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IUT d’Allier Dept.

GEII Module M1201 / OL1


Initiation Simulation avec « Proteus »
I. But :
Il existe de nombreux outils logiciels de simulation des circuits électriques mais de nombreux utilisent un
modèle de type « SPICE » qui décrit, à l’aide d’un fichier texte plus ou moins complexe, le comportement
d’un composant soit théorique, soit réel (références constructeur).
La maitrise d’un de ces outils permet un développement rapide des conceptions électroniques car il permet
de se dispenser d’une manipulation de test « sur table » avec beaucoup de matériel et un câblage pas
toujours simple.

II. Prise en main d’un de ces outils :


Nous allons travailler avec une suite logiciel « Proteus » en utilisant un éditeur de schéma « VSM », il serait
compliqué dans ce texte de TP de présenter totalement cet outil, vous trouverez un résumé de documentation
sur le réseau, la prise en main se fera au cours des TP.

Laisser les autres paramètres par défaut :


• Créer un schéma (DEFAULT)
• Ne pas créer de circuit (la suite permet de créer les fichiers de fabrication de vos circuits
compatibles avec les spécifications de différents fabricants)
• Pas de projet firmware (il est possible d’inclure un fichier compilé prévu pour un PIC dans vos
simulations)

Vous devez arriver sur une feuille vierge, permettant la saisie de votre schéma. En faisant un clic droit
sur cette feuille vous pouvez voir un menu permettant de placer les éléments (menu également disponible
sur la gauche de votre écran).

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On trouve :
• Des composants avec une importante bibliothèque qui peut être complétée avec des éléments en
ligne
• Dans terminal vous trouverez la masse (GROUND)
• Les menus Générateurs et Sonde contiennent respectivement les différents types de sources pour
votre circuit et les moyens de mesures d’un point du circuit (tension ou courant)
• Le menu instrument virtuel permet de positionner sur le schéma des éléments de mesure comme
sur un vrai montage.

II.1. Analyse DC (statique) :

On veut saisir un schéma simple afin d’en simuler le fonctionnement :


Il s’agit du montage « Pont diviseur de tension » (ou montage potentiométrique) appliqué au §II du
TP1 :
I
R2
R1 L’expression mathématique est : U 2 = E
U1 R 1 + R 2

E I

R2 U2

Le problème est le suivant : mesure t’on correctement U2 avec un voltmètre branché


en dérivation sur R2 ?

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Réaliser le montage suivant
C’est le montage de la partie II du TP1 SE1.

Utiliser une source de tension DC et deux résistances issues de la


bibliothèque (voir ci-dessous).

Les connections entre éléments se font en passant la souris sur les bornes
du composant en cliquant lorsque le crayon apparait.
Pour ce montage nous allons utiliser les résistances métalliques (510 KΩ
et 910 KΩ).

On cherche alors dans la bibliothèque :

Il faut également ajouter la source DC (appelée E) et la configurer à 10V :

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Connecter ensuite le voltmètre pour mesurer la tension aux bornes de R2 et l’ampèremètre pour mesurer le
courant délivré par le générateur DC. Régler l’ampèremètre pour qu’il affiche des microampères.

• Étape 1 : lancer une simulation temporelle

Appuyer sur play/lecture en bas de votre écran => une


simulation temporelle démarre, vous pouvez voir le temps de
simulation s’écouler sur la droite du bouton stop.

Dans notre circuit aucun phénomène temporel n’est prévu, vous pouvez ainsi mettre la simulation sur
pause à tout moment et observer l’état de votre système sur les instruments.
Les résultats sont-ils conformes à vos prévisions ?

Pensez à stopper (bouton stop) la simulation avant toute modification du schéma

• Etape 2 : démontrer la proportionnalité entre E et U2 si R1 et R2 sont fixées : on va faire


varier E et observer la courbe U2 = f(E)

Pour cela on va placer un GRAPH sur notre feuille de type TRANSFER, une fois cet élément sélectionner
il faut le dessiner sur votre feuille pour qu’il apparaissent, puis rajouter une sonde de tension sur le point à
mesurer que l’on nommera U2 :

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Il faut maintenant faire un clic droit sur le graphique pour préciser :

1- Ce qu’on va faire varier :


On choisit d’éditer les propriétés, on
choisit de faire varier E entre 0 et 15 V.

2- Ce qu’on va mesurer :
On choisit « add trace » et on selectionne
la probe U2 que l’on a placée.

Pour obtenir un résultat on sélectionne le graphique et on appuie sur la touche espace.


- Observer U = f(E) et donner la fonction correspondante. Est-ce le résulat attendu ?

• Étape 3 : Impact du voltmètre


Nous allons modifier la résistance interne du voltmètre (Ri) pour comprendre son impact sur le circuit.
- Placer une sonde de courant pour mesurer le courant traversant R2 : Pour les deux cas suivant
simuler le point de repos et afficher les tensions et les courants du montage :
a) résistance interne (Load resistance) de même valeur que R2 ;
b) résistance interne = 10.R2 . Que constate-t-on comme différence ?

Le courant est-il le même dans R1 et R2 avec ou sans le voltmètre ? En déduire une condition entre R2 et
R2
Ri pour que U 2 ≈ E
R 1 +R 2
• Étape 4 : simulation d’un potentimètre
Comment varie U2 en fonction de R2 avec comme condition R1 + R2 = R = constante :
On utilise alors un potentiomètre : c’est un composant à trois bornes
Le modèle équivalent est donné par :
I

E (1−α)R B
C R αR
B
A C U2

On va créer un modèle équivalent de potentiomètre à partir de résistance dont on va modifier les valeurs
dans le logiciel on prendra α=a on rentrera donc :
(1-a)*10K pour R1
a*10K pour R2
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Comme les valeurs des résistances vont bouger lors de nos simulations on ne peut plus utiliser les
composants des bibliothèques de composants standard on va utiliser les modèles de résistances fictives dont
la valeur pourra être changée en simulation.

- Réaliser le schéma ci-dessous avec les résistances de la catégorie « modeling primitives » de la


bibliothèque

On va cette fois ci faire une simulation


DC SWEEP. On placera le graphique
correspondant sur la feuille.
On fait varier le paramètre a de 1 m à
0,999

- Observer U2 = f(a) pour plusieurs valeurs de E (10 V, 5 V et 1 V) et donner la fonction


correspondante (en appuyant sur espace au dessus du graphique).

Remarque : dans cette partie nous aurions pu utiliser directement un des modèles de potentiomètre
présents dans la bibliothèque.

II.2. Analyse « Transient » :

On veut observer le lien entre u(t) et i(t) pour les trois composants passif R, L et C. On réalise le montage
suivant (Attention au positionnement des sondes de courant) :

E est une source « VPULSE » et la


résistance R1 = 1 mΩ n’est là que pour
éviter des problèmes liés à la simulation.
Les trois composants à étudier sont
L1 = 100 mH ; C1 = 100 µF ; R2 = 100 Ω.
Les composants seront pris dans la
bibliothèque « Modelling Primitives » et la
source dans « Simulator Primitives »

En double cliquant sur un fil, on peut lui attribuer un « LABEL » qui permettra ensuite de repérer son
potentiel plus facilement : ex. V(Ualim)
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Paramétrage de la source « VPULSE » (signal carré qui ne sera étudier que sur une demi-période)

Un lancement de la simulation avec la touche « lecture » permet de voir défiler les valeurs sur les sondes,
vous pouvez ajouter un oscilloscope pour visualiser les tensions. Mais la configuration d’un graphique est
nécessaire pour une analyse plus précise. On rajoute un graphique de type ANALOGUE sur le schéma puis
on configure la simulation pour qu’elle dure 9 ms.

Il faut ensuite ajouter les différentes « sondes » que vous souhaitez visualiser (CTRL+T). Attention vous
ne pouvez ajouter qu’une courbe à la fois, celle-ci peut être issue d’une de vos sondes où d’une combinaison
de celles-ci à l’aide du champs « expression ».

Exemple :

Ajout de la sonde de tension, nommée U sur le Ajout d’un courant, nommée It sur le graphique
graphique et placée à droite correspondant à la somme des courants des 3
sondes et placé à gauche
Simulation à effectuer :
1. Etude du courant dans la résistance
• Simuler et tracer dans la fenêtre active que les grandeurs V(Ualim) et I(R2).
• Ajouter ensuite la courbe V(Ualim)/I(R2)
• Que peut-on conclure sur la forme des deux traces ? Expliciter la relation entre ces grandeurs.

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2. Etude du courant dans le condensateur
• Modifier la simulation pour simuler sur un temps de 14 ms, puis modifier le temps de montée du signal
(Rise Time) pour qu’il dure 9 ms
• Tracer Ualim (à gauche) et IC1 (à droite). Calculer la pente de la tension lors de la croissance de la
courbe. Que se passe t’il durant cette période sur le courant IC1 ? Quelle est sa valeur ? Comparer
cette valeur à la pente calculée. Quelle relation pouvez-vous en déduire entre la tension et le courant
aux bornes du condensateur ?
• Expliquer les courbes obtenues sur le reste du graphique (9 ms à 14 ms)

II.3. Variation de fréquence et régime sinusoïdale :


Nous allons reprendre le circuit précédent (en changeant la valeur de R1 à 1 ohms) et observer son
comportement en fréquence. On utilisera un générateur « SINE » dont l’amplitude est réglée à 1V et la
fréquence à 10 Hertz.
• Lancer la simulation avec la touche lecture et observer le signal à l’oscilloscope. Relever
l’amplitude de Vout.
• Positionner sur le schéma un voltmètre et ampère mètre AC permettant de visualiser Vout et IL

• Appuyer sur lecture pour simuler puis sur pause. Relever les valeurs AC du courant Il et de la
tension Vout. Comparer la valeur affichée pour Vout à celle que vous avez relever pour son
amplitude. Comment s’appelle la valeur affichée par l’ampèremètre AC ?
• Faites le rapport de la tension et du courant Vout/IL ainsi mesurés. Sur le schéma diviser par
deux la valeur de L1 et refaire le calcul. Que constatez-vous ?
• Remplir le tableau suivant avec les valeurs du rapport Vout/IL simulées :

L=100 mH L= 50 mH L = 200 mH
F= 10 Hz
F=5 Hz

• Conclure sur la relation entre V et I efficaces aux bornes d’une inductance.


• Procéder aux mêmes analyses en déplaçant l’ampèremètre pour mesurer le courant traversant C
puis R

C=100 uF C= 50 uF C = 200 uF
F= 10 Hz
F=5 Hz

R=100 R=50 R=200


F= 10 Hz
F=5 Hz

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• Conclure sur les relations de proportionnalité dans chaque cas.

II.3. Mesure de déphasage :


Mesure d’un courant à l’oscilloscope : Réaliser le montage suivant en rajoutant des résistances de 1Ω en
série avec l’inductance et le condensateur. L’oscilloscope possède une impédance d’entrée considérée
infinie, dans ces conditions la tension mesurée sur les voies C et D est l’image du courant traversant
l’inductance et la capacité.

F=5Hz
Amplitude 1V

• Lancer la simulation et régler l’oscilloscope pour observer quelques périodes

Rappel :
Soient trois sinusoïdes représentées ci-contre.

On constate que la courbe verte (u1(t)) passe par 0


à t = 0. Elle s’écrit donc : u1(t) = U1Max.sin(ωt)

Les deux autres ne passent pas par 0 à t = 0.


Cela correspond à un décalage temporel ∆t entre les
courbes qui reste le même à chaque passage par 0
sur front montant ou descendant.

On définit alors le déphasage ϕi/u d’une courbe « i » par rapport à une autre « u » comme étant l’angle
à l’origine
u1(t) = U1Max.sin(ωt) ;
i1(t) = I1Max.sin(ωt + ϕ1) avec ϕ1 > 0 ; déphasage positif : i1(t) est en « AVANCE » sur u1(t)
i2(t) = I2Max.sin(ωt + ϕ2) avec ϕ2 < 0 ; déphasage négatif : i2(t) est en « RETARD » sur u1(t)

• A partir de la visualisation à l’oscilloscope dire si les signaux sont en avance ou en retard.


• Pour faire des mesures plus précises tracer un graphique avec la tension de la source et les
courants traversant l’inductance et le condensateur en répartissant les tensions et courant sur
deux axes différents. Sachant que le déphasage (en °) est donné par ϕ = ∆t.f.360°, calculer les
déphasages :
o ϕR2 de u(t) par rapport à iR2(t) ;
o ϕL de u(t) par rapport à iL(t) ;
o ϕC de u(t) par rapport à iC(t).
• Est-ce que le déphasage dépend de la fréquence ?
• Établir un résumé pour chaque composant en sinusoïdal : relation entre U et I, déphasage de u(t)
par rapport à i(t).

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