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GENERALITE SUR LES SCHEMAS ELECTRIQUES

I. Présentation
Les installations électriques sont des ensembles techniques destinés à transformer
l'énergie électrique en une autre forme d'énergie : lumière, force motrice, chaleur, froid,
signaux, énergie chimique…

Quelle que soit leur complexité, les installations électriques comportent au minimum :
 une source de courant ou de tension (fig.1.1.a) : arrivée d'un réseau électrique,
transformateur, ou pile…;
 un organe de protection électrique contre les surintensités (fig.1.1.b) : coupe-
circuit, disjoncteur, sectionneur porte fusible, relais magnétothermique...;
 des canalisations (fig.1.1.c) qui assurent les liaisons entre les différents appareils :
conducteurs, câbles…;
 un appareil d'utilisation : lampe, radiateur, moteur…

Canalisation
(c)

Réseau
Compteur Organe de Appareil
électrique
d'énergie protection d'utilisation
(a) active (b) (d)

Fig.1.1. Installation électrique

II. Installation électrique


II.1. Réseau électrique
Qu'elles soient domestiques, agricoles, commerciales ou industrielles, les installations
électriques sont connectées à un réseau caractérisé par :
 un courant alternatif monophasé ou triphasé "avec ou sans neutre" ;

2
 une ampleur de la tension, la plus courante est normalisée en basse tension (BT) à
220/380V. La tension du réseau détermine la tension nominale des appareils
d'utilisation.

II.2. Protections
Les installations électriques doivent assurer :
 la protection des personnes et des appareils contre les contacts et les chocs
électriques; exemple : blindage des câbles et fixation comme l'indique la figure
suivante :

Fil conducteur

Protection électrique
Isolant

Protection physique et
chimique

Protection
mécanique

Poste fixation
par collier

Fig.1.2. Canalisation des câbles électriques

 la protection contre les surintensités (court-circuit, surcharge) et surtensions


accidentelles, prenant l'exemple d'un relais magnétothermique (fig.1.3).

Fig.1.3. Relais
magnétothermique F

 un fonctionnement sans échauffement des conducteurs et des appareils ; exemple


disjoncteur thermique (fig.1.4).

Fig.1.4. Disjoncteur
thermique tripolaire
Q

3
III. Schémas électriques et représentations graphiques normalisées
La représentation graphique conventionnelle d'une installation (ou d'une partie
d'installation) est réalisée à l'aide des schémas qui montrent les relations mutuelles des
différentes parties de l'équipement (fig.1.5.a) et les moyens de liaison employés à cet effet.

Les schémas donnent rapidement, sous une forme simplifiée, une idée claire et précise du
fonctionnement d'une installation électrique et de l'établissement de ses connexions.
Un schéma comporte :
 des symboles (fig.1.5.b), qui représentent des éléments d'équipement, des
machines, des appareils, des organes de machine ou d'appareil ;
 des traits (fig.1.5.c), qui représentent des connexions électriques, des liaisons
mécaniques ;
 des repères (fig.1.5.d), qui permettent d'identifier les appareils ou les organes des
appareils, les bornes et les conducteurs qui aboutissent à ces bornes.

(d) (b) exemple d'un symbole


Bouton poussoir fermé au repos
(c)
(a)

11 12
Circuit de commande

13 14
L1 L2 L3 N

5 6
3 4
Circuit de puissance
1 2

Fig.1.5. Schéma électrique

IV. Classification des Schémas


IV.1. Schéma développé
Les symboles des différents éléments sont séparés et disposés de telle sorte que chaque
circuit puisse être facilement suivi (fig.1.6).

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Ph N

Fig.1.6. Schéma H1
F
développé d'un montage
simple allumage à deux Q1
foyers lumineux
H2

IV.2. Schéma architectural unifilaire


Le schéma architectural unifilaire dans lequel chaque trait correspond à un ou plusieurs
conducteurs (fig.1.7).

Fig.1.7. Schéma unifilaire


simple allumage à deux
foyers lumineux
Q1
H1 H2

IV.3. Schéma architectural multifilaire


Le schéma architectural multifilaire se traduit par la représentation de chaque
conducteur (fig.1.8).

Fig.1.8. Schéma multifilaire


simple allumage à deux Q1
foyers lumineux
H1 H2

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PLAN DE LA LEÇON N°2

TITRE DE LA LEÇON :

Normalisation et repérage des installations électriques

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Reconnaître la normalisation industrielle ;
 Représenter un appareil électrique normalisé ;
 Identifier un appareil dans un schéma électrique ;
 Etablir un repère d'identification des appareils électriques.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

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NORMALISATION ET REPERAGE DES INSTALLATIONS
ELECTRIQUES

OBJECTIF GENERAL :

Identifier un appareil électrique dans un schéma normalisé.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Reconnaître la 1. Normalisation.  Exposé  Formative. 60 mn


normalisation
industrielle. informel.
- La normalisation
 Notes de cours.
internationale "CEI".
 Exemples.
- la normalisation
européenne
"CENELEC".

- La normalisation
française "NF".

2. Classification des
normes françaises.

 Représenter un 1. Les conducteurs.  Exposé  Formative. 60 mn


appareil électrique informel.
2. Les appareils de
normalisé. coupure.  Notes de cours.
 Repérer les  Exemples.
conducteurs et les
appareils électriques.

 Etablir un repère 1. Représentation du  Exposé  Formative. 60 mn


d'identification repère d'identification. informel.
d'appareillage  Notes de cours.
2. définir les différents
électrique.  Exemples.
blocs de la codification.

7
NORMALISATION ET REPERAGE DES INSTALLATIONS
ELECTRIQUES

I. Normalisation
I.1 Définition
Elle comprend l'ensemble des règles techniques qui permettent :
- de spécifier, de standardiser les différents appareils électriques ;
- d'uniformiser leur représentation graphique et leur schéma de branchement.

I.2. Organismes officiels


I.2.1. Au niveau international
La Commission Electrotechnique Internationale (CEI); créée en 1906, prépare les
normes applicables à l'électricité et à l'électronique.

I.2.2. Au niveau européen


Le Comité Européen de Normalisation Electrotechnique (CENELEC); créé en 1973, a
pour rôle de supprimer les entraves techniques aux échanges européens pour aboutir à des
prescriptions nationales identiques entre les pays.

I.2.3. Les bureaux de la normalisation française


Il existe deux bureaux de normalisation :

a. Le Comité Electrotechnique Français (CEF); qui a été créé en 1907. Ce comité


participe entre autres aux études de la commission électrotechnique internationale;

b. L'Union Technique de l'Electricité (UTE); a été créée en 1947. Elle prépare les
projets de normes en vue de leur présentation aux procédures d'enregistrement et
d'homologation.

I.3. Les Normes françaises (NF)


I.3.1. Les normes homologuées
Les textes établis par l'UTE sont des données de référence que l'on appelle norme.

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Toutes normes homologuées qui ont fait l'objet d'un arrêt ministériel, seront obligatoirement
des références dans les marchés publics sont publiées au journal officiel (JO).

I.3.2. Classification des normes françaises


La référence d'une norme française comprend trois lettres et cinq chiffres comme
l'indique la figure suivante (fig.2.1).
Norme
Française Domaine
"ELECTRICITE"

N F C 0 3 2 0 6

Groupe Sous Groupe Référence du texte


proprement dit
Fig.2.1. Référence d'une norme française

N.F.: Normes Françaises;


C: Classe C : Lettre indiquant le domaine traité par la norme "C désigne
l'ELECTRICITE" ;
0: Groupe 0 : C'est le groupe des généralités ; il existe dix groupes de 0 à 9 ;
3: Sous groupe 3 : Texte qui traite des schémas et des symboles ; il existe dix sous groupes de 0 à 9.

II. Représentations symboliques


Sa signification est définie par sa forme mais en aucun cas par sa dimension ou
l'épaisseur de ses traits.

II.1. Les conducteurs


Un conducteur est représenté par un trait. Dans le cas d'un croissement de conducteurs,
leurs symboles ne doivent pas être modifiés (fig.2.2).

Symbole Croissement Connexion Connexion Connexion non évidente


conducteur de deux évidente évidente (mettre un point)
conducteurs S'il y une connexion

Fig.2.2. Représentation des traits

9
II.2. Appareils de coupure :
Tous les appareils de coupure doivent avoir leur contact qui se déplace :

a. Soit de gauche à droite ;

Contact ouvert Contacte fermé


au repos au repos
(a) (b)

Fig.2.3. Représentations des contacts à la fermeture (a)


et des contactes à l'ouverture (b)

b. Soit de bas en haut.

Contact ouvert Contacte fermé


au repos au repos
(a) (b)

Fig.2.4. Autres représentations des contacts à la


fermeture (a) et des contactes à l'ouverture (b)

II.3. Les relais et composants résistifs


Ils peuvent être éventuellement représentés sous les deux formes suivantes (fig.2.4).

Symbole d'un relais ou Symbole d'une résistance


(bobine)
Fig.2.5. Représentation des composants

III. Repérage des schémas électriques


Pour faciliter la réalisation, les modifications et la maintenance des installations et des
équipements électriques les bornes de raccordement et les conducteurs doivent être repérés
identiquement sur les schémas et sur l'installation.

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III.1. Repérage des conducteurs
Le repérage des conducteurs se récapitule par le tableau suivant (Tab.2.1).

Désignation des Repères Désignation des conducteurs Repères


conducteurs

 Phase1 L1 Conducteur de protection PE


 Phase 2 L2 Conducteur de protection non mis à la terre PU

Alternatif  Conducteur de protection et conducteur
 Phase3 L3
neutre confondus PEN
 Neutre N Conducteur de terre E
Conducteur de terre sans bruit TE
 Positif L Masse, châssis
 MM
Continue  Négatif L
 Médian M

Tab.2.1. Repérage des conducteurs

III.2. Repérage des bornes des relais


Les bornes des appareils, telles que les bobines, les résistances et les impédances, sont
marquées par les repères alphanumériques comme l'indique le tableau suivant (Tab.2.2), tel
qu'on affecte des numéros impairs à l'entrée et des numéros pairs à la sortie.
Bornes d'appareils Repères Exemples

 Phase1 U U1 V1 W1
 Phase 2 V

Alternatif 
 Phase3 W
 Neutre N W2 U2 V2

Plaque à bornes d'un moteur


asynchrone

Relais ne comporte qu'un A1A2


circuit d'alimentation A1 A1 B1

Relais comportant plusieurs A1B1


circuits d'alimentation A2 A2 B2
A2 B 2

Tab.2.2. Repérage des bornes

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III.3. Repérage des contacts
On distingue deux modes de repérage des contacts pour les schémas de montage
industriel :

 Repérage des circuits de commande ;


 Repérage des circuits de puissance.

III.3.1. Circuit de commande


Les bornes des contacts des circuits de commande sont repérées par deux nombres de
deux chiffres; tels que les nombres impairs désignent les entrées des contacts et les nombres
pairs désignent les sorties des contacts (Tab.2.3) ; notant que le nombre est composé de deux
chiffres, tel que :

a. Le chiffre d'unité précise la fonction

Chiffres Les fonctions Symboles


Entrées Sorties

1 2 Contact fermé au repos

3 4 Contact ouvert au repos

5 6 Contact spécial fermé au repos

7 8 Contact spécial ouvert au repos

Tab.2.3. Repérage de la fonction

b. Le chiffre des dizaines indique le numéro d'ordre de chaque contact

Exemple :

11 23 55 67 95 97
Fig.2.6. Repérage
des contacts
auxiliaires
12 24 56 68 96 98

(a) (b) (c) (d) (e) (f)

12
(a) : Contact fermé au repos
(b) : Contact ouvert au repos
(c) : Contact temporisé fermé au repos
(d) : Contact temporisé fermé au repos
(e) : Contact d'un relais magnétothermique fermé au repos
(f) : Contact d'un relais magnétothermique ouvert repos

III.3.2. Circuit de puissance


Les bornes des contacts des circuits de puissance sont repérées par un seul chiffre. Les
entrées prennent des chiffres impairs et les sorties prennent des chiffres pairs.
Exemple :
1 3 5 1 3 5

Fig.2.7. Repérage
des contacts
principaux 2 4 6 2 4 6

Contacts principaux Contact d'un


d'un contacteur sectionneur
III.4. Repérage des éléments

Les repères d'identification sont des ensembles comprenant des signes distinctifs ( = , +, -

, :) et les indications alphanumériques permettant d'identifier les éléments d'un schéma.

L'emplacement de chaque identification se décompose en quatre blocs d'information répétés


par des signes distincts :

(a) (b) (c) (d)


Bloc 1 Bloc 2 Bloc 3 Bloc 4

A B C
Sorte Numéro Fonction
= + - :
Subdivision Emplacement Numéro de la
essentielle Identification de l'élément borne d'entrée

Lecture de l'identification

Fig.2.8. Repère d'identification

13
a. La subdivision : bloc 1, symbole " = ".

La subdivision permet d'effectuer la relation entre les éléments dispersés en précisant


leur remplacement.
Exemple : Laboratoire pneumatique N° 1 (fig.2.9.a), désigné par : = LP1

b. L'emplacement : bloc 2, symbole " + ".

Il se compose de deux parties :

 la première partie représentée par un seul chiffre précisant le sous ensemble


(fig.2.9.b);

 la deuxième partie représentée par une lettre désignant la ligne sur laquelle est
positionnée le symbole de l'élément à repérer (fig.2.9.c), et un chiffre définissant la
colonne sur laquelle est positionnée le même symbole (fig.2.9.d).
Exemple : sous ensemble 4, ligne D, colonne 3, désignés par : + 4D3

c. L'identification de la fonction : Bloc 3, symbole "-".

Ce bloc comprend trois parties :


 Partie A : cette partie est désignée par une lettre qui définit la nomination de
l'élément à repérer voir (Tab.2.3) à la fin du deuxième chapitre.
Exemple : K : contacteur ;
 Partie B : elle est désignée par un numéro de l'élément concerné.
Exemple : K1 : contacteur N°1 ;

 Partie C : désignée par une lettre qui indique la fonction concernée.


Exemple : contacteur principal N°1 (fig.2.9.e), désigné par : - K1M

d. Les bornes : bloc 4, symbole " : ".

Toutes les bornes doivent être repérées par des lettres ou des chiffres.
Exemple : A1 est la borne d'entrée du relais du contacteur principal K1M (fig.2.9.f),
désignée par : A1

14
(a) (b) (c) (d) (e) (f)

TP1 Désignation Schéma


4 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13
13 14
A Q1 Fusible sectionneur
11 43 21

B Bouton poussoir
S0
arrêt 12 44 22
13 13
Bouton poussoir
C S1 marche
14 A1 14

D K1M Discontacteur
principal X1 X1
A2
Lampe de
E H1 signalisation
95
X2 X2

F F1 Relais
magnétothermique 96

Fig.2.9. Repérage des éléments

Le repère est le suivant : =LP1 +4D3 -K1M :A1 ,

On lit la borne A1 du relais du contacteur principal N°1 situé au croissement de la


ligne D et la colonne 3 du tiroir N°4 de l'armoire du laboratoire pneumatique N°1.

IV. Repérage des conducteurs de raccordement


Le repérage des conducteurs très utile pour un dépannage ou modification de
l'installation électrique. Il existe plusieurs façons de repérage des conducteurs, les plus
répondus sont :

15
a. Le repérage indépendant : chaque conducteur porte un numéro indépendant du
bornier. Il est à noter que ce type de repérage doit être détaillé sur un tableau annexe qui est
disponible lors d'une intervention;

X1 X2
20 20
14 14
30 30
15 15
40 40
16 16

Fig.2.10. Repérage indépendant

b. Le repérage dépendant : chaque conducteur possède le même numéro que celui de


borne.
X3 X4
20 15
20 15
30 25
30 25
40 35
40 35
Fig.2.11. Repérage dépendant

c. Le repérage composé : Chaque conducteur porte à son extrémité l'identification de


son emplacement et celui de l'autre bout du conducteur.

X5 X6
X5.12-X6.22 X6.22-X5.12
12 22
X5.13-X6.23 X6.23-X5.13
13 23
X5.14-X6.24 X6.24-X5.14
14 24

Fig.2.12. Repérage composé

16
Annexe du deuxième chapitre : Tableau de classements des lettres utilisées dans les
schémas développés pour repérer les différents éléments.

Repères Elément du circuit Exemples

Ensemble, sous-ensembles Amplificateur à tubes ou à transistors, amplificateur


A fonctionnels (de série) magnétique
Régulateur de vitesse, automate programmable
Transducteurs d'une Couple thermoélectrique, cellule thermoélectrique, cellule
B grandeur non électrique en photoélectrique, dynamomètres électrique, pressostat,
une grandeur électrique ou thermostat, détecteur de proximité
vice-versa
C Condensateurs
Opérateurs binaires, Opérateur combinatoire, ligne à retard, bascule bistable,
D dispositifs de bascule monostable, enregistreur, mémoire magnétique
temporisation, de mise en
mémoire
E Eclairage, chauffage, éléments non spécifiés dans ce
Matériels divers tableau

Coupe-circuit à fusible, limiteur de surtension, parafoudre,


Dispositifs de protection relais de protection à maximum de courant, à seuil de
F
tension
Générateurs dispositifs Génératrice, alternateur, convertisseur rotatif de
G
d'alimentation fréquence, batterie, oscillateur à quartz

H Dispositifs de signalisation Avertisseur lumineux et sonore


K Relais et contacteurs (Dans les équipements importants, utiliser KA et KM)
Contacteurs auxiliaires, Contacteur auxiliaire temporisé, tout genre de relais
KA
relais d'automatisme
KM Contacteurs principaux
L Inductances Bobine d'induction, bobine de blocage
M Moteurs
N Sous-ensembles (hors série)
Instruments de mesure et Appareil indicateur, appareil enregistreur, compteur,
P
d'essai commutateur horaire
Appareils mécaniques de Disjoncteur, sectionneur
Q connexion pour circuits de
puissance
R Résistance réglable, potentiomètre, rhéostat, shunt,
Résistances thermistance
Appareils mécaniques de Auxiliaire manuel de commande, bouton poussoir,
S connexion pou circuit de interrupteur de position, commutateur
commande
T Transformateurs Transformateur de tension, transformateur de courant

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Modulateurs, convertisseurs Discriminateur, démodulateur, convertisseur de fréquence,
U
codeur, convertisseur redresseur, onduleur autonome
Tubes électroniques, semi- Tube à vide, tube à gaz, tube de décharge, lampe à
V
conducteurs décharge, diode, transistor, thyristor, redresseur
Voies de transmission, Bretelle (conducteur de renvoi), câble, jeu de barre
W
guides d'ondes, antennes
Fiche et prise de connexion, clips, fiche d'essai, planchette
X Bornes, fiches, socles à bornes, sortie à souder
Appareils mécaniques Frein, embrayage, électrovalve pneumatique, électro-
Y actionnés électriquement aimant
Charges correctives, Equilibreur, correcteur, filtre
Z transformateurs
différentiels, filtres
correcteurs, limiteurs

Tab.2.3. Classement des lettres utilisées selon la fonction

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PLAN DE LA LEÇON N°3

TITRE DE LA LEÇON :

Les installations domestiques

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Reconnaître l'architecture globale d'une installation électrique
domestique ;
 Identifier l'appareillage électrique d'une installation domestique ;
 Reconnaître les sections standardisées des conducteurs ;
 Symboliser un dispositif électroménager ;
 Etablir un schéma de montage domestique.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

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LES INSTALLATIONS DOMESTIQUES

OBJECTIF GENERAL :

Etablir des différents schémas de montage domestique.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Reconnaître 1. Source de tension.  Exposé  Formative. 30 mn


l'architecture globale informel.
2. Circuit d'éclairage.
d'une installation  Notes de cours.
3. Circuit des prises de
électrique.
courants.

4. Circuit de chauffage.

5. Compteur d'énergie
active.

 Identifier 1. Compteur d'énergie  Exposé  Formative. 60 mn


l'appareillage active. informel.
électrique d'une 2. Disjoncteur.  Notes de cours.
installation
3. Fusible.
domestique.
4. Interrupteur.
 Reconnaître les
sections standardisées
des conducteurs.

 Etablir un schéma de 1. Montage simple  Exposé  Formative. 90 mn


montage domestique. allumage. informel.
 Notes de cours.
2. Schéma va et vient.

3. Montage télérupteur.

4. Montage minuterie.

20
LES INSTALLATIONS DOMESTIQUES

I. Schéma général de distribution

Toute installation électrique domestique (fig.3.1) doit être décomposée en plusieurs


circuits de distribution via un compteur d'énergie active. L'intérêt du divisionnaire est de
limiter les conséquences d'un défaut ainsi que pour faciliter l'exploitation et la maintenance.

Une installation domestique doit être sélective, comportant principalement de :

 un circuit d'éclairage ;
 un circuit de prises courantes ;
 un circuit de chauffage.

KWh
Réseau Compteur
électrique d'énergie
monophasé active
Disjoncteur de
QB branchement
différentiel

Interrupteur Interrupteur
Q1 différentiel Q2 différentiel
Conducteur de
protection (PE) sélectif N°1 sélectif N°2

Qp Qei Qee Qc Qac Qlv

Circuit de Circuit Circuit Circuit de Circuit d'un Circuit


RA prises d'éclairage d'éclairage appareil de lave
chauffage
courant intérieur extérieur cuisson vaisselle

Fig.3.1. Exemple de répartition des circuits d'une installation domestique

21
II. Equipements électriques
II.1. Compteur d'énergie
C'est un appareil destiné au comptage de l'énergie électrique active consommée par
l'installation.
Cet appareil se compose de deux circuits :

 un circuit de courant : monté en série avec le récepteur ;


 un circuit de tension : monté en parallèle.

Les deux circuits sont formés de deux bobines inductrices (fig.3.2.a) agissent sur un disque en
aluminium (fig.3.2.b) qui tourne sous l'action des courants de Foucault. Le disque entraîne un
compteur mécanique donnant la valeur de l'énergie consommée en KWh.

Réseau Ph
monophasé
N

Disque en
aluminium (b)

Bobinages Installation
inducteurs (a) domestique

Les entrées du Les sorties du


compteur compteur

Fig.3.2. Compteur d'énergie active


II.2. Les disjoncteurs
II.2.1 Définition

Un disjoncteur est un appareil de commande et de protection, qui en cas d'anomalie de l'une


des grandeurs électriques permet d'interrompre le circuit à protéger.
II.2.2. Constitution
Généralement un disjoncteur est constitué de plusieurs dispositifs :

a. Dispositif de déclenchement thermique : assure la protection des circuits annexés


contre les faibles surcharge ;

22
Fig.3.3. Disjoncteur
à déclencheur
thermique

b. Dispositif de déclenchement magnétique : assure la protection des installations contre


les courants de courts-circuits ;

Fig.3.4. Disjoncteur
à déclencheur
magnétique

c. Dispositif différentiel : assure la protection contre les défauts d'isolement et les défauts
de masses.

Fig.3.5. Disjoncteur
Différentiel

II.3. Le fusible
Un fusible (coupe-circuit à fusion) est un appareil de connexion dont la fonction est d'assurer
par la fusion d'un ou de plusieurs circuits électriques.

Fig.3.6. Symbole
d'un fusible

Il est caractérisé par :


 tension de service (Un) ; c'est la tension maximale d'utilisation du fusible ;
 courant de non fusion (Inf) : c'est le courant qui peut supporter le fusible sans fusion en
fonction de temps (fig.3.7.a) ;
 courant de fusion (If): c'est le courant qui provoque la fusion du fusible pour un temps
limité (fig3.7.b) ;
 durée de coupure : temps mis pour provoquer la fusion (fig3.7.c) ;
 courbe de fonctionnement d'un fusible.

23
s
Courbe de
non-fusion

Courbe
de fusion
1h
(c)

In Inf If
(a) (b) A

0 10 15 19

Fig.3.7. Courbes de temps-courant


II.4. Le sectionneur
II.4.1. Définition
C'est un appareil destiné à ouvrir ou à fermer un circuit électrique à vide. Il ne possède
pas de pouvoir de coupure. Le sélectionneur est utilisé pour effectuer les manœuvres
d'isolement des lignes ou des réseaux pour assurer l'entretien, la visite ou la réparation.

II.4.2. Symbole

Fig.3.8.
Sectionneur
unipolaire

II.4.3 Caractéristiques
Un sectionneur est caractérisé par :
 le courant nominal (In) ;
 la tension de service (Un) ;
 la nature de commande (levier, perle) ;
 le nombre de pôles (unipolaire, bipolaire ou tripolaire).
II.5. L'interrupteur
C'est un appareil destiné à établir ou couper le courant électrique dans une installation
électrique. Il possède un pouvoir de coupure.
II.5.1. Symbole

Fig.3.9.
Interrupteur
unipolaire

24
II.5.2. Caractéristiques
Un interrupteur est caractérisé par :
 le courant nominal (In) ;
 la tension nominale (Un) ;
 le nombre de pôles (unipolaire, bipolaire ou tripolaire) ;
 le pouvoir de coupure (le courant de court-circuit qui peut le couper).

III. Les sections des conducteurs à usage domestique


Tous les conducteurs d'un même circuit (phase, neutre, conducteur de protection)
doivent être capable de supporter le courant maximal, voici ci-dessous les sections
normalisées pour chaque type de charges.
 1,5 mm2 pour les circuits de lumière et les prises de courant commandées ;
 2,5 mm2 pour les circuits des prises de courant 16A ;
 2,5 mm2 pour les circuits des lave-linge et lave-vaisselle ;
 6 mm2 (4 mm2 en triphasé) pour les appareils de cuisson.
Les conducteurs de protection doivent avoir une section minimale de 2,5 mm2.

IV. Les schémas d'éclairage


IV.1. Montage simple allumage
Ce montage permet de commander une ou plusieurs lampes d'un seul endroit. Il peut
être schématisé de manières différentes selon le mode d'utilisation.

IV.1.1. Schéma développé

Ph N
Fig.3.10. Montage
simple allumage à
F H1
deux foyers
lumineux Q1
H2

Ph : Phase
N: Neutre
F: Fusible
Q1 : Interrupteur "simple allumage".
H1, H2 : Deux lampes à incandescence.

25
IV.1.2. Schéma unifilaire

Fig.3.11. Schéma
unifilaire simple
allumage à deux Q1
foyers lumineux H1 H2

IV.1.3. Schéma multifilaire

Fig.3.12. Schéma
multifilaire simple Q1
allumage à deux
foyers lumineux H1 H2

IV.1.4. Schéma architectural

Fig.3.13. Schéma H1 H2
Q1
architectural

IV.2. Montage va et vient


Ce montage permet de commander un circuit d'éclairage de deux endroits différents.
Dès l'appui sur l'un des deux commutateurs, le circuit sera fermé et les lampes H1 et H2
seront allumées. Un second appui le circuit sera ouvert et les deux foyers lumineux seront
éteints.

26
IV.2.1. Schéma développé

N
Ph
Fig.3.14. Montage va
et vient à foyers
lumineux F H1
Q1 Q2

H2
Ph : Phase
N: Neutre
F: Fusible
Q1, Q2 : Deux interrupteurs "double allumage".
H1, H2 : Deux lampes à incandescence.

IV.2.2. Schéma unifilaire

Fig.3.15. Schéma
unifilaire d'un
montage va et vient
Q2
Q1
H1 H2

IV.2.3. Schéma multifilaire

Fig.3.16. Schéma Q2
multifilaire d'un Q1
montage va et vient
H1 H2

IV.2.4. Schéma architectural

Q2
Q1
Fig.3.17. Schéma
architectural
H1 H2

27
IV.3. Montage minuterie
Ce montage permet de commander un circuit d'éclairage d'un nombre quelconque d'endroits.
Lorsque la bobine est alimentée par action sur un bouton poussoir, le contact se ferme et les
lampes s'allument. Au bout d'un temps, prédéfini par le temporisateur, le contact s'ouvre et les
lames s'éteignent.

IV.3.1. Schéma développé


Ph N
S1 K

Fig.3.18. Montage
minuterie à plusieurs
endroits de commande
H1
S4
Ph : Phase
N: Neutre
F: Fusible
K: Minuterie
S1, ..., S4 : Boutons poussoirs.
H1,…, H4 : Quatre lampes à incandescence.
H4

IV.3.2. Schéma unifilaire

Fig.3.19. Schéma S1 S2
unifilaire d'un
montage minuterie S3
K H1 H2
t S4

IV.3.3. Schéma multifilaire

Fig.3.20. Schéma
multifilaire d'un S1 S2
montage minuterie
S3
H1 H2
K S4

28
IV.3.4. Schéma architectural

S1 S2

Fig.3.21. Schéma S3
architectural H1 H2
K t S4

IV.4. Montage télérupteur


Ce montage permet de commander un circuit d'éclairage d'un nombre quelconque d'endroits.
Lorsque la bobine est alimentée par action sur un bouton poussoir, le contact se ferme et les
lampes s'allument. Il faudra réexciter la bobine une deuxième fois pour que le contact s'ouvre
et les lampes s'éteignent.

IV.4.1. Schéma développé Ph N

S1 K

Fig.3.22. Montage
télérupteur à plusieurs
endroits de H1
commande
S4

Ph : Phase
N: Neutre
F: Fusible
K: Télérupteur H4
S1, ..., S4 : Boutons poussoirs.
H1,…, H4 : Quatre lampes à incandescence.

IV.4.2. Schéma unifilaire

Fig.3.23. Schéma S1 S2
unifilaire d'un
montage télérupteur
S3
K H1 H2
t S4

29
IV.4.3. Schéma multifilaire

Fig.3.24. Schéma
S1 S2
multifilaire d'un
montage télérupteur S3
H1 H2
S4
K

IV.4.4. Schéma architectural

S1 S2
Fig.3.25. Schéma
architectural S3
H1 H2
K tt S4

30
Annexe du troisième chapitre : Tableau des symboles de quelques appareils de
commande et de signalisation.
Symboles utilisés dans un schéma
Symboles Multifilaire Unifilaire et
architectural

Interrupteur simple allumage

Interrupteur doubles allumage

Interrupteur va et vient

Bouton poussoir

Point lumineux central

Prise de courant 2 pôles

Prise de courant 2 pôles plus


terre

Télérupteur

Minuterie
t

Boîte dérivation

31
PLAN DE LA LEÇON N°4

TITRE DE LA LEÇON :

Matériaux et appareillage électrique

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Reconnaître et classifier les matériaux à usage équipements
industriels ;
 Identifier l'appareillage électrique d'une installation industrielle ;
 Savoir les dispositifs de protection d'une installation industrielle ;
 Reconnaître les différents paramètres de choix d'un dispositif de
protection ;
 Choisir l'appareillage adéquat à la fonction de protection.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

32
MATERIAUX ET APPAREILLAGE ELECTRIQUE

OBJECTIF GENERAL :

Identifier et choisir un appareillage de protection des installations


industrielles.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Reconnaître et 1. Les matériaux  Exposé  Formative. 60 mn


classifier les matériaux conducteurs. informel.
à usage équipements  Notes de cours.
2. Les matériaux
industriels. isolants.

3. Les matériaux
magnétiques.

 Identifier 1. Fusible.  Exposé  Formative. 120 mn


l'appareillage informel.
- Classification.
électrique d'une  Notes de cours.
- Sélectivité.
installation  Exemples.
industrielle. 2. Sectionneur porte
fusible.
 Reconnaître les
différents paramètres 3. Relais.
de choix d'un - Thermique.
dispositif de
- Magnétique.
protection.
4. Disjoncteurs.

5. Contacteurs.

33
MATÉRIAUX ET APPAREILLAGE ÉLECTRIQUE

I. Classification des matériaux


A propos des installations électriques, les matériaux utilisés sont les suivants :
 Les matériaux isolants ;
 Les matériaux conducteurs ;
 Les matériaux magnétiques.

I.1 Matériaux isolants


La résistance des matériaux dépend de la propriété suivante :
L
R
S

 : La résistivité du matériau en [ m] ;

R: La résistance du matériau en [ ] ;

L: La longueur du matériau en [ m] ;
2
S: La section du matériau en [ m ] .
Généralement la résistance des matériaux isolants est très élevée, elle est de l'ordre
6
de 10 [ cm] .
On distingue trois états d'isolation :
 Isolation gazeuse ;
 Isolation liquide ;
 Isolation solide.

I.1.1. Les isolants solides


Trois différents isolants solides qui se présentent :
 Isolants minéraux : comme le fibre de verre, le porcelaine et le mica...;
 Isolants organiques : comme le papier, le bois et le coton…;
 Isolants synthétique : comme le bakélite, le thermoplastique et le
thermodurcissable…

34
I.1.2. Les isolants liquides
On distingue deux sortes d'huiles :
 L'huile minérale qui présente le risque d'oxydation incendie ;
 L'huile lourde (synthétique) employé dans les transformateurs et les disjoncteurs de
puissance.

I.1.3. Les isolants gazeux


Généralement les isolants gazeux sont utilisés dans les chambres de coupure de haute
puissance. Les plus utilisés sont :
 L'air est le pus simple isolant gazeux ;
 L'hexafluorure de soufre (SF6) : c'est un gaz lourd et non toxique. Il est utilisé dans
les disjoncteurs de haute tension.

I.2. Matériaux conducteurs


La résistance des matériaux est exprimée par la même relation que le paragraphe précédent :
L
R
S
Ils sont caractérisés par sa faible résistivité, qui dépend du métal utilisé et qui est de l'ordre
6
de 10 [ cm] .

Le cuivre et l'aluminium sont les plus employés pour la fabrication des câbles et des appareils
électriques. L'argent présente une bonne conductivité, il est moins utilisé est plus coûteux,
généralement il est utilisé pour revêtement de certains contacts afin d'éviter toutes sortes
d'oxydation.

I.2.1. Le cuivre et ses alliages


6
Le cuivre est caractérisé par sa faible résistivité   1,72 10 [ cm] , il est classé parmi les
bons conducteurs électriques utilisés pour les câbles et les conducteurs de faible perte fer.

On distingue les alliages suivants :


 Cuivre (Cu) pur : utilisation : câbles, barres, bobinages et collecteurs …;
 Le laiton est un alliage de cuivre (Cu) et de zinc (Zn), sa résistivité
  6,4 10 6 [ cm]
 Le bronze est un alliage de cuivre (Cu), d'aluminium (Al) et de plomb (Pb), sa
6
résistivité   15 10 [ cm] .

35
I.2.2. Aluminium et ses alliages
6
L'aluminium est compté parmi les bons conducteurs   2,8 10 [ cm] , mais il est
caractérisé par sa souplesse et sa flexibilité. C'est pour cette raison qu'on cherche à le durcir
par un traitement thermique.
On distingue les alliages suivants :

 Aluminium (Al) pur : il est conçu pour la fabrication des cages de moteurs
asynchrones à rotor en court-circuit, et appareillages… ;
 Aluminium (Al) plus cuivre (Cu) : ils servent à la fabrication des enroulements des
machines tournantes, ainsi pour les câbles nus… ;
 Aluminium (Al) plus Magnésium (Mg) et Silicium (Si) : On les utilises pour la
fabrications des disjoncteurs et des carcasses des moteurs.
I.2.3. Argent et ses alliages
6
 Argent pur   1,59 10 [ cm] : utilisé pour les contacts inoxydables ;
 Argent (Ag) plus Cadmium (Cd) : présente une faible résistance de contact.

I.2.4. Matériaux pour fusibles


Pour assurer la sécurité des personnes, on utilise des matériaux de faible résistivité et
présente une faible température de fusion.
 L'argent (Ag) pour les fusibles à haute tension ;
 L'argent (Ag) plus le plombe (Pb) pour les fusibles basse tension ;
 L'aluminium (Al) pour les fusibles basse tension et faible calibre.

I.3. Matériaux magnétiques


Les matériaux magnétiques sont très employés dans les circuits magnétiques des machines,
qui assurent une transformation de l'énergie électrique ou mécanique.
Ces matériaux possèdent une courbe d'aimantation de l'induction magnétique (B) en fonction

du champ magnétique (H), suivant la relation : B   a H

Où a  0 r : la perméabilité absolue des matériaux


7
0 : la perméabilité à vide  0  4  10
r : la perméabilité relative dépend du matériau

36
I.3.1. Matériaux pour champ à induction constante
On utilise fer dur pour la fabrication des pôles inducteurs et des électro-aimants à courant
4
continu dont la perméabilité relative est de  r  10 .

I.3.2. Matériaux pour champ à induction variable


Les transformateurs, ce sont des machines de transformation d'énergie en une énergie
électrique conservatrice de puissance, ce qui nécessite un matériau de faible perte fer :
 pour les fréquences de 50 Hz; on utilise les alliages de fer (Fe) et de silicium (Si).

 pour les hautes fréquences f  50 Hz ; on utilise les alliages métalliques comme


le fer (Fe), le Nickel (Ni) et le molybdène (Mo) ou le céramique (Mn Fe2 O3)
I.3.3. Matériaux pour aimants permanents
On utilise des matériaux durs et indéformables pour les hauts parleurs en aluminium (Al), le
Nickel (Ni) et le cobalt (Co); et pour les moteurs d'horlogerie le platine (Pt) et le cobalt (Co).

II. Appareillage électrique industriel


Un appareillage électrique est un ensemble de dispositifs de commande, de protection et de
sécurité, capable de contrôler l'énergie électrique mise à la disposition des industriels ou des
particuliers.
Le choix approprié lors de l'implantation d'un appareil est déterminé selon :
 La nature de courant ;
 La fonction d'un appareil électrique ;
 La tension de réseau : c'est la tension maximale d'utilisation ;
 Le courant nominal : c'est le calibre de l'appareil qui correspond au courant
permanent maximal d'utilisation ;
 Le pouvoir de coupure : valeur du courant de court-circuit qu'un appareil est capable
d'interrompre.

L'appareillage électrique est classé selon les fonctions à assurer.

II.1. Les fusibles

II.1.1. Définition
Le principe de la protection par fusible consiste à introduire dans le circuit à protéger un
conducteur calibré qui en cas de surcharge, s'échauffera par effet Joule jusqu'à atteindre sa
température de fusion.

37
II.1.2. Symbole

Fig.4.1. Symbole d'un


fusible

II.1.3. Caractéristiques des fusibles


Ils sont caractérisés par :
a. L'intensité nominale (In) : c'est le passage du courant à travers sans provoquer la
fusion du conducteur fusible ;
b. La tension nominale (Un) : c'est la tension maximale d'utilisation du fusible,
généralement 250Vou 500V ;
c. Pouvoir de coupure (Pdc) : c'est le courant de court-circuit maximal qui peut le
supporter sans danger. Exemple : le type HPC (haut pouvoir de coupure), HPC>10KA
;
d. Courant de non fusion (Inf) : c'est la valeur spécifiée du courant qui peut être
supportée par le fusible sans foudre pendant le temps spécifié (a) ;
e. Courant de fusion (If) : c'est la valeur spécifiée du courant qui provoque la fusion
avant la fin du temps spécifié (b).
s
Courbe de
non-fusion

Fig.4.2. Courbes de Courbe


temps-courant de fusion
1h
(c)

In Inf If
(a) (b) A

II.1.4. Classification 0 10 15 19
On distingue quatre classes de fusibles selon le récepteur associé :
a. Classe gG(gL – gI) et gF : Ce sont des fusibles associés à des récepteurs à caractère

résistif, tel que le calibre choisi I  1,1 I n ;


b. Classe gT : ils ont les mêmes caractéristiques que celui de la classe gF, mais plus
rapide ;

38
c. Classe aM (accompagnement moteur) : Ils sont utilisés pour protéger des moteurs
dont le courant de démarrage est de six fois plus que le courant nominal, le calibre

choisi I  6 I n .

II.1.5. Sélectivité
La sélectivité consiste à choisir le type du calibre du dispositif de protection pour assurer la
protection de la partie du circuit en défaut.
La sélectivité entre les fusibles s'obtiendra en tenant compte :

 du type d'appareil électrique à protéger : moteur, four, éclairage…;


 des caractéristiques In, Inf, If et t ;
 de la série du fusible aM, gF ou gG ;
 de l'emplacement en amont ou en aval des fusibles dans le circuit.

aM 400

aM 125

Fig.4.3. Sélectivité
ampèremétrique aM 32 gF 25 gF 50

Moteur Eclairage Four

II.2. Les sectionneurs


II.2.1. Définition
Ils sont destinés à établir ou à interrompre la continuité d'un circuit électrique à vide ou à
l'isoler d'autres circuits. Alors, les sectionneurs ne possèdent aucun pouvoir de coupure, ils ne
sont capables de couper que des courants très faibles.
Pour assurer la protection contre les coupes circuits, on utilise des cartouches fusibles.

39
II.2.2. Symbole

L1
L2
L3
N
13 23 1 3 5

Commande 14 24 2 4 6
manuelle
Contacts Contacts principaux
auxiliaires

Fig.4.4. Sectionneur porte fusible à trois pôles

II.2.3. Caractéristiques des sectionneurs


Ils sont caractérisés par :
a. l'intensité nominale (In) : c'est le calibre du courant maximal d'utilisation ;
b. la tension nominale (Un) : c'est la tension d'utilisation maximale ;
c. la commande : les courants manœuvrés par les sectionneurs sont très importants, d'où
l'utilité d'un verrouilleur manuel pour éviter un ouverture accidentel du sectionneur.

II.3. Les contacteurs

II.3.1. Définition
Ce sont des appareils de commande, doués d'un pouvoir de coupure, qui permettent d'établir
ou d'interrompre un circuit en charge.
Par un bouton poussoir ou par télécommande, qu'on peut fonctionner ou interrompre un
fonctionnement d'une installation industrielle.

II.3.2. Symbole

A1 13 21 1 3 5

A2 14 22 2 4 6
Bobine du
contacteur Contacts Contacts principaux
auxiliaires

Fig.4.5. Symbole d'un contacteur

40
II.3.3. Caractéristiques des contacteurs
Ils sont caractérisés par :
a. la tension nominale (Un) : c'est la tension maximale d'utilisation ;
b. l'intensité nominale (In) : c'est le calibre de l'appareil qui correspond au courant
maximal d'utilisation ;
c. le pouvoir de coupure (Pdc): c'est la valeur du courant maximal qui peut le couper ;
d. la durée de vie : c'est le nombre de manœuvres maximale assuré ;
e. le nombre de pôles : selon le type d'installation et le régime de neutre ;
f. la catégorie d'emploi : chauffage, distribution tripolaire, machines à outils... (les
contacteurs, telle que la télémécanique, classe les catégories d'emploi par des
symboles : AC1 : récepteurs résistifs ;
AC2 : moteurs à bagues ;
AC3 : moteurs à cage ;
AC4 : moteurs à freinage par contre courant.
g. la nature du circuit de commande et la fréquence du réseau de distribution.

II.4. Les disjoncteurs

II.4.1. Définition
Ce sont des appareils qui coupent le circuit lorsque le courant dépasse largement le courant
nominal, ils sont doués d'un pouvoir de coupure.

41
II.4.2. Symboles et constitution

1 3 5
Fig.4.6. Disjoncteur (f)
tripolaire
(a)
(e)
2 4 6

(c)
(b)

(d)

Contacts principaux

(a) : Organes d'établissement et d'interruption du courant


(b) : Dispositif de contrôle magnétique Irm
(c) : Dispositif de contrôle thermique Irth
(d) : Dispositif de contrôle du courant de défaut ∆I
(e) : Dispositif de commande automatique asservi directement
(f) : Dispositif de commande manuelle directe

II.4.3. Caractéristiques
Ils sont caractérisés par :
a. la tension nominale (Un) : c'est la tension maximale d'utilisation ;
b. l'intensité nominale (In) : c'est le calibre de courant maximal d'utilisation ;
c. le pouvoir de coupure (Pdc) : c'est la valeur du courant de court circuit maximal qui peut
le couper ;
d. le nombre de pôles : selon le type d'installation et le régime de neutre, on choisi un
disjoncteur unipolaire, bipolaire ou tripolaire ;
e. les types de protection à assurer : on distingue trois types de déclenchement selon le
courant de court circuit (Irm), le courant de surcharge (Irth) et le courant de défaut (∆I).

42
II.4.3.1. Disjoncteur à déclenchement magnétique (Irm)

II.4.3.1.1. Symbole

1 3 5

Fig.4.7. Disjoncteur
magnétique

2 4 6

II.4.3.1.2. Réglage magnétique


Le disjoncteur magnétique admet un dispositif de déclenchement contre les courants de
surcharge et jusqu'à les intensités de court circuit.

Le courant de réglage magnétique varie de 5 à 10 fois le courant nominal du récepteur,


5 I n  I rm  10 I n .

Le temps de déclenchement varie de 1ms  t d  5ms .

II.4.3.2. Disjoncteur à déclenchement thermique (Irth)

II.4.3.2.1. Symbole

1 3 5

Fig.4.8. Disjoncteur
thermique

2 4 6

II.4.3.2.2. Réglage thermique


Le disjoncteur est doté d'un dispositif de contrôle des faibles surcharges, réglable de 0,7 à 1
fois le courant nominal.

Alors, un déclencheur magnétothermique est l'association des deux organes "thermique et


magnétique", assurant à la fois un contrôle de faible et forte surcharge jusqu'à le courant court
circuit,

où 5 I n  I rm  10 I n et 0,7 I n  I rth  1 I n  6 I rth  I rm  12 I rth

43
II.4.3.3. Disjoncteur différentiel (∆I)

II.4.3.3.1. Fonctionnement
Il se comporte d'un circuit magnétique en forme de tore supporte des bobines traversées par
les courants dans chaque phase. En fonctionnement normal, l'intensité est identique dans
chaque conducteur : les flux produits par les bobines s'annulent.
Si un courant de fuite apparaît, il y a différence d'intensité dans les phases et un flux
magnétique prend naissance dans ce tore. Ce flux crée un courant induit dans la bobine du
relais qui agit sur un organe de coupure voir (fig.4.9).

Id

E2 E1
S2 S1 Id
Ph1
Ph1
Fig.4.9. Principe du Ph2
disjoncteur Ph2
différentiel triphasé Ph3
Ph3
N
S3 N
Id
E3

Le courant d'excitation de la
bobine d'enclenchement du
disjoncteur différentiel

II.4.3.3.2. Caractéristiques d'un disjoncteur différentiel


Un disjoncteur différentiel est essentiellement caractérisé par sa sensibilité, qui dépend du lieu
d'utilisation "domestique, industriel…", et de nombre des pôles "mono polaire, bipolaire ou
tripolaire".
Les classes les plus courants sont :
 haute sensibilité : 6, 12,30 mA à usage domestique ;
 moyenne sensibilité : 100, 300, 500 mA à usage industriel ;
On doit tenir compte aussi des paramètres suivants :
a. tension nominale (Un) : c'est la tension maximale d'utilisation ;
b. intensité nominale (In) : c'est le calibre de courant maximal d'utilisation ;
c. pouvoir de coupure (Pdc) : c'est la valeur du courant de court circuit maximal qui peut
le couper ;

44
II.5. Les relais
II.5.1. Définition
Les relais sont des appareils qui contrôlent la valeur d'un paramètre électrique. Ils provoquent
l'ouverture ou la fermeture du circuit de puissance et de commande lorsque le courant dépasse
la limite affectée.
II.5.2. Symbole

1 3 5

Fig.4.10. Relais
magnétothermique

2 4 6

II.5.3. Relais thermique


Il est basé sur le principe de dilatation d'un bilame de métaux de coefficient de dilatation
différente.
Ce type de relais est utilisé pour la protection contre les faibles surcharges, tel que le courant

de réglage thermique est de 0,7 I n  I rth  1 I n .


II.5.4. Relais magnétique
Ce type de relais est utilisé pour la protection contre les courts-circuits, tel que le courant de

réglage magnétique de 6 I n  I rm  10 I n .

45
PLAN DE LA LEÇON N°5

TITRE DE LA LEÇON :

Les installations électriques industrielles

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Identifier les différentes parties d'une installation industrielle ;
 Reconnaître le principe de fonctionnement d'une partie commande ;
 Reconnaître le principe de fonctionnement d'une partie opérative ;
 Etablir un diagramme des séquences.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

46
LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES INDUSTRIELLES

OBJECTIF GENERAL :

Identifier les différentes parties d'une installation industrielle et établir le


diagramme des séquences correspondant.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Identifier les 1. Partie commande  Exposé  Formative. 30 mn


différentes parties (circuit de informel.

d'une installation commande).  Notes de cours.

industrielle. 2. Partie opérative


(circuit de puissance).

 Reconnaître le 1. Schéma fonctionnel  Exposé  Formative. 30 mn


principe de d'un circuit de informel.

fonctionnement d'une commande.  Notes de cours.


partie commande. 2. Schéma fonctionnel  Exemples.
d'un circuit de
 Reconnaître le
puissance.
principe de
fonctionnement d'une
partie opérative.

 Etablir un 1. Diagramme des  Exposé  Formative. 30 mn


diagramme des séquences. informel.

séquences.  Notes de cours.


2. Conclusion.

47
LES INSTALLATIONS ELECTRIQUES INDUSTRIELLES

I. Introduction
Qu'elles soient manuelles ou automatiques, les machines de production comportent:
 une partie commande (PC) qui élabore les ordres et assure le traitement des informations
nécessaires à la partie opérative ;
 une partie opérative (PO) qui assure la fonction globale de transformation de la matière
d'œuvre (perçage, pliage, transport….) tout en allégeant ou en supprimant l'effort
humain ;
 un équipement électrique qui établit les liaisons entre les différentes parties, assure
l'alimentation et les protections selon les règlements : canalisation réglementaire,
sections des conducteurs et protection électrique des machines et des personnes…

II. Equipement électrique


Un équipement électrique est constitué d'un équipement de la partie commande (PC) et un
équipement de la partie opérative (PO).

II.1. Partie commande (PC)


Elle est dotée des appareils de commande et de sécurité :
 source d'alimentation ;
 un dispositif de protection (fusible, sectionneur porte fusible, disjoncteur…) ;
 les dispositifs de commande (bouton poussoir, télécommande, butée de fin de
course) ;
 des organes de commande (contacts auxiliaires, bobine) ;
II.2. Partie opérative (PO)
Généralement, la partie opérative ou le circuit de puissance assure le transfert de l'énergie aux
machines de production ou de manutention. C'est pour cette raison, on prévoit un appareillage
de fonctionnement et de sécurité des machines et des personnes.

La partie opérative comprend:


 source d'alimentation ;
 un dispositif de sécurité (sectionneur, fusible, disjoncteur, relais,
magnétothermique…) ;

48
 des organes de commande (contacts principaux) ;
 des récepteurs (moteur, résistances, four….).

III. Schémas électriques


Il s'agit des schémas de montage des circuits suivants :
 le circuit de commande (fig.5.1);
 le circuit de puissance (fig.5.2).

III.1. Circuit de commande ou partie commande (PC)

13 Q 14
L1
11
S0
12
43 21
13 13
Fig.5.1. Schéma S1 K1M K1M K1M
44 22
multifilaire de la 14 14
partie commande

A1

A2 95

F
96
23 24
N
K1M H1 H2

Principe de fonctionnement
Une action sur le bouton poussoir marche (S1) existe la bobine du contacteur principal
(K1M), qui provoque le changement d'état des contacts auxiliaires et principaux. Lors du
relâchement de (S1) la bobine du contacteur (K1M) reste toujours exciter à cause du maintien
de son contact auxiliaire. Pour désexciter la bobine, on doit appuyer sur le bouton poussoir
arrêt (S0).

49
III.2. Circuit de puissance ou partie opérative (PO)

L1
L2
L3

1 3 5

2 4 6
1 3 5

Fig.5.2. Schéma 2 4 6
multifilaire de la
partie opérative 1 3 5

2 4 6

V
U W

M
~

Principe de fonctionnement
Le moteur se met en marche dès la fermeture des contacts principaux du contacteur principal
(K1M).Pour établir le simple arrêt ou l'arrêt d'urgence du moteur asynchrone à cage, on doit
intervenir le bouton poussoir (S0), qui désexciter la bobine du contacteur principal (K1M) et
met à l'ouverture tous ces contacts auxiliaires et principaux.

50
III.3. Diagramme des séquences

1
Q 0

1
S1 0

1
S0 0

1
K1M 0

1
K1M 0

1
K1M 0

1
K1M 0

1
H1 0

1
H2
0

1
Moteur M
0

Fig.5.3. Diagramme des séquences

Le diagramme des séquences présente graphiquement les différentes phases du


fonctionnement des différents organes établis dans les circuits de commande et de puissance.

51
PLAN DE LA LEÇON N°6

TITRE DE LA LEÇON :

Conducteurs et câbles

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Reconnaître la différence entre brin de fil, conducteur et câble ;
 Déterminer la section du câble selon le courant nominal ;
 Déterminer la section du câble selon la chute de tension admissible ;
 Déterminer la section du câble selon le courant de court circuit ;
 Choisir la section du câble technique.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

52
CONDUCTEURS ET CABLES

OBJECTIF GENERAL :

Choisir à partir d'une étude de l'installation électrique industrielle la section


technique du câble.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Reconnaître la 1. Les conducteurs.  Exposé  Formative. 30 mn


différence entre brin de informel.
2. Les câbles.
fil, conducteur et câble.  Notes de cours.

 Déterminer la section 1. Installation  Exposé  Formative. 30 mn


du câble selon le monophasée. informel.
courant nominal. 2. Installation triphasée.  Notes de cours.
 Déterminer la section  Exemples.
du câble selon la chute
de tension admissible.

 Déterminer la section
du câble selon le
courant de court circuit.

 Choisir la section 1. Exemple  Exposé  Formative. 30 mn


technique du câble. d'application. informel.
 Notes de cours.
2. Conclusion.
 Exemples.

53
CONDUCTEURS ET CABLES

I. Introduction

Les canalisations électriques doivent être capable d'assurer une alimentation des récepteurs
sous une tension et une intensité nominale définie, sans chute de tension exagérée et sans
échauffement excessif. Elles doivent en outre être capables de supporter un courant de court
circuit pendant un temps déterminé.
Les canalisations se sont les conducteurs et les câbles, qui assurent la fonction de transfert de
l'énergie électrique.

II. Constitution des conducteurs et câbles


II.1. Les conducteurs
Ils comprennent :
 une partie centrale, conductrice du courant : nommée âme (a) ;
 une partie périphérique isolante, qui assure la protection électrique (b).

Enveloppe Ame
(b) (a)

Fig.6.1. Constitution d'un conducteur


II.2. Les câbles
Ils comportent plusieurs conducteurs (a) électriquement distincts et mécaniquement
solidaires. Généralement sous un ou plusieurs revêtements protecteurs (b), qui peuvent être
composés par un gain (c), un tresse (d) et une armature (e).

Gain
Tresse Armature
(c)
(d) (e)
Fig.6.2. Constitution d'un
câble à deux conducteurs

Revêtements protecteurs Conducteurs


(b) (âme + enveloppe)
(a)

54
III. Désignation normalisée des conducteurs et câbles
Elle est faite par des chiffres et des lettres constituant un symbole alphanumérique normalisé
comme le montre le tableau suivant (Tab.6.1) :

1IERE PARTIE DU SYMBOLE 2EME PARTIE DU SYMBOLE 3EME PARTIE

TYPES TENSIONS MATERIAUX D'ISOLATION AME NOMBRE DE


NOMINALES CONDUCTEURS
ET GAINE CONDUCTRICE
ET SECTION

H : harmonisé 00 : <100/100 V E : polyéthylène F : souple classe 5 Nombre des


FRN : National reconnu 01 :  100/100 V J : tresse de fibre de verre H : Souple classe 6 conducteurs
par le Comité 03 : 300/300 V N : polychloroprène K : Souple pour Chiffre (2, 3, 4…),
Européenne de 05 : 300/500 V R : caoutchouc installations fixes Section des
Normalisation 07 : 450/750 V S : caoutchouc de silicone R : rigide, ronde, câblée conducteurs
Electrique (CENELEC) 1 : 0,6/1 KV T : tresse textile U : ronde, massive
V : polychlorure de vinyle (PVC)
U : normalisation X : polyéthylène réticulé
française avec
l'ancienne désignation
UTE

Tab.6.1. Désignation normalisée des conducteurs et câbles

Exemple : H07VU 3 2,5


 H : Conducteur harmonisé (National reconnu par le Comité
Européenne de Normalisation Electrique (CENELEC)) ;
 07 : Il supporte une tension nominale 750 V ;
 V : L'isolation et le gain sont fabriqués par le polychlorure de vinyle
(PVC) (a) ;
 U : Les âmes rigides sont en cuivre (b) ;
 3 : Nombre de conducteurs (c) ;
 2,5 : La section d'une âme est de 2,5 mm2 (d).

Gain
(a) Isolant PVC
(a) La section
de l'âme
(d)

Fig.6.3. Exemple de
câble en PVC  Nombre de
 conducteurs

(c)

Caractéristique de l'âme
(b)

55
IV. Choix de la section des câbles
Le choix de la section des conducteurs doit tenir compte des caractéristiques de
fonctionnement propre aux appareils qui protègent ces conducteurs contre les surcharges.

Pour déterminer la section des conducteurs, il faut tenir compte :

 de l'intensité nominale absorbée par les récepteurs. Celle-ci dépend de la puissance


des appareils d'utilisation qui tient compte du coefficient de simultanéité, du facteur
de puissance en courant alternatif et du mode de pose ;
 de la chute de tension admissible par les normes ;
 des intensités de surcharges et de courant de court circuit.

IV.1. Calcul de (Sp) : selon le courant fictif


Pour déterminer la section du conducteur, il faut prévoir une marge de sécurité, tel que le
N
IB
courant fictif soit égal à : I f  avec I B  K s  K ui I ni
K i 1

où K : le coefficient de correction ;
Ks : le coefficient de simultanéité qui tient compte des récepteurs (i) ;
K ui
: le coefficient d'utilisation du récepteur (i) ;
N : le nombre des récepteurs alimentés par le conducteur à déterminer.
I ni
: le courant nominal du récepteur (i) ;
IB : La somme des courant nominaux des différents récepteurs (i de 1 à
N) ;
If IB
: le courant fictif ou imaginaire, estimé à ;
K
Grâce au tableau (Tab.6.2), on détermine l'indice d'intensité Ii, tel que Le croisement de la
ligne du mode de pose et la colonne des nombres de conducteurs, donne un nombre entier
compris entre 2 et 8.
Alors que le tableau (Tab.6.3), donne la section normalisée (Sp) des conducteurs, tel qu'on se
rapporte à la colonne de l'indice d'intensité trouvé, telle que la valeur du courant IZ soit
supérieur ou égale au courant fictif.

56
Numéros de colonnes
Tab.6.2 Détermination de l'indice d'intensité à utiliser dans le tableau suivant
I i  2,3,...,8 Tab.6.3
Polychlorure de Butyle PRC
Modes Isolation vinyle - Caoutchouc éthylène -
propylène
de pose
Nombre d'âmes du circuit 3 âmes 2 âmes 3 âmes 4 âmes
A Conduits apparents 2 3 4 5
B Conduits encastrés 2 3 4 5
C Moulures, plinthes 2 3 4 5
D Fixation aux parois (1) 4 5 6 7
(2) 3 4 5 6
E Fixation aux plafonds (1) 4 5 6 7
(2) 3 4 5 6
F Chemins de câbles, tablettes (1) 4 5 6 7
(2) 3 4 5 6
G Corbeaux 3 4 5 6
H Goulottes 2 3 4 5
J Gouttières 3 4 5 6
K Gaines 2 3 4 5
L1 Conduits dans caniveaux ouverts 1 2 3 4
L2 Conduits dans caniveaux fermés 1 2 3 4
L3 Caniveaux ouverts 2 3 4 5
L4 Caniveaux fermés 2 3 4 5
L5 Caniveaux remplis de sable (3)
M Vides de construction 2 3 4 5
N Alvéolés 2 3 4 5
P Blocs alvéolés 2 3 4 5
Q Huisseries (1) 3 4 5 6
(2) 2 3 4 5
R Encastrement direct (3)
S1 Enterré directement (3)
S2 Enterré avec protection (3)
S3 Enterré dans fourreau (3)
T Canalisations préfabriquées (3)
U Sur isolateurs (1) 5 6 7 8
(2) 4 5 6 7
V Lignes aériennes 5 6 7 8
W Immergé (3)

(1) Pour câbles unipolaires


(2) Pour câbles multipolaires
(3) A l'étude

Tab.6.2. Détermination de l'indice d'intensité

57
Section nominale des Numéro des colonnes
conducteurs mm2
1 2 3 4 5 6 7 8
1,5 14 15.5 17.5 19.5 22 24 27 29
2.5 19 21 24 26 30 33 37 40
4 25 28 32 35 40 45 50 55
6 32 36 41 46 52 58 64 70
10 44 50 57 63 71 80 88 97
16 59 68 76 85 96 107 119 130
25 75 89 101 112 127 142 157 172
35 97 111 125 138 157 175 194 213
50 134 151 168 190 212 235 257
70 171 192 213 242 270 299 327
95 207 232 258 293 327 362 396
120 239 269 299 339 379 419 458
150 275 319 344 390 435 481 527
185 314 353 392 444 496 549 602
240 369 415 461 522 584 645 707
Tab.6.3. Détermination de la section normalisée des conducteurs

Premier exemple :
On veut alimenter une installation électrique triphasée par un câble encastré de type H07VU,
dont le courant nominal estimé à 40A. On veut déterminer la section du conducteur avec un
coefficient de sécurité de 0,8.

Corrigé :
I B I n 40
Le courant fictif : I f     50 A
K K 0,8
L'indice d'intensité : Ii = 2 ou Ii = II
Le courant IZ choisi égal à 50 A
Alors, la section du conducteur choisie est Sp=10 mm2

Note très importante : À propos de l'indice d'intensité, il peut être représenté par des
chiffres Romain, prenant l'exemple précédent Ii = 2 ou bien Ii = II

IV.2. Calcul de (SU) : selon la chute de tension admissible

Les règles techniques selon la norme NFC 15-100, ont fixé entre l'origine de l'installation et le
point d'utilisation le plus éloigné, les pourcentages maximaux suivants.

 Installation en basse tension (BT) :


o La chute de tension admissible pour une installation d'éclairage ∆Uadm=3% ;

58
o La chute de tension admissible pour d'autres circuits ∆Uadm=5%.

 Installation en moyenne et haute tension (MT, HT) :


o La chute de tension admissible pour une installation d'éclairage ∆Uadm=6% ;
o La chute de tension admissible pour d'autres circuits ∆Uadm=8%.
Théoriquement la chute de tension peut être exprimé sous la forme suivante :

U  K L I  R cos   X sin  

où : K  2 en monophasé et K  3 en triphasé ;

R
S
 
m 1 la résistance spécifique de la matière du conducteur ;

X  0,15 10 3   l'impédance d'un câble unipolaire et X  0,08 10 3 


l'impédance d'un câble tripolaire ;
L  : la longueur du câble.
Su la section normalisée qui garantit la chute de tension U au plus égale à la valeur établie
par les normes.

Deuxième exemple :
Mêmes énoncés que le premier exemple; mais en tenant compte de la longueur du câble qui
 
est de 10m, la résistivité des âmes qui est de 22,5 m mm 2 / m et du facteur de puissance de
l'installation autre que le circuit d'éclairage, avec cosφ=0,8.

Corrigé :
U adm  380  5%  19 V

 22,5 10 -3
Vérifiant au premier lieu avec Sp=10mm2, R    2,25 10 3  / m
S 10
et U  K L I R cos   X sin    12,8 V ,
La chute de tension déterminée par la section (Sp) est inférieure à la chute de
tension admissible, d'où le choix Su=10 mm2

IV.2. Calcul de (SCC) : selon le courant de court-circuit


On détermine la section en fonction de :
 courant de court-circuit Icc ;

59
I CC t
 contraintes thermiques de l'isolant, telle que S CC  .
k  f  p

Où k  11 : pour les âmes en cuivre et k  7,3 pour A1 ;


 f : la température maximale de l'enveloppe ;

 p : la température admissible en permanence.

Troisième exemple :
Mêmes énoncés précédents; en tenant compte aussi du courant de court-circuit qui est de
3000A, et du temps qui est égal à 0,01s, avec  f  180C et  p  50C .

Corrigé :
I CC t
S CC   2,39 mm 2 , alors la section normalisée Scc=2,5 mm2
k  f  p

La section technique du conducteur retenue est de 10mm2, afin d'assurer le passage


d'un courant nominal sans échauffement des conducteurs, une chute de tension
admissible en ligne et un courant de court-circuit pendant un temps limité.

60
PLAN DE LA LEÇON N°7

TITRE DE LA LEÇON :

Régimes de neutre

OBJECTIFS :

A la fin de la séance l'étudiant doit être capable de :


 Définir le régime de neutre ;
 Reconnaître les différents régimes de neutre ;
 Déterminer les courants de défaut ;
 Etablir l'appareillage de protection adéquat pour chaque régime de
neutre.

PRE-REQUIS :

 Lois d'électricité.
 Appareils de mesure.

61
REGIMES DE NEUTRE

OBJECTIF GENERAL :

Identifier l'appareillage de sécurité des installations et des personnes selon


le régime de neutre établi.

OBJECTIFS SPECIFIQUES ELEMENTS DE CONTENU METHODOLOGIE EVALUATION DUREE


ET MOYEN

 Définir le régime de 1. Définition des régimes  Exposé  Formative. 20 mn


neutre.
de neutre. informel.
 Notes de cours.

 Reconnaître les 1. Régime TT.  Exposé  Formative. 60 mn


différents régimes de informel.
2. Régime TN.
neutre.  Notes de cours.
3. Régime IT.
 Exemples.

 Etablir un choix de 1. Comparaison entre les  Exposé  Formative. 10 mn


régime de neutre différents régimes de informel.
capable de remplir la neutre.  Notes de cours.
fonction à assurer. 2. Conclusion.

62
REGIMES DE NEUTRE

I. Introduction
L’utilisation de l’énergie électrique présente des risques tant pour les personnes que pour les
matériels.
Pour des raisons de sécurité, ces masses sont reliées par un conducteur de protection lui-même
relié à une prise de terre.
La distribution de l’énergie électrique, en courant alternatif triphasé avec neutre permet, selon
les types d’installation, des combinaisons neutre-masse, qui optimisent la protection.

II. Classification des régimes de neutre

Le comité Electrotechnique international (CEI) a classé officiellement trois normes.

II.1. Régime TT
Le neutre de la source d’énergie est mis à la terre, et la masse de l’installation électrique est
mise à son tour à la terre, c’est le cas le plus simple.

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N

Le neutre de La masse du
l'alimentation à N PE récepteur à la
Masse
la terre (T) terre (T)

Fig.7.1. Régime TT
II.2. Régime IT
Le neutre de la source de tension est isolé ou relié à la terre par une forte impédance, les
masses d’installation sont reliées à la terre comme l’indique la figure suivante.

63
L1 L1
L2
L2 L3
L3 N

N
La masse du
Impédance PE récepteur à la
Masse
Le neutre de terre (T)
l'alimentation est
isolé par une forte
impédance (I)
Fig.7.2. Régime IT
II.3. Régime TN
Dans ce régime le neutre est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre par un
conducteur de protection. Deux cas qui se présentent :

II.3.1. Régime TNC


Le conducteur de protection de PE et le conducteur N de l’alimentation peuvent être
confondus en un seul conducteur PEN.

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N
PEN
N
Le neutre de La masse du
l'alimentation à PE récepteur est
Masse confondue avec
la terre (T)
le neutre (NC)

Fig.7.3. Régime TNC

II.3.2. Régime TNS


Le conducteur de protection PE et le conducteur N du coté de l’alimentation peuvent être
séparés

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N N
PE

N
Le neutre de La masse du
l'alimentation à PE récepteur n'est
Masse confondue avec
la terre (T)
le neutre (NS)

Fig.7.4. Régime TNS

64
II.4. Caractéristiques des différents régimes de neutre
Le tableau suivant se récapitule selon la norme CEI les montages de chaque régime de neutre,
ainsi les précautions pour assurer la protection des appareils et personnes.

Régime Techniques Techniques de protection des Principales caractéristiques


s'exploitation personnes

TT Coupure au premier défaut Mise à la terre des masses associées La présence de différentiels permet la prévention des
d'isolement à l'emploi obligatoire de dispositifs risques d'incendie pour une sensibilité égale ou
différentiels supérieure à 300mA.
Chaque défaut d'isolement entraîne une coupure du
circuit protégé.

TN Coupure au premier défaut Interconnexion et mise à la terre des Il nécessite un personnel d'entretien très compétent.
d'isolement masses et du neutre obligatoires.
Les risques d'incendie sont accentués du fait de
Coupure par protection contre les l'importance des courants de défaut.
surintensités par fusibles ou
disjoncteurs. Le schéma TNS est obligatoire pour les sections de
conducteurs inférieures à 10 mm2.

IT Signalisation du défaut Interconnexion et mise à la terre des Il nécessite un personnel pour la surveillance.
simple d'isolement ; masses.
Il nécessite un bon niveau d'isolement des réseaux.
Recherche et élimination Coupure par protection de
obligatoire du défaut ; surintensité (fusibles-disjoncteur) en
cas de défaut double.
Coupure en cas de défaut
double.

Tab.7.1. Caractéristiques des différents régimes de neutre

III. Protection des installations et des personnes


III.1. Etude d’un défaut d’isolement en régime TT
III.1.1. Présentation du défaut
Soit l’installation suivante présente un défaut d’isolement qui peut être dangereux en cas de
contact avec un organe d'un être humain.

L1 L1
L2 L2
L3 L3
N

Id
Rd Ud
RN
RT

Fig.7.5. Régime TT, lors d'un défaut d'isolement

65
Où :
RT : résistance de prise des masses ;
RN : résistance de la prise de terre neutre ;
Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ;
Id : courant de défaut ;
Ud : tension de défaut.

III.1.2. Tension de défaut


La tension de défaut Ud , c’est la différence de potentielle appliquée à une personne.
Ud= Rd Id
Exemple :
Soient :
RT = 20 Ω , RN = 15 Ω , Rd = 0 Ω et Un = 220 V
Un 220
 Id    6,28 A
 Ri 20  15  0
Cette tension peut être dangereuse pour les personnes, donc il faut prévoir un appareillage de
déclenchement différentiel au premier défaut , on utilise généralement le DDR (Dispositif à
courant différentiel résiduel ou les disjoncteurs différentiels détaillés dans le chapitre IV).

III.1.3. Tableau des tensions et courant autorisées par la norme NFC


Ce tableau récapitule les tensions de défauts tolérées par la norme NFC en fonction des lieux
d’application.

Tension Alternatif U Continu Exemples


limite UL efficace (V)

U2 50 120 Locaux d'habitation, de


bureaux, industriels
non mouillés
Locaux mouillés
U3 25 50
Chantiers
Piscines
U4 12 25
Volume enveloppé des
salles d'eau

Tab.7.2. Tableau des tensions limites supérieures (UL)

66
III.2. Etude d’un défaut d’isolement en régime TN
III.2.1. Présentation
Dans ce régime le neutre est mis à la terre et les masses sont reliées au neutre par un
conducteur de protection.
On distingue les régimes TNC et TNS :

- le régime TNS (Conducteur Terre et conducteur Neutre Séparé) est choisi lorsque les
conducteurs sont inférieurs à 10mm2 ;

- le régime TNC (Conducteur Terre et Neutre Confondus) est choisi lorsque les
conducteurs sont supérieures à 10 mm2 en cuivre et 16 mm2 en aluminium, lors d’un
défaut d’isolement le courant suit le sens de parcours comme l’indique la figure
suivante ;

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N
PEN
N
Le neutre de La masse du
l'alimentation à PE récepteur PE est
la terre (T) confondue avec
RN Rd Id
le neutre (NC)

Fig.7.6. Régime TNC, lors d'un défaut d'isolement

III.2.2. Courant du défaut


Dans les deux cas cités ci-dessus le courant de défaut n’est plus limité que par l’impédance
Un
des câbles et de la source de tension, ce qui donne un courant de défaut très élevé : I d 
Zd
Où :
Un : tension simple ;
Id : courant de défaut ;
Zd : impédance des câbles et de la source ; telle que Zd est la somme de :
 la résistance de défaut d’isolement ;
 la résistance du câble du circuit ;
 l’impédance de l’enroulement secondaire du transformateur ;

67
III.2.3. Dispositifs de sécurité
On utilise généralement :

- des dispositifs à déclenchement magnétique (contre le courant de court circuit), tel que
le courant de réglage magnétique soit inférieur à Id  I rm  I d ;

- des dispositifs à déclenchement thermique (contre les faibles sur charges), tel que le
courant de réglage thermique soit inférieur à Id  I rth  I d

III.3. Etude d’un défaut d’isolement en régime IT


III.3.1. Présentation

Dans ce régime le neutre est isolé, les masses sont reliées à la terre, c’est le cas de certaines
installations où l’utilisateur possède son propre transformateur HT/BT, puisque le neutre
isolé. Il faut prévoir un appareil de contrôle et d’écoulement de toute sorte de surtension ou de
coup de foudre. Ce dispositif est un limiteur de surtension d’impédance Z.

III.3.2. Défaut simple

L1 L1
L2
L2 L3
L3 N

N
La masse du
Impédance Z PE récepteur à la
Le neutre de terre (T)
Rd
l'alimentation est
isolé par une forte RN
impédance (I) RT

Fig.7.7. Régime IT, lors d'un défaut d'isolement

On constate que le courant de défaut Id est faible, en effet ;


Vn
Id 
Rd  RT  RN  Z i
RT : résistance de prise des masses ;
RN : résistance de la prise de terre neutre ;
Rd : résistance de défaut (cas le plus défavorable Rd = 0Ω) ;
Zi : Impédance d'isolement ;
Id : courant de défaut ;
Vd : tension de défaut.

68
Notons que, Rd peut être nulle, RT est très faible ; RN << Zi , avec Zi (impédance du câble +
impédance de la sortie du transformateur et la capacité de ceux entre phase et terre).
Exemple :
Soient ;
Vn=220V, Rd=0Ω, RT=0Ω, RN=0Ω et Zi=10KΩ ;
Vn 220
Id    2,2mA et Vd  I d Rd  0 V
Rd  RT  RN  Z i 10000

Conclusion : dans ce cas, il se présente un courant de défaut très faible. Ce dernier n'est pas
dangereux pour l'utilisateur, mais il faut être vigilant devant un deuxième défaut.

III.3.2. Double défaut

L1
L1
L2
L2 L3
L3 N

Impédance Z PE
Le neutre de
Rd
l'alimentation est
isolé par une forte RN
impédance (I) RT

Fig.7.8. Régime IT, lors d'un double défaut d'isolement

0,8 U n
Le courant de défaut dans ce cas : Id 
2Z L
ZL : impédance d'une ligne ;
Un : tension composée ;
Id : courant de défaut ;
 l
Notons que, Z L  :
S
où :
 : résistivité du conducteur ;
S : section su conducteur ;
l : longueur du conducteur.

69
Exemple :
Soient ;
Un=380V, Zl=27mΩ
0,8 U n 0,8 380
Id    5629 A
2Z L 2 0,027

Conclusion : dans ce cas, il se présente un courant de défaut très fort, d'où une coupure
obligatoire de l'alimentation dans un temps inférieur à celui prescrit par les courbes de
sécurité.

70

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