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ACTIONNEURS ET PREACTIONNEURS

I. LOCALISATION DANS LA CHAINE FONCTIONNELLE

Les préactionneurs font partie de la chaîne d'action d'un système automatisé. Les préactionneurs sont les
interfaces entre la Partie Commande et la Partie Opérative. Ils distribuent, sur ordre de la Partie
Commande, l'énergie de puissance aux actionneurs.
Dans la structure fonctionnelle, les préactionneurs et les actionneurs se situent dans la chaîne d’énergie :

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II.LES PREACTIONNEURS :

2. 1. Rôle d'un Pré-actionneur


Un préactionneur permet de distribuer de l’énergie à un actionneur, ce dernier convertissant
l’énergie reçue en énergie utile.

2. 2. Caractéristiques fonctionnelles d’un préactionneur tout ou rien :

2.3. Grandeur d’entrée d’un préactionneur :


On rencontre 2 types d’énergie de commande comme support d’information :
L’énergie électrique sous forme de courant continu ou alternatif de niveau 5V, 12V, 24V , 48 V ou 110V ou
220V ou 230V ou 380V ou 400V.
L’énergie pneumatique sous forme d’air comprimé 6 bar (10% des cas d’utilisation)

2.4. Grandeur de sortie d’un préactionneur tout ou rien :


Suivant le type d’actionneur auquel l’énergie de puissance est distribuée, la Grandeur de sortie d’un
préactionneur T.O.R est une énergie de puissance de nature : électrique, pneumatique ou hydraulique.

2.5. Classification des préactionneurs :


En fonction des grandeurs d’entrée et de sortie, on peut classer les préactionneurs les plus utilisés :
Préactionneurs électriques
Préactionneurs pneumatiques

2.6. Stabilité :
On distingue 2 types de préactionneurs selon le critère de stabilité : les préactionneurs monostables et les
préactionneurs bistables :
Un préactionneur T.O.R est dit monostable si une des deux positions, appelée repos est stable.
L’autre position est activée lorsque la partie commande envoie un ordre et le reste tant que l’ordre est maintenu. Dès
que l’ordre disparaît, le préactionneur reprend la position repos.
Le préactionneur T.O.R est dit bistable si les deux positions sont stables. La partie commande envoie un ordre
pour chaque changement de position du préactionneur.

2.7. Préactionneurs électriques :


Parmi les préactionneurs électriques les plus utilisés on trouve les relais et les contacteurs.
Ces dispositifs permettent de commander un circuit de puissance à partir d’un circuit de commande.
Les relais sont utilisés avec des circuits intégrés et un petit circuit de commutation (transistor), ils permettent de
commander un circuit de puissance (contacteurs, lampes…).
Les contacteurs fonctionnent de la même façon que les relais, ils permettent cependant la circulation d’un courant
beaucoup plus important. . Les contacteurs sont utilisés pour des très fortes puissances (moteur).

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2.7.1 Relais électromagnétique

2.7.1.1 Définition
Comme son nom l’indique, il sert en tout
premier lieu à " relayer ", c’est à dire à faire une
transition entre un courant faible et un courant
fort.
Mais il sert également à commander plusieurs
organes simultanément grâce à ses multiples
contacts synchronisés.

2.7.1.2. Caractéristiques :
Un relais est caractérisé par :
La tension de sa bobine de commande, 5V à 220V.
Le pouvoir de coupure de ses contacts, qui est généralement exprimé en Ampère, 0,1A à 50A.
C’est le courant maximal qui pourra traverser les contacts.
Le nombre de contacts souhaités.
Son emplacement, circuit imprimé, à visser, embrochable, à souder.
Le type de courant de sa bobine, en général du continu.
2. 7.1.3. Contacts :
On appelle contact, les parties métalliques qui transmettent ou interrompent le courant en fonction de la commande de la
bobine.

2.7.2. Les pré-actionneurs électriques : les contacteurs


2.7.2.1. Analyse fonctionnelle

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2.7.2.2. Exemple d'un contacteur triphasé :

3. Partie commande & partie puissance :

Dans un schéma électrique industriel, et donc forcément sur le câblage, on peut différencier deux parties :

3.1. La partie commande :


Sur ce schéma on trouve tout ce qui sert à commander la machine : les boutons, les capteurs, les voyants….
Bien souvent et pour des raisons de sécurité, la partie commande est réalisée en TBT (par exemple monophasé 24V ~)

3.2 La partie puissance.


Ici on trouve ce qui va fournir de l’énergie, de la puissance : les moteurs, les appareils d’éclairage ou de
chauffage…Ces appareils ne peuvent pas fonctionner en TBT, on utilise donc la BT (par exemple triphasé 400V ~ )
Entre les deux, on a un transformateur

Partie puissance Partie commande

Ce qui complique souvent la compréhension, c’est qu’un même appareil va être câblé en commande et en
puissance.
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Par exemple pour un relais thermique, qui peut détecter une surcharge sur un moteur on va trouver :
· En puissance : trois « détecteurs » (bilames), branchés un sur chaque phase.
· En commande : un ou deux contacts pour couper l’alimentation en cas de défaut et/ou allumer un voyant
Voici pour les principaux appareils la répartition Puissance / commande.

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SCHEMA D'ELECTRICITE INDUSTRIELLE


1. DEFINITION :
Un schéma électrique représente, à l'aide de symboles graphiques, les différentes parties d'un réseau, d'une
installation, d'un équipement qui sont reliées et connectées fonctionnellement.
Un schéma électrique a pour but :
- d'expliquer le fonctionnement de l'équipement (il peut être accompagné de tableaux et de diagramme) ;
- de fournir les bases d'établissement des schémas de réalisation ;
- de faciliter les essais et la maintenance.
2. IDENTIFICATION DES ELEMENTS :
a. Définition :
On désigne par élément un tout indissociable, par exemple un contacteur, un sectionneur ou un bouton-poussoir.
b. Identification de la sorte d'élément :
Les éléments sont identifiés à l'aide de lettre repère (sur la partie A).
Exemple : une bobine de contacteur : K
Un bouton poussoir : S
Tableau des lettres repères pour l'identification des sortes d'éléments :

3. IDENTIFICATION DE LA FONCTION DE L'ELEMENT :


Le repère choisi doit commencer par une lettre (partie B) qui peut être suivie des lettres et/ou chiffres
complémentaires nécessaires (partie C). Le code utilisé doit être explicite.
Exemple: la protection par relais thermique F1 pourra être identifiée
fonctionnellement par Rth1.(KA1 pour un contacteur auxiliaire ; KM2 ...)
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4. IDENTIFICATION DES BORNES D'APPAREILS :


Il est fondé sur une notation alphanumérique employant des lettres majuscules et des chiffres arabes.
Les lettres I et O ne doivent pas être utilisées.

4.1. Principe de marquage pour les bornes :


a) Pour un élément simple :
Les deux extrémités d'un élément simple sont distinguées par des nombres de
référence successifs, par exemple 1 et 2.
S'il existe des points intermédiaires à cet élément, on les distingue par des
nombres supérieurs en ordre normalement croissant à ceux des extrémités.

b) Pour un groupe d'élément :


Pour un groupe d'éléments semblables, les extrémités des éléments seront
désignés par des lettres de référence qui précéderont les nombres de
référence indiqué au paragraphe (a).
exemple : U, V, W pour les phases d'un système
alternatif triphasé.

c) Pour plusieurs groupes semblable :


Pour plusieurs groupes semblables d'éléments ayant les mêmes lettres de
référence, on les distingue par un préfixe numérique devant les lettres de
référence.

4.2. Principe de marquage des contacts :


a) Contacts principaux :
les bornes sont repérées par un seul chiffre de 1 à 6 (tripolaire), de 1 à 8
(tétrapolaire).

b) Contacts auxiliaires :

Ils sont repérés par un nombre de deux chiffres. Le chiffre des unités indique la
fonction du contact :
1-2, contact à ouverture ;
3-4, contact à fermeture ;
5-6, 7-8, contact à fonctionnement spécial.

Le chiffre des dizaines indique le numéro d'ordre de chaque contact auxiliaire de l'appareil.

c) Organe de commande :
On utilise A1 et A2. Pour deux enroulements (ex : relais bistable) on utilisera A1-
A2 et B1-B2.

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5.Symboles normalisés pour schémas d’installations électriques :


Le présent document a pour objet de faciliter la réalisation de schémas d’installations électriques.
En effet ces schémas sont exigés par les normes et les règlements.

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6. Repérage d'un schéma :


6.1. Schéma des circuits :
Schéma explicatif destiné à faire comprendre en détail le fonctionnement de l’équipement, il doit également
permettre !e câblage et aider lors de dépannage éventuel.
Il représente par des symboles un équipement avec les connexions électriques ou autres liaisons qui interviennent
dans son fonctionnement.
Pour faciliter la compréhension, la représentation développée doit être utilisée (les éléments d'un même appareil sont
séparés et disposés de manière que le tracé de chaque circuit puisse être facilement suivi). Les circuits de puissance et
ceux de commande, de signalisation sont généralement, représentés sur deux parties distinctes du schéma.
Dans la liasse de documents constituant le schéma des circuits d'un équipement est inscrit le même numéro
d'identification, chaque folio étant repéré par son numéro de pagination dans cette liasse (folio).
Chaque sous -ensemble fonctionnel peut avoir une identification propre avec son foliotage (sous-ensembles
normalisés incorporés dans le schéma des circuits ....), mais ces indications doivent impérativement être indiquées lors
du cartouche d'identification réservé à l'identification de l'équipement.

6.2. Repérage des appareils et de leurs éléments :

6.2.1. Repère d'identification (indispensable)

Selon les prescriptions générales, les appareils et leurs éléments sont identifiés par un repère alphanumérique.
- inscrit : - pour les organes de commande en dessous de ligne des communs,
- pour les autres éléments ou appareils à leur gauche.
- composé de repère

Le numéro d'ordre étant constitué par les nombres de 1 à n dans l'ordre de représentation des appareils sur le schéma,
ou par des nombres composés de manière fonctionnelle. (La fonction avant repérée 4 se compose d'un contacteur -
KM4, d'un bouton-poussoir -S4, de fin de course ·S41 et -S42, de relais -KA41, -KA42, -KA43, …)

A l'intérieur d'un sous-ensemble, il n'est pas indispensable d'inscrire son repère, par exemple dans la liasse du sous--
ensemble 3, l'identification -S2 est suffisante.
Néanmoins, il faut veiller à ce que chaque appareil porte bien une identification qui lui soit propre, et que lors d'une
simplification du repère aucune confusion ne soit entraînée. L'identification physiquement écrite sur l’appareil (ou à
proximité; comporte le repère complet, par exemple. sur le croquis ci-contre le relais repère -KA4 faisant partie du
sous-ensemble 2, on inscrit sur le relais 2 – KA4.

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6.2.2. Marquage des bornes des appareils (indispensable) :

Les bornes de raccordement de chaque appareil possèdent un marquage qui figure sur le dit appareil (ou sa notice).
c'est ce marquage qui doit être :
inscrit à droite de chaque borne, ou extrémité de symbole.
Dessous de chaque organe de commande, à gauche, on inscrit les repères des couples de bornes correspondant aux
contacts commandés.

6.2.3. Localisation dans le schéma (souhaitable) (référence croisées) :

C’est l'indication de l'endroit du schéma où se trouvent les autres éléments du même appareil,
elle est :
Inscrite : sous l'identification des contacts, sous l'organe de commande, à droite des repères des couples de
bornes des contacts.
composée : du numéro de folio/numéro de colonne, le numéro de colonne étant suffisant à l'intérieur d'un
même folio.

6.3. Repérage des bornes dans les borniers :

6.3.1. Circuit de commande.


Dans chaque groupe de bornes la numérotation va croissante de la gauche vers la droite, de 1 à n. Par
exemple: -X3: 12, 12ème borne du bornier -X3.

6.3.2. Circuit de puissance.


En conformité avec les publications actuelles, par exemple:
Vers l'alimentation : L 1, L2, L3. N, PE
Vers un moteur : U, V, W. pour le stator
K, L, M, pour le rotor
Vers des résistances de démarrage: A1. B1, C1, A2, B2, ...

6.4. Repérage de la filerie :


Il n'est pas prévu de repérage de fil ni d’identification par la couleur, pour les fabrications normales. Deux types
de repérage sont définis :
le repérage dépendant (on indique sur l'extrémité du fil le repère de la borne où il se raccorde, d'où il vient. ou
les deux),
le repérage indépendant du marquage des bornes,

Dans le cas où un repérage est imposé, sans spécification particulière, on utilise le repérage équipotentiel (cas
particuliers du repérage indépendant. Toutes les connexions qui sont, en toutes circonstances, dans les mêmes
conditions de mise sous tension portent le même repère.

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La numérotation des connexions se fait folio par folio sur le schéma des circuits. Lorsqu'une connexion a un
prolongement dans un autre folio, elle porte le même numéro qu'elle avait dans son folio d'origine.

Ce repère est : inscrit le long du tracé de la connexion dans le schéma des circuits.
Lorsqu'une connexion à un prolongement dans un autre folio, on utilise les renvois de folio.

Le repérage des renvois se fait par le nom du renvoie (Ph) et la provenance (03-3) ou la destination de se renvoie
(02-12). (02 = n° folio et 12 = n° colonne)

7. EXEMPLE DES SCHEMA ELECTRIQUE :

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LES COMPOSANTS EN ELECTRICITE INDUSTRIELLE :

1. Les composants du départ moteur :


1.1 Définition du départ-moteur :
Par départ-moteur, il faut comprendre protection et commande du moteur.
Protection La protection prémunit le moteur contre :
-les court-circuits,
les surcharges brusques ou longues,
les démarrages répétés dans un temps réduit qui créent une élévation de
température excessive dans le moteur,
les pertes de phase ou les forts déséquilibres entre phases.
Commande La commande comprend :
La mise sous tension du moteur :
directement par l’opérateur sur le disjoncteur (disjoncteur-moteur seul) -
> la commande est dite manuelle,
à partir de boutons-poussoirs (disjoncteur-moteur associé à un
contacteur) -> la commande est dite automatique.
Le sectionnement entre le moteur et le réseau pour établir un isolement de
sécurité et autoriser des interventions sur la mécanique.

1.2 Les quatres fonctions de base d’un départ-moteur :

Ces fonctions sont le sectionnement,la protection contre les court-circuits, la protection contre
les surcharges, la commutation.
1.2.1 Le sectionnement
Il est nécessaire d’isoler, en tout ou partie, les circuits du réseau d’alimentation de puissance,
afin de pouvoir intervenir sur les installations en garantissant la sécurité des personnes.
1.2.2 La protection contre les court-circuits
Afin d’éviter la détérioration accidentelle des installations et des appareillages, les
perturbations sur le réseau d’alimentation et les risques d’accidents humains, il est
indispensable de détecter les courts-circuits et d’interrompre rapidement le circuit
concerné.
1.2.3 La protection contre les surcharges
Les surcharges mécaniques et les défauts des réseaux d’alimentation sont les causes les
plus fréquentes de la surcharge supportée par les moteurs. Cela provoque une
augmentation importante du courant absorbé par le moteur, qui conduit à un
échauffement excessif, réduisant fortement sa durée de vie, et pouvant aller jusqu’à sa
destruction. Il est donc nécessaire de détecter la surcharge du moteur.
1.2.4 La commutation
Son rôle est d’établir et de couper le circuit d’alimentation du moteur.

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1.3 Choix des composants d’un départ moteur :


Voici les solutions de départ moteur les plus courantes.

-Solution 4 produits :
*Sectionneur porte-fusibles.
*Fusibles type aM.
*Contacteur.
*Relais thermique.

-Solution 3 produits.
*Disjoncteur moteur
magnétique.
*Contacteur.
*Relais thermique.

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-Solution 2 produits.
*Disjoncteur moteur
magnéto-thermique.
*Contacteur.

2. LES ELEMENTS DE PROTECTIONS

2.1 Pourquoi protéger les moteurs

Les statistiques montrent que la plupart des défaillances trouvent leur origine dans les
surcharges.
Les défauts d’isolation, qui entraînent des défauts de terre ou des courts-circuits entre
spires et enroulements, sont les conséquences de surtensions ou de contamination par
l’humidité, l’huile, la graisse, la poussière ou d’autres produits chimiques.
La répartition approximative des dommages est la suivante :
• Surcharge 30%
• Dommages à l’isolation 20%
• Défaillance de phase 14%
• Dommages aux paliers 13%
• Vieillissement 10%
• Dommages aux rotors 5%
• Divers 8%
Pour obtenir un fonctionnement fiable d’un entraînement électrique, il faut observer les
points suivants :
• Conception appropriée : le bon moteur adapté à l’application en question.
• Exploitation professionnelle : une installation professionnelle et un entretien régulier sont les
conditions indispensables d’un fonctionnement fiable.
• Bonne protection moteur : protection adaptée à l’ensemble des problèmes prévisibles.
- Aussi longtemps que le moteur n’est pas en danger, il ne doit pas déclencher.
- Si le moteur est en danger, l’appareil de protection doit déclencher avant qu’un dommage se
produise.
- Si un dommage ne peut pas être évité, l’appareil de protection doit déclencher aussi vite que
possible pour limiter l’étendue des dégâts.

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Le tableau ci dessous donne un aperçu des causes des défaillances les plus fréquentes, de
leurs effets et des dommages possibles.

2.2 Température limite et classes d’isolation :


Les températures limites des enroulements et donc la capacité de charge admissible du moteur
sont déterminées par l’isolation des enroulements.
On parle de :
• Température maxi. du fluide de refroidissement : de cette température, on peut déduire la
puissance nominale du moteur.
• Elévation de température limite en K, représentée par la valeur moyenne des mesures de
résistance. La température des enroulements résulte de la somme de la température du fluide
de refroidissement et de l’échauffement des enroulements. Si la température du fluide de
refroidissement reste en dessous de 40°C, le moteur peut être sollicité plus fortement. Si elle
est supérieure à 40°C, la charge doit être réduite.
• Température maximale permanente admissible en °C du point le plus chaud des
enroulements.

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2.3 Vieillissement de l’isolation


Si la température limite est respectée, on peut compter sur une durée de vie des
enroulements de 100'000 heures, pour toutes les classes d’isolation. Ce qui correspond à une
durée de vie de 12 ans à charge nominale. Le vieillissement de l’isolation est un processus
chimique fortement dépendant de la température. L’échauffement entraîne une évaporation
d’une partie du matériau de l’isolation, ce qui provoque une augmentation de porosité et donc
une diminution de la résistance à la tension. A titre indicatif, si la température de
fonctionnement est supérieure à la température permanente admissible la plus élevée, la durée
de vie est réduite de moitié. Les surtempératures de courte durée n’influencent pas fortement
la durée de vie d’un moteur. En revanche la température permanente de fonctionnement ne
doit pas être supérieure à la valeur admissible la plus élevée.

3. La protection électrique

3.1 Protection contre les surintensités

C’est la protection des biens (notamment canalisations et équipements) :


contre les surcharges, les surintensités se produisant dans un circuit électriquement sain
contre les courants de court-circuit consécutifs à un défaut dans un circuit entre
plusieurs conducteurs.
Ces protections, en général assurées par des disjoncteurs, doivent être installées à l’origine de
chaque circuit.

3.2 Protection contre les défauts d’isolement

C’est la protection des personnes. Selon le schéma de liaison à la terre, la protection sera
réalisée par disjoncteurs, dispositifs différentiels ou contrôleur d’isolement.

3.3 Protection contre les risques d’échauffement des moteurs

Ces risques sont dus par exemple à une surcharge prolongée, à un blocage du rotor ou à une
marche en monophasé. La détection des surcharges est en général confiée à un relais
thermique, la protection contre les courts-circuits est assurée par un fusible aM ou par un
disjoncteur sans relais thermique.

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LES SECTIONNEURS
1. UTILISATION:

2. FONCTION :
Le sectionneur est destiné à fermer ou ouvrir un circuit électrique.
Il permet de SEPARER (ISOLER) la source d’alimentation électrique et l’équipement électrique.
L’ouverture et la fermeture du circuit se fait soit de manière « frontale » ou « latérale (par une poignée)»
Le sectionneur porte fusible est également muni de fusibles type aM (accompagnement moteur) dont leur rôle est de
PROTEGER l’équipement électrique contre les courts –circuits.
Le sectionneur porte fusibles est cadenassable (à l’aide d’un cadenas) afin de verrouiller la mise en/hors énergie de
l’installation.
Le sectionneur porte –fusibles assure donc 2 fonctions principales :
ISOLEMENT (SEPARATION) de la source d’alimentation électrique et de l’équipement pour établir un
isolement de sécurité et autoriser des interventions sur la mécanique.
PROTECTION CONTRE LES COURTS CIRCUITS (grâce aux cartouches fusibles).

3. SYMBOLE :

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4. CRITERES DE CHOIX D’UN SECTIONNEUR PORTE FUSIBLES


Le choix d’un sectionneur porte fusibles dépend de :

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LES DISJONCTEURS

1. FONCTIONS
Un disjoncteur assure la protection d'une installation contre les surcharges , les courts-circuits , les défauts
d'isolement , par ouverture rapide du circuit en défaut. Il remplit aussi la fonction de sectionnement
(isolement d'un circuit). Certains appareils permettent une télécommande à distance.

1.1 Protection contre les surcharges et les courts-circuits :


Pour assurer efficacement la protection des matériels, on doit prévoir la coupure du circuit avant un
échauffement anormal pouvant provoquer des dégâts.
1.2 Pouvoir de coupure
Le pouvoir de coupure de l’appareil de protection doit être au moins supérieur ou égal au plus fort courant de
court-circuit.
Iccmaxi PDC
Iccmaxi : intensité de court-circuit
PdC : pouvoir de coupure de l’appareil de protection.

1.3 Temps de coupure :


Le temps de coupure doit être inférieure au temps de passage du courant de court-circuit te que la
température des conducteurs soit portée à la valeur limite maximale admise. Dans tous les cas, le temps de
passage du courant de court-circuit ne doit pas dépasser 5 secondes !

2. DECODAGE FACE AVANT D’UN DISJONCTEUR :

3.CARACTERISTIQUES DES DISJONCTEURS :


Courant assigné In: valeur maximale du courant permanent que peut supporter le disjoncteur.
Courant de réglage Ir: courant maximal que peut supporter le disjoncteur, sans déclenchement. Il peut être
réglable de 0,7 In à In pour les déclencheurs thermiques, de 0,4 In à In pour les déclencheurs électroniques.
Courant de fonctionnement Im: courant qui provoque le déclenchement pour les fortes surintensités. Il
peut être fixe ou réglable et peut varier entre 1,5 In et 20 In.
Pouvoir de coupure Icu ou Icn: plus grande intensité de courant de court-circuit (présumé) qu'un
disjoncteur peut interrompre sous une tension donnée. Il s'exprime en kA efficace. Icu est le pouvoir de
coupure ultime des disjoncteurs à usage industriels, Icn est le pouvoir de coupure assigné des disjoncteurs à
usage domestique. Ics est le pouvoir de coupure de service qui est un pourcentage d'Icu.
Pouvoir de limitation: c'est la capacité d'un disjoncteur à ne laisser passer qu'un courant inférieur au
courant de court-circuit présumé.
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4. CONSTITUTION :

5. DECLENCHEURS
Le déclencheur permet l'ouverture des pôles du disjoncteur lors d'un défaut (court-circuit, surcharge). Il est
de nature magnétothermique ou électronique. Ce dernier cas permet une plus grande précision et un
réglage plus souple.
6. Courbes de déclenchement :

Repère 1 : limites de déclenchement thermique à froid, pôles chargés


Repère 2 : limites de déclenchement électromagnétique, 2 pôles chargés.

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Courbe B
Protection des générateurs, des personnes et grandes longueurs de câbles
(en régime TN et IT)
Surcharge : thermiques standard.
Court-circuit : magnétiques fixes courbe B
(Im entre 3 et 5 In ou 3,2 et 4,8 In selon les appareils,
Courbe C
Protection des câbles alimentant des récepteurs classiques
Surcharge : thermiques standard.
Court-circuit : magnétiques fixes courbe C
(Im entre 5 et 10 In ou 7 et 10 In selon les appareils
Courbe D
Protection des câbles alimentant des récepteurs à fort courant d’appel
Surcharge : thermiques standard.
Court-circuit : magnétiques fixes courbe D
(Im entre 10 et 14 In,
Courbe MA
Protection des démarreurs de moteurs
Surcharge : pas de protection.
Court-circuit : magnétiques fixes seuls courbe MA
(Im fixé à 12n (1),
Courbe K
Protection des câbles alimentant des récepteurs à fort courant d’appel
Surcharge : thermiques standard.
Court-circuit : magnétiques fixes courbe K
(Im entre 10 et 14 In,
Courbe Z
Protection des circuits électroniques
Surcharge : thermiques standard.
Court-circuit : magnétiques fixes courbe Z
(Im entre 2,4 et 3,6 In

7. CHOIX DES DISJONCTEURS :

a. Critère de choix
Plusieurs critères permettent de choisir au mieux un disjoncteur :
- la tension d’emploi
- le courant d’emploi
- Nombre de pôle de coupure (monopolaire, biphasé, tripolaire, tétrapolaire)
- le pouvoir de coupure qui sera déterminé avec l’ICC présumé
- le type de récepteur qui fixera le type de déclencheur et de courbe
=> il faut que l’ensemble des critères soit validé.

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6. Choix du disjoncteur moteur GV2 GV3 de 0,06kW à 110kW:

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FUSIBLE :

1. ROLE :

2. SYMBOLE ELECTRIQUE :

Le coupe circuit à fusible s’installe toujours sur le conducteur de phase.

3. CLASSIFICATION DES FUSIBLES :

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Nota : Il existe aussi des fusibles uR : Ultra Rapide, Ce type de fusible est utilisé pour la
protection des semi-conducteurs comme Diodes, Transistors Thyristors…

4. CARACTERISTIQUE DES FUSIBLE :

La tension nominale Un :
250, 400, 500 V, etc…c’est la tension maximale d’utilisation du fusible (marquée sur le fusible)
- Le courant nominal In :
C’est le courant qui traverse le fusible sans provoquer un échauffement excessif. On l’appelle également le « calibre »
du fusible.
courant de non fusion I nf :
C’est la valeur du courant qui peut être supportée par le fusible pendant un temps conventionnel, sans fondre.
son courant de fusion If :
C’est la valeur du courant qui provoque la fusion avant la fin du temps conventionnel.
son pouvoir de coupure P.d.C :
C’est le courant maximal qu’un fusible peut couper en évitant la formation d’un arc électrique qui pourrait retarder la
coupure du courant (les fusibles possèdent des pouvoirs de coupure élevés : > 10 kA)

5. Courbe de fonctionnement d’un fusible :


C’est une représentation graphique des courants If et I nf en fonction du temps qui permet de retrouver pour un
temps donné, appelé temps conventionnel, les courants If et Inf du fusible.

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Le tableau suivant donne quelques exemples de temps conventionnels et de coefficients à appliquer à In pour
déterminer If et Inf.

Exemple: Une cartouche fusible de calibre In=20A peut supporter un courant de surcharge Inf de 1,4 x 20 =
28A pendant 1 heure (3 600 s) sans aucune détérioration. Si le courant de surcharge est égal à If soit 1,75 x
20 = 35A, le fusible fondera avant la fin du temps conventionnel ; c’est la zone indéterminée.

6. CHOIX DES FUSIBLES :

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Exemple :

On considère un moteur asynchrone


triphasé ayant la plaque signalétique ci-
contre. Choisir le fusible pour ce moteur
s’il est alimenté sous 400V 50Hz.

Couplage du moteur :
Type du fusible :
Référence du fusible :

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RELAIS THERMIQUE :
1. Fonction :
Le relais thermique est un appareil qui protège le récepteur placé en aval contre les surcharges et les coupures de
phase. Pour cela, il surveille en permanence le courant dans le récepteur.
En cas de surcharge, le relais thermique n’agit pas directement sur le circuit de puissance. Un contact du relais
thermique ouvre le circuit de commande d’un contacteur est le contacteur qui coupe le courant dans le récepteur.

2. SYMBOLE ELECTRIQUE :

REPERE SUR LES SCHEMAS: F


Particularité de montage : Le relais de protection thermique se positionne sous le contacteur.

3. FONCTIONNEMENT :
Le relais thermique utilise un bilame formé de deux
lames minces de métaux ayant des
coefficients de dilatation différents.
Le bilame s’incurve lorsque sa température
augmente. Pour ce bilame, on utilise un
alliage de ferronickel et de I’ lnvar.
Le courant à contrôler traverse le bilame.
Si l’intensité absorbée par le moteur est
supérieure à celle préréglé, le bilame
s’incurve et commande 2 contacts :
- N.F (normalement Fermé) entre les bornes
95-96, et servant à la commande.
- N.O (normalement Ouvert) entre les
bornes 97-98 et servant à la
signalisation des défauts.

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Réarmement :
Le système d’accrochage mécanique peut être réarmé, en cas de défaut :
- manuellement par pression sur le bouton (rouge).

Un relais thermique déclenche quand :


•II y a une surcharge triphasée (déplacement simultané des trois bilames) ; voir figure (1 et 2)
•II y a une coupure d‘ une phase (dispositif différentiel) voir figure 1 et 3.

4. CLASSE DE DECLENCHEMENT DES RELAIS THERMIQUES :

Si les relais thermiques protègent les moteurs contre les surcharges en régime établi, ils
doivent également permettre leur démarrage quelle que soit leur durée.
A cet effet, les relais thermiques sont généralement proposés selon trois versions dites «classes
de déclenchement »
Le graphique ci-dessous résume pour chaque classe de déclenchement et pour divers courant
de surcharge, les plages de déclenchement (en secondes) des relais thermiques.

Remarque : L’intensité minimale de déclenchement est égale, en général, à 1.15 fois


l’intensité de réglage.

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CHOIX D’UN RELAIS THERMIQUE


Le relais thermique se choisit en fonction de la classe
désirée et/ou du courant nominal du récepteur à
protéger.
La classe est définie en fonction de la durée de
déclenchement pour un courant de 7,2 fois le courant de
réglage.
Classe 10 A : temps de déclenchement compris
entre 2 et 10 s.
Classe 20 A : temps de déclenchement compris
entre 10 et 20 s.
Classe 30 A : temps de déclenchement compris
entre 20 et 30 s.

Lorsqu’ un contacteur est muni d’un relais thermique,


l’ensemble constitue un discontacteur.

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Exemple :

On considère un moteur asynchrone


triphasé ayant la plaque signalétique ci-
contre. Choisir le relais thermique pour ce
moteur s’il est alimenté sous 400V 50Hz
et en déduire la valeur du réglage du
relais thermique.

Couplage du moteur :
Référence du relais thermique:
Réglage du relais thermique :

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CONTACTEUR
1. FONCTION :
Le contacteur est un appareil mécanique de connexion ayant une seule position de repos et une seule
position de travail.
Il est capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans les conditions normales du
circuit, y compris les conditions de surcharges en service.
L’intérêt du contacteur est de pouvoir être commandé à distance.
Le contacteur possède un pouvoir de coupure encore plus important grâce des dispositifs
d'extinction de l'arc électrique.
Le pouvoir de coupure est particulièrement important pour la commande de charges fortement
selfiques comme les moteurs mais aussi de résistances de puissance (chauffage). Pour ces
charges l'apparition d'arcs électriques est régulière et il est nécessaire de les interrompre
(risque de destruction et d'incendie).

2. SYMBOLE ELECTRIQUE :

3. CONSTITUTION :

Le contacteur de puissance comporte 4 ensembles fonctionnels :


le circuit principal ou circuit de puissance
le circuit de commande
l’électro-aimant
le circuit auxiliaire (bloc supplémentaire)
3.1. Le circuit principal ou circuit de puissance
C’est un ensemble de pièces conductrices du courant principal du contacteur. Il est constitué
par des Contacts principaux (1/L1- T1/2, 3/L2-T2/4, 5/L3-T3/6).
Les pôles sont les contacts qui permettent d’établir et d’interrompre le courant dans le circuit
de puissance.
Le pôle est défini par les valeurs nominales de courant et de tension qui caractérisent en partie
le contacteur.

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Un boîtier d’arc réalisé en plastique thermodurcissable, la forme de ce boitier est étudiée pour
minimiser les effets néfastes de l’arc électrique.

3.2. Le circuit de commande :

Il comprend un ou deux contacts de commande pour par exemple l’auto maintien.


Contacts de commande (NO/13-14 ; NC/21-22).
Ces contacts supportent des courants de 5 à 10 A. Ils peuvent être montés en nombre variable
sur les contacteurs.

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3. 3. L’organe moteur
L’électro-aimant est l’élément moteur du contacteur.
Il dispose une armature fixe et d’une armature mobile mis en mouvement grâce à une bobine
et un ressort de rappel. La bobine est alimentée sous une tension alternative ou continue en
24V ; 48V ; 110V ; 230V ; 400 V. Elle est repérée par les bornes A1,A2.
Spire de frager : Elle évite au contacteur de vibrer à une fréquence double de celle du réseau.

4. Accessoires

4.1 Blocs auxiliaires instantanés


Ces blocs additifs regroupent 2 ou 4 contacts instantanés utilisables dans les circuits de
commande.

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4.2 Choix des contacts auxiliaires :

4.3 Blocs auxiliaires temporisés :


Les blocs auxiliaires temporisés servent à retarder l’action d’un contacteur (lors de sa mise sous
tension ou lors de son arrêt). Ces blocs s’encliquètent sur la partie supérieure de celui-ci.
Suivant la référence, le domaine de réglage est différent. Le réglage s’effectue par une rotation du
bouton tournant supérieur.
Il existe 2 types de blocs auxiliaires temporisés :

L’action retardée sur les contacts s’effectue à


la mise sous tension du contacteur (bobine).
Le dessus du bouton de réglage est de
couleur bleue.

L’action retardée sur les contacts s’effectue à


la mise hors tension du contacteur (bobine).
Le dessus du bouton de réglage est de
couleur noire.

ATTENTION :
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Seul les contacts du bloc additif temporisés sont TEMPORISES.


Les contacts instantanés du contacteur (13-14,21-22) restent INSTANTANES.
.
Choix des blocs temporisateurs :

4.4 Verrouillage mécanique :

Dispositif de condamnation mécanique. Cet appareillage interdit l’enclenchement simultané de


deux contacteurs juxtaposés : Verrouillage mécanique.

4. Choix des contacteurs :

La recherche de la référence complète d’un contacteur est liés aux :

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Démarche à suivre :
1. Recherche de la catégorie d’emploi selon le tableau ci-dessous :

2. Détermination du courant d’emploi Ie.


3. Valeur de la tension entre pole : Ue
4. Puissance du moteur normalisée pour lequel le contacteur est prévu.
5. Uc : Valeur de la tension d’alimentation de la bobine et la nature de cette tension.
6. Les accessoires complémentaires : contact auxiliaire, bloc temporisateur, dispositif de
condamnation.

Contacteurs inverseurs tripolaires avec raccordement par vis

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Choix de contacteur correspondant aux cahiers des charges suivants :

Moteur Asynchrone triphasé à cage de 37 KW sous 230V 50Hz, tension de commande 230V
50/60Hz avec contact auxiliaire 2O-2F.

Catégorie d’emploi :
Courant d’emploi :
Référence du contacteur:
Référence du contact auxiliaire :

Moteur Asynchrone triphasé à cage de 5,5 KW sous 400V 50Hz, deux sens de marche tension
de commande 24V continu avec bloc temporisateur au travail 15s.

Catégorie d’emploi :
Courant d’emploi :
Référence du contacteur:
Référence du temporisateur:

5.Contacteur auxiliaire :

5.1. définition :
Le contacteur est un appareil mécanique de connexion, capable d’établir, de supporter et
d’interrompre des courants dans les conditions normales du circuit.
Le contacteur auxiliaire est utilisé dans la partie commande des circuits. Il est utilisé pour
relayer les capteurs (plus de contacts), permettre de réaliser des commandes plus complexes.
On peut lui ajouter des blocs de contacts auxiliaires temporisés ou non. Il est repéré dans les
schémas par KA, (KA1, KAA...) aussi bien pour la bobine et les contacts.

2. Constitution :
Le contacteur auxiliaire comporte 3 ensembles fonctionnels :
Le circuit principal, les différents contacts
L’électro-aimant
Le circuit auxiliaire (bloc supplémentaire)

2.1. Le circuit principal :


Il est constitué de contacts différents selon les modèles.
Les modèles peuvent avoir de 4 à 5 contacts soit tous NO ou NC ou les deux associés.
Exemples :
Contacts 2 NO et 2 NC (référence CA2 DN22)

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2.2 L’organe moteur :


L’électro-aimant est l’élément moteur du contacteur. Il comprend une bobine alimentée sous
une tension alternative ou continue en 24V ; 48V ; 110V ; 230V ; 400 V. Elle est repérée par
les bornes A1,A2.

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RELAIS STATIQUE :
1. Définition
Le relais statique est un composant électronique réalisant une fonction d’interfaçage
entre un circuit de commande, généralement bas niveau, et un circuit de puissance alternatif
ou continu connecté à des charges pouvant être de forte puissance (résistances, moteurs,
pompes, électrovannes,…).
De plus cette fonction s’effectue de manière totalement statique, sans pièce en mouvement,
conférant au composant une durée de vie quasiillimitée.

2. Structure d’un relais statique :


Le relais statique, également appelé SSR (Solide State Relay), comporte
5 fonctions telles que décrites ci-dessous.

Cette structure est techniquement équivalente et comparable à celle d’un relais


électromécanique EMR (Electro Mechanical Relay).
3. Avantages et inconvénients :

4. Mode de câblage du circuit de sortie:

U
c

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Circuit de commande
(entrée continue 3V Contact à commander: les valeurs nominales
à36V) Des tensions et courants doivent être
respectées
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5. Caractéristiques :

a. Tension crête :
En électronique de puissance la règle générale est d'avoir des semiconducteurs possédant une
tension de tenue = au double de la tension crête du réseau. C'est la raison pour laquelle on
préconise des relais 600V peak sur réseau 12-280VAC ; des relais 1200V peak sur réseau
24-520VAC et 1600V pour réseau jusqu'à 600VAC.
Il est à noter que certaines charges : capacitive, moteurs,......peuvent être
générateurs de surtensions. Dans ce cas la tension crête du relais doit tenir compte
de cette surtension. On propose des relais 600V , 1200V et 1600volts en standard.

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b. Isolement :
Les relais statiques ont une tension d'isolement entre entrée et sortie environ 4000VAC .
L'isolement sortie/radiateur est de 2500VAC à 4000AVC suivant les modèles.

c. Courant nominal :

Le courant qui circulera dans le relais ne devra pas dépasser en fonctionnement permanent le
courant maximum de l'élément de puissance.
Ce courant est directement proportionnel à la taille du puce silicium monté dans le relais
statique et dépend du refroidissement.

d. Phénomène de FATIGUE THERMIQUE :


Les composants électroniques de puissance qui supportent de nombreux cyclages thermiques
chaud /froid, ce peut être le cas des relais statiques qui fonctionnent en tout ou rien, subissent
un phénomène de FATIGUE THERMIQUE pouvant intervenir sur la durée de vie du composant.

6. Choix des relais statiques :

EN REGLE GENERALE IL FAUT TOUJOURS SURDIMENSIONNER LE RELAIS EN CALIBRE.


IL EST PREFERABLE DE BIEN REFROIDIR LES RELAIS STATIQUES.
Tension de tenue du relais statique = au double de la tension crête du réseau.
Courant nominal du relais statique = au double du courant nominal de la charge.

7. I2t ou INTEGRALE DE FUSION :

Utilisé pour des surcharges très brèves (<10ms). Cette valeur correspond à la valeur de
contrainte de courant à ne pas dépasser pendant un temps bref afin de ne pas détruire le
semiconducteur de puissance (fusion). Cette surcharge de courte durée est provoquée lors d'un
court-circuit de la charge. Cette valeur correspond à l'Itsm non répétitif pendant 10ms.
Exemple : relais avec I2t de 5000 A2s ----> Imax = 1000A pendant 10ms.

8. PROTECTION PAR FUSIBLES :


On préconise pour chaque type de charges les fusibles adaptés aux relais statiques :
- sur charge résistive : utilisation de fusibles rapide.
- sur moteur : utilisation de fusibles "am" standards avec adaptation du calibre du relais.
En règle générale, pour une marge de sécurité correcte on prend comme valeur I2t fusible
<1/2 I2t relais.
Un paramètre important doit être pris en compte : il s'agit de la fatigue thermique du fusible.

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L'Altistart offre une commande d'accélération et de décélération pour les moteurs à induction asynchrones
triphasés standard (à cage d'écureuil). Il contrôle les performances du moteur en fonction du couple moteur
et non en fonction d'un simple contrôle de tension ou de courant. Des algorithmes de contrôle avancés
permettent un meilleur contrôle pendant la phase de démarrage et réduisent les instabilités mécaniques en
fin de démarrage.
• Mise en vitesse progressive et sans à-coups de couple d’où amélioration de la fiabilité, de la durée
de vie des mécanismes entraînés, du confort et de la sécurité des personnes.
• Réglage du temps de démarrage et de freinage.
• Contrôle de la pointe de courant L’Altistart est constitué par son circuit de puissance et son circuit
de commande:
• Limitation du courant de démarrage de IN à 4IN et réduction des chutes de tension en ligne, de la
puissance installée, diminution du coût de revient et de l’entretien ou maintenance.

2 La partie puissance :
L’Altistart est un GRADATEUR TRIPHASE à 2 thyristors montés en tête bêche (opposition) par phase et
disposé sur des radiateurs thermiques en aluminium. Le gradateur est branché dans le circuit d’alimentation
du moteur.
- La variation de la tension statorique s’obtient par réglage automatique de l’angle d’amorçage a des
thyristors.
- La fréquence de la tension variable reste constante et égale à celle du réseau d’alimentation.

Chaque thyristor comprend les circuits d’amorçage et de protection des thyristors.

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4- PRINCIPALES FONCTIONNALITES:
4-1 Trois possibilités de démarrage:
• Démarrage par rampe de tension, le temps de démarrage est réglable par potentiomètre.
• Démarrage par asservissement du courant.
• Combinaison des deux modes de démarrage ci-dessus.
4-2 Trois possibilités de freinage:
• Arrêt libre: après coupure de l’alimentation du moteur, la machine s’arrête au bout d’un temps
dépendant de l’inertie des masses et des résistances massives (frottements mécaniques,
visqueux…)
• Arrêt freiné: Pour le cas des machines à forte inertie, à cycles dangereuses, le mode de freinage
peut être mécanique, hydraulique ou électrique (par injection de courant continue).

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• Arrêt accompagné: pour le cas de la charge à fort couple résistant, l’arrêt est trop brutal, on
continue donc à alimenter le moteur sous une tension réduite, par rampe de tension
décroissante permettant une décélération en douceur.

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5. Schéma de branchement

6.Entretien :
Il est conseillé d'effectuer régulièrement les opérations suivantes :
• Vérifier l'état et le serrage des raccordements.
• S'assurer que la température autour de l'unité reste a un niveau acceptable et que la ventilation est suffisante (durée de vie
moyenne des ventilateurs : 3 a 5 ans selon les conditions de fonctionnement).
• Vérifier que les ventilateurs fonctionnent correctement.
• Oter la poussière du démarreur progressif.
• Vérifier que le démarreur progressif n'est pas endommage.

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