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A.

APPAREILLAGES ELECTRIQUES
On désigne par appareillage, un ensemble des matériels permettant
- d’établir ou
- d’interrompre,
- de distribuer l’énergie électrique, et
- d’assurer les fonctions de connexion, de commande et de protection.
L’appareillage électrique se situe entre la production et l’utilisation de
l’énergie électrique, il assure le contrôle de l’énergie transportée par les
canalisations.
L’appareillage électrique a considérablement évolué, de l’interrupteur manuel,
on est passé au thyristor, du fusible au disjoncteur électronique.
1. Caractéristiques générales
1.1. Classification fonctionnelle de l’appareillage
La très grande diversité des appareillages nécessite une classification qui est
d’ailleurs normalisée.
a) Appareillage de raccorde ment : assure la liaison entre deux ou plusieurs
systèmes conducteurs ; ce raccordement peut être permanent ou démontable.
Exemple : bornes de raccordement, prise de courant, sectionneur douilles
b) Appareil de commande : assure en service normal la mise « en » et
« hors » circuit de partie d’installation ou d’appareils d’utilisation à
l’exclusion de toute action de réglage ; la commande peut manuelle ou
provoquée par une grandeur physique. Exemple : interrupteur commutateur,
contacteur, télérupteur, combinateur.
c) Appareillage de protection ; évite que le matériel soit parcouru par des
courants qui lui soient nuisibles ou qui le soient pour son environnement.
Exemple : fusible, disjoncteur.
2. Appareillage de réglage : agit sur les grandeurs électriques afin de les
adapter à l’utilisation il y a des appareils de réglage passifs (résistances,
condensateurs, bobines) et des appareils de réglages actifs (hacheur,
onduleur, redresseur contrôlé, amplificateur).
d) Appareillage de mesure et de contrôle : permettent d'effectuer les mesures
et le contrôle des grandeurs électriques ; de plus en plus les dispositifs de
mesure emploient une technologie électronique. Exemple : ampèremètre,
compteur, multimètre, oscilloscope.
1.2. Protection de l’appareillage
1.2.1. Indice de protection IP et IK
a) Indice IP : Le code IP est décrit par la publication 60529 de la
Commission Electrotechnique Internationale, IP signifie « International
Protection ». Ce code permet de décrire les degrés de protection procurés
par les enveloppes contre l’approche de parties dangereuses, la
pénétration de corps solides étrangers et contre les effets nuisibles de
l’eau, au moyen des chiffres et des lettres décrits ci-dessous.
Les lettres IP du code sont suivies de deux chiffres indépendants et parfois de
lettres. Lorsque le degré de protection correspondant à l’un des chiffres n’est
pas précisé il est remplacé par un X.
 Premier chiffre : Le premier chiffre caractéristique indique
simultanément :
- la protection des personnes contre l’accès aux parties dangereuses
- la protection des matériels contre la pénétration des corps étrangers.
 Deuxième chiffre : Le deuxième chiffre caractéristique du code IP
indique le degré de protection contre les effets nuisibles de la pénétration
de l'eau.
 Lettre additionnelles : La CE1 529 permet de définir un indice de
protection des personnes contre l’accès à des parties dangereuses (actives,
tournantes.. .) par addition d’une lettre supplémentaire à l’indice IP.
LETTRE ADDITIONNELLE à l’indice de protection des matériels
- A : Protégé contre pénétration du dos de la main,
- B : Protégé contre pénétration du doigt,
- C : Protégé contre pénétration d’un outil,
- D : Protégé contre pénétration d’un fil.

b) Indice IK : Certains pays avaient ressenti le besoin de codifier aussi la


protection procurée par les enveloppes contre les impacts mécaniques en
ajoutant un troisième chiffre d’où la création de la norme européenne EN
50102 du code IK. Comme les troisièmes chiffres des différents pays
pouvaient avoir des significations différentes qu’il a fallu introduire des
niveaux supplémentaires pour couvrir les principaux besoins des nonnes
de produit, les degrés du code IK ont une signification différente de celle
des anciens troisièmes chiffres
1.2.2. Classe de protection entre les chocs électriques
Le matériel électrique d’appareillage ou d’utilisation de l’énergie électrique est
réparti en quatre classes :
a) Classe 0 : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques
repose sur l’isolation principale. Ceci implique qu’aucune disposition n’est
prévue pour le raccordement des parties conductrices accessibles (masses)
b) Classe I : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne
repose pas uniquement sur l’isolation principale mais qui comporte une
mesure de sécurité supplémentaire sous forme de moyens de raccordement
des parties conductrices accessibles (masses)
c) Classe II : matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques ne
repose pas uniquement sur l’isolation principale mais qui comporte des
mesures supplémentaires de sécurité telles que la double isolation ou
l’isolation renforcée
d) Classe III: matériel dans lequel la protection contre les chocs électriques
repose sur l’alimentation sous très basse tension de sécurité TBTS.
Remarque :
- L’indice IK définit la protection contre les chocs mécaniques, il est défini
par la norme NF EN 50 102/NF C 20 010 de juin 1995. (EN signifie
Norme Européenne),
- Chacun de ces indices comporte deux chiffres qui sont donnés dans le
tableau ci-dessus,
- La classification de l’appareillage permet de situer chaque type
d’appareillage et de comparer les appareils qui assurent une même
fonction. Il faut distinguer l’appareillage électrique des appareils
d’utilisation de l’énergie électrique.
2. Appareils de connexion et de raccordement
2.1. Généralités
Un appareillage de connexion est conçu pour exécuter la fonction de séparation
correspondant à la mise hors tension de tout ou une partie d une installation et
garantir sa séparation de toute source d’énergie électrique. En basse tension,
c'est un dispositif établi généralement une fois pour toutes et ne pouvant être
modifié sans intervention sur ses éléments, le plus souvent à l’aide d’outils. Il
s’agît de :
- Jeux de barres béto-barres et dérivations (soudés, boulonnés, assurés par
serre-barres) ;
- Bornes de différents modèles (bornes à vis, sans vis, à cages, à plage, à tige,
à étrier, à plots, en barrettes…) ;
- Cosses et raccords (soudés, sertis, à griffes, à brides…) ;
- Cosses, clips et languettes, pour connexions rapides… ;
- Raccords et connexions à percement d’isolant, utilisés dans des applications
particulières (téléphonie, lignes aériennes et conducteurs isolés en
faisceaux…) ;
- Boîtes en plastique ou en fonte remplies de paraffine pour les connexions
immergées.
- De telles connexions s'effectuent soit sur les bornes de l’appareillage, soit sur
des bornes placées dans ses enveloppes (coffrets, tableaux…), soit encore
dans des boîtes affectées à ce seul usage (boîtes de connexion), de façon à
rester accessibles pour vérifications ou interventions.

2.2. Contacts permanents


Ceux-ci sont destinés à électriquement relier et de façon permanente les parties
d’un circuit électrique. On peut les classer en deux grandes catégories :
- Celle des contacts non démontables (embrochés, soudé…etc.); et
- Celle des contacts démontables (boulonnés ou par coincement…etc.).
2.3. Bornes de connexion
Ce sont des dispositifs exécutés aux niveaux des appareils électriques (machines
électriques, transformateurs, appareils de mesure…) pour réaliser des contacts
permanents simples et démontables
2.4. Prises de courant (basse tension)
Organes de connexion dans lesquels les appareils électriques sont reliés aux
sources d’énergie d’une façon simple.
Il existe plusieurs types de prises domestiques
a) Prise type américaine

Type A sans terre type B avec raccordement à la terre

b) Prises type européen


Type C ou ‘prise d'hôtel européenne Type E ou ‘prise française

Type F ou ‘prise allemande, ou Shuko’ Type E/F Hybride ou ‘fiche universelle.’ Avec terre

Type G Communément appelée ‘prise britannique’


c) Prise étanches

d) Prises industrielles
2.5. Douilles de lampe
Une douille est destinée à recevoir et alimenter une ampoule. On utilise
essentiellement trois types de douilles :

 les douilles B 22 pour lampes à culot baïonnette,


 les douilles E 27 pour lampes à culot à vis et
 les douilles E 14 pour lampes à culot à vis de petit diamètre

Une douille est constituée de trois éléments principaux :

 Un noyau, qui est la partie électrifiée. Il est pourvu de deux bornes pour
le raccordement avec les deux fils d’alimentation et d’un système de
contact avec les plots de l’ampoule.
 Un culot, qui reçoit le noyau et au travers duquel on fait passer les fils
d’alimentation. Ce culot est destiné à être vissé sur le support de douille
du luminaire.
 Un corps, qui est le support de lampe (à deux encoches ou à vis). Souvent
la douille est aussi munie d’une bague extérieure pour fixer un abat-jour.
Le corps des douilles peut être métallique, en plastique ou en porcelaine.
Leur noyau est en matériau isolant, plastique ou porcelaine.
2.6. Sectionneurs
2.6.1. Rôle
Un sectionneur est un appareil mécanique de connexion capable d’ouvrir et de
fermer un circuit lorsque le courant est nul ou pratiquement nul, afin d’isoler la
partie de l’installation en aval du sectionneur.

2.6.2. Principe de fonctionnement du Sectionneur


Il est censé de mettre hors tension une installation électrique ou une partie de
cette installation en toute sécurité électrique; n'ayant pas de pouvoir de coupure,
quand le sectionneur est manœuvré, le courant doit être nul; ce qui permet, par
exemple, de condamner un circuit électrique (avec cadenas le cas échéant) afin
de travailler en toute sécurité.
2.6.3. Ses caractéristiques principales
Il a un/une:
- Intensité maximum supportée par les pôles de puissance;
- Tension maximum d'isolement entre les pôles de puissance;
- Nombre de pôles de puissance (tripolaire ou tétra-polaire);
- Nombre de contact de pré-coupure; Il peut être :
- Avec ou sans manette;
- Avec ou sans système de détection de fusion de fusible;
- Un organe de sécurité lors d’une intervention de maintenance: cadenassé
en position ouverte par un agent de maintenance, il interdit la remise en
route du système;
- Peut être manipulé depuis l’extérieur de l’armoire électrique grâce à une
poignée;
- S’installer majoritairement en tête d’une installation électrique ; et permet
de :
- Isoler un circuit électrique du réseau d’alimentation.
- On doit noter qu'un sectionneur porte fusible, contrairement à
l’interrupteur sectionneur, na pas de pouvoir de coupure.
2.6.4. Différents organes
a) Contacts principaux : Permettent d assurer le sectionnement de
l’installation.
b) Contacts auxiliaires : Ils permettent de couper le circuit de
commande des contacteurs avant l’ouverture des contacts
principaux. l’ouverture du circuit de commande de l’équipement
entraînant l’ouverture de son circuit de puissance,
c) .Poignée de commande : Celle-ci peut être verrouillée en position
ouverte par un cadenas (sécurité).
d) Fusibles : assurent une protection contre les surcharges et les court-
circuits dans l’installation ou l’équipement électrique.
2.6.5. Choix du composant
a) Un choix judicieux du sectionneur porte-fusibles dépend de la
taille des fusibles qui lui sont associés, par conséquent, de la
puissance absorbée par la partie puissance du circuit.
b) L’interrupteur sectionneur, quant à lui, est choisi pour dépendre
de la puissance absorbée par l’ensemble de l’installation.

2.6.6. Symbole Q
Divers types de configurations en fonction du besoin du système peuvent
être utilisés. Voici quelques exemples :
2.6.7. Différents types de sectionneurs
a) Sectionneur porte-fusibles tripolaire à contact(s) de pré-coupure avec
poignée extérieure : S'utilise dans un circuit triphasé (sans neutre); les
contacts de pré-coupure permettent d’isoler la partie commande du circuit:
'Sectionneur ouvert': il n'y a plus de tension nulle part dans l'installation qui
en dépend, sauf sur les bornes 1, 3, 5.
b) Sectionneurs BT domestique : La fonction 'Sectionneur' est obligatoire au
départ de chaque circuit, et est réalisée par des sectionneurs à fusibles
incorporés.
c) Sectionneurs MT et HT : Très employés dans les réseaux de moyenne et
haute tensions, ils garantissent l’isolement des lignes et des installations avec
coupure visible.
d) Sectionneurs BT industriels : Ceux-ci assurent la fonction de
sectionnement au départ des équipements (généralement des derniers
comportent des fusibles et des contacts auxiliaires).

3. L’appareillage de commande
3.1. Les appareils de commande manuelle
3.1.1 Interrupteur
Il permet d’établir ou interrompre (fermer ou ouvrir) un circuit électrique d’une
façon manuelle.
Fig.1.25: Interrupteur unipolaire

Interrupteur domestique interrupteur industriel


NB : les interrupteurs industriels, les plus courant que l’on dans les tableaux
TGBT sous forme modulaire, sur les pupitres de commande ou sur les machines
industrielles où ils prennent le nom d’interrupteurs de position

3.1.2 Commutateur
Il permet d’établir ou interrompre un ou plusieurs circuits électriques d’une
façon manuelle. Il possède plusieurs positions de fonctionnement. Il existe
plusieurs types de commutateurs.
3.1.3 Bouton poussoir et boite à BP
C’est un appareil de commande qui ne possède qu’une seule position stable. Il
existe plusieurs types de boutons poussoirs (Bush Putton).

Fig.1.27: Boutons poussoirs


La boite à boutons poussoirs peut être de 2BP (marche et arrêt) ou bien de 3BP
(arrêt, marche avant et marche arrière).

Fig.1.28: Boite à boutons poussoirs


3.1.4 Interrupteurs-sectionneurs
Interrupteur c’est-à-dire ouverture et fermeture manuelle du circuit en charge et
séparation. Exemples d’application : Manœuvres; Arrêt d’urgence.

Interrupteur sectionneur interrupteur sectionneur fusible

3.2. Le contacteur
3.2.1. Généralités
Le contacteur est un appareil mécanique de jonction commandé par un électro-
aimant. Il fonctionne par « tout ou rien ».
Lorsque la bobine de l’électro-aimant est alimentée, le contacteur se ferme,
établissant, par l’intermédiaire de pôles, le circuit entre le réseau d’alimentation
et le récepteur. La partie mobile de l’électro-aimant qui entraîne
les parties mobiles des pôles et des contacts auxiliaires ou, dans certains cas le
dispositif de commande de ces derniers se déplace :

- Soit par rotation en pivotant sur un axe,


- Soit par translation, en glissant parallèlement aux parties fixes,
- Soit par un mouvement conjugué des deux
Dès que la bobine est privée de tension, le circuit magnétique se démagnétise et
le contacteur s’ouvre sous
l’effet :
 des ressorts de pression des pôles,
 du ressort de rappel de l’armature mobile,
 pour certains appareils, de la gravité (l’équipage mobile tendant naturellement
à reprendre sa position d’origine).
3.2.2. Types de contacteurs particuliers
Il existe plusieurs types de contacteurs

a) Le relais instantané

Le relais instantanée est à la base de tous les montages nécessitant des fonctions
spéciales comme :

- La commande à distance
- Le verrouillage entre plusieurs fonctions
- L’utilisation de la très basse tension de sécurité
- La mémorisation d’une fonction
- Les fonctions logiques complexes
- L’automatisation complexe

Il est constitué d’une bobine et de contacts (NO ou NF/NC)

b) Le relais instantané RHN symbole et brochage

Les contacts du relais changent d’état dès la mise sous tension de la bobine et
reviennent à l’état dès la mise hors tension de la bobine

c) Le relais bistable

Composé de deux bobines, il a deux positions stables :

- Une bobine de « mise en marche des contacts » appelée bobine SET « S »


- Une bobine de « mise à l’arrêt des contacts » appelée bobine RESET
«R»
d) Le relais temporisé au travail

Les contacts du relais changent d’état un certain temps après la mise sous
tension de la bobine et reviennent à l’état repos dès la mise hors tension de la
bobine

e) Le relais temporisé au repos

Les contacts du relais changent d’état dès la mise sous tension de la bobine et
reviennent à l’état repos un certain temps après la mise hors tension de la bobine

f) Le télérupteur

C’est un appareil de commande bistable qui permet de commander l’allumage


et l’extinction d’un éclairage à partir de plus de deux points de commande. Il est
constitué d’une bobine alimentée en BT (230V) ou TBTS (12V ou 24V) et d’un
ou de deux contacts. A chaque impulsion de la bobine le (s) change(nt) d’état
grâce à un dispositif mécanique

3.2.3. Choix d’un contacteur d’un contacteur de puissance


Le choix d’un contacteur est lié aux

a) Variables d’entrée :
- Tension du réseau
- Nature du courant
- Fréquence
b) Variables de sortie
- Nature du récepteur (puissance, rendement, déphasage)
- Tension d’alimentation
- Durée de fonctionnement
- Fréquence des manœuvres de commande

Compte tenu des ces facteurs, on doit déterminer les caractéristiques du


contacteur à utiliser

- Tension d’emploi Ue
- Courant d’emploi Ie (défini par le constructeur)
- Catégories d’emploi elles dépendent de
 La nature du récepteur à contrôler (moteurs à cages, moteurs à
bagues, moteurs à cc, résistances)
 Des conditions dans lesquelles s’effectuent les manœuvres de
fermetures et d’ouvertures (moteur lancé, calé ou en cours de
démarrage, inversion du sens de rotation, freinage par contre courant)
- Fréquences de manouvres (nombre de cycles de manouvre effectué par le
contacteur pendant 1heure)
- Facteur de marche (rapport entre la durée de passage du courant pendant
un cycle de manœuvre et la durée du cycle)
- Durée de vie électrique ou endurance (nombres de cycles de manœuvres en
charge que les contacts des pôles sont susceptibles d’effectuer sans
remplacement)

Nature du courant catégorie - Récepteurs - Fonctionnement


ALTERNATIF AC-1 Fours à résistances Charges non inductives ou
faiblement inductives
AC-2 Moteurs à bagues Démarrage, inversion du sens de
marche
AC-3 Moteurs à cage Démarrage, coupure du moteur
lancé
AC-4 Moteurs à cage Démarrage, inversion, marche par
à-coups
CONTINU DC-1 résistances Charges non inductives
DC-2 Moteurs à dérivation Démarrage, coupure
DC-3 Moteurs à dérivation Démarrage, inversion, à-coups
DC-4 Moteurs série Démarrage, coupure
DC-5 Moteurs série Démarrage, inversion, à-coups

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