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Cours Schémas et Appareillages Electriques Licence 3éme année Electrotechnique

Chapitre I
Appareillage électrique

I-1 Rôle de l’appareillage électriques : L’appareillage électriques sont des éléments dont le rôles est
d’assurer le service que l’on exige des installations électriques, de protéger celle-ci contre les défauts, et
de garantir un fonctionnement correct des charges.
-Ces éléments sont appelés constituants d’appareillage et remplissent les fonctions élémentaires qu’il faut
associer entre elles pour réaliser des fonctions plus complexes.
-le rôle fondamental de l’appareillage est la coupure des circuits électriques (on les appelle appareillage
de connexion et d’interruption).
-d’assurer la commande et la protection des appareils utilisateurs (on les appelle appareillage de
protection).

I-2 Classification de l’appareillage :L’appareillage électrique est classé en plusieurs catégories selon :

a-Sa fonction
Pour adapter la source d’énergie au comportement du récepteur, il est défini 05 grandes fonctions à
remplir par l’appareillage électrique :

1-le sectionnement : nécessite à la sécurité du personnel ayant à intervenir sur une installation électrique.
Cette fonction assure la séparation et l’isolation d’un circuit de toute source de courant.

2-l’interruption : alors que l’installation est en service, le récepteur remplissant sa fonction, il est parfois
nécessaire d’interrompre son alimentation en pleine charge, ceci pouvant faire office d’arrêt d’urgence.

3- la protection : on distingue
a/ des appareils de protection destinés à assurer le fonctionnement correct des installations électriques.
b/des appareils de protection visant la sécurité des personnes.

3-1 protection contre les surcharges : les dispositifs de protection doivent interrompre le courant de
surcharge dans les conducteurs d’un circuit avant qu’il ne puisse provoquer un échauffement nuisible à
l’installation, aux connexions…ext.

3-2 protection contre les courts circuits : les dispositifs de protection doivent interrompre le courant
lorsque l’un au moins des conducteurs d’un circuit est parcouru par un courant de court-circuit qui
dépasse 10 à 13 fois le courant nominal. Afin d'éviter la détérioration des installations et des
appareillages, les perturbations sur le réseau d'alimentation et les risques d'accidents humains, il est
indispensable de détecter ces courts-circuits et d'interrompre rapidement le circuit concerné dans un
temps suffisamment court.

b- Sa tension: on distingue 03 domaines de tension


-la basse tension (BT) qui concerne les tensions inférieures à 1 kV ;
-la moyenne tension (MT) qui concerne les tensions entre 1 kV et 50 kV ;
-la haute tension (HT) qui concerne les tensions supérieures à 50 kV.

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c- Sa destination:
L’appareillage électrique est destiné à fonctionner dans les réseaux ou installations principaux suivants:
• installations domestiques BT (< 1 kV)
• installations industrielles BT (< 1 kV)
• installations industrielles HT (3,6 à 24 kV)
• réseaux de distribution (< 52 kV) ;
• réseaux de répartition ou de transport (≥ 52 kV) ;

d-Son installation :
On peut distinguer :
• le matériel pour l’intérieur, qui est destiné à être installé uniquement à l’intérieur d’un bâtiment, à l’abri
des intempéries et de la pollution, avec une température ambiante qui n’est pas inférieure à - 5 °C
(éventuellement - 15 °C ou - 25 °C) ;
• le matériel pour l’extérieur, qui est prévu pour être installé à l’extérieur des bâtiments, et qui par suite
doit être capable de fonctionner dans des conditions climatiques et atmosphériques contraignantes.

e-Type de matériel :
Deux types sont distingués :
• le matériel ouvert, dont l’isolation externe est faite dans l’air;
• le matériel sous enveloppe métallique ou blindé, muni d’une enveloppe métallique, reliée à la terre, qui
permet d’éviter tout contact accidentel avec les pièces sous tension.

f- La température de service :
L’appareillage est prévu pour fonctionner avec les températures normales de service suivantes :
- 25 °C <T< 40 °C.

g-Sa technique de coupure :


L’appareillage de coupure peut aussi être caractérisé par la technique utilisée pour la coupure.
Les milieux suivants sont utilisés pour la coupure : air, huile, air comprimé, SF6, vide.

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II. Phénomènes liés au courant et à la tension électriques


La circulation d’un courant et d’une tension anormales (qui dépasse les valeurs nominales) dans un circuit
électrique peut provoquer plusieurs défauts et mêmes des dégâts pour les installations électriques.
Dans ce qui suit nous allons voir les phénomènes liés au courant et à la tension électriques.

II.1. Les surintensités :


Dans un circuit électrique, la surintensité est atteinte lorsque l'intensité du courant dépasse une limite
jugée supérieure à la normale. Les causes et les valeurs des surintensités sont multiples. On distingue
habituellement les surcharges et les courts-circuits.

a. La surcharge : Le courant de surcharge est en général une faible surintensité se produisant dans un
circuit électrique sain. L’exemple type en est le circuit alimentant des prises de courant sur lesquelles on a
raccordé un trop grand nombre d’appareil.

Caractéristiques
Le terme “surcharge” est utilisé pour un courant excessif circulant dans un circuit en bon état
électriquement. Les surcharges sont en général inférieures à 10 fois le courant nominal du circuit. Les
surcharges de courant ne sont pas beaucoup plus élevées que le courant maximum permanent d’une
installation, mais si elles se maintiennent trop longtemps elles peuvent faire des dégâts. Les dégâts, plus
particulièrement aux matières isolantes en contact avec les conducteurs de courant, sont la conséquence
de l’effet thermique du courant. La durée de cet effet thermique est relativement longue (de quelques
secondes à quelques heures). La protection contre une surcharge est réalisée par un dispositif de
protection capable de diminuer la durée de la surcharge.

Causes habituelles des surcharges :


• Vieillissement des équipements : Pièces usées, lubrification insuffisante
• Problème thermique : Isolement dégradé, composants défaillants
• Mauvaise utilisation : Capacité insuffisante, usage excessif

b. Le court-circuit : Le courant de court-circuit est en général une forte intensité produite par un défaut
de résistance négligeable entre des points présentant une différence de potentiel en service normal.

Caractéristiques
Le court-circuit est souvent dû à une défaillance électrique importante comme la rupture d’un isolant, la
chute d’un objet métallique sur des barres ou la défaillance d’un semi-conducteur. Il en résulte un courant
de défaut dont la valeur est très élevée (typiquement supérieure à 10 fois la valeur du courant nominal de
l’installation). L’effet thermique est tellement rapide que les dégâts dans l’installation se produisent en
quelques millisecondes. En effet les forces électromagnétiques sont proportionnelles au carré de la valeur
instantanée du courant et peuvent produire des dégâts mécaniques aux équipements si les courants de
court-circuit ne sont pas « limités » très rapidement. Les contacts de sectionneurs, contacteurs et même de
disjoncteurs peuvent se souder si la valeur du courant passant dans le circuit de défaut n’est pas limitée à
une valeur suffisamment basse. Si la fusion de certains conducteurs et de certaines parties de composants
se produit, un arc entre les particules fondues peut s’amorcer, déclencher des incendies et créer des
situations dangereuses pour le personnel. Une installation électrique peut même être complètement
détruite. Les fusibles ultra-rapides fournissent une excellente protection en cas de court-circuit.

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Causes habituelles des courts-circuits :


• Elément étranger : Boulons, tournevis, autres objets conducteurs
• Défaillances de composants : Claquage de semi-conducteur
• Défauts de terre de grande amplitude : Court–circuit à la terre
• Influences externes : Inondations, incendies, vibrations

II.2- Les surtensions :


Ce sont des perturbations qui se superposent à la tension nominale d’un circuit. Elles peuvent apparaître :
• entre phases ou entre circuits différents, et sont dites de mode différentiel,
• entre les conducteurs actifs et la masse ou la terre. Une surtension est une impulsion ou une onde de
tension qui se superpose à la tension nominale du réseau (voir fig.1)

Fig.1 : Exemple de surtensions

Les surtensions sont une des causes possibles de défaillances d'équipements électriques ou électroniques,
bien que ceux-ci soient de mieux en mieux protégés contre ce type d'incident.
Une surtension perturbe les équipements et produit un rayonnement électromagnétique. En plus, la durée
de la surtension (T) cause un pic énergétique dans les circuits électriques qui est susceptible de détruire
des équipements. Elle est caractérisée (voir fig.2) par:
• le temps de montée tf (en µs),
• la pente S (en kV/µs).

Fig.2 : Principales caractéristiques d’une surtension

3- Les efforts électrodynamiques : Nous savons que la circulation de courants dans des conducteurs
parallèles induit dans ces conducteurs des forces électromagnétiques proportionnelles au produit des
courants circulant dans les deux conducteurs. En cas de court-circuit dans une configuration de ligne ou
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de poste en conducteurs souples, on mesure alors des surtensions mécaniques (traction et flexion)
appelées efforts électrodynamiques au niveau des supports et des isolateurs d’ancrage. On observe
également des mouvements de conducteurs très importants. Ces efforts pouvant être considérables, il est
indispensable de les prendre en compte dès la conception d’un nouvel ouvrage.

4- Rigidité diélectrique : La rigidité diélectrique d’un milieu isolant représente la valeur maximum du
champ électrique que le milieu peut supporter avant le déclenchement d’un arc électrique (donc d’un
court-circuit). Alors que le terme rigidité diélectrique est plus utilisé pour qualifier un matériau. Pour un
condensateur quand cette valeur est dépassée, l’élément est détruit. La valeur maximale de la tension
électrique appliquée aux bornes, est appelée tension de claquage du condensateur. Dans le cas d'un
disjoncteur à haute tension, c'est la valeur maximum du champ qui peut être supportée après l'extinction
de l'arc (l'interruption du courant). Si la rigidité diélectrique est inférieure au champ imposé par le
rétablissement de la tension, un réamorçage de l'arc se produit d'où l'échec de la tentative d'interruption du
courant.

5- Claquage électrique : Le claquage est un phénomène qui se produit dans un isolant quand le champ
électrique est plus important que ce que peut supporter cet isolant. Il se forme alors un arc électrique.
Dans un condensateur, lorsque la tension atteint une valeur suffisante pour qu'un courant s'établisse au
travers de l'isolant (ou diélectrique), cette tension critique est appelée tension de claquage. Elle est liée à
la géométrie de la pièce et à une propriété des matériaux appelée rigidité diélectrique qui est généralement
exprimée en (kV/mm). La décharge électrique à travers l'isolant est en général destructrice. Cette
destruction peut-être irrémédiable, mais ceci dépend de la nature et de l'épaisseur de l'isolant entrant dans
la constitution du composant : certains isolants sont ainsi dits auto-régénérateurs, comme l'air ou
l'hexafluorure de soufre.

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Chapitre II
Fonctions de l’appareillage électrique

I. Introduction
Sous la dénomination appareillage, nous rangeons l’ensemble des matériels permettant d’assurer les trois
fonctions de base dans la conception d’une installation électrique (sectionnement, commande et
protection).

1. Fonction sectionnement
Les sectionneurs sont des interrupteurs sans pouvoir de coupure ont pour but d’ouvrir visiblement en un
point quelconque une installation électrique sans charge.

2. Fonction protection
Elle permet de limiter les conséquences destructives ou dangereuses des surintensités ou des défauts
d’isolement et de séparer la partie défectueuse du reste de l’installation.
L’appareil de protection doit laisser en permanence le courant nominal (In), ainsi que les surintensités
normales. Elle doit réaliser la coupure de sécurité et participer à la protection des personnes contre les
contacts indirects. On distingue 3 types de surintensités (Is =λ.In):
 La surcharge faible (1<λ<2), on utilise des dispositifs thermiques pour leurs protections.
 La surcharge forte (2<λ<10), on utilise des dispositifs magnétiques pour leurs protections.
 Les courts-circuits (λ>10), on utilise des fusibles et dispositifs magnétiques pour leurs protections.

3. Fonction commande
Il existe deux types de commande : La commande fonctionnelle et la commande de sécurité.
• La commande fonctionnelle (service normal) assure la mise en « ON » ou « OFF » d’un
système électrique.
• La commande de sécurité (arrêt d’urgence) assure la mise en « OFF » d’un système
électrique lors d’un danger pour les biens ou les personnes.

Notion de pouvoir de coupure PdC


C’est une grandeur très importante pour tout appareil utilisé pour interrompre des circuits en charge. Elle
correspond à la valeur maximale de courant que l’interrupteur peut couper en toute sécurité, sans subir
des détériorations, (PdC= 100A, 600A, 1000A, 10 000A). Chaque manœuvre d’ouverture ou de fermeture
d’un circuit en charge s’accompagne d’un arc électrique. L’action thermique de ce dernier peut facilement
détériorer les contacts, s’il n’engendre pas d’incidents majeurs.

L’extinction de l’arc électrique qui apparaît entre les contacts, lors de la coupure, est un problème
important pour tout interrupteur. Le dispositif d’extinction adopté pour chaque interrupteur détermine
largement le pouvoir de coupure de ce dernier.

Parmi les dispositifs d’extinction utilisés :

Soufflage magnétique ;
Chambre d’extinction à huile ;
Système à vapeur saturée, à gaz ou à air comprimé ;

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II. Les appareils de sectionnement


1. Le sectionneur
C’est un appareil mécanique qui permet de séparer et isoler (ouverture visible) une partie sous tension en
amont d’une partie en aval d’un circuit électrique (mettre HORS TENSION une installation électrique)
surtout pour les moyennes et hautes tensions. L'isolement du circuit se fait à vide (courant nul ou
suffisamment faible). Dans la basse tension, les sectionneurs sont fréquemment porteurs de fusibles de
protection. Le sectionneur, à la différence du disjoncteur ou de l’interrupteur n'a pas de pouvoir de
coupure. Il possède généralement de contacts de pré-coupures qui s’ouvrent toujours une fraction de
seconde avant l’ouverture du sectionneur, assurant ainsi une ouverture à vide de ce dernier. Ces contacts
de pré coupure peuvent être utilisés dans le circuit de commande.

Fig.3 : Sectionneur triphasé

Symbole

Rôles des différents organes


• Contacts principaux (1-2, 3-4, 5-6, 7-8) : couper un circuit électrique en isolant la source du
consommateur.
• Contacts auxiliaires (13-14, 23-24):permettent de couper le circuit de commande des contacteurs
avant l'ouverture des pôles du sectionneur ce qui évite la coupure en charge. De même à la mise sous
tension, le circuit de commande n'est fermé qu'après la fermeture des pôles du sectionneur.
• La poignée de commande : elle peut être verrouillée par un cadenas en position ouverte.
• Fusibles : assurant la protection contre les surcharges et les courts-circuits dans l’installation ou
l’équipement électrique.

Caractéristiques principales
- Intensité maximum supportée par les pôles de puissance
- Tension maximum d’isolement entre les pôles de puissance
- Nombre de pôles de puissance (tripolaire ou tétrapolaire)
- Nombre de contact de pré coupure
- Avec ou sans manette
- Appellation : Q, Q1, Q2 etc

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Différents types de sectionneurs


1. Sectionneurs basse tension domestique : La fonction sectionneur est obligatoire au départ de chaque
circuit, elle est réalisée par des sectionneurs à fusibles incorporés.

2. Sectionneurs haute tension : Sont très employés dans les réseaux de moyenne et haute tension pour
garantir l’isolement des lignes et des installations avec coupure visible.

1.1 Sectionneur porte fusible


Il permet d’isoler et protéger la partie amont sous tension de la partie aval d’un circuit électrique.

Fig.4 : Sectionneurs triphasés porte fusible

1.2. Interrupteur-sectionneur
Il permet de séparer et d’interrompre (ouvrir ou fermer) manuellement un circuit en charge.
Contrairement au sectionneur, il possède un pouvoir de coupure (Pdc) et peut donc être manœuvré en
charge. Leurs performances sont limitées; elles leurs permettent néanmoins d’éliminer les surcharges,
mais en aucun cas les courts-circuits.

Fig.5: Interrupteurs-sectionneurs triphasés

Exemples d'application : manœuvre, arrêt d'urgence.

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III. Les appareils de protection


Les appareils de protection déclenchent en cas des anomalies (surcharges, surintensité, etc.…).

Fig.6. Déclenchement d’un appareil de protection

1. Le fusible
La fonction du fusible est d’assurer la protection des circuits électriques contre les surintensités très
rapides et très fortes (court-circuit) par la fusion d’un élément calibré lorsque le courant qui le traverse
dépasse la valeur de son calibre. Il comporte de poutre de silice pour étouffer rapidement l’arc électrique
et assurer l’isolement après la coupure. Il existe plusieurs types de fusible.

Fig.7. Symbole d’un fusible

Les éléments fusibles peuvent se présenter sous forme de cartouches cylindriques ou à couteau.

Constitution

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Types
•Les cartouches gG (usage industriel) protègent les circuits électriques contre les faibles et fortes
surcharges et contre les courts-circuits. Marqués en noir.
•Les cartouches aM (Accompagnement Moteur) supportent une surcharge passagère (pour démarrage
moteur). Marqués en vert.
•Les cartouches UR (Ultra Rapide) protègent les composants électroniques.

Caractéristiques des fusibles


Ils sont caractérisés par :
•L'intensité nominale (In) : est l’intensité qui peut traverser indéfiniment un fusible sans provoquer ni
échauffement anormal, ni fusion. C’est le calibre du fusible ;
•La tension nominale (Un) : c'est la tension maximale d'utilisation du fusible, 250V, 400V ou 600V ;
•Pouvoir de coupure (Pdc) : c'est le courant de court-circuit maximal qui peut le supporter sans danger.
Exemple : le type HPC (haut pouvoir de coupure), HPC>10KA ;
•Courant de non fusion (Inf) : courant supporté par le fusible sans fondre pendant le temps spécifié (a) ;
•Courant de fusion (If) : courant qui provoque la fusion avant la fin d’un temps spécifié (b).

Courbes temps de fusion


La courbe de fusion est la caractéristique donnant le temps de fusion en fonction de courant traversant la
cartouche.

Fig.8. Courbes temps de fusion

Exemple : une cartouche aM 10A supporte 10 A indéfiniment ou 800 A pendant 10 ms


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2. Relais thermique
Le relais thermique est un appareil qui protège le récepteur placé en aval contre les surcharges et les
coupures de phase. Pour cela, il surveille en permanence le courant dans le récepteur. En cas de
surcharge, le relais thermique n’agit pas directement sur le circuit de puissance. Un contact auxiliaire (95-
96 ou 97-98) du relais thermique ouvre le circuit de commande d’un contacteur et le contacteur qui coupe
le courant dans le récepteur.

Fig.9.Symbole relais thermique

Constitution
Il est caractérisé par :
-Intensité maximum supportée par les pôles de puissance (réglage)
- Tension maximum d’isolement entre les pôles de puissance
- Nombre de contact de commande (auxiliaires) et type (ouverture ou fermeture)
- Réarmement manuel ou automatique
- Intensité de réglage : 1.15 à 1.2 fois le courant nominal In
- Appellation : F exemple F1, F2 etc

Le courant à contrôler traverse un bilame (voir Figure 10).


Si l’intensité absorbée par le moteur est supérieure à celle préréglé, le bilame s’incurve et commande 2
contacts auxiliaires :
- N.F (normalement Fermé) entre les bornes 95-96, et servant à la commande.
- N.O (normalement Ouvert) entre les bornes 97-98 et servant à la signalisation des défauts.

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Principe de fonctionnement
Le relais thermique est constitué de 2 bilames, l’une fixe, l'autre mobile qui est déformable par élévation
de température. Lorsqu'il y a une surcharge, l'élévation de température engendrée par l'élévation de
courant consommé par la charge électrique, déforme le bilame mobile. Lorsqu'il y a contact entre les 2
bilames, le contact du circuit de commande (NC 95-96) s'ouvre entraînant l'ouverture du circuit de
puissance. Pour réenclencher le système, il est nécessaire de procéder au réarmement du relais thermique
(sécurité de fonctionnement).

Fig.10
3. Relais magnétique
Le relais magnétique, encore appelé relais de protection à maximum de courant, est un relais unipolaire
(un pour chaque phase d’alimentation) dont le rôle est de détecter l’apparition d’un court-circuit. Il
s’ensuit qu’il n’a pas de pouvoir de coupure et que ce sont ses contacts à ouverture (91-92) et à fermeture
(93-94) qui vont être utilisés dans le circuit de commande pour assurer l’ouverture du circuit de puissance
du récepteur et signaler le défaut.

Principe de fonctionnement : En fonctionnement normal, le bobinage du relais magnétique est parcouru


par le courant du court-circuit. En cas de forte surcharge ou de court-circuit, la force engendrée par le
champ magnétique de la bobine devient supérieure à la force du rappel du ressort et le relais magnétique
déclenche.

Le réglage de l’intensité de déclenchement s’obtient en faisant varier l’entrefer du relais à l’aide d’une vis
(ou une molette) graduée directement en Ampères.

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4. Disjoncteur
Un disjoncteur est un appareil de protection capable d'établir, de supporter et d'interrompre des courants
dans les conditions normales du circuit, ainsi que d'établir, de supporter pendant une durée spécifiée et
d'interrompre des courants dans des conditions anormales spécifiées telles que celles du court- circuit ou
de la surcharge. Sa principale caractéristique par rapport au fusible est qu'il est réarmable.

Constitution
Les déclencheurs utilisés: Thermiques seuls, magnétiques seuls, magnéto-thermiques, temporisés ou non,
dispositif de détection à courant résiduel (différentiel). La protection contre les surcharges sera assurée
par un déclencheur thermique (élément bilame) alors que la protection contre les courts circuits sera
assurée par un déclencheur électromagnétique.

4.1. Disjoncteur thermique


Il protège un circuit électrique contre les surcharges de courant ou un fort appel de courant lors d’un
démarrage d’un moteur. Le principe de fonctionnement est analogue à celui du relais thermique.

Fig.11. Disjoncteur thermique triphasé

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4.2.Disjoncteur magnétique
Il protège un circuit électrique contre les défauts (surcharge de l'équipement, court-circuit, panne, ...). Il
est choisi par l'ingénieur qui a le souci de protéger son équipement avec très grande précision. Ce
fonctionnement peut remplacer le fusible sur les courts-circuits. Suivant le type de disjoncteur, la valeur
d'intensité de consigne va de 3 à 15 fois l'intensité nominale.
Le dispositif de protection contre les courts-circuits fonctionne à la base d’un électro-aimant.

Fig.12. Disjoncteur magnétique triphasé

4.3. Disjoncteur magnétothermique


Il est équipé de deux déclencheurs (thermique et magnétique) et permettant de protéger un circuit
électrique contre les courts-circuits et les surcharges de courant.

Fig.13. Disjoncteur magnétothermique triphasé

4.4. Disjoncteur et interrupteur différentiels


Un disjoncteur différentiel est un interrupteur différentiel réalisant également une protection en courant de
court-circuit (surcharge).

Fig.14. Disjoncteurs et interrupteurs différentiels

Le principe d'un dispositif différentiel à courant résiduel (DDR) est de comparer les intensités sur les
différents conducteurs qui le traversent. Par exemple, en monophasé, il compare l'intensité circulant dans
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le conducteur de phase, et celle du conducteur de neutre. C'est un appareil de protection des personnes et
de détection des courants de fuite à la terre de l'installation électrique. Le dispositif différentiel est basé
sur le principe suivant : dans une installation normale, le courant électrique qui arrive par un conducteur
doit ressortir par un autre. Dans une installation monophasée, si le courant dans le conducteur de phase au
départ d'un circuit électrique est différent de celui du conducteur neutre, c'est qu'il y a une fuite. La
différence d'intensité du courant à laquelle réagit un disjoncteur est appelée la "sensibilité différentielle du
disjoncteur" (obligatoirement 30 mA sur les circuits terminaux domestiques), notée I∆n ("i delta n").

Principe de fonctionnement d’un DDR à 2 pôles


Son fonctionnement est très simple : chaque conducteur passe dans un tore magnétique, formant ainsi des
champs électromagnétiques de force identique et en opposition qui s'annulent. En cas de différence, d'où
son nom de différentiel, le champ électromagnétique résultant actionne un dispositif qui coupe
immédiatement le courant.

Fig.15. Schéma d’un disjoncteur différentiel bipolaire

Critères de choix d’un disjoncteur

• Le type (B, C ou D): le choix se fait en fonction du type d’installation (domestique, distribution,
moteur).
• La tension nominale Un (En volts) : Elle doit être supérieure ou égale à la tension du réseau.
• Le calibre(En ampères) : L’intensité du calibre In (en A) doit comprise entre Ib et Iz.

Courant d'emploi Courant admissible


dans la canalisation
IB Iz
0 In
Courant nominal
du dispositif de protection

Il est impératif d’avoir : IB ≤ In ≤Iz


IB : Courant d’emploi, il s’agit du courant nominal ou maximal de la charge.
In : Courant nominal du dispositif de protection, il s’agit du calibre en Ampères ou la taille du disjoncteur
(10A, 16A, 20A, 25A, 32A, 63A...).
Iz : Courant admissible dans la canalisation, il s’agit de l’intensité maximale autorisée dans la ligne. Elle
est fonction de différents paramètres tels que mode de pose de la ligne, température, etc.

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• Courant de réglage Ir : courant maximal que peut supporter le disjoncteur, sans déclenchement. Il peut
être de 0.7In à In pour les déclenchements thermique, de 0.4In à In pour les déclenchements
électroniques.
• Courant de fonctionnement Im: courant qui provoque le déclenchement pour les fortes intensités. Il
peut être fixe ou réglable et peut varier entre 1.5 In et 20 In.
• Le nombre de pôles(4P, 3P,..) : Il est fonction du réseau et de la charge.
• Le modèle(modulaire, compact,..) : le modèle est principalement imposé par In.
• Le pouvoir de coupure PdC (en kA efficace) Icu ou Icn: c'est le courant maximal que peut interrompre
le disjoncteur. Le PdC doit être supérieur au courant présumé de court-circuit. Icu est le pouvoir de
coupure des disjoncteurs industriels, ainsi que, Icn est le pouvoir de coupure des disjoncteurs
domestiques.
• Pouvoir de limitation: c’est la capacité d’un disjoncteur à ne laisser passer qu’un courant inférieur au
celui de court-circuit.

Courbe de déclenchement d’un disjoncteur magnétothermique


Pour caractériser un disjoncteur, on se réfère à la courbe de déclenchement représentant le délai de
coupure en fonction de l'intensité à couper. Elle comporte deux zones correspondant au fonctionnement
du relais thermique et du relais magnétique.

Fig.16. Courbe de déclenchement du disjoncteur magnétothermique

La norme impose au moins l’existence des courbes B, C et D qui détermine la façon selon laquelle le
disjoncteur va disjoncter suivant son utilisation. On choisira la courbe de fonctionnement du disjoncteur
en fonction du type de récepteurs (résistifs, inductifs) et de la ligne à protéger :

COURBE B : le disjoncteur a un déclenchement magnétique relativement bas (entre 3 et 5xIn) et permet


d’éliminer les courts-circuits de très faible valeur. Cette courbe est également utilisée pour les circuits
ayant des longueurs de câbles importantes, notamment en régime TN (Elle remplace la courbe L).
Réglage de Im : 3 à 5 In.
COURBE C : ce disjoncteur couvre une très grande majorité des besoins (récepteurs inductifs) et
s’utilise notamment dans les installations domestiques. Son déclenchement magnétique se situe entre 5 et
10xIn. (Elle remplace la courbe U).
Réglage de Im : 5 à 10 In.
COURBE D : cette courbe est utilisée pour la protection des circuits où il existe de très fortes pointes de
courant à la mise sous tension (ex: moteurs). Le déclenchement magnétique de ce disjoncteur se situe
entre 10 et 20xIn.
Réglage de Im : 10 à 14 In.

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Exemple : courbes de déclenchement d’un disjoncteur magnétothermique pour différents calibres (6A,
10A, 16A, 20A, 25A, 32A et 40A)

Fig.17

IV. Les appareils de commande


Contacteur
Appareil électromagnétique de connexion, commandé électriquement et capable d’établir, de supporter et
d’interrompre des courants dans des conditions normales du circuit. Ils jouent un rôle comparable à celui
des interrupteurs. C’est essentiellement un appareil de commande et de contrôle capable d’effectuer un
grand nombre de manœuvres sous des courants de charges normaux.

Fig.18.Contacteur tripolaire triphasé


Constitution

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Principe de fonctionnement
Le contacteur est piloté à partir de sa bobine de commande. Son alimentation entraîne l'excitation de la
bobine (repérée A1-A2) et la fermeture des contacts de puissance (repérés : 1-2, 3-4 et 5-6) et contacts
auxiliaires (repéré 13-14) grâce à la liaison mécanique. La désexcitation (bobine non alimentée) provoque
l'ouverture de tous les contacts.

Construction générale
1. Les contacts principaux : Sont les éléments de contacts qui permettent d’établir et d’interrompre le
courant dans le circuit de puissance.

2. Organe de manœuvre (électro-aimant) : Il est composé d’un bobinage en cuivre et d’un circuit
magnétique feuilleté composé d’une partie fixe et d’une autre mobile. Lorsque l’électro-aimant est
alimenté, la bobine parcourue par le courant alternatif crée un champ magnétique canalisé par le circuit
magnétique provoquant le rapprochement de la partie mobile et ainsi la fermeture des contacts.

Caractéristiques principales
-Intensité maximum supportée par les pôles de puissance
- Tension maximum d’isolement entre les pôles de puissance
- Nombre de pôles de puissance (tripolaire ou tétra polaire)
- Nombre de contact de commande et type (ouverture ou fermeture)
- Tension de la bobine de commande (24 VDC ou 220 VAC)
- Appellation : KM exemple KM1, KM2 etc

3. Accessoires
S’accrochent sur la tête du contacteur et augmentent les possibilités du contacteur.

3.1. Contacts auxiliaires instantanés


Les contacts auxiliaires sont destinés à assurer l’auto alimentation, les verrouillages des contacts…etc. Il
existe deux types de contacts, les contacts à fermeture et les contacts à ouverture. Ils doivent être montés
sur le contacteur, leurs l’ouverture et leurs fermeture sont instantanées.

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3.2. Contacts auxiliaires temporisés


Le contact temporisé permet d’établir ou d’ouvrir un contact après certains temps préréglé de façon à
permettre à notre équipement de fonctionner convenablement. Ils doivent être montés sur des contacteurs
magnétiques, leurs l’ouverture ou leurs fermeture sont retardées.

3.3. Dispositif de condamnation mécanique


Cet appareillage interdit l’enclenchement simultané de deux contacteurs juxtaposés.

Catégorie d’emploi
Elle est normalisée et dépend de la nature du courant et du type de récepteur associé au contacteur.

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Chapitre III
Elaboration des schémas électriques

1. Définition :
Un schéma électrique représente, à l’aide de symboles graphiques, les différentes parties d’un réseau,
d’une installation ou d’un équipement (Fig.19.a) qui sont reliées et connectées fonctionnellement, c’est
donc un langage qui doit être compris par tous les électriciens.
Un schéma électrique a pour but :
• d’expliquer le fonctionnement de l’équipement (il peut être accompagné de tableaux et de diagrammes);
• de fournir les bases d’établissement et de réalisation physique de l’installation ;
• de faciliter les essais (mise en service), la maintenance et les dépannages plus rapidement.

Circuit électrique (schéma) = Réseau d’appareils (symboles) reliés par des conducteurs (traits)

Un schéma comporte :
Des symboles (fig.19.b), qui représentent des éléments d'équipement, des machines, des appareils, des
organes de machine ou d'appareil ;
Des traits (fig.19.c), qui représentent des connexions électriques, des liaisons mécaniques ;
Des repères (fig.19.d), qui permettent d'identifier les appareils ou les organes des appareils, les bornes
et les conducteurs qui aboutissent à ces bornes.

Fig.19
2. Classification des schémas :
Nous pouvons classer les schémas selon leur mode de représentation. Deux facteurs caractérisent le mode
de représentation :
1. Le nombre de conducteurs ;
2. L’emplacement des symboles ;

2.1. Selon le nombre de conducteurs:


Selon le nombre de conducteurs, d’appareils ou éléments représentés par un symbole, on distingue :

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a) La représentation unifilaire : deux ou plus de deux conducteurs sont représentés par un trait unique.
On indique sur ce trait le nombre de conducteurs en parallèle. Cette représentation est surtout utilisée en
triphasé.

b) Représentation multifilaire :
Chaque conducteur est représenté par un trait. Exemple : démarrage direct d’un moteur triphasé (circuit
de puissance).

2.2. Selon l’emplacement des symboles :


Selon l’emplacement relatif sur le schéma des symboles correspondant au matériel ou élément, on
distingue :

a) La représentation assemblée : Les symboles des différents éléments d’un même appareil, ou d’un
même équipement, sont représentés juxtaposés sur le schéma.

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b) La représentation rangée : Les symboles des différents éléments d’un même appareil, ou d’une
même installation sont séparés et disposés de façons que l’on puisse tracer facilement les symboles des
liaisons mécaniques entre différents éléments qui manœuvre ensemble.

c) La représentation développée : Les symboles des différents éléments d'un même appareil ou d'une
même installation sont séparés et disposés de manière que le tracé de chaque circuit puisse être facilement
suivi. C'est la tendance actuelle dans tous les schémas de commandes.

d) La représentation topographique : La représentation des symboles rappelle la disposition réelle des


matériels dans l'espace.
Exemple : schéma architecturaux, plan ou schéma d'implantation.

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3. Identification des éléments dans un schéma électrique :


C’est un ensemble de lettres et de chiffres placés à proximité d’un élément et qui permettent d’identifier
cet élément dans une installation complexe. Par exemple un contacteur, un sectionneur ou un bouton-
poussoir.

3.1. Principe de l’identification :


L’identification de l’élément est composée de trois parties.
A B C
Sorte de l’élément Fonction Numéro de l’élément

Exemple :
KM1 : Contacteur de puissance numéro 1.

La première partie A :définit le sorte de l’élément concerné, les sortes d’éléments sont définis par le
tableau donnant la signification des lettres A jusqu’à Z (Tableau 1).
Exemple :
K : Un contacteur, S : Bouton poussoir.

Tableau.1 Lettres repères pour l’identification des sortes d’éléments

La deuxième partie B : définit la fonction de l’élément concerné (Tableau.2) : la diversité des fonctions
rend impossible la création d’un code complet.
Exemple :
KM : contacteur moteur.
KA : contacteur auxiliaire.
Fu : Fusible.
FT : Relais thermique.

Tableau.2 des repères d’identification fonctionnelle

La troisième partie C :
Numéro de l’élément concerné, de 1 à n.
Exemple : KM3, indique qu’il s’agit du contacteur moteur numéro 3.
KA1 : contacteur auxiliaire numéro 1.
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3.2. Principe de marquage des bornes:


a. Pour un élément simple : Les deux extrémités d'un élément simple sont distinguées par des nombres
de référence successifs, par exemple 1 et 2. S'il existe des points intermédiaires à cet élément, on les
distingue par des nombres supérieurs en ordre normalement croissant à ceux des extrémités.

b. Pour un groupe d'élément : Pour un groupe d'éléments semblables, les extrémités des éléments seront
désignées par des lettres de référence qui précéderont les nombres de référence indiqués au paragraphe
(a). Exemple : U, V, W pour les phases d'un système alternatif triphasé.

3.3. Principe de marquage des contacts :


a. Contacts principaux : Les bornes (contacteurs, sectionneurs, disjoncteurs et relais de protection contre
les surcharges) sont repérées par un seul chiffre de 1 à 6 (tripolaire), de 1 à 8 (tétrapolaires).

b. Contacts auxiliaires : Ils sont repérés par un nombre de deux chiffres. Le chiffre des unités (deuxième
chiffre) indique la fonction du contact :
• 1-2, contact à ouverture (NC);
• 3-4, contact à fermeture (NO);
• 5-6, contact à ouverture (NC) pour les éléments spéciaux (thermique, temporisé, etc.) ;
•7-8, contact à fermeture (NO) pour les éléments spéciaux.
Le chiffre des dizaines (premier chiffre) indique le numéro d'ordre de chaque contact auxiliaire de
l'appareil.

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c. Organe de commande : Les repères sont alphanumériques, la lettre étant placée en première position :
On utilise A1 et A2 pour une bobine de commande d’un contacteur. On utilise A1-A2 et B1-B2 pour une
bobine de commande d’un contacteur à deux enroulements.

4. Les installations électriques industrielles


4.1. Normalisation

4.2. Choix d’un démarreur


Le choix est guidé par des critères économiques et techniques sont:
•Les caractéristiques mécaniques et les performances recherchées,
•La nature du réseau d’alimentation électrique et l’utilisation du moteur existant dans le cas d’un
équipement,
•La politique de maintenance de l’entreprise et le coût des équipements,
•Au type d’utilisation: souplesse au démarrage, à la nature de la charge à entraîner,
•Au type de moteur, à la puissance de la machine, à la puissance de la ligne électrique et à la gamme de
vitesse requise pour l’application.

4.3. Procédés de démarrage des moteurs asynchrones :


Indépendamment des démarreurs électroniques, on distingue principalement cinq procédés
électromécaniques pour assurer le démarrage des moteurs asynchrones triphasés.
Ils ont pour intérêt de limiter le courant en ligne et de rendre le démarrage moins brutal. Pour chacun de
ces procédés, il convient de distinguer un schéma de puissance et un schéma de commande.

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1) Schéma de puissance :
Il assure le branchement des moteurs aux réseaux.

2) Schéma de commande :
- il délivre les informations de commande aux organes de circuit de puissance.
- il donne l’information relative aux différents modes de marche (marche automatique, manuelle, un ou
plusieurs sens de marche).

4.3.1. Démarrage direct semi-automatique d’un MAS triphasé


4.3.1.1. Marche 1 sens de rotation

Circuits de puissance et de commande


L1
L2
L3
N 13
Q1
1 14
3 5
95 97
Q1
F1
2 4 6 96 98
1 3 5
S1
KM1
2 4 6
14
1 3 5 S2 KM1
F1 13

2 4 6
V1 A1
U1 W1
KM1
MAS A2 Marche Défaut
3
H1 H2

Légende :
Q1 : Sectionneur porte-fusibles, KM1 : Contacteur tripolaire équipé avec un contact à fermeture (NO)
S2 : Bouton poussoir à fermeture et à retour automatique (bouton marche), S1 : Bouton poussoir à
ouverture et à retour automatique (bouton arrêt).
F1 : Relais de protection thermique

Fonctionnement :
-Fermeture manuelle de Q1
-Impulsion sur S2
-Fermeture de KM1 (Mise sous tension du moteur M1)
-Auto-maintien de KM1 (13-14)
-Arrêt par impulsion sur S1 ou par déclenchement du relais thermique F1 (95-96).

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4.3.1.2. Marche 2 sens de rotation


L’inversion du sens de rotation est obtenue par le croisement de deux phases des trois phases du circuit
d’alimentation. Pour cela, on dispose de deux contacteurs : KM2 qui inverse les deux phases
d’alimentation (L2 et L3) et KM1, contacteur de ligne, dont le rôle est de commander le moteur.

Circuit de puissance:
L1
L2
L3
N

1 3 5
Q1
2 4 6

KM1 KM2

F1

Verrouillage mécanique
V1
U1 W1

MAS
3

Circuit de commande :

13
Q1
14
95 97
F1
96 98

S1

14 14
S2 KM1 S3 KM2
13 13

A1 A1
KM1 KM2
A2 A2
62 62
KM2 KM1
Avant 61 61 Arrière Défaut

H1 H2 H3
Verrouillage électrique

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Légende :
Q1 : Sectionneur porte-fusibles, KM1, KM2 : Contacteurs tripolaires
S1 : Bouton arrêt, S2 : Bouton marche avant, S3 : Bouton marche arrière.
F1 : Relais de protection thermique

Fonctionnement :
-Fermeture manuelle de Q1
-Impulsion sur S2 (marche avant)
-Fermeture de KM1 et Auto-maintien de KM1 par le contact NO (13-14)
-Arrêt par impulsion sur S1 ou par déclenchement du relais thermique F1 (95-96).
-Impulsion sur S3 (marche arrière)
-Fermeture de KM2 et Auto-maintien de KM2 par le contact NO (13-14)
-Verrouillage mécanique entre KM1 et KM2.
-Verrouillage électrique par KM2 (61-62) et par KM1 (61-62).

4.3.2. Démarrage étoile triangle semi-automatique d’un MAS triphasé


Ce procédé de démarrage ne peut s‘appliquer qu’aux moteurs dont les extrémités d’enroulements sont
sorties sur la plaque à bornes, et dont le couplage triangle correspond à la tension du réseau.
Exemple :
Pour un réseau 240V moteur 240 / 400V
Pour un réseau 400V moteur 400 / 660V

Principe
Le démarrage s’effectue en deux temps :

1er temps : Mise sous tension et couplage étoile des enroulements. Le moteur démarre à tension réduite :
U / √3
2ème temps : Suppression du couplage étoile et mise en couplage triangle. Le moteur est alimenté à pleine
tension.

La courbe In = f (N) nous montre que l’appel de courant au moment du démarrage est le tiers de l’appel
au démarrage direct en triangle.

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4.3.2.1. Marche 1 sens de rotation

Circuit de puissance :
L1
L2
L3
N

1 3 5
Q1
2 4 6

KM1

F1

V1
U1 W1

MAS
3 KM3

1 3 5
KM2
2 4 6

Diagramme de fonctionnement

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Circuit de commande :

13
Q1
14
95 97
F1
96 98

S1

14
S2 KM1
13

53
KM2
54
55 67
KM1 KM1
56 68

32 32
KM3 KM2
31 31
A1 A1 A1
Y K KM1 KM3
KM2
A2 A2 A2 Défaut

Etoile Ligne Triangle

Légende :
Q1 : Sectionneur porte-fusibles, KM1 : Contacteur principale d’alimentation, KM2 : Contacteur-étoile,
KM3 : Contacteur-triangle.
S2 : Bouton marche, S1 : Bouton arrêt.
F1 : Relais de protection thermique

Fonctionnement (voir le diagramme de fonctionnement) :


-Fermeture manuelle de Q1
-L’appui sur le bouton poussoir S2 entraîne l’alimentation de la bobine du contacteur KM2(couplage
étoile) puis de KM1 (auto-maintien de KM1 par 13-14), les contacts de puissance se ferment (les deux
contacteurs KM1 et KM2 étant fermés), c’est le couplage étoile.
Au bout de 2 secondes, le contacteur à ouverture temporisée NC (55-56) de KM1 s’ouvre, entrainant avec
un léger retard de la fermeture du contacteur 67-68 : la bobine KM3 est alors alimentée. Les contacteurs
KM1 et KM3 sont donc fermés : c’est le couplage triangle.

Note : le léger retard à la fermeture du contacteur 67-68 est nécessaire afin d’éliminer tout risque de
court-circuit des phases (KM2 et KM3 ne doivent jamais être fermés en même temps).

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Tableau.1 Lettres repères pour l’identification des sortes d’éléments

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Tableau.2 des repères d’identification fonctionnelle


Repère fonctionnel Fonction général
A auxiliaire
B Direction de mouvement (avant, arrière, lever, baisser..etc)
C Comptage numérique
E Emergency
F Protection
H Signalisation
M Principale (moteur)
P Proportionnel, programmable
R Réarmement
V Vitesse, accélération, freinage
Y Analogique
z Numérique

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