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SENSIBILISATION A

L’ENTREPRENEURIAT

ESC 1
2011 - 2012

1 J.BILLET
PRESENTATION DU MODULE

2 J.BILLET
LES 5 SEANCES

 S1 UNIVERS CONTINGENT : CONTEXTE ET CULTURE


ENTREPRENEURIALE
 S2 ENTREPRENEURS, PARTIES PRENANTES et
ENTREPRENEURIAT
 S3 DIFFERENTES TYPOLOGIES ENTREPRENEURIALES
 S4 LE PROCESSUS ENTREPRENEURIAL : la création d’un
projet
 S5 LE PROCESSUS ENTREPRENEURIAL : le
développement d’un projet

3 J.BILLET
SEANCE 1

UNIVERS CONTINGENT :
CONTEXTE ET CULTURE
ENTREPRENEURIALE

4 J.BILLET
Plan séance 1

Présentation du module et des axes de sensibilisation à


l’entrepreneuriat : objectifs, attentes et travail à réaliser
C’est Quoi Entreprendre? Définition
Les facteurs facilitateurs à l’entrepreneuriat
Etude de cas : « Art & Surf »:
Analyse de l’Univers contingent
Analyse des réactions de la société
Définition de l’Entrepreneuriat

5 J.BILLET
I – ENTREPRENDRE et
ENTREPRISE

6 J.BILLET
I –1 C’EST QUOI POUR VOUS
ENTREPRENDRE ?
Donner une définition

« Avoir le courage d’entreprendre quelque chose est l’un des


principaux facteurs du succès. »

« En période « normale » les clefs de succès d’un homme


dépend à seulement 5% de ce que les autres font pour lui »

[James A. Worsham]

7 J.BILLET
DEFINITION d’ENTREPRENDRE
« Entreprendre n’est pas gérer » (François Dalle, président de l’Oréal de
1957 à 1984)

 Etymologie : Entre, et prendre

 L'ancienne langue disait souvent emprendre.

 “entreprendre” ne signifie pas seulement créer une société, mais plutôt


«mordre la vie à pleines dents » pour « faire bouger le monde », aller
jusqu’au bout de ses projets, que ce soit un projet de vie, une passion
ou, dans ce cas-ci, une entreprise.

 Innover et entreprendre sont deux activités à forte valeur ajoutée,


intimement liées

8 J.BILLET
L'acte d'entreprendre
Selon Michel Coster (ESC Lyon)
 « l'enjeu est de construire une organisation apte à "fabriquer" la
valeur source de l'avantage concurrentiel de la future entreprise.

 Il s'agit de réunir les ressources et compétences dans un


ensemble harmonieux n'obéissant cependant pas tous aux mêmes
règles de fonctionnement.

 L'aboutissement de l'acte d'entreprendre consiste donc à réunir


des personnes aux intérêts et objectifs dissemblables tout en
parvenant à privilégier une indispensable efficience collective, ce
par ajustements interindividuels et collectifs. »

9 J.BILLET
L’esprit d’entreprendre ou esprit entrepreneurial

 « L’esprit d’entreprendre ou esprit entrepreneurial ne doit pas


être confondu avec l’esprit d’entreprise. L’esprit d’entreprise
semble renvoyer à un ensemble d’attitudes générales positives
vis-à-vis de la notion d’entreprise et de celle de l’entrepreneur.
L’esprit d’entreprendre, lui, est davantage relié à la prise
d’initiative et à l’action … L’esprit d’entreprendre est au cœur
des débats du management moderne. (Léger-Jarniou, 2003) ».

 L’éducation entrepreneuriale doit libérer l’esprit d’initiative des


individus et favoriser des pratiques entrepreneuriales, pour créer
de la valeur ajoutée pour l’entreprise.

10 J.BILLET
L’Esprit d’Entreprendre

 L’esprit d’entreprendre est « la mentalité et la façon de penser


qui conduisent un individu (ou un groupe d’individus) à repérer
des opportunités et à réunir les moyens nécessaires pour les
exploiter en vue de créer de la valeur ».
 L’esprit d’entreprendre est de ce fait la mentalité qui conduit
un individu passif à prendre l’initiative, à relever des défis et à
devenir acteur de son propre avenir personnel et professionnel.
 L’esprit d’entreprendre est avant tout une attitude générale qui
repose certes sur des compétences liées au « savoir » et au «
savoir-faire » mais qui se fonde avant tout sur des compétences
liées au « savoir-être » de l’individu telles que par exemple la
persévérance, la créativité, l’esprit d’initiative ou la
responsabilité.

11 J.BILLET
Le régime d’auto-entrepreneur révolutionne l’acte
d’entreprendre

 200 000 Auto-Entrepreneurs pour près de 200 millions


d’euros de chiffre d’affaires
 En seulement 8 mois le régime de l'auto-entrepreneur a
révolutionné l’acte d’entreprendre.
 Les chiffres sur la création d’entreprise publiés par l’INSEE
indiquent que près de 200 000 auto-entrepreneurs sont
recensés sur les entreprises créées pour 2009 soit plus d’une
création d’entreprise sur deux. Des auto-entrepreneurs qui
ont généré un chiffre d'affaires global de 180 millions d'euros
au cours des six premiers mois de l'année générant 31
millions d’euro de recettes pour les caisses de la Sécurité
sociale (source ACOSS).

12 J.BILLET
I- 2 C’EST QUOI L’UNIVERS
CONTINGENT DE L’ENTREPRISE ?

« Il n’existe rien de constant, sinon le changement. »


BOUDHA

13 J.BILLET
Définitions de l’entreprise
d’un point de vue général
 Dans un sens économique, une entreprise est une structure économique et sociale
comprenant une ou plusieurs personnes et travaillant de manière organisée pour
fournir des biens ou des services à des clients dans un environnement concurrentiel
(le marché) ou non concurrentiel (le monopole). On compte 2 900 000 entreprises
en France en 2008.
 Étymologiquement, le terme dérive de « entreprendre », daté d'environ 1430-1440
avec le sens de « prendre entre ses mains ». Aux environs de 1480, il prit
l'acception actuelle de « prendre un risque, relever un défi, oser un objectif ».
 L'entreprise individuelle ou en nom propre est exploitée par une personne
physique seule, une entreprise individuelle n'a pas de personnalité ni de patrimoine
distinct de ceux de la personne physique qui l'exploite.
 Une entreprise est initiée et dirigée - au moins à ses débuts - par un
entrepreneur. Elle se différencie du simple projet dont l’organisation est destinée
à se dissoudre à son terme. L’entreprise est plutôt conçue dans la durée et pour la
conduite de plusieurs projets similaires, ce qui implique une pérennité des
structures
 Pour exister dans un environnement concurrentiel, une entreprise doit satisfaire
ses clients et générer un profit (ou bénéfice), c'est-à-dire réaliser un chiffre
d'affaires supérieur à la somme de ses coûts (salaires et charges, achats, frais de
fonctionnement, amortissements des investissements, impôts et taxes, etc...)

14 J.BILLET
DEFINITIONS DE L’ENTREPRISE

APROCHE ECONOMIQUE : Entreprise = E au cœur de la


création de richesse, notion de VA
E = unité de production qui combine des facteurs de production
pour produire des Biens et Services
C’est un agent économique qui crée de la richesse ( la VA) et
la répartit entre les employés, les fournisseurs, les actionnaires
et le reste de la collectivité (prélèvements fiscaux et sociaux)

APPROCHE SOCIALE : responsabilité sociale de l’E


E = communauté de travail ayant une responsabilité sociale et
sociétale (concept de l’E citoyenne)
C’est un lieu où les individus mettent en commun leurs
compétences et leurs économies pour produire ce dont ils ont
besoin.
15 J.BILLET
« La raison d’être d’une entreprise est de permettre à des gens
ordinaires de faire des choses extraordinaires. » Peter DRUCKER

 MANAGERIALE : E centre de décision


Les décisions sont stratégiques, tactiques ou opérationnelles.

 ORGANISATIONNELLE : E structure propre


C’est une organisation avec un statut juridique, une
hiérarchie, un style de management. Répartition des pouvoirs
entre propriétaires et dirigeants.

 SYSTEMIQUE : E système dans sa globalité


E = ensemble d’éléments en interaction.
C’est un système ouvert sur l’extérieur, système finalisé avec
des objectifs et qui est régulé.

16 J.BILLET
Pour Franck Riboud, chef d’entreprise de Danone, l'objectif de
l'entreprise n'est pas de faire du profit, mais c'est de satisfaire les
besoins des parties prenantes : actionnaires, salariés, fournisseurs, clients
et autres.
 « Une entreprise doit créer de la valeur pour ses actionnaires car
sans leur investissement il n'y a pas d'économie. Mais au même titre
qu'elle doit créer, à travers ses propres investissements, de la valeur
et de la richesse pour ses autres parties prenantes. Car c'est aussi du
développement et du bien-être de son environnement que dépend sa
pérennité. Et c'est de cette manière qu'elle acquiert son utilité sociale….
 La question n'est donc pas de savoir s'il faut ou non faire du profit :
un dirigeant qui oublierait qu'un niveau de profit satisfaisant est le
premier critère de succès et de durabilité conduirait l'entreprise à sa
perte. La question est de savoir comment on construit son profit dans
la durée et comment on l'investit en tenant compte des contraintes et
des intérêts de ses différentes parties prenantes. En un mot, comment
on gère les équilibres complexes et les inévitables contradictions
entre efficacité et protection, court terme et long terme, intérêts
individuels et bien-être collectif... » Jeudi 9 juillet 2009

17 J.BILLET
LES STRUCTURES ORGANISATIONNELLES

 Organisation du grec « organon » = outil, instrument


 « Une organisation, c’est un ensemble de personnes
entreprenant une action collective à la poursuite de la
réalisation d’une action commune. » Henry MINTZBERG

 Entrepreneurship et l’innovation : Schumpeter (créativité et


innovation & fluctuation économique)
 Entrepreneuriat : F. Knight ( prise de décision dans un contexte
incertain)
 Rôle de l’entrepreneur : sa capacité à proposer une vision
nouvelle, souvent en rupture.
 L’organisation cherchera en priorité à avoir une attitude
proactive face à la nouvelle donne économique.

18 J.BILLET
II - LES FACTEURS
FACILITATEURS à
L’ENTREPRENEURIAT

19 J.BILLET
Pourquoi former à l’entrepreneuriat
 Pour l’épanouissement personnel de l’individu
Développement de talents, de créativité
Réalisation de rêves
Acquisition d’indépendance
Sentiment de liberté
C’est un processus d’apprentissage en SOI qui aide au
développement de l’Individu
 Pour une dimension économique et sociétale de l’entrepreneuriat
C’est un moteur de croissance économique dans une économie
de marché.
C’est une mise en valeur du rôle de l’entrepreneur dans la
société.
Cela permet d’intégrer des comportements par l’action et
développer la prise d’initiative, l’autonomie, la responsabilité
et la créativité de l’acteur économique.

20 J.BILLET
Développement du goût d’entreprendre et stimulation de
l’esprit d’entreprendre

 L’enseignement de l’entrepreneuriat peut-être un des éléments


contributeurs au développement de l’entrepreneuriat et de
l’esprit d’entreprendre.

 Comme on se forme tout au long de sa vie, on peut chercher à


développer et entretenir son esprit d’entreprendre !

 « L’esprit d’entreprise n’est pas une qualité innée, mais une


discipline d’esprit et d’action qui peut-être l’apanage de
beaucoup pour peu qu’on les y forme et les renforce. » (Michel
Santi)

21 J.BILLET
Ne dit-on pas : « Entreprenant aujourd’hui…
entrepreneurs demain » !

 L’esprit d’entreprendre est au cœur des débats du management


moderne. (Léger-Jarniou, 2003) ».

 L’entrepreneuriat est un état d’esprit et une dynamique d’action


qui peut s’enseigner sous diverses formes : sensibilisation et
formation aux situations, techniques et outils spécifiques et aussi
des mesures d’accompagnement (Fayolle, 2002).

22 J.BILLET
III – LE CHAMP DE
L’ENTREPRENEURIAT

23 J.BILLET
L’entrepreneuriat

 L’entrepreneuriat est étroitement associé à la création


d’entreprise, mais le champ est plus large que cela.

 Ses composantes sont analysées par des économistes, des


sociologues, des historiens, des psychologues, des spécialistes
des sciences du comportements ou des sciences de gestion
(Filion, 1997).

 Pour Filion (1997) : Schumpeter est le père du champ de


l’entrepreneuriat.

24 J.BILLET
L’approche fonctionnelle des économistes
200 dernières années

Les bases historiques appartiennent aux sciences économiques.


Etude des fonctions de l’entrepreneur.

Elle dégage 2 figures d’entrepreneurs:


- l’entrepreneur-organisateur d’activités économiques
- l’entrepreneur-innovateur (Baumol, 1993)

Il joue 4 rôles fondamentaux (Landstrom 1998):


- un « risk-taker/risk manager » (Cantillon, Say, Knight)
- un « innovator » (Schumpeter)
- un « alert seeker of opportunities » (Hayek, Mises, Kirzner)
- un « coordinator of limited ressources » (Casson)

25 J.BILLET
L’approche centrée sur les individus
début années 50
 Elle apporte des connaissances sur les caractéristiques psychologiques
des entrepreneurs, leurs traits de personnalité, leurs motivations, leurs
comportements, leurs origines et trajectoires sociales.
 Elle recherche un profil type d’entrepreneur. Elle s’interroge sur le
caractère inné de l’entrepreneur.
 Weber a mis en évidence l’importance du système de valeurs .
 McClelland propose une théorie du besoin de réalisation; Les
entrepreneurs ont un fort besoin d’accomplissement .
 Kets de Vries (école psychanalyste) dit que le comportement
entrepreneurial est la résultante d’expériences vécues dans la tendre
enfance et caractérisées par un environnement familial hostile et de
nombreux problèmes affectifs.
 Une typologie classique est donné par Smith (1967) qui distingue 2
types d’entrepreneurs: le « crafstman » et « opportunistic »
26 J.BILLET
L’approche centrée sur le processus
début années 90

 L’entrepreneuriat est un phénomène complexe et


multidimensionnel et de plus, il existe une grande diversité dans
les situations entrepreneuriales et les créations d’entreprises.
(sciences de gestion, sciences de l’action, théorie des
organisations)

 Les différents modèles partent de l’idée que le comportement


entrepreneurial est la résultante d’un processus de type
interactionniste entre les éléments qui appartiennent à
l’environnement et d’autres éléments reliés à l’individu.

27 J.BILLET
L’approche centrée sur le processus

 Il existe 2 approches:
 celle fondée sur l’émergence organisationnelle
celle basée sur la notion d’opportunité entrepreneuriale

 Gartner, 1985,indique que les entrepreneurs et leurs projets


entrepreneuriaux sont différent les uns des autres et il défend l’idée
que l’entrepreneuriat est la création de nouvelles organisations.

 Selon lui, 8 thèmes structurent le champ de l’entrepreneuriat :


l’entrepreneur, l’innovation, la création d’une organisation, la
création de valeur, la diversité des secteurs, la croissance, le caractère
unique de la notion d’entrepreneuriat et le statut de l’entrepreneur
(propriétaire et dirigeant de son entreprise)

28 J.BILLET
L’approche centrée sur le processus

 Bruyat et Julien, 2001: le système entrepreneurial (création de


valeur ----individu) est en interaction avec son environnement et le
temps constitue une dimension incontournable.

 Fayolle, 2002 : une situation entrepreneuriale est la combinaison de 2


dimensions, le système et le processus, qui rendent compte des
logiques d’action et d’évolution d’un acteur (entrepreneur) et de
l’objet de sa « création » (le projet, l’organisation, l’entreprise ou
l’activité virtuelle,…)

 Verstraete, 1999: « l’entrepreneur est celui qui sait convaincre pour


que les acteurs nécessaires adhèrent au registre conventionnel qu’il
propose. »

29 J.BILLET
IV – DEFINITION DE
L’ENTREPRENEURIAT

30 J.BILLET
Définition de l’Entrepreneuriat

 L’entrepreneuriat est un phénomène combinant un individu et


une organisation. L’un se définit par rapport à l’autre.

 L’organisation : - c’est l’action d’organiser et de structurer les


éléments qui nous entourent (et dont nous faisons partie)
- c’est aussi le résultat de cette action

Dans la dialectique individu-organisation: la cognition,


l’action et la structure constitue les 3 dimensions interagissant
tout au long du phénomène entrepreneurial.

31 J.BILLET
Entrepreneuriat
Verstraete, Fayolle, revue de l’Entrepreneuriat, 2005

 C’est l’initiative portée par un individu (ou plusieurs individus


s’associant pour l’occasion) construisant ou saisissant une
opportunité d’affaires (du moins ce qui est apprécié ou évalué
comme tel), dont le profit n’est pas forcément d’ordre pécuniaire,
par l’impulsion d’une organisation pouvant faire naître une ou
plusieurs entités et créant de la valeur nouvelle (plus forte
dans le cas d’une innovation) pour des parties prenantes
auxquelles le projet s’adresse.

32 J.BILLET
Remise du cas Art & Surf
Réfléchir et venir avec un exemple dont vous avez
envie de parler sur un entrepreneur actuel

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