Distribution de Charge Et de Courant

Chapitre 7 : Distribution de charges et de courants
Electromagnetisme Page 1 sur 12

I Distribution volumique, surfacique, linique

i
q

A) Densite volumique

On considere un volume elementaire d .

1) Densite volumique de charge

=
d i
i
q dq .
Donc ) , ( t r
d
dq
= =

2) Densite surIacique de courant volumique

On prend une surIace elementaire orientee S d
:
S d

La charge qui traverse S d
pendant dt est dt S d f q .
2

= (deIinition de f
)
Et dI S d f
dt
q
= =

2

On a deja montre que
d i
i i
v q d f

.
Cas particuliers :
- Pour des porteurs identiques, q q
i
= :

nd v q v q v q
d i
i
d i
i i
.

= =

(n : nombre de porteurs par unite de volume, v
: vitesse moyenne)
Donc v qn f

= ou, avec
m
qn = (densite volumique de charges mobiles) :
v f
m
=
- Pour des porteurs diIIerents :
=
k
k k
v
v f
) ( ) (

Chapitre 7 : Distribution de charges et de
courants

3) Densite volumique de Iorce de Lorentz

d

On a, dans le volume d , pour chaque particule, ) ( B v E q F
i i i

+ =
( E
, B
: valeur moyenne des champs dans le volume)

Donc B v q E q F
i i i

+ =

Soit B d f E d F d

+ = . .
On a donc une densite volumique de Iorce de Lorentz
B f E
d
F d
f

+ = = .

B) Distributions surIaciques
1) Densite surIacique de charge

n

dS dn dn dS d dq |
.
|
\
|
= = =
} } }
+

+

+

. .
On pose e dn . ~
}
+

= . Ainsi,
= =
dS i
i
q dS dq

2) Densite lineique de courant surIacique

dl
u

On a dt dl u f q
s
.
2

= .
Et dI dl u f
dt
q
S
= =

On aura ici dS f v q
s i i
( dS : element de surIace sur )

Et f e dn f f
s

. ~
}
+

=


C) Distribution lineique

l d

1) Densite lineique de charge

On pose dl q dq
l d i
i
. = =

2) Densite de courant lineique courant

On pose Idt dq = :

Donc I S d f =
}}

Et
( ) l Id l d s d f u dl s d f d f v q
l d l d i
i i

= = = =
}} }}
) . (
( s d l d f

, , sont colineaires)

RecapitulatiI :
Charge elementaire : dl dS d q dq
i
= = = =

Element de courant : l Id dS f d f v q
s i i

= = =

Intensite elementaire : I dl u f S d f dI
S
= = =

D) Ordres de grandeur
1) Densite de charges mobiles

Ainsi, on a une densite volumique de porteurs
3 30
m 10 ~

n
Donc
3 11
C.m 10 ~

= ne
m

Comparaison :
Pour un volume
3
cm 1 = v (1mL) de cuivre :
Si on veut retirer tous les electrons de conduction (libres) et les mettre 10cm
plus loin : la charge restante est C 10 10 10
5 6 11
= =

q
Donc la Iorce sèxerant entre les deux parties a un module :
N 10 ~ 100 10 . 9 . 10 ~
4
'
22 9 10
2
0
=
r
qq
F


Par comparaison, le Soleil exerce sur la Terre une Iorce de module
N 10 . 5 , 3
22
= F !
Et le travail a Iournir pour amener ces charges est de J 10
4
'
21
0
= =
r
qq
W

2) Vitesse des porteurs

Vitesse thermique :
On utilise le modele de Drude : les electrons dans un conducteur sont
comme des particules dùn gaz parIait.
Ainsi, T k v m
B i 2
3
2
2
1
>= <
Et
1 5 2
m.s 10 ~
3

= > < =
m
T k
v v
B
i th

Vitesse de derive :
Cèst > = <
i
v )
Pour un Iil de section
2
mm 1 ~ s , parcouru par un courant A 1 = I , on a
d m
v f = , soit
1 5
5 10
m.s 10
10 10
1

= = =
s
I
v
m
d

Ainsi, les electrons ont une vitesse dàgitation tres importante, mais
globalement, mme traverses par un courant assez important, ils ont une vitesse
moyenne tres Iaible.

II Postulat de la charge
A) Conservation
1) Expression globale

Pour une surIace Iermee Iixe dans un reIerentiel quelconque, on a q d dq
e
=
Soit
dt
q d
dt
dq
e
= , donc
}} }}}
= S d f d
dt
d

2) Expression locale

0 = +
f
t

Remarque :
- En regime permanent ( 0 =
), 0 = f

- Ce postulat est aussi valable en relativite.


B) Invariance
1) Postulat

La charge est invariante par changement de reIerentiel.

2) TransIormation galileenne des charges et des courants

Dans un reIerentiel R a lìnstant t :
On considere des charges dans un volume d
Dans R,
dq q
d i
i
=

, et
d
dq
=
d f v q
d i
i i
, soit
d
v q
f
d i
i i

Dans un reIerentiel R en translation a la vitesse J
par rapport a R :
On cherche ' , ' f
.
On a par invariance ' dq dq = , et ' d d = . Donc = '
On a de plus

d
v q
d
v q
f
d i
i i
d i
i i

= =
'
'
' '
'

; et, avec J v v
i i

= ' :
J f f

= '

Remarque :
Ces Iormules ne sont pas valables en relativite :
- La Iormule de composition des vitesses nèst pas valide
- Et la longueur, donc le volume, nèst pas invariante par changement de
reIerentiel.

III Loi dÒhm locale
A) Loi dÒhm en regime permanent
1) Expression

Un champ electrique E
provoque un courant f
. Si E f

. = , on dit que la
loi dÒhm est veriIiee dans le materiau.
sàppelle alors la conductivite electrique du milieu.

2) Discussion

Cèst une loi phenomenologique (correspond a un DL au premier ordre),
et macroscopique.
Elle est analogue a la loi de Fourier T f =

.
Elle traduit un phenomene irreversible

La loi est valable uniquement dans un materiau isotrope
Domaines de validite :
- Dans les metaux et les solutions ioniques, la loi est generalement tres
bien veriIiee.
- Pour les mauvais conducteurs ou les gaz, les resultats sont moins bons :
On peut avoir un plat , ou des termes dòrdre 2 qui apparaissent
rapidement :
E

(Dans le deuxieme cas, on a un claquage dielectrique : les electrons sont
arraches)
- On a reussi a creer des materiaux pour lesquels
5
E f

Cèst une loi locale.
La loi globale correspondante est Ri u = .
En eIIet :
S
l d
I
dU

On a S f I

= , l d E dU

=
Comme E f

. = , on a

R
S
dl
I
S
dl S f l d f
l d E dU |
.
|
\
|
=
= =

1

depend de la temperature :
- Pour les metaux, 0 <
dT
d
(les metaux sont moins bons conducteurs a
haute temperature).
- Pour une solution ionique, 0 >
dT
d

- Supraconducteurs :
/ 1

(En dessous dùn certain seuil, la resistivite devient indetectable)
Pour appliquer la loi dÒhm, la seule Iorce motrice doit tre E
:
- Il ne doit pas y avoir de champ magnetique, ou il Iaut pouvoir le
negliger.
- Lorsquòn a un gradient de temperature, la loi sècrit sous la Iorme
) ( T s E f =

Ordres de grandeur :
Pour làrgent,
1 7
S.m 10 . 2 , 6

=
Pour le souIre,
1 22
S.m 10 . 0 , 5

=
La conductivite varie sur un tres grand domaine.

3) Interpretation

Modele macroscopique :
On va essayer de retrouver la loi dÒhm :

Pour une particule chargee moyenne de charge q, au nombre de n par unite
de volume, et de vitesse v
, on a :
v qn v f
m

= =
Le principe Iondamental de la dynamique sècrit :
E q
dt
v d
m

= ; on voit deja que cette Iormule ne conviendra pas, car on

trouvera au mieux une relation entre E
et
dt
f d
.
Hypothese ad hoc ( on ajoute ce quìl Iaut pour que a marche ) :
On suppose que la particule est soumise en plus a une Iorce de Irottement
visqueux v f
.
Ainsi, lèquation devient :
v f E q
dt
v d
m

=
En regime permanent :
On a 0 =
t

Attention, on ne peut pas ecrire pour autant 0 =
dt
d
!
Visualisation, avec un Ileuve :
v

En regime permanent, on aura en un point particulier du Ileuve 0
t
v

Mais si on suit une particule le long de son parcours, 0
dt
v d
!
t
v
correspond en Iait a une derivee locale.

Calcul de
dt
v d
:
Plus generalement pour une Ionction ) , , , ( ) , ( t : v x f t r f =
.
Pour une petite variation de x, v, :, t :
dt
t
f
d:
:
f
dv
v
f
dx
x
f
df
=
Soit

f v
t
f
v f
t
f
dt
d:
:
f
dt
dv
v
f
dt
dx
x
f
t
f
dt
df
: v x
v v v
+
= +
) (
Le terme
t
f
correspond a une derivee locale, f v
a une derivee
convective.

Pour v
dans ce cas, on aura :

v v v v
t
v
dt
v d

= +
=
On va supposer que v v

est negligeable devant E q
et v f
.
Alors E
f
q
v

=
Conductivite :
On a ainsi E
f
nq
v nq f

2
= =
Donc
f
nq
2
=
Modele microscopique :
- Modele :
On prend cette Iois les porteurs individuellement, de charge q q
i
= , de
vitesse
i
v
, soumis a deux Iorces :

E q E q F
i

= =
Interactions avec les autres particules du milieu, par des chocs :
0
v
0
' v

On suppose que
0
' v
est totalement independant de

0
v
(la particule oublie

sa vitesse dàvant)
Cela revient a supposer que lorsquòn voit une particule avec une certaine
vitesse apres un choc, on ne peut pas determiner quelle avait ete sa vitesse avant,
ce qui est assez naturel.
- On a
d i
i i
v q d f

Donc
> < = =
> < + > >=< = = < ( : temps de parcours moyen entre deux chocs)

- Ainsi, E
m
nq
v nq f
i

2
>= < =
C'est-a-dire
m
nq
2
= .

Discussion :
- On a
m
nq
f
nq
2 2
= = , donc
m
f =
C'est-a-dire v
m
F
f

=
Ainsi, les chocs se traduisent en moyenne par un Irottement visqueux.
- Pour un metal (cuivre) :
On a
3 30
m 10 ~

n , C 10 . 9 , 1
19
= q , kg 10 . 9
31
= m
th
v
d
~ ou d est la distance entre deux ions, et
th
v la vitesse thermique des
porteurs. Ainsi, avec m 10 ~
10
d ,
1 5
m.s 10 ~

th
v , on a s 10 ~
15
.
Dòu
1 7
S.m 10 . 3 ~

- Si on avait en plus un champ magnetique, le principe sècrirait :
B v q v
m
E q a m

+ =

Si on ne peut pas negliger B v q

, la loi ne sàpplique plus.

- En realite, une theorie plus complete montre que la conductivite est due
a des interactions des electrons avec les deIauts du reseau.

B) Loi dÒhm en regime variable

On suppose que
t i
e r E t r E
.
). ( ) , (

=

(On peut ensuite generaliser a un regime variable quelconque avec les
transIormees de Fourier)

1) Conductivite complexe

On a v
m
E q
dt
v d
m

=
Ou v
m
E q
t
v
m

(On admet que les termes supplementaires sont eIIectivement negligeables)
On cherche donc des solutions sous la Iorme
t i
e r v v
.
) (

=

Dans lèquation, v E
m
q
v i

1
. =
Ou E
i m
q
v

=
1
1

Donc E
i m
nq
v nq f

= =
1
1
2

C'est-a-dire

. 1 1
1
0
2
i i m
nq
=
Ou
0
est la conductivite en regime permanent.
Ainsi, on aura une diIIerence de phase du courant sur le champ

Remarque :
On nùtilise les que pour indiquer une transIormee de Fourier ; ici, est
simplement un coeIIicient, qui se trouve tre complexe.

2) Cas limites

Lorsque 1 . << , ou
1
<<
On a alors
0

Lorsque 1 >> ,
On a i
m
nq
i =
2

Donc ( ) 0 * Re
2
1
= >= < E f E f

On verra que > < E f

correspond a la puissance volumique dissipee par
eIIet Joule.
On doit avoir
1 - 15
s 10 ~
1
~
pour que les eIIets se Iassent sentir, c'est-a-dire

une Irequence Hz 10 ~
2
14
=

IV Complment
A) Densite de charge dans un conducteur ohmique

On note la densite de charge totale du conducteur (mobiles et Iixes), et on
suppose quòn a un conducteur ohmique, c'est-a-dire que E f

= .
On suppose enIin que est independant du point.

1) Conducteur a lèquilibre

A lèquilibre,
)
`
=
=
E f
f

0
donc 0

= E
Comme
0
= E

, on a mme 0 = .

2) Conducteur en regime permanent

On aura 0 =


Mais 0 = +
f
t

(conservation de la charge)
Donc
)
`
=
=
E f
f

0
, soit
=
=
0
0
E
E

, donc 0 = .

3) Conducteur en regime variable

Ici, E
, f
, dependent du temps.
TransIormee de Fourier ) , ( ) , ( k t r

On a 0 = +
f
t

, soit 0 = + f k i i

Et E f

= ou
i
=
1
0

Et
r
E

0
=

soit
r
E k i

0
=

(On considere pour simpliIier que 1 =
r
)
On obtient alors, apres calcul, lèquation :
0
1 1
2
=
|
|
.
|
\
|
+
r
i

, ou
0
0
=
r

Pour un bon conducteur, s 10
15
=
Et s 10 ~
18
r

On a
2
0
0
0
2
0
nq
m
nq
m
r

= = , du mme ordre de grandeur pour tous les
conducteurs (a porteurs identiques,
2
0
q
m
est constant)
En regime quelconque :
Lèquation devient :
0
1 1
2
2
= +
r
t t

Equation caracteristique :
0
1 1
2
= + +
r
,
r

4 1
2
=
Pour un bon conducteur,
r
>> , donc
r
4
~

Et
|
|
.
|
\
|
+ =

r
t
e
t
cos
2
0
(Làutre terme est divergent)
Dans un mauvais conducteur,
r
<< , et
|
|
.
|
\
|

r
2
1
1
~

Donc
r
t t
Be Ae

/ /
+ = , et lènsemble est amorti avec une constante de
temps
r
.
Dans les deux cas, le systeme est amorti avec la constante de temps la plus
grande entre
r
et .
Regime sinusodal :
On cherche 0
1 1
2
=
|
|
.
|
\
|
+
r
i

Donc soit 0 = ,
Soit 0
1 1
2
= +
r
i

Pulsation plasma :
(1) Il Iaut que la partie imaginaire soit nulle ou negligeable, c'est-a-dire
2
<< , ou
1
>>
(2) Pour la partie reelle : on doit avoir
r
1
2
= , c'est-a-dire
p
m
nq
= =
0
2
, pulsation plasma.
Et on peut avoir alors 0 en regime permanent.

Interpretation :

nq =
nq =

Le bloc de porteurs se deplace en bloc dùne petite distance x.
Ainsi, il n`y a plus de porteurs a gauche.
On laisse alors le systeme evoluer :
Entre les deux couches, on a un champ
x
u
nqx
E

=
Donc le champ tend a le Iaire revenir vers leur position initiale.
On a alors un oscillateur harmonique :
Principe Iondamental de la dynamique applique a un porteur moyen :
|
|
.
|
\
|
= x
nq
q x m
0

Soit 0
0
2
= + x
m
nq
x

Et on a donc une pulsation
p
m
nq
= =
0
2

Ainsi,
p
est la pulsation propre du systeme de charges.

Distribution de Charge Et de Courant

Transféré par

Informations du document

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Distribution de Charge Et de Courant

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 7 : Distribution de charges et de courants

Electromagnetisme Page 1 sur 12

: valeur moyenne des champs dans le volume)

( dS : element de surIace sur )

quand le conducteur est parcouru par un courant (s`il n`y a pas

= ; on voit deja que cette Iormule ne conviendra pas, car on

correspond en Iait a une derivee locale.

correspond a une derivee locale, f v

dans ce cas, on aura :

est negligeable devant E q

, soumis a deux Iorces :

est totalement independant de

(la particule oublie

: vitesse a la sortie du dernier choc)

>= < ( : temps de parcours moyen entre deux chocs)

, la loi ne s`applique plus.

pour que les eIIets se Iassent sentir, c'est-a-dire

Vous aimerez peut-être aussi