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244027} COUR D’ APPEL DE PARIS Séme Chambre - Section A ARRET DU 12 JANVIER 2008 @ : 5 pages) Numéro d’insoription au répertoire général ; 03/02283 Décision déférée 4 la Cour ; Jugement du 07 Novembre 2002 -Tribunal de Commerce de PARIS - RG n* 200069756 APPELANTE S.A.R.L. SOIXANTE prise en Ja personne de ses représentants légaux 60 ROUTE DE CREMIEU 38230 TIGNIBU JAMEYZIEU représentée parla SCP BOMMAR'T-FORSTER, avoués & la Cour assistée de Me Pierre URION, avocat au batreau de Paris, toque : J62 INTIMEE S.A. ADA prise en la personne de ses représentants légaux 22-28 RUE HENRI BARBUSSE 92585 CLICHY CEDEX, représentée par la SCP BAUFUME - GALLAND, avoués la Cour assistée de Me Rémi de BALMANN, avocat au barreau de PARIS, toque : E 128 COMPOSITION DE LA COUR En application des dispositions de l’article 786 du nouveau Code de procédure civile, 'affaire a été débattue le 24 Novembre 2004, en audience publique, les avocats ne s’y étant pas opposé, devant Monsieur PICQUE, magistrat chargé d'instruire l'affaire, en présence de Monsieur ROCHE, conseiller. Cemagistrat a rendu compte des plaidoiries dans le délibéré de la Cour, composée Madame RIFFAULT-SILK, président Monsieur PICQUE, conseiller Monsieur ROCHE, conseiller de: Greffier, lors des débats : Melle Esther KLOCK rte Was se ARRET: + contradictoire = prononcé publiquement par Madame RIFFAULT-SILK, président = signé par Madame RIFFAULT-SILK, président et par Madame KLEIN, greffier présent lors du prononeé. ately La société ADA, laquelle gére un réseau d’agences de location de véhicules exploités sous Penseigne “ADA” soit directement sous forme de succursales soitau travers de la passation de contrats de franchise, a conclu, le 19 octobre 1991, avec M. TUNESI, agissant tant en son nom personnel que pour le compte de la société Jean-TUNESI, un contrat de franchise Pune durée déterminée de sept ans confant at franchisé, outre la transmission d’um savoir- faire ainsi que Poctroi d’une assistance permanente, Pexclusivité commerciale sur divers arrondissements du département de I'Isére. Ce contrat a fait l'objet, en avril 1992, d’un transfert au profit de Ja société SOLXANTE. Par lettre recommandés avec accusé de réception du 27 juillet 1998 la société ADA. communiquait A la société SOIKANTE, en vue de “préparer I’éventuel renouvellement” de Paccord de franchise, le nouveau contrat-type en vigueur ainsi qu’un exemplaire du document d’information précontractuel tel que requis par la “loi DOUBIN”. Cette démarche a été suivie en septembre 1998 d’un contact téléphonique intervens entre les parties. ‘Cependant, par lettre recommandée avec accusé de réception du 26 octobre 1998, lasociété ADA notifiait 4 Ja société SOIXANTE qu'elle ne renouvellerait pas son contrat de franchise et lui proposait en revanche de bénéficier d'une “franchise corner” pour la zone Pexclusiving de PONT-DE-CHERVY et ce sans assortir le nouveau contrat envisagé d’un it dent La société SOIKANTE n’a pas donné suite & cette proposition ct s’estimant Iésée Pak comportefnent juzé déloyal et de mauvaise foi de son Fences a ace du 11 aot 20, ssiané ce derier devant etfbunal de commerce de Parse paiement de d domnages intéréts correspondant, notamment, Ala de valeur du fonds exploité ‘ainsi qu’ celle des investissements commerciaux et publicitaires réalisés. Par jugement du 7 novembre 2002 le tribunal saisi a débouté la société SOIXANTE de ses prétentions tout en estimant néanmoins que la défenderesse n’ avait pas respecté “un délai de préavis tenant compie des relations commerciales antérieures”. Réguliérement In société SOIXANTE a, par conclusions enregistrées le 9 novembre 2004, prié la cour de : ~infirmer le jugement et statuant & nouveau =e ef jug qu la sciete ADA. a manqué a son obligation de bonne fot contactuelle agi de fgon deloyae & oscasion du non-renouvellement du contrat de franchise ayant ie ies parties, i juger que les agissements de la société ADA ont fait échee & toute possibilité de cession du fonds de commerce consi = constater que la. société ADA a rompu brutalement son contrat de franchise en ne respectant pas um délai de préavis suffisant, = dire ot juger que ta société ADA aurait dif lui accorder un délai de préavis de 5 mois, en conséquence Cour d°Appel de Paris ARRET DU 12 JANVIER 2008 SémeChambre, section A RG n°2003/2283 - 2éme page Ne - condamner la société ADA a lui payer, a titre de dommages intéréts les. sommes saivantes : + 70.418,49 euros, + 1.531,49 euros, 2 4.069,63 euros, £33.749,83 euros, 250.814,00 euros, 120.935,06 euros, ~condamner enoutre celle-ci aux dépens ainsi qu’au paiement d’une somme de 8.000 euros pat application des dispositions de Particle 700 du nouveau Code de procédure civile. Par conclusions enregistrées le 2 novembre 2004 la société ADA a sollicité de la cour de: = rejeter l'ensemble des demandes de la société SOIXANTE, - dire et juger qu’elle-méme n'a pas commis de faute & I'égard de la société SOIXANTE, - constaier qu’en toute hypothése cette demiére ne justifie d’aucun préjudice en relation causale avec le non renouvellement de son contrat de franchise, ~constater, en outre, que la société SOIXANTE s'est toujoursabsteaue de verser aux débats Je moindre bilan ou compte de résultat venant appuyer ses prétentions, ~ rejeter en conséquence les prétentions de l’intéressée A toutes fins qu’elles comportent, 2 titre infiniment subsidiaire et avant-dire-droit ~ désigner un expert & effet de vérifier, documents compiables a Pappui, !’évolution des différents postes de résultats de P'appelante avant et aprés la fin des relations contractuelles litigieuses et de rechercher les éléments qui viendraient établir existence d'un lien de causalité entre les préjudices allégués et le non renouvellement du contrat, ~ condamner la société SOIXANTE aux dépens et au paiement d’ume indemnité de 8.000 euros par application de Particle 700 du nouveau Code de procédure civile. SURCE Considérant que la société SOIXANTE fait, tout d’abord, grief la société ADA de ne pas avoir exécuté de bonne foi son obligation de recherche d'un accord afin de permettre le renouvellement du conirat de franchise dont elle bénéficiait et d’avoir ainsi directement méconnu Particle 2-2 de la convention souscrite le 19 octobre 1991 ; qu'il échet, toutefois, de rappeler que le non-renouvellement d’un contrat de franchise veru expiration est un droit pour le concédant qui n’engage sa responsabilité qu’en cas d’abus dans I'exercice de celui-ci, abus dont la preuve incombe celui qui s'en prétend victime ; gu’en Pespéce, Particle 2-2 dont il est excipé se borne a prévoir que “dans les six mols précédant l’arrivée du terme les parties se concerteront pour envisager la possibilité dun renouvellement et endiscuter les éventuelles conditions et modaltiés” ; que si cet articte invite effectivement les parties A se rapprocher avant la fin du contrat pour faire le bilan de leurs relations contractuelfes et envisager ’éventuelle poursuite de celles-ci,iln’impose aucune obligation de conclure un nouvel engagement ni méme d’en négocier les modalités ; que la société ADA s'est ainsi conformée aux stipulations contractuelles en invitant, par un courrier en date du 27 juillet 1991, Ja société SOIXANTE a“ faire ensemble un bilan de notre rtenariat au cours des années écoulées et parler de l'avenir de notre relation” ; que, par suite, et par un nouveau courrier daté da 26 octobre 1998, elle a indiqué a la socigté franchisée, alors qu’aucune disposition Iégale ou contractuelle ne I’y contraignait, les raisons pour Jesquelles elle n’avait pas soubaité renouveler le contrat mais avait désiré s*engager avec im autre partenaire mieux aux nécessités de "Evolution de son enseigne : que, de méme, si appelante soutient que la dissimulation par Ia société ADA de ses yéritables intentions serait démontrée par les pourparlers que cette dernidre aurait engagés avec la société ADEL pour pourvoir a son remplacement, il ressort de Pexamen des pices du dossier que cette demiére n’a débuté son activité que le 1 décembre 1998, soit plusieurs mois apts Is notification de la rupture du contat de franchise en cause, et nul document ne démonire I’existence d'une quelconque concertation antérieure entre les intéressées 5 Cour d’ Appel de Paris ARRET DU 12 JANVIER 2005 SémeChambre, section A RG 1203/2283 - 3éme page 400

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