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ARRETN’ ‘0u-09 aot 2005, RG: 04/0074 Société PHETAM EUROPE of S.A, SOMAPRO PR Formule executoire le a COUR D'APPEL DE REIMS CHAMBRE CIVILE-3" SECTION ARRET DU 09 AGUT 2005) APPELANTE : dun jugernent rendu te 09 Mars 2004 par le Tribunal de Commerce de IAS, Société PHETAM EUROPE 35 RUE DE Campine B 4000 LIEGE - BELGIQUE - COMPARANT, concluant par la SCP GENET - BRAIBANT avougs a la Cour, et ayant pour consell ta SCP LAMY, RIBEYRE & ASSOCIES avocats au barreau de LYON, INTIMEE : S.A, SOMAPRO. 9 rue du Val Clair Parc industriel de ia Pompelle 51100 REIMS COMPARANT. concluant par Me Claude ESTIVAL, avoué a la Cour, et ayant pour conseil a SCP POUGEOISE & ASSOCIES, avocats ‘au barreau de REIMS, COMPOSITION DE LA COUR LORS DES DEBATS ET DU DELIBERE : Monsieur RUFFIER, Président de Chambre Monsieur PERROT, Conseilier Madame SIMON ROSSENTHAL. Conseiller GREFFIER = Madame Maryline THOMAS, Greffier lors des débats et du prononcé, DEBATS : ATraudience publique du 04 Avril 2005, oli Taffaire a été mise en délibéré au 13 Juin 2005, prorogée au 08 Aout 2005, ARRET : Prononcé par Monsieur RUFFIER, Président de Chambre, a l'audience publique du 08 aout 2005, conformément aux dispositions de l'article 452 du nouveau code de procédure civile, qui a signé la minule avec le Greffier, présent lors du prononeé. FAITS ET PROCEDURE Le 12 novembre 2001, la société de droit belge Phetam Europe a conclu avecia société Somapro, avec laquelle elle était en relation d affaires Gepuis 1989, un contrat portant sur la fabrication de formules de potages amincissants aux legumes lyophilisés essentiellement destinges a étre commercialisées parla société Home Shopping Service. filale & 100% du groupe M6, dans ie cadre de son émission de télé-achat « M6 Boutique » La durée initiale de ce contrat avait été fixée a trois ans. Ala suite dincidents de paiement, fa société Somapro a notifié ala société Phetam, par lettre recommandée avec avis de réception du 8 novembre 2002, la résilation pure et simple du contrat. La société Hame Shopping Service a elle-méme ultérieurement rompu ses relations commerciales avec la société Phetam au cours du premier semestre 2003, Par acte introduetif dinstance signifié le 26 novembre 2002, la société Phetam a fait attraire la société Somapro devant le Tribunal de commerce de Reims pour obtenir sa condamnation @ lindemniser du préjudice qu'elte estimait avoir subi du fait de la brusque rupture du contrat ainsi que d'agissements constitutifs de concurrence déloyale et de parasitisme. Elle a notamment reprache 4 !a société Somapro de vendre a moindre prix & la sociéte Home Shopping Service des potages identiques ses propres formules. Par jugement rendu le 9 mars 2004, le Tribunal de commerce ce Reims a: : déclaré qu’a défaut de paiement la résiliation anticipée prévue dans farticle 15 du contrat de fabrication peut valablement étre décidée unilatéralement par le fabricant, la sociélé Somapro, . déclaré que le préjudice actuellement tangible est bien celui de la société Somapro, quia encore des créances impayées de la part de fa société Phetarm, . condamné la société Phetam & solder les sommes restant due 4 la société Somapro sur los demiéres livraisons, + rejeté purement et simalement ta demande en paiement de 2.000 000 d'euros solficitée a titre de dommages ot intéréts par ia société Phetam a lencontre de la société Somapro, + rejeté égatement purement et simplement fa demande en paiement de 100-000 euros sollicitée au titre de dommages et intérats par la société Somapro 4 lencontre de la société Phetam, + ardonné lexécution provisoire, + condarné la société Phetam en tous les dépens. La société Phetam Europe a relevé appel de cette décision le 26 mars 2004. 2 PRETENTIONS ET MOYENS DES PARTIES: Aux termes de ses conclusions déposées le 23 juillet 2004, auxquelles il est expressément renvoyé pour plus ample exposé de son argumentation en application des dispositions de l'article 455, alinga 1°" du nouveau Code de procédure civile, la société Phetam demande a la Cour, au visa des articles 1134, 1184 et 1382 du Code civil et de l'article L. 442- 6. |. 8° du Code de commerce, de constater ia résiliation unilatérale du contrat 4 durée indéterminée intervenue avant son terme le 8 novembre 2002 par la société Somapro, de dire que cette rupture est brutale et illégitime et que la société Somapro s'est rendue coupable dacies de concurrence déloyale Elie réolame en conséquence sa condamnation 4 lui payer la somme. de 2 189 944,60 euros 4 titre de commages et intérats en réparation du préjudice subi et justifié (sauf a parfaire) au titre de la rupture du contrat, ainsi que Ja somme de 800 000 euros a titre de dommages et intéréts en réparation du préjudice subi au titre des actes de parasitisme. Elle sollcite en toute hypothase quill soit constaté que le tribunal a statué ultra petita en 1a condamnant a payer le mentant de livraiscns restants dues et conciut a Vannulation pure et simple de ladite condamnation. Elle réclame enfin la condamnation de ia société Somapro a lui payer une somme de & O00 euros en indemnisation de ses frais irrépétibles et A supporter les entiers dépens, dont distraction de ceux d’appel au profit de son avous, Suivant ses écritures en réplique déposées le 11 janvier 2005, auxquelles il est également renvoyé, la société Somapro conciut a la confirmation du jugement entrepris en ce quit a débouté la société Phetam de toutes ses prétentions formulées a son encontre. Elle prétend que la rupture du contrat liant les parties est inlervenue de facan totalement lagitime das lors que la société Phetam ne respectait pas son obligation de paiement, laissant s'accumuler un encours considérable, tout en faisant fabriquer ses produits par un autre fournisseur. Trés subsidiairement, elle conciut a la résiliation rétroactive de ce contrat a ia date dur 10 novembre 2002, aux torts de la société Phetam, avec toutes conséquences de droit Etie prétend que les dispositions de l'article L. 442-6. 1 du Code de commerce ne peuvent recevoir application dans la mesure ol la société Phetam s'est volontairement abstenuie de respecter ses obligations contractuelles et ot elle a, quant a elle, strictement respecté son obligation de fabrication et de livraison jusau’a 'expiration du délai de 30 jours prévu @galement au contrat. Elle conclut quiil ne peut étre en conséquence question de brusque rupture et que la société Phatam doit étre déboutée de son action en concurrence déloyale et parasitisme Formant appel incident pour le surplus, la société Somapro sollicite fa condamnation de la société Phetam & lui payer la somme de 100 000 euros a titre de dommages et intéréts a raison de son comportement fautif et de la procédure manifestement abusive et totatement injustifiée entreprise a son encontre. Elle observe que ia société Phetam a également introduit une action sur les mémes fondements a 'encontre de la société de téléachat Home Shopping Service, avec laqueile elle n'a elfe-méme aucune relation contractuelle. Elle sollicite que ia société Phetam soit déboutée de toutes ses prétentions contraires ou plus amples et condamnée a lui verser

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