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% ut 04 REPUBLIQUE FRANCAISE
oe AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS
COUR D’APPEL DE PARIS
25eme Chambre - Section B
ARRET DU 28 OCTOBRE 2008
(w'/, , 6 pages)
Numéro @inscription au répertotre général ; 03/19692
ibunal de Commerce de
Décision déférge 4 la Cour : Jugement du 1} Septembre 200.
PARIS (4° ch.) - RG n' 200227808
APPELANTE
S.A, CONSTANTIN
prise en la personne de ses représentants tégaux
Pare Héliopalis Bat BS
3 avenue de Magudas
33700 MERIGNAC
représentée par la SCP TAZE-BERNARD - BROQUET, avoués a la Cour
assistée de Me VIGNE, avocat au barreau de BORDEAUX.
INTIMEE
S.A, GALERIES LAFAYETTE venant aux droits de la Société GL OPERA
anciennement dénorinée MARKS & SPENCER,
prise en la personne de ses représentants Jégaux,
40 Bd Haussmann
75009 PARIS
représentée par Me Luc COUTURIER, avoué a Ja Cour
assistée de Me SENTEX. avocat au barreau de PARIS. toque : R36
COMPOSITION DE LA COUR :
L'affaire a été débatiue le 22 septembre 2005, en audience publique, devant
le Cour composée de:
Monsieur TACOMET, président
Monsieur LAURENT-ATTHALIN, conseiller
Matame DELMAS-GOYON, conseiller
qui en ont delibéré,
Greffigre, lors des débats : Madame MARTEYN.ARRET :
- CONTRADICTOIRE
+ prononeé publiquement par Monsieur JACOMET, président
né par Monsieur JACOMET. président et par Madame MARTEYN,
greffiére présente lors du prononcé,
A compter de t'année 1992 1a société Constantin, ee @ pour activité des
prestations et la production de supports dans le domaine des arts graphiques et
de communication, a réalisé des travaux d'impression pour la société Marks &
Spencer, notamment de matériel de publicité sur les lieux de vente ;
Eile expose qu’a partir de année 1995, elle est devenue le fournisseur
exclusif de la sociéte Marks & Spencer en cette matiére, non seulement pour la
France, mais aussi pour ses magasins hollandais, belges, allemands et
espagnols, elle a mis en place une organisation entirement consacrée a la
sovigie Marks & Spencer et un véritable partenariat s'est instaure entre les deux
sociétés ;
Le 29 mars 2001, elle a appris par fa presse la decision du groupe Marks
& Spencer de fermer ta totalité de ses magasins d'Europe continentale au 31
décembre 2001 ; dés le mois d'avril 2001, cependant, son chiffre d'affaires avec
fa société Marks & Spencer a brutalement chuté :
Se prévalant des dispositions de farticle L. 442-6 | 5° du code de
commerce, la société Constantin a assigné la société Marks & Spencer, devenue
société GL Opéra, elle-méme ultérieurement absorbée par la société Galeries
Lafayette, en réparation du préjudice que ui aurait cause la rupture brutale des
relations commerciales établies ;
Par jugement du 11 septembre 2003 te tribunal de commerce de Paris a
débouté la société Constantin de sa demande et i'a condamnée aux dépens de
Tinstance, au motif que la société Marks & Spencer ayant GU cesser toute activité
fin 2001 de maniére définitive, il ne lui a pas été possible de maintenir des
relations commerciales avec ses fournisseurs, en sorte quill ne peut lui étre
impute une rupture abusive de son fait au sens de article L. 442-9 15° invequé;
Vu les conclusions déposées le 30 juin 2005 par fa société Constantin,
appelante, aux termes desquelies elle demande @ la cour, infirmant ce jugement.
de condamner la société Gateries Lafayette a tui payer ja somme de 308.800 €
& titre de dommages et intéréts, ainsi que 6.000 € au titre de larticle 700 du
nouveau code de procédure civile :
Elle fait essentieliement valoir que ie caractére abusif de la rupture des
relations commerciales résulte, non del'absence de commandes postérieurement
au 31 décembre 2001, date de ia cessation des activités de la société Marks &
Spencer, mais de fa cessation des relations commerciales dés avril 2001 sans
quaucun préavis nait été respecté, alors que la rupture des relations
Cour d’ Appet de Paris i
25eme Chambre, section B |commerciaies ne lui a jamais été notifi¢e et que l'activité s'est poursuivie jusqu’a.
la fin de l'année, date de fa fermeture des magasins ;
A titre de réparation de son préjudice, elle sollicite une somme égale a la
marge brute dont elle aurait béneficié du mois d'avril au mois de décembre 2001,
‘autre le cotit du persannel at des machines qui étaient spécialement affectés aux
travaux séalisés pour la société Marks & Spencer ;
Vu les conclusions déposées le 25 mai 2005 par ia société Galeries
Lafayette, intimée, par lesquelles elle sollicite ta confirmation dujugement déféré
et une somme de 6.000 € au titre de article 700 du nouveau code de procédure
civile ; a titre subsidiaire, elle demande que seuls soient pris en considération
pour determiner is préjudice de la société Constantin le chiffre d'affaires réalisé
parla société Marks & Spencer France, & exclusion de celui des autres sociétés
européennes du groupe, ainsi que la marge brute qu: aurait éventuellement été
réaliséo pendant le délai de préavis d’usage ;
Elle expose que la cession des actions de ta société Marks & Spencer
France la société GL Opéra excluant le fonds de commerce et plus
généralement tout élément corporel ou incorporet lié a activité commerciale, elle
ne dispose d'aucune archive concernant Tactivite commerciale de ta société
Marks & Spencer et n'est donc pas en mesure de contester les relations
commerciales alléguées par lappelante ni les conditions de notification de la
cessation de ces relations ;
En iout état de cause, elle estime qu’en raison du retentissement de cette
affaire dans la presse, la société Constantin ne pouvail ignorer, dés le mois d'avrit
2001, la cessation définitive de l'activité commerciale Marks & Spencer au 31
décembre suivant ;
Elle soutient que la société GL Opéra, du fait de son activité devenue
strictement immobiligre, de méme que la société Galeries Lafayette, son
actionnaire unique, qui avait de son o8té ses propres fournisseurs, ne pouvaient
poursuivre ies relations commerciales avec la société Constantin :
En cas de cessation définitive d’activité, selon elle, les dispositions de
Particle L. 442-6 | 5° ne trouveraient pas application et, subsidiairement, la
situation d’espéce s'analyserait en un cas de force majeure ;
‘SUR QUO}, LA COUR,
Considérant que pour un expose complet des faits, de la procedure et des
prétentions des patties, la cour se référe aux énonciations du jugement deféré et
aux écritures ci-dessus visées ;
Considérant qu'aux termes de article L. 442-6 | 5° du code de commerce,
engage fa responsabilité de son auteur le fait de rompre brutalement, méme
partiellement, une relation commerciale étabiie sans préavis écrit tenant compte
de la durée de la relation commerciale, sans préjudice de la faculté de résiliation
sans préavis en cas d'inexécution par l'autre partie de ses obligations ou en cas
de force majeure :
Cour d’ Appt de Paix ARRER DU 28 OCTOBRE, 2608
25éme Chambre, section B i Ron 2o0s/lognd see pave