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INTRODUCTION GENERALE
Les Collectivités Territoriales d’après la Constitution marocaine : Les communes, les provinces et les
préfectures, et les régions. Il s’agit d’une personne morale publique qui incarne la décentralisation
territoriale, elles sont dotées d’une autonomie financière administrative, cette dernière est exercée
sous la tutelle de l’Etat. Cette tutelle se manifeste concrètement par un contrôle prévu par les textes
et effectuée par l’Administration centrale sur les différents Collectivités Territoriales, ainsi convient-il
d’étudier ladite tutelle au niveau de la région (Chapitre 1), ensuite au niveau des provinces et
préfectures (Chapitre 2), et enfin au niveau des communes (Chapitre 3).
Il s’agit d’un contrôle administratif qui se dédouble de façon très classique : Contrôle sur les
personnes et contrôle sur les actes.
Il concerne en premier lieu les conseillers absentéistes (2absences suite à 2 conventions successives
sans motif légitimes par le conseil régional), ou qui refusent de remplir une fonction, qui de leur est
dévolue légalement sans excuse valable peuvent être déclarés démissionnaires d’office par arrêté
motivé du ministre de l’Intérieur. La procédure est mise en œuvre soit à l’initiative du président soit à
celle du gouverneur avec l’avis motivé du conseil régional. L’intéressé ne peut être réélu avant le
délai d’un an sauf en cas de renouvellement général du conseil régional (Art.33), les présidents et
membres du bureau peuvent également être suspendus ou révoqués après avoir été entendus sur
les faits qui leur sont reprochés par arrêté du ministre de l’Intérieur, pour une durée d’un mois,
l’arrêté est publié au Bulletin Officiel, la révocation qui est prononcée par décret motivé comporte
une éligibilité au fonction du président ou de vice président pendant le délai d’un an sauf en cas de
renouvellement général des conseillers régionaux (Art. 17).
Par ailleurs, le conseil peut lui-même faire l’objet d’une mesure de suspension ou de dissolution, en
cas d’urgence, le ministre de l’Intérieur peut prononcer une suspension par arrêté motivé publié au
Bulletin Officiel, pour une durée inférieure à 3 mois. La dissolution est prononcée par décret motivé
également au Bulletin Officiel, mais ce décret à la différence de ce qui est prévu pour la dissolution
du conseil communal n’a pas à être pris au conseil des ministres (Art. 19).
On sait que le conseil est également dissous, si au bout de trois convocations successives, le quorum
de tiers des membres en exercice n’est pas atteint (Art. 28), lorsque le conseil a perdu une partie de
ses membres (au moins le Tiers de moins de la moitié), il est procédé à des élections
complémentaires, s’il perd plus de la moitié de ses membres, il est suspendue en plein droit.
Dans tous les cas de suspension ou de dissolution ou si le conseil n’a pas pu être valablement
constitué, le ministère de l’intérieur qui est l’autorité de tutelle définie et délégation spéciale de sept
membres qui comprend obligatoirement le secrétaire général, celle –ci est chargée des actes de pure
administration urgente, jusqu’à ce que le conseil soit complété ou constitué (Art.22).
Section 2 : contrôle administratif sur les actes
De contrôle administratif porte en second lieu sur les actes du conseil régional, ainsi les délibérations
du conseil régional sont soumises à une procédure d’approbation lorsqu’elles portent sur une série
de questions énumérées par l’article 41 par exemple : le budget, les emprunts aux garanties à
consentir, l’ouverture des comptes spéciaux, les concessions, gérance les autres formes de gestion
des services publics etc. Le refus d’approbation, et à la demande d’une nouvelle délibération que le
ministre de l’intérieur peut adresser au conseil régional doit être motivée, si le conflit subsiste soit du
fait de refus de conseils de supplier à ce nouvel examen, soit en raison de maintenir la délibération
initiale, c’est le tribunal administratif qui peut être saisi par le gouverneur et du chef-lieu de la région
qui tranchera la saisine du tribunal emporte au plein droit suspension de l’exécution de la
délibération, le tribunal. Naturellement statuer dans un délai bref de 30 jours dans tous les cas qui ne
sont pas visés par l’article 41, les délibérations sont exécutoire à l’expiration des délais de 20 jours à
compter de leur retransmission au gouverneur, six sur l’opposition expresse et motivé de ce dernier
qui fait obstacle à leur exécution, dans ce cas, après saisine du ministre de l’intérieur et demande
éventuelle d’un nouvel examen du conseil régional, c’est le tribunal administratif qui peut être saisi,
et qui sera si amené à trancher (Art.44) dans les mêmes conditions de délais, le contrôle de tutelle
est ainsi libéralisé, dans les mesures où toutes les décisions doivent être motivées, et parce que en
définitive, c’est le juge qui a le dernier mot en décidant sur la base de droit.
Naturellement en retrouve les mécanismes d’annulation de plein droit (Art.45) pour les délibérations
qui portent sur un objet étranger du conseil, ou méconnaissant les lois et règlements, ainsi que les
délibérations simplement annulables lorsqu’un conseiller a pris part cette délibération alors qu’il
était soit personnellement, soit comandataire intéressé par l’apogée de cette délibération.
Mais dans les deux cas, c’est le tribunal administratif saisi par le gouvernement ou par toute partie
intéressée qui tranchera dans un délai de 30 jours s’il s’agit d’une décision annulable, la saisie du
tribunal. Par le gouverneur emporte de plein droit, la suspension de l’exécution de la délibération.
Naturellement, il faut insister sur le fait qu’en cas de conflit entre les autorités régionales et l’autorité
de tutelle, c’est un juge qui tranche que ce soit le juge administratif où elle juge des comptes en
l’espèce la cour régionale des comptes que l’article 88 de la Constitution charge d’assurer le contrôle
des comptes et de la gestion des collectivités locales et de leurs regroupements.
En tout état de cause, il existe pour les représentants élus de la collectivité locale une possibilité de
recours juridictionnelle entre les actes de tutelle.