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www.emprunt-national-2010.fr
a question de l’emprunt doit être posée dans le bon sens. Les débats sur le mon-
L tant et les modalités de financement sont importants mais doivent venir dans un
second temps. L’interrogation sur l’emprunt doit d’abord être celle du positionnement
de notre pays : croit-on encore que la France peut être un grand pays industriel, inno-
vant, conquérant sur les marchés internationaux, avec des emplois à haute valeur ajou-
tée sur notre sol ? Croit-on encore que notre industrie est capable de conquérir, de se
développer et d’offrir des perspectives à nos concitoyens ?
Pour les industriels du secteur de l’électricité, de l’électronique et de la communication,
la réponse est évidemment oui. Car nous le prouvons tous les jours : nous avons dans
notre secteur des champions industriels français et européens, entreprises grandes,
petites et moyennes, qui se battent à l’international au quotidien et réussissent (50 %
des 80 milliards d’euros de chiffre d’affaires du secteur est exporté !). Mais ça ne suf-
fit pas et trop souvent nos entreprises ont l’impression de se battre seules, loin de leurs
bases, fragilisées par un marché intérieur atone.
L’emprunt doit avant tout répondre à cette problématique : comment recréer des mar-
chés nationaux, basés sur les grands enjeux sociétaux que sont le développement dura-
ble, le numérique, la santé ou la sécurité, autour de projets concrets définis en com-
mun. Car si notre secteur est au cœur des réponses à apporter à ces enjeux, nous
savons que nous ne les construirons pas seuls. Il nous faut réapprendre à travailler en
commun, main dans la main, au travers d’un partenariat stratégique : grandes, moyen-
nes et petites entreprises de l’industrie comme des services, gouvernement, adminis-
trations, collectivités locales, universités, recherche et enseignement, pôles de compé-
titivités et... citoyens !
L’emprunt est donc avant tout une opportunité formidable pour se projeter dans l’ave-
nir de façon conquérante et visionnaire, cesser de vivre sur nos acquis afin de demeu-
rer parmi les grandes nations industrialisées. Ne pas grever le budget de l’Etat par une
gestion court terme et des mesures tacticiennes, mais définir de façon concertée une
vision constructive pour notre pays dans le cadre d’une stratégie industrielle partagée,
voilà notre défi !
C’est notre responsabilité et notre avenir collectif qui est en question, le futur de nos
enfants, la richesse de notre pays, les emplois et la croissance durable de demain. Ce
sont ces convictions qui guident nos réflexions. Nous sommes prêts et les propositions
qui suivent sont le fruit de plusieurs années de travail collectif.
Pierre GATTAZ
Président
Annexes techniques
Détails des programmes clés d'avenir pour notre pays
•3
Un partenariat stratégique à recréer
•4
Un emprunt pour la croissance
et l’emploi
w Un emprunt : pour quoi faire ?
• La croissance : préparer l’avenir sur les marchés porteurs ! Développer des projets structu-
rants répondant à des besoins sociétaux.
• L’emploi : Rester un grand pays industrialisé ! Se donner les moyens de notre ambition pour
accompagner la mutation de notre pays, de son industrie et de ses services, vers une innova-
tion compétitive forte.
Des projets autour d’infrastructures essentielles d’avenir pour notre pays qui nous permettent
de bâtir de nouveaux services, solutions et modèles économiques.
•5
• Une coordination multi-acteurs par l’instauration d’une véritable « stratégie industrielle »
nationale. Créer une structure d’animation globale et mettre en place des « Forums » ouverts,
rassemblant l’ensemble des acteurs publics / privés, animés par l’Etat.
• Une gestion « globale » de chaque programme : mesurer son impact direct ET développer un
accompagnement « stratégique » pour accompagner l’écosystème installé en France correspon-
dant.
•6
Un pilotage commun
à tous les niveaux
Le pilotage commun doit être effectif à tous les niveaux des processus de suivi et de mise en
œuvre, notamment opérationnels. Cette démarche suppose de travailler spécifiquement sur le
mode de gouvernance de chaque projet : créer de nouvelles agences ou réformer celles qui exis-
tent, permettre la présence massive et motivée du secteur privé, capitaliser sur leurs structures
représentatives pour porter un message d’intérêt commun à l’ensemble de la profession, mettre
en place des critères d’évaluation partagés, des processus de suivi, des analyses de succès et
d’échec pour corriger la démarche ou l’accélérer… autant d’évolutions nécessaires pour porter
un véritable élan collectif au service de l’efficacité.
•7
Quels critères de choix des projets ?
Il convient donc d’identifier la contribution directe et indirecte que chaque projet est en mesure
d’apporter pour répondre aux urgences de notre pays.
•8
Capitaliser sur 3 besoins sociétaux
•9
Un réseau Très Haut Débit pour tous
L’augmentation des débits est constante dans les télécommunications, que ce soit pour le fixe
ou le mobile. Il faut que la France continue à capitaliser sur son avance numérique dans le Haut
Débit à l’aube de la prochaine révolution : celle du Très Haut Débit fixe et mobile. Le déploiement
de la fibre optique, technologie clé pour cela, demandera plusieurs années et des investissements
conséquents. Pour autant, d’ici 2015, il est possible de faire arriver la Fibre dans chaque quartier
et chaque village, permettant à tous d’avoir un accès à 10 mbits/s. C’est une nécessité nationale
urgente et impérative qui conditionne désormais l’aménagement du territoire et le développe-
ment de nouveaux services innovants (exemples de la télésanté). Que les acteurs soient accom-
pagnés dans le cadre de l’emprunt est donc indispensable !
• 10
Bâtir une infrastructure de confiance partagée !
L’évolution des technologies, et l’éparpillement des responsabilités au sein des ministères a
conduit au développement d’infrastructures de confiance qui ne sont pas optimisées. En cas de
crise, chaque ministère, voire chaque service, a son propre système d’information, avec ses fai-
blesses et ses lacunes. Il semble aujourd’hui opportun de repenser l’ensemble de ces systèmes et
de bâtir sur les technologies les plus en pointe une véritable infrastructure de confiance parta-
gée entre les administrations et les entreprises travaillant pour elles. Une telle infrastructure,
outre sa plus grande solidité et efficacité, permettrait de plus de réaliser des économies substan-
tielles grâce à la rationalisation de ce qui existe aujourd’hui.
• 11
Renforcer les conditions du succès
• 12
Un emprunt avec « effet de levier »
Sans financer complètement ces projets, les sommes collectées par l’emprunt devront également per-
mettre de compléter et focaliser les investissements existant par ailleurs.
• 13
w Un emprunt : Quel montant pour les projets présentés ?
Premier projet financier à approfondir.
• 14
Un emprunt pour rassembler
• 15
Les industries Electriques,
Electroniques et de Communication
en France
La profession compte en 2007, 1910 entreprises de plus de 10 salariés (86% de PME et de TPE)
et un effectif de 380 000 personnes. Elle a enregistré une hausse de 5% de son chiffre d’affai-
res entre 2006 et 2007 (82 M¤ en 200 7 contre 78 M¤ en 2006). Dans la même période, les expor -
tations ont augmenté de plus de 6 %.
Les exportations de cette industrie représentent toujours de l’ordre de 50% du chiffre d’affaires.
• 16
Une ambition nationale :
Une France éco-responsable
grâce aux nouvelles technologies
de l’énergie
Programme 1 :
w Descriptif du programme :
Le secteur du bâtiment représente 46% de l’énergie consommée en France et 100 millions de
tonnes de CO2 émis chaque année. Ce secteur peut constituer un gisement de réduction d’émis-
sion de CO2 très important et le Grenelle de l’environnement a identifié ce sujet, notamment la
rénovation, comme un point crucial.
Il faut capitaliser sur ces premières mesures pour aller au-delà et passer à une logique d’effica-
cité énergétique active globale. Cela implique de :
• Mesurer les consommations énergétiques pour informer et sensibiliser ;
• Installer les équipements à haut rendement énergétique qui apportent un confort similaire ou
supérieur avec des consommations nettement inférieures ;
• Ajuster automatiquement l’apport d’énergie aux paramètres extérieurs et au comportement
des utilisateurs pour un confort et des consommations optimisés.
Le programme proposé vise à accélérer le déploiement de ces solutions technologiques pour
capitaliser sur un savoir-faire français en la matière.
• 18
w Mode d’utilisation possible de l’emprunt :
Financement du développement de technologies spécifiques (R&D), impulsion nécessaire en
regroupant des crédits affectés et complément par l’utilisation de prêts bonifiés.
• 19
de R&D français et européen en électronique, ainsi que le savoir-faire internationalement
reconnu en termes de conception / design lumineux permettent d’envisager que la France
reprenne des parts de marchés dans la compétition internationale grâce à un programme de
développement de marché.
Quel engagement des acteurs directement concernés si ce programme est mis en place ?
• Les acteurs les plus concernés ont déjà commencé à s’impliquer dans des programmes de
formation continue et initiale. Au-delà, certains secteurs sont prêts à accompagner un tel
programme par un renforcement des filières de collecte et recyclage (secteur de l’éclairage
notamment).
• 20
- Des crédits à taux préférentiels pour les acteurs privés acceptant de rentrer dans une
logique de rénovation de leurs bâtiments tertiaires.
Les premiers remboursements de crédit au bout de 3 ans devraient permettre de maintenir cette
aide pendant plusieurs années.
• 500 millions d’euros d’aides directes pour le financement des activités de R&D, l’aide à la
formation de la filière, et le développement d’actions spécifiques.
Education / Formation :
Filières de formation à renforcer. Programmes de formation continue à développer.
Contrefaçon :
Renforcer la lutte contre la contrefaçon dans les filières électriques, notamment autour des
questions de respect des standards et de dangerosité des produits.
• 21
Une ambition nationale :
Une France Eco-Responsable grâce
aux nouvelles technologies de l’énergie
Programme 2 :
w Descriptif du programme :
Rendre les réseaux et systèmes de production, de transmission et de distribution de l’électricité
intelligents et les plus efficaces possibles. L’électricité est au cœur des enjeux environnementaux
et de développement de nos sociétés : de la voiture électrique à la croissance du numérique,
l’électricité est l’énergie indispensable pour le futur. Dans le même temps, la production se
décentralise et fluctue dans le temps, notamment sous l’influence du développement de sources
d’énergie renouvelable. Une gestion intelligente, pertinente et efficace, notamment dans sa
distribution et sa consommation, est donc un enjeu majeur pour nos sociétés.
• 22
ment d’outils de « domotique » de nouvelle génération,... Le smart grid est le « chapeau » qui doit
permettre à toutes ses filières de s’articuler entre elles de manière optimale.
1. La réduction des gaz à effet de serre est un objectif majeur du Grenelle et doit trouver sa
traduction aussi dans le secteur de l’électricité par la réduction de la pointe carbonée (partie de
la production d’électricité réalisée par des centrales polluantes), et une concentration des inves-
tissements dans l’efficacité des infrastructures existantes.
2. Le développement des véhicules décarbonés, notamment électriques, est une tendance lourde
qu’il faut intégrer de manière souple dans la gestion de la consommation électrique globale.
3. Une meilleure efficacité de la consommation électrique des foyers sera obtenue, grâce au
déploiement de compteurs intelligents et des outils de mesure intelligents et connectés.
4. Enfin, ces technologies permettront une meilleure intégration des instruments de production
d’énergie renouvelable, quelles que soient les technologies utilisées (photovoltaïque, éolien, etc.),
surtout dans le résidentiel diffus.
D’un point de vue plus global, l’ensemble de l’économie est concernée : la disponibilité d’un
secteur électrique performant, sécurisé et adaptatif est clé pour toutes les activités économiques
et sociales d’un pays.
Au-delà, de nouveaux métiers sont à créer, notamment dans les services, par exemple des
conseillers énergétiques en charge du pilotage des immeubles.
• 23
mation de la tempête de janvier 2008 a été de 1.2 milliards d’euros (source FFSA).
• Le secteur électrique européen, et notamment français, a su bâtir un « leadership » techno-
logique et mondial dans le domaine électrique et a réussi à le maintenir jusqu’à présent. Sa
force, notamment dans le domaine de la normalisation (bureau de normalisation français UTE,
européen, CENELEC et international CEI) est clé pour le futur et doit être renforcée.
• Les entreprises du secteur électrique emploient en direct près de 100 000 personnes sur le
territoire national et exportent plus de 60 % de leur production.
L’Etat devra assurer une somme d’actions publiques cumulatives, en concertation avec l’indus-
trie :
• L’équilibre des nouvelles régulations économiques en accompagnant l’arrivée de nouveaux
entrants dans la gestion énergétique au sens large ;
• L’ouverture réelle du marché de l’énergie (par exemple, en accroissant la flexibilité des tarifs) ;
• L’incitation fiscale et/ou économique à l’installation d’équipement productif d’économies
d’énergies (par exemple, la domotique résidentielle) ;
• La constitution d’une filière de formation initiale et continue sur l’ensemble des métiers de
• 24
proximité générés (par exemple, l’émergence des services de conseil énergétique indépen-
dants) ;
• L’émergence de nouveaux modèles économiques et conséquemment de nouveaux outils de
financement autour de la Finance Carbone et des certificats d’économies d’énergies.
Quels engagements des acteurs directement concernés si ce programme est mis en place ?
• L’ensemble des acteurs sont déjà mobilisés pour accompagner ce déploiement et notamment
la filière électrique regroupée au sein du Club Energie Durable (CLED) qui réunit la FIEEC, l’UFE,
le SERCE, la FG3E et le GIMELEC.
• 25
• 500 millions d’euros comme complément de financement sur les conditions de déploiement
/ recherche / formation.
Education / Formation :
Filières de formation à renforcer voire à créer.
• 26
Une ambition nationale :
Une France Numérique et Créative
Programme 3 :
w Descriptif du programme :
Fédérer les énergies autour d’un grand plan national permettant le déploiement rapide du
Très Haut débit, notamment dans les zones « peu denses » et « moyennement denses ». L’action
commune doit permettre de combattre une « fracture numérique » qui menace de se créer tout
en respectant le rôle de chacun et leurs attributions.
Il conviendra d’avancer par étape et de viser des objectifs rationnels : apporter la fibre optique
dans chaque village et chaque quartier en France d’ici 2015, ce qui permettra de généraliser
le haut débit pour tous les citoyens, puis utiliser les meilleures technologies disponibles pour
finaliser un accès à très haut débit dans les 10 ans qui suivront.
• 27
aux acteurs privés ou publics, mais bien de fédérer au sein d’une instance de pilotage opération-
nelle les efforts, notamment pour les zones « peu denses » et « moyennement denses ». L’emprunt
ne sera évidemment qu’une partie de la solution : des éléments techniques communs devant
encore être mis en œuvre, donc discutés au sein de groupes de travail.
1. Répondre à la nécessité d’aménagement des territoires que ce soit pour les entreprises ou les
citoyens. De plus en plus, les services offerts aux citoyens nécessitent des outils de communica-
tion modernes et performants : administration électronique, formation à distance, divertisse-
ments (jeux vidéo, etc.)... Pour les entreprises, l’absence d’accès à ces outils impacte directement
leur compétitivité et leur capacité à se développer.
2. Développer les outils de télésanté et de télémédecine qui sont une des solutions aux « déserts
médicaux » qui se créent en France (voir programme spécifique). L’accès égal aux soins est
une nécessité impérieuse et les nouveaux outils de santé à distance permettent de mettre en
place des solutions économiquement raisonnables pour maintenir une offre de soin dans les
territoires enclavés. Encore faut-il qu’un réseau satisfaisant permette son accès !
• La fibre optique est originellement une invention française, même si les brevets ont finale-
ment été déposés aux Etats-Unis. Malgré tout, notre pays garde une avance claire dans ce
domaine puisque la moitié de la production européenne de fibre optique est faite en France.
Le secteur des câbles emploie ainsi 10 000 personnes en direct et a environ 150 implantations
géographiques sur le territoire national.0
• 28
Sécurisées, Systématic, Cap Digital, Images et Réseaux, Imaginove, Transactions Electroniques
Sécurisées, et tous les pôles de compétitivité comme utilisateurs du réseau ainsi déployé.
• Universités / Ecoles : les écoles et universités pourraient bâtir sur cette infrastructure pour
développer leurs actions de formation en réseau. Au-delà, ce programme viendrait renforcer
les écoles et formations universitaires spécialisées en télécommunications (Sup Télécom, etc.).
• Régions : les bassins d’emplois sont répartis sur l’ensemble du territoire. Le déploiement
des réseaux concerne évidemment l’ensemble du territoire et ferait travailler les entreprises
localement, notamment pour l’ingénierie et le BTP.
Quel engagement des acteurs directement concernés si ce programme est mis en place ?
• L’ensemble des acteurs sont déjà mobilisés pour accompagner ce déploiement. Ainsi, la FFIE,
le SERCE, la FFT et la FIEEC ont créé un groupe commun visant à développer trois actions struc-
turantes :
- Une information commune autour du déploiement de la fibre optique afin que l’ensemble
des partenaires développent un discours cohérent dans leurs campagnes
de communication.
- Une mise en œuvre de formations structurées pour développer de nouvelles compétences au
sein des opérateurs ou des installateurs. Une mobilisation des outils de formation profession-
nelle est en cours.
- Un travail commun avec l’ARCEP autour de la normalisation afin que les normes existantes
• 29
(notamment pour le logement multimédia) soient bien reprises et intégrées dans les déploie-
ments.
1 Source : syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques et de communication (Sycabel)
• 30
w Quelles conditions du succès ?
Normalisation :
Bâtir sur l’excellence de l’Union Technique de l’Electricité (UTE) et la participation française à
l’ETSI pour renforcer notre présence dans les instances de normalisation.
Education / Formation :
Filières de formation à renforcer. Programmes de formation continue à développer, notamment
en e-learning. Mobilisation possible des fondations en place pour aider à la formation de la
Filière.
Illustrations / commentaires :
• 31
Une ambition nationale :
Une France Numérique et Créative
Programme 4 :
w Descriptif du programme :
Impulser des projets ciblés de déploiement progressif d’outils et de services de télésanté / télé-
médecine en se basant sur l'organisation des soins et les services nécessaires. Bâtir une vérita-
ble offre technologique et industrielle à vocation mondiale autour de ces outils.
• 32
w Précisions sur les bénéfices sociétaux attendus :
Le développement d’un véritable programme de la télésanté / télémédecine permettrait :
1. de favoriser la cohérence et l’équité territoriale en luttant contre les « déserts médicaux » qui
tendent à se développer en dehors des villes. Les outils de télésanté / télémédecine permettront
en effet de développer des centres de « santé à distance » (télé-diagnostic, téléconsultation, etc.)
basés sur de nouveaux outils de communication.
3. de développer de nouveaux services de santé qui apportent plus de soins et de confort à nos
citoyens tout en gardant la maîtrise des coûts. Les nouveaux systèmes de sondes ou de capteurs
permettent en effet une alerte du patient préventive en cas de problèmes.
• Secteur électronique (composants). Il convient de bâtir sur les points forts de la France en ter-
mes de systèmes et de nouvelles technologies : capteurs, composants actifs et passifs, sous-
systèmes...
Exemple de leaders mondiaux / labos français ou européens : ST Microelectronics, CEA-LETI...
• Secteur du « confort domestique » : ensemble des secteurs regroupés sous le vocable de
« domotique ».
Exemple de leaders mondiaux / labos français ou européens : Legrand...
• Secteur des technologies médicales. Ce secteur représente 40 000 emplois directs en France.
En son sein, le secteur de l’électronique médicale réalise un chiffre d’affaires de 1.5 milliards
d’euros (soit 25 % du total européen - 8 milliards d’euros).
Exemple de leaders mondiaux / labos français ou européens : Philips, Siemens...
• Secteur des télécommunications. Ce secteur représente 150 000 emplois en France et a une
capacité d’entraînement très forte sur le reste de l’économie. Le développement des systèmes
de télémédecine et de télésanté permettrait d’accélérer le déploiement des nouveaux réseaux
de communication Très Haut Débit (fibre optique, THD mobile).
Exemple de leaders mondiaux / labos français ou européens : Orange, SFR...
• Secteur de la sécurité. Ce secteur, de par sa capacité à gérer des systèmes complexes et à les
sécuriser de manière forte, sera un atout important dans le développement de la télésanté. En
effet, la sécurité forte des données médicales est une condition fondamentale de l’acceptation
du système par les acteurs.
Exemple de leaders mondiaux / labos français ou européens : Thales, EADS...
• 33
• Régions : les bassins d’emplois sont répartis sur l’ensemble du territoire pour le domaine de la
santé (principales villes notamment), et également pour les industries concernées.
1. améliorer la qualité des soins et convaincre le monde de la santé du bien-fondé de ces outils,
le former et lui permettre de les maîtriser.
2. bâtir une offre industrielle sur le territoire national qui soit exportable et intégrée dans des
démarches européennes.
Quel engagement des acteurs directement concernés si ce programme est mis en place ?
• Les acteurs professionnels sont déjà fortement impliqués dans des actions concrètes,
notamment par l'intermédiaire de la FIEEC :
- Lancement d’une étude conjointe avec l’ASIP Santé visant à bâtir un consensus autour de
« bonnes pratiques » de déploiements réussis d’outils de télésanté notamment à l'étranger.
- Mise en place d’un pilotage « professionnel » de la stratégie de normalisation dans les
instances internationales et dans les consortiums spécifiques afin de peser dans la définition
des normes pertinentes.
• 34
w Quels objectifs chiffrés :
Quels investissements ? Quels acteurs ? Quelle durée ?
• Se servir de l’emprunt comme un levier d’investissement complémentaire aux investisse-
ments des plans nationaux déjà définis. Il conviendrait que l’emprunt puisse venir en complé-
ment de ces plans pour orienter les dépenses selon une stratégie définie en commun. Il ne
s’agit pas de remplacer les acteurs (agences, etc.) ou les initiatives déjà en place mais d’assu-
rer une cohérence à l’ensemble, une inter-ministérialité des initiatives, et une généralisation
rapide des bonnes pratiques.
• Financements privés. Développer une réflexion de la prise en charge de certains outils
dans des logiques d’assurance privée ou autres systèmes. Le recours aux sommes levées par
l’emprunt devrait être exceptionnel pour assurer une accélération de la mise en œuvre de ces
systèmes. L’emprunt peut servir de catalyseur pour favoriser la concertation préalable avec les
parties prenantes: service de santé, corps médical et organismes financeurs publics et privés,
collectivités locales, assurances, mutuelles, CNAM...
• 35
Education / Formation :
Filières de formation à renforcer des personnels de santé / des personnels liés au service.
Programmes de formation continue à développer, notamment en e-learning.
Illustrations / commentaires :
• 36
Une ambition nationale :
Une France mobile, dynamique
et confiante
Programme 5 :
w Descriptif du programme :
Bâtir une infrastructure de communication fixe, mobile et d’informatique répartie, dernière
génération, dédiée aux administrations régaliennes (Défense, Intérieur, Santé...). Cette infrastruc-
ture dédiée permettrait d’unifier des dispositifs aujourd’hui hétérogènes et cloisonnés. Elle
permettrait à ces administrations une meilleure efficacité dans leurs activités, notamment en cas
de crise, et une plus grande réactivité tout en garantissant l’indépendance stratégique de la
France. Une telle infrastructure aurait de plus un impact positif sur le déploiement des infra-
structures destinées au grand public listées dans ce document.
• 37
w Précisions sur les bénéfices sociétaux attendus :
Comme indiqué ci-dessus, une telle infrastructure de Confiance Partagée, permettra des gains
sociétaux clairs :
1. Une meilleure efficacité des systèmes de sécurité au sens large (police, gendarmerie, santé,
défense, etc.) qui permettra de développer des actions mieux ciblées et plus pertinentes pour les
citoyens, que ce soit en prévention ou en traitement de situations d’urgence.
2. De nouvelles applications, en particulier pour les services d’urgence, grâce à des outils moder-
nes de communication qui leur permettront une meilleure efficacité à moindre coût.
3. Une réduction des gaz à effet de serre par l’optimisation des ressources consacrées, notam-
ment dans le cas d’une infrastructure informatique répartie.
4. Un effet d’entraînement sur les réseaux développés pour les autres programmes de ce docu-
ment grâce à des développements spécifiques qui pourraient être ensuite généralisés. De même,
le déploiement d’un réseau de fibre optique spécifique pourrait venir renforcer les efforts du
déploiement du très Haut Débit.
• 38
globales à l’exportation. Géré en complément avec le programme de déploiement du très Haut
Débit, il assurera à la France de maintenir son avance technologique et son indépendance dans
le domaine des communications sécurisées.
Quel engagement des acteurs directement concernés si ce programme est mis en place ?
• Les fédérations de la défense (GIFAS), de l’électronique et de l’électrique (FIEEC) portent ce
projet et sont prêtes à mobiliser leurs réseaux de PME et ETI s’il est confirmé.
• 39
Quelles garanties ? Quelle ambition ?
Suivi annuel des financements accordés et de la croissance des secteurs directement concernés.
Objectifs affichés : avoir des premières briques industrielles dans les 2 ans pour déploiement
rapide.
Education / Formation :
Filières de formation à renforcer voire à créer.
• 40
Une ambition nationale :
Une France mobile, dynamique
et confiante
Programme 6 :
w Descriptif du programme :
Lancer une réflexion de grande ampleur et des expérimentations grandeur nature autour de deux
axes complémentaires :
• Le développement d’une infrastructure routière « intelligente » capable de communiquer
avec les véhicules afin de les rendre plus sûrs et plus performants ;
• Le déploiement d’une infrastructure permettant des rechargements rapides des véhicules
électriques : il convient d'amplifier les mesures prévues par le gouvernement dans le cadre
du Plan Véhicule Electrique.
• 41
w Pourquoi la nécessité de recourir à l’emprunt ?
Pour fédérer et orienter les actions des acteurs, notamment des administrations. L’emprunt
servira d’accélérateur sur des initiatives déjà engagées ou en gestation.
2. Une meilleure fluidité du trafic routier (grâce à une information temps réel des conducteurs,
véhicules, etc.) amenant à diminuer les embouteillages et permettre une plus grande prévisibi-
lité des temps de transport.
3. Une réduction des gaz à effet de serre par le déploiement rapide d’infrastructures permettant
la commercialisation de véhicules électriques et la réduction de la pollution résultant des
embouteillages (voir ci-dessus).
4. Couplage avec la promotion des énergies renouvelables au sein des immeubles d’habitation,
collectifs et individuels, en vue de développer les sources décentralisées de production d’éner-
gie : création de valeur ajoutée et d’emploi autour de la gestion intelligente des usages énergé-
tiques dans l’habitat.
5. Signal tangible pour les consommateurs en vue d’un changement durable des comportements
autour de l’automobile et à terme des rapports avec les déplacements en site urbain : confort de
vie en ville et sécurité énergétique accrue pour les ménages les plus défavorisés.
D’un point de vue plus global, l’ensemble de l’activité économique bénéficierait d’un tel
programme en termes d’efficacité des transports, de plus de sécurité et d’une moindre pollution.
• 42
collectif ou le transport de marchandises. Enfin, le lien avec les infrastructures électriques de
rechargement permet d’optimiser les investissements dans ces systèmes. Le déploiement rapide
des infrastructures de recharge doit se combiner avec l’émergence de solutions de production
décentralisée d’énergies renouvelables à un prix compétitif pour l’habitat individuel et collectif :
il s’agit de croiser des filières industrielles autour d’un objectif commun et d’accompagner un
changement sociétal majeur pour l’avenir de la planète.
Quel engagement des acteurs directement concernés si ce programme est mis en place ?
• En ce qui concerne le déploiement d’une infrastructure de rechargement, les acteurs français
les plus concernés se sont déjà largement mobilisés sur ce sujet grâce aux initiatives du
gouvernement.
• Pour la réflexion sur les routes intelligentes, une mobilisation reste à opérer, notamment par
le biais de réalisation de démonstrateurs.
• 43
w Quelles conditions du succès ?
Normalisation :
Renforcer notre système de normalisation notamment dans le secteur électrique.
Education / Formation :
Filières de formation à renforcer voire à créer.
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