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CONSTITUTIONNALITE
A/ Le contentieux subjectif ou voie d’exception
À l’occasion d’un procès ordinaire, l’une des parties peut soulever l’exception
d’inconstitutionnalité. Avant de se prononcer sur l’affaire principale, le juge devra trancher un
problème préalable de constitutionnalité. Il est saisi d’une question préalable. La voie
d’exception est une technique de contrôle indirect. Le contentieux est dit subjectif, parce
que la décision du juge ne vaut que pour le procès en cause. La loi n’est pas annulée, elle ne
disparaît pas de l’ordre juridique. Elle demeure obligatoire pour les tiers au procès et elle peut
éventuellement s’appliquer dans une autre affaire. La décision du juge n’a donc que l’autorité
relative de la chose jugée.
Selon les pays, la saisine de la juridiction spécialisée peut être fermée, c’est-à-dire
réservée à certaines autorités (président de la République, Premier ministre, les présidents des
deux chambres, etc.) ou ouverte au simple citoyen sous certaines conditions.
N. B. : Il peut arriver que l’on combine les deux types de contrôle (Italie). La voie
d’exception est possible devant les tribunaux ordinaires. Mais les juges ordinaires ne sont pas
autorisés à trancher eux-mêmes le problème de constitutionnalité. Ils sont en présence d’une
question préjudicielle qui les empêche momentanément de poursuivre le traitement de
l’affaire en cours. Ils doivent saisir la juridiction constitutionnelle qui est seule habilitée à
annuler éventuellement la loi. Lorsqu’elle se sera prononcée, le juge ordinaire pourra
reprendre le cours du procès.