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Le secteur de la construction
constitue-t-il toujours un moteur
de croissance pour l’économie belge ?
Le secteur de la construction
constitue-t-il toujours un moteur
de croissance pour l’économie belge ?
2
tél. 02 277 51 11
2.2. Activités principales...................................................................................................................................................................14
2.4. Emploi............................................................................................................................................................................................................19
5. Facteurs de croissance.............................................................................................................................................................. 52
9. Sources.......................................................................................................................................................................................................... 79
9.2. Bibliographie........................................................................................................................................................................................81
Annexes....................................................................................................................................................................................................................... 84
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
1. Introduction
Depuis les 50 dernières années, le parc belge de bâtiments s’est agrandi de près de
deux millions de nouvelles constructions, ce qui représente une croissance de plus
de 80 % entre 1960 et 2008. La demande a majoritairement porté sur des maisons
quatre façades jusque dans les années 1990, relayée depuis une dizaine d’années par
une forte demande d’appartements.1 Les activités de génie civil se sont également
fortement développées en raison des besoins croissants en infrastructure.
Maisons
Maisons
Maisons de type Buildings et Autres
de type Maisons de
BELGIQUE de type ouvert, immeubles à bâtiments Total
semi- commerce
fermé fermé, appartements (a)
fermé
châteaux
Nombre de
1.159.849 902.306 1.329.572 145.203 161.290 626.633 4.324.853
bâtiments
Erigés avant
284.096 163.512 137.296 9.301 54.608 75.928 724.741
1900
5
Erigés de
184.485 69.160 42.684 6.783 23.103 26.559 352.774
1900 à 1918
Erigés de
298.303 142.328 89.791 13.862 33.011 60.130 637.425
1919 à 1945
Erigés de
171.304 174.439 146.695 23.747 22.772 90.974 629.931
1946 à 1961
Erigés de
71.648 101.399 162.568 25.379 10.296 88.386 459.676
1962 à 1970
Erigés de
77.525 116.378 273.309 23.601 6.869 110.477 608.159
1971 à 1981
Erigés après
72.488 135.090 477.229 42.530 10.631 174.179 912.147
1981
Nombre de
1.330.258 917.840 1.342.725 1.078.452 196.615 130.195 4.996.085
logements
De plus, au fil des années, les chantiers sont devenus de plus en plus complexes
techniquement suite au renforcement des normes et autres cahiers des charges
de sécurité et de performance énergétique : isolation, climatisation, domotique,
miniaturisation… Parallèlement, les délais des chantiers se sont fortement réduits
suite aux exigences croissantes des clients d’obtenir un retour sur investissement
plus rapide.
Graphique 1 : Ventilation du produit intérieur brut par branche d’activité (2008)
Impôts moins
subventions sur les Agriculture, chasse,
Construction sylviculture et
produits
4,7% pêche
10,7%
Autres services 0,7%
8,7%
Industrie
15,9%
Administration
publique et 7
éducation
12,4%
Commerce,
Activités transports et
financières, communications
immobilières, de 20,5%
location et de
services aux
entreprises
26,2%
Bien que la richesse créée par ce secteur ait connu une croissance d’environ 30 % en
termes réels en près de 30 ans, son poids dans notre économie a légèrement diminué
au cours de ces 30 dernières années, en raison de l’important développement des
activités de services et de la réduction significative du niveau d’investissement en
capital des pouvoirs publics.3 En effet, le secteur de la construction représentait 7 %
du PIB en 1980, 5,13 % en 1990, 4,42 % en 2000 pour enfin se rétablir légèrement à
4,74 % en 2008.
7,0% 7,00%
6,5%
6,0%
5,5%
5,13%
8 5,0%
4,98%
4,74%
4,62%
4,5% 4,42%
4,29%
4,0%
1980
1982
1984
1986
1988
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
Source : ICN (données en euros chaînés, année de référence 2006) et calculs propres.
En Europe
Italie
10 11,9% France
Allemagne 15,5%
12,3%
Source : Eurostat.
Chypre
Royaume-Uni
Pays-Bas
Luxembourg
Slovénie
Slovaquie
Allemagne
Belgique
Portugal
Malte
Pologne
Autriche
Hongrie
Suède
Italie
Rép. tchèque
UE27
EA12
Grèce
Estonie
Irlande
Lituanie
Finlande
France
Bulgarie
Lettonie
Espagne
Roumanie
Danemark
11
Source : Eurostat.
Parmi les grands pays, la France (14,1 %), l’Italie (16,6 %), le Royaume-Uni (21 %) et
particulièrement l’Espagne (44,7 %) ont enregistré des taux de croissance réels positifs
ces dernières années, supérieurs à la moyenne européenne (12,7 %). La plupart des
autres « anciens » Etats membres ont également réalisé de bonnes performances.
Toutefois, les Pays-Bas et l’Autriche ont connu une croissance nettement plus faible, à
savoir 2,6 % et 7,4 %.
7 L’estimation est basée sur des données en volumes chaînés, année de référence 2000 (à taux de
change de 2000).
Pour les « nouveaux » Etats membres, la croissance positive a été générale et
exponentielle. Les plus fortes progressions s’observent au sein des pays baltes et de la
Roumanie, où les taux de croissance du marché de la construction ont été supérieurs
à 100 % en volume. A l’inverse, la Hongrie, la Pologne et la République tchèque ont
enregistré une croissance plus lente de leur activité que les autres « nouveaux » Etats,
avec néanmoins un taux de croissance réel supérieur à la moyenne européenne pour
les deux premiers.
Graphique 5 : Taux de croissance réel de la valeur ajoutée brute de la construction entre 2000
et 2007 8
(année de référence : 2000)
180%
160%
140%
120%
100%
80%
12 60%
40%
20%
0%
-20%
-40%
Portugal
Autriche
Danemark
Allemagne
Pays-Bas
Rép. tchèque
UE27
EA12
France
Espagne
Slovénie
Grèce
Pologne
Suède
Belgique
Irlande
Bulgarie
Chypre
Slovaquie
Lettonie
Hongrie
Finlande
Italie
Estonie
Lituanie
Royaume-Uni
Luxembourg
Roumanie
Source : Eurostat.
8 Voir annexe 2.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Graphique 6 : Evolution des prix au sein du secteur de la construction entre 2000 et 2007 9
120%
VA PIB
100%
80%
60%
40%
20%
0%
Pays-Bas
Royaume-Uni
Chypre
Luxembourg
Rép. tchèque
Lettonie
Espagne
Irlande
Roumanie
Allemagne
UE27
EA12
France
Lituanie
Estonie
Malte
Grèce
Slovaquie
Autriche
Belgique
Suède
Slovénie
Pologne
Italie
Finlande
Portugal
Hongrie
Bulgarie
Danemark
13
Source : Eurostat et calculs propres.
Par conséquent, sur base des éléments ci-dessus, on peut déduire que la croissance
moyenne de la VA de la construction dans le PIB au sein de l’UE27 s’explique davantage
par une hausse des prix de la construction (+21,46 % par rapport à l’inflation générale)
alors que la croissance en termes réels de la VA de ce secteur n’a été que de 12,7 %
entre 2000 et 2007. Il est à noter que cette constatation est encore plus marquée au
sein de l’euro-zone12 (évolution des prix de la construction de 37,17 % et croissance
réelle de la VA de 10,1 %).
Par ailleurs, en ce qui concerne les pays ayant enregistré les plus fortes augmentations
quant à la part de la VA de la construction dans le PIB au cours de cette période, ceux-
ci se caractérisent généralement par des niveaux d’investissement du secteur public
en pourcentage du PIB les plus importants d’Europe, à savoir entre 3,8 % et 5,7 % (à
l’exception de Chypre où le taux est de 3 %).10 Néanmoins, l’importance relative de
ce secteur au sein des économies de Lituanie, de Roumanie, de Chypre, de Lettonie
et d’Estonie est essentiellement basée sur un développement croissant des activités,
l’évolution des prix n’ayant joué qu’un rôle secondaire. A l’inverse, la construction en
Espagne et en Irlande a été tout autant influencée par un développement des activités
que par la flambée des prix.
9 Voir annexe 3.
10 Voir annexe 4.
Pour la Belgique, la valeur ajoutée du secteur rapportée au PIB est, comme nous
l’avons vu, l’une des plus faibles d’Europe. La faible part des investissements publics
(1,6 % du PIB) et un niveau de prix de la construction maintenu sous pression en
sont les principales raisons puisque le taux de croissance réel de la VA brute de la
construction en Belgique entre 2000 et 2007 est de loin supérieure à la moyenne
européenne (21,2 % contre 12,7 %).
2.2. Activités principales
Le secteur de la construction présente une structure relativement complexe et
étendue. Celui-ci est constitué de trois sous-secteurs, à savoir le gros œuvre, le
parachèvement et le génie civil. En outre, ce secteur se décompose également en 5
catégories d’activité :
a) la préparation des sites, à savoir : la démolition d’immeubles et les terrassements,
le déblayage des chantiers, les sondages et forages d’essai et les carottages pour
la construction ainsi que pour les études géophysiques, géologiques et similaires et
l’exécution de forages horizontaux pour passages de câbles ou de canalisations ;
14 b) la construction d’ouvrages de bâtiment ou de génie civil. Cette section se compose
de 5 types de travaux :
- les travaux de construction y compris ouvrages d’art (maisons individuelles,
immeubles résidentiels, immeubles de bureaux, bâtiments à usage industriel,
commercial ou agricole, tunnels, ponts, viaducs, canalisations à longue distance,
réseaux de télécommunication, lignes de transport d’énergie) ;
- la réalisation de charpentes et de couvertures ;
- la construction d’autoroutes, de routes, d’aérodromes et d’installations sportives ;
- le génie hydraulique (travaux de dragage, construction de ports, de bassins, de
barrages, de digues, de canaux et d’autres voies navigables, d’écluses et autres
ouvrages de régularisation, de bassins de décantation et d’autres ouvrages pour
l’épuration des eaux usées, des travaux sous-marins de toute nature) ;
- les autres travaux de construction spécialisés.
c) les activités d’installation de bâtiment, à savoir : les travaux d’installation électrique,
d’isolation, de plomberie ; les ascenseurs ; la tôlerie ; l’installation de systèmes
d’éclairage et de signalisation pour les routes, etc. ;
Poids Poids
Nace des des
Description 2000 2008
-bel activités activités
en 2000 en 2008
45 Construction 29.514 47.496 100 % 100 %
45.1 Préparation des sites 1.088 1.904 3,7 % 4 %
Démolition d’immeubles et terrasse-
45.11 965 1.766 3,3 % 3,7 %
ments
45.12 Forages et sondages 123 138 0,4 % 0,3 %
Construction d’ouvrages de bâtiment ou
45.2 17.136 27.345 58,1 % 57,6 %
de génie civil
15
Travaux de construction y compris
45.21 9.991 15.690 33,9 % 33 %
ouvrages d’art
Réalisation de charpentes et de cou-
45.22 1.104 1.739 3,7 % 3,7 %
vertures
Construction d’autoroutes, de rou-
45.23 tes, d’aérodromes et d’installations 3.119 3.870 10,6 % 8,1 %
sportives
45.24 Génie hydraulique 839 1.947 2,8 % 4,1 %
Autres travaux de construction spécia-
45.25 2.083 4.099 7,1 % 8,6 %
lisés
45.3 Travaux d’installation 6.039 9.872 20,5 % 20,8 %
45.31 Travaux d’installation électrique 2.685 4.567 9,1 % 9,6 %
45.32 Travaux d’isolation 407 556 1,4 % 1,2 %
45.33 Plomberie 2.327 3.504 7,9 % 7,4 %
45.34 Autres travaux d’installation 621 1.245 2,1 % 2,6 %
45.4 Travaux de finition 5.099 7.988 17,3 % 16,8 %
45.41 Plâtrerie 410 699 1,4 % 1,5 %
45.42 Menuiserie 2.576 4.217 8,7 % 8,9 %
45.43 Revêtement des sols et des murs 750 1.040 2,5 % 2,2 %
45.44 Peinture et vitrerie 1.024 1.412 3,5 % 3 %
45.45 Autres travaux de finition 340 621 1,2 % 1,3 %
Location avec opérateur de matériel de
45.5 152 388 0,5 % 0,8 %
construction
Par ailleurs, il est à noter que la croissance des activités de la construction entre
2000 et 2008 n’a eu que peu d’influence sur l’importance relative des différents types
d’activité. Seuls les travaux de construction d’autoroutes, de routes, d’aérodromes et
d’installations sportives ont fortement diminué au cours de cette période. En effet, ces
travaux représentaient 10,6 % du CA total du secteur en 2000 alors que cette part n’était
16 plus que de 8,1 % en 2008, ce qui correspond à une contraction de 24 %. Ce résultat
s’explique principalement par le faible niveau d’investissement des pouvoirs publics
dans le réseau routier belge. En effet, selon une étude européenne menée par Touring
en collaboration avec la Fédération Internationale de l’Automobile (FIA)11, le réseau
routier belge est le moins bien financé alors même qu’il est le plus dense d’Europe
avec 151.832 km de routes, 1.763 km d’autoroutes12, soit environ 5 km de routes par
km2.13 Ainsi, selon les résultats de l’étude, les pouvoirs publics belges investiraient
environ 1.500 euros par km de route, alors que cet investissement s’élèverait à 2.300
euros/km aux Pays-Bas, 2.680 euros/km en France et 6.300 euros/km en Norvège
(1re au classement).
11 Les résultats de l’étude ont été publiés dans la presse nationale en mars 2009.
12 Source : Le Bureau fédéral du Plan, SPF Mobilité – chiffres de 2008.
13 A titre de comparaison, le réseau routier néerlandais est le deuxième plus dense d’Europe, avec 3 km
de routes par km2.
14 Ce taux de croissance du nombre d’entreprises s’élève à environ 11% sur la seule période allant de
2004 à 2007.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Il est à noter que bien que la grande majorité des indépendants le soit en activité
principale, la forte croissance du nombre de ceux-ci est entre autres liée au
développement de l’activité d’indépendant à titre complémentaire. Selon les données
de l’Institut national d’assurances sociales pour travailleurs indépendants (INASTI),
un indépendant sur quatre avait le statut d’indépendant à titre complémentaire en
2007 alors que cette proportion n’était que de 1 sur 5 en 2000. En effet, la franchise
TVA instaurée en 1993 permettait aux petites entreprises de construction ayant un
chiffre d’affaires de maximum 5.580 euros (indépendants à titre complémentaire) de
facturer les travaux de construction, transformation, achèvement, aménagement,
et réparation sans être soumis à la TVA. Cette mesure a toutefois été supprimée le
1er octobre 2007, obligeant tous les assujettis sans exception à appliquer la TVA au
moment de facturer des travaux de construction.
En outre, parmi les entreprises employant du personnel, 73,6 % d’entre elles comptent
entre 1 et 4 travailleurs, ce qui montre une réelle prédominance des petites entreprises
(souvent des entreprises unipersonnelles). Cependant, celles-ci ne comptent que
15,8 % du nombre total des salariés du secteur. A l’inverse, bien que le nombre
d’entreprises comptant plus de 100 salariés soit restreint (0,61 % des entreprises
avec salariés), celles-ci prennent une part considérable de l’emploi, soit 21,3 % des
15 Voir annexe 5.
salariés en 2007. Ces grandes entreprises font, dans certains cas, partie d’entreprises
mixtes prestant des services tels que le financement d’activités de construction et/
ou intervenant dans un certain nombre de domaines souvent indirectement liés à la
construction (l’énergie, les transports, les télécommunications, …).
Tableau 5 : Distribution du nombre de salariés par unités locales occupant dans le secteur de
la construction (2007)
Source : DGSIE, sur base des déclarations TVA et des données de l’ONSS..
18
Par ailleurs, les entreprises du secteur de la construction sont caractérisées par
d’importantes relations intra-sectorielles, avec un développement de réseaux de
coopération très complexes. Ceux-ci résultent du phénomène de sous-traitance.
Ainsi, des observateurs ont confirmé la présence de réseaux de coopération de
plus de 50 sous-traitants sur les chantiers de construction belges. Cette tendance à
l’accroissement de la sous-traitance au sein de ce secteur peut s’expliquer en partie
par la présence des facteurs suivants 16 :
16 Etude réalisée en 2005 par les groupes de recherche universitaires TESA (VUB) et LENTIC (ULg) sur
le dialogue social et l’évolution de la structure des entreprises du secteur belge de la construction :
‘Flexibiliteit en Aantrekkelijkheid: Sociaal overleg in een context van projectmanagement’ (Deflandre
D., De Schampheleire J., Pichault F., Vilrokx J. & Xhauflair V., octobre 2005).
17 Voir chapitre 2.4 ‘Emploi’.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
2.4. Emploi
Le secteur de la construction est caractérisé par une forte intensité en main-d’œuvre,
ce qui signifie en d’autres termes que son processus de production nécessite une
proportion relativement plus importante de main-d’œuvre par rapport au capital. Ce
degré d’intensité en termes de travail peut se mesurer au moyen de la valeur ajoutée
moyenne générée par une heure de travail au sein d’un secteur considéré. Ainsi, moins
ce rapport est élevé, plus un secteur sera « labor intensive » car il devra engager
davantage de personnel afin de produire une même quantité de valeur ajoutée.
19
Tableau 6 : Valeur ajoutée par heure de travail au sein du secteur privé (2007)
* : Le volume de travail total (salariés et indépendants) a été estimé sur base du nombre d’heures de
travail moyen par salarié.
Les résultats présentés au tableau 6 montrent ainsi qu’une heure de travail au sein du
secteur de la construction permet en moyenne de produite 41 euros de valeur ajoutée,
ce qui est inférieur à la moyenne de l’ensemble du secteur privé (53,5 euros par heure
de travail). Il en résulte que la construction présente une intensité en termes de travail
d’environ 30 % supérieure à la moyenne.
En effet, ce secteur occupait environ 257.800 travailleurs salariés et indépendants en
activité principale en 2007, soit 5,9 % de l’emploi intérieur total. Néanmoins, le poids
de la construction en termes d’emploi est resté assez stable depuis 2000.
Poids du Poids du
2000 2007 secteur secteur
en 2000 en 2007
Répartition des salariés
Agriculture, chasse, sylviculture et pêche 23,7 27 0,7 % 0,7 %
Industries extractives et manufacturières, y compris
660,9 593,4 19,5 % 16,2 %
l’énergie
Construction 190,5 204,9 5,6 % 5,6 %
Commerce, hôtels et restaurants, transports et commu-
808,6 889,8 23,8 % 24,3 %
nications
Activités financières; immobilier, location et services aux
503,8 587,8 14,8 % 16 %
entreprises
Source : ICN.
Plus précisément, la construction emploie 5,6 % des salariés du royaume, soit environ
204.900 travailleurs, avec une répartition de l’ordre de 16 % d’employés et 84 %
d’ouvriers.18 De plus, les salariés travaillent dans 94 % des cas à temps plein. L’emploi
à temps partiel est donc relativement faible dans ce secteur d’activité.19 La proportion
des indépendants actifs dans ce secteur s’élève à 7,5 %, soit près de 52.900 travailleurs.
Il est à noter que cette répartition de l’emploi est basée sur l’activité principale du
travailleur, qu’elle soit salariale ou indépendante. Les activités complémentaires
ne sont donc pas comptabilisées. Or celles-ci constituent, comme nous l’avons vu
précédemment, une part non négligeable de l’emploi au sein du secteur. Les Belges
encore actifs en tant qu’indépendant après leur pension ne sont pas non plus pris
en compte puisque qu’ils ne font plus partie de la population active telle que définie
économiquement. Cependant, leur importance est très limitée. Sur base des données
de l’INASTI, la répartition des indépendants, selon la nature de leur activité, serait
en 2006 de 74,2 % pour les activités indépendantes à titre principal, de 20 % pour les
activités complémentaires et de 5,8 % pour les actifs après l’âge de la pension.
Il est à noter que le secteur de la construction présente une part non négligeable de
travail non déclaré, qui peut être légal ou non. Il peut s’agir d’entreprises étrangères
qui détachent leur personnel en Belgique.20 A cela s’ajoutent diverses formes de travail
au noir.
20 Ces entreprises sont dans une situation légale mais ne payent pas de cotisations sociales en
Belgique.
21 La notion de travail au noir couvre quatre types de situation : la situation de travailleurs qui ne sont
pas déclarés soit totalement soit partiellement à la sécurité sociale, la situation de travailleurs qui
cumulent indûment le revenu de leur travail et une allocation sociale, la situation de travailleurs qui
sont victimes d’une exploitation économique, la situation de travailleurs étrangers qui sont occupés au
travail en Belgique sans permis de séjour et /ou permis de travail et sans être déclarés à la sécurité
sociale (belge ou du pays d’origine).
22 Selon le SPF Emploi, Travail et concertation sociale, le travail au noir pèserait actuellement entre 10 à
20 % du PIB.
de TVA, les réductions de taux de TVA à 6 % pour certains travaux de construction et
de rénovation, la mise en place du Service d’information et de recherches sociales
(SIRS)23 et l’instauration du système d’enregistrement et d’information « LIMOSA ».24
De plus, le gouvernement a présenté en juillet 2008 un plan d’action pour la lutte
contre la fraude fiscale et sociale. Ce plan propose une cinquantaine d’actions, dont
certaines concernent spécifiquement le secteur de la construction :25
• lutte contre le travail non déclaré via des contrôles effectués par les cellules
d’arrondissements.
En outre, le Service public fédéral Emploi, Travail et Concertation sociale a conclu une
convention de partenariat avec les représentants du secteur relative à la lutte contre
22 le travail illégal. Cette coopération se traduit par des contrôles accrus et plus ciblés,
des échanges d’informations, des propositions de réglementation et des campagnes
de sensibilisation. Il existe également un protocole spécial de collaboration entre
l’Inspection sociale du SPF Sécurité sociale et le Contrôle des lois sociales.26
23 Le Comité fédéral de Coordination de lutte contre le travail illégal et la fraude sociale, mis en place
en 2003 par l’Etat, est devenu le Service d’information et de recherches sociales (SIRS) avec la loi-
programme du 27 décembre 2006. Sa mission consiste à développer une approche structurée et
globale de la lutte contre la fraude sociale et le travail illégal et ce, en concertation étroite avec les
autorités judiciaires et quatre services d’inspection de l’administration fédérale, à savoir ceux du SPF
Emploi, Travail et Concertation sociale, du SPF Sécurité sociale, de l’ONEM et de l’ONSS.
24 Instauré en avril 2007, le système LIMOSA implique l’obligation pour toutes les entreprises,
organisations, indépendants étrangers, venant effectuer temporairement ou partiellement une mission
dans notre pays, d’avertir l’Etat belge de leurs activités avant même de les avoir commencées. Une
base de données est ainsi constituée, permettant aux autorités de détecter d’éventuelles irrégularités
et de lutter contre toutes les formes de fraude, de dumping social et de concurrence déloyale. Cette
obligation est applicable à toutes les entreprises et pas uniquement à celles de construction.
25 Voir : http://www.socialsecurity.fgov.be/docs/fr/news/actieplan_fraudebestrijding_2008_2009_fr.pdf
26 Celui-ci vise à mettre en place des actions de contrôle organisées chaque mois dans un certain nombre
de secteurs, dont celui de la construction.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Tableau 8 : Répartition de la rémunération horaire des salariés par branche d’activité
(en euros, données corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier)
Croissance
2000 2007
salariale 2000-2007
Agriculture, chasse, sylviculture et pêche 13,8 16,1 16,6 %
Industries extractives et manufacturières 28,3 35,8 26,5 %
Construction 22,1 27 22,3 %
23
Commerce, hôtels et restaurants, transports et communi-
23,2 29,4 26,6 %
cations
Activités financières, immobilier, location et services aux
30,6 35,2 15 %
entreprises
Administration publique et éducation 27,4 33,9 23,7 %
Autres services 19,8 25 26,3 %
Rémunération horaire moyenne des salariés 25,6 31,5 23 %
27 Selon le Fonds de Formation professionnelle de la Construction, le taux de rotation annuel a été estimé
à plus de 24 % du personnel entre 2004 et 2005.
28 www.leforem.be, Plateforme d’information Horizons emploi, première édition.
Ainsi, en raison des tensions persistantes sur le marché du travail, de nombreuses
entreprises de la construction recourent régulièrement à la sous-traitance.29
30%
20%
10%
0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
2007 Poids
Produits agricoles, forestiers, de la pêche et de l’aquaculture 192,5 0,37 %
Equipements 32.404,3 61,55 %
Autres constructions 14.160,8 26,9 %
Autres produits 1.956,4 3,72 %
Logiciel 3.935,2 7,47 %
28 Total 52.649,2 100 %
34 La formation brute de capital fixe est l’agrégat qui mesure en comptabilité nationale l’investissement
(acquisitions moins cessions) en capital fixe des différents agents économiques résidents (actifs
corporels ou incorporels des entreprises issus de processus de production et utilisés de façon répétée
ou continue dans d’autres processus de production pendant au moins un an ; l’achat de logement
ou des réparations importantes d’un logement par les ménages, les autres biens étant traités en
consommation finale).
35 Sur base des données de la BNB relatives à la formation brute de capital fixe par produit et par secteur
institutionnel en 2006.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Tableau 12 : Evolution de la formation brute de capital fixe totale - estimations à prix courants
Source : ICN.
Par ailleurs, en analysant la répartition de la FBCF réalisée par les différents agents 29
économiques au cours des 30 dernières années, il est frappant de constater l’importante
réduction du taux d’investissement public en capital, passant ainsi de 4,68 % du PIB
en 1980 à 1,57 % du PIB en 2008. Cette réduction des dépenses publiques n’a pas
été sans conséquence sur le secteur de la construction, engendrant une réduction
importante des dépenses de travaux en génie civil.
En effet, les grands programmes de travaux financés par les administrations fédérales
et régionales ont connu un sous-investissement continu durant toutes ces années en
raison de certaines réformes budgétaires d’assainissement des finances publiques
mises en place. Celles-ci ont ainsi réduit leurs possibilités d’investissement et permis
principalement au gouvernement de maintenir stable le stock de capital public existant,
sans réel accroissement possible.
30
Source : DGSIE
Le faible niveau des exportations de la construction par rapport aux autres secteurs de
l’économie s’explique par les spécificités du secteur. En effet, l’outil de production doit
être déplacé lors des activités de construction. Ce déplacement engendre des coûts
d’autant plus importants que les chantiers sont éloignés les uns des autres. L’Europe
est donc naturellement une zone d’exportation privilégiée vue la proximité et la facilité
des échanges. C’est encore plus particulièrement le cas avec les pays frontaliers.
Ainsi, le chiffre d’affaires extérieur total du secteur est principalement réalisé par des
activités de construction d’ouvrages de bâtiment ou de travaux de génie civil (77 % du
CA extérieur). Viennent ensuite les travaux d’installation (12 %), les travaux de finition
(6 %), la location avec opérateur de matériel de construction (3 %) et la préparation de
sites (1,5 %).
Source : DGSIE
36 Voir annexe 6.
37 La détermination de la taille des entreprises est basée sur leur chiffre d’affaire total de 2007.
38 Source : DGSIE et Belfirst.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
L’indice des prix à la production dans la construction mesure quant à lui l’évolution
des prix concernant la construction de nouveaux bâtiments résidentiels. Il est basé
sur un panier de différents produits de la construction et il se réfère à 9 catégories
34 de travaux.40 Il prend en compte aussi bien les changements au niveau de la
productivité qu’au niveau des marges de l’entrepreneur, mais il ne comprend ni le
prix du terrain, ni la TVA. Les données sont collectées depuis le troisième trimestre
2008 au moyen d’une enquête trimestrielle réalisée au sein d’un échantillon
d’entreprises choisies en fonction de leur activité principale et de leur taille.41
Cet échantillon se compose actuellement d’une trentaine d’entreprises. Il est à
noter que la méthode de pondération des différents produits de la construction
est en cours de révision et que le panier des différents produits sera élargi. Ainsi
cette statistique, publiée trimestriellement par le SPF Economie, est une source
d’information très prometteuse. Mais comme pour toute nouvelle statistique, il est
nécessaire de disposer de plusieurs observations avant de pouvoir se prononcer sur
sa qualité. La méthodologie étant en cours de révision, il est nécessaire d’attendre
au moins la fin de l’année 2009 pour pouvoir envisager l’utilisation de ces données
à des fins d’analyse.
Sur base des trois indicateurs des coûts de la construction présentés ci-dessus, il
apparait que l’indice ABEX est actuellement le plus pertinent et le plus représentatif
de l’ensemble des coûts liés à la construction d’un bâtiment, avec néanmoins
l’inconvénient de ne considérer que les bâtiments de type « résidentiel ».
40 Les 9 catégories de travaux sont les suivantes : terrassement, bêton, maçonnerie, toiture, menuiserie,
installation sanitaire, chauffage central et ventilation, électricité, revêtement de sol-mur-plafond.
41 Pour les années antérieures à 2008, le calcul de l’indice était tiré de l’indice des coûts des matériaux
de construction (Indice I).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Afin de tenter d’expliquer cette évolution, il est intéressant d’analyser l’évolution des
marges nettes sur vente du secteur. A la vue des résultats ci-dessous, il apparaît
que les entreprises de construction n’ont pas élargi de manière significative leurs
marges bénéficiaires. Cette augmentation n’est donc pas la conséquence de profits
supplémentaires réalisés par le secteur. De plus, la situation financière du secteur se
caractérise par une marge inférieure à la moyenne.
4,5%
4,0%
3,5%
3,0%
2,5%
2,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006
Source : BNB, Centrale des bilans.
170
150
130
110
90
70
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008
Matériaux de construction Coût total de la main-d'œuvre
36
Source : Commission de la mercuriale des matériaux de construction, DGSIE.
Les prix des matériaux de construction d’un chantier type moyen, illustrés par
l’indice I de la Commission de la mercuriale des matériaux de construction,
ont connu une forte progression depuis 2004. Celle-ci s’est aggravée en 2007
et 2008 en raison de la hausse mondiale du prix des matières premières, qui
est venue s’ajouter à la hausse des prix de l’énergie. Cela s’est donc traduit
par une hausse du coût de la construction. Ainsi, par exemple, le prix des
ronds à béton a augmenté entre décembre 2007 et avril 2008 de 40 % suite à
la hausse du prix de la mitraille (acier) qui sert à leur fabrication. Le prix des
ciments et produits en béton ont également augmenté mais dans une moindre
mesure au cours de cette période. Cependant, depuis le second semestre
2008, on assiste à une baisse moyenne des prix à la production des matériaux
de construction. Mais cette tendance n’est pas uniforme, le prix de certains
produits de construction baisse (bois, verre, métaux, etc.) alors que d’autres
produits voient leur prix augmenter (peintures, produits chimiques, briques,
bêton, etc.).
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
110
105
100
95
90
J F MAM J J A S ON D J F MA M J J A S ON D J F MA M J
2007 2008 2009
Matériaux dont les prix augmentent Matériaux dont les prix baissent
37
Rem : Les matériaux dont les prix ont augmenté sont les charpentes et les produits de menuiserie ; les
peintures, vernis et encres d’imprimerie ; les autres produits chimiques ; les éléments en matières
plastiques pour la construction ; les tuiles, briques et autres produits en terre cuite ; les éléments en
béton ; le béton prêt à l’emploi, les autres produits minéraux non métalliques et les lampes et appareils
d’éclairage. Les matériaux dont les prix ont baissé sont : les sables et argiles, le bois scié et raboté,
l’imprégnation du bois, les panneaux de bois, le verre plat façonné et transformé, les éléments en métal,
les fils et câbles isolés, les composants électroniques.
Afin de faire face à ces fortes variations de prix, il existe une clause dans le cahier
général des charges qui autorise l’entrepreneur, sous certaines conditions, à demander
une révision du contrat afin d’obtenir réparation du préjudice que lui causent de telles
fluctuations de prix, pour autant que le préjudice soit important.
Par ailleurs, une partie de ces matériaux de construction est importée. Ces importations
représentaient 4,01 % du total des importations belges en 2008, soit environ 514
millions d’euros. Bien que l’importance de ces importations soit très limitée, celles-ci
ont cependant connues une croissance de 7,7 % depuis l’année 2000.
Graphique 12 : Importance relative des importations des matériaux de construction
Sciage et rabotage
du bois, Fabrication de
imprégnation du panneaux de bois
Autres matériaux 5%
21% bois
7% Fabrication de
peintures, vernis et
Fabrication de
encres
composants
d'imprimerie
électroniques
8%
15%
Fabrication
Fabrication de d'autres produits
lampes et chimiques
d'appareils Fabrication
27%
d'éclairage Fabrication de fils d'éléments en
6% et câbles isolés métal pour la
5% construction
6%
Note : Les autres matériaux comprennent les briques et autres produits en terre cuite pour la
construction, les éléments en béton pour la construction, le béton prêt à l’emploi, d’autres produits
38 minéraux non métalliques, les premières transformations de l’acier et les ferroalliages, les éléments en
matières plastiques pour la construction, l’extraction de sables et d’argiles, les charpentes et
menuiseries, le façonnage et la transformation du verre plat.
Source : DGSIE.
Les principaux matériaux importés sont les produits chimiques (27 %), et les
composants électroniques (15 %). Viennent ensuite les peintures, vernis et encres
d’imprimerie (8 %), le bois (7 %), les lampes et appareils d’éclairages (6 %), les
éléments en métal (6 %), les panneaux de bois (5 %) et les fils et câbles isolés (5 %).
Le deuxième poste intervenant dans les coûts de la construction est représenté par
les coûts salariaux. Ce poste a été maintenu sous contrôle du fait, notamment, de
l’application d’un mécanisme de modération inscrit dans les conventions salariales
du secteur. Cet accord a ainsi pour effet, en période d’inflation élevée, de maintenir
sous contrôle l’évolution des salaires et donc des coûts salariaux tout en garantissant
aux travailleurs une augmentation ferme d’un pourcentage déterminé et en offrant
aux entreprises l’assurance que le coût salarial n’augmentera pas au-delà de l’accord
convenu.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
10
5
5
0
(en point de pourcentage)
-5
39
-5
-10
-10
-15
-15
-20 -20
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009
42 La courbe synthétique, élaborée sur base des enquêtes mensuelles de conjoncture de la BNB, est une
association de plusieurs composantes désaisonnalisées relatives à l’évolution, à l’estimation et aux
perspectives d’un secteur.
2004 a permis de consolider cette reprise économique, avec une relance des projets
d’investissement en immobilier, stimulée par une série de réductions successives des
taux d’intérêt qui s’est poursuivie en 2005. Le développement structurel des marchés
de la rénovation s’est renforcé au cours de cette année 2005. En cause, un besoin
croissant d’adapter et de diversifier les bâtiments existants afin de répondre à des
besoins en termes d’évolution démographique et de parer à la disponibilité réduite
de terrains à construire. Mais il a également été encouragé par les opportunités du
marché résidentiel secondaire, l’allègement des charges de mutation immobilière
et les politiques favorisant directement le réinvestissement dans des logements
existants. De plus, l’approche des élections communales d’octobre 2006 a permis une
accélération des investissements publics locaux en travaux d’infrastructure, complétés
par des investissements en grandes infrastructures d’intérêt régional et national.
L’année 2006 fut une année de haute conjoncture pour la construction (croissance
réelle de 8,4 %, soit presque trois fois supérieure à celle du PIB). Cette croissance
est essentiellement soutenue par l’activité dans la construction résidentielle où la
demande d’appartements est en pleine explosion. Celle-ci s’explique par la croissance
du nombre de familles monoparentales, d’isolés et de personnes âgées. Néanmoins,
40 le relèvement des taux d’intérêt en fin d’année 2006 entraine les premières baisses des
demandes de permis de bâtir. Les activités de rénovation continuent à se développer
en raison de la croissance du parc à assainir et à moderniser, à la pression aux
économies d’énergie, et au réaménagement des centres urbains. Parallèlement, les
investissements en génie civil se renforcent à l’approche des élections locales.
Nace- Nombre de
Description Poids
bel faillites
45 Construction 1.172 100%
45.211 Construction de maisons individuelles 265 22,61 %
45.25 Autres travaux de construction spécialisés 215 18,34 %
45.31 Travaux d’installation électrique 96 8,19 %
45.33 Plomberie 63 5,38 %
45.42 Menuiserie 125 10,67 %
- Autres sous-secteurs de la construction 408 34,81 %
Source : DGSIE.
Graphique 14 : Evolution mensuelle du nombre de faillites entre juillet 2007 et juillet 2009
(en unités)
160
41
140
120
100
80
60
40
0
juil-07 nov-07 mars-08 juil-08 nov-08 mars-09 juil-09
Source : DGSIE.
Source : ICN (données corrigées des variations saisonnières et des effets de calendrier).
- Pour les travaux de génie civil et les travaux routiers, les indicateurs montrent
une forte chute du niveau de l’activité au cours du premier semestre 2008
(régression du nombre de soumissions, de devis et de contrats conclus, réduction
du montant des travaux à exécuter). Néanmoins, cette baisse d’activité a été
suivie d’une certaine stabilisation au deuxième semestre. L’appréciation du carnet
d’ordre est restée relativement stable mais une dégradation continuelle des
prévisions de la demande et de l’emploi est néanmoins observée au cours de toute
l’année 2008.
Pour l’année 2009, l’indicateur synthétique global brut n’a fait que se dégrader
de janvier à mai en raison d’une régression du nombre de contrats conclus
ou attribués, d’une baisse du nombre de soumissions sur adjudications et
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
-2
-4
-6 43
-8
Série lissée
Série brute dessaisonalisée
-10
-12
-14
2004 2005 2006 2007 2008 2009
Source : BNB – Enquêtes mensuelles de conjoncture.
43 Voir annexe 7.
44 Voir annexe 8.
Graphique 16 : Gros œuvre en bâtiments - Courbes de conjoncture brute et lissée
10
-5
-10
Série lissée
-15 Série brute dessaisonalisée
-20
44 2004 2005 2006 2007 2008 2009
Source : BNB – Enquêtes mensuelles de conjoncture.
45 Les logements et bâtiments commencés sont ceux pour lesquels les premières opérations sont
effectuées sur le chantier, après préparation et établissement des plans.
46 Le nombre de permis de bâtir octroyés pour la construction de nouveaux bâtiments est un indicateur
permettant de mesurer l’évolution de la demande de nouvelles constructions.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Le nombre de travaux commencés pour les nouveaux logements est, quant à lui,
en continuelle régression depuis le début de l’année 2008, avec une décroissance
enregistrée de 16,29 %. Cependant, la réduction de ce type de travaux a davantage
affectée la construction de nouveaux appartements que celle des maisons unifamiliales,
avec une chute respective de 20,5 % et 10,9 %. La demande de nouveaux logements
s’est pour sa part légèrement contractée au cours de l’année 2008 (-2,3 %) en raison
d’une baisse de la demande d’appartements. Le début de l’année 2009 se caractérise
également par une chute du nombre de permis de bâtir délivrés, soit -5,4 % pour le 1er
trimestre.47 Ces tendances s’expliquent par une croissance du nombre d’annulations
ou de reports de certains projets en cours, en raison de l’incertitude liée à la situation
économique future (réduction du revenu disponible, croissance du chômage), mais
aussi du resserrement des conditions de crédit.48
Graphique 17 : Evolution mensuelle des travaux commencés et des permis de bâtir pour
les logements neufs et les bâtiments non résidentiels neufs – totaux glissants sur 12 mois
(06/2007 à 04/2009)
5.000 60.000
4.800
55.000
45
4.600
Bâtiments non résidentiels
4.400
50.000
Logements
4.200
45.000
4.000
3.800
40.000
3.600
3.400 35.000
06-2007
08-2007
10-2007
12-2007
02-2008
04-2008
06-2008
08-2008
10-2008
12-2008
02-2009
04-2009
Source : DGSIE.
47 Voir annexe 9.
48 Ces facteurs seront développés ultérieurement.
premiers mois de 2009, avec une chute respective de 3,07 % et 4,5 %. Le nombre
de permis de bâtir octroyés pour des travaux de transformation des bâtiments
résidentiels s’est quant à lui bien maintenu au cours de 2008 (+3 %), alors que le non
résidentiel enregistrait une baisse de 1,64 %. Le début de l’année 2009 est marqué par
une diminution générale du nombre de permis de bâtir d’environ -1,5 %.
Ces statistiques ne prennent cependant pas en compte les petits travaux de rénovation
de plus en plus commandés ou exécutés par les ménages belges et pour lesquels
aucun permis de bâtir n’est requis. Il peut s’agir du placement de vitrage, de chaudières,
d’isolation…
Graphique 18 : Evolution mensuelle des travaux commencés et des permis de bâtir pour les
transformations de bâtiments – totaux glissants sur 12 mois (06/2007 à 04/2009)
6.200 30.000
29.000
6.000
28.000
Bâtiments non résidentiels
5.800 27.000
46
Logements
26.000
5.600
25.000
5.400 24.000
23.000
5.200
22.000
5.000 21.000
06-2007
08-2007
10-2007
12-2007
02-2008
04-2008
06-2008
08-2008
10-2008
12-2008
02-2009
04-2009
Source : DGSIE.
10
-5
-10
-15
-20
-25
06-2007
08-2007
10-2007
12-2007
02-2008
04-2008
06-2008
08-2008
10-2008
12-2008
02-2009
04-2009
06-2009
47
Gros oeuvre de bâtiments - Prévisions de l'emploi
Gros oeuvre de bâtiments - Prévisions de la demande
Travaux de génie civil et travaux routiers - Prévisions de l'emploi
Travaux de génie civil et travaux routiers - Prévisions de la demande
Ainsi, pour les travaux routiers et de génie civil, l’indicateur synthétique brut n’a fait
que se dégrader de janvier à mai 2009, pour ensuite fortement se rétablir au cours des
deux mois qui ont suivi (voir supra). Les récentes prévisions en termes de demande et
d’emploi sont donc à présent orientées à la hausse, ce qui révèle un retour à l’optimisme
quant aux perspectives futures au sein de cette branche d’activité. Bien que certains
projets d’investissements publics annoncés dans le plan de relance semblent se
concrétiser, il est encore top tôt pour confirmer une réelle reprise d’activité. En effet,
comme nous l’avons déjà vu, l’activité de génie civil a la particularité de dépendre
largement des investissements publics. L’approche des prochaines élections de 2012
devrait relancer l’expansion de ces investissements mais la crise économique actuelle
entraine des répercussions sur les finances publiques, réduisant par conséquent les
possibilités futures de dépenses d’investissement.
Il est vrai que les nombreuses initiatives fiscales entreprises par les pouvoirs publics
en vue de promouvoir l’acquisition d’une propriété semblent commencer à porter ses
fruits (voir plan de relance de l’économie). Mais ces réductions de la TVA ne sont que
temporaires (uniquement valable jusqu’à la fin 2009), ce qui risque d’amoindrir l’effet
48 positif de celles-ci. Par ailleurs, le gouvernement fédéral a adopté des mesures en vue
de soutenir l’accès aux crédits des indépendants et PME de l’économie belge qui sont
régulièrement exposés à des difficultés de trésorerie de nature :
• l’introduction d’un médiateur en vue de soutenir les entreprises dans leur démarche
d’accès au crédit.
En dépit de certains signes de redressement, il est encore trop tôt pour parler d’une
réelle reprise au sein des activités de gros œuvre car il s’agit uniquement d’une
remontée d’indicateurs de confiance des entrepreneurs et des architectes relatifs au
futur. Mais la réalité d’aujourd’hui est différente. En effet, l’activité industrielle belge a
encore baissé en juin par rapport à mai. Et le chômage national ne cesse de croître, avec
des prévisions du taux de chômage à 12,8 % pour 2009 et à 14,9 % pour 2010 selon le
Bureau fédéral du Plan. Cette dégradation des conditions économiques risque d’amener
les ménages et les entreprises diverses à postposer davantage leurs décisions d’achat
ou de construction de bâtiments résidentiels et non résidentiels. La première raison est
bien sûr la réduction, ou le risque de réduction du pouvoir d’achat des ménages et des
capacités d’investissement des entreprises. En effet, la crise économique a renforcé
les craintes de pertes d’emploi, comme le démontre la hausse du taux de faillite et le
recours grandissant au chômage économique. De plus, une nouvelle dégradation des
perspectives de demande des entreprises entraina à nouveau une réduction de leur
capacité d’auto-financement. A cela s’ajoute le durcissement des conditions de crédit
lié à la crise. En effet, nonobstant des taux d’intérêt hypothécaires plus bas, l’octroi d’un
crédit hypothécaire aux ménages tend à se limiter à des montants inférieurs à la valeur
vénale du bien. Il ressort ainsi des derniers résultats du « Bank Lending Survey »50 menée
par la BNB que les banques ont poursuivi le durcissement des conditions d’octroi de
crédits aux ménages, avec néanmoins un statu quo des critères d’octroi de crédits aux
sociétés. Ce durcissement des conditions d’octroi s’explique d’une part par l’existence
d’un risque croissant de défaut de paiement des clients en raison de la conjoncture
actuelle, et d’autre part du fait que les banques elles-mêmes doivent faire face à des
problèmes de bilan et de liquidités. La BNB prévoit néanmoins une stabilisation des 49
conditions générales d’octroi pour le troisième trimestre 2009.
Graphique 20: Taux de croissance des permis de bâtir pour les nouvelles constructions et la
rénovation de bâtiments résidentiels et non résidentiels
(1997-2009*)
25%
20%
15%
10%
5%
0%
-5%
-10%
-15%
-30%
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009*
Source : DGSIE.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Pour l’ensemble de l’année 2009, le Bureau fédéral du Plan prévoit un recul des
activités de construction d’environ 2,8 %. Cependant, en observant la courbe de
conjoncture globale du secteur sur la période allant de 1997 à 2009 (voir graphique
12), on constate que celle-ci reflète parfaitement les variations de croissance
trimestrielles de la valeur ajoutée de la construction. Or, cette courbe de conjoncture
a atteint en début d’année 2009 un niveau baissier record. Bien que celle-ci se soit
stabilisée depuis ces derniers mois, elle se maintient à un niveau très bas. Il est donc
probable que les estimations actuelles devront être revues à la baisse au cours des
prochains mois.
Sous réserve du respect de certaines conditions, les divers avantages fiscaux proposés
aux particuliers sont les suivants :
Par ailleurs, les entreprises ont également la possibilité de bénéficier d’un avantage
fiscal lorsqu’elles effectuent des investissements « durables » permettant une
utilisation plus rationnelle de l’énergie, une amélioration des processus industriels
au niveau énergétique, ainsi que la récupération d’énergie. Cette déduction fiscale
s’élève à 13,5 % de la valeur d’investissement.
52 Il peut s’agir d’une maison vendue par une société de logement social, par une commune, par un
CPAS, par la SNCB…
53 L’opérateur immobilier peut être une société de logement de service public, un Fonds du logement,
une agence immobilière sociale…
• prime à l’adaptation pour personnes âgées ou handicapées, lors de travaux visant à
adapter davantage l’habitation aux limites physiques d’un membre de la famille âgé
de plus de 60 ans ou handicapé ;
• prime à l’embellissement des façades pour les immeubles de plus de 25 ans dont
les deux tiers au moins sont affectés au logement ;
• subside pour les travaux effectués sur un monument classé (travaux d’entretien et
de restauration, enquête préliminaire aux travaux).
Par ailleurs, les citoyens et les entreprises peuvent également obtenir des aides
54 financières régionales pour certains types d’investissements économiseurs
d’énergie. Celles-ci peuvent être différentes d’une région à l’autre et correspondent
à des conditions générales spécifiques. Les travaux concernés sont relatifs à : des
audits énergétiques, l’isolation et la ventilation, un système de chauffage performant,
le recours aux énergies renouvelables, des investissements énergétiquement
performants (installation de cogénération), etc.
En outre, des primes et aides au crédit logement sont proposées au niveau régional,
sous certaines conditions spécifiques à chaque région. Elles permettent ainsi aux
citoyens de disposer d’une aide en tant que ménage à bas revenus et/ou d’un prêt à
des taux avantageux.
à savoir 1,2 % du PIB de l’UE) par l’intermédiaire des plans de relance nationaux. Les
mesures envisagées dans ces plans devraient viser à produire des effets immédiats,
être limitées dans le temps et s’adresser aux secteurs les plus touchés par la crise
économique, tels que la construction. Le reste du financement (30 milliards, soit
0,3 % du PIB) proviendrait du budget propre de l’UE et de la Banque européenne
d’investissement (BEI).
Ainsi, un arrêté royal a été publié le 13 février 2009 au Moniteur belge54, favorisant
particulièrement le secteur de la construction. A ce titre, les taux suivants ont été
modifiés :
• le taux de TVA a été réduit de 21 à 6 % sur la première tranche de 50.000 euros pour
toute nouvelle construction d’habitation et ce, du 1er janvier 2009 au 31 décembre
55
2009 inclus ;
• le taux de TVA pour la construction de logements sociaux publics est passé de 12 %
à 6 %.
• l’Etat prendra ainsi à sa charge 1,5 % des intérêts à rembourser en cas d’emprunts
contractés par une personne physique, entre le 1er janvier 2009 et le 31 décembre
2011, dans le but de réaliser des investissements économiseurs d’énergie. Une
réduction d’impôt de 40 % est prévue pour les intérêts restants. Ces mesures sont
appelées « prêts verts » ;
54 10 février 2009 - Arrêté royal modifiant l’arrêté royal n° 20 du 20 juillet 1970, fixant les taux de la taxe
sur la valeur ajoutée et déterminant la répartition des biens et des services selon ces taux.
• en 2009 et 2010, les dépenses en travaux d’isolation des murs et des sols
pourraient donner droit à un avantage fiscal selon des modalités à déterminer (pro-
jet de loi de relance économique - doc. Chambre 2008-2009, n° 52-1788/001) ;
Enfin, il est également prévu de mettre en place des mesures visant à faciliter l’accès
au crédit, tant pour les entreprises que pour les particuliers.
55 Pour rappel, l’impact d’une hausse d’1€ de la demande pour le secteur de la construction entraîne une
hausse de 2,07 euros de la production nationale.
56 L’estimation des multiplicateurs tient compte entre autres des effets spécifiques liés à la crise actuelle,
de la propension marginale à consommer, et du taux d’ouverture du pays au commerce international.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Valeurs des
Interventions publiques
multiplicateurs
Investissements en infrastructures 0,9 – 1,1
Consommation publique de biens et services 0,4 – 0,7
Transferts aux ménages 0,4 – 0,6
Réduction de l’impôt des personnes physiques 0,2 – 0,8
Réduction de la fiscalité indirecte et autres mesures 0,1 – 0,3
Afin d’obtenir l’impact potentiel total du plan de relance actuel sur le PIB national, il suffit
de multiplier les différentes mesures effectives et/ou prévues par les multiplicateurs
57 Une réduction de 15 % du niveau de la TVA sur une tranche de 50.000 euros représente un manque à
gagner de 7.500 euros par habitation.
correspondants et d’en faire la somme. Par ailleurs, il est important de rappeler que
ces mesures budgétaires ne sont pas les seules à soutenir l’activité économique. En
effet, les stabilisateurs budgétaires automatiques permettent également d’apporter
un soutien direct à l’économie.58
Sur base des effets potentiels du plan de relance, des stabilisateurs automatiques,
des tendances démographiques, ainsi que de la baisse envisagée de la croissance
potentielle, le Bureau fédéral du Plan a évalué les taux de croissance annuels des
différentes branches d’activité de 2009 à 2014. En faisant l’hypothèse que le poids de
la construction resterait constant au cours de cette période, soit 4,7 % du PIB, il est
possible d’évaluer la contribution de ce secteur à la croissance de ce dernier pour la
période 2009-2014.59
Tableau 18 : Taux de croissance potentiels des branches d’activité (valeurs ajoutées brutes
en volume)
(moyennes annuelles en %)
2003- 2009-
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
2008 2014
58 Taux de croissance
Industries
-0,6 -7,6 -0,4 2,6 2,2 1,9 1,8 0,8 0,1
manufacturières
Construction 1,7 -2,8 0,7 3 3,3 2,5 2,8 3,7 1,6
Transports et
2,5 -6,8 -3,4 2,5 3,7 3,6 3,6 1,6 0,5
communication
Autres services
1,7 -3,5 0,5 2,8 2,5 2,4 2,5 2,6 1,2
marchands
Services non
2,3 0,4 1,2 1,4 1,6 1,7 1,7 1,2 1,3
marchands
Contribution à la
croissance du PIB
Construction* 0,07 -0,18 0 0,12 0,11 0,11 0,11 0,17 0,05
PIB 1,2 -3,8 0,1 2,5 2,4 2,3 2,3 2,1 1
* : Estimations basées sur le poids de la construction dans le PIB constant par rapport à 2007, soit 4,7 %.
Source : Bureau fédéral du Plan et calculs propres.
58 Certains éléments du budget sont influencés par la situation macroéconomique de telle façon qu’ils
exercent un effet de lissage sur le cycle économique. Ainsi, en phase de récession, les rentrées fiscales,
indexées sur les différents profits et revenus, diminuent ce qui tend à soutenir les revenus privés. Le
budget de l’Etat est alors en déficit. En période faste, les entrées fiscales augmentent alors que les
besoins sociaux diminuent, le budget de l’Etat peut se rééquilibrer. Cette stabilisation automatique
permet à long terme de lisser les heurts de la conjoncture, dans un sens comme dans l’autre.
59 Le scénario national de référence envisagé par le Bureau fédéral du Plan implique une absence de
rattrapage des pertes subies suite à la crise et suppose le retour à une croissance de l’économie belge
en 2011- 2014 comparable à celle enregistrée, en moyenne, avant le déclenchement de la crise.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Or, selon le scénario de référence retenu par le Bureau fédéral du Plan, ces différentes
catégories d’investissements devraient évoluer de la manière suivante :
Sur base des hypothèses de départ du Bureau fédéral du Plan, il en résulte que les
mesures de relance relatives au secteur de la construction, dont la plupart sont
limitées à 2009 et concernent principalement les ménages et les administrations
publiques, ne pourront finalement qu’amortir les effets de la crise en 2009.
Selon les statistiques de l’OCDE, les dépenses intérieures brutes de R&D en Belgique
représentaient 1,85 % du PIB en 2006 contre 1,74 % dans l’Union européenne (UE-
25).
Le secteur des entreprises prend en charge une large majorité des activités de R&D :
elles sont la principale source de financement (60 %) de la R&D et le principal secteur
d’exécution (69 %). L’Etat finance 25 % de ces dépenses mais n’exécute que 8,3 %
des missions de recherche. Restent ensuite le secteur de l’enseignement supérieur
et le secteur privé sans but lucratif.60 Ainsi, sur base de ces constatations, il est
possible d’estimer valablement l’importance des activités de recherche au sein de
chaque secteur économique via le niveau des dépenses de R&D effectuées par les
entreprises.
Comme présentés dans le tableau 17, les dépenses intra-muros totales de R&D
ont représenté au total 3.934 millions d’euros en 2006. Ces dépenses portent
sur l’ensemble des travaux de R&D réalisé par les entreprises belges au sein
de leurs propres locaux, quelle que soit leur source de financement. Elles
englobent les dépenses de personnel, les autres dépenses courantes et les
dépenses en capital. Pour ce qui est des dépenses extra-muros totales de R&D
des entreprises, celles-ci se sont élevées à 1.589 millions d’euros. Elles portent
sur l’ensemble des travaux de R&D que les entreprises font exécuter à l’extérieur
de leurs murs.61
Tableau 19 : Dépenses intra-muros totales de R&D des entreprises (DIRDE) par secteur
économique (en millions EUR et à prix courants)
(estimations de 2006)
Dépenses intra-
Dépenses extra-
muros totales
muros de R&D des
de R&D des
entreprises (DIRDE)
entreprises (DERDE) 61
Agriculture, chasse, sylviculture et pêche 42,341 1,1 % 5,425 0,3 %
Industries extractives et manufacturières 3.184,848 80,9 % 1.366,717 86 %
Construction 39,380 1 % 5,223 0,3 %
Commerce, hôtels et restaurants, transports et com-
225,949 5,7 % 60,041 3,8 %
munications
Activités financières, immobilier, location et services
415,481 10,6 % 148,534 9,3 %
aux entreprises
Administration publique, services sociaux et collectifs,
26,397 0,7 % 3,569 0,2 %
etc.
Total entreprises 3.934,396 100% 1.589,511 100%
61 A titre d’exemple, l’achat de brevets et de licences représente une dépense pour l’acquisition de R&D
effectuée à l’extérieur de l’entreprise.
Tableau 20 : Personnel de R&D et chercheurs au sein des entreprises par secteur économique
(équivalence temps-plein (ETP) - estimations de 2006)
Personnel total
Chercheurs
de R&D
Agriculture, chasse, sylviculture et pêche 135 380
Industries extractives et manufacturières 13.154,03 24.310
Construction 250 374
Commerce; hôtels et restaurants; transports et communi-
665,77 3.357
cations
Activités financières; immobilier, location et services aux
2793,39 4.948
entreprises
Administration publique, services sociaux et collectifs, etc. 140,81 180
Personnel total de R&D dans les entreprises 17139,94 32.206
• la biomasse, qui regroupe l’ensemble des matières organiques pouvant devenir des
sources d’énergie. Ainsi, selon le type de biomasse et des techniques mises en œuvre,
il est possible de produire trois formes d’énergie utile : la chaleur, l’électricité (ou les
deux combinées en cas de cogénération) ainsi que la force motrice de déplacement
(les biocarburants) ;
• la maison intelligente, qui désigne une habitation dotée d’une série de technologies
appelées « la domotique ». Celle-ci permet de piloter l’ensemble des différentes
fonctions d’une maison à l’aide d’une commande intelligente reliée à l’ensemble
des équipements techniques et des appareils électriques de la maison.
Le 4 mars 2009, deux entreprises se sont vu attribuer ce prix. Il s’agit tout d’abord de
la société Wienerberger, spécialiste de la brique en terre cuite, pour ses recherches en
matière d’isolation acoustique des habitations, menées conjointement avec le CSTC :
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
• le bloc « Silentbrick » : il s’agit d’un bloc dont la masse est plus importante que
le bloc traditionnel, ce qui lui permet d’assurer une meilleure performance
acoustique pour la réalisation de murs mitoyens dédoublés ;
La seconde société ayant été félicitée pour son innovation est Metasetech. Celle-
ci a développé un crochet de sécurité « accrochtoit » qui permet d’améliorer
considérablement la sécurité des couvreurs, principalement sur des chantiers
de toitures recouvertes de plaques ondulées. Ce système s’ancre directement à
la charpente présente sous les plaques ondulées par le biais d’un repli vertical,
permettant ainsi au couvreur de fixer ses mousquetons, harnais et plancher.
• fournir des informations, une assistance et des conseils techniques aux partenaires
de la construction ;
Les programmes de recherche du CSTC sont orientés et suivis par des Comités
techniques. Ceux-ci regroupent les entrepreneurs, les producteurs de matériaux,
les pouvoirs publics, les bureaux d’études, les architectes, les bureaux-
conseils et le monde académique (universités et centres d’études nationaux et
internationaux).
Le CSTC et presque tous ses laboratoires sont gérés sous un système qualité
accrédité ISO 17025 par BELTEST 63et/ou ont été notifiés à la Commission européenne
en tant que laboratoires d’essais travaillant dans le cadre de la directive « Produits de
construction (89/106/CEE)64 ».
64 5.3.3. Centre de recherches routières
63 L’organisation belge BELTEST accrédite des laboratoires et des organismes de contrôle. L’accréditation
ISO 17025 est une norme pour les laboratoires d’essai et/ou d’étalonnage permettant de déterminer
la compétence des laboratoires à réaliser des tests et des mesures spécifiques et de certifier que le
travail est conforme aux normes.
64 La directive européenne “Produits de construction” (89/106/EEG), transposée en droit belge par l’arrêté
royal du 19 août 1998, impose que les produits de construction soient aptes à être mis en œuvre dans les
ouvrages de construction. Ces travaux doivent répondre à six prescriptions fondamentales en rapport
avec la sécurité, la santé publique, la protection des utilisateurs et l’environnement. Ces prescriptions
fondamentales, déterminées par les Etats membres de l’Union Européenne, sont traduites sous
forme de caractéristiques d’un produit et reprises dans des spécifications techniques harmonisées
qui servent de base à l’évaluation d’un produit.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Son financement est assuré par une redevance de 0,8 % du montant total des
travaux que tous les entrepreneurs ressortissants belges ou étrangers exécutent
en Belgique, soit en vertu de marchés mis en adjudication publique ou restreinte,
soit en vertu de marchés privés. Le centre bénéficie également des subsides
octroyés par les autorités fédérales et régionales pour la recherche scientifique et
technologique.
Le Centre entretient également des liens de collaboration avec d’autres instituts, tant
nationaux qu’européens et internationaux :
Source : McKinsey Greenhouse Gas Abatement Cost Curve V2.0, étude commandée par la FEB.
leur importante ancienneté, très peu de ces logements sont démolis annuellement
(entre 0,5 et 1 %), ce qui situe la durée de vie moyenne d’un logement à environ un
siècle. Ainsi, un grand nombre de logements existants ne sont pas correctement
isolés (absence de double vitrage, chauffage via une installation désuète), engendrant
des pertes énergétiques importantes.67
Une étude réalisée récemment par McKinsey & Company68 montre que la
Belgique dispose d’un important potentiel d’économie au niveau des bâtiments
(48 % de la consommation énergétique attendue en 2030) par le biais de
mesures visant à améliorer l’efficacité énergétique de ceux-ci. Cette étude
s’est basée sur la Global Greenhouse Gas Abatement Cost Curve (« Courbe de
coût globale des leviers de réduction des gaz à effet de serre »), ainsi que sur
plus de 10 études nationales similaires, développées par McKinsey au cours
des trois dernières années. La moitié du potentiel réside dans la rénovation 67
de bâtiments existants. Les nouvelles constructions économes en énergie
peuvent contribuer à hauteur de 8 %. Dans les nouveaux bâtiments, il est
particulièrement important de tenir compte de l’efficacité énergétique dès la
phase de conception. Outre les économies d’énergie du bâtiment proprement
dit (« l’enveloppe »), l’habillage technique joue également un rôle. L’éclairage,
les appareils de bureau électroniques (pc, imprimante, fax, photocopieuse), le
chauffage, la ventilation et le conditionnement d’air, le chauffage de l’eau et
les appareils peuvent y contribuer à raison de 34 %. Les 8 % restants peuvent
provenir de changements de comportement visant à économiser l’énergie.
67 Source : « Avis relatif à l’efficacité énergétique dans le secteur du logement en Belgique », CCE,
21/12/205.
68 McKinsey & Company est un cabinet de conseil en gestion qui accompagne les entreprises, organismes
publics et institutions à but non lucratif. Leurs principaux domaines d’intervention portent sur trois
grands types de problématiques : la stratégie, l’organisation et l’efficacité opérationnelle.
Les investissements concernés sont les suivants :
• l’isolation du toit.
Ainsi, la part des vitrages à haut rendement70 sur le marché belge est passée de 39 %
en 2002 à près de 85 % en 2008. Cette évolution révèle manifestement une influence
importante des primes sur le comportement d’achat des individus. Le triple vitrage,
quant à lui, ne constitue actuellement qu’un produit de niche avec une part de marché
de quelques pour cent. Mais il est probable qu’au cours des prochaines années, ce
type de produit gagne de plus en plus de parts de marché.
Tableau 21 : Evolution de la part des vitrages à haut rendement dans le marché totale du
double vitrage en Belgique
Les ventes de chaudières à condensation (au gaz naturel et au fioul) ont, quant à elles,
été particulièrement stimulées par les aides fiscales et les primes. La part de marché
des chaudières à condensation au gaz a évolué de 13 % en 2002 à environ 65 % en
2008. De plus, depuis environ deux ans, le marché de la chaudière à condensation au
fioul commence à prendre de l’importance : la part de marché en 2005 était de 1 %
alors qu’elle s’élevait à environ 10 % en 2007. Il est d’ailleurs vraisemblable que cette
part continue à croître au cours des prochaines années.
80.000
70.000
60.000
69
50.000
40.000
30.000
20.000
10.000
0
1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Nombre 1.651 2.179 3.060 6.582 11.213 14.554 21.973 28.063 41.899 59.150 79.400
Croissance % 29 50 27 49 41 34
Source : www.bruxellesenvironnement.be.
Les bâtiments résidentiels et non résidentiels sont une des principales sources
d’émissions de GES en Belgique (21 % du total des GES), du fait de leur haut niveau
de consommation énergétique.73 Le parc belge de bâtiments est en effet l’un des
plus anciens et des plus énergivores de toute l’Europe. Ainsi, les logements belges
construits avant 1980 prennent à leur compte 72,5 % des émissions totales de CO2 des
logements belges.
Industrie (combustion)
Transport Industrie (processus)
20%
19% 11%
Bien que le bâtiment ait une responsabilité importante dans les émissions de GES,
il dispose néanmoins d’un potentiel considérable en termes de lutte contre l’effet
de serre et les changements climatiques grâce à l’amélioration de sa performance
énergétique.
C’est dans ce cadre que l’Union européenne a adopté en décembre 2002 une directive
relative à la performance énergétique des bâtiments (2002/91/CE). Elle vise ainsi la
réduction de la consommation de l’énergie dans les bâtiments résidentiels et non
résidentiels à travers l’amélioration de l’efficacité énergétique de ceux-ci afin de
répondre (pour le secteur du bâtiment) aux engagements de l’UE pris dans le cadre
de la réalisation du protocole de Kyoto, tout comme à la réalisation du plan climat
européen en 2020.74
La présente directive fait suite aux mesures concernant les chaudières (92/42/CEE),
les produits de construction (89/106/CEE) et les dispositions du programme SAVE
relatives aux bâtiments.75
74 L’objectif du plan climat européen est de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20 % en 2020
par rapport à 1990 et d’arriver à 20 % d’énergies renouvelables pour l’ensemble de l’UE.
75 Le programme SAVE (Specific Actrais for Vigourous Energy efficency), adopté par la CEE, finance
totalement ou en partie des projets visant à définir des normes, à développer des infrastructures et à
diffuser l’information, pour une amélioration de l’efficacité énergétique et une utilisation rationnelle de
l’énergie, notamment dans les secteurs de l’industrie et du bâtiment.
76 Voir annexe 14.
Le protocole de Kyoto arrivant à échéance en 2012, une nouvelle conférence
internationale des Nations Unies sur le changement climatique se tiendra du 7
au 18 décembre 2009 à Copenhague. Les 187 pays signataires de la Convention
sur le climat devront y négocier un accord climatique pour la réduction des
émissions de gaz à effet de serre afin de poursuivre et développer les avancées
actuelles.
Afin de jouer un rôle majeur au sein de ces négociations, l’UE a adopté le paquet
«Energie-Climat» en décembre 2008. Il s’agit d’un plan d’action fixant des
objectifs précis au niveau européen pour les émissions de gaz à effet de serre
et les sources d’énergie renouvelables. Il est question de réduire de 20 % les
émissions de GES d’ici 2020, voire de 30 % en cas d’accord international, d’une
amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique et de porter la part des sources
d’énergie renouvelables dans la consommation énergétique à 20 % d’ici 2020.
Le paquet «Energie-Climat» propose, entre autres, un partage de l’effort entre
les Etats membres, des mesures concrètes et des modalités de mise en œuvre
pour atteindre les objectifs.
72
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
7. Conclusion
Avec 4,7 % du PIB et 5,9 % de l’emploi intérieur total, le secteur de la construction est
essentiel à la richesse du pays. Ce secteur contribue également à la croissance de
toute une série d’activités connexes ou liées, telles que la fabrication de matériaux, le
secteur des transports, les architectes, les géomètres, les ingénieurs, les assureurs,
les agences immobilières… De plus, la structure du secteur est étendue et complexe.
En effet, elle regroupe une grande variété d’activités exécutées par un nombre
important d’entreprises dont la majorité est constituée d’indépendants, d’entreprises
unipersonnelles et de PME. Mais de grandes entreprises employant plus de 100
salariés sont également actives dans le secteur. Bien que leur nombre soit restreint,
celles-ci prennent une part importante de l’emploi du secteur, à savoir 21,3 % des
salariés en 2007. Le secteur est également caractérisé par un recours important à la
sous-traitance nationale et internationale, par une forte intensité en main-d’œuvre,
une pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la présence de piège à l’emploi et de travail
au noir. De plus, le secteur est très sensible aux variations conjoncturelles, et donc
vite fragilisé par ces dernières. Ainsi, la forte croissance du secteur au cours de ces
dernières années lui a permis de soutenir considérablement l’économie nationale.
73
En cette période de crise économique, le secteur de la construction doit faire face à un
recul des carnets de commandes, une contraction de l’activité (avec une accélération
du recul depuis septembre 2008) et une hausse des faillites. La croissance du
secteur s’est donc interrompue en 2008, et 2009 sera vraisemblablement marquée
par une croissance négative du secteur. De plus, étant donné les fortes relations
intersectorielles qu’entretient la construction avec les autres activités économiques,
la récession constatée au sein de celle-ci risque dès lors d’affecter davantage
l’ensemble de l’économie nationale. A l’inverse, si la construction parvient à résister
aux effets de la crise, c’est toute l’économie nationale qui en bénéficiera. C’est dans
cette optique que le gouvernement a pris la décision stratégique d’axer son plan
de relance sur le secteur de la construction afin de favoriser une relance générale
de l’économie. Cependant, la contraction des finances publiques et la limitation
temporelle des mesures envisagées ne permettront sans doute pas de produire de
réels effets en 2009 et l’impact à moyen terme risque d’être relativement limité.
Dans le contexte économique actuel, une solution serait d’accroître la participation
du secteur privé dans le financement de travaux publics par le développement de
partenariats entre le privé et le public (PPP).
La crise économique n’est pas le seul défi que le secteur de la construction doit relever.
La lutte contre le réchauffement de la planète aura des répercussions énormes dans
tous les segments de la construction. L’avenir du secteur repose donc inévitablement
sur la construction durable. Les défis à venir seront la poursuite de l’amélioration
de la performance énergétique des bâtiments et le développement d’infrastructures
pouvant supporter les fluctuations climatiques. Ainsi, les mesures fiscales existantes au
niveau fédéral et régional constituent déjà un incitant à l’investissement durable. Mais
des investissements en recherche et innovation seront nécessaires afin de développer
des technologies permettant de relever ces défis au cours des prochaines décennies.
D’autres mesures d’accompagnement pour soutenir la relance économique via la
construction durable peuvent également être envisagées, telles que l’amélioration des
conditions d’accès au crédit pour les entreprises et les ménages via une intervention des
autorités fédérales et/ou régionales auprès des banques et institutions financières, la
promotion de nouveaux outils financiers « verts »77, le développement de la formation
aux nouveaux métiers de l’éco-construction et de la rénovation, la résorption des
pénuries de main-d’œuvre par le renforcement de différentes actions en cours menées
par les autorités régionales et les partenaires sociaux78. Il convient parallèlement de
soutenir les mesures contre les pièges à l’emploi et le travail au noir.
L’ensemble des mesures prises actuellement en vue de soutenir le secteur, tant par
des mesures publiques que par celles qui encouragent les investissements privés par
le biais de la fiscalité, ainsi que l’énorme potentiel de développement du secteur lié au
défi du développement durable, confirme le rôle pilier du secteur de la construction
74 dans notre économie comme réel levier pour l’activité économique, la création
d’emplois et la réduction des émissions de CO2. Mais au-delà des défis écologiques
et économiques actuels, le secteur devra également s'adapter dans le futur aux
nouvelles tendances de mode de vie et manières de vivre, à savoir le vieillissement
de la population, l’augmentation du nombre de ménages, la migration, etc. D’autres
défis devront alors être relevés, engendrant de nouvelles perspectives pour le secteur
de la construction.
77 Ces outils, développés en collaboration avec le secteur financier, sont par exemple le préfinancement
des primes énergie, le préfinancement des réductions d’impôts et les prêts « verts » à taux réduit pour
la construction et la rénovation durable.
78 Il s’agit d’actions visant à revaloriser les métiers techniques, à promouvoir et réformer le statut de la
formation en alternance, etc.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
AT Autriche
BE Belgique
BG Bulgarie
CE Commission européenne
CY Chypre
CZ République tchèque
DE Allemagne
EE Estonie
ES Espagne
FI Finlande
FR France
GR Grèce
HU Hongrie
IE Irlande
IT Italie
kWh Kilowattheure
LT Lituanie
LV Lettonie
MB Moniteur belge
MT Malte
NL Pays-Bas
PL Pologne
PT Portugal
RO Roumanie
SE Suède
SI Slovénie
SIRS Service d’information et de Recherches Sociales
SK Slovaquie
UE Union européenne
UK Royaume-Uni
VA Valeur ajoutée
78
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
9. Sources
9.2. Bibliographie
• Banque nationale de Belgique, « Bank Lending Survey dans la zone euro et en
Belgique », 29 avril 2009.
• Bureau fédéral du Plan, « Impact of the EU Energy and Climate Package on the
Belgian energy system and economy: Study commissioned by the Belgian federal 81
and three regional authorities », décembre 2008.
83
ANNEXES
Annexe 1 : Part de la VA dans le PIB au sein de l’UE27 – à prix courants (2007)
(en millions d’euros)
Source : Eurostat.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Source : Eurostat.
Annexe 3 : Evolution des prix au niveau national et au sein du secteur de la construction
(2007)
Source : Eurostat.
Annexe 5 : Taux d’entrée et de sortie des entreprises du secteur de la construction
(2000-2006)
Nombre
d’assujettis Taux de Taux Taux de
Créations Radiations
à la TVA sortie d’entrée rotation
actifs
2000 81 515 5 853 5 867 7,2% 7,2% 7,2%
2001 81 286 5 481 5 680 7% 6,7% 6,9%
2002 81 448 5 474 5 271 6,5% 6,7% 6,6%
2003 82 007 5 503 5 067 6,2% 6,7% 6,4%
2004 83 934 7 030 5 289 6,3% 8,4% 7,3%
2005 86 409 7 600 5 277 6,1% 8,8% 7,5%
2006 89 866 8 797 5 578 6,2% 9,8% 8%
Note : Le taux d’entrée est le rapport entre le nombre d’entreprises entrantes et le nombre total d’entreprises.
Le taux de sortie est le rapport entre le nombre d’entreprises sortantes et le nombre initial d’entreprises.
Source : DGSIE.
Annexe 6 : Entreprises belges de la construction exportant à l’étranger
(2007)
Entreprises de Entreprises de
NACE Activité moins de 20 plus de Total
travailleurs 20 travailleurs
45 Construction 8483 100% 918 100% 9401 100 %
Source : DGSIE.
Annexe 7 : Valeurs chiffrées des composantes de la courbe synthétique pour les travaux de
génie civil et les travaux routiers (06/2007 à 07/2009)
.
88 8
.
.
.
3
-2
-7
-12
-17
-22
-27
-32
04/2008
02/2009
04/2009
06/2009
06-2007
08-2007
10-2007
12-2007
02-2008
06-2008
08-2008
10-2008
12-2008
Annexe 8 : Valeurs chiffrées des composantes de la courbe synthétique pour le gros œuvre
de bâtiments (06/2007 à 07/2009)
15
10
-5
-10
-15
-20
-25
-30
04/2008
06-2007
08-2007
10-2007
12-2007
02-2008
06-2008
08-2008
10-2008
12-2008
02-2009
04-2009
06-2009
Evolution de l'activité Evolution du carnet de commandes 89
Appréciation du carnet de commandes Prévision de la demande
Prévisions de l'emploi
Annexe 9 : Evolution des travaux commencés et des permis de bâtir pour les appartements
et maisons unifamiliales – totaux glissants sur 12 mois (06/2007 à 04/2009)
33.000
31.000
29.000
27.000
25.000
23.000
21.000
19.000
17.000
15.000
06-2007
08-2007
10-2007
12-2007
02-2008
04-2008
06-2008
08-2008
10-2008
12-2008
02-2009
04-2009
Source : DGSIE.
Annexe 10 : Enquêtes menées auprès des architectes, BNB, 2e trimestre 2009
90
Source : BNB.
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Annexe 11 : Résultats du « Bank Lending Survey dans la zone euro et en Belgique »
(juillet 2009)
91
Source : BNB.
Annexe 12 : Courbe de conjoncture de la construction – Gros œuvre (résidentiel et
non résidentiel)
9,5
9,0
8,5
8,0
7,5
7,0
6,0
92 2006- 2006- 2007- 2007- 2007- 2007- 2008- 2008- 2008- 2008- 2009- 2009-
Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2 Q3 Q4 Q1 Q2
Source : Commission européenne – DGCFIN.
11
10
7
2006-Q3 2006-Q4 2007-Q1 2007-Q2 2007-Q3 2007-Q4 2008-Q1 2008-Q2 2008-Q3 2008-Q4 2009-Q1 2009-Q2
1. La Région wallonne
Les dispositions prévoient une entrée en vigueur progressive des nouvelles exigences : 93
- dès le 1er septembre 2008, le niveau K pour les nouvelles constructions devra être
inférieur ou égal à 45
79 http://www.bbri.be/antenne_norm/energie/fr/reglement/performance/rpe-general.html
2. Région de Bruxelles-Capitale
3. Région flamande
Le décret sur la performance énergétique a été ratifié et promulgué le 7 mai 2004 (M.B.
30 juillet 2004). Ce décret jette les bases de l’exécution de la directive européenne au
sein de la Région flamande et prévoit un cadre de contrôle adapté de son application.
94
L’arrêté établissant les exigences en matière de performance énergétique des
bâtiments a été approuvé le 11 mars 2005 (M.B. du 17 juin 2005). Les exigences relatives
à la performance énergétique et au climat intérieur (exigences PEB) s’appliquent à la
plupart des constructions dont la demande de permis d’urbanisme a été introduite
depuis le 1er janvier 2006.
Le nouveau décret PEB a été approuvé le 22 décembre 2006 (M.B. du 27 mars 2007) en
remplacement du décret du 7 mai 2004. Le nouveau décret, qui est entré en vigueur
le 6 avril 2007, précise les règles qui régissent les exigences PEB, la déclaration PEB
et les mesures de maintien correspondantes. Par ailleurs, il définit le cadre légal
de l’introduction du certificat de performance énergétique. Les arrêtés d’exécution
existants du décret du 7 mai 2004 restent en vigueur et sont, de ce fait, applicables
au nouveau décret. Les modifications consistent principalement en adaptations
« Créer les conditions d’un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des
biens et services en Belgique. »
Le 2 avril 2007 (M.B. le 11 mai 2007), le ministre flamand Kris Peeters a signé l’arrêté
ministériel définissant la forme et le contenu de la déclaration PEB ainsi que le
certificat de performance énergétique dans la construction.
Le 10 avril 2007 (M.B. du 16 avril 2007), le ministre flamand Kris Peeters a approuvé
l’arrêté ministériel relatif à l’établissement de l’équivalence des technologies et
concepts constructifs innovants dans le cadre de la réglementation de la performance
énergétique.
95
Le décret relatif à l’introduction du certificat de performance énergétique pour
bâtiments publics a été approuvé le 20 avril 2007 (M.B. 25 mai 2007).