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;
de Mathématiques, Informatique,
Culture, Sciences de l´Homme et de la Société,
École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers,
Université Moulay Ismaïl,
Meknès.
Mohamed BENDAOUD
Email : m.bendaoud@ensam-umi.ac.ma
..........................................................................................................................
École Nationale Supérieure d’Arts et Métiers, Marjane II, B.P. 15290, Al Mansour, Meknès
Tél : +212(0)535457160/61- +212(0)648313896
Fax : +212(0)535467163
Table des matières
Introduction 4
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Table des figures
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Introduction
Introduction
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Introduction
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Chapitre 1
Ce théorème est souvent appelé le théorème de catégorie, pour la raison suivante : Une
partie A de X est dite rare si son adhérence est d’intérieur vide. A est dite de première
catégorie (ou maigre) si elle est réunion dénombrable de parties rares, et elle est dite
de seconde catégorie sinon. Ainsi, le théorème de Baire exprime qu’un espace métrique
complet n’est pas maigre.
Par passage au complémentaire, et du fait qu’une partie de X est dense X si et seule-
ment si son complémentaire est d’intérieur vide, on a l’énoncé équivalent du théorème de
Baire suivant :
Théorème 1.1.2 (Théorème de Baire)
\ X un espace métrique complet. Si (On )n≥1 est une suite d’ouverts denses de X, alors
Soit
On est dense dans X.
n≥1
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Chapitre 1 1.2 Théorème de Banach-Steinhaus
Remarque 1.1.3 Le théorème de Baire est en général utilisé sous la forme suivante. Soit
X un espace métrique complet, et soit (Fn )n≥1 est une suite de fermés telle que
[
Fn = X.
n≥1
Preuve du Théorème de Baire. Supposons que (On )n≥1 est une suite d’ouverts denses
de X, et montrons que O := ∩n≥1 On est dense dans X. Soit V un ouvert non vide de X.
Il s’agit de montrer que O ∩ V 6= ∅. Soit x0 ∈ V et r0 > 0 arbitraires tels que
B(x0 , r0 ) ⊆ V.
Remarque 1.1.4 On dit qu’un espace topologique X a la propriété de Baire (ou est un
espace de Baire) si toute intersection dénombrable d’ouverts denses de X est dense dans
X.
Exemple 1.1.5
1) Le Lemme de Baire assure que tout espace de Banach à la propriété de Baire.
2) L’espace vectoriel non complet E = C([0, 1], R) muni de la norme
Z 1
kf kL1 = |f (x)|dx, ∀f ∈ E
0
Exercice. Montrer, en utilisant le Lemme de Baire, que R n’est pas dénombrable. (Indi-
cation : considérer l’intersection de tous les ouverts R \ {x}, x ∈ R).
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Chapitre 1 1.2 Théorème de Banach-Steinhaus
kTi k ≤ M, ∀i ∈ I.
Par conséquent
rkTi k ≤ n0 + kTi x0 k, ∀i ∈ I;
ce qui entraine la conclusion désirée.
Corollaire 1.2.2 Soit E un espace de Banach, F un e.v.n. et (Tn )n une suite d’opérateurs
de B(E, F ). Supposons que, pour tout x ∈ E, la suite (Tn x)n converge vers une limite
notée T x. Alors T ∈ B(E, F ), la suite (Tn )n est bornée et
Preuve. Notons que que toute suite convergente est bornée, et le théorème de Banach-
Steinhaus assure que la suite (Tn )n est bornée. Ainsi, il existe M ≥ 0 tel que
kTn xk ≤ M kxk, ∀n ∈ N, ∀x ∈ E.
A la limite on obtient
kT xk ≤ M kxk, ∀x ∈ E.
D’autre part, il estclaire que T est linéaire ; d’où T ∈ B(E, F ). De plus, du fait que
on en déduit que
kT xk ≤ kxk lim inf kTn k, ∀x ∈ E;
n→+∞
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Chapitre 1 1.3 Théorème de l’application ouverte
Ainsi, (T2−n f )n≥2 converge vers T (f ) pour tout f ∈ E, par contre il est clair que T ∈
/
B(E, F ).
Exemple 1.3.2 Toute application constante sur un espace métrique est continue, mais
elle n’est pas ouverte.
Pour cela, pour un entier n ≥ 1, posons Fn = nT (B(0, 1)). Comme T est surjectif, on
a ∪n≥1 Fn = F , et le lemme de Baire assure l’existence d’un entier n0 tel que Fn0 est
d’intérieur vide. Il en résulte que l’intérieur de T (B(0, 1)) est non vide. Soit alors c > 0
et y0 ∈ Y tels que
B(y0 , 4c, ) ⊂ T (B(0, 1)).
En particulier y0 ∈ T (B(0, 1)), et par symétrie −y0 ∈ T (B(0, 1)). Par addition obtient
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Chapitre 1 1.4 Théorème du graphe fermé
kxk < 1 et T x = y.
Exercice 1.3.5 Soit E un espace vectoriel, et soit k.k1 et k.k2 deux normes sur E telles
que (E, k.k1 ) et (E, k.k2 ) sont complets. Montrer que si l’une des normes est plus fine que
l’autre, alors elles sont équivalents.
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
La preuve de ce théorème fait appel au lemme de Zorn qui est lui-même équivalent à
l’axiome du choix.
Clairement, P est non vide puisque f ∈ P . D’autre part, P est inductif. En effet, Soit A
une partie totalement ordonnée de P ; on note A = (hi )i∈I . On définit
On vérifie aisément que h est bien définie, que h ∈ P et que h est un majorant de A. Il
résulte du lemme de Zorn que P admet un élément maximal fb. Pour achever la preuve,
il suffit de montrer que D(fb) = E. Supposons qu’au contraire D(fb) 6= E. Considérons
x0 ∈/ D(fb), et posons D(h) = D(fb) + Rx0 et, pour x ∈ D(fb), posons
où α est une constance qui sera fixée ultérieurement de manière à ce que h ∈ P . On doit
donc s’assurer que
fb(x) + tα ≤ p(x + tx0 ), ∀x ∈ D(fb).
(
fb(x) + α ≤ p(x + x0 ) ∀x ∈ D(fb) ;
Grace à l’assertion i) il suffit de vérifier que
fb(x) − α ≤ p(x − x0 ) ∀x ∈ D(fb).
Autrement dit, il faut choisir α tel que
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
grace à la propriété ii). Ainsi, fb est majorée par h et que fb 6= h ; ce qui contredit la
maximalité de fb et achève la preuve.
Exemple 1.5.4 Sur E = (C 1 ([0, 1]), R), l’application p définie sur E par
est une semi-norme sur E, mais pas une norme car p(f ) = 0 entraine seulement f est
une constante.
Corollaire 1.5.5 Sous les hypothèses du théorème de Hahn-Banach, si de plus p est une
semi-norme alors f peut se prolonger en une forme linéaire fb sur E telle que
|fb(x)| ≤ p(x), ∀x ∈ E.
Corollaire 1.5.6 Le corollaire précédent reste valable pour les espaces vectoriels sur C
à condition de supposer de plus que |f (x)| ≤ p(x) pour tout x ∈ M et d’interpréter |.|
comme le module.
Evidement, fb est une forme linéaire de E dans C et que fb coincide avec f sur M . Ecrivons
fb(x) = |fb(x)|eiθ . On a e−iθ fb(x) ∈ R, et donc
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
Corollaire 1.5.7 Soient E un e.v.n., M un s.e.v. de E et f une forme linéaire continue sur
M . Alors on peut prolonger f en une forme linéaire fb continue sur E et ayant la meme
norme que f .
Preuve. Il suffit d’appliquer le corollaire précédent avec p l’application définie sur E par
p(x) = kf kkxk.
Définition 1.5.8 On appelle dual topologique d’un e.v.n. E l’ensemble des formes li-
néaires continues sur E, et on le note E 0 . Si f ∈ E 0 et x ∈ E on notera souvent hx, f i au
lieu de f (x), et on dit que h., .i est le produit scalaire dans la dualité E 0 , E.
Preuve. Après avoir écarté le cas trivial x0 = 0, Il suffit d’appliquer le corollaire précédent
à M = Kx0 et f l’application définie sur M par f (λx) = λkxk2E pour tout λ ∈ K.
On pose f1 = kxk−1
E f0 de sorte que kf1 kE 0 = 1 et hx, f1 i = kxkE .
Remarque 1.5.11 Il convient de noter que le ”sup” qui apparait dans le corollaire ci-
dessus est atteint.
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
Définition 1.5.12 Soit E un e.v. réel. On dit que H est un hyperplan affine de E s’il existe
une forme linéaire f non nulle et un réel α tels que
H = {x ∈ E : f (x) = α}.
En effet, supposons que f (x1 ) > α pour un certain x1 ∈ B(x0 , r). Le segment
est contenu dans la boule B(x0 , r) et donc f (xt ) 6= α, ∀t ∈ [0, 1] ; par ailleurs f (xt ) = α
α − f (x0 )
pour t = ; ce qui est absurde. Ainsi, f (x) < α, ∀x ∈ B(x0 , r), et par suite
f (x1 ) − f (x0 )
1
f (x0 + rz) < α, ∀z ∈ B(0, 1). Par conséquent, kf k ≤ (α − f (x0 )) et f est continue.
r
f (x) ≤ α, ∀x ∈ A et f (x) ≥ α, ∀x ∈ B.
f (x) ≤ α − ε, ∀x ∈ A et f (x) ≥ α + ε, ∀x ∈ B.
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
Preuve. L’assertion i) est évidente. Montrons iii). Soit r > 0 tel que B(0, r) ⊂ C. Notons
1
que, pour tout ∀x ∈ E, ( kxk
r
)−1 ∈ C. Ainsi, p(x) ≤ kxk, ∀x ∈ E, et par suite iii) s’en
r
découle.
Montrons iv). Supposons que x ∈ C. Comme C est ouvert, il existe ε > 0 assez petit
1
tel que (1 + ε)x ∈ C, et donc p(x) ≤ < 1. Inversement, si p(x) < 1 il existe
1+ε
α ∈ [0, 1] tel que α−1 x ∈ C, et donc x = αα−1 x + (1 − α)0 ∈ C.
x y
Montrons ii). Soient x, y ∈ E et ε > 0. D’après i) et iv) on a , ∈ C.
p(x) + ε p(y) + ε
tx (1 − t)y
Donc + ∈ C pour tout t ∈ [0, 1]. En particulier, pour
p(x) + ε p(y) + ε
p(x) + ε x+y
t= , on obtient ∈ C.
p(x) + p(y) + 2ε p(x) + p(y) + 2ε
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
g(x) ≤ p(x), ∀x ∈ M.
Ainsi, d’après le Théorème 1.5.1, il existe une forme linéaire f sur E qui prolonge g, et
telle que
f (x) ≤ p(x), ∀x ∈ M.
En particulier, f (x0 ) = 1 et, d’après l’assertion iii) du lemme précédent, f est continue.
De plus, par l’assertion iv) du même lemme, on en déduit que f (x) < 1 = f (x0 ), ∀x ∈ C.
f (z) < 0, ∀z ∈ C,
c-à-d.,
f (x) < f (y), ∀x ∈ A, ∀y ∈ B.
Soit α ∈ R tel que
sup f (x) ≤ α ≤ inf f (y).
x∈A y∈B
Par conséquent
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
Notons que si E est un espace vectoriel complexe, alors E est un aussi un espace
vectoriel réel, et que si u est la partie réelle d’une forme linéaire f complexe sur E, alors
u est une forme linéaire réelle sur E et
Preuve. Comme E est aussi un espace vectoriel réel, d’après les Théorèmes 1.5.15 et
1.5.18, il existe une forme linéaire continue réelle u sur E qui vérifie les séparations
voulues. En tenant compte du commentaire ci-dessus, si f est l’unique forme linéaire
complexe sur E dont la partie réelle est u, alors f ∈ E 0 et f vérifie bien les séparation
désirées.
Comme conséquence, le résultat suivant est très utile pour montrer qu’un sous-espace
vectoriel est dense.
f (x) = 0, ∀x ∈ M.
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
E = G ⊕ L → G, x + y 7→ x, et E = G ⊕ L → L, x + y 7→ y
sont continus. De telle propriété pourrait servir à définir les supplémentaires topolo-
giques.
Exemple 1.5.28
1) Tout sous-espace M de E de dimension finie admet un supplémentaire topolo-
gique. En effet, soit (e1 , e2 , ..., en ) une base de M . Pour tout 1 ≤ i ≤ n, il existe
fi ∈ E 0 tel que
E = ker(P ) ⊕ Im(P ).
Vu que
ker(P ) = ∩1≤i≤n ker(fi ) = M,
on en déduit que M admet un supplémentaire topologique à savoir Im(P ).
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
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Chapitre 1 1.5 Théorème de Hahn-Banach
Preuve. Si T admet un inverse à gauche, alors on montre aisément que l’image Im(T )
de T est fermé et que ker(S) est un supplémentaire topologique de Im(T ). Inversement,
supposons que l’image de T est fermé et admet un supplémentaire topologique dans F .
Soit P un projecteur de F sur Im(T ). Soit y ∈ F . Comme P y ∈ Im(T ), il existe un
unique x ∈ E tel que P y = T x. Posons alors S(y) = x. Clairement, ST = IdE . De
plus l’opérateur T1 : E → Im(T ), x 7→ T (x) est continue et bijective, donc, d’après le
Corollaire 1.3.4, T1 est bicontinu. Par suite S = T1−1 P est aussi continu ; ce qui achève la
preuve.
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