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mathémati ues
Méthodes et exercices
PC-PSI-PT
Jean-Marie Monier
Professeur
en classe de Spéciales
au lycée La Martinière-Monplaisir
à Lyon
Table des matières
IV
Table des matières
10. Compléments
d’algèbre linéaire 365 13. Espaces préhilbertiens réels 447
Les méthodes à retenir 448
Les méthodes à retenir 366
Énoncés des exercices 451
Énoncés des exercices 367
Du mal à démarrer ? 460
Du mal à démarrer ? 372
Corrigés des exercices 465
Corrigés des exercices 376
V
Pour bien utiliser cet ouvrage
·
·
·
·
∗
·
·
VI
Énoncés des exercices
De nombreux exercices de difficulté croissante Pour rel
ier
de séries entre elles des
n=1
1
,
n 2 et
convergen
+∞
1
p=0 (2p+1) 2
som
tes du gen mes
re
Séparer,
dan
dices imp s une somme
airs, pui
s passer
partielle,
Énoncé
s des exe
rcices
aux lim les termes d’i
ites. ndices
c), 7.7
n-
c).
les coeffic er
.
un délit
iodique, rier, cré
paire, tell neau
f (t) = e que, pou
1 si 0 r tout t
risée est
t < π, ∈ [0 ; π]
a) Vérifie 2 f (t) = :
r f ∈ CM 0 si t = π
,
non auto
2π et calc 2 f (t) =
b) Étudie uler les −1 si π
r les con
vergences
coefficien <t π
ts de Fou 2 .
de la séri
ocopie
rier (tri
c) En déd e de Fou gonométri
uire les rier de ques) de
somme f et pré f.
La phot
s de séri ciser sa
es suivant
+∞ somme
(1) p .
7.2 Exemp es :
+∞
p=0 2 p + 1 ,
© Dunod.
le de dév 1
eloppeme
+∞
Soit f : nt en sér p=0 (2 p + 1) 2 , 1
R −→ ie de Fou .
R , 2π-pér rier, den n=1 n 2
iodique, t de scie
impaire continu
, telle que e
f (t) = :
t si 0
t < π,
2 f (t) =
π − t si π
2
t π
.
285
Du mal à démarrer ?
−
−
−π
π
pour bien aborder la résolution des exercices.
−
− −
∼
−
∗
−
∼
−−−
−
∗ ∼ −
−
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−−−
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−
−
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∼
−
−
−
−
−
∗
−
−−− −
∗ −
−
−−−
−
−
− −
−
VII
Préface
Préface
Alors que, récemment, je feuilletais l’un des manuels de mathématiques qui servait de référence lorsque – voici
quelques décennies ! – j’étais en prépa, me revinrent en mémoire certaines sensations : à la lecture des énoncés des
exercices que j’avais jadis cochés, d’une concision à la fois élégante et provocante, je me rappelais le plaisir que j’avais
éprouvé à la résolution de quelques-uns d’entre eux mais aussi, cette étrange amertume, pas encore totalement estom-
pée aujourd’hui, que j’avais ressentie en abandonnant la recherche de quelques-uns, pourtant signalés d’un simple asté-
risque, après de vains efforts et plusieurs tentatives avortées.
Les volumes Méthodes et Exercices (pour MP d’une part, PC-PSI-PT d’autre part) que J.-M. Monier nous présente
aujourd’hui semblent tout spécialement écrits pour éviter ce traumatisme aux étudiants d’aujourd’hui et de demain.
Chacun de ces ouvrages se compose de deux parties éminemment complémentaires :
• Les méthodes constituent ce guide précieux qui permet à l’étudiant de passer, confiant, efficacement « coaché », du
cours qu’il apprend à la recherche nécessaire et fructueuse des exercices. Si les théorèmes du cours sont les outils de
l’artisan-étudiant, les méthodes et techniques proposées ici en sont les modes d’emploi. Évidemment, ces conseils
sont particulièrement soignés et pertinents : ne sont-ils pas le fruit de la longue et multiple expérience de J.-M.
Monier, pédagogue avéré, interrogateur recherché et auteur apprécié de maints ouvrages reconnus ?
Pour une aide encore plus précise, chaque méthode est assortie de la liste des exercices dans lesquels sa mise en œuvre
est souhaitable.
• Les exercices, nombreux, variés et souvent originaux, couvrent la totalité du programme, chapitre après chapitre. Ils
répondent parfaitement à un triple objectif :
permettre d’assurer, d’approfondir et d’affiner, pendant son apprentissage, la compréhension du cours ;
consolider et enrichir ses connaissances par la résolution d’exercices plus substantiels et de questions plus déli-
cates ;
réaliser des révisions efficaces et ciblées lors de la préparation des épreuves écrites ou orales des concours.
Ces exercices sont judicieusement classés en quatre niveaux de difficulté croissante, permettant ainsi aussi bien au néo-
phyte de se mettre en confiance en traitant une application directe du cours (niveau 1) qu’à l’étudiant chevronné de se
mesurer à des exercices plus difficiles et délicieusement subtils (niveau 4). On notera avec plaisir que chaque chapitre
est couvert par des exercices des quatre niveaux. L’abandon douloureux devant une question trop abruptement posée,
dont je parlais au début, ne saurait se produire avec l’ouvrage de J.-M. Monier : en effet, dans la rubrique « Du mal à
démarrer », il apporte à l’étudiant(e) qui le souhaite une aide discrète, rappelant ici la méthode adéquate, donnant là
une indication précieuse, ouvrant ailleurs une piste de recherche…
Pour chaque exercice, l’auteur s’est imposé la rédaction complète et appliquée d’un corrigé clair, précis, détaillé, osons
le mot, exemplaire. S’il est louable et formateur de chercher, il est plus gratifiant de trouver ! Et, ici encore, le manuel
permet à chacun, soit de constater que sa solution est celle qui est fournie (et il en éprouve un indicible plaisir !), soit
de s’aider du corrigé pour parvenir, rassuré et guidé, à cette solution.
Qu’il me soit aussi permis d’insister sur l’ampleur de ces volumes, liée à la grande variété des exercices choisis, et qui
est rare à ce niveau d’études, en même temps que sur leur prix très modique !
VIII
Préface
Ces ouvrages de consultation particulièrement agréable constituent l’outil efficace et complet qui permettra à chacun,
à son rythme mais en magnifiant ses propres aptitudes, de développer son goût pour les mathématiques et ses compé-
tences et, tout à la fois, de forger son succès.
Quant à moi, un regret est en train de m’assaillir : pourquoi n’ai-je pas attendu la rentrée prochaine pour commencer
ma prépa ?
H. Durand,
professeur en Mathématiques Spéciales PT*
au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
IX
Index alphabétique
Remerciements
Je tiens ici à exprimer ma gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties du manuscrit :
Bruno Arsac, Jean-Philippe Berne, Gérard Bourgin, Jean-Paul Charroin, Jean-Paul Christin, Carine Courant, Hermin
Durand, Jean Feyler, Viviane Gaggioli, Marguerite Gauthier, Daniel Genoud, André Laffont, Cécile Lardon, Ibrahim
Rihaoui, René Roy, Marie-Dominique Siéfert, Marie-Pascale Thon, Audrey Verdier.
Jean-Marie Monier
X
Index alphabétique
Chapitre 4 : Séries
• La CNS de Cauchy de convergence d’une série à termes réels ou complexes ne concerne que les étudiant(e)s de PSI.
• Les étudiant(e)s de PT n’ont pas à connaître la formule de Stirling ni le produit de deux séries numériques.
Chapitre 14 : Géométrie
• L’enveloppe d’une famille de droites du plan, le centre de courbure, la développée d’une courbe du plan et les déve-
loppantes d’une courbe du plan, les surfaces réglées, les surfaces développables, les courbes tracées sur une surface
et satisfaisant une condition différentielle ne sont qu’au programme PT.
• Les cylindres, cônes, surfaces de révolution ne sont pas au programme PSI.
XII
Espaces vectoriels CHAPITRE 1
normés
Plan Ce chapitre 1 ne concerne que les filières PC et PSI, et non la filière PT.
Revenir à la définition.
Pour montrer qu’une application Ne pas oublier de montrer que, pour tout x ∈ E, N (x) existe, en par-
N : E −→ R est une norme sur un ticulier lorsque N (x) est donnée par une borne supérieure ou une
K-espace vectoriel E intégrale.
➥ Exercices 1.18 a), 1.19, 1.24.
• Essayer de montrer que A est l’image réciproque d’un fermé par une
application continue.
• Si le contexte fait intervenir des ouverts, essayer de montrer que
E (A) est ouvert dans E.
3
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
Utiliser la définition :
Pour manipuler une application
f : X ⊂ E −→ F k-lipschitzienne ∀ (x1 ,x2 ) ∈ X 2 , d F f (x1 ), f (x2 ) k d(x1 ,x2 ).
➥ Exercice 1.6
Montrer d’abord qu’il existe M ∈ R+ tel que :
∀ x ∈ E, || f (x)|| F M||x|| E ,
Pour montrer • Essayer de faire apparaître X comme image directe d’un compact
qu’une partie X d’un evn E par une application continue.
de dimension finie • Essayer de montrer que X est fermée et bornée.
est compacte
➥ Exercices 1.8, 1.15, 1.21.
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
Pour montrer
qu’une suite (un )n d’un evn E p N
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀( p,q) ∈ N2 , ⇒ d(u p ,u q ) ε .
de dimension finie qN
est de Cauchy
➥ Exercice 1.9.
Pour montrer qu’une application Revenir à la définition.
ϕ : E × E −→ R est un produit ➥ Exercice 1.22.
scalaire, où E est un K-ev
∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x),
Pour relier un produit scalaire
ou, si K = R, une des formules exprimant ϕ à l’aide de φ :
ϕ : E × E −→ K et la forme
quadratique φ : E −→ R associée 1
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4
A⊥ = x ∈ E ; ∀ a ∈ A, (x | a) = 0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
5
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
||x − y|| + ||z − t|| ||x − z|| + ||y − t|| + ||x − t|| + ||y − z||.
6
Énoncés des exercices
qui sont la boule ouverte et la boule fermée de E, de centre 0, de rayon 1, pour la norme Ni .
Montrer :
a) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 b) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 .
N∞ ( f ) = | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)|.
x∈[0;1]
7
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
a) Montrer que N∞ , N∞ , N∞ sont des normes sur E.
b) Comparer les normes N∞ , N∞ , N∞ pour la relation d’équivalence entre normes.
considère F = f ∈ E ; f (0) = 0 .
Montrer : a) F ⊥ = {0} b) F ⊕ F ⊥ =
/ E.
8
Du mal à démarrer ?
∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞ .
◦
a) Montrer que Nϕ est une norme sur E si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅ .
b) Montrer que Nϕ et || · ||∞ sont des normes sur E équivalentes si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅.
c) Conclure.
Du mal à démarrer ?
1.1 Appliquer convenablement, plusieurs fois, l’inégalité tri- b) Montrer que U n’est pas ouvert, en trouvant f ∈ U telle que,
angulaire. pour tout ε ∈ R∗+ , B( f ; ε) U.
1.2 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des 1.3 1) Montrer que ν1 est une norme sur E en revenant à la
fermés. définition d’une norme.
9
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
10
Du mal à démarrer ?
1.19 1) Montrer que N et ν sont des normes. Pour montrer 1.23 Dans le premier membre de l’inégalité demandée, interca-
x
l’implication ν ( f ) = 0 ⇒ f = 0, utiliser la résolution d’une ler, par exemple, , puis utiliser l’inégalité triangulaire et les
||y||
équation différentielle.
rôles symétriques de x et y .
2) • Montrer : ∀ f ∈ E, ν( f ) N ( f ).
1.24 a) Montrer que, pour ϕ ∈ E fixée, Nϕ vérifie une partie de la
• Pour f ∈ E, considérer définition d’une norme.
◦
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ ex f (x), 1) Supposer ϕ−1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors :
exprimer g , puis déduire des majorations de |g(x)|, ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 .
| f (x)|, | f (x)|, à l’aide de ν ( f ). ◦
2) Supposer ϕ−1 ({0}) = / ∅.Construire un élément f de E tel
1.20 Considérer l’application que : f = 0 et Nϕ ( f ) = 0.
1.22 Vu l’exposant 12 et le carré dans l’intégrale, on peut conjec- c) • Montrer, en utilisant a), qu’on ne peut pas avoir :
turer que N soit une norme associée à un produit scalaire.
Montrer que l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout ∀ n ∈ N, v n = 0.
( f,g) ∈ E × E par :
1 • Considérer l’ensemble {n ∈ N ; v n = 0}, son plus petit élé-
1
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0) ment, et obtenir une contradiction à l’aide de b)}.
0 2
est un produit scalaire et que N est la norme associée à ϕ. On conclut qu’il n’existe pas de tel couple (u,v).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
11
Corrigés des exercices
1.1 On applique l’inégalité triangulaire, de deux façons à Ceci montre : ∀ ε ∈ R∗+ , B( f,ε) ⊂
/ U,
chaque fois, pour majorer ||x − y|| et pour majorer ||z − t|| :
et on conclut que U n’est pas ouvert dans E.
||x − y|| ||x − z|| + ||z − y||
||x − y|| ||x − t|| + ||t − y|| 1.3 1) • Il est clair que, pour toute f ∈ E, ν1 ( f ) existe.
• On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E :
||z − t|| ||z − x|| + ||x − t||
1
||z − t|| ||z − y|| + ||y − t||. ν1 (α f ) = |(α f )(0)| + 2 |(α f ) (t)| dt
0
1
Ensuite, on additionne ces quatre inégalités, on simplifie par
= |α| | f (0)| + 2|α| | f (t)| dt = |α|ν1 ( f ).
un coefficient 2, et on obtient l’inégalité voulue : 0
Soient ( f n )n∈N une suite dans F, et f ∈ E tels que f n −→ f = | f (0) + g(0)| + 2 | f (t) + g (t)| dt
n∞ 0
dans (E,||.||∞ ).
1
(| f (0)| + |g(0)|) + 2 | f (t)| + |g (t)| dt
On a : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)| || f n − f ||∞ −→ 0, 0
n∞
1
donc : ∀ x ∈ R, f n (x) −→ f (x). = | f (0)| + 2
| f (t)| dt
n∞
0
Comme, par hypothèse :
1
+ |g(0)| + 2 |g (t)| dt
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, f n (x) 0, 0
= ν1 ( f ) + ν1 (g).
il s’ensuit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque
l’entier n tend vers l’infini :
• Soit f ∈ E telle que ν1 ( f ) = 0.
∀ x ∈ R, f (x) 0,
1
et donc : f ∈ F. On a alors : | f (0)| + 2 | f (t)| dt = 0,
0
On conclut que F est fermé dans E.
1
b) Nous allons montrer que U n’est pas ouvert dans E , en trou- donc f (0) = 0 et | f (t)| dt = 0.
vant f ∈ U telle que, pour tout ε ∈ R∗+ , on ait : B( f ; ε) ⊂
/ U. 0
2) Réciproquement, supposons f continue sur A et g continue Traçons d’abord l’allure de la courbe représentative de f :
sur B .
y
Notons : pr1 : E × F −→ E, (x,y) −→ x ,
pr2 : E × F −→ F, (x,y) −→ y 1
13
1.9 Supposons, par exemple, que (u n )n∈N est de Cauchy. 1.11 1) Nous allons montrer que A est une partie fermée de E
Soit ε > 0. en utilisant la caractérisation séquentielle des parties fermées.
Puisque d(u n ,vn ) −→ 0, il existe N1 ∈ N tel que : Soient ( f n )n∈N une suite dans A, f ∈ E tels que f n −→ f dans
n∞
n∞
ε (E,||.||∞ ) .
∀ n N1 , d(u n ,vn ) .
3 On a, pour tout x ∈ [0 ; 1] :
D’autre part, puisque (u n )n∈N est de Cauchy, il existe N2 ∈ N | f n (x) − f (x)| || f n − f ||∞ −→ 0 ,
n∞
tel que :
ε donc : f n (x) −→ f (x) .
∀ p N2 , ∀ q N2 , d(u p ,u q ) . n∞
3 D’autre part :
Notons N = Max (N1 ,N2 ) ∈ N . On a alors, pour tout
( p,q) ∈ N2 tel que p N et q N : ∀ x ∈ [0 ; 1], ∀ n ∈ N, e fn (x) 2 + f n (x) .
ε On déduit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque
d(v p ,vq ) d(v p ,u p ) + d(u p ,u q ) + d(u q ,vq ) 3 = ε. l’entier n tend vers l’infini :
3
Ceci montre que (vn )n∈N est de Cauchy dans E . ∀ x ∈ [0 ; 1], e f (x) 2 + f (x) ,
et donc : f ∈ A.
1.10 a) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente. Ceci montre que A est une partie fermée de E .
• Réciproquement, supposons B1 = B2 . 2) • Montrons : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, et 2 + t.
Soit x ∈ E tel que x =
/ 0. L’application
1 ϕ : [2 ; +∞[−→ R, t −→ ϕ(t) = et − (2 + t)
∗ Considérons y = x. On a :
N1 (x)
est dérivable et, pour tout t ∈ [2 ; +∞[ :
1 1
N1 (y) = N1 x = N1 (x) = 1 ,
N1 (x) N1 (x)
ϕ (t) = et − 1 > 0 ,
donc y ∈ B1 = B2 , d’où N2 (y) 1 .
1 1 donc ϕ est strictement croissante.
Mais : N2 (y) = N2 x = N2 (x).
N1 (x) N1 (x)
De plus : ϕ(2) = e2 − 4 > 0 .
1
On a donc : N2 (x) 1, d’où : N2 (x) N1 (x). On déduit : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, ϕ(t) 0,
N1 (x)
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi d’où l’inégalité voulue.
N1 (x) N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x). • Soient t ∈ [2 ; +∞[ et f t : [0 ; 1] −→ R, x −→ t l’applica-
Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale. tion constante égale à t. On a alors :
On conclut : N1 = N2 .
b) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente. ∀ t ∈ [2 ; +∞[, f t ∈ A et || f t || = |t| = t ,
• Réciproquement, supposons B1 = B2 .
Nous allons adopter la même méthode que dans la solution ce qui montre que A n’est pas bornée.
de a).
Soit x ∈ E tel que x =/ 0.
1 1.12 a) 1) Nous allons montrer que A est une partie fermée
∗ Considérons y = x. On a alors N1 (y) = 1, donc de E , en utilisant la caractérisation séquentielle des fermés.
N1 (x)
y∈/ B1 = B2 , d’où N2 (y) 1 . Soient ( f n )n∈N une suite dans A, f ∈ E tels que f n −→ f dans
n∞
1
Mais N2 (y) = N2 (x), d’où N2 (x) N1 (x). (E,||.||∞ ) .
N1 (x)
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi • On a : | f n (0) − f (0| || f n − f ||∞ −→ 0,
n∞
N1 (x) N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x).
donc : f n (0) −→ f (0) .
n∞
Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale.
On conclut : N1 = N2 . Mais : ∀ n ∈ N, f n (0) = 1, d’où : f (0) = 1.
14
• On a : • Considérons, pour tout n ∈ N∗ , l’application
1 gn : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout x ∈ [0 ; 1], par :
1 1
fn − f = ( f n − f )
1
0 0 0
nan x si 0 x
n
1 gn (x) = ,
1
| f n − f | (1 − 0)|| f n − f ||∞ −→ 0, an si <x 1
n∞
0 n
1
1 1
donc : f n −→ f. où an est à calculer pour que gn = 1.
0 n∞ 0 0
1 1 y
Mais : ∀ n ∈ N, f n = 0, donc : f = 0.
0 0 an
On déduit : f ∈ A.
On conclut que A est une partie fermée de E . 1
2) • Soit f ∈ A.
On a : || f − 0||∞ = || f ||∞ | f (0)| = 1,
donc : d(0,A) || f − 0||∞ 1.
• L’application f : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 − 2x
est dans A et : d(0, f ) = || f ||∞ = 1.
On conclut : d(0,A) = 1, et cette borne est atteinte, par f
O 1 1 x
ci-dessus et représentée graphiquement ci-après. n
y
On a :
1
1 an 2n
gn = 1 ⇐⇒ an − = 1 ⇐⇒ an = .
0 2n 2n − 1
On a alors : ∀ n ∈ N∗ , gn ∈ B et :
y = f(x)
2n
||gn − 0||∞ = an = −→ 1 ,
2n − 1 n ∞
1
2 d’où l’on conclut : d(0,B) 1.
O
1 x • Supposons qu’il existe f ∈ B telle que d(0,B) = || f ||∞ .
On a :
1 1
0 || f ||∞ − f = || f ||∞ − f = 1−1 = 0,
0 0
b) 1) On montre que B est une partie fermée de E par la même Ceci montre que d(0,B) n’est pas atteinte.
méthode qu’en a) 1).
2) • Soit f ∈ B . On a :
1
1 1.13 a) • D’abord, E est bien un R-ev, et N∞ ,N∞ ,N∞ sont
1= f | f | (1 − 0)|| f ||∞ = || f − 0||∞ ,
0 0
définies, car, si f ∈ E , alors f, f , f sont continues sur le seg-
ment [0 ; 1] , donc sont bornées, d’où l’existence de
donc : d(0,B) 1. N∞ ( f ), N∞
( f ), N∞ ( f ).
15
puis :
Nous allons montrer que N∞ est une norme sur E , les preuves
pour N∞ et N∞ étant analogues et plus simples. | f (x)| = f (0) + f (x) − f (0)
0 b) On a donc : F ⊕ F ⊥ = F ⊕ {0} = F.
1 x Il est clair que F =
/ E, puisque l’application constante égale
à 1 est dans E et n’est pas dans F .
x On conclut : F ⊕ F ⊥ =
/ E.
Représentation graphique de f : x →
1 + x2
1.17 Par commodité typographique, un élément de Mn,1 (C)
1 1 1
On a ici : f (R) = − ; = B 0 ; . peut être noté en ligne au lieu de colonne.
2 2 2
1) On a, pour tout X = (x1 ,...,xn ) ∈ Mn,1 (C) :
n
n n
n
1.15 1) L’application || f (X)||1 = ai j x j |ai j | |x j |
i=1 j=1 i=1 j=1
f : R2 −→ R, (x,y) −→ x 2 (x − 1)(x − 3) + y 2 (y 2 − 4) n
n
n
n
est continue et {0} est fermé dans R, donc E = f −1 ({0}) est = |ai j | |x j | Max |ai j | |x j |
1 j n
j=1 i=1 i=1 j=1
fermé dans R2 , comme image réciproque d’un fermé par une
application continue. notée M
= M||X||1 .
2) Montrons que E est bornée, en utilisant les coordonnées po-
laires. Ceci montre que la norme subordonnée de f, notée ||| f |||, vé-
Notons, pour (x,y) ∈ R2 : ρ = x 2 + y 2 . rifie : ||| f ||| M.
On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : 2) Montrons qu’il existe X = / 0 réalisant des égalités dans la
chaîne d’inégalités précédentes.
(x,y) ∈ E ⇐⇒ x − 4x + 3x + y − 4y = 0
4 3 2 4 2
n
17
1.18 a) • Existence : • On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 :
Soit (x,y) ∈ R2 . N α(x,y) = N (αx,αy)
Première méthode : |αx + tαy| |x + t y|
|x + t y| = Sup = |α| Sup = |α|N (x,y).
L’application f x,y : t −→ , est continue sur R, car t∈R 1 + t + t2 t∈R 1 + t + t
2
1 + t + t2
le trinôme réel 1 + t + t 2 est de discriminant < 0 , et • On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :
f x,y (t) −→ 0. Il existe donc t0 ∈ [0 ; +∞[ tel que :
t−→±∞
|x + t y|
N (x,y) = 0 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, = 0
∀ t ∈ ] − ∞ ; −t0 ] ∪ [t0 ; +∞[, | f x,y (t)| 1 . 1 + t + t2
⇐⇒ ∀ t ∈ R, x + t y = 0 ⇐⇒ (x,y) = (0,0).
Ensuite, f étant continue sur le segment [−t0 ; t0 ] , d’après un
théorème du cours, f est bornée sur ce segment. Il existe donc
On conclut que N est une norme sur R2 .
A ∈ R+ tel que :
∀ t ∈ [−t0 ; t0 ], | f x,y (t)| A . b) Soit (x,y) ∈ R2 . On a :
En notant M = Max (1,A) ∈ R+ , on a donc :
(x,y) ∈ B N (0 ; 1)
∀ t ∈ R, | f x,y (t)| M .
⇐⇒ N (x,y) 1
Ainsi, f x,y est bornée, donc N (x,y) = Sup f x,y (t) existe.
t∈R
|x + t y|
Deuxième méthode : ⇐⇒ Sup 1
t∈R 1 + t + t2
Soit (x,y) ∈ R2 . On a, pour tout t ∈ R tel que |t| 1 :
|x + t y|
|x + t y| |x| + |t| |y| |x| + |y|
⇐⇒ ∀ t ∈ R, 1
1 + t + t2
= |x| + |y| ,
1 + t + t2 1 + t + t2 1
⇐⇒ ∀ t ∈ R, −(1 + t + t 2 ) x + t y 1 + t + t 2
et, pour tout t ∈ R tel que |t| 1 :
∀ t ∈ R, t 2 + (1 − y)t + (1 − x) 0
|x + t y| |x| + |t| |y| (|x| + |y|)|t| ⇐⇒
∀ t ∈ R, t 2 + (1 + y)t + (1 + x) 0
1 + t + t2 1 + t + t2 t2
|x| + |y| (1 − y)2 − 4(1 − x) 0
= |x| + |y|. ⇐⇒
|t|
(1 + y)2 − 4(1 + x) 0.
|x + t y|
D’où : ∀ t ∈ R, |x| + |y|. Ainsi, B N (0 ; 1) est la partie du plan comprise entre les deux
1 + t + t2
|x + t y| paraboles (voir schéma ci-après) :
Ainsi, l’application t ∈ R −→ , est bornée, donc
1 + t + t2 P : (y − 1)2 = −4(x − 1), Q : (y + 1)2 = 4(x + 1) .
N (x,y) = Sup f x,y (t), existe.
t∈R
b) Les points d’intersection des deux paraboles P et Q ont pour
• On a, pour tous (x,y), (x ,y ) ∈ R2 : √ √
ordonnées − 3 et 3 . L’aire S de B N (0 ; 1) est donnée, par
N (x,y) + (x ,y ) exemple, par l’intégrale double :
= N (x + x , y + y )
√
3
1−
(1−y)2
4
S= dx dy
√ (1+y)2
(x + x ) + t (y + y ) − 3 4 −1
= Sup
√
t∈R 1 + t + t2 3
(1 − y)2 (1 + y)2
= √ 1 − − + 1 dy
|x + t y| + |x + t y | − 3 4 4
Sup
t∈R 1 + t + t2
√
3 √3
3 y2 3 y3
= − dy = y−
|x + t y| |x + t y | √
2 2 2 6 √
Sup + Sup − 3 − 3
t∈R 1+t +t 2
t∈R 1 + t + t
2
√
3√ 3 3 √
= N (x,y) + N (x ,y ). =2 3− = 2 3.
2 6
18
y On a, pour tout t de [0 ; 1] :
|g (t)| = et f (t) + f (t) eν( f ),
sont immédiates.
Soit f ∈ E . 1.21 (i) ⇒ (ii) :
Si N ( f ) = 0 , alors Sup | f (x)| = 0, donc f = 0. Supposons que l’image réciproque par f de tout compact de R
x∈[0;1] est un compact de R.
Supposons ν( f ) = 0 . Alors f + f = 0, donc il existe λ ∈ R Soit A ∈ R∗+ . Puisque [−A ; A] est un compact de R ,
tel que : f −1 ([−A ; A]) est un compact de R, donc est bornée. Il existe
∀x ∈ [0; 1], f (x) = λe−x . donc B ∈ R∗+ tel que :
19
(ii) ⇒ (iii) : • Il est clair que ϕ est symétrique et est linéaire par rapport à
Supposons : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞. la deuxième place.
−∞ +∞
Soit A ∈ R∗+ . Il existe B ∈ R∗+ tel que : 1
• Soit f ∈ E . On a : ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1).
∀ x < −B, | f (x)| > A , 0
Il est clair qu’alors : lim | f | = +∞ ou lim | f | = +∞, En particulier, ceci montre que, pour toute f ∈ E , la racine car-
−∞ +∞
x∈ f −1
(K ) ⇒ f (x) ∈ K ⇒ | f (x)| A
f (0)
⇒ |x| B ⇐⇒ x ∈ [−B ; B]. donc : f (1) − = 0 et f (0) = 0,
2
Ceci montre : f −1 (K ) ⊂ [−B ; B], donc f −1 (K ) est borné.
d’où : f (0) = 0 et f (1) = 0,
D’autre part, puisque f est continue et que K est fermé (car com-
pact), f −1 (K ) est fermé. 1
puis : f 2 = ϕ( f, f ) − f (0) f (1) = 0 − 0 = 0.
Ainsi, f −1 (K ) est un fermé borné de R, donc, d’après le cours, 0
f −1 (K ) est un compact de R.
Comme f 2 est continue et 0, on déduit f 2 = 0, puis f = 0,
1.22 Nous allons montrer que N est la norme associée à un donc f est constante, puis f = f (0) = 0.
produit scalaire.
Ceci montre que ϕ est un produit scalaire sur E, et Nest la norme
Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout
( f,g) ∈ E × E, par : associée à ϕ, donc N est une norme sur E .
1
1
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0) ,
0 2
1.23 On a, par l’inégalité triangulaire, en intercalant par
obtenue à partir de N en « dédoublant » le rôle de f dans
2 x x y
N( f ) . exemple , entre , et :
||y|| ||x|| ||y||
20
x y Considérons l’application f : [0; 1] −→ R définie par :
−
||x|| ||y||
x x x y 0 si 0 x α ou β x 1
− + −
||x|| ||y|| ||y|| ||y||
α+β
f (x) = x −α si αx
1 1 2
1
= − ||x|| + ||x − y||
α+β
||x|| ||y|| ||y|| β−x si x β.
2
||y|| − ||x|| 1
= + ||x − y|| y
||y|| ||y||
||y − x|| 1 2 ||x − y|| β -- α
+ ||x − y|| = . 2
f
||y|| ||y|| ||y||
O α α+β β 1 x
Par rôles symétriques, on a aussi : 2
x y 2 ||x − y|| / 0, et f ϕ = 0 donc Nϕ ( f ) = 0.
On a alors f ∈ E , f =
||x|| ||y||
−
||x||
.
Ceci montre que Nϕ n’est pas une norme sur E .
x y 2 ||x − y||
On conclut : − . Finalement, Nϕ est une norme sur E si et seulement si
||x|| ||y|| Max (||x||,||y||) −1 ◦
ϕ ({0}) = ∅ .
b) Soit ϕ ∈ E.
1.24 a) Soit ϕ ∈ E. b) 1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅, c’est-à-dire :
Puisque f ϕ est continue sur le segment [0; 1], f ϕ est bornée, ∀ x ∈ [0; 1], ϕ(x) =
/ 0.
et donc Nϕ ( f ) existe dans R. −1 ◦
Alors, ϕ ({0}) = ∅ , donc, d’après a), Nϕ est une norme
On a, pour tous α de R et f,g de E :
sur E .
Nϕ (α f ) = ||α f ϕ||∞ = |α| || f ϕ||∞ = |α|Nϕ ( f ) On a : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞ || f ||∞ ||ϕ||∞ .
D’autre part, puisque ϕ ∈ E et que ϕ ne s’annule en aucun point,
Nϕ ( f + g) = ( f + g)ϕ∞ = f ϕ + gϕ∞
1
existe dans E , d’où :
|| f ϕ||∞ + ||gϕ||∞ = Nϕ ( f ) + Nϕ (g). ϕ
◦ 1
1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅ .
∀ f ∈ E, || f ||∞ = f ϕ
ϕ ∞
Soit f ∈ E telle que Nϕ ( f ) = 0 ; on a donc f ϕ = 0. 1 1
|| f ϕ||∞ = Nϕ ( f ).
Supposons f = / 0. Il existe x0 ∈ [0; 1] tel que f (x0 ) =
/ 0. ϕ ∞ ϕ ∞
Puisque f est continue en x0 , il existe un intervalle I, inclus On a montré :
dans [0; 1] et de longueur > 0 , tel que : ∀ x ∈ I, f (x) =/ 0. −1
1
On a alors : ∀ x ∈ I, ϕ(x) = 0 , ∀ f ∈ E,
ϕ || f ||∞ Nϕ ( f ) ||ϕ||∞ || f ||∞ ,
∞
◦
ce qui contredit ϕ−1 ({0}) = ∅ . et donc Nϕ et || · ||∞ sont équvalentes sur E .
Ceci montre f = 0, 2) Réciproquement, supposons que Nϕ et || · ||∞ soient des
normes sur E équivalentes.
donc : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 ,
◦
et finalement, Nϕ est une norme sur E . D’après a), on a déjà ϕ−1 ({0}) = ∅ .
0 x x0 − η u ◦ v n+2 − v n+2 ◦ u
0 si
ou x0 + η x 1
x −x +η = (u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u) ◦ v + v n+1 ◦ u ◦ v − v n+2 ◦ u
x0 − η x x0
0
f n (x) = si
η = (u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u) ◦ v + v n+1 ◦ (u ◦ v − v ◦ u)
x0 + η − x
si x0 x x0 + η.
η = (n + 1)v n ◦ v + v n+1 ◦ e = (n + 2)v n+1 ,
On a alors f n ∈ E, || f n ||∞ = 1 , et, pour tout x de [0; 1] : ce qui montre la propriété pour n + 1.
On conclut, par récurrence sur n :
| f n (x)ϕ(x)| |ϕ(x)| 1 si |x − x0 | η
n ∀ n ∈ N, u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .
f n (x)ϕ(x) = 0 si |x − x0 | η,
b) Rappelons que LC (E) est un espace vectoriel normé, pour
1 la norme |||.||| définie, pour tout f ∈ LC (E), par :
donc : Nϕ ( f n ) = || f n ϕ||∞ .
n
Ainsi, || f n ||∞ −−−→ 1 et Nϕ ( f n ) −−−→ 0, donc || · ||∞ et Nϕ ||| f ||| = Sup || f (x)|| ,
n∞ n∞ ||x||1
ne sont pas équivalentes.
et que cette norme est sous-multiplicative, c’est-à-dire que :
y
∀ f,g ∈ LC (E), |||g ◦ f ||| |||g||| ||| f ||| .
1
On a donc, pour tout n ∈ N :
y = fn(x)
(n + 1)|||v n |||
22
Fonctions vectorielles CHAPITRE 2
d’une variable réelle
24
Les méthodes à retenir
Pour montrer • Voir les méthodes à retenir dans le volume Exercices PCSI-PTSI.
qu’une application est continue • Se rappeler :
(lipschitzienne)
⇒ (continue).
➥ Exercice 2.42.
Pour obtenir une inégalité plus Essayer d’appliquer le théorème du cours : toute application continue
renforcée qu’une inégalité initiale sur un compact et à valeurs réelles est bornée et atteint ses bornes.
➥ Exercice 2.41.
Pour montrer l’existence de zéros Utiliser le théorème de Rolle ou le théorème des accroissements finis.
pour une dérivée
ou pour des dérivées successives ➥ Exercice 2.18.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
25
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
Essayer d’utiliser :
• la définition : ∀ x ∈ X,
Sup ( f,g) (x) = Max f (x),g(x) ,
Pour étudier Sup (f , g), Inf (f , g) ,
Inf ( f,g) (x) = Min f (x),g(x)
où f , g : X −→ R sont
des applications à valeurs réelles • les formules :
1
Sup ( f,g) = f + g + | f − g| ,
2
1
Inf ( f,g) = f + g − | f − g| .
2
➥ Exercice 2.32 a).
Pour calculer l’intégrale Se reporter aux méthodes à retenir pour le calcul des intégrales et des
d’une fonction continue primitives, volume Exercices PCSI-PTSI.
sur un segment, dans un exemple
➥ Exercices 2.25, 2.26.
Pour amener une intégrale Essayer d’appliquer la relation de Chasles, ou d’effectuer un change-
ayant des bornes différentes ment de variable.
de celles qui interviennent
dans l’énoncé
➥ Exercice 2.39
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
27
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
➥ Exercice 2.27.
• Utiliser les DL(0) usuels et les opérations sur ces DL(0) : tronca-
ture, dérivation, primitivation, addition, loi externe, multiplication,
composition, inverse. Se ramener, si nécessaire, au voisinage de 0
Pour obtenir par transformation de l’écriture.
un développement limité • Essayer d’anticiper l’ordre auquel développer certaines parties de
l’écriture, afin d’arriver au bon ordre pour le développement limité
demandé.
➥ Exercices 2.12, 2.24, 2.28.
m( f + g) m( f ) + M(g) M( f + g)
a) Montrer :
m( f + g) M( f ) + m(g) M( f + g).
b) En déduire : m( f + g) µ( f ) + µ(g) M( f + g).
∀ (x,y) ∈ R2 , f (x + e y ) = x + e f (y) .
a) Montrer que f est de classe C ∞ sur R, et calculer f (n) (x) pour tout (n,x) ∈ N∗ × R. On fera
intervenir les nombres complexes.
2.5 Inégalité à une variable par étude des variations d’une fonction
2
ex
Montrer : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex .
2
n−1
1
b) En déduire un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=1
k(n − k)
29
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
b 4
b
b 2
b
Montrer : f gh f 4
g 2
h .
4
a a a a
2.11 Étude de dérivabilité en un point, pour une fonction définie par une intégrale
x2
t
On note f : R −→ R, x −→ f (x) = ( sin t) Arctan dt.
0 1 + x2
2.14 Développement asymptotique d’une racine d’une équation dépendant d’un paramètre
entier
ex
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation 1 + x + = 0, d’inconnue x ∈ ] − ∞ ; 0], admet
n
une solution et une seule, notée xn .
b) Montrer que la suite (xn )n∈N∗ converge et déterminer sa limite.
1
c) Former un développement asymptotique de xn à la précision o , lorsque l’entier n tend vers
n
l’infini.
30
Énoncés des exercices
2.20 Inégalités à une, deux, trois variables, faisant intervenir des logarithmes
x ln(1 + x)
a) Montrer, pour tout (x,y) ∈ R2 tel que 0 < x < y : < .
y ln(1 + y)
c) Déduire, pour tout t ∈ ]1 ; +∞[ : (t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)(ln t)2 .
n∞ a
31
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
2.27 Étude d’une fonction définie par une intégrale avec le paramètre aux bornes
x2
ln(1 + t 2 )
On considère l’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = dt.
x t
Étudier f : définition, classe, dérivée, variations, étude en 0, étude en +∞, tracé de la courbe repré-
sentative.
1
Montrer : f (x) = 3 (ln x)2 + O .
x−→+∞ x2
2.28 Développement limité d’une intégrale dépendant d’un paramètre aux bornes
x
et
Former le développement limité à l’ordre 3 en 1 de f : x −→ dt.
1 t
∀ x ∈ R, f (x + a + b) + f (x) = f (x + a) + f (x + b) .
Montrer que f est a-périodique et b-périodique.
b) Soit f : R −→ R telle que, pour tout x ∈ R :
13 1 1
| f (x)| 1 et f x + + f (x) = f x + + f x + .
42 6 7
1
Montrer que f est -périodique.
42
2.32 Condition pour que |u| soit dérivable, pour que Sup (f , g) soit dérivable
Soit I un intervalle de R, d’intérieur non vide.
a) Soit u : I −→ R dérivable sur I. Montrer que |u| est dérivable sur I si et seulement si :
∀ x ∈ I, u(x) = 0
⇒ u
(x) = 0 .
32
Énoncés des exercices
f (x) = x + ax 2 + bx 3 + o(x 3 ) ,
33
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
2.42 Étude de continuité pour une fonction définie comme borne supérieure
Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, n ∈ N∗ , f 0 ,. . . , f n : [a ; b] −→ C bornées.
n k
On note g : R −→ R, x −→ g(x) = Sup x f k (t).
t∈[a;b] k=0
2.45 Étude asymptotique de la racine d’une équation dépendant d’un paramètre entier
n
On note, pour tout n ∈ N∗ : Pn = (X − k).
k=0
n
1
b) Établir : ∀ n ∈ N∗ , = 0.
k=0
k − un
c) En déduire : u n −−−→ 0.
n∞
34
Du mal à démarrer ?
2.46 Développement asymptotique du terme général d’une suite définie par une relation de
récurrence
un 1
On considère la suite (u n )n1 définie par u 1 ∈ R+ et : ∀ n 1, u n+1 = + 2.
n n
1
a) Montrer : u n ∼ .
n∞ n2
1
b) Former un développement asymptotique de u n à la précision o , lorsque l’entier n tend
n3
vers l’infini.
Du mal à démarrer ?
2.1 a) Écrire des inégalités convenables pour tout x ∈ X, puis fonction proche de ces deux-là, par exemple leur moyenne
passer à une borne inférieure ou à une borne supérieure. x + x2
arithmétique, f : x −→ .
2.2 1) Soit f convenant. En appliquant l’hypothèse convena- 2
blement, déduire que f est de la forme x −→ x + a, où a ∈ R 2.7 Puisque f est supposée de classe C 1, faire une ipp.
est fixé. Déduire ensuite a = 0 .
2.8 a) Utiliser une comparaison somme/intégrale, à l’aide de la
2) Réciproquement, tester f : x −→ x. 1
fonction x −→ .
x
2.3 1) Soit f convenant.
1
Déduire : ∀ x ∈ R, f (x) = f (3x), b) Décomposer
k(n − k)
en éléments simples.
x+y 2.9 Appliquer convenablement l’inégalité de Cauchy et
puis : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (y) = f ,
2 Schwarz, plusieurs fois éventuellement.
et conclure que f est constante. 2.10 En prenant le logarithme, amener une somme de Riemann.
2) Ne pas oublier d’étudier la réciproque. 2.11 Former le taux d’accroissement de f entre 0 et x, pour
x ∈ R∗ , puis en chercher la limite.
2.4 a) Pour calculer f (n) (x),
calculer d’abord f
(x)
et utiliser
une décomposition en éléments simples dans C[X]. On obtient, tan x
2.12 Former d’abord le DL 2 (0) de x −→ , en partant du
pour tout (n,x) ∈ N∗ × R : x
DL 3 (0) de tan x.
i 1 1
f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! − . Considérer g : R −→ R, u −→ Arctan (1 + u) et former le
2 (x + i)n (x − i)n
DL 2 (0) de g à partir du DL 2 (0) de g
par primitivation.
n
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
x −i
b) L’équation se ramène à : = 1. Composer enfin les DL 2 (0).
x +i
2.13 Repérer la forme indéterminée.
Faire intervenir les racines n-èmes de 1 dans C. Prendre le logarithme et effectuer le changement de variable
π
kπ t=x− −→ 0.
On obtient : − cotan , k ∈ {1,. . . ,n − 1}. 6 x−→ π6
n
2.5 Étudier les variations d’une fonction, après avoir éven- 2.14 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de
tuellement transformé l’inégalité demandée en une autre ex
inégalité logiquement équivalente et plus commode. f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ 1 + x + .
n
2.6 Il s’agit de trouver f de façon que les carrés des distances b) Montrer : 1 + xn −−−→ 0.
n∞
de f à x −→ x et à x −→ x 2 soient petites. On peut essayer une c) Étudier xn + 1.
35
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
2.15 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de 2) Chercher f ∈ E, si elle existe, de façon que l’on ait
1
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ cos x − nx . || f − ϕ||∞ = .
4
b) Partir de : cos xn = nxn . 2.24 Remarquer d’abord :
1
c) Noter yn = xn − et reporter dans cos xn = nxn . 1
∼ −
2
et
2
∼
2
.
n ln cos x x−→0 x2 sin 2 x x−→0 x2
2.16 Montrer qu’il existe (a,b) ∈ R2 tel que : Déterminer l’ordre auquel développer ln cos x et sin 2 x pour
a<b et f (a) = f (b) , obtenir le DL 2 (0) de f.
1
puis montrer : ∀ y ∈ R, f (a + y) = f (b + y). dx
2.25 • Pour y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, calculer .
0 x 2 + y2
2.17 Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que :
1
∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ • Pour exploiter ensuite la présence de et de a aux bornes
a
puis déduire g(y) pour tout y ∈ R. 1
d’une intégrale, utiliser le changement de variable u = , qui
y
Calculer enfin g x + f (y) . échange les bornes, ce qui fournit une deuxième évaluation de
I (a).
2.18 Montrer d’abord f (0) = 0 .
• Combiner ces deux expressions de I (a) et se rappeler :
Montrer qu’on peut remplacer (xn )n∈N par une suite vérifiant
1 π
les mêmes conditions et qui soit, de plus, strictement décrois- ∀ u ∈ ]0 ; +∞[, Arctan u + Arctan = .
sante. Appliquer convenablement le théorème de Rolle et en u 2
déduire f
(0) = 0. 2.26 Transformer l’expression sous l’intégrale, par exemple en
Réitérer. utilisant une expression conjuguée (quitte à supposer tempo-
rairement x = 0 ). Utiliser ensuite le changement de variable
Pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé, étudier les variations de √
2.19 y = 1 − x2 .
g : [0 ; +∞[−→ R, y −→ f (x,y) .
2.27 • Montrer d’abord que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) existe.
Distinguer les cas : x 3, x < 3 .
• Montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et exprimer f
(x)
2.20 a) Étudier les variations de : pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , en utilisant le théorème du cours sur la
ln(1 + x) dérivée d’une intégrale avec paramètre aux bornes. En déduire
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ . le tableau de variation de f. On fera intervenir un réel α solution
x
d’une équation polynomiale. Calculer (à la calculatrice ou à l’ai-
b) Appliquer a) à (x,y) et à (x,z). de d’un logiciel de calcul) une valeur approchée de α et une
valeur approchée de f (α).
c) Appliquer b) à (t − 1, t, t + 1) .
• Montrer que f admet une limite finie en 0 et déterminer cette
2.21 Montrer que l’application
1 2 12
limite. Montrer ensuite que l’application f (prolongée en 0 par
N : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx continuité) est alors de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et calculer f
(0).
−1
est une norme, et que les applications de Rn [X]dans R définies • Pour l’étude en +∞, en décomposant ln(1 + t 2 ) par mise en
par : facteur de t 2, obtenir f (x) = 3(lnx)2 + B(x), où B(x) est une
P −→ P(−1), P −→ P
(0), P −→ P
(1) intégrale dépendant de x et pour laquelle on montrera
1
sont linéaires continues. B(x) = O 2 .
x
Effectuer le changement de variable u = nx , puis décou-
2.22 per l’intervalle [na ; nb] en sous-intervalles consécutifs de • Terminer par le tracé de la courbe représentative de f.
longueur T (sauf le dernier, par exemple), pour utiliser la T- 2.28 Faire un changement de variable par translation pour se
périodicité de f. ramener au voisinage de 0, c’est-à-dire considérer :
1/2 1
g : ] − ∞ ; 0] −→ R, u −→ f (1 + u).
1) Pour f ∈ E, majorer f, et minorer f , à l’aide
2.23 0 1/2
Montrer que g est de classe C 1 sur ] − 1 ; +∞[ , former le
1
de ||ϕ||∞ . Déduire : || f − ϕ||∞ . DL 2 (0) de g
, puis le DL 3 (0) de g .
4
36
Du mal à démarrer ?
2.29 Transformer l’écriture de façon à se ramener à la 2.35 a) Étudier, pour n ∈ N∗ fixé, les variations de
recherche d’un équivalent simple de 1 − cos x ch x lorsque
n
x −→ 0. Pour obtenir cet équivalent, utiliser des DL 4 (0) de x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n .
cos x et de ch x. k=1
k
n
1
• Chercher f 0 ∈ E, si elle existe, de façon que l’inégalité obtenue • En utilisant ∼ ln n, qui s’obtient, par exemple, par une
ci-dessus soit une égalité. k=1
k n∞
37
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
• Montrer que l’application Former |In − Jn |. Pour ε > 0 fixé, décomposer l’intervalle [0 ; 1]
1 1 en [0 ; 1 − η] et [1 − η ; 1], où η vient de la continuité de f en 1,
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ − de façon à majorer l’intégrale de 0 à 1 − η (en utilisant le fait que
ln(1 + x) x
f est bornée) et l’intégrale de 1 − η à 1 (en utilisant la continui-
admet une limite finie en 0, et en déduire que ϕ est bornée. té de f en 1).
Majorer alors convenablement |u n − vn | . 1
2.44 Considérer Jn = 2x n−1 ln(1 + x n ) dx, qui ressemble
2.40 a) Supposer qu’il existe f convenant. 0
à In .
Déduire f (R) ⊂ R+ , contradiction.
D’une part, calculer Jn .
b) Supposer qu’il existe f convenant.
D’autre part, évaluer In − Jn .
Déduire f ([−1 ; 1]) = [−1 ; 1] ,
2.45 a) Utiliser le théorème de Rolle et compter les zéros du
puis f (−1), f (1) ∈ (−1,1), (1,−1) . polynôme Pn
.
Calculer Jn .
38
Corrigés des exercices
39
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, x − i = ωk x + i ωk
1 x3 x4 x5 1 1 1 1 1
= −2 + = − +
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, (1 − ωk )x = i (1 + ωk ) 4 3 4 5 0 4 3 2 5
1
1 + ωk = 10−2
⇐⇒ ∃ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, x = i . 120
1 − ωk
et
Et :
2 2
1
x + x2
1
θk f (x) − x 2 dx = − x 2 dx
1 + ωk 1 + ei θk ei 2 2 cos θ2k θk 0 0 2
i =i =i = − cotan . 1
1 − ωk 1−e ki θ θ
i 2k 2 x − x2 2
−e 2 i sin 2 θk
= dx
0 2
On conclut que, pour tout n ∈ N tel que n 2 , l’ensemble Sn
1
des solutions de l’équation f (n) (x) = 0, d’inconnue x ∈ R , = 10−2 .
120
est :
x + x2
kπ Ainsi, f : [0 ; 1] −→ R, x −→ , convient.
Sn = − cotan ; k ∈ {1,. . . ,n − 1} . 2
n
2.7 Soit λ ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
2.5 Commençons par transformer l’équation proposée en une Effectuons une intégration par parties, pour des applications
inéquation équivalente et plus commode : de classe C 1 sur [a ; b] :
2 b
ex
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex f (x) ei λx
dx
2
a
⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 4ex−2 x 2
i λx b b
ei λx
= f (x) e −
f (x) dx
iλ iλ
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, 2 ln 2 + (x − 2) 2 ln x, a a
b
le cas x = 0 étant d’étude immédiate. f (b)ei λb − f (a)ei λa 1
= − f
(x)ei λx
dx
Considérons l’application iλ iλ a
40
On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant la relation de Chasles : 2.10 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
n k+1 n+1 n1
1 1 n
2n + k
dx = dx = [ln x]n+1
1 = ln(n + 1) . un = > 0.
k=1 k x 1 x 3n + k
k=1
n
1
D’où, en notant Hn = : On a, pour tout n ∈ N∗ :
k=1
k
k
∀ n ∈ N∗ , Hn+1 − 1 ln (n + 1) Hn , 1 n
2n + k 1 n 2+
ln u n = ln = ln n .
ou encore : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ln (n + 1) Hn 1 + ln n. n k=1 3n + k n k=1 k
3+
Comme n
2+x
1 L’application [0 ; 1] −→ R, x −→ ln , est continue sur
ln(n + 1) = ln n + ln 1 + = ln + o (1) ∼ ln n 3+x
n n∞ n∞
le segment [0 ; 1] , donc, d’après le cours sur les sommes de
1
et 1 + ln n ∼ ln n, 2+x
n∞ Riemann : ln u n −−−→ ln dx.
n∞ 0 3 +x
n
1
on déduit, par encadrement : = Hn ∼ ln n. On calcule cette intégrale, notée I :
k=1
k n∞
1 1
b) Soit n ∈ N tel que n 2 . I = ln (2 + x) dx − ln (3 + x) dx
0 0
On a, pour tout k ∈ {1,. . . ,n − 1}, par exemple à l’aide d’une
1
décomposition en éléments simples : = (2 + x) ln (2 + x) − (2 + x) 0
1
1 1 1 1 − (3 + x) ln (3 + x) − (3 + x) 0
= + .
k(n − k) n k n−k
= (3 ln 3 − 3) − (2 ln 2 − 2)
D’où, pour tout n 2 :
− (4 ln 4 − 4) − (3 ln 3 − 3)
n−1
n−1
1 1 1 1
un = = + = 6 ln 3 − 10 ln 2.
k=1
k(n − k) n k=1 k n−k
n−1 Comme l’exponentielle est continue sur R, on déduit :
1 1 n−1
1 2n−1
1
= + = . 36
n k=1 k k=1
n−k k −n−k
−→
n k=1 k u n −−−→ e I = e6 ln 3−10 ln 2 = .
n∞ 210
En utilisant le résultat de a), on déduit :
2.11 D’abord, pour tout x ∈ R , f (x) existe comme intégrale
2 2 1 2
u n ∼ ln (n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n . d’une application continue sur un segment.
n∞ n n n n∞ n
On a, pour tout x ∈ R∗ :
f (x) − f (0) 1 x 2 t
2.9 Appliquons deux fois l’inégalité de Cauchy et Schwarz, = ( sin t) Arctan dt
√ x −0 x 0 1+x 2
en faisant intervenir g, qui est continue, puisque g est conti-
2
nue et à valeurs 0 : 1 x t
| sin t| Arctan dt
b 4 b 4 x 0 1 + x2
√ √
f gh = ( f g)2 ( gh)2 2
1 x π π
a a
1 · dt = x.
b √ 2 b √ 2 x 0 2 2
f g)2 g h)2 f (x) − f (0)
a a Il en résulte, par encadrement : −→ 0,
x −0 x−→0
2 2
b b
ce qui montre que f est dérivable en 0 et que : f (0) = 0 .
= f g 2
gh 2
a a
b
b b b
tan x
f 4
g 2
g 2
h 4
2.12 D’abord, f : x −→ Arctan , est définie, au
a a a a x
2 π π
b b b moins, sur − ; − {0}.
= f4 g2 h4 . 2 2
a a a
41
π 1 √
Comme tan x ∼ x, on a f (x) −→ Arctan 1 = , donc = − ln cos t + 3 sin t
x−→0 x−→0 4 tan 3t
π √
f admet un prolongement continu en 0, en notant f (0) = . 1
4 = − ln 1 + 3 t + o(t)
3t + o(t)
De plus, il est clair que f est paire.
On calcule des développements limités en 0 : 1√ 1
∼ − 3t = −√ ,
t−→0 3t 3
x3 tan x x2
tan x = x ++ o(x 3 ), =1+ + o(x 2 ) ,
1
3 x 3 donc : ln f (x) −→ − √ .
12 x−→ π
6 3
tan x x2
= 1+ + o(x 2 ) On conclut, par continuité de l’exponentielle :
x 3
− √1
1 x2 1 f (x) −→ e 3 .
x−→ π
=1+ + o(x 2 ) = 1 + x 2 + o(x 2 ). 6
2 3 6
2
x
Ainsi : f (x) = Arctan 1 + + o(x 2 ) . 2.14 a) Soit n ∈ N∗ .
6
Considérons l’application
Considérons l’application
ex
g : R −→ R, u −→ g(u) = Arctan (1 + u) . f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ f n (x) = 1 + x + .
n
Il est clair que g est de classe C 1 sur R, et on a, pour tout L’application f n est dérivable sur ] − ∞ ; 0] et :
u∈R :
ex
1 1 1 1 ∀ x ∈ ] − ∞ ; 0], f n (x) = 1 + >0.
g (u) = = = n
1 + (1 + u)2 2 + 2u + u 2 2 u2 On dresse le tableau de variation de f n :
1+u+
2
1 1 1 x −∞ xn 0
= 1 − u + o(u) = − u + o(u).
2 2 2 f n (x) +
42
L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et : puis :
∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) = − sin x − n −n < 0 . ∀ t ∈ R, f (t) = f t − g(0) + g(0)
On dresse le tableau de variation de f n :
= 2 t − g(0) + 5 = 2t + 5 − 2g(0) .
x 0 1 Il existe donc λ ∈ R tel que : ∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ.
f n (x) − • On a donc, en remplaçant, dans l’hypothèse, f par son ex-
f n (x) 1 cos 1 − n pression obtenue ci-dessus :
∀ (x,y) ∈ R2 , 2x + y + 5 = f x + g(y)
Puisque f n est continue et strictement décroissante sur l’in-
= 2 x + g(y) + λ = 2x + 2g(y) + λ,
tervalle [0 ; 1] et que :
1 5−λ
f n (0) = 1 > 0 et f n (1) = cos 1 − n < 0 , d’où : ∀ y ∈ R, g(y) = y+ .
2 2
d’après le théorème de la bijection monotone, l’équation On déduit :
f n (x) = 0, d’inconnue x ∈ [0 ; 1], admet une solution et une 1 5−λ
seule, notée xn . ∀ (x,y) ∈ R2 , g x + f (y) = x + f (y) +
2 2
cos xn 5−λ
b) • On a : |xn | = 1 −−−→ 0, 1
= (x + 2y + λ) +
1 5
= x+y+ .
n n n∞ 2 2 2 2
donc : xn −−−→ 0 .
n∞
cos xn 1 2.18 Puisque : xn −−−→ 0 et ∀ n ∈ N, xn ∈ ]0 ; +∞[ ,
• Ensuite : xn = ∼ . n∞
n n∞ n
on peut extraire de la suite (xn )n∈N une suite strictement dé-
1
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : yn = xn − . croissante et de limite 0.
n
Il existe donc une suite (u n )n∈N , strictement décroissante, de
1 1
Puisque xn ∼ , on a déjà : yn = o . limite 0, telle que : ∀ n ∈ N, f (u n ) = 0.
n∞ n n
On a : y
1 1
cos + yn = cos xn = nxn = n + yn = 1 + nyn ,
n n
d’où :
1
11
2 1
nyn = cos + yn − 1 ∼ − + yn ∼− , y = f(x)
n n∞ 2 n n∞ 2n 2
−→0 =o 1
n
1
donc : yn ∼ − .
2n 3
n∞
1 1 v2 v0
On conclut : xn − ∼ − .
n n∞ 2n 3 O u3 u2 v1 u1 u0 x
43
En réitérant le raisonnement, ou par une récurrence, on 2) Étude du cas d’égalité
conclut : ∀ k ∈ N, f (k) (0) = 0. • Supposons qu’il y ait égalité dans l’inégalité de l’énoncé.
D’après 1), on a alors nécessairement :
3−x
2.19 1) Inégalité : x 3, y = , g(y) = 0 ,
2
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
d’où, comme 4 − x > 0 : x = 1 , puis y = 1.
Notons g : [0 ; +∞[−→ R l’application définie, pour tout
• Réciproquement : f (1,1) = 1 + 1 + 1 − 3 = 0.
y ∈ [0 ; +∞[, par : g(y) = f (x,y) = 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y.
On conclut qu’il y a égalité si et seulement si :
L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
(x,y) = (1,1) .
∀ y ∈ [0 ; +∞[, g (y) = x 2 + 2x y − 3x = x(x + 2y − 3) .
=
1
(−x + 1)(x 2 − 5x + 4) x ln(1 + x) x ln(1 + x)
< et < ,
4 y ln(1 + y) z ln(1 + z)
1 d’où, par multiplication (pour des nombres tous > 0 ) :
= (−x + 1)(x − 1)(x − 4)
4 2
x2 ln(1 + x)
=
1
(x − 1)2 (4 − x) 0. < .
4 yz ln(1 + y) ln(1 + z)
0
c) Soit t ∈ ]0 ; +∞[ . Appliquons le résultat de b) à
Finalement : ∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x,y) 0. x = t − 1 ∈ ]0 ; +∞[ , y = t, z = t + 1 :
44
(t − 1)2 (ln t)2 D’une part, d’après la définition de N :
< ,
t (t + 1) ln(t + 1) ln (t + 2) b−a 1 N b−a
− < ,
d’où, les dénominateurs étant > 0 : T n n T
donc, par théorème d’encadrement :
(t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)( ln t)2 . N b−a
−−−→ .
n n∞ T
2.21 Notons, pour abréger, E = Rn [X] et confondons poly- D’autre part :
nb nb
nôme et application polynomiale sur [−1 ; 1] . 1
f (u) du 1 | f (u)| du
D’après le cours, l’application n n na+N T
na+N T
12
1 2 1 na+(N +1)T 1 T
N : E −→ R, P −→ P(x) dx | f (u)| du = | f (u)| du −−−→ 0.
−1 n na+N T n 0 n∞
b b
est une norme sur E . b−a
On conclut : f (nx) dx −−−→ f (u) du.
Considérons les applications u,v,w : E −→ R définies, pour a n∞ T a
tout P ∈ E, par :
u(P) = P(−1), v(P) = P (0), w(P) = P (1) .
2.23 1) Soit f ∈ E .
Il est clair que u,v,w sont linéaires.
On va essayer de minorer || f − ϕ||∞ par une constante conve-
Puisque E est de dimension finie, u,v,w sont donc continues nable.
et il existe a,b,c ∈ R+ tels que, pour tout P ∈ E :
• On a :
|u(P)| a N (P), |v(P)| bN (P), |w(P)| cN (P) . 1/2
1/2 1/2 1/2
f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
On a alors, pour tout P ∈ E : 0 0 0 0
2 2 2 1/2 1/2
P(−1) + P (0) + P (1) D’une part : ( f − ϕ) | f − ϕ|
1
|| f − ϕ||∞ .
2 2 2 0 0 2
= u(P) + v(P) + w(P) 1/2
2 1/2 1/2
x2 1
(a 2 + b2 + c2 ) N (P) . D’autre part : ϕ= x dx = = .
0 0 2 0 8
En notant C = a 2 + b2 + c2 , on a donc, pour tout P ∈ E : 1/2
1 1 1
2 2 2 2 On a donc : f + || f − ϕ||∞ .
P(−1) + P (0) + P (1) C P(x) dx . 0 8 2
−1
• On a :
1
1 1 1
∗ f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
2.22 Soit n ∈ N . 1/2 1/2 1/2 1/2
On a, par le changement de variable u = nx : D’une part :
b 1 1
1 nb 1
In = f (nx) dx = f (u) du . ( f − ϕ) − | f − ϕ| − || f − ϕ||∞ .
a n na 1/2 1/2 2
D’autre part :
n(b − a)
Notons N = E ∈ N, (qui dépend de n) de sorte 1 1 1
T x2 1 1 3
ϕ= x dx = = − = .
que : na + N T nb < na + (N + 1)T. 1/2 1/2 2 1/2 2 8 8
On a, par la relation de Chasles : 1
3 1
N −1 na+(k+1)T nb On a donc : f − || f − ϕ||∞ .
1 1/2 8 2
In = f (u) du + f (u) du .
n k=0 na+kT na+N T On déduit, puisque f ∈ E :
1/2 1
1 1 3 1
Puisque f est T-périodique, on déduit : + || f − ϕ||∞ f = f − || f − ϕ||∞ ,
8 2 8 2
N −1 T nb 0 1/2
1
In = f (u) du + f (u) du D’où : || f − ϕ||∞
1
.
n k=0 0 na+N T 4
T nb 1
N 1 Il en résulte : d(ϕ,F) = Inf || f − ϕ||∞ .
= f (u) du + f (u) du . f ∈E 4
n 0 n na+N T
45
2) Considérons l’application f : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout On a :
x ∈ [0 ; 1], par : ln cos x
1
si 0 x
1
x + x2 x4 x6
f (x) =
4 2 = ln 1 − + − + o(x 6 )
2 24 720
x − 1 1
si < x 1.
4 2 x 2
x 4
x6 1 x4 x6
= − + − − −
2 24 720 2 4 24
y 6
1 x
+ − + o(x 6 )
1 3 8
x2 1 1 4
= − + − x
3
2 24 8
4
1 1 1
+ − + − x 6 + o(x 6 )
720 48 24
1
2 x2 x4 x6
= − − − + o(x 6 ),
2 12 45
1 et :
4 sin 2 x
2
x3 x5
= x− + + o(x 5 )
1 1 3 1 x 6 120
4 2 4
y = ϕ(x) x4 1 1
= x2 − + + x 6 + o(x 6 )
y = f(x) 3 36 60
x4 2x 6
1/2 1
= x2 − + + o(x 6 ).
1 3 45
Il est clair que : f ∈ E, f = f, || f − ϕ||∞ = . D’où :
0 1/2 4
f (x)
1
On conclut : d(ϕ,F) = .
4 1 2
= 2 4 6
+ 4
x x x x 2x 6
− − − + o(x 6 ) x2 − + + o(x 6 )
2 12 45 3 45
2.24 Si on effectue un DL n (0) (n 2) de ln cos x , comme
−1
2 x2 2x 4
x2 = 2 − 1+ + + o(x 6 )
ln cos ∼ cos x − 1 ∼ − ,
x x−→0 x 6 45
x−→0 2
−→1 −1
x2 2x 4
ce DL n (0) sera de la forme : 1− + + + o(x 4 )
3 45
x2 2
ln cos x = − + · · · + an x n + o(x n ) , 2 x 2x 4 x4
2 = 2 − 1− + +
x 6 4( 36
d’où : 2
x 2x 4 x4
1 2 −1 + 1+ − + + o(x 4 )
= − 2 1 + · · · − 2an x n−2 + o(x n−2 ) 3 45 9
ln cos x x
2 2 1 1 2 2 1 2 1
=− 1 + · · · + bn x n−2 + o(x n−2 ) = 2 + x + − − + + o(x 4 )
x 2 x 6 3 45 36 45 9
2
=− + · · · − 2bn x n−4 + o(x n−4 ). 2 1 2 1 4
= 2 x + x + o(x )4
x2 x 2 12
Comme on veut un DL 2 (0) de f, il faut prendre n de façon que 1 2
n − 4 = 2, c’est-à-dire n = 6. = 1+ x + o(x 2 ).
6
46
2.25 • On a, pour tout y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement On a alors x 2 = 1 − y 2 , x dx = −y dy, d’où :
x 0 1 1
de variable z = : −y dy y 1
y I = = dy = 1− dy
1 1y 1 1 1+ y 0 1+ y 0 1+y
dx y dz 1 y 1 1
= = dz = y − ln (1 + y) 0 = 1 − ln 2.
0 x + y y2 z2 + y2 y 0 1 + z2
2 2
0
1 1
1 1
= [Arctan z]0y = Arctan .
y y y 2.27 • L’application
• On déduit : ln(1 + t 2 )
a g : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ g(t) =
1
dx
a
1 1 t
I (a) = dy = Arctan dy .
1
a 0 x2 + y2 1
a
y y est continue sur ]0 ; +∞[, donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, g est
1 continue sur le segment joignant x et x 2 , ce qui montre que l’in-
Mais, par le changement de variable u = , qui échange les x2
y ln(1 + t 2 )
tégrale f (x) = dt existe.
bornes, on a : x t
a1 a • Puisque les applications x −→ x et x −→ x 2 sont de
du 1
I (a) = u Arctan u − 2 = Arctan u du . classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et à valeurs dans ]0 ; +∞[ et que g est
a u 1
a
u
continue sur ]0 ; +∞[, d’après le cours, f est de classe C 1 sur
D’où, par addition :
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
2I (a)
ln(1 + x 4 ) ln(1 + x 2 )
a
1 a
1 1 f (x) = 2
2x − 1
= Arctan y dy + Arctan dy x x
1 y 1 y y 1
a a = 2 ln(1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) .
a x
1 1
= Arctan y + Arctan dy D’après les théorèmes généraux, cette dernière fonction est de
1 y y
a classe C ∞ sur ]0 ; +∞[, donc f est de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[.
a
1π π a On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
= dy = ln y 1
1
a
y2 2 a f (x) = 0
π 1 ⇐⇒ 2 ln (1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) = 0
= ln a − ln = π ln a.
2 a
⇐⇒ (1 + x 4 )2 = 1 + x 2
π ln a
On conclut : I (a) = .
2 ⇐⇒ x 8 + 2x 4 − x 2 = 0
√ √
1+x − 1−x ⇐⇒ x 6 + 2x 2 − 1 = 0.
2.26 L’application x −→ √ √ , est continue
1+x + 1−x Notons
sur le segment [0 ; 1] , donc son intégrale I existe. P : [0 ; +∞[−→ R, x −→ P(x) = x 6 + 2x 2 − 1 .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1], par utilisation d’une expression L’application P est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
conjuguée :
√ √ √ √ 2
0
1+x − 1−x 1+x − 1−x ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P (x) = 6x + 4x
5
√ √ = > 0 si x > 0.
1+x + 1−x (1 + x) − (1 − x)
√ √
2−2 1−x 2 1 − 1 − x2 On dresse le tableau de variation de P :
= =
2x x x 0 +∞
1 − (1 − x 2 ) x
= √ = √ , P (x) +
x 1+ 1−x 2 1 + 1 − x2
P(x) −1 +∞
et cette dernière expression est aussi valable pour x = 0.
1
x Puisque P est continue et strictement croissante sur l’intervalle
On a donc : I = √ dx.
0 1+ 1 − x2 [0 ; +∞[, et que l’on a P(0) = −1 < 0 et P(x) −→ +∞,
x−→+∞
√ d’après le théorème de la bijection réciproque,
Effectuons le changement de variable y = 1 − x 2 .
47
il existe α ∈ [0 ; +∞[ unique tel que l’on ait P(α) = 0 , et on D’autre part :
dispose du signe de P(x) selon la position de x par rapport x2 x2
1 1 1
à α. 0 B(x) dt = dt
x t t2 x t3
La calculatrice fournit une valeur approchée de α : −2 x 2
α 0,673 . . . t 1 1 1 1
= = − 2,
−2 x 2 x 2 x 4 2x
On en déduit le signe de f (x) et le tableau de variation de f :
1
x 0 α +∞ donc : B(x) = O .
x−→+∞ x2
f (x) − 0 +
1
Ainsi : f (x) = 3( ln x)2 + O .
f (x) x−→+∞ x2
En particulier : f (x) −→ +∞ ,
La calculatrice fournit une valeur approchée de f (α) : x−→+∞
49
On a alors, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R : * Si u(x) < 0 , alors de même, au voisinage de x, |u| coïncide
avec −u, donc |u| est dérivable en x.
f (x + a) − f (x) = g(x)
* Si u(x) = 0 , alors, par hypothèse, u (x) = 0, donc :
f (x + a + b) − f (x + b) = g(x + b) = g(x)
|u|(x + h) − |u|(x) |u(x + h)|
.. =
|h|
. h
u(x + h) − u(x)
f (x + a + nb) − f x + a + (n − 1)b = g(x) = −→ |u (x)| = 0,
h−→0
h
d’où, par sommation et télescopage : |u|(x + h) − |u|(x)
donc : −→ 0,
f (x + a + nb) − f (x) = ng(x) . h x−→0
Soit x ∈ I . 1
Mais : f = f (1) − f (0) = λ.
* Si u(x) > 0, alors, comme u est continue en x (car dérivable 0
en x ), au voisinage de x , |u| coïncide avec u, donc |u| est dé- 1
rivable en x . On a donc : f 2 λ2 .
0
50
√ √
• Considérons l’application particulière : On déduit : 2n n + xn 2 n,
f 0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ λt . √
1 1 √ n n
donc xn , puis xn .
On a f 0 ∈ E et : f 02 = λ2 = λ2 . 2 4
0 0
On conclut : xn −−−→ + ∞.
1 n∞
2
On conclut : Inf f =λ ,
2
f ∈E 0
et cette borne inférieure est atteinte (au moins) pour l’appli- 2.36 Remarquons d’abord que, dans les conditions de
cation f 0 définie plus haut. k n 1
l’énoncé : 0 2 = −−−→ 0,
∗ n2 n n n∞
b) Considérons, pour tout n ∈ N :
k n k
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ λx n . et que, d’autre part : 1 + 2 = exp n ln 1 + 2 .
n n
Il est clair que : ∀ n ∈ N∗ , f n ∈ E . x2
• Montrons : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x − ln(1 + x) x.
Et on a : 2
1 Soit x ∈ [0 ; +∞[. En appliquant la formule de Taylor avec reste
1
x 2n+1 1 λ2 intégral à ϕ : t −→ ln(1 + t) sur [0 ; x], on a :
f n2 = λ2 x 2n dx = λ2 = −−−→ 0 .
0 0 2n + 1 0 2n + 1 n ∞ x
(x − t)
1 ϕ(x) = ϕ(0) + ϕ (0)x + ϕ (t) dt ,
On conclut : Inf f 2 = 0. 0 1!
f ∈E 0 x
1
c’est-à-dire : ln (1 + x) = x − (x − t) dt.
0 (1 + t)2
2.35 a) Soit n ∈ N∗ . Considérons l’application Mais :
n
x
x −t
x x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n . 0 dt (x − t) dt
k (1 + t)2
k=1 0 0
x
(x − t)2 x2
L’application f n est dérivable (donc continue) sur [0 ; +∞[ = − = .
1 2 0 2
n
x2
et : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) = k > 0,
x
On a donc : x − ln(1 + x) x.
2
k=1
2 1+
k • Soit n ∈ N∗ .
donc f n est strictement croissante sur [0 ; +∞[. k
Appliquons le résultat précédent à à la place de x, pour tout
De plus : f n (0) = n − 2n = −n < 0 et f n (x) −→ +∞. n2
x−→+∞
k ∈ {1,. . . ,n} :
D’après le théorème de la bijection monotone, il existe donc
xn ∈ [0 ; +∞[ unique tel que f n (xn ) = 0 . k k2 k k
− ln 1 + 2,
√ √ √ n 2 2n 4 n 2 n
b) On sait : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a + b a + b
k 1 k k
(ce que l’on peut redémontrer en développant les carrés). d’où : − 2 ln 1 + 2 2 ,
n2 2n n n
On a donc, pour tout n ∈ N∗ :
n n
xn xn √ n
1 donc, en multipliant par n
2n = 1+ 1+ = n + xn √ .
k k k k 1 k k
k=1 k=1 k=1
− n ln 1 + 2 ,
n
1 n 2n n n
Évaluons √ , par comparaison d’une somme à une inté-
k=1 k puis, en passant aux exponentielles :
grale.
k 1 k n k
1 e n e− 2n 1 + 2 en .
L’application x −→ √ , est continue et décroissante sur n
x
[1 ; +∞[, donc : On déduit, en sommant pour k allant de 1 à n, puis en divisant
n n par n :
1 1
√ 1+ √ dt
n
t 1 1 k 1 k n 1
k n n
k=1 1 k
√ n √ √ √ e− 2n en 1+ 2 en .
= 1 + [2 t]1 = 1 + 2( n − 1) = 2 n − 1 2 n. n k=1 n k=1 n n k=1
51
On a, par sommation géométrique : Enfin, puisque f est continue et strictement croissante sur l’in-
1 n tervalle U, d’après le théorème de la bijection monotone, f réa-
n
k
n
1 k 1 en −1 1 e − 1
en = en = en 1 = en 1 , lise une bijection de U sur V.
e n − 1 en − 1
k=1 k=1
b) 1) Supposons que f −1 admette un DL 3 (0) :
1 1
puis, comme e − 1 ∼ :
n
n∞ n f −1 (y) = α + βy + γy 2 + δy 3 + o (y 3 ) .
y−→0
1
1 n
k 1 n On a alors α = f −1 (0), et, puisque f −1 est dérivable en 0,
e n = e n (e − 1) 1 −−−→ e − 1 .
n k=1 en − 1 n∞ d’après le cours, β = ( f −1 ) (0). Mais f (0) = 0 et f (0) = 1 ,
donc f −1 (0) = 0 et
On conclut, par le théorème d’encadrement :
n 1 1 1
1 k n ( f −1 ) (0) = = = = 1.
1+ 2 −−−→ e − 1 . f f −1 (0) f (0) 1
n k=1 n n∞
−1
donc f est strictement croissante sur ] − η ; η[ . On conclut que f admet un DL 3 (0) et que :
Notons U = ] − η ; η[ et V = f (U ) = ] − f (η) ; f (η)[ . f −1 (y) = y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3 + o (y 3 ) .
Puisque f (0) = 0 , on a alors f (−η) < 0 < f (η). y−→0
52
2.39 Considérons, pour tout n ∈ N∗ : * Réciproquement, soit u ∈ [−1 ; 1]. Notons y = Arccos u.
n
1 n
1 Puisque f est bijective, il existe x ∈ R tel que y = f (x) .
vn = =n .
k k On a alors : u = cos y = cos f (x) = f ( sin x).
k=1 k=1
n Comme sin x ∈ [−1 ; 1], ceci montre :
• On sait, par comparaison somme/intégrale (cf, par exemple,
n ∀ u ∈ [−1 ; 1], ∃ v ∈ [−1 ; 1], u = f (v) .
1
exercice 2.8) : ∼ ln n,
k=1
k n∞ Ceci établit que f réalise une bijection de [−1 ; 1] sur [−1 ; 1] .
Comme f est continue, d’après un exercice classique, f est stric-
donc : vn ∼ n ln n.
n∞ tement monotone.
• Notons, pour tout n ∈ N∗ : f (−1) = −1 f (−1) = 1
n En particulier : ou
1 1
wn = u n − vn = − . f (1) = 1 f (1) = −1.
k k
k=1 ln 1 + Il existe donc ε ∈ {−1,1} tel que :
n n
Considérons l’application f (−1) = −ε et f (1) = ε .
1 1
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ ϕ(x) = − . • On a : f ( sin 1) = cos f (1) = cos ε et :
ln(1 + x) x
On a, au voisinage de 0 pour la variable x : f (− sin 1) = f sin (−1) = cos f (−1)
= cos (−ε) = cos ε ,
x2
x− x− + o(x 2 ) donc : f ( sin 1) = f (− sin 1).
x − ln(1 + x) 2
ϕ(x) = =
x ln (1 + x) x ln (1 + x) Comme f est injective, il s’ensuit sin 1 = − sin 1 , d’où
x 2 sin 1 = 0, contradiction.
+ o(x 2 ) 1 1 On conclut qu’il n’existe pas de f convenant.
= 22 = + o(1) −→ .
x + o(x 2 ) 2 x−→0 2
53
D’autre part, E est borné, puisque E ⊂ [0 ; 1]2 . En passant aux bornes supérieures lorsque t décrit [a ; b],
on déduit : g(x) g(y) + M|x − y|,
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R , qui est un R-es-
2
pace vectoriel normé de dimension finie, donc E est compact. d’où : g(x) − g(y) M|x − y|.
• Considérons d’autre part l’application En appliquant ceci à (y,x) à la place de (x,y), on a aussi :
g(y) − g(x) M|x − y| ,
f (x) − f (y)
F : E −→ R, (x,y) −→ F(x,y) = .
x−y et donc : |g(x) − g(y)| M|x − y|.
On a a montré :
L’application F est définie et continue sur E , puisque le dé-
nominateur x − y ne s’annule pas. ∀ A ∈ R+ , ∃ M ∈ R+ , ∀ (x,y) ∈ [−A ; A]2 ,
|g(x) − g(y)| M|x − y|.
Puisque F est continue sur le compact E et est à valeurs
dans R, d’après le cours, F est bornée et atteint ses bornes. Ainsi, g est M -lipschitzienne sur [−A ; A], donc g est conti-
Notons C = Sup F(x,y) ∈ R+ . nue sur [−A ; A].
(x,y)∈E Puisque g est continue sur [−A ; A] pour tout A ∈ R+ , on
Il existe (x0 ,y0 ) ∈ E tel que : C = F(x0 ,y0 ) < 1 . conclut que g est continue sur R .
On conclut :
54
1−η • D’autre part, pour tout n 2 :
n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx
0 1
1−η Jn = 2x n−1 ln (1 + x n ) dx
0
n 2 (x n − x n+1 )2|| f ||∞ dx
0 1
2
1−η =n u ln (1 + u) du
u=x n
n x 2|| f ||∞ dx
2 n 0
0 1
1 2 1 1
x n+1 1−η = u ln (1 + u) 0 − u2 du
= 2n 2 || f ||∞
ipp n 0 1+u
n+1 0 1
1 1
2n 2 || f ||∞ (1 − η)n+1 = ln 2 − u−1+ du
= −−→ 0, n 0 1+u
n+1 n∞
1
1 u2
par prépondérance classique. = ln 2 −
− u + ln (1 + u)
n 2
Il existe donc N ∈ N tel que : 0
1−η
1 1 1
∀ n N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx ε . = ln 2 − − 1 + ln 2 = .
n 2 2n
0
On a donc, par addition : 1 1
On conclut : In = Jn + (In − Jn ) = +O .
1 2n n∞ n 3
∀ n N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx 2ε .
0
2.45 a) Le polynôme Pn est dérivable sur R et s’annule en
Ceci montre : In − Jn −−−→ 0.
n∞ 0,1,. . . ,n, donc, d’après le théorème de Rolle, Pn s’annule en
Enfin : In = (In − Jn ) + Jn −−−→ 0 + f (1) = f (1). au moins n points x1 ,. . . ,xn tels que :
n∞
2 ln 2 1
= , D’où : −−−→ + ∞, et donc : u n −−−→ 0.
(n − 1)n(n + 1) un n ∞ n∞
d) Reprenons l’étude précédente, en isolant aussi le terme d’in-
1
donc : In − Jn = O . dice 1 :
n∞ n3
55
n
1 1 n
1 1 n
1 • Il existe donc M ∈ R+ tel que : ∀ n 1, u n M.
= = +
k=1
k un k=1
k − u n 1 − u n k=2
k − un D’où, en reportant dans la définition de la suite :
n
n−1 un 1 M 1 M 1 M +1
1
+
1
=
1
+
1
. 0 u n+1 = + 2 + 2 + = ,
1 − un k − 1 1 − u k n n n n n n n
k=2 n k=1
M +1
n−1 et donc, par décalage : ∀ n 2, u n .
On a :
1
∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 −
1
∼ ln n. n−1
k=1
k n∞ n n∞ On déduit, en reportant encore :
1 un 1 M +1 1
Enfin : −−−→ 1, car u n −−−→ 0. 0 u n+1 = + 2 + ,
1 − un n ∞ n∞ n n n(n − 1) n 2
1 1
On obtient, par encadrement : ∼ ln n, ce qui montre : un = O .
u n n∞ n∞ n2
1
et on conclut : u n ∼ . un 1 1 1 1
n∞ ln n Alors : u n+1 = + 2 = O 3 + 2 ∼ 2,
n n n n n∞ n
1 1
puis, par décalage d’indice : u n ∼ ∼ .
2.46 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout n∞ (n − 1)2 n∞ n 2
n ∈ N∗ , u n existe et u n 0 . b) On a :
un 1 un 1
• On a : ∀ n ∈ N∗ , 0 u n+1 = + 2 u n + 1, u n+1 = + 2
n n n n
ou encore, par décalage d’indice, pour tout n 2 :
1 1 1 1
u n u n−1 + 1 . = + o + 2
n n2 n2 n
On a, en réitérant :
1 1 1
u n u n−1 + 1 = 2 + 3 +o 3 ,
n n n
u n−1 u n−2 + 1 d’où, par décalage d’indice :
.. 1 1 1
un = + + o
. (n − 1)2 (n − 1)3 (n − 1)3
−2
u 2 u 1 + 1, 1 1 1 1 −3 1
= 1− 1 −
+ + o
d’où, en sommant et en simplifiant : n2 n n3 n n3
u n u 1 + (n − 1) .
1 2 1 1 1
On reporte alors cette inégalité dans la définition de la suite : = 2 1+ +o + 3 +o 3
n n n n n
un 1 u 1 + (n − 1) 1
∀ n 2, 0 u n+1 = + 2 + 2 1 3 1
n n n n = 2 + 3 +o 3 .
n n n
1 1
u1 + 1 − + 2 u1 + 1 .
n n
Il en résulte que la suite (u n )n1 est bornée.
56
Intégration sur un CHAPITRE 3
intervalle quelconque
57
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
58
Les méthodes à retenir
Essayer de :
• conjecturer la limite, qui est souvent, dans les exemples simples,
l’intégrale de la limite, et montrer que la différence entre l’intégrale
de l’énoncé et la limite conjecturée tend vers 0
➥ Exercices 3.10 b), 3.20 b), 3.21 b), 3.29 c), 3.41
Pour trouver
la limite d’une intégrale • former une intégrale qui ressemble à l’intégrale de l’énoncé et est
dépendant d’un paramètre plus simple que celle-ci, puis montrer que leur différence tend
vers 0
➥ Exercice 3.18
• se ramener à une étude de continuité, et utiliser le théorème de conti-
nuité sous le signe intégrale
➥ Exercices 3.19, 3.27.
En général, on aura d’abord trouvé la limite de cette intégrale, cette
limite étant presque toujours 0 ou +∞ .
Essayer de :
• se ramener à une recherche de limite d’intégrale, par changement de
variable ou intégration par parties
➥ Exercices 3.10 c), 3.22
Pour trouver
un équivalent simple • former une intégrale ressemblant à l’intégrale de l’énoncé et qui est
d’une intégrale plus simple que celle-ci, puis montrer que leur différence est négli-
dépendant d’un paramètre geable devant l’une des deux, ce qui établira que ces deux intégrales
sont équivalentes, et calculer l’intégrale simple
➥ Exercice 3.52
• utiliser une intégration par parties et montrer que la nouvelle inté-
grale est négligeable devant le crochet
➥ Exercices 3.11 b), 3.42 a).
• Si le paramètre est aux bornes, se ramener à une recherche de déve-
loppement limité (éventuellement par changement de variable) et
Pour trouver utiliser le théorème sur la dérivation pour les développements limi-
un développement asymptotique tés.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
lnx 1
f) f : x −→ sur ]0 ; 1] g) f : x −→ √ sur ] − 1 ; 1[
x3 + x2 1 − x6
sin x 1 + x 2 e−x
h) f : x −→ √ sur ]0 ; +∞[ i) f : x −→ sur ] − ∞ ; +∞[.
x3 + x4 x 2 + e−2x
60
Énoncés des exercices
+∞ 1 1
ch x x2 2
c) dx d) √ dx e) ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx.
−∞ ch 2x 0 1 − x2 0
3.7 Une norme sur R2 définie à partir d’une intégrale sur un intervalle quelconque
+∞
Montrer que l’application N : R2 −→ R, (x,y) −→ |x + t y| e−t dt
0
est une norme sur R2 .
61
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
62
Énoncés des exercices
63
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
3.28 Étude d’intégrabilité pour une fonction définie par une intégrale à paramètre
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
+∞
ta
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x et − 1
b) Est-ce que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ ?
3
Montrer qu’il existe c ∈ [0 ; +∞[ tel que : f (c) = .
4
3.31 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
Étude et représentation graphique de la fonction f d’une variable réelle donnée par :
π
2
f (x) = Arctan (x tan t) dt.
0
3.32 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
+∞
1
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : f (x) = dt.
1 t x (1 + lnt)
a) Déterminer l’ensemble de définition de f.
b) Étudier le sens de variation de f et la convexité de f.
c) Déterminer les limites de f en 1 et en +∞.
d) Tracer la courbe représentative de f.
1
e) Montrer : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
( p).
π π +∞
2 x 2 x sin x Arctan x
puis de : K = dx, L = dx, M = dx.
0 tan x 0 1 − cos x 0 x(1 + x 2 )
Montrer : ∀ x ∈ R, Q(x) 0.
n
n
b) Application : Déterminer lim √ .
n∞
k=1 (k + n) k(k + 2n)
e−t dt
2
a) Montrer : ∼ .
x x−→+∞ 2x
65
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
b n1
e−nt dt
2
b) En déduire, pour tout (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, la limite de , lorsque l’en-
a
tier n tend vers l’infini.
b
ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
a n∞
π
c) α) Vérifier que l’application f : 0; −→ R définie par :
2
1 1 π
− si x ∈ 0;
f (x) = x sin x 2
0 si x = 0
π
est de classe C 1 sur 0; .
2
π
2 sin(2n + 1)x π
β) En déduire : dx −−−→ .
x n∞ 2
0 →+∞ +∞
sin x sin x π
d) En déduire que dx converge et que : dx = .
→0 x 0 x 2
66
Énoncés des exercices
+∞
sin x π
3.46 Calcul d’intégrales déduites de dx =
0 x 2
+∞
sin x π
On admet (cf. exercice 3.45) : dx = .
0 x 2
+∞ +∞
1 − cos x sin x 2
a) Existence et calcul de : dx, dx.
0 x2 0 x
+∞ +∞
sin λx 1 − cos λx
b) Existence et calcul, pour λ ∈ R, de : dx, dx.
0 x 0 x2
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ R2 , de :
+∞ +∞
sin ax sin bx 1 − cos ax cos bx
dx, dx .
0 x2 0 x2
+∞
sin x
d) Existence et calcul de dx.
−∞ x(π − x)
3.48 Intégrale d’une fonction elle-même définie par une intégrale à paramètre
+∞
e−t
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x t
+∞
b) Montrer que f est continue et intégrable sur ]0 ; +∞[, et calculer f (x) dx.
0
+∞
f (ax) − f (bx)
3.51 Étude de x
dx , exemples
0
→+∞
f (x)
I. Soient f : [0 ; +∞[−→ R continue, telle que l’intégrale impropre dx, converge,
1 x
et (a,b) ∈ (R∗+ )2 .
67
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
→+∞
f (ax) − f (bx)
a) Montrer que, pour tout ε ∈ ]0 ; +∞[, l’intégrale impropre dx conver-
ε x
+∞ b
f (ax) − f (bx) f (εx)
ge et que : dx = dx.
ε x a x
→+∞
f (ax) − f (bx)
b) En déduire que l’intégrale impropre dx converge et que :
→0 x
+∞
f (ax) − f (bx) b
dx = f (0) ln .
0 x a
II. Exemples :
a) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ (R∗+ )2 , de :
+∞ +∞ −ax +∞
cos ax − cos bx e − e−bx th ax − th bx
dx, dx, dx ,
0 x 0 x 0 x
+∞ 2 2
1
Arctan (ax) − Arctan (bx) dx.
0 x
+∞
sh xt −t
b) Existence et calcul, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, de e dt.
0 t
1 a
x − xb
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ] − 1 ; +∞[2 , de dx.
0 lnx
+∞
1 − e−ax 1 − e−bx
d) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 , de dx.
0 x x
Du mal à démarrer ?
3.1 Dans chaque exemple, préciser l’intervalle de continuité lnx
f) En 0 : f (x) ∼ .
de la fonction f sous l’intégrale et effectuer une étude à chaque x−→0 x2
borne ouverte de cet intervalle, par majoration, minoration, 1 1
g) En 1 : f (x) ∼ .
équivalent, règle x α f (x), pour des fonctions à valeurs 0 . x−→1 6 (1 − x)1/2
1 En −1 : parité.
a) En +∞ : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
h) On a : f (x) ∼ x 2 ex , notée g(x),
x−→−∞
2
b) On a : | f (x)| . et x 2 g(x) −→ 0.
x 3/2 x−→−∞
68
Du mal à démarrer ?
3.3 Dans chaque exemple, montrer d’abord l’existence, puis b) On obtient, par intégration par parties sur [1 ; X] , puis en fai-
effectuer le calcul. sant tendre X vers +∞ :
1 2
Pour l’existence, on pourra souvent utiliser les théorèmes de In = − Jn ,
2(n − 1) n−1
majoration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour les fonctions
0. +∞
x −n+2 1
où : Jn = dx. Montrer Jn = O .
Pour le calcul, passer par des primitives. 1 (1 + x 2 )2 n
∀ s ∈ ]0 ; +∞[,
(s + 1) = s
(s) . 2t + 1
u= √ .
3
3.5 1) Remarquer : | f 2 | || f ||∞ | f | .
b) Mise de x 2 + x + 1 sous forme canonique, puis changement
2) Considérer, par exemple : f : x ∈ ]0 ; 1] −→ x −3/4 . 2x + 1
de variable t = √ .
3.6 Considérer g − f et h − f . 3
+∞
1
3.7 Vérifier d’abord l’existence de N (x,y), par exemple par la Pour calculer J = dt, utiliser une ipp.
−∞ (t 2 + 1)2
règle t α f (t) en +∞.
c) Utiliser une intégration par parties et se ramener au calcul de
Revenir à la définition d’une norme. dx
, puis décomposition en éléments simples.
1 x 2 (1 + x 2 )
3.8 a) 1) Existence : f a (x) ∼ .
x−→+∞ x2 d) Mise de x(1 − x) sous forme canonique, puis changement de
a2 variable t = 2x − 1.
2) Calcul : Réponse : I (a) = 1 − a + .
3
3.14 Montrer d’abord l’existence.
b) Mettre I (a) sous forme canonique.
Pour le calcul, utiliser un changement de variable qui échange
3.9 1re méthode : Remplacer a par x λ et choisir λ.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
les bornes.
2è méthode : Déterminer, pour x ∈ [1 ; +∞[ fixé, la borne infé- x
3.15 Changement de variable t = tan . On se ramène à calcu-
a 1 2
rieure de 2 + 2 , par étude de variation d’une fonction de a. +∞ +∞
x a 1 t2
ler A = dt, et B = dt.
1+t 4 1 + t4
3.10 a) On a : 0 f n (x) e−x . 0 0
1
Montrer A = B par le changement de variable u = .
t
b) Majorer convenablement.
Former A + B et utiliser la factorisation de 1 + X4 dans R[X].
+∞ e−x
c) Puisque In ressemble à Jn = dx, étudier In − Jn et
0 n 3.16 Montrer d’abord l’existence, puis effectuer le calcul.
calculer Jn .
1 Pour l’existence,on pourra souvent utiliser les théorèmes de majo-
3.11 a) En +∞ : f n (x) ∼ .
x−→+∞ x n+2 ration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour des fonctions 0.
69
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
π/2
Pour le calcul, utiliser des primitives ou un changement de
3.22 L’intégrale I (x) = e−x sin t dt
variable qui échange les bornes. 0
1 π/2
a) Changement de variable t = .
x ressemble à J (x) = e−x sin t cos t dt.
0
1
b) Changement de variable t = , puis remarquer :
x 1
Montrer I (x) − J (x) = O , en utilisant :
x 3
1 1
d x− = 1 + 2 dx .
x x 2
∀ u ∈ [0 ; π/2], u sin u u .
π
1 − X2
c) Décomposer
(a − X)(b − X)
en éléments simples et se D’autre part, calculer J (x).
2π 1
dx 3.23 Utiliser le changement de variable u = , et se ramener à la
ramener au calcul de J (c) = , c ∈ ]1 ; +∞[. t
0 c − cos x
x 1
Changement de variable t = tan . recherche d’un DL(0) en notant y = .
2 x
d) Réponse : 3.24 En 0 : f (x) −→+ 0.
x−→0
f) Mise sous forme canonique de x(1 − x), changements de 3.26 Pour l’existence, utiliser la règle x α f (x) en ±∞.
u
variable t = 2x − 1, u = Arccos t , v = tan . Pour le calcul, utiliser la formule de Taylor pour les polynômes et
2 +∞ √
π
1) Noter z = x + i y, (x,y) ∈ R2 et calculer |ezt e−|t| | . e−x dx =
2
3.17 la valeur de l’intégrale de Gauss : .
0 2
Se rappeler : ∀ u ∈ C, |eu | = eRé (u) . 3.27 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale.
2) Utiliser la relation de Chasles. 3.28 a) Utiliser la règle t α f (t) en +∞.
sin t 1 b) • Montrer que f est continue sur ]0 ; +∞[ (et même de
3.18 Comme ∼ , considérer les intégrales
sh2 t t−→0 t classe C 1).
3x 3x
sin t 1
f (x) = 2
dt et g(x) = dt, calculer g(x) et mon- • En 0 : montrer que f a une limite finie en 0.
2x sh t 2x t
trer f (x) − g(x) −→ 0 . • En +∞ : utiliser une majoration convenable.
x−→0
sin xt
3.29 a) −→ x.
3.19 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale. sin t t−→0
b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
3.20 a) Règle t α f (t) en +∞.
c) Majorer convenablement.
b) 1) En 0 : minorer f (x) . 3
3.30 1) Vérifier : f (0) < < f (1).
4
2) En +∞ : majorer f (x) .
2) Montrer que f est continue, en utilisant le théorème de conti-
3.21 a) Théorème de majoration. nuité sous le signe intégrale, et utiliser le théorème des valeurs
1 +∞
intermédiaires.
b) Montrer : φ(λ) − f = o φ(λ)
λ 0 λ−→+∞
3.31 1) Obtenir Déf ( f ) = R.
par une majoration convenable.
2) f est impaire.
70
Du mal à démarrer ?
f
(x) −→ +∞ . Utiliser des formules de trigonométrie pour se ramener à K.
x−→0+
Réponse : L = 4K = 2π ln 2.
π2 1
7) f (1) = , f
(1) = .
8 2 d) Étude de M :
π
8) En +∞, utiliser le changement de variable u = − t, pour Partir de K et faire le changement de variable u = tan t.
2
π
π2 1 Réponse : K = ln 2.
obtenir : f (x) = − f . 2
4 x
d
−x
9) Tracer la courbe représentative de f. 3.35 Remarquer : e Q(x) = − e−x P(x),
dx
+∞
3.32 a) Étude en +∞, en redémontrant l’exemple de Bertrand, et déduire : ∀ x ∈ R, Q(x) = ex e−t P(t) dt.
dans le cas en question. x
1
Réponse : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[. 3.36 1) Existence : f n (x) ∼ .
x−→+∞ x2
b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale. 2) Calcul :
. t t
Séparer en cas selon x : x = 0, 0 < x 1, 1 x.
3.34 a) Étude de I et J : Dans chaque cas, calculer le minimum en question, puis calculer
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1) Existence : f (x) .
√
2 x si x 1
Montrer f (x) ∼ − ln x et déduire l’existence de I .
x−→0+ Réponse : f (x) =
π 3 − 1 si x > 1.
Par le changement de variable t = − x, l’existence de J se x
2
ramène à celle de I , et I = J .
Considérer 2I = I + J , puis changement de variable u = 2x. 2) Si g est intégrable sur [0 ; +∞[ , utiliser l’inégalité
π sin 2 x | sin x| et la décroissance de f pour déduire que
Réponse : I = J = − ln 2.
2 x −→ f (x) sin 2 x et x −→ f (x) cos 2 x sont intégrables sur
b) Étude de K : [0 ; +∞[ .
71
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
72
Du mal à démarrer ?
2) Majorer convenablement f (x) , pour x ∈ [1 ; +∞[ , et déduire 3.51 I. a) Pour 0 < ε X fixés obtenir , par des changements de
que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ . variable et la relation de Chasles :
X b bX
3) Utiliser le théorème de Fubini sur les intégrales doubles. f (ax) − f (bx) f (εt) f (u)
dx = dt − du .
ε x a t aX u
3.49 Grouper les deux études, en passant par les nombres
Faire tendre X vers +∞.
complexes.
b) Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale pour
b b
Pour a ∈ ]0 ; +∞[ fixé, appliquer le théorème de dérivation f (εt) f (0)
montrer : dt −→ dt.
sous le signe intégrale pour déduire que t ε−→0+ t
a a
+∞
II. a) • Montrer que les intégrales impropres
e−at ei xt dt
2
f : x −→
0 →+∞ →+∞ −x →+∞
cos x e 1 − th x
est de classe C 1 sur R et que : dx, dx, dx
1 x 1 x 1 x
+∞
∀ x ∈ R, f
(x) = e−at i tei xt dt .
2
convergent, et appliquer le résultat de I. b).
0 π2
• Considérer f : x −→ − (Arctan x)2 .
À l’aide d’une intégration par parties, montrer que f satisfait une 4
EDL1. Résoudre celle-ci en utilisant la méthode de variation de b) Remplacer sh (xt) par son expression à l’aide d’exponen-
la constante. tielles, et se ramener à la deuxième intégrale de a).
Séparer enfin partie réelle et partie imaginaire. c) Par le changement de variable t = e−x , se ramener à la
deuxième intégrale de a).
3.50 1) Existence :
Procéder à une étude en 0 et à une étude en +∞. d) À l’aide d’une intégration par parties, se ramener à la deuxiè-
Ne pas oublier que : ∀ z ∈ C, |ez | = eRé (z) . me intégrale de a).
73
Corrigés des exercices
3.1 a) • L’application sur [1 ; +∞[, puis, par théorème d’équivalence pour des fonc-
tions 0, on conclut : f est intégrable sur [1 ; +∞[.
1 2
f : x −→ x + x + 1 − x2 − x + 1
x x2 + 1
d) • L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; 1],
est continue sur [1 ; +∞[, et f 0. x2 + x
• Étude en +∞ : et f 0.
On a, en utilisant une expression conjuguée : • Étude en 0 :
1 (x + x + 1) − (x − x + 1)
2 2
1 1
f (x) = √ √ On a : f (x) ∼ = 1/2 .
x x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→0 x x
2 2 1 D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème
= √ √ ∼ = .
x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→+∞ 2x x d’équivalence pour des fonctions 0, on conclut : f est inté-
grable sur ]0 ; 1] .
D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème d’équi-
valence pour des fonctions 0, on conclut : 1+x
e) • L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1],
x + x2
f n’est pas intégrable sur [1 ; +∞[.
et f 0.
sin x + cos x
b) • L’application f : x −→ √ est continue sur • Étude en 0 :
x3 + 1
[0 ; +∞[. 1 1
On a : f (x) ∼ + √ = 1/2 .
• Étude en +∞ : x−→0 x x
74
• Étude en 1 : D’après l’exemple de Riemann en −∞ (2 > 1 ) et le théorème
On a : de majoration pour des fonctions 0, g est intégrable sur
] − ∞ ; −1], puis sur ] − ∞ ; 0]. Par théorème d’équivalence
1 1
f (x) = √ = pour des fonctions 0, il s’ensuit que f est intégrable sur
1−x 6 (1 − x )(1 + x 2 + x 4 )
2
] − ∞ ; 0].
1 • Étude en +∞ :
=
(1 − x)(1 + x)(1 + x 2 + x 4 ) 1 + x 2 e−x 1
On a : f (x) = ∼ ,
1 1 1 x 2 + e−2x x−→+∞ x2
∼ √ = √ . car x 2 e−x −→ 0, par prépondérance classique.
x−→1(1 − x) · 2 · 3 6 (1 − x)1/2 x−→+∞
D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions 0, on déduit que f est in- d’équivalence pour des fonctions 0, il s’ensuit que f est in-
tégrable sur [0 ; 1[ . tégrable sur [0 ; +∞[.
75
b) 1) Existence : • Étude en 1 :
x4 On a :
• L’application f : x −
→ 10 , est continue sur [0 ; +∞[,
x +1
x2 1 1
et f 0. f (x) = √ ∼ √ .
(1 − x)(1 + x) x−→1 2 (1 − x)1/2
• Étude en +∞ :
x4 1 D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
On a : f (x) = ∼ . d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur ]0 ; 1],
+1
x 10x−→+∞ x6
donc l’intégrale proposée existe.
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (6 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur 2) Calcul :
[0 ; +∞[. On a, par le changement de variable
On conclut que l’intégrale proposée existe.
t = Arcsin x, x = sin t, dx = cos t dt :
2) Calcul :
1 π/2 π/2
On a, par le changement de variable t = x 5 : x2 sin 2 t
√ dx = cos t dt = sin 2 t dt
+∞ +∞ 0 1 − x2 0 cos t 0
x4 1 du
dx = π/2
0 x 10 + 1 0 5 u2 + 1 1 − cos 2t t sin 2t π/2 π
= dt = − = .
1 1 π π 0 2 2 4 4
[Arctan u]+∞
0
= 0 = = .
5 5 2 10
c) 1) Existence : e) 1) Existence :
ch x • L’application
• L’application f : x −→ est continue sur
ch 2x
] − ∞ ; +∞[, paire, et f 0. f : x −→ ln(1 − 3x + 2x 2 ) = ln (1 − x)(1 − 2x)
• Étude en +∞ :
est continue sur [0 ; 1/2[.
On a :
1
• Par le changement de variable t = − x, l’existence et le cal-
ch x ex + e−x ex 2
f (x) = = 2x ∼ = e−x . 1/2
ch 2x e + e−2x x−→+∞ e2x
cul de I = ln(1 − 3x + 2x ) dx se ramènent à l’exis-
2
77
+∞ +∞ On déduit :
= |x1 + t y1 | e−t dt + |x2 + t y2 | e−t dt
3 1 3
0 0 1) Inf I (a) = I = , atteint en a = , (et en ce point
a∈R 2 4 2
= N (x1 ,y1 ) + N (x2 ,y2 ). seulement)
1
3) Positive homogénéité : 2) Inf I (a) = I (1) = I (2) = , atteint en a = 1 et en a = 2
a∈Z 3
On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 : (et en ces deux points seulement).
+∞
N α(x,y) = N (αx,αy) = |αx + tαy| e−t dt
0 3.9 1re méthode :
+∞
= |α| |x + t y| e−t dt = |α|N (x,y) . En remplaçant a par x λ , où λ ∈ ]0 ; +∞[ est à choisir ulté-
0 rieurement, on a :
4) Non-dégénérescence : 1 1
∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) + .
Soit (x,y) ∈ R2 . On a : x 2−λ x 2λ
N (x,y) = 0 Essayons de trouver λ de façon que : 2 − λ > 1 et 2λ > 1. Pour
3
+∞ λ = , par exemple, on a :
⇐⇒ |x + t y| e−t dt = 0 4
0 1 1
continue et 0 ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) 5/4 + 3/2 .
x x
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, |x + t y| e−t = 0 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1 et 3/2 > 1),
par addition, et d’après le théorème de majoration pour des fonc-
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, x + t y = 0 tions 0, on conclut que f est intégrable sur [1 ; +∞[.
2è méthode :
⇐⇒ (x,y) = (0,0).
Soit x ∈ [1 ; +∞[ fixé.
On conclut que N est une norme sur R2 . Essayons de choisir le meilleur a ∈ [1 ; +∞[ réalisant l’in-
égalité de l’énoncé.
3.8 a) 1) Existence : Considérons l’application
1 2 a 1
a ϕ : [1 ; +∞[−→ R, a −→ ϕ(a) = + 2.
• L’application f a : x −→ − , est continue sur x2 a
x x2
[1 ; +∞[, et f a 0. L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et :
1 1 2
• On a : f a (x) ∼. D’après l’exemple de Riemann ∀ a ∈ [1 ; +∞[, ϕ
(a) = − 3.
x2
x−→+∞ x2 a
en +∞ (2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonc- On dresse le tableau de variations de ϕ :
tions 0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[, et donc I (a) existe.
On a : ϕ (a) − 0 +
+∞ 2 +∞ 2
ϕ(a)
1 a 1 2a a
I (a) = − 2 dx = − 3 + 4 dx
1 x x 1 x2 x x Et :
2
+∞ 2
(2x 2 )1/3 1
1 a a a ϕ (2x 2 )1/3 = +
2
= − + 2 − 3 =1−a+ . x2 (2x )1/3
2
x x 3x 1 3
21/3 1 1
b) D’après a ), I (a) est un trinôme du second degré en a. = + 2/3 4/3 = 3 · 2−2/3 4/3 .
Mettons-le sous forme canonique : x 4/3 2 x x
1
a2 1 On a donc : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) 3 · 2−2/3 4/3 .
I (a) = 1 − a + = (a 2 − 3a + 3) x
3 3 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4/3 > 1) et le théo-
rème de majoration pour des fonctions 0, on conclut que f
1 3 2 3 1 3 2 1
= a− + = a− + . est intégrable sur [1 ; +∞[.
3 2 4 3 2 4
78
3.10 a) Soit n ∈ N∗ . X −n+1 1 1 2 X
x −n+2
= + − dx .
e−x −n + 1 1 + X 2 2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
• L’application f n : x −→ est continue sur [0 ; +∞[.
n+x On déduit, en faisant tendre X vers +∞ :
e−x +∞
• On a : 0 f n (x) = e−x . 1 2 x −n+2
n+x In = − dx .
2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur
notée Jn
[0 ; +∞[. Par théorème de majoration pour des fonctions 0,
On a, pour $\bas n \geq 4$ :
il en résulte que f n est intégrable sur [0 ; +∞[, donc +∞ −n+3 +∞
+∞ −x x 1
e
In = dx existe. 0 Jn x −n+2 dx = = ,
0 n+x 1 −n + 3 1 n−3
b) On a : 1
donc : Jn = O , puis :
+∞ +∞ n
e−x e−x
0 In = dx dx 1 1 1 1
0 n+x 0 n In = +O 2 ∼ ∼ .
2(n − 1) n n∞ 2(n − 1) n∞ 2n
1 1
= [−e−x ]+∞
0 = −−−→ 0,
n n n∞
3.12 Soit P ∈ R[X].
d’où, par théorème d’encadrement : In −−−→ 0 .
n∞
Si deg (P) 3, alors
e−x e−x
c) Comme ressemble, pour n grand et x fixé, à , for- f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ −∞ ,
n+x n x−→+∞
mons :
+∞ −x +∞ −x donc f n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.
e e e−x
In −
dx = − dx Si deg (P) 5, alors, pour que f soit définie au voisinage de
n n + x n
0 0 +∞, le coefficient dominant de P doit être > 0 , et on a
+∞
x e−x 1 +∞ −x f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ +∞ , donc f n’est pas
= dx 2 x e dx . x−→+∞
n(n + x) n 0 intégrable sur [0 ; +∞[.
0
notée J
4
deg (P) = 4 , P= ak Xk ,
1 J 1 1 Supposons dorénavant
Ainsi : In − 2 , donc : In − = O 2 , puis : k=0
n n n n
a4 ∈ R∗ , a0 ,. . . ,a3 ∈ R .
1 1
In = + O 2 , que l’on peut affaiblir en : Si a4 < 0, alors f n’est pas définie au voisinage de +∞. Nous
n n
supposons donc a4 > 0.
1 √
In ∼ .
n∞ n Si a4 =
/ 1, alors f (x) ∼ ( a4 − 1)x 2 −→ ±∞, donc f
x−→+∞ x−→+∞
n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.
3.11 a) Soit n ∈ N .
Nous supposons dorénavant a4 = 1.
1
L’application f n : x −→ n est continue sur On a alors, en utilisant une expression conjuguée :
x (1 + x 2 )
[1 ; +∞[, 0, et : f n (x) ∼
1
, donc, d’après l’exemple P(x) − (x 2 + x + 1)2
x−→+∞ x n+2 f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) = √ .
P(x) + (x 2 + x + 1)
de Riemann en +∞ (n + 2 > 1) et le théorème d’équivalence
pour des fonctions 0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[, et on
D’une part, P(x) + (x 2 + x + 1) ∼ 2x 2 .
conclut que In existe. x−→+∞
79
Nous supposons donc que g est de degré 0, c’est-à-dire qu’il 3 4 1 2 3 2t + 1 2
existe c ∈ R tel que : = 1+ t+ = 1+ √ .
4 3 2 4 3
∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x) − (x 2 + x + 1)2 = c . 2t + 1
Par le changement de variable u = √ :
3
Si c = 0, alors f = 0, donc f est intégrable sur [0 ; +∞[.
c √
3
√
Si c =/ 0, alors f (x) ∼ , donc, d’après l’exemple
I =
1 3
x−→+∞ 2x 2 √ du
3 2
de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc- 1/ 3
(1 + u 2 )
tions 0, | f | est intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f est in- 4
tégrable sur [0 ; +∞[. √
3
1
= √ √ du
Enfin : 1/ 3 1 + u2
∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x) 0 √3
= Argsh u 1/√3
⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, (x 2 + x + 1)2 + c 0
√3
= ln (u + 1 + u 2 1/√3
⇐⇒ 1 + c 0.
√ 1 2
On conclut que l’ensemble des P convenant est = ln ( 3 + 2) − ln √ +√
3 3
P = (X2 + X + 1)2 + c ; c ∈ [−1 ; +∞[ , √ √
= ln ( 3 + 2) − ln 3
ou encore, en développant : √ √
3+2 3+2 3
P = X4 + 2X3 + 3X2 + 2X + d ; d ∈ [0 ; +∞[ . = ln √ = ln .
3 3
b) 1) Existence :
3.13 a) 1) Existence :
1
1 • L’application f : x −→ est continue sur
• L’application f : x −→ √ est continue sur (x 2 + x + 1)2
x x2 + x + 1
] − ∞ ; +∞[, et f 0.
[1 ; +∞[, et f 0.
• Étude en ±∞ :
• Étude en +∞ :
1 1 1
On a : f (x) = √ ∼ . On a : f (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann en ±∞
x−→±∞ x4
x x +x +1
2 x−→+∞ x2
(4 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonctions 0,
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est in-
d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur
tégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
[1 ; +∞[.
+∞ +∞
1 1
On conclut que l’intégrale I = √ dx On conclut que l’intégrale I = dx existe.
−∞ (x 2 + x + 1)2
1 x x2 + x + 1
existe. 2) Calcul :
2) Calcul : Par mise sous forme canonique :
Commençons par éliminer le facteur x du dénominateur, à l’aide
1 2 3
1 x2 + x + 1 = x + +
du changement de variable t = : 2 4
x
0 1
1 dt 1 3 4 1 2 3 2x + 1 2
I = − 2 = √ dt . = 1+ x+ = 1+ √ .
1 1 1 1 t 0 1 + t + t2 4 3 2 4 3
+ + 1
t t2 t 2x + 1
Effectuons le changement de variable t = √ :
Effectuons une mise sous forme canonique : 3
+∞
1 2 3 dx
t2 + t + 1 = t + + I =
2 4 −∞ (x 2 + x + 1)2
80
√
3 x − Arctan x
+∞ dt √ dx
2 8 3 +∞ 1 x3
= 2 = dt .
−∞ 3 2 9 −∞ (t 2 + 1)2
(t + 1) x − Arctan x 1 1
4 = − + 1 − dx
notée J 2x 2 1 + x 2 2x 2
+∞
1
Par parité : J = 2 dt. x − Arctan x 1
(t + 1)2
2 =− + dx .
0
2x 2 x 2 (1 + x 2 )
Par primitivation par parties :
notée J (x)
dt 1 −2t
= t − t 2 dt On a, par calcul élémentaire ou par décomposition en éléments
t +1
2 t +1
2 (t + 1)2 simples :
t t2
= 2 +2 dt J (x) =
1
−
1 1
dx = − − Arctan x + Cte .
t +1 (t + 1)2
2
x2 1 + x2 x
t dt dt
= 2 +2 − , D’où :
t +1 t2 + 1 (t 2 + 1)2
x − Arctan x 1 Arctan x 1
d’où : dx = − + + Arctan x +Cte .
x3 2x 2x 2
2
dt t dt t notée F(x)
2 = + = 2 + Arctan t .
(t 2 + 1)2 t2 + 1 t2 + 1 t +1 π
+∞ On a : F(x) −→ .
x−→+∞ 4
t π
On déduit : J = 2 + Arctan t = , Pour déterminer la limite de F(x) lorsque x −→ 0, grou-
t +1 0 2
√ √ √ pons les termes de façon à résoudre la forme indéterminée :
8 3 8 3π 4π 3
et on conclut : I = J= = . Arctan x − x 1
9 9 2 9 F(x) = + Arctan x
2x 2 2
c) 1) Existence :
1 x3 1
x − Arctan x = 2 x− + o(x 3 ) − x + o(1) = o(1) −→ 0 .
• L’application f : x −→ est continue sur 2x 3 2 x−→0
x3
]0 ; +∞[, et f 0. π π
On conclut : I = [F(x)]+∞
0 = −0= .
• Étude en 0 : 2 2
On a : d) 1) Existence :
3 1+x
x • L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1[,
x− x− + o(x )
3
x(1 − x)
x − Arctan x 3
f (x) = = et f 0.
x3 x3
1 1 • Étude en 0 :
= + o(1) −→ ,
3 x−→0 3 1 1
On a : f (x) ∼ √ = 1/2 .
donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème). x−→0 x x
• Étude en +∞ : D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème
x − Arctan x 1 d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur
On a : f (x) = ∼ . ]0 ; 1/2].
x3 x−→+∞ x 2
81
2) Calcul : d’où, en additionnant :
On a, par une mise sous forme canonique : +∞ +∞
1 + x2 dx
x(1 − x) = −x + x = −(x − x)
2 2 2I = dx = .
(x + 1)(x 2 + x + 1)
2 x2 + x + 1
0 0
1 2 1 1 1 2
=− x− − = − x− Par mise sous forme canonique :
2 4 4 2
2
1 1 1
1 2 3
= 1−4 x − = 1 − (2x − 1)2 . x2 + x + 1 = x + +
4 2 4 2 4
Effectuons le changement de variable t = 2x − 1 : 3 4 1 2 3 2x + 1 2
= 1+ x+ = 1+ √ .
1 4 3 2 4 3
1+x
I = √ dx
0 x(1 − x) 2x + 1
D’où, par le changement de variable t = √ :
1+t √ 3
1 1+ 3
2 1 +∞
= dt dt 2
−1 1 2 2I = √ 2 = √ [Arctan t]+∞√
(1 − t )
2 3 3 1/ 3
4 1/ 3
(1 + t 2 )
4
1 1 3+t 2 π π 2 π
= √ dt = √ − = √ ,
2 −1 1 − t 2 3 2 6 3 3
1
3 1 1 −t π
= √ − √ dt et on conclut : I = √ .
−1 2 1 − t2 2 1 − t2 3 3
1
1
b) 1) Existence :
3 3π
= Arcsin t − 1 − t2 = . Soit a ∈ R∗+ fixé.
2 2 −1 2
lnx
• L’application f a : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[,
x 2 + a2
3.14 a) 1) Existence :
et f a (x) 0 au voisinage de 0+ , f a (x) 0 au voisinage
1 de +∞.
• L’application f : x −→ est continue
(x 2 + 1)(x 2 + x + 1) • Étude en 0 :
sur [0 ; +∞[, et f 0. lnx
• Étude en +∞ : On a : f a (x) ∼ .
x−→0 a2
1 Comme x −→ −ln x est 0 et intégrable sur ]0 ; 1], par théo-
On a : f (x) ∼.
x4
x−→+∞
rème d’équivalence pour des fonctions 0, − f a est intégrable
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4 > 1 ) et le théorème sur ]0 ; 1] , donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] .
d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur • Étude en +∞ :
[0 ; +∞[.
+∞ x 3/2 ln x ln x
dx On a : x 3/2 f (x) = ∼ −→ 0,
On conclut que l’intégrale I = x 2 + a2 x−→+∞ x 1/2 x−→+∞
0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
ln a +∞ dt ln a π ln a D’autre part, l’application t −→
ln t
I (a) = = [Arctan t]+∞ = . 1 + t2
est intégrable sur
a 0 t2 + 1 a 0
2 a
]0 ; +∞[, par la même démarche (par exemple) que plus haut.
c) 1) Existence :
√ On déduit, en passant aux limites :
x ln x +∞
• L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[, ln t
(1 + x)2 I =π−2 dt .
et f (x) 0 pour x ∈ ]0 ; 1], f (x) 0 pour x ∈ [1 ; +∞[. 1 + t2
0
• Étude en 0 : notée J
√
x ln x 1
On a : f (x) = −→ 0, Par le changement de variable u =
, qui échange les bornes :
(1 + x)2 x−→0 t
+∞
donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème). 0
−ln u du ln u
J= − 2 =− du = −J ,
• Étude en +∞ : +∞ 1 u 1 + u2
1+ 2 0
√ u
x ln x ln x
On a : f (x) = ∼ .
(1 + x)2 x−→+∞ x 3/2 donc J = 0, et on conclut : I = π.
notée g(x)
Et : x 5/4 g(x) =
ln x
−→ 0,
3.15 1) Existence :
x 1/4 x−→+∞ 1
L’application x −→ est continue sur le segment
donc, au voisinage de +∞ : x 5/4 g(x) 1, i + cos x
2π
1 1
d’où : 0 g(x) . [0 ; 2π], donc l’intégrale I = dx existe.
x 5/4 0 i + cos x
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1) et le théo- 2) Calcul :
rème de majoration pour des fonctions positives, g est inté- π
1
grable sur [1 ; +∞[, puis, par le théorème d’équivalence pour On a, par 2π-périodicité : I = dx,
−π i + cos x
des fonctions 0, f est intégrable sur [1 ; +∞[.
x
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur (1 ; +∞[ , f est in- puis, par le changement de variable t = tan , qui amène une
2
tégrable sur ]0 ; +∞[. intégrale de fonction intégrable :
83
2 dt Par mise sous forme canonique :
+∞
1 + t2 √ 2
I = √ 2 1
−∞ 1 − t2 t + 2t + 1 = t +
2
+
i+ 2 2
1 + t2 √ 2
1 2 1 √
+∞ = 1+2 t + = 1 + (t 2 + 1)2 .
dt 2 2 2
=2
−∞ (i + 1) + (i − 1)t 2 √
D’où, par le changement de variable u = t 2 + 1 :
+∞
2 dt 1 +∞ 1 1
= A+B = √ du
i +1 −∞ i−1 2 2 −∞ 1
1+ t (1 + u ) 2 1
2
i+1 2 π
= √ [Arctan u]+∞
−∞ = √ .
+∞ 2 2
dt
= (1 − i) π
−∞ 1 + i t2 On a donc : A = B et A + B = √ ,
2
+∞
1 − i t2 π
= (1 − i) dt d’où : A=B= √ .
−∞ 1 + t4 2 2
+∞ π √
1 − i t2 Enfin : I = 2(1 − i)(A − i B) = 2(1 − i)2 √ = −i π 2.
= 2(1 − i) dt. 2 2
parité 0 1 + t4
0 +∞ 2) Calcul :
1 du u2
A= − 2 = du = B .
+∞ 1 u u +1
4 Soit a ∈ R fixé.
1+ 4 0
1
u On a, par le changement de variable t = , qui échange les
x
• D’autre part : bornes :
+∞ +∞
1 + t2 1 1 + t2 0
A+B = dt = dt . I (a) =
1
−
dt
0 1 + t 4 parité 2 −∞ 1 + t4 1 1 t2
+∞
1+ 2 1+ a
t t
Factorisons t 4 + 1 dans les réels : +∞
√ √ ta
= dt,
t 4 + 1 = (t 2 + 1)2 − 2t 2 = (t 2 − 2t + 1)(t 2 + 2t + 1) . 0 (t 2 + 1)(t a + 1)
√ d’où, par addition :
t 2
Comme l’application t −→ est intégrable sur +∞
1 + t4 1 + xa
2I (a) = dx
] − ∞ ; +∞[ et est impaire, on a : 0 (1 + x 2 )(1 + x a )
√ +∞
1 +∞ t 2 − 2t + 1 =
1
dx = [Arctan x]+∞
π
= .
A+B = dt 1+x 2 0
2
2 −∞ t4 + 1 0
+∞
1 +∞ 1 1 π
= √ dt. On conclut : dx = .
2 −∞ t 2 + 2t + 1 0 (1 + x 2 )(1 + x a ) 4
84
b) Soit a ∈ R∗+ . On conclut :
+∞
1) Existence : 1 π
∀ a ∈ ]0 ; +∞[, 2 dx = .
1 1 2a
• L’application f a : x −→ 2 est continue sur
0
a2 + x −
1 x
a + x−
2
x c) Soit (a,b) ∈ ]1 ; +∞[2 .
]0 ; +∞[, et f a 0.
1) Existence :
• Étude en 0 : sin 2 x
L’application f a,b : x −→ est
On a : f a (x) −→ 0, donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] (faux (a − cos x)(b − cos x)
x−→0
problème). continue sur le segment [0; π] , donc l’intégrale proposée
π
• Étude en +∞ : sin 2 x
I (a,b) = dx existe.
1 0 (a − cos x)(b − cos x)
On a : f a (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann
x2
x−→+∞ 2) Calcul :
en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des
1 − cos 2 x
fonctions 0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[. On a : ∀ x ∈ [0 ; π], f a,b (x) = .
(a − cos x)(b − cos x)
Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f a est
Effectuons la décomposition en éléments simples de
intégrable sur ]0 ; +∞[ . On conclut que l’intégrale
+∞ 1 − X2
I (a) =
1 dans R[X]. Par division euclidienne du nu-
dx existe. (a − X)(b − X)
0 1 2
a + x−
2
mérateur par le dénominateur, la partie entière est égale à −1.
x
Il existe (α,β) ∈ R2 tel que :
2) Calcul :
1 − X2 α β
On a, par le changement de variable t =
1 = −1 + + .
x
, qui échange les (a − X)(b − X) a−X b−X
bornes : Pour calculer α, on multiplie par a − X puis on remplace X
0 1 − a2
1 dt par a, et on obtient : α = .
I (a) = 2 − b−a
+∞ 1 t2
a2 + −t 1−b 2
t 1 De même : β = .
+∞
2 a−b
= t
dt, D’où :
0 1 2
a + t− π
2
t 1 − a2 1 1 − b2 1
I (a,b) = −1+ + dx
1 0 b − a a − cos x a − b b − cos x
+∞ 1+ 2
x 1 − a2 π 1 1 − b2 π 1
puis, par addition : 2I (a) = dx. = −π + dx + dx .
0 1 2 b − a 0 a − cos x a − b 0 b − cos x
a2 + x − π
x dx
Considérons, pour c ∈ ]1 ; +∞[ : J (c) = .
1 1 c − cos x
On remarque : d x − = 1 + 2 dx. 0
x x x
On a, par le changement de variable t = tan , qui amène des
1 2
L’application ϕ :]0 ; +∞[−→ R, x −→ x − est de intégrales de fonctions intégrables :
x
1 +∞
classe C 1 et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, ϕ
(x) = 1 + 2 , 1 2dt
J (c) =
x 0 1 − t2 1 + t2
donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[. c−
1 + t2
1 +∞
On a alors, en effectuant le changement de variable u = x − : 2
x = dt
+∞ 0 (c − 1) + (c + 1)t 2
1 +∞
2I (a) = du. 2 1
−∞ a + u
2 2
= dt
u c−1 0 c−1 2
Par le changement de variable v = : 1+ t
a c+1
+∞ +∞
a 2 c−1 c+1
2I (a) = dv = Arctan t
−∞ a + a v c−1 c+1 c−1
2 2 2
0
1 +∞ 1 1 π = √
π
.
= dv = [Arctan v]+∞ −∞ = .
a −∞ 1 + v 2 a a c2 − 1
85
d’où : On a, par mise sous forme canonique :
1 e) 1) Existence :
f a (x) = .
x2 − 2x cos a + 1 Soit a ∈ R .
1
1) Existence : Considérons la fonction f a : x −→ .
ch x − cos a
Soit a ∈ R .
• Si cos a = 1, c’est-à-dire si a ∈ 2πZ , alors :
• Le discriminant du trinôme réel x 2 − 2x cos a + 1 est
∆ = 4 cos 2 a − 4 = −4 sin 2 a. 1 2
f a (x) = ∼ 0.
1 1 ch x − 1 x−→0 x 2
Si a ≡ 0 [2π] , alors f a (x) = = ,
x 2 − 2x + 1 (x − 1)2
D’après l’exemple de Riemann en 0 (2 1) et le théorème
donc, d’après l’exemple de Riemann en 1 (2 1), f a n’est pas
d’équivalence pour des fonctions 0, f a n’est pas intégrable
intégrable sur [1 ; +∞[, donc ne l’est pas non plus sur
sur ]0 ; 1] , donc ne l’est pas non plus sur ] − ∞ ; +∞[.
] − ∞ ; +∞[.
1 1 • Supposons cos a = / 1 , c’est-à-dire a ∈ R − 2πZ. Alors, l’ap-
Si a ≡ π [2π] , alors f a (x) = = , plication f a est continue sur R, paire, 0 et :
x2+ 2x + 1 (x + 1)2
donc, comme plus haut, fa n’est pas intégrable sur 1 1
] − ∞ ; +∞[. f a (x) = ∼ ∼ 2 e−x .
ch x − cos a x−→+∞ ch x x−→+∞
Supposons dorénavant a ≡ 0 [π] , c’est-à-dire ∆ < 0 .
L’application f a est alors continue sur ] − ∞ ; +∞[. Comme l’application x −→ e−x est intégrable sur [0 ; +∞[,
par théorème d’équivalence pour des fonctions 0, f a est in-
• Étude en ±∞ : tégrable sur [0 ; +∞[, puis, par parité, f a est intégrable sur
1
On a : f a (x) ∼ 0. D’après l’exemple de Riemann ] − ∞ ; 0], et enfin f a est intégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
x−→±∞ x2 +∞
en ±∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc- sin a
On conclut que l’intégrale I (a) = dx
tions 0, f a est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, −∞ ch x − cos a
3x 3 +∞ +∞
• On a : g(x) = [ ln t]3x
2x = ln = ln . (t + 2)−1 1
2x 2 f (0) = dt = dt
3x 1 t +1 1 (t + 1)(t + 2)
• D’autre part : f (x) − g(x) =
sin t
−
1
dt. +∞
+∞
1 1
2x sh2 t t = − dt = ln(t + 1) − ln (t + 2)
1 t +1 t +2 1
sin t 1
L’application ϕ : t −→ − . est continue sur ]0 ; 1] +∞
sh2 t t t +1 2 3
= ln = −ln = ln .
et, au voisinage de 0 : t +2 1 3 2
t + o(t 2 ) 1 t + o(t 2 ) 1 +∞
ϕ(t) =
2 − = 2 − (t + 2)x−1 3
t + o(t )
2 t t + o(t 2) t On conclut : lim dt = ln .
x−→0 1 (t + 1) x+1 2
1 + o(t) 1 1
1 o(t)
= − = 1 + o(t) − = = o(1),
t (1 + o(t) t t t t
3.20 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
donc : ϕ(t) −→ 0. t3
t−→0 • L’application gx : t −→ √ e−xt est continue sur
Puisque ϕ admet une limite finie en 0, ϕ est intégrable sur ]0 ; 1], 1 + t4
donc : [0 ; +∞[, et gx 0.
88
• Étude en +∞ : On conclut que, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale
On a : +∞
f
φ(λ) = existe.
t5 0 λ+g
t 2 gx (t) = √ e−xt ∼ t 3 e−xt −→ 0 ,
1 + t4 t−→+∞ t−→+∞ b) On suppose, de plus, que g est bornée.
On a, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ :
donc, au voisinage de +∞ : t 2 gx (t) 1 ,
+∞ +∞
f
1
d’où : 0 gx (t) 2 . φ(λ) − 1 f = f
−
λ 0 λ+g λ
t 0
89
• On calcule J (x), par le changement de variable v = sin t : Enfin :
π/2 1
1
1
J (x) = e−x sin t cos t dt = e−xv dv f (x) = F −F
0 0 x x2
−xv
1 −x −x
e e −1 1−e 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
== = , = − + + o 12 − − + o
−x 0 −x x x 10 x 5 24 x 9 x x2 10 x 10 x 12
1 1 1 1 1 1 1 1
d’où : J (x) = + o . = − 2 − + + + o .
x x−→+∞ x x x 10x 5 24x 9 10x 10 x−→+∞ x 12
Enfin :
3.24 • On a :
I (x) = I (x) − J (x) + J (x)
1 1 1 1 1 ∀ x ∈ [0 ; π/2], x + cos x x 0
= +o +O 3 = +o .
x x x x x
∀ x ∈ [π/2 ; +∞[, x + cos x x − 1 > 0,
π/2
1 sin x
√ √
On conclut : e−x sin t dt ∼ . donc l’application f : x −→ √ x + cos x − x ,
0 x−→+∞ x x
90
sin t sin 2 x 1 − cos 2x 1 cos 2x
D’après un exemple du cours, l’application t −→ est ∗ Comme = = − , que
t x 2x 2x 2x
d’intégrale convergente sur [1 ; +∞[, donc, par le changement →+∞
1
sin 2x dx diverge et que, d’après un exemple classique,
de variable t = 2x , l’application x −→ est d’intégrale 1 x
2x →+∞
convergente sur [1/2 ; +∞[. cos 2x
dx converge, par opération (raisonnement par
D’autre part, il existe a > 0 et C ∈ R+ tels que : 1 2x
→+∞
sin 2 x
1 C l’absurde, par exemple), dx diverge.
∀ x a, O 2 2 . 1 x
x x
∗ Il existe a ∈ [1 ; +∞[ et C ∈ R+ tels que :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
1 C
1
∀ x ∈ [a ; +∞[, O 3/2 3/2 .
de majoration pour des fonctions 0, x −→ O 2 , est x x
x
1 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
intégrable sur [a ; +∞[, donc x −→ O 2 l’est aussi.
x 1
rème de majoration pour des fonctions 0, x −→ O 3/2
x
1
Il en résulte que x −→ O 2 est d’intégrale convergente est intégrable sur [a ; +∞[, donc
x
→+∞
sur [1 ; +∞[. 1
O 3/2 dx converge absolument, donc converge.
Par combinaison linéaire, on conclut que f est d’intégrale conver- 1 x
gente sur [1 ; +∞[. Par addition de deux convergentes et d’une divergente, on dé-
→+∞ +∞
sin x
√ √
Finalement, l’intégrale √ x + cos x − x dx duit que l’intégrale f (x) dx diverge.
→0 x 1
converge. 1
Il n’est pas alors utile d’étudier f (x) dx.
→0
3.25 • Considérons l’application →+∞
√ sin x
On conclut que l’intégrale √ dx diverge.
u : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x + x sin x . →0 x + x sin x
Si x ∈ ]0 ; π], alors sin x 0, donc u(x) x > 0 .
Si x ∈ [π ; +∞[ , alors : 3.26 1) Existence :
√ √ √ Soit Q ∈ R[X] .
u(x) x − x = x( x − 1) > 0 .
→ e−x Q(x) est continue sur R.
2
• L’application f : x −
Ceci montre : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, u(x) > 0,
• On a : x 2 f (x) = x 2 Q(x) e−x −→ 0,
2
donc l’application
x−→±∞
sin x
f :]0 ; +∞[−→ R, x −→ √ par prépondérance de l’exponentielle sur les polynômes.
x + x sin x
On a donc, pour |x| assez grand : |x 2 f (x)| 1 , d’où :
est continue sur ]0 ; +∞[. 1
0 | f (x)| 2 . D’après l’exemple de Riemann en ±∞
• Étude en +∞ : x
On a, en utilisant des développements asymptotiques : (2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonctions 0,
1 | f | est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est
sin x sin x sin x − 2
f (x) = √ = √ 1+ √ intégrable sur R.
x + x sin x x x
Ceci montre que, pour tout polynôme Q de R[X], l’intégrale
+∞
sin x 1 sin x 1
= √ 1− √ + O e−x Q(x) dx existe.
2
x 2 x x−→+∞ x −∞
+∞
sin x 1 sin 2 x 1
e−x P(x + a) dx existe.
2
= √ − + O 3/2 . En particulier, l’intégrale I =
x 2 x x −∞
91
+∞
N
P (k) (a) k 3.28 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
e−x
2
I = x dx
−∞ k=0
k! ta
• L’application g : t −→ est continue sur [x ; +∞[,
N
P (k) (a) +∞ et −1
e−x x k dx
2
= 0.
k! −∞
k=0 • Étude en +∞ :
notée Ik
t a+2
où les intégrales Ik , existent, d’après 1). On a : t 2 g(t) = −→ 0,
et − 1 t−→+∞
Si k est impair, comme x −→ e−x x k est impaire et intégrable
2
1 − tx • Étude en 0 :
F : [0 ; +∞[ × ]0 ; 1[−→ R, (x,t) −→ .
1−t ta ta
On a : g(t) = ∼ = t a−1 .
• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car et − 1 t−→0 t
continue) par rapport à t D’après l’exemple de Riemann en 0 (a − 1 > −1) et le théo-
• On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; 1/2]×]0 ; 1[ : rème d’équivalence pour des fonctions 0, g est intégrable
sur ]0 ; 1] .
1 − tx 1 − t 1/2 1 1 1
|F(x,t)| = = 1,
1−t 1−t 1 + t 1/2 Il en résulte : g(t) dt −→ g(t) dt,
x x−→0 0
et l’application constante 1 est continue par morceaux, 0, +∞ +∞
intégrable sur l’intervalle borné ]0 ; 1[ . puis : f (x) = g(t) dt −→ g(t) dt.
x x−→0 0
Ainsi, F vérifie HD sur [0 ; 1/2]×]0 ; 1[ .
Ainsi, f admet une limite finie en 0, donc f est intégrable sur
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, avec ]0 ; 1] (faux problème).
HD, l’application
• Étude en +∞ :
1
1 − tx ta ta
f : [0 ; 1/2] −→ R, x −→ f (x) = dt On a : et/2 ∼ −→ 0,
0 1−t et −1 t−→+∞ et/2 t−→+∞
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in- comme intégrale d’une application continue (continue par
tégrable sur ]0 ; +∞[. morceaux si x = 0) sur un segment.
π/2
π/2 3
1) On a : f (0) = cos t dt = [ sin t]0 = 1 >
0 4
3.29 a) Soit x ∈ R .
et
sin (xt) π/2 π/2
• L’application gx : t −→ est continue sur ]0 ; π/2]. π/2
sin t f (1) = t cos t dt = [t sin t]0 − sin t dt
0 ipp 0
xt
• On a : gx (t) ∼ = x, d’où : gx (t) −→ x , π π/2 π 3
t−→0 t t−→0 = + [ cos t]0 = − 1 < .
2 2 4
donc gx est intégrable sur ]0 ; π/2] (faux problème).
3
On conclut que f est définie sur R. Ainsi, , est compris entre deux valeurs de f.
4
b) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dérivation 2) Montrons que f est continue sur [0 ; +∞[, en essayant d’uti-
sous le signe intégrale. liser le théorème de continuité sous le signe intégrale.
sin (xt) F : [0 ; +∞[×[0 ; π/2] −→ R, (x,t) −→ t x cos t.
Notons F : R×]0 ; π/2] −→ R, (x,t) −→ . Notons
sin t
• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
• Pour tout x ∈ R, F(x,·) est intégrable sur ]0 ; π/2] d’après a). continue) par rapport à t.
∂F t cos (xt) • Soit a ∈ [0 ; +∞[.
• : (x,t) −→ existe sur R×]0 ; π/2] , est conti-
∂x sin t
nue par rapport à x, continue par morceaux (car continue) par On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; a] × [0 ; π/2] :
a
rapport à t. π
|F(x,t)| = |t x cos t| = t x cos t t x
∀ u ∈ R, | sin u| |u| 2
a
• Rappelons : π
∀ u ∈ [0 ; π/2], sin u 2u . et l’application constante est intégrable sur le segment
π 2
Soit a ∈ R+ fixé. [0 ; π/2].
On a donc, pour tout (x,t) ∈ [−a ; a]×]0 ; π/2] : Ainsi, F vérifie HDL.
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, on
∂F | sin (xt)| |xt| π π déduit que f est continue sur [0 ; +∞[.
(x,t) = = |x| a
∂x 2t
sin t 2 2 3) Puisque f est continue sur l’intervalle [0 ; +∞[ et que
π 3
f (0) > > f (1), d’après le théorème des valeurs intermé-
π 4
et l’application constante a est intégrable sur l’intervalle borné 3
2 diaires, il existe c ∈ ]0 ; 1[ tel que : f (c) = .
]0 ; π/2]. 4
∂F
Ainsi, vérifie HDL. 3.31 1) Ensemble de définition :
∂x
Soit x ∈ R .
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f
est de classe C 1 sur R et : L’application gx : t −→ Arctan (x tan t) est continue sur
[0 ; π/2[.
π/2
t cos (xt) • Étude en π/2 :
∀ x ∈ R, f
(x) = dt .
sin t π/2 si x > 0
0
c) Comme plus haut, on a : On a : gx (t) −→ 0 si x = 0
t−→π/2
π/2 π/2
sin (xt) | sin (xt)| −π/2 si x < 0,
| f (x)| = dt dt
0 sin t 0 sin t donc gx est intégrable sur [0 ; π/2[ (faux problème).
93
On conclut : Déf ( f ) = R . Comme, de plus, f est continue en 0, on conclut que f est
2) Parité : strictement croissante sur [0 ; +∞[.
On a : ∀ x ∈ R, f (−x) = − f (x), donc f est impaire. 5) Classe C 2 , convexité :
On peut donc se limiter, dans la suite de l’étude, à x 0. Par la même démarche qu’en 4), on montre que f est de
3) Continuité : classe C 2 sur ]0 ; +∞[ et que :
Notons +∞
2x tan3 t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = − dt 0 ,
F : [0 ; +∞[×[0 ; π/2[−→ R, (x,t) −→ Arctan (x tan t) . 0 (1 + x 2 tan2 t)2
• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car donc f est concave sur ]0 ; +∞[.
continue) par rapport à t. 6) Étude en 0 :
• On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; +∞[×[0 ; π/2[ : 1re méthode :
π
|F(x,t)| = Arctan (x tan t) , On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
2
π/2 Arctan x1
et l’application constante π/2 est intégrable sur l’intervalle borné tan t tan t
[0 ; π/2[. f (x) = dt dt
0 1 + x 2 tan2 t 0 1 + x 2 tan2 t
Ainsi, F vérifie HD.
Arctan x1
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, tan t 1 Arctan x1
dt = − [ln cos t]0
f est continue sur [0 ; +∞[. 0 2 2
1
4) Classe C , variations : 1 1 1 1
= − ln cos Arctan = − ln
Gardons les notations de 3). 2 x 2 1
1+ 2
• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[, F(x,·) est intégrable sur [0 ; π/2[ x
d’après 1).
1 1
∂F tan t = ln 1 + 2 −→+ +∞,
• : (x,t) −→ existe sur [0 ; +∞[×[0 ; π/2[, 4 x x−→0
∂x 1 + x 2 tan2 t
est continue par rapport à x, continue par morceaux (car conti- donc : f
(x) −→+ +∞.
x−→0
nue) par rapport à t.
• Soit (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b. • 2è méthode :
On a, pour tout (x,t) ∈ [a ; b] × [0 ; π : 2[ : Nous allons exprimer f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[, sans symbole
d’intégrale, ce qui permettra d’étudier f
(x) lorsque x −→ 0+ .
∂F tan t tan t
=
∂x (x,t) 1 + x 2 tan2 t 1 + a 2 tan2 t . Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
On a, par le changement de variable u = tan t :
notée ϕa (t)
π/2 +∞
L’application ϕa est continue par morceaux (car continue), 0, tan t u du
f
(x) = dt = ,
intégrable sur [0 ; π/2[ car 0 1 + x 2 tan2 t 0 1 + x 2u2 1 + u2
tan t 1
ϕa (t) ∼ = 2 −→ 0 puis, par le changement de variable v = u 2 , dv = 2u du :
t−→π/2 a 2 tan2 t a tan t t−→π/2
(faux problème). +∞
1 dv
f (x) = .
∂F 2 0 (1 + x 2 v)(1 + v)
Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×[0 ; π/2[.
∂x
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, avec Pour x =/ 1 , on effectue une décomposition en éléments
simples :
HDL, f est de classe C 1 sur]0 ; +∞[ et :
π/2 1 a b
tan t = + , (a,b) ∈ R2 .
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt . (1 + x 2 X)(1 + X) 1+x X 1+X
2
0 1 + x 2 tan2 t
1
tan t En multipliant par 1 + x 2 X, puis en remplaçant X par − ,
Puisque l’application est continue sur [0 ; π/2[, x2
1 + x 2 tan2 t
1 x2
0, et n’est pas l’application nulle, on a : on obtient : a = = .
1 x2−1
1−
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) > 0 . x2
94
En multipliant par 1 + X , puis en remplaçant X par −1, on ob- 9) Tracé de la courbe représentative de f :
1 y
tient : b = .
1 − x2 π2
D’où : 4
+∞ y = f(x)
1 x2 1 π2
f
(x) = − dv
2(x 2 − 1) 1 + x 2v 1+v 8
0 1
1 1 + x 2 v +∞ O
= ln
2(x 2 − 1) 1+v 0 1 x
1 ln x
= ln x 2 = 2 .
2(x 2 − 1) x −1
Il s’ensuit : f
(x) −→+ +∞.
x−→0
7) Valeurs remarquables :
On a : 3.32 a) Soit x ∈ R .
1
π/2 π/2 π/2 • L’application gx : t −→ est continue sur
t2 π2 t x (1 + ln t)
f (1) = Arctan (tan t) dt = t dt = =
0 0 2 0 8 [1 ; +∞[, et gx 0.
1
et : • On a : gx (t) ∼ .
t x ln t
t−→+∞
π/2 π/2 D’après l’exemple de Bertrand en +∞ , l’application
tan t
f (1) = dt = sin t cos t dt 1
0 1 + tan2 t 0 h x : t −→ x est intégrable sur [2 ; +∞[ si et seulement
t ln t
si x > 1. Redémontrons-le.
1 π/2
1 cos 2t π/2 1
= sin 2t dt = − = . ∗ Si x > 1, alors, comme
2 0 2 2 0 2
x+1 1
t 2 h x (t) = −→ 0 ,
8) Étude en +∞ : t
x−1
2 ln t t−→+∞
95
+∞ +∞
On déduit que h x est intégrable sur [2 ; +∞[ si et seulement 1 1 u
dt = e du
si x > 1. Par théorème d’équivalence pour des fonctions 0, e t x 2 ln t u= ln t
1 e xu 2u
(x) = t dt . f (x) = dt
1 1 + ln t 1 t x (1 + ln t)
De plus : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f
(x) 0, 1 1 −1
+∞ ux 1 +∞ u x −2
1
F ( p) = −t f (t) e− pt dt ,
et u −→ u a−2 est intégrable sur [1 ; +∞[. 0
+∞
Ainsi, H vérifie HDL.
F ( p) = t 2 f (t) e− pt dt .
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap- 0
+∞
plication h : X −→ H (X,u) du est continue sur [0 ; 1[. 2) On a donc, pour tout p ∈ R :
1
2 +∞ 2
En particulier : F ( p) = (−t) f (t) e− pt dt
+∞ 0
u X−2 +∞ 2
du = h(X) t| f (t)| e− pt dt
1 1 + X ln u
0
+∞
+∞
pt
pt
2
−→ h(0) = u −2
du = [−u −1 ]+∞
1 = 1. = f (t) e− 2 t f (t) e− 2 dt .
X−→0 1
0
+∞ 1 notée u(t) notée v(t)
u x −2
Il en résulte : du −→ 1,
1 1+ 1
x
ln u x−→+∞ Les applications u et v sont de carrés intégrables sur
[0 ; +∞[, d’où, d’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
1
et on conclut : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
2 +∞
2 +∞
2
F ( p) u(t) dt v(t) dt
+∞ +∞
0 0
3.33 a) 1) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dé- = f (t) e− pt dt t 2 f (t) e− pt dt = F ( p)F
( p) .
rivation sous le signe intégrale. 0 0
F − F
2
∂ pk (ln ◦ F)
= , ( ln ◦ F)
= 0,
F F2
finie sur R × [0 ; +∞[, continue par rapport à p, continue par
morceaux (car continue) par rapport à t. donc ln ◦ F est convexe sur R.
• On a, pour tout k ∈ {1,2} et tout a ∈ R :
k
∂ G 3.34 a) Étude de I et J :
∀ ( p,t) ∈ [a ; +∞[×[0 ; +∞[, k ( p,t)
∂p 1) Existence :
• L’application f : x −→ ln sin x est continue sur ]0 ; π/2]
= (−t)k f (t) e− pt = t k | f (t)| e− pt t k | f (t)| e−at
et f 0. On a, au voisinage de 0 :
= t k e −t | f (t)| e −(a−1)t . − f (x) = −ln sin x = −ln x + o(x)
notée ϕk,a (t) = −ln x 1 + o(1) = −ln x + ln 1 + o(1)
L’application h : t −→ t k e−t est continue sur [0 ; +∞[ et = −ln x + o(1) ∼ − ln x.
x−→0
h(t) −→ 0, par prépondérance de l’exponentielle sur les po-
t−→+∞ D’après le cours, x −→ − ln x est intégrable sur ]0 ; 1] .
lynômes, donc, classiquement, h est bornée sur [0 ; +∞[. Par théorème d’équivalence pour des fonctions 0,
D’autre part, par hypothèse, t −→ f (t)e−(a−1)t est intégrable − f est intégrable sur ]0 ; 1] , donc sur ]0 ; π/2], puis f l’est
sur [0 ; +∞[. aussi.
97
π/2 On a : ε ln sin ε ∼ sin ε ln sin ε −→ 0,
Ceci montre que l’intégrale I = ln sin x dx existe. ε−→0 ε−→0
0
d’où, en passant à la la limite :
π
• Par le changement de variable t = − x, puisque I existe, π/2
2 π
J existe aussi et : K =− ln sin x dx = −I = ln 2 .
2
π/2 0
0
des applications de classe C 1 : tégrable sur [0 ; +∞[. On déduit, en faisant tendre x vers +∞
π/2 π/2 +∞
x cos x e−t P(t)dt.
dx = x dx dans le résultat précédent : C =
ε tan x ε sin x 0
π/2 +∞
= x ln sin x]π/2 ∀x ∈ R , Q(x) = ex e−t P(t) dt .
ε − ln sin x dx Ainsi :
ε x
π/2 Comme : ∀x ∈ R , P(x) 0 ,
= −ε ln sin ε − ln sin x dx.
ε il est alors clair que : ∀x ∈ R , Q(x) 0.
98
3.36 1) Existence : 1 1
On conclut : ∀ n ∈ N∗ , In = 1− n .
n 2
Soit n ∈ N∗ .
x n−1 • 2è méthode :
• L’application f n : x −→ est continue sur
(1 + x)n+1 Par le changement de variable t = x + 1, puis développement
[1 ; +∞[, et f n 0. du binôme de Newton, en amenant des intégrales de fonctions
x n−1 1 intégrables par l’exemple de Riemann en +∞, on a :
• On a : f n (x) ∼= 2 . D’après l’exemple de +∞
x−→+∞ x n+1 x x n−1
Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour In = dx
(1 + x)n+1
des fonctions 0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[.
1
+∞ +∞
x n−1 (t − 1)n−1
On conclut que l’intégrale In = dx existe. = dt
1 (1 + x)n+1 2 t n+1
2) Calcul : n−1
+∞
1 n−1 k
• 1re méthode : = t (−1)n−1−k dt
2 t n+1 k=0 k
Essayons d’obtenir une relation de récurrence, à l’aide d’une
intégration par parties. n−1
+∞
n−1
= (−1)n−1−k t k−n−1 dt
Soit n ∈ N tel que n 2 . Soit X ∈ [1 ; +∞[.
∗
k 2
k=0
On a, par intégration par parties pour des applications de
n−1
+∞
classe C 1 : n−1 t k−n
= (−1)n−1−k
X X k=0
k k−n 2
x n−1
dx = x n−1 (1 + x)−n−1 dx
(1 + x)n+1 n−1
1 1 n−1 1
X = (−1)n−1−k
n−1 (1 + x)
−n X
(1 + x)−n k=0
k (n − k)2n−k
= x − (n − 1)x n−2 dx
−n 1 −n
1
n−1
(n − 1)! 1 n−k
= (−1)n−1−k
X n−1 1 n − 1 X x n−2 k!(n − k)! 2
=− + + dx. k=0
n(1 + X)n n2n n 1 (1 + x)n
n−1
1 n 1 n−k
On obtient, en faisant X −→ +∞ : =− −
n k=0 k 2
1 n−1
In = + In−1 ,
n2n n 1 1 n 1 1
=− 1− −1 = 1− n .
1 n 2 n 2
ou encore : n In = + (n − 1)In−1 .
2n
En notant Jn = n In pour tout n ∈ N∗ , on a donc :
1 1
1 3.37 Pour évaluer Min x, √ , , il nous faut comparer
∀ n 2, Jn = + Jn−1 . t t2
2n 1 1
x, √ , 2 , pour x fixé dans [0 ; +∞[ et t variant ensuite dans
d’où, en réitérant : t t
1 1 1 ]0 ; +∞[.
Jn = + n−1 + · · · + 2 + J1 .
2n 2 2 1 1
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Notons gx : t −→ Min x, √ , 2 .
+∞ +∞ t t
1 1 1
Et : J1 = dx = − = . • Si x = 0, alors : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, gx (t) = g0 (t) = 0,
1 (1 + x)2 1+x 1 2
D’où : donc gx est intégrable sur ]0 ; +∞[, et f (x) = 0.
1 1
si t √
1
Jn = n + · · · +
x
2 2 x
n+1 • Si 0 < x 1, alors : gx (t) =
1
1 1
1 −
2 si √ t.
n
1 n
1 k 2 t x
= = −1 + = −1 +
2k 2 1
k=1 k=0 1− L’application gx est donc continue sur [0 ; +∞[, et, d’après
2
1 1 l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ), gx est intégrable sur
= −1 + 2 − n = 1 − n . [1 ; +∞[, puis sur [0 ; +∞[. On a :
2 2
99
√1 +∞ 2) Supposons g intégrable sur [0 ; +∞[.
x 1
f (x) = x dt + dt
0 √1 t2 Comme :
x
∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 f (x) sin 2 x f (x)| sin x| = g(x) ,
1 1 +∞ √
= x√ + − = 2 x.
x t √1 par théorème de majoration pour des fonctions 0, l’appli-
x
l’est aussi.
2 X −→+∞ 0
Une étude immédiate de f (études en 0 et en 1) montre que f
est de classe C 0 sur [0 ; +∞[ et de classe C 1 sur ]0 ; +∞[. et il en résulte que f 2 (X) admet une limite finie en +∞ ,
notée L.
3.38 1) Si f est intégrable sur [0 ; +∞[, alors, comme : Si L =/ 0, alors f 2 n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, contra-
diction.
g(x) = f (x)| sin x| f (x)
∀ x ∈ [0 ; +∞[, On a donc : L = 0.
h(x) = f (x)| cos x| f (x), On déduit : f 2 (X) −→ 0 et on conclut :
X−→+∞
d’après le théorème de majoration pour des fonctions 0, g
et h sont intégrables sur [0 ; +∞[. f (x) −→ 0 .
x−→+∞
100
1/2
3.40 a) Puisque f est décroissante et intégrable sur ]0 ; 1] , =
t
−
dt
on a : 1 11 t2
+2
∀ n 2, ∀ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, t t
k √ √
k+1 1
dt √
n 1 k n
= √ = [ 1 + 2t]11/2 = 3 − 2.
f f f, 1 + 2t
k
n
n n k−1
n
1/2
1 1
3.41 1) Existence :
Comme −−−→ 0, 1 − −−−→ 1, et que f est intégrable Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
n n∞ n n∞
sur ]0 ; 1] , on déduit, par théorème d’encadrement : x −t
L’application f x : t −→ est continue sur [0 ; +∞[,
n−1 1 ex − et
1 k et f x 0.
f −−−→ f.
n k=1 n n∞ 0 t 2 (x − t)
On a : t 2 f x (t) = ∼ t 3 e−t −→ 0,
1 ex − et t−→+∞ t−→+∞
Enfin, comme f (1) −−−→ 0 on peut remplacer l’indice su-
n n∞ donc, pour t assez grand : t 2 f x (t) 1,
périeur, n − 1 par n, et conclure : 1
puis : 0 f x (t) 2 .
1 t
1 n
k
f −−−→ f. D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
n k=1 n n∞ 0
de majoration pour des fonctions 0, f x est intégrable sur
[0 ; +∞[.
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
Ceci montre que, pour tout x ∈ ] − ∞ ; 0[, l’intégrale propo-
n +∞
n x −t
Sn = √ . sée I (x) = dt existe.
k=1 (k + n) k(k + 2n) 0 ex − et
2) Limite :
1 n
1
On a : Sn = . Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
n k=1 k k k
+1 +2 On a, par le changement de variable u = t − x :
n n n +∞
x −t
Considérons l’application I (x) = dt
0 ex − et
+∞ +∞
1 −u −x u
f : ]0 ; 1] −→ R, x −→ √ . = du = e du.
(x + 1) x(x + 2) −x e x − ex+u
−x eu −1
Il est clair que f est continue par morceaux (car continue), Comme x < 0, on a [−x ; +∞[⊂ ]0 ; +∞[, donc :
1 +∞ +∞ +∞
décroissante, 0. On a : f (x) ∼ √ , donc, d’après u
du
u
u = ue−u du
x−→0 2x 1/2 −x eu − 1 −x eu −x
l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème d’équi- +∞
valence pour des fonctions 0, f est intégrable sur ]0 ; 1] . = (−u − 1)e −u −x = (−x + 1)e x .
1 d’où :
On peut donc appliquer a) à f : Sn −−−→ f .
n∞
0 I (x) e −x (−x + 1)e x = −x + 1 −→ +∞ .
x−→−∞
notée I +∞
x −t
Il reste à calculer I. Par le changement de variable On conclut : dt −→ +∞.
0 ex − et x−→−∞
1 1 dt
t= , x = − 1, dx = 2 :
x +1 t t
3.42 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
1
I = √
1
dx Soit X ∈ [x ; +∞[ . On a, par intégration par parties pour des
0 (x + 1) x(x + 2) fonctions de classe C 1 :
101
X X
1 3.43 Soit x ∈ ]0 ; 1] fixé.
e−t dt = 2t e−t d
2 2
t x u
1
sur [x ; +∞[ et négligeables devant t −→ 2 lorsque eu − 1
t L’application f : u −→ est continue sur ]0 ; 2] ,
t −→ +∞, donc ces deux applications sont intégrables sur u
[x ; +∞[, d’où, en faisant X −→ +∞ : 0, et f (u) −→ 1 , donc f est intégrable sur ]0 ; 2] .
u−→0
+∞
e−x 1 +∞ 1 −t 2
2
On a donc :
e−t dt =
2
− e dt .
x 2x 2 x t2 x+1 x+1 x
+∞ +∞ f (t) dt = f (t) dt − f (t) dt
1 −t 2 1
On a : 0 e−t dt
2
e dt x 0 0
x t2 x2 x 1
1 −→ f (t) dt = I.
x−→0
et 2 −→ 0, 0
x x−→+∞ D’où :
+∞ +∞
1 −t 2 −t 2 et 1
donc : e dt = o e dt . dt
x t2 x−→+∞ x 0 x +t
+∞
e−x
2
e−t dt ∼ = e−x I + o(1) + e−x ln(x + 1) − ln x
2
On conclut : .
x x−→+∞ 2x
b
1 = 1 + o(1) I + o(1) + 1 − x + o(x) − ln x + o(1)
e−nt dt et u n = Inn .
2
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ : In =
a
√ = −ln x + I + o(1) .
On a, par le changement de variable u = nt :
√
1 b n
3.44 1) Cas α > 1
e−u du
2
In = √ √
n a n sin x 1 1
1
+∞ +∞ Puisque : ∀x ∈ [1; +∞[ , α α et que x −→ α
= √ e−u du −
2
e−u 2
du . x x x
n √ √
a n b n sin x
est intégrable sur [1; +∞[, l’application x −→ α est in-
x
D’après a) : →+∞
sin x
+∞ +∞
tégrable sur [1; +∞[, et par conséquent, dx est
e−a n e−b n
2 2
−u 2 1 xα
e−u du ∼
2
√
e du ∼ √ et √
√ .
a n n∞ 2a n b n n∞ 2b n absolument convergente, donc convergente.
−a 2 n cos x
e−b n
2
e De même, x −→ α est intégrable sur [1; +∞[ , et
Comme 0 < a < b, on a : √ =o √ , x
2b n 2a n →+∞
cos x
dx est absolument convergente.
e−a n
xα
2
1
d’où : In = 1 + o(1) .
2an 2) Cas 0 < α 1
On déduit : • On obtient, par une intégration par parties, pour tout X de
1 1
[1; +∞[ :
ln u n = ln In = − a 2 n − ln(2an) + ln 1 + o(1)
n n X X
sin x cos X cos x
ln(2an) 1 dx = − + cos 1 − α dx.
= −a −
2
+o −−−→ − a 2 , 1 x α X α
1 x α+1
n n n∞
b n1 cos x
Comme α + 1 > 1, d’après 1), x −→ est intégrable sur
e−nt dt −−−→ e−a .
2 2
et on conclut : x α+1
n∞
a [1; +∞[, d’où :
102
X +∞
sin x cos x et donc :
dx −− −→ cos 1 − α dx.
1 xα X→+∞ 1 x α+1 1 n
1 n
sin(2n + 1)x
→+∞ + cos 2kx = − + cos 2kx = .
sin x 2 k=1 2 k=0 2 sin x
Ceci montre que dx est convergente, et que :
1 xα sin(2n + 1)x
+∞ +∞ β) Soit n ∈ N . L’application x −→ est conti-
sin x cos x π sin x
dx = cos 1 − α dx.
1 xα 1 x α+1 nue sur 0; et admet une limite finie (qui est 2n + 1)
2 π
→+∞
cos x en 0+ , donc est intégrable sur 0; .
De même, dx est convergente. 2
1 xα
On a, d’après α) :
• Remarquons : ∀x ∈ [1; +∞[ , |sin x| sin2 x , d’où :
π π
2 sin(2n + 1)x 2
n
sin x sin2 x 1 cos 2x dx = 1+2 cos 2kx dx
∀x ∈ [1; +∞[, α α = α −
. 0 sin x 0 k=1
x x 2x 2x α
n π
π 2
D’après l’étude précédente (et l’utilisation du changement de = +2 cos 2kx dx
→+∞ 2 0
cos 2x k=1
variable défini par y = 2x), dx converge. n π
1 2x α π sin 2kx 2 π
1 = +2 = .
D’autre part, comme α 1 , la fonction positive x −→ α 2 k=1
2k 0 2
2x
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. b) Il s’agit d’un cas particulier du lemme de Riemann-Lebesgue.
X
Une intégration par parties fournit, pour tout n de N∗ :
sin x
Il en résulte : x α dx − −−→ + ∞ , et donc
X→+∞
b
1
sin x ϕ(x) sin nx dx
x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. a
b
x
cos nx b cos nx
cos x = −ϕ(x) + ϕ
(x) dx.
De même, x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. n a a n
x
D’une part :
3) Cas α 0
b
On a, pour tout n de N∗ : − ϕ(x) cos nx
n a
2nπ+ 3π 2nπ+ 3π
4 sin x 1 π
d x
4
√ dx = √ , |cos nb| |cos na| 2||ϕ||∞
2n π+ π x α
2n π+ π 2 2 2 |ϕ(b)| + |ϕ(a)| .
4 4 n n n
2n π+ 3π D’autre part :
4 sin x
donc : dx −→
/ 0. b
2n π+ π xα n∞ cos nx
4 ϕ
(x) dx
→+∞
x
sin x sin x a
Il en résulte que dx diverge, et donc x −→ α b
x α x |cos nx| 1 b
1
→+∞ |ϕ
(x)| dx |ϕ (x)| dx .
cos x n n a
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. De même, dx a
1 xα b
cos x ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
diverge et x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. Il en résulte :
n∞
x a
π 1 − cos ε ε
2 sin(2n + 1)x π • ∼ −→ 0.
dx −−−→ . ε ε−→0 2 ε−→0
x n∞ 2
0
Il s’ensuit, en faisant ε −→ 0 et X −→ +∞ :
d) On a, pour tout n de N, à l’aide du changement de variable +∞ +∞
u 1 − cos x sin x π
défini par x = : dx = dx = .
2n + 1 0 x2 0 x 2
(2n+1) π π +∞ 2
2 sin u 2 sin(2n + 1)x sin x
du = dx. β) Étude de dx :
0 u 0 x 0 x
→+∞ x
sin u On a, en utilisant le changement de variable t = :
Comme l’intégrale impropre du converge 2
→0 u
+∞ +∞ 2 sin 2 x
(cf. exercice 3.44) et en utilisant c) β), on conclut :
+∞ 1 − cos x 2 dx
sin x π dx =
dx = . 0 x2 0 x2
0 x 2 +∞ +∞
2 sin 2 t sin 2 t
= 2
2dt = dt.
0 4t 0 t2
+∞
1 − cos x +∞
3.46 a) α) Étude de dx : sin x 2
0 x2 Ceci montre que l’intégrale proposée dx
0 x
1) Existence :
existe (ce que l’on pouvait aussi montrer comme en α) ) et que :
1 − cos x +∞ +∞
• L’application f : x −→ est continue sur sin x 2 1 − cos x π
x2 dt = dx = .
]0 ; +∞[, et f 0. 0 x 0 x 2 2
1 b) Soit λ ∈ R.
• On a : f (x) −→ , donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux
x−→0 2 +∞
sin t
problème). α) Si λ > 0, à partir de dt, on a, par le changement
0 t
2 t
• On a : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f (x)| . de variable x = :
x2 λ
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème +∞ +∞ +∞
sin t sin λx sin λx
de majoration pour des fonctions 0, f est intégrable sur dt = λ dx = dx .
t λx x
[1 ; +∞[. 0 0 0
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in- Le cas λ < 0, se ramène au cas λ > 0 par imparité.
tégrable sur ]0 ; +∞[. Le cas λ = 0 est d’étude immédiate.
104
+∞
sin λx π d) 1) Existence :
On conclut : ∀ λ ∈ R, dx = sgn (x), sin x
0 x 2 • L’application f : x −→ est continue sur R sauf
où sgn est la fonction signe, définie par : x(π − x)
en 0 et en π .
−1 si λ < 0
• Étude en 0 :
sgn (λ) = 0 si λ = 0 sin x 1 1
On a : f (x) = −→ ,
1 si λ > 0. x π − x x−→0 π
t donc f est prolongeable par continuité en 0.
β) Si λ > 0, on a, par le changement de variable x = : • Étude en π :
λ
+∞ +∞ sin (π − x) 1 1
1 − cos t 1 − cos λx On a : f (x) = −→ ,
dt = λ dx π−x x x−→π π
0 t 2
0 λ2 x 2
+∞ donc f est prolongeable par continuité en π .
1 1 − cos λx
= dx, 1
λ 0 x2 En posant f (0) = f (π) = , f est donc continue sur R.
+∞ π
1 − cos λx π
donc : dx = λ . • Étude en ±∞ :
x2 2
0
sin x 1 1
Le cas λ < 0 se ramène au cas λ > 0 par parité. On a : | f (x)| = ∼ .
x(π − x) |x(π − x)| x−→±∞ x2
Le cas λ = 0 est d’étude immédiate. D’après l’exemple de Riemann en ±∞ (2 > 1 ), le théorème
+∞
1 − cos λx π d’équivalence et le théorème de majoration pour des fonctions
On conclut : ∀ λ ∈ R, dx = |λ|.
0 x2 2 positives, f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [4 ; +∞[, donc
c) Les intégrales proposées existent, par exemple par des rai- sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[.
sonnements analogues aux précédents. Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est
Soit (a,b) ∈ R . 2 intégrable sur R.
+∞
+∞ sin x
α) sin ax sin bx On conclut que l’intégrale I = dx existe.
dx −∞ x(π − x)
0 x2 2) Calcul :
+∞
cos (a − b)x − cos (a + b)x On a, par une décomposition en éléments simples immédiate :
= dx
2x 2 +∞
0
sin x 1 +∞ 1 1
1 +∞ 1 − cos (a + b)x I =
−∞ x(π − x)
dx =
π −∞
sin x
x
+
π−x
dx .
= dx
2 0 x2
On sait (cf. aussi l’exercice 3.44) que l’intégrale impropre
1 − cos (a − b)x +∞
− dx sin x
x2 J= dx converge.
x
1 +∞ 1 − cos (a + b)x
−∞
= dx Par différence, comme I et J convergent, l’intégrale impropre
2 0 x2 +∞
+∞ sin x
1 − cos (a − b)x K = dx converge, et on a :
− dx −∞ π −x
0 x2
1
1π π π
I = (J + K ).
= |a + b| − |a − b| = |a + b| − |a − b| . π
2 2 2 4
D’après l’exercice 3.45 et par parité : J = π .
+∞ Par le changement de variable t = π − x :
β) 1 − cos ax cos bx
dx +∞ +∞
0 x2 sin x sin t
+∞
K = dx = dt = J .
2 − cos (a + b)x + cos (a − b)x −∞ π − x −∞ t
= dx
0 2x 2 2
1 +∞
1 − cos (a + b)x On obtient : I =
π
π = 2.
= dx
2 0 x2
+∞
1 − cos (a − b)x
+ dx 3.47 1) Existence :
0 x2
1 π π π
Soit x ∈ R .
= |a + b| + |a − b| = |a + b| + |a − b| .
2 2 2 4 1er cas : x > 0 :
105
ln(x + t 2 ) et ψa est continue par morceaux (car continue), 0, intégrable
• L’application gx : t −→ est continue sur
1 + t2 1
[0 ; +∞[. sur [0 ; +∞[ car ψa (t) ∼ .
t−→+∞ at 2
• On a :
∂F
x Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
2 ln t + ln 1 + ∂x
ln(x + t 2 ) t2 2 ln t
gx (t) = = ∼ , D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f est
1+t 2 1+t 2 t−→+∞ t 2
de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et :
2 ln t +∞
donc : t 3/2 gx (t) ∼ −→ 0. 1
t−→+∞ t 1/2 t−→+∞ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = dt .
0 (x + t 2 )(1 + t 2 )
On a donc, pour t assez grand : 0 t 3/2 gx (t) 1,
1 β) Continuité de f sur [0 ; +∞[
d’où : 0 gx (t) 3/2 .
t • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et les théo- continue) par rapport à t.
rèmes de majoration et d’équivalence pour des fonctions 0, • Soit b ∈ [0 ; +∞[ . On a :
gx est intégrable sur [0 ; +∞[. |ln(x + t 2 )|
∀ (x,t) ∈ [0 ; b]×]0 ; +∞[, |F(x,t)| =
2è cas x = 0 : 1 + t2
ln(t 2 )
• L’application g0 : t −→ est continue sur ]0 ; +∞[. Max |ln(t 2 )|, |ln(b + t 2 )|
1 + t2 = |g0 (t)| + |gb (t)|
1 + t2
• Comme dans le premier cas, g0 est intégrable sur [1 ; +∞[. notée ϕb (t)
• On a : g0 (t) ∼ 2 ln t. D’après le cours, t −→ − ln t est
t−→0 et ϕb est continue par morceaux (car continue), 0. D’après
intégrable sur ]0 ; 1] , donc, par théorème d’équivalence pour 1), g0 et gb sont intégrables sur ]0 ; +∞[, donc ϕb l’est aussi.
des fonctions 0, −g0 l’est aussi, puis g0 l’est aussi.
Ainsi, F vérifie HDL sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
Ainsi, g0 est intégrable sur ]0 ; 1] et sur ]1 ; +∞[, donc sur
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale,
]0 ; +∞[.
f est continue sur [0 ; +∞[.
3è cas : x < 0 :
En particulier, f est continue en 0.
ln(x + t 2 )
L’application gx : t −→ n’est pas définie sur γ) Calcul de f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[
1 + t2
√
[0 ; −x [, donc f (x) n’existe pas. On a, par une décomposition en éléments simples, si x =
/ 1:
On conclut que f (x) existe si et seulement si x 0. f
(x)
On suppose dorénavant x 0. +∞
dt
2) Calcul : =
(x + t 2 )(1 + t 2 )
0
Nous allons essayer d’utiliser le théorème de dérivation sous
+∞
le signe intégrale. 1 1 1
= − dt
Considérons l’application 1−x 0 x + t2 1 + t2
ln(x + t 2 ) +∞
F : [0 ; +∞[× ]0 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ . 1 1 t
1 + t2 = √ Arctan √ − Arctan t
α) Expression de f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[ 1−x x x 0
106
δ) Calcul de f (x) et x −→ e−x est intégrable sur ]0 ; +∞[, donc, par théorème
√ de majoration pour des fonctions 0, f est intégrable sur
Par le changement de variable u = x , on a :
]0 ; +∞[.
1 1 2
√ √ dx = 2u du = du 3) D’après le théorème de Fubini, on a alors, pour tout
x(1 + x) u(1 + u) 1+u
√ x ∈ ]0 ; +∞[ :
= 2 ln (1 + u) + Cte = 2 ln (1 + x) + Cte. +∞ +∞ +∞ −t
e
Il existe donc C ∈ R tel que : f (x) dx = dt dx
√ 0 0 x t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . +∞ t −t +∞ −t
e e
= dx dt = t dt
Puisque f et le second membre ci-dessus sont continus en 0, 0 0 t 0 t
l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où : +∞
√ = e−t dt = [−e−t ]+∞ = 1.
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . 0
0
=− du = − f (0), ∂x
0 1 + u2 continue par rapport à x, continue par morceaux (car continue)
d’où : f (0) = 0 . par rapport à t et vérifie HD sur R × [0 ; +∞[ car, en
√
On conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x). notant ψ : [0 ; +∞[−→ R , ψ est continue, 0, intégrable sur
t −→ te−at
2
[0; +∞[, et :
3.48 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
∂F
e−t ∀(x,t) ∈ R × [0; +∞[, (x,t) (=)ψ(t).
L’application g : t −→ est continue sur [x ; +∞[, et ∂x
t +∞
g 0.
D’après le théorème de dérivation sous le signe , l’ap-
On a : t 2 g(t) = te−t −→ 0, donc, pour t assez grand : 0
t−→+∞
plication f : R −→ C définie par :
1
t 2 g(t) 1 , d’où : 0 g(t) . +∞
t2
e−at eixt dt,
2
∀x ∈ R, f (x) =
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème 0
de majoration pour des fonctions 0, g est intégrable sur
est de classe C 1 sur R et :
[x ; +∞[.
+∞
Ceci montre que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale ∀x ∈ R, f
(x) = ite−at eixt dt.
2
+∞ −t
e 0
f (x) = dt existe.
x t Une intégration par parties donne, pour tout T de [0 ; +∞[ :
b) 1) On a : T
ite−at eixt dt
2
+∞
1
e−t e−t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt + dt . 0
t t T
x 1
i −at 2 ixt T i −at 2 ixt
e−t = − e e + e ixe d t,
Puisque l’application t −→ est continue sur ]0 ; +∞[, 2a 0 0 2a
t
d’après le cours sur les primitives, f est de classe C 1 sur i x
d’où, en faisant tendre T vers +∞ : f
(x) = − f (x).
]0 ; +∞[, donc a fortiori f est continue sur ]0 ; +∞[. 2a 2a
Considérons l’équation différentielle linéaire :
2) On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ :
+∞ −t +∞ x i
e y
+ y= ,
0 f (x) = dt e−t dt (E)
2a 2a
x t x
= [−e−t ]+∞
x = e−x , d’inconnue y : R −→ C.
107
+∞ +∞
L’équation sans second membre associée :
t x−1 ezt dt = t x−1 e−ut ei vt dt .
x
(E0 ) y
+
0 0
y=0
2a
x2
Notons
admet pour solution générale x −→ λ e− 4a , λ ∈ C.
F : R×]0 ; +∞[−→ C, (v,t) −→ t x−1 e−ut ei vt .
D’après la méthode de variation de la constante, on cherche
une solution y de (E) sous la forme : • Pour tout v ∈ R, F(v,·) est intégrable sur ]0 ; +∞[,
d’après 1).
x2
x −→ y(x) = λ(x) e− 4a . ∂F
• : (v,t) −→ t x−1 e−ut i t ei vt existe sur R×]0 ; +∞[, est
Cette application y est solution de (E) si et seulement si : ∂v
continue par rapport à v, continue par morceaux (car continue)
i x2 par rapport à t.
∀x ∈ R, λ
(x) = e 4a ,
2a ∂F
• On a : ∀ (v,t) ∈ R×]0 ; +∞[, (v,t) = t x e−ut
d’où la solution générale de (E) : ∂v
i − x2 x t2 x2 et t −→ t x e−ut est indépendant de v, continue par morceaux
y : x −→ y(x) = e 4a e 4a dt + λ e− 4a , λ ∈ C.
2a 0
(car continue), 0, intégrable sur ]0 ; +∞[.
Comme ∂F
Ainsi, vérifie HD.
+∞ +∞ √ ∂v
2 1 2 π
λ = f (0) = e−ax dx =√ √ e−u du = √ , D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
0 u=x a a 0 2 a +∞
l’application g : v −→ t x−1 e−ut ei vt dt est de classe C 1
on conclut : ∀(a,x) ∈]0; +∞[×R, 0
+∞ √
i − x2 x t2 π x2 sur R et, pour tout v ∈ R :
e−at eixt dt = e 4a dt + √ e− 4a .
2
e 4a +∞
0 2a 0 2 a +∞
g
(v) = t x−1 e−ut i tei vt dt = i t x e−ut ei vt dt .
En prenant la partie réelle et la partie imaginaire, on obtient, 0 0
pour tout (a,x) de ]0; +∞[×R :
Nous allons montrer que g satisfait une EDL1, en utilisant
+∞ √
π x2 une intégration par parties.
e−at cos xt dt = √ e− 4a et
2
109
X
π π 1
f (x) = − Arctan x + Arctan x (1 − e−ax )(1 − e−bx )
dx
2 2 ε x 2
= Arctan
1 π
+ Arctan x ∼
π
, −ax −bx 1 X
x 2 x−→+∞ x
= (1 − e )(1 − e ) −
x ε
X 1
π2
→+∞ − (Arctan x)2 + a e−ax + b e−bx − (a + b) e−(a+b)x dx.
donc 4 dx converge. ε x
1 x
1
On a : (1 − e−a X )(1 − e−bX ) − −→ 0
D’après I. b), pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , l’intégrale impropre pro- X X−→+∞
posée converge et : et
+∞
2
2 1
Arctan (ax) − Arctan (bx) (1 − e−a ε )(1 − e−bε ) −
dx ε
0 x
+∞ 2 1
1 π ∼ aεbε − = −abε −→ 0.
= − (Arctan ax)2 ε−→0 ε ε−→0
0 x 4
2 Enfin, comme plus haut, la fonction
π
− − (Arctan bx)2 dx
1
4 x −→ a e−ax + b e−bx − (a + b) e−(a+b)x
+∞ x
f (bx) − f (ax) a π2 a
= dx = f (0) ln = ln . est intégrable sur ]0 ; +∞[.
0 x b 4 b
On déduit, en faisant ε −→ 0 et X −→ +∞ :
b) On a, pour tout x ∈ R et tout t ∈ ]0 ; +∞[ : +∞
1
sh xt −t ext − e−xt −t e−(1−x)t − e−(1+x)t (1 − e −ax )(1 − e −bx ) 2 dx
e = e = . 0 x
t 2t 2t +∞
−ax 1
Il s’agit donc de a) 2), en prenant a = 1 − x et b = 1 + x, où = ae + b e −bx − (a + b)e −(a+b)x dx
0 x
(a,b) ∈ (R∗+ )2 car x ∈ ] − 1 ; 1[. Il en résulte que l’intégrale +∞ −ax
proposée converge et que : e − e −(a+b)x
=a dx
+∞ x
sh (xt) −t 1 1+x 0
+∞ −bx
e dt = ln . e − e −(a+b)x
0 t 2 1−x +b dx
0 x
c) Par le changement de variable t = e−x , dans le résultat de
a) 2), on a : a+b a+b
= a ln + b ln
+∞ −ax 0 a a b
b e − e−bx t − tb dt
ln = dx = −
a 0 x 1 −ln t t = (a + b) ln (a + b) − a ln a − b ln b.
1 a−1
t − t b−1
=− dt . π/2
ln t dt
0
3.52 D’abord, pour tout x ∈ [0 ; 1[, √
Il en résulte que l’intégrale proposée converge et que : 1 − x cos 2 t
0
110
1
du • On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
g(x) = √ √
1 + u2 1 − x + u2
0
1
1 1
1
du 0 h(x) − g(x) = 1− √ √ du
h(x) = √ . 0 1 + u2 1 − x + u2
0 1 − x + u2
1 1
On a : f (x) g(x) √ h(x) u2
= √
√ √ du
2 0 1+u 2 1 + u2 + 1 1 − x + u2
et :
1 2 1
1 du 1
u2 u 1
h(x) = √ 2 du = = .
1−x 0 u 0 1·2·u 4 0 4
1+ √
1−x
Comme g(x) ∼ − +∞ , il en résulte :
1 x−→1
u 1
= Argsh √ = Argsh √ −→ +∞.
1−x 0 1 − x x−→1−
g(x) ∼ − h(x) .
x−→1
On conclut, par minoration : f (x) −→− +∞.
x−→1
111
Séries CHAPITRE 4
113
Chapitre 4 • Séries
114
Les méthodes à retenir
Pour étudier la nature d’une série Essayer d’appliquer le lemme fondamental, ou sa contraposée
un, à termes 0, ➥ Exercices 4.21, 4.49.
n0
dans un cadre théorique
Essayer de :
• voir si la série u n , est absolument convergente
n 0
Pour étudier la nature ➥ Exercices 4.5 a), 4.18
d’une série un
n0
• appliquer le TSCSA, si u n contient (−1)n en facteur et si l’autre fac-
à termes de signes quelconques teur ne contient pas de (−1)n dans son écriture
ou complexes, ➥ Exercices 4.5 b), 4.17, 4.31 b), 4.45 e)
sur un exemple
• utiliser un développement asymptotique, en particulier si u n contient
(−1)n en facteur et si l’autre facteur contient encore (−1)n dans son
écriture
➥ Exercices 4.5 c), d), 4.28, 4.37.
d’indice impair
Pour étudier une série ➥ Exercices 4.22, 4.38, 4.42.
dont le terme général un
a une expression différente
2p
115
Chapitre 4 • Séries
n ➥ Exercice 4.31 a)
1 ∗
Pour évaluer Hn = ,n∈N
k=1
k • Hn = ln n + γ + n∞
o (1), où γ est la constante d’Euler, obtenu par
étude de la suite de terme général Hn − ln n et intervention du lien
suite/série
➥ Exercice 4.50.
Essayer d’utiliser :
n n √
∼
• la formule de Stirling : n! n∞ 2πn,
e
• le développement asymptotique obtenu en passant au logarithme :
1 1
ln (n!) = n ln n − n + ln n + ln(2π) + o (1).
Pour évaluer n! ou ln (n!) 2 2 n∞
Essayer de :
• montrer d’abord la convergence par des arguments qualitatifs (utili-
sation de majoration, équivalent, règle n α u n ,... , en travaillant éven-
n
Pour montrer la convergence tuellement sur |u n |), puis calculer les sommes partielles u k , et enfin
et calculer lasomme k=0
d’une série un chercher la limite de celles-ci lorsque l’entier n tend vers l’infini
n0
➥ Exercices 4.7, 4.19, 4.20, 4.33, 4.46, 4.47
• ou bien former directement les sommes partielles et déterminer leur
limite
➥ Exercices 4.29, 4.32, 4.34.
116
Énoncés des exercices
117
Chapitre 4 • Séries
4.7 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples
+∞
2(2n 2 + n − 3)
Existence et calcul de u n où u n = .
n=1
n(n + 1)(n + 2)(n + 3)
4.8 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation de la série de l’expo-
nentielle
n 3 + 6n 2 − 5n − 2
On note, pour tout n ∈ N : u n = .
n!
a) Montrer que la série u n converge.
n 0
b) Montrer que B = 1, X, X(X − 1), X(X − 1)(X − 2) est une base de R3 [X] et décompo-
ser linéairement P = X3 + 6X2 − 5X − 2 sur B .
+∞
+∞
1
c) En déduire u n . On rappelle que : = e.
n=0 n=0
n!
f) n 2 + n + 3 + a n 2 + n + 1 + b n 2 + n + 2, (a,b) ∈ R2
a √
(n!)a xn 2 n + an
g) n , a ∈ R h) √ dx, a ∈ R+ , i) √n , (a,b) ∈ (R+ )2
n 0
3
1 + x2 3 + bn
√ √ √ (ln n)n
a − 2 b + n c, (a,b,c) ∈ (R∗+ )3 , .
n n
j) k)
n!
118
Énoncés des exercices
1 n
1 n
un = k! , vn = k! .
(n + 1)! k=0 (n + 2)! k=0
4.12 Nature d’une série faisant intervenir des factorielles, utilisation de la formule de Stirling
n1
n!
Déterminer la nature de la série de terme général u n = .
(2n)!
4.14 Exemple de détermination de la nature d’une série définie à partir d’une autre série
Soit (u n )n une suite réelle. On suppose que les séries u n et u 2n convergent.
n n
√u n
Montrer que la série converge.
n 1
n
n 1
119
Chapitre 4 • Séries
4.21 Calcul de la somme d’une série convergente déduite d’une autre série
Soit (u n )n1 une suite à termes dans R+ .
un
On note, pour tout n 1 : vn = .
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
n
1
a) Montrer : ∀ n 1, vk = 1 − .
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
b) En déduire la nature de la série vn .
n 1
Montrer que la série u n converge et calculer sa somme.
n 1
4.23 Exemple de détermination d’un équivalent de la somme d’une série convergente à para-
mètre
+∞
1 ln x
Montrer : ∼ .
n=1
n(n + x) x−→+∞ x
4.24 Recherche d’un équivalent d’une expression faisant intervenir un reste de série conver-
gente
+∞ n1
1
Trouver un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n
k!
120
Énoncés des exercices
π
b) Montrer que la série an converge si et seulement si : =
/ .
n∈N
2
1 2
a) Montrer : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ),
2 n
n
1 n
1
où on a noté : An = √ , Bn = .
p=1
p p=1
p
4.28 Étude d’une série dont le terme général fait intervenir une fonction
Soit f : [−1 ; 1] −→ C de classe C 3. On note, pour tout n ∈ N∗ :
1 1
un = n f − f − − 2 f (0) .
n n
Montrer que la série u n , converge.
n∈N∗
4.29 Convergence et somme d’une série définie à partir d’une suite récurrente du type
un+1 = f (un )
(−1) n
(−1) (−1)n+1
n
b) Montrer : ∀ n ∈ N, = − .
un − 3 u n − 2 u n+1 − 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
(−1)n
c) Déterminer la nature et la somme de la série .
u −3
n 0 n
4.30 Exemple de nature d’une série, le terme général étant défini par récurrence
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ R et :
Quelle est, pour a ∈ R fixé, la nature de la série u an ?
n
121
Chapitre 4 • Séries
∀ n ∈ N, u n+1 = u 2n − u n + 1 .
+∞
1
a) Montrer : u n −−−→ + ∞ . b) Existence et calcul de .
n∞ u
n=0 n
4.33 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples
+∞
3n − 2
Existence et calcul de .
n=1
n3 + 3n 2 + 2n
4.34 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente faisant intervenir la suite de
Fibonacci
On considère la suite de Fibonacci (φn )n0 définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :
∀ n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn .
122
Énoncés des exercices
4.37 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général fait intervenir
les sommes partielles d’une série
n
(−1)k
Déterminer la nature de la série de terme général u n = ln exp −1 .
k=0
k+1
4.38 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général un est donné
selon la parité de n
Déterminer la nature de la série de terme général :
1
sin si n est impair, n 1
n
un =
− sh 1 si n est pair, n 2.
n
a) Montrer : nu n −−−→ 0.
n∞
un
b) En déduire la nature des séries de termes généraux : vn = nu 2n , wn = .
1 − nu n
1 · 3 · · · (2n − 1) 1
b) Application : déterminer la nature de la série de terme général u n = · .
2 · 4 · · · (2n) 2n + 1
4.44 Exemple de recherche d’un équivalent du reste d’une série alternée convergente
+∞
(−1)k
Trouver un équivalent simple de Rn = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n+1
k
123
Chapitre 4 • Séries
un un
4.49 Nature des séries ,
n
Snα n rnα
n
a) Soit u n une série divergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n 1 : Sn = uk .
n 1 k=1
un
Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .
Sα
n 1 n
b) Soit u n une série convergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n 1 :
n 1
+∞ un
rn = u k . Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .
k=n
rα
n 1 n
n
1
On pourra utiliser la constante d’Euler γ, définie par : = ln n + γ + o (1).
k=1
k n∞
124
Du mal à démarrer ?
4.51 Étude de séries dont le terme général est défini à partir d’un reste de série convergente
(−1)n−1
a) Montrer que la série converge et que, pour tout n ∈ N , son reste
n 1
n
+∞ 1
(−1)k−1 xn
Rn = vérifie : Rn = (−1)n dx.
k=n+1
k 0 1+x
b) Montrer que la série Rn converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn vérifie :
n 0
1
x n+1
ρn = (−1)n+1 dx.
0 (1 + x)2
c) Quelles sont les natures des séries ρn , (−1)n ρn ? En cas de convergence, quelle est la
n 0 n 0
somme ?
ϕ(n)
4.52 Nature de la série
n1
n2
ϕ(n)
Soit ϕ : N∗ −→ N∗ injective. Montrer que la série diverge.
n 1
n2
Du mal à démarrer ?
4.1 Il s’agit de séries à termes réels 0 . Essayer d’appliquer : le théorème de majoration ou le théorème
de minoration, la règle n α u n, une comparaison série/intégrale.
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle a), b) Majoration, minoration.
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale.
c), d) Règle n α u n.
a) Majoration.
e), f) Comparaison série/intégrale.
b) Expression conjuguée, puis minoration.
4.3 Faire apparaître des réels 0 et utiliser le théorème de
c) Majoration. majoration pour des séries à termes 0 .
Mais le résultat général sur les séries de Bertrand n’est pas au 4.7 1) Existence : Équivalent.
programme.
2) Calcul :Décomposition en éléments simples,puis télescopage.
125
Chapitre 4 • Séries
4.8 a) Équivalent et règle de d’Alembert. 4.13 • Montrer d’abord que, si la série u n converge, alors
n
b) • Degrés successifs. nécessairement P est de degré 3 et de coefficient dominant
égal 1.
• Faire apparaître X(X − 1)(X − 2) dans P, puis faire apparaître
X(X − 1),… • Pour P = X3 + aX2 + bX + c, (a,b,c) ∈ R3 , calculer un déve-
loppement asymptotique de u n .
c) Décomposer en somme de séries convergentes.
un
4.14 b) Étudier − un .
1 + un
4.9 Il s’agit de séries à termes réels 0 .
4.15 La présence de racines carrées dans une sommation (ou
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou dans une intégrale) fait penser à l’inégalité de Cauchy et
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle Schwarz. Appliquer celle-ci, dans R N usuel, pour N fixé, afin
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale. d’obtenir une majoration des sommes partielles.
Si le terme général u n fait intervenir un ou des paramètres, on 4.16 Obtenir une majoration convenable de u n .
pourra être amené à former un développement asymptotique
de u n , qui permettra, selon les valeurs des paramètres, d’obtenir 4.17 Traiter les cas immédiats a > b, a = b .
un équivalent de u n , ou une estimation de u n . Pour a < b , montrer que le TSCSA s’applique.
1
a) Effectuer un développement asymptotique de n sin , puis 4.18 • Majorer |u n | par le terme général d’une série géométrique
n
de u n . convergente.
b) Traiter d’abord les cas λ < 0, λ = 0 . • Évaluer ln|vn | et montrer que ln|vn | ne tend pas vers 1 lorsque
Pour λ > 0 , utiliser la règle nα u l’entier n tend vers l’infini.
n.
h) Séparer en cas selon la position de a par rapport à 1, à cause 2) Calcul : Amener un télescopage dans le calcul des sommes
de la présence de x n dans l’intégrale. Utiliser ensuite une majo- partielles.
ration ou une minoration. 4.21 a) Récurrence sur n, ou télescopage.
i) Séparer en cas selon la position de a et b par rapport à 1, et uti- b) D’après a), la suite des sommes partielles de la série de terme
liser des équivalents. général vn est majorée (par 1).
3p
4.10 Il s’agit de séries à termes 0 . 4.22 Calculer u n , puis déterminer sa limite lorsque l’entier p
n=1
Pour obtenir des inégalités sur u n , vn , utiliser un encadrement tend vers l’infini, par exemple en utilisant le théorème sur les
de tan t, en montrant : sommes de Riemann.
3
p+1 3
p+2
∀ t ∈ [0 ; 1], t tan t 2t .
Relier avec u n et avec un .
n=1 n=1
n
4.11 Commencer par chercher un équivalent simple de k! . 4.23 Effectuer une comparaison série/intégrale, à l’aide, pour
k=0 x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de l’application
n
Puisque k! croît très vite, on peut conjecturer que k!, est 1
k=1 [1 ; +∞[−→ R, t −→ .
t (t + x)
équivalent à n! lorsque l’entier n tend vers l’infini.
+∞
1 1
n 4.24 • Montrer : ∼ .
n √ k! n∞ n!
4.12 Utiliser la formule de Stirling : n! n∞ ∼ 2πn pour k=n
e n
n √
déduire un développement asymptotique de ln u n , puis un • En utilisant la formule de Stirling n! ∼ 2πn, en dédui-
n∞ e
équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
re un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
126
Du mal à démarrer ?
4.25 a) Étudier, pour la suite (u n )n∈N : existence, situation, 4.34 a) Récurrence sur n (d’autres méthodes sont possibles).
monotonie éventuelle, majoration/minoration.
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes
b) Utiliser le lien suite/série. partielles, en utilisant b).
√ √
4.26 a) Remarquer que p et q jouent des rôles symétriques 4.35 a) Noter an = (7 + 4 3)n et considérer bn = (7 − 4 3)n .
1 1
dans √ , d’où 2Sn = √ , puis rajouter et retran- Évaluer an + bn en utilisant la formule du binôme de Newton, et
pq 1 p=q n
pq
en déduire : u n = − tan bn .
cher les termes correspondant à p = q.
b) Il s’agit d’évaluer 1 + x + · · · + x n . Le remplacement par
b) Par comparaison somme/intégrale, obtenir des équivalents 1 − x n+1
ne semble pas simplifier la question. Utiliser la com-
pour An et pour Bn . 1−x
paraison entre la moyenne arithmétique et la moyenne géomé-
4.27 Utiliser le lien suite/série et la règle de d’Alembert. trique, pour obtenir :
n+1
4.28 Utiliser la formule de Taylor-Young pour obtenir un déve- 1 + x + · · · + x n (n + 1)x 2 .
loppement asymptotique de u n lorsque l’entier n tend vers l’in- c) Écrire u n sous une autre forme, avec changement d’indice,
fini. pour faire apparaître une somme de Riemann.
4.29 a) Montrer, par récurrence : ∀ n ∈ N, u n 5. 4.36 Il s’agit de comparer wn avec une expression simple formée
u n + vn
Ayant montré que (u n )n∈N est croissante, pour obtenir à partir de u n et vn. Obtenir : wn2 .
ab
u n −−−→ + ∞, raisonner par l’absurde, en supposant
n∞ n
(−1)k
u n −−−→ ∈ R. 4.37 Exprimer k+1
à l’aide d’intégrales, en utilisant :
n∞ k=0
1
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes 1
= t k dt.
partielles de la série, en utilisant b). k+1 0
127
Chapitre 4 • Séries
1 1
4.42 Traiter d’abord le cas α 0, d’étude immédiate. 4.48 Remarquer : ∼ ln
1
,
pn n∞
1−
Pour α > 0, grouper pn
n(n+1)
les termes quatre par quatre, puisque la
suite (−1) 2 est périodique de période 4. et étudier les sommes partielles de la série de terme général
n 0
1 1
ln , en développant en série géométrique et en
(n+1)π 1 1
4.43 En notant, pour tout n ∈ N, u n = f, montrer 1− 1−
pn pn
nπ
d’abord que l’intégrabilité de f est équivalente à la convergence utilisant la décomposition de tout entier ( 2 ) en produit de
nombres premiers.
de la série un .
n 0 4.49 a) Séparer en cas selon la position de α par rapport à 1.
Évaluer u n par changements de variables et inégalités. un
Si α = 1, supposer que la série converge et déduire une
4.44 n Sn
Exprimer Rn à l’aide d’une intégrale, en utilisant
1 contradiction, en utilisant
1
= t k−1 dt, et en commençant par travailler sur
k un un
0 ∼ −ln 1 − .
p
(−1)k Sn n∞ Sn
puis en faisant tendre p vers l’infini.
k
k=n+1 Si α ∈ ]0 ; 1[ , utiliser une minoration et le résultat du cas précé-
1 dent.
tn Sn
Pour déterminer un équivalent simple de dt, utiliser un 1
0 1+t Si α ∈ ]1 ; +∞[, remarquer : dx.
α
Sn α
une intégration par parties. Sn−1 x
4.50 1) Existence de C :
4.45 b) Remarquer d’abord que (u n )n 0 ne peut pas être
décroissante. Sachant u n 0 +1 u n 0 pour n 0 fixé, déduire que
n n
1 1 1
Noter vn = ln 1 + + 2 et wn = .
(u n )n n 0 est croissante. k=1
k k k=1
k
c) Considérer, pour tout n ∈ N, Pn = X2 − X − n et situer u n+1 En utilisant des développements limités, montrer que la série
1 1
1
par rapport aux deux zéros de Pn . ln 1 + + 2 − converge.
√ k 1
k k k
En déduire : u n = o(n), puis : u n ∼ n.
n∞
2) Évaluation de C :
d) Équivalent.
1 1 1
e) TSCSA. Utiliser : 1 + + 2 1+ ,
k k k
4.46
1) Existence : Équivalent, par l’intermédiaire d’un développe- 1 1 1
et, pour k 2 : 1 + + 2 1+ .
ment limité. k k k−1
1
2) Écrire une somme partielle, amener un télescopage, et utiliser 1
n 4.51 a) Remplacer, dans Rn , par x k−1 dx.
n √ k 0
la formule de Stirling : n! ∼ 2πn.
n∞ e
b) Se déduit de a).
n
4.47 1) Existence : Équivalent. c) 1) Pour calculer ρk , raisonner comme en b).
k=0
2) Calcul : Utiliser une décomposition en éléments simples et la 2) Ne pas oublier que (−1)n ρn est, en fait, de signe fixe.
constante d’Euler : 2n
ϕ(k)
4.52 Minorer convenablement pour déduire que cette
N
1 k=n+1
k
= ln N + γ + o (1) .
n N∞ somme ne tend pas vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini.
n=1
128
Corrigés des exercices
| sin n| 1 ln n
4.1 a) On a : 0 2. Pour étudier la nature de la série , nous allons essayer
n2 n n
n2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- d’utiliser la règle n α u n .
joration pour des séries à termes 0, on conclut que la série ln n ln n
On a : n 3/2 = 1/2 −−−→ 0,
u n converge. n2 n n∞
n
par prépondérance classique.
b) On a, en utilisant une expression conjuguée :
ln n
√ √ D’où, à partir d’un certain rang : n 3/2 2 1,
1 1 1 n
un = n− n−1= √ √ √ = 1.
n+ n−1 2 n 2n 2 ln n 1
donc : 0 2 3/2 .
n n
D’après l’exemple de Riemann (1/2 1) et le théorème de mi- 1
noration pour des séries à termes 0, on conclut que la série D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1), la série
n 3/2
n
u n diverge.
n
converge. Par théorème de majoration pour des séries à termes
n n ln n
1 5
1 0, la série converge.
c) On a, pour n 3 : 0 + . n
n2
2 n 6
5 n
On conclut, par théorème d’équivalence pour des séries à
5
Puisque 0 < 1 , la série géométrique converge. termes 0, que la série u n converge.
6 n
6 n
Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on g) On a : ∀ n ∈ N, u n > 0 et :
conclut que la série u n converge.
n u n+1 2n+1 n! 2
= = −−−→ 0 < 1 .
d) On a : un (n + 1)! 2n n + 1 n∞
n 2 + 2n + 3 1 D’après la règle de d’Alembert, on conclut que la série un
ln = ln 1 +
n 2 + 2n + 2 n 2 + 2n + 2 n
converge.
1 1
∼ ∼ . h) On a :
n∞ n 2 + 2n + 2 n∞ n 2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- (n + 1)a − n a 1 a
un = = n a−b 1+ −1
valence pour des séries à termes 0, on conclut que la série nb
n
u n converge. a 1
= n a−b +o .
n n n
sin n x2 a
e) Comme −−−→ 0 et que 1 − cos x ∼ , • Si a =
/ 0 , alors : u n ∼ n a−b = an a−b−1 .
n n∞ x−→0 2 n∞n
2
sin n 1 sin n Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann et le théorème
on a : 1 − cos ∼ .
n n∞ 2 n d’équivalence pour des séries à termes 0, que la série un
n
sin n 2 1 converge si et seulement si a − b − 1 < −1, c’est-à-dire
Et : 0 2.
n n a < b.
1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série • Si a = 0, alors u n = 0 pour tout n ∈ N∗ , donc la série un
n
n2 n
129
1 Ainsi, f n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[ et on conclut que la
converge ⇐⇒ α > 1 ou α = 1 et β > 1 1
n 2
n α (ln n)β
série diverge.
n
n ln n
est hors-programme, il nous faut ici étudier chaque cas pro-
posé. f) Considérons l’application
1 1 1
a) On a, pour n 3 : 0 2. g : [2 ; +∞[−→ R, x −→ .
ln n n n2 x(ln x)2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- Il est clair que g est continue, décroissante, 0.
1 D’après le cours sur la comparaison série/intégrale, la série
joration pour des séries 0, on conclut que la série
n
n 2 ln n u n converge si et seulement si l’application g est intégrable
converge. n
sur [2 ; +∞[.
ln n 1
b) On a, pour n 3 : 0. On a, pour tout X ∈ [2 ; +∞[ :
n n
X X ln X
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration 1 1
ln n g(x) dx = 2
dx = 2
dy
x(ln x) y= ln x y
pour des séries à termes 0, on conclut que la série 2
2
ln X
ln 2
n
n 1 1 1 1
= − =− + −→ .
diverge. y ln 2 ln X ln 2 X−→+∞ ln 2
ln n ln n Ainsi, g est intégrable sur [2 ; +∞[, et on conclut que la série
c) On a : n 3/2 u n = n 3/2
= 1/2 −−−→ 0,
n2 n n∞ 1
converge.
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : n
n(ln n)2
1
n 3/2 u n 1, et donc : 0 u n 3/2 .
n 4.3 On a : ∀ n ∈ N, 0 wn − u n vn − u n .
D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de ma-
Comme les séries de termes généraux u n et vn convergent, par
joration pour des séries à termes 0, on conclut que la série opération, la série de terme général vn − u n converge, puis, par
ln n
converge. théorème de majoration pour des séries à termes 0, la série
n
n2 de terme général wn − u n converge.
√
1 n Enfin, comme : ∀ n ∈ N, wn = (wn − u n ) + u n
d) On a : nu n = n √ = −−−→ + ∞,
n ln n ln n n ∞ et que les séries de termes généraux wn − u n et u n convergent,
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : par addition, la série de terme général wn converge.
1
nu n 1, et donc : u n 0. an
n 4.4 • On a, pour tout n : 0 u n = an .
1 + an
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration
pour des séries à termes 0, on conclut que la série Comme la série an converge, par théorème de majoration
1
n
√ diverge. pour des séries à termes 0, on conclut que la série un
n n ln n n
130
Comme la série an converge, par théorème de majoration 1
converge et est à termes 0, la série O est abso-
n
n
n 3/2
pour des séries à termes 0, on conclut que la série wn lument convergente, donc convergente.
n
Par addition d’une série divergente et de deux séries conver-
converge.
gentes, on conclut que la série u n diverge.
n
n n 1 4.6 Nous allons utiliser le lien suite/série.
4.5 a) On a : ∀ n ∈ N, |u n | = 3 3 = 2.
n +n+1 n n On a, pour n 1 :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
1
joration pour des séries à termes 0, la série |u n | converge. u n+1 − u n = − ln(n + 1) + ln n
a+n+1
n 1 1 1
= − ln 1 +
Ainsi, la série u n converge absolument, donc converge. n a+1 n
1+
n n
1 1 1 1
b) La série u n est alternée, u n −−−→ 0 et la suite (|u n |)n1 = 1+O − +O 2
n 1
n∞ n n n n
1
est décroissante, donc, d’après le TSCSA, la série un =O 2 .
n 1
n
converge. 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série
c) Effectuons un développement asymptotique : n
n2
converge. Par théorème de comparaison, il en résulte que la série
1
(−1)n (−1)n (−1)n −1 O 2 converge absolument, donc converge.
un = = 1 + n
n + (−1)
n
n n n
(−1)n 1 (−1)n 1
= 1+O = +O 2 . Ceci montre que la série (u n+1 − u n ) converge.
n n n n n
131
Par multiplication par X + 2 , puis remplacement de X par −2, on a : ∀ i ∈ {0,. . . ,3}, deg (Pi ) = i, donc, d’après le cours,
6 B = (P0 , P1 , P2 , P3 ) est une base de R3 [X].
on obtient : c = = 3.
2 • Exprimons P sur la base B .
Par multiplication par X + 3 , puis remplacement de X par −3, On a, en développant :
24
on obtient : d = = −4. P0 = 1, P1 = X, P2 = X2 − X, P3 = X3 − 3X2 + 2X .
−6
1 2 3 4 D’où, en faisant apparaître successivement P3 , P2 , P1 , P0
On obtient : F = − + + − .
X X+1 X+2 X+3 dans P :
• D’où, pour tout N ∈ N∗ (tel que N 4), par télescopage : P = X3 + 6X2 − 5X − 2
N
= (X3 − 3X2 + 2X) + 9X2 − 7X − 2
un
n=1 = P3 + 9(X2 − X) + 2X − 2 = P3 + 9P2 + 2P1 − 2P0 .
N
1 N
1 N
1 N
1
=− +2 +3 −4 c) On a, en manipulant des sommes de séries toutes conver-
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2 n=1
n + 3 gentes (d’après la règle de d’Alembert, par exemple) :
N +1
N +2
N +3
1
N
1 1 1 1
+∞
+∞
= − +2 +3 −4 S= un = P3 (n) + 9P2 (n) + 2P1 (n) − 2P0 (n)
n=1
n n=2
n n=3
n n=4
n n!
n=0 n=0
1 1 N
1
+∞
P3 (n)
+∞
P2 (n)
+∞
P1 (n)
+∞
P0 (n)
= − 1+ + + = +9 +2 −2 .
2 3 n=4 n n! n! n! n!
n=0 n=0 n=0 n=0
1 1 N
1 1 Calculons ces différentes sommes de séries convergentes.
+2 + + +
2 3 n=4 n N +1
+∞
P0 (n) +∞
1
• = = e.
n! n!
1 N
1 1 1 n=0 n=0
+3 + + +
3 n=4 n N +1 N +2
+∞
P1 (n) +∞
n
+∞
1
+∞
1
• = = = =e
N n=0
n! n=0
n! n=1
(n − 1)! p=0
p!
1 1 1 1
−4 + + +
+∞
P2 (n) +∞
n(n − 1) +∞
+∞
n=4
n N +1 N +2 N +3 • = =
1
=
1
=e
n=0
n! n=0
n! n=2
(n − 2)! p=0
p!
5 2 1 1
= + +3 +
6 N +1 N +1 N +2
+∞
P3 (n) +∞
n(n − 1)(n − 2)
• =
1 1 1 5 n=0
n! n=0
n!
− 4 + + −→ .
+∞
1
+∞
1
N +1 N +2 N +3 N∞ 6
= = = e.
n=3
(n − 3)! p=0
p!
On conclut que la série u n converge et que sa somme est :
n 1
+∞
+∞ d’où : u n = e + 9 e + 2 e − 2 e = 10 e.
5
un = . n=0
n=1
6
132
1 1
Finalement, la série u n converge si et seulement si : λ > 1.
• Si a = 2, alors ln u n −−−→ − ,u n −−−→ e− 6 ,u n −−−
/→ 0 ,
n∞ 6 n∞ n∞ n
133
1 f) Effectuons un développement asymptotique :
joration pour des séries à termes 0, la série O √ √ √
n2 un = n2 + n + 3 + a n2 + n + 1 + b n2 + n + 2
1
n
1/2
est convergente. Ainsi, la série O 2 est absolument 1 3 1 1 1/2
n =n 1+ + 2 +a 1+ + 2
n n n n n
convergente, donc convergente.
1 2 1/2
+b 1 + + 2
Finalement, la série u n converge si et seulement si : n n
n 1 1 3 1 1
1 + a + 2b = 0 . =n 1+ + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
e) On a, par développements limités :
1 1 1 1 1
+a 1 + + 2 − 2 +O 3
a n a 2 n n 8n n
1+ = exp n ln 1 +
n n 1 1 2 1 1
+b 1 + + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
a a2 1 1 1
= exp n − 2 +O 3 = n (1 + a + b) + (1 + a + b)
n 2n n 2 n
11 3a 7b 1 1
a2 1 + + + + O
= exp a − +O 2 8 8 8 n2 n3
2n n
1 11 + 3a + 7b 1
= (1 + a + b)n + (1 + a + b) +
2 8 n
a2 1
= ea exp − +O 2 1
2n n +O 2 .
n
a2 1 • Si 1 + a + b = / 0 , alors u n ∼ (1 + a + b)n , donc
=ea 1 − +O 2 n∞
2n n
|u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0, la série u n diverge grossiè-
n∞ n∞
1 −1
n
n a 1 1
et : e = ea
1 + = e a
1 − + O . rement.
n+1 n n n2
• Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b =
/ 0, alors
D’où :
11 + 3a + 7b 1
a a n a un ∼ , donc, par l’exemple de Riemann, par
un = 1 + − e n∞ 8 n
n n+1 la multiplication par un coefficient fixé non nul, et par le théo-
a2 1 1 1 rème d’équivalence pour des séries à termes 0, on conclut
=e 1−
a
+O 2 −e 1− +O 2
a
2n n n n que la série u n diverge.
n
ea (2 − a 2 ) 1
= +O 2 . 1
2n n • Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b = 0 , alors u n = O .
n2
ea (2 − a 2 ) D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
/ 2, alors u n ∼
• Si a 2 = .
n∞ 2n 1
joration pour des séries à termes 0, la série O
D’après l’exemple de Riemann, le produit par un coefficient n2
fixé non nul, et le théorème d’équivalence pour des séries à n
1
termes 0, on conclut que la série u n est divergente. est convergente. La série O 2 est absolument conver-
n
n
n
gente, donc convergente.
1
• Si a 2 = 2, alors u n = O 2 . On résout le système linéaire :
n
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- 1+a+b =0 a=1
1 ⇐⇒
joration pour des séries à termes 0, la série O est 11 + 3a + 7b = 0 b = −2.
n2
1
n
Finalement, la série u n converge si et seulement si :
convergente. La série O 2 est absolument convergente, n
n
n
donc convergente. a = 1 et b = −2 .
(n!)a
Finalement, la série u n est convergente si et seulement si : g) On a : ∀ n ∈ N∗ , u n = > 0.
n nn
a 2 = 2. Essayons d’utiliser la règle de d’Alembert :
134
a n D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
u n+1 (n + 1)! n
= des séries à termes 0, et le théorème de minoration pour des
un (n + 1)n+1 (n!)a
séries à termes 0, on conclut que la série u n diverge.
(n + 1) n
a n
1 −n
= = (n + 1)a−1
1+ . n
(n + 1)n+1 n On conclut que la série u n converge si et seulement si :
n
Et :
a < 1.
1 −n 1 √ √
1+ = exp − n ln 1 + i) On veut comparer 2 et a , et comparer 3 n et bn . Cette com-
n n
n n paraison dépend de la position de a et de b par rapport à 1.
1 1
= exp − n +o • Cas a > 1 et b > 1 :
n n n a n
an a
= exp − 1 + o(1) −−−→ e −1 . u
Alors : n ∼ = . La série géométrique
n∞ n∞ bn b b
n
u n+1 a
On a donc : ∼ e−1 (n + 1)a−1 . converge si et seulement si : < 1. Par théorème d’équiva-
u n n∞ b
u n+1 lence pour des séries à termes 0, on conclut que la série
• Si a > 1, alors −−−→ + ∞ > 1, donc, d’après la a
un n∞ u n converge si et seulement si : < 1.
n
b
règle de d’Alembert, la série u n diverge.
n • Cas a 1 et b > 1 :
√
u n+1 2 n √
• Si a = 1, alors −−−→ e−1 < 1, donc, d’après la règle Alors : un ∼ = e n ln 2−n ln b ,
un n∞
n∞ b n
√
de d’Alembert, la série u n converge.
donc : n u n ∼ e2 ln n+
2 n ln 2−n ln b
−−−→ 0.
n n∞ n∞
u n+1
• Si a < 1, alors −−−→ 0 < 1 , donc, d’après la règle de Il en résulte, à partir d’un certain rang : n 2 u n 1, donc :
un n∞
1
d’Alembert, la série u n converge. 0 u n 2 . D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le
n
n
théorème de majoration pour des séries à termes 0, on
Finalement, la série u n converge si et seulement si : conclut que la série u n converge.
n n
a 1. • Cas a > 1 et b 1 :
h) Comme le comportement de x n dépend de la position de x an √
136
t 0 π/4 1
4.12 Essayons d’utiliser la formule
de Stirling :
n√
n
f (t) − 0 + n! ∼ 2πn .
n∞ e
f (t) 0
1
On a donc : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2
d’où :
Et : f (1) = tan 1 − 2 −0,443 . . . < 0.
ln u n
On conclut : ∀ t ∈ [0 ; 1], tan t 2t.
1
• D’où, pour tout n ∈ N : = ln (n!) − ln (2n)!
n
1 1
vn = tan (x n ) dx
2 2
2x n dx 1 1
= n ln n − n + ln (2πn) + o(1)
0 0 n 2
n2 +1 1
x 2 2
=2 2 = 2 2. 1
− 2n ln (2n) − 2n + ln (2π2n) + o(1)
n +1 0 n +1 n 2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- =
1 1
− n ln n + (1 − 2 ln 2)n − ln 2 + o(1)
joration pour des séries à termes 0, on conclut que la série n 2
vn converge. = − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1).
n
Puis :
u n = exp − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1)
n
4.11 1) Commençons par chercher un équivalent de k!, 1 1 e
= e 1−2 ln 2 e o(1) ∼ e 1−2 ln 2 = 0.
k=0 n n∞ n 4n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
On a, pour tout n ∈ N (tel que n 2 ) :
pour des séries à termes 0, on conclut que la série un
n
n−1
n−2 n
0 k! − n! = k! = k! + (n − 1)! diverge.
k=0 k=0 k=0
137
a
/ 0 , alors u n −−−→ −
• Si a = =
/ 0, donc la série un 4.15 Rappelons l’inégalité de Cauchy-Schwarz, dans R N
n∞ 3 n
usuel, pour N ∈ N∗ fixé :
diverge grossièrement.
3 b a2 C ∀ (x1 ,. . . ,x N ), (y1 , . . . ,y N ) ∈ R N ,
• Si a = 0 et − + / 0 , alors u n ∼ .
= 12 12
4 3
9
n∞ n
N N N
x y x 2
y 2
.
noté C n n n n
n=1 n=1 n=1
D’après l’exemple de Riemann, par multiplication par une
constante non nulle, et par le théorème d’équivalence pour des √ 1
En appliquant ceci à u n et , à la place respectivement de xn
séries à termes réels 0, on conclut que la série un n
n et yn , on obtient :
diverge. 12 12
N √
un N N
1
1 ∀N ∈N , 0 ∗
un .
• Si a = 0 et C = 0, alors u n = O 2 . n n2
n n=1 n=1 n=1
138
Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on 5 2
n
2 n2 n
13 n +
n+
2
conclut que la série u αn converge, pour tout α ∈ R∗+ fixé. 13 13 13 13
= =
10
.
n 1 25 2 26 25 25
n + n+
25 25
4.17 Commençons par étudier le comportement de |u n | 13 13 n
lorsque l’entier n tend vers l’infini. Comme 0 < 1 , la série géométrique
25 n
25
na na converge.
On a : |u n | = ∼ b = n a−b .
(n + 1)b n∞ n Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on
• Si a > b, alors |u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0 , donc la série déduit que la série |u n | converge.
n∞ n∞
n
u n diverge grossièrement.
n Ainsi, la série u n est absolument convergente, donc conver-
n
• Si a = b , alors |u n | −−−→ 1, u n −−−
/→0 , donc la série gente.
n∞ n∞
u n diverge grossièrement. 2) On a de même, pour tout n ∈ N :
n
(2 + 3i)n + 2 − i n (2n + 2) + i (3n − 1) n
• Supposons a < b. La série u n est alternée et u n −−−→ 0 . |vn | = =
n∞ (3 + 2i)n + 3 + i (3n + 3) + i (2n + 1)
n
n n
Nous allons montrer que la suite |u |
n n 1 est décroissante. (2n + 2)2 + (3n − 1)2 2 13n 2 + 2n + 5 2
= = .
Considérons l’application (3n + 3)2 + (2n + 1)2 13n 2 + 22n + 10
xa D’où :
f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ = x a (x + 1)−b .
(x + 1)b
n 13n 2 + 2n + 5
ln |vn | = ln
L’application f est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout 2 13n 2 + 22n + 10
x ∈ [1 ; +∞[ : n 20n + 5
= ln 1 −
2 13n 2 + 22n + 10
f (x) = ax a−1 (x + 1)−b − x a b(x + 1)−b−1 n −(20n + 5)
∼
= x a−1 (x + 1)−b−1 (a − b)x + a . n∞ 2 13n 2 + 22n + 10
20n 2 20 20 10
a ∼ − =− −−−→ − =− .
Le signe de f (x) dépend de la position de x par rapport à . n∞ 26n 2 26 n ∞ 26 13
b−a
On a : Ainsi, ln |vn | −−−
/→ − ∞, vn −−−/→ 0, donc la série vn
n∞ n∞
n
a
∀x ∈ ; +∞ , f (x) 0 . diverge grossièrement.
b−a
Il en résulte que la suite |u n | n est décroissante à partir d’un 4.19 1) Existence :
certain rang. 1 1
On a : u n = √ √ ∼ 0.
D’après le TSCSA, on déduit que la série u n converge. n n + 2 + (n + 2) n n∞ 2n 3/2
n D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème
On conclut que la série u n converge si et seulement si : d’équivalence pour des séries à termes 0, la série un
n n
+∞
a < b. converge, donc u n existe.
n=1
139
√ √ √ √
n n + 2 − (n + 2) n n n + 2 − (n + 2) n
N −1
= = − ln 2 + ln 3 + ln n + ln N
−2n 2 − 4n −2n(n + 2) n=4
1 1
N −1
= √ − √ .
2 n 2 n+2 − ln 3 + ln n + ln N + ln (N + 1)
n=4
On en déduit, pour tout N 3, par télescopage :
2
= − ln 3 + ln (N + 2) − ln N = − ln 3 + ln 1 +
N
N
1 1 1 N
un = √ −√
n=1
2 n=1 n n+2 −→ − ln 3 .
N∞
1 N
1 N
1
+∞
2
= √ − √ On conclut : ln 1 − = − ln 3.
2 n=1 n n=1 n + 2 n(n + 1)
n=2
N
1 1
N +2
1 Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge,
= √ − √
2 n=1 n n=3 n et rend donc alors inutile la partie 1) (existence).
1 1 1 1 1 1
= 1+ √ − √ −√ −→ 1+ √ .
2 2 N +1 N + 2 N∞ 2 2 4.21 a) Récurrence sur n.
√
n
u1 1
+∞
1 1 2+ 2 • Pour n = 1 : vk = v1 = =1− ,
On conclut : un = 1+ √ = . 1 + u1 1 + u1
n=1
2 2 4 k=1
Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge, donc la propriété est vraie pour n = 1.
et rend donc alors inutile la partie 1) (existence). • Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N∗ :
n
1
vk = 1 − .
4.20 1) Existence : k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
On a :
On a alors :
2 2 2
u n = ln 1 − ∼ − ∼ − 2.
n(n + 1) n∞ n(n + 1) n∞ n
n+1 n
vk = vk + vn+1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), par multiplication par k=1 k=1
un coefficient fixé (2), et d’après le théorème d’équivalence 1
= 1−
pour des séries à termes 0, on conclut que la série un (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
n u n+1
converge. +
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2) Calcul : −(1 + u n+1 ) + u n+1
Essayons d’amener un télescopage. =1+
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N 5) : 1
= 1− ,
N (1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2
ln 1 −
n=2
n(n + 1) ce qui établit la formule pour n + 1.
N
n +n−2
2
N
(n − 1)(n + 2) On conclut, par récurrence sur n :
= ln = ln
n=2
n(n + 1) n=2
n(n + 1)
n
1
∀ n 1, vk = 1 − .
N
N
N
N
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln (n − 1)+ ln(n + 2)− ln n − ln(n + 1)
n=2 n=2 n=2 n=2
Remarque : On peut aussi obtenir le résultat en écrivant, pour
N −1
N +2
N
N +1
tout n 2 :
= ln n + ln n − ln n − ln n
n=1 n=4 n=2 n=3 1 + un − 1
N −1 vn =
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln 1 + ln 2 + ln 3 + ln n
1 1
n=4 = − ,
N −1 (1 + u 1 ) · · · (1 + u n−1 ) (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
+ ln n + ln N + ln (N + 1) + ln (N + 2) et en réalisant un télescopage.
n=4
140
n
On conclut que la série u n converge et que sa somme est
b) D’après a), on a : ∀ n 1, vk 1.
n 1
k=1
égale à ln 3.
Ainsi, la série vn est à termes 0 et ses sommes partielles
n
sont majorées. D’après un lemme du cours, on conclut que la
série vn converge. 4.23 • Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
n 1 Pour évaluer la somme de série proposée, nous allons utiliser
une comparaison à une intégrale.
4.22 • Groupons les termes trois par trois. 1
L’application f : [1 ; +∞[−→ R, t −→
On a, pour tout p ∈ N∗ : t (t + x)
est continue, décroissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car
3p
1 1 2 1 1 2
un = + − + + − + ··· 1
1 2 3 4 5 6 f (t) ∼ 0.
n=1 t−→+∞ t 2
1 1 2 On déduit, par comparaison série/intégrale, que la série
+ + −
3p − 2 3p − 1 3p 1
converge (ce qui était aussi visible en prenant un
n(n + x)
3p
1 p
1 3p
1 p
1 n 1
= −3 = − équivalent) et que :
n=1
n k=1
3k n=1
n n=1
n
+∞
+∞ +∞
3p
1 2p
1 1 2p
1 1
= = = . f (t) dt f (1) + f (t) dt .
n p+i p i=1 i 1 n(n + x) 1
n= p+1 i=1 1+ n=1
p
On calcule l’intégrale :
En notant q = 2 p , on a donc : +∞ +∞
1
3p
1 q
1 f (t) dt = dt
un = 2 . 1 1 t (t + x)
q i=1 2i +∞
n=1 1+ 1 1 1 1 +∞
q = − dt = ln t − ln (t + x) 1
1 x t t+x x
On reconnaît une somme de Riemann, pour la fonction +∞
1 1 t 1 1 ln (x + 1)
f : x −→ , qui est continue sur le segment [0 ; 1] . = ln = − ln = .
2 x t+x 1 x 1+x x
1+
x On a donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
On a donc :
1 ln(x + 1)
+∞
ln(x + 1)
1 q
1 1
1
1
+ .
−→ dx x n(n + x) 1+x x
q i=1 2i q∞ 0 1 + 2x n=1
1+
q
1 • Comme :
1 1
= ln (1 + 2x) = ln 3. 1 o ln (x + 1) ln (x + 1) ln (x + 1)
2 2 = =o =o ,
0 1+x x +1 x +1 x
3p
1 ln(x + 1) ln(x + 1)
On a donc, par suite extraite : u n −→ ln 3. On a : + ∼ .
n=1
p∞
1+x x x−→+∞ x
• Comme u n −−−→ 0 , on a alors aussi : On conclut, par encadrement :
n∞
+∞
1 ln (x + 1)
3
p+1 3p
∼
un = u n + u 3 p+1 −→ ln 3 , n=1
n(n + x) x−→+∞ x
n=1 n=1
p∞
1 1 ln x
3
p+2
3p = ln x + ln 1 + ∼ .
un = u n + u 3 p+1 + u 3 p+2 −→ ln 3 . x x x−→+∞ x
p∞
n=1 n=1
Comme les 3 p, 3 p + 1, 3 p + 2, p décrivant N∗ , recouvrent 4.24 • Commençons par chercher un équivalent simple de
tous les entiers ( 3), on déduit :
+∞
1
n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
u k −−−→ ln 3 . k=n
k!
n∞
k=1
141
D’abord, d’après la règle de d’Alembert ou le cours sur la série Comme : ∀ n ∈ N, u n u 0 ,
1
de l’exponentielle, la série converge, donc, pour tout on déduit, par passage à la limite : u 0 ,
k 0
k!
et donc > 0 d’où ∈ ]0 ; π/2].
+∞
1
n ∈ N, existe. b) On a, pour tout n ∈ N : tan u n+1 = an + tan u n ,
k!
k=n donc an = tan u n+1 − tan u n .
On a, pour tout n ∈ N : D’après le lien suite/série, il en résulte que la série
+∞
+∞ an converge si et seulement si la suite (tan u n )n∈N converge.
1 1 1
0 − = n∈N
k! n! k!
k=n k=n+1
D’après a), si =/ π/2, alors la suite (tan u n )n∈N converge vers
1
1 1
= 1+ + + ··· tan , et, si = π/2 , alors la suite (tan u n )n∈N diverge.
(n + 1)! n + 2 (n + 2)(n + 3)
On déduit que la suite (tan u n )n∈N converge si et seulement si
1 1 1
1+ + + ··· =
/ π/2 et on conclut que la série an converge si et seu-
(n + 1)! n + 2 (n + 2)2 n∈N
1 1 1 n+2 lement si =
/ π/2.
= =
(n + 1)! 1 (n + 1)! n + 1
1−
n+2 4.26 a) Soit n ∈ N − {0,1} fixé.
1 n+2 1
= = o . On a, en échangeant les rôles de p et q :
n! (n + 1)2 n!
1 1
+∞ Sn = √ = √ ,
1 1 1 pq qp
On a donc : = +o . 1 p<q n 1q< pn
k=n
k! n! n!
d’où, en additionnant :
• D’où :
1 1 1
+∞ 2Sn = √ = √ − √
1 1 1 1 1 pq pq 1 p=q n pq
ln u n = ln = ln +o 1 p=
/ n 1 p,q n
n k=n
k! n n! n! n n n
1 1 1
1 1 1 = √ √ − = A2n − Bn .
= ln + ln 1 + o(1) = − ln n! + o(1) . p=1
p q=1
q p=1
p
n n! n
n 1 2
n √ On conclut : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ).
• De la formule de Stirling : n! ∼ 2πn, 2 n
n∞ e
b) Essayons de trouver d’abord des équivalents simples de An
1 et de Bn .
on déduit : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2 • Par comparaison somme/intégrale, puisque l’application
d’où : 1
x ∈ [1 ; +∞[−→ √ ∈ R est continue et décroissante, on a,
1 1 x
ln u n = − n ln n + n − ln (2πn) + o(1)
n 2 pour tout n ∈ N∗ :
= − ln n + 1 + o(1), n n
1 1
√ dx An 1 + √ dx .
1 e x x
puis : u n = e− ln n+1+o(1) = e eo(1) ∼ . 1 1
n n∞ n
e On calcule l’intégrale :
On conclut : u n ∼ . n
n∞ n 1 √ √
√ dx = [2 x]n1 = 2( n − 1) .
1 x
4.25 a) • D’abord, une récurrence immédiate montre que, pour On a donc, pour tout n ∈ N − {0,1} :
tout n ∈ N , u n existe et u n ∈ [0 ; π/2[. √ √
2 n − 2 An 2 n − 1 .
• On a, pour tout n ∈ N :
√ √ √ √
Comme 2 n − 2 ∼ 2 n , et 2 n − 1 ∼ 2 n,
u n+1 = Arctan ( an +tan u n ) Arctan (tan u n ) = u n , n∞ n∞
√
0 on déduit, par encadrement : An ∼ 2 n.
n∞
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
• De même, on obtient : Bn ∼ ln n.
• Puisque (u n )n∈N est croissante et majorée par π/2, on conclut n∞
142
Comme ln n = o(n) , on conclut : 4.29 a) • Montrons, par récurrence sur n :
1 ∀ n ∈ N, u n 5 .
Sn = (A2n − Bn ) ∼ 2n .
2 n∞
C’est vrai pour n = 0, puisque u 0 = 5.
4.27 On a, pour tout n ∈ N : Si c’est vrai pour un n ∈ N , alors :
143
4.30 • Commençons par chercher un équivalent de u n lorsque Comme Hn −−−→ + ∞ , on déduit : u n −−−→ + ∞.
n∞ n∞
l’entier n tend vers l’infini. À cet effet, étudions le comporte-
De plus, on sait :
ment de u n.
1) On a, pour tout n ∈ N : Hn−1 ∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 −
1
∼ ln n ,
1 n∞ n n∞
|u n+1 | = (n + 1)u n + n
(n + 2)2 √
donc : u n ∼ ln n.
n+1 n n∞
|u n | + |u n | + 1. 1 1
(n + 2)2 (n + 2)2 b) 1) On a : ∼ √ 0.
On déduit, en réitérant et par addition : un n∞ ln n
1
∀ n ∈ N, |u n | |u 0 | + n , Comme n √ −−−→ + ∞, à partir d’un certain rang :
ln n n ∞
d’où : u n = O (n). 1 1 1
n∞
n√ 1, donc : √ . D’après l’exemple de
2) On a alors, en reportant : ln n ln n n
Riemann et le théorème de minoration pour des séries à termes
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n 2 ) , 1
O(n 2 ) 0, on déduit que la série √ diverge.
donc : u n+1 = = O(1), n ln n
(n + 2)2
D’après le théorème d’équivalence pour des séries à termes 0,
puis, en décalant l’indice : u n = O(1). 1
on conclut que la série de terme général diverge.
3) En reportant encore : un
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n) , (−1)n
2) La série , est alternée, son terme général tend
O(n) 1 n 1
un
donc : u n+1 = = O .
(n + 2)2 n 1
vers 0 (car u n −−−→ + ∞) et la suite est décrois-
En particulier : u n+1 −−−→ 0, donc : u n −−−→ 0. n∞ u n n1
n∞ n∞
sante, car :
4) En reportant encore :
1
∀ n 1, u n+1 = u 2n + u n .
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n n
1 D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général
=n 1+ u n + 1 ∼ n,
n n∞ (−1)n
converge.
un
n 1
d’où : u n+1 ∼ ∼ ,
n∞ (n + 2)2 n∞ n
donc, en décalant : u n ∼
1
∼ .
1 4.32 a) • Montrons, par récurrence sur n :
n∞ n−1 n∞ n ∀ n ∈ N, u n > 1 .
1
• On a alors :u an ∼ 0. La propriété est vraie pour n = 0, car u 0 ∈ ]1 ; +∞[ .
n∞ na
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors :
pour des séries à termes 0, on conclut que la série u an u n+1 = u 2n − u n + 1 = (u n − 1)2 + u n > 1 ,
n
0 >1
converge si et seulement si a > 1.
donc la propriété est vraie pour n + 1.
On conclut, par récurrence sur n : ∀ n ∈ N, u n > 1 .
4.31 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
n 1 , u n existe et u n 1 . • On a alors :
1 ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = u 2n − 2u n + 1 = (u n − 1)2 0 ,
• On a, pour tout n 2 : u 2n = u 2n−1 + ,
n−1
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
d’où, en réitérant et en additionnant :
• Supposons qu’il existe ∈ R tel que u n −−−→ . Alors, par
1 1 1 n∞
u 2n = u 21 + + + ··· + , passage à la limite dans la définition de la suite, on a :
1 2 n−1
= 2 − + 1 , d’où = 1 . Mais, d’autre part :
noté Hn−1
∀ n ∈ N, u n u 0 , d’où, par passage à la limite : u 0 > 1,
d’où, puisque u n > 0 : u n = 1 + Hn−1 . contradiction.
144
Ceci montre que la suite (u n )n∈N diverge. 1 5 4
et donc : ∀ n 1, u n = − + − .
Puisque (u n )n∈N est croissante et divergente, on conclut : n n+1 n+2
u n −−−→ + ∞. • Formons les sommes partielles.
n∞
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N 5), par télescopage :
b) On remarque que, pour tout n ∈ N :
N N
1 1 1 1 1 5 4
− = 2 − un = − + −
u n+1 − 1 un − 1 un − un un − 1 n=1 n=1
n n+1 n+2
1 − un 1
= =− . N
1 N
1 N
1
u n (u n − 1) un = − +5 −4
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2
On a donc, pour tout N ∈ N, par télescopage :
N
N
1
N +1
1
N +2
1
N
1 1 1 = − +5 −4
= − n n n
u
n=0 n n=0
u n − 1 u n+1 − 1 n=1 n=2 n=3
=
1
−
1
−→
1
. 1 N
1
u 0 − 1 u N +1 − 1 N ∞ u 0 − 1 = − 1+ +
2 n=3 n
1
On conclut que la série
u
converge et que : 1 N
1 1
n 0 n +5 + +
2 n=3 n N +1
+∞
1 1
= . N
u u −1 1 1 1
n=0 n 0
−4 + +
n=3
n N +1 N +2
3n − 2
4.33 Notons, pour tout n 1 : u n = . 1 4
n 3 + 3n 2 + 2n = 1+ − −→ 1.
N +1 N + 2 N∞
1) Existence :
3 Ceci montre que la série proposée converge (ce que l’on avait
On a : u n ∼ 2 0. D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) déjà obtenu par une autre méthode, plus directe, en 1)) et que
n∞ n
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, on sa somme est :
conclut que la série u n converge.
+∞
3n − 2
n 1 = 1.
n 3 + 3n 2 + 2
2) On va faire apparaître un télescopage, à l’aide d’une dé- n=1
145
c) On en déduit, pour tout N ∈ N∗, par télescopage : et considérons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N :
N
N
(−1)n φn+1 φ π √
= − n+2 vn = tan (7 − 4 3)n .
φ φ
n=1 n n+1 n=1
φn φn+1 2
N
N √ n √
=
φn+1
−
φn+2 Notons aussi : an = (7 + 4 3) , bn = (7 − 4 3)n .
n=1
φn n=1
φn+1 • On a, par la formule du binôme de Newton :
N
N +1
φn+1 φn+1 φ2 φ n
= − = − N +2 . n √
n=1
φn n=2
φn φ1 φ N +1 an = 7n−k (4 3)k ,
k=0
k
Et : φ1 = 1, φ2 = φ1 + φ0 = 1 .
n
n √
φ N +2 bn = 7n−k (−1)k (4 3)k .
Pour obtenir la limite de , lorsque l’entier N tend vers l’in- k=0
k
φ N +1
fini, calculons φn en fonction de n, pour tout n ∈ N . En additionnant, les termes d’indices impairs se simplifient, les
termes d’indices pairs se doublent, et on obtient :
La suite (φn )n0 est une suite récurrente linéaire du second ordre,
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,
E(n/2)
n
nous disposons d’une méthode de calcul du terme général. an + bn = 2 7n−2 p 42 p 3 p ∈ 2Z .
2p
L’équation caractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solu-
p=0
entier
tions réelles distinctes :
√ √
1− 5 1+ 5 On a donc :
π π
an + bn ∈ πZ.
r1 = , r2 = . 2 2
2 2 √
D’autre part, comme 0 7 − 4 3 < 1, on a :
D’après le cours, il existe donc (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
π √ n π
∀ n ∈ N, u n = λ1 r1n + λ2 r2n . ∀ n ∈ N, (7 − 4 3) ∈ 0 ; ,
2 2
On calcule λ1 ,λ2 à l’aide des données initiales φ0 et φ1 :
donc vn existe pour tout n ∈ N .
λ1 + λ2 = φ0 = 0
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , u n existe aussi et u n = −vn .
√ √
λ1 r1 + λ2 r2 = φ1 = 1. • Puisque 0 7 − 4 3 < 1, on a : (7 − 4 3)n −−−→ 0,
n∞
On obtient, par résolution de ce système linéaire : √
π
−1 1 −1 1 donc : vn ∼ (7 − 4 3)n 0.
λ1 = = − √ , λ2 = = √ . n∞ 2
r2 − r1 5 r 1 − r 2 5 √
La série géométrique (7 − 4 3)n converge, donc, par
D’où : n
√ √
1 1+ 5 n 1− 5 n théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, la série
∀ n ∈ N, φn = √ − .
5 2 2 vn converge.
√ √ n
1+ 5 1 − 5
Comme > 1 et < 1, on déduit : En passant aux opposés, on conclut que la série un
2 2 n
√ converge.
1 1+ 5 n
φn ∼ √ . b) Il est clair que, pour tout n ∈ N , u n existe et u n 0 .
n∞ 5 2
√ Pour obtenir une inégalité portant sur u n, essayons d’en former
φ 1+ 5 une portant sur 1 + x + · · · x n , pour tout x ∈ [0 ; 1].
D’où : N +2 −→ .
φ N +1 N ∞ 2
√ √ Rappelons la comparaison entre la moyenne arithmétique et la
+∞
(−1)n 1+ 5 1− 5 moyenne géométrique de n réels 0 :
On conclut : =1− = .
φ φ
n=1 n n+1
2 2
∀ n ∈ N∗ , ∀ a1 ,. . . ,an ∈ R+ ,
a) Notons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N : n1
4.35 1 n n
ak ak .
π √ n k=1 k=1
u n = tan (7 + 4 3)n ,
2 moyenne arithmétique moyenne géométrique
146
Appliquons ceci à 1,. . . ,x n (et n + 1 à la place de n) : On a, pour tout n 0 :
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1],
u 2n vn2 vn2
=
1 1
u 2n vn2 au 3n au n
(1 + x + · · · + x n ) (1 · x · · · x n ) n+1
n+1 wn =
1 n(n+1) 1 au 3n + bvn3
u 2 v2 u2
n
n n = n ,
= x 1+···+n n+1 = x 2 n+1 = x 2 ,
bvn3 bvn
d’où, pour tout n ∈ N :
u 2n vn2 u n vn
1 1 d’où, par produit : wn2 = .
xn 1 n abu n vn ab
0 un dx = x 2 dx
n+1 0
n
0 (n + 1)x 2 Il est clair, par développement, que :
n +1 1
1 x2 2 2 1
= n = 2. ∀ (α,β) ∈ R2 , αβ (α + β)2 .
n+1 +1 0 (n + 1)(n + 2) n 2
2
(u n + vn )2
2 d’où : ∀ n ∈ N, wn2 ,
On a donc : ∀ n ∈ N , 0 u n 2 .
∗ 2ab
n u n + vn
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- puis : ∀ n ∈ N, 0 wn √ .
2ab
valence pour des séries à termes 0, on conclut que la série
Par addition de deux séries convergentes, la série de terme gé-
u n converge.
néral u n + vn converge.
n
= = grale.
n k=n
2k + n p=k−n n p=0
2( p + n) + n On a, pour tout n ∈ N :
1 n
1 1 1 n
1
n
(−1)k
n 1
= = . = (−1)k
t k dt
n p=0 3n + 2 p n n p=0 3 + 2 p k=0
k+1 k=0 0
n 1
n 1
1 − (−t)n+1
noté vn = (−t)k dt = dt
0 k=0 0 1 − (−t)
On reconnaît en vn une somme de Riemann. 1 1 n+1
1 t
1 = dt + (−1)n dt = ln 2 + an .
L’application x ∈ [0 ; 1] −→ est continue sur le seg- 1+t 0 1+t
3 + 2x
0
ment [0 ; 1] . notée an
D’après le cours sur les sommes de Riemann : • D’où, pour tout n ∈ N :
1 n
(−1)k
1
1 1 1 5 exp − 1 = e ln 2+an − 1 = 2 ean − 1 .
vn −−−→ dx = ln(3 + 2x) = ln . k + 1
n∞ 0 3 + 2x 2 0 3
2 k=0
noté C On a :
1 1
t n+1
C |an | = dt t n+1 dt
On a donc : u n ∼ , où C > 0 est fixé. 0 1+t 0
n∞ n
1
C t n+2 1
D’après l’exemple de Riemann et puisque C =
/ 0, la série = = −−−→ 0,
n n+2 0 n + 2 n∞
n
diverge. Par théorème d’équivalence pour des séries à termes d’où : an −−−→ 0 .
0, on conclut que la série u n diverge. n∞
147
Étudions maintenant les séries de termes généraux an Ceci montre que la série v p converge.
et O(an2 ). p
• La série an , est alternée, son terme général an tend 3) Étudions les sommes partielles de la série u n en liaison
n 0 n 1
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini, et la suite |an | n 0 avec les sommes partielles de la série vp .
p1
décroît, car, pour tout n ∈ N :
1 n+2 1 n+1 On a, pour tout N ∈ N∗ :
t t
|an+1 | = dt dt = |an | .
2N −1
N −1
2N
N
0 1+t 0 1+t un = v p + u 2N −1 , un = vp .
n=1 p=1 n=1 p=1
D’après le TSCSA, la série de terme général an converge.
1 1 Comme u 2N −1 −→ 0 et que la série v p converge, il s’en-
• On a vu plus haut : ∀ n ∈ N∗ , |an | , N∞
n+2 n p1
+∞
1
donc : O(an2 ) = O 2 . suit, en notant S = vp :
n p=1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
1
2N −1 2N
1
n
N
converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver- donc : u n −→ S.
n
n N∞
n=1
gente, donc convergente.
Ceci montre que la série de terme général u n converge.
Les séries de termes généraux an et O(an2 ) convergent.
On conclut, par addition de deux séries convergentes, que la
+∞
série de terme général u n converge. 4.39 a) Notons, pour tout n 1 , Rn = u k , qui existe,
k=n+1
puisque la série u n converge.
4.38 1) On a : n 1
1 1 1 Puisque la suite (u n )n1 décroît, on a, pour tout n 1 :
∀ n ∈ N∗ , |u n | Max sin , sh = sh ,
n n n
2n
0 2nu 2 u k 2Rn
donc : u n −−−→ 0.
2n
n∞ k=n+1
149
Il en résulte que f est intégrable sur [0 ; +∞[ si et seulement
4.42 Si α 0 , alors u n −→
/ 0, donc u n diverge.
n∞ n 1 la série u n converge.
n 0
Supposons α > 0 ; alors u n −−−→ 0 .
n∞ On a, pour tout n ∈ N :
Groupons par paquets de quatre termes consécutifs, en no- (n+1)π
tant, pour p ∈ N : un = (1 + x 4 sin 2 x)−3 dx
nπ
π
v p = u 4 p+1 + u 4 p+2 + u 4 p+3 + u 4 p+4 . −3
= 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt.
t = x − nπ 0
On a :
Afin d’utiliser l’encadrement connu
1 1 1
# π 2t
vp = − − + ∀t ∈ 0; , sin t t ,
(4 p + 1)α (4 p + 2)α (4 p + 3)α 2 π
1
+ scindons l’intégrale précédente, à l’aide de la relation de
(4 p + 4)α
Chasles : u n = vn + wn , où :
1
1 −α
2 −α
= − 1+ − 1+ π
(4 p)α 4p 4p 2 −3
vn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t
3 −α
1 −α dt,
+ 1+ + 1+ 0 π
4p p −3
wn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt
1
α
2α π
= − 1− − 1− 2
(4 p)α 4p 4p π
1 −3
3α
α
2
= 1 + (nπ + π − s)4 sin 2 s ds.
+ 1− + 1− +O s=π−t 0
4p p p
1
α
1 −α On en déduit, pour tout n ∈ N : αn u n βn ,
= − +O ∼ < 0.
(4 p)α p p p∞ 4α p α+1 où on a noté :
π
−3
2
1 αn = 2 1 + (nπ + π)4 t 2 dt
Comme α + 1 > 1, converge, et donc vp 0
p1
pα+1 p π 2 −3
2 2t
converge. βn = 2 1 + (nπ)4 dt .
0 π
Les sommes partielles de la série u n ne diffèrent de celles
n Par les changements de variable y = (nπ + π)2 t pour αn , et
de v p que par la somme d'au plus trois des u n. Comme vp 2t
y = (nπ)2 pour βn , on obtient :
p p π
converge et que u n −−−→ 0 , il en résulte que u n converge. (nπ+π)2 π/2
2
n∞
n αn = (1 + y 2 )−3 dy ,
(nπ + π)2 0
(nπ)2
π
4.43 Puisque f est continue et 0, l’intégrabilité de f sur βn = (1 + y 2 )−3 dy .
(nπ)2 0
[0 ; +∞[ est équivalente à l’existence d’une limite finie en +∞
X L’application g : y ∈ [0 ; +∞[−→ (1 + y 2 )−3 est continue,
pour l’application X −→ f. 1
0 0, et g(y) ∼ , donc, d’après l’exemple de Riemann
y−→+∞ y 6
(n+1)π
en +∞ (6 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc-
Notons, pour tout n ∈ N : u n = f.
nπ tions 0, g est intégrable sur [0 ; +∞[.
+∞
On a alors, puisque f 0 : Il en résulte, en notant L = (1 + y 2 )−3 dy > 0 :
0
X
E(X/π)+1 (n π+π)2 π
∀ X ∈ [0 ; +∞[, f un
2
(1 + y 2 )−3 dy −−−→ L ,
n∞
0 n=0 0
N (N +1)π
(n π)2
∀ N ∈ N, u n (=) f. (1 + y 2 )−3 dy −−−→ L .
n=0 0
0 n∞
150
2L 1 L 1 Comme
On déduit : αn ∼ et βn ∼ .
π2 n 2
n∞ n∞ π n 2 1 1
t n+1 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 0 dt t n+1 dt = −−−→ 0 ,
0 (1 + t)2 0 n + 2 n∞
valence pour des séries à termes 0, la série βn converge,
n on déduit :
puis, par théorème de majoration pour des séries à termes 0,
1 1
la série u n converge. In = + o(1)
2(n + 1) n + 1
n
1 1 1 1 1 1
L’intervention de αn est alors inutile, mais on ne pouvait guère = +o +o = +o ∼ .
le prévoir. 2n n n 2n n n∞ 2n
Finalement, f est intégrable sur [0 ; +∞[. (−1)n−1
On conclut : Rn ∼ .
n∞ 2n
+∞
(−1)k
4.44 D’abord, pour tout n ∈ N , Rn = existe, car 4.45 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
k=n+1
k
(−1)k n ∈ N , u n existe et u n 0 .
la série converge. • On a donc :
k
k 1 √ √
1) Essayons d’obtenir une expression simple de Rn , faisant in- ∀ n ∈ N, u n+1 = n + u n n −−−→ + ∞ ,
n∞
tervenir une intégrale au lieu d’une série.
d’où : u n+1 −−−→ + ∞,
• Soient n, p ∈ N∗ fixés tels que p > n. On a : n∞
151
√
1 = (n − 1) ln n − n ln n
la série de terme général α converge si et seulement si n=2 n=1
un
α
N +1
N +1
N
> 1 , c’est-à-dire si et seulement si : α > 2. = − ln n + n ln n − n ln n
2
n=2 n=2 n=1
(−1)n
e) La série de terme général β
est alternée, puisque = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1).
un
β
u n > 0. D’où :
N
Son terme général tend vers 0, puisque u n −−−→ + ∞ et u n = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1)
n∞
β > 0. n=1
1 N
1
La suite
1
est décroissante à partir d’un certain rang, −N + .
β 2 n=1 n
u n n0
n
puisque la suite (u n )n0 est croissante à partir d’un certain rang. n √
D’après la formule de Stirling n! ∼ 2πn,
D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général n∞ e
(−1)n N +1 −N
converge, pour tout β ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (N + 1) e e
un
β on a : ∼ √ .
(N + 1)! N∞ 2πN
D’où :
4.46 1) Existence : (N + 1) N +1 e−N e
ln = ln √ 1 + o (1)
On a, par développements limités : (N + 1)! 2πN N∞
1 1
1 1 = 1 − ln (2π) − ln N + o(1).
u n = n ln 1 + − 1− 2 2
n 2n
D’autre part, en utilisant la constante d’Euler, on a :
1 1 1 1 1
=n − 2 +O 3 − 1− = O 2 .
n 2n n 2n n N
1
= ln N + γ + o(1) .
n=1
n
D’après l’exemple de Riemann 2 > 1 ) et le théorème de ma-
1 On obtient :
joration pour des séries à termes 0, la série O
n2
n N
1 1 1
converge. u n = 1 − ln(2π) − ln N + (ln N + γ) + o(1)
2 2 2
1
n=1
Ainsi, la série O est absolument convergente, donc 1 1
n
n2 =1−
ln(2π) + γ + o(1) .
2 2
convergente.
On conclut que la série u n , converge (ce qui a déjà été éta-
On conclut que la série u n converge.
n 1
n
bli en 1) plus directement) et que :
2) Calcul :
Essayons de calculer les sommes partielles , en amenant un té-
+∞
1 1
un = 1 − ln(2π) + γ 0,366 365 . . .
lescopage. On a, pour tout N ∈ N∗ : n=1
2 2
152
4.47 1) Existence : De plus, pour tout n de {1,. . . ,N } : p N v pnrn 2rn ,
1 1
On a : u n = ∼ 0. donc :
ln p N
rn .
n(2n + 1) n∞ 2n 2 ln 2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-
valence pour des séries à termes 0, on conclut que la série En notant ρ N = E
ln p N
+ 1, on a donc :
u n converge. ln2
n 1 ρN
1 1
2) Calcul : ∀ n ∈ {1,. . . ,N }, ,
1 kn =0 pn
kn
Essayons de faire apparaître un télescopage dans l’expression 1−
pn
des sommes partielles, en utilisant une décomposition en élé-
ments simples d’une fraction rationnelle. ρN
N
1 N 1
On a facilement la décomposition en éléments simples : puis : .
n=1 1 −
1 n=1 kn =0 pn
kn
1 1 2 pn
= − .
X(2X + 1) X 2X + 1 Comme, tout entier v tel que 2 v p N admet une décom-
position primaire dont les facteurs premiers sont tous p N ,
D’où, pour tout N 1 : on a :
N N
N N
1 2 1 1 N ρN
pN
un = − = −2 1 1
n 2n + 1 n 2n + 1 .
n=1 n=1 n=1 n=1
n=1 kn =0 pn
kn
v=1
v
2N
N
1 +1
1 N
1 N
1
2N +1
1 1
= −2 − =2 −2
n p 2n n n Puisque la série harmonique est divergente et à termes
n=1 p=2 n=1 n=1 n=2
v
v 1
= 2 ln N + γ + o (1) − 2 ln (2N + 1) + γ + o(1) + 2 > 0 , et que p N −−−→ + ∞ , on a :
N∞
N∞
N 1
= 2 ln + 2 + o(1) −→ 2 ln + 2 = 2 − 2 ln 2 . pN
1
2N + 1 N ∞ 2 −−−→ + ∞.
v=1
v N∞
On conclut que la série u n converge (ce qui était déjà ac-
n 1
N
1
+∞ Il en résulte −−−→ + ∞,
1 N∞
quis d’après 1)), et que : u n = 2 − 2 ln 2. n=1 1−
n=1
pn
N
1 N
1
1 ln −−−→ + ∞ , et enfin −−−→ + ∞.
1 1 N∞ p N∞
4.48 Les séries et ln sont de même n=1 1− n=1 n
p 1 pn
n 1 n n 1 1−
pn 1
nature, puisque : Finalement, la série diverge.
p
n 1 n
1 Remarque : Le résultat est immédiat si on sait que pn ∼ n ln n
ln = −ln 1 − 1 ∼ 1 > 0. n∞
1 pn ∞ pn (résultat très difficile à obtenir).
1−
pn
N
1 N
1 4.49 a) 1er cas : α = 1 :
Soit N ∈ N∗. On a : ln = ln . un
1 1
n=1 1− n=1 1− Raisonnons par l’absurde : supposons que la série
pn pn n
Sn
Pour chaque n de {1,. . . ,N }, on a, en utilisant une série géo- converge.
+∞ un
1 1 Alors, nécessairement −−−→ 0, donc :
métrique : = . Sn n ∞
1 kn
kn =0 pn
1−
pn un un Sn
0< ∼ − ln 1 − = ln .
Tout entier v de {2,. . . , p N } admet une décomposition primaire Sn n∞ Sn Sn−1
r
v = p1r1 . . . p NN , où r1 ,. . . ,r N sont des entiers naturels.
On a, par télescopage, pour tout N 2 :
153
N
Sn N
n
1
ln = ln Sn − ln Sn−1 = ln S N − ln S1 . Considérons, pour tout n ∈ N∗ : wn = .
n=2
Sn−1 n=2 k=1
k
On a, d’après l’étude de la constante d’Euler :
Comme la série u n diverge et est à termes 0, on a :
n wn = ln n + γ + o (1) .
n∞
N
Sn
SN −→ +∞ , d’où : ln −→ +∞. D’autre part :
N∞ S n−1 N ∞
n
n=2
1 1 1
Sn vn − wn = ln 1 + + 2 − .
Ceci montre que la série ln diverge. k k k
n 2
Sn−1 k=1
noté ak
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, on
un
conclut que la série diverge, contradiction. Et, en utilisant des développements limités :
n
Sn
un 1 1 1 1 1
On conclut que la série diverge. ak = + 2 − 2 +o 2 −
Sn k k 2k k k
n
1 1 1
2e cas : α ∈ ]0 ; 1[ : = 2 +o 2 ∼ 0.
2k k k∞ 2k 2
Comme Sn −−−→ + ∞, on a, pour n assez grand :
n∞
un D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
un u
Sα
n Sn, donc α
n 0. Puisque la série pour des séries à termes 0, la série ak converge. Notons
Sn Sn n
Sn
k
diverge (cf. 1er cas), on conclut, par théorème de minoration
+∞
un S= ak .
pour des séries à termes 0, que la série diverge.
n
Snα k=1
n
3e cas : α ∈ ]1 ; +∞[ : On a donc : vn − wn = ak = S + o(1),
On remarque que, pour tout n ∈ N∗ :
k=1
154
1
et cette dernière inégalité est vraie. xn
= (−1)n dx.
On déduit : 0 1+x
n
n
1 k b) De même qu’en a), on a, pour tout n ∈ N∗ :
un 3 1+ =3
k−1 k−1
k=2 k=2
n
n 1
2···n xk
=3 = 3n. Rk = (−1)k dx
1 · · · (n − 1) k=0 k=0 0 1+x
un
∀ n 2, 3. 1 n
Ainsi : 1
n = (−x)k dx
un 0 1+x k=0
Comme −−−→ C, on déduit : C 3 .
n n∞
1 1 − (−x)n+1
1
Finalement : 1 C 3. = dx
0 1 + x 1 − (−x)
1 1
1 x n+1
4.51 a) Calculons les sommes partielles de la série = dx + (−1) n
dx.
0 (1 + x) 0 (1 + x)
2 2
(−1)n−1
en faisant intervenir des intégrales.
n 1
n De la même façon qu’en a), on déduit que la série Rn
n 0
On a, pour tout n ∈ N∗ :
+∞
= (−x)k dx
0
la série ρn converge, et :
k=0
n
1
1 − (−x)n
+∞ 2
= dx x 1
y−1
1 − (−x) ρn = − dx = − dy
0
n=0 0 (1 + x)3
y =1+x 1 y3
1 1 2
1 xn 1 1 1 1 2 1
= dx + (−1)n−1 dx. =− − dy = − =− .
0 1+x 0 1+x y 2 y 3 y 2
2y 1 8
1
1 1
xn 1
On a : 0 dx x n dx = −−−→ 0. 2) On a, pour tout n ∈ N :
1+x n + 1 n∞
0 0
1
Donc : x n+1
−(−1)n ρn = dx
0 (1 + x)
2
n
(−1)k−1 1
1 1 n+1
−−−→ dx = [ln(1 + x)]10 = ln 2 . x 1 1
k n∞ 0 1+x dx = ∼ 0.
k=1
0 2 2 4(n + 2) n∞ 4n
(−1)n−1
Ceci montre que la série converge (ce que l’on D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
n 1
n
des séries à termes 0, et le théorème de majoration pour des
pouvait montrer plus directement par le TSCSA) et que, pour
+∞
(−1)k−1 séries à termes 0, on déduit que la série −(−1)n ρn
tout n ∈ N , son reste Rn = est donné par : n
k
k=n+1 diverge. Par passage à l’opposée, on conclut que la série
+∞
(−1)k−1
n
(−1)k−1 (−1)n ρn diverge.
Rn = −
k=1
k k=1
k n
Puisque les entiers ϕ(n + 1),. . . ,ϕ(2n), sont deux à deux dis-
2n
2n
n
tincts et 1, on a : uk = uk − u k −−−→ S − S = 0 ,
n∞
k=n+1 k=1 k=1
2n
n
n(n + 1)
ϕ(k) i= .
k=n+1 i=1
2 contradiction.
2n
n+1 1
d’où : uk . ϕ(n)
k=n+1
8n 8 On conclut que la série diverge.
n 1
n2
156
Suites et séries CHAPITRE 5
d’applications
157
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
PSI
158
Les méthodes à retenir
159
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
Pour montrer qu’une application, Essayer d’appliquer le théorème du cours sur continuité et convergen-
obtenue comme limite d’une suite ce uniforme sur tout segment de l’intervalle d’étude, ou le théorème
d’applications, est continue, est de du cours sur la dérivation pour une suite d’applications.
classe C1 , Ck , C∞
PSI ➥ Exercice 5.46 c).
Essayer de :
• appliquer une méthode élémentaire : si , pour x ∈ I fixé, la suite
f n (x) n admet une limite, notée f (x), voir si f est intégrable sur I,
former f n − f , et, par majorations élémentaires (utilisant sou-
I I
vent : linéarité de l’intégration, relation de Chasles, changement de
variable, intégration par parties, expression conjuguée, majorations
classiques), obtenir f n − f −−→ 0, d’où f n −−→ f.
I I n∞ I n∞ I
Pour obtenir Appliquer le premier théorème de Weierstrass, puis modifier les poly-
une approximation uniforme nômes obtenus, de façon à en construire d’autres, vérifiant la condi-
par des polynômes satisfaisant tion supplémentaire, et convergeant uniformément encore vers f.
une condition supplémentaire
➥ Exercice 5.15.
Pour faire intervenir une condition Essayer d’utiliser le fait que, pour N ∈ N fixé, R N [X] est de dimen-
de majoration des degrés des sion finie. En particulier, R N [X] est complet (PSI), donc fermé, et
polynômes d’une suite convergeant, toutes les normes sur R N [X] sont équivalentes entre elles.
en un certain sens, vers une fonction
➥ Exercice 5.28.
Se rappeler d’abord, avec des abréviations évidentes :
161
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
Étudier la nature de la série || f n ||∞ .
n
S’il n’existe pas N ∈ N tel que, pour tout n N , f n soit bornée, alors
Pour étudier f n ne converge pas normalement sur X.
la convergence normale n
d’une série d’applications
➥ Exercices 5.20 a), 5.33 a)
(fn : X −→ K) S’il existe N ∈ N tel que, pour tout n N , f n soit bornée, alors,
n
d’après le cours : f n C.N. ⇐⇒ || f n ||∞ converge.
n n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.20 b), 5.33 a), b), d), e), 5.34 a),
5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45 b).
162
Les méthodes à retenir
163
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
Essayer de :
• minorer convenablement S(x) .
➥ Exercice 5.44 c)
Essayer de :
• appliquer le théorème sur convergence uniforme (PSI) ou normale
(PC) et intégration sur un segment, dans le cas où :
∗ I = [a ; b] est un segment
∗ pour tout n ∈ N, f n est continue sur [a ; b]
∗ f n converge uniformément sur [a ; b].
n
• appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
quelconque pour une série d’applications, dont on rappelle les hypo-
thèses :
∗ pour tout n ∈ N, f n est intégrable sur I
∗ f n converge simplement sur I
n
+∞
Pour permuter intégrale et série, ∗ f n est continue par morceaux sur I
en vue d’obtenir une formule du
n=0
genre :
+∞ ∗ la série numérique | f n (x)| dx converge.
+∞
n 0 I
fn (x) dx= fn (x) dx
n=0 I I n=0 ➥ Exercices 5.25, 5.26, 5.37, 5.38 c), 5.39
• montrer que l’intégrale du reste tend vers 0.
n
En notant, pour tout n ∈ N, Sn = f k la n-ème somme partielle,
k=0
+∞
S= f k la somme totale (la convergence simple doit être déjà
k=0
+∞
acquise), Rn = S − Sn = f k le n-ème reste, les applications
k=n+1
Sn , S, Rn sont intégrables sur I (déjà acquis pour f n, puis pour Sn par
somme d’un nombre fini d’applications intégrables sur I , pour S par
un raisonnement approprié à l’exemple, pour Rn par différence), et :
n
S = Sn + Rn = f k + Rn .
I I I k=0 I I
164
Énoncés des exercices
Si Rn −−→ 0, on déduit que la série f k converge et que
I n∞ I
k 0
+∞
S= f k , d’où le résultat voulu.
I k=0 I
Pour montrer que l’intégrale du reste tend vers 0, essayer d’utiliser
les méthodes classiques d’évaluation des restes des séries conver-
gentes : comparaison série/intégrale, majoration géométrique,
TSCSA.
➥ Exercices 5.40, 5.41.
Développer la fonction sous l’intégrale en somme d’une série de
fonctions (souvent par utilisation d’une série géométrique, ou d’une
Pour établir une égalité du type
série entière voir ch. 6, ou d’une série de Fourier voir ch. 7), justifier
intégrale = somme de série
la permutation intégrale/série, et calculer le terme général de la série
apparaissant.
➥ Exercices 5.25, 5.26.
Pour montrer que la somme Essayer d’appliquer le théorème du cours sur la dérivation pour une
d’une série d’applications série d’applications, éventuellement de façon répétée.
est de classe C1 , Ck , C∞
➥ Exercices 5.7 b), 5.23 b), 5.34 d), 5.44 b).
n2 + x 2
nx 2
b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ , n ∈ N∗
1 + nx
x
c) f n : R −→ R, x −
→ 2 , n ∈ N∗
x + n2
d) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ x n (1 − x), n ∈ N∗
nx 3
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n∈N
1 + n2 x
1
f) f n : [0 ; 1[−→ R, x −→ Min n, √ , n∈N
1−x
165
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
1
n|x| − n + 1 si |x| > 1 −
n
g) f n : [−1 ; 1] −→ R, x −→ n ∈ N, n 2
1
0 si |x| 1 −
n
x 2 sin 1 si x =
/ 0
h) f n : R −→ R, x −
→ nx n ∈ N∗ .
0 si x = 0
sin (nx)
a) f n : R −→ R, x −→ , n ∈ N∗
n2 + x 2
b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n 2 x n (1 − x)n , n ∈ N
nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
n3 + x2
x −n2 x 2
d) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e , n ∈ N∗
n
n+x
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
f) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
g) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗ .
x2 + n
166
Énoncés des exercices
+∞
b) Montrer que la somme S = f n est continue sur [0 ; +∞[.
n=1
On note S la somme.
b) Montrer que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et exprimer, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, S (x) et
S (x) sous forme de sommes de séries.
c) En déduire que S est strictement croissante sur [0 ; +∞[ et que S est concave sur [0 ; +∞[.
πx n
a) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n(1 − x) sin , n∈N
2
n+1
b) f n : R −→ R, x −→ sin x , n ∈ N∗
n
nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + , n∈N
1 + nx
x
d) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ (nx) n , n ∈ N∗ .
PSI C.U.
application. On suppose : f n −→ f.
n∞
C.U.
Montrer : ln(1 + f n ) −→ ln(1 + f ).
n∞
5.10 Convergence uniforme pour une suite de fonctions définies à partir d’une fonction donnée
Soit f : R −→ R de classe C 3, telle que f (3) est bornée.
1 1
PSI On note, pour tout n ∈ N∗ : gn : R −→ R, x −→ n 2 f x + − 2 f (x) + f x − .
n n
C.U.
Montrer : gn −→ f sur R.
n∞
167
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
5.15 Recherche d’une suite de polynômes convergeant uniformément vers une fonction
donnée et vérifiant une condition supplémentaire
PSI Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b,f : [a ; b] −→ C continue, c ∈ [a ; b].
Pn −→
C.U.
f sur [a ; b]
Montrer qu’il existe une suite (Pn )n∈N de polynômes telle que : n∞
∀ n ∈ N, Pn (c) = f (c).
√
π√ +∞
e−(x+a)
n nn
√
d) lim π − x sin x dx e) lim
n
√ dx, a ∈ [0 ; 1[ f) lim 1 + x n dx.
n∞ 0 n∞ 0 x n∞ 0
168
Énoncés des exercices
a) Montrer : In −−−→ 1.
n∞
x x
a) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + − , n ∈ N∗
n n
x x
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e−x − ln 1 + , n ∈ N∗ .
n n
x−→+∞
+∞
(−1)n a 1
c) On note a = √ . Établir : S(x) = √ + O √ .
n=1
n x x−→+∞ x x
169
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
1
e) Montrer : ζ(x) −→ 1, et ζ(x) − 1 ∼ .
x−→+∞ x−→+∞ 2x
f) Dresser le tableau de variations de ζ et tracer la courbe représentative de ζ.
PSI
+∞
(−1)n
On note : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n=1
nx
+∞
1
où ζ est la fonction de Riemann : ζ : ]1 ; +∞[−→ R, α −→ α
n=1
n
+∞
et la fonction d’Euler : : ]0 ; +∞[−→ R, s −
→ (s) = t s−1 e−t dt.
0
170
Énoncés des exercices
1
c) f n : R −→ R, x −→ (2n + |x|n ) n , n ∈ N∗
y
d) f n : ]0 ; +∞[2 −→ R, (x,y) −→ ln x + , n ∈ N∗ .
n
5.29 Limite uniforme, sur un segment, d’une suite de polynômes à degrés majorés
PSI Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, N ∈ N∗ , (Pn : [a ; b] −→ R)n∈N une suite de polynômes
convergeant uniformément vers une application f, et telle que : ∀ n ∈ N, deg (Pn ) N .
Montrer que f est un polynôme et que deg ( f ) N.
x
1 +∞ ln 1 +
n
b) x n ln(1 + x n ) dx c) dx.
0 0 x(1 + x 2)
n
PSI : Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications fn
suivantes : n
xa
a) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , (a,b) ∈ (R∗+ )2 fixé, n ∈ N∗
(n + x)b
x e−nx
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N, n 2
ln n
(−1)n x
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x2 + n
d) f n : R −→ R, x −→ Arctan (x + n) − Arctan n, n ∈ N
nx
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N.
1 + n3 x 2
171
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
π 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) = −S .
2 x
d) Montrer que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[, que S est strictement croissante sur [0 ; 1], calculer
S(1), et déterminer lim− S (x).
x−→1
172
Énoncés des exercices
+∞
(−1)n−1
et T est définie par : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ T (x) = .
n=1
nx
+∞
+∞
(−1)n
(−1)n x an dx = .
0 n=0 n=0
1 + an
Démontrer : | f n − f | −−−→ 0.
I n∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
b) Montrer que S est de classe C sur [0 ; 1[ et que S est strictement croissante sur [0 ; 1[ .
1
n n
173
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
5.46 Étude d’une suite de fonctions définies à l’aide d’intégrales, intervention de séries
a) Montrer qu’il existe une suite d’applications ( f n : [0 ; 1] −→ R)n∈N et une seule telle que
x
PSI f 0 = 1 et : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, et montrer que, pour tout
0
n ∈ N , f n est un polynôme.
b) 1) Montrer : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0 f n (x) f n+1 (x) ex .
2) En déduire que ( f n )n∈N converge simplement sur [0 ; 1] vers une application notée f.
c) Établir que la suite ( f n )n∈N converge uniformément vers f sur [0 ; 1], que f est continue sur
x
[0 ; 1], et que : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt.
0
Du mal à démarrer ?
5.1 • Pour étudier la convergence simple d’une suite d’appli- f) Pour x ∈ [0 ; 1[ fixé, la suite f n (x) n 0 est stationnaire.
cations ( f n )n , on fixe x et on étudie la suite f n (x) n .
h) Pour la convergence uniforme sur tout[−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[
• PSI : Pour étudier la convergence uniforme d’une suite d’ap- fixé, utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t| |t| .
plications ( f n )n , après avoir montré que ( f n )n converge sim-
5.2 Pour des éléments fixés dans l’ensemble de départ des f n ,
plement vers une certaine f, on étudie la convergence vers 0
passer à la limite lorsque l’entier n tend vers l’infini, dans la
de la suite || f n − f ||∞ )n . Si || f n − f ||∞ n’est pas facilement
condition d’hypothèse des f n .
calculable, soit on essaie de majorer || f n − f ||∞ par un terme
tendant vers 0, soit on essaie de minorer || f n − f ||∞ par un 5.3 Appliquer le théorème de convergence dominée.
terme ne tendant pas vers 0.
5.4 Appliquer le théorème de convergence dominée.
• Si ( f n )n ne converge pas uniformément vers f sur tout l’en-
semble d’étude X, déterminer des parties de X sur lesquelles 5.5 Utiliser, de manière générale, le plan d’étude d’une série
( f n )n converge uniformément. d’applications : C.S., C.A., C.N., C.U. Cependant, dans des cas très
174
Du mal à démarrer ?
simples, il se peut que l’étude de la convergence normale soit 5.10 Utiliser l’inégalité de Taylor-Lagrange appliquée à f entre x
facile et qu’il y ait convergence normale, auquel cas l’étude des 1 1
et x + , entre x et x − , puis combiner par l’inégalité trian-
autres convergences est inutile. n n
M3
gulaire. Obtenir : ∀ n ∈ N∗ , ||gn − f ||∞ ,
• Pour étudier la convergence simple d’une série d’applications 3n
f n ,on fixe x et on étudie la série f n (x). où M3 = Sup | f (3) (t)|.
n n t∈R
• Pour étudier la convergence absolue d’une série d’applications
5.11 Montrer que l’application
f n ,on fixe x et on étudie la série | f n (x)|. Lorsque les √
n n ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ 1+t
f n (x) sont tous 0 (pour tout n et pour tout x), la convergence
absolue revient à la convergence simple. admet un point fixe et un seul, noté α, et calculer α.
• Pour étudier la convergence normale d’une série d’applica- Majorer ensuite | f n+1 (x) − α|, puis || f n − α||∞ . Faire appa-
tions f n , on étudie la série numérique || f n ||∞ . raître une suite géométrique.
n n
• PSI : Pour étudier la convergence uniforme d’une série d’appli-
5.12 La méthode utilisée pour la résolution de l’exercice 5.11
cations f n , si || f n ||∞ −→ 0 , on étudie le reste Rn , et on (majoration géométrique) ne s’applique pas ici. Montrer que la
n
n∞
suite || f n ||∞ n est décroissante et minorée, et montrer qu’elle
résout la question : est-ce que ||Rn ||∞ −→ 0 ?
n∞ converge vers 0.
g) Pour l’étude du reste dans la convergence uniforme, utiliser le
TSCSA. 5.13 Commencer par l’étude de ( f n )n 0 . Remarquer ensuite :
5.6 a) • Pour l’étude de la convergence normale sur ]0 ; +∞[ , ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, gn (x) = 1 − f n (x) ,
1
remarquer : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = . après un calcul faisant éventuellement intervenir la fonction
n
d’Euler.
• Pour l’étude de la convergence uniforme sur [0 ; +∞[ (PSI),
utiliser le TSCSA. 5.14 Montrer d’abord :
b
5.7 a) Pour la convergence simple, avec x fixé, utiliser un équi- ∀ P ∈ C[X], P(x) f (x) dx = 0 ,
a
valent lorsque l’entier n tend vers l’infini.
en utilisant la décomposition additive de P, ou encore une
b) Appliquer deux fois le théorème de dérivation pour une série linéarité.
d’applications.
Utiliser le premier théorème de Weierstrass.
5.8 a) (PSI) Pour montrer la non-convergence uniforme sur
1
utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t| |t|. ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| n e n − 1 ,
c) (PSI) Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité 1
remarquer que la suite de terme général n e n − 1 est conver-
des accroissements finis, appliquée à t −→ ln(1 + t) entre x et
nx 2 gente, donc bornée.
.
1 + nx b) Une fois appliqué le théorème de convergence dominée,
+∞
d) (PSI) Pour étudier la convergence uniforme, étudier les varia-
pour calculer I = (x 2 + 1) e−x dx, on peut utiliser la
tions de gn = f n − f. 0
fonction d’Euler.
5.9 Appliquer l’inégalité des accroissements finis à c) Pour la domination, utiliser l’inégalité classique :
t −→ ln(1 + t) entre f (x) et f n (x). ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2 2ab .
175
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
√
f) Remarquer que la borne n n dépend de n et que simples ou des convergences uniformes (PSI) ou normales (PC),
√ 1 ln n
on sera amené à montrer que, pour tout k ∈ N∗ et tout
n
n = en −→ 1+ . Décomposer, par la relation de Chasles, l’in-
n∞ (ln n)k
tégrale de l’énoncé en somme d’une intégrale de 0 à 1 (à laquel- x ∈ ]1 ; +∞[ , la série converge. À cet effet, utiliser la
n 1
nx
le on pourra appliquer le théorème de convergence dominée)
√ x +1
et d’une intégrale de 1 à n n (dont on montrera qu’elle tend règle n α u n, avec un α bien choisi, α = .
vers 0). 2
d) Utiliser une comparaison série/intégrale, en considérant, pour
5.17 Appliquer le théorème de convergence dominée. Pour la 1
domination, utiliser l’inégalité classique : x ∈ ]1 ; +∞[ fixé : ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ x .
t
∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t) t . 1
e) Pour le deuxième point, considérer ζ(x) − 1 − et majorer
2x
5.18 Montrer d’abord l’existence de In , en utilisant par
+∞
1
exemple la règle x 2 f (x) en +∞. x
grâce à une comparaison série/intégrale.
n=3
n
Pour obtenir un équivalent, effectuer le changement de variable
t = nx, puis appliquer le théorème de convergence dominée à 5.24 a) Pour la convergence uniforme sur tout [b ; +∞[ ,
1 b ∈ ]0 ; +∞[ , utiliser la majoration de la valeur absolue du reste
l’intégrale obtenue après mise en facteur de . venant du TSCSA.
n
5.19 a) Majorer convenablement |In − 1|. b) Former ζ(x) + T (x) et remarquer qu’alors les termes d’in-
1 dices impairs sont nuls.
xn
b) Obtenir : In − 1 = − √ dx,
0 1+ 1−x 5.25
n
Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
effectuer le changement de variable t = , et appliquer le
xn série de fonctions, puis permuter intégrale et série en montrant
théorème de convergence dominée à l’intégrale obtenue après qu’on peut appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur
1 un intervalle quelconque pour une série de fonctions.
mise en facteur de .
n
5.20 a) Pour l’étude de la convergence normale sur [0 ; a] ,
5.26 1) S’assurer d’abord que l’intégrale proposée existe.
a ∈ [0 ; +∞[ fixé, utiliser l’encadrement classique : 2) Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
t2 série de fonctions (en faisant apparaître une série géométrique)
∀ t ∈ [0 ; +∞[, − ln(1 + t) − t 0 .
2 puis permuter intégrale et série en montrant qu’on peut appli-
b) Pour l’étude de la convergence normale, utiliser le même quer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
encadrement que ci-dessus. quelconque pour une série de fonctions.
5.21 a) Montrer que f n converge normalement sur
+∞
1
+∞
1 π2
Pour calculer sachant que = , décom-
[1 ; +∞[ . n 1 (2n + 1)2 n 2 6
n=0 n=1
2N +1
1
b) Pour obtenir une valeur approchée décimale de L, étudier le poser, pour N ∈ N∗ fixé, en termes d’indices pairs,
k=1
k2
reste Rn , en utilisant une majoration et une comparaison
termes d’indices impairs, puis faire tendre l’entier N vers l’infini.
série/intégrale.
5.22 a) Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de 5.27 a) PSI : Pour l’étude de la convergence uniforme, comme le
la valeur absolue du reste venant du TSCSA. signe de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer, et puisque
b) Montrer d’abord que a existe. 1 + nx 2 intervient, séparer en deux cas selon la position de x par
1
rapport à √ , obtenir une bonne majoration dans chaque cas,
Considérer, pour tout n ∈ N∗ : n
puis regrouper en une seule majoration.
(−1)n
gn : [1 ; +∞[−→ R, x −→ √
nx b) 1) Pour l’étude de la convergence simple, on sera amené à
séparer en cas selon la position de x par rapport à e−1 et à e.
a
et majorer | f n (x) − gn (x)| , puis S(x) − √ .
x 2) PSI : Pour l’étude de la convergence uniforme, remarquer que
5.23 les f n sont continues sur ]0 ; +∞[ et que la limite simple f est
b) Appliquer, de façon réitérée, le théorème de dérivation
pour une série d’applications. Pour obtenir des convergences discontinue en e−1 et en e.
176
Du mal à démarrer ?
D’autre part, montrer qu’il y a convergence uniforme sur des • PSI : Pour la convergence uniforme, dans le cas a b − 1,
intervalles de ]0 ; +∞[ décollés de e−1 et de e. minorer convenablement le reste.
Former finalement une réponse claire à la question posée, don-
c) 1) Pour obtenir la limite de f n (x) n 1 , où x est fixé, séparer en
cas selon la position de |x| par rapport à 2. nant les CNS sur (a,b) pour les différentes convergences.
2) PSI : Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité b) • Pour la convergence normale, étudier les variations de
des accroissements finis, appliquée à ϕ : [0 ; +∞[−→ R, 1
1
f n ,n 2 fixé. Montrer que la série diverge, par com-
n ln n
t −→ t n , n 2
paraison, série/intégrale.
entre 2n et 2n + |x|n , entre |x|n et 2n + |x|n .
• PSI : Pour la convergence uniforme, étudier le reste, en faisant
d) 2) PSI : Montrer qu’il y a convergence uniforme sur une comparaison série/intégrale, pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, à l’aide
]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour tout (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 fixé. de :
5.28 e−t x
Utiliser les polynômes d’interpolation de Lagrange ϕx : [2 ; +∞[−→ R, t −→ .
ln t
(L i )0i N sur des points x0 ,. . . ,x N , deux à deux distincts, et
c) • PSI : Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de
l’égalité du cours :
N la valeur absolue du reste venant du TSCSA.
∀ P ∈ C N [X], P = P(xi )L i .
i=0 d) • Montrer que, si x + n 0 , on peut transformer l’écriture de
x
5.29 Montrer que le sev F de C([a ; b] ; R), formé des poly- l’énoncé en : f n (x) = Arctan .
1 + n(x + n)
nômes de degré N , est de dimension finie, donc complet,
Utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, |Arctan t| |t|.
donc fermé.
• Pour la convergence normale, étudier les variations de
5.30 • Commencer par montrer que l’intégrale proposée existe. f n , n ∈ N fixé.
• Comme, pour tout t ∈ [0 ; +∞[ fixé, sin (xt) ∼ xt, on peut • PSI : Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, minorer
x−→0+
convenablement le reste.
conjecturer que I (x) ressemble, lorsque x −→ 0+ , à
+∞ e) • Pour la convergence normale, étudier les variations de
xt
1 + t4
dt. f n , n ∈ N∗ fixé.
0
• PSI : Pour la non-convergence uniforme sur [0 ; +∞[ , minorer
1re méthode : transformer l’écriture de I (x), en utilisant
convenablement le reste.
sin u si u = 0
φ : u −→ u
1 si u = 0, 5.34 a) Par une majoration convenable, montrer qu’il y a
convergence normale.
mettre x en facteur dans I (x), puis appliquer le théorème de
1 C
• Pour la convergence normale, étudier les variations de x −→ 4 et montrer S(x) ∼ , où C est une
n 1
n + x 2 x−→0+ x 2
f n ,n ∈ N∗ fixé, calculer|| f n ||∞ , et déterminer la nature de la
C
série || f n ||∞ . constante > 0. • Pour l’étude en +∞, montrer 0 S(x) .
n 1
x2
177
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
+∞
xn 5.43 1) Considérer, pour n ∈ N, gn = ( f n − f )− . Montrer que le
5.36 Pour x ∈ [0 ; 1[, pour évaluer , utiliser une com-
1 + xn théorème de convergence dominée s’applique à (gn )n . En
n=0
paraison série/intégrale, à l’aide de : déduire : gn −→ 0.
n∞
xt I
ϕx : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
1 + xt 2) Utiliser : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
5.37 Appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un
intervalle quelconque pour une série d’applications. puis : | f n − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )− .
5.39 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de 5.45 a) Utiliser le théorème de majoration pour des séries à
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per- termes 0 .
muter intégrale et série en montrant qu’on peut appliquer le
b) Étudier les variations de f n , pour n ∈ N∗ fixé, et calculer
théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
|| f n ||∞ , puis un équivalent simple de || f n ||∞ lorsque l’entier n
conque pour une série de fonctions.
tend vers l’infini.
5.40 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
c) 1) En supposant an −→ 0 , majorer convenablement Rn (x),
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per- n∞
puis ||Rn ||∞ .
muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste
tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter- 2) Réciproquement, si f n , converge uniformément sur
n 0
valle quelconque pour une série d’applications ne
+∞ [0 ; 1], raisonner par l’absurde : supposer an −→
/ 0. Ne pas
n∞
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx diverge. oublier que (an )n 0 est décroissante. Minorer convenablement
n 1 0
Rn (x), puis ||Rn ||∞ et conclure.
5.41 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
5.46 a) Récurrence sur n.
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per-
muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste b) 1) Récurrence sur n.
tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter- c) Remarquer : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4].
valle quelconque pour une série d’applications ne Noter, pour tout n ∈ N :
1
;1] [0 ;1/4]
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx peut diverger. Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ .
n 0 0
Majorer convenablement | f n+1 (x) − f n (x)|,
5.42 a) Utiliser le théorème de convergence dominée et la puis || f n+1 − f n ||∞ ,et obtenir une majoration géométrique
caractérisation séquentielle des limites. pour m n , pour Mn .
b) Même méthode qu’en a). Utiliser le lien suite/série pour la convergence uniforme.
178
Corrigés des exercices
179
On a donc : C.U.
Il en résulte, d’après le cours : f n −→
/ f sur [0 ; 1[ .
n∞
n
|| f n ||∞ = f n Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé.
n+1
n 1
n 1 1 En notant N = E √ + 1, on a :
= −−−→ 0, 1−a
n+1 n+1 n + 1 n∞
1
C.U. ∀ n N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) = √ ,
et on conclut : f n −→ 0 , ce qui rend l’étude de 1) inutile. 1−x
n∞
e) 1) Convergence simple : d’où : ∀ n N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) − f (x) = 0.
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Ceci montre que ( f n − f ) |[0 ;a] n∈N est stationnaire nulle,
C.U.
nx 3 x2 donc : f n −→ f sur [0 ; a].
/ 0, alors : f n (x) =
Si x = ∼ −−−→ 0. n∞
1 + n x n∞ n n ∞
2
g) y
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞
1
C.S.
On conclut : f n −→ 0 .
n∞
2) Convergence uniforme (PSI) :
fn
• On remarque que, pour tout n ∈ N , f n − 0 n’est pas bornée
C.U.
sur [0 ; +∞[, car f n (x) −→ +∞, donc : f n −→
/ 0 sur
x−→+∞ n∞
[0 ; +∞[.
• Soit b ∈ [0 ; +∞[ fixé. 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
On a : n
nx 3 x2 b2 1) Convergence simple :
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; b], | f n (x)| = ,
1+n x2 n n Soit x ∈ [−1 ; 1] fixé.
b2 Si |x| < 1, alors, pour tout n assez grand (précisément, pour
donc : || f n ||[0
∞
;b]
−−−→ 0.
n n∞ 1
n ), f n (x) = 0, donc la suite f n (x) n 2 stationne
On conclut : 1 − |x|
C.U.
f n −→ 0 sur tout [a ; b], b ∈ [0 ; +∞[ fixé. sur 0, donc : f n (x) −−−→ 0.
n∞ n∞
1
Notons : f : [0 ; 1[−→ R, x
−→ √ .
1−x fn f
C.S.
On conclut : f n −→ f sur [0 ; 1[ .
n∞
2) Convergence uniforme (PSI) :
• Pour tout n ∈ N fixé, l’application | f n − f | n’est pas bor-
née sur [0 ; 1[ , car, pour x assez près de 1 : 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
n
1
| f n (x) − f (x)| = √ − n −→− +∞ .
1−x x−→1
180
On a : ∀ n 2, || f n − f ||∞ = 1, C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
donc : || f n − f ||∞ −−−→
/ 0, tier n tend vers l’infini : f (x) f (y).
n∞
C.U. On conclut que f est croissante.
et on conclut : f n −→
/ 0 sur [−1 ; 1] .
n∞
2) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit convexe.
2e méthode :
Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ I 2 . On a :
Puisque les f n sont continues sur [−1 ; 1] , et que f n’est pas
continue sur [−1 ; 1] , d’après le cours, on conclut : f n −→
/ 0
C.U.
∀ n ∈ N, f n λx + (1 − λ)y λ f n (x) + (1 − λ) f n (y) .
n∞
sur [−1 ; 1] . C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
• Étude sur [−a ; a] , a ∈ [0 ; 1[ fixé : tier n tend vers l’infini :
1
On a, pour n assez grand (précisément : n ): f λx + (1 − λ)y λ f (x) + (1 − λ) f (y) .
1−a
∀ x ∈ [−a ; a], f n (x) = 0 = f (x) , On conclut que f est convexe.
f n : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ .
1 1 + x2
On remarque : || f n ||∞ f n (n) = n 2 sin −−−→ 1,
n2 n ∞ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
donc : || f n ||∞ −−−/→ 0, f n −→
C.U.
/ 0 sur R. nue) sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé :
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : x
e− n 1
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. f n (x) =−−−→ .
1 + x2 n ∞ 1 + x2
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [−a ; a],
1
En notant f : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ ,
2 1 |x|
2 1 a 1 + x2
| f n (x)| = x sin x = ,
nx nx n n C.S.
on a donc : f n −→ f.
n∞
a
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[−a
∞
;a]
, • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n
• On a :
;a]
d’où : || f n ||[−a
∞ −−−→ 0 . x
n∞ e− n 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| =
On conclut : 1 + x2 1 + x2
C.U. 1
f n −→ 0 sur tout [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé. et l’application x
−→ est continue par morceaux (car
n∞ 1 + x2
continue), 0, intégrable sur [0 ; +∞[
5.2 1) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit croissante.
1 1
Soit (x,y) ∈ I 2 tel que x < y . car ∼ , exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 )
1 + x 2 x−→+∞ x 2
On a : ∀ n ∈ N, f n (x) f n (y). et théorème d’équivalence pour des fonctions 0.
181
Ainsi, ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination. C.S.
Ainsi : f n −→ f sur [0 ; +∞[, où :
n∞
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable
sur [0 ; +∞[ et : 0 si x =
/ 1
+∞ +∞ +∞ f : [0 ; +∞[−→ R, x
−→
1 1/3 si x = 1.
f n −−−→ f = dx
0 n∞ 0 0 1 + x2 • f est continue par morceaux sur [0 ; +∞[.
π
= [Arctan x]+∞
0 = . • Soient n ∈ N∗ , x ∈ [0 ; +∞[.
2
+∞ − x Si 0 x 1, alors :
e n π
On conclut : lim ] dx = .
n∞ 0 1 + x2 2 xn
0 f n (x) = xn 1 .
b) Notons, pour tout n ∈ N : x 2n + xn + 1
n Si x > 1, alors :
f n : [1 ; +∞[−→ R, x
−→ .
nx 2 + ex
xn 1 1
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) 0 f n (x) = n 2 si n 2 .
x 2n x x
sur [1 ; +∞[.
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| ϕ(x),
• On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ fixé :
n 1 1 où :
f n (x) = = −−−→ .
si 0 x 1
x
nx 2 + ex e n∞ x2 1
x2 +
n ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x
−→
1 si 1 < x.
C.S. 1 x2
Ainsi : f n −→ f, où : f : [1 ; +∞[−→ R, x
−→ .
n∞ x2
L’application ϕ est continue par morceaux, 0, intégrable sur
• f est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[.
[0 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1).
• On a :
Ceci montre que ( f n )n2 vérifie l’hypothèse de domination.
n 1
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f n (x)| = 2, D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
nx 2 + ex x
+∞ +∞
1
et x
−→ est continue par morceaux (car continue), 0, f n −−−→ f = 0.
x2 0 n∞ 0
intégrable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1 ). +∞
xn
Ceci montre que ( f n )n∈N vérifie l’hypothèse de domination. On conclut : lim dx = 0.
n∞ 0 x 2n + xn + 1
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
+∞ +∞ +∞
Si x > 1, alors :
En notant g : [0 ; 1] −→ C, x
−→ f (x) e−x ,
xn xn
f n (x) = ∼ = x −n −−−→ 0 . C.S.
on a donc : f n −→ g sur [0 ; 1] .
x 2n + x n + 1 n∞ x 2n n∞ n∞
182
• L’application g est continue par morceaux, comme produit c) 1) Convergence simple, convergence absolue :
de deux applications continues par morceaux. La convergence absolue revient à la convergence simple,
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1] : puisque les f n sont toutes 0.
x n Soit x ∈ [0 ; +∞[. On a :
| f n (x)| = | f (x)| 1 − | f (x)| ,
n
nx 2 nx 2 x2
et | f | est continue par morceaux, 0, intégrable sur [0 ; 1]
∀ n ∈ N∗ , f n (x) = = .
n3 + x 2 n3 n2
car continue par morceaux sur ce segment.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
Du théorème de convergence dominée, on déduit :
1 1 joration pour des séries à termes 0, la série f n (x)
n 1
f n −−−→ f,
0 n∞ 0 converge.
c’est-à-dire : Ceci montre que f n converge simplement et absolument sur
1 1 n 1
x n
f (x) 1 − dx −−−→ f (x) e−x dx . [0 ; +∞[.
0 n n∞ 0
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :
n3 n
5.5 a) On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ R : • On a : || f n ||∞ | f n (n)| = = −−−→ 1,
n3 + n2 n + 1 n∞
| sin nx| 1 1 donc : || f n ||∞ −−−→
/ 0.
| f n (x)| = 2 2, n∞
n2 + x 2 n + x2 n
1 D’après le cours, il en résulte que f n ne converge pas uni-
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ 2 . n 1
n
1 formément sur [0 ; +∞[ (PSI), et ne converge pas normalement
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série sur [0 ; +∞[.
n 1
n2
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
converge. Il en résulte, d’après le théorème de majoration pour
On a :
des séries à termes 0, que la série || f n ||∞ converge.
n 1 nx 2 na 2 a2
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], | f n (x)| = = ,
On conclut que f n converge normalement sur R, donc uni- n3 + x 2 n3 n2
n 1
a2
formément (PSI), absolument, simplement. donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0
∞
;a]
.
n2
b) L’étude des variations de x
−→ x(1 − x) sur [0 ; 1]
1 Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théo-
montre : ∀ x ∈ [0 ; 1], |x(1 − x)| .
4 rème de majoration pour des séries à termes 0, que la série
;a]
n2 || f n ||[0
∞ converge.
On a donc : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| n , n 1
4
n 2 Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor-
d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||∞ n. n 1
4
mément (PSI), sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
n2
Notons, pour tout n ∈ N : u n = . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
4n
On a : ∗
∀ n ∈ N , un > 0 La convergence absolue revient à la convergence simple,
puisque les f n sont toutes 0.
u n+1 (n + 1)2 4n (n + 1)2 1 1
et : = n+1 2
= −−−→ < 1. Soit x ∈ [0 ; +∞[.
un 4 n n2 4 n∞ 4
Si x > 0, alors, pour tout n ∈ N∗ :
D’après la règle de d’Alembert, la série u n converge.
n 1 x −n2 x 2
0 f n (x) = x e−nx = x(e−x )n .
2 2
e
D’après le théorème de majoration pour des séries à termes 0, n
la série || f n ||∞ converge. Puisque |e−x | < 1 , la série géométrique
2
(e−x )n converge,
2
n 1 n 1
Ceci montre que la série f n converge normalement sur donc, par théorème de majoration pour des séries à termes 0,
n 0 la série f n (x) converge.
[0 ; 1] , donc uniformément (PSI), absolument, simplement. n 1
183
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 , Par résolution d’une équation du second degré, on déduit le
√
tableau de variations de f n , en notant xn = −n + n 3 + n 2 :
donc la série f n (x) converge.
n 1
x 0 xn +∞
Ceci montre que f n converge simplement et absolument
n 1 f n (x) + 0 −
sur [0 ; +∞[.
1
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) : f n (x) 0
n2
Soit n ∈ N∗ .
On a donc :
L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
1 || f n ||∞ = f n (xn )
x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) = (1 − 2n 2 x 2 )e−n x ,
2 2
√
n n3 + n2 1
= √ = √
d’où le tableau des variations de f n : 2n + 2n − 2n n + n
3 2 3 2
2 n3 + n2 − n
1 1 1
x 0 √ +∞ = ∼
n∞ 3/2
0.
n 2 1 1 2n
2n 3/2 1+ − √
f n (x) + 0 − n n
185
Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on • On a vu en a) que f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
conclut que f n converge normalement sur [a ; +∞[, pour n 1
n 1 D’après le théorème de dérivation pour les séries d’applications,
tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. on conclut que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et que, pour
4) Convergence uniforme (PSI) : tout x ∈ [0 ; +∞[ :
Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du
+∞
1
+∞
1
n 1 S (x) = , S (x) = − .
TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n : n=1
(n + x)n 2 n=1
(n + x)2 n 2
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, c) 1) D’après b), S est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
e −(n+1)x
1 x ∈ [0 ; +∞[, S (x) est la somme d’une série à termes tous
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = , > 0 , donc S (x) > 0. On conclut que S est strictement crois-
(n + 1) + x n+1
sante sur [0 ; +∞[.
1
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞ , 2) D’après b), S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[, et, pour tout
n+1
x ∈ [0 ; +∞[, S (x) est la somme d’une série à termes tous
puis : ||Rn ||∞ −−−→ 0.
n∞ 0, donc S (x) 0 . On conclut que S est concave sur
[0 ; +∞[.
Ceci montre que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n 1
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur [0 ; +∞[ et 5.8 a) 1) Convergence simple :
que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[, d’après un Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
n 1 πx
théorème du cours, on conclut que la somme S est continue / 1, alors : 0 sin
• Si x = < 1,
2
sur [0 ; +∞[.
donc, par prépondérance de la suite géométrique sur les puis-
πx n
sances : f n (x) = n(1 − x) sin −−−→ 0.
5.7 a) Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. On a : 2 n∞
x • Si x = 1, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
ln n + ln 1 + n∞
ln(n + x) n ln n
f n (x) = = ∼ 0. C.S.
Ceci montre : f n −→ 0.
n2 n2 n∞ n 2 n∞
ln n 2) Convergence uniforme (PSI) :
Puisque la série converge (cf. Exercice 4.2, utilisation
n 1
n2 L’étude des variations de f n paraît malcommode, car le signe
de la règle n 3/2 u n ), par théorème d’équivalence pour des sé- de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer.
ries à termes 0, la série f n (x) converge. • Étude sur [0 ; 1] :
n 1
Soit n ∈ N∗ . Remarquons :
On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[. n
1 π π π n
n 1 fn 1 − = sin − = cos
n 2 2n 2n
b) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et, pour
2
tout x ∈ [0 ; +∞[ : π π 1
= exp n ln cos = exp n ln 1 − 2 + o 2
1 1 2n 8n n
f n (x) = , f n (x) = − . 1
(n + x)n 2 (n + x)2 n 2 π2
= exp n − 2 + o 2
1 8n n
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = ,
n4 π2
1
= exp − +o −−−→ 1.
d’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ), la série f n converge 8n n n∞
n 1
1
normalement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; +∞[. Il en résulte : || f n − 0||∞ f n 1 − −−−→/ 0.
n n∞
1
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = , Ceci montre que ( f n )n0 ne converge pas uniformément
n3
vers 0 sur [0 ; 1] .
d’après l’exemple de Riemann (3 > 1 ), la série f n converge
n 1 • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé :
normalement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; +∞[. Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a] ,
186
πx n πa n C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où :
| f n (x)| = n(1 − x) sin n sin , n∞
2 2
f : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ ln(1 + x) .
πa n
donc : || f n ||[0
∞
;a]
n sin −−−→ 0,
2 n∞ 2) Convergence uniforme (PSI) :
d’où : || f n ||[0 ;a]
−−−→ 0. Soit n ∈ N∗ .
∞
n∞
Le calcul de ( f n − f ) paraissant compliqué, nous allons es-
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge uniformément
sayer, pour x ∈ [0 ; +∞[, de majorer | f n (x) − f (x)| en utili-
vers 0 sur [0 ; a], pour tout a ∈ [0 ; 1[ fixé. sant l’inégalité des accroissements finis.
b) 1) Convergence simple : L’application ϕ : t
−→ ln(1 + t) est de classe C 1 sur [0 ; +∞[
n+1 1
Pour tout x ∈ R : f n (x) = sin x −−−→ sin x. et : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = .
n n∞ 1+t
C.S. D’où, d’après l’inégalité des accroissements finis, appliquée
Ceci montre : f n −→ f, où f : R −→ R, x
−→ sin x .
n∞ nx 2
2) Convergence uniforme (PSI) : à ϕ entre x et :
1 + nx
• Étude sur R :
nx 2
| f n (x) − f (x)| = ϕ − ϕ(x)
Soit n ∈ N∗ . Remarquons que, par exemple : 1 + nx
nx 2
( f 2n − f )(nπ) = sin 2n + 1 nπ − sin (nπ) Sup |ϕ (t)| − x =
x 1
.
2n t∈[0 ;+∞[ 1 + nx 1 + nx n
= |(−1)n − 0| = 1.
1
On a donc : || f 2n − f ||∞ 1, On a donc : || f n − f ||∞ −−−→ 0,
n n∞
d’où : || f 2n − f ||∞ −−−→
/ 0, puis || f n − f ||∞ −−−→
/ 0. C.U.
et on conclut : f n −→ f sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
n∞
Ceci montre que ( f n )n1 ne converge pas uniformément vers
Remarque : Ce résultat entraîne la convergence simple.
f sur R. Cependant, on ne pouvait pas se passer de l’étude de la conver-
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : gence simple, car, pour étudier la convergence uniforme, on a
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. besoin de former f n − f , donc de connaître f, issue de l’étude
On a, en utilisant une formule de trigonométrie : de la convergence simple.
187
Et : 5.10 Puisque f est de classe C 3 sur R, d’après l’inégalité de
Taylor-Lagrange, en notant M3 = Sup | f (3) (t)| , on a, pour
x
gn (x) = f n (x) − 1 = exp ln (nx) − 1 −→+ 0 , t∈R
n x−→0 tout x ∈ R et tout n ∈ N∗ :
gn (x) −→ +∞ ,
x−→+∞
f x + 1 − f (x) + 1 1 1
f (x) + 2 f (x) 3 M3
n n 2n 6n
12
1 1 en − 1
1 1 1 1
gn = − 1 = e en2 − 1 .
f x − − f (x) − f (x) + 2 f (x) 3 M3 ,
en e n n 2n 6n
• Pour tout n ∈ N∗ , gn = f n − f n’est pas bornée sur ]0 ; +∞[, d’où, en utilisant l’inégalité triangulaire :
donc ( f n )n1 ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
f x + 1 − 2 f (x) + f x − 1 − 1 f (x)
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a, d’après le tableau de variations n n n2
de gn = f n − f : 1 1 1
1 = f x + − f (x) + f (x) + 2 f (x)
;b] n n 2n
|| f n − f ||]0 Max − gn , gn (b)
∞
en 1 1 1
1 + f x− − f (x) − f (x) + 2 f (x)
= Max e− en2 − 1, gn (b) −−→ 0, n n 2n
n∞ 1 M3
− 12 2 3 M3 = 3 ,
car e en −−−→ 1 et, par convergence simple, 6n 3n
n∞
puis :
gn (b) = f n (b) − f (b) −−−→ 0.
n∞ |gn (x) − f (x)|
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément sur
2 1 1 1
=n f x+ − 2 f (x) + f x − − 2 f (x)
tout ]0 ; b], b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. n n n
M3
.
3n
5.9 L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t
−→ ln(1 + t) est Ceci montre que gn − f est bornée et que :
dérivable sur [0 ; +∞[ et : M3
∀ n ∈ N∗ , ||gn − f ||∞ .
3n
1
∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = , M3
1+t Comme −−−→ 0 , il en résulte, par encadrement :
3n n ∞
C.U.
donc ϕ est bornée et Sup |ϕ (t)| = 1. ||gn − f ||∞ −−−→ 0, et on conclut : gn −→ f sur R.
t∈[0 ;+∞[ n∞ n∞
188
Une récurrence immédiate montre : On a :
1 x
1 1 n x n+1
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, | f n (x) − α| n | f 0 (x) − α| , | f n (x)| = t n e−t dt xx = −−−→ 0 ,
2 n! 0 n! n! n∞
d’où : par prépondérance classique.
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, C.S.
On conclut : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[.
1 1 n∞
| f n (x) − α| f 0 (x) + α n (|| f 0 ||∞ + α). 2) Convergence uniforme :
2n 2
• Étude sur [0 ; +∞[ :
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , f n est bornée et que :
1 On a, pour tout n ∈ N , d’après l’étude de la fonction
|| f n − α||∞ n (|| f 0 ||∞ + α) −−−→ 0. d’Euler :
2 n∞
C.U. 1 x n −t 1 +∞ n −t
On conclut : f n −→ α sur R, où α est la fonction constante égale f n (x) = t e dt −→ t e dt
n∞ n! 0 x−→+∞ n! 0
à α. 1 1
= (n + 1) = n! = 1.
n! n!
Il en résulte : ∀ n ∈ N, || f n ||∞ 1,
5.12 • Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N ,
C.U
f n existe, est 0 et est bornée sur R. et donc : f n −→
/ 0 sur [0 ; +∞[.
n∞
La propriété est vraie pour n = 0 par hypothèse. • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé :
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors f n+1 existe, et, Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
comme : ∀ x ∈ R, 0 f n (x) || f n ||∞ ,
On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; a],
on a : ∀ x ∈ R, 0 ln 1 + f n (x) ln (1 + || f n ||∞ ),
1 x n −t 1 a n −t
| f n (x)| = t e dt t e dt = f n (a),
donc f n+1 est 0 et bornée. n! 0 n! 0
On a ainsi montré, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N , d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||[0
∞
;a]
f n (a).
f n existe, est 0 et est bornée. ;a]
Comme f n (a) −−−→ 0, on déduit || f n ||[0
∞ −−−→ 0
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, n∞ n∞
et on conclut :
C.U.
f n −→ 0 sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
0 f n+1 (x) = ln 1 + f n (x) ln(1 + || f n ||∞ ), n∞
=0 On a alors : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| C,
b
= f (x) − Pn (x) f (x) dx (b − a)|| f − Pn ||∞ || f ||∞ . et l’application constante C est intégrable sur le segment
a [0 ; 1] .
b
Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
Comme || f − Pn ||∞−−−→ 0, on déduit : | f (x)|2 dx = 0.
n∞ a D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
Puisque f est continue sur [a ; b], il en résulte f = 0. 1 1 1 2
1
x 1
f n −−−→ f = x dx = = .
0 n ∞ 0 0 2 0 2
5.15 D’après le premier théorème de Weierstrass, il existe une 1
C.U. x 1
suite (Q n )n∈N de polynômes de C[X] telle que : Q n −→ f sur On conclut : lim n e n+x − 1 dx = .
n∞ n∞ 0 2
[a ; b].
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
Notons, pour tout n ∈ N : Pn = Q n − Q n (c) + f (c).
n + x −x
Il est clair que (Pn )n∈N est une suite de polynômes de C[X] et f n : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ (x 2 + 1) e .
n + x2
que : ∀ n ∈ N, Pn (c) = f (c).
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
On a, pour tout n ∈ N :
nue) sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [a ; b], |Pn (x) − f (x)|
|Pn (x) − Q n (x)| + |Q n (x) − f (x)| • Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) −−−→ (x 2 + 1) e−x ,
n∞
= |Q n (c) − f (c)| + |Q n (x) − f (x)| 2||Q n − f ||∞ , C.S.
donc f n −→ f, où :
d’où : ||Pn − f ||∞ 2||Q n − f ||∞ . n∞
C.U.
Comme Q n −→ f , on a : ||Q n − f ||∞ −−−→ 0, f : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ (x 2 + 1) e−x .
n∞ n∞
puis, par encadrement : ||Pn − f ||∞ −−−→ 0 , • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n∞
C.U. • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[ :
d’où : Pn −→ f. Ainsi, la suite (Pn )n∈N convient.
n∞
x
n + x 1+
| f n (x)| = (x 2 + 1) e−x = (x 2 + 1) n e−x
5.16 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n + x2 x2
1+
x n
f n : [0 ; 1] −→ R, x
−→ n e n+x − 1 . (x + 1)(1 + x) e−x ,
2
−(x+a)n
2) Étude de wn :
e
0 f n (x) = e−(x+a) e−x e−x .
n n
√ On a, pour tout n ∈ N∗ :
x √n n
√ √ √
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)| ϕ(x), 0 wn = 1 + x n dx ( n n − 1) 1 + n
1
en notant : 1 √ ln n √ ln n
= e n ln n − 1 1 + n ∼ n = √ −→ 0,
√1 si 0 < x 1 n∞ n n n∞
ϕ : ]0 ; +∞[−→ R, x
−→ x
donc : wn −−−→ 0 .
n∞
e−x si 1 < x.
√
L’application ϕ est continue par morceaux, 0, intégrable sur
nn
√
Ainsi : 1 + x n dx = vn + wn −−−→ 1 + 0 = 1.
]0 ; +∞[ (exemple de Riemann en 0, 1/2 < 1 ; exemple du 0 n∞
n∞
d’où, pour tout x ∈ ]0 ; a] : 1 + (e n )n = ex ,
n
1 si 0 x < 1
f : [0 ; 1] −→ R, x
−→ x n
√ puis : 0 1+ − 1 ex − 1,
2 si x = 1. n
• f est continue par morceaux sur [0 ; 1] . et enfin : 0 f n (x) f (x).
• On a :
√ √ L’application f est continue par morceaux sur ]0 ; a], 0, et
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| = 1 + x n 2 , ex − 1
√ intégrable sur ]0 ; a] car f (x) = −→ 1.
et l’application constante 2 est intégrable sur le segment x x−→0
[0 ; 1] . Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination.
192
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit : D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
a a +∞ +∞
f n −−−→ f, f n −−−→ g,
0 n∞ 0 −∞ n∞ −∞
c’est-à-dire : c’est-à-dire :
a a x +∞ +∞
1 x n e −1 t √
e−t dt −−−→ f (0) e−t dt = f (0) π ,
2 2
1+ − 1 dx −−−→ dx . f
0 x n n∞ 0 x −∞ n n∞ −∞
+∞
√
e−t dt = π.
2
en utilisant l’intégrale de Gauss :
−∞
5.18 1) Existence de In :
On obtient :
Soit n ∈ N∗ . L’application u n : x
−→ f (x) e−n
2x2
est continue +∞ √
π 1
f (x) e−n
2x2
par morceaux sur R (car f l’est), et : dx = f (0) + o
−∞ n n∞ n
x n+1 1 1
et l’application t
−→ || f ||∞ e−t est continue par morceaux (car
2
x n dx = = ,
0 n + 1 0 n + 1
continue), 0, intégrable sur R.
donc |In − 1| −−−→ 0, puis : In −−−→ 1 .
Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination. n∞ n∞
193
b) Reprenons le calcul de In − 1 effectué ci-dessus (sans la va- 5.20 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
leur absolue) : Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
1
xn On a, par développement limité :
In − 1 = − √ dx .
1 + 1 − xn
0 x x x 1 x
f n (x) = ln 1 + − = +O 2 −
notée Jn n n n n n
Pour étudier Jn , effectuons le changement de variable 1
=O 2 .
1 1 1 n
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt :
n D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
1
t 1 1 −1 1 1
tn
1
1
Jn = √ t n dt = √ dt . joration pour des séries à termes 0, la série O 2 est
0 1+ 1−t n n 0 1+ 1−t n
n
notée K n absolument convergente. Ainsi, la série f n (x) est absolu-
n
Pour trouver la limite de K n (si elle existe) lorsque l’entier n ment convergente, donc convergente.
tend vers l’infini, nous allons essayer d’utiliser le théorème de
convergence dominée. Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
n 1
Notons, pour tout n ∈ N∗ : sur [0 ; +∞[.
1
tn 2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :
f n : ]0 ; 1] −→ R, t
−→ √ .
1+ 1−t • Pour tout n ∈ N∗ , comme
∗
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car conti- x x
nue) sur ]0 ; 1] . f n (x) = ln 1 + − −→ −∞
n n x−→+∞
1 C.S.
• Pour tout t ∈ ]0 ; 1] , on a : t −−−→ 1 , donc f n −→ f sur
n (prépondérance classique), f n n’est pas bornée, et donc, d’après
n∞ n∞
1 le cours, f n ne converge pas uniformément (PSI), ni nor-
]0 ; 1] , où : f : ]0 ; 1] −→ R, t
−→ √ . n 1
1+ 1−t
malement (PC), sur [0 ; +∞[.
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
• On a :
L’étude des variations des deux fonctions
1
t n t2
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = √ 1, t
−→ ln(1 + t) − t, t
−→ ln(1 + t) − t +
1+ 1−t 2
et l’application constante 1 est continue par morceaux, 0, t2
montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, − ln(1 + t) − t 0,
intégrable sur l’intervalle borné ]0 ; 1] . 2
Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination. t2
d’où : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ln(1 + t) − t .
2
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
1 1 1 On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
1
Kn = f n −−−→ f = √ dt . x x 1 x 2 x2 a2
0 n ∞ 0 1 + 1−t | f n (x)| = ln 1 + − = 2 2.
0 n n 2 n 2n 2n
notée L
a2
Pour calculer L, on effectue le changement de variable Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0
∞
;a]
.
√ 2n 2
u = 1 − t, t = 1 − u 2 , dt = −2u du : D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
0 1 joration pour des séries à termes 0, on déduit que la série
1 u
L= (−2u) du = 2 du || f n ||[0 ;a]
converge, et on conclut : f n converge nor-
1 1 + u 0 1 + u ∞
1 n 1 n 1
1 1 malement, donc uniformément (PSI), sur tout
=2 1− du = 2 u − ln(1 + u) 0 = 2(1 − ln 2).
0 1+u [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
Ainsi : K n −−−→ 2(1 − ln 2), b) L’étude des variations des deux fonctions
n∞
t2
et on conclut : t
−→ ln(1 + t) − t, t
−→ ln(1 + t) − t +
2
1 2(1 − ln 2) t2
In − 1 = −Jn = − K n ∼ − . montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, t − ln(1 + t) t.
n n∞ n 2
194
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, donc f n est décroissante sur [0 ; +∞[, d’où :
2
x ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f n (x) f n (1) ,
n x 2 e−x 1
0 f n (x) e−x = . et donc : || f n ||[1
∞
;+∞[
f n (1).
2 2 n2
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ x 2 e−x Comme la série f n (1) converge (cf. 1)), par théorème
n 1
est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : de majoration pour des séries à termes 0, la série
;+∞[
ϕ (x) = (2x − x 2 ) e−x , || f n ||[1
∞ converge, et on conclut que f n converge
n 1 n 1
d’où le tableau de variations de ϕ : normalement, donc uniformément (PSI), sur [1 ; +∞[.
195
2) Convergence uniforme sur [1 ; +∞[ : 5.23 a) D’après le cours, pour x ∈ R fixé, la série de Riemann
1
On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[, puisque la série f n (x) re- converge si et seulement si x > 1, d’où :
n 0 n 1
nx
lève du TSCSA, en notant Rn (x) le reste d’ordre n : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[.
1 1 b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = √ √ ,
1 + (n + 1)x n+2 1
f n : ]1 ; +∞[−→ R, x
−→ = e−x ln n .
1 nx
d’où : ||Rn ||∞ √ −−−→ 0, • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et :
n + 2 n∞
donc ||Rn ||∞ −−−→ 0 . Il en résulte que (−ln n)k
n∞
f n converge uni- ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f n(k) (x) = .
n 0 nx
formément sur [1 ; +∞[. • Pour tout k ∈ N, f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
(−1)n n 1
b) Puisque, pour n ∈ N∗ , f n (x) = √ −→ 0 et que En effet, pour tout k ∈ N et tout x ∈ ]1 ; +∞[ fixés :
1 + nx x−→+∞
f n converge uniformément sur [1 ; +∞[, d’après le théo- 1+x (−ln n)k
n 2 f n(k) (x) = x−1
−−−→ 0,
n 0 n 2 n∞
rème du cours sur convergence uniforme et limite, on déduit : 1+x
donc, pour n assez grand : n 2 | f n(k) (x)| 1,
S(x) −→ 0 .
x−→+∞ 1
(−1)n puis : | f n(k) (x)|
. x+1
c) D’abord, a existe car la série √ converge, d’après n 2
n 1
n x +1
le TSCSA. D’après l’exemple de Riemann ( > 1) et le théorème de
2
Notons, pour tout n ∈ N∗ : majoration pour des séries à termes 0, la série | f n(k) (x)|
n 1
(−1)n converge.
gn : [1 ; +∞[−→ R, x −
→ √ .
nx
Ainsi, la série f n(k) (x) converge absolument, donc converge.
∗
On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [1 ; +∞[, en utilisant une n 1
expression conjuguée : Ceci montre que f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
n 1
(−1)n (−1)n
| f n (x) − gn (x)| = √ − √ • Pour tout k ∈ N∗ et tout segment [a ; b] inclus dans ]1 ; +∞[,
1 + nx nx
√ √ f n(k) converge normalement, donc uniformément (PSI), sur
1 + nx − nx 1
= √ √ = √ √ √ √ n 1
nx 1 + nx nx 1 + nx( nx + 1 + nx) [a ; b]. En effet, on a :
1 1 1 1
√ √ √ √ = = 3/2 3/2 . ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; b],
nx nx( nx + nx) 2(nx)3/2 2x n
(ln n)k (ln n)k
1 | f n(k) (x)| = x
= | f n(k) (a)|,
Puisque la série converge (exemple de Riemann, n na
n 1
n 3/2 d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n(k) ||[a ;b]
| f n(k) (a)|.
∞
3/2 > 1), il en résulte, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ :
D’après le point précédent, la série | f n(k) (a)| converge, donc,
+∞ n 1
S(x) − √a = f (x) − g (x) par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la
x n=1
n n
;b]
série || f n ||[a
∞ converge.
+∞
+∞
1 1 n 1
| f n (x) − gn (x)| 3/2
n=1 n=1
2x n 3/2 Ceci montre que f n(k) converge normalement, donc uni-
n 1
1 +∞ 1 1
= √ , formément (PSI), sur [a ; b].
2 n=1 n 3/2 x x
D’après un théorème du cours, il en résulte que ζ est de
a 1 classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et que l’on peut dériver terme à terme,
et donc : S(x) − √ = O √ , c’est-à-dire :
x x−→+∞ x x
+∞
a 1 (−ln n)k
d’où, en conclusion : S(x) = √ + O √ . ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ(k) (x) = .
x x−→+∞ x x n=1
nx
196
c) 1) D’après b), on a : 2) On a, pour tout x ∈ [2 ; +∞[ :
+∞
−ln n
+∞
ln n 1
+∞
1
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) = =− . ζ(x) − 1 − = .
n=1
nx n=1
nx 2 x
n=3
n x
Les termes de cette dernière série sont tous 0 et non tous nuls, Par comparaison série/intégrale, puisque, pour tout
donc leur somme est > 0 , d’où : 1
x ∈ [2 ; +∞[ fixé, l’application t
−→ x est continue par
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) < 0 . t
morceaux (car continue), décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
Il en résulte que ζ est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[. on a :
+∞
(ln n)2
+∞ +∞
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) = 0, 1 1
2) D’après b) :
nx 0 x
x
dt
n=1 n=3
n 2 t
−x+1
+∞
donc ζ est convexe. t 2−x+1 2
= = = 2−x .
d) 1) Pour obtenir un encadrement de ζ(x), nous allons utili- −x + 1 2 x −1 x −1
ser une comparaison série/intégrale.
+∞
1
Soit x ∈ ]1 ; +∞[ fixé. On a donc : x
= o (2−x ),
n=3
n x−→+∞
Puisque l’application
1 1
1 d’où : ζ(x) − 1 − = o ,
ϕ : [1 ; +∞[−→ R, t
−→ x = t −x 2x x−→+∞ 2x
t
1
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- et on conclut : ζ(x) − 1 ∼ .
grable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, x > 1), par
x−→+∞ 2x
comparaison série/intégrale, on a : f) x 1 +∞
+∞
+∞ +∞
ζ (x) −
ϕ(t) dt ϕ(n) ϕ(1) + ϕ(t) dt .
1 n=1
1 ζ(x) +∞ 1
= ζ(x)
y y = ζ(x)
Et :
+∞ +∞
+∞
t −x+1 1
ϕ(t) dt = t −x dt = = .
1 1 −x + 1 1 x −1
1 1
D’où : ζ(x) 1 + .
x −1 x −1
1 1 1
2) Comme 1 + ∼ , on déduit, par encadre-
x − 1 x−→1+ x − 1
1
ment : ζ(x) ∼ + . O 1 x
x−→1 x − 1
197
Ceci montre que f n converge absolument sur ]1 ; ,+∞[ et On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
n 1
x α−1 x − ln(ex − 1) = −x α−1 ln(1 − e−x )
ne converge pas absolument ailleurs.
+∞
(e−x )n
+∞ α−1 −nx
x e
3) Convergence normale : = x α−1 = .
n=1
n n=1
n
• Pour tout a > 1, f n converge normalement sur [a ; +∞[,
n 1 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
1 x α−1 e−nx
car || f n |||[a
∞
;+∞[
= . f n : ]0 ; +∞[−→ R, x
−→ .
na
n
• La série d’applications f n ne converge pas normalement • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
n 1
1 1 nue) sur ]0 ; +∞[.
sur ]1 ; +∞[, puisque || f n ||]1
∞
;+∞[
= et que la série
n n 1
n • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et la somme S
n 1
diverge.
+∞
4) Convergence uniforme : est : S= f n : x
−→ x α−1 x − ln(ex − 1) .
n=1
;+∞[
• Puisque || f n ||]0
∞ = 1 −−−→
/ 0, f n ne converge pas uni-
n∞
n 1 • S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
formément sur ]0 ; +∞[. +∞
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. Puisque, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, la
n 1 0
série f n (x) relève du TSCSA, on a, en notant Rn le reste On remarque d’abord :
n 1
d’ordre n : x α−1 e−nx
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x) = 0.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [b ; +∞[, n
1 1
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = , On a, pour tout n ∈ N∗ :
(n + 1)x (n + 1)b
+∞ +∞ α−1 −nx
1 x e
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||[b
∞
;+∞[
, | f n (x)| dx = dx
(n + 1)b 0 0 n
et donc : [b ;+∞[
||Rn ||∞ −−−→ 0. α−1
n∞ u
+∞ e−u
On conclut que f n converge uniformément sur tout n 1
= du
n 1 u = nx 0 n n
[b ; +∞[, b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. +∞
1 1
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[, et = α+1 u α−1 e−u du = α+1 (α).
n 0 n
que la série d’applications f n converge uniformément sur
n 1 Comme α + 1 > 1, d’après l’exemple de Riemann, la série
tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, on +∞
| f n (x)| dx converge.
conclut que la somme T est continue sur ]0 ; +∞[.
n 1 0
c) Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a : D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque
+∞
1
+∞
(−1)n pour une série d’applications, on déduit que S est intégrable
ζ(x) + T (x) = +
n=1
n x
n=1
nx sur ]0 ; +∞[ et que :
+∞
+∞
1 + (−1)n
+∞
2
= = , x α−1 x − ln(ex − 1) dx
nx (2 p)x 0
+∞
n=1 p=1
+∞
+∞
1
car les termes d’indices impairs sont tous nuls. Puis : = f n (x) dx = (α) = ζ(α + 1)(α).
n α+1
+∞
1 n=1 0 n=1
ζ(x) + T (x) = 21−x x
= 21−x ζ(x) .
p=1
p
199
ln(1 + nx 2 ) ln(2nx 2 ) • Soit a ∈ ]e ; +∞[ fixé. On a :
0 f n (x) =
nx nx ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
ln(2n) 1 2 lnx
= + 2 + (ln x)2n 1
n x n x | f n (x) − f (x)| = ln = ln 1 +
1 + (ln x)2n 1 + (ln x)2n
ln(2n) √ 2 ln(2n) 2 1 1
n+ 1= √ + . ,
n n n n 1 + (ln x)2n 1 + (ln a)2n
On déduit, en regroupant les deux cas précédents : 1
donc : || f n − f ||[a
∞
;+∞[
−−−→ 0.
ln(2n) 2 1 + (ln a)2n n ∞
∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 f n (x) √ + ,
n n C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]e ; +∞[
n∞
ln(2n) 2
et donc : || f n ||∞ √ + −−−→ 0. fixé.
n n n∞ 1 C.U.
C.U. De même (ou en remplaçant x par ) : f n −→ f sur tout
Ceci montre : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[. x n∞
n∞
]0 ; b], b ∈ ]0 ; e−1 [ fixé.
b) 1) Convergence simple :
• Soit b ∈ [1 ; e[ fixé. On a :
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [1 ; b],
Vu la présence de (ln x)2n , nous allons séparer en cas selon la
2 + (ln x)2n
position de (ln x)2 par rapport à 1, c’est-à-dire selon la posi- | f n (x) − f (x)| = ln − ln 2
tion de ln x par rapport à −1 et à 1. 1 + (ln x) 2n
2 + 2(ln x) 2n
(ln x)2n
• Si x ∈ ]0 ; e−1 [ ∪ ]e ; +∞[ , alors (lnx)2 > 1, = ln = ln 1 +
2 + (ln x)2n 2 + (ln x)2n
2 + (ln x)2n (ln x)2n
(ln x)2n (ln b)2n
donc (ln x)2n −−−→ + ∞, puis : −−−→ 1, ,
n∞ 1 + (ln x)2n n ∞ 2 + (ln x)2n 2 2
2 + (ln x)2n
et enfin : f n (x) = ln −−−→ 0. (ln b)2n
1 + (ln x)2n n ∞ donc : || f n − f ||[1
∞
;b]
−−−→ 0.
2 n∞
• Si x = e−1 ou x = e , alors (ln x)2 = 1 , donc : C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur tout [1 ; b], b ∈ [1 ; e[ fixé.
3 3 n∞
f n (x) = ln −−−→ ln . 1
2 n∞ 2 De même (ou en changeant x en
C.U.
) : f n −→ f sur tout
• Si e−1 < x < e , alors (ln x)2 < 1 , donc (ln x)2n −−−→ 0 , x n∞
n∞ [a ; 1], a ∈ ]e−1 ; 1] fixé.
puis : f n (x) −−−→ ln 2 . C.U.
n∞ Il en résulte que f n −→ f sur tout [a ; b], (a,b) ∈ ]e−1 ; e[2 fixé.
n∞
C.S.
On conclut : f n −→ f, où : f : ]0 ; +∞[−→ R est définie, pour c) 1) Convergence simple :
n∞
tout x ∈ ]0 ; +∞[, par : Soit x ∈ R fixé. Vu la présence de 2n + |x|n , séparons en cas
selon la position de |x| par rapport à 2.
0 si 0 < x < e−1 ou e < x
3 • Si |x| < 2, alors :
f (x) = ln si x = e−1 ou x = e n
n1
2 n n1 |x|
ln 2 si e−1 < x < e. f n (x) = (2 + |x| ) = 2 1 +
n
2
On pouvait aussi remarquer : n
1 |x|
= 2 exp ln 1 +
1 n 2
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f = f (x) , n n
x 1 |x| |x|
= 2 exp +o −−−→ 2.
ce qui permet de se ramener à une étude sur [1 ; +∞[ au lieu n 2 2 n∞
continue en e−1 et en e, d’après un théorème du cours par contra- • Si |x| > 2, alors :
position, on déduit que la convergence de la suite ( f n )n1 vers n n1
n n1 2
f n (x) = (2 + |x| ) = |x| 1 +
n
−−−→ |x| ,
f n’est uniforme sur aucun des intervalles suivants : ]0 ; e−1 [, |x| n∞
]e−1 ; 1], [1 ; e[, ]e ; +∞[. comme plus haut.
200
C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où : • Par exemple, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé,
n∞
|( f n − f )(x,y)| −→ +∞ , donc f n − f n’est pas bornée
2 si |x| 2 y−→+∞
∗ si |x| > 2, alors : D’après le cours sur l’interpolation de Lagrange, on a, pour tout
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(|x|n )
N
P ∈ R N [X] : P = P(xi )L i .
2n 2n 2 i=0
1
1
= .
n(|x|n )1− n n(2n )1− n n En particulier, on a donc :
2
N
Ainsi : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)| , ∀ x ∈ I, ∀ n ∈ N, Pn (x) = Pn (xi )L i (x) .
n
i=0
2
donc : || f n − f ||∞ −−−→ 0. C.S.
n n∞ Comme Pn −→ f sur I, on déduit, en faisant tendre l’entier n
n∞
C.U.
On conclut : f n −→ f sur R. vers l’infini :
n∞
d) 1) Convergence simple :
N
∀ x ∈ I, f (x) = f (xi )L i (x) .
Soit (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 . On a : i=0
y Ceci montre que f est un polynôme, c’est le polynôme
f n (x,y) = ln x + −−−→ ln x .
n n∞ N
f : ]0 ; +∞[ −→ R, (x,y)
−→ ln x .
2
ln(1 + t) 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = t n ln(1 + t) ln(1 + t) ,
f n : ]0 ; 1] −→ R, t
−→ t . n
t et l’application t
−→ ln(1 + t) est continue par morceaux (car
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- continue), 0, intégrable sur ]0 ; 1] car intégrable sur [0 ; 1]
nue) sur ]0 ; 1] . puisque continue sur ce segment.
C.S. ln(1 + t) Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
• f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t
−→ , car, pour
n∞ t nation.
1
t ∈ ]0 ; 1] fixé, on a t n −−−→ 1 . D’après le théorème de convergence dominée :
n∞
1 1
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] . f n −−−→ f,
n∞
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ ]0 ; 1] : 0 0
203
n
1
1
x x n+1 1 L’application x
−→
(x n−1 − x n ) ln 2 dx = ln 2 − 1 + x2
, est continue par morceaux (car
0 n n+1 0
continue), 0, intégrable sur ]0 ; +∞[.
1 1 ln 2 1
= ln 2 − = = o . Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
n n+1 n(n + 1) n∞ n
nation.
• D’autre part, on peut calculer K n par le changement de va- D’après le théorème de convergence dominée :
riable t = x n , dt = x n−1 dx : +∞ +∞ +∞
1 1
1 1 f n −−−→ f = dx
Kn = ln(1 + t) dt = (2 ln 2 − 1) , 0 n ∞ 0 0 1 + x2
0 n n π
= [Arctan x]+∞
0 = .
calcul déjà fait dans la 1re méthode. 2
Ainsi : In = K n + (In − K n ), x
+∞ ln 1 +
2 ln 2 − 1 1 n π
où : Kn = , et In − K n = o = o(K n ). On conclut : dx ∼ .
n n 0 x(1 + x 2 ) n∞ 2n
On obtient : In ∼ K n ,
n∞
• Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
nue) sur ]0 ; 1] .
x
ln 1 + C.S. Arctan t
n 1 1 • f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t
−→ .
f n (x) = x −−−→ , n∞ t
1 + x2 n ∞ 1 + x2
n • f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
C.S. 1 • On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1],
donc f n −→ f, où f : ]0 ; +∞[−→ R, x
−→ .
n∞ 1 + x2 1 Arctan t Arctan t
| f n (t)| = t n 1,
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. t t
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, et l’application constante 1 est intégrable sur l’intervalle borné
x x ]0 ; 1] .
n ln 1 + n
n n 1 Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
| f n (x)| = = ,
x(1 + x 2 ) x(1 + x 2 ) 1 + x2 nation.
car on sait : ∀ t ∈ ] − 1; +∞[, ln(1 + t) t. D’après le théorème de convergence dominée :
204
donc || f n ||∞ 1,
1 1 1
Arctan t || f n ||∞ diverge grossièrement, fn
Kn = f n −−−→ f = dt .
n ∞ t n 1 n 1
0 0
0 ne converge pas normalement sur ]0 ; +∞[.
notée C
∗ Supposons maintenant a < b et dressons le tableau de va-
Arctan t
Puisque l’application t
−→ est continue, 0 et n’est riations de f n :
t
pas l’application nulle, on a : C > 0. an
x 0 +∞
On obtient : K n = C + o (1) b−a
n∞
f n (x) + 0 −
d’où :
f n (x) 0 0
π π 1 π C 1
In = − Jn = − K n = − + o .
4 4 n 4 n n∞ n On a donc :
Remarque : Le calcul de C, en se ramenant à une série, peut an a
être l’objet d’un exercice. an b−a
|| f n ||∞ = f n =
b−a an b
n+
5.33 b−a
a) 1) Convergence simple, convergence absolue : a b
an b−a 1
Puisque toutes les f n sont 0, la convergence absolue revient = = a a (b − a)b−a b−b b−a .
à la convergence simple. b−a bn n
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. D’après l’exemple de Riemann, la série || f n ||∞ converge
n 1
On a :
si et seulement si : b − a > 1 .
xa xa
f n (x) = ∼ b 0. On conclut :
(n + x) n∞ n
b
◦ si b − a 1, alors f n ne converge pas normalement sur
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n 1
pour des séries à termes 0, on conclut : ]0 ; +∞[
∗ si b > 1 , alors f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ ◦ si b − a > 1 , alors f n converge normalement sur
n 1 n 1
]0 ; +∞[.
∗ si b 1, alors f n ne converge simplement sur aucune
n 1 • Étude sur ]0 ; A], A ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
partie non vide de ]0 ; +∞[. Soit A ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
Dans la suite de l’étude, on peut donc se limiter au cas : b > 1 . On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; A],
2) Convergence normale : xa xa Aa
0 f n (x) = b b,
• Étude sur ]0 ; +∞[ : (n + x)b n n
Soit n ∈ N∗ fixé. Aa
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||]0
∞
;A]
.
L’application f n est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et, pour tout nb
x ∈ ]0 ; +∞[ : D’après l’exemple de Riemann (b > 1) et le théorème de ma-
joration pour des séries à termes 0, on déduit que la série
f n (x) = ax a−1 (n + x)−b + x a (−b)(n + x)−b−1 || f n ,||]0 ;A]
converge, et on conclut que f n converge
∞
= x a−1 (n + x)−b−1 a(n + x) − bx n 1 n 1
normalement (donc uniformément) sur ]0 ; A] , pour tout
= x a−1 (n + x)−b−1 (a − b)x + an .
A ∈ ]0 ; +∞[ fixé (on rappelle que l’on a supposé b > 1 ).
∗ Si a > b, alors : 3) Convergence uniforme (PSI) :
xa Si a b , on a vu || f n ||∞ −−−→
/ 0, donc, d’après le cours,
f n (x) = ∼ x a−b −→ +∞ , n∞
(n + x)b x−→+∞ x−→+∞
f n ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
n 1
f n n’est pas bornée, donc f n ne converge pas normalement
n 1 Supposons dorénavant a < b.
sur ]0 ; +∞[.
Si a < b − 1 , on a vu que f n converge normalement, donc
xa n 1
∗ Si a = b, alors : f n (x) = ∼ x a−b = 1,
(n + x)b x−→+∞ uniformément, sur ]0 ; +∞[.
205
Supposons dorénavant a b − 1. / 0, alors |e−x | < 1 , la série géométrique
Si x = (e−x )n
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, en notant Rn le n
converge, donc, par théorème de majoration pour des séries à
reste d’ordre n :
termes 0, la série f n (x) converge.
+∞
2n
Rn (x) = f k (x) f (x) n
k=n+1 k
k=n+1
0
Si x = 0, alors : ∀ n 2, f n (x) = 0, donc la série f n (x) ,
n
2n
x a
x a
= n , converge.
(k + x)b (2n + x)b
k=n+1 On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
d’où, en particulier : n
0 2) Convergence normale :
na 1 a+1−b 1 • Étude sur [0 ; +∞[:
Rn (n) n = n b,
(3n)b 3b 3 Soit n ∈ N tel que n 2 , fixé.
1 L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et :
puis : ||Rn ||∞ Rn (n) b .
3
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) =
1
(1 − nx) e−nx .
Il en résulte : ||Rn ||∞ −−−/→ 0, et on conclut que f n ne ln n
n∞
n 1
On en déduit le tableau de variations de f n :
converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
On peut résumer les résultats dans un tableau : 1
x 0 +∞
n
Nature de la convergence f n (x) + 0 −
normale uniforme simple f n (x) 0 0
a+1<b oui oui oui 1 1
D’où : || f n ||∞ = fn = .
n e n ln n
1<b a+1 non non oui 1
Comme la série diverge (cf. exercice 4.2, par uti-
b1 non non non n 2
en ln n
lisation d’une comparaison série/intégrale), la série || f n ||∞ ,
ou encore dans le plan des (a,b) :
n
206
• Étude sur [0 ; +∞[ : 4) Convergence uniforme (PSI) :
Comme || f n ||∞ =
1
−−−→ 0 , il nous faut étudier le reste Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du
e n ln n n ∞ n 1
d’ordre n, noté Rn . TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
Nous allons utiliser une comparaison série/intégrale. x
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = .
x e−t x x x 2 + (n + 1)
L’application ϕx : t ∈ [2 ; +∞[
−→ = xt
ln t e ln t Pour n ∈ N∗ fixé, l’étude des variations de
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- x
ϕn : [0 ; +∞[−→ R, x
−→
grable sur [2 ; +∞[, car t 2 ϕx (t) −→ 0 . x 2 + (n + 1)
t−→+∞
√ 1
On a donc, par comparaison série/intégrale, pour tout n 2 : montre : Sup |ϕn (x)| = ϕn ( n + 1) = √ .
+∞ x∈[0 ;+∞[ 2 n+1
+∞
Rn (x) = ϕx (k) ϕx (t) dt. On a donc : 0 ||Rn ||∞ √
1
−−−→ 0,
k=n+1 n 2 n + 1 n∞
Et : d’où, par encadrement : ||Rn ||∞ −−−→ 0 .
+∞ +∞ +∞ n∞
x e−t x x e−t x
ϕx (t) dt = dt dt On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n n ln t n ln n
n 1
1 1 −nx 1
= [−e−t x ]+∞
n = e . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
ln n ln n ln n
1 Soit x ∈ R fixé.
Ainsi : ∀ n 2, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 Rn (x) ,
ln n Pour tout n ∈ N tel que n −x, on a :
1 π π
puis : ∀ n 2, ||Rn ||∞ . Arctan (x + n) ∈ 0 ; et Arctan n ∈ 0 ; ,
ln n 2 2
1
Comme −−−→ 0, il en résulte ||Rn ||∞ −−−→ 0 , et on π π
ln n n∞ n∞ d’où : f n (x) ∈ − ; .
2 2
conclut : f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n Et, par une formule de trigonométrie :
c) 1) Convergence simple : (x + n) − n x
tan f n (x) = = .
x 1 + (x + n)n 1 + n(x + n)
Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé, la série (−1)n relève
n 1
x2 +n On a donc, pour tout n −x :
du TSCSA, car elle est alternée, le terme général tend vers 0, x
f n (x) = Arctan .
et la valeur absolue du terme général décroît. Il en résulte que 1 + n(x + n)
cette série converge. On sait : ∀ t ∈ R, |Arctan t| |t|.
Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; +∞[. |x|
n 1 D’où : ∀ n −x, | f n (x)| .
1 + n(x + n)
2) Convergence absolue :
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N, f n (x) = 0 ,
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
donc la série f n (x) converge.
|x| |x|
/ 0, alors : | f n (x)| =
Si x = ∼ 0, n 0
+nx2 n∞ n |x| |x|
donc, par l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence Si x =
/ 0, alors ∼ .
1 + n(x + n) n∞ n 2
pour des séries à termes 0, la série | f n (x)| diverge.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
n 1
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
Pour x = 0, tous les termes sont nuls, donc la série converge.
0, la série | f n (x)| converge.
Ainsi, f n converge absolument seulement sur {0} . n
n 1 Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
3) Convergence normale : n 0
sur R.
D’après 2) (et le cas trivial x = 0), f n ne converge norma-
n 1
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :
lement sur aucune partie non vide ni égale à {0} , de [0 ; +∞[. Soit n ∈ N∗ .
207
L’application f n est de classe C 1 sur R et : x
∀ x ∈ [a ; b], | f n (x)| = Arctan
1 + n(x + n)
1
∀ x ∈ R, f n (x) = >0, |x| c
1 + (x + n)2 ,
1 + n(x + n) 1 + na + n 2
d’où le tableau de variations de f n :
c c
d’où : || f n ||[a
∞
;b]
∼ 2 0.
x −∞ +∞ 1 + an + n 2 n∞ n
f n (x) + D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
f n (x)
0, la série || f n ||[a
∞
;b]
converge.
n
Et :
π 1 On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
lim f n (x) = − − Arctan n = −π + Arctan , n 0
x−→−∞ 2 n
mément, sur [a ; b], pour tout (a,b) ∈ R2 fixé tel que
π 1
lim f n (x) = − Arctan n = Arctan . a 0 b, puis sur tout segment de R.
x−→+∞ 2 n
e) 1) Convergence simple, convergence absolue :
• Étude sur ] − ∞ ; 0] :
Comme les f n sont toutes 0, la convergence absolue revient
;0]
Puisque || f n ||]−∞
∞ −−−→ π =
/ 0, d’après le cours, f n ne à la convergence simple.
n∞
n
converge pas uniformément (donc ne converge pas normale- Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Si x =
/ 0, alors :
ment non plus) sur ] − ∞ ; 0]. nx nx 1 1
f n (x) = ∼ = 0.
• Étude sur [0 ; +∞[ : 1 + n 3 x 2 n∞ n 3 x 2 x n2
208
√
D’après l’exemple de Riemann (1/2 1), la série || f n ||∞ n
et donc : ||Rn ||∞ Rn (n −3/2
) −−−→ + ∞,
n 9 n∞
diverge, donc : f n ne converge pas normalement sur d’où : ||Rn ||∞ −−−/→ 0.
n n∞
[0 ; +∞[. On conclut : f n , ne converge pas uniformément sur
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : n
]0 ; +∞[.
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
1re méthode :
Puisque n −3/2 −−−→ 0 , il existe N ∈ N∗ tel que :
5.34 a) On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
n∞ Arctan (x n+1 ) π π
| f n (x)| = 2,
∀ n N, n −3/2
a. n(n + 1) 2n(n + 1) 2n
π
On a alors : ∀ n N, || f n ||[a ;+∞[
= | f n (a)| = f n (a). donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ 2 .
∞ 2n
Puisque f n (a) converge (cf. 1)), la série || f n ||[a ;+∞[ D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
∞
n
n joration pour des séries à termes 0, la série || f n ||∞
converge. Ceci montre que f n converge normalement sur n 1
n converge.
[a ; +∞[.
On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
2e méthode : n 1
xn xn π
| f n (x)| = x n an ,
n(1 + x 2(n+1) ) n 2
y = S(x)
donc : ∗
∀ n ∈ N , || f n ||[0
∞
;a]
a . n
π
4
Comme |a| < 1, la série géométrique n
a converge. Par théo-
n 1
rème de majoration pour des séries à termes 0, la série
|| f n ||[0
∞
;a]
converge. Ceci montre que f n converge nor-
O 1 x
n 1 n 1
malement, donc uniformément (PSI), sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[
fixé. 5.35 a) 1) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
1 1
• On a vu en a) que f n , converge simplement sur [0 ; +∞[, On a : f n (x) = ∼ 0.
n 1
x 2 (n 4 + x 2 ) n∞ x 2 n 4
donc sur [0 ; 1[ . D’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ) et le théorème d’équi-
D’après le théorème de dérivation pour une série de fonctions, valence pour des séries à termes 0, on déduit que la série
on conclut que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que : f n (x) converge.
n 1
+∞
xn Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; 1[, S (x) = .
n=1
n(1 + x 2(n+1) ) n 1
210
+∞
1 ln 2
En notant C = > 0, Comme −→ +∞, on déduit :
n 4 −ln x x−→1−
n=1
+∞
+∞
xn ln 2
on a donc : gn (x) −→+ C, ∼− .
x−→0 n=0
1 + xn x−→1 −ln x
n=1
211
+∞
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a
∞
;+∞[
f n (a).
• On a, en notant S = f n , pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
n=1 Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), par théorème de
+∞
+∞
1 n 1
S(x) = f n (x) = (x e−x )n = x e−x , majoration pour des séries à termes 0, la série || f n ||[a ;+∞[
n=1 n=1
1 − x e−x ∞
n 1
donc S est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[. converge.
+∞ On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
n 1
n 1 0
mément (PSI), sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
∗
On a, pour tout n ∈ N :
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[ et
+∞ +∞
| f n (x)| dx = x n e−nx dx que f n converge normalement (PC), uniformément (PSI)
n 1
0
+∞
0
+∞ sur tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours,
t n −t 1 1
= e dt = n+1 t n e−t dt on conclut que la somme S est continue sur ]0 ; +∞[.
t=nx 0 n n n 0
1 n! 1 1···2···n 1 c) Nous allons essayer d’appliquer le théorème du cours sur
= n+1 (n + 1) = n+1 = 2, l’intégration sur un intervalle quelconque pour une série d’ap-
n n n n · n···n n
plications.
donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
de majoration pour des séries à termes 0, la série
+∞ nue) sur ]0 ; +∞[.
| f n (x)| dx converge. • f n converge simplement sur]0 ; +∞[
n 1 0
n 1
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
+∞
quelconque pour une série d’applications, on déduit que la série • f n est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[
+∞ n=1
f n (x) dx converge, que S est intégrable sur [0 ; +∞[ (cf. b)).
n 1
0
+∞
et que : • Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
+∞
+∞
+∞ n 1 0
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Pour calculer, pour tout n ∈ N − {0,1}, f n (x) dx, com-
0
1 1 mençons par effectuer une décomposition en éléments sim-
On a : f n (x) = ∼ 0.
(1 + nx)(n + x) n∞ xn 2 ples :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 1 a b
= + , (a,b) ∈ R2 .
valence pour des séries à termes 0, la série f n (x) (1 + nX)(n + X) 1 + nX n + X
n 1 Par multiplication puis remplacement, on obtient facilement :
converge.
a=
1
= 2
n
, b=
1
.
Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[. 1 n −1 1 − n2
n 1 n−
n
2) Convergence normale sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
1 1 n 1
D’où : = 2 − ,
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (1 + nX)(n + X) n − 1 1 + nX n + X
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[, puis :
1 +∞ +∞
| f n (x)| = | f n (x)| dx = f n (x) dx
(1 + nx)(n + x) 0 0
1 +∞
= | f n (a)| = f n (a), 1 n 1
(1 + na)(n + a) = − dx
0 n 2 − 1 1 + nx n+x
212
1 +∞
On a, pour tout n ∈ N :
= ln(1 + nx) − ln (n + x)
−1 n2 0
+∞
1 1 + nx +∞ 1 1 | f n (x)| dx
= 2 ln = 2 ln n − ln
n −1 n+x 0 n −1 n 0
2 ln n 2 ln n +∞
= 2 ∼ . = f n (x) dx
n − 1 n∞ n 2
0
2 ln n
La série converge (par la règle n 3/2 u n , par exemple, +∞
n 1
n2 = 2 e−(2n+1)bx sh ax dx
0
cf. exercice 4.2), donc, par théorème d’équivalence pour des
+∞ +∞
séries à termes 0, la série | f n (x)| dx converge. = e−(2n+1)bx (eax − e−ax ) dx
n 1 0 0
D’autre part, il est clair que f est paire. D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, en utilisant une série géométri- quelconque pour une série d’applications, on déduit que f est
que : intégrable sur ]0 ; +∞[ (ce que l’on pouvait aussi montrer di-
sh ax 2 sh ax 1 rectement) et que :
f (x) = = bx = 2 e−bx sh ax
sh bx e − e−bx 1 − e−2bx +∞ +∞
+∞
+∞
+∞
f (x) dx = f n (x) dx
= 2 e−bx sh ax (e−2bx )n = 2 e−(2n+1)bx sh ax, 0 n=0 0
n=0 n=0
+∞
2a
car |e−2bx | < 1. = .
n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2
Notons, pour tout n ∈ N :
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x
−→ 2 e−(2n+1)bx sh ax . Enfin, on conclut, par parité :
213
t x−1 1 d’où :
= t x−1 e−t
et + 1 1 + e−t n
+∞ +∞ +∞
+∞
+∞ f k (t) dt = S(t) dt − Rn (t) dt .
= t x−1 e−t (−e−t )n = (−1)n t x−1 e−(n+1)t , k=0 0 0 0
n=0 n=0 +∞
car | − e−t | < 1 . Comme Rn (t) dt −−−→ 0, on déduit :
0 n∞
Notons, pour tout n ∈ N :
n
+∞ +∞
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t
−→ (−1)n t x−1 e−(n+1)t . f k (t) dt −−−→ S(t) dt .
0 n∞ 0
k=0
Le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
conque pour une série d’applications ne s’applique pas ici, car +∞
+∞ Ceci montre que la série f k (t) dt converge et que :
la série | f n (t)| dt diverge, comme on peut s’en rendre k 0 0
n 0 0 +∞
+∞ +∞
compte en calculant l’intégrale (de toute façon, nous allons cal- f k (t) dt = S(t) dt.
k=0 0 0
culer cette intégrale, sans la valeur absolue).
Pour pouvoir permuter intégrale et série, nous allons montrer Enfin, pour tout n ∈ N :
que l’intégrale du reste tend vers 0. +∞ +∞
f n (t) dt = (−1)n t x−1 e−(n+1)t dt
Soient n ∈ N, t ∈ ]0 ; +∞[ . 0 0
+∞ x−1
On a, en notant Rn (t) le reste d’ordre n : u 1
= (−1) n
e−u du
+∞
+∞ u = (n + 1)t 0 n + 1 n + 1
Rn (t) = f k (t) = (−1)k t x−1 e−(k+1)t +∞
(−1)n (−1)n
k=n+1 k=n+1 = u x−1 e−u du = (x),
+∞ (n + 1) 0
x (n + 1)x
(−e−t )n+1
= t x−1 e−t (−e−t )k = t x−1 e−t
k=n+1
1 − (−e−t ) calcul presque déjà fait plus haut.
e t x−1 −(n+1)t On conclut :
= (−1)n+1 . +∞ x−1
1 + e−t t
+∞
(−1)n
Il est clair, par l’exemple de Riemann en 0 et la règle t α f (t) dt = (x)
0 et + 1 n=0
(n + 1)x
en +∞, que, pour tout n ∈ N , f 0 ,. . . , f n et S sont intégrables +∞
(−1)n−1
sur ]0 ; +∞[. Il en résulte, par combinaison linéaire, que, pour = (x) = T (x)(x).
nx
tout n ∈ N , Rn est intégrable sur ]0 ; +∞[. On a : n=1
+∞ +∞ x−1 −(n+1)t
t e
0 |Rn (t)| dt = dt
1 + e−t 5.41 Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
0
+∞
0
214
Pour tout x ∈ [0 ; 1[ fixé, la série f n (x) relève du TSCSA, donc :
n 0
n 1 1
n
car elle est alternée, | f n (x)| = x an −−−→ 0 puisque f k (x) dx = f k (x) dx
n∞
k=0 0
0 k=0
an −−−→ + ∞ , et la suite | f n (x)| n∈N est décroissante, 1 1 1
n∞ = Sn (x) dx = S(x) dx − Rn (x) dx.
puisque x ∈ [0 ; 1] et que (an )n∈N est croissante et à termes 0 0 0
dans R∗+ . 1
Comme Rn (x) dx −−−→ 0 , il s’ensuit que la série
Il en résulte que, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) 0 n∞
n 0 1
converge. f k (x) dx converge et que :
k 0 0
Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; 1[ .
+∞
1 +∞
n 0
f k (x) dx = S(x) dx .
Notons S la somme : k=0 0 0
+∞
On conclut :
S : [0 ; 1[−→ R, x
−→ S(x) = f n (x) .
n=0
1
+∞
(−1)n x an dx
Notons, pour tout n ∈ N , Rn le reste d’ordre n : 0 n=0
+∞
+∞
+∞
1
(−1)n
= (−1)n x an dx = .
Rn : [0 ; 1[−→ R, x
−→ Rn (x) = f k (x) . n=0 0 n=0
1 + an
k=n+1
On a, pour tout b ∈ [0 ; 1[ :
5.42 a) Remarquons d’abord que, puisque f est continue par
||Rn ||[0
∞
;b]
|| f n+1 ||[0∞;b] = ban+1 −−−→ 0 , morceaux sur [0 ; +∞[, f admet en 0+ une limite finie, notée
n∞
f (0+ ), et qu’il se peut que f (0+ ) soit différent de f (0), lorsque
donc f n converge uniformément sur tout segment de [0 ; 1[. f n’est pas continue en 0.
n
Nous allons utiliser le théorème de convergence dominée et la
Comme chaque f n est continue sur [0 ; 1[, il en résulte que, pour caractérisation séquentielle des limites.
tout n ∈ N , Rn est continue sur [0 ; 1[ .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement de va-
D’après ce qui précède, les applications S et Rn , pour tout n ∈ N, riable u = xt :
sont continues sur [0 ; 1[ . +∞ +∞
u
x e−xt f (t) dt = e−u f du .
Puisque, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) relève du 0 0 x
n 0
TSCSA, on a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1[ : Soit (xn )n∈N une suite dans ]0 ; +∞[, de limite +∞.
Notons, pour tout n ∈ N :
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = (−1)n+1 x an+1 = x an+1 .
u
Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions 0, f n : [0 ; +∞[−→ R, u
−→ e−u f .
xn
que, pour tout n ∈ N , Rn est intégrable sur [0 ; 1[ , et on a :
1 1 1 • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car f l’est)
1
Rn (x) dx |R (x)| dx x an+1 dx = . sur [0 ; +∞[.
n
1 + an+1
0 0 0
• Pour tout u ∈ ]0 ; +∞[ fixé, puisque f −→
+
f (0+ ), on a, par
0
1 composition de limites :
Comme an −−−→ + ∞ , on a : −−−→ 0,
n∞ 1 + an+1 n ∞
u
+∞ f n (u) = e−u f −−−→ e−u f (0+ ) .
donc, par encadrement : Rn (x) dx −−−→ 0. xn n∞
0 n∞
215
• L’application g est continue par morceaux (car f l’est) sur • Pour tout n ∈ N , gn = ( f n − f )− est continue par morceaux,
[0 ; +∞[. car f n − f l’est et l’application y
−→ y − est continue sur R.
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ u ∈ [0 ; +∞[, • Soit x ∈ I. On a :
u ∀ n ∈ N, 0 gn (x) = ( f n − f )− (x) | f n − f |(x) .
| f n (u)| = e−u f e−u || f ||∞ ,
xn C.S.
Comme f n −→ f, on a : f n (x) −−−→ f (x),
et l’application u
−→ e−u || f ||∞ est continue par morceaux (car n∞ n∞
f |[a ;+∞] soit bornée, et f |[0 ;a] est bornée car continue par mor- 2) On a :
ceaux sur un segment. ∀n ∈ N, ( f n − f )+ = ( f n − f ) + ( f n − f )− = ( f n − f ) + gn .
Comme, pour tout n ∈ N , f n − f et gn sont intégrables sur I,
5.43 Rappelons que, pour toute application u : I −→ R , on par opérations, ( f n − f )+ est intégrable sur I. Et :
note u + , u − les applications de I dans R définies, pour tout
x ∈ I, par : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
I
I
I
u(x) si u(x) 0
+
u (x) = = fn − f + gn −−−→ f − f + 0 = 0.
I I I n∞ I I
0 si u(x) < 0
3) Enfin :
0 si u(x) 0
u − (x) =
| fn − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )−
−u(x) si u(x) < 0, I
I
et que l’on a :
= ( f n − f )+ + ( f n − f )− −−−→ 0 + 0 = 0.
n∞
u + − u − = u, u + + u − = |u| , I I
0 u + |u|, 0 u − |u| .
1) Notons, pour tout n ∈ N : gn = ( f n − f )− . 5.44 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
Nous allons essayer d’appliquer le théorème de convergence Puisque : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) 0,
dominée à (gn )n∈N . la convergence absolue revient à la convergence simple.
216
Soit x ∈ [0 ; 1] fixé. D’après le théorème de dérivation pour une série d’applications,
/ 1, alors x −−−→ 0 , donc :
Si x = n on déduit que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que :
n∞
+∞
nx n−1
f n (x) = ln(1 + x n ) ∼ x n 0 . ∀ x ∈ [0 ; 1[, S (x) = .
n∞
n=1
1 + xn
Puisque |x| < 1, la série géométrique x n converge. Par théo- 2) Pour tout x ∈ [0 ; 1[, S (x) est donc la somme d’une série
n 0
à termes 0 et dont le terme d’indice 1 est > 0 , d’où :
rème d’équivalence pour des séries à termes 0, on déduit que
S (x) > 0. Il en résulte que S est strictement croissante sur
la série f n (x) converge. [0 ; 1[ .
n 0
c) 1) Soient n ∈ N, x ∈ [0 ; 1[. On a :
Si x = 1, alors f n (x) −−−→ ln 2 =
/ 0 , donc la série f n (x)
n∞ n
n n
n 0
diverge (grossièrement). f k (x) = ln(1 + x k ) = ln (1 + x k )
k=0 k=0
k=0
On conclut que f n converge simplement sur [0 ; 1[ et non = ln (1 + x)(1 + x 2 )(1 + x 3 ) · · · (1 + x n ) .
n 0
en 1. En développant ce produit de n parenthèses, les termes sont tous
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) : 0 et il y a, parmi eux : 1, x, x 2 , . . . ,x n . On a donc :
• Étude sur [0 ; 1[ :
n
n
;1[
f k (x) ln (1 + x + · · · + x n ) = ln xk .
On a, pour tout n ∈ N : || f n ||[0
∞ = ln 2 −−−
/→ 0, k=0 k=0
n∞
2) D’après 1), on a :
donc f n ne converge pas uniformément (PSI), ni norma-
n 0
n
1 − x n+1
∀ x ∈ [0 ; 1[, ∀ n ∈ N, f k (x) ln ,
lement (PC), sur [0 ; 1[ . k=0
1−x
• Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé : d’où, en faisant tendre l’entier n vers l’infini, pour x fixé :
Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. 1
∀ x ∈ [0 ; 1[, S(x) ln = −ln(1 − x) .
∀ n ∈ N, || f n ||[0
On a : ∞
;a]
= ln(1 + a n ) = f n (a). 1−x
Comme −ln(1 − x) −→− +∞, on conclut :
Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), la série x−→1
n 0
S(x) −→− +∞ .
;a]
|| f n ||[0
∞ converge, et on conclut que f n converge nor- x−→1
n 0 n 0 d) Soit x ∈ ]0 ; 1[ fixé.
malement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; a].
Pour évaluer S(x) , nous allons utiliser une comparaison
b) 1) • Pour tout n ∈ N , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour série/intégrale. Notons
nx n−1 ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t
−→ ln(1 + x t ) = ln(1 + et ln x ) .
tout x ∈ [0 ; 1[ : f n (x) = .
1 + xn
Il est clair que ϕx est continue par morceaux (car continue), dé-
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
croissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car ϕx (t) ∼ et ln x 0
t−→+∞
n−1
nx et ln x < 0 .
| f n (x)| = nx n−1 na n−1 ,
1 + xn On a donc, par comparaison série/intégrale :
d’où : ∀ n ∈ N , || na .
∗
f n ||[0
∞
;a] n−1
+∞
+∞ +∞
ϕx (t) dt ϕx (n) ϕx (1) + ϕx (t) dt .
n−1
Comme la série na converge (règle n 2 u n par exemple), 1 1
n=1
n 1
par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la Pour calculer l’intégrale, utilisons le changement de variable
série || f n ||[0 ;a]
converge. u = −t ln x (rappelons que x ∈ ]0 ; 1[ est fixé) :
∞
n 1 +∞ +∞
ϕx (t) dt = ln(1 + et ln x ) dt
Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor- 1 1
n 0 +∞
mément (PSI), sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé, donc sur tout −1
= ln(1 + e−u ) du
segment de [0 ; 1[ . −ln x ln x
+∞
f n converge simplement sur [0 ; 1[ . 1
• On a vu en a) 1) que =− ln(1 + e−u ) du.
n 0 ln x −ln x
217
L’application ψ : ]0 ; +∞[−→ R, u
−→ ln(1 + e−u ) , est On a donc :
n
continue par morceaux (car continue) et intégrable sur ]0 ; +∞[, n n 1
|| f n ||∞ = f n = an .
car ψ(u) −→+ ln 2, et ψ(u) ∼ e−u . n+1 n+1 n+1
u−→0 u−→+∞
+∞
En notant I = ln(1 + e−u ) du , et :
0 n
+∞
n 1 −n 1
= 1+ = exp − n ln 1 +
on a donc : ln(1 + e−u ) du −→− I. n+1 n n
−ln x x−→1
1 1
De plus, comme ψ est continue, 0 et n’est pas l’application = exp − n + o
n n∞ n
nulle, on a : I > 0.
= exp − 1 + o(1) −−→ e−1 .
n∞
Il en résulte :
an
+∞ D’où : || f n ||∞ ∼ .
I I n∞ e n
ln(1 + et ln x ) dt ∼ − ∼ .
1 x−→1− ln x x−→1− 1−x On conclut que f n converge normalement sur [0 ; 1] si et
n 1
De plus : an
seulement si la série converge.
1 n
ϕx (1) = ln(1 + x) −→− ln 2 = o , n 1
x−→1 x−→1− 1−x
c) (PSI) 1) Supposons an −−−→ 0. Puisque la suite (an )n1 est
n∞
d’où : décroissante, on a, en notant Rn le reste d’ordre n, pour tout
+∞ n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1[ :
I
ϕx (1) + ln(1 + et ln x ) dt ∼ .
1 x−→1− 1−x
+∞
+∞
0 Rn (x) = ak x k (1 − x) an+1 x k (1 − x)
I
On conclut, par encadrement : S(x) ∼ − . k=n+1
k=n+1
x−→1 1−x +∞
= an+1 x k (1 − x) = an+1 x n+1 ,
k=n+1
5.45 a) Soit x ∈ [0 ; 1].
et l’inégalité est aussi vraie pour x = 1.
Si x =
/ 1, alors :
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞ an+1 ,
0 f n (x) = an x (1 − x) an x a1 x ,
n n n
d’où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 , ce qui montre que f n converge uni-
n∞
n 1
donc, puisque la série géométrique x n converge, par théo-
n 1
formément sur [0 ; 1] .
rème de majoration pour des séries à termes 0, la série 2) Réciproquement, supposons an −−−
/→ 0.
n∞
f n (x) converge.
n 1
Comme (an )n1 est décroissante et minorée par 0, (an )n1
converge vers un réel
0, et par hypothèse,
=
/ 0, donc
Si x = 1, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 ,
> 0.
donc la série f n (x) converge.
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1[ :
n 1
Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; 1] .
+∞
+∞
Rn (x) = ak x k (1 − x)
x k (1 − x)
n 1
k=n+1 k=n+1
b) Soit n ∈ N∗ . L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et, pour +∞
tout x ∈ [0 ; 1] : =
x k (1 − x) =
x n+1 ,
k=n+1
f n (x) = an nx n−1 − (n + 1)x n = an x n−1 n − (n + 1)x , d’où : ||Rn ||∞ = Sup Rn (x) Sup (
x n+1 ) =
,
x∈[0 ;1] x∈[0 ;1[
d’où le tableau de variations de f n :
et donc : ||Rn ||∞ −−−
/→ 0, f n ne converge pas uniformé-
n∞
n n 1
x 0 1 ment sur [0 ; 1] .
n+1
f n (x) + 0 − On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; 1] si et
n 1
f n (x) 0 0 seulement si : an −−−→ 0 .
n∞
218
5.46 a) Récurrence sur n. On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1] :
• Pour n = 0, f 0 = 1 existe, est unique et est un polynôme. | f n+1 (x) − f n (x)|
x x
• Si, pour un n ∈ N fixé, f n existe, est unique et est un poly-
= 1 + f n (t − t 2 ) dt − 1 + f n−1 (t − t 2 ) dt
nôme, il est clair que
x
0 0
x
= f n (t − t ) − f n−1 (t − t 2 ) dt
2
f n+1 : [0 ; 1] −→ R, x
−→ 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 x
0
f n (t − t 2 ) − f n−1 (t − t 2 ) dt
existe, est unique et est un polynôme (fonction polynomiale). 0
x
b) 1) Récurrence sur n. m n−1 dt = x m n−1 m n−1 .
0
• Pour n = 0, on a, pour tout x ∈ [0 ; 1], f 0 (x) = 1 et :
x x Il en résulte : Mn = Sup | f n+1 (t) − f n (t)| m n−1 .
x∈[0 ;1]
f 1 (x) = 1 + f 0 (t − t 2 ) t = 1 + 1 dt = 1 + x ,
0 0 Mais aussi, en particulier :
1
d’où : 0 f 0 (x) f 1 (x) ex , ∀ x ∈ [0 ; 1/4], | f n+1 (x) − f n (x)| x m n−1 m n−1 ,
4
par l’inégalité classique : ex 1 + x. 1
d’où : mn m n−1 .
• Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N . 4
On a alors, pour tout x ∈ [0 ; 1] : 1
Par une récurrence immédiate : ∀ n ∈ N, m n n m 0 .
4
1
f n+2 (x) − f n+1 (x) 1
x x Comme < 1 , la série géométrique converge. Par
4 n 0
4n
= 1+ f n+1 (t − t 2 ) dt − 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 0 théorème de majoration pour des séries à termes 0, il s’en-
x
= f n+1 (t − t ) − f n (t − t 2 ) dt 0
2 suit que la série m n converge, puis, comme Mn m n−1 ,
n 0
0
0 la série Mn converge.
et n 1
;1]
x
Ainsi, la série || f n+1 − f n ||[0
∞ converge, donc
f n+2 (x) = 1 + f n+1 (t − t ) dt
2
n 0
0 x
x ( f n+1 − f n ) converge normalement sur [0 ; 1] , donc uni-
1+ t−t 2
e dt 1 + e dt = 1 +
t
[et ]0x =e .
x
n 0
0 0
formément. D’après le lien suite/série pour la convergence uni-
On obtient : ∀ x ∈ [0 ; 1], 0 f n+1 (x) f n+2 (x) ex , forme, on déduit que la suite ( f n )n0 converge uniformément
ce qui établit la propriété pour n + 1. sur [0 ; 1] .
On conclut, par récurrence sur n : Enfin, comme ( f n )n0 converge déjà simplement vers f, on
conclut que ( f n )n0 converge uniformément vers f sur [0 ; 1] .
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0 f n (x) f n+1 (x) ex .
• Puisque les f n sont toutes continues sur [0 ; 1] et que ( f n )n0
2) Pour tout x ∈ [0 ; 1] fixé, la suite f n (x) n 0 est croissante converge uniformément vers f sur [0 ; 1] , d’après un théorème
et majorée (par ex ), donc converge vers un réel, noté f (x) , et du cours, f est continue sur [0 ; 1] .
on a : 0 f (x) ex . • Notons, pour tout n ∈ N :
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge simplement sur [0 ; 1]
gn : [0 ; 1] −→ R, t
−→ f n (t − t 2 ) .
vers une application f.
C.U. C.U.
c) Remarquons d’abord : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4], Puisque f n −→ f sur [0 ; 1] , a fortiori, f n −→ f sur [0 ; 1/4],
n∞ n∞
C.U.
donc gn −→ g sur [0 ; 1] , où :
1 2 1
car : t − t 2 = −(t 2 − t) = − t − + , n∞
2 4
g : [0 ; 1] −→ R, t
−→ f (t − t 2 ) .
ou encore par étude des variations de t
−→ t − t 2 sur [0 ; 1] .
Notons, pour tout n ∈ N : Alors, d’après le théorème du cours sur l’intégration sur un seg-
ment et la convergence uniforme, on déduit, pour tout x ∈ [0 ; 1]
;1] [0 ;1/4]
Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ . fixé :
219
x x
[0 ; 1] . D’après le résultat de c), on déduit que f est de
f n (t − t 2 ) dt −−−→ f (t − t 2 ) dt .
0 n∞ 0 classe C 1 sur [0 ; 1] et que :
x
Comme : ∀ n ∈ N, f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x) = f (x − x 2 ) .
0
on déduit donc, en faisant tendre l’entier n vers l’infini : 2) • Montrons que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] par récurrence.
x
∗ On sait déjà que f est de classe C 1 sur [0 ; 1] .
f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt .
0 ∗ Si f est C n pour un n ∈ N∗ fixé, alors l’application
d) 1) Puisque f est continue sur [0 ; 1] et que
x
−→ f (x − x 2 ) est C n donc f est C n , f est C n+1 .
∀ t ∈ [0 ; 1], t − t ∈ [0 ; 1/4] ⊂ [0 ; 1] ,
2
Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , f
l’application t
−→ f (t − t ) est continue sur [0 ; 1], donc, par
2 est C n .
x
On conclut que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] .
primitivation, x
−→ f (t − t 2 ) dt est de classe C 1 sur
0
220
Séries entières CHAPITRE 6
PSI) pour les séries entières, théorème de la limite radiale (PC, PT)
• Relation entre coefficients d’une série entière et dérivées successives
en 0 de la somme de cette série entière, lorsque le rayon est > 0
• Définition de la notion de fonction dSE(0), unicité du DSE(0) en 0
• Théorèmes sur les opérations sur les fonctions dSE(0) : addition, loi externe,
dérivation, primitivation, produit (PC, PSI)
• Liste des DSE(0) usuels, avec leur rayon de convergence et leur ensemble de
validité
• Définition et propriétés de l’exponentielle complexe.
221
Chapitre 6 • Séries entières
Essayer de :
• Chercher un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini.
Si |an | ∼ |bn |, alors les séries entières an z n et bn z n ont le
n∞
n n
même rayon de convergence.
➥ Exercices 6.3 b), 6.9 a), 6.18 b), 6.20 b)
Pour trouver un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini, on pourra être amené à utiliser des développements asympto-
tiques intermédiaires.
➥ Exercices 6.8 a), d)
• Majorer ou minorer |an | par un terme général plus simple.
Si, pour tout n, |an | |bn |, alors les rayons de convergence Ra et Rb
des séries entières an z n et bn z n vérifient : Ra Rb .
n n
222
Les méthodes à retenir
Pour étudier la nature de la suite |an z n | n , on pourra commencer par
étudier la nature de la suite ln |an | + n ln |z| n , puis composer par
l’exponentielle.
➥ Exercices 6.8 c), f), g), h), j), l), n),
6.9 c), d), e), 6.30 b), 6.32 f)
➥ Exercice 6.2
PC, PSI • théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une
série de fonctions
➥ Exercices 6.24, 6.26, 6.43
• montrer que l’intégrale du reste tend vers 0.
En plus des méthodes vues dans le chapitre 4, on peut essayer de faire
intervenir une ou des séries entières.
+∞
Pour calculer u n , (après avoir montré la convergence de cette
n=0
série), introduire par exemple la série entière u n z n , déterminer son
n 0
rayon R et sa somme S.
– Si R > 1, alors, on peut remplacer directement x par 1, et on a :
+∞
ln(n 2 + 1) 2n
d) zn e) zn f) e sin n z n .
n 1
ln(n 3 + 1) n 0
n n 0
226
Énoncés des exercices
6.4 Exemple de calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière
+∞
2n + n3n
Existence et calcul de S = .
n=2
(n − 1)n5n
6.5 Exemple de calcul d’un produit infini par utilisation d’une série entière
n
2k
Trouver lim 3 k! .
n∞
k=0
6.7 Étude de continuité et de limite au bord pour la somme d’une série entière
1
On note, pour tout n 1 : an = ln 1 +
n
+∞
PC, PT et, pour x ∈ R , sous réserve d’existence : S(x) = an x n .
n=1
a) Déterminer le rayon de convergence de la série entière an x n .
n 1
b) Étudier la convergence des séries numériques an et an (−1)n .
n 1 n 1
c) Montrer Déf (S) = [−1 ; 1[ et montrer que S est continue sur [−1 ; 1[.
1 1
d) 1) Montrer : ∀ n 1, ln 1 + . 2) Établir : S(x) −→− +∞.
n 2n x−→1
( n 2 + n + 1 − n 3 + n 2 )z n b) ( n)−n z n
3
a) n
n ch n z n c)
n 0 n 0 n 1
n + 1 n
d) tan (π n 2 + 1)z n e) ln (n!)z n f) (ln n)−ln n z n g) zn
n 0 n 0 n 2 n 1
2n + 1
n 3n √
e−ch n z n
2
h) i) z 3n j) nz n k) an z n , an = n−è décimale de 2
n 0 n 0
(3n)! n 0 n 1
√
l) n −E( n) n
z m) S2 (n)z , S2 (n) = somme des carrés des diviseurs 1 de n
n
n 1 n 1
3
1 n n
1
tn
n √
n) 1+ 2 z o) dt zn p) e−n e k zn.
n 1
n n 0 0 1 + t + tn n 0 k=0
227
Chapitre 6 • Séries entières
6.10 Rayons de séries entières définies à partir d’une série entière donnée
Soient an z n , une série entière, R son rayon de convergence.
n
Déterminer les rayons de convergence des séries entières an2 z n , an z 2n .
n n
√
6.13 Séries entières issues du développement de (1 + 2)n
a) Montrer qu’il existe un couple unique ((an )n∈N , (bn )n∈N ) de suites réelles tel que :
(an ,bn ) ∈ N2
∀ n ∈ N, √ √
an + bn 2 = (1 + 2)n .
√ √
b) Établir : ∀ n ∈ N, an − bn 2 = (1 − 2)n .
c) En déduire une expression de an et de bn , en fonction de n, pour tout n ∈ N .
d) Déterminer le rayon de convergence et la somme des deux séries entières an z n , bn z n .
n 0 n 0
228
Énoncés des exercices
1 16
a) b) c) ln (1 + x + x 2 )
x2 − x + 2 x 3 − 5x 2 + 3x + 9
d) ln (x 2 + 2x + 5) e) Arctan (2 + x) f) sin x ch x
x
3x t
ch x − 1 2 ln(1 + t) e −1−t
g) h) dt i) dt.
x2 0 t 2x t2
6.16 Étude de continuité pour la somme d’une série entière dont les coefficients sont définis
par une relation de récurrence
PC, PT On considère la suite réelle (an )n0 définie par a0 = 1 et : ∀ n ∈ N, an+1 = ln(1 + an ).
+∞
On note, pour x ∈ [0 ; 1], sous réserve d’existence : f (x) = (−1)n an x n .
n=0
6.18 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des sommes de séries
+∞
1
On note, pour tout n ∈ N∗ : an = .
k=n
k(k + n)
1
où on a noté H0 = 0 et, pour tout n ∈ N∗ , Hn = .
k=1
k
229
Chapitre 6 • Séries entières
6.19 Calcul d’une intégrale double par utilisation d’une série entière
+∞
1
Montrer : x y ex y dx dy = e − 1 − .
[0 ;1]2 n=1
n · n!
6.20 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales
+∞
e−t dt existe.
n
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , In =
1
On considère la série entière In x n (où x est une variable réelle), et on note R son rayon, S sa
n 1
somme.
b) Déterminer R.
c) Étudier la nature des séries numériques In R n , In (−R)n .
n 1 n 1
6.21 Exemple de DSE(0) pour une fonction définie par une intégrale
π
PC, PSI Montrer que la fonction f : x −→ ch (x cos t) dt est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser
0
le rayon de convergence R.
230
Énoncés des exercices
6.25 Détermination d’une fonction dSE(0) dont on connaît les dérivées successives en 0
Trouver un intervalle ouvert I contenant 0 et une application f : I −→ R de classe C ∞ sur I, tels
que : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = n 2 · n! .
6.27 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation de séries entières
+∞
1
Existence et calcul de A = .
n=0
(3n)!
6.28 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière
+∞
(−1)n
PC-PSI Existence et calcul de S = .
n=0
(n + 1)(2n + 1)
n 0 n 1
n n 0 n 2 ln (n + 2)
n+1
π n
1 n
c) Arcsin − z d) Arccos 1 − z
n 0
2n + 3 6 n 1
n
1
1
+∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
e) t (t − 1) · · · (t − n) dt z n f) t n e−t dt z n
n 1
n! 0 n 0 n
√
(n+1)π 1
g) √
sin (t 2 ) dt z n h) √ √ zn .
n 0 nπ n 1 n 2 − E(n 2)
231
Chapitre 6 • Séries entières
cos nθ sin nθ
6.33 Séries entières de coefficients cos nθ, sin nθ, ,
n n
a) Calculer, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
cos nθ x n , sin nθ x n .
n 0 n 0
b) En déduire, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
cos nθ sin nθ
xn, xn.
n 1
n n 1
n
6.36 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales
1
n−1
1
On note a0 = 1 et, pour tout n ∈ N∗ : an = (t − k) dt.
n! 0 k=0
PC-PSI
Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière an x n , où la variable
n 0
x est réelle.
232
Énoncés des exercices
d) Montrer : S
(x) −→− +∞. Est-ce que S est de classe C 1 sur [−1 ; 1] ?
x−→1
6.38 Résolution d’une équation fonctionnelle par utilisation d’une série entière
Pour (α, λ) ∈ R∗ ×] − 1 ; 1[ fixé, trouver toutes les applications f : R −→ R dérivables telles
que : ∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx).On exprimera le résultat sous forme d’une série.
tn −−−→ 0.
n∞
Démontrer : f = 0.
b) Existe-t-il une application f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon 1, telle que :
1 1 1
∀ n ∈ N − {0,1}, f = f − = 3 ?
n n n
233
Chapitre 6 • Séries entières
6.44 Étude d’une série entière dont les coefficients vérifient une relation de récurrence
linéaire du second ordre, à coefficients constants et avec second membre
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 = 0, u 1 = 1 et :
1
∀ n ∈ N, u n+2 = u n+1 + u n + .
n+1
Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière u n x n , où la variable
n 0
x est réelle.
Sa (x)
a) Montrer : Sb (x) −→− +∞. b) Établir : −→ .
x−→1 Sb (x) x−→1−
234
Du mal à démarrer ?
n
x k (k) x
(x − t)n (n+1)
Sn (x) = f (0), Rn (x) = f (t) dt .
k=0
k! 0 n!
a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la suite Sn (x) n 0 converge et la suite Rn (x) n 0
converge.
Rn (x) R (y)
2) Établir, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y : 0 nn+1 .
x n+1 y
3) Montrer, pour tout x ∈ [0 ; a[ : Rn (x) −−−→ 0.
n∞
4) En déduire que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f en 0, prise en x converge et a pour
somme f (x).
b) Établir : ∀ x ∈ ] − a ; 0], Rn (x) −−−→ 0.
n∞
Du mal à démarrer ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
6.1 a) à d) Équivalent, puis règle de d’Alembert. d) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
et utiliser le résultat de a), en remplaçant x par −x 2 .
e) Règle de d’Alembert.
ex − e−x
e) Remplacer sh x par .
f) Encadrer la valeur absolue du coefficient. 2
f) Décomposer en combinaison linéaire de séries entières et uti-
6.2 a) À partir de la série géométrique, dériver, multiplier par x. liser le DSE(0) de l’exponentielle.
b) Décomposer en combinaison linéaire de trois séries entières. g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
sur des sommes partielles.
c) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
et utiliser le résultat de a). 6.3 a), b) Décomposer en éléments simples.
235
Chapitre 6 • Séries entières
e) Factoriser et décomposer en somme de logarithmes (de c) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
nombres strictement positifs !). sur les sommes partielles, puis sur les sommes totales.
e), m), o), p) Encadrer |an |. b) Décomposer en éléments simples et utiliser la série entière
géométrique et sa dérivée.
i) Règle de d’Alembert pour les séries numériques. 1 − x3
c) Remarquer : 1 + x + x 2 = , pour x ∈ ] − 1 ; 1[.
1−x
k) Majorer |an |. D’autre part, étudier le cas z = 1.
d) Former le DES(0) de f par la même méthode qu’en a), puis
6.9 a) Chercher un équivalent simple de an, en séparant les primitiver.
cas b 1, b > 1.
e) Former le DES(0) de f
par la même méthode qu’en a), puis
b) Règle de d’Alembert. primitiver.
c) à e) Pour z ∈ C∗ fixé, déterminer la limite de |an z n | lorsque f) 1re méthode : Remplacer sin x par −i sh (ix), puis linéariser.
l’entier n tend vers l’infini. 2è méthode : Exprimer sin x et ch x à l’aide d’exponentielles
6.10 Étudier la nature des suites (an2 z n )n 0 , (an z 2n )n 0 . complexes.
6.11 1) Si R > 0, intercaler ρ tel que 0 < ρ < R, et déduire une g) Linéariser (ch x − 1)2 , diviser par x 4 , former le DSE(0), puis
majoration de |an |1/n . récupérer le cas x = 0 .
ln(1 + t)
2) Réciproquement, comparer |an | avec le terme général d’une h) Former le DSE(0) de g : t −→ , compléter convena-
t
série géométrique. blement en 0, puis primitiver.
236
Du mal à démarrer ?
n∞ n∞
fonctions d’une variable réelle, en considérant e) Encadrer |an |.
t
e −1 f) Montrer : ∀ n ∈ N, an n n e−n ,
si t = 0
ϕ : R −→ R, t −→ t
puis règle de d’Alembert pour n n e−n z n .
1 si t = 0. n 1
Se rappeler que toute application dSE(0) est de classe C ∞ . g) Par le changement de variable t = x 2 , se ramener à
(n+1)π
Arctan t sin t
6.23 b) Montrer que l’application t −→ , convenable- an = √ dt.
t nπ t
ment prolongée en 0, est dSE(0), puis primitiver et refaire le
−→+∞
sin t
même raisonnement pour obtenir f (x) . On sait que l’intégrale √ dt est semi-convergente,
π t
6.24 a) Séparer les cas : x < −1, x = −1, x > −1 . c’est-à-dire convergente mais non absolument convergente.
237
Chapitre 6 • Séries entières
h) • Montrer : an 1 . 2) Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. Pour calculer S(x) , montrer qu’on peut per-
muter série et intégrale, par continuité et convergence uniforme
• Par utilisation d’une expression conjuguée, montrer :
√ (PSI) ou normale (PC) sur un segment.
an n 2 . x
si x = 0
3) Ayant obtenu S(x) = ln(1 + x)
6.31 Utiliser la même méthode que celle employée dans le
1 si x = 0,
cours pour montrer qu’une série entière a le même rayon que sa
série entière dérivée. montrer R = 1 en considérant le comportement de S
(x)
lorsque x −→ −1+ .
6.32 a) • Rayon : Comme pour l’exercice 6.30 a).
6.37 a) Montrer que, pour x ∈ R fixé, si |x| 1 alors la série
• Somme : Remplacer cos n par son expression à l’aide d’expo- converge, et si |x| > 1 alors la série diverge grossièrement.
nentielles complexes et utiliser des séries géométriques.
b) 1) • 1re méthode, PC : Convergence normale sur [−1 ; 1].
b) Dériver, décomposer en éléments simples, primitiver.
• 2è méthode, PC, PT : Utiliser le théorème de la limite radiale.
c) Changements de variable :
√ √ 2) Utiliser le théorème du cours sur la dérivation pour les séries
t = x si x ∈ ]0 ; 1[, t = −x si x ∈ ] − 1 ; 0[ . entières.
238
Du mal à démarrer ?
x ex − 1 − x an
b) Montrer, pour x = 0 : f (x) = − x . b) Revenir à la définition d’une limite finie, pour −→ , et uti-
e −1 x2 bn n ∞
ex − 1 − x liser des sommes partielles.
Montrer que x −→ complétée convenablement
x2 6.47 a) Règle de d’Alembert.
en 0, est dSE(0), puis utiliser le lien entre dSE(0) et classe C ∞ .
b) Par la formule de Stirling et l’exercice 6.46, montrer :
6.42 a) Montrer : f (0) = 0 . Se ramener au cas où tn −→ 0 en
n∞
décroissant strictement, et utiliser le théorème de Rolle pour 1 +∞ n
x
S(x) ∼ √ √ .
x−→1− 2π n=1 n
construire une suite (u n )n 0 jouant, pour f
, le même rôle que
celui joué par (tn )n 0 pour f. Pour obtenir un équivalent simple de cette dernière somme de
série entière lorsque x −→ 1− , utiliser une comparaison
En déduire f
(0) = 0, réitérer, puis f = 0.
série/intégrale.
b) Raisonner par l’absurde et appliquer le résultat de a) à
6.48 Appliquer la formule de Taylor avec reste intégral à f sur le
g : x −→ f (x) − x 3 , h : x −→ f (x) + x 3 . segment joignant 0 et x, et majorer la valeur absolue du reste à
l’aide de l’inégalité de Cauchy et Schwarz.
6.43 Montrer qu’on peut permuter intégrale et série, par appli-
cation du théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle 6.49 Remarquer : √
√
1/ 2
quelconque pour une série de fonctions. 1
∀ p ∈ N∗ , = 2p x 8n+ p−1 dx .
6.44 1) Rayon : Encadrer u n par deux suites plus simples, 16n (8n + p) 0
0 vn u n wn , calculer vn et wn et en déduire Montrer que l’on peut permuter intégrale et série, par continui-
√
5−1 té et convergence uniforme (PSI) ou converge normale (PC) sur
R= .
2 un segment.
2) Somme : Décomposer u n+2 x n+2 d’après l’énoncé, puis som- √
En déduire, après changement de variable u = x 2 :
mer.
1
4 − 2u 3 − u 4 − u 5
S = 16 du .
αn 16 − u 8
6.45 b) 1) • Encadrer , et déduire R 1. 0
n! Simplifier la fraction rationnelle et calculer l’intégrale.
αn 1
• Faire le produit de Cauchy de z n et zn . 6.50 a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[ , la suite Sn (x) n0 est
n 0
n! n 0
n!
croissante et majorée.
Rn (x)
2) Effectuer (1 − z)S(z) et utiliser un télescopage. 2) Pour n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y , exprimer à
x n+1
(−1) p t Rn (y)
3) La série relève du TSCSA et sa somme est égale l’aide du changement de variable u = , et comparer à n+1 .
p0
p! x y
à e−1 .
3) Pour x ∈ ]0 ; a[ fixé, intercaler strictement un y entre x et a et
utiliser 2).
6.46 a) Revenir à la définition d’une limite infinie et utiliser des
sommes partielles. b) Montrer, pour tout x ∈ ] − a ; 0] : |Rn (x)| Rn (|x|),
et utiliser a).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
239
Corrigés des exercices
+∞
x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = = x(1 − x)−2 ,
(1 − x)2
2n + n 2 2n n=1
c) On a : an = ∼ ,
3n − n 2 n∞ 3n puis, en dérivant : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[,
∗
puis, pour tout z ∈ C :
+∞
1+x
n 2 x n−1 = (1 − x)−2 + 2x(1 − x)−3 = ,
an+1 z n+1 n+1 n (1 − x)3
∼ 2 3 2 2
|z| = |z| −−−→ |z| , n=1
a z n n∞ 3n+1 2n 3 n ∞ 3
n
puis, en multipliant par x et en remarquant que le terme d’in-
3 dice 0 est nul :
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = .
2
+∞
x(1 + x)
d) On a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = n2 x n = .
(1 − x)3
n=0
1
2 ln n + ln 1 + 2 Réponse : R = 1 et :
ln(n + 1)
2
n 2
an = = −→ , x(1 + x)
ln(n 3 + 1) 1 n∞ 3
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) =
3 ln n + ln 1 + 3 (1 − x)3
.
n
1
+∞
1 x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = . donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = −1= .
4 n=1
1−x 1−x
240
D’autre part, en dérivant, on obtient : • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
+∞
+∞
+∞
1 S(x) = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)(−x 2 )n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n−1 = ,
n=1
(1 − x)2 n=0 n=0
+∞
+∞
puis, en multipliant par x : = n 2 (−x 2 )n + (−x 2 )n ,
n=0 n=0
+∞
x
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = . car ces deux séries entières sont de rayon 1.
n=1
(1 − x)2
D’une part, par série géométrique :
+∞
xn
Enfin, on sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, = − ln (1 − x).
+∞
1 1
n (−x 2 )n = = .
n=1
n=0
1 − (−x 2 ) 1 + x2
En combinant linéairement, on en déduit S(x) .
D’autre part, d’après l’exercice a) :
Réponse : R = 1 et :
+∞
t (1 + t)
3x − 2x 2 ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, n2t n = ,
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = − ln (1 − x) . (1 − t)3
(1 − x)2 n=0
B(x). = en z n − e−n z n
2 n=0 2 n=0
Réponse : R = 1 et pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1
car les rayons respectifs sont , et
e
x(1 + x) + 1 ln (1 − x) si x =
/ 0
S(x) = (1 − x)3 x 1 1 1 1 1 (1 − e−1 z) − (1 − ez)
e= − =
1 si x = 0. 2 1 − ez 21−e z
−1 2 (1 − ez)(1 − e−1 z)
d) • Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : 1 (e − e−1 )z (sh 1)z
= = .
2 1 − (e + e−1 )z + z 2 1 − 2(ch 1)z + z 2
u n = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)x 2n .
1 1
Réponse : R = et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
u n+1 (n + 1)2 + 1 2 e e
On a : = |x| −−−→ |x|2 ,
un n2 + 1 n∞ z sh 1
S(z) = .
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. 1 − 2z ch 1 + z 2
241
f) • On a, pour tout z ∈ C∗ : Il s’ensuit :
an+1 z n+1 n + 2 n!
+∞
x2
a z n = (n + 1)! n + 1 |z| ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, A(x) = 2 p(x 2 ) p = 2 .
n
p=1
(1 − x 2 )2
n+2 1
= |z| ∼ |z| −−−→ 0,
(n + 1)2 n∞ n n∞ D’autre part :
242
1
+∞
(2n)! 2n
f (x) = = (1 − x) x
(x 2 − 1)(x 2 − 2) 2 (n!)2
2n
n=0
1 1 1 1 1
=− + 2 = −
+∞
(2n)! 2n +∞
(2n)! 2n+1
x2 − 1 x −2 1 − x2 2 x2 = 2n (n!)2
x − 2n (n!)2
x .
1− n=0
2 n=0
2
2
+∞ +∞ 2 n
+∞
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
1 x 1
= (x 2 )n − = 1 − n+1 x 2n . à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
n=0
2 n=0 2 n=0
2
une série entière :
1
Puisque 1 − ∼ 1 et que la série entière x 2n est de
+∞
2n+1 n∞ ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = ak x k ,
n 0
k=0
rayon 1, par théorème d’équivalence, on a : R = 1 .
c) La fonction f : x −→ (1 − x) ln (1 − x) où, pour tout k ∈ N :
(2n)!
est définie que ] − ∞ ; 1[, donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ . si k est pair, k = 2n, n ∈ N
22n (n!)2
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ak =
+∞ n
x (2n)!
si k est impair, k = 2n + 1, n ∈ N,
f (x) = (1 − x) ln (1 − x) = −(1 − x) 22n (n!)2
n=1
n
(2n)!
+∞ n
+∞ n+1
+∞ n
+∞ ou encore, pour tout k ∈ N, ak = (−1)k 2n , en notant
x x x xn 2 (n!)2
=− + =− +
n n n n−1 k
n=1 n=1 n=1 n=2
n=E .
+∞
+∞
2
1 1 1
= −x + − + x n = −x + xn. Déterminons le rayon R. On sait déjà : R 1.
n=2
n n−1 n=2
(n − 1)n
Comme f (x) −→ + +∞ , on a : R 1.
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse x−→−1
243
1
+∞
(−1) p 2 p
On a |an | ∼ noté bn , et, pour tout x ∈ R∗ fixé : d’où, pour tout x ∈ R∗ : f (x) = x .
n∞ n3n
(2 p + 1)!
p=0
bn+1 x n+1 n3n n |x| |x|
De plus, cette dernière égalité est vraie pour x = 0, car
b x n = (n + 1)3n+1 |x| = n + 1 3 −− −→ .
n n ∞ 3 f (0) = 1 et la valeur en 0 de la série entière du second membre
est égale à son terme constant, donc égale à 1.
On en déduit, d’après la règle de d’Alembert et le théorème
d’équivalence : R = 3 .
+∞
(−1) p 2 p
Ainsi : ∀ x ∈ R, f (x) = x .
sin 4x p=0
(2 p + 1)!
f) L’application f : x −→ est définie sur R − πZ.
sin x Il est clair que : R = +∞.
On a, pour tout x ∈ R :
sin 4x = 2 sin 2x cos 2x = 4 sin x cos x cos 2x , 6.4 On a, pour tout n 2 :
n n
donc, pour tout x ∈ R − πZ : f (x) = 4 cos x cos 2x. 2n + n3n 1 2 1 3
un = = + .
Ainsi, f peut être prolongée par continuité à R tout entier, en (n − 1)n5n (n − 1)n 5 n−1 5
notant : f : R −→ R, x −→ 4 cos x cos 2x. Nous allons calculer les sommes respectives A,B des séries en-
Linéarisons : ∀ x ∈ R, f (x) = 2( cos x + cos 3x). xn xn 2
tières , , puis remplacer x par ,
D’après le cours, comme x −→ cos x et x −→ cos 3x sont n 2
(n − 1)n n 2
n − 1 5
dSE(0) de rayon infini, par combinaison linéaire, f est dSE(0) 3
par . Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que
de rayon infini, et on a, pour tout x ∈ R : 5
ces deux séries entières sont de rayon égal à 1.
+∞
+∞
(−1) p (−1) p 2 p On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
f (x) = 2 (3x)2 p + x
(2 p)! (2 p)!
p=0 p=0
+∞
xn
+∞
x n−1
+∞ n
x
+∞ B(x) = =x =x
(−1) 2 p p
n − 1 n − 1 n
=2 (3 + 1)x 2 p . n=2 n=2 n=1
p=0
(2 p)!
= x − ln (1 − x) = −x ln (1 − x).
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
D’autre part, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[, en utilisant une décom-
à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
1
une série entière : position en éléments simples de :
(n − 1)n
+∞
+∞ +∞
∀ x ∈ R, f (x) = an x n , xn 1 1 n
A(x) = = − x
n=0
n=2
(n − 1)n n=2
n−1 n
où, pour tout n ∈ N :
+∞
+∞
1 1 n
= xn − x
(−1) (32 p + 1) si n est pair n = 2 p, p ∈ N n−1
p
n=2 n=2
n
an = (2 p)!
car ces séries entières sont de rayon 1
0 si n est impair .
= B(x) − − ln (1 − x) − x
On a vu plus haut que le rayon est infini.
= −x ln (1 − x) + ln (1 − x) + x = (1 − x) ln (1 − x) + x.
sin x
g) L’application f : x − → est définie sur R∗ et On a donc :
x n n
sin x
+∞
+∞
1 2 +∞
1 3
f (x) = −→ 1. On peut donc prolonger f par continuité S= un = +
x x−→0 n=2 n=2
(n − 1)n 5 n=2
n − 1 5
à R tout entier, en notant :
2 3 3 3 2 3 2 3 3 2
=A +B = ln + − ln = ln + .
sin x 5 5 5 5 5 5 5 5 2 5
si x =
/ 0
f : R −→ R, x −→ x
1 si x = 0.
n
2k
On a, pour tout x ∈ R , d’après le cours : 6.5 En notant, pour tout n ∈ N , Pn = 3 k! , on a Pn > 0
k=0
+∞
(−1) p 2 p+1
n
2k n
2k
sin x = x , et : ln Pn = ln 3 = ln 3,
p=0
(2 p + 1)! k=0
k! k=0
k!
244
+∞ t
2k d) 1) Il suffit de prouver : ∀ t ∈ [0 ; 1], ln (1 + t) .
donc : ln Pn −−−→ ln 3 = e2 ln 3, 2
n∞
k=0
k!
t
puis, par continuité de l’exponentielle : L’application ϕ : t ∈ [0 ; 1] −→ ln (1 + t) −
2
Pn −−−→ ee
2 ln 3
= 3e .
2 est dérivable et, pour tout t ∈ [0 ; 1] :
n∞
1 1 1−t
n ϕ
(t) = − = 0,
On conclut : lim 3
2k
k! =3 . e2 1+t 2 2(1 + t)
n∞
k=0
donc ϕ est croissante.
Comme de plus ϕ(0) = 0, on déduit ϕ 0, d’où l’inégalité
6.6 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . On a : voulue.
2) On a donc, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
ez = −2 ⇐⇒ ex+i y = −2
+∞
1 n +∞
1 n
ex = 2 x = ln 2 S(x) = ln 1 + x x
⇐⇒ ⇐⇒ . n=1
n n=1
2n
y = Arg (−1) [2π] y ≡ π [2π] 1
= − ln (1 − x) −→− +∞,
On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo- 2 x−→1
sée est : S = ln 2 + (π + 2kπ)i ; k ∈ Z .
et on conclut : S(x) −→− +∞.
x−→1
1 1
6.7 a) Comme : an = ln 1 + ∼ , 6.8 a) On a, par développement asymptotique lorsque l’en-
n n∞ n
1 tier n tend vers l’infini :
et que la série entière x n est de rayon 1, par théorème
n an = n 2 + n + 1 − n 3 + n 2
3
n 1
d’équivalence, le rayon de la série entière an x n est1. 1 1
1 1 2 1 3
n 1 =n 1+ + 2 −n 1+
n n n
b) • Étude en 1 :
1 1 1 1 1
On a : an ∼ 0, donc, d’après l’exemple de Riemann et =n 1+ +o −n 1+ +o
n∞n 2n n 3n n
le théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, la série 1
= + o(1) .
an diverge. 6
n 1
an+1 z n+1
• Étude en −1 : d’où, pour tout z ∈ C∗ : −−−→ |z|,
an z n n ∞
La série an (−1)n est alternée. et donc, par la règle de d’Alembert : R = 1 .
n 1
√ 1 en + e−n en
1 b) On a : an = n n ch n = e n ln n ∼ ,
On a : |an (−1)n | = ln 1 + −→ 0, 2 n∞ 2
n n∞ puis, pour tout z ∈ C : ∗
D’après le théorème de la limite radiale, puisque la série en- donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞.
n∞
tière converge en −1, la somme S est continue en −1. d) On a, par développement asymptotique lorsque l’entier n tend
On conclut : S est continue sur [−1 ; 1[. vers l’infini :
245
1 h) On a, pour tout z ∈ C∗ :
1 2
an = tan (π n 2 + 1) = tan πn 1 + 2
n
ln (|an z n |) = −ch n + n ln |z|
1 1
= tan πn 1 + 2 + o 2 en + e−n
2n n =− + n ln |z| −−−→ − ∞,
2 n∞
π 1 π 1 π
= tan πn + +o = tan +o ∼ , donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞.
2n n 2n n n∞ 2n
n∞
∗
i) Soit z ∈ C . On a :
d’où, pour tout z ∈ C∗ :
an+1 z n+1 a3(n+1) z 3(n+1) (n + 1)3n+3 (3n)! 3
∼ π 2n = |z|
a z n n∞ |z| −−−→ |z| , a z 3n (3n + 3)! n 3n
n 2(n + 1) π n∞ 3n
(n + 1)3n+3
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1 . = |z|3
(3n + 3)(3n + 2)(3n + 1)n 3n
e) On a, pour tout n 2 :
(n + 1)2 1 3n 3
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ln 2 ln k ln n , = 1+ |z| .
3(3n + 2)(3n + 1) n
d’où, en sommant : Et :
n
(n − 1) ln 2 ln k (n − 1) ln n . 1 3n 1
k=2
1+ = exp 3n ln 1 +
n n
Comme, pour tout n 2 :
1 1
n n = exp 3n +o = exp 3 + o(1) −−−→ e3 ,
n n n∞
an = ln (n!) = ln k = ln k ,
k=2 k=2
a3n+1 z 3(n+1) 3
−→ e |z|3 .
on a : 0 (n − 1) ln 2 an (n − 1) ln n.
donc : a z 3n −− n ∞ 27
3n
D’après la règle de d’Alembert, les deux séries entières e3 3
Comme :
27 3
|z| = 1 ⇐⇒ |z|3 = 3 ⇐⇒ |z| = ,
(n − 1) ln 2 z n et (n − 1) ln n z n sont de rayon 1, donc, 27 e e
n 2 n 2
3
par encadrement : R = 1 . on conclut : R = .
e
f) On a, pour tout z ∈ C∗ :
j) Soit z ∈ C∗ .
ln (|an z n |)
Si |z| < 1, alors
2
ln (|nz n |) = ln n + n 2 ln |z| −−−→ − ∞ ,
−∞ si |z| < 1 n∞
= −ln n ln ln n + n ln |z| −−−→ 2
n∞ +∞ si |z| > 1, donc : nz n −−−→ 0 .
n∞
2
0 si |z| < 1 Si |z| = 1, alors |nz n | = n −−−→ + ∞.
n∞
donc : |an z | −−−→
n
n∞ +∞ si |z| > 1. On conclut : R = 1 .
On conclut : R = 1 .
k) Par définition de an , on a : ∀ n 1, 0 an 9.
g) On a, pour tout z ∈ C∗ :
Comme la série entière 9z n est de rayon 1, on déduit :
n+1 n 1
ln (|an z n |) = n ln + n ln |z|
2n + 1 R 1.
√
1 + n1 −∞ si |z| < 2 D’autre part, on sait que 2 est irrationnel (ou, au moins ici,
= n ln + ln |z| −−−→ √
2+ n 1 n∞ +∞ si |z| > 2 que 2 n’est pas décimal), donc la suite (an )n1 ne stationne
pas sur 0. Comme les an sont des entiers, il en résulte que la
(il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = 2). suite (an )n1 ne converge pas vers 0. Ceci montre que la série
0 si |z| < 2 entière an z n diverge pour z = 1, donc : R 1.
D’où : |an z | −−−→
n
n 1
n∞ +∞ si |z| > 2,
et on conclut : R = 2 . On conclut : R = 1 .
246
√ √
l) On a, pour tout z ∈ C∗ : p) Soit n ∈ N . On a : ∀ k ∈ {0,. . . ,n}, 1 e k e n ,
√ √
n √ √
ln (|an z n |) = ln n −E( n) z n = −E( n) ln n + n ln |z| d’où, en sommant : (n + 1) e k (n + 1)e n ,
k=0
−∞ si |z| < 1 √
−−−→ puis : 0 (n + 1)e an (n + 1)e n e−n .
−n
n∞ +∞ si |z| > 1,
noté bn noté cn
√ √ √ √ √
car n − 1 E( n) n , donc E( n) ∼ n . Pour tout z ∈ C∗ :
n∞
0 si |z| < 1 bn+1 z n+1 (n + 2)e−(n+1)
−→ e−1 |z| ,
|an z | −−−→ b z n = (n + 1)e−n |z| −−
n
D’où :
n∞ +∞ si |z| > 1 n n∞
(il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = 1) donc, d’après la règle de d’Alembert : Rb = e.
et on conclut : R = 1 . Pour tout z ∈ C∗ fixé :
√
m) Il est clair que, pour tout n ∈ N∗ , l’ensemble Div (n) des cn+1 z n+1 (n + 2)e− n+1 e−(n+1)
= √ |z|
diviseurs 1 de n vérifie : c zn (n + 1)e n e−n
n
1 1 On a, pour tout z ∈ C∗ :
d’où : 0 |an | .
3(n + 1) n+1 an+1 z n+1 (n+1)2
(2n)!
= a
1 a z n (2n + 2)! a n2 |z|
1 n
Comme les séries entières z n et zn
n 0
3(n + 1) n 0
n+1 a 2n+1 0 si a 1
= |z| −−−→
sont de rayon 1, par encadrement, on conclut : R = 1 . (2n + 1)(2n + 2) n∞
+∞ si a > 1.
247
On conclut, d’après la règle de d’Alembert : 2) Notons R
le rayon de la série entière an z 2n .
n
+∞ si a 1
R= On a, pour tout entier n et tout z ∈ C :
0 si a > 1.
an z 2n = an (z 2 )n .
c) Notons, pour tout n ∈ N : an = a n! .
• Si |z 2 | < R, alors an |z 2 |n −−−→ 0 , donc : |z| R
.
On a, pour tout z ∈ C∗ : n∞
|an z n | = exp n! ln |a| + n ln |z| • Si |z | > R, alors la suite an (z 2 )n
2
n’est pas bornée, donc
n
−−−→ On a montré : ∀ z ∈ C,
n∞
1 si |a| = 1 et |z| = 1 |z| > R 2 ⇒ |z| R
,
1
1 1
+∞ si |a| > 1. d’où : R 2 R
et R 2 R
,
1
+∞ si |a| < 1 et on conclut : R
= R 2 .
On en déduit : R = 1 si |a| = 1
6.11 1) Supposons R > 0 .
0 si |a| > 1.
R
d) Notons, pour tous n ∈ N∗ et z ∈ C∗ : u n = an z n! . Il existe ρ ∈ R tel que 0 < ρ < R, par exemple : ρ = .
2
On a, pour tout z ∈ C∗ : Puisque |ρ| < R , la suite (an ρn )n1 est bornée. Il existe
donc C ∈ R∗+ tel que : ∀ n 1, |an ρn | C , d’où :
0 si |z| < 1
|u n | = exp n ln |a| + n! ln |z| −−→ 1 1 1
n∞ +∞ si |z| > 1 ∀ n 1, |an | n C n .
ρ
(l’examen du cas |z| = 1 est inutile). 1 1
Comme C n −−−→ 1 , la suite (C n )n1 est bornée.
On déduit : R = 1 . n∞
∗
On a, pour tout z ∈ C : 1 D
On a alors : ∀ n 1, |an | n ,
0 si |z| < 1 ρ
|an z n | = exp (ln n)a + n ln |z| −−→ 1
n∞ +∞ si |z| > 1 ce qui montre que la suite |an | n est majorée. n 1
1
(l’examen du cas |z| = 1 est inutile). 2) Réciproquement, supposons que la suite |an | n n 1 est ma-
On conclut : R = 1 . jorée.
1
Il existe donc M ∈ R∗+ tel que : ∀ n 1, |an | n M.
6.10 1) Notons R
le rayon de la série entière an2 z n . On a alors : ∀ n 1, |an | M n .
n 1
On a, pour tout entier n et tout z ∈ C : Comme la série entière M n z n est de rayon (série géo-
n 1
M
2
|an2 z n | = an (|z| 2 )n .
1
métrique), il en résulte que la série entière an z n est de rayon
n 1
1 n
• Si |z| 2 < R, alors an (|z| 2 −−→ 0,
1
1
n∞ , donc de rayon 0.
M
donc |an2 z n | −−−→ 0, d’où : |z| R
.
n∞
• Si |z| > R, alors la suite an (|z| 2 )n n n’est pas bornée,
1 1
1 1
2
6.12 a) • On a : ∼ , donc, par la règle de
donc la suite |an2 z n | n n’est pas bornée, d’où |z| R
. n(n + 2) n∞ n 2
d’Alembert et le théorème d’équivalence : R = 1 .
|z| < R 2 ⇒ |z| R
On a montré : ∀ z ∈ C, • Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
|z| > R 2 ⇒ |z| R
, 1 1 1 1
cient : = − .
d’où : R 2 R
et R 2 R
, n(n + 2) 2 n n+2
et on conclut : R
= R 2 . On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
248
+∞
xn
+∞
1 1 1 1 1 1 2 1
S(x) = = − xn On a donc : = − + .
n(n + 2) 2 n n+2 X3 − X 2 X−1 X X+1
n=1 n=1
1
+∞
1 n 1+∞
1 D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
= x − xn
2 n=1 n 2 n=1 n + 2
+∞
+∞
xn 1 1 2 1
S(x) = = − + xn
notée A(x) notée B(x) n=2
n3 − n n=2
2 n − 1 n n + 1
car ces deux séries entières sont de rayon 1. 1+∞
xn
+∞ n
x 1+∞
xn
= − +
D’après le cours : A(x) = −ln (1 − x). 2 n=2 n − 1 n=2 n 2 n=2 n + 1
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
car ces trois séries entières sont de rayon 1
+∞
x n+2
+∞ n
x
x 2 B(x) = = x+∞ n
x
+∞ n
x 1
+∞ n
x
n + 2 n = − +
n=1 n=3
2 n=1 n n 2x n
x2 n=2 n=3
= −ln (1 − x) − x + , x
2 = − ln (1 − x) − − ln (1 − x) − x
2
d’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
1 x2
1 x2 + − ln (1 − x) − x −
B(x) = 2 − ln (1 − x) − x − . 2x 2
x 2
x 1 1 3x
=− −1+ ln (1 − x) − + .
Puis : 2 2x 2 4
1 1 x2 Enfin, S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série
S(x) = − ln (1 − x) + 2 ln (1 − x) + x +
2 2x 2 entière définissant S.
1 1 2+x
= − ln (1 − x) + Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; ,1[−{0} ,
2x 2 2 4x
1 − x2 2+x x 1 1 3x
= ln (1 − x) + . S(x) = − −1+ ln (1 − x) − + .
2x 2 4x 2 2x 2 4
249
+∞
2+∞
x 2 p+1
+∞
(x 2 ) p
+∞ 4
n + n2 + 1
= −1−x + xn − +x S(z) = zn
n=0
x p=1 2 p + 1 p=1
p n=0
n!
+∞
zn
1 21 1 + x
= (αn + 6βn + 8γn + 2n + 1)
= −1−x + − ln −x n!
1−x x 2 1−x n=0
+∞
+∞
+∞
+ x − ln (1 − x 2 ) zn zn zn
= αn +6 βn + 8 γn
n=0
n! n=0
n! n=0
n!
2 − 2x + x 2 1 1+x
= − ln − x ln (1 − x 2 ). +∞
zn
+∞ n
z
1−x x 1−x +2 n +
n=0
n! n=0 n!
Et : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série en-
tière définissant S. car toutes ces séries entières sont de rayon infini. Mais :
+∞ n
z
Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, = ez ,
n=0
n!
2 − 2x + x 2 1 1+x
S(x) = − ln − x ln (1 − x 2 ) .
+∞
+∞
+∞ n
1−x x 1−x zn z n−1 z
n =z =z = z ez ,
n=0
n! n=1
(n − 1)! n=0
n!
n4 + n2 + 1
d) • Notons, pour tout n ∈ N : an = .
et, de même :
n!
n4
+∞
zn
On a : an ∼ . n(n − 1) = z 2 ez ,
n∞ n! n!
n=0
D’où, pour tout z ∈ C∗ :
+∞
zn
n(n − 1)(n − 2) = z 3 ez ,
an+1 z n+1
∼ (n + 1) n! |z| = (n + 1) |z| −−−→ 0 .
4 3
n=0
n!
a z n n∞ (n + 1)! n 4 n 4 n∞
n
+∞
zn
n(n − 1)(n − 2)(n − 3) = z 4 ez .
D’après la règle de d’Alembert et le théorème d’équivalence, n=0
n!
on conclut : R = ∞.
On obtient :
• La série entière proposée ressemble à celle de l’exponentielle :
S(z) = z 4 ez + 6z 3 ez + 8z 2 ez + 2zez + ez
+∞ n
z
∀ z ∈ C, = ez . = (z 4 + 6z 3 + 8z 2 + 2z + 1) ez .
n=0
n!
= αn + 6n 3 − 10n 2 + 6n + 1 On a :
= αn + 6 n(n − 1)(n − 2) +3n 2 − 2n − 10n 2 + 6n + 1 u p+1 |x|4 p+5 (4 p + 1)!
=
up (4 p + 5)! |x|4 p+1
noté βn
|x|4
= αn + 6βn + 8n 2 − 6n + 1 = −−−→ 0 ,
(4 p + 2) · · · (4 p + 5) n ∞
= αn + 6βn + 8 n(n − 1) +n − 6n + 1 donc, d’après la règle de d’Alembert, la série de terme géné-
noté γn ral u p converge.
On conclut : R = ∞.
= αn + 6βn + 8γn + 2n + 1 .
• Soit x ∈ R .
On a donc, pour tout z ∈ C : On a, pour tout N ∈ N :
250
N
x 2k+1
N
(−1)k x 2k+1
2N
x 4 p+1 = z 2 ez − z(ez − 1) + (ez − 1 − z)
+ =2 ,
(2k + 1)! k=0 (2k + 1)! (4 p + 1)!
k=0 p=0
= (z 2 − z + 1) ez − 1.
car les termes d’indice k pair se doublent, et les termes d’in- On conclut : R = ∞ et, pour tout z ∈ C :
dice k impair s’éliminent.
S(z) = (z 2 − z + 1) ez − 1 .
Puisque les séries entières envisagées sont de rayon infini, on
déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : 2 + (−1)n n
g) • Notons, pour tout n ∈ N : an = .
+∞ 3 + (−1)n
1 x 2k+1
+∞
(−1)k x 2k+1
S(x) = + Ainsi, pour tout p ∈ N :
2 k=0 (2k + 1)! k=0 (2k + 1)!
2 p 2 p+1
3 1
1 a2 p = , a2 p+1 = .
= (sh x + sin x) . 4 2
2
Réponse : R = ∞ et, pour tout x ∈ R : On a :
2 p 2 p
1 3 3
S(x) = (sh x + sin x) . ∀ z ∈ C, ∀ p ∈ N, a2 p z 2 p = z2 p = z2 ,
2 4 4
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = ∞. Il en résulte, par addition de deux séries entières de rayons dif-
4 4
• On a, pour tout z ∈ C : férents : R = Min ,2 = .
3 3
+∞
n+1 n +∞
(n + 1)2 n 4
S(z) = z = z , • Soit z ∈ C tel que |z| < .
(n + 2)n! (n + 2)! 3
n=0 n=0
On a, pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs,
donc, en multipliant par z 2 : d’indices impairs :
+1 N 2 p N 2 p+1
z 2 S(z)
2N
2 + (−1)n n n 3 1
z = z 2p
+ z 2 p+1
3 + (−1)n 4 2
+∞
(n + 1)2
+∞
(n − 1)2
n=0 p=0 p=0
+∞
+∞
+∞ n 1 z 1
zn zn z = 2 + 2
= − + 3 2 1
n=2
(n − 2)! n=2 (n − 1)! n=2 n! 1− z 1− z
4 2
+∞ n
z
+∞ n
z
+∞ n
z
= z2 −z + 16 2z
n! n! n! = + .
n=0 n=1 n=2 16 − 9z 2 4 − z2
251
4
Réponse : R = , et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
4 6.13 a) 1) Existence :
3 3 Récurrence sur n.
16 2z √ 0 √
S(z) = + . • Pour n = 0, on a : (1 + 2) = 1 = a0 + b0 2,
16 − 9z 2 4 − z2
h) • La série entière envisagée est la somme des trois séries en- avec a0 = 1 ∈ N, b0 = 0 ∈ N.
tières : • Supposons qu’il existe (an ,bn ) ∈ N2 tel que :
√ √
z3 p , 2 p z 3 p+1 , 3 p z 3 p+2 . an + bn 2 = (1 + 2)n .
p0 p0 p0
On a alors :
La série entière z 3 p est de rayon 1, car c’est une série géo- √ √ √
p0 (1 + 2)n+1 = (1 + 2)(1 + 2)n
√ √
métrique en z 3 . = (an + bn 2)(1 + 2)
1/3
1 √
La série entière 2 zp 3 p+1
est de rayon , car c’est = (an + 2bn ) + (an + bn ) 2.
p0
2
En notant an+1 = an + 2bn ∈ N et bn+1 = an + bn ∈ N, on
une série géométrique en 2z 3 . √ √
1/3 a bien : an+1 + bn+1 2 = (1 + 2)n+1 ,
1
La série entière 3 p z 3 p+2 est de rayon , car c’est ce qui établit la propriété pour n + 1.
p0
3
On a montré, par récurrence sur n, qu’il existe un couple de
une série géométrique en 3z 3 .
suites (an )n∈N , (bn )n∈N à termes dans N, tel que :
Comme ces trois rayons sont deux à deux différents, on a, d’après √ √
le cours : ∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n .
1/3 1/3 1/3 2) Unicité :
1 1 1
R = Min 1, , = . Supposons que (an )n∈N , (bn )n∈N , (αn )n∈N , (βn )n∈N
2 3 3
conviennent.
1/3
1 On a alors :
• Soit z ∈ C tel que |z| < .
3 √ √ √
∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n = αn + βn 2 ,
On a, pour tout N ∈ N :
√
+2 donc : ∀ n ∈ N, (an − αn ) = (βn − bn ) 2.
3N
an z n ∈Z ∈Z
n=0
N
N
N Soit n ∈ N fixé.
= a3 p z 3p
+ a3 p+1 z 3 p+1
+ a3 p+2 z 3 p+2 √ an − αn
Si βn − bn = / 0, alors : 2 = ∈ Q, contradiction,
p=0 p=0 p=0 βn − bn
√
N
N
N car on sait que 2 est irrationnel.
= z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2 .
On a donc : ∀ n ∈ N, βn = bn ,
p=0 p=0 p=0
252
On déduit, en utilisant à nouveau la formule du binôme de 6.14 a) Le trinôme T = X2 − X + 2 a pour discriminant
Newton en sens inverse : ∆ = −7 < 0, T ne s’annule en aucun point, donc l’applica-
√ n √
n
1
an − bn 2 = 2p − 2 2p tion f : x −→ 2 est définie sur R.
02 pn
2 p 02 p+1n
2 p + 1 x −x +2
n √ √ Passons par les nombres complexes. Le trinôme T admet deux
n
= (−1)k 2 k = (1 − 2)n . zéros simples, complexes non réels :
k=0
k
√ √
c) D’après a) et b), on a, par addition et soustraction, pour tout 1−i 7 1+i 7
x1 = , x2 = .
n∈N : 2 2
1 √ √ Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
an = (1 + 2)n + (1 − 2)n ,
2 (α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
1 √ √
bn = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n . 1 1 α1 α2
2 2 = = + .
X2 − X + 2 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
d) 1) Rayon :
√ √ En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
D’après c), comme |1 − 2| < 1, et |1 + 2| > 1, 1
√ √ tient : α1 = .
1
on a : an ∼ (1 + 2)n ,
1
bn ∼ √ (1 + 2)n , x1 − x2
n∞ 2 n∞ 2 2
En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob-
donc, par théorème d’équivalence, les deux séries entières en- 1
visagées ont le même rayon que la série entière tient : α2 = .
x2 − x1
√ 1 √
(1 + 2)n z n , donc : R = √ = 2 − 1. 1 1 1 1
n 0 1+ 2 D’où : = − + .
X2 − X + 2 x2 − x1 X − x1 X − x2
2) Somme :
Puis, pour tout x ∈ R :
Notons Sa et Sb les sommes des deux séries entières propo-
1 1 1
sées. f (x) = −
x2 − x1 x1 − x x2 − x
On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < R :
1 1 1 1 1
Sa (z) = − .
x2 − x1 x1 1 − x x2 1 − x
+∞
1 √ √ x1 x2
= (1 + 2)n + (1 − 2)n z n √
n=0
2 De plus : |x1 | = |x2 | = 2.
+∞
1 √ n +∞ √ n On a donc, en utilisant la série géométrique, pour tout
= (1 + 2)z + (1 − 2)z √ √
2 n=0 n=0 x ∈ ] − 2 ; 2[ :
+∞
car ces deux séries entières sont de rayons R 1 1 +∞ x n 1 x n
f (x) = −
1 1 1 x2 − x1 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2
= √ + √ +∞
2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z 1 1 1
= − n+1 x n .
1 1 1 x2 − x1 n=0 x1 n+1
x2
= √ + √
2 1−z−z 2 1−z+z 2
Notons α = Arg (x1 ) ∈ ] − π ; π]. On a donc :
1 2(1 − z) 1−z √ √
= = . x1 = 2ei α , x2 = x1 = 2e−i α ,
2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2
√ √
De même : x2 − x1 = 2(e−i α − ei α ) = −2i 2 sin α .
+∞
1 √ √ √ √
Sb (z) = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n z n D’où, pour tout x ∈ ] − 2 ; 2[ :
n=0 2 2
+∞
1 1 1
1 1 1 f (x) = √ √ − √ xn
= √ √ − √ −2i 2 sin α n=0 ( 2 ei α )n+1 ( 2 e−i α )n+1
2 2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z
√
+∞
1 2z 2 z 1 1 −i (n+1)α
= √ = . =− √ √ n+1 e − ei (n+1)α x n
2 2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2 2i 2 sin α n=0 2
253
1
+∞
1 Puis, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
=√ √ sin (n + 1)α x n
2 sin α n=0 2n+1 4 1 1
f (x) = − +
+∞
n sin (n + 1)α n (x − 3)2 x −3 x +1
= 2− 2 −1 x .
n=0
sin α 4 1 1 1 1
= + + .
Déterminons le rayon R de cette série entière. 9 x 2 31− x 1+x
1− 3
On a : 3
√ √
∀x ∈] − 2 ; 2[, Rappelons la série entière géométrique :
1 +∞ +∞
x n 1
f (x) = sin (n + 1)α √ , ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = tn ,
2 sin α n=0 2 1−t n=0
√
ce qui montre : R 2. d’où, en dérivant :
D’autre part, dans C : 1
+∞
+∞
(z − x1 )(z − x2 ) z−→x1
On a donc, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
√
donc : R 2 . n +∞ n
√ 4+∞
x 1 x
+∞
On conclut : R = 2. f (x) = (n + 1) + + (−1)n x n
9 n=0 3 3 n=0 3 n=0
On peut aussi utiliser le résultat de l’exercice 6.30 a), d’après
lequel la série entière sin (n + 1)αz n est de rayon 1. Par +∞
4 n+1 1 1
n 0 = + + (−1)n
xn
x n=0
9 3n 3 3n
le changement de variable z = √ , la série entière étudiée
2 +∞
√ 4n + 7
est de rayon : R = 2. = + (−1)n x n .
n=0
9 · 3n
b) En notant P = X − 5X + 3X + 9 , on remarque :
3 2
P = (X + 1)(X − 6X + 9) = (X + 1)(X − 3) .
2 2 de cette série entière est : R = 1 .
c) L’application f : x −→ ln (1 + x + x 2 ) est définie sur R,
L’application
puisque le discriminant du trinôme 1 + x + x 2 est
16 16 ∆ = −3 < 0.
f : x −→ =
x 3 − 5x 2 + 3x + 9 (x + 1)(x − 3)2
On remarque que, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
est définie sur R − {−1,3} , donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .
1 − x3
Par décomposition en éléments simples de la fraction ration- f (x) = ln (1 + x + x 2 ) = ln
1−x
nelle, il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que :
+∞
(x 3 )n
+∞ n
x
= ln (1 − x 3 ) − ln (1 − x) = − +
16 a b c n n
= + + . n=1 n=1
(X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1
+∞
1 3n +∞
1 n +∞
=− x + x = an x n ,
En multipliant par (X − 3) , puis en remplaçant X par 3, on
2
n=1
n n=1
n n=1
obtient : a = 4.
1
En multipliant par X + 1 , puis en remplaçant X par −1, on en notant, pour tout n ∈ N∗ : an = , si 3 \/ n , et, si
n
obtient : c = 1. 1 1 2
n = 3 p, p ∈ N∗ , an = − + =− .
En multipliant par X puis en faisant tendre X vers l’infini, on p 3p 3p
obtient : 0 = b + c , d’où b = −1 . Puisque la suite (an )n1 est bornée, on a : R 1.
D’où la décomposition en éléments simples suivante :
Puisque la série |an | diverge, on a : R 1.
16 4 1 1 n 1
= − + .
(X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1 On conclut : R = 1 .
254
√
d) Le trinôme X2 + 2X + 5 a pour discriminant ∆ = −16 < 0 , Par primitivation, on en déduit que f est dSE(0), de rayon 5,
√ √
donc : ∀ x ∈ R, x 2 + 2x + 5 > 0. et que, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
Il en résulte que l’application f : x −→ ln (x 2 + 2x + 5) est
+∞
2 cos (n + 1)α n+1
définie sur R. f (x) = f (0) − √ n+1 x
n=0 (n + 1) 5
Nous allons former le DSE(0) de f
, puis primitiver pour ob-
+∞
2 cos nα n
tenir le DSE(0) de f. = ln 5 − √ n x .
n=1 n 5
L’application f est dérivable sur R et, pour tout x ∈ R :
2x + 2 On peut considérer que ce dernier résultat est la réponse à la
f
(x) = 2 . question posée. On peut aussi se ramener précisément à une
x + 2x + 5
série entière :
Passons par les nombres complexes.
Le trinôme X2 + 2X + 5 admet deux zéros simples, com- √ √
+∞
∀x ∈] − 5 ; 5[, f (x) = an x n ,
plexes non réels : n=0
x1 = −1 + 2i, x2 = −1 − 2i . 2 cos nα
où a0 = ln 5 et an = − √ n , pour tout n 1 .
Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe n 5
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que : e) L’application f : x −→ Arctan (2 + x) est de classe C 1
2X + 2 2X + 2 α1 α2 sur R et, pour tout x ∈ R :
= = + .
X2 + 2X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2 1 1
f
(x) = = 2 .
En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob- 1 + (2 + x)2 x + 4x + 5
tient : Nous allons former le DSE(0) de f
, puis primitiver pour ob-
2x1 + 2 2(−1 + 2i) + 2 tenir le DSE(0) de f.
α1 = = = 1,
x1 − x2 4i Le trinôme X2 + 4X + 5 a pour discriminant ∆ = −4 < 0,
puis : α2 = α1 = 1 . donc ce trinôme admet deux zéros simples, complexes non réels :
x1 = −2 + i, x2 = −2 − i.
2X + 2 1 1
On a donc : = + , Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
X + 2X + 5
2 X − x1 X − x2
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
d’où, pour tout x ∈ R :
1 1 α1 α2
1 1 1 1 1 1 = = + .
f
(x) = + =− x − . X2 + 4X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
x − x1 x − x2 x1 1 − x2 1 − x
x1 x2 En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
√ √ √ 1
Comme |x1 | = |x2 | = 5, on a, pour tout x ∈ ] − 5 5[, par tient : α1 = .
utilisation de la série géométrique : x1 − x2
+∞ +∞ En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob-
1 x n 1 x n
f
(x) = − − tient : α2 =
1
.
x1 n=0 x1 x2 n=0 x2 x2 − x1
+∞
On a donc :
1 1
= − − xn.
n=0 x1n+1 x2n+1 1 1 1 1
= −
Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] . X2 + 4X + 5 x1 − x2 X − x1 X − x2
√ √
On a donc : x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α , =
1
−
1 1
+
1 1
.
√ √ x1 − x2 x1 X x2 X
d’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ : 1− 1−
x1 x2
+∞
1 i (n+1)α
f
(x) = − + e−i (n+1)α x n √
√ n+1 e On a : |x1 | = |x2 | = 5.
n=0 5 √ √
+∞ D’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ , par utilisation de la série
2 cos (n + 1)α n
=− √ n+1 x . géométrique :
5 +∞ +∞
n=0
1 1 x n 1 x n
Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière
√ f
(x) = − +
x1 − x2 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2
est 5 .
255
+∞ √ √
1 1 1 i+∞ π π
( 2 ei 4 )2 p+1 + (− 2 e−i 4 )2 p+1 2 p+1
= − n+1 + n+1 x n . = − x
x1 − x2 n=0 x1 x2 2 p=0 (2 p + 1)!
Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] . On a donc : √ 2 p+1
i+∞
2 π π
√ √ √ = − ei (2 p+1) 4 − e−i(2 p+1) 4 x 2 p+1
x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α , x1 − x2 = 2i 5 sin α , 2 p=0 (2 p + 1)!
√ √ √
et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ : i+∞
2p 2 π 2 p+1
= − 2i sin (2 p + 1) x
1
+∞ i (n+1)α
e − e−i (n+1)α n 2 p=0 (2 p + 1)! 4
f
(x) = √ √ n+1 x
2i 5 sin α n=0 √ π
5
+∞
2p 2
= sin (2 p + 1) x 2 p+1 .
1
+∞
2i sin (n + 1)α n p=0
(2 p + 1)! 4
= √ √ x
2i 5 sin α n=0 5 n+1
2è méthode : Utilisation de l’exponentielle complexe :
1 +∞
sin (n + 1)α n
= √ x . On a, pour tout x ∈ R :
sin α n=0 5 n+2
ei x − e−i x ex + e−x
D’après un théorème du cours, par primitivation, f est dSE(0), f (x) = sin x ch x =
√ √ √ 2i 2
de rayon 5 , et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
1 (i+1)x
= e + e(i−1)x − e(1−i)x − e−(1+i)x
1 +∞
sin (n + 1)α x n+1 4i
f (x) = f (0) + √ n +∞
sin α n=0 5 n+2 n + 1 1
+∞
(i + 1)x (i − 1)x n
= +
1 +∞
sin nα n 4i n=0 n! n=0
n!
= Arctan 2 + √ x . n +∞
sin α n=1 n 5 n+1
+∞
(1 − i)x (−1 − i)x n
− −
Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière est : n=0
n! n=0
n!
√
R = 5. 1 +∞
1
= (1 + i)n +(−1 + i)n − (1 − i)n − (−1 − i)n x n
f) L’application f : x −→ sin x ch x est définie sur R. Puisque 4i n=0 n!
les applications x −→ sin x et x −→ ch x sont dSE(0) de 1 +∞
1 √ i π n √ −i π n
rayons infinis, par produit de Cauchy, f est dSE(0) de rayon = 2e 4 + − 2e 4
4i n=0 n!
infini.
√ π n √ π n n
− 2e−i 4 − − 2ei 4 x
1re méthode : Utilisation de fonctions circulaires ou hyperbo-
liques de variable complexe : √ n
1 +∞
2 in π π π π
On a : = e 4 − (−1)n ei n 4 +(−1)n e−i n 4 − e−i n 4 x n
4i n=0 n!
ei x − e−i x √ 2 p+1
∀ x ∈ R, sin x = = −i sh (i x) , 1
+∞
2 i (2 p+1) π π
= 2e 4 − 2e−i (2 p+1) 4 x 2 p+1
2i 4i p=0 (2 p + 1)!
d’où, pour tout x ∈ R :
car les termes d’indices pairs sont tous nuls
f (x) √
1 +∞
2p 2 π
= − i sh (i x) ch x = 4i sin (2 p + 1) x 2 p+1
4i p=0 (2 p + 1)! 4
1 √
= −i sh (i x + x) + sh (i x − x)
+∞
2p 2 π
2 = sin (2 p + 1) x 2 p+1 .
(2 p + 1)! 4
i p=0
= − sh (i + 1)x + sh (i − 1)x
2 On a vu, au début de la solution, que le rayon de la série en-
2 p+1 +∞ tière obtenue est R = +∞.
i +∞
(i + 1)x (i − 1)x 2 p+1
=− +
2 p=0 (2 p + 1)! (2 p + 1)! ch x − 1 2
p=0 g) L’application f : x −→ est définie sur R∗ .
x2
i+∞
(i + 1)2 p+1 + (i − 1)2 p+1 2 p+1 2 2
= − x x /2 1
2 p=0 (2 p + 1)! De plus : f (x) ∼ = .
x−→0 x2 4
256
On peut donc compléter f par continuité en 0, en posant On a, en utilisant le DES(0) de t −→ ln (1 + t) , qui est de
1 rayon 1, pour tout t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; 1[ :
f (0) = .
4
1+∞
(−1)n−1 t n
D’autre part, pour tout x ∈ R∗ : g(t) =
t n=1 n
ch x − 1 2 ch2 x − 2ch x + 1
f (x) = =
+∞
(−1)n−1
+∞
(−1)n
x 2 x4 = t n−1 = tn.
n=1
n n=0
n+1
1 1
= 4 (ch 2x + 1) − 2 ch x + 1
x 2 De plus, g(0) = 1, et la valeur de la dernière série entière en
1 0 est égale à 1, car c’est le terme constant de cette série entière.
= 4 (ch 2x − 4 ch x + 3),
2x
+∞
(−1)n
On a donc : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, g(t) = tn.
puis, en utilisant le DSE(0) de ch, qui est de rayon infini :
n=0
n+1
+∞
1 (2x)2 p
+∞
x2p D’après le cours, il en résulte que f, qui est la primitive de g
f (x) = 4 −4 +3
2x p=0
(2 p)! p=0
(2 p)! telle que f (0) = 0 est dSE(0), de rayon, 1, et on a, pour
tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
1
+∞ 2 p 2 p
2 x
= 1 + 2x 2 +
+∞
(−1)n n+1 +∞
(−1)n−1 n
2x 4
p=2
(2 p)! f (x) = x = x .
(n + 1)2 n2
x2 +∞
x2p n=0 n=1
−4 1 + + +3
2 p=2
(2 p)! Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que cette
dernière série entière est de rayon 1.
1 2 − 4 2p
+∞ 2 p +∞ 2 p−1
2 − 2 2 p−4 i) Considérons l’application
= x = x
2x p=2 (2 p)!
4 (2 p)!
p=2
et − 1 − t
g : R∗ −→ R, t −→ .
+∞ 2(q+2)−1
2 − 2 2q +∞ 2q+3
2 − 2 2q t2
= x = x .
q= p−2
q=0 2(q + 2)! q=0
(2q + 4)! On a, pour t tendant vers 0, par développement limité :
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse 1 t2
g(t) = 2 1 + t + + o (t ) − 1 − t
2
à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à t 2 t−→0
une série entière :
1 1
+∞ = + o(1) −→ .
∀ x ∈ R, f (x) = n
an x , 2 t−→0 2
d’où en utilisant des DSE(0) du cours : D’après le cours sur les séries entières, il résulte de b) que f
est continue, au moins, sur [0 ; 1[.
2 x +∞ n
x
− ln (1 − x) • Puisque la série (−1)an x n converge pour x = 1, d’après
1 − x n=1 n 2 n 0
2 le théorème de la limite radiale, f est continue sur [0 ; 1].
+∞ n
x (1 − x) ln (1 − x)
et finalement : .
n2 x
n=1 6.17 a) • Déterminons le rayon R de la série entière
nn
x n . Soit x ∈ R∗ . On a :
6.16 a) Il est clair, par une récurrence immédiate, que, pour
n 0
n! en
tout n ∈ N, an existe et an 0.
(n + 1)n+1 x n+1 n! en (n + 1)n+1 x
• On a, par une inégalité classique sur le logarithme : =
(n + 1)! en+1 n n x n (n + 1) en n
∀ n ∈ N, an+1 = ln(1 + an ) an ,
1 n |x| |x|
= 1+ −→ e = |x|.
donc (an )n0 est décroissante. n e n∞ e
258
Il en résulte, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. 2) Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout N n :
Ceci montre : ] − 1 ; 1[⊂ Déf (S) ⊂ [−1 ; 1]. N
N
1 1 1 1
• Étude en −1 : = −
k=n
k(k + n) n k=n k k+n
nn
(−1)n est alternée. N N
La série
n! en 1 1 N
1 1 1 N +n
1
n 0 = − = −
n k=n k k+n n k=n k k=2n k
nn k=n
Notons, pour tout n 0 : u n = (−1)n .
n! en 1
= (H N − Hn−1 ) − (H N +n − H2n−1 )
On a, pour tout n 0 : n
1
|u n+1 | (n + 1)n+1 n! en = ln N + γ + o (1) − Hn−1
= n N∞
|u n | (n + 1)! en+1 n n
1 n1 1 − ln (N + n) + γ + o(1) − H2n−1
= 1+ = exp n ln 1 + −1
n e n 1 N 1 1
= ln + (H2n−1 − Hn−1 ) + o(1) .
1 1 n N +n n n
= exp n ln 1 + − 1,
n n Pour n ∈ N∗ fixé, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, on
car on sait : ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln (1 + t) t. obtient :
Ainsi, la suite (|u n |)n0 est décroissante. De plus, d’après la for-
+∞
1 1
mule de Stirling : an = = (H2n−1 − Hn−1 ) .
k=n
k(k + n) n
nn nn 1 1
|u n | = ∼ n = √ −→ 0. 3) On a donc : an = (H2n−1 − Hn−1 )
n! e n∞ n √
n
n 2πn n∞
n
2πn e
1
e
= ln (2n − 1) + γ + o (1) − ln (n − 1) + γ + o(1)
D’après le TSCSA, on déduit que la série u n converge, et n n∞
n 0 1 2n − 1 1 1 1
on conclut que S est définie en −1. = ln +o = ln 2 + o(1) + o
n n−1 n n n
• Étude en 1 :
ln 2 1 ln 2
On a, d’après la formule de Stirling, comme ci-dessus : = +o ∼ .
n n n∞ n
nn 1 1
∼ √ . ln 2 xn
n! en n∞ 2π n 1/2 b) 1) Puisque an ∼ , et que la série entière est de
n∞ n n
n 1
D’après l’exemple de Riemann (1/2 1) et le théorème rayon 1, par théorème d’équivalence, le rayon R de la série en-
d’équivalence pour des séries à termes 0, on conclut que la
nn tière an x n est : R = 1 .
série diverge, donc : 1 ∈
/ Déf (S). n 1
n 0
n! en
2) • Nature de la série de terme général an R n :
Finalement : Déf (S) = [−1 ; 1[. ln 2
nn On a : an R n = an ∼ , donc, d’après l’exemple de
nn∞
b) On a vu ci-dessus que la série entière x n est de Riemann et le théorème d’équivalence pour des séries à termes
n 0
n! en
rayon 1 et converge pour x = −1. D’après le théorème de la 0, la série an R n diverge.
n 1
limite radiale, il en résulte que S est continue en −1.
• Nature de la série de terme général an (−R)n :
1 1 Il s’agit de la série (−1)n an , puisque R = 1 .
6.18 a) 1) Pour n ∈ N∗ fixé, ∼ 0, donc, n 1
k(k + n) k∞ k 2
ln 2
par l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence Cette série est alternée, et an −−−→ 0, car an ∼ .
1 n∞ n∞ n
pour des séries à termes 0, la série converge, On a, pour tout n 1 :
k
k(k + n)
+∞
1
+∞
1
an = existe. an+1 =
k=n
k(k + n) k=n+1
k(k + n + 1)
259
+∞
1
+∞
1 Comme l’application t −→ e−t est intégrable sur [1 ; +∞[,
= an , par théorème de majoration pour des fonctions 0, f n est in-
k=n+1
k(k + n) k=n
k(k + n)
tégrable sur [1 ; +∞[.
donc (an )n1 est décroissante.
+∞
e−t dt existe.
n
On conclut que, pour tout n ∈ N∗ , In =
D’après le TSCSA, on conclut que la série (−1)n an 1
n 1 b) Étudions le comportement de In lorsque l’entier n tend vers
converge. l’infini.
Finalement, la série an (−R)n converge. On a, par le changement de variable
n 1
1 1 −1
1
u = t n , t = u n , dt =
u n du
n
+∞
+∞ −u
6.19 On a, en utilisant le théorème de Fubini et une intégra- 1 1 1 e 1
1
1
notée Jn
I = x y e dx dy =
xy
y(x e ) dy dx
xy
[0;1]2 0 0 Déterminons la limite de Jn lorsque l’entier n tend vers l’in-
1
1
fini, en utilisant le théorème de convergence dominée.
= [y ex y ]1y=0 − ex y dy dx ,
0 0 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
puis, en faisant apparaître des intégrales de fonctions intégrables : e−u 1
gn : [1 ; +∞[−→ R, u −→ un .
1
1 u
ex y 1 ex 1 • Pour tout n ∈ N∗ , gn est continue par morceaux (car conti-
I = y ex y − dx = ex − + dx
0 x y=0 0 x x nue) sur [1 ; +∞[
C.S. e−u
1
ex − 1 1
• gn −→ g, où g : [1 ; +∞[−→ R, u −→
= e dx −
x
dx = [ex ]10 − J = e − 1 − J . n∞ u
x
0
0
• g est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[
notée J
• On a, pour tout n ∈ N et tout u ∈ [1 ; +∞[ :
On a, en utilisant le DSE(0) de l’exponentielle : e−u 1 1
1
1 |gn (u)| = u n = e−u u n −1 e−u ,
1 x 1 +∞ x n u
J= (e − 1) dx = dx et u −→ e−u est continue par morceaux (car continue), 0,
0 x 0 x n=1 n!
intégrable sur [1 ; +∞[.
1
+∞
1
+∞
x n−1 xn Ainsi, (gn )n1 vérifie l’hypothèse de domination.
= dx = dx.
0 n=1
n! 0 n=0
(n + 1)! D’après le théorème de convergence dominée, on a donc :
n
+∞
+∞ −u
x e
La série entière est de rayon infini, (par la règle Jn −−−→ g(u) du = du > 0.
(n + 1)! n∞ u
n 0 1
1
de d’Alembert, par exemple), donc on peut intégrer terme à terme notée α
sur [0 ; 1] , c’est-à-dire permuter intégrale et série : Il en résulte : In ∼ ,
α
n∞ n
+∞
1
xn et donc, par théorème d’équivalence : R = 1 .
J= dx
(n + 1)!
n=0 0
c) 1) Étude de la série In R n :
n 1
+∞
1
+∞
1 α
= = . Comme In R n = In ∼ > 0 , d’après l’exemple de Riemann
n=0
(n + 1)(n + 1)! n=1
n · n! n∞ n
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, la
+∞
1
Finalement : I = e − 1 − . série In R n diverge.
n=1
n · n! n 1
2) Étude de la série In (−R)n :
n 1
6.20 a) Soit n ∈ N∗ . L’application f n : t −→ e−t est conti-
n
Il s’agit de la série (−1)n In .
nue sur [1 ; +∞[ et : n 1
α
∀ t ∈ [1 ; +∞[, 0 f n (t) = e −t n
e . −t Cette série est alternée et In ∼ −−−→ 0.
n∞ n n∞
260
De plus, la suite (In )n1 décroît, car, pour tout n ∈ N∗ : Par intégration par parties, pour tout p 2 :
+∞
+∞
π/2
π/2
e−t dt e−t dt = In ,
n+1 n
In+1 =
1 1 J2 p = cos 2 p t dt = cos 2 p−1 t cos t dt
0 0
puisqu’ici t 1 et n 0.
π/2 π/2
Il reste à calculer I2 p , pour tout p ∈ N, ce qui est classique (in- Par composition, il suffit donc de montrer que ϕ est de
tégrale de Wallis d’indice pair, sur [0 ; π]). classe C ∞ sur R. À cet effet, nous allons montrer que ϕ est
dSE(0) de rayon infini.
On a, pour tout p ∈ N :
π
π/2
π On a, pour tout t ∈ R∗ :
cos 2 p t dt = cos 2 p t dt + cos 2 p t dt 1 t 1+∞ n
t
+∞ n−1
t
+∞
tn
0 0 π/2 ϕ(t) = (e − 1) = = = .
π/2
π/2 t t n=1 n! n=1
n! n=0
(n + 1)!
= cos 2 p t dt + cos 2 p u du
u=π−t 0 0 De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der-
π/2 nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie en 0, d’où :
=2 cos 2 p t dt .
+∞
tn
0
∀ t ∈ R, ϕ(t) = .
notée J2 p n=0
(n + 1)!
261
Ceci montre que ϕ est dSE(0), de rayon infini. Ceci montre que f est dSE(0).
D’après le cours, il en résulte que ϕ est de classe C ∞ sur R. Par la règle de d’Alembert, le rayon est égal à 1.
∞
Par composition, on conclut que f est de classe C sur
] − 1 ; +∞[×R.
6.24 a) Soit x ∈ R .
• Cas x ∈ ] − 1 ; +∞[ :
6.23 a) Considérons l’application L’application t −→ ln (1 + x e−t ) est continue sur [0 ; +∞[
Arctan t et ln (1 + x e−t ) ∼ x e−t . D’après le cours, t −→ e−t est
si t =
/ 0 t−→+∞
ϕ : R −→ R, t −→ t intégrable sur [0 ; +∞[, donc, par théorème d’équivalence pour
1 si t = 0. des fonctions de signe fixe, t −→ ln (1 + x e−t ) est intégrable
∗ sur [0 ; +∞[, et donc f (x) existe.
Alors, ϕ est continue sur R , et ϕ(t) −→ 1 = ϕ(0), donc ϕ
t−→0
• Cas x = −1 :
est continue en 0.
L’application t −→ ln (1 − e−t ) est continue sur ]0 ; +∞[,
Ainsi, ϕ est continue sur R, donc ϕ admet des primitives
intégrable sur [1 ; +∞[ (comme dans le cas précédent), et, au
sur R, l’une d’elles étant : voisinage de 0 :
x
φ : R −→ R, x −→ ϕ(t) dt , ln (1 − e−t ) = ln 1 − 1 − t + o(t) = ln t + o(t)
0
= ln t + ln 1 + o(1) = ln t + o(1) ∼ ln t < 0.
et φ est continue sur R (et même de classe C 1 sur R). t−→0
φ(x) − φ(0) D’après le cours, t −→ ln t est intégrable sur ]0 ; 1]. Par théo-
On a : f (x) = −→ φ
(0) = ϕ(0) = 1,
x −0 x−→0 rème d’équivalence pour des fonctions de signe fixe,
donc f admet une limite finie en 0, et = 1. t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] .
On peut donc prolonger f par continuité en 0, en posant Ainsi, t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] et sur
f (0) = = 1 . [1 ; +∞[, donc sur ]0 ; +∞[, et on conclut que f (x) existe.
b) D’après le cours : • Cas x ∈ ] − ∞ ; −1[ :
+∞
(−1)n t 2n+1 L’application t −→ ln (1 + x e−t ) n’est pas définie sur
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, Arctan t = , ]0 ; +∞[, donc f (x) n’existe pas.
n=0
2n + 1
On conclut : Def ( f ) = [−1 ; +∞[.
d’où :
b) On a, par DSE(0) de u −→ ln (1 + u) , pour tout
Arctan t
+∞
(−1)n t 2n (x,t) ∈ ] − 1 ; +∞[×]0 ; +∞[ tel que |x e−t | < 1 :
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, ϕ(t) = = .
t n=0
2n + 1
+∞
(−1)n−1 (x e−t )n
ln (1 + x e−t ) = .
De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der- n=1
n
nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour t = 0,
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[.
d’où :
Notons, pour tout n ∈ N∗ :
+∞
(−1)n t 2n
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, ϕ(t) = . (−1)n−1 (x e−t )n
n=0
2n + 1 f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ .
n
Par primitivation, φ est dSE(0) et : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est intégrable sur ]0 ; +∞[
+∞
(−1)n x 2n+1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, φ(x) = φ(0) + , • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et a pour somme
n=0 (2n + 1)2 n 1
=0 S : t −→ ln (1 + x e−t )
d’où :
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[
φ(x) +∞
(−1)n x 2n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, f (x) = = . • On a, pour tout n 1 :
x (2n + 1)2
n=0
+∞
+∞
262
+∞
Notons, pour tout n ∈ N :
donc la série | f n | converge.
n 1 0 (−i xt)n
f n : [−a ; a] −→ R, t −→ f (t) .
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle n!
quelconque pour une série d’applications, on peut permuter in- • Pour tout n ∈ N , f n est intégrable sur [−a ; a] , car f n est
tégrale et série, d’où : continue par morceaux sur ce segment.
+∞ +∞
f (x) = f n (t) dt • f n converge simplement sur [−a ; a] .
0 n=1 n 0
+∞
+∞
+∞
+∞
(−1)n−1 x n
= f n (t) dt = , • f n : t −→ f (t) e−i xt est continue par morceaux sur
n=1 0 n=1
n2 n=0
[−a ; a] .
le calcul de la dernière intégrale étant analogue au calcul ci-
dessus. • On a, pour tout n ∈ N :
On conclut que f est dSE(0) et que :
a
a
n
| f n (t)| dt = f (t) (−i xt) dt
+∞ n!
(−1)n−1 x n −a −a
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
n2
n=1 |x|n a
|a|n |x|n a
= | f (t)| |t|n dt | f (t)| dt,
La règle de d’Alembert montre que le rayon est 1. n! −a n! −a
∀ x ∈ R − [−a ; a], f (x) = 0 . les trois séries étant convergentes d’après la règle de d’Alembert
Il est clair que, puisque f est continue par morceaux sur R et par exemple.
nulle en dehors de [−a ; a] , f est intégrable sur R. Soit N ∈ N. On a, par groupement de termes dans des sommes
d’un nombre fini de termes :
Soit x ∈ R fixé. On a :
+∞
a
N
N
N
3N +2
1 1 1 1 1 1
g(x) = √ f (t) e−i xt dt = √ f (t) e−i xt dt + + = .
2π −∞ 2π −a n=0
(3n)! n=0 (3n + 1)! n=0 (3n + 2)! p=0
p!
a +∞
1 (−i xt)n
= √ f (t) dt D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
2π −a n=0
n!
a +∞
+∞
1
1 (−i xt)n A+ B +C = = e1 = e .
= √ f (t) dt . p!
2π −a n=0 n! p=0
263
De même : On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1[ :
N
1
N
1
N
1 1+∞
(−1)n+1 x n+1 1+∞
(−1)n x n
+j + j2 A(x) = =
3n)! 3n + 1)! 3n + 2)! x n=0 n+1 x n=1 n
n=0 n=0 n=0
N N N
3N +2 p 1+∞
(−1)n−1 x n 1
j3n j3n+1 j3n+2 j =− = − ln (1 + x)
= + + = , x n=1 n x
(3n!) (3n + 1)! (3n + 2)! p!
n=0 n=0 n=0 p=0
√
+∞
(−1)n n +∞
(−1)n ( x)2n
d’où : A + jB + j2 C = ej . B(x) = x =
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1
√
De même, ou par conjugaison, puisque A,B,C sont réels : 1 +∞
(−1)n ( x)2n+1 1 √
2 = √ = √ Arctan x.
A + j2 B + jC = ej . x n=0 2n + 1 x
On déduit, par addition, puisque 1 + j + j2 = 0 : On obtient :
√ √
j2 − 12 +i 23 − 12 −i 23 1 2 √
3A = e + ej + e = e + e +e ∀ x ∈ ]0 ; 1[, f (x) = − ln (1 + x) + √ Arctan x .
√ x x
− 12 3
= e + e 2 cos .
2 2) Nous allons montrer qu’on peut remplacer x par 1 dans la
√ formule précédente, par continuité.
1 1 3
On conclut : A= e + 2e− 2 cos . Notons, pour tout n ∈ N :
3 2
(−1)n x n
Remarquons que la méthode fournit aussi les valeurs de B f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ .
et C : (n + 1)(2n + 1)
2 • Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1] .
3B = e + j2 ej + jej
√ √ • On a, pour n ∈ N :
1 3 − 1 +i √3 1 3 − 1 −i √3
=e+ − −i e 2 2 + − +i e 2 2 1 1
2 2 2 2 || f n ||∞ = ∼ ,
(n + 1)(2n + 1) n∞ 2n 2
√ √
3 1√ 3
1
= e − e− 2 cos − e− 2 3 sin donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème
2 2
,
d’équivalence pour des séries à termes 0, la série || f n ||∞
et de même : n 0
√ √ converge. Ainsi, f n converge normalement, donc unifor-
1 3 1√ 3 n 0
3C = e − e− 2 cos + e− 2 3 sin .
2 2 mément (PSI), sur [0 ; 1] .
D’après le cours, il en résulte que la somme f est continue
6.28 Nous allons calculer la somme de la série entière sur [0 ; 1] , donc :
(−1)n x n 1 2
, puis essayer remplacer x par 1. S = lim− − ln (1 + x) + √ Arctan x
n 0
(n + 1)(2n + 1) x−→1 x x
π
1) Calculons la somme f (x) de la série entière, pour tout = −ln 2 + 2 Arctan 1 = −ln 2 + .
2
x ∈ ]0 ; 1[. On a, en utilisant la décomposition en éléments
simples du coefficient :
6.29 Soit n ∈ N . Il est clair que In et Jn existent comme
+∞
1 intégrales d’applications continues sur un segment.
f (x) = (−1)n xn
n=0
(n + 1)(2n + 1) On a, en passant par les nombres complexes :
2π
+∞
1 2 In + i Jn = e cos t ei(nt−sin t) dt
= (−1)n − + xn
n=0
n + 1 2n + 1 0
2π
2π
−i t
= e( cos t−i sin t)+i nt dt = ee ei nt dt.
+∞
(−1)n+1
+∞
(−1)n n 0 0
= x n +2 x
n=0
n+1 n=0
2n + 1 En utilisant le DSE(0) de l’exponentielle, de rayon infini, on
a donc :
notée A(x) notée B(x)
2π
+∞
(e−i t )k i nt
In + i Jn = e dt
car ces deux séries entières sont de rayon 1. 0 k=0
k!
264
+∞ i(n−k)t
2π
e Il en résulte que la série entière sin n z n diverge pour z = 1,
= dt. n 0
0 k=0
k!
donc R 1.
Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
Finalement : R = 1 .
Notons, pour tout k ∈ N : sin n
2) La série entière z n a le même rayon que sa série
ei(n−k)t n 1
n
f k : [0 ; 2π] −→ C, t −→ .
k! entière dérivée, qui est sin n z n−1 , et celle-ci a le même
• Pour tout k ∈ N, f k est continue sur le segment [0 ; 2π]. n 1
1 rayon que la série entière sin n z n , donc : R = 1 .
• On a, pour tout k ∈ N : || f k ||∞ = , donc la série n 1
k!
|| f k ||∞ converge, donc f k converge normalement, 3) La série entière n sin n z n a le même rayon que
n 0
k 0 k 0
donc uniformément (PSI), sur [0 ; 2π]. n sin n z n−1 , qui est la série entière dérivée de la série en-
n 0
D’après un théorème du cours, on peut permuter intégrale et
+∞
2π i (n−k)t tière sin n z n , donc a le même rayon que celle-ci, d’où :
e n 0
série, donc : In + i Jn = dt.
k=0 0 k! R = 1.
De plus, si k =
/ n, alors :
b) Soit z ∈ C∗ . On a :
2π i (n−k)t i (n−k)t 2π 3n
e e n
dt = = 0, ln |an z n | = ln n−1 z
0 k! i (n − k)k! 0 ln (n + 2)
= n ln 3 − (n − 1) ln ln (n + 2) + n ln [z|
2π
ei (n−k)t 2π
et, si k = n , alors : dt = . = n ln 3 + ln |z| − (n − 1) ln ln (n + 2) −−→ − ∞,
0 k! n! n∞
Les termes de la série précédente sont donc tous nuls, sauf celui par prépondérance classique, donc : an z −−−→ 0. n
2π n∞
d’indice k = n , d’où : In + i Jn = .
On conclut : R = ∞.
n!
En séparant partie réelle et partie imaginaire, comme In et Jn
c) Pour obtenir un équivalent simple du coefficient
2π
sont réels, on conclut : In = , Jn = 0. n+1 π
n! an = Arcsin − lorsque l’entier n tend vers l’infini,
2n + 3 6
appliquons le théorème des accroissements finis à Arcsin entre
6.30 a) 1) • Puisque : ∀ n ∈ N, | sin n| 1 1 n+1 1 n+1
et . Il existe cn, compris entre et tel que :
2 2n + 3 2 2n + 3
et que la série entière z n est de rayon 1, par théorème de
n 0 n+1 1 1 1
majoration, on déduit : R 1. an = − Arcsin
(cn ) = −
2n + 3 2 2n + 3 1 − cn2
• Montrons que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0, en
1 1 1
raisonnant par l’absurde. ∼− 2 = − n √3 .
n∞ 2n
Supposons : sin n −−−→ 0. 1−
1
n∞
2
Alors, par suite extraite : sin (n + 1) −−−→ 0.
n∞ 1
Comme la série entière − √ z n est de rayon 1 (par la
Mais, pour tout n ∈ N : n 1 n 3
règle de d’Alembert par exemple), on conclut, par théorème
sin (n + 1) = sin n cos 1 + sin 1 cos n ,
d’équivalence : R = 1 .
donc, comme sin 1 =
/ 0:
1
sin (n + 1) − sin n cos 1 d) Comme an = Arccos 1 − −−−→ Arccos 1 = 0,
cos n = −−−→ 0 . n n∞
sin 1 n∞
on a :
Enfin : 1 = cos 2 n + sin 2 n −−−→ 0 + 0 = 0, contradiction.
n∞ 1
an ∼ sin Arccos 1 −
Ceci montre que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0. n∞ n
265
Ceci montre : Rb = 0.
1 2 2 1 2
= 1− 1− = − 2 ∼ . Par théorème de minoration, on conclut : R = 0 .
n n n n∞ n
g) On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable
2
Puisque la série entière z n est de rayon 1 (par la règle √ 1
n
n t = x 2 , x = t, dx = √ dt :
2 t
de d’Alembert par exemple), par théorème d’équivalence, on
conclut : R = 1 .
√(n+1)π
(n+1)π
sin t
e) Essayons d’encadrer |an |, pour tout n 2 . On a : an = √ sin (x ) dx =
2
√ dt .
nπ nπ 2 t
1 1
|an | = t
(t − 1) · · · (t − n) dt
• D’une part :
n! 0
0 0 0
N
(N +1)π
+∞
sin t sin t
1 1 an = √ dt −→ √ dt ,
2 t N∞ 2 t
= t (1 − t) · · · (n − t) dt. n=1 π π
n! 0
1
→+∞
sin t
1 car on sait que l’intégrale impropre √ dt converge.
D’où : |an | 1 · 1 · 2 · · · n dt = 1 0 t
n! 0
et : Ceci montre que la série entière an z n converge pour z = 1,
1 n 1
1
|an | t · (1 − t) · 1 · · · (n − 1) dt donc : R 1.
n! 0
sin t
(n − 1)! 1
1 t2 t3 1 1 • D’autre part, puisque t −→ √ est de signe fixe sur chaque
= (t − t ) dt =
2
− = . 2 t
n! 0 n 2 3 0 6n [nπ ; (n + 1)π], n ∈ N∗ , on a :
1
(N +1)π
∀ n 2,
|an | 1. | sin t|
N
Ainsi :
6n |an | = √ dt −→ +∞ ,
π 2 t N∞
1 n=1
sur [0 ; +∞[ (par la règle t 2 f (t) en +∞, par exemple), donc ment convergente pour z = 1, donc : R 1.
+∞
On conclut : R = 1 .
intégrable sur [n ; +∞[, ce qui montre que an = t n e−t dt √
n
h) Remarquons d’abord que, puisque 2 est irrationnel, on a,
existe. √ √
pour tout n 1 : n 2 − E(n 2) = / 0,
On a, pour tout n ∈ N :
+∞
1
+∞ donc an = √ √ existe.
an = t n e−t dt n −t
n e dt n 2 − E(n 2)
n n √ √
= n n [−e−t ]+∞ e−n > 0.
= n n • D’une part, puisque 0 < n 2 − E(n 2) 1 , on a : an 1.
n
dans le cours pour montrer qu’une série entière a le même rayon = ei n x n + e−i n x n ,
2 n=0 2 n=0
que sa série entière dérivée.
car ces deux séries entières sont de rayon 1, d’après la règle
Notons R et R
les rayons respectifs des deux séries entières
de d’Alembert par exemple.
an z n , F(n)an z n . D’où :
n n
1) Soit z ∈ C tel que |z| < R. Il existe alors Z ∈ C tel que : 1+∞
1+∞
S(x) = (ei x)n + (e−i x)n
1 2 n=0 2 n=0
|z| < |Z | < R , par exemple Z = (|z| + R).
2 1 1 1 1
On a, pour tout n : = +
21−e x
i 2 1 − e−i x
n
F(n)an z n = |an Z n | F(n) z . 1 2 − ei x − e−i x 1 − ( cos 1)x
Z = = .
2 (1 − ei x)(1 − e−i x) 1 − 2( cos 1)x + x 2
D’une part, puisque |Z | < R , la suite |an Z n | n est bornée.
Réponse : R = 1 et :
D’autre part, puisque F est une fraction rationnelle et que
z 1 − ( cos 1)x
< 1, par prépondérance classique, on a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = .
Z 1 − 2( cos 1)x + x 2
n
F(n) z −−−→ 0. b) • Rayon :
Z n∞
x 3n+2
Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : u n = .
Il en résulte : F(n)an z n −−→ 0 , donc : |z| R
. 3n + 2
n∞
On a :
On a montré : ∀ z ∈ C, |z| < R ⇒ |z| R
.
u n+1 x 3n+5 3n + 2 3n + 2 3
=
Il en résulte : R R
. u 3n + 5 x 3n+2 = 3n + 5 |x| −−−→ |x|3 .
n∞
n
1
2) On peut appliquer le résultat de 1) à F(n)an z n et D’après la règle de d’Alembert, si |x| < 1, alors la série
n
F
respectivement, ce qui permet d’échanger les rôles des deux |u n | converge, et, si |x| > 1, alors la série |u n | di-
séries entières de l’énoncé, et on obtient : R
R. n n
verge.
Finalement : R
= R .
On conclut : R = 1 .
6.32 a) • Rayon : • Somme :
1) On a : ∀ n ∈ N, | cos n| 1.
+∞
x 3n+2
L’application S : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est de
3n + 2
Comme la série entière z n est de rayon 1, par théorème de n=0
n 0 classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ et :
majoration : R 1.
+∞
+∞
x
2) Montrons que la suite ( cos n)n0 ne converge pas vers 0. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S
(x) = x 3n+1 = x (x 3 )n = .
n=0 n=0
1 − x3
Raisonnons par l’absurde : supposons cos n −−−→ 0.
n∞
En primitivant et puisque S(0) = 0 (terme constant de la série
On a alors, par suite extraite : cos 2n −−−→ 0. entière définissant S), on a :
n∞
x
Mais : cos 2n = 2 cos 2 n − 1 −−−→ − 1, contradiction. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) =
t
dt .
n∞
0 1−t
3
Ceci montre que la suite ( cos n)n ne converge pas vers 0.
Pour calculer cette intégrale, utilisons une décomposition en
Il en résulte que la série entière cos n z n diverge pour
n 0
éléments simples dans R(X) :
z = 1, donc : R 1. X X a bX + c
= = + ,
Finalement : R = 1 . Cf. aussi l’exercice 6.30 a). 1−X3 (1 − X)(1 + X + X )
2 1 − X 1 + X + X2
• Somme :
où (a,b,c) ∈ R3 est à calculer.
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
On multiplie par 1 − X , puis on remplace X par 1, d’où :
+∞
+∞ i n
e + e−i n n 1
S(x) = cos nx =
n
x a= .
n=0 n=0
2 3
267
On multiplie par X puis on fait tendre X vers l’infini, d’où : On a alors x = t 2 , donc :
1
+∞
+∞
0 = −a + b, donc b = a = . xn (t 2 )n
3 S(x) = =
2n + 1 2n + 1
Enfin, en remplaçant X par 0 : 0 = a + c , d’où : n=0 n=0
1 1+∞
t 2n+1 1 1 √
c = −a = − . = = Argth t = √ Argth x.
3 t n=0 2n + 1 t x
On a donc la décomposition en éléments simples : √
2) Si x ∈] − 1 ; 0[, notons t = −x .
X 1 1 X−1
= + . On a alors x = −t 2 , donc :
1 − X3 3 1 − X 1 + X + X2
+∞
xn
+∞
(−t 2 )n 1+∞
t 2n+1
D’où le calcul de primitive : S(x) = = = (−1)n
2n + 1 2n + 1 2n + 1
t −1
t n=0
t 1 1 n=0 n=0
dt = + dt 1 1 √
1 − t3 3 1−t 1 + t + t2 = Arctan t = √ Arctan −x.
t −x
1 (2t + 1) − 3
1 1 1 2 2 dt 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
= dt +
3 1−t 3 t2 + t + 1 entière définissant S.
1 1 1 dt Réponse : R = 1 et :
= − ln (1 − t) + ln (t 2 + t + 1) − .
3 6 2 t2 + t + 1 1 √
√ Argth x si 0 < x < 1
x
notée J (t)
Par mise sous forme canonique pour un trinôme : S(x) = 1 si x = 0
√
1
1 2 3 √ Arctan −x si − 1 < x < 0.
t2 + t + 1 = t + + −x
2 4
d) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = +∞.
3 2 1 2 3 2t + 1 2
= 1+ √ t + = 1+ √ . La série entière proposée ressemble à la série entière
4 3 2 4 3 x 2n+1
2t + 1 .
D’où, par le changement de variable u = √ : n 0
(2n + 1)!
3
√ Soit x ∈ R .
3
du 2 2 2t + 1 √
J (t) = 2
= √ Arctan u = √ Arctan √ . 1) Si x ∈ ]0 ; +∞[, notons t = x.
3
4
(1 + u 2)
3 3 3
On a alors x = t , donc :
2
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
+∞
xn
+∞
(t 2 )n
1 1 S(x) = =
S(x) = − ln (1 − t) + ln (1 + t + t 2 ) n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
3 6
√
1 2t + 1 x 1+∞
t 2n+1 1 sh x
− √ Arctan √ = = sh t = √ .
3 3 0 t n=0 (2n + 1)! t x
1 1 √
= − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) 2) Si x ∈ ] − ∞ ; 0[, notons t = −x .
3 6
1 2x + 1 1 1 On a alors x = −t 2 , donc :
− √ Arctan √ + √ Arctan √ .
3 3 3 3
+∞
xn
+∞
(−t 2 )n
S(x) = =
Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
√
1 1
S(x) = − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) 1+∞
(−1)n t 2n+1 1 sin −x
3 6 = = sin t = √ .
t n=0 (2n + 1)! t −x
1 2x + 1 π
− √ Arctan √ + √ . 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
3 3 6 3
entière définissant S.
c) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = 1 .
Réponse :
La série entière proposée ressemble à la série entière √
x 2n+1 sh x
√ si x > 0
.
x
2n + 1
n 0 R = ∞ et S(x) = 1 si x = 0
√
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[.
−x
√ sin
√ si x < 0.
1) Si x ∈ ]0 ; 1[, notons t = x. −x
268
e) Par utilisation d’un équivalent et de la règle de d’Alembert, • Somme :
on obtient : R = 1 . Soit z ∈ C tel que |z| < 1. On a, pour tout N ∈ N∗ :
Formons la décomposition en éléments simples du coefficient
an de la série entière : 2 −1
(N +1) √
N 2 −1
( p+1) √
z E(n)
= z E(n)
n=0 p=0 n= p2
3n 3n 1 1
an = = = + .
N p
2 +2 p
2n 2 + n − 1 (n + 1)(2n − 1) n + 1 2n − 1 N
= zp = (2 p + 1)z p .
n=0 n= p2 p=0
On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
En faisant tendre l’entier N vers l’infini, on obtient :
+∞
+∞
1
+∞
1
S(x) = an x =
n
xn + xn
+∞ √
+∞
+∞
+∞
n=0 n=0
n+1 n=0
2n − 1 S(z) = z E(n)
= (2 p + 1)z p = 2 pz p + zp,
n=0 p=0 p=0 p=0
notée A(x) notée B(x)
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
+∞
1
On a, si x =
/ 0: On sait (série géométrique) : zp = .
p=0
1−z
1+∞
x n+1 1+∞ n
x 1 D’où, en dérivant (algébriquement, car z ∈ C ici) :
A(x) = = = − ln (1 − x) ,
x n=0 n + 1 x n=1 n x
+∞
1
pz p−1 = ,
et A(0) = 1 car A(0) est le terme constant de la série en- p=0
(1 − z)2
tière définissant A(x).
+∞
z
D’autre part, en isolant dans B(x) le terme constant, on a : et donc, en multipliant par z : pz p = .
p=0
(1 − z)2
+∞
xn
+∞
xn
B(x) = −1 + = −1 + x . On obtient :
n=1
2n − 1 n=0
2n + 1 z 1 2z + (1 − z) 1+z
S(z) = 2 + = = .
notée C(x) (1 − z)2 1−z (1 − z)2 (1 − z)2
On a calculé C(x) dans l’exercice c) : Réponse : R = 1 et, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 :
1+z
√ S(z) = .
1 (1 − z)2
√ Argth x si 0 < x < 1
x
C(x) = 1 si x = 0
6.33 a) Notons Rc ,Rs , Sc ,Ss les rayons et les sommes des deux
1 √ séries entières proposées.
√ Arctan −x si − 1 < x < 0.
−x 1) Rayons :
On reporte la valeur de C(x) et on en déduit l’expression • On a : ∀ n ∈ N, | cos nθ| 1 et | sin nθ| 1 ,
de A(x). d’où, par théorème de majoration : Rc 1 et Rs 1 .
Réponse : R = 1 et : S(x) = • Pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n0 ne converge pas vers 0.
En effet, si cos nθ −−−→ 0 , alors, par suite extraite,
1 √ √ n∞
− ln (1 − x) − 1 + x Argth x si 0 < x < 1
cos 2nθ −−−→ 0, d’où 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ 0 ,
x n∞ n∞
0 si x = 0
contradiction avec 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ − 1 .
− ln (1 − x) − 1 − √−xArctan √−x
1
si − 1 < x < 0.
n∞
269
x
d’où sin nθ cos θ + sin θ cos nθ −−−→ 0, 1 1
n∞ = − ln (1−2t cos θ+t ) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 ) .
2
2 0 2
puis (comme sin θ =
/ 0) cos nθ −−−→ 0, contradiction comme
n∞ • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
on l’a vu ci-dessus.
+∞
x sin θ
Ceci montre que la série entière sin nθ x n diverge pour xσ
s (x) = sin nθ x n = ,
n 0 n=1
1 − 2x cos θ + x 2
x = 1, donc Rs 1. sin θ
/ 0 : σ
s (x) =
d’où, si x = .
Si θ ∈ πZ , alors, pour tout n ∈ N, sin nθ = 0, donc Rs = ∞. 1 − 2x cos θ + x 2
Finalement : Rc = 1 pour tout θ ∈ R , et Rs = 1 si D’autre part, σ
s (0) = sin θ, car il s’agit du terme constant de
θ ∈ R − πZ, Rs = ∞ si θ ∈ πZ . la série entière définissant σ
s (x) .
sin θ
2) Sommes : On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σ
s (x) = .
1 − 2x cos θ + x 2
Soit θ ∈ R.
On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Le rayon de la série entière ei nθ x n est 1 et on a, pour tout
x
n 0 sin θ
σs (x) = σs (0) + dt
x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 − 2t cos θ + t 2
x 0
+∞
+∞ sin θ
= dt
Sc (x) + i Ss (x) = cos nθx n + i sin nθx n 0 (t − cos θ) + sin θ
2 2
n=0 n=0
t − cos θ
+∞
+∞
1
x d
= ei nθ x n = (ei θ x)n = sin θ
=
n=0 n=0
1 − ei θ x si sin θ =
/ 0 0 t − cos θ 2
+1
1 (1 − x cos θ) + i x sin θ sin θ
= = . x
(1 − x cos θ) − i x sin θ (1 − x cos θ)2 + (x sin θ)2
= Arctan t − cos θ
sin θ 0
D’où, en séparant la partie réelle et la partie imaginaire :
1 − x cos θ x sin θ = Arctan x − cos θ − Arctan −cos θ
Sc (x) = , Ss (x) = . sin θ sin θ
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 = Arctan x − cos θ + Arctan cos θ .
sin θ sin θ
De plus, si θ ∈ πZ , alors : ∀ x ∈ R, Ss (x) = 0.
cos nθ
b) Notons ρc ,ρs , σc ,σs les rayons et les sommes des deux sé- Réponse : • Pour xn :
ries entières proposées. n 1
n
1) Rayons : 1
R = 1 et S(x) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 )
Puisqu’une série entière a le même rayon que sa série entière 2
dérivée, on a : ρc = Rc et ρs = Rs . sin nθ
n
• Pour x :
2) Sommes : n 1
n
• On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ∗ Si θ ∈ πZ : R = +∞ et S = 0
+∞ ∗ Si θ ∈
/ πZ , : R = 1 et :
xσ
c (x) = cos nθ x n
x − cos θ cos θ
n=1
S(x) = Arctan + Arctan ,
1 − x cos θ x cos θ − x 2 sin θ sin θ
= −1= ,
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 ce dernier résultat pouvant être transformé sous diverses
cos θ − x formes.
/ 0 : σ
c (x) =
d’où, si x = .
1 − 2x cos θ + x 2
+∞ k
x
D’autre part : σ
c (0) = cos θ, car il s’agit du terme constant 6.34 a) On a, pour tout x ∈ R : ex = ,
de la série entière définissant σ
(x) . k=0
k!
d’où, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R∗ :
cos θ − x
On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σ
c (x) = .
1 − 2x cos θ + x 2 1 n
xk 1 +∞
xk
f n (x) = n+1 ex − = n+1
On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : x k=0
k! x k=n+1
k!
x
x
cos θ − t 1
+∞
x p+n+1
+∞
xp
σc (x) = σc (0) + σ
c (t) dt = dt = = .
0 0 1 − 2t cos θ + t 2 x n+1 p=0
( p + n + 1)! p=0
( p + n + 1)!
270
Comme f n (0) =
1
et que le terme constant de la der-
n−1
1 (−1)n−k−1 1 n−1
(−1)n−k−1 n
(n + 1)! cn = =
k=0
k! (n − k)(n − k)! n! k=0 n − k k
1
nière série entière est égal à , l’égalité est aussi vraie
1
(n + 1)! 1 n−1
n
= (−1)n−k−1 t n−k−1 dt
pour x = 0, d’où : n! k=0 k 0
+∞
1
n−1
xp 1 n n−k−1
∀ x ∈ R, f n (x) = . = (−1)n−k−1 t dt
p=0
( p + n + 1)! n! 0 k=0
k
n−1
Ceci montre que f n est dSE(0) de rayon infini, donc f n est de 1 1 1
n
= − (−t)n−k
dt
classe C ∞ sur R. n!
0 t k=0 k
1 1 1
n
1 k−n−1
b) On a : ∀ x ∈ R∗ , f n (x) = x −n−1 ex − x . = − (1 − t)n − 1 dt
k=0
k! n! 0 t
1
n−1
On en déduit, en dérivant n fois et en utilisant la formule de 1 1 − un 1 1
Leibniz, pour tout x ∈ R∗ : = du = u k du
u =1−t n! 0 1 − u n! 0 k=0
f n(n) (x)
1 n−1
1 1 n
1
n n = = ,
n 1 k−n−1 (n) n! k=0 k + 1 n! k=1 k
= (x −n−1 )(n− p) (ex )( p) − (x )
p=0
p k=0
k!
d’où l’égalité voulue.
n
n!
=e x
(−n − 1) · · · (−2n + p) x −n−1−n+ p
p=0
p!(n − p)!
6.36 1) Minoration du rayon R :
n
1
− (k − n − 1) · · · (k − 2n)x k−2n−1 On a, pour tout n ∈ N∗ :
k!
k=0
n−1
1 1
(2n − p)! −2n+ p−1 |an | = (t − k) dt
n
n!
= ex (−1)n− p x n! 0
p=0
p!(n − p)! n! k=0
1 1
n
1 (2n − k)! k−2n−1 = t (1 − t) · · · (n − 1 − t) dt
− (−1)n x n! 0
k=0
k! (n − k)! 1 (n − 1)! 1
1 1 · 2 · · · (n − 1) = = .
e 2 (−1)n x
x n! n! n
n
(2n − p)! p 1
= e2 (−1) p x
x 2n+1
p=0
p!(n − p)! Comme la série entière n
x est de rayon 1, par théorème
n 1
n
n
(2n − k)!
−e− 2
x
(−1)k (−x)k . de majoration, on conclut : R 1.
k=0
k!(n − k)! 2) Calcul de la somme S sur ] − 1 ; 1[ :
n
(2n − p)! p Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. On a :
En notant Pn = (−1)n (−1) p X ∈ R[X],
p!(n − p)! +∞
p=0 +∞ 1
xn
n−1
on conclut : S(x) = a n x n = a0 + (t − k) dt .
n=0 n=1 0 n! k=0
e2 x
x
x
xn
n−1
f n : [0 ; 1] −→ R, t −→ (t − k) .
n! k=0
6.35 On a, pour tout z ∈ C, par produit de Cauchy de deux
séries entières de rayon infini : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur le segment [0 ; 1] .
+∞
(−1)n−1 1 n • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ [0 ; 1] :
ez z |x|n
n=1
n n! | f n (t)| = t (1 − t) · · · (n − 1 − t)
+∞
+∞
+∞
n!
1 n (−1)n−1 n |x|n |x|n |x|n
= z z = cn z n , 1 · 1 · · · (n − 1) = (n − 1)! = |x|n ,
n=0
n! n=1
n · n! n=1 n! n! n
où, pour tout n 1 : d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ |x|n .
271
Comme |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 6.37 a) Soit x ∈ R.
n 1 n
x 1
par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la série • Si |x| 1, alors : ∀ n 1, 3/2 3/2 ,
n n
numérique || f n ||∞ converge. Ceci montre que la fn
n 1 n 1 donc, d’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème
xn
converge normalement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; 1]. de majoration pour des séries à termes 0, la série
D’après un théorème du cours, on peut alors permuter intégrale n 1
n 3/2
et série, d’où : converge.
xn
S(x) • Si |x| > 1, alors, par prépondérance : 3/2 −→ +∞, donc
n n∞
xn
1 +∞
xn
n−1
la série diverge grossièrement.
= a0 + (t − k) dt n 1
n 3/2
0 n=1
n! k=0
On conclut : Déf (S) = [−1 ; 1].
+∞
1
t (t − 1) · · · (t − n + 1) n b) 1) • 1re méthode, PC :
= 1+ x dt
n!
Notons, pour tout n 1 :
0 n=1
1
1
xn
= (1 + x)t dt = et ln (1+x) dt f n : [−1 ; 1] −→ R, x −→ .
0 0 n 3/2
1 1
et ln (1+x) eln(1+x) − 1 x On a : ∀ n 1, || f n ||∞ =.
= = = . n 3/2
/ 0 ln(1 + x)
si x = 0 ln(1 + x) ln(1 + x)
D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1), la série numérique
D’autre part, S(0) = a0 = 1 , car S(0) est le terme constant || f n ||∞ converge.
de la série entière définissant S. n 1
Ainsi :
Ceci montre que la série f n converge normalement sur
n 1
x
si x =
/ 0 [−1 ; 1].
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = ln(1 + x)
1 si x = 0. Comme, d’autre part, chaque f n est continue sur [−1 ; 1], il en
résulte, d’après le cours, que S est continue sur [−1 ; 1].
3) Valeur du rayon R :
• 2è méthode, PC, PT :
Pour montrer R = 1 , étudions la série entière au voisinage de
xn
−1, point qui annule le dénominateur de l’expression de S(x) . D’après a) ou la règle de d’Alembert, la série entière
n 1
n 3/2
x
On a : S(x) = −→ 0, est de rayon, 1. D’après a), cette série entière converge en −1
ln(1 + x) x−→−1+
et en 1.
ce qui n’amène pas de résultat net sur la position de −1 par D’après le théorème de la limite radiale, on conclut que la somme
rapport à l’intervalle [−R ; R]. S est continue sur [−1 ; 1].
Mais S est dérivable sur ] − 1 ; 1[ et on a, pour tout 2) D’après a) ou la règle de d’Alembert, le rayon de la série
x ∈ ] − 1 ; 1[ : xn
entière est 1, donc, d’après le cours, S est de classe
x n 3/2
ln (1 + x) − n 1
272
Ceci montre que S
admet, en −1+ , une limite finie qui est Essayons d’établir une majoration de Mn .
+∞
(−1)n−1 Par hypothèse : ∀ t ∈ R, f (t) = α f (t) + f (λt),
.
n=1
n 1/2 d’où, par une récurrence immédiate :
Ainsi, S est continue sur [−1 ; 1], de classe C sur ] − 1 ; 1[,
1
∀ n ∈ N, ∀ t ∈ R, f (n+1) (t) = α f (n) (t) + λn f (n) (λt) ,
et S
admet une limite finie en −1+ . D’après le théorème li-
mite de la dérivée, on conclut que S est de classe C 1 sur [−1 ; 1[. et donc, en passant aux bornes supérieures lorsque t décrit
[−x ; x] :
d) • On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1[ :
∀ n ∈ N, Mn+1 |α|Mn + |λ|n Mn (|α| + 1)Mn .
+∞
x n−1
+∞
x n−1
1
+∞
xn
1
S(x) = = = − ln (1 − x). Par récurrence immédiate, on déduit :
n=1
n 1/2 n=1
n x n=1
n x
∀ n ∈ N, Mn (|α| + 1)n M0 .
1
Comme : − ln (1 − x) −→− +∞, (|α| + 1)n+1 M0 n+1
x x−→1
D’où : |Rn (x)| |x| −−−→ 0,
il en résulte : S
(x) −→− +∞. (n + 1)! n∞
x−→1
par prépondérance classique de la factorielle sur les exponentielles.
• Si S était de classe C 1 sur [−1 ; 1], S
admettrait en 1− une On déduit, en faisant tendre l’entier n vers l’infini dans la for-
limite finie, contradiction avec le résultat précédent. mule de Taylor avec reste intégral, que la série de Taylor de f
On conclut : S n’est pas de classe C 1 sur [−1 ; 1]. f (n) (0)
en 0, x n , converge et a pour somme f (x) .
n 0
n!
6.38 1) Soit f convenant. On conclut que f est dSE(0) de rayon infini.
∞
• Montrons que f est de classe C sur R.
+∞
2) Soit f dSE(0) de rayon infini, f (x) = an x n . Alors, f est
À cet effet, montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n=0
n ∈ N∗ , f est n fois dérivable sur R. dérivable sur R et on a :
La propriété est vraie pour n = 1, par hypothèse.
f convient
Supposons que f est n fois dérivable sur R. Puisque :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, f
(x) = α f (x) + f (λx)
∀ x ∈ R, f
(x) = α f (x) + f (λx)
+∞
+∞
+∞
et que le second membre est n fois dérivable sur R, f
est n ⇐⇒ ∀ x ∈ R, nan x n−1 = α an x n + an λn x n
fois dérivable sur R, donc f est n + 1 fois dérivable sur R. n=1 n=0 n=0
+∞
+∞
On conclut, par récurrence sur n, que f est n fois dérivable sur R ⇐⇒ ∀ x ∈ R, (n + 1)an+1 x n = (α + λn )an x n
pour tout n ∈ N∗ , donc f est de classe C ∞ sur R. n=0 n=0
• Montrons que f est dSE(0). À cet effet, nous allons montrer ⇐⇒ ∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 = (α + λn )an
que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0. unicité du DSE(0)
f (x) = x + f (t) dt . ⇐⇒ ∀ n ∈ N, an = (α + λk ) a0 .
k! n! n! k=0
k=0 0
notée Rn (x) On conclut :
+∞
1 n−1
Notons, pour tout n ∈ N : Mn = Sup | f (n) (t)|. S = f : R −→ R, x −→ a (α+λk )x n ; a ∈ R .
t∈[−x;x]
n=0
n! k=0
On a, pour tout n ∈ N :
x
(x − t)n (n+1) 6.39 1) L’application x −→ √
1
= (1 + x 2 )−1/2 est
|Rn (x)| = f (t) dt 1 + x2
0 n!
x dSE(0) de rayon 1, d’après le cours. Par primitivation, il en ré-
|x − t|n Mn+1 (x − t)n+1 x
Mn+1 dt =
sulte que l’application x −→ Argsh x est dSE(0) de rayon 1.
0 n! n! n+1 0 Par produit, l’application f est donc dSE(0) de rayon 1.
Mn+1 |x|n+1 Mn+1 2) Pour calculer le DSE(0) de f, nous allons utiliser la méthode
= = |x|n+1 .
n! n + 1 (n + 1)! dite de l’équation différentielle.
273
L’application f est dérivable sur R, d’où : u 2 p+1 ( p + 1)!2 (2 p + 1)!
p+1
= |x|2
d d up (2 p + 3)! (2 p p!)2
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f (x) = (Argsh x) ,
dx dx 4( p + 1)2
= |x|2 −→ |x|2 ,
c’est-à-dire : (2 p + 2)(2 p + 3) p∞
x 1 donc : R = 1.
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f
(x) + √ f (x) = √ ,
1 + x2 1 + x2
+∞
+∞
+∞
Ainsi, f est solution de l’équation différentielle
= (n + 1)an+1 x n + (n − 1)an−1 x n + an−1 x n − 1
n=0 n=2 n=1
(E) (1 − x 2 )y
− x y
+ α2 y = 0 .
+∞
= (a1 − 1) + (n + 1)an+1 + nan−1 x n .
+∞
n=1 • Supposons que f soit dSE(0), f (x) = an x n , de rayon
n=0
Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit a1 = 1
R > 0 . On peut alors dériver (deux fois) terme à terme sur
et : ∀ n 1, (n + 1)an+1 + nan−1 = 0.
] − R ; R[, d’où :
Comme a0 = f (0) = 0 , il en résulte, de proche en proche :
∀ p ∈ N, a2 p = 0, 0 = (1 − x 2 ) f
(x) − x f
(x) + α2 f (x)
ce que l’on pouvait aussi trouver en remarquant que f est im-
+∞
= (1 − x 2 ) n(n − 1)an x n−2
paire. n=2
Et, pour tout p ∈ N :
+∞
+∞
−x nan x n−1 + α2 an x n
2p n=1 n=0
a2 p+1 = − a2 p−1
2p + 1
+∞
+∞
= n(n − 1)an x n−2 − n(n − 1)an x n
2p 2p − 2 2 n=2 n=2
= − − ··· − a1
+∞
+∞
2p + 1 2p − 1 3
− nan x n + α2 an x n
(−1) 2 p! p p
(−1) (2 p!) p p 2 n=1 n=0
= = .
+∞
+∞
(2 p + 1)(2 p − 1) · · · 3 (2 p + 1)! = (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n
n=0 n=2
On obtient :
+∞
+∞
+∞ − nan x n + α2 an x n
(−1) p (2 p p!)2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = x 2 p+1
. n=1 n=0
p=0
(2 p + 1)!
+∞
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n
3) Déterminons le rayon R par la règle de d’Alembert. n=0 n=0
∗
Soit x ∈ R fixé. Notons, pour tout p ∈ N, u p le terme géné-
+∞
+∞
− nan x n + α2 an x n
ral de la série obtenue. On a alors |u p | > 0 et : n=0 n=0
274
+∞
On conclut que f admet une limite finie en 0, et que :
= (n + 2)(n + 1)an+2 1
n=0 =− .
2
− n(n − 1)an − nan + α2 an x n
1
+∞ On prolonge f par continuité en 0, en posant : f (0) = − .
2
= (n + 2)(n + 1)an+2 − (n 2 − α2 )an x n .
n=0
b) On a, pour tout x ∈ R∗ :
Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit : 1 1 x ex − 1 − x
f (x) = − = − .
ex − 1 x ex − 1 x2
∀ n ∈ N, (n + 2)(n + 1)an+2 = (n 2 − α2 )an .
+∞ n
x
Comme a0 = f (0) = 0 , on déduit, de proche en proche : • On sait : ∀ x ∈ R, ex = ,
n=0
n!
∀ p ∈ N, a2 p = 0 .
+∞ n
x
Comme a1 = f
(0) = α, on déduit de proche en proche : donc : ex − 1 − x = ,
n=2
n!
(2 p − 1)2 − α2 12 − α2
a2 p+1 = ··· α ex − 1 − x
+∞ n−2
x
+∞
xn
(2 p + 1)(2 p) 3·2 puis, si x =
/ 0: = = .
α p
x 2
n=2
n! n=0
(n + 2)!
= (2k − 1)2 − α2 .
(2 p + 1)! k=1 Considérons l’application
x
an x n où e −1−x
• Réciproquement, considérons la série entière
si x =
/ 0
n 0 x2
u : R −→ R, x −
→
an est défini ci-dessus.
1
si x = 0.
Comme les a2 p+1 sont tous = / 0, et que, pour tout x ∈ R∗ fixé : 2
+∞
a2 p+1 x 2 p+1 a2 p+1 2 xn
= |x| On vient de montrer : ∀ x ∈ R∗ , u(x) = .
a 2 p−1 a (n + 2)!
2 p−1 x 2 p−1
n=0
(2 p − 1)2 − α2 2
= |x| −→ |x|2 , 1
De plus, cette égalité est aussi vraie pour x = 0, car u(0) = ,
(2 p + 1)(2 p) p∞ 2
1
le rayon de la série entière est 1, qui est > 0 . et le terme constant de la série entière est .
2
D’après le calcul fait plus haut, en réciproque, la somme S de +∞ n
x
la série entière est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[ . On a donc : ∀ x ∈ R, u(x) = .
(n + 2)!
De plus : S(0) = 0 et S
(0) = α. n=0
Comme u et
1
sont de classe C ∞ sur R, par produit, f est ∀ s ∈ ]0 ; +∞[,
(s) = t s−1 e−t dt .
v 0
1 1 1 +∞
∀ n ∈ N − {0,1}, f =−f − = 3. |x|n
n n n = | ln t|n e−t dt
n! 0
276
+∞
|x|n
1 1
On a donc : ∀ n ∈ N, | fn | 2n! = 2|x|n . λ1 + λ2 = u 0 = 0 λ1 =
= √
0 n! r1 − r2 5
⇐⇒
λ1 r1 + λ2 r2 = u 1 = 1
1 1
Puisque |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc,
λ2 = = −√ .
n 0 r2 − r1 5
par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la 1
+∞ On a donc : ∀ n ∈ N, vn = √ (r1n − r2n ).
série | f n | converge. 5
n 0 0 • Calcul de wn :
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle Cherchons une suite constante C vérifiant la même relation de
quelconque pour une série de fonctions, on peut permuter in- récurrence que (wn )n∈N . Le réel C convient si et seulement
tégrale et série, d’où : si C = C + C + 1, c’est-à-dire : C = −1.
+∞
On a donc :
+∞
1
+∞
1
= n!z n = zn = ,
n=0
n! n=0
1 − z
S(x) − (u 0 + u 1 x) = x S(x) − u 0 + x 2 S(x) − x ln (1 − x) ,
e−z
d’où : d’où : S(z) = .
1−z
(1 − x − x 2 )S(x) = u 0 + (u 1 − u 0 )x − x ln (1 − x) 2) On a donc, pour toutz ∈ C tel que |z| < 1 :
= x − x ln (1 − x) . (1 − z)S(z) = e−z .
x − x ln (1 − x) Mais :
Finalement : ∀ x ∈ ] − R ; R[, S(x) = .
1 − x − x2
+∞
αn
(1 − z)S(z) = (1 − z) zn
6.45 a) 1) Soit (n,k) ∈ N tel que k n.
2
n=0
n!
Une permutation σ ayant exactement k points fixes est définie
+∞
αn
+∞
αn
= zn − z n+1
par l’ensemble de ses k points fixes et par une permutation des n=0
n! n=0
n!
n − k autres éléments ne laissant fixe aucun de ces éléments.
+∞
αn
+∞
αn−1 n
On a donc : =1+ zn − z
n=1
n! n=1
(n − 1)!
n n
Fn,k = Fn−k,0 = αn−k .
k k +∞
αn αn−1
=1+ − zn .
2) L’ensemble de toutes les permutations de {1,. . . ,n} se par- n=1
n! (n − 1)!
titionne en sous-ensembles formés de permutations ayant Et :
exactement k points fixes, 0 k n .
+∞
(−1)n
+∞
(−1)n
On a donc, par dénombrement : (1 − z)S(z) = e−z = zn = 1 + zn .
n! n!
n
n=0 n=1
n n
n! = Fn,k = αn−k . Par unicité du DSE(0) de z −→ (1 − z)S(z) , on a donc :
k=0 k=0
k
αn αn−1 (−1)n
Par le changement d’indice p = n − k, on a donc : ∀ n ∈ N∗ , − = .
n! (n − 1)! n!
n n
n n En sommant cette relation, on déduit, par télescopage :
n! = αp = αp .
n−p p
p=0 p=0
αn α0 n
(−1) p
− = ,
b) 1) • On a : ∀ n ∈ N, 0 αn = Fn,0 n!, n! 0! p=1
p!
αn
n
(−1) p
donc : ∀ n ∈ N, 0 1. puis : αn = n! .
n! p!
p=0
Comme la série entière z n est de rayon 1, par majoration, (−1) p
n 0 3) La série relève du TSCSA, donc converge, et
p!
on déduit : R 1. p0
278
+∞
(−1) p (−1)n+1 On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
= n! n! = 1 1 < 1. S (x) S (x) − S (x)
p! (n + 1)! n + 1 3 2 a a b
p=n+1 − =
Sb (x) Sb (x)
Ainsi, pour tout n ∈ N : +∞
1 +∞
n
= a x n
− b x
S (x)
n! 1 n n
αn ∈ N et 0 < + − αn < 1 , b n=0 n=0
e 2
1 +∞
n 1 +∞
n! 1 = (a n − bn )x |an − bn |x n
donc : αn = E + . Sb (x) n=0 Sb (x) n=0
e 2
1 N
1
+∞
n! 1 n! 1 = |an − bn |x n + |an − bn |x n .
Comme − < αn < + , Sb (x) n=0 Sb (x) n=N +1
e 2 e 2
D’une part :
n!
on déduit : αn = + O (1). 1
+∞
e n∞
0 |an − bn |x n
Sb (x) n=N +1
6.46 a) Soit A > 0 fixé. Puisque la série bn divergente 1
+∞
1 +∞
n 0
εbn x n εbn x n = ε.
Sb (x) n=N +1 Sb (x) n=0
N
est à termes 0, on a : bn −→ +∞, D’autre part :
N∞
n=0
N 1 N
+∞ √
π Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
ϕx (t) dt ∼− √ −→ +∞ .
1 x−→1 1 − x x−→1− Notons, pour tout p ∈ N∗ et tout n ∈ N :
√ √
On a donc, par théorème d’encadrement pour des équivalents : f n : [0 ; 1/ 2] −→ R, x −→ 2 p x 8n+ p−1 .
∞ √
xn π √
√ ∼ √ . • Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1/ 2].
n=1
n x−→1− 1 − x
• f n converge normalement, donc uniformément (PSI), sur
1 n 0
On conclut : S(x) ∼ √ √ . √
x−→1− 2 1−x [0 ; 1/ 2] car, pour tout n ∈ N :
280
√
√ p 1 8n+ p−1 2 On effectue donc le changement de variable v = u − 1 :
|| f n ||∞ = 2 √ = n.
0
0
2 16 1 v π 1
J= dv − dv = + ln 2 .
−1 v + 1 −1 v + 1
2 2 4 2
D’après un théorème du cours, on peut donc permuter intégrale
et série, d’où : π 1
On obtient : S = −2 ln 2 + 4 + ln 2 = π.
√ p
1/ 2
√
+∞ +∞ 4 2
1
= 2 x 8n+ p−1 dx Remarque : cette formule de Simon Plouffe permet de calcu-
n=0
16n (8n + p) 0 n=0
ler efficacement des approximations décimales de π .
√ p
1/ 2 x p−1
√
= 2 dx.
0 1 − x8
6.50 a) 1) Soit x ∈ [0 ; a[.
Notons S la somme du second membre de l’énoncé. On a alors :
x k (k)
√
√
√ √
1/ 2
1 1/ 2
x3 D’après l’hypothèse, on, a : ∀ k ∈ N, f (0) 0,
S=4 2 dx − 2 2 4 dx k!
1 − x8 1 − x8
0 0 donc la suite Sn (x) n 0 est croissante.
√
√ 6
1/ 2 x 5
√ √
1/ 2
x4 De plus, d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
− 25 dx − 2 dx
0 1 − x8 0 1 − x8 ∀ n ∈ N, f (x) = Sn (x) + Rn (x) .
1/√2 √ √
4 2 − 8x 3 − 4 2x 4 − 8x 5 D’après l’hypothèse, on a : ∀ n ∈ N, Rn (x) 0,
= dx
1 − x8
∀ n ∈ N, Sn (x) f (x).
0
donc :
1 √ √ √ √
4 2 − 2 2u 3 − 2u 4 − 2u 5 du
=√ √ Ainsi, la suite Sn (x) n 0 est croissante et majorée par f (x) ,
u=x 2 0 u8 2
1− donc converge.
16
1 Par différence, comme Rn (x) = f (x) − Sn (x) , il en résulte que
4 − 2u 3 − u 4 − u 5
= 16 du . la suite Rn (x) n 0 converge.
0 16 − u 8
2) Soient n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que : x < y. On a :
Comme 1 est racine évidente du numérateur, on a :
x
Rn (x) 1
4 − 2u 3 − u 4 − u 5 = (x − t)n f (n+1) (t) dt
x n+1 n!x n+1 0
= (1 − u)(4 + 4u + 4u 2 + 2u 3 + u 4 )
1 1
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du.
= (1 − u)(2 + u 2 )(2 + 2u + u 2 ) u = t/x n! 0
et :
Comme f (n+2) 0, f (n+1) est croissante, donc :
16 − u = (4 − u )(4 + u )
8 4 4
1 Rn (x) 1 1
0 (2 − u )(2 − 2u + u )
2 2
1 1
Rn (y)
(1 − u)n f (n+1) (yu) du = .
On effectue une décomposition en éléments simples, et on ob- n! 0 y n+1
tient, après quelques calculs élémentaires :
3) Soit x ∈ [0 ; a[.
1 −1u 1 1
− u Si x = 0, alors, Rn (x) = 0 −−−→ 0.
4 2 4 n∞
S = 16 + du
0 2 − u2 2 − 2u + u 2 Supposons x > 0. Il existe y ∈ ]0 ; a[ tel que x < y, par
1
1 x +a
1 2−u exemple y = . On a alors, d’après 2) :
= 4 ln (2 − u 2 ) + 4 du . 2
2 2 − 2u + u 2
0
0 x n+1
notée J ∀ n ∈ N, 0 Rn (x) Rn (y) .
y n+1
Par mise sous forme canonique d’un trinôme :
On a vu en a) 1) que la suite Rn (y) n 0 converge, donc est
2 − 2u + u 2 = (u − 1)2 + 1 . bornée.
281
x x n+1 |x|n+1 1
D’autre part, puisque < 1, on a : n+1 −−−→ 0. Il en ré- |Rn (x)| (1 − u)n f (n+1) (0) du
y y n∞ n! 0
x n+1
sulte : Rn (y) n+1 −−−→ 0, |x|n+1 (1 − u)n+1 1 (n+1)
y n∞ = − f (0)
n! n+1 0
puis, par théorème d’encadrement : Rn (x) −−−→ 0. |x|n+1 (n+1)
n∞
= f (0) Rn (|x|).
4) On a donc, pour tout x ∈ [0 ; a[ : (n + 1)!
Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x) − 0 = f (x) . D’après a) 4), puisque |x| ∈ [0 ; a[, on a : Rn (|x|) −−−→ 0 .
n∞ n∞
Il s’ensuit, par encadrement : Rn (x) −−−→ 0,
Ceci montre que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f n∞
en 0, prise en x converge et a pour somme f (x) . donc : Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x).
n∞
b) Soit x ∈ ] − a ; 0] . On, a, en utilisant le même changement
de variable qu’en a) 2) : Ceci montre que la série de Taylor de f en 0, prise en x, converge
n+1
1 et a pour somme f (x) .
x
|Rn (x)| = (1 − u) fn (n+1)
(xu) du c) D’après a) et b), on a :
n! 0
+∞
f (k) (0) k
|x|n+1 1 ∀ x ∈ ] − a ; a[, f (x) =
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du. k!
x ,
n! 0 k=0
282
Séries de Fourier CHAPITRE 7
Le programme PT comporte une définition de a0 différente de celle figurant dans les programmes
MP, PC, PSI. Nous optons pour les formules classiques, qui sont celles des programmes MP, PC,
PSI, et qui donnent comme série de Fourier trigonométrique de f :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
a0
+ an cos nωt + bn sin nωt .
2 n 1
283
Chapitre 7 • Séries de Fourier
2π
Appliquer, avec ω = , la définition des coefficients de Fourier expo-
T
1
nentiels (PC, PSI) de f : cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, n ∈ Z,
T [T ]
ou la définition des coefficients de Fourier trigonométriques de f :
2
an ( f ) = f (t) cos nωt dt, n ∈ N ,
T [T ]
2
bn ( f ) = f (t) sin nωt dt, n ∈ N∗ .
T [T ]
284
Énoncés des exercices
Pour relier entre elles des sommes Séparer, dans une somme partielle, les termes d’indices pairs, d’in-
de séries convergentes du genre dices impairs, puis passer aux limites.
+∞
1
+∞
1 ➥ Exercices 7.1 c), 7.2 c), 7.7 c).
, et
n=1
n 2
p=0
(2p+1)2
285
Chapitre 7 • Séries de Fourier
+∞
1
+∞
1
+∞
1
+∞
1
, , , .
p=0
(2 p + 1)2 n=1
n2 p=0
(2 p + 1)4 n=1
n4
Montrer : f = 0.
286
Énoncés des exercices
T 12
1 1
Montrer : || f ||2 || f ||2 , où : || f ||2 = | f (t)| dt
2
, et de même pour || f ||2 .
2 T 0
On suppose que la suite (Sp ) p∈N converge uniformément sur R vers une application notée f.
Démontrer que f est 2π-périodique, continue, et que : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = γn .
287
Chapitre 7 • Séries de Fourier
7.20 Utilisation des coefficients de Fourier pour la détermination d’une fonction assez régulière
PC-PSI Déterminer l’ensemble des applications f : R −→ C , 2π-périodiques, de classe C ∞, telles
qu’il existe M ∈ R+ tel que : ∀ (n,x) ∈ N × R, | f (n) (x)| M.
288
Du mal à démarrer ?
n+1 2
+∞ +∞ (−1)
dt α.
b) En déduire : α =α+
0 tα + 1 n=1 n 2 −
1
α2
+∞
2(−1)n+1 x 1 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; 1[, 2 − x 2)
= − ,
n=1
π(n sin πx πx
π
+∞
dt α
d) Démontrer : = π.
0 tα + 1 sin
α
+∞ at +∞
e ch at
4) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c 5) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c.
−∞ ch ct 0 ch ct
7.22 Trouver une fonction dont les coefficients de Fourier vérifient des inégalités
Soit (αn )n0 une suite à termes dans R+ , convergeant vers 0.
a) Montrer qu’il existe une extractrice σ telle que la série ασ(n) converge.
PSI n 0
Du mal à démarrer ?
7.1 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer • Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
f ∈ CM2π . des sommes partielles, puis passer à la limite.
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition 7.2 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. f ∈ CM2π .
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple.
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition
c) • Appliquer b) en t = 0. des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser une
• Appliquer la formule de Parseval réelle. intégration par parties.
289
Chapitre 7 • Séries de Fourier
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale 7.11 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f , et uti-
(PC, PSI) ou simple (PT). liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
π de f en fonction de ceux de f.
c) • Appliquer b) en t = 0, en t = .
2
7.12 Noter g : R −→ C, t −→ (eit − 2 + e−it ) f (t),
• Appliquer la formule de Parseval réelle.
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale 7.14 1) Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple.
(PC, PSI) ou simple (PT).
2) Montrer que f est continue, par limite uniforme.
π
c) • Appliquer b) en t = .
2 3) Montrer, pour tout n ∈ Z fixé :
• Appliquer la formule de Parseval réelle.
1 1
Sp (t) e−int dt −→ f (t) e−int dt .
2π [2π] p∞ 2π [2π]
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
des sommes partielles, puis passer à la limite.
7.15 a) • Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple.
7.5 Considérer g : R −→ C, 2π-périodisée de f.
• Montrer que f est continue, par limite uniforme.
7.6 Développer t −→ | cos t| en série de Fourier, puis expri-
b) Montrer, pour tout p ∈ N fixé :
mer les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
1 π 1 π
7.7 a) • Tracer la courbe représentative de f (pour λ fixé) et Sn (t) cos pt dt lim f (t) cos pt dt .
π −π π −π
montrer f ∈ CM2π .
1
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition 7.16 Développer à l’aide de la série géométrique, puis
1 + z eit
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser l’ex- montrer que l’on peut permuter intégrale et série.
ponentielle complexe, ou bien faire deux intégrations par par-
ties successives.
7.17 a) Utiliser l’exponentielle complexe pour obtenir :
1 ea e−a
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence norma- ∀ t ∈ R, f (t) = − ,
sh a eit + ea eit + e−a
le(PC, PSI) ou simple (PT).
290
Du mal à démarrer ?
+∞
+∞
puis utiliser la série géométrique pour obtenir : cos xt 2(−1)n (2n + 1)
dt = .
ch t (2n + 1)2 + x 2
1 2 +∞ 0 n=0
∀ t ∈ R, f (t) = + (−1)n e−na cos nt , Utiliser enfin b).
sh a sh a n=1
et enfin montrer que l’on peut permuter intégrale et série. 7.20 1) Soit f convenant. Utiliser la relation exprimant les coeffi-
cients de Fourier exponentiels de f (k) en fonction de ceux
c) Appliquer la formule de Parseval réelle.
de f. En déduire :
7.18 a) Utiliser le DSE(0) de x −→ ln(1 + x) . Par continuité et ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0 ,
convergence uniforme sur un segment, montrer que l’on peut puis montrer :
permuter intégrale et série. Obtenir : ∀ x ∈ R, f (x) = c−1 ( f ) e−ix + c0 ( f ) + c1 ( f ) eix .
1
+∞
ln(1 + x) (−1)n−1
dx = . 2) Étudier la réciproque.
0 x n=1
n2 1
7.21 a) Relation de Chasles et changement de variable v =
b) 1) Intégration par parties. t
2), 3) Noter dans une des deux intégrales, puis changement de variable
u = tα.
1 1 1
lnx lnx lnx 1
I = dx, J= dx, K = dx . b) Utiliser le DSE(0) de u −→ et montrer que l’intégrale
0 1+x 0 1+x 0 1 − x2 1+u
du reste tend vers 0. En déduire que l’on peut permuter intégra-
Montrer : I + J = 2K , I = 4J − 4K . En déduire J,K . le et série.
291
Corrigés des exercices
7.1 a) • Soit N ∈ N. On a, en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
y
dices impairs :
y = f (t)
2N +1
1 N
1 N
1
= + .
n=1
n 2
p=1
(2 p)2
p=0
(2 p + 1)2
--π -- π O π π t
2 2 D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les
séries qui interviennent convergent :
+∞
1 1+∞
1
+∞
1
Il est clair que f est 2π-périodique et continue par morceaux = + ,
sur R donc f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier (trigono- n=1
n 2 4 p=1
p 2
p=0
(2 p + 1)2
métriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.
donc :
Puisque f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
+∞
1 1
+∞
1 4 π2 π2
On a, pour tout n ∈ N , en utilisant la parité de f : = = = .
π n 2 1 (2 p + 1)2 3 8 6
2 2 π
n=1 1− p=0
292
π
Il s’ensuit : ∀ p ∈ N∗ , b2 p = 0, 1+∞
16 1 2
= f (t) dt
et, pour tout p ∈ N, grâce à une intégration par parties : 2 p=0 π2 (2 p + 1)4 2π −π
π
4 π/2 1 π 2 1 π/2 2
b2 p+1 = t sin (2 p + 1)t dt = f (t) dt = t dt − (π − t)2 dt
π 0 π 0 π 0 π/2
π/2
4 sin (2 p + 1)t π/2
π/2
cos (2 p + 1)t 1 π/2 2
= −t + dt = t dt + u 2 du
π 2p + 1 2p + 1 u=π−t π 0 0
0 0
4 sin (2 p + 1)t
π/2
4(−1) p 2 π/2 2 2 t 3 π/2 π2
= = . = t dt = = .
π 2p + 1 π(2 p + 1)2 π 0 π 3 0 12
0
+∞
1 2π2 π2 π4
b) Puisque f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux d’où : = = .
sur R et continue sur R, d’après le théorème de Dirichlet de p=0
(2 p + 1)4 16 12 96
convergence normale (PC, PSI), la série de Fourier de f • Comme en 1), en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
converge normalement (donc uniformément PSI, absolument, dices impairs et puisque les séries qui interviennent convergent,
simplement) sur R et a pour somme f. on a :
+∞
4(−1) p
+∞
1
+∞
1
+∞
1
On a donc : ∀ t ∈ R, f (t) = sin (2 p + 1)t. = + ,
p=0
π(2 p + 1)2 n=1
n 4
p=1
(2 p)4
p=0
(2 p + 1)4
Remarque : La convergence normale résulte aussi de : donc :
+∞
+∞
4(−1) p 4 1 1 1 16 π4 π4
∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R, sin (2 p + 1)t
= = = .
(2 p + 1)2 π(2 p + 1)2 n 4 1 (2 p + 1)4 15 96 90
n=1 1− p=0
4
1
et de la convergence de la série numérique .
+∞
1 π2
+∞
1 π2
p0
(2 p + 1)2 Réponse : = , = ,
p=0
(2 p + 1)2 8 n=1
n2 6
π
c) • En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient :
2
+∞
1 π4
+∞
1 π4
+∞ = , = .
4 π π (2 p + 1)4 96 n 4 90
= f = , p=0 n=1
p=0
π(2 p + 1)2 2 2
+∞
1 π2
donc : = . 7.3 a)
p=0
(2 p + 1)2 8 y
D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les L’application f : t −→ | sin t| est π-périodique et continue par
séries qui interviennent convergent : morceaux (car continue), donc f ∈ CMπ , et les coefficients de
Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.
+∞
1 1+∞
1
+∞
1
= + , Comme f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 2 4 p=1 p 2
p=0
(2 p + 1)2
On a, pour tout n ∈ N :
+∞
1 1
+∞
1 4π π 2 2 2 π 2 π
d’où : = = = . an = f (t) cos 2nt dt = sin t cos 2nt dt
n 2 1 p=0 (2 p + 1)2 3 8 6 π 0 π 0
n=1 1− π
4 1
= sin (2n + 1)t − sin (2n − 1)t dt
• Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval réelle : π 0
2 1 cos (2n + 1)t cos (2n − 1)t π
a02 1+∞
1 π = − +
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt , π 2n + 1 2n − 1 0
1 1 1
4 2 n=1 2π −π
4
= − = − .
c’est-à-dire ici : π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1)
293
∀ n ∈ N, an = − 4 y
On conclut : π(4n 2 − 1) π2
4
∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
b) L’application f est π -périodique, de classe C 1 par morceaux
sur R, continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale (PC, PSI), la série de Fourier de f
converge normalement, donc uniformément (PSI), absolu- O
ment, simplement, sur R et a pour somme f. D’où : t
2 2
a0
+∞
∀ t ∈ R, | sin t| = + (an cos 2nt + bn sin 2nt) y = f(t)
2 n=1
2 +∞
4
= − cos 2nt.
π n=1 π(4n 2 − 1)
En particulier :
7.4 a) Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et
continue par morceaux (et même continue) sur R, donc les coef- +∞ 4 1 − (−1)n
ficients de Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f ∀ t ∈ [0 ; π], t (π − t) = sin nt .
πn 3
existent (voir schéma ci-après). n=1
294
c) 1) En remplaçant t par
π
dans le résultat de b), on obtient :
+∞
1 1
+∞
1 64 π6 π6
2 = = = .
n6 1 (2 p + 1)6 63 960 945
n=1 1− 6 p=0
+∞ 4 1 − (−1)n 2
π2 π
= 3
sin n
+∞
(−1) p π3
4 n=1
πn 2 Réponse : = ,
+∞ +∞ (2 p + 1)3 32
8 π 8(−1) p p=0
= sin (2 p + 1) = ,
p=0
π(2 p + 1)3 2 p=0
π(2 p + 1)3
+∞
1 π6
+∞
1 π6
= , = .
(2 p + 1)6 960 n6 945
car les termes d’indices pairs sont tous nuls, d’où : p=0 n=1
+∞
(−1) p π3
= . 7.5 Considérons l’application g : R −→ C, coïncidant avec
p=0
(2 p + 1)3 32
f sur [−π ; π[ et 2π-périodique.
2) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux
sur R, on a, d’après la formule de Parseval :
y
a02 1+∞
1 2
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt .
4 2 n=1 2π [2π]
noté PM noté SM
Ici :
2
1+∞
16 1 − (−1)n 32
+∞
1
PM = =
2 n=1 2
πn 6 π p=0 (2 p + 1)6
2
π
–π O t
1 N
1 N
1 7.6 Nous allons développer t −→ | cos t| en série de Fourier,
= + , puis exprimer les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
6
2 p=1 p 6
p=0
(2 p + 1)6
• L’application f : R −→ R, t −→ | cos t|
d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les est π -périodique et continue par morceaux (et même continue),
séries qui interviennent convergent : donc admet des coefficients de Fourier (trigonométriques), notés
an , bn (n ∈ N) .
+∞
1 1 +∞
1
+∞
1
= + , De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 6 26
n=1
n 6
p=0
(2 p + 1)6
On a, pour tout n ∈ N :
et donc :
295
2 π/2
7.7 a)
an = | cos t| cos 2nt dt
π −π/2 y
π/2
4
= cos t cos 2nt dt y = f(x)
π 0
2 π/2
= cos (2n + 1)t + cos (2n − 1)t dt
π 0
π π O t
2 sin (2n + 1) 2 sin (2n − 1)
2
= +
π 2n + 1 2n − 1
Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et continue
2 (−1)n (−1)n 4(−1)n par morceaux (et même continue) sur R, donc f admet des coef-
= − = − .
π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1) ficients de Fourier (trigonométriques) notés an , bn (n ∈ N) .
n+1 De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
∀ n ∈ N, a = 4(−1)
n
On conclut : π(4n 2 − 1) On a, pour tout n ∈ N :
∗
∀ n ∈ N , bn = 0. π
2 2
1
• Puisque f est 2π -périodique, de classe C par morceaux et an = f (t) cos nt dt = ch λt cos nt dt .
2π [2π] π 0
continue sur R , d’après le théorème de Dirichlet de convergence
normale, la série de Fourier de f converge normalement (PC, 1re méthode : utilisation de l’exponentielle complexe :
PSI), donc uniformément (PSI), absolument, simplement, sur On a :
R et a pour somme f.
2 π
eλt + e−λt ei nt + e−i nt
an = dt
Ainsi, pour tout t ∈ R : π 0 2 2
f (t) 1 (λ+i n)t
= e + e(λ−i n)t + e(−λ+i n)t + e(−λ−i n)t dt
2π
a0 +∞
= + (an cos nt + bn sin nt) 1 e(λ+i n)t e(λ−i n)t e(−λ+i n)t e(−λ−i n)t π
2 = + + +
n=1 2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n 0
(λ+i n)π
2 +∞
4(−1)n+1 1 e e (λ−i n)π
e(−λ+i n)π
e(−λ−i n)π
= + cos 2nt = + + +
π n=1 π(4n 2 − 1) 2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n
2 +∞
4(−1)n+1 1 (−1)n eλπ (−1)n eλπ (−1)n e−λπ (−1)n e−λπ
= + (2 cos 2 nt − 1) = + − −
π n=1 π(4n 2 − 1) 2π λ+i n λ − in λ − in λ + in
1 1 1
2 +∞
4(−1)n+1 +∞
8(−1)n+1 = (−1)n (eλπ − e−λπ ) +
= − + cos 2 nt 2π λ + in λ − in
π n=1 π(4n − 1)
2 π(4n 2 − 1)
n=1
(−1)n sh λπ 2λ
noté α0 noté αn = .
π λ2 + n 2
+∞
= αn cos 2 nt. 2e méthode : Utilisation de deux intégrations par parties :
n=0
On a :
Ceci montre l’existence d’une suite réelle (αn )n∈N convenant.
π
De plus, en remplaçant t par 0 dans la formule initiale, on dé- ch λt cos nt dt
2 +∞
4(−1)n+1
0
π
duit : 1 = + , puis : sh λt π
sh λt
π n=1 π(4n 2 − 1) = cos nt − (−n sin nt) dt
ipp λ 0 0 λ
2 +∞
4(−1)n+1 2 2 4 (−1) sh λπ n
n π
α0 = − = − 1 − = −1. = + sh λt sin nt d
π n=1 π(4n 2 − 1) π π π λ λ 0
296
(−1)n sh λπ 1 π 2 1 π 2
= SM = f (t) dt = ch λt dt
ipp λ 2π −π π 0
π π π
n ch λt ch λt 1
+ sin nt − (n cos nt) dt = (1 + ch 2λt) dt
λ λ 0 λ 2π 0
0
1 sh 2λt π 1 sh 2λπ
(−1)n sh λπ n 2 π ch λt = t+ = π+ .
= − 2 cos nt dt. 2π 2λ 0 2π 2λπ
λ λ 0 λ
Donc :
D’où :
π
+∞
1
ch λt cos nt dt (λ2 + n 2 )2
0 n=1
(−1)n sh λπ
1 (−1)n λ sh λπ
= = , 1 sh 2λπ sh λπ 2 π2
n2 λ λ2 + n 2 = π+ −
1+ 2 2π 2λπ λπ 2
2λ sh2 λπ
λ
2(−1)n λ sh λπ λ2 π2 + λπ sh λπ ch λπ − 2 sh2 λπ
et donc : an = . = .
π(λ2 + n 2 ) 4λ4 sh2 λπ
b) Il est clair que f est 2π-périodique, de classe C 1 par mor-
ceaux et continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale, la série de Fourier de f converge nor- 7.8 1) Existence :
malement (PC, PSI) (donc uniformément (PSI), absolument, x − E(x)
simplement) sur R et a pour somme f. On a donc : L’application f : x −→ est continue sur [1 ; +∞[,
x3
1
a0 +∞
et : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) 3 .
∀ t ∈ R, f (t) = + (an cos nt + bn sin nt) x
2 n=1
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3 > 1 ) et le théorème
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ de majoration pour des fonctions 0, on conclut que f est in-
= + cos nt. +∞
λπ n=1 π(λ2 + n 2 )
tégrable sur [1 ; +∞[, donc l’intégrale I = f (x) dx
En particulier : 1
existe.
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ 2) Calcul :
∀ t ∈ [−π ; π], ch λt = + cos nt .
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1
Soit N ∈ N∗. On a, en utilisant la relation de Chasles :
c) 1) En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :
N +1
x − E(x) N n+1
x − E(x)
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ dx = dx
1= + , x3 x3
λπ n=1 π(λ2 + n 2 ) 1 n=1 n
N n+1
+∞
(−1)n sh λπ x −n
d’où : =
π
1 − . = dx .
x3
n=1 λ + n
2 n=1
2 2λ sh λπ λπ n
2) En remplaçant t par π dans le résultat de b), on obtient : notée In
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ
ch λπ = + (−1)n , et, pour tout n ∈ N∗ :
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1 n+1
+∞ 1 n 1 n n+1
1 π sh λπ In = − 3 dx = − + 2
d’où : = ch λπ − . n x2 x x 2x n
n=1 λ + n
2 2 2λ sh λπ λπ
3) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux, 1 1 1 n n
= − + + −
d’après la formule de Parseval réelle, on a : n+1 n 2 (n + 1)2 n2
2
a02 1+∞
1 1 1 1 (n + 1) − 1 1
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt . = − + + −
4 2 n=1 2π [2π] n+1 n 2 (n + 1)2 n
noté PM noté SM 1 1 1 1 1
= − − .
2 n n+1 2 (n + 1)2
sh λπ 2 1 +∞
4λ2 sh2 λπ
Et : PM = + ,
λπ 2 n=1 π2 (λ2 + n 2 )2 d’où :
297
N +1
x − E(x) En particulier (pour n pair) : ∀ p ∈ Z, c2 p (g) = 0.
dx
1 x3 D’autre part, par hypothèse (pour n impair) :
N
N
1 1 1 1 1 ∀ p ∈ Z, c2 p+1 ( f ) = 0 ,
= − −
2 n=1
n n+1 2 n=1
(n + 1)2
donc : ∀ p ∈ Z, c2 p+1 (g) = −2c2 p+1 ( f ) = 0.
1 1 1N +1
1 Ainsi : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = 0.
= 1− −
2 N +1 2 n=2 n 2 Comme, d’après le cours, l’application
1 1
N +1
1
=1− − C2π −→ CZ , f −→ cn ( f )
2(N + 1) 2 n=1 n 2 n∈ Z
1+∞
1 1 π2 est linéaire injective, on déduit g = 0, c’est-à-dire :
−→ 1 − 2
=1− .
N∞ 2 n=1 n 2 6 ∀ t ∈ R, f (t + π) = f (t) ,
+∞
x − E(x) π 2
et on conclut que f est π -périodique.
Finalement : dx = 1 − .
1 x3 12
7.9 Puisque f et f sont T-périodiques et continues par 7.11 Puisque f est T-périodique et de classe C 1 par morceaux
morceaux (car continues), on peut leur appliquer la formule sur R, donc continue par morceaux sur R, f admet des coeffi-
de Parseval, donc : cients de Fourier (exponentiels), définis par :
+∞
1 T T
|| f ||22 = | f (t)|2 dt = |cn ( f )|2 1 2π
T 0 ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, ω= ,
n=−∞ T 0 T
1 T 2
+∞
|| f ||22 = | f (t)| dt = |cn ( f )|2 . et on a, par la formule de Parseval :
T 0 n=−∞
T
+∞
D’autre part, par hypothèse : 1
| f |2 = |cn ( f )|2 .
c−1 ( f ) = c0 ( f ) = c1 ( f ) = 0 . T 0 n=−∞
De plus, comme f est T-périodique, de classe C 1 par morceaux De même, puisque f est T-périodique et continue par morceaux,
et continue sur R, d’après le cours : f admet des coefficients de Fourier (exponentiels), et on a :
∀ n ∈ Z, cn ( f ) = i nωcn ( f ) , ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = i nωcn ( f ),
+∞
d’où : c−1 ( f ) = c0 ( f ) = c1 ( f ) = 0. 1 T 2
et : |f | = |cn ( f )|2 .
On a donc : T 0 n=−∞
|| f ||22 = |cn ( f )|2 = n 2 |cn ( f )|2 D’où :
n∈Z, |n|2 n∈Z, |n|2
1 T
|cn ( f )|2 = 4|| f ||22 , | f |2 = |cn ( f )|2 = |c0 ( f )|2 + |cn ( f )|2
T 0 ∗
n∈Z, |n|2 n∈Z n n i Z
1 |cn ( f )|2 1
et on conclut : || f ||2 || f ||2 . = |c0 ( f )|2 + 2 2
|c0 ( f )|2 + 2 |cn ( f )|2
2 n∈Z∗ n ω ω n∈Z ∗
T 2
1 1
= f + 2 |cn ( f )|2
7.10 Considérons l’application T 0 ω n∈Z
g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) . 1 T 2 1 1 T 2
= 2 f + 2 |f |
T ω T 0
Ainsi : g = τ−π f − f . 0
T
1 T 2 T
Puisque f ∈ C2π , d’après le cours, on a donc g ∈ C2π et, pour = 2 f + 2 | f |2 .
tout n ∈ Z : T 4π 0 0
2
cn (g) = cn (τ−π f − f ) = cn (τ−π f ) − cn ( f ) T
T2 T
1 T
Finalement : | f |2 2
|f | + f .
= ei nπ cn ( f ) − cn ( f ) = (−1)n − 1 cn ( f ). 0 4π2 0 T 0
298
7.12 On a, pour tout n ∈ Z : 7.14 1) Soit t ∈ R. On a : ∀ p ∈ N, Sp (t + 2π) = Sp (t).
0 = (ϕn | f ) = (en−1 − 2en + en+1 | f ) D’où, en faisant tendre l’entier p vers l’infini, puisque (Sp ) p
= (en−1 | f ) − 2(en | f ) + (en+1 | f ) converge uniformément, donc simplement, vers f :
1 f (t + 2π) = f (t) .
= e−i (n−1)t − 2 e−i nt + e−i (n+1)t f (t) dt
2π [2π]
Ceci montre que f est 2π-périodique.
1
= e−i nt (ei t − 2 + e−i t ) f (t) dt.
2π [2π] 2) Puisque chaque Sp est continue sur R et que (Sp ) p converge
noté g(t) uniformément vers f sur R, d’après un théorème du cours,
L’application g est 2π-périodique, continue, et : f est continue sur R.
3) Soit n ∈ Z fixé.
∀ n ∈ Z, (en | g) = 0 .
Puisque :
D’après le cours, il en résulte : g = 0.
Ainsi : ∀ t ∈ R, (ei t − 2 + e−i t ) f (t) = 0. ∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R, Sp (t) e−i nt − f (t) e−i nt |Sp (t)− f (t)| ,
t
Mais : ∀ t ∈ R, ei t − 2 + e−i t = 2 cos t − 2 = −4 sin 2 . et que (Sp ) p converge uniformément vers f sur R, la suite
2
t d’applications t −→ Sp (t) e−i nt p0 converge uniformément
On a donc : ∀ t ∈ R, sin 2 f (t) = 0,
2
sur R vers l’application t −→ f (t) e−i nt .
d’où : ∀ t ∈ R − 2πZ, f (t) = 0. D’après un théorème du cours, il en résulte :
Comme f est continue sur R, l’égalité est encore vraie, par pas-
sage à la limite, en les points de 2πZ, et on conclut : f = 0. 1 1
Sp (t) e−i nt dt −→ f (t) e−i nt dt .
2π [2π] p∞ 2π [2π]
+∞
b) D’après a), on a, pour tout n ∈N :
1 π
π
cn = f k (t) dt cos nt π π(−1)n e−na
2π −π dt = an ( f ) = ,
k=0
0 ch a + cos t 2 sh a
π
1
+∞ π
sin nt π
= (−1)k z k ei(k−n)t dt. dt = bn ( f ) = 0.
2π k=0 −π 0 ch a + cos t 2
300
c) Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval • En séparant les termes d'indices pairs ou impairs et puisque
réelle, et puisque f est paire : les séries envisagées sont absolument convergentes :
a02 1+∞
+∞
(1)n−1
+∞
1
+∞
1
+ (a 2 + bn2 ) =− +
4 2 n=1 n n2 (2 p)2 (2 p + 1)2
π n=1 p=1 p=0
1 2 1 π 2
= f (t) dt = f (t) dt. 1 π2 π2 π2
2π −π π 0 =− + = .
4 6 8 12
D’où : ln x
π π 2 b) 1) À l'aide d'une intégration par parties, puisque x −→
1 1+x
dt = f (t) dt
0 (ch a + cos t)2 0 ln(1 + x)
et x −→ sont intégrables sur ]0; 1] et que
1 1+∞
4e−2na π 2π e−2a x
=π + = 2 + 2 ln x ln(1 + x) admet une limite finie (0) en 0+ :
2
sh a 2 n=1 sh a2
sh a sh a 1 − e−2a
π 1 + e−2a π ch a π ch a 1
ln x
= = 2 = . dx
sh2 a 1 − e−2a sh a sh a sh3 a 0 1+x
1 1
ln(1 + x) π2
= ln x ln(1 + x) − dx = − .
ln(1 + x) 0 0 x 12
7.18 a) Remarquer d'abord que x −→ est intégrable
x 1 1
ln x π2 ln x
sur ]0; 1]. 2),3) Notons I = dx = − , J = dx ,
0 1 + x 12 0 1 −x
D'après le DSE(0) de x −→ ln(1 + x), on a : 1
ln x
+∞ K = dx (qui existent).
(−1)n−1 x n 0 1−x
2
∀x ∈ [0; 1[, ln(1 + x) = , 1
n=1
n 2 ln x
On a : I+J= dx = 2K .
0 1−x
2
ln(1 + x) +∞
(−1)n−1 x n−1
d'où : ∀x ∈]0; 1[, = . D'autre part :
x n=1
n
1
• La série d'applications f n , où f n : [0; 1] −→ R converge 2 ln y
J =√ 2y dy
n 1 x−→
(−1)n−1 x n−1
[y = x] 0 1 − y2
n
1 .
uniformément sur [0; 1]. En effet, pour tout x de [0; 1], la série (y + 1) − 1
=4 ln y dy = 4J − 4K
numérique f n (x) est alternée et | f n (x)| n 1 décroît et tend 0 1 − y2
n 1
vers 0. On en déduit : 2K − J = I
On obtient ainsi ,
4K − 3J = 0
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0; 1], 2
π 3 π2
+∞ d'où J = 2I = − et K = I = − .
6 2 8
|Rn (x)| = f k (x) | f n+1 (x)|
k=n+1 On conclut :
xn 1
= , 1
ln x π2
n+1 n+1 dx = − ,
0 1+x 12
1 1
d'où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 . ln x π2 ln x π2
n∞ dx = − , dx = −
0 1−x 6 0 1 − x2 8
• Puisque chaque f n est continue sur [0; 1] et que fn
n 1 x 2 ln x
1
+∞ 4) L'application x −→ est intégrable sur ]0; 1[, et :
converge uniformément sur [0; 1], on peut intervertir et , x2 − 1
0 n=1 1 1
d'où : x 2 ln x 1
dx = 1− ln x dx
1 0 x2 − 1 0 1 − x2
ln(1 + x) 1 +∞ 1 1
dx = f n (x) dx ln x
x = ln x dx − dx
0 1−x
0 0 n=1 2
0
+∞
+∞
1
(−1)n−1
1 π2 π2
= f n (x) dx = . = x ln x − x 0 + = − 1.
n=1 0 n=1
n2 8 8
301
5) Les applications x −→ ln x ln(1 + x) et x −→ (x ln x − x) y
1
sont intégrables sur ]0; 1], et (x ln x − x)ln(1 + x)
1+x sh πx
admet une limite finie (0) en 0+ , d'où, par une intégration par
parties : y = f (t)
1
1 O
ln x ln(1 + x) dx = (x ln x − x)ln(1 + x) 0 --π π t
0
1
1
− (x ln x − x) dx
0 x +1
1 1
x x
= −ln 2 − ln x dx + dx
0 1+x 0 1+x
1
1
= −ln 2 − 1− ln x dx
1+x
0
1 On a, pour tout n de N∗ :
+ 1−
1
dx π
2 2 π
0 1+x bn = f (t) sin nt dt = sh xt sin nt dt
1 2π −π π 0
1 ln x
1 π
= −ln 2− x ln x −x 0 + dx + x − ln(1 + x) 0 1
0 1 + x = (ext − e−xt )(eint − e−int )dt
2iπ 0
π2 π
= 2 − 2 ln 2 − . 1 (x+in)t
12 = e − e(x−in)t − e(−x+in)t + e(−x−in)t dt
2iπ 0
6) L'application x −→ ln th x est intégrable sur ]0; +∞[ et, π
grâce au changement de variable défini par u = th x : 1 e(x+in)t e(x−in)t e(−x+in)t e(−x−in)t
= − − +
+∞ 1 2iπ x + in x − in −x + in −x − in 0
ln u π2 (x+in)π
ln th x dx = du = − . 1 e e(x−in)π e(−x+in)π e−(x+in)π
0 1−u = − + −
2 8
0
2iπ x + in x − in x − in x + in
x
7) L'application x −→ x est intégrable sur [0; +∞[ et, (−1)n πx 1 1
e + e2x = (e − e−πx ) −
par changements de variable : 2iπ x + in x − in
+∞ +∞ 2(−1)n+1 n sh πx
x ln u = .
dx = du π(n 2 + x 2 )
0 ex + e2x [u = ex ] 1 u 2 (1 + u)
1 b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C 1 par morceaux,
v ln v
= − dv
v=u 1 0 1 +v d'après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f
1 converge simplement sur R et a pour somme la régularisée
f
1
=− 1− ln v dv de f. On a donc :
0 1+v
1 1 +
1 ln v ∀t ∈ R,
f (t) = f (t ) + f (t − )
= − v ln v + v 0 + dv 2
0 1 +v
+∞
2(−1)n+1 n sh πx
π2 = sin nt.
=1− . π(n 2 + x 2 )
12 n=1
x En particulier :
8) L'application x −→ x est intégrable sur ]0; +∞[ et,
e −1
grâce au changement de variable défini par u = e−x : 2 sh πx
+∞
(−1)n+1 n
∀t ∈] − π; π[, sh xt = sin nt.
+∞ 1 π n2 + x 2
x ln u π2 n=1
dx = − du = .
0 e −1
x
0 1−u 6 c) En utilisant une série géométrique, on a, pour tout t de
]0; +∞[ :
7.19 a) Il est clair que f est 2π-périodique et continue par mor- cos xt 2 cos xt 2e−t cos xt
= t =
ceaux sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) ch t e + e−t 1 + e−2t
de f existent.
+∞
+∞
= 2e−t cos xt (−e−2t )n = f n (t),
De plus, f est impaire, donc : n=0 n=0
302
Considérons, pour t ∈]0; +∞[ et n ∈ N , le reste d'ordre n :
+∞
(−1) p (2 p + 1) π
Ainsi : ∀x ∈ [0; +∞[ , = πx ,
(2 p + 1) + x
2 2
+∞
cos xt n p=0 4 ch
Rn (t) = f k (t) = − f k (t). 2
ch t +∞
k=n+1 k=0 cos xt π
et finalement : dt = πx .
On a : 0 ch t 2 ch
2
+∞
Rn (t) = 2(−1)k e−(2k+1)t cos xt
k=n+1 7.20 1) Soit f convenant.
1
= 2(−1) n+1 −(2n+3)t
e cos xt , Puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞, pour tout k ∈ N,
1 + e−2t
f (k) admet des coefficients de Fourier (exponentiels) et on a :
d'où l'intégrabilité de Rn sur ]0; +∞[, et :
+∞ +∞ ∀ k ∈ N, ∀ n ∈ Z, cn ( f (k) ) = (i n)k cn ( f ) .
Rn (t) dt |Rn (t)| dt
Soit n ∈ Z − {−1, 0, 1}. On a :
0 0
+∞ |cn ( f (k) )| 1
2 ∀ k ∈ N , |cn ( f )| = = |cn ( f (k) )| .
2e−(2n+3)t dt = −−−→ 0. |i n|k | |n|k
0 2n + 3 n∞
+∞
+∞
En utilisant l’hypothèse :
On peut donc intervertir et , d'où : 1
0 n=0
(k)
∀ k ∈ N, |cn ( f )| = (k)
f (t) e −i nt
dt
2π [2π]
+∞
+∞ +∞
cos xt 1 1
dt = 2(−1)n e−(2n+1)t cos xt dt. | f (k) (t)| dt 2πM = M.
0 ch t n=0 0 2π [2π] 2π
Et, pour n ∈ N : M
On a donc : ∀ k ∈ N, |cn ( f )| .
+∞ |n|k
1 +∞ −(2n+1)t ixt
e−(2n+1)t cos xt dt = e (e + e−ixt )dt Comme M et |n| sont fixés (indépendamment de k) et que
0 2 0
(−(2n+1)+ix)t +∞ M
1 e e(−(2n+1)−ix)t |n| 2, on a : k −→ 0,
= + |n| k∞
2 −(2n + 1) + ix −(2n + 1) − ix 0
d’où, puisque |cn ( f )| ne dépend pas de k : |cn ( f )| = 0 , puis :
1 1 1 2n + 1
= + = . cn ( f ) = 0.
2 (2n + 1) − ix (2n + 1) + ix (2n + 1)2 + x 2
Ceci montre : ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0.
+∞
+∞
cos xt 2(−1)n (2n + 1) D’autre part, puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞ sur R,
D'où : ∂t = .
0 ch t n=0
(2n + 1)2 + x 2 f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux et continue
π
D'autre part, d'après b), en remplaçant t par : sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet de convergence
2 normale, la série de Fourier de f converge normalement, donc
simplement, sur R et a pour somme f. On a donc :
πx 2 sh πx
+∞
(−1)n+1 n π
sh = 2 + x2
sin n n
2 π n=1
n 2 ∀ x ∈ R, f (x) = lim ck ( f ) ei kx
n∞
2 sh πx
+∞
2p + 1 k=−n
= (−1) p , = c−1 ( f ) e−i x + c0 ( f ) + c1 ( f ) ei x .
π p=0
(2 p + 1)2 + x2
303
1 1
7.21 a) Pour tout α de ]1; +∞[, l'application t −→ et donc : Rn (u) du −−−→ 0.
t +1
α
0 n∞
est intégrable sur ]0; +∞[, et : 1
+∞
+∞ 1 +∞ On peut donc intervertir et , d'où :
dt dt dt 0
= + n=0
tα + 1 0 t +1
α tα + 1 +∞ 1
0
1
1
1
1 1
u α −1 + u − α
1 1 1
dt dv du = (−1)n u n−1+ α + u n− α du
= 1 α+1
+ 0 1+u n=0 0
v= t 0 t 1
0
v2 + 1
+∞
vα 1 1
= (−1)n + .
1 1 2 1 1
1+t α−2
1+u 1− α
1 1 −1 n=0 n+ n+1−
= dt = α u α du α α
0 1 + t α
[u = t ] 0 1 + u α
(−1)n (−1)n
1 1
1 1 u α −1 + u − α D'après le TSCSA, les séries
1
et
1
= du. n 0 n + n 0 n + 1 −
α 0 1+u α α
+∞ convergent, d'où :
1 1 1 −1
b) On a : ∀u ∈ [0; 1[, = (−1)n u n , u α + u− α
1
+∞
(−1)n +∞
(−1)n
1+u n=0 du = +
1 + u n=0 n +
1 n=0 n + 1 −
1
d'où : ∀u ∈]0; 1[, 0
α α
1
u α −1 + u − α
+∞ 1
1 1
+∞
(−1)n +∞
(−1) p−1
= (−1)n u n−1+ α + u n− α . = +
1+u [ p = n + 1] n=0 n + 1 p=1 p −
1
n=0
α α
Notons, pour n ∈ N :
+∞
1 1
1 1 =α+ (−1) n
−
f n : ]0; 1[−→ R , u −→ (−1)n (u n−1+ α + u n− α ) . 1 1
n=1 n+ n−
α α
Ainsi, la série d'applications f n converge simplement sur 2
n 0 +∞ (−1)n
=α+ α .
]0; 1[ et a pour somme 1
n=1 n 2 −
1 1 α2
u α −1 + u − α
S : u −→ . c) L'application f est 2π-périodique et continue par morceaux
1+u
sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) de
Notons, pour n ∈ N , Rn le reste : f existent. De plus, f est paire, donc les bn sont nuls, et, pour
tout n de N :
n
+∞
π
Rn = S − fk = fk . 2 2 π
an = f (t) cos nt dt = cos xt cos nt dt
k=0 k=n+1 2π −π π 0
π
1
Puisque S et les f k sont intégrables sur ]0; 1[, pour chaque n = cos(x + n)t + cos(x − n)t dt
π 0
de N , Rn est intégrable sur ]0; 1[, et :
1 1 1 sin(x + n)t sin(x − n)t π
1 −1 1
+∞ = +
Rn (u) du = u α + u− α (−1)k u k du π x +n x −n 0
0 0 k=n+1 1 (−1) sin πx
n
(−1)n sin πx 2(−1)n x sin πx
= + = .
1 1 −1 1 (−1)
n+1 n+1
u π x +n x −n π(x 2 − n 2 )
= u α + u− α du,
0 1+u Puisque f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux et conti-
nue sur R, d'après le théorème de convergence normale, la série
1 1 −11
1 u
n+1
d'où : Rn (u) du = u α + u− α du de Fourier de f converge normalement (donc simplement)
1+u
0
1
0 sur R et a pour somme f, d'où :
1 −1 1
u α + u − α u n+1 du sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
0 ∀t ∈ R, f (t) = + cos nt.
πx π(x 2 − n 2 )
1 n+ 1 1 n=1
= u α + u n+1− α du
0 En particulier, en remplaçant t par 0 :
1 1 2 ,
= + sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
1 1 n+1 1= + ,
n+ +1 n+2− πx π(x 2 − n 2 )
α α n=1
304
d'où : +∞
a−b −1
1 u c−b
= du
+∞
2(−1)n+1 x 1 sin πx 1 1 c−b 0 1+u
2 − x 2)
= 1 − = − . π
π(n sin πx πx sin πx πx = .
n=1
a−b
(c − b) sin π
d) D'après b) et c) : c−b
+∞ π +∞ +∞ +∞
dt ch at 1 ch at eat + e−at
∀α ∈]1; +∞[, = α dt = dt = dt
On a prouvé :
tα + 1 π. 0 ch ct 2 −∞ ch ct −∞ ch ct
0 sin
α 0 at +∞ −at
e e π
t x−1
= dt + dt = .
e) 1) Remarquer d'abord que t −→ est intégrable sur −∞ ch ct ch ct πa
1+t 0
c cos
2c
]0; +∞[.
Le changement de variable défini par u = t x fournit : 7.22 a) Puisque αn −−−→ 0 et que les αn sont tous 0, il
n∞
+∞ x−1
t 1 +∞ 1 existe σ(0) ∈ N tel que : ασ(0) < 1 .
dt = du,
0 1+t x 0 1+ux
1
Puisque αn −−−→ 0 et que 1 − ασ(0) > 0, il existe
+∞ x−1 n∞
t π
d'où, en utilisant d) : dt = . σ(1) > σ(0) tel que ασ(0) + ασ(1) < 1 .
0 1 + t sin πx
De proche en proche, on construit une extractrice σ telle que :
2) Remarquer d’abord que l’application t −→ t x−2 ln(1 + t) est
n
intégrable sur ]0 ; +∞[. ∀ n ∈ N, ασ(k) < 1.
k=0
On a, par intégration par parties, pour tout (ε,A) ∈ ]0 ; +∞[ 2
tel que ε A : Puisque la série ασ(k) est à termes 0 et à sommes par-
A k 0
f est 2π-périodique, continue, et, pour tout n ∈ N : Ainsi, il existe une infinité d’indices n ∈ N tels que :
an ( f ) = u n , bn ( f ) = 0 . |an ( f )| + |bn ( f )| αn ,
306
Équations CHAPITRE 8
différentielles
ordre Cauchy et Lipschitz linéaire, et, pour PC, PSI, définition et propriétés du
SSM : sans second membre wronskien de deux solutions de (E0 )
ASM : avec second membre • Méthode de Lagrange pour trouver une deuxième solution d’une EDL2 SSM
• Méthode de variation des constantes pour trouver une solution d’une EDL2 ASM
(PC, PSI)
• Résolution des EDL2 SSM à coefficients constants (intervention de l’équation
caractéristique), résolution des EDL2 à coefficients constants, avec second
membre exponentielle-polynôme
• Théorème de Cauchy et Lipschitz non linéaire.
307
Chapitre 8 • Équations différentielles
Pour résoudre Appliquer le cours : la solution générale de (E0 ) sur I est donnée
une EDL1 SSM normalisée
par : y : I −→ K, x −→ λ exp − a(x) dx , λ ∈ K.
(E0 ) y + ay = 0,
où a : I −→ K est continue sur
l’intervalle I, et y : I −→ K est
l’inconnue supposée dérivable sur I
Résoudre (e) sur des intervalles sur lesquels α ne s’annule pas, puis
Pour résoudre
étudier les raccords, par continuité, par dérivabilité.
une EDL1 ASM non normalisée
➥ Exercice 8.1.
(e) αy + βy = γ ,
où α, β, γ : I −→ K
308
Les méthodes à retenir
310
Énoncés des exercices
Pour déterminer une ou des Déterminer d’abord toutes les solutions de l’ED, puis, parmi ces solu-
solutions d’une ED satisfaisant tions, chercher celle (celles) qui satisfait (satisfont) la condition sup-
une condition supplémentaire plémentaire.
➥ Exercice 8.13.
Pour résoudre Essayer de se ramener à une ED, en utilisant la dérivation.
une équation fonctionnelle
ou une équation intégrale ➥ Exercices 8.26, 8.37, 8.41.
+∞
Supposer que y : x −→ y(x) est dSE(0), y(x) = an x n .
n=0
Remplacer, dans (E), y(x), y (x), y (x) (si nécessaire) par des
Pour trouver
sommes de séries entières, puis identifier en utilisant un argument
des solutions y d’une ED (E)
d’unicité pour le DSE(0) du second membre. En déduire an en fonc-
développables en série entière en 0
tion de n. Réciproquement, considérer la série entière obtenue, mon-
trer que son rayon est > 0 ; sa somme vérifie (E) d’après le calcul
direct, si celui-ci a été mené par équivalences logiques successives.
➥ Exercice 8.35.
Pour résoudre des exercices Penser à utiliser le théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire et/ou à
abstraits sur des EDL2 faire intervenir le wronskien (PC, PSI) de deux solutions de (E).
➥ Exercices 8.42 b), 8.43, 8.44.
À cet effet, considérer U = e−A (y − z), où A désigne une primitive de a sur [0 ; +∞[.
8.3 Équation différentielle d’une famille de fonctions
λ
On note, pour λ ∈ R, yλ : R −→ R, x −→ yλ (x) = sh x + .
ch x
Former une EDL1 normalisée satisfaite par toutes les yλ , c’est-à-dire trouver deux applications
a,b : R −→ R continues telles que : ∀ λ ∈ R, yλ + ayλ = b.
311
Chapitre 8 • Équations différentielles
8.8 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche d’une solution polynomiale, étude de raccord
8.10 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de variable puis changement de fonction
inconnue
8.11 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche de deux solutions particulières, étude de raccord
Résoudre l’EDL2 : (e) x y + (x − 2)y − 2y = 0, d’inconnue y : I −→ R deux fois déri-
vable sur I, sur tout intervalle ouvert I de R. À cet effet, on pourra chercher une solution particu-
lière polynomiale et une solution particulière de la forme x −→ eαx , α ∈ R .
312
Énoncés des exercices
8.12 Résolution d’une EDL2 SSM par solution évidente et méthode de Lagrange
Résoudre l’EDL2 : (E) x 2 (x + 1)y − x(x 2 + 4x + 2)y + (x 2 + 4x + 2)y = 0
d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable.
8.13 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2
Déterminer toutes les applications y : ] − 1 ; 1[−→ R deux fois dérivables, telles que :
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, (1 − x 2 )y (x) + 2x y (x) − 2y(x) = 0, y(0) = 3, y (0) = 4.
À cet effet, on pourra chercher des solutions polynomiales de l’ED.
8.14 Étude d’une EDL2 SSM avec une condition initiale
y − x y + y = 0 (E)
On considère le problème : (P)
y (0) = 0
d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable.
a) Montrer que, si y est solution de (E), alors y est trois fois dérivable et y (3) = x y .
b) En déduire l’ensemble S des solutions de (P).
8.15 Résolution d’une EDL2 ASM, méthode de variation des constantes
1
PC-PSI Résoudre l’EDL2 : (E) y + y = , d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R, deux fois
cos x
dérivable.
8.16 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2
y + y = tan2 x (E)
Résoudre le problème de Cauchy : (P)
PC-PSI y(0) = 0, y (0) = 0
d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R deux fois dérivable.
8.17 Résolution d’une EDL4 SSM, à coefficients constants, par deux méthodes
que l’application w, définie par w = y1 y2 − y1 y2 , ne s’annule en aucun point de I. Montrer qu’il
existe un couple unique ( p,q) d’applications continues de I dans R tel que y1 et y2 soient solu-
tions sur I de l’EDL2 (E0 ) y + py + qy = 0, et calculer ce couple ( p,q).
8.19 Obtention de propriétés des solutions d’une EDL2 à l’aide d’une fonction auxiliaire
Montrer que toutes les solutions y de (E) y + ex y = 0 sur [0 ; +∞[sont bornées. À cet effet,
on pourra considérer U = y 2 + e−x y 2 .
8.20 Exemple de problème de Cauchy
y
y =
Trouver toutes les y : ]0 ; +∞[−→ R dérivables telles que : x + y2
y(2) = 1.
313
Chapitre 8 • Équations différentielles
315
Chapitre 8 • Équations différentielles
316
Énoncés des exercices
3) Établir que ( f 1 , f 2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ) sur R.
8.44 Étude de solutions d’une EDL2
On note S0 l’ensemble des solutions y : ]0 ; +∞[−→ R de l’ED :
1
(E0 ) y + y − x + 1 + y = 0.
x
a) Montrer que S0 est un plan vectoriel inclus dans C ∞ ( ]0 ; +∞[,R).
b) Montrer que l’ensemble S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 est une droite affine.
Soit f : R2 −→ R une application de classe C 1 et bornée. Montrer que toute solution maximale
de l’ED (E) y = f (x,y) est définie sur R.
8.48 Étude qualitative de la solution maximale d’un problème de Cauchy
1
On considère le problème de Cauchy (C) suivant : y = et y(0) = 0,
1 + x 2 + y2
où la variable (réelle) est notée x et la fonction inconnue (à valeurs réelles) est notée y.
1) Montrer que (C) admet une solution maximale et une seule, encore notée y.
Que peut-on dire de l’intervalle de définition I de y ?
Que peut-on dire de toute solution de (C), vis-à-vis de la solution maximale y ?
317
Chapitre 8 • Équations différentielles
318
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
8.1 Remarquer : x y + y = (x y) . 8.11 Chercher une éventuelle solution polynomiale, en cher-
chant d’abord son degré. Chercher une solution particulière
Étudier la dérivabilité en 0 de la fonction obtenue.
sous la forme x −→ eαx , α ∈ R fixé à trouver. Montrer que la
8.2 Calculer U et montrer : U 0 . famille des deux fonctions obtenues est libre et en déduire la
solution générale de (e) sur ] − ∞ ; 0[ et sur ]0 ; +∞[ . Étudier le
8.3 Calculer yλ et obtenir une relation simple liant yλ et yλ .
raccord en 0.
8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. Montrer
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM normalisable sur ]0 ; +∞[ .
que la matrice de (S) est diagonalisable et la diagonaliser.
Remarquer la solution évidente y1 : x −→ x. Chercher une
Appliquer enfin la formule du cours donnant la solution géné-
deuxième solution par la méthode de Lagrange.
rale.
8.13 Chercher une solution polynomiale de (E), en cherchant
8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. Montrer
d’abord son degré. Obtenir deux solutions de (E) formant famil-
que la matrice A de (S) est diagonalisable et la diagonaliser :
le libre. En déduire la solution générale de (E). Enfin, traduire les
A = P D P −1 , avec les notations usuelles.
conditions imposées en 0.
x
Noter X = y , B(t) le second membre, U = P −1 X , 8.14 a) Exprimer y en fonction de x, y, y .
z
b) Si y convient, résoudre l’EDL1 SSM d’inconnue y et tenir
C = P −1 B, et se ramener à la résolution de l’équation
compte de y (0) = 0. En déduire y .
U = DU + C.
8.7 1re méthode : Calculer z, z , z en fonction de x, y, y , y 8.16 Résoudre (E) en utilisant la méthode de variation des
et grouper convenablement des termes dans l’équation (E) pour constantes, puis traduire la condition en 0.
faire apparaître z , z , z. Se ramener à une EDL2 SSM à coeffi-
8.17 a) Il s’agit d’une EDL4 SSM, à coefficients constants. Former
cients constants.
l’équation caractéristique et en déduire (par généralisation du
2e méthode : Calculer y, y , y en fonction de x, z, z , z et résultat à l’ordre 2) la solution générale de (E).
reporter dans (E).
b) 2) Noter z = y ex , donc y = e−x z, reporter dans (E), et se rame-
8.8 Il s’agit d’une EDL2 SSM non normalisée. Chercher une ner à une EDL2 (F) d’inconnue z . Résoudre (F), en déduire z, puis
solution polynomiale en cherchant d’abord son degré. Obtenir y . Contrôler la cohérence des réponses obtenues en a) et en b).
ainsi deux solutions polynomiales formant famille libre. En
8.18 Résoudre le système d’inconnues p,q formé par les deux
déduire la solution générale de (E) sur ] − ∞ ; 0[ et sur
équations vérifiées par y1 ,y2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
319
Chapitre 8 • Équations différentielles
Déterminer g , puis f, et utiliser le raccord en a. 8.32 b) Noter y = an x n (de rayon > 0) , reporter dans (E),
n=0
Ne pas oublier d’étudier la réciproque. obtenir une relation entre an+1 , an , bn . En considérant
u n = n(n − 1)an , déduire an en fonction de n.
8.24 1) Un sens est immédiat.
Réciproquement, montrer que la série entière ainsi définie est
2) Réciproquement, si H est solution de (E), dériver, prendre les de rayon 1 .
valeurs en 0 et déduire AU = αU et AV = βV , puis conclure.
+∞
2(1 − 2−n ) n
c) Obtenir : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = x .
8.25 D’après un exercice de Première année (Méthodes et n=2
n(n − 1)
exercices MPSI, ex. 2.27 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment,
1
dans le plan complexe, un triangle équilatéral direct si et seule- Rappeler les DSE(0) des fonctions t −→ , et
1−t
ment si : x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0. Considérer U = x + jy + j2 z,
calculer U , et déduire U = 0 . t −→ −ln(1 − t), et déduire, par primitivation, la somme de la
t n+1
8.26 série entière , puis y(x).
1) Soit f convenant. Montrer que f est de classe C 1 sur n(n + 1)
n 1
] − 1 ; 1[ et satisfait un problème de Cauchy (C). Appliquer le
théorème de Cauchy et Lipschitz pour déduire que (C) admet 8.33 Noter t = ln x, z(t) = y(x). Calculer y(x), y (x) , y (x) en
une solution maximale et une seule. Chercher une solution fonction de x, z(t), z( (t), z (t), et reporter dans (E). Se ramener
de (C) ne s’annulant en aucun point. En déduire f. ainsi à une EDL2, à coefficients constants, avec second membre
exponentielle-polynôme, que l’on sait résoudre. Revenir à y .
2) Étudier la réciproque.
8.34 1) Chercher une éventuelle solution polynomiale en cher-
8.27 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour
chant d’abord le degré. Obtenir y1 : x −→ x 2 − 1.
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale y de (C).
2) Chercher une deuxième solution de (E) par la méthode de
2) Chercher une solution y de l’ED ne s’annulant en aucun point,
1 Lagrange.
en utilisant le changement de fonction inconnue z = .
y
3) Conclure.
Conclure.
+∞
8.28 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour 8.35 a) Noter y = an x n (de rayon > 0), reporter dans (E),
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale de (C). n=0
obtenir une relation de récurrence sur les an et déduire an.
2) Chercher une solution y de l’ED telle que cos y ne s’annule en
Réciproquement, montrer que la série entière obtenue
aucun point. En déduire la solution maximale. x2p
− , est de rayon infini.
Conclure. p0
(2 p + 3)!
8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La matri- 2) Noter u = y − y, donc u = y − y . Dans (E), grouper des
ce A du système n’est pas diagonalisable, mais est trigonali- termes pour faire apparaître u et u . Se ramener à une EDL1 d’in-
sable. Obtenir P ∈ GL3 (R), T ∈ T3,s (R) telles que : connue u. Résoudre, déduire u, puis une EDL1 sur y , puis y .
320
Du mal à démarrer ?
3) Chercher des solutions particulières de (E0 ) sous la forme 8.43 b) 1) et 2) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz
ex linéaire.
y : x −→ x α ex , α ∈ Z. Obtenir y1 : x −→ et y2 : x −→ ex .
x
Appliquer la méthode de variation des constantes. 8.44 a) • Montrer que S0 est un plan vectoriel.
8.37 Il ne s’agit pas d’une ED, puisque l’équation fait intervenir • Montrer que, pour toute y ∈ S0, y est de classe C ∞ , par un rai-
les valeurs de f et f en deux points variables différents. sonnement par récurrence.
1) Soit f convenant. Noter x = sin t, montrer que f est deux fois b) Exploiter l’application
dérivable sur ] − 1 ; 1[, et déduire que f satisfait une EDL2 SSM, θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1), y (1) ,
à coefficients constants. Résoudre celle-ci et déduire f.
qui, d’après le cours, est une bijection linéaire.
2) Étudier la réciproque.
c) Se rappeler que la courbure γ y de la courbe représentative de
8.38 1) Soit ( f,g) convenant. Montrer que f et g sont deux fois y en le point d’abscisse 1 est donnée par :
dérivables et vérifient une EDL2 SSM d’Euler (1). Noter y (1)
γy = 2 3/2 .
t = ln x, u(t) = f (x). Calculer f (x), f (x), f (x) en fonction 1 + y (1)
de x, u(t), u (t), u (t) , et reporter dans (1). Se ramener ainsi à
une EDL2 SSM, à coefficients constants, d’inconnue u. Déduire u, d) Montrer que y (1) décrit tous les réels, et étudier l’application
puis f, puis g . 6−t
γ : R −→ R, t −→ γ (t) = .
(1 + t 2 )3/2
2) Étudier la réciproque.
8.45 • Noter g = f − α 2 f et calculer f en fonction de g , à l’aide
8.39 Utiliser le théorème spectral pour se ramener à des EDL2 de la méthode de variation des constantes. Obtenir :
SSM, à coefficients constants. ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
1 x sh ax
8.40 a) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz. f (x) = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f (0) .
a 0 a
b) • Montrer, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, f est de En déduire la première inégalité demandée.
classe C n surI .
• Pour la deuxième inégalité, appliquer le résultat précédent à
• Utiliser le théorème de Taylor et Young pour l’existence du des éléments convenablement modifiés.
DL 11 (0) de f. y2
8.46 1) Soit (I,y) convenant. Déduire = Ax + B , où A,B
2
• Calculer f (k) (0) pour k = 1, 2, 3, 4 et en déduire que le sont des constantes, puis : y 2 = 2x + 1.
DL 11 (0) de f est de la forme :
Par un raisonnement rigoureux, utilisant le théorème des
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o (x 11 ) . valeurs intermédiaires, déduire :
x−→0
√
Reporter dans l’ED et en déduire les valeurs des coefficients ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 .
a5 ,. . . ,a11 .
2) Étudier la réciproque.
8.41 Montrer d’abord que, si f convient, alors f est de classe C 2. 8.47 Soient y une solution maximale de y = f (x,y), I = ]α ; β[
Remplacer ensuite le problème par un problème équivalent, à
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
8.42 a) Considérer u = z e P , où P est une primitive de p sur I . 8.48 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
Calculer u . 2) Montrer que z est solution du problème de Cauchy (C).
1
b) En notant z = yy z
, montrer d’abord + pz 0. Établir 3) Remarquer : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y (x) ,
1 + x2
z + pz > 0 , par un raisonnement par l’absurde utilisant le π
et déduire : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y(x) .
théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire. Appliquer enfin a). 2
321
Chapitre 8 • Équations différentielles
4) Raisonner par l’absurde : supposer I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[, où Montrer que la solution maximale de (C) est un prolongement
b ∈ R. Montrer que l’on peut prolonger convenablement y en de X. Considérer :
b, pour contredire la maximalité de y .
U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t)
π
5) Pour obtenir l’inégalité stricte
< , raisonner par l’absurde.
2 et calculer U U. En déduire X = U.
6) α) Montrer, par récurrence sur n, que y est de classe Cn , pour
8.51 L’ensemble S0 est un R-espace vectoriel de dimension 2.
tout n ∈ N∗ .
Montrer que les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour
β) Montrer : y 0. tout y ∈ S0, par :
0 1
8) Appliquer le théorème de Taylor-Young pour obtenir l’exis- N1 (y) = |y − y |, N2 (y) = |y + y |
−1 0
tence du DL 5 (0) de y . Se rappeler que y est impaire. Procéder
sont des normes sur S0 .
par coefficients indéterminés.
Appliquer enfin le théorème d’équivalence des normes en
8.49 L’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R est un C-espa-
dimension finie.
ce vectoriel de dimension finie. Montrer que l’application qui, à
tout X ∈ S0, associe t −→ X (t + T ) , est un endomorphisme 8.52 a) Noter, pour k ∈ {1,2} :
de S0 . Se rappeler que tout endomorphisme d’un C-ev de z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
dimension finie ( 1 ) admet au moins une valeur propre (et un
vecteur propre associé). Montrer que z k est solution de (E0 ) sur R. En déduire l’existen-
ce et l’unicité de (αk , βk ) .
8.50 a) Montrer d’abord que, pour tout t ∈ ] − a ; a[, X (t) est
y1 (x)
inversible. Considérer b) Noter Y : R −→ M2,1 (C), x −→ .
y2 (x)
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) . Montrer : ∀ x ∈ R, Y (x + T ) = AY (x).
Calculer Y . Montrer que Y est solution du problème de Cauchy Montrer, de même qu’en a), l’existence de B ∈ M2 (C) telle
linéaire : Y = −AX −1 Y X −1 et Y (0) = 0, que : ∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x).
(C) Z = AZ −1 et Z (0) = In .
322
Corrigés des exercices
8.1 Soit y : R −→ R une application dérivable sur R. 8.2 Puisque a est continue sur [0 ; +∞[, a admet des pri-
On a : mitives sur [0 ; +∞[. Notons A une primitive de a sur
[0 ; +∞[, et U = e−A (y − z).
(E) ∀ x ∈ R, x y + y = Arctan x
Par opérations, U est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, (x y) = Arctan x
U = e−A (y − z ) − a e−A (y − z)
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀ x ∈ R, x y = Arctan x dx + C (F) .
= e− A (y − z ) − a(y − z)
En primitivant par parties :
= e− A (y − ay) − (z − az) 0 .
x
Arctan x dx = x Arctan x − dx b b
1 + x2
1 Ceci montre que U est croissante sur l’intervalle [0 ; +∞[.
= x Arctan x − ln (1 + x 2 ).
2
Comme U (0) = e−A(0) y(0) − z(0) 0,
Donc (F) est équivalente à :
0
1
∃C ∈ R, ∀x ∈ R, x y(x) = x Arctan x − ln (1 + x 2 ) + C . on déduit U 0, et on conclut : y z.
2
En prenant la valeur en 0, on a nécessairement C = 0. D’où :
1 8.3 Pour tout λ ∈ R, yλ est dérivable sur R et, pour tout
(F) ⇐⇒ ∀ x ∈ R∗ , y(x) = Arctan x − ln (1 + x 2 ) . x ∈R:
2x
1) Si y convient, comme λ sh x sh x λ
yλ (x) = ch x − = ch x −
ch2 x ch x ch x
1 x2 x
ln (1 + x 2 ) ∼ = −→ 0 , sh x
2x x−→0 2x 2 x−→0 = ch x − yλ (x) − sh x
ch x
on a alors y(0) = 0. sh x ch2 x + sh2 x
=− yλ (x) +
2) Réciproquement, considérons y : R −→ R définie, pour tout ch x ch x
x ∈ R , par : d’où :
1 sh x ch2 x + sh2 x
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x =/ 0 ∀ x ∈ R, yλ (x) + yλ (x) = ,
y(x) = 2x ch x ch x
0 si x = 0. On conclut que les applications a,b : R −→ R définies, pour
Il est clair que y est dérivable sur R∗ , et, d’après l’étude pré- tout x ∈ R , par :
cédente, y est solution de (E) sur R∗ .
sh x ch2 x + sh2 x
1 a(x) = , b(x) = ,
De plus : ∀ x ∈ R∗ , y (x) = 2 ln (1 + x 2 ), ch x ch x
2x
1 conviennent.
donc : y (x) −→ .
x−→0 2
Ainsi, y est de classe C 1 sur R∗ , continue en 0, et y admet une 8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants.
1
limite finie (égale à ) en 0. D’après le théorème limite de la 2 −2 1
2 La matrice de (S) est : A= 2 −3 2.
1
dérivée, y est de classe C 1 sur R et y (0) = . −1 2 0
2
On calcule le polynôme caractéristique (par exemple en déve-
Ainsi, y est dérivable sur R et vérifie (E) sur R.
loppant par rapport à la première colonne) et on obtient :
On conclut que (E) admet une solution et une seule :
χ A (λ) = −λ3 − λ2 + 5λ − 3
1
= (λ − 1)(−λ2 − 2λ + 3) = −(λ + 3)(λ − 1)2 .
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x = / 0
y(x) = 2x
0 si x = 0. Ainsi, les valeurs propres de A sont −3 (simple) et 1 (double).
323
Déterminons les sous-espaces propres. Ainsi, A = P D P −1 , où :
x
0 1 1 −1 0 0
Soit X = y ∈ M3,1 (R) .
P = 1 0 2, D = 0 0 0 .
z
1 −1 0 0 0 1
• X ∈ SEP (A,−3) ⇐⇒ AX = −3X
Comme (S) est un système avec second membre et que (S) n’ad-
5x − 2y + z = 0
z = −x
met pas de solution évidente (on pourrait cependant chercher
⇐⇒ 2x + 2z = 0 ⇐⇒ , une solution où x, y, z seraient des polynômes de degrés 2),
y = 2x
on calcule P −1 et on obtient :
−x + 2y + 3z = 0
2 −1 2
1
P −1 = 2 −1 1 .
donc : SEP (A,−3) = Vect V1 , où : V1 = 2 .
−1 1 −1
−1
x t +1
• X ∈ SEP (A,1)⇐⇒AX = X⇐⇒x − 2y + z = 0,
Notons X = y , B(t) = 4t + 1 . On a alors :
donc SEP (A,1) = Vect (V2 ,V3 ) , z 2t + 1
1 2
où V2 = 0 , V3 = 1 , par exemple. X = AX + B ⇐⇒ X = P D P −1 X + B
−1 0 ⇐⇒ P −1 X = D P −1 X + P −1 B.
Puisque χ A est scindé que R et que la dimension de chaque sous-
u 2t + 3
espace propre est égale à l’ordre de multiplicité de la valeur Notons U = P X = v , C = P B = 2 .
−1 −1
propre associée, d’après le cours, A est diagonalisable. w t −1
D’après le cours, la solution générale de (S) est donnée par : Alors :
3
X = AX + B ⇐⇒ U = DU + C
t −→ X (t) = Ck eλk t Vk
k=1
u −1 0 0 u 2t + 3
1 1 2 ⇐⇒ v = 0 0 0 v + 2
= C1 e−3t 2 + C2 et 0 + C3 et 1 , w 0 0 1 w t −1
−1 −1 0
u = −u + 2t + 3
ou encore :
⇐⇒ v = 2
x(t) = C1 e−3t + (C2 + 2C3 ) et
w = w + (t − 1).
y(t) = 2C1 e−3t + C3 et (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
La résolution de chacune de ces trois EDL1 ASM à coefficients
z(t) = −C1 e−3t − C2 et constants est immédiate, et on obtient :
X = AX + B
8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants.
u(t) = 2t + 1 + C1 e−t
−1 1 −1 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, v(t) = 2t + C2 (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
La matrice de (S) est : A = −4 3 −4 .
−2 1 −2 w(t) = −t + C3 et
324
8.6 Il s'agit d'un système différentiel linéaire à coefficients Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution de :
constants. En notant (F) zz − 3z + 2z = 0.
L’ED (F) est une EDL2 SSM à coefficients constants. L’équation
−1 1 1 x −1
A = 1 −1 1 , X = y , B = −1 , caractéristique r 2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles
1 1 −1 z −1 1 et 2, donc, d’après le cours, la solution générale de (F) est :
325
• Étudions le raccord en 0. dt 1
y (x) = z (t) = z (t) √ ,
Soit I un intervalle ouvert de R, tel que 0 ∈ I. dx 1 − x2
Notons 1 x
yz (x) = zz (t) + z (t) .
ax 3 + b(x 2 + 1) si x < 0 1 − x2 (1 − x 2 )3/2
y : I − {0} −→ R, x −→
αx 3 + β(x 2 + 1) si x > 0, d’où : (E) ⇐⇒ z + z = 0 (F).
pour (a,b,α,β) ∈ R4 fixé. L’ED (F) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.
On a : y(x) −→− b et y(x) −→+ β, D’après le cours, la solution générale de (F) est :
x−→0 x−→0
z : t −→ A cos t + B sin t, (A,B) ∈ R2 .
donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si √
β = b. Comme t = Arcsin x , on a : sin t = x, cos t = 1 − x 2 .
Supposons β = b et notons y(0) = b. On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ] − 1 ; 1[
est :
Alors, y est continue sur I, dérivable sur I − {0} et :
S = y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ A 1 − x 2 + Bx ;
3ax 2 + 2bx si x < 0
y (x) = (A,B) ∈ R2 .
3αx + 2bx
2
si x > 0. Remarque :
Comme : y (x) −→− 0 et y (x) −→+ 0, Au lieu de la méthode proposée dans l’énoncé (changement de
x−→0 x−→0
1
variable t = Arcsin x , suggéré par la présence de 1 − x 2 de-
d’après le théorème limite de la dérivée, y est de classe C
vant y ), on aurait pu remarquer que x −→ x est solution évi-
sur I.
dente de (E), puis trouver une deuxième solution par la méthode
L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et : de Lagrange.
6ax + 2b si x < 0
y (x) =
6αx + 2b si x > 0. 8.10 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ]0 ; +∞[.
Comme : y (x) −→− 2b et yz (x) −→+ 2b, Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de va-
x−→0 x−→0
1
d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y ), y est riable t = , donc aussi un changement de fonction inconnue
x
de classe C 2 sur I.
z(t) = y(x), où z est deux fois dérivable. On a, avec des no-
De plus, y satisfait (e) en le point 0. tations classiquement abusives :
Finalement, l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est : dt 1
y(x) = z(t), y (x) = z (t) = −z (t) 2 ,
dx x
S I = I −→ R ; 1 2
y (x) = z (t) 4 + z (t) 3 .
3 x x
ax + b(x 2 + 1) si x < 0 2
D’où : x 4 y (x) − y(x) = z (t) + z (t) − z(t).
x −→ b si x = 0 ; (a,α,b) ∈ R3 . t
3 Ainsi, y est solution de (E) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si z
αx + b(x 2 + 1) si x > 0
est solution sur ]0 ; +∞[ de :
• Pour tout intervalle ouvert non vide I de R, S I est un R- 2
2 si 0 ∈/I (F) z + z − z = 0 .
t
espace vectoriel, et : dim (S I ) =
3 si 0 ∈ I. Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de
fonction inconnue défini par u(t) = t z(t).
L’application u est deux fois dérivable et, :
8.9 L’ED (E) est une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ] − 1 ; 1[ . 1 1 1 2 2 1
z= u, z = − 2 u + u , z = 3 u − 2 u + u ,
Comme le suggère l’énoncé, utilisons le changement de variable t t t t t t
t = Arcsin x , donc x = sin t , et notons 2 1 1
d’où : z + z − z = u − u.
z : ] − π/2 ; π/2[−→ R,t −→ z(t) = y(x) la nouvelle fonc- t t t
tion inconnue. Par composition, z est deux fois dérivable et on Ainsi, z est solution de (F) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si u
a, avec des notations classiquement abusives : est solution sur ]0 ; +∞[ de : (G) u − u = 0.
y(x) = z(t) , L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.
326
L’équation caractéristique r 2 − 1 = 0 admet deux solutions S I = y : I −→ R, x −→ λ(x 2 − 2x + 2) + µ e−x ;
réelles 1 et −1. D’après le cours , la solution générale de (G)
(λ,µ) ∈ R2 .
est donc :
• Étudions le raccord en 0.
u : t −→ a et + b e−t , (a,b) ∈ R2 .
Soit I un intervalle ouvert contenant 0, et soient
Par le changement de fonction inconnue u = t z, la solution gé-
(λ1 ,µ1 ,λ2 ,µ2 ) ∈ R4 , y : I −→ R l’application définie par :
nérale de (F) sur ]0 ; +∞[ est :
1 λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
z : t −→ (a et + b e−t ), (a,b) ∈ R2 . y(x) =
−x
t λ2 (x − 2x + 2) + µ2 e
2
si x > 0.
1 y(x) −→− 2λ1 + µ1 et y(x) −→+ 2λ2 + µ2 ,
Enfin, par le changement de variable t = , on conclut que On a :
x x−→0 x−→0
l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est : donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si :
S = y : ]0 ; +∞[−→ R, 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 .
1 1
x −→ x a e x + b e− x ; (a,b) ∈ R2 .
Supposons cette condition réalisée, et notons y(0) = 2λ1 + µ1.
Alors, y est continue sur I, de classe C 1 sur I − {0}, et, pour
8.11 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée sur R, mais tout x ∈ I − {0} :
normalisable sur I si 0 ∈
/ I.
λ1 (2x − 2) − µ1 e−x si x < 0
Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution de (e) y (x) =
n λ2 (2x − 2) − µ2 e−x si x < 0.
sous la forme d’un polynôme y : x −→ ak x k , où n ∈ N,
k=0 On a : y (x) −→− −2λ1 − µ1
x−→0
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 . Le coefficient du terme en x n du pre-
mier membre de (e) doit être nul : nan − 2an = 0, d’où, et y (x) −→+ −2λ2 − µ2 = −2λ1 − µ1 ,
x−→0
puisque an = / 0 : n = 2.
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, y est de
Cherchons donc une solution particulière de (e) sous la forme
classe C 1 sur I et y (0) = −2λ1 − µ1 .
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des
notations classiquement abusives : L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et, pour tout
2λ1 + µ1 e−x si x < 0
x y + (x − 2)y − 2y
x ∈ I − {0} : y (x) =
−x
= x2a + (x − 2)(2ax + b) − 2(ax 2 + bx + c) 2λ2 + µ2 e si x > 0.
= −(2a + b)x − 2(b + c). On a : y (x) −→− 2λ1 + µ1
x−→0
Pour que y soit solution de (e) sur R, il faut et il suffit que
et y (x) −→+ 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 ,
2a + b = 0 et b + c = 0, c’est-à-dire : b = −2a et c = 2a . x−→0
Ainsi, par exemple (en prenant a = 1 ), l’application donc, d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y ),
y1 : x −→ x 2 − 2x + 2 est solution de (e) sur R. y est de classe C 2 sur I et y (0) = 2λ1 + µ1 .
• Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution par- Enfin, il est immédiat que y vérifie (e) en 0.
ticulière de la forme y : x −→ eαx , α ∈ R fixé. On a, avec des On conclut que, si 0 ∈ I, l’ensemble S I des solutions de (e)
notations classiquement abusives : sur I est :
y = eαx , y = α eαx , yz = α2 eαx ,
puis : S I = y : I −→ R, x −→ y(x) =
x y + (x − 2)y − 2y = xα2 eαx + (x − 2)α eαx − 2 eαx λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
= (α2 + α)x − 2(α + 1) eαx = (α + 1)(αx − 2) eαx .
2λ1 + µ1 si x = 0
En choisissant α = −1, l’application y2 : x −→ e−x est solu-
λ2 (x 2 − 2x + 2) + (2λ1 + µ1 − 2λ2 ) e−x si x > 0 ;
tion de (e) sur R.
• Il est clair que, pour tout intervalle ouvert non vide I de R, (λ1 , µ1 , λ2 ) ∈ R3 .
la famille (y1| I , y2| I ) est libre. D’après le cours, si 0 ∈
/ I,
l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est donc : et donc S I est un R-espace vectoriel de dimension 3.
327
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisable sur ]0 ; +∞[.
n
Notons y : x −→ ak x k , une fonction polynomiale, où
• Une solution évidente est y1 : x −→ x . k=0
+ (x 2 + 4x + 2)xλ = 2(a − c) .
= x 3 (x + 1)λ + 2x 2 (x + 1) − x 2 (x 2 + 4x + 2) λ Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : c = a. En par-
ticulier, les deux applications :
= x 2 x(x + 1)λ − (x 2 + 2x)λ .
y1 : x −→ x et y2 = x −→ x 2 + 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution sont solutions de (E) (on peut d’ailleurs contrôler ceci par un
de : (F) (x + 1)λ − (x + 2)λ = 0. calcul direct). Comme, d’après le cours, l’ensemble S des so-
lutions de (E) sur ] − 1 ; 1[ est un R-espace vectoriel de di-
Une solution particulière (autre que la solution nulle) de cette mension 2, et que (y1 ,y2 ) est libre, on déduit :
EDL1 SSM (d’inconnue λ) est donnée par :
S = y : ] − 1 ; 1[−→ R ; x −→ αx + β(x 2 + 1) ;
x +2 1
λ (x) = exp dx = exp 1+ dx
x +1 x +1 (α,β) ∈ R2 .
= exp x + ln(x + 1) = (x + 1) ex . Avec ces notations, on a :
Une fonction λ convenant est donnée par : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y (x) = α + 2βx ,
λ(x) = (x + 1) ex dx = x ex . donc : y(0) = β et y (0) = α , puis :
y(0) = 3 β=3
Une solution particulière de (E) est donc : ⇐⇒
y (0) = 4 α = 4.
y2 : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 ex . On conclut qu’il y a une solution et une seule, l’application :
• Puisque (E) est une EDL2 SSM normalisée, à coefficients y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ 3x 2 + 4x + 3 .
continus sur l’intervalle ]0 ; +∞[, d’après le cours, l’ensemble
S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est un R-espace vectoriel
de dimension 2. 8.14 a) Soit y une solution de (E).
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Alors, y est deux fois dérivable et y = x y − y . Comme
est libre. x y − y est dérivable, y est dérivable, donc y est trois fois dé-
On a vu plus haut : y1 ∈ S , y2 ∈ S . rivable et : y (3) = (x y − y) = x y .
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ b) • Soit y une solution de (P).
est : D’après a), y est trois fois dérivable et y (3) = x y . Ainsi, y
vérifie une EDL1 SSM. Il existe donc λ ∈ R tel que :
S = y : ]0 ; ,+∞[−→ R, x −→ α1 x + α2 x 2 ex ;
x2
(α1 ,α2 ) ∈ R2 . ∀ x ∈ R, yz (x) = λ exp x dx = λ e 2 .
329
b) 1) L’application y1 : x −→ ex est solution évidente de (E). U = 2yy − e−x y 2 + e−x 2y y
2) En notant, selon l’énoncé, z = yy1−1 , comme y1 est solution = 2y e−x (ex y + y ) − e−x y 2 = − e−x y 2 0,
de (E), la fonction constante égale à 1 sera solution de la nou- donc U est décroissante.
velle équation.
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, U (x) U (0).
On a, avec des notations classiquement abusives :
Il en résulte : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, y 2 (x) U (x) U (0),
y = z ex , y = (z + z) ex , y = (z + 2z + z) ex
puis : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 |y(x)| U (0).
y (3) = (z (3) + 3z + 3z + z) ex
Ceci montre que y est bornée.
y (4) = (z (4) + 4z (3) + 6z + 4z + z) ex ,
donc : 8.20 1) L’application
y
(E) y (4) − 2y + y = 0 ⇐⇒ (F) z (4) + 4z (3) + 4z = 0 . F : U = R∗+ × R −→ R, (x,y) −→
x + y2
En notant u = z , on a :
est de classe C 1 sur l’ouvert U de R2 , et (2,1) ∈ U. D’après
(F) ⇐⇒ (G) u + 4u + 4u = 0 . le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
y
L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants. y =
(C) x + y 2 admet une solution maximale et une
L’équation caractéristique r 2 + 4r + 4 = 0 admet une solution
y(2) = 1
double réelle −2, donc la solution générale de (G) est :
seule, notée encore y, et l’intervalle de définition I de y est ou-
u : x −→ (λx + µ) e−2x , (λ,µ) ∈ R2 .
vert.
Comme u = zz , en primitivant deux fois, la solution générale Ceci montre l’unicité d’une éventuelle solution de (C) sur
de (F) est :
]0 ; +∞[.
z : x −→ (αx + β) e−2x + (γx + δ), (α,β,γ,δ) ∈ R4 . 2) • Supposons ]0 ; +∞[⊂ I et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, y(x) = / 0.
Enfin, comme y = z e , la solution générale de (E) est donnée,
x On a alors, avec des notations classiquement abusives :
pour tout x ∈ R , par : y
y = ⇐⇒ y x + y y 2 = y ⇐⇒ y y 2 = y − x y
x + y2
y(x) = (αx + β) e−x + (γx + δ) ex , (α,β,γ,δ) ∈ R4 .
y − x y x
On retrouve bien le même résultat qu’en a). ⇐⇒ y = ⇐⇒ y
= .
y2 y
x
Il existe donc C ∈ R tel que : y = + C,
8.18 On a, pour toutes applications p,q : I −→ R : y
d’où : y 2 − C y − x = 0.
y1 + py1 + qy1 = 0 py1 + qy1 = −y1
⇐⇒ (S) De plus : y(2) = 1 ⇐⇒ 1 − C − 2 = 0 ⇐⇒ C = −1.
y2 + py2 + qy2 = 0 py2 + qy2 = −y2 .
On obtient : y 2 + y − x = 0.
Comme w = y1 y2 − y1 y2 ne s’annule en aucun point de I,
Le discriminant de cette équation du second degré est
pour tout x ∈ I, le système linéaire (S) d’inconnue p(x),q(x) ∆ = 1 + 4x > 0, donc pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
est de Cramer, donc admet une solution et une seule. On a √ √
donc : −1 − 1 + 4x −1 + 1 + 4x
y(x) = ou y(x) = .
2 2
y y2 − y1 y2 y y − y1 y2
(S) ⇐⇒ p = 1 et q = 1 2 .
w w Comme y(2) = 1, ceci nous amène à considérer la fonction ob-
tenue ci-dessus avec le signe + devant la racine carrée.
Ces formules montrent l’existence et l’unicité de ( p,q). De plus,
3) Réciproquement, considérons l’application :
comme y1 et y2 sont de classe C 2 sur I, par opérations, p et q √
1
sont continues sur I. y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2
On conclut qu’il existe un couple ( p,q) et un seul convenant,
et il est donné par les formules ci-dessus. Il est clair que y est dérivable sur ]0 ; +∞[, que y est solution
y
de y = , sur ]0 ; +∞[ (d’après 2)), et que y(2) = 1.
x + y2
8.19 Soit y une solution de (E). Avec des notations classi- Finalement, il y a une solution et une seule :
quement abusives, l’application U = y 2 + e−x y 2 est dérivable 1 √
sur [0 ; +∞[ et : y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2
330
8.21 1) Résolvons l’EDL1 (E) y = y − x 2 + x , d’incon- Il en résulte que U est croissante. Comme de plus, U (0) = 0 ,
nuey : [0 ; +∞[−→ R dérivable. on déduit : U 0, c’est-à-dire :
La solution générale de l’EDL1 SSM associée ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x 2 f (x) x 4 .
(E0 ) y = y En simplifiant par x 2 , on déduit :
est : y : x −→ λ ex , λ ∈ R . ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) x 2 .
Cherchons une solution particulière de (E) sous la forme
Comme f est continue en 0, l’inégalité est encore vraie en 0,
y : x −→ αx 2 + βx + γ, (α,β,γ) ∈ R3 .
et on conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) x 2 .
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
y (x) − y(x) − x 2 + x
8.23 1) Soit f convenant. On a alors :
= (2αx + β) − (αx 2 + βx + γ − x 2 + x)
∀ x ∈ R − {a},
= (1 − α)x 2 + (2α − β − 1)x + (β − γ).
2 2
Il suffit donc que : f (x) − f (x) = − f (a) − f (a) .
x −a x −a
1 − α = 0, 2α − β − 1 = 0, β − γ = 0, 2
La solution générale de l’EDL1 SSM y − y = 0, sur
x −a
c’est-à-dire : α = 1, β = 1, γ = 1.
I1 = ] − ∞ ; a[ ou I2 = ]a ; +∞[, est donnée par :
Une solution particulière de (E) est donc :
2
y : x −→ x 2 + x + 1 . y : x −→ λ exp dx = λ(x − a)2 , λ ∈ R .
x −a
D’après le cours, la solution générale de (E) est donc : Conformément à la méthode de variation de la constante,
y : x −→ x 2 + x + 1 + λ ex , λ ∈ R . considérons l’application
331
d’où, puisque f est de classe C 1 sur R : On a alors, pour tout t ∈ R :
8.24 Remarquons d’abord que F, G, H sont dérivables Ainsi : ∀ t ∈ R, x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0.
sur R. D’après un exercice de Première année (Méthodes et Exercices
PCSI-PTSI, ex. 2.26 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment, dans
1) Si F et G sont solutions de (E) X = AX , alors : le plan complexe, un triangle équilatéral direct.
H = (F + G) = F + G = AF + AG = A(F + G) = AH ,
8.26 1) Soit f convenant. Puisque f est continue, l’applica-
donc H est solution de (E). x 2
tion x −→ f (t) dt, est de classe C 1 , donc f est de
2) Réciproquement, supposons que H est solution de (E). On 0
a donc : classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ . On a alors, en dérivant :
2
∀ t ∈ R, α eαt U + β eβt V = A(eαt U + eβt V ) , ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = f (x) ,
d’où aussi, en dérivant : et, d’autre part : f (0) = 1 .
y = y2
∀ t ∈ R, α e U + β e V = A(αe U + β e V ) .
2 αt 2 βt αt βt
• Considérons le problème de Cauchy (C)
y(0) = 1.
En prenant les valeurs en 0, on obtient :
Puisque l’application (x,y) −→ y 2 est de classe C 1 sur l’ou-
αU + βV = A(U + V ) = AU + AV vert U = ] − 1 ; 1[×R et que (0,1) ∈ U, d’après le théorème
α2 U + β2 V = A(αU + βV ) = αAU + βAV, de Cauchy et Lipschitz, (C) admet une solution maximale et
une seule.
(AU − αU ) + (AV − βV ) = 0 • D’autre part, cherchons une solution y de (C) ne s’annulant
d’où :
α(AU − αU ) + β(AV − βV ) = 0. en aucun point. On a :
y
Comme α =/ β , on déduit, par exemple en effectuant y = y 2 ⇐⇒ =1
y2
L2 L 2 − αL 1 et L 2
−→ L 2 − βL 1 :
−→
1
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, − = x +λ
AU − αU = 0 y(x)
1
AV − βV = 0. ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = − .
x +λ
332
1 Il s’agit maintenant d’une EDL1 ASM. La solution générale
Puis : y(0) = 1 ⇐⇒ − = 1 ⇐⇒ λ = −1.
λ 3
de l’EDL1 SSM associée z = z est donnée par :
1 x
Ainsi, y0 : ] − ∞ ; 1[−→ R, x −→
1−x 3
z(x) = λ exp dx = λ e3 ln x = λx 3 , λ ∈ R .
est solution de (C), nécessairement maximale, puisque x
y0 (x) −→− +∞. On cherche une solution particulière de (E) par la méthode de
x−→1
variation de la constante, sous la forme
D’après le cours, f est restriction de y0 , d’où :
z : x −→ z(x) = λ(x)x 3 , où λ est la nouvelle fonction in-
1 connue, supposée dérivable. On a, avec des notations classi-
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
1−x quement abusives :
1 3
2) Réciproquement, f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est z = z − x ⇐⇒ λ x 3 = −x
1−x x
continue sur ] − 1 ; 1[ , et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 1
x x ⇐⇒ λ = − 2 ⇐ λ = .
2 1 x x
1+ f (t) dt = 1 + dt Une solution particulière de (F) est donc :
0 (1 − t)
2
0
1 x 1 1 1 3
=1+ =1+ −1 = = f (x), z : x −→ x = x2 .
1−t 0 1−x 1−x x
D’après le cours, la solution générale de (F) est donc :
donc f convient.
Finalement, il y a une application et une seule convenant : z : x −→ x 2 + λx 3 , λ ∈ R .
1
f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ . Il en résulte que, pour tout λ ∈ R fixé, la fonction
1−x
1 1
y : x −→ = 2
z(x) x + λx 3
8.27 1) Existence et unicité de y :
3 est une solution de l’ED de l’énoncé. Et, pour cette fonction :
Puisque l’application F : (x,y) −→ − y + x y 2
x 1 1 1 1
y(2) = ⇐⇒ = ⇐⇒ λ = − .
est de classe C 1 sur l’ouvert U = ]0 ; +∞[×R de R2 , et que 3 4 + 8λ 3 8
1 Considérons donc la fonction
2, ∈ U , d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le
3
1 8
3 y1 : x −→ = 2 .
y = − y + xy
2
x 2 − 18 x 3 8x − x 3
x
problème de Cauchy (C) admet une so-
y(2) = 1 D’après ce qui précède, y1 est solution de (C) sur l’intervalle
3 ]0 ; 8[ . De plus : y(x) −→− +∞, donc y1 est nécessairement
x−→8
lution maximale et une seule, notée y, et l’intervalle de défi-
nition I de y est ouvert. la solution maximale de (C).
On conclut que la solution maximale de (C) est :
Remarquons : 2 ∈ I et I ⊂ ]0 ; +∞[ .
2) Calcul de y : 8
y : ]0 ; 8[−→ R, x −→ .
• Cherchons une solution particulière y de (C) ne s’annulant 8x 2 − x 3
en aucun point.
Soient J un intervalle ouvert tel que 2 ∈ J et J ⊂ ]0 ; +∞[, 8.28 1) L’application
et y : J −→ R dérivable telle que :
F : R2 −→ R, (x,y) −→ − cos y
∀ x ∈ J, y(x) =
/ 0.
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 de R2 , donc, d’après le théo-
1 rème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
Notons z : J −→ R, x −→ , qui est dérivable sur J.
y(x) y = F(x,y)
On a, avec des notations classiquement abusives : (C) admet une solution maximale et une seule,
y(π) = 0
3 z 3 x notée y, et l’intervalle de définition de y est ouvert.
y = − y + x y 2 ⇐⇒ − 2 = − + 2
x z xz z 2) Cherchons des solutions de y + cos y = 0 telles que cos y
3 ne s’annule pas. On a alors, avec des notations classiquement
⇐⇒ z = z − x (F).
x abusives :
333
dx 1 8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La ma-
y + cos y = 0 ⇐⇒ =−
dy cos y 2 −1 2
2
dt trice de (S) est : A = 10 −5 7.
⇐⇒ x = −
dy
= − 1 + t2 4 −2 2
cos y t=tan (y/2) 1 − t2
Un calcul élémentaire (polynôme caractéristique) montre que
1 + t2 les valeurs propres de A sont −1 (simple) et 0 (double), et que
dt
= −2 = −2 Argth t + C, si |t| < 1, C ∈ R les sous-espaces propres sont :
1 − t2
C−x x C 1
⇐⇒ t = th = −th − SEP (A,−1) = Vect (V1 ), V1 = −1 ,
2 2 2
x −2
y C
⇐⇒ tan = −th −
2 2 2 1
⇐ y = −2 Arctan th
x
−
C
. SEP (A,0) = Vect (V2 ), V2 = 2 .
2 2 0
Et :
Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.
π C
y(π) = 0 ⇐⇒ −2 Arctan th − = 0 ⇐⇒ C = π . 0
2 2 Notons V3 = 0 par exemple (n’importe quel vecteur hors
Considérons donc l’application 1
x −π de Vect (V1 ,V2 ) conviendra), et :
y : R −→ R, x −→ −2 Arctan th .
2 1 1 0
Cette application y est dérivable sur R et satisfait (C). De plus, P = ( V1 V2 V3 ) = −1 2 0 .
il est évident, puisque y est définie sur R, que y est solution −2 0 1
maximale de (C). Alors, P est inversible et un calcul élémentaire (ou la calcula-
Finalement, la solution maximale de (C) est y définie ci-dessus. 2 −1 0
1
−1
trice) donne : P = 1 1 0.
3
4 −2 3
8.29 Soit c ∈ ]0 ; +∞[.
En notant T = P −1 A P, on obtient, après calcul du produit des
Résolvons l’ED (E) y = −(c2 + y 2 ) . On a, avec des nota-
−1 0 −1
tions classiquement abusives :
trois matrices : T = 0 0 3 ,
dy
(E) ⇐⇒ 2 = −dx 0 0 0
c + y2
qui est triangulaire supérieure.
dy
⇐⇒ = −x + λ, λ ∈ R
c2 + y 2 Autrement dit, nous avons trigonalisé A.
1 y Notons U = P −1 X, donc X = PU. On a :
⇐⇒ Arctan = −x + λ, λ ∈ R
c c
⇐⇒ y = c tan c(−x + λ) . (S) ⇐⇒ X = AX ⇐⇒ U = T U .
De plus, pour cette fonction y : u
Notons U = v . On a :
y(1) = 0 ⇐⇒ tan c(−1 + λ) = 0
w
kπ
⇐⇒ c(λ − 1) = kπ, k ∈ Z ⇐⇒ λ = 1 + . u −1 0 −1 u
c
Ainsi : (S) ⇐⇒ v = 0 0 3 v
kπ
w 0 0 0 w
y = c tan c − x + 1 + = c tan c(−x + 1) . u = −u − w
c
Enfin :
⇐⇒ v = 3w
π
Déf (y) ⊃ [0 ; 1] ⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; 1], c(−x + 1) ∈ / + πZ
2 w = 0
⇐⇒ [0 ; c] ⊂ − ;
π π
⇐⇒ c ∈ 0 ;
π
. w(t) = C3
2 2 2
⇐⇒ ∃ (C1 ,C2 ,C3 ) ∈ R3 , ∀ t ∈ R, v(t) = 3C3 t + C2
On conclut que l’ensemble cherché est : 0 ;
π
.
2 u(t) = C1 e−t − C3 .
334
Puis : On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
−t
x 1 1 0 C1 e − C3 (1 − x)y (x) + y(x)
y = X = PU = −1 2 0 C2 + 3C3 t
z −2 0 1 C3 .
+∞
+∞
= (1 − x) nan x n−1 + an x n
On conclut que la solution générale de (S) est donnée, pour tout n=1 n=0
t ∈ R, par :
+∞
+∞
+∞
= nan x n−1 − nan x n + an x n
x(t) = C1 e−t + 3C3 t + (C2 − C3 )
n=1 n=1 n=0
+∞
8.31 a) L’application F : R3 −→ R2 , = (n + 1)an+1 − (n − 1)an x n .
n=0
(t,x,y) −→
Par unicité du DSE(0) de g, y est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[
2 1 4 2
(t − 1)x y − x + y, (2t + 1)x y − x + y si et seulement si :
3 3 3 3
∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 − (n − 1)an = bn (1) .
est de classe C 1 sur l’ouvert R3 de R3 , et (0,1,1) ∈ R3 , donc,
d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de • Supposons que la suite (an )n∈N vérifie (1). La suite (an )n∈N
Cauchy (C) admet une solution maximale et une seule, notée est une suite récurrente linéaire du premier ordre, à coefficients
(x,y), et l’intervalle de définition de cette solution maximale variables, avec second membre. En multipliant par n, on ob-
est ouvert. tient :
b) L’application z : t −→ (2t + 1)x(t) − (t − 1)y(t)
∀ n ∈ N, (n + 1)nan+1 − n(n − 1)an = nbn .
est dérivable sur I et, pour tout t ∈ I :
z (t) = (2t + 1)x (t) + 2x(t) − (t − 1)y (t) − y(t) Notons, pour tout n ∈ N : u n = n(n − 1)an .
2 1 On a alors : ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = nbn ,
= (2t + 1) (t − 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) + 2x(t)
3 3
d’où, par sommation et télescopage :
4 2
−(t − 1) (2t + 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) − y(t)
n−1
3 3
∀ n ∈ N, u n = u 0 + kb ,
2 4
k=0 k
= − (2t + 1) + 2 + (t − 1) x(t) =0
3 3
et donc :
1 2
+ (2t + 1) − (t − 1) − 1 y(t) = 0.
3 3 un 1
n−1
∀ n ∈ N − {0,1}, an = = kbk .
Comme z = 0 sur l’intervalle I, on déduit que z est constante n(n − 1) n(n − 1) k=0
sur I. Et : z(0) = x(0) + y(0) = 2 .
On conclut que z est constante égale à 2. De plus, d’après (1) (pour n = 0) : a1 + a0 = b0 .
Réciproquement, considérons la suite (an )n∈N définie par
a0 ∈ R, a1 = −a0 + b0 et :
8.32 a) D’après le cours, la solution générale de (E0 ) est don-
née, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, par : 1
n−1
∀ n 2, an = kbk .
1 n(n − 1) k=0
y(x) = λ exp − dx = λ(1 − x), λ ∈ R .
1−x
Il est clair que la suite (an )n∈N vérifie (1).
b) Soit y : ] − 1 ; 1[−→ R une application dSE(0),
De plus, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ et tout n 2 :
+∞
y(x) = an x n , de rayon 1.
n−1
1
n=0 |an x n | k|bk | |x|n
D’après le cours, on peut dériver terme à terme : n(n − 1) k=0
+∞ n−1
n−1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y (x) = nan x n−1 . 1
(n − 1) |bk | |x|n |bk x k |.
n=1 n(n − 1) k=0 k=0
335
Puisque la série entière bk x k est de rayon 1, pour tout ! "t u t
= − u ln(1 − u) 0 − du
k 0
ipp 0 1 − u
x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé, la série numérique |bk x k | converge, donc t
1
k 0 = −t ln (1 − t) − −1+ du
n−1
0 1−u
la suite |bk x |
k
est bornée. = −t ln(1 − t) + t + ln (1 − t) = (1 − t)ln(1 − t) + t.
n 2
k=0
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Il en résulte que la suite |an x n | n 2 est bornée.
+∞
2
Ceci montre que le rayon de convergence de la série entière
y(x) = (1 − 2−n )x n
an x n est 1. n=2
n(n − 1)
n 0
+∞
2
D’après les calculs faits plus haut (par équivalence logique), = (1 − 2−(n+1) )x n+1
n=1
(n + 1)n
la somme de la série entière an x n est solution de (E).
+∞
1 n+1
n 0
=2 x − (2−1 x)n+1
On conclut que (E) admet au moins une solution y dSE(0), n=1
n(n + 1)
+∞
+∞
x n+1
+∞
(2−1 x)n+1
y(x) = an x n , de rayon 1, définie par a0 ∈ R (quel- =2 −2 ,
n=0 n=1
(n + 1)n n=1
(n + 1)n
conque, par exemple a0 = 0), a1 = −a0 + b0 , et :
car x ∈ ] − 1 ; 1[ et 2−1 x ∈ ] − 1 ; 1[,
n−1 x
x
x
1 = 2 (1 − x)ln(1 − x) + x − 2 1 − ln 1 − +
∀ n 2, an = kbk . 2 2 2
n(n − 1) k=0
x
x = 2(1 − x)ln(1 − x) − (2 − x) ln 1 − + x.
c) • L’application g : x −→ −ln 1 − est dSE(0), de 2
2
rayon 2 ( 1), et :
8.33 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[.
+∞
1 x n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = . Effectuons, comme le suggère l’énoncé, le changement de va-
n=1
n 2 riable t = ln x, donc aussi le changement de fonction incon-
nue z(t) = y(x). On a alors :
En appliquant b), et en choisissant, par exemple, a0 = 0,
on a : a1 = b0 = 0 et : dt 1
y(x) = z(t), y (x) = z (t) = z (t) ,
n−1 k
dx x
1 n−1
1 1 1
∀ n 2, an = k = 1 1
y (x) = z (t) 2 − z (t) 2 .
n(n − 1) k=0 k2k n(n − 1) k=0 2 x x
n
1 Ainsi, y est solution de (e) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si :
1−
1 2 2 ∀ t ∈ R, z (t) − z (t) − 2z(t) = t e2t (F).
= = (1 − 2−n ).
n(n − 1) 1 n(n − 1) Il s’agit maintenant d’une EDL2 ASM à coefficients constants,
1−
2 avec second membre du type polynôme-exponentielle.
Une solution y de (E) sur ] − 1 ; 1[ est donc : Considérons l’EDL2 SSM associée :
+∞
2 (F0 ) z − z − 2z = 0 .
y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ (1 − 2−n )x n .
n=2
n(n − 1) L’équation caractéristique r 2 − r − 2 = 0 admet deux solutions
• Nous allons exprimer la somme de cette dernière série en- réelles, −1 et 2. D’après le cours, la solution générale de (E0 )
tière à l’aide des fonctions usuelles. est :
+∞
1 z : t −→ α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
Rappelons : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, tn =
n=0
1−t Puisque le coefficient 2 de e2t du second membre est racine
+∞ n
t simple de l’équation caractéristique, cherchons une solution
et : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − t). de (F) de la forme :
n=1
n
En primitivant, on obtient : z : t −→ (at 2 + bt + c) e2t , (a,b,c) ∈ R2 .
+∞ t On a :
t n+1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − u) du
n=1
n(n + 1) 0 z(t) = (at 2 + bt + c) e2t ,
336
z (t) = 2(at 2 + bt + c) + (2at + b) e2t 2) Recherche d’une deuxième solution de (E) par la méthode
de Lagrange :
z (t) = 4(at 2 + bt + c) + 4(2at + b) + 2a e2t .
D’après la méthode de Lagrange, on cherche une seconde
En reportant dans (F) et en identifiant (polynômes en t), on ob- solution de (E) sous la forme y : x −→ (x 2 − 1)λ(x) ,
tient, après quelques lignes de calcul élémentaire, que z est so- où λ : ]1 ; +∞[−→ R est la nouvelle fonction inconnue, sup-
lution de (F) si et seulement si : posée dérivable. On a, avec des notations classiquement abu-
1 1 sives :
a= et b=− .
6 9 y = (x 2 − 1)λ, y = (x 2 − 1)λ + 2xλ,
Ainsi, une solution, de (F) est : y = (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ,
donc :
1 2 1
z : t −→ t − t e2t . x(x 2 − 1)y − 2(x 2 − 1)y + 2x y
6 9
= x(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ
La solution générale de (F) est donc :
−2(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 2xλ + 2x(x 2 − 1)λ
1 2 1
z : t −→ t − t e2t + α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
6 9 = x(x 2 − 1)2 λ + 4x 2 (x 2 − 1) − 2(x 2 − 1)2 λ
En remplaçant t par ln x, on conclut que la solution générale + 2x(x 2 − 1) − 4x(x 2 − 1) + 2x(x 2 − 1) λ
de (E) sur ]0 ; +∞[ est : =0
1 1 α = x(x 2 − 1)2 λ + 2(x 2 − 1)(x 2 + 1)λ
y : x −→ (lnx)2 − ln x x 2 + + βx 2 , (α,β) ∈ R2 .
6 9 x = (x 2 − 1) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ .
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution de :
8.34 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisée, à coefficients va- (F) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ = 0.
riables. Une solution, autre que la fonction nulle, de cette EDL1 en λ,
1) Recherche d’une éventuelle solution polynomiale : SSM, est donnée par :
Soient n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ R tels que an = / 0, 2(x 2 + 1)
λ (x) = exp − dx .
n x(x 2 − 1)
y : x −→ ak x k .
k=0 Pour calculer l’intégrale, effectuons d’abord le changement de
Si y est solution de (E) sur ]1 ; +∞[, alors le terme de degré variable t = x 2 :
n + 1 dans le premier membre doit être nul, donc : 2(x 2 + 1) t +1
dx = dt .
n(n − 1)an − 2nan + 2an = 0, x(x − 1)
2 t=x 2 t (t − 1)
c’est-à-dire : (n 2 − 3n + 2) an = 0, Effectuons ensuite une décomposition en éléments simples :
=
/0 t +1 1 2
dt = − + dt
t (t − 1) t t −1
donc : n = 1 ou n = 2.
Cherchons donc une solution éventuelle de (E) sous la forme = − ln t + 2 ln (t − 1).
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des x2
D’où : λ (x) = exp ln (x 2 ) − 2 ln(x 2 − 1) = .
notations classiquement abusives : (x 2 − 1)2
x(x 2 − 1)y − 2(x 2 − 1)y + 2x y Pour calculer λ, on, peut effectuer une intégration par parties :
= x(x 2 − 1)2a − 2(x 2 − 1)(2ax + b) + 2x(ax 2 + bx + c) x2 1 −2x
λ(x) = dx = − x dx
(x − 1)
2 2 2 (x 2 − 1)2
= (2a + 2c)x + 2b.
1 1 1 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : =− x 2 + dx
2 x −1 2 x2 − 1
2a + 2c = 0, 2b = 0 , x 1 x +1
=− − ln .
c’est-à-dire : b = 0 et c = −a. 2(x 2 − 1) 4 x − 1
En particulier, l’application On obtient une deuxième solution particulière de (E) :
y2 : ]1 ; +∞[−→ R,
y1 : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 − 1
x x2 − 1 x + 1
est solution de (E). x −→ (x 2 − 1)λ(x) = − − ln .
2 4 x −1
337
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Ceci revient à ∀ p ∈ N, a2 p+1 = 0 et, pour tout p ∈ N, en ré-
est libre. itérant :
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]1 ; +∞[ a2 p−2
est : a2 p =
(2 p + 3)(2 p + 2)
S = y : ]1 ; +∞[−→ R, =
1 1
···
1
a0
(2 p + 3)(2 p + 2) (2 p + 1)(2 p) 5·4
x x2 − 1 x + 1 1 1 1
x −→ a(x 2 − 1) + b + ln ; (a,b) ∈ R2 . = − =− .
2 4 x −1 (2 p + 3) · · · 4 6 (2 p + 3)!
1
+∞ • Réciproquement, la série entière − x 2 p est de
p0
(2 p + 3)!
8.35 a) • Soit y : x −→ an x n une fonction dSE(0), de
n=0 rayon infini et sa somme, d’après les calculs précédents, est so-
rayon > 0 . On a, pour tout x ∈ ] − R ; R[ avec des notations lution de (e) sur R.
classiquement abusives : On conclut que (e) admet une solution et une seule dSE(0), l’ap-
x 2 y + 6x y + (6 − x 2 )y plication :
+∞
x2p
+∞
f : R −→ R, x −→ − ,
= x 2
n(n − 1)an x n−2
p=0
(2 p + 3)!
n=2
et de plus, le rayon est infini.
+∞
+∞
+ 6x nan x n−1 + (6 − x 2 ) an x n b) On a, pour tout x ∈ R∗ :
n=1 n=0
+∞
x2p 1
+∞
x 2 p+3
+∞
+∞ f (x) = − =− 3
(2 p + 3)! x p=0 (2 p + 3)!
= n(n − 1)an x n + 6nan x n p=0
n=2 n=1 1
(sh x − x).
=−
+∞
+∞ x3
+6 an x n − an x n+2 D’autre part, f (0) est le terme constant de la série entière dé-
n=0 n=0
finissant f.
+∞
+∞
On conclut :
= n(n − 1)an x n + 6nan x n
x − sh x
n=2 n=1
si x =
/ 0
x3
+∞
+∞ f : R −→ R, x −
→
+6 an x n − an−2 x n −1 si x = 0.
n=0 n=2 6
= 6a0 + 12a1 x
+∞
8.36 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[,
+ n(n − 1)an + 6nan + 6an − an−2 x n à coefficients variables.
n=2 1) Effectuons le changement de fonction inconnue z = e−x y ,
+∞
2 d’où y = ex z. On a :
= 6a0 + 12a1 x + (n + 5n + 6)an − an−2 x n .
n=2
y = ex z, y = ex (z + z), y = ex (z + 2z + z) .
Par unicité du DSE(0) de la fonction constante égale à −1, on Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution
a: de :
y est solution de (E) (F) xex (z + 2z + z) − 2(x − 1)ex (z + z) + (x − 2)ex z = x ex ,
6a = −1, 12a = 0
0 1 et : (F) ⇐⇒ x z + 2z = x.
⇐⇒ ∀ n 2, (n + 5n + 6)an − an−2 = 0
2
En notant v = z , on a : (F) ⇐⇒ xv + 2v = x (G).
=
/0 Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 SSM
1 associée (G0 ) xv + 2v = 0
a0 = − , a 1 = 0
6
⇐⇒ 2 λ
an−2 est : v : x −→ λ exp − dx = 2 , λ ∈ R.
∀ n 2, an = . x x
(n + 2)(n + 3)
338
Cherchons une solution particulière de (G) sous forme d’un po- 1 x ex 1 ex
y − y = x e + λ 2 ⇐⇒ µ ex = x ex + λ 2
lynôme de degré 1 : v : x −→ αx + β, (α,β) ∈ R2 . On a : 3 x 3 x
1 λ x2 λ
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, xv + 2v = x ⇐⇒ µ = x + 2 ⇐ µ(x) = − .
3 x 6 x
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, αx + 2(αx + β) = x
Une solution particulière de (E) est donc :
⇐⇒ 3α = 1, 2β = 0. 2
x λ x
1 y : x −→ − e .
Ainsi, v : x −→ x est solution de (G). 6 x
3
La solution générale de (G) est donc : La solution générale de (E) est donc :
1 λ x2 x ex
v : x −→ x + 2 , λ ∈ R. y : x −→ e − λ + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
3 x 6 x
Par v = z , la solution générale de (F) est : 3) L’EDL2 SSM associée est :
z : x −→
1 2 λ
x − + µ, (λ,µ) ∈ R2 . (E0 ) x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y = 0 .
6 x
Cherchons une solution particulière y de (E0 ) sous la forme
La solution générale de (E) est obtenue par y = ex z : y : x −→ x α ex , où α ∈ Z est à trouver. On a :
1 2 λ y = x α ex , y = (x α + αx α−1 ) ex ,
y : x −→ x − + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
6 x y = x α + 2αx α−1 + α(α − 1)x α−2 ex ,
2) En notant u = y − y, on a : u = yz − y , donc : d’où :
(E) x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y = x e x x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y
⇐⇒ x(y − y ) − x(y − y) + 2(y − y) = x ex = x α+1 + 2αx α + α(α − 1)x α−1 ex
⇐⇒ xu − (x − 2)u = x ex (H). −2(x − 1)(x α + αx α−1 )ex + (x − 2)x α ex
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 =x e x + 2αx + α(α − 1) − 2(x − 1)(x + α) + (x − 2)x
α−1 x 2
x2 3 1u y 1 + u 2 y2 = 0
u1 + u2 e = 0
x
x
x ⇐⇒
La solution générale de (H) est donc : u y + u y = x e xex − ex
1 1 2 2
x u + u 2 ex = ex
1
1 x ex x2
u : x −→ x e +λ 2, λ ∈ R. u 1 + xu 2 = 0
3 x ⇐⇒
1 x ex (x − 1)u 1 + x 2 u 2 = x 2
On résout ensuite : (I) y − y = u = x e +λ 2.
3 x u + xu 2 = 0 u 1 + u 2 x = 0
⇐⇒ 1 ⇐⇒
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 x(u 1 + xu 2 ) − u 1 = x 2
u 1 = −x 2
SSM associée y − y = 0 est : y : x −→ µ ex , µ ∈ R . On
x3
cherche une solution particulière de (I) par la méthode de va- u 1 = −x 2
u 1 = −
3
riation de la constante, sous la forme y : x −→ µ(x) ex , où µ ⇐⇒ ⇐
u2 = x
2
est la nouvelle fonction inconnue, supposée dérivable. On a : u = x .
2
2
339
Une solution particulière de (E) est donc : 8.38 1) Soit ( f,g) convenant.
y : x −→ u 1 (x)y1 (x) + u 2 (x)y2 (x) g(x)
Puisque : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = −
3
x e xx 2
x e 2 x x
=− + ex = . et que g est dérivable, f est dérivable, donc f est deux fois dé-
3 x 2 6
rivable sur R.
On conclut que la solution générale de (E) est :
De même, g est deux fois dérivable sur R.
x 2 ex ex
y : x −→ + λ + µex , (λ,µ) ∈ R2 . Comme : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f (x) = −g(x),
6 x
on déduit, en dérivant :
f (x)
8.37 1) Soit f convenant. Par le changement de variable ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f (x) + f (x) = −g (x) = ,
x
x = sin t , on a : c’est-à-dire :
∀ x ∈ [−1 ; 1], f ( 1 − x 2 ) = 1 − x 2 f (x) , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x 2 f (x) + x f (x) − f (x) = 0 (1) .
340
y1 D’autre part :
. 2
Notons .. = Y. Alors :
2x + f (x)
yn 2
= 2x + x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 10 )
Y + DY = 0 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, yk + λk yk = 0
= 2x + x 4 + 2a5 x 7 + 2a6 x 8 + 2a7 x 9 + (2a8 + a52 )x 10 + o(x 10 ) .
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ∃ (Ak ,Bk ) ∈ R2 ,
∀ t ∈ R, yk (t) = Ak cos ( λk t) + Bk sin ( λk t). Par unicité du DL 10 (0) de f , on déduit :
Comme cos et sin, sont bornées sur R, chaque yk est bornée 5a5 = 1, a6 = 0, a7 = 0, 2a5 = 8a8 , 2a6 = 9a9 ,
sur R, donc Y est bornée sur R, puis, comme X = ΩY, et que 2a7 = 10a10 , 2a8 + a52 = 11a11 ,
Ω ne dépend pas de t, X est bornée sur R .
d’où :
1 1 1 2
8.40 a) L’application a5 = , a6 = 0, a7 = 0, a8 = a5 = , a 9 = a6 = 0 ,
5 4 20 9
F : R × R −→ R, (x,y) −→ 2x + y 2 2 1 7
a10 = a7 = 0, a11 = (2a8 + a52 ) = .
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , donc, d’après le théorème de 10 11 550
Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy (C) admet une so- On conclut au DL 11 (0) de f :
lution maximale et une seule, notée f, et l’intervalle de défi-
nition de f est ouvert. 1 5 1 8 7 11
f (x) = x 2 + x + x + x + o (x 11 ) .
n 5 20 550 x−→0
b) 1) Montrons, par récurrence sur n, que f est de classe C
sur I, pour tout n ∈ N .
• Puisque f est dérivable sur I, f est de classe C 0 sur I. 8.41 Si f convient, alors le second membre, dans l’énoncé,
• Si f est de classe C n sur I, alors, comme : est C 1 , donc f est C 1 , puis, en réitérant, f est C 2 .
2 On a alors :
∀ x ∈ I, f (x) = 2x + f (x) ,
f convient
f est de classe C n sur I, donc f est de classe C n+1 sur I. x x
n ⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) = −1 − 2x f (t) dt + t f (t) dt
Ceci montre, par récurrence sur n, que f est de classe C 0 0
sur I, pour tout n ∈ N .
f (0) = −1
On conclut que f est de classe C ∞ sur I.
⇐⇒ x
∀ x ∈ R, f (x) = −2x f (x) − 2 f (t) dt + x f (x)
2) Puisque f est de classe C ∞ sur I, d’après le théorème de
0
Taylor-Young, f admet un développement limité à tout ordre
f (0) = −1, f (0) = 0
en 0, en particulier, f admet un DL 11 (0). ⇐⇒
On a déjà f (0) = 0 (par hypothèse), et on a : ∀ x ∈ R, f (x) = −x f (x) − 3 f (x).
f = 2x + f 2 , f = 2 + 2 f f , f (3) = 2 f 2 + 2 f f , Autrement dit, la question revient à la résolution d’un problème
f (4)
=6f f +2ff (3) de Cauchy linéaire :
,
d’où : y(0) = −1, y (0) = 0
(C)
f (0) = 0, f (0) = 2, f (3) (0) = 0, f (4) (0) = 0 . yz + x y + 3y = 0 (E).
D’après la formule de Taylor-Young, on a donc déjà : La présence de y + x y incite à considérer une nouvelle fonc-
2 /2
tion inconnue : z = ex y. On a alors :
4
f (k) (0) k
f (x) = x + o (x 4 ) = x 2 + o(x 4 ) . −x 2 /2
z, y = −xe−x
2 /2
z + e−x
2 /2
k=0
k! x−→0 y=e z,
y = (x 2 − 1)e −x 2 /2
z − 2xe−x
2 /2
z + e−x
2 /2
Le DL 11 (0) de f est donc de la forme : z .
y + x y + 3y = ex
2 /2
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 11 ) , D’où : (z − x z + 2z).
où a5 ,. . . ,a11 sont des réels à calculer. Pour l’EDL2 SSM (F) z − x z + 2z = 0 , cherchons une
D’après le théorème de Taylor-Young, puisque f est de solution sous forme polynomiale.
classe C ∞, on peut dériver terme à terme : Si z : x −→ an x n + · · · + a0 est solution de (E), où n ∈ N,
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 , alors le terme de degré n du premier
f (x) = 2x + 5a5 x 4 + · · · + 11a11 x 10 + o(x 10 ) . membre de (E) doit être nul : −nan + 2an = 0 d’où : n = 2.
341
Cherchons donc une solution sous la forme : 8.43 a) Soit f une solution de (E0 ).
z : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . En reportant dans (F), L’application g : R −→ R, x −→ f (−x) est deux fois déri-
on obtient facilement b = 0, a = 1, c = −1 . vable sur R et, pour tout x ∈ R :
Ainsi, une solution particulière de (F) est :
g(x) = f (−x), g (x) = − f (−x), g (x) = f (−x) ,
z : x −→ x − 1 ,
2
d’où, pour tout x ∈ R :
et une solution particulière de (E) est : g (x) + p(x)g (x) + q(x)g(x)
−x 2 /2
y : x −→ (x 2 − 1) e . = f (−x) − p(x) f (−x) + q(x) f (−x)
De plus : y(0) = −1 et : = f (−x) + p(−x) f (−x) + q(−x) f (−x)
2
∀ x ∈ R, y (x) = 3x − x 3 e−x /2 , = ( f + p f + q f )(−x) = 0,
a) L’application continue p admet au moins une primi- g1 (0) = f 1 (0) = 1, g1 (0) = − f 1 (0) = 0 .
8.42
tive P sur I. Notons u = ze P . L’application u est dérivable sur Ainsi, f 1 et g1 sont solutions sur R du problème de Cauchy li-
I et : néaire : (E0 ), y(0) = 1, y (0) = 0.
u = z e P + zp e P = (z + pz )e P > 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc g1 = f 1 ,
>0 c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, f 1 (−x) = f 1 (x),
Il en résulte que u est strictement croissante sur I, donc u admet donc f 1 est paire.
au plus un zéro dans I. 2) D’après le théorème de Cauchy linéaire, il existe une solu-
Comme z = u e−P et que e−P ne s’annule en aucun point, on tion et une seule f 2 de (E0 ) telle que :
conclut que z admet au plus un zéro.
f 2 (0) = 0 et f 2 (0) = 1 .
b) Notons z = yy . L’application z est dérivable sur I et :
Montrons que f 2 est impaire.
z = (yy ) = yy + y 2 = y(− py − qy) + y 2 , Considérons la symétrisée g2 de f 2 . D’après a), g2 est solution
donc :
z + pz = y − q y 0.
2 2 de (E0 ) sur R, et on a :
<0 g2 (0) = f 2 (0) = 0, g2 (0) = − f 2 (0) = −1 .
Ainsi, f 2 et −g2 sont solutions du problème de Cauchy :
Montrons z + pz > 0, en raisonnant par l’absurde.
Supposons qu’il existe a ∈ I tel que : (z + pz)(a) = 0. (E0 ), y(0) = 0, y (0) = 1 .
2 2
On a alors : y (a) + − q(a) y(a) = 0, D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc −g2 = f 2 ,
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, − f 2 (−x) = f 2 (x),
0 >0 0
donc f 2 est impaire.
donc y (a) = 0 et y(a) = 0 . Mais alors, y et la fonction
constante nulle sont solutions sur I du problème de Cauchy li- 3) • Montrons que ( f 1 , f 2 ) est libre.
y + py + qy = 0 Soit (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
néaire :
y(a) = 0, y (a) = 0. On a alors aussi, par dérivation : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte y = 0, En prenant les valeurs en 0, on a :
ce qui est exclu par l’énoncé. (α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α1 = 0
Ce raisonnement par l’absurde montre : z + pz > 0. ⇐⇒
(α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α2 = 0.
On peut alors appliquer le résultat de a) et conclure que z admet
au plus un zéro dans I. Ceci montre que ( f 1 , f 2 ) est libre.
342
• D’après le cours, l’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R On en déduit le tableau des variations de γ :
est un R-espace vectoriel de dimension 2. D’autre part, on vient
de voir que ( f 1 , f 2 ) est une famille libre dans S0 . t −∞ t1 t2 +∞
Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , y est y : x −→ λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
de classe C n sur ]0 ; +∞[.
Cherchons une solution particulière de (E) par la méthode de
On conclut : S0 ⊂ C ∞ ( ]0 ; +∞[ ; R). variation des constantes, sous la forme :
b) D’après le théorème de Cauchy linéaire, l’application y : x −→ u(x) ch ax + v(x) sh ax ,
θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1),y (1) où u,v sont des fonctions inconnues, dérivables, satisfaisant une
certaine condition.
est une bijection linéaire. Comme
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 = θ−1 ({2} × R) ,
u (x) ch ax + v (x) sh ax = 0
S est l’image réciproque par θ de la droite affine {2} × R u (x)a sh ax + v (x)a ch ax = g(x)
de R2 . Il en résulte que S est une droite affine. 1
u (x) = − g(x) sh ax
c) La courbure de γ y au point d’abscisse 1 est donnée par : a
⇐⇒
y (1) v (x) = 1 g(x) ch ax.
γy = 2 3/2 . a
1 + y (1) La solution générale de (E) est donc donnée par :
Ici : x x
1 1
y(1) = 2, y (1) = −y (1) + (1 + 1 + 1)y(1) y(x) = − ch ax g(t)sh at dt + sh ax g(t)ch at dt
a 0 a 0
= −y (1) + 6 , + λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
6 − y (1) On a alors, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
donc : γy = 3/2 . x
1 + y (1)2 x
y (x) = − sh ax g(t) sh at dt + ch ax g(t) sh at dt
d) D’après le théorème de Cauchy linéaire, pour tout t ∈ R, il 0 0
+ λa sh ax + µa ch a.
existe y ∈ S0 unique telle que :
λ = f (0)
y(1) = 2 et y (1) = t . y(0) = f (0)
D’où : ⇐⇒
La valeur maximale de γ y est donc la valeur maximale (si elle y (0) = f (0) µa = f (0).
existe) de l’application On conclut que, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
x
6−t 1
γ : R −→ R, t −→ γ(t) = . f (x) = − ch ax g(t) sh at dt
(1 + t 2 )3/2 a 0
x
1 sh ax
L’application γ est dérivable sur R et, après un calcul élé- + sh ax g(t) ch at dt + f (0) ch ax + f (0)
mentaire, pour tout t ∈ R : a 0 a
1 x sh ax
γ (t) = (1 + t 2 )−5/2 (2t 2 − 18t − 1) . = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f (0) .
a 0 a
343
• Comme, par hypothèse, g 0, et que : x x
y(x) = y(a) + y (t) dt = y(a) + f t,y(t) dt
a a
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ t ∈ [0 ; x], sh a(x − t) 0 ,
Puisque f est de classe C 1 et bornée sur R2 , l’application
on déduit :
t −→ f t,y(t) est continue et bornée sur l’intervalle borné
sh ax [a ; β[ , donc est intégrable sur [a ; β[ . Il en résulte que l’ap-
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) f (0) ch ax + f (0) . x
a
plication x −→ f t,y(t) dt , admet une limite finie
• En appliquant le résultat précédent à (b, a, − f, −g) à la place a
de (a, b, f, g), on déduit l’autre inégalité demandée. lorsque x −→ β− . D’après la formule vue plus haut, on dé-
duit : y(x) −→− y(a) +
.
x−→β
344
On déduit : I = ] − α ; α[, donc I est symétrique par rapport Ce raisonnement par l’absurde montre que l’extrémité droite
à 0. de I n’est pas un réel, donc est +∞.
• Et : ∀ x ∈ I, y(x) = z(x) = −y(−x), 5) Puisque y est croissante et majorée, y admet en +∞ une li-
donc y est impaire. mite finie notée
.
3) • L’application y est dérivable sur l’intervalle I et : De plus, comme on l’a vu en 3), pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
π
1 0 y(x) .
∀ x ∈ I, y (x) = 2 > 0 , 2
1 + x 2 + y(x)
On déduit, par passage à la limite lorsque x tend vers +∞ :
donc y est strictement croissante sur I. π
0
.
• On a de plus y(0) = 0, donc y est à valeurs 0 (sur 2
I ∩ [0 ; +∞[). On a, par exemple :
y(1) > 0, donc
> 0 .
π
• On a, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ : Si
= , alors, en faisant tendre x vers +∞ dans l’encadre-
2
1 1 ment obtenu plus haut, on déduit :
y (x) = 2 , +∞ +∞
1+ x2 + y(x) 1 + x2 1 1
2 dt = dt ,
0 1 + t + y(t)
2 0 1 + t2
d’où, en intégrant, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ :
x 1 1
contradiction, car t −→ − 2 est conti-
y(x) = y(0) + y (t) dt 1 + t2 1 + t 2 + y(t)
0
x
1 π nue, à valeurs 0 et n’est pas l’application nulle. On a donc
dt = Arctan x , π
0 1+t
= / .
2 2
2
ce qui montre que y est majorée. π
Finalement : 0 <
< .
4) Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe 2
b ∈ ]0 ; +∞[ tel que : I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[ . 6) α) Récurrence.
Puisque y est croissante et majorée, y admet en b− une limite 1
• Puisque y est dérivable, donc continue, est
finie, notée L. 1 + x 2 + y2
Considérons l’application continue, donc y est continue, y est C 1 .
1
y(x) si x =
/ b • Si y est C n , pour un n ∈ N∗ , alors est C n ,
Y : [0 ; b] −→ R, x −→ 1 + x 2 + y2
L si x = b. y est C n , y est C n+1 .
Puisque y est continue sur [0 ; b[ et que y(x) −→− L, Y est On conclut : y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[.
x−→b
continue sur [0 ; b]. 2x + 2yy
β) Ainsi, y est C 2 et : y = − 0, car
D’autre part, Y , qui coïncide avec y sur [0 ; b[, est dérivable (1 + x 2 + y 2 )2
sur [0 ; b[ et : x 0, y 0, y 0 .
1 On conclut que y est concave sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; b[, y (x) = y (x) = 2 .
1 + x 2 + y(x) 1
7) On a : y (0) = = 1.
1 + 02 + 02
Puisque y est continue sur [0 ; b[ (car dérivable), par opéra-
tions, Y est continue sur [0 ; b[, donc Y est de classe C 1 sur
[0 ; b[. y
Enfin :
2
1 1
y (x) = 2 −→−
, ᐉ
1 + x + y(x)
2 x−→b 1 + b 2 + L2
y = y(x)
−
donc Y admet en b une limite finie.
D’après le théorème limite de la dérivée, on déduit que Y est
1
de classe C 1 sur [0 ; b] et que Y (b) = .
1 + b2 + L 2
Mais alors, Y est solution de (C) sur [0 ; b], ce qui contredit la O x
maximalité de y.
345
8) Puisque y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[ (et même sur R), ∀ t ∈ R, φ(αX + Y ) (t) = (αX + Y )(t + T )
d’après le théorème de Taylor-Young, y admet un développe-
= αX (t + T ) + y(t + T ) = αφ(X)(t) + φ(Y )(t)
ment limité à tout ordre, y aussi, et on passe du premier au se-
cond par dérivation terme à terme. = αφ(X) + φ(Y ) (t),
En particulier, y admet un DL 5 (0) . De plus, y(0) = 0, donc : φ(αX + Y ) = αφ(X) + φ(y).
y (0) = 1, et y est impaire (sur R).
• Ainsi, φ est un endomorphisme du C-espace vectoriel S0 , et
Le DL 5 (0) de y est donc de la forme : celui-ci est de dimension finie supérieure ou égale à 1 (car égale
à n).
y(x) = x + ax 3 + bx 5 + o (x 5 ), (a,b) ∈ R2 ,
x−→0 D’après le cours (conséquence du théorème de d’Alembert),
et on a :
y (x) = 1 + 3ax + 5bx + o(x ).
2 4 4 φ admet au moins une valeur propre et un vecteur propre as-
socié. Il existe donc λ ∈ C et X ∈ S0 tels que : φ(X) = λX.
On reporte dans l’équation différentielle, présentée de préfé-
rence sous forme d’un produit que d’un quotient : Ainsi, X est une solution de (E0 ) sur R, autre que l’applica-
tion nulle, et telle que :
1
y = ⇐⇒ (1 + x 2 + y 2 )y = 1 ∀ t ∈ R, X (t + T ) = λX (t) .
1 + x 2 + y2
2
⇐⇒ 1 + x 2 + x + ax 3 + bx 5 + o(x 5 )
8.50 a) Remarquons d’abord que, puisque A est inversible et
que, pour tout t ∈ R, X (t)X (t) = A , pour tout t ∈ R, X (t)
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
est inversible.
⇐⇒ 1 + 2x 2 + 2ax 4 + o(x 4 )
Considérons l’application
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) .
⇐⇒ 1 + (3a + 2)x 2 + (5b + 8a)x 4 + o(x 4 ) = 1
Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opérations, Y est dé-
2
3a + 2 = 0 a = − rivable sur ] − a ; a[ et :
3
⇐⇒ ⇐⇒
5b + 8a = 0
16
b = , Y = (X A − AX) = X A − AX
15
= (AX −1 )A − A(AX −1 ) = AX −1 (AX − X A)X −1
en utilisant l’unicité du DL 4 (0) de l’application nulle.
= −AX −1 Y X −1 .
On conclut que y admet le DL 5 (0) suivant :
D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire :
2 16 5
y(x) = x − x 3 + x + o (x 5 ). Y = −AX −1 Y X −1 , Y (0) = 0
3 15 x−→0
Il est clair que X 1 est dérivable sur R, et : d’inconnue Z, à valeurs dans GLn (R).
Puisque l’application :
∀ t ∈ R, X 1 (t) = X (t + T )
] − a ; a[×GLn (R) −→ Mn (R), (t,Z ) −→ AZ −1
= A(t + T )X (t + T ) = A(t)X 1 (t),
donc X 1 ∈ S0 . est de classe C 1 sur l’ouvert ] − a ; a[×GLn (R) , (C) admet
On peut donc considérer l’application : une solution maximale et une seule. D’après le cours, comme
X est solution de (C), la solution maximale est un prolonge-
φ : S0 −→ S0 , X −→ φ(X) = X 1 . ment de X.
Considérons l’application
• L’application φ est linéaire car, pour tout α ∈ C et toutes
X,Y ∈ S0 : U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t) .
346
Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opération, U l’est puis il existe µ ∈ R tel que :
aussi, et on a :
∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = λ ex + µ .
U U = (tX)tX = t(X )tX = t (AX −1 )tX
On a alors, pour tout x ∈ [−1 ; 0] :
= tX −1 tA tX = tX −1 t(X A) = t X −1 t(AX)
a)
Ainsi, X et U sont solutions de (C) sur ] − a; a[, d’où, d’après ∀ x ∈ [−1 ; 0], λ(−x 2 ex + 2 ex − 2) = 0 ,
le cours : ∀ t ∈ ] − a ; a[, U (t) = X (t),
donc λ = 0, d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = 0.
c’est-à-dire : ∀ t ∈ ] − a ; a[, tX (t) = X (t).
En particulier, y est solution de (E0 ) sur [−1 ; 1] et
On conclut que, pour tout t ∈ ] − a ; a[ , la matrice X (t) est sy- y(0) = 0, y (0) = 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire,
métrique. le problème de Cauchy linéaire
y − x 2 y + y = 0
8.51 Puisque (E0 ) est une EDL2 SSM, normalisée, à coeffi- (C)
cients continus sur l’intervalle [−1 ; 1], d’après le cours, S0 est y(0) = 0, y (0) = 0
un R-espace vectoriel de dimension 2. Nous allons montrer que
d’inconnue y : [−1 ; 1] −→ R, admet une solution et une
les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour tout y ∈ S0 ,
seule. Comme y et la fonction constante nulle sont solutions
par ;
0 1 de (C), on déduit : y = 0.
N1 (y) = |y − y |, N2 (y) = |y + y | , Ceci montre que N1 est une norme sur S0 .
−1 0
2) On montre, de même, que N2 est une norme sur S0 .
sont des normes sur S0 . Comme S0 est un R-ev de dimension
finie (égale à 2), il en résultera que N1 et N2 sont équivalentes, 3) Puisque N1 et N2 sont des normes sur le R-espace vectoriel
d’où, en particulier, le résultat demandé. S0 qui est de dimension finie (égale à 2), d’après le cours, N1
1) Étude de N1 : et N2 sont équivalentes, donc, en particulier, il existe α ∈ R∗+
tel que :
• On a, pour toutes y1 ,y2 ∈ S0 :
0 ∀ y ∈ S0 , N1 (y) αN2 (y) ,
N1 (y1 + y2 ) = (y1 + y2 ) − (y1 + y2 )
−1 d’où le résultat demandé.
0
= (y − y ) + (y − y )
1 1 2 2
−1
0 0
8.52 a) Notons, pour k ∈ {1,2} :
|y1 −y |+ 1 |y2 − y2 | = N2 (y1 ) + N2 (y2 ). z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
−1 −1
• On a, pour tout α ∈ R et toute y ∈ S0 : Soit k ∈ {1, 2}. L’application z k est deux fois dérivable sur R
0 et, pour tout x ∈ R :
N1 (αy) = (αy) − (αy)
−1 z k (x) + f (x)z k (x) = yk (x + T ) + f (x)yk (x + T )
0
= yk (x + T ) + f (x + T )yk (x + T )
= |α| |y − y | = |α|N1 (y).
−1 = (yz k + f yk )(x + T ) = 0 ,
• Soit y ∈ S0 telle que N1 (y) = 0.
donc z k est solution de (E0 ) sur R.
Comme y = x 2 y − y et que yest deux fois dérivable, y est
Comme (y1 ,y2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ),
dérivable, donc, en particulier, y est de classe C 2 .
0 il existe (αk ,βk ) ∈ R2 tel que : z k = αk y1 + βk y2 ,
Ainsi, |y − y | = 0, et |y − y | est continue et 0, c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, yk (x + T ) = αk y1 (x) + βk y2 (x).
−1
d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y (x) − y (x) = 0. b) Notons
Par résolution de cette EDL1 d’inconnue y , il existe λ ∈ R tel y1 (x)
Y : R −→ M2,1 (C), x −→ Y (x) = .
que : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y (x) = λ ex , y2 (x)
347
On a, pour tout x ∈ R : En dérivant, on obtient :
y1 (x + T ) α1 y1 (x) + β1 y2 (x) ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y (x) = 0 .
Y (x + T ) = =
y2 (x + T ) α2 y1 (x) + β2 y2 (x)
En groupant les colonnes en matrices carrées d’ordre deux,
α1 β1 y1 (x)
= = AY (x). on a :
α2 β2 y2 (x)
y1 (x) y1 (x)
Mais, de la même façon, puisque f est aussi −T-périodique, il ∀ x ∈ R, (B A − I2 ) =0.
y2 (x) y2 (x)
existe B ∈ M2 (C) telle que :
∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x) . Comme (y1 ,y2 ) est une base de S0 , d’après le cours, le wrons-
y1 y2
On a alors : kien w = y1 y2 − y1 y2 = n’est pas la fonction nulle,
y1 y2
∀ x ∈ R, d’où B A − I2 = 0, et on conclut que A est inversible.
Y (x) = Y (x + T ) − T = BY (x + T ) = B AY (x) ,
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y (x) = 0.
348
Fonctions CHAPITRE 9
de plusieurs
variables réelles
∂x
349
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
350
Les méthodes à retenir
351
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
Montrer que g est de classe C 2 sur U et que, pour tout (x,y,z) ∈ U, on a, en notant
2
ρ = x 2 + y 2 + z 2 : g(x,y,z) = f (ρ) + f (ρ), où désigne le laplacien.
ρ
9.6 Exemples d’étude de limite pour des fonctions de deux variables réelles
Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite finie en (0,0) pour les fonctions f de deux
variables réelles définies par les formules suivantes :
xy x2 y x 3 y4 x y4 ex y − 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
a) b) c) d) e) .
x2 + x y + y2 x2 − x y + y2 x4 + y6 x4+ y6 ex − 1
353
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
∂f ∂f x
∀ (x,y) ∈ (R∗+ )2 , x (x,y) + y (x,y) = ,
∂x ∂y x + y2
2
354
Du mal à démarrer ?
x 4 + y4 − z4
L’application f : U −→ R, (x,y,z) −→ admet-elle une limite (finie ou infinie)
x 2 + y2 − z2
en (0,0,0) ?
g(z) − g(z 0 )
(2) pour tout z 0 ∈ U, l’application z −→ admet une limite finie h(z 0 ) lorsque
z − z0
z −→ z 0 .
b) Établir que l’application f : GLn (R) −→ Mn (R), X −→ X −1 est de classe C 1 et calculer sa
différentielle.
Du mal à démarrer ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
9.1 Seul le point (0,0) pose problème. 9.4 Résoudre l’EDP2 f xy = 0 et traduire ensuite la deuxième
• Pour montrer la continuité en (0,0), majorer convenablement condition.
| f (x,y) − f (0,0)|. 9.5 a) Déterminer les points critiques de f, puis, en ces points,
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1 sur R2 , montrer que calculer s 2 − rt.
x −→ f (x,x) n’est pas dérivable en 0.
b) Déterminer les points critiques de f, puis étudier, par exemple,
9.2 Décomposer P sur la base canonique, et examiner le cas f (x,x) − f (0,0) et f (x,−x) − f (0,0).
de Xk .
∂g ∂2g
9.3 Calculer (x,y,z) à l’aide de f (ρ), x, ρ, puis 2 (x,y,z) 9.6 a) Étudier f (x,0) et f (x,x) .
∂x ∂x
à l’aide de f (ρ), f (ρ), f (ρ), x, ρ, et en déduire ∆g(x,y,z). b) Mettre le trinôme sous forme canonique.
355
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
9.7 Utiliser, par exemple, des développements limités. 9.19 a) GLn (R) = det−1 (R∗ ).
9.8 Pour montrer que f est bijective, se ramener à une équa- b) • Utiliser la formule :
tion d’inconnue x, et montrer, par étude de variations d’une 1
∀ X ∈ GLn (R), X −1 = t
com (X)
fonction, que cette équation admet une solution et une seule. det (X)
pour montrer que f : X −→ X −1 est de classe C 1 sur l’ouvert
Utiliser le théorème de caractérisation des C 1-difféomor- GLn (R) .
phismes.
• Pour déterminer d X f , calculer, pour H assez petite,
9.9 Montrer que φ est bijective, en exprimant sa réciproque. (X + H )−1 − X −1 , en faisant apparaître X − (X + H ).
Appliquer ensuite la définition d’un C 1-difféomorphisme.
1 9.20 Considérer t
9.10 Appliquer le théorème de dérivation sous le signe , e −1
si t = 0
0 ϕ : R −→ R, t −
→ t
pour montrer que J est de classe C 1 et exprimer J .
1 si t = 0.
9.11 En notant φ : (θ, ρ) −→ (ρ cos θ, ρ sin θ) et g = f ◦ φ, Montrer que ϕ est développable en série entière en 0, de rayon
∂g infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R.
calculer .
∂ρ
Exprimer f à l’aide de ϕ.
L’EDP1 proposée se ramène à une EDP1 d’inconnue g , plus
simple à résoudre. Revenir à f. 9.21 1re méthode Étude d’extrémum pour une fonction numérique
de deux variables réelles :
9.12 En notant φ : (x,y) −→ (x + y, x − y) et g = f ◦ φ −1 ,
En notant C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y 2
calculer les dérivées partielles premières de f en fonction de
et f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) , montrer que f
celles de g , puis calculer deux des dérivées partielles succes-
admet une borne supérieure et que celle-ci est atteinte.
sives de f en fonction des dérivées partielles de g .
Déterminer les points critiques de f sur l’intérieur de C et en
L’EDP2 de l’énoncé se ramène à une EDP2 d’inconnue g , plus déduire que la borne supérieure de f est atteinte sur le bord
simple à résoudre. Revenir à f. de C. Étudier la restriction de f au bord de C.
9.13 Déterminer les points critiques de f : il y en a un seul, (0,0). 2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-
Étudier, par exemple, f (x,x 2 ). tion numérique d’une seule variable réelle :
Considérer, pour y ∈ [0 ; 2] fixé, l’application
9.14 En notant T = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y π et
f : T −→ R, (x,y) −→ sin x sin y sin (x + y) , montrer que f h : [0 ; 2 − y] −→ R, x −→ f (x,y) ,
est bornée et atteint sa borne supérieure, et montrer que celle-ci
déterminer Sup h(x), puis étudier l’expression obtenue, en
est atteinte à l’intérieur de T. Déterminer les points critiques de f x∈[0;2−y]
sur l’intérieur de T. fonction de y . Il pourra alors être commode de poser t = y − 1.
356
Corrigés des exercices
donc : f (x,y) −→ 0 = f (0,0), 9.3 Puisque (x,y,z) −→ x 2 + y 2 + z 2 est de classe C 2
(x,y)−→(0,0)
ce qui montre que f est continue en (0,0). sur U et à valeurs > 0 , et que f est de classe C 2 sur ]0 ; +∞[,
par composition, l’application
Il en résulte que f est continue sur R2 .
g : (x,y,z) −→ f ( x 2 + y 2 + z 2 ) est de classe C 2 sur U.
• Considérons l’application
On a, en notant ρ = x 2 + y 2 + z 2 , pour tout (x,y,z) ∈ U :
g : R −→ R, x −→ g(x) = f (x,x) .
On a : ∂g x
(x,y,z) = f (ρ) ,
∂x ρ
g(x) − g(0) sin (x 2 ) x 1
= ∼ −→ ± . puis :
x −0 2x|x| x−→0 2|x| x−→0± 2
2
∂2g x 1 −1 x
Ainsi, g n’est pas dérivable en 0. (x,y,z) = f (ρ) + f (ρ) + f (ρ)x 2
∂x2 ρ ρ ρ ρ
Si f était de classe C 1 sur R2 , par composition, g serait de 2
x 1 x2
classe C 1 sur R, contradiction. = f (ρ) 2 + f (ρ) − f (ρ) 3 ,
ρ ρ ρ
On conclut : f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
et de même par rapport à y ou à z.
∂2g ∂2g ∂2g
9.2 Rappelons qu’une application f : U −→ C , de classe D’où : ∆g(x,y,z) = + 2 + 2
∂x 2 ∂y ∂z
C 2 sur un ouvert U de R2 est dite harmonique si et seulement
si son laplacien est nul, le laplacien de f étant : x 2 + y2 + z2 1 x 2 + y2 + z2
= f (ρ) + 3 f (ρ) − f (ρ)
∂2 f ∂2 f ρ2 ρ ρ3
f = + . 2
∂x2 ∂ y2 = f (ρ) + f (ρ).
ρ
Vu la linéarité du laplacien, décomposons le polynôme P sur
la base canonique :
9.4 1) Soit f convenant. Par résolution de l’EDP2 f xy = 0,
n
P= ak Xk , où n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ C. il existe A,B : R −→ R de classe C 2 telles que :
k=0 ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) + B(y).
Notons, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} : On a, pour tout x ∈ R :
n et donc : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) − A(y).
Ainsi : f = ak ek .
k=0
2) Réciproquement, pour toute application A : R −→ R de
n classe C 2 sur R, l’application
Puisque ∆ est linéaire, on a : ∆ f = ak ∆ek .
k=0 f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y)
Et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} et tout (x,y) ∈ R2 :
est de classe C 2 sur R2 et convient.
∂ek ∂ek On conclut que les applications cherchées sont les
(x,y) = k(x + i y)k−1 , (x,y) = i k(x + i y)k−1 ,
∂x ∂y
f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y) ,
∂ 2 ek
puis : (x,y) = k(k − 1)(x + i y)k−2 , où A : R −→ R est de classe C 2 sur R.
∂x2
357
9.5 Dans chacun des deux exemples, f est de classe C 2 sur De plus, pour tout (x,y) ∈ R2 − {(0,0)} :
l’ouvert R2 .
x 2 |y| |y|
a) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : | f (x,y)| = 2 −→ 0.
x 3 3/4 (x,y)−→(0,0)
y− + x2
f x (x,y) = 4 − 2x − 6x 2 2 4
f y (x,y) = 2 − 2y,
On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
donc f admet deux points critiques exactement :
c) En notant X = x 2 et Y = |y|3 , on a :
A(−1, 1), B(2/3, 1) .
|x|3 y 4 X 3/2 Y 4/3
D’après le cours, si f admet un extrémum local, comme f est | f (x,y)| = = 2 .
x +y
4 6 X + Y2
de classe C 1 sur l’ouvert R2 , celui-ci est en un point critique
de f. Puis, en notant ρ = (X 2 + Y 2 )1/2 :
On a, pour tout (x,y) ∈ R : 2
X 3/2 Y 4/3 ρ3/2 ρ4/3
f x2 (x,y) = −2 − 12x, f xy (x,y) = 0, f y2 (x,y) = −2 . = ρ5/6 −→ 0 .
X +Y
2 2 ρ2 ρ−→0
Finalement, f n’a pas d’extrémum local. ϕ est continue en 0, puis ϕ est continue sur R.
On a, pour tout (x,y) ∈ (R∗ )2 :
9.6 a) On a : f (x,0) = 0 −→ 0 et :
x−→0 ex y − 1 ex y − 1 x y ϕ(x y)
f (x,y) = =y = .
e −1
x xy e − 1
x ϕ(x)
x2 1 1
f (x,x) = = −→ =
/ 0,
3x 2 3 x−→0 3 D’autre part, le résultat obtenu est aussi vrai lorsque y = 0
donc f n’a pas de limite en (0,0). (et x =
/ 0).
b) On a, par mise d’un trinôme sous forme canonique, pour tout y ϕ(x y)
Ainsi : ∀ (x,y) ∈ R∗ × R, f (x,y) = .
(x,y) ∈ R2 : ϕ(x)
Comme ϕ est continue sur R et ne s’annule en aucun point,
x 2 3 2
x 2 − x y + y2 = y − + x . par opérations, on conclut :
2 4
f (x,y) −→ 0.
En particulier, f est définie sur R2 − {(0,0)}. (x,y)−→(0,0)
358
9.7 On a, par développements limités en 0 : 9.9 • U =]0 ; +∞[2 est un ouvert de R2 et, d’après les théo-
x rèmes généraux, φ est de classe C 1 sur U.
e − 1 = x 1 + ε1 (x) , où ε1 (x) x−→0
−→ 0
• Montrons que φ est une bijection de U sur U et explici-
ln (1 + x) = x 1 + ε2 (x) , où ε2 (x) −→ 0, tons φ−1 .
x−→0
Il est d’abord clair que : ∀ (x,y) ∈ U, φ(x,y) ∈ U.
d’où :
Soit (u,v) ∈ U. On a, pour tout (x,y) ∈ U :
(ex − 1) ln (1 + y) − (e y − 1) ln (1 + x)
φ(x,y) = (u,v)
= x y 1 + ε1 (x) 1 + ε2 (y) − 1 + ε1 (y) 1 + ε2 (x) 3 2
x y = u
x y = u
3 2
⇐⇒ ⇐⇒
= x y ε1 (x) + ε2 (y) + ε1 (x)ε2 (y) 1 x2 y = 1
2 =v
x y v
−ε1 (y) − ε2 (x) − ε1 (y)ε2 (x)
1
= x yε(x,y) ,
y = 2 x = 1
vx
⇐⇒ ⇐⇒ uv 2
où : ε(x,y) −→ 0.
1
(x,y)−→(0,0) x 3
=u y = u 2 v3 .
v2 x 4
Donc :
Considérons donc l’application
x y ε(x,y) x y
| f (x,y)| = 2 = |ε(x,y)|
x + y2 x 2 + y2 1
ψ : U −→ U, (u,v) −→ , u v
2 3
.
1 uv 2
|ε(x,y)| −→ 0.
2 (x,y)−→(0,0)
Nous venons de montrer :
On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0) ∀ (x,y) ∈ U, ∀ (u,v) ∈ U,
(u,v) = φ(x,y) ⇐⇒ (x,y) = ψ(u,v).
9.8 Il est clair que f est de classe C 1 sur R2 . Pour tout (x,y) Ainsi, φ est bijective et ψ = φ−1.
de R , la matrice jacobienne de f en (x,y) est :
2
• D’après les théorèmes généraux,
y 1 2 3
3x 2 + 3e y 3xe φ−1 : (u,v) −→ ,u v
J f (x,y) = , uv 2
−2x 1
est de classe C 1 sur U.
qui est inversible car :
On conclut que φ est un C 1 -difféomorphisme de U sur U.
det J f (x,y) = 3x 2 + 3e y + 6x 2 e y > 0.
359
∂F 9.12 L’application φ1 : U −→ R2 est de classe C 2 sur
• vérifie l’hypothèse de domination locale sur [0 ; 1] × R, (x,y)−→(x+y, y−x)
∂y
l’ouvert U, et :
∂F
car est continue sur R2 , donc bornée sur tout compact
∂y φ1 (U ) = (u,v) ∈ R2 ; u + v > |u − v| =]0; +∞[2 .
de R2 .
1
En notant V = φ1 (U ) et φ : U −→ V , U et V sont des
(x,y)−→(x+y, y−x)
D’après le théorème de dérivation sous le signe , J est de
0 ouverts de R2 et φ est un C 2 -difféomorphisme de U
classe C 1 sur R et, pour tout y ∈ R : sur V, c’est-à-dire :
1 φ est de classe C 2 , φ est bijective, φ−1 est de classe C 2 .
J (y) = Fy (x,y) dx
0
y v
1 1
= 2 f x (x,y) f xy (x,y) + 2 f y (x,y) f y2 (x,y) dx
2 0
1 x=1
U
V
= ( f x f y )x (x,y) dx = f x f y = 0,
0 x=0
361
térieur T ◦ de T. Comme f est de classe C 1 sur T ◦ , ce point • Avec les mêmes notations, on a, pour tout (x,y,z) ∈ U :
est un point critique de f. 1
x + y + z = (X + Y + Z ), donc :
• Recherche des points critiques de f : 2
1 1
On a, pour tout (x,y) ∈ T ◦ : x = (−X + Y + Z ), y = (X − Y + Z ),
2 2
f x (x,y) = 0 1
z = (X + Y − Z ),
f y (x,y) = 0 2
d’où :
sin y cos x sin (x + y) + sin x cos (x + y) = 0
1 (−X + Y + Z )(X − Y + Z )(X + Y − Z )
=/ 0 f (x,y,z) = .
⇐⇒ 4 X2 + Y 2 + Z2
sin x cos y sin (x + y) + sin y cos (x + y) = 0
Il en résulte :
=
/ 0 3
1 |X| + |Y | + |Z |
sin (2x + y) = 0 2x + y ≡ 0 [π] | f (x,y,z)|
⇐⇒ ⇐⇒ 4 X2 + Y 2 + Z2
sin (x + 2y) = 0 x + 2y ≡ 0 [π] 3
1 3(X 2 + Y 2 + Z 2 )1/2 27 2
x ≡ y [π] = (X + Y 2 + Z 2 )1/2 .
⇐⇒ ⇐⇒ x = y = π/3. 4 X2 + Y 2 + Z2 4
x ≡ 0 [π/3] 1
Comme (X 2 + Y 2 + Z 2 ) 2 −→ 0,
(x,y,z)−→(0,0,0)
• On conclut :
√ on conclut, par encadrement : f (x,y,z) −→ 0.
3 3 (x,y,z)−→(0,0,0)
Sup f (x,y) = f (π/3, π/3) = .
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ;x+y π 8
x4
9.17 On a : f (x,0,0) = = x 2 −→ 0 et :
x2 x−→0
1 2 √
9.15 Rappelons : ∀ (x,y) ∈ R2 , |x y| (x + y 2 ). √ 2x 4
− ( 2 x + x 4 )4
2 f (x, x, 2 x + x 4 ) = √
Soit (x,y,z) ∈ R3 tel que x 2 + y 2 + z 2 = 9 . 2x − ( 2 x + x 4 )2
2
On a alors : 2x 4 − 4x 4 + o(x 4 )
= √
1 2 2x 2 − 2x 2 + 2 2 x 5 + o(x 5 )
• x y + z2 (x + y 2 ) + z 2 x 2 + y 2 + z 2 = 9,
2
−2x 4 + o(x 4 ) 1
atteint (au moins) en (x,y,z) = (0,0,3) . = √ ∼ √ −→ +∞,
−2 2 x 5 + o(x 5 ) x−→0 2 x x−→0+
1
• x y + z 2 − (x 2 + y 2 ) + z 2
2 donc f n’a pas de limite, ni finie ni infinie, en (0,0,0) .
1 3 9 3 9
= − (x 2 + y 2 + z 2 ) + z 2 = − + z 2 − ,
2 2 2 2 2 9.18 (1) ⇒ (2) :
√ √
atteint (au moins) en (x,y,z) = (3/ 2, −3/ 2, 0). On suppose : ∀ (x,y) ∈ Ω, f x (x,y) + i f y (x,y) = 0.
On conclut que les bornes inférieures et supérieures demandées Soient z 0 ,z ∈ U, tels que z =/ z 0 , (x0 ,y0 ), (x,y) ∈ Ω tels que
sont, respectivement : −9/2, 9 . z 0 = x0 + i y0 , z = x + i y. On a, en utilisant la formule de
Taylor-Young à l’ordre 0 pour une fonction de deux variables
9.16 • En notant X = y + z, Y = z + x, Z = x + y, on a : réelles, de classe C 1 :
2(x + y 2 + z 2 + x y + x z + yz)
2
g(z) − g(z 0 ) f (x,y) − f (x0 ,y0 )
=
= (x + y) + (x + z) + (y + z) = X + Y + Z ,
2 2 2 2 2 2 z − z0 (x − x0 ) + i (y − y0 )
1
donc : = (x − x0 ) f x (x0 ,y0 )
(x − x0 ) + i (y − y0 )
x 2 + y 2 + z 2 + x y + x z + yz = 0 ⇐⇒ X 2 + Y 2 + Z 2 = 0
+ (y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) + o ||(x − x0 , y − y0 )||
X =0 y+z =0 x = 0
=
1
(x − x0 ) + i (y − y0 ) f x (x0 ,y0 )
⇐⇒ Y = 0 ⇐⇒ x + z = 0 ⇐⇒ y = 0 (x − x0 ) + i (y − y0 )
Z =0 x+y=0 z = 0. + o ||(x − x0 , y − y0 )||
= f x (x0 ,y0 ) + o(1) −→ f x (x0 ,y0 ).
Ainsi, f est définie sur U = R3 − {(0,0,0)} . (x,y)−→(x0 ,y0 )
362
g(z) − g(z 0 ) 2) Soit X ∈ GLn (R).
Ceci montre que admet une limite finie h(z 0 )
z − z0 Puisque GLn (R) est un ouvert de Mn (R), il existe ε > 0 tel
lorsque z −→ z 0 , et : que :
h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ) .
∀ H ∈ Mn (R), ||H || ε ⇒ X + H ∈ GLn (R) .
(2) ⇒ (1) :
On a, pour toute H ∈ Mn (R) telle que ||H || ε :
On suppose qu’il existe une application h : U −→ C telle que,
pour tout z 0 ∈ U, on ait f (X + H ) − f (X) = (X + H )−1 − X −1
g(z) − g(z 0 )
−→ h(z 0 ). = (X + H )−1 X − (X + H ) X −1 = −(X + H )−1 H X −1 ,
z − z0 z−→z 0
d’où :
On a, en utilisant la formule de Taylor-Young à l’ordre 0 pour
une fonction de deux variables réelles de classe C 1 : f (X + H ) − f (X) + X −1 H X −1
1 = X −1 − (X + H )−1 H X −1 .
(x − x0 ) + i (y − y0 ) Notons L X : Mn (R) −→ Mn (R), H −→ −X −1 H X −1 .
(x − x0 ) f x (x0 ,y0 ) + (y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) Il est clair que L X est linéaire.
+ o ||(x − x0 , y − y0 )|| D’autre part, comme l’application f est continue sur GLn (R),
(1)
g(z) − g(z 0 ) on a : (X + H )−1 −→ X −1 ,
H −→0
= −→ h(z 0 ).
z − z0 z−→z 0
donc : X −1
− (X + H )−1 H X −1 = o (||H ||).
En particulier, pour y = y0 et x variable : H −→0 (2)
On obtient : f (X + H ) = f (X) + L X (H ) + o (||H ||) .
H −→0
(x − x0 ) f x (x0 ,y0 )
−→ h(z 0 ) , On conclut que, pour tout X ∈ GLn (R), L X est la différen-
x − x0 x−→x0
tielle de f en X. Autrement dit :
donc : h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ),
∀ X ∈ GLn (R), ∀ H ∈ Mn (R), d X f (H ) = L X (H ) .
et, pour x = x0 et y variable :
(y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) 9.20 Considérons l’application ϕ : R −→ R définie par :
−→ h(z 0 ) ,
i (y − y0 ) y−→y0 et − 1
si t =
/ 0
donc : h(z 0 ) = −i f y (x0 ,y0 ). ϕ(t) = t
1 si t = 0.
Il en résulte : f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ),
On a : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = yϕ(x y) .
c’est-à-dire : f x (x0 ,y0 ) + i f y (x0 ,y0 ) = 0.
Par composition, il suffit donc de prouver que ϕ est de
classe C ∞ sur R ; ainsi, dans cet exemple, on se ramène à l’étude
9.19 a) Puisque d’une fonction d’une variable réelle.
+∞ n
t
/ 0 = det−1 (R∗ ) ,
GLn (R) = X ∈ Mn (R) ; det (X ) = On sait: ∀ t ∈ R, et = ,
n=0
n!
GLn (R) est l’image réciproque de l’ouvert R∗ de R par l’ap- d’où :
plication continue det. D’après le cours, il en résulte que
GLn (R) est un ouvert de Mn (R). et − 1 1
+∞ n
t
+∞ n−1
t
+∞
tn
∀ t ∈ R∗ , = = = .
t t n=1 n! n=1
n! n=0
(n + 1)!
b) 1) Puisque, pour toute X ∈ GLn (R) :
Comme de plus ϕ(0) = 1, on obtient :
1 t
X −1 = com (X),
det (X)
+∞
tn
∀ t ∈ R, ϕ(t) = .
(n + 1)!
les coefficients de X −1 s’expriment comme fonctions ration- n=0
nelles des coefficients de X, alors les coefficients de X −1 sont Ceci montre que ϕ est développable en série entière en 0, de
des fonctions de classe C 1 , donc f est de classe C 1 sur l’ou- rayon infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R, puis, par com-
vert GLn (R). position, f est de classe C ∞ sur R2 .
363
9.21 1re méthode : Étude d’extrémum pour une fonction nu- le maximum de f est atteint en un point du segment
mérique de deux variables réelles : S = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y = 2 .
Notons C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y 2 , Il est clair que, lorsque (x,y) décrit S, le produit
f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) . p = x y = x(2 − x) décrit [0 ; 1] .
On a, pour tout (x,y) ∈ S :
y
f (x,y) = x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) = p2 (4 − 2 p) = 4 p2 − 2 p3 .
2 L’application g : [0 ; 1] −→ R, p −→ 4 p 2 − 2 p3 est déri-
vable et, pour tout p ∈ [0 ; 1] :
g ( p) = 8 p − 6 p2 = 2 p(4 − 3 p) 0 ,
donc g est croissante sur [0 ; 1] .
364
Compléments CHAPITRE 10
d’algèbre linéaire
365
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
Pour montrer qu’une forme • Essayer éventuellement de montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est une base
linéaire ψ est linéairement décom-
de E ∗
posable sur une famille libre PC-PSI
(ϕ1 ,. . . ,ϕp ) du dual E∗ d’un ev E ➥ Exercices 10.21, 10.22.
366
Énoncés des exercices
Pour obtenir un résultat en liaison Penser à faire intervenir une base duale ou une base préduale.
avec la dualité, en dimension finie
➥ Exercice 10.7.
PSI
367
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 , ϕ3 , ϕ4 ) est une base de E ∗ , et en déterminer la base préduale.
368
Énoncés des exercices
et D ne sont pas nécessairement carrées), alors : rg (M) rg (A) + rg (B) + rg (C) + rg (D) .
A B
b) Soient m,n, p ∈ N∗ tel que m n et p n , M = ∈ Mn (K ) , où A ∈ Mm, p (K ),
C 0
B ∈ Mm,n− p (K ), C ∈ Mn−m, p (K ).
369
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
p
et, pour tout X = (x j )1 j p ∈ M p,1 (K) : ||X||1 = |x j |, ||X||∞ = Max |x j |.
1 j p
j=1
||AX||1 ||AX||∞
Montrer : ||A|| = Sup , ||A||c = Sup .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1 X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞
b) Soient k ∈ {0,. . . ,n}, ϕ ∈ E ∗ . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
370
Énoncés des exercices
(i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0
PC-PSI
k−1
(ii) ∃ (λ0 ,. . . ,λk−1 ) ∈ Kk , ∀ P ∈ E, ϕ(P) = λi P (i) (a).
i=0
10.25 Rang d’une matrice triangulaire par blocs, un bloc diagonal étant égal à l’identité
In B
a) Soient n, p ∈ N∗ , B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p (K ). Montrer: rg = n + rg (C).
0 C
p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R) .
Im (u ◦ f ◦ v) = F et Ker (u ◦ f ◦ v) = G.
371
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
Du mal à démarrer ?
10.1 Montrer deux inclusions, en passant par les éléments. 10.3 Dans les deux premiers exemples, il existe des matrices
A,B très simples convenant. Pour le troisième exemple, si (A,B)
10.2 Se rappeler que, dans un ev, une famille infinie est dite
convient, raisonner sur les rangs et obtenir une contradiction.
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre, et
qu’une famille infinie est liée si et seulement si elle n’est pas 10.4 Utiliser un théorème du cours sur la dualité en dimension
libre, c’est-à-dire si et seulement s’il existe une sous-famille finie finie.
liée.
10.5 Considérer les formes linéaires :
a) Pour montrer que ( f a )a∈[0 ;+∞[ est libre, utiliser l’unicité
ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n}
d’une décomposition en éléments simples.
ψ : E −→ R, P −→ P (0) .
b) Pour montrer que ( f a )a∈R est liée, établir, par exemple, que
( f −1 , f 0 , f 1 ) est liée. 10.6 1) Vérifier, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Ei ∈ F∗.
372
Du mal à démarrer ?
2) Montrer que (Ei )1i n est libre, en exploitant, pour 10.12 a) Récurrence sur n = dim (E) . Par tant d’une base
j ∈ {1,. . . ,n} fixé, l’application f j : xi −→ δi j . (P1 ,. . . ,Pn+1 ) telle que deg (P1 ) . . . deg (Pn+1 ), construire
une base (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) telle que Q n+1 = Pn+1 et que :
3) Conclure.
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Q i ) < deg (Pn+1 ), puis utiliser l’hypothèse
10.7 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . de récurrence.
2) Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre, en revenant à la définition. b) Partant d’une base (P1 ,. . . ,Pn ) telle que
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) , construire une base (S1 ,. . . ,Sn ) telle
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
que Sn = Pn et que : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ).
4) La base préduale (u 1 ,u 2 ,u 3 ) est définie par :
10.13 1) Montrer que, pour toute A ∈ Mn (K ), l’application
∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕi (u j ) = δi j . ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX)
2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, exploiter, par 10.14 Se rappeler le théorème du cours sur rang et trace d’un
projecteur en dimension finie, et montrer que, si (α,β,γ ) ∈ Z3
exemple, des polynômes simples s’annulant en 0 et 1 et dont la √ √
dérivée s’annule en 0 ou en 1, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est tel que α + β 2 + γ 3 = 0, alors α = β = γ = 0 .
est libre. 10.15 Utiliser le théorème du cours faisant intervenir la matrice Jn, p,r .
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E∗ .
10.16 a) 1) Se rappeler que le rang d’une matrice est égal à la
4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ,P4 ) est définie par : dimension du sev engendré par les colonnes de cette matrice.
∀ (i, j) ∈ {1,2,3,4} , ϕi (Pj ) = δi j .
2
2) Appliquer 1) en transposant.
εp
En notant, pour i ∈ {1,2,3}, Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X2 , se rame- |ai0 j |
ner à un produit de deux matrices carrées d’ordre 3, égal à I3 . si ai0 j = 0
εj = ai0 j
10.10 Utiliser le théorème du cours sur le rang et la trace d’un 1 si ai0 j = 0,
projecteur en dimension finie.
p
i 0 étant tel que ||A||c = |ai0 j |.
j=1
10.11 Se rappeler que dans un ev, une famille infinie est dite
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre. 10.18 Une inégalité est immédiate.
Remarquer que, pour tout a ∈ R, f a est de classe C 2 sur Pour l’autre inégalité, pour toute X ∈ Mn,1 (C) − {0}, noter
R − {a}, mais n’est pas de classe C 2 sur R. X = U + iV, où U,V ∈ Mn,1 (R), et calculer ||X||22 et ||AX||22 .
373
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
10.19 a) Attention : G va être un groupe pour la loi ◦, mais G n’est 10.24 Soit H un hyperplan de Mn (K ) .Raisonner par l’absurde :sup-
pas nécessairement un sous-groupe de GL(E) . poser H ∩ GLn (K ) = ∅ .
Montrer successivement le caractère interne de la loi, l’existence Montrer que H contient alors toutes les matrices nilpotentes, en
d’un neutre, qui est le projecteur sur F parallèlement à G, l’asso- raisonnant par l’absurde.
ciativité,l’existence,pour chaque élément,d’un symétrique,en uti-
Construire deux matrices nilpotentes dont la somme est
lisant le théorème d’isomorphisme.
inversible.
b) • Montrer que, pour tout f ∈ G , la matrice de f dans B est
M 0 Conclure.
de la forme , où M ∈ GL p (K ).
0 0
10.25 a) Remarquer, par exemple :
• Réciproquement, montrer que, pour toute matrice
M 0 In B In −B In 0
A= de H, où M ∈ GL p (K ), l’endomorphisme f = .
0 0 0 C 0 Ip 0 C
de E, représenté par A dans B , est élément de G . b) Faire apparaître In + RS et I p + S R dans des produits par
Construire ainsi deux applications θ et ϕ, réciproques l’une de blocs de matrices carrées d’ordre n + p , et utiliser le résultat
l’autre, et montrer que θ est un morphisme du groupe (G,◦) sur de a).
(H,·). Conclure.
10.26 a) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les
10.20 1) Le sens ⇒ est facile. matrices J... .
p
2
2) Réciproquement, supposer Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ). 10.27 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
i=1
u ◦ f ◦ v = p , où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
Noter r = rg (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et se ramener au cas où, par exemple,
Utiliser le théorème du cours sur les matrices J... .
ϕr+1 ,. . . ,ϕ p se décomposent linéairement sur ϕ1 ,. . . ,ϕr .
10.28 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un
10.21 1) Un sens est facile.
système :
2) Réciproquement, supposer X Y
1 n En notant N = , résoudre M N = In+ p .
Z T
(x − ak ) dx = 0 .
−1 2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs :
k=1
Considérer les formes linéaires : Remarquer :
1
In 0 A B In −A−1 B
φ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx ,
−1 −C A−1 Ip C D 0 Ip
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n} .
A B
= −1
.
Montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre et montrer, en raisonnant par 0 D −CA B
l’absurde, que (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée.
10.29 1) Montrer que E est un K-ev.
10.22 a) • Vérifier : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E ∗ .
2) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les matrices Jm,n,a
• Montrer que (ϕ j )0 j n est libre en revenant à la définition et et J p,q,b ,où a = rg (A), b = rg (B) (et,pour la commodité, a b).
en utilisant les Pk = (X − a)k , 0 k n. Utiliser des décompositions en neuf blocs.
• En déduire que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ . 10.30 Noter r = rg (A) < n et considérer une matrice nilpotente
Mr 0
b) Pour ϕ ∈ E∗ fixée quelconque, décomposer ϕ sur la base simple Mr ∈ Mr+1 (K ) de rang r,et Nr = ∈ Mn (K ).
0 0
(ϕ0 ,. . . ,ϕn ) et traduire (i) par équivalences logiques succes-
sives. 10.31 Remarquer :
p
q
10.23 a) Montrer : Ker (ϕi ) = Ker (ψj ), In 0 A B In −A−1 B
i =1 j =1
C A−1 −I p C D 0 Ip
et utiliser le résultat de l’exercice 10.20.
A 0
b) Considérer, par exemple : E = C, p = 2, q = 1 , = .
0 C A−1 B − D
ϕ1 : x −→ x, ϕ2 : x −→ ix, ψ1 : x −→ 0 .
374
Du mal à démarrer ?
10.32 Récurrence sur p. g◦h = g.
g∈G g∈G
Si F1 ,. . . ,Fp+1 sont des sev de E tels que :
p+1
p b) Calculer p2 en utilisant a), pour l’un des deux facteurs.
Fi = E, Fp+1 = E, Fi = E ,
i=1 i=1
c) 1) Montrer que, pour tout x ∈ Ker (g − e), on a : p(x) = x .
p g∈G
/ Fp+1 et y ∈
considérer x,y ∈ E tels que x ∈ / Fi , et envisa- 2) Réciproquement, montrer que, pour tout x ∈ Im ( p) , on a
i=1
ger la droite affine passant par y et dirigée par x. g(x) = (g ◦ p)(x) , et que, comme en a), g ◦ p = p.
10.33 a) Remarquer que, pour tout h ∈ G, l’application d) Se rappeler le théorème sur rang et trace pour un projecteur
g −→ g ◦ h est une permutation de G, donc : en dimension finie.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
375
Corrigés des exercices
donc : f −1 − 2 ch 1 f 0 + f 1 = 0,
10.1 1) Soit x ∈ A + B ∩ (A + C) .
Il existe a ∈ A, b ∈ B ∩ (A + C) tels que : x = a + b. ce qui montre que ( f a )a∈R est liée.
Remarque : On peut aussi montrer que les deux sev étudiés sont
égaux à (A + B) ∩ (A + C) .
10.4 Puisque x − y =
/ 0 et puisque E est de dimension finie,
d’après le cours, il existe ϕ ∈ E ∗ telle que ϕ(x − y) = 1 ,
et on a alors ϕ(x) = ϕ(y) + 1, donc ϕ(x) =
/ ϕ(y) .
10.2 a) Soient n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an ∈ ]0 ; +∞[ deux à deux
n
distincts, λ1 ,. . . ,λn ∈ R tels que : λk f ak = 0. 10.5 Notons E = Rn [X] et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} :
k=1
n
λk ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ) .
On a alors : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, = 0.
x + ak
k=1 Comme a0 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, d’après le cours
En réduisant au même dénominateur, on obtient une égalité de sur l’interpolation polynomiale, (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base du
fonctions polynomiales sur la partie infinie [0 ; +∞[ de R, donc dual E ∗ de E .
une égalité de polynômes, puis, en revenant aux fractions ra-
tionnelles : D’autre part, l’application ψ : E −→ R, P −→ P (0)
n
λk est linéaire, donc ψ ∈ E ∗ .
= 0.
k=1
X + ak Il existe donc (λ0 ,. . . ,λn ) ∈ Rn+1 unique tel que :
Par unicité de la décomposition en éléments simples de la frac-
n
( f −1 + f 1 )(x) = ch (x + 1) + ch (x − 1)
n
2) Soit (α1 ,. . . ,αn ) ∈ K n tel que : αi Ei = 0.
= 2 ch 1 ch x = (2 ch 1) f 0 (x), i=1
376
Soit j ∈ {1,. . . ,n} fixé. Considérons l’application 10.8 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 sont des applications li-
1 si i = j néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ∈ E ∗ .
f j : X −→ K , xi −→
0 si i =
/ j.
4
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi ϕi = 0. On a donc :
n
i=1
On a : 0 = αi f j (xi ) = α j .
4
i=1
∀ P ∈ E, αi ϕi (P) = 0, c’est-à-dire :
Ceci montre que (E1 ,. . . ,En ) est libre dans F ∗ . i=1
3) Puisque X est fini et a n éléments, F = K X est de dimension ∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) + α3 P (0) + α4 P (1) = 0 .
finie égale à n, donc F ∗ est aussi de dimension finie et égale à n.
Comme, d’après 2), (E1 ,. . . ,En ) est une famille libre de n élé- On remarque que X2 (X − 1) est zéro de ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 .
ments de F ∗ , on conclut que c’est une base de F ∗ . En notant P4 = X2 (X − 1), on a, en effet :
P4 (0) = 0, P4 (1) = 0, P4 (0) = 0, P4 (1) = 1 ,
10.7 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont bien des formes linéaires,
donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . d’où l’on déduit α4 = 0.
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R . On a :
3 De même, en notant P3 = X(X − 1)2 , on a :
α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 P3 (0) = 0, P3 (0) = 1, P3 (1) = 0, P3 (1) = 0 ,
⇐⇒ ∀ x ∈ E, α1 ϕ1 (x) + α2 ϕ2 (x) + α3 ϕ3 (x) = 0 d’où : α3 = 0.
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 , Ces deux polynômes nous serviront plus loin.
α1 (x1 + x2 ) + α2 (x2 + x3 ) + α3 (x1 + x3 ) = 0 On obtient alors : ∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) = 0.
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R , 3 En appliquant ceci à X, à X − 1 , on déduit :
377
10.9 1) Il est immédiat que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont des applications li- N N N
D’où : 0 = tr pi = tr ( pi ) = rg ( pi ) .
néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . i=1 i=1 i=1
!
0
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R3 tel que α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 .
Il en résulte : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, rg ( pi ) = 0,
On a donc :
1 donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, pi = 0.
∀ P ∈ E, α1 P(1) + α2 P (1) + α3 P(x) dx = 0 .
0
10.11 Soient n ∈ N∗ et a1 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts,
En appliquant cette égalité à P = 1, P = X, P = X2 succes-
n
λ1 ,. . . ,λn ∈ R tel que : λk f ak = 0.
sivement, on obtient :
α + α = 0 k=1
1 3
Soit i ∈ {1,. . . ,n}. Supposons λi =
/ 0 . On a alors :
α3
α1 + α2 + =0
2 1
f ai = − λk f ak .
α + 2α + α3 = 0. λi 1k n, k =
/ i
1 2
3
Remarquons que, pour tout a ∈ R , f a est de classe C 2 sur
Par combinaison linéaire ou par substitution, on déduit facile-
R − {a} , mais n’est pas de classe C 2 sur R.
ment : α1 = 0, α2 = 0, α3 = 0.
Alors, d’une part f ai n’est de classe C 2 sur aucun intervalle ou-
Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre dans E ∗ .
vert contenant ai , et, d’autre part, d’après l’égalité précédente,
3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 3 , on conclut que par opérations, f ai est de classe C 2 sur un intervalle ouvert assez
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ . petit, contenant ai , contradiction.
4) Notons (P1 ,P2 ,P3 ) la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ). En no- Ceci montre : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi = 0.
tant, pour i ∈ {1,2,3} : Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X , on a :
2
On conclut : la famille ( f a )a∈R est libre.
378
au moins une base F = (R1 ,. . . ,Rn ) formée de polynômes de Autrement dit, avec les notations de 1) ci-dessus :
degrés deux à deux différents.
∀ A ∈ Mn (K ), θ(A) = ϕ A .
Notons G = (R1 ,. . . ,Rn ,Pn+1 ) .
• Montrons que θ est linéaire.
Comme E = F ⊕ Pn+1 K [X] et que F est une base de F , il
est clair que G est une base de E . Soient α ∈ K , A,B ∈ Mn (K ) .
Enfin, comme : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Ri ∈ Vect (Q 1 ,. . . ,Q n ) On a, pour toute X ∈ Mn (K ) :
et que (Q 1 ,. . . ,Q n ) sont tous de degrés < deg (Pn+1 ), on a : θ(αA + B)(X) = tr (αA + B)X
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Ri ) < deg (Pn+1 ).
= tr (αAX + B X) = α tr (AX) + tr (B X)
Finalement, G est une base de E formée de polynômes de de-
grés deux à deux différents. = αθ(A)(X) + θ(B)(X) = αθ(A) + θ(B) (X),
Ceci montre le résultat voulu, par récurrence sur n.
donc : θ(αA + B) = αθ(A) + θ(B),
b) Notons n = dim (E) . D’après a), E admet au moins une base
formée de polynômes de degrés deux à deux différents. En ce qui montre la linéarité de θ.
réordonnant, E admet au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn ) telle • Montrons que θ est injective.
que : Soit A ∈ Ker (θ). On a θ(A) = 0 , c’est-à-dire :
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) . ∀ X ∈ Mn (K ), tr (AX) = 0 .
Notons, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Notons A = (ai j )i j . Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}.
Pi + Pn si i < n On a, en utilisant les matrices élémentaires :
Si =
Pn si i = n. a1i
..
Il est clair qu’alors : 0 = tr AEi j ) = tr (0) . (0) = a ji ,
ani
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ) .
car la colonne numéro i de A a été ainsi déplacée en colonne
Par construction, les polynômes S1 ,. . . ,Sn se décomposent li- numéro j.
néairement sur P1 ,. . . ,Pn .
On a donc : A = 0 .
Réciproquement, comme :
Ainsi, Ker (θ) = {0}, donc θ est injective.
Si − Sn si i <n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Pi = • Puisque θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ est linéaire, injective, et que
Sn si i = n, Mn (K ) et Mn (K )∗ sont de dimensions finies égales, on conclut
P1 ,. . . ,Pn se décomposent linéairement sur S1 ,. . . ,Sn . que θ est un isomorphisme de K-ev.
379
√
contradiction, car on sait que 2 est irrationnel. Comme B ∈ Mm,n− p (K ) et C ∈ Mn−m, p (K ), on a, en parti-
Il en résulte : αβ = 0. culier : rg (B) n − p et rg (C) n − m,
De même, on obtient : αγ = 0 et βγ = 0 . Si α = / 0 , il en ré- d’où : n rg (A) + (n − p) + (n − m),
sulte β = 0 et γ = 0 , puis α = 0, contradiction. et on conclut : rg (A) m + p − n.
On a donc α = 0.
x1
Comme βγ = 0 , on a β = 0 ou γ = 0 , puis β = 0 et γ = 0 . .
10.17 1) • On a, pour tout X = .. ∈ M p,1 (K) :
On conclut : α = 0, β = 0, γ = 0.
xp
Ici : tr (B) = 0 et tr (C) = 0,
n ""
p "
"
donc : rg (B) = tr (B) = 0 et rg (C) = tr (C) = 0, ||AX||1 = " ai j x j ""
"
et on conclut : B = 0 et C = 0. i=1 j=1
n
p p
n
|ai j | |x j | = |ai j | |x j |
10.15 D’après le cours, puisque r = rg (A), i=1 j=1 j=1 i=1
p
p
il existe P ∈ GLn (K ), Q ∈ GL p (K ) telles que : ||A|| |x j | = ||A|| |x j | = ||A|| ||X||1 .
j=1 j=1
Ir 0r, p−r
A = PJn, p,r Q, où : Jn, p,r = .
0n−r,r 0n−r, p−r ||AX||1
d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0}, ||A|| .
||X||1
Ir
Il est clair que : Jn, p,r = ( Ir 0r, p−r ) , n
0n−r,r • Puisque ||A|| = Max |ai j | , il existe un indice
1 j p
d’où la décomposition de A en produit : i=1
n
Ir j ∈ {1,. . . , p} tel que : ||A|| = |ai j |.
A=P ( Ir 0r, p−r ) Q ,
0n−r,r ! i=1
! notée V Considérons la matrice-colonne X = E j , dont tous les éléments
notée U
sont nuls, sauf celui situé à la ligne numéro j, et qui est égal
et on a bien : U ∈ Mn,r (K ), V ∈ Mr, p (K ). à 1.
a1 j
10.16 a) 1) En notant U1 ,. . . ,U p les colonnes de U , et .
On a : ||X||1 = 1 et AX = .. , donc :
V1 ,. . . ,Vq les colonnes de V, on a :
an j
Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq )
p
= Vect (U1 ,. . . ,U p ) + Vect (V1 ,. . . ,Vq ), ||AX||1 = |ai j | = ||A|| ,
j=1
donc :
||AX||1
dim Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq ) d’où : = ||A|| .
||X 1 ||
dim Vect (U1 ,. . . ,U p ) + dim Vect (V1 ,. . . ,Vq ), Autrement dit, le majorant ||A|| obtenu ci-dessus, est atteint.
c’est-à-dire : rg (M) rg (U ) + rg (V ). ||AX||1
On conclut : Sup = ||A|| .
2) On applique 1) en transposant : X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1
t
R R x1
rg (M) = rg = rg = rg ( t R t
S) .
S S 2) • On a, pour tout X = .. ∈ M p,1 (K) :
rg (t R) + rg (t S) = rg (R) + rg (S). xp
3) On combine les deux résultats précédents : " "
" n "
||AX||∞ = Max "" ai j x j ""
A B A B 1i n
rg (M) = rg rg + rg j=1
C D C D
p p
rg (A) + rg (C) + rg (B) + rg (D) . Max |ai j | |x j | Max |ai j | ||X||∞
1i n 1i n
j=1 j=1
b) D’après a) et puisque M est inversible, on a :
p
n = rg (M) rg (A) + rg (B) + rg (C) . = Max |ai j | ||X||∞ = ||A||c ||X||∞ .
1i n
j=1
380
||AX||∞ Par définition de |||A|||C , il en résulte :
d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0}, ||A||c .
||X||∞
p |||A|||C |||A|||R .
• Puisque ||A||c = Max |ai j | , il existe un indice Finalement, on conclut : |||A|||R = |||A|||C .
1i n
j=1
p
i 0 ∈ {1,. . . ,n} tel que : ||A||c = |ai0 j |.
j=1
10.19 a) 1) Caractère interne de la loi :
Montrons que la loi ◦ est interne dans G .
ε1
.. Soient f 1 , f 2 ∈ G .
Considérons la colonne X = . ∈ M p,1 (K) définie, pour
εp • * On a : Im ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ Im ( f 2 ) = F .
tout j ∈ {1,. . . , p}, par : * Soit z ∈ F. On a : z ∈ F = Im ( f 2 ) , donc il existe y ∈ E tel
que : z = f 2 (y) . Puisque E = F ⊕ G, il existe u ∈ F, v ∈ G
|ai0 j |
si ai0 j =
/ 0
tels que y = u + v. On a alors :
εj = ai0 j
z = f 2 (y) = f 2 (u + v) = f 2 (u) + f 2 (v) .
1 si ai0 j = 0.
Mais u ∈ F = Im ( f 1 ) , donc il existe x ∈ E tel que u = f 1 (x) ,
On a ||X||∞ = 1, car chaque terme de X est de module 1, et
et, d’autre part, v ∈ G = Ker ( f 2 ), donc f 2 (v) = 0 .
donc aussi X =
/ 0.
p p D’où : z = f 2 f 1 (x) = f 2 ◦ f 1 (x) ∈ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
On a : ||AX||∞ = Max |ai j ε j | |ai0 j ε j |. Ceci montre : F ⊂ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
1i n
j=1 j=1
On conclut : Im ( f 2 ◦ f 1 ) = F.
Mais, pour tout j ∈ {1,. . . , p} : |ai0 j ε j | = |ai0 j |,
• * On a : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊃ Ker ( f 1 ) = G.
comme on le voit en séparant les cas ai0 j = / 0, ai0 j = 0 .
p * Soit x ∈ Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ; On a f 2 f 1 (x) = 0 , donc :
D’où : ||AX||∞ |ai0 j | = ||A||c .
j=1 f 1 (x) ∈ Im ( f 1 ) ∩ Ker ( f 2 ) = F ∩ G = {0} ,
||AX||∞
Ainsi, il existe X ∈ M p,1 (K) tel que : ||A||c . d’où x ∈ Ker ( f 1 ) = G .
||X||∞
Autrement dit, compte tenu de l’inégalité obtenue au point pré- Ceci montre : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ G .
cédent, le majorant obtenu au point précédent est atteint. On conclut : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) = G .
||AX||∞ On a obtenu : f 2 ◦ f 1 ∈ G .
On conclut : Sup = ||A||c .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞
2) Neutre :
Considérons le projecteur p sur F parallèlement à G. On a :
10.18 1) L’inégalité |||A|||R |||A|||C est immédiate, puisque
Mn,1 (R) − {0} ⊂ Mn,1 (C) − {0} . p ∈ L(E), Im ( p) = F, Ker ( p) = G , donc : p ∈ G .
θ : G −→ H, f −→ MatB ( f ) .
10.21 (i) ⇒ (ii) :
• Réciproquement, considérons l’application ϕ qui, à une ma-
n
trice A de H , associe l’endomorphisme f de E tel que Il suffit d’appliquer (i) à P = (X − ak ) ∈ Rn [X] :
MatB ( f ) = A . k=1
382
1n n
n
(x − ak ) dx = λk P(ak ) = 0 . • Soit (α0 ,. . . ,αn ) ∈ Kn+1 tel que α j ϕ j = 0.
−1 k=1 k=1
! j=0
=0
On a alors :
(ii) ⇒ (i) :
n
n
1
n ∀ P ∈ E, 0 = α j ϕ j (P) = α j P ( j) (a) .
On suppose : (x − ak ) dx = 0. j=0 j=0
−1 k=1
1 Soit k ∈ {0,. . . ,n} .
Notons : ϕ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx, En appliquant ceci à Pk = (X − a)k ∈ E, puisque les P ( j) (a)
−1
/ k et que Pk(k) (a) = k! =
sont tous nuls si j = / 0, on déduit :
et, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} :
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, αk = 0.
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ) .
Ceci montre que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est libre.
Il est clair que ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn sont des éléments du dual de Rn [X].
• Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = n + 1 et que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est
D’autre part, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale, libre dans E ∗ , on conclut que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .
puisque a1 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, la famille
(ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre. b) Soit ϕ ∈ E ∗ fixée quelconque. Puisque (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une
Montrons, en raisonnant par l’absurde, que la famille base de E ∗ , il existe (γ0 ,. . . ,γn ) ∈ Kn+1 unique tel que :
(ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée. Supposons (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) libre. Alors, n
ϕ= γi ϕi .
cette famille de n + 1 éléments est libre dans Rn [X]∗, qui est de i=0
dimension n + 1, donc cette famille est une base de Rn [X]∗.
Puisque (X − a)q est une base de Kn−k [X], on a, par
D’après le cours, il existe une base (P0 ,. . . ,Pn ) de Rn [X], pré- 0q n−k
ϕ j : E −→ K, P −→ P ( j) (a) .
10.23 a) Supposons :
∗
Il est clair que : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E .
p
2
q
2
∀ x ∈ E, ϕ(x) = ψ j (x) .
Montrons que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ . i=1 j=1
383
p
q
D’après le cours, puisque N ∈/ H et que H est un hyperplan
• Montrons : Ker (ϕi ) = Ker (ψ j ).
de Mn (K ), on a : Mn (K ) = H ⊕ K N.
i=1 j=1
p En particulier, il existe M ∈ H et α ∈ K tels que :
Soit x ∈ Ker (ϕi ). In = M + αN . Alors : M = In − αN .
i=1
Puisque N est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0 d’où :
On a donc : ∀ i ∈ {1,. . . , p}, ϕi (x) = 0,
p
2
k−1
ϕi (x) = 0, (In − αN )
(αN ) p
= In − αk N k = In
d’où :
p=0
i=1
q
2
k−1
puis, d’après l’hypothèse : ψ j (x) = 0.
(αN ) p
(In − αN ) = In − αk N k = In ,
j=1 !
p=0
0
Il en résulte : ∀ j ∈ {1,. . . ,q}, ψ j (x) = 0, d’où : In − αN ∈ GLn (K ).
q Ainsi : M ∈ H ∩ GLn (K ), contradiction.
donc : x∈ Ker (ψ j ). Ceci montre que H contient toutes les matrices nilpotentes.
j=1
p
q 2) Considérons les matrices suivantes de Mn (K ) :
Ceci montre : Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ψ j ). 0 1 0 ... 0
0 ... ... 0 .. ..
i=1 j=1
0 ..
. .
Vu les rôles symétriques des deux familles (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et ... ..
. (0)
..
.
.
(0) .
. .. ..
(ψ1 ,. . . ,ψq ), on a aussi l’autre inclusion, d’où l’égalité : N1 = .. .. , N 2 = . . . 0.
. .
0 (0) . . ..
p
q 1 0 ... 0 . (0) . 1
Ker (ϕi ) = Ker (ψ j ) . 0 ... ... ... 0
i=1 j=1
Il est clair que N1 et N2 sont nilpotentes.
• D’après l’exercice 10.24, on a donc, pour toute ϕ ∈ E ∗ : D’après 1) : N1 ∈ H et N2 ∈ H , puis, comme H est un sev :
p N1 + N2 ∈ H.
ϕ ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) ⇐⇒ Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ϕ) 0 1 0 ... 0
. . . . (0) ...
i=1
0 . .
q
⇐⇒ Ker (ψ j ) ⊂ Ker (ϕ) ⇐⇒ ϕ ∈ Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ), . .. ..
Mais : N1 + N2 = .. . . 0 ,
j=1
.
0 (0) .. 1
ce qui montre : Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) = Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ).
1 0 ... ... 0
b) Le résultat de a) ne subsiste pas lorsque le corps R est rem-
placé par C, comme le montre l’exemple suivant : qui est inversible, contradiction.
Ce raisonnement par l’absurde montre que tout hyperplan de
E = C, p = 2, q = 1,
Mn (K ) rencontre GLn (K ) .
ϕ1 : x −→ x, ϕ2 : x −→ i x, ψ1 : x −→ 0 .
Dans cet exemple : 10.25 a) On a, par exemple :
p
2
q
2 In B In −B In 0
∀ x ∈ E, ϕi (x) = x 2 + (i x)2 = 0 = ψ j (x) , = .
0 C 0 Ip 0 C
i=1 j=1
et cependant : In −B
La matrice est triangulaire, à éléments diagonaux
0 Ip
Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) = Vect (ϕ1 ) =
/ {0} = Vect (ψ1 ) .
tous non nuls (car égaux à 1), donc cette matrice est inversible,
d’où, d’après le cours :
10.24 Soit H un hyperplan de Mn (K ). Raisonnons par l’ab- rg
In B
= rg
In 0
.
surde : supposons : H ∩ GLn (K ) = ∅. 0 C 0 C
1) Montrons que H contient toutes les matrices nilpotentes. D’autre part, il est clair (par la méthode de Gauss, par exemple)
Soit N ∈ Mn (K ) , nilpotente. In 0
que rg = n + rg (C).
Raisonnons par l’absurde : supposons N ∈
/ H. 0 C
384
In B rg (A) = rg (B), et on conclut que les matrices A et B sont équi-
On conclut : rg = n + rg (C).
0 C valentes.
b) On a, à l’aide de produits par blocs : A 0
c) On suppose que A et B sont équivalentes et que
0 U
In R In 0 In + RS R
= , B 0
−S I p S Ip 0 Ip et sont équivalentes. On a alors rg (A) = rg (B), et,
0 V
In R In −R In 0 d’après a) ; rg (A) + rg (U ) = rg (B) + rg (V ) .
= .
−S I p 0 Ip −S I p + S R
Il s’ensuit : rg (U ) = rg (V ), donc les matrices U et V sont équi-
valentes.
In 0 In −R
Les matrices carrées , sont inver-
S Ip 0 Ip
sibles (comme en 1)), donc, d’après le cours : 2
10.27 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
In R In + RS R u ◦ f ◦ v = p, où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
rg = rg ,
−S Ip 0 Ip Notons r = rg ( f ), d = dim (F) = rg ( p) .
Le K-ev E , de dimension finie, admet au moins une base B .
In R In 0
rg = rg . Notons A,P1 les matrices respectives de f, p dans B .
−S Ip −S I p + S R
D’après le cours, il existe P,Q, R,S ∈ GLn (K ) telles que
D’après a) et le résultat analogue pour des matrices triangu-
A = PJr Q et P1 = RJd S , où :
laires inférieures par blocs (se démontrant comme en a), ou par
transposition à partir du résultat de a)), on a : Ir 0 Id 0
Jr = ∈ Mn (K ), Jd = ∈ Mn (K ) .
0 0 0 0
In + RS R
rg = p + rg (In + RS) , 2
0 Ip Soient (u,v) ∈ L(E) quelconque. Notons U,V les matrices
In 0 respectives de u,v dans B .
rg = n + rg (I p + S R) .
−S I p + S R On a :
On conclut : p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R). u ◦ f ◦ v = p ⇐⇒ U AV = P1 ⇐⇒ U PJr QV = RJd S
⇐⇒ (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jd .
10.26 a) Notons a = rg (A), b = rg (B). D’après le cours, il Choisissons : U = RJr P −1 et V = Q −1 Jd S.
existe P,Q ∈ GLn (K ), R,S ∈ GL p (K ) telles que :
On a alors : (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jr Jr Jd = Jd ,
A = PJn,a Q, B = RJ p,b S, où
car d r.
2
Ia 0 Ib 0
Jn,a = ∈ Mn (K ), J p,b = ∈ M p (K ) . Ainsi, il existe (u,v) ∈ L(E) convenant.
0 0 0 0
On a alors, en faisant des produits de matrices diagonales par
blocs : 10.28 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un
système :
A 0 PJn,a Q 0
= Cherchons l’éventuel inverse de M sous forme de matrice dé-
0 B 0 RJ p,b S composée en blocs, dans le même format que pour M . Soit
P 0 Jn,a 0 Q 0 X Y
= . N= . On a :
0 R 0 J p,b 0 S Z T
P 0 Q 0 A B X Y In 0
Il est clair que et sont inversibles. M N = In+ p ⇐⇒ =
0 R 0 S C D Z T 0 Ip
On a donc : AX + B Z = In (1)
A 0 Jn,a 0 AY + BT = 0 (2)
rg = rg ⇐⇒
0 B 0 J p,b
C X + DZ = 0 (3)
= a + b = rg (A) + rg (B).
CY + DT = I p (4).
A 0 B 0
b) On suppose que les matrices et sont
0 A 0 B Les équations (1) et (3) ont pour inconnues X et Z,
équivalentes. D’après a), on a alors : 2 rg (A) = 2 rg (B), donc les équations (2) et (4) ont pour inconnues Y et T.
385
Puisque A est inversible : 10.29 1) • On a E ⊂ Mn, p (K ) et 0 ∈ E.
(2) Y = −A−1 BT • On a, pour tout α ∈ K et tous X,Y ∈ E :
⇐⇒
(4) (D − C A−1 B)T = I p (5). A(αX + Y )B = α AX
B! + AY
B! = 0 ,
=0 =0
Si D − C A−1 B n’est pas inversible, l’équation (5) n’a pas de
solution (en T), donc M n’est pas inversible. donc αX + Y ∈ E.
On conclut : E est un K-ev.
Supposons D − C A−1 B inversible.
2) D’après le cours, il existe des matrices P,Q ∈ GLn (K ),
Alors :
R,S ∈ GL p (K ) telles que : A = PJm,n,a Q et B = RJ p,q,b S,
(2) Y = −A−1 B(D − C A−1 B)−1 où on a noté : a = rg (A), b = rg (B),
⇐⇒
(4) T = (D − C A−1 B)−1 . Ia 0
Jm,n,a = ∈ Mm,n (K ) ,
0 0
D’autre part, puisque A est inversible :
Ib 0
(1) X + A−1 B Z = A−1 J p,q,b = ∈ M p,q (K ) .
⇐⇒ 0 0
(3) C X + DZ = 0 On peut supposer, par exemple a b , et décomposer en neuf
blocs :
X + A−1 B Z = A−1
⇐⇒ Ia 0 0 Ia 0 0
(D − C A−1 B)Z = −C A−1 [L 2 − L 2 − C L 1 ]
Jm,n,a = 0 0 0 , J p,q,b = 0 Ib−a 0 .
Z = −(D − C A−1 B)−1 C A−1 0 0 0 0 0 0
⇐⇒
X = A−1 + A−1 B(D − C A−1 B)−1 C A−1 . Soit X ∈ Mn, p (K ), quelconque. On a :
On conclut que la matrice carrée M est inversible si et seule-
X ∈ E ⇐⇒ AX B = 0
ment si D − C A−1 B est inversible et que, dans ce cas, en no-
⇐⇒ (PJm,n,a Q)X (RJ p,q,b S) = 0
tant E = (D − C A−1 B)−1 , on a :
−1 ⇐⇒ Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0.
−1 A + A−1 B EC A−1 −A−1 B E
M = .
−EC A−1 E Décomposons Q X R en blocs :
2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs : U1 V1 W1
On remarque (cf. aussi l’exercice 10.31) : Q X R = U2 V2 W2 .
M U3 V3 W3
!
In 0 A B In −A−1 B On obtient, par produit par blocs de trois matrices :
−C A−1 Ip C D 0 Ip
U1 V1 0
A 0 Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0 0 0.
= .
0 D − C A−1 B 0 0 0
Les deux matrices autour de M sont triangulaires et à termes Donc : X ∈ E ⇐⇒ U1 = 0 et V1 = 0 .
diagonaux tous non nuls (car égaux à 1), donc ces deux ma-
Ainsi, l’application X −→ Q X R est un isomorphisme d’es-
trices sont inversibles. Il en résulte que M est inversible si et
paces vectoriels de E sur le K-ev des matrices décomposées
A 0
seulement si est inversible, ce qui revient, en neuf blocs et telles que les deux premiers blocs soient nuls.
0 D − C A−1 B
Il en résulte : dim (E) = np − ab.
puisque A est supposée inversible, à ce que D − C A−1 B soit
inversible. Le résultat est identique lorsque a b .
On a alors, en notant E = (D − C A−1 B pour la commodité : On conclut : dim (E) = np − rg (A) rg (B).
−1 −1
In 0 A 0 In −A−1 B
M= 10.30 Notons r = rg (A) < n et :
−C A−1 I p 0 E −1 0 Ip 0 1 0 ... ... 0
... .. .. .. ..
donc :
. . . (0) .
In −A−1 B A−1 0 In 0 . .. .. .. ..
M −1 = Mr =
0 Ip 0 E −C A−1 Ip .. . . . . ∈ Mr+1 (K ),
. .. ..
A−1 + A−1 B EC A−1 −A−1 B E .. (0) . . 0
= .
−EC A−1 E 0 ... ... ... 0 1
386
Mr 0
p
Nr = ∈ Mn (K ) . Fi = E, alors, d’après l’hypothèse de récurrence, il existe
0 0 i=1
Il est clair que Mr est nilpotente, donc Nr est nilpotente. i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E , donc, a fortiori, il existe
i ∈ {1,. . . , p + 1} tel que Fi = E, d’où le résultat voulu.
Comme rg (A) = r = rg (Nr ) , il existe P,Q ∈ GLn (K ) telles
que : A = P Nr Q. On a alors : p
Supposons donc Fi =
/ E.
i=1
A = ( P Q )(Q −1 Nr Q ) .
p
! ! Il existe alors y ∈ E tel que y ∈
/ Fi , c’est-à-dire :
notée B notée C i=1
∗
• Supposons-la vraie pour un p ∈ N . Soient F1 ,. . . ,Fp+1 des On a alors : ∀ g ∈ G, (g − e)(x) = 0,
p+1 c’est-à-dire : ∀ g ∈ G, g(x) = x,
sev de E tels que Fi = E. Si Fp+1 = E, alors le résultat 1 1 1
i=1 d’où : p(x) = g(x) = x = nx = x,
voulu est acquis. n g∈G n g∈G n
Supposons donc Fp+1 =
/ E . Il existe alors x ∈ E tel que et donc : x ∈ Im ( p) .
p+1 p
x∈/ Fp+1 . Comme E = Fi , on a alors x ∈ Fi . Si Ceci montre : Ker (g − e) ⊂ Im ( p).
g∈G
i=1 i=1
387
2) Réciproquement, soit x ∈ Im ( p). Puisque p est un projec- On conclut à l’égalité : Im ( p) = Ker (g − e).
teur, on a alors : p(x) = x. D’où : g∈G
d) D’après c) et puisque p est un projecteur en dimension finie :
∀ g ∈ G, g(x) = g p(x) = g ◦ p(x).
Mais, comme en a) (de l’autre côté), on a : dim Ker (g − e) = dim Im ( p) = rg ( p)
g∈G
∀ g ∈ G, g ◦ p = p .
1 1
D’où : ∀ g ∈ G, g(x) = p(x) = x, = tr ( p) = tr g = tr (g).
n g∈G n g∈G
et donc : ∀ g ∈ G, x ∈ Ker (g − e).
Ceci montre : ∀ g ∈ G, Im ( p) ⊂ Ker (g − e), Remarque : Il en résulte que tr (g) est un entier naturel mul-
g∈G
et donc : Im ( p) ⊂ Ker (g − e). tiple de n.
g∈G
388
Déterminants, CHAPITRE 11
systèmes linéaires
• Essayer de faire apparaître des 0 par des opérations licites sur les
lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rapport à une
rangée ne contenant qu’un terme non nul, si possible.
Pour calculer un déterminant
d’ordre trois ou quatre
➥ Exercices 11.1, 11.2
• Factoriser le plus possible au fur et à mesure des calculs.
➥ Exercices 11.1, 11.2.
389
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires
• Essayer de faire apparaître des 0 par des opérations licites sur les
lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rapport à une
rangée ne contenant qu’un terme non nul, si possible, ou pour se
ramener au déterminant d’une matrice triangulaire.
➥ Exercices 11.7 a), b), c), d), f), 11.13
• Factoriser le plus possible au fur et à mesure des calculs.
➥ Exercice 11.7
• Essayer, dans certains cas, de voir si une colonne est combinaison
linéaire des autres colonnes, ou si une ligne est combinaison linéaire
des autres lignes, auquel cas le déterminant est nul.
➥ Exercices 11.2 c), 11.7 e)
Pour calculer un déterminant
d’ordre n • Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites sur les lignes
ou sur les colonnes, pour ensuite, en développant, faire apparaître une
relation de récurrence, souvent d’ordre un ou d’ordre deux, et enfin
calculer le terme général de la suite ainsi considérée.
➥ Exercices 11.7 f), g), 11.13
• Le cas particulier des matrices tridiagonales à coefficients constants
est important.
➥ Exercice 11.7 f)
• Utiliser la multilinéarité et l’alternance du déterminant, lorsque les
colonnes (ou les lignes) se décomposent linéairement sur des colonnes
(ou des lignes) particulières.
➥ Exercice 11.11.
Pour calculer le déterminant Essayer d’amener une équation polynomiale satisfaite par A.
d’une matrice carrée A
➥ Exercices 11.8, 11.12.
non donnée par ses éléments
390
Énoncés des exercices
Essayer d’utiliser :
• la définition de com (A) : les termes de com (A) sont les cofacteurs
des termes de A
• la formule du cours :
A t com (A) = t com (A)A = det (A) In ,
Pour manipuler la comatrice
d’une matrice carrée A d’ordre n qui, dans le cas particulier où A est inversible, permet de relier
com (A) et A−1 par la formule :
PSI 1
A−1 = t
com (A).
det (A)
391
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires
11.5 Exemple de résolution d’un système affine à trois équations et trois inconnues, avec
paramètre
b) Calculer rg ( f ), tr ( f ), det ( f ).
11.8 Déterminant de la matrice obtenue en multipliant le terme général d’une matrice carrée
par (−1)i+j
Soient n ∈ N∗ , A = (ai j )i j ∈ Mn (K ) . On note B = (−1)i+ j ai j i j ∈ Mn (K ).
392
Énoncés des exercices
n−1
1 x1 x12 . . . x1
. . . .. = det (x j−1 )
V(x1 ,. . . ,xn ) = .. .. .. . i 1i, j n .
1 xn xn2 . . . xnn−1 [n]
Montrer :
V(x1 ,. . . ,xn ) = (xi − x j ).
n i> j 1
393
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires
394
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
11.1 Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites sur d) Opérer C j
−→− C j − C1 pour j = 2,. . . ,n, pour faire appa-
n
les lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rap- raître des 0, des x, des −x , puis opérer L 1 − L 1 +
−→ L i , et
port à une rangée contenant deux 0, ou pour combiner avec la i=2
règle de Sarrus, valable pour les déterminants d’ordre 2 ou 3. se ramener au déterminant d’une matrice triangulaire.
e) Remarquer que les colonnes du déterminant proposé se
11.2 a) Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites
décomposent linéairement sur deux colonnes fixes.
sur les lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par
f) Développer le déterminant Dn+1 proposé par rapport à la
rapport à une rangée contenant trois 0.
dernière colonne et obtenir une relation de récurrence donnant
b) Remarquer que, en notant s = a + b + c + d, la quatrième Dn+1 en fonction de Dn .
colonne est combinaison linéaire des deux premières colonnes. g) Développer le déterminant Dn proposé par rapport à sa pre-
c) Par opérations licites sur les colonnes, se ramener à des mière ligne (par exemple), puis développer le déterminant
déterminants plus simples. d’ordre n − 1 obtenu par rapport à sa première colonne.
11.3 Montrer ainsi que la suite (Dn )n est une suite récurrente linéai-
1) Si le déterminant proposé n’est pas nul, montrer que
re du second ordre à coefficients constants et sans second
(ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre en revenant à la définition.
membre, d’où le calcul de son terme général.
2) Réciproquement, si (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre, utiliser le théorème
11.8 Première méthode : revenir à la définition du déterminant
de la base incomplète, puis envisager une base préduale.
d’une matrice carrée comme sommation de produits, indexée
11.4 a) Passer par les déterminants. par le groupe symétrique.
X Y Seconde méthode : remarquer que B = D AD, où D est la
b) Noter M = et résoudre un système de quatre
Z T matrice diagonale diag (−1)i 1i n .
équations matricielles.
11.9 a) 1) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
11.5 Par exemple, commencer par remplacer (S) par un systè- Utiliser une décomposition de H faisant intervenir la matrice
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
395
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires
11.10 Remplacer (S) par un système équivalent, obtenu en 11.17 Cas n = 1 : Évident.
exprimant x2 ,. . . ,xn en fonction de x1 , et avec une dernière
2) Cas n = 2 : Se rappeler :
équation portant sur x1 .
∀ M ∈ M2 (K ), M 2 − tr (M) + det (M) I2 = 0 .
Séparer en cas : a n = 1, a n = 1.
11.11 En notant B = (E1 ,. . . ,En ) la base canonique de 3) Cas n 3 : Construire un contrexemple pour n = 3 , et le
a
1 compléter par des 0 pour n 3.
.
Mn,1 (R) , A = .. , le déterminant proposé est celui d’une
11.18 Faire apparaître AB − XI p et B A − XIq dans des produits
an par blocs de matrices carrées d’ordre p + q.
famille de colonnes décomposées linéairement sur
E1 ,. . . ,En , A. Utiliser la multilinéarité et l’alternance de detB . 11.19 Remarquer, pour D inversible et C D = DC :
11.12 Utiliser la factorisation de X2 + pX + q dans C[X]. A B D 0 AD − BC B D −1
= .
C D −C D −1 0 In
11.13 a) Commencer par calculer le déterminant de
Vandermonde pour n = 1, n = 2, n = 3. 11.20 a) Développer le déterminant.
b) 1) En notant r = rg (A) , utiliser le théorème du cours faisant
Montrer le résultat voulu, par récurrence sur n, en utilisant des
Ir 0
opérations licites sur les colonnes, permettant, dans le calcul du intervenir Jr = .
0 0
déterminant à l’ordre n, de faire apparaître le déterminant à
2) Par définition, pour P ∈ C[X] − {0} , val (P) est le degré du
l’ordre n − 1.
terme de plus bas degré de P, et val (0) = +∞.
b) En multipliant, pour chaque i, la ligne numéro i par xi , se 1
ramener à un déterminant de Vandermonde. Considérer le changement de variable y = , et :
x
11.14 • Se rappeler que deux matrices carrées de même ordre S : C −→ C, y −→ det (y B + A) .
A,C sont dites semblables si et seulement s’il existe une matri-
11.21 Séparer l’étude en trois cas : rg (A) = n , rg (A) = n − 1,
ce carrée inversible P telle que A = PC P −1 . rg (A) n − 2.
• Puisque A et B sont inversibles, on peut exprimer les coma-
trices de A et B à l’aide des inverses de A et B. 1) Dans le cas rg (A) = n, faire intervenir l’inversibilité de A.
11.15 a) Décomposer linéairement A sur In et la matrice 2) Dans le cas rg (A) = n − 1, montrer rg com (A) = 1 en uti-
U ∈ Mn (R) dont tous les termes sont égaux à 1. Remarquer lisant la formule du cours A t com (A) = det (A) In et en remar-
que U 2 = nU, d’où l’on déduit une équation du second degré quant qu’alors Im t com (A) ⊂ Ker (A).
satisfaite par A, puis l’inversibilité de A et le calcul de A−1 . 3) Dans le cas rg (A) n − 2, montrer com (A) = 0.
396
Corrigés des exercices
11.1 a) d)
a b ab a b ab 2a a−b−c 2a
a c ac = 0 c−b a(c − b) b − c − a 2b 2b
b c bc L2
−→
L 2 −L 1 b − a 0 (b − a)c 2c 2c c −a −b
L 3 −L 2
−→
L3
2a −(a + b + c) 0
a b ab = b − c − a a+b+c a + b + c
= (c − b)(b − a) 0 a C2 −C2 −C1
−(a + b + c)
−→
1 2c 0
1 0 c
−→
C3 −C3 −C1
= ac(c − b)(b − a). 2a −1 0
Sarrus = (a + b + c)2 b − c − a 1 1
b) 2c 0 −1
1 a bc 1 a bc a + b + c 0 0
1 ca = 0 b−a c(a − b) 2
b = (a + b + c) b + c − a 1 0
1 ab
−→
L 2 −L 1 0 b(a − c)
c−a −1
L2 L 1 −L 1 +L 2 +L 3
−→
c −→ 2c 0
L3 L 3 −L 1 L2 −→−L 2 +L 3
1 a bc
= −(a + b + c)3 .
= (b − a)(c − a) 0 1 −c
0 1 −b
11.2 a)
1 −c
= (b − a)(c − a) = (a − b)(b − c)(c − a). a b c b a b c−a 0
1 −b
b a b c
b a 0
c − a
=
c) c b a b C3 C3 −C1 c b a−c 0
−→
b b a C4 C4 −C2 b c a −c
1 1 1 0 c 0
−→
2 1 2 0
a b2 c2 = a b2 − a 2 c2 − a 2
a + c 2b 0 0
a3 c3 C2 −C2 −C1 a3 c3 − a 3
−→
b3 b3 − a 3 2b a + c 0 0
−→
−C3 −C1 =
C3
c b a − c 0
L 1 −L 1 +L 3
−→
1 0 0 b c 0 a −c
2 L 2 −L 2 +L 4
−→
= (b − a)(c − a) a b+a c+a
a + c 2b
a 3 b2 + ba + a 2 c2 + ca + a 2 = (a − c)2
2b a +c
b+a c+a
= (b − a)(c − a) 2 = (a − c)2 (a + c)2 − (2b)2
2
b + ba + a 2
c + ca + a
2
397
Ainsi, les colonnes du déterminant proposé forment une famille on a :
liée, donc ce déterminant est nul.
det (M) =
/ 0 ⇐⇒ det (A) =
/ 0 et det (C) =
/ 0 ,
c)
donc M est inversible si et seulement si A et C sont inversibles.
(1 + x)2 (2 + x)2 (3 + x)2 (4 + x)2
22 32 42 52 b) On suppose A et C inversibles, donc, d’après a), M est in-
32 42 52 62 versible.
42 72
52 62 Décomposons M −1 en blocs inconnus, de même que pour M :
M −1 =
X Y
. Alors :
(1 + x)2 2x + 3 2x + 5 2x + 7
Z T
22 5 7 9
=
32 7 9 11 A B X Y In 0
−C j −C j−1 , −1
M M = In+ p ⇐⇒ =
−→
Cj
62 9 11 13 0 C Z T 0 Ip
j=2, 3, 4
AX + B Z = In Z =0
(1 + x)2 2x + 3 2 2
22 5 2 2 AY + BT = 0 T = C −1
= = 0.
32 7 2 2 ⇐⇒ ⇐⇒
Cj −C j −C j−1 ,
−→
CZ = 0 C inversible AX = In
42
j=3, 4 9 2 2
C T = Ip AY = −BC −1
Z =0
11.3 1) Supposons qu’il existe x1 ,. . . ,x p ∈ E tels que :
T = C −1
det ϕi (x j ) 1i, j p =/ 0. ⇐⇒
A inversible
X = A−1
p
Soit (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que αi ϕi = 0.
i=1
Y = −A−1 BC −1 .
p −1
A −A−1 BC −1
On a alors : ∀ j ∈ {1,. . . , p}, αi ϕi (x j ) = 0, On conclut : M −1 = .
i=1 0 C −1
p
donc αi L i = 0, en notant L i la ligne numéro i du déter-
i=1
11.5 En notant L 1 , L 2 , L 3 les lignes successives (S), en
minant envisagé. effectuant L 2−→L 2 − L 1 et L 3 L 3 − L 2 , on a :
−→
Comme ce déterminant n’est pas nul, il en résulte : mx + y + z = 1
α1 = 0,. . . ,α p = 0 . (S) x + my + z = m
Ceci montre que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre.
x + y + mz = m 2
2) Réciproquement, supposons (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) libre. mx + y + z = 1
D’après le théorème de la base incomplète, puisque E ∗ est de ⇐⇒ (1 − m)x + (m − 1)y = m − 1
dimension finie et que dim (E ∗ ) = dim (E) = n , il existe
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ∈ E ∗ telles que la famille B1 = (ϕ1 ,. . . ,ϕ p , (1 − m)y + (m − 1)z = m 2 − m
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ) soit une base de E ∗ . Considérons la base pré-
mx + y + z = 1
duale B = (x1 ,. . . ,x p ,x p+1 ,. . . ,xn ) de B1 . On a alors :
⇐⇒ (1 − m)(x − y + 1) = 0
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕi (x j ) = δi j ,
(1 − m)(y − z + m) = 0.
donc, en particulier :
Séparons en deux cas :
∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , ϕi (x j ) = δi j ,
1er cas : m =
/ 1:
et donc : det ϕi (x j ) 1i, j p = / 0. Alors :
mx + y + z = 1
11.4 a) Puisque
(S) ⇐⇒ x − y + 1 = 0
A B
det (M) = det = det (A) det (C) ,
0 C y−z+m =0
398
y = z−m Il est clair alors que :
⇐⇒ x = z − 1 − m
n(n + 1) n(n − 1)
rg ( f ) = n 2 , tr ( f ) = − = n,
m(z − 1 − m) + (z − m) + z = 1 (E). 2 2
Et : n(n+1) n(n−1) n(n−1)
det ( f ) = 1 2 (−1) 2 = (−1) 2 .
(E) ⇐⇒ (m + 2)z − (m + 2m + 1) = 0.
2
(m + 1)2 11.7 a)
/ − 2, alors : (E) ⇐⇒ z =
• Si m = , puis on obtient :
m+2
1 n n ... n
n 2 n ... n
(m + 1)2 1
y = z−m = −m = , n n 3 ... n
m+2 m+2
.. .. .. .. ..
. . . . .
n n n ... n
(m + 1)2 m+1 [n]
x = z−1−m = − (m + 1) = − .
m+2 m+2
1 − n 0 0 ... 0 n
0 2−n 0 ... 0 n
• Si m = −2, alors : (E) ⇐⇒ 0z − 1 = 0, qui n’a pas de 0 0 3−n ... 0 n
solution. = .. .. .. .. .. ..
C j −C j −Cn , . .
. . . .
−→
0 ... −1 n
2è cas : m = 1 : j=1,...,n−1 0 0
Alors : (S) ⇐⇒ x + y + z = 1. 0 0 0 ... 0 n [n]
On conclut que l’ensemble S des solutions de (S) est : = (1 − n)(2 − n) . . . (−1)n = (−1)n−1 n! .
m + 1
1 (m + 1)2
− , , si m=
/ 1 et m =
/ −2 b)
m + 2 m + 2 m + 2
S=
∅ si m = −2 a1 a2 a3 ... an
a1 a1 + a2 − x a3 ... an
(x, y, 1 − x − y) ; (x,y) ∈ R2 si m = 1.
a1 a2 a2 + a3 − x ... an
. .. .. .. ..
.. . . . .
a1 a2 a3 ... an−1 + an − x
11.6 a) On a, pour tout α ∈ R et toutes A,B ∈ Mn (R) :
a1 a2 a3 ... an
f (αA + B) = (αA + B) = α A + B
t t t 0 a1 − x 0 ... 0
0 0 a2 − x 0
=
= α f (A) + f (B), L i −L 1 , .. .. ..
−→
Li
. . .
0
i=2,...,n
donc f ∈ L Mn (R) . 0 ... ... 0 an−1 − x
b) D’après le cours, les sev Sn (R) et An (R), formés respecti- = a1 (a1 − x)(a2 − x) . . . (an−1 − x).
vement des matrices symétriques et des matrices antisymétriques,
sont supplémentaires dans Mn (R) et :
c) a a2 a3 . . . an
2 n
a a2 a3 ... a
n(n + 1) n(n − 1) 3
dim Sn (R) = , dim An (R) = . det a Max (i, j) 1i, j n = a a3 a3 . . . an
2 2 ... ..
.
..
.
.. .
. ..
an an an . . . an
Il existe donc une base B de Mn (R) formée successivement par
une base de Sn (R) et une base de An (R).
a − a2 0 ... 0 0
La matrice de f dans cette base est la matrice diagonale
a − a3
2
... 0 0
n(n + 1)
.. .. ..
D = diag (1,. . . ,1,−1,. . . ,−1) formée de termes = . . .
2 L i −L i+1 ,
−→
n(n − 1)
Li
... a n−1 − a n 0
termes égaux à −1. i=1,...,n−1
an
égaux à 1, suivis de
2
399
= (a − a 2 )(a 2 − a 3 ) . . . (a n−1 − a n )a n 1 −1 0 ... 0
.. ..
= a(1 − a) a 2 (1 − a) . . . a n−1 (1 − a) a n a b . (0) .
= bDn + .. .. .. .. .
n(n+1) . . . . 0
= a 1+2+...+n (1 − a)n−1 = a 2 (1 − a)n−1 . a n−2 a n−3 b ... −1
b
an a n−1 b ... ... ab [n]
d)
x + a1 a1 a1 ... a1
En mettant a en facteur dans la dernière ligne de ce dernier dé-
a2 x + a2 a2 ... a2
terminant, on fait apparaître encore Dn , d’où :
a3 a3 x + a3 ... a3
.. .. .. .. .. Dn+1 = bDn + a Dn = (a + b)Dn .
. . . . .
an an an . . . x + an Il en résulte, par suite géométrique :
x + a1 −x −x . . . −x
Dn+1 = (a + b)n D1 = (a + b)n .
a2 x 0 ... 0
a3 0 x ... 0
= g) Notons Dn le déterminant proposé.
C j −C1 , .. .. .. . ..
−→
Cj
. . . .. . On a, pour n 3 , en développant par rapport à la 1ère ligne :
j=2,...,n
an 0 0 ... x
1 + a2 a
a 0
x + a1 + . . . + a n 0 0 ... 0 Dn =
a
a2 x 0 ... 0 0 2
1 + a [n ]
a
..
1 + a2
= a3 0 x .
a
0
a a 0 0
L 1 +(L 2 +...+L n )
a 0 1 + a2 a
= (1 + a 2 ) −a
−→
L1
.. .. . . 0
.. a
0
a
. . . . 0
a 1 + a 2 [n−1]
a
0
an 0 ... 0 x = (1 + a 2 ) Dn−1 − a 2 Dn−2 .
0 a 1 + a2 [n−1]
n
= x n−1 x + ai .
i=1
En notant D0 = 1 ,
comme D1 = 1 + a 2 et D2 = (1 + a 2 )2 − a 2 ,
e) Notons, pour j ∈ {1,. . . ,n}, C j la colonne numéro j du
déterminant proposé. On a, pour tout j ∈ {1,. . . ,n} : la formule Dn = (1 + a 2 )Dn−1 − a 2 Dn−2 est valable pour tout
n 2.
C j = i j + i + j 1i n = i( j + 1) + j 1i n
On déduit : Dn − Dn−1 = a 2 (Dn−1 − Dn−2 ) ,
1 1 d’où, par remplacements successifs :
. .
= ( j + 1) .. + j .. . Dn − Dn−1 = (a 2 )n−1 (D1 − D0 ) = a 2n ,
n 1 puis, en sommant :
Ainsi, C j se décompose linéairement sur deux colonnes fixes Dn = a 2n + a 2n−2 + . . . + a 2 + D0 = a 2n + . . . + a 2 + 1.
(c’est-à-dire indépendantes de j).
1 − a 2n+2
Si n 3, alors la famille des colonnes est liée, donc le déter- / 1, on peut écrire : Dn =
Si a 2 = .
1 − a2
minant proposé est nul.
Et, si a 2 = 1, alors Dn = n + 1.
Si n = 1, alors le déterminant est égal à 3.
3 5
Si n = 2, alors le déterminant est = −1. 11.8 Première méthode (PSI) :
5 8
En notant B = (bi j )i j , on obtient par la définition du détermi-
f) En notant Dn+1 le déterminant d’ordre n + 1 proposé, on a,
nant :
par développement par rapport à la dernière colonne :
det (B) = ε(σ)bσ(1),1 . . . bσ(n),n
1 −1 0 ... 0
..
σ∈Sn
..
a b . (0) .
= ε(σ)(−1)σ(1)+1 aσ(1),1 . . . (−1)σ(n)+n aσ(n),n
. .. . ..
Dn+1 = a 2 0 σ∈Sn
ab
.. ..
. . b −1
σ(1)+...+σ(n) +(1+...+n)
= ε(σ)(−1) aσ(1),1 . . . aσ(n),n
a n a n−1 b . . . ab b [n+1] σ∈Sn
400
= ε(σ)(−1)2(1+...+n) aσ(1),1 . . . aσ(n),n H = U tV
σ∈Sn u1 v1 u 1 ... vn u 1
. . ..
= ε(σ)aσ(1),1 . . . aσ(n),n = det (A). = .. ( v1 ... vn ) = .. .
σ∈Sn un v1 u n ... vn u n
Seconde méthode (PC, PT) : et :
On remarque : ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , bi j = (−1)i ai j (−1) j .
u1
Ainsi, B est le produit B = D AD, où D est la matrice dia- .
t
V U = ( v1 ... vn ) .. = v1 u 1 + · · · + vn u n ,
gonale D = diag (−1)i 1i, j n . On a alors :
un
det (B) = det (D AD) = det (D) det (A) det (D)
donc : tr (H ) = v1 u 1 + · · · + vn u n =t V U.
2
n 2
= det (D) det (A) = (−1)i det (A) = det (A). On conclut : H 2 = tr (H )H.
i=1
b) 1) 1re méthode : Utilisation de la multilinéarité et de l’al-
ternance du déterminant :
En notant B = (e1 ,. . . ,en ) la base canonique de Mn,1 (C), on
11.9 a) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
a, par multilinéarité du déterminant :
D’après le cours, il existe P,Q ∈ GLn (C) telles que
1 (0) 1 + u 1 v1 u 1 v2 ... u 1 vn
H = P J1 Q, où J1 = .
(0) (0) u 2 v1 1 + u 2 v2 u 2 vn
det (In + H ) = .. .. ..
1 (0) 1 . . .
= ( 1 (0) ) ,
Comme
(0) (0) (0) u n v1 u n v2 . . . 1 + u n vn
= detB (e1 + v1 U, e2 + v2 U, . . . , en + vn U )
1
on a : H = P ( 1 (0) ) Q. = detB (e1 ,. . . ,en ) + v1 detB (U,e2 ,. . . ,en )
(0)
+ · · · + vn detB (e1 ,. . . ,en−1 ,U ) ,
1 1
En notant U = P et V = tQ ,
(0) (0) car les autres déterminants, contenant deux fois la colonne U,
on a donc : U,V ∈ Mn,1 (C) et H = U V. t sont nuls.
Et, comme U = u 1 e1 + · · · + u n en , on a, par multilinéarité et
• 2e méthode : Considération des éléments de H :
alternance du déterminant, pour chaque k ∈ {1,. . . ,n} :
Puisque rg (H ) = 1 , il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les co-
lonnes de H soient colinéaires à U, donc il existe v1 ,. . . ,vn ∈ C detB (e1 ,. . . ,ek−1 ,U,ek+1 ,. . . ,en )
tels que : = u k detB (e1 ,. . . ,ek ,. . . ,en ) = u k .
H = ( v1 U | . . . | vn U ) On obtient :
v1 u 1 . . . vn u 1 u1
. .. ..
n
= .. =
. . ( v1 . . . vn ) . det (In + H ) = 1 + vk u k = 1 + tr (H ) .
k=1
v1 u n . . . vn u n un
2) 2e méthode : Utilisation d’une trigonalisation de H :
u1
.. Puisque H ∈ Mn (C) , d’après le cours, H est trigonalisable.
En notant U = . ∈ Mn,1 (C) , on a : H = U tV.
un D’autre part, puisque rg (H ) = 1 , on a, d’après le théorème du
2) De 1), on déduit : rang : dim Ker (H ) = n − rg (H ) = n − 1, donc 0 est valeur
propre de H , d’ordre n − 1.
H 2 = (U t V )(U tV ) = U (tV U ) tV
En notant λ la dernière valeur propre de H, on a :
∈C
= (t V U )U t V = (t V U )H. tr (H ) = (n − 1) · 0 + 1 · λ = λ ,
u1 v1 d’où : λ = tr (H ) .
.. ..
En notant U = . , V = . , on a : Ainsi, il existe P ∈ GLn (C) telle que H = P T P −1 , où T est
un vn de la forme :
401
0
11.10 x2 = ax1 + b
0 ..
. (∗)
x3 = ax2 + b = a(ax1 + b) + b
T =. .
.. = a 2 x1 + (a + 1)b
(0) 0 (S) ⇐⇒ ..
... tr (H )
.
0 0
n a x1 + (a
= + . . . + 1)b
n−1 n−2
x
On a alors : x1 = a x1 + (a
n n−1
+ . . . + 1)b.
1) Cas an =
/ 1
det (In + H ) = det (In + P T P −1 )
(a n−1 + . . . + 1)b b
= det P(In + T )P −1 = det (In + T ) On obtient x1 = = , puis en repor-
1 − an 1−a
1 tant :
.
0 . . (∗)
x2 = ax1 + b =
b
,. . . ,xn =
b
=. = 1 + tr (H ). .
. 1−a 1−a
. (0) 1
0 ... 0 1 + tr (H ) 2) Cas an = 1
an − 1
c) 1) • D’après le résultat de b), In + H est inversible si et seu- / 1 , alors a n−1 + . . . + 1 =
α) Si a = = 0 , et donc :
a−1
lement si 1 + tr (H ) =/ 0, c’est-à-dire tr (H ) =
/ − 1.
x2 = ax1 + b
x = a 2 x + (a + 1)b
• Supposons tr (H ) =
/ − 1 . Notons M = In + H. 3 1
(S) ⇐⇒ .
On a alors H = M − In , d’où, d’après a) :
.
.
xn = a n−1 x1 + (a n−2 + . . . + 1)b.
(M − In )2 = tr (H )(M − In ) ,
β) Si a = 1 et b =
/ 0, comme x1 = x1 + nb, (S)n’a pas de
solution.
donc : M − 2 + tr (H ) M = − 1 + tr (H ) In .
2
γ) Si a = 1 et b = 0 , alors (S) ⇐⇒ x1 = x2 = . . . = xn .
=
/ 0
Finalement :
Ceci montre que M est inversible et que :
b
,. . . ,
b
si a n =
/ 1
−1 1 1−a 1−a
M =− M − (2 + tr (H ) In
1 + tr (H )
x 1 ,ax 1 + b,a 2 x 1 + (a + 1)b,. . . ,
1
=− − 1 + tr (H ) In + H
1 + tr (H ) S=
a n−1 x 1 + (a n−2 + . . . + 1)b ; x1 ∈ C
1 si (a n = 1 et a =
/ 1)
= In − H.
1 + tr (H )
∅ si (a = 1 et b =
/ 0)
{(x ,. . . ,x ); x ∈ C} si (a = 1 et b = 0).
2) On a : A + H = (In + H A−1 )A 1 1 1
et rg (H A−1 ) rg (H ) = 1.
11.11 Notons B = (E1 ,. . . ,En ) la base canonique de
Le cas H A−1 = 0 étant d’étude immédiate, on peut supposer Mn,1 (R), C j la colonne numéro j du déterminant D proposé,
rg (H A−1 ) = 1, et on peut alors appliquer le résultat de 1) à
a1
H A−1 à la place de H . ..
pour j = 1,. . . ,n, A = . . On a alors :
On déduit que In + H A−1 est inversible et que : an
2
1 a1 + x a1 a2 ... a1 an
(In + H A−1 )−1 = In − H A−1 .
a2 a1 a2 + x . . .
2
a2 an
1 + tr (H A−1 )
D= . .. .. ..
.. . . .
. . . an + x
d’où : 2
an a1 an a2
−1
(A + H )−1 = (In + H A−1 )A = detB a1 A + xE1 ,. . . ,an A + xEn ).
403
x1 x12 ... x1n−1 1 11.15 a) En notant U la matrice carrée d’ordre n dont tous
. .. .. .. les termes sont égaux à 1, on remarque que A = nIn + U.
= σn .. . . . .
Comme U 2 = nU, on obtient (A − nIn )2 = n(A − nIn ) , d’où
x xn2 ... xnn−1 1 [n]
n
A2 − 3n A + 2n 2 In = 0, puis :
On reconnaît alors un déterminant de Vandermonde, à l’ordre
près des colonnes. 1
A − 2 (A − 3n In ) = In
2n
1 2 ... n
La permutation circulaire c = est et
n 1 ... n − 1
composée de n − 1 transpositions échangeant deux éléments 1
− (A − 3n In ) A = In .
consécutivement, donc ε(c) = (−1)n−1 , d’où, d’après l’alter- 2n 2
nance du déterminant :
Ceci montre que A est inversible et que
σn D = x1 . . . xn D = σn (−1)n−1 V(x1 ,. . . ,xn ). 1
A−1 = − (A − 3n In ).
Si x1 ,. . . ,xn sont tous non nuls, on conclut : 2n 2
404
Calculons les valeurs des premières inconnues : La réponse, pour n = 2, est donc : oui.
x0 = 1 , x1 = a − x0 = a − 1 ,
3) Cas n 3 :
x2 = a − (x0 + 2x1 ) = a 2 − 1 − 2(a − 1) = (a − 1)2 .
2
= (a − 1)k+1 ,
ce qui établit le résultat pour k + 1. 11.18 Faisons apparaître AB − XIp et B A − XIq dans des pro-
On obtient ainsi : duits par blocs de matrices carrées d’ordre p + q :
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, xk = (a − 1)k . −XI p A Ip 0 AB − XI p A
=
Finalement, l’ensemble S des solutions de (S) est : −B Iq B Iq 0 Iq
S = 1, a − 1, (a − 1)2 ,. . . ,(a − 1)n .
notée M
Ip 0 −XI p A −XI p A
= .
B −XIq −B Iq 0 B A − XIq
11.17 1) Cas n = 1 :
M
Il est évident que la réponse, pour n = 1, est oui.
En, passant aux déterminants, on obtient :
2) Cas n = 2 :
det (M)1 p 1q = det (AB − XI p )1q
Rappelons la formule suivante, que l’on peut montrer par un
calcul élémentaire, ou bien par application du théorème de 1 p (−X)q det (M) = (−X) p det (B A − XIq ),
Cayley et Hamilton : d’où :
∀ M ∈ M2 (K ), M − tr (M)M + det (M) I2 = 0 (1) .
2 (−X)q det (AB − XI p ) = (−X)q det (M)
= (−X) p det (B A − XIq ),
Soient A,B ∈ M2 (K ) telles que (AB)2 = 0 .
Alors, AB n’est pas inversible, d’où, d’après (1) appliquée à ce qui établit le résultat demandé.
M = AB : − tr (AB)AB = 0 (2).
Si AB = 0, alors : 11.19 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par
blocs, pour D inversible et C D = DC :
(B A)2 = (B A)(B A) = B(
AB )A = 0 .
=0 A B D 0 AD − BC B D −1
= .
C D −C D −1 0 In
Supposons AB =
/ 0.
On a alors, d’après (2) : tr (AB) = 0. En passant aux déterminants, on obtient :
D’où, en appliquant (1) à M = B A , et puisque l’on a
tr (B A) = tr (AB) = 0 et det (B A) = det (AB) = 0 : A B
det det (D) det (D −1 ) = det (AD − BC) ,
C D
(B A)2 − tr (B A)B A + det (B A)I2 = 0 ,
A B
et donc : (B A)2 = 0 . donc : det = det (AD − BC).
C D
405
11.20 a) Il est clair, par exemple par développement par rap-
yn P
1
= y n a0 +
a1 an
+ ··· + n
port à une rangée et par récurrence, que y y y
P : x −→ det (x A + B) = a0 y n + a1 y n−1 + · · · + an ,
est une application polynomiale, de degré n.
1
donc le degré de la fonction polynomiale y −→ y P n
est :
b) 1) Notons r = rg (A) . D’après le cours, il existe y
Q,R ∈ GLn (C) telles que A = Q Jr R , où on a noté n − val (P), où val (P) désigne la valuation de P.
Jr =
Ir 0
∈ Mn (C). On déduit : n − val (P) rg (B),
0 0
et on conclut : val (P) n − rg (B).
On a alors, pour tout x ∈ C :
406
Réduction CHAPITRE 12
des endomorphismes
et des matrices carrées
Plan Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 408 • Détermination des vp et des SEP d’une endomorphisme ou d’une matrice car-
Énoncés des exercices 410 rée
Du mal à démarrer ? 419 • Calcul ou étude du polynôme caractéristique d’un endomorphisme d’un ev de
dimension finie, du polynôme caractéristique d’une matrice carrée
Corrigés 423
• Étude de la diagonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une diagonalisation
• Résolution d’équations matricielles
• Obtention de renseignements sur une matrice carrée satisfaisant une équation
• Étude de la trigonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une trigonalisation.
407
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
Pour étudier les valeurs propres et Traduire l’égalité AX = λX, où X ∈ Mn,1 (C) − {0} par un système
les vecteurs propres d’une matrice d’égalités portant sur λ et sur les termes de X et, si nécessaire, faire
A ∈ M(C) dont les coefficients intervenir la notion de module d’un nombre complexe, souvent à l’ai-
interviennent explicitement de d’inégalités.
➥ Exercice 12.24.
408
Les méthodes à retenir
Pour résoudre une question faisant Essayer d’utiliser la CNS de trigonalisabilité : A est trigonalisable
intervenir la trigonalisabilité dans Mn (K ) si et seulement si χ A est scindé sur K.
➥ Exercice 12.42.
Pour étudier une matrice carrée Penser à faire intervenir la notion de polynôme annulateur.
satisfaisant une équation PC-PSI
➥ Exercices 12.16 à 12.19, 12.39, 12.40, 12.44, 12.45.
Pour étudier une matrice A ∈ Mn (R) Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A
qui annule un polynôme P ∈ R[X] dans Mn (C), puis de revenir aux réels.
non scindé sur R PC-PSI ➥ Exercices 12.39, 12.40.
Pour obtenir des renseignements, Utiliser : le spectre de A est inclus dans l’ensemble des zéros de P
par exemple sur la trace PC-PSI dans K.
ou le déterminant, d’une matrice A
de Mn (K), lorsqu’on dispose ➥ Exercices 12.15, 12.39, 12.40.
d’un polynôme P annulateur de A
Pour calculer les puissances Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A.
d’une matrice carrée
➥ Exercices 12.14, 12.20.
410
Énoncés des exercices
411
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
12.14 Exemple de détermination de la limite de la suite des puissances d’une matrice carrée
1 0 2
1
On note A = 2 1 0 ∈ M3 (R). Déterminer lim An .
3 n∞
0 2 1
412
Énoncés des exercices
413
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
414
Énoncés des exercices
b) En déduire que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice symétrique complexe d’ordre n
non diagonalisable.
1) Vérifier : C 2 = I4 , AC + C A = 0, BC + C B = 0.
2) En déduire les valeurs propres de i AB et tr (AB) .
415
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
416
Énoncés des exercices
ai j = 1 si i j ou (i = 1 et j = n), ai j = 0 sinon .
a) Calculer le polynôme caractéristique χ An de An .
b) Démontrer que, dans ]1 ; +∞[, An admet une valeur propre et une seule.
b) Montrer : SpC A(n,z) ⊂ B
0, Max (2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n
417
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
b) Établir : ∀ λ ∈ Sp ( f ), ∃ L ∈ K [X], pλ = L( f ) .
418
Du mal à démarrer ?
∀ (i, j) ∈ I 2 , f i ◦ f j = f j ◦ f i .
Démontrer qu’il existe une base de E dans laquelle tous les f i sont diagonalisables (on pourra faire
une récurrence forte sur n).
Du mal à démarrer ?
12.1 Revenir à la définition d’un vecteur propre. 2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :
12.2 1re méthode : Utilisation de la définition : En notant P = ( U V ), traduire que P −1 A P est diagonale.
Revenir à la définition d’une vecteur propre, en traduisant que 12.3 Revenir à la définition. Dans cet exercice, les matrices A et
les familles (AU,U ) et (AV,V ) sont liées. B semblent peu différentes par leurs écritures, mais A ne sera
pas diagonalisable et B sera diagonalisable.
419
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
b) Calculer f (X j ) pour tout j ∈ {0,. . . ,n}. 12.15 a) Montrer que B est libre, par exemple en utilisant des
DL 3 (0).
c) Remarquer que A est triangulaire supérieure, à termes diago-
naux tous = 0 sauf le premier. b) Calculer D f i pour 1 i n.
1 0 0 1
12.5 1re méthode : Étude matricielle : c) 1) En notant I = ,J = , remarquer
0 1 1 0
Former la matrice de f dans la base canonique de M2 (R). J I
A= ,
0 J
2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur :
2) Calculer A4 − 2A2 + I4 .
Remarquer que f 2 est l’identité.
d) D’après c), X4 − 2X2 + 1 est annulateur de f.
12.6 a) 1) Immédiat.
12.16 Utiliser la notion de polynôme annulateur.
2) • On obtient : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X].
12.17 Utiliser la notion de polynôme annulateur. Étudier les varia-
• Montrer : Im ( f ) = R2 [X]. tions de ce polynôme.
b) • 0 est vp de f et SEP ( f,0) est déjà obtenu. 12.18 Séparer en deux cas selon que 0 est ou n’est pas vp de f.
• Montrer que, si (λ,P) ∈ R∗ × R(X] − {0} vérifie f (P) = λP, 12.19 Exprimer t M, puis M = t (t M) , pour obtenir un polynôme
alors P ∈ R2 [X] . annulateur de M , de degré 4.
12.7 a) • Vérifier : T ∈ L(E) . 12.20 Trigonaliser A dans Mn (C) , et étudier la forme des puis-
sances successives d’une matrice triangulaire supérieure dont
• Pour montrer que T est surjectif, utiliser le théorème de Cauchy
les termes diagonaux sont tous nuls.
et Lipschitz sur les ED linéaires du premier ordre.
12.21 a) Immédiat.
b) Revenir à la définition et résoudre une EDL1.
b) Raisonner par l’absurde.
12.8 Remarquer d’abord que An est symétrique réelle.
c) Noter B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R), f l’endo-
a )• Montrer que 0 est vp et préciser dim SEP (An ,0) .
morphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B , et chercher
• Il manque (au plus) deux valeurs propres λ1 ,λ2 . Utiliser une base C = (v1 , v2 , v3 ) de M3,1 (R) telle que f soit représenté
A2n , tr (An ), tr (A2n ) . dans C par T.
√
b) Traduire 2n − 3 ∈ N . 12.22 a) Montrer : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ), en revenant aux
définitions.
12.9 Raisonner par l’absurde.
b) 1re méthode : Étude des caractères bijectifs :
12.10 Former le polynôme caractéristique de M(a) et détermi-
ner dim SEP (A,−2). Séparer en cas selon que f ou g est bijectif ou non.
12.11 Former le polynôme caractéristique de M . Discuter selon 2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques :
le signe de ab − ac + bc.
Utiliser l’exercice 12.49.
12.12 Les valeurs propres sont évidentes. Déterminer les dimen-
c) Envisager, par exemple, E = C ∞ ([0 ; 1],R) et f : u
−→ u
,
sions des SEP associés à 0,1.
g : v
−→ g(v) , où g(v) est la primitive de g s’annulant en 0.
12.13 1re méthode : Réduction :}
12.23 Soient λ ∈ SpC (A), X ∈ SEP (A,λ) − {0} .
Diagonaliser A, A = P D P −1 , et chercher X sous la forme
Considérer la matrice M de Mn (C) obtenue en répétant X côte
X = P ∆ P −1 , ∆ diagonale.
à côte, n fois.
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :
12.24 a) Calculer AU, où U ∈ Mn,1 (R) est à termes tous égaux à 1.
En notant I = I3 et U la matrice dont chaque terme est égal à
b) Soient λ ∈ SpC (A), X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que AX = λX.
1, chercher X sous la forme X = (a − b)I + bU .
Montrer, en passant aux éléments :
420
Du mal à démarrer ?
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, |λ − aii | |xii | ai j |x j | , b) Remarquer que la matrice envisagée se décompose linéaire-
j=i ment sur In , Jn , Jn2 ,. . . ,Jnn−1 .
et considérer i tel que : |xi | = Max |x j |.
1 j n 12.35 Montrer : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0,
12.25 a) Immédiat. puis utiliser la notion de polynôme annulateur.
12.28 1) Commencer par diagonaliser A, A = P D P −1 . 12.38 Utiliser une factorisation de χ A, qui est scindé sur C.
2) Si M convient, alors M commute avec A, et en déduire la 12.39 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve-
forme de N telle que M = P N P −1 . Résoudre ensuite nir une diagonalisation dans Mn (C) .
N 3 − 2N = D.
12.40 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve-
12.29 a) Méthode du cours. nir une diagonalisation dans Mn (C) .
b) Remarquer que, si une matrice M vérifie (1), alors M commu- 12.41 Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (K ) .
te avec A. Déterminer la forme des matrices commutant avec D,
12.42 a) Supposer f k = 0, k ∈ N∗ . Montrer :
matrice diagonale obtenue en a).
Sp ( f ) ⊂ {0} et 0 ∈ Sp ( f ) .
12.30 Écrire la matrice An. b) Réciproquement, si K = C et Sp ( f ) = {0} , utiliser une trigo-
Raisonner par l’absurde, en remarquant que les valeurs propres nalisation de f, et étudier la forme des puissances successives
de An sont 0 et 1. d’une matrice triangulaire supérieure dont tous les termes dia-
gonaux sont nuls.
12.31 Avec les notations usuelles, A = P D P −1 .
12.43 Utiliser la notion de polynôme annulateur.
Pour M ∈ Mn (K ), noter N = P −1 M P et résoudre
Montrer que A − In est inversible.
D N + N D = 0.
12.32 a) Récurrence sur q. 12.44 Utiliser la notion de polynôme annulateur et utiliser une
trigonalisation de A dans Mn (C) .
b) Montrer : (Ak )2 = Ak et utiliser un polynôme annulateur.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
421
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
12.49 Envisager, par exemple, les produits matriciels : P(0) = 0. Faire intervenir les deux racines carrées complexes
λ In A −In 0 d’un complexe non nul.
,
B In B In
12.59 Calculer M 2 et utiliser l’exercice 12.58.
λ In A −In A
A 0
B In 0 −λ In 12.60 Noter N = .
0 0
et passer aux déterminants.
a) Chercher une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que, en notant
12.50 a) Calculer χ A A (λ), en utilisant l’exercice 12.49. Ip X
P= , on ait : M = P N P −1 , c’est-à-dire M P = P N.
0 Iq
b) Envisager λ = −1 .
c) Séparer en deux sens.
12.51 a) Former le polynôme caractéristique de An, par exemple
en développant par rapport à la première ligne. 12.61 a) 1) Si f − λe n’est pas injectif, revenir à la définition.
développant, par exemple, par rapport à la première ligne. 12.62 Montrer que A−1 N est nilpotente et utiliser une trigonali-
sation.
b) Soit λ ∈ SpC 2, noter, pour la commo-
A(n,z) . Supposer |λ|
dité, µ = |λ − 1| et obtenir une inégalité sur µ, puis sur |λ|. 12.63 Noter A = P D P −1 , D = diag (λ1 Iω1 ,. . . ,λ p Iω p ) .
12.54 a) Immédiat. a) Pour X ∈ Mn (K ) , noter M = P −1 X P et résoudre
b) 1) Remarquer que B se déduit de C comme M se déduit de D M = M D en utilisant des blocs.
3 0
D= , dans a). 2) Pour B ∈ Mn (K ), noter Z = P −1 B P et résoudre M Z = Z M
0 −1
en utilisant des blocs.
2) Séparer en deux sens.
12.64 Récurrence forte sur n.
12.55 a) Soit x ∈ E.
Pour le passage de n à n + 1 , séparer en deux cas :
On a x = pλ (x) , et déduire A( f )(x).
λ
le cas où toutes les f i sont des homothéties, immédiat
b) Noter Sp ( f ) = {λ1 ,. . . ,λ N } où λ1 ,. . . ,λ N sont deux à deux
distincts. Utiliser le cours sur l’interpolation polynomiale. le cas où il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une homothétie.
Considérer les vp et les SEP de f i0 et appliquer l’hypothèse à la
12.56 a) La linéarité de f A est immédiate.
famille ( f i,k )i∈I , où f i,k est l’endomorphisme induit par f i sur le
Pour l’inclusion, examiner les termes diagonaux de f A (T ) pour SEP numéro k de f i0 .
T ∈ Tn,s (C).
12.65 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f . Appliquer le résultat
b) Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (C) , A = P T P −1 .
de l’exercice 12.64 à la famille ( f p ,g p ) où p ∈ N∗ est à définir.
1) Montrer que θ : B
−→ P −1 B P est un isomorphisme d’ev de
C(A) sur C(T ). 12.66 a) Supposer A et 2A semblables. Montrer :
2) Appliquer le théorème du rang à :
∀ λ ∈ SpC (A), ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A)
gT : Tn,s (C) −→ Tn,s (C), U
−→ T U − U T .
et déduire : ∀ λ ∈ SpC (A), λ = 0.
12.57 Utiliser une trigonalisation de A.
Utiliser l’exercice 12.42.
12.58 1) Un sens est immédiat.
b) Considérer, par exemple, E = CZ et :
2) Supposer A2
diagonalisable. Utiliser un polynôme scindé
f : (xn )n
−→ (2n u n )n , g : (u n )n
−→ (u n+1 )n .
simple P annulateur de A2 et montrer que l’on peut supposer
422
Corrigés des exercices
12.1 Pour (x,y) ∈ R2 , notons V pour vecteurs propres si et seulement si P −1 A P est dia-
gonale. On calcule le produit P −1 A P et on obtient :
x 1 1 1
A = 1 y 1, U = 2. 4+a−b 2+a−b
P −1 A P = .
1 1 0 3 −6 − a + 2b −3 − a + 2b
On, a, puisque U =
/ 0: On a : P −1 A P diagonale
U−
→ de A ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, AU = λU
vp
2−a+b =0 a = 2
x +5 = λ ⇐⇒ ⇐⇒
−6 − a + 2b = 0 b = 4.
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, 2y + 4 = 2λ
3 = 3λ 12.3 • Puisque A (resp. B ) est triangulaire, les valeurs
x +5=1 x = −4 propres de A (resp. B) se lisent sur sa diagonale, donc : les va-
⇐⇒ ⇐⇒ leurs propres de A (resp. B) sont 0 (double) et 1 (simple).
2y + 4 = 2 y = −1.
x
On conclut qu’il y a un couple (x,y) convenant et un seul, • Soit X = y ∈ M3,1 (R). On a :
(x,y) = (−4,−1). z
1) ∗ X ∈ SEP (A,0) ⇐⇒ AX = 0
12.2 1re méthode : Utilisation de la définition :
y+z =0 y=0
Puisque U = / 0 et V = / 0, A admet U et V pour vec- ⇐⇒ ⇐⇒
z=0 z = 0,
teurs propres si et seulement si :
AU est colinéaire à U, et AV est colinéaire à V. 1
donc SEP (A,0) = Vect 0 , dim SEP (A,0) = 1
1 a 2 2+a
On a : AU = = , donc : 0
−1 b 1 −2 + b
∗ X ∈ SEP (A,1) ⇐⇒ AX = X
AU colinéaire à U
2+a 2 y+z =x x = 2y
⇐⇒ = 0 ⇐⇒ a − 2b + 6 = 0. ⇐⇒ ⇐⇒
−2 + b 1 z=y z = y,
1 a 1 1+a 2
Et : AV = = , donc :
−1 b 1 −1 + b donc SEP (A,1) = Vect 1 , dim SEP (A,1) = 1
AV colinéaire à V 1
2) ∗ X ∈ SEP (B,0) ⇐⇒ B X = 0 ⇐⇒ y + z = 0,
1+a 1
⇐⇒ = 0 ⇐⇒ a − b + 2 = 0.
−1 + b 1 1 0
a = 2 donc SEP (B,0) = Vect 0 , 1 ,
a − 2b + 6 = 0
Enfin : ⇐⇒ 0 −1
a−b+2=0 b = 4. dim SEP (B,0) = 2
On conclut qu’il y a un couple (a,b) convenant et un seul, y = x
(a,b) = (2,4). ∗ X ∈ SEP(B,1) ⇐⇒ B X = X ⇐⇒
z = 0,
2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :
1
Notons P = ( U V ) =
2 1
. Il est clair que P est in- donc SEP (B,1) = Vect 1 , dim SEP (B,1) = 1.
1 1 0
1 −1
versible et P −1 = . La matrice A admet U et Remarque : Il en résulte que A n’est pas diagonalisable dans
−1 2
M3 (R) , et que B est diagonalisable dans M3 (R) .
423
12.4 a) • On a, pour tout α ∈ R et tous P,Q ∈ R(X] : donc : Im ( f ) ⊂ X Rn−1 [X].
D’autre part :
f (αP + Q)
dim Im ( f ) = rg ( f ) = n = dim (X Rn−1 [X]) .
= X (αP + Q)(X) − (αP + Q)(X − 1)
On conclut : Im ( f ) = X Rn−1 [X] = Vect (X,. . . ,Xn ).
= X αP(X) + Q(X) − αP(X − 1) − Q(X − 1)
• Spectre :
= αX P(X) − P(X − 1) + X Q(X) − Q(X − 1) Puisque A est triangulaire supérieure, les valeurs propres de f
se lisent sur la diagonale de A, donc :
= α f (P) + f (Q),
Sp( f ) = {0,1,. . . ,n} .
donc f est linéaire.
• Soit P ∈ E = Rn [X].
On a alors : P(X) − P(X − 1) ∈ Rn−1 [X] , car les termes de 12.5 D’abord, il est clair que f est un endomorphisme
degré n se simplifient, puis : de E .
1re méthode : Étude matricielle
f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ Rn [X] = E .
Formons la matrice M de f dans la base canonique
On conclut que f est un endomorphisme de E . B = (E11 , E12 , E21 , E22 ) de M2 (R) .
b) On a, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : On a : f (E11 ) = E22 , f (E12 ) = −E12 ,
f (E21 ) = −E21 , f (E22 ) = E11 ,
f (X j ) = X X j − (X − 1) j
j
0 0 0 1
0
= X Xj −
j
(−1) j−i Xi −1 0 0
d’où : M =
0
.
i=0
i 0 −1 0
j−1 j−1 1 0 0 0
j j
=X − (−1) j−i Xi = (−1) j−i−1 Xi+1
i=0
i i=0
i On calcule le polynôme caractéristique de M , par exemple en
j développant par rapport à la première colonne :
j
= (−1) j−k Xk .
k = i + 1 k=1 k − 1 −λ 0 0 1
0 −1 − λ 0 0
χ M (λ) =
D’où la matrice A de f dans la base canonique de E :
0 0 −1 − λ 0
1 0 0 −λ
0
1 ∗
−1 − λ 0 0 0 0 1
..
. = −λ 0 −1 − λ 0 − −1 − λ 0 0
A= , 0
j
0 −λ 0 −1 − λ 0
.
(0) .. = (−λ)2 (−1 − λ)2 − (−1 − λ)2
n
= (1 + λ)2 (λ2 − 1) = (λ − 1)(λ + 1)3 .
où le terme situé à la k-ème ligne et à la j-ème colonne est égal
On déduit que les valeurs propres de M sont :
j
à (−1) j−k , pour (k, j) ∈ {0,. . . ,n}2 . −1 (triple) et 1 (simple).
k−1
c) • Noyau : x1
x2
Puisque A est triangulaire, que le premier terme diagonal est On a, pour toute X =
x3 ∈ M4,1 (R) :
nul et que les autres termes diagonaux sont tous non nuls,
Ker ( f ) est de dimension 1, de base (1) . x4
• Rang : • M X = −X ⇐⇒ x4 = −x1 , donc :
D’après le théorème du rang : 1 0 0
0 1 0
rg ( f ) = dim (E) − dim Ker ( f ) = (n + 1) − 1 = n . SEP (M,−1) = Vect
0 , 0 , 1 ,
• Image : −1 0 0
Par définition def, on a :
1 0 0 1 0 0
SEP ( f,−1) = Vect , ,
∀ P ∈ E, f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ X Rn−1 [X] , 0 −1 0 0 1 0
424
• M X = X ⇐⇒ x1 = x4 , x2 = 0, x3 = 0 donc P(−1) + P(0) + P(1) = 0
⇐⇒ −P(−1) + P(1) = 0
1
0
SEP (M,1) = Vect , SEP ( f,1) = Vect 1 0
. P(0) = 0
0 0 1
P(−1) = 0
1
2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur (PC, PSI) ⇐⇒ P(0) = 0 ⇐⇒ (X + 1)X(X − 1) | P.
a b P(1) = 0
On remarque que, pour toute A = :
c d
On conclut : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X].
d −b a b • ∗ D’après la définition de f, il est clair que :
f (A) = f
2
= = A,
−c a c d
∀ P ∈ R[X], f (P) ∈ R2 [X] ,
donc : f 2 = IdM2 (R) . donc : Im ( f ) ⊂ R2 [X].
Remarque : f est une symétrie.
f X(X − 1) = 2X(X − 1)
Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de A.
∗ On a : f (X + 1)(X − 1) = −(X + 1)(X − 1)
Il en résulte : Sp ( f ) ⊂ {−1,1}.
f (X + 1)X = 2(X + 1)X,
a b
On a, pour toute A = : donc les trois polynômes
c d
• f (A) = −A ⇐⇒ d = −a, donc A = X(X − 1), B = (X + 1)(X − 1), C = (X + 1)X
sont dans Im ( f ).
1 0 0 1 0 0
SEP ( f,−1) = Vect , ,
0 −1 0 0 1 0 De plus,
−A + C = 2X, A + C = 2X2 , 2B − A − C = −2 ,
• f (A) = A ⇐⇒ d = a, b = 0, c = 0 , donc :
donc 1,X,X2 se décomposent sur A,B,C.
1 0
SEP ( f,1) = Vect . Ainsi :
0 1
R2 [X] = Vect (1,X,X2 ) ⊂ Vect (A,B,C) = Im ( f ) .
426
12.10 Formons le polynôme caractéristique de M(a) : comme χ M n’est pas scindé sur R, M n’est pas diagonali-
χ M(a) (λ) sable dans M3 (R) .
3e cas : ab − ac + bc = 0 :
3 − a − λ −5 + a a
Alors, χ M (λ) = −λ3 , donc M n’a comme valeur propre (réelle
= −a a−2−λ a
5 −5 −2 − λ
ou complexe) que 0.
Si (a,b,c) = (0,0,0), alors M = 0, donc M est diagonalisable
3 − λ −3 + λ 0 dans M3 (R) et dans M3 (C) .
= −a a−2−λ a
L1 − L 1 − L 2 5
−→
−5 −2 − λ
Supposons (a,b,c) = / (0,0,0) . Si M était diagonalisable dans
M3 (R) ou M3 (C) , M serait semblable à 0, donc M = 0,
3 − λ 0 0 contradiction. Ceci montre que M n’est pas diagonalisable
= −a −2 − λ a dans M3 (R) ni dans M3 (C) .
C2 − C2 + C1 5
−→
0 −2 − λ En conclusion :
• M est diagonalisable dans M3 (R) si et seulement si :
−2 − λ a
= (3 − λ)
0 −2 − λ ab − ac + bc > 0 ou (a,b,c) = (0,0,0)
• M est diagonalisable dans M3 (C) si et seulement si :
= (3 − λ)(−2 − λ)2 = −(λ + 2)2 (λ − 3).
ab − ac + bc =
/ 0 ou (a,b,c) = (0,0,0) .
Ainsi, les valeurs propres de M(a) sont :
−2 (double) et 3 (simple). 12.12 Puisque A est triangulaire, les valeurs propres de A
Déterminons la dimension de SEP (A,−2) . se lisent sur sa diagonale : 0 (double), 1 (double).
x x
On a, pour tout X = y ∈ M3,1 (R) : y
On a, pour tout X =
z ∈ M4,1 (R) :
z
t
(5 − a)x + (−5 + a)y + az = 0
ay + bz + ct = 0
AX = −2X ⇐⇒ −ax + ay + az = 0
ay = 0
dz + et = 0
5x − 5y = 0 AX = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ z = 0
x = y
z+ ft = 0
⇐⇒ si a =
/ 0 ou x = y si a = 0 .
t = 0.
z=0 t =0
1 si a = / 0 Il en résulte : dim SEP (A,0) = 2 ⇐⇒ a = 0.
Il en résulte : dim SEP (A,−2) =
ay + bz + ct = x
2 si a = 0.
On conclut que M(a) est diagonalisable si et seulement si : De même : AX = X ⇐⇒ dz + et = y .
a = 0.
ft = 0
Il en résulte : dim SEP (A,1) = 2 ⇐⇒ f = 0.
12.11 Formons le polynôme caractéristique de M, par exemple
en développant par la règle de Sarrus : On conclut que A est diagonalisable si et seulement si :
a = 0 et f = 0.
−λ a c
χ M (λ) = b −λ c
b −a −λ 12.13 1re méthode : Réduction :
= −λ3 + bcλ − acλ + abλ = −λ λ2 − (ab − ac + bc) . 0 1 1
La matrice A = 1 0 1 est symétrique réelle, donc dia-
1er cas : ab − ac + bc > 0 :
1 1 0
Alors, M admet trois valeurs propres réelles deux à deux dis- gonalisable dans M3 (R) .
tinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (R) , donc M est
diagonalisable dans M3 (C) . Un calcul élémentaire fournit A = P D P −1 , où :
2e cas : ab − ac + bc < 0 : 1 1 1 2 0 0
Alors, M admet trois valeurs propres complexes deux à deux P = 1 −1 0 , D = 0 −1 0 ,
distinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (C) , mais, 1 0 −1 0 0 −1
427
1 1 1 1 1 1
1 1
P −1 = 1 −2 1 . P −1 = 1 j j2 .
3 3
1 1 −2 1 j2 j
√ √
2 0 0 i 3
Comme < 1, on a :
En notant ∆ = 0 i 0 et X = P∆P −1 , on a alors : 3
0 0 i
1 √0 0
i 3 n
X 2 = (P∆P −1 )2 = P∆2 P −1 = P D P −1 = A. D = 0
n 0
3
i √3 n
Ainsi, X convient. On calcule X par produit de trois ma- 0 0 − 3
trices et on obtient : 1 0 0
√ √ √ −−−→ ∆ = 0 0 0,
√ 2 + 2i √ 2 − i √2 − i
n∞
1 0 0 0
X = √2 − i √2 + 2i √2−i
.
3
2−i 2−i 2 + 2i d’où, par continuité des opérations dans M3 (C) et en effectuant
le produit de trois matrices :
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :
1 1 1
1
Vu la forme de la matrice A, on conjecture qu’il existe
An = P D n P −1 −−−→ P∆P −1 = 1 1 1 .
a b b n∞ 3
1 1 1
X = b a b convenant, où (a,b) ∈ C2 .
b b a
4
12.15 a) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi f i = 0.
1 1 1 i=1
En notant I = I3 et U = 1 1 1 , on a :
On a :
1 1 1
2 ∀ x ∈ R, α1 ch x + α2 sh x + α3 x ch x + α4 x sh x = 0 .
X 2 = A ⇐⇒ (a − b)I + bU ) = −I + U
En prenant le DL 3 (0), on a :
⇐⇒ (a − b) I + 2b(a − b)U + b
2
U = −I + U
2 2
x2 x3 x2
= 3U α1 1 + + α2 x + + α3 x 1 + + α4 x 2
2 6 2
⇐⇒ (a − b)2 + 1)I + 2b(a − b) + 3b2 − 1 U = 0 + o (x 3 ) = 0,
x−→0
(a − b)2 + 1 = 0 c’est-à-dire :
⇐
2ab + b2 − 1 = 0 α1 + (α2 + α3 )x +
α1
+ α4 x 2
2
a−b =i a =b+i
⇐ ⇐⇒ α2 α3 3
2ab + b2 − 1 = 0 2b(b + i) + b2 − 1 = 0 + + x + o(x 3 ) = 0 .
6 2
√
2 + 2i Par unicité du DL 3 (0) de la fonction nulle, on a alors :
a =
a =b+i 3 α1 α2 α3
⇐⇒ ⇐ √ α1 = 0, α2 + α3 = 0, + α4 = 0, + = 0,
3b + 2i b − 1 = 0
b = 2 − i
2 4 6 2
3 d’où : α1 = 0, α4 = 0, α2 = 0, α3 = 0.
et on retrouve la même solution X que dans la première mé- Ceci montre que B = ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ) est libre, donc B est
thode.
une base de E = Vect (B), et : dim (E) = 4.
Remarque : On a déterminé une matrice X convenant, mais
b) • On a, pour tout x ∈ R :
il se peut, a priori, qu’il y en ait d’autres. es.
D f 1 (x) = sh x = f 2 (x),
12.14 On forme le polynôme caractéristique de A, on cal- D f 2 (x) = ch x = f 1 (x) ,
cule les valeurs propres de A (dans C) et les SEP de A, et, D f 3 (x) = ch x + x sh x = f 1 (x) + f 4 (x) ,
après quelques calculs élémentaires, on obtient A = P D P −1 , D f 4 (x) = sh x + x ch x = f 2 (x) + f 3 (x) .
où :
Comme D est linéaire, il en résulte :
1 1 1 1 0
√
0
P = 1 j 2
j , D = 0 i 3
0 , ∀ f ∈ E, D f ∈ E .
3 √
1 j j2 0 0 − i 33 On conclut que D est un endomorphisme du R-ev E .
428
• On a : SEP (D,−1) = Vect ( f 1 − f 2 ),
SEP (D,1) = Vect ( f 1 + f 2 ).
D f1 = f2 , D f2 = f1 , D f3 = f1 + f4 , D f4 = f2 + f3 ,
• Puisque la somme des dimensions des SEP de E est 2 =
/ 4,
donc la matrice de D dans B est : on conclut que D n’est pas diagonalisable.
0 1 1 0
1 0 0 1
A= 12.16 1) Soit A convenant.
0 0 0 1.
Le polynôme P = X3 + 2X − 3 annule A,
0 0 1 0
et P = (X − 1) (X2 + X + 3) , donc : SpR (A) ⊂ {1}.
1 0 0 1
c) 1) En notant I = , et J = , ∆<0
0 1 1 0
Comme A est supposée diagonalisable dans Mn (R), il existe
J I
on a A = , d’où, par produit par blocs : alors P ∈ GLn (R) telle que A = PIn ,P −1 , d’où A = In .
0 J
2 2) Réciproquement, il est clair que In convient.
J I J I J 2J I 2J
A2 = = 2 = , Finalement, il y a une matrice et une seule convenant : A = In .
0 J 0 J 0 J 0 I
I 2J I 2J I 4J
A4 = (A2 )2 = = .
0 I 0 I 0 I 12.17 Le polynôme P = 2X3 + 3X2 − 6X − 1 est annula-
2) On a alors : teur de A.
Étudions les variations de P.
I 4J I 2J I 0
A − 2A + I4 =
4 2
−2 + =0 , On a : P
= 6X2 + 6X − 6 = 6(X2 + X − 1),
0 I 0 I 0 I
√ √
−1 − 5 −1 + 5
donc : D 4 − 2D 2 + Id E = 0, qui s’annule en x1 = et x2 = .
2 2
c’est-à-dire : ∀ f ∈ E, f (4) − 2 f
+ f = 0. D’où le tableau des variations de P :
429
12.19 t
M = 2 In − M 2 , 1 − 2λ 1 0
On a : 1
= −1 −1 − 2λ 0
d’où : L 2 − L 2 − L 3 8 2
−→
0 −2λ
M = t (2 In − M 2 ) = 2 In − ( t M)2
1 1 − 2λ 1
= (2λ) = − λ (4λ2 ) = −λ3 .
= 2 In − (2 In − M 2 )2 = −M 4 + 4M 2 − 2 In , 8 −1 −1 − 2λ 4
et donc : M 4 − 4M 2 + M + 2 In = 0. b) D’après a) : SpR (A) = {0}. Si A était diagonalisable,
Ceci montre que le polynôme P = X4 − 4X2 + X + 2 est an- A serait semblable à la matrice nulle, donc A = 0 , exclu.
nulateur de P. On conclut : A n’est pas diagonalisable.
De plus : c) Notons B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R) et
P = (X − 1)(X + X − 3X − 2)
3 2 f l’endomorphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B .
On cherche une base C = (v1 ,v2 ,v3 ) de M3,1 (R) telle que f
= (X − 1)(X + 2)(X2 − X − 1)
√ √ soit représenté par T dans C . On a :
1− 5 1+ 5
= (X − 1)(X + 2) X − X− . MatC ( f ) = T⇐⇒ f (v1 ) = 0, f (v2 ) = v1 , f (v3 ) = v2 ,
2 2
Ainsi, P est scindé simple et annulateur de M , donc, d’après donc, si C convient, alors f 2 (v3 ) = f (v2 ) = v1 =
/ 0.
le cours, M est diagonalisable.
0 0 0
1
On calcule A2 et on obtient : A2 = 2 2 −2 .
4
12.20 Puisque A ∈ Mn (C), A est trigonalisable dans Mn (C). 2 2 −2
Il existe P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que : A = P T P −1 . 1
Par exemple, v3 = 0 vérifie f 2 (v3 ) = / 0.
Comme A est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que Ak = 0. Il 0
en résulte que le spectre de A est inclus dans {0}, donc les termes
diagonaux de T sont tous nuls : 1 1
1
0 ∗ Notons donc v2 = f (v3 ) = A 0 = 1 ,
2
. .. 0 2
T = .
(0) 0 1 0 0
1 1 1
v1 = f (v2 ) = A 1 = 2 = 1 .
On voit alors que, dans le calcul des puissances successives 2 4 2
2 2 1
de T, la diagonale de 0 se décale vers le haut :
0 0 ∗ La famille C = (v1 ,v2 ,v3 ) est libre, car :
. . .
.. .. .. 0 1 1
1 1 1 1 1
T2 = . . ,. . . , detB (C ) = 1 1 0 = = =
/ 0.
.. (0) .. 0 4 4 1 2 4
1 2 0
0 ... ... 0
0 Puisque A représente f dans B et que T représente f dans C ,
0 ... 0 ∗ A est semblable à T.
... ..
.
..
. (0) 0
. .. .. ..
T n−1
=
.. . . n
. , T = 0. 12.22 a) • Soit λ ∈ Sp ( f ◦ g) − {0}.
. ..
.. (0) . 0 On a donc λ = / 0 et il existe x ∈ E − {0} tel que
0 ... ... 0 0 f ◦ g(x) = λx . D’où :
−1 n −1
d’où : A = (P T P ) = P T P
n n
= 0. (g ◦ f ) g(x) = g ( f ◦ g)(x) = g(λx) = λg(x) .
Si g(x) = 0 , alors λx = f g(x) = 0, contradiction, car
12.21 a) Formons le polynôme caractéristique :
λ=/ 0 et x =/ 0.
3 1 − 2λ 1 −1 On a donc g(x) =
/ 0 , et il s’ensuit : λ ∈ Sp (g ◦ f ).
1
χ A (λ) = 1 −1 − 2λ 1
2 Ainsi : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) .
2 0 −2λ
• On déduit : Sp ( f ◦ g) ∪ {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) ∪ {0}.
1 − 2λ 1 0
1 • Par rôles symétriques de f et g, on conclut :
= 1 −1 − 2λ −2λ
C3 − C3 + C2 8 2
−→
0 −2λ Sp ( f ◦ g) ∪ {0} = Sp (g ◦ f ) ∪ {0} .
430
b) On suppose ici que E est de dimension finie.
n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, ai j x j = λxi ,
1re méthode : Étude de caractères bijectifs : j=1
• Si f et g sont bijectifs, alors f ◦ g et g ◦ f sont bijec- d’où : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λ − aii )xi = ai j x j ,
tifs, donc 0 ∈
/ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈
/ Sp (g ◦ f ), et on déduit de a) : / i
j=
2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques : Il existe i ∈ {1,. . . ,n}) tel que : |xi | = Max |x j |,
1 j n
D’après l’exercice 12.55, χ f ◦g = χg◦ f , donc
et on a alors :
Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ) , puisque le spectre est l’ensemble des
zéros du polynôme caractéristique.
|λ − aii | |xi | ai j |xi | = (1 − aii )|xi | .
c) Prenons E = C ∞ ([0 ; 1],R), f : E −→
E , g : E −→ E , / i
j=
u
−→u v
−→g(v)
où g(v) est la primitive de v s’annulant en 0. / 0, on a |xi | > 0, et on déduit :
Comme X =
Alors, g ◦ f (1) = 0, donc 0 ∈ Sp (g ◦ f ), mais f ◦ g = Id E , |λ − aii | 1 − aii .
donc 0 ∈/ Sp ( f ◦ g).
n
Dans cet exemple : Sp ( f ◦ g) =
/ Sp (g ◦ f ). On conclut : SpC (A) ⊂ B
(aii , 1 − aii ).
i=1
1
.
12.24 a) En notant U = .. ∈ Mn,1 (R), on a :
1
n
a1 j Exemple : n = 3 , 0 < a11 < a22 <33 < 1
j=1
1
..
AU = .. = . = U.
.
n 1 12.25 a) • Il est clair que f va de R[X] dans R[X].
an j • La linéarité de f est immédiate, résultant de la linéarité de
j=1 la dérivation.
Ceci montre que 1 est valeur propre de A. De plus, U est un b) Soit (λ,P) ∈ R × R[X] − {0} tel que f (P) = λP.
vecteur propres pour A, associé à la valeur propre 1. n
Il existe n ∈ N, (a0 ,. . . ,an ) ∈ Rn+1 tel que P = ak Xk ,
b) Soit λ ∈ SpC (A) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que
k=0
x1 et an =
/ 0.
..
AX = λX . Notons X = . . On a donc : Alors, f (P) est de degré n + 2, et le terme de degré n + 2
xn de f (P) est (n − 3)an Xn+2 , d’où nécessairement n = 3.
431
En notant P = aX3 + bX2 + cX + d, (a,b,c,d) ∈ R4 , on ob- y
tient :
f (P) = λP
1
⇐⇒ (X3 + X)(3aX2 + 2bX + c)
y = f(x)
−(3X2 − 1)(aX3 + bX2 + cX + d)
= λ(aX3 + bX2 + cX + d)
= λ(aX3 + bX2 + cX + d)
⇐⇒ b = 0, λa = 4a − 2c, λb = 3b − 3d, O x
1 2 3
λc = 2c, λd = d
12.27 Formons le polynôme caractéristique χ M de M :
⇐⇒ b = 0, d = 0, λa = 4a − 2c, λc = 2c
In − XIn In
λ = 2, a = c, b = 0, d = 0 χ M (X) = det .
A A − XIn
⇐⇒ ou
c = 0, λ = 4, b = 0, d = 0. En multipliant les colonnes numéros n + 1 à 2n par (1 − X),
on obtient :
Finalement : Sp ( f ) = {2, 4},
(1 − X)In (1 − X)In
(1 − X)n χ M (X) = det .
SEP ( f,2) = Vect (X3 + X), SEP ( f,4) = Vect (X3 ) . A (1 − X)(A − XIn )
En, faisant C j C j − C j−n pour j = n + 1,. . . 2n , on a :
12.26 Il est immédiat que E est bien un R-ev et que T est (1 − X) χ M (X)
n
bien un endomorphisme de E .
(1 − X)In 0
= det
1) Soit λ ∈ Sp (T ) . A (1 − X)(A − XIn ) − A
Il existe f ∈ E − {0} telle que : T ( f ) = λ f.
= det (1 − X)In det − XA − X(1 − X)In
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x + 1) = λ f (x).
Par une récurrence immédiate, il en résulte : = (1 − X)n (−X)n det A − (X − 1)In
χ M (X) = (−X)n χ A (X − 1) .
2) Réciproquement, soit λ ∈ ] − 1 ; 1[ .
Il est clair qu’il existe f 0 : [0 ; 1] −→ R, continue, telle que :
12.28 1) Réduction de A :
f 0 (1) = λ f 0 (0) et f 0 =
/ 0. Il suffit, par exemple, de prendre pour
Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et que
f 0 l’application, affine sur [0 ; 1] , qui envoie 0 en 1 et envoie
A = P D P −1 , où :
1 en λ.
Considérons l’application f : [0 ; +∞[−→ R définie, pour tout 1 0 −1 0 1 0
P= , D= , P −1 = .
x ∈ [0 ; +∞[, par : f (x) = λn f 0 (x + n), où n désigne la par- −2 1 0 4 2 1
tie entière de x.
2) Résolution de l’équation M 3 − M = A :
Il est clair que : f ∈ E et T ( f ) = λ f, donc λ est valeur propre
Si M convient, alors M commute avec A, puisque M com-
de T.
mute avec tout polynôme en M .
On conclut : Sp ( f ) = ] − 1 ; 1[. Notons N = P −1 M P .
432
Puisque AM = M A, on déduit D N = N D . 3 I2 0
Comme D = , décomposons X de même :
a b 0 −3
En notant D = , on a :
c d Y L
X= . On a :
C z
DN = N D
−1 0 a b a b −1 0 DX = X D
⇐⇒ =
0 4 c d c d 0 4
3 I2 0 Y L Y L 3 I2 0
⇐⇒ =
−a −b −a 4b 0 −3 C z C z 0 −3
⇐⇒ =
4c 4d −c 4d
3Y 3L 3Y −3L
b = 0 ⇐⇒ =
−b = 4b −3C −3z 3C −3z
⇐⇒ ⇐⇒
4c = −c c = 0. SL = −3L L =0
⇐⇒ ⇐⇒
a 0
, (a,d) ∈ R2 . −3C = 3C C = 0.
Il en résulte N =
0 d
On a alors : Ceci montre que, si M est solution de (1), alors, en notant
−1 Y 0
M 3 − 2M = A ⇐⇒ N 3 − 2N = D X = P M P , X est de la forme X = , où
0 z
3 3
a − 2a = −1 a − 2a + 1 = 0 Y ∈ M2 (R), z ∈ R.
⇐⇒ ⇐⇒
d 3 − 2d = 4 d 3 − 2d − 4 = 0 Avec les notations précédentes :
(a − 1)(a 2 + a − 1) = 0 (1) M 2 = A ⇐⇒ X 2 = D
⇐⇒
(d − 2)(d 2 + 2d + 2) = 0 2
Y 0 3 I2 0 Y 2 = 3 I2
√ √ ⇐⇒ = ⇐⇒
−1 − 5 −1 + 5 0 z 0 −3 z 2 = −3.
a ∈ 1, ,
⇐⇒ 2 2
Comme l’équation z 2 = −3 n’a pas de solution dans R, on
d = 2.
conclut que l’équation proposée n’a pas de solution dans M3 (R).
Pour chacune des trois matrices N ainsi obtenues, on calcule
M , par produit de trois matrices, et on conclut que l’ensemble
1 ... 1
S des solutions de l’équation proposée est :
−1 − √5 −1 + √5 ..
12.30 Il s’agit de An = (0) . ∈ Mn (R).
1 0 0 0
S= , 2 , 2 . 1
2 2 √ √
5+ 5 2 5− 5 2 Puisque An est triangulaire, les valeurs propres de An se li-
sent sur sa diagonale, donc An admet pour valeurs propres :
0 (d’ordre n − 2) et 1 (d’ordre 2).
12.29 a) • Puisque A est symétrique réelle, A est diago-
nalisable dans M3 (R) . Supposons An diagonalisable. Alors, An est semblable à la
matrice diagonale D = diag (1,1,0,. . . ,0) . En particulier,
• Un calcul élémentaire fournit une diagonalisation de A,
comme D 2 = D , on a : A2 = A. Mais le (1,n) ème terme de
A = P D P −1 , où :
A2 est n, contradiction.
1 0 1 3 0 0
Ceci montre que A n’est pas diagonalisable.
P = 1 1 −1 , D = 0 3 0 ,
0 1 1 0 0 −3
12.31 Puisque A est diagonalisable dans Mn (K ), il existe
2 1 −1
1
−1
P = −1 1 2 . P ∈ GLn (K ), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (K ) telles que
3
1 −1 1 A = P D P −1 .
b) Remarquons que, si une matrice M vérifie (1), alors M Soit M ∈ Mn (K ) . Notons N = P −1 M P . On a :
commute avec A.
AM + M A = 0 ⇐⇒ D N + N D = 0 .
Soit M ∈ M3 (R). Notons X = P −1 M P. On a :
AM = M A ⇐⇒ D X = X D . Notons N = (νi j )i j . On a :
433
DN + N D = 0 On calcule le polynôme caractéristique de A :
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n} , λi νi j + νi j λ j = 0
2
a − λ b
χ A (λ) = = λ2 − (a + c)λ + (ac − b2 ) .
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (λi + λ j )νi j = 0 b c − λ
=/ 0 Alors :
χ A admet une racine double
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , νi j = 0
⇐⇒ N = 0 ⇐⇒ M = 0. ⇐⇒ (a + c)2 − 4(ac − b2 ) = 0
Ak+(q+1) = A(k+q)+1 = Ak+q A = Ak A = Ak+1 = Ak . Finalement, l’ensemble S des matrices symétriques complexes
d’ordre 2 non diagonalisables est :
On conclut, par récurrence sur q :
a b
∀ q ∈ N, Ak+q = Ak . S= ; (ε, a, b) ∈ {−1,1} × C × C∗ .
b a + 2εi b
b) En particulier : Ak+k = Ak , c’est-à-dire (Ak )2 = Ak . Ainsi,
0 1
le polynôme X2 − X = X(X − 1) est scindé simple sur K et b) En particulier, d’après a), la matrice A2 = ,
1 2i
annulateur de Ak , donc, d’après le cours, Ak est diagonali-
sable. obtenue pour ε = 1, a = 0, b = 1 est symétrique complexe
k
Plus précisément, A est une matrice de projecteur. non diagonalisable.
c) Soit p ∈ {1,. . . ,k − 1}. Puisque Ak et A p commutent, on Il est alors clair que, pour tout n ∈ N − {0,1}, la matrice
peut appliquer la formule du binôme de Newton : A2 (0)
An = ∈ Mn (C) , obtenue en complétant A2 par
k (0) (0)
k
(Ak − A p )k = (Ak )i (−1)k−i (A p )k−i des termes tous nuls, est symétrique complexe et non diago-
i=0
i
k
nalisable.
k
= (−1)k−i A(k− p)i+ pk . En effet, si An était diagonalisable, par endomorphisme in-
i=0
i
duit, d’après le cours, A2 serait diagonalisable, contradiction.
Comme : ∀ i ∈ {0,. . . ,k}, (k − p)i + pk pk k,
On conclut que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice
(k− p)i+ pk
on a : ∀ i ∈ {1,. . . ,k}, A =A ,
k
symétrique complexe non diagonalisable.
d’où :
k
k 12.34 a) • Formons le polynôme caractéristique de Jn , par
(Ak − A p )k = (−1)k−i Ak
i=0
i exemple en développant par rapport à la première colonne :
k −λ
= 1 + (−1) Ak = 0k Ak = 0Ak = 0. 1 (0)
.. ..
. .
On conclut : Ak − A p est nilpotente.
χ Jn (λ) = ..
.
(0) 1
a b 1 −λ [n]
12.33 a) Notons A = une matrice symétrique com-
b c −λ (0)
1
plexe d’ordre 2, quelconque, (a,b,c) ∈ C3 . .. ..
. .
Comme χ A est scindé sur C, A n’est pas diagonalisable si et = (−λ) ..
.
seulement si : A admet une valeur propre double et le SEP (0) 1
associé est de dimension 1. −λ [n − 1]
434
1
Ceci montre : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0,
..
.
n+1 −λ (0) c’est-à-dire : ( f − ae) ◦ ( f − be) = 0.
+ (−1) .. ..
. . Le polynôme P = (X − ae)(X − be) est donc annulateur
de f. De plus, comme a =
/ b , P est scindé simple sur K.
(0) −λ 1 [n − 1]
D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.
= (−λ)(−λ) n−1
+ (−1) n+1
= (−1)n (λn − 1).
Il en résulte que les valeurs propres de Jn sont les 12.36 a) Il est clair que f est une application de Mn (K ) dans
2i pπ Mn (K ).
ωk = exp , p ∈ {0,. . . ,n − 1} , toutes simples.
n La linéarité de f est immédiate : on a, pour tout α ∈ R et toutes
• Puisque Jn ∈ Mn (C)) et que Jn admet n valeurs propres deux M,N ∈ Mn (K ) :
à deux distinctes, d’après la condition suffisante du cours, f (αM + N ) = tr (αM + N )A + tr (A)B(αM + N )C
Jn est diagonalisable.
= α tr (M) + tr (N ) A + α tr (A)B MC + tr (A)B N C
b) D’après a), en notant D = diag (ω0 ,. . . ,ωn−1 ) , il existe
= α tr (M)A + tr (A)B MC + tr (M)A + tr (A)B N C
P ∈ GLn (C) telle que Jn = P D P −1 .
Soit (a0 ,..,an−1 ) ∈ Cn . On remarque que : = α f (M) + f (N ) .
On conclut que f est un endomorphisme de Mn (K ).
a0 a1 . . . an−1
an−1 a0 . . . an−2 b) Cherchons un polynôme annulateur de f, scindé simple.
.. .. .. Commençons par calculer f 2 .
. . .
a1 a2 ... a0 On a, pour toute M ∈ Mn (K ) :
= a0 In + a1 Jn + a2 Jn2 + · · · + an−1 Jnn−1 . f 2 (M) = f f (M) = tr f (M) A + tr (A)B f (M)C
d’où : = tr tr (M)A + tr (A)B MC A
a0 a1 ... an−1 + tr (A)B tr (M)A + tr (A)B MC)C
an−1 a0 ... an−2
= tr (M)tr (A) + tr (A)tr (B MC) A
Dn = . .. ..
.. . . 2 2
AC + tr (A)
+ tr (A)tr (M) B B M C2 .
a a2 ... a0 [n]
1
=0 =B =C
n−1
n−1
De plus :
= det ak J k = det ak P D k P −1
k=0 k=0 tr (B MC) = tr B(MC)
n−1
n−1 = tr (MC)B = tr M( C B ) = 0.
= det P ak D k P −1 = det ak D k =0
k=0 k=0
D’où :
n−1
n−1
n−1 2
p 2i kpπ f 2 (M) = tr (M) tr (A)A + tr (A) B MC
= det diag ak ωk = ak exp .
0 pn−1 k=0 p=0 k=0
n = tr (A) tr (M)A + tr (A)B MC = tr (A) f (M).
12.37 a) On a :
12.35 Soit x ∈ E. En notant y = ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) ,
tr B(AB) = tr (AB)B = tr (AB 2 ) = tr (A)
y = ( f − ae) ( f − be)(x) ∈ Im ( f − ae)
on a : tr (B A)B = tr (−AB)B = −tr (AB 2 ) = −tr (A),
y = ( f − be) ( f − ae)(x) ∈ Im ( f − be),
donc : y = Im ( f − ae) ∩ Im ( f − be) = {0}. donc : tr (A) = 0.
435
Comme A et B ont des rôles symétriques dans les hypo- x −∞ −1 1 +∞
thèses, on a aussi : tr (B) = 0. P
(x) + 0 − 0 +
b) • Puisque A2 = I4 , le polynôme X2 − 1 est annulateur P(x) −∞ 2 −6 +∞
de A. De plus, X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) est scindé simple
On déduit, par le théorème des valeurs intermédiaires et la stricte
sur C. D’après le cours, on déduit que A est diagonalisable.
monotonie par intervalles, que P admet, dans R, un zéro et
De même, B est diagonalisable. un seul, noté α. De plus : α > 1.
• Puisque X2 − 1 est annulateur de A, on a : Sp (A) ⊂ {−1,1}. Il existe donc β ∈ C − R tel que :
Notons α (resp. β ) l’ordre de multiplicité de la valeur propre
P = (X − α)(X − β)(X − β) .
−1 (resp. 1) de A, avec la convention α = 0 si −1 n’est pas
valeur propre de A, β = 0 si 1 n’est pas valeur propre de A. Ainsi, P est scindé simple sur C et annulateur de A, donc,
Comme χ A est scindé sur C, on a : α + β = 4. d’après le cours, A est diagonalisable dans Mn (C).
D’autre part : 0 = tr (A) = α(−1) + β1. Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A = P D P −1 , où :
χ A (B) ∈ GLn (C) 12.41 Puisque χ A est scindé sur K, A est trigonalisable dans
Mn (K ). Il existe donc Q ∈ GLn (K )
⇐⇒ (∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi In − B ∈ GLn (C))
λ1 ∗
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi ∈/ SpC (B) ..
et T = . ∈ Tn,s (K )
⇐⇒ SpC (A) ∩ SpC (B) = ∅. (0) λn
telles que A = QT Q −1 .
Remarque : Puisque A et B ont des rôles symétriques dans
(i), les conditions (i) ou (ii) sont aussi équivalentes à : On a alors : P(A) = P(QT Q −1 ) = Q P(T )Q −1 ,
χ B (A) ∈ GLn (C). donc :
P(λ1 ) − X ∗
..
12.39 Par hypothèse, le polynôme P = X3 − 3X − 4 est an- χ P(A) (X) = χ P(T ) (X) = .
nulateur de A. (0) P(λn ) − X
On a : P
= 3X2 − 3 = 3(X − 1)(X + 1),
n
n
= P(λk ) − X = (−1)n X − P(λk ) .
d’où le tableau des variations de P : k=1 k=1
436
12.42 a) Supposons f nilpotent. Il en résulte que A − In est inversible. En multipliant par l’in-
∗
verse de (A − In )q dans l’égalité d’hypothèse, on conclut :
Il existe donc k ∈ N tel que f = 0. k
A p = 0.
• 1) (PC, PSI) Puisque le polynôme Xk est annulateur de f, d’après
le cours, on a donc : Sp ( f ) ⊂ {λ ∈ K ; λk = 0} = {0}.
12.44 1) Soit A convenant.
2) (PT) Soit λ ∈ Sp ( f ) . Il existe x ∈ E − {0} tel que
f (x) = λ x . On déduit (à l’aide d’une récurrence immédiate : Le polynôme P = X5 − X2 est annulateur de A, et :
437
On conclut qu’il n’existe pas de matrice X ∈ M3 (C) telle que 12.47 1) Réduction de A :
X2 = N. Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et
fournit une diagonalisation de A, A = Q D Q −1 , où :
12.46 Remarquons que A est triangulaire (inférieure).
0 1 1 −1 0 0
Si une matrice X ∈ M3 (R) vérifie X 2 = A , alors X com- Q = 1 1 1 , D = 0 1 0,
mute avec A. Déterminons d’abord les matrices qui commu- 0 0 −1 0 0 3
tent avec A. Dans cet exemple, on peut y arriver par un simple
−1 1 0
calcul sur les éléments des matrices.
Q −1 = 1 0 1 .
a b c 0 0 −1
Notons X = x y z .
u v w 2) Soit M ∈ M3 (R).
438
−1 0 0 0 0 −1 c’est-à-dire : χ AB = χ B A .
M = Q 0 1 0 Q −1 = 1 −1 −1 . Voir aussi l’exercice 11.18.
0 0 3 0 0 1
439
De proche en proche : a1 − λ 1 0 ... ... 0
..
..
Dn = λDn−1 = . . . = λn−2 D2 a2 −λ . (0) .
.. .. ..
1 a3 . . .
1 − λ
= .
0
=λ n−2
1 = λn−2 λ = λn−1 . . . .
1 ..
.. .. .. 0
. ..
.. (0) . −λ 1
d’où : χ An (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 λn−2 .
α 0 ... ... 0 0 [n]
b) Considérons l’application ϕ : [1 ; +∞[−→ R , définie, 1
0 ... ... 0
pour tout λ ∈ [1 ; +∞[, par :
−λ . . . . . . (0) ...
.. .. .. ..
(−1)n χ An (λ) = (−1)n+1 α 0 . . . . = (−1)n+1 α,
ϕ(λ) = = (λ − 1)n λ−n+2 − 1 . .
λn−2 . . .. . .. 0
. (0)
Ainsi, les valeurs propres de An situées dans [1 ; +∞[ sont 0 . . . 0 −λ 1 [n − 1]
les zéros de ϕ.
où :
L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout
α = an + λan−1 + · · · + λn−2 a2 + λn−1 (a1 − λ)
λ ∈ [1 ; +∞[ :
= an + λan−1 + · · · + a1 λn−1 − λn .
n−1 −n+2 −n+1
ϕ (λ) = n(λ − 1) λ + (λ − 1) (−n + 2)λ
n On conclut :
n−1 −n+1
χ A (λ) = (−1)n λn − (a1 λn−1 + · · · + an ) .
= (λ − 1) λ nλ + (−n + 2)(λ − 1)
b) On suppose ici : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ak ∈ ]0 ; +∞[.
= (λ − 1)n−1 λ−n+1 2λ + (n − 2) . Notons ϕ : ]0 ; +∞[−→ R,
>0
(−1)n χ A (λ) a1 an
λ
−→ ϕ(λ) = =1− + ··· + n .
On en déduit le tableau de variation de ϕ : λn λ λ
Il est clair que χ A et ϕ ont, dans ]0 ; +∞[, les mêmes zéros.
λ 1 +∞ L’application ϕ est dérivable (donc continue) sur ]0 ; +∞[
ϕ
(λ) + a1 nan
et : ∀ λ ∈ ]0 ; +∞[, ϕ
(λ) = 2 + . . . + n+1 > 0,
ϕ(λ) −1 +∞ λ λ
donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
De plus : ϕ(λ) −→ −∞ et ϕ(λ) −→ 1.
Puisque l’application ϕ est strictement croissante et continue λ−→0+ λ−→+∞
sur l’intervalle [1 ; +∞[ et que ϕ(1) = −1 et
ϕ(λ) −→ +∞, d’après le théorème de la bijection mono- λ 0 +∞
λ−→+∞
ϕ (λ) +
tone, ϕ admet un zéro et un seul dans ]1 ; +∞[.
ϕ(λ) −∞ 1
On conclut que An admet, dans ]1 ; +∞[, une valeur propre et D’après le théorème de la bijection monotone, ϕ admet un zéro
une seule. et un seul.
On conclut que, dans ]0 ; +∞[, A admet une valeur propre et
une seule.
12.52 a) Formons le polynôme caractéristique de A :
a1 − λ
1 0 ... ... 0
12.53 a) Formons le polynôme caractéristique χn de A(n,z) ,
.. .. .. la variable étant notée classiquement λ, en développant, par
a2 −λ . . (0) .
exemple, par rapport à la première ligne :
.. .. .. ..
a . . . .
χ A (λ) = .3
0 1 − λ 0 ... 0 z
.. .. ..
.. .. ..
. . . 0 1 . . (0) 0
. ..
.. . 1 . .. .. .. ..
(0) −λ χn (λ) = .. . . . .
a
0 ... ... 0 −λ [n] .. .. ..
n
. (1) . . 0
Ln −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1 1 . . . . . . 1 1 − λ [n]
440
1 − λ (0) b) 1) On remarque, par un calcul par blocs suggéré par la dia-
.. gonalisation précédente, en notant I = In :
= (1 − λ) .
∗ 1 − λ [n − 1] A 4A 2I 2I 3A 0 1 I 2I
= .
I −I 0 −A 4 I −2I
→
1 A A
1−λ 0 ... 0
.. .. .. B notée Q C notée R
1 . . (0) .
n+1 .. .. ..
+ (−1) z . . . 0 . I 0
On a : QR = = I2n ,
.. .. 0 I
. (1) . 1 − λ
1 ... ... 1 1 [n − 1] donc Q est inversible et R = Q −1 .
Ceci montre que B est semblable à C.
noté Dn−1
2) • Supposons A diagonalisable.
On a, par C j −→ C j − C j+1 , pour j = n − 2,. . . ,1 : Il existe U ∈ GLn (R), ∆ ∈ Dn (R) telles que : A = U ∆U −1 .
On a alors :
λ 0
..
0 ∗ . 3A 0
λ C=
. .. ..
.. 0 −A
.. . .
.
−1
Dn−1 =. .. = λn−2 .
.. . 1−λ =
U 0 3∆ 0 U 0
λ 0
−∆ −1 ,
. 0 U 0 0 U
.. (0) 1 − λ
0 λ
notée V, inversible diagonale = V −1
0 ... ... ... 0 1 [n − 1]
ce qui montre que C est diagonalisable.
Ainsi : χn (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 zλn−2 .
3A 0
b) Soit λ ∈ SpC A(n,z) . D’après a), on a : • Réciproquement, si C = est diagonalisable,
0 −A
(1 − λ)n + (−1)n+1 zλn−2 = 0 . alors, par endomorphisme induit, −A est diagonalisable, donc
A est diagonalisable.
Supposons |λ| 2.
On conclut : B est diagonalisable si et seulement si A est
Notons µ = |λ − 1| |λ| − 1 1 > 0. On a : diagonalisable.
n−2
µn = |1 − λ|n = |zλn−2 | = |z|(λ − 1) + 1
n−2 12.55 Par commodité, si une somme est indexée par
|z| |λ − 1| + 1 |z|(µ + 1)n−2 .
λ ∈ Sp ( f ), nous la noterons indexée par λ seulement.
µn 1 + µ n−2 a) Soit A ∈ K [X].
D’où : µ2 = n−2 |z| .
µ µ
Puisque f est diagonalisable, on a : E = Eλ .
1+µ 1 λ
Comme µ 1, on a : = + 1 2,
µ µ Soit x ∈ E. Par définition de pλ , on a :
n
puis : µ2 |z|2n−2 , donc µ |z| 2 2 −1 . x= pλ (x) et ∀ λ ∈ Sp ( f ), pλ (x) ∈ E λ .
Enfin : λ
|λ| = 1 − (1 − λ) 1 + |1 − λ| = 1 + µ On a alors :
n
1 + |z| 2 2 −1 . A( f )(x) = A( f ) pλ (x) = A( f ) pλ (x)
On conclut : |λ| Max 2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n λ
λ
= A(λ) pλ (x) = A(λ) pλ (x),
Finalement : cours λ λ
SpC A(n,z) ⊂ B
0,Max 2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n
d’où : A( f ) = A(λ) pλ .
λ
• Pour tout U ∈ C(T ) , il existe B ∈ C(A) unique tel que dim Ker (A) = n − rg (A) = n − 2 ,
θ(B) = U , c’est B = PU P −1 .
dim Ker (A − λn−1 In ) 1, dim Ker (A − λn In ) 1 .
Ainsi, θ : C(A) −→ C(T ), B
−→ P −1 B P
est un isomorphisme d’ev. On conclut : A est diagonalisable dans Mn (C).
442
12.58 1) Il est clair que, si A est diagonalisable, A = P D P −1 Finalement, M est diagonalisable si et seulement si AB est dia-
gonalisable.
où P ∈ GLn (C), D ∈ Dn (C), alors A2 est diagonalisable,
puisque A2 = P D 2 P −1 .
2) Réciproquement, supposons A2 diagonalisable. 12.60 Notons N = A 0 .
D’après le cours, il existe P ∈ C[X] scindé simple tel que 0 0
P(A2 ) = 0. On peut supposer P normalisé, c’est-à-dire dont a) Cherchons, par exemple, une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que,
le coefficient du terme de plus haut degré égal à 1.
Ip X
en notant P = , qui est inversible, on ait :
• Supposons X | P. 0 Iq
Il existe alors k ∈ N∗ , Q ∈ C[X] tels que P = Xk Q et M = P N P −1 . On a :
Q(0) =/ 0 , d’où A2k Q(A2 ) = 0 . Comme A est inversible, on
M= P N P −1 ⇐⇒ M P = P N
déduit Q(A2 ) = 0, et on est ramené au cas suivant.
A B Ip X Ip X A 0
• Supposons X /| P , c’est-à-dire P(0) =
/ 0. ⇐⇒ =
0 0 0 Iq 0 Iq 0 0
Ainsi, P est scindé simple non multiple de X. Il existe donc
N ∈ N∗ , z 1 ,. . . ,z N ∈ C∗ deux à deux distincts tels que A AX + B A 0
⇐⇒ =
N 0 0 0 0
P= (X − z k ).
k=1 ⇐⇒ AX + B = 0 ⇐⇒ X = −A−1 B.
N
On a donc : (A2 − z k In ) = P(A2 ) = 0. I p −A−1 B
Ainsi, en notant P = , la matrice P est in-
k=1 0 Iq
Notons, pour chaque k ∈ {1,. . . ,N }, u k une racine carrée com- versible et M = P N P −1 , ce qui montre que M et N sont sem-
N
blables.
plexe de z k , et R = (X − u k )(X + u k ) . Il est clair que R
k=1 b) D’après a), M est diagonalisable si et seulement si N est dia-
est scindé simple et annulateur de A , puisque gonalisable.
R(A) = P(A2 ) = 0 . D’autre part :
D’après le cours, on conclut que A est diagonalisable. A 0
• si A est diagonalisable, alors est diagonalisable
0 0
12.59 On remarque : A 0
• si est diagonalisable, alors, par endomorphisme
0 B 0 B BA 0 0 0
M2 = = . induit, A est diagonalisable.
A 0 A 0 0 AB
A 0
a) 1) Supposons AB diagonalisable. Ainsi, est diagonalisable si et seulement si A l’est.
0 0
Comme B A = B(AB)B −1 ∼ AB, B A est aussi diagonali-
A B
BA 0 On conclut que est diagonalisable si et seulement
sable. Il est clair alors que est diagonalisable. 0 0
0 AB
si A est diagonalisable.
D’autre part :
2
det (M) = det (M 2 ) = det (B A) det (AB) 12.61 a) 1) Supposons f − λe non injective.
2 2 Alors, il existe x ∈ E − {0} tel que ( f − λe)(x) = 0, c’est-à-
= det (A) det (B) = / 0,
dire f (x) = λx.
car A,B ∈ GLn (C) . Il s’ensuit, d’après le cours : P( f )(x) = P(λ)x , donc
Ainsi, M est inversible et M 2 est diagonalisable. P( f ) − P(λ) (x) = 0.
D’après l’exercice 12.58, on conclut que M est diagonalisable. Ceci montre que P( f ) − P(λ)e n’est pas injectif.
2) Réciproquement, supposons que M est diagonalisable. 2) Raisonnons par contraposition.
Alors, M 2 est diagonalisable. Supposons P( f ) − P(λ)e surjectif. Puisque le polynôme
BA 0 P(X) − P(λ) s’annule en λ, il existe Q ∈ C[X] tel que :
Comme M 2 = , AB est matrice d’un endo-
0 AB
P(X) − P(λ) = (X − λ)Q(X) .
morphisme induit par un endomorphisme représenté par M 2,
donc AB est diagonalisable. On a donc : P( f ) − P(λ)e = ( f − λe) ◦ Q( f ).
443
Soit y ∈ E. Puisque P( f ) − P(λ) est surjectif, il existe x ∈ E 12.63 Puisque A est diagonalisable, il existe P ∈ GLn (C),
tel que : y = P( f ) − P(λ) (x). D ∈ Dn (C) telles que : A = P D P −1 , où :
On a alors : y = ( f − λe) Q( f )(x) . D = diag (λ1 ,. . . ,λ1 ,. . . ,λ p ,. . . ,λ p ) .
Ceci montre : ∀ y ∈ E, ∃ x ∈ E, y = ( f − λe)(x), ω1 fois ω p fois
donc f − λe est surjectif.
λ1 Iω1 (0)
On a montré, par contraposition, que, si f − λe n’est pas sur- ..
Ainsi : D= . .
jectif, alors P( f ) − P(λ)e n’est pas surjectif.
(0) λ p Iω p
b) Le polynôme P(X) − µ est scindé sur C. Il existe donc
n ∈ N∗ , α ∈ C∗ , t1 ,. . . ,tn ∈ C tels que : a) • Soit X ∈ Mn (K ). Notons M = P −1 X P. On a :
n
X ∈ C(A) ⇐⇒ AX = X A ⇐⇒ D M = M D .
P(X) − µ = α (X − tk ) .
k=1 Décomposons M en blocs de la même façon que pour D ci-
On a alors : P( f ) − µe = α( f − t1 e) ◦ · · · ◦ ( f − tn e). dessus : M = (m i j )1i, j p où les Mi j sont des blocs. On a :
Si, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , f − tk e est injectif (resp. surjec- DM = M D
tif), alors, par composition, P( f ) − µe est injectif (resp. sur- ⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , λi Iωi Mi j = Mi j λ j Iωj
jectif).
Il en résulte, par contraposition, que, si P( f ) − µe n’est pas ⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , (λi − λ j )Mi j = 0
injectif (resp. n’est pas surjectif), alors il existe k ∈ {1,. . . ,n}
⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i =/ j ⇒ Mi j = 0 ,
tel que f − tk e n’est pas injectif (resp. n’est pas surjectif), donc
il existe λ ∈ C tel que µ = P(λ) et que f − λe n’est pas in- car λ1 ,. . . ,λ p sont deux à deux distincts.
jectif (resp. n’est pas surjectif). On conclut :
M1 (0)
12.62 ..
Puisque A et N commutent et que A est inversible, C(A) = P M P −1 ; M = . ,
A−1 et N commutent. En effet : (0) Mp
−1 −1 −1 −1
AN = N A ⇒ A (AN )A = A (N A)A
Mk ∈ Mωk (K ) .
⇒ N A−1 = A−1 N .
Comme A−1 et N commutent et que N est nilpotente, A−1 N • Il est clair que C(A) est un K-ev et que l’application
est nilpotente. En effet, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0, et M
−→ P M P −1 est un isomorphisme d’ev de C(D)
on a : (A−1 N )k = (A−1 )k N k = 0. sur C(A) .
On a donc :
D’après le cours, A−1 N est trigonalisable dans Mn (C).
Comme de plus A−1 N est nilpotente, sa seule valeur propre p
p
dim C(A) = dim C(D) = dim Mωk (k) = ω2k .
est 0. Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A−1 N = P T P −1 , k=1 k=1
où T est triangulaire supérieure à termes diagonaux tous nuls :
b) • Soient B ∈ Mn (K ), Z = P −1 B P .
0 ∗
. .. On a, avec les notations de a) :
T = .
(0) 0 B ∈ C
(A) ⇐⇒ ∀ X ∈ C(A), X B = B X
On a alors : ⇐⇒ ∀ M ∈ C(D), M Z = Z M.
Décomposons Z en blocs de la même façon que pour D,
det (A + N ) = det A(In + A−1 N )
Z = (Z i j )i j , où les Z i j sont des blocs.
= det (A) det (In + A−1 N ) = det (A) det (In + P T P −1 ) On a :
= det (A) det P(In + T )P −1 = det (A) det (In + T ). B ∈ C
(A)
⇐⇒ ∀ M1 ,. . . ,M p , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , M j Z i j = Z i j Mi
1 ∗
..
Comme : det (In + T ) = . = 1,
⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i = / j ⇒ Z i j = 0 ,
(0) 1 comme on le voit en examinant le cas particulier Mi = Iωi et
on conclut : det (A + N ) = det, (A). M j = 0.
444
Ainsi, si B ∈ C
(A), alors Z est diagonale par blocs, de la deux à deux, donc, par hypothèse, il existe une base Bk de E k
Z1 (0) telle que :
.. ∀ i ∈ I, MatBk ( f i,k ) ∈ Dnk (K ) ,
forme Z = . , et alors :
(0) Zp où n k = dim (E k ) n.
Notons B la réunion ordonnée de B1 ,. . . ,Br . Alors, B est une
B ∈ C (A)
base de E et, pour tout i ∈ I, la matrice de f i dans B est dia-
⇐⇒ ∀ M1 ,. . . ,M p , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , M j Z j = Z i Mi gonale.
⇒ ∀ i ∈ {1,. . . , p}, ∀ Mi ∈ Mωi (K ), Mi Z i = Z i Mi . Ceci montre le résultat pour n + 1.
De même qu’en a), on montre que, si une matrice carrée Mi On a établi la propriété demandée, par récurrence forte sur la
commute avec toute matrice carrée, alors Mi est de la forme dimension de E .
αi Iωi , où αi ∈ K.
La réciproque est évidente. 12.65 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f.
On a donc : Puisque f ∈ M , il existe k ∈ N∗ tel que f k soit diagonalisable,
et, puisque g ∈ M, il existe ∈ N∗ tel que g soit diagonali-
B ∈ C
(A)
sable. Notons p = k ∈ N∗ . Puisque f et g commutent,
α1 Iω1 (0)
on a :
..
⇐⇒ ∃ (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p , Z = . . ( f ◦ g) p = f p ◦ g p = ( f k ) ◦ (g )k .
(0) α p Iω p
Comme f k et g sont diagonalisables, il est immédiat que
Finalement : ( f k ) et (g )k sont diagonalisables. Puisque f et g com-
mutent, f p et g p commutent. D’après l’exercice 12.64, il en
α1 Iω1 (0)
.. résulte que f p et g p sont simultanément diagonalisables, c’est-
C
(A) = P Z P −1 ; Z = . à-dire qu’il existe une base B de E telle que les matrices de f p
(0) α p Iω p et g p dans B soient diagonales. Par produit, la matrice de
f p ◦ g p dans B est diagonale. Ceci montre que ( f ◦ g) p est
(α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p .
diagonalisable. On conclut : f ◦ g ∈ M.
• Il est clair alors que C
(A) est un K-ev et que :
12.66 a) Supposons A et 2A semblables.
dim C
(A) = p .
Soit λ ∈ SpC (A). Alors, 2λ ∈ SpC (A) , puis, par une récurrence
immédiate : ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A).
12.64 Récurrence forte sur n. Si λ =/ 0, alors les 2k λ, lorsque k décrit N, sont deux à deux
La propriété est évidente pour n = 1. distincts, donc A admet une infinité de valeurs propres, contra-
diction.
Soit n ∈ N∗ .
On a donc : λ = 0.
Supposons la propriété vraie pour tout entier p ∈ {1,. . . ,n} et
soient E un K-ev de dimension finie n + 1, I un ensemble non Ceci montre : SpC (A) ⊂ {0} .
vide, ( f i )i∈I une famille d’endomorphismes diagonalisables D’autre part, puisque A ∈ Mn (C), on a SpC (A) =
/ ∅.
de E commutant deux à deux.
Il en résulte : SpC (A) = {0} .
Le cas où toutes les f i sont des homothéties est d’étude im-
D’après l’exercice 12.42, on conclut que A est nilpotente.
médiate.
Remarque : La réciproque est vraie, c’est-à-dire que, si A est
Supposons qu’il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une ho-
nilpotente, alors A est semblable à 2A. Mais la résolution clas-
mothétie.
sique de cette question utilise la réduction de Jordan, qui n’est
Notons λ1 ,. . . ,λr les valeurs propres distinctes de f i0 , pas au programme.
E 1 ,. . . ,Er les SEP pour f i0 associés respectivement à λ1 ,. . . ,λr . b) Prenons E = CZ , le C-ev des suites complexes indexées
Puisque f i0 est diagonalisable et n’est pas une homothétie, par Z . Considérons l’application
on a : ∀ k ∈ {1,. . . ,r}, 1 dim (E k ) n. f : E −→ E, u = (u n )n∈Z
−→ (2n u n )n∈Z .
Soient k ∈ {1,. . . ,r}, i ∈ I. Puisque f i et f i0 commutent, Il est clair que : f ∈ L(E).
d’après le cours, E k est stable par f i . Notons f i,k l’endo-
• On a, en notant 1 la suite constante égale à 1 :
morphisme de E k induit par f i . Pour chaque k ∈ {1,. . . ,r},
( f i,k )i∈I est une famille d’endomorphismes de E k commutant f (1) = (2n )n∈Z ,
445
puis, par récurrence immédiate : Il est clair que : g ∈ L(E) .
∗
∀ k ∈ N , f (1) = (2 )n∈Z =
k kn
/ 0, On a, pour toute u = (u n )n∈Z :
donc : ∀ k ∈ N, f k =
/ 0.
(g ◦ f ◦ g −1 )(u) = (g ◦ f ) (u n−1 )n∈Z = g (2n u n−1 )n∈Z
Ceci montre que f n’est pas nilpotent.
• Considérons l’application = (2n+1 u n )n∈Z = 2(2n u n )n∈Z = 2 f (u).
g : E −→ E, (u n )n∈ Z
−→ (u n+1 )n∈Z . Ainsi : g ◦ f ◦ g −1 = 2 f.
446
Espaces CHAPITRE 13
préhilbertiens réels
lité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité
• Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie dans un
espace préhilbertien réel
• Définition et propriétés des endomorphismes symétriques (ou : auto-adjoints)
• Définition et propriétés des endomorphismes orthogonaux
• Définition et propriétés de l’adjoint d’un endomorphisme d’un eve, interpréta-
tion matricielle dans une b.o.n. (PSI)
• Théorème fondamental (ou : théorème spectral) pour un endomorphisme
symétrique, pour une matrice symétrique réelle
447
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
• Définition de S+ ++
n , de Sn , de matrice symétrique positive, de matrice symé-
trique définie-positive
• Caractérisation des éléments de S+ ++
n ou Sn parmi ceux de Sn (R) à l’aide de
leur spectre
Utiliser :
– l’expression de la fq φ associée à ϕ : ∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x)
➥ Exercice 13.1
Pour relier – une expression de la fbs ϕ associée à la fq φ :
fbs et fq associées 1
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4
➥ Exercice 13.1.
Pour montrer Exprimer la forme polaire ϕ de φ par dédoublement, et vérifier que ϕ
qu’une application est une fbs sur E et que φ est la fq associée à ϕ.
φ : E −→ R
➥ Exercices 13.3, 13.7, 13.25, 13.26.
est une fq sur un R-ev E
448
Les méthodes à retenir
Pour montrer
sev G
qu’un Montrer : ∀ x ∈ F, ∀ y ∈ G, (x | y) = 0
d’un eve E,(. | .) et : F ⊕ G = E ou dim (F) + dim (G) = dim (E).
est l’orthogonal
d’un sev F de E ➥ Exercice 13.6 a).
Essayer d’utiliser :
– la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x) f (y) = (x | y)
Pour étudier ➥ Exercice 13.30
un endomorphisme
f
orthogonal – la caractérisation par la conservation de la norme :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Pour traduire En plus des caractérisations des matrices orthogonales d’ordre n quel-
qu’une matrice A ∈ M3 (R) conque, penser à utiliser un produit vectoriel.
est orthogonale ➥ Exercices 13.19, 13.20.
449
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
Essayer de :
– se ramener à la définition
de l’adjoint,
c’est-à-dire
exprimer,
pour
Pour calculer l’adjoint (x,y) ∈ E 2 quelconque, f (x) y sous la forme x g(y) , où g est
d’un endomorphisme f indépendant de x et y.
d’un eve E,(. | .) ➥ Exercice 13.21
PSI – utiliser la matrice A de f dans une b.o.n. B de E, et on a alors :
MatB ( f ∗ ) = tA.
Utiliser la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x) y) = x f ∗ (y) ,
et en particulier : ∀ x ∈ E, || f (x)||2 = x f ∗ ◦ f (x) .
Pour manipuler PSI
un (ou des) adjoint(s)
➥ Exercices 13.32, 13.33, 13.48, 13.49.
Utiliser :
– la définition : t S = S
– le théorème fondamental (ou : théorème spectral), sous sa forme
Pour résoudre
matricielle :
une question
faisant intervenir ∀ S ∈ Sn (R), ∃(Ω,D) ∈ On (R) × Dn (R), S = ΩDΩ−1 .
une (seule) matrice
On est ainsi ramené à l’étude d’une matrice diagonale, pour laquelle
symétrique réelle S
on pourra passer aux éléments.
➥ Exercices 13.14, 13.37 à 13.40, 13.43, 13.58, 13.64, 13.67,
13.70, 13.72 à 13.74, 13.76 à 13.78.
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et ∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0}, tX S X > 0 .
Pour résoudre
une question ➥ Exercices 13.10, 13.13, 13.17, 13.40, 13.62. 13.63, 13.69
faisant intervenir – la caractérisation des matrices de S+ ++
n ou de Sn parmi celles de
une (seule) matrice Sn (R) à l’aide de leur spectre :
de S+ ++
n ou de Sn
S ∈ S+ n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R+
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R∗+ ,
qui n’est pas dans le cours, mais est un exercice incontournable.
➥ Exercices 13.9, 13.11, 13.15 à 13.18, 13.60, 13.61, 13.64,
13.67, 13.72, 13.78.
Pour transformer
Essayer d’utiliser l’existence d’une matrice R de S+
n telle que R = S,
2
une expression
cf. exercice 13.11.
faisant intervenir
une matrice S de S+n
➥ Exercices 13.41, 13.53 à 13.55, 13.59, 13.71, 13.72.
450
Énoncés des exercices
Essayer de :
– appliquer le théorème fondamental à A et répercuter la transforma-
tion sur B :
Pour résoudre
une question A = ΩDΩ−1 , Ω ∈ On (R), D ∈ Dn (R), B = ΩCΩ−1 ,
dans laquelle interviennent
deux matrices où C n’est pas nécessairement diagonale, mais C est quand même
symétriques réelles A,B symétrique.
Se ramener ainsi à une matrice diagonale (D) et une matrice
pleine (C) au lieu de deux matrices pleines (A,B).
➥ Exercices 13.55, 13.60.
n n n
Montrer : αi xi αi2 ||xi ||2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
(M,N ) −→ (M | N ) = tr (t M N ) .
451
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
a) Montrer que Sn (R) et An (R) sont deux sev supplémentaires orthogonaux dans Mn (R).
b) 1) Pour toute M ∈ Mn (R) , calculer la distance d M,Sn (R) en fonction de M.
n
2) Exemple : Pour M = Ei1 , calculer d M,Sn (R) .
i=1
Montrer que E est un R-ev et que q est une fq définie positive sur E.
13.9 Caractérisation des matrices symétriques positives parmi les matrices symétrique réelles
Soit S ∈ Sn (R) . Montrer :
a) S ∈ S+
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R+ b) S ∈ S++
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R∗+ .
13.11 Existence de la racine carrée symétrique positive d’une matrice symétrique positive
Montrer : a) ∀ S ∈ S+ +
n , ∃ R ∈ Sn , S = R
2
b) ∀ S ∈ S++ ++
n , ∃ R ∈ Sn , S = R .
2
13.12 Inversibilité de la somme d’une matrice symétrique définie positive et d’une matrice
antisymétrique
Soient S ∈ S++
n , A ∈ An (R) . Montrer : S + A ∈ GLn (R) .
Montrer : ∀ S ∈ S++
n , S+ S
−1
− 2 In ∈ S+
n.
452
Énoncés des exercices
p pair ⇒ S 2 = In .
13.17 Matrices de la forme tAA
Soient A ∈ Mn (R), S = tA A.
a) Montrer : S ∈ S+
n. b) Établir : S ∈ S++
n ⇐⇒ A ∈ GLn (R) .
Montrer : ∃ A ∈ S++
n , ∃ B ∈ Sn (R), M = AB.
453
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
454
Énoncés des exercices
A B
Soient ( p,q) ∈ (N∗ )2 , A ∈ S++ ++
p , C ∈ Sq , B ∈ M p,q (R), M = ∈ M p+q (R).
t
B −C
Démontrer que M est symétrique et inversible.
455
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
13.45 Étude de noyau pour une matrice vérifiant une condition de positivité
Soit A ∈ Mn (R) telle que : ∀ X ∈ Mn,1 (R), t X AX 0. Montrer : Ker (A) = Ker (tA) .
456
Énoncés des exercices
b) Établir : ∀ S ∈ S+
n , ∃ P ∈ R[X], S
1/2
= P(S).
A B
Soit S ∈ S+
n partitionnée en blocs : S = , où ( p,q) ∈ (N∗ )2 , p + q = n,
B C
A ∈ M p (R), B ∈ M p,q (R), C ∈ Mq (R) . Montrer :
Soient S ∈ S++ ++
n , A ∈ Mn (R) telle que A + A ∈ Sn .
t
Démontrer : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0. (On pourra utiliser l’exercice 13.11.)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
A ∈ S+ +
2 − {0}, B ∈ S2 − {0}, AB = B A = 0 .
2 0 t
Y
Montrer que l’application ϕ : Mn,1 (R) −→ R, (X,Y ) −→ − det
X A
est un produit scalaire.
457
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
1
On note Hn = ∈ Mn (R). Montrer : Hn ∈ S++
n .
i + j −1 1i, j n
A ∗
A = (ωi j )1i, j p , B = (ωi j ) p+1i, j n , de sorte que : Ω = .
∗∗ B
Montrer : |det (A)| = |det (B)| ∈ [0 ; 1]. (On pourra utiliser l’exercice 12.49.)
n
n , det (S)
2) En déduire : ∀ S = (si j )i j ∈ S+ sii .
i=1
n
n
1/2
b) Établir : ∀ A = (ai j )i j ∈ Mn (R), |det (A)| ai2j .
i=1 j=1
Démontrer : |det (A)| (α + β)n . (On pourra utiliser l’exercice 13.67 b).)
13.69 Matrice symétrique positive dont les termes sont des aires
Soient D1 ,. . . ,Dn des domaines simples de R2 (pour lesquels on puisse définir l’aire). On note,
pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ai j l’aire de Di ∩ D j , et A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Démontrer :
A ∈ S+n.
458
Énoncés des exercices
b) S ∈ S++
n ⇐⇒ ∃ T ∈ Tn,s ∩ GLn (R), S = t T T .
459
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
Soient A,B ∈ S+
n telles que P(A) = P(B). Montrer : A = B.
Du mal à démarrer ?
13.1 Utiliser, pour le sens ⇒ , l’expression de ϕ(x,y) à l’aide Interpréter la question comme le calcul du carré de la distance
de φ(x + y), φ(x), φ(y), et, pour le sens ⇐ , l’expression de de f à F. Appliquer le théorème de projection orthogonale et
φ(x) à l’aide de ϕ. chercher le projeté orthogonal ϕ de f sur F sous la forme
aϕ1 + bϕ2 , (a,b) ∈ R2 .
13.2 Raisonner par l’absurde.
13.3 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par 13.9 a) 1) Supposer S ∈ S+n . Soit λ ∈ SpR (S). Utiliser un vecteur
dédoublement de φ, et montrer que ϕ est une fbs et que φ est propre V pour S, associé à la valeur propre λ.
la fq associée à ϕ.
2) Réciproquement, supposer : SpR (S) ⊂ R+ .
b) 1) Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des inté-
Utiliser le théorème fondamental (ou : théorème spectral), puis
grales.
se ramener à un calcul faisant intervenir une matrice diagonale.
2) Utiliser le cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et Schwarz
b) Reprendre a) en précisant le caractère strict de certaines
pour des intégrales.
inégalités.
13.4 Appliquer convenablement l’inégalité triangulaire et l’in-
13.10 Un sens est évident. Pour l’autre sens, calculer
égalité de Cauchy et Schwarz.
p
t
X Sk X, pour X ∈ Mn,1 (R).
13.5 Avec les notations usuelles, et en notant p l’orthoprojec- k=1
b) 1) Décomposer M sur Sn (R) et An (R) . b) Compléter a) par une étude d’inégalités strictes ou d’inversi-
bilité.
13.7 Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
dédoublement de φ. 13.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) telle que (S + A)X = 0 . Déduire
13.8 Noter, par exemple, f,ϕ1 ,ϕ2 les éléments de E définis,
t
X S X = 0 , puis X = 0 .
pour tout x ∈ [0 ; 1], par :
13.13 Pour X = t ( x1 . . . xn ) ∈ Mn,1 (R), calculer t X AX et remar-
x ln x si x = 0
f (x) = ϕ1 (x) = x 2 , ϕ2 (x) = x , quer :
0 si x = 0
t
X AX = ||U ||2 ||X||2 − (U | X)2 , où U = t ( 1 ... 1).
et F = Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) .
460
Du mal à démarrer ?
13.14 a) Utiliser le théorème fondamental. a) • Ne pas oublier de montrer que, pour tout P ∈ E , la série
13.25
P(n)P(−n) e−n , converge.
b) Appliquer a) à S = t A A , puis utiliser la norme euclidienne n 0
associée au ps canonique sur Mn (R) .
• Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par dédou-
13.15 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 13.9 pour se blement de φ.
ramener à des matrices diagonales. 13.26 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
13.16 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une dédoublement de ϕ.
matrice diagonale. b) Remarquer φ 0 et traduire que φ est définie-positive.
13.17 a) Calculer X S X pour X ∈ Mn,1 (R).
t
13.27 Se rappeler que le segment joignant x et y dans E est, par
b) Compléter a) par une étude d’inversibilité. définition :
[x ; y] = (1 − t)x + t y ; t ∈ [0 ; 1] .
13.18 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 13.17.
13.19 En notant L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A, vérifier ||L 1 || = 1, Considérer l’application u : [0 ; 1] −→ R définie par :
noter L 2 = ( a b c ), traduire (L 1 | L 2 ) = 0 et ||L 2 ||22 = 1, t ∈ [0 ; 1] −→ u(t) = f (1 − t)x + t y (1 − t)x + t y ,
puis, au signe près, L 3 = L 1 ∧ L 2 .
et appliquer le théorème des valeurs intermédiaires.
13.20 D’après le cours, A est la matrice, dans une b.o.n., d’une
similitude directe si et seulement si : 13.28 a) Certaines vérifications sont immédiates. Pour montrer
ϕ(P,P) ⇒ P = 0 , raisonner sur les degrés.
∃ α ∈ R∗+ , α A ∈ SO3 (R) .
b) Appliquer le procédé d’orthogonalisation de Schmidt à la
1
Noter C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A, et traduire la condition base canonique (1, X, X2 ) de E.
3
1
A ∈ SO3 (R), en utilisant un produit vectoriel. 13.29 Utiliser le résultat du cours sur une majoration relative aux
3
applications bilinéaires en dimension finie.
13.21 Exprimer f (x) y , pour tout (x,y) ∈ E 2 sous la forme 2
13.30 Traduire que, pour tout (M,N ) ∈ Mn (R) :
(x | . . .) .
f A (M) f A (N ) = (M | N ) .
13.22 Un sens est évident.
Réciproquement, supposer p∗ = αe + βp, (α,β) ∈ R2 . Calculer 13.31 a) Immédiat.
p∗ ◦ p et séparer en cas : α + β = 0, α + β = 0 . b) 1) Pour f ∈ E, traduire f ∈ F ⊥.
13.23 • Montrer d’abord les implications directes, dans les trois 2) Montrer G ⊥ ⊂ F en considérant, pour f ∈ G⊥,
cas : g = f − f (0)e0 . Verifier : e0 ∈ G ⊥ .
1) si q 0 et q = 0 , il existe x ∈ E tel que q(x) > 0 et remar-
√
13.32 1) Une inclusion est immédiate.
t
quer : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x
q(x) 2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( f + f ∗ ). Déduire
2) le cas q 0 est analogue au cas q 0 f ◦ f ∗ (x) = 0, puis, en utilisant le ps, montrer f ∗ (x) = 0.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
3) si q n’est ni positive ni négative, utiliser u,v ∈ E tels que : 13.33 Appliquer le théorème de Bezout.
q(u) < 0 et q(v) > 0.
13.34 • Un sens est évident.
• 1) Montrer la réciproque en raisonnant par l’absurde et en uti-
lisant les implications directes de 2) et 3). • Réciproquement, supposer Sp (g) = {2}. Remarquer que g est
symétrique et appliquer le théorème fondamental, puis déduire
2), 3) Analogues à 1). g = 2e. Calculer ( f − e)∗ ◦ ( f − e) .
13.24 a) Remarquer qu’il s’agit d’un polynôme homogène de
13.35 1re méthode : Utilisation d’une factorisation de A :
degré 2, à valeurs 0 .
Remarquer A = t T T où T est une matrice triangulaire très
b) Immédiat.
simple. Appliquer alors l’exercice 13.17.
461
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
2e méthode : Décomposition de la fq en somme de carrés : 13.47 1) Soient k ∈ N − {0,1} et M ∈ Mn (R) tels que :
M k = 0, M k−1 = 0, In + M ∈ On (R) .
Obtenir, avec les notations usuelles :
t
X AX = (x1 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 . Obtenir : tM + M +t M M = 0, multiplier par M k−1 ,
13.39 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : AX = λX. Calculer • Appliquer le résultat précédent à f ∗ à la place de f.
t
X S X et utiliser le théorème fondamental.
13.49 • Un sens est immédiat.
13.40 Pour X ∈ M p,1 (R) et Y ∈ Mq,1 (R) , traduire
• Réciproquement, supposer f ◦ f ∗ = f 2 .
X 0
M = , en faisant apparaître tX AX et tY CY.
Y 0 Noter g = f − f ∗ et calculer g ∗ ◦ g, puis utiliser le produit sca-
laire usuel sur L(E) .
13.41 Utiliser l’exercice 13.11.
13.50 Noter A = (ai j )i j = MatB ( f ) .
13.42 Noter C = AB − B A.
Calculer, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei ) ej .
1) Inégalité : Obtenir successivement :
Noter E = (ek | ej ))1k, j n et montrer :
C ∈ An (R), C 2 ∈ Sn (R), C 4 ∈ S+
n .
f (ei ) ej = ||tAE||22 .
2) Étude du cas d’égalité : 1i, j n
Utiliser la norme euclidienne canonique sur Mn (R) . 13.51 a) 1) Soient n ∈ N, Q ∈ E n . Montrer que
13.43 Déduire que X est symétrique, puis X 3 = In . Utiliser le ϕ Q : E n −→ R, P −→ (XP | Q)
théorème fondamental pour se ramener à une matrice diago-
nale. est une forme linéaire sur E n , et en déduire qu’il existe Q 1 ∈ E n
unique tel que : ∀ P ∈ E, ϕ Q (P) = (P | Q 1 ).
13.44 1) Un sens est évident.
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
2) Réciproquement, supposer : tr (tA A) = 2 et det (A) = 1.
adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
Former le polynôme caractéristique χt A A de tA A et utiliser le
théorème fondamental. 2) Calculer (P | X k+1 ) pour tout P ∈ E n .
13.45 Soit x ∈ Ker (A). Pour Y ∈ Mn,1 (R) , remarquer : 3) Revenir à la définition.
∀ λ ∈ R, (X + λY )A(X + λY ) 0.
t
b) • On a déjà f 2 (1) et f 2 (X) d’après a) 2).
13.46 1) Appliquer l’inégalité de Cauchy et Schwarz dans • Noter f 2 (X2 ) = α + βX + γ X2 , (α,β,γ ) ∈ R3
Mn (R) usuel à In et X, pour obtenir :
2 et traduire la définition de f 2 .
tr (X) n tr (tX X) .
13.52 a) 1) Existence : Cf. exercice 13.11.
Remarquer : ∀ (a,b) ∈ R2 , (a + b)2 2(a 2 + b2 ).
1 2) Unicité :
2) Examiner le cas X = Y = √ In .
2
462
Du mal à démarrer ?
Soit R ∈ S+ 1
n telle que R = S.
2
13.62 1
Remarquer : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt
Considérer les sous-espaces propres pour R et pour S, et mon- k 0
x
trer que ce sont les mêmes. 1
.
b) Utiliser un polynôme d’interpolation. et calculer X Hn X pour X = .. ∈ Mn,1 (R).
t
xn
c) Utiliser b) et le cours sur les polynômes de matrices carrées.
13.63 Montrer que A est inversible et factoriser par A, pour se
13.53 1) Unicité : ramener à étudier A−1 + B .
Si (Ω,S) convient, déduire tA A = S 2 , appliquer l’exercice 13.52, 13.64 Appliquer le théorème fondamental pour se ramener à une
et déduire aussi Ω . matrice diagonale. Utiliser la convexité de
X X
t
S pour tout α ∈ R , déduire : A U
αY αY
13.66 • Noter Ω = .
V B
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY ) 0 . Traduire Ω ∈ On (R) pour déduire :
Pour u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1], X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1, cal- • Montrer : Sp (tA A) ⊂ [0 ; 1].
culer : tX A + (1 − α)u + αv B X.
13.67 a) 1) Utiliser le théorème fondamental, S = P D P −1 , où
13.58 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une P ∈ On (R),D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) . Noter P = ( pi j )i j .
matrice diagonale et utiliser l’hypothèse convenablement
n
Obtenir : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, sii = λk pik
2
.
appliquée. k=1
Utiliser la convexité de f en les λk avec coefficients
13.59 Utiliser l’exercice 13.11 pour se ramener à R AR à la place 2 , 1 i n.
pik
de S A. Faire intervenir les nombres complexes. Pour
2) • Supposer d’abord S ∈ S++
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
λ ∈ SpC (R AR) et X ∈ Mn,1 (C) − {0} tels que (R AR)X = λX, n et utiliser l’application
calculer (X ∗ R)(A +t A)(R X). f :x− → −ln x.
463
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels
À partir de tA = S −1 AS, déduire que AS est symétrique et utili- Le cas n = 1 est immédiat.
ser l’exercice 13.11 pour avoir R ∈ S++n telle que S −1 = R 2 . Supposer la propriété vraie pour tout p ∈ N∗ tel que p < n, et
Considérer alors R(AS)R . soit I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d’éléments de
Sn (R) commutant deux à deux. Le cas ∀ i ∈ I, Si ∈ RIn est tri-
13.72 a) Utiliser le théorème fondamental et la comparaison
vial. Supposer qu’il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn . Appliquer le
entre moyenne arithmétique et moyenne géométrique.
théorème fondamental à Si0 et décomposer en blocs.
b) 1) Appliquer a) à S = tA A .
13.78 • Appliquer le théorème fondamental à A et montrer, en
2) Soient A,B ∈ S+
n . utilisant l’hypothèse portant sur P et un polynôme d’interpola-
tion, que A est un polynôme en P(A) .
/ S++
• Si A ∈ n , obtenir l’inégalité voulue.
De même pour B.
• Si A ∈ S++ ++
n , utiliser l’exercice 13.11 pour avoir R ∈ Sn telle
En déduire que A et B commutent.
que A = R , et appliquer a) à R AR.
2
464
Corrigés des exercices
13.1 1) Supposons F ⊂ C(φ). D’après l’étude du cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et
Soient x,y ∈ F. On a alors : φ(x) = 0 et φ(y) = 0, Schwarz, il en résulte que la famille (1, f ) est liée, donc
f ∈ R1 .
et, puisque F est un sev de E : x + y ∈ F ⊂ C(φ),
• Réciproquement, pour tout α ∈ R :
donc : φ(x + y) = 0. On déduit : 1
1 1
1 ∀ g ∈ E, ϕ(α,g) = αg − α g = 0,
ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) = 0 . 0 0 0
2
donc : α ∈ Ker (ϕ).
2) Réciproquement, supposons :
On conclut : Ker (ϕ) = R1.
∀ (x,y) ∈ F 2 , ϕ(x,y) = 0 .
En particulier : ∀ x ∈ F, φ(x) = ϕ(x,x) = 0, 13.4 On a, par l’inégalité triangulaire :
donc : F ⊂ C(φ). 2
2
n n
α x |α | ||x || .
i i i i
13.2 Raisonnons par l’absurde : supposons que φ ne soit ni i=1 i=1
positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E tels que : En appliquant l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Rn
φ(u) < 0 et φ(v) > 0. usuel, à (α1 ,. . . ,αn ) et (||x1 ||,. . . ,||xn ||), on a :
2
2
n n n
On conclut : αi xi |αi |2 ||xi ||2 .
13.3 a) Considérons l’application i=1 i=1 i=1
1 1
1
466
On calcule : y1
.
1
1 1
1 Notons Y = Ω−1 X = .. . On a alors :
(ϕ1 | ϕ1 ) = x 4 dx = ,(ϕ | ϕ ) = x 3 dx = ,
0 5 1 2 0 4 yn
1
n
1 X S X =t Y DY =
t
λi yi2 0 ,
(ϕ2 | ϕ2 ) = x 2 dx = .
0 3 i=1
ce qui montre : S ∈ S+
n.
Pour ε ∈ ]0 ; 1] , on a, par intégration par parties :
1 4 1 1 4 b) On reprend l’étude précédente en précisant le caractère strict
x x 1 de certaines inégalités.
x 3 ln x dx = ln x − dx
4 ε 4 x 1) Soit S ∈ S++
n . Soit V ∈ SpR (S) .
ε ε
ε4 1 1 ε4 1
= − ln ε − − −→ − , Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : SV = λV.
4 4 4 4 ε−→0 16
1 On a : 0 <t V SV =t V (λV ) = λtV V = λ ||V ||2 ,
1
donc : ( f | ϕ1 ) = x 3 ln x dx = − , >0
16
0 d’où : λ > 0.
1
et de même : ( f | ϕ2 ) = − . Ceci montre : SpR (S) ⊂ R∗+ .
9
2) Réciproquement, supposons SpR (S) ⊂ R∗+ .
Ainsi :
1 Soit X ∈ Mn,1 (R) − {0} . On a :
1 1 5
a+ b=−
a=
5 4 16 3 X S X =t X (ΩDΩ−1 )X =t (Ω−1 X)D(Ω−1 X) .
t
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
1 1 1
19
a+ b=− b= . y1
4 3 9 12 −1 ..
Notons Y = Ω X = . . On a alors :
Enfin, puisque ϕ − f ⊥ ϕ , d’après le théorème de Pythagore : yn
2 n
d( f,F) = ||ϕ − f ||2 = || f ||2 − ||ϕ||2 t
X S X = Y DY =
t
λi yi2 0 .
1 1
5 2 19 2 i=1
>0
= (x ln x)2 dx − x − dx.
0 0 3 12 n
De plus, si λi yi = 0 , alors :
2
++
S ∈ Sn ⊂ GLn (R) , on a : det (S) = / 0 , puis, comme 13.14 a) Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda-
2 mental, il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R)
det (R) = det (R ) = det (S) =
2
/ 0 , on a : det (R) =
/ 0.
telles que : S = ΩDΩ−1 .
Ainsi, R ∈ S+ ++
n ∩ GLn (R) = Sn .
Puisque S est nilpotente, il existe p ∈ N∗ telle que S p = 0 . On
Remarque : On peut montrer qu’il y a unicité de R, cf. exer- a alors :
cice 13.52, mais, dans la plupart des utilisations, c’est seule-
ment l’existence de R qui sert. D p = (Ω−1 SΩ) p = Ω−1 S p Ω = Ω−1 0Ω = 0 .
p
Mais : D p = diag (λ1 ,. . . ,λnp ).
p
D’où : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,
13.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que (S + A)X = 0 .
puis : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,
On a alors : 0 =t X (S + A)X =t X S X +t X AX.
et donc D = 0 , puis S = 0.
Puisque A ∈ An (R), on a :
b) Par hypothèse, A et tA commutent, et il existe p ∈ N∗ tel
X AX =t X (−tA)X = −tX tAX = −t(tX
t
AX) = −(tX AX), que A p = 0.
∈R Notons S =t A A ∈ Sn (R). Puisque A et tA commutent, on a :
S p = (tA A) p =t A p A p = 0.
d’où : tX AX = 0.
Ainsi, S ∈ Sn (R) et S est nilpotente. D’après a), on déduit :
On déduit : tX S X = 0. S = 0.
Comme S ∈ S++
n , il s’ensuit : X = 0.
Enfin, en faisant intervenir le produit scalaire canonique sur
Mn,1 (R) et la norme euclidienne associée :
On a montré :
||A||2 = tr (tA A) = tr (S) = 0, donc : A = 0 .
∀ X ∈ Mn,1 (R), (S + A)X = 0 ⇒ X = 0 .
13.15 Puisque S ∈ S++
n ⊂ Sn (R), d’après le théorème fon-
On conclut : S + A ∈ GLn (R). damental , il existe Ω ∈ On (R),
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : S = ΩDΩ−1 .
13.13 Il est clair que A ∈ Sn (R) . D’après l’exercice 13.9, puisque S ∈ S++
n , on a :
x1 ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk > 0 .
..
On a, pour tout X = . ∈ Mn,1 (R) : En particulier, S est inversible.
xn Notons A = S + S −1 − 2 In .
468
On a : A = Ω(D + D −1 − 2 In )Ω−1 , En notant A = P tP et B =t P −1 D P −1 , on a M = AB,
et : D + D −1 − 2 In = diag(µ1 ,. . . ,µn ), A ∈ S++
n (cf. exercice 13.17) et B ∈ Sn (R), car :
1 2 (λk − 1)2
µk = λk + λ−1k −2 = (λk + 1 − 2λk ) = .
λk λk 13.19 Notons L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A.
3
Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ , Par hypothèse, L 1 =
4
1 , et on a bien :
donc, d’après l’exercice 13.9 : A ∈ S+ 5 5
n.
2
2
On conclut : S + S −1 − 2 In ∈ S+ 3 4
n. ||L 1 ||22 = + = 1.
5 5
1 t
Si A convient, nécessairement, α = . Il en résulte que A Alors : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x ∈ q(E).
3 q(x)
1
convient si et seulement si : A ∈ SO3 (R). On conclut : q(E) = R+.
3
1 2) Si q est négative, de même : q(E) = R−.
• Notons C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A :
3 3) Supposons q ni positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E
2 −1 a tels que : q(u) < 0 et q(v) > 0.
1 1 1
C1 = 2 , C2 = 2 , C3 = b .
3 3 3 Comme l’application α −→ q(αu) = α2 q(u) est une surjec-
−1 2 c
tion de R+ sur R− , on déduit : R− ⊂ q(E). De même, l’ap-
Comme (C1 ,C2 ) est une famille orthonormale, on a : plication β −→ q(βv) = β2 q(v) est une surjection de R+ sur
1 R+ , donc : R+ ⊂ q(E).
A ∈ SO3 (R) ⇐⇒ C3 = C1 ∧ C2
3 Enfin : R = R+ ∪ R− ⊂ q(E) ⊂ R,
a 2 −1 donc : q(E) = R .
1 1 1
⇐⇒ b = 2 ∧ 2 • 1) Supposons q(E) = R+. Si q était négative ou si qn’était
3 3 3
c −1 2 ni positive ni négative, d’après 1), on aurait q(E) = R− ou
a 2 q(E) = R , contradiction. On conclut que q est positive.
⇐⇒ b = −1 . 2), 3) De même, par raisonnement par l’absurde, on montre les
c 2 deux autres réciproques.
On conclut que A convient si et seulement si :
(a,b,c) = (2,−1,2) . 13.24 a) Il est clair que
13.21 On a, pour tout (x,y) ∈ E 2 : φ : Rn −→ R, (x1 ,. . . ,xn ) −→ (xi − x j )2
1i< j n
f (x) y = (a | x)b − (b | x)a y
est un polynôme homogène de degré 2, donc φ est une fq
= (a | x)(b | y) − (b | x)(a | y) sur E , et
= x (b | y)a − (a | y)b = − x f (y) , ∀ x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn , φ(x) = (xi − x j )2 0 ,
1i< j n
d’où, par définition de l’adjoint : f ∗ = − f.
Autrement dit, f est antisymétrique. donc φ est positive.
b) On a, pour tout x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn :
13.22 • Le sens ⇐ est évident.
x ∈ C(φ) ⇐⇒ φ(x) = 0 ⇐⇒ (xi − x j )2 = 0
• Supposons : p∗ ∈ Vect (e, p) . Il existe (α,β) ∈ R2 tel que : 1i< j n
p∗ = αe + β p . On a alors :
0
⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i < j ⇒ xi − x j = 0
p∗ ◦ p = (αe + β p) ◦ p = α p + β p2 = (α + β) p .
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , xi = x j .
1
/ 0 , alors p =
∗ Si α + β = p∗ ◦ p , donc : En notant u = (1,. . . ,1), on conclut : C(φ) = Ru.
α+β
1 1
p∗ = ( p∗ ◦ p)∗ = p∗ ◦ p = p .
+∞
α+β α+β
13.25 a) • Pour tout P ∈ E, φ(P) = P(n)P(−n) e−n
∗
∗ Si α + β = 0, alors p ◦ p = 0 , d’où, pour tout x ∈ E : n=0
existe. En effet, par prépondérance de l’exponentielle sur les
|| p(x)||2 = p(x) p(x) = x p∗ p(x) = (x | 0) = 0 , polynômes : n 2 P(n)P(−n) e−n −−−→ 0,
n∞
470
• Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie par : ϕ est un ps sur E
+∞
1 ⇐⇒ ∀ x ∈ E, φ(x) = 0 ⇒x = 0
(P,Q) −→ P(n)Q(−n) + P(−n)Q(n) e−n ,
2 n=0
n
dont l’existence est assurée de la même façon que pour φ. Il ⇐⇒ ∀ x ∈ E, αi (u i | x)2 = 0 ⇒x = 0
i=1
est immédiat que ϕ est symétrique, linéaire par rapport à la
deuxième place, donc ϕ est une fbs, et on a : ⇐⇒ ∀ x ∈ E, ∀ i ∈ {1,. . . , p}, (u i | x) = 0 ⇒x = 0
∀ P ∈ E, ϕ(P,P) = φ(P) . ⊥
⇐⇒ ∀ x ∈ E, x ∈ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) ⇒x = 0
On conclut que φ est une fq, la fq associée à la fbs ϕ.
b) Il est connu que E + et E − sont des sev de E = R[X] sup- ⊥
⇐⇒ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) = {0}
plémentaires dans E .
• Soient P ∈ E + , Q ∈ E − . On a : ⇐⇒ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) = E.
donc : ϕ(P,Q) = 0.
13.27 Considérons l’application
Ainsi, E + et E − sont orthogonaux pour ϕ.
• Soit P ∈ E + − {0}. On a : u : [0 ; 1] −→ R, t −→ f (1 − t)x + t y (1 − t)x + t y .
+∞
+∞
2 En développant par bilinéarité (et symétrie), il est clair que u
φ(P) = P(n)P(−n) e−n = P(n) e−n 0 .
n=0
n=0
est un polynôme du second degré, donc u est une application
0 continue sur l’intervalle [0 ; 1] . De plus :
Supposons φ(P) = 0. u(0) = f (x) x = (λx | x) = λ||x||2 0
2
On a donc : ∀ n ∈ N, P(n) e−n = 0, u(1) = f (y) y = (µy | y) = µ||y||2 0.
puis : ∀ n ∈ N, P(n) = 0. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe
Ainsi, le polynôme P s’annule en une infinité de points, donc t ∈ [0 ; 1] tel que u(t) = 0.
P = 0, exclu.
On conclut : ∃ z ∈ [x ; y], f (z) z = 0.
On conclut : ∀ P ∈ E + − {0}, φ(P) > 0.
• De même : 13.28 a) • Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est li-
+∞ néaire par rapport à la seconde place.
2
∀ P ∈ E − − {0}, φ(P) = − P(n) e−n < 0 . • On a, pour tout P ∈ E :
n=0
n
2
ϕ(P,P) = P (k) (ak ) 0 .
13.26 a) Considérons l’application k=0
0
p
ϕ : E × E −→ R, (x,y) −→ αi (u i | x)(u i | y) , • Soit P ∈ E tel que ϕ(P,P) = 0. On a alors :
i=1
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, P (k) (ak ) = 0 .
obtenue par dédoublement de φ.
Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est linéaire par rap- Comme P (n) (an ) = 0 et deg (P) n, donc deg (P (n) ) 0,
port à la deuxième place. On a : on a : P (n) = 0, donc deg (P (n−1) ) 0 .
p
Comme P (n−1) (an−1 ) = 0 et que deg (P (n−1) ) 0 , on a
∀ x ∈ E, ϕ(x,x) = αi (u i | x)2 = φ(x) .
i=1 P (n−1) = 0, donc deg (P (n−2) ) 0 .
On conclut que φ est une fq sur E et que la forme polaire ϕ En réitérant, on déduit P = 0.
de φ est donnée par la formule vue plus haut. On conclut : ϕ est un produit scalaire sur E .
n
b) Nous allons appliquer le procédé de Schmidt à la base ca-
b) On a : ∀ x ∈ E, φ(x) = αi (u i | x)2 0.
i=1
nonique (1,X,X2 ) de E, de façon à obtenir une base (P0 ,P1 ,P2 )
>0 0
de E orthogonale pour ϕ, puis normer pour obtenir une base
D’où : (U1 ,U2 ,U3 ) de E orthonormale pour ϕ.
471
P0 L’endomorphisme f A de Mn (R) est un endomorphisme or-
• On note P0 = 1, puis U0 = .
||P0 || thogonal si et seulement si :
On a : ||P0 ||2 = ϕ(P0 ,P0 ) = 1, ∀ M,N ∈ Mn (R), f A (M) f A (N ) = (M | N ) .
donc ||P0 || = 1, U0 = 1.
On a, pour toutes M,N ∈ Mn (R) :
• On note P1 = aX + b, (a,b) ∈ R2 . On a :
f A (M) f A (N ) = (AM | AN )
ϕ(P0 ,P1 ) = 0 t
⇐⇒ P0 (−1)P1 (−1) + P0 (0)P1 (0) + P0 (1)P1 (1) = 0 = tr (AM)(AN ) = tr (tM tA AN ).
⇐⇒ −a + b = 0 ⇐⇒ b = a, D’où :
d’où : P1 = a(X + 1). Et : f A ∈ O Mn (R)
2 2 2 ⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr (tM tA AN ) = tr (tM N )
||P1 ||2 = P(−1) + P (0) + P (1) = a 2 ,
t
P1 ⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr M(tA A − In )N = 0
d’où, par exemple, ||P1 || = a, puis U1 = = X + 1.
||P1 || t' (
⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr (tA A − In )M N = 0
• On note P2 = α X + β X + γ, (α,β,γ) ∈ R . On a :
2 3
⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), ∀ N ∈ Mn (R), (tA A − In )M ⊥ N
ϕ(P0 ,P2 ) = 0 α−β+γ=0 γ = −α
⇐⇒ ⇐⇒
ϕ(P1 ,P2 ) = 0 β=0 β = 0, ⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), (tA A − In )M = 0
472
Il s’ensuit ( f | g) = 0 . Ainsi : On a montré :
0 = ( f | g) = f f − f (0)e0 = ( f | f ) − f (0)( f | e0 ) ∀ (x,y) ∈ Ker P( f ) × Ker Q( f ∗ ) , (x | y) = 0 ,
1 1
2 2 2 2 et on conclut : Ker P( f ) ⊥ Ker Q( f ∗ ) .
= f (0) + f (t) dt − f (0) = f (t) dt.
0 0
Comme f est continue et que f 2 0, il s’ensuit f = 0, donc 13.34 • Le sens ⇐ est évident.
f est constante, f ∈ F .
• Supposons Sp (g) = {2}.
• Réciproquement, il est clair que e0 ∈ G ⊥ , car :
Comme g ∗ = ( f + f ∗ )∗ = f ∗ + f = g, g est symétrique.
1
D’après le cours, g est donc diagonalisable. Puisque g est
∀ g ∈ G, (e0 | g) = e0 (0) g(0) + e0 (t) g (t) dt = 0 .
0 diagonalisable et que Sp (g) = {2}, on a : g = 2e, en notant
=0 =0 e = Id E . Alors :
On conclut : G ⊥ = Vect (e0 ) = F .
( f − e)∗ ◦ ( f − e) = ( f ∗ − e) ◦ ( f − e)
⊥ ⊥
Ainsi, dans cet exercice : F = G et G = F .
= f ∗ ◦ f − ( f ∗ + f ) + e = e − 2e + e = 0,
13.32 1) Soit x ∈ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) . puis, en utilisant le ps (u,v) −→ tr (u ∗ ◦ v) sur L(E) :
13.33 Puisque P et Q sont premiers entre eux, d’après le 2e méthode : Décomposition de la forme quadratique en somme
théorème de Bezout, il existe U,V ∈ R[X] tels que : de carrés :
U P + V Q = 1. On a donc, pour tout x ∈ Ker P( f ) : D’abord, il est clair que : A ∈ Sn (R) .
x1
x = Id E (x) = (U P + V Q)( f )(x) .
On a, pour tout X = .. ∈ Mn,1 (R) :
= U ( f ) P( f )(x) + Q( f ) V ( f )(x) = Q( f ) V ( f )(x) ,
xn
=0
X AX =
t
xi Min (i, j)x j
puis, pour tout (x,y) ∈ Ker P( f ) × Ker Q( f ∗ ) :
1i, j n
(x | y) = Q( f ) V ( f )(x) y = (x1 + · · · + xn )2 + (x2 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 ,
∗
= V ( f )(x) Q( f ) (y) = V ( f )(x) Q( f ∗ )(y) = 0. comme on le voit en développant cette dernière expression.
=0 Il en résulte, d’une part tX AX 0, et, d’autre part :
473
x1 + · · · + xn = 0 13.38 1) Inégalité :
x1 = 0
x2 + · · · + xn = 0
Puisque f ∈ S (E), d’après le théorème fondamental, il existe
..
X AX = 0 ⇐⇒
t
.. ⇐⇒ . une b.o.n. B = (e1 ,. . . ,en ) de E et une matrice diagonale
.
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que MatB ( f ) = D .
xn = 0
xn = 0 x1
⇐⇒ X = 0. ..
Soit x ∈ E. Notons X = MatB (x) = . . On a :
On conclut : A ∈ S++
n . xn
n
n
f (x) − ax = f xi ei −a xi ei
13.36 Soit i ∈ {1,. . . ,n} tel que aii = 0. i=1 i=1
Soit j ∈ {1,. . . ,n} tel que j =
/ i.
n
n
n
= xi λi ei − axi ei = (λi − a)xi ei .
On a, pour tout α ∈ R : i=1 i=1 i=1
= α aii +2αai j +
2
a j2j . f (x) − ax f (x) − bx = (λi − a)(λi − b)xi2 .
i=1
=0
Comme Sp ( f ) ∩ ]a ; b[ = ∅, on a :
Ainsi : ∀ α ∈ R, 2αai j + a j2j 0.
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi a ou λi b ,
Si ai j > 0, 2αai j + a j2j −→ −∞ , contradiction.
α−→−∞
donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λi − a)(λi − b) 0,
Si ai j < 0, 2αai j + a j2j −→ −∞ , contradiction.
α−→+∞
Il s’ensuit : ai j = 0. d’où : f (x) − ax f (x) − bx 0.
On a montré ainsi que, si un terme diagonal de S est nul, alors 2) Étude du cas d’égalité :
tous les termes de S situés sur la ligne ou la colonne de celui- On suppose ici plus précisément : Sp ( f ) ∩ [a ; b] = ∅.
ci sont nuls.
Avec les notations de 1), on a, pour tout x ∈ E :
13.37 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, f (x) − ax f (x) − bx = 0
en notant D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , il existe Ω ∈ On (R) telle que
n
S = ΩDΩ−1 . ⇐⇒ (λi − a)(λi − b) xi2 = 0
i=1
• Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1. En notant Y = −1 X, >0 0
puisque Ω est orthogonale, on a : ||X||2 = ||Y ||2 et
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi2 = 0 ⇐⇒ x = 0.
||S X||2 = ||DY ||2 .
y1 On conclut qu’il y a égalité si et seulement si x = 0.
..
Notons Y = . . On obtient :
yn 13.39 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que AX = λX . On a
alors :
n
2
n
2
||DY ||2 = (λi yi )2 ρ(S) yi2 = ρ(S) , 1 t
i=1 i=1
t
XSX = X (A + t A)X
2
d’où : ||S X||2 = ||DY ||2 ρ(S). 1 t 1
= X (AX) + t (AX)X = λ t X X.
• D’autre part, il existe k ∈ {1,. . . ,n} tel que ρ(S) = |λk |, et, 2 2
en notant X = ΩEk (où Ek est le k ème vecteur de la base cano- Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, il existe
nique de Mn,1 (R), on a :
(λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn et Ω ∈ On (R) tels que, en notant
||X||2 = 1 et ||S X||2 = ||D E k ||2 = |λk | = ρ(S). D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait S = ΩDΩ−1 .
Finalement, l’application X −→ ||S X||2 est bornée sur la y1
−1 ..
sphère-unité de Mn,1 (R),|| · ||2 , sa borne supérieure est Notons Y = Ω X = . . Alors :
ρ(S) , et celle-ci est atteinte. yn
474
n
n
t
X S X = t Y DY = λi yi2 et t
X X = tY Y = yi2 , Ensuite : t(C 2 ) = (tC)2 = (−C)2 = C 2 ,
i=1 i=1
donc C 2 est symétrique.
n
n
d’où : λ yi2 = λi yi2 . Enfin : C 4 =t (C 2 )C 2 ∈ S+
n , cf. exercice 13.17. D’où :
i=1 i=1
tr (AB − B A)4 = tr (tC 2 C 2 ) = ||C 2 ||22 0 .
Comme : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, (α λi β et yi2 0) ,
2) Étude du cas d’égalité :
n
n
n
on obtient : α yi2 λ yi2 β yi2 . • Si tr (C 4 ) = 0, alors ||C 2 ||22 = 0, donc C 2 = 0, puis :
i=1 i=1 i=1
n ||C||22 = tr (tCC) = tr (−C 2 ) = 0 ,
Enfin, puisque yi2 > 0 , on conclut : α λ β.
i=1
donc C = 0.
• Réciproquement, si C = 0, alors tr (C 4 ) = 0.
13.40 • Il est clair que M est symétrique. On conclut qu’il y a égalité si et seulement si : AB = B A.
X
• Soit ∈ M p+q,1 (R) , où X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) .
Y 13.43 1) • Soit X convenant.
On a :
On a alors : tX =t X (X tX X) = (tX X)2 ∈ Sn (R),
X 0 A B X 0 donc : X ∈ Sn (R).
M = ⇐⇒ t =
Y 0 B −C Y 0
Il en résulte : X 3 = X tX X = In .
AX + BY = 0 AX + BY = 0
⇐⇒ ⇐⇒ • D’après le théorème fondamental, puisque X ∈ Sn (R), il
t
B X − CY = 0 t
X B −t Y C = 0 existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que :
t t X = ΩDΩ−1 . On a alors :
X (AX + BY ) = 0 X AX +t X BY = 0
⇒ ⇐⇒
X 3 = In ⇐⇒ D 3 = In ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λ3k = 1
(tX B −t Y C)Y = 0 t
X BY −t Y CY = 0
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1 ⇐⇒ D = In ⇐⇒ X = In .
X =0
⇒ tX CY = 0
AX + tY ⇒
Ceci montre que, si X convient, alors X = In .
0 0 ++ Y = 0
A ∈ S++
p , C ∈ Sq 2) La réciproque est évidente : In convient. On conclut qu’il
y a une matrice et une seule convenant : X = In .
X 0
⇒ = .
Y 0
On conclut : M est inversible. 13.44 1) Si A ∈ SO2 (R), alors tA A = I2 et det (A) = 1 ,
donc tr (tA A) = 2 et det (A) = 1 .
13.41 Puisque S ∈ S++
n , d’après l’exercice 13.11, il existe
2) Réciproquement, supposons :
R∈ S++
telle que S = R . On a alors, en utilisant l’inégalité
n
2
tr (tA A) = 2 et det (A) = 1 .
de Cauchy et Schwarz dans Mn,1 (R) usuel :
t Comme tA A ∈ M2 (R), on a :
(tX S X)(tY S −1 Y ) = (tX R 2 X ) Y (R −1 )2 Y
t t χtA A (λ) = λ2 − tr (tA A)λ + det (tA A)
= (R X)(R X) (R −1 Y )(R −1 Y ) 2
= λ2 − tr (tA A)λ + det (A) = λ2 − 2λ + 1 = (λ − 1)2 .
= ||R X||22 ||R −1 Y ||22 (R X | R −1 Y )2
t 2 t 2 Puisque tA A ∈ S2 (R) , d’après le théorème fondamental, tA A
= (R X)(R −1 Y ) = X (R R −1 )Y = (tX Y )2 . est diagonalisable dans M2 (R) .
Ainsi, tA A est diagonalisable et SpR (tA A) = {1} , donc
13.42 Notons C = AB − B A . A A = In , A ∈ O2 (R) .
t
475
c’est-à-dire : ∀ λ ∈ R, λtX AY + λ2 tY AY 0, 13.47 1) Soit M convenant.
et donc, en simplifiant par λ : Supposons M = / 0 . Puisque M est nilpotente, il existe
k ∈ N − {0,1} tel que : M k = 0 et M k−1 =
/ 0.
∀ λ ∈ R∗+ , tX AY + λtY AY 0 .
D’autre part :
En faisant tendre λ vers 0+ , on déduit : tX AY 0.
In + M ∈ On (R) ⇐⇒t (In + M)(In + M) = In
En appliquant ce résultat à −Y à la place de Y , on a aussi :
⇐⇒t M + M +t M M = 0.
−tX AY 0.
En multipliant à droite par M k−1 , on déduit :
On déduit : tX AY = 0 .
M M k−1 +
t
M k + tM
Mk = 0 ,
On a ainsi montré : ∀ Y ∈ Mn,1 (R), tX AY = 0.
=0 =0
Il en résulte : tX A = 0, puis : tAX =t (tX A) = 0,
donc : tM M k−1 = 0 .
donc : X ∈ Ker (tA). Puis, en multipliant à gauche par tM k−2 : tM k−1 M k−1 = 0.
Ceci montre : Ker (A) ⊂ Ker (tA) . Alors, en utilisant la norme euclidienne associée au produit sca-
2) Comme : ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX tAX =t (tX AX), laire canonique sur Mn (R) :
t
on a : ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX tAX 0. ||M k−1 ||2 = tr (M k−1 )M k−1 = 0 ,
On peut donc appliquer le résultat de 1) à tA à la place de A, d’où M k−1 = 0, contradiction.
d’où : Ker (tA) ⊂ Ker (A).
Ceci montre : M = 0.
Finalement : Ker (tA) = Ker (A). 2) Réciproquement, il est clair que M = 0 convient.
On conclut qu’il y a une matrice M et une seule convenant :
2
13.46 1) Soit (X,Y ) ∈ Mn (R) tel que : tX X +t Y Y = In . M = 0.
476
donc : Ker ( f ) ⊕ Im ( f ) = E . Les colonnes de E sont les coordonnées des ej dans B .
Finalement : Ker ( f )
⊥ Im ( f ) = E . Autrement dit, E est la matrice de passage de B à B . Comme
B et B sont des b.o.n., on déduit : E ∈ On (R). On a alors :
c) • Soit y ∈ Im ( f ∗ ). Il existe x ∈ E tel que y = f ∗ (x). 2 t
D’après b), il existe u ∈ Ker ( f ), v ∈ Im ( f ) tels que f (ei ) ej = ||tAE||22 = tr (tAE)(tAE)
x = u + v. On a alors : 1i, j n
t
y = f ∗ (x) = f ∗ (u + v) = f ∗ (u) + f ∗ (v) . = tr E(AtAE) = tr (AtAE)tE
Mais u ∈ Ker ( f ) = Ker ( f ∗ ) , donc f ∗ (u) = 0 , puis : = tr (AtA)(E tE) = tr (AtA) = tr (tA A) = tr ( f ∗ ◦ f ).
y = f ∗ (v).
Ensuite, comme v ∈ Im ( f ), il existe t ∈ E tel que v = f (t) . 13.51 a) Soit n ∈ N .
On a alors :
• Soit Q ∈ E n . L’application
y = f ∗ (v) = f ∗ f (t) = ( f ∗ ◦ f )(t)
ϕ Q : E n −→ R, P − → (XP | Q)
= ( f ◦ f ∗ )(t) = f f ∗ (t) ∈ Im ( f ).
est une forme linéaire sur l’eve E n ,(. | .) , donc, d’après le
Ceci montre : Im ( f ∗ ) ⊂ Im ( f ). cours, il existe Q 1 ∈ E n unique tel que :
• Comme f ∗ vérifie la même hypothèse que f, en appliquant ∀ P ∈ E n , ϕ Q (P) = (P | Q 1 ) .
le résultat précédent à f ∗ à la place de f, on a aussi :
Im ( f ) ⊂ Im ( f ∗ ). Ceci montre qu’il existe une application et une seule
f n : E n −→ E n telle que :
On conclut : Im ( f ∗ ) = Im ( f ).
∀ (P,Q) ∈ E n2 , P f n (Q) = (XP | Q) .
13.49 • Le sens ⇐ est évident.
• Montrons que f n est linéaire.
• Supposons f ◦ f ∗ = f 2 . Notons g = f − f ∗ . On a :
Soient α ∈ R, Q 1 ,Q 2 ∈ E n . On a, pour tout P ∈ E n :
g ∗ ◦ g = ( f − f ∗ )∗ ◦ ( f − f ∗ ) = ( f ∗ − f ) ◦ ( f − f ∗ )
P f n (αQ 1 + Q 2 ) = (XP | αQ 1 + Q 2 )
= f ∗ ◦ f − f 2 − f ∗2 + f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f − f ∗2
= α(XP | Q 1 ) + (XP | Q 2 )
= f ∗ ◦ f − ( f 2 )∗ = f ∗ ◦ f − ( f ◦ f ∗ )∗
= α P f n (Q 1 ) + P f n (Q 2 )
= f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗.
= P α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ) ,
Considérons le produit scalaire sur L(E) défini par :
donc : f n (αQ 1 + Q 2 ) = α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ),
2
∀ (u,v) ∈ L(E) , (u | v) = tr (u ∗ ◦ v) , et on conclut que f n est linéaire. Finalement, pour tout n ∈ N ,
et la norme euclidienne associée ||.||. On a alors : il existe f n ∈ L(E) unique tel que :
||g||2 = tr (g ∗ ◦ g) = tr ( f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗ ) ∀ (P,Q) ∈ E n2 , P f n (Q) = (XP | Q) .
= tr ( f ∗ ◦ f ) − tr ( f ◦ f ∗ ) = 0,
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
d’où g = 0, c’est-à-dire : f = f ∗ . adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
2) Soit n ∈ N .
13.50 Notons A = (ai j )i j = MatB ( f ) ∈ Mn (R) .
On a, pour tout k ∈ {0,. . . ,n − 1} et tout P ∈ E n :
n
On a : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, f (ei ) = aki ek , 1 1
k=1 (P | Xk+1 ) = P(x)x k+1 dx = x P(x) x k dx
−1 −1
puis, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
= (XP | X k ) = P f n (Xk ) ,
n n
f (ei ) ej = aki ek ej = aki (ek | ej ) . d’où : f n (Xk ) = Xk+1 .
k=1 k=1
Remarque : On n’a pas f n (Xn ) = Xn+1 , car Xn+1 ∈
/ En .
Notons E = (ek | ej )1k, j n ∈ Mn (R) .
3) On a, pour tout (P,Q) ∈ E n2 :
Ainsi, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei ) ej est le (i, j)ème
terme de tAE. P f n (Q) = (XP | Q)
477
1 1 car :
= x P(x) Q(x) dx = P(x) x Q(x) dx
−1 −1 ∀ λ ∈ R, ∀ X ∈ Mn,1 (R),
= (P | XQ) = (XQ | P) = Q f n (P) .
(R X = λX ⇒ S X = R 2 X = λ2 X).
On conclut : f n est auto-adjoint.
Puisque R et S sont diagonalisables, on déduit :
b) • D’après a) 2), on a : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 . ) )
Mn,1 (R) = SEP(R,λ) ⊂ SEP(S,λ2 )
• Notons f 2 (X2 ) = α + βX + γX2 , (α,β,γ) ∈ R3 .
λ∈SpR (R) λ∈SpR (R)
On a, en utilisant la définition de f 2 : )
⊂ SEP(S,µ) = Mn,1 (R),
1 f (X2 ) = (X | X2 ) µ∈SpR (S)
2
X f 2 (X2 ) = (X2 | X2 ) d’où nécessairement :
2
X f 2 (X2 ) = (X3 | X2 )
SpR (S) = {λ2 ; λ ∈ SpR (R)}
α(1 | 1) + β(1 | X) + γ(1 | X2 ) = (X | X2 ) .
∀ λ ∈ SpR (R), SEP(R,λ = SEP(S,λ2 )
⇐⇒ (S) α(X | 1) + β(X | X) + γ(X | X2 ) = (X2 | X2 )
• Il existe Ω ∈ On (R), D ∈ Dn (R) telles que S = Ω DΩ −1 .
α(X2 | 1) + β(X2 | X) + γ(X2 | X2 ) = (X3 | X2 ).
D’après le résultat précédent, il existe D ∈ Dn (R) telle que
Calculons les produits scalaires qui interviennent. R = Ω D Ω −1 . Comme R ∈ S+
n , D est formée des racines car-
Par imparité : rées des éléments de D, d’où l’unicité de R.
(1 | X) = 0, (X | X2 ) = 0, (X3 | X2 ) = 0 . b) Soit S ∈ S+ n . Avec les notations de la solution de a), d’après
le cours sur l’interpolation polynomiale, il existe P ∈ R[X] tel
2 2 %
et : (1 | 1) = 2, (1 | X2 ) = (X | X) = , (X2 | X2 ) = . que : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = P(λk ).
3 5
D’où : En effet, il suffit de prendre pour P un polynôme interpolant
√
2 les λk en les λk, en ne considérant que des λk deux à deux
2α + γ = 0
3 α=0 distincts.
3 On a alors :
2 2
(S) ⇐⇒ β= ⇐⇒ β = %
3 5
5 ∆ = diag ( λk ) = diag P(λk )
γ = 0. 1 k n 1 k n
2α + 2γ = 0
3 5 = P diag (λk ) = P(D),
1 k n
3 puis :
On obtient : f 2 (X ) = X.
2
5
S 1/2 = Ω∆Ω−1 = ΩP(D)Ω−1 = P(ΩDΩ−1 ) = P(S) .
3
On conclut : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 , f 2 (X2 ) = X.
5 On conclut : ∀ S ∈ S+
n , ∃ P ∈ R[X], S
1/2
= P(S).
c) Soit (A,B) ∈ (S+
n) .
2
13.52 a) 1) Existence
1) Supposons que A1/2 et B 1/2 commutent. D’après le cours,
D’après le théorème fondamental, il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ )n
tout polynôme en A1/2 commute alors avec tout polynôme en
et Ω ∈ On (R) tels qu’en notant D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), on ait
√ √ B 1/2 . Comme A = (A1/2 )2 et B = (B 1/2 )2 , on conclut que A
S = ΩDΩ−1 . Considérons ∆ = diag( λ1 ,. . . , λn ), et et B commutent.
−1
R = Ω∆Ω . Alors :
2) Réciproquement, supposons que A et B commutent.
• R 2 = Ω∆2 Ω−1 = ΩDΩ−1 = S D’après le cours, tout polynôme en A commute alors avec tout
• t R = t Ω−1 ∆ t Ω = Ω∆Ω−1 = R , donc R ∈ Sn (R) polynôme en B . Comme, d’après b), A1/2 est un polynôme en
• R ∈ S+ A et B 1/2 est un polynôme en B, on conclut que A1/2 et
n car R ∈ Sn (R) et SpR (R) ⊂ R+ .
B 1/2 commutent.
2) Unicité
Soit R ∈ S+n telle que R = S .
2
478
n
n
n
t
A A =t (ΩS)(ΩS) =t S(tΩΩ)S = S 2 ,
On a donc : 0 λi cii λi cii ,
donc, d’après l’exercice 13.52 : S = (tA A)1/2 . i=1 i=1 i=1
A B X
(R B R) = R B R = R B R .
t t t t = ( tX αtY )
B C αY
D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable.
=t X AX + 2αtY B X + α2 tY CY.
Puisque AB est semblable à une matrice diagonalisable, on
Le discriminant de ce trinôme du second degré est donc 0 :
conclut que AB est diagonalisable dans Mn (R).
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY ) 0.
Remarque : En particulier, χ AB est scindé sur R.
2) • Soit X ∈ Ker (A). On a alors, d’après 1) :
13.55 1re méthode : ∀ Y ∈ Mq,1 (R), (tY B X))2 0 .
Soit (A,B) ∈ (S+ 2 +
n ) . Puisque A ∈ Sn , Ceci montre : ∀ Y ∈ Mq,1 (R), tY (B X) = 0,
il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ ) et Ω ∈ On (R) tels que, en no-
n
c’est-à-dire que B X est orthogonal à tout vecteur de Mq,1 (R),
tant D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait : A = ΩDΩ−1 . donc B X = 0, X ∈ Ker (B) .
Notons C = Ω−1 BΩ. On a montré : Ker (A) ⊂ Ker (B).
Comme B ∈ S+ +
n et Ω ∈ On (R), on a C ∈ Sn ; en effet : • Soit Y ∈ Ker (C) . On a alors, d’après a) :
t
C = t Ω t B t Ω−1 = Ω−1 BΩ = C ∀ X ∈ M p,1 (R), (tY B X)2 0 .
∀X ∈ Mn,1 (R), ∀ X ∈ M p,1 (R), t(tBY )X = 0,
Ceci montre :
t
XC X = t XΩ−1 BΩX = t (ΩX)B(ΩX) 0. c’est-à-dire que tBY est orthogonal à tout vecteur de M p,1 (R),
Notons C = (ci j )i j ; on a : donc tBY = 0 , Y ∈ Ker (tB).
n
n On a montré : Ker (C) ⊂ Ker (tB).
tr(A) = tr(D) = λi , tr(B) = tr(C) = cii ,
i=1 i=1
n
13.57 Puisque (A,B) ∈ Sn (R) 2 , on a :
tr(AB) = tr(DC) = λi cii .
i=1
∀ t ∈ R, A + t B ∈ Sn (R) .
D’une part, puisque A ∈ S+
n : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, λi 0.
De même que dans l’exercice 13.37, on a alors, pour tout t ∈ R :
D’autre part, puisque C ∈ S+ ème t
n , en notant Ei le i vecteur de
f (t) = Min X (A + t B)X
||X ||2 =1
la base canonique de Mn,1 (R), on a :
g(t) = Max tX (A + t B)X .
cii = t Ei C Ei 0. ||X ||2 =1
479
Soient u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1] . D’autre part :
On a, pour tout X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1 : (X ∗ R)(A +t A)(R X) = (R X)∗ (A +t A)(R X) > 0 ,
t
X A + (1 − α)u + αv B X car R X =
/ 0
t (puisque X = / 0 et R ∈ S++
n ⊂ GLn (R) ⊂ GLn (C) ) et
=t X AX + (1 − α)u + αv X B X ++
A + A ∈ Sn .
t
Notons ∆ = diag (µ1 ,. . . ,µn ), B = Ω∆Ω−1 . Passons aux éléments : D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), C = (ci j )i j .
Il est clair que : B ∈ S++
n . On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
D’après l’hypothèse, on a alors : tr (AB) 0 .
(DC + C D)i j = λi ci j + ci j λ j = (λi + λ j )ci j .
Mais :
n
tr (AB) = tr Ω D Ω−1 Ω∆Ω−1 = tr (D ∆) = λi µi . Ainsi : ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (λi + λ j )ci j = 0.
i=1
Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 .
n
Ceci montre : ∀ (µ1 ,. . . ,µn ) ∈ (R∗+ )n , λi µi 0. On a : λi + λ j = 0 ou ci j = 0.
i=1
Comme les λk sont tous 0, si λi + λ j = 0, alors λi = 0 et
• Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé. Choisissons µi = 1 et faisons tendre
λ j = 0. On a donc :
µ j (pour j =
/ i ) vers 0 par valeurs > 0 . On obtient, par pas-
sage à la limite : λi 0 . Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ . λi = 0 ou ci j = 0 et λ j = 0 ou ci j = 0 .
D’après l’exercice 13.9, on conclut : A ∈ S+
n. Ceci montre : DC = 0 et C D = 0, puis :
1 0 0 0
Alors : S A = R A = R(R AR)R ,
2 −1
A= ∈ S+
2 − {0}, B = ∈ S+
2 − {0} ,
0 0 0 1
donc S A est semblable à R AR.
Soit λ ∈ SpC (A) = SpC (R AR) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} dans lequel on a : AB = B A = 0 .
tel que : (R AR)X = λX . On a alors, en utilisant la notion de
transconjuguée et la norme hermitienne sur Mn,1 (C) : 13.61 Puisque A ∈ S++
n , d’après l’exercice 13.9, les valeurs
propres de A sont toutes > 0 , donc A est inversible. On a,
(X ∗ R)(A +t A)(R X) = X ∗ (R AR)X + X ∗ (R tAR)X 2
∗ pour tout (X,Y ) ∈ Mn,1 (R)
= X ∗ (R AR)X + (R AR)X X = X ∗ λX + (λX )∗ X
0 t
Y 1 0 −tY A−1 X Y A−1
t
∗ ∗
= λX X + λX X = (λ + λ)||X||22 . = ,
X A −A−1 X A−1 0 In
480
d’où, en passant aux déterminants : 13.63 Soient A ∈ S++ +
n , B ∈ Sn .
Comme A ∈ S++ −1
∈ S++ • Comme A ∈ S++
n , on a : A
−1
∈ Sn (R) et :
n , on a det (A) > 0, A n , donc
det (A)A−1 ∈ S++
n . ∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0},tX A−1 X
Il en résulte, d’après l’expression matricielle des fbs, que ϕ est = (tX A−1 )A(A−1 X) =t (A−1 X)A(A−1 X) > 0,
un produit scalaire sur Mn,1 (R).
donc : A−1 ∈ S++
n .
13.62 • D’abord, il est clair que tHn = Hn , donc : Hn ∈ Sn (R). • Comme A−1 ∈ S++ n et B ∈ S+ n , on a A
−1
+ B ∈ Sn (R) et,
1 pour tout X ∈ Mn,1 (R) − {0} :
1
Remarquons : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt.
k X (A−1 + B)X = tX A
t −1
B X > 0 ,
X + tX
0
x1
. >0 0
• Soit X = .. ∈ Mn,1 (R). On a :
donc : A−1 + B ∈ S++
n ⊂ GLn (R) .
xn
• Enfin, comme A ∈ GLn (R) et A−1 + B ∈ GLn (R) , on dé-
1
X Hn X =
t
xi xj duit : A(A−1 + B) ∈ GLn (R) .
1i, j n
i + j −1
On conclut : In + AB ∈ GLn (R).
1
= t i+ j−2 xi x j dt
1i, j n 0 13.64 Soit S ∈ S+n .
1
• D’après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
= t i+ j−2 xi x j dt D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : S = ΩDΩ−1 .
0 1i, j n
De plus, comme S ∈ S+
n , d’après l’exercice 13.9 :
1
n
n
= t i−1 xi t j−1 x j dt ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi 0 .
0 i=1 j=1 1/n n 1/n
On a alors : 1 + det (S) =1+ λi
1
n
2
i=1
= t i−1 xi dt 0, 1/n
n 1/n
0 i=1 et : det (In + S) = (1 + λi ) .
donc : Hn ∈ S+
n.
i=1
Il suffit donc de montrer :
x1
.
1/n
1/n
• Soit X = .. ∈ Mn,1 (R) tel que tX Hn X = 0. Avec les no-
n n
1+ λi (1 + λi ) .
xn i=1 i=1
tations précédentes, on a donc :
S’il existe i ∈ {1,. . . ,n} tel que λi = 0, alors l’inégalité vou-
1 n
2 lue est triviale.
t i−1 xi dt = 0 .
0
Supposons désormais : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi > 0.
i=1
n • Considérons l’application
Comme l’application polynomiale t −→ t i−1 xi est conti-
i=1 ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) .
n
nue, il en résulte : ∀ t ∈ [0 ; 1], t i−1 xi = 0. L’application ϕ est deux fois dérivable sur R et, pour tout t ∈ R :
i=1
et et
n ϕ (t) = , ϕ
(t) = 0.
Ainsi, le polynôme xi Xi−1 s’annule en une infinité de 1 + et (1 + et )2
i=1 Ceci montre que ϕ est convexe.
points, donc est le polynôme nul, d’où :
D’après l’inégalité de Jensen, on a donc :
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi = 0 ,
1 n 1 n
∀ t1 ,. . . ,tn ∈ R, ϕ ti ϕ(ti ) (1) .
puis : X = 0. n i=1 n i=1
On conclut : Hn ∈ S++
n . Mais :
481
t
1 n 1 n
A t
V A U Ip 0
(1) ⇐⇒ ln 1 + exp ti ln (1 + eti )
t =
n i=1 n i=1 U t
B V B 0 In− p
⇐⇒
t
1/n
1/n
A U A t
V Ip 0
n n
=
⇐⇒ 1 + eti (1 + eti ) . V B t
U t
B 0
In− p
i=1 i=1 t
A A +t V V = I p
En appliquant cette inégalité à ti = ln λi , on conclut à l’inégalité ⇒
demandée. V tV + B tB = In− p .
Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé.
A U
13.66 • Notons Ω = . On a :
V B Puisque les pik2
,(1 k n) sont des réels 0 tels que
t n
ΩΩ = In ,
2
pik = 1, (car P est orthogonale) et que f est convexe, on
Ω ∈ On (R) ⇐⇒ k=1
ΩtΩ = In a, d’après l’inégalité de Jensen :
482
n
n
On a alors :
f (sii ) = f 2
pik λk 2
pik f (λk ) .
k=1 k=1 (A − γ In )(A − γ In ) = tA A − γA − γ tA + γ2 In = γ2 In ,
t
convexe sur [0 ; +∞[) et on obtient : = γ2 + 2γ2 ωii + γ2 ωi2j = 2γ2 + 2γ2 ωii 4γ2 .
j=1
n
n
f (sii ) f (λk ) . =1
i=1 k=1 1/2
D’où : |det (A)| (4γ2 )n = (2γ)n = (α + β)n .
n
n n
Mais : f (sii ) = − ln (sii ) = − ln sii
i=1 i=1 i=1
n
n
n
13.69 Notons A(D) l’aire d’un domaine simple D de R2 .
et : f (λk ) = − ln λk = − ln λk .
k=1 k=1 k=1
• On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
n
n
a ji = A(D j ∩ Di ) = A(Di ∩ D j ) = ai j ,
On déduit : sii λk = det (D) = det (S).
i=1 k=1
donc : A ∈ Sn (R) .
• Si S ∈ S+
n et S ∈ / S++
n , alors 0 est valeur propre de S, donc
• Notons, pour tout domaine simple D de R2 , ϕ D la fonction
det (S) = 0 , et, d’autre part, les sii sont tous 0, d’où l’in-
caractéristique de D, définie par :
égalité voulue.
1 si M ∈ D
b) Soit A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Notons S = AtA ∈ S+
n .
ϕ D : R2 −→ R, M −→
n
D’après a) 2) : det (S) sii . 0 si M ∈ / D.
i=1
2 Il est clair que, pour tous domaines simples D,D de R2 :
Mais : det (S) = det (A A) = det (A) ,
t
ϕ D ∩ D = ϕ D ϕ D .
n
et, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : sii = ai2j . On a donc, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
j=1
n
2 n ai j = A(Di ∩ D j ) = ϕ Di ∩ Dj (x,y) dx dy
On déduit : det (A) ai2j . R2
i=1 j=1
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y) dx dy.
n
n 1/2 R2
On conclut : |det (A) ai2j .
i=1 j=1
x1
.
D’où, pour tout X = .. ∈ Mn,1 (R) :
13.68 • Puisque tA A = αA + β tA, on déduit, en transposant : xn
A A = α tA + βA , puis, en additionnant et en notant
t
α+β t X AX =
t
ai j xi x j
γ= : A A = γA + γ tA. 1i, j n
2
483
Puisque S ∈ S++
n , on a S
−1
∈ S++
n . D’après l’exercice 13.11,
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y)xi x j dx dy
R2 1i, j n il existe R ∈ S++
n telle que : S −1 = R 2 .
2
n
On a alors : A = B R 2 = R −1 (R B R)R,
= ϕ Di (x,y)xi dx dy 0.
R2 i=1
ce qui montre que A est semblable à R B R.
On conclut : A ∈ S+ Mais : t (R B R) = tR tB tR = R B R,
n.
donc : R B R ∈ Sn (R).
D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable dans
13.70 Notons S = AtA =t A A.
Mn (R). Puisque A est semblable à R B R et que R B R est
Il est clair que S ∈ Sn (R) . D’après le théorème fondamental, diagonalisable dans Mn (R), on conclut que A est diagonali-
il existe P ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles sable dans Mn (R).
que : S = P D P −1 .
Notons B = P −1 A P, de sorte que : A = P B P −1 . 13.72 a) Soit S ∈ S+n . D’après le théorème fondamental, il
On a : AS = A(tA A) = (AtA)A = S A, existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que :
donc : S = ΩDΩ−1 .
De plus, puisque S ∈ S+
n , d’après l’exercice 13.9 :
B D = (P −1 A P)(P −1 S P) = P −1 (AS)P
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk 0 .
= P −1 (S A)P = (P −1 S P)(P −1 A P) = D B.
1/n n 1/n
Passons aux éléments. Notons B = (bi j )i j . On a alors : Alors : det (S) = λi
i=1
BD = DB 1 1 n
et tr (S) = λi .
n n i=1
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , bi j d j = di bi j
D’après la comparaison entre moyenne arithmétique et moyenne
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (d j − di )bi j = 0 géométrique pour des réels 0, on a :
1/n
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i = / j ⇒ bi j = 0 , n
1 n
λi λi ,
n i=1
car d1 ,. . . ,dn sont deux à deux distincts, par hypothèse. i=1
13.17, on a : S =t P P ∈ S++ propre de A, donc det (A) = 0 . D’autre part, d’après l’exer-
n .
cice 13.55, puisque A,B ∈ S+n , on a : tr (AB) 0 , d’où l’in-
Et : S −1 = (P tP)−1 = tP −1 P −1 . égalité voulue.
On conclut : ∃ S ∈ S++
n , A = S
t −1
AS. • Supposons A ∈ S++
n . D’après l’exercice 13.11, il existe
1
On conclut : det (A) det (B) tr (AB) . Cherchons α ∈ R et L p ∈ M1, p (R) pour que, en
n
Rp L p
notant M = , on ait A p+1 = t M M.
0 α
13.73 Puisque AtA et tA A sont symétriques réelles et que,
On a :
d’après l’exercice 12.49, elles ont le même polynôme carac-
Ap Cp
On a alors : =
Cp a p+1
p+1
A A = Q D Q −1 = Q P −1 (AtA)P Q −1
t
⇐⇒ R p2 = A p , R p L p = C p , L p L p + α = a p+1
t t 2
p+1 .
= Q P −1 (AtA)(Q P −1 )−1 .
Comme R p ∈ S++ −1 t
p ⊂ GL p (R) , on peut choisir L p = R p C p .
En notant Ω = Q P −1 , comme P,Q ∈ On (R) , on a :
Alors :
Ω ∈ On (R) . Ceci montre que AtA et tA A sont orthogo-
nalement semblables.
t
L p L p + α2 = a p+1 p+1
⇐⇒ C p R −1 −1 t
p R p C p + α = a p+1
2
p+1
13.74 a) α) Supposons A ∈ S+
n, et soit p ∈ {1,. . . ,n}. ⇐⇒ α = a p+1 2
p+1 − C p A−1
p Cp.
t
x1
. Il suffit donc de montrer : a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp > 0 .
t
Soit X = .. ∈ M p,1 (R) ; complétons X en
Remarquons :
xp
X = ( x1 . . . x p 0 . . . 0 ) ∈ Mn,1 (R) . Ap t
Cp A−1
p −A−1 t
p Cp
n , on a X AX 0.
Comme A ∈ S+ t Cp a p+1 0 1
p+1
Mais : X AX = X A p X,
t t Ip 0
= ,
d'où tX A p X 0. Ainsi : A p ∈ S+p . C p A−1
p a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp
Puisque A p ∈ S+p , d'après le théorème fondamental, il existe d'où, en passant aux déterminants:
(λ1 ,. . . ,λ p ) ∈ (R+ ) p et ∈ O p (R) tels que, en notant
det(A p+1 )det(A−1
p ) = a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp.
t
D = diag(λ1 ,. . . ,λ p ), on ait A p = D−1 .
p
Comme, par hypothèse, det(A p ) > 0 et det(A p+1 ) > 0, on dé-
D'où : det(A p ) = det(D) = λi 0.
i=1 duit : a p+1 p+1 − C p A−1
p C p > 0 , et on choisit, par exemple,
t
485
c) Notons, pour p ∈ N∗ , D p = det(A p ) = det (a |i− j| )1ii j p . • Cas α = 0
On a, par développement par rapport à la première ligne : On a alors :
∀ p ∈ N∗ , D p+1 = (1 − a 2 )D p , ∀X 1 ∈ Mn,1 (R), ∀x ∈ R , 2x t C X 1 + t X 1 S1 X 1 0 ,
d’où, par une récurrence immédiate :
∀ p ∈ N∗ , D p = (1 − a 2 ) p−1 . d'où : ∀X 1 ∈ Mn,1 (R), (t C X 1 = 0 et tr
X 1 S1 X 1 0),
et donc : C = 0 et S1 ∈ S+ n.
Ainsi : ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det(A p ) = (1 − a 2 ) p−1 > 0 .
D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle
On conclut, en utilisant a) γ) : A ∈ S++
n .
0 0
que S1 = T1 T1 , d'où, en notant T =
t
:
13.75 a) ⇒ : 0 T1
Récurrence sur n. T ∈ Tn+1,s (R) et S = t T T.
La propriété est évidente pour n = 1.
⇒ :
Supposons-la vraie pour un n de N∗ , et soit S ∈ S+ n+1 .
S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors, pour toute X
Décomposons S en blocs :
de Mn,1 (R):
α tr C
S= , où α ∈ R, C ∈ Mn,1 (R), S1 ∈ Sn (R).
C S1 t
X S X = t X t T T X = t (T X)T X = ||T X||22 0,
β L b) ⇒ :
façon qu'en notant T = , on ait S = t T T.
0 T1
Soit S ∈ S++
n .
On a :
D'après a), il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T.
α tC β 0 β L 2
S = T T ⇐⇒
t
= t t Comme : det(T ) = det(t T T ) = det(S) = / 0,
C S1 L T1 0 T1
/ 0, et donc T ∈ GLn (R) .
on a det(T ) =
⇐⇒ β2 = α, βL = t C, t L L + t T1 T1 = S1 .
⇒ :
x
Soient x ∈ R , X 1 ∈ Mn,1 (R), X = . S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors (cf. a)) S ∈ S+
n,
X1 2
et : det(S) = det(T ) = / 0,
n+1 , on a X S X 0 , c'est-à-dire, en dévelop-
Puisque S ∈ S+ t
pant : donc S ∈ S+ ++
n ∩ GLn (R) = Sn .
− (t C X 1 )2 + t X 1 S1 X 1 0,
α x1 |x1 |
. .
c'est-à-dire : t
X 1 (S1 − t L L)X 1 0. Notons X = .. et
X = .. ∈ Mn,1 (R).
Ainsi, S1 − t L L ∈ S+
n. xn |xn |
D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle On a : X AX =
t
ai j xi x j .
que S1 − t L L = t T1 T1 . 1i, j n
486
Notons Y = Ω−1 X , de sorte que :
X = ΩY , et notons Ω−1
1 Ai Ω1 ∈ Dr (R)
∀ i ∈ I, .
y1 Ω−1
2 Ci Ω2 ∈ Dn−r (R)
.
Y = .. . On a alors :
Ω1 0
yn En notant Ω = Ω , on a alors facilement :
0 Ω2
t
X A
X =t (ΩY )A(ΩY ) =t Y tΩAΩY Ω ∈ On (R) et :
n
n
n
=t Y DY = λi yi2 λ1 yi2 = λ1 yi2 ∀ i ∈ I, Ω−1 Si Ω ∈ Dn (R).
i=1 i=1 i=1
= λ1 ||Y || = λ1 ||Ω Y || = λ1 ||
2 −1 2
X||2 = λ1 ||X||2 . 13.78 • Puisque A ∈ S+n ⊂ Sn (R) , d’après le théorème
fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
Ainsi : |λn | ||X||2 = |tX AX| t
X A
X λ1 ||X||2 .
D = diag (λk ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
Comme ||X||2 > 0, on conclut : |λn | λ1 . 1k n
De plus, comme A ∈ S+
n , d’après l’exercice 13.9, on a :
13.77 Récurrence sur n.
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk 0 .
La propriété est triviale pour n = 1.
Notons, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , µk = P(λk ) ∈ R+
Supposons-la vraie pour tout p de N∗ tel que p < n, et soient
I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d'éléments de Sn (R) et = diag (µk ) . On a donc :
1k n
commutant deux à deux.
P(A) = P(ΩDΩ−1 ) = ΩP(D)Ω−1 = ΩΩ−1 .
Le cas (∀ i ∈ I, Si ∈ R In ) est trivial.
Puisque l’application R+ −→ R+ , λ −→ P(λ)
Supposons donc qu'il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn .
est injective, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale,
D'après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R), il existe Q ∈ R[X] tel que :
D ∈ Dn (R) telles que Si0 = ΩDΩ−1 .
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Q(µk ) = λk .
Comme Si0 ∈ / RIn , les éléments diagonaux de D ne sont pas
On a alors :
λ0 Ir 0
tous égaux. On peut donc supposer D = , où
0 D Q(∆) = diag Q(µk ) = diag (λk ) = D ,
1 k n 1 k n
λ0 ∈ R, r ∈ {1,. . . ,n − 1} , D ∈ Dn−r (R) à termes diago-
puis :
naux =/ λ0.
Pour chaque i de I, décomposons Ω−1 Si Ω en blocs : Q P(A) = Q(Ω∆Ω−1 ) = Ω Q(∆)Ω−1 = Ω D Ω−1 = A .
Ceci montre que A est un polynôme en P(A). De même,
Ai Bi
Ω−1 Si Ω = t , B est un polynôme en P(B). Comme P(A) = P(B), il en ré-
Bi Ci
sulte que A et B sont des polynômes d’une même matrice, donc
où Ai ∈ Sr (R), Bi ∈ Mr,n−r (R), Ci ∈ Sn−r (R). A et B commutent.
Comme les Si (i ∈ I ) commutent deux à deux, en particu- • D’après l’exercice 13.77, puisque A,B ∈ Sn (R) et
lier : ∀ i ∈ I, Si Si0 = Si0 Si . AB = B A, A et B sont simultanément orthodiagonalisables,
c’est-à-dire qu’il existe R ∈ On (R), E,F ∈ Dn (R) telles que :
En effectuant un produit par blocs, on en déduit :
A = R E R −1 et B = R F R −1 .
∀ i ∈ I, λ0 Bi = Bi D , P(A) = P(R E R −1 ) = R P(E)R −1
On a alors :
c'est-à-dire : ∀ i ∈ I, Bi (D − λ0 In−r ) = 0 . P(B) = P(R F R −1 ) = R P(F)R −1 ,
Mais D − λ0 In−r est inversible, d'où : ∀ i ∈ I, Bi = 0. donc, puisque P(A) = P(B), on a : P(E) = P(F).
Notons E = diag (αk ), F = diag (βk ) ,
Ai A j = A j Ai 1k n 1k n
On déduit alors : ∀ (i, j) ∈ I 2 , .
Ci C j = C j Ci où α1 ,. . . ,αn , β1 ,. . . ,βn ∈ R+ .
On peut donc appliquer l'hypothèse de récurrence aux deux On a donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, P(αk ) = P(βk ).
familles (Ai )i∈I et (Ci )i∈I . Comme P|R+ est injective, il s’ensuit :
Il existe donc Ω1 ∈ Or (R) et Ω2 ∈ On−r (R) ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, αk = βk ,
telles que : d’où E = F , puis : A = B.
487
13.79 Notons D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) . Il existe donc et donc : Inf Sup t
XSX λr+1 .
Ω ∈ On (R) telle que : S = ΩDΩ−1 . F∈Fr X∈F et tX X=1
Pour i ∈ {1,. . . ,n}, notons Ci le i-ème vecteur de la base ca- 2) Soit F ∈ Fr.
nonique de Mn,1 (R), et, pour tout r ∈ {0,. . . ,n − 1} , notons
Comme dim (F) = n − r et dim (Er+1 ) = r + 1, on a :
Er+1 = Vect (ΩC1 ,. . . ,ΩCr+1 )
et Er = Vect (ΩCr+1 ,. . . ,ΩCn ). dim (F) + dim (Er+1 ) = n + 1 ,
1) Soit X ∈ Er . donc nécessairement : F ∩ Er+1 =
/ {0}.
n
Il existe (xr+1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn−r tel que X = xi ΩCi . Il existe donc X ∈ F ∩ Er+1 − {0} . Ensuite, il existe
i=r+1
r+1
On a alors : (x1 ,. . . ,xr+1 ) ∈ Rr+1 tel que X = xi ΩCi .
i=1
n
n
n
SX = xi SΩCi = xi ΩDCi = xi λi ΩCi ,
r+1
i=r+1 i=r+1 i=r+1 On a alors : SX = xi λi ΩCi ,
i=1
puis, comme (ΩCi )i est orthonormale :
puis, comme (ΩCi )i est orthonormale :
n
n
XSX =
t
xi (xi λi ) = λi xi2
r+1
r+1
i=r+1 i=r+1
t
XSX = λi xi2 λr+1 xi2 = λr+1 tX X .
n i=1 i=1
λr+1 xi2 = λr+1
t
X X.
i=r+1 Ceci montre : Sup t
X S X λr+1 .
X∈F et tX X=1
Ceci montre :
488
Géométrie CHAPITRE 14
• Pour une surface S donnée par une RP (u,v) −→ M(u,v), le plan tangent à
−→ −→
∂M ∂M
S en un point régulier M(u,v) de S est normal à (u,v) ∧ (u,v)
∂u ∂v
• Le tableau des quadriques sur leur équation réduite
• Définition des cylindres, cônes, surfaces de révolution, surfaces réglées, sur-
faces développables (PT)
• Forme de l’EC d’un cylindre, d’un cône, d’une surface de révolution (PT)
• Définition des surfaces réglées (PT)
• Caractérisation des surfaces développables parmi les surfaces réglées. (PT)
490
Les méthodes à retenir
➥ Exercice 14.2.
le plan tangent
ou la normale • Si la surface S est donnée par une RP (u,v) −→ M(u,v), où M est
en un point régulier M de classe C 1 sur un ouvert de R2 , la normale à S en un point régulier
d’une surface S −→ −→
∂M ∂M
M(u,v) de S est dirigée par (u,v) ∧ (u,v), et le plan tangent
∂u ∂v
−→
∂M
en M à S est le plan passant par M et dirigé par (u,v) et
∂u
−→
∂M
(u,v).
∂v
➥ Exercice 14.5.
491
Chapitre 14 • Géométrie
Pour étudier −→
dM
la tangente Utiliser le fait que la tangente en M(t) à C est dirigée par .
en un point régulier M(t) dt
d’un arc paramétré C ➥ Exercice 14.15.
x y
➥ Exercice 14.8
P Q
493
Chapitre 14 • Géométrie
494
Énoncés des exercices
a) 7x 2 + 4x y − 4x z + 4y 2 − 2yz + 4z 2 − 2x + 8y − 14z + 16 = 0
b) 11x 2 − 16x y − 4x z + 5y 2 − 20yz + 2z 2 + 30x − 66y + 24z + 45 = 0
c) x 2 − 2x y + y 2 + 2z 2 + 2x − 5 = 0
d) 2(x + y)(y − z) − 3x = 0
√ √ √ √ √
e) 2x 2 + 3y 2 + z 2 + 2 6 x y + 2 2 x z + 2 3 yz + 2 x + 2 3 y + 4z + 1 = 0 .
495
Chapitre 14 • Géométrie
Du mal à démarrer ?
14.1 Développer cos t −
π
et cos t +
π
, puis combiner de S, de la forme F(x,y,z) = 0. Traduire que −
→u (resp. −
→ v ) diri-
3 3 −−→ −→ −→
ge N par la colinéarité de grad F(x,y,z) à u (resp. v ).
x,y,z pour faire apparaître une EC de plan.
−→ −→
14.2 Calculer x (t), y (t), z (t), ∂M ∂M
14.5 Calculer ∧ en tout point M(u,v) de S, montrer
2 2 2 ∂u ∂v
puis s (t) = x (t) + y (t) + z (t) , que ce vecteur n’est pas nul, puis écrire une EC du plan passant
t −→ −→
∂M ∂M
et enfin s(t) = s (u) du. par M(u,v) et dirigé par et .
0 ∂u ∂v
14.3 Résoudre le système formé par l’EC de Dt et l’équation
14.6 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe un
dérivée.
−−→
point m(x,y,z) de Γ tel que m M soit colinéaire à −
→
u.
14.4 La normale N en tout point M(x,y,z) de S est dirigée par
−−→
grad F(x,y,z), où F(x,y,z) est le premier membre d’une EC 14.7 Grouper les termes pour faire apparaître x − y.
496
Du mal à démarrer ?
x y Ax 2 + 2Bx y + 2C x z + Dy 2 + 2E yz + F z 2
14.8 Montrer que S admet une EC de la forme f , = 0,
z z
+ 2Gx + 2H y + 2I z + J = 0,
donc S est un cône de sommet O.
A B C
14.9 a) et b) : 1) Mettre la RP de S sous la forme : notons Q = B D E ∈ S3 (R).
−−→ −−→ −−→ C E F
O M = m(u) + v G(u).
−−→
−−→ −− −→ • Si Q est inversible, alors S est une quadrique à centre, et le
2) Calculer det − →− →− → m (u), G(u), G (u) . centre Ω(x,y,z) de S est obtenu en résolvant l’équation
( i , j , k )
−−→ −→
14.10 Former une EC de la normale N en M à P, calculer les grad F(x,y,z) = 0 , où F : (x,y,z) −→ Ax 2 + · · · + J.
coordonnées de I, puis former une EC de la droite Dt perpen-
Ayant calculé Ω , on se place dans le repère orthonormé (direct)
diculaire en I à (I M). Enfin, résoudre le système formé par l’EC −
→ − → − →
R = (Ω ; i , j , k ) , et S admet pour EC dans R :
de Dt et l’équation dérivée.
AX 2 + 2B X Y + 2C X Z + DY 2 + 2EY Z + F Z 2 + J1 = 0 ,
14.11 a) On obtient : Dλ : λy − x + λ2 + 1 = 0.
où J1 est à calculer.
b) Résoudre le système formé par l’EC de Dλ et l’équation déri-
vée. On détermine ensuite une base orthonormée (directe)
−
→ − → − →
( I , J , K ) de réduction de la matrice symétrique réelle Q.
14.12 Calculer successivement : −
→ − → −→
Dans R = (Ω ; I , J , K ) , S admet une EC de la forme :
y λu 2 + µv 2 + νw2 + J1 = 0.
x , y , s par s 2 = x 2 + y 2 et s 0, tan ϕ par tan ϕ = ,ϕ
x
−→ • Si Q n’est pas inversible,on calcule une base orthonormée (direc-
s − → −
→ dM − → −→ − → − → −
→ − → − →
par dérivation, R par R =
, T par T = , N par te) ( I , J , K ) de réduction de Q. Dans R = (O ; I , J , K ),
ϕ ds
−
→ −
→ S admet une EC de la forme :
N = Rotπ/2 ( T ), et enfin le centre de courbure C en M par
−−→ −
→ λX 2 + µY 2 + ν Z 2 + 2G 1 X + 2H1 Y + 2I1 Z + J = 0 .
MC = R N .
Des mises sous formes canoniques de trinômes permettront
14.13 Calculer successivement : ensuite d’aboutir à une équation réduite.
x , y , s par s 2 = x 2 + y 2 et s 0, s en intégrant, et enfin
14.18 Remarquer que les expressions 2x + 3y, y + 2z, 3z − x
le point courant M d’une développante Γs0 par :
sont liées.
−−→ −−→ −
→
O M = OC + (s0 − s) T .
14.19 Déterminer un point de D et un vecteur directeur de D. En
14.14 1) 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z :
2
1 1 déduire, pour tout M(x,y,z) ∈ E3 , l’expression de d(M,D) .
Exprimer x,y,z en fonction de et de , puis combiner 2
t t −1 Faire de même pour d(M,D ) .Traduire ensuite M(x,y,z) ∈ S
1 1 2
2
x,y,z pour éliminer et . par : d(M,D) = d(M,D ) .
t t −1
2) 2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : 14.20 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe un
−−→ −→
Écrire l’EC générale d’un plan P : point m(x,y,z) de Γ tel que Ω M soit colinéaire à Ωm .
497
Chapitre 14 • Géométrie
498
Corrigés des exercices
14.1 • En développant les formules données dans l’énoncé, 14.3 • Une RP de l’enveloppe C de la famille de droites
la courbe C admet la RP : (Dt )t∈R∗ est obtenue en résolvant le système de deux équations
√ formé par l’EC de Dt et l’équation dérivée (par rapport à t) :
1 3 3
x(t) = cos t + sin t t x + 2t y + 2 = 0
2 2
y(t) = cos t 3t 2 x + 2y = 0
√
1
z(t) = 1 cos t − 3 sin t, −2t + =
x = 3
3
x 2 0
t
2 2 ⇐⇒ 2 ⇐⇒
y = − 3t x
d’où, en combinant : ∀ t ∈ R, x(t) − 2y(t) + z(t) = 0, 2 y =− 3 .
2t
ce qui montre que C est plane, contenue dans le plan P d’EC :
• Une EC de C est obtenue à partir de la RP précédente en éli-
x − 2y + z = 0. minant t :
• On a, pour tout M(x,y,z) ∈ E3 :
1
x = 3
x = x(t) t
∃ t ∈ R∗ ,
M ∈ C ⇐⇒ ∃ t ∈ R, y = y(t) y =− 3 .
2t
3
z = z(t) 3 −3 2
x + z = cos t ⇐⇒ x = / 0 et x = − =− y3.
2y 3
⇐⇒ ∃ t ∈ R, y = cos t Une EC de C est donc : 27x + 8y 3 = 0 et x =
/ 0.
√
x − z = 3 sin t
x +z = y 14.4 L’application
⇐⇒ x −z 2
y + √
2
= 1. F : R3 −→ R, (x,y,z) −→ x 2 + y 2 − z 2 − 1
3
est de classe C 1 sur R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 :
Ainsi, C = P ∩ S, où P est un plan et S un cylindre elliptique.
On conclut que C est une ellipse. −−→
grad F(x,y,z) = (2x, 2y, −2z) .
−−→ −→
14.2 Les applications x,y,z sont de classe C 1 sur R et, pour D’où : grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ (x,y,z) = (0,0,0),
x (t) = et ( cos t − sin t) mais (0,0,0) ∈
/ S. Ainsi, tout point de S est régulier.
tout t ∈ R : y (t) = et ( sin t + cos t) La normale N en un point M(x,y,z) de S est dirigée par
−−→
√ grad F(x,y,z) , ou encore par (x, y, −z).
z(t) = 2 et .
D’où, pour tout t ∈ R : 1)
2 2 2 2 −
→
u dirige N ⇐⇒ (x,y,−z) colinéaire à (1,2,3)
s (t) = x (t) + y (t) + z (t)
= e2t ( cos t − sin t)2 + ( sin t + cos t)2 + 2 = 4 e2t . ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, x = λ, y = 2λ, z = −3λ .
499
2) 4
Z 3Z 4
⇐⇒ X− + Y− =1
−
→
v dirige N ⇐⇒ (x,y,−z) colinéaire à (3,2,1) 2 2
⇐⇒ ∃ µ ∈ R, x = 3µ, y = 2µ, z = −µ . ⇐⇒ (2X − Z )4 + (2Y − 3Z )4 − 16 = 0,
On a alors : ce qui donne une EC de S.
x + y − z = 1 ⇐⇒ (3 + 2 − 1 )µ = 1
2 2 2 2 2 2 2
500
−−→ −−→ −− −→ On obtient une EC de C en éliminant t dans la RP précédente
det −
→− →− → m(u), G(u), G (u) de C :
( i , j , k )
1 1 0 t2
∗ px = p2 −
2
1 = u = ∃t ∈ R , 2
= u u / 0 (pour u =
/ 0),
2 u 2 2 y = −t
u u
2 y2
⇐⇒ px = p2 − et y = / 0
donc S n’est pas développable. 2
⇐⇒ y 2 = −2 p(x − p) et y =
/ 0.
14.10 y Sur cette EC, on reconnaît que C est une parabole (privée d’un
point), la parabole symétrique de P par rapport à la droite d’EC
p
P x= .
2
M
Dt y
I C P
O x M
Dt
I
O x
t2
Notons M le point courant de P − {O}, t ∈ R∗ .
,t
2p
t
Un vecteur tangent en M à P est ,1 , ou encore (t, p),
p
donc la normale N en M à P admet pour EC :
14.11 a) Soit λ ∈ R∗ fixé. On a :
t2
t x− + p(y − t) = 0.
2p λ 1
x(t) = + −→ ±∞
Cette normale coupe O x en un point I dont les coordonnées t t + 1 t−→0
(x,y) sont la solution du système : 1 λ
y(t) = + −→ ±∞,
t t − 1 t−→0
t x − t
2
x = p + t
2
+ p(y − t) = 0
2p ⇐⇒ 2p donc Γλ admet une branche infinie lorsque t −→ 0.
y=0 y = 0. λ 1
On a : x(t) ∼ et y(t) ∼ ,
−→
t−→0 t t−→0 t
Le vecteur I M a pour composantes : ( p, −t). y(t) 1
donc : −→ ,
Une EC de la droite Dt, perpendiculaire en I à (I M), est : x(t) t−→0 λ
puis :
t2
p x− p+ − t (y − 0) = 0
2p 1 1 λ 1 λ 1
y(t) − x(t) = + − +
t2 λ t t −1 λ t t +1
⇐⇒ px − t y − p2 + = 0.
2
λ 1 1
Une RP de l’enveloppe C de (Dt )t∈R∗ est donnée par la réso- = − −→ −λ − .
t − 1 λ(t + 1) t−→0 λ
lution du système de deux équations formé par l’équation de
Dt et l’équation dérivée : On conclut que Γλ admet, lorsque t −→ 0, l’asymptote Dλ ,
1 1
t2 t2 d’EC : y − x = −λ − , ou encore :
= 0 ⇐⇒ px = p −
2
px − t y − p + 2
λ λ
2 2 .
−y − t = 0 y = −t λy − x + λ2 + 1 = 0.
501
b) Une RP de l’enveloppe C de (Dλ )λ∈R∗ est obtenue en ré- On conclut : la développée C de Γ admet la RP :
solvant le système de deux équations formé par l’équation de
3
Dλ et l’équation dérivée : x = −4t 3 , y = (1 + 2t 2 − t 4 ), t ∈ R.
2
λy − x + λ2 + 1 = 0 x = −λ2 + 1
⇐⇒ y
y + 2λ = 0 y = −2λ.
Γ
On obtient une EC de C en éliminant λ entre les deux équa- 9
tions précédentes :
∗
x = −λ2 + 1 y2
∃λ ∈ R , ⇐⇒ y = / 0 et x = − + 1. 3/2
y = −2λ 4 O 24 x
C
Ainsi, C admet l’EC y 2 = −4(x − 1) et y =
/ 0,
donc C est une parabole, privée de son sommet.
14.13 On a successivement, avec les notations usuelles, les
dérivations se faisant par rapport à t :
14.12 On calcule successivement, les dérivations se faisant
par rapport à t : sin t
• x = 6 tan t (1 + tan2 t) = 6 ,
cos3 t
• x = 3 − 3t , y = 6t,
2
sin2 t
• s 2 = x 2 + y 2 = (3 − 3t 2 )2 + (6t)2 = 9(1 + t 4 + 2t 2 ) y = 6 tan2 t (1 + tan2 t) = 6
cos4 t
= 9(1 + t 2 )2 , 0 s = 3(1 + t 2 ),
6 sin t 2 sin t
y 6t 2t • s 2 = x 2 + y 2 = , 0 s = 6 4 ,
• tan ϕ = = = , cos4 t cos t
x 3 − 3t 2 1 − t2
d’où, en primitivant, à une constante près :
2(1 − t 2 ) − 2t (−2t) 2 + 2t 2
(1 + tan2 ϕ)ϕ = = ,
(1 − t )2 2 (1 − t 2 )2 sin t 2
s = 6 4 dt =
et cos t cos3 t
2
2t −→ −→
1 + tan2 ϕ = 1 + −
→ dM dt dM
1 − t2 •T = =
(1 − t 2 )2 + (2t)2 (1 + t 2 )2 ds ds dt
= = ,
(1 − t )2 2 (1 − t 2 )2 cos4 t 6 sin t −
→ −
→ −→ −
→
= ( cos t i + sin t j ) = cos t i + sin t j .
6 sin t cos4 t
2
donc : ϕ = , −−→ −→ −
→
1 + t2 Avec les notations classiques O M = OC + (s0 − s) T , pour
s 3 chaque s0 ∈ R, une RP de la développante Γs0 est :
•R= = (1 + t 2 )2 ,
ϕ 2
2
−→ −→ X = x + (s0 − s) cos t = 3 tan2 t + s0 − cos t
−
→ dM dt dM 1 −
→ →
− cos3 t
• T = = = 3(1 − t 2 ) i + 6t j
ds ds dt 3(1 + t 2 )
2
1 −
→ →
− Y = y + (s0 − s) sin t = 2 tan3 t + s0 − sin t.
= (1 − t 2 ) i + 2t j cos3 t
1+t 2
−
→ −→ 1 −→ −→
N = Rotπ/2 ( T ) = − 2t i + (1 − t 2 ) j 14.14 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z :
1 + t2
−→ −→ 1 1
• MC = R N , d’où les coordonnées (X,Y ) du centre de cour- Faisons apparaître et .
bure C en M : t t −1
−2t 3 −2t On a, pour tout t ∈ R − {0,1} :
X=x+R = 3t − t 3 + (1 + t 2 )2
1 + t2 2 1 + t2 t −1 1
x= =1−
= 3t − t 3 − 3t (1 + t 2 ) = −4t 3 ,
t t
t +1 2
1−t 2
3 2 21−t
2
y= =1+
Y =y+R = 3t 2
+ (1 + t ) t −1 t −1
1 + t2 2 1 + t2
3 3
1 1 1 1
= 3t 2 + (1 − t 4 ) = (1 + 2t 2 − t 4 ). z = = = − .
2 2 t2 − t (t − 1)t t −1 t
502
1 1 2 et
Combinons pour éliminer et . Par exemple : =
1/2
t t −1
e2t ( cos t − sin t)2 + e2t ( sin t + cos t)2 + 4 e2t
1 1 y−1
z= − = + x − 1. √
t −1 t 2 2 et 2 6
= = √ = .
Ainsi, tout point M(x,y,z) de Γ vérifie : (6 e2t )1/2 6 3
503
On obtient donc une équation cartésienne de S dans R : 2 −2 1
1 1 1
1 , 2 , 2 .
7X 2 + 4X Y − 4X Z + 4Y 2 − 2Y Z + 4Z 2 − 3 = 0. 3
−2
3
−1
3
2
On calcule les valeurs propres de Q ; on trouve : 3 (double)
−
→ − → − →
et 9 (simple). Une équation cartésienne de S dans R = (Ω; I , J , K )
−
→ −→ est alors:
Une base de SEP (Q, 9) est ( K ), où K a pour coordonnées
9ξ2 + 18ζ2 − 9η2 − 27 = 0,
2
1 −
→ − → − →
√ 1 dans ( i , j , k ). ou encore :
6 −1
ξ2 ζ2 η2
−
→ + − = 1.
Un vecteur normé de SEP (Q, 3) est, par exemple, I de co- 3 3 3
2
−1
1 −
→ − → − →
ordonnées √ 2 dans ( i , j , k ). On conclut : S est un hyperboloïde à une nappe.
5 0
1 −1 0
2
−
→ − → − → 1 c) La matrice Q = −1 1 0 n'est pas inversible, donc
En notant J = K ∧ I , de coordonnées √ 1 dans
30 5 0 0 2
S n'est pas une quadrique à centre.
−
→ − → − → −
→ − → − →
( i , j , k ), ( I , J , K ) est une b.o.n.d. de réduction On calcule les valeurs propres de Q : 2 (double), 0 (simple),
de Q . −
→ − → − →
et une b.o.n.d. ( I , J , K ) de vecteurs propres associés, par
−
→ − → − → −
→ − → − →
Une équation cartésienne de S dans R = (Ω ; I , J , K ) exemple ceux de coordonnées, dans ( i , j , k ):
est alors :
−1 0 1
3ξ2 + 3ζ2 + 9η2 − 3 = 0, √
1 1
1 , 0 , √ 1 .
η2 2 0 1 2 0
ou encore : ξ2 + ζ2 + 2 = 1.
1 −
→ − → − →
√ Considérons le r.o.n.d. R = (O ; I , J , K ) . Les formules
3
de changement de repère sont données par :
On conclut : S est un ellipsoïde, de révolution.
1 1
11 −8 −2 −√ 0 √
2 2 X
b) La matrice Q = −8 5 −10 est inversible, donc x
y= 1 1 Y ,
−2 −10 2 √ 0 √
S est une quadrique à centre. z 2 2 Z
0 1 0
Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa-
−X + Z X+Z
22x − 16y − 4z + 30 = 0 c'est-à-dire : x = √ , y= √ , z = Y.
tions −16x + 10y − 20z − 66 = 0 . 2 2
−4x − 20y + 4z + 24 = 0 Une équation cartésienne de S dans R est donc :
√
On obtient Ω(−1, 1, −2) . 2X 2 + 2Y 2 + 2(−X + Z ) − 5 = 0 (1).
−
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (Ω ; i , j , k ) . Les formules Puis :
de changement de repère sont :
1 1 5
(1) ⇐⇒ X 2 + Y 2 − √ X + √ Z − = 0
x = X − 1, y = Y + 1, z = Z − 2. 2 2 2
2
On obtient donc une équation cartésienne de S dans R : 1 1 21
⇐⇒ X − √ + Y2 + √ Z − =0
2 2 2 8
11X 2 − 16X Y − 4X Z + 5Y 2 − 20Y Z + 2Z 2 − 27 = 0. √
1 2 1 21 2
⇐⇒ X − √ + Y 2 = −2 √ Z − .
Une b.o.n.d. de vecteurs propres associés respectivement aux 2 2 2 2 8
−→ − → − → √
valeurs propres 9, 18, −9 de Q est ( I , J , K ) , où 1 21 2
−
→ − → − → Notons A le point de coordonnées √ , 0, dans
I , J , K ont respectivement pour coordonnées dans 2 2 8
−
→ − → − → −
→ − → − →
( i , j , k ): R , et R le r.o.n.d. R = (A ; I , J , K ).
504
Une équation de S dans R est : 1 3 1
Notons A le point de coordonnées √ ,− √ , √
2 6 2 2 3
1 −
→ − → − →
ξ2 + ζ2 = −2 √ η. dans R , et R = (A ; I , J , K ).
2 2
Une équation cartésienne de S dans R est :
On conclut : S est un paraboloïde elliptique, de révolution. √
3ξ2 − ζ2 = 3η,
0 1 −1
d) La matrice Q = 1 2 −1 n'est pas inver- √
ξ2 ζ2 3
−1 −1 0 ou encore : − =2 η.
1 1 2
sible, donc S n'est pas une quadrique à centre.
3
On calcule les valeurs propres de Q : 3, −1, 0 simples. On conclut : S est un paraboloïde hyperbolique.
On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par √ √
√2 6 √2
−
→ − → − → −
→ − → − →
exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées e) La matrice Q = √6 √3 3 n'est pas inversible,
−
→ − → − → 2 3 1
dans ( i , j , k ) : donc S n'est pas une quadrique à centre.
1 1 1 On calcule les valeurs propres de Q : 6 (simple), 0 (double).
1 1 1
√ 2, √ 0 , √ −1 . On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par
6 −1 2 1 3 −1 −
→ − → − → −
→ − → −→
exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées
−
→ − → − → −
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (O; I , J , K ). Les formules dans ( i , j , k ) :
de changement de repère sont données par :
1 1
√
1 √
1 1 1 −√ 3
√ √ √ 3 3
6 2 3 1 1
x X √ , 0 , −√ .
2 1 2
y= √ 0 − √ Y , 2 2
3 1
z 6 Z 1 √
√ 6 √
1 1 1 6 6
−√ √ −√
6 2 3
−
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (O; I , J , K ). Les formules
X Y Z
x= √ +√ +√ de changement de repère sont données par :
6 2 3
2X Z 1 1 1
c'est-à-dire : y= √ −√ . √ −√ √
6 3 3 3 3
x X
1 1
X Y
z = −√ + √ − √
Z y= √ 0 −√ Y ,
2 2
6 2 3 z Z
1 2 1
Une équation cartésienne de S dans R est donc : √ √ √
6 6 6
3X Y 3X Y X Y Z
2 √ +√ √ −√ −3 √ +√ + √ =0 1
6 2 6 2 6 2 3
x= √ (X − Y + Z )
3
(1). 1
c'est-à-dire : y= √ (X − Z )
2
Puis :
1
√
z = √ (X + 2Y + Z ).
3X 3Y
(1) ⇐⇒ 3X 2 − Y 2 − √ − √ − 3Z = 0 6
6 2
Une équation cartésienne de S dans R est donc :
2
1 1 3 2 9 √ √ √
⇐⇒ 3 X − √ − − Y+ √ + − 3Z = 0 2 2 3
2 6 8 2 2 8 6X 2 + √ (X − Y + Z ) + √ (X − Z )
3 2
1 2 3 2 √ 1 4
⇐⇒ 3 X − √ − Y+ √ = 3 Z−√ . + √ (X + 2Y + Z ) + 1 = 0 (1).
2 6 2 2 3 6
505
Puis : 14.20 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il
√ √ −→ −→
(1) ⇐⇒ 6X 2 + 2 6 X + 6 Y + 1 = 0 existe un point m(x,y,z) de Γ tel que ΩM soit colinéaire à Ωm :
1 2 √ M∈S
⇐⇒ 6 X + √ = − 6 Y.
6
⇐⇒ ∃ (λ,x,y,z) ∈ R , 4
1 X − 1 = λ(x − 1), Y − 1 = λ(y − 1), Z − 1 = λ(z − 1),
Notons A le point de coordonnées − √ , 0, 0 dans R , et
6
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0, z = 0
−
→ − → − →
R = (A; I , J , K ) .
⇐⇒ ∃ (λ,x,y,z) ∈ R4 , z = 0, λ = −(Z − 1),
Une équation cartésienne de S dans R est : X −1 Y −1
√
2 6 x −1=− , y−1=− ,
ξ =−
2
ζ. Z −1 Z −1
12
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0
On conclut : S est un cylindre parabolique. Z−X Z −Y
⇐⇒ ∃ (x,y) ∈ R2 , x = , y= ,
Z −1 Z −1
14.18 Voyons si les expressions
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0
A = 2x + 3y, B = y + 2z, C = 3z − x 3 3
Z−X Z −Y Z − X Z −Y
⇐⇒ + −3 −1=0
sont liées entre elles. Z −1 Z −1 Z −1 Z −1
Ou bien on remarque :
⇐⇒ (Z − X)3 + (Z − Y )3
3B − 2C = 3(y + 2z) − 2(3z − x) = 2x + 3y = A , −3(Z − X)(Z − Y )(Z − 1) − (Z − 1)3 = 0,
ou bien on résout le système d’équations d’inconnue (x,y,z), ce qui fournit une EC du cône S.
et on s’aperçoit que les trois formes linéaires envisagées sont
liées. 14.21 Si S est un cône, alors son sommet Ω(x,y,z) est un point
Ainsi, en notant X = 2x + 3y, Z = 3z − x par changement de en lequel S n’admet pas de plan tangent, donc, en notant
repère (non orthonormé), S admet pour EC : F(x,y,z) le premier membre de l’EC de S, on a :
−−→
(3Y − 2Z )2 + Y 2 + Z 2 = 1 , grad F(x,y,z) = 0 ;
donc S est un cylindre elliptique. Ici, F : (x,y,z) −→ x z 2 + y 3 + 3y 2 − z 2 + 3y + 1
est de classe C 1 sur R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 :
14.19 Un point de D est, par exemple, A(0,0,h) , et un vec- Fx (x,y,z) = 0
teur directeur de D est, par exemple, − →v ( sin θ, cos θ,0) . −−→ −
→
grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ Fy (x,y,z) = 0
D’après le cours, on a alors, pour tout point M(x,y,z) de E3 :
F z (x,y,z) = 0
−→ → 2 2
2 || AM ∧ − v || z =0
d(M,D) = −
→
z=0
|| v ||2
2 2 ⇐⇒ 3y 2 + 6y + 3 = 0 ⇐⇒
= cos θ(z − h) + sin θ(z − h) + (x cos θ − y sin θ)2
y = −1.
2x z − 2z = 0
= (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2 .
On va donc faire apparaître y + 1 et z dans l’EC de S :
De même, en remplaçant (θ,h) par (−θ,−h), on a :
2 x z 2 + y 3 + 3y 2 − z 2 + 3y + 1 = 0
d(M,D ) = (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2 . ⇐⇒ (x − 1)z 2 + (y + 1)3 = 0,
D’où :
x −1 1 2
2 2 c’est-à-dire, si z =
/ 0: + y+ = 0.
M ∈ S ⇐⇒ d(M,D) = d(M,D ) z z
⇐⇒ (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2 P Q
Cette EC est de la forme f , = 0, où P,Q,R sont des
R R
= (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2 (premiers membres d’EC de) plans :
⇐⇒ hz + sin θ cos θx y = 0. P = x − 1, Q = y + 1, R = z,
La surface S est un paraboloïde hyperbolique. donc S est un cône.
506
Le sommet Ω de S est défini par P = 0, Q = 0, R = 0, donc : s 1
•R= =
Ω(1,−1,0). ϕ cos x
Une directrice Γ de s est obtenue en coupant S par le plan d’EC −→ −→
−
→ dM dx dM
(x − 1)z 2 + 1 = 0 • T = =
y = 0, par exemple : Γ ds ds dx
y = 0. −
→ −
→ −
→ −
→
= cos x( i + tan x j ) = cos x i + sin x j
−→ −
→ −
→ −
→
14.22 a) En notant m(u) le point de coordonnées • N = Rotπ/2 ( T ) = − sin x i + cos x j
−−→
sin u, cos u, f (u) et G(u) le vecteur de composantes −→ −
→
• M I = R N , d’où les coordonnées (X,Y ) du centre de cour-
cos u, − sin u, eu , on voit que S admet la RP : bure I en M à C :
−−→
(u,v) −→ m(u) + v G(u), X = x + R(− sin x) = x − tan x
507
y C a2
/ 0, a 3 + b3 + 1 = 0, q = − 2 p,
ou b =
b
ap2 (a 3 + b3 ) = 0, p3 (a 6 + b6 ) − b6 = 0
⇐⇒ b = 0, a = −1, p = 0, q = 1
C1 I ou b =/ 0, a = 0, b = −1, q = 0, p = 1 .
(S) ⇐⇒ D’autre part, les points d’intersection des trois droites D1 ,D2 ,D3
deux à deux sont :
b = 0, a 3 + 1 = 0,
A(1,1,−1), B(−1,1,1), C(1,−1,1) .
a 2 p = 0, ap 2 = 0, p3 + q 3 − 1 = 0
Une EC du plan tangent en A à S est :
a2
ou b =
/ 0, a 3 + b3 + 1 = 0, q = − 2 p, (X − 1)3 + (Y − 1)3 + (Z + 1)3 = 0 ,
b
a4 2 a6 c’est-à-dire : X + Y + Z = 1,
ap2 + b
p = 0, p3 + 6 p3 − 1 = 0
b 4 b donc ce plan tangent est le plan P obtenu en b).
⇐⇒ b = 0, a = −1, p = 0, q = 1 De même pour les points B et C.
508
On conclut que les trois plans tangents en les trois points d’in- • ∆ ∩ D2 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,
tersection de D1 ,D2 ,D3 deux à deux sont confondus et sont
égaux à P. (y = 0, z = −1, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ −b + q = 0
2e méthode : Utilisation de tangentes à des courbes tracées sur
une surface : • ∆ ∩ D3 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,
Puisque D1 et D2 se coupent en A et que D1 et D2 sont tra-
509
Index alphabétique
coefficients (–– de Fourier), 284, 285 déterminants (–– de matrices triangulaires par blocs), 409
colonne, 389, 390 développable, 493
comatrice, 391 développantes, 491
combinaison (–– linéaire), 224 développée, 490
commutant, 410 développement (–– asymptotique), 28, 115
compacte (partie ––), 5 développement (–– asymptotique d’une intégrale dépendant
comparaison (–– série/intégrale), 114, 117, 164 d’un paramètre), 59
comparaison (–– somme/intégrale), 116 développement (–– limité), 28
comparaisons (pour les séries), 117 développer, 389, 390
composition (–– des DL), 28 diagonalisabilité, 409
cône, 492, 493 diagonalisable, 409
constante (–– d’Euler), 116 diagonalisation, 410
continue, 4, 159 diagonaliser, 409
511
Index alphabétique
E G
génératrice, 492
EC, 490, 491, 492
EC (–– de plan), 491 I
EDL1 (–– ASM normalisée), 308
EDL1 (–– ASM non normalisée), 308 inégalité, 25, 285
EDL1 (–– SSM), 308 inégalité (–– de Cauchy et Schwarz), 5, 26, 448
EDL1 (–– SSM normalisée), 308 inégalité (–– de Minkowski), 5
EDL2 (–– SSM), 310 inégalité (–– portant sur des intégrales), 26
inégalité (–– triangulaire), 2, 4, 448
EDL2 (–– SSM, normalisée), 309
inégalité (–– triangulaire renversée), 2, 4
égalités, 449
inégalités, 449
enveloppe, 490
inéquation (–– différentielle), 26
équation (–– polynomiale), 390
inéquation (–– intégrale), 26
équation (–– fonctionnelle), 24, 311
intégrabilité, 58, 116
équation (–– intégrale), 311
intégrale, 27, 58
équation (–– matricielle), 409, 410
intégrale (–– à paramètre), 60
équation (–– aux dérivées partielles du deuxième ordre
intégrale (–– d’un produit), 26
(EDP2)), 351
intégrale (–– = série), 226
équation (–– aux dérivées partielles du premier ordre (EDP1)),
intégrale (–– = somme de série), 164
351
intégrale (–– dépendant d’un paramètre), 225
équation (–– caractéristique), 309
intégrale (–– dépendant d’un paramètre), 27
équation (–– réduite), 492 intégrale (–– impropre), 59
équivalent (–– simple), 222 intégrales (–– à paramètre), 60
équivalent (–– simple d’une intégrale dépendant d’un para- intégrales (–– de carrés de fonctions), 285
mètre), 59 intégration (–– par parties), 26, 27, 58, 59, 160, 284
espace (–– préhilbertien), 5, 449 intervention (–– de l’exponentielle complexe), 284
espace (–– vectoriel ev), 2 inverse (pour un DL), 28
espace (–– vectoriel normé evn), 2 inversible, 391
ev, 366, 448
eve, 448 J
extrémums (–– globaux), 352
jacobien, 351
extrémums (–– locaux), 352
L
F
lemme (–– fondamental pour les séries), 115
factorisation (–– d’une matrice), 367 lien (–– suite/série), 115, 116
famille (–– infinie libre), 366 ligne, 389, 390
famille (–– infinie liée), 366 limite, 28
fbs, 448 limite (–– d’une intégrale dépendant d’un paramètre), 59
fermée, 3 limite (–– d’intégrale), 28
fonction (–– impaire), 24 limite (–– en un point), 350
fonction (–– paire), 24 linéarisation, 284
fonction (–– périodique), 24 linéarité (–– de l’intégration), 27, 160
fonction (–– coordonnée), 4 lipschitzienne, 4, 25
fonctions (–– partielles), 350 loi (–– externe, pour un DL), 28
512
Index alphabétique
M Q
majoration, 222 quadratique, 5
majoration (–– géométrique), 164
matrice (–– orthogonale), 449 R
matrice (–– symétrique réelle), 450
matrice (–– compagnon), 409 raccords, 308, 310
méthode (–– de Lagrange), 309 radiale (théorème de la limite ––) 226
méthode (–– de variation de la constante) 308 rang, 367
méthode (–– de variation des constantes), 310 rangée, 389, 390
minoration, 222 rayon (–– d’une série entière), 223
mises (–– sous formes canoniques de trinômes), 492 rayon (–– de convergence d’une série entière), 222
monotonie, 25 règle (–– n α u n ), 114
multilinéarité, 390 règle (–– x α f (x) ), 58
multiplication (–– des DL), 28 règle (–– de d’Alembert), 114, 222
réglée, 493
N relation (–– de Chasles), 27, 160
relation (–– de récurrence), 390
nature (–– d'une quadrique), 492 restes (–– de séries convergentes), 117
nature (–– d’une série), 114, 115 RP, 490
nature (–– d’une suite), 115
normale, 491
S
norme, 2
norme (–– équivalente), 3 S+
n , 450
norme (–– non équivalente), 3 S++
n , 450
normes (–– euclidiennes), 448, 449
SDL1 (–– ASM, à coefficients constants), 309
SDL1 (–– SSM, à coefficients constants), 309
O SEC, 490
orthogonal, 449 série, 115
orthogonaux, 5 série (–– de Fourier), 164
ouverte, 3 série (–– entière), 164, 222
série (–– entière dérivée), 223
P série (–– trigonométrique), 285
paquet (–– de termes), 115 séries (–– entières connues), 223
paramètre (–– à l’intérieur de l’intégrale), 59 sev, 366, 448
paramètre (–– aux bornes), 59 sev (–– orthogonaux), 449
partie (–– compacte), 5 solution générale 308
permutation (–– intégrale/série), 164 solution (–– maximale d’un problème de Cauchy), 310
permuter (–– intégrale et limite), 159 solution (–– particulière), 308
permuter (–– intégrale et série), 225 solutions (–– y d’une ED (E) développables en 0), 311
plan (–– tangent), 491 sommation, 27
plusieurs (–– variables réelles), 350 somme (–– d’une série entière), 223
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
point (–– régulier), 491 somme (–– d’une série numérique), 225
points (–– critiques), 352 sommes (–– partielles de la série), 114
polynôme (–– caractéristique), 408, 409 sommes (–– partielles de séries divergentes), 117
polynôme (–– annulateur), 408, 410 sous-espaces (–– vectoriel, sev), 2
polynômes (–– de matrices carrées), 410 sous-espaces (–– propres), 408
primitivation, 28, 223, 224 sous-famille (–– finie), 366
primitives usuelles, 27 spectre, 410
produit, 5, 224 suite, 3
produit (–– scalaire) 5, 448, 449 suite (–– d’applications), 158
projecteurs, 367 suite (–– de Cauchy), 5
projeté (–– orthogonal), 449 surface, 491, 492
ps, 448 symbole (–– de Kronecker), 366
puissances d’une matrice carrée 410 système (–– affine), 390
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Index alphabétique
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Mathémati ues Jean-Marie Monier