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Jean-Marie Monier

mathémati ues
Méthodes et exercices
PC-PSI-PT

Les méthodes à retenir


Plus de 600 énoncés
d’exercices
Indications pour bien
démarrer
Tous les corrigés détaillés
© Dunod, Paris, 2009
ISBN 978-2-10-054259-8
MATHÉMATIQUES
MÉTHODES ET EXERCICES
PC-PSI-PT

Jean-Marie Monier

Professeur
en classe de Spéciales
au lycée La Martinière-Monplaisir
à Lyon
Table des matières

1. Espaces vectoriels normés 1 5. Suites et séries


d’applications 157
Les méthodes à retenir 2
Énoncés des exercices 6 Les méthodes à retenir 159
Du mal à démarrer ? 9 Énoncés des exercices 165
Corrigés des exercices 12 Du mal à démarrer ? 174
Corrigés des exercices 179
2. Fonctions vectorielles
d’une variable réelle 23 6. Séries entières 221
Les méthodes à retenir 24 Les méthodes à retenir 222
Énoncés des exercices 28 Énoncés des exercices 226
Du mal à démarrer ? 35 Du mal à démarrer ? 235
Corrigés des exercices 39 Corrigés des exercices 240

3. Intégration 7. Séries de Fourier 283


sur un intervalle quelconque 57
Les méthodes à retenir 283
Les méthodes à retenir 58
Énoncés des exercices 285
Énoncés des exercices 60
Du mal à démarrer ? 289
Du mal à démarrer ? 68
Corrigés des exercices 292
Corrigés des exercices 74

4. Séries 113 8. Équations différentielles 307


Les méthodes à retenir 114 Les méthodes à retenir 308
Énoncés des exercices 117 Énoncés des exercices 311
Du mal à démarrer ? 125 Du mal à démarrer ? 319
Corrigés des exercices 129 Corrigés des exercices 323

IV
Table des matières

9. Fonctions 12. Réduction


de plusieurs variables réelles 349 des endomorphismes
et des matrices carrées 407
Les méthodes à retenir 350
Énoncés des exercices 353 Les méthodes à retenir 408
Du mal à démarrer ? 355 Énoncés des exercices 410
Corrigés des exercices 357 Du mal à démarrer ? 419
Corrigés des exercices 423

10. Compléments
d’algèbre linéaire 365 13. Espaces préhilbertiens réels 447
Les méthodes à retenir 448
Les méthodes à retenir 366
Énoncés des exercices 451
Énoncés des exercices 367
Du mal à démarrer ? 460
Du mal à démarrer ? 372
Corrigés des exercices 465
Corrigés des exercices 376

11. Déterminants, 14. Géométrie 489


systèmes linéaires 389 Les méthodes à retenir 490
Énoncés des exercices 493
Les méthodes à retenir 389
Du mal à démarrer ? 496
Énoncés des exercices 391
Corrigés des exercices 499
Du mal à démarrer ? 395
Corrigés des exercices 397
Index alphabétique 511

V
Pour bien utiliser cet ouvrage

La page d’entrée de chapitre


Elle propose un plan du chapitre, les
thèmes abordés dans les exercices, ainsi
qu’un rappel des points essentiels du cours
pour la résolution des exercices.

·
·
·
·





 · 

·

Les méthodes à retenir


Cette rubrique constitue une synthèse des prin- 

cipales méthodes à connaître,détaillées étape par


étape, et indique les exercices auxquels elles se
rapportent.

VI
Énoncés des exercices
De nombreux exercices de difficulté croissante Pour rel
ier
de séries entre elles des

sont proposés pour s’entraîner. La difficulté de 


+∞

n=1
1
,
n 2 et
convergen

+∞
1
p=0 (2p+1) 2
som
tes du gen mes
re
Séparer,
dan
dices imp s une somme
airs, pui
s passer
partielle,
Énoncé
s des exe
rcices
aux lim les termes d’i
ites. ndices

chaque exercice est indiquée sur une échelle de Pour cal


cul
➥ Exerc
ices 7.1
c), 7.2
pairs, d’i

c), 7.7
n-

c).
les coeffic er

1 à 4. d’une fon ients de Fouri


lorsque ction,
le
ne paraît calcul direct
pas faisab
er
Exprime
r
trer que la fonction com
l’o me
méthodes n peut permu somme d’une
habitue
lles (cf.
ter inté
gra
série de
fon
le les métho le et série par ctions et mo
PC, PSI des à rete l’u n-
➥ Exerc nir du cha ne des trois
Ne pas ices 7.1 pitre 5).
con 4, 7.15,
tialement fondre l’indic 7.16, 7.1
Pour obt , et l’in e 7 a), 7.2
enir un dice con d’un terme de 2 b)
une fon e cernant la somma
ction et égalité entre le terme tion don
de série un Essayer d’une sér nan
trigono e somme d’appliqu ie de Fou t f ini-
métriq tion bie rier.
ue n choisie er un des deu
. x théorè
mes de
Dirichlet
à une fon
Pour obt c-
enir un
portan
t sur e inégal
ité Exercice ➥
de carrés des intégrale Essayer
de 7.6.
de fonctio
ns
s sur des PSIse ramener,
somme quand c’e
Parseval. s de sér
ies num st possible, à
ériques une iné
, en util gal
isant une ité portant
formule
de
Énoncé ➥ Exerc
s des ex ices 7.9
, 7.11, 7.1
ercices 3.
7.1 Exemp
le de dév
Soit f : eloppeme
R −→ nt en sér
R , 2π-pér ie de Fou

.
un délit
iodique, rier, cré
paire, tell neau
f (t) = e que, pou
1 si 0  r tout t

risée est
t < π, ∈ [0 ; π]
a) Vérifie 2 f (t) = :
r f ∈ CM 0 si t = π
,

non auto
2π et calc 2 f (t) =
b) Étudie uler les −1 si π
r les con
vergences
coefficien <t π
ts de Fou 2 .
de la séri

ocopie
rier (tri
c) En déd e de Fou gonométri
uire les rier de ques) de
somme f et pré f.

La phot
s de séri ciser sa
es suivant 
+∞ somme
(1) p .
7.2 Exemp es : 
+∞
p=0 2 p + 1 ,

© Dunod.
le de dév 1
eloppeme 
+∞
Soit f : nt en sér p=0 (2 p + 1) 2 , 1
R −→ ie de Fou .
R , 2π-pér rier, den n=1 n 2
iodique, t de scie
impaire continu
, telle que e
f (t) = :
t si 0 
t < π,
2 f (t) =
π − t si π
2
t π
.

285

Du mal à démarrer ?

Des conseils méthodologiques sont proposés


−π
π
pour bien aborder la résolution des exercices.

 

− −




  −
 
 
 
 ∼
−−−


∗ ∼ −
 
 
  −
 
 ∼
−−−

Corrrigés des exercices 




− ∼

 
  −
  − −
 ∼

Tous les exercices sont corrigés de façon détaillée. −−−



− −
− −






 −


 
  −
   
   
  
 −−− −

∗ −
 
  
  
  
 − 




−−−


− −

VII
Préface

Préface

Alors que, récemment, je feuilletais l’un des manuels de mathématiques qui servait de référence lorsque – voici
quelques décennies ! – j’étais en prépa, me revinrent en mémoire certaines sensations : à la lecture des énoncés des
exercices que j’avais jadis cochés, d’une concision à la fois élégante et provocante, je me rappelais le plaisir que j’avais
éprouvé à la résolution de quelques-uns d’entre eux mais aussi, cette étrange amertume, pas encore totalement estom-
pée aujourd’hui, que j’avais ressentie en abandonnant la recherche de quelques-uns, pourtant signalés d’un simple asté-
risque, après de vains efforts et plusieurs tentatives avortées.
Les volumes Méthodes et Exercices (pour MP d’une part, PC-PSI-PT d’autre part) que J.-M. Monier nous présente
aujourd’hui semblent tout spécialement écrits pour éviter ce traumatisme aux étudiants d’aujourd’hui et de demain.
Chacun de ces ouvrages se compose de deux parties éminemment complémentaires :
• Les méthodes constituent ce guide précieux qui permet à l’étudiant de passer, confiant, efficacement « coaché », du
cours qu’il apprend à la recherche nécessaire et fructueuse des exercices. Si les théorèmes du cours sont les outils de
l’artisan-étudiant, les méthodes et techniques proposées ici en sont les modes d’emploi. Évidemment, ces conseils
sont particulièrement soignés et pertinents : ne sont-ils pas le fruit de la longue et multiple expérience de J.-M.
Monier, pédagogue avéré, interrogateur recherché et auteur apprécié de maints ouvrages reconnus ?
Pour une aide encore plus précise, chaque méthode est assortie de la liste des exercices dans lesquels sa mise en œuvre
est souhaitable.
• Les exercices, nombreux, variés et souvent originaux, couvrent la totalité du programme, chapitre après chapitre. Ils
répondent parfaitement à un triple objectif :
 permettre d’assurer, d’approfondir et d’affiner, pendant son apprentissage, la compréhension du cours ;
 consolider et enrichir ses connaissances par la résolution d’exercices plus substantiels et de questions plus déli-
cates ;
 réaliser des révisions efficaces et ciblées lors de la préparation des épreuves écrites ou orales des concours.
Ces exercices sont judicieusement classés en quatre niveaux de difficulté croissante, permettant ainsi aussi bien au néo-
phyte de se mettre en confiance en traitant une application directe du cours (niveau 1) qu’à l’étudiant chevronné de se
mesurer à des exercices plus difficiles et délicieusement subtils (niveau 4). On notera avec plaisir que chaque chapitre
est couvert par des exercices des quatre niveaux. L’abandon douloureux devant une question trop abruptement posée,
dont je parlais au début, ne saurait se produire avec l’ouvrage de J.-M. Monier : en effet, dans la rubrique « Du mal à
démarrer », il apporte à l’étudiant(e) qui le souhaite une aide discrète, rappelant ici la méthode adéquate, donnant là
une indication précieuse, ouvrant ailleurs une piste de recherche…
Pour chaque exercice, l’auteur s’est imposé la rédaction complète et appliquée d’un corrigé clair, précis, détaillé, osons
le mot, exemplaire. S’il est louable et formateur de chercher, il est plus gratifiant de trouver ! Et, ici encore, le manuel
permet à chacun, soit de constater que sa solution est celle qui est fournie (et il en éprouve un indicible plaisir !), soit
de s’aider du corrigé pour parvenir, rassuré et guidé, à cette solution.
Qu’il me soit aussi permis d’insister sur l’ampleur de ces volumes, liée à la grande variété des exercices choisis, et qui
est rare à ce niveau d’études, en même temps que sur leur prix très modique !
VIII
Préface

Ces ouvrages de consultation particulièrement agréable constituent l’outil efficace et complet qui permettra à chacun,
à son rythme mais en magnifiant ses propres aptitudes, de développer son goût pour les mathématiques et ses compé-
tences et, tout à la fois, de forger son succès.
Quant à moi, un regret est en train de m’assaillir : pourquoi n’ai-je pas attendu la rentrée prochaine pour commencer
ma prépa ?

H. Durand,
professeur en Mathématiques Spéciales PT*
au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

IX
Index alphabétique

Remerciements

Je tiens ici à exprimer ma gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties du manuscrit :
Bruno Arsac, Jean-Philippe Berne, Gérard Bourgin, Jean-Paul Charroin, Jean-Paul Christin, Carine Courant, Hermin
Durand, Jean Feyler, Viviane Gaggioli, Marguerite Gauthier, Daniel Genoud, André Laffont, Cécile Lardon, Ibrahim
Rihaoui, René Roy, Marie-Dominique Siéfert, Marie-Pascale Thon, Audrey Verdier.

Jean-Marie Monier

X
Index alphabétique

Programmes PC, PSI, PT

Chapitre 1 : Espaces vectoriels normés


• Les étudiant(e)s de PT n’ont à connaître que le cas de Rn muni de la norme euclidienne : norme euclidienne, dis-
tance associée, boules, parties ouvertes, parties fermées, parties bornées, suites dans Rn ; toute suite convergente est
bornée, opérations algébriques sur les suites.
• Les étudiant(e)s de PC n’ont pas à connaître les notions suivantes : suite de Cauchy, point intérieur, caractérisation
séquentielle des points adhérents ou des parties fermées, image réciproque d’une partie ouverte (resp. fermée) par
une application continue.

Chapitre 2 : Fonctions vectorielles d’une variable réelle


• Pour les étudiant(e)s de PT, les fonctions de ce chapitre 2 sont à valeurs dans Rn muni de son produit scalaire usuel
et de la norme euclidienne associée.

Chapitre 4 : Séries
• La CNS de Cauchy de convergence d’une série à termes réels ou complexes ne concerne que les étudiant(e)s de PSI.
• Les étudiant(e)s de PT n’ont pas à connaître la formule de Stirling ni le produit de deux séries numériques.

Chapitre 5 : Suites et séries d’applications


• Ce chapitre ne concerne pas les étudiant(e)s de PT.
• Les étudiant(e)s de PC n’ont pas à connaître la notion de convergence uniforme. Son intervention est remplacée par
celle de la convergence normale ou par un théorème sur les séries entières. Cependant, le programme PC comporte
une étude de l’approximation uniforme.

Chapitre 6 : Séries entières


• Les programmes PC et PT, pour compenser l’absence de l’étude de la convergence uniforme, contiennent un théo-
rème sur les séries entières appelé théorème de la limite radiale.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Chapitre 7 : Séries de Fourier


• Le programme PT ne comporte pas l’étude des coefficients de Fourier exponentiels.
• Le programme PT comporte une définition de a0 différente de celle figurant dans les programmes MP, PC, PSI. Nous
optons pour les formules classiques qui sont celles de ces derniers programmes, et qui donnent comme série de
a0   
Fourier trigonométrique de f : + an cos nωt + bn sin nωt .
2 n 1

Chapitre 8 : Équations différentielles


• L’étude des systèmes autonomes ne figure qu’en PC.
• Les étudiant(e)s de PT n’ont pas à connaître la notion de wronskien.
XI
Programmes PC, PSI, PT

Chapitre 9 : Fonctions de plusieurs variables réelles


• L’inégalité des accroissements finis pour une application f : U −→ R de classe C 1 sur un ouvert convexe U de R p
ne concerne que les étudiant(e)s de PSI.
• La condition suffisante d’extrémum local pour une application f : U −→ R de classe C 2 sur un ouvert U de R2 , fai-
sant intervenir l’expression s 2 − rt, ne concerne que les étudiant(e)s de PT.

Chapitre 10 : Compléments d’algèbre linéaire


• Pour les étudiant(e)s de PT, la notion de somme directe n’est au programme que dans le cas de deux sous-espaces
vectoriels d’un espace vectoriel de dimension finie.
• L’étude de l’interpolation du point de vue de l’algèbre linéaire et la dualité ne sont pas au programme PT.
• Les notions de base duale et de base préduale ne sont qu’au programme PSI.

Chapitre 11: Déterminants


• L’étude du groupe symétrique et la définition et les propriétés de la comatrice ne sont qu’au programme PSI.

Chapitre 12: Réduction des endomorphismes et des matrices carrées


• Les notions de polynôme d’endomorphisme et de polynôme de matrice carrée ne sont pas au programme PT.
• Le théorème de Cayley et Hamilton et l’étude des idéaux de K [X] ne sont qu’au programme PSI.

Chapitre 13: Espaces préhilbertiens réels


• L’étude des formes bilinéaires symétriques et des formes quadratiques n’est pas au programme PC.
• La notion d’adjoint et la réduction simultanée ne sont qu’au programme PSI.

Chapitre 14 : Géométrie
• L’enveloppe d’une famille de droites du plan, le centre de courbure, la développée d’une courbe du plan et les déve-
loppantes d’une courbe du plan, les surfaces réglées, les surfaces développables, les courbes tracées sur une surface
et satisfaisant une condition différentielle ne sont qu’au programme PT.
• Les cylindres, cônes, surfaces de révolution ne sont pas au programme PSI.

XII
Espaces vectoriels CHAPITRE 1
normés

Plan Ce chapitre 1 ne concerne que les filières PC et PSI, et non la filière PT.

Les méthodes à retenir 2


Énoncés des exercices 6
Du mal à démarrer ? 9 Thèmes abordés dans les exercices
Corrigés 12
• Montrer qu'une application est une norme
• Obtention d’inégalités portant sur des normes
• Montrer que deux normes sont (ne sont pas) équivalentes
• Montrer qu’une partie d’un evn est (n’est pas) fermée, est (n’est pas) ouverte
• Manipulation de fermés, d’ouverts
• Calcul de la distance d’un point à une partie
• Utilisation de la continuité, du caractère lipschitzien
• Montrer qu’une application linéaire f est continue, calculer ||| f |||
• Montrer qu’une partie est (n’est pas) compacte, manipulation de parties com-
pactes
• Utilisation d’une suite de Cauchy
• Montrer qu’une application est un produit scalaire
• Déterminer l’orthogonal d’une partie d’un espace préhilbertien

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition de norme, espace vectoriel normé, distance associée à une norme,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

inégalité triangulaire renversée, normes équivalentes


• Définition de boule ouverte, boule fermée, parties bornées
• Définition et propriétés de : ouvert, fermé, point adhérent
• Définition de la distance d’un point x à une partie A d’un evn E, caractérisa-
tion de d(x,A) = 0
• Définition et propriétés de la convergence des suites, suites extraites
• Définition et propriétés des limites, de la continuité en un point, de la conti-
nuité sur une partie
• Définition du caractère lipschitzien, lien entre continue et lipschitzienne
1
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

• Caractérisation des applications linéaires continues parmi les applications


linéaires, définition et propriétés de la norme |||.|||
• Définition de la compacité, image continue d’un compact, équivalence des
normes en dimension finie
• Définition d’une suite de Cauchy dans un evn de dimension finie, équivalen-
ce logique entre suite de Cauchy et suite convergente dans un tel evn
• Définition d’un produit scalaire (réel ou complexe), d’un espace préhilbertien,
inégalité de Cauchy et Schwarz et cas d’égalité, inégalité de Minkowski et cas
d’égalité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité dans un espace préhilbertien, théo-
rème de Pythagore, procédé d’orthogonalisation de Schmidt, théorème de pro-
jection orthogonale sur un sev de dimension finie.

Les méthodes à retenir


On abrège :
espace vectoriel en ev
sous-espace vectoriel en sev
espace vectoriel normé en evn.

Revenir à la définition.
Pour montrer qu’une application Ne pas oublier de montrer que, pour tout x ∈ E, N (x) existe, en par-
N : E −→ R est une norme sur un ticulier lorsque N (x) est donnée par une borne supérieure ou une
K-espace vectoriel E intégrale.
➥ Exercices 1.18 a), 1.19, 1.24.

Pour exprimer la distance d Utiliser les formules :


associée à une norme sur un K-ev E
à partir de cette norme, ou pour ∀(x,y) ∈ E 2 , d(x,y) = N (x − y),
exprimer une norme à partir de la
∀x ∈ E, N (x) = d(0,x).
distance associée d sur E

Essayer d’appliquer l’inégalité triangulaire :


∀ (x,y) ∈ E 2 , ||x + y||  ||x|| + ||y||,
Pour établir une inégalité
faisant intervenir ou l’inégalité triangulaire renversée :
une norme ||.|| sur un K-ev  
∀ (x,y) ∈ E 2 , ||x|| − ||y||  ||x − y||.

➥ Exercices 1.1, 1.23.


2
Les méthodes à retenir

• Lorsque E n’est pas nécessairement de dimension finie, revenir à la


définition, c’est-à-dire montrer :
Pour montrer que deux normes ∃ (α,β) ∈ (R∗+ )2 , ∀,x ∈ E, αN (x)  N (x)  βN (x).
N, N sur un K-espace vectoriel E
sont équivalentes ➥ Exercices 1.3, 1.19, 1.24
• Si E est de dimension finie, d’après le cours, toutes les normes
sur E sont équivalentes.

Chercher une suite ( f n )n dans E − {0} telle que :


Pour montrer que deux normes
N ( fn ) N ( fn )
N, N sur un K-espace vectoriel E −−→ + ∞ ou −−→ + ∞.
ne sont pas équivalentes N ( fn ) n ∞ N ( fn ) n ∞
➥ Exercices 1.13, 1.24.

• Si on peut faire intervenir la notion de suite, utiliser la caractérisa-


tion séquentielle des fermés :
la partie A de E est fermée dans E si et seulement si, pour toute suite
(an )n dans A convergeant vers un élément x de E, on a : x ∈ A.
➥ Exercices 1.2 a), 1.11, 1.12
Pour montrer
qu’une partie A d’un evn E • Essayer de montrer que :
est fermée dans E ∗ A est une intersection de fermés de E
∗ A est une réunion d’un nombre fini de fermés de E
∗ A est un produit cartésien d’un nombre fini de fermés
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Essayer de montrer que A est l’image réciproque d’un fermé par une
application continue.
• Si le contexte fait intervenir des ouverts, essayer de montrer que
 E (A) est ouvert dans E.

• Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :


∀x ∈ Ω, ∃ r > 0, B(x ; r) ⊂ .

• Montrer que  E (Ω) est un fermé de E


• Essayer de montrer que :
Pour montrer ∗ Ω est une réunion d’ouverts de E
qu’une partie Ω d’un evn E
est ouverte dans E ➥ Exercice 1.4 b)
∗ Ω est une intersection d’un nombre fini d’ouverts de E
PSI
• Essayer de montrer que Ω est l’image réciproque d’un ouvert par
une application continue.
➥ Exercices 1.4 a), 1.20.

3
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Utiliser la définition : d(x,A) = Inf d(x,a),


a∈A
ce qui revient à :
Pour manipuler 
la distance d(x,A) ∀ a ∈ A, d(x,A)
  d(x,a) 

d’un point x d’un K-evn E ∀ k ∈ R+ , ∀,a ∈ A, k  d(x,a) ⇒ k  d(x,A) .
à une partie non vide A de E On fera souvent alors intervenir l’inégalité triangulaire ou l’inégalité
triangulaire renversée.
➥ Exercice 1.12.

• Appliquer les théorèmes généraux (opératoires) relatifs à la conti-


nuité en un point.
➥ Exercice 1.14
Pour montrer
qu’une application • Si f est à valeurs dans un produit cartésien, montrer que chaque fonc-
f : X ⊂ E −→ F tion-coordonnée de f est continue en a.
est continue • Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
en un point a de X    
∀ ε > 0, ∃ η > 0, ∀x ∈ A, d E (x,a)  η ⇒ d F f (x), f (a)  ε .
• Utiliser la caractérisation séquentielle de la continuité, c’est-à-dire
 que, pour toute suite (an )n dans A convergeant vers a, la
montrer
suite f (an ) n converge vers f (a).

• Appliquer les théorèmes généraux (opératoires) relatifs à la conti-


nuité sur une partie.
Pour montrer
qu’une application ➥ Exercice 1.5
f : X ⊂ E −→ F
est continue sur X • Montrer que f est continue en chaque point de X, en se ramenant aux
méthodes vues plus haut.
• Se souvenir que le caractère lipschitzien entraîne la continuité.

Utiliser la définition :
Pour manipuler une application  
f : X ⊂ E −→ F k-lipschitzienne ∀ (x1 ,x2 ) ∈ X 2 , d F f (x1 ), f (x2 )  k d(x1 ,x2 ).
➥ Exercice 1.6
Montrer d’abord qu’il existe M ∈ R+ tel que :
∀ x ∈ E, || f (x)|| F  M||x|| E ,

et on a alors ||| f |||  M, où, par définition :


Pour calculer
la norme |||f ||| || f (x)|| F
||| f ||| = Sup = Sup || f (x)|| F .
d’une application linéaire x∈E−{0} ||x|| E x∈B(0 ;1)
f ∈ L(E,F) où E,F sont des evn
On peut espérer, si M a été convenablement obtenu, que l’on ait :
de dimensions finies
||| f ||| = M.
PSI || f (x0 )|| F
On cherchera donc x0 ∈ E − {0} de façon que = M.
||x0 || E
➥ Exercice 1.7, 1.17.
4
Les méthodes à retenir

Pour montrer • Essayer de faire apparaître X comme image directe d’un compact
qu’une partie X d’un evn E par une application continue.
de dimension finie • Essayer de montrer que X est fermée et bornée.
est compacte
➥ Exercices 1.8, 1.15, 1.21.
Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
Pour montrer
qu’une suite (un )n d’un evn E  p  N 
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N, ∀( p,q) ∈ N2 , ⇒ d(u p ,u q )  ε .
de dimension finie qN
est de Cauchy
➥ Exercice 1.9.
Pour montrer qu’une application Revenir à la définition.
ϕ : E × E −→ R est un produit ➥ Exercice 1.22.
scalaire, où E est un K-ev

Utiliser la formule qui exprime φ à l’aide de ϕ :

∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x),
Pour relier un produit scalaire
ou, si K = R, une des formules exprimant ϕ à l’aide de φ :
ϕ : E × E −→ K et la forme
quadratique φ : E −→ R associée 1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4

Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz :


Pour obtenir des inégalités ∀ (x,y) ∈ E 2 , |(x | y)|  ||x|| ||y||,
dans un contexte  
d’espace préhilbertien E,(. | .) ou l’inégalité de Minkowski, c’est-à-dire l’inégalité triangulaire pour
la norme associée au produit scalaire :
∀ (x,y) ∈ E 2 , ||x + y||  ||x|| + ||y||.

• Revenir à la définition de l’orthogonal d’une partie A de E :


A⊥ = x ∈ E ; ∀ a ∈ A, (x | a) = 0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Utiliser les propriétés ensemblistes (globales) de l’orthogonalité :


Pour manipuler ∗ A ⊂ B ⇒ A⊥ ⊃ B ⊥
 ⊥
des orthogonaux de parties ∗ A⊥ = Vect (A)
dans unespace préhilbertien ∗ A ⊂ A⊥⊥ , E ⊥ = {0}, {0}⊥ = E
E,(. | .)
∗ A ∩ A⊥ ⊂ {0}.
➥ Exercice 1.16.
• Se rappeler que, d’après le théorème de projection orthogonale sur
un sev de dimension finie, si F est de dimension finie, alors :
F ⊕ F ⊥ = E.

5
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

Énoncés des exercices


1.1 Inégalité sur des normes
Soient (E,||.||) un evn, x,y,z,t ∈ E. Montrer :

||x − y|| + ||z − t||  ||x − z|| + ||y − t|| + ||x − t|| + ||y − z||.

1.2 Une partie est-elle fermée, est-elle ouverte ?


On note E le R-ev des applications continues bornées de R dans R, muni de ||.||∞ .

a) Est-ce que F = f ∈ E ; ∀ x ∈ R, f (x)  0 est fermée dans E ?



b) Est-ce que U = f ∈ E ; ∀ x ∈ R, f (x) > 0 est ouverte dans E ?

1.3 Exemple de deux normes équivalentes


 
On note E = C 1 [0 ; 1] ; R et ν1 ,ν2 les applications de E dans R définies, pour toute f ∈ E,
1 1
par : ν1 ( f ) = | f (0)| + 2 | f (t)| dt, ν2 ( f ) = 2| f (0)| + | f (t)| dt.
0 0

Montrer que ν1 et ν2 sont des normes sur E et qu’elles sont équivalentes.

1.4 Somme d’une partie et d’un ouvert

PSI Soient E un evn, Ω un ouvert de E.


a) Montrer que, pour tout a ∈ E, la partie {a} + Ω = a + x ; x ∈ Ω est un ouvert de E.


b) En déduire que, pour toute partie A de E, la partie A + Ω = a + x ; (a,x) ∈ A × Ω est un


ouvert de E.

1.5 Fonction continue à deux variables


Soient E,F,G des evn, A ⊂ E telle que A = / ∅, B ⊂ F telle que B =
/ ∅, et
f : A −→ G, g : B −→ G deux applications.
On note : ϕ : A × B −→ G, (x,y) −→ ϕ(x,y) = f (x) + g(y).
Montrer que ϕ est continue sur A × B si et seulement si : f est continue sur A et g est continue
sur B.

1.6 Exemple d’application lipschitzienne


Soit (a,b) ∈ (R+ )2 . On munit R2 de la norme ||.||1 définie, pour tout (x,y) ∈ R2, par :
||(x1 ,x2 )||1 = |x1 | + |x2 |. On note f : R2 −→ R2 , (x1 ,x2 ) −→ f (x1 ,x2 ) = (ax2 , bx1 ).
Montrer que f est lipschitzienne.

1.7 Exemple de calcul de la norme subordonnée d’une application linéaire


en dimensions finies
PSI On note f : R2 −→ R, (x1 ,x2 ) −→ 2x1 − 3x2 . Vérifier que f est linéaire et calculer ||| f |||
lorsque R2 est muni de ||.||∞ et R est muni de |.|.

6
Énoncés des exercices

1.8 Une partie est-elle compacte, non compacte ?



 sin x
si x =
/ 0
On considère l’application f : R −→ R, x −→ f (x) = x et on note :

1 si x = 0

1
A = x ∈ R ; f (x) = 0 , B = x ∈ R ; f (x)  .
2
Est-ce que A est compacte ? Est-ce que B est compacte ?

1.9 Suite proche d’une suite de Cauchy


PSI Soient (E,||.||) un evn, d la distance associée à ||.||, (u n )n∈N , (vn )n∈N deux suites dans E telles
que : d(u n ,vn ) −→ 0. Montrer que, si l’une des deux est de Cauchy, alors l’autre l’est aussi.
n∞

1.10 Caractérisation de l’égalité de deux boules pour deux normes


Soient E un K -evn, N1 ,N2 deux normes sur E. On note, pour tout i ∈ {1,2} :

Bi = x ∈ E ; Ni (x) < 1 , Bi = x ∈ E ; Ni (x)  1 ,

qui sont la boule ouverte et la boule fermée de E, de centre 0, de rayon 1, pour la norme Ni .
Montrer :
a) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 b) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 .

1.11 Exemple de partie fermée dans un espace de fonctions


On note E le R-ev des applications de [0 ; 1] dans R bornées, muni de la norme ||.||∞, et on consi-

dère A = f ∈ E ; ∀x ∈ [0 ; 1], e f (x)  2 + f (x) .

Montrer que A est une partie fermée, non bornée, de E.

1.12 Exemple de calcul de la distance d’un point à une partie


 
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||∞ .
 1 
a) On note A = f ∈ E ; f (0) = 1 et f =0 .
0

1) Montrer que A est une partie fermée de E.


2) Calculer d(0,A). Cette distance est-elle atteinte ?
 1 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

b) Mêmes questions pour B = f ∈ E ; f (0) = 0 et f =1 .


0

1.13 Exemple de trois normes deux à deux non équivalentes


 

On note E = C 2 [0 ; 1] ; R et N∞ , N∞ , N∞ les applications de E dans R définies, pour toute
f ∈ E, par :

N∞ ( f ) = Sup | f (x)|, N∞ ( f ) = | f (0)| + Sup | f (x)|,
x∈[0;1] x∈[0;1]


N∞ ( f ) = | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)|.
x∈[0;1]

7
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés


a) Montrer que N∞ , N∞ , N∞ sont des normes sur E.

b) Comparer les normes N∞ , N∞ , N∞ pour la relation d’équivalence entre normes.

1.14 Exemple d’application continue


x
Soit (E,||.||) un evn. On considère l’application f : E −→ E, x −→ f (x) = .
1 + ||x||2
 
1
Montrer : a) f est continue sur E b) f (E) = B 0 ; .
2

1.15 Exemple de partie compacte de R2



PSI La partie E = (x,y) ∈ R2 ; x 2 (x − 1)(x − 3) + y 2 (y 2 − 4) = 0 de R2 est-elle compacte ?

1.16 Exemple de sev F d’un ev préhilbertien E ,


tel que F⊥ ne soit pas un supplémentaire de F dans E

  1
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni du produit scalaire ( f,g) −→< f , g > = f g et on
0

considère F = f ∈ E ; f (0) = 0 .

Montrer : a) F ⊥ = {0} b) F ⊕ F ⊥ =
/ E.

1.17 Exemple de calcul de la norme subordonnée d’une application linéaire


en dimension finie
PSI Soient n ∈ N∗ , A = (ai j )i j ∈ Mn (C), f l’endomorphisme de Mn,1 (C) représenté par A dans la
base canonique. Calculer la norme subordonnée de f lorsque Mn,1 (C) est muni, au départ et à l’ar-
rivée, de ||.||1 .

1.18 Exemple de norme sur R2 , détermination d’une boule


|x + t y|
On note N : R2 −→ R, (x,y) −→ Sup .
t∈R 1 + t + t
2

a) Montrer que N est une norme sur R2 .


b) Représenter graphiquement la boule B N (0 ; 1) = (x,y) ∈ R2 ; N (x,y)  1 dans le plan


usuel.
c) Calculer l’aire (dans le plan usuel) de B N (0 ; 1).

1.19 Exemple de deux normes équivalentes


On note E le R-ev des applications f : [0; 1] −→ R de classe C 1 sur [0; 1] et telles
que f (0) = 0 . Pour f ∈ E , on note N ( f ) = Sup | f (x)| + Sup | f (x)| et
x∈[0;1] x∈[0;1]
ν( f ) = Sup | f (x) + f (x)|. Montrer que N et ν sont des normes sur E, et qu’elles sont équi-
x∈[0;1]
valentes.

1.20 Séparation de deux fermés disjoints par deux ouverts disjoints


PSI Soient E un evn, F,G deux fermés de E tels que F ∩ G = ∅. Montrer qu’il existe deux ouverts
U,V de E tels que : F ⊂ U, G ⊂ V, U ∩ V = ∅.

8
Du mal à démarrer ?

1.21 Applications continues de limites infinies en +∞ et en −∞


Soit f : R −→ R une application continue. Montrer que les trois propriétés suivantes sont deux à
deux équivalentes :
(i) L’image réciproque par f de tout compact de R est un compact de R
PSI
(ii) lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞
−∞ +∞
   
(iii) lim f = −∞ ou lim f = +∞ et lim f = −∞ ou lim f = +∞ .
−∞ −∞ +∞ +∞

1.22 Exemple de norme issue d’un produit scalaire


 
On note E = C 1 [0 ; 1] ; R et N : E −→ R l’application définie par :
 1  12
2
∀ f ∈ E, N ( f ) = f + f (0) f (1) .
0

Montrer que N est une norme sur E.

1.23 Inégalité sur des normes  


 x y  2 ||x − y||
Soient (E,||.||) un evn, x,y ∈ E − {0}. Démontrer :  −  .
||x|| ||y||  Max (||x||, ||y||)

1.24 Exemple de norme paramétrée par une fonction


 
On note E = C [0; 1],R et, pour ϕ ∈ E, Nϕ : E −→ R l’application définie par :

∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞ .
 ◦
a) Montrer que Nϕ est une norme sur E si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅ .

b) Montrer que Nϕ et || · ||∞ sont des normes sur E équivalentes si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅.

1.25 Endomorphismes continus tels que u ◦ v − v ◦ u = e


Soit E un evn distinct de {0}. On note e = Id E .
PSI
 2
On suppose qu’il existe (u,v) ∈ LC (E) tel que : u ◦ v − v ◦ u = e.

a) Montrer : ∀ n ∈ N, u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .


b) En déduire : ∀ n ∈ N, (n + 1)|||v n |||  2 |||u||| |||v||| |||v n |||.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

c) Conclure.

Du mal à démarrer ?
1.1 Appliquer convenablement, plusieurs fois, l’inégalité tri- b) Montrer que U n’est pas ouvert, en trouvant f ∈ U telle que,
angulaire. pour tout ε ∈ R∗+ , B( f ; ε)  U.

1.2 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des 1.3 1) Montrer que ν1 est une norme sur E en revenant à la
fermés. définition d’une norme.

9
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés

2) De même pour ν2 . b) 1) Comme en a)1).

3) Remarquer que, pour toute f ∈ E : 2) • Montrer : d(0,B)  1.

ν1 ( f )  2ν2 ( f ) et ν2 ( f )  2ν1 ( f ). • Considérer, pour tout n ∈ N∗ , une application gn continue, affi-


ne par morceaux, constante égale à 1 sauf près de 0, telle que
gn (0) = 0. Déduire d(0,B) = 1.
1.4 a) Considérer, par exemple, pour a ∈ E fixé, la translation
de vecteur −a : • Montrer que d(0,B) n’est pas atteinte, en raisonnant par l’ab-
surde.
τ−a : E −→ E, y −→ y − a.
1.13 a) Revenir à la définition d’une norme.
b) Exprimer A + Ω à l’aide des {a} + Ω, a ∈ A.
b) 1) Remarquer d’abord :
1.5 1) Si ϕ est continue sur A × B, exprimer f à l’aide de ϕ,
∀ f ∈ E, N∞ ( f )  N∞ ( f )  N∞ ( f ),
pour déduire que f est continue sur A.
en utilisant l’inégalité des accroissements finis.
2) Si f est continue sur A et g est continue sur B, exprimer ϕ à 2) Trouver une suite ( f n )n dans E − {0} telle que, par exemple,
l’aide de f,g et des projections canoniques, pour déduire que ϕ N∞ (f )
n
est continue sur A × B. −→ +∞.
N∞ ( f n ) n ∞
1.6 Évaluer, pour (x1 ,x2 ), (y1 ,y2 ) ∈ R2 : t 1
1.14 b) 1) Remarquer : ∀ t ∈ R+ ,  ,
1 + t2 2
|| f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 )||1 .  
1
et déduire l’inclusion f (E) ⊂ B 0 ; .
 2 
1.7 Pour (x1 ,x2 ) ∈ R2 , majorer convenablement | f (x1 ,x2 )| à 1
2) Réciproquement, pour y ∈ B 0 ; fixé, chercher λ ∈ R
l’aide de Max (|x1 |,|x2 |), et chercher (x1 ,x2 ) = (0,0) de façon 2
pour que f (λy) = y.
qu’il y ait égalité.
1.15 1) Montrer que E est fermée, comme image réciproque
1.8 1) A n’est pas bornée.
d’un fermé par une application continue.
2) B est fermée et bornée.
2) Montrer que E est bornée, en utilisant les coordonnées
1.9 Majorer d(v p ,vq ) en intercalant u p et u q et utiliser les deux polaires par exemple.
hypothèses : la suite (u n )n∈N est de Cauchy et d(u n ,vn ) −→ 0.
n∞ 1.16 a) Soit g ∈ F ⊥ . Considérer l’application
1.10 a) • Un sens est immédiat. f : [0 ; 1] −→ R, x −→ xg(x)
1
• Si B1
= B2 ,
pour x ∈ E − {0}, considérer x, qui est
N 1 (x) qui est dans F, et traduire < f,g > = 0.
dans B1 , donc dans B2 .
1.17 Pour X = t(x1 ,...,xn ) ∈ Mn,1 (C), majorer convenablement
b) • Un sens est immédiat.
|| f (X)||1 en faisant intervenir ||X||1 .
1 n
• Si B1 = B2 , pour x ∈ E − {0}, considérer x, qui n’est
N1 (x) Ayant obtenu le coefficient M = Max |ai j |, chercher
pas dans B1 , donc pas dans B2 . 1 j n
i=1
X = 0 de façon que : || f (X)||1 = M||X||1 .
1.11 1) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des
fermés. 1.18 a) • Montrer d’abord, pour tout (x,y) ∈ R2 , l’existence de
|x + t y|
2) Montrer : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, et  2 + t. N (x,y), en montrant que l’application t −→ est bor-
1 + t + t2
née sur R.
En déduire que toute application constante supérieure ou égale
à 2 est dans A. • Revenir à la définition d’une norme.
b) Transformer la condition N (x,y)  1 en :
1.12 a) 1) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle
des fermés. x + ty
∀ t ∈ R, −1   1,
1 + t + t2
2) • Montrer : d(0,A)  1.
puis utiliser les résultats sur les trinômes réels.
• Considérer f : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 − 2x.
c) Calculer l’aire comme intégrale double de la constante 1.

10
Du mal à démarrer ?

1.19 1) Montrer que N et ν sont des normes. Pour montrer 1.23 Dans le premier membre de l’inégalité demandée, interca-
x
l’implication ν ( f ) = 0 ⇒ f = 0, utiliser la résolution d’une ler, par exemple, , puis utiliser l’inégalité triangulaire et les
||y||
équation différentielle.
rôles symétriques de x et y .
2) • Montrer : ∀ f ∈ E, ν( f )  N ( f ).
1.24 a) Montrer que, pour ϕ ∈ E fixée, Nϕ vérifie une partie de la
• Pour f ∈ E, considérer définition d’une norme.
 ◦
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ ex f (x), 1) Supposer ϕ−1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors :
 
exprimer g , puis déduire des majorations de |g(x)|, ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 .
| f (x)|, | f (x)|, à l’aide de ν ( f ).  ◦
2) Supposer ϕ−1 ({0}) = / ∅.Construire un élément f de E tel
1.20 Considérer l’application que : f = 0 et Nϕ ( f ) = 0.

ϕ : E −→ R, x −→ d(x,G) − d(x,F) b) Soit ϕ ∈ E fixée.


1) Supposer ϕ −1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors Nϕ et ||.||∞ sont
et les parties U = ϕ −1 (]0 ; +∞[), V = ϕ −1 (] − ∞ ; 0[) de E.
1
équivalentes, en faisant intervenir .
1.21 (i) ⇒ (ii) : Appliquer l’hypothèse au compact [−A ; A], ϕ
pour A ∈ R∗+ fixé. 2) Supposer ϕ −1 ({0}) = ∅. Construire alors une suite ( f n )n∈N∗
|| f n ||∞
(ii) ⇒ (iii) : Utiliser le théorème des valeurs intermédiaires. dans E − {0} telle que : −→ +∞.
Nϕ ( f n ) n ∞
(iii) ⇒ (i) : Soit K un compact de R. Il existe A ∈ R∗+ tel que :
1.25 a) Récurrence sur n.
K ⊂ [−A ; A]. Appliquer l’hypothèse pour déduire que f −1 (K )
est borné, puis est compact. b) Utiliser a) et la sous-multiplicativité de |||.|||.

1.22 Vu l’exposant 12 et le carré dans l’intégrale, on peut conjec- c) • Montrer, en utilisant a), qu’on ne peut pas avoir :
turer que N soit une norme associée à un produit scalaire.
Montrer que l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout ∀ n ∈ N, v n = 0.
( f,g) ∈ E × E par :
1 • Considérer l’ensemble {n ∈ N ; v n = 0}, son plus petit élé-
1 
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0) ment, et obtenir une contradiction à l’aide de b)}.
0 2
est un produit scalaire et que N est la norme associée à ϕ. On conclut qu’il n’existe pas de tel couple (u,v).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

11
Corrigés des exercices

1.1 On applique l’inégalité triangulaire, de deux façons à Ceci montre : ∀ ε ∈ R∗+ , B( f,ε) ⊂
/ U,
chaque fois, pour majorer ||x − y|| et pour majorer ||z − t|| :
et on conclut que U n’est pas ouvert dans E.

||x − y||  ||x − z|| + ||z − y||
||x − y||  ||x − t|| + ||t − y|| 1.3 1) • Il est clair que, pour toute f ∈ E, ν1 ( f ) existe.
 • On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E :
||z − t||  ||z − x|| + ||x − t||
1
||z − t||  ||z − y|| + ||y − t||. ν1 (α f ) = |(α f )(0)| + 2 |(α f ) (t)| dt
0
1
Ensuite, on additionne ces quatre inégalités, on simplifie par
= |α| | f (0)| + 2|α| | f (t)| dt = |α|ν1 ( f ).
un coefficient 2, et on obtient l’inégalité voulue : 0

||x − y|| + ||z − t|| • On a, pour toutes f,g ∈ E :


 ||x − z|| + ||y − t|| + ||x − t|| + ||y − z||. ν1 ( f + g)
1
= |( f + g)(0)| + 2 |( f + g) (t)| dt
1.2 a) Nous allons montrer que F est fermé dans E en uti- 0
lisant la caractérisation séquentielle des fermés. 1

Soient ( f n )n∈N une suite dans F, et f ∈ E tels que f n −→ f = | f (0) + g(0)| + 2 | f (t) + g (t)| dt
n∞ 0
dans (E,||.||∞ ). 1  
 (| f (0)| + |g(0)|) + 2 | f (t)| + |g (t)| dt
On a : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)|  || f n − f ||∞ −→ 0, 0
n∞  1 
donc : ∀ x ∈ R, f n (x) −→ f (x). = | f (0)| + 2
| f (t)| dt
n∞
0
Comme, par hypothèse :  1 
+ |g(0)| + 2 |g (t)| dt
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, f n (x)  0, 0

= ν1 ( f ) + ν1 (g).
il s’ensuit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque
l’entier n tend vers l’infini :
• Soit f ∈ E telle que ν1 ( f ) = 0.
∀ x ∈ R, f (x)  0,
1
et donc : f ∈ F. On a alors : | f (0)| + 2 | f (t)| dt = 0,
0
On conclut que F est fermé dans E. 1
b) Nous allons montrer que U n’est pas ouvert dans E , en trou- donc f (0) = 0 et | f (t)| dt = 0.
vant f ∈ U telle que, pour tout ε ∈ R∗+ , on ait : B( f ; ε) ⊂
/ U. 0

1 Puisque | f | est continue et  0, il en résulte f = 0, donc f


Considérons f : R −→ R, x −→ f (x) = .
x2 + 1 est constante, f = f (0) = 0.
Il est clair que f est continue et bornée, donc f ∈ E. Ceci montre que ν1 est une norme sur E.
Soit ε ∈ R∗+ fixé. 2) De même, ν2 est aussi une norme sur E.
ε De manière plus générale, pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 ,
Considérons l’application g = f − .
2 1
ε
On a : g ∈ E, || f − g||∞ = < ε, l’application f −→ a| f (0)| + b | f (t)| dt
2 0

donc g ∈ B( f ; ε). est une norme sur E.


ε 1
/ U car g(x) −→ − < 0, donc g prend des valeurs
Mais g ∈ 3) On a, pour toute f ∈ E : ν1 ( f )  ν2 ( f )  2ν1 ( f ),
x−→+∞ 2 2
 0. donc les normes ν1 et ν2 sur E sont équivalentes.
12
1.4 a) Soit a ∈ E. On a donc, par définition de la norme subordonnée :
Considérons l’application τ−a : E −→ E, y −→ y − a | f (x1 ,x2 )|
||| f ||| = Sup .
qui est la translation de vecteur −a. (x1 ,x2 )∈R2 −{(0,0)} ||(x1 ,x2 )||∞
On a, pour tout y ∈ E : y ∈ {a} + Ω ⇐⇒ y − a ∈ Ω,

• On a, pour tout (x1 ,x2 ) ∈ R2 :
donc : {a} + Ω = y ∈ E ; τ−a (y) ∈ Ω = τ−1 −a (Ω).
| f (x1 ,x2 )| = |2x1 − 3x2 |  2|x1 | + 3|x2 |
Ainsi, {a} + Ω est l’image réciproque de l’ouvert Ω par l’ap-
plication continue τ−a , donc {a} + Ω est un ouvert de E. q  5 Max (|x1 |,|x2 |) = 5 ||(x1 ,x2 )||∞ .

b) Soit A ⊂ E. On a : A + Ω = ({a} + Ω). Il en résulte, d’après la définition de la norme subordonnée :
a∈A ||| f |||  5.
Ainsi, A + Ω est une réunion d’ouverts de E, donc est un ou-
• De plus, en notant X = (1,−1), on a X =
/ (0,0) et :
vert de E.
| f (X)| 5
= = 5.
1.5 1) Supposons ϕ continue sur A × B. ||X||∞ 1
Puisque B =
/ ∅, il existe b ∈ B. On a alors : On conclut : ||| f ||| = 5.
∀ x ∈ A, f (x) = ϕ(x,b) − g(b) .
Comme ϕ est continue sur A × B, par composition, 1.8 Par théorèmes généraux, f est continue sur R∗ , et,
l’application x −→ ϕ(x,b) est continue sur A, puis, par ad- sin x
comme f (x) = −→ 1 = f (0),
dition d’une constante, f est continue sur A. x x−→0
De même, g est continue sur B . f est continue en 0, donc f est continue sur R.

2) Réciproquement, supposons f continue sur A et g continue Traçons d’abord l’allure de la courbe représentative de f :
sur B .
y
Notons : pr1 : E × F −→ E, (x,y) −→ x ,
pr2 : E × F −→ F, (x,y) −→ y 1

les deux projections canoniques, qui, d’après le cours, sont conti-


1
nues sur E × F . 2

On a alors : ϕ = f ◦ pr1 + g ◦ pr2 ,


donc, par composition, ϕ est continue sur E × F . A
−π O B π 2π x
−2π

1.6 Soient (x1 ,x2 ), (y1 ,y2 ) ∈ R2 . On a :


   
 f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 ) = (ax2 ,bx1 ) − (ay2 ,by1 )
1 1
 
= (ax2 − ay2 , bx1 − by1 ) 1 1) On a : A = πZ∗ , donc A n’est pas bornée, donc n’est pas
 
=  a(x2 − y2 ), b(x1 − y1 )  1
compacte.
 
1
2) • Puisque B = f −1 ; +∞ , que f est continue et que
= |a(x2 − y2 )| + |b(x1 − y1 )| = a|x2 − y2 | + b|x1 − y1 | . 2
 
1
En notant k = Max (a,b) ∈ R+ , on a donc : ; +∞ , est fermé dans R, d’après le cours, B est fermée
  2
 f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 )  k|x2 − y2 | + k|x1 − y1 | dans R.
1
    • On a, pour tout x ∈ R :
= k (x1 − y1 , x2 − y2 )1 = k (x1 ,x2 ) − (y1 ,y2 )1 .
 
 sin x 
On conclut que f est lipschitzienne. 
|x| > 2 ⇒ | f (x)| =    1 < 1 ⇒ x ∈
/ B,
x  x 2

1.7 • Il est clair que l’application


donc : B ⊂ [−2 ; 2], donc B est bornée.
f : R2 −→ R, (x1 ,x2 ) −→ 2x1 − 3x2 Ainsi, B est une partie fermée bornée de R, donc B est
est linéaire. compacte.

13
1.9 Supposons, par exemple, que (u n )n∈N est de Cauchy. 1.11 1) Nous allons montrer que A est une partie fermée de E
Soit ε > 0. en utilisant la caractérisation séquentielle des parties fermées.

Puisque d(u n ,vn ) −→ 0, il existe N1 ∈ N tel que : Soient ( f n )n∈N une suite dans A, f ∈ E tels que f n −→ f dans
n∞
n∞
ε (E,||.||∞ ) .
∀ n  N1 , d(u n ,vn )  .
3 On a, pour tout x ∈ [0 ; 1] :
D’autre part, puisque (u n )n∈N est de Cauchy, il existe N2 ∈ N | f n (x) − f (x)|  || f n − f ||∞ −→ 0 ,
n∞
tel que :
ε donc : f n (x) −→ f (x) .
∀ p  N2 , ∀ q  N2 , d(u p ,u q )  . n∞
3 D’autre part :
Notons N = Max (N1 ,N2 ) ∈ N . On a alors, pour tout
( p,q) ∈ N2 tel que p  N et q  N : ∀ x ∈ [0 ; 1], ∀ n ∈ N, e fn (x)  2 + f n (x) .
ε On déduit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque
d(v p ,vq )  d(v p ,u p ) + d(u p ,u q ) + d(u q ,vq )  3 = ε. l’entier n tend vers l’infini :
3
Ceci montre que (vn )n∈N est de Cauchy dans E . ∀ x ∈ [0 ; 1], e f (x)  2 + f (x) ,
et donc : f ∈ A.
1.10 a) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente. Ceci montre que A est une partie fermée de E .
• Réciproquement, supposons B1 = B2 . 2) • Montrons : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, et  2 + t.
Soit x ∈ E tel que x =
/ 0. L’application
1 ϕ : [2 ; +∞[−→ R, t −→ ϕ(t) = et − (2 + t)
∗ Considérons y = x. On a :
N1 (x)
  est dérivable et, pour tout t ∈ [2 ; +∞[ :
1 1
N1 (y) = N1 x = N1 (x) = 1 ,
N1 (x) N1 (x)
ϕ (t) = et − 1 > 0 ,
donc y ∈ B1 = B2 , d’où N2 (y)  1 .
 
1 1 donc ϕ est strictement croissante.
Mais : N2 (y) = N2 x = N2 (x).
N1 (x) N1 (x)
De plus : ϕ(2) = e2 − 4 > 0 .
1
On a donc : N2 (x)  1, d’où : N2 (x)  N1 (x). On déduit : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, ϕ(t)  0,
N1 (x)
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi d’où l’inégalité voulue.
N1 (x)  N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x). • Soient t ∈ [2 ; +∞[ et f t : [0 ; 1] −→ R, x −→ t l’applica-
Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale. tion constante égale à t. On a alors :
On conclut : N1 = N2 .  
b) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente. ∀ t ∈ [2 ; +∞[, f t ∈ A et || f t || = |t| = t ,
• Réciproquement, supposons B1 = B2 .
Nous allons adopter la même méthode que dans la solution ce qui montre que A n’est pas bornée.
de a).
Soit x ∈ E tel que x =/ 0.
1 1.12 a) 1) Nous allons montrer que A est une partie fermée
∗ Considérons y = x. On a alors N1 (y) = 1, donc de E , en utilisant la caractérisation séquentielle des fermés.
N1 (x)
y∈/ B1 = B2 , d’où N2 (y)  1 . Soient ( f n )n∈N une suite dans A, f ∈ E tels que f n −→ f dans
n∞
1
Mais N2 (y) = N2 (x), d’où N2 (x)  N1 (x). (E,||.||∞ ) .
N1 (x)
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi • On a : | f n (0) − f (0|  || f n − f ||∞ −→ 0,
n∞
N1 (x)  N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x).
donc : f n (0) −→ f (0) .
n∞
Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale.
On conclut : N1 = N2 . Mais : ∀ n ∈ N, f n (0) = 1, d’où : f (0) = 1.

14
• On a : • Considérons, pour tout n ∈ N∗ , l’application
   1  gn : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout x ∈ [0 ; 1], par :
 1 1    
 fn − f  =  ( f n − f )
  1
0 0 0 
 nan x si 0  x 
n
1 gn (x) = ,

 1
 | f n − f |  (1 − 0)|| f n − f ||∞ −→ 0,  an si <x 1
n∞
0 n
1
1 1
donc : f n −→ f. où an est à calculer pour que gn = 1.
0 n∞ 0 0

1 1 y
Mais : ∀ n ∈ N, f n = 0, donc : f = 0.
0 0 an
On déduit : f ∈ A.
On conclut que A est une partie fermée de E . 1

2) • Soit f ∈ A.
On a : || f − 0||∞ = || f ||∞  | f (0)| = 1,
donc : d(0,A)  || f − 0||∞  1.
• L’application f : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 − 2x
est dans A et : d(0, f ) = || f ||∞ = 1.
On conclut : d(0,A) = 1, et cette borne est atteinte, par f
O 1 1 x
ci-dessus et représentée graphiquement ci-après. n
y
On a :
1
1 an 2n
gn = 1 ⇐⇒ an − = 1 ⇐⇒ an = .
0 2n 2n − 1

On a alors : ∀ n ∈ N∗ , gn ∈ B et :
y = f(x)
2n
||gn − 0||∞ = an = −→ 1 ,
2n − 1 n ∞
1
2 d’où l’on conclut : d(0,B)  1.
O
1 x • Supposons qu’il existe f ∈ B telle que d(0,B) = || f ||∞ .
On a :

1   1
0 || f ||∞ − f = || f ||∞ − f = 1−1 = 0,
0 0

donc, puisque || f ||∞ − f est continue et  0, on a :


|| f ||∞ − f = 0, f = || f ||∞ , f est une constante.
−1 1
Mais f (0) = 0 , donc f = 0, contradiction avec f = 1.
0

b) 1) On montre que B est une partie fermée de E par la même Ceci montre que d(0,B) n’est pas atteinte.
méthode qu’en a) 1).
2) • Soit f ∈ B . On a :
1 1 1.13 a) • D’abord, E est bien un R-ev, et N∞ ,N∞ ,N∞ sont
1= f  | f |  (1 − 0)|| f ||∞ = || f − 0||∞ ,
0 0
définies, car, si f ∈ E , alors f, f , f sont continues sur le seg-
ment [0 ; 1] , donc sont bornées, d’où l’existence de
donc : d(0,B)  1. N∞ ( f ), N∞
( f ), N∞ ( f ).

15
puis :
Nous allons montrer que N∞ est une norme sur E , les preuves
  

pour N∞ et N∞ étant analogues et plus simples. | f (x)| =  f (0) + f (x) − f (0) 

• On a, pour toutes f,g ∈ E :  | f (0)| + | f (x) − f (0)|



N∞ ( f + g)  | f (0)| + Sup | f (t)| = N∞

( f ).
t∈[0;1]

=|( f + g)(0)| + |( f + g) (0)| + Sup |( f + g) (x)|
x∈[0;1]
Il en résulte : N∞ ( f )  N∞

( f ).
   
• De même : ∀ f ∈ E, N∞ ( f )  N∞

( f ).
 | f (0)| + |g(0)| + | f (0)| + |g (0)|
2) Montrons que les normes N∞ , N∞ , N∞ sont deux à deux
 
+ Sup | f (x)| + |g (x)| non équivalentes :
x∈[0;1]
Considérons la suite ( f n )n∈N∗ d’applications de [0 ; 1] dans R
    définies, pour tout n ∈ N∗ , par :
 | f (0)| + |g(0)| + | f (0)| + |g (0)|
∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) = sin (πnx) .
+ Sup | f (x)| + Sup |g (x)|
x∈[0;1] x∈[0;1]
On a, pour tout n ∈ N∗ , f n ∈ E et, pour tout x ∈ [0 ; 1] :
 
= | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)| f n (x) = sin (πnx), f n (x) = πn cos (πnx),
x∈[0;1]

  f n (x) = −π2 n 2 sin (πnx) ,


+ |g(0)| + |g (0)| + Sup |g (x)|
x∈[0;1]
d’où, pour tout n ∈ N∗ :

=N∞ ( f)+ N∞ (g).
N∞ ( f n ) = 1, N∞ ( f n ) = πn, N∞ ( f n ) = πn + π2 n 2 .

• On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E : Il s’ensuit :



N∞ ( fn ) N ( f n )
= πn −−−→ + ∞, ∞ = 1 + πn −−−→ + ∞,
N∞ (α f ) = |(α f )(0)| + |(α f ) (0)| + Sup |(α f ) (x)| N∞ ( f n ) n∞ N∞ (f )
n n∞
x∈[0;1]

N∞ ( fn )

= |α| | f (0)| + |α| | f (0)| + |α| Sup | f (x)| = |α|N∞ (f). = πn + π2 n 2 −−−→ + ∞ .
x∈[0;1]
N∞ ( f n ) n∞

N∞ ( f ) N∞ ( f ) N∞ (f)

• Soit f ∈ E telle que N∞ ( f ) = 0. Ainsi, les rapports , , ne sont pas bor-
N∞ ( f ) N∞ ( f ) N∞ ( f )

On a alors : | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)| = 0, nés lorsque f décrit E − {0} , donc les normes N∞, N∞ , N∞
      x∈[0;1]
0 0    sont deux à deux non équivalentes.
0

donc f (0) = 0, f (0) = 0, Sup | f (x)| = 0 . 1.14 a) L’application
x∈[0;1]
x
f : E −→ E, x −→ f (x) =
Il en résulte f = 0. Il existe donc (a,b) ∈ R2 tel que : 1 + ||x||2
est continue par opérations sur les applications continues.
∀ x ∈ [0; 1], f (x) = ax + b . ||x|| 1
b) 1) On a : ∀ x ∈ E, || f (x)|| =  ,
 1 + ||x||2 2
f (0) = 0 a = 0
⇐⇒ d’où f = 0. t 1 −(1 − t)2
De plus :
car : ∀ t ∈ R+ , − =  0.
f (0) = 0 b=0 1+t 2 2 2(1 + t 2 )
 
On conclut :
N∞ , N∞ ,
N∞ sont des normes sur E . 1
d’où : f (E) ⊂ B 0 ; .
2
 
b) 1) • Soit f ∈ E . 1
2) Réciproquement, soit y ∈ B 0 ; .
Pour tout x ∈ [0 ; 1], d’après l’inégalité des accroissements finis, 2
appliquée à f sur [0 ; x], on a : Cherchons λ ∈ R pour que f (λy) = y. On a :
λy
f (λy) = y ⇐⇒ =y
1 + ||λy||2
| f (x) − f (0)|  x Sup | f (t)|  1 Sup | f (t)| ,
t∈[0;x] x∈[0;1] ⇐ ||y||2 λ2 − λ + 1 = 0.
16
Si y = 0, on peut choisir λ = 0. 1.16 a) Soit g ∈ F ⊥ .
Supposons y =/ 0. L’équation du second degré précédente, d’in- Considérons l’application
connue λ ∈ R, admet au moins une solution puisque son dis-
1 f : [0 ; 1] −→ R, x −→ f (x) = xg(x) .
criminant 1 − 4||y||2 est  0, car ||y||  .
 
2 On a f ∈ F , donc :
1
Ceci montre : B 0 ; ⊂ f (E). 1 1  2
2 0 =< f ,g >= f (x)g(x) dx = x g(x) dx .
  0 0
1
On conclut : f (E) = B 0 ; .
2  2
Comme x −→ x g(x) est continue et  0, on déduit :
Remarque :
 2
Le résultat est apparent dans le cas E = R muni de la norme ∀ x ∈ [0 ; 1], x g(x) = 0 ,
|.| usuelle :
puis : ∀ x ∈ ]0 ; 1], g(x) = 0.
y
Comme g est continue en 0, il en résulte g = 0.
On conclut : F ⊥ = {0}.

0 b) On a donc : F ⊕ F ⊥ = F ⊕ {0} = F.
1 x Il est clair que F =
/ E, puisque l’application constante égale
à 1 est dans E et n’est pas dans F .

x On conclut : F ⊕ F ⊥ =
/ E.
Représentation graphique de f : x →
1 + x2
    1.17 Par commodité typographique, un élément de Mn,1 (C)
1 1 1
On a ici : f (R) = − ; = B 0 ; . peut être noté en ligne au lieu de colonne.
2 2 2
1) On a, pour tout X = (x1 ,...,xn ) ∈ Mn,1 (C) :
n 
 n   n 
n 
 
1.15 1) L’application || f (X)||1 =  ai j x j   |ai j | |x j |
i=1 j=1 i=1 j=1
f : R2 −→ R, (x,y) −→ x 2 (x − 1)(x − 3) + y 2 (y 2 − 4) n 
 n   
n 
n
est continue et {0} est fermé dans R, donc E = f −1 ({0}) est = |ai j | |x j |  Max |ai j | |x j |
1 j  n
j=1 i=1 i=1 j=1
fermé dans R2 , comme image réciproque d’un fermé par une   
application continue. notée M
= M||X||1 .
2) Montrons que E est bornée, en utilisant les coordonnées po-
laires. Ceci montre que la norme subordonnée de f, notée ||| f |||, vé-

Notons, pour (x,y) ∈ R2 : ρ = x 2 + y 2 . rifie : ||| f |||  M.

On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : 2) Montrons qu’il existe X = / 0 réalisant des égalités dans la
chaîne d’inégalités précédentes.
(x,y) ∈ E ⇐⇒ x − 4x + 3x + y − 4y = 0
4 3 2 4 2
 n

⇐⇒ x 4 + y 4 = 4x 3 − 3x 2 + 4y 2 , Il existe j0 ∈ {1,...,n} tel que : M = |ai j0 |.


i=1
d’où, pour tout (x,y) ∈ E : Considérons X = (0,...,0,1,0,...,0), dont toutes les coordon-
ρ4 = (x 2 + y 2 )2 = x 4 + 2x 2 y 2 + y 4  2(x 4 + y 4 ) nées sont nulles, sauf la j0-ème qui est égale à 1.
On a alors, d’une part,||X 0 ||1 = 1, et, d’autre part,
= 2(4x 3 − 3x 2 + 4y 2 )  2(4ρ3 + 4ρ2 ) = 8ρ3 + 8ρ2 .
f (X 0 ) = (a1 j0 , ...,an j0 ), donc :
En supposant ρ  1, on a donc, si (x,y) ∈ E : 
n
|| f (X)||1 = |ai j0 | = M.
ρ4  16ρ3 , d’où : ρ  16. i=1

Ceci montre : ∀ (x,y) ∈ E, x 2 + y 2  16, || f (X)||1
Ainsi : X =
/ 0 et = M.
donc E est bornée. ||X||1
n 
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R2 , qui est un evn de Finalement : ||| f ||| = Max |ai j | .
dimension finie, donc E est compacte. 1 j  n
i=1

17
1.18 a) • Existence : • On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 :
 
Soit (x,y) ∈ R2 . N α(x,y) = N (αx,αy)
Première méthode : |αx + tαy| |x + t y|
|x + t y| = Sup = |α| Sup = |α|N (x,y).
L’application f x,y : t −→ , est continue sur R, car t∈R 1 + t + t2 t∈R 1 + t + t
2
1 + t + t2
le trinôme réel 1 + t + t 2 est de discriminant < 0 , et • On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :
f x,y (t) −→ 0. Il existe donc t0 ∈ [0 ; +∞[ tel que :  
t−→±∞
|x + t y|
N (x,y) = 0 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, = 0
∀ t ∈ ] − ∞ ; −t0 ] ∪ [t0 ; +∞[, | f x,y (t)|  1 . 1 + t + t2
 
⇐⇒ ∀ t ∈ R, x + t y = 0 ⇐⇒ (x,y) = (0,0).
Ensuite, f étant continue sur le segment [−t0 ; t0 ] , d’après un
théorème du cours, f est bornée sur ce segment. Il existe donc
On conclut que N est une norme sur R2 .
A ∈ R+ tel que :
∀ t ∈ [−t0 ; t0 ], | f x,y (t)|  A . b) Soit (x,y) ∈ R2 . On a :
En notant M = Max (1,A) ∈ R+ , on a donc :
(x,y) ∈ B N (0 ; 1)
∀ t ∈ R, | f x,y (t)|  M .
⇐⇒ N (x,y)  1
Ainsi, f x,y est bornée, donc N (x,y) = Sup f x,y (t) existe.
t∈R
|x + t y|
Deuxième méthode : ⇐⇒ Sup 1
t∈R 1 + t + t2
Soit (x,y) ∈ R2 . On a, pour tout t ∈ R tel que |t|  1 :
|x + t y|
|x + t y| |x| + |t| |y| |x| + |y|
⇐⇒ ∀ t ∈ R, 1
1 + t + t2
  = |x| + |y| ,
1 + t + t2 1 + t + t2 1
⇐⇒ ∀ t ∈ R, −(1 + t + t 2 )  x + t y  1 + t + t 2
et, pour tout t ∈ R tel que |t|  1 : 
∀ t ∈ R, t 2 + (1 − y)t + (1 − x)  0
|x + t y| |x| + |t| |y| (|x| + |y|)|t| ⇐⇒
  ∀ t ∈ R, t 2 + (1 + y)t + (1 + x)  0
1 + t + t2 1 + t + t2 t2

|x| + |y| (1 − y)2 − 4(1 − x)  0
=  |x| + |y|. ⇐⇒
|t|
(1 + y)2 − 4(1 + x)  0.
|x + t y|
D’où : ∀ t ∈ R,  |x| + |y|. Ainsi, B N (0 ; 1) est la partie du plan comprise entre les deux
1 + t + t2
|x + t y| paraboles (voir schéma ci-après) :
Ainsi, l’application t ∈ R −→ , est bornée, donc
1 + t + t2 P : (y − 1)2 = −4(x − 1), Q : (y + 1)2 = 4(x + 1) .
N (x,y) = Sup f x,y (t), existe.
t∈R
b) Les points d’intersection des deux paraboles P et Q ont pour
• On a, pour tous (x,y), (x ,y ) ∈ R2 : √ √
ordonnées − 3 et 3 . L’aire S de B N (0 ; 1) est donnée, par
 
N (x,y) + (x ,y ) exemple, par l’intégrale double :

= N (x + x , y + y ) √
3  1−
(1−y)2 
4
S= dx dy
  √ (1+y)2
(x + x ) + t (y + y ) − 3 4 −1
= Sup √  
t∈R 1 + t + t2 3
(1 − y)2 (1 + y)2
= √ 1 − − + 1 dy
|x + t y| + |x + t y | − 3 4 4
 Sup
t∈R 1 + t + t2 √
3    √3
3 y2 3 y3
= − dy = y−
|x + t y| |x + t y | √
2 2 2 6 √
 Sup + Sup − 3 − 3
t∈R 1+t +t 2
t∈R 1 + t + t
2
 √ 
3√ 3 3 √
= N (x,y) + N (x ,y ). =2 3− = 2 3.
2 6

18
y On a, pour tout t de [0 ; 1] :
  
|g (t)| = et f (t) + f (t)   eν( f ),

3 puis, pour tout x de [0 ; 1] :


 x 
  x
|g(x)| =  g (t) dt   |g (t)| dt  xeν( f )  eν( f ),
0 0
1
d’où : | f (x)| = e−x |g(x)|  |g(x)|  eν( f ).
  
B'N(0 ; 1) Et : | f (x)| =  f (x) + f (x) − f (x)
3  
2   f (x) + f (x) + | f (x)|  (1 + e)ν( f ).
1 1
O 3 x D’où : ∀ x ∈ [0 ; 1], | f (x)| + | f (x)|  (1 + 2e)ν( f ),
2 donc : N ( f )  (1 + 2e)ν( f ).
On a montré : ∀ f ∈ E, ν( f )  N ( f )  (1 + 2e)ν( f ) ,
donc N et ν sont des normes équivalentes.
1

1.20 Considérons l’application ϕ : E −→ R définie par :


3 ∀ x ∈ E, ϕ(x) = d(x,G) − d(x,F),

et les parties U = ϕ−1 (]0 ; +∞[) , V = ϕ−1 (] − ∞; 0[)


de E .
On sait que, pour toute partie non vide A de E , l’application
x −→ d(x,A) est continue (et même : 1-lipschitzienne), donc
1.19 1) Montrons d’abord que N et ν sont des normes sur E . ϕ est continue. Comme ]0 ; +∞[ et ] − ∞ ; 0[ sont des ouverts
Pour f ∈ E, N ( f ) et ν( f ) existent dans R car f et f sont conti- de R, il en résulte que U et V sont des ouverts de E .
nues sur le segment [0; 1], donc bornées. Soit x ∈ F. D’une part, d(x,F) = 0. D’autre part, x ∈
/ G (car
Les propriétés, pour tous α de R, f,g de E : F ∩ G = ∅ ) et G est fermé, donc d(x,G) > 0. Il en résulte
ϕ(x) > 0 , c’est-à-dire x ∈ U . Ceci montre : F ⊂ U.
N (α f ) = |α|N ( f ), ν(α f ) = |α|ν( f )
De même : G ⊂ V .
N ( f + g)  N ( f ) + N (g), ν( f + g)  ν( f ) + ν(g) Enfin, il est clair que U ∩ V = ∅.

sont immédiates.
Soit f ∈ E . 1.21 (i) ⇒ (ii) :
Si N ( f ) = 0 , alors Sup | f (x)| = 0, donc f = 0. Supposons que l’image réciproque par f de tout compact de R
x∈[0;1] est un compact de R.
Supposons ν( f ) = 0 . Alors f + f = 0, donc il existe λ ∈ R Soit A ∈ R∗+ . Puisque [−A ; A] est un compact de R ,
tel que : f −1 ([−A ; A]) est un compact de R, donc est bornée. Il existe
∀x ∈ [0; 1], f (x) = λe−x . donc B ∈ R∗+ tel que :

Comme f (0) = 0 , on déduit λ = 0, puis f = 0. f −1 ([−A ; A]) ⊂ [−B ; B] .

Ainsi, N et ν sont des normes sur E . On obtient, pour tout x ∈ R :


2) Soit f ∈ E . On a : |x| > B ⇒ x ∈ / f −1 ([−A ; A])
/ [−B ; B] ⇒ x ∈
  ⇒ f (x) ∈
/ [−A ; A] ⇐⇒ | f (x)| > A .
∀x ∈ [0; 1],  f (x) + f (x)  | f (x)| + | f (x)|  N ( f ),
On a montré :
d’où : ν( f )  N ( f ) . 
x < −B ⇒ | f (x)| > A
3) Soit f ∈ E . ∀ A > 0, ∃ B > 0, ∀ x ∈ R,
Considérons l’application g : [0; 1] −→ R , qui est de x > B ⇒ | f (x)| > A,
x−→ex f (x)

classe C 1 sur [0; 1]. et on conclut : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞.


−∞ +∞

19
(ii) ⇒ (iii) : • Il est clair que ϕ est symétrique et est linéaire par rapport à
Supposons : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞. la deuxième place.
−∞ +∞

Soit A ∈ R∗+ . Il existe B ∈ R∗+ tel que : 1
• Soit f ∈ E . On a : ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1).
∀ x < −B, | f (x)| > A , 0

c’est-à-dire : En utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des intégrales,


  on a :
∀ x ∈ ] − ∞ ; −B[, f (x) < −A ou f (x) > A .

 2  1 2
S’il existe (x1 ,x2 ) ∈ ] − ∞ ; −B[2 tel que f (x1 ) < −A et f (1) − f (0) = f
0
f (x2 ) > A, alors, comme f est continue sur ] − ∞ ; −B[ ,
 1  1  1
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existerait
x3 ∈] − ∞ ; −b[ tel que f (x3 ) = 0, contradiction.  1 2
f 2
= f 2 .
0 0 0
On a donc :
d’où :
   
∀ x < −B, f (x) < −A ou ∀ x < −B, f (x) > A , 1
ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1)
et on conclut : lim f = −∞ ou lim f = +∞. 0
−∞ −∞
 2
De même : lim f = −∞ ou lim f = +∞.  f (1) − f (0) + f (0) f (1)
+∞ +∞
 2  2
(iii) ⇒ (i) : = f (1) − f (0) f (1) + f (0)
Supposons : lim f = −∞ ou lim f = +∞  2  2
−∞ −∞ f (0) 3 f (0)
= f (1) − +  0.
et : lim f = −∞ ou lim f = +∞. 2 4
+∞ +∞

Il est clair qu’alors : lim | f | = +∞ ou lim | f | = +∞, En particulier, ceci montre que, pour toute f ∈ E , la racine car-
−∞ +∞

c’est-à-dire : (iii) ⇒ (ii). rée proposée dans l’énoncé existe.


Soit K un compact de R. Alors, K est borné, donc il existe
• Avec les mêmes notations, supposons ϕ( f, f ) = 0. On a alors :
A ∈ R∗+ tel que : K ⊂ [−A ; A] .
D’après l’hypothèse, il existe B ∈ R∗+ tel que, pour tout x ∈ R :   2
f (0) 2 3 f (0)
|x| > B ⇒ | f (x)| > A, f (1) − + = 0,
  2    4 
d’où, par contraposition, pour tout x ∈ R : 0 0

x∈ f −1
(K ) ⇒ f (x) ∈ K ⇒ | f (x)|  A
f (0)
⇒ |x|  B ⇐⇒ x ∈ [−B ; B]. donc : f (1) − = 0 et f (0) = 0,
2
Ceci montre : f −1 (K ) ⊂ [−B ; B], donc f −1 (K ) est borné.
d’où : f (0) = 0 et f (1) = 0,
D’autre part, puisque f est continue et que K est fermé (car com-

pact), f −1 (K ) est fermé. 1
puis : f 2 = ϕ( f, f ) − f (0) f (1) = 0 − 0 = 0.
Ainsi, f −1 (K ) est un fermé borné de R, donc, d’après le cours, 0

f −1 (K ) est un compact de R.
Comme f 2 est continue et  0, on déduit f 2 = 0, puis f = 0,

1.22 Nous allons montrer que N est la norme associée à un donc f est constante, puis f = f (0) = 0.
produit scalaire.
Ceci montre que ϕ est un produit scalaire sur E, et Nest la norme
Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout
( f,g) ∈ E × E, par : associée à ϕ, donc N est une norme sur E .
1
1 
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0) ,
0 2
1.23 On a, par l’inégalité triangulaire, en intercalant par
obtenue à partir de N en « dédoublant » le rôle de f dans
 2 x x y
N( f ) . exemple , entre , et :
||y|| ||x|| ||y||

20
 
 x y  Considérons l’application f : [0; 1] −→ R définie par :
 −
 ||x|| ||y|| 
    
 x x   x y   0 si 0  x  α ou β  x  1
  − + − 

||x|| ||y||   ||y|| ||y||  
 α+β
  f (x) = x −α si αx 
 1 1   2
1 
=  −  ||x|| + ||x − y|| 

 α+β
||x|| ||y|| ||y|| β−x si  x  β.
  2
||y|| − ||x|| 1
= + ||x − y|| y
||y|| ||y||
||y − x|| 1 2 ||x − y|| β -- α
 + ||x − y|| = . 2
f
||y|| ||y|| ||y||
O α α+β β 1 x
Par rôles symétriques, on a aussi : 2
 
 x y  2 ||x − y|| / 0, et f ϕ = 0 donc Nϕ ( f ) = 0.
On a alors f ∈ E , f =

 ||x|| ||y||  

||x||
.
Ceci montre que Nϕ n’est pas une norme sur E .
 
 x y  2 ||x − y||

On conclut :  −  . Finalement, Nϕ est une norme sur E si et seulement si
||x|| ||y||  Max (||x||,||y||)  −1 ◦
ϕ ({0}) = ∅ .
b) Soit ϕ ∈ E.
1.24 a) Soit ϕ ∈ E. b) 1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅, c’est-à-dire :
Puisque f ϕ est continue sur le segment [0; 1], f ϕ est bornée, ∀ x ∈ [0; 1], ϕ(x) =
/ 0.
et donc Nϕ ( f ) existe dans R.  −1 ◦
Alors, ϕ ({0}) = ∅ , donc, d’après a), Nϕ est une norme
On a, pour tous α de R et f,g de E :
sur E .
Nϕ (α f ) = ||α f ϕ||∞ = |α| || f ϕ||∞ = |α|Nϕ ( f ) On a : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞  || f ||∞ ||ϕ||∞ .
    D’autre part, puisque ϕ ∈ E et que ϕ ne s’annule en aucun point,
Nϕ ( f + g) = ( f + g)ϕ∞ =  f ϕ + gϕ∞
1
existe dans E , d’où :
 || f ϕ||∞ + ||gϕ||∞ = Nϕ ( f ) + Nϕ (g). ϕ
 
 ◦ 1 
1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅ .

∀ f ∈ E, || f ||∞ =  f ϕ 
ϕ ∞
   
Soit f ∈ E telle que Nϕ ( f ) = 0 ; on a donc f ϕ = 0. 1 1

   || f ϕ||∞ =   Nϕ ( f ).

Supposons f = / 0. Il existe x0 ∈ [0; 1] tel que f (x0 ) =
/ 0. ϕ ∞ ϕ ∞
Puisque f est continue en x0 , il existe un intervalle I, inclus On a montré :
dans [0; 1] et de longueur > 0 , tel que : ∀ x ∈ I, f (x) =/ 0.   −1
1
On a alors : ∀ x ∈ I, ϕ(x) = 0 , ∀ f ∈ E,  
ϕ || f ||∞  Nϕ ( f )  ||ϕ||∞ || f ||∞ ,

 ◦
ce qui contredit ϕ−1 ({0}) = ∅ . et donc Nϕ et || · ||∞ sont équvalentes sur E .
Ceci montre f = 0, 2) Réciproquement, supposons que Nϕ et || · ||∞ soient des
  normes sur E équivalentes.
donc : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 ,
 ◦
et finalement, Nϕ est une norme sur E . D’après a), on a déjà ϕ−1 ({0}) = ∅ .

 ◦ Supposons ϕ−1 ({0}) = / ∅. Il existe donc x0 ∈ ϕ−1 ({0}), c’est-


2) Supposons ϕ−1 ({0}) = / ∅. à-dire tel que ϕ(x0 ) = 0 .
 −1 ◦
Alors ϕ ({0}) , étant un ouvert non vide de [0 ; 1], contient Soit n ∈ N∗ . Puisque ϕ est continue en x0 et que ϕ(x0 ) = 0 ,
au moins un intervalle [α; β] tel que α < β. On a ainsi : il existe η > 0 tel que :
1
∀ x ∈ [α; β], ϕ(x) = 0 . ∀ x ∈ [x0 − η; x0 + η] ∩ [0; 1], |ϕ(x)|  .
n
21
Considérons l’application f n : [0; 1] −→ R définie par : On a alors :

 0  x  x0 − η u ◦ v n+2 − v n+2 ◦ u

 0 si

 ou x0 + η  x  1


 x −x +η = (u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u) ◦ v + v n+1 ◦ u ◦ v − v n+2 ◦ u
x0 − η  x  x0
0
f n (x) = si

 η = (u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u) ◦ v + v n+1 ◦ (u ◦ v − v ◦ u)



 x0 + η − x
 si x0  x  x0 + η.
η = (n + 1)v n ◦ v + v n+1 ◦ e = (n + 2)v n+1 ,

On a alors f n ∈ E, || f n ||∞ = 1 , et, pour tout x de [0; 1] : ce qui montre la propriété pour n + 1.
 On conclut, par récurrence sur n :
 | f n (x)ϕ(x)|  |ϕ(x)|  1 si |x − x0 |  η
n ∀ n ∈ N, u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .

f n (x)ϕ(x) = 0 si |x − x0 |  η,
b) Rappelons que LC (E) est un espace vectoriel normé, pour
1 la norme |||.||| définie, pour tout f ∈ LC (E), par :
donc : Nϕ ( f n ) = || f n ϕ||∞  .
n
Ainsi, || f n ||∞ −−−→ 1 et Nϕ ( f n ) −−−→ 0, donc || · ||∞ et Nϕ ||| f ||| = Sup || f (x)|| ,
n∞ n∞ ||x||1
ne sont pas équivalentes.
et que cette norme est sous-multiplicative, c’est-à-dire que :
y
∀ f,g ∈ LC (E), |||g ◦ f |||  |||g||| ||| f ||| .
1
On a donc, pour tout n ∈ N :
y = fn(x)
(n + 1)|||v n |||

= |||(n + 1)v n ||| = |||u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u|||

 |||u ◦ v n+1 ||| + |||v n+1 ◦ u|||

 |||u||| |||v n ||| |||v||| + |||v n ||| |||v||| |||u|||

y = ϕ(x) = 2 |||u||| |||v||| |||v n |||.


1 c) • Si, pour tout n ∈ N, v n =
/ 0 , alors on déduit :
n
∀ n ∈ N, n + 1  2 |||u||| |||v||| ,
x0 − n x0 x0 + n
O contradiction.
1 x
• Il existe donc n ∈ N tel que v n = 0 .
1 L’ensemble {n ∈ N ; v n = 0} est une partie non vide de N, donc
n admet un plus petit élément, noté n 0.
Comme v 0 = e = / {0}, on a : n 0  1.
/ 0, car E =
Appliquons la formule de a) à n 0 − 1 à la place de n :
Finalement, Nϕ et || · ||∞ sont des normes équivalentes si et seu-
lement si ϕ−1 ({0}) = ∅. u ◦ v n0 − v n0 ◦ u = n 0 v n0 −1 .

Comme v n0 = 0 et n 0 = / 0, on déduit v n0 −1 = 0, contradiction


1.25 a) Récurrence sur n. avec la définition de n 0.
• La propriété est vraie pour n = 0, par hypothèse : On déduit une contradiction et on conclut qu’il n’existe pas (u,v)
convenant.
u ◦ v − v ◦ u = v = 1v 0 .
Autrement dit :
• Supposons que la propriété soit vraie pour un n ∈ N fixé :
 2
u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n . ∀ (u,v) ∈ LC (E) , u ◦ v − v ◦ u =
/ e.

22
Fonctions vectorielles CHAPITRE 2
d’une variable réelle

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 24 • Résolution d’équations fonctionnelles
Énoncés des exercices 28 • Existence et calcul éventuel d’une dérivée première, d’une dérivée n-ème
Du mal à démarrer ? 35 • Séparation des zéros d’une équation
• Obtention d’inégalités à une ou plusieurs variables réelles
Corrigés 39
• Obtention d’inégalités portant sur des intégrales
• Calculs d’intégrales
• Détermination de limites de suites liées à des intégrales
• Recherche de limites d’intégrales
• Étude et représentation graphique d’une fonction définie par une intégrale, le
paramètre aux bornes
• Calculs de limites, d’équivalents, de développements limités, de développe-
ments asymptotiques
• Développement limité, développement asymptotique d’une fonction réci-
proque
• Limite, équivalent, développement asymptotique d’une intégrale dépendant
d’un paramètre
• Limite, équivalent, développement asymptotique des solutions d’une équation
à paramètre.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Propriétés des fonctions ayant des limites finies ou des limites infinies, pour
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

les opérations algébriques et pour l’ordre usuel


• Propriétés générales des fonctions continues
• Propriétés générales des fonctions monotones
• Théorème des valeurs intermédiaires, théorème de la bijection monotone,
théorème de continuité sur un compact
• Définition de la lipschitzianité ; lien avec la continuité
• Définition et propriétés algébriques de la dérivabilité, de la dérivée, de la déri-
vée n-ème, formule de Leibniz
• Théorème de Rolle, théorème des accroissements finis, inégalité des accrois-
sements finis
23
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

• Propriétés algébriques et propriétés relatives à l’ordre, pour les intégrales


• Les méthodes usuelles pour transformer l’écriture d’une intégrale : intégration
par parties, changement de variable, relation de Chasles
 x
• Les propriétés de l’application x −→ f (t) dt
x0
• Formule de Taylor avec reste intégral, inégalité de Taylor et Lagrange, formu-
le de Taylor et Young
• Propriétés des fonctions ou des suites ayant une limite finie ou une limite infi-
nie, pour les opérations algébriques et pour l’ordre usuel
• Équivalents et développements limités usuels, à savoir par coeur
• Notion de développement asymptotique.

Les méthodes à retenir

Pour montrer qu’une fonction Revenir aux définitions.


est paire,
➥ Exercices 2.16, 2.31.
est impaire,
est périodique

• Raisonner par condition nécessaire, puis condition suffisante : si


Pour résoudre une fonction f convient, essayer d’obtenir l’expression de f (x) pour
une équation fonctionnelle, tout x, puis étudier la réciproque.
sans hypothèse de régularité Pour obtenir des conditions nécessaires sur f, appliquer l’hypothè-
sur la fonction inconnue se à des cas particuliers. Si, par exemple, l’hypothèse est vraie pour
tout (x,y), appliquer l’hypothèse à (x,0), à (0,y), à (x,x), etc.
➥ Exercices 2.2, 2.3, 2.17

• Essayer de faire apparaître, dans l’équation fonctionnelle, une fonc-


tion auxiliaire ϕ telle que, par exemple, ϕ ◦ ϕ = Id , et appliquer
l’hypothèse à x, à ϕ(x).
➥ Exercice 2.30.

Pour résoudre On peut essayer, par changement de variables ou changement de


une équation fonctionnelle fonction inconnue, de se ramener à la recherche des applications
avec hypothèse de continuité g : R −→ R continues telles que :

24
Les méthodes à retenir

∀ (x,y) ∈ R2 , g(x + y) = g(x) + g(y)


qui sont les applications linéaires de R dans R, c’est-à-dire les appli-
cations g : x −→ λx, λ ∈ R fixé.

Pour montrer • Voir les méthodes à retenir dans le volume Exercices PCSI-PTSI.
qu’une application est continue • Se rappeler :
(lipschitzienne)
⇒ (continue).
➥ Exercice 2.42.

Pour obtenir une inégalité plus Essayer d’appliquer le théorème du cours : toute application continue
renforcée qu’une inégalité initiale sur un compact et à valeurs réelles est bornée et atteint ses bornes.
➥ Exercice 2.41.

S’assurer d’abord (souvent par un théorème sur les opérations) que f


est n fois dérivable sur I .
• Si f est une fraction rationnelle, utiliser une décomposition en élé-
Pour calculer ments simples, éventuellement en passant par les nombres com-
la dérivée n-ème d’une fonction f plexes.
en tout point d’un intervalle I
➥ Exercice 2.4

• Appliquer les formules sur les dérivées n-èmes d’une combinaison


linéaire ou d’un produit de deux fonctions (formule de Leibniz)

• Voir les méthodes à retenir dans le volume Exercices MPSI.


Pour établir une inégalité • Étudier les variations d’une fonction, après avoir éventuellement
portant sur une variable réelle remplacé l’inégalité voulue, par équivalence logique, par une inéga-
lité plus commode.
➥ Exercice 2.5.

Pour montrer l’existence de zéros Utiliser le théorème de Rolle ou le théorème des accroissements finis.
pour une dérivée
ou pour des dérivées successives ➥ Exercice 2.18.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’une fonction à valeurs réelles.

• Fixer une des deux variables et étudier une fonction de l’autre


variable.
➥ Exercice 2.19
Pour établir une inégalité
portant sur deux variables réelles
• Essayer de ramener la question à la monotonie d’une fonction d’une
variable réelle.
➥ Exercice 2.20 a).

25
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

• Essayer d’appliquer le théorème : toute application continue sur un


compact et à valeurs réelles est bornée et atteint ses bornes.
Pour établir l’existence
d’une constante ➥ Exercice 2.41
réalisant une inégalité,
sans pouvoir calculer • Faire apparaître deux normes sur un espace vectoriel de dimension
une telle constante finie, et utiliser le théorème affirmant que ces deux normes sont
alors équivalentes.
➥ Exercice 2.21.

Essayer d’utiliser :
• la définition : ∀ x ∈ X,
   
Sup ( f,g) (x) = Max f (x),g(x) ,
Pour étudier Sup (f , g), Inf (f , g) ,    
Inf ( f,g) (x) = Min f (x),g(x)
où f , g : X −→ R sont
des applications à valeurs réelles • les formules :
1 
Sup ( f,g) = f + g + | f − g| ,
2
1 
Inf ( f,g) = f + g − | f − g| .
2
➥ Exercice 2.32 a).

Essayer d’utiliser une fonction auxiliaire, de manière à se ramener à


Pour étudier ou résoudre
une inéquation différentielle du type : ∀ x ∈ X, g (x)  0,
une inéquation différentielle
ou une inéquation intégrale qui traduit que g est croissante.
➥ Exercice 2.33.

Pour étudier Essayer d’utiliser une intégration par parties.


l’intégrale d’un produit
➥ Exercice 2.7.

Essayer d’appliquer les propriétés sur les intégrales, relatives à


l’ordre :
• si a  b et si f,g : [a ; b] −→ R sont continues par morceaux et
 b  b
vérifient f  g, alors : f  g
a a

Pour obtenir une inégalité


• si a  b et si f : [a ; b] −→ K est continue par morceaux sur
 b   b
portant sur des intégrales  
[a ; b], alors :  f  |f|
a a
• si a  b et si f,g : [a ; b] −→ K sont continues par morceaux sur
[a ; b], alors (inégalité de Cauchy et Schwarz) :
  b 2   b   b 
 
 f g   | f |2
|g|2 .
a a a
➥ Exercices 2.9, 2.34.
26
Les méthodes à retenir

Pour calculer l’intégrale Se reporter aux méthodes à retenir pour le calcul des intégrales et des
d’une fonction continue primitives, volume Exercices PCSI-PTSI.
sur un segment, dans un exemple
➥ Exercices 2.25, 2.26.

Appliquer les méthodes de calcul d’intégrales et de primitives :


• primitives usuelles
• linéarité de l’intégration
• relation de Chasles
Pour changer la forme • changement de variable
de l’écriture d’une intégrale, • intégration par parties.
ou pour calculer ou évaluer On se ramène alors à la formule fondamentale de l’analyse :
une intégrale  b
f (x) dx = F(b) − F(a) ,
a

où f est continue sur [a ; b] et F est une primitive de f.


On peut quelquefois exploiter un changement de variable qui échan-
ge les bornes.

Pour amener une intégrale Essayer d’appliquer la relation de Chasles, ou d’effectuer un change-
ayant des bornes différentes ment de variable.
de celles qui interviennent
dans l’énoncé

Essayer de se ramener à une somme de Riemann, et utiliser le


théorème du cours : si f : [a ; b] −→ K est continue par morceaux,
alors les sommes de Riemann de f tendent vers l’intégrale de f,
c’est-à-dire :
  b
Pour trouver la limite, lorsque b−a  n
b −a
f a+k −−→ f.
l’entier n tend vers l’infini, n k=0 n n∞ a
d’une sommation À cet effet :
indexée par un entier k, • si une somme de Riemann vn ressemble à u n proposé, former
portant sur un terme
u n − vn et essayer de montrer que u n − vn −−→ 0
dépendant de k et n n∞

➥ Exercice 2.39
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• s’il s’agit d’un produit, se ramener à une somme en prenant le loga-


rithme.
➥ Exercice 2.10.

Utiliser le résultat du cours : si u,v : I −→ R sont de classe C 1 sur


Pour étudier ou dériver un intervalle I et si f : J −→ K est continue sur un intervalle J tel
une intégrale que u(I ) ⊂ J et v(I ) ⊂ J, alors l’application
dépendant d’un paramètre,  v(x)
le paramètre étant aux bornes G : I −→ K, x −→ f (t) dt
u(x)

27
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

est de classe C 1 sur I et :


   
∀ x ∈ I, G (x) = f v(x) v (x) − f u(x) u (x) .

➥ Exercice 2.27.

• On peut conjecturer la limite, qui est souvent, dans les exemples


simples, l’intégrale de la limite, et montrer que la différence entre
l’intégrale de l’énoncé et la limite conjecturée tend vers 0.

Pour trouver • Si l’essentiel de l’intégrale est concentré en un point, essayer de


une limite d’intégrale faire intervenir une continuité en ce point.
➥ Exercice 2.43.

• Voir aussi l’utilisation du théorème de convergence dominée dans le


chapitre 5.

• Utiliser les DL(0) usuels et les opérations sur ces DL(0) : tronca-
ture, dérivation, primitivation, addition, loi externe, multiplication,
composition, inverse. Se ramener, si nécessaire, au voisinage de 0
Pour obtenir par transformation de l’écriture.
un développement limité • Essayer d’anticiper l’ordre auquel développer certaines parties de
l’écriture, afin d’arriver au bon ordre pour le développement limité
demandé.
➥ Exercices 2.12, 2.24, 2.28.

• Commencer par montrer l’existence et l’unicité de la racine à étu-


dier, dans un certain intervalle.
Pour obtenir la limite ou
un développement asymptotique • Utiliser l’équation elle-même pour essayer d’obtenir la limite
d’une racine d’une équation (si elle existe) de la racine.
dépendant d’un paramètre • Étudier la différence entre la racine et sa limite, et réitérer si néces-
saire.
➥ Exercices 2.14, 2.15, 2.35, 2.45.

Énoncés des exercices


2.1 Inégalités sur des bornes inférieures et des bornes supérieures de f , g, f + g, et de leurs
moyennes
Soient X un ensemble non vide, f,g : X −→ R des applications bornées. On note :
1 
m( f ) = Inf f (x), M( f ) = Sup f (x), µ( f ) = m( f ) + M( f ) ,
x∈X x∈X 2
et de même pour g.
28
Énoncés des exercices


m( f + g)  m( f ) + M(g)  M( f + g)
a) Montrer :
m( f + g)  M( f ) + m(g)  M( f + g).
b) En déduire : m( f + g)  µ( f ) + µ(g)  M( f + g).

2.2 Exemple d’équation fonctionnelle


Trouver toutes les applications f : R −→ R telles que :

∀ (x,y) ∈ R2 , f (x + e y ) = x + e f (y) .

2.3 Exemple d’équation fonctionnelle


Trouver toutes les applications f : R −→ R telles que :


x+y
∀ (x,y) ∈ R2 , f (x) + f (y) = f + f (3x) .
2

2.4 Dérivées successives de Arctan, détermination de leurs zéros


On considère l’application f : R −→ R, x −→ f (x) = Arctan x .

a) Montrer que f est de classe C ∞ sur R, et calculer f (n) (x) pour tout (n,x) ∈ N∗ × R. On fera
intervenir les nombres complexes.

b) Résoudre, pour tout n ∈ N − {0,1} l’équation f (n) (x) = 0, d’inconnue x ∈ ]0 ; +∞[.

2.5 Inégalité à une variable par étude des variations d’une fonction

2
ex
Montrer : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex  .
2

2.6 Recherche d’une fonction proche de deux fonctions données


Trouver une application f : [0 ; 1] −→ R continue telle que :
 1  1
 2  2
f (x) − x dx  10−2 et f (x) − x 2 dx  10−2 .
0 0

2.7 Lemme de Lebesgue pour une fonction de classe C1 sur un segment

Soient (a,b) ∈ R2 tel que a  b, f : [a ; b] −→ C de classe C 1 sur [a ; b].


 b
Montrer : f (x) eiλx dx −→ 0.
λ−→+∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

2.8 Équivalents simples de sommations



n
1
a) Montrer : ∼ ln n.
k=1
k n∞


n−1
1
b) En déduire un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=1
k(n − k)

2.9 Inégalité sur des intégrales

Soient (a,b) ∈ R2 tel que a  b, f,g,h : [a ; b] −→ R+ continues.

29
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle


 b 4
 b
 b 2
 b
Montrer : f gh  f 4
g 2
h .
4
a a a a

2.10 Limite d’un produit



n1
n
2n + k
Trouver lim .
n∞
k=1
3n + k

2.11 Étude de dérivabilité en un point, pour une fonction définie par une intégrale
 x2
t
On note f : R −→ R, x −→ f (x) = ( sin t) Arctan dt.
0 1 + x2

Montrer que f est dérivable en 0 et calculer f (0).

2.12 Exemple de calcul de développement limité



tan x
Former le développement limité à l’ordre 2 en 0 de f : x −→ Arctan .
x

2.13 Exemple de calcul de limite


Trouver lim (2 sin x)tan 3x .
x−→ π
6

2.14 Développement asymptotique d’une racine d’une équation dépendant d’un paramètre
entier
ex
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation 1 + x + = 0, d’inconnue x ∈ ] − ∞ ; 0], admet
n
une solution et une seule, notée xn .
b) Montrer que la suite (xn )n∈N∗ converge et déterminer sa limite.


1
c) Former un développement asymptotique de xn à la précision o , lorsque l’entier n tend vers
n
l’infini.

2.15 Limite, équivalent, développement asymptotique d’une racine d’une équation


dépendant d’un paramètre entier
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation cos x = nx, admet, dans [0 ; 1], une solution et une
seule, notée xn .
1
b) Montrer xn −−−→ 0, puis xn ∼ .
n∞ n∞ n
1
c) Trouver un équivalent simple de xn − , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
n

2.16 Condition pour une périodicité


Soit f : R −→ R une application non injective, telle qu’il existe une application g : R2 −→ R
 
telle que : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x + y) = g f (x),y .

Montrer que f est périodique.

30
Énoncés des exercices

2.17 Exemple d’équation fonctionnelle sur deux fonctions


Soient f,g : R −→ R des applications telles que :
 
∀ (x,y) ∈ R2 , f x + g(y) = 2x + y + 5 .
 
Calculer, pour tout (x,y) ∈ R2 , g x + f (y) .

2.18 Étude d’une fonction C∞ ayant une infinité de zéros s’accumulant en 0


Soit f : [0 ; +∞[−→ R de classe C ∞ telle qu’il existe une suite (xn )n∈N dans ]0 ; +∞[ telle
 
que : xn −−−→ 0 et ∀ n ∈ N, f (xn ) = 0 . Montrer : ∀ k ∈ N, f (k) (0) = 0.
n∞

2.19 Minimum d’une fonction de deux variables réelles


On considère l’application f : [0 ; +∞[2 −→ R, (x,y) −→ 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y.

Montrer : ∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x,y)  0, et étudier le cas d’égalité.

2.20 Inégalités à une, deux, trois variables, faisant intervenir des logarithmes
x ln(1 + x)
a) Montrer, pour tout (x,y) ∈ R2 tel que 0 < x < y : < .
y ln(1 + y)

b) En déduire, pour tout (x,y,z) ∈ R3 tel que 0 < x < y < z :


 2
x2 ln(1 + x)
< .
yz ln(1 + y) ln(1 + z)

c) Déduire, pour tout t ∈ ]1 ; +∞[ : (t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)(ln t)2 .

2.21 Inégalité issue d’une comparaison qualitative


Soit n ∈ N∗ . Montrer qu’il existe C ∈ R+ tel que, pour tout P ∈ Rn [X] :
 1
 2  2  2  2
P(−1) + P (0) + P (1)  C P(x) dx .
−1

2.22 Limite d’une intégrale pour une fonction périodique


Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, T ∈ R∗+ , f : R −→ C T-périodique et continue par morceaux.
 b
Trouver lim f (nx) dx.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n∞ a

2.23 Calcul de la distance d’une fonction à une partie


On note E le R-ev des applications [0 ; 1] −→ R continues par morceaux, muni de ||.||∞,
  1/2  1 
ϕ : [0 ; 1] −→ R, x −→ x et : F = f ∈ E ; f = f .
0 1/2

Calculer d(ϕ,F), distance de ϕ à F.

2.24 Exemple de calcul de développement limité


1 2
Former le développement limité à l’ordre 2 en 0 de f : x −→ + .
ln cos x sin 2 x

31
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

2.25 Exemple de calcul d’une intégrale d’intégrale


 a
 1
1
Soit a ∈ ]0 ; +∞[. Calculer I (a) = dx dy.
1
a 0 x 2 + y2

2.26 Exemple de calcul d’une intégrale


 √ √
1
1+x − 1−x
Calculer I = √ √ dx.
0 1+x + 1−x

2.27 Étude d’une fonction définie par une intégrale avec le paramètre aux bornes
 x2
ln(1 + t 2 )
On considère l’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = dt.
x t
Étudier f : définition, classe, dérivée, variations, étude en 0, étude en +∞, tracé de la courbe repré-
sentative.


1
Montrer : f (x) = 3 (ln x)2 + O .
x−→+∞ x2

2.28 Développement limité d’une intégrale dépendant d’un paramètre aux bornes
 x
et
Former le développement limité à l’ordre 3 en 1 de f : x −→ dt.
1 t

2.29 Exemple de calcul de limite




1 1
Trouver lim − .
x−→0 ( sin x sh x)2 (tan x th x)2

2.30 Exemple d’équation fonctionnelle


Trouver toutes les applications f : R − {−1,1} −→ R telles que :



x −3 3+x
∀ x ∈ R − {−1,1}, f + f = x.
x +1 1−x

2.31 Condition pour une périodicité


a) Soit f : R −→ R bornée telle qu’il existe (a,b) ∈ (R∗+ )2 tel que :

∀ x ∈ R, f (x + a + b) + f (x) = f (x + a) + f (x + b) .
Montrer que f est a-périodique et b-périodique.
b) Soit f : R −→ R telle que, pour tout x ∈ R :




13 1 1
| f (x)|  1 et f x + + f (x) = f x + + f x + .
42 6 7
1
Montrer que f est -périodique.
42

2.32 Condition pour que |u| soit dérivable, pour que Sup (f , g) soit dérivable
Soit I un intervalle de R, d’intérieur non vide.
a) Soit u : I −→ R dérivable sur I. Montrer que |u| est dérivable sur I si et seulement si :
 
∀ x ∈ I, u(x) = 0
⇒ u (x) = 0 .
32
Énoncés des exercices

b) Soient f,g : I −→ R dérivables sur I.


 
On note ϕ : I −→ R, x −→ ϕ(x) = Max f (x), g(x) .
Trouver une CNS sur f, g, f , g pour que ϕ soit dérivable sur I.

2.33 Résolution d’une inéquation différentielle


Soient a ∈ R, f : [a ; +∞[−→ R dérivable telle que f (a) = 0.
On suppose qu’il existe λ ∈ R+ tel que : ∀ x ∈ [a ; +∞[, | f (x)|  λ| f (x)|.
Montrer : f = 0.

2.34 Calcul de bornes inférieures de fonctionnelles quadratiques


   
Soit λ ∈ R∗+ . On note E = f ∈ C 1 [0 ; 1] ; R ; f (0) = 0, f (1) = λ .
 1   1 
Trouver les bornes inférieures de f 2 ; f ∈ E et de f2; f ∈ E .
0 0

2.35 Limite d’une racine d’une équation à paramètre entier




n
x
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation 1 + = 2n, d’inconnue x ∈ [0 ; +∞[,
k=1
k
admet une solution et une seule, notée xn .
b) Montrer : xn −−−→ + ∞.
n∞

2.36 Limite d’une sommation


n

1 k n
Trouver lim 1+ 2 .
n∞ n k=1 n

2.37 Étude d’une inéquation intégrale


Soient f : [0 ; 1] −→ R continue et à valeurs  0, (a,b) ∈ (R∗+ )2 .
 x
 2
On suppose : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x)  a + b f (t) dt.
0
 x √ b
Montrer : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (t) dt  a x + x 2.
0 4

2.38 Développement limité d’une fonction réciproque


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soient I un intervalle ouvert de R, contenant 0, f : I −→ R une application de classe C 1 telle que


f (0) = 0 et f (0) = 1.
a) Montrer qu’il existe deux intervalles ouverts U, V de R, contenant 0, tels que f réalise une
bijection de U sur V.
On note encore f : U −→ V, x −→ f (x).
b) On suppose que f admet un développement limité à l’ordre 3 en 0, de la forme :

f (x) = x + ax 2 + bx 3 + o(x 3 ) ,

où (a,b) ∈ R2 est fixé.


Montrer que f −1 admet un développement limité à l’ordre 3 en 0, et préciser celui-ci.

33
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

2.39 Équivalent simple d’une sommation



n
1
Trouver un équivalent simple de u n =
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k
k=1 ln 1 +
n

2.40 Étude de fonctions vérifiant une équation faisant intervenir la loi ◦


 
a) Existe-t-il une bijection f : R −→ R telle que : ∀ x ∈ R, f (sh x) = ch f (x) ?
 
b) Existe-t-il une bijection continue f : R −→ R telle que : ∀ x ∈ R , f ( sin x) = cos f (x) ?

2.41 Décollement d’une fonction de deux variables


Soit f : [0 ; 1] −→ C une application.
On suppose qu’il existe a ∈ ]0 ; 1[ tel que :
 
∀ (x,y) ∈ [0 ; 1]2 , |x − y|  a
⇒ | f (x) − f (y)| < |x − y| .

Montrer qu’il existe C ∈ [0 ; 1[ tel que :


 
∀ (x,y) ∈ [0 ; 1]2 , |x − y|  a
⇒ | f (x) − f (y)|  C|x − y| .

2.42 Étude de continuité pour une fonction définie comme borne supérieure
Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, n ∈ N∗ , f 0 ,. . . , f n : [a ; b] −→ C bornées.
 
 n k 
On note g : R −→ R, x −→ g(x) = Sup   x f k (t).
t∈[a;b] k=0

Montrer que g est continue sur R.

2.43 Limite d’une suite d’intégrales


 1
Soit f : [0 ; 1] −→ R continue. Déterminer lim n 2 (x n − x n+1 ) f (x) dx.
n∞ 0

2.44 Développement asymptotique d’une intégrale dépendant d’un paramètre entier


Former un développement asymptotique, lorsque l’entier n tend vers l’infini, de
 1

1
In = (x n + x n−2 ) ln(1 + x n ) dx, à la précision O 3 .
0 n

2.45 Étude asymptotique de la racine d’une équation dépendant d’un paramètre entier

n
On note, pour tout n ∈ N∗ : Pn = (X − k).
k=0

a) Montrer que, pour tout n ∈ N , il existe u n ∈ ]0 ; 1[ unique tel que Pn (u n ) = 0.



n
1
b) Établir : ∀ n ∈ N∗ , = 0.
k=0
k − un

c) En déduire : u n −−−→ 0.
n∞

d) Trouver un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.

34
Du mal à démarrer ?

2.46 Développement asymptotique du terme général d’une suite définie par une relation de
récurrence
un 1
On considère la suite (u n )n1 définie par u 1 ∈ R+ et : ∀ n  1, u n+1 = + 2.
n n
1
a) Montrer : u n ∼ .
n∞ n2


1
b) Former un développement asymptotique de u n à la précision o , lorsque l’entier n tend
n3
vers l’infini.

Du mal à démarrer ?
2.1 a) Écrire des inégalités convenables pour tout x ∈ X, puis fonction proche de ces deux-là, par exemple leur moyenne
passer à une borne inférieure ou à une borne supérieure. x + x2
arithmétique, f : x −→ .
2.2 1) Soit f convenant. En appliquant l’hypothèse convena- 2
blement, déduire que f est de la forme x −→ x + a, où a ∈ R 2.7 Puisque f est supposée de classe C 1, faire une ipp.
est fixé. Déduire ensuite a = 0 .
2.8 a) Utiliser une comparaison somme/intégrale, à l’aide de la
2) Réciproquement, tester f : x −→ x. 1
fonction x −→ .
x
2.3 1) Soit f convenant.
1
Déduire : ∀ x ∈ R, f (x) = f (3x), b) Décomposer
k(n − k)
en éléments simples.


x+y 2.9 Appliquer convenablement l’inégalité de Cauchy et
puis : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (y) = f ,
2 Schwarz, plusieurs fois éventuellement.

et conclure que f est constante. 2.10 En prenant le logarithme, amener une somme de Riemann.

2) Ne pas oublier d’étudier la réciproque. 2.11 Former le taux d’accroissement de f entre 0 et x, pour
x ∈ R∗ , puis en chercher la limite.
2.4 a) Pour calculer f (n) (x),
calculer d’abord f (x)
et utiliser
une décomposition en éléments simples dans C[X]. On obtient, tan x
2.12 Former d’abord le DL 2 (0) de x −→ , en partant du
pour tout (n,x) ∈ N∗ × R : x

DL 3 (0) de tan x.
i 1 1
f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! − . Considérer g : R −→ R, u −→ Arctan (1 + u) et former le
2 (x + i)n (x − i)n
DL 2 (0) de g à partir du DL 2 (0) de g par primitivation.

n
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

x −i
b) L’équation se ramène à : = 1. Composer enfin les DL 2 (0).
x +i
2.13 Repérer la forme indéterminée.
Faire intervenir les racines n-èmes de 1 dans C. Prendre le logarithme et effectuer le changement de variable
π
kπ t=x− −→ 0.
On obtient : − cotan , k ∈ {1,. . . ,n − 1}. 6 x−→ π6
n
2.5 Étudier les variations d’une fonction, après avoir éven- 2.14 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de
tuellement transformé l’inégalité demandée en une autre ex
inégalité logiquement équivalente et plus commode. f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ 1 + x + .
n
2.6 Il s’agit de trouver f de façon que les carrés des distances b) Montrer : 1 + xn −−−→ 0.
n∞
de f à x −→ x et à x −→ x 2 soient petites. On peut essayer une c) Étudier xn + 1.

35
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

2.15 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de 2) Chercher f ∈ E, si elle existe, de façon que l’on ait
1
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ cos x − nx . || f − ϕ||∞ = .
4
b) Partir de : cos xn = nxn . 2.24 Remarquer d’abord :
1
c) Noter yn = xn − et reporter dans cos xn = nxn . 1
∼ −
2
et
2

2
.
n ln cos x x−→0 x2 sin 2 x x−→0 x2
2.16 Montrer qu’il existe (a,b) ∈ R2 tel que : Déterminer l’ordre auquel développer ln cos x et sin 2 x pour
a<b et f (a) = f (b) , obtenir le DL 2 (0) de f.
 1
puis montrer : ∀ y ∈ R, f (a + y) = f (b + y). dx
2.25 • Pour y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, calculer .
0 x 2 + y2
2.17 Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que :
1
∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ • Pour exploiter ensuite la présence de et de a aux bornes
a
puis déduire g(y) pour tout y ∈ R. 1
d’une intégrale, utiliser le changement de variable u = , qui
  y
Calculer enfin g x + f (y) . échange les bornes, ce qui fournit une deuxième évaluation de
I (a).
2.18 Montrer d’abord f (0) = 0 .
• Combiner ces deux expressions de I (a) et se rappeler :
Montrer qu’on peut remplacer (xn )n∈N par une suite vérifiant
1 π
les mêmes conditions et qui soit, de plus, strictement décrois- ∀ u ∈ ]0 ; +∞[, Arctan u + Arctan = .
sante. Appliquer convenablement le théorème de Rolle et en u 2
déduire f (0) = 0. 2.26 Transformer l’expression sous l’intégrale, par exemple en
Réitérer. utilisant une expression conjuguée (quitte à supposer tempo-
rairement x = 0 ). Utiliser ensuite le changement de variable
Pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé, étudier les variations de √
2.19 y = 1 − x2 .
g : [0 ; +∞[−→ R, y −→ f (x,y) .
2.27 • Montrer d’abord que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) existe.
Distinguer les cas : x  3, x < 3 .
• Montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et exprimer f (x)
2.20 a) Étudier les variations de : pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , en utilisant le théorème du cours sur la
ln(1 + x) dérivée d’une intégrale avec paramètre aux bornes. En déduire
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ . le tableau de variation de f. On fera intervenir un réel α solution
x
d’une équation polynomiale. Calculer (à la calculatrice ou à l’ai-
b) Appliquer a) à (x,y) et à (x,z). de d’un logiciel de calcul) une valeur approchée de α et une
valeur approchée de f (α).
c) Appliquer b) à (t − 1, t, t + 1) .
• Montrer que f admet une limite finie en 0 et déterminer cette
2.21 Montrer que l’application
 1  2  12
limite. Montrer ensuite que l’application f (prolongée en 0 par
N : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx continuité) est alors de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et calculer f (0).
−1

est une norme, et que les applications de Rn [X]dans R définies • Pour l’étude en +∞, en décomposant ln(1 + t 2 ) par mise en
par : facteur de t 2, obtenir f (x) = 3(lnx)2 + B(x), où B(x) est une
P −→ P(−1), P −→ P (0), P −→ P (1) intégrale dépendant de x et pour laquelle on montrera


1
sont linéaires continues. B(x) = O 2 .
x
Effectuer le changement de variable u = nx , puis décou-
2.22 per l’intervalle [na ; nb] en sous-intervalles consécutifs de • Terminer par le tracé de la courbe représentative de f.
longueur T (sauf le dernier, par exemple), pour utiliser la T- 2.28 Faire un changement de variable par translation pour se
périodicité de f. ramener au voisinage de 0, c’est-à-dire considérer :
 
1/2 1
g : ] − ∞ ; 0] −→ R, u −→ f (1 + u).
1) Pour f ∈ E, majorer f, et minorer f , à l’aide
2.23 0 1/2
Montrer que g est de classe C 1 sur ] − 1 ; +∞[ , former le
1
de ||ϕ||∞ . Déduire : || f − ϕ||∞  . DL 2 (0) de g , puis le DL 3 (0) de g .
4

36
Du mal à démarrer ?

2.29 Transformer l’écriture de façon à se ramener à la 2.35 a) Étudier, pour n ∈ N∗ fixé, les variations de
recherche d’un équivalent simple de 1 − cos x ch x lorsque
n
x −→ 0. Pour obtenir cet équivalent, utiliser des DL 4 (0) de x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n .
cos x et de ch x. k=1
k

2.30 Considérer l’application b) Utiliser l’inégalité classique


√ √ √
x −3 ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a +b  a + b,
ϕ : R − {−1} −→ R, x −→ .
x +1
n
1
Montrer que ϕ envoie R − {−1,1} dans lui-même. puis un équivalent simple de , à l’aide d’une comparaison
k
3+x k=1
Remarquer que = ϕ ◦ ϕ(x), et calculer ϕ ◦ ϕ ◦ ϕ(x) . somme/intégrale.
1−x
2.36 Faire intervenir une exponentielle. Montrer, par exemple à
2.31 a) Considérer l’application
l’aide de la formule de Taylor avec reste intégral :
g : R −→ R, x −→ f (x + a) − f (x) .
x2
∀ x ∈ [0 ; +∞[, x −  ln (1 + x)  x .
Montrer que g est b-périodique. 2

Calculer f (x + a) − f (x), f (x + a + b) − f (x + a), . . . , En déduire, pour tout n ∈ N∗ :


  n

f (x + a + nb) − f x + a + (n − 1)b pour tout n ∈ N∗ . 1 1 n
k 1 k n 1 n
k
e− 2n en  1+ 2  en .
Sommer et utiliser le fait que g est bornée. n k=1 n k=1 n n k=1
En déduire que f est a-périodique. 
n
k
Pour terminer, calculer e n , qui est une sommation géomé-
1 1 13
b) Remarquer : + = . k=1
6 7 42 trique.

2.32 a) 1) Supposer |u| dérivable sur I . 2.37 Considérer l’application



Soit x ∈ I tel que u(x) = 0. x
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ a + b f (t) dt
En étudiant le taux d’accroissement de |u| entre x et x + h, pour 0

h ∈ R∗ tel que x + h ∈ I, déduire u (x) = 0. g (x) b


et montrer : ∀ x ∈ [0 ; 1], √  .
2) Réciproquement, supposer : 2 g(x) 2
  Intégrer de 0 à x.
∀ x ∈ I, u(x) = 0
⇒ u (x) = 0 .

Soit x ∈ I . Montrer que u est dérivable en x, en séparant en trois


2.38 a) Montrer que f est strictement croissante au voisinage de 0.
cas : u(x) > 0, u(x) < 0, u(x) = 0. b) Raisonner par condition nécessaire et condition suffisante.
b) Se rappeler que : • Supposer que f −1 admet un DL 3 (0), nécessairement de la
1  forme : f −1 (y) = y + γ y 2 + δy 3 + o (y 3 ) et reporter dans
∀ (a,b) ∈ R2 , Max (a,b) = a + b + |a − b| . y−→0
2    
x = f −1 f (x) , plutôt que dans y = f f −1 (y) , pour obtenir
2.33 Considérer l’application γ et δ en fonction de (a,b) .
 2
 → e−2λx f (x)
g : [0 ; +∞[−→ R, x − • Réciproquement, montrer, avec les valeurs de γ et δ obtenues
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ci-dessus en fonction de (a,b) , que f −1 (y) − (y + βy 2 + γ y 3 )


et étudier les variations de g . est un o(y 3 ) .
 1
f ∈ E, minorer f 2 , en utilisant l’inéga- 
n
1
2.34 1) • Pour toute 0 2.39 Considérer, pour tout n ∈ N∗ : vn = k
.
lité de Cauchy et Schwarz. k=1 n

n
1
• Chercher f 0 ∈ E, si elle existe, de façon que l’inégalité obtenue • En utilisant ∼ ln n, qui s’obtient, par exemple, par une
ci-dessus soit une égalité. k=1
k n∞

comparaison somme/intégrale, obtenir un équivalent simple


2) Trouver une suite ( f n )n∈N∗ dans E telle que : de vn :
 1
vn ∼ n ln n.
f n2 −−−→ 0. n∞
0 n∞

37
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle

• Montrer que l’application Former |In − Jn |. Pour ε > 0 fixé, décomposer l’intervalle [0 ; 1]
1 1 en [0 ; 1 − η] et [1 − η ; 1], où η vient de la continuité de f en 1,
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ − de façon à majorer l’intégrale de 0 à 1 − η (en utilisant le fait que
ln(1 + x) x
f est bornée) et l’intégrale de 1 − η à 1 (en utilisant la continui-
admet une limite finie en 0, et en déduire que ϕ est bornée. té de f en 1).
Majorer alors convenablement |u n − vn | .  1
2.44 Considérer Jn = 2x n−1 ln(1 + x n ) dx, qui ressemble
2.40 a) Supposer qu’il existe f convenant. 0
à In .
Déduire f (R) ⊂ R+ , contradiction.
D’une part, calculer Jn .
b) Supposer qu’il existe f convenant.
D’autre part, évaluer In − Jn .
Déduire f ([−1 ; 1]) = [−1 ; 1] ,
2.45 a) Utiliser le théorème de Rolle et compter les zéros du
   
puis f (−1), f (1) ∈ (−1,1), (1,−1) . polynôme Pn .

Évaluer alors f ( sin 1) et f (− sin 1) pour obtenir une contradic- P


b) Utiliser la formule du cours relative à , lorsque P ∈ K[X]
tion. P
  est scindé sur K .
2.41 Noter E = (x,y) ∈ [0 ; 1]2 ; |x − y|  a et

n
1
  c) Dans , isoler le terme d’indice k = 0.
 f (x) − f (y)  k − un
F : E −→ R, (x,y) −→  .

k=0
x−y

n
1
Montrer que E est compact et que F est continue sur E. d) Dans , isoler le terme d’indice k = 1.
k=1
k − un
2.42 • Montrer d’abord, pour tout (x,y) ∈ R2 et tout t ∈ [a ; b] : 2.46 a) • S’assurer d’abord que, pour tout n  1, u n existe et

n u n  0.
|g(x) − g(y)|  |x i − y i | || f i ||∞ .
i=1 • Montrer : u n  u n−1 + 1 et déduire, par sommation,
u n  u 1 + (n − 1) , puis déduire, successivement, que (u n )n est
• En déduire que g est lipchitzienne sur tout segment
C D
[−A ; A], A ∈ R+ , et conclure. bornée, que u n  , où C est une constante, que u n  2 , où
n n
2.43 On peut conjecturer, à cause de la présence de x n , que la 1
D est une constante, et enfin que u n ∼ 2 , par un raisonne-
partie essentielle de la fonction sous l’intégrale est concentrée n∞ n
près de 1, donc que l’intégrale proposée In se comporte de ment correct sur les équivalents.
façon analogue à l’intégrale

1 1
 1 b) Remplacer u n par 2 + o 2 , dans l’expression de u n+1 ,
n n
Jn = n 2 (x n − x n+1 ) f (1) dx.
0 puis décaler l’indice.

Calculer Jn .

38
Corrigés des exercices

2.1 a) 1) • On a : 2) Réciproquement, il est évident que l’application


∀ x ∈ X, m( f + g)  f (x) + g(x)  f (x) + M(g) , f : R −→ R, x −→ x convient.
On conclut qu’il y a une solution et une seule, f = IdR .
d’où, en passant à la borne inférieure lorsque x décrit X :
m( f + g)  m( f ) + M(g) .
2.3 1) Soit f convenant.
• Puisque − f et −g sont bornées, on a, en appliquant le ré-
En appliquant l’hypothèse à (x,x), on obtient :
sultat précédent à (− f,−g) à la place de ( f,g) :
∀ x ∈ R, f (x) = f (3x) .
m(− f − g)  m(− f ) + M(−g) .
En reportant dans l’hypothèse, on a alors :
Mais :
 
x+y
m(− f − g) = Inf(− f − g) = − Sup( f + g) ∀ (x,y) ∈ R2 , f (y) = f .
X X 2
= −M( f + g) En appliquant ceci à (2t,0), on a :
et m(− f ) = −M( f ), M(−g) = −m(g),
∀ t ∈ R, f (0) = f (t) ,
d’où : −M( f + g)  −M( f ) − m(g),
donc f est constante.
c’est-à-dire : M( f ) + m(g)  M( f + g). 2) Réciproquement, il est évident que toute application constante
2) Puisque f et g ont des rôles symétriques, on a aussi, en échan- convient.
geant f et g dans les résultats précédents : On conclut que l’ensemble S des applications cherchées est :
 
m( f + g)  m(g) + M( f ) S = f : R −→ R, x −→ C ; C ∈ R .

et M(g) + m( f )  M( f + g), 2.4 a) D’après le cours, f : x −→ Arctan x est de classe C ∞


d’où les encadrements demandés : 1
sur R et on a : ∀ x ∈ R, f (x) = .
 x2 +1
m( f + g)  m( f ) + M(g)  M( f + g)
En utilisant une décomposition en éléments simples, on obtient,
m( f + g)  M( f ) + m(g)  M( f + g). en passant par les nombres complexes :
 
b) En additionnant, puis en divisant par 2, on obtient : i 1 1
∀ x ∈ R, f (x) = − .
2 x +i x −i
m( f + g)  µ( f ) + µ(g)  M( f + g) .
D’où, par une récurrence immédiate, pour tout n ∈ N∗ :
 
2.2 i 1 1
1) Soit f convenant. f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! − .
2 (x + i)n (x − i)n
• On a alors, en appliquant l’hypothèse à (x − e y , y) :
  b) Soit n ∈ N∗ fixé tel que n  2 . On a, pour tout x ∈ R :
∀(x,y) ∈ R2 , f (x) = f (x − e y ) + e y = (x − e y ) + e f (y) .
1 1
f (n) (x) = 0 ⇐⇒ − =0
En particulier, en remplaçant y par 0 : (x + i)n (x − i)n
 
∀ x ∈ R, f (x) = x − 1 + e f (0) . x −i n
⇐⇒ = 1.
Il existe donc a ∈ R tel que : ∀ x ∈ R, f (x) = x + a. x +i
• On a, alors, pour tout y ∈ R , en appliquant l’hypothèse à 2kπ
En notant, pour tout k ∈ {0,. . . ,n − 1}, θk = , et ωk = ei θk,
(0,y) : f (0 + e y ) = 0 + e f (y) ,c’est-à-dire : e y + a = e y+a , n
on a :
d’où : e y (ea − 1) = a.  n
x −i
En appliquant ceci à deux valeurs de y, différentes entre elles, =1
par exemple y = 0, y = 1, on déduit a = 0, et donc : x +i
x −i
∀ x ∈ R, f (x) = x . ⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, = ωk
x +i

39
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, x − i = ωk x + i ωk    
1 x3 x4 x5 1 1 1 1 1
= −2 + = − +
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, (1 − ωk )x = i (1 + ωk ) 4 3 4 5 0 4 3 2 5
1
1 + ωk =  10−2
⇐⇒ ∃ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, x = i . 120
1 − ωk
et
Et : 2  2
1
x + x2
1
θk f (x) − x 2 dx = − x 2 dx
1 + ωk 1 + ei θk ei 2 2 cos θ2k θk 0 0 2
i =i =i = − cotan . 1 
1 − ωk 1−e ki θ θ
i 2k 2 x − x2 2
−e 2 i sin 2 θk
= dx
0 2
On conclut que, pour tout n ∈ N tel que n  2 , l’ensemble Sn
1
des solutions de l’équation f (n) (x) = 0, d’inconnue x ∈ R , =  10−2 .
120
est :

x + x2
kπ Ainsi, f : [0 ; 1] −→ R, x −→ , convient.
Sn = − cotan ; k ∈ {1,. . . ,n − 1} . 2
n
2.7 Soit λ ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
2.5 Commençons par transformer l’équation proposée en une Effectuons une intégration par parties, pour des applications
inéquation équivalente et plus commode : de classe C 1 sur [a ; b] :
 2  b 
ex  
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex   f (x) ei λx
dx 
2  
a

⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 4ex−2  x 2   
 i λx b b
ei λx 
=  f (x) e −
f (x) dx 
 iλ iλ
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, 2 ln 2 + (x − 2)  2 ln x, a a
 b 
le cas x = 0 étant d’étude immédiate.  f (b)ei λb − f (a)ei λa 1 
=  − f
(x)ei λx
dx 
Considérons l’application  iλ iλ a 

f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = 2 ln 2 + x − 2 − 2 ln x .


| f (b)| + | f (a)| 1 b
Il est clair que f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et :  + | f (x)| dx
λ λ a
2 x −2  b 
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = 1 − = . 1
x x = | f (b)| + | f (a)| + | f (x)| dx
a λ
On en déduit les variations de f :
−→ 0.
x 0 2 +∞ λ−→+∞

f (x) – 0 + b
On conclut : f (x)ei λx dx −→ 0.
f (x) +∞  0  +∞ a λ−→+∞

Comme f (2) = 0 , on obtient : 2.8 a) Il s’agit d’un étude classique.


∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x)  0 , On va effectuer une comparaison somme/intégrale.
1
ce qui établit l’inégalité demandée. L’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , est continue et
x
décroissante sur ]0 ; +∞[, donc :
2.6 Puisqu’il s’agit de trouver une application « proche » de 1 1 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [n ; n + 1],   .
x −→ x et de x −→ x 2 , on peut essayer leur moyenne arith- n+1 x n
1 Il s’ensuit, en intégrant :
métique, f : x −→ (x + x 2 ). On a alors :
2 n+1
1 1 2 1 1 1
2 x + x2 ∀ n ∈ N∗ ,  dx  ,
f (x) − x dx = − x dx n+1 n x n
0 0 2
puis, en sommant :
1 
2 2 1
x−x 1 
n
1 n k+1
1 n
1
= dx = (x 2 − 2x 3 + x 4 ) dx ∀ n ∈ N∗ ,  dx  .
0 2 4 0 k+1 x k
k=1 k=1 k k=1

40
On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant la relation de Chasles : 2.10 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
n k+1 n+1   n1
1 1 n
2n + k
dx = dx = [ln x]n+1
1 = ln(n + 1) . un = > 0.
k=1 k x 1 x 3n + k
k=1

n
1
D’où, en notant Hn = : On a, pour tout n ∈ N∗ :
k=1
k
k
∀ n ∈ N∗ , Hn+1 − 1  ln (n + 1)  Hn , 1 n
2n + k 1 n 2+
ln u n = ln = ln n .
ou encore : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ln (n + 1)  Hn  1 + ln n. n k=1 3n + k n k=1 k
3+
Comme n
  2+x
1 L’application [0 ; 1] −→ R, x −→ ln , est continue sur
ln(n + 1) = ln n + ln 1 + = ln + o (1) ∼ ln n 3+x
n n∞ n∞
le segment [0 ; 1] , donc, d’après le cours sur les sommes de
1
et 1 + ln n ∼ ln n, 2+x
n∞ Riemann : ln u n −−−→ ln dx.
n∞ 0 3 +x

n
1
on déduit, par encadrement : = Hn ∼ ln n. On calcule cette intégrale, notée I :
k=1
k n∞
1 1
b) Soit n ∈ N tel que n  2 . I = ln (2 + x) dx − ln (3 + x) dx
0 0
On a, pour tout k ∈ {1,. . . ,n − 1}, par exemple à l’aide d’une
 1
décomposition en éléments simples : = (2 + x) ln (2 + x) − (2 + x) 0
   1
1 1 1 1 − (3 + x) ln (3 + x) − (3 + x) 0
= + .
k(n − k) n k n−k  
= (3 ln 3 − 3) − (2 ln 2 − 2)
D’où, pour tout n  2 :  
− (4 ln 4 − 4) − (3 ln 3 − 3)
 n−1  
n−1
1 1 1 1
un = = + = 6 ln 3 − 10 ln 2.
k=1
k(n − k) n k=1 k n−k
 n−1  Comme l’exponentielle est continue sur R, on déduit :
1  1 n−1
1 2n−1
1
= + = . 36
n k=1 k k=1
n−k k −n−k
−→
n k=1 k u n −−−→ e I = e6 ln 3−10 ln 2 = .
n∞ 210
En utilisant le résultat de a), on déduit :
   2.11 D’abord, pour tout x ∈ R , f (x) existe comme intégrale
2 2 1 2
u n ∼ ln (n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n . d’une application continue sur un segment.
n∞ n n n n∞ n
On a, pour tout x ∈ R∗ :
   
 f (x) − f (0)   1 x 2 t 
2.9 Appliquons deux fois l’inégalité de Cauchy et Schwarz,  = ( sin t) Arctan dt 
√  x −0   x 0 1+x 2 
en faisant intervenir g, qui est continue, puisque g est conti-
2  
nue et à valeurs  0 : 1 x  t 
 | sin t| Arctan dt
 b 4  b 4 x 0 1 + x2 
√ √
f gh = ( f g)2 ( gh)2 2
1 x π π
a a
 1 · dt = x.
 b √ 2  b √ 2 x 0 2 2
 f g)2 g h)2 f (x) − f (0)
a a Il en résulte, par encadrement : −→ 0,
x −0 x−→0
 2  2
b b
ce qui montre que f est dérivable en 0 et que : f (0) = 0 .
= f g 2
gh 2
a a
 b  b  b  b  
tan x
 f 4
g 2
g 2
h 4
2.12 D’abord, f : x −→ Arctan , est définie, au
a a a a x
 
  2   π π
b b b moins, sur − ; − {0}.
= f4 g2 h4 . 2 2
a a a

41
π 1  √ 
Comme tan x ∼ x, on a f (x) −→ Arctan 1 = , donc = − ln cos t + 3 sin t
x−→0 x−→0 4 tan 3t
π √
f admet un prolongement continu en 0, en notant f (0) = . 1  
4 = − ln 1 + 3 t + o(t)
3t + o(t)
De plus, il est clair que f est paire.
On calcule des développements limités en 0 : 1√ 1
∼ − 3t = −√ ,
t−→0 3t 3
x3 tan x x2
tan x = x ++ o(x 3 ), =1+ + o(x 2 ) , 1
3 x 3 donc : ln f (x) −→ − √ .
   12 x−→ π
6 3
tan x x2
= 1+ + o(x 2 ) On conclut, par continuité de l’exponentielle :
x 3
− √1
1 x2 1 f (x) −→ e 3 .
x−→ π
=1+ + o(x 2 ) = 1 + x 2 + o(x 2 ). 6
2 3 6
 2

x
Ainsi : f (x) = Arctan 1 + + o(x 2 ) . 2.14 a) Soit n ∈ N∗ .
6
Considérons l’application
Considérons l’application
ex
g : R −→ R, u −→ g(u) = Arctan (1 + u) . f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ f n (x) = 1 + x + .
n
Il est clair que g est de classe C 1 sur R, et on a, pour tout L’application f n est dérivable sur ] − ∞ ; 0] et :
u∈R :
ex
1 1 1 1 ∀ x ∈ ] − ∞ ; 0], f n (x) = 1 + >0.
g (u) = = = n
1 + (1 + u)2 2 + 2u + u 2 2 u2 On dresse le tableau de variation de f n :
1+u+
2
1  1 1 x −∞ xn 0
= 1 − u + o(u) = − u + o(u).
2 2 2 f n (x) +

Il en résulte, par primitivation pour une application de classe C 1 1


f n (x) −∞  0  1+
dont la dérivée admet un DL 1 (0) : n
1 1 u2 Puisque f n est continue et strictement croissante sur l’intervalle
g(u) = g(0) + u − + o(u 2 )
2 2 2 ] − ∞ ; 0] et que l’on a
π 1 1 1
=
+ u − u 2 + o(u 2 ). lim f n = −∞ < 0 et f n (0) = 1 + > 0, d’après le théorème
−∞ n
4 2 4
de la bijection monotone, l’équation f n (x) = 0 ,
On déduit, par composition, le DL 2 (0) de f :
d’inconnue x ∈ ] − ∞ ; 0], admet une solution et une seule,
π 1 x2 π 1 2 notée xn .
f (x) = + + o(x 2 ) = + x + o(x 2 ) .
4 2 6 4 12 De plus, comme f n (0) =
/ 0 , on a : xn =
/ 0.
exn 1
b) On a, pour tout n ∈ N∗ : |1 + xn | =  ,
2.13 Il s’agit d’une forme indéterminée 1∞ . n n
π donc : 1 + xn −−−→ 0, d’où : xn −−−→ − 1.
Notons, pour x au voisinage de : f (x) = (2 sin x)tan x . n∞ n∞
6
π c) On a : n(xn + 1) = −e xn
−−−→ − e−1 ,
n∞
On a, par le changement de variable t = x − −→ 0 :
6 x−→ π6 e−1
  donc : xn + 1 ∼ −
.
ln f (x) n n∞

On conclut au développement asymptotique suivant, à la pré-


  1
= (tan 3x) ln (2 sin x) 1 1
cision o : xn = −1 − + o .
      n e n n∞ n
π π
= tan + 3t ln 2 sin +t
2 6
 √  2.15 a) Soit n ∈ N∗ .
1 1 3
= − ln 2 · cos t + 2 · sin t Considérons l’application
tan 3t 2 2
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ cos x − nx .

42
L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et : puis :
 
∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) = − sin x − n  −n < 0 . ∀ t ∈ R, f (t) = f t − g(0) + g(0)
On dresse le tableau de variation de f n :    
= 2 t − g(0) + 5 = 2t + 5 − 2g(0) .
x 0 1 Il existe donc λ ∈ R tel que : ∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ.
f n (x) − • On a donc, en remplaçant, dans l’hypothèse, f par son ex-
f n (x) 1  cos 1 − n pression obtenue ci-dessus :
 
∀ (x,y) ∈ R2 , 2x + y + 5 = f x + g(y)
Puisque f n est continue et strictement décroissante sur l’in-  
= 2 x + g(y) + λ = 2x + 2g(y) + λ,
tervalle [0 ; 1] et que :
1 5−λ
f n (0) = 1 > 0 et f n (1) = cos 1 − n < 0 , d’où : ∀ y ∈ R, g(y) = y+ .
2 2
d’après le théorème de la bijection monotone, l’équation On déduit :
f n (x) = 0, d’inconnue x ∈ [0 ; 1], admet une solution et une   1  5−λ
seule, notée xn . ∀ (x,y) ∈ R2 , g x + f (y) = x + f (y) +
  2 2
 cos xn  5−λ
b) • On a : |xn | =    1 −−−→ 0, 1
= (x + 2y + λ) +
1 5
= x+y+ .
n  n n∞ 2 2 2 2
donc : xn −−−→ 0 .
n∞
 
cos xn 1 2.18 Puisque : xn −−−→ 0 et ∀ n ∈ N, xn ∈ ]0 ; +∞[ ,
• Ensuite : xn = ∼ . n∞
n n∞ n
on peut extraire de la suite (xn )n∈N une suite strictement dé-
1
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : yn = xn − . croissante et de limite 0.
n
  Il existe donc une suite (u n )n∈N , strictement décroissante, de
1 1
Puisque xn ∼ , on a déjà : yn = o . limite 0, telle que : ∀ n ∈ N, f (u n ) = 0.
n∞ n n
On a : y
   
1 1
cos + yn = cos xn = nxn = n + yn = 1 + nyn ,
n n
d’où :
1 1 1 2 1
nyn = cos + yn − 1 ∼ − + yn ∼− , y = f(x)
n n∞ 2 n  n∞ 2n 2
    
−→0 =o 1
n

1
donc : yn ∼ − .
2n 3
n∞

1 1 v2 v0
On conclut : xn − ∼ − .
n n∞ 2n 3 O u3 u2 v1 u1 u0 x

2.16 Puisque f n’est pas injective, il existe (a,b) ∈ R2 tel


que : a < b et f (a) =
/ f (b). On a alors :
   
∀ y ∈ R, f (a + y) = g f (a),y = g f (b),y = f (b + y) .
En notant c = a − b > 0 , on a donc : Puisque f est continue en 0, on déduit : f (0) = 0 .
   
∀ z ∈ R, f (c + z) = f (a − b) + z = f a + (−b + z) D’autre part, d’après le théorème de Rolle, puisque f est déri-
  vable sur ]0 ; +∞[ , pour chaque n ∈ N , il existe
= f b + (−b + z) = f (z).
vn ∈ ]u n+1 ; u n [ tel que : f (vn ) = 0. On construit ainsi une suite
On conclut que f est c-périodique. (vn )n∈N , strictement décroissante, de limite 0, telle que :
∀ n ∈ N, f (vn ) = 0.
2.17 En remplaçant y par 0, on a : D’après l’étude précédente, appliquée à f à la place de f, on
 
∀ x ∈ R, f x + g(0) = 2x + 5 , déduit : f (0) = 0 .

43
En réitérant le raisonnement, ou par une récurrence, on 2) Étude du cas d’égalité
conclut : ∀ k ∈ N, f (k) (0) = 0. • Supposons qu’il y ait égalité dans l’inégalité de l’énoncé.
D’après 1), on a alors nécessairement :
3−x
2.19 1) Inégalité : x  3, y = , g(y) = 0 ,
2
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
d’où, comme 4 − x > 0 : x = 1 , puis y = 1.
Notons g : [0 ; +∞[−→ R l’application définie, pour tout
• Réciproquement : f (1,1) = 1 + 1 + 1 − 3 = 0.
y ∈ [0 ; +∞[, par : g(y) = f (x,y) = 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y.
On conclut qu’il y a égalité si et seulement si :
L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
(x,y) = (1,1) .
∀ y ∈ [0 ; +∞[, g (y) = x 2 + 2x y − 3x = x(x + 2y − 3) .

1er cas : x  3 2.20 a) Considérons l’application


On a alors : ∀ y ∈ [0 ; +∞[, g (y)  0, ln(1 + x)
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = .
donc g est croissante. x
Comme g(0) = 1 , on déduit : L’application f est dérivable sur ]0 ; +∞[ et, pour tout
∀ y ∈ [0 ; +∞[, g(y)  g(0) = 1 > 0 . x ∈ ]0 ; +∞[ :
 
1 x
2ecas : 0  x < 3 f (x) = 2 − ln (1 + x) .
x 1+x
On dresse le tableau de variations de g :
Considérons l’application
3−x x
y 0 +∞ g : [0 ; +∞[−→ R ; x −→ g(x) = − ln (1 + x) .
2 1+x
g (y) − 0 + L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et, pour tout
g(y)   x ∈ [0 ; +∞[ :
1 1
3−x g (x) = −
On calcule le minimum de g, obtenu en : (1 + x)2 1+x
  2 
3−x x 0
g =−
2 (1 + x)2
< 0 si x =/ 0.
= 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y Il en résulte que g est strictement décroissante sur [0 ; +∞[.
Comme g(0) = 0, on en déduit :
= 1 + x y(x + y − 3)
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, g(x) < 0 ,
 
3−x 3−x donc : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) < 0.
= 1+x x+ −3
2 2
Il en résulte que f est strictement décroissante.
 
3x − x 2 x − 3 On a donc, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 :
= 1+
2 2
x < y ⇒ f (y) < f (x)
1 ln(1 + y) ln(1 + x) x ln(1 + x)
= 4 − x(x − 3)2 ⇐⇒ < ⇐⇒ < .
4 y x y ln(1 + y)
1 b) Soit (x,y,z) ∈ R3 tel que 0 < x < y < z .
‘= (−x 3 + 6x 2 − 9x + 4)
4 Appliquons le résultat de a) à (x,y) et à (x,z) :

=
1
(−x + 1)(x 2 − 5x + 4) x ln(1 + x) x ln(1 + x)
< et < ,
4 y ln(1 + y) z ln(1 + z)
1 d’où, par multiplication (pour des nombres tous > 0 ) :
= (−x + 1)(x − 1)(x − 4)
4  2
x2 ln(1 + x)
=
1
(x − 1)2 (4 − x)  0. < .
4    yz ln(1 + y) ln(1 + z)
0
c) Soit t ∈ ]0 ; +∞[ . Appliquons le résultat de b) à
Finalement : ∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x,y)  0. x = t − 1 ∈ ]0 ; +∞[ , y = t, z = t + 1 :

44
(t − 1)2 (ln t)2 D’une part, d’après la définition de N :
< ,
t (t + 1) ln(t + 1) ln (t + 2) b−a 1 N b−a
− <  ,
d’où, les dénominateurs étant > 0 : T n n T
donc, par théorème d’encadrement :
(t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)( ln t)2 . N b−a
−−−→ .
n n∞ T
2.21 Notons, pour abréger, E = Rn [X] et confondons poly- D’autre part :
 nb  nb
nôme et application polynomiale sur [−1 ; 1] . 1 
 f (u) du  1 | f (u)| du
D’après le cours, l’application n  n na+N T
na+N T
  12
1  2 1 na+(N +1)T 1 T
N : E −→ R, P −→ P(x) dx  | f (u)| du = | f (u)| du −−−→ 0.
−1 n na+N T n 0 n∞
b b
est une norme sur E . b−a
On conclut : f (nx) dx −−−→ f (u) du.
Considérons les applications u,v,w : E −→ R définies, pour a n∞ T a
tout P ∈ E, par :
u(P) = P(−1), v(P) = P (0), w(P) = P (1) .
2.23 1) Soit f ∈ E .
Il est clair que u,v,w sont linéaires.
On va essayer de minorer || f − ϕ||∞ par une constante conve-
Puisque E est de dimension finie, u,v,w sont donc continues nable.
et il existe a,b,c ∈ R+ tels que, pour tout P ∈ E :
• On a :
|u(P)|  a N (P), |v(P)|  bN (P), |w(P)|  cN (P) . 1/2
1/2   1/2 1/2
f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
On a alors, pour tout P ∈ E : 0 0 0 0
 2  2  2 1/2 1/2
P(−1) + P (0) + P (1) D’une part : ( f − ϕ)  | f − ϕ| 
1
|| f − ϕ||∞ .
 2  2  2 0 0 2
= u(P) + v(P) + w(P)  1/2
 2 1/2 1/2
x2 1
 (a 2 + b2 + c2 ) N (P) . D’autre part : ϕ= x dx = = .
0 0 2 0 8
En notant C = a 2 + b2 + c2 , on a donc, pour tout P ∈ E : 1/2
1 1 1
 2  2  2  2 On a donc : f  + || f − ϕ||∞ .
P(−1) + P (0) + P (1)  C P(x) dx . 0 8 2
−1
• On a :
1
1   1 1
∗ f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
2.22 Soit n ∈ N . 1/2 1/2 1/2 1/2
On a, par le changement de variable u = nx : D’une part :
b 1 1
1 nb 1
In = f (nx) dx = f (u) du . ( f − ϕ)  − | f − ϕ|  − || f − ϕ||∞ .
a n na 1/2 1/2 2
  D’autre part :
n(b − a)
Notons N = E ∈ N, (qui dépend de n) de sorte 1 1  1
T x2 1 1 3
ϕ= x dx = = − = .
que : na + N T  nb < na + (N + 1)T. 1/2 1/2 2 1/2 2 8 8
On a, par la relation de Chasles : 1
3 1
 N −1 na+(k+1)T nb  On a donc : f  − || f − ϕ||∞ .
1  1/2 8 2
In = f (u) du + f (u) du .
n k=0 na+kT na+N T On déduit, puisque f ∈ E :
1/2 1
1 1 3 1
Puisque f est T-périodique, on déduit : + || f − ϕ||∞  f = f  − || f − ϕ||∞ ,
8 2 8 2
 N −1 T nb  0 1/2
1 
In = f (u) du + f (u) du D’où : || f − ϕ||∞ 
1
.
n k=0 0 na+N T 4
T nb 1
N 1 Il en résulte : d(ϕ,F) = Inf || f − ϕ||∞  .
= f (u) du + f (u) du . f ∈E 4
n 0 n na+N T

45
2) Considérons l’application f : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout On a :
x ∈ [0 ; 1], par : ln cos x



1
si 0  x 
1  
x + x2 x4 x6
f (x) =
4 2 = ln 1 − + − + o(x 6 )
 2 24 720

x − 1 1
si < x  1.    
4 2 x 2
x 4
x6 1 x4 x6
= − + − − −
2 24 720 2 4 24
y  6

1 x
+ − + o(x 6 )
1 3 8
 
x2 1 1 4
= − + − x
3
2 24 8
4  
1 1 1
+ − + − x 6 + o(x 6 )
720 48 24
1
2 x2 x4 x6
= − − − + o(x 6 ),
2 12 45
1 et :
4 sin 2 x
 2
x3 x5
= x− + + o(x 5 )
1 1 3 1 x 6 120
4 2 4  
y = ϕ(x) x4 1 1
= x2 − + + x 6 + o(x 6 )
y = f(x) 3 36 60

x4 2x 6
1/2 1
= x2 − + + o(x 6 ).
1 3 45
Il est clair que : f ∈ E, f = f, || f − ϕ||∞ = . D’où :
0 1/2 4
f (x)
1
On conclut : d(ϕ,F) = .
4 1 2
= 2 4 6
+ 4
x x x x 2x 6
− − − + o(x 6 ) x2 − + + o(x 6 )
2 12 45 3 45
2.24 Si on effectue un DL n (0) (n  2) de ln cos x , comme
  −1
2 x2 2x 4
x2 = 2 − 1+ + + o(x 6 )
ln cos ∼ cos x − 1 ∼ − ,
 x x−→0 x 6 45
x−→0 2
−→1  −1 
x2 2x 4
ce DL n (0) sera de la forme : 1− + + + o(x 4 )
3 45
x2    2 
ln cos x = − + · · · + an x n + o(x n ) , 2 x 2x 4 x4
2 = 2 − 1− + +
x 6 4( 36
d’où :   2  
x 2x 4 x4
1 2 −1 + 1+ − + + o(x 4 )
= − 2 1 + · · · − 2an x n−2 + o(x n−2 ) 3 45 9
ln cos x x
    
2  2 1 1 2 2 1 2 1
=− 1 + · · · + bn x n−2 + o(x n−2 ) = 2 + x + − − + + o(x 4 )
x 2 x 6 3 45 36 45 9
2  
=− + · · · − 2bn x n−4 + o(x n−4 ). 2 1 2 1 4
= 2 x + x + o(x )4
x2 x 2 12
Comme on veut un DL 2 (0) de f, il faut prendre n de façon que 1 2
n − 4 = 2, c’est-à-dire n = 6. = 1+ x + o(x 2 ).
6
46
2.25 • On a, pour tout y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement On a alors x 2 = 1 − y 2 , x dx = −y dy, d’où :
x 0 1 1 
de variable z = : −y dy y 1
y I = = dy = 1− dy
1 1y 1 1 1+ y 0 1+ y 0 1+y
dx y dz 1 y 1  1
= = dz = y − ln (1 + y) 0 = 1 − ln 2.
0 x + y y2 z2 + y2 y 0 1 + z2
2 2
0
1 1
1 1
= [Arctan z]0y = Arctan .
y y y 2.27 • L’application
• On déduit : ln(1 + t 2 )
a  g : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ g(t) =
1
dx a
1 1 t
I (a) = dy = Arctan dy .
1
a 0 x2 + y2 1
a
y y est continue sur ]0 ; +∞[, donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, g est
1 continue sur le segment joignant x et x 2 , ce qui montre que l’in-
Mais, par le changement de variable u = , qui échange les x2
y ln(1 + t 2 )
tégrale f (x) = dt existe.
bornes, on a : x t
a1   a • Puisque les applications x −→ x et x −→ x 2 sont de
du 1
I (a) = u Arctan u − 2 = Arctan u du . classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et à valeurs dans ]0 ; +∞[ et que g est
a u 1
a
u
continue sur ]0 ; +∞[, d’après le cours, f est de classe C 1 sur
D’où, par addition :
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
2I (a)
ln(1 + x 4 ) ln(1 + x 2 )
a
1 a
1 1 f (x) = 2
2x − 1
= Arctan y dy + Arctan dy x x
1 y 1 y y 1 
a a = 2 ln(1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) .
a   x
1 1
= Arctan y + Arctan dy D’après les théorèmes généraux, cette dernière fonction est de
1 y y
a classe C ∞ sur ]0 ; +∞[, donc f est de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[.
a
1π π a On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
= dy = ln y 1
1
a
y2 2 a f (x) = 0
 
π 1 ⇐⇒ 2 ln (1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) = 0
= ln a − ln = π ln a.
2 a
⇐⇒ (1 + x 4 )2 = 1 + x 2
π ln a
On conclut : I (a) = .
2 ⇐⇒ x 8 + 2x 4 − x 2 = 0
√ √
1+x − 1−x ⇐⇒ x 6 + 2x 2 − 1 = 0.
2.26 L’application x −→ √ √ , est continue
1+x + 1−x Notons
sur le segment [0 ; 1] , donc son intégrale I existe. P : [0 ; +∞[−→ R, x −→ P(x) = x 6 + 2x 2 − 1 .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1], par utilisation d’une expression L’application P est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
conjuguée : 
√ √ √ √ 2
0
1+x − 1−x 1+x − 1−x ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P (x) = 6x + 4x
5

√ √ = > 0 si x > 0.
1+x + 1−x (1 + x) − (1 − x)
√ √
2−2 1−x 2 1 − 1 − x2 On dresse le tableau de variation de P :
= =
2x x x 0 +∞
1 − (1 − x 2 ) x
=  √ = √ , P (x) +
x 1+ 1−x 2 1 + 1 − x2
P(x) −1  +∞
et cette dernière expression est aussi valable pour x = 0.
1
x Puisque P est continue et strictement croissante sur l’intervalle
On a donc : I = √ dx.
0 1+ 1 − x2 [0 ; +∞[, et que l’on a P(0) = −1 < 0 et P(x) −→ +∞,
x−→+∞
√ d’après le théorème de la bijection réciproque,
Effectuons le changement de variable y = 1 − x 2 .

47
il existe α ∈ [0 ; +∞[ unique tel que l’on ait P(α) = 0 , et on D’autre part :
dispose du signe de P(x) selon la position de x par rapport x2 x2
1 1 1
à α. 0  B(x)  dt = dt
x t t2 x t3
La calculatrice fournit une valeur approchée de α :  −2 x 2  
α  0,673 . . . t 1 1 1 1
= = −  2,
−2 x 2 x 2 x 4 2x
On en déduit le signe de f (x) et le tableau de variation de f :  
1
x 0 α +∞ donc : B(x) = O .
x−→+∞ x2
f (x) − 0 +  
1
Ainsi : f (x) = 3( ln x)2 + O .
f (x)   x−→+∞ x2
En particulier : f (x) −→ +∞ ,
La calculatrice fournit une valeur approchée de f (α) : x−→+∞

f (α)  −0,107 . . . f (x) 3(ln x)2


et ∼ −→ 0.
x x−→+∞ x x−→+∞
• Étude en 0 :
Ceci montre que la courbe représentative de f admet,
Comme : ∀ u ∈ [0 ; +∞[, 0  ln(1 + u)  u, lorsque x −→ +∞, une branche parabolique de direction
on a, pour tout x ∈ ]0 ; 1] : asymptotique x x.
x x • Valeurs remarquables :
ln(1 + t 2 )
0  − f (x) = dt  t dt
x2 t x2 f (1) = 0 et f (1) = ln 2  0,693 . . .
 2 x
t x2 − x4 • Tracé de la courbe représentative de f :
= = . y
2 x2 2

Il s’ensuit, par le théorème d’encadrement : f (x) −→ 0. y = f(x)


x−→0

On peut donc prolonger f en 0 par continuité en posant


f (0) = 0 .
De plus : α
O
1  1 x
f(α)
f (x) = 2 ln(1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 )
x
1 
= − x 2 + o (x 2 ) = −x + o(x) −→ 0.
x x−→0 x−→0
2.28 Considérons l’application g : ] − 1 ; +∞[−→ R définie,
Comme f est continue sur [0 ; +∞[, que f est de classe C 1 sur pour tout u ∈ ] − 1 ; +∞[, par :
]0 ; +∞[ et que f (x) −→ 0, d’après le théorème limite de la 1+u
x−→0 et

dérivée, f est de classe C sur [0 ; +∞[et f (0) = 0 .
1 g(u) = f (1 + u) = dt ,
1 t
• Étude en +∞ : obtenue en notant u = x − 1 dans l’expression de f (x) , de
On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ : façon que la variable (u) tende vers 0 lorsque x tend vers 1.
x2 x2    et
ln(1 + t 2 ) 1 1 Puisque t −→ , est de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[, d’après le
f (x) = dt = ln t 2 1 + 2 dt t
x t x t t cours, g est de classe C ∞ sur ] − 1 ; +∞[ et :
x2   
1 1 e1+u
= 2 ln t + ln 1 + 2 dt ∀ u ∈ ] − 1 ; +∞[, g (u) = .
x t t 1+u
x2 x2   On va former le DL 2 (0) de g , puis primitiver pour obtenir le
ln t 1 1
=2 dt + ln 1 + 2 dt . DL 3 (0) de g. On a :
t t t
 x   x   1
notée A(x) notée B(x) g (u) = e eu
1+u
On a : u2  
 x 2  2 =e 1+u+ + o(u 2 ) 1 − u + u 2 + o(u 2 )
2
A(x) = (ln t)2 x = ln (x 2 ) − ( ln x)2  
u2 e
= 4(ln x)2 − ( ln x)2 = 3(ln x)2 . =e 1+ + o(u 2 ) = e + u 2 + o(u 2 ) .
2 2
48
On déduit, par primitivation, pour une fonction de classe C 1 On peut donc considérer l’application, encore notée ϕ, de
dont la dérivée admet un DL 2 (0) : R − {−1,1} dans lui-même, définie par :
e u3 x −3
g(u) = g(0) + e u + + o(u 3 ) . ∀ x ∈ R − {−1,1}, ϕ(x) = .
2 3 x +1
1
ey t Calculons, pour tout x ∈ R − {−1,1}, les itérées de ϕ en x, pour
Et : g(0) = dt = 0.
1 t la loi de composition, notées ϕ[2] (x), ϕ[3] (x),. . . :
On conclut :  
ϕ[2] (x) = ϕ ϕ(x)
e
f (x) = e u + u 3 + o(u 3 ), u = x − 1 −→ 0 . x −3
6 x−→1 −3
ϕ(x) − 3 −2x − 6 3+x
= = x +1 = = ,
ϕ(x) + 1 x −3 2x − 2 1−x
  +1
π π x +1
2.29 On a, pour tout x ∈ − ; − {0} :
2 2
ϕ[3] (x) = ϕ ϕ[2] (x)
1 1
f (x) = − 3+x
( sin x sh x)2 (tan x th x)2 −3
ϕ[2] (x) − 3
= x −1
4x
1 = [2] = = x.
= (1 − cos 2 x ch2 x). ϕ (x) + 1 3+x 4
sin x sh2 x
2 +1
x −1
Pour le dénominateur : sin 2 x sh2 x ∼ x 4 .
x−→0 • 1) Soit f convenant.
On va chercher un équivalent simple du numérateur. On a donc :
On remarque :    
∀ x ∈ R − {−1,1}, f ϕ(x) + f ϕ[2] (x) = x .
1 − cos x ch x = (1 − cos x ch x)(1 + cos x ch x)
2 2

Appliquons ceci à x, ϕ(x), à ϕ[2] (x) :


et : 1 + cos x ch x −→ 2 =
/ 0.
x−→0     

 f ϕ(x) + f ϕ[2] (x) = x E1
On va chercher un DL 4 (0) de 1 − cos x ch x , pour en avoir  
un équivalent simple : f ϕ[2] (x) + f (x) = ϕ(x) E2

  

1 − cos x ch x f (x) + f ϕ(x) = ϕ[2] (x) E3 .
      
x2 x4 x2 x4
=1− 1− + + o(x 4 ) 1 + + + o(x 4 ) En effectuant E 2 + E 3 − E 1 , on élimine f ϕ(x) et f ϕ[2] (x) ,
2 24 2 24
  et on obtient f (x) , d’où :
1 4 1 4  
= 1 − 1 − x + o(x ) = x + o(x 4 ) .
4
1
6 6 f (x) = ϕ(x) + ϕ[2] (x) − x
2
1 1 4 1  
On a donc : f (x) ∼ x ·2= 1 x −3 3+x 1 x 3 + 7x
x−→0 x4 6 3 = + −x = .
2 x +1 1−x 2 1 − x2
1
et on conclut : f (x) −→ . 2) Réciproquement, un calcul direct (un peu long sans logiciel
x−→0 3
de calcul formel) montre que l’application f trouvée en 1)
convient.
2.30 • Considérons l’application On conclut qu’il y a une application f et une seule conve-
x −3 nant :
ϕ : R − {−1,1} −→ R, x −
 → ϕ(x) = .
x +1 1 x 3 + 7x
On a, pour tout x ∈ R − {−1,1} : f : R − {−1,1} −→ R, x −→ f (x) = .
2 1 − x2
x −3
ϕ(x) = 1 ⇐⇒ = 1 ⇐⇒ 4 = 0 ,
x +1 2.31 a) Considérons
impossible, et, d’autre part :
g : R −→ R, x −→ f (x + a) − f (x) .
x −3
ϕ(x) = −1 ⇐⇒ = −1 On a, d’après l’hypothèse de l’énoncé :
x +1
⇐⇒ x − 3 = −x − 1 ⇐⇒ x = 1, ∀ x ∈ R, g(x + b) = f (x + a + b) − f (x + b)
impossible. = f (x + a) − f (x) = g(x),
Ainsi : ∀ x ∈ R − {−1,1}, ϕ(x) ∈ R − {−1,1}. donc g est b-périodique.

49
On a alors, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R : * Si u(x) < 0 , alors de même, au voisinage de x, |u| coïncide
 avec −u, donc |u| est dérivable en x.
 f (x + a) − f (x) = g(x)

 * Si u(x) = 0 , alors, par hypothèse, u (x) = 0, donc :



 f (x + a + b) − f (x + b) = g(x + b) = g(x) 
 |u|(x + h) − |u|(x)  |u(x + h)|
..  =

  |h|

 . h
 

  u(x + h) − u(x) 
  
f (x + a + nb) − f x + a + (n − 1)b = g(x) =   −→ |u (x)| = 0,
 h−→0
h
d’où, par sommation et télescopage : |u|(x + h) − |u|(x)
donc : −→ 0,
f (x + a + nb) − f (x) = ng(x) . h x−→0

ce qui montre que |u| est dérivable en x, et que de plus


On déduit, puisque f est bornée, pour tout x ∈ R : |u| (x) = 0.
 
 f (x + a + nb) − f (x) 2|| f ||∞ On conclut que |u| est dérivable en x, pour tout x ∈ I, donc
|g(x)| =  −−−→ 0 ,
|u| est dérivable sur I.
n n n∞

donc : ∀ x ∈ R, g(x) = 0, b) On a, pour tout x ∈ I :


 
ϕ(x) = Max f (x), g(x)
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, f (x + a) = f (x).
1 
= f (x) + g(x) + | f (x) − g(x)| .
Ceci montre que f est a-périodique. 2
Par rôles symétriques dans les hypothèses, on conclut que f est Comme f et g sont dérivables sur I, il s’ensuit que ϕ est déri-
aussi b-périodique. vable sur I si et seulement si | f − g| l’est.
b) L’application f vérifie les hypothèses de a), puisqu’elle est En appliquant le résultat de a) à f − g à la place de u, on conclut
1 1 13 que ϕ est dérivable sur I si et seulement si :
bornée, avec a = , b = , a + b = .
6 7 42  
∀ x ∈ I, f (x) = g(x) ⇒ f (x) = g (x) .
1 1
D’après a), on déduit que f est -périodique et que f est -
6 7
1 1 1 1
périodique. Comme = − , il en résulte que f est - 2.33 D’après l’hypothèse, on a, pour tout x ∈ [a ; +∞[ :
42 6 7 42  2
périodique, l’ensemble des périodes de f formant, d’après le f (x) f (x)  | f (x)| | f (x)|  λ| f (x)|2 = λ f (x) .
cours, un sous-groupe additif de R. Considérons l’application
 2
2.32 a) 1) Supposons |u| dérivable sur I. g : [a ; +∞[−→ R, x −→ g(x) = e−2λx f (x) .
Soit x ∈ I tel que u(x) = 0 .
Puisque f est dérivable sur [a ; +∞[, g l’est aussi, et, pour tout
|u|(x + h) − |u|(x) x ∈ [a ; +∞[ :
On a : −→ |u| (x),
h h−→0
  2 
et : g (x) = 2e−2λx f (x) f (x) − λ f (x)  0 .
 
|u|(x + h) − |u|(x) |u(x + h)| u(x + h) − u(x) Il en résulte que g est décroissante sur [a ; +∞[.
= =
h h h Mais il est clair, par sa définition, que g  0 , et on a
  2
   −→+ |u (x)| g(a) = e−2λa f (a) = 0 .
 u(x + h) − u(x)  h−→0
= sgn (h) 
  −→ −|u (x)|.
h Il en résulte g = 0, puis f 2 = 0 et donc f = 0.
h−→0−

On a donc |u (x)| = −|u (x)|, d’où u (x) = 0.


  2.34 a) • Soit f ∈ E .
Ceci montre : ∀ x ∈ I, u(x) = 0 ⇒ u (x) = 0 .
On a, d’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
2) Réciproquement, supposons :  1 2  1  1 
  f  12 f 2 .
∀ x ∈ I, u(x) = 0 ⇒ u (x) = 0 . 0 0 0

Soit x ∈ I . 1
Mais : f = f (1) − f (0) = λ.
* Si u(x) > 0, alors, comme u est continue en x (car dérivable 0
en x ), au voisinage de x , |u| coïncide avec u, donc |u| est dé- 1
rivable en x . On a donc : f 2  λ2 .
0

50
√ √
• Considérons l’application particulière : On déduit : 2n  n + xn 2 n,
f 0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ λt . √
1 1 √ n n
donc xn  , puis xn  .
On a f 0 ∈ E et : f 0 2 = λ2 = λ2 . 2 4
0 0
On conclut : xn −−−→ + ∞.
1 n∞
2
On conclut : Inf f =λ ,
2
f ∈E 0

et cette borne inférieure est atteinte (au moins) pour l’appli- 2.36 Remarquons d’abord que, dans les conditions de
cation f 0 définie plus haut. k n 1
l’énoncé : 0   2 = −−−→ 0,
∗ n2 n n n∞
b) Considérons, pour tout n ∈ N :     
k n k
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ λx n . et que, d’autre part : 1 + 2 = exp n ln 1 + 2 .
n n
Il est clair que : ∀ n ∈ N∗ , f n ∈ E . x2
• Montrons : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x −  ln(1 + x)  x.
Et on a : 2
1   Soit x ∈ [0 ; +∞[. En appliquant la formule de Taylor avec reste
1
x 2n+1 1 λ2 intégral à ϕ : t −→ ln(1 + t) sur [0 ; x], on a :
f n2 = λ2 x 2n dx = λ2 = −−−→ 0 .
0 0 2n + 1 0 2n + 1 n ∞ x
(x − t)
1 ϕ(x) = ϕ(0) + ϕ (0)x + ϕ (t) dt ,
On conclut : Inf f 2 = 0. 0 1!
f ∈E 0 x
1
c’est-à-dire : ln (1 + x) = x − (x − t) dt.
0 (1 + t)2
2.35 a) Soit n ∈ N∗ . Considérons l’application Mais :
 n 

x x −t
x x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n . 0 dt  (x − t) dt
k (1 + t)2
k=1 0 0
 x
(x − t)2 x2
L’application f n est dérivable (donc continue) sur [0 ; +∞[ = − = .
1 2 0 2
 n
x2
et : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) =  k > 0,
x
On a donc : x −  ln(1 + x)  x.
2
k=1
2 1+
k • Soit n ∈ N∗ .
donc f n est strictement croissante sur [0 ; +∞[. k
Appliquons le résultat précédent à à la place de x, pour tout
De plus : f n (0) = n − 2n = −n < 0 et f n (x) −→ +∞. n2
x−→+∞
k ∈ {1,. . . ,n} :
D’après le théorème de la bijection monotone, il existe donc  
xn ∈ [0 ; +∞[ unique tel que f n (xn ) = 0 . k k2 k k
−  ln 1 +  2,
√ √ √ n 2 2n 4 n 2 n
b) On sait : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a + b  a + b  
k 1 k k
(ce que l’on peut redémontrer en développant les carrés). d’où : − 2  ln 1 + 2  2 ,
n2 2n n n
On a donc, pour tout n ∈ N∗ :
n  n  
xn xn √  n
1 donc, en multipliant par n
2n = 1+  1+ = n + xn √ .  
k k k k 1 k k
k=1 k=1 k=1
−  n ln 1 + 2  ,
n
1 n 2n n n
Évaluons √ , par comparaison d’une somme à une inté-
k=1 k puis, en passant aux exponentielles :
grale.  
k 1 k n k
1 e n e− 2n  1 + 2  en .
L’application x −→ √ , est continue et décroissante sur n
x
[1 ; +∞[, donc : On déduit, en sommant pour k allant de 1 à n, puis en divisant
n n par n :
1 1
√ 1+ √ dt
n  
t 1 1  k 1 k n 1
k n n
k=1 1 k
√ n √ √ √ e− 2n en  1+ 2  en .
= 1 + [2 t]1 = 1 + 2( n − 1) = 2 n − 1  2 n. n k=1 n k=1 n n k=1

51
On a, par sommation géométrique : Enfin, puisque f est continue et strictement croissante sur l’in-
 1 n tervalle U, d’après le théorème de la bijection monotone, f réa-
n
k
n
 1 k 1 en −1 1 e − 1
en = en = en 1 = en 1 , lise une bijection de U sur V.
e n − 1 en − 1
k=1 k=1
b) 1) Supposons que f −1 admette un DL 3 (0) :
1 1
puis, comme e − 1 ∼ :
n
n∞ n f −1 (y) = α + βy + γy 2 + δy 3 + o (y 3 ) .
y−→0
1
1 n
k 1 n On a alors α = f −1 (0), et, puisque f −1 est dérivable en 0,
e n = e n (e − 1) 1 −−−→ e − 1 .
n k=1 en − 1 n∞ d’après le cours, β = ( f −1 ) (0). Mais f (0) = 0 et f (0) = 1 ,
donc f −1 (0) = 0 et
On conclut, par le théorème d’encadrement :
n   1 1 1
1 k n ( f −1 ) (0) =  = = = 1.
1+ 2 −−−→ e − 1 . f f −1 (0) f (0) 1
n k=1 n n∞

Le DL 3 (0) de f −1 est donc de la forme :


2.37 Considérons f −1 (y) = y + γy 2 + δy 3 + o(y 3 ) .
x
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ g(x) = a + b f (t) dt . On a, pour x ∈ U :
0  
x = f −1 f (x)
Puisque f est continue sur [0 ; 1] , g est de classe C 1 sur [0 ; 1]  
et : ∀ x ∈ [0 ; 1], g (x) = b f (x). = f −1 x + ax 2 + bx 3 + o(x 3 )
De plus, d’après l’hypothèse de l’énoncé : = (x + ax 2 + bx 3 ) + γ(x + ax 2 + bx 3 )2
∀ x ∈ [0 ; 1], g(x)  a > 0 . + δ(x + ax 2 + bx 3 )3 + o(x 3 )

On déduit : ∀ x ∈ [0 ; 1], g (x)  b g(x), = (x + ax 2 + bx 3 ) + γ(x 2 + 2ax 3 ) + δx 3 + o(x 3 )


g (x) b = x + (a + γ)x 2 + (b + 2γa + δ)x 3 + o(x 3 ).
puis : ∀ x ∈ [0 ; 1], √  .
2 g(x) 2
Par unicité du DL 3 (0) de x −→ x, on déduit :
En intégrant sur [0 ; x], pour tout x ∈ [0 ; 1] : 
a+γ=0 γ = −a
x  x
g (t) d’où :
√ dt = g(t) b + 2γa + δ = 0 δ = 2a 2 − b.
0 2 g(t) 0

= g(x) −
g(0) = g(x) − a. 2) Réciproquement, montrons que la valeur obtenue ci-dessus
x pour (γ,δ) convient, c’est-à-dire montrons :
√ b bx
On a donc : g(x) − a  dt = ,
0 2 2 f −1 (y) = y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3 + o(y 3 ) .
 
√ bx 2 Notons x = f −1 (y) , de sorte que y = f (x) et x −→ 0 .
d’où : g(x)  a+ , y−→0
2
On a :
c’est-à-dire :  
f −1 (y) − y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3
x √ b2 
a+b f (t) dt = g(x)  a + a bx + x 2 , = x − (x + ax 2 + bx 3 ) − a(x + ax 2 + bx 3 )2
0 4 
+ (2a 2 − b)(x + ax 2 + bx 3 )3 + o(x 3 )
x √ b
et on conclut : f (t) dt  a x + x 2. 
0 4 = x − (x + ax 2 + bx 3 ) − a(x 2 + 2ax 3 )

+ (2a 2 − b)x 3 + o(x 3 )
2.38 a) Puisque f (0) = 1 > 0 et que f est continue en 0, il = o(x 3 ) = o(y 3 ), car x ∼ y.
existe η > 0 tel que : ∀ x ∈ ] − η ; η[, f (x) > 0, y−→0

−1
donc f est strictement croissante sur ] − η ; η[ . On conclut que f admet un DL 3 (0) et que :
Notons U = ] − η ; η[ et V = f (U ) = ] − f (η) ; f (η)[ . f −1 (y) = y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3 + o (y 3 ) .
Puisque f (0) = 0 , on a alors f (−η) < 0 < f (η). y−→0

52
2.39 Considérons, pour tout n ∈ N∗ : * Réciproquement, soit u ∈ [−1 ; 1]. Notons y = Arccos u.
n
1 n
1 Puisque f est bijective, il existe x ∈ R tel que y = f (x) .
vn = =n .  
k k On a alors : u = cos y = cos f (x) = f ( sin x).
k=1 k=1
n Comme sin x ∈ [−1 ; 1], ceci montre :
• On sait, par comparaison somme/intégrale (cf, par exemple,
n ∀ u ∈ [−1 ; 1], ∃ v ∈ [−1 ; 1], u = f (v) .
1
exercice 2.8) : ∼ ln n,
k=1
k n∞ Ceci établit que f réalise une bijection de [−1 ; 1] sur [−1 ; 1] .
Comme f est continue, d’après un exercice classique, f est stric-
donc : vn ∼ n ln n.
n∞ tement monotone.
 
• Notons, pour tout n ∈ N∗ : f (−1) = −1 f (−1) = 1
n   En particulier : ou
1 1
wn = u n − vn =  − . f (1) = 1 f (1) = −1.
k k
k=1 ln 1 + Il existe donc ε ∈ {−1,1} tel que :
n n
Considérons l’application f (−1) = −ε et f (1) = ε .
1 1  
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ ϕ(x) = − . • On a : f ( sin 1) = cos f (1) = cos ε et :
ln(1 + x) x    
On a, au voisinage de 0 pour la variable x : f (− sin 1) = f sin (−1) = cos f (−1)
  = cos (−ε) = cos ε ,
x2
x− x− + o(x 2 ) donc : f ( sin 1) = f (− sin 1).
x − ln(1 + x) 2
ϕ(x) = =
x ln (1 + x) x ln (1 + x) Comme f est injective, il s’ensuit sin 1 = − sin 1 , d’où
x 2 sin 1 = 0, contradiction.
+ o(x 2 ) 1 1 On conclut qu’il n’existe pas de f convenant.
= 22 = + o(1) −→ .
x + o(x 2 ) 2 x−→0 2

On peut donc compléter ϕ par continuité en 0, en posant  


1 2.41 Notons E = (x,y) ∈ [0 ; 1]2 ; |x − y|  a .
ϕ(0) = . L’application ϕ : [0 ; 1] −→ R ainsi construite est
2 • Montrons que E est compact.
continue sur le segment [0 ; 1] , donc, d’après un théorème du
cours, ϕ est bornée. Il existe donc M ∈ R+ tel que : y
∀ x ∈ [0 ; 1], |ϕ(x)|  M.
   1
 k 
On a alors : ∀ n ∈ N∗ , ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ϕ   M,
n  E

d’où, en sommant pour k allant de 1 à n :


    n   
 n k 
∀ n ∈ N∗ , |wn | =  ϕ  ϕ k   Mn .
k=1
n   n 
k=1

Ceci montre : u n − vn = O (n). E


n∞

On obtient : u n = vn + O(n) et vn ∼ n ln n, donc :


u n ∼ n ln n .
n∞
a

2.40 a) Supposons qu’il existe f convenant.


On a alors, pour tout x ∈ R : O a 1 x
   
f (x) = f sh (Argsh x) = ch f (Argsh x) ∈ R+ , Considérons l’application
contradiction, puisque, par exemple, f n’atteint pas −1. ϕ : R2 −→ R, (x,y) −→ |x − y| .
On conclut qu’il n’existe pas de f convenant.
On a donc : E = ϕ−1 ([a ; +∞[).
b) Supposons qu’il existe f convenant.
Ainsi, E est l’image réciproque du fermé [a ; +∞[ par l’ap-
• * Soit t ∈ [−1 ; 1] . Notons x = Arcsin t . On a : plication continue ϕ, donc E est fermé dans R2 , ce qui se voit
 
f (t) = f ( sin x) = cos f (x) ∈ [−1 ; 1] . aussi sur le schéma.

53
D’autre part, E est borné, puisque E ⊂ [0 ; 1]2 . En passant aux bornes supérieures lorsque t décrit [a ; b],
on déduit : g(x)  g(y) + M|x − y|,
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R , qui est un R-es-
2

pace vectoriel normé de dimension finie, donc E est compact. d’où : g(x) − g(y)  M|x − y|.
• Considérons d’autre part l’application En appliquant ceci à (y,x) à la place de (x,y), on a aussi :
  g(y) − g(x)  M|x − y| ,
 f (x) − f (y) 

F : E −→ R, (x,y) −→ F(x,y) =  .
x−y  et donc : |g(x) − g(y)|  M|x − y|.
On a a montré :
L’application F est définie et continue sur E , puisque le dé-
nominateur x − y ne s’annule pas. ∀ A ∈ R+ , ∃ M ∈ R+ , ∀ (x,y) ∈ [−A ; A]2 ,
|g(x) − g(y)|  M|x − y|.
Puisque F est continue sur le compact E et est à valeurs
dans R, d’après le cours, F est bornée et atteint ses bornes. Ainsi, g est M -lipschitzienne sur [−A ; A], donc g est conti-
Notons C = Sup F(x,y) ∈ R+ . nue sur [−A ; A].
(x,y)∈E Puisque g est continue sur [−A ; A] pour tout A ∈ R+ , on
Il existe (x0 ,y0 ) ∈ E tel que : C = F(x0 ,y0 ) < 1 . conclut que g est continue sur R .
On conclut :

∃ C ∈ [0 ; 1[, ∀ (x,y) ∈ [0 ; 1]2 , 2.43 Pour tout n ∈ N∗ , notons :


 
|x − y|  a ⇒ | f (x) − f (y)|  C|x − y| . 1
In = n 2 (x n − x n+1 ) f (x) dx
0
1
2.42 • Soit (x,y) ∈ R . 2 et considérons : Jn = n 2 (x n − x n+1 ) f (1) dx.
0
On a, pour tout t ∈ [a ; b], en utilisant l’inégalité triangulaire
renversée, puis l’inégalité triangulaire : 1) On calcule Jn , pour tout n ∈ N∗ :
     n+1 
 n i   n i  x x n+2 1
 
x f i (t) −   y f i (t)  Jn = n 2 − f (1)
 n+1 n+2 0
i=0    
i=0
 
 n  n   n i  1 1 n2
  x f i (t) −
i
y i f i (t) =  (x − y i ) f i (t) = n2 − f (1) = f (1).
n+1 n+2 (n + 1)(n + 2)
i=1 i=1   i=1
 n  n
Jn −−−→ f (1).
=  (x i − y i ) f i (t)  |x i − y i | | f i (t)| On a donc :
n∞
i=1 i=1

n D’autre part, pour tout n ∈ N∗ :
 |x i − y i | || f i ||∞ .  1   

i=1 |In − Jn | =  n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx 
• Soit A ∈ R+ . 0
1
 
On a, pour tout (x,y) ∈ [−A ; A]2 :  n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx.
   0
 i−1 
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, |x i − y i | = (x − y) x k y i−1−k  Soit ε > 0 fixé.
k=0
• Puisque f est continue en 1, il existe η > 0 tel que :

i−1
 |x − y| |x| |y|
k i−1−k
 |x − y|i A i−1
,  
∀ x ∈ [1 − η ; 1],  f (x) − f (1)  ε .
k=0

d’où, en sommant : On a alors, pour tout n ∈ N∗ :


n 
n 1
|x i − y i | || f i ||∞  |x − y| || f i ||∞ i A−1 .  
n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx
i=1 i=1
   1−η

1 1
noté M
ε n 2 (x n − x n+1 ) dx  ε n 2 (x n − x n+1 ) dx
On obtient, pour tout (x,y) ∈ [−A ; A]2 : 1−η 0
    n2
 n i   n i  =ε  ε.
 x f (t) −  y f (t)   M|x − y| , (n + 1)(n + 2)
 i   i 
i=0 i=0
    • D’autre part, puisque f est continue sur le segment
 n i   n i  [0 ; 1], d’après le théorème fondamental, f est bornée, d’où, pour
et donc :  x f i (t)   y f i (t) + M|x − y|.
i=0 i=0 n ∈ N∗ :

54
1−η   • D’autre part, pour tout n  2 :
n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx
0 1
1−η Jn = 2x n−1 ln (1 + x n ) dx
0
 n 2 (x n − x n+1 )2|| f ||∞ dx
0 1
2
1−η =n u ln (1 + u) du
u=x n
 n x 2|| f ||∞ dx
2 n 0
0  1 
1  2 1 1
 x n+1 1−η = u ln (1 + u) 0 − u2 du
= 2n 2 || f ||∞
ipp n 0 1+u
n+1 0  1  
1 1
2n 2 || f ||∞ (1 − η)n+1 = ln 2 − u−1+ du
= −−→ 0, n 0 1+u
n+1 n∞
  1 
1 u2
par prépondérance classique. = ln 2 −
− u + ln (1 + u)
n 2
Il existe donc N ∈ N tel que : 0

1−η   
  1 1 1
∀ n  N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx  ε . = ln 2 − − 1 + ln 2 = .
n 2 2n
0
 
On a donc, par addition : 1 1
On conclut : In = Jn + (In − Jn ) = +O .
1 2n n∞ n 3
 
∀ n  N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx  2ε .
0
2.45 a) Le polynôme Pn est dérivable sur R et s’annule en
Ceci montre : In − Jn −−−→ 0.
n∞ 0,1,. . . ,n, donc, d’après le théorème de Rolle, Pn s’annule en
Enfin : In = (In − Jn ) + Jn −−−→ 0 + f (1) = f (1). au moins n points x1 ,. . . ,xn tels que :
n∞

0 < x1 < 1 < . . . < xn < n .


2.44 Considérons, pour tout n ∈ N tel que n  2 :
1
Comme deg (Pn ) = n , on a là tous les zéros de Pn .
Jn = 2x n−1 ln(1 + x n ) dx ,
0 En particulier, il existe u n ∈ ]0 ; 1[ unique (c’est le x1 dans les
qui ressemble à In et semble plus accessible à un calcul. notations précédentes) tel que Pn (u n ) = 0.
• On a, pour tout n ∈ N tel que n  2 : 
n
b) On a, puisque Pn = (X − k) :
|In − Jn |
 1  k=0
  n   
=  x − 2x n−1
+x n−2
ln (1 + x ) dx 
n Pn n
1
 = ,
0
 1  Pn X − k
  k=0
=  x n−2
(x − 1)2
ln (1 + x n
) dx    
  n
1 P P (u n )
0
1 d’où : = − n (u n ) = − n = 0.
k=0
k − un Pn Pn (u n )
= x n−2 (x − 1)2 ln (1 + x n ) dx

0 c) Isolons, dans le résultat précédent, le terme d’indice 0 :
1
 x n−2
(x − 1) ln 2 dx
2
1 n
1 n
1
0 =  .
un k − u k
1   k=1 n k=1
= ln 2 x n − 2x n−1 + x n−2 dx
0 D’autre part, par comparaison somme/intégrale, puisque l’ap-
 n+1  1
x xn x n−1 1 plication x −→ , est décroissante et continue, on montre
= ln 2 −2 + x
n+1 n n−1 0
  n
1
1 2 1 (cf. aussi l’exercice 2.8) : ∼ ln n.
= ln 2 − + k n∞
n+1 n n−1 k=1

2 ln 2 1
= , D’où : −−−→ + ∞, et donc : u n −−−→ 0.
(n − 1)n(n + 1) un n ∞ n∞
  d) Reprenons l’étude précédente, en isolant aussi le terme d’in-
1
donc : In − Jn = O . dice 1 :
n∞ n3
55

n
1 1 n
1 1 n
1 • Il existe donc M ∈ R+ tel que : ∀ n  1, u n  M.
 = = +
k=1
k un k=1
k − u n 1 − u n k=2
k − un D’où, en reportant dans la définition de la suite :
 n 
n−1 un 1 M 1 M 1 M +1

1
+
1
=
1
+
1
. 0  u n+1 = + 2  + 2  + = ,
1 − un k − 1 1 − u k n n n n n n n
k=2 n k=1
  M +1

n−1 et donc, par décalage : ∀ n  2, u n  .
On a :
1
∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 −
1
∼ ln n. n−1
k=1
k n∞ n n∞ On déduit, en reportant encore :
1 un 1 M +1 1
Enfin : −−−→ 1, car u n −−−→ 0. 0  u n+1 = + 2  + ,
1 − un n ∞ n∞ n n n(n − 1) n 2
 
1 1
On obtient, par encadrement : ∼ ln n, ce qui montre : un = O .
u n n∞ n∞ n2
1  
et on conclut : u n ∼ . un 1 1 1 1
n∞ ln n Alors : u n+1 = + 2 = O 3 + 2 ∼ 2,
n n n n n∞ n
1 1
puis, par décalage d’indice : u n ∼ ∼ .
2.46 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout n∞ (n − 1)2 n∞ n 2
n ∈ N∗ , u n existe et u n  0 . b) On a :
un 1 un 1
• On a : ∀ n ∈ N∗ , 0  u n+1 = + 2  u n + 1, u n+1 = + 2
n n n n
ou encore, par décalage d’indice, pour tout n  2 :   
1 1 1 1
u n  u n−1 + 1 . = + o + 2
n n2 n2 n
On a, en réitérant :  
1 1 1
u n  u n−1 + 1 = 2 + 3 +o 3 ,
n n n
u n−1  u n−2 + 1 d’où, par décalage d’indice :
 
.. 1 1 1
un = + + o
. (n − 1)2 (n − 1)3 (n − 1)3
 −2   
u 2  u 1 + 1, 1 1 1 1 −3 1
= 1− 1 −
+ + o
d’où, en sommant et en simplifiant : n2 n n3 n n3
u n  u 1 + (n − 1) .     
1 2 1 1 1
On reporte alors cette inégalité dans la définition de la suite : = 2 1+ +o + 3 +o 3
n n n n n
un 1 u 1 + (n − 1) 1  
∀ n  2, 0  u n+1 = + 2  + 2 1 3 1
n n n n = 2 + 3 +o 3 .
n n n
1 1
 u1 + 1 − + 2  u1 + 1 .
n n
Il en résulte que la suite (u n )n1 est bornée.

56
Intégration sur un CHAPITRE 3
intervalle quelconque

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 58 • Intégrabilité ou non-intégrabilité d’une application f : I −→ C, où I est un
Énoncés des exercices 60 intervalle quelconque
• Existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque
Du mal à démarrer ? 68
• Pour une intégrale dépendant d’un paramètre, détermination de la limite, d’un
Corrigés 74
équivalent simple, d’un développement asymptotique
• Détermination de la nature d’une intégrale impropre
• Étude de la continuité et de la classe pour une fonction définie par une inté-
grale dépendant d’un paramètre
• Calcul de certaines intégrales dépendant d’un paramètre
• Étude et représentation graphique d’une fonction définie par une intégrale
dépendant d’une paramètre

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et propriétés de l’intégrabilité sur un intervalle quelconque, pour les
fonctions à valeurs dans R+ , pour les fonctions à valeurs dans C. En particu-
lier, le théorème de majoration, le théorème d’équivalence, les exemples de
Riemann en +∞, en 0, en a, a ∈ R, les règles x α f (x) en +∞ et en 0, les
exemples du cours sur le logarithme et l’exponentielle
• Les inégalités sur les intégrales de fonctions intégrables
• La relation de Chasles
• Le changement de variable pour des intégrales sur un intervalle quelconque
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• La définition de la convergence et de la divergence pour les intégrales


 →+∞
sin x
impropres, et l’exemple classique dx
1 x
• Les théorèmes de continuité et de dérivation sous le signe intégrale, avec hypo-
thèse de domination ou hypothèse de domination locale

57
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Les méthodes à retenir


S’assurer d’abord que f est continue par morceaux sur I .
• Le plus souvent, procéder pour | f | à une étude locale en b, par uti-
lisation du théorème de majoration ou de minoration, du théorème
Pour étudier l’intégrabilité d’équivalence, de la règle x α f (x) ou d’une règle analogue, par com-
d’une application f : I −→ C, paraison à l’exemple de Riemann ou à un exemple du cours.
où I est un intervalle semi-ouvert,
par exemple fermé à gauche et ➥ Exercices 3.1 a) à f), 3.7, 3.9, 3.10 a), 3.11 a),
ouvert à droite, 3.12, 3.13 a), 3.20 a), 3.28, 3.41, 3.48 a)
I = [a ; b[, −∞ < a  b  +∞
• S’il existe g : I −→ R , continue par morceaux,  0, intégrable
sur I , telle que | f |  g, alors f est intégrable sur I , sans que l’on ait
besoin d’effectuer une étude locale en une extrémité de I .

➥ Exercices 3.2, 3.36, 3.39.


S’assurer que f est continue par morceaux sur I .
• Le plus souvent, procéder pour | f | à une étude locale en a et à une
étude locale en b. Par définition, f est intégrable sur ]a ; b[ si et seu-
lement s’il existe c ∈ ]a ; b[ tel que f soit intégrable sur ]a ; c] et sur
Pour étudier l’intégrabilité [c ; b[.
d’une application f : I −→ C,
où I est un intervalle ouvert, ➥ Exercices 3.1 g) à i), 3.13 b) à d), 3.14, 3.16 b, f)
I =]a ; b[, −∞  a  b  +∞
• S’il existe g : I −→ R , continue par morceaux,  0, intégrable
sur I , telle que | f |  g, alors f est intégrable sur I , sans que l’on ait
besoin d’effectuer des études locales en les extrémités de I .

➥ Exercices 3.5, 3.6, 3.16 a), 3.21 a).


En règle générale, séparer l’existence et le calcul.
• Pour l’existence, voir les méthodes ci-dessus. Le plus souvent, un
argument qualitatif (comparaison avec des fonctions usuelles) per-
met de montrer l’intégrabilité.
• Pour le calcul, dans les cas simples, passer par un calcul de primi-
tives.
Un changement de variable peut être fait directement.
Pour étudier Mais, pour une intégration par parties, on procèdera d’abord sur un
l’existence d’une intégrale segment, puis on fera tendre une borne vers la valeur indiquée.
et calculer cette intégrale,
dans un exemple ➥ Exercices 3.3 a) à e), 3.4, 3.8,
3.13, 3.16 c) à f), 3.17, 3.26, 3.34

• Dans certains exemples, un changement de variable qui échange les


bornes permet de calculer l’intégrale ou de se ramener à une autre
intégrale.

➥ Exercices 3.14, 3.15, 3.16 a), b), 3.34, 3.36, 3.37.

58
Les méthodes à retenir

Essayer de :
• conjecturer la limite, qui est souvent, dans les exemples simples,
l’intégrale de la limite, et montrer que la différence entre l’intégrale
de l’énoncé et la limite conjecturée tend vers 0
➥ Exercices 3.10 b), 3.20 b), 3.21 b), 3.29 c), 3.41
Pour trouver
la limite d’une intégrale • former une intégrale qui ressemble à l’intégrale de l’énoncé et est
dépendant d’un paramètre plus simple que celle-ci, puis montrer que leur différence tend
vers 0
➥ Exercice 3.18
• se ramener à une étude de continuité, et utiliser le théorème de conti-
nuité sous le signe intégrale
➥ Exercices 3.19, 3.27.
En général, on aura d’abord trouvé la limite de cette intégrale, cette
limite étant presque toujours 0 ou +∞ .
Essayer de :
• se ramener à une recherche de limite d’intégrale, par changement de
variable ou intégration par parties
➥ Exercices 3.10 c), 3.22
Pour trouver
un équivalent simple • former une intégrale ressemblant à l’intégrale de l’énoncé et qui est
d’une intégrale plus simple que celle-ci, puis montrer que leur différence est négli-
dépendant d’un paramètre geable devant l’une des deux, ce qui établira que ces deux intégrales
sont équivalentes, et calculer l’intégrale simple
➥ Exercice 3.52
• utiliser une intégration par parties et montrer que la nouvelle inté-
grale est négligeable devant le crochet
➥ Exercices 3.11 b), 3.42 a).
• Si le paramètre est aux bornes, se ramener à une recherche de déve-
loppement limité (éventuellement par changement de variable) et
Pour trouver utiliser le théorème sur la dérivation pour les développements limi-
un développement asymptotique tés.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’une intégrale ➥ Exercice 3.23


dépendant d’un paramètre
• Si le paramètre est à l’intérieur de l’intégrale, on peut essayer de
transformer l’écriture de l’intégrale.
➥ Exercice 3.43.
On peut souvent se ramener à l’étude de l’intégrale impropre
 →+∞
sin x
Pour étudier la nature dx, α ∈ R, par développement asymptotique, ou par
1 xα
d’une intégrale impropre
changement de variable, ou par intégration par parties.
➥ Exercices 3.24, 3.25.
59
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

Essayer d’appliquer le théorème de continuité sous le signe intégrale,


Pour montrer
ou le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
qu’une application définie
par une intégrale à paramètre ➥ Exercices 3.29 b), 3.30 à 3.33.
est continue,
est de classe C 1,
est de classe C ∞

Essayer d’utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale,



∂F
qui donne, sous certaines hypothèses, f
(x) = (x,t) dt.
I ∂x
• Il se peut que cette dernière intégrale soit calculable, d’où l’on
déduira l’expression de f
(x) par un calcul de primitive.
Pour calculer
certaines intégrales à paramètre, ➥ Exercice 3.47

f (x) = F(x,t) dt • Il se peut que f
(x) ressemble à f (x) et que f satisfasse une équation
I
différentielle linéaire du premier ordre, que l’on essaiera de
résoudre.
➥ Exercices 3.49, 3.50.
• Il se peut aussi que f satisfasse une équation différentielle linéaire du
second ordre.

Énoncés des exercices


3.1 Exemples faciles d’études d’intégrabilité
Étudier l’intégrabilité des applications suivantes :
1  2  
a) f : x −→ x + x + 1 − x 2 − x + 1 sur [1 ; +∞[
x
sin x + cos x lnx
b) f : x −→ √ sur [0 ; +∞[ c) f : x −→ √ sur [1 ; +∞[
x3 + 1 x3 + 1

x2 + 1 1+x
d) f : x −
→ sur ]0 ; 1] e) f : x −→ √ sur ]0 ; 1]
x2 + x x + x2

lnx 1
f) f : x −→ sur ]0 ; 1] g) f : x −→ √ sur ] − 1 ; 1[
x3 + x2 1 − x6
sin x 1 + x 2 e−x
h) f : x −→ √ sur ]0 ; +∞[ i) f : x −→ sur ] − ∞ ; +∞[.
x3 + x4 x 2 + e−2x

3.2 Exemple facile d’étude d’intégrabilité


   x1
1  
Étudier l’existence de  sin π  dx.
 x
0

60
Énoncés des exercices

3.3 Exemples faciles d’existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque


Existence et calcul des intégrales suivantes :
 +∞  +∞
1 x4
a) dx b) dx
0 (x + 1)(x + 2) 0 x +1
10

 +∞  1  1
ch x x2 2
c) dx d) √ dx e) ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx.
−∞ ch 2x 0 1 − x2 0

3.4 Exemple de calculs d’intégrales liées à l’intégrale de Gauss


 +∞
x n e−x dx.
2
Existence et calcul, pour tout n ∈ N , de In =
0

3.5 Lien entre les intégrabilités de f et de f 2 , lorsque f est bornée

Soient I un intervalle de R, f : I −→ C continue par morceaux et bornée. Montrer que, si f 2 est


intégrable sur I, alors f l’est aussi (où f 2 désigne f · f). Le résultat subsiste-t-il si on ne suppose
pas que f est bornée ?

3.6 Intégrabilité par encadrement


Soient I un intervalle de R, f,g,h : I −→ R continues par morceaux. On suppose que f et h sont
intégrables sur I et que f  g  h. Montrer que g est intégrable sur I.

3.7 Une norme sur R2 définie à partir d’une intégrale sur un intervalle quelconque
 +∞
Montrer que l’application N : R2 −→ R, (x,y) −→ |x + t y| e−t dt
0
est une norme sur R2 .

3.8 Calcul direct d’une intégrale sur un intervalle, avec paramètre


 +∞ 
1 a 2
a) Existence et calcul, pour tout a ∈ R , de I (a) = − 2 dx.
1 x x

b) Déterminer Inf I (a) , et Inf I (a).


a∈R a∈Z

3.9 Intégrabilité par majoration


a 1
Soit f : [1 ; +∞[−→ R continue telle que : ∀ (a,x) ∈ [1 ; +∞[2 , 0  f (x)  + 2.
x2 a
Montrer que f est intégrable sur [1 ; +∞[.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

3.10 Équivalent d’une intégrale dépendant d’un paramètre entier


 +∞
e−x
On note, pour tout n ∈ N∗ , sous réserve d’existence : In = dx.
0 n+x
a) Montrer, pour tout n ∈ N∗ , l’existence de In.
1
b) Établir : In −−−→ 0. c) Montrer : In ∼ .
n∞ n∞ n
3.11 Équivalent d’une intégrale dépendant d’un paramètre entier
 +∞
1
On note, pour tout n ∈ N , sous réserve d’existence : In = dx.
1 x n (1 + x 2 )

61
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

a) Montrer, pour tout n ∈ N , l’existence de In.


b) À l’aide d’une intégration par parties, trouver un équivalent simple de In lorsque l’entier n tend
vers l’infini.

3.12 Exemple d’étude d’intégrabilité



Trouver tous les P ∈ R[X] tels que l’application f : x −→ P(x) − (x 2 + x + 1)

soit intégrable sur [0 ; +∞[.

3.13 Exemples d’existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque


Existence et calcul des intégrales suivantes :
 +∞  +∞
1 1
a) √ dx b) dx
x x2 + x + 1 −∞ (x + x + 1)
2 2
1
 +∞  1
x − Arctan x 1+x
c) dx d) √ dx.
0 x3 0 x(1 − x)

3.14 Exemples d’existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque,


par changement de variable qui échange les bornes
Existence et calcul des intégrales suivantes :
 +∞  +∞  +∞ √
1 lnx x ln x
a) dx b) dx, a ∈ R∗+ c) dx.
0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
0 x 2 + a2
0 (1 + x)2

3.15 Exemple de calcul d’une intégrale de fonction à valeurs complexes


 2π
dx
Calculer I = .
0 i + cos x

3.16 Exemples de calcul direct d’intégrales à paramètre


Existence et calcul éventuel des intégrales suivantes :
 +∞  +∞
1 dx
a) dx, a ∈ R b)  , a ∈ ]0 ; +∞[
0 (1 + x 2 )(1 + x a ) 0 1 2
a2 + x −
x
 π
sin 2 x
c) dx, (a,b) ∈ ]1 ; +∞[2
0 (a − cos x)(b − cos x)
 +∞  +∞
1 sin a
d) 2 − 2x cos a + 1
dx, a ∈ R e) dx, a ∈ R
−∞ x −∞ ch x − cos a
 1
1
f) √ dx, a ∈ ]0 ; 1[.
0 (1 + ax) x(1 − x)

3.17 Exemple de calcul d’une intégrale de fonction à valeurs complexes


 +∞
Existence et calcul, pour z ∈ C, de I (z) = ezt e−|t| dt.
−∞

62
Énoncés des exercices

3.18 Limite d’une intégrale à paramètre, le paramètre étant aux bornes


 3x
sin t
Trouver lim+ dt.
x−→0 2x sh2 t

3.19 Limite d’une intégrale à paramètre


 +∞
(t + 2)x−1
Trouver lim dt.
x−→0 1 (t + 1)x+1

3.20 Limites d’une intégrale à paramètre


 +∞
t3
a) Montrer que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’intégrale f (x) = √ e−xt dt existe.
0 1 + t4
b) Déterminer les limites de f en 0 et en +∞.

3.21 Équivalent d’une intégrale à paramètre


Soient f : [0 ; +∞[−→ R continue,  0, intégrable sur [0 ; +∞[, g : [0 ; +∞[−→ R, conti-
nue,  0.
 +∞
f
On note, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[, sous réserve d’existence : φ(λ) = .
0 λ+g
a) Montrer que, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[, φ(λ)existe.
 +∞
1
b) Établir que, si de plus g est bornée, alors : φ(λ) ∼ f.
λ−→+∞ λ 0
3.22 Équivalent d’une intégrale à paramètre
 π/2
Trouver un équivalent simple de e−x sin t dt, lorsque x −→ +∞.
0

3.23 Développement asymptotique d’une intégrale à paramètre,


le paramètre étant aux bornes
 x2
dt
Former un développement asymptotique de f : x −→ √ , à la précision
x t +1
4

1
o 12 , lorsque x −→ +∞.
x

3.24 Exemple de nature d’une intégrale impropre


 →+∞
sin x √ √ 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Déterminer la nature de l’intégrale impropre √ x + cos x − x dx.


→0 x

3.25 Exemple de nature d’une intégrale impropre


 →+∞
sin x
Déterminer la nature de l’intégrale impropre  √ dx.
→0 x + x sin x

3.26 Calcul d’intégrales liées à l’intégrale de Gauss


 +∞
e−x P(x + a) dx, et exprimer I à
2
Soient a ∈ R, P ∈ R[X] . Montrer l’existence de I =
−∞
l’aide des dérivées successives de P en a.

63
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.27 Limite d’une intégrale à paramètre


 1
1 − tx
Déterminer lim+ dt.
x−→0 0 1−t

3.28 Étude d’intégrabilité pour une fonction définie par une intégrale à paramètre
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
 +∞
ta
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x et − 1
b) Est-ce que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ ?

3.29 Étude d’une intégrale à paramètre


 π
2 sin (xt)
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : f (x) = dt.
0 sin t
a) Montrer que f est définie sur R.

b) Établir que f est de classe C 1 sur R. c) Déterminer lim+ f (x).


x−→0

3.30 Utilisation de la continuité pour une intégrale à paramètre


 π
2
On note, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : f (x) = t x cos t dt.
0

3
Montrer qu’il existe c ∈ [0 ; +∞[ tel que : f (c) = .
4
3.31 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
Étude et représentation graphique de la fonction f d’une variable réelle donnée par :
 π
2
f (x) = Arctan (x tan t) dt.
0

3.32 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
 +∞
1
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : f (x) = dt.
1 t x (1 + lnt)
a) Déterminer l’ensemble de définition de f.
b) Étudier le sens de variation de f et la convexité de f.
c) Déterminer les limites de f en 1 et en +∞.
d) Tracer la courbe représentative de f.
1
e) Montrer : f (x) ∼ .
x−→+∞ x

3.33 Étude de log-convexité pour certaines transformées de Laplace


Soit f : [0 ; +∞[−→ R continue,  0, telle que, pour tout p ∈ R, l’application t −→ f (t) e− pt
est intégrable sur [0 ; +∞[.
 +∞
a) Montrer que l’application F : R −→ R, p −→ f (t) e− pt dt
0

2
est de classe C 2 sur R et que : ∀ p ∈ R, F ( p)  F( p)F

( p).

b) En déduire que, si de plus f =


/ 0, alors l’application ln ◦ F est convexe sur R.
64
Énoncés des exercices

3.34 Existence et calcul d’intégrales sur un intervalle quelconque


 π  π
2 2
Existence et calcul de : I = ln sin x dx et J = ln cos x dx,
0 0

 π  π  +∞
2 x 2 x sin x Arctan x
puis de : K = dx, L = dx, M = dx.
0 tan x 0 1 − cos x 0 x(1 + x 2 )

3.35 Utilisation d’intégrales à propos de polynômes



n
Soit P ∈ R[X] tel que : ∀ x ∈ R, P(x)  0 . On note n = deg (P) et Q = P (k) .
k=0

Montrer : ∀ x ∈ R, Q(x)  0.

3.36 Existence et calcul d’une intégrale à paramètre entier


 +∞
x n−1
Existence et calcul, pour n ∈ N∗ , de In = dx.
1 (1 + x)n+1
3.37 Calcul d’une intégrale à paramètre
 +∞ 
1 1
Existence et calcul, pour x ∈ [0 ; +∞[, de f (x) = Min x, √ , 2 dt.
0 t t

3.38 Liens entre les intégrabilités de trois fonctions


Soit f : [0 ; +∞[−→ R , continue par morceaux,  0, décroissante.
On note g,h : [0 ; +∞[−→ R les applications définies, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, par :

g(x) = f (x)| sin x|, h(x) = f (x)| cos x| .

Montrer que les intégrabilités de f,g,h sont deux à deux équivalentes.

3.39 Limite pour une fonction vérifiant des conditions d’intégrabilité


Soit f : [0 ; +∞[−→ R de classeC 1. Montrer que, si f 2 et f
2 sont intégrables sur [0 ; +∞[, alors
f −→ 0.
+∞

3.40 Sommes de Riemann pour une fonction intégrable et monotone, exemple


a) Soit f : ]0 ; 1] −→ R continue par morceaux, décroissante, intégrable sur ]0 ; 1].
  1
1 n
k
Montrer : f −−−→ f.
n k=1 n n∞ 0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.


n
n
b) Application : Déterminer lim √ .
n∞
k=1 (k + n) k(k + 2n)

3.41 Limite d’une intégrale à paramètre


 +∞
x −t
Trouver lim dt.
x−→−∞ 0 ex − et

3.42 Équivalent d’une intégrale à paramètre


 +∞
e−x
2

e−t dt
2
a) Montrer : ∼ .
x x−→+∞ 2x

65
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

 b n1
e−nt dt
2
b) En déduire, pour tout (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, la limite de , lorsque l’en-
a
tier n tend vers l’infini.

3.43 Développement asymptotique d’une intégrale à paramètre


 
1
et 1
eu − 1
Montrer : dt = − ln x + I + o (1), où on a noté I = du.
0 x +t x−→0 0 u

3.44 Nature d’intégrales impropres


Soit α ∈ R. Montrer :
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• Les intégrales impropres dx et dx convergent si et seulement
1 xα 1 xα
si α > 0
sin x cos x
• Les applications x −→ et x −→ α sont intégrables sur [1; +∞[ si et seulement si
xα x
α > 1.
Ainsi :
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• α  0 ⇒ dx et dx divergent
1 xα 1 xα
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• 0 < α  1 ⇒ dx et dx sont semi-convergentes
1 xα 1 xα
 →+∞  →+∞
sin x cos x
• 1 < α ⇒ α
d x et d x sont absolument convergentes.
1 x 1 xα
 +∞
sin x
3.45 Calcul de dx
0 x
a) α) Montrer :
1 n
sin(2n + 1)x
∀x ∈ R − πZ, ∀n ∈ N, + cos 2kx = .
2 k=1 2 sin x
 π
sin(2n + 1)x 2π
β) En déduire : ∀n ∈ N , dx = .
0 sin x 2
b) Soient (a,b) ∈ R tel que a < b, ϕ : [a; b] −→ R de classe C 1. Montrer :
2

 b
ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
a n∞
π
c) α) Vérifier que l’application f : 0; −→ R définie par :
2
1 1  π
− si x ∈ 0; 
f (x) = x sin x 2 

0 si x = 0
π
est de classe C 1 sur 0; .
2
 π
2 sin(2n + 1)x π
β) En déduire : dx −−−→ .
x n∞ 2
0 →+∞  +∞
sin x sin x π
d) En déduire que dx converge et que : dx = .
→0 x 0 x 2

66
Énoncés des exercices

 +∞
sin x π
3.46 Calcul d’intégrales déduites de dx =
0 x 2
 +∞
sin x π
On admet (cf. exercice 3.45) : dx = .
0 x 2
 +∞  +∞ 
1 − cos x sin x 2
a) Existence et calcul de : dx, dx.
0 x2 0 x
 +∞  +∞
sin λx 1 − cos λx
b) Existence et calcul, pour λ ∈ R, de : dx, dx.
0 x 0 x2
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ R2 , de :
 +∞  +∞
sin ax sin bx 1 − cos ax cos bx
dx, dx .
0 x2 0 x2
 +∞
sin x
d) Existence et calcul de dx.
−∞ x(π − x)

3.47 Calcul d’une intégrale à paramètre,


utilisation du théorème de dérivation sous le signe intégrale
 +∞
ln(x + t 2 )
Existence et calcul éventuel, pour x ∈ R, de f (x) = dt.
0 1 + t2

3.48 Intégrale d’une fonction elle-même définie par une intégrale à paramètre
 +∞
e−t
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x t
 +∞
b) Montrer que f est continue et intégrable sur ]0 ; +∞[, et calculer f (x) dx.
0

3.49 Calcul d’intégrales à paramètre


Établir, pour tout (a,x) de R∗+ × R :
  +∞ √

 −at 2 π − x2

 e cos xt dt = √ e 4a
0 2 a
  +∞


1 − x2 x t2

 e−at sin xt dt =
2
e 4a e 4a dt.
0 2a 0

3.50 Calcul d’une intégrale de fonction à valeurs complexes


 +∞
Existence et calcul, pour x ∈ ]0 ; +∞[ et z ∈ C tel que Re (z) < 0, de t x−1 ezt dt.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Le résultat fera intervenir la fonction


d’Euler, définie par :
 +∞
∀ x ∈]1 ; +∞[,
(x) = t x−1 e−t dt .
0

 +∞
f (ax) − f (bx)
3.51 Étude de x
dx , exemples
0
 →+∞
f (x)
I. Soient f : [0 ; +∞[−→ R continue, telle que l’intégrale impropre dx, converge,
1 x
et (a,b) ∈ (R∗+ )2 .

67
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

 →+∞
f (ax) − f (bx)
a) Montrer que, pour tout ε ∈ ]0 ; +∞[, l’intégrale impropre dx conver-
ε x
 +∞  b
f (ax) − f (bx) f (εx)
ge et que : dx = dx.
ε x a x
 →+∞
f (ax) − f (bx)
b) En déduire que l’intégrale impropre dx converge et que :
→0 x
 +∞
f (ax) − f (bx) b
dx = f (0) ln .
0 x a
II. Exemples :
a) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ (R∗+ )2 , de :
 +∞  +∞ −ax  +∞
cos ax − cos bx e − e−bx th ax − th bx
dx, dx, dx ,
0 x 0 x 0 x
 +∞  2  2
1
Arctan (ax) − Arctan (bx) dx.
0 x
 +∞
sh xt −t
b) Existence et calcul, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, de e dt.
0 t
 1 a
x − xb
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ] − 1 ; +∞[2 , de dx.
0 lnx
 +∞
1 − e−ax 1 − e−bx
d) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 , de dx.
0 x x

3.52 Équivalent d’une intégrale à paramètre


 π
2 dt
On note, pour tout x ∈ [0 ; 1[ : f (x) = √ .
0 1 − x cos 2 t
a) Montrer : f (x) −→− +∞.
x−→1

b) Trouver un équivalent simple de f (x) lorsque x −→ 1− .

Du mal à démarrer ?
3.1 Dans chaque exemple, préciser l’intervalle de continuité lnx
f) En 0 : f (x) ∼ .
de la fonction f sous l’intégrale et effectuer une étude à chaque x−→0 x2
borne ouverte de cet intervalle, par majoration, minoration, 1 1
g) En 1 : f (x) ∼ .
équivalent, règle x α f (x), pour des fonctions à valeurs  0 . x−→1 6 (1 − x)1/2
1 En −1 : parité.
a) En +∞ : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
h) On a : f (x) ∼ x 2 ex , notée g(x),
x−→−∞
2
b) On a : | f (x)|  . et x 2 g(x) −→ 0.
x 3/2 x−→−∞

c) En +∞ : x 5/4 f (x) −→ 0. En +∞ : f (x) ∼


1
.
x−→+∞
x−→+∞ x2
1  1
d) En 0 : f (x) ∼ .  π x
x−→0 x 1/2 3.2 L’application x −→  sin  , est continue et bornée sur
x
1
e) En 0 : f (x) ∼ . l’intervalle borné ]0 ; 1].
x−→0 x 1/2

68
Du mal à démarrer ?

3.3 Dans chaque exemple, montrer d’abord l’existence, puis b) On obtient, par intégration par parties sur [1 ; X] , puis en fai-
effectuer le calcul. sant tendre X vers +∞ :
1 2
Pour l’existence, on pourra souvent utiliser les théorèmes de In = − Jn ,
2(n − 1) n−1
majoration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour les fonctions
 0.  +∞ 
x −n+2 1
où : Jn = dx. Montrer Jn = O .
Pour le calcul, passer par des primitives. 1 (1 + x 2 )2 n

a) Décomposer en éléments simples.


3.12 Montrer que, si f est intégrable sur [1 ; +∞[ , alors P est de
degré 4 et de coefficient dominant égal à 1, puis montrer, par
b) Changement de variable t = x 5 . exemple en utilisant une expression conjuguée, que P est de la
c) Changement de variable t = sh x. forme :
P(x) = (x 2 + x + 1)2 + c, c ∈ R .
d) Changement de variable t = Arcsin x .
Chercher alors un équivalent de f (x) lorsque x −→ +∞ .
e) Décomposer le logarithme. Une primitive de
t −→ ln t sur ]0 ; +∞[ , est t −→ t ln t − t. 3.13 Dans chaque exemple, montrer d’abord l’existence, puis
effectuer le calcul.
3.4 Effectuer le changement de variable t = x 2 et exprimer In
à l’aide de la fonction
d’Euler défini par : Pour l’existence, on pourra souvent utiliser les théorèmes de
 +∞ majoration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour les fonctions
∀ s ∈]1 ; +∞[,
(s) = t s−1 e−t dt .  0.
0
 1
1 √ a) Changement de variable t =
, mise sous forme canonique
Se rappeler (exercices classiques)
= π , et : x
2
du trinôme t + t + 1, puis changement de variable
2

∀ s ∈ ]0 ; +∞[,
(s + 1) = s
(s) . 2t + 1
u= √ .
3
3.5 1) Remarquer : | f 2 |  || f ||∞ | f | .
b) Mise de x 2 + x + 1 sous forme canonique, puis changement
2) Considérer, par exemple : f : x ∈ ]0 ; 1] −→ x −3/4 . 2x + 1
de variable t = √ .
3.6 Considérer g − f et h − f . 3
 +∞
1
3.7 Vérifier d’abord l’existence de N (x,y), par exemple par la Pour calculer J = dt, utiliser une ipp.
−∞ (t 2 + 1)2
règle t α f (t) en +∞.
c) Utiliser une intégration par parties et se ramener au calcul de

Revenir à la définition d’une norme. dx
, puis décomposition en éléments simples.
1 x 2 (1 + x 2 )
3.8 a) 1) Existence : f a (x) ∼ .
x−→+∞ x2 d) Mise de x(1 − x) sous forme canonique, puis changement de
a2 variable t = 2x − 1.
2) Calcul : Réponse : I (a) = 1 − a + .
3
3.14 Montrer d’abord l’existence.
b) Mettre I (a) sous forme canonique.
Pour le calcul, utiliser un changement de variable qui échange
3.9 1re méthode : Remplacer a par x λ et choisir λ.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

les bornes.
2è méthode : Déterminer, pour x ∈ [1 ; +∞[ fixé, la borne infé- x
3.15 Changement de variable t = tan . On se ramène à calcu-
a 1 2
rieure de 2 + 2 , par étude de variation d’une fonction de a.  +∞  +∞
x a 1 t2
ler A = dt, et B = dt.
1+t 4 1 + t4
3.10 a) On a : 0  f n (x)  e−x . 0 0
1
Montrer A = B par le changement de variable u = .
t
b) Majorer convenablement.
 Former A + B et utiliser la factorisation de 1 + X4 dans R[X].
+∞ e−x
c) Puisque In ressemble à Jn = dx, étudier In − Jn et
0 n 3.16 Montrer d’abord l’existence, puis effectuer le calcul.
calculer Jn .
1 Pour l’existence,on pourra souvent utiliser les théorèmes de majo-
3.11 a) En +∞ : f n (x) ∼ .
x−→+∞ x n+2 ration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour des fonctions  0.

69
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

 π/2
Pour le calcul, utiliser des primitives ou un changement de
3.22 L’intégrale I (x) = e−x sin t dt
variable qui échange les bornes. 0
1  π/2
a) Changement de variable t = .
x ressemble à J (x) = e−x sin t cos t dt.
0
1
b) Changement de variable t = , puis remarquer : 
x 1
Montrer I (x) − J (x) = O , en utilisant :
  x 3
1 1
d x− = 1 + 2 dx .
x x 2
∀ u ∈ [0 ; π/2], u  sin u  u .
π
1 − X2
c) Décomposer
(a − X)(b − X)
en éléments simples et se D’autre part, calculer J (x).
 2π 1
dx 3.23 Utiliser le changement de variable u = , et se ramener à la
ramener au calcul de J (c) = , c ∈ ]1 ; +∞[. t
0 c − cos x
x 1
Changement de variable t = tan . recherche d’un DL(0) en notant y = .
2 x
d) Réponse : 3.24 En 0 : f (x) −→+ 0.
x−→0

• L’intégrale existe si et seulement si a ∈ R − πZ En +∞ : utiliser un développement asymptotique.


 →+∞
π sin x
• I (a) = , si a ∈ ]0 ; π[, I est paire, 2π-périodique. On sait que dx converge, cf. exercice 3.44 ou 3.45.
sin a 1 x
3.25 En +∞ : utiliser un développement asymptotique.
e) Réponse :  →+∞ sin x
• L’intégrale existe si et seulement si a ∈ R − 2πZ On sait que l’intégrale √ dx converge et que l’inté-
1 x
 +∞
• I (a) = 2π − 2a si a ∈ ]0 ; π], I est impaire et I est 2π-pério- sin 2 x
grale dx , diverge, cf. exercice 3.44.
dique. 1 x

f) Mise sous forme canonique de x(1 − x), changements de 3.26 Pour l’existence, utiliser la règle x α f (x) en ±∞.
u
variable t = 2x − 1, u = Arccos t , v = tan . Pour le calcul, utiliser la formule de Taylor pour les polynômes et
2  +∞ √
π
1) Noter z = x + i y, (x,y) ∈ R2 et calculer |ezt e−|t| | . e−x dx =
2
3.17 la valeur de l’intégrale de Gauss : .
0 2
Se rappeler : ∀ u ∈ C, |eu | = eRé (u) . 3.27 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale.
2) Utiliser la relation de Chasles. 3.28 a) Utiliser la règle t α f (t) en +∞.
sin t 1 b) • Montrer que f est continue sur ]0 ; +∞[ (et même de
3.18 Comme ∼ , considérer les intégrales
sh2 t t−→0 t classe C 1).
 3x  3x
sin t 1
f (x) = 2
dt et g(x) = dt, calculer g(x) et mon- • En 0 : montrer que f a une limite finie en 0.
2x sh t 2x t
trer f (x) − g(x) −→ 0 . • En +∞ : utiliser une majoration convenable.
x−→0
sin xt
3.29 a) −→ x.
3.19 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale. sin t t−→0
b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
3.20 a) Règle t α f (t) en +∞.
c) Majorer convenablement.
b) 1) En 0 : minorer f (x) . 3
3.30 1) Vérifier : f (0) < < f (1).
4
2) En +∞ : majorer f (x) .
2) Montrer que f est continue, en utilisant le théorème de conti-
3.21 a) Théorème de majoration. nuité sous le signe intégrale, et utiliser le théorème des valeurs


 1 +∞ 
intermédiaires.
b) Montrer : φ(λ) − f = o φ(λ)
λ 0 λ−→+∞
3.31 1) Obtenir Déf ( f ) = R.
par une majoration convenable.
2) f est impaire.

70
Du mal à démarrer ?

3) Montrer que f est continue sur [0 ; +∞[ , par le théorème de 1) Existence :


continuité sous le signe intégrale. x π
Montrer que a une limite finie en 0 et une limite finie en .
tan x 2
4) En utilisant le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
2) Calcul :
montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ , exprimer f
(x)
comme intégrale, et en déduire le sens de variation de f. Utiliser une intégration par parties, pour se ramener à I .
π
5) Concavité, à l’aide de f

(x), comme en 4). Réponse : K = −I = ln 2.


2
6) En 0, montrer, par une minoration convenable : c) Étude de L :

f
(x) −→ +∞ . Utiliser des formules de trigonométrie pour se ramener à K.
x−→0+
Réponse : L = 4K = 2π ln 2.
π2 1
7) f (1) = , f
(1) = .
8 2 d) Étude de M :
π
8) En +∞, utiliser le changement de variable u = − t, pour Partir de K et faire le changement de variable u = tan t.
2
 π
π2 1 Réponse : K = ln 2.
obtenir : f (x) = − f . 2
4 x
d
−x
9) Tracer la courbe représentative de f. 3.35 Remarquer : e Q(x) = − e−x P(x),
dx
 +∞
3.32 a) Étude en +∞, en redémontrant l’exemple de Bertrand, et déduire : ∀ x ∈ R, Q(x) = ex e−t P(t) dt.
dans le cas en question. x

1
Réponse : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[. 3.36 1) Existence : f n (x) ∼ .
x−→+∞ x2
b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale. 2) Calcul :

c) 1) Étude en 1 : minorer convenablement f (x) . 1re méthode :


En utilisant une intégration par parties, obtenir une relation
2) Étude en +∞ : majorer convenablement f (x) .
entre In et In−1 .
e) Changement de variable u = t x , puis utilisation du théorème
2è méthode :
de continuité (en 0) sous le signe intégrale.
Changement de variable t = x + 1, développement par la for-
3.33 a) 1) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe inté- mule du binôme de Newton, et calcul d’intégrales.
grale, deux fois.
3.37 Il s’agit, pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé et t décrivant ]0 ; +∞[ , de
2) Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz. 1 1
déterminer le plus petit des trois réels x, √ , 2 .
b) Calculer ( ln ◦ F)

. t t
Séparer en cas selon x : x = 0, 0 < x  1, 1  x.
3.34 a) Étude de I et J : Dans chaque cas, calculer le minimum en question, puis calculer
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1) Existence : f (x) .
 √
 2 x si x  1
Montrer f (x) ∼ − ln x et déduire l’existence de I .
x−→0+ Réponse : f (x) =
π 3 − 1 si x > 1.
Par le changement de variable t = − x, l’existence de J se x
2
ramène à celle de I , et I = J .

2) Calcul : 3.38 1) Majorer g et h à l’aide de f.

Considérer 2I = I + J , puis changement de variable u = 2x. 2) Si g est intégrable sur [0 ; +∞[ , utiliser l’inégalité
π sin 2 x  | sin x| et la décroissance de f pour déduire que
Réponse : I = J = − ln 2.
2 x −→ f (x) sin 2 x et x −→ f (x) cos 2 x sont intégrables sur
b) Étude de K : [0 ; +∞[ .

71
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque

3.39 Montrer que f f


est intégrable sur [0 ; +∞[ et en dédui- • Montrer que f
a une limite finie en 0, par utilisation de DL(0) .
re que f 2 admet une limite finie L en +∞, puis montrer que
Conclure à l’aide du théorème limite de la dérivée.
cette limite L est nécessairement nulle, et conclure.
β) Utiliser a) α) et b).
3.40 a) Comparer somme et intégrale pour déduire :
u
d) Par le changement de variable x = , montrer :
 n−1   1− 1 2n + 1
1 1 k n
∀ n  2, f  f  f.  (2n+1) π2
1 n k=1 n 0 sin u π
n
du −−−→ .
0 u n∞ 2
1
b) Appliquer a) à f : x −→ √ . D’autre part (cf. exercice 3.44), montrer que l’intégrale impropre
(x + 1) x(x + 2)  →+∞
sin x
3.41 1) Montrer d’abord que, pour tout x ∈ ] − ∞ ; 0[, l’inté- dx , converge.
0 x
grale proposée existe.
 +∞
1 − cos x
2) Utiliser le changement de variable u = t − x, puis minorer 3.46 a) α) Montrer l’existence de dx.
0 x2
convenablement. Pour le calcul, utiliser une intégration par parties.
 +∞ 
Réponse : +∞. sin x 2
β) Pour dx, se ramener à la précédente par le
0 x
3.42 a) En utilisant une intégration par parties, obtenir, pour changement de variable t = 2x.
tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
b) Attention : λ n’est pas nécessairement  0 .
 +∞  +∞
e−x e−t
2 2
−t 2 1 t
e dt = − dt . Si λ > 0 , utiliser le changement de variable x = .
x 2x 2 x t2 λ
√ L’étude du cas λ = 0 est immédiate.
b) Utiliser le changement de variable u = n t.
Pour λ < 0 , utiliser un argument de parité.
3.43 Pour x ∈ ]0 ; 1] fixé, à l’aide du changement de variable
u = t + x, obtenir : c) Utiliser des formules de trigonométrie circulaire pour se
 1 t  x+1 u
e e −1
ramener à des intégrales précédentes.
dt = e−x du + e−x ln(x + 1) − ln x .
0 x +t x u
d) 1) Montrer l’existence, par des études en −∞, 0, π, +∞.
eu − 1
Montrer que u −
→ , est intégrable sur ]0 ; 2]. 2) Utiliser une décomposition en éléments simples.
u
3.44 Séparer en cas : α > 1, 0 < α  1, α  0 . 3.47 1) Existence :

1) Traiter d’abord le cas α > 1. Montrer que f (x) existe si et seulement si x  0.

2) Pour le cas 0 < α  1 , utiliser une intégration par parties et 2) Calcul :


l’étude du cas précédent.
α) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
3) Dans le cas α  0, montrer que les intégrales proposées pour montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et que :
divergent grossièrement.  +∞
dt
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = .
(x + t 2 )(1 + t 2 )
3.45 a) α) Passer, par exemple, par les nombres complexes et 0

une sommation géométrique. β) Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale


pour montrer que f est continue en 0.
β) Montrer d’abord que l’intégrale proposée existe.
γ ) Calculer l’intégrale donnant f
(x) et obtenir :
Utiliser α). π
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = √ √ .
2 x(1 + x)
b) Utiliser une intégration par parties. √
δ) Réponse : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln (1 + x).
c) α) • f est C 1 sur ]0 ; π/2].
3.48 a) Règle t α f (t) en +∞.
• Montrer f (x) −→ f (0) par utilisation de DL(0) ou d’équiva-
x−→0
lents. b) 1) Montrer que f est continue, et même C 1, comme primitive
d’une application continue.

72
Du mal à démarrer ?

2) Majorer convenablement f (x) , pour x ∈ [1 ; +∞[ , et déduire 3.51 I. a) Pour 0 < ε  X fixés obtenir , par des changements de
que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ . variable et la relation de Chasles :
 X  b  bX
3) Utiliser le théorème de Fubini sur les intégrales doubles. f (ax) − f (bx) f (εt) f (u)
dx = dt − du .
ε x a t aX u
3.49 Grouper les deux études, en passant par les nombres
Faire tendre X vers +∞.
complexes.
b) Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale pour
 b  b
Pour a ∈ ]0 ; +∞[ fixé, appliquer le théorème de dérivation f (εt) f (0)
montrer : dt −→ dt.
sous le signe intégrale pour déduire que t ε−→0+ t
a a
 +∞
II. a) • Montrer que les intégrales impropres
e−at ei xt dt
2
f : x −→
0  →+∞  →+∞ −x  →+∞
cos x e 1 − th x
est de classe C 1 sur R et que : dx, dx, dx
1 x 1 x 1 x
 +∞
∀ x ∈ R, f
(x) = e−at i tei xt dt .
2
convergent, et appliquer le résultat de I. b).
0 π2
• Considérer f : x −→ − (Arctan x)2 .
À l’aide d’une intégration par parties, montrer que f satisfait une 4
EDL1. Résoudre celle-ci en utilisant la méthode de variation de b) Remplacer sh (xt) par son expression à l’aide d’exponen-
la constante. tielles, et se ramener à la deuxième intégrale de a).

Séparer enfin partie réelle et partie imaginaire. c) Par le changement de variable t = e−x , se ramener à la
deuxième intégrale de a).
3.50 1) Existence :
Procéder à une étude en 0 et à une étude en +∞. d) À l’aide d’une intégration par parties, se ramener à la deuxiè-
Ne pas oublier que : ∀ z ∈ C, |ez | = eRé (z) . me intégrale de a).

2) Calcul : 3.52 a) Utiliser le changement de variable u = tan t, puis minorer


Noter u = −Ré (z) > 0, v = Im (z), de sorte que : convenablement.

 +∞  +∞ 1 du
b) En notant g(x) = √ √ ,
t x−1 ezt dt = t x−1 e−ut ei vt dt . 0 1 + u2 1 − x + u2
0 0
Appliquer le théorème de dérivation sous le signe intégrale montrer : f (x) ∼ g(x),
 +∞ x−→1−  1 du
pour montrer que g : v −→ t x−1 e−ut ei vt dt puis, en considérant h(x) = √ ,
0 0 1 − x + u2
est de classe C 1 sur R et exprimer g
(v) par une intégrale. montrer : g(x) ∼ h(x). Calculer h(x).
x−→1−
1
À l’aide d’une intégration par parties, montrer que g satisfait Réponse : f (x) ∼ − ln (1 − x).
x−→1− 2
une EDL1. Résoudre celle-ci et déduire g .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

73
Corrigés des exercices

3.1 a) • L’application sur [1 ; +∞[, puis, par théorème d’équivalence pour des fonc-
tions  0, on conclut : f est intégrable sur [1 ; +∞[.
1  2  

f : x −→ x + x + 1 − x2 − x + 1
x x2 + 1
d) • L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; 1],
est continue sur [1 ; +∞[, et f  0. x2 + x
• Étude en +∞ : et f  0.
On a, en utilisant une expression conjuguée : • Étude en 0 :

1 (x + x + 1) − (x − x + 1)
2 2
1 1
f (x) = √ √ On a : f (x) ∼ = 1/2 .
x x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→0 x x
2 2 1 D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème
= √ √ ∼ = .
x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→+∞ 2x x d’équivalence pour des fonctions  0, on conclut : f est inté-
grable sur ]0 ; 1] .
D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème d’équi-
valence pour des fonctions  0, on conclut : 1+x
e) • L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1],
x + x2
f n’est pas intégrable sur [1 ; +∞[.
et f  0.
sin x + cos x
b) • L’application f : x −→ √ est continue sur • Étude en 0 :
x3 + 1
[0 ; +∞[. 1 1
On a : f (x) ∼ + √ = 1/2 .
• Étude en +∞ : x−→0 x x

On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ : D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème


d’équivalence pour des fonctions  0, on conclut : f est inté-
| sin x + cos x| 2 2 grable sur ]0 ; 1] .
| f (x)| = √ √ 3  3/2 .
x3 + 1 x +1 x
lnx
f) • L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; 1] ,
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo- x3 + x2
rème de majoration pour des fonctions  0, on déduit que | f | et f  0. Considérons g = − f  0.
est intégrable sur [1 ; +∞[, donc sur [0 ; +∞[, puis, par défi-
• Étude en 0 :
nition, on conclut : f est intégrable sur [0 ; +∞[.
−ln x −ln x
ln x On a : g(x) = ∼ .
c) • L’application f : x −→ √ est continue sur x 3 + x 2 x−→0 x2 
 
x3 +1
[1 ; +∞[, et f  0. notée h(x)
• Étude en +∞ : On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1/e] : −ln x  1,
ln x 1
On a : f (x) ∼ . donc : h(x)   0.
x−→+∞ x 3/2 x2

notée g(x) D’après l’exemple de Riemann en 0 (2  1) l’application
1
ln x x −→ 2 , n’est pas intégrable sur ]0 ; 1] . D’après le théorème
Et : x 5/4 g(x) = −→ 0, x
x 1/4 x−→+∞ de minoration pour des fonctions  0, il s’ensuit que h n’est
par prépondérance classique. pas intégrable sur ]0 ; 1], puis, par théorème d’équivalence pour
D’où, au voisinage de +∞ : x 5/4 g(x)  1, des fonctions  0, g n’est pas intégrable sur ]0 ; 1] . Enfin,
1 comme f = −g, on conclut que f n’est pas intégrable sur ]0 ; 1].
puis : 0  g(x)  5/4 .
x 1
g) • L’application f : x −→ √ est continue sur
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1) et le théo- 1 − x6
rème de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable ] − 1 ; 1[ , et f  0.

74
• Étude en 1 : D’après l’exemple de Riemann en −∞ (2 > 1 ) et le théorème
On a : de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable sur
] − ∞ ; −1], puis sur ] − ∞ ; 0]. Par théorème d’équivalence
1 1
f (x) = √ =  pour des fonctions  0, il s’ensuit que f est intégrable sur
1−x 6 (1 − x )(1 + x 2 + x 4 )
2
] − ∞ ; 0].
1 • Étude en +∞ :
= 
(1 − x)(1 + x)(1 + x 2 + x 4 ) 1 + x 2 e−x 1
On a : f (x) = ∼ ,
1 1 1 x 2 + e−2x x−→+∞ x2
∼ √ = √ . car x 2 e−x −→ 0, par prépondérance classique.
x−→1(1 − x) · 2 · 3 6 (1 − x)1/2 x−→+∞

D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions  0, on déduit que f est in- d’équivalence pour des fonctions  0, il s’ensuit que f est in-
tégrable sur [0 ; 1[ . tégrable sur [0 ; +∞[.

• Étude en −1 : Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, on


conclut : f est intégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
Comme f est paire et que f est intégrable sur [0 ; 1[ , il s’en-
suit que f est intégrable sur ] − 1 ; 0] .
  x1
Puisque f est intégrable sur ] − 1 ; 0] et sur [0 ; 1[ , on conclut :
3.2 L’application f : x −→  sin π  , est continue sur ]0 ; 1]
f est intégrable sur ] − 1 ; 1[ . x
h) • L’application f : x −→ √
sin x
est continue sur et : ∀ x ∈ ]0 ; 1], | f (x)|  1.
x3 + x4 Ainsi, f est continue et bornée sur l’intervalle borné ]0 ; 1], donc,
]0 ; +∞[. d’après le cours, f est intégrable sur ]0 ; 1] , et on conclut que
• Étude en 0 : l’intégrale proposée existe.
| sin x| |x| 1
On a : | f (x)| = √ ∼ √ = 1/2 .
x +x
3 4 x−→0 x 3 x
3.3 a) 1) Existence :
D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème 1
d’équivalence pour des fonctions  0, | f | est intégrable sur • L’application f : x −→ est continue sur
(x + 1)(x + 2)
]0 ; 1] , donc, par définition, f est intégrable sur ]0 ; 1] .
[0 ; +∞[, et f  0.
• Étude en +∞ :
• Étude en +∞ :
| sin x| 1
On a : | f (x)| = √  2. 1
x3 + x4 x On a : f (x) ∼ .
x2
x−→+∞
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
de majoration pour des fonctions  0, | f | est intégrable sur d’équivalence pour des fonctions  0, il s’ensuit que f est in-
[1 ; +∞[, donc, par définition, f est intégrable sur [1 ; +∞[. tégrable sur [0 ; +∞[.
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, on conclut :  +∞
1
f est intégrable sur ]0 ; +∞[. On conclut que l’intégrale dx existe.
0 (x + 1)(x + 2)
1 + x 2 e−x
i) • L’application x −→ est continue sur 2) Calcul :
x 2 + e−2x
On a, à l’aide d’une décomposition en éléments simples im-
] − ∞ ; +∞[, et f  0.
médiate, pour X ∈ [0 ; +∞[ :
• Étude en −∞ :
 X  X
On a : 1 1 1
dx = − dx
0 (x + 1)(x + 2) 0 x +1 x +2
1 + x 2 e−x x 2 e−x  X
f (x) = ∼ = x 2 ex
 . = ln (x + 1) − ln (x + 2) 0
x 2 + e−2x x−→−∞ e−2x
notée g(x)
= ln (X + 1) − ln(X + 2) + ln 2
et : x 2 g(x) = x 4 ex −→ 0, X +1
x−→−∞ = ln + ln 2 −→ ln 2 .
X +2 X−→+∞
donc, au voisinage de −∞ : x 2 g(x)  1 ,
 +∞
1 1
puis : 0  g(x)  . On conclut : dx = ln 2.
x2 0 (x + 1)(x + 2)

75
b) 1) Existence : • Étude en 1 :
x4 On a :
• L’application f : x −
→ 10 , est continue sur [0 ; +∞[,
x +1
x2 1 1
et f  0. f (x) = √ ∼ √ .
(1 − x)(1 + x) x−→1 2 (1 − x)1/2
• Étude en +∞ :
x4 1 D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
On a : f (x) = ∼ . d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur ]0 ; 1],
+1
x 10x−→+∞ x6
donc l’intégrale proposée existe.
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (6 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur 2) Calcul :
[0 ; +∞[. On a, par le changement de variable
On conclut que l’intégrale proposée existe.
t = Arcsin x, x = sin t, dx = cos t dt :
2) Calcul :
 1  π/2  π/2
On a, par le changement de variable t = x 5 : x2 sin 2 t
√ dx = cos t dt = sin 2 t dt
 +∞  +∞ 0 1 − x2 0 cos t 0
x4 1 du
dx =  π/2  
0 x 10 + 1 0 5 u2 + 1 1 − cos 2t t sin 2t π/2 π
= dt = − = .
1 1 π π 0 2 2 4 4
[Arctan u]+∞
0
= 0 = = .
5 5 2 10
c) 1) Existence : e) 1) Existence :
ch x • L’application
• L’application f : x −→ est continue sur
ch 2x

] − ∞ ; +∞[, paire, et f  0. f : x −→ ln(1 − 3x + 2x 2 ) = ln (1 − x)(1 − 2x)
• Étude en +∞ :
est continue sur [0 ; 1/2[.
On a :
1
• Par le changement de variable t = − x, l’existence et le cal-
ch x ex + e−x ex 2
f (x) = = 2x ∼ = e−x .  1/2
ch 2x e + e−2x x−→+∞ e2x
cul de I = ln(1 − 3x + 2x ) dx se ramènent à l’exis-
2

D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur 0


 0
[0 ; +∞[, donc, par théorème d’équivalence pour des fonctions tence et au calcul de J = ln(t + 2t 2 ) dt.
 0, f est intégrable sur [0 ; +∞[. 1/2   
notée g(t)
• Étude en −∞ :
On a : g(t) = ln t + ln(1 + 2t) ∼ + ln t < 0.
Comme f est paire et intégrable sur [0 ; +∞[, f est aussi in- t−→0
tégrable sur ] − ∞ ; 0]. D’après le cours, l’application t −→ − ln t est intégrable sur
Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est ]0 ; 1]. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, −g
intégrable sur ] − ∞ ; +∞[. est donc intégrable sur ]0 ; 1] , puis g l’est aussi, et enfin, par
2) Calcul : changement de variable, f est intégrable sur [0 ; 1/2[.
On a : 2) Calcul :
 +∞  +∞
ch x ch x On a, en calculant des primitives sur [0 ; 1/2[ :
dx = dx
−∞ 1 + 2 sh x  
2
−∞ ch 2x


 +∞  +∞ ln (1 − 3x + 2x 2 ) dx = ln(1 − x) + ln(1 − 2x) dx
dt 1 du
= =√ √
t = sh x −∞ 1 + 2t 2 u = 2 t −∞ 2 1 + u2  
 = ln(1 − x) dx + ln (1 − 2x) dx
1 +∞ 1 π π π
= √ [Arctan u]−∞ = √ − − = √ .

2 2 2 2 2 = − (1 − x)ln(1 − x) − (1 − x)
d) 1) Existence : 1

2
− (1 − 2x)ln(1 − 2x) − (1 − 2x)
x 2
• L’application f : x −→ √ est continue sur [0 ; 1[ ,
1 − x2 1 3
= −(1 − x)ln(1 − x) − (1 − 2x)ln(1 − 2x) + − 2x,
et f  0. 2 2
76
donc : Comme f est intégrable sur I, par définition, | f | l’est aussi,
 1/2 puis || f ||∞ | f | l’est aussi.
ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions  0,
0
 1/2 que | f 2 | est intégrable sur I, et enfin, par définition, on conclut
1 3 que f 2 est intégrable sur I.
= − (1−x) ln (1−x)− (1−2x) ln (1−2x)+ −2x
2 2 0 2) Le résultat ne subsiste pas si on ne suppose pas f bornée.
1 Par exemple, pour I =]0 ; 1] et f : x −→ x −3/4 , d’après
= ln 2 − 1 .
2 l’exemple de Riemann en 0, f est intégrable sur ]0 ; 1] (car
3/4 < 1), mais f 2 : x −→ x −3/2 n’est pas intégrable sur ]0 ; 1]
(car 3/2  1).
3.4 Par le changement de variable
√ 1
t = x 2, x = t, dx = √ dt, 3.6 Puisque f  g  h, on a : 0  g − f  h − f. Comme
2 t
f et h sont intégrables sur I, par différence, h − f est intégrable
l’existence et le calcul de In se ramènent à l’existence et au sur I. Par théorème de majoration pour des fonctions  0, il
calcul de en résulte que g − f est intégrable sur I. Enfin, comme
 +∞  g = (g − f ) + f et que g − f et f sont intégrables sur I, par
n 1 1 +∞ n−1 −t
Jn = t 2 e−t √ dt = t 2 e dt. addition, on conclut que g est intégrable sur I.
0 2 t 2 0

D’après l’étude de la fonction


d’Euler, puisque
n−1 1 3.7 1) Existence :
 − > −1 , pour tout n ∈ N , l’application
2 2 Soit (x,y) ∈ R2 .
n−1
t −→ t 2 e−t est intégrable sur ]0 ; +∞[ et : • L’application f x,y : t −→ |x + t y| e−t est continue sur
 [0 ; +∞[, et f x,y  0.
1 n+1
Jn =
.
2 2 • Étude en +∞ :

Si n est impair, n = 2 p + 1, p ∈ N , alors : On a : t 2 f x,y (t) = t 2 |x + t y| e−t −→ 0,


t−→+∞

1 1 par prépondérance classique.


In =
( p + 1) = p! .
2 2 D’où, pour t assez grand : t 2 f x,y (t)  1 ,
Si n est pair, n = 2 p, p ∈ N, alors : 1
 et donc : 0  f x,y (t)  .
1 1 t2
In =
p + . D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
2 2
de majoration pour des fonctions  0, l’application f x,y
En utilisant la formule du cours : est intégrable sur [0 ; +∞[ , donc l’intégrale
 +∞
∀ x ∈ ]0 ; +∞[,
(x + 1) = x
(x) ,
N (x,y) = |x + t y| e−t dt existe.
0
on déduit :
    2) Inégalité triangulaire :
1 1 3 1 1
In = p− p− ···
On a, pour tous (x1 ,y1 ), (x2 ,y2 ) ∈ R2 :
2 2 2 2 2


1 (2 p − 1)(2 p − 3) · · · 1 √ N (x1 ,y1 ) + (x2 ,y2 )
= π
2 2p
= N (x1 + x2 ,y1 + y2 )
1 (2 p)! √ (2 p)! √  +∞
= π = 2 p+1 π.  
2 (2 p!)2
p p 2 p! = (x1 + x2 ) + t (y1 + y2 ) e−t dt
0
 +∞  
3.5 1) Puisque f est bornée, on a : = (x1 + t y1 ) + (x2 + t y2 ) e−t dt
0
∀ x ∈ I, | f 2 (x)| = | f (x)|2  || f ||∞ | f (x)| ,  +∞

 |x1 + t y1 | + |x2 + t y2 | e−t dt
ou encore : | f |  || f ||∞ | f |.
2
0

77
 +∞  +∞ On déduit :
= |x1 + t y1 | e−t dt + |x2 + t y2 | e−t dt 
3 1 3
0 0 1) Inf I (a) = I = , atteint en a = , (et en ce point
a∈R 2 4 2
= N (x1 ,y1 ) + N (x2 ,y2 ). seulement)
1
3) Positive homogénéité : 2) Inf I (a) = I (1) = I (2) = , atteint en a = 1 et en a = 2
a∈Z 3
On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 : (et en ces deux points seulement).
 +∞


N α(x,y) = N (αx,αy) = |αx + tαy| e−t dt
0 3.9 1re méthode :
 +∞
= |α| |x + t y| e−t dt = |α|N (x,y) . En remplaçant a par x λ , où λ ∈ ]0 ; +∞[ est à choisir ulté-
0 rieurement, on a :
4) Non-dégénérescence : 1 1
∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  + .
Soit (x,y) ∈ R2 . On a : x 2−λ x 2λ
N (x,y) = 0 Essayons de trouver λ de façon que : 2 − λ > 1 et 2λ > 1. Pour
 3
+∞ λ = , par exemple, on a :
⇐⇒ |x + t y| e−t dt = 0 4
0    1 1
continue et  0 ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  5/4 + 3/2 .
x x
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, |x + t y| e−t = 0 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1 et 3/2 > 1),
par addition, et d’après le théorème de majoration pour des fonc-
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, x + t y = 0 tions  0, on conclut que f est intégrable sur [1 ; +∞[.
2è méthode :
⇐⇒ (x,y) = (0,0).
Soit x ∈ [1 ; +∞[ fixé.
On conclut que N est une norme sur R2 . Essayons de choisir le meilleur a ∈ [1 ; +∞[ réalisant l’in-
égalité de l’énoncé.
3.8 a) 1) Existence : Considérons l’application
1 2 a 1
a ϕ : [1 ; +∞[−→ R, a −→ ϕ(a) = + 2.
• L’application f a : x −→ − , est continue sur x2 a
x x2
[1 ; +∞[, et f a  0. L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et :
1 1 2
• On a : f a (x) ∼. D’après l’exemple de Riemann ∀ a ∈ [1 ; +∞[, ϕ
(a) = − 3.
x2
x−→+∞ x2 a
en +∞ (2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonc- On dresse le tableau de variations de ϕ :
tions  0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[, et donc I (a) existe.

2) Calcul : a 1 (2x 2 )1/3 +∞


On a : ϕ (a) − 0 +
 +∞ 2  +∞ 2
ϕ(a)  
1 a 1 2a a
I (a) = − 2 dx = − 3 + 4 dx
1 x x 1 x2 x x Et :
 2
+∞ 2
(2x 2 )1/3 1
1 a a a ϕ (2x 2 )1/3 = +
2
= − + 2 − 3 =1−a+ . x2 (2x )1/3
2
x x 3x 1 3
21/3 1 1
b) D’après a ), I (a) est un trinôme du second degré en a. = + 2/3 4/3 = 3 · 2−2/3 4/3 .
Mettons-le sous forme canonique : x 4/3 2 x x
1
a2 1 On a donc : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  3 · 2−2/3 4/3 .
I (a) = 1 − a + = (a 2 − 3a + 3) x
3 3 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4/3 > 1) et le théo-
  rème de majoration pour des fonctions  0, on conclut que f
1 3 2 3 1 3 2 1
= a− + = a− + . est intégrable sur [1 ; +∞[.
3 2 4 3 2 4

78

3.10 a) Soit n ∈ N∗ . X −n+1 1 1 2 X
x −n+2
= + − dx .
e−x −n + 1 1 + X 2 2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
• L’application f n : x −→ est continue sur [0 ; +∞[.
n+x On déduit, en faisant tendre X vers +∞ :
e−x  +∞
• On a : 0  f n (x) =  e−x . 1 2 x −n+2
n+x In = − dx .
2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur   
notée Jn
[0 ; +∞[. Par théorème de majoration pour des fonctions  0,
On a, pour $\bas n \geq 4$ :
il en résulte que f n est intégrable sur [0 ; +∞[, donc  +∞  −n+3 +∞
 +∞ −x x 1
e
In = dx existe. 0  Jn  x −n+2 dx = = ,
0 n+x 1 −n + 3 1 n−3

b) On a : 1
donc : Jn = O , puis :
 +∞  +∞ n
e−x e−x 
0  In = dx  dx 1 1 1 1
0 n+x 0 n In = +O 2 ∼ ∼ .
2(n − 1) n n∞ 2(n − 1) n∞ 2n
1 1
= [−e−x ]+∞
0 = −−−→ 0,
n n n∞
3.12 Soit P ∈ R[X].
d’où, par théorème d’encadrement : In −−−→ 0 .
n∞
Si deg (P)  3, alors
e−x e−x 
c) Comme ressemble, pour n grand et x fixé, à , for- f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ −∞ ,
n+x n x−→+∞
mons :
  +∞ −x    +∞  −x  donc f n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.
 e   e e−x 
 In − 
dx  =   − dx  Si deg (P)  5, alors, pour que f soit définie au voisinage de
 n n + x n
0 0 +∞, le coefficient dominant de P doit être > 0 , et on a
 +∞  
x e−x 1 +∞ −x f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ +∞ , donc f n’est pas
= dx  2 x e dx . x−→+∞
n(n + x) n 0 intégrable sur [0 ; +∞[.
0
  
notée J
4
   deg (P) = 4 , P= ak Xk ,
 1  J 1 1 Supposons dorénavant

Ainsi :  In −   2 , donc : In − = O 2 , puis : k=0
n n n n
 a4 ∈ R∗ , a0 ,. . . ,a3 ∈ R .
1 1
In = + O 2 , que l’on peut affaiblir en : Si a4 < 0, alors f n’est pas définie au voisinage de +∞. Nous
n n
supposons donc a4 > 0.
1 √
In ∼ .
n∞ n Si a4 =
/ 1, alors f (x) ∼ ( a4 − 1)x 2 −→ ±∞, donc f
x−→+∞ x−→+∞
n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.
3.11 a) Soit n ∈ N .
Nous supposons dorénavant a4 = 1.
1
L’application f n : x −→ n est continue sur On a alors, en utilisant une expression conjuguée :
x (1 + x 2 )
[1 ; +∞[,  0, et : f n (x) ∼
1
, donc, d’après l’exemple  P(x) − (x 2 + x + 1)2
x−→+∞ x n+2 f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) = √ .
P(x) + (x 2 + x + 1)
de Riemann en +∞ (n + 2 > 1) et le théorème d’équivalence
pour des fonctions  0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[, et on 
D’une part, P(x) + (x 2 + x + 1) ∼ 2x 2 .
conclut que In existe. x−→+∞

b) Soit n ∈ N tel que n  2 . D’autre part, g : x −→ P(x) − (x 2 + x + 1)2 est un poly-


On a, par une intégration par parties pour des applications de nôme de degré  3. Si ce polynôme g est de degré  1, alors
classe C 1 , pour tout X ∈ [1 ; +∞[ : il existe λ ∈ R∗ et α ∈ {1,2,3} tels que g(x) ∼ λx α , d’où
x−→+∞
 X  X λ 1
1 1
dx = x −n dx f (x) ∼ et 2 − α  1, donc, d’après l’exemple
1 x (1 + x )
n 2
1 1 + x2 x−→+∞ 2 x 2−α
 −n+1  X  X −n+1 de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc-
x 1 x −2x tions  0, | f |n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f n’est
= − dx
−n + 1 1 + x 1 2
1 −n + 1 (1 + x 2 )2 pas intégrable sur [0 ; +∞[.

79
   
Nous supposons donc que g est de degré  0, c’est-à-dire qu’il 3 4 1 2 3 2t + 1 2
existe c ∈ R tel que : = 1+ t+ = 1+ √ .
4 3 2 4 3
∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x) − (x 2 + x + 1)2 = c . 2t + 1
Par le changement de variable u = √ :
3
Si c = 0, alors f = 0, donc f est intégrable sur [0 ; +∞[.
c  √
3

Si c =/ 0, alors f (x) ∼ , donc, d’après l’exemple
I =
1 3
x−→+∞ 2x 2 √  du
3 2
de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc- 1/ 3
(1 + u 2 )
tions  0, | f | est intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f est in- 4
tégrable sur [0 ; +∞[.  √
3
1
= √ √ du
Enfin : 1/ 3 1 + u2
∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x)  0  √3
= Argsh u 1/√3
⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, (x 2 + x + 1)2 + c  0 
 √3
= ln (u + 1 + u 2 1/√3
⇐⇒ 1 + c  0.

√ 1 2
On conclut que l’ensemble des P convenant est = ln ( 3 + 2) − ln √ +√
  3 3
P = (X2 + X + 1)2 + c ; c ∈ [−1 ; +∞[ , √ √
= ln ( 3 + 2) − ln 3
ou encore, en développant : √ √
  3+2 3+2 3
P = X4 + 2X3 + 3X2 + 2X + d ; d ∈ [0 ; +∞[ . = ln √ = ln .
3 3

b) 1) Existence :
3.13 a) 1) Existence :
1
1 • L’application f : x −→ est continue sur
• L’application f : x −→ √ est continue sur (x 2 + x + 1)2
x x2 + x + 1
] − ∞ ; +∞[, et f  0.
[1 ; +∞[, et f  0.
• Étude en ±∞ :
• Étude en +∞ :
1 1 1
On a : f (x) = √ ∼ . On a : f (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann en ±∞
x−→±∞ x4
x x +x +1
2 x−→+∞ x2
(4 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonctions  0,
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est in-
d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur
tégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
[1 ; +∞[.
 +∞  +∞
1 1
On conclut que l’intégrale I = √ dx On conclut que l’intégrale I = dx existe.
−∞ (x 2 + x + 1)2
1 x x2 + x + 1
existe. 2) Calcul :
2) Calcul : Par mise sous forme canonique :
Commençons par éliminer le facteur x du dénominateur, à l’aide 
1 2 3
1 x2 + x + 1 = x + +
du changement de variable t = : 2 4
x
 0   1    
1 dt 1 3 4 1 2 3 2x + 1 2
I =  − 2 = √ dt . = 1+ x+ = 1+ √ .
1 1 1 1 t 0 1 + t + t2 4 3 2 4 3
+ + 1
t t2 t 2x + 1
Effectuons le changement de variable t = √ :
Effectuons une mise sous forme canonique : 3
  +∞
1 2 3 dx
t2 + t + 1 = t + + I =
2 4 −∞ (x 2 + x + 1)2

80
√ 
3 x − Arctan x
+∞ dt √  dx
2 8 3 +∞ 1 x3
=  2 = dt .
−∞ 3 2 9 −∞ (t 2 + 1)2  
(t + 1)    x − Arctan x 1 1
4 = − + 1 − dx
notée J 2x 2 1 + x 2 2x 2
 +∞
1 
Par parité : J = 2 dt. x − Arctan x 1
(t + 1)2
2 =− + dx .
0
2x 2 x 2 (1 + x 2 )
Par primitivation par parties :   
  notée J (x)
dt 1 −2t
= t − t 2 dt On a, par calcul élémentaire ou par décomposition en éléments
t +1
2 t +1
2 (t + 1)2 simples :
  
t t2
= 2 +2 dt J (x) =
1

1 1
dx = − − Arctan x + Cte .
t +1 (t + 1)2
2
x2 1 + x2 x
 
t dt dt
= 2 +2 − , D’où :
t +1 t2 + 1 (t 2 + 1)2

x − Arctan x 1 Arctan x 1
d’où : dx = − + + Arctan x +Cte .
x3  2x 2x 2
 2 
 
dt t dt t notée F(x)
2 = + = 2 + Arctan t .
(t 2 + 1)2 t2 + 1 t2 + 1 t +1 π
 +∞ On a : F(x) −→ .
x−→+∞ 4
t π
On déduit : J = 2 + Arctan t = , Pour déterminer la limite de F(x) lorsque x −→ 0, grou-
t +1 0 2
√ √ √ pons les termes de façon à résoudre la forme indéterminée :
8 3 8 3π 4π 3
et on conclut : I = J= = . Arctan x − x 1
9 9 2 9 F(x) = + Arctan x
2x 2 2
c) 1) Existence : 
1 x3 1
x − Arctan x = 2 x− + o(x 3 ) − x + o(1) = o(1) −→ 0 .
• L’application f : x −→ est continue sur 2x 3 2 x−→0
x3
]0 ; +∞[, et f  0. π π
On conclut : I = [F(x)]+∞
0 = −0= .
• Étude en 0 : 2 2
On a : d) 1) Existence :
 3 1+x
x • L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1[,
x− x− + o(x )
3
x(1 − x)
x − Arctan x 3
f (x) = = et f  0.
x3 x3
1 1 • Étude en 0 :
= + o(1) −→ ,
3 x−→0 3 1 1
On a : f (x) ∼ √ = 1/2 .
donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème). x−→0 x x
• Étude en +∞ : D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème
x − Arctan x 1 d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur
On a : f (x) = ∼ . ]0 ; 1/2].
x3 x−→+∞ x 2

D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème • Étude en 1 :


d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur 2 2
On a : f (x) ∼ √ = .
[1 ; +∞[. x−→1 1−x (1 − x)1/2
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in- D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
tégrable sur ]0 ; +∞[. d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur
 +∞ [1/2 ; 1[.
x − Arctan x
On conclut que l’intégrale I = dx existe.
0 x3 Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1/2] et sur [1/2 ; 1[, f est
2) Calcul : intégrable sur ]0 ; 1[ .
 1
Calculons des primitives, en utilisant une primitivation par par- 1+x
On conclut que l’intégrale I = √ dx existe.
ties : 0 x(1 − x)

81
2) Calcul : d’où, en additionnant :
On a, par une mise sous forme canonique :  +∞  +∞
1 + x2 dx
x(1 − x) = −x + x = −(x − x)
2 2 2I = dx = .
(x + 1)(x 2 + x + 1)
2 x2 + x + 1
  0 0
1 2 1 1 1 2
=− x− − = − x− Par mise sous forme canonique :
2 4 4 2
  2 
1 1 1
1 2 3
= 1−4 x − = 1 − (2x − 1)2 . x2 + x + 1 = x + +
4 2 4 2 4
   
Effectuons le changement de variable t = 2x − 1 : 3 4 1 2 3 2x + 1 2
= 1+ x+ = 1+ √ .
 1 4 3 2 4 3
1+x
I = √ dx
0 x(1 − x) 2x + 1
D’où, par le changement de variable t = √ :
1+t √ 3
 1 1+ 3
2 1  +∞
=  dt dt 2
−1 1 2 2I = √ 2 = √ [Arctan t]+∞√
(1 − t )
2 3 3 1/ 3
4 1/ 3
(1 + t 2 )
 4 
1 1 3+t 2 π π 2 π
= √ dt = √ − = √ ,
2 −1 1 − t 2 3 2 6 3 3
 1
3 1 1 −t π
= √ − √ dt et on conclut : I = √ .
−1 2 1 − t2 2 1 − t2 3 3
 1
1
b) 1) Existence :
3 3π
= Arcsin t − 1 − t2 = . Soit a ∈ R∗+ fixé.
2 2 −1 2
lnx
• L’application f a : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[,
x 2 + a2
3.14 a) 1) Existence :
et f a (x)  0 au voisinage de 0+ , f a (x)  0 au voisinage
1 de +∞.
• L’application f : x −→ est continue
(x 2 + 1)(x 2 + x + 1) • Étude en 0 :
sur [0 ; +∞[, et f  0. lnx
• Étude en +∞ : On a : f a (x) ∼ .
x−→0 a2
1 Comme x −→ −ln x est  0 et intégrable sur ]0 ; 1], par théo-
On a : f (x) ∼.
x4
x−→+∞
rème d’équivalence pour des fonctions  0, − f a est intégrable
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4 > 1 ) et le théorème sur ]0 ; 1] , donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] .
d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable sur • Étude en +∞ :
[0 ; +∞[.
 +∞ x 3/2 ln x ln x
dx On a : x 3/2 f (x) = ∼ −→ 0,
On conclut que l’intégrale I = x 2 + a2 x−→+∞ x 1/2 x−→+∞
0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)

existe. d’où, pour x assez grand : x 3/2 f a (x)  1,


1
2) Calcul : puis : 0  f a (x)  3/2 .
x
1
On a, par le changement de variable t = , qui échange les D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
x
bornes : rème de majoration pour des fonctions  0, f a est intégrable
 +∞ sur [1 ; +∞[.
1
I = dx Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f a est in-
0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
tégrable sur ]0 ; +∞[.
 0   +∞
1 dt ln x
=   − 2 On conclut que l’intégrale I (a) = dx existe.
+∞ 1 1 1 t x 2 + a2
+ 1 + + 1 0
t2 t2 t
2) Calcul :
 +∞
t2 x
= dt. On a, par le changement de variable t = :
0 (1 + t 2 )(1 + t + t 2 ) a
82
 +∞  +∞ √
ln x x ln x
I (a) = dx On conclut que l’intégrale I = dx existe.
0 x 2 + a2 0 (1 + x)2
 +∞ 
ln(at) 1 +∞ ln a + ln t 2) Calcul :
= a dt = dt. √
0 t 2a2 + a2 a 0 1 + t2 Éliminons l’intervention de x , par le changement de variable
ln a √
Il est clair que t −→ est intégrable sur [0 ; +∞[, donc t = x, x = t 2 , dx = 2t dt :
1 + t2  +∞ √  +∞
x ln x 2t ln t
sur ]0 ; +∞[. I = dx = 2t dt
0 (1 + x) 2
0 (1 + t 2 )2
ln t  +∞
D’autre part, d’après 1) (pour a = 1), t −→ est inté- 2t
1 + t2 =2 t ln t 2 dt.
grable sur ]0 ; +∞[. 0 (t + 1)2
On peut donc séparer en deux intégrales de fonctions intégrables : On a, par primitivation par parties pour des applications de
  classe C 1 :
ln a +∞ 1 1 +∞ ln t
I (a) = dt + dt .  
a 0 1 + t2 a 0 1 + t2 2t −1 −1
   t ln t 2 dt = t ln t − (1 + ln t) dt
notée J (t + 1)2 t2 + 1 1 + t2

1 t ln t ln t
Par le changement de variable u = , qui échange les bornes : =− + Arctan t + dt.
t 1 + t2 1 + t2
   +∞
0
−ln u du  ln u D’une part : −
t ln t
+ Arctan t −→ 0,
J= − 2 =− 2 +1
du = −J , 1 + t2
+∞ 1 u u t−→0
1+ 2 0
u t ln t π
− + Arctan t −→ .
d’où : J = 0, puis : 1 + t2 t−→+∞ 2


ln a +∞ dt ln a π ln a D’autre part, l’application t −→
ln t
I (a) = = [Arctan t]+∞ = . 1 + t2
est intégrable sur
a 0 t2 + 1 a 0
2 a
]0 ; +∞[, par la même démarche (par exemple) que plus haut.
c) 1) Existence :
√ On déduit, en passant aux limites :
x ln x  +∞
• L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[, ln t
(1 + x)2 I =π−2 dt .
et f (x)  0 pour x ∈ ]0 ; 1], f (x)  0 pour x ∈ [1 ; +∞[. 1 + t2
0  
• Étude en 0 : notée J

x ln x 1
On a : f (x) = −→ 0, Par le changement de variable u =
, qui échange les bornes :
(1 + x)2 x−→0 t
   +∞
donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème). 0
−ln u du ln u
J= − 2 =− du = −J ,
• Étude en +∞ : +∞ 1 u 1 + u2
1+ 2 0
√ u
x ln x ln x
On a : f (x) = ∼ .
(1 + x)2 x−→+∞ x 3/2 donc J = 0, et on conclut : I = π.

notée g(x)

Et : x 5/4 g(x) =
ln x
−→ 0,
3.15 1) Existence :
x 1/4 x−→+∞ 1
L’application x −→ est continue sur le segment
donc, au voisinage de +∞ : x 5/4 g(x)  1, i + cos x
 2π
1 1
d’où : 0  g(x)  . [0 ; 2π], donc l’intégrale I = dx existe.
x 5/4 0 i + cos x
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1) et le théo- 2) Calcul :
rème de majoration pour des fonctions positives, g est inté-  π
1
grable sur [1 ; +∞[, puis, par le théorème d’équivalence pour On a, par 2π-périodicité : I = dx,
−π i + cos x
des fonctions  0, f est intégrable sur [1 ; +∞[.
x
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur (1 ; +∞[ , f est in- puis, par le changement de variable t = tan , qui amène une
2
tégrable sur ]0 ; +∞[. intégrale de fonction intégrable :

83
2 dt Par mise sous forme canonique :
 +∞
1 + t2  √ 2
I = √ 2 1
−∞ 1 − t2 t + 2t + 1 = t +
2
+
i+ 2 2
1 + t2 √ 2 

1 2 1 √ 
 +∞ = 1+2 t + = 1 + (t 2 + 1)2 .
dt 2 2 2
=2
−∞ (i + 1) + (i − 1)t 2 √
D’où, par le changement de variable u = t 2 + 1 :
 +∞ 
2 dt 1 +∞ 1 1
= A+B = √ du
i +1 −∞ i−1 2 2 −∞ 1
1+ t (1 + u ) 2 1
2
i+1 2 π
= √ [Arctan u]+∞
−∞ = √ .
 +∞ 2 2
dt
= (1 − i) π
−∞ 1 + i t2 On a donc : A = B et A + B = √ ,
 2
+∞
1 − i t2 π
= (1 − i) dt d’où : A=B= √ .
−∞ 1 + t4 2 2
 +∞ π √
1 − i t2 Enfin : I = 2(1 − i)(A − i B) = 2(1 − i)2 √ = −i π 2.
= 2(1 − i) dt. 2 2
parité 0 1 + t4

Puisque les applications 3.16 a) Soit a ∈ R .


1) Existence :
1 t2 1
t−
→ et t −
→ L’application f a : x −→ est continue sur
1 + t4 1 + t4 (1 + x 2 )(1 + x a )
sont intégrables sur [0 ; +∞[, on peut séparer en deux inté- ]0 ; +∞[, et on a :
grales : 1
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, 0  f a (x)  .
  +∞  +∞ 1 + x2
1 t2
I = 2(1 − i) dt −i dt . 1
1 + t4 1 + t4 Puisque x −→ est intégrable sur [0 ; +∞[, donc sur
0   0   1 + x2
notée A notée B ]0 ; +∞[, par théorème de majoration pour des fonctions  0,
1 f a est intégrable sur ]0 ; +∞[.
• Par le changement de variable u = , qui échange les bornes,  +∞
t 1
On conclut que I (a) = dx existe.
on a : 0 (1 + x 2 )(1 + x a )

 0   +∞ 2) Calcul :
1 du u2
A= − 2 = du = B .
+∞ 1 u u +1
4 Soit a ∈ R fixé.
1+ 4 0
1
u On a, par le changement de variable t = , qui échange les
x
• D’autre part : bornes :
 +∞  +∞  
1 + t2 1 1 + t2 0
A+B = dt = dt . I (a) = 
1
 −
dt
0 1 + t 4 parité 2 −∞ 1 + t4 1 1 t2
+∞
1+ 2 1+ a
t t
Factorisons t 4 + 1 dans les réels :  +∞
√ √ ta
= dt,
t 4 + 1 = (t 2 + 1)2 − 2t 2 = (t 2 − 2t + 1)(t 2 + 2t + 1) . 0 (t 2 + 1)(t a + 1)
√ d’où, par addition :
t 2
Comme l’application t −→ est intégrable sur  +∞
1 + t4 1 + xa
2I (a) = dx
] − ∞ ; +∞[ et est impaire, on a : 0 (1 + x 2 )(1 + x a )
 √  +∞
1 +∞ t 2 − 2t + 1 =
1
dx = [Arctan x]+∞
π
= .
A+B = dt 1+x 2 0
2
2 −∞ t4 + 1 0
  +∞
1 +∞ 1 1 π
= √ dt. On conclut : dx = .
2 −∞ t 2 + 2t + 1 0 (1 + x 2 )(1 + x a ) 4

84
b) Soit a ∈ R∗+ . On conclut :
 +∞
1) Existence : 1 π
∀ a ∈ ]0 ; +∞[,  2 dx = .
1 1 2a
• L’application f a : x −→  2 est continue sur
0
a2 + x −
1 x
a + x−
2
x c) Soit (a,b) ∈ ]1 ; +∞[2 .
]0 ; +∞[, et f a  0.
1) Existence :
• Étude en 0 : sin 2 x
L’application f a,b : x −→ est
On a : f a (x) −→ 0, donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] (faux (a − cos x)(b − cos x)
x−→0
problème). continue sur le segment [0; π] , donc l’intégrale proposée
 π
• Étude en +∞ : sin 2 x
I (a,b) = dx existe.
1 0 (a − cos x)(b − cos x)
On a : f a (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann
x2
x−→+∞ 2) Calcul :
en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des
1 − cos 2 x
fonctions  0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[. On a : ∀ x ∈ [0 ; π], f a,b (x) = .
(a − cos x)(b − cos x)
Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f a est
Effectuons la décomposition en éléments simples de
intégrable sur ]0 ; +∞[ . On conclut que l’intégrale
 +∞ 1 − X2
I (a) =
1 dans R[X]. Par division euclidienne du nu-
 dx existe. (a − X)(b − X)
0 1 2
a + x−
2
mérateur par le dénominateur, la partie entière est égale à −1.
x
Il existe (α,β) ∈ R2 tel que :
2) Calcul :
1 − X2 α β
On a, par le changement de variable t =
1 = −1 + + .
x
, qui échange les (a − X)(b − X) a−X b−X
bornes : Pour calculer α, on multiplie par a − X puis on remplace X
 0  1 − a2
1 dt par a, et on obtient : α = .
I (a) =  2 − b−a
+∞ 1 t2
a2 + −t 1−b 2
t  1 De même : β = .
+∞
2 a−b
= t
 dt, D’où :
0 1 2
a + t−  π
2
t 1 − a2 1 1 − b2 1
I (a,b) = −1+ + dx
1 0 b − a a − cos x a − b b − cos x
 +∞ 1+ 2  
x 1 − a2 π 1 1 − b2 π 1
puis, par addition : 2I (a) =  dx. = −π + dx + dx .
0 1 2 b − a 0 a − cos x a − b 0 b − cos x
a2 + x −  π
x dx
  Considérons, pour c ∈ ]1 ; +∞[ : J (c) = .
1 1 c − cos x
On remarque : d x − = 1 + 2 dx. 0
x x x
On a, par le changement de variable t = tan , qui amène des
1 2
L’application ϕ :]0 ; +∞[−→ R, x −→ x − est de intégrales de fonctions intégrables :
x
1  +∞
classe C 1 et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, ϕ
(x) = 1 + 2 , 1 2dt
J (c) =
x 0 1 − t2 1 + t2
donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[. c−
1 + t2
1  +∞
On a alors, en effectuant le changement de variable u = x − : 2
x = dt
 +∞ 0 (c − 1) + (c + 1)t 2
1  +∞
2I (a) = du. 2 1
−∞ a + u
2 2
= dt
u c−1 0 c−1 2
Par le changement de variable v = : 1+ t
a c+1
 +∞    +∞
a 2 c−1 c+1
2I (a) = dv = Arctan t
−∞ a + a v c−1 c+1 c−1
2 2 2
0

1 +∞ 1 1 π = √
π
.
= dv = [Arctan v]+∞ −∞ = .
a −∞ 1 + v 2 a a c2 − 1

85
d’où : On a, par mise sous forme canonique :

I (a,b) x 2 − 2x cos a + 1 = (x − cos a)2 + sin 2 a


  
1 − a2 π 1 − b2 π x − cos a 2
= −π+ √ + √ = sin 2 a 1 + .
b−a a −1 2 a − b b2 − 1 sin a
π
 2 
= −π+ b − 1 − a2 − 1 x − cos a
b−a Effectuons le changement de variable t = :
sin a
π(b2 − a 2 ) 
= −π+
√ √ +∞
sin a
(b − a) b2 − 1 + a 2 − 1 I (a) = dt
−∞ sin 2 a(1 + t 2 )
π(b + a)
= −π+ √ √ 1 π
b2 − 1 + a 2 − 1 = [Arctan t]+∞
−∞ = .
sin a sin a
√ √
a + b − a 2 − 1 − b2 − 1
=π √ √ . Finalement : I (a) =
π
, si a ∈ ]0 ; π[,
a 2 − 1 + b2 − 1 sin a
complétée par parité et 2π-périodicité.
d) Notons, pour a ∈ R , f a la fonction définie par

1 e) 1) Existence :
f a (x) = .
x2 − 2x cos a + 1 Soit a ∈ R .
1
1) Existence : Considérons la fonction f a : x −→ .
ch x − cos a
Soit a ∈ R .
• Si cos a = 1, c’est-à-dire si a ∈ 2πZ , alors :
• Le discriminant du trinôme réel x 2 − 2x cos a + 1 est
∆ = 4 cos 2 a − 4 = −4 sin 2 a. 1 2
f a (x) = ∼  0.
1 1 ch x − 1 x−→0 x 2
Si a ≡ 0 [2π] , alors f a (x) = = ,
x 2 − 2x + 1 (x − 1)2
D’après l’exemple de Riemann en 0 (2  1) et le théorème
donc, d’après l’exemple de Riemann en 1 (2  1), f a n’est pas
d’équivalence pour des fonctions  0, f a n’est pas intégrable
intégrable sur [1 ; +∞[, donc ne l’est pas non plus sur
sur ]0 ; 1] , donc ne l’est pas non plus sur ] − ∞ ; +∞[.
] − ∞ ; +∞[.
1 1 • Supposons cos a = / 1 , c’est-à-dire a ∈ R − 2πZ. Alors, l’ap-
Si a ≡ π [2π] , alors f a (x) = = , plication f a est continue sur R, paire,  0 et :
x2+ 2x + 1 (x + 1)2
donc, comme plus haut, fa n’est pas intégrable sur 1 1
] − ∞ ; +∞[. f a (x) = ∼ ∼ 2 e−x .
ch x − cos a x−→+∞ ch x x−→+∞
Supposons dorénavant a ≡ 0 [π] , c’est-à-dire ∆ < 0 .
L’application f a est alors continue sur ] − ∞ ; +∞[. Comme l’application x −→ e−x est intégrable sur [0 ; +∞[,
par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, f a est in-
• Étude en ±∞ : tégrable sur [0 ; +∞[, puis, par parité, f a est intégrable sur
1
On a : f a (x) ∼  0. D’après l’exemple de Riemann ] − ∞ ; 0], et enfin f a est intégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
x−→±∞ x2  +∞
en ±∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc- sin a
On conclut que l’intégrale I (a) = dx
tions  0, f a est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, −∞ ch x − cos a

puis sur ] − ∞ ; +∞[. existe si et seulement si a ∈ R − 2πZ.


 +∞
1 2) Calcul :
On conclut : l’intégrale I (a) = dx
−∞ x − 2x cos a + 1
2
Soit a ∈ R − 2πZ.
existe si et seulement si a ∈ R − πZ .
Il est clair que l’application I : a −→ I (a) est 2π-périodique
2) Calcul : et impaire.
Il est clair que l’application I : a −→ I (a) est 2π-périodique On peut donc supposer a ∈ ]0 ; π].
et paire. Si a = π , alors I (a) = 0 .
On peut donc supposer : a ∈ ]0 ; π[. Supposons a =
/ π.
86
On a alors : • Étude en 1 :
 +∞
sin a 1 1
I (a) = dx On a : f a (x) ∼ .
−∞ ch x − cos a x−→1 1 + a (1 − x)1/2
 +∞ D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
sin a
= −x dx d’équivalence pour des fonctions  0, f a est intégrable sur
−∞ e +e x
− cos a [1/2 ; 1[.
2
 Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1/2] et sur [1/2 ; 1[, f a est in-
+∞
2ex sin a tégrable sur ]0 ; 1[ .
= dx.
−∞ e + 1 − 2ex cos a
2x  1
1
On conclut que l’intégrale I (a) = √ dx
Effectuons le changement de variable 0 (1 + ax) x(1 − x)

dt existe, pour tout a ∈ ]0 ; 1[.


t = ex , x = ln t, dx = :
t 2) Calcul :
 +∞ On a, par mise sous forme canonique :
2 sin a
I (a) = dt .
0 t − 2t cos a + 1
2
x(1 − x) = −x 2 + x = −(x 2 − x)
  
On a, par mise sous forme canonique : 1 2 1 1 1 2
=− x− − = − x−
t 2 − 2t cos a + 1 = (t − cos a)2 + sin 2 a 2 4 4 2
     
t − cos a 2 1 1 2
= sin 2 a 1 + . = 1− x − .
sin a 4 2

t − cos a d’où, par le changement de variable t = 2x − 1 :


D’où, par le changement de variable u = :  1
sin a 1 1
 I (a) =  dt .
+∞
2 sin 2 a du −1 t + 1 1 2
I (a) = 1+a 1−t 2

−cotan a sin 2 a(1 + u 2 ) 2 2


Puis, par le changement de variable
= 2[Arctan u]+∞
−cotan a
 u = Arccos t, t = cos u, dt = − sin u du :
π  0
=2 − Arctan (−cotan a) − sin u
2 I (a) =  du
cos u+1
π
1+a sin u
1 2
= π + 2Arctan  π
tan a 2
 = du.
π 0 2 + a + a cos u
=π+2 − Arctan (tan a) u
2 Par le changement de variable v = tan , qui amène une inté-
  2
π grale de fonction intégrable :
=π+2 − a = 2π − 2a,
2  +∞
2
I (a) = dv
et cette dernière expression est aussi valable pour a = π . 0 1 − v2
2+a+a
On conclut : I (a) = 2π − 2a , complétée par imparité et par 1 + v2
 +∞
2π-périodicité. 2
= dv
f) 1) Existence : 0 (1 + a) + v2
 +∞
Soit a ∈ ]0 ; 1[ fixé. 2 1
= dv
1 1+a 0 1
• L’application f a : x −→ √ est continue 1+ v2
(1 + ax) x(1 − x) 1+a
  +∞
sur ]0 ; 1[ , et f a  0. 2 √ v
= 1 + a Arctan √
• Étude en 0 : 1+a 1+a 0
1 2 π π
On a : f a (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann en 0 = √ = √ .
x−→0 x 1/2 1+a 2 1+a
(1/2 < 1) et le théorème d’équivalence pour des fonctions  0, π
f a est intégrable sur ]0 ; 1/2]. On conclut : ∀ a ∈ ]0 ; 1[, I (a) = √ .
1+a
87
  
3.17 1) Existence : 3x 3x 2x
ϕ(t) dt = ϕ(t) dt − ϕ(t) dt −→ 0 .
Soit z ∈ C. Notons z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . 2x 0 0 x−→0

L’application f z : t −→ ezt e−|t| est continue sur R et : Ainsi : f (x) − g(x) −→ 0,


x−→0
 (x−1)t
xt −|t| e si t  0 ou encore : f (x) − g(x) = o(1).
∀ t ∈ R, | f z (t)| = e e =
e(x+1)t
si t  0. On obtient :
D’après le cours, l’application t −→ e(x−1)t est intégrable sur
3 3
f (x) = f (x) − g(x) + g(x) = o(1) + ln −→ ln .
[0 ; +∞[ si et seulement si x − 1 < 0 , et l’application 2 x−→0 2
t −→ e(x+1)t est intégrable sur ] − ∞ ; 0] si et seulement si  3x
sin t 3
x + 1 > 0. On conclut : lim dt = ln .
x−→0+ 2x sh2 t 2
Il en résulte que f z est intégrable sur R si et seulement si :
x − 1 < 0 et x + 1 > 0 , c’est-à-dire : −1 < x < 1 . 3.19 Considérons l’application
2) Calcul : (t + 2)x−1
F : [−1 ; 1] × [1 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ .
Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 tel que −1 < x < 1 . (t + 1)x+1
On a alors : • L’application F est continue par rapport à x et continue par
 +∞ morceaux (car continue) par rapport à t.
I (z) = ezt e−|t| dt • On a, pour tout (x,t) ∈ [−1 ; 1] × [1 ; +∞[ :
−∞
 0  +∞ (t + 2)x−1
= ezt et dt + ezt e−t dt |F(x,t)| =
(t + 1)x+1
−∞ 0

  +∞ t + 2 x−1 1 1 1
  2
0
(z+1)t =
= e dt + e(z−1)t dt t +1 (t + 1)2 (t + 1)2 t
−∞ 0
 0  +∞ 1
e(z+1)t e(z−1)t et l’application t −→ est continue par morceaux (car conti-
= + t2
z+1 z−1
−∞ 0 nue),  0, intégrable sur [1 ; +∞[.
1 1 2 Ainsi, F vérifie HD.
= − = .
z+1 z−1 1 − z2 D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, avec
 3x HD, il s’ensuit que, pour tout x ∈ [−1 ; 1], l’application F(x,·)
sin t
3.18 Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt existe est intégrable sur [1 ; +∞[ , et que l’application
sh2 t 2x  +∞
comme intégrale d’une application continue sur un segment. f : x −→ F(x,t) dt est continue sur [−1 ; 1] .
 3x 1
sin t 1 1
Comme 2 ∼ , considérons g(x) = dt. En particulier : f (x) −→ f (0). Et :
sh t t−→0 t 2x t x−→0

3x 3  +∞  +∞
• On a : g(x) = [ ln t]3x
2x = ln = ln . (t + 2)−1 1
2x 2 f (0) = dt = dt
 3x  1 t +1 1 (t + 1)(t + 2)
• D’autre part : f (x) − g(x) =
sin t

1
dt.  +∞  +∞
1 1
2x sh2 t t = − dt = ln(t + 1) − ln (t + 2)
1 t +1 t +2 1
sin t 1
L’application ϕ : t −→ − . est continue sur ]0 ; 1]  +∞
sh2 t t t +1 2 3
= ln = −ln = ln .
et, au voisinage de 0 : t +2 1 3 2
t + o(t 2 ) 1 t + o(t 2 ) 1  +∞
ϕ(t) =
2 − = 2 − (t + 2)x−1 3
t + o(t )
2 t t + o(t 2) t On conclut : lim dt = ln .
x−→0 1 (t + 1) x+1 2
1 + o(t) 1 1
1 o(t)
= − = 1 + o(t) − = = o(1),
t (1 + o(t) t t t t
3.20 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
donc : ϕ(t) −→ 0. t3
t−→0 • L’application gx : t −→ √ e−xt est continue sur
Puisque ϕ admet une limite finie en 0, ϕ est intégrable sur ]0 ; 1], 1 + t4
donc : [0 ; +∞[, et gx  0.

88
• Étude en +∞ : On conclut que, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale
On a :  +∞
f
φ(λ) = existe.
t5 0 λ+g
t 2 gx (t) = √ e−xt ∼ t 3 e−xt −→ 0 ,
1 + t4 t−→+∞ t−→+∞ b) On suppose, de plus, que g est bornée.
On a, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ :
donc, au voisinage de +∞ : t 2 gx (t)  1 ,
  +∞    +∞  
   f 
1
d’où : 0  gx (t)  2 . φ(λ) − 1 f = f

 λ 0   λ+g λ 
t 0

D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème  +∞  +∞


fg ||g||∞ f
de majoration pour des fonctions  0, gx est intégrable sur = 
0 λ(λ + g) λ 0 λ+g
[0 ; +∞[ , et on conclut que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ ,
 +∞ ||g||∞

t3 φ(λ) = φ(λ) .
=
f (x) = √ e−xt dt existe. λ
o
0 1 + t4 λ−→+∞
 +∞
b) 1) Étude en 0 : 1
On conclut : φ(λ) ∼ f.
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. On a : λ−→+∞ λ 0
 +∞
t3
f (x) = √ e−xt dt
0 1 + t4 3.22 Soit x ∈ [1 ; +∞[.
 +∞  +∞ 3  π/2
t3 t L’intégrale I (x) = e−x sin t dt existe comme intégrale de
 √ e−xt dt  √ e−xt dt
1 1 + t4 1 2t 4 0

 +∞  +∞ fonction continue sur un segment.


1 1  π/2
= √ t e−xt dt  √ e−xt dt
2 1 2 1 Considérons J (x) = e−x sin t cos t dt , qui ressemble
0
  à I (x).
1 e−xt +∞ 1
= √ = √ −→+ +∞,
2 −x 1 x 2 x−→0 • On a :
0  I (x) − J (x)
donc : f (x) −→ +∞.
x−→+∞  π/2  π/2
2) Étude en +∞ : t
= e−x sin t (1 − cos t) dt = e−x sin t 2 sin 2 dt .
2
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. On a : 0
0  
 +∞ notée K (x)
t3
0  f (x) = √ e−xt dt 2
0 1 + t4 On sait : ∀ x ∈ [0 ; π/2], u  sin u  u.
π
 +∞  +∞  3 D’une part :
u du
 t 3 e−xt dt = e−u  π/2  2 
0 u=xt 0 x x 2t t 1 π/2 − 2x t 2
K (x)  e−x π 2 dt = e π t dt .
 +∞ 0 2 2 0
1
= u 3 e−u du −→ 0, 2x
x4 0 x−→+∞
Par le changement de variable u = t:
π
  2 
donc : f (x) −→ 0. 1 x
πu π π3 x
x−→+∞ K (x)  e −u
du = u 2 e−u du .
2 0 2x 2x 16x 3 0

D’après l’étude de la fonction


d’Euler par exemple, l’appli-
3.21 a) Soit λ ∈ ]0 ; +∞[.
cation u −→ u 2 e−u est intégrable sur [0 ; +∞[, et :
f  x  +∞
L’application est continue sur [0 ; +∞[.
λ+g 0 u 2 e−u du  u 2 e−u du =
(3) = 2! = 2 .
0 0
f 1
On a : 0  f. Puisque f est intégrable sur
λ+g λ π3
Il en résulte : K (x) 
,
[0 ; +∞[, d’après le théorème de majoration pour des 8x 3 
f 1
fonctions  0, est intégrable sur [0 ; +∞[. donc : I (x) − J (x) = O .
λ+g x−→+∞ x3

89
• On calcule J (x), par le changement de variable v = sin t : Enfin :
 π/2  1
1 
1

J (x) = e−x sin t cos t dt = e−xv dv f (x) = F −F
0 0 x x2
 −xv
1 −x −x      
e e −1 1−e 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
== = , = − + + o 12 − − + o
−x 0 −x x x 10 x 5 24 x 9 x x2 10 x 10 x 12
 
1 1 1 1 1 1 1 1
d’où : J (x) = + o . = − 2 − + + + o .
x x−→+∞ x x x 10x 5 24x 9 10x 10 x−→+∞ x 12
Enfin :

3.24 • On a :
I (x) = I (x) − J (x) + J (x)
    
1 1 1 1 1 ∀ x ∈ [0 ; π/2], x + cos x  x  0
= +o +O 3 = +o .
x x x x x
∀ x ∈ [π/2 ; +∞[, x + cos x  x − 1 > 0,
 π/2
1 sin x
√ √
On conclut : e−x sin t dt ∼ . donc l’application f : x −→ √ x + cos x − x ,
0 x−→+∞ x x

 est continue sur ]0 ; +∞[.


x2
dt
3.23 Pour tout x ∈ [1 ; +∞[, f (x) = √ existe • Étude en 0 :
t4 + 1 x
sin x x √
comme intégrale d’une application continue sur un segment. On a : √ ∼ √ = x −→ 0
x x−→0 x x−→0
On va se ramener au voisinage de 0, par un changement de va- √ √
riable, de façon à pouvoir utiliser les DL(0) usuels. et x + cos x − x −→ 1 , donc : f (x) −→ 0 .
x−→0 x−→0
Soit x ∈ [1 ; +∞[.
Il en résulte que f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème).
1
On a, par le changement de variable u = : • Étude en +∞ :
t
du En utilisant une expression conjuguée et des développements
 x2  1 − 2  x1
dt x2 du asymptotiques :
f (x) = √ =  u = √ .
x t4 + 1 1 1 1 1 + u4
x
+1 x 2
sin x
√ √
u4 f (x) = √ x + cos x − x
x
Considérons les applications
1 sin x cos x
ϕ : R −→ R, u −→ √ , = √ √ √
1 + u4 x x + cos x + x
 y
du sin x cos x 1
F : R −→ R, y −→ F(y) = √ . = 
0 1 + u4 x cos x
1+ +1
Puisque ϕ est continue sur R et que F est une primitive de ϕ x
sur R, F est de classe C 1 sur R et F
= ϕ.
sin x cos x 1
Par opérations, ϕ admet un DL 11 (0) : = 
x 1
1 2+O
ϕ(u) = √
1
= (1 + u 4 )− 2 x
1+u 4
  −1
   sin x cos x 1
=1+ −
1 4
u +
1

1

3 8
u + o(u 11 ) = 1+O
2 2! 2 2 2x x
 
1 3 sin x cos x 1
= 1 − u 4 + u 8 + o(u 11 ). = 1+O
2 8 2x x
Par primitivation, F admet donc un DL 12 (0) : 
sin x cos x 1
1 y5 3 y9 = +O 2
F(y) = F(0) + y − + + o(y 12 ) 2x x
2 5 8 9 
1 5 1 9 1 sin 2x 1
=y− y + y + o(y 12 ). = +O 2 .
10 24 2 2x x

90
sin t sin 2 x 1 − cos 2x 1 cos 2x
D’après un exemple du cours, l’application t −→ est ∗ Comme = = − , que
t x 2x 2x 2x
d’intégrale convergente sur [1 ; +∞[, donc, par le changement  →+∞
1
sin 2x dx diverge et que, d’après un exemple classique,
de variable t = 2x , l’application x −→ est d’intégrale 1 x
2x  →+∞
convergente sur [1/2 ; +∞[. cos 2x
dx converge, par opération (raisonnement par
D’autre part, il existe a > 0 et C ∈ R+ tels que : 1 2x
 →+∞
   sin 2 x
 1  C l’absurde, par exemple), dx diverge.
∀ x  a,  O 2   2 . 1 x
x x
∗ Il existe a ∈ [1 ; +∞[ et C ∈ R+ tels que :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème   
    1  C
 1  
∀ x ∈ [a ; +∞[,  O 3/2   3/2 .
de majoration pour des fonctions  0, x −→  O 2  , est x x
x

1 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
intégrable sur [a ; +∞[, donc x −→ O 2 l’est aussi.   
x  1 

rème de majoration pour des fonctions  0, x −→  O 3/2 
 x
1
Il en résulte que x −→ O 2 est d’intégrale convergente est intégrable sur [a ; +∞[, donc
x
 →+∞ 
sur [1 ; +∞[. 1
O 3/2 dx converge absolument, donc converge.
Par combinaison linéaire, on conclut que f est d’intégrale conver- 1 x
gente sur [1 ; +∞[. Par addition de deux convergentes et d’une divergente, on dé-
 →+∞  +∞
sin x
√ √
Finalement, l’intégrale √ x + cos x − x dx duit que l’intégrale f (x) dx diverge.
→0 x 1
converge.  1
Il n’est pas alors utile d’étudier f (x) dx.
→0
3.25 • Considérons l’application  →+∞
√ sin x
On conclut que l’intégrale  √ dx diverge.
u : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x + x sin x . →0 x + x sin x
Si x ∈ ]0 ; π], alors sin x  0, donc u(x)  x > 0 .
Si x ∈ [π ; +∞[ , alors : 3.26 1) Existence :
√ √ √ Soit Q ∈ R[X] .
u(x)  x − x = x( x − 1) > 0 .
→ e−x Q(x) est continue sur R.
2
• L’application f : x −
Ceci montre : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, u(x) > 0,


• On a : x 2 f (x) = x 2 Q(x) e−x −→ 0,
2
donc l’application
x−→±∞
sin x
f :]0 ; +∞[−→ R, x −→  √ par prépondérance de l’exponentielle sur les polynômes.
x + x sin x
On a donc, pour |x| assez grand : |x 2 f (x)|  1 , d’où :
est continue sur ]0 ; +∞[. 1
0  | f (x)|  2 . D’après l’exemple de Riemann en ±∞
• Étude en +∞ : x
On a, en utilisant des développements asymptotiques : (2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonctions  0,
 1 | f | est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est
sin x sin x sin x − 2
f (x) =  √ = √ 1+ √ intégrable sur R.
x + x sin x x x
Ceci montre que, pour tout polynôme Q de R[X], l’intégrale
   +∞
sin x 1 sin x 1
= √ 1− √ + O e−x Q(x) dx existe.
2

x 2 x x−→+∞ x −∞
  +∞
sin x 1 sin 2 x 1
e−x P(x + a) dx existe.
2
= √ − + O 3/2 . En particulier, l’intégrale I =
x 2 x x −∞

∗ D’après un exemple du cours (cf. aussi exercice 3.44), 2) Expression de I :


 →+∞
sin x En utilisant la formule de Taylor pour les polynômes et en no-
√ dx converge.
1 x tant N = deg (P), on a :

91
 +∞ 
N
P (k) (a) k 3.28 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
e−x
2
I = x dx
−∞ k=0
k! ta
 • L’application g : t −→ est continue sur [x ; +∞[,
N
P (k) (a) +∞ et −1
e−x x k dx
2
=  0.
k! −∞
k=0    • Étude en +∞ :
notée Ik
t a+2
où les intégrales Ik , existent, d’après 1). On a : t 2 g(t) = −→ 0,
et − 1 t−→+∞
Si k est impair, comme x −→ e−x x k est impaire et intégrable
2

donc, pour t assez grand : t 2 g(t)  1 ,


sur R, on a Ik = 0.
1
Supposons k pair, k = 2 p, p ∈ N . puis : 0  g(t)  .
t2
Alors, comme x −→ e−x x k est paire et intégrable sur R,
2
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
on a : de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable sur
 +∞ [x ; +∞[.
e−x x 2 p dx .
2
Ik = 2
0 On conclut que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[,
 +∞
Cette dernière intégrale a été calculée dans l’exercice 3.4 (par ta
f (x) = dt existe.
intégration par parties et relation de récurrence), donc : x et − 1
(2 p + 1)! √ ta
Ik = π. b) • Puisque g : t −→ t est continue sur ]0 ; +∞[, l’ap-
22 p p! e −1

 x
E N2
√ 2 p + 1 (2 p) plication G : x −→ g(t) dt est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[,
Finalement : I = π P (a), 1
p=0
22 p p! donc a fortiori G est continue sur ]0 ; +∞[.
où N = deg (P). Enfin, comme, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
 1  +∞  +∞
3.27 Nous allons essayer d’appliquer le théorème de conti- f (x) = g(t) dt + g(t) dt = −G(x) + g(t) dt ,
x 1 1
nuité sous le signe intégrale.
Considérons l’application : f est continue sur ]0 ; +∞[.

1 − tx • Étude en 0 :
F : [0 ; +∞[ × ]0 ; 1[−→ R, (x,t) −→ .
1−t ta ta
On a : g(t) = ∼ = t a−1 .
• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car et − 1 t−→0 t
continue) par rapport à t D’après l’exemple de Riemann en 0 (a − 1 > −1) et le théo-
• On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; 1/2]×]0 ; 1[ : rème d’équivalence pour des fonctions  0, g est intégrable
sur ]0 ; 1] .
1 − tx 1 − t 1/2 1  1  1
|F(x,t)| =  = 1,
1−t 1−t 1 + t 1/2 Il en résulte : g(t) dt −→ g(t) dt,
x x−→0 0
et l’application constante 1 est continue par morceaux,  0,  +∞  +∞
intégrable sur l’intervalle borné ]0 ; 1[ . puis : f (x) = g(t) dt −→ g(t) dt.
x x−→0 0
Ainsi, F vérifie HD sur [0 ; 1/2]×]0 ; 1[ .
Ainsi, f admet une limite finie en 0, donc f est intégrable sur
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, avec ]0 ; 1] (faux problème).
HD, l’application
• Étude en +∞ :
 1
1 − tx ta ta
f : [0 ; 1/2] −→ R, x −→ f (x) = dt On a : et/2 ∼ −→ 0,
0 1−t et −1 t−→+∞ et/2 t−→+∞

est continue sur [0 ; 1/2]. ta


donc, pour t assez grand : et/2  1,
et −1
En particulier : f (x) −→ f (0) = 0.
x−→0 ta
 puis :  e−t/2 .
1
1−t x
et −1
On conclut : lim dt = 0.
x−→0 0 1−t On déduit, pour x assez grand :
92
 +∞  +∞  π/2  π/2
ta |xt| π|x| π2 |x|
0  f (x) = dt  e−t/2 dt  dt = dt = −→ 0,
x e −1
t
x 0 2t 2 0 4 x−→0
 
−t/2 +∞
π
= − 2e = 2 e −x/2 .
x
donc : f (x) −→ 0.
x−→0
−x/2
Comme x −→ e est intégrable sur [1 ; +∞[, par théo-
 π/2
rème de majoration pour des fonctions  0, f est intégrable
3.30 Pour tout x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = t x cos t dt existe
sur [1 ; +∞[. 0

Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in- comme intégrale d’une application continue (continue par
tégrable sur ]0 ; +∞[. morceaux si x = 0) sur un segment.
 π/2
π/2 3
1) On a : f (0) = cos t dt = [ sin t]0 = 1 >
0 4
3.29 a) Soit x ∈ R .
et
sin (xt)  π/2  π/2
• L’application gx : t −→ est continue sur ]0 ; π/2]. π/2
sin t f (1) = t cos t dt = [t sin t]0 − sin t dt
0 ipp 0
xt
• On a : gx (t) ∼ = x, d’où : gx (t) −→ x , π π/2 π 3
t−→0 t t−→0 = + [ cos t]0 = − 1 < .
2 2 4
donc gx est intégrable sur ]0 ; π/2] (faux problème).
3
On conclut que f est définie sur R. Ainsi, , est compris entre deux valeurs de f.
4
b) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dérivation 2) Montrons que f est continue sur [0 ; +∞[, en essayant d’uti-
sous le signe intégrale. liser le théorème de continuité sous le signe intégrale.
sin (xt) F : [0 ; +∞[×[0 ; π/2] −→ R, (x,t) −→ t x cos t.
Notons F : R×]0 ; π/2] −→ R, (x,t) −→ . Notons
sin t
• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
• Pour tout x ∈ R, F(x,·) est intégrable sur ]0 ; π/2] d’après a). continue) par rapport à t.
∂F t cos (xt) • Soit a ∈ [0 ; +∞[.
• : (x,t) −→ existe sur R×]0 ; π/2] , est conti-
∂x sin t
nue par rapport à x, continue par morceaux (car continue) par On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; a] × [0 ; π/2] :
 a
rapport à t. π
 |F(x,t)| = |t x cos t| = t x cos t  t x 
 ∀ u ∈ R, | sin u|  |u| 2
 a
• Rappelons : π
 ∀ u ∈ [0 ; π/2], sin u  2u . et l’application constante est intégrable sur le segment
π 2
Soit a ∈ R+ fixé. [0 ; π/2].
On a donc, pour tout (x,t) ∈ [−a ; a]×]0 ; π/2] : Ainsi, F vérifie HDL.
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, on
 
∂F  | sin (xt)| |xt| π π déduit que f est continue sur [0 ; +∞[.
 (x,t) =  = |x|  a
 ∂x  2t
sin t 2 2 3) Puisque f est continue sur l’intervalle [0 ; +∞[ et que
π 3
f (0) > > f (1), d’après le théorème des valeurs intermé-
π 4
et l’application constante a est intégrable sur l’intervalle borné 3
2 diaires, il existe c ∈ ]0 ; 1[ tel que : f (c) = .
]0 ; π/2]. 4
∂F
Ainsi, vérifie HDL. 3.31 1) Ensemble de définition :
∂x
Soit x ∈ R .
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f
est de classe C 1 sur R et : L’application gx : t −→ Arctan (x tan t) est continue sur
[0 ; π/2[.
 π/2
t cos (xt) • Étude en π/2 :
∀ x ∈ R, f
(x) = dt . 
sin t  π/2 si x > 0
0 

c) Comme plus haut, on a : On a : gx (t) −→ 0 si x = 0
t−→π/2 

  π/2   π/2 
 sin (xt)  | sin (xt)| −π/2 si x < 0,
| f (x)| =  dt   dt
0 sin t 0 sin t donc gx est intégrable sur [0 ; π/2[ (faux problème).
93
On conclut : Déf ( f ) = R . Comme, de plus, f est continue en 0, on conclut que f est
2) Parité : strictement croissante sur [0 ; +∞[.
On a : ∀ x ∈ R, f (−x) = − f (x), donc f est impaire. 5) Classe C 2 , convexité :
On peut donc se limiter, dans la suite de l’étude, à x  0. Par la même démarche qu’en 4), on montre que f est de
3) Continuité : classe C 2 sur ]0 ; +∞[ et que :
Notons  +∞
2x tan3 t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f

(x) = − dt  0 ,
F : [0 ; +∞[×[0 ; π/2[−→ R, (x,t) −→ Arctan (x tan t) . 0 (1 + x 2 tan2 t)2

• F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car donc f est concave sur ]0 ; +∞[.
continue) par rapport à t. 6) Étude en 0 :
• On a, pour tout (x,t) ∈ [0 ; +∞[×[0 ; π/2[ : 1re méthode :
  π
|F(x,t)| = Arctan (x tan t)  , On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
2
 π/2  Arctan x1
et l’application constante π/2 est intégrable sur l’intervalle borné tan t tan t
[0 ; π/2[. f (x) = dt  dt
0 1 + x 2 tan2 t 0 1 + x 2 tan2 t
Ainsi, F vérifie HD.
 Arctan x1
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, tan t 1 Arctan x1
 dt = − [ln cos t]0
f est continue sur [0 ; +∞[. 0 2 2
1
4) Classe C , variations : 1 1 1 1
= − ln cos Arctan = − ln 
Gardons les notations de 3). 2 x 2 1
1+ 2
• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[, F(x,·) est intégrable sur [0 ; π/2[ x
d’après 1). 
1 1
∂F tan t = ln 1 + 2 −→+ +∞,
• : (x,t) −→ existe sur [0 ; +∞[×[0 ; π/2[, 4 x x−→0
∂x 1 + x 2 tan2 t
est continue par rapport à x, continue par morceaux (car conti- donc : f
(x) −→+ +∞.
x−→0
nue) par rapport à t.
• Soit (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b. • 2è méthode :
On a, pour tout (x,t) ∈ [a ; b] × [0 ; π : 2[ : Nous allons exprimer f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[, sans symbole
  d’intégrale, ce qui permettra d’étudier f
(x) lorsque x −→ 0+ .
∂F  tan t tan t
 =
 ∂x (x,t)  1 + x 2 tan2 t  1 + a 2 tan2 t . Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
   On a, par le changement de variable u = tan t :
notée ϕa (t)
 π/2  +∞
L’application ϕa est continue par morceaux (car continue),  0, tan t u du
f
(x) = dt = ,
intégrable sur [0 ; π/2[ car 0 1 + x 2 tan2 t 0 1 + x 2u2 1 + u2
tan t 1
ϕa (t) ∼ = 2 −→ 0 puis, par le changement de variable v = u 2 , dv = 2u du :
t−→π/2 a 2 tan2 t a tan t t−→π/2
(faux problème).  +∞

1 dv
f (x) = .
∂F 2 0 (1 + x 2 v)(1 + v)
Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×[0 ; π/2[.
∂x
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, avec Pour x =/ 1 , on effectue une décomposition en éléments
simples :
HDL, f est de classe C 1 sur]0 ; +∞[ et :
 π/2 1 a b

tan t = + , (a,b) ∈ R2 .
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt . (1 + x 2 X)(1 + X) 1+x X 1+X
2
0 1 + x 2 tan2 t
1
tan t En multipliant par 1 + x 2 X, puis en remplaçant X par − ,
Puisque l’application est continue sur [0 ; π/2[, x2
1 + x 2 tan2 t
1 x2
 0, et n’est pas l’application nulle, on a : on obtient : a = = .
1 x2−1
1−
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) > 0 . x2
94
En multipliant par 1 + X , puis en remplaçant X par −1, on ob- 9) Tracé de la courbe représentative de f :
1 y
tient : b = .
1 − x2 π2
D’où : 4
 +∞  y = f(x)
1 x2 1 π2
f
(x) = − dv
2(x 2 − 1) 1 + x 2v 1+v 8
0 1
 
1 1 + x 2 v +∞ O
= ln
2(x 2 − 1) 1+v 0 1 x

1 ln x
= ln x 2 = 2 .
2(x 2 − 1) x −1

Il s’ensuit : f
(x) −→+ +∞.
x−→0

La courbe représentative de f admet Oy pour demi-tangente


en O .

7) Valeurs remarquables :
On a : 3.32 a) Soit x ∈ R .
1
 π/2  π/2  π/2 • L’application gx : t −→ est continue sur
t2 π2 t x (1 + ln t)
f (1) = Arctan (tan t) dt = t dt = =
0 0 2 0 8 [1 ; +∞[, et gx  0.
1
et : • On a : gx (t) ∼ .
t x ln t
t−→+∞
 π/2  π/2 D’après l’exemple de Bertrand en +∞ , l’application

tan t
f (1) = dt = sin t cos t dt 1
0 1 + tan2 t 0 h x : t −→ x est intégrable sur [2 ; +∞[ si et seulement
t ln t
   si x > 1. Redémontrons-le.
1 π/2
1 cos 2t π/2 1
= sin 2t dt = − = . ∗ Si x > 1, alors, comme
2 0 2 2 0 2
x+1 1
t 2 h x (t) = −→ 0 ,
8) Étude en +∞ : t
x−1
2 ln t t−→+∞

Transformons l’écriture de f (x) , pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par x+1


on a, pour t assez grand, t 2 h x (t)  1,
le changement de variable u = π/2 − t :
1
 π/2
donc : 0  h x (t)  x+1 .
t 2
f (x) = Arctan (xtan t) dt
0 D’après l’exemple de Riemann en +∞ ( x+1 2
> 1) et le théo-
 π/2 rème de majoration pour des fonctions  0, h x est intégrable
x
= Arctan du sur [2 ; +∞[.
0 tan u
t 1−x
 π/2  ∗ Si x < 1, alors, comme t h x (t) = −→ +∞,
π tan u  ln t t−→+∞
= − Arctan du
0 2 x 1
on a, pour t assez grand, t h x (t)  1, donc h x (t)   0.
 π/2   t
π2 1 π2 1
= − Arctan tan u du = − f . D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème de mi-
4 0 x 4 x noration pour des fonctions  0, h x n’est pas intégrable sur
[2 ; +∞[.
π2
Comme f (y) −→+ 0, on déduit : f (x) −→ . ∗ Si x = 1, comme
x−→+∞ 4
y−→0
 X
1
La courbe représentative de f admet donc une asymptote dt = [ ln ln t]2X = ln lnX − ln ln2 −→ +∞ ,
t ln t X−→+∞
π2 2
d’équation y = .
4 h x n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[.

95
 +∞  +∞
On déduit que h x est intégrable sur [2 ; +∞[ si et seulement 1 1 u
 dt = e du
si x > 1. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, e t x 2 ln t u= ln t
1 e xu 2u

gx est intégrable sur [1 ; +∞[ si et seulement si x > 1.  +∞ 


1 e−(x−1)u 1 +∞ e−v
On conclut que f (x) existe si et seulement si x ∈ ]1 ; +∞[, = du = dv.
ou encore : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[.
2 1 u v = (x − 1)u 2 x−1 v
e−v
b) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dérivation L’application h : v −→ est continue sur ]0 ; +∞[,  0,
sous le signe intégrale. v
intégrable sur [1 ; +∞[, car 0  h(v)  e−v , et non inté-
Notons
1
grable sur ]0 ; 1] , car h(v) ∼ .
1 v−→0 v
F : ]1 ; +∞[×[1 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ .  +∞ −v
t x (1 + ln t) e
Il en résulte : dv −→+ +∞,
• Pour tout x ∈ ]1 ; +∞[, F(x,·) est intégrable sur [1 ; +∞[, x−1 v x−→1

d’après a). puis : f (x) −→+ +∞.


∂F (−ln t)t −x x−→1
• : (x,t) −→ existe sur ]1 ; +∞[×[1 ; +∞[,
∂x 1 + ln t • Étude en +∞ :
est continue par rapport à x, continue par morceaux (car conti- On a :
nue) par rapport à t.   +∞
+∞
1 1
• Soit a ∈ ]1 ; +∞[. On a : 0  f (x) = dt  dt
1 t x (1 + ln t) 1 t x

∀ (x,t) ∈ [a ; +∞[×[1 ; +∞[,  −x+1 +∞


  t 1
∂F  = = −→ 0,
 (x,t) = ln t t −x  t −x  t −a −x + 1 1 x −1 x−→+∞
 ∂x  1 + ln t

et t −→ t −a est continue par morceaux (car continue),  0, d’où : f (x) −→ 0.


x−→+∞
intégrable sur [1 ; +∞[, car a > 1. d) y
∂F y = f(x)
Ainsi, vérifie HDL.
∂x
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, pour
∂F
tout x ∈ ]1 ; +∞[, (x,·) est intégrable sur [1 ; +∞[, f
∂x
est de classe C 1 sur ]1 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]1 ; +∞[ :
 +∞
ln t −x
f
(x) = − t dt .
1 1 + ln t
ln t −x
Puisque l’application t −→ t est continue sur
1 + ln t
[1 ; +∞[,  0, et n’est pas l’application nulle, on a : x
O 1
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f
(x) < 0 ,
e) Essayons de nous ramener à la recherche d’une limite.
donc f est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[.
Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a, par le changement de variable
De même, on montre, par le même raisonnement, que f est
1 1 1
de classe C 2 sur ]1 ; +∞[ et que : u = t x , t = u x , dt = u x −1 du :
x
 +∞  +∞
(ln t)2 −x 1
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f

(x) = t dt . f (x) = dt
1 1 + ln t 1 t x (1 + ln t)
De plus : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f

(x)  0,  1 1 −1 
+∞ ux 1 +∞ u x −2
1

donc f est convexe. =  x du = du.


x 1 1
1
u 1 + x ln u
1 1 + ln u
c) • Étude en 1 : x
On a, pour tout x ∈ ]1 ; +∞[ : Considérons l’application
 +∞  +∞
1 1 u X−2
f (x) = dt  dt H : [0 ; 1[×[1 ; +∞[−→ R, (X,u) −→ .
1 t x (1 + ln t) e t x (1 + ln t) 1 + X ln u
96
• H est continue par rapport à X et continue par morceaux (car Il en résulte que ϕk,a est intégrable sur [0 ; +∞[.
continue) par rapport à u.
∂k G
• Soit a ∈ [0 ; 1[. Ainsi,
∂ pk
vérifie HDL.
On a, pour tout (X,u) ∈ [0 ; a] × (1 ; +∞[ : D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, on
u X−2 conclut que F est de classe C 2 sur R et que, pour tout p ∈ R :
|H (X,u)| =  u X−2  u a−2 ,  +∞
1 + X ln u

F ( p) = −t f (t) e− pt dt ,
et u −→ u a−2 est intégrable sur [1 ; +∞[. 0
 +∞
Ainsi, H vérifie HDL.

F ( p) = t 2 f (t) e− pt dt .
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap- 0
 +∞
plication h : X −→ H (X,u) du est continue sur [0 ; 1[. 2) On a donc, pour tout p ∈ R :

1


2  +∞ 2
En particulier : F ( p) = (−t) f (t) e− pt dt
 +∞ 0
u X−2  +∞ 2
du = h(X)  t| f (t)| e− pt dt
1 1 + X ln u
 0
+∞
 +∞
 pt
 pt
2
−→ h(0) = u −2
du = [−u −1 ]+∞
1 = 1. = f (t) e− 2 t f (t) e− 2 dt .
X−→0 1
0      
 +∞ 1 notée u(t) notée v(t)
u x −2
Il en résulte : du −→ 1,
1 1+ 1
x
ln u x−→+∞ Les applications u et v sont de carrés intégrables sur
[0 ; +∞[, d’où, d’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
1
et on conclut : f (x) ∼ .  
x−→+∞ x

2  +∞
2  +∞
2 
F ( p)  u(t) dt v(t) dt
  +∞   +∞
0 0

3.33 a) 1) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dé- = f (t) e− pt dt t 2 f (t) e− pt dt = F ( p)F

( p) .
rivation sous le signe intégrale. 0 0

Notons b) On suppose, de plus, que f =/ 0. Puisque, pour tout p ∈ R,


l’application t −→ f (t)e− pt est continue,  0 et n’est pas
G : R × [0 ; +∞[−→ R, ( p,t) −→ f (t) e− pt . l’application nulle, on a :
• Pour tout p ∈ R, G( p,·) est intégrable sur [0 ; +∞[ par hy- ∀ p ∈ R, F( p) > 0 .
pothèse.
Alors, ln ◦ F , est de classe C 2 et :
∂k G
• Pour tout k ∈ {1,2}, : ( p,t) −→ (−t)k f (t) e− pt est dé- F
F

F − F
2
∂ pk (ln ◦ F)
= , ( ln ◦ F)

= 0,
F F2
finie sur R × [0 ; +∞[, continue par rapport à p, continue par
morceaux (car continue) par rapport à t. donc ln ◦ F est convexe sur R.
• On a, pour tout k ∈ {1,2} et tout a ∈ R :
 k 
∂ G  3.34 a) Étude de I et J :
∀ ( p,t) ∈ [a ; +∞[×[0 ; +∞[,  k ( p,t)
∂p 1) Existence :
  • L’application f : x −→ ln sin x est continue sur ]0 ; π/2]
 
= (−t)k f (t) e− pt  = t k | f (t)| e− pt  t k | f (t)| e−at
et f  0. On a, au voisinage de 0 :



= t k e −t | f (t)| e −(a−1)t . − f (x) = −ln sin x = −ln x + o(x)
  




notée ϕk,a (t) = −ln x 1 + o(1) = −ln x + ln 1 + o(1)
L’application h : t −→ t k e−t est continue sur [0 ; +∞[ et = −ln x + o(1) ∼ − ln x.
x−→0
h(t) −→ 0, par prépondérance de l’exponentielle sur les po-
t−→+∞ D’après le cours, x −→ − ln x est intégrable sur ]0 ; 1] .
lynômes, donc, classiquement, h est bornée sur [0 ; +∞[. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0,
D’autre part, par hypothèse, t −→ f (t)e−(a−1)t est intégrable − f est intégrable sur ]0 ; 1] , donc sur ]0 ; π/2], puis f l’est
sur [0 ; +∞[. aussi.

97
 π/2 On a : ε ln sin ε ∼ sin ε ln sin ε −→ 0,
Ceci montre que l’intégrale I = ln sin x dx existe. ε−→0 ε−→0
0
d’où, en passant à la la limite :
π
• Par le changement de variable t = − x, puisque I existe,  π/2
2 π
J existe aussi et : K =− ln sin x dx = −I = ln 2 .
2
 π/2  0
0

J= ln cos x dx = ln sin t (−dt) = I . c) Étude de L :


0 π/2
On a, pour tout x ∈ ]0 ; π[ :
2) Calcul :
x x
On a : x sin x 2 sin cos
=x 2 2 = x .
2I = I + J 1 − cos x 2x x
2 sin tan
 π/2  π/2 2 2
= (ln sin x + ln cos x) dx = ln (sin x cos x) dx x
0 0 Comme K existe, par le changement de variable t = , il en
   π 2
π/2
1 π 2 résulte que L existe et que :
= ln sin 2x dx = − ln 2 + ln sin 2x dx .
2 2  π  π
0
0   x sin x x
notée I1 L= dx = x dx
0 1 − cos x 0 tan
On a, par le changement de variable u = 2x, puis par la rela- 2
 π/2
tion de Chasles : 2t
 = 2 dt = 4K = 2π ln 2.
1 π 0 tan t
I1 = ln sin u du
2 0 d) Étude de M :
 π  π
1 2
Partant de K, par le changement de variable u = tan x :
= ln sin u du + ln sin u du
2 0 π
2  π/2  +∞
  0 K =
x
dx =
Arctan u du
.
1 1 1 + u2
= I+ ln sin v (−dv) = (I + I ) = I. 0 tan x 0 u
v =π−u 2 π
2
2
Ceci montre que l’intégrale proposée M existe et que :
π
On obtient ainsi 2I = − ln 2 + I, d’où :  +∞
2 Arctan x π
M= dx = K = ln 2 .
π 0 x(1 + x 2) 2
I = J = − ln 2 .
2
b) Étude de K :
3.35 L’application x −→ e−x Q(x) est de classe C 1 sur R et,
1) Existence : pour tout x de R :
x
• L’application g : x −→ est continue sur ]0 ; π/2[, et d
−x

tan x e Q(x) = e−x − Q(x) + Q
(x) = −e−x P(x).
g  0. dx
• On a g(x) −→ 1 et g(x) −→ 0 , donc g est intégrable Il existe donc C ∈ R tel que :
x−→0 x−→π/2
sur ]0 ; π/2[ (faux problèmes).  x
 π/2 ∀ x ∈ R, e−x Q(x) = − e−t P(t) d t + C.
x 0
Ceci montre que l’intégrale K = dx existe.
tan x
0
Comme t −→ e−t P(t) est continue sur [0 ; +∞[ et que
2) Calcul : 
−t
1
e P(t) = o , l’application t −→ e−t P(t) est in-
Soit ε ∈ ]0 ; π/2[ fixé. On a, par intégration par parties pour t→+∞ t 2

des applications de classe C 1 : tégrable sur [0 ; +∞[. On déduit, en faisant tendre x vers +∞
 π/2  π/2  +∞
x cos x e−t P(t)dt.
dx = x dx dans le résultat précédent : C =
ε tan x ε sin x 0
 π/2  +∞

= x ln sin x]π/2 ∀x ∈ R , Q(x) = ex e−t P(t) dt .
ε − ln sin x dx Ainsi :
ε x
 π/2 Comme : ∀x ∈ R , P(x)  0 ,
= −ε ln sin ε − ln sin x dx.
ε il est alors clair que : ∀x ∈ R , Q(x)  0.

98

3.36 1) Existence : 1 1
On conclut : ∀ n ∈ N∗ , In = 1− n .
n 2
Soit n ∈ N∗ .
x n−1 • 2è méthode :
• L’application f n : x −→ est continue sur
(1 + x)n+1 Par le changement de variable t = x + 1, puis développement
[1 ; +∞[, et f n  0. du binôme de Newton, en amenant des intégrales de fonctions
x n−1 1 intégrables par l’exemple de Riemann en +∞, on a :
• On a : f n (x) ∼= 2 . D’après l’exemple de  +∞
x−→+∞ x n+1 x x n−1
Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour In = dx
(1 + x)n+1
des fonctions  0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[.
1

 +∞  +∞
x n−1 (t − 1)n−1
On conclut que l’intégrale In = dx existe. = dt
1 (1 + x)n+1 2 t n+1
2) Calcul :  n−1 
+∞
1 n−1 k
• 1re méthode : = t (−1)n−1−k dt
2 t n+1 k=0 k
Essayons d’obtenir une relation de récurrence, à l’aide d’une
intégration par parties. n−1 
 +∞
n−1
= (−1)n−1−k t k−n−1 dt
Soit n ∈ N tel que n  2 . Soit X ∈ [1 ; +∞[.

k 2
k=0
On a, par intégration par parties pour des applications de
n−1 
 +∞
classe C 1 : n−1 t k−n
= (−1)n−1−k
 X  X k=0
k k−n 2
x n−1
dx = x n−1 (1 + x)−n−1 dx
(1 + x)n+1 n−1 

1 1 n−1 1
   X = (−1)n−1−k
n−1 (1 + x)
−n X
(1 + x)−n k=0
k (n − k)2n−k
= x − (n − 1)x n−2 dx
−n 1 −n 
1

n−1
(n − 1)! 1 n−k
 = (−1)n−1−k
X n−1 1 n − 1 X x n−2 k!(n − k)! 2
=− + + dx. k=0
n(1 + X)n n2n n 1 (1 + x)n
n−1  
1 n 1 n−k
On obtient, en faisant X −→ +∞ : =− −
n k=0 k 2
1 n−1
In = + In−1 ,  
n2n n 1 1 n 1 1
=− 1− −1 = 1− n .
1 n 2 n 2
ou encore : n In = + (n − 1)In−1 .
2n
En notant Jn = n In pour tout n ∈ N∗ , on a donc : 
1 1
1 3.37 Pour évaluer Min x, √ , , il nous faut comparer
∀ n  2, Jn = + Jn−1 . t t2
2n 1 1
x, √ , 2 , pour x fixé dans [0 ; +∞[ et t variant ensuite dans
d’où, en réitérant : t t
1 1 1 ]0 ; +∞[.
Jn = + n−1 + · · · + 2 + J1 . 
2n 2 2 1 1
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Notons gx : t −→ Min x, √ , 2 .
 +∞  +∞ t t
1 1 1
Et : J1 = dx = − = . • Si x = 0, alors : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, gx (t) = g0 (t) = 0,
1 (1 + x)2 1+x 1 2
D’où : donc gx est intégrable sur ]0 ; +∞[, et f (x) = 0.

1 1 
 si t  √
1
Jn = n + · · · + 
x
2 2 x
 n+1 • Si 0 < x  1, alors : gx (t) =
1 
 1 1
 1 − 
 2 si √  t.
n
1 n
1 k 2 t x
= = −1 + = −1 +
2k 2 1
k=1 k=0 1− L’application gx est donc continue sur [0 ; +∞[, et, d’après
2
1 1 l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ), gx est intégrable sur
= −1 + 2 − n = 1 − n . [1 ; +∞[, puis sur [0 ; +∞[. On a :
2 2
99
 √1  +∞ 2) Supposons g intégrable sur [0 ; +∞[.
x 1
f (x) = x dt + dt
0 √1 t2 Comme :
x
  ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  f (x) sin 2 x  f (x)| sin x| = g(x) ,
1 1 +∞ √
= x√ + − = 2 x.
x t √1 par théorème de majoration pour des fonctions  0, l’appli-
x

 cation s : x −→ f (x) sin 2 x est intégrable sur [0 ; +∞[.


 1

 x si t  D’autre part, puisque f est décroissante :

 x2

 
 1 1 π
• Si 1  x, alors : gx (t) = √ si t 1 ∀ x ∈ [π/2 ; +∞[, 0  f (x) cos 2 x = f (x) sin 2 x −

 t x2 2

   

 π π π

 1  f x− sin 2 x − =s x−
si t  1. 2 2 2
.
t2
Comme dans le cas précédent, gx est intégrable sur [0 ; +∞[. Comme s est intégrable sur [0 ; +∞[, par changement de va-

On a : π
riable affine, x −→ s x − est intégrable sur [π/2 ; +∞[,
 1  1  +∞
2
x2 1 1
f (x) = x dt + √ dt + dt puis, par théorème de majoration pour des fonctions  0, l’ap-
1 t t2
0
x2
1
plication c : x −→ f (x) cos 2 x est intégrable sur [π/2 ; +∞[,
  donc sur [0 ; +∞[.
1 √ 1 1 +∞
= x 2 + [2 t] 1 + − Puisque s et c sont intégrables sur [0 ; +∞[, par addition,
x x2 t 1
 on déduit que f l’est aussi.
1 2 1 Ceci montre que, si g est intégrable sur |[0 ; +∞[, alors f l’est
= + 2− +1 = 3− .
x x x aussi.
On conclut : 3) Par la même méthode qu’en 2), on montre que, si h est in-
 √ tégrable sur [0 ; +∞[, alors f l’est aussi.
 2 x si x  1
On conclut que les intégrabilités de f,g,h sont deux à deux équi-
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) =
3 − 1 si x > 1. valentes.
x
y
1
3.39 On a : | f f
|  ( f 2 + f
2 ).
3 2
y = f(x) Puisque f 2 et f
2 sont intégrables sur [0 ; +∞[, par opéra-
1
tions, ( f 2 + f
2 ) l’est aussi, puis, par théorème de majora-
2 2
tion pour des fonctions  0, | f f
| l’est aussi, et donc f f

l’est aussi.

1 Mais, pour tout X ∈ [0 ; +∞[ :


 X 1 X 1
2
ff
= f2 = f (X) − f 2 (0) .
0 2 0 2
 +∞
O 1 x 1
2
On a donc : f (X) − f 2 (0) −→ ff

2 X −→+∞ 0
Une étude immédiate de f (études en 0 et en 1) montre que f
est de classe C 0 sur [0 ; +∞[ et de classe C 1 sur ]0 ; +∞[. et il en résulte que f 2 (X) admet une limite finie en +∞ ,
notée L.

3.38 1) Si f est intégrable sur [0 ; +∞[, alors, comme : Si L =/ 0, alors f 2 n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, contra-
 diction.
g(x) = f (x)| sin x|  f (x)
∀ x ∈ [0 ; +∞[, On a donc : L = 0.
h(x) = f (x)| cos x|  f (x), On déduit : f 2 (X) −→ 0 et on conclut :
X−→+∞
d’après le théorème de majoration pour des fonctions  0, g
et h sont intégrables sur [0 ; +∞[. f (x) −→ 0 .
x−→+∞

100
 1/2 
3.40 a) Puisque f est décroissante et intégrable sur ]0 ; 1] , = 
t

dt

on a : 1 11 t2
+2
∀ n  2, ∀ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, t t
   k  √ √
k+1 1
dt √
n 1 k n
= √ = [ 1 + 2t]11/2 = 3 − 2.
f  f  f, 1 + 2t
k
n
n n k−1
n
1/2

d’où, par sommation et relation de Chasles :


n
n √ √
On conclut : lim √ = 3 − 2.
 1 n−1   1− n1 n∞ (k + n) k(k + 2n)
1 k k=1
∀ n  2, f  f  f.
1
n
n k=1 n 0

1 1
3.41 1) Existence :
Comme −−−→ 0, 1 − −−−→ 1, et que f est intégrable Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
n n∞ n n∞
sur ]0 ; 1] , on déduit, par théorème d’encadrement : x −t
L’application f x : t −→ est continue sur [0 ; +∞[,
n−1   1 ex − et
1 k et f x  0.
f −−−→ f.
n k=1 n n∞ 0 t 2 (x − t)
On a : t 2 f x (t) = ∼ t 3 e−t −→ 0,
1 ex − et t−→+∞ t−→+∞
Enfin, comme f (1) −−−→ 0 on peut remplacer l’indice su-
n n∞ donc, pour t assez grand : t 2 f x (t)  1,
périeur, n − 1 par n, et conclure : 1
puis : 0  f x (t)  2 .
  1 t
1 n
k
f −−−→ f. D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
n k=1 n n∞ 0
de majoration pour des fonctions  0, f x est intégrable sur
[0 ; +∞[.
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
Ceci montre que, pour tout x ∈ ] − ∞ ; 0[, l’intégrale propo-

n  +∞
n x −t
Sn = √ . sée I (x) = dt existe.
k=1 (k + n) k(k + 2n) 0 ex − et
2) Limite :
1 n
1
On a : Sn =   . Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
n k=1  k k k
+1 +2 On a, par le changement de variable u = t − x :
n n n  +∞
x −t
Considérons l’application I (x) = dt
0 ex − et
 +∞  +∞
1 −u −x u
f : ]0 ; 1] −→ R, x −→ √ . = du = e du.
(x + 1) x(x + 2) −x e x − ex+u
−x eu −1

Il est clair que f est continue par morceaux (car continue), Comme x < 0, on a [−x ; +∞[⊂ ]0 ; +∞[, donc :
1  +∞  +∞  +∞
décroissante,  0. On a : f (x) ∼ √ , donc, d’après u
du 
u
u = ue−u du
x−→0 2x 1/2 −x eu − 1 −x eu −x
l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème d’équi-  +∞
valence pour des fonctions  0, f est intégrable sur ]0 ; 1] . = (−u − 1)e −u −x = (−x + 1)e x .
 1 d’où :
On peut donc appliquer a) à f : Sn −−−→ f .

n∞
 0  I (x)  e −x (−x + 1)e x = −x + 1 −→ +∞ .
x−→−∞
notée I  +∞
x −t
Il reste à calculer I. Par le changement de variable On conclut : dt −→ +∞.
0 ex − et x−→−∞
1 1 dt
t= , x = − 1, dx = 2 :
x +1 t t
3.42 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
 1
I = √
1
dx Soit X ∈ [x ; +∞[ . On a, par intégration par parties pour des
0 (x + 1) x(x + 2) fonctions de classe C 1 :
101
 X  X
1 3.43 Soit x ∈ ]0 ; 1] fixé.
e−t dt = 2t e−t d
2 2

x x 2t On a, par le changement de variable u = t + x :


 X  X  1 t  x+1 u−x  x+1 u
1 1
(−e−t ) − − 2 (−e−t ) dt
2 2
= e e e
2t 2t dt = du = e−x du
0 x +t u u
x x
x x
   x+1 eu − 1  x+1
e−x e−X
2 2 X
1 1 −t 2 1
= − − e dt. = e−x du + du
2x 2X 2 x t2 x u x u
 x+1 u
1 e −1

→ 2 e−t sont continues = e−x du + e−x ln(x + 1) − ln x .
2
Les applications t −→ e−t et t −
2

t x u
1
sur [x ; +∞[ et négligeables devant t −→ 2 lorsque eu − 1
t L’application f : u −→ est continue sur ]0 ; 2] ,
t −→ +∞, donc ces deux applications sont intégrables sur u
[x ; +∞[, d’où, en faisant X −→ +∞ :  0, et f (u) −→ 1 , donc f est intégrable sur ]0 ; 2] .
u−→0
 +∞ 
e−x 1 +∞ 1 −t 2
2
On a donc :
e−t dt =
2
− e dt .
x 2x 2 x t2  x+1  x+1  x
 +∞  +∞ f (t) dt = f (t) dt − f (t) dt
1 −t 2 1
On a : 0   e−t dt
2
e dt x 0 0
x t2 x2 x  1

1 −→ f (t) dt = I.
x−→0
et 2 −→ 0, 0
x x−→+∞ D’où :
 +∞   +∞ 
1 −t 2 −t 2 et 1
donc : e dt = o e dt . dt
x t2 x−→+∞ x 0 x +t
 +∞
e−x
2



e−t dt ∼ = e−x I + o(1) + e−x ln(x + 1) − ln x
2
On conclut : .
x x−→+∞ 2x
 b




1 = 1 + o(1) I + o(1) + 1 − x + o(x) − ln x + o(1)
e−nt dt et u n = Inn .
2
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ : In =
a
√ = −ln x + I + o(1) .
On a, par le changement de variable u = nt :
 √
1 b n
3.44 1) Cas α > 1
e−u du
2
In = √ √  
n a n  sin x  1 1
1
 +∞  +∞ Puisque : ∀x ∈ [1; +∞[ ,  α   α et que x −→ α

= √ e−u du −
2
e−u 2
du . x x x
n √ √
a n b n sin x
est intégrable sur [1; +∞[, l’application x −→ α est in-
x
D’après a) :  →+∞
sin x
 +∞  +∞
tégrable sur [1; +∞[, et par conséquent, dx est
e−a n e−b n
2 2
−u 2 1 xα
e−u du ∼
2

e du ∼ √ et √
√ .
a n n∞ 2a n b n n∞ 2b n absolument convergente, donc convergente.
 −a 2 n cos x
e−b n
2
e De même, x −→ α est intégrable sur [1; +∞[ , et
Comme 0 < a < b, on a : √ =o √ , x
2b n 2a n  →+∞
cos x
dx est absolument convergente.
e−a n

2
1
d’où : In = 1 + o(1) .
2an 2) Cas 0 < α  1
On déduit : • On obtient, par une intégration par parties, pour tout X de
1 1
 [1; +∞[ :
ln u n = ln In = − a 2 n − ln(2an) + ln 1 + o(1)
n n  X  X
 sin x cos X cos x
ln(2an) 1 dx = − + cos 1 − α dx.
= −a −
2
+o −−−→ − a 2 , 1 x α X α
1 x α+1
n n n∞

 b n1 cos x
Comme α + 1 > 1, d’après 1), x −→ est intégrable sur
e−nt dt −−−→ e−a .
2 2
et on conclut : x α+1
n∞
a [1; +∞[, d’où :
102
 X  +∞
sin x cos x et donc :
dx −− −→ cos 1 − α dx.
1 xα X→+∞ 1 x α+1 1 n
1 n
sin(2n + 1)x
 →+∞ + cos 2kx = − + cos 2kx = .
sin x 2 k=1 2 k=0 2 sin x
Ceci montre que dx est convergente, et que :
1 xα sin(2n + 1)x
 +∞  +∞ β) Soit n ∈ N . L’application x −→ est conti-
sin x cos x  π sin x
dx = cos 1 − α dx.
1 xα 1 x α+1 nue sur 0; et admet une limite finie (qui est 2n + 1)
2  π
 →+∞
cos x en 0+ , donc est intégrable sur 0; .
De même, dx est convergente. 2
1 xα
On a, d’après α) :
• Remarquons : ∀x ∈ [1; +∞[ , |sin x|  sin2 x , d’où :
 π  π
  2 sin(2n + 1)x 2
n
 sin x  sin2 x 1 cos 2x dx = 1+2 cos 2kx dx
∀x ∈ [1; +∞[,  α   α = α −
 . 0 sin x 0 k=1
x x 2x 2x α
n  π
π 2
D’après l’étude précédente (et l’utilisation du changement de = +2 cos 2kx dx
 →+∞ 2 0
cos 2x k=1
variable défini par y = 2x), dx converge. n  π
1 2x α π sin 2kx 2 π
1 = +2 = .
D’autre part, comme α  1 , la fonction positive x −→ α 2 k=1
2k 0 2
2x
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. b) Il s’agit d’un cas particulier du lemme de Riemann-Lebesgue.
 X 
Une intégration par parties fournit, pour tout n de N∗ :
 sin x 
 
Il en résulte :  x α  dx − −−→ + ∞ , et donc
X→+∞
 b
1
sin x ϕ(x) sin nx dx
x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. a
 b
x cos nx b cos nx
cos x = −ϕ(x) + ϕ
(x) dx.
De même, x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. n a a n
x
D’une part :
3) Cas α  0 
 b 
On a, pour tout n de N∗ :  − ϕ(x) cos nx 
 n a
 2nπ+ 3π  2nπ+ 3π
4 sin x 1 π
d x 
4
√ dx = √ , |cos nb| |cos na| 2||ϕ||∞
2n π+ π x α
2n π+ π 2 2 2  |ϕ(b)| + |ϕ(a)|  .
4 4 n n n
 2n π+ 3π D’autre part :
4 sin x
donc : dx −→
/ 0.  b 
2n π+ π xα n∞  cos nx 
4  ϕ

(x) dx 
 →+∞
 x 
sin x sin x a
Il en résulte que dx diverge, et donc x −→ α  b 
x α x |cos nx| 1 b

1
 →+∞  |ϕ
(x)| dx  |ϕ (x)| dx .
cos x n n a
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. De même, dx a

1 xα  b
cos x ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
diverge et x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. Il en résulte :
n∞
x a

c) α) • D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1


 π
3.45 α) Soient x ∈ R − πZ, n ∈ N . On a : sur 0;
2
.



n
e 2i(n+1)x − 1 e i(n+1)x e i(n+1)x − e −i(n+1)x sin x − x x
e 2ikx
= = • f (x) = ∼ − −−−→ 0 = f (0) ,
e 2ix − 1 e ix (e ix − e −ix ) x sin x x→0+ 6 x→0+
k=0
2i sin (n + 1)x sin (n + 1)x donc f est continue en 0.
= e inx = e inx ,
2i sin x sin x x 2 cos x − sin2 x
• f
(x) =
d’où, en prenant la partie réelle : x 2 sin2 x
 
x2 x4
n
sin(n + 1)x sin(2n + 1)x + sin x x2 1 − + o(x 2 ) − x 2 − + o(x 4 )
cos 2kx = cos nx = , 2 3 1
sin x 2 sin x = −−−→ − ,
k=0
x 2 sin2 x x→0+ 6
103
 +∞
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, f est de 1 − cos x
π Ceci montre que l’intégrale proposée dx
classe C 1 sur 0; . 0 x2
2 existe.
 π
β) On a : ∀n ∈ N , ∀x ∈ 0; , 2) Calcul :
2
sin(2n + 1)x sin(2n + 1)x On a, pour tout (ε,X) ∈ ]0 ; +∞[2 tel que ε  X , par intégra-
= f (x) sin(2n + 1)x + . tion par parties pour des applications de classe C 1 :
x sin x
π  X
sin(2n + 1)x 1
Comme f est continue sur 0; et que x −→ (1 − cos x) 2 dx
2 sin x ε x
 π sin(2n + 1)x     X 
est intégrable sur 0; , il en résulte que x −→ 1 X 1
 2π  x = (1 − cos x) − − sin x − dx
x ε ε x
est intégrable sur 0; et que :  X
2 1 − cos X 1 − cos ε sin x
∀n ∈ N, =− + + dx.
X ε ε x
 π
2 sin(2n + 1)x On a :
dx  
x  1 − cos X 
0
 π  π 
•   2 −→ 0,

2 2 sin(2n + 1)x X X X−→+∞
= f (x) sin(2n + 1)x dx + dx.
0 0 sin x 1 − cos X
donc −→ 0.
En utilisant a) β) et b), on déduit : X X−→+∞

 π 1 − cos ε ε
2 sin(2n + 1)x π • ∼ −→ 0.
dx −−−→ . ε ε−→0 2 ε−→0
x n∞ 2
0
Il s’ensuit, en faisant ε −→ 0 et X −→ +∞ :
d) On a, pour tout n de N, à l’aide du changement de variable  +∞  +∞
u 1 − cos x sin x π
défini par x = : dx = dx = .
2n + 1 0 x2 0 x 2
 (2n+1) π  π  +∞  2
2 sin u 2 sin(2n + 1)x sin x
du = dx. β) Étude de dx :
0 u 0 x 0 x
 →+∞ x
sin u On a, en utilisant le changement de variable t = :
Comme l’intégrale impropre du converge 2
→0 u
 +∞  +∞ 2 sin 2 x
(cf. exercice 3.44) et en utilisant c) β), on conclut :
 +∞ 1 − cos x 2 dx
sin x π dx =
dx = . 0 x2 0 x2
0 x 2  +∞  +∞
2 sin 2 t sin 2 t
= 2
2dt = dt.
 0 4t 0 t2
+∞
1 − cos x  +∞ 
3.46 a) α) Étude de dx : sin x 2
0 x2 Ceci montre que l’intégrale proposée dx
0 x
1) Existence :
existe (ce que l’on pouvait aussi montrer comme en α) ) et que :
1 − cos x  +∞   +∞
• L’application f : x −→ est continue sur sin x 2 1 − cos x π
x2 dt = dx = .
]0 ; +∞[, et f  0. 0 x 0 x 2 2
1 b) Soit λ ∈ R.
• On a : f (x) −→ , donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux 
x−→0 2 +∞
sin t
problème). α) Si λ > 0, à partir de dt, on a, par le changement
0 t
2 t
• On a : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f (x)|  . de variable x = :
x2 λ
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème  +∞  +∞  +∞
sin t sin λx sin λx
de majoration pour des fonctions  0, f est intégrable sur dt = λ dx = dx .
t λx x
[1 ; +∞[. 0 0 0

Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in- Le cas λ < 0, se ramène au cas λ > 0 par imparité.
tégrable sur ]0 ; +∞[. Le cas λ = 0 est d’étude immédiate.

104
 +∞
sin λx π d) 1) Existence :
On conclut : ∀ λ ∈ R, dx = sgn (x), sin x
0 x 2 • L’application f : x −→ est continue sur R sauf
où sgn est la fonction signe, définie par : x(π − x)
en 0 et en π .
 −1 si λ < 0

 • Étude en 0 :
sgn (λ) = 0 si λ = 0 sin x 1 1

 On a : f (x) = −→ ,
1 si λ > 0. x π − x x−→0 π
t donc f est prolongeable par continuité en 0.
β) Si λ > 0, on a, par le changement de variable x = : • Étude en π :
λ
 +∞  +∞ sin (π − x) 1 1
1 − cos t 1 − cos λx On a : f (x) = −→ ,
dt = λ dx π−x x x−→π π
0 t 2
0 λ2 x 2
 +∞ donc f est prolongeable par continuité en π .
1 1 − cos λx
= dx, 1
λ 0 x2 En posant f (0) = f (π) = , f est donc continue sur R.
 +∞ π
1 − cos λx π
donc : dx = λ . • Étude en ±∞ :
x2 2  
0
 sin x  1 1
Le cas λ < 0 se ramène au cas λ > 0 par parité. On a : | f (x)| =    ∼ .
x(π − x) |x(π − x)| x−→±∞ x2
Le cas λ = 0 est d’étude immédiate. D’après l’exemple de Riemann en ±∞ (2 > 1 ), le théorème
 +∞
1 − cos λx π d’équivalence et le théorème de majoration pour des fonctions
On conclut : ∀ λ ∈ R, dx = |λ|.
0 x2 2 positives, f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [4 ; +∞[, donc
c) Les intégrales proposées existent, par exemple par des rai- sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[.
sonnements analogues aux précédents. Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est
Soit (a,b) ∈ R . 2 intégrable sur R.
 +∞
 +∞ sin x
α) sin ax sin bx On conclut que l’intégrale I = dx existe.
dx −∞ x(π − x)
0 x2 2) Calcul :
 +∞
cos (a − b)x − cos (a + b)x On a, par une décomposition en éléments simples immédiate :
= dx
2x 2  +∞  
0
 sin x 1 +∞ 1 1
1 +∞  1 − cos (a + b)x I =
−∞ x(π − x)
dx =
π −∞
sin x
x
+
π−x
dx .
= dx
2 0 x2
On sait (cf. aussi l’exercice 3.44) que l’intégrale impropre
1 − cos (a − b)x  +∞
− dx sin x
x2 J= dx converge.
 x
1  +∞ 1 − cos (a + b)x
−∞
= dx Par différence, comme I et J convergent, l’intégrale impropre
2 0 x2  +∞
 +∞ sin x
1 − cos (a − b)x  K = dx converge, et on a :
− dx −∞ π −x
0 x2
1
1π π  π
I = (J + K ).
= |a + b| − |a − b| = |a + b| − |a − b| . π
2 2 2 4
D’après l’exercice 3.45 et par parité : J = π .
 +∞ Par le changement de variable t = π − x :
β) 1 − cos ax cos bx
dx  +∞  +∞
0 x2 sin x sin t
 +∞

K = dx = dt = J .
2 − cos (a + b)x + cos (a − b)x −∞ π − x −∞ t
= dx
0 2x 2 2

1 +∞
1 − cos (a + b)x On obtient : I =
π
π = 2.
= dx
2 0 x2
 +∞
1 − cos (a − b)x 
+ dx 3.47 1) Existence :
0 x2

1 π π  π
Soit x ∈ R .
= |a + b| + |a − b| = |a + b| + |a − b| .
2 2 2 4 1er cas : x > 0 :

105
ln(x + t 2 ) et ψa est continue par morceaux (car continue),  0, intégrable
• L’application gx : t −→ est continue sur
1 + t2 1
[0 ; +∞[. sur [0 ; +∞[ car ψa (t) ∼ .
t−→+∞ at 2

• On a :
 ∂F
x Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
2 ln t + ln 1 + ∂x
ln(x + t 2 ) t2 2 ln t
gx (t) = = ∼ , D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f est
1+t 2 1+t 2 t−→+∞ t 2
de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et :
2 ln t  +∞
donc : t 3/2 gx (t) ∼ −→ 0. 1
t−→+∞ t 1/2 t−→+∞ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = dt .
0 (x + t 2 )(1 + t 2 )
On a donc, pour t assez grand : 0  t 3/2 gx (t)  1,
1 β) Continuité de f sur [0 ; +∞[
d’où : 0  gx (t)  3/2 .
t • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et les théo- continue) par rapport à t.
rèmes de majoration et d’équivalence pour des fonctions  0, • Soit b ∈ [0 ; +∞[ . On a :
gx est intégrable sur [0 ; +∞[. |ln(x + t 2 )|
∀ (x,t) ∈ [0 ; b]×]0 ; +∞[, |F(x,t)| =
2è cas x = 0 : 1 + t2
ln(t 2 )

• L’application g0 : t −→ est continue sur ]0 ; +∞[. Max |ln(t 2 )|, |ln(b + t 2 )|
1 + t2  = |g0 (t)| + |gb (t)|
1 + t2   
• Comme dans le premier cas, g0 est intégrable sur [1 ; +∞[. notée ϕb (t)
• On a : g0 (t) ∼ 2 ln t. D’après le cours, t −→ − ln t est
t−→0 et ϕb est continue par morceaux (car continue),  0. D’après
intégrable sur ]0 ; 1] , donc, par théorème d’équivalence pour 1), g0 et gb sont intégrables sur ]0 ; +∞[, donc ϕb l’est aussi.
des fonctions  0, −g0 l’est aussi, puis g0 l’est aussi.
Ainsi, F vérifie HDL sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
Ainsi, g0 est intégrable sur ]0 ; 1] et sur ]1 ; +∞[, donc sur
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale,
]0 ; +∞[.
f est continue sur [0 ; +∞[.
3è cas : x < 0 :
En particulier, f est continue en 0.
ln(x + t 2 )
L’application gx : t −→ n’est pas définie sur γ) Calcul de f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[
1 + t2

[0 ; −x [, donc f (x) n’existe pas. On a, par une décomposition en éléments simples, si x =
/ 1:
On conclut que f (x) existe si et seulement si x  0. f
(x)
On suppose dorénavant x  0.  +∞
dt
2) Calcul : =
(x + t 2 )(1 + t 2 )
0
Nous allons essayer d’utiliser le théorème de dérivation sous
 +∞ 
le signe intégrale. 1 1 1
= − dt
Considérons l’application 1−x 0 x + t2 1 + t2
ln(x + t 2 )  +∞
F : [0 ; +∞[× ]0 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ . 1 1 t
1 + t2 = √ Arctan √ − Arctan t
α) Expression de f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[ 1−x x x 0

• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ , F(x,·) est intégrable sur ]0 ; +∞[,  


1 1 π π
d’après 1). = √ −
1−x x2 2
∂F 1
• : (x,t) −→ existe √
∂x (x + t 2 )(1 + t 2 ) π 1− x π
= √ = √ √ .
sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[, est continue par rapport à x et conti- 2 x 1−x 2 x(1 + x)
nue par morceaux (car continue) par rapport à t. π
Comme les applications f
et x −→ √ √ sont
Soit a ∈]0 ; +∞[. On a : 2 x(1 + x)
∀ (x,t) ∈ [a ; +∞[×]0 ; +∞[, continues sur ]0 ; +∞[ et coïncident sur ]0 ; +∞[−{1} , elles
  coïncident sur ]0 ; +∞[, d’où :
∂F  1 1
 =
 ∂x (x,t) (x + t 2 )(1 + t 2 )  a(1 + t 2 ) π
   ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = √ √ .
notée ψa (t) 2 x(1 + x)

106
δ) Calcul de f (x) et x −→ e−x est intégrable sur ]0 ; +∞[, donc, par théorème
√ de majoration pour des fonctions  0, f est intégrable sur
Par le changement de variable u = x , on a :
   ]0 ; +∞[.
1 1 2
√ √ dx = 2u du = du 3) D’après le théorème de Fubini, on a alors, pour tout
x(1 + x) u(1 + u) 1+u
√ x ∈ ]0 ; +∞[ :
= 2 ln (1 + u) + Cte = 2 ln (1 + x) + Cte.  +∞  +∞   +∞ −t
e
Il existe donc C ∈ R tel que : f (x) dx = dt dx

√ 0 0 x t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C .  +∞   t −t  +∞ −t
e e
= dx dt = t dt
Puisque f et le second membre ci-dessus sont continus en 0, 0 0 t 0 t
l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où :  +∞

√ = e−t dt = [−e−t ]+∞ = 1.
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . 0
0

f (0) 3.49 Soit a ∈]0; +∞[ fixé.


En particulier, C = , et :
Notons F : R × [0 ; +∞[−→ C, (x,t) −→ e −at e ixt .
2
π
  1  • Pour tout x ∈ R , F(x,·) est intégrable sur [0 ; +∞[, car :
+∞
ln(t 2 ) 0 ln 1
f (0) = dt = u2 − 2 du 2 
1 + t2 u = 1 +∞ 1 u t F(x,t) = t 2 e −at 2 −→ 0.
0
t 1+ 2 t→+∞
u
 +∞ ∂F
ln(u 2 ) • : (x,t) −→ ite−at eixt existe sur R × [0 ; +∞[ , est
2

=− du = − f (0), ∂x
0 1 + u2 continue par rapport à x, continue par morceaux (car continue)
d’où : f (0) = 0 . par rapport à t et vérifie HD sur R × [0 ; +∞[ car, en

On conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x). notant ψ : [0 ; +∞[−→ R , ψ est continue,  0, intégrable sur
t −→ te−at
2

[0; +∞[, et :
3.48 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.  
∂F 
e−t ∀(x,t) ∈ R × [0; +∞[,  (x,t)  (=)ψ(t).
L’application g : t −→ est continue sur [x ; +∞[, et ∂x
t  +∞
g  0.
D’après le théorème de dérivation sous le signe , l’ap-
On a : t 2 g(t) = te−t −→ 0, donc, pour t assez grand : 0
t−→+∞
plication f : R −→ C définie par :
1
t 2 g(t)  1 , d’où : 0  g(t)  .  +∞
t2
e−at eixt dt,
2
∀x ∈ R, f (x) =
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème 0
de majoration pour des fonctions  0, g est intégrable sur
est de classe C 1 sur R et :
[x ; +∞[.
 +∞
Ceci montre que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale ∀x ∈ R, f
(x) = ite−at eixt dt.
2
 +∞ −t
e 0
f (x) = dt existe.
x t Une intégration par parties donne, pour tout T de [0 ; +∞[ :
b) 1) On a :  T
 
ite−at eixt dt
2
+∞
1
e−t e−t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt + dt . 0
t t    T
x 1
i −at 2 ixt T i −at 2 ixt
e−t = − e e + e ixe d t,
Puisque l’application t −→ est continue sur ]0 ; +∞[, 2a 0 0 2a
t
d’après le cours sur les primitives, f est de classe C 1 sur i x
d’où, en faisant tendre T vers +∞ : f
(x) = − f (x).
]0 ; +∞[, donc a fortiori f est continue sur ]0 ; +∞[. 2a 2a
Considérons l’équation différentielle linéaire :
2) On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ :
 +∞ −t  +∞ x i
e y
+ y= ,
0  f (x) = dt  e−t dt (E)
2a 2a
x t x
= [−e−t ]+∞
x = e−x , d’inconnue y : R −→ C.

107
 +∞  +∞
L’équation sans second membre associée :
t x−1 ezt dt = t x−1 e−ut ei vt dt .
x
(E0 ) y
+
0 0
y=0
2a
x2
Notons
admet pour solution générale x −→ λ e− 4a , λ ∈ C.
F : R×]0 ; +∞[−→ C, (v,t) −→ t x−1 e−ut ei vt .
D’après la méthode de variation de la constante, on cherche
une solution y de (E) sous la forme : • Pour tout v ∈ R, F(v,·) est intégrable sur ]0 ; +∞[,
d’après 1).
x2
x −→ y(x) = λ(x) e− 4a . ∂F
• : (v,t) −→ t x−1 e−ut i t ei vt existe sur R×]0 ; +∞[, est
Cette application y est solution de (E) si et seulement si : ∂v
continue par rapport à v, continue par morceaux (car continue)
i x2 par rapport à t.
∀x ∈ R, λ
(x) = e 4a ,  
2a ∂F 
• On a : ∀ (v,t) ∈ R×]0 ; +∞[,  (v,t) = t x e−ut
d’où la solution générale de (E) : ∂v

i − x2 x t2 x2 et t −→ t x e−ut est indépendant de v, continue par morceaux
y : x −→ y(x) = e 4a e 4a dt + λ e− 4a , λ ∈ C.
2a 0
(car continue),  0, intégrable sur ]0 ; +∞[.

Comme ∂F
Ainsi, vérifie HD.
 +∞  +∞ √ ∂v
2 1 2 π
λ = f (0) = e−ax dx =√ √ e−u du = √ , D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
0 u=x a a 0 2 a  +∞
l’application g : v −→ t x−1 e−ut ei vt dt est de classe C 1
on conclut : ∀(a,x) ∈]0; +∞[×R, 0
 +∞  √
i − x2 x t2 π x2 sur R et, pour tout v ∈ R :
e−at eixt dt = e 4a dt + √ e− 4a .
2
e 4a  +∞ 
0 2a 0 2 a +∞
g
(v) = t x−1 e−ut i tei vt dt = i t x e−ut ei vt dt .
En prenant la partie réelle et la partie imaginaire, on obtient, 0 0
pour tout (a,x) de ]0; +∞[×R :
Nous allons montrer que g satisfait une EDL1, en utilisant
 +∞ √
π x2 une intégration par parties.
e−at cos xt dt = √ e− 4a et
2

0 2 a On a, par intégration par parties, pour tout (ε,T ) ∈ R2 tel que


 +∞ 
1 − x2 x t2 0<εT:
e−at sin xt dt =
2
e 4a e 4a dt.
0 2a 0  
T T
t x e−ut ei vt dt = t x e(−u+i v)t dt
3.50 1) Existence : ε ε
 (−u+i v)t T  T
Soient x ∈ ]0 ; +∞[, z ∈ C tel que Ré (z) < 0. e e(−u+i v)t
= tx − xt x−1 dt
• L’application f : t −→ t x−1 ezt est continue sur ]0 ; +∞[. −u + i v 0 ε −u + i v
(−u+i v)T (−u+i v)ε  T
• Étude en 0 : xe x e x
=T −ε + t x−1 e(−u+i v)t dt.
−u + i v −u + i v u − i v ε
On a : | f (t)| = t x−1 eRé (z)t ∼ t x−1 ,
t−→0
En faisant ε −→ 0 et T −→ +∞ , on déduit :
donc, d’après l’exemple de Riemann en 0 (x − 1 > −1 ) et le

théorème d’équivalence pour des fonctions  0, f est intégrable x +∞
ix
g
(v) = i t x−1 e−ut ei vt dt = g(v) .
sur ]0 ; 1] . u − iv 0 u − iv
• Étude en +∞ :
Pour résoudre cette EDL1 sans second membre, on calcule une
On a : t 2 | f (t)| = t x+1 eRé (z)t −→ 0, primitive :
t−→+∞

donc f est intégrable sur [1 ; +∞[.  


ix u + iv
dv = i x dv
On déduit que f est intégrable sur ]0 ; +∞[, et on conclut que u − iv u 2 + v2
l’intégrale proposée existe.  
u v
2) Calcul : = ix dv − x dv
u 2 + v2 u 2 + v2
Fixons x ∈ ]0 ; +∞[ et notons u = −Ré (z) > 0.
v x
En notant v = Im (z) ∈ R , on a donc : = i Arctan − ln(u 2 + v 2 ) + Cte.
u 2
108
Et : f (εt)
Notons F : [0 ; 1] × [a ; b] −→ R, (ε,t) −→ .
 +∞  +∞  x−1 t
s ds
g(0) = t x−1 e−ut dt = e−s • F est continue par rapport à ε, continue par morceaux (car
0 s = ut 0 u u
continue) par rapport à t.
 +∞
1 1 • On a :
= s x−1 e−s ds =
(x).
ux 0 ux  
 f (εt)  [0 ;b]
On obtient : ∀ (ε,t) ∈ [0 ; 1] × [a ; b], |F(εt)| =    || f ||∞ ,
t  a
  v
ix
g(v) = g(0) exp − dw || f ||[0 ;b]
0 u − iw et l’application constante ∞
est intégrable sur le seg-
 a

(x) v x ment [a ; b].
= exp − i xArctan + ln(u 2 + v 2 )
ux u 2 Ainsi, F vérifie HD.

(x) −i xArctan v 2 D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
 b
x
= e u (u + v 2 ) 2 .
f (εt)
ux plication ε −→ t est continue sur [0 ; 1] .
v a t
En notant Arg (z) = Arctan ∈ ] − π/2 ; π/2[ , on conclut :
u En particulier :
 +∞  b  b

(x) −i xArg (z) x f (εt) f (0) b
t x−1 ezt dt = e |z| . dt −→ dt = f (0) ln .
0 ux a t ε −→0 a t a
 →+∞
f (ax) − f (bx)
Il en résulte que l’intégrale dx
→0 x
3.51 I. a) Soit ε ∈ ]0 ; +∞[.  +∞
f (ax) − f (bx) b
Soit X ∈ [0 ; +∞[ tel que ε  X . converge et que : dx = f (0) ln .
0 x a
On a, par linéarité de l’intégration, par des changements de va-
riable, et par la relation de Chasles : II. a)1) Puisque f : x −→ cos x est continue sur [0 ; +∞[ et
 →+∞
cos x
  X  X que l’intégrale dx converge (cf. exercice 3.44),
f (ax) − f (bx)
X
f (ax) f (bx) 1 x
dx = − dx
ε x ε x ε x d’après I. b), pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , l’intégrale
 →+∞
 aX  bX cos ax − cos bx
f (u) f (v) dx converge et :
= du − dv →0 x
aε u bε v  +∞
 b  bX cos ax − cos bx b b
f (εt) f (u) dx = f (0) ln = ln .
= dt − du. 0 x a a
t u  →+∞ −ax
a
 →+∞
aX
e − e−bx
f (x) 2) De même, l’intégrale dx converge et :
Puisque l’intégrale impropre dx converge, on a : →0 x
1 x  +∞ −ax
e − e−bx b
   bX dx = ln .
bX
f (u) f (x) bX
f (x) 0 x a
du = dx − dx
aX u 1 x 1 x 3) Puisque f : x −→ 1 − th x est continue sur [0 ; +∞[ et que
 →+∞
 +∞  +∞ 1 − th x
f (u) f (u) l’intégrale impropre dx converge, l’intégrale
−→ du − du = 0. 1 x
X−→+∞ 1 u 1 u
impropre proposée converge et :
 →+∞
f (ax) − f (bx)  +∞
Il en résulte que l’intégrale dx th ax − th bx
ε x dx
converge et que : 0 x
 +∞
 +∞  (1 − th bx) − (1 − th ax) a
f (ax) − f (bx) b
f (εt) = dx = ln .
dx = dt . 0 x b
ε x a t
b) Pour obtenir la limite de cette dernière intégrale lorsque π2
4) L’application f : x −→ − (Arctan x)2 est continue sur
ε −→ 0 , nous allons utiliser le théorème de continuité sous le 4
signe intégrale. [0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :

109
   X
π π 1
f (x) = − Arctan x + Arctan x (1 − e−ax )(1 − e−bx )
dx
2 2 ε x 2

    
= Arctan
1 π
+ Arctan x ∼
π
, −ax −bx 1 X
x 2 x−→+∞ x
= (1 − e )(1 − e ) −
x ε
 X 1
 π2
→+∞ − (Arctan x)2 + a e−ax + b e−bx − (a + b) e−(a+b)x dx.
donc 4 dx converge. ε x
1 x 
1
On a : (1 − e−a X )(1 − e−bX ) − −→ 0
D’après I. b), pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , l’intégrale impropre pro- X X−→+∞
posée converge et : et

 +∞
2
2 1
Arctan (ax) − Arctan (bx) (1 − e−a ε )(1 − e−bε ) −
dx ε
0 x 
 +∞  2 1
1 π ∼ aεbε − = −abε −→ 0.
= − (Arctan ax)2 ε−→0 ε ε−→0
0 x 4
 2 Enfin, comme plus haut, la fonction
π
− − (Arctan bx)2 dx
1
4 x −→ a e−ax + b e−bx − (a + b) e−(a+b)x
 +∞ x
f (bx) − f (ax) a π2 a
= dx = f (0) ln = ln . est intégrable sur ]0 ; +∞[.
0 x b 4 b
On déduit, en faisant ε −→ 0 et X −→ +∞ :
b) On a, pour tout x ∈ R et tout t ∈ ]0 ; +∞[ :  +∞
1
sh xt −t ext − e−xt −t e−(1−x)t − e−(1+x)t (1 − e −ax )(1 − e −bx ) 2 dx
e = e = . 0 x
t 2t 2t  +∞

−ax 1
Il s’agit donc de a) 2), en prenant a = 1 − x et b = 1 + x, où = ae + b e −bx − (a + b)e −(a+b)x dx
0 x
(a,b) ∈ (R∗+ )2 car x ∈ ] − 1 ; 1[. Il en résulte que l’intégrale  +∞ −ax
proposée converge et que : e − e −(a+b)x
=a dx
 +∞ x
sh (xt) −t 1 1+x 0
 +∞ −bx
e dt = ln . e − e −(a+b)x
0 t 2 1−x +b dx
0 x
c) Par le changement de variable t = e−x , dans le résultat de
a) 2), on a : a+b a+b
= a ln + b ln
 +∞ −ax  0 a  a b
b e − e−bx t − tb dt
ln = dx = −
a 0 x 1 −ln t t = (a + b) ln (a + b) − a ln a − b ln b.
 1 a−1
t − t b−1
=− dt .  π/2
ln t dt
0
3.52 D’abord, pour tout x ∈ [0 ; 1[, √
Il en résulte que l’intégrale proposée converge et que : 1 − x cos 2 t
0

 1 a existe comme intégrale d’une application continue sur un seg-


x − xb b+1 ment.
dx = − ln .
0 ln x a +1 a) On a, par le changement de variable u = tan t :
d) Soit (a,b) ∈ ]0 ; +∞[ . 2
du
 +∞
1 − e−ax 1 − e−bx f (x) =  1 + u2
L’application g : x − → est continue sur 1
x x 0
1−x
1 1 + u2
]0 ; +∞[, g  0, g(x) −→ ab, g(x) ∼ , donc g est
x−→0 x−→+∞ x 2  +∞
intégrable sur ]0 ; +∞[, l’intégrale proposée existe. du
= √ √ .
0 1 + u 1 + u2 − x
2
On a, pour tout (ε,X) ∈ R2 tel que 0 < ε  X, par intégration
par parties : Notons, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :

110
 1
du • On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
g(x) = √ √
1 + u2 1 − x + u2
0
 1 
 1 1
1
du 0  h(x) − g(x) = 1− √ √ du
h(x) = √ . 0 1 + u2 1 − x + u2
0 1 − x + u2
1  1
On a : f (x)  g(x)  √ h(x) u2
= √
√ √ du
2 0 1+u 2 1 + u2 + 1 1 − x + u2
et :
 1   2 1
1 du 1
u2 u 1
h(x) = √   2  du = = .
1−x 0 u 0 1·2·u 4 0 4
1+ √
1−x
Comme g(x) ∼ − +∞ , il en résulte :
 1 x−→1
u 1
= Argsh √ = Argsh √ −→ +∞.
1−x 0 1 − x x−→1−
g(x) ∼ − h(x) .
x−→1
On conclut, par minoration : f (x) −→− +∞.
x−→1

b) • On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ : Ainsi :


 +∞
du
0  f (x) − g(x) = √ √ f (x) ∼ − g(x) ∼ − h(x) = Argsh √
1
1 1 + u2 1 − x + u2 x−→1 x−→1 1−x
 +∞  
du 1 +∞   √
 = − = 1. 1 1 1+ 2−x
1 u2 u 1 = ln √ + 1+ = ln √
1−x 1−x 1−x
Comme f (x) −→− +∞ , il en résulte :
x−→1
√ 1 1
f (x) ∼ − g(x) . = ln (1 + 2 − x) − ln (1 − x) ∼ − − ln(1 − x) .
x−→1 2 x−→1 2

111
Séries CHAPITRE 4

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 114 • Détermination de la nature d’une série à termes  0
Énoncés des exercices 117 • Détermination de la nature d’une série à termes réels de signes quelconques ou
complexes
Du mal à démarrer ? 125
• Nature d’une suite par intervention d’une série
Corrigés 129
• Calcul de la somme d’une série convergente
• Étude d’un produit infini
• Étude d’intégrabilité d’une fonction, quand celle-ci peut se ramener à une
étude de convergence pour une série
• Recherche d’un équivalent ou d’un développement asymptotique, pour une
somme partielle de série divergente, pour un reste de série convergente
• Recherche d’un équivalent ou d’un développement asymptotique, pour le
terme général d’une suite définie par une relation de récurrence

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition, propriétés générales, propriétés relatives aux opérations et à
l’ordre, pour la convergence et la divergence des séries
• Le lien suite/série
• Le lemme fondamental pour les séries à termes  0
• Pour les séries à termes  0, l’exemple de Riemann, le théorème de majora-
tion, de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n par sa méthode,
la règle de d’Alembert
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• La comparaison somme/intégrale, ou série/intégrale


• La définition de l’absolue convergence et son lien avec la convergence
• Le théorème spécial à certaines séries alternées (TSCSA)
• La constante d’Euler (à la limite extérieure du programme) :
n
1
= ln n + γ + o (1)
k=1
k n∞
 n n √
• La formule de Stirling : n! ∼ 2πn
n∞ e

113
Chapitre 4 • Séries

Les méthodes à retenir


Essayer de :
• majorer u n par le terme général d’une série convergente, lorsqu’on
conjecture que la série de terme général u n converge
➥ Exercices 4.1 a), c), 4.2 a), 4.10, 4.16
• minorer u n par le terme général d’une série divergente, lorsqu’on
conjecture que la série de terme général u n diverge
➥ Exercices 4.1 b), 4.2 b), 4.10
• trouver un équivalent simple de u n , puis appliquer le théorème
d’équivalence
➥ Exercices 4.1 d), h), i), 4.11, 4.30, 4.31 b), 4.45 d)
Pour étudier la nature
 Pour obtenir un équivalent simple de u n , il pourra être nécessaire d’ef-
d’une série un fectuer, de façon intermédiaire, des développements asymptotiques
n0
à termes dans R+ , ➥ Exercices 4.9 a), d), e), f), j), 4.13
sur un exemple
• appliquer la règle n α u n , lorsque u n n’admet apparemment pas
d’équivalent simple
➥ Exercices 4.2 c), d), 4.9 b), c)
• mélanger l’utilisation d’équivalents et de majorants (ou d’équiva-
lents et de minorants)
➥ Exercices 4.1 e), f)
• appliquer la règle de d’Alembert, lorsque l’écriture de u n fait inter-
venir des factorielles ou des exponentielles
➥ Exercices 4.1 g), 4.9 g), k), 4.27
• utiliser une comparaison série/intégrale
➥ Exercices 4.2 e), f).

Dans un cadre théorique, essayer de :


Pour déduire la convergence d’une • comparer, par inégalité, par équivalence, u n à vn

série un, à termes réels  0
n
➥ Exercices 4.3, 4.4, 4.14, 4.36
à partir de la convergence d’une
 • sinon,
série vn , à termes réels  0  comparer, par inégalité, les sommes
 partielles de la série
u n , aux sommes partielles de la série vn ,
n
n n
➥ Exercice 4.15.

114
Les méthodes à retenir

Pour étudier la nature d’une série Essayer d’appliquer le lemme fondamental, ou sa contraposée

un, à termes  0, ➥ Exercices 4.21, 4.49.
n0
dans un cadre théorique

En plus des méthodes déjà évoquées plus haut, essayer de :


• montrer que la suite (u n )n ne converge pas vers 0, c’est-à-dire que la

Pour montrer série u n diverge grossièrement
n
qu’une série un ➥ Exercice 4.18
diverge n

• montrer qu’un paquet de termes ne tend pas vers 0


➥ Exercice 4.52.

On peut, surtout si an apparaît comme une sommation, étudier la na-


Pour étudier la nature 
d’une suite (an )n ture de la série (an+1 − an ) , puis appliquer le lien suite/série
n
➥ Exercices 4.6, 4.25, 4.27.

Essayer de :

• voir si la série u n , est absolument convergente
n 0
Pour étudier la nature ➥ Exercices 4.5 a), 4.18

d’une série un
n0
• appliquer le TSCSA, si u n contient (−1)n en facteur et si l’autre fac-
à termes de signes quelconques teur ne contient pas de (−1)n dans son écriture
ou complexes, ➥ Exercices 4.5 b), 4.17, 4.31 b), 4.45 e)
sur un exemple
• utiliser un développement asymptotique, en particulier si u n contient
(−1)n en facteur et si l’autre facteur contient encore (−1)n dans son
écriture
➥ Exercices 4.5 c), d), 4.28, 4.37.

Essayer d’étudier les sommes partielles S2 p , S2 p+1 , d’indice pair,


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’indice impair
Pour étudier une série ➥ Exercices 4.22, 4.38, 4.42.
dont le terme général un
a une expression différente 
2p

selon la parité de n, ou Attention : la somme partielle S2 p = u k , est une sommation se ter-


k=0
selon une périodicité plus générale
minant par un terme d’indice pair (le terme u 2 p ), mais cette somma-
tion fait intervenir tous les termes, d’indices pairs ou impairs, situés
avant u 2 p .

115
Chapitre 4 • Séries

Essayer, en plus des méthodes vues dans le chapitre 3, de relier la


Pour étudier l’intégrabilité d’une   (n+1)π
application f : [0 ; +∞[−→ R, telle question à la convergence d’une série du genre f, si f
que f (x) présente une oscillation n 0 nπ
lorsque x −→ +∞ s’annule en chaque nπ, par exemple
➥ Exercice 4.43.
Se rappeler, suivant le contexte :
• Hn ∼ ln n , obtenu par comparaison série/intégrale
n∞


n ➥ Exercice 4.31 a)
1 ∗
Pour évaluer Hn = ,n∈N
k=1
k • Hn = ln n + γ + n∞
o (1), où γ est la constante d’Euler, obtenu par
étude de la suite de terme général Hn − ln n et intervention du lien
suite/série
➥ Exercice 4.50.

Essayer d’utiliser :
 n n √

• la formule de Stirling : n! n∞ 2πn,
e
• le développement asymptotique obtenu en passant au logarithme :
1 1
ln (n!) = n ln n − n + ln n + ln(2π) + o (1).
Pour évaluer n! ou ln (n!) 2 2 n∞

➥ Exercices 4.12, 4.24

En particulier : ln (n!) ∼ n ln n , ce que l’on peut montrer plus sim-


n∞
plement par comparaison somme/intégrale
➥ Exercice 4.41.
 1
Pour étudier finement la série 1
 (−1)n Essayer d’exploiter : = x n−1 dx
harmonique alternée , n 0
n 1
n ➥ Exercices 4.37, 4.44, 4.51.
ou des séries s’y ramenant

Essayer de :
• montrer d’abord la convergence par des arguments qualitatifs (utili-
sation de majoration, équivalent, règle n α u n ,... , en travaillant éven-
n
Pour montrer la convergence tuellement sur |u n |), puis calculer les sommes partielles u k , et enfin
et calculer lasomme k=0
d’une série un chercher la limite de celles-ci lorsque l’entier n tend vers l’infini
n0
➥ Exercices 4.7, 4.19, 4.20, 4.33, 4.46, 4.47
• ou bien former directement les sommes partielles et déterminer leur
limite
➥ Exercices 4.29, 4.32, 4.34.
116
Énoncés des exercices

Pour calculer les sommes partielles, il faudra souvent amener un téles-


copage, et, à cet effet :
• si u n est une fraction rationnelle en n, utiliser une décomposition en
éléments simples
• si u n est une fonction Arctan, sin , cos , tan,. . . essayer de mettre u n
par exemple sous la forme an+1 − an , où an est assez simple et res-
semble un peu à u n , en utilisant des formules de trigonométrie.
D’autre part, on connaît directement certaines sommes de séries, par
exemple, celle de l’exponentielle
➥ Exercice 4.8.
Pour obtenir Essayer de faire intervenir :
des comparaisons (o, O, ∼) • une comparaison série/intégrale
sur des sommes partielles ➥ Exercices 4.23, 4.26
de séries divergentes
ou sur des restes • un télescopage.
de séries convergentes

Énoncés des exercices


4.1 Exemples de détermination de la nature d’une série numérique
Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
 
| sin n| √ √ 1 1 n n 2 + 2n + 3
a) b) n − n − 1 c) + d) ln
n2 2 n n 2 + 2n + 2
 
sin n 1 2n (n + 1)a − n a
e) 1 − cos f) n n2 − 1 g) h) , (a,b) ∈ R2 .
n n! nb

4.2 Exemples de séries de Bertrand


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
1 ln n ln n 1 1 1
a) b) c) d) √ e) f) .
n 2 ln n n n2 n ln n n ln n n( ln n)2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

4.3 Convergence d’une série par encadrement du terme général


  
Soient un , vn deux séries réelles convergentes et wn une série réelle telle que :
n 0 n 0 n 0

∀ n ∈ N, u n  wn  vn . Montrer que la série wn converge.
n 0

4.4 Natures de séries déduites d’autres séries



Soit an une série à termes dans R∗+ , convergente. Déterminer la nature des séries de termes
n 0
an ch an − 1
généraux : u n = , vn = , wn = an2 .
1 + an an

117
Chapitre 4 • Séries

4.5 Exemples de détermination de la nature d’une série alternée


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
(−1)n n (−1)n (−1)n (−1)n
a) , b) √ , c) , d) √ .
n3 +n+1 n n + (−1)n n + (−1)n

4.6 Nature d’une suite par étude d’une série



n 
1
Soit a ∈ ] − 1 ; +∞[ fixé. On note, pour tout n ∈ N∗ : u n = − ln n.
k=1
a+k

Montrer que la suite (u n )n∈N∗ converge.

4.7 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples

+∞
2(2n 2 + n − 3)
Existence et calcul de u n où u n = .
n=1
n(n + 1)(n + 2)(n + 3)

4.8 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation de la série de l’expo-
nentielle
n 3 + 6n 2 − 5n − 2
On note, pour tout n ∈ N : u n = .
n!

a) Montrer que la série u n converge.
n 0

b) Montrer que B = 1, X, X(X − 1), X(X − 1)(X − 2) est une base de R3 [X] et décompo-
ser linéairement P = X3 + 6X2 − 5X − 2 sur B .

+∞ 
+∞
1
c) En déduire u n . On rappelle que : = e.
n=0 n=0
n!

4.9 Exemples de détermination de la nature d’une série numérique


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
 a  n1
1 n λ
a) n sin , a ∈ R, b) e−(lnn) , λ ∈ R, c) − ex ln x dx
n 1
n+2
 
1 1 n+1 a n n a
d) sin + a tan + b ln , (a,b) ∈ R2 e) 1 + − e , a ∈ R,
n n n−1 n n+1


f) n 2 + n + 3 + a n 2 + n + 1 + b n 2 + n + 2, (a,b) ∈ R2
 a √
(n!)a xn 2 n + an
g) n , a ∈ R h) √ dx, a ∈ R+ , i) √n , (a,b) ∈ (R+ )2
n 0
3
1 + x2 3 + bn
√ √ √ (ln n)n
a − 2 b + n c, (a,b,c) ∈ (R∗+ )3 , .
n n
j) k)
n!

4.10 Exemples de détermination de la nature d’une série


Déterminer la nature des séries de termes généraux :
 1  1
2
un = tan (x n ) dx, vn = tan (x n ) dx .
0 0

118
Énoncés des exercices

4.11 Exemples de détermination de natures de séries


Déterminer la nature des séries de termes généraux :

1 n
1 n
un = k! , vn = k! .
(n + 1)! k=0 (n + 2)! k=0

4.12 Nature d’une série faisant intervenir des factorielles, utilisation de la formule de Stirling
  n1
n!
Déterminer la nature de la série de terme général u n = .
(2n)!

4.13 Recherche de paramètres pour la convergence d’une série


Déterminer les polynômes P ∈ R[X] tels que la série de terme général
 1/3
u n = (n + 3n )
4 2 1/4
− P(n) , est convergente.

4.14 Exemple de détermination de la nature d’une série définie à partir d’une autre série
 
Soit (u n )n une suite réelle. On suppose que les séries u n et u 2n convergent.
n n

a) Montrer que, à partir d’un certain rang, u n = −1.


 un
b) Établir que la série converge.
n
1 + un

4.15 Nature d’une série déduite d’une autre série



Soit u n une série à termes dans R+, convergente.
n 1

 √u n
Montrer que la série converge.
n 1
n

4.16 Nature d’une série faisant intervenir une suite récurrente


On considère la suite réelle (u n )n1 définie par u 1 > 0 et :
 
un
∀ n  1, u n+1 = ln 1+ .
n

Déterminer, pour α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série u αn .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n 1

4.17 Exemple de détermination de la nature d’une série alternée, avec paramètre


na
Déterminer, pour (a,b) ∈ R2 fixé, la nature de la série de terme général u n = (−1)n .
(n + 1)b

4.18 Exemples de détermination de natures de séries à termes complexes


Déterminer la nature des séries de termes généraux :
 n  n
(2 + 3i)n + 2 − i (2 + 3i)n + 2 − i
un = , vn = .
(3 + 4i)n + 3 + i (3 + 2i)n + 3 + i

119
Chapitre 4 • Séries

4.19 Existence et calcul de la somme d’une série convergente



+∞
1
Existence et calcul de u n où : u n = √ √ .
n=1 n n + 2 + (n + 2) n

4.20 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente



+∞  
2
Existence et calcul de ln 1 − .
n=2
n(n + 1)

4.21 Calcul de la somme d’une série convergente déduite d’une autre série
Soit (u n )n1 une suite à termes dans R+ .
un
On note, pour tout n  1 : vn = .
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )

n
1
a) Montrer : ∀ n  1, vk = 1 − .
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )

b) En déduire la nature de la série vn .
n 1

4.22 Calcul de la somme d’une série convergente déduite de la série harmonique


On note, pour tout n ∈ N∗ :
 1

 si n ≡ 0 [3]
n
un =

 −2
si n ≡ 0 [3].
n


Montrer que la série u n converge et calculer sa somme.
n 1

4.23 Exemple de détermination d’un équivalent de la somme d’une série convergente à para-
mètre

+∞
1 ln x
Montrer : ∼ .
n=1
n(n + x) x−→+∞ x

4.24 Recherche d’un équivalent d’une expression faisant intervenir un reste de série conver-
gente

+∞  n1
1
Trouver un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n
k!

4.25 Étude d’une série construite à partir d’une suite


 
π
Soit (an )n∈N une suite dans R∗+ . On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ 0 ; , et :
2
∀ n ∈ N, u n+1 = Arctan (an + tan u n ).
 
π
a) Montrer que la suite (u n )n∈N converge et que, en notant = lim u n , on a : ∈ 0 ; .
n∞ 2

120
Énoncés des exercices

 π
b) Montrer que la série an converge si et seulement si : =
/ .
n∈N
2

4.26 Exemple de recherche d’un équivalent simple d’une somme double


 1
On note, pour tout n ∈ N − {0,1} : Sn = √ .
1 p<q n
pq

1 2
a) Montrer : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ),
2 n
n
1 n
1
où on a noté : An = √ , Bn = .
p=1
p p=1
p

b) En déduire un équivalent simple de Sn lorsque l’entier n tend vers l’infini.

4.27 Utilisation d’une série pour étudier une suite


Soit (λn )n∈N une suite à termes dans R∗+ , telle que λn −−−→ + ∞, et (u n )n∈N la suite réelle défi-
n∞
u n + λn u n+1
nie par (u 0 ,u 1 ) ∈ R et : ∀ n ∈ N, u n+2
2
= .
1 + λn
Démontrer que la suite (u n )n∈N converge.

4.28 Étude d’une série dont le terme général fait intervenir une fonction
Soit f : [−1 ; 1] −→ C de classe C 3. On note, pour tout n ∈ N∗ :
    
1 1
un = n f − f − − 2 f  (0) .
n n


Montrer que la série u n , converge.
n∈N∗

4.29 Convergence et somme d’une série définie à partir d’une suite récurrente du type
un+1 = f (un )

Soit (u n )n∈N la suite réelle définie par u 0 = 5 et : ∀ n ∈ N, u n+1 = u 2n − 5u n + 8.

a) Montrer que (u n )n∈N est croissante et que u n −−−→ + ∞.


n∞

(−1) n
(−1) (−1)n+1
n
b) Montrer : ∀ n ∈ N, = − .
un − 3 u n − 2 u n+1 − 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 (−1)n
c) Déterminer la nature et la somme de la série .
u −3
n 0 n

4.30 Exemple de nature d’une série, le terme général étant défini par récurrence
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ R et :

∀ n ∈ N, (n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n .


Quelle est, pour a ∈ R fixé, la nature de la série u an ?
n

121
Chapitre 4 • Séries

4.31 Étude de séries définies à partir de suites récurrentes


On considère la suite réelle (u n )n1 définie par u 1 = 1 et :

1
∀ n  1, u n+1 = u 2n + .
n

a) Déterminer la limite de u n et un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.


1 (−1)n
b) Déterminer la nature des séries de termes généraux et .
un un
4.32 Convergence et somme d’une série définie à partir d’une suite récurrente du type
un+1 = f (un )
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ ]1 ; +∞[ et :

∀ n ∈ N, u n+1 = u 2n − u n + 1 .


+∞
1
a) Montrer : u n −−−→ + ∞ . b) Existence et calcul de .
n∞ u
n=0 n

4.33 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples

+∞
3n − 2
Existence et calcul de .
n=1
n3 + 3n 2 + 2n

4.34 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente faisant intervenir la suite de
Fibonacci
On considère la suite de Fibonacci (φn )n0 définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :

∀ n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn .

a) Montrer : ∀ n ∈ N, φ2n+1 − φn φn+2 = (−1)n .


(−1)n φ φ
b) En déduire : ∀ n ∈ N∗ , = n+1 − n+2 .
φn φn+1 φn φn+1

+∞
(−1)n
c) Existence et calcul de .
φ φ
n=1 n n+1

4.35 Exemples de détermination de la nature d’une série numérique


Déterminer la nature de la série de terme général u n dans les exemples suivants :
   1 
π √ xn 2n
1
a) tan (7 + 4 3)n b) dx c) .
2 0 1 + x + · · · + x n
k=n
(k + n) 2 − k2

4.36 Nature d’une série déduite de deux autres séries


 
Soient (a,b) ∈ (R∗+ )2 , un , vn deux séries à termes dans R∗+ , convergentes.
n 0 n 0
u 2n vn2
Quelle est la nature de la série de terme général wn = ?
au 3n + bvn3

122
Énoncés des exercices

4.37 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général fait intervenir
les sommes partielles d’une série
   
n
(−1)k
Déterminer la nature de la série de terme général u n = ln exp −1 .
k=0
k+1

4.38 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général un est donné
selon la parité de n
Déterminer la nature de la série de terme général :

 1

 sin si n est impair, n  1
n
un =


 − sh 1 si n est pair, n  2.
n

4.39 Étude des séries convergentes dont le terme général décroît



Soit (u n )n1 une suite à termes dans R∗+ , décroissante, telle que la série u n converge.
n 1

a) Montrer : nu n −−−→ 0.
n∞

un
b) En déduire la nature des séries de termes généraux : vn = nu 2n , wn = .
1 − nu n

4.40 Étude de la nature d’une série par comparaison


a) Soit (u n )n∈N∗ une suite à termes dans R∗+ , telle qu’il existe a ∈ ]1 ; +∞[ tel que :
 a
u n+1 n
∀ n ∈ N∗ ,  .
un n+1

Montrer que la série u n converge.
n 1

1 · 3 · · · (2n − 1) 1
b) Application : déterminer la nature de la série de terme général u n = · .
2 · 4 · · · (2n) 2n + 1

4.41 Exemple de recherche d’une limite de suite à l’aide d’une série



+∞  n ln1 n
1
Trouver lim .
n∞
k=n
k!
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

4.42 Utilisation de groupements de termes pour étudier la nature d’une série


n(n+1)
(−1) 2
Déterminer, pour α ∈ R fixé, la nature de la série de terme général u n = .

4.43 Étude d’intégrabilité se ramenant à la nature d’une série
Est-ce que l’application f : x −→ (1 + x 4 sin 2 x)−3 est intégrable sur [0 ; +∞[ ?

4.44 Exemple de recherche d’un équivalent du reste d’une série alternée convergente

+∞
(−1)k
Trouver un équivalent simple de Rn = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n+1
k

123
Chapitre 4 • Séries

4.45 Nature de séries définies à partir d’une suite



On considère la suite réelle (u n )n0 définie par u 0  0 et : ∀ n ∈ N, u n+1 = n + un .
a) Montrer : u n −−−→ + ∞.
n∞

b) Établir que (u n )n0 est croissante à partir d’un certain rang.


c) Trouver un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
1
d) Quelle est la nature, pour α ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de la série de terme général ?
u αn
(−1)n
e)} Quelle est la nature, pour β ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de la série de terme général β
?
un

4.46 Convergence et somme d’une série, intervention de la formule de Stirling



+∞    
1 1
Existence et calcul de u n , où u n = n ln 1 + − 1− .
n=1
n 2n

4.47 Calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition en


éléments simples

+∞
1
Existence et calcul de u n , où u n = .
n=1
n(2n + 1)

4.48 Nature de la série des inverses des nombres premiers


 1
On note pn le n-ème nombre premier ( p1 = 2). Montrer que la série diverge.
p
n 1 n

 un  un
4.49 Nature des séries ,
n
Snα n rnα
 
n
a) Soit u n une série divergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n  1 : Sn = uk .
n 1 k=1
 un
Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .

n 1 n

b) Soit u n une série convergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n  1 :
n 1

+∞  un
rn = u k . Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .
k=n

n 1 n

4.50 Exemple d’étude de produit infini


n  
1 1
On note, pour tout n ∈ N∗ : u n = 1+ + 2 .
k=1
k k

Montrer qu’il existe C ∈ R∗+ tel que u n ∼ Cn, et montrer : 1  C  3.


n∞


n
1
On pourra utiliser la constante d’Euler γ, définie par : = ln n + γ + o (1).
k=1
k n∞

124
Du mal à démarrer ?

4.51 Étude de séries dont le terme général est défini à partir d’un reste de série convergente
 (−1)n−1
a) Montrer que la série converge et que, pour tout n ∈ N , son reste
n 1
n

+∞  1
(−1)k−1 xn
Rn = vérifie : Rn = (−1)n dx.
k=n+1
k 0 1+x


b) Montrer que la série Rn converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn vérifie :
n 0
 1
x n+1
ρn = (−1)n+1 dx.
0 (1 + x)2
 
c) Quelles sont les natures des séries ρn , (−1)n ρn ? En cas de convergence, quelle est la
n 0 n 0
somme ?
 ϕ(n)
4.52 Nature de la série
n1
n2
 ϕ(n)
Soit ϕ : N∗ −→ N∗ injective. Montrer que la série diverge.
n 1
n2

Du mal à démarrer ?
4.1 Il s’agit de séries à termes réels  0 . Essayer d’appliquer : le théorème de majoration ou le théorème
de minoration, la règle n α u n, une comparaison série/intégrale.
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle a), b) Majoration, minoration.
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale.
c), d) Règle n α u n.
a) Majoration.
e), f) Comparaison série/intégrale.
b) Expression conjuguée, puis minoration.
4.3 Faire apparaître des réels  0 et utiliser le théorème de
c) Majoration. majoration pour des séries à termes  0 .

d) Équivalent. 4.4 Il s’agit de séries à termes  0 . Remarquer d’abord :


an −−−→ 0. Utiliser ensuite une majoration ou un équivalent.
e) Équivalent, puis majoration. n∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

4.5 Il s’agit de séries alternées.


f) Équivalent, puis règle n α u n.
a) Convergence absolue.
g) Règle de d’Alembert.
b) TSCSA.
h) Équivalent, si a = 0 .
c), d) Utiliser un développement asymptotique.
4.2 Il s’agit d’exemples de séries de Bertrand
 1 4.6 Utiliser le lien suite/série : la suite (u n )n∈N∗ converge si et
, (α,β) ∈ R2 fixé . 
n α (ln n)β seulement si la série (u n+1 − u n ) converge.
n 2
n∈N∗

Mais le résultat général sur les séries de Bertrand n’est pas au 4.7 1) Existence : Équivalent.
programme.
2) Calcul :Décomposition en éléments simples,puis télescopage.

125
Chapitre 4 • Séries


4.8 a) Équivalent et règle de d’Alembert. 4.13 • Montrer d’abord que, si la série u n converge, alors
n
b) • Degrés successifs. nécessairement P est de degré 3 et de coefficient dominant
égal 1.
• Faire apparaître X(X − 1)(X − 2) dans P, puis faire apparaître
X(X − 1),… • Pour P = X3 + aX2 + bX + c, (a,b,c) ∈ R3 , calculer un déve-
loppement asymptotique de u n .
c) Décomposer en somme de séries convergentes.
un
4.14 b) Étudier − un .
1 + un
4.9 Il s’agit de séries à termes réels  0 .
4.15 La présence de racines carrées dans une sommation (ou
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou dans une intégrale) fait penser à l’inégalité de Cauchy et
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle Schwarz. Appliquer celle-ci, dans R N usuel, pour N fixé, afin
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale. d’obtenir une majoration des sommes partielles.
Si le terme général u n fait intervenir un ou des paramètres, on 4.16 Obtenir une majoration convenable de u n .
pourra être amené à former un développement asymptotique
de u n , qui permettra, selon les valeurs des paramètres, d’obtenir 4.17 Traiter les cas immédiats a > b, a = b .
un équivalent de u n , ou une estimation de u n . Pour a < b , montrer que le TSCSA s’applique.
1
a) Effectuer un développement asymptotique de n sin , puis 4.18 • Majorer |u n | par le terme général d’une série géométrique
n
de u n . convergente.
b) Traiter d’abord les cas λ < 0, λ = 0 . • Évaluer ln|vn | et montrer que ln|vn | ne tend pas vers 1 lorsque
Pour λ > 0 , utiliser la règle nα u l’entier n tend vers l’infini.
n.

c) Majoration et règle nα u 4.19 1) Existence : Équivalent.


n.
d), e), f), j) Former un développement asymptotique de u n à la 2) Calcul : En utilisant une expression conjuguée, amener un
 
1 télescopage dans le calcul des sommes partielles.
précision O 2 .
n
g), k) Règle de d’Alembert. 4.20 1) Existence : Équivalent.

h) Séparer en cas selon la position de a par rapport à 1, à cause 2) Calcul : Amener un télescopage dans le calcul des sommes
de la présence de x n dans l’intégrale. Utiliser ensuite une majo- partielles.
ration ou une minoration. 4.21 a) Récurrence sur n, ou télescopage.
i) Séparer en cas selon la position de a et b par rapport à 1, et uti- b) D’après a), la suite des sommes partielles de la série de terme
liser des équivalents. général vn est majorée (par 1).

3p
4.10 Il s’agit de séries à termes  0 . 4.22 Calculer u n , puis déterminer sa limite lorsque l’entier p
n=1
Pour obtenir des inégalités sur u n , vn , utiliser un encadrement tend vers l’infini, par exemple en utilisant le théorème sur les
de tan t, en montrant : sommes de Riemann.
3
p+1 3
p+2
∀ t ∈ [0 ; 1], t  tan t  2t .
Relier avec u n et avec un .
n=1 n=1

n
4.11 Commencer par chercher un équivalent simple de k! . 4.23 Effectuer une comparaison série/intégrale, à l’aide, pour
k=0 x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de l’application

n
Puisque k! croît très vite, on peut conjecturer que k!, est 1
k=1 [1 ; +∞[−→ R, t −→ .
t (t + x)
équivalent à n! lorsque l’entier n tend vers l’infini.

+∞
1 1
 n 4.24 • Montrer : ∼ .
n √ k! n∞ n!
4.12 Utiliser la formule de Stirling : n! n∞ ∼ 2πn pour k=n
e  n
n √
déduire un développement asymptotique de ln u n , puis un • En utilisant la formule de Stirling n! ∼ 2πn, en dédui-
n∞ e
équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
re un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.

126
Du mal à démarrer ?

4.25 a) Étudier, pour la suite (u n )n∈N : existence, situation, 4.34 a) Récurrence sur n (d’autres méthodes sont possibles).
monotonie éventuelle, majoration/minoration.
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes
b) Utiliser le lien suite/série. partielles, en utilisant b).
√ √
4.26 a) Remarquer que p et q jouent des rôles symétriques 4.35 a) Noter an = (7 + 4 3)n et considérer bn = (7 − 4 3)n .
1  1
dans √ , d’où 2Sn = √ , puis rajouter et retran- Évaluer an + bn en utilisant la formule du binôme de Newton, et
pq 1 p=q n
pq
en déduire : u n = − tan bn .
cher les termes correspondant à p = q.
b) Il s’agit d’évaluer 1 + x + · · · + x n . Le remplacement par
b) Par comparaison somme/intégrale, obtenir des équivalents 1 − x n+1
ne semble pas simplifier la question. Utiliser la com-
pour An et pour Bn . 1−x
paraison entre la moyenne arithmétique et la moyenne géomé-
4.27 Utiliser le lien suite/série et la règle de d’Alembert. trique, pour obtenir :
n+1
4.28 Utiliser la formule de Taylor-Young pour obtenir un déve- 1 + x + · · · + x n  (n + 1)x 2 .
loppement asymptotique de u n lorsque l’entier n tend vers l’in- c) Écrire u n sous une autre forme, avec changement d’indice,
fini. pour faire apparaître une somme de Riemann.

4.29 a) Montrer, par récurrence : ∀ n ∈ N, u n  5. 4.36 Il s’agit de comparer wn avec une expression simple formée
u n + vn
Ayant montré que (u n )n∈N est croissante, pour obtenir à partir de u n et vn. Obtenir : wn2  .
ab
u n −−−→ + ∞, raisonner par l’absurde, en supposant
n∞ n
(−1)k
u n −−−→ ∈ R. 4.37 Exprimer k+1
à l’aide d’intégrales, en utilisant :
n∞ k=0
 1
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes 1
= t k dt.
partielles de la série, en utilisant b). k+1 0

4.30 Il s’agit d’abord d’obtenir un équivalent simple de u n En déduire : u n = 2an + o(an2 ) ,


lorsque l’entier n tend vers l’infini. À cet effet, obtenir des ren-  1 t n+1
seignements de plus en plus précis sur u n : où an = (−1)n dt.
0 1+t
u n = O (n), puis (en réinjectant) u n = O (1) , 4.38 Remarquer d’abord : u n −−−→ 0.
n∞ n∞ n∞
1
puis u n −−−→ 0, puis u n ∼ . Grouper les termes deux par deux.
n∞ n∞ n

+∞
4.31 a) Exprimer u 2n à l’aide de u 2n−1 , puis sommer pour faire 4.39 a) En notant Rn = u k , et en utilisant la décroissance de
apparaître un télescopage. k=1
la suite (u n )n 1 , évaluer 2nu 2n et (2n + 1)u 2n+1 .
n
1
Rappeler : Hn = ∼ ln n. b) Remarquer vn = (nu n )u n et wn ∼ u n .
k=1
k n∞ n∞
√ 4.40 a) Réitérer l’inégalité de l’énoncé et utiliser le théorème de
Obtenir : u n ∼ ln n.
n∞ majoration pour des séries à termes  0 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

b) 1) La première série est à termes  0 : utiliser un équivalent. b) Former un développement asymptotique de


u n+1
et un
un
2) La deuxième série relève du TSCSA.  a
n
développement asymptotique de . Choisir convena-
4.32 a) Montrer que (u n )n0 est croissante et ne peut pas avoir n+1
de limite finie. blement a pour pouvoir appliquer le résultat de la question a).
b) Amener un télescopage dans le calcul des sommes partielles, 
+∞
1
1 1 4.41 Chercher un équivalent simple de Rn = lorsque
en calculant − . k=n
k!
u n+1 − 1 un − 1
l’entier n tend vers l’infini.
4.33 1) Existence : Équivalent.  n
n √
En utilisant la formule de Stirling n! ∼ 2πn, en
n∞ e
2) Calcul : Amener un télescopage dans le calcul des sommes
déduire un développement asymptotique de ln u n , puis un
partielles, en utilisant une décomposition en éléments simples.
équivalent de u n .

127
Chapitre 4 • Séries

1 1
4.42 Traiter d’abord le cas α  0, d’étude immédiate. 4.48 Remarquer : ∼ ln
1
,
pn n∞
1−
Pour α > 0, grouper pn
n(n+1)
 les termes quatre par quatre, puisque la
suite (−1) 2 est périodique de période 4. et étudier les sommes partielles de la série de terme général
n 0
1 1
 ln , en développant en série géométrique et en
(n+1)π 1 1
4.43 En notant, pour tout n ∈ N, u n = f, montrer 1− 1−
pn pn

d’abord que l’intégrabilité de f est équivalente à la convergence utilisant la décomposition de tout entier ( 2 ) en produit de
 nombres premiers.
de la série un .
n 0 4.49 a) Séparer en cas selon la position de α par rapport à 1.
Évaluer u n par changements de variables et inégalités.  un
Si α = 1, supposer que la série converge et déduire une
4.44 n Sn
Exprimer Rn à l’aide d’une intégrale, en utilisant
 1 contradiction, en utilisant
1
= t k−1 dt, et en commençant par travailler sur  
k un un
0 ∼ −ln 1 − .
p
(−1)k Sn n∞ Sn
puis en faisant tendre p vers l’infini.
k
k=n+1 Si α ∈ ]0 ; 1[ , utiliser une minoration et le résultat du cas précé-
 1 dent.
tn  Sn
Pour déterminer un équivalent simple de dt, utiliser un 1
0 1+t Si α ∈ ]1 ; +∞[, remarquer :  dx.
α
Sn α
une intégration par parties. Sn−1 x

4.50 1) Existence de C :
4.45 b) Remarquer d’abord que (u n )n 0 ne peut pas être
   
décroissante. Sachant u n 0 +1  u n 0 pour n 0 fixé, déduire que
n n
1 1 1
Noter vn = ln 1 + + 2 et wn = .
(u n )n n 0 est croissante. k=1
k k k=1
k

c) Considérer, pour tout n ∈ N, Pn = X2 − X − n et situer u n+1 En utilisant des développements limités, montrer que la série
  1 1

1

par rapport aux deux zéros de Pn . ln 1 + + 2 − converge.
√ k 1
k k k
En déduire : u n = o(n), puis : u n ∼ n.
n∞
2) Évaluation de C :
d) Équivalent.
1 1 1
e) TSCSA. Utiliser : 1 + + 2 1+ ,
k k k
4.46
1) Existence : Équivalent, par l’intermédiaire d’un développe- 1 1 1
et, pour k  2 : 1 + + 2 1+ .
ment limité. k k k−1
 1
2) Écrire une somme partielle, amener un télescopage, et utiliser 1
 n 4.51 a) Remplacer, dans Rn , par x k−1 dx.
n √ k 0
la formule de Stirling : n! ∼ 2πn.
n∞ e
b) Se déduit de a).

n
4.47 1) Existence : Équivalent. c) 1) Pour calculer ρk , raisonner comme en b).
k=0
2) Calcul : Utiliser une décomposition en éléments simples et la 2) Ne pas oublier que (−1)n ρn est, en fait, de signe fixe.
constante d’Euler : 2n
ϕ(k)
4.52 Minorer convenablement pour déduire que cette
N
1 k=n+1
k
= ln N + γ + o (1) .
n N∞ somme ne tend pas vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini.
n=1

128
Corrigés des exercices
| sin n| 1  ln n
4.1 a) On a : 0  2. Pour étudier la nature de la série , nous allons essayer
n2 n n
n2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- d’utiliser la règle n α u n .
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série ln n ln n
 On a : n 3/2 = 1/2 −−−→ 0,
u n converge. n2 n n∞
n
par prépondérance classique.
b) On a, en utilisant une expression conjuguée :
ln n
√ √ D’où, à partir d’un certain rang : n 3/2 2  1,
1 1 1 n
un = n− n−1= √ √  √ = 1.
n+ n−1 2 n 2n 2 ln n 1
donc : 0  2  3/2 .
n n
D’après l’exemple de Riemann (1/2  1) et le théorème de mi-  1
noration pour des séries à termes  0, on conclut que la série D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1), la série
 n 3/2
n
u n diverge.
n
converge. Par théorème de majoration pour des séries à termes
  n n  ln n
1 5
1  0, la série converge.
c) On a, pour n  3 : 0   + . n
n2
2 n 6
 5 n
 On conclut, par théorème d’équivalence pour des séries à
5 
Puisque 0  < 1 , la série géométrique converge. termes  0, que la série u n converge.
6 n
6 n
Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on g) On a : ∀ n ∈ N, u n > 0 et :

conclut que la série u n converge.
n u n+1 2n+1 n! 2
= = −−−→ 0 < 1 .
d) On a : un (n + 1)! 2n n + 1 n∞
  
n 2 + 2n + 3 1 D’après la règle de d’Alembert, on conclut que la série un
ln = ln 1 +
n 2 + 2n + 2 n 2 + 2n + 2 n
converge.
1 1
∼ ∼ . h) On a :
n∞ n 2 + 2n + 2 n∞ n 2
  
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- (n + 1)a − n a 1 a
un = = n a−b 1+ −1
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série nb

n
 

u n converge. a 1
= n a−b +o .
n n n
sin n x2 a
e) Comme −−−→ 0 et que 1 − cos x ∼ , • Si a =
/ 0 , alors : u n ∼ n a−b = an a−b−1 .
n n∞ x−→0 2 n∞n
   2
sin n 1 sin n Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann et le théorème
on a : 1 − cos ∼ . 
n n∞ 2 n d’équivalence pour des séries à termes  0, que la série un
  n
sin n 2 1 converge si et seulement si a − b − 1 < −1, c’est-à-dire
Et : 0  2.
n n a < b.
 1 
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série • Si a = 0, alors u n = 0 pour tout n ∈ N∗ , donc la série un
n
n2 n

converge. Par théorème de majoration pour des séries à termes converge.



  sin n 2 Finalement, la série u n converge si et seulement si :
 0, la série converge. Par théorème d’équiva- n
n
n
 a < b ou a = 0.
lence pour des séries à termes  0, on conclut que la série un
n
converge. 4.2 Il s’agit de cas particuliers de la série de Bertrand
1 ln n ln n  1
f) On a : n n2 −1=e n2 −1 ∼ . , (α,β) ∈ R2 fixé. Comme le résultat
n∞ n2 n 2
n α (ln n)β

129
 1   Ainsi, f n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[ et on conclut que la
converge ⇐⇒ α > 1 ou α = 1 et β > 1  1
n 2
n α (ln n)β
série diverge.
n
n ln n
est hors-programme, il nous faut ici étudier chaque cas pro-
posé. f) Considérons l’application
1 1 1
a) On a, pour n  3 : 0   2. g : [2 ; +∞[−→ R, x −→ .
ln n n n2 x(ln x)2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- Il est clair que g est continue, décroissante,  0.
 1 D’après le cours sur la comparaison série/intégrale, la série
joration pour des séries  0, on conclut que la série 
n
n 2 ln n u n converge si et seulement si l’application g est intégrable
converge. n
sur [2 ; +∞[.
ln n 1
b) On a, pour n  3 :   0. On a, pour tout X ∈ [2 ; +∞[ :
n n
 X  X  ln X
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration 1 1
 ln n g(x) dx = 2
dx = 2
dy
x(ln x) y= ln x y
pour des séries à termes  0, on conclut que la série 2

2
ln X
ln 2

n
n 1 1 1 1
= − =− + −→ .
diverge. y ln 2 ln X ln 2 X−→+∞ ln 2
ln n ln n Ainsi, g est intégrable sur [2 ; +∞[, et on conclut que la série
c) On a : n 3/2 u n = n 3/2
= 1/2 −−−→ 0,
n2 n n∞  1
converge.
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : n
n(ln n)2
1
n 3/2 u n  1, et donc : 0  u n  3/2 .
n 4.3 On a : ∀ n ∈ N, 0  wn − u n  vn − u n .
D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de ma-
Comme les séries de termes généraux u n et vn convergent, par
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série opération, la série de terme général vn − u n converge, puis, par
 ln n
converge. théorème de majoration pour des séries à termes  0, la série
n
n2 de terme général wn − u n converge.

1 n Enfin, comme : ∀ n ∈ N, wn = (wn − u n ) + u n
d) On a : nu n = n √ = −−−→ + ∞,
n ln n ln n n ∞ et que les séries de termes généraux wn − u n et u n convergent,
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : par addition, la série de terme général wn converge.
1
nu n  1, et donc : u n   0. an
n 4.4 • On a, pour tout n : 0  u n =  an .
1 + an
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration 
pour des séries à termes  0, on conclut que la série Comme la série an converge, par théorème de majoration
 1
n

√ diverge. pour des séries à termes  0, on conclut que la série un
n n ln n n

e) Considérons l’application converge.



• Puisque la série an converge, on a : an −−−→ 0, donc :
1 n∞
f : [2 ; +∞[−→ R, x −→ . n
x ln x 1 2
ch an − 1 an 1
Il est clair que f est continue, décroissante,  0. D’après le cours vn = ∼ 2 = an  0.
 an n∞ an 2
sur la comparaison série/intégrale, la série u n converge si 
n Comme la série an converge, par théorème d’équivalence
et seulement si l’application f est intégrable sur [2 ; +∞[. n

pour des séries à termes  0, on conclut que la série vn
On a, pour tout X ∈ [2 ; +∞[ : n
converge.
 X  X  ln X 
1 1 • Puisque la série an converge, on a : an −−−→ 0 ,
f (x) dx = dx = dy n∞
2 2 x ln x y = ln x ln 2 y n
donc, à partir d’un certain rang : 0  an  1, d’où :
ln 2 = ln ln X − ln ln 2 −→
= [ ln y]ln X
+∞. 0  wn = an2  an .
X−→+∞

130
   
Comme la série an converge, par théorème de majoration 1
converge et est à termes  0, la série O est abso-
n
 n
n 3/2
pour des séries à termes  0, on conclut que la série wn lument convergente, donc convergente.
n
Par addition d’une série divergente et de deux séries conver-
converge. 
gentes, on conclut que la série u n diverge.
n
n n 1 4.6 Nous allons utiliser le lien suite/série.
4.5 a) On a : ∀ n ∈ N, |u n | = 3  3 = 2.
n +n+1 n n On a, pour n  1 :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
 1
joration pour des séries à termes  0, la série |u n | converge. u n+1 − u n = − ln(n + 1) + ln n
a+n+1  
n 1 1 1
 = − ln 1 +
Ainsi, la série u n converge absolument, donc converge. n a+1 n
1+

n  n    
1 1 1 1
b) La série u n est alternée, u n −−−→ 0 et la suite (|u n |)n1 = 1+O − +O 2
n 1
n∞ n  n n n
 1
est décroissante, donc, d’après le TSCSA, la série un =O 2 .
n 1
n
converge.  1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série
c) Effectuons un développement asymptotique : n
n2
converge. Par théorème de comparaison, il en résulte que la série
   1
(−1)n (−1)n (−1)n −1 O 2 converge absolument, donc converge.
un = = 1 + n
n + (−1)

n
 n  n   n
(−1)n 1 (−1)n 1 
= 1+O = +O 2 . Ceci montre que la série (u n+1 − u n ) converge.
n n n n n

 (−1)n D’après le lien suite/série, on conclut que la suite (u n )n∈N∗


D’après le TSCSA, la série converge. converge.
n 1
n
 1
Par théorème de comparaison, puisque la série converge 4.7 1) Existence :
n2
   n
On a :
1
et est à termes  0, la série O 2 converge absolument,
n 2(2n 2 + n − 3) 4n 2 4
n un = ∼ 4 = 2 0.
donc converge. n(n + 1)(n + 2)(n + 3) n∞ n n
Par addition de deux séries convergentes, on conclut que la série D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-

u n converge. valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série
n  +∞

d) Effectuons un développement asymptotique : u n converge, donc S = u n existe.


n n=1
 
(−1) n
(−1) (−1)n −1
n 2) Calcul :
un = √ = √ 1 + √
n +(−1)n n   n • Effectuons une décomposition en éléments simples.
(−1)n (−1)n 1 Il existe (a,b,c,d) ∈ R4 tel que :
= √ 1− √ +O
n n  n 2(2X2 + X − 3)
(−1)n 1 1 F =
= √ − + O 3/2 . X(X + 1)(X + 2)(X + 3)
n n n
a b c d
 (−1)n = + + + .
X X+1 X+2 X+3
D’après le TSCSA, la série √ converge.
n 1
n Par multiplication par X, puis remplacement de X par 0,
1 −6
La série diverge. on obtient : a = = −1.
n 6
n 1
Par multiplication par X + 1 , puis remplacement de X par −1,
 1
Par théorème de comparaison, puisque la série −4
n 3/2 on obtient : b = = 2.
n 1 −2

131
Par multiplication par X + 2 , puis remplacement de X par −2, on a : ∀ i ∈ {0,. . . ,3}, deg (Pi ) = i, donc, d’après le cours,
6 B = (P0 , P1 , P2 , P3 ) est une base de R3 [X].
on obtient : c = = 3.
2 • Exprimons P sur la base B .
Par multiplication par X + 3 , puis remplacement de X par −3, On a, en développant :
24
on obtient : d = = −4. P0 = 1, P1 = X, P2 = X2 − X, P3 = X3 − 3X2 + 2X .
−6
1 2 3 4 D’où, en faisant apparaître successivement P3 , P2 , P1 , P0
On obtient : F = − + + − .
X X+1 X+2 X+3 dans P :
• D’où, pour tout N ∈ N∗ (tel que N  4), par télescopage : P = X3 + 6X2 − 5X − 2
N
= (X3 − 3X2 + 2X) + 9X2 − 7X − 2
un
n=1 = P3 + 9(X2 − X) + 2X − 2 = P3 + 9P2 + 2P1 − 2P0 .
N
1 N
1 N
1 N
1
=− +2 +3 −4 c) On a, en manipulant des sommes de séries toutes conver-
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2 n=1
n + 3 gentes (d’après la règle de d’Alembert, par exemple) :
 
N +1 
N +2 
N +3
1

N
1 1 1 1 
+∞ 
+∞
= − +2 +3 −4 S= un = P3 (n) + 9P2 (n) + 2P1 (n) − 2P0 (n)
n=1
n n=2
n n=3
n n=4
n n!
n=0 n=0
 
1 1 N
1 
+∞
P3 (n) 
+∞
P2 (n) 
+∞
P1 (n) 
+∞
P0 (n)
= − 1+ + + = +9 +2 −2 .
2 3 n=4 n n! n! n! n!
n=0 n=0 n=0 n=0
 
1 1 N
1 1 Calculons ces différentes sommes de séries convergentes.
+2 + + +
2 3 n=4 n N +1 
+∞
P0 (n) +∞
1
• = = e.
  n! n!
1 N
1 1 1 n=0 n=0
+3 + + + 
3 n=4 n N +1 N +2
+∞
P1 (n) +∞
n 
+∞
1 
+∞
1
• = = = =e
 N  n=0
n! n=0
n! n=1
(n − 1)! p=0
p!
1 1 1 1
−4 + + + 
+∞
P2 (n) +∞
n(n − 1) +∞ 
+∞
n=4
n N +1 N +2 N +3 • = =
1
=
1
=e
  n=0
n! n=0
n! n=2
(n − 2)! p=0
p!
5 2 1 1
= + +3 + 
6 N +1 N +1 N +2
+∞
P3 (n) +∞
n(n − 1)(n − 2)
  • =
1 1 1 5 n=0
n! n=0
n!
− 4 + + −→ . 
+∞
1 
+∞
1
N +1 N +2 N +3 N∞ 6
= = = e.
 n=3
(n − 3)! p=0
p!
On conclut que la série u n converge et que sa somme est :
n 1 
+∞


+∞ d’où : u n = e + 9 e + 2 e − 2 e = 10 e.
5
un = . n=0
n=1
6

4.9 a) Effectuons un développement asymptotique :


n 3 + 6n 2 − 5n − 2 n3     
4.8 a) On a : u n = ∼ , noté vn . 1 1 1 1 1 1
n! n∞ n!
n sin =n − 3 +o 3 =1− 2 +o 2 ,

On a : ∀ n ∈ N , vn > 0 et : n n 6n n 6n n
vn+1 (n + 1)3 n! (n + 1)2 1 puis :
= = ∼ −−−→ 0 < 1 .     
vn (n + 1)! n 3 n 3 n∞ n n∞ 1 1 1
 ln u n = n a ln n sin = n a ln 1 − 2 + o 2
D’après la règle de d’Alembert, la série vn converge. n 6n n
n

 
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on 1 1
= na − 2 + o 2
1
= − n a−2 + o(n a−2 ) .

conclut que la série u n converge. 6n n 6
n
• Si a < 2 , alors ln u n −−−→ 0, u n −−−→ 1, u n −−−
/→ 0 ,
b) • En notant n∞ n∞ n∞

donc la série u n diverge grossièrement.
P0 = 1, P1 = X, P2 = X(X − 1), P3 = X(X − 1)(X − 2) , n

132

1 1
Finalement, la série u n converge si et seulement si : λ > 1.
• Si a = 2, alors ln u n −−−→ − ,u n −−−→ e− 6 ,u n −−−
/→ 0 ,
 n∞ 6 n∞ n∞ n

donc la série u n diverge grossièrement. c) On a :


n  1
n
• Supposons a > 2. On a alors : 0  un = ex (−ln x) dx
1
   
n+2
1 a−2 +o(n a−2 )
n 2 u n = e2 ln n− 6 n −−−→ 0 , 1 1 1 1
n∞  − e n − ln
n n+2 n+2
par prépondérance classique. 2 1 ln n
= e n ln (n + 2) ∼ 2 2 .
On a donc, à partir d’un certain rang : n 2 u n  1, d’où : n(n + 2) n∞ n
1
0  u n  2 . D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le ln n
n Pour déterminer la nature de la série de terme général vn = ,
théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on n2
 utilisons la règle n α vn (cf. aussi l’exercice 4.2).
conclut que la série u n converge.
ln n

n
On a : n 3/2 vn = 1/2 −−−→ 0,
n n∞
Finalement, la série u n converge si et seulement si : a > 2.
n donc, à partir d’un certain rang : n 3/2 vn  1,
b) • Si λ < 0, alors (ln n)λ −−−→ 0, u n −−−→ 1, u n −−−
/→ 0 , 1
n∞ n∞ n∞ d’où : 0  vn  3/2 . D’après l’exemple de Riemann
 n
donc la série u n diverge grossièrement. (3/2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des séries à
n 
termes  0, la série vn converge. D’après le théorème
• Si λ = 0 , alors (ln n)λ = 1, u n −−−→ e−1 , u n −−−
/→ 0 , n
n∞ n∞
 d’équivalence et le théorème de majoration pour des séries à
donc la série u n diverge grossièrement. 
n termes  0, on conclut que la série u n converge.
n
• Supposons λ > 0. Essayons d’utiliser la règle n α u n .
d) On a, en utilisant des développements limités :
Soit α ∈ R fixé, à choisir ultérieurement. On a :
   
n+1 1 1
λ
n α u n = n α e−(ln n) = eα ln n−(ln n) .
λ
ln = ln 1 + − ln 1 −
n−1 n n
       
Pour comparer α ln n et (ln n)λ , il nous faut connaître la po- 1 1 1 1 2 1
= +O 2 − − +O 2 = +O 2 ,
sition de λ par rapport à 1. n n n n n n
∗ Si λ < 1, alors, en prenant α = 1, on a : d’où :
ln n−(ln n)λ
nu n = e −−−→ + ∞ , 1 1 n+1
n∞ u n = sin + a tan + b ln
n n n−1
1
1        
donc, à partir d’un certain rang : nu n  1, donc : u n 
 0, 1 1 1 2 1
n = +O 2 +a +O 2 +b +O 2
n n n n n n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration  
 1 1
pour des séries à termes  0, on conclut que la série un = (1 + a + 2b) + O 2 .
n
n n
diverge. 1
1  • Si 1 + a + 2b = / 0 , alors u n ∼ (1 + a + 2b) , donc
∗ Si λ = 1, alors u n = e −ln n
= , donc la série u n diverge. n∞ n
n 1 1
n u n ∼  0. D’après l’exemple de Riemann, par
1+λ 1 + a + 2b n∞ n
∗ Si λ > 1, alors, en prenant α = > 1, on a : multiplication par un coefficient fixé non nul, et d’après le théo-
2 
λ rème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série un
n α u n = eα ln n−(ln n) −−−→ 0 , n
n∞
diverge.
 
donc, à partir d’un certain rang, : n α u n  1 , d’où : 1
1 • Si 1 + a + 2b = 0 , alors u n = O 2 .
0  u n  α . D’après l’exemple de Riemann (α > 1) et le n
n
C
théorème de majoration pour des séries à termes  0, on Il existe C ∈ R+ tel que, à partir d’un certain rang : |u n | 
.
 n2
conclut que la série u n converge. D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
n

133
  1  f) Effectuons un développement asymptotique :
joration pour des séries à termes  0, la série O √ √ √
n2 un = n2 + n + 3 + a n2 + n + 1 + b n2 + n + 2
 1
n
 1/2  
est convergente. Ainsi, la série O 2 est absolument 1 3 1 1 1/2
n =n 1+ + 2 +a 1+ + 2
n n n n n
convergente, donc convergente.   
 1 2 1/2
+b 1 + + 2
Finalement, la série u n converge si et seulement si :     n n
n 1 1 3 1 1
1 + a + 2b = 0 . =n 1+ + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
e) On a, par développements limités :     
1 1 1 1 1
     +a 1 + + 2 − 2 +O 3
a n a 2 n n 8n n
1+ = exp n ln 1 +     
n n 1 1 2 1 1
+b 1 + + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
    
a a2 1 1 1
= exp n − 2 +O 3 = n (1 + a + b) + (1 + a + b)
n 2n n 2 n
   
   11 3a 7b 1 1
a2 1 + + + + O
= exp a − +O 2 8 8 8 n2 n3
2n n
1 11 + 3a + 7b 1
   = (1 + a + b)n + (1 + a + b) +
2 8 n
a2 1  
= ea exp − +O 2 1
2n n +O 2 .
n
  
a2 1 • Si 1 + a + b = / 0 , alors u n ∼ (1 + a + b)n , donc
=ea 1 − +O 2 n∞

2n n
|u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0, la série u n diverge grossiè-
     n∞ n∞
1 −1
n
n a 1 1
et : e = ea
1 + = e a
1 − + O . rement.
n+1 n n n2
• Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b =
/ 0, alors
D’où :
  11 + 3a + 7b 1
a a n a un ∼ , donc, par l’exemple de Riemann, par
un = 1 + − e n∞ 8 n
n n+1 la multiplication par un coefficient fixé non nul, et par le théo-
     
a2 1 1 1 rème d’équivalence pour des séries à termes  0, on conclut
=e 1−
a
+O 2 −e 1− +O 2
a 
2n n n n que la série u n diverge.
  n
ea (2 − a 2 ) 1 

= +O 2 . 1
2n n • Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b = 0 , alors u n = O .
n2
ea (2 − a 2 ) D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
/ 2, alors u n ∼
• Si a 2 = .
n∞ 2n   1 
joration pour des séries à termes  0, la série O
D’après l’exemple de Riemann, le produit par un coefficient n2
fixé non nul, et le théorème d’équivalence pour des séries à    n
 1
termes  0, on conclut que la série u n est divergente. est convergente. La série O 2 est absolument conver-
n
n
  n
gente, donc convergente.
1
• Si a 2 = 2, alors u n = O 2 . On résout le système linéaire :
n

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- 1+a+b =0 a=1
  1  ⇐⇒
joration pour des séries à termes  0, la série O est 11 + 3a + 7b = 0 b = −2.
n2

 1
n
Finalement, la série u n converge si et seulement si :
convergente. La série O 2 est absolument convergente, n
n
n
donc convergente. a = 1 et b = −2 .
 (n!)a
Finalement, la série u n est convergente si et seulement si : g) On a : ∀ n ∈ N∗ , u n = > 0.
n nn
a 2 = 2. Essayons d’utiliser la règle de d’Alembert :

134
 a n D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
u n+1 (n + 1)! n
= des séries à termes  0, et le théorème de minoration pour des
un (n + 1)n+1 (n!)a 
  séries à termes  0, on conclut que la série u n diverge.
(n + 1) n
a n
1 −n
= = (n + 1)a−1
1+ .  n
(n + 1)n+1 n On conclut que la série u n converge si et seulement si :
n
Et :
     a < 1.
1 −n 1 √ √
1+ = exp − n ln 1 + i) On veut comparer 2 et a , et comparer 3 n et bn . Cette com-
n n
n n paraison dépend de la position de a et de b par rapport à 1.
   
1 1
= exp − n +o • Cas a > 1 et b > 1 :
n n  n   a n
 an a
= exp − 1 + o(1) −−−→ e −1 . u
Alors : n ∼ = . La série géométrique
n∞ n∞ bn b b
n
u n+1 a
On a donc : ∼ e−1 (n + 1)a−1 . converge si et seulement si : < 1. Par théorème d’équiva-
u n n∞ b
u n+1 lence pour des séries à termes  0, on conclut que la série
• Si a > 1, alors −−−→ + ∞ > 1, donc, d’après la  a
un n∞ u n converge si et seulement si : < 1.
 n
b
règle de d’Alembert, la série u n diverge.
n • Cas a  1 et b > 1 :

u n+1 2 n √
• Si a = 1, alors −−−→ e−1 < 1, donc, d’après la règle Alors : un ∼ = e n ln 2−n ln b ,
un n∞
 n∞ b n

de d’Alembert, la série u n converge.
donc : n u n ∼ e2 ln n+
2 n ln 2−n ln b
−−−→ 0.
n n∞ n∞
u n+1
• Si a < 1, alors −−−→ 0 < 1 , donc, d’après la règle de Il en résulte, à partir d’un certain rang : n 2 u n  1, donc :
un n∞
 1
d’Alembert, la série u n converge. 0  u n  2 . D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le
n
n
 théorème de majoration pour des séries à termes  0, on

Finalement, la série u n converge si et seulement si : conclut que la série u n converge.
n n
a  1. • Cas a > 1 et b  1 :
h) Comme le comportement de x n dépend de la position de x an √

par rapport à 1, et que x varie entre 0 et a, séparons l’étude en Alors : u n ∼ √n = en ln a− n ln 3 −−−→ + ∞,


n∞ 3 n∞
cas selon la position de a par rapport à 1. 
donc u n −−−/→0, la série u n diverge grossièrement.
• Cas 0  a < 1 : n∞
n

On a alors, pour tout n ∈ N : • Cas a  1 et b  1 :


 a  a √  √n
xn 2 n
0  un = √ dx  x n dx Alors : un ∼ √ =
2
.
0
3
1 + x2 0 n∞ 3 n 3
 n+1 a
x a n+1 √
= =  a n+1 . On a : n u n ∼ e2ln n+
2 n ln 2/3
−−−→ 0,
n+1 0 n+1 n∞ n∞

Comme 0  a < 1, la série géométrique a n+1 converge. par prépondérance classique. On a donc, à partir d’un certain
1
n
rang : n 2 u n  1, d’où : 0  u n  2 .
Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on n
 D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
conclut que la série u n converge.
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série
n

• Cas a  1 : u n converge.
n
On a alors, pour tout n ∈ N : 
 a  1 Finalement, la série u n converge si et seulement si :
xn xn n
un = √ dx  √ dx
a
0
3
1+x 2
0
3
1 + x2 a > 1, b > 1, < 1
 1 n b
x 1 1 1 1  
 √ dx = √ ∼ √  0. ou a  1, b > 1 ou a  1, b  1 ,
0
3
2 3
2 n + 1 n∞ 3
2n
ce qui revient à : a  1 ou 1 < a < b.
135
On peut représenter graphiquement l’ensemble des couples On a :
  
(a,b) ∈ (R+ )2 tels que la série u n converge : 1
ln n + ln 1 +
n ln(n + 1) n
=
b ln n ln n
 
1 1
ln n + + o  
n n 1 1
= =1+ +o ,
ln n n ln n n ln n
puis :
1  
ln(n + 1) n
ln n
 
ln (n + 1)
= exp n ln
ln n
   
O 1 a 1 1
= exp n ln 1 + +o
n ln n n ln n
j) Effectuons un développement asymptotique :    
1 1
√ √ √ 1 1 1 = exp n +o
u n = n a − 2 b + n c = e n ln a − 2 e n ln b + e n ln c
n
n ln n n ln n
        
1 1 1 1 1 1
= 1 + ln a + O 2 − 2 1 + ln b + O 2 = exp +o −−−→ 1.
n n n n ln n ln n n∞
  
1 1 D’autre part, par prépondérance classique :
+ 1 + ln c + O 2
n n
  ln (n + 1)
1 ac 1 −−−→ 0 .
= ln 2 + O 2 . n+1 n∞
n b n
u n+1
ac ac ac 1 On déduit : −−−→ 0 < 1.
• Si 2
=
/ 1 , alors ln 2 = / 0 , u n ∼ ln 2 . un n∞
b b n∞ b n 
1 D’après la règle de d’Alembert, on conclut que la série un
Comme la série diverge, par multiplication par un coef- n
n
n
converge.
ficient fixé non nul, puis par théorème d’équivalence pour des

séries à termes  0, la série u n diverge.
n 4.10 1) • On sait (par exemple, par l’étude des variations de
 
ac 1 t −→ tan t − t ), que :
• Si 2 = 1, alors u n = O 2 .
b n  
π
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- ∀t ∈ 0; , tan t  t .
  1 
2
joration pour des séries à termes  0, la série O
n2 • D’où, pour tout n ∈ N :
 1
n

converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver-  1  1  1


x n+1 1
n
n un = tan (x n ) dx  x n dx = = .
0 0 n+1 0 n+1
gente, donc convergente.

On conclut que la série u n converge si et seulement si : 1
Comme la série diverge (série décalée de la série har-
n n+1 n
ac = b2 . monique), par théorème de minoration pour des séries à termes

k) Essayons d’utiliser la règle de d’Alembert.  0, on conclut que la série u n diverge.
On a : ∀ n  2, u n > 0 et : n

 n+1 2) • Montrons : ∀ t ∈ [0 ; 1], tan t  2t.


u n+1 ln (n + 1) n!
= L’application f : t −→ tan t − 2t est dérivable sur [0 ; 1] et :
un (n + 1)! ( ln n)n
  ∀ t ∈ [0 ; 1], f  (t) = tan2 t − 1,
ln (n + 1) n ln (n + 1)
= .
ln n n+1 d’où le tableau de variations de f :

136
t 0 π/4 1
4.12 Essayons d’utiliser la formule

de Stirling :
n√
n
f  (t) − 0 + n! ∼ 2πn .
n∞ e
f (t) 0  
1
On a donc : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2
d’où :
Et : f (1) = tan 1 − 2  −0,443 . . . < 0.
ln u n
On conclut : ∀ t ∈ [0 ; 1], tan t  2t.  
1 
• D’où, pour tout n ∈ N : = ln (n!) − ln (2n)!
n
 1  1  
vn = tan (x n ) dx 
2 2
2x n dx 1 1
= n ln n − n + ln (2πn) + o(1)
0 0 n 2
 n2 +1 1  
x 2 2
=2 2 = 2  2. 1
− 2n ln (2n) − 2n + ln (2π2n) + o(1)
n +1 0 n +1 n 2
 
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- =
1 1
− n ln n + (1 − 2 ln 2)n − ln 2 + o(1)
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série n 2

vn converge. = − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1).
n
Puis :

u n = exp − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1)

n
4.11 1) Commençons par chercher un équivalent de k!, 1 1 e
= e 1−2 ln 2 e o(1) ∼ e 1−2 ln 2 =  0.
k=0 n n∞ n 4n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
On a, pour tout n ∈ N (tel que n  2 ) : 
pour des séries à termes  0, on conclut que la série un

n  
n−1 
n−2  n

0 k! − n! = k! = k! + (n − 1)! diverge.
k=0 k=0 k=0

 (n − 1)(n − 2)! + (n − 1)! = 2 (n − 1)! . 


4.13 Si la série u n converge, alors nécessairement
2(n − 1)! 2 n
 1/3
Comme = −−−→ 0, on a : 2(n − 1)! = o(n!), u n −−−→ 0 , donc : (n 4 + 3n 2 )1/4 − P(n) = o(1), d’où :
n! n n∞ n∞

n  1/3
et on obtient : k! ∼ n! . P(n) = (n 4 + 3n 2 )1/4 + o(1) ∼ (n 4 + 3n 2 )1/4 ∼ n ,
n∞ n∞ n∞
k=0

2) • On a : et donc P(n) ∼ n 3 , ce qui montre que P est de degré 3 et de


n∞
coefficient dominant égal à 1.
1 
n
n! 1
un = k! ∼ =  0. Notons donc P = X3 + aX2 + bX + c, (a,b,c) ∈ R3 .
(n + 1)! k=0
n∞ (n + 1)! n+1
Effectuons un développement asymptotique :

1
Comme la série diverge (série décalée de la série har- un = (n 4 + 3n 2 )1/4 − (n 3 + an 2 + bn + c)1/3
n + 1     
n
3 1/4 a b c 1/3
monique), par théorème d’équivalence pour des séries à termes
 = n 1+ 2 − 1+ + 2 + 3
n n n n
 0, on conclut que la série u n diverge.   
3 1
n
= n 1+ 2 +O 4
• On a : 4n n


n    1 −2 2  
1 n! 1 1 1 a b c 3 3 a 1
vn = k! ∼ = ∼ . − 1+ + 2 + 3 + +O 3
(n + 2)! k=0 n∞ (n + 2)! (n + 1)(n + 2) n∞ n 2 3 n n n 2! n2 n
   
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- a 3 b a2 1 1
= − + − + +O 2 .
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série 3 4 3 9 n n

vn converge.
n

137
a 
/ 0 , alors u n −−−→ −
• Si a = =
/ 0, donc la série un 4.15 Rappelons l’inégalité de Cauchy-Schwarz, dans R N
n∞ 3 n
usuel, pour N ∈ N∗ fixé :
diverge grossièrement.
3 b a2 C ∀ (x1 ,. . . ,x N ), (y1 , . . . ,y N ) ∈ R N ,
• Si a = 0 et − + / 0 , alors u n ∼ .
=    12    12
4 3
 9
n∞ n
N N N
x y  x 2
y 2
.
noté C n n n n
n=1 n=1 n=1
D’après l’exemple de Riemann, par multiplication par une
constante non nulle, et par le théorème d’équivalence pour des √ 1
 En appliquant ceci à u n et , à la place respectivement de xn
séries à termes réels  0, on conclut que la série un n
n et yn , on obtient :
diverge.   12    12
N √

  un N N
1
1 ∀N ∈N , 0 ∗
 un .
• Si a = 0 et C = 0, alors u n = O 2 . n n2
n n=1 n=1 n=1

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-   1


  1  Puisque les séries u n et
n2
sont convergentes et à termes
joration pour des séries à termes  0, la série O n n
n2  0, on a, pour tout N ∈ N∗ :
 1
n

converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver- 


N 
+∞ N
1 
+∞
1
n
n un  un et 2
 2
.
n n
gente, donc convergente. n=1 n=1 n=1 n=1

Finalement, la série u n converge si et seulement si a = 0 D’où :
n
N √
 
+∞  12  
+∞  12
9 un 1
et C = 0, ce qui revient à : a = 0 et b = . ∀ N ∈ N∗ , 0   un .
4 n=1
n n=1 n=1
n2
On conclut :
Ceci montre que les sommes partielles de la série à termes  0,
l’ensemble des polynômes P ∈ R[X] tels que la série de terme
 1/3  √u n
général u n = (n 4 + 3n 2 )1/4 − P(n) converge est , sont majorées.
n
  n 1
9
X3 + X + c ; c ∈ R .  √u n
4 D’après un lemme du cours, on conclut que la série
n 1
n
On remarque que, pour c ∈ R, u n n’est défini qu’à partir d’un
converge.
certain rang, mais que la série de terme général u n est conver-
gente, puisque l’énoncé n’impose pas l’indice de départ.
4.16 • Une récurrence immédiate montre que, pour tout

4.14 a) Puisque la série u n , converge, on a : n ∈ N∗ , u n existe et u n > 0 .
n  
un u
u n −−−→ 0 , donc, à partir d’un certain rang : u n =
/ − 1. • On a : ∀ n  1, u n+1 = ln 1 +  n,
n∞ n n

b) D’après a), la série de terme général vn =


un
est bien car on sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + x)  x.
1 + un Il en résulte, par une récurrence immédiate :
définie à partir d’un certain rang.
On a, pour tout n : u1
∀ n  1, 0 < u n  ,
(n − 1)!
un u 2n
|vn − u n | = − u n = ∼ u2 .
1 + un |1 + u n | n∞ n u α1
puis : ∀ n  1, 0 < u αn 
α , noté vn .
Comme la série de terme général u 2n converge, d’après le théo- (n − 1)!
rème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série de On a : ∀ n  1, vn > 0, et :
terme général |vn − u n | converge. Ainsi, la série de terme gé-  α
néral vn − u n est absolument convergente, donc convergente. vn+1 (n − 1)! 1
= = α −−→ 0 < 1 .
Enfin, comme, pour tout n : vn = (vn − u n ) + u n , vn (n!)α n n∞

par addition de deux séries convergentes, on conclut que la série D’après la règle de d’Alembert, la série vn converge.
de terme général vn est convergente. n 1

138
Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on  5 2
n
 2   n2  n
13 n +
n+
2
conclut que la série u αn converge, pour tout α ∈ R∗+ fixé.  13 13  13 13
=  =
10 
.
n 1 25 2 26 25 25
n + n+
25 25
 
4.17 Commençons par étudier le comportement de |u n | 13   13 n
lorsque l’entier n tend vers l’infini. Comme 0  < 1 , la série géométrique
25 n
25
na na converge.
On a : |u n | = ∼ b = n a−b .
(n + 1)b n∞ n Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on

• Si a > b, alors |u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0 , donc la série déduit que la série |u n | converge.
n∞ n∞
 n
u n diverge grossièrement. 
n Ainsi, la série u n est absolument convergente, donc conver-
n
• Si a = b , alors |u n | −−−→ 1, u n −−−
/→0 , donc la série gente.
n∞ n∞

u n diverge grossièrement. 2) On a de même, pour tout n ∈ N :
n
 (2 + 3i)n + 2 − i n (2n + 2) + i (3n − 1) n
• Supposons a < b. La série u n est alternée et u n −−−→ 0 . |vn | = =
n∞ (3 + 2i)n + 3 + i (3n + 3) + i (2n + 1)

n
 n  n
Nous allons montrer que la suite |u |
n n 1 est décroissante. (2n + 2)2 + (3n − 1)2 2 13n 2 + 2n + 5 2
= = .
Considérons l’application (3n + 3)2 + (2n + 1)2 13n 2 + 22n + 10
xa D’où :
f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ = x a (x + 1)−b .
(x + 1)b
n 13n 2 + 2n + 5
ln |vn | = ln
L’application f est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout 2 13n 2 + 22n + 10
 
x ∈ [1 ; +∞[ : n 20n + 5
= ln 1 −
2 13n 2 + 22n + 10
f  (x) = ax a−1 (x + 1)−b − x a b(x + 1)−b−1 n −(20n + 5)
 ∼
= x a−1 (x + 1)−b−1 (a − b)x + a . n∞ 2 13n 2 + 22n + 10
20n 2 20 20 10

a ∼ − =− −−−→ − =− .
Le signe de f (x) dépend de la position de x par rapport à . n∞ 26n 2 26 n ∞ 26 13
b−a 
On a : Ainsi, ln |vn | −−−
/→ − ∞, vn −−−/→ 0, donc la série vn
n∞ n∞
  n
a
∀x ∈ ; +∞ , f  (x)  0 . diverge grossièrement.
b−a

Il en résulte que la suite |u n | n est décroissante à partir d’un 4.19 1) Existence :
certain rang. 1 1
 On a : u n = √ √ ∼  0.
D’après le TSCSA, on déduit que la série u n converge. n n + 2 + (n + 2) n n∞ 2n 3/2
n D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème
 
On conclut que la série u n converge si et seulement si : d’équivalence pour des séries à termes  0, la série un
n n

+∞
a < b. converge, donc u n existe.
n=1

1) On a, pour tout n ∈ N : 2) Calcul :


4.18
Essayons d’amener un télescopage.
(2 + 3i)n + 2 − i n (2n + 2) + i (3n − 1) n

|u n | = = On a, pour tout n ∈ N∗ , par utilisation d’une expression conju-
(3 + 4i)n + 3 + i (3n + 3) + i (4n + 1) guée :
  n2   n2 √ √
(2n + 2)2 + (3n − 1)2 13n 2 + 2n + 5 1 n n + 2 − (n + 2) n
= = un = √ √ = 2
(3n + 3)2 + (4n + 1)2 25n 2 + 26n + 10 n n + 2 + (n + 2) n n (n + 2) − (n + 2)2 n

139
√ √ √ √  
n n + 2 − (n + 2) n n n + 2 − (n + 2) n 
N −1
= = − ln 2 + ln 3 + ln n + ln N
−2n 2 − 4n −2n(n + 2) n=4
1 1  
N −1 
= √ − √ .
2 n 2 n+2 − ln 3 + ln n + ln N + ln (N + 1)
n=4
On en déduit, pour tout N  3, par télescopage :  
2
= − ln 3 + ln (N + 2) − ln N = − ln 3 + ln 1 +
 N  
N
1 1 1 N
un = √ −√
n=1
2 n=1 n n+2 −→ − ln 3 .
N∞
    
1 N
1 N
1 
+∞
2
= √ − √ On conclut : ln 1 − = − ln 3.
2 n=1 n n=1 n + 2 n(n + 1)
n=2
 N 
1  1 
N +2
1 Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge,
= √ − √
2 n=1 n n=3 n et rend donc alors inutile la partie 1) (existence).
   
1 1 1 1 1 1
= 1+ √ − √ −√ −→ 1+ √ .
2 2 N +1 N + 2 N∞ 2 2 4.21 a) Récurrence sur n.
  √ 
n
u1 1
+∞
1 1 2+ 2 • Pour n = 1 : vk = v1 = =1− ,
On conclut : un = 1+ √ = . 1 + u1 1 + u1
n=1
2 2 4 k=1

Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge, donc la propriété est vraie pour n = 1.
et rend donc alors inutile la partie 1) (existence). • Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N∗ :

n
1
vk = 1 − .
4.20 1) Existence : k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
On a :
  On a alors :
2 2 2
u n = ln 1 − ∼ − ∼ − 2.  
n(n + 1) n∞ n(n + 1) n∞ n 
n+1 n
vk = vk + vn+1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), par multiplication par k=1 k=1
 
un coefficient fixé (2), et d’après le théorème d’équivalence 1
 = 1−
pour des séries à termes  0, on conclut que la série un (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
n u n+1
converge. +
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2) Calcul : −(1 + u n+1 ) + u n+1
Essayons d’amener un télescopage. =1+
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N  5) : 1
= 1− ,
N   (1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2
ln 1 −
n=2
n(n + 1) ce qui établit la formule pour n + 1.

N
n +n−2
2 
N
(n − 1)(n + 2) On conclut, par récurrence sur n :
= ln = ln
n=2
n(n + 1) n=2
n(n + 1) 
n
1
∀ n  1, vk = 1 − .

N 
N 
N 
N
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln (n − 1)+ ln(n + 2)− ln n − ln(n + 1)
n=2 n=2 n=2 n=2
Remarque : On peut aussi obtenir le résultat en écrivant, pour

N −1 
N +2 
N 
N +1
tout n  2 :
= ln n + ln n − ln n − ln n
n=1 n=4 n=2 n=3 1 + un − 1
 
N −1  vn =
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln 1 + ln 2 + ln 3 + ln n
1 1
n=4 = − ,

N −1  (1 + u 1 ) · · · (1 + u n−1 ) (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
+ ln n + ln N + ln (N + 1) + ln (N + 2) et en réalisant un télescopage.
n=4

140


n
On conclut que la série u n converge et que sa somme est
b) D’après a), on a : ∀ n  1, vk  1.
n 1
k=1
 égale à ln 3.
Ainsi, la série vn est à termes  0 et ses sommes partielles
n
sont majorées. D’après un lemme du cours, on conclut que la

série vn converge. 4.23 • Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
n 1 Pour évaluer la somme de série proposée, nous allons utiliser
une comparaison à une intégrale.
4.22 • Groupons les termes trois par trois. 1
L’application f : [1 ; +∞[−→ R, t −→
On a, pour tout p ∈ N∗ : t (t + x)
    est continue, décroissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car
3p
1 1 2 1 1 2
un = + − + + − + ··· 1
1 2 3 4 5 6 f (t) ∼  0.
n=1 t−→+∞ t 2
 
1 1 2 On déduit, par comparaison série/intégrale, que la série
+ + − 
3p − 2 3p − 1 3p 1
converge (ce qui était aussi visible en prenant un
n(n + x)
3p
1 p
1 3p
1  p
1 n 1
= −3 = − équivalent) et que :
n=1
n k=1
3k n=1
n n=1
n
 +∞ 
+∞  +∞
3p
1  2p
1 1 2p
1 1
= = = . f (t) dt   f (1) + f (t) dt .
n p+i p i=1 i 1 n(n + x) 1
n= p+1 i=1 1+ n=1
p
On calcule l’intégrale :
En notant q = 2 p , on a donc :  +∞  +∞
 1
3p
1 q
1 f (t) dt = dt
un = 2 . 1 1 t (t + x)
q i=1 2i  +∞  
n=1 1+ 1 1 1 1 +∞
q = − dt = ln t − ln (t + x) 1
1 x t t+x x
On reconnaît une somme de Riemann, pour la fonction  +∞
1 1 t 1 1 ln (x + 1)
f : x −→ , qui est continue sur le segment [0 ; 1] . = ln = − ln = .
2 x t+x 1 x 1+x x
1+
x On a donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
On a donc :
 1 ln(x + 1) 
+∞
ln(x + 1)
1 q
1 1 
1

1
+ .
−→ dx x n(n + x) 1+x x
q i=1 2i q∞ 0 1 + 2x n=1
1+
q
 1 • Comme :

1 1    
= ln (1 + 2x) = ln 3. 1 o ln (x + 1) ln (x + 1) ln (x + 1)
2 2 = =o =o ,
0 1+x x +1 x +1 x

3p
1 ln(x + 1) ln(x + 1)
On a donc, par suite extraite : u n −→ ln 3. On a : + ∼ .
n=1
p∞
1+x x x−→+∞ x
• Comme u n −−−→ 0 , on a alors aussi : On conclut, par encadrement :
n∞

  
+∞
1 ln (x + 1)
3
p+1 3p

un = u n + u 3 p+1 −→ ln 3 , n=1
n(n + x) x−→+∞ x
n=1 n=1
p∞   
1 1 ln x
3
p+2 
3p  = ln x + ln 1 + ∼ .
un = u n + u 3 p+1 + u 3 p+2 −→ ln 3 . x x x−→+∞ x
p∞
n=1 n=1

Comme les 3 p, 3 p + 1, 3 p + 2, p décrivant N∗ , recouvrent 4.24 • Commençons par chercher un équivalent simple de
tous les entiers ( 3), on déduit :

+∞
1
 n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
u k −−−→ ln 3 . k=n
k!
n∞
k=1

141
D’abord, d’après la règle de d’Alembert ou le cours sur la série Comme : ∀ n ∈ N, u n  u 0 ,
 1
de l’exponentielle, la série converge, donc, pour tout on déduit, par passage à la limite :  u 0 ,
k 0
k!
et donc > 0 d’où ∈ ]0 ; π/2].

+∞
1
n ∈ N, existe. b) On a, pour tout n ∈ N : tan u n+1 = an + tan u n ,
k!
k=n donc an = tan u n+1 − tan u n .
On a, pour tout n ∈ N : D’après le lien suite/série, il en résulte que la série

+∞  
+∞ an converge si et seulement si la suite (tan u n )n∈N converge.
1 1 1
0 − = n∈N
k! n! k!
k=n k=n+1
 D’après a), si =/ π/2, alors la suite (tan u n )n∈N converge vers
1
1 1
= 1+ + + ··· tan , et, si = π/2 , alors la suite (tan u n )n∈N diverge.
(n + 1)! n + 2 (n + 2)(n + 3)

 On déduit que la suite (tan u n )n∈N converge si et seulement si
1 1 1 
 1+ + + ··· =
/ π/2 et on conclut que la série an converge si et seu-
(n + 1)! n + 2 (n + 2)2 n∈N
1 1 1 n+2 lement si =
/ π/2.
= =
(n + 1)! 1 (n + 1)! n + 1
1−
n+2 4.26 a) Soit n ∈ N − {0,1} fixé.
 
1 n+2 1
= = o . On a, en échangeant les rôles de p et q :
n! (n + 1)2 n!
 1  1
+∞   Sn = √ = √ ,
1 1 1 pq qp
On a donc : = +o . 1 p<q n 1q< pn
k=n
k! n! n!
d’où, en additionnant :
• D’où :
 1  1  1
+∞     2Sn = √ = √ − √
1 1 1 1 1 pq pq 1 p=q n pq
ln u n = ln = ln +o 1 p=
/ n 1 p,q n
n k=n
k! n n! n!  n  n   n
  1 1 1
1 1  1 = √ √ − = A2n − Bn .
= ln + ln 1 + o(1) = − ln n! + o(1) . p=1
p q=1
q p=1
p
n n! n
 n 1 2
n √ On conclut : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ).
• De la formule de Stirling : n! ∼ 2πn, 2 n
n∞ e
b) Essayons de trouver d’abord des équivalents simples de An
1 et de Bn .
on déduit : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2 • Par comparaison somme/intégrale, puisque l’application
d’où : 1
  x ∈ [1 ; +∞[−→ √ ∈ R est continue et décroissante, on a,
1 1 x
ln u n = − n ln n + n − ln (2πn) + o(1)
n 2 pour tout n ∈ N∗ :
= − ln n + 1 + o(1),  n  n
1 1
√ dx  An  1 + √ dx .
1 e x x
puis : u n = e− ln n+1+o(1) = e eo(1) ∼ . 1 1
n n∞ n
e On calcule l’intégrale :
On conclut : u n ∼ .  n
n∞ n 1 √ √
√ dx = [2 x]n1 = 2( n − 1) .
1 x
4.25 a) • D’abord, une récurrence immédiate montre que, pour On a donc, pour tout n ∈ N − {0,1} :
tout n ∈ N , u n existe et u n ∈ [0 ; π/2[. √ √
2 n − 2  An  2 n − 1 .
• On a, pour tout n ∈ N :
√ √ √ √
Comme 2 n − 2 ∼ 2 n , et 2 n − 1 ∼ 2 n,
u n+1 = Arctan ( an +tan u n )  Arctan (tan u n ) = u n , n∞ n∞
 √
0 on déduit, par encadrement : An ∼ 2 n.
n∞
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
• De même, on obtient : Bn ∼ ln n.
• Puisque (u n )n∈N est croissante et majorée par π/2, on conclut n∞

que (u n )n∈N converge et que sa limite vérifie ∈ [0 ; π/2]. • On a donc A2n ∼ 4n et Bn ∼ ln n.


n∞ n∞

142
Comme ln n = o(n) , on conclut : 4.29 a) • Montrons, par récurrence sur n :
1 ∀ n ∈ N, u n  5 .
Sn = (A2n − Bn ) ∼ 2n .
2 n∞
C’est vrai pour n = 0, puisque u 0 = 5.
4.27 On a, pour tout n ∈ N : Si c’est vrai pour un n ∈ N , alors :

u n + λn u n+1 u n − u n+1 u n+1 = u 2n − 5u n + 8 = u n (u n − 5) + 8  8  5 ,


u n+2 − u n+1 = − u n+1 = ,
1 + λn 1 + λn donc c’est vrai pour n + 1.

d’où : |u n+2 − u n+1 | =


1
|u n+1 − u n |. On conclut : ∀ n ∈ N, u n  5.
1 + λn • On a, pour tout n ∈ N :
Ainsi, en décalant l’indice, on a :
u n+1 − u n = u 2n − 6u n + 8 = (u n − 3)2 − 1  3  0 ,
1
∀ n  1, |u n+1 − u n | = |u n − u n−1 | . donc (u n )n∈N est croissante.
1 + λn−1
• Supposons u n −−−→ ∈ R. Alors, par passage à la limite dans
• Si u 1 = u 0 , alors : ∀ n ∈ N, u n+1 = u n , donc la suite (u n )n1 n∞
est constante, donc convergente. la définition de la suite u n : = 2 − 5 + 8 , d’où facilement
• Supposons u 1 − u 0 =
/ 0. ∈ {2,4}. Mais : ∀ n ∈ N, u n  5, donc, par passage à la li-
mite,  5, contradiction.
Alors : ∀ n  1, |u n+1 − u n | > 0.
Ceci montre que la suite (u n )n∈N diverge.
|u n+1 − u n | 1
On a : = −−−→ 0 < 1. Puisque (u n )n∈N est croissante et divergente, on conclut :
|u n − u n−1 | 1 + λn−1 n ∞
 u n −−−→ + ∞ .
D’après la règle de d’Alembert, la série |u n+1 − u n | n∞
n
b) On a, pour tout n ∈ N :
converge.
 (−1)n+1 (−1)n+1 (−1)n+1
Ainsi, la série (u n+1 − u n ) est absolument convergente, donc = 2 =
n u n+1 − 2 u n − 5u n + 6 (u n − 2)(u n − 3)
convergente. D’après le lien suite/série, on conclut que la suite  
1 1 (−1)n+1 (−1)n
(u n )n converge. = (−1)n+1 − = + ,
un − 3 un − 2 un − 3 un − 2
Remarque : on peut montrer de la même façon que la même
(−1)n (−1)n (−1)n+1
conclusion est valable si on suppose que la suite (λn )n converge d’où : = − .
vers un réel > 0 . un − 3 u n − 2 u n+1 − 2
c) D’après b), on a, par télescopage, pour tout N  0 :
4.28 Rappelons la formule de Taylor-Young pour f de  N 
 
N
(−1)n (−1)n (−1)n+1
classe C 3 sur [−1 ; 1] : = −
u −3
n=0 n n=0
un − 2 u n+1 − 2
f  (0) 2 f  (0) 3
f (x) = f (0) + f  (0)x + x + x + o (x 3 ) . N
(−1)n 
N
(−1)n+1
2! 3! x−→0
= −
u − 2 n=0 u n+1 − 2
n=0 n
1 1
En remplaçant x par , par − , on obtient, après simplifica-
n n  
N +1
N
(−1)n (−1)n
tions : = −
     u − 2 n=1 u n − 2
n=0 n
1 1
un = n f − f − − 2 f  (0)
n n 1 (−1) N +1
    = −
f  (0) 1 1 u 0 − 2 u N +1 − 2
= + o = O .
3n 2 n2 n2
1 1
−→ = .
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
N∞ u0 − 2 3
  1   (−1)n
joration pour des séries à termes  0, la série O
n2 Ceci montre que la série converge et que
 n u −3
n 0 n
converge. Ainsi, la série u n est absolument convergente, 
+∞
n∈N∗
(−1)n 1
= .
donc convergente. n=0
u n − 2 3

143
4.30 • Commençons par chercher un équivalent de u n lorsque Comme Hn −−−→ + ∞ , on déduit : u n −−−→ + ∞.
n∞ n∞
l’entier n tend vers l’infini. À cet effet, étudions le comporte-
De plus, on sait :
ment de u n.
 
1) On a, pour tout n ∈ N : Hn−1 ∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 −
1
∼ ln n ,
1 n∞ n n∞
|u n+1 | = (n + 1)u n + n
(n + 2)2 √
donc : u n ∼ ln n.
n+1 n n∞
 |u n | +  |u n | + 1. 1 1
(n + 2)2 (n + 2)2 b) 1) On a : ∼ √  0.
On déduit, en réitérant et par addition : un n∞ ln n
1
∀ n ∈ N, |u n |  |u 0 | + n , Comme n √ −−−→ + ∞, à partir d’un certain rang :
ln n n ∞
d’où : u n = O (n). 1 1 1
n∞
n√  1, donc : √  . D’après l’exemple de
2) On a alors, en reportant : ln n ln n n
Riemann et le théorème de minoration pour des séries à termes
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n 2 ) ,  1
O(n 2 )  0, on déduit que la série √ diverge.
donc : u n+1 = = O(1), n ln n
(n + 2)2
D’après le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0,
puis, en décalant l’indice : u n = O(1). 1
on conclut que la série de terme général diverge.
3) En reportant encore : un
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n) ,  (−1)n
  2) La série , est alternée, son terme général tend
O(n) 1 n 1
un
donc : u n+1 = = O .  
(n + 2)2 n 1
vers 0 (car u n −−−→ + ∞) et la suite est décrois-
En particulier : u n+1 −−−→ 0, donc : u n −−−→ 0. n∞ u n n1
n∞ n∞
sante, car :
4) En reportant encore : 
1
∀ n  1, u n+1 = u 2n +  u n .
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n n
  
1 D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général
=n 1+ u n + 1 ∼ n,
n n∞ (−1)n
converge.
un
n 1
d’où : u n+1 ∼ ∼ ,
n∞ (n + 2)2 n∞ n

donc, en décalant : u n ∼
1
∼ .
1 4.32 a) • Montrons, par récurrence sur n :
n∞ n−1 n∞ n ∀ n ∈ N, u n > 1 .
1
• On a alors :u an ∼  0. La propriété est vraie pour n = 0, car u 0 ∈ ]1 ; +∞[ .
n∞ na
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors :

pour des séries à termes  0, on conclut que la série u an u n+1 = u 2n − u n + 1 = (u n − 1)2 + u n > 1 ,
   
n
0 >1
converge si et seulement si a > 1.
donc la propriété est vraie pour n + 1.
On conclut, par récurrence sur n : ∀ n ∈ N, u n > 1 .
4.31 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
n  1 , u n existe et u n  1 . • On a alors :
1 ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = u 2n − 2u n + 1 = (u n − 1)2  0 ,
• On a, pour tout n  2 : u 2n = u 2n−1 + ,
n−1
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
d’où, en réitérant et en additionnant :
  • Supposons qu’il existe ∈ R tel que u n −−−→ . Alors, par
1 1 1 n∞
u 2n = u 21 + + + ··· + , passage à la limite dans la définition de la suite, on a :
1 2 n−1
  
= 2 − + 1 , d’où = 1 . Mais, d’autre part :
noté Hn−1
 ∀ n ∈ N, u n  u 0 , d’où, par passage à la limite :  u 0 > 1,
d’où, puisque u n > 0 : u n = 1 + Hn−1 . contradiction.
144
Ceci montre que la suite (u n )n∈N diverge. 1 5 4
et donc : ∀ n  1, u n = − + − .
Puisque (u n )n∈N est croissante et divergente, on conclut : n n+1 n+2
u n −−−→ + ∞. • Formons les sommes partielles.
n∞
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N  5), par télescopage :
b) On remarque que, pour tout n ∈ N :

N N 
 
1 1 1 1 1 5 4
− = 2 − un = − + −
u n+1 − 1 un − 1 un − un un − 1 n=1 n=1
n n+1 n+2
1 − un 1
= =− . N
1 N
1 N
1
u n (u n − 1) un = − +5 −4
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2
On a donc, pour tout N ∈ N, par télescopage :
N
 N
1 
N +1
1 
N +2
1
N
1  1 1 = − +5 −4
= − n n n
u
n=0 n n=0
u n − 1 u n+1 − 1 n=1 n=2 n=3

 
=
1

1
−→
1
. 1 N
1
u 0 − 1 u N +1 − 1 N ∞ u 0 − 1 = − 1+ +
2 n=3 n
 1
 
On conclut que la série
u
converge et que : 1 N
1 1
n 0 n +5 + +
2 n=3 n N +1

+∞
1 1
= . N 
u u −1 1 1 1
n=0 n 0
−4 + +
n=3
n N +1 N +2
3n − 2
4.33 Notons, pour tout n  1 : u n = . 1 4
n 3 + 3n 2 + 2n = 1+ − −→ 1.
N +1 N + 2 N∞
1) Existence :
3 Ceci montre que la série proposée converge (ce que l’on avait
On a : u n ∼ 2  0. D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) déjà obtenu par une autre méthode, plus directe, en 1)) et que
n∞ n
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on sa somme est :

conclut que la série u n converge. 
+∞
3n − 2
n 1 = 1.
n 3 + 3n 2 + 2
2) On va faire apparaître un télescopage, à l’aide d’une dé- n=1

composition en éléments simples d’une fraction rationnelle.


• On a : 4.34 a) Récurrence sur n (d’autres méthodes sont possibles).
3X − 2 3X − 2 La propriété est vraie pour n = 0, car :
F= 3 =
X + 3X2 + 2X X(X + 1)(X + 2)
a b c φ21 − φ0 φ2 = 1 = (−1)0 .
= + + ,
X X+1 X+2
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors :
où (a,b,c) ∈ R3 est à calculer.
On multiplie par X, puis on remplace X par 0, et on obtient : φ2n+2 − φn+1 φn+3
−2 = φn+2 (φn+1 + φn ) − φn+1 (φn+2 + φn+1 )
a= = −1.
2
= φn+2 φn − φ2n+1 = −(−1)n = (−1)n+1 ,
On multiplie par X + 1 , puis on remplace X par −1, et on ob-
−5 donc la propriété est vraie pour n + 1.
tient : b = = 5.
−1
On conclut, par récurrence sur n :
On multiplie par X + 2 , puis on remplace X par −2, et on ob-
−8 ∀ n ∈ N, φ2n+1 − φn φn+2 = (−1)n .
tient : c = = −4.
2
D’où la décomposition en éléments simples de F : b) On a, pour tout n ∈ N∗ :

1 5 4 φn+1 φ φ2 − φn φn+2 (−1)n


F =− + − , − n+2 = n+1 = .
X X+1 X+2 φn φn+1 φn φn+1 φn φn+1

145
c) On en déduit, pour tout N ∈ N∗, par télescopage : et considérons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N :
N    
N
(−1)n  φn+1 φ π √
= − n+2 vn = tan (7 − 4 3)n .
φ φ
n=1 n n+1 n=1
φn φn+1 2

N 
N √ n √
=
φn+1

φn+2 Notons aussi : an = (7 + 4 3) , bn = (7 − 4 3)n .
n=1
φn n=1
φn+1 • On a, par la formule du binôme de Newton :

N 
N +1
φn+1 φn+1 φ2 φ n  

= − = − N +2 . n √
n=1
φn n=2
φn φ1 φ N +1 an = 7n−k (4 3)k ,
k=0
k
Et : φ1 = 1, φ2 = φ1 + φ0 = 1 .
n 
n √
φ N +2 bn = 7n−k (−1)k (4 3)k .
Pour obtenir la limite de , lorsque l’entier N tend vers l’in- k=0
k
φ N +1
fini, calculons φn en fonction de n, pour tout n ∈ N . En additionnant, les termes d’indices impairs se simplifient, les
termes d’indices pairs se doublent, et on obtient :
La suite (φn )n0 est une suite récurrente linéaire du second ordre,
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,  
E(n/2)
n

nous disposons d’une méthode de calcul du terme général. an + bn = 2 7n−2 p 42 p 3 p ∈ 2Z .
2p
L’équation caractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solu-
p=0   
entier
tions réelles distinctes :
√ √
1− 5 1+ 5 On a donc :
π π
an + bn ∈ πZ.
r1 = , r2 = . 2 2
2 2 √
D’autre part, comme 0  7 − 4 3 < 1, on a :
D’après le cours, il existe donc (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
 
π √ n π
∀ n ∈ N, u n = λ1 r1n + λ2 r2n . ∀ n ∈ N, (7 − 4 3) ∈ 0 ; ,
2 2
On calcule λ1 ,λ2 à l’aide des données initiales φ0 et φ1 :
donc vn existe pour tout n ∈ N .
λ1 + λ2 = φ0 = 0
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , u n existe aussi et u n = −vn .
√ √
λ1 r1 + λ2 r2 = φ1 = 1. • Puisque 0  7 − 4 3 < 1, on a : (7 − 4 3)n −−−→ 0,
n∞
On obtient, par résolution de ce système linéaire : √
π
−1 1 −1 1 donc : vn ∼ (7 − 4 3)n  0.
λ1 = = − √ , λ2 = = √ . n∞ 2
r2 − r1 5 r 1 − r 2 5  √
La série géométrique (7 − 4 3)n converge, donc, par
D’où : n
 √   √  
1 1+ 5 n 1− 5 n théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série
∀ n ∈ N, φn = √ − . 
5 2 2 vn converge.
√ √ n

1+ 5 1 − 5
Comme > 1 et < 1, on déduit : En passant aux opposés, on conclut que la série un
2 2 n
 √  converge.
1 1+ 5 n
φn ∼ √ . b) Il est clair que, pour tout n ∈ N , u n existe et u n  0 .
n∞ 5 2
√ Pour obtenir une inégalité portant sur u n, essayons d’en former
φ 1+ 5 une portant sur 1 + x + · · · x n , pour tout x ∈ [0 ; 1].
D’où : N +2 −→ .
φ N +1 N ∞ 2
√ √ Rappelons la comparaison entre la moyenne arithmétique et la
+∞
(−1)n 1+ 5 1− 5 moyenne géométrique de n réels  0 :
On conclut : =1− = .
φ φ
n=1 n n+1
2 2
∀ n ∈ N∗ , ∀ a1 ,. . . ,an ∈ R+ ,
a) Notons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N :   n1
4.35 1 n n

 
ak  ak .
π √ n k=1 k=1
u n = tan (7 + 4 3)n ,      
2 moyenne arithmétique moyenne géométrique

146
Appliquons ceci à 1,. . . ,x n (et n + 1 à la place de n) : On a, pour tout n  0 :
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 
 u 2n vn2 vn2

  =
1 1
u 2n vn2  au 3n au n
(1 + x + · · · + x n )  (1 · x · · · x n ) n+1
n+1 wn =
 1  n(n+1) 1 au 3n + bvn3 
 u 2 v2 u2
n 
 n n = n ,
= x 1+···+n n+1 = x 2 n+1 = x 2 ,
bvn3 bvn
d’où, pour tout n ∈ N :
u 2n vn2 u n vn
 1  1 d’où, par produit : wn2  = .
xn 1 n abu n vn ab
0  un  dx = x 2 dx
n+1 0
n
0 (n + 1)x 2 Il est clair, par développement, que :
 n +1 1
1 x2 2 2 1
= n =  2. ∀ (α,β) ∈ R2 , αβ  (α + β)2 .
n+1 +1 0 (n + 1)(n + 2) n 2
2
(u n + vn )2
2 d’où : ∀ n ∈ N, wn2  ,
On a donc : ∀ n ∈ N , 0  u n  2 .
∗ 2ab
n u n + vn
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- puis : ∀ n ∈ N, 0  wn  √ .
2ab
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série
 Par addition de deux séries convergentes, la série de terme gé-
u n converge.
néral u n + vn converge.
n

c) On a, pour tout n  2 : Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on


conclut que la série de terme général wn converge.

2n
1 2n
1
un = = 
(k + n) − k
2 2 2kn + n2
n
(−1)k
k=n k=n 4.37 • Essayons d’exprimer à l’aide d’une inté-
k+1
1 
2n
1 1 
n
1
k=0

= = grale.
n k=n
2k + n p=k−n n p=0
2( p + n) + n On a, pour tout n ∈ N :

1 n
1 1 1 n
1 
n
(−1)k 
n 1
= = . = (−1)k
t k dt
n p=0 3n + 2 p n n p=0 3 + 2 p k=0
k+1 k=0 0
  n  1   
n 1
1 − (−t)n+1
noté vn = (−t)k dt = dt
0 k=0 0 1 − (−t)
On reconnaît en vn une somme de Riemann.  1  1 n+1
1 t
1 = dt + (−1)n dt = ln 2 + an .
L’application x ∈ [0 ; 1] −→ est continue sur le seg- 1+t 0 1+t
3 + 2x
0
  
ment [0 ; 1] . notée an
D’après le cours sur les sommes de Riemann : • D’où, pour tout n ∈ N :
 
  1 n
(−1)k
1
1 1 1 5 exp − 1 = e ln 2+an − 1 = 2 ean − 1 .
vn −−−→ dx = ln(3 + 2x) = ln . k + 1
n∞ 0 3 + 2x 2 0   3
2 k=0

noté C On a :
 1  1
t n+1
C |an | = dt  t n+1 dt
On a donc : u n ∼ , où C > 0 est fixé. 0 1+t 0
n∞ n
 1
C t n+2 1
D’après l’exemple de Riemann et puisque C =
/ 0, la série = = −−−→ 0,
n n+2 0 n + 2 n∞
n
diverge. Par théorème d’équivalence pour des séries à termes d’où : an −−−→ 0 .

 0, on conclut que la série u n diverge. n∞

n On en déduit un développement asymptotique de u n :




u n = ln (2 ean − 1) = ln 2 1 + an + O(an2 ) − 1
4.36 Essayons de comparer wn avec un terme simple formé 
à partir de u n et vn . = ln 1 + 2an + O(an2 ) = 2an + O(an2 ) .

147

Étudions maintenant les séries de termes généraux an Ceci montre que la série v p converge.
et O(an2 ). p
 
• La série an , est alternée, son terme général an tend 3) Étudions les sommes partielles de la série u n en liaison
n 0 n 1
 
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini, et la suite |an | n 0 avec les sommes partielles de la série vp .
p1
décroît, car, pour tout n ∈ N :
 1 n+2  1 n+1 On a, pour tout N ∈ N∗ :
t t
|an+1 | = dt  dt = |an | . 
2N −1 
N −1 
2N 
N
0 1+t 0 1+t un = v p + u 2N −1 , un = vp .
n=1 p=1 n=1 p=1
D’après le TSCSA, la série de terme général an converge.

1 1 Comme u 2N −1 −→ 0 et que la série v p converge, il s’en-
• On a vu plus haut : ∀ n ∈ N∗ , |an |   , N∞
n+2 n p1
  
+∞
1
donc : O(an2 ) = O 2 . suit, en notant S = vp :
n p=1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
  1   
2N −1 2N

joration pour des séries à termes  0, la série O u n −→ S et u n −→ S ,


n2 n=1
N∞
n=1
N∞

 1
n

N
converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver- donc : u n −→ S.
n
n N∞
n=1
gente, donc convergente.
Ceci montre que la série de terme général u n converge.
Les séries de termes généraux an et O(an2 ) convergent.
On conclut, par addition de deux séries convergentes, que la

+∞
série de terme général u n converge. 4.39 a) Notons, pour tout n  1 , Rn = u k , qui existe,
k=n+1

puisque la série u n converge.
4.38 1) On a : n 1
 
1 1 1 Puisque la suite (u n )n1 décroît, on a, pour tout n  1 :
∀ n ∈ N∗ , |u n |  Max sin , sh = sh ,
n n n 

 2n

 0  2nu  2 u k  2Rn
donc : u n −−−→ 0. 

2n
n∞ k=n+1

2) Essayons de grouper les termes deux par deux. 


 
2n+1



Notons, pour tout p ∈ N : v p = u 2 p−1 + u 2 p . 
 0  (2n + 1)u 2n+1  2(n + 1)u 2n+1  2 u k  2Rn .
k=n+1
On a :
Comme Rn −−−→ 0, on déduit, par encadrement :
1 1 n∞
vp = sin − sh
2p − 1 2p 2nu 2n −−−→ 0 et (2n + 1)u 2n+1 −−−→ 0 .
      n∞ n∞
1 1 1 1
= +O − + O Il en résulte : nu n −−−→ 0.
2p − 1 p2 2p p2 n∞
    b) 1) On remarque : ∀ n  1, vn = nu 2n = (nu n )u n .
1 1 1
= − +O
2p − 1 2p p2 Puisque nu n −−−→ 0, on a, à partir d’un certain rang,
n∞
    
1 1 1 0  nu n  1 , d’où : 0  vn  u n . Comme la série un
= +O = O .
(2 p − 1)(2 p) p2 p2 n
converge, par théorème de majoration pour des séries à termes

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-  0, on conclut que la série vn converge.
  1 
joration pour des séries à termes  0, la série O n
p2 2) • Puisque nu n −−−→ 0, on a, à partir d’un certain rang,
   n
n∞
1 un
converge. Ainsi, la série O 2
est absolument conver- 0  nu n < 1, donc wn = est défini à partir d’un cer-
n
p 1 − nu n
gente, donc convergente. tain rang.
148
un  a
• On a : wn = ∼ u n  0. u n+1 n
1 − nu n n∞ d’où :  .
un n+1

Puisque la série u n converge, par théorème d’équivalence D’après a), on conclut que la série de terme général u n converge.
n

pour des séries à termes  0, on conclut que la série wn
n 
+∞
1
converge. 4.41 Pour tout n ∈ N , Rn = existe, puisque la série
k=n
k!
 1
converge.
4.40 a) On a, en réitérant l’hypothèse, pour tout n :
k 0
k!
   a
un n−1 a u2 1 • Essayons d’obtenir un équivalent simple de Rn lorsque l’en-
 , ... ,  ,
u n−1 n u1 2 1
tier n tend vers l’infini. Puisque −→ 0 très vite, on peut
k! k∞
d’où, par produit et télescopage multiplicatif : 1
   a espérer que Rn soit équivalent à son premier terme, qui est .
un n−1 a 1 1 n!
 ··· = a. On a :
u1 n 2 n
1 
+∞
1
1
On a donc : ∀ n  1, 0  u n  u 1 a . 0  Rn − =
n n! k=n+1 k!
D’après l’exemple de Riemann (a > 1) et le théorème de ma-  
1 1 1
joration pour des séries à termes  0, on conclut que la série = 1+ + + ···
 (n + 1)! n + 2 (n + 2)(n + 3)
u n converge.  
1 1 1
n
 1+ + + · · ·
b) Dans l’exemple, les u n sont tous > 0, et on a, pour tout n  1 : (n + 1)! n + 2 (n + 2)2

u n+1 1 · 3 · · · (2n + 1) 1 2 · 4 · · · (2n) =


1 1
= (2n + 1) (n + 1)! 1
un 2 · 4 · · · (2n + 2) 2n + 3 1 · 3 · · · (2n − 1) 1−
 n+2
1 2
1+ 1 n+2
(2n + 1) 2
2n =
= =    (n + 1)! n + 1
(2n + 2)(2n + 3) 1 3
1+ 1+  
n 2n 1 1 1 1
     ∼ = =o .
2 1 1 1 n∞ (n + 1)! n + 1 n! n!
= 1+ +o 1− +o
2n n n n  
   1 1 1
3 1 On a donc : Rn ∼ , ou encore : Rn = +o .
1− +o n∞ n! n! n!
2n n
  1
3 1 • Notons, pour tout n  2 : u n = Rnn ln n .
=1− +o .
2n n On a, pour tout n  2 :
  
D’autre part, pour tout a ∈ ]1 ; +∞[ fixé, on a : 1 1 1 1
 a     ln u n = ln Rn = ln +o
n 1 −a a 1 n ln n n ln n n! n!
= 1+ =1− +o ,  
n+1 n n n 1 
= − ln (n!) + ln 1 + o(1)
 a     n ln n
u n+1 n 3 1 1
d’où : − = a− +o . 1 
un n+1 2 n n = − ln (n!) + o(1)
n ln n
5  
En choisissant, par exemple, a = , on a a ∈ ]1 ; +∞[ ln (n!) 1
 a 4 =− +o .
u n+1 n 1 n ln n n ln n
et : − ∼ − < 0,
un n+1 n∞ 4n Pour évaluer ln (n!), on peut faire une comparaison somme/in-
donc, à partir d’un certain rang : tégrale, à l’aide de l’application x −→ ln x, qui est croissante
 a sur [1 ; +∞[. On obtient classiquement : ln (n!) ∼ n ln n.
u n+1 n n∞
−  0,
un n+1 D’où : ln u n −−−→ − 1et donc : u n −−−→ e . −1
n∞ n∞

149
 Il en résulte que f est intégrable sur [0 ; +∞[ si et seulement
4.42 Si α  0 , alors u n −→
/ 0, donc u n diverge. 
n∞ n 1 la série u n converge.
n 0
Supposons α > 0 ; alors u n −−−→ 0 .
n∞ On a, pour tout n ∈ N :
Groupons par paquets de quatre termes consécutifs, en no-  (n+1)π
tant, pour p ∈ N : un = (1 + x 4 sin 2 x)−3 dx

 π
v p = u 4 p+1 + u 4 p+2 + u 4 p+3 + u 4 p+4 .  −3
= 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt.
t = x − nπ 0
On a :
Afin d’utiliser l’encadrement connu
1 1 1
# π  2t
vp = − − + ∀t ∈ 0; ,  sin t  t ,
(4 p + 1)α (4 p + 2)α (4 p + 3)α 2 π
1
+ scindons l’intégrale précédente, à l’aide de la relation de
(4 p + 4)α
Chasles : u n = vn + wn , où :
1

1 −α
2 −α
= − 1+ − 1+  π
(4 p)α 4p 4p 2  −3

 vn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t
3 −α
1 −α dt,
+ 1+ + 1+ 0 π
4p p  −3
wn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt
1

α
2α π
= − 1− − 1− 2
(4 p)α 4p 4p  π


1   −3

α
2
= 1 + (nπ + π − s)4 sin 2 s ds.
+ 1− + 1− +O s=π−t 0
4p p p
1
α
1 −α On en déduit, pour tout n ∈ N : αn  u n  βn ,
= − +O ∼ < 0.
(4 p)α p p p∞ 4α p α+1 où on a noté :
 π
 −3
 
2
1 αn = 2 1 + (nπ + π)4 t 2 dt
Comme α + 1 > 1, converge, et donc vp 0
p1
pα+1 p  π   2 −3
2 2t
converge. βn = 2 1 + (nπ)4 dt .
 0 π
Les sommes partielles de la série u n ne diffèrent de celles
n Par les changements de variable y = (nπ + π)2 t pour αn , et
 
de v p que par la somme d'au plus trois des u n. Comme vp 2t
y = (nπ)2 pour βn , on obtient :
p p π

converge et que u n −−−→ 0 , il en résulte que u n converge.  (nπ+π)2 π/2
2
n∞
n αn = (1 + y 2 )−3 dy ,
(nπ + π)2 0
 (nπ)2
π
4.43 Puisque f est continue et  0, l’intégrabilité de f sur βn = (1 + y 2 )−3 dy .
(nπ)2 0
[0 ; +∞[ est équivalente à l’existence d’une limite finie en +∞
 X L’application g : y ∈ [0 ; +∞[−→ (1 + y 2 )−3 est continue,
pour l’application X −→ f. 1
0  0, et g(y) ∼ , donc, d’après l’exemple de Riemann
y−→+∞ y 6
 (n+1)π
en +∞ (6 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc-
Notons, pour tout n ∈ N : u n = f.
nπ tions  0, g est intégrable sur [0 ; +∞[.
 +∞
On a alors, puisque f  0 : Il en résulte, en notant L = (1 + y 2 )−3 dy > 0 :
0
  X 

 
E(X/π)+1 (n π+π)2 π

 ∀ X ∈ [0 ; +∞[, f  un
2
(1 + y 2 )−3 dy −−−→ L ,

 n∞
0 n=0 0


 
N  (N +1)π 

 (n π)2

 ∀ N ∈ N, u n  (=) f. (1 + y 2 )−3 dy −−−→ L .
n=0 0
0 n∞

150
2L 1 L 1 Comme
On déduit : αn ∼ et βn ∼ .
π2 n 2
n∞ n∞ π n 2  1  1
t n+1 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 0 dt  t n+1 dt = −−−→ 0 ,
 0 (1 + t)2 0 n + 2 n∞
valence pour des séries à termes  0, la série βn converge,
n on déduit :
puis, par théorème de majoration pour des séries à termes  0,
 1 1
la série u n converge. In = + o(1)
2(n + 1) n + 1
n       
1 1 1 1 1 1
L’intervention de αn est alors inutile, mais on ne pouvait guère = +o +o = +o ∼ .
le prévoir. 2n n n 2n n n∞ 2n
Finalement, f est intégrable sur [0 ; +∞[. (−1)n−1
On conclut : Rn ∼ .
n∞ 2n

+∞
(−1)k
4.44 D’abord, pour tout n ∈ N , Rn = existe, car 4.45 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
k=n+1
k
 (−1)k n ∈ N , u n existe et u n  0 .
la série converge. • On a donc :
k
k 1 √ √
1) Essayons d’obtenir une expression simple de Rn , faisant in- ∀ n ∈ N, u n+1 = n + u n  n −−−→ + ∞ ,
n∞
tervenir une intégrale au lieu d’une série.
d’où : u n+1 −−−→ + ∞,
• Soient n, p ∈ N∗ fixés tels que p > n. On a : n∞

 1 puis, par décalage d’indice : u n −−−→ + ∞.


p
(−1)k p
n∞
= (−1)k t k−1 dt
k=n+1
k k=n+1 0 b) Puisque u n −−−→ + ∞, la suite (u n )n∈N n’est pas décrois-
n∞
 1  p  1 
p−n−1 sante.
=− (−t) dt = −
k−1
(−t)n (−t)q dt Il existe donc n 0 ∈ N tel que : u n0 +1  u n0 .
0 k=n+1 0 q=0
  Montrons, par récurrence : ∀ n  n 0 , u n+1  u n .
1
1 − (−t) p−n 1
(−t)n − (−t) p
=− (−t)n dt = − dt • La propriété est vraie pour n 0.
0 1 − (−t) 0 1+t
 1 n  1 p • Si la propriété est vraie pour un n ∈ N tel que n  n 0 , alors :
t t
= (−1)n−1 dt + (−1) p dt .  √
0 1+t 0 1+t u n+2 = (n + 1) + u n+1  n + u n = u n+1 ,
• Soit n ∈ N∗ fixé. Comme : donc la propriété est vraie pour n + 1.
 1 p  1 Ceci montre, par récurrence sur n :
t
0 dt  t p dt
0 1+t 0 ∀ n  n 0 , u n+1  u n ,
 p+1 1
t 1
= = −→ 0, donc la suite (u n )nn0 est croissante.
p+1 0 p + 1 p∞
c) Considérons, pour tout n ∈ N , le polynôme
on déduit du résultat précédent, en faisant tendre l’entier p vers
 1 n Pn = X2 − X − n ∈ R[X] .
t
l’infini : ∀ n ∈ N, Rn = (−1)n−1 dt.
0 1 +t On a, pour tout n  n 0 :
Il nous reste à trouver un équivalent simple de cette dernière
Pn (u n+1 ) = u 2n+1 − u n+1 − n
intégrale, lorsque l’entier n tend vers l’infini.
 1 n = (n + u n ) − u n+1 − n = −(u n+1 − u n )  0.
t
2) Notons, pour tout n ∈ N : In = dt.
0 1 +t Il en résulte que u n+1 est compris entre les deux zéros de Pn :
Effectuons une intégration par parties, pour des applications √ √
1− 1 + 4n 1 + 1 + 4n
de classe C 1 sur le segment [0 ; 1] :  u n+1  .
 n+1   1 n+1  2
  2
t 1 1 t −1
In = − dt 0
n+11+t 0 0 n + 1 (1 + t)
2
 1 √
1 1 t n+1 1+ 1 + 4n
= + dt. Ainsi : ∀ n  n 0 , 0  u n+1  ,
2(n + 1) n + 1 0 (1 + t)2 2

151

donc : u n+1 = O ( n) = o(n), 


N 
N
1
1
n∞ un = n ln 1 + − 1−
n 2n
puis, par décalage d’indice : u n = o(n − 1) = o(n). n=1 n=1
N
 1 N
1
En reportant dans la formule définissant la suite, on a donc : = n ln(n + 1) − ln n − N +
2 n
√ √ n=1 n=1
u n+1 = n + u n ∼ n,
n∞ et :
√ √ 
N  
puis, par décalage d’indice : u n ∼ n − 1 ∼ n. n ln (n + 1) − ln n
n∞ n∞
n=1
1
d) Pour α ∈ ]0 ; +∞[ fixé, on a : u n ∼ α . 
N 
N
n∞
n2 = n ln (n + 1) − n ln n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n=1 n=1

pour des séries à termes réels  0, on conclut : 


N +1 
N

1 = (n − 1) ln n − n ln n
la série de terme général α converge si et seulement si n=2 n=1
un
α 
N +1 
N +1 
N
> 1 , c’est-à-dire si et seulement si : α > 2. = − ln n + n ln n − n ln n
2
n=2 n=2 n=1
(−1)n 
e) La série de terme général β
est alternée, puisque = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1).
un
β
u n > 0. D’où :
 N

Son terme général tend vers 0, puisque u n −−−→ + ∞ et u n = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1)
n∞
β > 0. n=1

  1 N
1
La suite
1
est décroissante à partir d’un certain rang, −N + .
β 2 n=1 n
u n n0
 n
puisque la suite (u n )n0 est croissante à partir d’un certain rang. n √
D’après la formule de Stirling n! ∼ 2πn,
D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général n∞ e
(−1)n N +1 −N
converge, pour tout β ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (N + 1) e e
un
β on a : ∼ √ .
(N + 1)! N∞ 2πN
D’où :
 
4.46 1) Existence : (N + 1) N +1 e−N e

ln = ln √ 1 + o (1)
On a, par développements limités : (N + 1)! 2πN N∞

    1 1
1 1 = 1 − ln (2π) − ln N + o(1).
u n = n ln 1 + − 1− 2 2
n 2n
       D’autre part, en utilisant la constante d’Euler, on a :
1 1 1 1 1
=n − 2 +O 3 − 1− = O 2 .
n 2n n 2n n N
1
= ln N + γ + o(1) .
n=1
n
D’après l’exemple de Riemann 2 > 1 ) et le théorème de ma-
  1  On obtient :
joration pour des séries à termes  0, la série O
n2  
n N
1 1 1
converge. u n = 1 − ln(2π) − ln N + (ln N + γ) + o(1)
  2 2 2
 1
n=1
Ainsi, la série O est absolument convergente, donc 1 1
n
n2 =1−
ln(2π) + γ + o(1) .
2 2
convergente. 
 On conclut que la série u n , converge (ce qui a déjà été éta-
On conclut que la série u n converge.
n 1
n
bli en 1) plus directement) et que :
2) Calcul :
Essayons de calculer les sommes partielles , en amenant un té- 
+∞
1 1
un = 1 − ln(2π) + γ  0,366 365 . . .
lescopage. On a, pour tout N ∈ N∗ : n=1
2 2

152
4.47 1) Existence : De plus, pour tout n de {1,. . . ,N } : p N  v  pnrn  2rn ,
1 1
On a : u n = ∼  0. donc :
ln p N
rn .
n(2n + 1) n∞ 2n 2 ln 2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-  
valence pour des séries à termes  0, on conclut que la série En notant ρ N = E
ln p N
+ 1, on a donc :

u n converge. ln2
n 1 ρN
1  1
2) Calcul : ∀ n ∈ {1,. . . ,N },  ,
1 kn =0 pn
kn
Essayons de faire apparaître un télescopage dans l’expression 1−
pn
des sommes partielles, en utilisant une décomposition en élé-
 
ments simples d’une fraction rationnelle. ρN
N
1 N  1
On a facilement la décomposition en éléments simples : puis :   .
n=1 1 −
1 n=1 kn =0 pn
kn

1 1 2 pn
= − .
X(2X + 1) X 2X + 1 Comme, tout entier v tel que 2  v  p N admet une décom-
position primaire dont les facteurs premiers sont tous  p N ,
D’où, pour tout N  1 : on a :

N N 
  N N  
1 2 1 1 N ρN
 pN
un = − = −2  1  1
n 2n + 1 n 2n + 1 .
n=1 n=1 n=1 n=1
n=1 kn =0 pn
kn
v=1
v
  2N
 
N
1 +1
1  N
1 N
1 
2N +1
1 1
= −2 − =2 −2
n p 2n n n Puisque la série harmonique est divergente et à termes
n=1 p=2 n=1 n=1 n=2
v
  v 1
= 2 ln N + γ + o (1) − 2 ln (2N + 1) + γ + o(1) + 2 > 0 , et que p N −−−→ + ∞ , on a :
N∞
N∞
N 1
= 2 ln + 2 + o(1) −→ 2 ln + 2 = 2 − 2 ln 2 . pN
1
2N + 1 N ∞ 2 −−−→ + ∞.
 v=1
v N∞
On conclut que la série u n converge (ce qui était déjà ac-
n 1 
N
1
+∞ Il en résulte −−−→ + ∞,
1 N∞
quis d’après 1)), et que : u n = 2 − 2 ln 2. n=1 1−
n=1
pn

N
1 N
1
 1  ln −−−→ + ∞ , et enfin −−−→ + ∞.
1 1 N∞ p N∞
4.48 Les séries et ln sont de même n=1 1− n=1 n
p 1 pn
n 1 n n 1 1−
pn  1
nature, puisque : Finalement, la série diverge.
p
n 1 n
 
 
1 Remarque : Le résultat est immédiat si on sait que pn ∼ n ln n
ln   = −ln 1 − 1 ∼ 1 > 0. n∞
1 pn ∞ pn (résultat très difficile à obtenir).
1−
pn
 
N
1 N
1 4.49 a) 1er cas : α = 1 :
Soit N ∈ N∗. On a : ln = ln  .  un
1 1
n=1 1− n=1 1− Raisonnons par l’absurde : supposons que la série
pn pn n
Sn
Pour chaque n de {1,. . . ,N }, on a, en utilisant une série géo- converge.
+∞ un
1 1 Alors, nécessairement −−−→ 0, donc :
métrique : = . Sn n ∞
1 kn
kn =0 pn
1−  
pn un un Sn
0< ∼ − ln 1 − = ln .
Tout entier v de {2,. . . , p N } admet une décomposition primaire Sn n∞ Sn Sn−1
r
v = p1r1 . . . p NN , où r1 ,. . . ,r N sont des entiers naturels.
On a, par télescopage, pour tout N  2 :
153

N
Sn N
 
n
1
ln = ln Sn − ln Sn−1 = ln S N − ln S1 . Considérons, pour tout n ∈ N∗ : wn = .
n=2
Sn−1 n=2 k=1
k
 On a, d’après l’étude de la constante d’Euler :
Comme la série u n diverge et est à termes  0, on a :
n wn = ln n + γ + o (1) .
n∞

N
Sn
SN −→ +∞ , d’où : ln −→ +∞. D’autre part :
N∞ S n−1 N ∞
n    
n=2
  1 1 1
Sn vn − wn = ln 1 + + 2 − .
Ceci montre que la série ln diverge. k k k
n 2
Sn−1 k=1   
noté ak
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, on
 un
conclut que la série diverge, contradiction. Et, en utilisant des développements limités :
n
Sn    
 un 1 1 1 1 1
On conclut que la série diverge. ak = + 2 − 2 +o 2 −
Sn k k 2k k k
n  
1 1 1
2e cas : α ∈ ]0 ; 1[ : = 2 +o 2 ∼  0.
2k k k∞ 2k 2
Comme Sn −−−→ + ∞, on a, pour n assez grand :
n∞
 un D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
un u 

n  Sn, donc α
 n  0. Puisque la série pour des séries à termes  0, la série ak converge. Notons
Sn Sn n
Sn
k
diverge (cf. 1er cas), on conclut, par théorème de minoration 
+∞
 un S= ak .
pour des séries à termes  0, que la série diverge.
n
Snα k=1

n
3e cas : α ∈ ]1 ; +∞[ : On a donc : vn − wn = ak = S + o(1),
On remarque que, pour tout n ∈ N∗ :
k=1

 Sn  Sn d’où : vn = wn + S + o(1) = ln n + γ + S + o(1),


un Sn − Sn−1 1 1
= = dx  dx . puis :
Snα Snα Sn−1 Sn
α
Sn−1 x
α
u n = evn = e ln n+γ+S+o(1) = n eγ+S eo(1) ∼ eγ+S n .
D’où, par addition et relation de Chasles, pour tout N  2 : n∞

N  N  Sn  SN  +∞ En notant C = eγ+S > 0, on conclut : u n ∼ Cn.


un 1 1 1
α
 α
dx = α
dx  dx. n∞
S
n=2 n n=2 Sn−1
x S1 x S1 xα 2) Évaluation de C :
 un
Ceci montre que les sommes partielles de la série sont • On a, pour tout n ∈ N∗ :
n
Snα
 n    n  
1 1 1
majorées et donc, puisqu’il s’agit d’une série à termes  0, on un = 1+ + 2  1+
 un k=1
k k k=1
k
conclut que la série converge.
Snα 
n
k+1 2 · 3 · · · (n + 1)
= n + 1  n.
n
 un = =
k 1 · 2···n
Finalement : la série converge si et seulement si : α > 1. k=1
Snα
n un
b) Même méthode qu’en a). On obtient : Ainsi : ∀ n ∈ N∗ ,  1.
n
 un un
la série converge si et seulement si : α > 1. Comme −−−→ C, on déduit : C  1 .

n 1 n n n∞
• On a, pour tout n ∈ N∗ − {1} :
4.50 1) Existence de C : n   n  
1 1 1 1
un = 1+ + 2 =3 1+ + 2 .
D’abord, il est clair que, pour tout n ∈ N∗ , u n existe et u n > 0. k=1
k k k=2
k k
Notons, pour tout n ∈ N∗ : 1 1 1
 n   Et, pour tout k  2 : (1) 1 + + 2 1+ .
1 1 k k k−1
vn = ln u n = ln 1 + + 2 .
k=1
k k En effet :
 
1 1 1 1 1 1 1 1
On a : ln 1 + + 2 ∼ . (1) ⇐⇒  − ⇐⇒ 2  ,
k k k∞ k
k2 k−1 k k (k − 1)k

154
 1
et cette dernière inégalité est vraie. xn
= (−1)n dx.
On déduit : 0 1+x
n   
n
1 k b) De même qu’en a), on a, pour tout n ∈ N∗ :
un  3 1+ =3
k−1 k−1
k=2 k=2

n 
n  1
2···n xk
=3 = 3n. Rk = (−1)k dx
1 · · · (n − 1) k=0 k=0 0 1+x
un   
∀ n  2,  3. 1 n
Ainsi : 1
n = (−x)k dx
un 0 1+x k=0
Comme −−−→ C, on déduit : C  3 .
n n∞ 
1 1 − (−x)n+1
1
Finalement : 1  C  3. = dx
0 1 + x 1 − (−x)
 1  1
1 x n+1
4.51 a) Calculons les sommes partielles de la série = dx + (−1) n
dx.
0 (1 + x) 0 (1 + x)
2 2
 (−1)n−1
en faisant intervenir des intégrales. 
n 1
n De la même façon qu’en a), on déduit que la série Rn
n 0
On a, pour tout n ∈ N∗ : 
+∞

 converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn = Rk


n
(−1)k−1
k=n+1
k  1
k=1 x n+1
 vérifie : ρn = (−1)n+1 dx.

n 1 0 (1 + x)2
= (−1)k−1 x k−1 dx
k=1 0 c) 1) On effectue une troisième fois le même type de calcul.
 
n  On obtient, pour tout n ∈ N :
1
= (−x)k−1 dx 
n  1  1
x x n+2
0 k=1 ρk = − dx + (−1)n+1 dx ,
(1 + x)3 (1 + x)3
 1 
n−1  k=0 0 0

= (−x)k dx 
0
la série ρn converge, et :
k=0
n
 1
1 − (−x)n 
+∞   2
= dx x 1
y−1
1 − (−x) ρn = − dx = − dy
0
n=0 0 (1 + x)3
y =1+x 1 y3
 1  1  2   
1 xn 1 1 1 1 2 1
= dx + (−1)n−1 dx. =− − dy = − =− .
0 1+x 0 1+x y 2 y 3 y 2
2y 1 8
1
 1  1
xn 1
On a : 0  dx  x n dx = −−−→ 0. 2) On a, pour tout n ∈ N :
1+x n + 1 n∞
0 0
 1
Donc : x n+1
−(−1)n ρn = dx
 0 (1 + x)
2

n
(−1)k−1 1
1  1 n+1
−−−→ dx = [ln(1 + x)]10 = ln 2 . x 1 1
k n∞ 0 1+x  dx = ∼  0.
k=1
0 2 2 4(n + 2) n∞ 4n
 (−1)n−1
Ceci montre que la série converge (ce que l’on D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
n 1
n
des séries à termes  0, et le théorème de majoration pour des
pouvait montrer plus directement par le TSCSA) et que, pour 

+∞
(−1)k−1 séries à termes  0, on déduit que la série −(−1)n ρn
tout n ∈ N , son reste Rn = est donné par : n
k
k=n+1 diverge. Par passage à l’opposée, on conclut que la série


+∞
(−1)k−1 
n
(−1)k−1 (−1)n ρn diverge.
Rn = −
k=1
k k=1
k n

 1  1  1  Attention : Malgré les notations, la suite (ρn )n est alternée, et


1 1 xn 
= dx − dx + (−1)n−1 dx la suite (−1)n ρn n est à termes de signe fixe (tous négatifs).
0 1+x 0 1+x 0 1+x
155

ϕ(n)
4.52 Notons, pour tout n ∈ N∗ : u n = . Si la série u k convergeait, on aurait alors, en notant
n2 k 1
On a, pour tout n ∈ N∗ :

+∞
ϕ(k)

2n 2n
ϕ(k) 1  2n
S= :
uk  2
= 2 ϕ(k) . k=1
k
k=n+1 k=n+1
4n 4n k=n+1

Puisque les entiers ϕ(n + 1),. . . ,ϕ(2n), sont deux à deux dis- 
2n 
2n  
n 
tincts et  1, on a : uk = uk − u k −−−→ S − S = 0 ,
n∞
k=n+1 k=1 k=1

2n 
n
n(n + 1)
ϕ(k)  i= .
k=n+1 i=1
2 contradiction.

2n
n+1 1
d’où : uk   .  ϕ(n)
k=n+1
8n 8 On conclut que la série diverge.
n 1
n2

156
Suites et séries CHAPITRE 5
d’applications

Plan Ce chapitre 5 ne concerne pas les étudiant(e)s de PT.

Les méthodes à retenir 159 PC


Énoncés des exercices 165
Du mal à démarrer ? 174
Corrigés 179 Thèmes abordés dans les exercices
• Étude de la convergence simple d’une suite d’applications
• Recherche de limites d’intégrales, d’équivalents d’intégrales, de développe-
ments asymptotiques d’intégrales
• Approximation uniforme de fonctions par des fonctions d’un type donné
• Étude des convergences (simple, absolue, normale) d’une série d’applications
• Étude de la somme d’une série d’applications : ensemble de définition, conti-
nuité, limites, classe, variations, tracé de la courbe représentative
• Obtention d’égalités du type intégrale = série.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Pour une suite d’applications : définition de la convergence simple
• Théorèmes du cours pour les suites d’applications : C.N. et limite, C.N. et
continuité en un point, C.N. et continuité sur un intervalle, C.N . et intégra-
tion sur un segment, C.N. et dérivation
• Théorème de convergence dominée
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Les deux théorèmes de Weierstrass


• Pour une série d’applications : définition des convergences (simple, absolue,
normale), liens logiques C.N. ⇒ C.A. ⇒ C.S.
• Théorèmes du cours sur les séries d’applications : C.N. et limite, C.N . et
continuité en un point, C.N. et continuité sur un intervalle, C.N. et intégra-
tion sur un segment, C.N. et dérivation
• Théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une
série d’applications.

157
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

Ce chapitre 5 ne concerne pas les étudiant(e)s de PT.

PSI

Thèmes abordés dans les exercices


• Étude des convergences (simple, uniforme) d’une suite d’applications
• Recherche de limites d’intégrales, d’équivalents d’intégrales, de développe-
ments asymptotiques d’intégrales
• Approximation uniforme de fonctions par des fonctions d’un type donné
• Étude des convergences (simple, absolue, normale, uniforme) d’une série
d’applications
• Étude de la somme d’une série d’applications : ensemble de définition, conti-
nuité, limites, classe, variations, tracé de la courbe représentative
• Obtention d’égalités du type intégrale = série.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Pour une suite d’applications : définition des convergences (simple, unifor-
me), lien logique C.U. ⇒ C.S. , caractérisation de la C.U. de ( f n )n vers f
par : || f n − f ||∞ −→ 0
n∞

• Théorèmes du cours pour les suites d’applications : C.U. et limite, C.U. et


continuité en un point, C.U. et continuité sur un intervalle, C.U. et intégra-
tion sur un segment, C.U. et dérivation
• Théorème de convergence dominée
• Les deux théorèmes de Weierstrass
• Pour une série d’applications : définition des convergences (simple, absolue,
normale, uniforme), liens logiques C.N. ⇒ C.U. ⇒ C.S. ,
C.N . ⇒ C.A. ⇒ C.S. , lien logique C.U. ⇒ (|| f n ||∞ −→ 0) , carac-
n∞
térisation de la C.U. par : ||Rn ||∞ −→ 0
n∞

• Théorèmes du cours sur les séries d’applications : C.U. et limite, C.U. et


continuité en un point, C.U. et continuité sur un intervalle, C.U. et intégra-
tion sur un segment, C.U. et dérivation
• Théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une
série d’applications.

158
Les méthodes à retenir

Les méthodes à retenir

Fixer x ∈ X quelconque, étudier la convergence de la suite


f n (x) n∈N dans E, et, si celle-ci converge, déterminer sa limite f (x) .
Pour étudier la convergence simple
➥ Exercices 5.1, 5.8, 5.13, 5.27
d’une suite d’applications
(fn : X −→ E)n∈N , dans un exemple Dans des exemples faciles, on peut quelquefois montrer directement
la convergence uniforme, ce qui entraîne la convergence simple.
➥ Exercice 5.1 a).
Sachant déjà que ( f n )n converge simplement sur X vers une certaine
application f : X −→ E, voir si, à partir d’un certain rang, f n − f est
bornée, et, si c’est le cas, on a :
C.U.
f n −→ f ⇐⇒ || f n − f ||∞ −−→ 0 .
n∞ n∞
On essaiera de calculer || f n − f ||∞ , souvent en étudiant les variations
de f n − f.
➥ Exercices 5.1 c), d)
Si le calcul de || f n − f ||∞ ne paraît pas facile, étudier || f n − f ||∞ .
À cet effet :
∗ pour montrer la convergence uniforme, majorer || f n − f ||∞ par un
terme tendant vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini.
➥ Exercices 5.1 a), b), 5.8 c), 5.13, 5.27 b), c)
Pour étudier
la convergence uniforme ∗ pour montrer la non-convergence uniforme, minorer || f n − f ||∞
d’une suite d’applications par un terme ne tendant pas vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini,
(fn : X −→ E)n∈N , par exemple, en évaluant | f n − f | en un point convenable dépendant
dans un exemple de n.
➥ Exercices 5.1 e) à h), 5.8 a), b), d), 5.27 a), d)
Pour montrer la non-convergence uniforme, on pourra parfois mettre
en défaut une propriété qu’aurait transmise à f la convergence unifor-
me de la suite ( f n )n . Par exemple, si les f n sont toutes continues, si
C.S
f n −→ f et si f est discontinue, alors la convergence n’est pas unifor-
n∞
me.
➥ Exercices 5.1 g), 5.27 b)
PSI
C.S. C.U.
Si f n −→ f et f n −→
/ f, on cherche alors éventuellement des parties
n∞ n∞
C.U.
convenables Y de X telles que f n |Y −→ f |Y .
n∞
➥ Exercices 5.1 e) à h).

159
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

• Évaluer || f n − f ||∞ et établir || f n − f ||∞ −−→ 0, souvent par une


n∞
Dans un cadre abstrait, majoration convenable.
C.U.
pour montrer fn −→ f sur X ➥ Exercices 5.9 à 5.12.
n∞
PSI
• Ne revenir à la définition en ε et N qu’en dernier recours.

Pour montrer qu’une application, Essayer d’appliquer le théorème du cours sur continuité et convergen-
obtenue comme limite d’une suite ce uniforme sur tout segment de l’intervalle d’étude, ou le théorème
d’applications, est continue, est de du cours sur la dérivation pour une suite d’applications.
classe C1 , Ck , C∞
PSI ➥ Exercice 5.46 c).
Essayer de :
• appliquer une méthode élémentaire : si , pour x ∈ I fixé, la suite
 
f n (x) n admet une limite, notée f (x), voir si f est intégrable sur I,
  
 
former  f n − f  , et, par majorations élémentaires (utilisant sou-
I I
vent : linéarité de l’intégration, relation de Chasles, changement de
variable, intégration par parties, expression conjuguée, majorations
    
 
classiques), obtenir  f n − f  −−→ 0, d’où f n −−→ f.
I I n∞ I n∞ I

Pour permuter intégrale et limite ➥ Exercice 5.18 a)


en vue d’obtenir une formule du
genre • appliquer le théorème du cours sur convergence uniforme (PSI) ou
    normale (PC) et intégration sur un segment, dans le cas où :
lim fn (x) dx = lim fn (x) dx ∗ I = [a ; b] est un segment
n∞ I I n∞
∗ pour tout n, f n est continue sur [a ; b]
∗ ( f n )n converge uniformément sur [a ; b] vers une certaine f
• appliquer le théorème de convergence dominée dont on rappelle les
hypothèses :
∗ pour tout n, f n est continue par morceaux sur I
C.S.
∗ f n −→ f sur I
n∞
∗ f est continue par morceaux sur I
∗ il existe ϕ : I −→ R continue par morceaux,  0, intégrable sur
I , telle que : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ I, | f n (x)|  ϕ(x).
➥ Exercices 5.3, 5.4, 5.16, 5.17, 5.42, 5.43.
Essayer de :
• se ramener à une question de continuité, et appliquer le théorème de
Pour permuter intégrale et limite continuité sous le signe intégrale
pour un réel, en vue d’obtenir une
formule ➥ Exercice 5.30
 du genre :
 
lim f (x,t) dt = lim f (x,t) dt • combiner le théorème de convergence dominée et la caractérisation
x−→a I I x−→a
séquentielle des limites.
➥ Exercice 5.30.
160
Les méthodes à retenir

Pour trouver un équivalent simple


 Essayer de se ramener à une recherche de limite d’intégrale, sur un
d’une intégrale fn , lorsque l’en- intervalle fixe, par transformation de l’écriture de l’énoncé, utilisant
In les méthodes usuelles : linéarité de l’intégration, relation de Chasles,
tier n tend vers l’infini, dans intégration par parties.
laquelle, a priori, l’intervalle et la
➥ Exercices 5.18, 5.19, 5.30 à 5.32.
fonction dépendent de n

Pour obtenir Appliquer le premier théorème de Weierstrass, puis modifier les poly-
une approximation uniforme nômes obtenus, de façon à en construire d’autres, vérifiant la condi-
par des polynômes satisfaisant tion supplémentaire, et convergeant uniformément encore vers f.
une condition supplémentaire
➥ Exercice 5.15.
Pour faire intervenir une condition Essayer d’utiliser le fait que, pour N ∈ N fixé, R N [X] est de dimen-
de majoration des degrés des sion finie. En particulier, R N [X] est complet (PSI), donc fermé, et
polynômes d’une suite convergeant, toutes les normes sur R N [X] sont équivalentes entre elles.
en un certain sens, vers une fonction
➥ Exercice 5.28.
Se rappeler d’abord, avec des abréviations évidentes :

C.N. ⇒ C.A. ⇒ C.S .

Suivre, sauf exception, le plan de travail proposé dans le cours :



• Est-ce que f n converge simplement sur X ?
n
Si non, remplacer X par la partie de X formée des x ∈ X tels que la

Pour étudier les convergences série numérique f n (x) onverge, puis passer à l’étape suivante.
n
d’une série d’applications
 Si oui, passer à l’étape suivante.

(fn : X −→ K) • Est-ce que f n converge normalement sur X ?
n
n

Si oui, alors, d’après le cours, f n converge absolument et simple-
n
ment sur X, et l’étude est finie.

Si non, voir si f n converge normalement sur des parties conve-
n
PC nables de X (en option).
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.21 a), 5.22 a), 5.24 a),
5.33, 5.34 a), 5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45.

Se rappeler d’abord, avec des abréviations évidentes :


C.N. ⇒ C.U. ⇒ C.S. ,
Pour étudier les convergences C.N. ⇒ C.A. ⇒ C.S .
d’une série d’applications
 Suivre, sauf exception, le plan de travail proposé dans le cours :
(fn : X −→ K) 
n
• Est-ce que f n converge simplement sur X ?
n
Si non, remplacer X par la partie de X formée des x ∈ X tels que la
PSI 
série numérique f n (x) onverge, puis passer à l’étape suivante.
n

161
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

Si oui, passer à l’étape suivante.



• Est-ce que f n converge normalement sur X ?
n

Si oui, alors, d’après le cours, f n converge uniformément, absolu-
n
ment, simplement sur X, et l’étude est finie.

Si non, voir si f n converge normalement sur des parties conve-
n
nables de X (en option), et, d’autre part, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que || f n ||∞ −−→ 0 ?
n∞
PSI 
Si non, alors, d’après le cours, f n ne converge pas uniformément
n
sur X.
Si oui, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que ||Rn ||∞ −−→ 0 ?
n∞

Si oui, alors f n converge uniformément sur X.
n
Si non, alors f n ne converge pas uniformément sur X.
n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.21 a), 5.22 a), 5.24 a),
5.33, 5.34 a), 5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45.

Pour étudier la convergence simple Étudier, pour x ∈ X fixé, la nature de la série numérique f n (x).
d’une série d’applications n

(fn : X −→ K) ➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.33, 5.35 a), 5.38 a),
n
5.44 a), 5.45 a).

Pour étudier la convergence Étudier, pour x ∈ X fixé, la nature de la série numérique | f n (x)|.
absolue d’une série d’applications n

(fn : X −→ K) ➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.33 c).
n


Étudier la nature de la série || f n ||∞ .
n
S’il n’existe pas N ∈ N tel que, pour tout n  N , f n soit bornée, alors

Pour étudier f n ne converge pas normalement sur X.
la convergence normale n
d’une série d’applications
➥ Exercices 5.20 a), 5.33 a)

(fn : X −→ K) S’il existe N ∈ N tel que, pour tout n  N , f n soit bornée, alors,
n  
d’après le cours : f n C.N. ⇐⇒ || f n ||∞ converge.
n n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.20 b), 5.33 a), b), d), e), 5.34 a),
5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45 b).

162
Les méthodes à retenir

Se rappeler d’abord : C.N. ⇒ C.U .



En pratique, on aura déjà montré que f n converge simplement et
n
ne converge pas normalement.

Si || f n ||∞ −−→
/ 0 , alors, d’après le cours, f n ne converge pas uni-
n∞
n
formément sur X.
➥ Exercices 5.5 c), 5.20, 5.33 a), d), 5.44 a)

Si || f n ||∞ −−→ 0, former le reste d’ordre n :


n∞

+∞
Rn : X −→ K, x −→ Rn (x) = f k (x) ,
k=n+1

et résoudre la question : ||Rn ||∞ −−→ 0 ?


n∞
À cet effet, évaluer Rn (x), puis ||Rn ||∞.
Pour étudier Pour cela, essayer d’utiliser :
la convergence uniforme ∗ une comparaison série/intégrale, lorsque les f n (x) sont tous  0 et
d’une série d’applications
 que, pour x fixé, la suite n −→ f n (x) s’extrapole simplement en une
(fn : X −→ K) fonction ϕx : t −→ ϕx (t), qui soit décroissante, continue, intégrable,
n  +∞
et pour laquelle l’intégrale ϕx (t) dt soit calculable ou évaluable.
1
➥ Exercice 5.33 b)

∗ une majoration géométrique, si f n (x) ressemble à une série
n
géométrique.

∗ le TSCSA si, pour chaque x ∈ X, la série f n (x) relève du
n
TSCSA.
On aura alors : ∀ x ∈ X, ∀ n ∈ N, |Rn (x)|  | f n+1 (x)|,
puis : ∀ n ∈ N, ||Rn ||∞  || f n+1 ||∞ .
PSI ➥ Exercices 5.5 g), 5.6 a), 5.33 c)
* une minoration du reste, si tous ses termes sont  0, par une somme
de n termes (par exemple), que l’on minorera encore, si possible.
➥ Exercices 5.33 a), d), e).
Essayer d’appliquer les théorèmes du cours :
• théorème sur convergence uniforme (PSI) ou normale (PC) et limite
Pour montrer que la somme d’une • théorème sur convergence uniforme (PSI) ou normale (PC) et conti-
série d’applications admet une nuité en un point
limite en un point, ou est continue • théorème sur convergence uniforme sur tout segment (PSI) ou nor-
en un point, ou est continue sur male sur tout segment (PC) et continuité sur l’intervalle de départ.
son ensemble de définition
➥ Exercices 5.21 b), 5.22 b), 5.24 b), 5.34 b), 5.35 b),
5.38 b), 5.46 c).

163
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

Essayer de :
• minorer convenablement S(x) .
➥ Exercice 5.44 c)

Pour montrer S(x) −→ +∞, • revenir à la définition d’une limite infinie. 


x−→a
Si, pour tout n ∈ N, 0  f n (x) −→ n et si la série n , diverge,

+∞ x−→a
où S(x) = fn (x) n

N
n=1
alors, pour tout A > 0, il existe N ∈ N tel que n  A + 1, puis,
n=0
au voisinage de a :

+∞ 
N
S(x) = f n (x)  f n (x)  A .
n=1 n=1

Essayer de :
• appliquer le théorème sur convergence uniforme (PSI) ou normale
(PC) et intégration sur un segment, dans le cas où :
∗ I = [a ; b] est un segment
∗ pour tout n ∈ N, f n est continue sur [a ; b]

∗ f n converge uniformément sur [a ; b].
n
• appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
quelconque pour une série d’applications, dont on rappelle les hypo-
thèses :
∗ pour tout n ∈ N, f n est intégrable sur I

∗ f n converge simplement sur I
n

+∞
Pour permuter intégrale et série, ∗ f n est continue par morceaux sur I
en vue d’obtenir une formule du

n=0
genre :
+∞     ∗ la série numérique | f n (x)| dx converge.
 +∞
n 0 I
fn (x) dx= fn (x) dx
n=0 I I n=0 ➥ Exercices 5.25, 5.26, 5.37, 5.38 c), 5.39
• montrer que l’intégrale du reste tend vers 0.
n
En notant, pour tout n ∈ N, Sn = f k la n-ème somme partielle,
k=0

+∞
S= f k la somme totale (la convergence simple doit être déjà
k=0

+∞
acquise), Rn = S − Sn = f k le n-ème reste, les applications
k=n+1
Sn , S, Rn sont intégrables sur I (déjà acquis pour f n, puis pour Sn par
somme d’un nombre fini d’applications intégrables sur I , pour S par
un raisonnement approprié à l’exemple, pour Rn par différence), et :
   n  
S = Sn + Rn = f k + Rn .
I I I k=0 I I

164
Énoncés des exercices

 
Si Rn −−→ 0, on déduit que la série f k converge et que
I n∞ I
k 0
 +∞ 

S= f k , d’où le résultat voulu.
I k=0 I
Pour montrer que l’intégrale du reste tend vers 0, essayer d’utiliser
les méthodes classiques d’évaluation des restes des séries conver-
gentes : comparaison série/intégrale, majoration géométrique,
TSCSA.
➥ Exercices 5.40, 5.41.
Développer la fonction sous l’intégrale en somme d’une série de
fonctions (souvent par utilisation d’une série géométrique, ou d’une
Pour établir une égalité du type
série entière voir ch. 6, ou d’une série de Fourier voir ch. 7), justifier
intégrale = somme de série
la permutation intégrale/série, et calculer le terme général de la série
apparaissant.
➥ Exercices 5.25, 5.26.
Pour montrer que la somme Essayer d’appliquer le théorème du cours sur la dérivation pour une
d’une série d’applications série d’applications, éventuellement de façon répétée.
est de classe C1 , Ck , C∞
➥ Exercices 5.7 b), 5.23 b), 5.34 d), 5.44 b).

Énoncés des exercices


5.1 Exemples d’étude de suites de fonctions, convergence simple, convergence uniforme
PC : Étudier la convergence simple pour les suites d’applications suivantes :
PSI : Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties
de l’ensemble de départ) les suites d’applications suivantes :
n+1
a) f n : R −→ R, x −→ , n ∈ N∗
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n2 + x 2
nx 2
b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ , n ∈ N∗
1 + nx
x
c) f n : R −→ R, x −
 → 2 , n ∈ N∗
x + n2
d) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ x n (1 − x), n ∈ N∗
nx 3
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n∈N
1 + n2 x

1
f) f n : [0 ; 1[−→ R, x −→ Min n, √ , n∈N
1−x

165
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications


 1

 n|x| − n + 1 si |x| > 1 −
n
g) f n : [−1 ; 1] −→ R, x −→ n ∈ N, n  2

 1
 0 si |x|  1 −
n

 x 2 sin 1 si x =
/ 0
h) f n : R −→ R, x −
 → nx n ∈ N∗ .

0 si x = 0

5.2 Convergence simple et : croissance, convexité, lipschitzianité


Soient I un intervalle de R, ( f n : I −→ R)n∈N une suite d’applications, f : I −→ R une appli-
cation, k ∈ R+ . Montrer que, si ( f n )n∈N converge simplement vers f sur I et si, pour tout n ∈ N ,
f n est croissante (resp. convexe, resp. k-lipschitzienne), alors f est croissante (resp. convexe, resp.
k-lipschitzienne).

5.3 Exemples de recherche de limites d’intégrales


Déterminer les limites suivantes, lorsque l’entier n tend vers l’infini :
 +∞ − x  +∞  +∞
e n n xn
a) lim dx b) lim dx c) lim dx.
n∞ 0 1+x 2 n∞ 1 nx + e
2 x n∞ 0 x + xn + 1
2n

5.4 Exemple d’utilisation du théorème de convergence dominée


Soit f : [0 ; 1] −→ C continue par morceaux. Montrer :

 1
1
x n
f (x) 1 − dx −−−→ f (x) e−x dx .
0 n n∞ 0

5.5 Exemples d’étude de convergence pour une série d’applications



PC : Étudier (convergences simple, absolue, normale) les séries d’applications f n suivantes :
n 
PSI : Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications fn
suivantes : n

sin (nx)
a) f n : R −→ R, x −→ , n ∈ N∗
n2 + x 2

b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n 2 x n (1 − x)n , n ∈ N

nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
n3 + x2
x −n2 x 2
d) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e , n ∈ N∗
n
n+x
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
f) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
g) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗ .
x2 + n

166
Énoncés des exercices

5.6 Étude de la somme d’une série de fonctions, continuité


e−nx
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (−1)n .
n+x

a) Étudier les convergences de la série d’applications fn .
n 1


+∞
b) Montrer que la somme S = f n est continue sur [0 ; +∞[.
n=1

5.7 Étude de la somme d’une série de fonctions, classe C2


ln(n + x)
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n2

a) Étudier la convergence simple de la série d’applications fn .
n 1

On note S la somme.

b) Montrer que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et exprimer, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, S  (x) et
S  (x) sous forme de sommes de séries.
c) En déduire que S est strictement croissante sur [0 ; +∞[ et que S est concave sur [0 ; +∞[.

5.8 Exemples d’étude de suites de fonctions, convergence simple, convergence uniforme


PC : Étudier la convergence simple pour les suites d’applications suivantes :
PSI : Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties
de l’ensemble de départ) les suites d’applications suivantes :

πx n
a) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n(1 − x) sin , n∈N
2

n+1
b) f n : R −→ R, x −→ sin x , n ∈ N∗
n

nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + , n∈N
1 + nx
x
d) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ (nx) n , n ∈ N∗ .

5.9 Exemple de convergence uniforme et composition


Soient X un ensemble non vide, ( f n : X −→ R+ )n∈N une suite d’applications, f : X −→ R+ une
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

PSI C.U.
application. On suppose : f n −→ f.
n∞

C.U.
Montrer : ln(1 + f n ) −→ ln(1 + f ).
n∞

5.10 Convergence uniforme pour une suite de fonctions définies à partir d’une fonction donnée
Soit f : R −→ R de classe C 3, telle que f (3) est bornée.



1 1
PSI On note, pour tout n ∈ N∗ : gn : R −→ R, x −→ n 2 f x + − 2 f (x) + f x − .
n n
C.U.
Montrer : gn −→ f  sur R.
n∞

167
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

5.11 Convergence d’une suite de fonctions définies par récurrence


PSI Soit f 0 : R −→ R, bornée,  0. Étudier la convergence simple et la convergence uniforme de la
suite d’applications ( f n : R −→ R)n∈N définie par :

∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, f n+1 (x) = 1 + f n (x) .

5.12 Convergence d’une suite de fonctions définies par récurrence


Soit f 0 : R −→ R, bornée,  0. Étudier la convergence simple et la convergence uniforme de la
PSI suite d’applications ( f n : R −→ R)n∈N définie par :
 
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, f n+1 (x) = ln 1 + f n (x) .

5.13 Limites d’intégrales issues de la fonction d’Euler


Étudier la convergence simple et la convergence uniforme des suites d’applications
PSI ( f n , gn : [0 ; +∞[−→ R)n∈N définies, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; +∞[, par :
 
1 x n −t 1 +∞ n −t
f n (x) = t e dt, gn (x) = t e dt .
n! 0 n! x

5.14 Une application classique du premier théorème de Weierstrass


Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, f : [a ; b] −→ C continue.
PSI  b
On suppose : ∀ n ∈ N, x n f (x) dx = 0. Démontrer : f = 0.
a

5.15 Recherche d’une suite de polynômes convergeant uniformément vers une fonction
donnée et vérifiant une condition supplémentaire
PSI Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b,f : [a ; b] −→ C continue, c ∈ [a ; b].

 Pn −→
C.U.
f sur [a ; b]
Montrer qu’il existe une suite (Pn )n∈N de polynômes telle que : n∞

∀ n ∈ N, Pn (c) = f (c).

5.16 Exemples de recherche de limites d’intégrales


Déterminer les limites suivantes, lorsque l’entier n tend vers l’infini :
 1    +∞  +∞
x n + x −x n sin nx
a) lim n e n+x − 1 dx b) lim (x 2 + 1) e dx c) lim dx
n∞ 0 n∞ 0 n+x 2 n∞ −∞ n + x
2 4

   √
π√ +∞
e−(x+a)
n nn

d) lim π − x sin x dx e) lim
n
√ dx, a ∈ [0 ; 1[ f) lim 1 + x n dx.
n∞ 0 n∞ 0 x n∞ 0

5.17 Exemple d’utilisation du théorème de convergence dominée


 a

 a x
1 x n e −1
Montrer, pour tout a ∈ [0 ; +∞[ fixé : 1+ − 1 dx −−−→ dx.
0 x n n∞ 0 x

5.18 Exemple de recherche d’un équivalent d’une intégrale


Soit f : R −→ R continue par morceaux, bornée sur R, continue en 0, telle que f (0) = / 0.
 +∞
−n 2 x 2
Trouver un équivalent simple de In = f (x) e dx lorsque l’entier n tend vers l’infini.
−∞

168
Énoncés des exercices

5.19 Comportement asymptotique d’une intégrale


 1 √
On note, pour tout n ∈ N∗ : In = 1 − x n dx.
0

a) Montrer : In −−−→ 1.
n∞

b) Trouver un équivalent simple de In − 1 lorsque l’entier n tend vers l’infini.

5.20 Exemples d’étude de convergence pour une série d’applications



PC : Étudier (convergences simple, absolue, normale) les séries d’applications f n suivantes :
n
PSI : Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications fn
suivantes : n

x x
a) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + − , n ∈ N∗
n n

x x
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e−x − ln 1 + , n ∈ N∗ .
n n

5.21 Étude de la somme d’une série d’applications, limite


n+x
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ Arctan .
1 + n3 x

a) Montrer que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et converge normalement sur
n 1
[1 ; +∞[. On note S la somme.

+∞
1
b) Montrer : S(x) −→ L = Arctan , et calculer une valeur approchée décimale de L à
x−→+∞
n=1
n3
10−3 près.

5.22 Étude de la somme d’une série d’applications, développement asymptotique


(−1)n
On note, pour tout n ∈ N : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ √ .
PSI 1 + nx

a) Montrer que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et converge uniformément sur [1 ; +∞[.
n 1
On note S la somme.
b) Montrer : S(x) −→ 0.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

x−→+∞


+∞

(−1)n a 1
c) On note a = √ . Établir : S(x) = √ + O √ .
n=1
n x x−→+∞ x x

5.23 Fonction ζ de Riemann



+∞
1
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : ζ(x) = x
.
n=1
n

a) Montrer : Déf (ζ) = ]1 ; +∞[ .


b) Établir que ζ est de classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et exprimer, pour tout k ∈ N et tout x ∈ ]1 ; +∞[,
ζ(k) (x) sous forme de somme d’une série.

169
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

c) Étudier les variations et la convexité de ζ.


1 1
d) Montrer : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[,  ζ(x)  1 + ,
x −1 x −1
1
et en déduire : ζ(x) ∼ , puis : ζ(x) −→ +∞.
x−→1+ x −1 x−→1+

1
e) Montrer : ζ(x) −→ 1, et ζ(x) − 1 ∼ .
x−→+∞ x−→+∞ 2x
f) Dresser le tableau de variations de ζ et tracer la courbe représentative de ζ.

5.24 Étude de la somme d’une série d’applications, continuité


(−1)n
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
nx
a) Étudier les convergences simple, absolue, normale, normale sur certaines parties, uniforme, uni-

forme sur certaines parties, de la série d’applications fn .
n 1

PSI 
+∞
(−1)n
On note : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n=1
nx

b) Montrer que T est continue sur ]0 ; +∞[.


c) Exprimer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, T (x) à l’aide de ζ(x), où ζ est la fonction de Riemann (cf.
exercice 5.23).

5.25 Calcul d’une intégrale à l’aide de ζ et


 +∞  
Montrer : ∀ α ∈ ]0 ; +∞[, x α−1 x − ln(ex − 1) dx = ζ(α + 1) (α),
0


+∞
1
où ζ est la fonction de Riemann : ζ : ]1 ; +∞[−→ R, α −→ α
n=1
n
 +∞
et la fonction d’Euler : : ]0 ; +∞[−→ R, s −
 → (s) = t s−1 e−t dt.
0

5.26 Calcul d’une intégrale par utilisation d’une série


 +∞ 
+∞
x 1 π2
Existence et calcul de I = dx. On admettra : 2
= .
0 sh x n=1
n 6

5.27 Exemples d’étude de suites de fonctions, convergence simple, convergence uniforme


PC : Étudier la convergence simple pour les suites d’applications suivantes :
PSI : Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties
de l’ensemble de départ) les suites d’applications suivantes :

 ln(1 + nx 2 )
si x = / 0
a) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ nx

0 si x = 0
2 + (lnx)2n
b) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ ln , n∈N
1 + (lnx)2n

170
Énoncés des exercices

1
c) f n : R −→ R, x −→ (2n + |x|n ) n , n ∈ N∗

y
d) f n : ]0 ; +∞[2 −→ R, (x,y) −→ ln x + , n ∈ N∗ .
n

5.28 Convergence simple d’une suite de polynômes de degrés majorés


Soient N ∈ N, (Pn )n∈N une suite de polynômes de C[X] de degrés  N, qui converge simplement
sur un intervalle I (de longueur > 0 ) vers une application f. Montrer que f est un polynôme, de
degré  N.

5.29 Limite uniforme, sur un segment, d’une suite de polynômes à degrés majorés
PSI Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, N ∈ N∗ , (Pn : [a ; b] −→ R)n∈N une suite de polynômes
convergeant uniformément vers une application f, et telle que : ∀ n ∈ N, deg (Pn )  N .
Montrer que f est un polynôme et que deg ( f )  N.

5.30 Exemple de recherche d’un équivalent d’une intégrale à paramètre réel


 +∞
sin (xt)
Trouver un équivalent simple de I (x) = dt, lorsque x −→ 0+ .
0 1 + t4

5.31 Recherche d’équivalents d’intégrales à paramètre entier naturel


Trouver un équivalent simple, lorsque l’entier n tend vers l’infini, de :
 1  1
ln(1 + t) π2
a) ln(1 + x n ) dx, on admettra : dt =
t 12
0 0

x
 1  +∞ ln 1 +
n
b) x n ln(1 + x n ) dx c) dx.
0 0 x(1 + x 2)

5.32 Recherche d’un développement asymptotique d’une intégrale


dépendant d’un paramètre entier

 1
1 nx n
Former un développement asymptotique à la précision o de In = dx, lorsque
0 1+x
n 2n

l’entier n tend vers l’infini.


On laissera un des coefficients sous forme d’une intégrale.

5.33 Exemples d’étude de convergence pour une série d’applications



PC : Étudier (convergences simple, absolue, normale) les séries d’applications f n suivantes :

© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n
PSI : Étudier (convergences simple, absolue, normale, uniforme) les séries d’applications fn
suivantes : n

xa
a) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , (a,b) ∈ (R∗+ )2 fixé, n ∈ N∗
(n + x)b
x e−nx
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N, n  2
ln n
(−1)n x
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x2 + n
d) f n : R −→ R, x −→ Arctan (x + n) − Arctan n, n ∈ N
nx
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N.
1 + n3 x 2
171
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

5.34 Étude de la somme d’une série d’applications, classe C1


Arctan (x n+1 )
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n(n + 1)

a) Étudier les convergences de la série d’applications f n . On note S la somme.
n 1

b) Montrer que S est continue sur [0 ; +∞[.


π 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) = −S .
2 x

d) Montrer que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[, que S est strictement croissante sur [0 ; 1], calculer
S(1), et déterminer lim− S  (x).
x−→1

e) Déterminer lim S(x) .


x−→+∞

f) Dresser le tableau de variation de S et tracer la courbe représentative de S.

5.35 Étude de la somme d’une série d’applications, intégrabilité


1
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
x 2 (n 4 + x 2 )

a) Montrer que la série d’applications f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et converge nor-
n 1
malement sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
b) Établir que S est continue sur ]0 ; +∞[.
c) Est-ce que S est intégrable sur ]0 ; 1] ? sur [1 ; +∞[ ?

5.36 Équivalent d’une somme d’une série d’applications



+∞
xn ln 2
Montrer : ∼ .
n=0
1 + xn x−→1− 1−x

5.37 Série d’intégrales


 +∞
On note, pour tout n ∈ N∗ : u n = x n e−nx dx.
0

Convergence et somme de la série un .
n 1

On exprimera le résultat sous forme d’une intégrale.

5.38 Étude de la somme d’une série d’applications, intégrabilité


1
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
(1 + nx)(n + x)

a) Montrer que la série d’applications f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et converge nor-
n 1
malement sur [a ; +∞[ pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
On note S la somme.
b) Montrer que S est continue sur ]0 ; +∞[.
 +∞ 
+∞
lnn
c) Montrer que S est intégrable sur ]0 ; +∞[ et que : S(x) dx = 1 + 2 2 −1
.
0 n=2
n

172
Énoncés des exercices

5.39 Égalité entre une intégrale et une somme de série


 +∞ 
+∞
sh ax 1
Soit (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b. Montrer : dx = 4a .
−∞ sh bx n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2

5.40 Calcul d’une intégrale à l’aide de T et


 +∞
t x−1
Établir : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, dt = (x)T (x),
0 et + 1
 +∞
où est la fonction d’Euler : : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ t x−1 e−t dt
0


+∞
(−1)n−1
et T est définie par : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ T (x) = .
n=1
nx

5.41 Égalité entre une intégrale et une somme de série


Soit (an )n∈N une suite à termes dans R∗+ , croissante, de limite +∞. Montrer :
PSI  1 

+∞ 
+∞
(−1)n
(−1)n x an dx = .
0 n=0 n=0
1 + an

5.42 Comportement d’une transformée de Laplace, en +∞, en 0


Soit f : [0 ; +∞[−→ C continue par morceaux.
a) On suppose ici que f est bornée sur [0 ; +∞[.
 +∞
Montrer : x e−xt f (t) dt −→ f (0+ ).
0 x−→+∞

b) On suppose ici que f admet une limite finie  en +∞.


 +∞
Montrer : x e−xt f (t) dt −→+ .
0 x−→0

5.43 Théorème de Scheffé


Soient I un intervalle de R, ( f n : I −→ R)n∈N une suite d’applications intégrables sur I, à
valeurs  0, f : I −→ R une application intégrable sur I.
 
C.S.
On suppose : f n −→ f sur I et f n −−−→ f.
n∞ n∞
 I I

Démontrer : | f n − f | −−−→ 0.
I n∞
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

5.44 Étude de la somme d’une série d’applications, classe C1 , équivalent


On note, pour tout n ∈ N : f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ ln(1 + x n ).

a) Étudier les convergences de la série d’applications f n . On note S la somme.
n 0

b) Montrer que S est de classe C sur [0 ; 1[ et que S est strictement croissante sur [0 ; 1[ .
1

 n n

c) 1) Montrer : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1[, f k (x)  ln xk .


k=0 k=0
2) En déduire : S(x) −→− +∞.
x−→1

173
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications

d) En utilisant une comparaison série/intégrale, montrer :


 +∞
I
S(x) ∼ − , où I = ln(1 + e−u ) du.
I −→1 1 − x 0

5.45 Convergences d"une série d’applications dépendant d’une suite numérique


Soit (an )n∈N∗ une suite à termes dans [0 ; +∞[, décroissante.
On note, pour tout n ∈ N∗ : f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ an x n (1 − x).

a) Montrer que f n converge simplement sur [0 ; 1].
n 1
  an
b) Montrer que f n converge normalement sur [0 ; 1] si et seulement si la série
n 1 n 1
n
converge.

c) PSI : Montrer que f n converge uniformément sur [0 ; 1] si et seulement si : an −−−→ 0.
n∞
n 1

5.46 Étude d’une suite de fonctions définies à l’aide d’intégrales, intervention de séries
a) Montrer qu’il existe une suite d’applications ( f n : [0 ; 1] −→ R)n∈N et une seule telle que
 x
PSI f 0 = 1 et : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, et montrer que, pour tout
0
n ∈ N , f n est un polynôme.
b) 1) Montrer : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0  f n (x)  f n+1 (x)  ex .
2) En déduire que ( f n )n∈N converge simplement sur [0 ; 1] vers une application notée f.
c) Établir que la suite ( f n )n∈N converge uniformément vers f sur [0 ; 1], que f est continue sur
 x
[0 ; 1], et que : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt.
0

d) 1) Montrer que f est de classe C sur [0 ; 1] et que : ∀ x ∈ [0 ; 1], f  (x) = f (x − x 2 ).


1

2) Montrer que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1].

Du mal à démarrer ?
 
5.1 • Pour étudier la convergence simple d’une suite d’appli- f) Pour x ∈ [0 ; 1[ fixé, la suite f n (x) n 0 est stationnaire.
 
cations ( f n )n , on fixe x et on étudie la suite f n (x) n .
h) Pour la convergence uniforme sur tout[−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[
• PSI : Pour étudier la convergence uniforme d’une suite d’ap- fixé, utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t|  |t| .
plications ( f n )n , après avoir montré que ( f n )n converge sim-
5.2 Pour des éléments fixés dans l’ensemble de départ des f n ,
plement vers une certaine f, on étudie la convergence vers 0
 passer à la limite lorsque l’entier n tend vers l’infini, dans la
de la suite || f n − f ||∞ )n . Si || f n − f ||∞ n’est pas facilement
condition d’hypothèse des f n .
calculable, soit on essaie de majorer || f n − f ||∞ par un terme
tendant vers 0, soit on essaie de minorer || f n − f ||∞ par un 5.3 Appliquer le théorème de convergence dominée.
terme ne tendant pas vers 0.
5.4 Appliquer le théorème de convergence dominée.
• Si ( f n )n ne converge pas uniformément vers f sur tout l’en-
semble d’étude X, déterminer des parties de X sur lesquelles 5.5 Utiliser, de manière générale, le plan d’étude d’une série
( f n )n converge uniformément. d’applications : C.S., C.A., C.N., C.U. Cependant, dans des cas très

174
Du mal à démarrer ?

simples, il se peut que l’étude de la convergence normale soit 5.10 Utiliser l’inégalité de Taylor-Lagrange appliquée à f entre x
facile et qu’il y ait convergence normale, auquel cas l’étude des 1 1
et x + , entre x et x − , puis combiner par l’inégalité trian-
autres convergences est inutile. n n
M3
gulaire. Obtenir : ∀ n ∈ N∗ , ||gn − f ||∞  ,
• Pour étudier la convergence simple d’une série d’applications 3n
 
f n ,on fixe x et on étudie la série f n (x). où M3 = Sup | f (3) (t)|.
n n t∈R
• Pour étudier la convergence absolue d’une série d’applications
  5.11 Montrer que l’application
f n ,on fixe x et on étudie la série | f n (x)|. Lorsque les √
n n ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ 1+t
f n (x) sont tous  0 (pour tout n et pour tout x), la convergence
absolue revient à la convergence simple. admet un point fixe et un seul, noté α, et calculer α.

• Pour étudier la convergence normale d’une série d’applica- Majorer ensuite | f n+1 (x) − α|, puis || f n − α||∞ . Faire appa-
 
tions f n , on étudie la série numérique || f n ||∞ . raître une suite géométrique.
n n
• PSI : Pour étudier la convergence uniforme d’une série d’appli-
 5.12 La méthode utilisée pour la résolution de l’exercice 5.11
cations f n , si || f n ||∞ −→ 0 , on étudie le reste Rn , et on (majoration géométrique) ne s’applique pas ici. Montrer que la
n
n∞  
suite || f n ||∞ n est décroissante et minorée, et montrer qu’elle
résout la question : est-ce que ||Rn ||∞ −→ 0 ?
n∞ converge vers 0.
g) Pour l’étude du reste dans la convergence uniforme, utiliser le
TSCSA. 5.13 Commencer par l’étude de ( f n )n 0 . Remarquer ensuite :

5.6 a) • Pour l’étude de la convergence normale sur ]0 ; +∞[ , ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, gn (x) = 1 − f n (x) ,
1
remarquer : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = . après un calcul faisant éventuellement intervenir la fonction
n
d’Euler.
• Pour l’étude de la convergence uniforme sur [0 ; +∞[ (PSI),
utiliser le TSCSA. 5.14 Montrer d’abord :
 b
5.7 a) Pour la convergence simple, avec x fixé, utiliser un équi- ∀ P ∈ C[X], P(x) f (x) dx = 0 ,
a
valent lorsque l’entier n tend vers l’infini.
en utilisant la décomposition additive de P, ou encore une
b) Appliquer deux fois le théorème de dérivation pour une série linéarité.
d’applications.
Utiliser le premier théorème de Weierstrass.
5.8 a) (PSI) Pour montrer la non-convergence uniforme sur

1 5.15 Utiliser le premier théorème de Weierstrass pour avoir une


[0 ; 1], évaluer, par exemple, f n 1 − .
n suite (Q n )n de polynômes convergeant uniformément vers f
b) (PSI) • Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, éva- sur [a ; b], puis modifier Q n pour obtenir Pn .
 
luer, par exemple,  f 2n − f )(nπ), où f : x −→ sin x.
5.16 Appliquer le théorème de convergence dominée.
• Pour montrer la convergence uniforme sur [−a ; a],
a ∈ [0 ; +∞[ fixé, transformer la différence de deux sinus, puis a) Pour la domination, après avoir obtenu :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 1 
utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t|  |t|. ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)|  n e n − 1 ,
c) (PSI) Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité  1 
remarquer que la suite de terme général n e n − 1 est conver-
des accroissements finis, appliquée à t −→ ln(1 + t) entre x et
nx 2 gente, donc bornée.
.
1 + nx b) Une fois appliqué le théorème de convergence dominée,
 +∞
d) (PSI) Pour étudier la convergence uniforme, étudier les varia-
pour calculer I = (x 2 + 1) e−x dx, on peut utiliser la
tions de gn = f n − f. 0
fonction d’Euler.
5.9 Appliquer l’inégalité des accroissements finis à c) Pour la domination, utiliser l’inégalité classique :
t −→ ln(1 + t) entre f (x) et f n (x). ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2  2ab .

175
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications


f) Remarquer que la borne n n dépend de n et que simples ou des convergences uniformes (PSI) ou normales (PC),
√ 1 ln n
on sera amené à montrer que, pour tout k ∈ N∗ et tout
n
n = en −→ 1+ . Décomposer, par la relation de Chasles, l’in-
n∞  (ln n)k
tégrale de l’énoncé en somme d’une intégrale de 0 à 1 (à laquel- x ∈ ]1 ; +∞[ , la série converge. À cet effet, utiliser la
n 1
nx
le on pourra appliquer le théorème de convergence dominée)
√ x +1
et d’une intégrale de 1 à n n (dont on montrera qu’elle tend règle n α u n, avec un α bien choisi, α = .
vers 0). 2
d) Utiliser une comparaison série/intégrale, en considérant, pour
5.17 Appliquer le théorème de convergence dominée. Pour la 1
domination, utiliser l’inégalité classique : x ∈ ]1 ; +∞[ fixé : ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ x .
t
∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t)  t . 1
e) Pour le deuxième point, considérer ζ(x) − 1 − et majorer
2x
5.18 Montrer d’abord l’existence de In , en utilisant par 
+∞
1
exemple la règle x 2 f (x) en +∞. x
grâce à une comparaison série/intégrale.
n=3
n
Pour obtenir un équivalent, effectuer le changement de variable
t = nx, puis appliquer le théorème de convergence dominée à 5.24 a) Pour la convergence uniforme sur tout [b ; +∞[ ,
1 b ∈ ]0 ; +∞[ , utiliser la majoration de la valeur absolue du reste
l’intégrale obtenue après mise en facteur de . venant du TSCSA.
n
5.19 a) Majorer convenablement |In − 1|. b) Former ζ(x) + T (x) et remarquer qu’alors les termes d’in-
 1 dices impairs sont nuls.
xn
b) Obtenir : In − 1 = − √ dx,
0 1+ 1−x 5.25
n
Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
effectuer le changement de variable t = , et appliquer le
xn série de fonctions, puis permuter intégrale et série en montrant
théorème de convergence dominée à l’intégrale obtenue après qu’on peut appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur
1 un intervalle quelconque pour une série de fonctions.
mise en facteur de .
n
5.20 a) Pour l’étude de la convergence normale sur [0 ; a] ,
5.26 1) S’assurer d’abord que l’intégrale proposée existe.
a ∈ [0 ; +∞[ fixé, utiliser l’encadrement classique : 2) Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
t2 série de fonctions (en faisant apparaître une série géométrique)
∀ t ∈ [0 ; +∞[, −  ln(1 + t) − t  0 .
2 puis permuter intégrale et série en montrant qu’on peut appli-
b) Pour l’étude de la convergence normale, utiliser le même quer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
encadrement que ci-dessus. quelconque pour une série de fonctions.

5.21 a) Montrer que f n converge normalement sur 
+∞
1 
+∞
1 π2
Pour calculer sachant que = , décom-
[1 ; +∞[ . n 1 (2n + 1)2 n 2 6
n=0 n=1

2N +1
1
b) Pour obtenir une valeur approchée décimale de L, étudier le poser, pour N ∈ N∗ fixé, en termes d’indices pairs,
k=1
k2
reste Rn , en utilisant une majoration et une comparaison
termes d’indices impairs, puis faire tendre l’entier N vers l’infini.
série/intégrale.

5.22 a) Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de 5.27 a) PSI : Pour l’étude de la convergence uniforme, comme le
la valeur absolue du reste venant du TSCSA. signe de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer, et puisque
b) Montrer d’abord que a existe. 1 + nx 2 intervient, séparer en deux cas selon la position de x par
1
rapport à √ , obtenir une bonne majoration dans chaque cas,
Considérer, pour tout n ∈ N∗ : n
puis regrouper en une seule majoration.
(−1)n
gn : [1 ; +∞[−→ R, x −→ √
nx b) 1) Pour l’étude de la convergence simple, on sera amené à
  séparer en cas selon la position de x par rapport à e−1 et à e.
 a 
et majorer | f n (x) − gn (x)| , puis  S(x) − √ .
x 2) PSI : Pour l’étude de la convergence uniforme, remarquer que
5.23 les f n sont continues sur ]0 ; +∞[ et que la limite simple f est
b) Appliquer, de façon réitérée, le théorème de dérivation
pour une série d’applications. Pour obtenir des convergences discontinue en e−1 et en e.

176
Du mal à démarrer ?

D’autre part, montrer qu’il y a convergence uniforme sur des • PSI : Pour la convergence uniforme, dans le cas a  b − 1,
intervalles de ]0 ; +∞[ décollés de e−1 et de e. minorer convenablement le reste.
  Former finalement une réponse claire à la question posée, don-
c) 1) Pour obtenir la limite de f n (x) n 1 , où x est fixé, séparer en
cas selon la position de |x| par rapport à 2. nant les CNS sur (a,b) pour les différentes convergences.
2) PSI : Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité b) • Pour la convergence normale, étudier les variations de
des accroissements finis, appliquée à ϕ : [0 ; +∞[−→ R,  1
1
f n ,n  2 fixé. Montrer que la série diverge, par com-
n ln n
t −→ t n , n 2
paraison, série/intégrale.
entre 2n et 2n + |x|n , entre |x|n et 2n + |x|n .
• PSI : Pour la convergence uniforme, étudier le reste, en faisant
d) 2) PSI : Montrer qu’il y a convergence uniforme sur une comparaison série/intégrale, pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, à l’aide
]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour tout (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 fixé. de :

5.28 e−t x
Utiliser les polynômes d’interpolation de Lagrange ϕx : [2 ; +∞[−→ R, t −→ .
ln t
(L i )0i  N sur des points x0 ,. . . ,x N , deux à deux distincts, et
c) • PSI : Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de
l’égalité du cours :
 N la valeur absolue du reste venant du TSCSA.
∀ P ∈ C N [X], P = P(xi )L i .
i=0 d) • Montrer que, si x + n  0 , on peut transformer l’écriture de
x
5.29 Montrer que le sev F de C([a ; b] ; R), formé des poly- l’énoncé en : f n (x) = Arctan .
1 + n(x + n)
nômes de degré  N , est de dimension finie, donc complet,
Utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, |Arctan t|  |t|.
donc fermé.
• Pour la convergence normale, étudier les variations de
5.30 • Commencer par montrer que l’intégrale proposée existe. f n , n ∈ N fixé.
• Comme, pour tout t ∈ [0 ; +∞[ fixé, sin (xt) ∼ xt, on peut • PSI : Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, minorer
x−→0+
convenablement le reste.
conjecturer que I (x) ressemble, lorsque x −→ 0+ , à
 +∞ e) • Pour la convergence normale, étudier les variations de
xt
1 + t4
dt. f n , n ∈ N∗ fixé.
0
• PSI : Pour la non-convergence uniforme sur [0 ; +∞[ , minorer
1re méthode : transformer l’écriture de I (x), en utilisant
 convenablement le reste.
 sin u si u = 0
φ : u −→ u

1 si u = 0, 5.34 a) Par une majoration convenable, montrer qu’il y a
convergence normale.
mettre x en facteur dans I (x), puis appliquer le théorème de

continuité sous le signe intégrale. 1


c) Former S(x) + S et utiliser la formule connue, pour tout
x
2e méthode : utiliser le théorème de convergence dominée et la 1 π
caractérisation séquentielle des limites. t ∈ R∗+ : Arctan t + Arctan = .
t 2
1 
+∞
5.31 a) Utiliser le changement de variable t = x n , mettre en Pour calculer
1
, faire apparaître un télescopage.
n
n(n + 1)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

facteur dans l’intégrale, puis utiliser le théorème de convergen- n=1


ce dominée. d) • Appliquer le théorème de dérivation pour une série d’appli-
b) 1re méthode : comme pour a). 
cations.
1
2e méthode : considérer K n = x n−1 ln(1 + x n ) dx. • Le calcul de S(1) se ramène à la série vue plus haut.
0 • Pour montrer S  (x) −→ +∞, minorer convenablement
x−→1+
5.32 Utiliser une intégration par parties, puis le changement de S  (x), pour x ∈ [0 ; 1[.
variable t = x n , et le théorème de convergence dominée.
5.35 c) • Pour l’étude en 0+ , considérer la série d’applications
5.33 a) • Étudier d’abord la convergence simple. 

1 C
• Pour la convergence normale, étudier les variations de x −→ 4 et montrer S(x) ∼ , où C est une
n 1
n + x 2 x−→0+ x 2
f n ,n ∈ N∗ fixé, calculer|| f n ||∞ , et déterminer la nature de la
 C
série || f n ||∞ . constante > 0. • Pour l’étude en +∞, montrer 0  S(x)  .
n 1
x2

177
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications


+∞
xn 5.43 1) Considérer, pour n ∈ N, gn = ( f n − f )− . Montrer que le
5.36 Pour x ∈ [0 ; 1[, pour évaluer , utiliser une com-
1 + xn théorème de convergence dominée s’applique à (gn )n . En
n=0 
paraison série/intégrale, à l’aide de : déduire : gn −→ 0.
n∞
xt I
ϕx : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
1 + xt 2) Utiliser : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
5.37 Appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un
intervalle quelconque pour une série d’applications. puis : | f n − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )− .

5.38 c) Appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un 


n
1 − x n+1
5.44 c) 2) Utiliser : xk = .
intervalle quelconque pour une série d’applications. k=0
1−x

5.39 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de 5.45 a) Utiliser le théorème de majoration pour des séries à
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per- termes  0 .
muter intégrale et série en montrant qu’on peut appliquer le
b) Étudier les variations de f n , pour n ∈ N∗ fixé, et calculer
théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
|| f n ||∞ , puis un équivalent simple de || f n ||∞ lorsque l’entier n
conque pour une série de fonctions.
tend vers l’infini.
5.40 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
c) 1) En supposant an −→ 0 , majorer convenablement Rn (x),
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per- n∞
puis ||Rn ||∞ .
muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste 
tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter- 2) Réciproquement, si f n , converge uniformément sur
n 0
valle quelconque pour une série d’applications ne
  +∞ [0 ; 1], raisonner par l’absurde : supposer an −→
/ 0. Ne pas
n∞
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx diverge. oublier que (an )n 0 est décroissante. Minorer convenablement
n 1 0
Rn (x), puis ||Rn ||∞ et conclure.
5.41 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
5.46 a) Récurrence sur n.
série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per-
muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste b) 1) Récurrence sur n.
tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter- c) Remarquer : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4].
valle quelconque pour une série d’applications ne Noter, pour tout n ∈ N :
 1
;1] [0 ;1/4]
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx peut diverger. Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ .
n 0 0
Majorer convenablement | f n+1 (x) − f n (x)|,
5.42 a) Utiliser le théorème de convergence dominée et la puis || f n+1 − f n ||∞ ,et obtenir une majoration géométrique
caractérisation séquentielle des limites. pour m n , pour Mn .
b) Même méthode qu’en a). Utiliser le lien suite/série pour la convergence uniforme.

178
Corrigés des exercices

5.1 a) 1) Convergence simple : d’où le tableau des variations de f n (sur [0 ; +∞[) :


n+1
On a, pour tout x ∈ R fixé : f n (x) = −−−→ 0, x 0 n +∞
n2 + x 2 n ∞
C.S. f n (x) + 0 −
donc : f n −→ 0 .
n∞

2) Convergence uniforme (PSI) : f n (x) 0   0


n+1 n+1 n 1
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, | f n (x)| =  2 , On a donc : || f n ||∞ = f n (n) = = −−−→ 0,
n2 + x 2 n 2n 2 2n n ∞
n+1 C.U.
donc : || f n ||∞  −−−→ 0. et on conclut : f n −→ 0,
n2 n∞ n∞
C.S.
C.U. C.S.
On conclut : f n −→ 0, et donc f n −→ 0, ce qui rend l’étude donc f n −→ 0 , ce qui rend l’étude de 1) inutile.
n∞ n∞ n∞
de 1) inutile, à condition de prévoir que la limite sera 0. 2e méthode :
b) 1) Convergence simple : Soit n ∈ N∗ .
Soit x ∈ [0 ; 1].
Rappelons : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2  2ab.
2 2
nx nx On a donc :
/ 0, alors : f n (x) =
Si x = ∼ = x,
1 + nx n∞ nx
x x 1
donc : f n (x) −−−→ x. ∀ x ∈ R∗+ , 0  f n (x) =  = ,
n∞ x 2 + n2 2nx 2n
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 . d’où, puisque f n (0) = 0 et que f n est impaire :
n∞
C.S.
On conclut : f n −→ f, où : f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x . 1
n∞ || f n ||∞  ,
2n
2) Convergence uniforme (PSI) :
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1] , et on termine comme dans la 1re méthode.
 
 nx 2  x 1 d) 1) Convergence simple :
| f n (x) − f (x)| =  − x  =  ,
1 + nx 1 + nx n Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
1 Si x =
/ 1, alors : f n (x) = x n (1 − x) −−−→ 0.
donc : || f n − f ||∞  −−−→ 0. n∞
n n∞
C.U. Si x = 1, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
On conclut : f n −→ f, ce qui semble rendre l’étude de 1) in- n∞
n∞
C.S.
utile. Cependant, pour former || f n − f ||∞ , il faut d’abord On conclut : f n −→ 0 .
n∞
connaître f, ce qui nécessite l’étude de la convergence simple.
2) Convergence uniforme (PSI) :
c) 1) Convergence simple :
Soit n ∈ N∗ .
x
On a, pour tout x ∈ R fixé : f n (x) = 2 −−−→ 0,
x + n2 n ∞ L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; 1] et, pour tout
C.S. x ∈ [0 ; 1] :
donc : f n −→ 0 .
n∞  
f n (x) = nx n−1 − (n + 1)x n = x n−1 n − (n + 1)x ,
2) Convergence uniforme (PSI) :
1re méthode : d’où le tableau des variations de f n :
Soit n ∈ N∗ . n
x 0 1
L’application f n est impaire, de classe C 1 sur R, et, pour tout n+1
x ∈ [0 ; +∞[ :
f n (x) + 0 −
x 2 + n 2 − x(2x) n2 − x 2
f n (x) = = , f n (x) 0   0
(x 2 + n 2 )2 (x 2 + n 2 )2

179
On a donc : C.U.
Il en résulte, d’après le cours : f n −→
/ f sur [0 ; 1[ .
  n∞
n
|| f n ||∞ = f n Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé.
n+1  
 n 1
n 1 1 En notant N = E √ + 1, on a :
=  −−−→ 0, 1−a
n+1 n+1 n + 1 n∞
1
C.U. ∀ n  N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) = √ ,
et on conclut : f n −→ 0 , ce qui rend l’étude de 1) inutile. 1−x
n∞
e) 1) Convergence simple : d’où : ∀ n  N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) − f (x) = 0.
 
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Ceci montre que ( f n − f ) |[0 ;a] n∈N est stationnaire nulle,
C.U.
nx 3 x2 donc : f n −→ f sur [0 ; a].
/ 0, alors : f n (x) =
Si x = ∼ −−−→ 0. n∞
1 + n x n∞ n n ∞
2
g) y
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞
1
C.S.
On conclut : f n −→ 0 .
n∞
2) Convergence uniforme (PSI) :
fn
• On remarque que, pour tout n ∈ N , f n − 0 n’est pas bornée
C.U.
sur [0 ; +∞[, car f n (x) −→ +∞, donc : f n −→
/ 0 sur
x−→+∞ n∞
[0 ; +∞[.
• Soit b ∈ [0 ; +∞[ fixé. 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
On a : n

nx 3 x2 b2 1) Convergence simple :
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; b], | f n (x)| =   ,
1+n x2 n n Soit x ∈ [−1 ; 1] fixé.
b2 Si |x| < 1, alors, pour tout n assez grand (précisément, pour
donc : || f n ||[0

;b]
 −−−→ 0.
n n∞ 1  
n ), f n (x) = 0, donc la suite f n (x) n 2 stationne
On conclut : 1 − |x|
C.U.
f n −→ 0 sur tout [a ; b], b ∈ [0 ; +∞[ fixé. sur 0, donc : f n (x) −−−→ 0.
n∞ n∞

f) 1) Convergence simple : Si |x| = 1, alors : f n (x) = 1 −−−→ 1 .


n∞
Soit x ∈ [0 ; 1[ fixé. C.S.
  On conclut : f n −→ f, où :
1 n∞
En notant Nx = E √ + 1, on a : 
1−x 0 si |x| < 1
f : [−1 ; 1] −→ R, x −→
  1 si |x| = 1.
1 1
∀ n  N x , f n (x) = Min n, √ = √ ,
1−x 1−x 2) Convergence uniforme (PSI) :

  1 • Étude sur [−1 ; 1] :


donc la suite f n (x) stationne sur √ , d’où :
n∈N
1−x 1re méthode :
y
1
f n (x) −−−→ √ .
n∞ 1−x 1

1
Notons : f : [0 ; 1[−→ R, x −→ √ .
1−x fn f
C.S.
On conclut : f n −→ f sur [0 ; 1[ .
n∞
2) Convergence uniforme (PSI) :
• Pour tout n ∈ N fixé, l’application | f n − f | n’est pas bor-
née sur [0 ; 1[ , car, pour x assez près de 1 : 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
n
1
| f n (x) − f (x)| = √ − n −→− +∞ .
1−x x−→1

180
On a : ∀ n  2, || f n − f ||∞ = 1, C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
donc : || f n − f ||∞ −−−→
/ 0, tier n tend vers l’infini : f (x)  f (y).
n∞
C.U. On conclut que f est croissante.
et on conclut : f n −→
/ 0 sur [−1 ; 1] .
n∞
2) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit convexe.
2e méthode :
Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ I 2 . On a :
Puisque les f n sont continues sur [−1 ; 1] , et que f n’est pas
 
continue sur [−1 ; 1] , d’après le cours, on conclut : f n −→
/ 0
C.U.
∀ n ∈ N, f n λx + (1 − λ)y  λ f n (x) + (1 − λ) f n (y) .
n∞
sur [−1 ; 1] . C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
• Étude sur [−a ; a] , a ∈ [0 ; 1[ fixé : tier n tend vers l’infini :
1  
On a, pour n assez grand (précisément : n  ): f λx + (1 − λ)y  λ f (x) + (1 − λ) f (y) .
1−a
∀ x ∈ [−a ; a], f n (x) = 0 = f (x) , On conclut que f est convexe.

d’où : || f n − f ||[−a ;a]


= 0 −−−→ 0. 3) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n est k-lipschitzienne, où

n∞ k ∈ R+ est fixé, indépendamment de n.
On conclut : Soit (x,y) ∈ I 2 . On a :
C.U.
f n −→ f sur tout [−a ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé. ∀ n ∈ N, | f n (x) − f n (y)|  k|x − y| .
n∞
C.S.
h) 1) Convergence simple : Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
Soit x ∈ R . tier n tend vers l’infini :
1
/ 0, alors : f n (x) = x 2 sin
Si x = −−−→ 0. | f (x) − f (y)|  k|x − y| .
nx n ∞
On conclut que f est k-lipschitzienne.
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞
C.S. 5.3 Nous allons essayer, dans ces exemples, d’appliquer le
On conclut : f n −→ 0 sur R.
n∞ théorème de convergence dominée.
2) Convergence uniforme (PSI) : a) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
• Étude sur R : e− n
x

f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
1 1 + x2
On remarque : || f n ||∞  f n (n) = n 2 sin −−−→ 1,
n2 n ∞ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
donc : || f n ||∞ −−−/→ 0, f n −→
C.U.
/ 0 sur R. nue) sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé :
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : x
e− n 1
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. f n (x) =−−−→ .
1 + x2 n ∞ 1 + x2
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [−a ; a],
1
    En notant f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ,

2 1    |x|
2 1  a 1 + x2
| f n (x)| = x  sin x  =  ,
nx  nx n n C.S.
on a donc : f n −→ f.
n∞
a
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[−a

;a]
 , • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n
• On a :
;a]
d’où : || f n ||[−a
∞ −−−→ 0 . x
n∞ e− n 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| = 
On conclut : 1 + x2 1 + x2
C.U. 1
f n −→ 0 sur tout [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé. et l’application x −→ est continue par morceaux (car
n∞ 1 + x2
continue),  0, intégrable sur [0 ; +∞[
5.2 1) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit croissante.
1 1
Soit (x,y) ∈ I 2 tel que x < y . car ∼ , exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 )
1 + x 2 x−→+∞ x 2
On a : ∀ n ∈ N, f n (x)  f n (y). et théorème d’équivalence pour des fonctions  0.
181
Ainsi, ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination. C.S.
Ainsi : f n −→ f sur [0 ; +∞[, où :
n∞
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable 
sur [0 ; +∞[ et : 0 si x =
/ 1
 +∞  +∞  +∞ f : [0 ; +∞[−→ R, x −→
1 1/3 si x = 1.
f n −−−→ f = dx
0 n∞ 0 0 1 + x2 • f est continue par morceaux sur [0 ; +∞[.
π
= [Arctan x]+∞
0 = . • Soient n ∈ N∗ , x ∈ [0 ; +∞[.
2
 +∞ − x Si 0  x  1, alors :
e n π
On conclut : lim ] dx = .
n∞ 0 1 + x2 2 xn
0  f n (x) =  xn  1 .
b) Notons, pour tout n ∈ N : x 2n + xn + 1
n Si x > 1, alors :
f n : [1 ; +∞[−→ R, x −→ .
nx 2 + ex
xn 1 1
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) 0  f n (x)  = n  2 si n  2 .
x 2n x x
sur [1 ; +∞[.
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)|  ϕ(x),
• On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ fixé :
n 1 1 où :
f n (x) = = −−−→ . 
si 0  x  1
x
nx 2 + ex e n∞ x2  1
x2 +
n ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→
 1 si 1 < x.
C.S. 1 x2
Ainsi : f n −→ f, où : f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ .
n∞ x2
L’application ϕ est continue par morceaux,  0, intégrable sur
• f est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[.
[0 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1).
• On a :
Ceci montre que ( f n )n2 vérifie l’hypothèse de domination.
n 1
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f n (x)| =  2, D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
nx 2 + ex x
 +∞  +∞
1
et x −→ est continue par morceaux (car continue),  0, f n −−−→ f = 0.
x2 0 n∞ 0
intégrable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1 ).  +∞
xn
Ceci montre que ( f n )n∈N vérifie l’hypothèse de domination. On conclut : lim dx = 0.
n∞ 0 x 2n + xn + 1
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
 +∞  +∞  +∞

1 1 +∞ 5.4 Essayons d’appliquer le théorème de convergence do-


f n −−−→ f = dx = − = 1.
1 n∞ 1 1 x2 x 1 minée.
 +∞
n Notons, pour tout n ∈ N∗ :
On conclut : lim dx = 1.  
n∞ 1 nx + ex
2
x n
f n : [0 ; 1] −→ C, x −→ f n (x) = f (x) 1 − .
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n
xn • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux, comme pro-
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
x 2n + xn + 1 duit de deux applications continues par morceaux.
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) • Pour tout x ∈ [0 ; 1], et pour n  2 :
sur [0 ; +∞[.   x 
• Soit x ∈ [0 ; +∞[. f n (x) = f (x) exp n ln 1 −
n
xn   x  1 
Si 0  x < 1, alors : f n (x) = −−−→ 0. = f (x) exp n − + o
+ xn + 1 n ∞
x 2n n n∞ n
1 1  
Si x = 1, alors : f n (x) = −−−→ . = f (x) exp − x + o(1) −−→ f (x) e−x .
3 n∞ 3 n∞

Si x > 1, alors :
En notant g : [0 ; 1] −→ C, x −→ f (x) e−x ,
xn xn
f n (x) = ∼ = x −n −−−→ 0 . C.S.
on a donc : f n −→ g sur [0 ; 1] .
x 2n + x n + 1 n∞ x 2n n∞ n∞

182
• L’application g est continue par morceaux, comme produit c) 1) Convergence simple, convergence absolue :
de deux applications continues par morceaux. La convergence absolue revient à la convergence simple,
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1] : puisque les f n sont toutes  0.
 
x n Soit x ∈ [0 ; +∞[. On a :
| f n (x)| = | f (x)| 1 −  | f (x)| ,
n
nx 2 nx 2 x2
et | f | est continue par morceaux,  0, intégrable sur [0 ; 1]
∀ n ∈ N∗ , f n (x) =  = .
n3 + x 2 n3 n2
car continue par morceaux sur ce segment.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
Du théorème de convergence dominée, on déduit : 
 1  1 joration pour des séries à termes  0, la série f n (x)
n 1
f n −−−→ f,
0 n∞ 0 converge.

c’est-à-dire : Ceci montre que f n converge simplement et absolument sur
 1    1 n 1
x n
f (x) 1 − dx −−−→ f (x) e−x dx . [0 ; +∞[.
0 n n∞ 0
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :
n3 n
5.5 a) On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ R : • On a : || f n ||∞  | f n (n)| = = −−−→ 1,
n3 + n2 n + 1 n∞
| sin nx| 1 1 donc : || f n ||∞ −−−→
/ 0.
| f n (x)| =  2  2, n∞
n2 + x 2 n + x2 n 
1 D’après le cours, il en résulte que f n ne converge pas uni-
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  2 . n 1
n
 1 formément sur [0 ; +∞[ (PSI), et ne converge pas normalement
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série sur [0 ; +∞[.
n 1
n2
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
converge. Il en résulte, d’après le théorème de majoration pour
 On a :
des séries à termes  0, que la série || f n ||∞ converge.
n 1 nx 2 na 2 a2
 ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], | f n (x)| =  = ,
On conclut que f n converge normalement sur R, donc uni- n3 + x 2 n3 n2
n 1
a2
formément (PSI), absolument, simplement. donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0

;a]
 .
n2
b) L’étude des variations de x −→ x(1 − x) sur [0 ; 1]
1 Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théo-
montre : ∀ x ∈ [0 ; 1], |x(1 − x)|  .
4 rème de majoration pour des séries à termes  0, que la série

;a]
n2 || f n ||[0
∞ converge.
On a donc : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)|  n , n 1
4 
n 2 Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor-
d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||∞  n. n 1
4
mément (PSI), sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
n2
Notons, pour tout n ∈ N : u n = . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
4n
On a : ∗
∀ n ∈ N , un > 0 La convergence absolue revient à la convergence simple,
puisque les f n sont toutes  0.
u n+1 (n + 1)2 4n (n + 1)2 1 1
et : = n+1 2
= −−−→ < 1. Soit x ∈ [0 ; +∞[.
un 4 n n2 4 n∞ 4
 Si x > 0, alors, pour tout n ∈ N∗ :
D’après la règle de d’Alembert, la série u n converge.
n 1 x −n2 x 2
0  f n (x) =  x e−nx = x(e−x )n .
2 2
e
D’après le théorème de majoration pour des séries à termes  0, n
 
la série || f n ||∞ converge. Puisque |e−x | < 1 , la série géométrique
2
(e−x )n converge,
2

n 1 n 1

Ceci montre que la série f n converge normalement sur donc, par théorème de majoration pour des séries à termes  0,

n 0 la série f n (x) converge.
[0 ; 1] , donc uniformément (PSI), absolument, simplement. n 1

183
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 , Par résolution d’une équation du second degré, on déduit le
 √
tableau de variations de f n , en notant xn = −n + n 3 + n 2 :
donc la série f n (x) converge.
n 1
 x 0 xn +∞
Ceci montre que f n converge simplement et absolument
n 1 f n (x) + 0 −
sur [0 ; +∞[.
1
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) : f n (x)   0
n2
Soit n ∈ N∗ .
On a donc :
L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
1 || f n ||∞ = f n (xn )
x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) = (1 − 2n 2 x 2 )e−n x ,
2 2

n n3 + n2 1
= √ = √ 
d’où le tableau des variations de f n : 2n + 2n − 2n n + n
3 2 3 2
2 n3 + n2 − n
1 1 1
x 0 √ +∞ =  ∼
 n∞ 3/2
 0.
n 2 1 1 2n
2n 3/2 1+ − √
f n (x) + 0 − n n

f n (x)   D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème


0 0 
d’équivalence pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
On a donc : n 1
  converge.
1 1 1 1 
∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = f n √ e− 2 = √ .√ = Ceci montre que f n converge normalement sur [0 ; +∞[,
n2 2 n2 2 e
n 2
n 1

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1), la série || f n ||∞ donc uniformément (PSI), absolument, simplement, et rend in-
n 1 utile l’étude de 1).
converge. 2e méthode :

Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor- Soit n ∈ N∗ .
n 1
mément (PSI), sur [0 ; +∞[, et rend l’étude de 1) inutile. Vu le dénominateur n 3 + x 2 , séparons en cas selon la position
relative de n 3 et de x 2 , c’est-à-dire selon la position de x par
e) 1) Convergence simple, convergence absolue : rapport à n 3/2 :
La convergence absolue revient à la convergence simple,
puisque les f n sont toutes  0. • si x  n 3/2 , alors :

Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. n+x n+x n 3/2 + x 2x 2


| f n (x)| =  2   2  3/2
n+x 1 n +x
3 2 x x2 x n
On a : f n (x) = ∼ 2  0.
n +x
3 2 n∞ n • si x  n 3/2 , alors :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-
 n+x n+x n + n 3/2 2n 3/2 2
valence pour des séries à termes  0, la série f n (x) | f n (x)| =  3   3 = 3/2 .
n +x
3 2 n n 3 n n
n 1
converge. 2
 On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)|  ,
Ceci montre que f n converge absolument et simplement n 3/2
n 1 2
sur [0 ; +∞[. d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  .
n 3/2
2) Convergence normale, convergence uniforme : D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de ma-

1re méthode : joration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
n 1
Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et,
converge.
pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : 
Ceci montre que f n converge normalement sur [0 ; +∞[,
(n + x ) − (n + x)2x
3 2
x + 2nx − n 2 3
f n (x) = =− . n 1
(n 3 + x 2 )2 (n 3 + x 2 )2 donc uniformémen (PSI), absolument, simplement.
184
f) On a : 5.6 a) 1) Convergence simple :
1 1 Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| =  2, 
x2 + n2 n e−nx
La série f n (x) est alternée, | f n (x)| = −−−→ 0, et
1 n 1
n + x n∞
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  .  
n2 la suite | f n (x)| n 1 est décroissante. D’après le TSCSA, il en

D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- résulte que la série f n (x) converge.

n 1
joration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞ 
n 1 On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
converge. n 1

Ceci montre que f n converge normalement sur [0 ; +∞[, 2) Convergence absolue :
n 1 Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
donc uniformément (PSI), absolument, simplement.
• Cas x =
/ 0. On a :
g) 1) Convergence simple :
e−nx
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. ∀ n ∈ N∗ , | f n (x)| =  e−nx = (e−x )n .
  n+x
 (−1)n  (−1)n  
  −→ 0, et la suite
La série
x2 + n
est alternée,  x 2 + n  −−
n∞ Comme |e−x | < 1 , la série géométrique (e−x )n converge.
n 1
  n 1
1 Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la
est décroissante. 
x 2 + n n1
 série | f n (x)| converge.
n 1
D’après le TSCSA, la série f n (x) converge.
n 1 1
 • Cas x = 0. On a : ∀ n ∈ N∗ , | f n (x)| = ,
Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; +∞[. n

n 1 donc la série | f n (x)| diverge.
2) Convergence absolue, convergence normale : n 1

Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. On conclut : f n converge absolument sur ]0 ; +∞[, mais
n 1
1 1
On a : | f n (x)| = 2 ∼  0. non sur [0 ; +∞[.
x + n n∞ n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence 3) Convergence normale :

pour des séries à termes  0, la série | f n (x)| diverge. • Étude sur ]0 ; +∞[ :
n 1
 e−nx 1
Soit n ∈ N∗ . Comme | f n (x)| = −→ ,
Ceci montre que f n ne converge absolument sur aucune par- n + x x−→0+ n
n 1
1
tie non vide de [0 ; +∞[. on a : || f n ||∞  , et donc, d’après l’exemple de Riemann et
 n
Il en résulte que f n ne converge normalement sur aucune le théorème de minoration pour des séries à termes  0, la série

n 1 ;+∞[
|| f n ||]0
∞ diverge.
partie non vide de [0 ; +∞[. n 1

3) Convergence uniforme (PSI) : Ceci montre que f n ne converge pas normalement sur
Soit n ∈ N∗ fixé. Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série n 1
 ]0 ; +∞[.
f n (x) relève du TSCSA, en notant Rn (x) le reste
n 1 • Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
d’ordre n, on a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a :
1 1
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = 2  , ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
x + (n + 1) n+1
e−nx e−nx
||Rn ||∞ 
1
. | f n (x)| =   e−nx  e−na ,
donc :
n+1 n+x n

Il en résulte : ||Rn ||∞ −−−→ 0, et on conclut, d’après le cours, d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a



;+∞[
 (e−a )n .
 n∞ 
que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[. Puisque |e−a | < 1 , la série géométrique (e−a )n converge.
n 1 n 1

185

Par théorème de majoration pour des séries à termes  0, on • On a vu en a) que f n converge simplement sur [0 ; +∞[.

conclut que f n converge normalement sur [a ; +∞[, pour n 1
n 1 D’après le théorème de dérivation pour les séries d’applications,
tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. on conclut que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et que, pour
4) Convergence uniforme (PSI) : tout x ∈ [0 ; +∞[ :

Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du 
+∞
1 
+∞
1
n 1 S  (x) = , S  (x) = − .
TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n : n=1
(n + x)n 2 n=1
(n + x)2 n 2

∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, c) 1) D’après b), S est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
e −(n+1)x
1 x ∈ [0 ; +∞[, S  (x) est la somme d’une série à termes tous
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| =  , > 0 , donc S  (x) > 0. On conclut que S est strictement crois-
(n + 1) + x n+1
sante sur [0 ; +∞[.
1
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞  , 2) D’après b), S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[, et, pour tout
n+1
x ∈ [0 ; +∞[, S  (x) est la somme d’une série à termes tous
puis : ||Rn ||∞ −−−→ 0.
n∞  0, donc S  (x)  0 . On conclut que S est concave sur
 [0 ; +∞[.
Ceci montre que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n 1

b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur [0 ; +∞[ et 5.8 a) 1) Convergence simple :

que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[, d’après un Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
n 1 πx
théorème du cours, on conclut que la somme S est continue / 1, alors : 0  sin
• Si x = < 1,
2
sur [0 ; +∞[.
donc, par prépondérance de la suite géométrique sur les puis-
 
πx n
sances : f n (x) = n(1 − x) sin −−−→ 0.
5.7 a) Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. On a : 2 n∞
 
x • Si x = 1, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
ln n + ln 1 + n∞
ln(n + x) n ln n
f n (x) = = ∼  0. C.S.
Ceci montre : f n −→ 0.
n2 n2 n∞ n 2 n∞
 ln n 2) Convergence uniforme (PSI) :
Puisque la série converge (cf. Exercice 4.2, utilisation
n 1
n2 L’étude des variations de f n paraît malcommode, car le signe
de la règle n 3/2 u n ), par théorème d’équivalence pour des sé- de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer.

ries à termes  0, la série f n (x) converge. • Étude sur [0 ; 1] :
n 1
 Soit n ∈ N∗ . Remarquons :
On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.     n  
1 π π π n
n 1 fn 1 − = sin − = cos
n 2 2n 2n
b) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et, pour     

2
tout x ∈ [0 ; +∞[ : π π 1
= exp n ln cos = exp n ln 1 − 2 + o 2
1 1 2n 8n n
f n (x) = , f n (x) = − .   1 

(n + x)n 2 (n + x)2 n 2 π2
= exp n − 2 + o 2
1 8n n
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = ,   
n4 π2
1
 = exp − +o −−−→ 1.
d’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ), la série f n converge 8n n n∞
n 1   
 1 
normalement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; +∞[. Il en résulte : || f n − 0||∞   f n 1 − −−−→/ 0.
n  n∞
1
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = , Ceci montre que ( f n )n0 ne converge pas uniformément
n3
 vers 0 sur [0 ; 1] .
d’après l’exemple de Riemann (3 > 1 ), la série f n converge
n 1 • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé :
normalement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; +∞[. Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a] ,
186
   
πx n πa n C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où :
| f n (x)| = n(1 − x) sin  n sin , n∞
2 2
  f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln(1 + x) .
πa n
donc : || f n ||[0

;a]
 n sin −−−→ 0,
2 n∞ 2) Convergence uniforme (PSI) :
d’où : || f n ||[0 ;a]
−−−→ 0. Soit n ∈ N∗ .

n∞
Le calcul de ( f n − f ) paraissant compliqué, nous allons es-
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge uniformément
sayer, pour x ∈ [0 ; +∞[, de majorer | f n (x) − f (x)| en utili-
vers 0 sur [0 ; a], pour tout a ∈ [0 ; 1[ fixé. sant l’inégalité des accroissements finis.
b) 1) Convergence simple : L’application ϕ : t −→ ln(1 + t) est de classe C 1 sur [0 ; +∞[
 
n+1 1
Pour tout x ∈ R : f n (x) = sin x −−−→ sin x. et : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = .
n n∞ 1+t
C.S. D’où, d’après l’inégalité des accroissements finis, appliquée
Ceci montre : f n −→ f, où f : R −→ R, x −→ sin x .
n∞ nx 2
2) Convergence uniforme (PSI) : à ϕ entre x et :
1 + nx
• Étude sur R :    
 nx 2 
| f n (x) − f (x)| = ϕ  − ϕ(x)
Soit n ∈ N∗ . Remarquons que, par exemple : 1 + nx
  
       nx 2 
( f 2n − f )(nπ) =  sin 2n + 1 nπ − sin (nπ)  Sup |ϕ (t)|  − x  =
x 1
 .
2n t∈[0 ;+∞[ 1 + nx 1 + nx n
= |(−1)n − 0| = 1.
1
On a donc : || f 2n − f ||∞  1, On a donc : || f n − f ||∞  −−−→ 0,
n n∞
d’où : || f 2n − f ||∞ −−−→
/ 0, puis || f n − f ||∞ −−−→
/ 0. C.U.
et on conclut : f n −→ f sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
n∞
Ceci montre que ( f n )n1 ne converge pas uniformément vers
Remarque : Ce résultat entraîne la convergence simple.
f sur R. Cependant, on ne pouvait pas se passer de l’étude de la conver-
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : gence simple, car, pour étudier la convergence uniforme, on a
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. besoin de former f n − f , donc de connaître f, issue de l’étude
On a, en utilisant une formule de trigonométrie : de la convergence simple.

∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [−a ; a], d) 1) Convergence simple (PSI) :


   
 n+1 
| f n (x) − f (x)| =  sin x − sin x  Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a :
n  
       x
 
x
1 n + 1 1 n+1 f n (x) = (nx) n = exp ln (nx) −−−→ 1 .
= 2 sin x−x cos x + x  n n∞
2 n 2 n
  C.S.
 x (2n + 1)x  On conclut : f n −→ f, où f = 1 (application constante).
= 2 sin cos 
 n∞
2n 2n
    2) Convergence uniforme (PSI) :
 x   x  |x| a
 2 sin   2  =  , Soit n ∈ N∗ . L’application gn = f n − f est de classe C 1 sur
2n 2n n n
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
a  
d’où : || f n − f ||[−a

;a]
 −−−→ 0. 1 x 1
n n∞ gn (x) = f n (x) = f n (x) ln (nx) +
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément vers n n x
1  
f sur [−a ; a] , pour tout a ∈ (0 ; +∞[ fixé. = f n (x) ln (nx) + 1 .
n
c) 1) Convergence simple :
On en déduit le tableau de variations de gn :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
Si x =
/ 0, alors : 1
  x 0 +∞
nx 2 en
f n (x) = ln 1 + −−−→ ln(1 + x) .
1 + nx n∞ gn (x) − 0 +
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞ gn (x) 0   +∞

187
Et : 5.10 Puisque f est de classe C 3 sur R, d’après l’inégalité de
  Taylor-Lagrange, en notant M3 = Sup | f (3) (t)| , on a, pour
x
gn (x) = f n (x) − 1 = exp ln (nx) − 1 −→+ 0 , t∈R
n x−→0 tout x ∈ R et tout n ∈ N∗ :
    
gn (x) −→ +∞ ,   
x−→+∞ 
  f x + 1 − f (x) + 1  1 1
f (x) + 2 f  (x)   3 M3
  n n 2n 6n
    12     
1 1 en − 1 
  1 1  1  1
gn = − 1 = e en2 − 1 . 
  f x − − f (x) − f (x) + 2 f  (x)   3 M3 ,
en e n n 2n 6n
• Pour tout n ∈ N∗ , gn = f n − f n’est pas bornée sur ]0 ; +∞[, d’où, en utilisant l’inégalité triangulaire :
donc ( f n )n1 ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.      
 
 f x + 1 − 2 f (x) + f x − 1 − 1 f  (x)
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a, d’après le tableau de variations  n n n2 
    

de gn = f n − f :  1 1 1
 1  =  f x + − f (x) + f  (x) + 2 f  (x)
;b] n n 2n
|| f n − f ||]0  Max − gn , gn (b)    


en 1 1  1 
 1  + f x− − f (x) − f (x) + 2 f  (x) 
= Max e− en2 − 1, gn (b) −−→ 0, n n 2n
n∞ 1 M3
− 12  2 3 M3 = 3 ,
car e en −−−→ 1 et, par convergence simple, 6n 3n
n∞
puis :
gn (b) = f n (b) − f (b) −−−→ 0.
n∞ |gn (x) − f  (x)|
    

Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément sur 
2 1 1 1  
=n  f x+ − 2 f (x) + f x − − 2 f (x)
tout ]0 ; b], b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. n n n
M3
 .
3n
5.9 L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + t) est Ceci montre que gn − f  est bornée et que :
dérivable sur [0 ; +∞[ et : M3
∀ n ∈ N∗ , ||gn − f  ||∞  .
3n
1
∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = , M3
1+t Comme −−−→ 0 , il en résulte, par encadrement :
3n n ∞
C.U.
donc ϕ est bornée et Sup |ϕ (t)| = 1. ||gn − f  ||∞ −−−→ 0, et on conclut : gn −→ f  sur R.
t∈[0 ;+∞[ n∞ n∞

D’après l’inégalité des accroissements finis, on a alors :


5.11 Une récurrence immédiate montre que, pour tout n ∈ N
∀ (u,v) ∈ [0 ; +∞[2 , |ϕ(u) − ϕ(v)| et tout x ∈ R , f n (x) existe et f n (x)  0.
 
 Sup |ϕ (t)| |u − v| = |u − v|, Considérons l’application
t∈[0 ;+∞[

donc : ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ 1+t
 
∀ (u,v) ∈ [0 ; +∞[2 , ln(1 + u) − ln(1 + v)  |u − v| . et cherchons les éventuels points fixes de ϕ.
On a, pour tout t ∈ [0 ; +∞[, ϕ(t)  0 et :
D’où, ici : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ X,
     ϕ(t) = t ⇐⇒ 1 + t = t 2 ⇐⇒ t 2 − t − 1 = 0
 ln 1 + f n (x) − ln 1 + f (x)  √
1+ 5
 | f n (x) − f (x)|  || f n − f ||∞ . ⇐⇒ t = , noté α.
2
Il en résulte : Essayons de montrer que la suite ( f n )n∈N converge uniformé-
ment sur R vers la fonction constante α.
∀ n ∈ N, ||ln(1 + f n ) − ln(1 + f )||∞  || f n − f ||∞ .
Soient n ∈ N, x ∈ R. On a, par utilisation d’une expression
C.U.
Comme f n −→ f, on a || f n − f ||∞ −−−→ 0 , donc, conjuguée :
n∞ n∞  √ 
par encadrement, ||ln(1 + f n ) − ln(1 + f )||∞ −−−→ 0 , | f n+1 (x) − α| =  1 + f n (x) − 1 + α
n∞
| f n (x) − α| 1
C.U.
et on conclut : ln(1 + f n ) −→ ln(1 + f ) . =√ √  | f n (x) − α|.
n∞ 1 + f n (x) + 1 + α 2

188
Une récurrence immédiate montre : On a :
1  x
1 1 n x n+1
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, | f n (x) − α|  n | f 0 (x) − α| , | f n (x)| = t n e−t dt  xx = −−−→ 0 ,
2 n! 0 n! n! n∞
d’où : par prépondérance classique.
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, C.S.
On conclut : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[.
1  1 n∞
| f n (x) − α|  f 0 (x) + α  n (|| f 0 ||∞ + α). 2) Convergence uniforme :
2n 2
• Étude sur [0 ; +∞[ :
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , f n est bornée et que :
1 On a, pour tout n ∈ N , d’après l’étude de la fonction
|| f n − α||∞  n (|| f 0 ||∞ + α) −−−→ 0. d’Euler :
2 n∞  
C.U. 1 x n −t 1 +∞ n −t
On conclut : f n −→ α sur R, où α est la fonction constante égale f n (x) = t e dt −→ t e dt
n∞ n! 0 x−→+∞ n! 0
à α. 1 1
= (n + 1) = n! = 1.
n! n!
Il en résulte : ∀ n ∈ N, || f n ||∞  1,
5.12 • Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N ,
C.U
f n existe, est  0 et est bornée sur R. et donc : f n −→
/ 0 sur [0 ; +∞[.
n∞
La propriété est vraie pour n = 0 par hypothèse. • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé :
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors f n+1 existe, et, Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
comme : ∀ x ∈ R, 0  f n (x)  || f n ||∞ ,
  On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; a],
on a : ∀ x ∈ R, 0  ln 1 + f n (x)  ln (1 + || f n ||∞ ),  
1 x n −t 1 a n −t
| f n (x)| = t e dt  t e dt = f n (a),
donc f n+1 est  0 et bornée. n! 0 n! 0
On a ainsi montré, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N , d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||[0

;a]
 f n (a).
f n existe, est  0 et est bornée. ;a]
Comme f n (a) −−−→ 0, on déduit || f n ||[0
∞ −−−→ 0
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, n∞ n∞
  et on conclut :
C.U.
f n −→ 0 sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
0  f n+1 (x) = ln 1 + f n (x)  ln(1 + || f n ||∞ ), n∞

donc : ∀ n ∈ N, || f n+1 ||∞  ln(1 + || f n ||∞ ). b) Étude de (gn )n∈N :


Notons, pour tout n ∈ N, u n = || f n ||∞ , et étudions la suite On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
(u n )n∈N . 
1 +∞ n −t
gn (x) = t e dt
On a : ∀ n ∈ N, u n+1  ln(1 + u n )  u n , n! x
  +∞  x 
donc (u n )n∈N est décroissante. =
1
t n e[−t dt − t n e−t dt
De plus, comme : ∀ n ∈ N, u n  0, n! 0 0
1
la suite (u n )n∈N est minorée par 0. = (n + 1) − f n (x) = 1 − f n (x).
n!
Il en résulte que (u n )n∈N converge et que sa limite
vérifie
On déduit de a) les résultats suivants :

 0. C.S.
• gn −→ 1 sur [0 ; +∞[
De plus, comme : ∀ n ∈ N, u n+1  ln(1 + u n ) , n∞
C.U.
on a, par passage à la limite :
 ln(1 +
). • gn −→ 1 sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé
n∞
L’étude des variations de la fonction t −→ ln(1 + t) − t • gn −→
C.U
/ 1 sur [0 ; +∞[.
sur [0 ; +∞[ montre que :
 ln(1 +
) ⇐⇒
= 0.
n∞

Ceci montre : u n −−−→ 0 , c’est-à-dire || f n ||∞ −−−→ 0, 


N
n∞ n∞
C.U.
5.14 • Soit P = ak Xk ∈ C[X]. On a :
et on conclut : f n −→ 0. k=0
n∞  b  b 
N 
P(x) f (x) dx = ak x k f (x) dx
a a k=0
5.13 a) Étude de ( f n )n∈N : 
N  b
1) Convergence simple : = ak x k f (x) dx = 0.
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
k=0  a
 
=0
189
• D’après le premier théorème de Weierstrass, il existe une suite • On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1],
(Pn )n∈N de polynômes de C[X] convergeant uniformément  x   1 
c’est-à-dire (PC) telle que :|| f − Pn ||∞−−−→ 0 vers f sur [a ; b] | f n (x)| = n e n+x − 1  n e n − 1 .
n∞
 1 
(PSI). On a, pour tout n ∈ N , en utilisant le résultat précédent : Notons, pour tout n ∈ N∗ : an = n e n − 1 .
 b  b
0 | f (x)|2 dx = f (x) f (x) dx On a : an −−−→ 1.
a a n∞
 b  b
Puisque (an )n∈N∗ est convergente, (an )n∈N∗ est bornée.
= f (x) f (x) dx − Pn (x) f (x) dx
a
a   Il existe donc C ∈ R+ tel que : ∀ n ∈ N∗ , |an |  C.


=0 On a alors : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)|  C,
b 
= f (x) − Pn (x) f (x) dx  (b − a)|| f − Pn ||∞ || f ||∞ . et l’application constante C est intégrable sur le segment
a [0 ; 1] .
 b
Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
Comme || f − Pn ||∞−−−→ 0, on déduit : | f (x)|2 dx = 0.
n∞ a D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
Puisque f est continue sur [a ; b], il en résulte f = 0.  1  1  1 2
1
x 1
f n −−−→ f = x dx = = .
0 n ∞ 0 0 2 0 2
5.15 D’après le premier théorème de Weierstrass, il existe une  1
C.U.  x  1
suite (Q n )n∈N de polynômes de C[X] telle que : Q n −→ f sur On conclut : lim n e n+x − 1 dx = .
n∞ n∞ 0 2
[a ; b].
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
Notons, pour tout n ∈ N : Pn = Q n − Q n (c) + f (c).
n + x −x
Il est clair que (Pn )n∈N est une suite de polynômes de C[X] et f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1) e .
n + x2
que : ∀ n ∈ N, Pn (c) = f (c).
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
On a, pour tout n ∈ N :
nue) sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [a ; b], |Pn (x) − f (x)|
 |Pn (x) − Q n (x)| + |Q n (x) − f (x)| • Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) −−−→ (x 2 + 1) e−x ,
n∞
= |Q n (c) − f (c)| + |Q n (x) − f (x)|  2||Q n − f ||∞ , C.S.
donc f n −→ f, où :
d’où : ||Pn − f ||∞  2||Q n − f ||∞ . n∞

C.U.
Comme Q n −→ f , on a : ||Q n − f ||∞ −−−→ 0, f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1) e−x .
n∞ n∞
puis, par encadrement : ||Pn − f ||∞ −−−→ 0 , • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n∞
C.U. • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[ :
d’où : Pn −→ f. Ainsi, la suite (Pn )n∈N convient.
n∞
x
n + x 1+
| f n (x)| = (x 2 + 1) e−x = (x 2 + 1) n e−x
5.16 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n + x2 x2
1+
 x  n
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n e n+x − 1 .  (x + 1)(1 + x) e−x ,
2

• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- x x2


nue) sur [0 ; 1] .
car  x et  0.
n n
• Soit x ∈ [0 ; 1] fixé. L’application
Si x =
/ 0, alors : ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1)(1 + x) e−x
 x  x
f n (x) = n e n+x − 1 ∼ n ∼ x, est continue par morceaux (car continue),  0 , intégrable sur
n∞ n + x n∞
donc : f n (x) −−−→ x .
[0 ; +∞[ car : x 2 ϕ(x) ∼ x 5 e−x −→ 0,
x−→+∞ x−→+∞
n∞
1
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 . donc, pour x assez grand : x 2 ϕ(x)  1, 0  ϕ(x) 
,
n∞ x2
C.S. exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et théorème de majora-
Ainsi : f n −→ f, où : f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x.
n∞ tion pour des fonctions  0.
• f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; 1] . Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
190
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable d) Notons, pour tout n ∈ N∗ :

sur [0 ; +∞[ et : f n : [0 ; π] −→ R, x −→ π − x sin n x .
 +∞  +∞
f n −→ f . • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
0
 0   nue) sur [0 ; π].
notée I • Soit x ∈ [0 ; π].
Il reste à calculer I. π
Si x =/ , alors sin x ∈ [0 ; 1[, donc sin n x −−−→ 0 puis :
On a, en utilisant des intégrales de fonctions intégrables : 2 n∞
 +∞  +∞  +∞ f n (x) −−−→ 0.
I = (x 2 + 1) e−x dx = x 2 e−x dx + e−x dx  n∞ 
π π π
0 0 0 Si x = , alors : f n (x) = −−−→ .
= (3) + (1) = 2! + 0! = 3 . 2 2 n∞ 2
 +∞ C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où :
n + x −x n∞
On conclut : lim (x 2 + 1) e dx = 3. 
n∞ 0 n + x2 0 si x =
/ π/2
f : [0 ; π] −→ R, x −→ √
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : π/2 si x = π/2.
n sin nx
f n : R −→ R, x −
→ 2 . • f est continue par morceaux sur [0 ; π].
n + x4
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; π],
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- √ √ √
nue) sur R. | f n (x)| = π − x sin n x  π − x  π

• Soit x ∈ R fixé. On a, pour tout n ∈ N∗ : et l’application constante x −→ π est continue par morceaux,
n| sin nx| n n 1  0, intégrable sur le segment [0 ; π].
| f n (x)| = 2  2  2 = , Ainsi, la suite ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination.
n + x4 n + x4 n n
donc : f n (x) −−−→ 0. D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
n∞  π  π
C.S.
Ceci montre : f n −→ 0 sur R. f n −−−→ f =0.
n∞ 0 n∞ 0
 π√
• 0 est continue par morceaux sur R.
On conclut : lim π − x sin n x dx = 0.
• Soient n ∈ N∗ , x ∈ R. On a : n∞ 0

n| sin nx| n e) Notons, pour tout n ∈ N∗ :


| f n (x)| = 2  2 .
e−(x+a)
n
n + x4 n + x4
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ √ .
Rappelons : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a 2 + b2  2ab, x
d’où ici : n 2 + x 4  2nx 2 , • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
n 1 nue) sur ]0 ; +∞[
et donc, si x =/ 0 : | f n (x)|  = 2. • Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
2nx 2 2x
D’autre part, si |x|  1 : Si x < 1 − a , alors 0 < x + a < 1, (x + a)n −−−→ 0 , donc
n∞
n n 1 1
| f n (x)|  2  2 = 1. f n (x) −−−→ √ .
n +x 4 n n n∞ x
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ R, | f n (x)|  ϕ(x), e−1 e−1
 Si x = 1 − a , alors : f n (x) = √ −−−→ √ .
 1 si |x|  1 1 − a n∞ 1−a
où : ϕ : R −→ R, x −→ Si x > 1 − a , alors x + a > 1, (x + a)n −−−→ + ∞,
 1 si |x| > 1. n∞
2x 2 donc f n (x) −−−→ 0.
n∞
L’application ϕ est continue par morceaux,  0, intégrable
C.S.
sur R (exemple de Riemann en ±∞, 2 > 1). Ceci montre : f n −→ f sur ]0 ; +∞[, où l’application
n∞
Ceci montre que ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination. f : ]0 ; +∞[−→ R est définie, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, par :
 1
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit : 
 +∞  +∞ 
 √ si 0 < x < 1 − a

 x
f n −−−→ 0 = 0. 
−∞ n∞ −∞ f (x) = e−1
 
 √ si x = 1 − a
+∞  1−a

n sin nx 

On conclut : lim dx = 0.
n∞ −∞ n2 + x 4 0 si x > 1 − a.
191
• f est continue par morceaux sur ]0 ; +∞[. Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
∗ nation.
• Soient n ∈ N , x ∈ ]0 ; +∞[.
e−(x+a)
n
1 D’après le théorème de convergence dominée :
Si x ∈ ]0 ; 1], alors : 0  f n (x) = √ √ .  1  1  1
x x vn = f n −−−→ f = 1 dx = 1 .
n∞
Si x ∈ ]1 ; +∞[, alors : 0 0 0

−(x+a)n
2) Étude de wn :
e
0  f n (x) =  e−(x+a)  e−x  e−x .
n n
√ On a, pour tout n ∈ N∗ :
x  √n n
√ √ √
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)|  ϕ(x), 0  wn = 1 + x n dx  ( n n − 1) 1 + n
1
en notant :  1 √ ln n √ ln n
 = e n ln n − 1 1 + n ∼ n = √ −→ 0,
 √1 si 0 < x  1 n∞ n n n∞
ϕ : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x
 donc : wn −−−→ 0 .
n∞
e−x si 1 < x.
 √
L’application ϕ est continue par morceaux,  0, intégrable sur
nn

Ainsi : 1 + x n dx = vn + wn −−−→ 1 + 0 = 1.
]0 ; +∞[ (exemple de Riemann en 0, 1/2 < 1 ; exemple du 0 n∞

cours en +∞). Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hy-  √


nn

pothèse de domination. On conclut : lim 1 + x n dx = 1.
n∞ 0
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable
sur ]0 ; +∞[ et :
 +∞  +∞  1−a 5.17 Essayons d’appliquer le théorème de convergence do-
1
f n −−−→ f = √ dx minée.
0 n∞ 0 0 x
√ √ Notons, pour tout n ∈ N∗ :
= [2 x]1−a
0 = 2 1 − a.   
 +∞ −(x+a)n 1 x n
e √ f n : ]0 ; a] −→ R, x −→ 1+ −1 .
On conclut : lim √ dx = 2 1 − a. x n
n∞ 0 x
√ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
f) Remarquons que la borne n n dépend de n et que
√ 1 nue) sur ]0 ; a].
n
n = e n ln −−−→ 1 par valeurs supérieures à 1.  
n∞ x n
• Soit x ∈ ]0 ; a] . On sait : 1 + −−−→ ex , donc :
On a, pour tout n ∈ N∗ : n n∞
 √n n  1  √n n ex − 1
√ √ √ f n (x) −−−→
C.S.
. Ainsi, f n −→ f sur ]0 ; a], où :
1 + x n dx = 1 + x n dx + 1 + x n dx . n∞ x n∞
0
 0
   1
 
ex − 1
notée vn notée wn f : ]0 ; a] −→ R, x −→ .
x
1) Étude de vn :
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; a].
Notons, pour tout n ∈ N∗ :
√ • Soit n ∈ N∗ .
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 + xn .
Puisque : ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t)  t,
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
on a : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, 1 + t  et ,
nue) sur [0 ; 1] .
 
C.S x n
• On a : f n −→ f sur [0 ; 1] , où :
x

n∞
d’où, pour tout x ∈ ]0 ; a] : 1 +  (e n )n = ex ,
n

1 si 0  x < 1  
f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x n
√ puis : 0 1+ − 1  ex − 1,
2 si x = 1. n
• f est continue par morceaux sur [0 ; 1] . et enfin : 0  f n (x)  f (x).
• On a :
√ √ L’application f est continue par morceaux sur ]0 ; a],  0, et
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| = 1 + x n  2 , ex − 1
√ intégrable sur ]0 ; a] car f (x) = −→ 1.
et l’application constante 2 est intégrable sur le segment x x−→0
[0 ; 1] . Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination.

192
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit : D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
 a  a  +∞  +∞
f n −−−→ f, f n −−−→ g,
0 n∞ 0 −∞ n∞ −∞

c’est-à-dire : c’est-à-dire :
 a     a x  +∞    +∞
1 x n e −1 t √
e−t dt −−−→ f (0) e−t dt = f (0) π ,
2 2
1+ − 1 dx −−−→ dx . f
0 x n n∞ 0 x −∞ n n∞ −∞
 +∞

e−t dt = π.
2
en utilisant l’intégrale de Gauss :
−∞
5.18 1) Existence de In :
On obtient :
Soit n ∈ N∗ . L’application u n : x −→ f (x) e−n
2x2
est continue  +∞ √  
π 1
f (x) e−n
2x2
par morceaux sur R (car f l’est), et : dx = f (0) + o
−∞ n n∞ n

∀ x ∈ R, |u n (x)|  || f ||∞ e−n


2x2
. et on conclut, si on suppose f (0) =
/ 0:
 +∞ √
−n 2 x 2 π
L’application εn : x −→ e est intégrable sur R, car f (x) e−n x dx ∼ f (0)
2 2
.
2 −n 2 x 2
x εn (x) = x e
2
−→ 0 , donc, pour |x| assez grand, −∞ n∞ n
x−→±∞
Remarque : La même méthode permet de montrer :
1 1
0  εn (x)  2 , et x −→ 2 est intégrable sur ] − ∞ ; −1] • si f : [0 ; +∞[−→ R est continue par morceaux et bornée,
x x
et sur [1 ; +∞[, exemple de Riemann. Par théorème de majo- alors :
 +∞ √  
ration pour des fonctions  0, u n est intégrable sur R, donc In π 1
f (x) e−n x dx = f (0+ )
2 2
+ o ,
existe. 0 2n n∞ n
2) Équivalent de In lorsque n tend vers l’infini : où f (0+ ) désigne la limite de f en 0 à droite

On a, pour tout n ∈ N fixé, par le changement de variable • si f : ] − ∞ ; 0] −→ R est continue par morceaux et bornée,
t = nx : alors :
 +∞   
1 +∞ t  0 √  
f (x) e−n x dx = e−t dt .
2 2 2
In = f −n 2 x 2 − π 1
−∞ n −∞ n f (x) e dx = f (0 ) + o ,
−∞ 2n n∞ n
Essayons d’appliquer le théorème de convergence dominée, pour
obtenir l’éventuelle limite de cette dernière intégrale. où f (0− ) désigne la limite de f en 0 à gauche
Notons, pour tout n ∈ N∗ : • si f : R −→ R est continue par morceaux et bornée, alors :
   +∞ √  
t f (0+ ) + f (0− ) π 1
f (x) e−n x dx =
2 2
f n : R −→ R, t −→ f e−t .
2
+ o .
n −∞ 2 n n∞ n

• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux sur R, car f


l’est. 5.19 D’abord, pour tout n ∈ N∗ , In existe comme intégrale
t d’une application continue sur un segment.
• Soit t ∈ R. On a : −−−→ 0 , donc, par continuité de f √
  n n∞ a) Comme, pour tout x ∈ ]0 ; 1], 1 − x n −−−→ 1,
t n∞
−−−→ f (0), puis : f n (t) −−−→ f (0) e−t .
2
en 0 : f on peut conjecturer : In −−−→ 1.
n n∞ n∞
n∞
C.S.
Ceci montre : f n −→ g, où : Le théorème de convergence dominée s’applique, mais un simple
n∞
calcul de majoration est possible. En effet, on a, pour tout
g : R −→ R, t −→ f (0) e−t .
2
n ∈ N∗ , en utilisant une expression conjuguée :
 1  1 
• g est continue par morceaux (car continue) sur R.  √ 
|In − 1| =  1 − x dx −
n 1 dx 
• On a : 0 0
 1  1
     √  xn
 t 2 = 1 − 1 − x dx =
n √ dx
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ R, | f n (t)| =  f e−t   || f ||∞ e−t ,
2
0 0 1+ 1 − xn
n  1

x n+1 1 1
et l’application t −→ || f ||∞ e−t est continue par morceaux (car
2
 x n dx = = ,
0 n + 1 0 n + 1
continue),  0, intégrable sur R.
donc |In − 1| −−−→ 0, puis : In −−−→ 1 .
Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination. n∞ n∞

193
b) Reprenons le calcul de In − 1 effectué ci-dessus (sans la va- 5.20 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
leur absolue) : Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
 1
xn On a, par développement limité :
In − 1 = − √ dx .     
1 + 1 − xn
0   x x x 1 x
f n (x) = ln 1 + − = +O 2 −
notée Jn n n n n n
 
Pour étudier Jn , effectuons le changement de variable 1
=O 2 .
1 1 1 n
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt :
n D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
 1
t 1 1 −1 1 1

tn
1
 1
Jn = √ t n dt = √ dt . joration pour des séries à termes  0, la série O 2 est
0 1+ 1−t n n 0 1+ 1−t n
    n
notée K n absolument convergente. Ainsi, la série f n (x) est absolu-
n
Pour trouver la limite de K n (si elle existe) lorsque l’entier n ment convergente, donc convergente.
tend vers l’infini, nous allons essayer d’utiliser le théorème de 
convergence dominée. Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
n 1
Notons, pour tout n ∈ N∗ : sur [0 ; +∞[.
1
tn 2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ √ .
1+ 1−t • Pour tout n ∈ N∗ , comme
∗  
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car conti- x x
nue) sur ]0 ; 1] . f n (x) = ln 1 + − −→ −∞
n n x−→+∞
1 C.S.
• Pour tout t ∈ ]0 ; 1] , on a : t −−−→ 1 , donc f n −→ f sur
n (prépondérance classique), f n n’est pas bornée, et donc, d’après
n∞ n∞ 
1 le cours, f n ne converge pas uniformément (PSI), ni nor-
]0 ; 1] , où : f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ √ . n 1
1+ 1−t
malement (PC), sur [0 ; +∞[.
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
• On a :
L’étude des variations des deux fonctions
1
t n t2
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = √  1, t −→ ln(1 + t) − t, t −→ ln(1 + t) − t +
1+ 1−t 2
et l’application constante 1 est continue par morceaux,  0, t2
montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, −  ln(1 + t) − t  0,
intégrable sur l’intervalle borné ]0 ; 1] . 2
Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination.   t2
d’où : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ln(1 + t) − t   .
2
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
 1  1  1 On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
1      
Kn = f n −−−→ f = √ dt .  x x 1 x 2 x2 a2
0 n ∞ 0 1 + 1−t | f n (x)| =  ln 1 + −   = 2  2.
0   n n 2 n 2n 2n
notée L
a2
Pour calculer L, on effectue le changement de variable Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0

;a]
 .
√ 2n 2
u = 1 − t, t = 1 − u 2 , dt = −2u du : D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
 0  1 joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série
1 u  
L= (−2u) du = 2 du || f n ||[0 ;a]
converge, et on conclut : f n converge nor-
1 1 + u 0 1 + u ∞
 1 n 1 n 1
1   1 malement, donc uniformément (PSI), sur tout
=2 1− du = 2 u − ln(1 + u) 0 = 2(1 − ln 2).
0 1+u [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
Ainsi : K n −−−→ 2(1 − ln 2), b) L’étude des variations des deux fonctions
n∞
t2
et on conclut : t −→ ln(1 + t) − t, t −→ ln(1 + t) − t +
2
1 2(1 − ln 2) t2
In − 1 = −Jn = − K n ∼ − . montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, t −  ln(1 + t)  t.
n n∞ n 2
194
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, donc f n est décroissante sur [0 ; +∞[, d’où :
 2
x ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f n (x)  f n (1) ,
n x 2 e−x 1
0  f n (x)  e−x = . et donc : || f n ||[1

;+∞[
 f n (1).
2 2 n2 
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 e−x Comme la série f n (1) converge (cf. 1)), par théorème
n 1
est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : de majoration pour des séries à termes  0, la série
 
;+∞[
ϕ (x) = (2x − x 2 ) e−x , || f n ||[1
∞ converge, et on conclut que f n converge
n 1 n 1
d’où le tableau de variations de ϕ : normalement, donc uniformément (PSI), sur [1 ; +∞[.

x 0 2 +∞ b) 1) Puisque, pour tout n ∈ N∗ :


ϕ (x) + 0 − n+x 1
f n (x) = Arctan −→ Arctan
ϕ(x) 0   0 1 + n3 x x−→+∞ n3

Ceci montre que ϕ est bornée et que : et que f n converge uniformément sur [1 ; +∞[ (PSI), nor-
n 1
||ϕ||∞ = ϕ(2) = 4 e−2 . malement sur [1 ; +∞[ (PC), d’après le théorème du cours sur
1 convergence uniforme (PSI) ou normale (PC) et limite,
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  4 e−2 2 . +∞
n 1
on a : S(x) −→ L = Arctan 3 .
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- x−→+∞
n=1
n
joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série
  2) En notant Rn le reste d’ordre n de la série définissant L
|| f n ||∞ , converge et on conclut que f n converge nor- ci-dessus, et en utilisant une comparaison série/intégrale, l’ap-
n 1 n 1 1
malement (donc uniformément (PSI), absolument, simple- plication t −→ 3 étant décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
t
ment) sur [0 ; +∞[. on a :

+∞
1 
+∞
1
5.21 a) 1) Convergence simple sur ]0 ; +∞[ : 0  Rn = Arctan 3
 3
k=n+1
k k=n+1
k
Soit x ∈ [0 ; +∞[.  +∞ −2
+∞
1 t 1
Si x =
/ 0, alors  dt = = 2.
n t3 −2 n 2n
n+x n+x 1
f n (x) = Arctan ∼ ∼  0. On a donc :
1 + n 3 x n∞ 1 + n 3 x n∞ n 2 x
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 1
 |Rn |  0,9 · 10−3 ⇐  0,9 · 10−3
valence pour des séries à termes  0, la série f n (x) 2n 2
103
n 1 ⇐⇒ n 2   555,. . . ⇐⇒ n  24.
converge. 0,9
Si x = 0, alors f n (x) = Arctan n −−−→ π/2 = / 0, D’autre part, à 0,1 · 10−3 près, en utilisant la calculatrice :
n∞
 
24
1
donc la série f n (x) diverge (grossièrement). Arctan  0,9866.
n 1 k=1
k3

On conclut que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ On conclut : L  0,986 à 10−3 près.
n,1
(et non sur [0 ; +∞[).
2) Convergence normale sur [1 ; +∞[ :
5.22 a) 1) Convergence simple sur ]0 ; +∞[:

Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. La série f n (x) est alternée,
n 0
pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :  
1
1(1 + n 3 x) − (n + x)n 3 | f n (x)| = √ −−−→ 0, et la suite | f n (x)| n∈N est dé-
f n (x) =  2 · 1 + nx n ∞ 
n+x (1 + n 3 x)2
1+ croissante, donc, d’après le TSCSA, la série f n (x) converge.
1+n x
3
n 0

1 − n4 f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
=  0, Ceci montre que
(1 + n 3 x)2 + (n + x)2 n 0

195
2) Convergence uniforme sur [1 ; +∞[ : 5.23 a) D’après le cours, pour x ∈ R fixé, la série de Riemann
  1
On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[, puisque la série f n (x) re- converge si et seulement si x > 1, d’où :
n 0 n 1
nx
lève du TSCSA, en notant Rn (x) le reste d’ordre n : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[.
1 1 b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = √ √ ,
1 + (n + 1)x n+2 1
f n : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ = e−x ln n .
1 nx
d’où : ||Rn ||∞  √ −−−→ 0, • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et :
n + 2 n∞

donc ||Rn ||∞ −−−→ 0 . Il en résulte que (−ln n)k
n∞
f n converge uni- ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f n(k) (x) = .
n 0 nx

formément sur [1 ; +∞[. • Pour tout k ∈ N, f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
(−1)n n 1
b) Puisque, pour n ∈ N∗ , f n (x) = √ −→ 0 et que En effet, pour tout k ∈ N et tout x ∈ ]1 ; +∞[ fixés :
1 + nx x−→+∞

f n converge uniformément sur [1 ; +∞[, d’après le théo- 1+x (−ln n)k
n 2 f n(k) (x) = x−1
−−−→ 0,
n 0 n 2 n∞
rème du cours sur convergence uniforme et limite, on déduit : 1+x
donc, pour n assez grand : n 2 | f n(k) (x)|  1,
S(x) −→ 0 .
x−→+∞ 1
 (−1)n puis : | f n(k) (x)| 
. x+1
c) D’abord, a existe car la série √ converge, d’après n 2

n 1
n x +1
le TSCSA. D’après l’exemple de Riemann ( > 1) et le théorème de
2 
Notons, pour tout n ∈ N∗ : majoration pour des séries à termes  0, la série | f n(k) (x)|
n 1
(−1)n converge.
gn : [1 ; +∞[−→ R, x −
→ √ .
nx 
Ainsi, la série f n(k) (x) converge absolument, donc converge.

On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [1 ; +∞[, en utilisant une n 1

expression conjuguée : Ceci montre que f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
  n 1
 (−1)n (−1)n 

| f n (x) − gn (x)| =  √ − √  • Pour tout k ∈ N∗ et tout segment [a ; b] inclus dans ]1 ; +∞[,
1 + nx nx 
√ √ f n(k) converge normalement, donc uniformément (PSI), sur
1 + nx − nx 1
= √ √ = √ √ √ √ n 1
nx 1 + nx nx 1 + nx( nx + 1 + nx) [a ; b]. En effet, on a :
1 1 1 1
√ √ √ √ = = 3/2 3/2 . ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; b],
nx nx( nx + nx) 2(nx)3/2 2x n
(ln n)k (ln n)k
 1 | f n(k) (x)| = x
 = | f n(k) (a)|,
Puisque la série converge (exemple de Riemann, n na
n 1
n 3/2 d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n(k) ||[a ;b]
 | f n(k) (a)|.

3/2 > 1), il en résulte, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ : 
D’après le point précédent, la série | f n(k) (a)| converge, donc,
   
   +∞   n 1
 S(x) − √a  =  f (x) − g (x)  par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la
 x   n=1
n n  
;b]
série || f n ||[a
∞ converge.

+∞ 
+∞
1 1 n 1
 | f n (x) − gn (x)|  3/2

n=1 n=1
2x n 3/2 Ceci montre que f n(k) converge normalement, donc uni-
   n 1
1 +∞ 1 1
= √ , formément (PSI), sur [a ; b].
2 n=1 n 3/2 x x
D’après un théorème du cours, il en résulte que ζ est de
 
a 1 classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et que l’on peut dériver terme à terme,
et donc : S(x) − √ = O √ , c’est-à-dire :
x x−→+∞ x x
  
+∞
a 1 (−ln n)k
d’où, en conclusion : S(x) = √ + O √ . ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ(k) (x) = .
x x−→+∞ x x n=1
nx

196
c) 1) D’après b), on a : 2) On a, pour tout x ∈ [2 ; +∞[ :

+∞
−ln n 
+∞
ln n 1 
+∞
1
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) = =− . ζ(x) − 1 − = .
n=1
nx n=1
nx 2 x
n=3
n x

Les termes de cette dernière série sont tous  0 et non tous nuls, Par comparaison série/intégrale, puisque, pour tout
donc leur somme est > 0 , d’où : 1
x ∈ [2 ; +∞[ fixé, l’application t −→ x est continue par
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) < 0 . t
morceaux (car continue), décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
Il en résulte que ζ est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[. on a :

+∞
(ln n)2 
+∞  +∞
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) =  0, 1 1
2) D’après b) :
nx 0 x
 x
dt
n=1 n=3
n 2 t
−x+1
+∞
donc ζ est convexe. t 2−x+1 2
= = = 2−x .
d) 1) Pour obtenir un encadrement de ζ(x), nous allons utili- −x + 1 2 x −1 x −1
ser une comparaison série/intégrale. 
+∞
1
Soit x ∈ ]1 ; +∞[ fixé. On a donc : x
= o (2−x ),
n=3
n x−→+∞
Puisque l’application  
1 1
1 d’où : ζ(x) − 1 − = o ,
ϕ : [1 ; +∞[−→ R, t −→ x = t −x 2x x−→+∞ 2x
t
1
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- et on conclut : ζ(x) − 1 ∼ .
grable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, x > 1), par
x−→+∞ 2x
comparaison série/intégrale, on a : f) x 1 +∞
 +∞ 
+∞  +∞ 
ζ (x) −
ϕ(t) dt  ϕ(n)  ϕ(1) + ϕ(t) dt .
1 n=1
  
1 ζ(x) +∞  1
= ζ(x)
y y = ζ(x)
Et :
 +∞  +∞
+∞
t −x+1 1
ϕ(t) dt = t −x dt = = .
1 1 −x + 1 1 x −1
1 1
D’où :  ζ(x)  1 + .
x −1 x −1
1 1 1
2) Comme 1 + ∼ , on déduit, par encadre-
x − 1 x−→1+ x − 1
1
ment : ζ(x) ∼ + . O 1 x
x−→1 x − 1

1 5.24 a) 1) Convergence simple :


3) Puisque −→ +∞, on obtient :
x − 1 x−→1+  (−1)n
ζ(x) −→+ +∞ . Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. La série est alternée,
x−→1 n 1
nx
   
e) 1) • Pour tout n ∈ N∗ fixé, on a :  (−1)n 
  = 1 −−−→ 0 et la suite 1 décroît. D’après
  nx  nx n ∞ n x n1
1 1 si n = 1  (−1)n
f n (x) = x −→ le TSCSA, la série converge.
n x−→+∞ 0 si n  2. nx
n 1
 
• f n converge uniformément (PSI) et normalement (PC) sur Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
n 1 n 1
[2 ; +∞[. 2) Convergence absolue :
D’après le théorème du cours sur convergence uniforme (PSI) 1
ou normale (PC) et limite, on déduit : Puisque, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)| = x ,
 n

+∞ 
+∞
la série | f n (x)| converge si et seulement si x > 1.
ζ(x) = f n (x) −→ 1 + 0 = 1. n 1
x−→+∞
n=1 n=2

197

Ceci montre que f n converge absolument sur ]1 ; ,+∞[ et On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
n 1  
x α−1 x − ln(ex − 1) = −x α−1 ln(1 − e−x )
ne converge pas absolument ailleurs.

+∞
(e−x )n 
+∞ α−1 −nx
x e
3) Convergence normale : = x α−1 = .
 n=1
n n=1
n
• Pour tout a > 1, f n converge normalement sur [a ; +∞[,
n 1 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
1 x α−1 e−nx
car || f n |||[a

;+∞[
= . f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
na
 n
• La série d’applications f n ne converge pas normalement • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
n 1
1 1 nue) sur ]0 ; +∞[.
sur ]1 ; +∞[, puisque || f n ||]1

;+∞[
= et que la série 
n n 1
n • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et la somme S
n 1
diverge.

+∞
 
4) Convergence uniforme : est : S= f n : x −→ x α−1 x − ln(ex − 1) .
 n=1
;+∞[
• Puisque || f n ||]0
∞ = 1 −−−→
/ 0, f n ne converge pas uni-
n∞
n 1 • S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
formément sur ]0 ; +∞[.   +∞
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. Puisque, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, la
 n 1 0
série f n (x) relève du TSCSA, on a, en notant Rn le reste On remarque d’abord :
n 1
d’ordre n : x α−1 e−nx
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x) =  0.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [b ; +∞[, n
1 1
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| =  , On a, pour tout n ∈ N∗ :
(n + 1)x (n + 1)b
 +∞  +∞ α−1 −nx
1 x e
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||[b

;+∞[
 , | f n (x)| dx = dx
(n + 1)b 0 0 n
et donc : [b ;+∞[
||Rn ||∞ −−−→ 0.  α−1
n∞ u
  +∞ e−u
On conclut que f n converge uniformément sur tout n 1
= du
n 1 u = nx 0 n n
[b ; +∞[, b ∈ ]0 ; +∞[ fixé.  +∞
1 1
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[, et = α+1 u α−1 e−u du = α+1 (α).
 n 0 n
que la série d’applications f n converge uniformément sur
n 1 Comme α + 1 > 1, d’après l’exemple de Riemann, la série
tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, on   +∞
| f n (x)| dx converge.
conclut que la somme T est continue sur ]0 ; +∞[.
n 1 0
c) Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a : D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque

+∞
1 
+∞
(−1)n pour une série d’applications, on déduit que S est intégrable
ζ(x) + T (x) = +
n=1
n x
n=1
nx sur ]0 ; +∞[ et que :
 +∞

+∞
1 + (−1)n 
+∞
2  
= = , x α−1 x − ln(ex − 1) dx
nx (2 p)x 0
+∞ 
n=1 p=1
 +∞ 
+∞
1
car les termes d’indices impairs sont tous nuls. Puis : = f n (x) dx = (α) = ζ(α + 1) (α).
n α+1

+∞
1 n=1 0 n=1
ζ(x) + T (x) = 21−x x
= 21−x ζ(x) .
p=1
p

On conclut : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, T (x) = (21−x − 1)ζ(x). 5.26 1) Existence :


x
• L’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ est continue
sh x
5.25 Nous allons développer la fonction sous l’intégrale en sur ]0 ; +∞[.
une somme de série de fonctions, puis permuter intégrale et x
série. • En 0 : f (x) = −→ 1, donc f est intégrable sur ]0 ; 1] .
sh x x−→0
198
 +∞ +∞ 
 +∞ 
+∞
x3 1
• En +∞ : x 2 f (x) = −→ 0 , donc, pour x assez f (x) dx = f n (x) dx = .
sh x x−→+∞
0 n=0 0 n=0
(2n + 1)2
1
grand : x 2 f (x)  1 , puis : 0  f (x)  . D’après Il reste à calculer cette somme de série.
x2
l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de majoration Pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
pour des fonctions  0, f est intégrable sur [1 ; +∞[. dices impairs, on a :
Ainsi, f est intégrable sur ]0 ; +∞[ et on conclut que 
2N +1
1 N
1 N
1
 +∞ = +
x k2 (2n)2 (2n + 1)2
I = dx existe. k=1 n=1 n=0
0 sh x
1 N
1 N
1
2) Calcul : = + ,
4 n=1 n 2 n=0
(2n + 1)2
Nous allons essayer de développer la fonction sous l’intégrale
en somme d’une série de fonctions, puis permuter intégrale et d’où, en passant à la limite lorsque l’entier N tend vers l’infini
série. et puisque les séries considérées convergent :
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : 
+∞
1 1+∞
1 
+∞
1
x 2x 2x e −x = + ,
= x = k=1
k 2 4 n=1 n 2
n=0
(2n + 1)2
sh x e − e−x 1 − e−2x

+∞ 
+∞ et donc :
= 2x e−x (e−2x )n = 2x e−(2n+1)x ,   +∞
n=0 n=0

+∞
1 1  1 3 π2 π2
= 1 − = = .
car |e−2x | < 1 . n=0
(2n + 1) 2 4 k=1 k 2 4 6 8
Notons, pour tout n ∈ N :  +∞
x π2
On conclut : dx = .
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ 2x e−(2n+1)x . 0 sh x 8
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)
sur ]0 ; +∞[. 5.27 a) 1) Convergence simple :

• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour Soit x ∈ [0 ; +∞[.
n 0
Si x =
/ 0, alors :
somme f.
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. ln(1 + nx 2 )
f n (x) =
  +∞ nx  
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge. 1
ln n + ln x 2 + ln 1 + 2
n 0 0 nx ln n
= ∼ −−−→ 0.
Remarquons d’abord : nx n∞ nx n∞

Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .


∀ n ∈ N, ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x) = 2x e−(2n+1)x  0 . n∞
C.S.
On a, pour tout n ∈ N : Ceci montre : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[.
n∞
 +∞  +∞ 2) Convergence uniforme (PSI) :
| f n (x)| dx = f n (x) dx
0 0 Soit n ∈ N∗ fixé. L’étude des variations de f n paraît malcom-
 +∞
mode, car le signe de f n (x) semble difficile à étudier.
= 2x e−(2n+1)x dx
0
 +∞ Vu l’expression 1 + nx 2 , il peut être intéressant de séparer en
t 1 cas selon les positions relatives de 1 et nx 2.
= 2 e−t dt
t = (2n + 1)x 0 2n + 1 2n +1
 +∞ Soit x ∈ [0 ; +∞[.
2
= t e−t dt 1
(2n + 1)2 0 • Si x  √ , alors, en utilisant l’inégalité classique
n
2 2 2
= (2) = 1! = ,
(2n + 1)2 (2n + 1)2 (2n + 1)2 ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t)  t ,
  +∞ nx 2 1
donc la série | f n (x)| dx converge. on a : 0  f n (x)  =x √ .
nx n
n 0 0
1
D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque • Si x  √ , alors 1  nx 2 , d’où :
pour une série d’applications, on déduit : n

199
ln(1 + nx 2 ) ln(2nx 2 ) • Soit a ∈ ]e ; +∞[ fixé. On a :
0  f n (x) = 
nx nx ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
ln(2n) 1 2 lnx  
= + 2 + (ln x)2n 1
n x n x | f n (x) − f (x)| = ln = ln 1 +
1 + (ln x)2n 1 + (ln x)2n
ln(2n) √ 2 ln(2n) 2 1 1
 n+ 1= √ + .   ,
n n n n 1 + (ln x)2n 1 + (ln a)2n
On déduit, en regroupant les deux cas précédents : 1
donc : || f n − f ||[a

;+∞[
 −−−→ 0.
ln(2n) 2 1 + (ln a)2n n ∞
∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  f n (x)  √ + ,
n n C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]e ; +∞[
n∞
ln(2n) 2
et donc : || f n ||∞  √ + −−−→ 0. fixé.
n n n∞ 1 C.U.
C.U. De même (ou en remplaçant x par ) : f n −→ f sur tout
Ceci montre : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[. x n∞
n∞
]0 ; b], b ∈ ]0 ; e−1 [ fixé.
b) 1) Convergence simple :
• Soit b ∈ [1 ; e[ fixé. On a :
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [1 ; b],
Vu la présence de (ln x)2n , nous allons séparer en cas selon la  
 2 + (ln x)2n 
position de (ln x)2 par rapport à 1, c’est-à-dire selon la posi- | f n (x) − f (x)| =  ln − ln 2

tion de ln x par rapport à −1 et à 1. 1 + (ln x) 2n
 
2 + 2(ln x) 2n
(ln x)2n
• Si x ∈ ]0 ; e−1 [ ∪ ]e ; +∞[ , alors (lnx)2 > 1, = ln = ln 1 +
2 + (ln x)2n 2 + (ln x)2n
2 + (ln x)2n (ln x)2n
(ln x)2n (ln b)2n
donc (ln x)2n −−−→ + ∞, puis : −−−→ 1,    ,
n∞ 1 + (ln x)2n n ∞ 2 + (ln x)2n 2 2
2 + (ln x)2n
et enfin : f n (x) = ln −−−→ 0. (ln b)2n
1 + (ln x)2n n ∞ donc : || f n − f ||[1

;b]
 −−−→ 0.
2 n∞
• Si x = e−1 ou x = e , alors (ln x)2 = 1 , donc : C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur tout [1 ; b], b ∈ [1 ; e[ fixé.
3 3 n∞
f n (x) = ln −−−→ ln . 1
2 n∞ 2 De même (ou en changeant x en
C.U.
) : f n −→ f sur tout
• Si e−1 < x < e , alors (ln x)2 < 1 , donc (ln x)2n −−−→ 0 , x n∞
n∞ [a ; 1], a ∈ ]e−1 ; 1] fixé.
puis : f n (x) −−−→ ln 2 . C.U.
n∞ Il en résulte que f n −→ f sur tout [a ; b], (a,b) ∈ ]e−1 ; e[2 fixé.
n∞
C.S.
On conclut : f n −→ f, où : f : ]0 ; +∞[−→ R est définie, pour c) 1) Convergence simple :
n∞
tout x ∈ ]0 ; +∞[, par : Soit x ∈ R fixé. Vu la présence de 2n + |x|n , séparons en cas
 selon la position de |x| par rapport à 2.
 0 si 0 < x < e−1 ou e < x


3 • Si |x| < 2, alors :
f (x) = ln si x = e−1 ou x = e  n
n1


 2 n n1 |x|
ln 2 si e−1 < x < e. f n (x) = (2 + |x| ) = 2 1 +
n
2
On pouvait aussi remarquer :   n

1 |x|
  = 2 exp ln 1 +
1 n 2
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f = f (x) ,  n  n 

x 1 |x| |x|
= 2 exp +o −−−→ 2.
ce qui permet de se ramener à une étude sur [1 ; +∞[ au lieu n 2 2 n∞

de ]0 ; +∞[. • Si |x| = 2, alors :


2) Convergence uniforme (PSI) : 1 1 1
f n (x) = (2n + |x|n ) n = (2 · 2n ) n = 2 n · 2 −−−→ 2 .
• Puisque chaque f n est continue sur ]0 ; +∞[ et que f est dis- n∞

continue en e−1 et en e, d’après un théorème du cours par contra- • Si |x| > 2, alors :
position, on déduit que la convergence de la suite ( f n )n1 vers   n  n1
n n1 2
f n (x) = (2 + |x| ) = |x| 1 +
n
−−−→ |x| ,
f n’est uniforme sur aucun des intervalles suivants : ]0 ; e−1 [, |x| n∞
]e−1 ; 1], [1 ; e[, ]e ; +∞[. comme plus haut.
200
C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où : • Par exemple, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé,
n∞
 |( f n − f )(x,y)| −→ +∞ , donc f n − f n’est pas bornée
2 si |x|  2 y−→+∞

f : R −→ R, x −→ sur ]0 ; +∞[2. Il en résulte, d’après le cours, que la suite ( f n )n1


|x| si |x| > 2.
ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[2 .
Autrement dit : ∀ x ∈ R, f (x) = Max (2, |x|).
• Soit (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 .
2) Convergence uniforme (PSI) :
On a, pour tout (x,y) ∈ D = ]0 ; a] × [b ; +∞[ :
Soit n ∈ N tel que n  2 . On a, pour tout x ∈ R :     
 y  b
 | f n (x,y) − f (x,y)| =  ln 1 +  ln 1 + ,
(2n + |x|n ) n − (2n ) n si |x|  2 xn 
1 1
an
| f n (x) − f (x)| =  
1 1
(2n + |x|n ) n − (|x|n ) n si |x| > 2. b
donc : || f n − f ||∞
D
 ln 1 + −−−→ 0.
1 an n∞
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ t n
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément vers
est continue sur [0 ; +∞[, de classe C 1 sur ]0 ; +∞[, et :
f sur tout D = ]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2
1 1 1
∀ t ∈ ]0 ; +∞[, ϕ (t) = t n −1 =

1 .
fixé.
n nt 1− n
D’où, par l’inégalité des accroissements finis, pour tout
(a,h) ∈ [0 ; +∞[2 : 5.28 Puisque I est un intervalle de longueur > 0 , I est un en-
semble infini, donc il existe x0 ,. . . ,x N ∈ I , deux à deux dis-
h tincts.
0  ϕ(a + h) − ϕ(a)  h Sup ϕ (t)  
1 .
t∈]a ;a+h[ na 1− n Considérons les polynômes d’interpolation de Lagrange sur les
On a donc : abscisses x0 ,. . . x N , c’est-à-dire les polynômes L 0 ,. . . ,L N dé-
∗ si |x|  2, alors : finis par :

 
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(2n ) (x − x j )
/ i
j=
|x|n 2n 2 ∀ i ∈ {0,. . . ,N }, ∀ x ∈ I, L i (x) =  .
 1
 = (xi − x j )
n(2n )1− n n2n−1 n
/ i
j=

∗ si |x| > 2, alors : D’après le cours sur l’interpolation de Lagrange, on a, pour tout
  
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(|x|n )
N
P ∈ R N [X] : P = P(xi )L i .
2n 2n 2 i=0
 1
 1
= .
n(|x|n )1− n n(2n )1− n n En particulier, on a donc :
2 
N
Ainsi : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)|  , ∀ x ∈ I, ∀ n ∈ N, Pn (x) = Pn (xi )L i (x) .
n
i=0
2
donc : || f n − f ||∞  −−−→ 0. C.S.
n n∞ Comme Pn −→ f sur I, on déduit, en faisant tendre l’entier n
n∞
C.U.
On conclut : f n −→ f sur R. vers l’infini :
n∞
d) 1) Convergence simple : 
N
∀ x ∈ I, f (x) = f (xi )L i (x) .
Soit (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 . On a : i=0
 
y Ceci montre que f est un polynôme, c’est le polynôme
f n (x,y) = ln x + −−−→ ln x .
n n∞ N

C.S. f (xi )L i , de degré  N.


On conclut : f n −→ f, où : i=0
n∞

f : ]0 ; +∞[ −→ R, (x,y) −→ ln x .
2

2) Convergence uniforme (PSI) :


5.29 Munissons E = C([a ; b], R) de ||.||∞. Considérons le
sev F de E , formé des polynômes de degré  N. Ce sev F est
Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 : de dimension finie (égale à N + 1 ), donc, d’après le cours,
     
 f n (x,y) − f (x,y) =  ln x + y − ln x  F est complet. Puisque F est complet, F est fermé dans E .
 n    Comme : ∀ n ∈ N, Pn ∈ E, et que (Pn )n∈N converge vers f
 y  y
=  ln 1 + = ln 1 + . dans E (la convergence uniforme est la convergence pour la
xn  xn norme ||.||∞), il s’ensuit : f ∈ F .
201
On conclut que f est un polynôme, de degré  N. D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
Comparer l’énoncé et la méthode de résolution de l’exercice plication
 +∞
5.28.
g : [0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x,t) dt
0

5.30 est continue sur [0 ; +∞[. En particulier :


• D’abord, montrons que, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, l’in-  +∞
tégrale proposée existe. t
g(x) −→ g(0) = dt
sin (xt) x−→0 0 1 + t4
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. L’application f x : t −→ , est 
1 + t4 1 +∞ du 1 π
= = [Arctan u]+∞ = .
continue sur [0 ; +∞[ et, pour t  1 : u=t 2 2 0 1+u 2 2 0
4
1 1 Puis, comme : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, I (x) = xg(x),
|Fx (t)|   4.
1 + t4 t π
on conclut : I (x) ∼ + x.
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4 > 1 ) et le théorème x−→0 4
de majoration pour des fonctions  0, Fx est intégrable sur 2e méthode : utilisation du théorème de convergence dominée
 +∞
[0 ; +∞[, donc I (x) = Fx (t) dt existe. et de la caractérisation séquentielle des limites :
0 Soit (xn )n∈N une suite dans ]0 ; +∞[, convergeant vers 0.
• Comme, pour tout t ∈ [0 ; +∞[, sin (xt) ∼ + xt , on peut Notons, pour tout n ∈ N :
x−→0
conjecturer que I (x) ressemble, pour x −→ 0+ , à sin (xn t)
 +∞ f n : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
xt xn (1 + t 4 )
dt , donc que I (x) admette un équivalent du
0 1 + t4 • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)
genre λx, λ ∈ R∗+ . sur [0 ; +∞[.
1re méthode : utilisation du théorème de continuité sous le signe • Soit t ∈ [0 ; +∞[. Si t =
/ 0, alors :
intégrale : sin (xn t) t t
f n (t) = −−−→ .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ : xn t 1 + t 4 n ∞ 1 + t 4
 +∞  +∞ Si t = 0, alors : f n (t) = 0 −−−→ 0 .
sin (xt) sin (xt) 1
I (x) = dt = xt dt n∞
0 1 + t 4
0 xt 1 + t 4 C.S.
 +∞ Ceci montre : f n −→ f sur [0 ; +∞[, où :
t n∞
=x φ(xt) dt,
0 1 + t4 t
f : [0 ; +∞[−→ R, t −→ .
en notant : 1 + t4

 sin u • L’application f est continue par morceaux sur [0 ; +∞[ (car
si u =
/ 0
φ : [0 ; +∞[−→ R, u −
→ u continue).

1 si u = 0. • On a : ∀ n ∈ N, ∀ t ∈ [0 ; +∞[,
Notons : | sin (xn t)| |xn t| t
| f n (t)| =  =
t xn (1 + t 4 ) xn (1 + t 4 ) 1 + t4
F : [0 ; +∞[×[0 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ φ(xt) .
1 + t4 t
et l’application t −→ est continue par morceaux (car
• F est continue par rapport à x (car φ est continue), continue 1 + t4
continue),  0, intégrable sur [0 ; +∞[.
par morceaux par rapport à t (car continue par rapport à t, φ
étant continue). Ainsi, la suite ( f n )n∈N vérifie l’hypothèse de domination.
• On a : ∀ (x,t) ∈ [0 ; +∞[×[0 ; +∞[, D’après le théorème de convergence dominée :
t t  +∞  +∞  +∞
t π
| f (x,t)| = |φ(xt)|  , f n −−−→ f = dt =
1 + t4 1 + t4 0 n ∞ 0 0 1 + t 4 4
car : ∀ u ∈ [0 ; +∞[, | sin u|  u. (calcul fait plus haut, dans la première méthode).
t
L’application ϕ : t −→ est continue par morceaux (car Ceci montre que, pour toute suite (xn )n∈N dans ]0 ; +∞[,
1 + t4   +∞ 
sin (xn t)
continue),  0, intégrable sur [0 ; ,+∞[ (exemple de Riemann, convergeant vers 0, la suite dt
xn (1 + t 4 )
3 > 1 et théorème d’équivalence pour des fonctions  0). π
0 n∈N

Ainsi, F vérifie HD sur[0 ; +∞[×[0 ; +∞[. converge vers .


4
202
Il en résulte, par caractérisation séquentielle des limites : b) 1re méthode : utilisation du théorème de convergence do-
 +∞ minée :
sin xt) π  1
dt −→+ ,
0 x(1 + t 4) x−→0 4 D’abord, pour tout n ∈ N∗ , In = x n ln(1 + x n ) dx existe
0
π
et donc : I (x) ∼ + x. comme intégrale d’une application continue sur un segment.
x−→0 4
On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable
1 1 1
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt :
5.31 a) D’abord, pour tout n ∈ N∗ , l’intégrale n
 1  1 
1 1 1 1 1
In = ln(1 + x n ) dx , existe comme intégrale d’une appli- In = t ln (1 + t) t n −1 dt = t n ln(1 + t) dt .
n n 0
0 0
  
cation continue sur un segment. notée Jn
On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable Notons, pour tout n ∈ N∗ :
1 1 1
t = x n , x = t n , dx = t n −1 dt : 1
n f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t n ln (1 + t) .
 1 
1 1 1 1 1 ln(1 + t) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
In = ln(1 + t) t n −1 dt = tn dt ,
n n 0 t nue) sur ]0 ; 1] .
0
  
notée Jn C.S.
• f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ ln(1 + t) , car, pour
n∞
où Jn est d’ailleurs une intégrale de fonction intégrable sur 1
]0 ; 1] . t ∈ ]0 ; 1] fixé, t n −−−→ 1 .
n∞
Pour obtenir la limite de Jn (si elle existe), nous allons utiliser • f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
le théorème de convergence dominée. • On a :
Notons, pour tout n ∈ N∗ : 1

ln(1 + t) 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = t n ln(1 + t)  ln(1 + t) ,
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t . n
t et l’application t −→ ln(1 + t) est continue par morceaux (car
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- continue),  0, intégrable sur ]0 ; 1] car intégrable sur [0 ; 1]
nue) sur ]0 ; 1] . puisque continue sur ce segment.
C.S. ln(1 + t) Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
• f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ , car, pour
n∞ t nation.
1
t ∈ ]0 ; 1] fixé, on a t n −−−→ 1 . D’après le théorème de convergence dominée :
n∞
 1  1
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] . f n −−−→ f,
n∞
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ ]0 ; 1] : 0 0

1 ln(1 + t) ln(1 + t) c’est-à-dire :


| f n (t)| = t n  ,  1
t t
Jn −−−→ ln(1 + t) dt
ln(1 + t) n∞ 0
et l’application t −→ est continue par morceaux (car  1
t = (1 + t) ln (1 + t) − (1 + t) 0 = 2 ln 2 − 1.
ln(1 + t)
continue),  0, intégrable sur ]0 ; 1], puisque −→ 1. 2 ln 2 − 1
t t−→0
On conclut : In ∼ .
Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi- n∞ n
nation. 2e méthode : intervention d’une autre intégrale, calculable :
 1
D’après le théorème de convergence dominée :
Pour tout n ∈ N∗ , notons In = x n ln (1 + x n ) dx, qui existe
 +∞  +∞ 0
f n −−−→ f. comme intégrale d’une application continue sur un segment,
0 n∞ 0  1
 +∞ et notons K n = x n−1 ln(1 + x n ) dx.
ln(1 + t) π2
Ainsi : Jn −−−→ dt = . 0
n∞ 0 t 12 • On a, pour tout n ∈ N∗ :
 +∞  1
π2 1
On conclut : ln(1 + x n ) dx ∼ . |In − K n | = (x n−1 − x n ) ln(1 + x n ) dx
0 n∞ 12 n 0

203
 n
1
1
x x n+1 1 L’application x −→
 (x n−1 − x n ) ln 2 dx = ln 2 − 1 + x2
, est continue par morceaux (car
0 n n+1 0
    continue),  0, intégrable sur ]0 ; +∞[.
1 1 ln 2 1
= ln 2 − = = o . Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
n n+1 n(n + 1) n∞ n
nation.
• D’autre part, on peut calculer K n par le changement de va- D’après le théorème de convergence dominée :
riable t = x n , dt = x n−1 dx :  +∞  +∞  +∞
 1 1
1 1 f n −−−→ f = dx
Kn = ln(1 + t) dt = (2 ln 2 − 1) , 0 n ∞ 0 0 1 + x2
0 n n π
= [Arctan x]+∞
0 = .
calcul déjà fait dans la 1re méthode. 2
 
Ainsi : In = K n + (In − K n ), x
   +∞ ln 1 +
2 ln 2 − 1 1 n π
où : Kn = , et In − K n = o = o(K n ). On conclut : dx ∼ .
n n 0 x(1 + x 2 ) n∞ 2n

On obtient : In ∼ K n ,
n∞

2 ln 2 − 1 5.32 1) Soit n ∈ N∗ fixé.


et on conclut : In ∼ . On a, par intégration par parties :
n∞ n
   1  1
x x nx n nx n−1
c) Comme, pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé : ln 1 + ∼ , In = dx = x dx
0 1+x 1 + x 2n
n n∞ n 2n
0
   1  1
x π
 +∞ ln 1 + = x Arctan (x n ) − Arctan (x n ) dx = − Jn .
n 0 4
on conjecture que In = dx est équivalente  0
 
0 x(1 + x 2)
notée Jn
 +∞ x
n Par le changement de variable
à dx, c’est-à-dire à λn, où λ > 0 est une
x(1 + x 2 ) 1 1 1 −1
0
t = x n , x = t n , dx = t n dt ,
constante. n
 1 
1 1 1 1 1 1 Arctan t
On va donc essayer de faire apparaître en facteur. Jn = Arctan t · t n −1 dt = tn dt .
n n n 0 t
0
  
À cet effet, considérons, pour tout n ∈ N∗ :
  notée K n
x
n ln 1 + Pour déterminer la limite de K n (si elle existe) lorsque l’entier
n
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ , n tend vers l’infini, nous allons essayer d’utiliser le théorème
x(1 + x 2 ) de convergence dominée.
et essayons de montrer que le théorème de convergence dominée Notons, pour tout n ∈ N∗ :
s’applique.
Arctan t
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
1
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t n .
nue) sur ]0 ; +∞[. t

• Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
  nue) sur ]0 ; 1] .
x
ln 1 + C.S. Arctan t
n 1 1 • f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ .
f n (x) = x −−−→ , n∞ t
1 + x2 n ∞ 1 + x2
n • f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
C.S. 1 • On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1],
donc f n −→ f, où f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n∞ 1 + x2 1 Arctan t Arctan t
| f n (t)| = t n   1,
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. t t
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, et l’application constante 1 est intégrable sur l’intervalle borné
 
x x ]0 ; 1] .
n ln 1 + n
n n 1 Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
| f n (x)| =  = ,
x(1 + x 2 ) x(1 + x 2 ) 1 + x2 nation.
car on sait : ∀ t ∈ ] − 1; +∞[, ln(1 + t)  t. D’après le théorème de convergence dominée :
204
    
donc || f n ||∞  1,
1 1 1
Arctan t || f n ||∞ diverge grossièrement, fn
Kn = f n −−−→ f = dt .
n ∞ t n 1 n 1
0 0
0   ne converge pas normalement sur ]0 ; +∞[.
notée C
∗ Supposons maintenant a < b et dressons le tableau de va-
Arctan t
Puisque l’application t −→ est continue,  0 et n’est riations de f n :
t
pas l’application nulle, on a : C > 0. an
x 0 +∞
On obtient : K n = C + o (1) b−a
n∞
f n (x) + 0 −
d’où :
  f n (x) 0   0
π π 1 π C 1
In = − Jn = − K n = − + o .
4 4 n 4 n n∞ n On a donc :
 
Remarque : Le calcul de C, en se ramenant à une série, peut an a
 
être l’objet d’un exercice. an b−a
|| f n ||∞ = f n =  
b−a an b
n+
5.33 b−a
a) 1) Convergence simple, convergence absolue :  a  b
an b−a 1
Puisque toutes les f n sont  0, la convergence absolue revient = = a a (b − a)b−a b−b b−a .
à la convergence simple. b−a bn n

Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. D’après l’exemple de Riemann, la série || f n ||∞ converge
n 1
On a :
si et seulement si : b − a > 1 .
xa xa
f n (x) = ∼ b  0. On conclut :
(n + x) n∞ n
b 
◦ si b − a  1, alors f n ne converge pas normalement sur
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n 1
pour des séries à termes  0, on conclut : ]0 ; +∞[
 
∗ si b > 1 , alors f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ ◦ si b − a > 1 , alors f n converge normalement sur
n 1 n 1
 ]0 ; +∞[.
∗ si b  1, alors f n ne converge simplement sur aucune
n 1 • Étude sur ]0 ; A], A ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
partie non vide de ]0 ; +∞[. Soit A ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
Dans la suite de l’étude, on peut donc se limiter au cas : b > 1 . On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; A],
2) Convergence normale : xa xa Aa
0  f n (x) =  b  b,
• Étude sur ]0 ; +∞[ : (n + x)b n n
Soit n ∈ N∗ fixé. Aa
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||]0

;A]
 .
L’application f n est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et, pour tout nb
x ∈ ]0 ; +∞[ : D’après l’exemple de Riemann (b > 1) et le théorème de ma-
joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série
 
f n (x) = ax a−1 (n + x)−b + x a (−b)(n + x)−b−1 || f n ,||]0 ;A]
converge, et on conclut que f n converge
  ∞
= x a−1 (n + x)−b−1 a(n + x) − bx n 1 n 1
  normalement (donc uniformément) sur ]0 ; A] , pour tout
= x a−1 (n + x)−b−1 (a − b)x + an .
A ∈ ]0 ; +∞[ fixé (on rappelle que l’on a supposé b > 1 ).
∗ Si a > b, alors : 3) Convergence uniforme (PSI) :
xa Si a  b , on a vu || f n ||∞ −−−→
/ 0, donc, d’après le cours,
f n (x) = ∼ x a−b −→ +∞ ,  n∞
(n + x)b x−→+∞ x−→+∞
f n ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.

n 1
f n n’est pas bornée, donc f n ne converge pas normalement
n 1 Supposons dorénavant a < b.
sur ]0 ; +∞[. 
Si a < b − 1 , on a vu que f n converge normalement, donc
xa n 1
∗ Si a = b, alors : f n (x) = ∼ x a−b = 1,
(n + x)b x−→+∞ uniformément, sur ]0 ; +∞[.

205

Supposons dorénavant a  b − 1. / 0, alors |e−x | < 1 , la série géométrique
Si x = (e−x )n
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, en notant Rn le n
converge, donc, par théorème de majoration pour des séries à
reste d’ordre n : 
termes  0, la série f n (x) converge.

+∞ 
2n
Rn (x) = f k (x)  f (x) n

   k=n+1 k
k=n+1
0
Si x = 0, alors : ∀ n  2, f n (x) = 0, donc la série f n (x) ,
n

2n
x a
x a
= n , converge.
(k + x)b (2n + x)b 
k=n+1 On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
d’où, en particulier : n

0 2) Convergence normale :
  
na 1 a+1−b 1 • Étude sur [0 ; +∞[:
Rn (n)  n = n  b,
(3n)b 3b 3 Soit n ∈ N tel que n  2 , fixé.
1 L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et :
puis : ||Rn ||∞  Rn (n)  b .
3
 ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) =
1
(1 − nx) e−nx .
Il en résulte : ||Rn ||∞ −−−/→ 0, et on conclut que f n ne ln n
n∞
n 1
On en déduit le tableau de variations de f n :
converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
On peut résumer les résultats dans un tableau : 1
x 0 +∞
n
Nature de la convergence f n (x) + 0 −
normale uniforme simple f n (x) 0   0
 
a+1<b oui oui oui 1 1
D’où : || f n ||∞ = fn = .
n e n ln n
1<b a+1 non non oui  1
Comme la série diverge (cf. exercice 4.2, par uti-
b1 non non non n 2
en ln n

lisation d’une comparaison série/intégrale), la série || f n ||∞ ,
ou encore dans le plan des (a,b) :
 n

b diverge, donc f n ne converge pas normalement sur


n
[0 ; +∞[.
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
CN, CU, CS
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
CN, CU, CS
1
Puisque −−−→ 0 , il existe N  2 tel que :
n n∞
1
∀ n  N,  a.
1 n
On a alors, d’après le tableau de variations de f n :
CN, CU, CS
∀ n  N , || f n ||[a ∞
;+∞[
= | f n (a)| = f n (a) .

O a Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), il s’ensuit que la
 n

;+∞[
b) 1) Convergence simple : série || f n ||[a
∞ converge, et on conclut : f n converge
n n
Puisque les f n sont toutes  0, la convergence absolue revient normalement sur tout [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
à la convergence simple.
3) Convergence uniforme (PSI) :
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
• Étude sur [a ; +∞[ :
On a : 
D’après 2), f n converge normalement, donc uniformément,
x e−nx
∀ n  3, 0  f n (x) =  x e−nx = x(e−x )n . n
ln n sur tout [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.

206
• Étude sur [0 ; +∞[ : 4) Convergence uniforme (PSI) :

Comme || f n ||∞ =
1
−−−→ 0 , il nous faut étudier le reste Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du
e n ln n n ∞ n 1
d’ordre n, noté Rn . TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
Nous allons utiliser une comparaison série/intégrale. x
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = .
x e−t x x x 2 + (n + 1)
L’application ϕx : t ∈ [2 ; +∞[ −→ = xt
ln t e ln t Pour n ∈ N∗ fixé, l’étude des variations de
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- x
ϕn : [0 ; +∞[−→ R, x −→
grable sur [2 ; +∞[, car t 2 ϕx (t) −→ 0 . x 2 + (n + 1)
t−→+∞
√ 1
On a donc, par comparaison série/intégrale, pour tout n  2 : montre : Sup |ϕn (x)| = ϕn ( n + 1) = √ .
 +∞ x∈[0 ;+∞[ 2 n+1
+∞
Rn (x) = ϕx (k)  ϕx (t) dt. On a donc : 0  ||Rn ||∞  √
1
−−−→ 0,
k=n+1 n 2 n + 1 n∞
Et : d’où, par encadrement : ||Rn ||∞ −−−→ 0 .
 +∞  +∞  +∞ n∞
x e−t x x e−t x 
ϕx (t) dt = dt  dt On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n n ln t n ln n
n 1
1 1 −nx 1
= [−e−t x ]+∞
n = e  . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
ln n ln n ln n
1 Soit x ∈ R fixé.
Ainsi : ∀ n  2, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  Rn (x)  ,
ln n Pour tout n ∈ N tel que n  −x, on a :

1 π π
puis : ∀ n  2, ||Rn ||∞  . Arctan (x + n) ∈ 0 ; et Arctan n ∈ 0 ; ,
ln n 2 2
1

Comme −−−→ 0, il en résulte ||Rn ||∞ −−−→ 0 , et on π π
ln n n∞ n∞ d’où : f n (x) ∈ − ; .
 2 2
conclut : f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n Et, par une formule de trigonométrie :
c) 1) Convergence simple :   (x + n) − n x
 tan f n (x) = = .
x 1 + (x + n)n 1 + n(x + n)
Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé, la série (−1)n relève
n 1
x2 +n On a donc, pour tout n  −x :
du TSCSA, car elle est alternée, le terme général tend vers 0, x
f n (x) = Arctan .
et la valeur absolue du terme général décroît. Il en résulte que 1 + n(x + n)
cette série converge. On sait : ∀ t ∈ R, |Arctan t|  |t|.

Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; +∞[. |x|
n 1 D’où : ∀ n  −x, | f n (x)|  .
1 + n(x + n)
2) Convergence absolue :
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N, f n (x) = 0 ,
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. 
donc la série f n (x) converge.
|x| |x|
/ 0, alors : | f n (x)| =
Si x = ∼  0, n 0
+nx2 n∞ n |x| |x|
donc, par l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence Si x =
/ 0, alors ∼ .
 1 + n(x + n) n∞ n 2
pour des séries à termes  0, la série | f n (x)| diverge.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
n 1
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
Pour x = 0, tous les termes sont nuls, donc la série converge. 
  0, la série | f n (x)| converge.
Ainsi, f n converge absolument seulement sur {0} . n

n 1 Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
3) Convergence normale : n 0
 sur R.
D’après 2) (et le cas trivial x = 0), f n ne converge norma-
n 1
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :
lement sur aucune partie non vide ni égale à {0} , de [0 ; +∞[. Soit n ∈ N∗ .

207
 
L’application f n est de classe C 1 sur R et :  x 
∀ x ∈ [a ; b], | f n (x)| = Arctan 
1 + n(x + n) 
1
∀ x ∈ R, f n (x) = >0, |x| c
1 + (x + n)2   ,
1 + n(x + n) 1 + na + n 2
d’où le tableau de variations de f n :
c c
d’où : || f n ||[a

;b]
 ∼ 2  0.
x −∞ +∞ 1 + an + n 2 n∞ n
f n (x) + D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
f n (x)  
 0, la série || f n ||[a

;b]
converge.
n
Et : 
π 1 On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
lim f n (x) = − − Arctan n = −π + Arctan , n 0
x−→−∞ 2 n
mément, sur [a ; b], pour tout (a,b) ∈ R2 fixé tel que
π 1
lim f n (x) = − Arctan n = Arctan . a  0  b, puis sur tout segment de R.
x−→+∞ 2 n
e) 1) Convergence simple, convergence absolue :
• Étude sur ] − ∞ ; 0] :
 Comme les f n sont toutes  0, la convergence absolue revient
;0]
Puisque || f n ||]−∞
∞ −−−→ π =
/ 0, d’après le cours, f n ne à la convergence simple.
n∞
n
converge pas uniformément (donc ne converge pas normale- Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Si x =
/ 0, alors :
ment non plus) sur ] − ∞ ; 0]. nx nx 1 1
f n (x) = ∼ =  0.
• Étude sur [0 ; +∞[ : 1 + n 3 x 2 n∞ n 3 x 2 x n2

∗ Puisque || f n ||∞ = Arctan


1 1
∼  0 , d’après l’exemple de D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-

n n∞ n valence pour des séries à termes  0, la série f n (x)
Riemann et le théorème d’équivalence pour des séries à termes
  n
 0, la série || f n ||[0 ;+∞[ diverge, donc f n ne converge converge.
n 0 n 0
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N, f n (x) = 0 ,
pas normalement sur [0 ; +∞[. 
donc la série f n (x) converge.
∗ Pour étudier la convergence uniforme, puisque
 n
;+∞[ ;+∞[
|| f n ||[0
∞ −−−→ 0 et que la série || f n ||[0
∞ diverge, On conclut :
n∞
n 0 
il nous faut étudier le reste d’ordre n, noté Rn . la série f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
n
On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; +∞[ : 2) Convergence normale :

+∞ 
+∞
x Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et,
Rn (x) = f k (x) = Arctan
1 + k(x + k) pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
k=n+1 k=n+1

2n
x x n(1 + n 3 x 2 ) − nx2n 3 x
 Arctan  n Arctan , f n (x) =
k=n+1
1 + k(x + k) 1 + 2n(x + 2n) (1 + n 3 x 2 )2
n − n4 x 2 n(1 − n 3 x 2 )
n = = ,
puis : Rn (n)  n Arctan , donc : (1 + n x )
3 2 2 (1 + n 3 x 2 )2
1 + 6n 2
d’où le tableau de variations de f n :
n n2 1
||Rn ||∞  n Arctan ∼ −−−→ .
1 + 6n 2 n∞ 1 + 6n 2 n∞ 6 x 0 n −3/2 +∞
Il en résulte : ||Rn ||∞ −−− /→ 0. f n (x) + 0 −
n∞
 f n (x) 0   0
Ceci montre que f n ne converge pas uniformément sur
n
[0 ; +∞[. • Étude sur [0 ; +∞[ :
∗ Soit (a,b) ∈ R tel que, par exemple, a  0  b.
2 L’application f n est bornée et :
Notons c = Max (−a,b). n −1/2 1
|| f n ||∞ = f n (n −3/2 ) = = 1/2 .
On a, pour tout n ∈ N tel que n  −a : 1+1 2n

208
 √
D’après l’exemple de Riemann (1/2  1), la série || f n ||∞ n
et donc : ||Rn ||∞  Rn (n −3/2
) −−−→ + ∞,
 n 9 n∞
diverge, donc : f n ne converge pas normalement sur d’où : ||Rn ||∞ −−−/→ 0.
n n∞

[0 ; +∞[. On conclut : f n , ne converge pas uniformément sur
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : n
]0 ; +∞[.
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
1re méthode :
Puisque n −3/2 −−−→ 0 , il existe N ∈ N∗ tel que :
5.34 a) On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
n∞ Arctan (x n+1 ) π π
| f n (x)| =   2,
∀ n  N, n −3/2
 a. n(n + 1) 2n(n + 1) 2n
π
On a alors : ∀ n  N, || f n ||[a ;+∞[
= | f n (a)| = f n (a). donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  2 .
∞ 2n
 
Puisque f n (a) converge (cf. 1)), la série || f n ||[a ;+∞[ D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
∞ 
n
 n joration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
converge. Ceci montre que f n converge normalement sur n 1
n converge.
[a ; +∞[. 
On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
2e méthode : n 1

On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[, mément (PSI), absolument, simplement, sur [0 ; +∞[.


b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur [0 ; +∞[ et
nx nx 1 1 
0  f n (x) =  3 2 = 2  2 , que la série d’applications f n converge normalement (PC),
1 + n3 x 2 n x n x n a n 1

1 uniformément (PSI) sur [0 ; +∞[, d’après un théorème du cours,


donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a

;+∞[
 2. la somme S est continue sur [0 ; +∞[.
an
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- c) On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
joration pour des séries à termes  0, on déduit que la série 1
  S(x) + S
;+∞[
|| f n ||[a converge, et on conclut que f n converge x
∞  n+1 
n n 1
normalement sur [a ; +∞[.  +∞ Arctan
+∞
Arctan (x n+1 )  x
= +
3) Convergence uniforme (PSI) :
n=1
n(n + 1) n=1
n(n + 1)
   
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : +∞
1 1
 = Arctan (x n+1 ) + Arctan
D’après 2), f n converge normalement, donc uniformément, n=1
x n+1 n(n + 1)
n 
+∞
π 1
sur [a ; +∞[. = .
n=1
2 n(n + 1)
• Étude sur ]0 ; +∞[ :
 Comme, pour N  1, par télescopage :
Puisque || f n ||∞ −−−→ 0 et que la série || f n ||∞ diverge,
n∞ N N  
n 1 1 1 1
il nous faut étudier le reste. = − =1− −→ 1 ,
n=1
n(n + 1) n=1
n n + 1 N + 1 N −→+∞
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[, en notant Rn le
reste d’ordre n : 
+∞
1
on a : = 1,
n(n + 1)

+∞
kx 2n
kx
n=1
 
Rn (x) =  1 π
k=n+1
1 + k 3 x 2
k=n+1
1 + k3 x 2 et donc : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) + S = ,
x 2
(n + 1)x n(n + 1)x
n = . d’où l’égalité demandée.
1 + (2n) x3 2 1 + 8n 3 x 2
d) 1) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour
D’où, en particulier, pour tout n ∈ N∗ :
tout x ∈ [0 ; 1[ :

n(n + 1)n −3/2 n+1 n 1 (n + 1)x n xn
Rn (n −3/2 )  = √  , f n (x) = = .
1+8 9 n 9 n(n + 1) 1 + x 2(n+1) n(1 + x 2(n+1) )
209
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], y

xn xn π
| f n (x)| =   x n  an ,
n(1 + x 2(n+1) ) n 2
y = S(x)

donc : ∗
∀ n ∈ N , || f n ||[0

;a]
a . n

π
 4
Comme |a| < 1, la série géométrique n
a converge. Par théo-
n 1
rème de majoration pour des séries à termes  0, la série
 
|| f n ||[0

;a]
converge. Ceci montre que f n converge nor-
O 1 x
n 1 n 1
malement, donc uniformément (PSI), sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[
fixé. 5.35 a) 1) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
 1 1
• On a vu en a) que f n , converge simplement sur [0 ; +∞[, On a : f n (x) = ∼  0.
n 1
x 2 (n 4 + x 2 ) n∞ x 2 n 4
donc sur [0 ; 1[ . D’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ) et le théorème d’équi-
D’après le théorème de dérivation pour une série de fonctions, valence pour des séries à termes  0, on déduit que la série

on conclut que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que : f n (x) converge.
n 1

+∞ 
xn Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; 1[, S  (x) = .
n=1
n(1 + x 2(n+1) ) n 1

2) Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.


2) Comme S  (0) = 0 et ∀ x ∈ ]0 ; 1[, S  (x) > 0,
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
il s’ensuit que S est strictement croissante sur [0 ; 1[ .
1 1
De plus, comme S est continue sur [0 ; 1] (cf. b)), on conclut | f n (x)| = 2 4  2 4 = f n (a),
x (n + x 2 ) a (n + a 2 )
que S est strictement croissante sur [0 ; 1] .
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a

;+∞[
 f n (a).

+∞
Arctan 1 π+∞
1 π
3) On a : S(1) = = = . D’après 1) et le théorème de majoration pour des séries à termes
n(n + 1) 2 n(n + 1) 4 
n=1 n=1  0, on déduit que la série || f n ||[a

;+∞[
converge.
n 1
4) On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ : 
On conclut que f n converge normalement, donc unifor-

+∞
xn 
+∞
xn n 1

S (x) = 
n=1
n(1 + x 2(n+1) ) n=1
n ·2 mément (PSI), sur tout [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
1
= − ln(1 − x) −→− +∞, b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[ et

2 x−→1
que f n converge normalement (PC), uniformément (PSI)
donc : S  (x) −→− +∞. n 1
x−→1
sur tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours,
e) D’après c) et la continuité de S en 0 (cf. a)), on a : la somme S est continue sur ]0 ; +∞[.
  c) 1) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
π 1 π π
S(x) = − S −→ − S(0)) = . 1
2 x x−→+∞ 2 2 gn : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n4 + x2
f) L’étude des variations de S sur [1 ; +∞[ se déduit de celle • Pour tout n ∈ N∗ , gn est continue sur [0 ; +∞[.
des variations de S sur [0 ; 1[ par la formule obtenue en c). 1
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ||gn ||∞ = 4 ,
n
 
x 0 1 +∞ donc la série ||gn ||∞ converge, gn converge normale-
n 1 n 1
S  (x) 0 + +∞ +∞ + ment, donc uniformément (PSI), sur [0 ; +∞[.
S(x) 0 
π

π 
+∞
4 2 D’après un théorème du cours, gn est continue sur [0 ; +∞[,
n=1
en particulier en 0.

210

+∞
1 ln 2
En notant C = > 0, Comme −→ +∞, on déduit :
n 4 −ln x x−→1−
n=1


+∞ 
+∞
xn ln 2
on a donc : gn (x) −→+ C, ∼− .
x−→0 n=0
1 + xn x−→1 −ln x
n=1

d’où : x 2 S(x) −→+ C, puis : S(x) ∼ +


C
. Enfin, comme − ln x ∼ 1 − x , on conclut :
x−→1−
x−→0 x−→0 x2
D’après l’exemple de Riemann en 0 (2 > 1) et le théorème 
+∞
xn ln 2
∼− .
d’équivalence pour des fonctions  0, on conclut que S n’est n=0
1 + xn x−→1 1−x
pas intégrable sur ]0 ; 1] .
2) On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : 5.37 Nous allons essayer d’appliquer le théorème sur l’inté-

+∞
1 
+∞
1 1 gration sur un intervalle quelconque pour une série d’applica-
0  S(x) =  =C 2. tions.
n=1
x 2 (n 4 + x 2 ) n=1
x 2n4 x
Notons, pour tout n ∈ N∗ :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
de majoration pour des fonctions  0, on conclut que S est in- f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x n e−nx .
tégrable sur [1 ; +∞[.
• Soit n ∈ N∗ . Il est clair que f n est continue par morceaux (car
continue) sur [0 ; +∞[.
5.36 Soit x ∈ ]0 ; 1[ fixé. • On a, puisque n > 0 : x 2 f n (x) = x n+2 e−nx −→ 0
x−→+∞
xt
L’application ϕx : [0 ; +∞[−→ R, t −
→ donc, pour x assez grand : x f n (x)  1 ,
2
1 + xt
1
est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout t ∈ [0 ; +∞[ : puis : 0  f n (x)  .
x2
(ln x)x t (1 + x t ) − x t (ln x)x t (ln x)x t D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
ϕx (t) = =  0,
(1 + x ) t 2 (1 + x t )2 de majoration pour des fonctions  0, f n est intégrable sur
donc ϕx est décroissante sur [0 ; +∞[. [1 ; +∞[, puis sur [0 ; +∞[.

D’autre part : x t −→ 0, • Étudions x e−x , pour x décrivant [0 ; +∞[.


t−→+∞
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x e−x
donc : ϕx (t) ∼ x t = e(ln x)t  0.
t−→+∞
est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
Comme ln x < 0, l’application t −→ e(ln x)t est intégrable sur
[0 ; +∞[. Par théorème d’équivalence pour des fonctions  0, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, ϕ (x) = (1 − x) e−x ,
on déduit que ϕx est intégrable sur [0 ; +∞[. d’où le tableau de variations de ϕ :
Par comparaison série/intégrale, il en résulte que la série
 x 0 1 +∞
ϕx (n) converge, et on a :

n 0 ϕ (x) + 0 −
 +∞ 
+∞  +∞
ϕx (t) dt  ϕx (n)  ϕx (0) + ϕx (t) dt . ϕ(x) 0  e−1  0
0 n=0 0

On a donc : ||ϕ||∞ = ϕ(1) = e−1 .


Calculons cette intégrale :
 ∞  +∞ Ainsi, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
xt
ϕx (t) dt = dt
0 0 1 + xt ∀ n ∈ N∗ , 0  f n (x) = (x e−x )n  (e−1 )n .
 −∞ 
eu 1 Comme |e−1 | < 1, la série géométrique (e−1 )n converge,
= du
u = t ln x 0 1 + eu ln x n 1

1  0 ln 2 donc, par théorème de majoration pour des séries à termes  0,


= ln(1 + eu ) = . 
−ln x −∞ −ln x la série f n (x) converge.
n 1
ln 2 
+∞
xn 1 ln 2 
On obtient :   + . Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
−ln x n=0
1 + x n 2 −ln x n 1

211

+∞
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a

;+∞[
 f n (a).
• On a, en notant S = f n , pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : 
n=1 Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), par théorème de

+∞ 
+∞
1 n 1

S(x) = f n (x) = (x e−x )n = x e−x , majoration pour des séries à termes  0, la série || f n ||[a ;+∞[
n=1 n=1
1 − x e−x ∞
n 1
donc S est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[. converge.

  +∞ On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
n 1
n 1 0
mément (PSI), sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.

On a, pour tout n ∈ N :
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[ et
 +∞  +∞ 
| f n (x)| dx = x n e−nx dx que f n converge normalement (PC), uniformément (PSI)
n 1
0
 +∞  
0
 +∞ sur tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours,
t n −t 1 1
= e dt = n+1 t n e−t dt on conclut que la somme S est continue sur ]0 ; +∞[.
t=nx 0 n n n 0
1 n! 1 1···2···n 1 c) Nous allons essayer d’appliquer le théorème du cours sur
= n+1 (n + 1) = n+1 =  2, l’intégration sur un intervalle quelconque pour une série d’ap-
n n n n · n···n n
plications.
donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
de majoration pour des séries à termes  0, la série
  +∞ nue) sur ]0 ; +∞[.

| f n (x)| dx converge. • f n converge simplement sur]0 ; +∞[
n 1 0
n 1
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle 
+∞
quelconque pour une série d’applications, on déduit que la série • f n est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[
  +∞ n=1
f n (x) dx converge, que S est intégrable sur [0 ; +∞[ (cf. b)).
n 1

0
+∞
et que : • Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
 +∞ 
+∞ 
+∞ n 1 0

S(x) dx = f n (x) dx = un . Remarquons d’abord :


0 n=1 n=1
 ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x)  0 .

+∞ +∞
x e−x
On conclut : un = dx. Pour n = 1 :
n=1 0 1 − x e−x  +∞ 
+∞
+∞
1 1
f 1 (x) dx = dx = − =1.
0 0 (1 + x)2 1+x 0
5.38 a) 1) Convergence simple :  +∞

Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Pour calculer, pour tout n ∈ N − {0,1}, f n (x) dx, com-
0
1 1 mençons par effectuer une décomposition en éléments sim-
On a : f n (x) = ∼  0.
(1 + nx)(n + x) n∞ xn 2 ples :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 1 a b
 = + , (a,b) ∈ R2 .
valence pour des séries à termes  0, la série f n (x) (1 + nX)(n + X) 1 + nX n + X
n 1 Par multiplication puis remplacement, on obtient facilement :
converge.
 a=
1
= 2
n
, b=
1
.
Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[. 1 n −1 1 − n2
n 1 n−
n
2) Convergence normale sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :  
1 1 n 1
D’où : = 2 − ,
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (1 + nX)(n + X) n − 1 1 + nX n + X
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[, puis :
1  +∞  +∞
| f n (x)| = | f n (x)| dx = f n (x) dx
(1 + nx)(n + x) 0 0
1  +∞  
 = | f n (a)| = f n (a), 1 n 1
(1 + na)(n + a) = − dx
0 n 2 − 1 1 + nx n+x
212
1  +∞
On a, pour tout n ∈ N :
= ln(1 + nx) − ln (n + x)
−1 n2 0 

  +∞
1 1 + nx +∞ 1 1 | f n (x)| dx
= 2 ln = 2 ln n − ln
n −1 n+x 0 n −1 n 0

2 ln n 2 ln n  +∞
= 2 ∼ . = f n (x) dx
n − 1 n∞ n 2
0
 2 ln n
La série converge (par la règle n 3/2 u n , par exemple,  +∞
n 1
n2 = 2 e−(2n+1)bx sh ax dx
0
cf. exercice 4.2), donc, par théorème d’équivalence pour des
  +∞  +∞
séries à termes  0, la série | f n (x)| dx converge. = e−(2n+1)bx (eax − e−ax ) dx
n 1 0 0

D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle  +∞  


quelconque pour une série d’applications, on déduit que S est = e(−(2n+1)b+a)x − e(−(2n+1)b−a)x dx
0
intégrable sur ]0 ; +∞[ et que, le calcul ayant déjà été fait ci-

+∞
dessus : e(−(2n+1)b+a)x e(−(2n+1)b−a)x
 +∞ +∞  +∞
= −
 
+∞
ln n −(2n + 1)b + a −(2n + 1)b − a 0
S(x) dx = f n (x) dx = 1 + 2 2 −1
.
0 n=1 0 n=2
n 1 1
= −
(2n + 1)b − a (2n + 1)b + a
5.39 Nous allons essayer de développer la fonction sous l’in- 2a
tégrale en une somme de série de fonctions, puis permuter in- = .
(2n + 1)2 b2 − a 2
tégrale et série.
sh ax 2a 2a a 1
Remarquons d’abord que l’application f : x −→ est Comme ∼ = 2 2  0,
sh bx (2n + 1)2 b2 − a 2 n∞ 4n 2 b2 2b n
ax a a
continue sur R∗ et que : f (x) ∼ = , donc f (x) −→ . d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi-
x−→0 bx b x−→0 b
valence pour des séries à termes  0 , la série
  +∞
On peut donc compléter f par continuité en 0 en posant
a | f n (x)| dx converge.
f (0) = .
b n 0 0

D’autre part, il est clair que f est paire. D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, en utilisant une série géométri- quelconque pour une série d’applications, on déduit que f est
que : intégrable sur ]0 ; +∞[ (ce que l’on pouvait aussi montrer di-
sh ax 2 sh ax 1 rectement) et que :
f (x) = = bx = 2 e−bx sh ax
sh bx e − e−bx 1 − e−2bx  +∞ +∞ 
 +∞

+∞ 
+∞
f (x) dx = f n (x) dx
= 2 e−bx sh ax (e−2bx )n = 2 e−(2n+1)bx sh ax, 0 n=0 0
n=0 n=0

+∞
2a
car |e−2bx | < 1. = .
n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2
Notons, pour tout n ∈ N :
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ 2 e−(2n+1)bx sh ax . Enfin, on conclut, par parité :

• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)  +∞  +∞ 


+∞
4a
sur ]0 ; +∞[. f (x) dx = 2 f (x) dx = .
 −∞ 0 n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2
• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour
n 0
somme f.
5.40 Nous allons essayer de développer la fonction sous l’in-
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
tégrale en une somme de série de fonctions, puis permuter in-
  +∞ tégrale et série.
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
n 0 0 Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
Remarquons d’abord : On a, pour tout t ∈ ]0 ; +∞[, en utilisant une série géométri-
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x)  0 . que :

213
t x−1 1 d’où :
= t x−1 e−t
et + 1 1 + e−t n 
 +∞  +∞  +∞


+∞ 
+∞ f k (t) dt = S(t) dt − Rn (t) dt .
= t x−1 e−t (−e−t )n = (−1)n t x−1 e−(n+1)t , k=0 0 0 0

n=0 n=0  +∞
car | − e−t | < 1 . Comme Rn (t) dt −−−→ 0, on déduit :
0 n∞
Notons, pour tout n ∈ N :
n 
 +∞  +∞
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ (−1)n t x−1 e−(n+1)t . f k (t) dt −−−→ S(t) dt .
0 n∞ 0
k=0
Le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
conque pour une série d’applications ne s’applique pas ici, car  +∞
  +∞ Ceci montre que la série f k (t) dt converge et que :
la série | f n (t)| dt diverge, comme on peut s’en rendre k 0 0

n 0 0 +∞ 
 +∞  +∞
compte en calculant l’intégrale (de toute façon, nous allons cal- f k (t) dt = S(t) dt.
k=0 0 0
culer cette intégrale, sans la valeur absolue).
Pour pouvoir permuter intégrale et série, nous allons montrer Enfin, pour tout n ∈ N :
que l’intégrale du reste tend vers 0.  +∞  +∞
f n (t) dt = (−1)n t x−1 e−(n+1)t dt
Soient n ∈ N, t ∈ ]0 ; +∞[ . 0 0
 +∞  x−1
On a, en notant Rn (t) le reste d’ordre n : u 1
= (−1) n
e−u du

+∞ 
+∞ u = (n + 1)t 0 n + 1 n + 1
Rn (t) = f k (t) = (−1)k t x−1 e−(k+1)t  +∞
(−1)n (−1)n
k=n+1 k=n+1 = u x−1 e−u du = (x),

+∞ (n + 1) 0
x (n + 1)x
(−e−t )n+1
= t x−1 e−t (−e−t )k = t x−1 e−t
k=n+1
1 − (−e−t ) calcul presque déjà fait plus haut.
e t x−1 −(n+1)t On conclut :
= (−1)n+1 .  +∞ x−1
1 + e−t t 
+∞
(−1)n
Il est clair, par l’exemple de Riemann en 0 et la règle t α f (t) dt = (x)
0 et + 1 n=0
(n + 1)x
en +∞, que, pour tout n ∈ N , f 0 ,. . . , f n et S sont intégrables +∞
(−1)n−1
sur ]0 ; +∞[. Il en résulte, par combinaison linéaire, que, pour = (x) = T (x) (x).
nx
tout n ∈ N , Rn est intégrable sur ]0 ; +∞[. On a : n=1

 +∞  +∞ x−1 −(n+1)t
t e
0 |Rn (t)| dt = dt
1 + e−t 5.41 Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
0
 +∞
0

 t x−1 e−(n+1)t dt Pour tout n ∈ N , comme an > 0, l’application


0
 +∞  x−1 f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ (−1)n x an
u 1
= e−u du
u = (n + 1)t 0 n + 1 n + 1 est continue sur le segment [0 ; 1] .
 +∞
1 (x) Comme, pour tout n ∈ N :
= u x−1 e−u du = .
(n + 1)x 0 (n + 1)x  1  1 1+an
1
x 1
(x) | f n (x)| dx = x an dx = =
Puisque x ∈ ]0 ; +∞[ est fixé, on a : −−−→ 0 , donc 1 + a 1 + an
(n + 1)x n ∞ 0 0 n 0
 +∞  1
Rn (t) dt −−−→ 0. et que la série peut diverger, pour (an )n∈N = (n)n∈N
0 n∞
n 0
1 + an

n
On a alors, pour tout n ∈ N , en notant Sn = f k la somme par exemple, nous ne pouvons pas appliquer le théorème du
k=0 cours sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une

+∞ série d’applications.
partielle d’indice n et S = f k , la somme totale : Nous allons essayer de montrer que l’intégrale du reste tend
k=0
  vers 0.
+∞ +∞  
S(t) dt = Sn (t) + Rn (t) dt Notons, pour tout n ∈ N , Sn la n-ème somme partielle :
0 0
 +∞   n   +∞ 
n
= f k (t) dt + Rn (t) dt, Sn : [0 ; 1] −→ R, x −→ Sn (x) = (−1)k x ak .
0 k=0 0 k=0

214

Pour tout x ∈ [0 ; 1[ fixé, la série f n (x) relève du TSCSA, donc :
n 0
n  1  1 
n 
car elle est alternée, | f n (x)| = x an −−−→ 0 puisque f k (x) dx = f k (x) dx
n∞
  k=0 0

0 k=0
 
an −−−→ + ∞ , et la suite | f n (x)| n∈N est décroissante, 1 1 1
n∞ = Sn (x) dx = S(x) dx − Rn (x) dx.
puisque x ∈ [0 ; 1] et que (an )n∈N est croissante et à termes 0 0 0
dans R∗+ .  1
 Comme Rn (x) dx −−−→ 0 , il s’ensuit que la série
Il en résulte que, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) 0 n∞
n 0  1
converge. f k (x) dx converge et que :
 k 0 0
Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; 1[ .
+∞ 
 1  +∞
n 0
f k (x) dx = S(x) dx .
Notons S la somme : k=0 0 0


+∞
On conclut :
S : [0 ; 1[−→ R, x −→ S(x) = f n (x) .
n=0
 1 
+∞ 
(−1)n x an dx
Notons, pour tout n ∈ N , Rn le reste d’ordre n : 0 n=0
+∞ 
 
+∞

+∞
1
(−1)n
= (−1)n x an dx = .
Rn : [0 ; 1[−→ R, x −→ Rn (x) = f k (x) . n=0 0 n=0
1 + an
k=n+1

On a, pour tout b ∈ [0 ; 1[ :
5.42 a) Remarquons d’abord que, puisque f est continue par
||Rn ||[0

;b]
 || f n+1 ||[0∞;b] = ban+1 −−−→ 0 , morceaux sur [0 ; +∞[, f admet en 0+ une limite finie, notée
n∞
 f (0+ ), et qu’il se peut que f (0+ ) soit différent de f (0), lorsque
donc f n converge uniformément sur tout segment de [0 ; 1[. f n’est pas continue en 0.
n
Nous allons utiliser le théorème de convergence dominée et la
Comme chaque f n est continue sur [0 ; 1[, il en résulte que, pour caractérisation séquentielle des limites.
tout n ∈ N , Rn est continue sur [0 ; 1[ .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement de va-
D’après ce qui précède, les applications S et Rn , pour tout n ∈ N, riable u = xt :
sont continues sur [0 ; 1[ .  +∞  +∞  
 u
x e−xt f (t) dt = e−u f du .
Puisque, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) relève du 0 0 x
n 0
TSCSA, on a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1[ : Soit (xn )n∈N une suite dans ]0 ; +∞[, de limite +∞.
  Notons, pour tout n ∈ N :
|Rn (x)|  | f n+1 (x)| = (−1)n+1 x an+1  = x an+1 .  
u
Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions  0, f n : [0 ; +∞[−→ R, u −→ e−u f .
xn
que, pour tout n ∈ N , Rn est intégrable sur [0 ; 1[ , et on a :
 1   1  1 • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car f l’est)
  1
 Rn (x) dx   |R (x)| dx  x an+1 dx = . sur [0 ; +∞[.
  n
1 + an+1
0 0 0
• Pour tout u ∈ ]0 ; +∞[ fixé, puisque f −→
+
f (0+ ), on a, par
0
1 composition de limites :
Comme an −−−→ + ∞ , on a : −−−→ 0,
n∞ 1 + an+1 n ∞  
 u
+∞ f n (u) = e−u f −−−→ e−u f (0+ ) .
donc, par encadrement : Rn (x) dx −−−→ 0. xn n∞
0 n∞

Mais, pour tout n ∈ N : D’autre part : f n (0) = f (0) −−−→ f (0).


n∞
 1  1 C.S.
  Ceci montre : f n −→ g, où :
S(x) dx = Sn (x) + S(x) dx n∞
0 0 
 1  1 e−u f (0+ ) si u =
/ 0
= Sn (x) dx + Rn (x) dx, g : [0 ; +∞[−→ R, u −→
0 0 0 si u = 0.

215
• L’application g est continue par morceaux (car f l’est) sur • Pour tout n ∈ N , gn = ( f n − f )− est continue par morceaux,
[0 ; +∞[. car f n − f l’est et l’application y −→ y − est continue sur R.
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ u ∈ [0 ; +∞[, • Soit x ∈ I. On a :
  
 u  ∀ n ∈ N, 0  gn (x) = ( f n − f )− (x)  | f n − f |(x) .
| f n (u)| = e−u  f  e−u || f ||∞ ,
xn  C.S.
Comme f n −→ f, on a : f n (x) −−−→ f (x),
et l’application u −→ e−u || f ||∞ est continue par morceaux (car n∞ n∞

continue),  0, intégrable sur [0 ; +∞[. donc : | f n − f |(x) −−−→ 0,


n∞
Ceci montre que ( f n )n0 vérifie l’hypothèse de domination. puis, par encadrement : gn (x) −−−→ 0.
n∞
D’après le théorème de convergence dominée : C.S.
 +∞  +∞ Ceci montre : gn −→ 0 sur I.
n∞
f n −−−→ f, • L’application nulle est continue par morceaux (car continue)
0 n∞ 0
sur I.
c’est-à-dire : • Par hypothèse : ∀ x ∈ I, ∀ n ∈ N, f n (x)  0,
 +∞    +∞ C.S.
u d’où, puisque f n −→ f, par passage à la limite lorsque l’entier
e−u f du −−−→ e−u f (0+ ) du n∞
xn n∞
0 0
n tend vers l’infini : ∀ x ∈ I, f (x)  0.
= [−e−u f (0+ )]+∞
0 = f (0+ ).
Soient n ∈ N, x ∈ I.
Ainsi, pour toute suite (xn )n0 dans ]0 ; +∞[, de limite +∞, ∗ Si f n (x)  f (x) , alors f n (x) − f (x)  0,
  +∞   
la suite e−u f
u
du converge vers f (0+ ). donc gn (x) = 0  f (x).
xn
0 n∈N ∗ Si f n (x)  f (x) , alors :
Par caractérisation séquentielle des limites, on déduit :  
gn (x) = − f n (x) − f (x) = f (x) − f n (x)  f (x) .
 +∞  
u
e−u f du −→ f (0+ ) , Ceci montre : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ I, |gn (x)| = gn (x)  f (x).
0 x x−→+∞
Et l’application f est continue par morceaux,  0, intégrable
 +∞
sur I (par hypothèse).
et on conclut : x e−xt f (t) dt −→ f (0+ ).
0 x−→+∞
Ainsi, la suite (gn )n∈N vérifie l’hypothèse de domination.
b) Même méthode qu’en a), avec utilisation des suites (xn )n∈N D’après le théorème de convergence dominée, on déduit que,
dans ]0 ; +∞[ telles que xn −−−→ 0. pour tout n ∈ N , gn est intégrable sur I, et que :
n∞
 
On remarquera que f est bornée sur [0 ; +∞[, car, puisque f gn −−−→ 0 = 0.
n∞
admet une limite finie en +∞, il existe a ∈ [0 ; +∞[ telle que I I

f |[a ;+∞] soit bornée, et f |[0 ;a] est bornée car continue par mor- 2) On a :
ceaux sur un segment. ∀n ∈ N, ( f n − f )+ = ( f n − f ) + ( f n − f )− = ( f n − f ) + gn .
Comme, pour tout n ∈ N , f n − f et gn sont intégrables sur I,
5.43 Rappelons que, pour toute application u : I −→ R , on par opérations, ( f n − f )+ est intégrable sur I. Et :
  
note u + , u − les applications de I dans R définies, pour tout
x ∈ I, par : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
 I
 I
  I
 
u(x) si u(x)  0
+
u (x) = = fn − f + gn −−−→ f − f + 0 = 0.
I I I n∞ I I
0 si u(x) < 0
 3) Enfin :
0 si u(x)  0  
u − (x) =  
| fn − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )−
−u(x) si u(x) < 0, I
 I 
et que l’on a :
= ( f n − f )+ + ( f n − f )− −−−→ 0 + 0 = 0.
n∞
u + − u − = u, u + + u − = |u| , I I

0  u +  |u|, 0  u −  |u| .
1) Notons, pour tout n ∈ N : gn = ( f n − f )− . 5.44 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
Nous allons essayer d’appliquer le théorème de convergence Puisque : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x)  0,
dominée à (gn )n∈N . la convergence absolue revient à la convergence simple.
216
Soit x ∈ [0 ; 1] fixé. D’après le théorème de dérivation pour une série d’applications,
/ 1, alors x −−−→ 0 , donc :
Si x = n on déduit que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que :
n∞

+∞
nx n−1
f n (x) = ln(1 + x n ) ∼ x n  0 . ∀ x ∈ [0 ; 1[, S  (x) = .
n∞
n=1
1 + xn

Puisque |x| < 1, la série géométrique x n converge. Par théo- 2) Pour tout x ∈ [0 ; 1[, S  (x) est donc la somme d’une série
n 0
à termes  0 et dont le terme d’indice 1 est > 0 , d’où :
rème d’équivalence pour des séries à termes  0, on déduit que
 S  (x) > 0. Il en résulte que S est strictement croissante sur
la série f n (x) converge. [0 ; 1[ .
n 0
 c) 1) Soient n ∈ N, x ∈ [0 ; 1[. On a :
Si x = 1, alors f n (x) −−−→ ln 2 =
/ 0 , donc la série f n (x)
n∞ n 
n  n 
n 0
diverge (grossièrement). f k (x) = ln(1 + x k ) = ln (1 + x k )
 k=0 k=0
 k=0

On conclut que f n converge simplement sur [0 ; 1[ et non = ln (1 + x)(1 + x 2 )(1 + x 3 ) · · · (1 + x n ) .
n 0
en 1. En développant ce produit de n parenthèses, les termes sont tous
2) Convergence normale, convergence uniforme (PSI) :  0 et il y a, parmi eux : 1, x, x 2 , . . . ,x n . On a donc :
• Étude sur [0 ; 1[ : 
n 
n 
;1[
f k (x)  ln (1 + x + · · · + x n ) = ln xk .
On a, pour tout n ∈ N : || f n ||[0
∞ = ln 2 −−−
/→ 0, k=0 k=0
n∞
 2) D’après 1), on a :
donc f n ne converge pas uniformément (PSI), ni norma-
n 0

n
1 − x n+1
∀ x ∈ [0 ; 1[, ∀ n ∈ N, f k (x)  ln ,
lement (PC), sur [0 ; 1[ . k=0
1−x
• Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé : d’où, en faisant tendre l’entier n vers l’infini, pour x fixé :
Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. 1
∀ x ∈ [0 ; 1[, S(x)  ln = −ln(1 − x) .
∀ n ∈ N, || f n ||[0
On a : ∞
;a]
= ln(1 + a n ) = f n (a). 1−x
 Comme −ln(1 − x) −→− +∞, on conclut :
Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), la série x−→1
n 0
  S(x) −→− +∞ .
;a]
|| f n ||[0
∞ converge, et on conclut que f n converge nor- x−→1
n 0 n 0 d) Soit x ∈ ]0 ; 1[ fixé.
malement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; a].
Pour évaluer S(x) , nous allons utiliser une comparaison
b) 1) • Pour tout n ∈ N , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour série/intégrale. Notons
nx n−1 ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + x t ) = ln(1 + et ln x ) .
tout x ∈ [0 ; 1[ : f n (x) = .
1 + xn
Il est clair que ϕx est continue par morceaux (car continue), dé-
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
croissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car ϕx (t) ∼ et ln x  0
t−→+∞
n−1
nx et ln x < 0 .
| f n (x)| =  nx n−1  na n−1 ,
1 + xn On a donc, par comparaison série/intégrale :
d’où : ∀ n ∈ N , ||  na .

f n ||[0

;a] n−1
 +∞ 
+∞  +∞
 ϕx (t) dt  ϕx (n)  ϕx (1) + ϕx (t) dt .
n−1
Comme la série na converge (règle n 2 u n par exemple), 1 1
n=1
n 1
par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la Pour calculer l’intégrale, utilisons le changement de variable

série || f n ||[0 ;a]
converge. u = −t ln x (rappelons que x ∈ ]0 ; 1[ est fixé) :

n 1  +∞  +∞
 ϕx (t) dt = ln(1 + et ln x ) dt
Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor- 1 1
n 0  +∞  
mément (PSI), sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé, donc sur tout −1
= ln(1 + e−u ) du
segment de [0 ; 1[ . −ln x ln x
  +∞
f n converge simplement sur [0 ; 1[ . 1
• On a vu en a) 1) que =− ln(1 + e−u ) du.
n 0 ln x −ln x

217
L’application ψ : ]0 ; +∞[−→ R, u −→ ln(1 + e−u ) , est On a donc :
   n
continue par morceaux (car continue) et intégrable sur ]0 ; +∞[, n n 1
|| f n ||∞ = f n = an .
car ψ(u) −→+ ln 2, et ψ(u) ∼ e−u . n+1 n+1 n+1
u−→0 u−→+∞
 +∞
En notant I = ln(1 + e−u ) du , et :
0  n    

 +∞
n 1 −n 1
= 1+ = exp − n ln 1 +
on a donc : ln(1 + e−u ) du −→− I. n+1 n n
−ln x x−→1   

1 1
De plus, comme ψ est continue,  0 et n’est pas l’application = exp − n + o
n n∞ n
nulle, on a : I > 0.  
= exp − 1 + o(1) −−→ e−1 .
n∞
Il en résulte :
an
 +∞ D’où : || f n ||∞ ∼ .
I I n∞ e n
ln(1 + et ln x ) dt ∼ − ∼ . 
1 x−→1− ln x x−→1− 1−x On conclut que f n converge normalement sur [0 ; 1] si et
n 1
De plus :  an
  seulement si la série converge.
1 n
ϕx (1) = ln(1 + x) −→− ln 2 = o , n 1
x−→1 x−→1− 1−x
c) (PSI) 1) Supposons an −−−→ 0. Puisque la suite (an )n1 est
n∞
d’où : décroissante, on a, en notant Rn le reste d’ordre n, pour tout
 +∞ n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1[ :
I
ϕx (1) + ln(1 + et ln x ) dt ∼ .
1 x−→1− 1−x 
+∞ 
+∞
0  Rn (x) = ak x k (1 − x)  an+1 x k (1 − x)
I
On conclut, par encadrement : S(x) ∼ − . k=n+1
 
k=n+1

x−→1 1−x +∞
= an+1 x k (1 − x) = an+1 x n+1 ,
k=n+1
5.45 a) Soit x ∈ [0 ; 1].
et l’inégalité est aussi vraie pour x = 1.
Si x =
/ 1, alors :
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞  an+1 ,
0  f n (x) = an x (1 − x)  an x  a1 x ,
n n n 
d’où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 , ce qui montre que f n converge uni-
 n∞
n 1
donc, puisque la série géométrique x n converge, par théo-
n 1
formément sur [0 ; 1] .
rème de majoration pour des séries à termes  0, la série 2) Réciproquement, supposons an −−−
/→ 0.
 n∞
f n (x) converge.
n 1
Comme (an )n1 est décroissante et minorée par 0, (an )n1
converge vers un réel
 0, et par hypothèse,
=
/ 0, donc
Si x = 1, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 ,

> 0.
donc la série f n (x) converge.
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1[ :
n 1

Ceci montre que f n converge simplement sur [0 ; 1] . 
+∞ 
+∞
Rn (x) = ak x k (1 − x) 
x k (1 − x)
n 1
k=n+1 k=n+1
b) Soit n ∈ N∗ . L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et, pour  +∞ 
tout x ∈ [0 ; 1] : =
x k (1 − x) =
x n+1 ,
    k=n+1
f n (x) = an nx n−1 − (n + 1)x n = an x n−1 n − (n + 1)x , d’où : ||Rn ||∞ = Sup Rn (x)  Sup (
x n+1 ) =
,
x∈[0 ;1] x∈[0 ;1[
d’où le tableau de variations de f n : 
et donc : ||Rn ||∞ −−−
/→ 0, f n ne converge pas uniformé-
n∞
n n 1
x 0 1 ment sur [0 ; 1] .
n+1

f n (x) + 0 − On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; 1] si et
n 1
f n (x) 0   0 seulement si : an −−−→ 0 .
n∞

218
5.46 a) Récurrence sur n. On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1] :
• Pour n = 0, f 0 = 1 existe, est unique et est un polynôme. | f n+1 (x) − f n (x)|
  x    x 
• Si, pour un n ∈ N fixé, f n existe, est unique et est un poly-  
=  1 + f n (t − t 2 ) dt − 1 + f n−1 (t − t 2 ) dt 
nôme, il est clair que
 x 
0 0
 x   
= f n (t − t ) − f n−1 (t − t 2 ) dt 
2
f n+1 : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 x
0  
  f n (t − t 2 ) − f n−1 (t − t 2 ) dt
existe, est unique et est un polynôme (fonction polynomiale). 0
 x
b) 1) Récurrence sur n.  m n−1 dt = x m n−1  m n−1 .
0
• Pour n = 0, on a, pour tout x ∈ [0 ; 1], f 0 (x) = 1 et :
 x  x Il en résulte : Mn = Sup | f n+1 (t) − f n (t)|  m n−1 .
x∈[0 ;1]
f 1 (x) = 1 + f 0 (t − t 2 ) t = 1 + 1 dt = 1 + x ,
0 0 Mais aussi, en particulier :
1
d’où : 0  f 0 (x)  f 1 (x)  ex , ∀ x ∈ [0 ; 1/4], | f n+1 (x) − f n (x)|  x m n−1  m n−1 ,
4
par l’inégalité classique : ex  1 + x. 1
d’où : mn  m n−1 .
• Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N . 4
On a alors, pour tout x ∈ [0 ; 1] : 1
Par une récurrence immédiate : ∀ n ∈ N, m n  n m 0 .
4
   1
f n+2 (x) − f n+1 (x) 1
  x    x  Comme   < 1 , la série géométrique converge. Par
4 n 0
4n
= 1+ f n+1 (t − t 2 ) dt − 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 0 théorème de majoration pour des séries à termes  0, il s’en-
 x  
= f n+1 (t − t ) − f n (t − t 2 ) dt  0
2 suit que la série m n converge, puis, comme Mn  m n−1 ,
   n 0
0 
0 la série Mn converge.
et n 1
 
;1]
x
Ainsi, la série || f n+1 − f n ||[0
∞ converge, donc
f n+2 (x) = 1 + f n+1 (t − t ) dt
2
n 0
0 x  
x ( f n+1 − f n ) converge normalement sur [0 ; 1] , donc uni-
1+ t−t 2
e dt  1 + e dt = 1 +
t
[et ]0x =e .
x
n 0
0 0
formément. D’après le lien suite/série pour la convergence uni-
On obtient : ∀ x ∈ [0 ; 1], 0  f n+1 (x)  f n+2 (x)  ex , forme, on déduit que la suite ( f n )n0 converge uniformément
ce qui établit la propriété pour n + 1. sur [0 ; 1] .
On conclut, par récurrence sur n : Enfin, comme ( f n )n0 converge déjà simplement vers f, on
conclut que ( f n )n0 converge uniformément vers f sur [0 ; 1] .
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0  f n (x)  f n+1 (x)  ex .
• Puisque les f n sont toutes continues sur [0 ; 1] et que ( f n )n0
 
2) Pour tout x ∈ [0 ; 1] fixé, la suite f n (x) n 0 est croissante converge uniformément vers f sur [0 ; 1] , d’après un théorème
et majorée (par ex ), donc converge vers un réel, noté f (x) , et du cours, f est continue sur [0 ; 1] .
on a : 0  f (x)  ex . • Notons, pour tout n ∈ N :
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge simplement sur [0 ; 1]
gn : [0 ; 1] −→ R, t −→ f n (t − t 2 ) .
vers une application f.
C.U. C.U.
c) Remarquons d’abord : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4], Puisque f n −→ f sur [0 ; 1] , a fortiori, f n −→ f sur [0 ; 1/4],
n∞ n∞
  C.U.
donc gn −→ g sur [0 ; 1] , où :
1 2 1
car : t − t 2 = −(t 2 − t) = − t − + , n∞
2 4
g : [0 ; 1] −→ R, t −→ f (t − t 2 ) .
ou encore par étude des variations de t −→ t − t 2 sur [0 ; 1] .
Notons, pour tout n ∈ N : Alors, d’après le théorème du cours sur l’intégration sur un seg-
ment et la convergence uniforme, on déduit, pour tout x ∈ [0 ; 1]
;1] [0 ;1/4]
Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ . fixé :

219
 
x x
[0 ; 1] . D’après le résultat de c), on déduit que f est de
f n (t − t 2 ) dt −−−→ f (t − t 2 ) dt .
0 n∞ 0 classe C 1 sur [0 ; 1] et que :
 x
Comme : ∀ n ∈ N, f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, ∀ x ∈ [0 ; 1], f  (x) = f (x − x 2 ) .
0

on déduit donc, en faisant tendre l’entier n vers l’infini : 2) • Montrons que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] par récurrence.
 x
∗ On sait déjà que f est de classe C 1 sur [0 ; 1] .
f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt .
0 ∗ Si f est C n pour un n ∈ N∗ fixé, alors l’application
d) 1) Puisque f est continue sur [0 ; 1] et que
x −→ f (x − x 2 ) est C n donc f  est C n , f est C n+1 .
∀ t ∈ [0 ; 1], t − t ∈ [0 ; 1/4] ⊂ [0 ; 1] ,
2
Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , f
l’application t −→ f (t − t ) est continue sur [0 ; 1], donc, par
2 est C n .
 x
On conclut que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] .
primitivation, x −→ f (t − t 2 ) dt est de classe C 1 sur
0

220
Séries entières CHAPITRE 6

Plan On abrège « développable en série entière en 0 » en dSE(0), et « développe-


ment en série entière en 0 » en DSE(0).
Les méthodes à retenir 222
Énoncés des exercices 226 Thèmes abordés dans les exercices
Du mal à démarrer ? 235 • Détermination du rayon de convergence d’une série entière
Corrigés 240 • Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière
• Détermination du DSE(0) d’une fonction
• Calculs d’intégrales et de sommes de séries numériques (convergentes) par
l’intermédiaire de séries entières
• Obtention de la classe C ∞ pour une fonction d’une ou de plusieurs variables
réelles, par intervention de la notion de dSE(0)
• Dénombrements par utilisation de séries entières génératrices.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et caractérisations du rayon de convergence d’une série entière
• Théorèmes de comparaison, pour obtenir inégalité ou égalité, sur des rayons
de convergence de séries entières
• Règle de d’Alembert pour les séries numériques et son emploi dans le cadre
des séries entières
• Théorèmes sur rayon et somme de séries entières obtenues par opération sur
une ou deux séries entières : addition, loi externe, dérivation, primitivation,
produit de Cauchy (PC, PSI)
• Théorèmes sur la convergence (absolue, simple, normale PC, PSI, uniforme
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

PSI) pour les séries entières, théorème de la limite radiale (PC, PT)
• Relation entre coefficients d’une série entière et dérivées successives
en 0 de la somme de cette série entière, lorsque le rayon est > 0
• Définition de la notion de fonction dSE(0), unicité du DSE(0) en 0
• Théorèmes sur les opérations sur les fonctions dSE(0) : addition, loi externe,
dérivation, primitivation, produit (PC, PSI)
• Liste des DSE(0) usuels, avec leur rayon de convergence et leur ensemble de
validité
• Définition et propriétés de l’exponentielle complexe.

221
Chapitre 6 • Séries entières

Les méthodes à retenir

Essayer de :
• Chercher un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini.
 
Si |an | ∼ |bn |, alors les séries entières an z n et bn z n ont le
n∞
n n
même rayon de convergence.
➥ Exercices 6.3 b), 6.9 a), 6.18 b), 6.20 b)
Pour trouver un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini, on pourra être amené à utiliser des développements asympto-
tiques intermédiaires.
➥ Exercices 6.8 a), d)
• Majorer ou minorer |an | par un terme général plus simple.
Si, pour tout n, |an |  |bn |, alors les rayons de convergence Ra et Rb
 
des séries entières an z n et bn z n vérifient : Ra  Rb .
n n

➥ Exercices 6.36, 6.45 b)

Pour déterminer Une combinaison de majoration et de minoration de |an | permet quel-


le rayon de convergence R quefois d’obtenir le rayon de convergence.

d’une série entière an zn ➥ Exercices 6.1 f), 6.2 g), 6.8 e), m), o), 6.30 e), h), 6.44
n
• Appliquer la règle de d’Alembert, en particulier lorsque an contient
des factorielles ou des exponentielles.
➥ Exercices 6.1 e), 6.2 a), d), f), 6.8 i),
6.9 b), 6.12 a), f) 6.32 b), c), d), 6.47 a)

• Combiner prise d’équivalent et règle de d’Alembert.


➥ Exercices 6.1 a) à d), 6.2 b), c), e), 6.3 e), 6.8 b),
6.12 a) à d), 6.13 d), 6.30 c), d), 6.32 e)

• Si |an | n’admet pas d’équivalent simple lorsque l’entier n tend vers


l’infini, et si la règle de d’Alembert ne paraît pas applicable ou paraît

peu commode à appliquer,
  se ramener à étudier, pour z ∈ C fixé, la
nature de la suite |an z | n en fonction de z .
n

Si on trouve un R ∈ [0 ; +∞] tel que :


– pour tout z ∈ C tel que |z| < R, (an z n )n converge vers 0
– pour tout z ∈ C tel que |z| > R, (an z n )n n’est pas bornée,

alors le rayon de convergence de la série entière an z n est égal
à R. n

222
Les méthodes à retenir

 
Pour étudier la nature de la suite |an z n | n , on pourra commencer par
 
étudier la nature de la suite ln |an | + n ln |z| n , puis composer par
l’exponentielle.
➥ Exercices 6.8 c), f), g), h), j), l), n),
6.9 c), d), e), 6.30 b), 6.32 f)

• Séparer la recherche de R en la recherche de deux inégalités com-


plémentaires sur R, obtenues par les méthodes précédentes.
En particulier :
– s’il existe z 1 ∈ C tel que an z 1n −−→ 0, alors : R  |z 1 |
n∞
– s’il existe z 2 ∈ C tel que an z 2n −−→
/ 0 , alors : R  |z 2 |.
n∞
➥ Exercices 6.3 a), d), k), 6.30 a), 6.32 a), 6.33 a)

• Utiliser le théorème du cours sur le rayon de convergence d’une


série entière dérivée, en vue de faire disparaître un n en facteur, ou
sur le rayon de convergence d’une série entière primitive, en vue de
faire disparaître un n ou un n + 1 du dénominateur.

➥ Exercices 6.30 a), 6.33 b).

• Commencer par déterminer le rayon R, par les méthodes précé-


dentes.
Dans la plupart des exemples où l’énoncé demande le rayon et la
somme d’une série entière, la détermination du rayon est aisée. En
effet, le coefficient an est souvent une fraction rationnelle en n autre
que la fraction nulle, et alors le rayon est 1, ou an fait intervenir sim-
plement des factorielles ou des exponentielles, et alors le rayon peut
être souvent calculé par application de la règle de d’Alembert.

➥ Exercice 6.2

Pour calculer Ayant déterminé le rayon R, pour calculer la somme S, c’est-à-dire


le rayon R et la somme S S(x) pour x ∈ ] − R ; R[ si la variable est réelle, S(z) pour |z| < R,

d’une série entière an zn si la variable est complexe, essayer de se ramener aux séries entières
n0 connues, en utilisant notamment les techniques suivantes :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• dérivation ou primitivation, éventuellement répétée, d’une série


entière
➥ Exercices 6.2 a) à d), g), 6.32 b), 6.33 b)
• décomposition de an en éléments simples, lorsque an est une frac-
tion rationnelle en n
➥ Exercices 6.12 a), b)
• combinaison linéaire de séries entières connues
➥ Exercices 6.2 b) à g), 6.12 c) à h), 6.13 d)
223
Chapitre 6 • Séries entières

En particulier, si an est un polynôme en cos n θ et sin n θ, essayer de


faire intervenir l’exponentielle complexe
➥ Exercice 6.33 a)
√ √
• changement de variable du genre t = x ou t = −x lorsque
l’énoncé comporte x n et que l’on préfèrerait y voir un élément du
genre t 2n
➥ Exercices 6.32 c), d), e)
Si on est amené à calculer « à part » S(0), ne pas oublier que, tout
simplement, S(0) est le terme constant de la série entière définissant

+∞
S(x) , c’est-à-dire S(0) = a0 lorsque S(x) = an x n .
n=0

➥ Exercices 6.12 a), b), c), 6.32 c), d), e)


Si, pour le rayon R, on a obtenu seulement une minoration
R  ρ > 0, et si on a calculé la somme S(x) pour tout x ∈ ] − ρ ; ρ[,
souvent, on pourra montrer R = ρ en faisant apparaître un comporte-
ment irrégulier de S(x) (ou de S (x),…) lorsque x tend vers ρ− ou
lorsque x tend vers −ρ+ .
➥ Exercice 6.36.
Essayer de se ramener aux DSE(0) connus, par les opérations sui-
vantes :
• combinaison linéaire de fonctions dSE(0)
➥ Exercices 6.3 a), b), e), f), 6.14 a), b), c), f)
• produit d’un polynôme par une fonction dSE(0)
➥ Exercices 6.3 c), d)
• produit de deux fonctions dSE(0)
PC-PSI Si f se présente comme produit de deux fonctions dSE(0), alors,
d’après le cours, f est dSE(0). Mais, pour le calcul de DSE(0) de f, on
Pour montrer envisagera souvent un autre point de vue, car la valeur des coefficients
qu’une fonction f est dSE(0) du DSE(0) de f, obtenue par produit de deux séries entières, est sou-
et calculer le DSE(0) de f vent inutilisable ou inapproprié.
➥ Exercices 6.14 f), 6.39
• dérivation, primitivation d’une fonction dSE(0).
Si la dérivée f de f est plus simple que f, former le DSE(0) de f , puis
en déduire celui de f. Essayer en particulier lorsque f est une intégrale
dépendant d’une de ses bornes ou lorsque f est un logarithme ou une
fonction circulaire réciproque ou une fonction hyperbolique réciproque.
➥ Exercices 6.14 d), e), h), i), 6.23
• utilisation d’une équation différentielle
➥ Exercices 6.39, 6.40
224
Les méthodes à retenir

• montrer que f est de classe C ∞ , appliquer la formule de Taylor avec


reste intégral à l’ordre n pour tout n ∈ N, et montrer que le reste tend
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini.
➥ Exercices 6.38, 6.48, 6.50.
Développer la fonction sous l’intégrale en la somme d’une série de
fonctions, souvent par l’intermédiaire d’une série entière, puis mon-
trer que l’on peut permuter intégrale et série, par l’une des trois
méthodes suivantes :
PC, PSI • continuité et convergence uniforme (PSI) (normale (PC)) sur un seg-
Pour obtenir ment
le DSE(0) d’une intégrale
➥ Exercices 6.21, 6.28, 6.29, 6.36
dépendant d’un paramètre

PC, PSI • théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque pour une
série de fonctions
➥ Exercices 6.24, 6.26, 6.43
• montrer que l’intégrale du reste tend vers 0.
En plus des méthodes vues dans le chapitre 4, on peut essayer de faire
intervenir une ou des séries entières.

+∞
Pour calculer u n , (après avoir montré la convergence de cette
n=0

série), introduire par exemple la série entière u n z n , déterminer son
n 0
rayon R et sa somme S.
– Si R > 1, alors, on peut remplacer directement x par 1, et on a :

+∞

Pour calculer la somme u n = S(1).


d’une série numérique n=0 ➥ Exercices 6.4, 6.27
(convergente) 
– Si R = 1, essayer de montrer que la série entière u n z n converge
n 0
PC, PSI uniformément (PSI) (normalement (PC)) sur [0 ; 1], ce qui permettra

+∞
de déduire : u n = lim − S(x).
x−→1
n=0
Avant d’introduire une série entière dans ce contexte, il peut être
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

commode de commencer par transformer l’écriture du terme général


de la série numérique de l’énoncé, ou de considérer d’autres séries
numériques analogues.
➥ 6.28, 6.49.
Essayer d’abord les théorèmes généraux : somme, produit, quotient,
Pour montrer composée… de fonctions de classe C ∞ .
qu’une fonction f Sinon, il suffit de montrer que f est dSE(0).
d’une variable réelle Y penser en particulier lorsque f (x) est donné par deux expressions
est de classe C∞ selon la position de x.
➥ Exercices 6.22, 6.34 a), 6.41 b).
225
Chapitre 6 • Séries entières

Essayer d’abord les théorèmes généraux : somme, produit, quotient,


Pour montrer composée… de fonctions de classe C ∞ .
qu’une fonction f Sinon, essayer de se ramener à des fonctions d’une variable réelle et
de deux variables réelles essayer d’appliquer la méthode précédente à ces fonctions d’une
est de classe C∞ variable réelle.
➥ Exercice 6.22.
Essayer d’écrire la fonction située dans l’intégrale comme somme
Pour établir une égalité d’une série de fonctions, souvent par l’intermédiaire d’une série
du type intégrale = série entière, puis justifier la permutation entre intégrale et série.
➥ Exercice 6.19.
 
Pour montrer qu’un DSE(0), Essayer de montrer que la série d’applications x −→ an x n

+∞ PC-PSI n 0
f (x) = an xn , valable pour tout converge uniformément (PSI) (normalement (PC)) sur [0 ; R], puis
n=0 appliquer le théorème sur convergence uniforme et continuité (PSI),
x ∈ ] − R ; R[, est encore valable ou convergences normale et continuité (PC).
pour x = R , ou pour x = −R
➥ Exercice 6.28.
Pour obtenir la continuité en −R Essayer d’appliquer le théorème de la limite radiale
ou en R, de la somme d’une série
entière de R ➥ Exercices 6.7, 6.16, 6.17, 6.37.

Pour résoudre une équation Utiliser éventuellement un changement de variable.


d’inconnue z ∈ C, faisant
intervenir ez ➥ Exercice 6.6.

Énoncés des exercices


6.1 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière
Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes :
 n2 + 1 √ √  2n + n 2
a) zn b) ( n + 2 − n)z n c) zn
n 0
n3 +2 n 0 n 0
3n − n 2

 ln(n 2 + 1)   2n  
d) zn e) zn f) e sin n z n .
n 1
ln(n 3 + 1) n 0
n n 0

6.2 Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière


Calculer le rayon de convergence et la somme des séries entières suivantes
(z : variable complexe, x : variable réelle) :
  (n + 1)2  n3 + n2 − 1
a) n2 x n b) xn c) xn
n 0 n 1
n n 0
n+1
   n+1 
n (−1) x n .
n
d) (n 2 + 1)(−1)n x 2n e) sh n z n f) zn g)
n 0 n 0 n 1
n! n 1

226
Énoncés des exercices

6.3 Exemples de DSE(0)


Pour les fonctions f des exemples suivants, où l’on donne f (x) (x : variable réelle), montrer que
f est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de convergence R.
x3 + 2 1
a) b) c) (1 − x) ln (1 − x)
x2 − 1 x 4 − 3x 2 + 2

1−x sin 4x sin x
d) e) ln (x 2 − 8x + 15) f) g) .
1+x sin x x

6.4 Exemple de calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière

+∞
2n + n3n
Existence et calcul de S = .
n=2
(n − 1)n5n

6.5 Exemple de calcul d’un produit infini par utilisation d’une série entière

n
2k
Trouver lim 3 k! .
n∞
k=0

6.6 Exemple de résolution d’une équation portant sur l’exponentielle complexe


Résoudre l’équation, d’inconnue z ∈ C : ez = −2.

6.7 Étude de continuité et de limite au bord pour la somme d’une série entière
 
1
On note, pour tout n  1 : an = ln 1 +
n

+∞
PC, PT et, pour x ∈ R , sous réserve d’existence : S(x) = an x n .
n=1

a) Déterminer le rayon de convergence de la série entière an x n .
n 1
 
b) Étudier la convergence des séries numériques an et an (−1)n .
n 1 n 1

c) Montrer Déf (S) = [−1 ; 1[ et montrer que S est continue sur [−1 ; 1[.
 
1 1
d) 1) Montrer : ∀ n  1, ln 1 +  . 2) Établir : S(x) −→− +∞.
n 2n x−→1

6.8 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière


Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes :
 √ √
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

( n 2 + n + 1 − n 3 + n 2 )z n b) ( n)−n z n
3
a) n
n ch n z n c)
n 0 n 0 n 1
     n + 1 n
d) tan (π n 2 + 1)z n e) ln (n!)z n f) (ln n)−ln n z n g) zn
n 0 n 0 n 2 n 1
2n + 1
  n 3n   √
e−ch n z n
2
h) i) z 3n j) nz n k) an z n , an = n−è décimale de 2
n 0 n 0
(3n)! n 0 n 1
 √ 
l) n −E( n) n
z m) S2 (n)z , S2 (n) = somme des carrés des diviseurs  1 de n
n

n 1 n 1

 3
1 n n 
1
tn
  
n √

n) 1+ 2 z o) dt zn p) e−n e k zn.
n 1
n n 0 0 1 + t + tn n 0 k=0

227
Chapitre 6 • Séries entières

6.9 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière,


avec paramètres
Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes, les paramètres a,b étant fixés :
 an  a n2
a) z n
, (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2
b) z n , a ∈ ]0 ; +∞[
n 1
n + bn n 0
(2n)!
  
a n! z n , a ∈ C∗ a n z n! , a ∈ C∗ e(ln n) z n , a ∈ R.
a
c) d) e)
n 0 n 1 n 2

6.10 Rayons de séries entières définies à partir d’une série entière donnée

Soient an z n , une série entière, R son rayon de convergence.
n
 
Déterminer les rayons de convergence des séries entières an2 z n , an z 2n .
n n

6.11 Caractérisation des séries entières de rayon > 0



Soient an z n , une série entière, R son rayon de convergence.
n
 1
Montrer que R > 0 si et seulement si la suite |an | n n 1 est majorée.

6.12 Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière


Calculer le rayon de convergence et la somme des séries entières suivantes
(z : variable complexe, x : variable réelle) :
 xn  xn  n + (−1)n+1
a) b) c) xn
n 1
n(n + 2) n 2
n3 − n n 2
n + (−1)n
 n4 + n2 + 1  x 4 p+1  n+1 n
d) zn e) f) z
n 0
n! p0
(4 p + 1)! n 0
(n + 2)n!

 1 si n = 3 p, p ∈ N

  2 + (−1)n n  
g) zn h) an z n , an = 2 p si n = 3 p + 1, p ∈ N
3 + (−1)n 

n 0 n 0  p
3 si n = 3 p + 2, p ∈ N.


6.13 Séries entières issues du développement de (1 + 2)n
a) Montrer qu’il existe un couple unique ((an )n∈N , (bn )n∈N ) de suites réelles tel que :

(an ,bn ) ∈ N2
∀ n ∈ N, √ √
an + bn 2 = (1 + 2)n .
√ √
b) Établir : ∀ n ∈ N, an − bn 2 = (1 − 2)n .
c) En déduire une expression de an et de bn , en fonction de n, pour tout n ∈ N .
 
d) Déterminer le rayon de convergence et la somme des deux séries entières an z n , bn z n .
n 0 n 0

6.14 Exemples de DSE(0)


Pour les fonctions f des exemples suivants, où l’on donne f (x) (x : variable réelle), montrer que
f est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de convergence R.

228
Énoncés des exercices

1 16
a) b) c) ln (1 + x + x 2 )
x2 − x + 2 x 3 − 5x 2 + 3x + 9
d) ln (x 2 + 2x + 5) e) Arctan (2 + x) f) sin x ch x
 
x
3x t
ch x − 1 2 ln(1 + t) e −1−t
g) h) dt i) dt.
x2 0 t 2x t2

6.15 Exemple d’inégalité sur la somme d’une série entière


 2

+∞ n
x (1 − x) ln (1 − x)
Montrer : ∀ x ∈ ]0 ; 1[,  .
n=1
n2 x

6.16 Étude de continuité pour la somme d’une série entière dont les coefficients sont définis
par une relation de récurrence
PC, PT On considère la suite réelle (an )n0 définie par a0 = 1 et : ∀ n ∈ N, an+1 = ln(1 + an ).

+∞
On note, pour x ∈ [0 ; 1], sous réserve d’existence : f (x) = (−1)n an x n .
n=0

a) Montrer que (an )n0 est décroissante et converge vers 0.

b) Montrer que f est définie sur [0 ; 1].


c) Établir que f est continue sur [0 ; 1].

6.17 Étude de continuité au bord pour la somme d’une série entière



+∞
nn n
PC, PT On note, pour x ∈ R, sous réserve d’existence : S(x) = x .
n=0
n! en
a) Déterminer l’ensemble de définition de S.
b) Établir que S est continue en −1.

6.18 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des sommes de séries

+∞
1
On note, pour tout n ∈ N∗ : an = .
k=n
k(k + n)

a) 1) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , an existe.


1
2) Établir : ∀ n ∈ N∗ , an = (H2n−1 − Hn−1 ),
n
n
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1
où on a noté H0 = 0 et, pour tout n ∈ N∗ , Hn = .
k=1
k

On pourra utiliser : Hn = ln n + γ + o (1), où γ est la constante d’Euler.


n∞

3) En déduire un équivalent simple de an lorsque l’entier n tend vers l’infini.



b) On considère la série entière an x n , où la variable x est réelle, et on note R son rayon de
n 1
convergence.
1) Déterminer R.
 
2) Quelles sont les natures des séries numériques an R n , an (−R)n ?
n 1 n 1

229
Chapitre 6 • Séries entières

6.19 Calcul d’une intégrale double par utilisation d’une série entière


+∞
1
Montrer : x y ex y dx dy = e − 1 − .
[0 ;1]2 n=1
n · n!

6.20 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales

+∞
e−t dt existe.
n
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , In =
1

On considère la série entière In x n (où x est une variable réelle), et on note R son rayon, S sa
n 1
somme.
b) Déterminer R.
 
c) Étudier la nature des séries numériques In R n , In (−R)n .
n 1 n 1

PC, PT d) Montrer que S ets continue en −R.

6.21 Exemple de DSE(0) pour une fonction définie par une intégrale

π
PC, PSI Montrer que la fonction f : x −→ ch (x cos t) dt est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser
0
le rayon de convergence R.

6.22 Classe C∞ pour une fonction de deux variables réelles


Montrer que l’application f : ] − 1 ; +∞[×R −→ R définie par :

 (1 + x) − 1
y
si x =
/ 0
f (x,y) = ln(1 + x)

y si x = 0

est de classe C ∞ sur ] − 1 ; +∞[×R.

6.23 DSE(0) d’une fonction définie par une intégrale



x
1 Arctan t
On note, pour tout x ∈ R∗ : f (x) = dt.
x 0 t
a) Montrer que f est définie sur R∗ et que f admet une limite finie en 0.
On note encore f l’application R −→ R obtenue en prolongeant f par continuité en 0.
b) Montrer que f est dSE(0) et calculer le rayon de ce DSE(0).

6.24 DSE(0) d’une fonction définie par une intégrale



+∞
PC-PSI On note, pour x ∈ R et sous réserve d’existence : f (x) = ln (1 + x e−t ) dt.
0

a) Déterminer l’ensemble de définition de f.


b) Montrer que f est dSE(0) et déterminer le rayon et le DSE(0).

230
Énoncés des exercices

6.25 Détermination d’une fonction dSE(0) dont on connaît les dérivées successives en 0
Trouver un intervalle ouvert I contenant 0 et une application f : I −→ R de classe C ∞ sur I, tels
que : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = n 2 · n! .

6.26 Transformée de Fourier d’une fonction à support borné


Soit f : R −→ C continue par morceaux et nulle en dehors d’un segment.
On considère la transformée de Fourier g de f :
PC, PSI

+∞
1
g : R −→ C, x −→ g(x) = √ f (t) e−i xt dt .
2π −∞

Démontrer que g est dSE(0), de rayon infini.

6.27 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation de séries entières

+∞
1
Existence et calcul de A = .
n=0
(3n)!

6.28 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière

+∞
(−1)n
PC-PSI Existence et calcul de S = .
n=0
(n + 1)(2n + 1)

6.29 Calculs d’intégrales à l’aide de DSE(0)


Calculer, pour tout n ∈ N :
PC-PSI


In = e cos t cos (nt − sin t) dt et Jn = e cos t sin (nt − sin t) dt .
0 0

6.30 Exemples de détermination du rayon de convergence d’une série entière


Déterminer le rayon de convergence R des séries entières suivantes :
  sin n   3n
a) sin n z n , zn , n sin n z n b)  n−1 z
n

n 0 n 1
n n 0 n 2 ln (n + 2)
 n+1

π n   
1 n
c) Arcsin − z d) Arccos 1 − z
n 0
2n + 3 6 n 1
n

 1
1  
+∞ 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

e) t (t − 1) · · · (t − n) dt z n f) t n e−t dt z n
n 1
n! 0 n 0 n


 
(n+1)π   1
g) √
sin (t 2 ) dt z n h) √ √ zn .
n 0 nπ n 1 n 2 − E(n 2)

6.31 Effet de la multiplication du coefficient d’une série entière


par une fraction rationnelle de l’indice

Soient (an )n∈N ∈ CN , F ∈ C(X) − {0}. Montrer que les séries entières an z n et
 n

F(n)an z n ont le même rayon de convergence.


n

231
Chapitre 6 • Séries entières

6.32 Calcul du rayon de convergence et de la somme d’une série entière


Calculer le rayon de convergence et la somme des séries entières suivantes
(z : variable complexe, x : variable réelle) :
  x 3n+2  xn
a) cos n x n b) c)
n 0 n 0
3n + 2 n 0
2n + 1
 x n  3n  √
d) e) xn f) z E(n)
.
n 0
(2n + 1)! n 0
2n 2 +n−1 n 0

cos nθ sin nθ
6.33 Séries entières de coefficients cos nθ, sin nθ, ,
n n
a) Calculer, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
 
cos nθ x n , sin nθ x n .
n 0 n 0

b) En déduire, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
 cos nθ  sin nθ
xn, xn.
n 1
n n 1
n

6.34 Fonction de classe C ∞ par DSE(0)


Soit n ∈ N fixé. On note f n : R −→ R l’application définie, pour tout x ∈ R, par :
   n 
 1 xk

 e x
− si x =
/ 0
 x n+1 k!
f n (x) = k=0



 1
si x = 0.
(n + 1)!

a) Montrer que f n est de classe C ∞ sur R.


b) Montrer qu’il existe Pn ∈ R(X] tel que :
ex/2  x/2 
∀ x ∈ R∗ , f n(n) (x) = e Pn (x) − e−x/2 Pn (−x)
x 2n+1
et calculer Pn.

6.35 Exemple d’égalité de sommes de séries entières, par produits de Cauchy



+∞ +∞  
 
(−1)n−1 z n n
1 zn
PC-PSI Montrer, pour tout z ∈ C : ez =
n=1
n n! n=1 k=1
k n!

6.36 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales

1 
n−1 
1
On note a0 = 1 et, pour tout n ∈ N∗ : an = (t − k) dt.
n! 0 k=0
PC-PSI 
Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière an x n , où la variable
n 0
x est réelle.

232
Énoncés des exercices

6.37 Étude de continuité et de limite au bord pour des séries entières



+∞
xn
On note, pour x ∈ R, sous réserve d’existence : S(x) = .
n=1
n 3/2

a) Établir : Déf (S) = [−1 ; 1].


PC, PT b) Montrer que S est continue sur [−1 ; 1] et de classe C 1 sur ] − 1 ; 1[.

c) Démontrer que S est de classe C 1 sur [−1 ; 1[ .

d) Montrer : S (x) −→− +∞. Est-ce que S est de classe C 1 sur [−1 ; 1] ?
x−→1

6.38 Résolution d’une équation fonctionnelle par utilisation d’une série entière
Pour (α, λ) ∈ R∗ ×] − 1 ; 1[ fixé, trouver toutes les applications f : R −→ R dérivables telles
que : ∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx).On exprimera le résultat sous forme d’une série.

6.39 Exemple de DSE(0), méthode de l’équation différentielle


Argsh x
Montrer que f : x −→ √ est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de conver-
PC-PSI 1 + x2
gence R.

6.40 Exemple de DSE(0), méthode de l’équation différentielle


Pour α ∈ R∗ fixé, former le DSE(0) de f : x −→ sin (α Arcsin x) .

6.41 Fonction d’une variable réelle de classe C∞ par utilisation de DSE(0)


1 1
On note f : R∗ −→ R, x −→ − .
ex − 1 x
a) Montrer que f admet une limite finie en 0 et calculer .
On note encore f l’application R −→ R obtenue en prolongeant f par continuité en 0.
b) Montrer que f est de classe C ∞ sur R.

6.42 Principe des zéros isolés et une application



a) Soit an x n une série entière réelle, de rayon de convergence R > 0, f sa somme. On suppo-
n 0
se qu’il existe une suite (tn )n∈N telle que :

 ∀ n ∈ N, −R < tn < R et tn =
/ 0 et f (tn ) = 0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 tn −−−→ 0.
n∞

Démontrer : f = 0.
b) Existe-t-il une application f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon  1, telle que :
   
1 1 1
∀ n ∈ N − {0,1}, f = f − = 3 ?
n n n

6.43 DSE(0) de x −→ Γ(1 + x), où Γ est la fonction d’Euler


PC-PSI Montrer que l’application x −→
(1 + x) est dSE(0), de rayon 1, et exprimer les coefficients de
ce DSE(0) à l’aide d’intégrales.

233
Chapitre 6 • Séries entières

6.44 Étude d’une série entière dont les coefficients vérifient une relation de récurrence
linéaire du second ordre, à coefficients constants et avec second membre
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 = 0, u 1 = 1 et :

1
∀ n ∈ N, u n+2 = u n+1 + u n + .
n+1

Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière u n x n , où la variable
n 0
x est réelle.

6.45 Série entière génératrice pour le nombre de dérangements


On note, pour tout (n,k) ∈ N2 tel que k  n, Fn,k le nombre de permutations de {1,. . . ,n} ayant
exactement k points fixes, et on note, pour tout n ∈ N , αn = Fn,0 . On convient : α0 = 1.
 
n
a) 1) Montrer, pour tout (n,k) ∈ N tel que k  n : n,k =
2
F αn−k .
PC-PSI k
n  
n
2) En déduire, pour tout n ∈ N : αk = n! .
k=0
k
 αn
b) On considère la série entière z n , où la variable z est complexe, et on note R son rayon
n 0
n!
de convergence, S sa somme.
e−z
1) Montrer R  1 et établir, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 : S(z) = .
1−z

n
(−1) p
2) En déduire : ∀ n ∈ N, αn = n! .
p=0
p!
 
n! 1 n!
3) Conclure, pour tout n ∈ N − {0,1} : αn = E + , puis : αn = + O (1).
e 2 e n∞

6.46 Comparaison des comportements de deux séries entières au bord


 
Soient an x n , bn x n deux séries entières, Ra ,Rb les rayons, Sa ,Sb les sommes.
n 0 n 0
 an
On suppose : (1) ∀ n ∈ N, bn > 0, (2) bn diverge, (3) Rb = 1, (4) −−−→ ∈ R.
n 0
bn n ∞

Sa (x)
a) Montrer : Sb (x) −→− +∞. b) Établir : −→ .
x−→1 Sb (x) x−→1−

6.47 Étude d’une série entière, comportement au bord


nn 
On note, pour tout n ∈ N∗ : an = , et on considère la série entière an x n (où la variable
en n! n 1
x est réelle), R son rayon de convergence, S sa somme.
a) Déterminer R.
b) Déterminer un équivalent simple de S(x) lorsque x −→ 1− .

+∞ √
π
e−x dx =
2
À cet effet, on admettra , et on utilisera l’exercice 6.46
0 2

234
Du mal à démarrer ?

6.48 Fonction dSE(0) par inégalités sur des intégrales



1  2
Soit f : [−1 ; 1] −→ R de classe C ∞ telle que : ∀ n ∈ N, f (n) (x) dx  (n!)2 .
−1

Montrer que f est dSE(0), de rayon  1.

6.49 Formule de Simon Plouffe



+∞  
1 4 2 1 1
PC-PSI Montrer : π = − − − .
n=0
16n 8n + 1 8n + 4 8n + 5 8n + 6

6.50 Toute fonction C∞ absolument monotone est dSE(0)


Soient a ∈ R∗+ , f : ] − a ; a[−→ R de classe C ∞ telle que :

∀ n ∈ N, ∀ x ∈ ] − a ; a[, f (n) (x)  0 .

On note, pour tout n ∈ N et tout x ∈ ] − a ; a[ :

n
x k (k) x
(x − t)n (n+1)
Sn (x) = f (0), Rn (x) = f (t) dt .
k=0
k! 0 n!

   
a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la suite Sn (x) n 0 converge et la suite Rn (x) n 0
converge.
Rn (x) R (y)
2) Établir, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y : 0   nn+1 .
x n+1 y
3) Montrer, pour tout x ∈ [0 ; a[ : Rn (x) −−−→ 0.
n∞

4) En déduire que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f en 0, prise en x converge et a pour
somme f (x).
b) Établir : ∀ x ∈ ] − a ; 0], Rn (x) −−−→ 0.
n∞

c) Conclure que f est dSE(0), de rayon  a.

Du mal à démarrer ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

6.1 a) à d) Équivalent, puis règle de d’Alembert. d) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
et utiliser le résultat de a), en remplaçant x par −x 2 .
e) Règle de d’Alembert.
ex − e−x
e) Remplacer sh x par .
f) Encadrer la valeur absolue du coefficient. 2
f) Décomposer en combinaison linéaire de séries entières et uti-
6.2 a) À partir de la série géométrique, dériver, multiplier par x. liser le DSE(0) de l’exponentielle.

b) Décomposer en combinaison linéaire de trois séries entières. g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
sur des sommes partielles.
c) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
et utiliser le résultat de a). 6.3 a), b) Décomposer en éléments simples.

235
Chapitre 6 • Séries entières

c) Calcul direct. 6.12 a) Décomposer en éléments simples, multiplier par x 2 .

d) Remarquer : f (x) = (1 − x)(1 − x 2 )−1/2 . b) Décomposer en éléments simples et diviser par x.

e) Factoriser et décomposer en somme de logarithmes (de c) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
nombres strictement positifs !). sur les sommes partielles, puis sur les sommes totales.

f) Simplifier f (x) et linéariser. d) Décomposer le polynôme n 4 + n 2 + 1 (variable n) sur les


polynômes n(n − 1)(n − 2)(n − 3), n(n − 1)(n − 2), n(n − 1),
g) Diviser le DSE(0) de sin x par x, puis récupérer la valeur pour
n, 1, puis utiliser le DSE(0) de l’exponentielle.
x = 0.
6.4 Calculer les rayons et les sommes des deux séries entières e) Combiner les DSE(0) de sh et sin.
 xn  xn 2 3
et , puis remplacer x par , par . f) Multiplier le dénominateur par n + 1 , pour faire apparaître
n 2
(n − 1)n n 2
n − 1 5 5
(n + 2)!, puis utiliser le DES(0) de l’exponentielle.
6.5 Se ramener à une étude de somme en passant par le loga-
g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
rithme.
sur les sommes partielles.
6.6 Poser z = x + iy, (x,y) ∈ R2 . h) Calculer d’abord une somme partielle, par exemple

3N +2
6.7 a) Utiliser un équivalent. an z n .
n=0
b) • Étude en 1 : Équivalent.
6.13 a) 1) Existence : Récurrence sur n.
• Étude en −1 : TSCSA. √
2) Unicité : Utiliser 2 ∈/ Q.
c) Utiliser le théorème de la limite radiale.
b) Utiliser la formule du binôme de Newton.
d) 1) Étudier les variations de :
t d) Pour les rayons, chercher un équivalent simple de an, de bn,
ϕ : t ∈ [0 ; 1] −→ ln(1 + t) − . lorsque l’entier n tend vers l’infini.
2
6.8 a), d) Obtenir un équivalent simple de an, par développe- Pour les sommes, utiliser c) pour se ramener à une combinaison
ment asymptotique, puis appliquer la règle de d’Alembert. linéaire de séries entières géométriques.
b) Équivalent, puis règle de d’Alembert. 6.14 a) Décomposer en éléments simples dans C(X), utiliser des
c), f), g), h), j), l), n) Pour z ∈ C∗ fixé, déterminer la limite de |an z n | séries entières géométriques, puis regrouper les termes conju-
lorsque l’entier n tend vers l’infini. gués deux par deux.

e), m), o), p) Encadrer |an |. b) Décomposer en éléments simples et utiliser la série entière
géométrique et sa dérivée.
i) Règle de d’Alembert pour les séries numériques. 1 − x3
c) Remarquer : 1 + x + x 2 = , pour x ∈ ] − 1 ; 1[.
1−x
k) Majorer |an |. D’autre part, étudier le cas z = 1.
d) Former le DES(0) de f par la même méthode qu’en a), puis
6.9 a) Chercher un équivalent simple de an, en séparant les primitiver.
cas b  1, b > 1.
e) Former le DES(0) de f par la même méthode qu’en a), puis
b) Règle de d’Alembert. primitiver.

c) à e) Pour z ∈ C∗ fixé, déterminer la limite de |an z n | lorsque f) 1re méthode : Remplacer sin x par −i sh (ix), puis linéariser.
l’entier n tend vers l’infini. 2è méthode : Exprimer sin x et ch x à l’aide d’exponentielles
6.10 Étudier la nature des suites (an2 z n )n 0 , (an z 2n )n 0 . complexes.

6.11 1) Si R > 0, intercaler ρ tel que 0 < ρ < R, et déduire une g) Linéariser (ch x − 1)2 , diviser par x 4 , former le DSE(0), puis
majoration de |an |1/n . récupérer le cas x = 0 .
ln(1 + t)
2) Réciproquement, comparer |an | avec le terme général d’une h) Former le DSE(0) de g : t −→ , compléter convena-
t
série géométrique. blement en 0, puis primitiver.

236
Du mal à démarrer ?

et − 1 − t b) Pour x ∈ ] − 1 ; 1[, développer t −→ ln (1 + x e−t ) en


i) Former le DSE(0) de g : t −→ , compléter conve-
t2 somme d’une série de fonctions, puis permuter intégrale et
nablement en 0, exprimer f (x) à l’aide de g , puis primitiver.
série, par le théorème du cours sur l’intégration sur un interval-
6.15 Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz sur des séries le quelconque pour une série de fonctions.
entières. 
6.25 Considérer la somme de la série entière n2 x n .
6.16 a) Pour la décroissance, utiliser une inégalité classique sur n 0

le logarithme. 6.26 En notant [−a ; a] un segment en dehors duquel f est


nulle, exprimer g(x) pour x ∈ R fixé, puis permuter intégrale et
b) TSCSA, pour x ∈ [0 ; 1] fixé. série, par le théorème du cours sur l’intégration sur un interval-
c) Utiliser le théorème de la limite radiale. le quelconque pour une série de fonctions.

6.17 a) Déterminer le rayon R de la série entière envisagée, par 6.27 Noter


la règle de d’Alembert. 
+∞
1 
+∞
1 
+∞
1
A= ,B= ,C= ,
(3n)! (3n + 1)! (3n + 2)!
• Étude en −1 : TSCSA. n=0 n=0 n=0
et calculer A + B + C, A + jB + j2 C, A + j2 B + jC , puis
• Étude en 1 : Utiliser la formule de Stirling. déduire A.
b) Utiliser le théorème de la limite radiale.  (−1)n x n
6.28 Considérer la série entière , de rayon 1.
ln 2 n 0
(n + 1)(2n + 1)
6.18 a) On obtient : an n∞∼ .
n Calculer sa somme pour x ∈ [0 ; 1[, puis montrer qu’on peut

b) 1) R = 1. 2) Pour an (−R)n , utiliser le TSCSA. remplacer x par 1, par continuité et convergence uniforme (PSI)
n ou normale (PC).
6.19 Calculer l’intégrale double, par emboîtement d’intégrales
6.29 Former In + iJn , développer la fonction sous l’intégrale en
simples, en utilisant une intégration par parties, puis calculer

1 x une somme de série de fonctions, puis permuter intégrale et
e −1
dx par intégration d’un DSE(0) de rayon infini. série, par continuité et convergence uniforme (PSI) ou normale
0 x
(PC) sur un segment.
6.20 a) Remarquer ici : e−t  e−t .
n

6.30 a) 1) Utiliser la majoration usuelle de | sin n|, et, d’autre part,


b) Obtenir un équivalent simple de In , par le changement de montrer que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0.
variable u = t n , suivi du théorème de convergence dominée.
 2) Une série entière a le même rayon que sa série entière déri-
c) Pour In (−R)n , utiliser le TSCSA. vée, ou qu’une série entière primitive.
n 1
d) Appliquer le théorème de la limite radiale. b) Pour z ∈ C∗ , déterminer la limite de |an z n | lorsque l’entier n
6.21 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de tend vers l’infini.
série de fonctions, puis permuter intégrale et série, par le théo- c) Pour obtenir un équivalent simple du coefficient, utiliser le
rème du cours sur continuité et convergence uniforme (PSI) ou 1
théorème des accroissements finis, appliqué à Arcsin, entre
normale (PC) sur un segment. 2
n+1
Calculer les intégrales de Wallis d’indices pairs. et .
2n + 3
6.22 Décomposer f, par produit et composition, à l’aide de d) Remarquer an −→ 0 , donc : an ∼ sin an .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

n∞ n∞
fonctions d’une variable réelle, en considérant e) Encadrer |an |.
 t
 e −1 f) Montrer : ∀ n ∈ N, an  n n e−n ,
si t = 0 
ϕ : R −→ R, t −→ t
 puis règle de d’Alembert pour n n e−n z n .
1 si t = 0. n 1
Se rappeler que toute application dSE(0) est de classe C ∞ . g) Par le changement de variable t = x 2 , se ramener à

(n+1)π
Arctan t sin t
6.23 b) Montrer que l’application t −→ , convenable- an = √ dt.
t nπ t
ment prolongée en 0, est dSE(0), puis primitiver et refaire le
−→+∞
sin t
même raisonnement pour obtenir f (x) . On sait que l’intégrale √ dt est semi-convergente,
π t
6.24 a) Séparer les cas : x < −1, x = −1, x > −1 . c’est-à-dire convergente mais non absolument convergente.

237
Chapitre 6 • Séries entières

h) • Montrer : an  1 . 2) Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. Pour calculer S(x) , montrer qu’on peut per-
muter série et intégrale, par continuité et convergence uniforme
• Par utilisation d’une expression conjuguée, montrer :
√ (PSI) ou normale (PC) sur un  segment.
an  n 2 .  x
si x = 0
3) Ayant obtenu S(x) = ln(1 + x)
6.31 Utiliser la même méthode que celle employée dans le 
1 si x = 0,
cours pour montrer qu’une série entière a le même rayon que sa
série entière dérivée. montrer R = 1 en considérant le comportement de S (x)
lorsque x −→ −1+ .
6.32 a) • Rayon : Comme pour l’exercice 6.30 a).
6.37 a) Montrer que, pour x ∈ R fixé, si |x|  1 alors la série
• Somme : Remplacer cos n par son expression à l’aide d’expo- converge, et si |x| > 1 alors la série diverge grossièrement.
nentielles complexes et utiliser des séries géométriques.
b) 1) • 1re méthode, PC : Convergence normale sur [−1 ; 1].
b) Dériver, décomposer en éléments simples, primitiver.
• 2è méthode, PC, PT : Utiliser le théorème de la limite radiale.
c) Changements de variable :
√ √ 2) Utiliser le théorème du cours sur la dérivation pour les séries
t = x si x ∈ ]0 ; 1[, t = −x si x ∈ ] − 1 ; 0[ . entières.

d) Changements de variable : c) Utiliser le théorème de la limite radiale et le théorème limite


√ √
t = x si x ∈ ]0 ; +∞[ , t = −x si x ∈ ] − ∞ ; 0[ . de la dérivée.

e) Décomposer en éléments simples.


d) • Minorer S (x) en remarquant :
1 1

+∞
xn ∀ n  1,  .
Pour calculer , utiliser des changements de n 1/2 n
n=0
2n + 1
• Raisonner par l’absurde pour montrer que S n’est pas de clas-
variable, comme dans c).
se C 1 sur [−1 ; 1].
f) Pour z ∈ C tel que |z| < 1 et N ∈ N∗ , découper
(N +1)
6.38 1) Soit f convenant.
 −1 √
2

z E( n) en paquets. • Montrer que f est de classe C ∞ sur R.


n=0
• Montrer que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0 lorsque
6.33 a) 1) Rayons : Une inégalité est immédiate.
l’entier n tend vers l’infini.
Montrer que, pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n 0 ne converge 
+∞
pas vers 0, en raisonnant par l’absurde. Montrer que, pour tout 2) Reporter f (x) = an x n dans l’équation, et raisonner par
n=0
θ ∈ R − πZ , la suite ( sin nθ)n 0 ne converge pas vers 0, en rai-
équivalences logiques successives.
sonnant par l’absurde.
6.39 1) Montrer que f est dSE(0), par des arguments qualitatifs.
2) Sommes : Considérer Sc (x) + iSs (x) et utiliser une série géo-
métrique. 2) Pour calculer le DSE(0) de f, utiliser la méthode de l’équation
différentielle.
b) 1) Rayons : Série entière dérivée.
6.40 Montrer que f satisfait une EDL2 (E) à coefficients variables
2) Sommes : Se ramener à a) par dérivation et multiplication
polynomiaux.
par x. 
+∞
• Supposer que f est dSE(0), f (x) = an x n , reporter dans (E),
6.34 a) En utilisant le DSE(0) de l’exponentielle, montrer que f n=0
et déduire les an.
est dSE(0) de rayon infini, donc f est de classe C ∞ sur R.
• Réciproquement, montrer que la série entière obtenue est de
6.35 Effectuer le produit de Cauchy des séries entières rayon > 0 et satisfait (E) et les mêmes conditions initiales que f.
 1  (−1)n−1
z n et z n , puis exprimer le coefficient de z n , Conclure à l’aide du théorème de Cauchy linéaire.
n 0
n! n 1
n · n!

1 6.41 a) Utiliser des DL(0) pour obtenir :
1
en remplaçant par t n−k−1 dt.
n−k 0 1
f (x) −→ − .
6.36 1) Par majoration de |an |, montrer : R  1. x−→0 2

238
Du mal à démarrer ?

x ex − 1 − x an
b) Montrer, pour x = 0 : f (x) = − x . b) Revenir à la définition d’une limite finie, pour −→ , et uti-
e −1 x2 bn n ∞
ex − 1 − x liser des sommes partielles.
Montrer que x −→ complétée convenablement
x2 6.47 a) Règle de d’Alembert.
en 0, est dSE(0), puis utiliser le lien entre dSE(0) et classe C ∞ .
b) Par la formule de Stirling et l’exercice 6.46, montrer :
6.42 a) Montrer : f (0) = 0 . Se ramener au cas où tn −→ 0 en
n∞
décroissant strictement, et utiliser le théorème de Rolle pour 1 +∞ n
x
S(x) ∼ √ √ .
x−→1− 2π n=1 n
construire une suite (u n )n 0 jouant, pour f , le même rôle que
celui joué par (tn )n 0 pour f. Pour obtenir un équivalent simple de cette dernière somme de
série entière lorsque x −→ 1− , utiliser une comparaison
En déduire f (0) = 0, réitérer, puis f = 0.
série/intégrale.
b) Raisonner par l’absurde et appliquer le résultat de a) à
6.48 Appliquer la formule de Taylor avec reste intégral à f sur le
g : x −→ f (x) − x 3 , h : x −→ f (x) + x 3 . segment joignant 0 et x, et majorer la valeur absolue du reste à
l’aide de l’inégalité de Cauchy et Schwarz.
6.43 Montrer qu’on peut permuter intégrale et série, par appli-
cation du théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle 6.49 Remarquer : √

1/ 2
quelconque pour une série de fonctions. 1
∀ p ∈ N∗ , = 2p x 8n+ p−1 dx .
6.44 1) Rayon : Encadrer u n par deux suites plus simples, 16n (8n + p) 0

0  vn  u n  wn , calculer vn et wn et en déduire Montrer que l’on peut permuter intégrale et série, par continui-

5−1 té et convergence uniforme (PSI) ou converge normale (PC) sur
R= .
2 un segment.
2) Somme : Décomposer u n+2 x n+2 d’après l’énoncé, puis som- √
En déduire, après changement de variable u = x 2 :
mer.
1
4 − 2u 3 − u 4 − u 5
  S = 16 du .
 αn  16 − u 8
6.45 b) 1) • Encadrer   , et déduire R  1. 0
n!  Simplifier la fraction rationnelle et calculer l’intégrale.
 αn  1  
• Faire le produit de Cauchy de z n et zn . 6.50 a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[ , la suite Sn (x) n0 est
n 0
n! n 0
n!
croissante et majorée.
Rn (x)
2) Effectuer (1 − z)S(z) et utiliser un télescopage. 2) Pour n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y , exprimer à
x n+1
 (−1) p t Rn (y)
3) La série relève du TSCSA et sa somme est égale l’aide du changement de variable u = , et comparer à n+1 .
p0
p! x y
à e−1 .
3) Pour x ∈ ]0 ; a[ fixé, intercaler strictement un y entre x et a et
utiliser 2).
6.46 a) Revenir à la définition d’une limite infinie et utiliser des
sommes partielles. b) Montrer, pour tout x ∈ ] − a ; 0] : |Rn (x)|  Rn (|x|),
et utiliser a).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

239
Corrigés des exercices

6.1 Notons, dans chaque exemple, an le coefficient de la série f) On a : ∀ n ∈ N, 0  e−1  e sin n  e1 .


entière envisagée.  
Les séries entières e−1 z n et e z n sont de rayon 1 (sé-
n2 + 1 1 n 0 n 0
a) On a : an = ∼ ,
n 3 + 2 n∞ n ries géométriques, ou règle de d’Alembert), donc, par théorème
d’encadrement pour les rayons : R = 1.
puis, pour tout z ∈ C∗ :
 
 an+1 z n+1  n
  ∼ |z| −−−→ |z| , 6.2 a) La règle de d’Alembert montre : R = 1.
 a z n  n∞ n+1 n∞
n

+∞
1
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. On a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = ,
1−x
√ √ 2 1
n=0
b) On a : an = n + 2 − n = √ √ ∼ √ , d’où, en dérivant :
n+2+ n n∞ n

+∞
1
puis, pour tout z ∈ C∗ : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n−1 = ,
  √ (1 − x)2
 an+1 z n+1  n=1
  ∼ √ n |z| −−−→ |z| ,
 a z n  n∞ n + 1 n∞ puis, en multipliant par x :
n


+∞
x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = = x(1 − x)−2 ,
(1 − x)2
2n + n 2 2n n=1
c) On a : an = ∼ ,
3n − n 2 n∞ 3n puis, en dérivant : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[,

puis, pour tout z ∈ C : 
+∞
1+x
  n 2 x n−1 = (1 − x)−2 + 2x(1 − x)−3 = ,
 an+1 z n+1  n+1 n (1 − x)3
  ∼ 2 3 2 2
|z| = |z| −−−→ |z| , n=1
 a z n  n∞ 3n+1 2n 3 n ∞ 3
n
puis, en multipliant par x et en remarquant que le terme d’in-
3 dice 0 est nul :
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = .
2 
+∞
x(1 + x)
d) On a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = n2 x n = .
(1 − x)3
  n=0
1
2 ln n + ln 1 + 2 Réponse : R = 1 et :
ln(n + 1)
2
n 2
an = =   −→ , x(1 + x)
ln(n 3 + 1) 1 n∞ 3
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) =
3 ln n + ln 1 + 3 (1 − x)3
.
n

puis, pour tout z ∈ C∗ : b) L’utilisation d’un équivalent et la règle de d’Alembert mon-


    trent : R = 1.
 an+1 z n+1   an+1 
 =  On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
 a z n   a |z| −− −→ |z| ,
n∞
+∞  
n n

+∞
(n + 1)2  1 n
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. S(x) = xn = n+2+ x
n=1
n n=1
n
e) On a, pour tout z ∈ C∗ :

+∞ 
+∞ 
+∞ n
x
     −1 = nx n + 2 xn + ,
 an+1 z n+1 
  = 2n + 2 2n
|z| n=1 n=1 n=1
n
 a zn  n+1 n
n
car ces trois séries entières sont de rayon 1.
(2n + 2)! (n!)2 (2n + 2)(2n + 1) 
+∞
1
=  2 |z| = |z| −−−→ 4|z| , On sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = ,
(2n)! (n + 1)2 n∞
1−x
(n + 1)! n=0

1 
+∞
1 x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = . donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = −1= .
4 n=1
1−x 1−x

240
D’autre part, en dérivant, on obtient : • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :


+∞ 
+∞ 
+∞
1 S(x) = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)(−x 2 )n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n−1 = ,
n=1
(1 − x)2 n=0 n=0


+∞ 
+∞
puis, en multipliant par x : = n 2 (−x 2 )n + (−x 2 )n ,
n=0 n=0

+∞
x
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = . car ces deux séries entières sont de rayon 1.
n=1
(1 − x)2
D’une part, par série géométrique :

+∞
xn
Enfin, on sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, = − ln (1 − x). 
+∞
1 1
n (−x 2 )n = = .
n=1
n=0
1 − (−x 2 ) 1 + x2
En combinant linéairement, on en déduit S(x) .
D’autre part, d’après l’exercice a) :
Réponse : R = 1 et :

+∞
t (1 + t)
3x − 2x 2 ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, n2t n = ,
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = − ln (1 − x) . (1 − t)3
(1 − x)2 n=0

c) L’utilisation d’un équivalent et la règle de d’Alembert mon- puis en remplaçant t par −x 2 ∈ ] − 1 ; 1[ :


trent : R = 1. 
+∞
−x 2 (1 − x 2 )
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : n 2 (−x 2 )n = .
n=0
(1 + x 2 )3

+∞ 3 +∞ 
 
n + n2 − 1 1
S(x) = xn = n2 − xn Réponse : R = 1 et :
n=0
n+1 n=0
n+1
−x 2 (1 − x 2 ) 1

+∞ 
+∞ ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = + .
1 (1 + x 2 )3 1 + x2
= n2 x n − xn ,
n=0 n=0
n + 1 en − e−n en
      e) • On a : an = sh n = ∼ .
notée A(x) notée B(x) 2 n∞ 2
 1
car ces deux séries entières sont de rayon 1. Comme la série entière en z n est de rayon (série géo-
n 0
e
x(1 + x)
On a calculé A(x) dans a) : A(x) = . 1
(1 − x)3 métrique), par théorème d’équivalence : R = .
e
D’autre part, si x =
/ 0: 1
• On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
e
1+∞
x n+1 1+∞ n
x 1
B(x) = = = − ln (1 − x) , 
+∞ 
+∞ n
e − e−n n
x n=0 n + 1 x n=1 n x S(z) = sh n z n = z
n=0 n=0
2
et on a B(0) = 1 , terme constant de la série entière définissant 1+∞
1+∞

B(x). = en z n − e−n z n
2 n=0 2 n=0
Réponse : R = 1 et pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1
 car les rayons respectifs sont , et
e
 x(1 + x) + 1 ln (1 − x) si x =
/ 0
S(x) = (1 − x)3 x 1 1 1 1 1 (1 − e−1 z) − (1 − ez)
 e= − =
1 si x = 0. 2 1 − ez 21−e z
−1 2 (1 − ez)(1 − e−1 z)
d) • Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : 1 (e − e−1 )z (sh 1)z
= = .
  2 1 − (e + e−1 )z + z 2 1 − 2(ch 1)z + z 2
 
u n = (n 2 + 1)(−1)n x 2n  = (n 2 + 1)x 2n .
1 1
Réponse : R = et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
u n+1 (n + 1)2 + 1 2 e e
On a : = |x| −−−→ |x|2 ,
un n2 + 1 n∞ z sh 1
S(z) = .
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. 1 − 2z ch 1 + z 2

241
f) • On a, pour tout z ∈ C∗ : Il s’ensuit :
 
 an+1 z n+1  n + 2 n! 
+∞
x2
 
 a z n  = (n + 1)! n + 1 |z| ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, A(x) = 2 p(x 2 ) p = 2 .
n
p=1
(1 − x 2 )2
n+2 1
= |z| ∼ |z| −−−→ 0,
(n + 1)2 n∞ n n∞ D’autre part :

donc, d’après la règle de d’Alembert : R = +∞. 


+∞
x 2 p+1 1 1+x
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, B(x) = = ln .
• On a, pour tout z ∈ C : p=0
2 p + 1 2 1−x

+∞
n+1 
+∞
n+1 Réponse : R = 1 et :
S(z) = zn = 1 + zn
n! n!
n=0 n=1
2x 2 1 1+x
+∞ 
  ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = + ln .
=1+
1
+
1 n
z (1 − x 2 )2 2 1−x
n=1
(n − 1)! n!

+∞
zn 
+∞ n
z
=1+ + x3 + 2
(n − 1)! n=1 n! 6.3 a) La fonction f : x −→ est définie sur
n=1
x2 − 1
car ces deux séries entières sont de rayon infini R − {−1,1} , donc au moins sur ] − 1 ; 1[ , et on a, par une dé-

+∞ n+1 
+∞ n 
+∞ n composition en éléments simples immédiate, pour tout
z z z
= + = (1 + z) = (1 + z) ez . x ∈ ] − 1 ; 1[ :
n=0
n! n=0
n! n=0
n!
x +2 x +2
Réponse : R = +∞ et : ∀ z ∈ C, S(z) = (1 + z) ez . f (x) = x + =x+
x2 − 1 (x − 1)(x + 1)
1
g) • On a : ∀ n ∈ N∗ ,  |an |  n. 3 1 1 1 3 1 1 1
n =x+ − = x− −
1  2 x −1 2 x +1 21−x 21+x
Comme les deux séries entières z n et z n sont de
n 3+∞
1+∞
n 1 n 1 =x− xn − (−1)n x n
rayon 1, par théorème d’encadrement : R = 1 . 2 n=0 2 n=0
+∞ 
  +∞
• Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. Pour séparer les termes d’indices pairs, d’in- 3 1
dices impairs, nous allons travailler sur des sommes partielles. =x+ − − (−1) x n =n
an x n ,
n=0
2 2 n=0
On a, pour tout N ∈ N : 
 − 3 − 1 (−1)n si n = / 1

2N +1 
N 
N
1 en notant : an = 2 2
n (−1) x n =
n
2 px 2 p + x 2 p+1 . 
n=1 p=1 p=0
2p + 1 0 si n = 1,
 −1 si n = 2 p + 1, p ∈ N∗
Comme les trois séries entières qui interviennent sont de rayon 

1, on déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : ou encore : an = −2 si n = 2 p, p ∈ N
+∞ 
+∞
x 2 p+1 

S(x) = 2 px 2 p + . 0 si n = 1.
p=1 p=0
2p + 1
      Déterminons le rayon R de cette série entière.
notée A(x) notée B(x)
D’une part, puisque la suite (an )n ne converge pas vers 0,
On a, d’après la série géométrique :
on a : R  1.

+∞
1 D’autre part, puisque (an )n est bornée, on a : R  1.
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, tn = ,
n=0
1−t On conclut : R = 1 .
d’où, en dérivant : b) La fonction

+∞
1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, nt n−1 = , f : x −→
1
= 2
1
n=1
(1 − t)2 x 4 − 3x 2 + 2 (x − 1)(x 2 − 2)
puis, en multipliant par t : √ √
est définie sur R − {− 2, −1, 1, 2}, donc (au moins) sur

+∞
t ] − 1 ; 1[ et on a, par une décomposition en éléments simples
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, nt n = .
n=1
(1 − t)2 immédiate, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :

242
1 
+∞
(2n)! 2n
f (x) = = (1 − x) x
(x 2 − 1)(x 2 − 2) 2 (n!)2
2n
n=0
1 1 1 1 1 
=− + 2 = −
+∞
(2n)! 2n  +∞
(2n)! 2n+1
x2 − 1 x −2 1 − x2 2 x2 = 2n (n!)2
x − 2n (n!)2
x .
1− n=0
2 n=0
2
2

+∞ +∞  2 n
 +∞ 
  On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
1 x 1
= (x 2 )n − = 1 − n+1 x 2n . à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
n=0
2 n=0 2 n=0
2
une série entière :
1 
Puisque 1 − ∼ 1 et que la série entière x 2n est de 
+∞
2n+1 n∞ ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = ak x k ,
n 0
k=0
rayon 1, par théorème d’équivalence, on a : R = 1 .
c) La fonction f : x −→ (1 − x) ln (1 − x) où, pour tout k ∈ N :
 (2n)!
est définie que ] − ∞ ; 1[, donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .  si k est pair, k = 2n, n ∈ N

 22n (n!)2
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ak =


+∞ n
x  (2n)!

si k est impair, k = 2n + 1, n ∈ N,
f (x) = (1 − x) ln (1 − x) = −(1 − x) 22n (n!)2
n=1
n
(2n)!

+∞ n 
+∞ n+1 
+∞ n 
+∞ ou encore, pour tout k ∈ N, ak = (−1)k 2n , en notant
x x x xn 2 (n!)2
=− + =− +  
n n n n−1 k
n=1 n=1 n=1 n=2
n=E .
+∞ 
  
+∞
2
1 1 1
= −x + − + x n = −x + xn. Déterminons le rayon R. On sait déjà : R  1.
n=2
n n−1 n=2
(n − 1)n
Comme f (x) −→ + +∞ , on a : R  1.
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse x−→−1

à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à On conclut : R = 1 .


une série entière :
e) On a : X2 − 8X + 15 = (X − 3)(X − 5).

+∞
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = an x n , La fonction f : x −→ ln (x 2 − 8x + 15) est définie sur
n=0 ] − ∞ ; 3[ ∪ ]5 ; +∞[, donc (au moins) sur ] − 3 ; 3[ .
 On a, pour tout x ∈ ] − 3 ; 3[ (en faisant attention à ne mettre
 0 si n = 0


 des logarithmes que sur des nombres > 0 ) :
où, pour tout n ∈ N : an = −1 si n = 1  

 f (x) = ln (x − 3)(x − 5)


1
si n  2.
(n − 1)n = ln (3 − x) + ln (5 − x)
Par la règle de d’Alembert : R = 1. 
 x  x
1−x = ln 3 + ln 1 − + ln 5 + ln 1 −
d) La fonction x −→ 3 5
1+x +∞  n +∞  n
 1 x  1 x
est définie sur ] − 1 ; 1] , donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ . = ln 15 − −
n=1
n 3 n=1
n 5
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
+∞ 
1−x
 1 1 1
f (x) = √ = (1 − x)(1 − x 2 )−1/2 = ln 15 − n
+ n xn.
n 3 5
1 − x2 n=1
   
 
+∞ − 12 · · · − 12 − n + 1  On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
= (1 − x) 1 + (−x 2 )n à la question posée.
n!
n=1 On peut aussi se ramener précisément à une série entière :
 
+∞ 
(−1)n 1 · 3 · · · (2n − 1) 
+∞
= (1 − x) 1 + (−1)n 2n
x ∀ x ∈ ] − 3 ; 3[, f (x) = an x n ,
n=1
2n n!
n=0
 
+∞   
(2n)! 2n 1 1 1
= (1 − x) 1 + x où a0 = ln 15 et an = − + pour tout n  1 .
n=1
22n (n!)2 n 3n 5n

243
1 
+∞
(−1) p 2 p
On a |an | ∼ noté bn , et, pour tout x ∈ R∗ fixé : d’où, pour tout x ∈ R∗ : f (x) = x .
n∞ n3n
(2 p + 1)!
  p=0
 bn+1 x n+1  n3n n |x| |x|
  De plus, cette dernière égalité est vraie pour x = 0, car
 b x n  = (n + 1)3n+1 |x| = n + 1 3 −− −→ .
n n ∞ 3 f (0) = 1 et la valeur en 0 de la série entière du second membre
est égale à son terme constant, donc égale à 1.
On en déduit, d’après la règle de d’Alembert et le théorème
d’équivalence : R = 3 . 
+∞
(−1) p 2 p
Ainsi : ∀ x ∈ R, f (x) = x .
sin 4x p=0
(2 p + 1)!
f) L’application f : x −→ est définie sur R − πZ.
sin x Il est clair que : R = +∞.
On a, pour tout x ∈ R :
sin 4x = 2 sin 2x cos 2x = 4 sin x cos x cos 2x , 6.4 On a, pour tout n  2 :
 n  n
donc, pour tout x ∈ R − πZ : f (x) = 4 cos x cos 2x. 2n + n3n 1 2 1 3
un = = + .
Ainsi, f peut être prolongée par continuité à R tout entier, en (n − 1)n5n (n − 1)n 5 n−1 5
notant : f : R −→ R, x −→ 4 cos x cos 2x. Nous allons calculer les sommes respectives A,B des séries en-
Linéarisons : ∀ x ∈ R, f (x) = 2( cos x + cos 3x).  xn  xn 2
tières , , puis remplacer x par ,
D’après le cours, comme x −→ cos x et x −→ cos 3x sont n 2
(n − 1)n n 2
n − 1 5
dSE(0) de rayon infini, par combinaison linéaire, f est dSE(0) 3
par . Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que
de rayon infini, et on a, pour tout x ∈ R : 5
ces deux séries entières sont de rayon égal à 1.
+∞ 
+∞ 
(−1) p (−1) p 2 p On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
f (x) = 2 (3x)2 p + x
(2 p)! (2 p)!
p=0 p=0 
+∞
xn 
+∞
x n−1 
+∞ n
x

+∞ B(x) = =x =x
(−1) 2 p p
n − 1 n − 1 n
=2 (3 + 1)x 2 p . n=2 n=2 n=1

p=0
(2 p)!  
= x − ln (1 − x) = −x ln (1 − x).
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
D’autre part, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[, en utilisant une décom-
à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
1
une série entière : position en éléments simples de :
(n − 1)n

+∞

+∞ +∞  
∀ x ∈ R, f (x) = an x n , xn 1 1 n
A(x) = = − x
n=0
n=2
(n − 1)n n=2
n−1 n
où, pour tout n ∈ N : 
+∞ 
+∞
1 1 n
 = xn − x
 (−1) (32 p + 1) si n est pair n = 2 p, p ∈ N n−1
p
n=2 n=2
n
an = (2 p)!
 car ces séries entières sont de rayon 1
0 si n est impair .  
= B(x) − − ln (1 − x) − x
On a vu plus haut que le rayon est infini.
= −x ln (1 − x) + ln (1 − x) + x = (1 − x) ln (1 − x) + x.
sin x
g) L’application f : x −  → est définie sur R∗ et On a donc :
x  n   n
sin x 
+∞ 
+∞
1 2 +∞
1 3
f (x) = −→ 1. On peut donc prolonger f par continuité S= un = +
x x−→0 n=2 n=2
(n − 1)n 5 n=2
n − 1 5
à R tout entier, en notant :    
 2 3 3 3 2 3 2 3 3 2
=A +B = ln + − ln = ln + .
 sin x 5 5 5 5 5 5 5 5 2 5
si x =
/ 0
f : R −→ R, x −→ x

1 si x = 0.

n
2k
On a, pour tout x ∈ R , d’après le cours : 6.5 En notant, pour tout n ∈ N , Pn = 3 k! , on a Pn > 0

   k=0

+∞
(−1) p 2 p+1
n
2k n
2k
sin x = x , et : ln Pn = ln 3 = ln 3,
p=0
(2 p + 1)! k=0
k! k=0
k!

244

+∞  t
2k d) 1) Il suffit de prouver : ∀ t ∈ [0 ; 1], ln (1 + t)  .
donc : ln Pn −−−→ ln 3 = e2 ln 3, 2
n∞
k=0
k!
t
puis, par continuité de l’exponentielle : L’application ϕ : t ∈ [0 ; 1] −→ ln (1 + t) −
2
Pn −−−→ ee
2 ln 3
= 3e .
2 est dérivable et, pour tout t ∈ [0 ; 1] :
n∞
1 1 1−t

n ϕ (t) = − =  0,
On conclut : lim 3
2k
k! =3 . e2 1+t 2 2(1 + t)
n∞
k=0
donc ϕ est croissante.
Comme de plus ϕ(0) = 0, on déduit ϕ  0, d’où l’inégalité
6.6 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . On a : voulue.
2) On a donc, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
ez = −2 ⇐⇒ ex+i y = −2
  
 
+∞
1 n  +∞
1 n
ex = 2 x = ln 2 S(x) = ln 1 + x  x
⇐⇒ ⇐⇒ . n=1
n n=1
2n
y = Arg (−1) [2π] y ≡ π [2π] 1
= − ln (1 − x) −→− +∞,
On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo- 2 x−→1
 
sée est : S = ln 2 + (π + 2kπ)i ; k ∈ Z .
et on conclut : S(x) −→− +∞.
x−→1
 
1 1
6.7 a) Comme : an = ln 1 + ∼ , 6.8 a) On a, par développement asymptotique lorsque l’en-
n n∞ n
1 tier n tend vers l’infini :
et que la série entière x n est de rayon 1, par théorème
n an = n 2 + n + 1 − n 3 + n 2
3
n 1

d’équivalence, le rayon de la série entière an x n est1.  1  1
1 1 2 1 3
n 1 =n 1+ + 2 −n 1+
n n n
b) • Étude en 1 :
     
1 1 1 1 1
On a : an ∼  0, donc, d’après l’exemple de Riemann et =n 1+ +o −n 1+ +o
n∞n 2n n 3n n
le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, la série 1
 = + o(1) .
an diverge. 6
n 1  
 an+1 z n+1 
• Étude en −1 : d’où, pour tout z ∈ C∗ :   −−−→ |z|,
 an z n  n ∞
La série an (−1)n est alternée. et donc, par la règle de d’Alembert : R = 1 .
n 1
  √ 1 en + e−n en
1 b) On a : an = n n ch n = e n ln n ∼ ,
On a : |an (−1)n | = ln 1 + −→ 0, 2 n∞ 2
n n∞ puis, pour tout z ∈ C : ∗

et la suite (|an (−1)n |)n1 est décroissante.  


 an+1 z n+1  n+1
   ∼ e 2
|z| = e|z|
D’après le TSCSA, on conclut que la série an (−1)n  a z n  n∞ 2 en
n
n 1
converge. 1
donc, par la règle de d’Alembert : R = .
c) • D’après a), on a : ] − 1 ; 1[⊂ Déf (S) ⊂ [−1 ; 1]. e
c) Soit z ∈ C∗ . On a :
D’après b), on a : −1 ∈ Déf (S) et 1 ∈
/ Déf (S). √
ln (|an z n |) = −n ln n + n ln |z|
On conclut : Déf (S) = [−1 ; 1[.  
1
• D’après le cours sur les séries entières, S est continue = n − ln n + ln |z| −−−→ − ∞,
sur ] − 1 ; 1[. 2 n∞

D’après le théorème de la limite radiale, puisque la série en- donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞.
n∞
tière converge en −1, la somme S est continue en −1. d) On a, par développement asymptotique lorsque l’entier n tend
On conclut : S est continue sur [−1 ; 1[. vers l’infini :

245
  1  h) On a, pour tout z ∈ C∗ :
1 2
an = tan (π n 2 + 1) = tan πn 1 + 2
n
    ln (|an z n |) = −ch n + n ln |z|
1 1
= tan πn 1 + 2 + o 2 en + e−n
2n n =− + n ln |z| −−−→ − ∞,
      2 n∞
π 1 π 1 π
= tan πn + +o = tan +o ∼ , donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞.
2n n 2n n n∞ 2n
n∞

i) Soit z ∈ C . On a :
d’où, pour tout z ∈ C∗ :
   
 an+1 z n+1   a3(n+1) z 3(n+1)  (n + 1)3n+3 (3n)! 3
  ∼ π 2n  = |z|
 a z n  n∞ |z| −−−→ |z| ,  a z 3n  (3n + 3)! n 3n
n 2(n + 1) π n∞ 3n

(n + 1)3n+3
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1 . = |z|3
(3n + 3)(3n + 2)(3n + 1)n 3n
e) On a, pour tout n  2 :
 
(n + 1)2 1 3n 3
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ln 2  ln k  ln n , = 1+ |z| .
3(3n + 2)(3n + 1) n
d’où, en sommant : Et :

n
    
(n − 1) ln 2  ln k  (n − 1) ln n . 1 3n 1
k=2
1+ = exp 3n ln 1 +
n n
Comme, pour tout n  2 :      
1 1

n  n = exp 3n +o = exp 3 + o(1) −−−→ e3 ,
n n n∞
an = ln (n!) = ln k = ln k ,
k=2 k=2  
 a3n+1 z 3(n+1)  3
  −→ e |z|3 .
on a : 0  (n − 1) ln 2  an  (n − 1) ln n.
donc :  a z 3n  −− n ∞ 27
3n
D’après la règle de d’Alembert, les deux séries entières e3 3
  Comme :
27 3
|z| = 1 ⇐⇒ |z|3 = 3 ⇐⇒ |z| = ,
(n − 1) ln 2 z n et (n − 1) ln n z n sont de rayon 1, donc, 27 e e
n 2 n 2
3
par encadrement : R = 1 . on conclut : R = .
e
f) On a, pour tout z ∈ C∗ :
j) Soit z ∈ C∗ .
ln (|an z n |)
 Si |z| < 1, alors
2
ln (|nz n |) = ln n + n 2 ln |z| −−−→ − ∞ ,
−∞ si |z| < 1 n∞
= −ln n ln ln n + n ln |z| −−−→ 2
n∞ +∞ si |z| > 1, donc : nz n −−−→ 0 .
n∞
 2
0 si |z| < 1 Si |z| = 1, alors |nz n | = n −−−→ + ∞.
n∞
donc : |an z | −−−→
n
n∞ +∞ si |z| > 1. On conclut : R = 1 .
On conclut : R = 1 .
k) Par définition de an , on a : ∀ n  1, 0  an  9.
g) On a, pour tout z ∈ C∗ : 
Comme la série entière 9z n est de rayon 1, on déduit :
n+1 n 1
ln (|an z n |) = n ln + n ln |z|
2n + 1 R  1.
   √
1 + n1 −∞ si |z| < 2 D’autre part, on sait que 2 est irrationnel (ou, au moins ici,
= n ln + ln |z| −−−→ √
2+ n 1 n∞ +∞ si |z| > 2 que 2 n’est pas décimal), donc la suite (an )n1 ne stationne
pas sur 0. Comme les an sont des entiers, il en résulte que la
(il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = 2). suite (an )n1 ne converge pas vers 0. Ceci montre que la série
 
0 si |z| < 2 entière an z n diverge pour z = 1, donc : R  1.
D’où : |an z | −−−→
n
n 1
n∞ +∞ si |z| > 2,
et on conclut : R = 2 . On conclut : R = 1 .
246
√ √
l) On a, pour tout z ∈ C∗ : p) Soit n ∈ N . On a : ∀ k ∈ {0,. . . ,n}, 1  e k  e n ,
 √  √ 
  n √ √
ln (|an z n |) = ln n −E( n) z n  = −E( n) ln n + n ln |z| d’où, en sommant : (n + 1)  e k  (n + 1)e n ,
 k=0
−∞ si |z| < 1 √
−−−→ puis : 0  (n + 1)e  an  (n + 1)e n e−n .
−n
n∞ +∞ si |z| > 1,      
noté bn noté cn
√ √ √ √ √
car n − 1  E( n)  n , donc E( n) ∼ n . Pour tout z ∈ C∗ :
n∞
  
0 si |z| < 1  bn+1 z n+1  (n + 2)e−(n+1)
  −→ e−1 |z| ,
|an z | −−−→  b z n  = (n + 1)e−n |z| −−
n
D’où :
n∞ +∞ si |z| > 1 n n∞

(il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = 1) donc, d’après la règle de d’Alembert : Rb = e.
et on conclut : R = 1 . Pour tout z ∈ C∗ fixé :
  √
m) Il est clair que, pour tout n ∈ N∗ , l’ensemble Div (n) des  cn+1 z n+1  (n + 2)e− n+1 e−(n+1)
 = √ |z|
diviseurs  1 de n vérifie :  c zn  (n + 1)e n e−n
n

{1} ⊂ Div (n) ⊂ {1,2,. . . ,n} , n + 2 √n+1−√n −1


= e e |z|

n n+1
donc : 1  S2 (n)  k 2  n · n2 = n3. n + 2 √n+1+
1 √
k=1 = e n e−1 |z| −−−→ e−1 |z|,
  n+1 n∞
Comme les séries entières z n et n 3 z n sont de
n 1 n 1
donc, d’après la règle de d’Alembert : Rc = e.
rayon 1 (par la règle de d’Alembert, par exemple), on conclut, Par encadrement, on conclut : R = e.
par encadrement : R = 1 .
n) On a, par développement asymptotique lorsque l’entier n tend an
6.9 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : an = .
vers l’infini : n + bn
 3    an an
1 n 1 On a : an ∼ si b  1, an ∼ n si b > 1. La série
an = 1 + 2 = exp n 3 ln 1 + 2 n∞ n n∞ b
n n  an
       entière n
z a le même rayon que sa série entière déri-
1 1 1 n
= exp n 3 2 + O 4 = exp n + O , n1
n n n vée a n z n−1 qui, par produit par la variable z, a le même
puis : n 1
     1
1 rayon que la série entière a n z n , qui est de rayon (série
|an z n | = exp n + O + n ln |z| n 1
a
n
    géométrique).

= exp n 1 + ln |z| + O
1  an b
n La série entière z n est de rayon (il s’agit de la série
n 1
bn a

−∞ si |z| < e−1 géométrique).
−−−→
On conclut, par théorème d’équivalence :
n∞
+∞ si |z| > e−1
(il n’est pas utile d’examiner le cas |z| = e−1) 1 b
R= si b  1, R= si b > 1,
a a
et on conclut : R = e−1 .
1
o) On a, pour tout n ∈ N : ou encore : R = Max (1,b).
a

1 n
1
1 an
2
t tn b) Notons, pour tout n ∈ N : an = .
dt  dt  t n dt , (2n)!
0 1+t +t
n
0 3 0

1 1 On a, pour tout z ∈ C∗ :
d’où : 0  |an |  .  
3(n + 1) n+1  an+1 z n+1  (n+1)2
(2n)!
 = a
  1  a z n  (2n + 2)! a n2 |z|
1 n
Comme les séries entières z n et zn 
n 0
3(n + 1) n 0
n+1 a 2n+1 0 si a  1
= |z| −−−→
sont de rayon 1, par encadrement, on conclut : R = 1 . (2n + 1)(2n + 2) n∞
+∞ si a > 1.
247

On conclut, d’après la règle de d’Alembert : 2) Notons R le rayon de la série entière an z 2n .
 n
+∞ si a  1
R= On a, pour tout entier n et tout z ∈ C :
0 si a > 1.
an z 2n = an (z 2 )n .
c) Notons, pour tout n ∈ N : an = a n! .
• Si |z 2 | < R, alors an |z 2 |n −−−→ 0 , donc : |z|  R .
On a, pour tout z ∈ C∗ : n∞
   
|an z n | = exp n! ln |a| + n ln |z| • Si |z | > R, alors la suite an (z 2 )n
2
n’est pas bornée, donc
 n

 0 si |a| < 1 la suite (an z )n n’est pas bornée, d’où : |z|  R .


2n

 


 0 si |a| = 1 et |z| < 1 |z| < R 2 ⇒ |z|  R
1

−−−→ On a montré : ∀ z ∈ C,
n∞ 
 1 si |a| = 1 et |z| = 1 |z| > R 2 ⇒ |z|  R ,
1



 1 1
+∞ si |a| > 1. d’où : R 2  R et R 2  R ,
 1


+∞ si |a| < 1 et on conclut : R = R 2 .

On en déduit : R = 1 si |a| = 1


 6.11 1) Supposons R > 0 .
0 si |a| > 1.
R
d) Notons, pour tous n ∈ N∗ et z ∈ C∗ : u n = an z n! . Il existe ρ ∈ R tel que 0 < ρ < R, par exemple : ρ = .
2
On a, pour tout z ∈ C∗ : Puisque |ρ| < R , la suite (an ρn )n1 est bornée. Il existe
 donc C ∈ R∗+ tel que : ∀ n  1, |an ρn |  C , d’où :
  0 si |z| < 1
|u n | = exp n ln |a| + n! ln |z| −−→ 1 1 1
n∞ +∞ si |z| > 1 ∀ n  1, |an | n  C n .
ρ
(l’examen du cas |z| = 1 est inutile). 1 1
Comme C n −−−→ 1 , la suite (C n )n1 est bornée.
On déduit : R = 1 . n∞

e) Notons, pour tout n  2 : an = e( ln n) .


a
Il existe donc D ∈ R+ tel que : ∀ n  1, C n  D.
1


On a, pour tout z ∈ C : 1 D
On a alors : ∀ n  1, |an | n  ,

  0 si |z| < 1 ρ
|an z n | = exp (ln n)a + n ln |z| −−→  1
n∞ +∞ si |z| > 1 ce qui montre que la suite |an | n est majorée. n 1
 1
(l’examen du cas |z| = 1 est inutile). 2) Réciproquement, supposons que la suite |an | n n 1 est ma-
On conclut : R = 1 . jorée.
1
Il existe donc M ∈ R∗+ tel que : ∀ n  1, |an | n  M.

6.10 1) Notons R le rayon de la série entière an2 z n . On a alors : ∀ n  1, |an |  M n .
n  1
On a, pour tout entier n et tout z ∈ C : Comme la série entière M n z n est de rayon (série géo-
n 1
M
 2 
|an2 z n | = an (|z| 2 )n  .
1
métrique), il en résulte que la série entière an z n est de rayon
n 1
 1 n 
• Si |z| 2 < R, alors an (|z| 2  −−→ 0,
1
1
n∞  , donc de rayon 0.
M
donc |an2 z n | −−−→ 0, d’où : |z|  R .
n∞
 
• Si |z| > R, alors la suite an (|z| 2 )n  n n’est pas bornée,
1 1
1 1
2
  6.12 a) • On a : ∼ , donc, par la règle de
donc la suite |an2 z n | n n’est pas bornée, d’où |z|  R . n(n + 2) n∞ n 2
 d’Alembert et le théorème d’équivalence : R = 1 .
|z| < R 2 ⇒ |z|  R
On a montré : ∀ z ∈ C, • Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
 
|z| > R 2 ⇒ |z|  R , 1 1 1 1
cient : = − .
d’où : R 2  R et R 2  R , n(n + 2) 2 n n+2
et on conclut : R = R 2 . On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :

248
   

+∞
xn 
+∞
1 1 1 1 1 1 2 1
S(x) = = − xn On a donc : = − + .
n(n + 2) 2 n n+2 X3 − X 2 X−1 X X+1
n=1 n=1

1 
+∞
1 n 1+∞
1 D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
= x − xn
2 n=1 n 2 n=1 n + 2 
+∞ 
+∞  
      xn 1 1 2 1
S(x) = = − + xn
notée A(x) notée B(x) n=2
n3 − n n=2
2 n − 1 n n + 1
car ces deux séries entières sont de rayon 1. 1+∞
xn 
+∞ n
x 1+∞
xn
= − +
D’après le cours : A(x) = −ln (1 − x). 2 n=2 n − 1 n=2 n 2 n=2 n + 1
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
car ces trois séries entières sont de rayon 1

+∞
x n+2 
+∞ n
x
x 2 B(x) = = x+∞ n
x 
+∞ n
x 1 
+∞ n
x
n + 2 n = − +
n=1 n=3
  2 n=1 n n 2x n
x2 n=2 n=3
= −ln (1 − x) − x + , x   
2 = − ln (1 − x) − − ln (1 − x) − x
2
d’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :  
  1 x2
1 x2 + − ln (1 − x) − x −
B(x) = 2 − ln (1 − x) − x − . 2x 2
x 2  
x 1 1 3x
=− −1+ ln (1 − x) − + .
Puis : 2 2x 2 4
 
1 1 x2 Enfin, S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série
S(x) = − ln (1 − x) + 2 ln (1 − x) + x +
2 2x 2 entière définissant S.
 
1 1 2+x
= − ln (1 − x) + Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; ,1[−{0} ,
2x 2 2 4x
 
1 − x2 2+x x 1 1 3x
= ln (1 − x) + . S(x) = − −1+ ln (1 − x) − + .
2x 2 4x 2 2x 2 4

Enfin : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série n + (−1)n+1


c) • On a : ∼ 1, donc, d’après la règle de
entière définissant S. n + (−1)n n∞
Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : d’Alembert et le théorème d’équivalence : R = 1 .

 1 − x2 2+x • Soit x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} .
ln (1 − x) + si x =
/ 0
S(x) = 2x 2 4x
 On a, pour tout N ∈ N∗, en séparant les termes d’indices pairs,
0 si x = 0. d’indices impairs :
1 1
b) • On a : ∼ , donc, par la règle de d’Alembert 
2N +1
n + (−1)n+1 n  N
2 p − 1 2p  N
2 p + 2 2 p+1
n 3 − n n∞ n 3 x = x + x .
et le théorème d’équivalence : R = 1 . n=2
n + (−1)n
p=1
2 p + 1 p=1
2p
• Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
1 Comme les trois séries entières qui interviennent sont de
cient 3 . Il existe (a,b,c) ∈ R3 tel que : rayon 1, on déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
n −n
1 1 a b c S(x)
= = + + .
X3 − X (X − 1)X(X + 1) X−1 X X+1 
+∞
2p − 1 
+∞
2p + 2
= x2p + x 2 p+1
Par multiplication par X − 1 puis remplacement de X par 1, p=1
2p + 1 p=1
2p
1 +∞ 
  +∞ 
 
on obtient : a = . 2 1 2 p+1
2 = 1− x2p + 1+ x
p=1
2p + 1 p=1
p
Par multiplication par X puis remplacement de X par 0, on ob-
tient : b = −1. 
+∞ 
+∞
x2p 
+∞ 
+∞ 2 p+1
x
= x2p − 2 + x 2 p+1 +
Par multiplication par X + 1 puis remplacement de X par−1, 2 p + 1 p=1 p
p=1 p=1 p=1
1
on obtient : c = .
2 car ces quatre séries entières sont de rayon 1

249

+∞
2+∞
x 2 p+1 
+∞
(x 2 ) p 
+∞ 4
n + n2 + 1
= −1−x + xn − +x S(z) = zn
n=0
x p=1 2 p + 1 p=1
p n=0
n!

+∞
zn
1 21 1 + x 
= (αn + 6βn + 8γn + 2n + 1)
= −1−x + − ln −x n!
1−x x 2 1−x n=0
  
+∞ 
+∞ 
+∞
+ x − ln (1 − x 2 ) zn zn zn
= αn +6 βn + 8 γn
n=0
n! n=0
n! n=0
n!
2 − 2x + x 2 1 1+x 
= − ln − x ln (1 − x 2 ). +∞
zn 
+∞ n
z
1−x x 1−x +2 n +
n=0
n! n=0 n!
Et : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série en-
tière définissant S. car toutes ces séries entières sont de rayon infini. Mais :

+∞ n
z
Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, = ez ,
n=0
n!
2 − 2x + x 2 1 1+x
S(x) = − ln − x ln (1 − x 2 ) . 
+∞ 
+∞ 
+∞ n
1−x x 1−x zn z n−1 z
n =z =z = z ez ,
n=0
n! n=1
(n − 1)! n=0
n!
n4 + n2 + 1
d) • Notons, pour tout n ∈ N : an = .
et, de même :
n!
n4

+∞
zn
On a : an ∼ . n(n − 1) = z 2 ez ,
n∞ n! n!
n=0
D’où, pour tout z ∈ C∗ :

+∞
zn
  n(n − 1)(n − 2) = z 3 ez ,
 an+1 z n+1 
 ∼ (n + 1) n! |z| = (n + 1) |z| −−−→ 0 .
4 3
 n=0
n!
 a z n  n∞ (n + 1)! n 4 n 4 n∞
n

+∞
zn
n(n − 1)(n − 2)(n − 3) = z 4 ez .
D’après la règle de d’Alembert et le théorème d’équivalence, n=0
n!
on conclut : R = ∞.
On obtient :
• La série entière proposée ressemble à celle de l’exponentielle :
S(z) = z 4 ez + 6z 3 ez + 8z 2 ez + 2zez + ez

+∞ n
z
∀ z ∈ C, = ez . = (z 4 + 6z 3 + 8z 2 + 2z + 1) ez .
n=0
n!

Réponse : R = ∞ et, pour tout z ∈ C :


Dans le numérateur n 4 + n 2 + 1 , faisons apparaître
n(n − 1)(n − 2)(n − 3) : S(z) = (z 4 + 6z 3 + 8z 2 + 2z + 1) ez .
n4 + n2 + 1 e) • Notons, pour tout p ∈ N et tout x ∈ R∗ :
 
= n(n − 1)(n − 2)(n − 3) +(6n 3 − 11n 2 + 6n) + n 2 + 1  x 4 p+1 
   up =   > 0.
noté αn (4 p + 1)! 

= αn + 6n 3 − 10n 2 + 6n + 1 On a :
 
= αn + 6 n(n − 1)(n − 2) +3n 2 − 2n − 10n 2 + 6n + 1 u p+1 |x|4 p+5 (4 p + 1)!
   =
up (4 p + 5)! |x|4 p+1
noté βn
|x|4
= αn + 6βn + 8n 2 − 6n + 1 = −−−→ 0 ,
(4 p + 2) · · · (4 p + 5) n ∞
 
= αn + 6βn + 8 n(n − 1) +n − 6n + 1 donc, d’après la règle de d’Alembert, la série de terme géné-
  
noté γn ral u p converge.
On conclut : R = ∞.
= αn + 6βn + 8γn + 2n + 1 .
• Soit x ∈ R .
On a donc, pour tout z ∈ C : On a, pour tout N ∈ N :
250

N
x 2k+1 
N
(−1)k x 2k+1 
2N
x 4 p+1 = z 2 ez − z(ez − 1) + (ez − 1 − z)
+ =2 ,
(2k + 1)! k=0 (2k + 1)! (4 p + 1)!
k=0 p=0
= (z 2 − z + 1) ez − 1.
car les termes d’indice k pair se doublent, et les termes d’in- On conclut : R = ∞ et, pour tout z ∈ C :
dice k impair s’éliminent.
S(z) = (z 2 − z + 1) ez − 1 .
Puisque les séries entières envisagées sont de rayon infini, on  
déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : 2 + (−1)n n
g) • Notons, pour tout n ∈ N : an = .
 +∞  3 + (−1)n
1  x 2k+1 
+∞
(−1)k x 2k+1
S(x) = + Ainsi, pour tout p ∈ N :
2 k=0 (2k + 1)! k=0 (2k + 1)!
 2 p  2 p+1
3 1
1 a2 p = , a2 p+1 = .
= (sh x + sin x) . 4 2
2
Réponse : R = ∞ et, pour tout x ∈ R : On a :
 2 p  2  p
1 3 3
S(x) = (sh x + sin x) . ∀ z ∈ C, ∀ p ∈ N, a2 p z 2 p = z2 p = z2 ,
2 4 4

f) • Notons, pour tout n ∈ N :  4


donc la série entière a2 p z 2 p est de rayon .
p0
3
n+1 (n + 1)2
an = = .
(n + 2)n! (n + 2)! De même :
 2 p+1
1
On a, pour tout z ∈ C∗ : ∀ z ∈ C, ∀ p ∈ N, a2 p+1 z 2 p+1 = z 2 p+1
2
   2 p+1
 an+1 z n+1  (n + 2)2 (n + 2)!
  z
 a z n  = (n + 3)! (n + 1)2 |z| = ,
n 2

(n + 2)2 donc la série entière a2 p+1 z 2 p+1 est de rayon 2.
= |z| −−−→ 0,
(n + 1)2 (n + 3) n∞ p0

donc, d’après la règle de d’Alembert : R = ∞. Il en résulte, par addition de deux séries entières de rayons dif-
 
4 4
• On a, pour tout z ∈ C : férents : R = Min ,2 = .
3 3

+∞
n+1 n  +∞
(n + 1)2 n 4
S(z) = z = z , • Soit z ∈ C tel que |z| < .
(n + 2)n! (n + 2)! 3
n=0 n=0
On a, pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs,
donc, en multipliant par z 2 : d’indices impairs :
+1 N  2 p N  2 p+1
z 2 S(z) 
2N
2 + (−1)n n n  3  1
z = z 2p
+ z 2 p+1
3 + (−1)n 4 2

+∞
(n + 1)2 
+∞
(n − 1)2
n=0 p=0 p=0

= z n+2 = zn d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :


n=0
(n + 2)! n=2
n!
+∞  2 p +∞  2 p+1


+∞ 2 
+∞ 3 1
n − 2n + 1 n(n − 1) − n + 1 S(z) = z2 p + z 2 p+1
= zn = zn p=0
4 p=0
2
n=2
n! n=2
n!
+∞ 
  +∞  
  3 2 p z 1 2 p
+∞
n(n − 1) +∞
n n  +∞
1 n = z + z
= zn − z + z 4 2 p=0 2
n=2
n! n=2
n! n=2
n! p=0


+∞ 
+∞ 
+∞ n 1 z 1
zn zn z =  2 +  2
= − + 3 2 1
n=2
(n − 2)! n=2 (n − 1)! n=2 n! 1− z 1− z
4 2

+∞ n
z 
+∞ n
z 
+∞ n
z
= z2 −z + 16 2z
n! n! n! = + .
n=0 n=1 n=2 16 − 9z 2 4 − z2
251
4
Réponse : R = , et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
4 6.13 a) 1) Existence :
3 3 Récurrence sur n.
16 2z √ 0 √
S(z) = + . • Pour n = 0, on a : (1 + 2) = 1 = a0 + b0 2,
16 − 9z 2 4 − z2
h) • La série entière envisagée est la somme des trois séries en- avec a0 = 1 ∈ N, b0 = 0 ∈ N.
tières : • Supposons qu’il existe (an ,bn ) ∈ N2 tel que :
   √ √
z3 p , 2 p z 3 p+1 , 3 p z 3 p+2 . an + bn 2 = (1 + 2)n .
p0 p0 p0
 On a alors :
La série entière z 3 p est de rayon 1, car c’est une série géo- √ √ √
p0 (1 + 2)n+1 = (1 + 2)(1 + 2)n
√ √
métrique en z 3 . = (an + bn 2)(1 + 2)
  1/3
1 √
La série entière 2 zp 3 p+1
est de rayon , car c’est = (an + 2bn ) + (an + bn ) 2.
p0
2
En notant an+1 = an + 2bn ∈ N et bn+1 = an + bn ∈ N, on
une série géométrique en 2z 3 . √ √
 1/3 a bien : an+1 + bn+1 2 = (1 + 2)n+1 ,
 1
La série entière 3 p z 3 p+2 est de rayon , car c’est ce qui établit la propriété pour n + 1.
p0
3
On a montré, par récurrence sur n, qu’il existe un couple de
une série géométrique en 3z 3 .  
suites (an )n∈N , (bn )n∈N à termes dans N, tel que :
Comme ces trois rayons sont deux à deux différents, on a, d’après √ √
le cours : ∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n .
  1/3  1/3   1/3 2) Unicité :
1 1 1    
R = Min 1, , = . Supposons que (an )n∈N , (bn )n∈N , (αn )n∈N , (βn )n∈N
2 3 3
conviennent.
 1/3
1 On a alors :
• Soit z ∈ C tel que |z| < .
3 √ √ √
∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n = αn + βn 2 ,
On a, pour tout N ∈ N :

 +2 donc : ∀ n ∈ N, (an − αn ) = (βn − bn ) 2.
3N
     
an z n ∈Z ∈Z
n=0


N 
N 
N Soit n ∈ N fixé.
= a3 p z 3p
+ a3 p+1 z 3 p+1
+ a3 p+2 z 3 p+2 √ an − αn
Si βn − bn = / 0, alors : 2 = ∈ Q, contradiction,
p=0 p=0 p=0 βn − bn


N 
N 
N car on sait que 2 est irrationnel.
= z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2 .
On a donc : ∀ n ∈ N, βn = bn ,
p=0 p=0 p=0

D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini : puis : ∀ n ∈ N, αn = an ,


   

+∞ 
+∞ 
+∞ donc (αn )n∈N , (βn )n∈N = (an )n∈N , (bn )n∈N ,
S(z) = z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2
p=0 p=0 p=0
ce qui montre l’unicité.
b) Soit n ∈ N . On a, en utilisant la formule du binôme de

+∞ 
+∞ 
+∞
= (z 3 ) p + z (2z 3 ) p + z 2 (3z 3 ) p Newton :
√ √  n  √
p=0 p=0 p=0 n
an + bn 2 = (1 + 2)n = 2k
1 1 1 k=0
k
= +z + z2 .
1 − z3 1 − 2z 3 1 − 3z 3   n  √   n 
= 2p + 2 2p,
  13 02 pn
2 p 02 p+1n
2 p + 1
1
Réponse : R= , et, pour tout z ∈ C tel que donc, d’après l’unicité dans la question a) :
3
 1/3
1 1 z z2   n    n 
|z| < : S(z) = + + . an = 2 p , bn = 2p .
3 1−z 3 1 − 2z 3 1 − 3z 3 02 pn
2p 02 p+1n
2p + 1

252
On déduit, en utilisant à nouveau la formule du binôme de 6.14 a) Le trinôme T = X2 − X + 2 a pour discriminant
Newton en sens inverse : ∆ = −7 < 0, T ne s’annule en aucun point, donc l’applica-
√   n  √ 

n

1
an − bn 2 = 2p − 2 2p tion f : x −→ 2 est définie sur R.
02 pn
2 p 02 p+1n
2 p + 1 x −x +2
 n   √ √ Passons par les nombres complexes. Le trinôme T admet deux
n
= (−1)k 2 k = (1 − 2)n . zéros simples, complexes non réels :
k=0
k
√ √
c) D’après a) et b), on a, par addition et soustraction, pour tout 1−i 7 1+i 7
x1 = , x2 = .
n∈N : 2 2
1 √ √  Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
an = (1 + 2)n + (1 − 2)n ,
2 (α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
1  √ √ 
bn = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n . 1 1 α1 α2
2 2 = = + .
X2 − X + 2 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
d) 1) Rayon :
√ √ En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
D’après c), comme |1 − 2| < 1, et |1 + 2| > 1, 1
√ √ tient : α1 = .
1
on a : an ∼ (1 + 2)n ,
1
bn ∼ √ (1 + 2)n , x1 − x2
n∞ 2 n∞ 2 2
En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob-
donc, par théorème d’équivalence, les deux séries entières en- 1
visagées ont le même rayon que la série entière tient : α2 = .
x2 − x1
 √ 1 √  
(1 + 2)n z n , donc : R = √ = 2 − 1. 1 1 1 1
n 0 1+ 2 D’où : = − + .
X2 − X + 2 x2 − x1 X − x1 X − x2
2) Somme :
Puis, pour tout x ∈ R :
Notons Sa et Sb les sommes des deux séries entières propo-  
1 1 1
sées. f (x) = −
x2 − x1 x1 − x x2 − x
On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < R :  
1 1 1 1 1
Sa (z) = − .
x2 − x1 x1 1 − x x2 1 − x

+∞
1 √ √  x1 x2
= (1 + 2)n + (1 − 2)n z n √
n=0
2 De plus : |x1 | = |x2 | = 2.
 +∞  
1  √ n  +∞  √ n On a donc, en utilisant la série géométrique, pour tout
= (1 + 2)z + (1 − 2)z √ √
2 n=0 n=0 x ∈ ] − 2 ; 2[ :
    +∞   
car ces deux séries entières sont de rayons  R 1 1 +∞ x n 1  x n
  f (x) = −
1 1 1 x2 − x1 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2
= √ + √ +∞  
2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z 1  1 1
  = − n+1 x n .
1 1 1 x2 − x1 n=0 x1 n+1
x2
= √ + √
2 1−z−z 2 1−z+z 2
Notons α = Arg (x1 ) ∈ ] − π ; π]. On a donc :
1 2(1 − z) 1−z √ √
= = . x1 = 2ei α , x2 = x1 = 2e−i α ,
2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2
√ √
De même : x2 − x1 = 2(e−i α − ei α ) = −2i 2 sin α .

+∞
1  √ √  √ √
Sb (z) = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n z n D’où, pour tout x ∈ ] − 2 ; 2[ :
n=0 2 2
+∞  
  1 1 1
1 1 1 f (x) = √ √ − √ xn
= √ √ − √ −2i 2 sin α n=0 ( 2 ei α )n+1 ( 2 e−i α )n+1
2 2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z
√ 
+∞
1 2z 2 z 1 1  −i (n+1)α 
= √ = . =− √ √ n+1 e − ei (n+1)α x n
2 2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2 2i 2 sin α n=0 2

253
1 
+∞
1   Puis, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
=√ √ sin (n + 1)α x n
2 sin α n=0 2n+1 4 1 1
f (x) = − +

+∞
n sin (n + 1)α n (x − 3)2 x −3 x +1
= 2− 2 −1 x .
n=0
sin α 4 1 1 1 1
=   + + .
Déterminons le rayon R de cette série entière. 9 x 2 31− x 1+x
1− 3
On a : 3
√ √
∀x ∈] − 2 ; 2[, Rappelons la série entière géométrique :
  
1  +∞ +∞
x n 1
f (x) = sin (n + 1)α √ , ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = tn ,
2 sin α n=0 2 1−t n=0

ce qui montre : R  2. d’où, en dérivant :
D’autre part, dans C : 1 
+∞ 
+∞

  ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = nt n−1 = (n + 1)t n .


 1  (1 − t)2
| f (z)| =   −→ +∞ , n=1 n=0

(z − x1 )(z − x2 )  z−→x1
On a donc, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :

donc : R  2 .  n +∞  n
√ 4+∞
x 1 x 
+∞
On conclut : R = 2. f (x) = (n + 1) + + (−1)n x n
9 n=0 3 3 n=0 3 n=0
On peut aussi utiliser le résultat de l’exercice 6.30 a), d’après

lequel la série entière sin (n + 1)αz n est de rayon 1. Par +∞ 
 
4 n+1 1 1
n 0 = + + (−1)n
xn
x n=0
9 3n 3 3n
le changement de variable z = √ , la série entière étudiée
2 +∞ 
 
√ 4n + 7
est de rayon : R = 2. = + (−1)n x n .
n=0
9 · 3n
b) En notant P = X − 5X + 3X + 9 , on remarque :
3 2

P(−1) = 0. On en déduit la factorisation de P : On a : |an | ∼ 1, donc, par théorème d’équivalence, le rayon R


n∞

P = (X + 1)(X − 6X + 9) = (X + 1)(X − 3) .
2 2 de cette série entière est : R = 1 .
c) L’application f : x −→ ln (1 + x + x 2 ) est définie sur R,
L’application
puisque le discriminant du trinôme 1 + x + x 2 est
16 16 ∆ = −3 < 0.
f : x −→ =
x 3 − 5x 2 + 3x + 9 (x + 1)(x − 3)2
On remarque que, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
est définie sur R − {−1,3} , donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .
1 − x3
Par décomposition en éléments simples de la fraction ration- f (x) = ln (1 + x + x 2 ) = ln
1−x
nelle, il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que :

+∞
(x 3 )n 
+∞ n
x
= ln (1 − x 3 ) − ln (1 − x) = − +
16 a b c n n
= + + . n=1 n=1
(X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1

+∞
1 3n +∞
1 n  +∞
=− x + x = an x n ,
En multipliant par (X − 3) , puis en remplaçant X par 3, on
2
n=1
n n=1
n n=1
obtient : a = 4.
1
En multipliant par X + 1 , puis en remplaçant X par −1, on en notant, pour tout n ∈ N∗ : an = , si 3 \/ n , et, si
n
obtient : c = 1. 1 1 2
n = 3 p, p ∈ N∗ , an = − + =− .
En multipliant par X puis en faisant tendre X vers l’infini, on p 3p 3p
obtient : 0 = b + c , d’où b = −1 . Puisque la suite (an )n1 est bornée, on a : R  1.
D’où la décomposition en éléments simples suivante : 
Puisque la série |an | diverge, on a : R  1.
16 4 1 1 n 1
= − + .
(X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1 On conclut : R = 1 .

254

d) Le trinôme X2 + 2X + 5 a pour discriminant ∆ = −16 < 0 , Par primitivation, on en déduit que f est dSE(0), de rayon 5,
√ √
donc : ∀ x ∈ R, x 2 + 2x + 5 > 0. et que, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
Il en résulte que l’application f : x −→ ln (x 2 + 2x + 5) est 
+∞
2 cos (n + 1)α n+1
définie sur R. f (x) = f (0) − √ n+1 x
n=0 (n + 1) 5
Nous allons former le DSE(0) de f , puis primitiver pour ob-

+∞
2 cos nα n
tenir le DSE(0) de f. = ln 5 − √ n x .
n=1 n 5
L’application f est dérivable sur R et, pour tout x ∈ R :
2x + 2 On peut considérer que ce dernier résultat est la réponse à la
f (x) = 2 . question posée. On peut aussi se ramener précisément à une
x + 2x + 5
série entière :
Passons par les nombres complexes.
Le trinôme X2 + 2X + 5 admet deux zéros simples, com- √ √ 
+∞
∀x ∈] − 5 ; 5[, f (x) = an x n ,
plexes non réels : n=0

x1 = −1 + 2i, x2 = −1 − 2i . 2 cos nα
où a0 = ln 5 et an = − √ n , pour tout n  1 .
Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe n 5
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que : e) L’application f : x −→ Arctan (2 + x) est de classe C 1
2X + 2 2X + 2 α1 α2 sur R et, pour tout x ∈ R :
= = + .
X2 + 2X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2 1 1
f (x) = = 2 .
En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob- 1 + (2 + x)2 x + 4x + 5
tient : Nous allons former le DSE(0) de f , puis primitiver pour ob-
2x1 + 2 2(−1 + 2i) + 2 tenir le DSE(0) de f.
α1 = = = 1,
x1 − x2 4i Le trinôme X2 + 4X + 5 a pour discriminant ∆ = −4 < 0,
puis : α2 = α1 = 1 . donc ce trinôme admet deux zéros simples, complexes non réels :
x1 = −2 + i, x2 = −2 − i.
2X + 2 1 1
On a donc : = + , Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
X + 2X + 5
2 X − x1 X − x2
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
d’où, pour tout x ∈ R :
1 1 α1 α2
1 1 1 1 1 1 = = + .
f (x) = + =− x − . X2 + 4X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
x − x1 x − x2 x1 1 − x2 1 − x
x1 x2 En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
√ √ √ 1
Comme |x1 | = |x2 | = 5, on a, pour tout x ∈ ] − 5 5[, par tient : α1 = .
utilisation de la série géométrique : x1 − x2
+∞   +∞   En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob-
1  x n 1  x n
f (x) = − − tient : α2 =
1
.
x1 n=0 x1 x2 n=0 x2 x2 − x1
+∞ 
  On a donc :
1 1
= − − xn. 
n=0 x1n+1 x2n+1 1 1  1 1
= −
Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] . X2 + 4X + 5 x1 − x2 X − x1 X − x2
√ √  
On a donc : x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α , =
1

1 1
+
1 1
.
√ √ x1 − x2 x1 X x2 X
d’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ : 1− 1−
x1 x2

+∞
1  i (n+1)α 
f (x) = − + e−i (n+1)α x n √
√ n+1 e On a : |x1 | = |x2 | = 5.
n=0 5 √ √

+∞ D’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ , par utilisation de la série
2 cos (n + 1)α n
=− √ n+1 x . géométrique :
5  +∞   +∞   
n=0
1 1  x n 1  x n
Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière
√ f (x) = − +
x1 − x2 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2
est 5 .
255
+∞   √ √
1  1 1 i+∞ π π
( 2 ei 4 )2 p+1 + (− 2 e−i 4 )2 p+1 2 p+1
= − n+1 + n+1 x n . = − x
x1 − x2 n=0 x1 x2 2 p=0 (2 p + 1)!
Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] . On a donc : √ 2 p+1  
i+∞
2 π π
√ √ √ = − ei (2 p+1) 4 − e−i(2 p+1) 4 x 2 p+1
x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α , x1 − x2 = 2i 5 sin α , 2 p=0 (2 p + 1)!
√ √ √
et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ : i+∞
2p 2   π  2 p+1
= − 2i sin (2 p + 1) x
1 
+∞ i (n+1)α
e − e−i (n+1)α n 2 p=0 (2 p + 1)! 4
f (x) = √ √ n+1 x
2i 5 sin α n=0 √  π
5 
+∞
2p 2
= sin (2 p + 1) x 2 p+1 .
1 
+∞
2i sin (n + 1)α n p=0
(2 p + 1)! 4
= √ √ x
2i 5 sin α n=0 5 n+1
2è méthode : Utilisation de l’exponentielle complexe :
1  +∞
sin (n + 1)α n
= √ x . On a, pour tout x ∈ R :
sin α n=0 5 n+2
ei x − e−i x ex + e−x
D’après un théorème du cours, par primitivation, f est dSE(0), f (x) = sin x ch x =
√ √ √ 2i 2
de rayon 5 , et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
1  (i+1)x 
= e + e(i−1)x − e(1−i)x − e−(1+i)x
1  +∞
sin (n + 1)α x n+1 4i
f (x) = f (0) + √  n +∞  
sin α n=0 5 n+2 n + 1 1 
+∞
(i + 1)x  (i − 1)x n
= +
1  +∞
sin nα n 4i n=0 n! n=0
n!
= Arctan 2 + √ x .  n +∞  
sin α n=1 n 5 n+1 
+∞
(1 − i)x  (−1 − i)x n 
− −
Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière est : n=0
n! n=0
n!

R = 5. 1 +∞
1 
= (1 + i)n +(−1 + i)n − (1 − i)n − (−1 − i)n x n
f) L’application f : x −→ sin x ch x est définie sur R. Puisque 4i n=0 n!
les applications x −→ sin x et x −→ ch x sont dSE(0) de 1 +∞
1 √ i π n  √ −i π n
rayons infinis, par produit de Cauchy, f est dSE(0) de rayon = 2e 4 + − 2e 4
4i n=0 n!
infini.
√ π n  √ π n  n
− 2e−i 4 − − 2ei 4 x
1re méthode : Utilisation de fonctions circulaires ou hyperbo-
liques de variable complexe : √ n
1 +∞
2  in π π π π
On a : = e 4 − (−1)n ei n 4 +(−1)n e−i n 4 − e−i n 4 x n
4i n=0 n!
ei x − e−i x √ 2 p+1
∀ x ∈ R, sin x = = −i sh (i x) , 1 
+∞
2  i (2 p+1) π π
= 2e 4 − 2e−i (2 p+1) 4 x 2 p+1
2i 4i p=0 (2 p + 1)!
d’où, pour tout x ∈ R :
car les termes d’indices pairs sont tous nuls
f (x) √
1 +∞
2p 2  π
= − i sh (i x) ch x = 4i sin (2 p + 1) x 2 p+1
4i p=0 (2 p + 1)! 4
1  √
= −i sh (i x + x) + sh (i x − x) 
+∞
2p 2  π
2 = sin (2 p + 1) x 2 p+1 .
(2 p + 1)! 4
i  p=0
= − sh (i + 1)x + sh (i − 1)x
2 On a vu, au début de la solution, que le rayon de la série en-
 2 p+1 +∞   tière obtenue est R = +∞.
i +∞
(i + 1)x  (i − 1)x 2 p+1 
=− +  
2 p=0 (2 p + 1)! (2 p + 1)! ch x − 1 2
p=0 g) L’application f : x −→ est définie sur R∗ .
x2
i+∞
(i + 1)2 p+1 + (i − 1)2 p+1 2 p+1  2 2
= − x x /2 1
2 p=0 (2 p + 1)! De plus : f (x) ∼ = .
x−→0 x2 4

256
On peut donc compléter f par continuité en 0, en posant On a, en utilisant le DES(0) de t −→ ln (1 + t) , qui est de
1 rayon 1, pour tout t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; 1[ :
f (0) = .
4
1+∞
(−1)n−1 t n
D’autre part, pour tout x ∈ R∗ : g(t) =
  t n=1 n
ch x − 1 2 ch2 x − 2ch x + 1
f (x) = = 
+∞
(−1)n−1 
+∞
(−1)n
x 2 x4 = t n−1 = tn.
  n=1
n n=0
n+1
1 1
= 4 (ch 2x + 1) − 2 ch x + 1
x 2 De plus, g(0) = 1, et la valeur de la dernière série entière en
1 0 est égale à 1, car c’est le terme constant de cette série entière.
= 4 (ch 2x − 4 ch x + 3),
2x 
+∞
(−1)n
On a donc : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, g(t) = tn.
puis, en utilisant le DSE(0) de ch, qui est de rayon infini :
n=0
n+1
 +∞ 
1  (2x)2 p 
+∞
x2p D’après le cours, il en résulte que f, qui est la primitive de g
f (x) = 4 −4 +3
2x p=0
(2 p)! p=0
(2 p)! telle que f (0) = 0 est dSE(0), de rayon,  1, et on a, pour
 tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
1 
+∞ 2 p 2 p
2 x
= 1 + 2x 2 + 
+∞
(−1)n n+1  +∞
(−1)n−1 n
2x 4
p=2
(2 p)! f (x) = x = x .
   (n + 1)2 n2
x2 +∞
x2p n=0 n=1
−4 1 + + +3
2 p=2
(2 p)! Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que cette
dernière série entière est de rayon 1.
1  2 − 4 2p 
+∞ 2 p +∞ 2 p−1
2 − 2 2 p−4 i) Considérons l’application
= x = x
2x p=2 (2 p)!
4 (2 p)!
p=2
et − 1 − t
g : R∗ −→ R, t −→ .

+∞ 2(q+2)−1
2 − 2 2q +∞ 2q+3
2 − 2 2q t2
=   x = x .
q= p−2
q=0 2(q + 2)! q=0
(2q + 4)! On a, pour t tendant vers 0, par développement limité :
  
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse 1 t2
g(t) = 2 1 + t + + o (t ) − 1 − t
2
à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à t 2 t−→0
une série entière :
1 1

+∞ = + o(1) −→ .
∀ x ∈ R, f (x) = n
an x , 2 t−→0 2

n=0 On peut donc compléter g par continuité en 0, en posant


où, pour tout n ∈ N : 1
 g(0) = .
 2q+3
−2 2
2 si n est pair, n = 2q, q ∈ N
an = (2q + 4)! Ainsi, l’application, encore notée g :

  t
0 si n est impair.  e −1−t

 si t =/ 0
On a vu plus haut que le rayon de cette série entière est infini. t2
g : R −→ R, t −→

 1
h) L’application  si t = 0
 2
 ln (1 + t)
si t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; +∞[ est continue sur R.
g : t −→ t

1 si t = 0 Il en résulte que l’application

est continue sur ] − 1 ; +∞[−{0} , et : 3x


f : R −→ R, x −→ g(t) dt
ln(1 + t) 2x
g(t) = −→ 1 = g(0) ,
t t−→0
est de classe C 1 sur R et que :
donc g est continue en 0.
∀ x ∈ R, f (x) = 3g(3x) − 2g(2x) .
Ainsi, g est continue sur ] − 1 ; +∞[.

x
x On a, pour tout x ∈ R∗ :
ln(1 + t)
L’application f : x −→ dt = g(t) dt est
t e3x − 1 − 3x e2x − 1 − 2x
f (x) = 3
0 0
− 2
donc définie (au moins) sur ] − 1 ; +∞[. (3x)2 (2x)2
257
   +∞ 
1 +∞
(3x)n 1  (2x)n • Ainsi, la suite (an )n0 est décroissante et minorée par 0, donc
= − 1 − 3x − 2 − 1 − 2x
3x 2 n! 2x n! converge vers un réel noté et tel que  0.
n=0 n=0
Comme : ∀ n ∈ N, an+1 = ln(1 + an ),
1  +∞ n
3 n 1  +∞ n
2 n
= x − x par passage à la limite, on déduit : = ln(1 + ).
3x 2 n=2 n! 2x 2 n=2 n!

+∞ n−1 
+∞ n−1 L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + t) − t
3 2
= x n−2 − x n−2 est dérivable et :
n=2
n! n=2
n!

+∞ 
+∞ 
+∞ n+1 1 t
3n+1 2n+1 3 − 2n+1 n ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = −1=− ,
= xn − xn = x . 1+t 1+t
n=0
(n + 2)! n=0
(n + 2)! n=0
(n + 2)!
donc ϕ est strictement décroissante sur [0 ; +∞[.
1
De plus, comme f (0) = g(0) = et que le terme constant Comme de plus ϕ(0) = 0, il en résulte :
2
1 ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, ln(1 + t) < t.
de la dernière série entière est aussi égal à , l’égalité est aussi
2
valable pour x = 0, donc : On a donc : = 0.
On conclut : an −→ 0.

+∞ n+1
3 − 2n+1 n∞
∀ x ∈ R, f (x) = xn .
(n + 2)! b) Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
n=0

Ceci montre que f est dSE(0), de rayon infini. La série (−1)n an x n est alternée.
n 0
D’après le cours, il en résulte que f est dSE(0), de rayon in-
On a, pour tout n  0 :
fini, et que l’on peut primitiver terme à terme, d’où, pour tout
   
x ∈R: (−1)n+1 an+1 x n+1  = an+1 x n+1  an x n = (−1)n an x n ,

+∞ n+1 
+∞  
3 − 2n+1 x n+1 3n − 2n n donc la suite (−1)n an x n  n 0 est décroissante.
f (x) = f (0) + = x .
(n + 2)! n + 1 (n + 1)!n  
On a : (−1)n an x n  = an x n  an −→ 0,
n=0 n=1
n∞
 
 n
donc : (−1) an x −→ 0.
n
6.15 Soit x ∈ ]0 ; 1[. On a, par l’inégalité de Cauchy et n∞

Schwarz, les séries manipulées étant (absolument) convergentes : D’après le TSCSA, on déduit que la série (−1)n an x n
+∞ n 2 +∞ 
   n 0
x 1 n/2 2 converge, donc f (x) est défini. Ceci montre que f est définie
= x n/2 x
n=1
n n=1
n sur [0 ; 1].
+∞  2  
+∞  
1 n/2 2 c) • Puisque, pour tout x ∈ [0 ; 1], la série numérique
 x n/2
x 
n=1 n=1
n (−1)n an x n converge, le rayon R de la série entière
   n 0
+∞ +∞ n  
x (−1)n an x n vérifie : R  1.
= xn 2
,
n=1 n=1
n n 0

d’où en utilisant des DSE(0) du cours : D’après le cours sur les séries entières, il résulte de b) que f
est continue, au moins, sur [0 ; 1[.
 2 x  +∞ n
x 
− ln (1 − x)  • Puisque la série (−1)an x n converge pour x = 1, d’après
1 − x n=1 n 2 n 0
 2 le théorème de la limite radiale, f est continue sur [0 ; 1].

+∞ n
x (1 − x) ln (1 − x)
et finalement :  .
n2 x
n=1 6.17 a) • Déterminons le rayon R de la série entière
 nn
x n . Soit x ∈ R∗ . On a :
6.16 a) Il est clair, par une récurrence immédiate, que, pour
n 0
n! en
tout n ∈ N, an existe et an  0.     
 (n + 1)n+1 x n+1   n! en   (n + 1)n+1 x 
• On a, par une inégalité classique sur le logarithme :   = 
 (n + 1)! en+1   n n x n   (n + 1) en n 
∀ n ∈ N, an+1 = ln(1 + an )  an ,  
1 n |x| |x|
= 1+ −→ e = |x|.
donc (an )n0 est décroissante. n e n∞ e

258
Il en résulte, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. 2) Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout N  n :
Ceci montre : ] − 1 ; 1[⊂ Déf (S) ⊂ [−1 ; 1].  N  
N
1 1 1 1
• Étude en −1 : = −
k=n
k(k + n) n k=n k k+n
 nn
(−1)n est alternée.  N   N 
La série
n! en 1  1  N
1 1  1 N +n
1
n 0 = − = −
n k=n k k+n n k=n k k=2n k
nn k=n
Notons, pour tout n  0 : u n = (−1)n .
n! en 1 
= (H N − Hn−1 ) − (H N +n − H2n−1 )
On a, pour tout n  0 : n
1   
|u n+1 | (n + 1)n+1 n! en = ln N + γ + o (1) − Hn−1
= n N∞
|u n | (n + 1)! en+1 n n  
      
1 n1 1 − ln (N + n) + γ + o(1) − H2n−1
= 1+ = exp n ln 1 + −1
n e n 1 N 1 1
     = ln + (H2n−1 − Hn−1 ) + o(1) .
1 1 n N +n n n
= exp n ln 1 + −  1,
n n Pour n ∈ N∗ fixé, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, on
car on sait : ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln (1 + t)  t. obtient :
Ainsi, la suite (|u n |)n0 est décroissante. De plus, d’après la for- 
+∞
1 1
mule de Stirling : an = = (H2n−1 − Hn−1 ) .
k=n
k(k + n) n
nn nn 1 1
|u n | = ∼  n = √ −→ 0. 3) On a donc : an = (H2n−1 − Hn−1 )
n! e n∞ n √
n
n 2πn n∞
n
2πn e
1  
e  
 = ln (2n − 1) + γ + o (1) − ln (n − 1) + γ + o(1)
D’après le TSCSA, on déduit que la série u n converge, et n n∞
   
n 0 1 2n − 1 1 1   1
on conclut que S est définie en −1. = ln +o = ln 2 + o(1) + o
n n−1 n n n
• Étude en 1 :  
ln 2 1 ln 2
On a, d’après la formule de Stirling, comme ci-dessus : = +o ∼ .
n n n∞ n
nn 1 1
∼ √ . ln 2  xn
n! en n∞ 2π n 1/2 b) 1) Puisque an ∼ , et que la série entière est de
n∞ n n
n 1
D’après l’exemple de Riemann (1/2  1) et le théorème rayon 1, par théorème d’équivalence, le rayon R de la série en-
d’équivalence pour des séries à termes  0, on conclut que la 
 nn tière an x n est : R = 1 .
série diverge, donc : 1 ∈
/ Déf (S). n 1

n 0
n! en
2) • Nature de la série de terme général an R n :
Finalement : Déf (S) = [−1 ; 1[. ln 2
 nn On a : an R n = an ∼ , donc, d’après l’exemple de
nn∞
b) On a vu ci-dessus que la série entière x n est de Riemann et le théorème d’équivalence pour des séries à termes
n 0
n! en 
rayon 1 et converge pour x = −1. D’après le théorème de la  0, la série an R n diverge.
n 1
limite radiale, il en résulte que S est continue en −1.
• Nature de la série de terme général an (−R)n :

1 1 Il s’agit de la série (−1)n an , puisque R = 1 .
6.18 a) 1) Pour n ∈ N∗ fixé, ∼  0, donc, n 1
k(k + n) k∞ k 2
ln 2
par l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence Cette série est alternée, et an −−−→ 0, car an ∼ .
 1 n∞ n∞ n
pour des séries à termes  0, la série converge, On a, pour tout n  1 :
k
k(k + n)

+∞
1 
+∞
1
an = existe. an+1 =
k=n
k(k + n) k=n+1
k(k + n + 1)

259

+∞
1 
+∞
1 Comme l’application t −→ e−t est intégrable sur [1 ; +∞[,
  = an , par théorème de majoration pour des fonctions  0, f n est in-
k=n+1
k(k + n) k=n
k(k + n)
tégrable sur [1 ; +∞[.
donc (an )n1 est décroissante.
+∞
e−t dt existe.
n
 On conclut que, pour tout n ∈ N∗ , In =
D’après le TSCSA, on conclut que la série (−1)n an 1
n 1 b) Étudions le comportement de In lorsque l’entier n tend vers
converge. l’infini.

Finalement, la série an (−R)n converge. On a, par le changement de variable
n 1
1 1 −1
1
u = t n , t = u n , dt =
u n du
n

+∞
+∞ −u
6.19 On a, en utilisant le théorème de Fubini et une intégra- 1 1 1 e 1

tion par parties : In = e−u u n −1 du = u n du .


n n 1 u
1
  


1 
1 
notée Jn
I = x y e dx dy =
xy
y(x e ) dy dx
xy
[0;1]2 0 0 Déterminons la limite de Jn lorsque l’entier n tend vers l’in-

1 
1 
fini, en utilisant le théorème de convergence dominée.
= [y ex y ]1y=0 − ex y dy dx ,
0 0 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
puis, en faisant apparaître des intégrales de fonctions intégrables : e−u 1
gn : [1 ; +∞[−→ R, u −→ un .

1 
1  u
ex y 1 ex 1 • Pour tout n ∈ N∗ , gn est continue par morceaux (car conti-
I = y ex y − dx = ex − + dx
0 x y=0 0 x x nue) sur [1 ; +∞[


C.S. e−u
1
ex − 1 1
• gn −→ g, où g : [1 ; +∞[−→ R, u −→
= e dx −
x
dx = [ex ]10 − J = e − 1 − J . n∞ u
x
0
 0
  • g est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[
notée J
• On a, pour tout n ∈ N et tout u ∈ [1 ; +∞[ :
On a, en utilisant le DSE(0) de l’exponentielle : e−u 1 1

1
1   |gn (u)| = u n = e−u u n −1  e−u ,
1 x 1 +∞ x n u
J= (e − 1) dx = dx et u −→ e−u est continue par morceaux (car continue),  0,
0 x 0 x n=1 n!
intégrable sur [1 ; +∞[.

1 
+∞ 
1 
+∞ 
x n−1 xn Ainsi, (gn )n1 vérifie l’hypothèse de domination.
= dx = dx.
0 n=1
n! 0 n=0
(n + 1)! D’après le théorème de convergence dominée, on a donc :
 n
+∞
+∞ −u
x e
La série entière est de rayon infini, (par la règle Jn −−−→ g(u) du = du > 0.
(n + 1)! n∞ u
n 0 1
 1
 
de d’Alembert, par exemple), donc on peut intégrer terme à terme notée α
sur [0 ; 1] , c’est-à-dire permuter intégrale et série : Il en résulte : In ∼ ,
α
n∞ n
+∞ 

 1 
xn et donc, par théorème d’équivalence : R = 1 .
J= dx 
(n + 1)!
n=0 0
c) 1) Étude de la série In R n :
n 1

+∞
1 
+∞
1 α
= = . Comme In R n = In ∼ > 0 , d’après l’exemple de Riemann
n=0
(n + 1)(n + 1)! n=1
n · n! n∞ n
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes  0, la

+∞
1 
Finalement : I = e − 1 − . série In R n diverge.
n=1
n · n! n 1

2) Étude de la série In (−R)n :
n 1
6.20 a) Soit n ∈ N∗ . L’application f n : t −→ e−t est conti-
n 
Il s’agit de la série (−1)n In .
nue sur [1 ; +∞[ et : n 1
α
∀ t ∈ [1 ; +∞[, 0  f n (t) = e −t n
e . −t Cette série est alternée et In ∼ −−−→ 0.
n∞ n n∞
260
De plus, la suite (In )n1 décroît, car, pour tout n ∈ N∗ : Par intégration par parties, pour tout p  2 :

+∞
+∞

π/2
π/2
e−t dt  e−t dt = In ,
n+1 n
In+1 =
1 1 J2 p = cos 2 p t dt = cos 2 p−1 t cos t dt
0 0
puisqu’ici t  1 et n  0.

  π/2 π/2

D’après le TSCSA, on conclut que la série In (−R)n = cos 2 p−1 t sin t 0


+ (2 p − 1) cos 2 p−2 t sin 2 t dt
0
n 1
π/2
converge. = (2 p − 1) cos 2 p−2 t (1 − cos 2 t) dt
 0
d) Puisque la série numérique In converge, d’après le
n 1 = (2 p − 1)(J2 p−2 − J2 p ) ,
théorème de la limite radiale, la somme S de cette série entière
est continue en −R d’où : 2 p J2 p = (2 p − 1)J2 p−2 .
On a donc, de proche en proche :
6.21 Remarquons d’abord que, pour tout x ∈ R, f (x) existe, 2p − 1 2p − 1 1
car l’application t −→ ch (x cos t) est continue sur le segment J2 p = J2 p−2 = · · · J0
2p 2p 2
[0 ; π].
(2 p − 1)(2 p − 3) · · · 1 π (2 p)! π
Nous allons développer la fonction sous l’intégrale en somme = = p 2 .
(2 p)(2 p − 2) · · · 2 2 (2 p!) 2
d’une série de fonctions, puis permuter intégrale et série.
On obtient :
Soit x ∈ R fixé.

+∞
(2 p)! π x 2 p 
+∞
π
On a, par DSE(0) du cours : ∀ x ∈ R, f (x) = 2 = x2p .
(2 p!) 2 (2 p)!
p 2 (2 p p!)2

+∞
(x cos t)2 p p=0 p=0
∀ t ∈ [0 ; π], ch (x cos t) = .
p=0
(2 p)! Finalement, f est dSE(0), de rayon infini.
Notons, pour tout p ∈ N :
(x cos t)2 p 6.22 Nous allons essayer de nous ramener à des fonctions d’une
f p : [0 ; π] −→ R, t −→ . variable réelle, dSE(0) donc de classe C ∞.
(2 p)!
Considérons l’application
Pour tout p ∈ N, f p est continue sur [0 ; π].
  t
 e −1
La série d’applications f p converge normalement, donc si t =
/ 0
p0 ϕ : R −→ R, t −
 → t

uniformément (PSI), sur [0 ; π], car, pour tout p ∈ N, 1 si t = 0.
x2p  x2p
|| f p ||∞ = et la série numérique converge. On a, pour tout (x,y) ∈ ] − 1 ; +∞[×R :
(2 p)! p0
(2 p)!
• si x =
/ 0 et y =
/ 0, alors :
D’après un théorème du cours, on peut donc permuter intégrale
e y ln (x+1) − 1  
et série, d’où : f (x,y) = = y ϕ y ln (1 + x)

π  +∞  ln(1 + x)
(x cos t)2 p  
f (x) = dt • si x =
/ 0 et y = 0 : f (x,y) = 0 = y ϕ y ln (1 + x)
(2 p)!
0 p=0  
+∞
π
 +∞ 
π
  2p • si x = 0 : f (x,y) = y = y ϕ y ln (1 + x) .
(x cos t)2 p x
= dt = 2p
cos t dt . Ainsi :
(2 p)! (2 p)!
p=0 0 p=0  0    
notée I2 p ∀ (x,y) ∈ ] − 1 ; +∞[×R, f (x,y) = y ϕ y ln (1 + x) .

Il reste à calculer I2 p , pour tout p ∈ N, ce qui est classique (in- Par composition, il suffit donc de montrer que ϕ est de
tégrale de Wallis d’indice pair, sur [0 ; π]). classe C ∞ sur R. À cet effet, nous allons montrer que ϕ est
dSE(0) de rayon infini.
On a, pour tout p ∈ N :

π
π/2
π On a, pour tout t ∈ R∗ :
cos 2 p t dt = cos 2 p t dt + cos 2 p t dt 1 t 1+∞ n
t 
+∞ n−1
t 
+∞
tn
0 0 π/2 ϕ(t) = (e − 1) = = = .

π/2
π/2 t t n=1 n! n=1
n! n=0
(n + 1)!
= cos 2 p t dt + cos 2 p u du
u=π−t 0 0 De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der-

π/2 nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie en 0, d’où :
=2 cos 2 p t dt .

+∞
tn
 0
  ∀ t ∈ R, ϕ(t) = .
notée J2 p n=0
(n + 1)!

261
Ceci montre que ϕ est dSE(0), de rayon infini. Ceci montre que f est dSE(0).
D’après le cours, il en résulte que ϕ est de classe C ∞ sur R. Par la règle de d’Alembert, le rayon est égal à 1.

Par composition, on conclut que f est de classe C sur
] − 1 ; +∞[×R.
6.24 a) Soit x ∈ R .
• Cas x ∈ ] − 1 ; +∞[ :
6.23 a) Considérons l’application L’application t −→ ln (1 + x e−t ) est continue sur [0 ; +∞[

 Arctan t et ln (1 + x e−t ) ∼ x e−t . D’après le cours, t −→ e−t est
si t =
/ 0 t−→+∞
ϕ : R −→ R, t −→ t intégrable sur [0 ; +∞[, donc, par théorème d’équivalence pour

1 si t = 0. des fonctions de signe fixe, t −→ ln (1 + x e−t ) est intégrable
∗ sur [0 ; +∞[, et donc f (x) existe.
Alors, ϕ est continue sur R , et ϕ(t) −→ 1 = ϕ(0), donc ϕ
t−→0
• Cas x = −1 :
est continue en 0.
L’application t −→ ln (1 − e−t ) est continue sur ]0 ; +∞[,
Ainsi, ϕ est continue sur R, donc ϕ admet des primitives
intégrable sur [1 ; +∞[ (comme dans le cas précédent), et, au
sur R, l’une d’elles étant : voisinage de 0 :

x     
φ : R −→ R, x −→ ϕ(t) dt , ln (1 − e−t ) = ln 1 − 1 − t + o(t) = ln t + o(t)
0
 
= ln t + ln 1 + o(1) = ln t + o(1) ∼ ln t < 0.
et φ est continue sur R (et même de classe C 1 sur R). t−→0

φ(x) − φ(0) D’après le cours, t −→ ln t est intégrable sur ]0 ; 1]. Par théo-
On a : f (x) = −→ φ (0) = ϕ(0) = 1,
x −0 x−→0 rème d’équivalence pour des fonctions de signe fixe,
donc f admet une limite finie en 0, et = 1. t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] .
On peut donc prolonger f par continuité en 0, en posant Ainsi, t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] et sur
f (0) = = 1 . [1 ; +∞[, donc sur ]0 ; +∞[, et on conclut que f (x) existe.
b) D’après le cours : • Cas x ∈ ] − ∞ ; −1[ :

+∞
(−1)n t 2n+1 L’application t −→ ln (1 + x e−t ) n’est pas définie sur
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, Arctan t = , ]0 ; +∞[, donc f (x) n’existe pas.
n=0
2n + 1
On conclut : Def ( f ) = [−1 ; +∞[.
d’où :
b) On a, par DSE(0) de u −→ ln (1 + u) , pour tout
Arctan t 
+∞
(−1)n t 2n (x,t) ∈ ] − 1 ; +∞[×]0 ; +∞[ tel que |x e−t | < 1 :
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, ϕ(t) = = .
t n=0
2n + 1 
+∞
(−1)n−1 (x e−t )n
ln (1 + x e−t ) = .
De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der- n=1
n
nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour t = 0,
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[.
d’où :
Notons, pour tout n ∈ N∗ :

+∞
(−1)n t 2n
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, ϕ(t) = . (−1)n−1 (x e−t )n
n=0
2n + 1 f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ .
n
Par primitivation, φ est dSE(0) et : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est intégrable sur ]0 ; +∞[

+∞
(−1)n x 2n+1 
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, φ(x) = φ(0) + , • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et a pour somme
 n=0 (2n + 1)2 n 1
=0 S : t −→ ln (1 + x e−t )
d’où :
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[
φ(x) +∞
(−1)n x 2n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, f (x) = = . • On a, pour tout n  1 :
x (2n + 1)2
n=0

+∞
+∞

(|x| e−t )n |x|n +∞ −nt


Comme f (0) = 1 et que le terme constant de la dernière série | fn | = dt = e dt
n n 0
entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où : 0 0
 

+∞
(−1)n x 2n |x|n e−nt +∞ |x|n 1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = . = = 2  2,
(2n + 1)2 n −n 0 n n
n=0

262

+∞
Notons, pour tout n ∈ N :
donc la série | f n | converge.
n 1 0 (−i xt)n
f n : [−a ; a] −→ R, t −→ f (t) .
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle n!
quelconque pour une série d’applications, on peut permuter in- • Pour tout n ∈ N , f n est intégrable sur [−a ; a] , car f n est
tégrale et série, d’où : continue par morceaux sur ce segment.

+∞   +∞  
f (x) = f n (t) dt • f n converge simplement sur [−a ; a] .
0 n=1 n 0
+∞
+∞
 
+∞ 
+∞
(−1)n−1 x n
= f n (t) dt = , • f n : t −→ f (t) e−i xt est continue par morceaux sur
n=1 0 n=1
n2 n=0
[−a ; a] .
le calcul de la dernière intégrale étant analogue au calcul ci-
dessus. • On a, pour tout n ∈ N :
On conclut que f est dSE(0) et que :
a
a 
 n
| f n (t)| dt =  f (t) (−i xt)  dt

+∞  n! 
(−1)n−1 x n −a −a
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
n2

n=1 |x|n a
|a|n |x|n a
= | f (t)| |t|n dt  | f (t)| dt,
La règle de d’Alembert montre que le rayon est 1. n! −a n! −a

et cette dernière expression est le terme général d’une série


6.25 La condition demandée revient à : convergente, d’après la série de l’exponentielle.

a
f (n) (0) Ainsi, la série | f n | converge.
∀ n ∈ N, = n2 . −a
n! n 1
 D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque
Considérons la série entière n 2 x n . Son rayon est 1. Le cal-
n 0
pour une série d’applications, on peut permuter intégrale et série,
cul de sa somme a été fait dans l’exercice 6.2 a) : donc :
+∞
a

+∞
x(1 + x) 1  (−i xt)n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, n2 x n = . g(x) = √ f (t) dt
n=1
(1 − x)3 2π n=0 −a n!

Notons, I =] − 1 ; 1[, qui est un intervalle ouvert contenant 0, +∞ 



a 
1 (−i t)n
x(1 + x) = √ f (t) dt x n .
et : f : I −→ R, x −→ . n=0 2π −a n!
(1 − x)3
Alors, f est dSE(0) de rayon 1, donc f est de classe C ∞ sur Ceci montre que g est dSE(0), de rayon infini.
] − 1 ; 1[ et, d’après le cours :
∀ n ∈ N, f (n) (0) = n 2 · n! ,
6.27 Notons
donc f convient.

+∞
1 
+∞
1 
+∞
1
A= ,B= ,C = ,
6.26 Par hypothèse, il existe a ∈ R+ tel que : n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)! n=0
(3n + 2)!

∀ x ∈ R − [−a ; a], f (x) = 0 . les trois séries étant convergentes d’après la règle de d’Alembert
Il est clair que, puisque f est continue par morceaux sur R et par exemple.
nulle en dehors de [−a ; a] , f est intégrable sur R. Soit N ∈ N. On a, par groupement de termes dans des sommes
d’un nombre fini de termes :
Soit x ∈ R fixé. On a :

+∞
a 
N 
N 
N 
3N +2
1 1 1 1 1 1
g(x) = √ f (t) e−i xt dt = √ f (t) e−i xt dt + + = .
2π −∞ 2π −a n=0
(3n)! n=0 (3n + 1)! n=0 (3n + 2)! p=0
p!

a  +∞ 
1 (−i xt)n
= √ f (t) dt D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
2π −a n=0
n!

a +∞  
+∞
1
1 (−i xt)n A+ B +C = = e1 = e .
= √ f (t) dt . p!
2π −a n=0 n! p=0

263
De même : On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1[ :

N
1 
N
1 
N
1 1+∞
(−1)n+1 x n+1 1+∞
(−1)n x n
+j + j2 A(x) = =
3n)! 3n + 1)! 3n + 2)! x n=0 n+1 x n=1 n
n=0 n=0 n=0

N N N 
3N +2 p 1+∞
(−1)n−1 x n 1
j3n j3n+1 j3n+2 j =− = − ln (1 + x)
= + + = , x n=1 n x
(3n!) (3n + 1)! (3n + 2)! p!
n=0 n=0 n=0 p=0
 √
+∞
(−1)n n  +∞
(−1)n ( x)2n
d’où : A + jB + j2 C = ej . B(x) = x =
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1

De même, ou par conjugaison, puisque A,B,C sont réels : 1 +∞
(−1)n ( x)2n+1 1 √
2 = √ = √ Arctan x.
A + j2 B + jC = ej . x n=0 2n + 1 x
On déduit, par addition, puisque 1 + j + j2 = 0 : On obtient :
√ √
j2 − 12 +i 23 − 12 −i 23 1 2 √
3A = e + ej + e = e + e +e ∀ x ∈ ]0 ; 1[, f (x) = − ln (1 + x) + √ Arctan x .
√ x x
− 12 3
= e + e 2 cos .
2 2) Nous allons montrer qu’on peut remplacer x par 1 dans la
 √  formule précédente, par continuité.
1 1 3
On conclut : A= e + 2e− 2 cos . Notons, pour tout n ∈ N :
3 2
(−1)n x n
Remarquons que la méthode fournit aussi les valeurs de B f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ .
et C : (n + 1)(2n + 1)
2 • Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1] .
3B = e + j2 ej + jej
 √   √  • On a, pour n ∈ N :
1 3 − 1 +i √3 1 3 − 1 −i √3
=e+ − −i e 2 2 + − +i e 2 2 1 1
2 2 2 2 || f n ||∞ = ∼ ,
(n + 1)(2n + 1) n∞ 2n 2
√ √
3 1√ 3
1
= e − e− 2 cos − e− 2 3 sin donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème
2 2
, 
d’équivalence pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞
et de même : n 0

√ √ converge. Ainsi, f n converge normalement, donc unifor-
1 3 1√ 3 n 0
3C = e − e− 2 cos + e− 2 3 sin .
2 2 mément (PSI), sur [0 ; 1] .
D’après le cours, il en résulte que la somme f est continue
6.28 Nous allons calculer la somme de la série entière sur [0 ; 1] , donc :
 
 (−1)n x n 1 2
, puis essayer remplacer x par 1. S = lim− − ln (1 + x) + √ Arctan x
n 0
(n + 1)(2n + 1) x−→1 x x
π
1) Calculons la somme f (x) de la série entière, pour tout = −ln 2 + 2 Arctan 1 = −ln 2 + .
2
x ∈ ]0 ; 1[. On a, en utilisant la décomposition en éléments
simples du coefficient :
6.29 Soit n ∈ N . Il est clair que In et Jn existent comme

+∞
1 intégrales d’applications continues sur un segment.
f (x) = (−1)n xn
n=0
(n + 1)(2n + 1) On a, en passant par les nombres complexes :



+∞  
1 2 In + i Jn = e cos t ei(nt−sin t) dt
= (−1)n − + xn
n=0
n + 1 2n + 1 0



−i t
= e( cos t−i sin t)+i nt dt = ee ei nt dt.

+∞
(−1)n+1 
+∞
(−1)n n 0 0
= x n +2 x
n=0
n+1 n=0
2n + 1 En utilisant le DSE(0) de l’exponentielle, de rayon infini, on
      a donc :
notée A(x) notée B(x)
2π  
+∞ 
(e−i t )k i nt
In + i Jn = e dt
car ces deux séries entières sont de rayon 1. 0 k=0
k!
264
+∞ i(n−k)t 

2π   
e Il en résulte que la série entière sin n z n diverge pour z = 1,
= dt. n 0
0 k=0
k!
donc R  1.
Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
Finalement : R = 1 .
Notons, pour tout k ∈ N :  sin n
2) La série entière z n a le même rayon que sa série
ei(n−k)t n 1
n
f k : [0 ; 2π] −→ C, t −→ . 
k! entière dérivée, qui est sin n z n−1 , et celle-ci a le même
• Pour tout k ∈ N, f k est continue sur le segment [0 ; 2π]. n 1

1 rayon que la série entière sin n z n , donc : R = 1 .
• On a, pour tout k ∈ N : || f k ||∞ = , donc la série n 1
  k! 
|| f k ||∞ converge, donc f k converge normalement, 3) La série entière n sin n z n a le même rayon que
n 0
k 0 k 0 
donc uniformément (PSI), sur [0 ; 2π]. n sin n z n−1 , qui est la série entière dérivée de la série en-
n 0
D’après un théorème du cours, on peut permuter intégrale et 
+∞
2π i (n−k)t tière sin n z n , donc a le même rayon que celle-ci, d’où :
 e n 0
série, donc : In + i Jn = dt.
k=0 0 k! R = 1.
De plus, si k =
/ n, alors :
b) Soit z ∈ C∗ . On a :

2π i (n−k)t  i (n−k)t 2π  3n 
e e  n
dt = = 0, ln |an z n | = ln   n−1 z 
0 k! i (n − k)k! 0 ln (n + 2)

= n ln 3 − (n − 1) ln ln (n + 2) + n ln [z|

ei (n−k)t 2π  
et, si k = n , alors : dt = . = n ln 3 + ln |z| − (n − 1) ln ln (n + 2) −−→ − ∞,
0 k! n! n∞

Les termes de la série précédente sont donc tous nuls, sauf celui par prépondérance classique, donc : an z −−−→ 0. n
2π n∞
d’indice k = n , d’où : In + i Jn = .
On conclut : R = ∞.
n!
En séparant partie réelle et partie imaginaire, comme In et Jn
c) Pour obtenir un équivalent simple du coefficient

sont réels, on conclut : In = , Jn = 0. n+1 π
n! an = Arcsin − lorsque l’entier n tend vers l’infini,
2n + 3 6
appliquons le théorème des accroissements finis à Arcsin entre
6.30 a) 1) • Puisque : ∀ n ∈ N, | sin n|  1 1 n+1 1 n+1
 et . Il existe cn, compris entre et tel que :
2 2n + 3 2 2n + 3
et que la série entière z n est de rayon 1, par théorème de
 
n 0 n+1 1 1 1
majoration, on déduit : R  1. an = − Arcsin (cn ) = −
2n + 3 2 2n + 3 1 − cn2
• Montrons que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0, en
1 1 1
raisonnant par l’absurde. ∼−   2 = − n √3 .
n∞ 2n
Supposons : sin n −−−→ 0. 1−
1
n∞
2
Alors, par suite extraite : sin (n + 1) −−−→ 0. 
n∞ 1
Comme la série entière − √ z n est de rayon 1 (par la
Mais, pour tout n ∈ N : n 1 n 3
règle de d’Alembert par exemple), on conclut, par théorème
sin (n + 1) = sin n cos 1 + sin 1 cos n ,
d’équivalence : R = 1 .
donc, comme sin 1 =
/ 0:  
1
sin (n + 1) − sin n cos 1 d) Comme an = Arccos 1 − −−−→ Arccos 1 = 0,
cos n = −−−→ 0 . n n∞
sin 1 n∞
on a :
Enfin : 1 = cos 2 n + sin 2 n −−−→ 0 + 0 = 0, contradiction.   
n∞ 1
an ∼ sin Arccos 1 −
Ceci montre que la suite ( sin n)n∈N ne converge pas vers 0. n∞ n

265
     Ceci montre : Rb = 0.
1 2 2 1 2
= 1− 1− = − 2 ∼ . Par théorème de minoration, on conclut : R = 0 .
n n n n∞ n
 g) On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable
 2
Puisque la série entière z n est de rayon 1 (par la règle √ 1
n
n t = x 2 , x = t, dx = √ dt :
2 t
de d’Alembert par exemple), par théorème d’équivalence, on
conclut : R = 1 .
√(n+1)π
(n+1)π
sin t
e) Essayons d’encadrer |an |, pour tout n  2 . On a : an = √ sin (x ) dx =
2
√ dt .
nπ nπ 2 t


1 1 
|an | =  t
 (t − 1) · · · (t − n) dt 
 • D’une part :
n! 0      
0 0 0 
N
(N +1)π
+∞

sin t sin t
1 1 an = √ dt −→ √ dt ,
2 t N∞ 2 t
= t (1 − t) · · · (n − t) dt. n=1 π π
n! 0


1
→+∞
sin t
1 car on sait que l’intégrale impropre √ dt converge.
D’où : |an |  1 · 1 · 2 · · · n dt = 1 0 t
n! 0

et : Ceci montre que la série entière an z n converge pour z = 1,

1 n 1
1
|an |  t · (1 − t) · 1 · · · (n − 1) dt donc : R  1.
n! 0

  sin t
(n − 1)! 1
1 t2 t3 1 1 • D’autre part, puisque t −→ √ est de signe fixe sur chaque
= (t − t ) dt =
2
− = . 2 t
n! 0 n 2 3 0 6n [nπ ; (n + 1)π], n ∈ N∗ , on a :
1 
(N +1)π
∀ n  2,
 |an |  1. | sin t|
N
Ainsi :
6n |an | = √ dt −→ +∞ ,
π 2 t N∞
 1  n=1

Comme les séries entières z n et z n sont de rayon 1


→+∞
6n | sin t|
n n car on sait que l’intégrale impropre √ dt diverge.
(par la règle de d’Alembert par exemple), on conclut, par théo- π t
rème d’encadrement : R = 1 . 
Ceci montre que la série entière an z n n’est pas absolu-
n −t
f) Pour tout n ∈ N , l’application t −→ t e est intégrable n 1

sur [0 ; +∞[ (par la règle t 2 f (t) en +∞, par exemple), donc ment convergente pour z = 1, donc : R  1.

+∞
On conclut : R = 1 .
intégrable sur [n ; +∞[, ce qui montre que an = t n e−t dt √
n
h) Remarquons d’abord que, puisque 2 est irrationnel, on a,
existe. √ √
pour tout n  1 : n 2 − E(n 2) = / 0,
On a, pour tout n ∈ N :

+∞
1
+∞ donc an = √ √ existe.
an = t n e−t dt  n −t
n e dt n 2 − E(n 2)
n n √ √
= n n [−e−t ]+∞ e−n > 0.
= n n • D’une part, puisque 0 < n 2 − E(n 2)  1 , on a : an  1.
n

noté bn • D’autre part, en utilisant une expression conjuguée :


√ √
Et, pour tout z ∈ C∗ : n 2 + E(n 2)
an =  √ 2 .
  2n 2 − E(n 2)
 bn+1 z n+1  (n + 1)n+1 e−(n+1)
 
 b zn  = n n e−n
|z|  √ 2
n
  Comme 2n 2 − E(n 2) est un entier naturel non nul, il est
n+1 n √ √ √
= (n + 1)e−1 |z|  (n + 1)e−1 |z| −−−→ + ∞,  1, donc : an  n 2 + E(n 2)  2n 2.
n n∞ √
  On obtient ainsi : ∀ n  1, 1  an  2n 2.
 bn+1 z n+1    √
  −→ + ∞ > 1,
donc :  b z n  −− n∞
Comme les séries entières z n et 2n 2z n sont de
n
n n

et donc la série numérique az n z n diverge (grossièrement). rayon 1 (par la règle de d’Alembert par exemple), on conclut,
n par encadrement : R = 1 .
266
6.31 Nous allons utiliser la même méthode que celle employée 1+∞
1+∞

dans le cours pour montrer qu’une série entière a le même rayon = ei n x n + e−i n x n ,
2 n=0 2 n=0
que sa série entière dérivée.
car ces deux séries entières sont de rayon 1, d’après la règle
Notons R et R les rayons respectifs des deux séries entières
  de d’Alembert par exemple.
an z n , F(n)an z n . D’où :
n n

1) Soit z ∈ C tel que |z| < R. Il existe alors Z ∈ C tel que : 1+∞
1+∞
S(x) = (ei x)n + (e−i x)n
1 2 n=0 2 n=0
|z| < |Z | < R , par exemple Z = (|z| + R).
2 1 1 1 1
On a, pour tout n : = +
21−e x
i 2 1 − e−i x
    n 
 F(n)an z n  = |an Z n | F(n) z  . 1 2 − ei x − e−i x 1 − ( cos 1)x
Z = = .
  2 (1 − ei x)(1 − e−i x) 1 − 2( cos 1)x + x 2
D’une part, puisque |Z | < R , la suite |an Z n | n est bornée.
Réponse : R = 1 et :
D’autre part, puisque F est une fraction rationnelle et que
 
z 1 − ( cos 1)x
  < 1, par prépondérance classique, on a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = .
Z 1 − 2( cos 1)x + x 2
  n 
 
 F(n) z  −−−→ 0. b) • Rayon :
 Z  n∞
x 3n+2
  Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : u n = .
Il en résulte :  F(n)an z n  −−→ 0 , donc : |z|  R . 3n + 2
n∞
  On a :
On a montré : ∀ z ∈ C, |z| < R ⇒ |z|  R .     
 u n+1   x 3n+5   3n + 2  3n + 2 3
 =  
Il en résulte : R  R .  u   3n + 5   x 3n+2  = 3n + 5 |x| −−−→ |x|3 .
n∞
n
 1
2) On peut appliquer le résultat de 1) à F(n)an z n et D’après la règle de d’Alembert, si |x| < 1, alors la série
n
F  
respectivement, ce qui permet d’échanger les rôles des deux |u n | converge, et, si |x| > 1, alors la série |u n | di-
séries entières de l’énoncé, et on obtient : R  R. n n
verge.
Finalement : R = R .
On conclut : R = 1 .
6.32 a) • Rayon : • Somme :
1) On a : ∀ n ∈ N, | cos n|  1. 
+∞
x 3n+2
 L’application S : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est de
3n + 2
Comme la série entière z n est de rayon 1, par théorème de n=0
n 0 classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ et :
majoration : R  1.

+∞ 
+∞
x
2) Montrons que la suite ( cos n)n0 ne converge pas vers 0. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S (x) = x 3n+1 = x (x 3 )n = .
n=0 n=0
1 − x3
Raisonnons par l’absurde : supposons cos n −−−→ 0.
n∞
En primitivant et puisque S(0) = 0 (terme constant de la série
On a alors, par suite extraite : cos 2n −−−→ 0. entière définissant S), on a :
n∞

x
Mais : cos 2n = 2 cos 2 n − 1 −−−→ − 1, contradiction. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) =
t
dt .
n∞
0 1−t
3
Ceci montre que la suite ( cos n)n ne converge pas vers 0.
 Pour calculer cette intégrale, utilisons une décomposition en
Il en résulte que la série entière cos n z n diverge pour
n 0
éléments simples dans R(X) :
z = 1, donc : R  1. X X a bX + c
= = + ,
Finalement : R = 1 . Cf. aussi l’exercice 6.30 a). 1−X3 (1 − X)(1 + X + X )
2 1 − X 1 + X + X2
• Somme :
où (a,b,c) ∈ R3 est à calculer.
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
On multiplie par 1 − X , puis on remplace X par 1, d’où :

+∞ 
+∞ i n
e + e−i n n 1
S(x) = cos nx =
n
x a= .
n=0 n=0
2 3
267
On multiplie par X puis on fait tendre X vers l’infini, d’où : On a alors x = t 2 , donc :
1 
+∞ 
+∞
0 = −a + b, donc b = a = . xn (t 2 )n
3 S(x) = =
2n + 1 2n + 1
Enfin, en remplaçant X par 0 : 0 = a + c , d’où : n=0 n=0

1 1+∞
t 2n+1 1 1 √
c = −a = − . = = Argth t = √ Argth x.
3 t n=0 2n + 1 t x
On a donc la décomposition en éléments simples : √
  2) Si x ∈] − 1 ; 0[, notons t = −x .
X 1 1 X−1
= + . On a alors x = −t 2 , donc :
1 − X3 3 1 − X 1 + X + X2

+∞
xn 
+∞
(−t 2 )n 1+∞
t 2n+1
D’où le calcul de primitive : S(x) = = = (−1)n


 2n + 1 2n + 1 2n + 1
t −1 
t n=0
t 1 1 n=0 n=0
dt = + dt 1 1 √
1 − t3 3 1−t 1 + t + t2 = Arctan t = √ Arctan −x.
t −x


1 (2t + 1) − 3
1 1 1 2 2 dt 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
= dt +
3 1−t 3 t2 + t + 1 entière définissant S.

1 1 1 dt Réponse : R = 1 et :
= − ln (1 − t) + ln (t 2 + t + 1) − . 
3 6 2 t2 + t + 1  1 √
   
 √ Argth x si 0 < x < 1

 x
notée J (t)
Par mise sous forme canonique pour un trinôme : S(x) = 1 si x = 0

 √
  
 1
1 2 3  √ Arctan −x si − 1 < x < 0.
t2 + t + 1 = t + + −x
2 4
        d) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = +∞.
3 2 1 2 3 2t + 1 2
= 1+ √ t + = 1+ √ . La série entière proposée ressemble à la série entière
4 3 2 4 3  x 2n+1
2t + 1 .
D’où, par le changement de variable u = √ : n 0
(2n + 1)!
3

√ Soit x ∈ R .
3
du 2 2 2t + 1 √
J (t) = 2
= √ Arctan u = √ Arctan √ . 1) Si x ∈ ]0 ; +∞[, notons t = x.
3
4
(1 + u 2)
3 3 3
On a alors x = t , donc :
2
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
 
+∞
xn 
+∞
(t 2 )n
1 1 S(x) = =
S(x) = − ln (1 − t) + ln (1 + t + t 2 ) n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
3 6
 √
1 2t + 1 x 1+∞
t 2n+1 1 sh x
− √ Arctan √ = = sh t = √ .
3 3 0 t n=0 (2n + 1)! t x
1 1 √
= − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) 2) Si x ∈ ] − ∞ ; 0[, notons t = −x .
3 6
1 2x + 1 1 1 On a alors x = −t 2 , donc :
− √ Arctan √ + √ Arctan √ .
3 3 3 3 
+∞
xn 
+∞
(−t 2 )n
S(x) = =
Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!

1 1
S(x) = − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) 1+∞
(−1)n t 2n+1 1 sin −x
3 6 = = sin t = √ .
t n=0 (2n + 1)! t −x
1 2x + 1 π
− √ Arctan √ + √ . 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
3 3 6 3
entière définissant S.
c) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = 1 .
Réponse :
La série entière proposée ressemble à la série entière  √
 x 2n+1  sh x

 √ si x > 0
. 
 x
2n + 1
n 0 R = ∞ et S(x) = 1 si x = 0

 √
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[. 
 −x
√  sin
√ si x < 0.
1) Si x ∈ ]0 ; 1[, notons t = x. −x

268
e) Par utilisation d’un équivalent et de la règle de d’Alembert, • Somme :
on obtient : R = 1 . Soit z ∈ C tel que |z| < 1. On a, pour tout N ∈ N∗ :
Formons la décomposition en éléments simples du coefficient
an de la série entière : 2 −1
(N +1) √ 
N 2 −1
( p+1) √
z E(n)
= z E(n)

n=0 p=0 n= p2
3n 3n 1 1
an = = = + . 
N p
2 +2 p

2n 2 + n − 1 (n + 1)(2n − 1) n + 1 2n − 1 N
= zp = (2 p + 1)z p .
n=0 n= p2 p=0
On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
En faisant tendre l’entier N vers l’infini, on obtient :

+∞ 
+∞
1 
+∞
1
S(x) = an x =
n
xn + xn 
+∞ √ 
+∞ 
+∞ 
+∞
n=0 n=0
n+1 n=0
2n − 1 S(z) = z E(n)
= (2 p + 1)z p = 2 pz p + zp,
     
n=0 p=0 p=0 p=0
notée A(x) notée B(x)
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
car ces deux séries entières sont de rayon 1.

+∞
1
On a, si x =
/ 0: On sait (série géométrique) : zp = .
p=0
1−z
1+∞
x n+1 1+∞ n
x 1 D’où, en dérivant (algébriquement, car z ∈ C ici) :
A(x) = = = − ln (1 − x) ,
x n=0 n + 1 x n=1 n x 
+∞
1
pz p−1 = ,
et A(0) = 1 car A(0) est le terme constant de la série en- p=0
(1 − z)2
tière définissant A(x).

+∞
z
D’autre part, en isolant dans B(x) le terme constant, on a : et donc, en multipliant par z : pz p = .
p=0
(1 − z)2

+∞
xn 
+∞
xn
B(x) = −1 + = −1 + x . On obtient :
n=1
2n − 1 n=0
2n + 1 z 1 2z + (1 − z) 1+z
   S(z) = 2 + = = .
notée C(x) (1 − z)2 1−z (1 − z)2 (1 − z)2

On a calculé C(x) dans l’exercice c) : Réponse : R = 1 et, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 :
1+z
 √ S(z) = .


1 (1 − z)2
 √ Argth x si 0 < x < 1

 x

C(x) = 1 si x = 0



6.33 a) Notons Rc ,Rs , Sc ,Ss les rayons et les sommes des deux

 1 √ séries entières proposées.
 √ Arctan −x si − 1 < x < 0.
−x 1) Rayons :
 
On reporte la valeur de C(x) et on en déduit l’expression • On a : ∀ n ∈ N, | cos nθ|  1 et | sin nθ|  1 ,
de A(x). d’où, par théorème de majoration : Rc  1 et Rs  1 .
Réponse : R = 1 et : S(x) = • Pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n0 ne converge pas vers 0.
En effet, si cos nθ −−−→ 0 , alors, par suite extraite,
 1 √ √ n∞

 − ln (1 − x) − 1 + x Argth x si 0 < x < 1

 cos 2nθ −−−→ 0, d’où 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ 0 ,
 x n∞ n∞
0 si x = 0

 contradiction avec 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ − 1 .

 − ln (1 − x) − 1 − √−xArctan √−x
 1
si − 1 < x < 0. 
n∞

x Ceci montre que la série entière cos nθ x n diverge pour


n 0
f) • Rayon :
x = 1, donc Rc  1.
Soit z ∈ C.
√ √ • Pour tout θ ∈ R − πZ, la suite ( sin nθ)n0 ne converge pas
Si |z| < 1, alors |z E(n)
| = |z|E(n)
−−−→ 0. vers 0.
n∞
√ √ En effet, si sin nθ −−−→ 0,
Si |z| > 1, alors |z E(n)
| = |z|E(n)
−−−→ + ∞ . n∞
n∞
alors, par suite extraite, sin (n + 1)θ −−−→ 0 ,
On conclut : R = 1 . n∞

269
 x
d’où sin nθ cos θ + sin θ cos nθ −−−→ 0, 1 1
n∞ = − ln (1−2t cos θ+t ) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 ) .
2
2 0 2
puis (comme sin θ =
/ 0) cos nθ −−−→ 0, contradiction comme
n∞ • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
on l’a vu ci-dessus.
 
+∞
x sin θ
Ceci montre que la série entière sin nθ x n diverge pour xσ s (x) = sin nθ x n = ,
n 0 n=1
1 − 2x cos θ + x 2
x = 1, donc Rs  1. sin θ
/ 0 : σ s (x) =
d’où, si x = .
Si θ ∈ πZ , alors, pour tout n ∈ N, sin nθ = 0, donc Rs = ∞. 1 − 2x cos θ + x 2
Finalement : Rc = 1 pour tout θ ∈ R , et Rs = 1 si D’autre part, σ s (0) = sin θ, car il s’agit du terme constant de
θ ∈ R − πZ, Rs = ∞ si θ ∈ πZ . la série entière définissant σ s (x) .
sin θ
2) Sommes : On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σ s (x) = .
1 − 2x cos θ + x 2
Soit θ ∈ R.
 On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Le rayon de la série entière ei nθ x n est 1 et on a, pour tout
x
n 0 sin θ
σs (x) = σs (0) + dt
x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 − 2t cos θ + t 2

x 0


+∞ 
+∞ sin θ
= dt
Sc (x) + i Ss (x) = cos nθx n + i sin nθx n 0 (t − cos θ) + sin θ
2 2
n=0 n=0  
t − cos θ

+∞ 
+∞
1
x d
= ei nθ x n = (ei θ x)n = sin θ
=  
n=0 n=0
1 − ei θ x si sin θ =
/ 0 0 t − cos θ 2
+1
1 (1 − x cos θ) + i x sin θ sin θ
= = .  x
(1 − x cos θ) − i x sin θ (1 − x cos θ)2 + (x sin θ)2
= Arctan t − cos θ
sin θ 0
D’où, en séparant la partie réelle et la partie imaginaire :
1 − x cos θ x sin θ = Arctan x − cos θ − Arctan −cos θ
Sc (x) = , Ss (x) = . sin θ sin θ
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 = Arctan x − cos θ + Arctan cos θ .
sin θ sin θ
De plus, si θ ∈ πZ , alors : ∀ x ∈ R, Ss (x) = 0.
 cos nθ
b) Notons ρc ,ρs , σc ,σs les rayons et les sommes des deux sé- Réponse : • Pour xn :
ries entières proposées. n 1
n
1) Rayons : 1
R = 1 et S(x) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 )
Puisqu’une série entière a le même rayon que sa série entière 2
dérivée, on a : ρc = Rc et ρs = Rs .  sin nθ
n
• Pour x :
2) Sommes : n 1
n

• On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ∗ Si θ ∈ πZ : R = +∞ et S = 0

+∞ ∗ Si θ ∈
/ πZ , : R = 1 et :
xσ c (x) = cos nθ x n
x − cos θ cos θ
n=1
S(x) = Arctan + Arctan ,
1 − x cos θ x cos θ − x 2 sin θ sin θ
= −1= ,
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 ce dernier résultat pouvant être transformé sous diverses
cos θ − x formes.
/ 0 : σ c (x) =
d’où, si x = .
1 − 2x cos θ + x 2

+∞ k
x
D’autre part : σ c (0) = cos θ, car il s’agit du terme constant 6.34 a) On a, pour tout x ∈ R : ex = ,
de la série entière définissant σ (x) . k=0
k!
d’où, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R∗ :
cos θ − x
On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σ c (x) = .   
1 − 2x cos θ + x 2 1 n
xk 1  +∞
xk
f n (x) = n+1 ex − = n+1
On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : x k=0
k! x k=n+1
k!

x
x
cos θ − t 1 
+∞
x p+n+1 
+∞
xp
σc (x) = σc (0) + σ c (t) dt = dt = = .
0 0 1 − 2t cos θ + t 2 x n+1 p=0
( p + n + 1)! p=0
( p + n + 1)!

270
  
Comme f n (0) =
1
et que le terme constant de la der-
n−1
1 (−1)n−k−1 1 n−1
(−1)n−k−1 n
(n + 1)! cn = =
k=0
k! (n − k)(n − k)! n! k=0 n − k k
1
nière série entière est égal à , l’égalité est aussi vraie  
1
(n + 1)! 1 n−1
n
= (−1)n−k−1 t n−k−1 dt
pour x = 0, d’où : n! k=0 k 0


+∞
1 
n−1   
xp 1 n n−k−1
∀ x ∈ R, f n (x) = . = (−1)n−k−1 t dt
p=0
( p + n + 1)! n! 0 k=0
k

 n−1   
Ceci montre que f n est dSE(0) de rayon infini, donc f n est de 1 1  1
n
= − (−t)n−k
dt
classe C ∞ sur R. n!
0 t k=0 k


1 1 1 
n
1 k−n−1
b) On a : ∀ x ∈ R∗ , f n (x) = x −n−1 ex − x . = − (1 − t)n − 1 dt
k=0
k! n! 0 t

1
 n−1 
On en déduit, en dérivant n fois et en utilisant la formule de 1 1 − un 1 1 
Leibniz, pour tout x ∈ R∗ : = du = u k du
u =1−t n! 0 1 − u n! 0 k=0
f n(n) (x)
1 n−1
1 1  n
1
 n   n = = ,
n 1 k−n−1 (n) n! k=0 k + 1 n! k=1 k
= (x −n−1 )(n− p) (ex )( p) − (x )
p=0
p k=0
k!
d’où l’égalité voulue.

n
n!  
=e x
(−n − 1) · · · (−2n + p) x −n−1−n+ p
p=0
p!(n − p)!
6.36 1) Minoration du rayon R :
n
1
− (k − n − 1) · · · (k − 2n)x k−2n−1 On a, pour tout n ∈ N∗ :
k!
k=0 
 n−1  
 1 1  
(2n − p)! −2n+ p−1 |an | =  (t − k) dt 
n
n!
= ex (−1)n− p x n! 0
p=0
p!(n − p)! n! k=0

1 1  
n
1 (2n − k)! k−2n−1 = t (1 − t) · · · (n − 1 − t) dt
− (−1)n x n! 0
k=0
k! (n − k)! 1   (n − 1)! 1
 1 1 · 2 · · · (n − 1) = = .
e 2 (−1)n  x 
x n! n! n
n
(2n − p)! p 1
= e2 (−1) p x
x 2n+1
p=0
p!(n − p)! Comme la série entière n
x est de rayon 1, par théorème
n 1
n
n
(2n − k)! 
−e− 2
x
(−1)k (−x)k . de majoration, on conclut : R  1.
k=0
k!(n − k)! 2) Calcul de la somme S sur ] − 1 ; 1[ :
n
(2n − p)! p Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. On a :
En notant Pn = (−1)n (−1) p X ∈ R[X],
p!(n − p)!  +∞

  
p=0 +∞ 1
xn 
n−1

on conclut : S(x) = a n x n = a0 + (t − k) dt .
n=0 n=1 0 n! k=0
e2  x 
x

∀ x ∈ R, f n(n) (x) = 2n+1 e 2 Pn (x) − e− 2 Pn (−x) . Notons, pour tout n ∈ N∗ :


x

x
xn 
n−1
f n : [0 ; 1] −→ R, t −→ (t − k) .
n! k=0
6.35 On a, pour tout z ∈ C, par produit de Cauchy de deux
séries entières de rayon infini : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur le segment [0 ; 1] .

+∞
(−1)n−1 1 n • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ [0 ; 1] :
ez z |x|n  
n=1
n n! | f n (t)| = t (1 − t) · · · (n − 1 − t)
 +∞  
+∞  
+∞
n!
1 n (−1)n−1 n |x|n  |x|n |x|n
= z z = cn z n ,  1 · 1 · · · (n − 1) = (n − 1)! =  |x|n ,
n=0
n! n=1
n · n! n=1 n! n! n
où, pour tout n  1 : d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞  |x|n .

271

Comme |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 6.37 a) Soit x ∈ R.
n 1  n 
 x  1
par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la série • Si |x|  1, alors : ∀ n  1,  3/2   3/2 ,
  n n
numérique || f n ||∞ converge. Ceci montre que la fn
n 1 n 1 donc, d’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème
 xn
converge normalement, donc uniformément (PSI), sur [0 ; 1]. de majoration pour des séries à termes  0, la série
D’après un théorème du cours, on peut alors permuter intégrale n 1
n 3/2
et série, d’où : converge.
xn
S(x) • Si |x| > 1, alors, par prépondérance : 3/2 −→ +∞, donc
n n∞

   xn
1 +∞
xn 
n−1
la série diverge grossièrement.
= a0 + (t − k) dt n 1
n 3/2
0 n=1
n! k=0
On conclut : Déf (S) = [−1 ; 1].


+∞ 
1
t (t − 1) · · · (t − n + 1) n b) 1) • 1re méthode, PC :
= 1+ x dt
n!
Notons, pour tout n  1 :
0 n=1


1
1
xn
= (1 + x)t dt = et ln (1+x) dt f n : [−1 ; 1] −→ R, x −→ .
0 0 n 3/2
 1 1
et ln (1+x) eln(1+x) − 1 x On a : ∀ n  1, || f n ||∞ =.
= = = . n 3/2
/ 0 ln(1 + x)
si x = 0 ln(1 + x) ln(1 + x)
D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1), la série numérique

D’autre part, S(0) = a0 = 1 , car S(0) est le terme constant || f n ||∞ converge.
de la série entière définissant S. n 1
Ainsi : 
Ceci montre que la série f n converge normalement sur
 n 1
 x
si x =
/ 0 [−1 ; 1].
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = ln(1 + x)

1 si x = 0. Comme, d’autre part, chaque f n est continue sur [−1 ; 1], il en
résulte, d’après le cours, que S est continue sur [−1 ; 1].
3) Valeur du rayon R :
• 2è méthode, PC, PT :
Pour montrer R = 1 , étudions la série entière au voisinage de
 xn
−1, point qui annule le dénominateur de l’expression de S(x) . D’après a) ou la règle de d’Alembert, la série entière
n 1
n 3/2
x
On a : S(x) = −→ 0, est de rayon, 1. D’après a), cette série entière converge en −1
ln(1 + x) x−→−1+
et en 1.
ce qui n’amène pas de résultat net sur la position de −1 par D’après le théorème de la limite radiale, on conclut que la somme
rapport à l’intervalle [−R ; R]. S est continue sur [−1 ; 1].
Mais S est dérivable sur ] − 1 ; 1[ et on a, pour tout 2) D’après a) ou la règle de d’Alembert, le rayon de la série
x ∈ ] − 1 ; 1[ :  xn
entière est 1, donc, d’après le cours, S est de classe
x n 3/2
ln (1 + x) − n 1

S (x) = 1 + x = (1 + x)ln(1 + x) − x C ∞ (donc C 1 ) sur ] − 1 ; 1[. De plus :


 2  2 ,
ln (1 + x) (1 + x) ln (1 + x)

+∞ n−1
x
d’où, par prépondérance classique : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = .
n=1
n 1/2
1  (−1)n
S (x) ∼  2 −→ +∞ .
x−→−1+ (1 + x) ln (1 + x) x−→−1+ c) La série numérique converge, d’après le TSCSA,
n 1
n 1/2
Raisonnons par l’absurde : supposons R > 1 . Comme S est de puisqu’il s’agit d’une série alternée dont la valeur absolue du
classe C ∞ sur ] − R ; R[ et que −1 ∈ ] − R ; R[, S est en terme général décroît et tend vers 0. Il en résulte, d’après le théo-
particulier continue en −1, contradiction avec le résultat pré- rème de la limite radiale, que la somme de la série entière
cédent.  x n−1
est continue sur [−1 ; 1[.
On conclut : R = 1 . n 1
n 1/2

272
Ceci montre que S admet, en −1+ , une limite finie qui est Essayons d’établir une majoration de Mn .

+∞
(−1)n−1 Par hypothèse : ∀ t ∈ R, f (t) = α f (t) + f (λt),
.
n=1
n 1/2 d’où, par une récurrence immédiate :
Ainsi, S est continue sur [−1 ; 1], de classe C sur ] − 1 ; 1[,
1
∀ n ∈ N, ∀ t ∈ R, f (n+1) (t) = α f (n) (t) + λn f (n) (λt) ,
et S admet une limite finie en −1+ . D’après le théorème li-
mite de la dérivée, on conclut que S est de classe C 1 sur [−1 ; 1[. et donc, en passant aux bornes supérieures lorsque t décrit
[−x ; x] :
d) • On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1[ :
∀ n ∈ N, Mn+1  |α|Mn + |λ|n Mn  (|α| + 1)Mn .

+∞
x n−1 
+∞
x n−1
1 
+∞
xn
1
S(x) =  = = − ln (1 − x). Par récurrence immédiate, on déduit :
n=1
n 1/2 n=1
n x n=1
n x
∀ n ∈ N, Mn  (|α| + 1)n M0 .
1
Comme : − ln (1 − x) −→− +∞, (|α| + 1)n+1 M0 n+1
x x−→1
D’où : |Rn (x)|  |x| −−−→ 0,
il en résulte : S (x) −→− +∞. (n + 1)! n∞
x−→1
par prépondérance classique de la factorielle sur les exponentielles.
• Si S était de classe C 1 sur [−1 ; 1], S admettrait en 1− une On déduit, en faisant tendre l’entier n vers l’infini dans la for-
limite finie, contradiction avec le résultat précédent. mule de Taylor avec reste intégral, que la série de Taylor de f
On conclut : S n’est pas de classe C 1 sur [−1 ; 1].  f (n) (0)
en 0, x n , converge et a pour somme f (x) .
n 0
n!
6.38 1) Soit f convenant. On conclut que f est dSE(0) de rayon infini.

• Montrons que f est de classe C sur R. 
+∞
2) Soit f dSE(0) de rayon infini, f (x) = an x n . Alors, f est
À cet effet, montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n=0
n ∈ N∗ , f est n fois dérivable sur R. dérivable sur R et on a :
La propriété est vraie pour n = 1, par hypothèse.
f convient
Supposons que f est n fois dérivable sur R. Puisque :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx)
∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx)

+∞ 
+∞ 
+∞

et que le second membre est n fois dérivable sur R, f est n ⇐⇒ ∀ x ∈ R, nan x n−1 = α an x n + an λn x n
fois dérivable sur R, donc f est n + 1 fois dérivable sur R. n=1 n=0 n=0


+∞ 
+∞
On conclut, par récurrence sur n, que f est n fois dérivable sur R ⇐⇒ ∀ x ∈ R, (n + 1)an+1 x n = (α + λn )an x n
pour tout n ∈ N∗ , donc f est de classe C ∞ sur R. n=0 n=0

• Montrons que f est dSE(0). À cet effet, nous allons montrer ⇐⇒ ∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 = (α + λn )an
que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0. unicité du DSE(0)

Soit x ∈ R fixé. On a, pour tout n ∈ N , d’après la formule de α + λn


⇐⇒ ∀ n ∈ N, an+1 = an
Taylor avec reste intégral : n+1

x  
n
f (k) (0) k (x − t)n (n+1) 1 n−1

f (x) = x + f (t) dt . ⇐⇒ ∀ n ∈ N, an = (α + λk ) a0 .
k! n! n! k=0
k=0 0  
notée Rn (x) On conclut :
 
+∞
1 n−1
Notons, pour tout n ∈ N : Mn = Sup | f (n) (t)|. S = f : R −→ R, x −→ a (α+λk )x n ; a ∈ R .
t∈[−x;x]
n=0
n! k=0
On a, pour tout n ∈ N :

x 
 (x − t)n (n+1)  6.39 1) L’application x −→ √
1
= (1 + x 2 )−1/2 est
|Rn (x)| =  f (t) dt  1 + x2
0 n!

x     dSE(0) de rayon 1, d’après le cours. Par primitivation, il en ré-
 |x − t|n  Mn+1  (x − t)n+1 x 
  Mn+1 dt  = 



sulte que l’application x −→ Argsh x est dSE(0) de rayon 1.
0 n! n! n+1 0 Par produit, l’application f est donc dSE(0) de rayon  1.
Mn+1 |x|n+1 Mn+1 2) Pour calculer le DSE(0) de f, nous allons utiliser la méthode
= = |x|n+1 .
n! n + 1 (n + 1)! dite de l’équation différentielle.
273
L’application f est dérivable sur R, d’où : u  2 p+1 ( p + 1)!2 (2 p + 1)!
 p+1 
 = |x|2
d   d up (2 p + 3)! (2 p p!)2
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f (x) = (Argsh x) ,
dx dx 4( p + 1)2
= |x|2 −→ |x|2 ,
c’est-à-dire : (2 p + 2)(2 p + 3) p∞

x 1 donc : R = 1.
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f (x) + √ f (x) = √ ,
1 + x2 1 + x2

donc : ∀ x ∈ R, (1 + x 2 ) f (x) + x f (x) = 1. 6.40 L’application f : x −→ sin (α Arcsin x) est de



+∞ classe C ∞ sur ] − 1 ; 1[ et on a, en dérivant, pour tout
En notant f (x) = an x n
le DSE(0) de f, qui existe et est α
x ∈ ] − 1 ; 1[ : f (x) = cos (α Arcsin x) √ ,
n=0 1 − x2
de rayon  1 comme on l’a vu plus haut, on a, pour tout
x ∈ ] − 1 ; 1[ : donc : 1 − x 2 f (x) = α cos (α Arcsin x),
puis, encore en dérivant :
0 = (1 + x 2 ) f (x) + x f (x) − 1
x

+∞ 
+∞ 1 − x 2 f (x) − √ f (x)
= (1 + x 2 ) nan x n−1 + x an x n − 1 1 − x2
n=1 n=0
1 α2 f (x)

+∞ 
+∞ 
+∞ = −α2 sin (α Arcsin x) √ = −√ ,
1 − x2 1 − x2
= nan x n−1 + nan x n+1 + an x n+1 − 1
d’où : (1 − x 2 ) f (x) − x f (x) + α2 f (x) = 0.
n=1 n=1 n=0


+∞ 
+∞ 
+∞
Ainsi, f est solution de l’équation différentielle
= (n + 1)an+1 x n + (n − 1)an−1 x n + an−1 x n − 1
n=0 n=2 n=1
(E) (1 − x 2 )y − x y + α2 y = 0 .

+∞
 
= (a1 − 1) + (n + 1)an+1 + nan−1 x n . 
+∞
n=1 • Supposons que f soit dSE(0), f (x) = an x n , de rayon
n=0
Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit a1 = 1
R > 0 . On peut alors dériver (deux fois) terme à terme sur
et : ∀ n  1, (n + 1)an+1 + nan−1 = 0.
] − R ; R[, d’où :
Comme a0 = f (0) = 0 , il en résulte, de proche en proche :
∀ p ∈ N, a2 p = 0, 0 = (1 − x 2 ) f (x) − x f (x) + α2 f (x)
ce que l’on pouvait aussi trouver en remarquant que f est im- 
+∞
= (1 − x 2 ) n(n − 1)an x n−2
paire. n=2
Et, pour tout p ∈ N : 
+∞ 
+∞
−x nan x n−1 + α2 an x n
2p n=1 n=0
a2 p+1 = − a2 p−1
2p + 1 
+∞ 
+∞
= n(n − 1)an x n−2 − n(n − 1)an x n
    
2p 2p − 2 2 n=2 n=2
= − − ··· − a1 
+∞ 
+∞
2p + 1 2p − 1 3
− nan x n + α2 an x n
(−1) 2 p! p p
(−1) (2 p!) p p 2 n=1 n=0
= = . 
+∞ 
+∞
(2 p + 1)(2 p − 1) · · · 3 (2 p + 1)! = (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n
n=0 n=2
On obtient :

+∞ 
+∞


+∞ − nan x n + α2 an x n
(−1) p (2 p p!)2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = x 2 p+1
. n=1 n=0
p=0
(2 p + 1)! 
+∞ 
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n
3) Déterminons le rayon R par la règle de d’Alembert. n=0 n=0

Soit x ∈ R fixé. Notons, pour tout p ∈ N, u p le terme géné- 
+∞ 
+∞
− nan x n + α2 an x n
ral de la série obtenue. On a alors |u p | > 0 et : n=0 n=0

274

+∞
 On conclut que f admet une limite finie en 0, et que :
= (n + 2)(n + 1)an+2 1
n=0 =− .
 2
− n(n − 1)an − nan + α2 an x n
1

+∞ On prolonge f par continuité en 0, en posant : f (0) = − .
  2
= (n + 2)(n + 1)an+2 − (n 2 − α2 )an x n .
n=0
b) On a, pour tout x ∈ R∗ :
Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit : 1 1 x ex − 1 − x
f (x) = − = − .
ex − 1 x ex − 1 x2
∀ n ∈ N, (n + 2)(n + 1)an+2 = (n 2 − α2 )an .

+∞ n
x
Comme a0 = f (0) = 0 , on déduit, de proche en proche : • On sait : ∀ x ∈ R, ex = ,
n=0
n!
∀ p ∈ N, a2 p = 0 .

+∞ n
x
Comme a1 = f (0) = α, on déduit de proche en proche : donc : ex − 1 − x = ,
n=2
n!
(2 p − 1)2 − α2 12 − α2
a2 p+1 = ··· α ex − 1 − x 
+∞ n−2
x 
+∞
xn
(2 p + 1)(2 p) 3·2 puis, si x =
/ 0: = = .
α p
  x 2
n=2
n! n=0
(n + 2)!
= (2k − 1)2 − α2 .
(2 p + 1)! k=1 Considérons l’application
  x
an x n où  e −1−x
• Réciproquement, considérons la série entière 
 si x =
/ 0
n 0 x2
u : R −→ R, x −
 →
an est défini ci-dessus. 
 1
 si x = 0.
Comme les a2 p+1 sont tous = / 0, et que, pour tout x ∈ R∗ fixé : 2
    
+∞
 a2 p+1 x 2 p+1   a2 p+1  2 xn
 =  |x| On vient de montrer : ∀ x ∈ R∗ , u(x) = .
a 2 p−1  a  (n + 2)!
2 p−1 x 2 p−1
  n=0
 (2 p − 1)2 − α2  2
=   |x| −→ |x|2 , 1
De plus, cette égalité est aussi vraie pour x = 0, car u(0) = ,
(2 p + 1)(2 p)  p∞ 2
1
le rayon de la série entière est 1, qui est > 0 . et le terme constant de la série entière est .
2
D’après le calcul fait plus haut, en réciproque, la somme S de +∞ n
x
la série entière est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[ . On a donc : ∀ x ∈ R, u(x) = .
(n + 2)!
De plus : S(0) = 0 et S (0) = α. n=0

Ceci montre que u est dSE(0) de rayon infini, donc, d’après


Ainsi, f et S sont solutions de (E), sur ] − 1 ; 1[ et
le cours, u est de classe C ∞ sur R.
f (0) = S(0), f (0) = S (0) .
• De même, et plus brièvement, l’application
D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte :  x
 e −1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = S(x) . si x =
/ 0
v : R −→ R, x −→ x

Ainsi, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 si x = 0

+∞
α  p
  est de classe C ∞ sur R.
f (x) = (2k − 1)2 − α2 x 2 p+1 ,
p=0
(2 p + 1)! k=1 On peut aussi remarquer, à cet effet :

donc f est dSE(0), de rayon, 1. ∀ x ∈ R, v(x) = xu(x) + 1 .


• De plus, il est clair, sur la définition de v, que :
6.41 a) On a, en utilisant des DL(0) : ∀ x ∈ R, v(x) =
/ 0.
1 1 x − (ex − 1) 1
f (x) = x − = D’après le cours, est donc de classe C ∞ sur R.
e −1 x x(ex − 1) v
 2

x − x + x2 + o (x 2 ) • On a : ∀ x ∈ R∗ , f (x) = −
1
u(x).
x−→0
=   v(x)
x x + o(x)
1 1
2 Et comme f (0) = − , v(0) = 1, u(0) = , l’égalité est aussi
− x + o(x 2 ) 1 2 2
= 22 −→ − . vraie pour x = 0.
x + o(x 2 ) x−→0 2
275
1
On a donc : f = − u. 6.43 Rappelons la définition de la fonction
d’Euler :
v
+∞

Comme u et
1
sont de classe C ∞ sur R, par produit, f est ∀ s ∈ ]0 ; +∞[,
(s) = t s−1 e−t dt .
v 0

donc de classe C ∞ sur R.


Ainsi, pour tout x ∈ ] − 1 ; +∞[ :

+∞
+∞
6.42 a) Par hypothèse, f est dSE(0) de rayon R > 0 , donc
(1 + x) = t x e−t dt = ex ln t e−t dt
f est de classe C ∞ sur ] − R ; R[. 0 0

Puisque tn −−−→ 0, que, pour tout n ∈ N, f (tn ) = 0 et que



+∞ 
+∞  
(x ln t)n −t
n∞ = e dt
f est continue en 0, on déduit : f (0) = 0 . 0 n=0
n!
On peut se ramener, en prenant une suite extraite, au cas où la
+∞ 
+∞ 
(x ln t)n −t
suite (tn )n∈N est strictement décroissante et vérifie : = e dt.
0 n=0
n!
∀ n ∈ N, 0 < tn < R.
Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
Pour tout n ∈ N , d’après le théorème de Rolle, puisque
f (tn ) = f (tn+1 ) et que f est continue sur [tn ; tn+1 ] et déri- Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. Notons, pour tout n ∈ N :
vable sur ]tn tn+1 [, il existe u n ∈ ]tn ; tn+1 [⊂]0 ; R[ tel que : (x ln t)n −t
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ e .
f (u n ) = 0. n!
On construit ainsi une suite réelle (u n )n∈N telle que : • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)
 √
 ∀ n ∈ N, −R < u n < R et u n = / 0 et f (u n ) = 0 sur ]0 ; +∞[, et intégrable sur ]0 ; +∞[, car t f n (t) −→+ 0
t−→0
 u n −−−→ 0. et t 2 f n (t) −→ 0.
n∞ t−→+∞

On peut alors appliquer le résultat précédent à f à la place • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour somme
n 0
de f, puisque f est dSE(0) de même rayon que f, d’où :
S : t −→ ex ln t e−t .
f (0) = 0 .
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
En réitérant, on déduit : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = 0.

+∞
Enfin, comme f est dSE(0), on a : • Montrons que la série | f n | converge.

+∞
f (n) (0) n n 0 0
∀ x ∈ ] − R ; R[, f (x) = x = 0.
n=0
n! On a, pour tout n ∈ N :

+∞
 
b) Supposons qu’il existe f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon +∞  (x ln t)n −t 
| fn | =  e  dt
 1, telle que :  n! 
0 0
   

1 1 1 +∞
∀ n ∈ N − {0,1}, f =−f − = 3. |x|n
n n n = | ln t|n e−t dt
n! 0

Considérons les applications 



+∞ 
|x|n 1
= (−ln t)n e−t dt + ( ln t)n e−t dt .
g : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ g(x) = f (x) − x 3 n!
0   1  
h : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ h(x) = f (x) + x 3 . notée An notée Bn
Puisque f est dSE(0) de rayon  1, g et h le sont aussi. De Et :
plus :
1
    0  An  (−ln t)n dt
1 1 0
∀ n ∈ N − {0,1}, g = 0 et h − =0.
+∞
n n
= u n e−u du =
(n + 1) = n!
D’après a), il en résulte : u = −ln t 0

+∞
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = 0 et h(x) = 0 , 0  Bn  t n e−t dt
1
d’où : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, x 3 = −x 3 , contradiction.
+∞
 t n e−t dt =
(n + 1) = n! .
On conclut qu’il n’existe pas d’application f convenant. 0

276

+∞

|x|n  

1 1
On a donc : ∀ n ∈ N, | fn |  2n! = 2|x|n . λ1 + λ2 = u 0 = 0  λ1 =
 = √
0 n! r1 − r2 5
 ⇐⇒
λ1 r1 + λ2 r2 = u 1 = 1 
 1 1
Puisque |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 
 λ2 = = −√ .
n 0 r2 − r1 5
par théorème de majoration pour des séries à termes  0, la 1

+∞ On a donc : ∀ n ∈ N, vn = √ (r1n − r2n ).
série | f n | converge. 5
n 0 0 • Calcul de wn :
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle Cherchons une suite constante C vérifiant la même relation de
quelconque pour une série de fonctions, on peut permuter in- récurrence que (wn )n∈N . Le réel C convient si et seulement
tégrale et série, d’où : si C = C + C + 1, c’est-à-dire : C = −1.
+∞

Considérons donc la suite (tn )n∈N définie par :


 +∞
(x ln t)n −t

(x + 1) = e dt ∀ n ∈ N, tn = wn + 1 .
n=0 0 n!
+∞
+∞ 
  On a, pour tout n ∈ N :
1
= (ln t)n e−t dt x n .
n=0 0
n! tn+2 = wn+2 + 1 = (wn+1 + wn + 1) + 1
Ceci montre que x −→
(1 + x) est dSE(0), de rayon R  1. = (wn+1 + 1) + (wn + 1) = tn+1 + tn .
Comme
(1 + x) −→ + +∞, on peut préciser : Ainsi, (tn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre,
x−→−1
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,
R = 1. il existe (µ1 ,µ2 ) ∈ R2 tel que : ∀ n ∈ N, tn = µ1 r1n + µ2 r2n .
On calcule (µ1 ,µ2 ) par les conditions initiales :
6.44 1) Détermination du rayon R :  2 − r2
 
Essayons d’obtenir une estimation de u n lorsque l’entier n µ1 + µ2 = t0 = w0 + 1 = 1  µ1 = r − r

1 2
⇐⇒
tend vers l’infini. µ1 r1 + µ2 r2 = t1 = w1 + 1 = 2 
 2 − r1
 µ2 = − .
1 r1 − r2
Comme, pour tout n ∈ N , 0   1, considérons les
n+1 On a donc : ∀ n ∈ N, wn = tn − 1 = µ1 r1n + µ2 r2n − 1.
1
deux suites obtenues en remplaçant, dans l’énoncé, , Comme |r1 | > 1 et |r2 | < 1, et que λ1 =
/ 0 et µ1 =
/ 0,
n+1

 vn = λ1 r1 + λ2 r2 n∞∼ λ1 r1n
par 0, par 1. Autrement dit, considérons les suites n n

(vn )n∈N , (wn )n∈N définies par : on a :


 wn = µ1 r1n + µ2 r2n − 1 ∼ µ1 r1n .
 n∞
v0 = 0, v1 = 1, ∀ n ∈ N, vn+2 = vn+1 + vn
 
w0 = 0, w1 = 1, ∀ n ∈ N, wn+2 = wn+1 + wn + 1. Il en résulte que les deux séries entières vn z n et wn z n
n 0 n 0

Une récurrence immédiate montre : 1


sont de rayon .
r1
∀ n ∈ N, 0  vn  u n  wn .
Comme : ∀ n ∈ N, |vn |  |u n |  |wn |,
• Calcul de vn : 
on déduit que la série entière u n z n est de rayon :
La suite (vn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre, n 0

à coefficients constants et sans second membre. L’équation ca- √


1 5−1
ractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solutions réelles dis- R= = −r2 = .
r1 2
tinctes :
√ √ 2) Détermination de la somme S :
1+ 5 1− 5
r1 = , r2 = . 
+∞
2 2 Notons S : ] − R ; R[−→ R, x −→ an x n .
n=0
D’après le cours, il existe (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
Soit x ∈ ] − R ; R[ . On a, pour tout n ∈ N :
∀ n ∈ N, vn = λ1 r1n + λ2 r2n .  
1
u n+2 x n+2 = u n+1 + u n + x n+2
On calcule (λ1 ,λ2 ) par les conditions initiales : n+1
277

+∞  
+∞ 
x n+2 αn n zn
= x(u n+1 x n+1 ) + x 2 (u n x n ) + . S(z) ez = z
n+1 n! n!
n=0 n=0
D’où : +∞  
 n 
αk 1
= zn

+∞ 
+∞ 
+∞ 
+∞
x n+2 n=0 k=0
k! (n − k)!
u n+2 x n+2 = x u n+1 x n+1 + x 2 un x n + ,
n+1   n   
n=0 n=0 n=0 n=0 +∞
1  n
= αk z n
les quatre séries entières étant de rayon  R. n=0
n! k=0
k

On a donc : 
+∞
1 
+∞
1
= n!z n = zn = ,
  n=0
n! n=0
1 − z
S(x) − (u 0 + u 1 x) = x S(x) − u 0 + x 2 S(x) − x ln (1 − x) ,
e−z
d’où : d’où : S(z) = .
1−z
(1 − x − x 2 )S(x) = u 0 + (u 1 − u 0 )x − x ln (1 − x) 2) On a donc, pour toutz ∈ C tel que |z| < 1 :
= x − x ln (1 − x) . (1 − z)S(z) = e−z .
x − x ln (1 − x) Mais :
Finalement : ∀ x ∈ ] − R ; R[, S(x) = .
1 − x − x2 
+∞
αn
(1 − z)S(z) = (1 − z) zn
6.45 a) 1) Soit (n,k) ∈ N tel que k  n.
2
n=0
n!
Une permutation σ ayant exactement k points fixes est définie 
+∞
αn 
+∞
αn
= zn − z n+1
par l’ensemble de ses k points fixes et par une permutation des n=0
n! n=0
n!
n − k autres éléments ne laissant fixe aucun de ces éléments.

+∞
αn 
+∞
αn−1 n
On a donc : =1+ zn − z
    n=1
n! n=1
(n − 1)!
n n
Fn,k = Fn−k,0 = αn−k .
k k +∞ 
 
αn αn−1
=1+ − zn .
2) L’ensemble de toutes les permutations de {1,. . . ,n} se par- n=1
n! (n − 1)!
titionne en sous-ensembles formés de permutations ayant Et :
exactement k points fixes, 0  k  n .

+∞
(−1)n 
+∞
(−1)n
On a donc, par dénombrement : (1 − z)S(z) = e−z = zn = 1 + zn .
n! n!
n  
n=0 n=1

n  n
n! = Fn,k = αn−k . Par unicité du DSE(0) de z −→ (1 − z)S(z) , on a donc :
k=0 k=0
k
αn αn−1 (−1)n
Par le changement d’indice p = n − k, on a donc : ∀ n ∈ N∗ , − = .
n! (n − 1)! n!
n   n  
n n En sommant cette relation, on déduit, par télescopage :
n! = αp = αp .
n−p p
p=0 p=0
αn α0 n
(−1) p
− = ,
b) 1) • On a : ∀ n ∈ N, 0  αn = Fn,0  n!, n! 0! p=1
p!

αn 
n
(−1) p
donc : ∀ n ∈ N, 0   1. puis : αn = n! .
n! p!
p=0

Comme la série entière z n est de rayon 1, par majoration,  (−1) p
n 0 3) La série relève du TSCSA, donc converge, et
p!
on déduit : R  1. p0

a pour somme e−1 , d’où, pour tout n ∈ N tel que n  2 :


• Soit z ∈ C tel que |z| < 1.
     
   n
(−1) p +∞
(−1) p 
Par produit de Cauchy de deux séries numériques absolument αn − n!  = n! − n!
 e   p=0 p! p! 
convergentes : p=0

278
    
 +∞
(−1) p   (−1)n+1  On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
= n!  n!  = 1  1 < 1.  S (x)   S (x) − S (x)
p!   (n + 1)!  n + 1 3 2  a  a b
p=n+1  −  =
Sb (x) Sb (x)
Ainsi, pour tout n ∈ N :  +∞ 
  1   +∞ 
n
= a x n
− b x
S (x)  
n! 1 n n
αn ∈ N et 0 < + − αn < 1 , b n=0 n=0
e 2 
  1  +∞ 
n 1  +∞

n! 1 =  (a n − bn )x   |an − bn |x n
donc : αn = E + . Sb (x) n=0 Sb (x) n=0
e 2
1  N
1 
+∞
n! 1 n! 1 = |an − bn |x n + |an − bn |x n .
Comme − < αn < + , Sb (x) n=0 Sb (x) n=N +1
e 2 e 2
D’une part :
n!
on déduit : αn = + O (1). 1 
+∞
e n∞
0 |an − bn |x n
Sb (x) n=N +1

6.46 a) Soit A > 0 fixé. Puisque la série bn divergente 1 
+∞
1  +∞

n 0
 εbn x n  εbn x n = ε.
Sb (x) n=N +1 Sb (x) n=0

N
est à termes  0, on a : bn −→ +∞, D’autre part :
N∞
n=0

N 1  N

donc il existe N ∈ N tel que : bn  A + 1. 0 |an − bn |x n


Sb (x) n=0
n=0
1  N

N 
N
 |an − bn | −→− 0,
Ayant ainsi fixé N, on a : bn x −→− n
bn . Sb (x) n=0 x−→1
x−→1
n=0 n=0

N
Il existe donc η ∈ ]0 ; 1[ tel que : car |an − bn | est fixé indépendamment de x,

N 
N  n=0

∀ x ∈ [1 − η ; 1[, bn x n  bn − 1  A . et Sb (x) −→− +∞.


x−→1
n=0 n=0
Il existe donc η ∈ ]0 ; 1[ tel que :
Comme de plus les bn sont tous  0 et que x  0, on a :  N 
N 1
∀ x ∈ [1 − η ; 1[, 0  |an − bn |x n  ε .
∀ x ∈ [1 − η ; 1[, Sb (x)  bn x n  A. Sb (x) n=0
n=0  
 Sa (x) 
On a montré : On a alors : ∀ x ∈ [1 − η ; 1[,  −   2ε.
Sb (x)
∀ A > 0, ∃ η ∈ ]0 ; 1[, ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, Sb (x)  A .
Sa (x)
On conclut : − −→− 0,
On conclut : Sb (x) −→ − +∞. Sb (x) x−→1
x−→+1
an Sa (x)
b) Puisque −−−→ ∈ R , il existe M  0 tel que : c’est-à-dire : −→ .
bn n ∞ Sb (x) x−→1−
 
 an 
∀ n ∈ N,    M , 6.47 a) On a : ∀ n ∈ N∗ , an =
nn
>0
bn en n!
donc : ∀ n ∈ N, |an |  Mbn . et, pour tout x ∈ R∗ fixé :
  
Comme la série entière bn x n est de rayon 1, par majora-  an+1 x n+1  (n + 1)n+1 en n!
 
n0  a x n  = en+1 (n + 1)! n n |x|
n
tion, la série entière an x n est de rayon  1 et sa somme  
n 0 1 1 n 1
= 1+ |x| −−−→ e|x| = |x|.
S est définie (au moins) sur ] − 1 ; 1[ . e n n∞ e
Soit ε > 0 fixé. D’après la règle de d’Alembert, on conclut : R = 1 .
 n
Puisque
an
−−−→ , il existe N ∈ N tel que : n √
bn n ∞ b) D’après la formule de Stirling : n! ∼ 2πn,
 
n∞ e
 an  nn 1
∀ n  N ,  −   ε .
 donc : an = n ∼ √ , notébn .
b n e n! n∞ 2πn
279

Puisque an ∼ bn et que la série an est divergente à termes 6.48 Soient n ∈ N∗ , x ∈ ] − 1 ; 1[ . Puisque f est de classe C ∞
n∞
n sur [−1 ; 1] , on peut appliquer la formule de Taylor avec reste
> 0 , d’après l’exercice 6.46, on a : intégral sur le segment joignant 0 et x :

+∞ 
+∞
1 +∞
xn 
x
S(x) = an x n ∼− bn x n = √ √ .
n−1
f (k) (0) k (x − t)n−1 (n)
f (x) = x + f (t) dt .
n=1
x−→1
n=1 2π n=1 n k! (n − 1)!
k=0 0  

+∞
xn notée Rn (x)
Il reste à trouver un équivalent simple de √ lorsque
n=1
n On a, en utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
x −→ 1− . À cet effet, nous allons utiliser une comparaison 
x  (x − t)n−1 2  
x 
  2 
série/intégrale. |Rn (x)|2   dt   f (n) (t) dt  .
0 (n − 1)! 0
Soit x ∈ [0 ; 1[ fixé. Considérons l’application
• D’une part :
xt
ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −
 → √ . 
x  (x − t)n−1 2 
x (x − t)2n−2 
t   
 dt =   2 dt 
0 (n − 1)! 0 (n − 1)!
Il est clair que ϕx est continue et décroissante.
  (x − t)2n−1 !x  |x|2n−1
De plus : t 2 ϕx (t) = t 3/2 et ln x −→ 0,  
t−→+∞ =−  2  =  2 .
(2n − 1) (n − 1)! 0 (2n − 1) (n − 1)!
par prépondérance classique, car ln x < 0.
Il en résulte, par l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le • D’autre part :

x 

théorème de majoration pour des fonctions  0, que ϕx est  2  1  2


intégrable sur [1 ; +∞[.  f (n) (t) dt   f (n) (t) dt  (n!)2 ,
0 −1
Par comparaison série/intégrale, on a donc :
par hypothèse.

+∞ +∞
+∞
D’où :
ϕx (t) dt  ϕx (n)  1 + ϕx (t) dt .
1 n=1 1
|x|2n−1 |x|2n−1 n 2
|Rn (x)|2   2 (n!) =
2
.
On calcule l’intégrale : (2n − 1) (n − 1)! 2n − 1

+∞
+∞
+∞ 2 ln x
et ln x eu Puisque x ∈ ] − 1 ; 1[ , par prépondérance classique,
ϕx (t) dt = √ dt =√ 2u du
1 1 t u= t 1 u |x|2n−1 n 2
−−−→ 0 , donc Rn (x) −−−→ 0 .

+∞
+∞ 2n − 1 n∞ n∞
2
e−v dv .
2 ln x 2
=2 eu du =
√ √ √ Ceci montre que la série de Taylor de f en 0 converge et a pour
1 v = u −ln x −ln x −ln x
somme f.

−ln x −→− 0 et que v −→ e−v est intégrable sur On conclut : f est dSE(0), de rayon  1.
2
Comme
x−→1
[0 ; +∞[, on a :

+∞
+∞ √ 6.49 Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que,
−v 2 π  1
e−v dv =
2
e dv −→ . 1

−ln x
− x−→1 0 2 pour tout p ∈ N∗ fixé, la série n 8n + p
converge et que :
n 0
16
2 2
D’autre part : √ ∼ √ . 
+∞ 
+∞ √

1/ 2
−ln x x−→1− 1−x 1
= 2p x 8n+ p−1 dx .
D’où : n=0
16n (8n + p) n=0 0


+∞ √
π Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
ϕx (t) dt ∼− √ −→ +∞ .
1 x−→1 1 − x x−→1− Notons, pour tout p ∈ N∗ et tout n ∈ N :
√ √
On a donc, par théorème d’encadrement pour des équivalents : f n : [0 ; 1/ 2] −→ R, x −→ 2 p x 8n+ p−1 .
∞ √
xn π √
√ ∼ √ . • Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1/ 2].
n=1
n x−→1− 1 − x 
• f n converge normalement, donc uniformément (PSI), sur
1 n 0
On conclut : S(x) ∼ √ √ . √
x−→1− 2 1−x [0 ; 1/ 2] car, pour tout n ∈ N :
280
  √
√ p 1 8n+ p−1 2 On effectue donc le changement de variable v = u − 1 :
|| f n ||∞ = 2 √ = n.
0
0
2 16 1 v π 1
J= dv − dv = + ln 2 .
−1 v + 1 −1 v + 1
2 2 4 2
D’après un théorème du cours, on peut donc permuter intégrale  
et série, d’où : π 1
On obtient : S = −2 ln 2 + 4 + ln 2 = π.
√ p
1/ 2 


+∞ +∞ 4 2
1
= 2 x 8n+ p−1 dx Remarque : cette formule de Simon Plouffe permet de calcu-
n=0
16n (8n + p) 0 n=0
ler efficacement des approximations décimales de π .
√ p
1/ 2 x p−1

= 2 dx.
0 1 − x8
6.50 a) 1) Soit x ∈ [0 ; a[.
Notons S la somme du second membre de l’énoncé. On a alors :
x k (k)

√ √
1/ 2
1 1/ 2
x3 D’après l’hypothèse, on, a : ∀ k ∈ N, f (0)  0,
S=4 2 dx − 2 2 4 dx k!
1 − x8 1 − x8  
0 0 donc la suite Sn (x) n 0 est croissante.

√ 6
1/ 2 x 5
√ √
1/ 2
x4 De plus, d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
− 25 dx − 2 dx
0 1 − x8 0 1 − x8 ∀ n ∈ N, f (x) = Sn (x) + Rn (x) .

1/√2 √ √
4 2 − 8x 3 − 4 2x 4 − 8x 5 D’après l’hypothèse, on a : ∀ n ∈ N, Rn (x)  0,
= dx
1 − x8
∀ n ∈ N, Sn (x)  f (x).
0
donc :

1 √ √ √ √
4 2 − 2 2u 3 − 2u 4 − 2u 5 du  
=√ √ Ainsi, la suite Sn (x) n 0 est croissante et majorée par f (x) ,
u=x 2 0 u8 2
1− donc converge.
16

1 Par différence, comme Rn (x) = f (x) − Sn (x) , il en résulte que
4 − 2u 3 − u 4 − u 5  
= 16 du . la suite Rn (x) n 0 converge.
0 16 − u 8
2) Soient n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que : x < y. On a :
Comme 1 est racine évidente du numérateur, on a :
x
Rn (x) 1
4 − 2u 3 − u 4 − u 5 = (x − t)n f (n+1) (t) dt
x n+1 n!x n+1 0
= (1 − u)(4 + 4u + 4u 2 + 2u 3 + u 4 )

1 1
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du.
= (1 − u)(2 + u 2 )(2 + 2u + u 2 ) u = t/x n! 0
et :
Comme f (n+2)  0, f (n+1) est croissante, donc :
16 − u = (4 − u )(4 + u )
8 4 4

  ∀ u ∈ [0 ; 1], f (n+1) (xu)  f (n+1) (yu) ,


= (2 − u 2 )(2 + u 2 ) (2 + u 2 )2 − 4u 2
puis :
= (2 − u 2 )(2 + u 2 )(2 − 2u + u 2 )(2 + 2u + u 2 ).


1 Rn (x) 1 1

1−u = (1 − u)n f (n+1) (xu) du


D’où : S = 16 du. x n+1 n! 0

0 (2 − u )(2 − 2u + u )
2 2
1 1
Rn (y)
 (1 − u)n f (n+1) (yu) du = .
On effectue une décomposition en éléments simples, et on ob- n! 0 y n+1
tient, après quelques calculs élémentaires :
3) Soit x ∈ [0 ; a[.

1  −1u 1 1
− u  Si x = 0, alors, Rn (x) = 0 −−−→ 0.
4 2 4 n∞
S = 16 + du
0 2 − u2 2 − 2u + u 2 Supposons x > 0. Il existe y ∈ ]0 ; a[ tel que x < y, par
 1
1 x +a
1 2−u exemple y = . On a alors, d’après 2) :
= 4 ln (2 − u 2 ) + 4 du . 2
2 2 − 2u + u 2
0
0   x n+1
notée J ∀ n ∈ N, 0  Rn (x)  Rn (y) .
y n+1
Par mise sous forme canonique d’un trinôme :  
On a vu en a) 1) que la suite Rn (y) n 0 converge, donc est
2 − 2u + u 2 = (u − 1)2 + 1 . bornée.

281
 

x  x n+1 |x|n+1 1
D’autre part, puisque   < 1, on a : n+1 −−−→ 0. Il en ré- |Rn (x)|  (1 − u)n f (n+1) (0) du
y y n∞ n! 0
x n+1  
sulte : Rn (y) n+1 −−−→ 0, |x|n+1 (1 − u)n+1 1 (n+1)
y n∞ = − f (0)
n! n+1 0
puis, par théorème d’encadrement : Rn (x) −−−→ 0. |x|n+1 (n+1)
n∞
= f (0)  Rn (|x|).
4) On a donc, pour tout x ∈ [0 ; a[ : (n + 1)!

Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x) − 0 = f (x) . D’après a) 4), puisque |x| ∈ [0 ; a[, on a : Rn (|x|) −−−→ 0 .
n∞ n∞
Il s’ensuit, par encadrement : Rn (x) −−−→ 0,
Ceci montre que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f n∞

en 0, prise en x converge et a pour somme f (x) . donc : Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x).
n∞
b) Soit x ∈ ] − a ; 0] . On, a, en utilisant le même changement
de variable qu’en a) 2) : Ceci montre que la série de Taylor de f en 0, prise en x, converge
 n+1
1  et a pour somme f (x) .
x 

|Rn (x)| =  (1 − u) fn (n+1)
(xu) du  c) D’après a) et b), on a :
n! 0


+∞
f (k) (0) k
|x|n+1 1 ∀ x ∈ ] − a ; a[, f (x) =
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du. k!
x ,
n! 0 k=0

Comme f (n+1) est  0 et croissante, on déduit : donc f est dSE(0), de rayon  a.

282
Séries de Fourier CHAPITRE 7

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 283 • Calcul des coefficients de Fourier, exponentiels (PC, PSI) ou trigonométriques,
Énoncés des exercices 285 d’une application R −→ K périodique et continue par morceaux
• Développement d’une application R −→ K périodique assez régulière en
Du mal à démarrer ? 289
série de Fourier
Corrigés 292 • Obtention de certaines sommes de séries numériques convergentes, par

+∞
1 π2
exemple : 2
=
n=1
n 6
• Obtention de certaines égalités entre intégrales et sommes de séries
• Obtention de certaines inégalités portant sur des intégrales.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition des coefficients de Fourier, exponentiels (PC, PSI) ou trigonomé-
triques, d’une application R −→ K périodique et continue par morceaux
• Formule(s) donnant les coefficients de Fourier d’une dérivée
• Théorème de Dirichlet de convergence simple, théorème de Dirichlet de
convergence normale
• Théorème de Parseval, formule de Parseval réelle, formule de Parseval complexe.

Le programme PT comporte une définition de a0 différente de celle figurant dans les programmes
MP, PC, PSI. Nous optons pour les formules classiques, qui sont celles des programmes MP, PC,
PSI, et qui donnent comme série de Fourier trigonométrique de f :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a0   
+ an cos nωt + bn sin nωt .
2 n 1

Les méthodes à retenir


On note
CMT le K-espace vectoriel des applications R −→ K, T-périodiques
et continues par morceaux
CT le K-espace vectoriel des applications R −→ K, T-périodiques et
continues.

283
Chapitre 7 • Séries de Fourier


Appliquer, avec ω = , la définition des coefficients de Fourier expo-
T 
1
nentiels (PC, PSI) de f : cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, n ∈ Z,
T [T ]
ou la définition des coefficients de Fourier trigonométriques de f :

2
an ( f ) = f (t) cos nωt dt, n ∈ N ,
T [T ]

2
bn ( f ) = f (t) sin nωt dt, n ∈ N∗ .
T [T ]

Pour calculer directement, Tenir compte d’une éventuelle parité ou imparité de f.


quand c’est possible, Pour calculer ces coefficients, utiliser, en général l’une des démarches
les coefficients de Fourier suivantes :
d’un élément f de CMT • calcul direct
➥ Exercice 7.1 a)
• intégration par parties
➥ Exercices 7.2 a), 7.4 a), 7.7 a), 7.19 a)
• linéarisation
➥ Exercices 7.3 a), 7.6
• intervention de l’exponentielle complexe
➥ Exercices 7.7 a), 7.19 a).

Appliquer l’un des deux théorèmes de Dirichlet :


• le théorème de convergence simple, lorsque f est T-périodique et de
classe C 1 par morceaux.
Pour étudier les convergences
de la série de Fourier ➥ Exercices 7.1 b), 7.19 b)
d’un élément f de CMT ,
et préciser sa somme • le théorème de Dirichlet de convergence normale, lorsque f est
T-périodique, de classe C 1 par morceaux et continue sur R.
➥ Exercices 7.2 b), 7.3 b), 7.4 b), 7.6, 7.7, 7.21 c).

Appliquer un des deux théorèmes de Dirichlet ou une formule de


Parseval.
Pour obtenir
➥ Exercices 7.1 c), 7.2 c), 7.3 c), 7.4 c), 7.7 c), 7.19 b), 7.21 c)
des sommes de séries numériques,
après avoir calculé Les sommes de séries dont le terme général ressemble à an , bn , cn
des coefficients de Fourier proviennent souvent d’un théorème de Dirichlet.
Les sommes de séries dont le terme général ressemble à an2 , bn2 , |cn |2 ,
proviennent souvent d’une formule de Parseval.

284
Énoncés des exercices

Pour relier entre elles des sommes Séparer, dans une somme partielle, les termes d’indices pairs, d’in-
de séries convergentes du genre dices impairs, puis passer aux limites.

+∞
1 
+∞
1 ➥ Exercices 7.1 c), 7.2 c), 7.7 c).
, et
n=1
n 2
p=0
(2p+1)2

Exprimer la fonction comme somme d’une série de fonctions et mon-


Pour calculer trer que l’on peut permuter intégrale et série par l’une des trois
les coefficients de Fourier méthodes habituelles (cf. les méthodes à retenir du chapitre 5).
d’une fonction, ➥ Exercices 7.14, 7.15, 7.16, 7.17 a), 7.22 b)
lorsque le calcul direct
ne paraît pas faisable PC, PSI Ne pas confondre l’indice d’un terme de la sommation donnant f ini-
tialement, et l’indice concernant le terme d’une série de Fourier.

Essayer d’appliquer un des deux théorèmes de Dirichlet à une fonc-


Pour obtenir une égalité entre tion bien choisie.
une fonction et une somme
de série trigonométrique ➥ Exercice 7.6.

Essayer de se ramener, quand c’est possible, à une inégalité portant


Pour obtenir une inégalité sur des sommes de séries numériques, en utilisant une formule de
portant sur des intégrales Parseval.
de carrés de fonctions
➥ Exercices 7.9, 7.11, 7.13.

Énoncés des exercices


7.1 Exemple de développement en série de Fourier, créneau
Soit f : R −→ R , 2π-périodique, paire, telle que, pour tout t ∈ [0 ; π] :
π π π
f (t) = 1 si 0  t < , f (t) = 0 si t = , f (t) = −1 si < t  π.
2 2 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.


b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
(1) p 
+∞
1 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries suivantes : , , .
p=0
2 p + 1 p=0
(2 p + 1)2
n=1
n 2

7.2 Exemple de développement en série de Fourier, dent de scie continue


Soit f : R −→ R , 2π-périodique, impaire, telle que :
π π
f (t) = t si 0  t < , f (t) = π − t si  t  π.
2 2

285
Chapitre 7 • Séries de Fourier

a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.


b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.
c) En déduire les sommes de séries suivantes :


+∞
1 
+∞
1 
+∞
1 
+∞
1
, , , .
p=0
(2 p + 1)2 n=1
n2 p=0
(2 p + 1)4 n=1
n4

7.3 Exemple de développement en série de Fourier, courant redressé


Soit f : R −→ R, t −→ | sin t|.
a) Vérifier f ∈ CMπ et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
1 
+∞
(−1)n 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries suivantes : , , .
n=1
4n 2 − 1 n=1 4n 2 − 1 n=1 (4n 2 − 1)2

7.4 Exemple de développement en série de Fourier, raccord de paraboles


Soit f : R −→ R , 2π-périodique, impaire, telle que : ∀ t ∈ [0 ; π], f (t) = t (π − t).
a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
(−1) p 
+∞
1 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries : , , .
p=0
(2 p + 1)3
p=0
(2 p + 1)6
n=1
n 6

7.5 Coefficients de Fourier nuls


 π
Soit f : [−π ; π] −→ C continue telle que : ∀ n ∈ Z, f (t) ei nt dt = 0.
PC, PSI −π

Montrer : f = 0.

7.6 Exemple de développement en série de Fourier



+∞
Montrer qu’il existe une suite réelle (αn )n∈N telle que : ∀ t ∈ R, | cos t| = αn cos 2 nt,
n=0

et déterminer une telle suite (αn )n∈N .

7.7 Exemple de développement en série de Fourier avec paramètre


Soit λ ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On considère l’application f : R −→ R , 2π-périodique, telle que :
∀ t ∈ ] − π ; π], f (t) = ch (λt).
a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier les convergences de la série de Fourier de f et préciser sa somme.

+∞
(−1)n 
+∞
1 
+∞
1
c) En déduire les sommes de séries suivantes : , , .
n=1 λ 2
+ n 2
n=1 λ2
+ n 2
n=1 (λ2
+ n 2 )2
7.8 Calcul d’une intégrale par utilisation de ζ(2)
 +∞
x − E(x)
Existence et calcul de I = dx.
1 x3

286
Énoncés des exercices

7.9 Inégalité sur des intégrales



Soient T ∈ ]0 ; +∞[, ω = , f : R −→ C , T-périodique, de classe C 1 , telle que :
T
 2π
PC, PSI ∀ n ∈ {−1, 0, 1}, f (t) ei nωt dt = 0 .
0

  T  12
1 1
Montrer : || f ||2  || f  ||2 , où : || f ||2 = | f (t)| dt
2
, et de même pour || f  ||2 .
2 T 0

7.10 Nullité de certains coefficients de Fourier


Soit f : R −→ C , 2π-périodique, continue.
PC, PSI  2π
On suppose : ∀ k ∈ Z, f (t) ei (2k+1)t dt = 0. Montrer que f est π -périodique.
0

7.11 Inégalité sur des intégrales

Soient T > 0, f : R −→ C, T-périodique, de classe C 1 par morceaux, continue.


PC, PSI  T  T  
T2 1  T 2
Montrer : | f |2  2 | f |2 +  f .
0 4π 0 T 0

7.12 Nullité d’une fonction par orthogonalité

On note, pour tout n ∈ Z : en : R −→ C, t −→ ei nt , ϕn = en−1 + en + en+1 .


PC, PSI Soit f ∈ C2π telle que : ∀ n ∈ Z, (ϕn | f ) = 0, pour le produit scalaire usuel sur C2π .
Montrer : f = 0.

7.13 Inégalité sur des intégrales


Soit f : R −→ C , 2π-périodique, de classe C 2 par morceaux, de classe C 1 .
PC, PSI  2π  2π  2π
Montrer : 4 |f| +2
2
|f | 5
 2
| f  |2 .
0 0 0

7.14 Série de Fourier d’une série trigonométrique complexe


Soit (γn )n∈Z une suite (indexée par Z ) à termes dans C.
p
On note, pour tout p ∈ N : Sp : R −→ C, t −→ γk ei kt .
PSI k=− p
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

On suppose que la suite (Sp ) p∈N converge uniformément sur R vers une application notée f.
Démontrer que f est 2π-périodique, continue, et que : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = γn .

7.15 Série de Fourier d’une série trigonométrique réelle


Soient αn )n0 ,(βn )n1 deux suites réelles telles que la suite d’applications (Sn )n∈N définie par :
α0  n
∀ t ∈ R, Sn (t) = + (αk cos kt + βk sin kt)
2 k=1
PSI converge uniformément sur R vers une application notée f.
a) Montrer que f est 2π-périodique et continue sur R.
   
b) Établir : ∀ n  0, an ( f ) = αn et ∀ n  1, bn ( f ) = β .

287
Chapitre 7 • Séries de Fourier

7.16 Développement en série de Fourier par utilisation d’une série trigonométrique


1
Soient z ∈ C tel que |z| < 1, et f : R −→ C, t −→ .
PSI 1 + z ei t
Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier exponentiels de f.

7.17 Développement en série de Fourier par utilisation d’une série trigonométrique


1
Soit a ∈ ]0 ; +∞[. On note f : R −→ R, t −→ .
ch a + cos t
a) Vérifier f ∈ CM2π et déterminer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f. On
pourra utiliser l’exercice 7.15.
PSI b) En déduire, pour tout n ∈ N :
 π 
cos nt π(−1)n e−na π
sin nt
dt = et dt = 0.
0 ch a + cos t sh a 0 ch a + cos t
 π
1
c) Calculer : I = dt.
0 (ch a + cos t)2

7.18 Calcul d’intégrales, connaissant ζ(2)


 1 
+∞
ln(1 + x) (−1)n−1 π2
a) Montrer : dx = 2
= .
0 x n=1
n 12

(Utiliser l’exercice 7.1 ou l’exercice 7.2.)


b) En déduire les valeurs des intégrales suivantes :
PSI  1  1  1
lnx lnx lnx
(1) dx, (2) dx, (3) dx ,
0 1 + x 0 1 − x 0 1 − x2
 1 2  1  +∞
x ln x
puis de : (4) dx, (5) ln x ln (1 + x) dx, (6) ln th x dx ,
0 x −1
2
0 0
 +∞  +∞
x x
(7) dx, (8) dx .
0 ex + e2x 0 ex − 1

7.19 Exemple de développement en série de Fourier, calcul d’une intégrale


Soient x ∈ [0 ; +∞[, f : R −→ R , 2π-périodique, telle que f (π) = 0 et :
∀ t ∈ ] − π ; π[, f (t) = sh xt .
a) Vérifier f ∈ CM2π et calculer les coefficients de Fourier (trigonométriques) de f.
b) Étudier la convergence de la série de Fourier de f, et montrer :
PSI

+∞
2(−1)n+1 n sh πx
∀ t ∈ ] − π ; π[, sh xt = sin nt .
n=1
π(n 2 + x 2 )
 +∞
cos xt π
c) En déduire : dt = πx .
0 ch t 2 ch
2

7.20 Utilisation des coefficients de Fourier pour la détermination d’une fonction assez régulière
PC-PSI Déterminer l’ensemble des applications f : R −→ C , 2π-périodiques, de classe C ∞, telles
qu’il existe M ∈ R+ tel que : ∀ (n,x) ∈ N × R, | f (n) (x)|  M.
288
Du mal à démarrer ?

7.21 Calcul d’intégrales utilisant des séries de Fourier


Soit α ∈ ]1 ; +∞[ .
 +∞  1 1
dt 1
u α−1 + u − α
a) Montrer : α = du.
0 tα + 1 0 1+u

 n+1 2
+∞ +∞ (−1)

dt α.
b) En déduire : α =α+
0 tα + 1 n=1 n 2 −
1
α2

+∞
2(−1)n+1 x 1 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; 1[, 2 − x 2)
= − ,
n=1
π(n sin πx πx

PC-PSI en étudiant, pour x ∈ ]0 ; 1[ fixé, la fonction f : R −→ R , 2π-périodique, telle que


f (t) = cos xt si t ∈ ] − π ; π].

 π
+∞
dt α
d) Démontrer : = π.
0 tα + 1 sin
α

e) En déduire les valeurs des intégrales suivantes :


 +∞ x−1  +∞
t
1) dt, x ∈ ]0 ; 1[ 2) t x−2 ln (1 + t) dt, x ∈ ]0 ; 1[
0 1+t 0
 +∞
eat
3) dt, (a,b,c) ∈ R3 , b < a < c
−∞ e + e
bt ct

 +∞ at  +∞
e ch at
4) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c 5) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c.
−∞ ch ct 0 ch ct

7.22 Trouver une fonction dont les coefficients de Fourier vérifient des inégalités
Soit (αn )n0 une suite à termes dans R+ , convergeant vers 0.

a) Montrer qu’il existe une extractrice σ telle que la série ασ(n) converge.
PSI n 0

b) En déduire qu’il existe f : R −→ R , 2π-périodique, continue, telle que, en notant


an ( f ), bn ( f ) (n ∈ N) les coefficients de Fourier trigonométriques de f, il existe une infinité de
n ∈ N tels que : |an ( f )| + |bn ( f )|  αn . (Utiliser l’exercice 7.15.)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Du mal à démarrer ?
7.1 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer • Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
f ∈ CM2π . des sommes partielles, puis passer à la limite.

• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition 7.2 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. f ∈ CM2π .
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple.
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition
c) • Appliquer b) en t = 0. des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser une
• Appliquer la formule de Parseval réelle. intégration par parties.

289
Chapitre 7 • Séries de Fourier

b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale c) • Appliquer b) en t = 0, en t = π.


(PC, PSI) ou simple (PT).
π • Appliquer la formule de Parseval réelle.
c) • Appliquer b) en t = .
2
7.8 1) Existence : Étude en +∞ par majoration.
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
 N +1
des sommes partielles, puis passer à la limite. x − E(x)
2) Calcul :Pour N ∈ N∗ ,décomposer l’intégrale dx,
1 x3
• Appliquer la formule de Parseval réelle. à l’aide de la relation de Chasles, en faisant intervenir
 n+1
x −n
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur In = dx. Calculer In et terminer.
n x3
des sommes partielles, puis passer à la limite.
7.9 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f  , et uti-
7.3 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer
liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
f ∈ CM2π . de f  en fonction de ceux de f.
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition
7.10 Considérer l’application
des coefficients de Fourier trigonométriques de f, en n’oubliant
pas qu’ici la pulsation est ω = 2 . Utiliser une linéarisation. g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) .

b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale 7.11 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f  , et uti-
(PC, PSI) ou simple (PT). liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
π de f  en fonction de ceux de f.
c) • Appliquer b) en t = 0, en t = .
2
7.12 Noter g : R −→ C, t −→ (eit − 2 + e−it ) f (t),
• Appliquer la formule de Parseval réelle.

7.4 et montrer : ∀ n ∈ Z, (en | g) = 0.


a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer
f ∈ CM2π . En déduire, convenablement, g = 0 , puis, convenablement,
f = 0.
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Faire deux 7.13 Appliquer la formule de Parseval complexe à f, à f  , à f , et
intégrations par parties successives, en gardant le facteur utiliser les formules donnant les coefficients de Fourier expo-
t (π − t) groupé. nentiels de f  et de f  en fonction de ceux de f.

b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale 7.14 1) Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple.
(PC, PSI) ou simple (PT).
2) Montrer que f est continue, par limite uniforme.
π
c) • Appliquer b) en t = .
2 3) Montrer, pour tout n ∈ Z fixé :
• Appliquer la formule de Parseval réelle.  
1 1
Sp (t) e−int dt −→ f (t) e−int dt .
2π [2π] p∞ 2π [2π]
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
des sommes partielles, puis passer à la limite.
7.15 a) • Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple.
7.5 Considérer g : R −→ C, 2π-périodisée de f.
• Montrer que f est continue, par limite uniforme.
7.6 Développer t −→ | cos t| en série de Fourier, puis expri-
b) Montrer, pour tout p ∈ N fixé :
mer les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.  
1 π 1 π
7.7 a) • Tracer la courbe représentative de f (pour λ fixé) et Sn (t) cos pt dt lim f (t) cos pt dt .
π −π π −π
montrer f ∈ CM2π .
1
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition 7.16 Développer à l’aide de la série géométrique, puis
1 + z eit
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser l’ex- montrer que l’on peut permuter intégrale et série.
ponentielle complexe, ou bien faire deux intégrations par par-
ties successives.
7.17 a) Utiliser l’exponentielle complexe pour obtenir :
 
1 ea e−a
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence norma- ∀ t ∈ R, f (t) = − ,
sh a eit + ea eit + e−a
le(PC, PSI) ou simple (PT).

290
Du mal à démarrer ?

 +∞ 
+∞
puis utiliser la série géométrique pour obtenir : cos xt 2(−1)n (2n + 1)
dt = .
ch t (2n + 1)2 + x 2
1 2  +∞ 0 n=0
∀ t ∈ R, f (t) = + (−1)n e−na cos nt , Utiliser enfin b).
sh a sh a n=1
et enfin montrer que l’on peut permuter intégrale et série. 7.20 1) Soit f convenant. Utiliser la relation exprimant les coeffi-
cients de Fourier exponentiels de f (k) en fonction de ceux
c) Appliquer la formule de Parseval réelle.
de f. En déduire :
7.18 a) Utiliser le DSE(0) de x −→ ln(1 + x) . Par continuité et ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0 ,
convergence uniforme sur un segment, montrer que l’on peut puis montrer :
permuter intégrale et série. Obtenir : ∀ x ∈ R, f (x) = c−1 ( f ) e−ix + c0 ( f ) + c1 ( f ) eix .
 1 
+∞
ln(1 + x) (−1)n−1
dx = . 2) Étudier la réciproque.
0 x n=1
n2 1
7.21 a) Relation de Chasles et changement de variable v =
b) 1) Intégration par parties. t
2), 3) Noter dans une des deux intégrales, puis changement de variable
u = tα.
 1  1  1
lnx lnx lnx 1
I = dx, J= dx, K = dx . b) Utiliser le DSE(0) de u −→ et montrer que l’intégrale
0 1+x 0 1+x 0 1 − x2 1+u
du reste tend vers 0. En déduire que l’on peut permuter intégra-
Montrer : I + J = 2K , I = 4J − 4K . En déduire J,K . le et série.

4) Séparer par linéarité. c) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale à f.


d) Utiliser b) et c).
5) Intégration par parties.
e) 1) Changement de variable u = t x .
6) Changement de variable u = th x.
2) Intégration par parties.
7) Changement de variable u = ex .
3) Changement de variable u = e(c−b)t .
8) Changement de variable u = e−x . 4) Cas particulier de 3). 5) Appliquer 4).
7.19 a) Pour calculer les bn, utiliser l’exponentielle complexe, ou
7.22 a) Construire σ (0) tel que aσ (0) < 1, puis σ (1) tel que
bien deux intégrations par parties successives.
aσ (0) + aσ (1) < 1 , etc.
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple.
b) Considérer la suite réelle (u n )n 0 définie, pour tout n ∈ N, par
cos xt
c) Développer à l’aide de la série géométrique, montrer u n = αn s’il existe k ∈ N tel que n = σ (k) , u n = 0 sinon, et
ch t
que l’on peut permuter intégrale et série par étude de l’intégra- considérer, pour tout n ∈ N, l’application f n : R −→ R,
le du reste, et obtenir : t −→ u n cos nt.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

291
Corrigés des exercices
7.1 a) • Soit N ∈ N. On a, en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
y
dices impairs :
y = f (t)

2N +1
1 N
1 N
1
= + .
n=1
n 2
p=1
(2 p)2
p=0
(2 p + 1)2
--π -- π O π π t
2 2 D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les
séries qui interviennent convergent :

+∞
1 1+∞
1 
+∞
1
Il est clair que f est 2π-périodique et continue par morceaux = + ,
sur R donc f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier (trigono- n=1
n 2 4 p=1
p 2
p=0
(2 p + 1)2
métriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.
donc :
Puisque f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.

+∞
1 1 
+∞
1 4 π2 π2
On a, pour tout n ∈ N , en utilisant la parité de f : = = = .
 π  n 2 1 (2 p + 1)2 3 8 6
2 2 π
n=1 1− p=0

an = f (t) cos nt dt = f (t) cos nt dt 4


2π −π π 0 Réponse :
 π  π 
2 2
= cos nt dt − cos nt dt . 
+∞
(−1) p π +∞
1 π2 +∞
1 π2
π 0 π = , = , = .
2
p=0
2p + 1 4 p=0 (2 p + 1)2 8 n=1 n 2 6
On a donc a0 = 0, et, pour tout n  1 :
2
π/2
π 4 π
an = sin nt 0 − sin nt π/2 = sin n . 7.2 a)
πn πn 2 y
On a donc, pour tout p ∈ N :
y = f (t)
a2 p = 0 et a2 p+1 =
4(−1) p
. -- π
π(2 p + 1) --π 2 O
π π t
b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C par morceaux, 1 2
d’après le théorème de Dirichlet de convergence simple, la série
de Fourier de f converge simplement sur R et a pour somme
la régularisée
f de f.
Il est clair que f est 2π-périodique et continue par morceaux sur
On a donc, pour tout t ∈ R : R (et même, continue sur R), donc f ∈ CM2π et les coefficients
1 +  +∞
4(−1) p de Fourier (trigonométriques) an , bn , (n ∈ N) de f existent.

f (t) = f (t ) + f (t − ) = cos (2 p + 1)t .
2 π(2 p + 1) Puisque f est impaire, on a : ∀ n ∈ N, an = 0.
p=0
On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant l’imparité de f :
c) • En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :

+∞ 
+∞  π 
4(−1) p (−1) p π 2 2 π
= 1, donc : = . bn = f (t) sin nt dt = f (t) sin nt dt
p=0
π(2 p + 1) p=0
2 p + 1 4 2π −π π 0
  π
• Puisque f ∈ CM2π , d’après la formule de Parseval réelle, on a : 2 π/2
= t sin nt dt + (π − t) sin nt dt
 π π 0
1+∞ π/2
a02  2   π/2
2 π/2
1
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt ,
4 2 n=1 2π −π = t sin nt dt + u sin (nπ − nu) du
u =π−t π 0 0
   π/2
1+∞
16 1 π 2 π/2
c’est-à-dire ici : = dt = 1, = t sin nt dt − (−1)n u sin nu du
2 p=0 π2 (2 p + 1)2 π π 0 0
0

2  π/2

+∞
1 π2 = 1 + (−1) n
t sin nt dt.
d’où : = . π 0
p=0
(2 p + 1)2 8

292
 π
Il s’ensuit : ∀ p ∈ N∗ , b2 p = 0, 1+∞
16 1  2
= f (t) dt
et, pour tout p ∈ N, grâce à une intégration par parties : 2 p=0 π2 (2 p + 1)4 2π −π
   π

4 π/2 1 π 2 1 π/2 2
b2 p+1 = t sin (2 p + 1)t dt = f (t) dt = t dt − (π − t)2 dt
π 0 π 0 π 0 π/2
     π/2
4 sin (2 p + 1)t π/2
 π/2
cos (2 p + 1)t 1 π/2 2
= −t + dt = t dt + u 2 du
π 2p + 1 2p + 1 u=π−t π 0 0
0 0 

4 sin (2 p + 1)t
π/2
4(−1) p 2 π/2 2 2  t 3 π/2 π2
= = . = t dt = = .
π 2p + 1 π(2 p + 1)2 π 0 π 3 0 12
0

+∞
1 2π2 π2 π4
b) Puisque f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux d’où : = = .
sur R et continue sur R, d’après le théorème de Dirichlet de p=0
(2 p + 1)4 16 12 96
convergence normale (PC, PSI), la série de Fourier de f • Comme en 1), en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
converge normalement (donc uniformément PSI, absolument, dices impairs et puisque les séries qui interviennent convergent,
simplement) sur R et a pour somme f. on a :

+∞
4(−1) p 
+∞
1 
+∞
1 
+∞
1
On a donc : ∀ t ∈ R, f (t) = sin (2 p + 1)t. = + ,
p=0
π(2 p + 1)2 n=1
n 4
p=1
(2 p)4
p=0
(2 p + 1)4
Remarque : La convergence normale résulte aussi de : donc :
  
+∞ 
+∞
 4(−1) p  4 1 1 1 16 π4 π4
∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R,  sin (2 p + 1)t 
 = = = .
(2 p + 1)2 π(2 p + 1)2 n 4 1 (2 p + 1)4 15 96 90
n=1 1− p=0
 4
1
et de la convergence de la série numérique . 
+∞
1 π2 
+∞
1 π2
p0
(2 p + 1)2 Réponse : = , = ,
p=0
(2 p + 1)2 8 n=1
n2 6
π
c) • En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient :
2 
+∞
1 π4 
+∞
1 π4

+∞   = , = .
4 π π (2 p + 1)4 96 n 4 90
= f = , p=0 n=1
p=0
π(2 p + 1)2 2 2

+∞
1 π2
donc : = . 7.3 a)
p=0
(2 p + 1)2 8 y

• On a, pour tout N ∈ N∗, en séparant les termes d’indices pairs,


d’indices impairs :
y = f(t)

2N +1
1 N
1 N
1
= + . t
n=1
n 2
p=1
(2 p)2
p=0
(2 p + 1)2 2
O
2

D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les L’application f : t −→ | sin t| est π-périodique et continue par
séries qui interviennent convergent : morceaux (car continue), donc f ∈ CMπ , et les coefficients de
Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.

+∞
1 1+∞
1 
+∞
1
= + , Comme f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 2 4 p=1 p 2
p=0
(2 p + 1)2
On a, pour tout n ∈ N :
 

+∞
1 1 
+∞
1 4π π 2 2 2 π 2 π
d’où : = = = . an = f (t) cos 2nt dt = sin t cos 2nt dt
n 2 1 p=0 (2 p + 1)2 3 8 6 π 0 π 0
n=1 1−  π
4 1  
= sin (2n + 1)t − sin (2n − 1)t dt
• Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval réelle : π 0
 2 1 cos (2n + 1)t cos (2n − 1)t π
a02 1+∞
1 π = − +
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt , π 2n + 1 2n − 1 0

1 1 1
4 2 n=1 2π −π
4
= − = − .
c’est-à-dire ici : π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1)

293

 ∀ n ∈ N, an = − 4 y

On conclut : π(4n 2 − 1) π2
 4
∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
b) L’application f est π -périodique, de classe C 1 par morceaux
sur R, continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale (PC, PSI), la série de Fourier de f
converge normalement, donc uniformément (PSI), absolu- O
ment, simplement, sur R et a pour somme f. D’où : t
2 2
a0 
+∞
∀ t ∈ R, | sin t| = + (an cos 2nt + bn sin 2nt) y = f(t)
2 n=1

2 +∞
4
= − cos 2nt.
π n=1 π(4n 2 − 1)

c) • En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :


2  +∞
4 De plus, f est impaire, donc : ∀ n ∈ N, an = 0.
0= − ,
π n=1 π(4n 2 − 1) On a, pour tout n ∈ N∗ :

+∞  
1 1 2 1 π
d’où : = . bn = f (t) sin nt dt = f (t) sin nt dt
n=1
4n 2 − 1 2 2π [2π] π −π
π  π
• En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient : 2
2 = t (π − t) sin nt dt
π 0
2  +∞
 π
2  cos nt π cos nt
4
1= − (−1)n ,
π n=1 π(4n 2 − 1) = − t (π − t) − (−π + 2t) dt
ipp π n 0 0 n

+∞    π
(−1)n π 2 1 π 2
d’où : 2 −1
= − 1 = − . = − (2t − π) cos nt dt
n=1
4n 4 π 2 4 πn 0
 π
• Puisque f ∈ CMπ , d’après la formule de Parseval réelle : 2  sin nt π sin nt
= − (2t − π) − 2 dt
 ipp πn n n
1+∞ 0
a02 1 π 2  π
0
= (an2 + bn2 ) = f (t) dt, 4 4  cos nt π
4 2 n=1 π 0 = 2
sin nt dt = − 2
πn 0 πn n 0
c’est-à-dire ici :  
4 1 − (−1)n
 = .
1 1+∞
16 1 π πn 3
+ = sin 2 t dt 
π2 2 n=1 π2 (4n 2 − 1)2
 ∀ n ∈ N, an = 0
π 0
 π    
sin 2t π
 ∀ n ∈ N∗ , bn = 4 1 − (−1) .
1 1 1 On conclut : n
= (1 − cos 2nt) dt = t− = ,
2π 0 2π 2 0 2 πn 3
et on conclut : b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C 1 par morceaux et
  continue sur R (et même de classe C 1 sur R), d’après le théo-

+∞
1 π2 1 1 π2 − 2
= − = . rème de convergence normale de Dirichlet, la série de Fourier
n=1
(4n 2 − 1)2 8 2 π2 16 de f converge normalement (PC, PSI), donc uniformément (PSI),
absolument, simplement, sur R et a pour somme f. On a donc :

+∞
1 1  +∞
(−1)n 1 π
Réponse : = , = − , a0 +∞
n=1
4n 2−1 2 n=1 4n 2 − 1 2 4 ∀ t ∈ R, f (t) = + (an cos nt + bn sin nt)

+∞ 2
1 π2 − 2 n=1

= . +∞ 4 1 − (−1)n
n=1
(4n 2 − 1)2 16 
= sin nt.
n=1
πn 3

En particulier :
7.4 a) Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et

continue par morceaux (et même continue) sur R, donc les coef- +∞ 4 1 − (−1)n

ficients de Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f ∀ t ∈ [0 ; π], t (π − t) = sin nt .
πn 3
existent (voir schéma ci-après). n=1

294
c) 1) En remplaçant t par
π
dans le résultat de b), on obtient : 
+∞
1 1 
+∞
1 64 π6 π6
2 = = = .
n6 1 (2 p + 1)6 63 960 945
n=1 1− 6 p=0

+∞ 4 1 − (−1)n   2
π2 π
= 3
sin n 
+∞
(−1) p π3
4 n=1
πn 2 Réponse : = ,

+∞    +∞ (2 p + 1)3 32
8 π 8(−1) p p=0
= sin (2 p + 1) = ,
p=0
π(2 p + 1)3 2 p=0
π(2 p + 1)3 
+∞
1 π6 
+∞
1 π6
= , = .
(2 p + 1)6 960 n6 945
car les termes d’indices pairs sont tous nuls, d’où : p=0 n=1


+∞
(−1) p π3
= . 7.5 Considérons l’application g : R −→ C, coïncidant avec
p=0
(2 p + 1)3 32
f sur [−π ; π[ et 2π-périodique.
2) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux
sur R, on a, d’après la formule de Parseval :
 y
a02 1+∞
1  2
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt .
4 2 n=1 2π [2π]
     
noté PM noté SM
Ici :
 2
1+∞
16 1 − (−1)n 32 
+∞
1
PM = =
2 n=1 2
πn 6 π p=0 (2 p + 1)6
2
π
–π O t

car les termes d’indices pairs sont tous nuls, et :


 π 
1  2 1 π 2
SM = f (t) dt = t (π − t) dt f
2π −π π 0 g

1 π 4 1  t5 t4 t 3 π
= (t − 2πt 3 + t 2 π2 ) dt = − 2π + π2
π 0 π 5 4 3 0
Ainsi, g ∈ CM2π .
1 π5 π4 π3 1 1 1 π4
Les coefficients de Fourier exponentiels de g sont, pour
= − 2π + π2 = π4 − + = .
π 5 4 3 5 2 3 30 n ∈Z:
32 
+∞
1 π4  π  π
On a donc : = , 1 1
π2 p=0 (2 p + 1)6 30 cn (g) = g(t) e−i nt dt = f (t) e−i nt dt = 0 .
2π −π 2π −π

+∞
1 π6
d’où : = . D’après le cours, il en résulte g = 0, donc, en particulier :
p=0
(2 p + 1)6 960
∀ t ∈ [−π ; π[, f (t) = g(t) = 0.
3) On a, pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs,
Enfin, comme f est continue en π , on a aussi f (π) = 0 , et on
d’indices impairs :
conclut : f = 0 .

2N +1
1 N
1 N
1
= +
n=1
n 6
p=1
(2 p)6
p=0
(2 p + 1)6

1 N
1 N
1 7.6 Nous allons développer t −→ | cos t| en série de Fourier,
= + , puis exprimer les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
6
2 p=1 p 6
p=0
(2 p + 1)6
• L’application f : R −→ R, t −→ | cos t|
d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les est π -périodique et continue par morceaux (et même continue),
séries qui interviennent convergent : donc admet des coefficients de Fourier (trigonométriques), notés
 an , bn (n ∈ N) .
+∞
1 1 +∞
1 
+∞
1
= + , De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 6 26
n=1
n 6
p=0
(2 p + 1)6
On a, pour tout n ∈ N :
et donc :
295

2 π/2
7.7 a)
an = | cos t| cos 2nt dt
π −π/2 y
 π/2
4
= cos t cos 2nt dt y = f(x)
π 0

2 π/2  
= cos (2n + 1)t + cos (2n − 1)t dt
π 0

2  sin (2n + 1)t sin (2n − 1)t π/2 1


= +
π 2n + 1 2n − 1 0

π π O t
2 sin (2n + 1) 2 sin (2n − 1)
2
= +
π 2n + 1 2n − 1
Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et continue
2 (−1)n (−1)n 4(−1)n par morceaux (et même continue) sur R, donc f admet des coef-
= − = − .
π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1) ficients de Fourier (trigonométriques) notés an , bn (n ∈ N) .
 n+1 De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
 ∀ n ∈ N, a = 4(−1)
n
On conclut : π(4n 2 − 1) On a, pour tout n ∈ N :


∀ n ∈ N , bn = 0.   π
2 2
1
• Puisque f est 2π -périodique, de classe C par morceaux et an = f (t) cos nt dt = ch λt cos nt dt .
2π [2π] π 0
continue sur R , d’après le théorème de Dirichlet de convergence
normale, la série de Fourier de f converge normalement (PC, 1re méthode : utilisation de l’exponentielle complexe :
PSI), donc uniformément (PSI), absolument, simplement, sur On a :
R et a pour somme f. 
2 π
eλt + e−λt ei nt + e−i nt
an = dt
Ainsi, pour tout t ∈ R : π 0 2 2
f (t) 1 (λ+i n)t
= e + e(λ−i n)t + e(−λ+i n)t + e(−λ−i n)t dt

a0 +∞
 
= + (an cos nt + bn sin nt) 1 e(λ+i n)t e(λ−i n)t e(−λ+i n)t e(−λ−i n)t π
2 = + + +
n=1 2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n 0
 (λ+i n)π 
2 +∞
4(−1)n+1 1 e e (λ−i n)π
e(−λ+i n)π
e(−λ−i n)π
= + cos 2nt = + + +
π n=1 π(4n 2 − 1) 2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n
 
2 +∞
4(−1)n+1 1 (−1)n eλπ (−1)n eλπ (−1)n e−λπ (−1)n e−λπ
= + (2 cos 2 nt − 1) = + − −
π n=1 π(4n 2 − 1) 2π λ+i n λ − in λ − in λ + in
 
   1 1 1
2 +∞
4(−1)n+1 +∞
8(−1)n+1 = (−1)n (eλπ − e−λπ ) +
= − + cos 2 nt 2π λ + in λ − in
π n=1 π(4n − 1)
2 π(4n 2 − 1)
n=1 
     (−1)n sh λπ 2λ
noté α0 noté αn = .
π λ2 + n 2

+∞
= αn cos 2 nt. 2e méthode : Utilisation de deux intégrations par parties :
n=0
On a :
Ceci montre l’existence d’une suite réelle (αn )n∈N convenant.
 π
De plus, en remplaçant t par 0 dans la formule initiale, on dé- ch λt cos nt dt
2  +∞
4(−1)n+1 
0
π 
duit : 1 = + , puis : sh λt π
sh λt
π n=1 π(4n 2 − 1) = cos nt − (−n sin nt) dt
ipp λ 0 0 λ
  
2 +∞
4(−1)n+1 2 2 4 (−1) sh λπ n
n π
α0 = − = − 1 − = −1. = + sh λt sin nt d
π n=1 π(4n 2 − 1) π π π λ λ 0

296
 
(−1)n sh λπ 1 π  2 1 π 2
= SM = f (t) dt = ch λt dt
ipp λ 2π −π π 0
 π  π   π
n ch λt ch λt 1
+ sin nt − (n cos nt) dt = (1 + ch 2λt) dt
λ λ 0 λ 2π 0
0
 1  sh 2λt π 1 sh 2λπ
(−1)n sh λπ n 2 π ch λt = t+ = π+ .
= − 2 cos nt dt. 2π 2λ 0 2π 2λπ
λ λ 0 λ
Donc :
D’où :
 π 
+∞
1
ch λt cos nt dt (λ2 + n 2 )2
0 n=1

(−1)n sh λπ
1 (−1)n λ sh λπ     
= = , 1 sh 2λπ sh λπ 2 π2
n2 λ λ2 + n 2 = π+ −
1+ 2 2π 2λπ λπ 2
2λ sh2 λπ
λ
2(−1)n λ sh λπ λ2 π2 + λπ sh λπ ch λπ − 2 sh2 λπ
et donc : an = . = .
π(λ2 + n 2 ) 4λ4 sh2 λπ
b) Il est clair que f est 2π-périodique, de classe C 1 par mor-
ceaux et continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale, la série de Fourier de f converge nor- 7.8 1) Existence :
malement (PC, PSI) (donc uniformément (PSI), absolument, x − E(x)
simplement) sur R et a pour somme f. On a donc : L’application f : x −→ est continue sur [1 ; +∞[,
x3
1
a0 +∞
et : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0  f (x)  3 .
∀ t ∈ R, f (t) = + (an cos nt + bn sin nt) x
2 n=1
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3 > 1 ) et le théorème
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ de majoration pour des fonctions  0, on conclut que f est in-
= + cos nt.  +∞
λπ n=1 π(λ2 + n 2 )
tégrable sur [1 ; +∞[, donc l’intégrale I = f (x) dx
En particulier : 1
existe.
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ 2) Calcul :
∀ t ∈ [−π ; π], ch λt = + cos nt .
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1
Soit N ∈ N∗. On a, en utilisant la relation de Chasles :
c) 1) En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :  
N +1
x − E(x) N n+1
x − E(x)
sh λπ  +∞
2(−1)n λ sh λπ dx = dx
1= + , x3 x3
λπ n=1 π(λ2 + n 2 ) 1 n=1 n

  N  n+1

+∞
(−1)n sh λπ x −n
d’où : =
π
1 − . = dx .
x3
n=1 λ + n
2 n=1 
2 2λ sh λπ λπ n
 
2) En remplaçant t par π dans le résultat de b), on obtient : notée In
sh λπ  +∞
2(−1)n λ sh λπ
ch λπ = + (−1)n , et, pour tout n ∈ N∗ :
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1  n+1    

+∞   1 n 1 n n+1
1 π sh λπ In = − 3 dx = − + 2
d’où : = ch λπ − . n x2 x x 2x n
n=1 λ + n
2 2 2λ sh λπ λπ
   
3) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux, 1 1 1 n n
= − + + −
d’après la formule de Parseval réelle, on a : n+1 n 2 (n + 1)2 n2
 2    
a02 1+∞
1 1 1 1 (n + 1) − 1 1
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt . = − + + −
4 2 n=1 2π [2π] n+1 n 2 (n + 1)2 n
     
 
noté PM noté SM 1 1 1 1 1
= − − .
  2 n n+1 2 (n + 1)2
sh λπ 2 1  +∞
4λ2 sh2 λπ
Et : PM = + ,
λπ 2 n=1 π2 (λ2 + n 2 )2 d’où :
297
 N +1
x − E(x) En particulier (pour n pair) : ∀ p ∈ Z, c2 p (g) = 0.
dx
1 x3 D’autre part, par hypothèse (pour n impair) :
N 
  
N
1 1 1 1 1 ∀ p ∈ Z, c2 p+1 ( f ) = 0 ,
= − −
2 n=1
n n+1 2 n=1
(n + 1)2
donc : ∀ p ∈ Z, c2 p+1 (g) = −2c2 p+1 ( f ) = 0.
 
1 1 1N +1
1 Ainsi : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = 0.
= 1− −
2 N +1 2 n=2 n 2 Comme, d’après le cours, l’application
1 1
N +1
1  
=1− − C2π −→ CZ , f −→ cn ( f )
2(N + 1) 2 n=1 n 2 n∈ Z

1+∞
1 1 π2 est linéaire injective, on déduit g = 0, c’est-à-dire :
−→ 1 − 2
=1− .
N∞ 2 n=1 n 2 6 ∀ t ∈ R, f (t + π) = f (t) ,
 +∞
x − E(x) π 2
et on conclut que f est π -périodique.
Finalement : dx = 1 − .
1 x3 12

7.9 Puisque f et f  sont T-périodiques et continues par 7.11 Puisque f est T-périodique et de classe C 1 par morceaux
morceaux (car continues), on peut leur appliquer la formule sur R, donc continue par morceaux sur R, f admet des coeffi-
de Parseval, donc : cients de Fourier (exponentiels), définis par :
 
+∞
1 T  T
|| f ||22 = | f (t)|2 dt = |cn ( f )|2 1 2π
T 0 ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, ω= ,

n=−∞ T 0 T
1 T  2 
+∞
|| f  ||22 = | f (t)| dt = |cn ( f  )|2 . et on a, par la formule de Parseval :
T 0 n=−∞
 T 
+∞
D’autre part, par hypothèse : 1
| f |2 = |cn ( f )|2 .
c−1 ( f ) = c0 ( f ) = c1 ( f ) = 0 . T 0 n=−∞

De plus, comme f est T-périodique, de classe C 1 par morceaux De même, puisque f  est T-périodique et continue par morceaux,
et continue sur R, d’après le cours : f  admet des coefficients de Fourier (exponentiels), et on a :
∀ n ∈ Z, cn ( f  ) = i nωcn ( f ) , ∀ n ∈ Z, cn ( f  ) = i nωcn ( f ),
 +∞
d’où : c−1 ( f  ) = c0 ( f  ) = c1 ( f  ) = 0. 1 T 2
et : |f | = |cn ( f  )|2 .
On a donc : T 0 n=−∞
 
|| f  ||22 = |cn ( f  )|2 = n 2 |cn ( f )|2 D’où :
n∈Z, |n|2 n∈Z, |n|2   
 1 T
 |cn ( f )|2 = 4|| f ||22 , | f |2 = |cn ( f )|2 = |c0 ( f )|2 + |cn ( f )|2
T 0 ∗
n∈Z, |n|2 n∈Z n n i Z

1   |cn ( f )|2 1 
et on conclut : || f ||2  || f ||2 . = |c0 ( f )|2 + 2 2
 |c0 ( f )|2 + 2 |cn ( f  )|2
2 n∈Z∗ n ω ω n∈Z ∗
  T 2 
1  1
=  f  + 2 |cn ( f  )|2
7.10 Considérons l’application T 0 ω n∈Z
  
g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) . 1  T 2 1 1 T 2
= 2  f + 2 |f |
T ω T 0
Ainsi : g = τ−π f − f . 0
   T
1  T 2 T
Puisque f ∈ C2π , d’après le cours, on a donc g ∈ C2π et, pour = 2  f + 2 | f |2 .
tout n ∈ Z : T 4π 0 0

   2
cn (g) = cn (τ−π f − f ) = cn (τ−π f ) − cn ( f ) T
T2 T
1  T 
  Finalement : | f |2   2
|f | +  f  .
= ei nπ cn ( f ) − cn ( f ) = (−1)n − 1 cn ( f ). 0 4π2 0 T 0

298
7.12 On a, pour tout n ∈ Z : 7.14 1) Soit t ∈ R. On a : ∀ p ∈ N, Sp (t + 2π) = Sp (t).
0 = (ϕn | f ) = (en−1 − 2en + en+1 | f ) D’où, en faisant tendre l’entier p vers l’infini, puisque (Sp ) p
= (en−1 | f ) − 2(en | f ) + (en+1 | f ) converge uniformément, donc simplement, vers f :

1 f (t + 2π) = f (t) .
= e−i (n−1)t − 2 e−i nt + e−i (n+1)t f (t) dt
2π [2π]
 Ceci montre que f est 2π-périodique.
1
= e−i nt (ei t − 2 + e−i t ) f (t) dt.
2π [2π]    2) Puisque chaque Sp est continue sur R et que (Sp ) p converge
noté g(t) uniformément vers f sur R, d’après un théorème du cours,
L’application g est 2π-périodique, continue, et : f est continue sur R.
3) Soit n ∈ Z fixé.
∀ n ∈ Z, (en | g) = 0 .
Puisque :
D’après le cours, il en résulte : g = 0.
 
Ainsi : ∀ t ∈ R, (ei t − 2 + e−i t ) f (t) = 0. ∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R,  Sp (t) e−i nt − f (t) e−i nt   |Sp (t)− f (t)| ,
t
Mais : ∀ t ∈ R, ei t − 2 + e−i t = 2 cos t − 2 = −4 sin 2 . et que (Sp ) p converge uniformément vers f sur R, la suite
  2  
t d’applications t −→ Sp (t) e−i nt p0 converge uniformément
On a donc : ∀ t ∈ R, sin 2 f (t) = 0,
2
sur R vers l’application t −→ f (t) e−i nt .
d’où : ∀ t ∈ R − 2πZ, f (t) = 0. D’après un théorème du cours, il en résulte :
Comme f est continue sur R, l’égalité est encore vraie, par pas-  
sage à la limite, en les points de 2πZ, et on conclut : f = 0. 1 1
Sp (t) e−i nt dt −→ f (t) e−i nt dt .
2π [2π] p∞ 2π [2π]

7.13 Puisque f est 2π-périodique, de classe C 2 par morceaux


Mais, comme la famille (t −→ e−i kt )k∈Z est orthonormale
et de classe C 1 sur R, les coefficients de Fourier de f, f  , f 
existent et vérifient : dans C2π pour le produit scalaire canonique, on a, pour tout
pn :
∀ n ∈ Z, cn ( f  ) = i ncn ( f ), cn ( f  ) = (i n)2 cn ( f ) .
 
p 
De plus, comme f, f  , f  sont dans CM2π , on peut leur ap- 1 1
Sp (t) e−i nt dt = γk ei kt e−i pt dt = γn .
pliquer la formule de Parseval : 2π [2π] k=− p
2π [2π]
 2π 
1 
| f |2 = |cn ( f )|2 , 1
2π 0 n∈Z
d’où : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nt dt = γn .
2π [2π]
 2π  
1
| f |2 = |cn ( f  )|2 = n 2 |cn ( f )|2 ,
2π 0 n∈Z n∈Z
 2π   7.15 a) • On a : ∀t ∈ R, ∀n ∈ N , Sn (t + 2π) = Sn (t),
1
| f  |2 = |cn ( f  )|2 = n 4 |cn ( f )|2 . C.S.
2π 0 n∈Z n∈Z d'où, puisque Sn −−−→ f : ∀t ∈ R , f (t + 2π) = f (t) ,
n∞
D’où : et donc f est 2π-périodique.
 2π  2π  2π
C.U.
4 | f |2 − 5 | f  |2 + 2 | f  |2 • Puisque Sn −−−→ f et que les Sn sont continues sur R, f est
0 0 0 n∞
   continue sur R.
= 2π 4 |cn ( f )|2 − 5 n 2 |cn ( f )|2
n∈Z n∈Z b) Soit p ∈ N.
 
C.U.
+2 n 4 |cn ( f )|2 Puisque Sn −−−→ f et que t −→ cos pt est bornée, la suite
n∞

n∈Z  
d'applications t −→ Sn (t)cos pt n 0 converge uniformément
= 2π (4 − 5n 2 + 2n 4 )|cn ( f )|2 .
n∈Z sur R vers (t −→ f (t) cos pt). De plus, les t −→ Sn (t)cos pt
Le discriminant ∆ = −7 est < 0 , donc : (n ∈ N) sont continues sur le segment [−π; π].
 π
∀ n ∈ Z, 4 − 5n 2 + 2n 4 > 0 ,
On peut donc intervertir et lim , d'où :
−π n∞
et on déduit l’inégalité demandée.
299
  
1 π π
2π si n = k
ap ( f ) = lim Sn (t) cos pt dt Mais : ei(k−n)t dt = .
π −π n∞ −π 0 si n = / k
 
(−1)n z n si n  0
π
1
= lim(Sn (t) cos pt) dt Finalement : ∀n ∈ Z, cn = .
π −π n∞ 0 si n < 0
 π 
1
= lim Sn (t) cos pt dt .
π n∞ −π
7.17 a) L'application f est 2π-périodique et continue (car
Mais, pour tout k de N : ch a > 1  −cos t) , donc f ∈ CM2π et les coefficients de
  Fourier (trigonométriques) de f existent. Le but de la question
 π  2π si k = p = 0  b) étant d'obtenir ces coefficients, nous n'allons pas procéder
cos kt cos pt dt = π si k=p= / 0  de la façon directe utilisée dans les exercices 7.1 à 7.4.
−π  
0 si k=/ p On a :
 π
et sin kt cos pt dt = 0, 2 2eit
∀t ∈ R, f (t) = = .
−π 2 ch a + eit + e−it e2it + 2eit ch a + 1
 
1 π
0 si n < p Par une décomposition en éléments simples dans R(X):
d'où : ∀n ∈ N , Sn (t) cos pt dt =
π −π αp si n  p. 2X 2X
=
Ainsi : a p ( f ) = α p . X2 + 2X ch a + 1 (X + ea )(X
+ e−a )
 
On obtient de même (pour p  1 ) : b p ( f ) = β p . 1 ea e−a
= − ,
sh a X + ea X + e−a
 
7.16 L'application f est 2π-périodique et continue sur R, donc 1 ea e−a
d'où : ∀t ∈ R, f (t) = − .
f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier exponentiels cn sh a eit + ea eit + e−a
(n ∈ Z) de f existent. Remarquons que, puisque a ∈]0; +∞[, 0 < e−a < 1 < ea ,
d'où, en utilisant des séries géométriques, pour tout t de R :
Soit n ∈ Z. Puisque |z eit | = |z| < 1, on a :
 
1 1 e−a−it

+∞ f (t) = −
1 sh a 1 + e−a+it 1 + e−a−it
∀t ∈ R, = (−z eit )k ,
1 + z eit  
k=0
1 +∞ 
+∞
= (−1)n (e−a+it )n −e−a−it (−1)n (e−a−it )n
 sh a n=0
1 e−int
π n=0
d’où : cn = dt  
2π −π 1 + z e
it
1 
+∞ 
+∞

 π +∞  = 1+ (−1)n e−na+int + (−1)n e−na−int


1 sh a
e−int
n=1 n=1
= (−z eit )k dt
2π −π k=0
1 2  +∞
 π +∞  = + (−1)n e−na cos nt.
1 sh a sh a n=1
= f k (t) dt,
2π −π k=0  
 
Puisque : ∀n ∈ N∗ , ∀t ∈ R, (−1)n e−na cos nt   e−na, et que
où on a noté, pour k ∈ N, f k : t −→ (−1)k z k ei(k−n)t .  
0  e−a < 1, la série d'applications t −→ (−1)n e−na cos t
On a : ∀k ∈ N, ∀t ∈ [−π; π], | f k (t)| = |z|k . n 1
 converge normalement, donc uniformément, sur R.
Comme |z| < 1, il en résulte que f k converge normalement,
k 0 D'après l'exercice 7.15, on conclut :

donc uniformément, sur [−π; π]. Puisque chaque f k est conti-  2(−1)n e−na
 π  +∞ ∀n ∈ N, an ( f ) =
sh a
nue sur le segment [−π; π], on peut alors intervertir et : 
−π
∀n ∈ N∗ , bn ( f ) = 0.
k=0

+∞ 
 b) D’après a), on a, pour tout n ∈N :
1 π
 π
cn = f k (t) dt cos nt π π(−1)n e−na
2π −π dt = an ( f ) = ,
k=0
0 ch a + cos t 2 sh a
  π
1 
+∞ π
sin nt π
= (−1)k z k ei(k−n)t dt. dt = bn ( f ) = 0.
2π k=0 −π 0 ch a + cos t 2
300
c) Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval • En séparant les termes d'indices pairs ou impairs et puisque
réelle, et puisque f est paire : les séries envisagées sont absolument convergentes :

a02 1+∞

+∞
(1)n−1 
+∞
1 
+∞
1
+ (a 2 + bn2 ) =− +
4 2 n=1 n n2 (2 p)2 (2 p + 1)2
 π  n=1 p=1 p=0
1  2 1 π 2
= f (t) dt = f (t) dt. 1 π2 π2 π2
2π −π π 0 =− + = .
4 6 8 12
D’où : ln x
 π  π 2 b) 1) À l'aide d'une intégration par parties, puisque x −→
1 1+x
dt = f (t) dt
0 (ch a + cos t)2 0 ln(1 + x)
  et x −→ sont intégrables sur ]0; 1] et que
1 1+∞
4e−2na π 2π e−2a x
=π + = 2 + 2 ln x ln(1 + x) admet une limite finie (0) en 0+ :
2
sh a 2 n=1 sh a2
sh a sh a 1 − e−2a

π 1 + e−2a π ch a π ch a 1
ln x
= = 2 = . dx
sh2 a 1 − e−2a sh a sh a sh3 a 0 1+x
 1  1
ln(1 + x) π2
= ln x ln(1 + x) − dx = − .
ln(1 + x) 0 0 x 12
7.18 a) Remarquer d'abord que x −→ est intégrable
x  1  1
ln x π2 ln x
sur ]0; 1]. 2),3) Notons I = dx = − , J = dx ,
0 1 + x 12 0 1 −x
D'après le DSE(0) de x −→ ln(1 + x), on a :  1
ln x

+∞ K = dx (qui existent).
(−1)n−1 x n 0 1−x
2
∀x ∈ [0; 1[, ln(1 + x) = ,  1
n=1
n 2 ln x
On a : I+J= dx = 2K .
0 1−x
2
ln(1 + x)  +∞
(−1)n−1 x n−1
d'où : ∀x ∈]0; 1[, = . D'autre part :
x n=1
n
  1
• La série d'applications f n , où f n : [0; 1] −→ R converge 2 ln y
J =√ 2y dy
n 1 x −→
(−1)n−1 x n−1
[y = x] 0 1 − y2
n
 1 .
uniformément sur [0; 1]. En effet, pour tout x de [0; 1], la série (y + 1) − 1
   =4 ln y dy = 4J − 4K
numérique f n (x) est alternée et | f n (x)| n 1 décroît et tend 0 1 − y2
n 1 

vers 0. On en déduit : 2K − J = I 
On obtient ainsi ,
4K − 3J = 0 
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0; 1], 2
  π 3 π2
+∞  d'où J = 2I = − et K = I = − .
  6 2 8
|Rn (x)| =  f k (x)  | f n+1 (x)|
k=n+1  On conclut :
xn 1 
=  , 1
ln x π2
n+1 n+1 dx = − ,
0 1+x 12
 1  1
d'où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 . ln x π2 ln x π2
n∞ dx = − , dx = −
 0 1−x 6 0 1 − x2 8
• Puisque chaque f n est continue sur [0; 1] et que fn
n 1 x 2 ln x
 1 
+∞ 4) L'application x −→ est intégrable sur ]0; 1[, et :
converge uniformément sur [0; 1], on peut intervertir et , x2 − 1
0 n=1  1  1  
d'où : x 2 ln x 1
dx = 1− ln x dx
 1    0 x2 − 1 0 1 − x2
ln(1 + x) 1 +∞  1  1
dx = f n (x) dx ln x
x = ln x dx − dx
0 1−x
0 0 n=1 2
0
+∞ 
 
+∞
1
(−1)n−1
1 π2 π2
= f n (x) dx = . = x ln x − x 0 + = − 1.
n=1 0 n=1
n2 8 8

301
5) Les applications x −→ ln x ln(1 + x) et x −→ (x ln x − x) y
1
sont intégrables sur ]0; 1], et (x ln x − x)ln(1 + x)
1+x sh πx
admet une limite finie (0) en 0+ , d'où, par une intégration par
parties : y = f (t)
 1

1 O
ln x ln(1 + x) dx = (x ln x − x)ln(1 + x) 0 --π π t
0
 1
1
− (x ln x − x) dx
0 x +1
 1  1
x x
= −ln 2 − ln x dx + dx
0 1+x 0 1+x
 1 
1
= −ln 2 − 1− ln x dx
1+x
0
 1  On a, pour tout n de N∗ :
+ 1−
1
dx  π 
2 2 π
0 1+x bn = f (t) sin nt dt = sh xt sin nt dt
 1 2π −π π 0

1 ln x
1  π
= −ln 2− x ln x −x 0 + dx + x − ln(1 + x) 0 1
0 1 + x = (ext − e−xt )(eint − e−int )dt
2iπ 0
π2  π
= 2 − 2 ln 2 − . 1  (x+in)t 
12 = e − e(x−in)t − e(−x+in)t + e(−x−in)t dt
2iπ 0
6) L'application x −→ ln th x est intégrable sur ]0; +∞[ et,  π
grâce au changement de variable défini par u = th x : 1 e(x+in)t e(x−in)t e(−x+in)t e(−x−in)t
= − − +
 +∞  1 2iπ x + in x − in −x + in −x − in 0
ln u π2  (x+in)π 
ln th x dx = du = − . 1 e e(x−in)π e(−x+in)π e−(x+in)π
0 1−u = − + −
2 8
0
2iπ x + in x − in x − in x + in
x  
7) L'application x −→ x est intégrable sur [0; +∞[ et, (−1)n πx 1 1
e + e2x = (e − e−πx ) −
par changements de variable : 2iπ x + in x − in
 +∞  +∞ 2(−1)n+1 n sh πx
x ln u = .
dx = du π(n 2 + x 2 )
0 ex + e2x [u = ex ] 1 u 2 (1 + u)
 1 b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C 1 par morceaux,
v ln v

= − dv
v=u 1 0 1 +v d'après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f
 1  converge simplement sur R et a pour somme la régularisée
f
1
=− 1− ln v dv de f. On a donc :
0 1+v
 1 1 + 

1 ln v ∀t ∈ R,
f (t) = f (t ) + f (t − )
= − v ln v + v 0 + dv 2
0 1 +v

+∞
2(−1)n+1 n sh πx
π2 = sin nt.
=1− . π(n 2 + x 2 )
12 n=1

x En particulier :
8) L'application x −→ x est intégrable sur ]0; +∞[ et,
e −1
grâce au changement de variable défini par u = e−x : 2 sh πx 
+∞
(−1)n+1 n
∀t ∈] − π; π[, sh xt = sin nt.
 +∞  1 π n2 + x 2
x ln u π2 n=1
dx = − du = .
0 e −1
x
0 1−u 6 c) En utilisant une série géométrique, on a, pour tout t de
]0; +∞[ :
7.19 a) Il est clair que f est 2π-périodique et continue par mor- cos xt 2 cos xt 2e−t cos xt
= t =
ceaux sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) ch t e + e−t 1 + e−2t
de f existent. 
+∞ 
+∞
= 2e−t cos xt (−e−2t )n = f n (t),
De plus, f est impaire, donc : n=0 n=0

∀n ∈ N, an = 0. où on a noté f n : t ∈ [0; +∞[ −→ 2(−1) e n −(2n+1)t


cos xt .

302
Considérons, pour t ∈]0; +∞[ et n ∈ N , le reste d'ordre n : 
+∞
(−1) p (2 p + 1) π
Ainsi : ∀x ∈ [0; +∞[ , = πx ,
 (2 p + 1) + x
2 2
+∞
cos xt  n p=0 4 ch
Rn (t) = f k (t) = − f k (t). 2
ch t  +∞
k=n+1 k=0 cos xt π
et finalement : dt = πx .
On a : 0 ch t 2 ch
2

+∞
Rn (t) = 2(−1)k e−(2k+1)t cos xt
k=n+1 7.20 1) Soit f convenant.
1
= 2(−1) n+1 −(2n+3)t
e cos xt , Puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞, pour tout k ∈ N,
1 + e−2t
f (k) admet des coefficients de Fourier (exponentiels) et on a :
d'où l'intégrabilité de Rn sur ]0; +∞[, et :
 +∞   +∞ ∀ k ∈ N, ∀ n ∈ Z, cn ( f (k) ) = (i n)k cn ( f ) .
 
 Rn (t) dt   |Rn (t)| dt
 Soit n ∈ Z − {−1, 0, 1}. On a :
0 0
 +∞ |cn ( f (k) )| 1
2 ∀ k ∈ N , |cn ( f )| = = |cn ( f (k) )| .
 2e−(2n+3)t dt = −−−→ 0. |i n|k | |n|k
0 2n + 3 n∞
 +∞ 
+∞
En utilisant l’hypothèse :
  
On peut donc intervertir et , d'où :  1 
0 n=0
(k)
∀ k ∈ N, |cn ( f )| =   (k)
f (t) e −i nt
dt 
2π [2π]
 +∞ 
+∞  +∞ 
cos xt 1 1
dt = 2(−1)n e−(2n+1)t cos xt dt.  | f (k) (t)| dt  2πM = M.
0 ch t n=0 0 2π [2π] 2π
Et, pour n ∈ N : M
On a donc : ∀ k ∈ N, |cn ( f )|  .
 +∞  |n|k
1 +∞ −(2n+1)t ixt
e−(2n+1)t cos xt dt = e (e + e−ixt )dt Comme M et |n| sont fixés (indépendamment de k) et que
0 2 0
 (−(2n+1)+ix)t +∞ M
1 e e(−(2n+1)−ix)t |n|  2, on a : k −→ 0,
= + |n| k∞
2 −(2n + 1) + ix −(2n + 1) − ix 0
  d’où, puisque |cn ( f )| ne dépend pas de k : |cn ( f )| = 0 , puis :
1 1 1 2n + 1
= + = . cn ( f ) = 0.
2 (2n + 1) − ix (2n + 1) + ix (2n + 1)2 + x 2
Ceci montre : ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0.
 +∞ 
+∞
cos xt 2(−1)n (2n + 1) D’autre part, puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞ sur R,
D'où : ∂t = .
0 ch t n=0
(2n + 1)2 + x 2 f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux et continue
π
D'autre part, d'après b), en remplaçant t par : sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet de convergence
2 normale, la série de Fourier de f converge normalement, donc
simplement, sur R et a pour somme f. On a donc :
πx 2 sh πx 
+∞
(−1)n+1 n π  
sh = 2 + x2
sin n n
2 π n=1
n 2 ∀ x ∈ R, f (x) = lim ck ( f ) ei kx
n∞
2 sh πx 
+∞
2p + 1 k=−n
= (−1) p , = c−1 ( f ) e−i x + c0 ( f ) + c1 ( f ) ei x .
π p=0
(2 p + 1)2 + x2

2) Réciproquement, soient (α, β,γ) ∈ C3 et


πx

+∞
(−1) (2 p + 1) p π sh
d'où, si x =
/ 0: = 2 = π f : R −→ C, x −→ α e−i x + β + γ ei x .
(2 p + 1)2 + x2 2 sh πx πx .
4 ch
L’application f est 2π-périodique, de classe C ∞ et on a , pour
p=0
2
 (−1) p (2 p + 1)
 tout (n,x) ∈ N × R :
Comme la série d'applications x −→  
p0
(2 p + 1)2 + x 2 | f (n) (x)| = α(−i)n e−i x + β0n + γin ei x   |α| + |β| + |γ| ,
relève du TSCSA, l'étude du reste montre qu'elle converge uni-
formément sur [0; +∞[, d'où, en faisant tendre x vers 0 : donc f convient.
Finalement, l’ensemble des applications f convenant est :

+∞
(−1) p (2 p + 1) π  
= . f : R −→ C, x −→ α e−i x + β + γ ei x ; (α,β,γ) ∈ C3 .
p=0
(2 p + 1)2 4

303
1  1
7.21 a) Pour tout α de ]1; +∞[, l'application t −→ et donc : Rn (u) du −−−→ 0.
t +1
α
0 n∞
est intégrable sur ]0; +∞[, et :  1 
+∞
 +∞  1  +∞ On peut donc intervertir et , d'où :
dt dt dt 0
= + n=0
tα + 1 0 t +1
α tα + 1  +∞  1
0
 1
1
 1
1 1
u α −1 + u − α
1   1 1
dt dv du = (−1)n u n−1+ α + u n− α du

= 1 α+1
+   0 1+u n=0 0
v= t 0 t 1
0
v2 + 1 
+∞  
vα 1 1
= (−1)n + .
 1  1 2 1 1
1+t α−2
1+u 1− α
1 1 −1 n=0 n+ n+1−
= dt = α u α du α α
0 1 + t α
[u = t ] 0 1 + u α
 (−1)n  (−1)n
 1 1
1 1 u α −1 + u − α D'après le TSCSA, les séries
1
et
1
= du. n 0 n + n 0 n + 1 −
α 0 1+u α α

+∞ convergent, d'où :
1  1 1 −1
b) On a : ∀u ∈ [0; 1[, = (−1)n u n , u α + u− α
1

+∞
(−1)n +∞
(−1)n
1+u n=0 du = +
1 + u n=0 n +
1 n=0 n + 1 −
1
d'où : ∀u ∈]0; 1[, 0
α α
1
u α −1 + u − α 
+∞ 1
 1 1

+∞
(−1)n +∞
(−1) p−1
= (−1)n u n−1+ α + u n− α . = +
1+u [ p = n + 1] n=0 n + 1 p=1 p −
1
n=0
α α
Notons, pour n ∈ N : 
+∞  
1 1
1 1 =α+ (−1) n

f n : ]0; 1[−→ R , u −→ (−1)n (u n−1+ α + u n− α ) . 1 1
n=1 n+ n−
 α α
Ainsi, la série d'applications f n converge simplement sur 2
n 0 +∞ (−1)n

=α+ α .
]0; 1[ et a pour somme 1
n=1 n 2 −
1 1 α2
u α −1 + u − α
S : u −→ . c) L'application f est 2π-périodique et continue par morceaux
1+u
sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) de
Notons, pour n ∈ N , Rn le reste : f existent. De plus, f est paire, donc les bn sont nuls, et, pour
tout n de N :

n 
+∞
 π 
Rn = S − fk = fk . 2 2 π
an = f (t) cos nt dt = cos xt cos nt dt
k=0 k=n+1 2π −π π 0
 π
1
Puisque S et les f k sont intégrables sur ]0; 1[, pour chaque n = cos(x + n)t + cos(x − n)t dt
π 0
de N , Rn est intégrable sur ]0; 1[, et :  
 1  1 1 sin(x + n)t sin(x − n)t π
 1 −1 1 
+∞ = +
Rn (u) du = u α + u− α (−1)k u k du π x +n x −n 0
 
0 0 k=n+1 1 (−1) sin πx
n
(−1)n sin πx 2(−1)n x sin πx
 = + = .
1  1 −1 1  (−1)
n+1 n+1
u π x +n x −n π(x 2 − n 2 )
= u α + u− α du,
0 1+u Puisque f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux et conti-
   nue sur R, d'après le théorème de convergence normale, la série
 1   1 −11
1 u
n+1
d'où :  Rn (u) du  = u α + u− α du de Fourier de f converge normalement (donc simplement)
 1+u
0
 1
0 sur R et a pour somme f, d'où :
 1 −1 1
 u α + u − α u n+1 du sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
0 ∀t ∈ R, f (t) = + cos nt.
 πx π(x 2 − n 2 )
1  n+ 1 1 n=1
= u α + u n+1− α du
0 En particulier, en remplaçant t par 0 :
1 1 2 ,
= +  sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
1 1 n+1 1= + ,
n+ +1 n+2− πx π(x 2 − n 2 )
α α n=1

304
d'où :  +∞
a−b −1
1 u c−b
  = du

+∞
2(−1)n+1 x 1 sin πx 1 1 c−b 0 1+u
2 − x 2)
= 1 − = − . π
π(n sin πx πx sin πx πx = .
n=1
a−b
(c − b) sin π
d) D'après b) et c) : c−b

2 4) Il s’agit d’un cas particulier de 3), pour b = −c, donc :


 +∞ +∞ (−1)n+1

dt α  +∞ at
α =α+ e π π
0 tα + 1 n=1 n 2 −
1 dt =   =  .
α2 −∞ ch ct a+c πa
  2c sin π 2c cos
2c 2c
 1 1 π
= α + π π − π= π. 5) On applique le résultat de 4) à a et à −a, et on utilise un ar-
sin sin
α α α gument de parité :

 +∞ π  +∞  +∞  +∞
dt ch at 1 ch at eat + e−at
∀α ∈]1; +∞[, = α dt = dt = dt
On a prouvé :
tα + 1 π. 0 ch ct 2 −∞ ch ct −∞ ch ct
0 sin
α  0 at  +∞ −at
e e π
t x−1
= dt + dt =  .
e) 1) Remarquer d'abord que t −→ est intégrable sur −∞ ch ct ch ct πa
1+t 0
c cos
2c
]0; +∞[.
Le changement de variable défini par u = t x fournit : 7.22 a) Puisque αn −−−→ 0 et que les αn sont tous  0, il
n∞
 +∞ x−1 
t 1 +∞ 1 existe σ(0) ∈ N tel que : ασ(0) < 1 .
dt = du,
0 1+t x 0 1+ux
1
Puisque αn −−−→ 0 et que 1 − ασ(0) > 0, il existe
 +∞ x−1 n∞
t π
d'où, en utilisant d) : dt = . σ(1) > σ(0) tel que ασ(0) + ασ(1) < 1 .
0 1 + t sin πx
De proche en proche, on construit une extractrice σ telle que :
2) Remarquer d’abord que l’application t −→ t x−2 ln(1 + t) est

n
intégrable sur ]0 ; +∞[. ∀ n ∈ N, ασ(k) < 1.
k=0
On a, par intégration par parties, pour tout (ε,A) ∈ ]0 ; +∞[ 2

tel que ε  A : Puisque la série ασ(k) est à termes  0 et à sommes par-
 A k 0

t x−2 ln (1 + t) dt tielles majorées (par 1), d’après un théorème du cours, la série


ε 
 x−1  A  A x−1 ασ(n) converge.
t t 1 n 0
= ln (1 + t) − dt,
x −1 ε ε x − 1 1 + t
b) Considérons la suite réelle (u n )n0 définie, pour tout n ∈ N ,
d’où, en faisant tendre ε vers 0 et A vers +∞ : par : u n = αn s’il existe k ∈ N tel que n = σ(k), u n = 0 sinon,
 +∞
et considérons, pour tout n ∈ N :
t x−2 ln(1 + t) dt
0
 1 f n : R −→ R, t −→ u n cos nt.
1 t x−1 π
= dt = .
1−x 0 1+t (1 − x) sin πx ∀ n ∈ N, ∀ t ∈ R, |u n cos nt|  u n ,
On a :
eat
3) Remarquer d'abord que t −→ bt est intégrable sur R. donc : ∀ n ∈ N, || f n ||∞  u n .
e + ect 
On a : Comme la série u n converge (d’après a)), par théorème de
n 0
  
+∞ at
e +∞
e (a−b)t majoration pour des séries à termes  0, la série || f n ||∞ ,
dt = dt n 0
−∞ ebt + ect −∞ 1 + e(c−b)t 
 +∞ a−b converge, donc f n converge normalement, donc unifor-
u c−b 1 n 0
= du
[u = e(c−b)t ] 0 1 + u (c − b)u mément, sur R.
305
D’après l’exercice 7.15, en notant En particulier :

+∞
f : R −→ R, t −→ f (t) = u n cos nt , ∀ k ∈ N, |aσ(k) ( f )| + |bσ(k) ( f )| = u σ(k) = ασ(k) .
n=0

f est 2π-périodique, continue, et, pour tout n ∈ N : Ainsi, il existe une infinité d’indices n ∈ N tels que :

an ( f ) = u n , bn ( f ) = 0 . |an ( f )| + |bn ( f )|  αn ,

On a alors : ∀ n ∈ N, |an ( f )| + |bn ( f )| = u n . puisqu’il y a même égalité.

306
Équations CHAPITRE 8
différentielles

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 308 • Résolution d’EDL1, avec ou sans second membre
Énoncés des exercices 311 • Étude des raccords éventuels
Du mal à démarrer ? 319 • Étude d’EDL1 matricielles
• Résolution de SDL1, avec ou sans second membre, à coefficients constants
Corrigés 323
• Résolution d’EDL2, avec ou sans second membre, à coefficients constants ou
variables
• Résolution de problèmes de Cauchy
• Étude qualitative de la solution maximale d’un problème de Cauchy
• Recherche de solutions dSE(0) pour une EDL1 ou une EDL2
• Résolution d’équations fonctionnelles, d’équations intégrales
• Étude d’inéquations différentielles
Par commodité, on utilise • Étude de propriétés qualitatives de solutions d’une EDL2.
les abréviations suivantes :
ED : équation différentielle
EDL1 : équation différen-
Points essentiels du cours
tielle linéaire du premier pour la résolution des exercices
ordre • Résolution des EDL1 normalisées, sans second membre (formule du cours),
EDL2 : équation différen- avec second membre (méthode de variation de la constante)
tielle linéaire du deuxiè- • Définition de la dérivée, théorème limite de la dérivée, pour l’étude des raccords
me ordre
• Résolution d’un SDL1 à coefficients constants, avec ou sans second membre,
SDL1 : système différentiel
réduction des matrices carrées
linéaire du premier ordre
SDL2 : système différentiel • Structure et dimension de l’espace des solutions d’une EDL2, avec ou sans
linéaire du deuxième second membre, normalisée, à termes continus sur un intervalle, théorème de
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

ordre Cauchy et Lipschitz linéaire, et, pour PC, PSI, définition et propriétés du
SSM : sans second membre wronskien de deux solutions de (E0 )
ASM : avec second membre • Méthode de Lagrange pour trouver une deuxième solution d’une EDL2 SSM
• Méthode de variation des constantes pour trouver une solution d’une EDL2 ASM
(PC, PSI)
• Résolution des EDL2 SSM à coefficients constants (intervention de l’équation
caractéristique), résolution des EDL2 à coefficients constants, avec second
membre exponentielle-polynôme
• Théorème de Cauchy et Lipschitz non linéaire.

307
Chapitre 8 • Équations différentielles

Les méthodes à retenir

Pour résoudre Appliquer le cours : la solution générale de (E0 ) sur I est donnée
une EDL1 SSM normalisée   
par : y : I −→ K, x −→ λ exp − a(x) dx , λ ∈ K.
(E0 ) y + ay = 0,
où a : I −→ K est continue sur
l’intervalle I, et y : I −→ K est
l’inconnue supposée dérivable sur I

• Résoudre d’abord l’EDL1 SSM associée (E0 ), cf. ci-dessus.


D’après le cours, la solution générale de (E) est la somme d’une
solution particulière de (E) et de la solution générale de (E0 ).
Il reste donc à chercher une solution particulière de (E).
• Chercher une solution particulière de (E).
∗ Il se peut que (E) admette une solution évidente.
Pour résoudre une EDL1 ASM
normalisée ➥ Exercice 8.21
(E) y + ay = b,
∗ Sinon, appliquer la méthode de variation de la constante qui,
où a,b : I −→ K sont continues sur connaissant une solution y0 de (E0 ) autre que la fonction nulle,
l’intervalle I, et y : I −→ K est consiste à chercher une solution particulière y de (E) sous la forme
l’inconnue, supposée dérivable sur I y = λy0 , où λ est la nouvelle fonction inconnue.
➥ Exercice 8.23

• On peut quelquefois grouper des termes de (E) pour faire apparaître


une dérivée d’une fonction simple.
➥ Exercice 8.1.

Résoudre (e) sur des intervalles sur lesquels α ne s’annule pas, puis
Pour résoudre
étudier les raccords, par continuité, par dérivabilité.
une EDL1 ASM non normalisée
➥ Exercice 8.1.
(e) αy + βy = γ ,
où α, β, γ : I −→ K

308
Les méthodes à retenir

Écrire la matrice A du système.


• Si A est diagonalisable, d’après le cours, la solution générale

n
de (S0 ) est donnée par : X : t −→ Ck eλk t Vk , où λ1 ,. . . ,λn
k=1
sont les valeurs propres de A, comptées avec leur ordre de multi-
Pour résoudre un SDL1 SSM, plicité, (V1 ,. . . ,Vn ) est une base de vecteurs propres respectivement
à coefficients constants (S0 ) associés à λ1 ,. . . ,λn , et C1 ,. . . ,Cn ∈ K.
➥ Exercice 8.4
• Si A n’est pas diagonalisable, trigonaliser A, en passant éventuel-
lement par les complexes, A = P T P −1 , où P ∈ GLn (K),
T ∈ Tn,s (K). Noter Y = P −1 X, se ramener à Y  = T Y, résoudre en
cascade, et revenir à X par X = PY. Le calcul de P −1 n’est pas
nécessaire.

• Si (S) possède une solution évidente, résoudre le SDL1 SSM asso-


cié (S0 ) , la solution générale de (S) étant la somme d’une solution
particulière de (S) et de la solution générale de (S0 ) .
➥ Exercice 8.6
Pour résoudre un SDL1 ASM,
à coefficients constants (S) • Si (S) n’a pas de solution évidente, diagonaliser ou trigonaliser la
matrice A de (S). Si, par exemple, A = P D P −1 où P ∈ GLn (K),
PSI, PT D ∈ Dn (K) , noter Y = P −1 X, C = P −1 B , se ramener à
Y  = DY + C, résoudre, et revenir à X par X = PY. Le calcul de
P −1 est ici nécessaire, pour exprimer C.
➥ Exercices 8.5, 8.30.
Si a, b sont des constantes, on sait, d’après le cours, exprimer la
solution générale de (E0 ), en utilisant l’équation caractéristique, cf.
Méthodes et exercices MPSI, ch. 10.
Sinon :
• Essayer de trouver deux solutions particulières de (E0 ), évidentes
ou simples, (y1 ,y2 ), formant famille libre. La solution générale
Pour résoudre une EDL2 SSM, de (E0 ) sur I est alors λ1 y1 + λ2 y2 , (λ1 ,λ2 ) ∈ K2 .
normalisée ➥ Exercices 8.8, 8.11, 8.13
 
(E0 ) y + ay + by = 0,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Sinon, essayer de trouver une solution évidente ou simple y1 de


où a,b,: I −→ K sont continues sur (E0 ) (un polynôme, une exponentielle, ...) ne s’annulant en aucun
l’intervalle I, point de I , puis appliquer la méthode de Lagrange, qui consiste à
et y : I −→ K est l’inconnue, chercher une deuxième solution particulière de (E0 ) sous la forme
supposée deux fois dérivable sur I y2 = λy1 , où λ est une fonction inconnue (non constante). La solu-
tion générale de (E0 ) est alors λ1 y1 + λ2 y2 , (λ1 ,λ2 ) ∈ K2 .
➥ Exercices 8.12, 8.34
• Suivant les éventuelles indications de l’énoncé, utiliser un change-
ment de variable et/ou un changement de fonction inconnue, ou
toute autre indication permettant de trouver une première solution.
➥ Exercices 8.7, 8.9 à 8.11, 8.33, 8.36.
309
Chapitre 8 • Équations différentielles

Résoudre d’abord l’EDL2 SSM associée (E0 ), cf. ci-dessus.


D’après le cours, la solution générale de (E) est la somme d’une solu-
tion particulière de (E) et de la solution générale de (E0 ).
Il reste donc à trouver une solution particulière de (E0 ).
• Chercher une solution de (E), évidente ou simple, ou d’une forme
suggérée par l’énoncé.
Pour résoudre une EDL2 ASM • Si (E0 ) est à coefficients constants et si g est une exponentielle-
normalisée polynôme, chercher une solution de la même forme, cf. Méthodes
(E) y + ay + by = g, et exercices MPSI, ch. 10.
où a,b,g : I −→ K sont continues • Sinon, appliquer la méthode de variation des constantes, qui consis-
sur l’intervalle I, te, connaissant une base (y1 ,y2 ) du K-espace vectoriel des solutions
et y : I −→ K est l’inconnue, de (E0 ), à chercher une solution particulière de (E) sous la forme
supposée deux fois dérivable sur I y = λ1 y1 + λ2 y2 , où λ1 , λ2 : I −→ K sont des fonctions incon-
nues, supposées dérivables sur I , en imposant λ1 y1 + λ2 y2 = 0 . On
PC-PSI  
λ1 y1 + λ2 y2 = 0
résout le système d’équations d’inconnues
λ1 y1 + λ2 y2 = g
λ1 ,λ2 (où g est le second membre de (E) normalisée). On déduit
λ1 ,λ2 , puisy = λ1 y1 + λ2 y2 .
➥ Exercices 8.15, 8.16.
Pour résoudre une EDL2 ASM, Résoudre (e) sur des intervalles sur lesquels α ne s’annule pas, puis
non normalisée étudier les raccords, par continuité, par dérivée première, par dérivée
seconde.
(e) αy + βy + γy = δ
➥ Exercices 8.8, 8.11.
Il faut aussi changer de fonction inconnue. Poser z(t) = y(x),
Calculer y(x), y  (x), y  (x) (si nécessaire) en fonction de x, z(t),
Pour effectuer un changement de z  (t), z  (t), reporter dans (E), et se ramener à une ED (F) d’inconnue
variable t = ϕ(x) dans une ED (E) z : t −→ z(t). Pour que la méthode ait un intérêt, il faut que (F) soit
d’inconnue y : x −→ y(x) plus simple que (E).
Si (E) est une EDL2 à coefficients variables, souvent (F) sera une
EDL2 à coefficients constants.
➥ Exercices 8.10, 8.33, 8.38.
D’une part, montrer, par application du théorème de Cauchy et
Pour calculer la solution maximale Lipschitz, que (C) admet une solution maximale et une seule. D’autre
d’un problème de Cauchy (C), part, calculer une solution y de (C), en imposant éventuellement une
quand c’est possible condition du genre : y ne s’annule en aucun point.
➥ Exercices 8.20, 8.27 à 8.29.
Pour étudier qualitativement la Souvent, raisonner par l’absurde, et montrer qu’alors on pourrait pro-
solution maximale d’un problème longer strictement y en une solution de (C), ce qui contredirait la
de Cauchy, par exemple pour maximalité de y.
préciser la nature de l’intervalle de
définition de la solution maximale ➥ Exercices 8.40, 8.47, 8.48, 8.52.

310
Énoncés des exercices

Pour déterminer une ou des Déterminer d’abord toutes les solutions de l’ED, puis, parmi ces solu-
solutions d’une ED satisfaisant tions, chercher celle (celles) qui satisfait (satisfont) la condition sup-
une condition supplémentaire plémentaire.
➥ Exercice 8.13.
Pour résoudre Essayer de se ramener à une ED, en utilisant la dérivation.
une équation fonctionnelle
ou une équation intégrale ➥ Exercices 8.26, 8.37, 8.41.


+∞
Supposer que y : x −→ y(x) est dSE(0), y(x) = an x n .
n=0
Remplacer, dans (E), y(x), y  (x), y  (x) (si nécessaire) par des
Pour trouver
sommes de séries entières, puis identifier en utilisant un argument
des solutions y d’une ED (E)
d’unicité pour le DSE(0) du second membre. En déduire an en fonc-
développables en série entière en 0
tion de n. Réciproquement, considérer la série entière obtenue, mon-
trer que son rayon est > 0 ; sa somme vérifie (E) d’après le calcul
direct, si celui-ci a été mené par équivalences logiques successives.
➥ Exercice 8.35.

Pour résoudre des exercices Penser à utiliser le théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire et/ou à
abstraits sur des EDL2 faire intervenir le wronskien (PC, PSI) de deux solutions de (E).
➥ Exercices 8.42 b), 8.43, 8.44.

Énoncés des exercices


8.1 Exemple d’EDL1 non normalisée
Résoudre l’ED (E) x y  + y = Arctan x, d’inconnue y : R −→ R dérivable sur R.
8.2 Étude d’inéquations différentielles linéaires du premier ordre
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soient a,b : [0 ; +∞[−→ R continues, y,z : [0 ; +∞[−→ R dérivables telles que :


y   ay + b, z   az + b, y(0)  z(0) .
Montrer : y  z.

À cet effet, considérer U = e−A (y − z), où A désigne une primitive de a sur [0 ; +∞[.
8.3 Équation différentielle d’une famille de fonctions
λ
On note, pour λ ∈ R, yλ : R −→ R, x −→ yλ (x) = sh x + .
ch x
Former une EDL1 normalisée satisfaite par toutes les yλ , c’est-à-dire trouver deux applications
a,b : R −→ R continues telles que : ∀ λ ∈ R, yλ + ayλ = b.

311
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.4 Exemple de SDL1 SSM, à coefficients constants, à matrice diagonalisable


 
 x = 2x − 2y + z


Résoudre le SDL1 : (S) y  = 2x − 3y + 2z d’inconnues x,y,z : R −→ R dérivables


 
z = −x + 2y
(la variable sera notée t).

8.5 Exemple de SDL1 ASM, à coefficients constants, à matrice diagonalisable


 
 x = −x + y − z + t + 1


PSI-PT Résoudre le SDL1 : (S) y  = −4x + 3y − 4z + 4t + 1


 
z = −2x + y − 2z + 2t + 1
d’inconnues x,y,z : R −→ R d érivables (la variable étant notée t ) .

8.6 Exemple de SDL1 ASM, à coefficients constants, à matrice diagonalisable


 
 x = −x + y + z − 1


Résoudre le SDL1 (S) y  = x − y + z − 1 d’inconnues x,y,z : R −→ R dérivables
PSI-PT 

 
z = x +y−z−1
(la variable sera notée t).

8.7 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de fonction inconnue

Résoudre l’EDL2 : (E0 ) (x 2 + 1)y  − (3x 2 − 4x + 3)y  + (2x 2 − 6x + 4)y = 0,


d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable, en utilisant le changement de fonction inconnue
z = (x 2 + 1)y.

8.8 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche d’une solution polynomiale, étude de raccord

Résoudre l’EDL2 : (e) x(x 2 + 3)y  − (4x 2 + 6)y  + 6x y = 0,


d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable, sur tout intervalle ouvert non vide I de R. À cet effet,
on pourra chercher des solutions polynomiales.
Préciser la dimension de l’espace vectoriel S I des solutions de (e) sur I.

8.9 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de variable

Résoudre l’EDL2 : (E) (1 − x 2 )y  − x y  + y = 0, d’inconnue y : ] − 1 ; 1[−→ R deux


fois dérivable, à l’aide du changement de variable défini par t = Arcsin x .

8.10 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de variable puis changement de fonction
inconnue

Résoudre l’EDL2 : (E) x 4 y  − y = 0, d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable,


1
en utilisant le changement de variable t = , puis le changement de fonction inconnue
x
u(t) = t z(t), où z(t) = y(x).

8.11 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche de deux solutions particulières, étude de raccord
Résoudre l’EDL2 : (e) x y  + (x − 2)y  − 2y = 0, d’inconnue y : I −→ R deux fois déri-
vable sur I, sur tout intervalle ouvert I de R. À cet effet, on pourra chercher une solution particu-
lière polynomiale et une solution particulière de la forme x −→ eαx , α ∈ R .

312
Énoncés des exercices

8.12 Résolution d’une EDL2 SSM par solution évidente et méthode de Lagrange
Résoudre l’EDL2 : (E) x 2 (x + 1)y  − x(x 2 + 4x + 2)y  + (x 2 + 4x + 2)y = 0
d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable.
8.13 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2
Déterminer toutes les applications y : ] − 1 ; 1[−→ R deux fois dérivables, telles que :
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, (1 − x 2 )y  (x) + 2x y  (x) − 2y(x) = 0, y(0) = 3, y  (0) = 4.
À cet effet, on pourra chercher des solutions polynomiales de l’ED.
8.14 Étude d’une EDL2 SSM avec une condition initiale

y  − x y  + y = 0 (E)
On considère le problème : (P)
y  (0) = 0
d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable.

a) Montrer que, si y est solution de (E), alors y est trois fois dérivable et y (3) = x y .
b) En déduire l’ensemble S des solutions de (P).
8.15 Résolution d’une EDL2 ASM, méthode de variation des constantes
1
PC-PSI Résoudre l’EDL2 : (E) y  + y = , d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R, deux fois
cos x
dérivable.
8.16 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2

y  + y = tan2 x (E)
Résoudre le problème de Cauchy : (P)
PC-PSI y(0) = 0, y  (0) = 0
d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R deux fois dérivable.
8.17 Résolution d’une EDL4 SSM, à coefficients constants, par deux méthodes

On considère l’EDL4 : (E) y (4) − 2y  + y = 0, d’inconnue y : R −→ R quatre fois dérivable.


a) Résoudre (E) en admettant que les résultats du cours sur les EDL2 SSM à coefficients constants
sont aussi valables, de façon analogue, à l’ordre 4.
b) 1) Est-ce que x −→ ex est solution de (E) ?
2) En notant z : R −→ R, x −→ y(x) e−x , montrer que (E) se ramène à une EDL2 d’inconnue
z  et en déduire une résolution de (E).
8.18 Former une EDL2 pour laquelle des fonctions données sont solutions
Soient I un intervalle de R (non vide ni réduit à un point), y1 ,y2 : I −→ R de classe C 2, telles
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

que l’application w, définie par w = y1 y2 − y1 y2 , ne s’annule en aucun point de I. Montrer qu’il
existe un couple unique ( p,q) d’applications continues de I dans R tel que y1 et y2 soient solu-
tions sur I de l’EDL2 (E0 ) y  + py  + qy = 0, et calculer ce couple ( p,q).
8.19 Obtention de propriétés des solutions d’une EDL2 à l’aide d’une fonction auxiliaire
Montrer que toutes les solutions y de (E) y  + ex y = 0 sur [0 ; +∞[sont bornées. À cet effet,
on pourra considérer U = y 2 + e−x y  2 .
8.20 Exemple de problème de Cauchy
 y
 y =
Trouver toutes les y : ]0 ; +∞[−→ R dérivables telles que : x + y2

y(2) = 1.
313
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.21 Étude d’une EDL1


Déterminer l’ensemble a ∈ R tels qu’il existe f : [0 ; +∞[−→ R dérivable telle que :

∀ x ∈ [0 ; +∞[, f  (x) = f (x) − x 2 + x et f (x) > 0 , f (1) = a.

8.22 Exemple d’inéquation différentielle du premier ordre


Soit f : [0 ; +∞[−→ R de classe C 1 telle que : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x f  (x) + 2 f (x)  4x 2 .

Démontrer : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  x 2 .

8.23 Exemple d’équation se ramenant à une EDL1


Soit a ∈ R . Déterminer l’ensemble des applications f : R −→ R, de classe C 1, telles que :
f (x) − f (a) 1 
∀ x ∈ R − {a}, = f (x) + f  (a) .
x −a 2

8.24 Étude de solutions d’une EDL1 matricielle SSM à coefficients constants


Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (C). On considère l’ED (E) X  = AX , d’inconnue X : R −→ Mn,1 (C)
dérivable. Soient α,β ∈ C, U,V ∈ Mn,1 (C). On note :

F : R −→ Mn,1 (C), G : R −→ Mn,1 (C), H = F + G .


t −→ eαt U t −→ eβt V
Montrer que F et G sont solutions de (E) sur R si et seulement si H est solution de (E) sur R.

8.25 Étude d’un problème de Cauchy linéaire SSM à coefficients constants


Montrer que le problème de Cauchy linéaire
 
x = −x + y, y  = −y + z, z  = −z + x
x(0) = 1, y(0) = j, z(0) = j2 ,
d’inconnues x,y,z : R −→ C dérivables, admet une solution et une seule, notée (x,y,z), et que,
pour tout t ∈ R, les points x(t), y(t), z(t) forment, dans le plan complexe, un triangle équilatéral
direct.
À cet effet, on pourra considérer U = x + jy + j2 z.

8.26 Exemple d’équation intégrale


Trouver toutes les applications f : ] − 1 ; 1[−→ R continues telles que :
 x
2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = 1 + f (t) dt .
0

8.27 Exemple de résolution d’un problème de Cauchy, équation de Riccati


Déterminer la solution maximale y du problème de Cauchy :
3 1
(C) y  = − y + x y 2 et y(2) = .
x 3
8.28 Exemple de résolution d’un problème de Cauchy, équation incomplète en x

y  + cos y = 0
Montrer que le problème de Cauchy (C) admet une solution maximale et une
y(π) = 0
seule, et déterminer celle-ci.
314
Énoncés des exercices

8.29 Exemple d’étude d’un problème de Cauchy


Déterminer l’ensemble des c ∈ ]0 ; +∞[ tels qu’il existe y : [0 ; 1] −→ R dérivable telle que :
y  = −(c2 + y 2 ) et y(1) = 0.
8.30 Résolution d’un SDL1 SSM à coefficients constants, à matrice non diagonalisable
Résoudre le SDL1 : (S) x  = 2x − y + 2z, y  = 10x − 5y + 7z, z  = 4x − 2y + 2z
d’inconnues x,y,z : R −→ R dérivables.
8.31 Étude d’un SD non linéaire
a) Montrer que le problème de Cauchy
2 1 4 2
(C) x  = (t − 1)x y − x + y, y  = (2t + 1)x y − x + y, x(0) = 1, y(0) = 1
3 3 3 3
admet une solution maximale et une seule, notée (x,y).
b) Établir que l’application z : t −→ (2t + 1)x(t) − (t − 1)y(t) est constante et calculer cette
constante.
8.32 Recherche de solutions dSE(0) pour une EDL1
On considère l’EDL1 : (E) (1 − x)y  + y = g, où g : ] − 1 ; 1[−→ R est donnée, continue,
et y : ] − 1 ; 1[−→ R est l’inconnue, dérivable.
On note : (E0 ) (1 − x)y  + y = 0.
a) Résoudre (E0 ).

+∞
b) On suppose, dans cette question, que g est développable en série entière en 0, g(x) = bn x n ,
n=0
de rayon  1. Montrer que (E) admet au moins une solution y développable en série entière en 0,
+∞
y(x) = an x n ,de rayon  1, et montrer :
n=0

n−1 
1
a1 = −a0 + b0 et ∀ n  2, an = kbk .
n(n − 1) k=0

x
c) On suppose, dans cette question : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = − ln 1 − .
2
En utilisant b), déterminer une solution y de (E) sous forme d’une somme de série entière, puis
exprimer y à l’aide de fonctions usuelles.
8.33 Résolution d’une EDL2 ASM par changement de variable
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Résoudre l’ED (E) x 2 y  − 2y = x 2 ln x, d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois déri-


vable, par le changement de variable t = ln x.
8.34 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche d’une solution polynomiale
Résoudre l’ED (E) x(x 2 − 1)y  − 2(x 2 − 1)y  + 2x y = 0,
d’inconnue y : ]1 ; +∞[−→ R deux fois dérivable, sachant qu’il existe une solution polynomiale
autre que la fonction nulle.
8.35 Recherche des solutions dSE(0) d’une EDL2 ASM
a) Trouver les solutions dSE(0) de l’ED (e) x 2 y  + 6x y  + (6 − x 2 )y = −1.
b) Exprimer la (ou les) fonction obtenue en a) à l’aide des fonctions usuelles.

315
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.36 Résolution d’une EDL2 ASM par diverses méthodes


On considère l’ED : (E) x y  − 2(x − 1)y  + (x − 2)y = x ex ,
d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable. Résoudre (E) par trois méthodes :
1) à l’aide du changement de fonction inconnue z = e−x y
2) à l’aide du changement de fonction inconnue u = y  − y
PC-PSI 3) en cherchant des solutions particulières de l’EDL2 SSM associée (E0 ) sous la forme
x −→ x α ex , où α ∈ Z est une constante à choisir, puis en appliquant la méthode de variation des
constantes.
8.37 Exemple d’équation fonctionnelle se ramenant à une EDL2
Trouver toutes les applications f : [−1 ; 1] −→ R dérivables telles que :
∀ t ∈ R, f ( cos t) = ( cos t) f  ( sin t) .
8.38 Exemple de SD1 non linéaire se ramenant à des EDL2
Trouver tous les couples ( f,g) d’applications de ]0 ; +∞[ dans R, dérivables, telles que :

 g(x)  f (x)
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = − et g (x) = − .
x x

8.39 Exemple d’EDL2 matricielle


Soient n ∈ N∗ , S ∈ S++
n . Montrer que toutes les solutions X : R −→ Mn,1 (R) de l’EDL

X + S X = 0 sont bornées.

8.40 Étude qualitative des solutions d’un problème de Cauchy



y  = 2x + y 2
a) Montrer que le problème de Cauchy (C) admet une solution maximale et une
y(0) = 0
seule, notée f .
b) Montrer que f est de classe C ∞ au voisinage de 0 et former le développement limité à
l’ordre 11 en 0 de f.

8.41 Exemple d’équation intégrale, équation de convolution


Trouver toutes les applications f : R −→ R continues telles que :
 x
∀ x ∈ R, f (x) = −1 − (2x − t) f (t) dt .
0

8.42 Zéros des solutions d’une EDL2


Soient I un intervalle de R (ni vide ni réduit à un point), p : I −→ R continue sur I.
a) Soit z : I −→ R une application dérivable telle que z  + pz > 0. Montrer que z admet au plus
un zéro dans I.
b) Soient q : I −→ R continue telle que q < 0, y : I −→ R deux fois dérivable, autre que l’ap-
plication nulle, telle que y  + py  + qy = 0. Montrer que yy  admet au plus un zéro dans I.

8.43 Parité, imparité de solutions d’une EDL2


Soient p : R −→ R continue impaire, q : R −→ R continue paire.
On considère l’ED (E0 ) y  + py  + qy = 0, d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable.

316
Énoncés des exercices

a) Montrer que, pour toute solution f de (E0 ) sur R, l’application g : R −→ R symétrisée


x −→ f (−x)
de f, est aussi solution de (E0 ).
b) 1) Montrer qu’il existe une solution f 1 de (E0 ) unique telle que :
f 1 (0) = 1, f 1 (0) = 0, f 1 est paire.

2) Montrer qu’il existe une solution f 2 de (E0 ) unique telle que :


f 2 (0) = 0, f 2 (0) = 1, f 2 est impaire.

3) Établir que ( f 1 , f 2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ) sur R.
8.44 Étude de solutions d’une EDL2
On note S0 l’ensemble des solutions y : ]0 ; +∞[−→ R de l’ED :

1
(E0 ) y  + y  − x + 1 + y = 0.
x
a) Montrer que S0 est un plan vectoriel inclus dans C ∞ ( ]0 ; +∞[,R).
 
b) Montrer que l’ensemble S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 est une droite affine.

c) Soit y ∈ S. Calculer la courbure γ y de la courbe représentative de y en le point d’abscisse 1, en


fonction de y  (1).
d) Quelle est la valeur maximale de γ y lorsque y décrit S ? En donner une valeur approchée à
10−3 près.
8.45 Étude d’une inéquation différentielle du deuxième ordre
Soient (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, f : [0 ; +∞[−→ R de classe C 2 telle que :

∀ x ∈ [0 ; +∞[, a 2 f (x)  f  (x)  b2 f (x) .


PC-PSI
Montrer, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
sh (ax) sh (bx)
f (0) ch (ax) + f  (0)  f (x)  f (0) ch (bx) + f  (0) .
a b
8.46 Résolution d’une ED2 non linéaire avec conditions initiales
Trouver tous les couples (I,y) où I est un intervalle ouvert de R tel que 0 ∈ I et y : I −→ R deux
 
yy + y  2 = 0
fois dérivable sur I telle que :
y(0) = 1, y  (0) = 1.
8.47 Étude qualitative des solutions maximales d’une ED non linéaire
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Soit f : R2 −→ R une application de classe C 1 et bornée. Montrer que toute solution maximale
de l’ED (E) y  = f (x,y) est définie sur R.
8.48 Étude qualitative de la solution maximale d’un problème de Cauchy
1
On considère le problème de Cauchy (C) suivant : y  = et y(0) = 0,
1 + x 2 + y2
où la variable (réelle) est notée x et la fonction inconnue (à valeurs réelles) est notée y.
1) Montrer que (C) admet une solution maximale et une seule, encore notée y.
Que peut-on dire de l’intervalle de définition I de y ?
Que peut-on dire de toute solution de (C), vis-à-vis de la solution maximale y ?
317
Chapitre 8 • Équations différentielles

2) Établir que I est symétrique par rapport à 0 et que y est impaire.


On pourra, à cet effet, considérer J = {x ∈ R ; −x ∈ I } et z : J −→ R .
x −→ −y(−x)
On note encore y la restriction de l’application précédente à I ∩ [0 ; +∞[.
3) Montrer que y est strictement croissante, à valeurs  0, majorée.
4) Établir que l’extrémité droite de l’intervalle de définition de y est +∞.
π
5) Démontrer que y admet en +∞ une limite finie, notée
, et que : 0 <
< .
2
6) Montrer que y est de classe C ∞ et concave sur [0 ; +∞[.
7) Tracer l’allure de la courbe représentative de y.
On précisera la demi-tangente en O et la concavité.
8) Montrer que y admet un développement limité à l’ordre 5 en 0 et calculer celui-ci.
8.49 Étude de périodicité pour les solutions d’un SDL1
Soient T ∈ ]0 ; +∞[, A : R −→ Mn (C) continue, T -périodique. On considère l’ED
(E0 ) X  = AX, d’inconnue X : R −→ Mn,1 (C) dérivable sur R. Montrer qu’il existe une solu-
tion X de (E) sur R autre que l’application nulle, et λ ∈ C tels que :
∀ t ∈ R, X (t + T ) = λX (t) .
8.50 Étude d’une ED matricielle non linéaire
Soient a ∈ ]0 ; +∞[, n ∈ N∗ , A ∈ GLn (R), X : ] − a ; a[−→ Mn (R) dérivable telle que :

∀ t ∈ ] − a ; a[, X  (t)X (t) = A
X (0) = In .
a) Démontrer : ∀ t ∈ ] − a ; a[, X (t)A = AX (t).
b) On suppose ici, de plus, que A est symétrique. Démontrer que, pour tout t ∈ ] − a ; a[ , X (t)
est symétrique.
8.51 Inégalité sur des intégrales relatives à des solutions d’une EDL2
On note S0 l’ensemble des applications y : R −→ R deux fois dérivables sur R et solutions sur R
de l’EDL2 : (E0 ) y  − x 2 y  + y = 0.
PC-PSI
 0  1
Montrer qu’il existe α ∈ R∗+ tel que : ∀ y ∈ S0 , |y  − y  |  α |y  + y  |.
−1 0

8.52 Étude de périodicité pour des solutions d’une EDL2 SSM


Soient T ∈ ]0 ; +∞[, f : R −→ C T-périodique et continue, (y1 ,y2 ) une base du C-espace vec-
toriel des solutions sur R de l’EDL2 SSM : (E0 ) y  + f y = 0 .

a) Montrer qu’il existe (α1 , β1 , α2 , β2 ) ∈ C4 unique tel que :

∀ k ∈ {1,2}, ∀ x ∈ R, yk (x + T ) = αk y1 (t) + βk y2 (t) .



α1 β1
b) Démontrer que la matrice A = est inversible.
α2 β2

318
Du mal à démarrer ?

Du mal à démarrer ?

8.1 Remarquer : x y  + y = (x y) . 8.11 Chercher une éventuelle solution polynomiale, en cher-
chant d’abord son degré. Chercher une solution particulière
Étudier la dérivabilité en 0 de la fonction obtenue.
sous la forme x −→ eαx , α ∈ R fixé à trouver. Montrer que la
8.2 Calculer U  et montrer : U   0 . famille des deux fonctions obtenues est libre et en déduire la
solution générale de (e) sur ] − ∞ ; 0[ et sur ]0 ; +∞[ . Étudier le
8.3 Calculer yλ et obtenir une relation simple liant yλ et yλ .
raccord en 0.
8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. Montrer
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM normalisable sur ]0 ; +∞[ .
que la matrice de (S) est diagonalisable et la diagonaliser.
Remarquer la solution évidente y1 : x −→ x. Chercher une
Appliquer enfin la formule du cours donnant la solution géné-
deuxième solution par la méthode de Lagrange.
rale.
8.13 Chercher une solution polynomiale de (E), en cherchant
8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. Montrer
d’abord son degré. Obtenir deux solutions de (E) formant famil-
que la matrice A de (S) est diagonalisable et la diagonaliser :
le libre. En déduire la solution générale de (E). Enfin, traduire les
A = P D P −1 , avec les notations usuelles.
  conditions imposées en 0.
x
Noter X =  y  , B(t) le second membre, U = P −1 X , 8.14 a) Exprimer y  en fonction de x, y, y  .
z
b) Si y convient, résoudre l’EDL1 SSM d’inconnue y  et tenir
C = P −1 B, et se ramener à la résolution de l’équation
compte de y  (0) = 0. En déduire y .
U  = DU + C.

8.6 Ne pas oublier d’étudier la réciproque.


Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. Montrer
que la matrice A de (S) est diagonalisable et déterminer valeurs 8.15 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisée sur l’intervalle
propres et sous-espaces propres. Remarquer une solution évi- I = ] − π/2 ; π/2[. Résoudre l’EDL2 SSM (E0 ) associée, puis
dente de (S). appliquer la méthode de variation des constantes.

8.7 1re méthode : Calculer z, z  , z  en fonction de x, y, y  , y  8.16 Résoudre (E) en utilisant la méthode de variation des
et grouper convenablement des termes dans l’équation (E) pour constantes, puis traduire la condition en 0.
faire apparaître z  , z  , z. Se ramener à une EDL2 SSM à coeffi-
8.17 a) Il s’agit d’une EDL4 SSM, à coefficients constants. Former
cients constants.
l’équation caractéristique et en déduire (par généralisation du
2e méthode : Calculer y, y  , y  en fonction de x, z, z  , z  et résultat à l’ordre 2) la solution générale de (E).
reporter dans (E).
b) 2) Noter z = y ex , donc y = e−x z, reporter dans (E), et se rame-
8.8 Il s’agit d’une EDL2 SSM non normalisée. Chercher une ner à une EDL2 (F) d’inconnue z . Résoudre (F), en déduire z, puis
solution polynomiale en cherchant d’abord son degré. Obtenir y . Contrôler la cohérence des réponses obtenues en a) et en b).
ainsi deux solutions polynomiales formant famille libre. En
8.18 Résoudre le système d’inconnues p,q formé par les deux
déduire la solution générale de (E) sur ] − ∞ ; 0[ et sur
équations vérifiées par y1 ,y2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

]0 ; +∞[ . Étudier le raccord en 0.


8.19 Calculer U  .
8.9 Noter t = Arcsin x (donc x = sin t ) et y(x) = z(t) .
Calculer y(x), y  (x), y  (x) en fonction de x, z(t), z  (t), z  (t) et 8.20 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
reporter dans (E). Se ramener à une EDL2 SSM à coefficients
2) Montrer que, si y ne s’annule en aucun point, l’ED se ramène
constants, d’inconnue z. 
x
1 à : y = . En déduire une solution du problème de Cauchy.
8.10 Noter t = et z(t) = y(x) . Calculer y(x), y  (x) , y  (x) en y
x  Conclure.
fonction de x, z(t), z (t), z  (t) et reporter dans (E). Se ramener
ainsi à une EDL2 (F) d’inconnue z. Noter u = t z , calculer z, z  , z  8.21 Résoudre l’EDL1 (E) y  = y − x 2 − x , d’inconnue
en fonction de t, u, u  , u  et reporter dans (F). Se ramener ainsi y : [0 ; +∞[−→ R dérivable. Traduire ensuite les conditions
à une EDL2 à coefficients constants, d’inconnue u. imposées.

319
Chapitre 8 • Équations différentielles

8.22 Considérer U : x −→ x 2 f (x) − x 4 , calculer U  . A = P T P −1 . Noter U = P −1 X , se ramener à U  = T U,


2 résoudre en cascade, puis revenir à X.
8.23 Résoudre l’EDL1 SSM y  − y = 0.
x −a
8.31 a) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
En déduire le changement de fonction inconnue :
f (x) b) Calculer z  .
g : R − {a} −→ R, x −→ g(x) = .
(x − a)2 
+∞

Déterminer g , puis f, et utiliser le raccord en a. 8.32 b) Noter y = an x n (de rayon > 0) , reporter dans (E),
n=0

Ne pas oublier d’étudier la réciproque. obtenir une relation entre an+1 , an , bn . En considérant
u n = n(n − 1)an , déduire an en fonction de n.
8.24 1) Un sens est immédiat.
Réciproquement, montrer que la série entière ainsi définie est
2) Réciproquement, si H est solution de (E), dériver, prendre les de rayon  1 .
valeurs en 0 et déduire AU = αU et AV = βV , puis conclure.

+∞
2(1 − 2−n ) n
c) Obtenir : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = x .
8.25 D’après un exercice de Première année (Méthodes et n=2
n(n − 1)
exercices MPSI, ex. 2.27 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment,
1
dans le plan complexe, un triangle équilatéral direct si et seule- Rappeler les DSE(0) des fonctions t −→ , et
1−t
ment si : x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0. Considérer U = x + jy + j2 z,
calculer U  , et déduire U = 0 . t −→ −ln(1 − t), et déduire, par primitivation, la somme de la
 t n+1
8.26 série entière , puis y(x).
1) Soit f convenant. Montrer que f est de classe C 1 sur n(n + 1)
n 1
] − 1 ; 1[ et satisfait un problème de Cauchy (C). Appliquer le
théorème de Cauchy et Lipschitz pour déduire que (C) admet 8.33 Noter t = ln x, z(t) = y(x). Calculer y(x), y  (x) , y  (x) en
une solution maximale et une seule. Chercher une solution fonction de x, z(t), z( (t), z  (t), et reporter dans (E). Se ramener
de (C) ne s’annulant en aucun point. En déduire f. ainsi à une EDL2, à coefficients constants, avec second membre
exponentielle-polynôme, que l’on sait résoudre. Revenir à y .
2) Étudier la réciproque.
8.34 1) Chercher une éventuelle solution polynomiale en cher-
8.27 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour
chant d’abord le degré. Obtenir y1 : x −→ x 2 − 1.
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale y de (C).
2) Chercher une deuxième solution de (E) par la méthode de
2) Chercher une solution y de l’ED ne s’annulant en aucun point,
1 Lagrange.
en utilisant le changement de fonction inconnue z = .
y
3) Conclure.
Conclure.

+∞
8.28 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour 8.35 a) Noter y = an x n (de rayon > 0), reporter dans (E),
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale de (C). n=0
obtenir une relation de récurrence sur les an et déduire an.
2) Chercher une solution y de l’ED telle que cos y ne s’annule en
Réciproquement, montrer que la série entière obtenue
aucun point. En déduire la solution maximale.  x2p
− , est de rayon infini.
Conclure. p0
(2 p + 3)!

8.29 Pour c ∈ ]0 ; +∞[ fixé, résoudre l’ED (E)


b) Exprimer y(x), obtenu ci-dessus, à l’aide de sh x .
y  = −(c2 + y 2 ) , Ne pas oublier l’examen du cas x = 0 .
d’inconnue y : [0 ; 1] −→ R dérivable, et traduire ensuite
8.36 1) Noter z = e−x y, d’où y = ex z. Calculer y, y  , y  en fonc-
y(1) = 0 .
tion de x, z, z  , z  , reporter dans (E) et se ramener à une EDL1
Conclure. d’inconnue z  . Résoudre, déduire z  puis z, puis y .

8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La matri- 2) Noter u = y  − y, donc u  = y  − y  . Dans (E), grouper des
ce A du système n’est pas diagonalisable, mais est trigonali- termes pour faire apparaître u et u  . Se ramener à une EDL1 d’in-
sable. Obtenir P ∈ GL3 (R), T ∈ T3,s (R) telles que : connue u. Résoudre, déduire u, puis une EDL1 sur y , puis y .

320
Du mal à démarrer ?

3) Chercher des solutions particulières de (E0 ) sous la forme 8.43 b) 1) et 2) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz
ex linéaire.
y : x −→ x α ex , α ∈ Z. Obtenir y1 : x −→ et y2 : x −→ ex .
x
Appliquer la méthode de variation des constantes. 8.44 a) • Montrer que S0 est un plan vectoriel.

8.37 Il ne s’agit pas d’une ED, puisque l’équation fait intervenir • Montrer que, pour toute y ∈ S0, y est de classe C ∞ , par un rai-
les valeurs de f et f  en deux points variables différents. sonnement par récurrence.

1) Soit f convenant. Noter x = sin t, montrer que f est deux fois b) Exploiter l’application
 
dérivable sur ] − 1 ; 1[, et déduire que f satisfait une EDL2 SSM, θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1), y  (1) ,
à coefficients constants. Résoudre celle-ci et déduire f.
qui, d’après le cours, est une bijection linéaire.
2) Étudier la réciproque.
c) Se rappeler que la courbure γ y de la courbe représentative de
8.38 1) Soit ( f,g) convenant. Montrer que f et g sont deux fois y en le point d’abscisse 1 est donnée par :
dérivables et vérifient une EDL2 SSM d’Euler (1). Noter y  (1)
γy = 2 3/2 .
t = ln x, u(t) = f (x). Calculer f (x), f  (x), f  (x) en fonction 1 + y  (1)
de x, u(t), u  (t), u  (t) , et reporter dans (1). Se ramener ainsi à
une EDL2 SSM, à coefficients constants, d’inconnue u. Déduire u, d) Montrer que y  (1) décrit tous les réels, et étudier l’application
puis f, puis g . 6−t
γ : R −→ R, t −→ γ (t) = .
(1 + t 2 )3/2
2) Étudier la réciproque.
8.45 • Noter g = f  − α 2 f et calculer f en fonction de g , à l’aide
8.39 Utiliser le théorème spectral pour se ramener à des EDL2 de la méthode de variation des constantes. Obtenir :
SSM, à coefficients constants. ∀ x ∈ [0 ; +∞[,

1 x sh ax
8.40 a) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz. f (x) = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f  (0) .
a 0 a
b) • Montrer, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, f est de En déduire la première inégalité demandée.
classe C n surI .
• Pour la deuxième inégalité, appliquer le résultat précédent à
• Utiliser le théorème de Taylor et Young pour l’existence du des éléments convenablement modifiés.
DL 11 (0) de f. y2
8.46 1) Soit (I,y) convenant. Déduire = Ax + B , où A,B
2
• Calculer f (k) (0) pour k = 1, 2, 3, 4 et en déduire que le sont des constantes, puis : y 2 = 2x + 1.
DL 11 (0) de f est de la forme :
Par un raisonnement rigoureux, utilisant le théorème des
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o (x 11 ) . valeurs intermédiaires, déduire :
x−→0

Reporter dans l’ED et en déduire les valeurs des coefficients ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 .
a5 ,. . . ,a11 .
2) Étudier la réciproque.
8.41 Montrer d’abord que, si f convient, alors f est de classe C 2. 8.47 Soient y une solution maximale de y  = f (x,y), I = ]α ; β[
Remplacer ensuite le problème par un problème équivalent, à
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

l’intervalle de définition de y , où α,β vérifient


l’aide de dérivations. −∞  α < β  +∞ . Raisonner par l’absurde : supposer
Se ramener à l’ED y  + x y  + 3y = 0 avec les conditions β ∈ R. Montrer que l’on peut prolonger alors y convenable-
y(0) = −1, y  (0) = 0 . Effectuer le changement de fonction ment en β, pour contredire la maximalité de y . En déduire :
inconnue z = ex /2 y.
2
β = +∞ .

8.42 a) Considérer u = z e P , où P est une primitive de p sur I . 8.48 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
Calculer u . 2) Montrer que z est solution du problème de Cauchy (C).
1
b) En notant z = yy  z
, montrer d’abord + pz  0. Établir 3) Remarquer : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y  (x)  ,
1 + x2
z  + pz > 0 , par un raisonnement par l’absurde utilisant le π
et déduire : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y(x)  .
théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire. Appliquer enfin a). 2

321
Chapitre 8 • Équations différentielles

4) Raisonner par l’absurde : supposer I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[, où Montrer que la solution maximale de (C) est un prolongement
b ∈ R. Montrer que l’on peut prolonger convenablement y en de X. Considérer :
b, pour contredire la maximalité de y .
U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t)
π
5) Pour obtenir l’inégalité stricte
< , raisonner par l’absurde.
2 et calculer U  U. En déduire X = U.
6) α) Montrer, par récurrence sur n, que y est de classe Cn , pour
8.51 L’ensemble S0 est un R-espace vectoriel de dimension 2.
tout n ∈ N∗ .
Montrer que les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour
β) Montrer : y   0. tout y ∈ S0, par :
 0  1
8) Appliquer le théorème de Taylor-Young pour obtenir l’exis- N1 (y) = |y  − y  |, N2 (y) = |y  + y  |
−1 0
tence du DL 5 (0) de y . Se rappeler que y est impaire. Procéder
sont des normes sur S0 .
par coefficients indéterminés.
Appliquer enfin le théorème d’équivalence des normes en
8.49 L’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R est un C-espa-
dimension finie.
ce vectoriel de dimension finie. Montrer que l’application qui, à
tout X ∈ S0, associe t −→ X (t + T ) , est un endomorphisme 8.52 a) Noter, pour k ∈ {1,2} :
de S0 . Se rappeler que tout endomorphisme d’un C-ev de z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
dimension finie ( 1 ) admet au moins une valeur propre (et un
vecteur propre associé). Montrer que z k est solution de (E0 ) sur R. En déduire l’existen-
ce et l’unicité de (αk , βk ) .
8.50 a) Montrer d’abord que, pour tout t ∈ ] − a ; a[, X (t) est 
y1 (x)
inversible. Considérer b) Noter Y : R −→ M2,1 (C), x −→ .
y2 (x)
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) . Montrer : ∀ x ∈ R, Y (x + T ) = AY (x).

Calculer Y  . Montrer que Y est solution du problème de Cauchy Montrer, de même qu’en a), l’existence de B ∈ M2 (C) telle
linéaire : Y  = −AX −1 Y X −1 et Y (0) = 0, que : ∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x).

et déduire : Y = 0 . En utilisant le wronskien de (y1 ,y2 ), obtenir : B A = I2 .

b) Considérer le problème de Cauchy (non linéaire) :

(C) Z  = AZ −1 et Z (0) = In .

322
Corrigés des exercices

8.1 Soit y : R −→ R une application dérivable sur R. 8.2 Puisque a est continue sur [0 ; +∞[, a admet des pri-
On a : mitives sur [0 ; +∞[. Notons A une primitive de a sur
[0 ; +∞[, et U = e−A (y − z).
(E) ∀ x ∈ R, x y  + y = Arctan x
Par opérations, U est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, (x y) = Arctan x

U  = e−A (y  − z  ) − a e−A (y − z)
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀ x ∈ R, x y = Arctan x dx + C (F) .  
= e− A (y  − z  ) − a(y − z)
En primitivant par parties :  
  = e− A (y  − ay) − (z  − az)  0 .
x 


Arctan x dx = x Arctan x − dx b b
1 + x2
1 Ceci montre que U est croissante sur l’intervalle [0 ; +∞[.
= x Arctan x − ln (1 + x 2 ).
2
Comme U (0) = e−A(0) y(0) − z(0)  0,
Donc (F) est équivalente à : 

0
1
∃C ∈ R, ∀x ∈ R, x y(x) = x Arctan x − ln (1 + x 2 ) + C . on déduit U  0, et on conclut : y  z.
2
En prenant la valeur en 0, on a nécessairement C = 0. D’où :
1 8.3 Pour tout λ ∈ R, yλ est dérivable sur R et, pour tout
(F) ⇐⇒ ∀ x ∈ R∗ , y(x) = Arctan x − ln (1 + x 2 ) . x ∈R:
2x
1) Si y convient, comme λ sh x sh x λ
yλ (x) = ch x − = ch x −
ch2 x ch x ch x
1 x2 x
ln (1 + x 2 ) ∼ = −→ 0 , sh x  
2x x−→0 2x 2 x−→0 = ch x − yλ (x) − sh x
ch x
on a alors y(0) = 0. sh x ch2 x + sh2 x
=− yλ (x) +
2) Réciproquement, considérons y : R −→ R définie, pour tout ch x ch x
x ∈ R , par : d’où :

 1 sh x ch2 x + sh2 x
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x =/ 0 ∀ x ∈ R, yλ (x) + yλ (x) = ,
y(x) = 2x ch x ch x

0 si x = 0. On conclut que les applications a,b : R −→ R définies, pour
Il est clair que y est dérivable sur R∗ , et, d’après l’étude pré- tout x ∈ R , par :
cédente, y est solution de (E) sur R∗ .
sh x ch2 x + sh2 x
1 a(x) = , b(x) = ,
De plus : ∀ x ∈ R∗ , y  (x) = 2 ln (1 + x 2 ), ch x ch x
2x
1 conviennent.
donc : y  (x) −→ .
x−→0 2

Ainsi, y est de classe C 1 sur R∗ , continue en 0, et y  admet une 8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants.
1  
limite finie (égale à ) en 0. D’après le théorème limite de la 2 −2 1
2 La matrice de (S) est : A= 2 −3 2.
1
dérivée, y est de classe C 1 sur R et y  (0) = . −1 2 0
2
On calcule le polynôme caractéristique (par exemple en déve-
Ainsi, y est dérivable sur R et vérifie (E) sur R.
loppant par rapport à la première colonne) et on obtient :
On conclut que (E) admet une solution et une seule :
 χ A (λ) = −λ3 − λ2 + 5λ − 3
 1
= (λ − 1)(−λ2 − 2λ + 3) = −(λ + 3)(λ − 1)2 .
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x = / 0
y(x) = 2x

0 si x = 0. Ainsi, les valeurs propres de A sont −3 (simple) et 1 (double).

323
Déterminons les sous-espaces propres. Ainsi, A = P D P −1 , où :
 
x    
0 1 1 −1 0 0
Soit X =  y  ∈ M3,1 (R) .
P = 1 0 2, D =  0 0 0 .
z
1 −1 0 0 0 1
• X ∈ SEP (A,−3) ⇐⇒ AX = −3X
 Comme (S) est un système avec second membre et que (S) n’ad-
 5x − 2y + z = 0 

 z = −x
met pas de solution évidente (on pourrait cependant chercher
⇐⇒ 2x + 2z = 0 ⇐⇒ , une solution où x, y, z seraient des polynômes de degrés  2),

 y = 2x
 on calcule P −1 et on obtient :
−x + 2y + 3z = 0
 
  2 −1 2
1
P −1 =  2 −1 1  .
donc : SEP (A,−3) = Vect V1 , où : V1 =  2  .
−1 1 −1
−1
   
x t +1
• X ∈ SEP (A,1)⇐⇒AX = X⇐⇒x − 2y + z = 0,
Notons X =  y  , B(t) =  4t + 1  . On a alors :
donc SEP (A,1) = Vect (V2 ,V3 ) , z 2t + 1
   
1 2
où V2 =  0  , V3 =  1  , par exemple. X  = AX + B ⇐⇒ X  = P D P −1 X + B
−1 0 ⇐⇒ P −1 X  = D P −1 X + P −1 B.
Puisque χ A est scindé que R et que la dimension de chaque sous-    
u 2t + 3
espace propre est égale à l’ordre de multiplicité de la valeur Notons U = P X =  v  , C = P B =  2  .
−1 −1
propre associée, d’après le cours, A est diagonalisable. w t −1
D’après le cours, la solution générale de (S) est donnée par : Alors :

3
X  = AX + B ⇐⇒ U  = DU + C
t −→ X (t) = Ck eλk t Vk       
k=1

     u −1 0 0 u 2t + 3
1 1 2 ⇐⇒  v   =  0 0 0   v  +  2 
= C1 e−3t  2  + C2 et  0  + C3 et  1  , w 0 0 1 w t −1
−1 −1 0  

 u = −u + 2t + 3
ou encore : 
 ⇐⇒ v  = 2
x(t) = C1 e−3t + (C2 + 2C3 ) et 


  
 w = w + (t − 1).
y(t) = 2C1 e−3t + C3 et (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .


 La résolution de chacune de ces trois EDL1 ASM à coefficients
z(t) = −C1 e−3t − C2 et constants est immédiate, et on obtient :
X  = AX + B

8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. 
 u(t) = 2t + 1 + C1 e−t
  
−1 1 −1 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, v(t) = 2t + C2 (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
La matrice de (S) est : A =  −4 3 −4  . 


−2 1 −2 w(t) = −t + C3 et

On calcule le polynôme caractéristique de A (par exemple Enfin :


par C1
−→
C1 − C3 , puis L 3 L 3 + L 1 ) et on obtient :
−→   
0 1 1 2t + 1 + C1 e−t
χ A (λ) = −(λ + 1)λ(λ − 1). X = PU =  1 0 2 2t + C2 ,
Il en résulte que A admet trois valeurs propres simples, qui sont 1 −1 0 −t + C3 et
−1, 0, 1, et, comme A est d’ordre trois, d’après le cours, on
donc la solution générale de (S) est donnée par :
conclut que A est diagonalisable.

On calcule des vecteurs propres associés, et on obtient, par 
 x(t) = t + C2 + C3 et
      
0 1 1 y(t) = 1 + C1 e−t + 2C3 et (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
exemple,  1  ,  0  ,  2  . 


1 −1 0 z(t) = 1 + C1 e−t − C2

324
8.6 Il s'agit d'un système différentiel linéaire à coefficients Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution de :
constants. En notant (F) zz  − 3z  + 2z = 0.
      L’ED (F) est une EDL2 SSM à coefficients constants. L’équation
−1 1 1 x −1
A =  1 −1 1  , X =  y  , B =  −1  , caractéristique r 2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles
1 1 −1 z −1 1 et 2, donc, d’après le cours, la solution générale de (F) est :

(x,y,z) est solution du système différentiel proposé si et z : x −→ λ ex + µ e2x , (λ,µ) ∈ R2 .


seulement si X est solution de l'équation différentielle (matri- On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) est :
cielle) :  
λ ex + µ e2x
X  = AX + B . S = y : R −→ R, x −→ ; (λ,µ) ∈ R .2
x2 + 1
La matrice A est diagonalisable dans M3 (R) et un calcul élé- 2e méthode :
mentaire (ou la calculatrice) fournit :
z
On a y = , d’où l’on calcule y  et yz  en fonction de
A = P D P −1 , x2 + 1
    z, z  , zz  . On reporte dans (E), des termes se simplifient, et on
1 1 1 1 0 0
retrouve (F) de la première méthode.
où P =  1 −1 0, D = 0 −2 0.
1 0 −1 0 0 −2
La solution générale de l'ED sans second membre X  = AX 8.8 L’ED (e) est une EDL2 SSM, non normalisée. L’ED nor-
est, d'après le cours : malisée associée, sur un intervalle I ne contenant pas 0
      est :
1 1 1
X : t −→ λet  1  + µe−2t  −1  + νe−2t  0  , 4x 2 + 6  6
(E) y  − y + 2 y =0.
1 0 −1 x(x 2 + 3) x +3
(λ,µ,ν) ∈ R3 . • Cherchons une (ou des) solution particulière de (e) sous forme
 n

D'autre part, l'ED avec second membre X = AX + B admet de polynôme : y(x) = ak x k , où n ∈ N , a0 ,. . . ,an ∈ R,
 
1 k=0

la solution évidente t −→  1  . an =/ 0. Le terme de degré n + 1 dans le premier membre


de (e) doit être nul :
1
Finalement, la solution générale du système différentiel pro- n(n − 1)an − 4nan + 6an = 0 ,
posé est : d’où, puisque an =
/ 0 : n 2 − 5n + 6 = 0 ,
 
 x(t) = 1 + λe + µe + νe 
−2t −2t
t
donc n = 2 ou n = 3.
t −→ y(t) = 1 + λet − µe−2t  , (λ,µ,ν) ∈ R3 .
  Notons donc y(x) = ax 3 + bx 2 + cx + d, (a,b,c,d) ∈ R4 .
z(t) = 1 + λet − νe−2t 
On a alors, en calculant y  et yz  et en reportant dans le
premier membre de (e), avec des notations classiquement abu-
sives :
8.7 Comme le suggère l’énoncé, pour y : R −→ R deux fois
x(x 2 + 3)yz  − (4x 2 + 6)y  + 6x y
dérivable, considérons z = (x 2 + 1)y, qui est deux fois déri-
vable. = x(x + 3)(6ax + 2b) − (4x 2 + 6)(3ax 2 + 2bx + c)
2

1re méthode : + 6x(ax 3 + bx 2 + cx + d)


Comme (E) commence par (x 2 + 1)yz  , calculons z  et zz  . = 2cx 2 + (−6b + 6d)x − 6c.
On a : Ainsi, y est solution de (E) sur I si et seulement si :
z = (x 2 + 1)y, z  = 2x y + (x 2 + 1)y  , c = 0, d = b. Deux solutions polynomiales particulières sont
zz  = 2y + 4x y  + (x 2 + 1)yz  , donc :
y1 : x −→ x 3 , y2 : x −→ x 2 + 1 ,
d’où :
obtenues pour (a, b, c, d) égal à (1, 0, 0, 0) , à (0, 1, 0, 1) res-
(x 2 + 1)yz  − (3x 2 − 4x + 3)y  + (2x 2 − 6x + 4)y pectivement.
= (zz  − 2y − 4x y  ) − (3x 2 − 4x + 3)y  + (2x 2 − 6x + 4)y Il est clair que la famille (y1 ,y2 ) est libre.
 
= zz − 3(x + 1)y + (2x − 6x + 2)y
2 2
D’après le cours, l’ensemble S I des solutions de (E) sur I est
  donc :
= zz − 3(z − 2x y) + (2x − 6x + 2)y 2
 
= zz  − 3z  + 2z . S I = y : I −→ R, x −→ ax 3 + b(x 2 + 1) ; (a,b) ∈ R2 .

325
• Étudions le raccord en 0. dt 1
y  (x) = z  (t) = z  (t) √ ,
Soit I un intervalle ouvert de R, tel que 0 ∈ I. dx 1 − x2
Notons 1 x
 yz  (x) = zz  (t) + z  (t) .
ax 3 + b(x 2 + 1) si x < 0 1 − x2 (1 − x 2 )3/2
y : I − {0} −→ R, x −→
αx 3 + β(x 2 + 1) si x > 0, d’où : (E) ⇐⇒ z  + z = 0 (F).

pour (a,b,α,β) ∈ R4 fixé. L’ED (F) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.
On a : y(x) −→− b et y(x) −→+ β, D’après le cours, la solution générale de (F) est :
x−→0 x−→0
z : t −→ A cos t + B sin t, (A,B) ∈ R2 .
donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si √
β = b. Comme t = Arcsin x , on a : sin t = x, cos t = 1 − x 2 .
Supposons β = b et notons y(0) = b. On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ] − 1 ; 1[
est :
Alors, y est continue sur I, dérivable sur I − {0} et :  
 S = y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ A 1 − x 2 + Bx ;
3ax 2 + 2bx si x < 0 

y (x) = (A,B) ∈ R2 .
3αx + 2bx
2
si x > 0. Remarque :
Comme : y  (x) −→− 0 et y  (x) −→+ 0, Au lieu de la méthode proposée dans l’énoncé (changement de
x−→0 x−→0
1
variable t = Arcsin x , suggéré par la présence de 1 − x 2 de-
d’après le théorème limite de la dérivée, y est de classe C
vant y  ), on aurait pu remarquer que x −→ x est solution évi-
sur I.
dente de (E), puis trouver une deuxième solution par la méthode
L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et : de Lagrange.

6ax + 2b si x < 0

y (x) =
6αx + 2b si x > 0. 8.10 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ]0 ; +∞[.
Comme : y  (x) −→− 2b et yz  (x) −→+ 2b, Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de va-
x−→0 x−→0
 1
d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y ), y est riable t = , donc aussi un changement de fonction inconnue
x
de classe C 2 sur I.
z(t) = y(x), où z est deux fois dérivable. On a, avec des no-
De plus, y satisfait (e) en le point 0. tations classiquement abusives :
Finalement, l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est : dt 1
 y(x) = z(t), y  (x) = z  (t) = −z  (t) 2 ,
dx x
S I = I −→ R ; 1 2
y  (x) = z  (t) 4 + z  (t) 3 .
 3 x x

 ax + b(x 2 + 1) si x < 0  2
 D’où : x 4 y  (x) − y(x) = z  (t) + z  (t) − z(t).
x −→ b si x = 0 ; (a,α,b) ∈ R3 . t


 3 Ainsi, y est solution de (E) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si z
αx + b(x 2 + 1) si x > 0
est solution sur ]0 ; +∞[ de :
• Pour tout intervalle ouvert non vide I de R, S I est un R- 2
 2 si 0 ∈/I (F) z  + z  − z = 0 .
t
espace vectoriel, et : dim (S I ) =
3 si 0 ∈ I. Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de
fonction inconnue défini par u(t) = t z(t).
L’application u est deux fois dérivable et, :
8.9 L’ED (E) est une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ] − 1 ; 1[ . 1 1 1 2 2 1
z= u, z  = − 2 u + u  , z  = 3 u − 2 u  + u  ,
Comme le suggère l’énoncé, utilisons le changement de variable t t t t t t
t = Arcsin x , donc x = sin t , et notons 2 1 1
d’où : z  + z  − z = u  − u.
z : ] − π/2 ; π/2[−→ R,t −→ z(t) = y(x) la nouvelle fonc- t t t
tion inconnue. Par composition, z est deux fois dérivable et on Ainsi, z est solution de (F) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si u
a, avec des notations classiquement abusives : est solution sur ]0 ; +∞[ de : (G) u  − u = 0.
y(x) = z(t) , L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.

326

L’équation caractéristique r 2 − 1 = 0 admet deux solutions S I = y : I −→ R, x −→ λ(x 2 − 2x + 2) + µ e−x ;
réelles 1 et −1. D’après le cours , la solution générale de (G) 
(λ,µ) ∈ R2 .
est donc :
• Étudions le raccord en 0.
u : t −→ a et + b e−t , (a,b) ∈ R2 .
Soit I un intervalle ouvert contenant 0, et soient
Par le changement de fonction inconnue u = t z, la solution gé-
(λ1 ,µ1 ,λ2 ,µ2 ) ∈ R4 , y : I −→ R l’application définie par :
nérale de (F) sur ]0 ; +∞[ est :

1 λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
z : t −→ (a et + b e−t ), (a,b) ∈ R2 . y(x) =
−x
t λ2 (x − 2x + 2) + µ2 e
2
si x > 0.
1 y(x) −→− 2λ1 + µ1 et y(x) −→+ 2λ2 + µ2 ,
Enfin, par le changement de variable t = , on conclut que On a :
x x−→0 x−→0

l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est : donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si :

S = y : ]0 ; +∞[−→ R, 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 .
 1 1 
x −→ x a e x + b e− x ; (a,b) ∈ R2 .
Supposons cette condition réalisée, et notons y(0) = 2λ1 + µ1.
Alors, y est continue sur I, de classe C 1 sur I − {0}, et, pour
8.11 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée sur R, mais tout x ∈ I − {0} :
normalisable sur I si 0 ∈
/ I. 
λ1 (2x − 2) − µ1 e−x si x < 0
Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution de (e) y  (x) =
 n λ2 (2x − 2) − µ2 e−x si x < 0.
sous la forme d’un polynôme y : x −→ ak x k , où n ∈ N,
k=0 On a : y  (x) −→− −2λ1 − µ1
x−→0
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 . Le coefficient du terme en x n du pre-

mier membre de (e) doit être nul : nan − 2an = 0, d’où, et y (x) −→+ −2λ2 − µ2 = −2λ1 − µ1 ,
x−→0
puisque an = / 0 : n = 2.
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, y est de
Cherchons donc une solution particulière de (e) sous la forme
classe C 1 sur I et y  (0) = −2λ1 − µ1 .
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des
notations classiquement abusives : L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et, pour tout

2λ1 + µ1 e−x si x < 0
x y  + (x − 2)y  − 2y 
x ∈ I − {0} : y (x) =
−x
= x2a + (x − 2)(2ax + b) − 2(ax 2 + bx + c) 2λ2 + µ2 e si x > 0.
= −(2a + b)x − 2(b + c). On a : y  (x) −→− 2λ1 + µ1
x−→0
Pour que y soit solution de (e) sur R, il faut et il suffit que 
et y (x) −→+ 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 ,
2a + b = 0 et b + c = 0, c’est-à-dire : b = −2a et c = 2a . x−→0

Ainsi, par exemple (en prenant a = 1 ), l’application donc, d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y  ),
y1 : x −→ x 2 − 2x + 2 est solution de (e) sur R. y est de classe C 2 sur I et y  (0) = 2λ1 + µ1 .
• Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution par- Enfin, il est immédiat que y vérifie (e) en 0.
ticulière de la forme y : x −→ eαx , α ∈ R fixé. On a, avec des On conclut que, si 0 ∈ I, l’ensemble S I des solutions de (e)
notations classiquement abusives : sur I est :
y = eαx , y  = α eαx , yz  = α2 eαx , 
puis : S I = y : I −→ R, x −→ y(x) =

x y  + (x − 2)y  − 2y = xα2 eαx + (x − 2)α eαx − 2 eαx  λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
  

= (α2 + α)x − 2(α + 1) eαx = (α + 1)(αx − 2) eαx .
2λ1 + µ1 si x = 0


En choisissant α = −1, l’application y2 : x −→ e−x est solu- 
λ2 (x 2 − 2x + 2) + (2λ1 + µ1 − 2λ2 ) e−x si x > 0 ;
tion de (e) sur R. 
• Il est clair que, pour tout intervalle ouvert non vide I de R, (λ1 , µ1 , λ2 ) ∈ R3 .
la famille (y1| I , y2| I ) est libre. D’après le cours, si 0 ∈
/ I,
l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est donc : et donc S I est un R-espace vectoriel de dimension 3.

327
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisable sur ]0 ; +∞[. 
n
Notons y : x −→ ak x k , une fonction polynomiale, où
• Une solution évidente est y1 : x −→ x . k=0

• Cherchons une deuxième solution par la méthode de Lagrange, n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ R, an =


/ 0. Si y est solution de (E), alors
c’est-à-dire sous la forme y : x −→ xλ(x) , où λ est une fonc- le terme de degré n du premier membre est nul, donc :
tion inconnue, supposée deux fois dérivable. On a, avec des no- −n(n − 1)an + 2nan − 2an = 0,
tations classiquement abusives : y = xλ , y  = λ + xλ , c’est-à-dire : (−n 2 + 3n − 2)an = 0,
y  = 2λ + xλ , donc : n = 1 ou n = 2.
donc : Considérons donc y : x −→ ax 2 + bx + c , pour (a,b,c) ∈ R3
fixé. On a, avec des notations classiquement abusives :
x 2 (x + 1)y  − x(x 2 + 4x + 2)y  + (x 2 + 4x + 2)y
(1 − x 2 )y  + 2x y  − 2y
= x 2 (x + 1)(2λ + xλ ) − x(x 2 + 4x + 2)(λ + xλ )
= (1 − x )2a + 2x(2ax + b) − 2(ax 2 + bx + c)
2

+ (x 2 + 4x + 2)xλ = 2(a − c) .
 
= x 3 (x + 1)λ + 2x 2 (x + 1) − x 2 (x 2 + 4x + 2) λ Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : c = a. En par-
  ticulier, les deux applications :
= x 2 x(x + 1)λ − (x 2 + 2x)λ .
y1 : x −→ x et y2 = x −→ x 2 + 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution sont solutions de (E) (on peut d’ailleurs contrôler ceci par un
de : (F) (x + 1)λ − (x + 2)λ = 0. calcul direct). Comme, d’après le cours, l’ensemble S des so-
lutions de (E) sur ] − 1 ; 1[ est un R-espace vectoriel de di-
Une solution particulière (autre que la solution nulle) de cette mension 2, et que (y1 ,y2 ) est libre, on déduit :
EDL1 SSM (d’inconnue λ) est donnée par : 
     S = y : ] − 1 ; 1[−→ R ; x −→ αx + β(x 2 + 1) ;
x +2 1 
λ (x) = exp dx = exp 1+ dx
x +1 x +1 (α,β) ∈ R2 .
 
= exp x + ln(x + 1) = (x + 1) ex . Avec ces notations, on a :
Une fonction λ convenant est donnée par : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y  (x) = α + 2βx ,

λ(x) = (x + 1) ex dx = x ex . donc : y(0) = β et y  (0) = α , puis :
 
y(0) = 3 β=3
Une solution particulière de (E) est donc : ⇐⇒

y (0) = 4 α = 4.
y2 : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 ex . On conclut qu’il y a une solution et une seule, l’application :
• Puisque (E) est une EDL2 SSM normalisée, à coefficients y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ 3x 2 + 4x + 3 .
continus sur l’intervalle ]0 ; +∞[, d’après le cours, l’ensemble
S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est un R-espace vectoriel
de dimension 2. 8.14 a) Soit y une solution de (E).
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Alors, y est deux fois dérivable et y  = x y  − y . Comme
est libre. x y  − y est dérivable, y  est dérivable, donc y est trois fois dé-
On a vu plus haut : y1 ∈ S , y2 ∈ S . rivable et : y (3) = (x y  − y) = x y  .
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ b) • Soit y une solution de (P).
est : D’après a), y est trois fois dérivable et y (3) = x y . Ainsi, y 
 vérifie une EDL1 SSM. Il existe donc λ ∈ R tel que :
S = y : ]0 ; ,+∞[−→ R, x −→ α1 x + α2 x 2 ex ;  
  x2
(α1 ,α2 ) ∈ R2 . ∀ x ∈ R, yz (x) = λ exp x dx = λ e 2 .

Mais yz  (0) = 0, donc λ = 0, puis yz  = 0. Il existe donc


8.13 Il s’agit de résoudre une EDL2 SSM, normalisée, avec (α,β) ∈ R2 tel que : ∀ x ∈ R, y(x) = αx + β.
conditions en un point. Puis : ∀ x ∈ R, 0 = y  − x y  + y = β,
• Comme le suggère l’énoncé, cherchons d’éventuelles solu-
On a donc : ∀ x ∈ R, y(x) = αx.
tions polynomiales de
• Réciproquement, il est évident que, pour tout α ∈ R, l’ap-
(E) (1 − x 2 )y  + 2x y  − 2y = 0 . plication y : R −→ R, x −→ αx est solution de (P).
328
Finalement, l’ensemble S des solutions de (P) est : Calculons A(x) et B(x) par primitivation (à une constante ad-
  ditive près), en utilisant, par exemple, les règles de Bioche :
S = y : R −→ R ; x −→ αx ; α ∈ R .
 
sin 3 x 1 − u2 1
A(x) = − dx = du = − − u
cos 2 x u = cos x u2 u
8.15 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisée sur l’intervalle
I = ] − π/2 ; π/2[. 1 1 + cos 2 x
=− − cos x = − ,
La solution générale de l’EDL2 SSM associée cos x cos x
 
(E0 ) y  + y = 0 sin 2 x v2
B(x) = dx = dv
cos x v = sin x 1 − v2
est y : x −→ A cos x + B sin x, (A,B) ∈ R2 .     
1 1  1 + v 
= −1+ dv = −v + ln
Cherchons une solution particulière de (E), par la méthode de 1 − v2 2 1 − v 
variation des constantes, sous la forme
1 1 + sin x
y : x −→ A(x) cos x + B(x) sin x , = − sin x + ln .
2 1 − sin x
où A,B sont des fonctions inconnues, supposées dérivables. On en déduit une solution particulière de (E) :
On a, par la méthode :
  1 + cos 2 x
 y : x −→ y(x) = − cos x
 A (x) cos x + B (x) sin x = 0 cos x
 
∀ x ∈ I, 1 1 + sin x
 −A (x) sin x + B  (x) cos x = 1 + − sin x + ln sin x
cos x 2 1 − sin x
 
A (x) = −tan x 1 1 + sin x
⇐⇒ ∀ x ∈ I, = −2 + sin x ln ,
2 1 − sin x
B  (x) = 1
 puis la solution générale de (E) :
A(x) = ln cos x
⇐ ∀ x ∈ I, 1 1 + sin x
B(x) = x. y : x −→ −2 + sin x ln
2 1 − sin x
Une solution particulière de (E) est donc : +A cos x + B sin x, (A,B) ∈ R2 .
y : x −→ cos x ln cos x + x sin x .
2) Résolution de (P) :
On conclut que la solution générale de (E) sur I est : Traduisons les conditions en 0.
y : x −→ cos ln cos x + x sin x + A cos x + B sin x,
• On a : y(0) = 0 ⇐⇒ −2 + A = 0 ⇐⇒ A = 2.
(A,B) ∈ R2 .
• On calcule y  (x), pour tout x ∈ I :
 
1 1 + sin x d 1 1 + sin x
8.16 L’ED (E) est une EDL2 ASM, normalisée sur l’inter- y  (x) = cos x ln + sin x ln
2 1 − sin x dx 2 1 − sin x
valle I = ] − π/2 ; π/2[.
− A sin x + B cos x,
1) Résolution de (E) :
d’où : y  (0) = 0 ⇐⇒ B = 0.
La solution générale de l’EDL2 SSM associée
Finalement, le problème (P) admet une solution et une seule :
(E0 ) y  + y = 0
est : y : x −→ A cos x + B sin x, (A,B) ∈ R2 . y : ] − π/2 ; π/2[,
1 1 + sin x
Cherchons une solution particulière de (E), par la méthode de x −→ −2 + sin x ln + 2 cos x .
variation des constantes, sous la forme 2 1 − sin x

y : x −→ A(x) cos x + B(x) sin x ,


où A,B sont des fonctions inconnues, supposées dérivables. On 8.17 a) Il s’agit d’une EDL4 SSM, à coefficients constants.
a, par la méthode : On forme l’équation caractéristique :
 
A (x) cos x + B  (x) sin x = 0 r 4 − 2r 2 + 1 = 0 ⇐⇒ (r 2 − 1)2 = 0
∀ x ∈ I,
−A (x) sin x + B  (x) cos x = tan2 x ⇐⇒ (r − 1)2 (r + 1)2 = 0,
 dont les solutions sont −1 (double) et 1 (double).
 sin 3 x
 
 A (x) = −tan x sin x = −
2
cos 2 x D’après le cours, généralisé à l’ordre 4, la solution générale
⇐⇒ ∀ x ∈ I,

 2 de (E) est donnée, pour tout x ∈ R , par :
 B  (x) = tan2 x cos x = sin x .
cos x y(x) = (Ax + B) ex + (C x + D) e−x , (A,B,C,D) ∈ R4 .

329
b) 1) L’application y1 : x −→ ex est solution évidente de (E). U  = 2yy  − e−x y  2 + e−x 2y  y 
2) En notant, selon l’énoncé, z = yy1−1 , comme y1 est solution = 2y  e−x (ex y + y  ) − e−x y  2 = − e−x y  2  0,
de (E), la fonction constante égale à 1 sera solution de la nou- donc U est décroissante.
velle équation.
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, U (x)  U (0).
On a, avec des notations classiquement abusives :
Il en résulte : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, y 2 (x)  U (x)  U (0),
y = z ex , y  = (z  + z) ex , y  = (z  + 2z  + z) ex 
puis : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0  |y(x)|  U (0).
y (3) = (z (3) + 3z  + 3z  + z) ex
Ceci montre que y est bornée.
y (4) = (z (4) + 4z (3) + 6z  + 4z  + z) ex ,
donc : 8.20 1) L’application
y
(E) y (4) − 2y  + y = 0 ⇐⇒ (F) z (4) + 4z (3) + 4z  = 0 . F : U = R∗+ × R −→ R, (x,y) −→
x + y2
En notant u = z  , on a :
est de classe C 1 sur l’ouvert U de R2 , et (2,1) ∈ U. D’après
(F) ⇐⇒ (G) u  + 4u  + 4u = 0 . le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
 y
L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.  y =
(C) x + y 2 admet une solution maximale et une
L’équation caractéristique r 2 + 4r + 4 = 0 admet une solution 
y(2) = 1
double réelle −2, donc la solution générale de (G) est :
seule, notée encore y, et l’intervalle de définition I de y est ou-
u : x −→ (λx + µ) e−2x , (λ,µ) ∈ R2 .
vert.
Comme u = zz  , en primitivant deux fois, la solution générale Ceci montre l’unicité d’une éventuelle solution de (C) sur
de (F) est :
]0 ; +∞[.
z : x −→ (αx + β) e−2x + (γx + δ), (α,β,γ,δ) ∈ R4 . 2) • Supposons ]0 ; +∞[⊂ I et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, y(x) = / 0.
Enfin, comme y = z e , la solution générale de (E) est donnée,
x On a alors, avec des notations classiquement abusives :
pour tout x ∈ R , par : y
y = ⇐⇒ y  x + y  y 2 = y ⇐⇒ y  y 2 = y − x y 
x + y2
y(x) = (αx + β) e−x + (γx + δ) ex , (α,β,γ,δ) ∈ R4 .  
y − x y x
On retrouve bien le même résultat qu’en a). ⇐⇒ y  = ⇐⇒ y 
= .
y2 y
x
Il existe donc C ∈ R tel que : y = + C,
8.18 On a, pour toutes applications p,q : I −→ R : y
   d’où : y 2 − C y − x = 0.
y1 + py1 + qy1 = 0 py1 + qy1 = −y1
⇐⇒ (S) De plus : y(2) = 1 ⇐⇒ 1 − C − 2 = 0 ⇐⇒ C = −1.
y2 + py2 + qy2 = 0 py2 + qy2 = −y2 .
On obtient : y 2 + y − x = 0.
Comme w = y1 y2 − y1 y2 ne s’annule en aucun point de I,
  Le discriminant de cette équation du second degré est
pour tout x ∈ I, le système linéaire (S) d’inconnue p(x),q(x) ∆ = 1 + 4x > 0, donc pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
est de Cramer, donc admet une solution et une seule. On a √ √
donc : −1 − 1 + 4x −1 + 1 + 4x
y(x) = ou y(x) = .
  2 2
y  y2 − y1 y2 y  y  − y1 y2
(S) ⇐⇒ p = 1 et q = 1 2 .
w w Comme y(2) = 1, ceci nous amène à considérer la fonction ob-
tenue ci-dessus avec le signe + devant la racine carrée.
Ces formules montrent l’existence et l’unicité de ( p,q). De plus,
3) Réciproquement, considérons l’application :
comme y1 et y2 sont de classe C 2 sur I, par opérations, p et q √
1 
sont continues sur I. y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2
On conclut qu’il existe un couple ( p,q) et un seul convenant,
et il est donné par les formules ci-dessus. Il est clair que y est dérivable sur ]0 ; +∞[, que y est solution
y
de y  = , sur ]0 ; +∞[ (d’après 2)), et que y(2) = 1.
x + y2
8.19 Soit y une solution de (E). Avec des notations classi- Finalement, il y a une solution et une seule :
quement abusives, l’application U = y 2 + e−x y  2 est dérivable 1 √ 
sur [0 ; +∞[ et : y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2

330
8.21 1) Résolvons l’EDL1 (E) y  = y − x 2 + x , d’incon- Il en résulte que U est croissante. Comme de plus, U (0) = 0 ,
nuey : [0 ; +∞[−→ R dérivable. on déduit : U  0, c’est-à-dire :
La solution générale de l’EDL1 SSM associée ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x 2 f (x)  x 4 .
(E0 ) y  = y En simplifiant par x 2 , on déduit :
est : y : x −→ λ ex , λ ∈ R . ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x)  x 2 .
Cherchons une solution particulière de (E) sous la forme
Comme f est continue en 0, l’inégalité est encore vraie en 0,
y : x −→ αx 2 + βx + γ, (α,β,γ) ∈ R3 .
et on conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  x 2 .
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
 
y  (x) − y(x) − x 2 + x
8.23 1) Soit f convenant. On a alors :
= (2αx + β) − (αx 2 + βx + γ − x 2 + x)
∀ x ∈ R − {a},
= (1 − α)x 2 + (2α − β − 1)x + (β − γ).
2 2
Il suffit donc que : f  (x) − f (x) = − f (a) − f  (a) .
x −a x −a
1 − α = 0, 2α − β − 1 = 0, β − γ = 0, 2
La solution générale de l’EDL1 SSM y  − y = 0, sur
x −a
c’est-à-dire : α = 1, β = 1, γ = 1.
I1 = ] − ∞ ; a[ ou I2 = ]a ; +∞[, est donnée par :
Une solution particulière de (E) est donc :  
2
y : x −→ x 2 + x + 1 . y : x −→ λ exp dx = λ(x − a)2 , λ ∈ R .
x −a
D’après le cours, la solution générale de (E) est donc : Conformément à la méthode de variation de la constante,
y : x −→ x 2 + x + 1 + λ ex , λ ∈ R . considérons l’application

Considérons donc, pour λ ∈ R, l’application : f (x)


g : R − {a} −→ R, x −→ ,
(x − a)2
f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 + x + 1 + λ ex ,
qui est de classe C 1 sur R − {a} . On a ainsi :
qui est dérivable sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ R − {a}, f (x) = (x − a)2 g(x) ,
2) Si λ < 0, alors y(x) −→ −∞, contradiction avec la
x−→+∞
deuxième condition de l’énoncé. d’où, en dérivant et en reportant l’expression de f  (x) dans l’éga-
lité initiale :
On a donc nécessairement : λ  0.
2
Alors : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f  (x) = 2x + 1 + λ ex > 0, ∀ x ∈ R − {a}, (x − a)2 g  (x) = − f (a) − f  (a) ,
x −a
donc f est strictement croissante sur [0 ; +∞[.
et donc :
Il en résulte que f > 0 si et seulement si f (0) > 0 .
2 f  (a)
Et : f (0) = 1 + λ . ∀ x ∈ R − {a}, g  (x) = − f (a) − .
(x − a)3 (x − a)2
Ainsi, f convient si et seulement si : 1 + λ > 0 .
Par primitivation sur ] − ∞ ; a[ et sur ]a ; +∞[, on déduit qu’il
a−3
Enfin : a = f (1) = 3 + λ e, donc : λ = , existe (α,β,γ, λ,µ,ν) ∈ R6 tel que :
e
a−3  α β

puis : λ > −1 ⇐⇒
e
> −1 ⇐⇒ a > 3 − e.  ∀ x ∈ ] − ∞ ; a[, g(x) = (x − a)2 + x − a + γ

On conclut que l’ensemble des a ∈ R demandé est : 


 λ µ
 ∀ x ∈ ]a ; +∞[, g(x) = + + ν,
]3 − e ; +∞[. (x − a)2 x −a
d’où :
8.22 Considérons l’application 
∀ x ∈ ] − ∞ ; a[, f (x) = α + β(x − a) + γ(x − a)2
U : [0 ; +∞[−→ R, x −→ U (x) = x 2 f (x) − x 4 ,
∀ x ∈ ]a ; +∞[, f (x) = λ + µ(x − a) + ν(x − a)2 .

suggérée par l’expression x f (x) + 2 f (x) − 4x de l’énoncé.
2 
 f (x) x−→a
−→− α et f (x) −→+ λ
x−→a
Cette application U est dérivable et, on a, pour tout
  On a alors :
x ∈ [0 ; +∞[ : U  (x) = x x f  (x) + 2 f (x) − 4x 2  0.  f  (x) −→ β et f  (x) −→ µ,

x−→a + x−→a

331
d’où, puisque f est de classe C 1 sur R : On a alors, pour tout t ∈ R :

α = λ et β = µ , F  (t) = α eαt U = eαt AU = A(eαt U ) = AF(t) ,


donc F est solution de (E), et, de même, G est solution de (E).
puis, pour tout x ∈ R :

α + β(x − a) + γ(x − a)2 si x  a
f (x) = 8.25 D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire pro-
α + β(x − a) + ν(x − a)2 si x  a. posé admet une solution et une seule, notée (x,y,z).

2) Réciproquement, pour tout (α,β) ∈ R2 , l’application obtenue Considérons U = x + jy + j2 z . L’application U est de


classe C 1 sur R et :
ci-dessus est de classe C 1 sur R et, pour tout x ∈ R − {a} :
 U  = x  + jy  + j2 z 
f (x) − f (a) β + γ(x − a) si x < a
= = (−x + y) + j(−y + z) + j2 (−z + x)
x −a β + ν(x − a) si x > a,
 = (j2 − 1)x + (1 − j)y + (j − j2 )z
 1 

 β + 2γ(x − a) + β si x < a
1   2 = (1 − j) − (1 + j)x + y + jz
f (x) + f  (a) =
2 
  
 1 β + 2ν(x − a) + β si x > a,
2 = (1 − j)(j2 x + y + jz)
donc f convient. = (1 − j)j2 (x + jy + j2 z) = (j2 − 1)U.
On conclut que l’ensemble des applications convenant est : Par résolution de l’EDL1 SSM obtenue ci-dessus, il existe

U0 ∈ C tel que : ∀ t ∈ R, U (t) = e(j
2 −1)t
f : R −→ R, x −→ U0 .

α + β(x − a) + γ(x − a)2 si x  a  De plus :
; (α,β) ∈ R2 .
α + β(x − a) + ν(x − a) si x  a
2 U0 = U (0) = x(0) + jy(0) + j2 z(0) = 1 + j2 + j = 0 ,
d’où : ∀ t ∈ R, U (t) = 0.

8.24 Remarquons d’abord que F, G, H sont dérivables Ainsi : ∀ t ∈ R, x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0.
sur R. D’après un exercice de Première année (Méthodes et Exercices
PCSI-PTSI, ex. 2.26 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment, dans
1) Si F et G sont solutions de (E) X  = AX , alors : le plan complexe, un triangle équilatéral direct.
H  = (F + G) = F  + G  = AF + AG = A(F + G) = AH ,
8.26 1) Soit f convenant. Puisque f est continue, l’applica-
donc H est solution de (E). x  2
tion x −→ f (t) dt, est de classe C 1 , donc f est de
2) Réciproquement, supposons que H est solution de (E). On 0
a donc : classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ . On a alors, en dérivant :
 2
∀ t ∈ R, α eαt U + β eβt V = A(eαt U + eβt V ) , ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f  (x) = f (x) ,
d’où aussi, en dérivant : et, d’autre part : f (0) = 1 .

y = y2
∀ t ∈ R, α e U + β e V = A(αe U + β e V ) .
2 αt 2 βt αt βt
• Considérons le problème de Cauchy (C)
y(0) = 1.
En prenant les valeurs en 0, on obtient :
 Puisque l’application (x,y) −→ y 2 est de classe C 1 sur l’ou-
αU + βV = A(U + V ) = AU + AV vert U = ] − 1 ; 1[×R et que (0,1) ∈ U, d’après le théorème
α2 U + β2 V = A(αU + βV ) = αAU + βAV, de Cauchy et Lipschitz, (C) admet une solution maximale et
 une seule.
(AU − αU ) + (AV − βV ) = 0 • D’autre part, cherchons une solution y de (C) ne s’annulant
d’où :
α(AU − αU ) + β(AV − βV ) = 0. en aucun point. On a :
y
Comme α =/ β , on déduit, par exemple en effectuant y  = y 2 ⇐⇒ =1
y2
L2 L 2 − αL 1 et L 2
−→ L 2 − βL 1 :
−→
1
 ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, − = x +λ
AU − αU = 0 y(x)
1
AV − βV = 0. ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = − .
x +λ
332
1 Il s’agit maintenant d’une EDL1 ASM. La solution générale
Puis : y(0) = 1 ⇐⇒ − = 1 ⇐⇒ λ = −1.
λ 3
de l’EDL1 SSM associée z  = z est donnée par :
1 x
Ainsi, y0 : ] − ∞ ; 1[−→ R, x −→  
1−x 3
z(x) = λ exp dx = λ e3 ln x = λx 3 , λ ∈ R .
est solution de (C), nécessairement maximale, puisque x
y0 (x) −→− +∞. On cherche une solution particulière de (E) par la méthode de
x−→1
variation de la constante, sous la forme
D’après le cours, f est restriction de y0 , d’où :
z : x −→ z(x) = λ(x)x 3 , où λ est la nouvelle fonction in-
1 connue, supposée dérivable. On a, avec des notations classi-
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
1−x quement abusives :
1 3
2) Réciproquement, f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est z  = z − x ⇐⇒ λ x 3 = −x
1−x x
continue sur ] − 1 ; 1[ , et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 1
 x  x ⇐⇒ λ = − 2 ⇐ λ = .
 2 1 x x
1+ f (t) dt = 1 + dt Une solution particulière de (F) est donc :
0 (1 − t)
2
0
  
1 x 1 1 1 3
=1+ =1+ −1 = = f (x), z : x −→ x = x2 .
1−t 0 1−x 1−x x
D’après le cours, la solution générale de (F) est donc :
donc f convient.
Finalement, il y a une application et une seule convenant : z : x −→ x 2 + λx 3 , λ ∈ R .
1
f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ . Il en résulte que, pour tout λ ∈ R fixé, la fonction
1−x
1 1
y : x −→ = 2
z(x) x + λx 3
8.27 1) Existence et unicité de y :
3 est une solution de l’ED de l’énoncé. Et, pour cette fonction :
Puisque l’application F : (x,y) −→ − y + x y 2
x 1 1 1 1
y(2) = ⇐⇒ = ⇐⇒ λ = − .
est de classe C 1 sur l’ouvert U = ]0 ; +∞[×R de R2 , et que 3 4 + 8λ 3 8
 
1 Considérons donc la fonction
2, ∈ U , d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le
3
 1 8

  3 y1 : x −→ = 2 .
 y = − y + xy
2
x 2 − 18 x 3 8x − x 3
x
problème de Cauchy (C) admet une so-


 y(2) = 1 D’après ce qui précède, y1 est solution de (C) sur l’intervalle
3 ]0 ; 8[ . De plus : y(x) −→− +∞, donc y1 est nécessairement
x−→8
lution maximale et une seule, notée y, et l’intervalle de défi-
nition I de y est ouvert. la solution maximale de (C).
On conclut que la solution maximale de (C) est :
Remarquons : 2 ∈ I et I ⊂ ]0 ; +∞[ .
2) Calcul de y : 8
y : ]0 ; 8[−→ R, x −→ .
• Cherchons une solution particulière y de (C) ne s’annulant 8x 2 − x 3
en aucun point.
Soient J un intervalle ouvert tel que 2 ∈ J et J ⊂ ]0 ; +∞[, 8.28 1) L’application
et y : J −→ R dérivable telle que :
F : R2 −→ R, (x,y) −→ − cos y
∀ x ∈ J, y(x) =
/ 0.
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 de R2 , donc, d’après le théo-
1 rème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
Notons z : J −→ R, x −→ , qui est dérivable sur J.  
y(x) y = F(x,y)
On a, avec des notations classiquement abusives : (C) admet une solution maximale et une seule,
y(π) = 0
3 z 3 x notée y, et l’intervalle de définition de y est ouvert.
y  = − y + x y 2 ⇐⇒ − 2 = − + 2
x z xz z 2) Cherchons des solutions de y  + cos y = 0 telles que cos y
3 ne s’annule pas. On a alors, avec des notations classiquement
⇐⇒ z  = z − x (F).
x abusives :
333
dx 1 8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La ma-
y  + cos y = 0 ⇐⇒ =−  
dy cos y 2 −1 2
  2
dt trice de (S) est : A =  10 −5 7.
⇐⇒ x = −
dy
= − 1 + t2 4 −2 2
cos y t=tan (y/2) 1 − t2
Un calcul élémentaire (polynôme caractéristique) montre que
 1 + t2 les valeurs propres de A sont −1 (simple) et 0 (double), et que
dt
= −2 = −2 Argth t + C, si |t| < 1, C ∈ R les sous-espaces propres sont :
1 − t2  
 
C−x x C 1
⇐⇒ t = th = −th − SEP (A,−1) = Vect (V1 ), V1 =  −1  ,
2 2 2
x  −2
y C
⇐⇒ tan = −th −  
2 2 2 1
  
⇐ y = −2 Arctan th
x

C
. SEP (A,0) = Vect (V2 ), V2 =  2  .
2 2 0
Et :
   Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.
π C  
y(π) = 0 ⇐⇒ −2 Arctan th − = 0 ⇐⇒ C = π . 0
2 2 Notons V3 =  0  par exemple (n’importe quel vecteur hors
Considérons donc l’application 1
 
x −π de Vect (V1 ,V2 ) conviendra), et :
y : R −→ R, x −→ −2 Arctan th .  
2 1 1 0
Cette application y est dérivable sur R et satisfait (C). De plus, P = ( V1 V2 V3 ) =  −1 2 0  .
il est évident, puisque y est définie sur R, que y est solution −2 0 1
maximale de (C). Alors, P est inversible et un calcul élémentaire (ou la calcula-
 
Finalement, la solution maximale de (C) est y définie ci-dessus. 2 −1 0
1
−1
trice) donne : P = 1 1 0.
3
4 −2 3
8.29 Soit c ∈ ]0 ; +∞[.
En notant T = P −1 A P, on obtient, après calcul du produit des
Résolvons l’ED (E) y  = −(c2 + y 2 ) . On a, avec des nota-  
−1 0 −1
tions classiquement abusives :
trois matrices : T =  0 0 3  ,
dy
(E) ⇐⇒ 2 = −dx 0 0 0
c + y2
 qui est triangulaire supérieure.
dy
⇐⇒ = −x + λ, λ ∈ R
c2 + y 2 Autrement dit, nous avons trigonalisé A.
1 y Notons U = P −1 X, donc X = PU. On a :
⇐⇒ Arctan = −x + λ, λ ∈ R
c c  
⇐⇒ y = c tan c(−x + λ) . (S) ⇐⇒ X  = AX ⇐⇒ U  = T U .
 
De plus, pour cette fonction y : u
  Notons U =  v  . On a :
y(1) = 0 ⇐⇒ tan c(−1 + λ) = 0
w
kπ     
⇐⇒ c(λ − 1) = kπ, k ∈ Z ⇐⇒ λ = 1 + . u −1 0 −1 u
c
Ainsi : (S) ⇐⇒  v   =  0 0 3  v 
kπ   w 0 0 0 w
y = c tan c − x + 1 + = c tan c(−x + 1) .  u  = −u − w
c 
Enfin : 
⇐⇒ v  = 3w
π 

Déf (y) ⊃ [0 ; 1] ⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; 1], c(−x + 1) ∈ / + πZ
 2  w = 0

⇐⇒ [0 ; c] ⊂ − ;
π π
⇐⇒ c ∈ 0 ;
π
.  w(t) = C3


2 2 2
 ⇐⇒ ∃ (C1 ,C2 ,C3 ) ∈ R3 , ∀ t ∈ R, v(t) = 3C3 t + C2


On conclut que l’ensemble cherché est : 0 ;
π
. 
2 u(t) = C1 e−t − C3 .

334
Puis : On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
    −t 
x 1 1 0 C1 e − C3 (1 − x)y  (x) + y(x)
 y  = X = PU =  −1 2 0   C2 + 3C3 t 
z −2 0 1 C3 . 
+∞ 
+∞
= (1 − x) nan x n−1 + an x n
On conclut que la solution générale de (S) est donnée, pour tout n=1 n=0

t ∈ R, par : 
+∞ 
+∞ 
+∞
 = nan x n−1 − nan x n + an x n

 x(t) = C1 e−t + 3C3 t + (C2 − C3 )
 n=1 n=1 n=0

y(t) = −C1 e−t + 6C3 t + (2C2 + C3 ) (C1 ,C2 ,C3 ) ∈ R3 . 


+∞ 
+∞ 
+∞


 = (n + 1)an+1 x n − nan x n + an x n
z(t) = −2C1 e−t + 3C3 n=0 n=0 n=0


+∞
 
8.31 a) L’application F : R3 −→ R2 , = (n + 1)an+1 − (n − 1)an x n .
n=0
(t,x,y) −→
  Par unicité du DSE(0) de g, y est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[
2 1 4 2
(t − 1)x y − x + y, (2t + 1)x y − x + y si et seulement si :
3 3 3 3
∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 − (n − 1)an = bn (1) .
est de classe C 1 sur l’ouvert R3 de R3 , et (0,1,1) ∈ R3 , donc,
d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de • Supposons que la suite (an )n∈N vérifie (1). La suite (an )n∈N
Cauchy (C) admet une solution maximale et une seule, notée est une suite récurrente linéaire du premier ordre, à coefficients
(x,y), et l’intervalle de définition de cette solution maximale variables, avec second membre. En multipliant par n, on ob-
est ouvert. tient :
b) L’application z : t −→ (2t + 1)x(t) − (t − 1)y(t)
∀ n ∈ N, (n + 1)nan+1 − n(n − 1)an = nbn .
est dérivable sur I et, pour tout t ∈ I :
z  (t) = (2t + 1)x  (t) + 2x(t) − (t − 1)y  (t) − y(t) Notons, pour tout n ∈ N : u n = n(n − 1)an .
 
2 1 On a alors : ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = nbn ,
= (2t + 1) (t − 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) + 2x(t)
3 3
  d’où, par sommation et télescopage :
4 2
−(t − 1) (2t + 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) − y(t) 
n−1
3 3
  ∀ n ∈ N, u n = u 0 + kb ,
2 4 
k=0 k
= − (2t + 1) + 2 + (t − 1) x(t) =0
3 3
  et donc :
1 2
+ (2t + 1) − (t − 1) − 1 y(t) = 0.
3 3 un 1 
n−1
∀ n ∈ N − {0,1}, an = = kbk .
Comme z  = 0 sur l’intervalle I, on déduit que z est constante n(n − 1) n(n − 1) k=0
sur I. Et : z(0) = x(0) + y(0) = 2 .
On conclut que z est constante égale à 2. De plus, d’après (1) (pour n = 0) : a1 + a0 = b0 .
Réciproquement, considérons la suite (an )n∈N définie par
a0 ∈ R, a1 = −a0 + b0 et :
8.32 a) D’après le cours, la solution générale de (E0 ) est don-
née, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, par : 1 
n−1
   ∀ n  2, an = kbk .
1 n(n − 1) k=0
y(x) = λ exp − dx = λ(1 − x), λ ∈ R .
1−x
Il est clair que la suite (an )n∈N vérifie (1).
b) Soit y : ] − 1 ; 1[−→ R une application dSE(0),
De plus, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ et tout n  2 :

+∞
y(x) = an x n , de rayon  1. 
n−1 
1
n=0 |an x n |  k|bk | |x|n
D’après le cours, on peut dériver terme à terme : n(n − 1) k=0

+∞ n−1  
n−1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y  (x) = nan x n−1 . 1
 (n − 1) |bk | |x|n  |bk x k |.
n=1 n(n − 1) k=0 k=0

335
 
Puisque la série entière bk x k est de rayon  1, pour tout ! "t u t
= − u ln(1 − u) 0 − du
k 0
 ipp 0 1 − u
x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé, la série numérique |bk x k | converge, donc  t 
1
k 0 = −t ln (1 − t) − −1+ du

n−1 0 1−u
la suite |bk x |
k
est bornée. = −t ln(1 − t) + t + ln (1 − t) = (1 − t)ln(1 − t) + t.
n 2
k=0
  D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Il en résulte que la suite |an x n | n 2 est bornée.

+∞
2
Ceci montre que le rayon de convergence de la série entière
 y(x) = (1 − 2−n )x n
an x n est  1. n=2
n(n − 1)
n 0 
+∞
2
D’après les calculs faits plus haut (par équivalence logique), = (1 − 2−(n+1) )x n+1
 n=1
(n + 1)n
la somme de la série entière an x n est solution de (E).

+∞
1  n+1 
n 0
=2 x − (2−1 x)n+1
On conclut que (E) admet au moins une solution y dSE(0), n=1
n(n + 1)

+∞ 
+∞
x n+1 
+∞
(2−1 x)n+1
y(x) = an x n , de rayon  1, définie par a0 ∈ R (quel- =2 −2 ,
n=0 n=1
(n + 1)n n=1
(n + 1)n
conque, par exemple a0 = 0), a1 = −a0 + b0 , et :
car x ∈ ] − 1 ; 1[ et 2−1 x ∈ ] − 1 ; 1[,

n−1   x x x
1 = 2 (1 − x)ln(1 − x) + x − 2 1 − ln 1 − +
∀ n  2, an = kbk . 2 2 2
n(n − 1) k=0  
  x
x = 2(1 − x)ln(1 − x) − (2 − x) ln 1 − + x.
c) • L’application g : x −→ −ln 1 − est dSE(0), de 2
2
rayon 2 ( 1), et :
  8.33 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[.

+∞
1 x n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = . Effectuons, comme le suggère l’énoncé, le changement de va-
n=1
n 2 riable t = ln x, donc aussi le changement de fonction incon-
nue z(t) = y(x). On a alors :
En appliquant b), et en choisissant, par exemple, a0 = 0,
on a : a1 = b0 = 0 et : dt 1
y(x) = z(t), y  (x) = z  (t) = z  (t) ,
n−1  k
dx x
1 n−1
1 1  1
∀ n  2, an = k = 1 1
y  (x) = z  (t) 2 − z  (t) 2 .
n(n − 1) k=0 k2k n(n − 1) k=0 2 x x
 n
1 Ainsi, y est solution de (e) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si :
1−
1 2 2 ∀ t ∈ R, z  (t) − z  (t) − 2z(t) = t e2t (F).
= = (1 − 2−n ).
n(n − 1) 1 n(n − 1) Il s’agit maintenant d’une EDL2 ASM à coefficients constants,
1−
2 avec second membre du type polynôme-exponentielle.
Une solution y de (E) sur ] − 1 ; 1[ est donc : Considérons l’EDL2 SSM associée :

+∞
2 (F0 ) z  − z  − 2z = 0 .
y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ (1 − 2−n )x n .
n=2
n(n − 1) L’équation caractéristique r 2 − r − 2 = 0 admet deux solutions
• Nous allons exprimer la somme de cette dernière série en- réelles, −1 et 2. D’après le cours, la solution générale de (E0 )
tière à l’aide des fonctions usuelles. est :

+∞
1 z : t −→ α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
Rappelons : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, tn =
n=0
1−t Puisque le coefficient 2 de e2t du second membre est racine

+∞ n
t simple de l’équation caractéristique, cherchons une solution
et : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − t). de (F) de la forme :
n=1
n
En primitivant, on obtient : z : t −→ (at 2 + bt + c) e2t , (a,b,c) ∈ R2 .

+∞  t On a :
t n+1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − u) du
n=1
n(n + 1) 0 z(t) = (at 2 + bt + c) e2t ,
336
 
z  (t) = 2(at 2 + bt + c) + (2at + b) e2t 2) Recherche d’une deuxième solution de (E) par la méthode
  de Lagrange :
z  (t) = 4(at 2 + bt + c) + 4(2at + b) + 2a e2t .
D’après la méthode de Lagrange, on cherche une seconde
En reportant dans (F) et en identifiant (polynômes en t), on ob- solution de (E) sous la forme y : x −→ (x 2 − 1)λ(x) ,
tient, après quelques lignes de calcul élémentaire, que z est so- où λ : ]1 ; +∞[−→ R est la nouvelle fonction inconnue, sup-
lution de (F) si et seulement si : posée dérivable. On a, avec des notations classiquement abu-
1 1 sives :
a= et b=− .
6 9 y = (x 2 − 1)λ, y  = (x 2 − 1)λ + 2xλ,
Ainsi, une solution, de (F) est : y  = (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ,
  donc :
1 2 1
z : t −→ t − t e2t . x(x 2 − 1)y  − 2(x 2 − 1)y  + 2x y
6 9  
= x(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ
La solution générale de (F) est donc :  
  −2(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 2xλ + 2x(x 2 − 1)λ
1 2 1  
z : t −→ t − t e2t + α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
6 9 = x(x 2 − 1)2 λ + 4x 2 (x 2 − 1) − 2(x 2 − 1)2 λ
 
En remplaçant t par ln x, on conclut que la solution générale + 2x(x 2 − 1) − 4x(x 2 − 1) + 2x(x 2 − 1) λ


de (E) sur ]0 ; +∞[ est : =0
 
1 1 α = x(x 2 − 1)2 λ + 2(x 2 − 1)(x 2 + 1)λ
y : x −→ (lnx)2 − ln x x 2 + + βx 2 , (α,β) ∈ R2 .  
6 9 x = (x 2 − 1) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ .
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution de :
8.34 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisée, à coefficients va- (F) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ = 0.
riables. Une solution, autre que la fonction nulle, de cette EDL1 en λ,
1) Recherche d’une éventuelle solution polynomiale : SSM, est donnée par :
  
Soient n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ R tels que an = / 0, 2(x 2 + 1)
λ (x) = exp − dx .
n x(x 2 − 1)
y : x −→ ak x k .
k=0 Pour calculer l’intégrale, effectuons d’abord le changement de
Si y est solution de (E) sur ]1 ; +∞[, alors le terme de degré variable t = x 2 :
 
n + 1 dans le premier membre doit être nul, donc : 2(x 2 + 1) t +1
dx = dt .
n(n − 1)an − 2nan + 2an = 0, x(x − 1)
2 t=x 2 t (t − 1)
c’est-à-dire : (n 2 − 3n + 2) an = 0, Effectuons ensuite une décomposition en éléments simples :

   
=
/0 t +1 1 2
dt = − + dt
t (t − 1) t t −1
donc : n = 1 ou n = 2.
Cherchons donc une solution éventuelle de (E) sous la forme = − ln t + 2 ln (t − 1).
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des   x2
D’où : λ (x) = exp ln (x 2 ) − 2 ln(x 2 − 1) = .
notations classiquement abusives : (x 2 − 1)2
x(x 2 − 1)y  − 2(x 2 − 1)y  + 2x y Pour calculer λ, on, peut effectuer une intégration par parties :
 
= x(x 2 − 1)2a − 2(x 2 − 1)(2ax + b) + 2x(ax 2 + bx + c) x2 1  −2x
λ(x) = dx = − x dx
(x − 1)
2 2 2 (x 2 − 1)2
= (2a + 2c)x + 2b. 
1 1 1 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : =− x 2 + dx
2 x −1 2 x2 − 1
2a + 2c = 0, 2b = 0 , x 1 x +1
=− − ln .
c’est-à-dire : b = 0 et c = −a. 2(x 2 − 1) 4 x − 1
En particulier, l’application On obtient une deuxième solution particulière de (E) :
y2 : ]1 ; +∞[−→ R,
y1 : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 − 1
x x2 − 1 x + 1
est solution de (E). x −→ (x 2 − 1)λ(x) = − − ln .
2 4 x −1
337
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Ceci revient à ∀ p ∈ N, a2 p+1 = 0 et, pour tout p ∈ N, en ré-
est libre. itérant :
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]1 ; +∞[ a2 p−2
est : a2 p =
 (2 p + 3)(2 p + 2)
S = y : ]1 ; +∞[−→ R, =
1 1
···
1
a0
(2 p + 3)(2 p + 2) (2 p + 1)(2 p) 5·4
    
x x2 − 1 x + 1 1 1 1
x −→ a(x 2 − 1) + b + ln ; (a,b) ∈ R2 . = − =− .
2 4 x −1 (2 p + 3) · · · 4 6 (2 p + 3)!
 1

+∞ • Réciproquement, la série entière − x 2 p est de
p0
(2 p + 3)!
8.35 a) • Soit y : x −→ an x n une fonction dSE(0), de
n=0 rayon infini et sa somme, d’après les calculs précédents, est so-
rayon > 0 . On a, pour tout x ∈ ] − R ; R[ avec des notations lution de (e) sur R.
classiquement abusives : On conclut que (e) admet une solution et une seule dSE(0), l’ap-
x 2 y  + 6x y  + (6 − x 2 )y plication :

+∞
x2p

+∞
f : R −→ R, x −→ − ,
= x 2
n(n − 1)an x n−2
p=0
(2 p + 3)!
n=2
et de plus, le rayon est infini.

+∞ 
+∞
+ 6x nan x n−1 + (6 − x 2 ) an x n b) On a, pour tout x ∈ R∗ :
n=1 n=0

+∞
x2p 1 
+∞
x 2 p+3

+∞ 
+∞ f (x) = − =− 3
(2 p + 3)! x p=0 (2 p + 3)!
= n(n − 1)an x n + 6nan x n p=0

n=2 n=1 1
(sh x − x).
=−

+∞ 
+∞ x3
+6 an x n − an x n+2 D’autre part, f (0) est le terme constant de la série entière dé-
n=0 n=0
finissant f.

+∞ 
+∞
On conclut :
= n(n − 1)an x n + 6nan x n 
 x − sh x
n=2 n=1 
 si x =
/ 0
x3

+∞ 
+∞ f : R −→ R, x −
 →


+6 an x n − an−2 x n  −1 si x = 0.
n=0 n=2 6
= 6a0 + 12a1 x


+∞
8.36 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[,
 
+ n(n − 1)an + 6nan + 6an − an−2 x n à coefficients variables.
n=2 1) Effectuons le changement de fonction inconnue z = e−x y ,

+∞
 2  d’où y = ex z. On a :
= 6a0 + 12a1 x + (n + 5n + 6)an − an−2 x n .
n=2
y = ex z, y  = ex (z  + z), y  = ex (z  + 2z  + z) .
Par unicité du DSE(0) de la fonction constante égale à −1, on Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution
a: de :
y est solution de (E) (F) xex (z  + 2z  + z) − 2(x − 1)ex (z  + z) + (x − 2)ex z = x ex ,
 6a = −1, 12a = 0


0 1 et : (F) ⇐⇒ x z  + 2z  = x.
⇐⇒ ∀ n  2, (n + 5n + 6)an − an−2 = 0
2
En notant v = z  , on a : (F) ⇐⇒ xv  + 2v = x (G).

 

=
/0 Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 SSM

 1 associée (G0 ) xv  + 2v = 0

 a0 = − , a 1 = 0
6   
⇐⇒ 2 λ

 an−2 est : v : x −→ λ exp − dx = 2 , λ ∈ R.
 ∀ n  2, an = . x x
(n + 2)(n + 3)
338
Cherchons une solution particulière de (G) sous forme d’un po- 1 x ex 1 ex
y − y = x e + λ 2 ⇐⇒ µ ex = x ex + λ 2
lynôme de degré 1 : v : x −→ αx + β, (α,β) ∈ R2 . On a : 3 x 3 x
 1 λ x2 λ
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, xv  + 2v = x ⇐⇒ µ = x + 2 ⇐ µ(x) = − .
3 x 6 x
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, αx + 2(αx + β) = x
Une solution particulière de (E) est donc :
⇐⇒ 3α = 1, 2β = 0.  2 
x λ x
1 y : x −→ − e .
Ainsi, v : x −→ x est solution de (G). 6 x
3
La solution générale de (G) est donc : La solution générale de (E) est donc :
1 λ x2 x ex
v : x −→ x + 2 , λ ∈ R. y : x −→ e − λ + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
3 x 6 x
Par v = z  , la solution générale de (F) est : 3) L’EDL2 SSM associée est :

z : x −→
1 2 λ
x − + µ, (λ,µ) ∈ R2 . (E0 ) x y  − 2(x − 1)y  + (x − 2)y = 0 .
6 x
Cherchons une solution particulière y de (E0 ) sous la forme
La solution générale de (E) est obtenue par y = ex z : y : x −→ x α ex , où α ∈ Z est à trouver. On a :
 
1 2 λ y = x α ex , y  = (x α + αx α−1 ) ex ,
y : x −→ x − + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .  
6 x y  = x α + 2αx α−1 + α(α − 1)x α−2 ex ,
2) En notant u = y  − y, on a : u  = yz  − y  , donc : d’où :
 
(E) x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y = x e x x y  − 2(x − 1)y  + (x − 2)y
 
⇐⇒ x(y  − y  ) − x(y  − y) + 2(y  − y) = x ex = x α+1 + 2αx α + α(α − 1)x α−1 ex
⇐⇒ xu  − (x − 2)u = x ex (H). −2(x − 1)(x α + αx α−1 )ex + (x − 2)x α ex
 
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 =x e x + 2αx + α(α − 1) − 2(x − 1)(x + α) + (x − 2)x
α−1 x 2

SSM associée (H0 ) xu  − (x − 2)u = 0 est :


= x α−1 ex α(α + 1).
 
x −2 ex En prenant α = 0 ou α = −1, on obtient une solution parti-
u : x −→ λ exp dx = λ 2 , λ ∈ R .
x x culière de (E0 ). Ainsi, les deux applications
Cherchons une solution particulière de (H) par la méthode de ex
y1 : x −→ , y2 : x −→ ex
ex x
variation de la constante, sous la forme u : x −→ λ(x) 2 , où
x sont solutions de (E0 ).
λ est la nouvelle fonction inconnue, supposée dérivable. On a On cherche maintenant une solution de (E) par la méthode de
alors, avec des notations classiquement abusives : variation des constantes, sous la forme :
ex x3 y : x −→ u 1 (x)y1 (x) + u 2 (x)y2 (x) ,
(H) ⇐⇒ λ = x ex ⇐⇒ λ = x 2 ⇐ λ(x) = (I) .
x 3 où u 1 ,u 2 : ]0 ; +∞[ sont les fonctions inconnues, supposées dé-
Une solution de (H) est donc : rivables et liées par une certaine condition. On a, par la mé-
thode :
ex 1 
u : x −→ λ(x) = x ex .      e
x

x2 3  1u y 1 + u 2 y2 = 0 
 u1 + u2 e = 0
 x
x
x ⇐⇒
La solution générale de (H) est donc :  u y + u y = x e   xex − ex

1 1 2 2
x u + u 2 ex = ex
1
1 x ex   x2
u : x −→ x e +λ 2, λ ∈ R. u 1 + xu 2 = 0
3 x ⇐⇒
1 x ex (x − 1)u 1 + x 2 u 2 = x 2
On résout ensuite : (I) y − y = u = x e +λ 2.    
3 x u + xu 2 = 0 u 1 + u 2 x = 0
⇐⇒ 1    ⇐⇒
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 x(u 1 + xu 2 ) − u 1 = x 2
u 1 = −x 2
SSM associée y  − y = 0 est : y : x −→ µ ex , µ ∈ R . On 
   x3
cherche une solution particulière de (I) par la méthode de va- u 1 = −x 2 
 u 1 = −
3
riation de la constante, sous la forme y : x −→ µ(x) ex , où µ ⇐⇒ ⇐

u2 = x 
 2
est la nouvelle fonction inconnue, supposée dérivable. On a : u = x .
2
2
339
Une solution particulière de (E) est donc : 8.38 1) Soit ( f,g) convenant.
y : x −→ u 1 (x)y1 (x) + u 2 (x)y2 (x) g(x)
Puisque : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f  (x) = −
3
x e xx 2
x e 2 x x
=− + ex = . et que g est dérivable, f  est dérivable, donc f est deux fois dé-
3 x 2 6
rivable sur R.
On conclut que la solution générale de (E) est :
De même, g est deux fois dérivable sur R.
x 2 ex ex
y : x −→ + λ + µex , (λ,µ) ∈ R2 . Comme : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f  (x) = −g(x),
6 x
on déduit, en dérivant :
f (x)
8.37 1) Soit f convenant. Par le changement de variable ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f  (x) + f  (x) = −g  (x) = ,
x
x = sin t , on a : c’est-à-dire :
 
∀ x ∈ [−1 ; 1], f ( 1 − x 2 ) = 1 − x 2 f  (x) , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x 2 f  (x) + x f  (x) − f (x) = 0 (1) .

d’où : Ainsi, f satisfait une EDL2 SSM. Il s’agit d’une ED d’Euler.


Effectuons le changement de variable t = ln x, x = et , d’où
1 
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f  (x) = √ f ( 1 − x 2) (1) . le changement de fonction inconnue f (x) = u(t) . On a :
1−x 2
1 1 1
f (x) = u(t), f  (x) = u  (t) , f  (x) = u  (t) 2 − u  (t) 2 ,
Puisque f est dérivable sur [−1 ; 1] , le second membre est dé- x x x
rivable sur ] − 1 ; 1[ , donc f est deux fois dérivable sur d’où : (1) ⇐⇒ ∀ t ∈ R, u  (t) − u(t) = 0 (2).
] − 1 ; 1[ . On, a alors, en dérivant dans l’équation de l’énoncé, Il s’agit maintenant d’une EDL2 SSM à coefficients constants.
pour tout t ∈ R − πZ : La solution générale de (2) est :
− sin t f  ( cos t) = − sin t f  ( cos t) + cos 2 t f  ( sin t) . u : t −→ α et + β e−t , (α,β) ∈ R2 ,
Mais, en remplaçant t par π/2 − t dans l’énoncé, on a, pour d’où la solution générale de (1) :
tout t ∈ R : f ( sin t) = sin t f  ( cos t). β
f : x −→ αx + , (α,β) ∈ R2 .
d’où, pour tout t ∈ R − πZ : x
cos 2 t f  ( sin t) − sin t f  ( sin t) + f ( sin t) = 0 , On déduit, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :

ou encore, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : β β
g(x) = −x f  (x) = −x α − 2 = −αx + .
x x
(1 − x 2 ) f  (x) − x f  (x) + f (x) = 0 (E) .
2) Réciproquement, pour tout (α,β) ∈ R2 , on vérifie aisément
Il s’agit maintenant d’une EDSL2 SSM, à coefficients variables,
que le couple ( f,g) d’applications de ]0 ; +∞[ dans R, défini,
normalisée sur ] − 1 ; 1[ . On remarque que y1 ; x −→ x est so-
pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, par :
lution évidente. Vu les rôles analogues de cos t et sin t , on peut

conjecturer que y2 : x −→ 1 − x 2 soit solution de (E). Un f (x) = αx +
β
, g(x) = −αx +
β
,
calcul simple montre que y2 est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[ . x x
D’après le cours, la solution générale de (E) sur ] − 1 ; 1[ est convient.
donc : α1 y1 + α2 y2 , (α1 ,α2 ) ∈ R2 . Finalement, l’ensemble des couples ( f,g) convenant est donné
Ceci montre qu’il existe (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que : par :
 


β
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = α1 x + α2 1 − x 2 .  f (x) = αx +
x
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, ; (α,β) ∈ R2 .
Puisque f est continue sur [−1 ; 1] , on a aussi : 
 β
 g(x) = −αx +
 x
∀ x ∈ [−1 ; 1], f (x) = α1 x + α2 1 − x 2 .

Comme f est dérivable en 1 et que x −→ 1 − x 2 ne l’est pas,
8.39 Puisque S ∈ S++
n , d’après le cours, il existe Ω ∈ On (R),
on a nécessairement α2 = 0, et donc :
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R∗+ ) telles que : S = Ω∆Ω −1 .
∀ x ∈ [−1 ; 1], f (x) = α1 x . Pour X : R −→ Mn,1 (R) deux fois dérivable sur R, notons
2) La réciproque est évidente. Y = Ω −1 X, qui est deux fois dérivable sur R. On a :
Finalement, l’ensemble S des applications convenant est :
  X  + S X = 0 ⇐⇒ ΩY  + (Ω∆Ω −1 )ΩY = 0
S = f : [−1 ; 1] −→ R ; x −→ αx ; α ∈ R . ⇐⇒ Y  + DY = 0.

340


y1 D’autre part :
 .   2
Notons  ..  = Y. Alors :
2x + f (x)
yn  2
= 2x + x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 10 )
Y + DY = 0 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, yk + λk yk = 0

 
= 2x + x 4 + 2a5 x 7 + 2a6 x 8 + 2a7 x 9 + (2a8 + a52 )x 10 + o(x 10 ) .
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ∃ (Ak ,Bk ) ∈ R2 ,
 
∀ t ∈ R, yk (t) = Ak cos ( λk t) + Bk sin ( λk t). Par unicité du DL 10 (0) de f , on déduit :

Comme cos et sin, sont bornées sur R, chaque yk est bornée 5a5 = 1, a6 = 0, a7 = 0, 2a5 = 8a8 , 2a6 = 9a9 ,
sur R, donc Y est bornée sur R, puis, comme X = ΩY, et que 2a7 = 10a10 , 2a8 + a52 = 11a11 ,
Ω ne dépend pas de t, X est bornée sur R .
d’où :
1 1 1 2
8.40 a) L’application a5 = , a6 = 0, a7 = 0, a8 = a5 = , a 9 = a6 = 0 ,
5 4 20 9
F : R × R −→ R, (x,y) −→ 2x + y 2 2 1 7
a10 = a7 = 0, a11 = (2a8 + a52 ) = .
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , donc, d’après le théorème de 10 11 550
Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy (C) admet une so- On conclut au DL 11 (0) de f :
lution maximale et une seule, notée f, et l’intervalle de défi-
nition de f est ouvert. 1 5 1 8 7 11
f (x) = x 2 + x + x + x + o (x 11 ) .
n 5 20 550 x−→0
b) 1) Montrons, par récurrence sur n, que f est de classe C
sur I, pour tout n ∈ N .
• Puisque f est dérivable sur I, f est de classe C 0 sur I. 8.41 Si f convient, alors le second membre, dans l’énoncé,
• Si f est de classe C n sur I, alors, comme : est C 1 , donc f est C 1 , puis, en réitérant, f est C 2 .
 2 On a alors :
∀ x ∈ I, f  (x) = 2x + f (x) ,
f convient
f  est de classe C n sur I, donc f est de classe C n+1 sur I.  x  x
n ⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) = −1 − 2x f (t) dt + t f (t) dt
Ceci montre, par récurrence sur n, que f est de classe C 0 0
sur I, pour tout n ∈ N . 
 f (0) = −1
On conclut que f est de classe C ∞ sur I. 
⇐⇒ x
 ∀ x ∈ R, f  (x) = −2x f (x) − 2 f (t) dt + x f (x)
2) Puisque f est de classe C ∞ sur I, d’après le théorème de
0
Taylor-Young, f admet un développement limité à tout ordre 
f (0) = −1, f  (0) = 0
en 0, en particulier, f admet un DL 11 (0). ⇐⇒
On a déjà f (0) = 0 (par hypothèse), et on a : ∀ x ∈ R, f  (x) = −x f  (x) − 3 f (x).
f  = 2x + f 2 , f  = 2 + 2 f f  , f (3) = 2 f 2 + 2 f f  , Autrement dit, la question revient à la résolution d’un problème
f (4)  
=6f f +2ff (3) de Cauchy linéaire :
,

d’où : y(0) = −1, y  (0) = 0
(C)
f  (0) = 0, f  (0) = 2, f (3) (0) = 0, f (4) (0) = 0 . yz  + x y  + 3y = 0 (E).

D’après la formule de Taylor-Young, on a donc déjà : La présence de y  + x y  incite à considérer une nouvelle fonc-
2 /2
 tion inconnue : z = ex y. On a alors :
4
f (k) (0) k
f (x) = x + o (x 4 ) = x 2 + o(x 4 ) . −x 2 /2
z, y  = −xe−x
2 /2
z + e−x
2 /2

k=0
k! x−→0 y=e z,
y  = (x 2 − 1)e −x 2 /2
z − 2xe−x
2 /2
z  + e−x
2 /2
Le DL 11 (0) de f est donc de la forme : z  .

y  + x y  + 3y = ex
2 /2
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 11 ) , D’où : (z  − x z  + 2z).
où a5 ,. . . ,a11 sont des réels à calculer. Pour l’EDL2 SSM (F) z  − x z  + 2z = 0 , cherchons une
D’après le théorème de Taylor-Young, puisque f est de solution sous forme polynomiale.
classe C ∞, on peut dériver terme à terme : Si z : x −→ an x n + · · · + a0 est solution de (E), où n ∈ N,
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 , alors le terme de degré n du premier
f  (x) = 2x + 5a5 x 4 + · · · + 11a11 x 10 + o(x 10 ) . membre de (E) doit être nul : −nan + 2an = 0 d’où : n = 2.
341
Cherchons donc une solution sous la forme : 8.43 a) Soit f une solution de (E0 ).
z : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . En reportant dans (F), L’application g : R −→ R, x −→ f (−x) est deux fois déri-
on obtient facilement b = 0, a = 1, c = −1 . vable sur R et, pour tout x ∈ R :
Ainsi, une solution particulière de (F) est :
g(x) = f (−x), g  (x) = − f  (−x), g  (x) = f  (−x) ,
z : x −→ x − 1 ,
2
d’où, pour tout x ∈ R :
et une solution particulière de (E) est : g  (x) + p(x)g  (x) + q(x)g(x)
−x 2 /2
y : x −→ (x 2 − 1) e . = f  (−x) − p(x) f  (−x) + q(x) f (−x)
De plus : y(0) = −1 et : = f  (−x) + p(−x) f  (−x) + q(−x) f  (−x)
  2
∀ x ∈ R, y  (x) = 3x − x 3 e−x /2 , = ( f  + p f  + q f )(−x) = 0,

donc : y  (0) = 0. et on conclut que g est solution de (E0 ) sur R.


Ainsi, y est solution de (C). b) 1) D’après le théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire, il
D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire (C) admet une existe une solution f 1 et une seule de (E0 ) telle que :
solution et une seule. f 1 (0) = 1 et f 1 (0) = 0 .
On conclut qu’il y a une application et une seule convenant :
Montrons que f 1 est paire.
f : R −→ R, x −→ (x 2 − 1)e−x
2 /2
. Considérons la symétrisée g1 de f 1 .
D’après a), g1 est solution de (E0 ) sur R, et on a :

a) L’application continue p admet au moins une primi- g1 (0) = f 1 (0) = 1, g1 (0) = − f 1 (0) = 0 .
8.42
tive P sur I. Notons u = ze P . L’application u est dérivable sur Ainsi, f 1 et g1 sont solutions sur R du problème de Cauchy li-
I et : néaire : (E0 ), y(0) = 1, y  (0) = 0.
u  = z  e P + zp e P = (z  + pz )e P > 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc g1 = f 1 ,


>0 c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, f 1 (−x) = f 1 (x),
Il en résulte que u est strictement croissante sur I, donc u admet donc f 1 est paire.
au plus un zéro dans I. 2) D’après le théorème de Cauchy linéaire, il existe une solu-
Comme z = u e−P et que e−P ne s’annule en aucun point, on tion et une seule f 2 de (E0 ) telle que :
conclut que z admet au plus un zéro.
f 2 (0) = 0 et f 2 (0) = 1 .

b) Notons z = yy . L’application z est dérivable sur I et :
Montrons que f 2 est impaire.
z  = (yy  ) = yy  + y  2 = y(− py  − qy) + y  2 , Considérons la symétrisée g2 de f 2 . D’après a), g2 est solution
donc : 
z + pz = y − q y  0.
2 2 de (E0 ) sur R, et on a :


<0 g2 (0) = f 2 (0) = 0, g2 (0) = − f 2 (0) = −1 .
 Ainsi, f 2 et −g2 sont solutions du problème de Cauchy :
Montrons z + pz > 0, en raisonnant par l’absurde.

Supposons qu’il existe a ∈ I tel que : (z + pz)(a) = 0. (E0 ), y(0) = 0, y  (0) = 1 .
 2   2
On a alors : y  (a) + − q(a) y(a) = 0, D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc −g2 = f 2 ,




c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, − f 2 (−x) = f 2 (x),
0 >0 0
donc f 2 est impaire.
donc y  (a) = 0 et y(a) = 0 . Mais alors, y et la fonction
constante nulle sont solutions sur I du problème de Cauchy li- 3) • Montrons que ( f 1 , f 2 ) est libre.
 
y + py  + qy = 0 Soit (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
néaire :
y(a) = 0, y  (a) = 0. On a alors aussi, par dérivation : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte y = 0, En prenant les valeurs en 0, on a :
 
ce qui est exclu par l’énoncé. (α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α1 = 0
Ce raisonnement par l’absurde montre : z + pz > 0.  ⇐⇒
(α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α2 = 0.
On peut alors appliquer le résultat de a) et conclure que z admet
au plus un zéro dans I. Ceci montre que ( f 1 , f 2 ) est libre.

342
• D’après le cours, l’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R On en déduit le tableau des variations de γ :
est un R-espace vectoriel de dimension 2. D’autre part, on vient
de voir que ( f 1 , f 2 ) est une famille libre dans S0 . t −∞ t1 t2 +∞

On conclut : ( f 1 , f 2 ) est une base de S0 . γ (t) + 0 − 0 +


γ(t) 0    0
8.44 a) • Puisque (E0 ) est une EDL2 SSM, normalisée, à coef- √ √
9 − 83 9 + 83
ficients continus sur l’intervalle ]0 ; +∞[, d’après le cours, l’en- t1 = , t2 = .
2 2
semble S0 des solutions de (E0 ) sur ]0 ; +∞[ est un R-espace
La valeur maximale de γ est donc atteinte en t1 :
vectoriel de dimension 2, c’est-à-dire un plan vectoriel.
6 − t1
• Soit y ∈ S0 . Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout γ(t1 ) =  6,027 . . .
n ∈ N∗ , y est de classe C n sur ]0 ; +∞[. (1 + t12 )3/2

Puisque y est deux fois dérivable, y est de classe C 1 .


Si, pour un n ∈ N∗ , y est de classe C n , alors l’application 8.45 • Notons g = f  − a 2 f . Nous allons calculer f en fonc-
  tion de g, par résolution de l’EDL2 (E) y  − a 2 y = g. La
1
x −→ −y  (x) + x + 1 + y(x) est C n−1 , donc y  est solution générale de l’EDL2 SSM associée (E0 ) y  − a 2 y = 0
x
C n−1 , y est C n+1 . est (puisque a =/ 0) :

Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , y est y : x −→ λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
de classe C n sur ]0 ; +∞[.
Cherchons une solution particulière de (E) par la méthode de
On conclut : S0 ⊂ C ∞ ( ]0 ; +∞[ ; R). variation des constantes, sous la forme :
b) D’après le théorème de Cauchy linéaire, l’application y : x −→ u(x) ch ax + v(x) sh ax ,
 
θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1),y  (1) où u,v sont des fonctions inconnues, dérivables, satisfaisant une
certaine condition.
est une bijection linéaire. Comme
  On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 = θ−1 ({2} × R) ,  
u (x) ch ax + v  (x) sh ax = 0
S est l’image réciproque par θ de la droite affine {2} × R u  (x)a sh ax + v  (x)a ch ax = g(x)

de R2 . Il en résulte que S est une droite affine.  1
 
 u (x) = − g(x) sh ax
c) La courbure de γ y au point d’abscisse 1 est donnée par : a
⇐⇒


y  (1)  v  (x) = 1 g(x) ch ax.
γy =   2 3/2 . a
1 + y  (1) La solution générale de (E) est donc donnée par :
Ici :  x  x
1 1
y(1) = 2, y  (1) = −y  (1) + (1 + 1 + 1)y(1) y(x) = − ch ax g(t)sh at dt + sh ax g(t)ch at dt
a 0 a 0
= −y  (1) + 6 , + λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
6 − y  (1) On a alors, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
donc : γy =  3/2 .  x 
1 + y  (1)2 x
y  (x) = − sh ax g(t) sh at dt + ch ax g(t) sh at dt
d) D’après le théorème de Cauchy linéaire, pour tout t ∈ R, il 0 0
+ λa sh ax + µa ch a.
existe y ∈ S0 unique telle que : 
 λ = f (0)
y(1) = 2 et y  (1) = t . y(0) = f (0)
D’où : ⇐⇒
La valeur maximale de γ y est donc la valeur maximale (si elle y  (0) = f  (0) µa = f  (0).
existe) de l’application On conclut que, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
 x
6−t 1
γ : R −→ R, t −→ γ(t) = . f (x) = − ch ax g(t) sh at dt
(1 + t 2 )3/2 a 0
 x
1 sh ax
L’application γ est dérivable sur R et, après un calcul élé- + sh ax g(t) ch at dt + f (0) ch ax + f  (0)
mentaire, pour tout t ∈ R : a 0 a

1 x sh ax
γ (t) = (1 + t 2 )−5/2 (2t 2 − 18t − 1) . = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f  (0) .
a 0 a
343
 
• Comme, par hypothèse, g  0, et que : x x  
y(x) = y(a) + y  (t) dt = y(a) + f t,y(t) dt
  a a
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ t ∈ [0 ; x], sh a(x − t)  0 ,
Puisque f est de classe C 1 et bornée sur R2 , l’application
on déduit :  
t −→ f t,y(t) est continue et bornée sur l’intervalle borné
sh ax [a ; β[ , donc est intégrable sur [a ; β[ . Il en résulte que l’ap-
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x)  f (0) ch ax + f  (0) .  x
a  
plication x −→ f t,y(t) dt , admet une limite finie
• En appliquant le résultat précédent à (b, a, − f, −g) à la place a

de (a, b, f, g), on déduit l’autre inégalité demandée. lorsque x −→ β− . D’après la formule vue plus haut, on dé-
duit : y(x) −→− y(a) + .
x−→β

8.46 1) Soit (I,y) convenant. On a : Considérons l’application Y : ]α ; β] −→ R définie par :


 2   
yy + y = 0 ⇐⇒ (yy ) = 0 y(x) si α < x < β
 2  Y (x) =
y y(a) + si x = β.
⇐⇒ ∃ A ∈ R, = yy  = A
2
Alors, Y est continue sur ]α ; β] , de classe C 1 sur ]α ; β[ et :
y2    
⇐⇒ ∃ (A,B) ∈ R2 , ∀ x ∈ R, = Ax + B. y  (x) = f x,y(x) −→− f β,y(a) + .
2 x−→β

y2 D’après le théorème limite de la dérivée, on déduit que Y est


De plus, comme = Ax + B, et yy  = A , on a :
2 de classe C 1 sur ]α ; β] et que :
  B = 1/2    
y(0) = 1 y  (β) = f β,y(a) + = f β,Y (β) .
⇐⇒
y  (0) = 1 A = 1. Ainsi, Y est solution de (E) sur ]α ; β] , ce qui contredit la maxi-
 2 malité de y.
D’où : ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1.
1 Ce raisonnement par l’absurde montre : β = +∞.
Il s’ensuit : ∀ x ∈ I, x  − , De même : α = −∞.
2
donc, puisque I est ouvert : I ⊂ ] − 1/2 ; +∞[. On conclut que y est définie sur R.
 2
Comme : ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 = / 0,
1
8.48 1) L’application R −→ R, (x,y) −→ 1 + x 2 + y 2 ,
2
y ne s’annule en aucun point de I. Ainsi, l’application y est conti-
nue sur l’intervalle I et ne s’annule en aucun point de I, donc,
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 de R2 , et (0,0) ∈ R2 , donc,
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, y est de signe
d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz (non linéaire) le
strict fixe. Comme de plus y(0) = 1 > 0 , on déduit y > 0, problème de Cauchy (C) admet une solution maximale et une
d’où : seule, encore notée y, l’intervalle de définition de y est ouvert,
√ et toute solution de (C) est restriction de y.
∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 .
2) Notons J = {x ∈ R ; −x ∈ I } le symétrisé de I , et
2) Réciproquement, pour tout intervalle ouvert I tel que
z : J −→ R, x −→ z(x) = −y(−x) la symétrisée de y.
0 ∈ I ⊂ ] − 1/2 ; +∞[, l’application
√ L’application z est dérivable sur J (par composition, puisque
y : I −→ R, x −→ 2x + 1 y est dérivable sur I), on a z(0) = −y(0) = 0 ,
est deux fois dérivable sur I et un calcul simple montre que : et, pour tout x ∈ J :
yy  + y  2 = 0. z  (x) = y  (−x) =
1
 2
Finalement, l’ensemble des couples (I,y) convenant est 1+ (−x)2 + y(−x)
défini par : I est un intervalle ouvert quelconque tel que 1
√ =  2 .
0 ∈ I ⊂ ] − 1/2 ; +∞[ et y : I −→ R, x −→ 2x + 1. 1+ x2 + z(x)
Ceci montre que z est solution de (C) sur J.
8.47 Soit y une solution maximale de (E) y  = f (x,y) . Il en résulte que z est restriction de la solution maximale y, c’est-
D’après le cours, l’intervalle de définition I de y est ouvert. Il à-dire : J ⊂ I et ∀ x ∈ J, z(x) = y(x).
existe donc (α,β) ∈ R ∪ {−∞, +∞} tel que : I = ]α ; β[. • En notant I = ]α ; β[ où −∞  α < 0 < β  +∞ , on a :
Nous allons montrer β = +∞, en raisonnant par l’absurde.
Supposons β ∈ R . Il existe a ∈ ]α ; β[. On a , pour tout J ⊂ I ⇐⇒] − β ; −α[ ⊂ ]α ; β[
 
x ∈ [a ; β[ : ⇐⇒ α  −β et − α  β ⇐⇒ β = −α.

344
On déduit : I = ] − α ; α[, donc I est symétrique par rapport Ce raisonnement par l’absurde montre que l’extrémité droite
à 0. de I n’est pas un réel, donc est +∞.
• Et : ∀ x ∈ I, y(x) = z(x) = −y(−x), 5) Puisque y est croissante et majorée, y admet en +∞ une li-
donc y est impaire. mite finie notée .
3) • L’application y est dérivable sur l’intervalle I et : De plus, comme on l’a vu en 3), pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
π
1 0  y(x)  .
∀ x ∈ I, y  (x) =  2 > 0 , 2
1 + x 2 + y(x)
On déduit, par passage à la limite lorsque x tend vers +∞ :
donc y est strictement croissante sur I. π
0  .
• On a de plus y(0) = 0, donc y est à valeurs  0 (sur 2
I ∩ [0 ; +∞[). On a, par exemple :  y(1) > 0, donc > 0 .
π
• On a, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ : Si = , alors, en faisant tendre x vers +∞ dans l’encadre-
2
1 1 ment obtenu plus haut, on déduit :
y  (x) =  2  ,  +∞  +∞
1+ x2 + y(x) 1 + x2 1 1
 2 dt = dt ,
0 1 + t + y(t)
2 0 1 + t2
d’où, en intégrant, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ :
 x 1 1
contradiction, car t −→ −  2 est conti-
y(x) = y(0) + y  (t) dt 1 + t2 1 + t 2 + y(t)
0
 x
1 π nue, à valeurs  0 et n’est pas l’application nulle. On a donc
 dt = Arctan x  , π
0 1+t = / .
2 2
2
ce qui montre que y est majorée. π
Finalement : 0 < < .
4) Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe 2
b ∈ ]0 ; +∞[ tel que : I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[ . 6) α) Récurrence.
Puisque y est croissante et majorée, y admet en b− une limite 1
• Puisque y est dérivable, donc continue, est
finie, notée L. 1 + x 2 + y2
Considérons l’application continue, donc y  est continue, y est C 1 .
 1
y(x) si x =
/ b • Si y est C n , pour un n ∈ N∗ , alors est C n ,
Y : [0 ; b] −→ R, x −→ 1 + x 2 + y2
L si x = b. y  est C n , y est C n+1 .
Puisque y est continue sur [0 ; b[ et que y(x) −→− L, Y est On conclut : y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[.
x−→b
continue sur [0 ; b]. 2x + 2yy 
β) Ainsi, y est C 2 et : y  = −  0, car
D’autre part, Y , qui coïncide avec y sur [0 ; b[, est dérivable (1 + x 2 + y 2 )2
sur [0 ; b[ et : x  0, y  0, y   0 .
1 On conclut que y est concave sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; b[, y  (x) = y  (x) =  2 .
1 + x 2 + y(x) 1
7) On a : y  (0) = = 1.
1 + 02 + 02
Puisque y est continue sur [0 ; b[ (car dérivable), par opéra-
tions, Y  est continue sur [0 ; b[, donc Y est de classe C 1 sur
[0 ; b[. y

Enfin :
2
1 1
y  (x) = 2 −→−
 , ᐉ
1 + x + y(x)
2 x−→b 1 + b 2 + L2
y = y(x)
 −
donc Y admet en b une limite finie.
D’après le théorème limite de la dérivée, on déduit que Y est
1
de classe C 1 sur [0 ; b] et que Y  (b) = .
1 + b2 + L 2
Mais alors, Y est solution de (C) sur [0 ; b], ce qui contredit la O x
maximalité de y.

345
 
8) Puisque y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[ (et même sur R), ∀ t ∈ R, φ(αX + Y ) (t) = (αX + Y )(t + T )
d’après le théorème de Taylor-Young, y admet un développe-
= αX (t + T ) + y(t + T ) = αφ(X)(t) + φ(Y )(t)
ment limité à tout ordre, y  aussi, et on passe du premier au se-  
cond par dérivation terme à terme. = αφ(X) + φ(Y ) (t),
En particulier, y admet un DL 5 (0) . De plus, y(0) = 0, donc : φ(αX + Y ) = αφ(X) + φ(y).
y  (0) = 1, et y est impaire (sur R).
• Ainsi, φ est un endomorphisme du C-espace vectoriel S0 , et
Le DL 5 (0) de y est donc de la forme : celui-ci est de dimension finie supérieure ou égale à 1 (car égale
à n).
y(x) = x + ax 3 + bx 5 + o (x 5 ), (a,b) ∈ R2 ,
x−→0 D’après le cours (conséquence du théorème de d’Alembert),
et on a : 
y (x) = 1 + 3ax + 5bx + o(x ).
2 4 4 φ admet au moins une valeur propre et un vecteur propre as-
socié. Il existe donc λ ∈ C et X ∈ S0 tels que : φ(X) = λX.
On reporte dans l’équation différentielle, présentée de préfé-
rence sous forme d’un produit que d’un quotient : Ainsi, X est une solution de (E0 ) sur R, autre que l’applica-
tion nulle, et telle que :
1
y = ⇐⇒ (1 + x 2 + y 2 )y  = 1 ∀ t ∈ R, X (t + T ) = λX (t) .
1 + x 2 + y2
 2
⇐⇒ 1 + x 2 + x + ax 3 + bx 5 + o(x 5 )
8.50 a) Remarquons d’abord que, puisque A est inversible et
  que, pour tout t ∈ R, X  (t)X (t) = A , pour tout t ∈ R, X (t)
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
  est inversible.
⇐⇒ 1 + 2x 2 + 2ax 4 + o(x 4 )
Considérons l’application
 
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) .
⇐⇒ 1 + (3a + 2)x 2 + (5b + 8a)x 4 + o(x 4 ) = 1
 Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opérations, Y est dé-
 

2
3a + 2 = 0 a = − rivable sur ] − a ; a[ et :
3
⇐⇒ ⇐⇒
5b + 8a = 0 
 16
b = , Y  = (X A − AX) = X  A − AX 
15
= (AX −1 )A − A(AX −1 ) = AX −1 (AX − X A)X −1
en utilisant l’unicité du DL 4 (0) de l’application nulle.
= −AX −1 Y X −1 .
On conclut que y admet le DL 5 (0) suivant :
D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire :
2 16 5
y(x) = x − x 3 + x + o (x 5 ). Y  = −AX −1 Y X −1 , Y (0) = 0
3 15 x−→0

d’inconnue Y : ] − a ; a[−→ Mn (R) supposée dérivable,


admet une solution et une seule.
8.49 Notons S0 l’ensemble des solutions de (E0 ) sur R. Comme Y et l’application constante nulle conviennent, on a donc
D’après le cours, S0 est un C-espace vectoriel de dimen- Y = 0, d’où : X A − AX = 0, c’est-à-dire :
sion n.
• Considérons, pour X ∈ S0 , l’application translatée de X ∀ t ∈ ] − a ; a[, X (t)A = AX (t).
par T : b) Considérons le problème de Cauchy non linéaire
X 1 : R −→ Mn,1 (C), t −→ X 1 (t) = X (t + T ) . (C) z  = AZ −1 , Z (0) = In ,

Il est clair que X 1 est dérivable sur R, et : d’inconnue Z, à valeurs dans GLn (R).
Puisque l’application :
∀ t ∈ R, X 1 (t) = X  (t + T )
] − a ; a[×GLn (R) −→ Mn (R), (t,Z ) −→ AZ −1
= A(t + T )X (t + T ) = A(t)X 1 (t),
donc X 1 ∈ S0 . est de classe C 1 sur l’ouvert ] − a ; a[×GLn (R) , (C) admet
On peut donc considérer l’application : une solution maximale et une seule. D’après le cours, comme
X est solution de (C), la solution maximale est un prolonge-
φ : S0 −→ S0 , X −→ φ(X) = X 1 . ment de X.
Considérons l’application
• L’application φ est linéaire car, pour tout α ∈ C et toutes
X,Y ∈ S0 : U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t) .

346
Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opération, U l’est puis il existe µ ∈ R tel que :
aussi, et on a :
∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = λ ex + µ .
U  U = (tX)tX = t(X  )tX = t (AX −1 )tX
On a alors, pour tout x ∈ [−1 ; 0] :
= tX −1 tA tX = tX −1 t(X A) = t X −1 t(AX)
a)

= tX −1 tX tA = tA = A. 0 = y  (x) − x 2 y  (x) + y(x)

De plus : U (0) = tX (0) = t In = In et : = λ ex − x 2 λ ex + (λ ex + µ) = −λx 2 ex + 2λex + µ.

∀ t ∈ ] − a ; a[, U (t) ∈ GLn (R) . En remplaçant x par 0, on déduit µ = −2λ , puis :

Ainsi, X et U sont solutions de (C) sur ] − a; a[, d’où, d’après ∀ x ∈ [−1 ; 0], λ(−x 2 ex + 2 ex − 2) = 0 ,
le cours : ∀ t ∈ ] − a ; a[, U (t) = X (t),
donc λ = 0, d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = 0.
c’est-à-dire : ∀ t ∈ ] − a ; a[, tX (t) = X (t).
En particulier, y est solution de (E0 ) sur [−1 ; 1] et
On conclut que, pour tout t ∈ ] − a ; a[ , la matrice X (t) est sy- y(0) = 0, y  (0) = 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire,
métrique. le problème de Cauchy linéaire

y  − x 2 y  + y = 0
8.51 Puisque (E0 ) est une EDL2 SSM, normalisée, à coeffi- (C)
cients continus sur l’intervalle [−1 ; 1], d’après le cours, S0 est y(0) = 0, y  (0) = 0
un R-espace vectoriel de dimension 2. Nous allons montrer que
d’inconnue y : [−1 ; 1] −→ R, admet une solution et une
les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour tout y ∈ S0 ,
seule. Comme y et la fonction constante nulle sont solutions
par ;
 0  1 de (C), on déduit : y = 0.
N1 (y) = |y  − y  |, N2 (y) = |y  + y  | , Ceci montre que N1 est une norme sur S0 .
−1 0
2) On montre, de même, que N2 est une norme sur S0 .
sont des normes sur S0 . Comme S0 est un R-ev de dimension
finie (égale à 2), il en résultera que N1 et N2 sont équivalentes, 3) Puisque N1 et N2 sont des normes sur le R-espace vectoriel
d’où, en particulier, le résultat demandé. S0 qui est de dimension finie (égale à 2), d’après le cours, N1
1) Étude de N1 : et N2 sont équivalentes, donc, en particulier, il existe α ∈ R∗+
tel que :
• On a, pour toutes y1 ,y2 ∈ S0 :
 0 ∀ y ∈ S0 , N1 (y)  αN2 (y) ,
 
N1 (y1 + y2 ) = (y1 + y2 ) − (y1 + y2 ) 
−1 d’où le résultat demandé.
 0   
= (y − y  ) + (y  − y  )
1 1 2 2
−1
 0  0
8.52 a) Notons, pour k ∈ {1,2} :
 |y1 −y |+ 1 |y2 − y2 | = N2 (y1 ) + N2 (y2 ). z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
−1 −1

• On a, pour tout α ∈ R et toute y ∈ S0 : Soit k ∈ {1, 2}. L’application z k est deux fois dérivable sur R
 0 et, pour tout x ∈ R :
 
N1 (αy) = (αy) − (αy) 
−1 z k (x) + f (x)z k (x) = yk (x + T ) + f (x)yk (x + T )
 0
= yk (x + T ) + f (x + T )yk (x + T )
= |α| |y  − y  | = |α|N1 (y).
−1 = (yz k + f yk )(x + T ) = 0 ,
• Soit y ∈ S0 telle que N1 (y) = 0.
donc z k est solution de (E0 ) sur R.
Comme y  = x 2 y  − y et que yest deux fois dérivable, y  est
Comme (y1 ,y2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ),
dérivable, donc, en particulier, y est de classe C 2 .
 0 il existe (αk ,βk ) ∈ R2 tel que : z k = αk y1 + βk y2 ,
Ainsi, |y  − y  | = 0, et |y  − y  | est continue et  0, c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, yk (x + T ) = αk y1 (x) + βk y2 (x).
−1
d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y  (x) − y  (x) = 0. b) Notons
 
Par résolution de cette EDL1 d’inconnue y , il existe λ ∈ R tel  y1 (x)
Y : R −→ M2,1 (C), x −→ Y (x) = .
que : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y  (x) = λ ex , y2 (x)

347
On a, pour tout x ∈ R : En dérivant, on obtient :
   
y1 (x + T ) α1 y1 (x) + β1 y2 (x) ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y  (x) = 0 .
Y (x + T ) = =
y2 (x + T ) α2 y1 (x) + β2 y2 (x)
   En groupant les colonnes en matrices carrées d’ordre deux,
α1 β1 y1 (x)
= = AY (x). on a :
α2 β2 y2 (x)
 
y1 (x) y1 (x)
Mais, de la même façon, puisque f est aussi −T-périodique, il ∀ x ∈ R, (B A − I2 ) =0.
y2 (x) y2 (x)
existe B ∈ M2 (C) telle que :
∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x) . Comme (y1 ,y2 ) est une base de S0 , d’après le cours, le wrons-
 
 y1 y2 
On a alors : kien w = y1 y2 − y1 y2 =    n’est pas la fonction nulle,
y1 y2 
∀ x ∈ R, d’où B A − I2 = 0, et on conclut que A est inversible.
 
Y (x) = Y (x + T ) − T = BY (x + T ) = B AY (x) ,

c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y (x) = 0.

348
Fonctions CHAPITRE 9
de plusieurs
variables réelles

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 350 • Étude de limite ou de continuité pour une fonction de plusieurs variables réelles
Énoncés des exercices 353 • Existence et calcul éventuel des dérivées partielles premières, des dérivées par-
tielles successives
Du mal à démarrer ? 355
• Détermination de la classe d’une fonction de plusieurs variables réelles
Corrigés 357
• Étude de C 1-difféomorphismes d’un ouvert de Rn sur un ouvert de Rn , n  2
• Recherche d’extrémums locaux, d’extrémums globaux, pour une fonction réel-
le de deux ou de plusieurs variables réelles
• Résolution d’équations aux dérivées partielles du premier ordre (EDP1), du
second ordre (EDP2).

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et propriétés de la continuité d’une fonction f de plusieurs variables
réelles, lien entre la continuité de f et la continuité des fonctions partielles de f
• Définition et propriétés algébriques des dérivées partielles premières, des déri-
vées partielles successives, en particulier le théorème de composition des fonc-
tions de classe C 1, de classe C k , de classe C ∞
• Définition et caractérisation (faisant intervenir le jacobien) des C 1-difféomor-
phismes d’un ouvert de Rn sur un ouvert de Rn
• Définition de la notion d’extrémum local, pour une fonction f de plusieurs
variables réelles, lien avec le notion de point critique de f lorsque f est de clas-
se C 1 sur un ouvert de Rn , et, pour PT, intervention de s 2 − rt lorsque f est de
classe C 2 sur un ouvert de R2
∂f
• Résolution de l’EDP1 = g, f inconnue, g donnée.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

∂x

349
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

Les méthodes à retenir

∗ Cas de deux variables réelles :


Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux.
• S’il s’agit d’une forme indéterminée, se ramener d’abord, par chan-
gement de variables par translation à une étude en (0,0).
Former les fonctions partielles f (·,0) et f (0,·).
• Si l’une de ces deux fonctions partielles n’a pas de limite en 0, ou si
ces deux fonctions ont des limites en 0 différentes, alors f n’a pas de
limite en (0,0).
Pour étudier
• Si f (·,0) et f (0,·) admettent une même limite finie  en 0, envisager
l’existence et la valeur
des fonctions composées du type x −→ f (x,x) ,
de la limite en un point
x −→ f (x,λx), λ ∈ R, ou plus compliquées en tenant compte de
ou pour étudier la continuité
l’exemple proposé. Si ces diverses fonctions (d’une variable) ont la
en un point
même limite  en 0, on peut essayer d’établir que f admet  pour
d’une fonction
limite en (0,0), en formant | f (x,y) − | et en essayant de majorer
de deux variables réelles
cette expression par une expression plus simple et de limite 0
ou de plusieurs variables réelles
lorsque (x,y) tend vers (0,0). À cet effet, il peut être intéressant de
faire un changement de variables, par exemple en coordonnées
polaires.
➥ Exercices 9.1, 9.6, 9.7
∗ Cas de plusieurs variables réelles :
Essayer d’adapter les méthodes précédentes.
➥ Exercices 9.16, 9.17.

∗ Cas de deux variables réelles :


• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux, en particulier
le théorème de composition des applications de classe C 1.
• En un point litigieux (c’est-à-dire en lequel les théorèmes
généraux ne s’appliquent pas) (x0 ,y0 ), pour étudier l’existence
∂f
et la valeur de (x0 ,y0 ), former la fonction partielle
Pour étudier ∂x
l’existence et la valeur f (·,y0 ) : x −→ f (x,y0 ) et étudier sa dérivabilité en x0 . On a ainsi,
des dérivées partielles premières ∂f  
sous réserve d’existence : (x0 ,y0 ) = f (·,y0 ) (x0 ), et de même :
d’une fonction f ∂x
de deux variables réelles ∂f  
(x0 ,y0 ) = f (x0 ,·) (y0 ).
ou de plusieurs variables réelles ∂y
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1, on peut essayer de rai-
sonner par l’absurde, en utilisant une fonction composée.
➥ Exercice 9.1.
∗ Cas de plusieurs variables réelles :
Essayer d’adapter les méthodes précédentes.

350
Les méthodes à retenir

Commencer par montrer que φ est de classe C 1 sur U et bijective.


Pour montrer qu’une application Ensuite :
φ : U −→ V • montrer que φ−1 est de classe C 1 sur V, si φ−1 est exprimable
est un C1 -difféomorphisme
d’un ouvert U de Rn
➥ Exercice 9.9
sur un ouvert V de Rn , n  2
• montrer que le jacobien de φ en tout point (x,y) de U n’est pas nul.
➥ Exercice 9.8.
• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux, en particulier
Pour étudier le théorème de composition des applications de classe C 2 (ou C n,
l’existence et la valeur ou C ∞ ), et calculer successivement les dérivées partielles pre-
des dérivées partielles secondes mières, puis les dérivées partielles secondes (puis successives).
(ou successives) ➥ Exercices 9.2, 9.3
d’une fonction
de deux variables réelles • En un point litigieux (c’est-à-dire en lequel les théorèmes généraux
ou de plusieurs variables réelles ne s’appliquent pas), étudier successivement les dérivées partielles
premières, puis les dérivées partielles secondes (ou successives),
comme indiqué plus haut.

• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux.


Pour montrer
• Essayer de se ramener à l’intervention d’une fonction d’une variable
qu’une application f : U −→ R
réelle. Se rappeler que toute fonction développable en série entière
est de classe C∞
en 0 est de classe C ∞ au voisinage de 0.
sur un ouvert U de Rn
➥ Exercice 9.20.
∂f ∂f
• On sait résoudre les deux EDP1 := g, = h,
∂x ∂y
où g,h : U −→ R sont données (continues), par primitivation. Par
∂f
Pour résoudre une équation exemple, la solution générale de l’EDP1 = g est
aux dérivées partielles  ∂x
du premier ordre (EDP1) f : (x,y) −→ g(x,y) dx + ϕ(y), où ϕ est une fonction quel-
d’inconnue f : U −→ R de classe C1
sur un ouvert (convexe) U de R2 conque de classe C 1 (sur un intervalle à préciser).
• On essaiera de se ramener à cette EDP1 simple par un changement
de variables (et donc aussi un changement de fonction inconnue)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

donné (ou suggéré) par l’énoncé.


➥ Exercice 9.11.
• On sait résoudre les trois EDP2 :
Pour résoudre une équation ∂2 f ∂2 f ∂2 f
aux dérivées partielles = g, = h, = k,
∂x2 ∂ x∂ y ∂ y2
du deuxième ordre (EDP2)
d’inconnue f : U −→ R de classe C2 où g,h,k : U −→ R sont données (continues), par deux primitiva-
sur un ouvert (convexe) de R2 tions successives.
➥ Exercice 9.4

351
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

• Essayer de se ramener à l’une de ces EDP2 par un changement de


variables (et donc aussi un changement de fonction inconnue) donné
(ou suggéré) par l’énoncé.
➥ Exercice 9.12.
• Si l’on cherche les solutions d’une forme particulière d’une EDP, on
peut essayer de se ramener à une ED.

• Commencer par déterminer les points critiques de f, c’est-à-dire les


points en lesquels les deux dérivées partielles premières de f s’an-
nulent simultanément. En effet, d’après le cours, si f : U −→ R est
de classe C 1 sur l’ouvert U de R2 et si f admet un extrémum local
en un point (x0 ,y0 ) de U , alors (x0 ,y0 ) est un point critique de f.
• Si, de plus, f est de classe C 2 sur U , calculer les trois dérivées par-
tielles secondes de f en tout point de U , en déduire les valeurs de
r = f x 2 (x0 ,y0 ), s = f x y (x0 ,y0 ), t = f y 2 (x0 ,y0 ), et former s 2 − rt.
Si s 2 − rt > 0, alors f n’admet pas d’extrémum local en (x0 ,y0 )
PT
Pour déterminer (point-col)
les extrémums locaux Si s 2 − rt < 0 alors f admet un extrémum local en (x0 ,y0 ), un
d’une application f : U −→ R minimum si r > 0 (ou t > 0 ), un maximum si r < 0 (ou t < 0 ).
de classe C1 ou C2 Si s 2 − rt = 0, étudier le signe de f (x,y) − f (x0 ,y0 ) pour (x,y)
sur un ouvert U de R2 voisin de (x0 ,y0 ), par exemple en utilisant des chemins particuliers.
• Former f (x,y) − f (x0 ,y0 ) pour (x,y) voisin de (x0 ,y0 ) et montrer
l’un des trois résultats suivants :
1) f (x,y) − f (x0 ,y0 ) est  0 au voisinage de (x0 ,y0 ), auquel cas f
admet un minimum local en (x0 ,y0 )
PC-PSI
2) f (x,y) − f (x0 ,y0 ) est  0 au voisinage de (x0 ,y0 ), auquel cas f
admet un maximum local en (x0 ,y0 )
3) f (x,y) − f (x0 ,y0 ) n’est de signe fixe sur aucun voisinage de
(x0 ,y0 ), auquel cas f n’admet pas d’extremum local en (x0 ,y0 ). Pour
ce dernier cas, on pourra essayer s’utiliser des chemins particuliers.
➥ Exercices 9.5, 9.13.
• Essayer de montrer que f est bornée et atteint ses bornes, par utilisa-
tion du théorème de continuité sur un compact.
➥ Exercice 9.14
• Si f atteint une de ses bornes en un point (x0 ,y0 ) intérieur à X et si f
est de classe C 1 sur l’intérieur X ◦ de X, alors f| X ◦ admet un extré-
Pour déterminer mum local en (x0 ,y0 ), donc (x0 ,y0 ) est un point critique de f| X ◦ .
les extrémums globaux
d’une application f : X −→ R, ➥ Exercice 9.14
où X ⊂ R2 • Si f atteint une de ses bornes en un point du bord de X, essayer de
se ramener à une recherche d’extrémum global pour une fonction
d’une variable réelle.
➥ Exercice 9.21
• Dans certains cas simples, l’étude peut être résolue par l’utilisation
d’inégalités classiques.
➥ Exercice 9.15.
352
Énoncés des exercices

Énoncés des exercices


9.1 Étude de continuité et de caractère C1 pour une fonction de deux variables réelles
Étudier la continuité et le caractère C 1 sur R2 de la fonction f définie par : f (0,0) = 0
sin (x y)
et f (x,y) = si (x,y) =
/ (0,0) .
|x| + |y|

9.2 Fonction harmonique

Soit P ∈ C[X]. On note : f : R2 −→ C, (x,y) −→ P(x + i y).

Montrer que f est harmonique sur R2 .

9.3 Laplacien d’une fonction radiale


Soit f : ]0 ; +∞[−→ R de classe C 2.

On note U = R3 − {(0,0,0)}, g : U −→ R, (x,y,z) −→ f ( x 2 + y 2 + z 2 ) .

Montrer que g est de classe C 2 sur U et que, pour tout (x,y,z) ∈ U, on a, en notant
 2
ρ = x 2 + y 2 + z 2 : g(x,y,z) = f (ρ) + f (ρ), où désigne le laplacien.
ρ

9.4 Résolution d’une EDP2 avec condition

Trouver toutes les applications f : R2 −→ R de classe C 2 telles que :

∀ (x,y) ∈ R2 , f x y (x,y) = 0 et f (x,x) = 0 .

9.5 Exemples de recherche d’extrémums locaux


de fonctions numériques de deux variables réelles
Déterminer les extrémums locaux des applications f suivantes, pour lesquelles on donne l’en-
semble de départ et l’image f (x,y) de (x,y) :

a) R2 , 4x + 2y − x 2 − y 2 − 2x 3 (PT) b) R2 , x y + x 3 y 2 (PC, PSI, PT).

9.6 Exemples d’étude de limite pour des fonctions de deux variables réelles
Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite finie en (0,0) pour les fonctions f de deux
variables réelles définies par les formules suivantes :
xy x2 y x 3 y4 x y4 ex y − 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

a) b) c) d) e) .
x2 + x y + y2 x2 − x y + y2 x4 + y6 x4+ y6 ex − 1

9.7 Limite pour une fonction de deux variables réelles


(ex − 1) ln (1 + y) − (e y − 1) ln (1 + x)
L’application f : R2 − {(0,0)} −→ R, (x,y) −→
x 2 + y2
a-t-elle une limite en (0,0) ?

9.8 Exemple de C1 -difféomorphisme à deux variables


Montrer que l’application f : R2 −→ R2 , (x,y) −→ (x 3 + 3x e y , y − x 2 )
est un C 1-difféomorphisme de R2 sur R2 .

353
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

9.9 Exemple de C1 -difféomorphisme à deux variables


 
1
On note U =]0 ; +∞[2 et φ : (x,y) −→ x 3 y 2 , 2 .
x y

Montrer que φ est un C 1-difféomorphisme de U sur U.

9.10 Étude d’une intégrale dépendant d’un paramètre


Soit f : R2 −→ R de classe C 2, telle que f x et f y soient 1-périodiques par rapport à la première
variable, et que : f x 2 = f y 2 . Montrer que l’application

1 1  2  2 
J : R −→ R, y −→ J (y) = f x (x,y) + f y (x,y) dx
2 0
est constante.

9.11 Exemple d’EDP1


Trouver toutes les applications f : (R∗+ )2 −→ R de classe C 1 telles que :

∂f ∂f x
∀ (x,y) ∈ (R∗+ )2 , x (x,y) + y (x,y) =  ,
∂x ∂y x + y2
2

en utilisant les coordonnées polaires.

9.12 Exemple d’EDP2



On note U = (x,y) ∈ R2 ; y > |x| . Trouver toutes les applications f : U −→ R de classe C 1
∂2 f ∂2 f 1
sur U telles que : ∀ (x,y) ∈ U, (x,y) − 2 (x,y) =  ,
∂x 2 ∂y y2 − x 2
en utilisant le changement de variables défini par : u = x + y, v = y − x.

9.13 Extrémums locaux d’une fonction numérique de deux variables réelles


Déterminer les extrémums locaux de

f : U =] − π/2 ; π/2[2 −→ R, (x,y) −→ tan x th y − th x tan y .

9.14 Exemple de recherche de borne supérieure


pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer Sup sin x sin y sin (x + y).
(x,y)∈[0;+∞[2 , x+y π

9.15 Exemple d’extrémums liés


Calculer la borne supérieure et la borne inférieure de x y + z 2, lorsque (x,y,z) ∈ R3 vérifie
x 2 + y2 + z2 = 9 .

9.16 Limite pour une fonction de trois variables réelles


Existence et valeur éventuelle de la limite en (0,0,0)
x yz
de f (x,y,z) = 2 .
x + y + z + x y + x z + yz
2 2

9.17 Limite pour une fonction de trois variables réelles



On note U = (x,y,z) ∈ R3 ; x 2 + y 2 − z 2 =
/ 0 .

354
Du mal à démarrer ?

x 4 + y4 − z4
L’application f : U −→ R, (x,y,z) −→ admet-elle une limite (finie ou infinie)
x 2 + y2 − z2
en (0,0,0) ?

9.18 Dérivabilité par rapport à une variable complexe


Soient Ω un ouvert non vide de R2 , f : Ω −→ C de classe C 1.

On note : U = x + i y ; (x,y) ∈ Ω et g : U −→ C l’application définie, pour tout (x,y) ∈ Ω,
par : g(x + i y) = f (x,y) .
Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
(1) ∀ (x,y) ∈ Ω, f x (x,y) + i f y (x,y) = 0

g(z) − g(z 0 )
(2) pour tout z 0 ∈ U, l’application z −→ admet une limite finie h(z 0 ) lorsque
z − z0
z −→ z 0 .

9.19 Différentielle de X −→ X−1


Soit n ∈ N∗ .
PSI a) Montrer que GLn (R) est ouvert dans Mn (R).

b) Établir que l’application f : GLn (R) −→ Mn (R), X −→ X −1 est de classe C 1 et calculer sa
différentielle.

9.20 Classe C∞ pour une fonction de deux variables réelles


 xy
 e −1 si x =
/ 0
Démontrer que l’application f : R −→ R, (x,y) −→
2
x

y si x = 0

est de classe C sur R .
2

9.21 Exemple de recherche de borne supérieure


pour une fonction numérique de deux variables réelles
Déterminer Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ).
(x,y)∈[0 ;+∞[2 , x+y 2

Du mal à démarrer ?
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

9.1 Seul le point (0,0) pose problème. 9.4 Résoudre l’EDP2 f x y = 0 et traduire ensuite la deuxième
• Pour montrer la continuité en (0,0), majorer convenablement condition.
| f (x,y) − f (0,0)|. 9.5 a) Déterminer les points critiques de f, puis, en ces points,
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1 sur R2 , montrer que calculer s 2 − rt.
x −→ f (x,x) n’est pas dérivable en 0.
b) Déterminer les points critiques de f, puis étudier, par exemple,
9.2 Décomposer P sur la base canonique, et examiner le cas f (x,x) − f (0,0) et f (x,−x) − f (0,0).
de Xk .
∂g ∂2g
9.3 Calculer (x,y,z) à l’aide de f (ρ), x, ρ, puis 2 (x,y,z) 9.6 a) Étudier f (x,0) et f (x,x) .
∂x ∂x
à l’aide de f (ρ), f (ρ), f (ρ), x, ρ, et en déduire ∆g(x,y,z). b) Mettre le trinôme sous forme canonique.

355
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles

c) Noter X = x 2 et Y = |y|3 , puis ρ = (X 2 + Y 2 )1/2 , et majorer 9.15 Utiliser l’inégalité classique :


1 2
convenablement | f (x,y)|. ∀ (x,y) ∈ R2 , |x y|  (x + y 2 ) .
2
d) Étudier, par exemple, f (x,x 2/3 ). On peut ici résoudre la question sans faire intervenir de dérivée
e) Montrer que l’application partielle.
 t 9.16 Noter X = y + z, Y = z + x, Z = x + y , puis majorer
 e −1
si t = 0 convenablement | f (x,y,z)| .
ϕ : R −→ R, t −
 → t

1 si t =0 √
9.17 Étudier f (x,0,0) et f (x,x, 2 x + x 4 ) .

est continue sur R, et exprimer f à l’aide de ϕ. 9.18 Utiliser la formule de Taylor-Young.

9.7 Utiliser, par exemple, des développements limités. 9.19 a) GLn (R) = det−1 (R∗ ).

9.8 Pour montrer que f est bijective, se ramener à une équa- b) • Utiliser la formule :
tion d’inconnue x, et montrer, par étude de variations d’une 1
∀ X ∈ GLn (R), X −1 = t
com (X)
fonction, que cette équation admet une solution et une seule. det (X)
pour montrer que f : X −→ X −1 est de classe C 1 sur l’ouvert
Utiliser le théorème de caractérisation des C 1-difféomor- GLn (R) .
phismes.
• Pour déterminer d X f , calculer, pour H assez petite,
9.9 Montrer que φ est bijective, en exprimant sa réciproque. (X + H )−1 − X −1 , en faisant apparaître X − (X + H ).
Appliquer ensuite la définition d’un C 1-difféomorphisme.
 1 9.20 Considérer  t
9.10 Appliquer le théorème de dérivation sous le signe ,  e −1
si t = 0
0 ϕ : R −→ R, t −
 → t
pour montrer que J est de classe C 1 et exprimer J . 
1 si t = 0.
9.11 En notant φ : (θ, ρ) −→ (ρ cos θ, ρ sin θ) et g = f ◦ φ, Montrer que ϕ est développable en série entière en 0, de rayon
∂g infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R.
calculer .
∂ρ
Exprimer f à l’aide de ϕ.
L’EDP1 proposée se ramène à une EDP1 d’inconnue g , plus
simple à résoudre. Revenir à f. 9.21 1re méthode Étude d’extrémum pour une fonction numérique
de deux variables réelles :
9.12 En notant φ : (x,y) −→ (x + y, x − y) et g = f ◦ φ −1 , 
En notant C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  2
calculer les dérivées partielles premières de f en fonction de
et f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) , montrer que f
celles de g , puis calculer deux des dérivées partielles succes-
admet une borne supérieure et que celle-ci est atteinte.
sives de f en fonction des dérivées partielles de g .
Déterminer les points critiques de f sur l’intérieur de C et en
L’EDP2 de l’énoncé se ramène à une EDP2 d’inconnue g , plus déduire que la borne supérieure de f est atteinte sur le bord
simple à résoudre. Revenir à f. de C. Étudier la restriction de f au bord de C.

9.13 Déterminer les points critiques de f : il y en a un seul, (0,0). 2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-
Étudier, par exemple, f (x,x 2 ). tion numérique d’une seule variable réelle :
 Considérer, pour y ∈ [0 ; 2] fixé, l’application
9.14 En notant T = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  π et
f : T −→ R, (x,y) −→ sin x sin y sin (x + y) , montrer que f h : [0 ; 2 − y] −→ R, x −→ f (x,y) ,
est bornée et atteint sa borne supérieure, et montrer que celle-ci
déterminer Sup h(x), puis étudier l’expression obtenue, en
est atteinte à l’intérieur de T. Déterminer les points critiques de f x∈[0;2−y]
sur l’intérieur de T. fonction de y . Il pourra alors être commode de poser t = y − 1.

356
Corrigés des exercices

9.1 • D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 sur ∂ 2 ek


(x,y) = −k(k − 1)(x + i y)k−2 ,
l’ouvert R2 − {(0,0)}. ∂ y2
• On a : d’où : ∆ek (x,y) = 0, et enfin : ∆ f = 0.
| sin (x y)| |x y| On conclut que f est harmonique sur R2 .
| f (x,y)| =   |x| −→ 0,
|x| + |y| |x| + |y| (x,y)−→(0,0)


donc : f (x,y) −→ 0 = f (0,0), 9.3 Puisque (x,y,z) −→ x 2 + y 2 + z 2 est de classe C 2
(x,y)−→(0,0)

ce qui montre que f est continue en (0,0). sur U et à valeurs > 0 , et que f est de classe C 2 sur ]0 ; +∞[,
par composition, l’application
Il en résulte que f est continue sur R2 . 
g : (x,y,z) −→ f ( x 2 + y 2 + z 2 ) est de classe C 2 sur U.
• Considérons l’application 
On a, en notant ρ = x 2 + y 2 + z 2 , pour tout (x,y,z) ∈ U :
g : R −→ R, x −→ g(x) = f (x,x) .
On a : ∂g x
(x,y,z) = f (ρ) ,
∂x ρ
g(x) − g(0) sin (x 2 ) x 1
= ∼ −→ ± . puis :
x −0 2x|x| x−→0 2|x| x−→0± 2
 2
∂2g x 1 −1 x
Ainsi, g n’est pas dérivable en 0. (x,y,z) = f (ρ) + f (ρ) + f (ρ)x 2
∂x2 ρ ρ ρ ρ
Si f était de classe C 1 sur R2 , par composition, g serait de 2
x 1 x2
classe C 1 sur R, contradiction. = f (ρ) 2 + f (ρ) − f (ρ) 3 ,
ρ ρ ρ
On conclut : f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
et de même par rapport à y ou à z.
∂2g ∂2g ∂2g
9.2 Rappelons qu’une application f : U −→ C , de classe D’où : ∆g(x,y,z) = + 2 + 2
∂x 2 ∂y ∂z
C 2 sur un ouvert U de R2 est dite harmonique si et seulement
si son laplacien est nul, le laplacien de f étant : x 2 + y2 + z2 1 x 2 + y2 + z2
= f (ρ) + 3 f (ρ) − f (ρ)
∂2 f ∂2 f ρ2 ρ ρ3
f = + . 2
∂x2 ∂ y2 = f (ρ) + f (ρ).
ρ
Vu la linéarité du laplacien, décomposons le polynôme P sur
la base canonique :
9.4 1) Soit f convenant. Par résolution de l’EDP2 f x y = 0,

n
P= ak Xk , où n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ C. il existe A,B : R −→ R de classe C 2 telles que :
k=0 ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) + B(y).
Notons, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} : On a, pour tout x ∈ R :

ek : R2 −→ C, (x,y) −→ (x + i y)k . f (x,x) = 0 ⇐⇒ A(x) + B(x) = 0 ,


n et donc : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) − A(y).
Ainsi : f = ak ek .
k=0
2) Réciproquement, pour toute application A : R −→ R de

n classe C 2 sur R, l’application
Puisque ∆ est linéaire, on a : ∆ f = ak ∆ek .
k=0 f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y)
Et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} et tout (x,y) ∈ R2 :
est de classe C 2 sur R2 et convient.
∂ek ∂ek On conclut que les applications cherchées sont les
(x,y) = k(x + i y)k−1 , (x,y) = i k(x + i y)k−1 ,
∂x ∂y
f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y) ,
∂ 2 ek
puis : (x,y) = k(k − 1)(x + i y)k−2 , où A : R −→ R est de classe C 2 sur R.
∂x2
357
9.5 Dans chacun des deux exemples, f est de classe C 2 sur De plus, pour tout (x,y) ∈ R2 − {(0,0)} :
l’ouvert R2 .
x 2 |y| |y|
a) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : | f (x,y)| =  2  −→ 0.
x 3 3/4 (x,y)−→(0,0)
 y− + x2
f x (x,y) = 4 − 2x − 6x 2 2 4
f y (x,y) = 2 − 2y,
On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
donc f admet deux points critiques exactement :
c) En notant X = x 2 et Y = |y|3 , on a :
A(−1, 1), B(2/3, 1) .
|x|3 y 4 X 3/2 Y 4/3
D’après le cours, si f admet un extrémum local, comme f est | f (x,y)| = = 2 .
x +y
4 6 X + Y2
de classe C 1 sur l’ouvert R2 , celui-ci est en un point critique
de f. Puis, en notant ρ = (X 2 + Y 2 )1/2 :
On a, pour tout (x,y) ∈ R : 2
X 3/2 Y 4/3 ρ3/2 ρ4/3
f x 2 (x,y) = −2 − 12x, f x y (x,y) = 0, f y 2 (x,y) = −2 .  = ρ5/6 −→ 0 .
X +Y
2 2 ρ2 ρ−→0

• En A : r = 10, s = 0, t = −2, s 2 − rt = 20 > 0, donc f On conclut : f (x,y) −→ 0.


n’a pas d’extrémum local en A (il s’agit d’un point-col). (x,y)−→(0,0)

• En B : r = −10, s = 0, t = −2, s 2 − rt = −20 < 0, d) Soit α > 0 fixé à choisir.


t < 0, donc f admet un maximum local en B . x 1+4α
On a : f (x,x α ) = 4 .
Finalement, f admet un extrémum local et un seul, en (2/3, 1), x + x 6α
c’est un maximum local, et f (2/3,1) = 71/27 . 2
Pour α = , de sorte que 6α = 4, on a :
b) On a, pour tout (x,y) ∈ R : 2 3
 x 11/3 1
f x (x,y) = y + 3x 2 y 2 = y(1 + 3x 2 y) f (x,x 2/3 ) = = 1/3 −→ +∞ .
2x 4 2x x−→0
f y (x,y) = x + 2x 3 y = x(1 + 2x 2 y),
  On conclut : f n’a pas de limite en (0,0).
f x (x,y) = 0 x =0
d’où l’on déduit : ⇐⇒ e) Ici : Def ( f ) = R∗ × R.

f y (x,y) = 0 y = 0. Considérons l’application
Ainsi, f admet un point critique et un seul : (0,0).  et − 1
Comme :  si t =
/ 0
 ϕ : R −→ R, t −→ t
f (x,x) − f (0,0 = x 2 + x 5 > 0 si x ∈ ]0 ; 1] 
1 si t = 0.
f (x,−x) − f (0,0) = −x 2 + x 5 < 0 si x ∈ ]0 ; 1],
et − 1
Comme ϕ(t) = −→ 1 = ϕ(0),
f n’a pas d’extrémum local en (0,0). t t−→0

Finalement, f n’a pas d’extrémum local. ϕ est continue en 0, puis ϕ est continue sur R.
On a, pour tout (x,y) ∈ (R∗ )2 :
9.6 a) On a : f (x,0) = 0 −→ 0 et :
x−→0 ex y − 1 ex y − 1 x y ϕ(x y)
f (x,y) = =y = .
e −1
x xy e − 1
x ϕ(x)
x2 1 1
f (x,x) = = −→ =
/ 0,
3x 2 3 x−→0 3 D’autre part, le résultat obtenu est aussi vrai lorsque y = 0
donc f n’a pas de limite en (0,0). (et x =
/ 0).
b) On a, par mise d’un trinôme sous forme canonique, pour tout y ϕ(x y)
Ainsi : ∀ (x,y) ∈ R∗ × R, f (x,y) = .
(x,y) ∈ R2 : ϕ(x)
  Comme ϕ est continue sur R et ne s’annule en aucun point,
x 2 3 2
x 2 − x y + y2 = y − + x . par opérations, on conclut :
2 4
f (x,y) −→ 0.
En particulier, f est définie sur R2 − {(0,0)}. (x,y)−→(0,0)

358
9.7 On a, par développements limités en 0 : 9.9 • U =]0 ; +∞[2 est un ouvert de R2 et, d’après les théo-
 x   rèmes généraux, φ est de classe C 1 sur U.
 e − 1 = x 1 + ε1 (x) , où ε1 (x) x−→0
−→ 0
• Montrons que φ est une bijection de U sur U et explici-
 
 ln (1 + x) = x 1 + ε2 (x) , où ε2 (x) −→ 0, tons φ−1 .
x−→0
Il est d’abord clair que : ∀ (x,y) ∈ U, φ(x,y) ∈ U.
d’où :
Soit (u,v) ∈ U. On a, pour tout (x,y) ∈ U :
(ex − 1) ln (1 + y) − (e y − 1) ln (1 + x)
φ(x,y) = (u,v)
     
= x y 1 + ε1 (x) 1 + ε2 (y) − 1 + ε1 (y) 1 + ε2 (x)   3 2
x y = u
 x y = u
3 2

 ⇐⇒ ⇐⇒
= x y ε1 (x) + ε2 (y) + ε1 (x)ε2 (y)  1  x2 y = 1
 2 =v
 x y v
−ε1 (y) − ε2 (x) − ε1 (y)ε2 (x) 
 1 
= x yε(x,y) , 
y = 2 x = 1
vx
⇐⇒ ⇐⇒ uv 2
où : ε(x,y) −→ 0. 
 1 
(x,y)−→(0,0) x 3
=u y = u 2 v3 .
v2 x 4
Donc :
    Considérons donc l’application
 x y ε(x,y)   x y 
| f (x,y)| =  2 =  |ε(x,y)|  
x + y2   x 2 + y2  1
ψ : U −→ U, (u,v) −→ , u v
2 3
.
1 uv 2
 |ε(x,y)| −→ 0.
2 (x,y)−→(0,0)
Nous venons de montrer :
On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0) ∀ (x,y) ∈ U, ∀ (u,v) ∈ U,
(u,v) = φ(x,y) ⇐⇒ (x,y) = ψ(u,v).
9.8 Il est clair que f est de classe C 1 sur R2 . Pour tout (x,y) Ainsi, φ est bijective et ψ = φ−1.
de R , la matrice jacobienne de f en (x,y) est :
2
• D’après les théorèmes généraux,
  
y 1 2 3
3x 2 + 3e y 3xe φ−1 : (u,v) −→ ,u v
J f (x,y) = , uv 2
−2x 1
est de classe C 1 sur U.
qui est inversible car :
  On conclut que φ est un C 1 -difféomorphisme de U sur U.
det J f (x,y) = 3x 2 + 3e y + 6x 2 e y > 0.

Montrons que f est bijective. 9.10 Considérons l’application


Soit (X,Y ) ∈ R fixé. On a, pour tout (x,y) de R :
2 2
1  2 
F : R2 −→ R, (x,y) −→ f x (x,y) + f y 2 (x,y) .
 2
X = x 3 + 3xe y
f (x,y) = (X,Y ) ⇐⇒
Y = y − x2 Puisque f est de classe C 2 sur R2 , par opérations, F est de
 2
classe C 1 sur R2 . En particulier :
3eY xex + x 3 − X = 0
⇐⇒ • pour tout x ∈ [0 ; 1], F(x,·) est continue sur R
y = x 2 + Y.
2
• pour tout y ∈ R , F(·,y) est continue par morceaux et inté-
L’application ϕ : x −→ 3eY xex + x 3 − X est de classe C 1 grable sur le segment [0 ; 1]
sur R, strictement croissante sur R, et lim ϕ(x) = −∞ ,
x→−∞ ∂F
• existe sur [0 ; 1] × R
lim ϕ(x) = +∞ ; il existe donc x ∈ R , unique, tel que ∂y
x→+∞
ϕ(x) = 0 . ∂F
• pour tout x ∈ [0 ; 1], (x,·) est continue sur R
Ceci montre que le système d’équations précédent, d’incon- ∂y
nue (x,y), admet une solution et une seule, et donc que f est ∂F
bijective. • pour tout y ∈ R , (·,y) est continue par morceaux sur
∂y
Finalement, f est un C 1 -difféomorphisme de R2 sur R2 . [0 ; 1]

359
∂F 9.12 L’application φ1 : U −→ R2 est de classe C 2 sur
• vérifie l’hypothèse de domination locale sur [0 ; 1] × R, (x,y)−→(x+y, y−x)
∂y
l’ouvert U, et :
∂F
car est continue sur R2 , donc bornée sur tout compact 
∂y φ1 (U ) = (u,v) ∈ R2 ; u + v > |u − v| =]0; +∞[2 .
de R2 .
 1
En notant V = φ1 (U ) et φ : U −→ V , U et V sont des
(x,y)−→(x+y, y−x)
D’après le théorème de dérivation sous le signe , J est de
0 ouverts de R2 et φ est un C 2 -difféomorphisme de U
classe C 1 sur R et, pour tout y ∈ R : sur V, c’est-à-dire :
 1 φ est de classe C 2 , φ est bijective, φ−1 est de classe C 2 .
J (y) = Fy (x,y) dx
0
 y v
1 1  
= 2 f x (x,y) f x y (x,y) + 2 f y (x,y) f y 2 (x,y) dx
2 0
 1  x=1
U
V
= ( f x f y ) x (x,y) dx = f x f y = 0,
0 x=0

car f x et f y sont 1-périodiques en x. O x O u

Ceci montre que J est constante sur R.

9.11 L’application φ : (θ,ρ) −→ (ρcos θ, ρsin θ) est un C 1-


π Soient f ∈ C 2 (U,R), g = f ◦ φ−1 . On a, avec des notations
difféomorphisme de l’ouvert U =]0; [×]0; +∞[ sur l’ou-
2 abusives classiques :
vert (R∗+ )2 .  ∂f ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂g
L’application f −→ f ◦ φ est donc une bijection de  ∂ x = ∂u

∂x
+
∂v ∂ x
=
∂u

∂v
 
C 1 (R∗+ )2 ,R sur C 1 (U,R).  ∂f
 ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g ∂g
  = + = + ,
Soient f ∈ C 1 (R∗+ )2 ,R , g = f ◦ φ . On a, pour tout (θ,ρ) ∂y ∂u ∂y ∂v ∂ y ∂u ∂v
de U , par dérivation d’une fonction composée :  ∂2 f  
∂ ∂f

 =
∂g 
 ∂x2 ∂x ∂x

    
(θ,ρ) 

∂ρ 
 ∂ ∂g ∂g ∂u ∂ ∂g ∂g ∂v

 = − + −
∂f ∂f 
 ∂u ∂u ∂v ∂ x ∂v ∂u ∂v ∂ x
= (ρcos θ, ρsin θ)cos θ + (ρ cos θ,ρsin θ)sin θ. 
  2   2 
∂x ∂y 
 ∂ ∂ 2
∂ ∂2g

 g g g

 = − − −

 ∂u 2 ∂u∂v ∂v∂u ∂v 2
Ainsi, f est solution de l’EDP (équation aux dérivées partielles) 


 ∂ g
2
∂ g
2
∂ g
2
de l’énoncé si et seulement si g est solution de l’EDP : 
 = 2 −2 + 2

∂u ∂u∂v ∂v
∂g   
∀ (θ,ρ) ∈ U, (θ,ρ) =
cos θ
. 
 ∂ 2
f ∂ ∂ f

 =
∂ρ ρ 
 ∂ y2 ∂y ∂y

    

 ∂ ∂g ∂g ∂u ∂ ∂g ∂g ∂v
π 

Comme, pour θ ∈]0; [ fixé, ρ décrit l’intervalle ]0; +∞[, 
 = + + +
2 
 ∂u ∂u ∂v ∂ y ∂v ∂u ∂v ∂ y

  2   2 
la solution générale de l’EDP ci-dessus est 
 ∂ g ∂ 2
g ∂ g ∂2g
 π  
 = + + +
g : (θ,ρ) −→ cos θ ln ρ + A(θ) , où A ∈ C 1 ]0; [,R . 
 ∂u 2 ∂u∂v ∂v∂u ∂v 2


2 

 
 ∂ g
2
∂ g
2
∂2g
y = 2 +2 + 2.
Puisque ρ = x 2 + y 2 et θ = Arctan , on conclut que la so- ∂u ∂u∂v ∂v
x
lution générale de l’EDP proposée est : Ainsi, f est solution de l’EDP de l’énoncé si et seulement si:
  ∂2g 1
x y ∀ (u,v) ∈ V, −4 (u,v) = √ .
f : (x,y) −→  ln (x 2 + y 2 ) + C , ∂u∂v uv
2 x 2 + y2 x
  Pour v ∈]0; +∞[ fixé, on « intègre » par rapport à u (u décrit
où C ∈ C 1 ]0; +∞[, R . l’intervalle ]0; +∞[) :
360

∂g 1 u Si x = 0, alors :
(u,v) = − √ + a(v),
∂v 2 v sh y sin y
  (S) ⇐⇒ = ⇐⇒ th y = tan y .
où a ∈ C 1 ]0; +∞[, R . ch y cos y
 Mais on sait (par étude de variations de fonctions, par exemple)
Puis, pour u ∈]0; +∞[ fixé, on intègre par rapport à v v dé-
 que : ∀ t ∈ ]0 ; π/2[, 0 < th t < t < tan t.
crit l’intervalle ]0; +∞[ :
Il s’ensuit : y = 0.
√ √
g(u,v) = − u v + A(v) + B(u), Ainsi, f admet un point critique et un seul, le point (0,0).
  • Étude en (0,0) :
où A est une primitive de a, et B ∈ C 2 ]0; +∞[, R .
On a :
La solution générale de l’EDP de l’énoncé est :
 f (x,x 2 ) = tan x th (x 2 ) − th x tan (x 2 )
f : (x,y) −→ − y 2 − x 2 + A(y − x) + B(x + y),  
x3 
  = x+ + o(x 3 ) x 2 + o(x 4 )
où A,B ∈ C 2 ]0; +∞[, R . 3
 x3  
− x− + o(x 3 ) x 2 + o(x 4 )
3
9.13 • L’application f est de classe C 1 sur l’ouvert 2 2 5
= x 5 + o(x 5 ) ∼ x .
U =] − π/2 ; π/2[2 , donc, si f admet un extrémum local, c’est 3 x−→0 3
nécessairement en un point critique.
Il en résulte, au voisinage de 0 :
• Recherche des points critiques de f : 
f (x,x 2 ) > 0 pour x > 0
On a, pour tout (x,y) ∈ U :
 f (x,x 2 ) < 0 pour x < 0.
 1 1
 f x (x,y) = cos 2 x th y − ch2 x tan y
 On déduit que f n’a pas d’extrémum local en (0,0).

 f (x,y) = tan x 1 − th x 1 . Finalement, f n’a pas d’extrémum local.
 y
ch2 y cos 2 y

Donc : 9.14 • Existence de la borne supérieure :


 
 1 sh y 1 sin y Notons T = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  π .
 
 = 2
f x (x,y) = 0  cos 2 x ch y ch x cos y y
(S) ⇐⇒
f y (x,y) = 0 
 sin x 1 sh x 1

 =
cos x ch2 y ch x cos 2 y

ch2 x sh y cos y = cos 2 x sin y ch y
⇐⇒
sin x ch x cos 2 y = cos x sh x ch2 y

(ch x cos y)(ch x sh y) = ( cos x ch y)( cos x sin y)
⇐⇒
(ch x cos y)( sin x cos y) = ( cos x ch y)(sh x ch y) T

⇒ (ch x sh y)(sh x ch y) = ( sin x cos y)( cos x sin y)


⇐⇒ sh 2x sh 2y = sin 2x sin 2y . O x
Si x =
/ 0 et y =
/ 0, alors : Il est clair que T est fermé borné, donc compact.
  
 sin 2x  sin 2y  D’autre part, l’application
(S) ⇒   
 sh 2y  = 1 . f : T −→ R, (x,y) −→ sin x sin y sin (x + y)
sh 2x
est continue sur T.
Mais, on sait (par étude de variations de fonctions, par exemple)
que : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, | sin t| < t < sh t, D’après le cours, il en résulte que f est bornée et atteint ses
    bornes. Notons M = Sup f (x,y).
 sin 2x   
d’où ici :   < 1 et  sin 2y  < 1, contradiction. (x,y)∈T
sh 2x   sh 2y 
Comme f s’annule en tout point du bord de T et que, par
Ceci montre : x = 0 ou y = 0. exemple, f (π/4, π/4) > 0, f atteint M en un point de l’in-

361
térieur T ◦ de T. Comme f est de classe C 1 sur T ◦ , ce point • Avec les mêmes notations, on a, pour tout (x,y,z) ∈ U :
est un point critique de f. 1
x + y + z = (X + Y + Z ), donc :
• Recherche des points critiques de f : 2
1 1
On a, pour tout (x,y) ∈ T ◦ : x = (−X + Y + Z ), y = (X − Y + Z ),
2 2

f x (x,y) = 0 1
z = (X + Y − Z ),
f y (x,y) = 0 2
  d’où :

 sin y cos x sin (x + y) + sin x cos (x + y) = 0
   
 1 (−X + Y + Z )(X − Y + Z )(X + Y − Z )
 =/ 0 f (x,y,z) = .
⇐⇒ 4 X2 + Y 2 + Z2
  

 sin x cos y sin (x + y) + sin y cos (x + y) = 0
    Il en résulte :
=
/ 0  3
  1 |X| + |Y | + |Z |
sin (2x + y) = 0 2x + y ≡ 0 [π] | f (x,y,z)| 
⇐⇒ ⇐⇒ 4 X2 + Y 2 + Z2
sin (x + 2y) = 0 x + 2y ≡ 0 [π]  3
 1 3(X 2 + Y 2 + Z 2 )1/2 27 2
x ≡ y [π]  = (X + Y 2 + Z 2 )1/2 .
⇐⇒ ⇐⇒ x = y = π/3. 4 X2 + Y 2 + Z2 4
x ≡ 0 [π/3] 1
Comme (X 2 + Y 2 + Z 2 ) 2 −→ 0,
(x,y,z)−→(0,0,0)
• On conclut :
√ on conclut, par encadrement : f (x,y,z) −→ 0.
3 3 (x,y,z)−→(0,0,0)
Sup f (x,y) = f (π/3, π/3) = .
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ;x+y π 8
x4
9.17 On a : f (x,0,0) = = x 2 −→ 0 et :
x2 x−→0
1 2 √
9.15 Rappelons : ∀ (x,y) ∈ R2 , |x y|  (x + y 2 ). √ 2x 4
− ( 2 x + x 4 )4
2 f (x, x, 2 x + x 4 ) = √
Soit (x,y,z) ∈ R3 tel que x 2 + y 2 + z 2 = 9 . 2x − ( 2 x + x 4 )2
2
 
On a alors : 2x 4 − 4x 4 + o(x 4 )
=  √ 
1 2 2x 2 − 2x 2 + 2 2 x 5 + o(x 5 )
• x y + z2  (x + y 2 ) + z 2  x 2 + y 2 + z 2 = 9,
2
−2x 4 + o(x 4 ) 1
atteint (au moins) en (x,y,z) = (0,0,3) . = √ ∼ √ −→ +∞,
−2 2 x 5 + o(x 5 ) x−→0 2 x x−→0+
1
• x y + z 2  − (x 2 + y 2 ) + z 2
2 donc f n’a pas de limite, ni finie ni infinie, en (0,0,0) .
1 3 9 3 9
= − (x 2 + y 2 + z 2 ) + z 2 = − + z 2  − ,
2 2 2 2 2 9.18 (1) ⇒ (2) :
√ √
atteint (au moins) en (x,y,z) = (3/ 2, −3/ 2, 0). On suppose : ∀ (x,y) ∈ Ω, f x (x,y) + i f y (x,y) = 0.
On conclut que les bornes inférieures et supérieures demandées Soient z 0 ,z ∈ U, tels que z =/ z 0 , (x0 ,y0 ), (x,y) ∈ Ω tels que
sont, respectivement : −9/2, 9 . z 0 = x0 + i y0 , z = x + i y. On a, en utilisant la formule de
Taylor-Young à l’ordre 0 pour une fonction de deux variables
9.16 • En notant X = y + z, Y = z + x, Z = x + y, on a : réelles, de classe C 1 :
2(x + y 2 + z 2 + x y + x z + yz)
2
g(z) − g(z 0 ) f (x,y) − f (x0 ,y0 )
=
= (x + y) + (x + z) + (y + z) = X + Y + Z ,
2 2 2 2 2 2 z − z0 (x − x0 ) + i (y − y0 )

1
donc : = (x − x0 ) f x (x0 ,y0 )
(x − x0 ) + i (y − y0 )
x 2 + y 2 + z 2 + x y + x z + yz = 0 ⇐⇒ X 2 + Y 2 + Z 2 = 0  
 + (y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) + o ||(x − x0 , y − y0 )||
X =0 y+z =0 x = 0
 
   
   =
1
(x − x0 ) + i (y − y0 ) f x (x0 ,y0 )
⇐⇒ Y = 0 ⇐⇒ x + z = 0 ⇐⇒ y = 0 (x − x0 ) + i (y − y0 )

 



  
Z =0 x+y=0 z = 0. + o ||(x − x0 , y − y0 )||
= f x (x0 ,y0 ) + o(1) −→ f x (x0 ,y0 ).
Ainsi, f est définie sur U = R3 − {(0,0,0)} . (x,y)−→(x0 ,y0 )

362
g(z) − g(z 0 ) 2) Soit X ∈ GLn (R).
Ceci montre que admet une limite finie h(z 0 )
z − z0 Puisque GLn (R) est un ouvert de Mn (R), il existe ε > 0 tel
lorsque z −→ z 0 , et : que :
h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ) .  
∀ H ∈ Mn (R), ||H ||  ε ⇒ X + H ∈ GLn (R) .
(2) ⇒ (1) :
On a, pour toute H ∈ Mn (R) telle que ||H ||  ε :
On suppose qu’il existe une application h : U −→ C telle que,
pour tout z 0 ∈ U, on ait f (X + H ) − f (X) = (X + H )−1 − X −1
g(z) − g(z 0 )  
−→ h(z 0 ). = (X + H )−1 X − (X + H ) X −1 = −(X + H )−1 H X −1 ,
z − z0 z−→z 0
d’où :
On a, en utilisant la formule de Taylor-Young à l’ordre 0 pour
une fonction de deux variables réelles de classe C 1 : f (X + H ) − f (X) + X −1 H X −1
 
1 = X −1 − (X + H )−1 H X −1 .
(x − x0 ) + i (y − y0 ) Notons L X : Mn (R) −→ Mn (R), H −→ −X −1 H X −1 .

(x − x0 ) f x (x0 ,y0 ) + (y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) Il est clair que L X est linéaire.
 
+ o ||(x − x0 , y − y0 )|| D’autre part, comme l’application f est continue sur GLn (R),
(1)
g(z) − g(z 0 ) on a : (X + H )−1 −→ X −1 ,
H −→0
= −→ h(z 0 ).  
z − z0 z−→z 0
donc : X −1
− (X + H )−1 H X −1 = o (||H ||).
En particulier, pour y = y0 et x variable : H −→0 (2)
On obtient : f (X + H ) = f (X) + L X (H ) + o (||H ||) .
H −→0
(x − x0 ) f x (x0 ,y0 )
−→ h(z 0 ) , On conclut que, pour tout X ∈ GLn (R), L X est la différen-
x − x0 x−→x0
tielle de f en X. Autrement dit :
donc : h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ),
∀ X ∈ GLn (R), ∀ H ∈ Mn (R), d X f (H ) = L X (H ) .
et, pour x = x0 et y variable :
(y − y0 ) f y (x0 ,y0 ) 9.20 Considérons l’application ϕ : R −→ R définie par :
−→ h(z 0 ) ,
i (y − y0 ) y−→y0  et − 1
 si t =
/ 0
donc : h(z 0 ) = −i f y (x0 ,y0 ). ϕ(t) = t

1 si t = 0.
Il en résulte : f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ),
On a : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = yϕ(x y) .
c’est-à-dire : f x (x0 ,y0 ) + i f y (x0 ,y0 ) = 0.
Par composition, il suffit donc de prouver que ϕ est de
classe C ∞ sur R ; ainsi, dans cet exemple, on se ramène à l’étude
9.19 a) Puisque d’une fonction d’une variable réelle.

+∞ n
t
/ 0 = det−1 (R∗ ) ,
GLn (R) = X ∈ Mn (R) ; det (X ) = On sait: ∀ t ∈ R, et = ,
n=0
n!
GLn (R) est l’image réciproque de l’ouvert R∗ de R par l’ap- d’où :
plication continue det. D’après le cours, il en résulte que
GLn (R) est un ouvert de Mn (R). et − 1 1 +∞ n
t
+∞ n−1
t
+∞
tn
∀ t ∈ R∗ , = = = .
t t n=1 n! n=1
n! n=0
(n + 1)!
b) 1) Puisque, pour toute X ∈ GLn (R) :
Comme de plus ϕ(0) = 1, on obtient :
1 t
X −1 = com (X),
det (X)
+∞
tn
∀ t ∈ R, ϕ(t) = .
(n + 1)!
les coefficients de X −1 s’expriment comme fonctions ration- n=0

nelles des coefficients de X, alors les coefficients de X −1 sont Ceci montre que ϕ est développable en série entière en 0, de
des fonctions de classe C 1 , donc f est de classe C 1 sur l’ou- rayon infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R, puis, par com-
vert GLn (R). position, f est de classe C ∞ sur R2 .
363
9.21 1re méthode : Étude d’extrémum pour une fonction nu- le maximum de f est atteint en un point du segment

mérique de deux variables réelles : S = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y = 2 .

Notons C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y  2 , Il est clair que, lorsque (x,y) décrit S, le produit
f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) . p = x y = x(2 − x) décrit [0 ; 1] .
On a, pour tout (x,y) ∈ S :
y
f (x,y) = x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) = p2 (4 − 2 p) = 4 p2 − 2 p3 .
2 L’application g : [0 ; 1] −→ R, p −→ 4 p 2 − 2 p3 est déri-
vable et, pour tout p ∈ [0 ; 1] :

g ( p) = 8 p − 6 p2 = 2 p(4 − 3 p)  0 ,
donc g est croissante sur [0 ; 1] .

C Il s’ensuit : Sup g( p) = g(1) = 2.


p∈[0 ;1]

On conclut que Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) ,


(x,y)∈[0 ;+∞[2 ; x+y 2

O 2 x existe, est égale à 2, et est atteinte en (1,1) et en ce point seu-


lement.
• Existence de la borne supérieure de f :
2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-
Il est clair que C est fermé borné dans R2 , donc C est com- tion numérique d’une variable réelle :
pact. D’autre part, par les théorèmes généraux, f est continue
• Pour y ∈ [0 ; 2] fixé, considérons l’application :
sur C. D’après le cours, il en résulte que f est bornée et
atteint ses bornes. En particulier, la borne supérieure deman- h : [0 ; 2 − y] −→ R,
dée existe et est atteinte.
x −→ h(x) = f (x,y) = x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) = x 4 y 2 + x 2 y 4 .
• Recherche des points critiques :
Notons C ◦ l’intérieur de C, c’est-à-dire : L’application h est dérivable sur [0 ; 2 − y] et :
 ∀ x ∈ [0 ; 2 − y], h (y) = 4x 3 y 2 + 2x y 4
C ◦ = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x > 0, y > 0, x + y < 2 .
= 2x y 2 (2x 2 + y 2 )  0 ,
L’application f est de classe C 1 sur l’ouvert C ◦ , donc, si f
donc h est croissante sur [0 ; 2 − y] .
admet un extrémum local en un point (x,y) de C ◦ , alors (x,y)
est un point critique de f. Il en résulte que h admet une borne supérieure et que celle-
On a, pour tout (x,y) ∈ C :◦ ci est atteinte en 2 − y :
  3 2  
f x (x,y) = 0 4x y + 2x y 4 = 0 Sup h(x) = h(2 − y) = (2 − y)2 y 2 (2 − y)2 + y 2 .
x∈[0 ;2−y]
⇐⇒
f y (x,y) = 0 2x 4 y + 4x 2 y 3 = 0
• Par commodité, notons t = y − 1 et :

2x y 2 (2x 2 + y 2 ) = 0   k : [−1 ; 1] −→ R, t −→ k(t) = h(2 − y)
⇐⇒ ⇐⇒ x = 0 ou y = 0 ,  
2x y(x + 2y ) = 0
2 2 2
= (1 + t)2 (1 − t)2 (1 + t)2 + (1 − t)2
ce qui est exclu. = 2(1 − t 2 )2 (1 + t 2 ).
Ceci montre que f n’a pas de point critique dansC ◦ , donc f L’application k est dérivable sur [−1 ; 1] et, par simple
n’a pas d’extrémum local dans C ◦ . calcul, pour tout t ∈ [−1 ; 1] :
Comme on a vu plus haut que le maximum de f est atteint, il
k (t) = −2t (1 − t 2 )(1 + 3t 2 )  0 ,
en résulte que ce maximum n’est pas atteint dans C ◦ , donc est
atteint au bord de C. donc k est croissante sur [−1 ; 0] et décroissante sur [0 ; 1] .
• Étude de f au bord de C : Il en résulte que k atteint sa borne supérieure en t = 0, c’est-

 f (1,1) = 2 > 0 à-dire pour y = 1, et alors x = 2 − y = 1 .


Comme : ∀ x ∈ [0 ; 2], f (x,0) = 0 On conclut que Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) existe, est

 (x,y)∈[0 ;+∞[2 ; x+y 2

∀ y ∈ [0 ; 2], f (0,y) = 0, égale à 2, et est atteinte en (1,1) et en ce point seulement.

364
Compléments CHAPITRE 10
d’algèbre linéaire

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 366 • Étude d’intersections, de sommes, de sommes directes de sev d’un ev
Énoncés des exercices 367 • Montrer qu’une famille, finie ou infinie, est libre, est liée
Du mal à démarrer ? 372 • Détermination d’une base duale, d’une base préduale (PSI)
• Obtention de formules de décomposition, à l’aide de formes linéaires (PC,
Corrigés 376
PSI)
• Manipulation de projecteurs en dimension finie
• Obtention de factorisations de matrices
• Utilisation de décomposition en blocs pour des matrices
• Calculs sur des normes de matrices.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition de famille libre, famille liée, famille génératrice, finie ou infinie
• Définition et propriétés des sommes de sev, des sommes directes de sev
• Théorème d’isomorphisme pour les applications linéaires, et, en dimension
finie, théorème du rang
• Interpolation de Lagrange
• Définition et propriétés des formes linéaires, des hyperplans (PC, PSI)
• En dimension finie, base duale d’une base de E, base préduale d’une base
de E ∗ (PSI)
• Trace d’une matrice carrée : définition, propriétés, cas d’un projecteur en
dimension finie
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Manipulation des blocs


• Définition d’une norme sur Mn, p (K), pour K = R ou C, norme d’algèbre,
continuité des opérations.

365
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

Les méthodes à retenir


K désigne un corps commutatif.
K désigne R ou C.
On abrège espace vectoriel en ev, sous-espace vectoriel en sev.

Pour obtenir des relations Essayer de passer par les éléments.


(souvent des inclusions) ➥ Exercice 10.1.
entre sev

Pour montrer Montrer que toute sous-famille finie est libre


qu’une famille infinie est libre ➥ Exercices 10.2 a), 10.11.

Pour montrer Montrer qu’il existe une sous-famille finie liée.


qu’une famille infinie est liée ➥ Exercice 10.2 b).

Résoudre le système d’équations

∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕi (u j ) = δi j ,


où u 1 ,. . . ,u n sont les inconnues, et où δi j est le symbole de

1 si i = j
PSI Kronecker, δi j =
0 si i =/ j.
En considérant les coordonnées de u 1 ,. . . ,u n dans une base fixée
Pour déterminer (e1 ,. . . ,en ) de E, résoudre n systèmes linéaires à n inconnues et n
la base préduale (u1 ,. . . ,un ) équations, ayant le même premier membre.
d’une base (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) du dual E∗ ➥ Exercice 10.7
d’un ev E de dimension finie
En groupant ces systèmes linéaires, on peut se ramener à une équation
matricielle t Q P = In, où P est la matrice de passage de (e1 ,. . . ,en )∗
à (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) et Q celle de (e1 ,. . . ,en ) à (u 1 ,. . . ,u n ).
➥ Exercice 10.9
Dans certains exemples simples, quelques éléments de (e1 ,. . . ,en )
peuvent être évidents.
➥ Exercice 10.8.

Pour montrer qu’une forme • Essayer éventuellement de montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est une base
linéaire ψ est linéairement décom-
de E ∗
posable sur une famille libre PC-PSI
(ϕ1 ,. . . ,ϕp ) du dual E∗ d’un ev E ➥ Exercices 10.21, 10.22.

366
Énoncés des exercices

• Amener, par un calcul élémentaire, des coefficients α1 ,. . . ,α p tels



p
que ψ = αk ϕk .
k=1

PC-PSI • Utiliser le résultat du cours : ψ se décompose linéairement sur la


famille libre (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) du dual E ∗ d’un ev E de dimension finie
 p
si et seulement si Ker (ϕk ) ⊂ Ker (ψ).
k=1
➥ Exercice 10.20.

Pour obtenir un résultat en liaison Penser à faire intervenir une base duale ou une base préduale.
avec la dualité, en dimension finie
➥ Exercice 10.7.
PSI

Se rappeler que, pour un projecteur en dimension finie, la trace est


Pour étudier un ou des projecteurs égale au rang. La trace, qui est linéaire, pourra être manipulée en liai-
en dimension finie son avec une sommation. Le rang, qui est un entier naturel, est  0.
➥ Exercices 10.11, 10.14, 10.33 d).

Essayer d’utiliser le théorème du cours caractérisant les matrices


A ∈ Mn, p (K ) telles que rg (A) = r : il existe P ∈ GLn (K ),
Pour obtenir Q ∈ GL p (K ) telles que A = PJn, p,r Q , où on a noté Jn, p,r =
une factorisation d’une matrice  
Ir 0
en deux matrices ∈ Mn, p (K ).
de formats ou de rangs imposés 0 0

➥ Exercices 10.15, 10.26, 10.27, 10.29.

Essayer d’amener des combinaisons linéaires, des produits de


Pour manipuler des matrices matrices décomposées en blocs.
décomposées en blocs ➥ Exercices 10.19 b), 10.25, 10.26, 10.28,
10.29, 10.31.

Énoncés des exercices


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

10.1 Une formule sur somme et intersection de sev


Soient E un K-ev, A,B,C des sev de E.
   
Montrer : A + B ∩ (A + C) = A + C ∩ (A + B) .

10.2 Famille infinie libre, famille infinie liée


Étudier la liberté des familles d’applications suivantes, pour les lois usuelles :
 
1
a) f a : [0 ; +∞[−→ R, x −→
x + a a∈ ]0 ;+∞[
 
b) f a : R −→ R, x −→ ch (x − a) a∈R .

367
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

10.3 Étude de l’existence d’une factorisation d’une matrice


Existe-t-il A ∈ M3,2 (R) et B ∈ M2,3 (R) telles que AB = C, où C désigne successivement les
     
1 0 0 1 1 1 1 1 1
matrices : C =  0 0 0, 1 1 1, 1 1 0 ?
0 0 0 0 0 0 1 0 0

10.4 Séparation de vecteurs par une forme linéaire


PC-PSI Soient E un K-ev de dimension finie  1, x,y ∈ E tels que x =
/ y. Montrer qu’il existe ϕ ∈ E ∗
telle que : ϕ(x) =
/ ϕ(y) .

10.5 Utilisation de formes linéaires sur un espace de polynômes


PC-PSI Soient n ∈ N , a0 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts. Montrer qu’il existe (λ0 ,. . . ,λn ) ∈ Rn+1
n
unique tel que : ∀ P ∈ Rn [X], P  (0) = λk P(ak ).
k=0

10.6 Famille des évaluations sur un ensemble fini


PC-PSI Soient n ∈ N∗ , X = {x1 ,. . . ,xn } un ensemble fini à n éléments. On note F = K X et, pour tout
i ∈ {1,. . . ,n}, on note Ei : F −→ K , f −→ f (xi ), appelée évaluation en xi . Montrer que la
famille (Ei )1i n est une base de F ∗ .

10.7 Exemple de détermination d’une base préduale dans un ev de dimension 3


Soient E un R-ev de dimension 3, B = (e1 , e2 , e3 ) une base de E , (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) les éléments
de E ∗ définis, pour tout x = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 de E , par :
PSI
ϕ1 (x) = x1 + x2 , ϕ2 (x) = x2 + x3 , ϕ3 (x) = x1 + x3 .

Montrer que (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de E ∗ et en déterminer la base préduale.

10.8 Exemple de détermination d’une base préduale dans un ev de dimension 4


On note E = R3 [X], ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ,ϕ4 les éléments de E ∗ définis, pour tout P ∈ E, par :

PSI ϕ1 (P) = P(0), ϕ2 (P) = P(1), ϕ3 (P) = P  (0), ϕ4 (P) = P  (1) .

Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 , ϕ3 , ϕ4 ) est une base de E ∗ , et en déterminer la base préduale.

10.9 Exemple de détermination d’une base préduale dans un ev de dimension 3


On note E = R2 [X], ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 les éléments de E ∗ définis, pour tout P ∈ E, par :
1
PSI
ϕ1 (P) = P(1), ϕ2 (P) = P  (1), ϕ3 (P) = P(x) dx .
0

Montrer que (ϕ1 , ϕ2 , ϕ3 ) est une base de E ∗ et en déterminer la base préduale.

10.10 Projecteurs de somme nulle, en dimension finie


Soient N ∈ N∗, E un K -ev de dimension finie, p1 ,. . . , p N des projecteurs de E .

N
 
Montrer : pi = 0 ⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, pi = 0 .
i=1

368
Énoncés des exercices

10.11 Exemple de famille infinie libre


 
Montrer que la famille f a : R −→ R, x −→ |x − a|3/2 a∈R est libre dans RR .

10.12 Base de polynômes avec conditions sur les degrés


Soit E un sev de dimension finie de K [X].
a) Montrer que E admet au moins une base formée de polynômes de degrés deux à deux dis-
tincts.
b) Montrer que E admet au moins une base formée de polynômes de degrés tous égaux.

10.13 Formes linéaires et trace


Soit n ∈ N∗ . Montrer que, pour toute A ∈ Mn (K ), l’application Mn (K ) −→ K ,
X −→ tr (AX) est un élément de Mn (K )∗ , puis montrer que l’application
PC-PSI θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ définie par :
 
∀ A ∈ Mn (K ), ∀ X ∈ Mn (K ), θ(A) (X) = tr (AX)

est un isomorphisme de K -ev.

10.14 Projecteurs et coefficients irrationnels


Soient n ∈ N∗ , A,B,C ∈ Mn (C) telles que : A2 = A, B 2 = B, C 2 = C .
√ √
On note M = A + 2 B + 3 C et on suppose M 2 = M. Montrer : B = C = 0 .

10.15 Factorisation d’une matrice


Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn, p (K ), r = rg (A) .

Montrer : ∃ U ∈ Mn,r (K ), ∃V ∈ Mr, p (K ), A = U V.

10.16 Rang d’une matrice décomposée en blocs


a) 1) Montrer que, si une matrice M est décomposée en blocs de colonnes, M = (U | V ), alors :
rg (M)  rg (U ) + rg (V ).
 
R
2) Montrer que, si une matrice M est décomposée en blocs de lignes, M = , alors :
S
rg (M)  rg (R) + rg (S).
 
A B
3) En déduire que, si une matrice M est décomposée en quatre blocs M = , (où A
C D
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

et D ne sont pas nécessairement carrées), alors : rg (M)  rg (A) + rg (B) + rg (C) + rg (D) .
 
A B
b) Soient m,n, p ∈ N∗ tel que m  n et p  n , M = ∈ Mn (K ) , où A ∈ Mm, p (K ),
C 0
B ∈ Mm,n− p (K ), C ∈ Mn−m, p (K ).

Déduire de a) que, si M est inversible, alors : rg (A)  m + p − n.

10.17 Normes subordonnées à ||.||1 et à ||.||∞


Soient n, p ∈ N∗ , A = (ai j )i j ∈ Mn, p (K).
 n  
p 
On note : ||A|| = Max |ai j | , ||A||c = Max |ai j | ,
1 j  p 1i n
i=1 j=1

369
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire


p
et, pour tout X = (x j )1 j  p ∈ M p,1 (K) : ||X||1 = |x j |, ||X||∞ = Max |x j |.
1 j  p
j=1

||AX||1 ||AX||∞
Montrer : ||A|| = Sup , ||A||c = Sup .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1 X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞

10.18 Comparaison de normes subordonnées, réelles, complexes


Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (R).
||AX||2 ||AX||2
On note : |||A|||R = Sup , |||A|||C = Sup .
X∈Mn,1 (R)−{0} ||X||2 X∈Mn,1 (C)−{0} ||X||2

Établir : |||A|||R = |||A|||C .

10.19 Endomorphismes d’image et de noyau imposés


Soient E un K-ev, F,G deux sev de E supplémentaires dans E . On note :
 
G= f ∈ L(E) ; Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G .

a) Établir que G est un groupe pour la loi ◦.


b) On suppose ici que E est de dimension finie. On note n = dim (E), p = dim (F),
B1 = (e1 ,. . . ,e p ) une base de F , B2 = (e p+1 ,. . . ,en ) une base de G, B = (e1 ,. . . ,en ), qui est
une base de E .
Montrer que l’application θ : f −→ MatB ( f ) est un isomorphisme de groupes de (G ,◦) sur
  
M 0
(H,·), où H = ∈ Mn (K ) ; M ∈ GL p (K ) .
0 0

10.20 Intersection de noyaux de formes linéaires


Soient p ∈ N∗ , E un K-ev de dimension finie, f, ϕ1 ,. . . ,ϕ p ∈ E ∗ . Montrer :

p
f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) ⇐⇒ Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ) .
i=1

10.21 Intervention de formes linéaires sur un espace de polynômes


Soient n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts. Montrer que les deux propriétés suivantes
sont équivalentes :
1 n
PSI (i) ∃ (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn , ∀ P ∈ Rn [X], P(x) dx = λk P(ak )
−1 k=1
1 
n 
(ii) (x − ak ) dx = 0.
−1 k=1

10.22 Étude de formes linéaires sur un espace de polynômes


Soient n ∈ N∗ , E = Kn [X], a ∈ K .

a) On note, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : ϕ j : E −→ K, P −→ P ( j) (a).


PC-PSI
Montrer que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .

b) Soient k ∈ {0,. . . ,n}, ϕ ∈ E ∗ . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :

370
Énoncés des exercices

 
(i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0
PC-PSI

k−1
(ii) ∃ (λ0 ,. . . ,λk−1 ) ∈ Kk , ∀ P ∈ E, ϕ(P) = λi P (i) (a).
i=0

10.23 Égalité de sommes de carrés de formes linéaires


a) Soient E un R-ev de dimension finie, p,q ∈ N∗ , ϕ1 ,. . . ,ϕ p , ψ1 ,. . . ,ψq ∈ E ∗ . Montrer :
 p 
 2 
q  2 
∀ x ∈ E, ϕi (x) = ψ j (x) ⇒ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) = Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ) .
PC-PSI i=1 j=1

À cet effet, on pourra utiliser le résultat de l’exercice 10.24.


b) Le résultat de a) subsiste-t-il lorsque le corps R est remplacé par C ?

10.24 Hyperplans de Mn (K) rencontrant GLn (K)


Soit n ∈ N − {0,1}. Montrer que tout hyperplan de Mn (K ) rencontre GLn (K ) .

10.25 Rang d’une matrice triangulaire par blocs, un bloc diagonal étant égal à l’identité
 
In B
a) Soient n, p ∈ N∗ , B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p (K ). Montrer: rg = n + rg (C).
0 C

b) Soient n, p ∈ N∗ , R ∈ Mn, p (K ), S ∈ M p,n (K ) . Montrer :

p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R) .

10.26 Rang d’une matrice diagonale par blocs


a) Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn (K ), B ∈ M p (K ). Montrer :
 
A 0
rg = rg (A) + rg (B) .
0 B
   
A 0 B 0
b) Soient n ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (K) . Montrer que, si et sont équivalentes,
0 A 0 B
alors A et B sont équivalentes.
c) Soient n, p ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (K ), U,V ∈ M p (K ) . Montrer que, si A et B sont équivalentes
   
A 0 B 0
et si et sont équivalentes, alors U et V sont équivalentes.
0 U 0 V
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

10.27 Déformation d’un endomorphisme, pour une image et un noyau imposés


Soient E un K-ev de dimension finie, f ∈ L(E), F un sev de E tel que dim (F)  rg ( f ), G un
 2
supplémentaire de F dans E . Montrer qu’il existe (u,v) ∈ L(E) tel que :

Im (u ◦ f ◦ v) = F et Ker (u ◦ f ◦ v) = G.

10.28 Caractérisation de matrices inversibles par blocs


 
A B
Soient M = , où A ∈ GLn (K ), B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p,n (K ), D ∈ M p (K ) . Montrer
C D
que M est inversible si et seulement si D − C A−1 B est inversible, et calculer alors M −1 sous
forme de matrice décomposée en blocs.

371
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

10.29 Étude des matrices X telles que AXB = 0


Soient m,n, p,q ∈ N∗ , A ∈ Mm,n (K ), B ∈ M p,q (K ) .
 
On note : E = X ∈ Mn, p (K ) ; AX B = 0 .
Montrer que E est un K-ev et déterminer sa dimension.

10.30 Factorisation d’une matrice carrée non inversible


Soient n ∈ N∗ , A ∈ Mn (K ) non inversible. Montrer qu’il existe B,C ∈ Mn (K ) telles que :
A = BC, B est inversible, C est nilpotente.

10.31 Étude de rang pour une matrice par blocs


 
A B
Soient n, p ∈ N∗ , M =
C D
où A ∈ GLn (K ), B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p,n (K ) D ∈ M p (K ) .
Montrer : rg (M) = n ⇐⇒ D = C A−1 B.
À cet effet, on pourra utiliser le résultat de l’exercice 10.26.

10.32 Réunion de plusieurs sev


Soient K un corps commutatif infini, E un K-ev, p ∈ N∗ , F1 ,. . . ,Fp des sev de E tels que
p
Fi = E. Démontrer qu’il existe i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E.
i=1

10.33 Projecteur associé à un sous-groupe fini de GL(E)


Soient E un K -ev de dimension finie, e = Id E , G un sous-groupe fini de GL(E) ,
1
n = Card (G). On note : p = g.
n g∈G
a) Montrer : ∀ h ∈ G, p ◦ h = p . b) En déduire que p est un projecteur de E .
  
1
c) Établir : Ker (g − e) = Im ( p). d) Déduire : dim Ker (g − e) = tr (g).
g∈G g∈G
n g∈G

Du mal à démarrer ?
10.1 Montrer deux inclusions, en passant par les éléments. 10.3 Dans les deux premiers exemples, il existe des matrices
A,B très simples convenant. Pour le troisième exemple, si (A,B)
10.2 Se rappeler que, dans un ev, une famille infinie est dite
convient, raisonner sur les rangs et obtenir une contradiction.
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre, et
qu’une famille infinie est liée si et seulement si elle n’est pas 10.4 Utiliser un théorème du cours sur la dualité en dimension
libre, c’est-à-dire si et seulement s’il existe une sous-famille finie finie.
liée.
10.5 Considérer les formes linéaires :
a) Pour montrer que ( f a )a∈[0 ;+∞[ est libre, utiliser l’unicité
ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n}
d’une décomposition en éléments simples.
ψ : E −→ R, P −→ P  (0) .
b) Pour montrer que ( f a )a∈R est liée, établir, par exemple, que
( f −1 , f 0 , f 1 ) est liée. 10.6 1) Vérifier, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Ei ∈ F∗.

372
Du mal à démarrer ?

2) Montrer que (Ei )1i n est libre, en exploitant, pour 10.12 a) Récurrence sur n = dim (E) . Par tant d’une base
j ∈ {1,. . . ,n} fixé, l’application f j : xi −→ δi j . (P1 ,. . . ,Pn+1 ) telle que deg (P1 )  . . .  deg (Pn+1 ), construire
une base (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) telle que Q n+1 = Pn+1 et que :
3) Conclure.
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Q i ) < deg (Pn+1 ), puis utiliser l’hypothèse
10.7 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . de récurrence.

2) Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre, en revenant à la définition. b) Partant d’une base (P1 ,. . . ,Pn ) telle que
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) , construire une base (S1 ,. . . ,Sn ) telle
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
que Sn = Pn et que : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ).
4) La base préduale (u 1 ,u 2 ,u 3 ) est définie par :
10.13 1) Montrer que, pour toute A ∈ Mn (K ), l’application
∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕi (u j ) = δi j . ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX)

Résoudre trois systèmes linéaires ayant le même premier est élément de Mn (K )∗ .


membre. 2) Montrer que θ est linéaire, injective (en utilisant les matrices
élémentaires), puis conclure.
10.8 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ∈ E∗ .

2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, exploiter, par 10.14 Se rappeler le théorème du cours sur rang et trace d’un
projecteur en dimension finie, et montrer que, si (α,β,γ ) ∈ Z3
exemple, des polynômes simples s’annulant en 0 et 1 et dont la √ √
dérivée s’annule en 0 ou en 1, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est tel que α + β 2 + γ 3 = 0, alors α = β = γ = 0 .
est libre. 10.15 Utiliser le théorème du cours faisant intervenir la matrice Jn, p,r .
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E∗ .
10.16 a) 1) Se rappeler que le rang d’une matrice est égal à la
4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ,P4 ) est définie par : dimension du sev engendré par les colonnes de cette matrice.
∀ (i, j) ∈ {1,2,3,4} , ϕi (Pj ) = δi j .
2
2) Appliquer 1) en transposant.

Les polynômes P3 et P4 ont pu être déterminés en 2). 3) Combiner 1) et 2).

Pour calculer P1 et P2 , résoudre deux systèmes linéaires ayant le b) Utiliser a) et rg (M) = n.


même premier membre.
10.17 1) • Montrer :
10.9 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ .
∀ X ∈ M p,1 (K), ||AX||1  ||A|| ||X||1 .
2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, l’appliquer, par • Considérer la matrice-colonne élémentaire E j, où j est tel que
exemple, à 1, X, X2 et en déduire que les coefficients sont tous n
||A|| = |ai j |.
nuls, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre. i=1
2) • Montrer :
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E∗ .
∀ X ∈ M p,1 (K), ||AX||∞  ||A||c ||X||∞ .
4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ) est définie par : ε 
1
 . 
• Considérer la matrice-colonne X =  ..  , où :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

∀ (i, j) ∈ {1,2,3} , ϕi (Pj ) = δi j .


2

εp
En notant, pour i ∈ {1,2,3}, Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X2 , se rame-  |ai0 j |
ner à un produit de deux matrices carrées d’ordre 3, égal à I3 .  si ai0 j = 0
εj = ai0 j

10.10 Utiliser le théorème du cours sur le rang et la trace d’un 1 si ai0 j = 0,
projecteur en dimension finie. 
p
i 0 étant tel que ||A||c = |ai0 j |.
j=1
10.11 Se rappeler que dans un ev, une famille infinie est dite
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre. 10.18 Une inégalité est immédiate.

Remarquer que, pour tout a ∈ R, f a est de classe C 2 sur Pour l’autre inégalité, pour toute X ∈ Mn,1 (C) − {0}, noter
R − {a}, mais n’est pas de classe C 2 sur R. X = U + iV, où U,V ∈ Mn,1 (R), et calculer ||X||22 et ||AX||22 .

373
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire

10.19 a) Attention : G va être un groupe pour la loi ◦, mais G n’est 10.24 Soit H un hyperplan de Mn (K ) .Raisonner par l’absurde :sup-
pas nécessairement un sous-groupe de GL(E) . poser H ∩ GLn (K ) = ∅ .

Montrer successivement le caractère interne de la loi, l’existence Montrer que H contient alors toutes les matrices nilpotentes, en
d’un neutre, qui est le projecteur sur F parallèlement à G, l’asso- raisonnant par l’absurde.
ciativité,l’existence,pour chaque élément,d’un symétrique,en uti-
Construire deux matrices nilpotentes dont la somme est
lisant le théorème d’isomorphisme.
inversible.
b) • Montrer que, pour tout f ∈ G , la matrice de f dans B est
 
M 0 Conclure.
de la forme , où M ∈ GL p (K ).
0 0
10.25 a) Remarquer, par exemple :
• Réciproquement, montrer que, pour toute matrice
      
M 0 In B In −B In 0
A= de H, où M ∈ GL p (K ), l’endomorphisme f = .
0 0 0 C 0 Ip 0 C
de E, représenté par A dans B , est élément de G . b) Faire apparaître In + RS et I p + S R dans des produits par
Construire ainsi deux applications θ et ϕ, réciproques l’une de blocs de matrices carrées d’ordre n + p , et utiliser le résultat
l’autre, et montrer que θ est un morphisme du groupe (G,◦) sur de a).
(H,·). Conclure.
10.26 a) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les
10.20 1) Le sens ⇒ est facile. matrices J... .

p
 2
2) Réciproquement, supposer Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ). 10.27 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
i=1
u ◦ f ◦ v = p , où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
Noter r = rg (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et se ramener au cas où, par exemple,
Utiliser le théorème du cours sur les matrices J... .
ϕr+1 ,. . . ,ϕ p se décomposent linéairement sur ϕ1 ,. . . ,ϕr .
10.28 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un
10.21 1) Un sens est facile.
système :
 
2) Réciproquement, supposer X Y
1  n  En notant N = , résoudre M N = In+ p .
Z T
(x − ak ) dx = 0 .
−1 2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs :
k=1
Considérer les formes linéaires : Remarquer :
   
1
In 0 A B In −A−1 B
φ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx ,
−1 −C A−1 Ip C D 0 Ip
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n} .  
A B
= −1
.
Montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre et montrer, en raisonnant par 0 D −CA B
l’absurde, que (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée.
10.29 1) Montrer que E est un K-ev.
10.22 a) • Vérifier : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E ∗ .
2) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les matrices Jm,n,a
• Montrer que (ϕ j )0 j n est libre en revenant à la définition et et J p,q,b ,où a = rg (A), b = rg (B) (et,pour la commodité, a  b).
en utilisant les Pk = (X − a)k , 0  k  n. Utiliser des décompositions en neuf blocs.

• En déduire que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ . 10.30 Noter r = rg (A) < n et considérer une matrice nilpotente
 
Mr 0
b) Pour ϕ ∈ E∗ fixée quelconque, décomposer ϕ sur la base simple Mr ∈ Mr+1 (K ) de rang r,et Nr = ∈ Mn (K ).
0 0
(ϕ0 ,. . . ,ϕn ) et traduire (i) par équivalences logiques succes-
sives. 10.31 Remarquer :

p 
q
   
10.23 a) Montrer : Ker (ϕi ) = Ker (ψj ), In 0 A B In −A−1 B
i =1 j =1
C A−1 −I p C D 0 Ip
et utiliser le résultat de l’exercice 10.20.
 
A 0
b) Considérer, par exemple : E = C, p = 2, q = 1 , = .
0 C A−1 B − D
ϕ1 : x −→ x, ϕ2 : x −→ ix, ψ1 : x −→ 0 .

374
Du mal à démarrer ?

 
10.32 Récurrence sur p. g◦h = g.
g∈G g∈G
Si F1 ,. . . ,Fp+1 sont des sev de E tels que :

p+1 
p b) Calculer p2 en utilisant a), pour l’un des deux facteurs.
Fi = E, Fp+1 = E, Fi = E ,
i=1 i=1 
c) 1) Montrer que, pour tout x ∈ Ker (g − e), on a : p(x) = x .

p g∈G
/ Fp+1 et y ∈
considérer x,y ∈ E tels que x ∈ / Fi , et envisa- 2) Réciproquement, montrer que, pour tout x ∈ Im ( p) , on a
i=1
ger la droite affine passant par y et dirigée par x. g(x) = (g ◦ p)(x) , et que, comme en a), g ◦ p = p.

10.33 a) Remarquer que, pour tout h ∈ G, l’application d) Se rappeler le théorème sur rang et trace pour un projecteur
g −→ g ◦ h est une permutation de G, donc : en dimension finie.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

375
Corrigés des exercices
  donc : f −1 − 2 ch 1 f 0 + f 1 = 0,
10.1 1) Soit x ∈ A + B ∩ (A + C) .
Il existe a ∈ A, b ∈ B ∩ (A + C) tels que : x = a + b. ce qui montre que ( f a )a∈R est liée.

On a alors b ∈ B, et il existe a  ∈ A, c ∈ C tels que : b = a  + c.  


1 0  

On déduit : x = a + b = (a + a ) + c . 10.3 1) Il est clair que A =  0 0, B =
1 0 0
D’une part : a + a  ∈ A . 0 0 0
0 0
D’autre part, c ∈ C et c = (−a  ) + b ∈ A + B , conviennent.
 
donc c ∈ C ∩ (A + B). 1 1  
  1 1 1 1
On obtient : x ∈ A + C ∩ (A + B) . 2) Il est clair que A = 1 1, B =
2 1 1 1
0 0
Ceci montre : conviennent.
   
A + B ∩ (A + C) ⊂ A + C ∩ (A + B) . 3) S’il existe (A,B) convenant, on a alors :
2) En appliquant le résultat de 1) au couple (B,C) à la place
3 = rg (C) = rg (AB)  rg (A)  2 ,
de (C,B), on obtient l’autre inclusion.
On conclut : contradiction.
    Ceci montre qu’il n’existe par (A,B) convenant.
A + B ∩ (A + C) = A + C ∩ (A + B) .

Remarque : On peut aussi montrer que les deux sev étudiés sont
égaux à (A + B) ∩ (A + C) .
10.4 Puisque x − y =
/ 0 et puisque E est de dimension finie,
d’après le cours, il existe ϕ ∈ E ∗ telle que ϕ(x − y) = 1 ,
et on a alors ϕ(x) = ϕ(y) + 1, donc ϕ(x) =
/ ϕ(y) .
10.2 a) Soient n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an ∈ ]0 ; +∞[ deux à deux

n
distincts, λ1 ,. . . ,λn ∈ R tels que : λk f ak = 0. 10.5 Notons E = Rn [X] et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} :
k=1

n
λk ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ) .
On a alors : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, = 0.
x + ak
k=1 Comme a0 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, d’après le cours
En réduisant au même dénominateur, on obtient une égalité de sur l’interpolation polynomiale, (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base du
fonctions polynomiales sur la partie infinie [0 ; +∞[ de R, donc dual E ∗ de E .
une égalité de polynômes, puis, en revenant aux fractions ra-
tionnelles : D’autre part, l’application ψ : E −→ R, P −→ P  (0)
 n
λk est linéaire, donc ψ ∈ E ∗ .
= 0.
k=1
X + ak Il existe donc (λ0 ,. . . ,λn ) ∈ Rn+1 unique tel que :
Par unicité de la décomposition en éléments simples de la frac- 
n

tion nulle, on déduit : ψ= λk ϕk ,


k=0
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 0 .
c’est-à-dire tel que :
Ceci montre que la famille ( f a )a∈ ]0 ;+∞[ est libre.

n
b) Remarquons, pour tout a ∈ R : ∀ P ∈ Rn [X], P  (0) = λk P(ak ) .
k=0
∀ x ∈ R, f a (x) = ch (x − a) = ch a ch x − sh a sh x ,
donc f a se décompose linéairement sur les deux applications
ch et sh.
10.6 1) D’abord, pour tout i ∈ {1,. . . ,n}, Ei ∈ F ∗ , car Ei est
une application de F dans K et Ei est linéaire :
Il en résulte que la famille ( f a )a∈R , qui a une infinité d’éléments
(donc strictement plus de 2), est liée. ∀ α ∈ K , ∀ f,g ∈ F, Ei (α f + g) = (α f + g)(xi )
De façon explicite, pour tout x ∈ R : = α f (xi ) + g(xi ) = αEi ( f ) + Ei (g).

( f −1 + f 1 )(x) = ch (x + 1) + ch (x − 1) 
n
2) Soit (α1 ,. . . ,αn ) ∈ K n tel que : αi Ei = 0.
= 2 ch 1 ch x = (2 ch 1) f 0 (x), i=1

376
Soit j ∈ {1,. . . ,n} fixé. Considérons l’application 10.8 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 sont des applications li-

1 si i = j néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ∈ E ∗ .
f j : X −→ K , xi −→
0 si i =
/ j. 
4
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi ϕi = 0. On a donc :
n
i=1
On a : 0 = αi f j (xi ) = α j .

4
i=1
∀ P ∈ E, αi ϕi (P) = 0, c’est-à-dire :
Ceci montre que (E1 ,. . . ,En ) est libre dans F ∗ . i=1

3) Puisque X est fini et a n éléments, F = K X est de dimension ∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) + α3 P  (0) + α4 P  (1) = 0 .
finie égale à n, donc F ∗ est aussi de dimension finie et égale à n.
Comme, d’après 2), (E1 ,. . . ,En ) est une famille libre de n élé- On remarque que X2 (X − 1) est zéro de ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 .
ments de F ∗ , on conclut que c’est une base de F ∗ . En notant P4 = X2 (X − 1), on a, en effet :
P4 (0) = 0, P4 (1) = 0, P4 (0) = 0, P4 (1) = 1 ,
10.7 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont bien des formes linéaires,
donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . d’où l’on déduit α4 = 0.
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R . On a :
3 De même, en notant P3 = X(X − 1)2 , on a :
α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 P3 (0) = 0, P3 (0) = 1, P3 (1) = 0, P3 (1) = 0 ,
⇐⇒ ∀ x ∈ E, α1 ϕ1 (x) + α2 ϕ2 (x) + α3 ϕ3 (x) = 0 d’où : α3 = 0.
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 , Ces deux polynômes nous serviront plus loin.
α1 (x1 + x2 ) + α2 (x2 + x3 ) + α3 (x1 + x3 ) = 0 On obtient alors : ∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) = 0.
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R , 3 En appliquant ceci à X, à X − 1 , on déduit :

(α1 + α3 )x1 + (α1 + α2 )x2 + (α2 + α3 )x3 = 0 α2 = 0, α1 = 0 .


  
 α1 + α3 = 0  α3 = −α1  α1 = 0 Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est libre dans E ∗ .

 
 

⇐⇒ α1 + α2 = 0 ⇐⇒ α2 = −α1 ⇐⇒ α2 = 0 3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 4 , il en résulte que

 
 

   (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E ∗ .
α2 + α3 = 0 −2α1 = 0 α3 = 0.
4) Nous avons déjà obtenu, plus haut, deux polynômes de la
Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre. base préduale B de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) .
3) Puisque (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre et de cardinal 3 dans E ∗ qui Ainsi, B = (P1 ,P2 ,P3 ,P4 )
est de dimension 3 (égale à celle de E ), on conclut que où P3 = X(X − 1)2 = X3 − 2X2 + X
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
et P4 = X2 (X − 1) = X3 − X2 .
4) Notons B = (u 1 ,u 2 ,u 3 ) la base préduale de la base
En notant P1 = aX3 + bX2 + cX + d , où (a,b,c,d) ∈ R4 est
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) de E ∗ .
inconnu, on a :
En notant u 1 = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 , on a :  
   ϕ1 (P1 ) = 1  P1 (0) = 1
 ϕ1 (u 1 ) = 1  x1 + x2 = 1 
 


 
 
 

 ϕ2 (P1 ) = 0  P1 (1) = 0
ϕ2 (u 1 ) = 0 ⇐⇒ x2 + x3 = 0 ⇐⇒

 
 
 ϕ (P ) = 0 
 P  (0) = 0
  
 3 1 
 1
ϕ3 (u 1 ) = 0 x1 + x3 = 0 
 
 
  ϕ4 (P1 ) = 0 P (1) = 0
 x2 = −x3  x1 = 1/2

 
 1 
 d=1  c=0
⇐⇒ x1 = −x3 ⇐⇒ x2 = 1/2 
 

  
 


 
 a + b + c + d = 0 d = 1
−2x3 = 1 x3 = −1/2. ⇐⇒ ⇐⇒

 c=0 
 a=2
1 1 1 
 

D’où : u 1 = e1 + e2 − e3 . 
 

2 2 2 3a + 2b + c = 0 b = −3.
On calcule de même u 2 et u 3, par permutation circulaire ou par
résolution de systèmes linéaires ayant le même premier membre, On obtient : P1 = 2X3 − 3X2 + 1.
et on obtient facilement : De même, après résolution d’un système linéaire ayant les
1 1 1 1 1 1 mêmes premiers membres que le précédent, on obtient :
u 2 = − e1 + e2 + e3 , u 3 = e1 − e2 + e3 .
2 2 2 2 2 2 P2 = −2X3 + 3X2 .

377
   
10.9 1) Il est immédiat que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont des applications li- N N N
D’où : 0 = tr pi = tr ( pi ) = rg ( pi ) .
néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . i=1 i=1 i=1
  !
0
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R3 tel que α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 .
Il en résulte : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, rg ( pi ) = 0,
On a donc :
1 donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, pi = 0.
∀ P ∈ E, α1 P(1) + α2 P  (1) + α3 P(x) dx = 0 .
0
10.11 Soient n ∈ N∗ et a1 ,. . . ,an ∈ R deux à deux distincts,
En appliquant cette égalité à P = 1, P = X, P = X2 succes- 
n
λ1 ,. . . ,λn ∈ R tel que : λk f ak = 0.
sivement, on obtient :
α + α = 0 k=1


1 3
Soit i ∈ {1,. . . ,n}. Supposons λi =
/ 0 . On a alors :

 α3
α1 + α2 + =0 
2 1

 f ai = − λk f ak .

 α + 2α + α3 = 0. λi 1k n, k =
/ i
1 2
3
Remarquons que, pour tout a ∈ R , f a est de classe C 2 sur
Par combinaison linéaire ou par substitution, on déduit facile-
R − {a} , mais n’est pas de classe C 2 sur R.
ment : α1 = 0, α2 = 0, α3 = 0.
Alors, d’une part f ai n’est de classe C 2 sur aucun intervalle ou-
Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre dans E ∗ .
vert contenant ai , et, d’autre part, d’après l’égalité précédente,
3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 3 , on conclut que par opérations, f ai est de classe C 2 sur un intervalle ouvert assez
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ . petit, contenant ai , contradiction.
4) Notons (P1 ,P2 ,P3 ) la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ). En no- Ceci montre : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi = 0.
tant, pour i ∈ {1,2,3} : Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X , on a :
2
On conclut : la famille ( f a )a∈R est libre.

∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕ j (Pi ) = δi j


   10.12 a) Récurrence sur n = dim (E) .
 ϕ1 (P1 ) = 1  ϕ1 (P2 ) = 0  ϕ1 (P3 ) = 0

 
 
 • La propriété est évidente pour n = 1.
⇐⇒ ϕ2 (P1 ) = 0 et ϕ2 (P2 ) = 1 et ϕ2 (P3 ) = 0 • Supposons la propriété vraie pour n.

 
 

   Soit E un sev de K [X], de dimension n + 1. Alors, E admet
ϕ3 (P1 ) = 0 ϕ3 (P2 ) = 0 ϕ3 (P3 ) = 1
     au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn+1 ). En réordonnant B , on
a11 a12 a13 1 0 1 1 0 0
peut se ramener au cas où :
⇐⇒  a21 a22 a23   1 1 1/2  =  0 1 0  .
a31 a32 a33 1 2 1/3 0 0 1 ∀ i ∈ {1,. . . ,n + 1}, deg (Pi )  deg (Pn+1 ) .
  !  !
notée A notée M Considérons la famille C = (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) définie par
Q n+1 = Pn+1 et, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
Un calcul d’inverse de matrice carrée d’ordre 3 inversible 
  si deg (Pi ) < deg (Pn+1 )
−2 6 −3 Pi
Qi =
fournit : A = M −1 =  1/2 −2 3/2  . Pi − αi Pn+1 si deg (Pi ) = deg (Pn+1 ),
3 −6 3
où αi est tel que deg (Pi − αi Pn+1 ) < deg (Pn+1 ) .
On conclut que la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est la base
À cet effet, il suffit de prendre pour αi le quotient des termes
(P1 ,P2 ,P3 ) définie par :
de plus haut degré de Pi et Pn+1 .
1 3 Par construction, les polynômes Q 1 ,. . . ,Q n+1 se décomposent
P1 = −2 + 6X − 3X2 , P2 = − 2X + X2 ,
2 2 linéairement sur P1 ,. . . ,Pn+1 .
P3 = 3 − 6X + 3X2 . Réciproquement, comme Pn+1 = Q n+1 et que, pour tout
i ∈ {1,. . . ,n}, Pi = Q i ou Pi = Q i + αi Q n+1 , les polynômes
P1 ,. . . ,Pn+1 se décomposent linéairement sur Q 1 ,. . . ,Q n+1 .
10.10 Un sens est trivial.
Il en résulte : Vect (C ) = Vect (B) = E.

N
Réciproquement, supposons pi = 0. Comme dim (E) = n + 1 = et que C engendre E et a n + 1
i=1 éléments, on conclut que C est une base de E .
Pour tout i ∈ {1,. . . ,N }, comme E est de dimension finie et Considérons F = Vect (Q 1 ,. . . ,Q n ), qui est un sev de di-
puisque pi est un projecteur de E , on a : rg ( pi ) = tr ( pi ). mension n de R[X]. D’après l’hypothèse de récurrence, F admet

378
au moins une base F = (R1 ,. . . ,Rn ) formée de polynômes de Autrement dit, avec les notations de 1) ci-dessus :
degrés deux à deux différents.
∀ A ∈ Mn (K ), θ(A) = ϕ A .
Notons G = (R1 ,. . . ,Rn ,Pn+1 ) .
• Montrons que θ est linéaire.
Comme E = F ⊕ Pn+1 K [X] et que F est une base de F , il
est clair que G est une base de E . Soient α ∈ K , A,B ∈ Mn (K ) .
Enfin, comme : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Ri ∈ Vect (Q 1 ,. . . ,Q n ) On a, pour toute X ∈ Mn (K ) :
 
et que (Q 1 ,. . . ,Q n ) sont tous de degrés < deg (Pn+1 ), on a : θ(αA + B)(X) = tr (αA + B)X
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Ri ) < deg (Pn+1 ).
= tr (αAX + B X) = α tr (AX) + tr (B X)
Finalement, G est une base de E formée de polynômes de de-  
grés deux à deux différents. = αθ(A)(X) + θ(B)(X) = αθ(A) + θ(B) (X),
Ceci montre le résultat voulu, par récurrence sur n.
donc : θ(αA + B) = αθ(A) + θ(B),
b) Notons n = dim (E) . D’après a), E admet au moins une base
formée de polynômes de degrés deux à deux différents. En ce qui montre la linéarité de θ.
réordonnant, E admet au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn ) telle • Montrons que θ est injective.
que : Soit A ∈ Ker (θ). On a θ(A) = 0 , c’est-à-dire :
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) . ∀ X ∈ Mn (K ), tr (AX) = 0 .
Notons, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Notons A = (ai j )i j . Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}.

Pi + Pn si i < n On a, en utilisant les matrices élémentaires :
Si =  
Pn si i = n. a1i
 .. 
Il est clair qu’alors : 0 = tr AEi j ) = tr  (0) . (0)  = a ji ,
ani
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ) .
car la colonne numéro i de A a été ainsi déplacée en colonne
Par construction, les polynômes S1 ,. . . ,Sn se décomposent li- numéro j.
néairement sur P1 ,. . . ,Pn .
On a donc : A = 0 .
Réciproquement, comme :
 Ainsi, Ker (θ) = {0}, donc θ est injective.
Si − Sn si i <n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Pi = • Puisque θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ est linéaire, injective, et que
Sn si i = n, Mn (K ) et Mn (K )∗ sont de dimensions finies égales, on conclut
P1 ,. . . ,Pn se décomposent linéairement sur S1 ,. . . ,Sn . que θ est un isomorphisme de K-ev.

Comme dim (E) = n et que la famille C = (S1 ,. . . ,Sn ) a n


éléments et engendre E , on conclut que C est une base de E . 10.14 Puisque A,B,C,M sont des matrices de projecteurs, leurs
Finalement, E admet au moins une base formée de polynômes traces sont égales à leurs rangs et sont des entiers naturels. D’où :
de degrés tous égaux. √ √
tr (M) = tr (A + 2 B + 3 C)
√ √
= tr (A) + 2 tr (B) + 3 tr (C),
10.13 1) Soit A ∈ Mn (K ).
donc :
L’application ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX)   √ √
est linéaire car : tr (A) − tr (M) + tr (B) 2 + tr (C) 3 = 0 .
  !  !  !
∀ α ∈ K , ∀ X,Y ∈ Mn (K ), noté α noté β noté γ
  √ √
ϕ A (αX + Y ) = tr A(αX + Y ) = tr (αAX + AY ) On a donc (α,β,γ) ∈ Z3 et α + β 2 + γ 3 = 0 .
= α tr (AX) + tr (AY ) = αϕ A (X ) + ϕ A (Y ).
Montrons : (α,β,γ) = (0,0,0) .

Ainsi : ϕ A ∈ Mn (K )∗ . On a en faisant passer γ 3 dans le second membre, puis en

2) Considérons l’application θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ définie élevant au carré : α2 + 2β2 + 2αβ 2 = 3γ2 ,
par : √ 3γ2 − α2 − 2β2
d’où, si αβ =
/ 0: 2= ∈ Q,
∀ A ∈ Mn (K ), ∀ X ∈ Mn (K ), θ(A)(X) = tr (AX) . 2αβ

379

contradiction, car on sait que 2 est irrationnel. Comme B ∈ Mm,n− p (K ) et C ∈ Mn−m, p (K ), on a, en parti-
Il en résulte : αβ = 0. culier : rg (B)  n − p et rg (C)  n − m,
De même, on obtient : αγ = 0 et βγ = 0 . Si α = / 0 , il en ré- d’où : n  rg (A) + (n − p) + (n − m),
sulte β = 0 et γ = 0 , puis α = 0, contradiction. et on conclut : rg (A)  m + p − n.
On a donc α = 0.  
x1
Comme βγ = 0 , on a β = 0 ou γ = 0 , puis β = 0 et γ = 0 .  . 
10.17 1) • On a, pour tout X =  ..  ∈ M p,1 (K) :
On conclut : α = 0, β = 0, γ = 0.
xp
Ici : tr (B) = 0 et tr (C) = 0,
n "" 
 p "
"
donc : rg (B) = tr (B) = 0 et rg (C) = tr (C) = 0, ||AX||1 = " ai j x j ""
"
et on conclut : B = 0 et C = 0. i=1 j=1


n 
p p 
 n 
 |ai j | |x j | = |ai j | |x j |
10.15 D’après le cours, puisque r = rg (A), i=1 j=1 j=1 i=1


p 
p
il existe P ∈ GLn (K ), Q ∈ GL p (K ) telles que :  ||A|| |x j | = ||A|| |x j | = ||A|| ||X||1 .
  j=1 j=1
Ir 0r, p−r
A = PJn, p,r Q, où : Jn, p,r = .
0n−r,r 0n−r, p−r ||AX||1
d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0},  ||A|| .
  ||X||1
Ir  
Il est clair que : Jn, p,r = ( Ir 0r, p−r ) , n
0n−r,r • Puisque ||A|| = Max |ai j | , il existe un indice
1 j  p
d’où la décomposition de A en produit : i=1
  
n
Ir j ∈ {1,. . . , p} tel que : ||A|| = |ai j |.
A=P ( Ir 0r, p−r ) Q ,
0n−r,r   ! i=1
  ! notée V Considérons la matrice-colonne X = E j , dont tous les éléments
notée U
sont nuls, sauf celui situé à la ligne numéro j, et qui est égal
et on a bien : U ∈ Mn,r (K ), V ∈ Mr, p (K ). à 1.
 
a1 j
10.16 a) 1) En notant U1 ,. . . ,U p les colonnes de U , et  . 
On a : ||X||1 = 1 et AX =  ..  , donc :
V1 ,. . . ,Vq les colonnes de V, on a :
an j
Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq )

p
= Vect (U1 ,. . . ,U p ) + Vect (V1 ,. . . ,Vq ), ||AX||1 = |ai j | = ||A|| ,
j=1
donc :
||AX||1
dim Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq ) d’où : = ||A|| .
||X 1 ||
 dim Vect (U1 ,. . . ,U p ) + dim Vect (V1 ,. . . ,Vq ), Autrement dit, le majorant ||A|| obtenu ci-dessus, est atteint.
c’est-à-dire : rg (M)  rg (U ) + rg (V ). ||AX||1
On conclut : Sup = ||A|| .
2) On applique 1) en transposant : X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1
  t    
R R x1
rg (M) = rg = rg = rg ( t R t
S)  . 
S S 2) • On a, pour tout X =  ..  ∈ M p,1 (K) :
 rg (t R) + rg (t S) = rg (R) + rg (S). xp
3) On combine les deux résultats précédents : " "
" n "
      ||AX||∞ = Max "" ai j x j ""
A B A B 1i n
rg (M) = rg  rg + rg j=1
C D C D
  
    p p
 rg (A) + rg (C) + rg (B) + rg (D) .  Max |ai j | |x j |  Max |ai j | ||X||∞
1i n 1i n
j=1 j=1
b) D’après a) et puisque M est inversible, on a :  
p 
n = rg (M)  rg (A) + rg (B) + rg (C) . = Max |ai j | ||X||∞ = ||A||c ||X||∞ .
1i n
j=1

380
||AX||∞ Par définition de |||A|||C , il en résulte :
d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0},  ||A||c .
||X||∞

p  |||A|||C  |||A|||R .
• Puisque ||A||c = Max |ai j | , il existe un indice Finalement, on conclut : |||A|||R = |||A|||C .
1i n
j=1

p
i 0 ∈ {1,. . . ,n} tel que : ||A||c = |ai0 j |.
j=1
10.19 a) 1) Caractère interne de la loi :
  Montrons que la loi ◦ est interne dans G .
ε1
 ..  Soient f 1 , f 2 ∈ G .
Considérons la colonne X =  .  ∈ M p,1 (K) définie, pour
εp • * On a : Im ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ Im ( f 2 ) = F .
tout j ∈ {1,. . . , p}, par : * Soit z ∈ F. On a : z ∈ F = Im ( f 2 ) , donc il existe y ∈ E tel
 que : z = f 2 (y) . Puisque E = F ⊕ G, il existe u ∈ F, v ∈ G
 |ai0 j |

si ai0 j =
/ 0
tels que y = u + v. On a alors :
εj = ai0 j

 z = f 2 (y) = f 2 (u + v) = f 2 (u) + f 2 (v) .
1 si ai0 j = 0.
Mais u ∈ F = Im ( f 1 ) , donc il existe x ∈ E tel que u = f 1 (x) ,
On a ||X||∞ = 1, car chaque terme de X est de module 1, et
et, d’autre part, v ∈ G = Ker ( f 2 ), donc f 2 (v) = 0 .
donc aussi X =
/ 0.  
 p  p D’où : z = f 2 f 1 (x) = f 2 ◦ f 1 (x) ∈ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
On a : ||AX||∞ = Max |ai j ε j |  |ai0 j ε j |. Ceci montre : F ⊂ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
1i n
j=1 j=1
On conclut : Im ( f 2 ◦ f 1 ) = F.
Mais, pour tout j ∈ {1,. . . , p} : |ai0 j ε j | = |ai0 j |,
• * On a : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊃ Ker ( f 1 ) = G.
comme on le voit en séparant les cas ai0 j = / 0, ai0 j = 0 .  
p * Soit x ∈ Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ; On a f 2 f 1 (x) = 0 , donc :
D’où : ||AX||∞  |ai0 j | = ||A||c .
j=1 f 1 (x) ∈ Im ( f 1 ) ∩ Ker ( f 2 ) = F ∩ G = {0} ,
||AX||∞
Ainsi, il existe X ∈ M p,1 (K) tel que :  ||A||c . d’où x ∈ Ker ( f 1 ) = G .
||X||∞
Autrement dit, compte tenu de l’inégalité obtenue au point pré- Ceci montre : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ G .
cédent, le majorant obtenu au point précédent est atteint. On conclut : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) = G .
||AX||∞ On a obtenu : f 2 ◦ f 1 ∈ G .
On conclut : Sup = ||A||c .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞
2) Neutre :
Considérons le projecteur p sur F parallèlement à G. On a :
10.18 1) L’inégalité |||A|||R  |||A|||C est immédiate, puisque
Mn,1 (R) − {0} ⊂ Mn,1 (C) − {0} . p ∈ L(E), Im ( p) = F, Ker ( p) = G , donc : p ∈ G .

2) Soit X ∈ Mn,1 (C) − {0} . Soit f ∈ G .


Il existe U,V ∈ Mn,1 (R) tel que : X = U + i V . On a : • Comme : ∀ x ∈ E, f (x) ∈ Im ( f ) = F,
 
on a : ∀ x ∈ E, p f (x) = f (x),
||X||22 = (U + i V )∗ (U + i V ) =t (U − i V )(U + i V )
=t UU +t V V + i (t U V −t V U ) = ||U ||22 + ||V ||22 ce qui montre : p ◦ f = f.
  !
=0 • On a : ∀ x ∈ E, x − p(x) ∈ Ker ( p) = G = Ker ( f ),
 
et, puisque A,U,V sont réelles : donc : ∀ x ∈ E, f x − p(x) = 0,
 
||AX||22 = ||A(U + i V )||22 = ||AU + i AV ||22 c’est-à-dire : ∀ x ∈ E, f (x) = f p(x) ,
= ||AU ||22 + ||AV ||22  |||A|||2R ||U ||22 + |||A|||2R |||V |||22 ce qui montre : f = f ◦ p .
= |||A|||2R (||U ||22 + ||V ||22 ) = |||A|||2R ||X||22 . Ainsi, p est neutre pour ◦ dans G .
Ceci montre :
3) Associativité :
∀ X ∈ Mn,1 (C) − {0}, ||AX||2  |||A|||R ||X||2 . Il est connu que la loi ◦ est associative.
381
 
4) Symétriques : M 0
Avec ces notations, puisque A = = MatB ( f ) , où
Soit f ∈ G . Puisque F est un supplémentaire de G = Ker ( f ) 0 0
dans E , d’après le théorème d’isomorphisme, l’application M ∈ GL p (K ) , on a : Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G, donc :
f  : F −→ Im ( f ) = F, x −→ f (x) f ∈ G.
est un isomorphisme de K-ev. • Il est clair que θ et ϕ sont des applications réciproques l’une
−1
  de l’autre, donc sont bijectives.
Considérons g : E −→ E, x −→ f p(x) ,
• De plus, avec des notations évidentes :
où p a été défini plus haut.   
M2 0 M1 0
• Il est clair que g est linéaire. ∀ f 1 , f 2 ∈ G , θ( f 2 )θ( f 1 ) =
  0 0 0 0
 
On a : Im (g) = f −1 p(E) = f −1 (F) = F. M2 M1 0
= = θ( f 2 ◦ f 1 ).
On a, pour tout x ∈ E : 0 0
  Ainsi, θ est un isomorphisme de (G ,◦) sur (H,·).
x ∈ Ker (g) ⇐⇒ g(x) = 0 ⇐⇒ f −1 p(x) = 0
• Comme (G ,◦) est un groupe, par transport de structure, (H,·)
⇐⇒ p(x) = 0 ⇐⇒ x ∈ G,
est un groupe.
donc : Ker (g) = G . Finalement, l’application θ : f −→ MatB ( f ) est un isomor-
Ceci montre : g ∈ G . phisme du groupe (G ,◦) sur le groupe (H,·).
• On a, pour tout x ∈ E :
     
10.20 1) Supposons f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) . Il existe
( f ◦ g)(x) = f f −1 p(x) = f  f −1 p(x) = p(x) , 
p
(α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que : f = αi ϕi . On a alors, pour tout
donc : f ◦ g = p. 
p 
p
i=1

• Soit x ∈ E. x∈ Ker (ϕi ) : f (x) = αi ϕi (x) = 0,


  i=1 i=1
Comme f (x) ∈ Im ( f ) = F, on a : p f (x) = f (x) , puis :
et donc : x ∈ Ker ( f ).
       p
g f (x) = f −1 p f (x) = f −1 f (x) . Ceci montre : Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ).
i=1
Mais f = f ◦ p, donc :
2) Réciproquement, supposons :
         p
f −1 f (x) = f −1 f p(x) = f −1 f  p(x) = p(x) . Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ) .
i=1
Ainsi : g ◦ f = p.
Notons r = rg (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ). Quitte à permuter ϕ1 ,. . . ,ϕ p , on
Ceci montre : g ◦ f = f ◦ g = p,
peut supposer que (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) est libre et que ϕr+1 ,. . . ,ϕ p se
donc f admet g pour symétrique dans (G ,◦). décomposent linéairement sur ϕ1 ,. . . ,ϕr .
Finalement : (G ,◦) est un groupe. Pour tout k ∈ {r + 1,. . . , p} , d’après 1) appliqué à ϕk à la place
b) • Pour tout f ∈ G , comme Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G, la 
r
  de f, on a : Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ϕk ).
M 0
matrice de f dans B est de la forme , où M est la i=1
0 0

r 
p
matrice de l’endomorphisme f  induit par f sur F . Il en résulte : Ker (ϕi ) = Ker (ϕi ).
i=1 i=1
De plus :
  D’après le cours, puisque (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) est libre dans E ∗ , la
M 0
rg (M) = rg = rg ( f ) = dim (F) = p .  r
0 0 forme linéaire f, qui s’annule sur Ker (ϕi ) , est combinai-
  i=1
M 0
Il en résulte M ∈ GL p (K ) , donc ∈ H. son linéaire de ϕ1 ,. . . ,ϕr , donc :
0 0
On peut donc considérer l’application f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) = Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) .

θ : G −→ H, f −→ MatB ( f ) .
10.21 (i) ⇒ (ii) :
• Réciproquement, considérons l’application ϕ qui, à une ma- 
n
trice A de H , associe l’endomorphisme f de E tel que Il suffit d’appliquer (i) à P = (X − ak ) ∈ Rn [X] :
MatB ( f ) = A . k=1

382

1n  n 
n
(x − ak ) dx = λk P(ak ) = 0 . • Soit (α0 ,. . . ,αn ) ∈ Kn+1 tel que α j ϕ j = 0.
−1 k=1 k=1
 ! j=0
=0
On a alors :
(ii) ⇒ (i) :  
n 
n
1 
n  ∀ P ∈ E, 0 = α j ϕ j (P) = α j P ( j) (a) .
On suppose : (x − ak ) dx = 0. j=0 j=0
−1 k=1
1 Soit k ∈ {0,. . . ,n} .
Notons : ϕ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx, En appliquant ceci à Pk = (X − a)k ∈ E, puisque les P ( j) (a)
−1
/ k et que Pk(k) (a) = k! =
sont tous nuls si j = / 0, on déduit :
et, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} :
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, αk = 0.
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ) .
Ceci montre que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est libre.
Il est clair que ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn sont des éléments du dual de Rn [X].
• Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = n + 1 et que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est
D’autre part, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale, libre dans E ∗ , on conclut que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .
puisque a1 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, la famille
(ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre. b) Soit ϕ ∈ E ∗ fixée quelconque. Puisque (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une
Montrons, en raisonnant par l’absurde, que la famille base de E ∗ , il existe (γ0 ,. . . ,γn ) ∈ Kn+1 unique tel que :
(ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée. Supposons (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) libre. Alors,  n
ϕ= γi ϕi .
cette famille de n + 1 éléments est libre dans Rn [X]∗, qui est de i=0
dimension n + 1, donc cette famille est une base de Rn [X]∗.  
Puisque (X − a)q est une base de Kn−k [X], on a, par
D’après le cours, il existe une base (P0 ,. . . ,Pn ) de Rn [X], pré- 0q n−k

duale de (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ). linéarité :


 
On a donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ϕk (P0 ) = 0, (i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0
 
c’est-à-dire : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, P0 (ak ) = 0. ⇐⇒ ∀ q ∈ {0,. . . ,n − k}, ϕ (X − a)k (X − a)q = 0
 
Comme P0 ∈ Rn [X] , il existe alors α ∈ R tel que : ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, ϕ (X − a)r = 0

n
P0 = α (X − ak ). D’après l’hypothèse (ii) : 
n
 
⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, γi ϕi (X − a)r = 0.
k=1
i=0

n 
Mais :
ϕ(P0 ) = α ϕ (X − ak ) = 0 .
k=1 ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, ∀ i ∈ {0,. . . ,n},

Mais, d’autre part : ϕ(P0 ) = 1 , contradiction.    (i) 0 si i < r ou i > r
ϕi (X − a)r = (X − a)r (a) =
Ce raisonnement par l’absurde montre que la famille r! si i = r.
(ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée. On a donc :
Comme (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre, il en résulte qu’il existe (i) ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, r!γr = 0

n
(λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn tel que : ϕ = λk ϕk , c’est-à-dire : ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, γr = 0
k=1
⇐⇒ ϕ ∈ Vect (ϕ0 ,. . . ,ϕk−1 )

n
1

k−1
∀ P ∈ Rn [X], P(x) dx = λk P(ak ) , ⇐⇒ ∃ (λ0 . . . ,λk−1 ) ∈ Kk ,ϕ = λi ϕi
−1 k=1 i=0

ce qui montre (i). ⇐⇒ ∃ (λ0 ,. . . ,λk−1 ) ∈ Kk ,



k−1
∀ P ∈ E, ϕ(P) = λi P (i) (a).
10.22 a) Notons, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : i=0

ϕ j : E −→ K, P −→ P ( j) (a) .
10.23 a) Supposons :

Il est clair que : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E . 
p
 2 
q
 2
∀ x ∈ E, ϕ(x) = ψ j (x) .
Montrons que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ . i=1 j=1

383

p 
q
D’après le cours, puisque N ∈/ H et que H est un hyperplan
• Montrons : Ker (ϕi ) = Ker (ψ j ).
de Mn (K ), on a : Mn (K ) = H ⊕ K N.
i=1 j=1


p En particulier, il existe M ∈ H et α ∈ K tels que :
Soit x ∈ Ker (ϕi ). In = M + αN . Alors : M = In − αN .
i=1
Puisque N est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0 d’où :
On a donc : ∀ i ∈ {1,. . . , p}, ϕi (x) = 0,
  

p
 2 

k−1

ϕi (x) = 0,  (In − αN )
 (αN ) p
= In − αk N k = In
d’où : 
 p=0
i=1
q 
 2   


k−1
puis, d’après l’hypothèse : ψ j (x) = 0. 
 (αN ) p
(In − αN ) = In − αk N k = In ,
j=1   ! 
p=0
0
Il en résulte : ∀ j ∈ {1,. . . ,q}, ψ j (x) = 0, d’où : In − αN ∈ GLn (K ).

q Ainsi : M ∈ H ∩ GLn (K ), contradiction.
donc : x∈ Ker (ψ j ). Ceci montre que H contient toutes les matrices nilpotentes.
j=1


p 
q 2) Considérons les matrices suivantes de Mn (K ) :
Ceci montre : Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ψ j ). 0 1 0 ... 0
0 ... ... 0 .. .. 
i=1 j=1
0 ..
. .
Vu les rôles symétriques des deux familles (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et  ... ..
. (0)
.. 
.

.
(0) .

 . .. .. 
(ψ1 ,. . . ,ψq ), on a aussi l’autre inclusion, d’où l’égalité : N1 =  .. ..  , N 2 = . . . 0.
 .  . 
0 (0) . . ..

p 
q 1 0 ... 0 . (0) . 1
Ker (ϕi ) = Ker (ψ j ) . 0 ... ... ... 0
i=1 j=1
Il est clair que N1 et N2 sont nilpotentes.
• D’après l’exercice 10.24, on a donc, pour toute ϕ ∈ E ∗ : D’après 1) : N1 ∈ H et N2 ∈ H , puis, comme H est un sev :

p N1 + N2 ∈ H.
ϕ ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) ⇐⇒ Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ϕ) 0 1 0 ... 0
. . . . (0) ... 
i=1
0 . .

q  
⇐⇒ Ker (ψ j ) ⊂ Ker (ϕ) ⇐⇒ ϕ ∈ Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ), . .. .. 
Mais : N1 + N2 = .. . . 0 ,
j=1
 . 
 0 (0) .. 1 
ce qui montre : Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) = Vect (ψ1 ,. . . ,ψq ).
1 0 ... ... 0
b) Le résultat de a) ne subsiste pas lorsque le corps R est rem-
placé par C, comme le montre l’exemple suivant : qui est inversible, contradiction.
Ce raisonnement par l’absurde montre que tout hyperplan de
E = C, p = 2, q = 1,
Mn (K ) rencontre GLn (K ) .
ϕ1 : x −→ x, ϕ2 : x −→ i x, ψ1 : x −→ 0 .
Dans cet exemple : 10.25 a) On a, par exemple :
    

p
 2 
q
 2 In B In −B In 0
∀ x ∈ E, ϕi (x) = x 2 + (i x)2 = 0 = ψ j (x) , = .
0 C 0 Ip 0 C
i=1 j=1
 
et cependant : In −B
La matrice est triangulaire, à éléments diagonaux
0 Ip
Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) = Vect (ϕ1 ) =
/ {0} = Vect (ψ1 ) .
tous non nuls (car égaux à 1), donc cette matrice est inversible,
d’où, d’après le cours :
   
10.24 Soit H un hyperplan de Mn (K ). Raisonnons par l’ab- rg
In B
= rg
In 0
.
surde : supposons : H ∩ GLn (K ) = ∅. 0 C 0 C
1) Montrons que H contient toutes les matrices nilpotentes. D’autre part, il est clair (par la méthode de Gauss, par exemple)
 
Soit N ∈ Mn (K ) , nilpotente. In 0
que rg = n + rg (C).
Raisonnons par l’absurde : supposons N ∈
/ H. 0 C

384
 
In B rg (A) = rg (B), et on conclut que les matrices A et B sont équi-
On conclut : rg = n + rg (C).
0 C valentes.
 
b) On a, à l’aide de produits par blocs : A 0
c) On suppose que A et B sont équivalentes et que
     0 U
In R In 0 In + RS R  
= , B 0
−S I p S Ip 0 Ip et sont équivalentes. On a alors rg (A) = rg (B), et,
     0 V
In R In −R In 0 d’après a) ; rg (A) + rg (U ) = rg (B) + rg (V ) .
= .
−S I p 0 Ip −S I p + S R
Il s’ensuit : rg (U ) = rg (V ), donc les matrices U et V sont équi-
    valentes.
In 0 In −R
Les matrices carrées , sont inver-
S Ip 0 Ip
sibles (comme en 1)), donc, d’après le cours :  2
10.27 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
   
In R In + RS R u ◦ f ◦ v = p, où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
rg = rg ,
−S Ip 0 Ip Notons r = rg ( f ), d = dim (F) = rg ( p) .
    Le K-ev E , de dimension finie, admet au moins une base B .
In R In 0
rg = rg . Notons A,P1 les matrices respectives de f, p dans B .
−S Ip −S I p + S R
D’après le cours, il existe P,Q, R,S ∈ GLn (K ) telles que
D’après a) et le résultat analogue pour des matrices triangu-
A = PJr Q et P1 = RJd S , où :
laires inférieures par blocs (se démontrant comme en a), ou par
   
transposition à partir du résultat de a)), on a : Ir 0 Id 0
Jr = ∈ Mn (K ), Jd = ∈ Mn (K ) .
  0 0 0 0
In + RS R
rg = p + rg (In + RS) ,  2
0 Ip Soient (u,v) ∈ L(E) quelconque. Notons U,V les matrices
 
In 0 respectives de u,v dans B .
rg = n + rg (I p + S R) .
−S I p + S R On a :
On conclut : p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R). u ◦ f ◦ v = p ⇐⇒ U AV = P1 ⇐⇒ U PJr QV = RJd S
⇐⇒ (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jd .
10.26 a) Notons a = rg (A), b = rg (B). D’après le cours, il Choisissons : U = RJr P −1 et V = Q −1 Jd S.
existe P,Q ∈ GLn (K ), R,S ∈ GL p (K ) telles que :
On a alors : (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jr Jr Jd = Jd ,
A = PJn,a Q, B = RJ p,b S, où
car d  r.
     2
Ia 0 Ib 0
Jn,a = ∈ Mn (K ), J p,b = ∈ M p (K ) . Ainsi, il existe (u,v) ∈ L(E) convenant.
0 0 0 0
On a alors, en faisant des produits de matrices diagonales par
blocs : 10.28 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un
    système :
A 0 PJn,a Q 0
= Cherchons l’éventuel inverse de M sous forme de matrice dé-
0 B 0 RJ p,b S composée en blocs, dans le même format que pour M . Soit
     
P 0 Jn,a 0 Q 0 X Y
= . N= . On a :
0 R 0 J p,b 0 S Z T
        
P 0 Q 0 A B X Y In 0
Il est clair que et sont inversibles. M N = In+ p ⇐⇒ =
0 R 0 S C D Z T 0 Ip

On a donc :  AX + B Z = In (1)


    

A 0 Jn,a 0  AY + BT = 0 (2)
rg = rg ⇐⇒
0 B 0 J p,b 

 C X + DZ = 0 (3)
= a + b = rg (A) + rg (B). 


    CY + DT = I p (4).
A 0 B 0
b) On suppose que les matrices et sont
0 A 0 B Les équations (1) et (3) ont pour inconnues X et Z,
équivalentes. D’après a), on a alors : 2 rg (A) = 2 rg (B), donc les équations (2) et (4) ont pour inconnues Y et T.

385
Puisque A est inversible : 10.29 1) • On a E ⊂ Mn, p (K ) et 0 ∈ E.
 
(2) Y = −A−1 BT • On a, pour tout α ∈ K et tous X,Y ∈ E :
⇐⇒
(4) (D − C A−1 B)T = I p (5). A(αX + Y )B = α AX
 B! + AY
 B! = 0 ,
=0 =0
Si D − C A−1 B n’est pas inversible, l’équation (5) n’a pas de
solution (en T), donc M n’est pas inversible. donc αX + Y ∈ E.
On conclut : E est un K-ev.
Supposons D − C A−1 B inversible.
2) D’après le cours, il existe des matrices P,Q ∈ GLn (K ),
Alors :
  R,S ∈ GL p (K ) telles que : A = PJm,n,a Q et B = RJ p,q,b S,
(2) Y = −A−1 B(D − C A−1 B)−1 où on a noté : a = rg (A), b = rg (B),
⇐⇒  
(4) T = (D − C A−1 B)−1 . Ia 0
Jm,n,a = ∈ Mm,n (K ) ,
0 0
D’autre part, puisque A est inversible :  
  Ib 0
(1) X + A−1 B Z = A−1 J p,q,b = ∈ M p,q (K ) .
⇐⇒ 0 0
(3) C X + DZ = 0 On peut supposer, par exemple a  b , et décomposer en neuf
 blocs :
X + A−1 B Z = A−1    
⇐⇒ Ia 0 0 Ia 0 0
(D − C A−1 B)Z = −C A−1 [L 2 − L 2 − C L 1 ]
 Jm,n,a =  0 0 0  , J p,q,b =  0 Ib−a 0  .
Z = −(D − C A−1 B)−1 C A−1 0 0 0 0 0 0
⇐⇒
X = A−1 + A−1 B(D − C A−1 B)−1 C A−1 . Soit X ∈ Mn, p (K ), quelconque. On a :
On conclut que la matrice carrée M est inversible si et seule-
X ∈ E ⇐⇒ AX B = 0
ment si D − C A−1 B est inversible et que, dans ce cas, en no-
⇐⇒ (PJm,n,a Q)X (RJ p,q,b S) = 0
tant E = (D − C A−1 B)−1 , on a :
 −1  ⇐⇒ Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0.
−1 A + A−1 B EC A−1 −A−1 B E
M = .
−EC A−1 E Décomposons Q X R en blocs :
 
2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs : U1 V1 W1
On remarque (cf. aussi l’exercice 10.31) : Q X R =  U2 V2 W2  .
M U3 V3 W3
  !   
In 0 A B In −A−1 B On obtient, par produit par blocs de trois matrices :
−C A−1 Ip C D 0 Ip  
U1 V1 0
 
A 0 Jm,n,a (Q X R)J p,q,b =  0 0 0.
= .
0 D − C A−1 B 0 0 0
 
Les deux matrices autour de M sont triangulaires et à termes Donc : X ∈ E ⇐⇒ U1 = 0 et V1 = 0 .
diagonaux tous non nuls (car égaux à 1), donc ces deux ma-
Ainsi, l’application X −→ Q X R est un isomorphisme d’es-
trices sont inversibles. Il en résulte que M est inversible si et
  paces vectoriels de E sur le K-ev des matrices décomposées
A 0
seulement si est inversible, ce qui revient, en neuf blocs et telles que les deux premiers blocs soient nuls.
0 D − C A−1 B
Il en résulte : dim (E) = np − ab.
puisque A est supposée inversible, à ce que D − C A−1 B soit
inversible. Le résultat est identique lorsque a  b .
On a alors, en notant E = (D − C A−1 B pour la commodité : On conclut : dim (E) = np − rg (A) rg (B).
 −1  −1
In 0 A 0 In −A−1 B
M= 10.30 Notons r = rg (A) < n et :
−C A−1 I p 0 E −1 0 Ip 0 1 0 ... ... 0
 ... .. .. .. .. 
donc :
     . . . (0) .
In −A−1 B A−1 0 In 0 . .. .. .. .. 
M −1 = Mr =  
0 Ip 0 E −C A−1 Ip  .. . . . .  ∈ Mr+1 (K ),
  . .. .. 
A−1 + A−1 B EC A−1 −A−1 B E  .. (0) . . 0
= .
−EC A−1 E 0 ... ... ... 0 1
386
 
Mr 0 
p
Nr = ∈ Mn (K ) . Fi = E, alors, d’après l’hypothèse de récurrence, il existe
0 0 i=1

Il est clair que Mr est nilpotente, donc Nr est nilpotente. i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E , donc, a fortiori, il existe
i ∈ {1,. . . , p + 1} tel que Fi = E, d’où le résultat voulu.
Comme rg (A) = r = rg (Nr ) , il existe P,Q ∈ GLn (K ) telles
que : A = P Nr Q. On a alors : p
Supposons donc Fi =
/ E.
i=1
A = ( P Q )(Q −1 Nr Q ) . 
p
 !   ! Il existe alors y ∈ E tel que y ∈
/ Fi , c’est-à-dire :
notée B notée C i=1

Alors, B,C sont dans Mn (K ), B est inversible car P et Q le ∀ i ∈ {1,. . . , p}, y ∈


/ Fi .
sont, et C est nilpotente, car : L’idée consiste maintenant à remarquer que la droite affine pas-
C r+1
= (Q −1
Nr Q) r+1
=Q −1
Nrr+1 Q −1
= Q 0Q = 0 . sant par y et dirigée par x ne rencontre les Fi qu’en un nombre
fini de points.
Le couple (B,C) convient. Puisque K est infini, il existe λ1 ,. . . ,λ p+2 ∈ K deux à deux dis-
tincts. Les p + 2 vecteurs y + λk x , pour k ∈ {1,. . . , p + 2}
10.31 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par blocs : 
p+1

    sont dans E = Fi . Il existe donc i ∈ {1,. . . , p + 1} et


In 0 A B In −A−1 B i=1

C A−1 −I p C D 0 Ip k, ∈ {1,. . . , p + 2} distincts, tels que : y + λk x ∈ Fi et


  y + λ x ∈ Fi .
A 0
= . 1  
0 C A−1 B − D Comme y = λ (y + λk x) − λk (y + λ x) ∈ Fi ,
λ − λk
   
In 0 In −A−1 B on a nécessairement i ∈
/ {1,. . . , p}, donc i = p + 1.
Les matrices et ,
C A−1 −I p 0 Ip 1  
Comme x = y + λk x) − (y + λ x) ∈ Fi ,
sont triangulaires, à termes diagonaux tous non nuls (car égaux λk − λ
à 1), donc ces deux matrices sont inversibles. on a nécessairement i =
/ p + 1.
Il en résulte, d’après le cours : On aboutit à une contradiction.
   
A B A 0 Ceci montre : ∃ i ∈ {1,. . . , p + 1}, Fi = E,
rg = rg .
C D 0 C A−1 B − D et établit le résultat voulu, par récurrence sur p.
D’après l’exercice 10.26 :
  10.33 a) On a, pour tout h ∈ G :
A 0  
rg = rg (A) + rg (C A−1 B − D) 1  1 1
0 C A−1 B − D p◦h = g ◦h = g◦h = k = p,
n g∈G n g∈G n k∈G
= n + rg (C A−1 B − D) .
car l’application g −→ g ◦ h est une permutation de G.
D’où :
b) On déduit :
rg (M) = n ⇐⇒ n = n + rg (C A−1 B − D)   
1 1 1 1
⇐⇒ rg (C A−1 B − D) = 0 p2 = p ◦ g = p◦g= p = np = p ,
n g∈G n g∈G n g∈G n
⇐⇒ C A−1 B − D = 0 ⇐⇒ D = C A−1 B.
donc p est un projecteur de E .

10.32 Récurrence sur p. c) 1) Soit x ∈ Ker (g − e).
• La propriété est évidente pour p = 1. g∈G


• Supposons-la vraie pour un p ∈ N . Soient F1 ,. . . ,Fp+1 des On a alors : ∀ g ∈ G, (g − e)(x) = 0,

p+1 c’est-à-dire : ∀ g ∈ G, g(x) = x,
sev de E tels que Fi = E. Si Fp+1 = E, alors le résultat 1 1 1
i=1 d’où : p(x) = g(x) = x = nx = x,
voulu est acquis. n g∈G n g∈G n
Supposons donc Fp+1 =
/ E . Il existe alors x ∈ E tel que et donc : x ∈ Im ( p) .

p+1 p 
x∈/ Fp+1 . Comme E = Fi , on a alors x ∈ Fi . Si Ceci montre : Ker (g − e) ⊂ Im ( p).
g∈G
i=1 i=1

387

2) Réciproquement, soit x ∈ Im ( p). Puisque p est un projec- On conclut à l’égalité : Im ( p) = Ker (g − e).
teur, on a alors : p(x) = x. D’où : g∈G
  d) D’après c) et puisque p est un projecteur en dimension finie :
∀ g ∈ G, g(x) = g p(x) = g ◦ p(x).
 
Mais, comme en a) (de l’autre côté), on a : dim Ker (g − e) = dim Im ( p) = rg ( p)
g∈G
∀ g ∈ G, g ◦ p = p .   
1 1
D’où : ∀ g ∈ G, g(x) = p(x) = x, = tr ( p) = tr g = tr (g).
n g∈G n g∈G
et donc : ∀ g ∈ G, x ∈ Ker (g − e).

Ceci montre : ∀ g ∈ G, Im ( p) ⊂ Ker (g − e), Remarque : Il en résulte que tr (g) est un entier naturel mul-
 g∈G
et donc : Im ( p) ⊂ Ker (g − e). tiple de n.
g∈G

388
Déterminants, CHAPITRE 11
systèmes linéaires

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 389 • Calculs de déterminants
Énoncés des exercices 391 • Étude de l’inversibilité d’une matrice carrée, par l’étude de son déterminant
Du mal à démarrer ? 395 • Étude de comatrice (PSI)
• Résolution de systèmes linéaires.
Corrigés 397

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition et propriétés de : déterminant d’une famille de n vecteurs dans un
ev de dimension n, déterminant d’un endomorphisme, déterminant d’une
matrice carrée
 
A B
• Formuler det = det (A) det (C) lorsque A et C sont des matrices
0 C
carrées
• Calcul pratique des déterminants : opérations licites sur les colonnes, sur les
lignes, développement par rapport à une rangée
• Définition de la comatrice d’une matrice carrée A ∈ Mn (K ) et formule (PSI) :

A t com (A) = t com (A) A = det (A)In .

Les méthodes à retenir


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

K désigne un corps commutatif.

• Essayer de faire apparaître des 0 par des opérations licites sur les
lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rapport à une
rangée ne contenant qu’un terme non nul, si possible.
Pour calculer un déterminant
d’ordre trois ou quatre
➥ Exercices 11.1, 11.2
• Factoriser le plus possible au fur et à mesure des calculs.
➥ Exercices 11.1, 11.2.
389
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires

• Essayer de faire apparaître des 0 par des opérations licites sur les
lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rapport à une
rangée ne contenant qu’un terme non nul, si possible, ou pour se
ramener au déterminant d’une matrice triangulaire.
➥ Exercices 11.7 a), b), c), d), f), 11.13
• Factoriser le plus possible au fur et à mesure des calculs.
➥ Exercice 11.7
• Essayer, dans certains cas, de voir si une colonne est combinaison
linéaire des autres colonnes, ou si une ligne est combinaison linéaire
des autres lignes, auquel cas le déterminant est nul.
➥ Exercices 11.2 c), 11.7 e)
Pour calculer un déterminant
d’ordre n • Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites sur les lignes
ou sur les colonnes, pour ensuite, en développant, faire apparaître une
relation de récurrence, souvent d’ordre un ou d’ordre deux, et enfin
calculer le terme général de la suite ainsi considérée.
➥ Exercices 11.7 f), g), 11.13
• Le cas particulier des matrices tridiagonales à coefficients constants
est important.
➥ Exercice 11.7 f)
• Utiliser la multilinéarité et l’alternance du déterminant, lorsque les
colonnes (ou les lignes) se décomposent linéairement sur des colonnes
(ou des lignes) particulières.
➥ Exercice 11.11.
Pour calculer le déterminant Essayer d’amener une équation polynomiale satisfaite par A.
d’une matrice carrée A
➥ Exercices 11.8, 11.12.
non donnée par ses éléments

Pour calculer le déterminant Se ramener au déterminant d’une matrice carrée, en considérant la


d’un endomorphisme matrice de f dans une base convenable de E.
d’un ev E de dimension finie ➥ Exercice 11.6.
Pour obtenir des égalités portant Partir d’une égqlité convenable de matrices décomposés en blocs
sur des déterminants de matrices (souvent issues de produits de matrices) et passer aux déterminants.
décomposées en blocs
➥ Exercice 11.18, 11.19.
Utiliser des combinaisons linéaires d’équations pour se ramener à un
Pour résoudre un système affine système équivalent plus simple.
avec paramètre(s) ➥ Exercices 11.5, 11.10.

390
Énoncés des exercices

Essayer d’utiliser :
• la définition de com (A) : les termes de com (A) sont les cofacteurs
des termes de A
• la formule du cours :
A t com (A) = t com (A)A = det (A) In ,
Pour manipuler la comatrice
d’une matrice carrée A d’ordre n qui, dans le cas particulier où A est inversible, permet de relier
com (A) et A−1 par la formule :
PSI 1
A−1 = t
com (A).
det (A)

➥ Exercices 11.14, 11.15, 11.21.

Énoncés des exercices


11.1 Exemples de calculs de déterminants d’ordre trois
Calculer les déterminants d’ordre trois suivants, en exprimant le résultat sous forme factorisée, pour
(a,b,c) ∈ K 3 :
       
 a b ab   1 a bc  1   2a a−b−c 2a 
     2 12 12   
a)  a c ac  b)  1 b ca  c)  a b c  d)  b − c − a 2b 2b .

 b c bc   1 c ab   a 3 b3 c3   2c 2c c −a −b

Exemples de calculs de déterminants d’ordre quatre


Calculer les déterminants d’ordre quatre suivants, en exprimant le résultat sous forme factorisée,
pour a,b,c,d,x ∈ K :
11.2    
a b c b  1 a a2 b + c + d 
   
b a b c 
 b)  1 b b
3
c + d + a 
a)    1 c c4 d + a + b 
c b a b  
b c b a  1 d d5 a + b + c 
 
 (1 + x)2 (2 + x)2 (3 + x)2 (4 + x)2 
 
 2 2
32
42
52 

c)  .
32
42
52
62 
 
 42 52
62
72 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

11.3 Déterminant d’une famille de p formes linéaires prises en p points


Soient p ∈ N∗ , E un K-ev de dimension finie, ϕ1 ,. . . ,ϕ p ∈ E ∗ . Montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est
PSI   
libre si et seulement s’il existe (x1 ,. . . ,x p ) ∈ E p tel que : det ϕi (x j ) 1i, j  p =/ 0.

11.4 Étude d’inverse pour une matrice triangulaire par blocs


 
A B
Soient n, p ∈ N∗, M = où A ∈ Mn (K ), B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p (K ).
0 C
a) Montrer que M est inversible si et seulement si A et C sont inversibles.

b) Lorsque A et C sont inversibles, exprimer M −1 sous forme de blocs.

391
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires

11.5 Exemple de résolution d’un système affine à trois équations et trois inconnues, avec
paramètre

Pour m ∈ R fixé, résoudre le système d’équations, d’inconnue (x,y,z) ∈ R3 :



 mx + y + z = 1


(S) x + my + z = m



x + y + mz = m 2 .

11.6 Déterminant de l’endomorphisme de transposition sur Mn (R)


Soit n ∈ N∗ . On note : f : Mn (R) −→ Mn (R), M −→ f (M) = t M.
 
a) Vérifier : f ∈ L Mn (R) .

b) Calculer rg ( f ), tr ( f ), det ( f ).

11.7 Exemples de calculs de déterminants d’ordre n


Calculer les déterminants suivants, pour n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an , x, a,b ∈ K :
   
1 n n ... n  a1 a2 a3 ... an 
   
n 2 n ... n  a1 a1 + a2 − x a . . . a 
   3 n 
n n 3 ... n  a1 a2 a2 + a3 − x . . . an 
a)   b)  
 .. .. .. . . ..   . . . . . 
. . . . .  . . . . . . 
  . . . . 
n n n ... n  
[n] a1 a2 a3 . . . an−1 + an − x [n]
 
 x + a1 a1 a1 ... a1 
 
 a2 x + a a . . . a2 
 Max (i, j)   2 2
 x + a3 . . . a3 
c) det a d)  a3 a3
1i, j n  . . . . .. 
 .. .. .. .. . 

 
an an an . . . x + an [n]
 
1 −1 0 ... 0 
 .. 
 ..
a b . (0) . 
  
 . . . . 
e) det (i j + i + j)1i, j n f)  a 2
ab . . 0 

 .. .. 
 . . b −1 

 a n a n−1 b . . . ab b 
[n+1]
 1 + a2 ... 
 a 0 0 
 .. .. 
 a 1+a 2 . (0) . 
 
 .. .. .. 
g)  0 . . . 0
 .

 . .. 
 . . 
 . (0) 1+a 2
a 
 2
0 ... 0 a 1+a [n]

11.8 Déterminant de la matrice obtenue en multipliant le terme général d’une matrice carrée
par (−1)i+j
 
Soient n ∈ N∗ , A = (ai j )i j ∈ Mn (K ) . On note B = (−1)i+ j ai j i j ∈ Mn (K ).

Montrer : det (B) = det (A).

392
Énoncés des exercices

11.9 Matrices de rang 1


Soient n ∈ N∗ , H ∈ Mn (C) telle que rg (H ) = 1 .
a) 1) Montrer qu’il existe U,V ∈ Mn,1 (C) telles que : H = U t V.
2) En déduire : H 2 = tr (H )H.
b) Montrer : det (In + H ) = 1 + tr (H ) .
c) 1) Établir que In + H est inversible si et seulement si tr (H ) =
/ − 1 et que, dans ces condi-
−1 1
tions : (In + H ) = In − H.
1 + tr (H )
2) Soit A ∈ GLn (C) telle que tr (H A−1 ) =
/ − 1.
1
Montrer que A + H est inversible et que : (A + H )−1 = A−1 − A−1 H A−1 .
1 + tr (H A−1 )

11.10 Exemple de résolution d’un système affine à n équations et n inconnues


Résoudre le système d’équations suivant :
 
 x2 = ax1 + b 

 
 x3 = ax2 + b 

 
.. 
.  , d’inconnue (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Cn , de paramètre (a,b) ∈ C2 .

 

 x = axn−1 + b 

 n 
x1 = axn + b

11.11 Exemple de calcul d’un déterminant d’ordre n


Calculer le déterminant d’ordre n suivant, pour a1 ,. . . ,an ,x ∈ K fixés :
 2 
 a1 + x a1 a2 ... a1 a n 
 
 a2 a1 a22 + x . . . a2 an 

D= . .. .. ..  .
 .. . . . 


an a1 an a2 . . . an + x [n]
2

11.12 Signe du déterminant d’un polynôme particulier de matrices carrées


Soient n ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (R) telles que AB = B A, ( p,q) ∈ R2 tel que p2 − 4q  0. Montrer :
det (A2 + p AB + q B 2 )  0.

11.13 Déterminant de Vandermonde


a) Soient n ∈ N∗ , (x1 ,. . . ,xn ) ∈ K n . On appelle déterminant de Vandermonde, et on note ici
V(x1 ,. . . ,xn ), l’élément de K défini par :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 n−1 
 1 x1 x12 . . . x1 
. . . ..  = det (x j−1 ) 
V(x1 ,. . . ,xn ) =  .. .. .. .  i 1i, j n .
 
1 xn xn2 . . . xnn−1 [n]
Montrer :

V(x1 ,. . . ,xn ) = (xi − x j ).
n i> j 1

b) Calculer, pour n ∈ N − {0,1} et x1 ,. . . ,xn ∈ K le déterminant :


 
 1 x1 . . . x1n−2 x2 . . . xn 
 
. .. .. .. 
D =  .. . . .  .
 
1 x . . . xn
n−2
x1 . . . xn−1 [n]
n

393
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires

11.14 Matrice semblable à une comatrice et réciproquement


Soient n ∈ N∗ , A,B ∈ GLn (K ) telles que det (A) = det (B). Montrer :
A ∼ com (B) ⇐⇒ B ∼ com (A),
PSI
où com désigne la comatrice, et ∼ désigne la similitude des matrices carrées.

11.15 Exemple de calcul de la comatrice d’une matrice carrée inversible


 
1+n (1)
 .. 
Soient n ∈ N − {0,1}, A =  .  ∈ Mn (R).
PSI (1) 1+n

a) Montrer que A est inversible et exprimer A−1 à l’aide de A.


b) Calculer det (A).
c) Déterminer com (A).

11.16 Exemple de résolution d’un système de n + 1 équations à n + 1 inconnues


Soient n ∈ N∗ , a ∈ C. Résoudre le système d’équations (S) d’inconnue (x0 ,. . . ,xn ) ∈ Cn+1 :

 x0 = 1





 x0 + x1 = a




x0 + 2x1 + x2 = a 2



 ..

   .  



 n n
 x0 + + ... + xn = a n .
1 n

11.17 Lien entre (AB)2 = 0 et (BA)2 = 0


Soit n ∈ N∗ . A-t-on : ∀ A,B ∈ Mn (K ), (AB)2 = 0 ⇒ (B A)2 = 0 ?
On étudiera successivement les cas n = 1, n = 2, n  3.

11.18 Lien entre les polynômes caractéristiques de AB et de BA


Soient ( p,q) ∈ N∗ 2 , A ∈ M p,q (K ), B ∈ Mq, p (K ) . Montrer :

(−X)q det (AB − XI p ) = (−X) p det (B A − XIq ) .

11.19 Déterminant d’une matrice par blocs


Soient n ∈ N∗ , A,B,C ∈ Mn (K ), D ∈ GLn (K ) telles que C D = DC. Montrer :
 
A B
det = det (AD − BC) .
C D

11.20 Étude de det (xA + B)


Soient n ∈ N∗ , A,B ∈ Mn (C). On considère l’application

P : C −→ C, x −→ P(x) = det (x A + B) .

394
Du mal à démarrer ?

a) Montrer que P est une application polynomiale, de degré  n.


b) Établir : 1) deg (P)  rg (A) 2) val (P)  n − rg (B).

11.21 Rang de la comatrice d’une matrice carrée


  

 rg(A) = n ⇒ rg com(A) = n
  
PSI Soient n ∈ N − {0,1}, A ∈ Mn (K ). Établir : rg(A) = n − 1 ⇒ rg com(A) = 1 .

  

rg(A)  n − 2 ⇒ rg com(A) = 0.

Du mal à démarrer ?
11.1 Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites sur d) Opérer C j
−→− C j − C1 pour j = 2,. . . ,n, pour faire appa-
 n
les lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par rap- raître des 0, des x, des −x , puis opérer L 1 − L 1 +
−→ L i , et
port à une rangée contenant deux 0, ou pour combiner avec la i=2
règle de Sarrus, valable pour les déterminants d’ordre 2 ou 3. se ramener au déterminant d’une matrice triangulaire.
e) Remarquer que les colonnes du déterminant proposé se
11.2 a) Essayer de faire apparaître des 0 par opérations licites
décomposent linéairement sur deux colonnes fixes.
sur les lignes ou sur les colonnes, pour développer ensuite par
f) Développer le déterminant Dn+1 proposé par rapport à la
rapport à une rangée contenant trois 0.
dernière colonne et obtenir une relation de récurrence donnant
b) Remarquer que, en notant s = a + b + c + d, la quatrième Dn+1 en fonction de Dn .
colonne est combinaison linéaire des deux premières colonnes. g) Développer le déterminant Dn proposé par rapport à sa pre-
c) Par opérations licites sur les colonnes, se ramener à des mière ligne (par exemple), puis développer le déterminant
déterminants plus simples. d’ordre n − 1 obtenu par rapport à sa première colonne.
11.3 Montrer ainsi que la suite (Dn )n est une suite récurrente linéai-
1) Si le déterminant proposé n’est pas nul, montrer que
re du second ordre à coefficients constants et sans second
(ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre en revenant à la définition.
membre, d’où le calcul de son terme général.
2) Réciproquement, si (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre, utiliser le théorème
11.8 Première méthode : revenir à la définition du déterminant
de la base incomplète, puis envisager une base préduale.
d’une matrice carrée comme sommation de produits, indexée
11.4 a) Passer par les déterminants. par le groupe symétrique.
 
X Y Seconde méthode : remarquer que B = D AD, où D est la
b) Noter M = et résoudre un système de quatre  
Z T matrice diagonale diag (−1)i 1i n .
équations matricielles.
11.9 a) 1) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
11.5 Par exemple, commencer par remplacer (S) par un systè- Utiliser une décomposition de H faisant intervenir la matrice
 
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

me équivalent plus simple. Ceci fera apparaître m − 1 en facteur 1 (0)


J1 = .
et incitera à séparer en cas : m = 1, m = 1. (0) (0)
11.6 b) Former la matrice de f dans une base de Mn (R) formée • 2e méthode : Considération des éléments de H :
d’une base de Sn (R) suivie d’une base de An (R). Remarquer qu’il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les colonnes
11.7 a) Opérer C j C j − C1 pour j = 1,. . . ,n − 1, et se
−→ de H soient colinéaires à U.
ramener au déterminant d’une matrice triangulaire. 2) Utiliser : t V U ∈ C.
− L i − L 1 pour i = 2,. . . ,n, et se ramener au
−→
b) Opérer L i b) 1) 1re méthode : Utilisation de la multilinéarité et de l’alternance
déterminant d’une matrice triangulaire. du déterminant :
c) Opérer L i − L i − L i+1 pour i = 1,. . . ,n − 1, et se rame-
−→
Noter B = (e1 ,. . . ,en ) la base canonique de Mn,1 (C) et dévelop-
ner au déterminant d’une matrice triangulaire. per det (In + H ) par multilinéarité et alternance.

395
Chapitre 11 • Déterminants, systèmes linéaires

2) 2e méthode : Utilisation d’une trigonalisation de H : b) Opérer C1 −→− C1 + C2 + . . . + Cn , puis C j −→− C j − C1


pour j = 2,. . . ,n, pour se ramener au déterminant d’une matri-
Montrer que H est semblable à une matrice triangulaire dont la
ce triangulaire.
diagonale est formée de n − 1 fois 0 et de tr (H ), et en déduire
c) Puisque A est inversible, on peut exprimer com (A) à l’aide de
det (In + H ).
A−1 et utiliser le résultat obtenu en a).
c) 1) En notant M = In + H , former une équation de degré 2,
11.16 Remarquer que le système est triangulaire. Calculer x0, x1 ,
satisfaite par M , et en déduire M −1 .
x2 et conjecturer une formule pour xk ,1  k  n + 1, que l’on
2) Appliquer 1) à H A−1 à la place de H. montrera par récurrence forte sur k.

11.10 Remplacer (S) par un système équivalent, obtenu en 11.17 Cas n = 1 : Évident.
exprimant x2 ,. . . ,xn en fonction de x1 , et avec une dernière
2) Cas n = 2 : Se rappeler :
équation portant sur x1 .
∀ M ∈ M2 (K ), M 2 − tr (M) + det (M) I2 = 0 .
Séparer en cas : a n = 1, a n = 1.

11.11 En notant B = (E1 ,. . . ,En ) la base canonique de 3) Cas n  3 : Construire un contrexemple pour n = 3 , et le
a 
1 compléter par des 0 pour n  3.
 . 
Mn,1 (R) , A =  ..  , le déterminant proposé est celui d’une
11.18 Faire apparaître AB − XI p et B A − XIq dans des produits
an par blocs de matrices carrées d’ordre p + q.
famille de colonnes décomposées linéairement sur
E1 ,. . . ,En , A. Utiliser la multilinéarité et l’alternance de detB . 11.19 Remarquer, pour D inversible et C D = DC :
    
11.12 Utiliser la factorisation de X2 + pX + q dans C[X]. A B D 0 AD − BC B D −1
= .
C D −C D −1 0 In
11.13 a) Commencer par calculer le déterminant de
Vandermonde pour n = 1, n = 2, n = 3. 11.20 a) Développer le déterminant.
b) 1) En notant r = rg (A) , utiliser le théorème du cours faisant
Montrer le résultat voulu, par récurrence sur n, en utilisant des  
Ir 0
opérations licites sur les colonnes, permettant, dans le calcul du intervenir Jr = .
0 0
déterminant à l’ordre n, de faire apparaître le déterminant à
2) Par définition, pour P ∈ C[X] − {0} , val (P) est le degré du
l’ordre n − 1.
terme de plus bas degré de P, et val (0) = +∞.
b) En multipliant, pour chaque i, la ligne numéro i par xi , se 1
ramener à un déterminant de Vandermonde. Considérer le changement de variable y = , et :
x
11.14 • Se rappeler que deux matrices carrées de même ordre S : C −→ C, y −→ det (y B + A) .
A,C sont dites semblables si et seulement s’il existe une matri-
11.21 Séparer l’étude en trois cas : rg (A) = n , rg (A) = n − 1,
ce carrée inversible P telle que A = PC P −1 . rg (A)  n − 2.
• Puisque A et B sont inversibles, on peut exprimer les coma-
trices de A et B à l’aide des inverses de A et B. 1) Dans le cas rg (A) = n, faire intervenir l’inversibilité de A.
 
11.15 a) Décomposer linéairement A sur In et la matrice 2) Dans le cas rg (A) = n − 1, montrer rg com (A) = 1 en uti-
U ∈ Mn (R) dont tous les termes sont égaux à 1. Remarquer lisant la formule du cours A t com (A) = det (A) In et en remar-
 
que U 2 = nU, d’où l’on déduit une équation du second degré quant qu’alors Im t com (A) ⊂ Ker (A).
satisfaite par A, puis l’inversibilité de A et le calcul de A−1 . 3) Dans le cas rg (A)  n − 2, montrer com (A) = 0.

396
Corrigés des exercices

11.1 a) d)
     
a b ab   a b ab   2a a−b−c 2a 
   
a c ac  =  0 c−b a(c − b)  b − c − a 2b 2b 
   
b c bc  L2
−→
L 2 −L 1 b − a 0 (b − a)c   2c 2c c −a −b
L 3 −L 2
−→
L3
 
  2a −(a + b + c) 0 
  
a b ab  = b − c − a a+b+c a + b + c 
 
= (c − b)(b − a)  0 a  C2 −C2 −C1 
−(a + b + c) 
−→
1 2c 0
1 0 c 
−→
C3 −C3 −C1
 
= ac(c − b)(b − a).  2a −1 0 

Sarrus = (a + b + c)2  b − c − a 1 1 
b)  2c 0 −1 
     
1 a bc  1 a bc  a + b + c 0 0 
  
1 ca  = 0 b−a c(a − b)  2
 b  = (a + b + c)  b + c − a 1 0 
1 ab 
−→
L 2 −L 1 0 b(a − c)  
c−a −1 
L2 L 1 −L 1 +L 2 +L 3
−→
c −→ 2c 0
L3 L 3 −L 1 L2 −→−L 2 +L 3
 
1 a bc 
 = −(a + b + c)3 .
= (b − a)(c − a)  0 1 −c 
0 1 −b 
  11.2 a)
1 −c     
= (b − a)(c − a)  = (a − b)(b − c)(c − a). a b c b a b c−a 0 
1 −b  
b a b c 
 
b a 0

c − a 
 = 
c) c b a b  C3 C3 −C1  c b a−c 0 
 −→
    b b a  C4 C4 −C2  b c a −c
1 1  1 0  c 0
−→
 2 1  2 0
a b2 c2  = a b2 − a 2 c2 − a 2   
  a + c 2b 0 0 
 
 a3 c3  C2 −C2 −C1  a3 c3 − a 3 
−→
b3 b3 − a 3  2b a + c 0 0 
−→
−C3 −C1 = 
C3
 c b a − c 0 
  L 1 −L 1 +L 3 
−→
1 0 0   b c 0 a −c
 2  L 2 −L 2 +L 4
−→
= (b − a)(c − a)  a b+a c+a   
 a + c 2b 
 a 3 b2 + ba + a 2 c2 + ca + a 2  = (a − c)2 
  2b a +c
 b+a c+a   
= (b − a)(c − a)  2  = (a − c)2 (a + c)2 − (2b)2
2
b + ba + a 2
c + ca + a
2

  = (a − c)2 (a + c − 2b)(a + c + 2b).


b + a c + a
= (b − a)(c − a)  2 
L2
−→−L 2 −a L 1 b c2  b) En notant s = a + b + c + d et C1 , C2 , C3 , C4 les colonnes
  du déterminant proposé, on a :
b + a c − b 
= (b − a)(c − a)  2        
C2
−→
−C2 −C1 b c2 − b2  b+c+d s −a 1 a
  c+d +a s −b 1 b 
S=       
b + a 1  d + a + b =  s − c  = s 1 −  c 
= (b − a)(c − a)(c − b)  2
b c+b a+b+c s−d 1 d
= (b − a)(c − a)(c − b)(ab + ac + bc). = sC1 − C2 .

397
Ainsi, les colonnes du déterminant proposé forment une famille on a :
liée, donc ce déterminant est nul.  
det (M) =
/ 0 ⇐⇒ det (A) =
/ 0 et det (C) =
/ 0 ,
c)
  donc M est inversible si et seulement si A et C sont inversibles.
 (1 + x)2 (2 + x)2 (3 + x)2 (4 + x)2 
 
 22 32 42 52  b) On suppose A et C inversibles, donc, d’après a), M est in-
 
 32 42 52 62  versible.

 42 72 
52 62 Décomposons M −1 en blocs inconnus, de même que pour M :
 
  M −1 =
X Y
. Alors :
 (1 + x)2 2x + 3 2x + 5 2x + 7 
  Z T
 22 5 7 9 
=      
 32 7 9 11  A B X Y In 0
−C j −C j−1 ,  −1
M M = In+ p ⇐⇒ =
−→
Cj
 62 9 11 13  0 C Z T 0 Ip
j=2, 3, 4
 
   AX + B Z = In  Z =0
 (1 + x)2 2x + 3 2 2 
 

  
 

 22 5 2 2   AY + BT = 0  T = C −1
=  = 0.
 32 7 2 2  ⇐⇒ ⇐⇒
Cj −C j −C j−1 , 
−→

 CZ = 0 C inversible  AX = In
 42  
 

j=3, 4 9 2 2 
 

C T = Ip AY = −BC −1

 Z =0
11.3 1) Supposons qu’il existe x1 ,. . . ,x p ∈ E tels que : 

  

  T = C −1
det ϕi (x j ) 1i, j  p =/ 0. ⇐⇒
A inversible 

 X = A−1

p


Soit (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que αi ϕi = 0. 
i=1
Y = −A−1 BC −1 .

p  −1 
A −A−1 BC −1
On a alors : ∀ j ∈ {1,. . . , p}, αi ϕi (x j ) = 0, On conclut : M −1 = .
i=1 0 C −1

p
donc αi L i = 0, en notant L i la ligne numéro i du déter-
i=1
11.5 En notant L 1 , L 2 , L 3 les lignes successives (S), en
minant envisagé. effectuant L 2−→L 2 − L 1 et L 3 L 3 − L 2 , on a :
−→


Comme ce déterminant n’est pas nul, il en résulte :  mx + y + z = 1


α1 = 0,. . . ,α p = 0 . (S) x + my + z = m


Ceci montre que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre. 
x + y + mz = m 2

2) Réciproquement, supposons (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) libre.  mx + y + z = 1


D’après le théorème de la base incomplète, puisque E ∗ est de ⇐⇒ (1 − m)x + (m − 1)y = m − 1
dimension finie et que dim (E ∗ ) = dim (E) = n , il existe 


ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ∈ E ∗ telles que la famille B1 = (ϕ1 ,. . . ,ϕ p , (1 − m)y + (m − 1)z = m 2 − m
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ) soit une base de E ∗ . Considérons la base pré- 
 mx + y + z = 1


duale B = (x1 ,. . . ,x p ,x p+1 ,. . . ,xn ) de B1 . On a alors :
⇐⇒ (1 − m)(x − y + 1) = 0


∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕi (x j ) = δi j , 
(1 − m)(y − z + m) = 0.
donc, en particulier :
Séparons en deux cas :
∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , ϕi (x j ) = δi j ,
  1er cas : m =
/ 1:

et donc : det ϕi (x j ) 1i, j  p = / 0. Alors :

 mx + y + z = 1


11.4 a) Puisque
  (S) ⇐⇒ x − y + 1 = 0
A B 

det (M) = det = det (A) det (C) , 
0 C y−z+m =0

398

 y = z−m Il est clair alors que :


⇐⇒ x = z − 1 − m

 n(n + 1) n(n − 1)
 rg ( f ) = n 2 , tr ( f ) = − = n,
m(z − 1 − m) + (z − m) + z = 1 (E). 2 2
Et : n(n+1) n(n−1) n(n−1)
det ( f ) = 1 2 (−1) 2 = (−1) 2 .
(E) ⇐⇒ (m + 2)z − (m + 2m + 1) = 0.
2

(m + 1)2 11.7 a)
/ − 2, alors : (E) ⇐⇒ z =
• Si m = , puis on obtient :
m+2  
1 n n ... n
 
n 2 n ... n 
(m + 1)2 1 
y = z−m = −m = , n n 3 ... n 
m+2 m+2 
 .. .. .. .. .. 
. . . . . 

n n n ... n
(m + 1)2 m+1 [n]
x = z−1−m = − (m + 1) = − .
m+2 m+2  
1 − n 0 0 ... 0 n
 
 0 2−n 0 ... 0 n
 
• Si m = −2, alors : (E) ⇐⇒ 0z − 1 = 0, qui n’a pas de  0 0 3−n ... 0 n 

solution. =  .. .. .. .. .. .. 
C j −C j −Cn ,  . . 
 . . . .
−→
 0 ... −1 n 
2è cas : m = 1 : j=1,...,n−1  0 0
 
Alors : (S) ⇐⇒ x + y + z = 1. 0 0 0 ... 0 n [n]

On conclut que l’ensemble S des solutions de (S) est : = (1 − n)(2 − n) . . . (−1)n = (−1)n−1 n! .

  m + 1 
1 (m + 1)2

 − , , si m=
/ 1 et m =
/ −2 b)

 m + 2 m + 2 m + 2


S=  


∅ si m = −2  a1 a2 a3 ... an 

  

    a1 a1 + a2 − x a3 ... an 
(x, y, 1 − x − y) ; (x,y) ∈ R2 si m = 1.  
 a1 a2 a2 + a3 − x ... an 
 
 . .. .. .. .. 
 .. . . . . 
 
 
a1 a2 a3 ... an−1 + an − x
11.6 a) On a, pour tout α ∈ R et toutes A,B ∈ Mn (R) :  
 a1 a2 a3 ... an 
 
f (αA + B) = (αA + B) = α A + B
t t t 0 a1 − x 0 ... 0 
 
0 0 a2 − x 0 
=  
= α f (A) + f (B), L i −L 1 ,  .. .. .. 
−→
Li
 . . . 
 0 
  i=2,...,n  
donc f ∈ L Mn (R) . 0 ... ... 0 an−1 − x

b) D’après le cours, les sev Sn (R) et An (R), formés respecti- = a1 (a1 − x)(a2 − x) . . . (an−1 − x).
vement des matrices symétriques et des matrices antisymétriques,
sont supplémentaires dans Mn (R) et :  
c) a a2 a3 . . . an 
 2 n 
a a2 a3 ... a
  n(n + 1)   n(n − 1)    3 
dim Sn (R) = , dim An (R) = . det a Max (i, j) 1i, j n =  a a3 a3 . . . an 

2 2  ... ..
.
..
.
.. .
. .. 

 an an an . . . an 
Il existe donc une base B de Mn (R) formée successivement par
une base de Sn (R) et une base de An (R).  
 a − a2 0 ... 0 0 
La matrice de f dans cette base est la matrice diagonale  
 a − a3
2
... 0 0 
n(n + 1)  
 .. .. .. 
D = diag (1,. . . ,1,−1,. . . ,−1) formée de termes =  . . . 
2 L i −L i+1 ,  
−→
n(n − 1)
Li
 ... a n−1 − a n 0 
termes égaux à −1. i=1,...,n−1 

an 
égaux à 1, suivis de
2
399
 
= (a − a 2 )(a 2 − a 3 ) . . . (a n−1 − a n )a n  1 −1 0 ... 0 
 .. .. 
      
= a(1 − a) a 2 (1 − a) . . . a n−1 (1 − a) a n  a b . (0) . 
 
= bDn +  .. .. .. ..  .
n(n+1)  . . . . 0 
= a 1+2+...+n (1 − a)n−1 = a 2 (1 − a)n−1 .  a n−2 a n−3 b ... −1 
 b
 an a n−1 b ... ... ab [n]
d)
 
x + a1 a1 a1 ... a1 
  En mettant a en facteur dans la dernière ligne de ce dernier dé-
 a2 x + a2 a2 ... a2 
  terminant, on fait apparaître encore Dn , d’où :
 a3 a3 x + a3 ... a3 
 
 .. .. .. .. ..  Dn+1 = bDn + a Dn = (a + b)Dn .
 . . . . . 
 
 
an an an . . . x + an Il en résulte, par suite géométrique :
 
 x + a1 −x −x . . . −x 
  Dn+1 = (a + b)n D1 = (a + b)n .
 a2 x 0 ... 0 

 a3 0 x ... 0 
=  g) Notons Dn le déterminant proposé.
C j −C1 ,  .. .. .. . .. 
−→
Cj
 . . . .. .  On a, pour n  3 , en développant par rapport à la 1ère ligne :

j=2,...,n  
an 0 0 ... x 
 1 + a2 a


  
 a 0 

 x + a1 + . . . + a n 0 0 ... 0 Dn =  
   a 
 a2 x 0 ... 0   0 2
1 + a [n ]
 a
 ..  
 1 + a2


=  a3 0 x .  
a
0 
a a 0 0
L 1 +(L 2 +...+L n ) 
 a  0 1 + a2 a
 = (1 + a 2 )   −a
−→
L1
.. .. . . 0
 ..  a 
0 
a
 . . . .  0 
a 1 + a 2 [n−1]
a
 0
an 0 ... 0 x = (1 + a 2 ) Dn−1 − a 2 Dn−2 .
0 a 1 + a2 [n−1]

 n 
= x n−1 x + ai .
i=1
En notant D0 = 1 ,
comme D1 = 1 + a 2 et D2 = (1 + a 2 )2 − a 2 ,
e) Notons, pour j ∈ {1,. . . ,n}, C j la colonne numéro j du
déterminant proposé. On a, pour tout j ∈ {1,. . . ,n} : la formule Dn = (1 + a 2 )Dn−1 − a 2 Dn−2 est valable pour tout
    n  2.
C j = i j + i + j 1i n = i( j + 1) + j 1i n
On déduit : Dn − Dn−1 = a 2 (Dn−1 − Dn−2 ) ,
   
1 1 d’où, par remplacements successifs :
. .
= ( j + 1)  ..  + j  ..  . Dn − Dn−1 = (a 2 )n−1 (D1 − D0 ) = a 2n ,
n 1 puis, en sommant :
Ainsi, C j se décompose linéairement sur deux colonnes fixes Dn = a 2n + a 2n−2 + . . . + a 2 + D0 = a 2n + . . . + a 2 + 1.
(c’est-à-dire indépendantes de j).
1 − a 2n+2
Si n  3, alors la famille des colonnes est liée, donc le déter- / 1, on peut écrire : Dn =
Si a 2 = .
1 − a2
minant proposé est nul.
Et, si a 2 = 1, alors Dn = n + 1.
Si n = 1, alors le déterminant est égal à 3.
 
3 5
Si n = 2, alors le déterminant est   = −1. 11.8 Première méthode (PSI) :
5 8
En notant B = (bi j )i j , on obtient par la définition du détermi-
f) En notant Dn+1 le déterminant d’ordre n + 1 proposé, on a,
nant :
par développement par rapport à la dernière colonne : 
  det (B) = ε(σ)bσ(1),1 . . . bσ(n),n
1 −1 0 ... 0 
 .. 
σ∈Sn
 .. 
a b . (0) . 
 = ε(σ)(−1)σ(1)+1 aσ(1),1 . . . (−1)σ(n)+n aσ(n),n
 . .. . .. 
Dn+1 =  a 2 0  σ∈Sn
 ab  
 .. ..  
 . . b −1 
σ(1)+...+σ(n) +(1+...+n)
 = ε(σ)(−1) aσ(1),1 . . . aσ(n),n
 a n a n−1 b . . . ab b [n+1] σ∈Sn

400

= ε(σ)(−1)2(1+...+n) aσ(1),1 . . . aσ(n),n H = U tV
   
σ∈Sn u1 v1 u 1 ... vn u 1
  .   . .. 
= ε(σ)aσ(1),1 . . . aσ(n),n = det (A). =  ..  ( v1 ... vn ) =  .. . 
σ∈Sn un v1 u n ... vn u n
Seconde méthode (PC, PT) : et :
On remarque : ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , bi j = (−1)i ai j (−1) j .  
u1
Ainsi, B est le produit B = D AD, où D est la matrice dia-  . 
  t
V U = ( v1 ... vn )  ..  = v1 u 1 + · · · + vn u n ,
gonale D = diag (−1)i 1i, j n . On a alors :
un
det (B) = det (D AD) = det (D) det (A) det (D)
donc : tr (H ) = v1 u 1 + · · · + vn u n =t V U.
 2 
n 2
= det (D) det (A) = (−1)i det (A) = det (A). On conclut : H 2 = tr (H )H.
i=1
b) 1) 1re méthode : Utilisation de la multilinéarité et de l’al-
ternance du déterminant :
En notant B = (e1 ,. . . ,en ) la base canonique de Mn,1 (C), on
11.9 a) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
a, par multilinéarité du déterminant :
D’après le cours, il existe P,Q ∈ GLn (C) telles que
   
1 (0)  1 + u 1 v1 u 1 v2 ... u 1 vn 
H = P J1 Q, où J1 = .  
(0) (0)  u 2 v1 1 + u 2 v2 u 2 vn 
    det (In + H ) =  .. .. .. 

1 (0) 1  . . . 
= ( 1 (0) ) ,  
Comme
(0) (0) (0) u n v1 u n v2 . . . 1 + u n vn
  = detB (e1 + v1 U, e2 + v2 U, . . . , en + vn U )
1 
on a : H = P ( 1 (0) ) Q. = detB (e1 ,. . . ,en ) + v1 detB (U,e2 ,. . . ,en )
(0) 
    + · · · + vn detB (e1 ,. . . ,en−1 ,U ) ,
1 1
En notant U = P et V = tQ ,
(0) (0) car les autres déterminants, contenant deux fois la colonne U,
on a donc : U,V ∈ Mn,1 (C) et H = U V. t sont nuls.
Et, comme U = u 1 e1 + · · · + u n en , on a, par multilinéarité et
• 2e méthode : Considération des éléments de H :
alternance du déterminant, pour chaque k ∈ {1,. . . ,n} :
Puisque rg (H ) = 1 , il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les co-
lonnes de H soient colinéaires à U, donc il existe v1 ,. . . ,vn ∈ C detB (e1 ,. . . ,ek−1 ,U,ek+1 ,. . . ,en )
tels que : = u k detB (e1 ,. . . ,ek ,. . . ,en ) = u k .
H = ( v1 U | . . . | vn U ) On obtient :
   
v1 u 1 . . . vn u 1 u1
 . ..   ..  
n
=  .. =
.   .  ( v1 . . . vn ) . det (In + H ) = 1 + vk u k = 1 + tr (H ) .
k=1
v1 u n . . . vn u n un
  2) 2e méthode : Utilisation d’une trigonalisation de H :
u1
 ..  Puisque H ∈ Mn (C) , d’après le cours, H est trigonalisable.
En notant U =  .  ∈ Mn,1 (C) , on a : H = U tV.
un D’autre part, puisque rg (H ) = 1 , on a, d’après le théorème du
2) De 1), on déduit : rang : dim Ker (H ) = n − rg (H ) = n − 1, donc 0 est valeur
propre de H , d’ordre  n − 1.
H 2 = (U t V )(U tV ) = U (tV U ) tV
   En notant λ la dernière valeur propre de H, on a :
∈C
= (t V U )U t V = (t V U )H. tr (H ) = (n − 1) · 0 + 1 · λ = λ ,
  
u1 v1 d’où : λ = tr (H ) .
 ..   .. 
En notant U =  .  , V =  .  , on a : Ainsi, il existe P ∈ GLn (C) telle que H = P T P −1 , où T est
un vn de la forme :
401
0  
11.10  x2 = ax1 + b
0 ..  

 . (∗)  
 x3 = ax2 + b = a(ax1 + b) + b
T =. . 

 ..   = a 2 x1 + (a + 1)b
(0) 0 (S) ⇐⇒ ..
... tr (H ) 
 .
0 0 



 n a x1 + (a
= + . . . + 1)b
n−1 n−2
 x
On a alors : x1 = a x1 + (a
n n−1
+ . . . + 1)b.
1) Cas an =
/ 1
det (In + H ) = det (In + P T P −1 )
  (a n−1 + . . . + 1)b b
= det P(In + T )P −1 = det (In + T ) On obtient x1 = = , puis en repor-
1 − an 1−a
1  tant :
 
 . 
0 . . (∗) 
  x2 = ax1 + b =
b
,. . . ,xn =
b
=.  = 1 + tr (H ). .
.  1−a 1−a
 . (0) 1 
 
0 ... 0 1 + tr (H ) 2) Cas an = 1
an − 1
c) 1) • D’après le résultat de b), In + H est inversible si et seu- / 1 , alors a n−1 + . . . + 1 =
α) Si a = = 0 , et donc :
a−1
lement si 1 + tr (H ) =/ 0, c’est-à-dire tr (H ) =
/ − 1. 
 x2 = ax1 + b

 x = a 2 x + (a + 1)b
• Supposons tr (H ) =
/ − 1 . Notons M = In + H.  3 1
(S) ⇐⇒ .
On a alors H = M − In , d’où, d’après a) : 
 .
.


xn = a n−1 x1 + (a n−2 + . . . + 1)b.
(M − In )2 = tr (H )(M − In ) ,
β) Si a = 1 et b =
/ 0, comme x1 = x1 + nb, (S)n’a pas de
    solution.
donc : M − 2 + tr (H ) M = − 1 + tr (H ) In .
2
  
γ) Si a = 1 et b = 0 , alors (S) ⇐⇒ x1 = x2 = . . . = xn .
=
/ 0
Finalement :
Ceci montre que M est inversible et que :   
 b
,. . . ,
b
si a n =
/ 1

−1 1     1−a 1−a
M =− M − (2 + tr (H ) In  
1 + tr (H ) 
 x 1 ,ax 1 + b,a 2 x 1 + (a + 1)b,. . . ,
   
1  
=− − 1 + tr (H ) In + H   
1 + tr (H ) S=
 a n−1 x 1 + (a n−2 + . . . + 1)b ; x1 ∈ C

1  si (a n = 1 et a =
/ 1)
= In − H. 
1 + tr (H ) 
 ∅ si (a = 1 et b =
/ 0)

 {(x ,. . . ,x ); x ∈ C} si (a = 1 et b = 0).
2) On a : A + H = (In + H A−1 )A 1 1 1

et rg (H A−1 )  rg (H ) = 1.
11.11 Notons B = (E1 ,. . . ,En ) la base canonique de
Le cas H A−1 = 0 étant d’étude immédiate, on peut supposer Mn,1 (R), C j la colonne numéro j du déterminant D proposé,
rg (H A−1 ) = 1, et on peut alors appliquer le résultat de 1) à  
a1
H A−1 à la place de H .  .. 
pour j = 1,. . . ,n, A =  .  . On a alors :
On déduit que In + H A−1 est inversible et que : an
 2 
1  a1 + x a1 a2 ... a1 an 
(In + H A−1 )−1 = In − H A−1 .  
 a2 a1 a2 + x . . .
2
a2 an 
1 + tr (H A−1 ) 
D= . .. .. .. 
 .. . . . 


. . . an + x 
d’où : 2
an a1 an a2
 −1 
(A + H )−1 = (In + H A−1 )A = detB a1 A + xE1 ,. . . ,an A + xEn ).

1 En développant par multilinéarité et alternance, il ne reste que


= A−1 (In + H A−1 )−1 = A−1 − A−1 H A−1 .
1 + tr (H A−1 ) n + 1 déterminants :
402

n
D = detB (xE1 ,. . . ,xEn ) + detB (xE1 ,. . . ,a j A,. . . ,xEn ) 11.13 a) • Si n = 1 : V(x1 ) = x1 .
 
j=1 1 x1 
 • Si n = 2 : V(x1 ,x2 ) =  = x2 − x1 .
x2 
n
1
= x n + x n−1 a j detB (E1 ,. . . ,A,. . . ,En ).
j=1 • Si n = 3 :
 
On a, pour j ∈ {1,. . . ,n} fixé, en développant successivement 1 x1 x12 

par rapport à la dernière colonne, depuis la colonne n jusqu’à V(x1 ,x2 ,x3 ) =  1 x2 x22 
la colonne j : 1 x3 x32 
detB (E1 ,. . . ,A,. . . ,En ) =  
1 0 0 
   
1 0 ... 0 a1 0 ... ... 0 = 1 x2 − x1 x2 − x1 x2 
2
 
 .. .. .. .. ..  C2 −C2 −x1 C1
−→
1 x3 − x1 x32 − x1 x3 
0 . (0) . . . . 
 C3 −→ −C3 −x1 C2
 .. .. .. .. 
 . (0) . . . . . (0) . 

1

 0 x2 
 .. .. ..  = (x2 − x1 )(x3 − x1 ) 
0 ... . . . 1 x3 
 0 1
 
0 ... ... 0 aj 0 ... ... 0 = (x2 − x1 )(x3 − x1 )(x3 − x2 ).
 
 .. .. .. 
. . . 1 0 ... 0 
 • On a, pour tout n ∈ N tel que n  3 :
 .. .. .. .. .. 
. (0) . . 0 . (0) .   
  1 x1 x12 . . . x1n−1 
 .. .. .. .. ..   
. . . . (0) . 0   1 x2 x22 . . . x2n−1 
  
0 ... ... 1 [n] V(x1 ,. . . ,xn ) =  . =
0 an 0 ... 0 .. .. .. 
 .. . . .  C j −C j −x1 C j−1 ,
−→
   
1 ... ... 0 a1   
 1 xn xn2 . . . xnn−1
.. 
j=2,...,n
 .. ..
0 . (0) . .   
 1 0 0 ... 0 
. .. .. ..   
=  .. . . 0 .  = a j .  1 x2 − x1 x2 − x1 x2 . . . x2 − x1 x2 
2 n−1 n−2
  
 .. .. ..  . .. .. .. 
. (0) . 1 .   .. . . . 
  
0 ... ... a j [ j]  
0 1 xn − x1 xn2 − x1 xn . . . xnn−1 − x1 xnn−2
 

n  1 x2 . . . x2n−2 
Finalement : D = x n + x n−1 a j2 .  
. .. .. 
= (x2 − x1 ) . . . (xn − x1 )  .. . . 
j=1
 
1 x . . . x n−2 
n n [n−1]
11.12 Puisque p2 − 4q  0, le trinôme réel X2 + pX + q
= (x2 − x1 ) . . . (xn − x1 )V(x2 ,. . . ,xn ).
admet deux zéros complexes conjugués (égaux si p2 − 4q = 0,
On conclut, par récurrence sur n, ou encore, de proche en proche :
distincts si p2 − 4q < 0). Il existe donc z ∈ C tel que :
n−1 
n 
X2 + pX + q = (X − z)(X − z). V(x1 ,. . . ,xn ) = (xi − x j ) = (xi − x j ).
j=1 i= j+1 n i> j 1
Ainsi : z + z = − p et zz = q. On a alors :
b) Pour faire apparaître σn = x1 . . . xn , comme la dernière
(A − z B)(A − z B) = A2 − z B A − z AB + zz B 2 colonne contient ce produit en omettant un facteur, multiplions,
= A2 − (z + z)AB + zz B 2 pour chaque i ∈ {1,. . . ,n}, la ligne numéro i du déterminant
D proposé par xi :
= A2 + p AB + q B 2 ,
 
 1 x1 . . . x1n−2 x2 . . . xn 
d’où :  
. .. .. .. 
  x1 . . . xn D = x1 . . . xn  .. . . . 
det (A2 + p AB + q B 2 ) = det (A − z B)(A − z B)  
1 x . . . x n−2 x . . . x 
n n 1 n−1 [n]
= det (A − z B) det (A − z B)
 
 x1 x12 ... x1n−1 σn 
= det (A − z B) det (A − z B)  
 . .. .. .. 
=  .. . . . 
 2 
= det (A − z B)  0. x xn2 ... xnn−1 σn [n]
n

403
 
 x1 x12 ... x1n−1 1 11.15 a) En notant U la matrice carrée d’ordre n dont tous
 
 . .. .. ..  les termes sont égaux à 1, on remarque que A = nIn + U.
= σn  .. . . .  .
 Comme U 2 = nU, on obtient (A − nIn )2 = n(A − nIn ) , d’où
x xn2 ... xnn−1 1 [n]
n
A2 − 3n A + 2n 2 In = 0, puis :
On reconnaît alors un déterminant de Vandermonde, à l’ordre  
près des colonnes. 1
  A − 2 (A − 3n In ) = In
2n
1 2 ... n
La permutation circulaire c = est et
n 1 ... n − 1  
composée de n − 1 transpositions échangeant deux éléments 1
− (A − 3n In ) A = In .
consécutivement, donc ε(c) = (−1)n−1 , d’où, d’après l’alter- 2n 2
nance du déterminant :
Ceci montre que A est inversible et que
σn D = x1 . . . xn D = σn (−1)n−1 V(x1 ,. . . ,xn ). 1
A−1 = − (A − 3n In ).
Si x1 ,. . . ,xn sont tous non nuls, on conclut : 2n 2

D = (−1)n−1 V(x1 ,. . . ,xn ). b) On a :


 
1 + n (1) 
Supposons, par exemple x1 = 0. Alors, en revenant à la défi- 
 .. 
nition de D : det (A) =  . 
 
   (1) 1+n
 1 x1 . . . x1n−1 x2 . . . xn 
   2n 
 1 x2 . . . x2n−1 0   1 ... ... 1 
   .. 
D=. . . .   2n 1 + n . . . (1) . 
 .. .. .. ..   
   . .. .. .. 
  =  . 
1 xn . . . xnn−1
0 [n] C1 −C1 +C2 +...+Cn  . 1 . . . 

−→
 .. .. ..
. 
= (−1)n+1 x2 . . . xn V(x2 ,. . . ,xn )  . . (1) 1 
 
2n 1 ... 1 1 + n [n]
= (−1)n−1 (x2 − 0) . . . (xn − 0)V(x2 ,. . . ,xn ) 1 . . . ... 1 
 1
 .. 
 1 1 + n . . . (1) . 
= (−1)n−1 V(0,x2 ,. . . ,xn ) = (−1)n−1 V(x1 ,x2 ,. . . ,xn ). 
. .. .. .. 
= 2n  .. 1 . . . 
Finalement, pour tout (x1 ,. . . ,xn ) ∈ K n : . .. .. 
. . 
. . (1) 1 
D = (−1)n−1 V(x1 ,. . . ,xn ).  
1 1 ... 1 1 + n [n]
1 0 ... ... 0 

 .. 
11.14 Puisque A,B ∈ GLn (K ), d’après une formule du  1 n . . . (0) .

cours : . .. 
= 2n  .. 0 . . . . . . .  = 2nn
n−1
= 2n n .
com (A) = det (A) t A−1 , com (B) = det (B) t B −1 . C j −C j −C1 ,
−→
. . .. 
. . . 
j=2,...,n  . . (0) 0
 
1) Supposons A ∼ com (B). 1 0 ... 1 n [n]
Il existe P ∈ GLn (K ) telle que : A = P com (B)P −1 . c) Puisque A est inversible, on a, d’après une formule du cours :
1 t
On a alors : A = P det (B) t B −1 P −1 , A−1 = com (A), donc :
det (A)
1  
donc : t B −1 = P −1 A P, puis : 1
det (B) com (A) = det (A) t A−1 = 2n n t − 2 (A − 3n In )
2n
1 t −1 1 t −1 t −1 t
B= (P A P)−1 = P A P
det (B) det (B) = −n n−2 (A − 3n In ).
1 t −1 t −1 t
= P A P = ( t P)−1 com (A) t P.
det (A) 11.16 Il s’agit d’un système linéaire en cascade, c’est-à-dire
d’un système linéaire dont la matrice A est triangulaire. De plus,
Ceci montre : B ∼ com (A). les termes diagonaux de cette matrice triangulaire A sont tous
2) Comme A et B ont des rôles symétriques, la réciproque égaux à 1, donc non nuls, donc A est inversible. Ceci montre
s’obtient en échangeant A et B , d’où le résultat voulu. que le système proposé (S) admet une solution et une seule.

404
Calculons les valeurs des premières inconnues : La réponse, pour n = 2, est donc : oui.
x0 = 1 , x1 = a − x0 = a − 1 ,
3) Cas n  3 :
x2 = a − (x0 + 2x1 ) = a 2 − 1 − 2(a − 1) = (a − 1)2 .
2

Donnons un contrexemple pour le cas n = 3, ce contrexemple


Montrons, par récurrence forte (bornée) sur k que :
se généralisant à l’ordre n, pour n  3 , en complétant partout
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, xk = (a − 1)k . par des 0.
La propriété est vraie pour k = 0.    
1 0 0 0 1 0
Supposons-la vraie de 0 jusqu’à k. On a alors : Pour A =  0 1 0  et B =  0 0 0  , on a :
 k   0 0 0 1 0 0
k+1
xk+1 = a k+1
− xi    
i=0
i 0 1 0 0 1 0
k   AB =  0 0 0  et B A =  0 0 0  ,
 k+1
= a k+1 − (a − 1)i 0 0 0 1 0 0
i
i=0  
0 0 0
k+1 
  
= a k+1 −
k+1
(a − 1)i − (a − 1)k+1 puis : (AB) = 0 et (B A) =  0 0 0  =
2 2
/ 0.
i=0
i 0 1 0
 k+1 
= a k+1 − (a − 1) + 1 − (a − 1)k+1 La réponse, pour n  3 , est donc : non.

= (a − 1)k+1 ,
ce qui établit le résultat pour k + 1. 11.18 Faisons apparaître AB − XIp et B A − XIq dans des pro-
On obtient ainsi : duits par blocs de matrices carrées d’ordre p + q :
    
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, xk = (a − 1)k . −XI p A Ip 0 AB − XI p A
=
Finalement, l’ensemble S des solutions de (S) est : −B Iq B Iq 0 Iq
  
 
S = 1, a − 1, (a − 1)2 ,. . . ,(a − 1)n .
notée M
    
Ip 0 −XI p A −XI p A
= .
B −XIq −B Iq 0 B A − XIq
11.17 1) Cas n = 1 :   
M
Il est évident que la réponse, pour n = 1, est oui.
En, passant aux déterminants, on obtient :
2) Cas n = 2 : 
det (M)1 p 1q = det (AB − XI p )1q
Rappelons la formule suivante, que l’on peut montrer par un
calcul élémentaire, ou bien par application du théorème de 1 p (−X)q det (M) = (−X) p det (B A − XIq ),
Cayley et Hamilton : d’où :
∀ M ∈ M2 (K ), M − tr (M)M + det (M) I2 = 0 (1) .
2 (−X)q det (AB − XI p ) = (−X)q det (M)
= (−X) p det (B A − XIq ),
Soient A,B ∈ M2 (K ) telles que (AB)2 = 0 .
Alors, AB n’est pas inversible, d’où, d’après (1) appliquée à ce qui établit le résultat demandé.
M = AB : − tr (AB)AB = 0 (2).
Si AB = 0, alors : 11.19 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par
blocs, pour D inversible et C D = DC :
(B A)2 = (B A)(B A) = B(
AB )A = 0 .
    
=0 A B D 0 AD − BC B D −1
= .
C D −C D −1 0 In
Supposons AB =
/ 0.
On a alors, d’après (2) : tr (AB) = 0. En passant aux déterminants, on obtient :
D’où, en appliquant (1) à M = B A , et puisque l’on a  
tr (B A) = tr (AB) = 0 et det (B A) = det (AB) = 0 : A B
det det (D) det (D −1 ) = det (AD − BC) ,
C D
(B A)2 − tr (B A)B A + det (B A)I2 = 0 ,  
A B
et donc : (B A)2 = 0 . donc : det = det (AD − BC).
C D
405
   
11.20 a) Il est clair, par exemple par développement par rap-
yn P
1
= y n a0 +
a1 an
+ ··· + n
port à une rangée et par récurrence, que y y y
P : x −→ det (x A + B) = a0 y n + a1 y n−1 + · · · + an ,
est une application polynomiale, de degré  n.  
1
donc le degré de la fonction polynomiale y −→ y P n
est :
b) 1) Notons r = rg (A) . D’après le cours, il existe y
Q,R ∈ GLn (C) telles que A = Q Jr R , où on a noté n − val (P), où val (P) désigne la valuation de P.
 
Jr =
Ir 0
∈ Mn (C). On déduit : n − val (P)  rg (B),
0 0
et on conclut : val (P)  n − rg (B).
On a alors, pour tout x ∈ C :

P(x) = det (x A + B) = det (x Q Jr R + B)


11.21

1) Si rg(A) = n , alors det(A) =

/ 0 et, comme
  1
= det Q(x Jr + Q −1 B R −1 )R
t
A com(A) = In , com(A) est inversible, donc
det(A)
= det (Q) det (x Jr + Q −1 B R −1 ) det (R).  
rg com(A) = n.

En notant Q −1 B R −1 = (αi j )i j , la matrice carrée 2) Supposons rg(A) = n − 1 .


−1 −1
x Jr + Q B R est à termes constants (vis-à-vis de x), sauf Comme A t com(A) = det(A)In = 0 ,
t 
les r premiers de la diagonale, qui sont les x + αii . on a Im com(A) ⊂ Ker(A), et donc :
En développant ce déterminant, il est clair qu’il s’agit d’une   t   
rg com(A) = rg com(A)  dim Ker(A) .
fonction polynomiale de degré  r.
Mais, d’après le théorème du rang :
On a donc : deg (P)  r = rg (A).  
dim Ker(A) = n − rg(A) = 1 .
2) On a, pour tout x ∈ C∗ :
    D’autre part, comme rg(A) = n − 1 , il existe une matrice car-
1 1 1 rée d’ordre n − 1 extraite de A et inversible, et donc au moins
P(x) = det (x A + B) = det B + A .
xn x x un des cofacteurs de A est =/ 0, d’où com(A) = / 0.
 
Notons S : C −→ C, y −→ det (y B + A). Finalement : rg com(A) = 1.
D’après a), appliqué à (B,A) au lieu de (A,B) , S est une fonc- 3) Si rg(A)  n − 2, alors tous les cofacteurs de A sont nuls,
tion polynomiale de degré  rg (B). puisque ce sont des déterminants de matrices carrées d’ordre n − 1
 
En notant P = a0 + · · · + an Xn , on a , pour tout y ∈ C∗ : extraites de A, et on a donc com(A) = 0, rg com(A) = 0.

406
Réduction CHAPITRE 12

des endomorphismes
et des matrices carrées
Plan Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 408 • Détermination des vp et des SEP d’une endomorphisme ou d’une matrice car-
Énoncés des exercices 410 rée
Du mal à démarrer ? 419 • Calcul ou étude du polynôme caractéristique d’un endomorphisme d’un ev de
dimension finie, du polynôme caractéristique d’une matrice carrée
Corrigés 423
• Étude de la diagonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une diagonalisation
• Résolution d’équations matricielles
• Obtention de renseignements sur une matrice carrée satisfaisant une équation
• Étude de la trigonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une trigonalisation.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définitions de : valeur propre, spectre, vecteur propre, sous-espace propre
• Définition du polynôme caractéristique, lien avec les valeurs propres, coeffi-
cients remarquables
• Définition de la diagonalisabilité, d’une diagonalisation
• CNS de diagonalisabilité faisant intervenir le polynôme caractéristique et les
dimensions des SEP
• CS de diagonalisabilité
• Définition de la trigonalisabilité, d’une trigonalisation
• CNS de trigonalisabilité portant sur le polynôme caractéristique, cas de C
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

• Notion de polynôme d’endomorphisme, de polynôme de matrice carrée, leur


manipulation (PC-PSI)
• Définition de polynôme annulateur d’un endomorphisme ou d’une matrice car-
rée (PC-PSI)
• Inclusion du spectre dans l’ensemble des zéros d’un polynôme annulateur
(PC-PSI)
• CNS de diagonalisabilité par existence d’un polynôme annulateur scindé
simple (PC-PSI)
• Théorème de Cayley et Hamilton. (PSI)

407
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

Les méthodes à retenir


Par commodité, on utilise les abréviations suivantes :
ev pour : espace vectoriel
sev pour : sous-espace vectoriel
vp pour : valeur propre

→ pour : vecteur propre
vp
SEP pour : sous-espace propre
K désigne un corps commutatif.
K désigne R ou C.
Sauf mention contraire, n désigne un entier  1.

Essayer l’une des trois méthodes suivantes :


1) Revenir à la définition, c’est-à-dire résoudre l’équation f (x) = λx,
d’inconnues λ ∈ K , x ∈ E − {0}.
À cet effet, on pourra raisonner par équivalences successives, ou par
analyse-synthèse.
➥ Exercice 12.5.
2) Déterminer les valeurs propres de f, par exemple en formant le
polynôme caractéristique χ f de f (si E est de dimension finie), cher-
Pour déterminer cher les zéros de χ f, puis déterminer les sous-espaces propres asso-
les valeurs propres ciés.
et les vecteurs propres ➥ Exercices 12.3, 12.5, 12.34.
d’un endomorphisme f
d’un K-ev E, Si E est un ev de polynômes, lors de la résolution de
ou d’une matrice carrée A de Mn (K) f (P) = λP et P = / 0 , envisager le degré de P, ou des polynômes
P simples, ou des diviseurs simples de P.
➥ Exercices 12.4, 12.25.
Si E est un ev de fonctions, envisager l’intervention d’une équation
différentielle.
➥ Exercice 12.7.

PC, PSI 3) Faire intervenir la notion de polynôme annulateur, si f ou A satis-


fait une équation simple.
➥ Exercices 12.5, 12.17.
Pour déterminer une ou deux Penser à utiliser tr (A) et éventuellement tr (A2 ).
valeurs propres manquantes,
pour une matrice carrée A ➥ Exercice 12.8.

Pour étudier les valeurs propres et Traduire l’égalité AX = λX, où X ∈ Mn,1 (C) − {0} par un système
les vecteurs propres d’une matrice d’égalités portant sur λ et sur les termes de X et, si nécessaire, faire
A ∈ M(C) dont les coefficients intervenir la notion de module d’un nombre complexe, souvent à l’ai-
interviennent explicitement de d’inégalités.
➥ Exercice 12.24.
408
Les méthodes à retenir

Former χ A (λ) = det (A − λIn ) et calculer de déterminant en essayant


de privilégier les factorisations.
Pour calculer
le polynôme caractéristique ➥ Exercices 12.5, 12.10, 12.21, 12.34, 12.51 à 12.53.
d’une matrice A ∈ Mn (K)
Essayer de se ramener, lorsque c’est possible, à des déterminants de
matrices triangulaires par blocs.
➥ Exercice 12.27.
Penser éventuellement à faire intervenir des arguments issus de l’ana-
Pour étudier lyse, en particulier le théorème des valeurs intermédiaires, sur le
les valeurs propres réelles polynôme caractéristique de A ou (PC, PSI) sur un polynôme annula-
d’une matrice A ∈ Mn (R) teur de A.
➥ Exercices 12.17, 12.39, 12.52.
Pour déterminer Effectuer une transformation du genre :
le polynôme caractéristique
Ln −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1 .
d’une matrice-compagnon
➥ Exercice 12.52.
Essayer de former le polynôme caractéristique χ A , en déduire les
valeurs propres de A, et, pour chaque valeur propre λ de A, détermi-
ner une base de SEP (A,λ) . La matrice carrée A est diagonalisable
dans Mn (K ) si et seulement si : χ A est scindé sur K et, pour chaque
Pour étudier valeur propre λ de A, dim SEP (A,λ) est égale à l’ordre de multipli-
la diagonalisabilité cité de λ dans χ A . Dans ce cas, on aura alors A = P D P −1 , où D est
d’une matrice carrée A la matrice diagonale des valeurs propres de A, dans un ordre arbitrai-
et éventuellement la diagonaliser, re, et P est la matrice obtenue en mettant côte à côte les vecteurs d’une
dans un exemple numérique base de vecteurs propres de A associés, dans l’ordre, aux valeurs
pouvant comporter des paramètres propres. Lors du calcul de χ A , essayer de factoriser au maximum.
➥ Exercices 12.10 à 12.12, 12.15, 12.21
Se rappeler aussi le théorème spectral, vu dans un autre chapitre :
toute matrice symétrique réelle est diagonalisable dans Mn (R).
➥ Exercices 12.8, 12.13, 12.29, 12.40.
• Lorsque les valeurs propres et les vecteurs propres sont calculables,
appliquer la CNS de diagonalisabilité.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Pour étudier la diagonalisabilité ➥ Exercices 12.10 à 12.12, 12.21, 12.29 a).


d’une matrice carrée A
• Lorsque A satisfait une équation, appliquer la CNS de diagonalisa-
PC, PSI
bilité faisant intervenir un polynôme annulateur.
➥ Exercices 12.32 b), 12.35, 12.36.
Essayer d’utiliser, si c’est possible, une diagonalisation de A, pour se
Pour résoudre
ramener à une équation C 2 = D, où D est diagonale et C inconnue.
une équation matricielle,
Avant de résoudre C 2 = D, on peut souvent préciser la forme de C,
par exemple B2 = A,
en utilisant le fait que C et D commutent.
où A est donnée et B inconnue
➥ Exercices 12.13, 12.28, 12.29, 12.46 à 12.48.
409
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

Essayer, lorsque A est diagonale ou diagonalisable, de se ramener à


Pour étudier le commutant
des calculs sur les éléments ou à des calculs par blocs
d’une matrice A de Mn (K)
➥ Exercice 12.63.
Pour étudier une équation Essayer de faire intervenir une diagonalisation ou une trigonalisation.
matricielle dans un contexte de
polynômes de matrices carrées ➥ Exercices 12.20, 12.42, 12.43, 12.62.

Pour résoudre une question faisant Essayer d’utiliser la CNS de trigonalisabilité : A est trigonalisable
intervenir la trigonalisabilité dans Mn (K ) si et seulement si χ A est scindé sur K.
➥ Exercice 12.42.
Pour étudier une matrice carrée Penser à faire intervenir la notion de polynôme annulateur.
satisfaisant une équation PC-PSI
➥ Exercices 12.16 à 12.19, 12.39, 12.40, 12.44, 12.45.
Pour étudier une matrice A ∈ Mn (R) Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A
qui annule un polynôme P ∈ R[X] dans Mn (C), puis de revenir aux réels.
non scindé sur R PC-PSI ➥ Exercices 12.39, 12.40.
Pour obtenir des renseignements, Utiliser : le spectre de A est inclus dans l’ensemble des zéros de P
par exemple sur la trace PC-PSI dans K.
ou le déterminant, d’une matrice A
de Mn (K), lorsqu’on dispose ➥ Exercices 12.15, 12.39, 12.40.
d’un polynôme P annulateur de A

Pour calculer les puissances Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A.
d’une matrice carrée
➥ Exercices 12.14, 12.20.

Énoncés des exercices


12.1 Condition sur les coefficients d’une matrice carrée
pour qu’un vecteur donné soit vecteur propre
   
x 1 1 1
Déterminer tous les (x,y) ∈ R2 tels que la matrice  1 y 1  admette  2  pour vecteur
1 1 0 3
propre.

12.2 Condition sur les coefficients d’une matrice carrée


pour que deux vecteurs donnés soient vecteurs propres
  
1 a 2 1
Trouver tous les (a,b) ∈ R2 tels que la matrice A = admette U = et
−1 b 1 1
pour vecteurs propres.

410
Énoncés des exercices

12.3 Exemples de détermination des éléments propres de matrices triangulaires


 
0 1 1
Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de A =  0 0 1  ∈ M3 (R), et de
0 0 1
 
0 1 1
B =  0 1 1  ∈ M3 (R).
0 0 0

12.4 Spectre d’un endomorphisme d’un espace de polynômes


 
On note E = Rn [X] et f l’application P
−→ f (P) = X P(X) − P(X − 1) .
a) Vérifier que f est un endomorphisme du R-ev E.
b) Former la matrice A de f dans la base canonique B = (1,X,. . . ,Xn ) de E.
c) Déterminer noyau, rang, image, spectre de f.

12.5 Éléments propres d’un endomorphisme de M2 (R)


Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de
 
a b d −b
f : M2 (R) −→ M2 (R),
−→ .
c d −c a

12.6 Éléments propres d’un endomorphisme d’un espace de polynômes


On considère l’application f : R[X] −→ R[X] définie, pour tout P ∈ R[X], par :

f (P) = X(X − 1)P(−1) + (X + 1)(X − 1)P(0) + (X + 1)XP(1) .

a) 1) Vérifier que f est linéaire.


2) Déterminer Ker ( f ) et Im ( f ).
b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de f, en considérant la matrice A de
l’endomorphisme induit par f sur E, et en utilisant a) 2).

12.7 Éléments propres d’un endomorphisme d’un espace de fonctions


On note E = C ∞ (R,R) et on considère l’application T : E −→ E, f
−→ g, où g est définie
par : ∀ x ∈ R, g(x) = f (x) − x f (x).
a) Montrer que T est un endomorphisme surjectif de E.
b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de T.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

12.8 Exemple de détermination du spectre d’une matrice carrée


1 ... 1
. .. 
Soient n ∈ N tel que n  3, An =  .. (0) . ∈ Mn (R).
1 ... 1
a) Calculer les valeurs propres de An . b) CNS sur n pour que SpR (An ) ⊂ Z ?

12.9 Non-diagonalisabilité de matrices élémentaires


Soient n ∈ N − {0,1}, (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 tel que i =
/ j . Montrer que Ei j, matrice élémentaire de
Mn (K ), n’est pas diagonalisable.

411
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

12.10 Exemple d’étude de diagonalisabilité


 
3−a −5 + a a
CNS sur a ∈ R pour que la matrice M(a) =  −a a−2 a  ∈ M3 (R) soit diagona-
5 −5 −2
lisable ?

12.11 Exemple d’étude de diagonalisabilités


 
0 a c
Étudier, pour (a,b,c) ∈ R3 , la diagonalisabilité de M =  b 0 c  dans M3 (R), dans
b −a 0
M3 (C).

12.12 Exemple de condition de diagonalisabilité


 
0 a b c
 0 0 d e
CNS sur (a,. . . , f ) ∈ C6 pour que A = 
0
 soit diagonalisable dans M4 (C) ?
0 1 f
0 0 0 1

12.13 Exemple d’étude d’une équation matricielle


 
0 1 1
Trouver au moins une matrice X ∈ M3 (C) telle que : X 2 =  1 0 1.
1 1 0

12.14 Exemple de détermination de la limite de la suite des puissances d’une matrice carrée
 
1 0 2
1
On note A = 2 1 0  ∈ M3 (R). Déterminer lim An .
3 n∞
0 2 1

12.15 Étude d’un endomorphisme d’un espace de fonctions de dimension finie


On note f 1 , f 2 , f 3 , f 4 : R −→ R les applications définies, pour tout x ∈ R, par :

f 1 (x) = ch x, f 2 (x) = sh x, f 3 (x) = x ch x, f 4 (x) = x sh x ,

et on note B = ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ), E = Vect (B).


a) Montrer que B est une base de E. Quelle est la dimension de E ?
PC, PSI b) Montrer que D : f
−→ f est un endomorphisme du R-ev E et exprimer A = MatB ( f ).
c) 1) Calculer A2 , A4 . (On pourra utiliser une écriture en blocs.)
2) En déduire : ∀ f ∈ E, f (4) − 2 f + f = 0 .
d) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de D.
Est-ce que D est diagonalisable ?

12.16 Étude d’une équation matricielle


PC, PSI Trouver toutes les matrices A ∈ Mn (R) diagonalisables dans Mn (R) telles que : A3 + 2A = 3 In .

12.17 Étude d’une équation matricielle


Soit A ∈ Mn (R) telle que : 2A3 + 3A2 − 6A − I3 = 0 .
PC, PSI
Montrer que A est diagonalisable dans Mn (R).

412
Énoncés des exercices

12.18 Exemple d’équation portant sur un endomorphisme


Soient E un R-ev de dimension 3, f ∈ L(E) .
PC, PSI
On suppose : f 4 = f 2 et {−1,1} ⊂ Sp ( f ) . Montrer que f est diagonalisable.

12.19 Étude d’une équation matricielle avec transposition


Soit M ∈ Mn (R) telle que : M 2 + t M = 2 In .
PC, PSI
Démontrer que M est diagonalisable dans Mn (R).

12.20 Utilisation de la trigonalisation pour l’étude d’une matrice nilpotente


Soit A ∈ Mn (C) nilpotente. Montrer : An = 0.

12.21 Exemple de trigonalisation


 
1 1 −1
1
On note A = 1 −1 1  ∈ M3 (R).
2
2 0 0
a) Calculer χ A. b) Est-ce que A est diagonalisable ?
 
0 1 0
c) Montrer que A est semblable à T =  0 0 1  .
0 0 0

12.22 Liens entre les spectres de f ◦ g et g ◦ f


Soient E un K-ev, f,g ∈ L(E) .
a) Montrer : Sp ( f ◦ g) ∪ {0} = Sp (g ◦ f ) ∪ {0} .
b) Établir que, si E est de dimension finie, alors : Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ).
c) Donner un exemple d’ev E (non de dimension finie) et d’endomorphismes f,g de E tels que :
Sp ( f ◦ g) =
/ Sp (g ◦ f ).

12.23 Inégalité sur le rayon spectral d’une matrice carrée


Soit ||.|| une norme d’algèbre sur Mn (C), c’est-à-dire une norme sur l’ev Mn (C) telle que :
∀ A,B ∈ Mn (C), ||AB||  ||A|| ||B||.
Soit A ∈ Mn (C). On note ρ(A) = Max |λ|, appelé rayon spectral de A.
λ∈SpC (A)
Démontrer : ρ(A)  ||A||.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

12.24 Valeurs propres d’une matrice stochastique


Soit A = (ai j )i j ∈ Mn (R) telle que :
 
n
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ai j ∈ [0 ; 1] et ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, ai j = 1 .
j=1

a) Montrer que 1 est valeur propre de A.


b) Établir : ∀ λ ∈ SpC (A), ∃ i ∈ {1,. . . ,n}, |λ − aii |  1 − aii ,

n
et conclure : SpC (A) ⊂ B (aii , 1 − aii ).
i=1

413
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

12.25 Éléments propres d’un endomorphisme d’un espace de polynômes


On note f : R[X] −→ R[X], P
−→ (X3 + X)P − (3X2 − 1)P .
a) Vérifier que f est un endomorphisme de R[X].
b) Déterminer les valeurs propres et les sous-espaces propres de f.

12.26 Spectre d’un endomorphisme d’un espace de fonctions


On note E le R-ev des applications f : [0 ; +∞[−→ R continues et de limite nulle en +∞, et T
l’endomorphisme de E qui, à f ∈ E, associe l’application
T ( f ) : [0 ; +∞[−→ R, x
−→ f (x + 1) . Déterminer le spectre de T.

12.27 Polynôme caractéristique d’une matrice par blocs



In In
Soient A ∈ Mn (K ), M = ∈ M2n (K ).
A A
Exprimer le polynôme caractéristique de M en fonction de celui de A.

12.28 Exemple de résolution d’équation matricielle



−1 0
On note A = ∈ M2 (R).
10 4
Résoudre l’équation M 3 − 2M = A , d’inconnue M ∈ M2 (R).

12.29 Exemple de résolution d’équation matricielle


 
1 2 −2
On note A =  2 1 2  ∈ M3 (R).
−2 2 1
a) Montrer que A est diagonalisable et diagonaliser A.
b) Résoudre l’équation (1) M 2 = A, d’inconnue M ∈ M3 (R).

12.30 Exemple d’étude de diagonalisabilité


On note An = (ai j )i j ∈ Mn (R) la matrice définie par :
 
ai j = 1 si i = 1 ou j = n , ai j = 0 sinon.

La matrice An est-elle diagonalisable ?

12.31 Exemple de recherche d’anticommutant


 2
Soit A ∈ Mn (K ) diagonalisable telle que : ∀ (λ,µ) ∈ SpC (A) , λ + µ =
/ 0.
Montrer, pour toute M ∈ Mn (C) : AM + M A = 0 ⇐⇒ M = 0.

12.32 Étude de matrices vérifiant une équation


Soient k ∈ N∗ , A ∈ Mn (K ) tels que : Ak+1 = Ak .
PC, PSI a) Montrer : ∀ q ∈ N, Ak+q = Ak . b) Établir que Ak est diagonalisable.
c) Démontrer que, pour tout p ∈ {1,. . . ,k − 1}, Ak − A p est nilpotente.

12.33 Matrices symétriques complexes non diagonalisables


a) Déterminer l’ensemble des matrices symétriques complexes d’ordre 2 non diagonalisables.

414
Énoncés des exercices

b) En déduire que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice symétrique complexe d’ordre n
non diagonalisable.

12.34 Matrices de permutation circulaire, déterminant circulaire


 
0 1 0 ... ... 0
.
 . .. .. .. .
. . . . (0) .. 

 .. .. .. .. 

. . . 0 .
a) Soient n ∈ N − {0,1}, Jn =  .. ..
 ∈ Mn (C).

. (0) . 1 0 
 
 .. 
0 . 1
1 0 ... ... 0 0
Déterminer les valeurs propres de Jn et montrer que Jn est diagonalisable.
b) En déduire, pour n ∈ N − {0,1} et a0 ,. . . ,an−1 ∈ C, le déterminant circulant
 
 a0 a1 . . . an−1 
 
 an−1 a0 . . . an−2 

Dn =  . .. ..  .
 .. . . 

 a a2 ... a0 
1

12.35 Diagonalisabilité à partir d’une hypothèse sur des images


Soient E un K-ev de dimension finie, a,b ∈ K tels que a = / b, e = Id E , f ∈ L(E) tel que :
PC, PSI
Im ( f − ae) ∩ Im ( f − be) = {0}. Montrer que f est diagonalisable.

12.36 Étude de diagonalisabilité pour un endomorphisme sur un espace de matrices carrées


Soient A,B,C ∈ Mn (K ) telles que : B 2 = B, C 2 = C, B AC = 0, C B = 0, tr (A) =
/ 0.

PC, PSI On note f : Mn (K ) −→ Mn (K ), M


−→ tr (M)A + tr (A)B MC .
a) Vérifier que f est un endomorphisme de Mn (K ).
b) Démontrer que f est diagonalisable.

12.37 Involutions qui anticommutent, en dimension 4


Soient A,B ∈ M4 (C) telles que : A2 = B 2 = I4 et AB + B A = 0 .
a) En calculant tr (B AB) de deux façons, montrer : tr (A) = tr (B) = 0 .
b) Montrer que A et B sont diagonalisables, et déterminer les valeurs propres de A et B, ainsi que
PC, PSI leurs ordres de multiplicité.
c) On note C = i AB.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

1) Vérifier : C 2 = I4 , AC + C A = 0, BC + C B = 0.
2) En déduire les valeurs propres de i AB et tr (AB) .

12.38 Spectres disjoints


Soient A,B ∈ Mn (C). Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
PC, PSI
(1) SpC (A) ∩ SpC (B) = ∅ (ii) χ A (B) ∈ GLn (C).

12.39 Exemple de propriété des solutions d’une équation matricielle


Soit A ∈ Mn (R) telle que A3 − 3A − 4 In = 0. Démontrer : det (A) > 0.
PC, PSI

415
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

12.40 Exemple de propriété des solutions d’une équation matricielle


PC, PSI Soit A ∈ Mn (R) telle que : A3 − 4A2 + 6A = 0 . Montrer : 0  tr (A2 )  2 n.

12.41 Polynômes caractéristiques de A et de P(A)


Soient A ∈ Mn (K ), P ∈ K [X]. On suppose que le polynôme caractéristique de A est scindé, et
n
on note χ A = (−1)n (X − λk ).
k=1

n
 
Montrer : χ P( A) = (−1)n X − P(λk ) , et donc, χ P(A) est scindé.
k=1

12.42 Lien entre f nilpotent et Sp (f ) = {0}


Soient E un K-ev de dimension finie  1, f ∈ L(E).
a) Montrer que, si f est nilpotent, alors Sp( f ) = {0}.
b) On suppose ici K = C. Montrer que, si Sp( f ) = {0}, alors f est nilpotent.

12.43 Étude d’une équation matricielle


Soient A ∈ Mn (R), p,q ∈ N∗ . On suppose : A p (A − In )q = 0 et tr (A) = 0. Montrer : A p = 0.
PC, PSI

12.44 Étude d’une équation matricielle


PC, PSI Trouver toutes les matrices A ∈ Mn (R) telles que : A5 = A2 et tr (A) = n.

12.45 Une équation matricielle qui n’a pas de solution


 
0 1 0
Montrer que l’équation X 2 =  0 0 1  , d’inconnue X ∈ M3 (C), n’a pas de solution.
0 0 0
(On pourra utiliser l’exercice 12.20.)

12.46 Exemple d’équation matricielle


 
1 0 0
On note A =  1 1 0  ∈ M3 (R). Résoudre l’équation X 2 = A , d’inconnue X ∈ M3 (R).
1 0 4

12.47 Exemple d’équation matricielle


 
1 0 −2
On note A =  2 −1 −2  ∈ M3 (R), et P = X5 + X + 1 ∈ R[X].
0 0 3
Résoudre l’équation P(M) = A, d’inconnue M ∈ M3 (R).

12.48 Exemple d’équation matricielle faisant intervenir la comatrice


Soient n ∈ N tel que n  3, A ∈ Mn (C)telle que t com (A) = In − A. La matrice A est-elle dia-
PC, PSI gonalisable ?

12.49 Polynômes caractéristiques de AB et de BA


Soient A,B ∈ Mn (K ). Montrer : χ AB = χ B A.

416
Énoncés des exercices

12.50 Étude de det (AA + In )


Soit A ∈ Mn (C).
a) Établir : χ A A ∈ R[X]. (On pourra utiliser l’exercice 12.49
b) En déduire : det (A A + In ) ∈ R.

12.51 Exemple de calcul de polynôme caractéristique et d’étude de diagonalisabilité


Soient n ∈ N − {0,1}, An = (ai j )i j ∈ Mn (R) définie par :

ai j = 1 si i  j ou (i = 1 et j = n), ai j = 0 sinon .
a) Calculer le polynôme caractéristique χ An de An .
b) Démontrer que, dans ]1 ; +∞[, An admet une valeur propre et une seule.

À cet effet, on pourra considérer ϕ : [1 ; +∞[−→ R, λ


−→ (λ − 1)n λ−n+2 − 1.

12.52 Polynôme caractéristique d’une matrice-compagnon


 
a1 1 0 ... ... 0
 .. .. .. 
 a2 0 . . (0) .
 
 .. .. .. .. .. .. 
 . . . . . .
Soient a1 ,. . . ,an ∈ C, A = 
 .. .. .. ..
 ∈ Mn (C).

 . . . . 0
 
 .. .. .. 
 . . (0) . 1
an 0 ... ... ... 0
a) Former χ A.

b) On suppose ici : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ak ∈ ]0 ; +∞[.


Démontrer que, dans ]0 ; +∞[, A admet une valeur propre unique.

12.53 Exemple de calcul de polynôme caractéristique et d’étude de spectre


1 0 ... 0 z
1 .. ..
 . . (0) 0 
. .. .. .. 
On note, pour (n,z) ∈ (N − {0,1}) × C : A(n,z) = 
 .. . . 
.  ∈ Mn (C).
 .. 
1 (1) . 0
1 1 ... 1 1
a) Calculer le polynôme caractéristique χn de A(n,z).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

    
b) Montrer : SpC A(n,z) ⊂ B 0, Max (2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n

12.54 Étude de diagonalisabilité pour une matrice par blocs



1 4
a) On note M = ∈ M2 (R). Montrer que M est diagonalisable et diagonaliser M.
1 1
 
A 4A 3A 0
b) Soient A ∈ Mn (R), B = ,C = .
A A 0 −A
1) Montrer que B est semblable à C.
2) Établir que B est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.

417
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

12.55 Décomposition d’un endomorphisme diagonalisable


en combinaison linéaire de projecteurs
Soient E un K-ev de dimension finie, e = Id E , f ∈ L(E) diagonalisable. On note, pour tout

λ ∈ Sp ( f ), E λ = SEP ( f,λ) , et pλ le projecteur sur E λ parallèlement à Eµ .
µ∈Sp ( f )−{λ}
PC, PSI

a) Montrer : ∀ A ∈ K [X], A(λ) pλ = A( f ). En particulier : λ pλ = f.
λ∈Sp ( f ) λ∈Sp ( f )

b) Établir : ∀ λ ∈ Sp ( f ), ∃ L ∈ K [X], pλ = L( f ) .

12.56 Minoration de la dimension du commutant d’une matrice carrée


On note Tn,s (C) le C-ev des matrices triangulaires supérieures de Mn (C), et T n,s (C) le sev de
Tn,s (C) formé des matrices de Tn,s (C) à termes diagonaux tous nuls. On note, pour A ∈ Mn (C) :
 
f A : Mn (C) −→ Mn (C), M
−→ AM − M A et C(A) = M ∈ Mn (C) ; f A (M) = 0 .
 
a) Vérifier, pour toute A ∈ Mn (C), f A ∈ L Mn (C) , et, pour toute A ∈ Tn,s (C),
 
f A Tn,s (C) ⊂ Tn,s (C).
 
b) En déduire : ∀ A ∈ Mn (C), dim C(A)  n.

12.57 Étude de diagonalisabilité


Soient n ∈ N − {0,1}, A ∈ Mn (C) telle que : rg (A) = 2, tr (A) = 0, An =
/ 0 . Montrer que
A est diagonalisable dans Mn (C).

12.58 Liens entre les diagonalisabilités de A et de A2 , pour A inversible


PC, PSI Soit A ∈ GLn (C) . Montrer que A est diagonalisable si et seulement si A2 est diagonalisable.

12.59 Étude de diagonalisabilité pour une matrice par blocs



0 B
Soient A,B ∈ GLn (C), M = . Démontrer que M est diagonalisable si et seulement si
PC, PSI A 0
AB est diagonalisable. (On pourra utiliser l’exercice 12.58.)

12.60 Étude de diagonalisabilité pour une matrice par blocs



A B
Soient p,q ∈ N∗ , A ∈ GL p (K ), B ∈ M p,q (K ), M = ∈ M p+q (K ).
0 0

A 0
a) Montrer que M est semblable à .
0 0
b) En déduire que M est diagonalisable si et seulement si A est diagonalisable.

12.61 Liens entre les qualités de f − λ e et de P(f ) − P(λ) e


Soient E un C-ev, e = Id E , f ∈ L(E), P ∈ C[X].
a) Soit λ ∈ C. Montrer que, si f − λ e n’est pas injective (resp. n’est pas surjective), alors
P( f ) − P(λ)e n’est pas injective (resp. n’est pas surjective).
b) On suppose ici deg (P)  1. Soit µ ∈ C. Montrer que, si P( f ) − µe n’est pas injective (resp.
n’est pas surjective), alors il existe λ ∈ C tel que µ = P(λ) et que f − λ e ne soit pas injective
(resp. ne soit pas surjective).

418
Du mal à démarrer ?

12.62 Exemple de déterminant d’une somme de matrices


Soient A ∈ GLn (C), N ∈ Mn (C) nilpotente, telles que AN = N A. Montrer :
det (A + N ) = det (A) .

12.63 Commutant et bicommutant d’une matrice diagonalisable


Soit A ∈ Mn (K ) diagonalisable. On note λk (1  k  p) les valeurs propres de A,
ωk (1  k  p) l’ordre de multiplicité de λk, D = diag (λk Iωk ),, P ∈ GLn (K ) telle que
1k  p
A = P D P −1. On note C(A) le commutant de A dans Mn (K ) :
 
C(A) = X ∈ Mn (K ) ; AX = X A ,

et C (A) le commutant de C(A) dans Mn (K ) :


 
C (A) = B ∈ Mn (K ) ; ∀ X ∈ C(A), X B = B X .
 
a) Déterminer C(A) et préciser dim C(A) .
 
b) Déterminer C (A) et préciser dim C (A) .

12.64 Diagonalisation simultanée


Soient E un K-ev de dimension finie n  1, Iun ensemble non vide, ( f i )i∈I une famille d’endo-
morphismes diagonalisables de E, commutant deux à deux, c’est-à-dire tels que :

∀ (i, j) ∈ I 2 , f i ◦ f j = f j ◦ f i .

Démontrer qu’il existe une base de E dans laquelle tous les f i sont diagonalisables (on pourra faire
une récurrence forte sur n).

12.65 Conséquence d’une diagonalisation simultanée


Soient E un K-ev de dimension finie, M l’ensemble des f ∈ L(E) tels qu’il existe k ∈ N∗ (dépen-
dant de f) tel que f k soit diagonalisable. Démontrer que, pour tout ( f,g) ∈ M 2 tel que
f ◦ g = g ◦ f, on a : f ◦ g ∈ M. (On pourra utiliser l’exercice 12.64.)

12.66 Étude de matrices proportionnelles semblables


a) Soit A ∈ Mn (C). Montrer que, si A et 2A sont semblables, alors A est nilpotente. (On pourra
utiliser l’exercice 12.42.)
b) Donner un exemple de C-ev (non de dimension finie) et de f ∈ L(E) tels que : f n’est pas nil-
potent et il existe g ∈ GL(E) tel que 2 f = g ◦ f ◦ g −1.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Du mal à démarrer ?

12.1 Revenir à la définition d’un vecteur propre. 2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :

12.2 1re méthode : Utilisation de la définition : En notant P = ( U V ), traduire que P −1 A P est diagonale.

Revenir à la définition d’une vecteur propre, en traduisant que 12.3 Revenir à la définition. Dans cet exercice, les matrices A et
les familles (AU,U ) et (AV,V ) sont liées. B semblent peu différentes par leurs écritures, mais A ne sera
pas diagonalisable et B sera diagonalisable.

419
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

12.4 a) Immédiat. 12.14 Diagonaliser A, en déduire An, puis lim An .


n∞

b) Calculer f (X j ) pour tout j ∈ {0,. . . ,n}. 12.15 a) Montrer que B est libre, par exemple en utilisant des
DL 3 (0).
c) Remarquer que A est triangulaire supérieure, à termes diago-
naux tous = 0 sauf le premier. b) Calculer D f i pour 1  i  n.
 
1 0 0 1
12.5 1re méthode : Étude matricielle : c) 1) En notant I = ,J = , remarquer
0 1 1 0

Former la matrice de f dans la base canonique de M2 (R). J I
A= ,
0 J
2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur :
2) Calculer A4 − 2A2 + I4 .
Remarquer que f 2 est l’identité.
d) D’après c), X4 − 2X2 + 1 est annulateur de f.
12.6 a) 1) Immédiat.
12.16 Utiliser la notion de polynôme annulateur.
2) • On obtient : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X].
12.17 Utiliser la notion de polynôme annulateur. Étudier les varia-
• Montrer : Im ( f ) = R2 [X]. tions de ce polynôme.

b) • 0 est vp de f et SEP ( f,0) est déjà obtenu. 12.18 Séparer en deux cas selon que 0 est ou n’est pas vp de f.
 
• Montrer que, si (λ,P) ∈ R∗ × R(X] − {0} vérifie f (P) = λP, 12.19 Exprimer t M, puis M = t (t M) , pour obtenir un polynôme
alors P ∈ R2 [X] . annulateur de M , de degré 4.

12.7 a) • Vérifier : T ∈ L(E) . 12.20 Trigonaliser A dans Mn (C) , et étudier la forme des puis-
sances successives d’une matrice triangulaire supérieure dont
• Pour montrer que T est surjectif, utiliser le théorème de Cauchy
les termes diagonaux sont tous nuls.
et Lipschitz sur les ED linéaires du premier ordre.
12.21 a) Immédiat.
b) Revenir à la définition et résoudre une EDL1.
b) Raisonner par l’absurde.
12.8 Remarquer d’abord que An est symétrique réelle.
c) Noter B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R), f l’endo-
a )• Montrer que 0 est vp et préciser dim SEP (An ,0) .
morphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B , et chercher
• Il manque (au plus) deux valeurs propres λ1 ,λ2 . Utiliser une base C = (v1 , v2 , v3 ) de M3,1 (R) telle que f soit représenté
A2n , tr (An ), tr (A2n ) . dans C par T.

b) Traduire 2n − 3 ∈ N . 12.22 a) Montrer : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ), en revenant aux
définitions.
12.9 Raisonner par l’absurde.
b) 1re méthode : Étude des caractères bijectifs :
12.10 Former le polynôme caractéristique de M(a) et détermi-
ner dim SEP (A,−2). Séparer en cas selon que f ou g est bijectif ou non.

12.11 Former le polynôme caractéristique de M . Discuter selon 2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques :
le signe de ab − ac + bc.
Utiliser l’exercice 12.49.
12.12 Les valeurs propres sont évidentes. Déterminer les dimen-
c) Envisager, par exemple, E = C ∞ ([0 ; 1],R) et f : u
−→ u ,
sions des SEP associés à 0,1.
g : v
−→ g(v) , où g(v) est la primitive de g s’annulant en 0.
12.13 1re méthode : Réduction :}
12.23 Soient λ ∈ SpC (A), X ∈ SEP (A,λ) − {0} .
Diagonaliser A, A = P D P −1 , et chercher X sous la forme
Considérer la matrice M de Mn (C) obtenue en répétant X côte
X = P ∆ P −1 , ∆ diagonale.
à côte, n fois.
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :
12.24 a) Calculer AU, où U ∈ Mn,1 (R) est à termes tous égaux à 1.
En notant I = I3 et U la matrice dont chaque terme est égal à
b) Soient λ ∈ SpC (A), X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que AX = λX.
1, chercher X sous la forme X = (a − b)I + bU .
Montrer, en passant aux éléments :

420
Du mal à démarrer ?


∀ i ∈ {1,. . . ,n}, |λ − aii | |xii |  ai j |x j | , b) Remarquer que la matrice envisagée se décompose linéaire-
j=i ment sur In , Jn , Jn2 ,. . . ,Jnn−1 .
et considérer i tel que : |xi | = Max |x j |.
1 j n 12.35 Montrer : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0,
12.25 a) Immédiat. puis utiliser la notion de polynôme annulateur.

b) Montrer que, si P est −


→ de f, alors deg (P) = 3, puis noter
vp 12.36 a) Immédiat.
P = aX + bX + cX + d, (a,b,c,d) ∈ R4 .
3 2
b) Calculer f 2 (M) pour toute M ∈ Mn (K ), et en déduire un
12.26 1) Soit λ ∈ Sp (T ), f ∈ E − {0} telle que T ( f ) = λ f. polynôme annulateur de f.
Calculer f (x + n) pour x ∈ [0 ; +∞[ et n ∈ N.
12.37 a) Utiliser la formule :
Déduire : λ ∈ ] − 1 ; 1[.
∀ X,Y ∈ M4 (C), tr (X Y ) = tr (Y X) .
2) Réciproquement, montrer que, pour tout λ ∈ ] − 1 ; 1[, il exis-
b) Utiliser la notion de polynôme annulateur et l’ordre (4) des
te f ∈ E − {0} telle que T ( f ) = λ f, en construisant f par inter-
matrices envisagées.
valles successifs.
c) 1) Immédiat.
12.27 Former le polynôme caractéristique χ M de M , en mani-
pulant des blocs. On peut commencer par multiplier des 2) Le couple (A,C) vérifie les mêmes hypothèses que le couple
colonnes par 1 − X. (A,B).

12.28 1) Commencer par diagonaliser A, A = P D P −1 . 12.38 Utiliser une factorisation de χ A, qui est scindé sur C.

2) Si M convient, alors M commute avec A, et en déduire la 12.39 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve-
forme de N telle que M = P N P −1 . Résoudre ensuite nir une diagonalisation dans Mn (C) .
N 3 − 2N = D.
12.40 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve-
12.29 a) Méthode du cours. nir une diagonalisation dans Mn (C) .

b) Remarquer que, si une matrice M vérifie (1), alors M commu- 12.41 Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (K ) .
te avec A. Déterminer la forme des matrices commutant avec D,
12.42 a) Supposer f k = 0, k ∈ N∗ . Montrer :
matrice diagonale obtenue en a).
Sp ( f ) ⊂ {0} et 0 ∈ Sp ( f ) .
12.30 Écrire la matrice An. b) Réciproquement, si K = C et Sp ( f ) = {0} , utiliser une trigo-
Raisonner par l’absurde, en remarquant que les valeurs propres nalisation de f, et étudier la forme des puissances successives
de An sont 0 et 1. d’une matrice triangulaire supérieure dont tous les termes dia-
gonaux sont nuls.
12.31 Avec les notations usuelles, A = P D P −1 .
12.43 Utiliser la notion de polynôme annulateur.
Pour M ∈ Mn (K ), noter N = P −1 M P et résoudre
Montrer que A − In est inversible.
D N + N D = 0.

12.32 a) Récurrence sur q. 12.44 Utiliser la notion de polynôme annulateur et utiliser une
trigonalisation de A dans Mn (C) .
b) Montrer : (Ak )2 = Ak et utiliser un polynôme annulateur.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

12.45 Raisonner par l’absurde et utiliser l’exercice 12.20.


c) Calculer (Ak − A p )k en utilisant la formule du binôme de
Newton. 12.46 Commencer par déterminer les matrices qui commutent
 avec A.
a b
12.33 a) Noter A = et traduire que A admet une vp
b c 12.47 1) Diagonaliser A, A = Q D Q −1 .
double et que le SEP associé est de dimension 1.
2) Montrer que, si M convient, alors M commute avec A, d’où la
b) Compléter un exemple obtenu en a) par des termes tous nuls.
forme de N telle que M = Q N Q −1 . Résoudre des équations du
12.34 a) Former le polynôme caractéristique de Jn , par exemple 5éme degré dans R.
en développant par rapport à la première colonne, puis faire
12.48 Utiliser la formule : det (A) In = At com (A), et la notion de
intervenir les racines n-èmes de 1 dans C.
polynôme annulateur.

421
Chapitre 12 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées

12.49 Envisager, par exemple, les produits matriciels : P(0) = 0. Faire intervenir les deux racines carrées complexes
 
λ In A −In 0 d’un complexe non nul.
,
B In B In
12.59 Calculer M 2 et utiliser l’exercice 12.58.
 
λ In A −In A 
A 0
B In 0 −λ In 12.60 Noter N = .
0 0
et passer aux déterminants.
a) Chercher une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que, en notant

12.50 a) Calculer χ A A (λ), en utilisant l’exercice 12.49. Ip X
P= , on ait : M = P N P −1 , c’est-à-dire M P = P N.
0 Iq
b) Envisager λ = −1 .
c) Séparer en deux sens.
12.51 a) Former le polynôme caractéristique de An, par exemple
en développant par rapport à la première ligne. 12.61 a) 1) Si f − λe n’est pas injectif, revenir à la définition.

b) Étudier les variations de ϕ. 2) Montrer la non-surjectivité par contraposition. Supposer


P( f ) − P(λ)e surjectif. Factoriser P(X) − P(λ) par X − λ, et
12.52 a) Utiliser : L n −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1 .
déduire que f − λe n’est pas surjectif.
(−1)n χ A (λ)
b) Étudier les variations de : ϕ : λ
−→ . n
λn b) Factoriser : P(X) − µ = α (X − tk ).
12.53 a) Former le polynôme caractéristique χn de A(n,z) en k=1

développant, par exemple, par rapport à la première ligne. 12.62 Montrer que A−1 N est nilpotente et utiliser une trigonali-
  sation.
b) Soit λ ∈ SpC  2, noter, pour la commo-
A(n,z) . Supposer |λ|
dité, µ = |λ − 1| et obtenir une inégalité sur µ, puis sur |λ|. 12.63 Noter A = P D P −1 , D = diag (λ1 Iω1 ,. . . ,λ p Iω p ) .
12.54 a) Immédiat. a) Pour X ∈ Mn (K ) , noter M = P −1 X P et résoudre
b) 1) Remarquer que B se déduit de C comme M se déduit de D M = M D en utilisant des blocs.

3 0
D= , dans a). 2) Pour B ∈ Mn (K ), noter Z = P −1 B P et résoudre M Z = Z M
0 −1
en utilisant des blocs.
2) Séparer en deux sens.
12.64 Récurrence forte sur n.
12.55 a) Soit x ∈ E.
Pour le passage de n à n + 1 , séparer en deux cas :
On a x = pλ (x) , et déduire A( f )(x).
λ
le cas où toutes les f i sont des homothéties, immédiat
b) Noter Sp ( f ) = {λ1 ,. . . ,λ N } où λ1 ,. . . ,λ N sont deux à deux
distincts. Utiliser le cours sur l’interpolation polynomiale. le cas où il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une homothétie.
Considérer les vp et les SEP de f i0 et appliquer l’hypothèse à la
12.56 a) La linéarité de f A est immédiate.
famille ( f i,k )i∈I , où f i,k est l’endomorphisme induit par f i sur le
Pour l’inclusion, examiner les termes diagonaux de f A (T ) pour SEP numéro k de f i0 .
T ∈ Tn,s (C).
12.65 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f . Appliquer le résultat
b) Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (C) , A = P T P −1 .
de l’exercice 12.64 à la famille ( f p ,g p ) où p ∈ N∗ est à définir.
1) Montrer que θ : B
−→ P −1 B P est un isomorphisme d’ev de
C(A) sur C(T ). 12.66 a) Supposer A et 2A semblables. Montrer :
2) Appliquer le théorème du rang à :
∀ λ ∈ SpC (A), ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A)
gT : Tn,s (C) −→ Tn,s (C), U
−→ T U − U T .
et déduire : ∀ λ ∈ SpC (A), λ = 0.
12.57 Utiliser une trigonalisation de A.
Utiliser l’exercice 12.42.
12.58 1) Un sens est immédiat.
b) Considérer, par exemple, E = CZ et :
2) Supposer A2
diagonalisable. Utiliser un polynôme scindé
f : (xn )n
−→ (2n u n )n , g : (u n )n
−→ (u n+1 )n .
simple P annulateur de A2 et montrer que l’on peut supposer

422
Corrigés des exercices

12.1 Pour (x,y) ∈ R2 , notons V pour vecteurs propres si et seulement si P −1 A P est dia-
    gonale. On calcule le produit P −1 A P et on obtient :
x 1 1 1

A = 1 y 1, U = 2. 4+a−b 2+a−b
P −1 A P = .
1 1 0 3 −6 − a + 2b −3 − a + 2b
On, a, puisque U =
/ 0: On a : P −1 A P diagonale
U−
→ de A ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, AU = λU
vp 
2−a+b =0 a = 2
x +5 = λ ⇐⇒ ⇐⇒

 −6 − a + 2b = 0 b = 4.
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, 2y + 4 = 2λ


3 = 3λ 12.3 • Puisque A (resp. B ) est triangulaire, les valeurs
 
x +5=1 x = −4 propres de A (resp. B) se lisent sur sa diagonale, donc : les va-
⇐⇒ ⇐⇒ leurs propres de A (resp. B) sont 0 (double) et 1 (simple).
2y + 4 = 2 y = −1.  
x
On conclut qu’il y a un couple (x,y) convenant et un seul, • Soit X =  y  ∈ M3,1 (R). On a :
(x,y) = (−4,−1). z
1) ∗ X ∈ SEP (A,0) ⇐⇒ AX = 0
12.2 1re méthode : Utilisation de la définition :  
y+z =0 y=0
Puisque U = / 0 et V = / 0, A admet U et V pour vec- ⇐⇒ ⇐⇒
z=0 z = 0,
teurs propres si et seulement si :
 
AU est colinéaire à U, et AV est colinéaire à V. 1
   donc SEP (A,0) = Vect  0  , dim SEP (A,0) = 1
1 a 2 2+a
On a : AU = = , donc : 0
−1 b 1 −2 + b
∗ X ∈ SEP (A,1) ⇐⇒ AX = X
AU colinéaire à U
   
 2+a 2  y+z =x x = 2y
⇐⇒  = 0 ⇐⇒ a − 2b + 6 = 0. ⇐⇒ ⇐⇒
−2 + b 1 z=y z = y,
    
1 a 1 1+a 2
Et : AV = = , donc :
−1 b 1 −1 + b donc SEP (A,1) = Vect  1  , dim SEP (A,1) = 1
AV colinéaire à V 1
  2) ∗ X ∈ SEP (B,0) ⇐⇒ B X = 0 ⇐⇒ y + z = 0,
 1+a 1 
⇐⇒  = 0 ⇐⇒ a − b + 2 = 0.    
−1 + b 1  1 0
 a = 2 donc SEP (B,0) = Vect  0  ,  1  ,
a − 2b + 6 = 0
Enfin : ⇐⇒ 0 −1
a−b+2=0 b = 4. dim SEP (B,0) = 2
On conclut qu’il y a un couple (a,b) convenant et un seul, y = x
(a,b) = (2,4). ∗ X ∈ SEP(B,1) ⇐⇒ B X = X ⇐⇒
z = 0,
2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :  
 1
Notons P = ( U V ) =
2 1
. Il est clair que P est in- donc SEP (B,1) = Vect  1  , dim SEP (B,1) = 1.
1 1 0

1 −1
versible et P −1 = . La matrice A admet U et Remarque : Il en résulte que A n’est pas diagonalisable dans
−1 2
M3 (R) , et que B est diagonalisable dans M3 (R) .

423
12.4 a) • On a, pour tout α ∈ R et tous P,Q ∈ R(X] : donc : Im ( f ) ⊂ X Rn−1 [X].
D’autre part :
f (αP + Q)
  dim Im ( f ) = rg ( f ) = n = dim (X Rn−1 [X]) .
= X (αP + Q)(X) − (αP + Q)(X − 1)
  On conclut : Im ( f ) = X Rn−1 [X] = Vect (X,. . . ,Xn ).
= X αP(X) + Q(X) − αP(X − 1) − Q(X − 1)
• Spectre :
   
= αX P(X) − P(X − 1) + X Q(X) − Q(X − 1) Puisque A est triangulaire supérieure, les valeurs propres de f
se lisent sur la diagonale de A, donc :
= α f (P) + f (Q),
Sp( f ) = {0,1,. . . ,n} .
donc f est linéaire.
• Soit P ∈ E = Rn [X].
On a alors : P(X) − P(X − 1) ∈ Rn−1 [X] , car les termes de 12.5 D’abord, il est clair que f est un endomorphisme
degré n se simplifient, puis : de E .
  1re méthode : Étude matricielle
f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ Rn [X] = E .
Formons la matrice M de f dans la base canonique
On conclut que f est un endomorphisme de E . B = (E11 , E12 , E21 , E22 ) de M2 (R) .
b) On a, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : On a : f (E11 ) = E22 , f (E12 ) = −E12 ,
  f (E21 ) = −E21 , f (E22 ) = E11 ,
f (X j ) = X X j − (X − 1) j
 
j 
  0 0 0 1
0
= X Xj −
j
(−1) j−i Xi −1 0 0 
d’où : M =
0
.
i=0
i 0 −1 0 
 j−1  j−1  1 0 0 0
j j
=X − (−1) j−i Xi = (−1) j−i−1 Xi+1
i=0
i i=0
i On calcule le polynôme caractéristique de M , par exemple en
j  développant par rapport à la première colonne :
j
= (−1) j−k Xk .  
k = i + 1 k=1 k − 1  −λ 0 0 1 
 
 0 −1 − λ 0 0 
χ M (λ) = 
D’où la matrice A de f dans la base canonique de E :
 0 0 −1 − λ 0 
   1 0 0 −λ 
0
 1 ∗     
   −1 − λ 0 0   0 0 1 
 ..  
 .  = −λ  0 −1 − λ 0  −  −1 − λ 0 0 
A= ,  0  

 j 
 0 −λ 0 −1 − λ 0 
 . 
 (0) ..  = (−λ)2 (−1 − λ)2 − (−1 − λ)2
n
= (1 + λ)2 (λ2 − 1) = (λ − 1)(λ + 1)3 .
où le terme situé à la k-ème ligne et à la j-ème colonne est égal
 On déduit que les valeurs propres de M sont :
j
à (−1) j−k , pour (k, j) ∈ {0,. . . ,n}2 . −1 (triple) et 1 (simple).
k−1
 
c) • Noyau : x1
 x2 
Puisque A est triangulaire, que le premier terme diagonal est On a, pour toute X =  
 x3  ∈ M4,1 (R) :
nul et que les autres termes diagonaux sont tous non nuls,
Ker ( f ) est de dimension 1, de base (1) . x4
• Rang : • M X = −X ⇐⇒ x4 = −x1 , donc :
     
D’après le théorème du rang : 1 0 0
 0   1   0 
rg ( f ) = dim (E) − dim Ker ( f ) = (n + 1) − 1 = n . SEP (M,−1) = Vect       
 0  ,  0  ,  1  ,
• Image : −1 0 0
Par définition def, on a :   
1 0 0 1 0 0
  SEP ( f,−1) = Vect , ,
∀ P ∈ E, f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ X Rn−1 [X] , 0 −1 0 0 1 0

424
  
• M X = X ⇐⇒ x1 = x4 , x2 = 0, x3 = 0 donc  P(−1) + P(0) + P(1) = 0


  ⇐⇒ −P(−1) + P(1) = 0
1 
 

0
SEP (M,1) = Vect   , SEP ( f,1) = Vect 1 0
. P(0) = 0
0 0 1 
 P(−1) = 0
1 

2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur (PC, PSI) ⇐⇒ P(0) = 0 ⇐⇒ (X + 1)X(X − 1) | P.


 
a b P(1) = 0
On remarque que, pour toute A = :
c d
On conclut : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X].
 
d −b a b • ∗ D’après la définition de f, il est clair que :
f (A) = f
2
= = A,
−c a c d
∀ P ∈ R[X], f (P) ∈ R2 [X] ,
donc : f 2 = IdM2 (R) . donc : Im ( f ) ⊂ R2 [X].
Remarque : f est une symétrie.   

 f X(X − 1) = 2X(X − 1)
  
Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de A.
∗ On a : f (X + 1)(X − 1) = −(X + 1)(X − 1)


Il en résulte : Sp ( f ) ⊂ {−1,1}.   
 f (X + 1)X = 2(X + 1)X,
a b
On a, pour toute A = : donc les trois polynômes
c d
• f (A) = −A ⇐⇒ d = −a, donc A = X(X − 1), B = (X + 1)(X − 1), C = (X + 1)X
   sont dans Im ( f ).
1 0 0 1 0 0
SEP ( f,−1) = Vect , ,
0 −1 0 0 1 0 De plus,
  −A + C = 2X, A + C = 2X2 , 2B − A − C = −2 ,
• f (A) = A ⇐⇒ d = a, b = 0, c = 0 , donc :
 donc 1,X,X2 se décomposent sur A,B,C.
1 0
SEP ( f,1) = Vect . Ainsi :
0 1
R2 [X] = Vect (1,X,X2 ) ⊂ Vect (A,B,C) = Im ( f ) .

12.6 On conclut : Im ( f ) = R2 [X].


a) 1) On a, pour tout α ∈ R et tous P,Q ∈ R[X] :
b) • On a étudié plus haut Ker ( f ).
f (αP + Q)
Il en résulte que 0 est valeur propre de f et que :
= X(X − 1)(αP + Q)(−1) + (X + 1)(X − 1)(αP + Q)(0)
SEP ( f,0) = Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X] .
+ (X + 1)X(αP + Q)(1)
 • Si (λ,P) ∈ R∗ × R(X] − {0} est tel que f (P) = λP, alors :
= α X(X − 1)P(−1) + (X + 1)(X − 1)P(0) 
1 1
  P = f (P) = f P ∈ Im ( f ) ⊂ R2 [X].
= +(X + 1)XP(1) + X(X − 1)Q(−1) λ λ
 Le sev R2 [X] est stable par f , car Im ( f ) ⊂ R2 [X] .
+(X + 1)(X − 1)Q(0) + (X + 1)XQ(1)
Considérons l’endomorphisme g de R2 [X] induit par f sur
= α f (P) + f (Q), R2 [X]. La matrice de g dans la base (A,B,C) de R2 [X] (dé-
 
2 0 0
donc f est linéaire. finie plus haut) est :  0 −1 0  .
0 0 2
2) • On a, pour tout P ∈ R[X] :
Il en résulte que les valeurs propres de g sont 2 et −1, et que :
P ∈ Ker ( f ) ⇐⇒ f (P) = 0
SEP (g,2) = Vect (A,C), SEP (g,−1) = Vect (B) .
⇐⇒ X(X − 1)P(−1) + (X + 1)(X − 1)P(0)
On conclut :
+ (X + 1)XP(1) = 0 Sp ( f ) = {−1, 0, 2}
   
⇐⇒ P(−1) + P(0) + P(1) X2 SEP ( f,−1) = Vect (X + 1)(X − 1)
 
  SEP ( f,0) = Vect (X + 1)X(X − 1)
+ − P(−1) + P(1) X − P(0) = 0  
SEP ( f,2) = Vect (X + 1)X, (X − 1)X = Vect (X,X2 ) .
425
12.7 a) • Il est clair que, pour toute f ∈ E , l’application ∗ Puisque χ An est scindé sur R :
T ( f ) : x
−→ f (x) − x f (x) est définie sur R et que tr (A) = λ1 + λ2 + (n − 2) · 0 ,
T ( f ) ∈ E.
et d’autre part : tr (A) = 2, donc : λ1 + λ2 = 2 .
On a, pour tout α ∈ R et toutes f,g ∈ E :
∗ Calculons A2n . On obtient :
∀ x ∈ R, T (α f + g)(x)  
n 2 ... 2 n

= (α f + g) (x) − x(α f + g)(x) 2 2 ... 2 2 
. . .. .. 
 
= α f (x) + g (x) − αx f (x) − xg(x) A2n =  .. .. (2) . . ,
 
    2 2 ... 2 2 
= α f (x) − x f (x) + g (x) − xg(x)
n 2 ... 2 n
= αT ( f )(x) + T (g)(x)
d’où : tr (A2n ) = 2n + (n − 2)2 = 4n − 4.
 
= αT ( f ) + T (g) (x), Et, d’autre part : tr (A2n ) = λ21 + λ22 + (n − 2) 02 ,
donc : T (α f + g) = αT ( f ) + T (g), d’où : λ21 + λ22 = 4n − 4. On déduit :
ce qui montre que T est linéaire. 4 = (λ1 + λ2 )2 = λ21 + λ22 + 2λ1 λ2 = (4n − 4) + 2λ1 λ2 ,
On conclut : T est un endomorphisme du R-ev E .
d’où : λ1 λ2 = 4 − 2n.
• Soit g ∈ E. D’après le théorème de Cauchy et Lipschitz li- 
λ1 + λ2 = 2
néaire, il existe f : R −→ R , dérivable sur R, telle que : Ainsi : donc λ1 et λ2 sont les solutions
∀ x ∈ R, f (x) − x f (x) = g(x). λ1 λ2 = 4 − 2n,
De plus, à l’aide d’une récurrence immédiate, f est de classe de l’équation t 2 − 2t + (4 − 2n) = 0, d’inconnue t ∈ R.
C ∞, donc : f ∈ E . Le discriminant de cette équation du second degré est
∆ = 4 − 4(4 − 2n) = 8n − 12 > 0 , d’où, à l’ordre près :
√ √
Ainsi : ∀ g ∈ E, ∃ f ∈ E, T ( f ) = g, λ1 = 1 − 2n − 3, λ2 = 1 + 2n − 3.
donc T est surjective. Ainsi, les valeurs propres de An sont :
b) Soit (λ, f ) ∈ R × (E − {0}) . On a : 0 (dordre n − 2) ,
√ √
T( f ) = λ f 1 − 2n − 3 (dordre 1), 1 + 2n − 3 (dordre 1) .

⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) − x f (x) = λ f (x) b) On a :


 √
1− 2n − 3 ∈ Z
⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) − (x + λ) f (x) = 0 SpR (An ) ⊂ Z ⇐⇒ √
1 + 2n − 3 ∈ Z
x2 +λx √ √
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀ x ∈ R, f (x) = C e 2 . ⇐⇒ 2n − 3 ∈ Z ⇐⇒ ∃ k ∈ N, 2n − 3 = k
On conclut : ⇐⇒ ∃ k ∈ N, 2n − 3 = k 2 (1).
Sp (T ) = R
Si n convient, nécessairement k est impair. Donc :
∀ λ ∈ R, SEP (T,λ) = Vect ( f λ ), (1) ⇐⇒ ∃ t ∈ N, 2n − 3 = (2t + 1)2
x2 +λx
où f λ : R −→ R, x
−→ e 2 . ⇐⇒ ∃ t ∈ N, n = 2(t 2 + t + 1).
Puisque, de plus, n  3 , on conclut :
12.8 On peut d’abord remarquer que An est symétrique réelle, SpR (An ) ⊂ Z ⇐⇒ ∃ t ∈ N∗ , n = 2(t 2 + t + 1) .
donc diagonalisable dans Mn (R). En particulier, le polynôme
Les premières valeurs de n sont : 6, 14, 26 . . .
caractéristique de An est scindé sur R.
a) • On a : rg (An ) = 2, donc, d’après le théorème du rang :
dim Ker (An ) = n − rg (A) = n − 2  1. 12.9 Puisque Ei j est triangulaire, ses valeurs propres se li-
Ceci montre que 0 est valeur propre de An et que : sent sur sa diagonale, donc Sp K (Ei j ) = {0}. Si Ei j était diago-
dim SEP (An ,0) = n − 2 . nalisable, alors il existerait P ∈ GLn (K ) telle que
Ei j = P0P −1 = 0 , contradiction.
• Il nous manque donc (au plus) deux valeurs propres, notées
λ1 , λ2 . On conclut que Ei j n’est pas diagonalisable.

426
12.10 Formons le polynôme caractéristique de M(a) : comme χ M n’est pas scindé sur R, M n’est pas diagonali-
χ M(a) (λ) sable dans M3 (R) .
  3e cas : ab − ac + bc = 0 :
3 − a − λ −5 + a a 
 Alors, χ M (λ) = −λ3 , donc M n’a comme valeur propre (réelle
=  −a a−2−λ a 

 5 −5 −2 − λ 
ou complexe) que 0.
  Si (a,b,c) = (0,0,0), alors M = 0, donc M est diagonalisable
3 − λ −3 + λ 0  dans M3 (R) et dans M3 (C) .

=  −a a−2−λ a 
L1 − L 1 − L 2  5
−→
−5 −2 − λ 
Supposons (a,b,c) = / (0,0,0) . Si M était diagonalisable dans
M3 (R) ou M3 (C) , M serait semblable à 0, donc M = 0,
 
3 − λ 0 0  contradiction. Ceci montre que M n’est pas diagonalisable

=  −a −2 − λ a  dans M3 (R) ni dans M3 (C) .
C2 − C2 + C1  5
−→
0 −2 − λ  En conclusion :
  • M est diagonalisable dans M3 (R) si et seulement si :
 −2 − λ a 
= (3 − λ) 
0 −2 − λ  ab − ac + bc > 0 ou (a,b,c) = (0,0,0)
• M est diagonalisable dans M3 (C) si et seulement si :
= (3 − λ)(−2 − λ)2 = −(λ + 2)2 (λ − 3).
ab − ac + bc =
/ 0 ou (a,b,c) = (0,0,0) .
Ainsi, les valeurs propres de M(a) sont :
−2 (double) et 3 (simple). 12.12 Puisque A est triangulaire, les valeurs propres de A
Déterminons la dimension de SEP (A,−2) . se lisent sur sa diagonale : 0 (double), 1 (double).
   
x x
On a, pour tout X =  y  ∈ M3,1 (R) : y
On a, pour tout X =  
 z  ∈ M4,1 (R) :
z
 t
 (5 − a)x + (−5 + a)y + az = 0

 
 ay + bz + ct = 0
AX = −2X ⇐⇒ −ax + ay + az = 0 
  ay = 0
 
 

  dz + et = 0 
5x − 5y = 0 AX = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ z = 0
 
x = y   


 z+ ft = 0 
⇐⇒ si a =
/ 0 ou x = y si a = 0 . 
 t = 0.
z=0 t =0
 1 si a = / 0 Il en résulte : dim SEP (A,0) = 2 ⇐⇒ a = 0.
Il en résulte : dim SEP (A,−2) = 
 ay + bz + ct = x
2 si a = 0. 

On conclut que M(a) est diagonalisable si et seulement si : De même : AX = X ⇐⇒ dz + et = y .


a = 0. 
ft = 0
Il en résulte : dim SEP (A,1) = 2 ⇐⇒ f = 0.
12.11 Formons le polynôme caractéristique de M, par exemple
en développant par la règle de Sarrus : On conclut que A est diagonalisable si et seulement si :
  a = 0 et f = 0.
 −λ a c 

χ M (λ) =  b −λ c 
 b −a −λ  12.13 1re méthode : Réduction :
   
= −λ3 + bcλ − acλ + abλ = −λ λ2 − (ab − ac + bc) . 0 1 1
La matrice A =  1 0 1  est symétrique réelle, donc dia-
1er cas : ab − ac + bc > 0 :
1 1 0
Alors, M admet trois valeurs propres réelles deux à deux dis- gonalisable dans M3 (R) .
tinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (R) , donc M est
diagonalisable dans M3 (C) . Un calcul élémentaire fournit A = P D P −1 , où :
   
2e cas : ab − ac + bc < 0 : 1 1 1 2 0 0
Alors, M admet trois valeurs propres complexes deux à deux P =  1 −1 0  , D =  0 −1 0  ,
distinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (C) , mais, 1 0 −1 0 0 −1

427
   
1 1 1 1 1 1
1 1
P −1 = 1 −2 1 . P −1 = 1 j j2  .
3 3
1 1 −2 1 j2 j
√   √ 
2 0 0 i 3
Comme   < 1, on a :
En notant ∆ =  0 i 0  et X = P∆P −1 , on a alors : 3 
0 0 i  
1  √0  0
i 3 n
X 2 = (P∆P −1 )2 = P∆2 P −1 = P D P −1 = A. D = 0
n 0 
3
 i √3 n
Ainsi, X convient. On calcule X par produit de trois ma- 0 0 − 3
 
trices et on obtient : 1 0 0
√ √ √  −−−→ ∆ =  0 0 0,
√ 2 + 2i √ 2 − i √2 − i
n∞
1 0 0 0
X =  √2 − i √2 + 2i √2−i
.
3
2−i 2−i 2 + 2i d’où, par continuité des opérations dans M3 (C) et en effectuant
le produit de trois matrices :
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :  
1 1 1
1
Vu la forme de la matrice A, on conjecture qu’il existe
  An = P D n P −1 −−−→ P∆P −1 =  1 1 1  .
a b b n∞ 3
1 1 1
X =  b a b  convenant, où (a,b) ∈ C2 .
b b a
4
  12.15 a) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi f i = 0.
1 1 1 i=1
En notant I = I3 et U =  1 1 1  , on a :
On a :
1 1 1
 2 ∀ x ∈ R, α1 ch x + α2 sh x + α3 x ch x + α4 x sh x = 0 .
X 2 = A ⇐⇒ (a − b)I + bU ) = −I + U
En prenant le DL 3 (0), on a :
⇐⇒ (a − b) I + 2b(a − b)U + b 
2
U = −I + U
2 2   
x2 x3 x2
= 3U α1 1 + + α2 x + + α3 x 1 + + α4 x 2
2 6 2
  
⇐⇒ (a − b)2 + 1)I + 2b(a − b) + 3b2 − 1 U = 0 + o (x 3 ) = 0,
x−→0

(a − b)2 + 1 = 0 c’est-à-dire :
⇐ 
2ab + b2 − 1 = 0 α1 + (α2 + α3 )x +
α1
+ α4 x 2
  2
a−b =i a =b+i 
⇐ ⇐⇒ α2 α3 3
2ab + b2 − 1 = 0 2b(b + i) + b2 − 1 = 0 + + x + o(x 3 ) = 0 .
6 2
 √
 
 2 + 2i Par unicité du DL 3 (0) de la fonction nulle, on a alors :

a =
a =b+i 3 α1 α2 α3
⇐⇒ ⇐ √ α1 = 0, α2 + α3 = 0, + α4 = 0, + = 0,
3b + 2i b − 1 = 0 

b = 2 − i
2 4 6 2

3 d’où : α1 = 0, α4 = 0, α2 = 0, α3 = 0.
et on retrouve la même solution X que dans la première mé- Ceci montre que B = ( f 1 , f 2 , f 3 , f 4 ) est libre, donc B est
thode.
une base de E = Vect (B), et : dim (E) = 4.
Remarque : On a déterminé une matrice X convenant, mais
b) • On a, pour tout x ∈ R :
il se peut, a priori, qu’il y en ait d’autres. es.
D f 1 (x) = sh x = f 2 (x),
12.14 On forme le polynôme caractéristique de A, on cal- D f 2 (x) = ch x = f 1 (x) ,
cule les valeurs propres de A (dans C) et les SEP de A, et, D f 3 (x) = ch x + x sh x = f 1 (x) + f 4 (x) ,
après quelques calculs élémentaires, on obtient A = P D P −1 , D f 4 (x) = sh x + x ch x = f 2 (x) + f 3 (x) .
où :
    Comme D est linéaire, il en résulte :
1 1 1 1 0

0
P = 1 j 2
j , D = 0 i 3
0 , ∀ f ∈ E, D f ∈ E .
3 √
1 j j2 0 0 − i 33 On conclut que D est un endomorphisme du R-ev E .
428
• On a : SEP (D,−1) = Vect ( f 1 − f 2 ),
SEP (D,1) = Vect ( f 1 + f 2 ).
D f1 = f2 , D f2 = f1 , D f3 = f1 + f4 , D f4 = f2 + f3 ,
• Puisque la somme des dimensions des SEP de E est 2 =
/ 4,
donc la matrice de D dans B est : on conclut que D n’est pas diagonalisable.
 
0 1 1 0
1 0 0 1
A=  12.16 1) Soit A convenant.
0 0 0 1.
Le polynôme P = X3 + 2X − 3 annule A,
0 0 1 0
  et P = (X − 1) (X2 + X + 3) , donc : SpR (A) ⊂ {1}.
1 0 0 1   
c) 1) En notant I = , et J = , ∆<0
0 1 1 0
 Comme A est supposée diagonalisable dans Mn (R), il existe
J I
on a A = , d’où, par produit par blocs : alors P ∈ GLn (R) telle que A = PIn ,P −1 , d’où A = In .
0 J
   2  2) Réciproquement, il est clair que In convient.
J I J I J 2J I 2J
A2 = = 2 = , Finalement, il y a une matrice et une seule convenant : A = In .
0 J 0 J 0 J 0 I
  
I 2J I 2J I 4J
A4 = (A2 )2 = = .
0 I 0 I 0 I 12.17 Le polynôme P = 2X3 + 3X2 − 6X − 1 est annula-
2) On a alors : teur de A.
   Étudions les variations de P.
I 4J I 2J I 0
A − 2A + I4 =
4 2
−2 + =0 , On a : P = 6X2 + 6X − 6 = 6(X2 + X − 1),
0 I 0 I 0 I
√ √
−1 − 5 −1 + 5
donc : D 4 − 2D 2 + Id E = 0, qui s’annule en x1 = et x2 = .
2 2
c’est-à-dire : ∀ f ∈ E, f (4) − 2 f + f = 0. D’où le tableau des variations de P :

d) • D’après c), le polynôme P = X4 − 2X2 + 1 est annula- x α x1 β x2 γ +∞


teur de D. Comme P = (X2 − 1)2 = (X + 1)2 (X − 1)2 , il en
P'(x) + 0 0 +
résulte, d’après le cours :
+∞
Sp (D) ⊂ {−1,1} . >0
  P(x) 0 0
<0 0
x1
 x2 

Soit X =   ∈ M4,1 (R). On a :
x3  De plus : x1 < −1 < 0 < x2
x4
 et : P(−1) = 6 > 0, P(0) = −1 < 0 .
 x1 + x2 = 0

 Il en résulte, par le théorème des valeurs intermédiaires (P est
∗ AX = −X ⇐⇒ x3 = 0 continu sur l’intervalle R) et la stricte monotonie par intervalles,


 que P admet, dans R, exactement trois zéros α,β,γ, deux à
x4 = 0,
  deux distincts.
1
 −1  Ainsi, P est scindé simple dans R[X] et annulateur de A, donc,
donc −1 ∈ SpR (A) et SEP (A,−1) = Vect   0 

d’après le cours, A est diagonalisable dans Mn (R).
0
 x2 = x1
 12.18 1) Si 0 est valeur propre de f, alors −1, 0, 1 sont va-

∗ AX = X ⇐⇒ x3 = 0 leurs propres de f et dim (E) = 3, donc (condition suffisante

 du cours), f est diagonalisable.
x4 = 0,
  2) Supposons que 0 ne soit pas valeur propre de f. Alors, f est
1 inversible. Comme f 2 ◦ ( f 2 − e) = f 4 − f 2 = 0 , on déduit
1
donc 1 ∈ SpR (A) et SEP (A,1) = Vect 
0.
 f 2 − e = 0. Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de f.
Comme X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) , ce polynôme est scindé
0
simple et annulateur de f, donc, d’après le cours, f est dia-
On conclut : gonalisable.
Sp (D) = {−1,1}, On conclut que f est diagonalisable.

429
 
12.19 t
M = 2 In − M 2 ,  1 − 2λ 1 0 
On a : 1 
= −1 −1 − 2λ 0 
d’où : L 2 − L 2 − L 3 8  2
−→
0 −2λ 
M = t (2 In − M 2 ) = 2 In − ( t M)2  
1  1 − 2λ 1 
= (2λ)   = − λ (4λ2 ) = −λ3 .
= 2 In − (2 In − M 2 )2 = −M 4 + 4M 2 − 2 In , 8 −1 −1 − 2λ  4
et donc : M 4 − 4M 2 + M + 2 In = 0. b) D’après a) : SpR (A) = {0}. Si A était diagonalisable,
Ceci montre que le polynôme P = X4 − 4X2 + X + 2 est an- A serait semblable à la matrice nulle, donc A = 0 , exclu.
nulateur de P. On conclut : A n’est pas diagonalisable.
De plus : c) Notons B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R) et
P = (X − 1)(X + X − 3X − 2)
3 2 f l’endomorphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B .
On cherche une base C = (v1 ,v2 ,v3 ) de M3,1 (R) telle que f
= (X − 1)(X + 2)(X2 − X − 1)
 √  √ soit représenté par T dans C . On a :
1− 5 1+ 5  
= (X − 1)(X + 2) X − X− . MatC ( f ) = T⇐⇒ f (v1 ) = 0, f (v2 ) = v1 , f (v3 ) = v2 ,
2 2
Ainsi, P est scindé simple et annulateur de M , donc, d’après donc, si C convient, alors f 2 (v3 ) = f (v2 ) = v1 =
/ 0.
le cours, M est diagonalisable.  
0 0 0
1
On calcule A2 et on obtient : A2 =  2 2 −2  .
4
12.20 Puisque A ∈ Mn (C), A est trigonalisable dans Mn (C). 2 2 −2
 
Il existe P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que : A = P T P −1 . 1
Par exemple, v3 =  0  vérifie f 2 (v3 ) = / 0.
Comme A est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que Ak = 0. Il 0
en résulte que le spectre de A est inclus dans {0}, donc les termes    
diagonaux de T sont tous nuls : 1 1
1
 0 ∗ Notons donc v2 = f (v3 ) = A  0  =  1  ,
2
. .. 0 2
T = .
     
(0) 0 1 0 0
1   1  1 
v1 = f (v2 ) = A 1 = 2 = 1 .
On voit alors que, dans le calcul des puissances successives 2 4 2
2 2 1
de T, la diagonale de 0 se décale vers le haut :
0 0 ∗ La famille C = (v1 ,v2 ,v3 ) est libre, car :
. . .  
 .. .. ..  0 1 1  
  1   1 1 1 1
T2 =  . .  ,. . . , detB (C ) =  1 1 0  =  = =
/ 0.
 .. (0) .. 0  4 4 1 2 4
1 2 0 
0 ... ... 0
0 Puisque A représente f dans B et que T représente f dans C ,
0 ... 0 ∗ A est semblable à T.
 ... ..
.
..
. (0) 0
 
. .. .. .. 
T n−1
=
 .. . .  n
.  , T = 0. 12.22 a) • Soit λ ∈ Sp ( f ◦ g) − {0}.
. .. 
 .. (0) . 0 On a donc λ = / 0 et il existe x ∈ E − {0} tel que
0 ... ... 0 0 f ◦ g(x) = λx . D’où :
−1 n −1    
d’où : A = (P T P ) = P T P
n n
= 0. (g ◦ f ) g(x) = g ( f ◦ g)(x) = g(λx) = λg(x) .
 
Si g(x) = 0 , alors λx = f g(x) = 0, contradiction, car
12.21 a) Formons le polynôme caractéristique :
  λ=/ 0 et x =/ 0.
 3  1 − 2λ 1 −1  On a donc g(x) =
/ 0 , et il s’ensuit : λ ∈ Sp (g ◦ f ).
1 
χ A (λ) = 1 −1 − 2λ 1 
2  Ainsi : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) .
2 0 −2λ 
  • On déduit : Sp ( f ◦ g) ∪ {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) ∪ {0}.
 1 − 2λ 1 0 
1  • Par rôles symétriques de f et g, on conclut :
= 1 −1 − 2λ −2λ 
C3 − C3 + C2 8  2
−→
0 −2λ  Sp ( f ◦ g) ∪ {0} = Sp (g ◦ f ) ∪ {0} .

430
b) On suppose ici que E est de dimension finie.
n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, ai j x j = λxi ,
1re méthode : Étude de caractères bijectifs : j=1

• Si f et g sont bijectifs, alors f ◦ g et g ◦ f sont bijec- d’où : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λ − aii )xi = ai j x j ,
tifs, donc 0 ∈
/ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈
/ Sp (g ◦ f ), et on déduit de a) : / i
j=

Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ). puis, en passant aux modules :


 
 
• Si f ou g n’est pas bijectif, alors f ◦ g et g ◦ f ne sont |λ − aii | |xi | = |(λ − aii )xi | =  ai j x j 
pas bijectifs, donc ne sont pas injectifs, (car E est de dimen- / i
j=

sion finie), donc 0 ∈ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈ Sp (g ◦ f ), et on déduit


 |ai j | |x j | = ai j |x j |.
de a) : Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ). / i
j= / i
j=

2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques : Il existe i ∈ {1,. . . ,n}) tel que : |xi | = Max |x j |,
1 j n
D’après l’exercice 12.55, χ f ◦g = χg◦ f , donc
et on a alors :
Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ) , puisque le spectre est l’ensemble des 
zéros du polynôme caractéristique.
|λ − aii | |xi |  ai j |xi | = (1 − aii )|xi | .
c) Prenons E = C ∞ ([0 ; 1],R), f : E −→ E , g : E −→ E , / i
j=
u
−→u v
−→g(v)
où g(v) est la primitive de v s’annulant en 0. / 0, on a |xi | > 0, et on déduit :
Comme X =
Alors, g ◦ f (1) = 0, donc 0 ∈ Sp (g ◦ f ), mais f ◦ g = Id E , |λ − aii |  1 − aii .
donc 0 ∈/ Sp ( f ◦ g).

n
Dans cet exemple : Sp ( f ◦ g) =
/ Sp (g ◦ f ). On conclut : SpC (A) ⊂ B (aii , 1 − aii ).
i=1

12.23 Soit λ ∈ SpC (A). y


Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que : AX = λX .
Considérons la matrice carrée M de Mn (C) obtenue en ré-
pétant X côte à côte, n fois, c’est-à-dire que les colonnes de
M sont toutes égales à X.
On a alors M =
/ 0 et AM = λM, d’où :
|λ| ||M|| = ||λM|| = ||AM||  ||A|| ||M|| .
Comme M =
/ 0 , on a ||M|| > 0, d’où finalement : a11 a22 a33
O 1 x
|λ|  ||A|| .

1
.
12.24 a) En notant U =  ..  ∈ Mn,1 (R), on a :
1

n 
a1 j Exemple : n = 3 , 0 < a11 < a22 <33 < 1
 j=1   
  1
 
   .. 
AU =  ..  = . = U.
 . 
 n  1 12.25 a) • Il est clair que f va de R[X] dans R[X].
 
an j • La linéarité de f est immédiate, résultant de la linéarité de
j=1 la dérivation.
 
Ceci montre que 1 est valeur propre de A. De plus, U est un b) Soit (λ,P) ∈ R × R[X] − {0} tel que f (P) = λP.
vecteur propres pour A, associé à la valeur propre 1. n
Il existe n ∈ N, (a0 ,. . . ,an ) ∈ Rn+1 tel que P = ak Xk ,
b) Soit λ ∈ SpC (A) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que
  k=0
x1 et an =
/ 0.
 .. 
AX = λX . Notons X =  .  . On a donc : Alors, f (P) est de degré  n + 2, et le terme de degré n + 2
xn de f (P) est (n − 3)an Xn+2 , d’où nécessairement n = 3.

431
En notant P = aX3 + bX2 + cX + d, (a,b,c,d) ∈ R4 , on ob- y
tient :
f (P) = λP
1
⇐⇒ (X3 + X)(3aX2 + 2bX + c)
y = f(x)
−(3X2 − 1)(aX3 + bX2 + cX + d)

= λ(aX3 + bX2 + cX + d)

⇐⇒ −bX4 + (4a − 2c)X3 + (3b − 3d)X2 + 2cX + d

= λ(aX3 + bX2 + cX + d)

⇐⇒ b = 0, λa = 4a − 2c, λb = 3b − 3d, O x
1 2 3

λc = 2c, λd = d
  12.27 Formons le polynôme caractéristique χ M de M :
⇐⇒ b = 0, d = 0, λa = 4a − 2c, λc = 2c

 In − XIn In
 λ = 2, a = c, b = 0, d = 0 χ M (X) = det .
 A A − XIn
⇐⇒  ou
 c = 0, λ = 4, b = 0, d = 0. En multipliant les colonnes numéros n + 1 à 2n par (1 − X),
on obtient :
Finalement : Sp ( f ) = {2, 4}, 
(1 − X)In (1 − X)In
(1 − X)n χ M (X) = det .
SEP ( f,2) = Vect (X3 + X), SEP ( f,4) = Vect (X3 ) . A (1 − X)(A − XIn )
En, faisant C j C j − C j−n pour j = n + 1,. . . 2n , on a :

12.26 Il est immédiat que E est bien un R-ev et que T est (1 − X) χ M (X)
n

bien un endomorphisme de E . 
(1 − X)In 0
= det
1) Soit λ ∈ Sp (T ) . A (1 − X)(A − XIn ) − A
Il existe f ∈ E − {0} telle que : T ( f ) = λ f.    
= det (1 − X)In det − XA − X(1 − X)In
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x + 1) = λ f (x).  
Par une récurrence immédiate, il en résulte : = (1 − X)n (−X)n det A − (X − 1)In

= (1 − X)n (−X)n χ A (X − 1).


∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ n ∈ N, f (x + n) = λn f (x) .
 
Ainsi : (1 − X)n χ M (X) − (−X)n χ A (X − 1) = 0.
Puisque f =/ 0, il existe x0 ∈ [0 ; +∞[ tel que f (x0 ) = / 0,
Comme l’anneau K [X] est intègre et que (1 − X)n =
/ 0, on peut
f (x 0 + n)
d’où : λn = −−−→ 0, et donc : λ ∈ ] − 1 ; 1[ . simplifier et on conclut :
f (x0 ) n∞

χ M (X) = (−X)n χ A (X − 1) .
2) Réciproquement, soit λ ∈ ] − 1 ; 1[ .
Il est clair qu’il existe f 0 : [0 ; 1] −→ R, continue, telle que :
12.28 1) Réduction de A :
f 0 (1) = λ f 0 (0) et f 0 =
/ 0. Il suffit, par exemple, de prendre pour
Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et que
f 0 l’application, affine sur [0 ; 1] , qui envoie 0 en 1 et envoie
A = P D P −1 , où :
1 en λ.
  
Considérons l’application f : [0 ; +∞[−→ R définie, pour tout 1 0 −1 0 1 0
P= , D= , P −1 = .
x ∈ [0 ; +∞[, par : f (x) = λn f 0 (x + n), où n désigne la par- −2 1 0 4 2 1
tie entière de x.
2) Résolution de l’équation M 3 − M = A :
Il est clair que : f ∈ E et T ( f ) = λ f, donc λ est valeur propre
Si M convient, alors M commute avec A, puisque M com-
de T.
mute avec tout polynôme en M .
On conclut : Sp ( f ) = ] − 1 ; 1[. Notons N = P −1 M P .
432

Puisque AM = M A, on déduit D N = N D . 3 I2 0
 Comme D = , décomposons X de même :
a b 0 −3
En notant D = , on a : 
c d Y L
X= . On a :
C z
DN = N D
   
−1 0 a b a b −1 0 DX = X D
⇐⇒ =
0 4 c d c d 0 4    
3 I2 0 Y L Y L 3 I2 0
  ⇐⇒ =
−a −b −a 4b 0 −3 C z C z 0 −3
⇐⇒ =
4c 4d −c 4d  
3Y 3L 3Y −3L
 b = 0 ⇐⇒ =
−b = 4b −3C −3z 3C −3z
⇐⇒ ⇐⇒ 
4c = −c c = 0. SL = −3L L =0
 ⇐⇒ ⇐⇒
a 0
, (a,d) ∈ R2 . −3C = 3C C = 0.
Il en résulte N =
0 d
On a alors : Ceci montre que, si M est solution de (1), alors, en notant

−1 Y 0
M 3 − 2M = A ⇐⇒ N 3 − 2N = D X = P M P , X est de la forme X = , où
0 z
 3  3
a − 2a = −1 a − 2a + 1 = 0 Y ∈ M2 (R), z ∈ R.
⇐⇒ ⇐⇒
d 3 − 2d = 4 d 3 − 2d − 4 = 0 Avec les notations précédentes :

(a − 1)(a 2 + a − 1) = 0 (1) M 2 = A ⇐⇒ X 2 = D
⇐⇒
(d − 2)(d 2 + 2d + 2) = 0  2  
Y 0 3 I2 0 Y 2 = 3 I2
  √ √ ⇐⇒ = ⇐⇒

 −1 − 5 −1 + 5 0 z 0 −3 z 2 = −3.
a ∈ 1, ,
⇐⇒ 2 2

 Comme l’équation z 2 = −3 n’a pas de solution dans R, on
d = 2.
conclut que l’équation proposée n’a pas de solution dans M3 (R).
Pour chacune des trois matrices N ainsi obtenues, on calcule
M , par produit de trois matrices, et on conclut que l’ensemble
1 ... 1
S des solutions de l’équation proposée est :
 −1 − √5   −1 + √5 .. 

 12.30 Il s’agit de An =  (0) . ∈ Mn (R).
1 0  0 0
S= , 2 ,  2  . 1
2 2 √ √
5+ 5 2 5− 5 2 Puisque An est triangulaire, les valeurs propres de An se li-
sent sur sa diagonale, donc An admet pour valeurs propres :
0 (d’ordre n − 2) et 1 (d’ordre 2).
12.29 a) • Puisque A est symétrique réelle, A est diago-
nalisable dans M3 (R) . Supposons An diagonalisable. Alors, An est semblable à la
matrice diagonale D = diag (1,1,0,. . . ,0) . En particulier,
• Un calcul élémentaire fournit une diagonalisation de A,
comme D 2 = D , on a : A2 = A. Mais le (1,n) ème terme de
A = P D P −1 , où :
    A2 est n, contradiction.
1 0 1 3 0 0
Ceci montre que A n’est pas diagonalisable.
P =  1 1 −1  , D =  0 3 0  ,
0 1 1 0 0 −3
  12.31 Puisque A est diagonalisable dans Mn (K ), il existe
2 1 −1
1
−1
P = −1 1 2 . P ∈ GLn (K ), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (K ) telles que
3
1 −1 1 A = P D P −1 .
b) Remarquons que, si une matrice M vérifie (1), alors M Soit M ∈ Mn (K ) . Notons N = P −1 M P . On a :
commute avec A.
AM + M A = 0 ⇐⇒ D N + N D = 0 .
Soit M ∈ M3 (R). Notons X = P −1 M P. On a :
AM = M A ⇐⇒ D X = X D . Notons N = (νi j )i j . On a :

433
DN + N D = 0 On calcule le polynôme caractéristique de A :
 
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n} , λi νi j + νi j λ j = 0
2
a − λ b 
χ A (λ) =  = λ2 − (a + c)λ + (ac − b2 ) .
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (λi + λ j )νi j = 0 b c − λ
  
=/ 0 Alors :
χ A admet une racine double
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , νi j = 0
⇐⇒ N = 0 ⇐⇒ M = 0. ⇐⇒ (a + c)2 − 4(ac − b2 ) = 0

On conclut, avec les hypothèses de l’énoncé : ⇐⇒ (a − c)2 + 4b2 = 0


AM + M A = 0 ⇐⇒ M = 0 . ⇐⇒ c = a + 2εi b, ε = ±1.

Sachant que A admet une valeur propre double, A n’est pas


12.32 a) Récurrence sur q. diagonalisable si et seulement si A n’est pas une matrice d’ho-
La propriété est évidente pour q = 0. mothétie, c’est-à-dire si et seulement si on n’a pas b = 0 et
Si, pour q ∈ N fixé, Ak+q = Ak , alors : a = c. Mais, avec c = a + 2εi b, on a : a = c ⇐⇒ b = 0 .

Ak+(q+1) = A(k+q)+1 = Ak+q A = Ak A = Ak+1 = Ak . Finalement, l’ensemble S des matrices symétriques complexes
d’ordre 2 non diagonalisables est :
On conclut, par récurrence sur q :

a b
∀ q ∈ N, Ak+q = Ak . S= ; (ε, a, b) ∈ {−1,1} × C × C∗ .
b a + 2εi b
b) En particulier : Ak+k = Ak , c’est-à-dire (Ak )2 = Ak . Ainsi, 
0 1
le polynôme X2 − X = X(X − 1) est scindé simple sur K et b) En particulier, d’après a), la matrice A2 = ,
1 2i
annulateur de Ak , donc, d’après le cours, Ak est diagonali-
sable. obtenue pour ε = 1, a = 0, b = 1 est symétrique complexe
k
Plus précisément, A est une matrice de projecteur. non diagonalisable.

c) Soit p ∈ {1,. . . ,k − 1}. Puisque Ak et A p commutent, on Il est alors clair que, pour tout n ∈ N − {0,1}, la matrice

peut appliquer la formule du binôme de Newton : A2 (0)
An = ∈ Mn (C) , obtenue en complétant A2 par
k  (0) (0)
k
(Ak − A p )k = (Ak )i (−1)k−i (A p )k−i des termes tous nuls, est symétrique complexe et non diago-
i=0
i
k 
nalisable.
k
= (−1)k−i A(k− p)i+ pk . En effet, si An était diagonalisable, par endomorphisme in-
i=0
i
duit, d’après le cours, A2 serait diagonalisable, contradiction.
Comme : ∀ i ∈ {0,. . . ,k}, (k − p)i + pk  pk  k,
On conclut que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice
(k− p)i+ pk
on a : ∀ i ∈ {1,. . . ,k}, A =A ,
k
symétrique complexe non diagonalisable.
d’où :
 k 
k 12.34 a) • Formons le polynôme caractéristique de Jn , par
(Ak − A p )k = (−1)k−i Ak
i=0
i exemple en développant par rapport à la première colonne :
 k  −λ
= 1 + (−1) Ak = 0k Ak = 0Ak = 0.  1 (0) 
 .. .. 
 . . 
On conclut : Ak − A p est nilpotente.  
χ Jn (λ) =  .. 
 . 
 (0) 1 
  
a b 1 −λ [n]
12.33 a) Notons A = une matrice symétrique com-
b c  −λ (0) 
 1
plexe d’ordre 2, quelconque, (a,b,c) ∈ C3 .  .. .. 
 . . 
 
Comme χ A est scindé sur C, A n’est pas diagonalisable si et = (−λ)  .. 
 . 
seulement si : A admet une valeur propre double et le SEP  (0) 1 
 
associé est de dimension 1. −λ [n − 1]

434
 1 
  Ceci montre : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0,
 .. 
 . 
n+1  −λ (0)  c’est-à-dire : ( f − ae) ◦ ( f − be) = 0.
+ (−1)  .. .. 
 . .  Le polynôme P = (X − ae)(X − be) est donc annulateur
 
  de f. De plus, comme a =
/ b , P est scindé simple sur K.
(0) −λ 1 [n − 1]
D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.
= (−λ)(−λ) n−1
+ (−1) n+1
= (−1)n (λn − 1).

Il en résulte que les valeurs propres de Jn sont les 12.36 a) Il est clair que f est une application de Mn (K ) dans

2i pπ Mn (K ).
ωk = exp , p ∈ {0,. . . ,n − 1} , toutes simples.
n La linéarité de f est immédiate : on a, pour tout α ∈ R et toutes
• Puisque Jn ∈ Mn (C)) et que Jn admet n valeurs propres deux M,N ∈ Mn (K ) :
à deux distinctes, d’après la condition suffisante du cours, f (αM + N ) = tr (αM + N )A + tr (A)B(αM + N )C
Jn est diagonalisable.  
= α tr (M) + tr (N ) A + α tr (A)B MC + tr (A)B N C
b) D’après a), en notant D = diag (ω0 ,. . . ,ωn−1 ) , il existe    
= α tr (M)A + tr (A)B MC + tr (M)A + tr (A)B N C
P ∈ GLn (C) telle que Jn = P D P −1 .
Soit (a0 ,..,an−1 ) ∈ Cn . On remarque que : = α f (M) + f (N ) .
  On conclut que f est un endomorphisme de Mn (K ).
a0 a1 . . . an−1
 an−1 a0 . . . an−2  b) Cherchons un polynôme annulateur de f, scindé simple.
 
 .. .. ..  Commençons par calculer f 2 .
 . . . 
a1 a2 ... a0 On a, pour toute M ∈ Mn (K ) :
   
= a0 In + a1 Jn + a2 Jn2 + · · · + an−1 Jnn−1 . f 2 (M) = f f (M) = tr f (M) A + tr (A)B f (M)C
 
d’où : = tr tr (M)A + tr (A)B MC A
  
 a0 a1 ... an−1  + tr (A)B tr (M)A + tr (A)B MC)C
 
 an−1 a0 ... an−2   
 = tr (M)tr (A) + tr (A)tr (B MC) A
Dn =  . .. .. 
 .. . .   2 2
 AC + tr (A) 
+ tr (A)tr (M) B B M C2 .
 a a2 ... a0 [n]
1
=0 =B =C

n−1 
n−1
De plus :
= det ak J k = det ak P D k P −1  
k=0 k=0 tr (B MC) = tr B(MC)
   
 
n−1   
n−1  = tr (MC)B = tr M( C B ) = 0.
= det P ak D k P −1 = det ak D k =0
k=0 k=0
D’où :

n−1 
n−1
n−1   2
p 2i kpπ f 2 (M) = tr (M) tr (A)A + tr (A) B MC
= det diag ak ωk = ak exp .  
0 pn−1 k=0 p=0 k=0
n = tr (A) tr (M)A + tr (A)B MC = tr (A) f (M).

Par exemple, pour n = 3, on obtient : Ceci montre : f 2 = tr (A) f.


 
 a 0 a1 a2  Ainsi, le polynôme P = X2 − tr (A)X est annulateur de f.
 
 a2 a0 a1   
  De plus, P = X X − tr (A) est scindé simple sur K, car
a a a 
1 2 0
tr (A) =
/ 0.
= (a0 + a1 + a2 )(a0 + a1 j + a2 j2 )(a0 + a1 j2 + a2 j) . D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.

12.37 a) On a :
12.35 Soit x ∈ E. En notant y = ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) ,     
   tr B(AB) = tr (AB)B = tr (AB 2 ) = tr (A)
y = ( f − ae) ( f − be)(x) ∈ Im ( f − ae)    
on a :   tr (B A)B = tr (−AB)B = −tr (AB 2 ) = −tr (A),
y = ( f − be) ( f − ae)(x) ∈ Im ( f − be),
donc : y = Im ( f − ae) ∩ Im ( f − be) = {0}. donc : tr (A) = 0.

435
Comme A et B ont des rôles symétriques dans les hypo- x −∞ −1 1 +∞
thèses, on a aussi : tr (B) = 0. P (x) + 0 − 0 +
b) • Puisque A2 = I4 , le polynôme X2 − 1 est annulateur P(x) −∞  2  −6  +∞
de A. De plus, X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) est scindé simple
On déduit, par le théorème des valeurs intermédiaires et la stricte
sur C. D’après le cours, on déduit que A est diagonalisable.
monotonie par intervalles, que P admet, dans R, un zéro et
De même, B est diagonalisable. un seul, noté α. De plus : α > 1.
• Puisque X2 − 1 est annulateur de A, on a : Sp (A) ⊂ {−1,1}. Il existe donc β ∈ C − R tel que :
Notons α (resp. β ) l’ordre de multiplicité de la valeur propre
P = (X − α)(X − β)(X − β) .
−1 (resp. 1) de A, avec la convention α = 0 si −1 n’est pas
valeur propre de A, β = 0 si 1 n’est pas valeur propre de A. Ainsi, P est scindé simple sur C et annulateur de A, donc,
Comme χ A est scindé sur C, on a : α + β = 4. d’après le cours, A est diagonalisable dans Mn (C).

D’autre part : 0 = tr (A) = α(−1) + β1. Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A = P D P −1 , où :

On déduit : α = β = 2. D = diag (α,. . . ,α,β,. . . ,β,β,. . . β) .


        
On conclut que les valeurs propres de A sont : p fois q fois q fois
−1 (double) et 1 (double). q q
d’où : det (A) = det (D) = α p βq β = α p |ββ| > 0.
De même pour B .
c) 1) On a : 12.40 Par hypothèse, le polynôme P = X3 − 4X2 + 6X est
C = (i AB) = −(AB)(AB) = −A(B A)B
2 2 annulateur de A. On a :
P = X(X2 − 4X + 6)
= A(AB)B = A2 B 2 = I4 I4 = I4 ,  √  √ 
= X( X − (2 − i 2) X − (2 + i 2) ,
AC + C A = i (A AB + AB A) = i A(AB + B A) = 0 ,
donc P est scindé simple sur C.
BC + C B = i (B AB + AB B) = i (B A + AB)B = 0 . D’après le cours, il en résulte que A est diagonalisable dans
2) Le couple (A,C) vérifie les mêmes hypothèses que le Mn (C). Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A = P D P −1, où :
couple (A,B), donc, d’après a) et b), les valeurs propres de C D = diag (0,. . . ,0,α,. . . ,α,α,. . . ,α),
        
sont −1 (double) et 1 (double), et on a tr (C) = 0, d’où p fois q fois q fois
tr (AB) = −i tr (C) = 0 . √
et α = 2 − i 2, p,q ∈ N.
On a alors : A2 = P D 2 P −1 ,
12.38 Le polynôme χ A est scindé dans C[X] ; il existe
d’où : tr (A ) = tr (D 2 ) = p · 02 + qα2 + q(α)2
2

n
donc (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Cn tel que χ A = (λi − X), d'où: = q(α2 + (α)2 ) = 4q.
i=1

n
Comme : 0  4q  2( p + 2q) = 2n,
χ A (B) = (λi In − B). On a alors :
i=1
on conclut : 0  tr (A2 )  2 n.

χ A (B) ∈ GLn (C) 12.41 Puisque χ A est scindé sur K, A est trigonalisable dans
Mn (K ). Il existe donc Q ∈ GLn (K )
⇐⇒ (∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi In − B ∈ GLn (C))  
  λ1 ∗
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi ∈/ SpC (B)  .. 
et T =  .  ∈ Tn,s (K )
⇐⇒ SpC (A) ∩ SpC (B) = ∅. (0) λn
telles que A = QT Q −1 .
Remarque : Puisque A et B ont des rôles symétriques dans
(i), les conditions (i) ou (ii) sont aussi équivalentes à : On a alors : P(A) = P(QT Q −1 ) = Q P(T )Q −1 ,
χ B (A) ∈ GLn (C). donc :  
 P(λ1 ) − X  ∗
 
 .. 
12.39 Par hypothèse, le polynôme P = X3 − 3X − 4 est an- χ P(A) (X) = χ P(T ) (X) =  . 
 
nulateur de A.  (0) P(λn ) − X 
On a : P = 3X2 − 3 = 3(X − 1)(X + 1), 
n
  
n
 
= P(λk ) − X = (−1)n X − P(λk ) .
d’où le tableau des variations de P : k=1 k=1

436
12.42 a) Supposons f nilpotent. Il en résulte que A − In est inversible. En multipliant par l’in-

verse de (A − In )q dans l’égalité d’hypothèse, on conclut :
Il existe donc k ∈ N tel que f = 0. k

A p = 0.
• 1) (PC, PSI) Puisque le polynôme Xk est annulateur de f, d’après
le cours, on a donc : Sp ( f ) ⊂ {λ ∈ K ; λk = 0} = {0}.
12.44 1) Soit A convenant.
2) (PT) Soit λ ∈ Sp ( f ) . Il existe x ∈ E − {0} tel que
f (x) = λ x . On déduit (à l’aide d’une récurrence immédiate : Le polynôme P = X5 − X2 est annulateur de A, et :

f k (x) = λk x . On a donc λk = 0, puis λ = 0. Ceci montre P = X2 (X3 − 1) = X2 (X − 1)(X − j)(X − j2 )


Sp ( f ) ⊂ {0}.
est scindé sur C, donc, d’après le cours, A est trigonalisable
• Montrons que 0 est valeur propre de f. dans Mn (C).
 k
Puisque f k = 0, on a : det ( f ) = det ( f k ) = 0, Il existe donc P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que
donc det ( f ) = 0 , f n’est pas injectif, 0 est valeur propre A = P T P −1 .
de f. De plus, les termes diagonaux de T sont, à l’ordre près :
Ainsi : {0} ⊂ Sp ( f ). 0 (m fois), 1 (p fois), j (q fois), j2 (q fois), où m, p,q ∈ N
On conclut : Sp ( f ) = {0}. et m + p + 2q = n .
b) On suppose ici K = C et Sp ( f ) = {0} . Puisque K = C, En effet, comme j ∈ C − R , les ordres de multiplicité de j et
d’après le cours, f est trigonalisable. Il existe donc une base j2 dans le polynôme χ A de R[X] sont égaux.
B de E telle que la matrice T de f dans B soit triangulaire su- Alors : tr (A) = tr (T ) = m0 + p1 + qj + qj2 = p − q.
périeure.
Ainsi : m, p, q ∈ N, m + p + 2q = n, p − q = n,
Comme Sp ( f ) = {0} , les éléments diagonaux de T sont tous
d’où : 0 = (m + p + 2q) − ( p − q) = m + 3q,
nuls, donc T est de la forme :
donc m = 0 et q = 0, puis p = n.
 0 ∗  1 ∗
..
T = . .
On a donc : T = 
. .. ,
(0) 0 (0) 1
2
On voit alors que les puissances successives de T sont de la et 0, j,j ne sont pas valeurs propres de A.
forme :
Il en résulte que A, A − jIn , A − j2 In sont inversibles.
0 0 ∗ Comme A2 (A − In )(A − jIn )(A − j2 In ) = 0 ,
 .. .. 
 . .  on déduit A − In = 0, A = In .
T2 =  .. , ...,
 (0) . 0 2) Réciproquement, pour A = In , on a bien A5 = A2 et
0 tr (A) = n.
0 0 ∗ On conclut qu’il y a une matrice et une seule convenant,
 .. A = In .
 . (0) 0

FT n−1 = ..  , . . . , T n = 0.
 (0) .   
0 1 0
0 12.45 Notons N =  0 0 1  ∈ M3 (C).
Ainsi, f n = 0, donc f est nilpotent. 0 0 0
Supposons qu’il existe X ∈ M3 (C) telle que X 2 = N .
12.43 Par hypothèse, le polynôme P = X p (X − 1)q est On a N 3 = 0, donc (X 2 )3 = 0, X 6 = 0. Ainsi, X est nilpo-
annulateur de A. Comme P est scindé sur R, d’après le cours, tente.
A est trigonalisable dans Mn (R). D’après l’exercice 12.20, puisque X ∈ M3 (C) est nilpotente,
D’autre part : SpR (A) ⊂ {λ ∈ R ; P(λ) = 0} = {0,1}. on a X 3 = 0 .
En notant a (resp. b) l’ordre de multiplicité de 0 (resp. 1) Alors : N 2 = (X 2 )2 = X 4 = X 3 X = 0.
dans χ A, on a donc : tr (A) = a0 + b1 = b.  
0 0 1
Comme, par hypothèse, tr (A) = 0, on déduit b = 0 , donc Mais N =  0 0 0  =
2
/ 0 , contradiction.
1 n’est pas valeur propre de A. 0 0 0

437
On conclut qu’il n’existe pas de matrice X ∈ M3 (C) telle que 12.47 1) Réduction de A :
X2 = N. Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et
fournit une diagonalisation de A, A = Q D Q −1 , où :
12.46 Remarquons que A est triangulaire (inférieure).    
0 1 1 −1 0 0
Si une matrice X ∈ M3 (R) vérifie X 2 = A , alors X com- Q = 1 1 1 , D =  0 1 0,
mute avec A. Déterminons d’abord les matrices qui commu- 0 0 −1 0 0 3
tent avec A. Dans cet exemple, on peut y arriver par un simple  
−1 1 0
calcul sur les éléments des matrices.
  Q −1 =  1 0 1  .
a b c 0 0 −1
Notons X =  x y z  .
u v w 2) Soit M ∈ M3 (R).

On a, en effectuant le produit matriciel : Notons N = Q −1 M Q, où Q est définie ci-dessus.


  On a donc M = Q N Q −1 , d’où :
a + b + c b 4c
X A = AX ⇐⇒  x + y + z y 4z  P(M) = A ⇐⇒ P(Q N Q −1 ) = Q D Q −1
u + v + w v 4w
  ⇐⇒ Q P(N )Q −1 = Q D Q −1 ⇐⇒ P(N ) = D.
a b c
= a+x b+y c+z  Si P(N ) = D, alors N commute avec D, donc, d’après l’exer-
a + 4u b + 4v c + 4w cice 12.63 ou par un calcul élémentaire, on déduit que N est
diagonale.
   
⇐⇒ c = 0, b = 0, z = 0, v = 0, y = a, u + w = a + 4u , x 0 0
  Notons donc N =  0 y 0  , (x,y,z) ∈ R3 .
a 0 0 0 0 z
donc, en particulier, X est de la forme X =  x a 0 , 
w  P(x) = −1
u 0 

où (a,x,u,w) ∈ R4 . On a : P(N ) = D ⇐⇒ P(y) = 1



En reportant dans l’équation de l’énoncé : P(z) = 3.
   
a2 0 0 1 0 0 Il nous reste à résoudre trois équations du 5ème degré dans R.
X 2 = A ⇐⇒  2ax a2 0  =  1 1 0  L’application P : R −→ R, t
−→ t 5 + t + 1 est dérivable
au + wu 0 w2 1 0 4 (donc continue) sur R et :

⇐⇒ a 2 = 1, 2ax = 1, au + wu = 1, w2 = 4 ∀ t ∈ R, P(t) = 5t 4 + 1 > 0 ,

 donc P est strictement croissante sur R.


1 1
⇐⇒ a = 1, w = 2, x = , u = D’autre part :
2 3
 P(t) −→ −∞ et P(t) −→ +∞ .
1 t−→−∞ t−→+∞
ou a = 1, w = −2, x = , u = −1
2
 D’après le théorème de la bijection monotone, il s’ensuit que,
1 pour tout C ∈ R, l’équation P(t) = C , d’inconnue t ∈ R,
ou a = −1, w = 2, x = − , u = 1
2 admet une solution et une seule.

1 1 De plus, on remarque :
ou a = −1, w = −2, x = − , u = − .
2 3
P(−1) = −1, P(0) = 1, P(1) = 3 .
On conclut que l’ensemble S des solutions de l’équation de   x = −1
! "  P(x) = −1

 

l’énoncé est S = X 1 , X 2 , −X 1 , −X 2 , où : Il en résulte : P(y) = 1 ⇐⇒ y = 0

 

    
1 0 0 1 0 0 P(z) = 3. z = 1.
X 1 =  1/2 1 0, X 2 =  1/2 1 0 . On conclut que l’équation proposée admet une solution et une
1/3 0 2 −1 0 −2 seule, que l’on calcule enfin par produit de trois matrices :

438
   
−1 0 0 0 0 −1 c’est-à-dire : χ AB = χ B A .
M = Q 0 1 0  Q −1 =  1 −1 −1  . Voir aussi l’exercice 11.18.
0 0 3 0 0 1

12.50 a) On a, pour tout λ ∈ C :


12.48 On a, d’après une formule du cours : 
χ A A (λ) = det (A A − λ In ) = det A A − λ In )
det (A) In = A com (A) = A(In − A) = A − A ,
t 2

d’où : A2 − A + det (A) In = 0. = det (A A − λ In ) = χ A A (λ) = χ A A (λ) .


exercice 11.55
Notons ∆ = 1 − 4 det (A) le discriminant de cette équation D’après le cours sur les polynômes, il en résulte que χ A A est
du second degré. à coefficients réels, c’est-à-dire, avec l’indéterminée X au lieu
1er cas : ∆ =
/ 0: de λ : χ A A ∈ R[X].
Le polynôme X2 − X + det (A) est annulateur de A et scindé b) On a alors : det (A A + In ) = χ A A (−1) ∈ R.
simple sur C, donc, d’après le cours, A est diagonalisable.
2) ∆ = 0 :
 2 12.51 a) Formons le polynôme caractéristique de An , par
1 1 exemple en développant par rapport à la première ligne :
On a alors : 0 = A − A + In = A − In ,
2
4 2  
 1 − λ 0 ... 0 1 
 
1  1 1−λ (0) 0 
donc : SpC (A) ⊂ . 
2  . .. .. 
χ An (λ) =  .. . . 
1  .. 
 . (1) 1−λ 0 
Si A est diagonalisable, alors A est semblable à In, donc 
 n 2  1 ... ... ... 1 − λ [n]
1 1 1
A = In . Mais alors : det (A) = =
/ ,  
2 2 4 1 − λ (0) 

 .. 
car n  3 , contradiction. = (1 − λ)  . 
 
Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.  (1) 1 − λ [n − 1]
 
On conclut : 1 1 − λ 0 ... 0 
. .
. .. .. .. 
A est diagonalisable si et seulement si det (A) =
/
1
. . . . (0)
 
4 . .. .. 
+(−1)n+1  .. . . 0 

 .. .. 
. (1) . 1 − λ 
12.49 On a, dans M2n (K ) : 
1 ... ... ... 1 [n − 1]
  
λIn A −In 0 AB − λIn A   
= , noté Dn−1
B In B In 0 In
  
λIn A −In A −λIn 0 = (1 − λ)n + (−1)n+1 Dn−1
= .
B In 0 −λIn −B B A − λIn et :
 
1 1 − λ 0 ... 0 
D’où, en passant aux déterminants : . .. 
 . .. .. 
. . . (0) . 
λIn A  
det (AB − λIn ) = (−1) det n
,  .. . .. .. 
B In Dn =  . . 0 

  .. .. 
A . (1) . 1 − λ 
(−λ)n det (B A − λIn ) = (−1)n (−λ)n det
λIn 
B In
, 1 ... ... ... 1 [n]
et donc :  
λ 1 − λ 0 ... 0 
   .. 
 ..
(−λ) det (B A − λIn ) − det (AB − λIn ) = 0 .
n
0 1 . (0) . 

 .. .. . .. .. 
Comme K [λ] est un anneau intègre et que le polynôme (−λ)n = . . . 0  = λDn−1 .

C1 C1 − C2  . . .. 
n’est pas le polynôme nul, on peut simplifier par (−λ)n, et on  .. .. (1) . 1 − λ 

déduit :  .. .. 
0 . . 1 [n]
det (B A − λIn ) = det (AB − λIn ) , 1

439
 
De proche en proche :  a1 − λ 1 0 ... ... 0
 .. 
 ..
Dn = λDn−1 = . . . = λn−2 D2  a2 −λ . (0) . 

   .. .. .. 
1  a3 . . . 
 1 − λ  
= .
0
=λ n−2
1 = λn−2 λ = λn−1 . . . . 
1   ..

.. .. .. 0 

 . .. 
 .. (0) . −λ 1 
d’où : χ An (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 λn−2 . 
 α 0 ... ... 0 0 [n]
b) Considérons l’application ϕ : [1 ; +∞[−→ R , définie,  1 
 0 ... ... 0
pour tout λ ∈ [1 ; +∞[, par :  
 −λ . . . . . . (0) ... 
 
 .. .. .. .. 
(−1)n χ An (λ) = (−1)n+1 α  0 . . . . = (−1)n+1 α,
ϕ(λ) = = (λ − 1)n λ−n+2 − 1 .  . 
λn−2  . . .. . .. 0 
 . (0) 
 
Ainsi, les valeurs propres de An situées dans [1 ; +∞[ sont 0 . . . 0 −λ 1 [n − 1]
les zéros de ϕ.
où :
L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout
α = an + λan−1 + · · · + λn−2 a2 + λn−1 (a1 − λ)
λ ∈ [1 ; +∞[ :
= an + λan−1 + · · · + a1 λn−1 − λn .
n−1 −n+2 −n+1
ϕ (λ) = n(λ − 1) λ + (λ − 1) (−n + 2)λ
n On conclut :
 
n−1 −n+1
  χ A (λ) = (−1)n λn − (a1 λn−1 + · · · + an ) .
= (λ − 1) λ nλ + (−n + 2)(λ − 1)
  b) On suppose ici : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ak ∈ ]0 ; +∞[.
= (λ − 1)n−1 λ−n+1 2λ + (n − 2) . Notons ϕ : ]0 ; +∞[−→ R,
  
>0 
(−1)n χ A (λ) a1 an
λ
−→ ϕ(λ) = =1− + ··· + n .
On en déduit le tableau de variation de ϕ : λn λ λ
Il est clair que χ A et ϕ ont, dans ]0 ; +∞[, les mêmes zéros.
λ 1 +∞ L’application ϕ est dérivable (donc continue) sur ]0 ; +∞[
ϕ (λ) + a1 nan
et : ∀ λ ∈ ]0 ; +∞[, ϕ (λ) = 2 + . . . + n+1 > 0,
ϕ(λ) −1  +∞ λ λ
donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
De plus : ϕ(λ) −→ −∞ et ϕ(λ) −→ 1.
Puisque l’application ϕ est strictement croissante et continue λ−→0+ λ−→+∞
sur l’intervalle [1 ; +∞[ et que ϕ(1) = −1 et
ϕ(λ) −→ +∞, d’après le théorème de la bijection mono- λ 0 +∞
λ−→+∞
ϕ (λ) +
tone, ϕ admet un zéro et un seul dans ]1 ; +∞[.
ϕ(λ) −∞  1
On conclut que An admet, dans ]1 ; +∞[, une valeur propre et D’après le théorème de la bijection monotone, ϕ admet un zéro
une seule. et un seul.
On conclut que, dans ]0 ; +∞[, A admet une valeur propre et
une seule.
12.52 a) Formons le polynôme caractéristique de A :
 
 a1 − λ

1 0 ... ... 0 

12.53 a) Formons le polynôme caractéristique χn de A(n,z) ,
 .. .. ..  la variable étant notée classiquement λ, en développant, par
 a2 −λ . . (0) . 
  exemple, par rapport à la première ligne :
 .. .. .. .. 
 a . . . .   
χ A (λ) =  .3
0  1 − λ 0 ... 0 z 
.. .. ..  
 ..  .. .. 
 . . . 0   1 . . (0) 0 
 . ..  
 .. . 1   . .. .. .. .. 
 (0) −λ χn (λ) =  .. . . . . 
 a 
0 ... ... 0 −λ [n]  .. .. .. 
n
 . (1) . . 0 

Ln −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1  1 . . . . . . 1 1 − λ [n]

440
 
1 − λ (0)  b) 1) On remarque, par un calcul par blocs suggéré par la dia-

 ..  gonalisation précédente, en notant I = In :
= (1 − λ)  . 
     
 ∗ 1 − λ [n − 1] A 4A 2I 2I 3A 0 1 I 2I
  = .
I −I 0 −A 4 I −2I

1  A A
 1−λ 0 ... 0           
 .. .. ..  B notée Q C notée R
1 . . (0) . 
  
n+1  .. .. .. 
+ (−1) z  . . . 0  . I 0
 On a : QR = = I2n ,
 .. ..  0 I
. (1) . 1 − λ 

1 ... ... 1 1 [n − 1] donc Q est inversible et R = Q −1 .
   Ceci montre que B est semblable à C.
noté Dn−1
2) • Supposons A diagonalisable.
On a, par C j −→ C j − C j+1 , pour j = n − 2,. . . ,1 : Il existe U ∈ GLn (R), ∆ ∈ Dn (R) telles que : A = U ∆U −1 .
  On a alors :
λ 0 
 .. 
0 ∗ . 3A 0
 λ  C=
. .. .. 
.. 0 −A
 .. . . 
.
     −1
Dn−1 =. ..  = λn−2 .
 .. . 1−λ  =
U 0 3∆ 0 U 0
 λ 0 
−∆ −1 ,
.  0 U 0 0 U
 .. (0) 1 − λ         
 0 λ
  notée V, inversible diagonale = V −1
0 ... ... ... 0 1 [n − 1]
ce qui montre que C est diagonalisable.
Ainsi : χn (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 zλn−2 . 
  3A 0
b) Soit λ ∈ SpC A(n,z) . D’après a), on a : • Réciproquement, si C = est diagonalisable,
0 −A
(1 − λ)n + (−1)n+1 zλn−2 = 0 . alors, par endomorphisme induit, −A est diagonalisable, donc
A est diagonalisable.
Supposons |λ|  2.
On conclut : B est diagonalisable si et seulement si A est
Notons µ = |λ − 1|  |λ| − 1  1 > 0. On a : diagonalisable.
 n−2
µn = |1 − λ|n = |zλn−2 | = |z|(λ − 1) + 1
 n−2 12.55 Par commodité, si une somme est indexée par
 |z| |λ − 1| + 1  |z|(µ + 1)n−2 .
λ ∈ Sp ( f ), nous la noterons indexée par λ seulement.

µn 1 + µ n−2 a) Soit A ∈ K [X].
D’où : µ2 = n−2  |z| . 
µ µ
Puisque f est diagonalisable, on a : E = Eλ .
1+µ 1 λ
Comme µ  1, on a : = + 1  2,
µ µ Soit x ∈ E. Par définition de pλ , on a :
 n
puis : µ2  |z|2n−2 , donc µ  |z| 2 2 −1 . x= pλ (x) et ∀ λ ∈ Sp ( f ), pλ (x) ∈ E λ .
Enfin : λ
 
|λ| = 1 − (1 − λ)  1 + |1 − λ| = 1 + µ On a alors :
 n    
 1 + |z| 2 2 −1 . A( f )(x) = A( f ) pλ (x) = A( f ) pλ (x)
  
On conclut : |λ|  Max 2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n λ

λ
 
= A(λ) pλ (x) = A(λ) pλ (x),
Finalement : cours λ λ
     
SpC A(n,z) ⊂ B 0,Max 2, 1 + |z| 2 2 −1 .
n
d’où : A( f ) = A(λ) pλ .
λ

12.54 En particulier, pour A = X (polynôme de degré 1), on a :


a) Un calcul élémentaire montre que M est diagona-
lisable et que : M = P D P −1 , où : f = λ pλ .
   λ
2 2 3 0 1 1 2 b) Notons Sp ( f ) = {λ1 ,. . . ,λ N } , où λ1 ,. . . ,λ N sont deux à
P= ,D= , P −1 = .
1 −1 0 −1 4 1 −2 deux différents.
441
   
Soit j ∈ {1,. . . ,N } . D’après le cours sur l’interpolation poly- On a donc : dim C(A) = dim C(T ) .
nomiale, il existe A j ∈ K [X] tel que :
2) D’autre part, d’après a) et le théorème du rang, appliqué à

1 si i = j
∀ i ∈ {1,. . . ,N }, A j (λi ) = δi j = gT : Tn,s (C) −→ Tn,s (C), U
−→ T U − U T ,
0 si i =/ j.
on a :
On a alors, d’après a) :  
dim Ker (gT ) = dim Tn,s (C) − dim Im (gT )

N    
Aj ( f ) = A j (λ) pλ = A j (λi ) pλi = pλj .  dim Tn,s (C) − dim Tn,s (C) = n.
λ i=1
Enfin :
Ainsi : ∀ ∈ {1,. . . ,N }, ∃ A j ∈ K [X], pλj = A j ( f ).  
Ker (gT ) = U ∈ Tn,s (C) ; T U = U T = Tn,s (C) ∩ C(T ).
Autrement dit, chaque pλ (pour λ ∈ Sp ( f )) est un polynôme
en f. D’où :
   
dim C(T )  dim Tn,s (C) ∩ C(T ) = dim Ker (gT )  n.
12.56 a) • Soit A ∈ Mn (C).  
On conclut : dim C(A)  n.
Il est clair que f A : M
−→ AM − M A est une application de
Mn (C) dans Mn (C).
La linéarité de f A est immédiate : pour tout α ∈ C et toutes 12.57 Puisque A ∈ Mn (C), d’après le cours, A est trigona-
M,N ∈ Mn (C) : lisable.
 
f A (αM + N ) = A(αM + N ) − (αM + N )A λ1 ∗
 .. 
= α(AM − M A) + (AN − N A) = α f A (M) + f A (N ) . Il existe P ∈ GLn (C), T =  .  ∈ Tn,s (C) ,
  0 λn
On conclut : ∀ A ∈ Mn (C), f A ∈ L Mn (C) .
telles que : A = P T P −1 .
• Soient A ∈ Tn,s (C), M ∈ Tn,s (C).
Comme rg (A) = 2, d’après le théorème du rang :
Notons A = (ai j )i j , M = (m i j )i j .
Alors, f A (M) = AM − M A ∈ Tn,s (C) et, pour tout dim Ker (A)  n − 2 .
i ∈ {1,. . . ,n}, le terme diagonal numéro i de f A (M) est On peut donc supposer λ1 = . . . = λn−2 = 0 , par exemple.
aii m ii − m ii aii = 0 . On a alors :
Ceci montre : ∀ M ∈ Tn,s (C), f A (M) ∈ T n,s (C).

n
  0 = tr (A) = λk = (n − 2)0 + λn−1 + λn ,
On conclut : ∀ A ∈ Tn,s (C), f A Tn,s (C) ⊂ T n,s (C).
k=1
b) Soit A ∈ Mn (C).
donc : λn−1 + λn = 0.
D’après le cours, A est trigonalisable dans Mn (C). Il existe 0 ∗
P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que A = P T P −1 . ..
Si λn−1 = 0 , alors λn = 0, T =  . .
1) Montrons que l’application θ : B
−→ P −1 B P est un iso-
0 0
morphisme de C(A) sur C(T ) .
En calculant les puissances successives de T, on obtient T n = 0
• θ est bien une application de C(A) dans C(T ) , car, pour toute
(cf. aussi l’exercice 12.20), puis :
B ∈ C(A), on a :
θ(B)T = (P −1 B P)T = P −1 B(P T P −1 )P = P −1 B A P An = (P T P −1 )n = P T n P −1 = 0 ,

= P −1 AB P = (P −1 A P)(P −1 B P) = T θ(B) , contradiction.

donc θ(B) ∈ C(T ). On a donc : λn−1 =


/ 0.
• Il est clair que C(A) et C(T ) sont bien des C-ev. Puisque λn = −λn−1 = / 0 , les trois nombres complexes
• La linéarité de θ est immédiate. 0, λn−1 , λn sont deux à deux distincts. De plus :

• Pour tout U ∈ C(T ) , il existe B ∈ C(A) unique tel que dim Ker (A) = n − rg (A) = n − 2 ,
θ(B) = U , c’est B = PU P −1 .
dim Ker (A − λn−1 In )  1, dim Ker (A − λn In )  1 .
Ainsi, θ : C(A) −→ C(T ), B
−→ P −1 B P
est un isomorphisme d’ev. On conclut : A est diagonalisable dans Mn (C).

442
12.58 1) Il est clair que, si A est diagonalisable, A = P D P −1 Finalement, M est diagonalisable si et seulement si AB est dia-
gonalisable.
où P ∈ GLn (C), D ∈ Dn (C), alors A2 est diagonalisable,
puisque A2 = P D 2 P −1 .

2) Réciproquement, supposons A2 diagonalisable. 12.60 Notons N = A 0 .
D’après le cours, il existe P ∈ C[X] scindé simple tel que 0 0
P(A2 ) = 0. On peut supposer P normalisé, c’est-à-dire dont a) Cherchons, par exemple, une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que,
le coefficient du terme de plus haut degré égal à 1. 
Ip X
en notant P = , qui est inversible, on ait :
• Supposons X | P. 0 Iq
Il existe alors k ∈ N∗ , Q ∈ C[X] tels que P = Xk Q et M = P N P −1 . On a :
Q(0) =/ 0 , d’où A2k Q(A2 ) = 0 . Comme A est inversible, on
M= P N P −1 ⇐⇒ M P = P N
déduit Q(A2 ) = 0, et on est ramené au cas suivant.    
A B Ip X Ip X A 0
• Supposons X /| P , c’est-à-dire P(0) =
/ 0. ⇐⇒ =
0 0 0 Iq 0 Iq 0 0
Ainsi, P est scindé simple non multiple de X. Il existe donc  
N ∈ N∗ , z 1 ,. . . ,z N ∈ C∗ deux à deux distincts tels que A AX + B A 0
⇐⇒ =
N 0 0 0 0
P= (X − z k ).
k=1 ⇐⇒ AX + B = 0 ⇐⇒ X = −A−1 B.

N 
On a donc : (A2 − z k In ) = P(A2 ) = 0. I p −A−1 B
Ainsi, en notant P = , la matrice P est in-
k=1 0 Iq
Notons, pour chaque k ∈ {1,. . . ,N }, u k une racine carrée com- versible et M = P N P −1 , ce qui montre que M et N sont sem-

N
  blables.
plexe de z k , et R = (X − u k )(X + u k ) . Il est clair que R
k=1 b) D’après a), M est diagonalisable si et seulement si N est dia-
est scindé simple et annulateur de A , puisque gonalisable.
R(A) = P(A2 ) = 0 . D’autre part :

D’après le cours, on conclut que A est diagonalisable. A 0
• si A est diagonalisable, alors est diagonalisable
0 0

12.59 On remarque : A 0
   • si est diagonalisable, alors, par endomorphisme
0 B 0 B BA 0 0 0
M2 = = . induit, A est diagonalisable.
A 0 A 0 0 AB

A 0
a) 1) Supposons AB diagonalisable. Ainsi, est diagonalisable si et seulement si A l’est.
0 0
Comme B A = B(AB)B −1 ∼ AB, B A est aussi diagonali- 
 A B
BA 0 On conclut que est diagonalisable si et seulement
sable. Il est clair alors que est diagonalisable. 0 0
0 AB
si A est diagonalisable.
D’autre part :
 2
det (M) = det (M 2 ) = det (B A) det (AB) 12.61 a) 1) Supposons f − λe non injective.
 2  2 Alors, il existe x ∈ E − {0} tel que ( f − λe)(x) = 0, c’est-à-
= det (A) det (B) = / 0,
dire f (x) = λx.
car A,B ∈ GLn (C) . Il s’ensuit, d’après le cours : P( f )(x) = P(λ)x , donc
 
Ainsi, M est inversible et M 2 est diagonalisable. P( f ) − P(λ) (x) = 0.
D’après l’exercice 12.58, on conclut que M est diagonalisable. Ceci montre que P( f ) − P(λ)e n’est pas injectif.
2) Réciproquement, supposons que M est diagonalisable. 2) Raisonnons par contraposition.
Alors, M 2 est diagonalisable. Supposons P( f ) − P(λ)e surjectif. Puisque le polynôme

BA 0 P(X) − P(λ) s’annule en λ, il existe Q ∈ C[X] tel que :
Comme M 2 = , AB est matrice d’un endo-
0 AB
P(X) − P(λ) = (X − λ)Q(X) .
morphisme induit par un endomorphisme représenté par M 2,
donc AB est diagonalisable. On a donc : P( f ) − P(λ)e = ( f − λe) ◦ Q( f ).

443
Soit y ∈ E. Puisque P( f ) − P(λ) est surjectif, il existe x ∈ E 12.63 Puisque A est diagonalisable, il existe P ∈ GLn (C),
 
tel que : y = P( f ) − P(λ) (x). D ∈ Dn (C) telles que : A = P D P −1 , où :
 
On a alors : y = ( f − λe) Q( f )(x) . D = diag (λ1 ,. . . ,λ1 ,. . . ,λ p ,. . . ,λ p ) .
     
Ceci montre : ∀ y ∈ E, ∃ x ∈ E, y = ( f − λe)(x), ω1 fois ω p fois
donc f − λe est surjectif.  
λ1 Iω1 (0)
On a montré, par contraposition, que, si f − λe n’est pas sur-  .. 
Ainsi : D= . .
jectif, alors P( f ) − P(λ)e n’est pas surjectif.
(0) λ p Iω p
b) Le polynôme P(X) − µ est scindé sur C. Il existe donc
n ∈ N∗ , α ∈ C∗ , t1 ,. . . ,tn ∈ C tels que : a) • Soit X ∈ Mn (K ). Notons M = P −1 X P. On a :

n
X ∈ C(A) ⇐⇒ AX = X A ⇐⇒ D M = M D .
P(X) − µ = α (X − tk ) .
k=1 Décomposons M en blocs de la même façon que pour D ci-
On a alors : P( f ) − µe = α( f − t1 e) ◦ · · · ◦ ( f − tn e). dessus : M = (m i j )1i, j  p où les Mi j sont des blocs. On a :
Si, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , f − tk e est injectif (resp. surjec- DM = M D
tif), alors, par composition, P( f ) − µe est injectif (resp. sur- ⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , λi Iωi Mi j = Mi j λ j Iωj
jectif).
Il en résulte, par contraposition, que, si P( f ) − µe n’est pas ⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , (λi − λ j )Mi j = 0
injectif (resp. n’est pas surjectif), alors il existe k ∈ {1,. . . ,n}  
⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i =/ j ⇒ Mi j = 0 ,
tel que f − tk e n’est pas injectif (resp. n’est pas surjectif), donc
il existe λ ∈ C tel que µ = P(λ) et que f − λe n’est pas in- car λ1 ,. . . ,λ p sont deux à deux distincts.
jectif (resp. n’est pas surjectif). On conclut :
 
 M1 (0)
12.62  .. 
Puisque A et N commutent et que A est inversible, C(A) = P M P −1 ; M =  . ,
A−1 et N commutent. En effet : (0) Mp
−1 −1 −1 −1
AN = N A ⇒ A (AN )A = A (N A)A
Mk ∈ Mωk (K ) .
⇒ N A−1 = A−1 N .
Comme A−1 et N commutent et que N est nilpotente, A−1 N • Il est clair que C(A) est un K-ev et que l’application
est nilpotente. En effet, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0, et M
−→ P M P −1 est un isomorphisme d’ev de C(D)
on a : (A−1 N )k = (A−1 )k N k = 0. sur C(A) .
On a donc :
D’après le cours, A−1 N est trigonalisable dans Mn (C).
Comme de plus A−1 N est nilpotente, sa seule valeur propre     p
  p
dim C(A) = dim C(D) = dim Mωk (k) = ω2k .
est 0. Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A−1 N = P T P −1 , k=1 k=1
où T est triangulaire supérieure à termes diagonaux tous nuls :
  b) • Soient B ∈ Mn (K ), Z = P −1 B P .
0 ∗
. .. On a, avec les notations de a) :
T = .
(0) 0 B ∈ C (A) ⇐⇒ ∀ X ∈ C(A), X B = B X

On a alors : ⇐⇒ ∀ M ∈ C(D), M Z = Z M.
  Décomposons Z en blocs de la même façon que pour D,
det (A + N ) = det A(In + A−1 N )
Z = (Z i j )i j , où les Z i j sont des blocs.
= det (A) det (In + A−1 N ) = det (A) det (In + P T P −1 ) On a :
 
= det (A) det P(In + T )P −1 = det (A) det (In + T ). B ∈ C (A)
  ⇐⇒ ∀ M1 ,. . . ,M p , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , M j Z i j = Z i j Mi
 1 ∗
 ..   
Comme : det (In + T ) =  .  = 1,
 ⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i = / j ⇒ Z i j = 0 ,
 
(0) 1 comme on le voit en examinant le cas particulier Mi = Iωi et
on conclut : det (A + N ) = det, (A). M j = 0.

444
Ainsi, si B ∈ C (A), alors Z est diagonale par blocs, de la deux à deux, donc, par hypothèse, il existe une base Bk de E k
 
Z1 (0) telle que :
 ..  ∀ i ∈ I, MatBk ( f i,k ) ∈ Dnk (K ) ,
forme Z =  .  , et alors :
(0) Zp où n k = dim (E k )  n.
Notons B la réunion ordonnée de B1 ,. . . ,Br . Alors, B est une
B ∈ C (A)
base de E et, pour tout i ∈ I, la matrice de f i dans B est dia-
⇐⇒ ∀ M1 ,. . . ,M p , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , M j Z j = Z i Mi gonale.
⇒ ∀ i ∈ {1,. . . , p}, ∀ Mi ∈ Mωi (K ), Mi Z i = Z i Mi . Ceci montre le résultat pour n + 1.
De même qu’en a), on montre que, si une matrice carrée Mi On a établi la propriété demandée, par récurrence forte sur la
commute avec toute matrice carrée, alors Mi est de la forme dimension de E .
αi Iωi , où αi ∈ K.
La réciproque est évidente. 12.65 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f.
On a donc : Puisque f ∈ M , il existe k ∈ N∗ tel que f k soit diagonalisable,
et, puisque g ∈ M, il existe  ∈ N∗ tel que g  soit diagonali-
B ∈ C (A)
  sable. Notons p = k ∈ N∗ . Puisque f et g commutent,
α1 Iω1 (0)
on a :
 .. 
⇐⇒ ∃ (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p , Z =  . . ( f ◦ g) p = f p ◦ g p = ( f k ) ◦ (g  )k .
(0) α p Iω p
Comme f k et g  sont diagonalisables, il est immédiat que
Finalement : ( f k ) et (g  )k sont diagonalisables. Puisque f et g com-
  mutent, f p et g p commutent. D’après l’exercice 12.64, il en
 α1 Iω1 (0)
 ..  résulte que f p et g p sont simultanément diagonalisables, c’est-
C (A) = P Z P −1 ; Z =  .  à-dire qu’il existe une base B de E telle que les matrices de f p
(0) α p Iω p et g p dans B soient diagonales. Par produit, la matrice de
f p ◦ g p dans B est diagonale. Ceci montre que ( f ◦ g) p est
(α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p .
diagonalisable. On conclut : f ◦ g ∈ M.
• Il est clair alors que C (A) est un K-ev et que :
  12.66 a) Supposons A et 2A semblables.
dim C (A) = p .
Soit λ ∈ SpC (A). Alors, 2λ ∈ SpC (A) , puis, par une récurrence
immédiate : ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A).
12.64 Récurrence forte sur n. Si λ =/ 0, alors les 2k λ, lorsque k décrit N, sont deux à deux
La propriété est évidente pour n = 1. distincts, donc A admet une infinité de valeurs propres, contra-
diction.
Soit n ∈ N∗ .
On a donc : λ = 0.
Supposons la propriété vraie pour tout entier p ∈ {1,. . . ,n} et
soient E un K-ev de dimension finie n + 1, I un ensemble non Ceci montre : SpC (A) ⊂ {0} .
vide, ( f i )i∈I une famille d’endomorphismes diagonalisables D’autre part, puisque A ∈ Mn (C), on a SpC (A) =
/ ∅.
de E commutant deux à deux.
Il en résulte : SpC (A) = {0} .
Le cas où toutes les f i sont des homothéties est d’étude im-
D’après l’exercice 12.42, on conclut que A est nilpotente.
médiate.
Remarque : La réciproque est vraie, c’est-à-dire que, si A est
Supposons qu’il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une ho-
nilpotente, alors A est semblable à 2A. Mais la résolution clas-
mothétie.
sique de cette question utilise la réduction de Jordan, qui n’est
Notons λ1 ,. . . ,λr les valeurs propres distinctes de f i0 , pas au programme.
E 1 ,. . . ,Er les SEP pour f i0 associés respectivement à λ1 ,. . . ,λr . b) Prenons E = CZ , le C-ev des suites complexes indexées
Puisque f i0 est diagonalisable et n’est pas une homothétie, par Z . Considérons l’application
on a : ∀ k ∈ {1,. . . ,r}, 1  dim (E k )  n. f : E −→ E, u = (u n )n∈Z
−→ (2n u n )n∈Z .
Soient k ∈ {1,. . . ,r}, i ∈ I. Puisque f i et f i0 commutent, Il est clair que : f ∈ L(E).
d’après le cours, E k est stable par f i . Notons f i,k l’endo-
• On a, en notant 1 la suite constante égale à 1 :
morphisme de E k induit par f i . Pour chaque k ∈ {1,. . . ,r},
( f i,k )i∈I est une famille d’endomorphismes de E k commutant f (1) = (2n )n∈Z ,

445
puis, par récurrence immédiate : Il est clair que : g ∈ L(E) .

∀ k ∈ N , f (1) = (2 )n∈Z =
k kn
/ 0, On a, pour toute u = (u n )n∈Z :

donc : ∀ k ∈ N, f k =
/ 0.    
(g ◦ f ◦ g −1 )(u) = (g ◦ f ) (u n−1 )n∈Z = g (2n u n−1 )n∈Z
Ceci montre que f n’est pas nilpotent.
• Considérons l’application = (2n+1 u n )n∈Z = 2(2n u n )n∈Z = 2 f (u).

g : E −→ E, (u n )n∈ Z
−→ (u n+1 )n∈Z . Ainsi : g ◦ f ◦ g −1 = 2 f.

446
Espaces CHAPITRE 13
préhilbertiens réels

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 448 • Montrer qu’une application ϕ : E × E −→ R est une fbs
Énoncés des exercices 451 • Montrer qu’une application φ : E −→ R est une fq, et expliciter la forme
polaire ϕ de φ
Du mal à démarrer ? 460
• Étude de signe pour une fq
Corrigés 465
• Obtention d’inégalités faisant intervenir des ps ou/et des normes euclidiennes
• Étude des endomorphismes orthogonaux, manipulation des matrices orthogo-
nales
• Étude de sev orthogonaux, de sev supplémentaires orthogonaux, détermination
d’un projeté orthogonal, d’une distance
• Détermination d’un adjoint, manipulation d’un ou plusieurs adjoints (PSI)
• Étude de matrices symétriques réelles, de matrices symétriques positives, de
matrices symétriques définies-positives
• Inégalités issues de matrices symétriques positives
• Décomposition de matrices en divers produits.

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Définition de fbs, de fq, formules les reliant, propriétés de calcul
• Définition de fq positive, de fq définie-positive
• Interprétation matricielle des fbs (PT)
• Définition de ps, d’eve, produits scalaires usuels
• Inégalité de Cauchy et Schwarz, inégalité de Minkowski, études des cas d’éga-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

lité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité
• Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie dans un
espace préhilbertien réel
• Définition et propriétés des endomorphismes symétriques (ou : auto-adjoints)
• Définition et propriétés des endomorphismes orthogonaux
• Définition et propriétés de l’adjoint d’un endomorphisme d’un eve, interpréta-
tion matricielle dans une b.o.n. (PSI)
• Théorème fondamental (ou : théorème spectral) pour un endomorphisme
symétrique, pour une matrice symétrique réelle
447
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

• Définition de S+ ++
n , de Sn , de matrice symétrique positive, de matrice symé-
trique définie-positive
• Caractérisation des éléments de S+ ++
n ou Sn parmi ceux de Sn (R) à l’aide de
leur spectre

Les méthodes à retenir


Par commodité, on utilise les abréviations suivantes :
ev pour : espace vectoriel
sev pour : sous-espace vectoriel
fbs pour : forme bilinéaire symétrique
fq pour : forme quadratique
ps pour : produit scalaire
eve pour : espace vectoriel euclidien
b.o.n. pour : base orthonormale.
Sauf mention contraire, n désigne un entier  1.

Utiliser :
– l’expression de la fq φ associée à ϕ : ∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x)
➥ Exercice 13.1
Pour relier – une expression de la fbs ϕ associée à la fq φ :
fbs et fq associées 1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1 
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4
➥ Exercice 13.1.
Pour montrer Exprimer la forme polaire ϕ de φ par dédoublement, et vérifier que ϕ
qu’une application est une fbs sur E et que φ est la fq associée à ϕ.
φ : E −→ R
➥ Exercices 13.3, 13.7, 13.25, 13.26.
est une fq sur un R-ev E

Pour établir Essayer d’utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz, moins fréquem-


une inégalité portant ment l’inégalité triangulaire.
sur des produits scalaires ➥ Exercices 13.4, 13.46.
ou/et des normes euclidiennes

Pour montrer Il suffit de montrer ||M||22 = 0, c’est-à-dire : tr (t M M) = 0.


qu’une matrice rectangulaire
(éventuellement carrée) M ➥ Exercices 13.14, 13.42, 13.46, 13.47.
est nulle

448
Les méthodes à retenir

Essayer, si les inégalités usuelles semblent inopérantes, d’introduire


Pour obtenir des inégalités un paramètre λ réel dans une inégalité liée à la notion de produit sca-
ou des égalités portant laire, puis faire varier λ et choisir λ au mieux, ce qui revient souvent
sur des produits scalaires à traduire qu’un certain discriminant est  0, comme dans la preuve
ou des normes euclidiennes classique de l’inégalité de Cauchy et Schwarz.
➥ Exercice 13.56.

Pour montrer que deux sev Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :


F,G d’un espace
  ∀ x ∈ F, ∀ y ∈ G, (x | y) = 0 .
préhilbertien E,(. | .)
sont orthogonaux entre eux ➥ Exercice 13.6 a).

Pour montrer
  sev G
qu’un Montrer : ∀ x ∈ F, ∀ y ∈ G, (x | y) = 0
d’un eve E,(. | .) et : F ⊕ G = E ou dim (F) + dim (G) = dim (E).
est l’orthogonal
d’un sev F de E ➥ Exercice 13.6 a).

• Si on connaît un sev G de E tel que E = F ⊕⊥ G, décomposer x en


Pour calculer x = y + z où y ∈ F et z ∈ G, et on a alors p F (x) = y.
le projeté orthogonal pF (x) d’un
➥ Exercice 13.6 b).
élément x d’un  espace
préhilbertien E,(. | .) • Si on connaît une b.o.n. ( f 1 ,. . . , f p ) de F, appliquer la formule du
sur un sev F p
de dimension finie de E cours : p F (x) = ( f k | x) f k .
k=1
➥ Exercice 13.5.

Essayer d’utiliser :   
– la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x)  f (y) = (x | y)
Pour étudier ➥ Exercice 13.30
un endomorphisme
 f
orthogonal  – la caractérisation par la conservation de la norme :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

d’un eve E,(. | .)


∀ x ∈ E, || f (x)|| = ||x||
– la caractérisation par le fait que l’image d’une b.o.n. soit une b.o.n.
– la traduction matricielle dans une b.o.n. B : MatB ( f ) ∈ On (R) .

Pour traduire En plus des caractérisations des matrices orthogonales d’ordre n quel-
qu’une matrice A ∈ M3 (R) conque, penser à utiliser un produit vectoriel.
est orthogonale ➥ Exercices 13.19, 13.20.

449
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

Essayer de :
– se ramener à la définition
 de l’adjoint,
 c’est-à-dire
  exprimer,
 pour
Pour calculer l’adjoint (x,y) ∈ E 2 quelconque, f (x)  y sous la forme x  g(y) , où g est
d’un endomorphisme f indépendant de x et y.
 
d’un eve E,(. | .) ➥ Exercice 13.21
PSI – utiliser la matrice A de f dans une b.o.n. B de E, et on a alors :
MatB ( f ∗ ) = tA.

    
Utiliser la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x)  y) = x  f ∗ (y) ,
et en particulier : ∀ x ∈ E, || f (x)||2 = x  f ∗ ◦ f (x) .
Pour manipuler PSI
un (ou des) adjoint(s)
➥ Exercices 13.32, 13.33, 13.48, 13.49.

Utiliser :
– la définition : t S = S
– le théorème fondamental (ou : théorème spectral), sous sa forme
Pour résoudre
matricielle :
une question
faisant intervenir ∀ S ∈ Sn (R), ∃(Ω,D) ∈ On (R) × Dn (R), S = ΩDΩ−1 .
une (seule) matrice
On est ainsi ramené à l’étude d’une matrice diagonale, pour laquelle
symétrique réelle S
on pourra passer aux éléments.
➥ Exercices 13.14, 13.37 à 13.40, 13.43, 13.58, 13.64, 13.67,
13.70, 13.72 à 13.74, 13.76 à 13.78.

Utiliser l’un ou/et l’autre des deux résultats suivants :


– la définition de S ∈ S+ n ou de S ∈ Sn
++
:
  
S ∈ S+n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et ∀ X ∈ Mn,1 (R), X S X  0
t

  
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et ∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0}, tX S X > 0 .
Pour résoudre
une question ➥ Exercices 13.10, 13.13, 13.17, 13.40, 13.62. 13.63, 13.69
faisant intervenir – la caractérisation des matrices de S+ ++
n ou de Sn parmi celles de
une (seule) matrice Sn (R) à l’aide de leur spectre :
de S+ ++
n ou de Sn  
S ∈ S+ n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R+
 
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R∗+ ,
qui n’est pas dans le cours, mais est un exercice incontournable.
➥ Exercices 13.9, 13.11, 13.15 à 13.18, 13.60, 13.61, 13.64,
13.67, 13.72, 13.78.

Pour transformer
Essayer d’utiliser l’existence d’une matrice R de S+
n telle que R = S,
2
une expression
cf. exercice 13.11.
faisant intervenir
une matrice S de S+n
➥ Exercices 13.41, 13.53 à 13.55, 13.59, 13.71, 13.72.
450
Énoncés des exercices

Essayer de :
– appliquer le théorème fondamental à A et répercuter la transforma-
tion sur B :
Pour résoudre
une question A = ΩDΩ−1 , Ω ∈ On (R), D ∈ Dn (R), B = ΩCΩ−1 ,
dans laquelle interviennent
deux matrices où C n’est pas nécessairement diagonale, mais C est quand même
symétriques réelles A,B symétrique.
Se ramener ainsi à une matrice diagonale (D) et une matrice
pleine (C) au lieu de deux matrices pleines (A,B).
➥ Exercices 13.55, 13.60.

Énoncés des exercices


13.1 Étude de sev inclus dans le cône isotrope d’une forme quadratique
Soient E un R-ev, ϕ une fbs sur E, φ la fq associée à ϕ. On note C(φ) le cône isotrope de φ,
c’est-à-dire : C(φ) = {x ∈ E ; φ(x) = 0}.
 
Établir, pour tout sev F de E : F ⊂ C(φ) ⇐⇒ ∀ (x,y) ∈ F 2 , ϕ(x,y) = 0 .

13.2 Réciproque de l’inégalité de Cauchy et Schwarz


Soient E un R-ev, ϕ une fbs sur E, φ la fq associée à ϕ.
 2
On suppose : ∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y)  φ(x)φ(y). Montrer : φ  0 ou φ  0.

13.3 Exemple de forme quadratique positive sur un espace de fonctions


 1  1
2
On note E = C([0 ; 1] ; R) et φ : E −→ R, f −→ f2 − f .
0 0

a) Montrer que φ est une fq sur E et exprimer sa forme polaire.


b) Montrer que φ est positive et déterminer le noyau de ϕ.

13.4 Exemple d’intervention de l’inégalité de Cauchy et Schwarz


Soient (E,||.||) un espace vectoriel normé réel, n ∈ N∗ , (x1 ,. . . ,xn ) ∈ E n , (α1 ,. . . ,αn ) ∈ Rn .
  2 


 n  n n
Montrer :  αi xi   αi2 ||xi ||2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

i=1 i=1 i=1

13.5 Matrice d’une symétrie orthogonale


Former, dans Rn usuel muni de sa base canonique B et de son produit scalaire canonique (. | .), la
matrice de la symétrie orthogonale autour de la droite vectorielle engendrée par un vecteur unitaire
v = (v1 ,. . . ,vn ).

13.6 Orthogonalité entre Sn (R) et An (R)


Soit n ∈ N∗ . On munit Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique

(M,N ) −→ (M | N ) = tr (t M N ) .

451
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

a) Montrer que Sn (R) et An (R) sont deux sev supplémentaires orthogonaux dans Mn (R).
 
b) 1) Pour toute M ∈ Mn (R) , calculer la distance d M,Sn (R) en fonction de M.

n
 
2) Exemple : Pour M = Ei1 , calculer d M,Sn (R) .
i=1

13.7 Exemple de fq définie positive sur un espace de polynômes


 1
On note E = X R[X] et q : E −→ R, P −→ (P + P  )P  .
0

Montrer que E est un R-ev et que q est une fq définie positive sur E.

13.8 Calcul d’une borne inférieure par théorème de la projection orthogonale


 1  2
Calculer Inf x 2  ln x − ax − b dx.
(a,b)∈R2 0

13.9 Caractérisation des matrices symétriques positives parmi les matrices symétrique réelles
Soit S ∈ Sn (R) . Montrer :
a) S ∈ S+
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R+ b) S ∈ S++
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R∗+ .

13.10 Somme de matrices symétriques positives



p  
Soient n, p ∈ N∗ , S1 ,. . . ,Sp ∈ S+
n . Montrer : Sk = 0 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . , p}, Sk = 0 .
k=1

13.11 Existence de la racine carrée symétrique positive d’une matrice symétrique positive
Montrer : a) ∀ S ∈ S+ +
n , ∃ R ∈ Sn , S = R
2
b) ∀ S ∈ S++ ++
n , ∃ R ∈ Sn , S = R .
2

(On pourra utiliser l’exercice 13.9.)

13.12 Inversibilité de la somme d’une matrice symétrique définie positive et d’une matrice
antisymétrique
Soient S ∈ S++
n , A ∈ An (R) . Montrer : S + A ∈ GLn (R) .

13.13 Exemple de matrice symétrique positive



n−1 si i= j
Soient n  2, A = (ai j )i j ∈ Mn (R) définie par : ai j =
−1 si i =
/ j.
Montrer : A ∈ S+
n . A-t-on A∈ S++
n ?

13.14 Matrices symétriques nilpotentes, matrices normales nilpotentes


a) Soit S ∈ Sn (R) nilpotente. Montrer : S = 0.
b) Soit A ∈ Mn (R) normale, c’est-à-dire telle que tA A = AtA, et nilpotente. Montrer : A = 0 .

13.15 Matrice de S+n issue d’une matrice de S++


n

Montrer : ∀ S ∈ S++
n , S+ S
−1
− 2 In ∈ S+
n.

452
Énoncés des exercices

13.16 Matrices symétriques telles que Sp = In



p impair ⇒ S = In

Soient p ∈ N , S ∈ Sn (R) telle que S = In . Montrer :
p

p pair ⇒ S 2 = In .
13.17 Matrices de la forme tAA
Soient A ∈ Mn (R), S = tA A.
a) Montrer : S ∈ S+
n. b) Établir : S ∈ S++
n ⇐⇒ A ∈ GLn (R) .

13.18 Factorisation d’une matrice diagonalisable


Soit M ∈ Mn (R) diagonalisable dans Mn (R).

Montrer : ∃ A ∈ S++
n , ∃ B ∈ Sn (R), M = AB.

13.19 Matrices orthogonales d’ordre 3 dont la première ligne est imposée


3 4 
Trouver toutes les matrices A ∈ O3 (R) de première ligne 0 .
5 5
13.20 Matrices de similitude directe dont les deux premières colonnes sont données
 
2 −1 a
CNS sur (a,b,c) ∈ R3 pour que la matrice A =  2 2 b  soit la matrice, dans une b.o.n.,
−1 2 c
d’une similitude directe.

13.21 Exemple de détermination d’un adjoint


 
Soient E,(. | .) un eve, a,b ∈ E. Déterminer l’adjoint f ∗ de f ∈ L(E) défini par :
PSI
∀ x ∈ E, f (x) = (a | x)b − (b | x)a .

13.22 CNS pour que p∗ ∈ Vect (e,p)


 
Soient E,(. | .) un eve, e = Id E , p ∈ L(E) tel que p2 = p.
PSI
Montrer : p∗ ∈ Vect (e, p) ⇐⇒ p∗ = p.

13.23 Image d’une forme quadratique


Soient E un R-ev non réduit à {0}, ϕ une fbs sur E telle que ϕ =
/ 0, q la forme quadratique asso-
ciée à ϕ. Montrer :
1) q positive ⇐⇒ q(E) = R+ 2) q négative ⇐⇒ q(E) = R−
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

3) q ni positive ni négative ⇐⇒ q(E) = R .

13.24 Exemple de fq définie par un polynôme homogène de degré 2



Soit n ∈ N tel que n  2 . On note : φ : Rn −→ R, (x1 ,. . . ,xn ) −→ (xi − x j )2 .
1i< j n
a) Vérifier que φ est une fq positive sur Rn .
b) Déterminer le cône isotrope de φ, c’est-à-dire C(φ) = {x ∈ Rn ; φ(x) = 0}.

13.25 Étude de signes pour une fq sur un espace de polynômes



+∞
On note E = R[X] et φ : E −→ R, P −→ P(n)P(−n) e−n .
n=0

453
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

a) Montrer que φ est une fq sur E .


b) On note E + (resp. E − ) le sev de E formé des polynômes pairs (resp. impairs). Montrer que
E + et E − sont des sev de E supplémentaires dans E , orthogonaux pour la forme polaire ϕ
de φ, et que :
   
∀ P ∈ E + − {0}, φ(P) > 0 et ∀ P ∈ E − − {0}, φ(P) < 0 .

13.26 Étude d’une forme quadratique


 
Soient E,(. | .) un eve, p ∈ N∗ , (α1 ,. . . ,α p ) ∈ (R∗+ ) p , (u 1 ,. . . ,u p ) ∈ E p .

p
On note : φ : E −→ R, x −→ φ(x) = αi (u i | x)2 .
i=1

a) Montrer que φ est une fq sur E, et exprimer sa forme polaire ϕ.


b) CNS sur (u 1 ,. . . ,u p ) pour que ϕ soit un produit scalaire sur E.

13.27 Annulation d’un produit scalaire


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E), λ,µ ∈ Sp ( f ) tels que λ  0  µ, x (resp. y) un vecteur
 
propre de f associé à λ (resp. µ). Établir : ∃z ∈ [x ; y], f (z) | z = 0,

où [x ; y] désigne le segment de E joignant x et y : [x ; y] = {(1 − t)x + t y ; t ∈ [0 ; 1]} .

13.28 Exemple de produit scalaire sur un espace de polynômes


Soit (a0 ,. . . ,an ) ∈ Rn+1. On note E = Rn [X] et :

n
ϕ : E × E −→ R, (P,Q) −→ P (k) (ak )Q (k) (ak ) .
k=0

a) Montrer que ϕ est un produit scalaire sur E.


b) Dans le cas n = 2, a0 = −1, a1 = 0, a2 = 1, trouver une b.o.n. de E pour ϕ.

13.29 Comportement d’une forme quadratique au voisinage de 0


 
Soient E,(. | .) un eve, ||.|| la norme euclidienne associée à (. | .), φ une fq sur E. Montrer :
PC-PSI |φ(x)|3/4
−→ 0.
||x|| x−→0

13.30 Endomorphisme orthogonal d’un espace de matrices carrées


On note, pour A ∈ Mn (R) : f A : Mn (R) −→ Mn (R), M −→ AM.
CNS sur A pour que f A soit un endomorphisme orthogonal de Mn (R) muni de son produit sca-
laire canonique.

13.31 Orthogonaux de sev dans un espace de fonctions


 1
On note E = C 1 ([0 ; 1] ; R) et, pour ( f,g) ∈ E 2 : ( f | g) = f (0)g(0) + f  (t)g  (t) dt.
0
a) Vérifier que (. | .) est un produit scalaire sur E.
b) 1) Quel est l’orthogonal de F = Vect (e0 ), où e0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ 1 ?
2) Quel est l’orthogonal de G = {g ∈ E ; g(0) = 0} ?

454
Énoncés des exercices

13.32 Étude de Ker (f + f ∗ ) pour f tel que f 2 = 0


 
Soient E,(. | .) une eve, f ∈ L(E) tel que f 2 = 0.
PSI
Montrer : Ker ( f + f ∗ ) = Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ).

13.33 Noyaux de polynômes de f ou de f ∗


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E), P,Q ∈ R[X] premiers entre eux.
PSI    
Montrer : Ker P( f ) ⊥ Ker Q( f ∗ ) .

13.34 Endomorphismes orthogonaux f tels que Sp (f + f ∗ ) = {2}


 
Soient E,(. | .) un eve, e = Id E , f ∈ O(E), g = f + f ∗ .
PSI
Montrer : Sp (g) = {2} ⇐⇒ f = e.

13.35 Exemple de matrice symétrique définie positive


 
On note A = Min (i, j) 1i, j n ∈ Mn (R). Montrer : A ∈ S++
n .

13.36 Terme diagonal nul dans une matrice symétrique positive


Soit S = (ai j )i j ∈ S+
n . Montrer que, si un terme diagonal de S est nul, alors tous les termes de S
situés dans la ligne ou dans la colonne de celui-ci sont nuls.

13.37 Expression variationnelle du rayon spectral


Soit S ∈ S+
n . On note λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de S (non nécessairement distinctes),
ρ(S) = Max |λi |, le rayon spectral de S, ||.||2 la norme euclidienne canonique sur Mn (R).
1i n
Démontrer : ρ(S) = Sup ||S X||2 .
X ∈ Mn,1 (R), ||X||2 =1

13.38 Endomorphismes symétriques dont le spectre évite un intervalle


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ S (E), (a,b) ∈ R2 tel que a  b.
  
On suppose : Sp ( f ) ∩ ]a ; b[= ∅. Montrer : ∀ x ∈ E, f (x) − ax  f (x) − bx  0,

et étudier le cas d’égalité lorsque Sp ( f ) ∩ [a ; b] = ∅.


1
13.39 Encadrement des vp réelles de A à l’aide des vp de (A +t A)
2
1
Soient A ∈ Mn (R), S = (A + t A).,
2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

On note α (resp. β) la plus petite (resp. grande) valeur propre de S.


Montrer, pour toute valeur propre réelle λ de A : α  λ  β .

13.40 Matrice symétrique par blocs


A B
Soient ( p,q) ∈ (N∗ )2 , A ∈ S++ ++
p , C ∈ Sq , B ∈ M p,q (R), M = ∈ M p+q (R).
t
B −C
Démontrer que M est symétrique et inversible.

13.41 Inégalité issue de l’inégalité de Cauchy et Schwarz


n , ∀ X,Y ∈ Mn,1 (R), ( X S X)( Y S Y )  ( X Y ) .
Montrer : ∀ S ∈ S++ t t −1 t 2

455
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

13.42 Trace et matrices antisymétriques, symétriques, symétriques positives


 2  
Soit (A,B) ∈ An (R) . Montrer : tr (AB − B A)4  0 et étudier le cas d’égalité.

13.43 Exemple d’équation matricielle faisant intervenir une transposée


Résoudre l’équation X t X X = In , d’inconnue X ∈ Mn (R) .

13.44 Caractérisation des matrices de SO2 (R)



tr ( tA A) = 2
Soit A ∈ M2 (R). Montrer : A ∈ SO2 (R) ⇐⇒
det (A) = 1.

13.45 Étude de noyau pour une matrice vérifiant une condition de positivité
Soit A ∈ Mn (R) telle que : ∀ X ∈ Mn,1 (R), t X AX  0. Montrer : Ker (A) = Ker (tA) .

13.46 Borne supérieure sur un cercle de matrices


 2
Déterminer la borne supérieure de tr (X) + tr (Y ) lorsque le couple (X,Y ) de Mn (R) véri-
fie : t X X +t Y Y = In .

13.47 Matrices M nilpotentes telles que In + M soit orthogonale


Déterminer l’ensemble des M ∈ Mn (R) telles que M soit nilpotente et que In + M soit
orthogonale.

13.48 Noyau et image d’un endomorphisme normal


 
Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E) normal, c’est-à-dire tel que : f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f. Montrer :
PSI
a) Ker ( f ∗ ) = Ker ( f ) ⊥ Im ( f ) = E c) Im ( f ∗ ) = Im ( f ).
b) Ker ( f ) 

13.49 Endomorphismes tels que f ◦ f ∗ = f 2


 
PSI Soient E,(. | .) un eve, f ∈ L(E). Montrer : f ◦ f ∗ = f 2 ⇐⇒ f = f ∗ .

13.50 Expression de tr (f ∗ ◦ f ) à l’aide de deux b.o.n.


 
Soient E,(. | .) un eve, n = dim (E)  1, f ∈ L(E), B = (e1 ,. . . ,en ), B = (e1 ,. . . ,en ) deux
PSI    2
b.o.n. de E. Montrer : f (ei )  ej = tr ( f ∗ ◦ f ).
1i, j n

13.51 Endomorphisme d’un espace de polynômes


On note E = R[X] muni du produit scalaire (. | .) défini par :
 1
∀ (P,Q) ∈ E 2 , (P | Q) = P(x)Q(x) dx .
−1

On note, pour tout n ∈ N, E n = Rn [X].


a) 1) Montrer que, pour tout n ∈ N , il existe f n ∈ L(E n ) unique tel que :
  
∀ P,Q ∈ E n , P  f n (Q) = (XP | Q) .

2) Établir : ∀ n ∈ N∗ , ∀ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, f n (Xk ) = Xk+1 .


3) Est-ce que f n est auto-adjoint ?
b) Calculer f 2 (Xk ) pour k ∈ {0,1,2} .

456
Énoncés des exercices

13.52 Racine carrée symétrique positive d’une matrice symétrique positive


a) Montrer : ∀ S ∈ S+ +
n , ∃ !R ∈ Sn , R = S.
2

On dit que R est la racine carrée symétrique positive de S, et on note : R = S 1/2.

b) Établir : ∀ S ∈ S+
n , ∃ P ∈ R[X], S
1/2
= P(S).

c) En déduire que, pour tout (A,B) ∈ (S+


n ) , A et B commutent si et seulement si A
2 1/2
et B 1/2
commutent.

13.53 Décomposition polaire dans GLn (R)


Démontrer : ∀ A ∈ GLn (R), ∃(Ω,S) ∈ On (R) × S++
n , A = ΩS.

13.54 Diagonalisabilité de certains produits de deux matrices


Soient A ∈ S++n , B ∈ Sn (R). Montrer que AB est diagonalisable dans Mn (R). (On pourra utiliser
l’exercice 13.11.)

13.55 Trace d’un produit de deux matrices symétriques positives


n . Montrer : 0  tr (AB)  tr (A) tr (B) .
Soient A,B ∈ S+

13.56 Noyaux de blocs d’une matrice symétrique positive


t

A B
Soit S ∈ S+
n partitionnée en blocs : S = , où ( p,q) ∈ (N∗ )2 , p + q = n,
B C
A ∈ M p (R), B ∈ M p,q (R), C ∈ Mq (R) . Montrer :

Ker (A) ⊂ Ker (B) et Ker (C) ⊂ Ker (t B) .

13.57 Concavité, convexité de fonctions liées à un spectre


Soient A,B ∈ Sn (R) . On note, pour tout t ∈ R, f (t) (resp. g(t) ) la plus petite (resp. grande)
valeur propre de A + t B . Montrer que f est concave et que g est convexe. (On pourra utiliser
l’exercice 13.37.)

13.58 Matrices satisfaisant une condition de trace


n , tr (AB)  0. Montrer : A ∈ Sn .
Soit A ∈ Sn (R) telle que : ∀ B ∈ S++ +

13.59 Spectre complexe de SA , pour S ∈ S++


n et A +t A ∈ S++
n

Soient S ∈ S++ ++
n , A ∈ Mn (R) telle que A + A ∈ Sn .
t

Démontrer : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0. (On pourra utiliser l’exercice 13.11.)
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

13.60 Étude de AB + BA = 0 , pour A ∈ S+n , B ∈ Sn (R)


a) Soient A ∈ S+
n , B ∈ Sn (R) telles que AB + B A = 0 . Montrer : AB = B A = 0 .

b) Donner un exemple de couple (A,B) tel que :

A ∈ S+ +
2 − {0}, B ∈ S2 − {0}, AB = B A = 0 .

13.61 Produit scalaire issu d’une matrice par blocs


Soit A ∈ S++
n .

 2 0 t
Y
Montrer que l’application ϕ : Mn,1 (R) −→ R, (X,Y ) −→ − det
X A
est un produit scalaire.
457
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

13.62 Matrice de Hilbert


1
On note Hn = ∈ Mn (R). Montrer : Hn ∈ S++
n .
i + j −1 1i, j n

13.63 Matrice inversible issue de matrices symétriques positives


Démontrer : ∀ A ∈ S++ +
n , ∀ B ∈ Sn , In + AB ∈ GLn (R) .

13.64 Inégalité sur un déterminant de matrice symétrique positive


 1/n  1/n
Montrer : ∀ S ∈ S+
n , 1 + det (S)  det (In + S) .

13.65 Famille obtusangle


 
Soient E,(. | .) un eve, n = dim (E)  1.

Une famille finie (x1 ,. . . ,x p ) d’éléments de E est dite obtusangle si et seulement si :


 
∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i =
/ j ⇒ (xi | x j ) < 0 .

a) Soit p ∈ N − {0,1} . Montrer que, si (x 1 ,. . . ,x p ) est obtusangle, alors (x 1 ,. . . ,x p−1 ) est


libre.
b) En déduire qu’il n’existe pas de famille obtusangle dans E , de cardinal  n + 2 .

13.66 Déterminants de matrices carrées extraites d’une matrice orthogonale


Soient n ∈ N − {0,1}, p ∈ {1,. . . ,n − 1}, Ω = (ωi j )i j ∈ On (R),

A ∗
A = (ωi j )1i, j  p , B = (ωi j ) p+1i, j n , de sorte que : Ω = .
∗∗ B

Montrer : |det (A)| = |det (B)| ∈ [0 ; 1]. (On pourra utiliser l’exercice 12.49.)

13.67 Inégalité de convexité, inégalités de Hadamard


a) 1) Soit S = (si j )i j ∈ S+
n . On note λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de S (non nécessairement dis-
n 
n
tinctes). Soit f : [0 ; +∞[−→ R une application convexe. Démontrer : f (sii )  f (λk ).
i=1 k=1


n

n , det (S) 
2) En déduire : ∀ S = (si j )i j ∈ S+ sii .
i=1

n 
n
1/2
b) Établir : ∀ A = (ai j )i j ∈ Mn (R), |det (A)|  ai2j .
i=1 j=1

13.68 Majoration d’une valeur absolue de déterminant


Soient (α,β) ∈ (R∗+ )2 , A ∈ Mn (R) telle que : tA A = αA + βtA.

Démontrer : |det (A)|  (α + β)n . (On pourra utiliser l’exercice 13.67 b).)

13.69 Matrice symétrique positive dont les termes sont des aires
Soient D1 ,. . . ,Dn des domaines simples de R2 (pour lesquels on puisse définir l’aire). On note,
pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ai j l’aire de Di ∩ D j , et A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Démontrer :
A ∈ S+n.

458
Énoncés des exercices

13.70 Étude de matrices normales


Soit A ∈ Mn (R) telle que AtA = tA A. On suppose que les valeurs propres de tA A sont toutes
simples. Démontrer : tA = A.

13.71 Caractérisation des matrices A diagonalisables, par une factorisation de t A


Soit A ∈ Mn (R). Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :

(i) A est diagonalisable dans Mn (R) (ii) ∃ S ∈ S++


n , A = S
t −1
AS.

13.72 Inégalités sur déterminants et traces


 1/n 1
a) Montrer : ∀ S ∈ S+
n , det (S)  tr (S).
n
b) En déduire :

n/2
1 t
1) ∀ A ∈ Mn (R), |det (A)|  tr ( A A)
n

n
1
n , det (A) det (B) 
2) ∀ A,B ∈ S+ tr (AB) .
n

13.73 Les matrices t AA et AtA sont orthogonalement semblables


Soit A ∈ Mn (R). Montrer que AtA et tA A sont orthogonalement semblables, c’est-à-dire qu’il
existe Ω ∈ On (R) telle que : AtA = Ω tA AΩ−1 .

13.74 Mineurs de Gauss


a) Soit A = (ai j )i j ∈ Sn (R) . Pour chaque p ∈ {1,. . . ,n}, on note A p = (ai j )1i, j  p ∈ S p (R).
Les det (A p ), 1  p  n, sont appelés les mineurs de Gauss de A.
 
α) Montrer : A ∈ S+ n ⇒ ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p )  0 .

β) La réciproque du résultat précédent est-elle vraie ?


 
γ) Démontrer : A ∈ S++
n ⇐⇒ ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p ) > 0 .
b) En déduire que S++
n est un ouvert de S+
n.

c) Soient a ∈ ] − 1 ; 1[ et A = (a |i− j| )1i, j n . Montrer : A ∈ S++


n .

13.75 Décomposition de Choleski


Soit S ∈ Sn (R) . Démontrer :
 
a) S ∈ S+
n ⇐⇒ ∃ T ∈ Tn,s (R), S = T T
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

 
b) S ∈ S++
n ⇐⇒ ∃ T ∈ Tn,s ∩ GLn (R), S = t T T .

13.76 Inégalité sur les vp d’une matrice symétrique réelle à termes  0


Soient A ∈ Sn (R) à termes tous  0, λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de A, rangées de sorte que :
λ1  . . .  λn. Démontrer : λ1  |λn |.

13.77 Orthodiagonalisation simultanée d’une famille commutative de matrices symétriques


réelles
Soient I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d’éléments de Sn (R), commutant deux à deux.
Démontrer qu’il existe Ω ∈ On (R) telle que : ∀ i ∈ I, Ω−1 Si Ω ∈ Dn (R).

459
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

13.78 Simplification de matrices symétriques positives


Soit P ∈ R[X] tel que P(0) = 0 et que P|R+ soit strictement croissante.

Soient A,B ∈ S+
n telles que P(A) = P(B). Montrer : A = B.

(On pourra utiliser l’exercice 13.77.)

13.79 Théorème du minimax de Courant et Fischer


Soient S ∈ Sn (R) , λ1 ,. . . ,λn les valeurs propres de S, rangées de sorte que : λ1  . . .  λn .
Pour chaque r ∈ {0,. . . ,n − 1} , on note Fr l’ensemble des sev de Mn,1 (R) de dimension n − r .

Démontrer : ∀ r ∈ {0,. . . ,n − 1}, λr+1 = Inf Sup t


XSX .
F∈Fr X∈F et tX X=1

Du mal à démarrer ?
13.1 Utiliser, pour le sens ⇒ , l’expression de ϕ(x,y) à l’aide Interpréter la question comme le calcul du carré de la distance
de φ(x + y), φ(x), φ(y), et, pour le sens ⇐ , l’expression de de f à F. Appliquer le théorème de projection orthogonale et
φ(x) à l’aide de ϕ. chercher le projeté orthogonal ϕ de f sur F sous la forme
aϕ1 + bϕ2 , (a,b) ∈ R2 .
13.2 Raisonner par l’absurde.

13.3 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par 13.9 a) 1) Supposer S ∈ S+n . Soit λ ∈ SpR (S). Utiliser un vecteur
dédoublement de φ, et montrer que ϕ est une fbs et que φ est propre V pour S, associé à la valeur propre λ.
la fq associée à ϕ.
2) Réciproquement, supposer : SpR (S) ⊂ R+ .
b) 1) Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des inté-
Utiliser le théorème fondamental (ou : théorème spectral), puis
grales.
se ramener à un calcul faisant intervenir une matrice diagonale.
2) Utiliser le cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et Schwarz
b) Reprendre a) en précisant le caractère strict de certaines
pour des intégrales.
inégalités.
13.4 Appliquer convenablement l’inégalité triangulaire et l’in-
13.10 Un sens est évident. Pour l’autre sens, calculer
égalité de Cauchy et Schwarz. 
p

t
X Sk X, pour X ∈ Mn,1 (R).
13.5 Avec les notations usuelles, et en notant p l’orthoprojec- k=1

teur sur Rv, on a : s = 2 p − e et p(x) = (v | x)v .


13.11 a) Utiliser le théorème fondamental, l’exercice 13.9, et la
13.6 a) Pour montrer l’orthogonalité, calculer (S | A) pour matrice diagonale formée des racines carrées des valeurs
S ∈ Sn (R) et A ∈ An (R), et obtenir (S | A) = 0 . propres de S.

b) 1) Décomposer M sur Sn (R) et An (R) . b) Compléter a) par une étude d’inégalités strictes ou d’inversi-
bilité.
13.7 Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
dédoublement de φ. 13.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) telle que (S + A)X = 0 . Déduire
13.8 Noter, par exemple, f,ϕ1 ,ϕ2 les éléments de E définis,
t
X S X = 0 , puis X = 0 .
pour tout x ∈ [0 ; 1], par :
13.13 Pour X = t ( x1 . . . xn ) ∈ Mn,1 (R), calculer t X AX et remar-
x ln x si x = 0
f (x) = ϕ1 (x) = x 2 , ϕ2 (x) = x , quer :
0 si x = 0
t
X AX = ||U ||2 ||X||2 − (U | X)2 , où U = t ( 1 ... 1).
et F = Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) .

460
Du mal à démarrer ?

13.14 a) Utiliser le théorème fondamental. a) • Ne pas oublier de montrer que, pour tout P ∈ E , la série
13.25 
P(n)P(−n) e−n , converge.
b) Appliquer a) à S = t A A , puis utiliser la norme euclidienne n 0
associée au ps canonique sur Mn (R) .
• Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par dédou-
13.15 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 13.9 pour se blement de φ.
ramener à des matrices diagonales. 13.26 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
13.16 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une dédoublement de ϕ.
matrice diagonale. b) Remarquer φ  0 et traduire que φ est définie-positive.
13.17 a) Calculer X S X pour X ∈ Mn,1 (R).
t
13.27 Se rappeler que le segment joignant x et y dans E est, par
b) Compléter a) par une étude d’inversibilité. définition :
 
[x ; y] = (1 − t)x + t y ; t ∈ [0 ; 1] .
13.18 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 13.17.
13.19 En notant L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A, vérifier ||L 1 || = 1, Considérer l’application u : [0 ; 1] −→ R définie par :
    
noter L 2 = ( a b c ), traduire (L 1 | L 2 ) = 0 et ||L 2 ||22 = 1, t ∈ [0 ; 1] −→ u(t) = f (1 − t)x + t y  (1 − t)x + t y ,
puis, au signe près, L 3 = L 1 ∧ L 2 .
et appliquer le théorème des valeurs intermédiaires.
13.20 D’après le cours, A est la matrice, dans une b.o.n., d’une
similitude directe si et seulement si : 13.28 a) Certaines vérifications sont immédiates. Pour montrer
ϕ(P,P) ⇒ P = 0 , raisonner sur les degrés.
∃ α ∈ R∗+ , α A ∈ SO3 (R) .
b) Appliquer le procédé d’orthogonalisation de Schmidt à la
1
Noter C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A, et traduire la condition base canonique (1, X, X2 ) de E.
3
1
A ∈ SO3 (R), en utilisant un produit vectoriel. 13.29 Utiliser le résultat du cours sur une majoration relative aux
3
  applications bilinéaires en dimension finie.

13.21 Exprimer f (x)  y , pour tout (x,y) ∈ E 2 sous la forme  2
13.30 Traduire que, pour tout (M,N ) ∈ Mn (R) :
(x | . . .) .
  
f A (M)  f A (N ) = (M | N ) .
13.22 Un sens est évident.
Réciproquement, supposer p∗ = αe + βp, (α,β) ∈ R2 . Calculer 13.31 a) Immédiat.
p∗ ◦ p et séparer en cas : α + β = 0, α + β = 0 . b) 1) Pour f ∈ E, traduire f ∈ F ⊥.
13.23 • Montrer d’abord les implications directes, dans les trois 2) Montrer G ⊥ ⊂ F en considérant, pour f ∈ G⊥,
cas : g = f − f (0)e0 . Verifier : e0 ∈ G ⊥ .
1) si q  0 et q = 0 , il existe x ∈ E tel que q(x) > 0 et remar-

13.32 1) Une inclusion est immédiate.
t
quer : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x
q(x) 2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( f + f ∗ ). Déduire
2) le cas q  0 est analogue au cas q  0 f ◦ f ∗ (x) = 0, puis, en utilisant le ps, montrer f ∗ (x) = 0.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

3) si q n’est ni positive ni négative, utiliser u,v ∈ E tels que : 13.33 Appliquer le théorème de Bezout.
q(u) < 0 et q(v) > 0.
13.34 • Un sens est évident.
• 1) Montrer la réciproque en raisonnant par l’absurde et en uti-
lisant les implications directes de 2) et 3). • Réciproquement, supposer Sp (g) = {2}. Remarquer que g est
symétrique et appliquer le théorème fondamental, puis déduire
2), 3) Analogues à 1). g = 2e. Calculer ( f − e)∗ ◦ ( f − e) .
13.24 a) Remarquer qu’il s’agit d’un polynôme homogène de
13.35 1re méthode : Utilisation d’une factorisation de A :
degré 2, à valeurs  0 .
Remarquer A = t T T où T est une matrice triangulaire très
b) Immédiat.
simple. Appliquer alors l’exercice 13.17.

461
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

2e méthode : Décomposition de la fq en somme de carrés : 13.47 1) Soient k ∈ N − {0,1} et M ∈ Mn (R) tels que :
M k = 0, M k−1 = 0, In + M ∈ On (R) .
Obtenir, avec les notations usuelles :
t
X AX = (x1 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 . Obtenir : tM + M +t M M = 0, multiplier par M k−1 ,

et amener une contradiction.


13.36 Soit i ∈ {1,. . . ,n} tel que aii = 0. Considérer,
pour j ∈ {1,. . . ,n} tel que j =
 i , et pour α ∈ R : 2) M = 0 convient.
t
(αEi + E j )S(αEi + E j ).
13.48 a) • Soit x ∈ Ker ( f ). Calculer || f ∗ (x)||2 et déduire
13.37 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une f ∗ (x) = 0.
matrice diagonale.
• Appliquer le résultat précédent à f ∗ à la place de f.
13.38 1) Inégalité :
b) • Montrer : Ker ( f ) ⊥ Im ( f ) .
Utiliser le théorème fondamental.
• Utiliser le théorème du rang.
2) Étude du cas d’égalité :
c) • Soit y ∈ Im ( f ∗ ). Utiliser b) pour décomposer y sur Ker ( f )
Reprendre les calculs de 1) en supposant qu’il y a égalité. et Im ( f ).

13.39 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : AX = λX. Calculer • Appliquer le résultat précédent à f ∗ à la place de f.
t
X S X et utiliser le théorème fondamental.
13.49 • Un sens est immédiat.
13.40 Pour X ∈ M p,1 (R) et Y ∈ Mq,1 (R) , traduire


• Réciproquement, supposer f ◦ f ∗ = f 2 .
X 0
M = , en faisant apparaître tX AX et tY CY.
Y 0 Noter g = f − f ∗ et calculer g ∗ ◦ g, puis utiliser le produit sca-
laire usuel sur L(E) .
13.41 Utiliser l’exercice 13.11.
13.50 Noter A = (ai j )i j = MatB ( f ) .
13.42 Noter C = AB − B A.   
Calculer, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei )  ej .
1) Inégalité : Obtenir successivement :
Noter E = (ek | ej ))1k, j n et montrer :
C ∈ An (R), C 2 ∈ Sn (R), C 4 ∈ S+
n .
   
f (ei )  ej = ||tAE||22 .
2) Étude du cas d’égalité : 1i, j n

Utiliser la norme euclidienne canonique sur Mn (R) . 13.51 a) 1) Soient n ∈ N, Q ∈ E n . Montrer que
13.43 Déduire que X est symétrique, puis X 3 = In . Utiliser le ϕ Q : E n −→ R, P −→ (XP | Q)
théorème fondamental pour se ramener à une matrice diago-
nale. est une forme linéaire sur E n , et en déduire qu’il existe Q 1 ∈ E n
unique tel que : ∀ P ∈ E, ϕ Q (P) = (P | Q 1 ).
13.44 1) Un sens est évident.
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
2) Réciproquement, supposer : tr (tA A) = 2 et det (A) = 1.
adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
Former le polynôme caractéristique χt A A de tA A et utiliser le
théorème fondamental. 2) Calculer (P | X k+1 ) pour tout P ∈ E n .

13.45 Soit x ∈ Ker (A). Pour Y ∈ Mn,1 (R) , remarquer : 3) Revenir à la définition.
∀ λ ∈ R, (X + λY )A(X + λY )  0.
t
b) • On a déjà f 2 (1) et f 2 (X) d’après a) 2).
13.46 1) Appliquer l’inégalité de Cauchy et Schwarz dans • Noter f 2 (X2 ) = α + βX + γ X2 , (α,β,γ ) ∈ R3
Mn (R) usuel à In et X, pour obtenir :
 2 et traduire la définition de f 2 .
tr (X)  n tr (tX X) .
13.52 a) 1) Existence : Cf. exercice 13.11.
Remarquer : ∀ (a,b) ∈ R2 , (a + b)2  2(a 2 + b2 ).
1 2) Unicité :
2) Examiner le cas X = Y = √ In .
2

462
Du mal à démarrer ?

Soit R ∈ S+  1
n telle que R = S.
2
13.62 1
Remarquer : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt
Considérer les sous-espaces propres pour R et pour S, et mon- k 0
x 
trer que ce sont les mêmes. 1
 . 
b) Utiliser un polynôme d’interpolation. et calculer X Hn X pour X =  ..  ∈ Mn,1 (R).
t

xn
c) Utiliser b) et le cours sur les polynômes de matrices carrées.
13.63 Montrer que A est inversible et factoriser par A, pour se
13.53 1) Unicité : ramener à étudier A−1 + B .

Si (Ω,S) convient, déduire tA A = S 2 , appliquer l’exercice 13.52, 13.64 Appliquer le théorème fondamental pour se ramener à une
et déduire aussi Ω . matrice diagonale. Utiliser la convexité de

2) Existence : ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) ,

Utiliser les exercices 13.17 et 13.52. et l’inégalité de Jensen.

13.54 Utiliser l’exercice 13.11 et R2 B = R(R B R)R −1 . 


p−1
13.65 a) Soit (α1 ,. . . ,α p−1 ) ∈ R p−1 tel que αi xi = 0.
i=1
13.55 Appliquer le théorème fondamental à A, d’où, avec des

p−1
notations classiques, A = ΩDΩ−1 , puis noter C = Ω−1 BΩ . On Considérer y = |αi |xi , et calculer
se ramène ainsi, au lieu de (A,B), à (D,C), où D est diagonale. i=1

Passer alors aux éléments.   2   2


 p−1   p−1 
 |αi |xi  −  αi xi  .

13.56 Soient X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) . En considérant i=1 i=1

X X

t
S pour tout α ∈ R , déduire : A U
αY αY
13.66 • Noter Ω = .
V B
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY )  0 . Traduire Ω ∈ On (R) pour déduire :

13.57 Appliquer l’exercice 13.37 (et un résultat analogue) pour A A +t V V = I p , V tV + B tB = In− p .


t

obtenir, par exemple :


t  Utiliser l’exercice 12.49 pour déduire :
∀ t ∈ R, f (t) = Min X (A + t B)X .
||X ||2 =1 det (tA A) = det (tB B) .

Pour u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1], X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1, cal- • Montrer : Sp (tA A) ⊂ [0 ; 1].
   
culer : tX A + (1 − α)u + αv B X.
13.67 a) 1) Utiliser le théorème fondamental, S = P D P −1 , où
13.58 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une P ∈ On (R),D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) . Noter P = ( pi j )i j .
matrice diagonale et utiliser l’hypothèse convenablement 
n
Obtenir : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, sii = λk pik
2
.
appliquée. k=1
Utiliser la convexité de f en les λk avec coefficients
13.59 Utiliser l’exercice 13.11 pour se ramener à R AR à la place 2 , 1  i  n.
pik
de S A. Faire intervenir les nombres complexes. Pour
2) • Supposer d’abord S ∈ S++
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

λ ∈ SpC (R AR) et X ∈ Mn,1 (C) − {0} tels que (R AR)X = λX, n et utiliser l’application
calculer (X ∗ R)(A +t A)(R X). f :x− → −ln x.

13.60 a) Appliquer le théorème fondamental à A pour obtenir • Traiter le cas : S ∈ S+ / S++


n et S ∈ n .
−1
A = ΩDΩ , où Ω est orthogonale et D diagonale, et noter b) Considérer S = AtA et appliquer a) à S .
C = Ω−1 B Ω.
α+β
Se ramener à (D,C) au lieu de (A,B). 13.68 Déduire tA A = γA + γ tA , où γ = > 0.
2
1
13.61 Calculer le produit matriciel En notant Ω = A − In , obtenir : Ω ∈ On (R).


γ
t
0 Y In 0
, Appliquer l’inégalité de Hadamard à A = γ Ω + γ In ,
X A −A−1 X A−1
en notant Ω = (ωi j )i j .
puis passer aux déterminants.

463
Chapitre 13 • Espaces préhilbertiens réels

13.69 Considérer, pour tout domaine simple D de R2 , la fonc- b) Considérer l’application


 
tion caractéristique ϕ D de D, définie par : f : S+
n −→ R , A −→ det (A1 ),. . . ,det (An ) .
n

1 si M∈D c) Calculer les mineurs de Gauss de A et appliquer a) γ ).
ϕ D : R2 −→ R, M −→
0 si M∈
/ D 13.75 a) Pour le sens ⇒ , faire une récurrence sur n, en utilisant
et remarquer : une décomposition en blocs et un trinôme réel.
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕ Di ∩ D j = ϕ Di ϕ D j . Pour le sens ⇐ , cf. exercice 13.17 a).
b) Utiliser a) et calculer des déterminants.
13.70 Noter S =t A A = AtA et appliquer le théorème fonda-
mental pour obtenir, avec les notations usuelles, S = P D P −1 . 13.76 Utiliser le théorème fondamental.
x   |x | 
Noter B = P −1 A P et déduire B D = D B, puis B est diagonale. 1 1
 ..   . 
Pour X =  .  ∈ Mn,1 (R), considérer 
X =  ..  .
13.71 • (i) ⇒ (ii) :
xn |xn |
À partir de A = P D P −1 , exprimer tA. Calculer |tX AX| et 
X A
X.

• (ii) ⇒ (i) : 13.77 Récurrence sur n.

À partir de tA = S −1 AS, déduire que AS est symétrique et utili- Le cas n = 1 est immédiat.
ser l’exercice 13.11 pour avoir R ∈ S++n telle que S −1 = R 2 . Supposer la propriété vraie pour tout p ∈ N∗ tel que p < n, et
Considérer alors R(AS)R . soit I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d’éléments de
 
Sn (R) commutant deux à deux. Le cas ∀ i ∈ I, Si ∈ RIn est tri-
13.72 a) Utiliser le théorème fondamental et la comparaison
vial. Supposer qu’il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn . Appliquer le
entre moyenne arithmétique et moyenne géométrique.
théorème fondamental à Si0 et décomposer en blocs.
b) 1) Appliquer a) à S = tA A .
13.78 • Appliquer le théorème fondamental à A et montrer, en
2) Soient A,B ∈ S+
n . utilisant l’hypothèse portant sur P et un polynôme d’interpola-
tion, que A est un polynôme en P(A) .
/ S++
• Si A ∈ n , obtenir l’inégalité voulue.
De même pour B.
• Si A ∈ S++ ++
n , utiliser l’exercice 13.11 pour avoir R ∈ Sn telle
En déduire que A et B commutent.
que A = R , et appliquer a) à R AR.
2

• Utiliser l’exercice 13.77.


13.73 Les matrices AtA et tA A sont symétriques réelles et ont le
même polynôme caractéristique. 13.79 Noter D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) et Ω ∈ On (R) telle que
S = Ω DΩ −1 .
13.74 a) α) Supposer A ∈ S+
n . Soit p ∈ {1,. . . ,n}.
x  Pour i ∈ {1,. . . ,n}, noter Ci la i -ème colonne de la base cano-
1
 .  nique de Mn,1 (R) .
Pour X =  ..  ∈ M p,1 (R) , compléter X par des termes nuls
xp Remarquer que (ΩCi )1i n est une b.o.n. de Mn,1 (R) .
pour obtenir un élément X  de Mn,1 (R) et appliquer
tX  AX   0.
Noter, pour r ∈ {0,. . . ,n − 1} :
Er+1 = Vect (ΩC1 ,. . . ,ΩCr+1 )
β) Considérer, par exemple, − E22 .
Er = Vect (ΩCr+1 ,. . . ,ΩCn ) .
γ ) 1) Soit A ∈ S++
n . Montrer, comme en a) α) :

∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p ) > 0 . 1) Soit X ∈ Er . Montrer : tX S X = λr+1


t X X.

2) Réciproquement, supposer : Déduire une inégalité.


∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det (A p ) > 0 .
2) Soit F ∈ Fr. Montrer : F ∩ Er +1 =
/ {0}.
Montrer : ∀ p ∈ {1,. . . , p}, A p ∈ S++
p
Utiliser un X ∈ F ∩ Er+1 tel que X = 0 et obtenir :
par récurrence (bornée) sur p.
Pour passer de p à p + 1, utiliser une décomposition en blocs et
tX S X  λr+1
t X X.

l’exercice 13.11. Déduire l’autre inégalité.

464
Corrigés des exercices

13.1 1) Supposons F ⊂ C(φ). D’après l’étude du cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et
Soient x,y ∈ F. On a alors : φ(x) = 0 et φ(y) = 0, Schwarz, il en résulte que la famille (1, f ) est liée, donc
f ∈ R1 .
et, puisque F est un sev de E : x + y ∈ F ⊂ C(φ),
• Réciproquement, pour tout α ∈ R :
donc : φ(x + y) = 0. On déduit :  1 


1 1
1  ∀ g ∈ E, ϕ(α,g) = αg − α g = 0,
ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) = 0 . 0 0 0
2
donc : α ∈ Ker (ϕ).
2) Réciproquement, supposons :
On conclut : Ker (ϕ) = R1.
∀ (x,y) ∈ F 2 , ϕ(x,y) = 0 .
En particulier : ∀ x ∈ F, φ(x) = ϕ(x,x) = 0, 13.4 On a, par l’inégalité triangulaire :
donc : F ⊂ C(φ).   2 
2
 n  n
 α x   |α | ||x || .
 i i  i i
13.2 Raisonnons par l’absurde : supposons que φ ne soit ni i=1 i=1

positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E tels que : En appliquant l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Rn
φ(u) < 0 et φ(v) > 0. usuel, à (α1 ,. . . ,αn ) et (||x1 ||,. . . ,||xn ||), on a :
 2 
2 


D’après l’hypothèse : 0  ϕ(u,v)  φ(u)φ(v) < 0, n n n

contradiction. |αi | ||xi ||  |αi |2 ||xi ||2 .


i=1 i=1 i=1
On conclut : φ  0 ou φ  0.   2 


 n  n n
On conclut :  αi xi   |αi |2 ||xi ||2 .
13.3 a) Considérons l’application i=1 i=1 i=1
 1  1
 1

ϕ : E × E −→ R, ( f,g) −→ fg − f g , 13.5 Notons s la symétrie orthogonale autour de la droite


0 0 0 vectorielle engendrée par le vecteur unitaire
obtenue à partir de φ par dédoublement. v = (v1 ,. . . ,vn ).
Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est linéaire par rap-
port à la deuxième place donc ϕ est une fbs sur E . Et on a : Soit x ∈ Rn .
 1  1
2 D’après le cours, le projeté orthogonal p(x) de x sur Rv est
∀ f ∈ E, ϕ( f, f ) = f −
2
f = φ( f ) . (v | x)
donné par : p(x) = v = (v | x)v.
0 0 ||v||2
On conclut que φ est une fq sur E et que la forme polaire On a donc : s(x) = 2 p(x) − x = 2(v | x)v − x.
de φ est ϕ. En passant aux matrices dans la base canonique B de Rn , et en
b) 1) D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz sur les intégrales, notant X la matrice-colonne des coordonnées de x dans B , et
appliquée à f et 1 : S la matrice de s dans B , on a :
 1
2  1
 1
 1 S X = 2(
t
V X )V − X = 2V (tV X) − X = (2V tV − In )X .
∀ f ∈ E, f  12 f2 = f 2,
0 0 0 0 ∈R
 1  1
2 On conclut que la matrice cherchée est S = 2V tV − In , ou en-
donc : ∀ f ∈ E, φ( f ) = f2 − f  0. core :
0 0
 2 
On conclut : φ est positive. 2v1 − 1 2v1 v2 ... 2v1 vn
 .. .. .. 
2) • Soit f ∈ Ker (ϕ), c’est-à-dire telle que :  2v2 v1 . . . 
S=  ..
.

 . . . .
∀ g ∈ E, ϕ( f,g) = 0 . . . . 2vn−1 vn 
 1  1
2 2vn v1 ... 2vn vn−1 2vn2 − 1
En particulier : 0 = φ( f ) = f − f .
0 0 Remarque : S est symétrique et orthogonale.
465
13.6 a) • Il est connu que Sn (R) et An (R) sont des sev de obtenue par dédoublement à partir de q. Il est clair que ϕ est
Mn (R). symétrique, linéaire par rapport à la seconde place, et que :
∀ P ∈ E, ϕ(P,P) = q(P).
• Soient S ∈ Sn (R), A ∈ An (R) . On a :
Il en résulte que q est une fq sur E , la fq associée à la fbs ϕ.
(S | A) = tr (tS A) = tr (S A) = tr (AS) On a, pour tout P ∈ E :
   1  1  1
= tr (−tA)S = − tr (tAS) = −(A | S) = −(S | A),
q(P) = (P + P  )P  = P P + P 2
d’où : (S | A) = 0 . 0 0 0
 P 2 1  1
Ceci montre que Sn (R) et An (R) sont orthogonaux pour (. | .) = + P 2
2 0
dans Mn (R).  2
0
 2  1
P(1) P(0)
Il en résulte en particulier : Sn (R) ∩ An (R) = {0} . = − + P  2  0.
2 2 
  0
• On a, pour toute M ∈ Mn (R) :
=0
1 1 • Soit P ∈ E tel que q(P) = 0. D’après le calcul précédent,
M = (M +t M) + (M −t M) ,  2  1
   2  
2 P(1)
∈ Sn (R) ∈ An (R) on a alors : + P  2 = 0,
2
     
0
0
donc : Mn (R) = Sn (R) + An (R) . 
0
1
Finalement, Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux donc : P(1) = 0 et P  2 = 0.
dans Mn (R). 0

Puisque P  2 est continue et  0, on déduit P  = 0, donc P est


b) 1) Soit M ∈ Mn (R) . une constante. Comme P(1) = 0, on obtient P = 0.
1 1
Notons : S = (M +t M), A = (M −t M). On conclut : q est une fq définie positive sur E .
2 2
On a alors :
13.8 Notons E = C([0 ; 1] ; R) muni du produit scalaire :
 ⊥ 
M = S + A, S ∈ Sn (R), A ∈ An (R) = Sn (R) . 1
( f,g) −→ ( f | g) = f (x)g(x) dx .
Ceci montre que S est le projeté orthogonal de M sur Sn (R). 0

On a donc : Considérons les éléments f, ϕ1 , ϕ2 de E définis, pour tout


  2 x ∈ [0 ; 1], par :
d M,Sn (R) = ||M − S||2 = ||A||2 = tr (tA A)  x ln x si x =
t 1 1  1   / 0
= tr (M −t M) (M −t M) = − tr (M −t M)2 . f (x) = ϕ1 (x) = x 2 , ϕ2 (x) = x ,
2 2 4 0 si x = 0
1 0 ... 0
 n et notons F = Vect (ϕ1 ,ϕ2 ).
. . .
2) Pour M = Ei1 =  .. .. (0) ..  , on a : On a alors :
i=1
... 
1 0 0 1  2
  Inf x 2 | ln x − ax − b|2 dx = d( f,F) .
0 −1/2 . . . −1/2 (a,b)∈R2 0
1  1/2 0 ... 0 
A = (M −t M) = 
 .. .. .. ,
D’après le théorème de la projection orthogonale,
2 . . (0) . il existe ϕ ∈ F unique tel que d( f,F) = || f − ϕ||
1/2 0 ... 0
  2   2 n−1 et ϕ est donné par : ϕ ∈ F et ϕ − f ∈ F ⊥ .
d M,Sn (R) = ||A|| =
2
(A)i j = .
1i, j n
2 Soient (a,b) ∈ R2 , ϕ = aϕ1 + bϕ2 . On a :

  n−1 ϕ − f ⊥ ϕ1
On conclut : d M,Sn (R) = . ϕ − f ⊥ F ⇐⇒
2 ϕ − f ⊥ ϕ2

(aϕ1 + bϕ2 − f | ϕ1 ) = 0
13.7 • Il est clair que E = X R[X] est un sev de R(X]. ⇐⇒
Considérons l’application : (aϕ1 + bϕ2 − f | ϕ2 ) = 0

 1 a(ϕ1 | ϕ1 ) + b(ϕ2 | ϕ1 ) = ( f | ϕ1 )
1 ⇐⇒
ϕ : E × E −→ R, (P,Q) −→ (P Q  + P  Q + 2P  Q  ) ,
2 0 a(ϕ1 | ϕ2 ) + b(ϕ2 | ϕ2 ) = ( f | ϕ2 ).

466
 
On calcule : y1
   . 
1
1 1
1 Notons Y = Ω−1 X =  ..  . On a alors :
(ϕ1 | ϕ1 ) = x 4 dx = ,(ϕ | ϕ ) = x 3 dx = ,
0 5 1 2 0 4 yn
 1 
n
1 X S X =t Y DY =
t
λi yi2  0 ,
(ϕ2 | ϕ2 ) = x 2 dx = .
0 3 i=1

ce qui montre : S ∈ S+
n.
Pour ε ∈ ]0 ; 1] , on a, par intégration par parties :
 1  4 1  1 4 b) On reprend l’étude précédente en précisant le caractère strict
x x 1 de certaines inégalités.
x 3 ln x dx = ln x − dx
4 ε 4 x 1) Soit S ∈ S++
n . Soit V ∈ SpR (S) .
ε ε

ε4 1 1 ε4 1
= − ln ε − − −→ − , Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : SV = λV.
4 4 4 4 ε−→0 16
 1 On a : 0 <t V SV =t V (λV ) = λtV V = λ ||V ||2 ,
  
1
donc : ( f | ϕ1 ) = x 3 ln x dx = − , >0
16
0 d’où : λ > 0.
1
et de même : ( f | ϕ2 ) = − . Ceci montre : SpR (S) ⊂ R∗+ .
9
2) Réciproquement, supposons SpR (S) ⊂ R∗+ .
Ainsi :
1  Soit X ∈ Mn,1 (R) − {0} . On a :
1 1 5

 a+ b=− 
 a=
5 4 16 3 X S X =t X (ΩDΩ−1 )X =t (Ω−1 X)D(Ω−1 X) .
t
(S) ⇐⇒ ⇐⇒

 1 1 1 
 19  
a+ b=− b= . y1
4 3 9 12 −1  .. 
Notons Y = Ω X =  .  . On a alors :
Enfin, puisque ϕ − f ⊥ ϕ , d’après le théorème de Pythagore : yn
 2 n
d( f,F) = ||ϕ − f ||2 = || f ||2 − ||ϕ||2 t
X S X = Y DY =
t
λi yi2  0 .
 1  1 
5 2 19 2 i=1
>0
= (x ln x)2 dx − x − dx.
0 0 3 12 n
De plus, si λi yi = 0 , alors :
2

On calcule la première intégrale comme plus haut (intégration i=1


 
>0 0
par parties sur [ε ; 1], puis ε −→ 0 ), et, après un calcul élé-
mentaire, on conclut : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, yi = 0 ,
 1
 2 1 donc Y = 0, puis X = ΩY = 0, contradiction.
Inf x 2  ln x − ax − b dx = .
(a,b)∈R2 0 432 On a montré : ∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0}, tX S X > 0,
et on conclut : S ∈ S++
n .
13.9 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental,
il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles 13.10 Le sens ⇐ est immédiat.
que : S = ΩDΩ−1 . 
p
Réciproquement, supposons Sk = 0.
a) 1) Supposons S ∈ S+
n. k=1
Soit λ ∈ SpR (S) . On a, pour tout X ∈ Mn,1 (R) :
Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : SV = λV. p
p
0= Xt
Sk X = t
XS X .
On a : 0 t V SV =t V (λV ) = λtV V = λ ||V ||2 ,  k 
   k=1 k=1
0
>0
Il en résulte :
d’où : λ  0.
Ceci montre : SpR (S) ⊂ R+ . ∀ k ∈ {1,. . . , p}, ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX Sk X = 0 .

2) Réciproquement, supposons SpR (S) ⊂ R+ . Comme de plus : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Sk ∈ Sn (R),


Soit X ∈ Mn,1 (R) . On a : il en résulte : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Sk = 0,
puisque, Sk est alors la matrice de la forme quadratique nulle
X S X =t XΩDΩ−1 X =t (Ω−1 X)D(Ω−1 X) .
t
dans la base canonique.
467

13.11 a) Soit S ∈ S+
n . D’après le théorème fondamental, il X AX =
t
ai j xi x j
1i, j n
existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que

n  
n 
n
2
S = ΩDΩ−1 . Comme S ∈ S+ n , d’après l’exercice 13.9, on a : =n xi2 − xi x j = n xi2 − xi .
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0. i=1 1i, j n i=1 i=1
√ √
Notons  = diag ( λ1 ,. . . , λn ), R = ΩDΩ−1 . 1) D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz dans Mn,1 (R) usuel,
1  
Alors : x1
.  . 
• R ∈ Sn (R) car : appliquée à U =  ..  et à X =  ..  , on a :
1 xn
t
R =t (ΩΩ−1 ) =t Ω−1 tΩ = ΩΩ−1 = R 
2
n

• R ∈ S+ xi = (U | X)2  ||U ||2 ||X||2


n car :
i=1
$% & 
n

n

n
R ∈ Sn (R) et SpR (R) = λk ; k ∈ {1,. . . ,n} ⊂ R+ , = 12 xi2 =n xi2 ,
i=1 i=1 i=1
cf. exercice 13.9. d’où : tX AX  0.
−1 2 −1 −1
• R = (ΩΩ ) = Ω Ω
2 2
= ΩDΩ =S, Ceci montre : A ∈ S+
n.
donc S convient. / 0 et tU AU = 0,
2) On a, avec U ci-dessus : U =
b) Soit S ∈ S++
n . / S++
donc : A ∈ n .
D’après a), il existe R ∈ S+
n telle que S = R . Comme
2

++
S ∈ Sn ⊂ GLn (R) , on a : det (S) = / 0 , puis, comme 13.14 a) Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda-
 2 mental, il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R)
det (R) = det (R ) = det (S) =
2
/ 0 , on a : det (R) =
/ 0.
telles que : S = ΩDΩ−1 .
Ainsi, R ∈ S+ ++
n ∩ GLn (R) = Sn .
Puisque S est nilpotente, il existe p ∈ N∗ telle que S p = 0 . On
Remarque : On peut montrer qu’il y a unicité de R, cf. exer- a alors :
cice 13.52, mais, dans la plupart des utilisations, c’est seule-
ment l’existence de R qui sert. D p = (Ω−1 SΩ) p = Ω−1 S p Ω = Ω−1 0Ω = 0 .
p
Mais : D p = diag (λ1 ,. . . ,λnp ).
p
D’où : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,
13.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que (S + A)X = 0 .
puis : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,
On a alors : 0 =t X (S + A)X =t X S X +t X AX.
et donc D = 0 , puis S = 0.
Puisque A ∈ An (R), on a :
b) Par hypothèse, A et tA commutent, et il existe p ∈ N∗ tel
X AX =t X (−tA)X = −tX tAX = −t(tX
t
AX) = −(tX AX), que A p = 0.
∈R Notons S =t A A ∈ Sn (R). Puisque A et tA commutent, on a :
S p = (tA A) p =t A p A p = 0.
d’où : tX AX = 0.
Ainsi, S ∈ Sn (R) et S est nilpotente. D’après a), on déduit :
On déduit : tX S X = 0. S = 0.
Comme S ∈ S++
n , il s’ensuit : X = 0.
Enfin, en faisant intervenir le produit scalaire canonique sur
Mn,1 (R) et la norme euclidienne associée :
On a montré :
||A||2 = tr (tA A) = tr (S) = 0, donc : A = 0 .
 
∀ X ∈ Mn,1 (R), (S + A)X = 0 ⇒ X = 0 .
13.15 Puisque S ∈ S++
n ⊂ Sn (R), d’après le théorème fon-
On conclut : S + A ∈ GLn (R). damental , il existe Ω ∈ On (R),
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : S = ΩDΩ−1 .
13.13 Il est clair que A ∈ Sn (R) . D’après l’exercice 13.9, puisque S ∈ S++
n , on a :
 
x1 ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk > 0 .
 .. 
On a, pour tout X =  .  ∈ Mn,1 (R) : En particulier, S est inversible.
xn Notons A = S + S −1 − 2 In .
468
On a : A = Ω(D + D −1 − 2 In )Ω−1 , En notant A = P tP et B =t P −1 D P −1 , on a M = AB,
et : D + D −1 − 2 In = diag(µ1 ,. . . ,µn ), A ∈ S++
n (cf. exercice 13.17) et B ∈ Sn (R), car :

où, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} : B =t (tP −1 D P −1 ) =t P −1 D P −1 = B .


t

1 2 (λk − 1)2
µk = λk + λ−1k −2 = (λk + 1 − 2λk ) = .
λk λk 13.19 Notons L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A.
3 
Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ , Par hypothèse, L 1 =
4
1 , et on a bien :
donc, d’après l’exercice 13.9 : A ∈ S+ 5 5
n.
2
2
On conclut : S + S −1 − 2 In ∈ S+ 3 4
n. ||L 1 ||22 = + = 1.
5 5

13.16 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, Notons L 2 = ( a b c ) . On a :


il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles
(L 1 | L 2 ) = 0
que : S = ΩDΩ−1 .
||L 2 ||22 = 1
On a : D p = (Ω−1 SΩ) p = Ω−1 S p Ω = Ω−1 Ω = In . 
  3
p 3
 a+ b=0 4 
b = − a
Mais : D= diag (λ1 ,. . . ,λnp ). 4
⇐⇒ 5 5 ⇐⇒
p
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1.   2

d’où : a 2 + b2 + c2 = 1  c = 1 − 25 a 2 .
16
• Si n est impair, on a alors, puisque les λk sont réels :
25 2 4
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1 , Et : 1− a  0 ⇐⇒ |a|  .
16 5
d’où : D = In , puis : S = In .
Ainsi, L 2 = ( a b c ) , où :
• Si p est impair, on a alors :   
4 4 3 25
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk ∈ {−1,1} , a ∈ − ; , b = − a, c = ε 1 − a 2 , ε = ±1 .
5 5 4 16
donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λ2k = 1, Enfin, L 3 est, au signe près, le produit vectoriel de L 1 et L 2 ,
−1
d’où : D = In , puis : S = ΩD Ω
2 2 2
= In . que l’on va présenter plus commodément en colonnes :
3  4   4 
c c
13.17 a) On a : tS =t (tA A) =t AttA =t A A = S,    5   5 
5 a    
    3 
donc S ∈ Sn (R) , et :  4 ∧b =   −
3
c  =  − c .
     5 
5 c 
5
  
∀ X ∈ Mn,1 (R), tX S X =t X (tA A)X
0 3 4 5
= (tX tA)(AX) =t (AX)(AX) = ||AX||22  0. b− a − a
5 5 4
On conclut : S ∈ S+
n. On conclut que les matrices cherchées sont les
b) • Supposons S ∈ S++  3 4 
n . Alors (cf. exercice 13.9), 0
∗ 5 5
SpR (S) ⊂ R+ , donc 0 ∈
/ SpR (S), S est inversible.  
 
 3 
Comme A= a − a c ,
 2  4 
 
det (S) = det (tA A) = det (tA) det (A) = det (A) , 4 3 5
 
ε c −ε c −ε a
/ 0 , et donc A ∈ GLn (R) .
on déduit det (A) = 5 5 4
  
• Réciproquement, supposons A ∈ GLn (R) . Alors : 4 4 25
 2 où : a ∈ − ; , c = ε 1 − a2,
det (S) = det (A) = / 0, 5 5 16
ε ∈ {−1,1}, ε ∈ {−1,1}.
donc 0 ∈/ SpR (S). D’après a) et l’exercice 13.9, on a donc
SpR (S) ⊂ R∗+ , et on conclut : S ∈ S++
n .
13.20 • D’après le cours, A est la matrice, dans une b.o.n.,
d’une similitude directe si et seulement si :
13.18 Par hypothèse, il existe P ∈ GLn (R), D ∈ Dn (R) ∃ α ∈ R∗+ , αA ∈ SO3 (R) .
telles que : M = P D P −1 . On alors :
Le carré de la norme euclidienne de la première colonne de αA
 
M = (P tP)(tP −1 D P −1 ) . est : α2 22 + 22 + (−1)2 , c’est-à-dire 9α2 .
469

1 t
Si A convient, nécessairement, α = . Il en résulte que A Alors : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x ∈ q(E).
3 q(x)
1
convient si et seulement si : A ∈ SO3 (R). On conclut : q(E) = R+.
3
1 2) Si q est négative, de même : q(E) = R−.
• Notons C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A :
3 3) Supposons q ni positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E
     
2 −1 a tels que : q(u) < 0 et q(v) > 0.
1 1 1
C1 = 2  , C2 =  2  , C3 =  b  .
3 3 3 Comme l’application α −→ q(αu) = α2 q(u) est une surjec-
−1 2 c
tion de R+ sur R− , on déduit : R− ⊂ q(E). De même, l’ap-
Comme (C1 ,C2 ) est une famille orthonormale, on a : plication β −→ q(βv) = β2 q(v) est une surjection de R+ sur
1 R+ , donc : R+ ⊂ q(E).
A ∈ SO3 (R) ⇐⇒ C3 = C1 ∧ C2
3 Enfin : R = R+ ∪ R− ⊂ q(E) ⊂ R,
     
a 2 −1 donc : q(E) = R .
1  1 1
⇐⇒ b = 2 ∧  2  • 1) Supposons q(E) = R+. Si q était négative ou si qn’était
3 3 3
c −1 2 ni positive ni négative, d’après 1), on aurait q(E) = R− ou
   
a 2 q(E) = R , contradiction. On conclut que q est positive.
⇐⇒  b  =  −1  . 2), 3) De même, par raisonnement par l’absurde, on montre les
c 2 deux autres réciproques.
On conclut que A convient si et seulement si :
(a,b,c) = (2,−1,2) . 13.24 a) Il est clair que

13.21 On a, pour tout (x,y) ∈ E 2 : φ : Rn −→ R, (x1 ,. . . ,xn ) −→ (xi − x j )2
1i< j n
     
f (x)  y = (a | x)b − (b | x)a  y
est un polynôme homogène de degré 2, donc φ est une fq
= (a | x)(b | y) − (b | x)(a | y) sur E , et
      
= x  (b | y)a − (a | y)b = − x  f (y) , ∀ x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn , φ(x) = (xi − x j )2  0 ,
1i< j n
d’où, par définition de l’adjoint : f ∗ = − f.
Autrement dit, f est antisymétrique. donc φ est positive.
b) On a, pour tout x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn :
13.22 • Le sens ⇐ est évident. 
x ∈ C(φ) ⇐⇒ φ(x) = 0 ⇐⇒ (xi − x j )2 = 0
• Supposons : p∗ ∈ Vect (e, p) . Il existe (α,β) ∈ R2 tel que : 1i< j n
  
p∗ = αe + β p . On a alors :
0
 
⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i < j ⇒ xi − x j = 0
p∗ ◦ p = (αe + β p) ◦ p = α p + β p2 = (α + β) p .
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , xi = x j .
1
/ 0 , alors p =
∗ Si α + β = p∗ ◦ p , donc : En notant u = (1,. . . ,1), on conclut : C(φ) = Ru.
α+β
1 1
p∗ = ( p∗ ◦ p)∗ = p∗ ◦ p = p . 
+∞
α+β α+β
13.25 a) • Pour tout P ∈ E, φ(P) = P(n)P(−n) e−n

∗ Si α + β = 0, alors p ◦ p = 0 , d’où, pour tout x ∈ E : n=0
existe. En effet, par prépondérance de l’exponentielle sur les
      
|| p(x)||2 = p(x)  p(x) = x  p∗ p(x) = (x | 0) = 0 , polynômes : n 2 P(n)P(−n) e−n −−−→ 0,
n∞

donc, à partir d’un certain rang :


et donc : ∀ x ∈ E, p(x) = 0 , puis p = 0, donc p∗ = p.
On conclut : p∗ = p. 1
|P(n)P(−n) e−n |  ,
n2

13.23 • 1) Si q est positive, alors, par définition : q(E) ⊂ R+. ce qui montre que la série P(n)P(−n) e−n est absolument
D’autre part, comme ϕ = / 0 , d’après le cours, q = / 0, donc il n 0
existe x ∈ E tel que q(x) = / 0 , donc q(x) > 0. convergente, donc convergente.

470
• Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie par : ϕ est un ps sur E
+∞ 
 
1  ⇐⇒ ∀ x ∈ E, φ(x) = 0 ⇒x = 0
(P,Q) −→ P(n)Q(−n) + P(−n)Q(n) e−n ,
2 n=0

n 
dont l’existence est assurée de la même façon que pour φ. Il ⇐⇒ ∀ x ∈ E, αi (u i | x)2 = 0 ⇒x = 0
i=1
est immédiat que ϕ est symétrique, linéaire par rapport à la
  
deuxième place, donc ϕ est une fbs, et on a : ⇐⇒ ∀ x ∈ E, ∀ i ∈ {1,. . . , p}, (u i | x) = 0 ⇒x = 0
∀ P ∈ E, ϕ(P,P) = φ(P) .   ⊥ 
⇐⇒ ∀ x ∈ E, x ∈ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) ⇒x = 0
On conclut que φ est une fq, la fq associée à la fbs ϕ.
b) Il est connu que E + et E − sont des sev de E = R[X] sup-  ⊥
⇐⇒ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) = {0}
plémentaires dans E .
• Soient P ∈ E + , Q ∈ E − . On a : ⇐⇒ Vect (u 1 ,. . . ,u p ) = E.

∀ n ∈ N, P(n)Q(−n) + P(−n)Q(n) On conclut : ϕ est un ps sur E si et seulement si (u 1 ,. . . ,u p )


= −P(n)Q(n) + P(n)Q(n) = 0, engendre E .

donc : ϕ(P,Q) = 0.
13.27 Considérons l’application

Ainsi, E + et E − sont orthogonaux pour ϕ.   
• Soit P ∈ E + − {0}. On a : u : [0 ; 1] −→ R, t −→ f (1 − t)x + t y  (1 − t)x + t y .


+∞ 
+∞
 2 En développant par bilinéarité (et symétrie), il est clair que u
φ(P) = P(n)P(−n) e−n = P(n) e−n  0 .
n=0   
n=0
est un polynôme du second degré, donc u est une application
0 continue sur l’intervalle [0 ; 1] . De plus :
  
Supposons φ(P) = 0. u(0) = f (x)  x = (λx | x) = λ||x||2  0
 2   
On a donc : ∀ n ∈ N, P(n) e−n = 0, u(1) = f (y)  y = (µy | y) = µ||y||2  0.
puis : ∀ n ∈ N, P(n) = 0. D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe
Ainsi, le polynôme P s’annule en une infinité de points, donc t ∈ [0 ; 1] tel que u(t) = 0.
P = 0, exclu.   
On conclut : ∃ z ∈ [x ; y], f (z)  z = 0.
On conclut : ∀ P ∈ E + − {0}, φ(P) > 0.
• De même : 13.28 a) • Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est li-

+∞ néaire par rapport à la seconde place.
 2
∀ P ∈ E − − {0}, φ(P) = − P(n) e−n < 0 . • On a, pour tout P ∈ E :
n=0

n
 2
ϕ(P,P) = P (k) (ak )  0 .
13.26 a) Considérons l’application k=0   
0

p
ϕ : E × E −→ R, (x,y) −→ αi (u i | x)(u i | y) , • Soit P ∈ E tel que ϕ(P,P) = 0. On a alors :
i=1
∀ k ∈ {0,. . . ,n}, P (k) (ak ) = 0 .
obtenue par dédoublement de φ.
Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est linéaire par rap- Comme P (n) (an ) = 0 et deg (P)  n, donc deg (P (n) )  0,
port à la deuxième place. On a : on a : P (n) = 0, donc deg (P (n−1) )  0 .
p
Comme P (n−1) (an−1 ) = 0 et que deg (P (n−1) )  0 , on a
∀ x ∈ E, ϕ(x,x) = αi (u i | x)2 = φ(x) .
i=1 P (n−1) = 0, donc deg (P (n−2) )  0 .
On conclut que φ est une fq sur E et que la forme polaire ϕ En réitérant, on déduit P = 0.
de φ est donnée par la formule vue plus haut. On conclut : ϕ est un produit scalaire sur E .
 n
b) Nous allons appliquer le procédé de Schmidt à la base ca-
b) On a : ∀ x ∈ E, φ(x) = αi (u i | x)2  0.
i=1
    nonique (1,X,X2 ) de E, de façon à obtenir une base (P0 ,P1 ,P2 )
>0 0
de E orthogonale pour ϕ, puis normer pour obtenir une base
D’où : (U1 ,U2 ,U3 ) de E orthonormale pour ϕ.

471
P0 L’endomorphisme f A de Mn (R) est un endomorphisme or-
• On note P0 = 1, puis U0 = .
||P0 || thogonal si et seulement si :
  
On a : ||P0 ||2 = ϕ(P0 ,P0 ) = 1, ∀ M,N ∈ Mn (R), f A (M)  f A (N ) = (M | N ) .
donc ||P0 || = 1, U0 = 1.
On a, pour toutes M,N ∈ Mn (R) :
• On note P1 = aX + b, (a,b) ∈ R2 . On a :   
f A (M)  f A (N ) = (AM | AN )
ϕ(P0 ,P1 ) = 0 t 
⇐⇒ P0 (−1)P1 (−1) + P0 (0)P1 (0) + P0 (1)P1 (1) = 0 = tr (AM)(AN ) = tr (tM tA AN ).

⇐⇒ −a + b = 0 ⇐⇒ b = a, D’où :
 
d’où : P1 = a(X + 1). Et : f A ∈ O Mn (R)
 2  2  2 ⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr (tM tA AN ) = tr (tM N )
||P1 ||2 = P(−1) + P  (0) + P  (1) = a 2 ,
t 
P1 ⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr M(tA A − In )N = 0
d’où, par exemple, ||P1 || = a, puis U1 = = X + 1.
||P1 || t' ( 
⇐⇒ ∀ M,N ∈ Mn (R), tr (tA A − In )M N = 0
• On note P2 = α X + β X + γ, (α,β,γ) ∈ R . On a :
2 3  
⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), ∀ N ∈ Mn (R), (tA A − In )M ⊥ N
ϕ(P0 ,P2 ) = 0 α−β+γ=0 γ = −α
⇐⇒ ⇐⇒
ϕ(P1 ,P2 ) = 0 β=0 β = 0, ⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), (tA A − In )M = 0

d’où : P = α(X2 − 1) . ⇐⇒ tA A − In = 0 ⇐⇒ A ∈ On (R).


 2  2  2 On conclut : f A est un endomorphisme orthogonal de Mn (R)
Et : ||P2 ||2 = P2 (−1) + P2 (0) + P2 (1) = 4α2 ,
si et seulement si A ∈ On (R) .
1
d’où, par exemple : α = ,
2
13.31 a) • Il est clair que (. | .) est symétrique et linéaire par
P2 1 2
puis : U2 = = (X − 1). rapport à la seconde place.
||P2 || 2
• On a, pour toute f ∈ E :
On conclut : une b.o.n. de E pour ϕ est, par exemple : 

 2 1  2
1 ( f | f ) = f (0) + f  (t) dt  0 .
1, X + 1, (X2 − 1) . 0
2
• De plus, pour toute f ∈ E , comme f  est continue et que
f 2  0, on a :
13.29 Notons ϕ la forme polaire de φ. Puisque ϕ est bili-  1
 2   2
néaire et que E est de dimension finie, d’après le cours, il existe ( f | f ) = 0 ⇐⇒ f (0) + f (t) dt = 0
  
M ∈ R+ tel que : 0  
0
0
∀ (x,y) ∈ E 2 , |ϕ(x,y)|  M||x|| ||y|| .  1
  2
⇐⇒ f (0) = 0 et f (t) dt = 0
En particulier : ∀ x ∈ E, |φ(x)| = |ϕ(x,x)|  M||x||2 . 0
 
D’où : ⇐⇒ f (0) = 0 et f  = 0 ⇐⇒ f = 0.
 
φ(x)3/4 (M||x||2 )3/4 On conclut que (. | .) est un ps sur E .
0  = M 3/4 ||x||1/2 −→ 0 .
||x|| ||x|| x−→0 b) 1) Soit f ∈ E . On a :
On conclut, par théorème d’encadrement : f ∈ F ⊥ ⇐⇒ (e0 | f ) = 0
 3/4  1
φ(x) ⇐⇒ e0 (0) f (0) + e0 (t) f  (t) dt = 0 ⇐⇒ f (0) = 0 ,
−→ 0.    0 
||x|| x−→0 =1 =0
donc : F ⊥ = { f ∈ E ; f (0) = 0} = G.
13.30 Soit A ∈ Mn (R). Il est clair que l’application
2) Soit f ∈ E .
f A : Mn (R) −→ Mn (R), M −→ AM • Supposons f ∈ G ⊥. Considérons g = f − f (0)e0 .
est linéaire. On a : g ∈ E et g(0) = 0, donc g ∈ G.

472
Il s’ensuit ( f | g) = 0 . Ainsi : On a montré :
      
0 = ( f | g) = f  f − f (0)e0 = ( f | f ) − f (0)( f | e0 ) ∀ (x,y) ∈ Ker P( f ) × Ker Q( f ∗ ) , (x | y) = 0 ,
 1  1    
 2   2  2   2 et on conclut : Ker P( f ) ⊥ Ker Q( f ∗ ) .
= f (0) + f (t) dt − f (0) = f (t) dt.
0 0

Comme f  est continue et que f 2  0, il s’ensuit f  = 0, donc 13.34 • Le sens ⇐ est évident.
f est constante, f ∈ F .
• Supposons Sp (g) = {2}.
• Réciproquement, il est clair que e0 ∈ G ⊥ , car :
Comme g ∗ = ( f + f ∗ )∗ = f ∗ + f = g, g est symétrique.
 1
D’après le cours, g est donc diagonalisable. Puisque g est
∀ g ∈ G, (e0 | g) = e0 (0) g(0) + e0 (t) g  (t) dt = 0 .
 0  diagonalisable et que Sp (g) = {2}, on a : g = 2e, en notant
=0 =0 e = Id E . Alors :
On conclut : G ⊥ = Vect (e0 ) = F .
( f − e)∗ ◦ ( f − e) = ( f ∗ − e) ◦ ( f − e)
⊥ ⊥
Ainsi, dans cet exercice : F = G et G = F .
= f ∗ ◦ f − ( f ∗ + f ) + e = e − 2e + e = 0,

13.32 1) Soit x ∈ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) . puis, en utilisant le ps (u,v) −→ tr (u ∗ ◦ v) sur L(E) :

On a alors f (x) = 0 et f ∗ (x) = 0 , d’où :  


|| f − e||22 = tr ( f − e)∗ ◦ ( f − e) = 0 ,
( f + f ∗ )(x) = f (x) + f ∗ (x) = 0 + 0 = 0 ,
donc f − e = 0, f = e .
donc x ∈ Ker ( f + f ∗ ).
Ceci montre : Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) ⊂ Ker ( f + f ∗ ).
2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( f + f ∗ ) . On a donc
13.35 1re méthode : Utilisation d’une factorisation de A :
( f + f ∗ )(x) = 0 . Comme f 2 = 0, on déduit : On a :
  1 ... 1
0 = f (0) = f ( f + f ∗ )(x) 1
1 2 ... 2
= ( f 2 + f ◦ f ∗ )(x) = f 2 (x) + f ◦ f ∗ (x). A=
 ... .. .. 
   . .
=0 1 2 ... n
Ensuite, en utilisant le produit scalaire :   
      1 (0) 1 (1)
0 = f ◦ f ∗ (x)  x = f ∗ (x)  f ∗ (x) = || f ∗ (x)||2 ,  ..  .. 
= .  . .
d’où : f ∗ (x) = 0 , puis :
(1) 1 (0) 1
    
f (x) = ( f + f ∗ )(x) − f ∗ (x) = 0 − 0 = 0 .
c’est tT notée T
On obtient : x ∈ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) .
Comme T est triangulaire et à termes diagonaux tous non nuls,
Ceci montre : Ker ( f + f ∗ ) ⊂ Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ) . on a : T ∈ GLn (R) .
On conclut : Ker ( f + f ∗ ) = Ker ( f ) ∩ Ker ( f ∗ ). D’après l’exercice 13.17, on déduit : A ∈ S++
n .

13.33 Puisque P et Q sont premiers entre eux, d’après le 2e méthode : Décomposition de la forme quadratique en somme
théorème de Bezout, il existe U,V ∈ R[X] tels que : de carrés :
 
U P + V Q = 1. On a donc, pour tout x ∈ Ker P( f ) : D’abord, il est clair que : A ∈ Sn (R) .
 
x1
x = Id E (x) = (U P + V Q)( f )(x)  . 
      On a, pour tout X =  ..  ∈ Mn,1 (R) :
= U ( f ) P( f )(x) + Q( f ) V ( f )(x) = Q( f ) V ( f )(x) ,
   xn
=0 
    X AX =
t
xi Min (i, j)x j
puis, pour tout (x,y) ∈ Ker P( f ) × Ker Q( f ∗ ) :
1i, j n
    
(x | y) = Q( f ) V ( f )(x)  y = (x1 + · · · + xn )2 + (x2 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 ,
  ∗    

= V ( f )(x)  Q( f ) (y) = V ( f )(x)  Q( f ∗ )(y) = 0. comme on le voit en développant cette dernière expression.
  
=0 Il en résulte, d’une part tX AX  0, et, d’autre part :
473

 x1 + · · · + xn = 0  13.38 1) Inégalité :

 x1 = 0

 


 x2 + · · · + xn = 0 
 Puisque f ∈ S (E), d’après le théorème fondamental, il existe
..
X AX = 0 ⇐⇒
t
.. ⇐⇒ . une b.o.n. B = (e1 ,. . . ,en ) de E et une matrice diagonale

 


 . 
 D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que MatB ( f ) = D .

 xn = 0
  
xn = 0 x1
⇐⇒ X = 0.  .. 
Soit x ∈ E. Notons X = MatB (x) =  .  . On a :
On conclut : A ∈ S++
n . xn

n

n

f (x) − ax = f xi ei −a xi ei
13.36 Soit i ∈ {1,. . . ,n} tel que aii = 0. i=1 i=1
Soit j ∈ {1,. . . ,n} tel que j =
/ i. 
n 
n 
n
= xi λi ei − axi ei = (λi − a)xi ei .
On a, pour tout α ∈ R : i=1 i=1 i=1

0 t (αEi + E j )S(αEi + E j ) D’où, puisque (e1 ,. . . ,en ) est une b.o.n. :


= α2 tEi SEi + 2αtEi SE j +t E j SE j    n

= α aii +2αai j +
2
a j2j . f (x) − ax  f (x) − bx = (λi − a)(λi − b)xi2 .
 i=1
=0
Comme Sp ( f ) ∩ ]a ; b[ = ∅, on a :
Ainsi : ∀ α ∈ R, 2αai j + a j2j  0.
 
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi  a ou λi  b ,
Si ai j > 0, 2αai j + a j2j −→ −∞ , contradiction.
α−→−∞
donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λi − a)(λi − b)  0,
Si ai j < 0, 2αai j + a j2j −→ −∞ , contradiction.
α−→+∞   
Il s’ensuit : ai j = 0. d’où : f (x) − ax  f (x) − bx  0.

On a montré ainsi que, si un terme diagonal de S est nul, alors 2) Étude du cas d’égalité :
tous les termes de S situés sur la ligne ou la colonne de celui- On suppose ici plus précisément : Sp ( f ) ∩ [a ; b] = ∅.
ci sont nuls.
Avec les notations de 1), on a, pour tout x ∈ E :
  
13.37 Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, f (x) − ax  f (x) − bx = 0
en notant D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , il existe Ω ∈ On (R) telle que

n
S = ΩDΩ−1 . ⇐⇒ (λi − a)(λi − b) xi2 = 0
i=1
   
• Soit X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1. En notant Y = −1 X, >0 0
puisque Ω est orthogonale, on a : ||X||2 = ||Y ||2 et  
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi2 = 0 ⇐⇒ x = 0.
||S X||2 = ||DY ||2 .
 
y1 On conclut qu’il y a égalité si et seulement si x = 0.
 .. 
Notons Y =  .  . On obtient :
yn 13.39 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que AX = λX . On a
alors :

n
 2 
n
 2
||DY ||2 = (λi yi )2  ρ(S) yi2 = ρ(S) , 1 t
i=1 i=1
t
XSX = X (A + t A)X
2
d’où : ||S X||2 = ||DY ||2  ρ(S). 1 t 1
= X (AX) + t (AX)X = λ t X X.
• D’autre part, il existe k ∈ {1,. . . ,n} tel que ρ(S) = |λk |, et, 2 2
en notant X = ΩEk (où Ek est le k ème vecteur de la base cano- Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, il existe
nique de Mn,1 (R), on a :
(λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn et Ω ∈ On (R) tels que, en notant
||X||2 = 1 et ||S X||2 = ||D E k ||2 = |λk | = ρ(S). D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait S = ΩDΩ−1 .
 
Finalement, l’application X −→ ||S X||2 est bornée sur la y1
  −1  .. 
sphère-unité de Mn,1 (R),|| · ||2 , sa borne supérieure est Notons Y = Ω X =  .  . Alors :
ρ(S) , et celle-ci est atteinte. yn

474

n 
n
t
X S X = t Y DY = λi yi2 et t
X X = tY Y = yi2 , Ensuite : t(C 2 ) = (tC)2 = (−C)2 = C 2 ,
i=1 i=1
donc C 2 est symétrique.

n 
n
d’où : λ yi2 = λi yi2 . Enfin : C 4 =t (C 2 )C 2 ∈ S+
n , cf. exercice 13.17. D’où :
i=1 i=1  
tr (AB − B A)4 = tr (tC 2 C 2 ) = ||C 2 ||22  0 .
Comme : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, (α  λi  β et yi2  0) ,
2) Étude du cas d’égalité :

n 
n 
n
on obtient : α yi2 λ yi2 β yi2 . • Si tr (C 4 ) = 0, alors ||C 2 ||22 = 0, donc C 2 = 0, puis :
i=1 i=1 i=1


n ||C||22 = tr (tCC) = tr (−C 2 ) = 0 ,
Enfin, puisque yi2 > 0 , on conclut : α  λ  β.
i=1
donc C = 0.
• Réciproquement, si C = 0, alors tr (C 4 ) = 0.
13.40 • Il est clair que M est symétrique. On conclut qu’il y a égalité si et seulement si : AB = B A.

X
• Soit ∈ M p+q,1 (R) , où X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) .
Y 13.43 1) • Soit X convenant.
On a :





On a alors : tX =t X (X tX X) = (tX X)2 ∈ Sn (R),
X 0 A B X 0 donc : X ∈ Sn (R).
M = ⇐⇒ t =
Y 0 B −C Y 0
Il en résulte : X 3 = X tX X = In .
AX + BY = 0 AX + BY = 0
⇐⇒ ⇐⇒ • D’après le théorème fondamental, puisque X ∈ Sn (R), il
t
B X − CY = 0 t
X B −t Y C = 0 existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que :
t t X = ΩDΩ−1 . On a alors :
X (AX + BY ) = 0 X AX +t X BY = 0
⇒ ⇐⇒  
X 3 = In ⇐⇒ D 3 = In ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λ3k = 1
(tX B −t Y C)Y = 0 t
X BY −t Y CY = 0  
 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = 1 ⇐⇒ D = In ⇐⇒ X = In .
X =0
⇒ tX CY = 0
AX + tY ⇒
 Ceci montre que, si X convient, alors X = In .
0 0 ++ Y = 0
A ∈ S++
p , C ∈ Sq 2) La réciproque est évidente : In convient. On conclut qu’il


y a une matrice et une seule convenant : X = In .
X 0
⇒ = .
Y 0
On conclut : M est inversible. 13.44 1) Si A ∈ SO2 (R), alors tA A = I2 et det (A) = 1 ,
donc tr (tA A) = 2 et det (A) = 1 .
13.41 Puisque S ∈ S++
n , d’après l’exercice 13.11, il existe
2) Réciproquement, supposons :
R∈ S++
telle que S = R . On a alors, en utilisant l’inégalité
n
2
tr (tA A) = 2 et det (A) = 1 .
de Cauchy et Schwarz dans Mn,1 (R) usuel :
t  Comme tA A ∈ M2 (R), on a :
(tX S X)(tY S −1 Y ) = (tX R 2 X ) Y (R −1 )2 Y
t t  χtA A (λ) = λ2 − tr (tA A)λ + det (tA A)
= (R X)(R X) (R −1 Y )(R −1 Y )  2
= λ2 − tr (tA A)λ + det (A) = λ2 − 2λ + 1 = (λ − 1)2 .
= ||R X||22 ||R −1 Y ||22  (R X | R −1 Y )2
t 2 t 2 Puisque tA A ∈ S2 (R) , d’après le théorème fondamental, tA A
= (R X)(R −1 Y ) = X (R R −1 )Y = (tX Y )2 . est diagonalisable dans M2 (R) .
Ainsi, tA A est diagonalisable et SpR (tA A) = {1} , donc
13.42 Notons C = AB − B A . A A = In , A ∈ O2 (R) .
t

Comme, de plus, det (A) = 1 , on conclut : A ∈ SO2 (R).


1) Inégalité :
On a :
13.45 1) Soit X ∈ Ker (A). On a donc : AX = 0 .
C =t (AB − B A) =t B tA −t AtB
t

Soit Y ∈ Mn,1 (R). D’après l’hypothèse, on a :


= (−B)(−A) − (−A)(−B) = B A − AB = −C,
c’est-à-dire que C est antisymétrique. ∀ λ ∈ R, t(X + λY )A(X + λY )  0 ,

475
c’est-à-dire : ∀ λ ∈ R, λtX AY + λ2 tY AY  0, 13.47 1) Soit M convenant.
et donc, en simplifiant par λ : Supposons M = / 0 . Puisque M est nilpotente, il existe
k ∈ N − {0,1} tel que : M k = 0 et M k−1 =
/ 0.
∀ λ ∈ R∗+ , tX AY + λtY AY  0 .
D’autre part :
En faisant tendre λ vers 0+ , on déduit : tX AY  0.
In + M ∈ On (R) ⇐⇒t (In + M)(In + M) = In
En appliquant ce résultat à −Y à la place de Y , on a aussi :
⇐⇒t M + M +t M M = 0.
−tX AY  0.
En multipliant à droite par M k−1 , on déduit :
On déduit : tX AY = 0 .
M M k−1 + 
t
M k + tM
Mk = 0 ,
On a ainsi montré : ∀ Y ∈ Mn,1 (R), tX AY = 0.
=0 =0
Il en résulte : tX A = 0, puis : tAX =t (tX A) = 0,
donc : tM M k−1 = 0 .
donc : X ∈ Ker (tA). Puis, en multipliant à gauche par tM k−2 : tM k−1 M k−1 = 0.
Ceci montre : Ker (A) ⊂ Ker (tA) . Alors, en utilisant la norme euclidienne associée au produit sca-
2) Comme : ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX tAX =t (tX AX), laire canonique sur Mn (R) :
t 
on a : ∀ X ∈ Mn,1 (R), tX tAX  0. ||M k−1 ||2 = tr (M k−1 )M k−1 = 0 ,
On peut donc appliquer le résultat de 1) à tA à la place de A, d’où M k−1 = 0, contradiction.
d’où : Ker (tA) ⊂ Ker (A).
Ceci montre : M = 0.
Finalement : Ker (tA) = Ker (A). 2) Réciproquement, il est clair que M = 0 convient.
On conclut qu’il y a une matrice M et une seule convenant :
 2
13.46 1) Soit (X,Y ) ∈ Mn (R) tel que : tX X +t Y Y = In . M = 0.

Appliquons l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Mn (R) muni


13.48 a) • Soit x ∈ Ker ( f ). On a :
de son produit scalaire canonique (. | .), au couple (In ,X) :
     
 2  2 || f ∗ (x)||2 = f ∗ (x)  f ∗ (x) = x  f ◦ f ∗ (x)
tr (X) = tr (t In X ) = (In | X )2      
= x  f ∗ ◦ f (x) = x  f ∗ (0) = 0,
 (In | In )(X | X) = n tr (tX X),
 2 d’où : f ∗ (x) = 0, x ∈ Ker ( f ∗ ).
et de même : tr (Y )  n tr (tY Y ).
Ceci montre : Ker ( f ) ⊂ Ker ( f ∗ ).
D’autre part, on remarque :
• On a : ( f ∗ )∗ ◦ f ∗ = f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f = f ∗ ◦ ( f ∗ )∗
∀ (a,b) ∈ R , (a + b)  2(a + b ) ,
2 2 2 2
donc f ∗ vérifie la même hypothèse que f.
comme on le voit en développant. D’où : D’après le résultat précédent, appliqué à f ∗ à la place de f,
 2  2  2  on a : Ker ( f ∗ ) ⊂ Ker ( f ∗∗ ) = Ker ( f ).
tr (X ) + tr (Y )  2 tr (X ) + tr (Y )
  On conclut : Ker ( f ∗ ) = Ker ( f ).
 2n tr (tX X) + tr (tY Y )
b) • Soit (x,y) ∈ Ker ( f ) × Im ( f ). Alors, x ∈ Ker ( f ) et il
= 2n tr (tX X +t Y Y ) = 2n tr (In ) = 2n 2 .
existe t ∈ E tel que y = f (t). On a :

On déduit : tr (X) + tr (Y )  2 n.      
(x | y) = x  f (t) = f ∗ (x)  t .
1
2) Pour X = Y = √ In , on a : Mais x ∈ Ker ( f ) = Ker ( f ∗ ) , donc f ∗ (x) = 0 , puis
2
(x | y) = 0.
1 1
t
X X +t Y Y = In + In = In Ceci montre : Ker ( f ) ⊥ Im ( f ).
2 2
√ • On a alors, en utilisant le théorème du rang :
1 1
et tr (X) + tr (Y ) = √ n + √ n = 2 n.  
2 2 dim Ker ( f ) ⊕ Im ( f )
√    
On conclut que la borne supérieure demandée est égale à 2 n. = dim Ker ( f ) + dim Im ( f ) = dim (E),

476
donc : Ker ( f ) ⊕ Im ( f ) = E . Les colonnes de E sont les coordonnées des ej dans B .
Finalement : Ker ( f ) 
⊥ Im ( f ) = E . Autrement dit, E est la matrice de passage de B à B . Comme
B et B sont des b.o.n., on déduit : E ∈ On (R). On a alors :
c) • Soit y ∈ Im ( f ∗ ). Il existe x ∈ E tel que y = f ∗ (x).    2 t 
D’après b), il existe u ∈ Ker ( f ), v ∈ Im ( f ) tels que f (ei )  ej = ||tAE||22 = tr (tAE)(tAE)
x = u + v. On a alors : 1i, j n
t   
y = f ∗ (x) = f ∗ (u + v) = f ∗ (u) + f ∗ (v) . = tr E(AtAE) = tr (AtAE)tE
 
Mais u ∈ Ker ( f ) = Ker ( f ∗ ) , donc f ∗ (u) = 0 , puis : = tr (AtA)(E tE) = tr (AtA) = tr (tA A) = tr ( f ∗ ◦ f ).
y = f ∗ (v).
Ensuite, comme v ∈ Im ( f ), il existe t ∈ E tel que v = f (t) . 13.51 a) Soit n ∈ N .
On a alors :
  • Soit Q ∈ E n . L’application
y = f ∗ (v) = f ∗ f (t) = ( f ∗ ◦ f )(t)
ϕ Q : E n −→ R, P −  → (XP | Q)
 
= ( f ◦ f ∗ )(t) = f f ∗ (t) ∈ Im ( f ).  
est une forme linéaire sur l’eve E n ,(. | .) , donc, d’après le
Ceci montre : Im ( f ∗ ) ⊂ Im ( f ). cours, il existe Q 1 ∈ E n unique tel que :
• Comme f ∗ vérifie la même hypothèse que f, en appliquant ∀ P ∈ E n , ϕ Q (P) = (P | Q 1 ) .
le résultat précédent à f ∗ à la place de f, on a aussi :
Im ( f ) ⊂ Im ( f ∗ ). Ceci montre qu’il existe une application et une seule
f n : E n −→ E n telle que :
On conclut : Im ( f ∗ ) = Im ( f ).   
∀ (P,Q) ∈ E n2 , P  f n (Q) = (XP | Q) .
13.49 • Le sens ⇐ est évident.
• Montrons que f n est linéaire.
• Supposons f ◦ f ∗ = f 2 . Notons g = f − f ∗ . On a :
Soient α ∈ R, Q 1 ,Q 2 ∈ E n . On a, pour tout P ∈ E n :
g ∗ ◦ g = ( f − f ∗ )∗ ◦ ( f − f ∗ ) = ( f ∗ − f ) ◦ ( f − f ∗ )   
P  f n (αQ 1 + Q 2 ) = (XP | αQ 1 + Q 2 )
= f ∗ ◦ f − f 2 − f ∗2 + f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f − f ∗2
= α(XP | Q 1 ) + (XP | Q 2 )
= f ∗ ◦ f − ( f 2 )∗ = f ∗ ◦ f − ( f ◦ f ∗ )∗      
 
= α P f n (Q 1 ) + P f n (Q 2 )
= f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗.   
= P  α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ) ,
Considérons le produit scalaire sur L(E) défini par :
donc : f n (αQ 1 + Q 2 ) = α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ),
 2
∀ (u,v) ∈ L(E) , (u | v) = tr (u ∗ ◦ v) , et on conclut que f n est linéaire. Finalement, pour tout n ∈ N ,
et la norme euclidienne associée ||.||. On a alors : il existe f n ∈ L(E) unique tel que :
  
||g||2 = tr (g ∗ ◦ g) = tr ( f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗ ) ∀ (P,Q) ∈ E n2 , P  f n (Q) = (XP | Q) .
= tr ( f ∗ ◦ f ) − tr ( f ◦ f ∗ ) = 0,
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
d’où g = 0, c’est-à-dire : f = f ∗ . adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
2) Soit n ∈ N .
13.50 Notons A = (ai j )i j = MatB ( f ) ∈ Mn (R) .
On a, pour tout k ∈ {0,. . . ,n − 1} et tout P ∈ E n :

n
On a : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, f (ei ) = aki ek ,  1  1
 
k=1 (P | Xk+1 ) = P(x)x k+1 dx = x P(x) x k dx
−1 −1
puis, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :   
= (XP | X k ) = P  f n (Xk ) ,
    n    n

f (ei )  ej = aki ek  ej = aki (ek | ej ) . d’où : f n (Xk ) = Xk+1 .
k=1 k=1
Remarque : On n’a pas f n (Xn ) = Xn+1 , car Xn+1 ∈
/ En .
Notons E = (ek | ej )1k, j n ∈ Mn (R) .
   3) On a, pour tout (P,Q) ∈ E n2 :
Ainsi, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei )  ej est le (i, j)ème
  
terme de tAE. P  f n (Q) = (XP | Q)

477
 
1   1   car :
= x P(x) Q(x) dx = P(x) x Q(x) dx
−1 −1 ∀ λ ∈ R, ∀ X ∈ Mn,1 (R),
  
= (P | XQ) = (XQ | P) = Q  f n (P) .
(R X = λX ⇒ S X = R 2 X = λ2 X).
On conclut : f n est auto-adjoint.
Puisque R et S sont diagonalisables, on déduit :
b) • D’après a) 2), on a : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 . ) )
Mn,1 (R) = SEP(R,λ) ⊂ SEP(S,λ2 )
• Notons f 2 (X2 ) = α + βX + γX2 , (α,β,γ) ∈ R3 .
λ∈SpR (R) λ∈SpR (R)
On a, en utilisant la définition de f 2 : )
   ⊂ SEP(S,µ) = Mn,1 (R),

 1 f (X2 ) = (X | X2 ) µ∈SpR (S)
  2 
X  f 2 (X2 ) = (X2 | X2 ) d’où nécessairement :

  2 
 

X f 2 (X2 ) = (X3 | X2 )
 SpR (S) = {λ2 ; λ ∈ SpR (R)}
 α(1 | 1) + β(1 | X) + γ(1 | X2 ) = (X | X2 ) .

 ∀ λ ∈ SpR (R), SEP(R,λ = SEP(S,λ2 )
⇐⇒ (S) α(X | 1) + β(X | X) + γ(X | X2 ) = (X2 | X2 )


 • Il existe Ω ∈ On (R), D ∈ Dn (R) telles que S = Ω DΩ −1 .
α(X2 | 1) + β(X2 | X) + γ(X2 | X2 ) = (X3 | X2 ).
D’après le résultat précédent, il existe D  ∈ Dn (R) telle que
Calculons les produits scalaires qui interviennent. R = Ω D  Ω −1 . Comme R ∈ S+ 
n , D est formée des racines car-
Par imparité : rées des éléments de D, d’où l’unicité de R.
(1 | X) = 0, (X | X2 ) = 0, (X3 | X2 ) = 0 . b) Soit S ∈ S+ n . Avec les notations de la solution de a), d’après
le cours sur l’interpolation polynomiale, il existe P ∈ R[X] tel
2 2 %
et : (1 | 1) = 2, (1 | X2 ) = (X | X) = , (X2 | X2 ) = . que : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk = P(λk ).
3 5
D’où : En effet, il suffit de prendre pour P un polynôme interpolant

 2 les λk en les λk, en ne considérant que des λk deux à deux

 2α + γ = 0 

 3 α=0 distincts.

 

  3 On a alors :
2 2
(S) ⇐⇒ β= ⇐⇒ β = %  

 3 5 
 5 ∆ = diag ( λk ) = diag P(λk )

 

 γ = 0. 1 k  n 1 k  n
 2α + 2γ = 0  
3 5 = P diag (λk ) = P(D),
1 k  n

3 puis :
On obtient : f 2 (X ) = X.
2
5
S 1/2 = Ω∆Ω−1 = ΩP(D)Ω−1 = P(ΩDΩ−1 ) = P(S) .
3
On conclut : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 , f 2 (X2 ) = X.
5 On conclut : ∀ S ∈ S+
n , ∃ P ∈ R[X], S
1/2
= P(S).
c) Soit (A,B) ∈ (S+
n) .
2

13.52 a) 1) Existence
1) Supposons que A1/2 et B 1/2 commutent. D’après le cours,
D’après le théorème fondamental, il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ )n
tout polynôme en A1/2 commute alors avec tout polynôme en
et Ω ∈ On (R) tels qu’en notant D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), on ait
√ √ B 1/2 . Comme A = (A1/2 )2 et B = (B 1/2 )2 , on conclut que A
S = ΩDΩ−1 . Considérons ∆ = diag( λ1 ,. . . , λn ), et et B commutent.
−1
R = Ω∆Ω . Alors :
2) Réciproquement, supposons que A et B commutent.
• R 2 = Ω∆2 Ω−1 = ΩDΩ−1 = S D’après le cours, tout polynôme en A commute alors avec tout
• t R = t Ω−1 ∆ t Ω = Ω∆Ω−1 = R , donc R ∈ Sn (R) polynôme en B . Comme, d’après b), A1/2 est un polynôme en
• R ∈ S+ A et B 1/2 est un polynôme en B, on conclut que A1/2 et
n car R ∈ Sn (R) et SpR (R) ⊂ R+ .
B 1/2 commutent.
2) Unicité
Soit R ∈ S+n telle que R = S .
2

√ 13.53 Soit A ∈ GLn (R) .


SpR (R) ⊂ { µ; µ ∈ SpR (S)}
• On a : , 1) Unicité :
∀ λ ∈ SpR (R), SEP(R,λ) ⊂ SEP(S,λ2 ) Si un couple (Ω,S) convient, alors :

478

n 
n

n

t
A A =t (ΩS)(ΩS) =t S(tΩΩ)S = S 2 ,
On a donc : 0 λi cii  λi cii ,
donc, d’après l’exercice 13.52 : S = (tA A)1/2 . i=1 i=1 i=1

Ensuite, comme S ∈ S++


n ⊂ GLn (R), on a : Ω = AS . −1 et finalement : 0  tr(AB)  tr(A) tr(B).
Ceci montre l’unicité de (Ω,S) . 2e méthode, pour la première inégalité :
2) Existence : D’après l’exercice 13.11, puisque A,B ∈ S+ +
n , il existe R,S ∈ Sn
D’après l’exercice 13.17, on a : A A ∈ t
S++
n . Puis, d’après l’exer- telles que : A = R 2 et B = S 2 . On a alors, en faisant interve-
cice 13.52, il existe S ∈ S++
n telle que : A A = S .
t 2
nir le produit scalaire canonique sur Mn,1 (R) et la norme eu-
−1 clidienne associée :
Notons Ω = AS . On a alors A = ΩS, et :
   
ΩΩ =t (AS −1 )AS −1 =t S −1 (tA A)S −1 = S −1 S 2 S −1 = In ,
t tr (AB) = tr (R 2 S 2 ) = tr R(RS 2 ) = tr (RS 2 )R
  t 
donc : Ω ∈ On (R). = tr (RS)(S R) = tr (S R)(S R) = ||S R||22  0.
Ceci montre l’existence d’un couple (Ω,S) convenant.

13.56 1) Obtention d’un résultat préliminaire :


13.54 Puisque A ∈ S++
n , d’après l’exercice 13.11, il existe
Soient X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) .
R ∈ S++
n telle que A = R 2 .
On a, pour tout α ∈ R :
On a : AB = R 2 B = R(R B R)R −1 ,

donc AB est semblable à R B R. X X


0 t S
αY αY
Mais, R B R est symétrique, car : t

A B X
(R B R) = R B R = R B R .
t t t t = ( tX αtY )
B C αY
D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable.
=t X AX + 2αtY B X + α2 tY CY.
Puisque AB est semblable à une matrice diagonalisable, on
Le discriminant de ce trinôme du second degré est donc  0 :
conclut que AB est diagonalisable dans Mn (R).
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY )  0.
Remarque : En particulier, χ AB est scindé sur R.
2) • Soit X ∈ Ker (A). On a alors, d’après 1) :
13.55 1re méthode : ∀ Y ∈ Mq,1 (R), (tY B X))2  0 .
Soit (A,B) ∈ (S+ 2 +
n ) . Puisque A ∈ Sn , Ceci montre : ∀ Y ∈ Mq,1 (R), tY (B X) = 0,
il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ ) et Ω ∈ On (R) tels que, en no-
n
c’est-à-dire que B X est orthogonal à tout vecteur de Mq,1 (R),
tant D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait : A = ΩDΩ−1 . donc B X = 0, X ∈ Ker (B) .
Notons C = Ω−1 BΩ. On a montré : Ker (A) ⊂ Ker (B).
Comme B ∈ S+ +
n et Ω ∈ On (R), on a C ∈ Sn ; en effet : • Soit Y ∈ Ker (C) . On a alors, d’après a) :
t

 C = t Ω t B t Ω−1 = Ω−1 BΩ = C ∀ X ∈ M p,1 (R), (tY B X)2  0 .

∀X ∈ Mn,1 (R), ∀ X ∈ M p,1 (R), t(tBY )X = 0,

 Ceci montre :
 t
XC X = t XΩ−1 BΩX = t (ΩX)B(ΩX)  0. c’est-à-dire que tBY est orthogonal à tout vecteur de M p,1 (R),
Notons C = (ci j )i j ; on a : donc tBY = 0 , Y ∈ Ker (tB).


n 
n On a montré : Ker (C) ⊂ Ker (tB).
tr(A) = tr(D) = λi , tr(B) = tr(C) = cii ,
i=1 i=1
 

n
13.57 Puisque (A,B) ∈ Sn (R) 2 , on a :
tr(AB) = tr(DC) = λi cii .
i=1
∀ t ∈ R, A + t B ∈ Sn (R) .
D’une part, puisque A ∈ S+
n : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, λi  0.
De même que dans l’exercice 13.37, on a alors, pour tout t ∈ R :
D’autre part, puisque C ∈ S+ ème  t 
n , en notant Ei le i vecteur de
 f (t) = Min X (A + t B)X

||X ||2 =1
la base canonique de Mn,1 (R), on a :
  
 g(t) = Max tX (A + t B)X .
cii = t Ei C Ei  0. ||X ||2 =1

479
Soient u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1] . D’autre part :
On a, pour tout X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1 : (X ∗ R)(A +t A)(R X) = (R X)∗ (A +t A)(R X) > 0 ,
   
t
X A + (1 − α)u + αv B X car R X =
/ 0
 t (puisque X = / 0 et R ∈ S++
n ⊂ GLn (R) ⊂ GLn (C) ) et
=t X AX + (1 − α)u + αv X B X ++
A + A ∈ Sn .
t

= (1 − α)(tX AX + u tX B X) + α(tX AX + v tX B X) Ainsi : (λ + λ) ||X||22 > 0, d’où : λ + λ > 0.


  
 (1 − α) f (u) + α f (v)
>0
 (1 − α)g(u) + αg(v). On conclut : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0.
 
Il en résulte, par définition de f (1 − α)u + αv et de
  13.60 a) Puisque A ∈ S+n ⊂ Sn (R), d’après le théorème fon-
g (1 − α)u + αv :
  damental, il existe Ω ∈ On (R),
f (1 − α)u + αv  (1 − α) f (u) + α f (v) D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
 
g (1 − α)u + αv  (1 − α)g(u) + αg(v). De plus, d’après l’exercice 13.9, puisque A ∈ S+
n , on a :

On conclut : f est concave et g est convexe. ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0.


Notons C = Ω−1 BΩ de sorte que : B = ΩCΩ−1 .
13.58 • Puisque A ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda- On a alors :
mental, il existe Ω ∈ On (R),
AB + B A = 0 ⇐⇒ Ω(DC + C D)Ω−1 = 0
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
Soit (µ1 ,. . . ,µn ) ∈ (R∗+ )n quelconque. ⇐⇒ DC + C D = 0.

Notons ∆ = diag (µ1 ,. . . ,µn ), B = Ω∆Ω−1 . Passons aux éléments : D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), C = (ci j )i j .
Il est clair que : B ∈ S++
n . On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
D’après l’hypothèse, on a alors : tr (AB)  0 .
(DC + C D)i j = λi ci j + ci j λ j = (λi + λ j )ci j .
Mais :
  
n
tr (AB) = tr Ω D Ω−1 Ω∆Ω−1 = tr (D ∆) = λi µi . Ainsi : ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (λi + λ j )ci j = 0.
i=1
Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 .

n
Ceci montre : ∀ (µ1 ,. . . ,µn ) ∈ (R∗+ )n , λi µi  0. On a : λi + λ j = 0 ou ci j = 0.
i=1
Comme les λk sont tous  0, si λi + λ j = 0, alors λi = 0 et
• Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé. Choisissons µi = 1 et faisons tendre
λ j = 0. On a donc :
µ j (pour j =
/ i ) vers 0 par valeurs > 0 . On obtient, par pas-    
sage à la limite : λi  0 . Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ . λi = 0 ou ci j = 0 et λ j = 0 ou ci j = 0 .
D’après l’exercice 13.9, on conclut : A ∈ S+
n. Ceci montre : DC = 0 et C D = 0, puis :

AB = Ω(DC)Ω−1 = 0 et B A = Ω(C D)Ω−1 = 0 .


13.59 Puisque S ∈ S++
n , d’après l’exercice 13.11, il existe
b) L’exemple suivant convient :
R ∈ S++
n telle que : S = R 2 .

1 0 0 0
Alors : S A = R A = R(R AR)R ,
2 −1
A= ∈ S+
2 − {0}, B = ∈ S+
2 − {0} ,
0 0 0 1
donc S A est semblable à R AR.
Soit λ ∈ SpC (A) = SpC (R AR) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} dans lequel on a : AB = B A = 0 .
tel que : (R AR)X = λX . On a alors, en utilisant la notion de
transconjuguée et la norme hermitienne sur Mn,1 (C) : 13.61 Puisque A ∈ S++
n , d’après l’exercice 13.9, les valeurs
propres de A sont toutes > 0 , donc A est inversible. On a,
(X ∗ R)(A +t A)(R X) = X ∗ (R AR)X + X ∗ (R tAR)X  2
   ∗ pour tout (X,Y ) ∈ Mn,1 (R)
= X ∗ (R AR)X + (R AR)X X = X ∗ λX + (λX )∗ X

0 t
Y 1 0 −tY A−1 X Y A−1
t
∗ ∗
= λX X + λX X = (λ + λ)||X||22 . = ,
X A −A−1 X A−1 0 In

480
d’où, en passant aux déterminants : 13.63 Soient A ∈ S++ +
n , B ∈ Sn .

−ϕ(X,Y ) det (A−1 ) = −tY A−1 X . Puisque A ∈ S++


n ⊂ GLn (R) , A est inversible.
 
Ainsi : ϕ(X,Y ) =t Y det (A)A−1 X. On a alors : In + AB = A(A−1 + B).

Comme A ∈ S++ −1
∈ S++ • Comme A ∈ S++
n , on a : A
−1
∈ Sn (R) et :
n , on a det (A) > 0, A n , donc
det (A)A−1 ∈ S++
n . ∀ X ∈ Mn,1 (R) − {0},tX A−1 X
Il en résulte, d’après l’expression matricielle des fbs, que ϕ est = (tX A−1 )A(A−1 X) =t (A−1 X)A(A−1 X) > 0,
un produit scalaire sur Mn,1 (R).
donc : A−1 ∈ S++
n .

13.62 • D’abord, il est clair que tHn = Hn , donc : Hn ∈ Sn (R). • Comme A−1 ∈ S++ n et B ∈ S+ n , on a A
−1
+ B ∈ Sn (R) et,
 1 pour tout X ∈ Mn,1 (R) − {0} :
1
Remarquons : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt.
k X (A−1 + B)X = tX A
t −1
B X > 0 ,
X + tX
  0
x1
 .  >0 0
• Soit X =  ..  ∈ Mn,1 (R). On a :
donc : A−1 + B ∈ S++
n ⊂ GLn (R) .
xn
• Enfin, comme A ∈ GLn (R) et A−1 + B ∈ GLn (R) , on dé-
1
X Hn X =
t
xi xj duit : A(A−1 + B) ∈ GLn (R) .
1i, j n
i + j −1
On conclut : In + AB ∈ GLn (R).
 1
= t i+ j−2 xi x j dt
1i, j n 0 13.64 Soit S ∈ S+n .
 1 • D’après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
= t i+ j−2 xi x j dt D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : S = ΩDΩ−1 .
0 1i, j n
De plus, comme S ∈ S+
n , d’après l’exercice 13.9 :
 1
n
n
= t i−1 xi t j−1 x j dt ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi  0 .
0 i=1 j=1  1/n n 1/n
On a alors : 1 + det (S) =1+ λi
 1
n 2
i=1
= t i−1 xi dt  0,  1/n  
n 1/n
0 i=1 et : det (In + S) = (1 + λi ) .
donc : Hn ∈ S+
n.
i=1
  Il suffit donc de montrer :
x1
 .   1/n  1/n
• Soit X =  ..  ∈ Mn,1 (R) tel que tX Hn X = 0. Avec les no-
n n
1+ λi  (1 + λi ) .
xn i=1 i=1
tations précédentes, on a donc :
S’il existe i ∈ {1,. . . ,n} tel que λi = 0, alors l’inégalité vou-
 1 n 2 lue est triviale.
t i−1 xi dt = 0 .
0
Supposons désormais : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi > 0.
i=1

n • Considérons l’application
Comme l’application polynomiale t −→ t i−1 xi est conti-
i=1 ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) .

n
nue, il en résulte : ∀ t ∈ [0 ; 1], t i−1 xi = 0. L’application ϕ est deux fois dérivable sur R et, pour tout t ∈ R :
i=1
et et

n ϕ (t) = , ϕ
(t) =  0.
Ainsi, le polynôme xi Xi−1 s’annule en une infinité de 1 + et (1 + et )2
i=1 Ceci montre que ϕ est convexe.
points, donc est le polynôme nul, d’où :
D’après l’inégalité de Jensen, on a donc :
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi = 0 ,
1 n 1 n
∀ t1 ,. . . ,tn ∈ R, ϕ ti  ϕ(ti ) (1) .
puis : X = 0. n i=1 n i=1
On conclut : Hn ∈ S++
n . Mais :
481
 
  t

1 n 1 n
 A t
V A U Ip 0
(1) ⇐⇒ ln 1 + exp ti  ln (1 + eti ) 
 t =
n i=1 n i=1  U t
B V B 0 In− p
⇐⇒
t


1/n 
1/n 
 A U A t
V Ip 0
n n 
 =
⇐⇒ 1 + eti  (1 + eti ) . V B t
U t
B 0
In− p
i=1 i=1 t
A A +t V V = I p
En appliquant cette inégalité à ti = ln λi , on conclut à l’inégalité ⇒
demandée. V tV + B tB = In− p .

D’après l’exercice 12.49, on déduit :


13.65 a) Supposons (x1 ,. . . ,x p ) obtusangle.
det (tA A) = det (I p −t V V ) = (−1) p χtV V (1)

p−1
Soit (α1 ,. . . ,α p−1 ) ∈ R p−1 tel que αi xi = 0. = (−1)n− p χV tV (1) = det (In− p − V tV ) = det (B tB),
i=1
d’où :

p−1
Considérons y = |αi |xi . , On a :  2  2
det (A) = det (tA A) = det (B tB) = det (B) ,
i=1
  2   2   2
 p−1   p−1   p−1  et donc : |det (A)| = |det (B)|.
||y||2 =  |αi |xi  =  |αi |xi  −  αi xi 
i=1 i=1 i=1 • On a : A A ∈
t
S+
n .
  
=0 Soit λ ∈ Sp (tA A) . Il existe X ∈ M p,1 (R) − {0} tel que
  
p−1
A AX = λX. Puisque tA A +t V V = I p ,
t
= |αi |2 ||xi ||2 + 2 |αi | |α j |(xi | x j )
i=1 1i< j  p−1 on a alors : tX (tA AX) +t X tV V X =t X X,

p−1  
d’où : λ||X||2 + ||V X||2 = ||X||2 ,
− αi2 ||xi ||2 + 2 αi α j (xi | x j )
i=1 1i< j  p−1
et donc : λ||X||2  ||X||2 .
  
=2 |αi | |α j | − αi α j (xi | x j )  0, Comme ||X|| > 0, il s’ensuit : λ  1.
1i< j  p−1
     
0 <0 Ainsi : Sp (tA A) ⊂ [0 ; 1] .
d’où : y = 0. Il s’ensuit : Comme tA A est diagonalisable dans M p (R), il en résulte :

 det (tA A) ∈ [0 ; 1] .
 p−1 p−1
 2
0 = (x p | y) = x p  |αi |xi = |αi | (x p | xi ) . Mais : det (tA A) = det (A) .
i=1 i=1
   
0 <0 On conclut : |det (A)| ∈ [0 ; 1] .
Il en résulte : ∀ i ∈ {1,. . . , p − 1}, |αi | = 0, De même : |det (B)| ∈ [0 ; 1].
d’où : ∀ i ∈ {1,. . . , p − 1}, αi = 0.
Ceci montre que la famille (x1 ,. . . ,x p−1 ) est libre. 13.67 a) 1) Puisque S ∈ S+n ⊂ Sn (R) , d’après le théo-
b) S’il existait une famille obtusangle (x1 ,. . . ,x p ) telle que rème fondamental, il existe P ∈ On (R) telle que
p  n + 2 , alors, d’après a), la famille (x1 ,. . . ,x p−1 ) serait libre S = P D tP = P D P −1 , où D = diag (λ1 ,. . . ,λn ).
et de cardinal  n + 1, dans un ev de dimension n, contra- Notons P = ( pi j )i j. On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2, par pro-
diction. n
duit matriciel : si j = pik λk p jk .
On conclut que, dans un eve de dimension n, il n’existe pas de k=1
famille obtusangle de cardinal  n + 2.
En particulier, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
Remarque : On peut, dans tout eve de dimension n, construire

n
une famille obtusangle de cardinal n + 1. sii = 2
λk pik .
k=1


Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé.
A U
13.66 • Notons Ω = . On a :
V B Puisque les pik2
,(1  k  n) sont des réels  0 tels que
t n
ΩΩ = In ,
2
pik = 1, (car P est orthogonale) et que f est convexe, on
Ω ∈ On (R) ⇐⇒ k=1
ΩtΩ = In a, d’après l’inégalité de Jensen :
482

n

n
On a alors :
f (sii ) = f 2
pik λk  2
pik f (λk ) .
k=1 k=1 (A − γ In )(A − γ In ) = tA A − γA − γ tA + γ2 In = γ2 In ,
t

D’où, en sommant pour i de 1 à n : 1


donc, en notant Ω = A − In , on a : tΩΩ = In ,

n 
n 
n
γ
f (sii )  2
pik f (λk )
c’est-à-dire : Ω ∈ On (R) .
n 

i=1 i=1 k=1


 n 
n
• Nous allons appliquer l’inégalité de Hadamard, cf exercice
= 2
pik f (λk ) = f (λk ), 
1/2
n n
k=1 i=1 k=1
13.67 b) : |det (A)|  ai2j .

n
i=1 j=1
car : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, 2
pik = 1,
i=1 Notons Ω = (ωi j )i j .
puisque P est orthogonale. On a alors, puisque A = γΩ + γIn :
2) • Supposons d’abord S ∈ S++
n . On a alors : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, aii = γωii + γ
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, sii =t Ei SEi > 0 , ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i =
/ j ⇒ ai j = γωi j .
et, d’après l’exercice 13.9 : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk > 0. D’où, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
Considérons l’application 
n  
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − ln x , ai2j = aii2 + ai2j = (γωii + γ)2 + γ2 ωi2j
j=1 j=
/ i j=
/ i
qui est convexe. On peut adapter le résultat de 1) (où f était 
n

convexe sur [0 ; +∞[) et on obtient : = γ2 + 2γ2 ωii + γ2 ωi2j = 2γ2 + 2γ2 ωii  4γ2 .
j=1

n 
n   
f (sii )  f (λk ) . =1
i=1 k=1  1/2

D’où : |det (A)|  (4γ2 )n = (2γ)n = (α + β)n .

n 
n n
Mais : f (sii ) = − ln (sii ) = − ln sii
i=1 i=1 i=1

n 
n 
n
13.69 Notons A(D) l’aire d’un domaine simple D de R2 .
et : f (λk ) = − ln λk = − ln λk .
k=1 k=1 k=1
• On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :

n 
n
a ji = A(D j ∩ Di ) = A(Di ∩ D j ) = ai j ,
On déduit : sii  λk = det (D) = det (S).
i=1 k=1
donc : A ∈ Sn (R) .
• Si S ∈ S+
n et S ∈ / S++
n , alors 0 est valeur propre de S, donc
• Notons, pour tout domaine simple D de R2 , ϕ D la fonction
det (S) = 0 , et, d’autre part, les sii sont tous  0, d’où l’in-
caractéristique de D, définie par :
égalité voulue.
1 si M ∈ D
b) Soit A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Notons S = AtA ∈ S+
n .
ϕ D : R2 −→ R, M −→

n
D’après a) 2) : det (S)  sii . 0 si M ∈ / D.
i=1
 2 Il est clair que, pour tous domaines simples D,D  de R2 :
Mais : det (S) = det (A A) = det (A) ,
t
ϕ D ∩ D = ϕ D ϕ D .

n
et, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : sii = ai2j . On a donc, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 :
j=1 
 n 
2  n  ai j = A(Di ∩ D j ) = ϕ Di ∩ Dj (x,y) dx dy
On déduit : det (A)  ai2j . R2

i=1 j=1
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y) dx dy.
 n 
n 1/2 R2
On conclut : |det (A)  ai2j .  
i=1 j=1
x1
 . 
D’où, pour tout X =  ..  ∈ Mn,1 (R) :
13.68 • Puisque tA A = αA + β tA, on déduit, en transposant : xn
A A = α tA + βA , puis, en additionnant et en notant
t

α+β t X AX =
t
ai j xi x j
γ= : A A = γA + γ tA. 1i, j n
2
483
 

donc : AS ∈ Sn (R). Notons B = AS.


= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y) dx dy xi x j
1i, j n R2 Puisque S ∈ S++
n ⊂ GLn (R), on déduit : A = B S −1 .
 

Puisque S ∈ S++
n , on a S
−1
∈ S++
n . D’après l’exercice 13.11,
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y)xi x j dx dy
R2 1i, j n il existe R ∈ S++
n telle que : S −1 = R 2 .
 
2
n
On a alors : A = B R 2 = R −1 (R B R)R,
= ϕ Di (x,y)xi dx dy  0.
R2 i=1
ce qui montre que A est semblable à R B R.

On conclut : A ∈ S+ Mais : t (R B R) = tR tB tR = R B R,
n.
donc : R B R ∈ Sn (R).
D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable dans
13.70 Notons S = AtA =t A A.
Mn (R). Puisque A est semblable à R B R et que R B R est
Il est clair que S ∈ Sn (R) . D’après le théorème fondamental, diagonalisable dans Mn (R), on conclut que A est diagonali-
il existe P ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles sable dans Mn (R).
que : S = P D P −1 .
Notons B = P −1 A P, de sorte que : A = P B P −1 . 13.72 a) Soit S ∈ S+n . D’après le théorème fondamental, il
On a : AS = A(tA A) = (AtA)A = S A, existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que :
donc : S = ΩDΩ−1 .
De plus, puisque S ∈ S+
n , d’après l’exercice 13.9 :
B D = (P −1 A P)(P −1 S P) = P −1 (AS)P
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0 .
= P −1 (S A)P = (P −1 S P)(P −1 A P) = D B.
 1/n   n 1/n
Passons aux éléments. Notons B = (bi j )i j . On a alors : Alors : det (S) = λi
i=1
BD = DB 1 1 n
et tr (S) = λi .
n n i=1
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , bi j d j = di bi j
D’après la comparaison entre moyenne arithmétique et moyenne
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (d j − di )bi j = 0 géométrique pour des réels  0, on a :
  
1/n
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i = / j ⇒ bi j = 0 , n
1 n
λi  λi ,
n i=1
car d1 ,. . . ,dn sont deux à deux distincts, par hypothèse. i=1

Ceci montre que B est diagonale, donc symétrique.  1/n 1


d’où : det (S)  tr (S).
On a alors : n
b) 1) Soit A ∈ Mn (R). Notons S =t A A . D’après l’exercice
A =t (P B P −1 ) = tP −1tB tP = P B P −1 = A .
t
13.17 : S ∈ S+n . Il s’ensuit, d’après a) :
 1/n 1
det (S)  tr (S) .
13.71 • (i) ⇒ (ii) : n
Mais :
Supposons A diagonalisable dans Mn (R) . Il existe  2
P ∈ GLn (R), D ∈ Dn (R) telles que : A = P D P −1 . On a det (S) = det (tA A) = det (tA) det (A) = det (A) .
donc :
n/2
1 t
On conclut : |det (A)|  tr ( A A) .
A = t(P D P −1 ) = tP −1 D tP
t n
= tP −1 P −1 (P D P −1 )P tP = (tP −1 P −1 )A(P tP). 2) Soient A,B ∈ S+
n.

Notons S = P tP. Puisque P ∈ GLn (R), d’après l’exercice • Supposons A ∈ / S++ +


n . Alors, comme A ∈ Sn , 0 est valeur

13.17, on a : S =t P P ∈ S++ propre de A, donc det (A) = 0 . D’autre part, d’après l’exer-
n .
cice 13.55, puisque A,B ∈ S+n , on a : tr (AB)  0 , d’où l’in-
Et : S −1 = (P tP)−1 = tP −1 P −1 . égalité voulue.
On conclut : ∃ S ∈ S++
n , A = S
t −1
AS. • Supposons A ∈ S++
n . D’après l’exercice 13.11, il existe

• Supposons qu’il existe S ∈ S++ telle que : tA = S −1 AS . R ∈ S++


n telle que A = R 2 . On a :
n

On a alors : t (AS) = t S tA = S(S −1 AS) = AS, AB = R 2 B = R(R B R)R −1 ,


484
  
det (A) det (B) = det (AB) = det (R B R) Il est clair que A1 = det(A1 ) ∈ S++
1 .
donc :
tr (AB) = tr (R B R). Supposons A p ∈ S++
p , et décomposons A p+1 en blocs :
De plus, il est clair que R B R ∈ S+
n . t

D’après a), appliqué à S = R B R , on a : Ap Cp


A p+1 = , où C p ∈ M p,1 (R).
 1/n 1 Cp a p+1 p+1
det (R B R)  tr (R B R) .
n

n D'après l'exercice 13.11, il existe R p ∈ S++
p telle que A p = R p .
2

1
On conclut : det (A) det (B)  tr (AB) . Cherchons α ∈ R et L p ∈ M1, p (R) pour que, en
n

Rp L p
notant M = , on ait A p+1 = t M M.
0 α
13.73 Puisque AtA et tA A sont symétriques réelles et que,
On a :
d’après l’exercice 12.49, elles ont le même polynôme carac-

téristique, il existe P,Q ∈ On (R), D ∈ Dn (R) telles que : Rp 0 Rp Lp


t
M M = A p+1 ⇐⇒ t
Lp α 0 α
AtA = P D P −1 et tA A = Q D Q −1 . t

Ap Cp
On a alors : =
Cp a p+1
  
p+1

A A = Q D Q −1 = Q P −1 (AtA)P Q −1
t
⇐⇒ R p2 = A p , R p L p = C p , L p L p + α = a p+1
t t 2
p+1 .
= Q P −1 (AtA)(Q P −1 )−1 .
Comme R p ∈ S++ −1 t
p ⊂ GL p (R) , on peut choisir L p = R p C p .
En notant Ω = Q P −1 , comme P,Q ∈ On (R) , on a :
Alors :
Ω ∈ On (R) . Ceci montre que AtA et tA A sont orthogo-
nalement semblables.
t
L p L p + α2 = a p+1 p+1

⇐⇒ C p R −1 −1 t
p R p C p + α = a p+1
2
p+1

13.74 a) α) Supposons A ∈ S+
n, et soit p ∈ {1,. . . ,n}. ⇐⇒ α = a p+1 2
p+1 − C p A−1
p Cp.
t

 
x1
 .  Il suffit donc de montrer : a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp > 0 .
t
Soit X =  ..  ∈ M p,1 (R) ; complétons X en
Remarquons :
xp

X  = ( x1 . . . x p 0 . . . 0 ) ∈ Mn,1 (R) . Ap t
Cp A−1
p −A−1 t
p Cp

n , on a X AX  0.
Comme A ∈ S+ t   Cp a p+1 0 1
p+1

 

Mais : X AX = X A p X,
t t Ip 0
= ,
d'où tX A p X  0. Ainsi : A p ∈ S+p . C p A−1
p a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp

Puisque A p ∈ S+p , d'après le théorème fondamental, il existe d'où, en passant aux déterminants:
(λ1 ,. . . ,λ p ) ∈ (R+ ) p et  ∈ O p (R) tels que, en notant
det(A p+1 )det(A−1
p ) = a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp.
t
D = diag(λ1 ,. . . ,λ p ), on ait A p = D−1 .
p
Comme, par hypothèse, det(A p ) > 0 et det(A p+1 ) > 0, on dé-
D'où : det(A p ) = det(D) = λi  0.
i=1 duit : a p+1 p+1 − C p A−1
p C p > 0 , et on choisit, par exemple,
t

β) La réciproque de α) est fausse (si n  2 ), comme le montre α > 0 convenant.


l'exemple A = −E22 (matrice élémentaire). En effet, tous les Rp L p


mineurs de Gauss de A sont nuls, mais A ∈ / S+ Alors M = ∈ GL p+1 (R) ,
n , puisque 0 α
t
E2 A E2 = −1 < 0.
et donc A p+1 = t M M ∈ S++
p+1 , ce qui établit la récurrence.
γ) 1) Soit A ∈ S++
n . En raisonnant comme plus haut (solution
b) L'application f : S+n −→ R définie par :
n
de a) α) ), on obtient, pour tout p de {1,. . . ,n}, det(A p ) > 0.  
γ) 2) Réciproquement, supposons : ∀A ∈ S+ n, f (A) = det(A1 ),. . . ,det(An )
 
est continue, et d'après a) γ) , S++
n = f −1 ]0; +∞[n .
∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det(A p ) > 0.
Comme ]0; +∞[n est ouvert dans Rn , on en conclut que S++
n

Montrons : ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, A p ∈ S++ est ouvert dans S+ .


p , par récurrence (bor- n

née) sur p. Il en résultera, en particulier, A = An ∈ S++


n . De même, S++
n est ouvert dans Sn (R).

485
 
c) Notons, pour p ∈ N∗ , D p = det(A p ) = det (a |i− j| )1ii j  p . • Cas α = 0
On a, par développement par rapport à la première ligne : On a alors :
∀ p ∈ N∗ , D p+1 = (1 − a 2 )D p , ∀X 1 ∈ Mn,1 (R), ∀x ∈ R , 2x t C X 1 + t X 1 S1 X 1  0 ,
d’où, par une récurrence immédiate :
∀ p ∈ N∗ , D p = (1 − a 2 ) p−1 . d'où : ∀X 1 ∈ Mn,1 (R), (t C X 1 = 0 et tr
X 1 S1 X 1  0),
et donc : C = 0 et S1 ∈ S+ n.
Ainsi : ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det(A p ) = (1 − a 2 ) p−1 > 0 .
D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle
On conclut, en utilisant a) γ) : A ∈ S++
n .

0 0
que S1 = T1 T1 , d'où, en notant T =
t
:
13.75 a) ⇒ : 0 T1
Récurrence sur n. T ∈ Tn+1,s (R) et S = t T T.
La propriété est évidente pour n = 1.
⇒ :
Supposons-la vraie pour un n de N∗ , et soit S ∈ S+ n+1 .
S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors, pour toute X
Décomposons S en blocs :

de Mn,1 (R):
α tr C
S= , où α ∈ R, C ∈ Mn,1 (R), S1 ∈ Sn (R).
C S1 t
X S X = t X t T T X = t (T X)T X = ||T X||22  0,

Nous allons déterminer β ∈ R, L ∈ M1,n (R), T1 ∈ Tn,s (R) de et donc : S ∈ S+


n.

β L b) ⇒ :
façon qu'en notant T = , on ait S = t T T.
0 T1
Soit S ∈ S++
n .
On a :



D'après a), il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T.
α tC β 0 β L  2
S = T T ⇐⇒
t
= t t Comme : det(T ) = det(t T T ) = det(S) = / 0,
C S1 L T1 0 T1
 
/ 0, et donc T ∈ GLn (R) .
on a det(T ) =
⇐⇒ β2 = α, βL = t C, t L L + t T1 T1 = S1 .

⇒ :
x
Soient x ∈ R , X 1 ∈ Mn,1 (R), X = . S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors (cf. a)) S ∈ S+
n,
X1  2
et : det(S) = det(T ) = / 0,
n+1 , on a X S X  0 , c'est-à-dire, en dévelop-
Puisque S ∈ S+ t

pant : donc S ∈ S+ ++
n ∩ GLn (R) = Sn .

Remarque : Pour b), ⇒, on peut utiliser le procédé d'or-


αx 2 + 2x t C X 1 + t X 1 S1 X 1  0.
thogonalisation de Schmidt, appliqué à la base canonique B0
En particulier, en remplaçant x par 1 et X 1 par 0, on déduit de Mn,1 (R) et au produit scalaire de matrice S dans B0 .

α  0 . En choisissant β = α, on a donc β 2 = α.
• Cas α > 0 13.76 Puisque A ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental,
1 il existe Ω ∈ On ,(R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles
Notons L = √ t C. On a, pour tout X 1 de Mn,1 (R), en rem-
α que : A = ΩDΩ−1 .
1 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : AX = λn X.
plaçant plus haut x par − t C X 1 :
α
1 On a : X AX = λtnX X = λn ||X||2 .
t

− (t C X 1 )2 + t X 1 S1 X 1  0,    
α x1 |x1 |
 .   . 
c'est-à-dire : t
X 1 (S1 − t L L)X 1  0. Notons X =  ..  et 
X =  ..  ∈ Mn,1 (R).
Ainsi, S1 − t L L ∈ S+
n. xn |xn |

D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle On a : X AX =
t
ai j xi x j .
que S1 − t L L = t T1 T1 . 1i, j n

β L Puisque les ai j sont tous  0, on déduit :


En notant T = , on obtient ainsi :
0 T1    
 
|tX AX| =  ai j xi x j   ai j |xi | |x j | =t 
X A
X.
T ∈ Tn+1,s (R) et S = t T T. 1i, j n 1i, j n

486

Notons Y = Ω−1  X , de sorte que : 
X = ΩY , et notons Ω−1
1 Ai Ω1 ∈ Dr (R)
  ∀ i ∈ I, .
y1 Ω−1
2 Ci Ω2 ∈ Dn−r (R)
 . 
Y =  ..  . On a alors :

Ω1 0
yn En notant Ω = Ω , on a alors facilement :
0 Ω2
t
X A
X =t (ΩY )A(ΩY ) =t Y tΩAΩY Ω  ∈ On (R) et :
n 
n 
n
=t Y DY = λi yi2  λ1 yi2 = λ1 yi2 ∀ i ∈ I, Ω−1 Si Ω ∈ Dn (R).
i=1 i=1 i=1

= λ1 ||Y || = λ1 ||Ω Y || = λ1 || 
2 −1 2
X||2 = λ1 ||X||2 . 13.78 • Puisque A ∈ S+n ⊂ Sn (R) , d’après le théorème
fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
Ainsi : |λn | ||X||2 = |tX AX| t 
X A
X  λ1 ||X||2 .
D = diag (λk ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
Comme ||X||2 > 0, on conclut : |λn |  λ1 . 1k n

De plus, comme A ∈ S+
n , d’après l’exercice 13.9, on a :
13.77 Récurrence sur n.
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk  0 .
La propriété est triviale pour n = 1.
Notons, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , µk = P(λk ) ∈ R+
Supposons-la vraie pour tout p de N∗ tel que p < n, et soient
I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d'éléments de Sn (R) et  = diag (µk ) . On a donc :
1k n
commutant deux à deux.
P(A) = P(ΩDΩ−1 ) = ΩP(D)Ω−1 = ΩΩ−1 .
Le cas (∀ i ∈ I, Si ∈ R In ) est trivial.
Puisque l’application R+ −→ R+ , λ −→ P(λ)
Supposons donc qu'il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn .
est injective, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale,
D'après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R), il existe Q ∈ R[X] tel que :
D ∈ Dn (R) telles que Si0 = ΩDΩ−1 .
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, Q(µk ) = λk .
Comme Si0 ∈ / RIn , les éléments diagonaux de D ne sont pas

On a alors :
λ0 Ir 0  
tous égaux. On peut donc supposer D = , où
0 D Q(∆) = diag Q(µk ) = diag (λk ) = D ,
1 k  n 1 k  n
λ0 ∈ R, r ∈ {1,. . . ,n − 1} , D  ∈ Dn−r (R) à termes diago-
puis :
naux =/ λ0.
 
Pour chaque i de I, décomposons Ω−1 Si Ω en blocs : Q P(A) = Q(Ω∆Ω−1 ) = Ω Q(∆)Ω−1 = Ω D Ω−1 = A .

Ceci montre que A est un polynôme en P(A). De même,
Ai Bi
Ω−1 Si Ω = t , B est un polynôme en P(B). Comme P(A) = P(B), il en ré-
Bi Ci
sulte que A et B sont des polynômes d’une même matrice, donc
où Ai ∈ Sr (R), Bi ∈ Mr,n−r (R), Ci ∈ Sn−r (R). A et B commutent.
Comme les Si (i ∈ I ) commutent deux à deux, en particu- • D’après l’exercice 13.77, puisque A,B ∈ Sn (R) et
lier : ∀ i ∈ I, Si Si0 = Si0 Si . AB = B A, A et B sont simultanément orthodiagonalisables,
c’est-à-dire qu’il existe R ∈ On (R), E,F ∈ Dn (R) telles que :
En effectuant un produit par blocs, on en déduit :
A = R E R −1 et B = R F R −1 .

∀ i ∈ I, λ0 Bi = Bi D  , P(A) = P(R E R −1 ) = R P(E)R −1
On a alors :
c'est-à-dire : ∀ i ∈ I, Bi (D  − λ0 In−r ) = 0 . P(B) = P(R F R −1 ) = R P(F)R −1 ,

Mais D  − λ0 In−r est inversible, d'où : ∀ i ∈ I, Bi = 0. donc, puisque P(A) = P(B), on a : P(E) = P(F).
 Notons E = diag (αk ), F = diag (βk ) ,
Ai A j = A j Ai 1k n 1k n
On déduit alors : ∀ (i, j) ∈ I 2 , .
Ci C j = C j Ci où α1 ,. . . ,αn , β1 ,. . . ,βn ∈ R+ .

On peut donc appliquer l'hypothèse de récurrence aux deux On a donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, P(αk ) = P(βk ).
familles (Ai )i∈I et (Ci )i∈I . Comme P|R+ est injective, il s’ensuit :
Il existe donc Ω1 ∈ Or (R) et Ω2 ∈ On−r (R) ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, αk = βk ,
telles que : d’où E = F , puis : A = B.
487

13.79 Notons D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) . Il existe donc et donc : Inf Sup t
XSX  λr+1 .
Ω ∈ On (R) telle que : S = ΩDΩ−1 . F∈Fr X∈F et tX X=1

Pour i ∈ {1,. . . ,n}, notons Ci le i-ème vecteur de la base ca- 2) Soit F ∈ Fr.
nonique de Mn,1 (R), et, pour tout r ∈ {0,. . . ,n − 1} , notons
Comme dim (F) = n − r et dim (Er+1 ) = r + 1, on a :
Er+1 = Vect (ΩC1 ,. . . ,ΩCr+1 )
et Er = Vect (ΩCr+1 ,. . . ,ΩCn ). dim (F) + dim (Er+1 ) = n + 1 ,
1) Soit X ∈ Er . donc nécessairement : F ∩ Er+1 =
/ {0}.

n
Il existe (xr+1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn−r tel que X = xi ΩCi . Il existe donc X ∈ F ∩ Er+1 − {0} . Ensuite, il existe
i=r+1

r+1
On a alors : (x1 ,. . . ,xr+1 ) ∈ Rr+1 tel que X = xi ΩCi .
i=1

n 
n 
n
SX = xi SΩCi = xi ΩDCi = xi λi ΩCi , 
r+1
i=r+1 i=r+1 i=r+1 On a alors : SX = xi λi ΩCi ,
i=1
puis, comme (ΩCi )i est orthonormale :
puis, comme (ΩCi )i est orthonormale :

n 
n
XSX =
t
xi (xi λi ) = λi xi2 
r+1 
r+1
i=r+1 i=r+1
t
XSX = λi xi2  λr+1 xi2 = λr+1 tX X .

n i=1 i=1
 λr+1 xi2 = λr+1
t
X X.
i=r+1 Ceci montre : Sup t
X S X  λr+1 .
X∈F et tX X=1
Ceci montre :

t  Il en résulte : Inf Sup t


XSX  λr+1 .
∀ X ∈ Er , X X = 1 ⇒t X S X  λr +1 , F∈Fr X∈F et tX X=1

d’où : Sup X S X  λr+1 ,


t
Finalement : λr+1 = Inf Sup t
XSX .
X∈E r et tX X=1 F∈Fr X∈F et tX X=1

488
Géométrie CHAPITRE 14

Plan Thèmes abordés dans les exercices


Les méthodes à retenir 490 • Détermination de l’enveloppe d’une famille de droites du plan (PT)
Énoncés des exercices 493 • Détermination de la développée d’une courbe du plan (PT)
Du mal à démarrer ? 496 • Détermination des développantes d’une courbe du plan (PT)
Corrigés 499 • Reconnaître si une courbe de l’espace est plane, et si oui, déterminer son plan
• Calcul d’une abscisse curviligne, d’une longueur d’arc
• Détermination de la tangente en un point régulier d’un arc paramétré
• Détermination la normale ou/et du plan tangent en un point régulier d’une sur-
face
• Réduction des quadriques
• Détermination de toutes les droites tracées sur une surface donnée
• Former une EC d’un cylindre donné par une directrice et la direction des géné-
ratrices (PT)
• Reconnaître un cylindre sur son EC (PT)
• Former une EC d’un cône donné par le sommet et une directrice (PT)
• Reconnaître un cône sur son EC (PT)
• Reconnaître si une surface est réglée, développable (PT).

Points essentiels du cours


pour la résolution des exercices
• Théorème donnant l’enveloppe d’une famille de droites (Dt )t∈I du plan à par-
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

tir d’une EC de Dt (PT)


• Les deux caractérisations de la développée d’une courbe du plan : lieu du
centre de courbure, enveloppe des normales (PT)
• Caractérisation des développantes d’une courbe du plan par la formule :
−−→ −→ −

O M = OC + (s0 − s) T (PT)
• Formule donnant la dérivée de l’abscisse curviligne sur un arc paramétré
• Vecteur directeur de la tangente en un point régulier d’un arc paramétré
• Pour une surface S donnée par une EC F(x,y,z) = 0, le plan tangent à S en
−−→
un point régulier M(x,y,z) de S est orthogonal à grad F(x,y,z)
489
Chapitre 14 • Géométrie

• Pour une surface S donnée par une RP (u,v) −→ M(u,v), le plan tangent à
−→ −→
∂M ∂M
S en un point régulier M(u,v) de S est normal à (u,v) ∧ (u,v)
∂u ∂v
• Le tableau des quadriques sur leur équation réduite
• Définition des cylindres, cônes, surfaces de révolution, surfaces réglées, sur-
faces développables (PT)
• Forme de l’EC d’un cylindre, d’un cône, d’une surface de révolution (PT)
• Définition des surfaces réglées (PT)
• Caractérisation des surfaces développables parmi les surfaces réglées. (PT)

Les méthodes à retenir


Par commodité, on utilise les abréviations suivantes :
RP pour : représentation paramétrique
EC pour : équation cartésienne
SEC pour : système d’équations cartésiennes.

Obtenir d’abord une EC a(t)x + b(t)y + c(t) = 0 de Dt .


Une RP de l’enveloppe C de (Dt )t∈I est obtenue en résolvant le sys-
tème de deux équations formé par l’EC de Dt et l’équation de la
Pour déterminer « droite-dérivée »:
l’enveloppe C 
d’une famille de droites (Dt )t∈I a(t)x + b(t)y + c(t) = 0 Dt

PT a (t)x + b (t)y + c(t) = 0 Dt .


➥ Exercices 14.3, 14.10, 14.11.

Utiliser l’une des deux méthodes suivantes :


• C est le lieu du centre de courbure à Γ.
Sur C, donnée par une RP x = x(t), y = y(t), calculer successi-
−→ − →
Pour déterminer vement x , y , s 2 , s ,tan ϕ, ϕ , R, T , N , et enfin le centre de
la développée C courbure I en M à Γ, et en déduire une RP de C, qui est le lieu de
d’une courbe Γ I lorsque M décrit Γ.
donnnée par une RP PT ➥ Exercices 14.12, 14.23.
• C est l’enveloppe des normales à Γ. Former une EC de la normale
Nt en le point courant M de Γ puis chercher l’enveloppe de la famil-
le de droites (Nt )t .

490
Les méthodes à retenir

Sur C, donnée par une RP, calculer successivement x , y , s 2 ,


Pour déterminer −→
PT s , s, T . Une RP d’une développante Γs0 de C est alors donnée par :
les développantes
−−→ −→ −

d’une courbe C O M = OC + (s0 − s) T , où le point C est le point courant de la
courbe C.
➥ Exercice 14.13.

• Essayer d’éliminer le paramètre t entre x(t), y(t), z(t) , de façon à


obtenir une EC de plan.
➥ Exercices 14.1, 14.14
Pour montrer
qu’une courbe • Chercher (A,B,C,D) ∈ R4 , tel que (A,B,C) =
/ (0,0,0), et tel que :
donnée par une RP ∀ t, Ax(t) + By(t) + C z(t) + D = 0.
est plane
En particulier, se rappeler qu’un polynôme P est le polynôme nul si et
seulement si P s’annule en une infinité de points.
➥ Exercice 14.14.

Appliquer la formule du cours, pour la dérivée de l’abscisse curvi-




 2  2  2
Pour calculer ligne : s (t) = x (t) + y (t) + z (t) , puis, pour la lon-
une abscisse curviligne  b 
 
sur un arc paramétré gueur d’un arc : L = |s(b) − s(a)| =  s (t) dt .
a

➥ Exercice 14.2.

• Si la surface S est donnée par une EC F(x,y,z) = 0, où F est de


classe C 1 sur un ouvert de R3 , la normale à S en un point régulier
M(x,y,z) de S est la droite passant par M et dirigée par
−−→
grad F(x,y,z), et le plan tangent en M à S admet pour EC :
(X − x)Fx (x,y,z) + (Y − y)Fy (x,y,z) + (Z − z)Fz (x,y,z) = 0 .

Pour étudier ➥ Exercices 14.4, 14.16


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

le plan tangent
ou la normale • Si la surface S est donnée par une RP (u,v) −→ M(u,v), où M est
en un point régulier M de classe C 1 sur un ouvert de R2 , la normale à S en un point régulier
d’une surface S −→ −→
∂M ∂M
M(u,v) de S est dirigée par (u,v) ∧ (u,v), et le plan tangent
∂u ∂v
−→
∂M
en M à S est le plan passant par M et dirigé par (u,v) et
∂u
−→
∂M
(u,v).
∂v
➥ Exercice 14.5.
491
Chapitre 14 • Géométrie

Pour étudier −→
dM
la tangente Utiliser le fait que la tangente en M(t) à C est dirigée par .
en un point régulier M(t) dt
d’un arc paramétré C ➥ Exercice 14.15.

Il est d’abord nécessaire de retenir le tableau des quadriques, qui est


dans le cours.
Écrire la matrice Q de la forme quadratique canoniquement associée
à S.
• Si Q est inversible, alors S est une quadrique à centre. Le centre
−−→ −

Pour déterminer Ω(x,y,z) de S est obtenu en résolvant grad F(x,y,z) = 0 . Changer
la nature d’origine, nouvelle origine Ω. Déterminer une base orthonormée (direc-
d’une quadrique S, −
→ − → − → −→ −→ − →
te) ( I , J , K ) de réduction de Q. Dans le repère (Ω ; I , J , K ),
donnée par une EC
F(x,y,z) = 0, S admet une équation réduite. Reconnaître alors la nature de S et
et pour nommer S nommer S.
• Si Q n’est pas inversible, déterminer une base orthonormée (directe)
−→ − → − →
( I , J , K ) de réduction de Q, et écrire l’équation de S dans le

→ − → − →
repère (O ; I , J , K ) . Utiliser des mises sous formes canoniques
de trinômes, pour obtenir une équation réduite de S.
➥ Exercice 14.17.
Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC de la forme :
 x = az + p
Pour déterminer (a,b, p,q) ∈ R4 .
toutes les droites ∆ y = bz + q
tracées sur une surface S Reporter dans l’EC de S. L’inclusion de ∆ dans S se traduit par un
système d’équations d’inconnue (a,b, p,q) . Résoudre ce système.
➥ Exercice 14.24 a)
Pour former une EC Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe un point
−→
d’un cylindre S m(x,y,z) de Γ tel que m M soit colinéaire à −

u , ce qui se traduit par :
dont on donne
PT −→ −→
une directrice Γ ∃ λ,m, m M = λ u , et passer aux coordonnées.
et la direction
des génératrices
➥ Exercice 14.6.
par un vecteur −→u

Mettre l’EC de S sous la forme f (P,Q) = 0, où P,Q sont deux (pre-


Pour reconnaître
PT miers membres d’EC de) plans. Les génératrices de S ont alors pour
un cylindre S sur une EC
direction : P = 0 et Q = 0.
➥ Exercice 14.7.
Pour former Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe un point
une EC d’un cône S −→ −→
dont on donne PT m(x,y,z) de Γ tel que ΩM soit colinéaire à Ω m ce qui se traduit par :
−→ −−→
une directrice Γ ∃ λ,m, ΩM = λ Ω m, et passer aux coordonnées.
et le sommet Ω ➥ Exercice 14.20.
492
Énoncés des exercices

x y

• Essayer de mettre l’EC de S sous la forme f , = 0, auquel cas


PT S est un cône de sommet O. z z

➥ Exercice 14.8
P Q

Pour reconnaître • Essayer de mettre l’EC de S sous la forme f , = 0, où


R R
un cône sur une EC P,Q,R sont des (premiers membres d’EC de) plans, auquel cas S
est un cône dont le sommet Ω est défini par : P = 0, Q = 0, R = 0.
PT Pour trouver Ω on peut chercher un point de S en lequel S n’a pas
−−→ −

de plan tangent, et résoudre grad F(x,y,z) = 0 et F(x,y,z) = 0,
où F(x,y,z) = 0 est l’EC de S.
➥ Exercice 14.21.
Pour montrer −−→ −−→
qu’une surface S, Mettre la RP de S sous la forme : O M(u,v) = m(u) + v G(u).
PT
donnée par une RP, ➥ Exercices 14.9, 14.22.
est réglée

Obtenir d’abord une RP de S sous la forme


−−→ −−→
O M(u,v) = m(u) + v G(u).
Pour décider
si une surface réglée S PT La surface S est développable si et seulement si :
est développable −−→
−−→ −− −→
∀(u,v), det −
→− →− → m (u), G(u), G (u) = 0.
( i , j , k )
Calculer ce déterminant.
➥ Exercices 14.9, 14.22.

Énoncés des exercices


14.1 Courbe plane dans l’espace

π π
Montrer que la courbe C de RP : x = cos t − , y = cos t, z = cos t + ,t ∈R
3 3
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

est plane, déterminer son plan, et reconnaître la nature de C .

14.2 Exemple de calcul d’abscisse curviligne


Calculer l’abscisse curviligne s(t) en tout point M(t) de l’arc paramétré C de RP :

x = et cos t, y = et sin t, z = 2 et , t ∈ R
en prenant comme origine des abscisses curvilignes le point de C de paramètre t = 0.

14.3 Exemple de détermination de l’enveloppe d’une famille de droites du plan


Déterminer, par une RP puis par une EC, l’enveloppe C de la famille de droites :
PT
Dt : t 3 x + 2t y + 2 = 0, t ∈ R∗ .

493
Chapitre 14 • Géométrie

14.4 Condition sur la normale en un point d’une surface


Existe-t-il un point M de la surface S d’EC x 2 + y 2 − z 2 = 1 en lequel la normale soit dirigée par

→u (1, 2, 3) ? par −
→v (3, 2, 1) ?

14.5 Plan tangent en un point d’une surface donnée par une RP


Soit S la surface de RP : x = eu , y = ev , z = uv, (u,v) ∈ R2 .
Montrer que tout point de S est régulier, et déterminer le plan tangent en tout point M(u,v) de S .

14.6 Former une EC d’un cylindre



x 4 + y4 = 1
PT Former une EC du cylindre S de directrice Γ et de génératrices dirigées par le vec-
z=0
teur −

u (1,3,2).

14.7 Reconnaître un cylindre sur son EC


PT Reconnaître la surface S d’EC : z 3 + x 2 − 2x y + y 2 + 2x − 2y − 1 = 0.

14.8 Reconnaître un cône de sommet O sur son EC


PT Reconnaître la surface S d’EC : x 3 + y 3 + z 3 − 2x yz = 0.

14.9 Une surface est-elle réglée, développable ?


Pour chacune des surfaces suivantes, dont on donne une RP de paramètre (u,v) ∈ R2 , est-elle
réglée ? développable ?
u3
PT a) x = u + v, y = 1 + uv, z = − + u 2 v
3
u 2
u3 u2v
b) x = u + v, y = + uv, z = + .
2 3 2
14.10 Exemple de détermination de l’enveloppe d’une famille de droites du plan
Soient p > 0, P la parabole d’EC y 2 = 2 px. Un point M décrit P sauf O. La normale en M à P
PT coupe O x en un point I. On note D la perpendiculaire en I à (I M). Déterminer, par une RP et une
EC, l’enveloppe C de (I M), reconnaître C et tracer C.

14.11 Exemple de détermination de l’enveloppe d’une famille de droites du plan


On considère, pour λ ∈ R∗ , la courbe Γλ de RP :
λ 1 1 λ
PT x= + , y= + , t ∈ R − {−1,0,1}.
t t +1 t t −1
a) Montrer que, pour tout λ ∈ R∗ , Γλ admet une droite asymptote Dλ lorsque t tend vers 0, et
former une EC de Dλ .
b) Déterminer, par une RP puis par une EC, l’enveloppe C de (Dλ )λ∈R∗ , et reconnaître C.

14.12 Exemple de développée


PT Déterminer la développée C de la courbe Γ de RP : x = 3t − t 3 , y = 3t 2 , t ∈ R.

14.13 Exemple de détermination des développantes d’une courbe


Déterminer, par des RP, les développantes de la courbe C de RP :
PT
x = 3 tan2 t, y = 2 tan3 t, t ∈ [0 π/2[.

494
Énoncés des exercices

14.14 Courbe plane dans l’espace


t −1 t +1 1
Montrer que la courbe Γ de RP : x = , y= , z= 2 , t ∈ R − {0,1}
t t −1 t −t
est plane et déterminer son plan.

14.15 Condition sur la tangente en un point d’une courbe


Soit Γ la courbe de RP : x = et cos t, y = et sin t, z = 2 et + 1, t ∈ R.
Montrer que la tangente en tout point M de Γ fait un angle constant avec le plan x Oy .

14.16 Plan tangent contenant une droite donnée


Déterminer le (ou les) plan(s) tangent(s) à la surface S d’EC x 2 + y 2 − z 2 = 1 et contenant la

x =1
droite D de SEC
y = z + 2.

14.17 Réduction des quadriques


Pour chaque quadrique S d’équation donnée, préciser :
• un repère orthonormé (direct) dans lequel S admet une équation réduite
• une équation réduite de S
• la nature de S.

a) 7x 2 + 4x y − 4x z + 4y 2 − 2yz + 4z 2 − 2x + 8y − 14z + 16 = 0
b) 11x 2 − 16x y − 4x z + 5y 2 − 20yz + 2z 2 + 30x − 66y + 24z + 45 = 0
c) x 2 − 2x y + y 2 + 2z 2 + 2x − 5 = 0
d) 2(x + y)(y − z) − 3x = 0
√ √ √ √ √
e) 2x 2 + 3y 2 + z 2 + 2 6 x y + 2 2 x z + 2 3 yz + 2 x + 2 3 y + 4z + 1 = 0 .

14.18 Exemple de nature d’une quadrique


Quelle est la nature de la quadrique S d’EC : (2x + 3y)2 + (y + 2z)2 + (3z − x)2 = 1 ?

14.19 Lieu des points équidistants de deux droites données


Soit (θ,h) ∈ ]0 ; π/2[×]0 ; +∞[ . Former une EC de la surface S lieu des ponts M de E3 équi-
 
x cos θ = y sin θ x cos θ = −y sin θ

distants des deux droites D D
z=h z = −h.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

Quelle est la nature de S ?

14.20 Former une EC d’un cône


Former une EC du cône S de sommet Ω(1,1,1) et de directrice
PT 
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0
Γ
z = 0.

14.21 Reconnaître un cône sur une EC


PT Reconnaître la surface S d’EC : x z 2 + y 3 + 3y 2 − z 2 + 3y + 1 = 0.

495
Chapitre 14 • Géométrie

14.22 Exemple de surface réglée, condition de développabilité


Soit f : R −→ R une application de classe C 1 telle que f (0) = 1. On note S la surface de RP :
PT
x = sin u + v cos u, y = cos u − v sin u, z = f (u) + v eu , (u,v) ∈ R2 .
a) Montrer que S est réglée.
b) Montrer qu’il existe une application f et une seule telle que S soit développable, et déterminer f.

14.23 Exemple de développées successives


On considère la courbe Γ d’EC : y = −ln cos x, x ∈ [0 ; π/2[.
a) Déterminer une RP de la développée C1 de C.
PT
b) Déterminer une RP de la développée C2 de C1 .
c) Tracer C, C1 , C2 sur un même schéma.

14.24 Droites tracées sur une surface, plan tangent


On note S la surface d’EC x 3 + y 3 + z 3 = 1.
a) Déterminer les droites tracées sur S.
b) Montrer que ces droites sont situées dans un même plan P, que l’on déterminera.
c) Quel est le plan tangent à S en chacun des points d’intersection de ces droites deux à deux ?

14.25 Ensemble des points équidistants de deux droites données


Former une EC de la surface S, réunion des droites ∆ de E3 rencontrant les trois droites :
  x = y
x =0 y=0
D1 D2 D3
z=1 z = −1 z = 0.

Du mal à démarrer ?


14.1 Développer cos t −
π
et cos t +
π
, puis combiner de S, de la forme F(x,y,z) = 0. Traduire que −
→u (resp. −
→ v ) diri-
3 3 −−→ −→ −→
ge N par la colinéarité de grad F(x,y,z) à u (resp. v ).
x,y,z pour faire apparaître une EC de plan.
−→ −→
14.2 Calculer x (t), y (t), z (t), ∂M ∂M
14.5 Calculer ∧ en tout point M(u,v) de S, montrer
 2  2  2 ∂u ∂v
puis s (t) = x (t) + y (t) + z (t) , que ce vecteur n’est pas nul, puis écrire une EC du plan passant
 t −→ −→
∂M ∂M
et enfin s(t) = s (u) du. par M(u,v) et dirigé par et .
0 ∂u ∂v
14.3 Résoudre le système formé par l’EC de Dt et l’équation
14.6 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe un
dérivée.
−−→
point m(x,y,z) de Γ tel que m M soit colinéaire à −

u.
14.4 La normale N en tout point M(x,y,z) de S est dirigée par
−−→
grad F(x,y,z), où F(x,y,z) est le premier membre d’une EC 14.7 Grouper les termes pour faire apparaître x − y.

496
Du mal à démarrer ?


x y Ax 2 + 2Bx y + 2C x z + Dy 2 + 2E yz + F z 2
14.8 Montrer que S admet une EC de la forme f , = 0,
z z
+ 2Gx + 2H y + 2I z + J = 0,
donc S est un cône de sommet O.  
A B C
14.9 a) et b) : 1) Mettre la RP de S sous la forme : notons Q =  B D E  ∈ S3 (R).
−−→ −−→ −−→ C E F
O M = m(u) + v G(u).
−−→
−−→ −− −→ • Si Q est inversible, alors S est une quadrique à centre, et le
2) Calculer det − →− →− → m (u), G(u), G (u) . centre Ω(x,y,z) de S est obtenu en résolvant l’équation
( i , j , k )
−−→ −→
14.10 Former une EC de la normale N en M à P, calculer les grad F(x,y,z) = 0 , où F : (x,y,z) −→ Ax 2 + · · · + J.
coordonnées de I, puis former une EC de la droite Dt perpen-
Ayant calculé Ω , on se place dans le repère orthonormé (direct)
diculaire en I à (I M). Enfin, résoudre le système formé par l’EC −
→ − → − →
R = (Ω ; i , j , k ) , et S admet pour EC dans R :
de Dt et l’équation dérivée.
AX 2 + 2B X Y + 2C X Z + DY 2 + 2EY Z + F Z 2 + J1 = 0 ,
14.11 a) On obtient : Dλ : λy − x + λ2 + 1 = 0.
où J1 est à calculer.
b) Résoudre le système formé par l’EC de Dλ et l’équation déri-
vée. On détermine ensuite une base orthonormée (directe)

→ − → − →
( I , J , K ) de réduction de la matrice symétrique réelle Q.
14.12 Calculer successivement : −
→ − → −→
Dans R = (Ω ; I , J , K ) , S admet une EC de la forme :
y λu 2 + µv 2 + νw2 + J1 = 0.
x , y , s par s 2 = x 2 + y 2 et s  0, tan ϕ par tan ϕ = ,ϕ
x
−→ • Si Q n’est pas inversible,on calcule une base orthonormée (direc-
s − → −
→ dM − → −→ − → − → −
→ − → − →
par dérivation, R par R =
, T par T = , N par te) ( I , J , K ) de réduction de Q. Dans R = (O ; I , J , K ),
ϕ ds

→ −
→ S admet une EC de la forme :
N = Rotπ/2 ( T ), et enfin le centre de courbure C en M par
−−→ −
→ λX 2 + µY 2 + ν Z 2 + 2G 1 X + 2H1 Y + 2I1 Z + J = 0 .
MC = R N .
Des mises sous formes canoniques de trinômes permettront
14.13 Calculer successivement : ensuite d’aboutir à une équation réduite.
x , y , s par s 2 = x 2 + y 2 et s  0, s en intégrant, et enfin
14.18 Remarquer que les expressions 2x + 3y, y + 2z, 3z − x
le point courant M d’une développante Γs0 par :
sont liées.
−−→ −−→ −

O M = OC + (s0 − s) T .
14.19 Déterminer un point de D et un vecteur directeur de D. En
14.14 1) 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z :
 2
1 1 déduire, pour tout M(x,y,z) ∈ E3 , l’expression de d(M,D) .
Exprimer x,y,z en fonction de et de , puis combiner  2
t t −1 Faire de même pour d(M,D ) .Traduire ensuite M(x,y,z) ∈ S
1 1  2  
2
x,y,z pour éliminer et . par : d(M,D) = d(M,D ) .
t t −1
2) 2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : 14.20 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe un
−−→ −→
Écrire l’EC générale d’un plan P : point m(x,y,z) de Γ tel que Ω M soit colinéaire à Ωm .

Ax + By + C z + D = 0 , 14.21 Remarquer le groupement de termes :


© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

puis traduire Γ ⊂ P. y 3 + 3y 2 + 3y + 1 = (y + 1)3 .


−−→
14.15 Déterminer un vecteur directeur V1 (t) de la tangente à Γ 14.22 a) Mettre la RP de S sous la forme :
en M(t), puis calculer l’angle θ entre cette tangente et le plan −−→ −−→ −−→
−−→ − → O M = m(u) + v G(u).
x Oy , à l’aide du produit scalaire de V1 (t) et k .
−−→
−−→ −− −→
14.16 Former une EC du plan tangent Π0 en un point quel- b) Calculer det −
→− →− → m (u), G(u), G (u) .
( i , j , k )
conque M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) de S, puis traduire que ce plan contient la 14.23 a) Calculer successivement :
droite D. Ne pas oublier la condition M0 ∈ S. y
x , y , s par s 2 = x 2 + y 2 et s  0, tan ϕ par tan ϕ = ,ϕ
14.17 Pour une quadrique S d’EC, dans un repère orthonormé x

→ − → − → s −

(direct) R = (O ; i , j , k ) : en remarquant ϕ ≡ x [π], R par R= , T par
ϕ

497
Chapitre 14 • Géométrie

−→ Déterminer, en un point d’intersection des droites précédentes,



→ dM − → −
→ −

T = , N par N = Rotπ/2 ( T ), et enfin le centre de le plan tangent, et constater que ce plan est le plan P obtenu
ds
−→ −→ en b).
courbure I en M par M I = R N .
2) 2e méthode : Utilisation de tangentes à des courbes tracées sur
b) Même méthode qu’en a), en remplaçant C1 par C.
une surface :
14.24 a) Soit ∆ une droite de E3 .
Remarquer que, par exemple, le plan tangent en le point de
1) Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC de la forme : D1 ∩ D2 contient D1 et D2 .

x = az + p
(a,b, p,q) ∈ R4 . 14.25 Remarquer que ∆ ne peut pas être horizontale, donc ∆
y = bz + q admet un SEC de la forme :

Traduire ∆ ⊂ S par un ensemble de conditions sur a,b, p,q, x = az + p
(a,b, p,q) ∈ R4 .
puis résoudre ces conditions. y = bz + q
2) Si ∆ est horizontale, par une permutation de lettres, se rame- Traduire que ∆ rencontre D1 , D2 , D3 , et exprimer, par exemple,
ner au cas précédent. b, p,q en fonction de a. On obtient ainsi une droite ∆a , a ∈ R .
Enfin, éliminer a entre les deux équations de ∆a pour obtenir
b) Un plan très simple contient les trois droites obtenues en a).
une EC de la surface S.
c) 1) 1re méthode : Détermination des plans tangents :

498
Corrigés des exercices

14.1 • En développant les formules données dans l’énoncé, 14.3 • Une RP de l’enveloppe C de la famille de droites
la courbe C admet la RP : (Dt )t∈R∗ est obtenue en résolvant le système de deux équations
 √ formé par l’EC de Dt et l’équation dérivée (par rapport à t) :

 1 3  3

 x(t) = cos t + sin t t x + 2t y + 2 = 0

 2 2
y(t) = cos t 3t 2 x + 2y = 0

 √ 

  1

 z(t) = 1 cos t − 3 sin t, −2t + = 

x = 3
3
 x 2 0
t
2 2 ⇐⇒ 2 ⇐⇒
 y = − 3t x 

d’où, en combinant : ∀ t ∈ R, x(t) − 2y(t) + z(t) = 0, 2 y =− 3 .
2t
ce qui montre que C est plane, contenue dans le plan P d’EC :
• Une EC de C est obtenue à partir de la RP précédente en éli-
x − 2y + z = 0. minant t :
• On a, pour tout M(x,y,z) ∈ E3 : 
 1
 
x = 3
 x = x(t) t

 ∃ t ∈ R∗ ,


M ∈ C ⇐⇒ ∃ t ∈ R, y = y(t) y =− 3 .

 2t
 3
z = z(t) 3 −3 2
 x + z = cos t ⇐⇒ x = / 0 et x = − =− y3.
2y 3


⇐⇒ ∃ t ∈ R, y = cos t Une EC de C est donc : 27x + 8y 3 = 0 et x =
/ 0.

 √
x − z = 3 sin t

 x +z = y 14.4 L’application


⇐⇒ x −z 2

y + √
2
= 1. F : R3 −→ R, (x,y,z) −→ x 2 + y 2 − z 2 − 1
3
est de classe C 1 sur R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 :
Ainsi, C = P ∩ S, où P est un plan et S un cylindre elliptique.
On conclut que C est une ellipse. −−→
grad F(x,y,z) = (2x, 2y, −2z) .

−−→ −→
14.2 Les applications x,y,z sont de classe C 1 sur R et, pour D’où : grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ (x,y,z) = (0,0,0),


 x (t) = et ( cos t − sin t) mais (0,0,0) ∈
/ S. Ainsi, tout point de S est régulier.

tout t ∈ R : y (t) = et ( sin t + cos t) La normale N en un point M(x,y,z) de S est dirigée par

 −−→
 √ grad F(x,y,z) , ou encore par (x, y, −z).
z(t) = 2 et .
D’où, pour tout t ∈ R : 1)
 2  2  2  2 −

u dirige N ⇐⇒ (x,y,−z) colinéaire à (1,2,3)
s (t) = x (t) + y (t) + z (t)
   
= e2t ( cos t − sin t)2 + ( sin t + cos t)2 + 2 = 4 e2t . ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, x = λ, y = 2λ, z = −3λ .

Comme s  0 (par définition), on déduit : On a alors :

∀ t ∈ R, s (t) = 2 et . x 2 + y 2 − z 2 = 1 ⇐⇒ (12 + 22 − 32 )λ2 = 1 ⇐⇒ −4λ2 = 1 ,


Enfin : impossible.
 t On conclut qu’il n’existe aucun point de S en lequel la normale
∀ t ∈ R, s(t) = 2 eu du = [2 eu ]t0 = 2(et − 1) .
0 à S soit dirigée par −

u .

499
2) 4
Z 3Z 4
⇐⇒ X− + Y− =1


v dirige N ⇐⇒ (x,y,−z) colinéaire à (3,2,1) 2 2
 
⇐⇒ ∃ µ ∈ R, x = 3µ, y = 2µ, z = −µ . ⇐⇒ (2X − Z )4 + (2Y − 3Z )4 − 16 = 0,
On a alors : ce qui donne une EC de S.

x + y − z = 1 ⇐⇒ (3 + 2 − 1 )µ = 1
2 2 2 2 2 2 2

√ 14.7 Par groupement de termes, S admet l’EC :


3
⇐⇒ 12µ = 1 ⇐⇒ µ = ±
2
.
6 z 3 + (x − y)2 + 2(x − y) − 1 = 0,
On conclut qu’il existe exactement deux points de S en lesquels qui est de la forme f (P,Q) = 0 où P = z et Q = x − y sont
la normale à S est dirigée par −

v . des (premiers membres d’EC de) plans. D’après le cours, S est
un cylindre. Les génératrices de S sont dans la direction d’EC
P = 0 et Q = 0 , donc les génératrices de S sont dirigées par
14.5 • L’application le vecteur (1,1,0).
−→ −
→ −

M : (u,v) −→ M(u,v) = O + eu i + ev j + uv k
14.8 On a, pour z =
/ 0, en divisant par z 3 :
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , et, pour tout (u,v) ∈ R2 :
 u   x 3 + y 3 + z 3 − 2x yz = 0
−→ e −→ 0 3 3
∂M ∂ M
(u,v) =  0  , (u,v) =  ev  , ⇐⇒
x
+
y
+1−2
x y
= 0,
∂u ∂v z z z z
v u

  P Q
−→ −→ −v ev qui est une EC de la forme f , = 0, où P = x, Q = y,
∂M ∂M R R
d’où : (u,v) ∧ (u,v) =  −u eu  .
∂u ∂v R = z sont des (premiers membres d’EC de) plans. D’après le
eu+v
cours, S est un cône. Le sommet Ω de S est défini par P = 0,
−→ −→
∂M ∂M −
→ Q = 0 , R = 0, donc  = O.
Comme eu+v =
/ 0, on a : (u,v) ∧ (u,v) =
/ 0,
∂u ∂v
donc tout point M(u,v) de S est régulier.
14.9 a) 1) En notant m(u) le point de coordonnées
• On a, pour tout point P(X,Y,Z ) de E3 , en notant Π le plan
u3 −−→
tangent en M(u,v) à S : u, 1, − et G(u) le vecteur de composantes (1, u, u 2 ),
3
  −−→
 X − eu eu 0  on voit que S admet la RP :(u,v) −→ m(u) + v G(u),
 
P ∈ Π ⇐⇒  Y − ev 0 ev  = 0
 Z − uv v u  donc S est réglée.


2) Les applications m et G sont de classe C 1 sur R et, pour
⇐⇒ −v ev (X − eu ) − u eu (Y − ev ) + eu+v (Z − uv) = 0. tout u ∈ R :
 
−−→ −− −→ 
−−→ 1 1 0 
On conclut que le plan tangent en M(u,v à S admet pour EC, 
det −
→− →− → m (u), G(u), G (u) =  0 u 1 

après simplification par −e−(u+v) : ( i , j , k ) −u 2 u2 2u
v e−u X + u e−v Y − Z + (u + v − uv) = 0 . = 0,
donc, d’après le cours, S est développable.

14.6 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il existe u2 u3
b) 1) En notant m(u) le point de coordonnées u, , et
−→
un point m(x,y,z) de Γ tel que m M soit colinéaire à −→ 2 3
u :
−−→ u2
M∈S G(u) le vecteur de coordonnées 1, u, , on voit que S
2
⇐⇒ ∃ (λ,x,y,z) ∈ R4 , −−→
admet la RP : (u,v) −→ m(u) + v G(u),
X − x = λ, Y − y = 3λ, Z − z = 2λ, x 4 + y 4 = 1, z = 0 donc S est réglée.


Z 2) Les applications m et G sont de classe C 1 sur R et, pour
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, λ = , (X − λ)4 + (Y − 3λ)4 = 1
2 tout u ∈ R :

500
−−→ −−→ −− −→ On obtient une EC de C en éliminant t dans la RP précédente
det −
→− →− → m(u), G(u), G (u) de C :
( i , j , k )
  
1 1 0   t2
 ∗ px = p2 −

2
1  = u = ∃t ∈ R , 2
= u u / 0 (pour u =
/ 0), 
 2 u 2  2 y = −t
u u 
2 y2
⇐⇒ px = p2 − et y = / 0
donc S n’est pas développable. 2
⇐⇒ y 2 = −2 p(x − p) et y =
/ 0.
14.10 y Sur cette EC, on reconnaît que C est une parabole (privée d’un
point), la parabole symétrique de P par rapport à la droite d’EC
p
P x= .
2
M
Dt y

I C P
O x M
Dt

I
O x


t2
Notons M le point courant de P − {O}, t ∈ R∗ .
,t
2p

t
Un vecteur tangent en M à P est ,1 , ou encore (t, p),
p
donc la normale N en M à P admet pour EC :
14.11 a) Soit λ ∈ R∗ fixé. On a :
t2
t x− + p(y − t) = 0.
2p λ 1
x(t) = + −→ ±∞
Cette normale coupe O x en un point I dont les coordonnées t t + 1 t−→0
(x,y) sont la solution du système : 1 λ
  y(t) = + −→ ±∞,
t t − 1 t−→0

t x − t
2

x = p + t
2
+ p(y − t) = 0
2p ⇐⇒ 2p donc Γλ admet une branche infinie lorsque t −→ 0.

 

y=0 y = 0. λ 1
On a : x(t) ∼ et y(t) ∼ ,
−→
t−→0 t t−→0 t
Le vecteur I M a pour composantes : ( p, −t). y(t) 1
donc : −→ ,
Une EC de la droite Dt, perpendiculaire en I à (I M), est : x(t) t−→0 λ
puis :
t2
p x− p+ − t (y − 0) = 0
2p 1 1 λ 1 λ 1
y(t) − x(t) = + − +
t2 λ t t −1 λ t t +1
⇐⇒ px − t y − p2 + = 0.
2
λ 1 1
Une RP de l’enveloppe C de (Dt )t∈R∗ est donnée par la réso- = − −→ −λ − .
t − 1 λ(t + 1) t−→0 λ
lution du système de deux équations formé par l’équation de
Dt et l’équation dérivée : On conclut que Γλ admet, lorsque t −→ 0, l’asymptote Dλ ,
  1 1
 t2  t2 d’EC : y − x = −λ − , ou encore :
= 0 ⇐⇒ px = p −
2
px − t y − p + 2
λ λ
2 2 .
 
−y − t = 0 y = −t λy − x + λ2 + 1 = 0.

501
b) Une RP de l’enveloppe C de (Dλ )λ∈R∗ est obtenue en ré- On conclut : la développée C de Γ admet la RP :
solvant le système de deux équations formé par l’équation de
3
Dλ et l’équation dérivée : x = −4t 3 , y = (1 + 2t 2 − t 4 ), t ∈ R.
  2
λy − x + λ2 + 1 = 0 x = −λ2 + 1
⇐⇒ y
y + 2λ = 0 y = −2λ.
Γ
On obtient une EC de C en éliminant λ entre les deux équa- 9
tions précédentes :


x = −λ2 + 1 y2
∃λ ∈ R , ⇐⇒ y = / 0 et x = − + 1. 3/2
y = −2λ 4 O 24 x
C
Ainsi, C admet l’EC y 2 = −4(x − 1) et y =
/ 0,
donc C est une parabole, privée de son sommet.
14.13 On a successivement, avec les notations usuelles, les
dérivations se faisant par rapport à t :
14.12 On calcule successivement, les dérivations se faisant
par rapport à t : sin t
• x = 6 tan t (1 + tan2 t) = 6 ,
cos3 t
• x = 3 − 3t , y = 6t,
2

sin2 t
• s 2 = x 2 + y 2 = (3 − 3t 2 )2 + (6t)2 = 9(1 + t 4 + 2t 2 ) y = 6 tan2 t (1 + tan2 t) = 6
cos4 t
= 9(1 + t 2 )2 , 0  s = 3(1 + t 2 ),
6 sin t 2 sin t
y 6t 2t • s 2 = x 2 + y 2 = , 0  s = 6 4 ,
• tan ϕ = = = , cos4 t cos t
x 3 − 3t 2 1 − t2
d’où, en primitivant, à une constante près :
2(1 − t 2 ) − 2t (−2t) 2 + 2t 2
(1 + tan2 ϕ)ϕ = = , 
(1 − t )2 2 (1 − t 2 )2 sin t 2
s = 6 4 dt =
et cos t cos3 t
2
2t −→ −→
1 + tan2 ϕ = 1 + −
→ dM dt dM
1 − t2 •T = =
(1 − t 2 )2 + (2t)2 (1 + t 2 )2 ds ds dt
= = ,
(1 − t )2 2 (1 − t 2 )2 cos4 t 6 sin t −
→ −
→ −→ −

= ( cos t i + sin t j ) = cos t i + sin t j .
6 sin t cos4 t
2
donc : ϕ = , −−→ −→ −

1 + t2 Avec les notations classiques O M = OC + (s0 − s) T , pour
s 3 chaque s0 ∈ R, une RP de la développante Γs0 est :
•R= = (1 + t 2 )2 ,
ϕ 2
2
−→ −→ X = x + (s0 − s) cos t = 3 tan2 t + s0 − cos t

→ dM dt dM 1  −
→ →
− cos3 t
• T = = = 3(1 − t 2 ) i + 6t j
ds ds dt 3(1 + t 2 )
2
1  −
→ →
− Y = y + (s0 − s) sin t = 2 tan3 t + s0 − sin t.
= (1 − t 2 ) i + 2t j cos3 t
1+t 2


→ −→ 1  −→ −→
N = Rotπ/2 ( T ) = − 2t i + (1 − t 2 ) j 14.14 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z :
1 + t2
−→ −→ 1 1
• MC = R N , d’où les coordonnées (X,Y ) du centre de cour- Faisons apparaître et .
bure C en M : t t −1
−2t 3 −2t On a, pour tout t ∈ R − {0,1} :
X=x+R = 3t − t 3 + (1 + t 2 )2 
1 + t2 2 1 + t2  t −1 1

 x= =1−
= 3t − t 3 − 3t (1 + t 2 ) = −4t 3 , 
 t t


 t +1 2
1−t 2
3 2 21−t
2
y= =1+
Y =y+R = 3t 2
+ (1 + t )  t −1 t −1
1 + t2 2 1 + t2 



3 3 
 1 1 1 1
= 3t 2 + (1 − t 4 ) = (1 + 2t 2 − t 4 ). z = = = − .
2 2 t2 − t (t − 1)t t −1 t

502
1 1 2 et
Combinons pour éliminer et . Par exemple : =
1/2
t t −1
e2t ( cos t − sin t)2 + e2t ( sin t + cos t)2 + 4 e2t
1 1 y−1
z= − = + x − 1. √
t −1 t 2 2 et 2 6
= = √ = .
Ainsi, tout point M(x,y,z) de Γ vérifie : (6 e2t )1/2 6 3

2x + y − 2z − 3 = 0 . On conclut que la tangente en tout point de Γ fait un angle



6
On conclut que Γ est plane, incluse dans le plan P d’EC : constant, égal à Arcsin , avec le plan x Oy .
3
2x + y − 2z − 3 = 0.
2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : 14.16 Une EC du plan tangent Π0 en un point quelconque
Soient (A,B,C,D) ∈ R4 tel que (A,B,C) =
/ (0,0,0), et P le M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) de S est :
plan d’EC Ax + By + C z + D = 0. On a :
(x − x0 )2x0 + (y − y0 )2y0 + (z − z 0 )(−2z 0 ) = 0 ,
Γ⊂ P
⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1}, ou encore : x0 x + y0 y − z 0 z = 1.
t −1 t +1 1 On a :
A +B +C 2 +D=0
t t −1 t −t D ⊂ Π0 ⇐⇒ ∀ z ∈ R, x0 + y0 (z + 2) − z 0 z = 1
⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1}, ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (y0 − z 0 )z + (x0 + 2y0 − 1) = 0
A(t − 1)2 + Bt (t + 1) + C + D(t 2 − t) = 0   z 0 = y0
y0 − z 0 = 0
⇐⇒ ⇐⇒
⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1}, x0 + 2y0 − 1 = 0 x0 = −2y0 + 1.
(A + B + D)t 2 + (−2A + B − D)t + (A + C) = 0
Alors :
 

 A+B+D =0 
 A = 2B
  M0 ∈ S ⇐⇒ x02 + y02 − z 02 = 1
⇐⇒ −2A + B − D = 0 ⇐⇒ C = −2B ⇐⇒ (−2y0 + 1)2 + y02 − y02 = 1

 
  
 
A+C =0 D = −3B. ⇐⇒ (2y0 − 1)2 = 1 ⇐⇒ y0 = 0 ou y0 = 1 .

Ainsi, A,B,C,D sont déterminés à un coefficient multiplica- On a alors :


tif non nul près.
On conclut que Γ est plane, incluse dans le plan P d’EC : x0 = −2y0 + 1 = 1, y0 = 0, z 0 = y0 = 0
2x + y − 2z − 3 = 0. ou x0 = −2y0 + 1 = −1, y0 = 1, z 0 = y0 = 1.
Il y a donc exactement deux plans convenant, les plans d’EC :
14.15 • Les applications x,y,z sont de classe C 1 sur R, et, x − y + z + 1 = 0, x = 1.


 x (t) = et ( cos t − sin t)
  
pour tout t ∈ R : y (t) = et ( sin t + cos t) 7 2 −2

 14.17 a) La matrice Q =  2 4 −1  est inversible,

z(t) = 2 et . −2 −1 4
En particulier, comme z (t) = 2 et =
/ 0 , tout point de Γ est ré- donc S est une quadrique à centre.
gulier. Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa-

• La tangente en M(t) à Γ est dirigée par :  14x + 4y − 4z − 2 = 0
−→ tions 4x + 8y − 2z + 8 = 0 .
−−→ dM −
→ −
→ −→ 
V1 (t) = = et ( cos t − sin t) i +et ( sin t + cos t) j +2 et k . −4x − 2y + 8z − 14 = 0
dt
On obtient Ω(1,−1,2) .
En notant θ l’angle de la tangente en M à Γ avec x Oy , on a −
→ − → − →
θ ∈ [0 ; π/2] et : Considérons le r.o.n.d. R = (Ω; i , j , k ). Les formules
de changement de repère, pour un point M de coordonnées
−−→ − →
V1 (t) · k (x,y,z) dans R et (X,Y,Z ) dans R , sont:
sin θ = −−→


||V1 (t)|| || k || x = X + 1, y = Y − 1, z = Z + 2.

503
     
On obtient donc une équation cartésienne de S dans R : 2 −2 1
1 1 1 
1 , 2 , 2 .
7X 2 + 4X Y − 4X Z + 4Y 2 − 2Y Z + 4Z 2 − 3 = 0. 3
−2
3
−1
3
2
On calcule les valeurs propres de Q ; on trouve : 3 (double)

→ − → − →
et 9 (simple). Une équation cartésienne de S dans R = (Ω; I , J , K )

→ −→ est alors:
Une base de SEP (Q, 9) est ( K ), où K a pour coordonnées
  9ξ2 + 18ζ2 − 9η2 − 27 = 0,
2
1  −
→ − → − →
√ 1  dans ( i , j , k ). ou encore :
6 −1
ξ2 ζ2 η2

→ + − = 1.
Un vecteur normé de SEP (Q, 3) est, par exemple, I de co- 3 3 3
  2
−1
1 −
→ − → − →
ordonnées √  2  dans ( i , j , k ). On conclut : S est un hyperboloïde à une nappe.
5 0  
  1 −1 0
2

→ − → − → 1   c) La matrice Q =  −1 1 0  n'est pas inversible, donc
En notant J = K ∧ I , de coordonnées √ 1 dans
30 5 0 0 2
S n'est pas une quadrique à centre.

→ − → − → −
→ − → − →
( i , j , k ), ( I , J , K ) est une b.o.n.d. de réduction On calcule les valeurs propres de Q : 2 (double), 0 (simple),
de Q . −
→ − → − →
et une b.o.n.d. ( I , J , K ) de vecteurs propres associés, par

→ − → − → −
→ − → − →
Une équation cartésienne de S dans R = (Ω ; I , J , K ) exemple ceux de coordonnées, dans ( i , j , k ):
est alors :      
−1 0 1
3ξ2 + 3ζ2 + 9η2 − 3 = 0, √
1  1
1 ,  0 , √  1 .
η2 2 0 1 2 0
ou encore : ξ2 + ζ2 + 2 = 1.
1 −
→ − → − →
√ Considérons le r.o.n.d. R = (O ; I , J , K ) . Les formules
3
de changement de repère sont données par :
On conclut : S est un ellipsoïde, de révolution.
   1 1 
11 −8 −2   −√ 0 √
 2 2 X
b) La matrice Q =  −8 5 −10  est inversible, donc x  
y= 1 1  Y ,
−2 −10 2  √ 0 √ 
S est une quadrique à centre. z  2 2 Z
0 1 0
Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa-
 −X + Z X+Z
 22x − 16y − 4z + 30 = 0 c'est-à-dire : x = √ , y= √ , z = Y.
tions −16x + 10y − 20z − 66 = 0 . 2 2

−4x − 20y + 4z + 24 = 0 Une équation cartésienne de S dans R est donc :

On obtient Ω(−1, 1, −2) . 2X 2 + 2Y 2 + 2(−X + Z ) − 5 = 0 (1).

→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (Ω ; i , j , k ) . Les formules Puis :
de changement de repère sont :
1 1 5
(1) ⇐⇒ X 2 + Y 2 − √ X + √ Z − = 0
x = X − 1, y = Y + 1, z = Z − 2. 2 2 2
2
On obtient donc une équation cartésienne de S dans R : 1 1 21
⇐⇒ X − √ + Y2 + √ Z − =0
2 2 2 8
11X 2 − 16X Y − 4X Z + 5Y 2 − 20Y Z + 2Z 2 − 27 = 0. √
1 2 1 21 2
⇐⇒ X − √ + Y 2 = −2 √ Z − .
Une b.o.n.d. de vecteurs propres associés respectivement aux 2 2 2 2 8
−→ − → − → √
valeurs propres 9, 18, −9 de Q est ( I , J , K ) , où 1 21 2

→ − → − → Notons A le point de coordonnées √ , 0, dans
I , J , K ont respectivement pour coordonnées dans 2 2 8

→ − → − → −
→ − → − →
( i , j , k ): R , et R le r.o.n.d. R = (A ; I , J , K ).

504

Une équation de S dans R est : 1 3 1
Notons A le point de coordonnées √ ,− √ , √
2 6 2 2 3
1 −
→ − → − →
ξ2 + ζ2 = −2 √ η. dans R , et R = (A ; I , J , K ).
2 2
Une équation cartésienne de S dans R est :
On conclut : S est un paraboloïde elliptique, de révolution. √
  3ξ2 − ζ2 = 3η,
0 1 −1
d) La matrice Q =  1 2 −1  n'est pas inver- √
ξ2 ζ2 3
−1 −1 0 ou encore : − =2 η.
1 1 2
sible, donc S n'est pas une quadrique à centre.
3
On calcule les valeurs propres de Q : 3, −1, 0 simples. On conclut : S est un paraboloïde hyperbolique.
On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par  √ √ 
√2 6 √2

→ − → − → −
→ − → − →
exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées e) La matrice Q =  √6 √3 3  n'est pas inversible,

→ − → − → 2 3 1
dans ( i , j , k ) : donc S n'est pas une quadrique à centre.
     
1 1 1 On calcule les valeurs propres de Q : 6 (simple), 0 (double).
1  1   1 
√ 2, √ 0 , √ −1  . On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par
6 −1 2 1 3 −1 −
→ − → − → −
→ − → −→
exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées

→ − → − → −
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R = (O; I , J , K ). Les formules dans ( i , j , k ) :
de changement de repère sont données par : 
 1  1 

 1  √
 1 1 1  −√  3
√ √ √  3  3  
     
   6 2 3    1     1 
x   X  √ ,  0 , −√ .
 2 1   2   
y= √ 0 − √  Y ,    2   2
 3    1 
z  6  Z 1 √
  √ 6 √
1 1 1 6 6
−√ √ −√
6 2 3

→ − → − →
 Considérons le r.o.n.d. R = (O; I , J , K ). Les formules
 X Y Z

 x= √ +√ +√ de changement de repère sont données par :

 6 2 3


 2X Z  1 1 1 
c'est-à-dire : y= √ −√ . √ −√ √

 6 3    3 3 3  

 x   X

  1 1 
 X Y
 z = −√ + √ − √
Z y= √ 0 −√  Y ,
 2 2
6 2 3 z   Z
 
1 2 1
Une équation cartésienne de S dans R est donc : √ √ √
6 6 6

3X Y 3X Y X Y Z 
2 √ +√ √ −√ −3 √ +√ + √ =0  1
6 2 6 2 6 2 3 
 x= √ (X − Y + Z )

 3


(1).  1
c'est-à-dire : y= √ (X − Z )

 2
Puis : 


 1
√ 
z = √ (X + 2Y + Z ).
3X 3Y
(1) ⇐⇒ 3X 2 − Y 2 − √ − √ − 3Z = 0 6
6 2
Une équation cartésienne de S dans R est donc :
2
1 1 3 2 9 √ √ √
⇐⇒ 3 X − √ − − Y+ √ + − 3Z = 0 2 2 3
2 6 8 2 2 8 6X 2 + √ (X − Y + Z ) + √ (X − Z )
3 2

1 2 3 2 √ 1 4
⇐⇒ 3 X − √ − Y+ √ = 3 Z−√ . + √ (X + 2Y + Z ) + 1 = 0 (1).
2 6 2 2 3 6

505
Puis : 14.20 Un point M(X,Y,Z ) est sur S si et seulement s’il
√ √ −→ −→
(1) ⇐⇒ 6X 2 + 2 6 X + 6 Y + 1 = 0 existe un point m(x,y,z) de Γ tel que ΩM soit colinéaire à Ωm :

1 2 √ M∈S
⇐⇒ 6 X + √ = − 6 Y.
6
⇐⇒ ∃ (λ,x,y,z) ∈ R , 4

1 X − 1 = λ(x − 1), Y − 1 = λ(y − 1), Z − 1 = λ(z − 1),
Notons A le point de coordonnées − √ , 0, 0 dans R , et
6
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0, z = 0

→ − → − →
R = (A; I , J , K ) .
⇐⇒ ∃ (λ,x,y,z) ∈ R4 , z = 0, λ = −(Z − 1),
Une équation cartésienne de S dans R est : X −1 Y −1

2 6 x −1=− , y−1=− ,
ξ =−
2
ζ. Z −1 Z −1
12
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0
On conclut : S est un cylindre parabolique. Z−X Z −Y
⇐⇒ ∃ (x,y) ∈ R2 , x = , y= ,
Z −1 Z −1
14.18 Voyons si les expressions
x 3 + y 3 − 3x y − 1 = 0
A = 2x + 3y, B = y + 2z, C = 3z − x 3 3
Z−X Z −Y Z − X Z −Y
⇐⇒ + −3 −1=0
sont liées entre elles. Z −1 Z −1 Z −1 Z −1
Ou bien on remarque :
⇐⇒ (Z − X)3 + (Z − Y )3
3B − 2C = 3(y + 2z) − 2(3z − x) = 2x + 3y = A , −3(Z − X)(Z − Y )(Z − 1) − (Z − 1)3 = 0,
ou bien on résout le système d’équations d’inconnue (x,y,z), ce qui fournit une EC du cône S.
et on s’aperçoit que les trois formes linéaires envisagées sont
liées. 14.21 Si S est un cône, alors son sommet Ω(x,y,z) est un point
Ainsi, en notant X = 2x + 3y, Z = 3z − x par changement de en lequel S n’admet pas de plan tangent, donc, en notant
repère (non orthonormé), S admet pour EC : F(x,y,z) le premier membre de l’EC de S, on a :
−−→
(3Y − 2Z )2 + Y 2 + Z 2 = 1 , grad F(x,y,z) = 0 ;
donc S est un cylindre elliptique. Ici, F : (x,y,z) −→ x z 2 + y 3 + 3y 2 − z 2 + 3y + 1
est de classe C 1 sur R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 :

14.19 Un point de D est, par exemple, A(0,0,h) , et un vec-  Fx (x,y,z) = 0


teur directeur de D est, par exemple, − →v ( sin θ, cos θ,0) . −−→ −

grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ Fy (x,y,z) = 0
D’après le cours, on a alors, pour tout point M(x,y,z) de E3 : 


F z (x,y,z) = 0
−→ → 2  2
 2 || AM ∧ − v ||  z =0 
d(M,D) = −
→ 
 z=0
|| v ||2
 2  2 ⇐⇒ 3y 2 + 6y + 3 = 0 ⇐⇒
= cos θ(z − h) + sin θ(z − h) + (x cos θ − y sin θ)2 
 y = −1.

2x z − 2z = 0
= (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2 .
On va donc faire apparaître y + 1 et z dans l’EC de S :
De même, en remplaçant (θ,h) par (−θ,−h), on a :
 2 x z 2 + y 3 + 3y 2 − z 2 + 3y + 1 = 0
d(M,D ) = (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2 . ⇐⇒ (x − 1)z 2 + (y + 1)3 = 0,
D’où :
x −1 1 2
 2  2 c’est-à-dire, si z =
/ 0: + y+ = 0.
M ∈ S ⇐⇒ d(M,D) = d(M,D ) z z

⇐⇒ (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2 P Q
Cette EC est de la forme f , = 0, où P,Q,R sont des
R R
= (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2 (premiers membres d’EC de) plans :
⇐⇒ hz + sin θ cos θx y = 0. P = x − 1, Q = y + 1, R = z,
La surface S est un paraboloïde hyperbolique. donc S est un cône.

506
Le sommet Ω de S est défini par P = 0, Q = 0, R = 0, donc : s 1
•R= =
Ω(1,−1,0). ϕ cos x
Une directrice Γ de s est obtenue en coupant S par le plan d’EC −→ −→
 −
→ dM dx dM
(x − 1)z 2 + 1 = 0 • T = =
y = 0, par exemple : Γ ds ds dx
y = 0. −
→ −
→ −
→ −

= cos x( i + tan x j ) = cos x i + sin x j
−→ −
→ −
→ −

14.22 a) En notant m(u) le point de coordonnées • N = Rotπ/2 ( T ) = − sin x i + cos x j
  −−→
sin u, cos u, f (u) et G(u) le vecteur de composantes −→ −

  • M I = R N , d’où les coordonnées (X,Y ) du centre de cour-
cos u, − sin u, eu , on voit que S admet la RP : bure I en M à C :
−−→ 
(u,v) −→ m(u) + v G(u), X = x + R(− sin x) = x − tan x

donc S est réglée. Y = y + R cos x = −ln cos x + 1.




b) Les applications m, G sont de classe C 1 sur R et, pour tout On conclut que la développée C1 de C admet la RP :
u∈R :
−−→ X = x − tan x, Y = −ln cos x + 1, x ∈ [0 π/2[.
−−→ −− −→
det −→− →− → m (u), G(u), G (u)
( i , j , k )
b) On applique la même méthode qu’en a), mais avec C1 à la
 
 cos u cos u − sin u  place de C. Pour la commodité, on garde les notations clas-

=  − sin u − sin u − cos u  siques, en partant de la RP de C1 obtenue ci-dessus :
 f (u) eu eu 
• X = −tan2 x, Y = tan x
 
 0 cos u − sin u 
 sin2 x
=  0 − sin u − cos u  • s 2 = X 2 + Y 2 = tan4 x + tan2 x = ,
C1 −→
C1 − C2  f (u) − eu eu eu 
cos4 x
sin x
= − f (u) + eu . donc 0  s =
cos2 x

D’où : Y 1 π
• tan ϕ = = − = tan + x ,
S développable X tan x 2
−−→ −−→ −−−→
π
donc ϕ ≡ + x [π], puis ϕ = 1
⇐⇒ ∀u ∈ R, det −
→− →− → m (u), G(u), G (u) = 0 2
( i , j , k )
s sin x
⇐⇒ ∀u ∈ R, f (u) = eu •R= =
ϕ cos2 x
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀u ∈ R, f (u) = eu + C.
−→ −→
−→ dM dx dM
De plus, on a alors : f (0) = 1 ⇐⇒ C = 0. • T = =
ds ds dx
On conclut qu’il existe une application f et une seule conve- 2
cos x −
→ −
→ −
→ −

nant : f : R −→ R, u −→ eu . = (−tan2 x i + tan x j ) = − sin x i + cos x j
sin x
−→ −
→ −
→ −

• N = Rotπ/2 ( T ) = − cos x i − sin x j
14.23 a) La courbe C admet la RP
−→ −→
x = x, y = −ln cos x, x ∈ [0 π/2[. • M J = R N , donc les coordonnées (X 2 ,Y2 ) du centre de
courbure J en C à C1 sont :
On a successivement, avec les notations usuelles, les dériva-
tions se faisant par rapport à x : sin x
X 2 = X + R(− cos x) = x − tan x − = x − 2 tan x,
cos x
• x = 1, y = tan x
Y2 = Y + R(− sin x) = −ln cos x + 1 − tan2 x.
1 1
•s 2
=x 2
+y 2
= 1 + tan x =
2
2
, 0  s =
cos x cos x On conclut que C2 admet la RP :
y
• tan ϕ = = tan x, donc ϕ ≡ x [π], puis ϕ = 1
x X = x − 2 tan x, Y = −ln cos x + 1 − tan2 x, x ∈ [0 π/2[.

507
y C  a2
/ 0, a 3 + b3 + 1 = 0, q = − 2 p,
ou b =
b

ap2 (a 3 + b3 ) = 0, p3 (a 6 + b6 ) − b6 = 0
 
⇐⇒ b = 0, a = −1, p = 0, q = 1
 
C1 I ou b =/ 0, a = 0, b = −1, q = 0, p = 1 .

Ceci donne deux droites, correspondant aux quadruplets


1
M
(a,b, p,q) = (−1,0,0,1), (0,−1,1,0) :
 
π
x = −z x =1
O x
2
D1 D2
y=1 y = −z.

2) Si ∆ est horizontale, comme S est invariante par toute per-


mutation de (x,y,z), ∆ correspond, par permutation, à D1 ou
D2 , d’où la troisième droite :
 x = −y
D3
z = 1.
C2 On conclut qu’il y a trois droites exactement tracées sur S, les
droites :
 y+z =0 z + x = 0
x +z =0
D1 , D2 , D3
14.24 a) Soit ∆ une droite de E3 . y=1 x =1 z = 1.
1) Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC b) Il est évident que les trois droites D1 ,D2 ,D3 sont incluses

x = az + p dans le plan P : x + y + z = 1 .
, (a,b, p,q) ∈ R4 .
y = bz + q c) 1re méthode : Détermination des plans tangents :
L’application
On a :
F : R3 −→ R, (x,y,z) −→ x 3 + y 3 + z 3 − 1
∆ ⊂ S ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (az + p)3 + (bz + q)3 + z 3 = 1
est de classe C 1 sur l’ouvert R3 et, pour tout (x,y,z) ∈ R3 :
⇐⇒ ∀ z ∈ R, (a 3 + b3 + 1)z 3 + (3a 2 p + 3b2 q)z 2
−−→
grad F(x,y,z) = (3x 2 , 3y 2 , 3z 2 ).
+ (3ap2 + 3bq 2 )z + ( p3 + q 3 − 1) = 0
 3 −−→ −

a + b3 + 1 = 0 Comme : grad F(x,y,z) = 0 ⇐⇒ (x,y,z) = (0,0,0)



 et que O ∈
/ S, on a :

 a 2 p + b2 q = 0
⇐⇒ (S) −−→ −


 ap2 + bq 2 = 0 ∀ M(x,y,z) ∈ S, grad F(x,y,z) =
/ 0 ,



 3
p + q 3 − 1 = 0. donc tout point de S est régulier.
Une EC du plan tangent à S en M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) ∈ S est :
Exprimons, par exemple, q en fonction de a,b, p dans la der-
nière équation de (S) : (X − x0 )3x02 + (Y − y0 )3y02 + (Z − z 0 )3z 02 = 0.

(S) ⇐⇒ D’autre part, les points d’intersection des trois droites D1 ,D2 ,D3
 deux à deux sont :
b = 0, a 3 + 1 = 0,
A(1,1,−1), B(−1,1,1), C(1,−1,1) .

a 2 p = 0, ap 2 = 0, p3 + q 3 − 1 = 0
Une EC du plan tangent en A à S est :
 a2
ou b =
/ 0, a 3 + b3 + 1 = 0, q = − 2 p, (X − 1)3 + (Y − 1)3 + (Z + 1)3 = 0 ,
b
a4 2 a6  c’est-à-dire : X + Y + Z = 1,
ap2 + b
p = 0, p3 + 6 p3 − 1 = 0
b 4 b donc ce plan tangent est le plan P obtenu en b).
 
⇐⇒ b = 0, a = −1, p = 0, q = 1 De même pour les points B et C.

508

On conclut que les trois plans tangents en les trois points d’in- • ∆ ∩ D2 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,
tersection de D1 ,D2 ,D3 deux à deux sont confondus et sont

égaux à P. (y = 0, z = −1, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ −b + q = 0
2e méthode : Utilisation de tangentes à des courbes tracées sur
une surface : • ∆ ∩ D3 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,
Puisque D1 et D2 se coupent en A et que D1 et D2 sont tra-

cées sur S, le plan tangent en A à S contient les tangentes en (x = y, z = 0, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ p = q .


A à D1 et D2 , c’est-à-dire contient D1 et D2 , donc ce plan est
Donc ∆ rencontre D1 , D2 , D3 si et seulement si ∆ admet un
le plan P de la question b). 
x = az − a
De même pour les points B et C. SEC : , a ∈ R.
y = −az − a
Puis, pour tout point M(x,y,z) de l'espace :
14.25 Une droite horizontale ∆ ne peut pas rencontrer D1 et

D2 , qui sont dans des plans horizontaux distincts. x = az − a
M ∈ S ⇐⇒ ∃a ∈ R,
Une droite non horizontale ∆ admet un système d'équations y = −az − a
cartésiennes : 
 (z = 1 et x = 0)
 
x = az + p  ou
, (a,b, p,q) ∈ R4 . ⇐⇒ 
y = bz + q  x(z + 1)
 z= / 1 et y = −
z−1
On a : ⇐⇒ x z + yz + x − y = 0.

• ∆ ∩ D1 =
/ ∅ ⇐⇒ ∃ (x,y,z) ∈ R3 ,

Ainsi, S admet pour équation cartésienne :
(x = 0, z = 1, x = az + p, y = bz + q) ⇐⇒ a + p = 0
x z + yz + x − y = 0.

509
Index alphabétique

A continue (–– en un point), 4


continue (–– par morceaux), 58
abscisse (–– curviligne), 491 convergence (–– absolue d’une série d’applications), 161
addition (–– des DL), 28 convergence (–– normale d’une série d’applications), 161
adjoint, 450 convergence (–– uniforme d’une suite d’applications), 158
alternance, 390 convergence (–– uniforme d’une série d’applications), 162
application (–– continue), 25 convergence (–– d’une série), 114
approximation (–– uniforme par des polynômes), 160 convergence (–– simple d’une suite d’applications), 158
arc (–– paramétré), 491 convergence (–– simple d’une série d’applications), 161
convergence (–– uniforme), 158
B convergences (–– d’une série d’applications), 160
b.o.n., 448 convergences (–– de la série de Fourier), 284
base (–– duale), 367 convergente (série absolument ––), 115
base (–– préduale), 366, 367 courbe, 491
cylindre, 492
C
D
1
C -difféomorphisme, 351
décomposition (–– en éléments simples), 25, 223
caractérisation (–– séquentielle de la continuité), 4 dédoublement, 448
caractérisation (–– séquentielle des fermés), 3 dérivation, 28, 223, 224
caractérisation (–– séquentielle des limites), 159 dérivée (–– n-ème), 25
Cauchy (suite de ––), 5 dérivées (–– partielles premières), 350
changement (–– de fonction inconnue), 24, 351, 352 dérivées (–– partielles secondes), 351
changement (–– de variable(s)), 24, 27, 58, 59, 224, 310, 351, déterminant, 389, 390, 410
352 déterminants (–– d’ordre n), 390
changement (–– de variable qui échange les bornes), 58 déterminants (–– d’ordre trois ou quatre), 389
classe (–– C 1 , C k , C ∞, pour la limite d’une suite déterminants (–– d’un endomorphisme), 390
de fonctions), 159 déterminants (–– d’une matrice carrée), 390
classe C∞ , 225, 351 déterminants (–– d’une matrice triangulaire), 390
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

coefficients (–– de Fourier), 284, 285 déterminants (–– de matrices triangulaires par blocs), 409
colonne, 389, 390 développable, 493
comatrice, 391 développantes, 491
combinaison (–– linéaire), 224 développée, 490
commutant, 410 développement (–– asymptotique), 28, 115
compacte (partie ––), 5 développement (–– asymptotique d’une intégrale dépendant
comparaison (–– série/intégrale), 114, 117, 164 d’un paramètre), 59
comparaison (–– somme/intégrale), 116 développement (–– limité), 28
comparaisons (pour les séries), 117 développer, 389, 390
composition (–– des DL), 28 diagonalisabilité, 409
cône, 492, 493 diagonalisable, 409
constante (–– d’Euler), 116 diagonalisation, 410
continue, 4, 159 diagonaliser, 409

511
Index alphabétique

directrice, 492 forme (–– quadratique), 5


distance, 2 forme (–– linéaire), 366
distance (–– d(x,A)), 4 forme (–– polaire), 448
distance (–– associée à une norme), 2 formule (–– de Leibniz), 25
diverge (–– pour une série), 115 formule (–– de Parseval), 284
diverge (–– grossièrement, pour une série), 115 formule (–– de Stirling), 116
dSE(0), 224, 226 formule (–– fondamentale de l’analyse), 27
dual, 366 fq, 448
dualité, 367 fraction (–– rationnelle), 25

E G
génératrice, 492
EC, 490, 491, 492
EC (–– de plan), 491 I
EDL1 (–– ASM normalisée), 308
EDL1 (–– ASM non normalisée), 308 inégalité, 25, 285
EDL1 (–– SSM), 308 inégalité (–– de Cauchy et Schwarz), 5, 26, 448
EDL1 (–– SSM normalisée), 308 inégalité (–– de Minkowski), 5
EDL2 (–– SSM), 310 inégalité (–– portant sur des intégrales), 26
inégalité (–– triangulaire), 2, 4, 448
EDL2 (–– SSM, normalisée), 309
inégalité (–– triangulaire renversée), 2, 4
égalités, 449
inégalités, 449
enveloppe, 490
inéquation (–– différentielle), 26
équation (–– polynomiale), 390
inéquation (–– intégrale), 26
équation (–– fonctionnelle), 24, 311
intégrabilité, 58, 116
équation (–– intégrale), 311
intégrale, 27, 58
équation (–– matricielle), 409, 410
intégrale (–– à paramètre), 60
équation (–– aux dérivées partielles du deuxième ordre
intégrale (–– d’un produit), 26
(EDP2)), 351
intégrale (–– = série), 226
équation (–– aux dérivées partielles du premier ordre (EDP1)),
intégrale (–– = somme de série), 164
351
intégrale (–– dépendant d’un paramètre), 225
équation (–– caractéristique), 309
intégrale (–– dépendant d’un paramètre), 27
équation (–– réduite), 492 intégrale (–– impropre), 59
équivalent (–– simple), 222 intégrales (–– à paramètre), 60
équivalent (–– simple d’une intégrale dépendant d’un para- intégrales (–– de carrés de fonctions), 285
mètre), 59 intégration (–– par parties), 26, 27, 58, 59, 160, 284
espace (–– préhilbertien), 5, 449 intervention (–– de l’exponentielle complexe), 284
espace (–– vectoriel ev), 2 inverse (pour un DL), 28
espace (–– vectoriel normé evn), 2 inversible, 391
ev, 366, 448
eve, 448 J
extrémums (–– globaux), 352
jacobien, 351
extrémums (–– locaux), 352
L
F
lemme (–– fondamental pour les séries), 115
factorisation (–– d’une matrice), 367 lien (–– suite/série), 115, 116
famille (–– infinie libre), 366 ligne, 389, 390
famille (–– infinie liée), 366 limite, 28
fbs, 448 limite (–– d’une intégrale dépendant d’un paramètre), 59
fermée, 3 limite (–– d’intégrale), 28
fonction (–– impaire), 24 limite (–– en un point), 350
fonction (–– paire), 24 linéarisation, 284
fonction (–– périodique), 24 linéarité (–– de l’intégration), 27, 160
fonction (–– coordonnée), 4 lipschitzienne, 4, 25
fonctions (–– partielles), 350 loi (–– externe, pour un DL), 28

512
Index alphabétique

M Q
majoration, 222 quadratique, 5
majoration (–– géométrique), 164
matrice (–– orthogonale), 449 R
matrice (–– symétrique réelle), 450
matrice (–– compagnon), 409 raccords, 308, 310
méthode (–– de Lagrange), 309 radiale (théorème de la limite ––) 226
méthode (–– de variation de la constante) 308 rang, 367
méthode (–– de variation des constantes), 310 rangée, 389, 390
minoration, 222 rayon (–– d’une série entière), 223
mises (–– sous formes canoniques de trinômes), 492 rayon (–– de convergence d’une série entière), 222
monotonie, 25 règle (–– n α u n ), 114
multilinéarité, 390 règle (–– x α f (x) ), 58
multiplication (–– des DL), 28 règle (–– de d’Alembert), 114, 222
réglée, 493
N relation (–– de Chasles), 27, 160
relation (–– de récurrence), 390
nature (–– d'une quadrique), 492 restes (–– de séries convergentes), 117
nature (–– d’une série), 114, 115 RP, 490
nature (–– d’une suite), 115
normale, 491
S
norme, 2
norme (–– équivalente), 3 S+
n , 450
norme (–– non équivalente), 3 S++
n , 450
normes (–– euclidiennes), 448, 449
SDL1 (–– ASM, à coefficients constants), 309
SDL1 (–– SSM, à coefficients constants), 309
O SEC, 490
orthogonal, 449 série, 115
orthogonaux, 5 série (–– de Fourier), 164
ouverte, 3 série (–– entière), 164, 222
série (–– entière dérivée), 223
P série (–– trigonométrique), 285
paquet (–– de termes), 115 séries (–– entières connues), 223
paramètre (–– à l’intérieur de l’intégrale), 59 sev, 366, 448
paramètre (–– aux bornes), 59 sev (–– orthogonaux), 449
partie (–– compacte), 5 solution générale 308
permutation (–– intégrale/série), 164 solution (–– maximale d’un problème de Cauchy), 310
permuter (–– intégrale et limite), 159 solution (–– particulière), 308
permuter (–– intégrale et série), 225 solutions (–– y d’une ED (E) développables en 0), 311
plan (–– tangent), 491 sommation, 27
plusieurs (–– variables réelles), 350 somme (–– d’une série entière), 223
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.

point (–– régulier), 491 somme (–– d’une série numérique), 225
points (–– critiques), 352 sommes (–– partielles de la série), 114
polynôme (–– caractéristique), 408, 409 sommes (–– partielles de séries divergentes), 117
polynôme (–– annulateur), 408, 410 sous-espaces (–– vectoriel, sev), 2
polynômes (–– de matrices carrées), 410 sous-espaces (–– propres), 408
primitivation, 28, 223, 224 sous-famille (–– finie), 366
primitives usuelles, 27 spectre, 410
produit, 5, 224 suite, 3
produit (–– scalaire) 5, 448, 449 suite (–– d’applications), 158
projecteurs, 367 suite (–– de Cauchy), 5
projeté (–– orthogonal), 449 surface, 491, 492
ps, 448 symbole (–– de Kronecker), 366
puissances d’une matrice carrée 410 système (–– affine), 390

513
Index alphabétique

T théorème (–– sur convergence uniforme sur tout segment et


continuité sur l’intervalle de départ), 162
tableau (–– des quadriques), 492 théorème (–– sur l’intégration sur un intervalle quelconque
télescopage, 117 pour une série de fonctions), 225
terme (–– constant de la série entière), 224 théorèmes (–– de Dirichlet), 284
théorème (–– d’équivalence), 58 théorèmes (–– généraux), 4, 350, 351
théorème (–– de Cauchy et Lipschitz), 310 trace, 367, 410
théorème (–– de continuité sous le signe intégrale), 59, 60 tracées, 492
théorème (–– de convergence dominée), 28, 159 tridiagonale, 390
théorème (–– de dérivation sous le signe intégrale), 60 trigonalisabilité, 410
théorème (–– de majoration), 58 trigonalisation, 410
théorème (–– de minoration), 58 troncature (–– d’un DL), 28
théorème (–– de projection orthogonale), 5 TSCSA, 115, 164
théorème (–– de Rolle), 25
théorème (–– de Weierstrass), 160
théorème (–– des accroissements finis), 25 V
théorème (–– fondamental), 450
théorème (–– spectral), 409, 450 valeurs (–– propres), 408
théorème (–– sur convergence uniforme et continuité), 226 valeurs (–– propres réelles), 409
théorème (–– sur convergence uniforme et continuité en un variables (deux –– réelles), 350
point), 162 variations (–– d’une fonction), 25
théorème (–– sur convergence uniforme et intégration sur un vecteurs (–– propres), 408
segment), 163 vp, 408
théorème (–– sur convergence uniforme et limite), 162 −
→, 408
vp

514
Mathémati ues Jean-Marie Monier

Méthodes et exercices est professeur en classe


de Spéciales au lycée
PC-PSI-PT La Martinière-Monplaisir
à Lyon
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