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POINTS DE REPERE
ELEMENTS DE DEVELOPPEMENT
1) La conjoncture de 1973.
2) Le déclenchement de la crise.
4) Conséquences.
POINTS DE REPERE
PISTES D'INTERCONNEXION
La guerre de Kippour
DONNEES DE BASE
L'OPEP
DONNEES DE BASE
Causes multiples :
Les succès rencontrés par la politique économique conduite durant la période des Trente glorieuses contribuent
à redonner à la théorie keynésienne ses lettres de noblesse. En effet, cette théorie est sortie victorieuse de la
crise de 1929, par la remise en cause des idées libérales comme des mesures, jugées inefficaces, qui en
découlaient et connaît un renforcement à partir de 1945 et jusqu’en 1973. En France, cette politique se
caractérise par des réformes structurelles associée à la mise en œuvre de mécanismes conjoncturels fortement
inspirés des idées keynésiennes. Les politiques de structures tiennent principalement aux nationalisations, à la
mise en place de la sécurité sociale, à l’extension du nombre de salariés protégés avec l’instauration d’un statut
effectif des fonctionnaires, tandis que les interventions conjoncturelles se matérialisent par des politiques de
grands travaux nécessaires à la reconstruction ou bien par des mesures d’indexation des prix et des salaires.
Ces mesures font entrer une partie de la population française dans la « société de consommation », du fait de
taux de croissance extrêmement élevés, sur un fond inflationniste parfois fort. Ainsi, les crises sont perçues
comme un phénomène normal mais qui peut être évité. Les remèdes keynésiens sont considérés comme la
solution à tous les maux de l’économie et sont censés réduire les crises graves à de simples périodes de
récession. C’est dans ce contexte de pleine confiance dans des instruments éprouvés que survient la crise de
1973. Au commencement, elle apparaît comme une simple crise énergétique mettant un terme à la période de
prospérité qui durait depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Mais ensuite, ce phénomène entraine un
accroissement du déficit commercial qui touche tous les pays industrialisés du Nord, ce qui annonce le retour
d’une crise courte. De plus, les conséquences sociales ont été sous-estimées et les mouvements sociaux, tels
que celui de mai 1968, semblent marquer l’avènement d’un nouveau type de relations, conduisant à rassembler
la révolte des étudiants et celle des ouvriers, mais également induisant une double contestation : celle de la
consommation de masse et du taylorisme. La forte inflation associée à une stagnation de la croissance,
caractéristiques de la « stagflation », font de ce qui semblait n’être qu’une phase de récession temporaire, une
crise durable. Cette situation induit un changement de paradigme important dans les théories et les orientations
de la lutte contre les crises. La théorie keynésienne est alors fortement contestée car elle conduit à une
minimisation de l’internationalisation progressive de la plupart des faits économiques. De plus, l’anticipation de
l’intervention de l’Etat produit des effets pervers tels que la hausse du chômage ou bien l’augmentation du coût
du travail, ce qui induit une réticence accrue à l’embauche en dessous du SMIC. La théorie keynésienne manque,
en outre, de réalisme car, dans un environnement concurrentiel, une politique purement nationale ne peut
espérer influer positivement sur l’économie, a fortiori si l’Etat en question n’a qu’un territoire restreint et qu’il ne
ferme pas hermétiquement ses frontières. Toutefois certains économistes comme Alain Barrère 44 soutiennent la
théorie keynésienne, en considérant que l’économie doit faire face, certes, à une crise d’un type nouveau
désignée par le terme de crise « organique45», mais qui peut parfaitement être jugulée au moyen d’une politique
économique globale plus impérative46.
Les premiers signes de blocage du modèle soviétique conduit à un éclatement du courant idéologique marxiste
en plusieurs écoles. En France, les défenseurs de la théorie du « capitalisme monopolistique d’Etat », la crise
trouve sa source dans la « baisse tendancielle des taux de profit » qui résulte d’une accumulation trop importante
de capital par rapport à ces capacités de rentabilité47. Plus clairement, cette crise s’explique par le remplacement
du travail humain par celui des machines. Cette théorie perçoit l’Etat comme le représentant et le défenseur du
« grand capital » et elle prévoit la possibilité d’une sortie de crise, non pas par la seule révolution, mais par
l’emploi d’instruments moins gourmands en capital. Pour d’autres mouvances issues de cet éclatement, comme
celle rassemblée autour de l’économiste français Gérard de Bernis, le marxisme à pour rôle principal de jouer le
rôle de contrepoids face à la diffusion des théories néo classiques. Ce mouvement, plus critique que la théorie
marxiste initiale, considère, comme David Ricardo, qu’il existe une certaine tendance à l’égalisation des taux de
profit mais s’inspire également de la loi marxiste de baisse tendancielle des taux de profit. Chaque période
historique admet une combinaison différente de ces deux mécanismes, assurant la régulation de l’accumulation
du capital. La crise survient alors, selon cette école, lorsque la loi de Ricardo n’est plus vérifiée.
La crise de 1973 a fait l’objet d’autres interprétations et, de manière paradoxale, la France connaît un
développement marqué de l’Ecole de la régulation, alors que les autres pays du monde connaissent un
renouveau des thèses néo classiques. Née aux alentours de 1975, l’Ecole de la régulation tient une place non
négligeable dans le paysage économique français. En effet, ce courant tente de proposer une synthèse
cohérente des théories marxiste et keynésiennes, tout en s’inspirant de certaines idées néo classiques. Elle
considère que les interprétations de la crise de 1973 proposées habituellement sont plutôt succinctes et peu
précises, et tente de procéder à une analyse approfondie du contexte historique ayant présidé à la survenance de
ce choc pétrolier, afin de mieux en comprendre les manifestations. L’Ecole de la régulation a inspiré les politiques
de relance par la demande initiées entre 1981 et 1983 par la gauche au pouvoir. Toutefois ces politiques
nationales se heurtent rapidement à la réalité du contexte économique international et voient leur efficacité mise
en doute.
C’est en 1983 que survient la véritable rupture, avec le triomphe des théories néo classiques à travers le monde.
En effet, ces théories, qui avaient déjà conquis les Etats-Unis avec l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan 48, et la
Grande-Bretagne sous Margareth Thatcher, se substitue au keynésianisme en tant qu’idéologie dominante et
impose la régulation de l’économie par le libre jeu du marché. Les partisans de ce courant ont pu approfondir la
mathématisation de l’équilibre général, comme Kenneth Arrow49, ou bien se focaliser sur le rôle de la monnaie en
critiquant ses effets inflationnistes chez Keynes, comme le monétariste Milton Friedman50. Les anticipations
rationnelles des acteurs économiques et l’inefficacité du rôle de l’Etat, quant à elles, font l’objet d’études menées
par l’Ecole du « public choice ». Toutes ces tendances trouvent un point de ralliement dans la primauté de
l’échange marchand qui conduit à la flexibilité des prix. Les méthodes proposées par ces courants idéologiques
sont toutes axées sur une libération du marché de toutes ses entraves, et sur un processus nécessaire de
dérèglementation, accompagné d’une diminution de l’intervention de l’Etat dans l’économie. Avec la reprise qui
semble se poursuivre depuis 1973, les théoriciens se concentrent à présent sur le phénomène de mondialisation
et sur la perspective d’une troisième révolution industrielle, ou plutôt d’une révolution tertiaire, basée sur
l’informatique et les services5