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Management Interculturel
Introduction:
Le management interculturel mène implicitement à la gestion de tous les aspects de la
diversité entre les peuples. Et cela dans le cadre de son importance dans le monde de
l’entreprise avec l’émergence et l’accroissement des activités internationales qui favorisent
l’interaction ayant le comportement individuel et des valeurs divergentes venant de plusieurs
nations. C’est pourquoi plusieurs travaux et études ont été faits par un certain nombre
d’auteurs pour mieux traiter et comprendre les différences culturelles dans les organisations.
Dans un premier temps, il a fallu bien comprendre et cerner le concept « culture » pour
bien expliquer et analyser les différences culturelles.
I. Le sens de la culture :
1er axe: le rôle de la culture:
Selon une enquête menée par un cabinet français de consulting, « les différences culturelles
représentent l’entrave majeure aux prises de participation en Europe » (Buchanan, S. 1989)
La prise de participation c’est participer dans le capital d’une entreprise étrangère ce qui
entraine la participation à la gestion de cette entreprise et du coup une appréhendation de la
culture du pays de l’entreprise étrangère, ce qui fait que les différences culturelles
représentent l’entrave majeure au prise de participation.
Une autre enquête révèle que 35% des hauts dirigeants voient dans ces divergences le
problème numéro 1 en matière d’acquisition étrangères » (ibidem)
Pour expliciter le rôle de la culture, nous devons démolir deux mythes:
1er mythe : on peut se comporter de la même manière que les autres mais on ne lui
accorde pas le même sens. Prenons l’exemple de Mcdo : les occidentaux le considère
vraiment un fastfood alors au Maroc c’est un produit de luxe.
- En Allemagne, on peut porter le jean que le vendredi parce que ça a un sens alors que
ce n’est pas le même cas dans le reste du monde.
le mythe de l’universalité du management : les affaires sont les affaires :
Il existe un « one best way » en matière de pratiques et de styles de management : prenons
l’exemple du TAYLORISME, ce dernier présente une solution universelle à l’organisation du
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travail. Or, ce TAYLORISME ne sera pas appliqué de la même manière et n’aura pas les
mêmes résultats dans chaque culture.
2 ème mythe: ce mythe est faux alors, on ne gère pas les affaires de la même manière,
on ne pense pas de la même manière
Les causes:
Difficulté à appréhender les divergences de comportements, de valeurs….d’une autre
Culture.
A la découverte de la culture :
En analysant ou en vivant dans une culture étrangère, on peut concevoir le choc culturel de
deux manières :
l’ethnocentrisme/ xénophilie :
La culture est un écran à travers lequel nous regardons les autres, d’où une tendance à
hiérarchiser les cultures.
L’ethnocentrisme : est « une tendance qui consiste à penser que les caractéristiques
d’un groupe, ou d’une race sont supérieures à celles des autres groupes ou races »
Hofstede.
L’ethnocentrisme est à l’origine de toute fermeture à la compréhension des différences
et des spécificités culturelles. »
La xénophilie : est « l’attitude consistant à croire en la supériorité de la culture
étrangère » (par nous même).
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3- Aire aveugle
Information que les autr
1- Aire libre notre sujet, mais
-Soi public: nom, état civil, no dont nous ne somme
assurance sociale,…
conscients (timbre
la voix, gestuel…
2- Aire cachée
- Ce que nous savons de nous- 4-Aire inconnue
même et que nous - Choses qui n'ont pas
ne voulons pas partager (on atteint notre conscience
se protège) - Curiosité ( besoins pr
- Jardin secret ( sentiments, attentes, peurs
motivations, fantaisies, inconscientes,...)
secrets,…)
Stéréotypes :
Les stéréotypes sont « le résultat d’une catégorisation qui organise notre expérience et
guide notre comportement, particulièrement à l’égard d’un groupe ethnique ou de la
population d’un pays donné » N. Adler (1991).
• Comment les Français voient les Américains? Naïfs; Agressifs; Sans principes;
Intoxiqués par le travail. Il s’agit d’une idée fixe qui accompagne une catégorie.
Formation de stéréotypes :
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Ces problèmes sont universels car chaque groupe doit les résoudre, or les solutions
sont uniques pour un groupe. Une fois intériorisées, elles vont de soi et deviennent des
évidences.
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et plaques annonçant le titre. Le fait d’entendre les autres y est considéré comme un
manque d’intimité.
Les artéfacts et comportements sont des précieux indices des hypothèses sur:
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Les croyances relatives au dirigeant idéal et à la clé de succès sont fonction des valeurs
révélant ce qui compte vraiment. Par exemple, Si la part de marché prime, l’accent sera mis
sur la valeur apportée au client.
3. Hypothèses fondamentales :
Comment les H-F se sont constituées?
Les H-F sont le résultat de la lutte des groupes humains pour la survie:
Les problèmes de la vie courante sont résolus de façon si évidente que nous n’avons plus
conscience des solutions.
Lorsque les solutions ne répondent plus aux besoins ; Et que la survie du groupe est en jeu.
Chaque société s’est arrangée au fil des années pour résoudre les problèmes et défis
auxquels elle se heurtait:
Donc, pour bien cerner la définition de la culture et comprendre les différences entre les
cultures, il s’avère nécessaire d’étudier le rapport des groupes d’individus avec les autres, le
temps et la nature.
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Pour un particulariste, le contrat laisse entendre qu’une partie pourra tromper l’autre si elle
n’en est pas juridiquement empêchée.
Un particulariste, un voyage est l’occasion pour mieux connaître son partenaire avant de
conclure une affaire, car il est important de créer un climat de confiance.
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Conseils pratiques pour mener à bien ses affaires dans une culture universaliste et dans une
culture particulariste :
Universaliste :
Particulariste :
Individualisme et modernité :
-Ferdinand Tonnies a avancé : « en devenant modernes, nous sortons du groupe social très
uni (famille, clan, tribu, la cité) où la personne n’apparaît pas, pour passer dans une
organisation industrielle où le travail, les tâches et responsabilités sont individualisées ».
-Le collectivisme: Je travaille pour l’argent, tout en gardant une harmonie avec les autres et la
nature.
Collectivisme : Processus très long, Recours à l’unanimité, Facilité dans la mise en œuvre.
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-Collectivisme: La structure un construit social, Chacun est membre d’une famille, d’un clan,
L’autorité à son fondement dans le statut.
Conseils pratiques pour mener à bien ses affaires dans des cultures privilégiant soit
l’individu, soit le collectif :
Face à L’individualisme:
Face au collectiviste :
-Des individualistes:
- Des particularistes:
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c. Objectivisme/subjectivisme:
• Culture « objectiviste » : On n’affiche pas ses sentiments, On cherche un échange
« adulte »
La communication interculturelle:
La communication verbale :
Les styles de conversations ;
Le ton de la voix : par exemple dans les cultures neutres : (Le ton monotone et
contrôlé est une marque de respect ; Les tons aigus et graves dénotent un manque de
sérieux) alors que dans les cultures affectives: (Les exagérations « aigus et grave » est
une marque d’intérêt).
La communication autre que verbale :
Le contact visuel: Regarder droit dans les yeux est une marque de respect pour les
anglo-saxons alors que pour les asiatiques c’est un manque de respect, notamment vis-
à-vis des plus âgés.
La distance: Cet espace personnel doit être plus grand en Europe du Nord que près de
la méditerranée (Hall, 1960).
Le toucher: En France les salutations se situent à un niveau très personnel et
individuel. Poignée de mai et contact visuel à l’appui! par contre Aux Etats-Unis une
simple connaissance serre dans ses bras en guise de salut!
Conseils pratiques pour mener à bien ses affaires dans des cultures neutralisant l’affectivité
ou l’extériorisant :
-Les neutres :
-Les affectifs :
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-Face au « neutre » :
-Face à l’affectif :
-Des neutres :
Éviter de vous comporter avec chaleur, d’exprimer vos sentiments. Cela serait
interprété comme un manque de contrôle, incompatible avec un niveau élevé dans
la hiérarchie ;
Si vous vous préparez à fond, il vous sera plus facile de rester dans le sujet ;
Recherchez les signes imperceptibles, trahissant la satisfaction ou la colère ;
Attachez-leur beaucoup d’importance.
-Des affectifs:
-Culture « diffuse » : Les espaces privés sont vastes ; Les espaces publics sont limités. (voir
67, 68).
Exemple : Votre patron vous demande de venir, le dimanche, l’aider à repeindre sa maison.
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• Réponse A: je ne dois pas y aller. Au travail c’est mon patron. En dehors du travail,
son autorité est faible. Diffuse.
• Réponse B: Bien que je n’en aie pas envie, je vais y aller. C’est mon patron, et il l’est
même en dehors du travail, je ne peux pas l’ignorer : Spécifique.
-Le spécifique :
-Le diffus :
-Face au « spécifique » :
Étudier les buts et les principes de l’organisation spécifique avec laquelle vous
négociez ;
Être rapide, dans le sujet et efficace ;
Structurer la réunion pour ce qu’est de la durée et de l’ordre du jour ;
Ne pas être choqué par les affrontements; généralement, il ne s’agit pas d’attaques
personnelles.
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-Face au diffus :
-Les spécifiques :
-Des diffus:
e. Le statut social :
-Statut acquis: Le statut d’un individu est fonction de ses réalisations, de ses actions.
-Statut attribué : Le statut d’un individu est fonction de son âge, de la classe, du sexe, de
l’éducation,….
Seuls peuvent prétendre mener leur économie avec succès les pays qui reconnaissent
un statut aux individus qui réussissent.
Pour Max weber, c’est l’esprit du protestantisme qui a donné une consécration
religieuse aux réalisateurs et constitue le moteur du capitalisme.
Les religions catholique, l’hindouisme, bouddhisme, où le statut est attribué, nuisent
au développement économique.
Les cultures en plein prospérité économique privilégient les personnes, les technologies et
les secteurs appelées à jouer un rôle économique important dans l’avenir.
Un statut attribué peut pousser les individus concernés à être performants pour faire
« honneur » au statut conféré et le mériter. « Cas de la culture française ».
Concilier:
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-Statut acquis :
-Statut attribué :
S’assurer que votre équipe de négociateurs maîtrise les données nécessaires pour
convaincre de la pertinence du projet ;
Respecter les connaissances de vos interlocuteurs quelque soit leur influence ;
Utiliser le titre qui indique votre compétence ;
Le défi de vos interlocuteurs: motiver.
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Pour coordonner leurs activités et leurs emplois du temps, les managers doivent concilier
l’approche qu’ils ont du temps.
Au sein de certaines cultures, le temps est une série d’évènements qui passent les uns à la
suite des autres sans influence réciproque. Les activités sont organisées en séquences
successives et isolables. Ces cultures, dites séquentielles, programment l’utilisation du temps.
Elles ont élaboré des outils très poussés de planification.
Dans d’autres groupes culturels, les événements suivent un cycle. Chaque heure du jour se
répète, et le temps n’est organisé qu’en cycle : jour, semaine, mois, saison, année…De plus, le
passé, le présent et le futur s’interpénètrent à tel point que, par exemple, l’expérience du passé
ou les attentes du futur influent sur la vision du présent. Dans ces cultures, dites synchrones,
on préfère réagir aux circonstances plutôt que suivre un calendrier. Le cas échéant, plusieurs
activités sont menées en parallèle.
Alors que les pays anglo-saxons se montrent séquentiels, les pays méridionaux sont les
plus synchrones.
En général, les syndromes trouvent que les séquentiels manquent de souplesse. Les
séquentiels, quant à eux, jugent les synchrones désorganisés. Et sont décontenancés par leur
façon d'ignorer les files d'attente et leur manque de ponctualité.
Aux dires de l’auteur, selon la culture, l’heure fixée pour un rendez-vous n’est pas
envisagée de la même façon. Les séquentiels, les Anglais par exemple, favorisent une
ponctualité rigide, et la rencontre dure le temps prévu. Tandis qu'au Moyen Orient, une
latitude informelle, pouvant aller jusqu'au report, est tolérée. En effet, les syndromes attachent
moins d'importance à la ponctualité. En revanche, la rencontre peut durer au delà du temps
prévu sur l'agenda.
Par rapport aux dimensions précédemment décrites, les synchrones attachent plus
d’importance aux relations durables puisque toute relation présente peut être conservée dans
le futur et privilégient les rapports collectifs. D’autre part et de manière logique, le statut y est
attribué par rapport à des critères durables tels que la formation, les origines etc. Les cultures
séquentielles, quant à elles, ont tendance à voir les relations de façon pratique et liée à une
période donnée et la carrière est considérée comme une suite d’échecs et de résultats. Ces
cultures semblent donc plus individualistes et favorisent l’acquisition du statut.
En matière de planification, les cultures séquentielles considèrent qu’il est essentiel de
passer par toutes les étapes prévues au moment prévu. Ce type de planification fonctionne
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donc moins bien dans les environnements agités et est facilement remis en question par des
évènements imprévus. Les cultures synchrones, quant à elle, prennent en compte les
tendances et aléas qui s’ajoutent et peuvent avoir recours à une planification par scénarios par
exemple.
Les deux types de rapport aux temps présentent leur part d’efficacité en matière de
management. En effet, si l’approche séquentielle permet d’organiser de façon plus simple une
réunion, notamment lors de prises de décision collectives, l’approche synchrone permet de
gagner du temps et donne au manager la possibilité de réaliser plusieurs choses en même
temps. Le mélange des deux cultures apparaît donc profitable.
Le dernier élément culturel est celui qui se réfère au noyau dur de la culture, c’est à dire le
rapport à l’environnement.
Certains considèrent qu'ils peuvent contrôler la nature. Les membres de cette culture sont
orientés vers eux mêmes, ils conçoivent l’organisation comme obéissant à ceux qui la
conduisent. D'autres, plus orientés vers l’extérieur, pensent que l’homme doit accepter les lois
de l’environnement qui s’impose à lui. Ils se laissent guider par ses lois, veulent vivre en
harmonie avec la nature.
L’exemple du sport aide à comprendre l’influence de ce point sur le comportement d’un
individu. La boxe est le sport de combat de ceux qui contrôlent. Chacun cherche à briser
l'adversaire par une attaque frontale. À l'inverse, le judo est plutôt le sport de ceux qui suivent.
C'est également un combat, mais qui se remporte en tirant parti des forces de l'adversaire
plutôt qu'en s’y opposant.
Les cultures asiatiques font partie de celles qui respectent la nature et se laissent guider
par ses lois. Quand les Japonais "copient" les produits occidentaux, ils considèrent en fait
qu'ils recueillent les fruits développés par leur environnement.
Cette opposition culturelle se traduit dans la stratégie de développement de nouveaux
produits. Dans les cultures qui "contrôlent", on a tendance à pousser sur le marché ses
dernières avancées technologiques. Dans les cultures qui "suivent", on cherche d'abord à
développer le produit demandé par les clients. Il s'agit plutôt de s'adapter à la demande du
marché.
Aujourd’hui ces deux notions tendent à s’équilibrer et les organisations cherchent à la fois
à utiliser leurs ressources internes pour agir sur l’environnement mais prennent également en
compte les besoins de leur clientèle.
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