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Bases de la radiologie

Dr BENABADJI Salim

Ancien interne et ancien chef de clinique‐assistant des hôpitaux de Paris
Hôpital Hôtel Dieu – clinique Turin – clinique des Lilas
Actuellement 5 types d’examens :

‐Médecine nucléaire : 
*Scintigraphie  Rayons gamma
*TEP‐ScanPhotons

‐Radiographie standart  Rayons X

‐Échographie  Ultrasons

‐Scanner  Rayons X

‐IRM RMN
Médecine nucléaire 
Médecine nucléaire : Scintigraphie, TEP-scan,
PET-scan…
Imagerie d’émission de rayons gamma  (SCINTI) ou photons (TEP)

‐Administration par IV d’un traceur radioactif 

‐Fixation ou non concernant l’organe à étudier 

‐Détection des rayonnements émis par cette distribution volumique 
de l’organe cible où va se concentrer ce radioélément  par une 
gamma‐caméra

‐On peut détecter des images statiques ou dynamiques voire 
synchronisées à un ECG 
Scintigraphie
Les principaux traceurs :

‐Biphosphonates marqués de Te99* pour les scintigraphies 
osseuses

‐Iode 123 pour les scintigraphies thyroïdiennes

‐Thallium 201, analogue du potassium, pour les 
scintigraphies myocardiques

‐Albumine marquée au Te99 pour les scinti pulmonaires

‐MIBI, DTPA, MAG3,DMSA, HIDA pour les scintigraphies 
myocardiques, rénales, biliaires, thyroïdiennes ou des 
glandes salivaires
Indications des scintigraphies osseuses en ostéo‐articulaire 

*Bilan d’extension osseuse d’une pathologie connue :

‐Néoplasique  : métastases , plus rarement tumeurs primitives
‐Bénigne (plus rare) : m. de Paget, insuffisance osseuse, exploration 
d’une hypercalcémie 

*Bilan étiologique d’une douleur osseuse focalisée :

‐à visée diagnostic  : fractures de fatigue, algodystrophie , précision de 
l'âge des lésions radiologiques, tassements vertébraux…
‐En complément du Scanner et de l’IRM: bilan des tumeurs osseuses
‐Douleurs avec radiographies, TDM et IRM normales: scintigraphie 
parfois plus sensible et précoce que l’IRM.
‐Précision de la topographie de la douleur (ex: interrogatoire difficile)
‐Scintigraphie corps entier pour repérage de l'anomalie: oriente 
l’indication du  Scanner et/ou de l’IRM (ex: pédiatrie et gériatrie)
Scintigraphies osseuses 

‐Os : 3éme site de métastases (après poumon et foie)

‐Plus de 4/5 des métastases osseuses sont des lésions 
secondaires de cancers du sein, poumon,  prostate, rein, 
thyroïde

‐Environ  1/3  des méta osseuses sont asymptomatiques

‐Toujours faire un dépistage précoce lors du bilan initial 
d’un cancer ostéophile

‐Sensibilité élevée dans la détection de métastases
Les autres indications des scintigraphies :

‐Scintigraphie pulmonaire de ventilation et de perfusion: 
EP, bilan pré‐op, suivi post‐greffe pulmonaire

‐Scintigraphie cardiaque : Tomoscintigraphie SPECT 
myocardique d'effort et de repos (thallium ou MIBI): 
dépistage de maladie coronarienne, recherche d'une 
ischémie résiduelle post‐infarctus ou post‐
revascularisation, évaluation de la fonction cardiaque et 
des anomalies de contraction régionales, surveillance et 
détection de toxicité cardiaque sous chimiothérapie

‐Scintigraphie thyroïdienne: évaluation de la fonction 
thyroïdienne, de nodules thyroïdiens
Les autres indications des scintigraphies

‐Plus rares :

Scintigraphie rénale : évaluation de la fonction rénale, 
bilan de suivi post‐greffe rénale, investigation d'une 
hydronéphrose et/ou d'un mégauretère, bilan lors 
d'uropathies obstructives

Scintigraphie digestive
Scintigraphie du systéme nerveux central
Scintigraphie au MIBG (phéochromocytome), bilan de 
tumeurs neuroendocrines, scintigraphie à l'Octréotide
Scintigraphie
Avantages :

‐ Imagerie de la totalité du squelette
‐ Absence d’artefacts générés par la présence de matériel 
(prothèse, ostéosynthèse)
‐ Facilité de réalisation pour la grande majorité des patients
‐Absence de toxicité significative
‐Interprétation reproductible
Scintigraphie
Inconvénients : 

‐Fixation peu spécifique, risque de faux positifs+++ 

(arthrose, fracture, etc..)  à corréler Rx/Scan/IRM

‐Sensibilité variable selon la nature des métastases 

osseuses (ostéolytique ou ostéocondensante)

‐Examen irradiant même si faible dose d’irradiation

‐ Coût peut être élevé en fonction des données obtenues 
PET‐Scanner
PET‐Scanner

‐Technique d'imagerie fonctionnelle 

‐Injection d'un traceur, le plus souvent du 2‐18Fluoro‐Deoxy‐

Glucose ou18FDG

‐Demi vie très courte (lieu de production de la source 

radioactive doit être proche du lieu d’examen)

‐Le glucose se fixe dans les cellules et permet de visualiser 

l’activité métabolique
PET‐Scanner

‐Investigation de nodule pulmonaire et recherche de 
tumeurs primitives
‐Diagnostic différentiel entre récidive/résidu tumoral et 
radionécrose/cicatrice
‐Suivi thérapeutique
‐Planification d'un traitement radio‐oncologique
‐Cancers pulmonaires non à petites cellules (NSCLC)
‐Exploration de certaines tumeurs
‐Recherche et suivi de tumeurs cérébrales
PET‐SCANNER

Avantages : 

‐Diagnostic positif de très petite tumeur (5mm)

‐Précision lors du bilan d’extension local et général

‐Evaluation de l’efficacité d’une thérapie

‐Surveillance pour la détection de récidive
PET‐SCANNER
Inconvénients : 

‐Demi‐vie courte des isotopes (accélérateur à proximité)
‐Les FAUX + : inflammation, toutes infections 
‐Les FAUX ‐ : lésion de petite taille, localisation difficile à 
interpréter(fixation naturelle : cerveau, cœur, vessie…)
‐Disponibilité faible, très long délais d’attente

‐ Coût très élevé

 IRM fonctionnelle…
Radiographie standart :
Radiographie standart :

NUMERIQUE ou ANALOGIQUE
Radiographie standard

Production de rayons X par un tube 

Traversée des tissus par les rayons X

Attenuation des rayons en fonction des différentes densités

Scintillement  de la plaque placée dans une cassette

Film radiographique (en échelle de gris)
Radiographie standard

Projection 2D de tout 
le volume traversé 
par les Rayons X
clarté/opacité
(os, eau, graisse, air)
Radiographie standard
Radiographie standard
Radiographie standard
Radiographie standard
Type d’examens en radiographie standart:
Statique ou dynamique sous contrôle scopique
Radiographie standart : Aspect technique

• Rx osteo‐art, RxT, ASP, opacification (intra‐art, TOGD, UIV..)

• Rx comparatives: mains, poignets, genoux, pieds etc..

• Contrôle scopique : permet la réalisation d’incidences 
diverses, opacification intra‐articulaire, opacification intra 
discale, infiltration…

• Avec contraintes, TELOS

• Mesures : longueur, angles, rapports
Radiographie standart : Aspect technique

• Pas de contre‐indication (sauf femme enceinte)

• Cout faible

• Facile d’accès

• Visibilité correcte des structures osseuses

• Limites : image en projection, pas de visibilité des parties 
molles (cartilages, ligaments, tendons), limite d’analyse 
osseuse (fractures occultes, fractures de contraintes…)
Comparatifs

• Profil glénoïdien, profil de coiffe…
• Schuss, DFP…
• Enfant ...
Contrôle scopique

• Incidence de ¾ permet de supprimer les 
superpositions

• Recherche de fracture, calcifications…

• Doses d’irradiation !
Contrôle scopique

• Analyse du remplissage intra‐articulaire lors du 
temps arthrographique

• Infiltrations intra‐articulaires, rachidiennes…

• Opacification intra discale
Infiltration foraminale

Infiltration discale
Contrôle scopique

Incidences particulières

• Scaphoïde

• Echancrure inter‐condylienne ...
INCIDENCE DU SCAPHOIDE
Clichés en contraintes

• Manuel :  * Varus‐Valgus

• En charge :   * Schuss (genou)
* Auto‐varus (cheville)

• Machine :  * Télos (Lachmann radiologique > 4mm)

• Contraction :  * Fémoro‐patellaire
* Ischio‐jambiers et tiroir postérieur
TELOS
CONTRACTION  BLOQUEE
Mesures

• Longueur

• Angles

• Déviation ...
Traumatique

• Micro‐traumatique

• Dégénératif

• Contrôle
Arthrographie opaque
Arthrographie opaque

• Contre‐indication : allergie à l’iode
• Ponction intra‐articulaire
• Anesthésie locale
• Contrôle : scopique le plus souvent, (toujours 2 
incidences orthogonales) ou sous scanner
• Injection d'un produit de contraste intra‐articulaire
• Effets secondaires : allergie, infectieux, saignement
• Importance de l’expérience du radiologue +++
Arthrographie opaque
‐ Diagnostique:
*Pathologie cartilagineuse 
*Méniscale
*Synoviale

‐Thérapeutique : 
infiltration, distention d’une articulation (capsulite)
Limite car visualisation comme en radiographie 
standart, images en projection
Couplée actuellement à de l’imagerie en coupe 
(scanner ou IRM)
Lésion méniscale interne
Kyste poplité
Contrôle scopique

Infiltration Xylocaïne

Infiltration Altim
Arthrographie diagnostique avant TDM
Échographie
Échographie

En ostéo-articulaire surtout les sondes superficielles (sup à 6 MGhz)


Type d’examens en ECHOGRAPHIE 
Principe :

• Emission par une sonde émetrice d’un faisceau d’ondes


ultrasonore
• Pénétration dans l'organisme
• En fonction des différents milieux traversés (milieux
d’inpédance différents)
• De nombreuses réflexions en fonction des diff milieux
• Ces ondes réfléchies recueillies par la sonde
• Numérisées, traitées et adressées sur un moniteur
• Amélioration de la qualité de l’information : 
harmoniques, elastographie, doppler etc…
ECHOGRAPHIE
‐ Plans de coupe dépendent de la 
position de la sonde
‐ Interactivité
‐ Mobilité du patient
‐ Pas d ’irradiation  +++ (pédiatrie)
‐ Doppler : vaisseaux, inflammation ...
On peut tout interpréter sur un examen échographique, 
examen non reproductible  Grosse limite de 
l’échographie : opérateur dépendant

Radiologie + échographie + pathologie ostéo‐articulaire

=
Radiologue spécialisé en ostéoarticulaire sub‐spécialisé en 
échographie..... Rare !!

Peu couteux, pas de CI

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