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À La Découverte de Paris
À La Découverte de Paris
À LA DÉCOUVERTE DE PARIS
Cours pratique de langue française
Avant-propos
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L’idée d’élaborer un cours pratique de langue française axé sur la ville de Paris en tant
que phare de la culture et de la civilisation dont le français est le véhicule a pour origine le
concept de « langue-culture » qui s’est frayé un long chemin dans la didactique des langues.
En tenant compte du niveau des étudiants auxquels le cours s’adresse - des étudiants
qui possèdent déjà le niveau « interlangue », autrement dit un niveau moyen de français et qui
ont une spécialisation autre que les langues modernes – nous avons envisagé d’assurer leur
avancée vers un niveau supérieur en consolidant à la fois les connaissances de vocabulaire, de
grammaire, de culture et de civilisation françaises tout en développant des facilités de
communication en perspective pragmatique. Les échantillons de vocabulaire professionnel –
juridique, sciences humaines, etc. - que nous y avons prévus ont une fréquence d’usage assez
grande pour rendre service au quotidien à tout francophone.
Par le choix des sujets abordés, nous avons tenu à assurer une juste orientation du point
de vue géographique et historique dans la ville de Paris. Nous avons donc groupés les
principales zones parisiennes en fonction de la Seine - cours d’eau portant un nom gaulois -, qui
marque la séparation traditionnelle et inéluctable entre rive droite et rive gauche. Le rythme de
développement des quartiers, différencié par les circonstances historiques et les élans de
bâtisseurs des dirigeants de la France – rois, empereurs ou présidents de la
République française – nous ont fait insister sur l’heureux mariage entre l’architecture des vieux
temps et l’architecture moderne. Nous avons puisé aux guides touristiques les informations qui
nous permettent d’individuliser certains endroits de Paris en les accompagnant, pour aller plus
loin, d’incursions dans la littérature française où il figurent comme cadre et même de
perceptions très personnelles venant d’ écrivains roumains auteurs de journaux de voyage,
auteurs qui nous ont fourni de beaux fragments pour nos exercices de version et de thèmes.
Le schéma des leçons comporte une présentation des principaux monuments de la zone
circonscrite par le titre, des propositions d’extraction littéraire pour aller plus loin, des tableaux
de grammaire suivant une certaine progression suivis d’exercices adéquats, des questions de
vocabulaire usuel et professionnel – en fonction de la polysémie et des collocations qui peuvent
être embarrassantes pour le francophone roumain – et des propositions d’actes de parole d’un
usage très courant. Tout concourt à mieux fixer les connaissances de français, nouvelles ou déjà
acquises, et de découvrir la richesse que représentent Paris et ses monuments pour le Patrimoine
culturel français et mondial, richesse qui lui a valu d’ailleurs le nom de « ville lumière ».
LA RIVE DROITE
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1re Leçon
La ville de Paris est depuis longtemps la capitale de la France. Dès le premier millénaire,
les rois mérovingiens, dont Clovis, le roi franc qui avait donné le nom Francia à la
Gaule romaine occupée, s’y était installé. Deux des rois de France ont eu un rôle particulier
dans l’affirmation du statut de capitale de Paris : Hugues Capet, le fondateur de la dynastie des
Capétiens (987-1328) et Philippe II Auguste (1180 – 1223). Avant le règne de ce dernier, la
Cour Royale était nomade. C’est lui qui a décidé de la stabiliser dans la capitale de ses
prédécesseurs, qui présentait l’avantage d’être située au carrefour des grandes voies
commerciales du temps. Animées par la présence permanente de la Cour à Paris, la vie
spirituelle, économique et culturelle de la capitale enregistre un essor particulier. La langue
parlée à Paris devient elle aussi la plus importante du nouvel Etat. Elle s’appelait le françoys,
aujourd’hui le français. C’était le dialecte parlé en Île-de-France, la province où se trouve la
ville de Paris et qui était le domaine du roi. À l’époque chaque province avait son seigneur,
parfois plus riche que le roi lui-même. Si la langue doit son nom à la province qui appartenait
au roi, le nom de la ville est plus ancien encore. On le doit à une tribu gauloise, les Parisii, que
les Romains ont trouvée à l’endroit actuel lors de la conquête du nord de la Gaule par Jules
Caesar en 52 av. J. C. Ils ont appelé la localité Lutetia Parisiorum, nom devenu Lutèce en
français. Les arènes de Lutèce, où l’empereur Julien a été consacré en 360, peuvent encore être
visitées.
Bien des monuments qui attirent les visiteurs d’aujourd’hui sont liés à la mémoire des
rois qui ont eu une contribution essentielle à leur construction. Par exemple, sous le règne de
Philippe Auguste, on a commencé la construction du Louvre et on a fondé l’Université. Sous le
règne de Louis IX (Saint-Louis), on a construit la Sainte Chapelle. François Ier y fait bâtir de
beaux édifices de style Renaissance qui embellissent la ville, en sorte que Henri IV décide de
se convertir au catholicisme en disant « Paris vaut bien une messe ». Il pacifie ainsi le royaume
de France et favorise la reprise des travaux de construction. Louis XIII fait tracer des quartiers
neufs et les boulevards qui vont de l’Eglise de la Madeleine à la Bastille. Louis XIV fait bâtir
son palais favori à Versailles, hors de la ville, mais il reste favorable au développement de Paris
qui continue de s’urbaniser. Sous Louis XV et Louis XVI la ville s’agrandit en sorte que la
construction d’une nouvelle enceinte devient nécessaire. La Révolution française abolit la
monarchie et détruit une partie de ces symboles, dont la Bastille. Après des années sanglantes,
de terreur et de destruction, Napoléon
Bonaparte, couronné empereur en 1804, recommence l’édification des monuments. L’Arc de
Triomphe de l’Etoile, la Colonne Vendôme, l’agrandissement du Louvre font la preuve de son
intérêt pour l’embellissement de la capitale. Sous la Restauration, sous les règnes de Charles X
et de Louis-Philippe, la ville continue de se développer pour répondre aux besoins de plus d’un
million d’habitants. On construit, par exemple, les fameux égouts de Paris de plus de 120 km,
rendus célèbres par le roman Les Misérables de Victor Hugo. Après la chute de ces deux
monarques, la deuxième République est née. Quand Napoléon III monte sur le trône, Paris se
métamorphose à nouveau. En 1853, le baron Haussmann, préfet de Paris, entreprend un vaste
projet de restructuration urbaine. De larges voies s’ouvrent, les Grands Boulevards sont
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La Commune de Paris (18 mars -28 mai 1871) met un frein à l’élan des bâtisseurs et
provoque bien des dégâts. L’Hôtel de Ville et le Palais des Tuileries sont alors détruits. Les
nouveaux travaux reprennent sous la IIIe République. Trois grandes Expositions Universelles et
Internationales consacrent les efforts de ceux qui créent un nouveau style. La construction de la
Tour Eiffel, du Grand et du Petit Palais ainsi que celle de beaucoup d’autres édifices révèle les
progrès faits en art, en architecture et en technique.
La Ière Guerre Mondiale (1914-1918) constitue une période d’arrêt. C’est pendant
l’entre-deux-guerres que l’on voit apparaître des édifices cubiques très audacieux, de beaux
immeubles modernes et des aménagements pour les sports.
La Seconde Guerre Mondiale (1940-1944) endommage Paris qui est tombée aux mains
des Allemands. Depuis la libération, la ville évolue en gardant les trésors du passé en ajoutant
de nouveaux qui s’y intègrent même s’ils portent l’empreinte des temps actuels. Le quartier de
la Défense, la Tour Montparnasse, la Pyramide du Louvre en sont des exemples significatifs.La
renommée de Paris ne s’explique pas seulement par les monuments qui en ont fait l’une des
plus belles villes du monde, sinon la plus belle. Si on l’appelle la « Ville Lumière » c’est parce
que Paris a toujours attiré les esprits les plus avancés et les artistes de toute sorte qui y sont
venus en cherchant la consécration. Nommée par Péguy la villemonument, la capitale-
monument, le monument des monuments, Paris est une ville envoûtante, la capitale de l’esprit,
toujours inégalée. La variété des aspects présentés et l’attachement qu’elle ne cesse de nourrir,
nous font donner raison au chansonnier Maurice Chevalier qui nous assurait que « Paris sera
toujours Paris».
(A.- A. P.)
Pour aller plus loin
a' « Si j’ai jamais goûté l’éclatante douceur d’être né dans la ville des pensées
généreuses, c’est en me promenant sur ces quais où, du Palais Bourbon à Notre-Dame, on entend
les pierres conter une des plus belles aventures humaines, l’histoire de la France ancienne et de
la France moderne. On y voit le Louvre, ciselé comme un joyau, le Pont Neuf, qui porta sur son
robuste dos trois siècles et plus, des Parisiens […] criant: ‘Vive le roi !’ au passage des carrosses
dorées, poussant des canons aux jours révolutionnaires ou s’engageant, en volontaires, à servir,
sans souliers, sous le drapeau tricolore, la patrie en danger; »
(Anatole France, Pierre Nozière)
a" « Le système a des pères dans toutes les époques, toutes les sciences et tous les pays,
et c’est pourquoi il est si difficile de cerner son avènement. Le mot, qui s’employait jadis en
philosophie, en cosmologie et en anatomie, déborde maintenant sur toutes les disciplines et en
suscite une nouvelle : 'la systémique', ou le 'systémisme'. Désormais, le système a ses
théoriciens, ces vulgarisateurs et ses poètes, en si grand nombre que je serais bien en peine d’en
citer la moitié. Quelle richesse, le système ! Quelle ivresse ! »
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(Jean-Marie Domenach, Enquête sur les idées contemporaines)
b) Remplacez les pointillés du texte ci-après pour obtenir un texte conforme aux
informations dont vous disposez :
À l’époque de la conquête romaine, quand il s’appelait ……, le village habitée par les
…… n’était qu’une petite île au …… des routes menant de la Loire vers la Belgique et de
Germanie en Bretagne. À la fin du Ve siècle, …… y installa sa capitale. Puis, au début du
XIIIe siècle ……. y installa définitivement la Cour royale. Depuis, les rois de France n’ont cessé
d’accroître son prestige. C’est ainsi que Paris est devenue la …. politique, plus généralement la
….. pensante de la nation.
« Există oraşe care trăiesc o adevărată spaimă a frumuseţii lor. Spaima de a nu strica
prin viaţă istoria, spaima de a nu-şi pierde stilul, spaima de a nu distruge farmecul secolelor
trecute. În Leningrad, nu se construieşte decât la kilometri distanţă de oraşul ţarilor şi al
Revoluţiei. Praga se dezvoltă în cercuri concentrice protejând la mijloc oraşul de aur. Parisul nu
este un oraş muzeu. Parizianul nu are în el nimic de ghid aureolat de culoarea locală. De aici, o
anume lipsă de pietate, o formidabilă degajare în faţa istoriei trecute. Se demolează şi se
construieşte de secole într-o perfectă lipsă de inhibare. Grija pentru monument istoric nu
lipseşte, dar ea se manifestă fără ostentaţie […]. Ce poate fi mai ciudat decât a construi lângă la
Sainte Chapelle absudul şi frivolul eşafodaj care se numeşte Tour Eiffel? »
(Ana Blandiana, Oraşe de silabe)
Grammaire et exercices
L’ARTICLE
Emploi de l’article
Omission de l’article défini
L’article défini n’est pas utilisé dans les situations suivantes :
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o devant les noms propres de personne ou de ville, mais il est employé devant les
noms de peuples (écrits par majuscule) et de pays: Paris, Rouen, la France,la
Roumanie, les
Français, les Anglais; o devant les noms de pays féminins précédés par la préposition de ou
en: Il va
en France, Il revient de Tunisie; o devant le nom en apposition: Paris,
capitale de la France; o devant le nom à fonction d’attribut:
Il est ingénieur;
o dans les locutions verbales: avoir faim, prendre soin, faire attention; o dans
les proverbes: Pierre qui roule n’amasse pas mousse; o dans les
énumérations: Lycéens, lycéennes, enseignants, tous étaient là.
o dans les adresses: J’habite rue de Rivoli; o dans les titres: Grammaire
française.
o les familles et les dynasties: Les Thibault, les Bourbons o les œuvres d’un
artiste: les Rubens, les Matisses o les noms propres déterminés: le Paris de la
Révolution, la belle Provence
L’article partitif est remplacé par la préposition de dans les cas suivants :
Remarque : L’article partitif n’est pas utilisé après les prépositions avec et sans: Il travaille avec
enthousiasme; Elle mange sans appétit.
Exercices
a) Justifiez l’emploi de l’article défini devant les noms propres dans les
exemples
suivants :
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La Rome des Césars était très différente de la Rome d’aujourd’hui. Le Flaubert le plus
attachant est celui de la Correspondance. J’ai invité ce soir les Durand. C’est un descendant des
Bourbons.
Les grands Lacs …Amérique du Nord séparent …. Etats-Unis et… Canada. Cet été je
visiterai…France et…Portugal. Il rêve d’aller…. Pérou. ….Grèce, il y a beaucoup de vestiges
historiques. La capitale …..Egypte est …..Caire.
Cet accident a produit …. drame dans sa famille. Je me suis cassé…ongle. Mets les
fleurs dans …vase ! C’’est … dogme inacceptable. J’aimerais … côtelette de porc. Apporte …
chaise, s’il te plaît. J’ai …dilemme. Il faut éviter d’avoir …problème supplémentaire. Propose-
moi …thème pour mon mémoire de licence. J’entends …rossignol dans le feuillage. J’ai
perdu…gant.
Je peux vous offrir du pain. Ils ont apporté des conserves de poisson. Je vais acheter de
la viande. Ils ont aperçu des ruines dans la forêt. Les feuilles des arbres prennent des nuances
jaunâtres.
Il a reçu des nouvelles de sa fille. Vous faites du bruit. Il a de la fièvre. Il y a des ours
dans cette forêt.
Remarques o la consonne finale -t du mot vingt se prononce dans tous les numéraux
composés par vingt, de vingt et un à vingt- neuf.
o on fait la liaison par –n- entre le numéral un et le substantif suivant
commençant par voyelle : un an, vingt et un exemplaires ; o on fait la liaison par –z-
entre deux, trois, six, dix et le mot suivant commençant
par voyelle ; o on prononce le –q final de cinq lorsque le numéral cinq est employé seul ou il
précède un mot commençant par voyelle : Il est cinq heures. J’en ai acheté cinq.
o on prononce le –t final du numéral huit lorsqu’il est employé seul ou il
précède
un mot commençant par voyelle : Il est huit heures. J’en ai huit ; o le –f final de neuf se
prononce –v- devant les noms ans et heures : Il est neu –v-
ans. Il est neu-v- heures.
o on ne fait pas la liaison par –t- entre le numéral cent et un autre numéral
commençant par voyelle. En revanche, on fait cette liaison entre cent et le substantif
qu’il précède : cen – un mais cen-t- hommes ;
Remarques
Exercices
a) Lisez à haute voix le texte suivant et écrivez en toutes lettres les numéraux
écrits entre parenthèses :
« […] Ils étaient (26) escadrons… Le matin, toute l’armée les avait admirés, quand à (9)
heures ils étaient venus, colonne épaisse, (1) de leurs batteries à leur flanc, l’autre à leur centre,
se déployer sur (2) rangs…. et pendre leur place de bataille dans cette puissante (2e) ligne si
savamment composée par Napoléon. »
(Victor Hugo, Les Misérables)
Mauvais calcul ?
Le patron : - Comment ! Je vous accorde 24 heures de congé et vous revenez 3 jours
plus tard ?
L’employé : - Eh bien, mais ça revient au même puisque je travaille 8 heures par jour.
En classe
Le maître d’école : - Voyons, votre père doit 500 euros à son propriétaire, 200 au
boucher et 100 euros à son boulanger. Ça fait ….
L’élève : - …Qu’il n’y a plus qu’à déménager.
Remarque
Si le terme encadré par c’est …qui (que) est un pronom personnel, on utilise la forme
tonique du pronom : C’est moi qui parle. Ce sont eux que j’attends.
Auprès d’un substantif ou d’un pronom au pluriel, on utilise ce sont, mais la tendance à
maintenir le singulier est très manifeste : C’est mes parents qui sont venus.
Exercices
Transformez les phrases suivantes en encadrant les mots ou les syntagmes écrits en
italiques par le gallicisme c’est…qui (que) :
Les rois Mérovingiens ont établi leur résidence à Paris. Le roi franc Clovis a donné le
nom Francia à l’ancienne Gaule romaine. Louis XIV a fait bâtir un somptueux palais à
Versailles. La Tour Eiffel est devenue l’emblème de Paris. Les jardins dessinés par Le Nôtre
représentent le prototype du jardin Français. Je dois l’attendre à la gare Montparnasse à 17
heures.
Droit, s. m., 1.(Droit général) – Droit objectif :ensemble des règles régissant la vie en
société et sanctionnées par la puissance publique.
Droit subjectif : prérogative attribuée à un individu dans son intérêt lui permettant de
jouir d’une chose, d’une valeur ou d’exiger d’autrui une prestation. 2. (Droit financier) –
Synonyme d’impôts, souvent utilisé pour désigner certains impôts indirects les plus anciens. On
parle ainsi de droits de douane, de droits de timbre.
(R. Guillien et J. Vincent, Termes juridiques)
À la fin du XIXe siècle émerge cette nouvelle discipline dont les contours demeurent
imprécis. Par « politique », certains entendent désigner la science du gouvernement de l’État,
telle qu’elle est enseignée à l’École libre des sciences politiques. Pour d’autres, il s’agit
d’appeler ainsi une science doctrinale, qui se confond avec l’histoire des conceptions politiques,
quand elle n’entre pas en concurrence avec la philosophie sociale. Mais peu à peu, s’impose
l’idée qu’avant de songer à réformer la société, il faut la connaître. Et une véritable science des
questions politiques se constitue, qui privilégie l’étude du fonctionnement des institutions
républicaines, puis celle de la « question sociale » et du socialisme, enfin celle du colonialisme.
Aujourd’hui, on ne considère plus que l’étude de la politique relève de la compétence d’une
science unique. Aussi parle-t-on de sciences du politique, renvoyant par là à l’ensemble des
disciplines qui concourent à la connaissance des phénomènes politiques entendus au sens large
: comportemen électoral, opinion publique, administration et gestion des ressources publiques,
partis et systèmes de partis bien sûr ; mais aussi structure et forme de pouvoir, ainsi que
processus de mobilisation et modes de transformation historiques des systèmes de domination.
(François Gresle, Michel Perrin, Michel Panoff, Pierre Tripier,
Dictionnaire des Sciences Humaines)
Dialogues
De taille et d’apparence plus modeste, l’Île Saint-Louis est de beaucoup plus tranquille.
Liée à l’Île de la Cité par le pont Saint-Louis, elle est parcourue d’un bout à l’autre par la rue
Saint-Louis en l’Île, bordée de boutiques, de galeries et de restaurants. Exclusivement
résidentielle, avec des rues et des quais où se côtoient des demeures privées bâties à différentes
époques, l’Île garde le souvenir des personnalités littéraires et artistiques qui y ont habité, entre
autres Théophile Gautier et Charles Baudelaire. C’est un endroit séduisant et plein de charme.
L’Île de la Cité est reliée au bord de la Seine par de nombreux ponts. À gauche, il y a le
Pont Neuf, le Pont Saint-Michel et le Pont au Double. À droite, le Pont au Change, le Pont
d’Arcole et le Pont Notre-Dame.
En longeant la Seine sur le Quai des Orfèvres, on dépasse le siège de la Police judiciaire
et on arrive, rue de la Cité, à la Place du Parvis. Au nord de la place, se trouve l’Hôtel-Dieu, le
célèbre hôpital fondé au VIIe siècle, l’un des plus vieux de l’Europe. À l’ouest, se trouve la
Préfecture de Police. Dans le square du côté sud, on est accueilli par la statue de Charlemagne.
Au centre, la cathédrale Notre-Dame domine toute la Place.
Notre-Dame
La construction de Notre-Dame a commencé en 1163 à l’initiative de l’évêque Maurice
de Sully et a duré jusqu’en 1345, quand toutes les façades ont été achevées. Pendant la
Révolution la cathédrale a failli être détruite, mais finalement elle a été dédiée à la
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Déesse de la Raison. En 1802, elle a été consacrée à nouveau, en sorte que le sacre de Napoléon,
représenté dans le tableau célèbre du peintre David, a pu y avoir lieu. Au XIXe siècle, elle a été
restaurée par l’architecte Viollet-le-Duc qui a rajouté sur le toit une flèche de 96 mètres.
Notre-Dame est le centre spirituel de Paris qui résume l’Histoire, l’Âme et la Foi de la
nation française. En outre, la cathédrale présente un grand intérêt artistique.
Sur la façade principale, trois grands portails représentent la Vie de la Vierge (à gauche),
le Jugement Dernier (au centre) et la Vie de Sainte Anne (à droite). Au-dessus, se trouve la
Galerie des Rois avec ses 28 statues représentant les rois d’Israël et de Juda, abattues pendant
la Révolution et remises à leurs places quand on a fait la restauration du monument. Au centre,
on admire la statue de la Vierge avec l’Enfant. Les deux tours sont reliées par une galerie avec
des arcatures entrecroisées.
Le Palais de Justice
En sortant de la Place du Parvis et en remontant sur le quai du Marché-Neuf jusqu’au
pont Saint-Michel, on arrive au Palais de Justice, vaste ensemble qui comprend le Palais
proprement dit, la Sainte-Chapelle et la Conciergerie. À cet endroit s’est trouvé le quartier
général des gouverneurs romains et la demeure royale des rois mérovingiens et capétiens. Au
XIIIe siècle, le roi Saint-Louis (Louis IX) y a fait édifier la Sainte-Chapelle. Philippe le Bel y a
fait bâtir la Conciergerie au siècle suivant. En 1358, le roi Charles V s’installe au Louvre et
laisse le palais au Parlement qui fonctionnait comme Cour suprême de la Justice du royaume.
L’organisation judiciaire a été bouleversée pendant la Révolution. C’est à ce moment-là que
l’ancien palais royal a pris le nom de Palais de Justice. Il abrite de nos jours les tribunaux de la
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capitale. À droite, on remarque la Tour de l’Horloge du XIVe siècle. Devant la façade, une
haute grille dorée datant du XVIIIe siècle donne accès à la Cour du Mai, appelée ainsi parce
que l’on y plantait un arbre chaque année. Pendant la Terreur, les condamnés la traversaient
pour aller à la guillotine. À gauche, on entre par un passage voûté pour visiter la SainteChapelle.
L’aile nord du Palais de Justice est occupée par la Conciergerie. Construit à la fin du
XIIIe et au début du XIVe siècle, cet édifice, dont les tours sobres – la Tour d’Argent et la Tour
de César - se reflètent dans la Seine, est devenu prison d’État au XVIe siècle. Son nom vient
du nom du gouverneur royal nommé Concierge. On y entre par le Quai de l’Horloge. Au rez-
de-chaussée se trouve la Salle des Gardes et la Salle des Gens d’Armes, ancienne salle à manger
du roi.
La Sainte-Chapelle
La Sainte-Chapelle est un chef-d’œuvre de l’architecture gothique. Elle a été construite
e
au XIII siècle par Louis IX, le seul roi de France canonisé sous le nom de Saint-
Louis. Il voulait y déposer la couronne d’épines de Jésus-Christ et d’autres reliques qu’il avait
achetées : des fragments de la Vraie Croix, des clous de la Crucifixion et quelques gouttes du
sang du Christ.
L’architecte à qui le projet a été confié a réalisé deux chapelles superposées. La chapelle
basse mesure 7 m. de haut. Elle se caractérise par des arcatures trilobées et une riche décoration
polychrome. Un escalier étroit mène à la chapelle haute qui mesure 17m. de large et 20,50 m.
de haut. Les éléments architectoniques y sont réduits au minimum pour faire place à 15 grandes
verrières hautes de 15 m, représentant des scènes tirées de la Bible et de l’Evangile. Quand les
rayons du soleil pénètrent par les vitraux, l’intérieur de la chapelle ressemble à un écrin à
pierreries. On y remarque en particulier le vitrail de la Passion du Christ représentant la
Crucifixion et le vitrail des reliques relatant l’histoire de la découverte de la Sainte-Croix par
Sainte Hélène.
La chapelle est célèbre aussi par les statues des douze apôtres en bois sculpté qui sont
adossés aux piliers. Deux des niches profondes ouvertes dans la haute plinthe étaient réservées
au Roi et à sa famille. À la fin du XIVe siècle, Louis XI a aménagé un oratoire qui lui permettait
d’assister à la messe derrière une porte grillagée, sans être vu.
L’édifice est surmonté d’une flèche ajourée et très délicate qui surgit du toit en pente
raide. La flèche actuelle, due au restaurateur Viollet-le-Duc, atteint 75 m de haut et contribue à
l’allure élancé de cette chapelle tellement admirée.
(A.-A. P.)
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a" « L’humanisme français n’est donc pas un phénomène isolé, local et momentané. Il
s’insère dans le phénomène général de l’humanisme occidental. Mais peut-être est-ce chez nous
qu’il atteint son plus complet développement. […]
Il existe en France un humanisme médiéval à la fois dans une culture qui continue la
culture antique et dans les idées aussi bien politiques que philosophiques, celles-ci orientés pour
la plus grande partie vers l’aristotélisme. Le Moyen Âge toutefois est dominé par tout un
ensemble de conceptions non humanistes. Le but de la vie est situé dans l’au-delà, l’essentiel ce
sont les fins dernières, la réalisation des destinées surnaturelles, par suite l’existence terrestre
n’a pas de valeur en soi, elle n’est qu’un moyen si elle facilite cette réalisation, un obstacle si
elle la retarde. »
(Pierre Barrière, La vie intellectuelle en France du 16e s. à l’époque contemporaine)
b) Utilisez les informations de la présentation de la cathédrale Notre-Dame pour répondre à la
question de Victor Hugo : « Mais qui a jeté bas les deux rangs de statues ? qui a laissé les niches
vides ? »
c) Traduisez en français :
«Souvent en été, il (le roi) allait s’asseoir au bois de Vincennes après la messe, s’adossait
à un chêne et nous faisait asseoir autour de lui. Tous ceux qui avaient une affaire venaient lui
parler sans être empêchés par un huissier ni personne d’autre. Et alors il demandait de sa propre
bouche: ´Y a-t-il quelqu’un ici qui ait un litige?´Ceux qui avaient un litige se levaient, et il
disait: ´Taisez-vous tous et l’on vous jugera les uns après les autres.´»
(Joinville, Histoire de Saint-Louis) e) Saisissez les détails concernant le Palais
fragment suivant:
« Il est midi. C’est l’heure des audiences. Dans la Salle des pas perdus nous
rencontrerons les avocats en robe et les plaideurs. Et si vous le désirez, nous assisterons à une
audience de la Cour d’assises où se jugent les procès criminels, ou du tribunal correctionnel,
qui juge les simples délits.»
(G. Mauger, Cours de langue et de civilisation française)
Grammaire et exercices
La formation du féminin
Règle générale: le féminin d’un nom est formé en ajoutant à l’écrit un –e à la forme du
masculin: un ami – une amie; un candidat – une candidate
Les noms masculins terminés par –e ne change pas au féminin: un artiste –une artiste;
le juge- la juge. Il y a quelques noms masculins en –e dont le féminin est en –esse: le nègre –
la négresse
Les noms masculins terminés par –er ont un féminin en –ère: le berger –la bergère, le
boulanger – la boulangère,le fermier-la fermière. Au masculin, la consonne finale – r n’est pas
prononcée. Elle se prononce au féminin.
Les noms masculins écrits au masculin par –oux change au féminin le x en – se,
prononcé z: un époux- une épouse.
Les noms masculins terminés –eur forment le féminin par –euse: le danseur –la
danseuse, le visiteur-la visiteuse,le coiffeur- la coiffeuse. Pourtant, certains nom en –eur font
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Les noms masculin terminés en –el et –eau ont le féminin en –elle: le jumeau –la
jumelle, le chameau – la chamelle,Gabriel – Gabrielle.
Les noms masculins terminés par –n , non- prononcé, redouble le-n au féminin qui est
dans ce cas nettement articulé : le gardien –la gardienne,le lion –la lionne,le champion –la
championne, le paysan- la paysanne. Exceptions : le faisan- la faisane, Simon –Simone.
Les noms masculins terminés par –in, prononcé par „e” nasal, forment le féminin en –
ine, prononcé „in”: le voisin – la voisine, le cousin – la cousine.
Les noms masculins terminés par –f ou – p ont un féminin en –ve: le loup – la louve,
le veuf- la veuve.
Certains noms masculins terminés par –t, le redoublent au féminin: le chat – la chatte
Certains substantifs ont des formes indépendantes pour les deux genres: le serviteur –
la servante, le compagnon – la compagne, le mari- la femme, le parrain – la marraine, le fils-
la fille, un empereur une impératrice, un héros-une héroïne.
Certains noms désignant des professions n’ont pas de féminin. On ajoute le mot femme
devant le nom pour marquer le féminin: un écrivain – une femme écrivain, un peintre – une
femme peintre. On manifeste la tendance, très forte au Canada francophone, de créer des
féminins d’après les prototypes existants: un avocat –une avocate, un conseiller municipal –
une conseillère municipale, un maire-une mairesse.
Aux noms à forme unique on ajoute les mots mâle et femelle pour préciser le sexe: un
rossignol mâle – un rossignol femelle, un serpent mâle – un serpent femelle.
Le substantif gens est masculin mais il s’accorde au féminin avec un adjectif qui le
précède: de bonnes gens, de vieilles gens, de petites gens.
Certains noms ont un sens au masculin et un autre au féminin: la vase „ nămol” – le vase
„ vaza”, le crêpe „crep” – la crêpe „clătită”, le tour”strung; tur” – la tour”turn” etc.
Les noms en –al ont le pluriel en –aux : un animal –des animaux, un cheval – des
chevaux. Exceptions : un bal –des bals, un carnaval – des carnavals, un festival –des festivals,
un récital – des récitals, un régal –des régals, un chacal – des chacals.
Les noms terminés par –eau, -au et –eu reçoivent un –x au pluriel : un tableau – des
tableaux, un lieu – des lieux, un tuyau – des tuyaux. Exceptions : un landau –des landaus, un
pneu – des pneus, un bleu - des bleus, un sarrau – des sarraus.
Les noms terminés par –ou forment généralement le pluriel en ajoutant un – s : un clou
– des clous, le cou – les cous, le trou –les trous. Il y sept substantifs qui reçoivent un –x au
pluriel: le bijou – les bijoux, le caillou – les cailloux, le chou – les choux, le genou – les genoux,
le hibou- les hiboux, le joujou – les joujoux, le pou –les poux.
Les noms terminés par – ail ont généralement le pluriel en –ails : le détail – les détails,
le chandail – les chandails, un éventail – des éventails. Il y a quelques exceptions qui ont le
pluriel en –aux : le bail –les baux, un corail – des coraux, un vitrail – des vitraux, un travail –
des travaux, un émail des émaux.
Les noms aïeul, ciel et œil ont des pluriels irréguliers : un aïeul – des aïeux, le ciel –
les cieux, un œil – des yeux. On dit pourtant les aïeuls dans le sens de « grands-parents », ciels
dans ciels de lit, lorsqu’il est question du ciel dans les tableaux – les ciels de Van Gogh – ou de
l’aspect du ciel – les ciels de Paris. Le mot œil a un pluriel normal dans œils-de-bœuf.
Certains noms ne s’emploient qu’au pluriel : les prémices,, les pierreries, les
représailles, les funérailles, les fiançailles, les doléances, les vivres.
Certains noms ont conservé le pluriel étranger, mais il est de plus en plus rare dans
l’usage courant : un gentleman – des gentlemen, un sportsman- des sportsmen, un maximum –
des maxima, un desideratum – des desiderata.
Le pluriel des noms propres
Les noms de personne prennent la marque du pluriel dans les cas suivants :
o quand ils désignent des familles illustres, des dynasties royales : les Bourbons,
les Condés o quand ils sont utilisés comme substantifs communs dans le sens qu’ils désignent
des œuvres artistiques par le nom de leurs auteurs : les Rembrandts, les Renoirs.
Exercices
Vocabulaire français
Vocabulaire professionnel
a) Donnez l’équivalent roumain des termes en italique :
« Le droit de toute personne à la vie est protégée par la loi. La mort ne peut être infligée
à quiconque intentionnellement sauf en exécution d’une sentence capitale prononcée par un
tribunal au cas où le délit est puni par cette peine par la loi »
(Conseil de l’Europe, Convention de sauvegarde des Droits de l’homme)
b) Observez les définitions suivantes des termes justice, peine, Cour d’assises et
commentez-les : Justice
Dans le droit général, rendre la justice consiste essentiellement à dire ce qui est juste
dans l’espèce concrète soumise au tribunal. Le mot justice désigne aussi l’autorité judiciaire ou
l’ensemble des juridictions d’un pays donné. L’expression justice politique est employée pour
22
désigner les juridictions spéciales instituées pour connaître des activités politiques contraires à
l’intérêt général de l’Etat (l’intérêt de la magistrature ordinaire exigeant qu’elle ne soit pas
mêlée aux controverses politiques).
Peine
Dans le domaine du droit pénal, le mot peine désigne les sanctions infligées aux
délinquants. Les peines principales sont les peines criminelles, les peines correctionnelles, les
peines de police, les peines accessoires, les peines complémentaires et les peines de
substitution. On dit : être passible d’une peine, peine capitale, peine de mort, prononcer,
infliger une peine, purger sa peine en prison, faire quelque chose sous peine de (Défense
d’afficher sous peine d’amende).
Cour d’assises
La Cour d’assises est un terme de procédure pénale qui désigne la juridiction répressive
compétente pour juger les crimes. Elle est composée de deux catégories de membres délibérant
ensemble, d’une part, trois magistrats professionnels qui forment la Cour, d’autre part, neuf
jurés non professionnels qui forment le jury, désignés par tirage au sort à partir des listes
électorales (roum. Curtea cu juri).
(R. Guillien – J. Vincent, Termes juridiques)
Politique (la)
Art ou science de gouverner. La politique a souvent été codifiée tant la situation
d’incertitude et le caractère très exhaustif et sûr des informations rend cet art délicat. C’est le
sens du « mot » de Clausewitw selon lequel la guerre est la politique par d’autres moyens.
Analyser la politique consiste à étudier l’engagement de ceux qui y consacrent leur
existence (Weber, 1919), la légitimité qui fonde leur action (Weber, 1922), les mécanismes qui
les conduisent à prendre une décision (Cyert & March 1963), les effets (attendus ou non) que
celle-ci produit (Selznick 1949), ainsi que les raisons de l’apparition d’effets pervers provoqués
par des décisions vertueuses.
Politique (le)
Domaine relatif à l’organisation et au gouvernement de la cité et de l’État. Le politique
se réfère à des actions et des décisions collectives, souvent centralisées, ayant un aspect coercitif
ou incitatif. Dans ce sens, le politique s’oppose à l’économique qui concerne en principe des
actions décentralisées, individuelles et libres. Cette oppostion a d’ailleurs tendance à se
polariser et recouper l’antinomie État / société civile. Les théories politiques, tout comme les
pratiques qu’elles inspirent, font une part plus ou moins grande au politique
[…]
(François Gresle et alii, Dictionnaire des Sciences Humaines)
3e Leçon
L’Hôtel de Ville
En sortant de l’Île de la Cité vers la rive droite par le pont Notre-Dame ou le Pont
d’Arcole, on se retrouve dans un autre endroit chargé d’histoire de la capitale - l’Hôtel de Ville
qui donne sur la place ayant le même nom. Ce bel édifice de style Renaissance abrite la mairie
de Paris. Sa magnifique façade donne sur l’ancienne Place de Grève, l’actuelle Place de l’Hôtel
de Ville, qui était autrefois l’endroit où avaient lieu les exécutions. Centre administratif de Paris,
l’Hôtel de Ville est en même temps un véritable musée de la peinture et de la sculpture moderne.
On y organise de nombreuses expositions, on peut y visiter le célèbre Salon des Cariatides, la
Salle des Sciences, le Salon des Arts et la Salle des Séances. C’est le siège des conseillers
municipaux élus par les vingt arrondissements de Paris.
24
L’édifice actuel date de la fin du XIX siècle. Pendant la Commune, un incendie a dévoré
e
l’ancien bâtiment. Son architecture se distingue par ses pavillons surmontés de coupoles en
forme de tronc de pyramide. Les quatre façades du palais sont ornées de 136 statues. Sur une
terrasse, au bord du quai, se trouve la statue d’Etienne Marcel, le premier chef de la municipalité
parisienne.
La rue de Rivoli
Pour aller de la Place de l’Hôtel de Ville jusqu’au Louvre, on peut prendre la rue de
Rivoli, l’une des voies les plus longues de Paris, qui mène à la Place de la Concorde. Son nom
rappelle la victoire obtenue par Napoléon Ier contre l’Autriche à Rivoli. Au-delà des magasins
de la Samaritaine, on voit, à l’extérieur du Temple de l’Oratoire, la statue de l’Amiral de
Coligny, victime du massacre des protestants déclenché pendant la sanglante nuit de la
SaintBarthélemy. Le côté droit de la rue est bordé d’élégantes galeries, de magasins et d’hôtels
célèbres. Au n° 226, le salon de thé Angelina offre les meilleurs chocolats chauds de Paris.
Au centre de la petite Place des Pyramides, la statue équestre de Jeanne d’Arc, l’héroïne
nationale des Français qui a mis fin à la Guerre de cent ans, ne cesse d’attirer les regards des
visiteurs. Le 12 mai de chaque année, elle est le point final d’un pèlerinage en son honneur.
Une fois arrivés sur la Place du Louvre, nous découvrons vis-à-vis de la célèbre
Colonnade du Palais, l’Eglise Saint-Germain l’Auxerrois (XVe siècle), en style gothique
flamboyant. C’est du Campanile de gauche que l’on a donné le signal du début du massacre des
protestants.
Le Louvre
La construction du Palais du Louvre se lie au nom de Philippe - Auguste qui, avant de
partir en croisade, a décidé de faire bâtir sur la rive droite de la Seine une forteresse pour
protéger la ville contre les Saxons. Le roi a continué de vivre dans son palais de l’ le de la Cité.
C’est plus tard, au XIVe siècle, que le roi Charles V en a fait sa demeure. Au XVIe siècle,
François Ier a décidé d’abattre la vieille forteresse et de faire construire à sa place un palais
conforme aux goûts de la Renaissance. Louis XIV a embelli le palais par la construction de la
célèbre Colonnade faite par Claude Perrault (1667). Mais, c’est toujours lui qui, en décidant
d’installer sa cour à Versailles, l’a abandonné en l’exposant ainsi à la dégradation du temps.
Napoléon Ier a repris les travaux en construisant l’aile Nord, qui ne fut terminée que par
Napoléon III en 1852. Le Palais des Tuileries, construit par Henri II, qui était relié au Louvre
par un bras se prolongeant vers la Seine, a été détruit pendant la Commune. En grandes lignes,
le Louvre arrive à sa configuration actuelle, en forme de U, ayant au milieu la célèbre Cour
Carrée.
La dernière construction, qui a d’ailleurs soulevé bien des débats, est celle des trois
pyramides en verre, l’une ayant 21 m de haut, les deux autres plus petites, justifiées par la
nécessité de réaliser une liaison souterraine entre les différentes ailes du palais. C’est la nouvelle
entrée au Louvre depuis 1989. Le projet a été confié à l’architecte américain d’origine chinoise
Ieoh Ming Pei.
La célébrité du Louvre est due autant à son passé de résidence royale qu’à son existence
comme musée. Sa superficie, triple par rapport à celle du Vatican, le rend l’un des plus vastes
musées du monde. Le premier qui y ait installé au XVIe siècle une collection d’œuvres d’art est
François Ier. Par la suite, Louis XIII et Louis XIV l’ont enrichie au point que l’on a fini par y
25
organiser des expositions de peinture et de sculpture. Le 10 août 1793, le Louvre a été ouvert
au grand public. Ses collections sont devenues depuis de plus en plus riches. D’ailleurs,
Napoléon Ier exigeait que les pays vaincus donnent à la France un tribut en œuvres d’art.
Les pièces qui y sont exposées sont réparties en sept départements : Antiquités orientales
et Art islamique, Antiquités égyptiennes, Antiquités grecques, étrusques et romaines,
Sculptures, Objets d’Art (entre autres le Trésor Royal), Peintures et Arts graphiques. Les
départements sont distribués dans trois ailes auxquelles on a accès depuis le hall Napoléon, sous
la Pyramide : l’aile Denon, au long de la Seine, l’aile Richelieu, le long de la rue de Rivoli, et
l’aile Sully, autour de la Cour Carrée. Les trajets des visiteurs n’omettent pas d’inclure des chefs
d’ouvres tels la Vénus de Milo, la Joconde de Léonard de Vinci, la Victoire de Samothrace, les
différentes écoles de peinture – italienne, flamande, hollandaise, anglaise, espagnole etc.
L’Arc-de-Triomphe du Carrousel
L’emplacement où se trouvait l’ancien palais des Tuileries est occupé de nos jours par
la Place du Carrousel. L’Arc de Triomphe du Carrousel y a été bâti entre 1806 et 1808, en
souvenir des victoires de Napoléon Ier. Les architectes se sont inspirés de l’Arc de Septime
Sévère de Rome. Chacune de ses faces est richement ornée de bas-reliefs. Au sommet se trouve
quatre chevaux dorés, copie de ceux de la Basilique Saint - Marc de Venise, et un quadrige avec
la statue de la Paix.
« Ce fut avec respect, marchant le plus doucement possible, qu’ils entrèrent dans la
Galerie française.
Alors, sans s’arrêter, les yeux emplis de l’or des cadres, ils suivirent l’enfilade des petits
salons, regardant passer les images, trop nombreuses pour être bien vues. Il aurait fallu une
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heure devant chacune, si l’on avait voulu comprendre. Que de tableaux !.... ça ne finissait pas.
[…] Puis, au bout, M. Madinier les arrêta brusquement devant le Radeau de la Méduse ; et il
leur expliqua le sujet. Tous, saisis, immobiles, se taisaient. »
(Emile Zola, L’Assommoir)
fragment suivant :
« Au Jardin des Tuileries, ce matin, le soleil s’est endormi tour à tour sur toutes les
marches de pierre.[…] Le souffle du vent charmé mêle au parfum du passé la fraîche odeur des
lilas. Les statues qui sur nos places publiques effraient comme des folles, rêvent ici dans les
charmilles comme des sages sous la verdure lumineuse qui protège leur blancheur […] Les
liserons débordent follement des vases couronnés de géraniums. Ardent de soleil, l’héliotrope
brûle ses parfums. Devant le Louvre s’élancent des roses trémières, légères comme des mâts,
nobles et gracieuses comme des jeunes filles. Irisés de soleil et soupirants d’amour, les jets
d’eau montent vers le ciel. Au bout de la terrasse, un cavalier de pierre lancé sans changer de
place dans un galop fou, les lèvres collées à une trompette joyeuse, incarne toute l’ardeur du
Printemps. »
(Marcel Proust, Les Plaisirs et les Jeux)
d) Traduisez en français :
" Filozoful ia totul în deșert, negația e atât de puternică, încât de la un punct nu mai sunt
sensibil la adevărul pe care îl contestă, ci numai la jocul expresiei, la mecanismul paradoxului.
Un spectacol de insolită inteligență. Întâi negația, apoi afirmația, după care aștept cu emoție
propozițiunea care o va doborî...Filozofia devine o gimnastică superioară a spiritului,
indiferentă la obiectul ei. Mă gândesc, totuși, că vocația și rațiunea filozofiei nu pot fi străine
de adevăr. Frazele frumoase obosesc repede, cuvintele se ofilesc în imprecizia negației."
(Eugen Simion, Timpul trăirii, timpul mărturisirii)
Grammaire et exercices
27
L’EXPRESSION DE LA POSSESSION
Remarque : Devant les noms féminins commençant par voyelle ou « h » muet, on utilise
les formes du masculin mon, ton, son : mon avocate, ton amie, son action, son héroïne
Les pronoms possessifs remplacent un nom en ajoutant l’idée de possession: Mon idée
est meilleure que la tienne.
Exercices
J’ai loué un appartement. Les meubles (de cet appartement) sont anciens.
Il y a un verre sur la table. Le contenu (de ce verre) me semble suspect.
C’est une grande maison. La façade (de cette maison) est blanche.
Je viens d’acheter une nouvelle robe. Le modèle (de la robe) est très simple.
Les oiseaux chantent. Le chant (des oiseaux) est très agréable.
Les électeurs se sont présentés. Les attentes (des électeurs) sont archiconnues.
Vous allez prendre la parole. La voix (que vous avez) est chevrotante.
Je vous ai écouté attentivement. Les idées (que vous avez) me semblent bonnes.
modèle :
Ce cheval m’appartient. Il est à moi. C’est le mien.
Cette maison m’appartient. Nous avons une belle voiture. Il possède un tableau de
Grigorescu. Ils ont beaucoup de cassettes. Ces livres nous appartiennent. Elles possèdent de
belles revues de mode.
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Chez un antiquaire
Une dame très riche qui voulait acheter un vieux meuble arrêta son choix sur un grand
lit qu’elle trouvait magnifique. Le vendeur s’empressa d’en faire la présentation :
- Madame, dit-il, ce lit possède tout un passé historique. Louis XIV, Louis XV et
Louis XVI ont dormi dans ce lit….
Étonnée, la dame se tourna vers son compagnon :
- Tiens, c’est curieux ! dit-elle. Je pensais que des types si importants pouvaient
se payer le luxe de dormir chacun dans son lit.
Vocabulaire français
Vocabulaire professionnel (autour des termes droit administratif, administration,
médiateur de la République, mémoire, maire, conseil municipal)
a) Identifiez des structures et des termes juridiques dans le texte suivant. Trouvez
leurs équivalents roumains :
« La théorie de la voie de fait. – Sans reprendre ici l’exposé détaillé d’une question qui
relève du droit administratif, on rappellera que, d’après une jurisprudence traditionnelle, la
réparation des dommages causés à un particulier par les agissements de l’administration, qui
relève normalement de la compétence de la juridiction administrative en vertu du principe de la
séparation des pouvoirs, doit être demandée par la victime à l’autorité judiciaire lorsque sont
remplies les conditions suivantes :
o l’acte dommageable doit être vicié, non par une illégalité ordinaire, mais par une
irrégularité d’une gravité exceptionnelle; selon la formule jurisprudentielle, il doit être
‘insusceptible de se rattacher à un pouvoir légal de l’administration’; o D’autre part, et c’est le
point qui nous intéresse ici, l’acte doit avoir porté atteinte à la propriété ou à une liberté
fondamentale: liberté individuelle, mais aussi liberté du domicile […]. »
(Les libertés publiques, p. 27)
b) En guise de dictionnaire :
administration (écrit par minuscule) : le fait d’administrer
Administration (écrit par majuscule) : synonyme de Service public. Par extension,
synonyme de la Puissance publique.
Droit administratif
Au sens large, le droit administratif correspond à l’ensemble des règles du droit privé et
du droit public qui s’appliquent à l’Administration dans sa gestion des services publics et dans
ses rapports avec les particuliers. Dans un sens plus restrictif, communément admis, le droit
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administratif se rapporte seulement à celles de ces règles qui dérogent au droit privé et qui sont
ainsi normalement appliquées par les juridictions administratives.
Médiateur de la République
Dans le domaine du droit administratif, c’est une personnalité indépendante chargée,
face à l’Administration, de simplifier et d’humaniser la protection et la défense des administrés,
sans se substituer aux tribunaux. Le Médiateur peut faire une recommandation, adresser à
l’administration une injonction de se conformer à une décision de justice. Mémoire
En Droit administratif, on distingue entre mémoire introductif et mémoire ampliatif.
Le mémoire introductif est une requête déposée devant une juridiction administrative en
exposant de façon succincte les moyens invoqués et présentant les conclusions du demandeur.
Le mémoire ampliatif peut faire suite au précédent pour développer les moyens éventuellement
présentés de façon trop sommaire. Par moyens, on comprend le soutien nécessaire de la demande
et de la défense qui forment le fondement de la cause. Devant les juridictions administratives,
la procédure se déroule sous forme d’échanges de mémoires.
Maire
Le maire est l’autorité communale élue par le Conseil municipal. Il exécute les
délibérations du Conseil municipal et possède des pouvoirs propres d’action ; il est placé alors
sous le contrôle de légalité du Préfet. À Paris, Lyon et Marseille, il y a des maires
d’arrondissement, élus par le conseil d’arrondissement.
En Belgique, le maire est appelé bourgmestre. Son adjoint est nommé échevin.
Conseil municipal
En droit administratif, le conseil municipal est une assemblée élue, chargée
d’administrer par ses délibérations les affaires de la commune.
(Raymond Guillien – Jean Vincent, Termes juridiques)
Action
Se dit de toute activité supposant un objectif et la conscience des moyens pour
l’atteindre. L’action s’oppose donc aux activités réflexes ou contraintes. La plupart des sciences
humaines se sont donné la tâche d’interpréter les actions particulières ainsi que les conditions
dans lesquelles elles se développent.
Si l’interprétation de l’action laisse une part importante à l’intelligence et à la créativité
et étudie l’activité humaine à partir de la volonté et de la conscience des individus, on parlera
plus volontiers d’acteur ; si elle met en place les schémas de causalité où les conditions de
développement de l’action expliquent son déroulement, on parlera alors d’agent.
Action collective
Agissements d’individus en vue d’un but. Ces agissements peuvent s’interpréter comme
une agrégation de conduite individuelle […] ou comme le résultat d’une mobilisation spontanée
ou organisée.
(François Gresle et alii, Dictionnaire des Sciences Humaines)
4e Leçon
DE LA CONCORDE À L’ÉTOILE
La Place de la Concorde
En sortant du Jardin des Tuileries, on débouche sur l’immense Place de la Concorde (84
000 m ), l’une des plus belles du monde. Son histoire suit de près une bonne partie de l’histoire
2
de France qui l’a fait d’ailleurs changer de nom à plusieurs reprises. Quand elle a été aménagée
en forme d’octogone entre 1757 et 1779, elle était dédiée au roi Louis XV dont la statue équestre
s’élevait dans son centre. Par conséquent, son nom était Place Louis XV.
Pendant la Révolution, la statue a été abattue pour y faire place à la guillotine. C’est à cet endroit
que l’on a vu périr Louis XVI, Marie-Antoinette, Danton, Robespierre et d’autres indésirables.
De Louis XV, elle est devenue Place de la Révolution et finalement Place de la Concorde en
1795.
L’aspect actuel date des années 1840. Au centre s’élève la silhouette haute et fine de
l’Obélisque provenu du temple de Louxor, que le Pacha d’Égypte Méhemet Ali a offert en 1831
au roi de France Louis-Philippe. Les hiéroglyphes qui le couvrent célèbrent le règne du pharaon
Ramsès II.
32
Les angles de la Place de la Concorde sont occupés par huit statues représentant
symboliquement les grandes villes de France. Deux élégantes fontaines, lumineuses le soir,
flanquent l’obélisque contribuant elles-aussi à l’harmonie de l’ensemble.
Sur le côté nord, deux palais à colonnes - conçus par l’architecte Gabriel, dont l’Avenue
Gabriel, parallèle aux Champs – Élysées, perpétue le nom – abrite le Ministère de la
Marine et l’Hôtel Crillon. La Rue Royale les sépare nous permettant d’apercevoir
l’impressionnante façade à colonnes de l’Église de la Madeleine, dont l’allure de temple grec
se fait tout de suite remarquer à l’autre bout de la rue. Au sud, le Pont de la Concorde assure
l’accès sur la rive gauche, devant la Chambre des Députés.
Après la première guerre mondiale, en 1920, on a placé sous l’Arc le tombeau du soldat
inconnu, l’une des victimes innocentes du grand désastre. Une flamme éternelle y brûle encore,
ravivée chaque soir à 18h30.
De nos jours, l’Arc de Triomphe se situe sur le Grand Axe, long de 8 km, qui va de l’Arc
du Carrousel du Louvre jusqu’à la Grande Arche de la Défense. La promenade qui part du
Louvre pour arriver à l’Arc de Triomphe de l’Étoile est l’une des plus belles, des plus
majestueuses du monde.
(A.-A. P)
a) Identifiez dans le texte précédent les éléments qui justifient la perception d’un
visiteur canadien de la Place de la Concorde :
« Nous arrivons à la Place de la Concorde […]. Cette noble place m’était devenue ce
que Paris avait de plus précieux. […] Son ampleur au cœur de la ville resserrée m’était sujet
d’aise toujours. Tout à coup je respirais à fond. Peut-être ce grand espace libre l’était-il d’autant
plus qu’il se trouvait contenu entre des œuvres de pierre. Jamais je ne l’avais traversée sans me
mettre à rêver d’y voir tournoyer une des tourmentes de neige de mon pays (le Canada).
J’imaginais combien il serait beau d’y voir le déroulement de la blanche fureur. »
(Gabrielle Roy, La détresse et l’enchantement) b) Retirez du texte suivant quelques
Grammaire et exercices
Formes simples
Masculin Féminin
Singulier Ce livre cet écrivain cette fille cette idée cette
Ce héros cet homme huée cette héroïne
Pluriel Ces livres ces écrivains ces filles ces idées
Ces héros ces hommes ces huées ces héroïnes
Formes renforcées
NB. Les pronoms indéfinis l’un ….l’autre, les uns….les autres, ni l’un … ni l’autre
peuvent avoir la même valeur que les pronoms démonstratifs :
L’un est arrivé, l’autre part = Celui-ci est arrivé, celui-là part
Exercices
LE PRONOM INDÉFINI ON
Le pronom indéfini on est employé comme sujet d’un verbe à la IIIe personne du
singulier.
On indéterminé se rapporte à une personne ou à un ensemble de personnes. Il est
l’équivalent de quelqu’un, de n’importe qui ou d’un verbe à la voix passive:
On frappe à la porte (quelqu’un)
On s’est déplacé vers le stade (tout le monde)
On entendait des bruit sourds ( n’importe qui)
On m’a vu à l’entrée de l’immeuble (j’ai été vu)
36
On déterminé a une valeur personnelle. Il est l’équivalent d’un peronom personnel: je,
tu, il, elle, nous, vous, ils, elles. Son emploi a une valeur affective, exprimant de façon discrète
la modestie, le reproche, l’ironie, la familiarité, etc.:
On a de l’affection pour vous (je)
On a été sage? (tu)
Qu’a-t-on dit? (il, ils)
On a été très contentes (nous)
Après si, et, ou, où, qui, que, quoi, le pronom on est d’habitude précédé d’un l
euphonique: Si l’on insiste, je le dirai.
NB. Le pronom on est traduit en roumain par le pronom réfléchi se suivi du verbe ( on
dit = se spune), par la voix passive du verbe ( on l’a aperçu = a fost zărit), par le pronom indéfini
cineva ou le nom lumea ( on dit = lumea spune; on a frappé à la porte = cineva a bătut la ușă),
par la première ou la deuxième personne du pluriel ( si l’on demande, on est servi = dacă cereți,
veți fi serviți).
Exercices
Appelé pour examiner le petit Jeannot dont l’aspect malingre inquiétait sa mère, le
docteur dit à celle-ci:
- Vous lui donnerez chaque matin une cuillerée d’huile de foie de morue. Et
comme il voit le petit faire la grimace, il ajoute:
- Si tu la prends, ta maman te donnera chaque fois 2 euros.
- Et qu’est-ce qu’on fera des deux euros? demande Jeannot. - On les mettra
dans une tirelire.
- Tous les jours?
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Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
5e Leçon
Ce centre sensationnel a ouvert ses portes en 1977. Sa mission était de regrouper tous
les éléments de la culture moderne: le Musée national d’Art moderne, une bibliothèque, deux
cinémas, une boutique, une librairie, des salles de spectacle, etc. En assumant avec succès
l’objectif de donner une nouvelle vie à la zone, il a surpris pourtant par son architecture insolite,
en rupture totale avec l’aspect de l’un des plus vieux quartiers de Paris. On lui a reproché son
aspect qui fait penser plutôt à une usine, à une raffinerie de pétrole. D’immenses tuyaux
vivement colorés parcourent les façades. Avec ses 42 m. de haut, ses 166 m de façade, ses
poutres d’acier, cette construction est un véritable exploit technique.
L’esplanade du côté de la rue Saint-Martin – la piazza – est en pente raide. On y assiste
souvent à des spectacles forains improvisés où le cracheur de feu est présent. En bas, l’escalier
roulant, l’élément le plus frappant de la façade, vous mène jusqu’au dernier étage.
C’est un escalator géant, dans un tube de plexiglas, qui permet de voir un panorama changeant
au four et à mesure que l’on monte. Au bout, on découvre une magnifique vue de la capitale.
C’est au quatrième étage que se trouve le musée d’art moderne où l’on peut admirer des tableaux
de Braque, de Matisse, de Mirò, etc.
En harmonie avec l’ensemble, le restaurant Le Georges, orné d’éléments décoratifs
métalliques, attend au sixième étage ceux qui veulent connaître l’un des endroits à la mode de
Paris.
Entre la place Georges Pompidou et la rue du cloître Saint- Merri, une étrange fontaine
occupe la Place Igor Stravinsky, attirant les visiteurs par des oiseaux fantastiques, vivement
colorées, qui n’arrêtent pas de tourner.
Malgré la performance de réunir dans un seul et même endroit des activités artistiques
si diverses, les avis sont encore partagés sur l’architecture du Centre et son utilité. Pourtant,
personne ne peut nier qu’il a ranimé un quartier de Paris assez longtemps négligé, donnant de
façon implicite une impulsion remarquable à la vie culturelle de Paris.
L’Atelier Brâncu i
À côté du bâtiment du Centre Beaubourg, une construction beaucoup plus petite, à
aspect plutôt intime, abrite l’atelier du sculpteur roumain Constantin Brâncu i (1876-1957), l’un
des artistes les plus influents du XXe siècle. Il exerce l’abstraction sculpturale jusqu’à ce qu’il
saisisse l’essence même des choses et des êtres, enrobée dans des formes d’une surprenante
simplicité. L’élan de la Măiastra, longuement ciselée, n’est que l’un des ouvrages par lesquels
il fait parler d’une vraie révolution dans l’art du XXe siècle. Il a ouvert ainsi la voie à la sculpture
surréaliste et au courant minimaliste des années 1960.
L’atelier où il a travaillé pendant 40 ans dans l’Impasse Ronsin, près de Montparnasse,
a été d’abord reconstitué au Musée d’art moderne et transféré depuis 1997 dans le bâtiment
actuel de l’esplanade du Centre. On peut y voir, protégée par les vitres, une collection unique
au monde de 137 sculptures, 41 dessins, des peintures, des plaques photographiques, etc.,
illustrant toutes les facettes de la prodigieuse activité artistique du célèbre sculpteur. Après le
refus de ses legs par l’État roumain, qui le considérait « artiste décadent », Brâncu i a légué à
l’État français la totalité de son atelier : ses sculptures, ses matériaux, ses outils, ses
photographies, sa bibliothèque et sa discothèque, dont la valeur n’a cessé de croître avec le
temps.
40
Les Halles, hier et aujourd’hui
À partir de la fontaine Stravinsky, la rue Aubry Le Boucher et la rue Berger s’enfilent
pour nous mener au Forum des Halles. Si l’on est muni d’un guide des années '65, on est vite
perdu. Rien ne ressemble à la description qui s’y trouve :
« Les Halles Centrales comportent 12 pavillons en fonte couvrant 11 000 m2. On y
échange, à la même place depuis le règne de Louis-le-Gros (1108), tous les produits nécessaires
à l’alimentation de la capitale, ce qui a fait dénommer ce centre, par l’écrivain Emile Zola, Le
Ventre de Paris. L’activité s’accroît particulièrement dans les premières heures du jour, dans
une ambiance truculente. »
(Raymond Denaës, Guide illustré pour visiter Paris et ses environs)
L’Église Saint-Eustache
À défaut de critères nets, tels le style, les dimensions, l’ancienneté, toute
hiérarchisation des églises de Paris semble sans fondements. Pourtant, les guides touristiques
n’hésitent pas à affirmer que l’Église Saint-Eustache, située au bord des anciennes Halles, est
l’une des plus belles, sinon la plus belle des églises de Paris, après Notre-Dame.
Sa construction enjambe deux siècles ; commencée au XVIe siècle (1532), elle est
terminée au XVIIe (1637). La caractéristique dans laquelle réside sa beauté est le mélange de
styles. Le gothique flamboyant est détecté dans sa structure, les voûtes de la nef, du chœur et
du transept, les éléments du style Renaissance sont présents dans les arcades de la nef centrale.
L’une des chapelles du chœur abrite le tombeau de Colbert, ministre des finances de
Louis XIV. D’autres chapelles renferment des œuvres de grands peintres, tels Rubens, Luca
Giordano, Manetti. L’Église Saint-Eustache offre encore aux visiteurs d’excellents concerts
d’orgue.
Son architecture, ainsi que le Forum des Halles ou le Centre Beaubourg, témoignent du
fait que des styles séparés par des siècles, finissent, qu’on le veuille ou non, par faire bon
ménage.
(A.-A. P)
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Grammaire et exercices
Les adjectifs indéfinis indiquent une idée vague de quantité, de qualité, de ressemblance
ou de différence. Ils accompagnent les substantifs qu’ils déterminent : certains amis, aucune
idée ; divers passages, chaque proposition, tout homme, etc.
N.B. La forme quelque n’est pas le singulier du quantitatif quelques. Comme adjectif
indéfini exprimant la qualité, il a pour correspondant roumain vreo, vreun, ceva, ni te: Il a
rencontré probablement quelque ami. Il lui reste encore quelque nourriture.
Comme adverbe qui exprime l’aproximation (roum. vreo), il se trouve auprès d’un
numéral: Il y a quelque trente ans.
N.B.
- Ni l’un ni l’autre signifie aucun des deux; l’un et l’autre signifie tous les deux; l’un l’autre
marque la réciprocité: Ils se détestent l’un l’autre.
- Personne et rien, précédés d’article, fonctionnent comme substantifs: Une personne est
venue me voir. Un rien m’ébranle, rien ne me tue.
a) „tout le monde”, „toutes les choses” : Tous sont entrés. Les feuilles étaient toutes
tombées.
b) Indiquez si tel, même, tout, certain sont adjectifs ou pronoms indéfinis: Tel
maître, tel valet. Tel critique ses camarades qui ferait mieux de se taire. Tel le
nid, tel l’oiseau; telle la patrie, tel l’homme (Jules Michelet).
Ces deux frères n’ont ni les mêmes goûts, ni les mêmes aptitudes. Ils ont fait eux-mêmes leur
fortune. Il est la prudence même.
Tous les élèves doivent participer à ce concours. Ils étaient tous au stade. Toute la salle était
debout.Tout n’est pas perdu.
Cette dame a un certain âge. Certains préfèrent l’hiver. J’ai rencontré dans la rue un certain M.
Durand qui prétendait connaître mon père.
c) Remplacez les pointillés par les pronoms indéfinis personne, rien, pas un,
quiconque:
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Ne dîtes à .... ce que nous venons de discuter.
.... n’est absent aujourd’hui. Y
a-t-il ....de plus beau?
.... ne m’a vu.
Il est parti sans.....dire.
Il ne sait....
Ce spectacle plaît à....
.... peut résoudre ce problème.
.... n’a bougé.
d) Observez l’emploi du pronom indéfini négatif dans l’anecdote suivante: Au
restaurant
- Garçon, combien coûte la sauce?
- Rien, monsieur, dit le garçon.
- Et le pain?
- Rien non plus, répond le garçon étonné.
- Eh bien! dit le client, donnez-moi du pain et de la sauce.
g) Identifiez les adjectifs et les pronoms indéfinis dans les articles suivants de la
Déclaration universelle des droits de l’homme.Traduisez –les en roumain:
„ Article premier
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de
raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.
Article 2
1) Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés
dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe,
de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou
sociale, de fortune, de naissance et de toute autre situation.
2) De plus, il ne sera fait aucune distinction fondée sur le statut politique, juridique
ou international du pays ou du territoire dont une personne est ressortissante, que ce pays ou
territoire soit indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à une limitation quelconque
de souveraineté.
Article 3
Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne. Article
4
Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude; l’esclavage et la traite des esclaves sont
interdits sous toutes leurs formes.
Article 5
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou
dégradants.
Article 6
Chacun a droit à la reconnaissance en tous lieux de sa personnalité juridique.
Article 7
Tous sont égaux devant la loi et ont droit sans distinction à une égale protection de la
loi. Tous ont droit à une protection égale contre toute discrimination qui violerait la présente
Déclaration et contre toute provocation à une telle discrimination.”
(Nations Unies – Déclaration universelle des droits de l’homme)
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Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
a) Expliquez le choix des mots en italiques dans les phrases suivantes, en les
rapportant au mot examen:
L’examen du cadavre a permis de conclure à un crime. Le médecin me fera un examen des
poumons. La police a fait une enquête minutieuse, mais il a bénéficié d’un non-lieu. Des
investigations dans l’immeuble ont révélé la cause de l’incendie. Une perquisition au domicile
de l’accusé a permis de découvrir des documents compromettants. Les recherches des savants
sur ce sujet vont continuer. Les géologues font la prospection des terrains pétrolifères. Il faudra
faire l’expertise du tableau pour savoir si c’est un faux.
Vocabulaire professionnel
Garde à vue – en procédure pénale, c’est la mesure par laquelle un officier de police judiciaire
retient dans les locaux de la police toute personne qui doit rester à la disposition des services de
police pour les nécessités de l’enquête. La durée de la garde à vue est légalement déterminée.
Elle dépend de la nature de l’infraction.
Garde des Sceaux – ministre à qui sont confiés les sceaux de l’État; synonyme de Ministre de
la justice.
Garde judiciaire – surveillance légale d’objets saisis, mis sous scellés (cachet de cire) ou sous
séquestre.
Non-lieu – en procédure pénale, la décision par laquelle une juridiction d’instruction ne donne
aucune suite à l’action publique.
Loi-cadre – en droit constitutionnel, c’est la loi qui se borne à poser des principes généraux et
laisse au Gouvernement le soin de les développer en utilisant son pouvoir réglementaire.
Loi constitutionnelle – en droit constitutionnel, c’est une loi de révision de la constitution
adoptée selon la procédure prévue par cette dernière. (cette expression est aussi employée pour
désigner la constitution elle-même).
Ordonnance – en droit constitutionnel, c’est un acte fait par le Gouvernement, avec
l’autorisation du Parlement, dans les matières qui sont du domaine de la loi. Le pouvoir de faire
des ordonnances est limité dans sa durée et dans son objet. Avant sa ratification par le
Parlement, l’ordonnance a valeur de règlement ; après sa ratification, elle prend valeur de loi.
(v. Raymond Guillien et Jean Vincent, Termes juridiques)
Système – terme ambigu car il revêt trois significations qu’il ne faut pas confondre :
47
6e Leçon
La Comédie Française
La rue des Rivoli, qui longe le Louvre et le Jardin des Tuileries, offre bien des points de
départ pour des trajets qui montent vers les hauteurs de Montmartre et en redescendent. L’un
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d’eux est dû à Napoléon III et à ses projets de restructuration de la ville mis en œuvre par le
baron Haussmann, préfet de la Seine. En évaluant le Second Empire, Pierre Goubert disait à
propos de l’Empereur : « Au fond, chez cet homme intelligent qui savait écouter et le plus
souvent comprendre, même quand il n’en avait pas l’air et que son regard semblait se perdre
dans de vagues rêveries, la faiblesse fut d’être et de vouloir rester un Bonaparte et de désirer
assumer un héritage que la légende avait rendu inaccessible »1. Les grands travaux entrepris à
Paris ont été l’une de ses plus grandes réalisations, rappelant celles de son illustre prédécesseur.
La construction d’un Opéra à Paris, qui est resté l’un des plus grands du monde (11 000 m 2),
sinon le plus grand, a été l’un de ses objectifs les plus chers. Mais, Napoléon III n’avait pas que
des amis. Il a failli être victime d’un attentat en janvier 1858, au croisement de la rue Lafayette
et la Rue Le Peletier. Pour éviter que cela ne se produise à nouveau, il a demandé à Haussmann
de percer, pour des raisons de sécurité, une avenue qui relie le Palais des Tuileries à l’Opéra.
Ce fut l’Avenue de l’Opéra qui part de la Place du Théâtre Français – la Comédie Française –
pour arriver à la Place de l’Opéra, où le bâtiment conçu par Garnier bouche la perspective pour
être mieux vu et admiré.
La ComédieFrançaise, théâtre inclus dans l’ensemble des édifices constituant le Palais-
Royal, ancienne demeure royale dont le premier propriétaire a été le Cardinal de Richelieu, qui
en fit don à Louis XIII, fournit un repère intéressant à tout promeneur qui veut se rendre le plus
rapidement possible du Louvre à l’Opéra. La Place du Théâtre Français porte aujourd’hui le
nom de la romancière Colette qui a habité dans l’un des immeubles qui occupent les trois côtés
du Jardin de la Cour. Dans la cour d’honneur se trouvent des œuvres d’art contemporain dont
les célèbres et très contestées colonnes de Buren et les sphères de Paul Bury, maintenant
classées monument historique.
Fondé en 1680, le théâtre nommé La Comédie Française est le plus ancien de Paris.
C’est le seul qui possède une troupe permanente, abordant un répertoire très varié, qui va des
auteurs classiques – Corneille, Racine, Molière, etc. – jusqu’aux dramaturges modernes. Sa
fondation est due à la fusion de la troupe de Molière et de celle de l’Hôtel de Bourgogne. Le
fauteuil dans lequel Molière est mort en 1673 en jouant le Malade imaginaire peut encore y être
vu comme témoin du passé.
La Cour du Palais Royal n’est pas la seule à choquer par l’intégration des éléments
modernes dans le vieux patrimoine. La bouche du métro Palais-Royal est l’une des plus insolites
de Paris, alliant le traditionnel et le moderne avec une désinvolture à laquelle nous nous sommes
déjà habitués. Le fameux Kiosque des Noctambules, inauguré en l’an 2000, s’inscrit dans une
architecture du futur, à valeur symbolique déclarée. C’est « un immense bijou posé sur le pavé
», dont les deux coupoles formées de perles de verre de Murano, représentant le jour – les teintes
chaudes – et la nuit –les teintes froides – forment un 8, symbole de l’éternité. Cette « touche
baroque », placé à côté de la Comédie Française, est due à Jean-Michel Othoniel, qui l’a conçue
pour marquer le centenaire du métro parisien.
L’Opéra Garnier
Depuis l’ouverture de l’Opéra Bastille en 1989, le nom Garnier est utilisé pour éviter la
confusion entre les deux théâtres lyriques parisiens. D’ailleurs, l’Opéra de Paris-Garnier ou le
Palais Garnier, n’est pas le premier, mais le treizième bâtiment destiné à accueillir l’opéra, les
1
Goubert, Pierre, Initiation à l’histoire de la France, Fayard -Tallandier, Paris, 1984, p. 333.
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salles précédentes étant détruites par des incendies dévastateurs. Avec sa silhouette lourdaude,
souvent comparée à une « immense pâtisserie », l’Opéra Garnier a bien traversé le temps.
À la grande surprise des Parisiens qui s’attendaient à ce que le concours pour la
construction de l’Opéra fût gagné par Violet-le- Duc, c’est le jeune architecte Charles Garnier
qui en fût le gagnant. L’anecdote qui a longtemps circulé à propos de la présentation des projets
à l’empereur et à l’impératrice Eugénie, révèle le moment de la naissance du style Napoléon III
en architecture. Choquée par l’éclectisme du projet et favorable plutôt à Violletle-Duc,
l’Impératrice, dit-on, a demandé : « Quel est donc ce style ? Ce n’est pas du grec, ni du Louis
XV, ni du Louis XVI ! » La réponse du jeune Charles Garnier a été très inspirée :
« C’est du Napoléon III et vous vous plaignez ! »
La construction du nouveau bâtiment a duré 13 ans (de 1862 à 1873). Des éléments
architecturaux des plus divers s’y mêlent pour donner à l’édifice une identité bien particulière :
des frises, des colonnes, des statues, des marbres multicolores, un grand dôme en cuivre, etc.
Richement décoré, l’intérieur comporte un bel escalier d’honneur, un grand foyer orné de
mosaïques et une vaste salle qui peut accueillir 2000 spectateurs et 450 personnages sur la scène.
Le plafond a été peint en 1966 par Marc Chagall. Le sous-sol a inspiré le fameux roman de
Gaston Leroux Le Fantôme de l’Opéra (1910). C’est l’histoire fantastique d’un musicien d’une
laideur extrême qui vit dans le sous-sol de l’Opéra. Amoureux d’une cantatrice débutante, il
recourt à des subterfuges pour pouvoir l’approcher. Les lettres par lesquelles il fait du chantage
auprès du directeur portent la signature mystérieuse F de l’O
(Fantôme de l’Opéra). L’idée d’écrire ce roman a été déterminée par un fait divers, à savoir la
découverte d’un squelette lors des travaux dans le sous-sol de l’édifice.
Du point de vue institutionnel, l’Opéra de Paris est l’un des théâtres lyriques les plus
prestigieux du monde qui a consacré de nombreux interprètes célèbres dans le monde entier.
La Place Vendôme
De la Place de l’Opéra, la rue de la Paix (ancienne rue Napoléon) nous permet d’accéder
à la Place Vendôme vers laquelle nous attire la colonne en bronze dont on aperçoit de loin la
silhouette élancée. La place de forme octogonale a été aménagée à l’époque de Louis XV, dont
la statue équestre devait dominer l’ensemble. Or, pendant la Révolution, un tel symbole de la
monarchie n’avait aucune chance d’y rester. Elle a été détruite et remplacée par une colonne,
érigée entre 1806 -1810, en l’honneur de Napoléon Ier. Nous avons l’impression du « déjà vu »
car elle a été faite d’après le modèle de la colonne Trajan de Rome. Pour réaliser les bas-
reliefs en spirale racontant les victoires de l’Empereur, on a fait fondre les canons pris dans la
bataille d’Austerlitz. La statue de Napoléon Ier, hissée à 43,50 m de haut, a eu à son tour une
histoire mouvementée. Elle a été deux fois abattue selon les vœux de l’histoire avant d’y être
réinstallée 3 ans après la Commune de Paris.
Épatante par son luxe et les fameux magasins des bijoutiers, la Place Vendôme est
surnommée « le salon parisien ». Au n0 15 se trouve le célèbre Hôtel Ritz et au n0 12, la maison
où Chopin est mort.
Pour en admirer les vitrines qui étalent des bijoux d’une grande beauté, destinées aux
plus riches gens de la planète, il faut absolument faire une promenade autour de la place. La rue
Castiglione nous arrache à l’univers brillant de la joaillerie pour nous ramener rue de Rivoli.
L’Église de la Madeleine
Si l’on se trouve devant l’Opéra, on peut avoir une option aussi attrayante que la
précédente. Le boulevard des Capucines s’enchaîne, après avoir dépassé le Musée de la
Parfumerie, au boulevard de la Madeleine qui débouche sur la Place de la Madeleine, juste
devant la célèbre église du même nom, dont l’originalité est unanimement reconnue. Entourée
de 52 colonnes corinthiennes de 20 m de haut, elle ressemble à la Maison carrée de Nîmes qui
a servi de modèle à l’architecte Vignon. Napoléon Ier l’a fait bâtir en 1806 pour servir de temple
en l’honneur de la Grande Armée. À l’inverse du Panthéon, qui d’église est devenu temple
laïque, le temple a été transformé en église dédiée à Sainte Marie-Madeleine. La grande frise
du fronton, ajoutée en 1834, représente le Jugement Dernier.
Devant l’Eglise de la Madeleine s’ouvre la rue Royale qui mène tout droit à la Place de
la Concorde. Au n0 8 se trouve le célèbre restaurant Maxim’s, remarquable par son décor Art
Nouveau. La Place de la Madeleine et la rue Royale constituent un périmètre où se côtoient des
épiceries de luxe et des boutiques des plus chics de Paris.
(A.-A. P.)
a" « Jamais ne fut peut-être un esprit plus sage, plus méthodique, un logicien plus exact
que M. Locke ; cependant il n’était pas grand mathématicien, il n’avait jamais pu se soumettre
à la fatigue des calculs ni à la sécheresse des vérités mathématiques, qui ne présente d’abord
rien de sensible à l’esprit ; et personne n’a mieux prouvé que lui qu’on pouvait avoir l’esprit
géomètre sans le secours de la géométrie. Avant lui, de grands philosophes avaient décidé
positivement ce que c’est que l’âme de l’homme ; mais puisqu’ils n’en savaient rien du tout, il
est bien juste qu’ils aient tous été d’avis différents. »
(Voltaire, Lettres philosophiques)
b) Traduisez en français :
« […] Francezul are simțul ironiei : ironia este statutul omului inteligent, o poartă ce
protejează gravitatea care nu trebuie confundată cu obstinația. Contrar a ceea ce se spune,
francezul ia lucrurile în serios, le duce până la capăt, construiește cetăți, încurajează arta, a creat
în jurul frumosului un cult, o religie : religia esteticului, cu o sferă largă : de la fustă și cratiță
până la catedrale.
[…] În fine, francezul are sentimentul permanenței. Filozofi, poate mai puțin în cărți, ei
sunt filozofi în viață : lucrează ca și când ar trăi o veșnicie, se roagă (cum spune Biblia) ca și
când ar muri mâine. Filozofie practică, sănătoasă.»
(Eugen Simion, Timpul trăirii, timpul mărturisirii)
Grammaire et exercices
2
Ibidem, p.335-336.
52
Remarque. L’antécédent peut ne pas être présent, construction fréquente surtout dans
les proverbes :
Qui trop embrasse, mal étreint. Qui
dort, dîne.
Qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage.
L’antécédent sous-entendu de qui est le pronom démonstratif celui : Celui qui trop
embrasse, mal étreint. Celui qui dort, dîne : Celui qui veut noyer son chien, l’accuse de la rage.
Le pronom qui peut avoir un antécédent neutre : le démonstratif ce
La structure ce qui a la fonction de sujet : Ce qui l’intéresse, c’est la réussite. Ce
que a la fonction de complément : J’ignore ce que tu lui a promis.
Remarques
a) Dans la proposition relative, le pronom relatif a toutes les fonctions d’un nom. Par
exemple, les fonctions différentes de dont déterminent le choix attentif du correspondant
roumain :
Il raconta l’accident dont il avait été le témoin - dont est le complément du nom témoin
(al cărui martor a fost)
C’est une histoire dont il se souvient très bien – dont est complément d’objet indirect
(de care î i aminte te); Le tableau dont tu me parles est très beau – (tabloul despre care îmi
vorbe ti)
La maladie dont il est mort est inconnue – dont est complément circonstanciel de cause
(din cauza căreia)
Le garçon prit un bâton dont il frappa le chien – dont est complément de moyen ( cu
care lovi)
La famille dont je descends est originaire du Nord – dont est complément
circonstanciel de lieu qui indique l’origine ( din care descind)
Il a lu plusieurs romans dont Les Misérables – dont a pour antécédent un adjectif
indéfini (printre care)
h) Le pronom neutre quoi ne peut représenter que des noms de choses et il est toujours
précédé d’une préposition. Son antécédent est soit un pronom neutre –rien, quelque chose, une
chose, ce -, soit une proposition représentée par le neutre ce:
- Il n’y a rien de quoi il soit vexé.
- C’était une chose à quoi je n’avais jamais pensé.
- Ce à quoi je tiens beaucoup, c’est qu’il vienne me voir.
i) Lorsque l’on utilise le relatif qui comme sujet, l’accord du verbe est fait avec
l’antécédent du pronom: c’est moi qui ai dit cela, toi qui as vu tant de choses.
j) Les pronoms relatifs indéfinis quiconque, qui que ce soit qui, quoi que (orice)
sont employés sans antécédent avec le sens de tout homme qui, toute chose que: Quiconque
a rendu la copie, quittera la salle
54
Quoi que vous disiez, j’en ferai à ma tête
Qui que ce soit qui vienne, je ne peux pas le recevoir
b) Traduisez les phrases suivantes en utilisant les pronoms relatifs qui, que, quoi :
Studentul care a scris această lucrare cunoaște bine subiectul. Textul pe care l-ai citat
este foarte interesant. Am primit o scrisoare de la vărul meu pe care nu l-am văzut de două luni.
Cei care au nevoie de informații suplimentare pot să-mi pună întrebări. Sinistrații au avut cu ce
să se hrănească mai multe zile. Nu ai de ce să te bucuri. Ceea ce mă preocupă este tăcerea
prietenului meu. Vreau să plec cât mai repede din acest loc, iată la ce mă gândesc. Vorbele pe
care mi le-ai spus mi se par foarte grave. De cine vă este frică ?
c) Identifiez les antécédents et remplacez les pointillés par les pronoms relatifs
convenables :
La persévérance avec ……. il a travaillé est admirable. Le sujet sur …….. je veux
insister est vraiment préoccupant. L’ouvrage (à)……… je fais allusion doit absolument figurer
dans la bibliographie. Les marchandises (de)………. je vous parle sont bon marché.
La loi (de)…….je viens de vous parler doit être modifiée. Nous sommes montés sur les tours
de Notre-Dame du haut (de)……… on voit tout Paris. À Avignon il y a des nuits pendant
…….. le mistral souffle avec violence. Cette odeur par……… nous sommes accueillis dans
l’escalier est insupportable.
d) Mettez le verbe avec le sujet qui au temps indiqué entre parenthèses après avoir
souligné l’antécédent : Modèle
:
C’est toi qui (être, passé composé de l’indicatif) le maître, c’est moi qui le (être, présent
de l’indicatif)
C’est toi qui as été le maître, c’est moi qui le suis à présent.
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Toi qui (savoir, présent de l’indicatif) que je ne t’abandonnerai pas, tu dois être plus
tolérant à mon égard. C’est lui et moi qui (travailler, passé composé de l’indicatif) à ce projet.
C’est vous qui (protester, passé composé de l’indicatif) quand cette décision a été prise. Ce sont
eux qui (déclarer, passé composé de l’indicatif) que ce n’était pas vrai.
Vocabulaire français
Vocabulaire usuel (autour du verbe manquer)
Faites la traduction des phrases suivantes mettant en évidence les équivalents roumains
du verbe manquer :
Ces combattants vont manquer d’armes et de médicaments. Ces enfants aiment bien
manquer la classe. Vous manquez à vos devoirs de parents. Ma fiancée devait arriver hier soir,
mais elle a manqué l’avion. Pierre a manqué son exercice d’algèbre. Le lièvre courait toujours
; le chasseur l’avait manqué. J’aimerais lui parler, mais je manque de courage. « Quiconque
étudie la morale doit commencer à réfuter ton livre dans ton cœur, mais ton propre cœur te
réfutait encore davantage, car tu fus vertueux ainsi que Spinoza, et il ne te manque, comme à
lui, que d’enseigner les vrais principes de la vertu […] »
(Simone Goyard-Fabre, Le droit et la loi dans la philosophie de Thomas Hobbes)
Vocabulaire professionnel
Cession – en droit civil, la transmission d’un droit.
Cession de créance – convention par laquelle le créancier, appelé cédant, transmet sa créance
contre son débiteur (débiteur cédé) à un tiers appelé cessionnaire.
Cession de dettes – convention par laquelle un débiteur transmet sa dette à un tiers qui sera
désormais tenu à sa place envers le créancier.
Cession de droits successifs – convention par laquelle un héritier cède à un tiers sa quotepart
dans la succession.
Citation (en justice) – terme générique désignant l’acte de procédure par lequel on somme une
personne ou un témoin de comparaître devant un juge, un tribunal ou un conseil de discipline.
(Raymond Guillien et Jean Vincent, Termes juridiques)
Sociologie – Le terme apparaît pour la première fois dans le Cours de philosophie positive de
Comte, dont la publication s’échelonne de 1830 à 1842. La majorité des historiens des sciences
s’accordent pour penser que la sociologie est née au XIXe siècle non pas parce que s’offrait aux
regards un nouveau champ d’étude, mais parce que d’autres sciences – installées de longue date
-, ont éprouvé le besoin de s’appuyer sur des faits de société plus concrets, organisés de façon
à permettre des comparaisons dans le temps et l’espace. La sociologie aurait été « inventée »
pour compléter d’autres sciences de l’Homme (philosophie, histoire économie) et répondre aux
questions nouvelles qu’avaient réussi à poser sans les résoudre ces disciplines déjà anciennes.
Sociologisme – A priori épistémologique consistant à avancer que le social ne se réduit jamais
aux relations psychologiques des individus entre eux. Tout fait social (la société ellemême)
constitue une réalité extérieure et irréductible à l’individu. Le terme, de tonalité péjorative, est
habituellement au durkhémisme par ses adversaires.
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Sociolinguistique – Comme toute science, la linguistique est organisée par des paradigmes,
influencés par les développements des autres disciplines. Le langage étant au cœur des échanges
sociaux, les découvertes des linguistes servent d’étude de la société mais, symétriquement, la
compréhension de celles-ci aide à la clarification des phénomènes linguistiques. Ce double
mouvement, le territoire, commun aux études sur la langue et sur la société est appelée
sociolinguistique.
(François Gresle et alii, Dictionnaire des Sciences Humaines)
On vous reproche d’avoir affirmé que la construction de l’Opéra Bastille n’était pas
nécessaire, que les fonds auraient pu contribuer au développement de la province. Protestez en
utilisant les suggestions suivantes :
LA « BUTTE » MONTMARTRE
Le Moulin Rouge
La colline de Montmartre ou « la Butte » est le point le plus haut de la capitale (150,53
m). Le nom Montmartre est dérivé de « mont des martyrs ». L’histoire de la colline commence
par la décapitation de Saint Denis par les Romains en 250. Le souvenir de son martyre est
d’ailleurs perpétué par le nom donné à une rue du 9e arrondissement. La légende dit que Saint
Denis n’a pas succombé sur le champ, mais il a pris sa tête entre les mains et a marché quelques
kilomètres sur l’actuelle Rue des Martyrs. Il ne s’est écroulé qu’à l’endroit où allait être bâtie la
Basilique Saint-Denis.
Montmartre a longtemps existé comme commune indépendante. En 1860, elle a été
annexée à la ville de Paris constituant son 18e arrondissement. L’escalade de la colline peut
commencer à partir des boulevards qui la contournent en partie : le boulevard de Clichy et le
boulevard de Rochechouart.
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Le Sacré-Cœur
La Basilique du Sacré-Cœur couronne la butte avec ses coupoles blanches et son insolite
silhouette romano-byzantine. Longue de 100 mètres, large de 50 mètres, elle est surmontée d’un
dôme de 83 mètres et d’un campanile où se trouve l’une des plus grosses cloches du monde,
pesant 19 tonnes, nommée la Savoyarde d’après la région où elle a été fondue. Pour arriver
devant la basilique, on peut prendre l’immense escalier central ou bien le funiculaire placé à
gauche. Du haut de la terrasse, on a une vue à 50km à la ronde. Les nombreux monuments de
la ville y sont repérés grâce à leurs silhouettes, familières à bien des visiteurs, ou à l’aide des
indications creusées dans la rambarde même de la terrasse. Se retournant vers la façade de la
basilique, on découvre deux statues équestres représentant deux saints de l’histoire de France :
Saint-Louis (122661270) et Jeanne d’Arc (1412-1431). Dans une niche, au-dessus de l’entrée
principale, la statue du Christ donnant sa bénédiction domine les statues des deux saints. Le
portail en bronze est orné de bas-reliefs figurant des scènes de la vie de Jésus, dont La Cène.
La Basilique du Sacré-Cœur a été érigée en 1876 par suscription nationale et consacrée
en 1919. Elle a été bâtie à la mémoire des 50 000 victimes de la guerre franco - prussienne de
1871 et des Parisiens qui ont farouchement défendu Paris contre les occupants.
C’est ce qui justifie la présence d’hommes armés dans les fresques de l’intérieur, chose
contrariante à bien des égards. L’intérieur est très vaste et comprend de magnifiques mosaïques
et peintures. La galerie des vitraux et elle aussi remarquable. Mais, quel que soit le message de
dévotion de la France au Sacré-Cœur qu’elle porte, il faut reconnaître que bien des gens s’y
rendent en premier pour la beauté du panorama et pour goûter à la nostalgie de la vie de bohême
dont Montmartre a été longuement le centre, avant que celui-ci ne se déplace vers
Montparnasse.
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La Place du Tertre
Le mot « tertre » signifie lui aussi « butte », « monticule ». Tout près du Sacré-Cœur,
on prend une ruelle à droite qui arrive dans la fameuse Place du Tertre où peintres et
caricaturistes s’empressent de faire la preuve de leur talent. C’est « le cœur de Montmartre » où
une foule cosmopolite se bousculé dans la gaîté, poussée par la curiosité et le désir d’en
emporter quelque précieux souvenir. De toute évidence, son ancien charme de place centrale
d’un village s’est dissipé. Tout près, l’Eglise Saint-Pierre, l’une des plus anciennes de Paris,
reste témoigner de l’existence d’une abbaye bénédictine désaffectée pendant la Révolution.
Lorsque l’on descend jusqu’au Lapin agile, il est impossible de ne pas s’arrêter pour
admirer le restaurant La Maison rose que Maurice Utrillo avait représenté dans un tableau
célèbre - La petite maison rose -, témoignage de l’attachement du peintre à son quartier. Tout
près, les vignobles de Montmartre que l’on a la surprise de découvrir en pleine ville, rappellent
le fait que dans la zone elles couvraient 20 000 hectares. Il en reste une parcelle en pente qui
produit un millier de bouteilles par an et qui est une occasion pour de belles vendanges au mois
d’octobre, parrainés par une personnalité, lorsque les vignerons organisent un défilé et
distribuent des verres de ce vin qui ressemble, dit-on, au bourgogne et aux bordeaux.
Les ruelles et les placettes de Montmartre offrent à tout instant un aspect à retenir : le
Mur des Je t’aime (Place des Abbesses), le Passe-Muraille (rue des Norvins), le buste de Dalida
(Place Dalida, près de son ancienne demeure), etc. Le Musée de Montmartre fait connaître
l’épatante histoire de Montmartre depuis le XIIe siècle, illustrée par des affiches, des photos et
des dessins, mettant l’accent sur la vie de bohême qui a fait de ce quartier le phare de la vie
artistique de Paris.
(A.-A. P.)
a) Lisez et traduisez les textes suivants : a'« ‘J’allais vous dire que ce Paris-ci ne m’est
familier que depuis ces dernières années […] La découverte que l’on fait quand on passe de
59
la rue à quelque appartement comme celui-ci, d’où l’on a une vue, sont étranges.’ D’un geste
du pouce il désigna l’extérieur : Franchement, pendant que je me promenais dans toutes ces
rues, je ne me suis jamais représenté cela, ni rien tout à fait de ce style….[…] Il faut avouer que
de cette terrasse, le Sacré-Cœur et toute la descente de Montmartre deviennent un ruissellement
bien
merveilleux…, une dégringolade serrée et blanche de ville arabe' »
(Jules Romains, Les hommes de bonne volonté)
a" « Un système social qui s’éteint, un nouveau système parvenu à son entière maturité
et qui tend à se constituer, tel est le caractère fondamental assigné à l’époque actuelle par la
marche générale de la civilisation. Conformémént à cet état de choses, deux mouvements de
nature différente agitent aujourd’hui la société : l’un de désorganitation, l’autre de
réorganisation. Par le premier, considéré isolément, elle est enchaînée vers une profonde
anarchie morale et politique qui semble la menacer d’une prochaine et inévitable dissolution.
Par le second, elle est conduite vers l’état social définitif de l’espèce humaine, le plus
convenable à sa nature, celui où tous ses moyens de prospérité doivent recevoir leur plus entier
développement et leur application la plus directe. C’est dans la coexistence de ces deux
tendances opposées que consiste la grande crise éprouvée par les nations les plus civilisées.
C’est sous ce double aspect qu’elle doit être envisagée pour être comprise. »
(Auguste Comte, Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société)
b) Traduisez en français le texte suivant :
Grammaire et exercices
Les pronoms personnels sont des substituts du nom. Leur forme dépend du genre et du
nombre du nom remplacé. On distingue la 1re personne (qui parle), la 2e (à qui l’on parle) et la
3e (dont on parle). Les pronoms de la 1re et la 2e personne sont considérés des personnels purs,
alors que ceux de la 3e personne sont des représentants.
60
Les deux premières personnes du singulier et du pluriel ont des formes identiques pour
le masculin et le féminin. Seule la 3e personne a des formes différentes en fonction du genre :
il, elle pour le singulier et ils, elles pour le féminin. Le pronom de la 3e personne peut avoir une
valeur neutre quand il remplace soit un adjectif, soit toute une proposition :
- Es-tu sincère ?
- Je le suis. (Je suis sincère) - Il est arrivé.
- Je le sais. (Je sais qu’il est arrivé)
Formes et fonctions
Les pronoms personnels atones peuvent avoir les fonctions de sujet ou de compléments
d’objet direct ou indirect. Dans le premier cas, ils accompagnent régulièrement le verbe et
expriment la personne de la même façon que la désinence, généralement muette dans le code
oral : je parle, tu parles, il parle, etc. Dans la phrase affirmative, les pronoms compléments sont
intercalés entre le pronom personnel sujet et la forme verbale : Il me dit ; Il me voit ; Il nous
observe.
- Qui est là ?
- Moi.
- Qu’est-ce que tu dis ? - Moi, je n’ai rien dit.
Remarques :
61
Exercices
e) Dans un premier temps, remplacez les mots soulignés par le pronom personnel
complément indirect convenable. Dans un deuxième temps, remplacez les mots en italiques
par le pronom personnel complément d’objet direct correspondant : Modèle
Je donne ce livre à Marie.
Je lui donne ce livre.
Je le lui donne.
Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
Traduisez en roumain :
a) Autour des mots lumière et obscurité:
Allumez l’électricité, s’il vous plaît ! Les monuments de Paris sont illuminés la nuit.
L’Encyclopédie a été rédigée au siècle des lumières. Sa voiture a une panne d’allumage. Une
faible lueur a été aperçue dans le jardin. La clarté de la lune lui a permis de s’orienter. Une
belle lampe éclairait la petite chambre. Le despotisme éclairé a eu beaucoup d’adeptes. Il fait
noir, il fait nuit, il fait nuit noire à Paris, dit le poète. Le ciel est sombre. Je n’ai pas peur du
noir. On distinguait quelques objets dans l’obscurité. C’était une petite cour obscure, où le soleil
ne pénétrait jamais. J’aime les clairs-obscurs de ces tableaux.
b) Autour du mot détention :
« Article 5. -1. Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de liberté,
sauf dans les cas suivants et selon les voies légales :
2. Toute personne arrêtée ou détenue […] doit être aussitôt traduite devant un juge ou un autre
magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires et a le droit d’être jugée dans un
délai raisonnable, ou libérée pendant la procédure. La mise en liberté peut être subordonnée à
une garantie assurant la comparution de l’intéressé à l’audience. »
Vocabulaire professionnel
Plaidoirie – En procédure générale, c’est un exposé verbal des prétentions et des
arguments des parties. Ce sont les avocats qui jouissent devant les tribunaux de droit commun
du monopole de la plaidoirie.Il y a des procédures dans lesquelles les avocats peuvent déposer
leurs dossiers sans plaider. L’évolution de la procédure civile tend à réduire le rôle de la
plaidoirie. Devant les juridictions administratives, les plaidoiries ont moins d’importance que
devant les tribunaux judiciaires.Celui qui plaide est un plaideur. Si c’est une femme, c’est une
plaideuse ; on parle des plaideurs d’un procès. Ce terme est synonyme de plaidant,
respectivement plaidante utilisé auprès d’un substantif : les parties plaidantes, avocat plaidant
(opposé à avocat consultant).
Plaidoyer – Ce terme est synonyme de plaidoirie. Il désigne toujours le discours
prononcé à l’audience pour défendre le droit d’une partie : avocat qui prononce un plaidoyer
64
passionné, préparer un plaidoyer en faveur de l’accusé. Par extension du sens, on l’utilise pour
toute défense passionnée d’une ou de plusieurs personnes, d’une idée ou d’une grave affaire
publique. Dans le langage courant, le terme prend le sens d’apologie, éloge, défense : plaidoyer
en faveur du mariage, plaidoyer pro domo.
(Raymond Guillien – Jean Vincent, Termes juridiques)
Construisez des dialogues dans lesquels vous utiliserez les formules propres au
remerciement :
- ………………………………………………..
- Je vous remercie beaucoup/très sincèrement/ de tout mon cœur.
- ……………………………………………………………….
- Merci bien/ beaucoup.
- ………………………………………………………………..
- Je ne sais comment vous remercier.
- ………………………………………………………………..
- C’est très gentil de ta part.
- ………………………………………………………………..
- Ça me fait vraiment plaisir.
- ………………………………………………………………..
- Nous vous remercions de votre aimable hospitalité.
……………………………
8e Leçon
65
LA BASTILLE ET LE MARAIS
La Place de la Bastille
La fameuse rue de Rivoli qui jouxte le Louvre se prolonge par la rue Saint-Antoine qui
débouche sur la Place de la Bastille. Le nom de cette place est étroitement lié dans notre
mémoire à la Révolution de 1789 et au 14 juillet, jour de la fête nationale de la France.
L’ancienne forteresse bâtie au XVe siècle par Charles V, devenue par la suite Prison d’État, était
à l’époque le symbole de l’oppression du peuple par la monarchie absolue. La prise de la Bastille
a été l’œuvre de milliers de Parisiens révoltés à qui, en réalité, on avait opposé une faible
résistance. Elle n’était pas très bien défendue, ce qui facilita la victoire de la foule qui y pénétra,
tua le gouverneur et libéra les sept prisonniers qui s’y trouvaient. La démolition ne commença
pas tout de suite dans la joie et le bonheur comme on se serait attendue, mais elle fut faite le
lendemain ; on n’en laissa que les traces des fondations que l’on voit de nos jours encore.
Au centre de la place se dresse la colonne de Juillet, construite entre 1831 et 1840,
portant au sommet le Génie de la Liberté. C’est un lieu de mémoire en l’honneur de ceux qui
sont morts dans les révoltes populaires du XIXe siècle, de 1830 et de 1848, dont les corps se
trouvent à l’intérieur du socle de marbre et les noms peuvent être lus sur le fût de la colonne, à
l’extérieur.
Le Bicentenaire de la Révolution, fêté le 14 juillet 1989, a été marqué par l’inauguration
d’une nouvelle réalisation d’architecture parisienne moderne – l’Opéra Bastille
- , impressionnante par sa façade en verre et par ses dimensions. C’est l’un des opéras les plus
grands du monde, pouvant accueillir 2700 spectateurs.
En remontant la Rue de la Roquette, qui relie la Place de la Bastille et le Cimetière du
Père Lachaise, on peut visiter cette nécropole, la plus vaste de Paris, où reposent bien des
personnalités françaises et étrangères de tous les domaines, dont le grand musicien roumain
Georges Enesco.
Le Musée Carnavalet
Tout près de la Place des Vosges, plus précisément au 23 rue de Sévigné, deux
immeubles reliés par un couloir constitue un précieux ensemble abritant l’histoire de la ville de
Paris : l’Hôtel Carnavalet (XVIe siècle) et l’Hôtel Le Peletier (XVIIe siècle).
Madame de Sévigné, célèbre épistolière du XVIIe siècle a habité l’Hôtel Carnavalet.
Bâti et décoré en style Renaissance, c’est l’un des plus beaux édifices de ce genre de Paris. Le
musée qui y est installé est consacré à l’histoire de Paris depuis le Moyen Âge aux temps
modernes. On y voit défiler des images de la vie parisienne à travers les siècles. Les vingt vues
de Paris peintes par Nicolas Raguenet sont remarquables par leur contribution inestimable à la
connaissance de l’évolution du paysage urbain parisien. Le souvenir de la Révolution est ravivé
par l’acte d’accusation de Louis XVI, la Clef du Temple où la famille royale a été emprisonnée,
des flacons de parfum ayant appartenu à Marie-Antoinette, une touchante miniature du Dauphin
réalisée par la reine elle-même, une maquette de la guillotine, etc. D’ailleurs, chacune des salles
fait revivre des éléments spécifiques à tel ou tel moment de l’histoire parisienne, facilitant ainsi
une incursion bénéfique à tous les amateurs de voyages dans le passé.
Le Musée Picasso
L’Hôtel Salé, construit au XVIIe siècle au n° 5 de la rue de Thorigny, expose depuis
1985 des sculptures, des tableaux, des desseins, des gravures et divers objets personnels ayant
appartenu au grand peintre Pablo Picasso. On y trouve l’Autoportrait bleu, les Trois femmes
sous un arbre, le Grand nu au fauteuil rouge, la Crucifixion, la Composition au papillon, etc.
Outre les toiles réalisées par Picasso, on peut admirer la collection personnelle du peintre où
Cézanne, Renoir, Braque, Modigliani, Matisse se côtoient pour le grand plaisir des yeux.
Les œuvres de Picasso exposés dans le Musée ont été cédées à l’État français par les
héritiers à la mort du peintre, survenue en 1973, pour régler de la sorte les droits de succession.
C’est la plus riche collection du monde qui met ensemble tant d’œuvres du célèbre artiste
d’origine espagnole qui avait tant aimé Paris et sa tumultueuse vie artistique. (A.-A. P.)
« Ce matin- là, Paris sent la poudre. Des groupes excités se forment dans les rues, sur
les places. ‘ Citoyens, la liberté est menacée par les tyrans ; nous voulons des armes pour la
défendre !
- Oui ! Oui ! des armes ! Mais où les prendre ?
- À la Bastille ! La garde suisse y a transporté hier de la poudre et des munitions. '
Dans les jardins du Palais Royal, des orateurs populaires haranguent la foule : 'Citoyens,
il faut abattre le rempart du despotisme et sauver la liberté du peuple. Aux armes ! ' Brandissant
piques et fusils, traînant deux ou trois canons, la foule afflue faubourg
Saint-Antoine. Là-bas, les huit tours de la forteresse se détachent, énormes, sur le ciel. […]
Dès le lendemain, commence la démolition de la Bastille. Pour détruire le symbole du
despotisme, chacun tient à donner son coup de pioche : aristocrates et roturiers, femmes et
enfants…. Deux mois plus tard, l’altière forteresse est réduite à un petit mur de 50 cm. de
haut. Ses pierres serviront l’année suivante à construire le pont de la Concorde. » (Gustave
Mauger, Cours de langue et de civilisation française, vol. III, p.121-122)
Grammaire et exercices
LE VERBE (1)
Les verbes venir, tenir et leurs composés se conjuguent avec une alternance du radical
qui s’explique par l’évolution phonétique différente des voyelles des syllabes accentuées et
inaccentuées au cours du temps: je viens, tu viens, il/elle vient, nous venons, vous venez, ils/elles
viennent
Les verbes être, dire et faire finissent par –tes à la deuxième personne du pluriel: je suis,
tu es, il/elle est, nous sommes, vous êtes, ils/elles sont je dis, tu dis, il/elle dit, nous disons, vous
dites, ils/elles disent; je fais, tu fais, il/elle fait, nous faisons, vous faites, ils/elles font.
- Valeurs
Le présent de l’indicatif exprime un fait actuel (Il regarde la télé), un fait généralement
valable (La terre tourne), un fait futur (L’émission commence dans dix minutes), un fait futur
après si conditionnel (Si tu me donnes cette information, tu ne le regretteras pas), le présent
historique (Le 14 juillet 1789, la foule attaque la Bastille), un conseil, un ordre (Pour aller au
Père-Lachaise, vous prenez la rue de la Roquette)
b) L’imparfait
- Formes
- Valeurs
L’imparfait exprime une action qui dure ( Elle regardait la télé depuis deux heures), une
habitude dans le passé ( Elle se promenait dans le parc tous les dimanches), la description dans
le passé (Elle était grande et elle portait une robe bleue), la simultanéité dans le passé dans la
concordance des temps à l’indicatif ( Elle m’a dit qu’elle connaissait l’auteur de ce livre), après
si conditionnel lorsque le verbe de la proposition principale est au conditionnel présent (Si
j’avais l’argent nécessaire, j’achèterais cette maison)
c) Le passé composé -
Formes
Le passé composé est formé à l’aide des auxiliaires avoir et être à l’indicatif présent et
du participe passé du verbe à conjuguer: j’ai parlé, tu as parlé, il/elle a parlé, nous avons parlé,
vous avez parlé, ils/elles ont parlé; je suis venu(e), tu es venu(e), il est venu, elle est venue,
nous sommes venu(e)s, vous
êtes venu(e)s, ils sont venus, elles sont venues.
Remarque: Les grammaires indiquent des moyens qui aident à l’identification des verbes
qui se conjuguent avec l’un ou l’autre des deux auxiliaires.
Certains verbes de mouvement se conjuguent avec être: venir, aller, arriver, entrer,
monter, sortir, partir, descendre auxquels on ajoute les verbes naître, rester, mourir. Dire que
les verbes de mouvement se conjuguent généralement avec être est inexact. Les verbes bouger
ou danser se conjuguent avec avoir: Le petit a bougé tout le temps. J’ai dansé toute la soirée.
Les auxiliaires avoir et être se conjuguent avec avoir: J’ai eu, tu as eu, il/elle a eu, nous
avons eu, vous avez eu; ils/elles ont eu; j’ai été, tu as été, il/elle a été, nous avons été, vous avez
été, ils/elles ont été
Le participe passé des verbes conjugués avec l’auxiliaire avoir s’accorde avec le
complément direct si celui-ci précède le verbe. Comparez les phrases: J’ai vu les enfants dans
le jardin. Les enfants que j’ai vus dans le jardin jouaient au ballon.
- Valeurs
Le passé composé exprime une action passée (J’ai acheté hier une robe bleue), un fait
futur qui sera achevé immédiatement (Encore une minute et j’ai fini)
Le plus que parfait est formé de l’indicatif imparfait de l’auxiliaire être ou avoir (cf.
supra) et du participe passé du verbe à conjuguer: j’avais connu, tu avais connu, il/elle avait
70
connu, nous avions connu, vous aviez connu, ils/elles avaient connu; j’étais arrivé, tu étais
arrivé, il était arrivé, elle était arrivée, nous étions arrivé(e)s, vous étiez arrivé(e)s, ils
étaient arrivés, elles étaient arrivées.
- Valeurs
Le plus que parfait de l’indicatif exprime une action passée, antérieure à une autre
action passée, à une distance assez longue dans le temps (Il avait beaucoup étudié et l’on
voyait maintenant les résultats), l’habitude dans le passé (Quand il avait trop pensé à ses
ennuis, il venait me voir accablé de tristesse), après „si” conditionnel lorsque le verbe de la
proposition principale est au conditionnel passé, le plus que parfait exprime une condition
mise à une action qui ne s’est pas réalisée (S’il avait été plus attentif, il aurait fait moins de
fautes).
e) Le passé simple
- Formes
Le passé simple est formé en ajoutant au radical des désinences qui diffèrent d’un
groupe de conjugaison à l’autre:
1er groupe (en –er): je parlai, tu parlas, il/elle parla, nous parlâmes, vous parlâtes,
ils/elles parlèrent
2e groupe (en – ir): je finis, tu finis, il/elle finit, nous finîmes, vous finîtes, ils/elles
finirent
3e groupe (en –ir, - re, -oir ):
Partir: je partis, tu partis,il/elle partit, nous partîmes, vous partîtes, ils/elles
partirent
Vendre: je vendis, tu vendis, il vendit, nous vendîmes, vous vendîtes, ils/elles
vendirent
Voir: je vis, tu vis, il/elle vit, nous vîmes, vous vîtes, ils/elles virent
- Valeurs
Remarque : La fréquence du passé simple est réduite dans la langue parlée. Elle est plus
élevée à l’écrit (textes littéraires, divers documents écrits, langue des journaux). En roumain, le
71
passé simple est un régionalisme (propre à l’Olténie). Pour cette raison, les traducteurs utilisent
le passé composé à la place du passé simple dans les versions roumaines des textes français.
e) Le futur
- Formes
o 2e groupe (infinitif en –ir) : je finirai, tu finiras, il/elle finira, nous finirons, vous
finirez, ils/elles finiront
Les verbes auxiliaires avoir et être ont des formes propres qui s’expliquent par la forme
d’origine du latin populaire : avoir>j’aurai, être>je serai.
Le futur proche (périphrastique) exprime une action qui aura lieu dans l’immédiat.
- Valeurs
72
Le futur exprime une action qui doit ou peut se passer dans l’avenir (Je prendrai une
décision demain), un conseil, un ordre (Vous serez demain à l’adresse indiquée), l’habitude
dans l’avenir (Il sera tous les jours sur le trottoir d’en face)
Exercices
(auxiliaire « être ») : Ils (se réunir) tous les vendredis. Le matin, ils (se laver) dehors.
Nous (aller) à ce spectacle plusieurs fois. Nous (entrer) dans cette salle par une porte secrète.
Tu (monter) sur ce tabouret. Vous (naître) pendant la guerre. Je (sortir) au premier appel et je
(descendre) dans la rue. Les prisonniers (mourir) à cause de leurs blessures.
e) Identifiez les verbes au plus que parfait dans les extraits suivants :
« Jusqu’à Charles VII et Louis XI, les rois n’avaient pensé qu’à se défendre contre
les Anglais, à agrandir le royaume au dépens des seigneurs. La guerre de Cent ans était
maintenant terminée, le dernier des grands seigneurs, Charles le Téméraire, était vaincu »
[…] « Henri IV s’intéressait aux paysans qu’il connaissait bien. Enfant, il avait vécu parmi
eux, près de Pau. »
« Les réformes de Turgot avaient excité dans le peuple un enthousiasme
extraordinaire. […] Turgot reçut sa lettre de renvoi. Turgot répondit par une lettre telle que
jamais un ministre révoqué n’en avait écrit de semblable »
« Un jeune officier français, le chevalier d’Assas, capitaine au régiments
d’Auvergne, avait été envoyé en découverte, pendant la nuit, dans un bois qui bordait notre
camp ».
(Extraits de E. Audrin- M.L. Deschappe, Notre France, son histoire)
indiqué :
Vei primi (recevoir) o recompensă pentru munca ta. Vei merge (aller) în capitală unde
îi vei întâlni (rencontrer) pe iniţiatorii acestui proiect. Dacă îţi vei pune această pălărie cu pene,
vei fi (être) ridicolă. Te voi invita (inviter) la această serbare în aer liber. Dacă nu vei veni
(venir), vei regreta (regretter). Vom avea (avoir) timp să ajungem la gară înaintea plecării
trenului. Sper că vei citi (lire) scrisoarea mea şi îmi vei răspunde (répondre) repede.
Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
Guillotine (autour du mot), s.f.,
La guillotine est un instrument de supplice inventé par le médecin et homme politique
Joseph Ignace Guillotin. Il a eu l’idée de la création d’une machine pour trancher la tête des
condamnés à mort par la chute d’un couperet qui glisse entre deux montants verticaux. Cette
machine porte son nom malgré bien qu’il ait protesté. Les criminels étaient envoyés à la
guillotine. Le guillotineur est chargé de la décapitation des condamnés. Le cadavre d’un
guillotiné était exposé à la curiosité des badauds.
La fenêtre à guillotine est la fenêtre d’un bureau qui glisse verticalement entre deux
rainures (« ghişeu »)
finalement il a pris son courage à deux mains. Il a pris à témoin ses parents qui avaient assisté
à la scène. Cette histoire l’a pris au dépourvu. Mon père a pris de l’âge ces derniers temps.
Vocabulaire professionnel
Considérant (s.m.) – terme juridique de procédure générale (synonyme d’attendu) ;
nom donné aux alinéas de la partie d’un jugement contenant sa motivation. Chacun commence
par : attendu que…Le terme considérant est souvent utilisé dans la rédaction des arrêts de la
Cour d’appel, du Conseil d’État et du Tribunal des conflits.
Témoin (s.m.) – terme de procédure pénale et de procédure civile désignant la personne
invitée à déposer dans une enquête sur les faits dont il a eu personnellement connaissance après
avoir prêté serment de dire la vérité. Les personnes frappées d’une incapacité de témoigner
peuvent être entendues sans prestation de serment.
L’acte par lequel la personne atteste l’existence d’un fait dont elle a eu personnellement
connaissance est désigné par le mot témoignage. Un faux témoignage est le témoignage inexact
d’un témoin de mauvaise foi.
À la différence du témoin oculaire, direct, qui a assisté à ce qui s’est passé, le témoin
indirect, médiat, ne le sait que par l’intermédiaire d’autres personnes.
(Raymond Guillien – Jean Vincent, Termes juridiques)
Actes de parole
Prendre à témoin, acte de parole par lequel on demande à ceux qui vous ont écouté de
prendre position sur le problème que l’on vient d’exposer.
Utilisez les éléments présentés en paradigme pour soutenir l’idée de l’accroissement de
la délinquance juvénile :
LA RIVE GAUCHE
9e Leçon
LE QUARTIER LATIN
Le Musée de Cluny
Du quai Saint-Michel, opposé à la Cathédrale Notre-Dame, où trône l’Église Saint-
Julien-le-Pauvre, contemporaine de la Cathédrale, jusqu’au boulevard Saint-Germain, un
enchevêtrement de petites rues médiévales attirent des foules de visiteurs par leur pittoresque
et la vie nocturne intense menée dans les « caves » et les restaurants méditerranéens qui s’y
côtoient. La Rue du Chat- qui- pêche, la plus étroite de Paris (1,80 à peine) vaut la peine d’être
vue, ainsi que la célèbre Rue de la Huchette qui abrite le plus petit théâtre de Paris, le Théâtre
de la Huchette, qui, depuis 1957, joue sans interruption deux des pièces les plus connues
d’Eugène Ionesco : La leçon et La cantatrice chauve.
Au carrefour du Boul’Mich’ et du Boulevard Saint-Germain subsistent encore un tiers
des Thermes édifiées au IIe siècle. Au XIVe siècle, l’abbé de Cluny a acheté les ruines et le
terrain avoisinant avec l’intention d’y faire bâtir un hôtel pour accueillir les abbés venus à Paris,
connu aujourd’hui sous le nom d’Hôtel de Cluny. Les très décoratifs éléments de l’architecture
médiévale sont toujours là : créneaux, tourelles, gargouilles, etc.
Les salles du Musée national du Moyen Âge abritent des collections artistiques
remarquables – vitraux médiévaux, couronnes, bijoux, etc.- dont la célèbre tapisserie La Dame
à la licorne. Les six tentures qui la composent sont conservées dans la salle dite la
Rotonde. Elles illustrent le genre des « mille fleurs », propre à l’art des tissus des Pays-Bas
(XVe-XVI-e siècles). Elles sont encore impressionnantes par le coloris, la grâce des personnages
et des animaux, le cadre naturel présenté. Cinq des tapisseries seraient des allégories des sens.
78
La sixième, intitulé À mon seul désir, symboliserait le renoncement des plaisirs offerts par les
sens. Ces tapisseries sont au centre d’une histoire fictive de la commande faite par un noble,
Jean de Viste, à un atelier bruxellois et de l’exécution qui bouleverse affectivement les membres
de la famille du maître tapissier. L’auteur, Tracy Chevalier, nous livre la clef des symboles par
le biais des discussions entre les personnages dame Geneviève, femme du seigneur Jean de
Viste, décidée d’entrer dans un monastère à la fin de sa vie, et le poète Nicolas des Innocents :
« La Dame pourrait séduire la licorne. Chaque tapisserie pourrait représenter une scène
où l’on verrait la Dame dans les bois, charmant si bien la licorne par de la musique, des
friandises et des fleurs qu’à la fin celle-ci poserait la tête sur les genoux de la Dame. C’est un
conte populaire. […] Il s’agirait non seulement d’une séduction dans une forêt, non seulement
d’une jeune fille vierge, mais d’une femme qui retrouverait sa virginité. Oui, ces tapisseries
auraient pour sujet toute la vie d’une femme, aube et crépuscule »3.
En sortant du Musée sous l’empire du charme de l’univers moyenâgeux, on replonge
dans la réalité du quartier en remontant la pente douce du boulevard pour s’arrêter à un autre
endroit mythique : la Place de la Sorbonne.
La Sorbonne
La célébrité du Quartier latin est assurée depuis plus de sept siècles par la première
université du pays, fondée en 1257 par Robert de Sorbon, dont elle porte le nom. C’était un
théologien d’extraction modeste devenu chapelain de Saint-Louis. « La maison de Sorbonne »
devait être un collège destiné aux futurs théologiens pauvres. L’Université s’y installe depuis
la fin du XIIIe siècle. De nos jours, on désigne du nom de Sorbonne l’ensemble des bâtiments
dans lesquels se trouve le siège de l’Université de Paris. Sa partie la plus ancienne, l’Église de
la Sorbonne, domine l’ensemble par sa coupole emblématique. À l’intérieur se trouve le
tombeau du cardinal de Richelieu qui, en tant que proviseur de la Sorbonne, a pris la décision
de reconstruire les bâtiments et l’Église qui tombait en ruine.
La Sorbonne a été impliquée dans les évènements les plus remarquables de l’histoire
parisienne. En 1470, on y a imprimé le premier ouvrage selon le procédé inventé par Gutenberg.
Au Moyen Âge, elle a été le principal centre théologique du pays grâce à des professeurs comme
Thomas d’Aquin, Roger Bacon, etc. Des personnalités aussi célèbres qu’eux – Dante, Ignace
de Loyola, Jean Calvin – y ont fait leurs études. Pendant la Révolution, la Sorbonne est fermée.
Napoléon 1er rouvre l’Université en 1806 la rendant « impériale ». Depuis, elle continue d’être
un haut lieu de la vie intellectuelle, l’une des universités les plus réputées de l’Europe
occidentale. Un tour dans les bâtiments nous fait découvrir 22 amphithéâtres, deux musées, 16
salles d’examens, 22 salles de conférences, 240 laboratoires, une bibliothèque, une tour de
physique, une tour d’astronomie, etc. Les salles, les galeries et les amphithéâtres sont décorés
de tableaux historiques ou allégoriques dont certains sont faits par le célèbre peintre Puvis de
Chavannes.
Plus près de notre époque, étant au cœur des émeutes de mai ’68 qui ont bouleversé
l’enseignement en France, la Sorbonne a encore une fois fermé ses portes pour se préparer à un
incontestable regain.
On ressort des couloirs de la Sorbonne imbu des idées généreuses que cette vieille
université peut encore fournir au monde moderne en matière de progrès.
3
Chevalier, Tracy, La Dame à la licorne, Quai Voltaire/La Table Ronde, 2006, Paris, p.36-37.
79
Le Panthéon
Mais quelle est cette colline au sommet de laquelle nous mène le Boul’Mich' ? C’est le
Mont Sainte-Geneviève, profondément ancré dans la mémoire des Parisiens, lequel n’a rien de
ce que l’on pourrait appeler aujourd’hui une « montagne ». En remontant le boulevard, on
arrive à un autre endroit qu’aucun visiteur ne saurait ignorer : la Rue Soufflot nous ouvre la
voie vers la Place du Panthéon, où le Dôme du Panthéon domine carrément tout ce qui l’entoure.
Les librairies de la rue Soufflot et de la rue Cujas nous font pressentir, par les nombreux
titres du domaine du droit, la proximité de la Faculté de Droit. Celle-ci se trouve sur la main
gauche, à côté de la Bibliothèque Sainte-Geneviève, réputée dans le monde entier pour les
trésors culturels qu’elle renferme. Sur son frontispice sont inscrits, en signe d’hommage à ceux
qui ont contribué à l’enrichissement du patrimoine de l’humanité, des noms de savants illustres
parmi lesquels nous avons la fierté de découvrir le nom de Dimitrie Cantemir.
Il faut dire que cette bibliothèque porte le nom de la patronne de Paris, Sainte Geneviève,
dont le souvenir est étroitement lié à cet endroit. C’était une jeune religieuse qui, comme Jeanne
d’Arc allait le faire plus tard, a encouragé les Parisiens à résister aux Huns pendant le siège de
451. Le roi Clovis y a fait bâtir une église qui a longtemps porté le nom de la sainte. Refaite à
la fin du XVe siècle, elle a été rebaptisée Église Saint-Étienne-du-Mont, qui abrite toujours les
reliques de Sainte-Geneviève. Ce qui assure son intérêt architectural, c’est le mélange de styles
dû aux différentes étapes de sa construction ou de sa réfection.
Mais, dans ce haut lieu d’histoire ancienne l’histoire moderne s’est installée avec des
atouts auxquels personne ne pourrait être insensible : l’imposant bâtiment surmonté d’un dôme
que l’on nomme le Panthéon. Si l’Église de la Madeleine (cf. supra) a été d’abord un monument
laïc et a fini par fonctionner comme monument religieux, le Panthéon a connu un cheminement
inverse. C’est pour remercier Dieu de l’avoir guéri que Louis XV s’est engagé à ériger un édifice
majestueux au point le plus élevé de la rive gauche, une église qui aurait dû remplacer la vieille
église très délabrée destinée à Sainte-Geneviève. Les plans ont été exécutés par Soufflot, dont
la mémoire est perpétuée par la rue reliant la Place du Panthéon au boulevard, rue qui ouvre une
inoubliable perspective aux promeneurs du Jardin du Luxembourg de vis-à-vis.
C’est que les dimensions du Panthéon sont gigantesques : 110 m. de long, 84 m. de
large, 84 m. de haut. Sa construction, ralentie parfois par des difficultés financières, a duré trente
ans (1758-1789). Pendant la Révolution, l’église a été fermée au culte étant destinée à accueillir
les cendres des grands hommes de la nation. Après avoir plusieurs fois changé de destination,
l’édifice devient définitivement temple laïc en 1885, quand les cendres de Victor Hugo y ont
été apportées. Dans la crypte, reposent encore J.J. Rousseau, Voltaire, Zola, Jaurès, Pierre et
Marie Curie, André Malraux et bien d’autres personnalités de différents domaines à qui la
France continue d’être « reconnaissante », conformément à l’inscription du fronton qui est plus
qu’une promesse: « Aux grands hommes, la patrie reconnaissante ».
Le Panthéon, (en grec temple consacré à tous les dieux) se fait remarquer par le dôme
et les colonnes qui soutiennent un fronton triangulaire, le premier de ce genre à Paris. En 1851,
Foucault a expérimenté son célèbre pendule sous la grande coupole où l’on voit une grosse
boule suspendue à un câble d’acier. Elle y a été installé assez récemment (en 1995) en souvenir
de la fameuse expérience par laquelle Foucault a fait la preuve de la rotation de la Terre.
Le Jardin du Luxembourg
80
En tournant le dos à l’imposante façade du Panthéon, on est attiré, de l’autre côté du
boulevard, par des grilles entourant un superbe îlot de verdure, souvent couvertes de panneaux
d’expositions temporaires de photos, dont l’une des plus mémorables présentaient La Terre vue
du ciel de Yann Artus-Bertrand, photos recueillies plus tard dans un bel album. C’est l’enclos
du Jardin du Luxembourg dont le nom rappelle un ancien propriétaire du domaine, François de
Luxembourg.
Dès l’entrée, l’allée centrale qui obéit aux rigueurs du jardin français, bien aligné et
richement fleuri, mène au bassin octogonal autour duquel les enfants regardent naviguer leurs
petits voiliers, tandis que les adultes se prélassent au soleil sur les chaises disposées tout autour,
regardant au loin la silhouette élancée de la Tour Montparnasse.
L’actuel Jardin du Luxembourg est le vestige de celui que Marie de Médicis, reine de
France (épouse d’Henri IV) avait fait aménager au XVIIe siècle pour servir de parc à son
nouveau palais qui abrite aujourd’hui le Sénat. Il en reste la Fontaine Médicis, avec ses belles
sculptures de marbres et de bronze représentant des scènes mythologiques. Au – delà du grand
bassin, les Serres gardent le souvenir du domaine des moines chartreux qui pratiquaient
l’arboriculture et l’apiculture.
La façade du Palais du Luxembourg donne sur la rue de Vaugirard, la plus longue rue
de Paris, la première pourvue de trottoirs. De l’autre côté de la rue, le Théâtre de l’Odéon peut
servir de point de départ pour se rendre, en prenant la rue de l’Odéon, au boulevard Saint-
Germain pour visiter l’Église Saint-Germain-des-Prés, dont l’origine remonte à l’époque
mérovingienne (VIe siècle), et pour plonger dans l’atmosphère de la vie littéraire du Paris de la
seconde moitié du XXe siècle, entretenue par les deux célèbres cafés – Les deux Magots et Le
Café de Flore – où résonne encore la voix de Juliette Gréco nous avertissant qu’ « il n’y a plus
d’après/ à Saint-Germain-des Prés ».
(A.-A. P.)
Grammaire et exercices
LE VERBE (2)
4
Apud Mauger, Gustave, Cours de langue et de civilisation françaises, Hachette, Paris, 1959, vol.III, p. 135.
82
a) Le conditionnel présent
- Formes
Le conditionnel présent a des formes communes à la fois avec le futur de l’indicatif dans
la partie du radical et avec l’imparfait de l’indicatif dans la partie désinentielle: -ais, ais, -ait, -
ions, -iez, - aient. Pour cette raison, le conditionnel présent et le futur de l’indicatif sont
présentées dans les grammaires comme formes en " r”.
1er groupe: je parlerais, tu parlerais, il/elle parlerait, nous parlerions, vous parleriez,
ils/elles parleraient
2e groupe: je finirais, tu finirais, il/elle finirait, nous finirions, vous finiriez, ils/elles
finiraient
3e groupe:
Infinitif en –ir: je partirais, tu partirais, il/elle partirait, nous partirions, vous partiriez,
ils/elles partiraient
Infinitif en –re:je lirais, tu lirais, il/elle lirait, nous lirions, vous liriez, ils/elles liraient
Infinitif en –oir: je déchoirais, tu déchoirais, il/elle déchoirait, nous déchoirions, vous
déchoiriez, ils/elles déchoiraient
Remarques: Les verbes qui présentent des particularités de conjugaison au futur de
l’indicatif les gardent au conditionnel présent. faire>je ferai>je ferais; voire>je verrai>je
verrais; envoyer> j’enverrai>j’enverrais; aller>j’irai>j’irais, pouvoir > je pourrai>je pourrais,
vouloir>je voudrai>je voudrais, devoir >je devrai>je devrais, venir>je viendrai>je viendrais,
tenir>je tiendrai>je tiendrais, etc. Il en est de même des verbes auxiliaires:
avoir>j’aurai>j’aurais; être>je serai>je serais.
Tous les verbes en –cevoir se conjuguent de façon identique: apercevoir> j’apercevrais,
recevoir >je recevrais, concevoir >je concevrais.
Valeurs
b) Le conditionnel passé
nous aurions donné, vous auriez donné, ils/elles auraient donné ; je serais venu, tu serais venu,
il serait venu, elle serait venue, nous serions venu(e)s, vous seriez venu(e)s, ils seraient venus,
elles seraient venues.
Le conditionnel passé a une deuxième forme, héritée du latin qui exprimait l’hypothèse
par le subjonctif. Elle est formée du subjonctif imparfait(sans la conjonction que) de l’auxiliaire
avoir (j’eusse,tu eusses il/elle eût, nous eussions, vous eussiez, ils/elles eussent ) ou être (je
fusse, tu fusses, il/elle fût, nous fussions, vous fussiez, ils/elles fussent) et du participe passé du
verbe à conjuguer. Par exemple: „ Si le nez de Cléopâtre eût été plus court, toute la face de la
terre eût été changée.” (Blaise Pascal)
J’eusse donné est l’équivalent de j’aurais donné, je fusse venu, de je serais venu.
il eût dit = il aurait dit; il fût venu = il serait venu
Cette forme est rare dans la langue parlée. On la trouve surtout dans les textes et il est
nécessaire de pouvoir l’identifier pour en faire une traduction correcte. Par exemple, la phrase
Jamais on n’eût pu se croire aussi près de Paris, se traduit par Niciodată nu ne-am fi putut
crede atât de aproape de Paris.
- Valeurs
Le conditionnel passé exprime l’irréel dans le passé, c’est-à- dire une action qui ne s’est
pas réalisée.
Exercices
considerat foarte norocos. Dacă aerul ar fi mai puțin poluat, grădina aceasta ar fi avut mai multe
flori. Dacă tu nu ai exista, spune-mi pentru cine aş exista?
5
Dany, M., - Clément-Rondepierre, N. – Dollot, L., Poulet,C., Le français des relations internationales,
Hachette, Paris, 1983.
86
Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
Précisez le sens des mots en italiques des phrases suivantes en donnant leurs équivalents
roumains :
Il a monté l’escalier quatre à quatre. Le soleil monte au – dessus de l’horizon. L’avion
monte à six mille mètres. Marianne est montée au haut de la tour. Maman a monté le vieux
tabouret dans le grenier. Elle aime monter à cheval. Elle ne ménage pas trop sa monture en lui
faisant parcourir de si longues distances. Je l’ai vue monter dans un taxi. À présent il est à
Marseille mais demain il montera sur Paris. C’est une vedette qui monte. Les prix ne cessent
de monter. À combien montera la dépense ? Il a l’intention de monter une pièce de théâtre.
J’étais terriblement monté contre lui. La sentinelle montera la garde la nuit durant.
Le rêve de chacun est de manger à sa faim. C’est vraiment triste que tant de gens sont
contraints de manger de la vache enragée. Cette odeur de grillade me fait venir l’eau à la
bouche. Si nous nous aimons, alors pourquoi ça tourne toujours au vinaigre ? C’est de la
moutarde après dîner. Mon cousin est arrivé entre la poire et le fromage. Son ancien patron l’a
mis à toutes les sauces.
Vocabulaire professionnel
Alibi – (procédure pénale) –« Moyen de défense par lequel celui qui l’invoque fait
valoir qu’il ne peut être objectivement l’auteur d’une infraction, notamment en raison du fait
qu’il se trouvait dans un lieu autre que celui où elle a été commise ».
Mythe, mythologie – Les mythes sont souvent considérés comme des récits sans
auteurs, que les sociétés de tradition orale supposent originels et fondateurs, et qui racontent
comment, à partir d’une époque d’indistinction les êtres humains se différencièrent des autres
éléments de la nature. Mais on qualifie aussi de mythes des formes très diverses de littérature
orale, dont on a souvent tenté de faire la typologie pour les distinguer des contes, des légendes,
etc. Une mythologie est un ensemble de mythes qui fondent, parfois à partir de prémisses
considérés comme faux du point de vue de la science occidentale (la pluie serait contrôlée par
un Dieu, l’éclipse serait une dévoration, etc.), un univers intellectuel cohérent, capable
d’expliquer ou de justifier tous les phénomènes, naturels ou non, qui marquent la vie d’une
société. La sociologie a manifesté récemment de l’intérêt pour les mythes de fondation. Dans
des milieux aussi différents qu’une entreprise industrielle, une discipline scientifique ou une
institution charitable, il apparaît que le mythe de fondation inspire les choix stratégiques majeurs
ainsi que les discours justificateurs de l’action.
Mythème – Mot forgé par Lévy-Strauss sur le modèle des unités linguistiques
minimales (phonèmes, morphèmes) pour désigner les unités constitutives d’un mythe,
lesquelles font système et peuvent se transformer en d’autres mythèmes selon les lois
fondamentales de la pensée mythique.
Actes de parole
Utilisez la stratégie suggérée ci-après pour défendre les classes d’éducation physique à
l’école :
- admettre les faits en les limitant à des cas isolés : Il y a eu sans doute des gens
qui ont contesté l’utilité des activités sportives à l’école, mais ….
- s’adresser directement à l’interlocuteur : Il serait regrettable, malhonnête, de
généraliser, car, au contraire (donner un contre-exemple)
- déplacer le problème : S’il est vrai que l’on affirme…. On notera aussi…on
signalera que (l’attitude des profs, les horaires, les salles de sport).
88
10e Leçon
Les Invalides
Dans l’axe du pont Alexandre III, s’étend la vaste Esplanade des Invalides aménagée
entre 1704 et 1720. Cette immense place, dont la superficie est de 38 000 m2, comporte une
allée centrale bordée de pelouses et de mails de tilleuls argentés. C’est l’ancien champ de
manœuvre de la ville de Paris qui a permis la construction de bien des bâtiments provisoires
pour l’Exposition Universelle de 1889.
Au fait, le générique les Invalides désigne un ensemble d’édifices à différentes
destinations – l’Hôtel des Invalides, le Dôme des Invalides, l’Église Saint-Louis – situés entre
l’Esplanade et la Place Vauban. Ces édifices illustrent l’architecture classique et sont dus au
célèbre architecte Jules Hardouin Mansart dont les mansardes d’aujourd’hui perpétuent la
mémoire.
Dans la Cour d’honneur de l’Hôtel, derrière la grille, de nombreux canons pris à
l’ennemi rappellent les batailles que la France a livrées à ses ennemis au cours du temps. Le
Musée de l’armée conserve d’autres trophées de guerre, surtout des armes et des drapeaux, dont
la plupart font revivre l’époque napoléonienne. On y trouve l’une des premières collections du
monde dédiées à la technique militaire, formée de plus de 500 000 pièces.
89
L’Église Saint- Louis- des- Invalides a été conçue par le même Mansart, sur la demande
de Louis XIV. C’est une église destinée aux soldats et ornée de toutes sortes d’étendards et de
drapeaux de guerre pris à l’ennemi. La chapelle Napoléon conserve les souvenirs directement
liés à la mémoire de l’Empereur. L’Église du Dôme est annexée à l’Église Saint-Louis. Haut de
195m, le Dôme doré est devenu à la longue l’un des symboles de Paris, visible à des km à la
ronde. Le réaménagement du XIXe siècle a donné un nouvel aspect et une nouvelle destination
au monument d’origine. Depuis 1840, il abrite le tombeau de Napoléon 1er pour qui on a
construit une sépulture digne de sa gloire.
Le tombeau de Napoléon
Le tombeau de Napoléon demeure l’attraction principale des visiteurs, quels que soient
leurs sentiments à l’égard de Bonaparte. Au niveau du plancher, la crypte a une ouverture
circulaire dont les bords permettent de s’y accouder et de voir le sarcophage de porphyre rouge
qui est en bas, au niveau inférieur. On dit que cette disposition a été conçue expressément pour
que toutes les personnes soient obligées de se pencher, faisant ainsi une révérence à l’Empereur.
Deux grandes statues dont l’une porte le globe et l’autre le sceptre et la couronne impériale y
montent la garde. En bas, où l’on accède par les escaliers, 12 statues de marbre blanc, figurant
des Victoires, entourent le sarcophage. Pour réaliser à quel point la personnalité de napoléon
Bonaparte est devenue légendaire, il serait nécessaire de retracer son éclatante évolution depuis
le petit soldat corse à l’Empereur maître d’une grande partie de l’Europe. La montée de
Napoléon est conforme à son aphorisme incitant – « chaque soldat porte dans son sac un bâton
de maréchal ». La carrière du jeune lieutenant sorti de l’École Militaire de Paris prend son élan
sous le Directoire, qu’il a d’ailleurs aboli par un coup d’État.
C’est ainsi que l’ère révolutionnaire est close étant remplacée par le Consulat. Comme
Premier Consul, il réorganise les finances, l’administration, promulgue le code civil (Code
Napoléon) et se concilie avec les milieux catholiques. Tous ces mérites sont reconnus par sa
nomination comme consul à vie, faite en 1802. Deux ans plus tard, le Sénat le proclame
empereur des Français. Le sacre a lieu à Notre-Dame en 1804. Le peintre néoclassique David
l’a immortalisé dans une immense toile exposée au Louvre. Le peintre y présente le décor
somptueux et la solennité du rituel.
Les premières campagnes militaires, terminées par des victoires foudroyantes, révèlent
son génie militaire en assurant pour longtemps sa grande popularité. Cette ascension éclatante
à l’intérieur de la France fait de Napoléon un personnage important dans la politique
européenne. Son rêve, partagé par ses soldats, est de bâtir un Empire qui réunisse l’Europe et
l’Asie jusqu’aux Indes, un empire pareil par sa splendeur à celui de Rome. De ce fait, entre
1804 et 1815 les guerres ont été continues : Austerlitz (1805), Iéna (1806), Eylau et Friedland
(1807), Wagram (1809).Ce sont des noms qui se retrouvent sur les cartes des rues et des
monuments de Paris, noms donnés pour célébrer les victoires napoléoniennes et la gloire de la
France. L’Empire que l’Empereur a bâti au fil des années s’est effondré en trois ans seulement,
de 1812 à 1815. Une suite de défaites – en Russie dans l’hiver de 1812, de Leipzig en 1813 et
de Waterloo en 1815 – ont ramené la France à ses anciennes frontières. Il a connu deux fois
l’exil. Contraint d’abdiquer en 1813, il est envoyé à l’Île d’Elbe. Les Bourbons reprennent le
trône. Il revient en 1815 pour 100 jours seulement. Les Alliés (l’Autriche, l’Angleterre, la
Russie, la Prusse) ont écrasé l’armée française à Waterloo, en Belgique. Le général Wellington
90
commandant de l’armée alliée, est restée dans l’histoire comme « le vainqueur de Napoléon ».
Toute possibilité de retour est définitivement coupée par l’exil à Sainte-Hélène, petite île perdue
dans le sud de l’Atlantique. Il y resta jusqu’à sa mort, survenue en 1821, en alimentant par la
détresse qui a suivi sa gloire et son déclin bien des pellicules cinématographiques. C’est le 15
décembre 1840 que sa dépouille est ramenée en France pour être déposée au Dôme des
Invalides. À l’exhumation, son corps était parfaitement conservé. Le corps fut enfermé en six
cercueils : le premier en fer blanc, le second en acajou, le troisième et le quatrième en plomb,
le cinquième en bois d’ébène et le sixième en chêne. Ils ont été mis dans le grand sarcophage
de porphyre rouge du fond de la crypte. Victor Hugo a assisté au spectacle grandiose du retour
du corps et il l’a minutieusement décrit dans son livre Choses vues : coup de canons, immense
char doré, attelage de seize chevaux, acclamations de la foule, etc. Depuis, il accueille des
milliers de visiteurs du monde entier qui font le tour du sarcophage par une galerie circulaire
rappelant les services que Napoléon Bonaparte a rendu à la France, attirant pour toujours la
gratitude des Français qui sont ses adeptes.
Le Musée Rodin
Tout près des Invalides, l’Hôtel Biron, construit au XVIIIe siècle, abrite le Musée Rodin.
Le célèbre sculpteur Auguste Rodin y a vécu pendant les neuf dernières années de sa vie, ayant
succédé à un propriétaire aussi prestigieux que lui, le poète autrichien Rainer Maria
Rilke. Mais, c’est le dernier occupant qui a mis son empreinte sur le bel édifice de la rue de
Varenne.
Les œuvres de Rodin – 500 sculptures environ –sont réparties dans des salons aux murs
couverts de boiseries. Leur force d’expression, l’harmonie, la beauté du corps humain dans tous
ces détails, les valeurs accessoires qui s’en dégagent rendent le lieu particulièrement séduisant,
un vrai « incontournable » parisien. Aux fameuses sculptures telles La Cathédrale, Le Baiser,
La Main de Dieu, Saint-Jean Baptiste, La femme accroupie, que l’on admire à l’intérieur,
s’ajoutent celles qui peuplent le jardin et la cour d’honneur : Le Penseur, Les Bourgeois de
Calais, la Porte de l’Enfer, la statue de Balzac, etc. Une histoire d’amour des plus
bouleversantes s’y est déroulée entre Rodin et Camille Claudel, à la fois son élève et sa muse.
La réalisation de l’ensemble à sujet historique Les Bourgeois de Calais est due en grande partie
au talent de cette jeune artiste. C’est à côté de Rodin que Brâncuşi a voulu parachever sa
technique, ce à quoi il a renoncé en observant que rien ne pousse à l’ombre des grands arbres.
Grammaire et exercices
LE VERBE (3)
être (ind. nous sommes) : que je sois, que tu sois, qu’il/elle soit, que nous soyons, que
vous soyez, qu’ils/elles soient
vouloir (ind. nous voulons) : que je veuille, que tu veuilles, qu’il veuille, que nous
voulions, que vous vouliez, qu’ils/elles veuillent pouvoir (ind. nous pouvons) : que je puisse,
Avoir :
Etre :
Partir : que je sois parti(e)…que nous soyons parti(e)s
Arriver : que je sois arrivé(e)…que nous soyons arrivé(e)s
Entrer : que je sois entré(e)…que nous soyons entré(e)s
Remarque : Lorsque les verbes sont conjugués avec l’auxiliaire être, il faut observer
l’accord en genre et en nombre du participe passé.
Le subjonctif imparfait
Ce temps du subjonctif est fait sur le passé simple de l’indicatif du verbe à conjuguer en
ajoutant les désinences spécifiques :
chanter - passé simple : je chantai - subjonctif imparfait : que je chantasse, que tu
chantasses, qu’il/elle chantât, que nous chantassions, que vous chantassiez, qu’ils/elles
chantassent finir – passé simple : je finis- subjonctif imparfait : que je finisse, que tu finisses,
qu’il/elle finît, que nous finissions, que vous finissiez, qu’ils/elles finissent partir – passé simple
: je partis – subjonctif imparfait : que je partisse, que tu
partisses, qu’il/elle partît, que nous partissions, que vous partissiez, qu’ils/elles partissent vivre
– passé simple : je vécus – subjonctif imparfait : que je vécusse, que tu vécusses,
qu’il/elle vécût, que nous vécussions, que vous vécussiez, qu’ils/elles vécussent
Remarque : La voyelle qui précède les désinences est celle de la 3e personne du passé
simple. A la 3e personne du singulier de l’imparfait du subjonctif, cette voyelle est surmonté
d’un accent circonflexe : faire – il fit – qu’il fît ; voire –il vit, qu’il vît ; pouvoir – il put –qu’il
pût.
C’est la seule forme qui soit encore courante dans la communication. Pour les autres
personnes (en –ss-) on remplace l’imparfait du subjonctif par le subjonctif présent : Je voulais
qu’il vînt, mais Je voulais que tu viennes.
Le subjonctif n’exprime pas une action réelle, mais une action voulue, souhaitée, un fait
éventuel.
Dans les propositions subordonnées, le subjonctif est utilisé dans les cas suivants :
- Dans les phrases relatives le subjonctif est utilisé après des superlatifs et
des mots à valeur superlative intrinsèque, tels le seul, le dernier (C’est la plus belle
femme que j’aie jamais vue ; C’est le seul chef-d’œuvre qu’il ait réalisé). Dans la langue
courante, on utilise souvent l’indicatif dans ce cas ;
- Après des locutions conjonctives qui expriment le but (afin que, pour que), la
concession (bien que, quoique), la condition (à condition que, à moins que), le temps (avant
que, jusqu’à ce que, en attendant que) ;
Credeți că prietenii voștri vor fi supărați pe noi pentru că v-am reținut o noapte în plus
? Nu cred că nu vor înțelege dorința noastră de a mai rămâne împreună. Nu am afirmat că Pierre
a comis această greșeală din ignoranță.
Trebuie să-i consulți și pe prietenii tăi înainte de a hotărî ora plecării. Este bine să vă
faceți o mică rezervă de alimente în eventualitatea unui cutremur. Este important ca textul să
fie pus în valoare printr-o lectură expresivă. Este necesar sa stabiliți traseul cu ajutorul unei
hărți recente.
Trebuie ca el să-și continue munca până ce va găsi soluția problemei. Deși prietenii mei
au studiat zile și nopți pentru a obține un rezultat bun, nu au reușit să se concentreze suficient
la examen. Patronul pensiunii a făcut tot ce a putut pentru ca turiștii să fie cazați înainte de
începerea furtunii.
Îți voi dezvălui totul cu condiția să păstrezi secretul câteva zile. O să insist până ce îmi
va spune motivul plecării sale precipitate. Înainte ca tatăl lor să se trezească, cei doi frați se
jucau în grădină. Elevii stăteau liniștiți în bănci așteptând ca profesorul să scrie pe tablă
subiectul disertației.
Există cineva care vrea să plece din sală ? Dacă da, să o facă în cinci minute! Nu există
vreun motiv care să justifice o asemenea supărare. Nu există sfat pe care Jean să-l accepte fără
o analiză amănunțită.
Oricât de contrariat ar fi fost, reac ia sa nu trebuia să fie grosolană. Oricare i-ar fi
necazurile, el nu trebuie să-şi piardă speran a. E hotărâtă să plece oricâte motive valabile ar
avea să mai rămână. Nu va pleca la Paris oricare ar fi avantajele plecării în această perioadă.
Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
Cherchez des équivalents français et roumains pour les tours contenant le mot monde :
J’ai été surpris d’apprendre qu’il n’est plus de ce monde. Il est venu au monde en Bourgogne.
Les conflits entre les générations ont existé depuis que le monde est monde. Il faut bien choisir
97
son monde. C’est une voiture pour Monsieur Tout le Monde. Il y avait un monde fou dans la
salle. Rien qu’à les regarder, on se rendait compte qu’ils n’étaient pas du même monde. Ce
couple aime bien les mondanités. Le conférencier avait des idées d’un autre monde. Ma mère
m’a fait un signe discret qui voulait dire : « Il faut de tout pour faire un monde ». À sa place, je
ne ferais ça pour rien au monde.
professionnel
Jurisprudence – droit général – Dans un sens ancien, la science du Droit. Dans un sens
plus précis et plus moderne, c’est la solution suggérée par un ensemble de décisions
suffisamment concordantes rendues par les juridictions sur une question de droit.
(Guillien, Raymond – Vincent, Jean, Termes juridiques)
Aliénation – « C’est avec Jean-Jacques Rousseau que l’aliénation entre dans le champ des
conceptions politiques. Identifiée au contrat, elle est l’acte par lequel chaque associé abandonne
tous ses droits naturels à la communauté et, « se donnant à tous, ne se donne à personne ».
Moment qui fait naître le corps politique, elle est le passage de l’état de nature à l’état de société.
Les lignes de force du concept se dessinent déjà : dépossession de soi et récupération. Cependant
il faut souligner que la problématique de Rousseau n’est pas sociologique, mais concerne la
6
v. Colignon, Jean-Pierre, Testez vos connaissances en vocabulaire, Hatier, Paris, 1979.
98
recherche, fondement de la société et sa norme. Nous retrouvons le concept chez Hegel. Il est
le produit de toute une tradition religieuse, de Plotin à Luther. Mais la fonction qu’il remplit
dans le système hégélien lui donne une radicale originalité. L’aliénation est le chemin, logique
et tragique, par lequel l’Esprit se fait sujet ; elle est le mouvement même de l’histoire. Avec
Feuerbach et Marx se fait la mutation anthropologique. Les analyes de Feuerbach portent sur «
l’aliénation religieuse » : Dieu est la projection, l’extériorisation par l’homme de son essence
» [...]
(Claude Zeltman et alii, Les théories de l’action)
Actes de parole
Modaliser (l’éventualité)
L’éventuel – l’impossible7
11e Leçon
LA TOUR EIFFEL
L’École Militaire
La Tour Eiffel, la belle dame élancée, ne vit pas en solitaire. Elle s’inscrit dans l’une des
plus belles perspectives de Paris, allant de l’École Militaire, se faufilant sous la Tour Eiffel,
pour traverser la Seine sur le pont d’Iéna en remontant sur l’autre rive jusqu’au sommet de la
colline dominée par le Palais de Chaillot et ses Jardins du Trocadéro.
L’École Militaire est l’un de ces vieux repères de la zone marquée par l’Exposition
Universelle de 1889. Bâtie sur la demande de Madame de Pompadour, l’une des célèbres
maîtresses de Louis XV, elle était destinée à former 500 gentilshommes pauvres pour le service
du roi. C’est l’architecte Gabriel, connu déjà pour la Place de la Concorde et le Petit
Trianon de Versailles qui a été chargé de la réalisation de l’édifice. Construit entre 1751 et 1773,
celui-ci se remarque par sa façade formée de trois pavillons dont l’un – le pavillon central – est
orné de 10 colonnes corinthiennes, surmontées d’un fronton sculpté. C’est un bel exemple
7
v. Vigner, Gérard, Parler et convaincre, Hachette, Paris, 1979.
99
d’architecture classique dont la renommée est encore rehaussée par l’élève célèbre de l’École
Militaire qui allait devenir l’Empereur des Français. Napoléon Bonaparte y a été admis en 1784,
à l’âge de 15 ans. Sur l’un de ses compte-rendu d’examen se trouve une mention qui prouve
qu’il s’était déjà fait remarquer pour ses qualités : « Ira loin si les circonstances s’y prêtent » ;
et elles s’y sont prêtées. Le jeune lieutenant d’artillerie qu’il était en sortant de l’École a
pleinement confirmé cette prédiction.
Aujourd’hui, les bâtiments accueillent les Écoles supérieures de guerre et l’Institut des
hautes études de défense nationale. En face, se dresse la statue équestre du maréchal Joffre qui
a livré des batailles décisives pendant la Première Guerre mondiale. Le Mur pour la paix, inspiré
par le Mur des Lamentations de Jérusalem, a été construit pour marquer le passage vers l’an
2000. Grâce à ses écrans tactiles, il permet d’envoyer des messages de paix dans toutes les
langues, tout en permettant de lire ceux que les autres visiteurs y ont déjà laissés.
Le Champ-de-Mars
Suivant sa prédisposition patronymique - due à Mars, le dieu romain de la guerre-
l’espace compris entre l’École Militaire et le Quai Branly a servi plusieurs fois au cours de son
histoire à des fins militaires.
Tout d’abord, l’ancienne plaine de Grenelle était couverte de jardins maraîchers. À la
suite des nouvelles constructions dans la zone, les anciens jardins sont devenus champ de
manœuvre. À partir de 1780, l’espace est ouvert au public pour assister à divers évènements qui
faisaient affluer les foules, tels les débuts de l’aérostation (le lancement d’un ballon comportant
un système d’ailerons). À l’époque de la Révolution, il accueille les grands rassemblements
patriotiques, tels le premier anniversaire de la prise de la Bastille (1790) et la Fête de l’Être
suprême, fête introduite par Robespierre au temps de la Convention (1794). Après, Napoléon
choisit cet endroit pour la distribution des distinctions militaires. Pendant l’étape suivante, on
le voit de nouveau changer de destination. Devenu champ de foire, il accueille les Expositions
Universelles, en sorte que son sort est définitivement lié à la Tour
Eiffel, construite en 1889, pour célébrer l’anniversaire de la Révolution française.
Entre 1908 et 1928, le Champ-de-Mars est aménagé en jardin mi-anglais (aspect naturel,
sauvage), mi-français (parterres ordonnés, artistiquement tracés et diversement colorés),
entrecoupé d’allées et d’avenues (av. Anatole France, av. Gustave Eiffel, av. Joseph Bouvard,
etc.) qu’on parcourt habituellement ayant les yeux rivés sur l’imposante Tour qui clôt la
perspective. Il faut pourtant remarquer à droite les Marionnettes du Champ -de-Mars et, à
l’angle de l’allée Adrienne Lecouvreur et l’avenue Charles Risler, le joli ensemble en bronze
du monument du Bicentenaire de la Révolution de 1789. À l’autre extrémité, trois colonnes de
près de 6 mètres de haut appartiennent au Mémorial National de la Guerre d’Algérie et des
combats au Maroc et en Tunisie. On y voit défiler, par ordre alphabétique et année par année,
les noms des soldats morts entre 1952 et 1962, pendant la guerre d’Algérie et dans les combats
du Maroc et de la Tunisie.
La Tour Eiffel
« Paris c’est bien la Tour Eiffel / Avec sa pointe qui monte au ciel/ Qu’on la trouve
laide, qu’on la trouve belle/ Y a pas de Paris sans Tour Eiffel ». C’est un rapport d’équivalence
que Maurice Chevalier nous transmettait avec conviction dans l’une de ses chansons dédiées à
100
la ville de Paris. Malgré les polémiques suscitées au moment de son édification, la « dame de
fer », cette belle prouesse technique, que certains auraient aimé faire démolir, se tient encore là,
au bout du Champ-de-Mars, assumant incontestablement le rôle de « symbole de Paris ».
L’histoire mouvementée du fameux monument est liée à celle des expositions
universelles dont chacune a entrainé la décision de faire construire de façon plus ou moins
durable.
Pour celle de 1887, Napoléon III fait bâtir au Champ-de-Mars un Palais de l’Industrie et
fait aménager la colline de Chaillot d’en face pour illustrer l’architecture spécifique des pays
exposants.
En 1888, on y construit le Palais du Trocadéro, de style hispano-mauresque.
En 1889, lorsque l’Exposition célébrait le centenaire de la Révolution française, on a
vu se matérialiser le projet de l’ingénieur français Gustave Eiffel, originaire de Bourgogne (né
à Dijon en 1832), qui, construisant des ponts et des viaducs, s’était déjà affirmé comme grand
spécialiste des constructions métalliques, et qui propose le projet de la construction d’une tour.
En 1937, le Palais du Trocadéro a été rasé pour faire place au Palais de Chaillot.
De nos jours, on a du mal à imaginer Paris sans la Tour Eiffel. Cependant, elle aurait dû
disparaître au bout de 20 ans. La protestation dite des « 300 » a été signée par des personnalités
remarquables du temps, artistes et écrivains, qui, la considérant comme une injure à l’adresse
de l’architecture traditionnelle, ne voulaient que la voir disparaître au plus vite. On est surpris
de découvrir parmi les signataires les noms de Guy de Maupassant, Charles Gounod, Charles
Garnier, François Coppée, etc. Heureusement, d’autres représentants illustres des arts et des
lettres du temps – les poètes Jean Cocteau et Guillaume Apollinaire, les peintres Pissaro, Dufy,
Seurat, Utrillo, etc. - l’ont saluée comme symbole de la modernité, signe de la naissance de
l’art du nouveau siècle. Mais, elle n’a pas été sauvée par ses partisans, mais plutôt par son utilité
technique due à sa hauteur – 300 m, 324 avec la cabine de télévision -, à savoir la télégraphie
sans fil (TSF), les premiers essais radiotéléphoniques au début du XXe siècle, l’antenne de
télévision en 1957. Elle a gardé l’étiquette de monument le plus haut du monde jusqu’en 1931,
lorsque l’Empire State Building a été érigé à New York.
Réputé pour sa maîtrise de la construction métallique, Gustave Eiffel a réalisé un
chefd’œuvre de 10 000 tonnes, comportant 18 000 pièces, ayant une étonnante stabilité.
D’ailleurs, il a été récompensé par la Légion d’honneur et a gardé un bureau au haut de la tour
jusqu’à sa mort, survenue en 1923. Son buste, sculpté par Antoine Bourdelle, a été placé en
1930 près du pilier nord de son formidable prodige (réalisé entre 1887-1889).
Bien que l’image de la Tour Eiffel soit archiconnue, une description succincte pourrait
nous rappeler certains détails. Son poids s’appuie sur quatre piliers énormes. Elle est divisée en
trois étages marqués par des plates-formes. Le premier étage est à 57 m, le deuxième, à 115 m
et le troisième, à 274 m.
Émerveillé de la beauté des panoramas changeants au fur et à mesure que l’on monte,
le visiteur peut stationner sur les plates-formes dans les bars, les cafés, les restaurants et les
nombreuses boutiques où la silhouette en miniature de la Tour est omniprésente. On y accède
par l’ascenseur hydraulique, dont les machineries d’origine fonctionnent toujours, ou en
gravissant les marches (jusqu’au deuxième étage seulement). Mais aucune vue de Paris ne
rivalise avec celle du dernier étage. S’il fait beau temps, le regard peut porter jusqu’à 80 km.
Certes, c’est le meilleur observatoire de la capitale.
101
La nuit, la Tour scintille grâce aux illuminations mises en place en l’an 2000 à l’occasion
de l’entrée dans le nouveau millénaire. Leur immense succès auprès des admirateurs a déterminé
la mairie de Paris de les maintenir, ne fût-ce que partiellement, assurant ainsi un élément de plus
à la fascination que la Tour exerce de jour comme de nuit.
Le Palais de Chaillot
La meilleure vue sur la Tour Eiffel nous est offerte par un endroit situé sur l’autre rive,
endroit qui a été inclus lui aussi dans le déroulement des Expositions universelles. Le Palais du
Trocadéro, bâti sur la colline d’en face pour l’Exposition de 1878, a été remplacé en 1937 par
l’actuel Palais de Chaillot. De style néoclassique, ce dernier est fait de deux ailes courbes dont
les pavillons abritent le Musée de l’Homme, le Musée de la Marine et le Musée du Patrimoine
et de l’Architecture. La perspective ouverte entre les deux ailes donne sur une vaste terrasse
sous laquelle est aménagé le Théâtre National de Chaillot. Dans la journée, la terrasse est
envahie par les skateboarders et par les touristes qui, après avoir traversé la Seine sur le pont
d’Iéna, y montent par les allées situées en bordure des Jardins de l’ancien Palais du Trocadéro,
pour bénéficier d’une vue « imprenable », sur cette « audace magnifique », qualifiée par le
poète Leconte de Lisle de « témoin de fer dressé par l’homme vers l’azur, pour attester son
immuable résolution d’y atteindre et de s’établir »8.
(A.-A. P.)
8
Apud Mauger, Gustave, Cours de langue et de Civilisation françaises, III, Hachette, Paris, 1959, p. 150.
9
Ibidem.
102
Annonce matrimoniale
« Jeune Tour, physique agréable, hauteur 300 mètres, constitution de fer, fonctionnaire
du gouvernement français, désire correspondre pour mariage avec monument ou construction
célèbre en rapport. Discrétion réciproque. »
(J. Roche-Mazon et V. le Campion, Le Mariage de la Tour Eiffel, album, 1931)
Grmmaire et exercices
LE VERBE (4)
1er groupe
Indicatif présent impératif présent
Tu écoutes Écoute !
Nous écoutons Écoutons !
Vous Écoutez !
écoutez
2e groupe
Indicatif présent impératif présent
Tu finis Finis !
Nous finissons Vous Finissons !
finissez Finissez !
3e groupe
Indicatif présent impératif présent
Tu finis Finis !
Nous finissons Finissons !
Vous finissez Finissez !
Tu viens Viens !
Nous venons Venons !
Vous venez Venez !
Tu prends Prends !
Nous prenons Prenons !
Vous prenez Prenez !
Tu vois Vois !
Nous voyons Voyons !
Vous voyez Voyez !
Remarques :
c) Valeurs de l’impératif
L’impératif passé exprime un ordre ou une défense qui devra s’accomplir à un certain
moment de l’avenir. C’est une sorte de passé antérieur dans le futur : Ayez arrêté le travail avant
huit heures !
Exercices
b) Faites des phrases avec l’impératif des verbes suivants : être, avoir, savoir, aller,
revenir, faire.
Vocabulaire français
Vocabulaire usuel
106
a) Autour des repères temporels
Choisissez de la colonne de droite les équivalents des mots et constructions en italiques
et procédez à la substitution:
1. Je serai là dans trois jours. toute la journée (3)
2. Il vient pour trois jours. à aucun moment de la nuit (5)
3. Il travaille du matin au soir. il est ici depuis trois jours (6) 4. Je viendrai d’ici trois
jours. il restera trois jours (2)
5. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit. avant trois jours (4)
6. Il y a trois jours qu’il est ici. au bout de trois jours à partir de maintenant (1)
7. Je suis venu en trois jours. augmentation de la durée (9)
8. Il est là à longueur de la semaine. J’ai mis trois jours pour venir (7)
9. Il a demandé une prolongation du congé pendant toute la durée (8)
Titi (s.m.)
« Des gamins, ceux des rues, des voies – les voyous d’origine -, il y en a dans toute ville,
mais des titis, on n’en trouvait qu’à Paris.[…]
Au temps des titis, c’est Maupassant qui sait en livrer le secret.’ Une petite créature
fluette, vive, sautillante, blagueuse et pleine de drôlerie, de cette drôlerie qui tient lieu d’esprit
aux titis mâles et femelles éclos sur le pavé de Paris.’ Fleur de pavé, zoizeau de trottoir, c’est
vu ! Et c’est sans doute le cri des appeleurs de volatiles, p’tit, p’tit, qui est à l’origine de ce mot
enfantin […]
Au milieu du XIXe (siècle, pas arrondissement, bien qu’on soit à Paris) le titi partageait
son nom avec l’alouette, mais c’est au piaf qu’il faisait penser. Se moquant de tout et de tous, il
inspire une vaste littérature et son incarnation suprême, qui fournit un nom concurrent, ne peut
être que le Gavroche des Misérables, engendré par grand-père Hugo. »11
Vocabulaire professionnel
10
Rey, Alain, Les mots de la saison, Gallimard, Paris, 2008, p. 20-21. 11
Ibidem, p. 138-139.
107
Saisie (s.f.), - procédure civile, droit civil, droit commun- « voie d’exécution forcée par
laquelle un créancier fait mettre sous main de justice les bien de son débiteur, en vue de les faire
vendre aux enchères publiques et de se payer sur le prix. La saisie peut n’être que
conservatoire.v. séquestre
Saisie conservatoire – une saisie conservatoire est une procédure dont l’objectif est de
placer sous main de justice des biens du débiteur, afin que celui-ci n’en dispose pas ou ne les
fasse pas disparaître. » (en roumain « sechestru asigurator »)
Saisine (s.f.) – droit civil- « Prérogative reconnue à l’héritier de se mettre en possession
des biens successoraux et d’exercer les droits du défunt, sans qu’il ait besoin de solliciter une
autorisation préalable. – (procédure civile) – Formalité par laquelle un plaideur porte son
différend devant une juridiction afin que celle-ci examine la recevabilité et le caractère fondé
de ses prétentions. La saisine est normalement provoquée par le dépôt au secrétariat-greffe
d’une copie de la citation ou d’une requête conjointe. »
Sponsorisme ou sponsoring (s.m.) – droit privé – « Contrat par lequel un industriel –
le sponsor - finance une activité principalement sportive mais aussi culturelle, artistique ou
scientifique en échange d’une prestation publicitaire accomplie par le sponsoré pour le compte
de sa marque. Le financement peut revêtir différentes modalités (fourniture de matériel,
versement forfaitaire ou périodique) comme la publicité différentes formes (outre le port de la
marque sur tous les équipements, participation aux actions de promotion à la radiotélévision, à
telle ou telle épreuve ou manifestation correspondant à l’activité… Le sponsorisme est une
technique de publicité importée des U.S.A., qui se distingue du mécénat et du simple patronage.
(Raymond Gillien – Jean Vincent, Termes juridiques)
Actes de parole
S’excuser / excuser
108
Engagez un dialogue qui fasse alterner la demande d’excuses et l’acceptation en
utilisant les suggestions suivantes :
Je vous demande pardon/Pardon / Veuillez m’excuser / Ne m’en voulez pas si/Je ne
voulais pas vous vexer/ Je m’excuse/ Je ne l’ai pas fait exprès/ Je l’ai fait sans penser à mal/
J’ai cru bien faire / Je ne le ferai plus/Je regrette de/J’ai honte de.
Je t’excuse / Je vous pardonne/ Il n’y a pas de mal/ Oublions cela/ N’en parlons plus/
Ce n’est pas grave/ Ne t’en fais pas/ Ce n’est rien/ Je ne vous en veux pas/Ne t’inquiète pas :
Vous êtes tout pardonné.
Références bibliographiques
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Jean, Grammaire Larousse du français contemporain, Librairie Larousse, Paris, 1964.
Colignon, Jean-Pierre, Testez vos connaissances de vocabulaire, Hatier, Paris, 1979.
Dany, Max – Rondepierre, Clément –Noëlle-Dallot, Louis – Paulet, Claude, Le français
des relations internationales, Hachette, Paris, 1983.
Descamps, Christian, Interrogations philosophiques contemporaines en France,
Rendez-vous en France, Secrétariat d’État aux Relations culturelles internationales du ministère
des Affaires étrangères, Paris, s. a.
Dubois, Jean –Jouannon, Guy, Grammaire et exercices de français, Larousse, Paris,
1956.
Gresle, François - Perrin, Michel – Panoff, Michel – Tripier, Pierre, Dictionnaire des
sciences humaines. Sociologie. Psychologie sociale. Anthropolgie, Nathan, Paris, 1990.
Goubert, Pierre, Initiation à l’histoire de la France, Fayard-Tallandier, Paris, 1984.
Grevisse, Maurice, Le Bon usage. Grammaire Française avec des remarques sur la
langue française d’aujourd’hui, 8e édition, Editions Duculot-Hatier, Gembloux, 1964.
Guillien, Raymond – Vincent, Jean (sous la direction de), Termes juridiques, Dalloz,
Paris, 1995.
Jeanrenaud, Alfred, Langue française contemporaine. Morphologie et syntaxe, Polirom,
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Mauger, Gaston (sous la direction de), Cours de Langue et de Civilisation françaises,
vol. III, Hachette, Paris, 1959.
Mauger, Gaston (sous la direction de), Langue et Civilisation françaises. La France et
ses écrivains, vol. IV, Hachette, Paris, 1957.
Rey, Alain, Les mots de saison, Gallimard, Paris, 2008.
Saraş, Marcel – Ştefănescu, Mihai, Gramatica practică a limbii franceze, Editura
ştiinţifică şi enciclopedică, Bucureşti, 1976.
Vigner, Gérard, Parler et convaincre, Hachette, Paris, 1995.
109
Guides consultés
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s.a.
Gerrard, Mike – Dailey, Donna, Top 10, Paris, Collection « Les guides pour aller à
l’essentiel », Hachette, Paris, 2003.
Grimaud, Renée et alii, Paris, Collection « Le guide vert », Michelin Guides
touristiques, Paris, 2014.
Magi, Giovanna, Paris, « Collection Les Guides or, Casa editrice Bonechi, Florence,
2008.
Zeltmann, Claude et alii, Les Théories de l’action, Centre d’Étude et de Promotion de
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Corpus de textes
Barrière, Pierre, La vie intellectuelle en France du 16e s. à l’époque contemporaine,
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Blandiana, Ana, Oraşe de silabe, Editura Sport-Turism, Bucure ti, 1987.
Carrel, Alexis, L’Homme, cet inconnu, Librairie Plon, Paris, 1935.
Comte, Auguste, Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société,
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Domenach, Jean-Marie, Enquête sur les idées contemporaines, Paris, Seuil, 1981.
Simion, Eugen, Timpul trăirii, timpul mărturisirii. Jurnal parizian, Editura Cartea
românească, 1979.
Prévert, Jacques, Paroles, Editions Gallimard, Paris, 1949.
Voltaire, Lettres Philosophiques, Garnier-Flammarion, Paris, 1964.
110
Tableaux de grammaire
l. L’Article………
2. Les adjectifs numéraux…………….
3. Les gallicismes C’est… que, C’….’est qui ………………..
4. Le féminin des noms……………………………………
5. Le pluriel des noms…………………………………………..
6. L’expression de la possession…………………………………….
7. Adjectifs et pronoms démonstratifs……………………………..
8. Le pronom indéfini « on »………………………………..
9. Pronoms et adjectifs relatifs……………………………………
10. Les pronoms personnels…………………………………….
11. Le verbe (1). Formes et valeurs de l’indicatif…………………….
12. Le verbe (2). Formes et valeurs du conditionnel………………. 13. Le verbe (3).
Formes et valeurs du subjonctif…………………… 14. Le verbe (4). Formes et
valeurs de l’impératif…………………..
Actes de parole
Action (une)
Action collective (une)
111
Actionnalisme (un)
Administration (une)
Alibi (un)
Aliénation (une)
Allocation(une)
Cession (la)
Citation (la)
Culture (la)
Culturalisme (le)
Culturologie (la)
Conseil municipal (le)
Considérant (le)
Délit (le)
Droit administratif (le)
Détention (la)
Garde à vue (la)
Garde des Sceaux (le,la)
Garde judiciaire (la)
Infliger la mort (v.)
Justice (la)
Juridiction (la)
Jurisprudence (la)
Liberté civile (la)
Liberté conditionnelle (la)
Libertés publiques (les)
Loi-cadre (la)
Loi constitutionnelle (la)
Machinisme (le)
Macrosociologie(la)/microsociologie (la)
Maire (le, la)
Mémoire (le)
Mythe (le)
Mythologie (la)
Mythème (le)
Non-lieu (le)
Ordonnance (une)
Plaidoirie (la)
Politique (la)
Politique (le)
Politique (sciences du)(la)
Rendre la justice (v.)
Saisie (la)
Saisine (la)
112
Sociolinguistique (la) Sociologie
(la)
Sociologie de l’action (la)
Sociologisme (le)
Système (le)
Sponsoring (le)
Témoin (le)