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CORRIDOR KAOLACK- TAMBACOUNDA- KÉDOUGOU- MALI : Un investissement de

plus de 150 milliards Fcfa

Le corridor Kaolack -Tambacounda - Kédougou - Saraya - Falémé et Kita au Mali, est


en finition. L’Etat du Sénégal et la communauté des institutions africaines (Boad, Bad),
l’Union Européenne et le fond Japonais ont injecté 150 milliards de Fcfa. Celui de
Tambacounda - Médina Gounass - Labé - Konakry est bien entamé.

Apres avoir inspecté 806 km revêtus que compte la région du Sénégal oriental et les projets en
cours de réalisation grâce à l’appui de différents partenaires au développement, le directeur
général de l’Agence autonome des transports routiers (Aatr), Ibrahima Ndiaye, ne pouvait que
lancer un appel vibrant pour une conscience citoyenne pour la sauvegarde de ces ouvrages de
type moderne. Il s’agit notamment de la réhabilitation de la route Koungheul - Birkilane en
deux lots, sur une longueur de 237 km dont 127 km pour la région de Tambacounda, pour un
montant de 24 Milliards hors taxes, qui est en phase terminale. Ce tronçon réalisé par une
entreprise portugaise a démarré en Mai 2007, sur 7, 20 m en enrobé dense, en plus de 1,50m
d’accotement en mono couche stabilisée avec des normes de productivité très bonnes, dira
Lamine Ndiaye, responsable régional de l’Aatr. Tout en attirant l’attention sur le
comportement des usagers.

De l’autre côté, le corridor Tambacounda-Labé-Conakry en passant par Médina Gounass, est


bien lancé avec les deux entreprises : ARESKY installée à Gounass, SINTRA qui va assurer la
pénétrante dans la ville de Tambacounda. Pour Jules Tsogbé, chef de mission de contrôle que
nous avons trouvé nuitamment sur le terrain, il est question de rattraper le retard pour les
travaux de terrassement. A Médina-Gounass, le Khalife général, Amadou Tidiane Bâ, salue
cette belle initiative de désenclavement avec la Guinée frontalière.

Au niveau de la route nationale I, en allant à Bakel, ce sont quelques 400 millions qui sont
investis pour l’entretien périodique de cette partie de la région qui a plus de dix ans d’âge et
laminée par les gros porteurs dont le poids à l’essieu dépasse les normes édictées. Selon
Majmout Diop, chef de mission des ouvrages sur cette route, l’état de dégradation est lié au
trafic sur cet axe de quelques 350 à 400 poids lourds par jour. Il s’agit de reprendre cette route
très éprouvée sur 12 points pour refaire la couche de base et mettre un revêtement partiel ainsi
que les autres nids de poule qui sont pris en compte. Pour ce technicien, le dimensionnement
de la route obéit au poids à l’essieu. Des camions sont surchargés et démolissent de manière
prématurée ces routes. Il a plaidé pour une surveillance systématique des poids de
chargements à 13 tonnes à l’essieu. L’axe Bakel - Grimpallé, derrière la montagne, est aussi
désenclavé. Ibrahima Sall, adjoint au maire, note avec satisfaction, les réalisations dans la
ville et demande d’autres ouvertures pour désenclaver tous les quartiers. Ce faisant l’avocat
des populations, le Préfet de Bakel s’est interrogé sur la réalisation des ponts qui ont été
endommagés au cours de l’hivernage passé. Le pont de Bondji, en deux jours de rupture, a
entraîné des pénuries de denrées de première nécessité dans le Bakel.

De l’autre côté vers Kédougou, c’est une rutilante route qui est construite sur le corridor
Tambacounda -Saraya et la frontière avec le Mali. Pour Cheikhna Diarra du bureau de
contrôle, le chantier a permis sur 61 km, de réhabiliter la route jusqu’à Saraya et une nouvelle
construction jusqu’à la frontière du Mali est en cours, ce qui fait au total 117 km. Au total,
141 ouvrages sont réalisés dans cette zone pluvieuse pour 20 milliards financés par la Boad, la
Bad, la Jica, la BID, en plus de l’assainissement et de la prise en compte de la dimension de
l’environnement. Des pistes rurales, des cases de santé, en plus des campagnes de lutte contre
le paludisme et le Sida ont été également réalisés. C’est un véritable projet intégrateur que la
Cedeao à travers ses différents leaders a réalisé. A Moussala, Lamine Samoura, au nom du
chef de village, note avec fierté que leurs produits vont être acheminés avec cette nouvelle
route. Sur la Falémé, un pont de 300 m est entrain d’être réalisé par la Coopération Japonaise.

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