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Département d’architecture de BEJAIA 2012– 2013 3ème Année LMD Architecture

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Lecture 05 : Installation de chauffage central a eau chaude


INTRODUCTION :

le chauffage des bâtiments est réalisé suivant différents modes que l’on peut classer en trois grandes catégories.
Le chauffage divisé ou individuel ou la chaleur est diffusée par l’appareil de chauffage même qui la produit. C’est
le cas des radiateurs électriques ou à gaz, des poêles à bois à charbon ou à fuel et des cheminées. Le chauffage
central concerne des installations ou la production de la chaleur est centralisée dans une chaudière et sa
distribution assurée par un réseau thermique qui véhicule un fluide caloporteur vers un ensemble de corps de
chauffe.

Le chauffage d’îlot et le chauffage urbain sont un cas particulier de chauffage central ; leurs particularités
résident dans leur taille. Le chauffage d’ilot concerne les installations ou un quartier entier ou bien un ilot est
chauffé à partir d’une seule chaufferie. Les installations chauffage urbain sont de taille encore plus importance
de telle sorte que ces installations assurent le chauffage d’une partie d’une agglomération sinon d’une ville
entière.

Chacun de des modes de chauffage présente des avantages et des inconvénients et le choix de l’un d’entre eux se
fait en fonction des conditions locales. En zone rurale par exemple, ou le gaz n’est pas distribué, un ou des poêles
à bois ou à charbon peuvent très bien convenir pour le chauffage d’une petite résidence. Même si le rendement
énergétique ainsi que le niveau de confort de ce mode de chauffage assure sont moins bons que dans le cas d’un
chauffage centralisé, les conditions locales ou spécifiques au projet la nature même de la construction ou le cout
d’investissement peuvent l’imposer comme seul mode de chauffage possible.

Le mode chauffage d’ilot ou urbain de son côté, nécessite, de par la taille de ses installations, un coût
d’investissement élevé. Les réseaux thermiques composés des canalisations « aller » et « retour » sont enterrés et
disposés dans des caniveaux maçonnés. Du fait de leurs longueurs, même s’ils sont calorifugés, ils sont le siège de
grandes déperditions de chaleur. ces installations posent également beaucoup de problèmes d’entretien et de
maintenance, qui nécessitent un personnel qualifié et l’engagement de frais d’exploitation élevés. De plus, le
payement de la redevance de chauffage, nécessite l’installation d’un compteur d’énergie par utilisation et la mise
en place d’un service assurant le relevé des consommations et la facturation.

La longue liste d’inconvénients liés à ce mode de chauffage fait que son utilisation se limite de plus en plus à des
situations particulières ou les services qu’il rend supplantent les inconvénients. On peut citer, entre autres, le cas
de beaucoup de villes européennes ou le combustible de chauffage est le charbon. Les problèmes de transport de
manutention et d’hygiène que pose ce combustible conduit souvent au choix du chauffage d’ilot ou la production
de chaleur pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire est centralisée pour tout un ilot dans une seule centrale
thermique. Il arrive même que toute une ville soit chauffée à partir d’une seule centrale, située dans la mine de
charbon même, quand celle-ci en est proche.

En Algérie, surtout dans les agglomérations ou il existe un réseau de distribution de gaz naturel, ce qui est un
grand confort, l’utilisation de ce mode de chauffage n’a pas sa raison d’être. En effet, la distribution du gaz
naturel au lieu d’un fluide thermique et la réalisation d’installations de chauffage central pour chaque
utilisateur, lève tous les inconvénients cités ci-dessus et offre l’avantage d’une plus grande liberté d’exploitation
de chacune de ces installations.

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A coté du chauffage divisé, les installations de chauffage central de petite et moyenne importance sont le mode de
chauffage le plus répondu en Algérie et surtout à Sétif. Le fluide thermique caloporteur utilisé est surtout l’eau
chaude et très peu l’eau surchauffée ou la vapeur, pour cela, l’installation de chauffage central à eau chaude est
le système de chauffage qui bénéficie de la plus grande disponibilité de matériel sur le marché national. Il
bénéficie également d’une plus grande connaissance de la technologie de mise en œuvre, d’entretien et de
maintenance, de la part des entreprises d’installations.

1. Installation de chauffage central à eau chaude :

Dans cette installation, la production de la chaleur est centralisée dans une chaudière ou brule un combustible.
La chaleur de combustion est alors transmise au fluide chauffant qui dans ce cas est l’eau qui circule à travers la
chaudière. L’eau chaude ainsi produite, quitte la chaudière à une température inférieure à 110°C, en général à
90°C et circule en circuit fermé entre celle-ci et un ensemble de corps de chauffe qui diffusent la chaleur dans les
locaux. Après avoir cédé de la chaleur, l’eau retourne à la chaudière par les canalisations « retour » avec une
température en général inférieure de 20°c à celle de « L’aller », c'est-à-dire à 70°C. L’installation fonctionne
ainsi, sans aucune consommation d’eau.

Pour l’ensemble des installations de chauffage central à eau chaude, ce principe de fonctionnement reste même.
Cependant, en fonction d’un certain nombre de paramètres, il existe des différences et il est possible de procéder à
une classification permettant de les faire ressortir. Les plus importants de ces paramètres sont : le mode de
circulation de l’eau , son mode de distribution, la purge de l’air de l’installation et le système de sécurité, le
nombre de tubes utilisés pour le branchement des corps de chauffe.

Dans ce qui suit, on décrit les différentes classes d’installations et on analyse chacun de ces paramètres.

2. Circulation de l’eau :

Débit d’eau chaude nécessaire :

La puissance de chauffe nécessaire à un local est donnée par le bilan thermique d’hiver du local considéré. Cette
puissance est installée sur un seul corps de chauffe, par exemple un radiateur ou bien répartie sur plusieurs corps
de chauffe. La puissance thermique diffusée par un corps de chauffe est véhiculée par le débit d’eau qui parvient
par la canalisation qui l’alimente. Le débit d’eau nécessaire est par conséquent déterminer en fonction de la
puissance du corps de chauffe, il est calculé d’après l’équation :

Q = G . ρc .∆T = G .C . (Taller - Tretour) = G .1000. (90°C – 70°C)

Ou C= 1000 [kcal /m³°C] est la chaleur volumique de l’eau.

G =

Pour un corps de chauffe d’une puissance de 200 kcal/h par exemple, le débit nécessaire sera :

G= = 0.1 m³ /h = 0.027 dm³ /s = 0.027 litres/s

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En un point donné du réseau « aller » d’une installation, le débit nécessaire est déterminé à partir de la puissance
totale de tous les corps de chauffe situés en aval de ce point. Idem pour un point du réseau retour, mais en
considérant les corps de chauffe situés cette fois-ci en amont du point considéré.

Pression nécessaire

La pression nécessaire pour une installation hydraulique se détermine à l’aide de la relation générale :

Hnec= Hg + ∆Ht + Hv

Hg [m .c.e]: hauteur géodésique, ∆Ht [m .c.e] : pertes de charges totales (linéaire et locales) du réseau le plus
défavorisé ou réseau principal, Hu [m .c. e] : pression d’utilisation ou pression résiduelle.

En chauffage, on notera qu’une installation est remplie une première fois avec de l’eau sous pression. Une fois
l’opération terminée et après la fermeture du robinet de remplissage, l’eau n’a plus besoin de pression pour vaincre
la hauteur puisque la boucle fermée que constitue l’installation est déjà remplie jusqu'à son point le plus haut.

De même, il n’est nul besoin de pression d’utilisation, puisque l’eau ne doit pas sortir de l’installation et il
n’existe dans l’installation aucun appareil qui nécessite cette pression.

Pour une installation de chauffage la pression nécessaire se réduit donc à :

Hnec = ∆Ht

Avec :

∆Ht = ∑ = (∆Ht)1 + (∆Ht)2 + (∆Ht)3 + …….+ (∆Ht)n

Ou n est le nombre de tronçons qui composent le réseau principal qui en l’occurrence est une boucle composée
d’une partie « aller » et d’une partie « retour ».

Remarque :

Dans la quasi majorité des cas, le réseau « retour » d’une installation de chauffage est identique en débits, en
longueurs et en accidents au réseau « aller ». Le calcul des pertes de charge se fera alors uniquement pour le réseau
le plus défavorisé de « l’aller », pour obtenir :

(∆Ht) inctallation = (∆Ht) aller x 2

Débit et pression nécessaires pour toute installation :

Pour assurer la diffusion de la chaleur de manière satisfaisante dans une installation, la chaudière doit produire
un débit d’eau chaude qui est la somme des débits nécessaires à tous les corps de chauffe qu’elle alimente. Le
débit d’eau produit sera d’autant plus grand que le nombre et la puissance des corps de chauffe existant dans le
bâtiment sont grand. Ce débit qui quitte la chaudière doit avoir suffisamment de pression pour vaincre toutes les
résistances hydrauliques sur son trajet depuis son départ de la chaudière jusqu'à son retour à la chaudière.

La circulation de l’eau avec les débits et les pressions nécessaires dans les installations de chauffage à eau chaude
peut être :

- une circulation puisée ou accélérée.

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- ou une circulation naturelle, appelée également circulation en thermosiphon

2.1 Circulation accélérée :

Par opposition à la circulation en thermosiphon qui est une circulation naturelle, la circulation accélérée est
artificielle. Elle consiste en l’utilisation de pompes ou d’accélérateurs qui ont pour fonction de créer de la
pression. Cette pression créer permet à l’eau de vaincre les pertes de charge hydrauliques sur l’ensemble du réseau
depuis son départ de la pompe jusqu’à son retour à la pompe et cela en transportant les débits prévus.

Pompes et accélérateurs :

Classification : trois types de pompes

-pompes volumétriques (à pistons)

-pompes hélicoïdales (à hélice)

-pompes centrifuges (à roue à aubes)

Les pompes centrifuges sont de loin le type de pompes le plus utilisé dans les installations de chauffage central à
eau chaude. Elles sont constituées d’un collecteur, d’une roue à aubes, d’un orifice d’aspiration et d’un orifice de
refoulement. La roue à aubes est formée de deux disques coaxiaux dont un permet l’entrée de fluide par l’orifice
d’aspiration qui y est pratiqué.

Pompes centrifuges :

Mue par un moteur, en général électrique, avec lequel elle est solidaire par le biais de son axe de rotation, la roue
à aubes transmet l’énergie qu’elle soit de l’eau contenue entre ces deux disques. Lors de sa rotation, les particules
d’eau contenue dans les aubes sont soumises à la résultante de deux forces :

- la force d’entrainement tangentielle à la trajectoire circulaire de la particule d’eau dans la roue à aubes,

- la force centrifuge normale à cette trajectoire.

Sous l’action de la résultante de la force d’entrainement de la force centrifuge, la particule d’eau est expulsée
dans le collecteur de la pompe. Depuis le point A jusqu’au point B (figure sui vient) ; le débit d’eau dans le
collecteur va en augmentant, ce qui explique l’augmentation progressive de sa section.

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Pompe centrifuge

Caractéristiques d’une pompe :

Une pompe ou un accélérateur a une courbe caractéristique débit pression qui lui est spécifique. Elle dépend de sa
construction et elle est fournie par le constructeur.

Si les calcules des besoins en débit et pression d’une installation donnée fournissent comme résultat un débit (G1)
et une pression nécessaire H1, la pompe P conviendra alors que la pompe P’ n’assurera pas la pression demandée,
la pression qu’elle donnera pour le débit G1 sera H’1, c'est-à-dire insuffisante pour cette installation.

Courbe de caractéristique de deux pompes

Montage des pompes et accélérateurs

Montage en parallèle :

Le montage des pompes ou des accélérateurs en parallèle peut être utilisé essentiellement pour deux raisons :

1- Le montage des pompes 1 et 2 en parallèle tel que figure le montre, a pour but de faire fonctionner l’une
des deux pompes, alors que l’autre, avec ses robinets d’isolement fermés, est gardée en réserve en cas de
panne. Dans ce cas, la pompe de réserve est mise en marche après ouvertures de ses robinets. La
fermeture des robinets d’isolement de la pompe en panne permet son isolement et son démontage pour la
réparation sans pour cela arrêter l’installation .
Ce montage permet également, lorsque les pompes sont toutes deux, en bon état de fonctionnement, de les
utiliser par intermittence, par exemple pour une durée de un mois pour chacune, de façon à les user de
manière identique.
2- Il peut arriver que l’accélérateur ou la pompe dont on a besoin pour une installation donnée et dont les
caractéristiques débit et pression nécessaires sont Gn et Hn, n’existe pas dans le commerce. Le montage
de deux pompes P1 en parallèle permet de doubler de débit pour chaque pression P correspondant à une
seul pompe P1 .

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Montage de deux accélérateurs en parallèle

Remarque :

Dans les installations de moyenne importance, il peut arriver que l’on ait besoin de brancher plusieurs pompes en
parallèle, c’est le cas notamment d’une chaufferie composée de plusieurs chaudières.

Ce montage de chaudières est utilisé dans le but de réguler la puissance de chauffe en fonction des besoins au
cours de l’année. Au début de la saison chauffage, la mise en marche d’une ou deux chaudières peut suffire à
couvrir les besoins de chauffage. Avec la diminution de la température extérieure on fera entrer en
fonctionnement, chaque fois, une chaudière de plus. La puissance de chauffe totale employée par l’ensemble des
chaudières sera atteinte pour les conditions les plus défavorables, c'est-à-dire durant les journées les plus froides
de l’année. On sortira de même de la saison de chauffage en diminuant le nombre de chaudières en
fonctionnement et ce jusqu’à l’arrêt total.

Caractéristiques de montage en parallèle de deux accélérateurs

Il est à noter que pour les installations de moyenne importance, les branchements en parallèle des couples
chaudière-pompe, permet lors d’une panne d’un des couples, d’assurer quand même un niveau de chauffage
acceptable. Si une chaufferie est composée de quatre chaudières, l’arrêt pour cause de panne d’une chaudière ou de
sa pompe, permet d’assurer les trois quarts de la puissance maximale de chauffe.

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Montage de chaudières avec leurs pompes en parallèle

Montage en série :

De la même façon que pour le montage parallèle, il peut arriver que l’accélérateur ou la pompe dont on a besoin
pour une installation donnée et dont la pression nécessaire est Hn pour un débit Gn , n’existe pas dans le
commerce.

Montage en série de deux accélérateurs

Le montage en série de deux pompes P1 permet d’obtenir une pression double par rapport à celle que donnerait
une seule pompe P1 et cela pour chacun de ses débits.

Caractéristique d’un montage en série de deux accélérateurs

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2.2. Circulation naturelle ou en thermosiphon :

Dans une installation de chauffage à eau chaude il existe toujours une différence de température entre les
canalisations « aller » et les canalisations « retour ». au niveau de la chaudière, l’eau gagne de la chaleur et monte
en température. Au contraire, l’émission de chaleur par les corps de chauffe, entraine son refroidissement et sa
température sera par conséquent plus basse dans les canalisations de « retour » (70°C) par rapport à celle des
canalisations de l’« aller » (90°C). la différence optimale de température entre les branches « aller » et « retour »
d’une installation est en général de 20°C. L’adoption de cette différence de température est dictée le calcul des
corps de chauffe et des réseaux dans le but d’optimiser le rendement global de l’installation.

La circulation naturelle de l’eau dans une installation de chauffage à eau chaude est due à la différence de masse
volumique entre les deux branches aller et retour de l’installation. Cette différence de masse volumique étant elle-
même due à la différence de température entre ces branches :

….ρ (70°C)= 977.575 kg/m³ …….ρ (90°C)= 964.988 kg /m³

La différence de pression statique entre les branches « aller » et « retour » sera alors :

∆P= ρ(70°C) . g .h- ρ(90°C) . g .h = ( ρ (70°C) –ρ (90°C)) .g.h

Pour h=1m =>>> P= 122 . m .c . e = 12.2 mm.

Principe de circulation en thermosiphon

On retiendra alors pour le calcul que, chaque mètre de hauteur dans une installation de chauffage à eau chaude
(90-70) crée une pression de 12mm.c.e. Lorsque la chaudière est placée plus bas en niveau géodésique que les corps
de chauffe, cette différence de pression statique entre les branches se transforme en pression hydromotrice qui fait
circuler l’eau dans le sens indiqué dans la figure.

Si la chaudière est située au même niveau que le corps de chauffe et que l’on veuille assurer une circulation en
thermosiphon, il est conseillé d’utiliser une distribution supérieure pour augmenter la charge hydromotrice.

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Augmentation de la charge motrice par choix de la distribution supérieure

Sur la hauteur H1 il y’a création d’une première composante P1 de la charge hydraulique liée aux températures
T2 ,T3, et T1 . Sur la hauteur H2 les pertes de chaleur sur la boucle « aller » depuis le point A jusqu’au point B
seront à l’origine d’une deuxième composante P2 de la charge hydraulique. La somme des deux composantes P1 et
P2 donnera la charge hydromotrice totale.

En conclusion, on comprendra que la charge hydromotrice dans les installations à circulation en thermosiphon est
faible : (12mm.c.e/mètre de hauteur) et cela à condition que la chaudière soit située plus bas que le corps de
chauffe. De ce fait, ces installations ont un temps de mise en régime assez long et sont donc qualifiées
d’installation à grande inertie thermique.

Dans le but de permettre un fonctionnement optimal de ces installations, on fera en sorte à avoir les moins de
pertes de charges possibles sur tout le réseau thermique aller plus retour. Pour cela les installations à circulation
naturelle sont caractérisées par des canalisations de gros diamètre de leur minimum de pertes de charge locales
(coudes à grand rayon de courbure, changements de diamètre préfabriqués, vannes à faibles pertes de charge)

3 .mode de distribution de l’eau chaude

Dans les installations de chauffage à eau chaude, il est possible d’utiliser les modes de distribution de l’eau
suivants :

- distribution supérieure

- distribution inférieure

- distribution mixte

3.1. Distribution supérieure ou en parapluie :

Dans ce mode de distribution, les canalisations « aller » sont situées à un niveau géodésique supérieur à celui des
corps de chauffe, l’eau y arrive par le haut. La distribution supérieure esi utilisée, par exemple, lorsque l’on désire
assurer une purge automatique de l’air par vase d’expansion ouvert. Elle est également utilisée pour augmenter la
charge hydromotrice des installations à circulation en thermosiphon.

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On remarquera sur la figure que les pentes des canalisations dans toutes les parties de l’installation sont telles
que la purge de l’air de l’installation se fait automatiquement par le point le plus haut de l’installation, c'est-à-
dire par le reniflard du vase d’expansion ouvert. On remarquera également que les corps de chauffe ne sont pas
munis de robinets de purge. Cela est permis uniquement dans le cas ou l’on est sûr qu’au cours de la réalisation,
les corps de chauffe soient montés parfaitement horizontaux, ou bien même très légèrement inclinés, de façon que
l’air puisse s’échapper par le robinet de réglage vers le vase d’expansion.

Installation à distribution supérieure à circulation naturelle

La distribution supérieure avec les deux canalisations aller et retour situées au-dessus des cops de chauffe trouve
également une large utilisation. Cela arrive lorsque la distribution inférieure n’est pas possible à réaliser ou bien
lorsqu’on désire, pour des raisons d’esthétique, placer l’essentiel des canalisations hors des locaux habitables, par
exemple dans le comble.

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Installation à distribution supérieure à circulation pulsée.

3.2. Distribution inférieure ou en chandelle :

La distribution est dite inférieure dans le cas ou les canalisations « aller » et « retour » sont montées au même
niveau que le corps de chauffe ou même en dessous de ceux-ci. Les canalisations peuvent dans ce cas être placées
en cave ou bien dans des locaux ou l’esthétique ne constitue pas une priorité.

Du fait que les canalisations sont au même niveau ou bien sous le niveau du corps de chauffe, la purge
automatique de l’air n’est plus possible par vase d’expansion ouvert. On placera pour cela des robinets de purge
d’air et des bouteilles de purge aux différents points hauts de l’installation.

L’installation d’un robinet de purge par corps de chauffe est une absolue nécessité dans le cas d’une distribution
inférieure. Le haut des corps de chauffe étant situé au niveau géodésique supérieur à celui des canalisations, l’air
qui est emprisonné ne peut redescendre vers celle-ci puisqu’il est plus léger que l’eau.

La décision d’installer des bouteilles de purge, est liée à la configuration du réseau, c'est-à-dire à l’existence de
points plus hauts que celui du corps de chauffe et dont l’air ne peut en suivant la pente être évacué par les
robinets de purge des corps de chauffe.

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Installation à distribution inférieure

3.3. Distribution mixte :

Une installation est dite distribution mixte lorsque son réseau est constitué pour partie en distribution supérieure
et pour l’autre partie en distribution inférieure. Ce choix est fait en fonction des spécificités des bâtiments qui
imposent les chemins de canalisations. A supposer pour une partie de bâtiment, que le passage des portes et portes
fenêtres interdise la distribution inférieure, alors que le reste du bâtiment la permet, si de plus, dans la partie
restante du bâtiment il n’est pas possible d’y utiliser la distribution supérieure, l’adoption d’une distribution
mixte permettra la réalisation de cette installation sans pour autant poser des problèmes techniques particuliers.
Il suffit, en utilisant le plan isométrique de l’installation, de placer les robinets, les bouteilles de purges et le vase
d’expansion conformément aux règles de l’art.

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Schéma d’installation de chauffage central bitubulaire à circulation pulsée, à distribution mixte, à vase
d’expansion ouvert

4.1. Vase d’expansion ouvert :

Les vases d’expansion ouvert ont des fonctions :

a) De permettre la libre dilatation de l’eau


b) La liaison à l’atmosphère pour éviter que la température de l’eau ne dépasse accidentellement 100°c
c) La purge de l’air, du fait qu’ils sont placés aux points les plus hauts de l’installation.
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d) De constituer une réserve d’eau pour le remplacement de celle perdue à cause d’une étanchéité
imparfaite.

Vase d’expansion ouvert

Pour assurer ces fonctions, la canalisation de liaison du vase d’expansion avec l’installation ne doit jamais
comporter de robinet. On comprendra que la fermeture intempestive de ce robinet, si jamais on en installait un ,
ferait comme si l’installation n’avait pas de vase d’expansion du tout.

Lorsque le vase d’expansion est placé à l’extérieur des volumes chauffés, donc exposé au risque de gel, le montage
d’une canalisation munie d’un robinet de réglage, permet la circulation d’un faible débit d’eau chaude en
thermosiphon. Le réglage du débit à l’aide de ce robinet, est fait de telle sorte à juste empêcher le gel de l’eau dans
le vase, sans pour cela perdre trop de chaleur.

4.2. Vase d’expansion fermé :

Un vase d’expansion fermé est un réservoir éprouvé à la pression, il peut être placé à n’importe quel endroit du
réseau. En général, on le place en chaufferie au droit de la chaudière. Du fait qu’il est fermé, ses deux seules
fonctions sont :

a) Assurer la libre dilatation de l’eau


b) Constituer une réserve d’eau pour remplacement de celle perdue à cause d’une étanchéité imparfaite.

Vase d’expansion fermé

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Une installation de chauffage munie d’une vase d’expansion fermé est dite installation fermée. La purge de l’air
ne peut y être réalisée que par des robinets de purge et /ou par des bouteilles de purge. De même, une installation
fermée peut fonctionner à une température de l « aller » supérieure à 100°C sans que l’eau n’entre en ébullition.
La température maximale autorisée est 110°C. Cela est rendu possible parce qu’on peut y réaliser des pressions
barométriques supérieures à une atmosphère, pression à laquelle la température d’ébullition de l’eau est de 100°C.
au-delà de 110°C, l’installation est dite à eau surchauffée et obéit par conséquent à d’autres règles que celles des
installations à eau chaude.

BIBLIOGRAPHIE :

Cours de Dr SAMAI Mustapha

Cours de Pr MAZOUZ Said

Traité d’architecture et d’urbanisme Bioclimatiques, A .DE HERDE et A . LIEBARD

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