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Profit ;

Les échanges entre les deux pays devraient s’intensifier, en raison de l’adhésion du
Maroc à la CEDEAO qui verra la suppression du Tarif extérieur commun de
l’UEMOA (04 bandes) et celui de la CEDEAO (05 bandes).par exemple : le Maroc,
devenu hub de production et de montage de véhicules automobiles pourra
également vendre ses véhicules au Sénégal et dans la sous- région CEDEAO, à un
prix compétitif ; ce qui devrait mener une pression à la baisse des prix de
l’automobile au grand bénéfice des populations.

le Sénégal et le Mali sont les pays les plus proches du Maroc. Ces deux pays
devraient intensifier le commerce avec ce dernier.

Sur le plan environnemental, le Sénégal et l’ensemble des pays membres de la


CEDEAO pourront bénéficier de l’expérience marocaine en matière de promotion du
développement durable à travers l’économie verte avec une bonne gestion des
déchets (recyclage et valorisation énergétique), le développement des énergies
renouvelables, la réhabilitation des terres dégradées, etc. L’Initiative 3S (sécurité,
stabilité et durabilité) lancée lors de la Cop22 par le Sénégal et le Maroc avec l’appui
de l’UNCCD et des Chefs d’Etats Africain, pour freiner la migration des jeunes au
travers de la lutte contre la désertification et des effets adverses du climat ainsi que
la promotion des métiers verts, dans les pays africains sahélo sahariens constitue un
exemple à suivre et à renforcer.

Au niveau régional la Commission de la CEDEAO pourra bénéficier des apports


financiers du Maroc en tant que pays membre devant contribuer à hauteur de 0,5%
de la valeur de ses importations de biens et services. Cette contribution serait
précieuse dans la mesure où les importations du Maroc sont de 51,3 milliards de
dollar US en 2014, correspondant à une contribution de 256 millions dollars US.
Cette contribution serait la bienvenue dans ce contexte marqué par la récession au
Nigéria, consécutive à la baisse prolongée du prix du baril de pétrole, principale
source de revenus de ce pays qui est le premier contributeur.

Les avantages sont escomptés dans le cadre de l’implication des forces armées
royales marocaines dans la force ECOMOG. En effet, la zone CEDEAO est marquée
par l’instabilité de beaucoup de pays tels que le Nord du Mali, le Niger et le Nigéria
avec Boko Haram. L’expertise et l’équipement de l’armée marocaine devraient
favoriser le relèvement du niveau de l’ECOMOG.

une hausse des investissements directs étrangers marocains dans la région


CEDEAO en général et au Sénégal en particulier et par la suite un transfert de
technologies consécutif à un partenariat mutuellement bénéfique entre les
investisseurs marocains et ceux des autres pays de la CEDEAO, dont le Sénégal.
Les IDE peuvent prendre la forme de redéploiement des unités industrielles
marocaines telles que l’implantation d’une usine de production de phosphate au
Sénégal ou de chaussures en collaboration avec les artisans de Ngaye. Les terres
arables du Sénégal seront également convoitées par le Maroc en proie à une
raréfaction de l’eau dans la zone. Une stratégie optimale pourrait permettre de
favoriser l’agro business tourné vers l’exportation avec un pourcentage dédié à la
consommation locale.

Dans le sillage des IDE, nous savons déjà que le secteur bancaire, à travers le
groupe ATTIJARIWAFA BANK se déploie dans la zone et que des projets
immobiliers prennent forme dans les pays de la zone.
Dans le secteur financier, une harmonisation des bourses de Lagos, d’Abidjan
(BRVM) et de Casablanca devrait augurer des lendemains meilleurs et favoriser le
financement des économies de la zone ainsi que l’inclusion financière encore faible.
Bien entendu, le projet de monnaie unique de la CEDEAO, initialement prévu en
2020 avec la convergence de la seconde zone dite ZMAO, constituée des pays
n’appartenant pas à l’UEMOA trouve encore toute sa pertinence avec cette nouvelle
situation, même si les délais pourraient être revus. A terme, une zone CEDEAO avec
une monnaie unique et une union bancaire favorisant l’émission de titres publics
et/ou privés tels que les emprunts obligataires à l’échelle de la zone offrirait un large
spectre pour l’essor du secteur privé et par ricochet la création de richesse, l’emploi
des jeunes et la réduction de la pauvreté.

Menace ;

Cette adhésion pourrait menacer a priori trois secteur au Sénégal :

1. L’industrie pharmaceutique composée, outre de Valdafrique, des firmes


internationales telles que Pfizer et Laborex (dans le secteur de la
distribution). Convient-il de noter tout de même que le Maroc a implanté une
industrie de reconditionnement des produits pharmaceutiques
dénommée West Afric Pharma.
2. Les Industries chimiques du Sénégal (ICS) avec la production d’engrais, de
phosphate et d’acide phosphorique. L’Office Chérifien des Phosphates
(OCP), leader mondial en matière de production de phosphate pourrait
récupérer beaucoup de parts de marché aussi bien au Sénégal que dans la
sous-région, notamment le Mali, le Burkina Faso, le Niger, etc.
3. Les compagnies aériennes nationales des pays membres de la CEDEAO,
à l’instar de SENEGAL AIRLINES pourraient être désavantage concurrencées
par la compagnie marocaine royal Air Maroc

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