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ARSAMA III

PROJET D’APPUI À LA REFORESTATION ET À LA


SÉCURITÉ ALIMENTAIRE À MALI

Savoir élémentaire sur l’élevage


de lapins
Formation intensive en vue de l’introduction de la cuniculture dans
la préfecture de Mali
(Région de Labé, Moyenne Guinée)

Arndt R. Brodkorb – Conseiller Technique


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QUEL DÉLICE POUR LES FINS GOURMETS

Viande pour
combien de
personnes ?

…et pour quel prix ?


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LEITMOTIV PENDANT LA TROISIÈME PHASE

Un bon éleveur doit avant tout être


un travailleur intelligent et infatigable

Il doit avoir du flair et
un bon esprit d'observation

(Equipe de CECURI & AT)

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SOURCES D’INFORMATION UTILISÉES

Informations directs auprès du : Centre Cunicole de Recherche et d‘Information (CECURI)


Ecole Polytechnique de l‘Université d'Abomey-Calavi au Bénin
(Contact: DJAGO A. Yaou, Dr. AKPO Yao, Prof. Dr. KPODEKON Marc/ email: djagou2002@yahoo.fr,
cecuri.epac@epac.uac.bj / Tél : +229 21146807 / +229 21360993)
Guide pratique de l’éleveur de lapins sous les tropiques (2ème édition, 2010)
Auteurs: DJAGO A.Y, KPODEKON M., LEBAS, F.
Méthodes et techniques d‘élevage: Elevage du lapin en milieu tropical (2007)
Auteurs: DJAGO A.Y., KPODEKON M., LEBAS, F.
(Editeur : Association "Cuniculture" 31450 Corronsac, France)
Méthodes et techniques d‘élevage: Plantes tropicales utilisables comme fourrage pour les
lapins
Auteur: LEBAS, F.
(http://www.cuniculture.info/Docs/Elevage/Figur-Tropic/chapitre3/plantes-00-Composition.htm)
Le Lapin: élevage et pathologie (FAO, 1996)
Auteurs: Lebas F., Coudert P., Rochambeau H. de, Thébault R.G.
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TERMINOLOGIE

La cuniculture (ou la cuniculiculture les 2 termes sont corrects) =


Ensemble des sciences, techniques et pratiques permettant l'élevage de lapins
domestiques

Le cuniculteur = Personne conduisant l'élevage

Unité de mesure en cuniculture = cage-mère = Cage équipée d'une boite à


nid dans laquelle une lapine met bas et élève ses petits jusqu'au sevrage

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STRUCTURE DE LA PRÉSENTATION

1. Importance de l’élevage du lapin


1 Etape
2. Contraintes qui entravent le développement de la cuniculture
3. Etre un bon cuniculteur
4. Caractéristiques d’un élevage cunicole de type familial
5. Faire connaissance avec le lapin
2 Etape
6. Appareil digestif du lapin – Particularités
7. Environnement
3 Etape 8. Le logement des lapins
9. Matériel d'élevage
10. La nourriture des lapins
4 Etape 1.

11. Les déjections en production du lapin de chair Suite…


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STRUCTURE DE LA PRÉSENTATION

5 Etape 12. Comment se reproduisent les lapins?


13. Organisation du travail dans un élevage cunicole
6 Etape 14. Comment élever les lapins à l’engraissement?
15. Faire la gestion technique d’un élevage cunicole
16. Les races de lapin et les croisements
7 Etape
17. Amélioration génétique
18. Comment maintenir l’hygiène dans un élevage cunicole?
8 Etape
19. Les maladies du lapin
9 Etape 20. Consignes par rapport à la préparation du lapin pour la vente

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JOUR 1: IMPORTANCE DE L’ÉLEVAGE DU LAPIN

• Mammifère herbivore: Valorisation du fourrage

• Haute prolificité: Un nombre important de petits - 30 à 40/femelle/an. (Le


climat modéré dans la zone d’ARSAMA est très favorable par rapport à la
reproduction optimale de l’animal)

• Espèce à cycle court: Durée de gestation/durée d’engraissement

• Petite taille et docilité de l’animal: Facilité de manipulation (pas du tout


agressif, ami des enfants)

• Faible investissement au départ de l’élevage et source de revenus quasi certaine


(si on respect les règles essentielles de l‘élevage)

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JOUR 1: IMPORTANCE DE L’ÉLEVAGE DU LAPIN

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• Qualité de la viande du lapin
(La chair de lapin est tendre,
savoureuse, peu grasse et très
nutritive)
• Nourriture optimale pour des
personnes ayant des problèmes
cardio-vasculaires; très faible taux
de cholestérol
• Valorisation des déjections
(engrais/compost)
• Utilisation de la peau du lapin dans
la maroquinerie Fin
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JOUR 1: CONTRAINTES QUI ENTRAVENT LE


DÉVELOPPEMENT

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• Indisponibilité et le coût élevé des intrants sur le marché local, sous-


régional ou national (p. ex. aliment composé complet, sous produits agro-
industriels)

• Soin médical et hygiénique (Prophylaxie) du côté des éleveurs

• Prix de vente qui est relativement élevé chez le lapin

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JOUR 1: CONTRAINTES QUI ENTRAVENT LE


DÉVELOPPEMENT

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• Manque de tradition d’élevage et l’absence de la consommation de la


viande

• Insuffisance d’animaux reproducteurs dans la zone

• Faiblesse de la formation/encadrement des éleveurs

Fin
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JOUR 1: ETRE UN BON ÉLEVEUR

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• Le "nez" de l'éleveur doit l'aider efficacement à apprécier


l'ambiance de l'élevage
(les mauvaises odeurs - animaux morts, lapereaux morts aux nids, mauvaise
ventilation par exemple)
• Le coup d'œil attentif et vigilant lui permettra de vite repérer les
animaux malades •

(anorexie, amaigrissement, poils hérissés, œil terne, adynamie, diarrhée,


ballonnement du ventre par exemple)
ou les animaux en bonne état
(œil vif, pelage luisant, bon déplacement, embonpoint raisonnable par ex.)

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JOUR 1: ETRE UN BON ÉLEVEUR

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• Un bon éleveur sait écouter attentivement et mettre en application


les conseils utiles (il est toujours à la recherche des informations nécessaires
à la bonne marche de son élevage)

A conseiller sur le terrain

Le cuniculteur devrait être: patient, persévérant et tenace

Fin
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JOUR 1: CARACTÉRISTIQUES D’UN ÉLEVAGE


CUNICOLE DE TYPE FAMILIAL

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• Logement: Abri sommaire


(protection contre chaleur et froid)

• Cages en matériaux locaux


(bambou, bois, boxes en bancos ou en ciment)

• Alimentation : Fourrages, résidus de récolte, restes de cuisine ou


de jardinage

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JOUR 1: CARACTÉRISTIQUES D’UN ÉLEVAGE


CUNICOLE DE TYPE FAMILIAL

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• Possibilité d’apport de complément alimentaire sous forme


concentrée

• Reproduction: 4 à 5 mises bas/an avec une moyenne de 4 à 5


lapereaux/portée max

• Saillie de la femelle: Après le sevrage des lapereaux

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JOUR 1: CARACTÉRISTIQUES D’UN ÉLEVAGE


CUNICOLE DE TYPE FAMILIAL

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• Sevrage: Après 40- 45 jours

• Durée d’engraissement: 4 à 5 mois

• Effectif du cheptel: Une dizaine de femelles

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JOUR 1: CARACTÉRISTIQUES D’UN ÉLEVAGE


CUNICOLE DE TYPE FAMILIAL

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Appréciation du conseiller technique par rapport aux portées dans


votre zone
• 3 portées/an avec 2,6 lapereaux par portée
Explication: Optimal pour l’élevage familial si le matériel ne suffit pas pendant
toute l’année
• 3 portées/an avec 4 lapereaux par portée
Explication: Optimal pour l’élevage familial si le matériel est suffisant pendant
toute l’année, ou si le projet apporte un appui financier significatif aux éleveurs
• 5 portées/an avec 6 lapereaux par portée
Explication: Bon résultat pour une élevage semi-professionnel ou professionnel
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JOUR 1: CARACTÉRISTIQUES D’UN ÉLEVAGE


CUNICOLE DE TYPE FAMILIAL

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Exemple: Paramètres zootechniques en République démocratique du


Congo

Fertilité : 80 %
Nombre de mise bas/femelle/an : 5-6
Nombre de lapereaux/mise bas : 8-10
Mortalité :
Avant sevrage : 20 %
Après sevrage : 10 %
Poids à l’abattage : 2,5 kg
Rendement carcasse : 50 %

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JOUR 1: CARACTÉRISTIQUES D’UN ÉLEVAGE


CUNICOLE DE TYPE FAMILIAL

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Important
La bonne réussite d'un élevage dépend aussi bien des conditions d'élevage que de
l'éleveur

Un homme sage a dit:


« Le plus souvent lorsque les problèmes surgissent dans un élevage, on a
tendance à ignorer les facteurs humains tout en incriminant uniquement les
animaux et les conditions d'élevage »

Fin
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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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• Lapin (Oryctolagus cuniculus) classé dans l’ordre des Lago-


morphes (Brachylagus , Lièvres, Nesolagus, par ex.)

• Mammifère à mœurs crépusculaires et nocturnes, constructeurs de


terriers en pleine nature

• Animal calme, peu bruyant, docile, aime être traité avec douceur

• Les femelles pèsent généralement entre 2 et 10% de plus que les


mâles

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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Femelle

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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Mâle

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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Les différentes races de lapin se distinguent en fonction de la nature et


de la couleur du poil et du format de l'animal
D'après la nature du poil
• Races ordinaires caractérisées par la présence de poils de bourre (environ
2 cm) et de poils de jarre (3-4 cm). Les jarres sont aussi parfois appelés
« poils de garde »
• Rex ou races dites à poils ras sont des races où bourre et jarres ont la
même longueur (2cm) donnant un aspect velouté à la fourrure
• Races à « laine » - les angoras (poil de 5 à 6 cm de long), En raison de
l'épaisseur de ce pelage en fin de pousse (avant la mue), les lapins de ce type
supportent très mal les fortes chaleurs

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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D'après le format
• Les petites races: Le mâle adulte pèse moins de 3 kg
(leur conformation est excellente, leur précocité bonne, leur chair fine)

• Les races moyennes: Le mâle adulte pèse de 3 à 5 kg


(races commerciales par excellence, bonne précocité, format correspondant à
la demande en Afrique, chair fine et dense)

• Les races géantes: Les mâles adultes ont un poids vif de 5 à 7 kg


(croissance relative lente, chair longue au grain grossier, viandes excellente
pour la transformation (pâté, rillettes…), mais peu prolifique)

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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JOUR 1: FAIRE CONNAISSANCE AVEC LE LAPIN

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Fauve de Bourgogne Néo-Zélandais Blanc Géant des Flandres

Fin
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JOUR 1: APPAREIL DIGESTIF DU LAPIN


– PARTICULARITÉS

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• Monogastrique par opposition aux bovins, chèvres

• Ses dents poussent continuellement contrairement à celles des


bovins ou des chevaux. Il les use et les affûte en les frottant les unes
contre les autres par des mouvements fréquents des mâchoires

• Au sein des autres mammifères monogastriques il se distingue par


l'importance de son cæcum

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– PARTICULARITÉS

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JOUR 1: APPAREIL DIGESTIF DU LAPIN


– PARTICULARITÉS

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• 1 étape: Après leur ingestion, les particules alimentaires séjournent quelques


heures dans l'estomac, progressent dans l'intestin grêle et y subissent
l'action des sécrétions de l'intestin et du pancréas

• La bile provenant du foie facilite l'action des enzymes contenues dans les
sécrétions pancréatiques et intestinales. Les éléments assimilables sont alors
libérés et absorbés par la paroi de l'intestin

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– PARTICULARITÉS

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• 2 étape: Les particules non digérées et les restes des sécrétions arrivent dans
le cæcum et sont attaquées par les enzymes des bactéries qui y vivent et s'y
multiplient. Des éléments assimilables issus de l'activité des bactéries sont là
aussi directement absorbés

• 3 étape: Après 12 à 18 heures, le contenu du cæcum est évacué dans le côlon,


partie terminale de l'intestin

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– PARTICULARITÉS

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Selon l'heure du jour, le côlon va produire 2 types de crottes

• des crottes molles ou cæcotrophes (dans le courant de la matinée) - forme


de grappes de 5 à 10 petites boules (enrobées de mucus, qui sont happées par
le lapin directement à leur sortie de l'anus)

• des crottes dures aux autres moments (rondes, riches en fibres, évacuées
dans la litière)

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– PARTICULARITÉS

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• Les crottes molles, riches en acides aminés et en vitamines se retrouvent dans


l'estomac et elles sont "traitées" comme le reste des aliments

• De ce fait une nourriture donnée très peu digestible peut faire plusieurs fois
(de 1 jusqu'à 3 ou 4 fois) le trajet bouche - anus avant d'être éliminé dans une
crotte dure

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JOUR 1: APPAREIL DIGESTIF DU LAPIN


– PARTICULARITÉS

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Facteurs jouant un rôle favorable sur la cæcotrophie – Consignes pour


les futurs cuniculteur
• Calme et une bonne ambiance générale de l'élevage avec une grande
régularité au point de vue de l'éclairage, des interventions humaines, des
horaires des repas
• Densité modérée dans les cages (d'engraissement)
• Qualité de l'abreuvement (une eau de qualité en permanence, une eau que
l'éleveur accepterait de boire lui-même)
• Composition de l'aliment en respectant l'équilibre "protéines-fibres-
amidon" (qui est particulièrement déterminant dans le bon fonctionnement du
caecum)

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JOUR 1: APPAREIL DIGESTIF DU LAPIN


– PARTICULARITÉS

37

Important
Le comportement physiologique du lapin conduise à la production de 2 types de
crottes et à l'ingestion d'un seul qui s'appelle la cæcotrophie

Un homme sage a dit:


« Le bon fonctionnement de la cæcotrophie est absolument indispensable à la
santé du lapin. Tout dysfonctionnement peut entraîner des diarrhées parfois
mortelles »

Fin
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.
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JOUR 1: ENVIRONNEMENT

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A conseiller sur le terrain

• Evacuation périodique de la production de déjections de crottes


dures et d'urine (crottes dures utilisables comme engrais : en moyenne 10 kg
/lapin /année)

• Élevage à faire à l'abri des nuisibles (chien, chat, serpent par ex.)

• Installation du lapin à l'abri de la chaleur et du soleil, recherche


d'une atmosphère bien ventilée, en évitant les courants d'air forts

Fin
Arndt R. Brodkorb – Conseiller Technique

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