PRODUCTION ÉCRITE POUR LE DELF B2

Stéphane Wattier

EXTRAIT GRATUIT
Ce sujet de lettre, extrait du livre "Production écrite pour le DELF B2", est offert
aux membres de Commun français.
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 Sujet d'essai

Découvrons le sujet
Simple jeu d’intégration pour certains, pratique dépassée et inacceptable pour
d’autres, le bizutage fait parler de lui à chaque rentrée scolaire. Selon vous,
faut-il conserver cette tradition ou l’interdire complètement ?

Vous exprimerez votre opinion personnelle dans un essai argumenté et construit

de 250 mots environ.
 Modèle

L’intégration dans les grandes écoles fait chaque année des victimes. Faut-il
alors interdire le bizutage ? Nous tenterons d’expliquer d’abord ses fonctions
traditionnelles. Nous verrons ensuite qu’à défaut d’une interdiction de ces pratiques,
il est nécessaire que les établissements en contrôlent les dérives.

Tout d’abord, les stages d’intégration existent depuis la création des grandes
écoles. Leur premier but est de permettre aux nouveaux étudiants de faire
connaissance avec les plus anciens, mais aussi de découvrir le fonctionnement de
l’établissement, comme son règlement.
Ensuite, le bizutage sert à transmettre des valeurs de solidarité pour la durée
des études, mais aussi au-delà en permettant la constitution d’un réseau
professionnel. Les plus attachés au bizutage considèrent même que ces valeurs
traditionnelles sont encore plus indispensables dans nos sociétés où dominerait
l’individualisme.

Toutefois, on ne compte plus les dérives du bizutage. Les étudiants les plus
« chanceux » doivent le temps d’un week-end porter un déguisement ridicule en
centre-ville. Mais certains stages d’intégration durent jusqu’à 3 mois, ce qui entraîne
l’épuisement et l’absentéisme. D’autres finissent mal à cause d’actes humiliants ou
de consommation excessive d’alcool.
C’est pourquoi le bizutage est interdit dans certains pays comme la France.
Mais l’interdiction se révèle peu efficace, car c’est la loi du silence qui règne. Un
étudiant qui dénonce est exclu de la communauté. D’autre part, le bizutage s’avère
difficile à prouver : quelle est la limite légale entre un jeu et une humiliation ? Une
autre solution sans doute consiste à sensibiliser les étudiants et les directeurs
d’établissement ont là un rôle important à jouer. En effet, l’intégration est restée trop
longtemps sous la seule responsabilité des étudiants.

En définitive, on peut se demander quelles valeurs le bizutage transmet

réellement quand il donne l’occasion d’humilier les nouveaux venus. Son contrôle,
voire son interdiction, reste difficile à appliquer, mais il revient d’abord aux chefs
d’établissements de mettre fin à la loi du silence.
Vous avez des questions ?

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