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Le guide du style pour les ados

Un fameux écrivain et éditorialiste, Phillipe Sollers pour ne pas le


citer, dit de l’adolescence que « sa maladie est de ne pas savoir ce que l’on
veut mais de le vouloir à tout prix »… Et même si je n’aime abuser à outrance
de citations, force est de constater que celle ci illustre parfaitement la
situation dans laquelle le lycéen se trouve en matière de style. Un simple
regard à la population des intercours suffit pour s’en rendre compte. Des
tentatives attendrissantes mais maladroites d’originalités à la frontière, et
encore je suis gentil du ridicule -Ha… ce fameux « too much »… Mais si vous
voyez !-, des coupes mal choisies, des tailles approximatives, des feux
d’artifices de couleurs comme si la Saint Jean s’était accouplée au Roi du
Carnaval… Je m’arrête là .

Parce qu’il faut bien l’avouer. Lorsque vous êtes au lycée, un facteur de taille
intervient comme raison atténuante à ces égarements stylistiques : Le lycée
lui même. Véritable microcosme, il est bien plus qu’un lieu
d’enseignement… Mais une arène où chacun tente de s’affirmer et de se
démarquer dans ce qui préfigure du jeu social à venir. Pour faire plus
simple : Il est l’endroit où le regard des autres est le plus aiguisé et le plus
cruel et où il est donc nécessaire d’assurer, aussi bien dans le fond
( présence aux soirées, qui compte, groupe d’amis, attitude avec les profs
etc.) que dans la forme. Et ça tombe bien, parce que c’est de cette forme
qu’il est ici sujet : Votre look, votre style. Et croyez en notre expérience de
retraités du lycée… Si nous prenons la peine de consacrer un chapitre entier
sur le style lycéen, c’est bel et bien parce que ce facteur conditionne en
partie vos réussites et vos succès dans les autres domaines cités ci dessus.
I Le Budget

1) « Jeune sans un sous »

Commençons tout de suite par crever un abcès de taille. Celui du


budget. Parce que oui, il est évident qu’en tant que lycéen, le budget que
vous pourrez / devrez (nous reviendrons sur cette nuance capitale plus
tard) allouer à votre garde robe n’est pas le même que celui d’un cadre
supérieur de vingt années votre aîné. J’enfonce une porte ouverte, mais il
est nécessaire de préciser certaines choses.

Revenons tout d’abord sur mon emploi du mot « devrez »…

En tant que lycéen, vous disposez logiquement d’une source (très)


restreinte de revenus. Si c’est le contraire, c’est que :

- Soit vous travaillez à coté en tant que faiseur d’or à la tête d’un
business juteux et là , bravo car mener de front et simultanément une
activité lucrative et des études de qualités est une chose des plus
remarquables ;
- Soit vos parents vous arrosent de billets violets et vous êtes donc
chanceux de vivre dans une famille aisée mais dans ce cas, dépenser
sans compter cet argent facile n’est pas une chose des plus
enrichissantes pour un adolescent et peut même être assez malsain.

Ainsi, vous l’aurez compris, comme dans toutes situations où vos ressources
sont limitées, le maître mot est ar-bi-trer. Un arbitrage de qualité qui vous
permettra d’allouer vos revenus aux choses qui sont vraiment prioritaires
pour vous.

Il est évident que se priver de tout, y compris de sa vie sociale pour un


vêtement serait la chose la plus stupide à faire… Poussons cette logique à
l’extrême pour nous en rendre compte. Outre leurs qualités esthétiques
intrinsèques, les habits possèdent avant tout, pour un lycéen, une fonction
de mise en valeur qui vous apportera un surplus de confiance. « Bien dans
ses baskets » comme on disait dans les années 90 ! Cette confiance, vous en
avez (en partie) besoin pour évoluer avec aisance dans ce monde
socialement impitoyable qu’est le lycée et qui ne se limite pas aux portes
d’entrées et de sorties de cette enceinte de l’éducation nationale. Billard et
verre (de jus de fruit bien entendu ;) ) au bar du coin après les cours, soirée
le samedi soir chez la jolie blonde de terminale L, après-midi « d’études »
collectives le dimanche après midi, vacances de la Toussaint entre potes…
Autant de moments importants et agréables (sentez la nostalgie dans ma
plume) qui font de cette « période lycée » un moment qui compte dans une
vie… Mais aussi autant de moments qui nécessite d’avoir un peu de budget
à leur consacrer, pour offrir ce fameux verre de jus de fruit à cette fameuse
jolie blonde de terminale L, apporter une bouteille (de coca cola) à la
fameuse soirée du samedi soir ou encore partir lors de ces fameuses
vacances de la Toussaint ! Vous aurez bien entendu deviné où je veux en
venir : Vous ne devez en aucun cas sacrifier ces sources d’épanouissements
socials au profit de votre budget vêtement. Jamais. Car contreproductif à
souhait.

On en revient alors à cette notion d’arbitrage. Entre un blouson à 300 euros


et ce week end au bord de mer pour « réviser » votre épreuve de bac
français, le choix doit vous paraître évident. Si tel est le cas, bravo, vous
avez compris là où je souhaitais en venir et vous voilà prêt à décoller pour
le second niveau de difficulté : Le blouson à 150 tout autant stylé que celui à
300 qui vous permettra de garder la somme nécessaire pour l’étrenner les
pieds enfoncés dans le sable, votre corpus de textes à réviser dans la main
droite, la jolie blonde de terminale L dans la gauche.
2) Qualité versus Quantité

Quand on est jeune, on se bouge, on court, on est toujours par monts


et par vaux… Et on se salit. Irrémédiablement. Et dans ce cas, on est bien
souvent tenté de vouloir accumuler, que dis-je, amonceler tel des piles de
cadavres textile au coin de sa chambre d’ado, un nombre disproportionné
de vêtements, au dépend de leurs qualités.

On l’a vu, votre budget lycéen doit être l’objet d’une répartition intelligente
et judicieuse avec vos autres secteurs de dépenses. A l’intérieur même de ce
budget vêtement, c’est ce même arbitrage malin que vous devez faire pour
acheter avant tout des pièces de qualités qui vous permettront d’être stylé,
peu importe les circonstances, tout en faisant le bonheur de vos parents en
leur épargnant le spectacle peu reluisant de cette multitudes de vêtements
qui trainent à droite et à gauche.

Je vous entends déjà me demander comment fait on, alors, pour jongler
entre ce mode de vie jeune et lycéen salissant et versatile et un nombre de
ressources vestimentaires restreint ? Et bien tout simplement en misant sur
les pièces les plus polyvalentes -nous verrons lesquelles plus en détails
dans les pages qui suivent- et les moins salissantes ! Evident, vous me direz.
Certes. Mais pas forcement des plus intuitifs, si j’en viens à considérer les
choix des jeunes lycéens qui ont déjà fait appel à moi en relooking.

Pourquoi s’acheter 4 chemises à carreaux bucherons aux imprimés,


couleurs, coupes et matières douteuses pour 29 euros pièces au lieu de s’en
offrir deux, une en chambray et une à carreaux de qualité pour le même
prix ? « Mais on se salit et je n’aime pas porter trop souvent le même
habit ». Pourquoi pas. Mais prenez comme une chance le fait de vivre chez
vos parents, ce qui doit être le cas à cet â ge, et de disposer d’une machine à
laver et peut être même d’un sèche linge qui vous permettront de garder
vos affaires propres et sans mauvaises odeurs ! Profitez en même pour faire
la lessive de la famille (parce que faire tourner une machine pour une
chemise deux t-shirts et un pantalon est quelque peu ridicule) et participez
ainsi à la vie de la maison.

Enfin, en ce qui concerne le fait de la versatilité d’une pièce, entendez par là


la possibilité qu’offre un vêtement d’être porté et assorti de différentes
manières. Reprenons l’exemple d’une chemise à carreau de belle facture :
Sous un blouson, avec les manches retroussées, déboutonnée sur un t-shirt
à col tunisien, boutonnée, déboutonnée sur un marcel, sous un cardigan etc.
Autant de combinaisons possibles à explorer qui vous permettront de ne
pas tomber dans la redite au quotidien… Alors n’oubliez jamais. Qualité,
plutô t que quantité.

3) Le travail c’est la santé

Pour terminer sur cette question du budget lycée, un dernier point,


court, me semble nécessaire d’être développé. J’aimerais aborder les
avantages d’un petit job étudiant, et les conditions dans lesquelles il
pourrait vous être bénéfique.

Si, et seulement si, vos résultats scolaires vous le permettent, dégager un


créneau dans votre semaine pour des activités monnayables peut de tout
point de vue vous apporter beaucoup. D’une part une expérience
professionnelle qui ne sera que bénéfiques au moment où , dans le
supérieur, vous chercherez un premier stage en entreprise et, d’autre part,
une rentrée d’argent autonome non négligeable dans votre situation.

Outre la fierté de dépenser de l’argent mérité et pour lequel vous avez


donné de votre personne, ce petit boulot étudiant vous permettra de
disposer de plus de liberté dans votre gestion budgétaire. Alors posez vous
un instant et tentez de voir ce que vous pouvez faire. Des cours de guitare
ou de mathématiques à des collégiens, une soirée en extra comme serveur
au restaurant du coin, un samedi après-midi comme vendeur dans une
boutique… Les possibilités sont multiples. A vous de jouer.

II Des vêtements, en pratique

1) Comment je m’habille au lycée ?

Décontracté  ! Le mot est lâ ché. Une des clés importantes d’un style
réussi est d’être en adéquation avec votre environnement et, comme vous
l’aurez remarqué, votre lycée n’est ni un podium de défilé, ni une boite de
nuit, ni votre chambre un dimanche soir de flemmardise. Des bancs de
cours au petit foot entre copains à 10heures, enchaînés par un verre à la
sortie, vous vous devez de rester décontracté sans pour autant être (trop)
négligé. Dans ce contexte, inutile de préciser que les tenues trop guindées et
formelles n’ont pas leur place. Oubliez le port des pantalons à pinces,
chaussures cirées et autre blazers (même si certaines exceptions peuvent
être faite pour ce dernier, 1 ou 2 boutons maximums, dans une matière
fluide, de couleur matte, et portée sur un t-shirt où une chemise à ultra
casual, à carreaux en jean ou en chambray par exemple).

On en revient alors à un des thèmes phares du premier Ebook Look :


Apprendre à maîtriser les basiques, bien choisis et à sa taille.

Commençons par le bas. La bonne paire de sneaker est une base solide.
N’hésitez pas à consulter le chapitre consacré au sujet dans l’Ebook Look 1,
mais n’oubliez pas qu’une paire de Nike, modèle Dunk ou Blazer fera
largement l’affaire et représente un investissement judicieux, de par la
robustesse et le confort qui la caractérise. A la fois stylée dans une tenue un
peu sportive jean / t-shirt / hoodie comme dans une tenue un brin plus
habillé jean / t-shirt / veste, elle représente cette qualité de polyvalence qui
est si importante dans une garde robe lycéenne.

Pour un coté plus habillé, limitez vous à une bonne paire de désert boots,
Clarks pour un budget modeste et Opening Ceremony pour un portefeuille
plus conséquent qui apportera une touche de plus formelle à plusieurs
types de tenues ou à une paire de bottines, dans le cas où votre lycée serait
plus huppé.

Continuons de remonter. Nous arrivons au cas du pantalon. Le jean


s’impose. Oui. Mais pas n’importe lequel. Démarquez-vous de la masse qui
possède une collection de mauvais jeans Celio ou RG 512 à la coupe et au
délavage douteux en optant pour LE beau jean. Brut, bien coupé, à la toile
épaisse. Bien entendu, ce petit graal à un prix : 125 euros pour la référence
du genre chez APC, qui propose un éventail de coupe large pour chaque
type de morphologie. Mais gardez en tête qu’un jean, ça peut se porter tous
les jours et que sa polyvalence, à ce fameux « brut », vous dispense d’en
posséder 4 ou 5 paires. Encore une fois, pensez qualité au dépend de
quantité. A quoi bon posséder 4 jeans cheaps, qui de toutes façons ne vous
donneront jamais un résultat satisfaisant, à 40 euros pièces quand un seul,
pour le même prix global, vous serez nécessaire pour avoir du style ?

Pour varier, si vous pouvez y consacrer un petit budget, un chino couleur


camel présentera, au printemps et en été, une alternative judicieuse et se
mariera à merveille avec presque n’importe quel type de chaussure, un t-
shirt blanc et votre chemise en denim.

En ce qui concerne les hauts, misez, encore une fois, sur les basics.
Pour évitez à coup sur la faute de goû t avec le prix le plus doux, pensez aux
t-shirts unis, plutô t qu’à cet horrible motifs multicolore pailleté. Blanc,
marine, noir et gris, selon votre carnation. Vous ne pouvez pas faire
d’erreur comme ça. Chemise à carreaux, en denim ou en chambray, hoodie
dans des couleurs, encore une fois, sobres etc. Autant de pièces qui
compléteront votre garde robe avec efficacité si bien choisie, à votre taille et
avec goû t. « Qualité versus quantité  », que je radote.

Enfin, pour les manteaux / vestes, le sujet est un peu plus délicat car il
demande un minimum de budget. Il vous faudra donc fouiller les boutiques
des grandes enseignes (Zara, H&M, Gap) pour trouver la perle rare. Bloquez
un après midi pour cela, ça en vaut la peine.

Pour affronter le froid, pensez au caban, polyvalent et stylé. Huit boutons,


mi long, sobres, vous ne pouvez pas vous tromper.

Pour la mi saison, une veste en jean bien coupée fera l’affaire mais attention
à l’antiquité chinée 20 euros en friperie à la coupe parachute ! Pour une
quarantaine d’euros, vous trouverez sans trop de peine ce qu’il vous faut
chez les grandes enseignes pré-citées.

Nous arrivons à la question délicate du sac. Parce que oui, à moins de


disposer d’un casier, vous devez transporter vos manuels, vos cahiers, vos
stylos, votre casse croute, vos affaires pour l’EPS… Bref, vous avez besoin
d’un sac. Le sac à dos à ses détracteurs, mais il faut avouer qu’il est le plus
efficace pour porter cette dizaine de kilos d’affaire sans vous déclencher
une scoliose ! La besace est plus stylée, mais possède un volume moins
important. Quoi qu’il en soit, rien n’est rédhibitoire et cette question du sac
n’est pas forcement un élément négatif. Cependant, autant l’avouer,
considérés vos besoins pratiques et votre budget, elle ne sera pas non plus
un « plus » stylistique. Le tout est alors d’en faire un élément neutre, qui
aura, outre qualités en termes de transports, le mérite de ne pas altérer vos
tenues. Pour cela, optez pour la simplicité. Couleurs unies, sobres. Fuyez
comme la peste les fameuses inscriptions au tippex qui pullulent sur le dos
de vos camarades du style « dédicace à mon meilleur ami » « Justien Bieber
for life » qui vous infantiliseront au possible.

En ce qui concerne le choix de la matière, le cuir est un must, mais un must


couteux. Optez pour la robustesse d’un sac Eastpack noir en prenant le soin
d’ô ter l’étiquette (vous n’êtes pas un panneau publicitaire), où allez faire un
tour du cô té des surplus militaires pour tenter d’y dénicher un sac en toile
d’aviateur kaki sombre… Et peut être même que dans ce cas, vous me ferez
mentir en arborant un sac qui apportera un caractère appréciable à vos
tenues !

Enfin, un dernier mot, à l’attention de ceux qui étudieraient dans le privée


ou dans des lycées huppés. Mocassins à glands, polo Ralph Lauren à col
relevé, chemise rose rayée de blanc… Non, ceci n’est pas une fatalité et
l’uniforme n’est pas une obligation. Démarquez vous subtilement en
reprenant les conseils que vous venez de lire tout en les appliquant sous
leur angle le plus habillé. Bottines, jean brut, chemise à carreau et blazer en
coton, par exemple, vous permettront de ne pas dépareiller tout en vous
démarquant avec juste ce qu’il faut de finesse et de décontraction pour
avoir du style.

2) Où faire mon shopping ?

Indirectement, nous revoici à la question du budget. N’hésitez donc


pas à relire le chapitre sur les chaînes de PAP mainstream. Pour un budget
lycéen moyen, les grandes enseignes telles que Zara, H&M, COS, Gap et
autres Uniqlo vous permettront, à condition de choisir avec goû t et justesse,
de trouver votre bonheur. Ne négligez pas pour autant les sites de petites
annonces comme leboncoin ou ebay qui permettent de trouver des pièces
de gammes un peu plus élevée à prix raisonnable… Un brut APC pour le prix
d’un jean chez Zara, soit 60 euros, c’est possible ! Prenez néanmoins garde
de bien comparer les mesures fournies par le vendeur (taille, largeur du
bas, largeur des cuisses etc.) avec celles d’un jean qui vous va bien, ou
encore mieux : Allez essayer en boutique pour connaître votre taille chez la
marque concernée.

Pour plus de clarté, retenez cette synthèse, non exhaustive et


schématique ( + = Pourquoi pas, ++ = Bien, +++ = Très bon rapport qualité
prix) :

- Zara : Chemises (++), jeans (+++), bottines (++), désert boots (++)
ceintures (+++), manteaux (+++), vestes (++);
- H&M : Chemises (+), t-shirts (++), vestes (++), parfois manteaux (+) ;
- Gap : Chemises (+++), t-shirts (+++), vestes (+), pulls et mailles (++) ;
- COS : Vestes (++), manteaux (+++), t-shirt (++), jeans (+) ;
- Devred, Jules, Celio, Monoprix : A explorer ! Notez l’excellent rapport
qualité/prix des pulls en cachemire et des t-shirts Monoprix.

3) Le regard des autres

Vous êtes surement en train de l’étudier lors de vos cours de philo : L’enfer,
c’est les autres pour reprendre de chère Jean-Paul. Et cette affirmation est
d’autant plus vraie au lycée, où la cruauté et la bêtise de certains ados
dépassent ce que l’on peut parfois imaginer. Véritable apprentissage social,
la pression et les hiérarchies sont ici omniprésentes, et il est capitale de
bien savoir gérer ces données. Vous l’aurez remarqué, un nombre restreint
de mecs se détachent, de par leur charisme et leur entrain naturel. Si vous
faites partie de ceux là , bravo. Vous pouvez porter ce qu’il vous plait, en
respectant ce que vous venez de lire, sans avoir peur du regard des autres.
Vous faites et lancez les tendances, vous êtes copiés et prix en modèles par
les autres. Bien.

Si votre caractère plus timide et reservé, ou tout simplement plus distant


vis à vis de la vie lycéenne, concentrez-vous sur les basiques sobres et bien
maîtrisés (jeans brut, t shirts unis, hoodie), en incorporant par ci par la une
petite touche plus sophistiquée, comme une paire de désert boots ou un
blazer par exemple…

De fait, il est indispensable, et je pèse mes mots, de toujours être à l’aise


dans vos vêtements. Ce ne sont pas vos habits qui doivent vous habiller,
mais l’inverse. Ne portez jamais une pièce que vous ne vous sentez pas
d’assumer. Portez des choses dans lesquels vous vous sentez tout
simplement bien, prêt à affronter la journée et ses aléas et n’oubliez pas que
ce travail sur votre look ne doit pas être un facteur d’angoisse et de stress,
mais au contraire un plaisir et un plus. Si vous partez de loin, allez-y en
douceur, changez vos vêtements petit à petit, à votre rythme, en vous
laissant le temps, à vous et aux autres, de prendre l’habitude à ces
nouveautés. Ne faites jamais de choix au détriment de votre aisance. Cela
serez des plus contreproductif.

4) Ce que votre maman ne vous a pas (forcément) appris…

Une piqure de rappel des fondamentaux ne fait jamais de mal à


personne… D’autant plus lorsque l’on fait un état des lieux du look des
lycéens. Voici une petite liste non exhaustive d’erreurs à ne pas commettre
et de conseils de base non moins nécessaires et pertinents.

- Bien évidemment que le coté un peu négligé, rebel, « fureur de vivre »


(regardez sur Google si vous ne saisissez pas la référence) est un
ingrédient de qualité au lycée. Mais il est impératif de ne pas le
confondre avec saleté et absence d’hygiène. Des cols de chemises
crasseux, des t-shirts aux traces de transpirations, des jeans avec de
la boue sur les chevilles… C’est tout sauf stylé. C’est tout simplement
sale et connotera une absence d’hygiène loin d’être valorisante. Je ne
vous demande pas de briller comme un sous neuf, loin de là . Mais de
faire le minimum pour rester propre et olfactivement tolérable.
- 99%, j’exagère à peine, des lycéens ont hérité de l’habitude de la
maman qui anticipe que son bébé d’amour va grandir et qu’il vaut
mieux acheter une taille au dessus. Bonne (ou mauvaise) nouvelle
pour vous : A l’â ge qui doit être le votre, à moins d’avoir sauté 6
classes, votre croissance est désormais bien plus lente et peut vous
permettre d’envisager l’achat d’un vêtement qui restera à votre taille
pour l’année. Vous n’avez donc plus aucune excuse pour ne pas être
intransigeants sur ces détails de taille que sont la longueur d’un jean
ou la largeur des épaules d’un manteau ou d’une veste. Bonne
nouvelle pour vous, votre retoucheur de quartier peut faire des
miracles contre une petite dizaine d’euros. Alors en plus de faire vivre
les petits commerçants (sic.), vous serez bien habillé. D’une pierre
deux coups !
- Comme votre budget vous le permet, vous avez ciblé vos choix sur les
grandes enseignes de PAP. Naturellement, la robustesse de ces pièces
n’est pas leur qualité principale et un soin plus important doit leur
être accordé. Ainsi, prenez garde à ne pas laisser des situations se
détériorer et rattrapez le coup tant qu’il en est encore temps. Une
couture qui saute, un bouton qui se fait la malle, une fermeture qui
grince… Direction le fameux retoucheur de quartier, sans attendre
que la situation ne soit trop critique pour sauver les habits concernés.
Et comme il vaut mieux prévenir que guérir, adoptez les bons gestes
d’entretiens et de port : Ne déformez pas outre mesure les poches de
votre caban, par exemple, en les confondant avec un fourre tout… Ne
jetez pas non plus vos vêtements par terre en vous déshabillant…
Prenez les bonnes habitudes des cintres et du pliage. Si vous n’arrivez
pas à vous imposer cette légère discipline, pensez à l’argent que vous
avez investi. Alors, vous êtes sur que vous n’avez pas envie de
prendre ces 5 secondes nécessaires pour pendre correctement votre
nouvelle veste ?
- Une paire de sneakers blanches, à moins d’être un rappeur américain,
a toujours plus de charme une fois légèrement usée et patinée. Mais
tout est encore une fois question d’équilibre. Alors un bon coup de
chiffon de temps en temps ne vous tuera pas. Loin de là  !
- Ha la fameuse doudoune… « Mais oui Monsieur mais ça tient
chaud ! ». Rangez moi vos arguments au passage. Dans la gamme de
prix d’un lycéen, vous ne trouverez probablement jamais rien de bon
et un caban en laine vous tiendra tout aussi chaud, en évitant de vous
faire tomber dans ce mauvais goû t absolu de la doudoune à la couleur
et à la brillance suspectes…
- Le trop plein d’accessoires tue. Comme la clope d’ailleurs. Mais une ou
deux petites choses peuvent apporter un peu de piment à vos tenues,
sous certaines conditions. Optez pour une belle montre, si vous en
avez les moyens, tout en gardant en tête qu’il est possible de trouver
de belles choses à petit prix dans les brocantes notamment. Ancienne,
le bracelet du cuir déjà patiné, le blanc du cadran que le temps qui
passe aura rendu ivoire… Et avec un peu de chance, un tour dans le
grenier de vos grand parents vous facilitera la tâ che !
- High School Musical est une daube. Ok. Ses chansons sont de la soupe
pop de mauvais goû t. Ok. Mais il n’en reste pas moins que Zac Efron
est une des références en matière de style lycéen et qu’il n’est pas
interdit, dans le secret de votre chambre, de regarder des photos de
lui sur internet pour vous inspirer de son style. Personne ne le dira,
promis.
- On a parlé de l’importance de la propreté. Cela va de paire avec une
bonne hygiène de vie. Inutile de se voiler la face, soyons franc. L’age
de l’adolescence est souvent ingrat du point de vue des apparences.
Acné, peau grasse, éventuels appareils dentaires, fin de la puberté…
Alors n’aggravez pas les choses et essayez de vous préserver un
minimum. Je ne dis pas, par exemple, de bannir les fameux fast food
aux menus peu coû teux et à l’ambiance si conviviale à la sortie du
lycée (quoi que…). Je ne dis pas de ne pas consommer, avec
modération bien entendu, de bière du tout. Cela fait partie des rites
de passage naturels vers l’â ge adulte. Je ne dis pas non plus de vous
lancer comme un forcené dans la musculation, surtout que vous
n’avez probablement pas terminé votre croissance et que soulever de
la fonte vous empêcherait de terminer de grandir dans de bonnes
conditions. Néanmoins, vous n’êtes pas dispensés de faire un
minimum attention et de pratiquer impérativement une activité
physique régulière. La natation par exemple, qui est idéale pour
développer l’ensemble de votre corps. Pourquoi ? Parce que
l’équation est simple mais injuste à la fois : beau corps = bon style.
Encore une fois, regardez Zac Efron. Un physique athlétique, un bon
style sans trop de chichis et le tour est joué.

5) Quand l’école est finie…

Et après le lycée ? On fait quoi ? Que vous continuez vos études ou pas, que
vous alliez à la fac ou en école, mettez-vous dans le crâ ne que votre
environnement va changer. La fin du lycée marque la fin d’une période, pas
seulement scolaire. Plus de liberté, moins d’heure de cours, plus de
fréquentations adultes… Mais aussi un changement notable chez votre
propre personne, plus mature tant intellectuellement que physiquement.
De fait, vous pouvez prendre plus de risque et oser plus de choses. Si votre
budget vous le permets, du fait de l’utilisation de ce surplus de temps libre
pour un job étudiant à temps partiel tout en prenant en compte les
nouvelles dépenses que vous aurez comme le loyer d’un premier studio,
n’hésitez pas à monter en gamme en incorporant avec parcimonie et
équilibre des pièces de designers. Portez plus souvent vos bottines au
dépend de vos sneakers, votre blazer plutô t que votre veste en jean… Et
surtout, n’hésitez pas, si vous en avez les moyens, à acheter en solde, à
moins 40/50% un beau manteau ou une belle veste en cuir aux alentours
des 500 euros.

Du fait de cette affirmation de vos goû ts, plus sû rs, de votre physique, fin de
la croissance, et de votre personnalité, commencez à voir l’achat de belles
pièces pour votre garde robe comme un investissement.

6) Du port du costume

A votre age, le port du costume est avant tout une question


d’occasions exceptionnelles et de circonstances. Déambuler le long des
couloirs de votre fac ou de votre lycée ainsi accoutré n’est ni approprié ni
de bon goû t. Garder encore une fois en tête qu’un look réussi et stylé est
aussi une question de cohérence avec l’environnement dans lequel vous
évoluez.

Gala, mariage, entretien d’embauche pour un poste dans un bureau (pas la


peine de se pointer en costard cravate pour bosser sur un chantier)… Voilà
le genre d’occasion ou le port du costume sera de rigueur. Dans ce cas,
garder bien une chose en tête : sobriété.
Le costume que vous porterez devra impérativement répondre à ce critère
en ce qui concerne la matière et la couleur. Oubliez les tons flashys et la
brillance. Optez pour un beau gris ou un beau marine dans un tissu fluide et
mat. Pour ce qui est de la coupe de ce premier costume, allons droit au but :

- Choississez un pantalon à la coupe ajustée, à la jambe plus étroite que


la cuisse pour un joli tombée du revers sur vos chaussures, afin
d’éviter le cliché du commercial en tournée ;
- Prenez une veste 2 boutons, intemporelle et indémodable. Oubliez la
3 boutons, réservés aux personnes « matures » ou au PDG ;
- La coupe de la veste devra être droite ou légèrement ajusté, avec 2
fentes dans le dos, pour assurer le coté masculin de l’ensemble.

Gardez en tête que votre but est de vous approprier le costume, pour éviter
le risque de paraître déguisé et mal à l’aise. Pour cela, jouez sur les
contrastes et les détails discrets qui feront la différence. Barbe de 3 jours,
coupe de cheveux un peu ébouriffée, pochette blanche à la poitrine, fine
cravate en tricot, jolie paire de lunette… Montrez que c’est le costume qui
s’est adapté à votre style, et non pas vous qui croulez sous le poids
symbolique de ce qui serait alors considéré comme un uniforme.

Enfin, bien que souvent injustement décrié, n’hésitez pas à miser sur ce que
j’appelle le look « smoking festival de cannes » pour être toujours sû r de son
coup. Costume noir ajusté avec pantalon coupe cigarette et veste cintrée à
col cranté, cravate slim noire, chemise blanche et derbies noires. Ajoutez
avec parcimonie les « épices » cités plus haut comme la barbe de trois jours,
le cheveu libre et une paire de Rayban et le compte est bon.

Pour ce qui est des bonnes adresses pour des beaux costumes à petits
prix, sachez qu’elles sont rares. La boutique Dandy Parisien à Paris propose
sa propre ligne Tonitruant dans les 600 euros pour un excellent rapport
qualité prix, le tout fait main made in Italia. Les budgets intermédiaires aux
alentours des 400 / 500 euros pourront eux lorgner du coté de chez APC ou
Acne. Enfin, pour les bourses plus modestes, sachez qu’en cherchant bien
du coté de chez Zara, vous pourrez trouver pour environ 250 euros quelque
chose de plus que correcte, à condition de savoir faire le tric.

Après, bien évidemment, vous trouverez des ensembles moins chers mais
nous ne vous les conseillons pas, pour des raisons évidentes de mauvaise
qualité tant dans leur design que dans leur coupe et leur matière. A ce stade
là , autant ne pas porter de costume et contourner habilement le code avec
un beau pantalon à pince, une chemise de qualité et un gilet adapté.

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