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INTRODUCTION

La Révolution marque le début de l’Histoire contemporaine. 1789 a modifié le


visage de la France de façon durable et profonde. Toute la France a été
sociologiquement bouleversée.
La Révolution fut un bouleversement (I) et un commencement vers la
démocratie (II) que l’on peut qualifier de pluraliste, représentative et
constitutionnelle.

Plan
I – La révolution de 1789 : un bouleversement
1°) le mariage mystique entre le roi et le peuple
2°) La hiérarchie sociale basée sur la notion d’ordre et de corps

II – La révolution : un commencement

I – La révolution de 1789 : un bouleversement

Les causes de la Révolution sont multiples, complexes et anciennes. La


Révolution, c’est le fruit d’un long processus qui s’est accéléré dans les années
1780 ms c’est un processus qui a commencé au moins au début du XVIII.

La Révolution prend sa source dans l’esprit du XVIII (environnement


intellectuel et bain culturel). Il a détruit les fondements de l’Ancien Régime de
façon progressive. Cet esprit résulte de nombreux apports intellectuels :
Montesquieu, Rousseau, Diderot (encyclopédiste)…Ces contributions ont fait
émerger des valeurs, des arguments, une morale, des principes dont
l’aboutissement va passer par la fin de l’Ancien Régime. La concrétisation passe
par la destruction de l’Ancien Régime.

Quel est le contenu de cette morale?

 Le XVIII est marqué par le culte de la raison. La raison est la faculté


d’envisager des phénomènes par la seule aptitude de la pensée et de la réflexion
sans faire appel à des notions surnaturelles ou mystiques, ou à des préjugés
qu’apportent la coutume/la tradition.
 A l’idée de raison s’ajoute celle de nature. Il n’existe pas de mauvaise
nature, c’est l’Homme qui est arrivé à la pervertir, à la corrompre. Au départ,
c’est une bonne nature. L’homme, quand il vient au monde est bon ; il est abîmé
par la suite.
 En conséquence, on aboutit à une nouvelle approche du bonheur. Il s’agit
d’un bonheur laïque, coupé de toutes conceptions irrationnelles. Raison et nature
doivent nous permettre d’atteindre le bonheur.

Ces thèmes, ces notions, dessinent la véritable ambition des hommes de


favoriser le progrès humain. Il s’agit d’un progrès qui se fonde sur l’amour du
genre humain. Condorcet (Esquisse d’un tableau historique des progrès de
l’esprit humain).

Ce qui va changer c’est le regard sur la religion et sur le gouvernement ensuite

Peu à peu, ces esprits vont se retourner contre la religion catholique. Cette
remise en cause va quitter le stade des élites pour prendre des formes très
pratiques et quantifiables (les masses).
On assiste tout au long du XVIII à un véritable mvt de déchristianisation
française. Par exemple, le nombre de mariages et de naissance vont littéralement
baisser. On va assister également à une baisse de la fréquentation de la messe.
Donc, la vie des Français est de moins en moins en adéquation avec les
préceptes catholiques.

Ce mouvement est très dangereux pour l’ordre de l’Ancien Régime. Mettre en


cause la toute puissance de la religion catholique c’est mettre en cause l’un des
principaux fondements de l’édifice politique en France. La mystique royale
est cassée, de même pour le prestige du roi.
Le progrès des sciences exactes (raisonnement inductif, abstraction…) vont
répandre l’idée que la même évolution est possible dans les sciences humaines.
L’objet d’étude est le système politique. On applique toute la modernité du
raisonnement scientifique à l’analyse du système politique. Toute la partie
surnaturelle du roi tombe : ce n’est plus un dieu sur terre. On va pouvoir
critiquer le roi, les ministres…C’est la fin du mystère qui entourait le pouvoir et
qui le protégeait.

Les dégâts causés par cet esprit du temps

Cet esprit du XVIII a remis en cause deux piliers de la société monarchique


Française :

1°) le mariage mystique entre le roi et le peuple

C’est une union consacrée par la religion. En effet, il existe une union entre le
roi et le peuple, consacrée par la religion et qui est célébrée à l’occasion de la
cérémonie du sacre. Conséquence politique : les conseillers du Prince
considéraient que les intérêts du roi étaient indissociables des intérêts de la
Nation. « Si veut le roi, si veut la loi. » Ce que veut le roi c’est ce que veut la
Nation.
A partir du moment où l’esprit va chercher à rationaliser le fonctionnement de la
société, le sacre va faire figure d’anachronisme. La fonction royale est de moins
en moins perçue comme qqch de différent, d’à part. Elle a perdu son fondement
mystique. Plus de lien automatique entre les intérêts du roi et de la Nation.
Nation et roi peuvent avoir des intérêts différents voire contradictoires. Ainsi, il
devient possible pour l’esprit humain de s’opposer au roi.

2°) La hiérarchie sociale basée sur la notion d’ordre et de corps

De la même manière, l’esprit de raison vient modifier le regard habituellement


porté sur les trois ordres de la société de l’Ancien Régime : noblesse, clergé et
Tiers Etats. Tout au long du XVIII, la Bourgeoisie va connaître un
développement considérable. En 1720, « les Bourgeois Français sont des
écureuils qui toujours montent et grimpent. » Donc c’est contraire à la raison
que la Bourgeoise appartienne au Tiers Etats. Ce n’est plus acceptable. Sur 25
millions d’hab, 24 millions appartiennent au troisième ordre. Les corps
intermédiaires : les parlementaires, les confréries religieuses, professionnelles,
les juges (catégories de personnes qui bénéficient de certains privilèges) vont à
l’encontre de différents principes :
- l’égalité de tous devant la loi.
- la définition de l’intérêt général (celui de la Nation).
- l’idée de liberté individuelle.

Redéfinition de la liberté. La liberté va prendre un autre sens. Depuis des


siècles, la notion de liberté existe. Au XVIII, la liberté est une conception très
aristocratique (Tocqueville) : vision dans laquelle on est libre parce qu’on
possède un droit particulier à être libre. Ainsi être libre c’est jouir d’un privilège.
Je suis libre car je jouis d’une privata. C’est le rang personnel et particulier que
l’on occupe dans la société qui compte.
L’esprit du XVIII va y opposer l’idée de liberté démocratique. On change
complètement de vision. Chaque homme est détenteur par sa naissance d’un
droit égal et imprescriptible à conduire sa destinée. C’est l’usage d’un droit
commun lié à la condition humaine. (qui fait corps avec)

Cette certitude va engager une autre certitude. La révolution Française : c’est


plus un achèvement d’un processus de destruction qu’une rupture franche et
brutale. L’Ancien Régime a généré les conditions de sa propre perte. Il reste
évident que Révolution fut un bouleversement car elle a fait basculer la France
dans un autre système politique, dans un autre type de société. La Révolution a
modifié le régime politique de la France au sens large (on fait référence à toutes
les institutions et pas seulement à la forme du gouvernement)

II – La révolution : un commencement

Au cours de l’année 1789 et dans les trois ans qui vont suivre, on assiste à la
destitution de l’Ancien Régime. Ces institutions sont démolies rapidement. Si
cette phase de démolition est assez rapide, la période de construction sera en
revanche bcp plus longue.
Tout au long des années qui suivent, on a élaboré de nouvelles règles de
fonctionnement, on a posé de nouveaux préceptes.
 Au plan politique, on a remplacé la notion de souveraineté monarchique
par celle de souveraineté nationale.
 Au plan social on a décrété l’égalité civile, on a construit la propriété
privée (considérée comme intangible). On est encore ds les grds pcps qui
ne suffisent pas à définir une société humaine stable. Il faudra du temps.
Les années qui vont suivre n’y suffiront pas.

Quand on parle de la révolution FR, il faut distinguer la Révolution proprement


dite de sa portée (son impact à long terme). On n’est plus ds les événements ms
dans les décennies qui vont suivre. Il convient de mesurer ces impacts.

Toute l’Histoire politique, du XIX au XX est conditionnée par la Révolution


Française. Evidemment, les répercussions sont plus ou moins directes.
Fondamentalement, c’est la Révolution Fr qui fait entrer la FR ds la période
contemporaine.

L’approche sur la Révolution est double :


 C’est un élément déclencheur de l’Histoire : un tournant que nul autre
pays au monde n’a connu.
 C’est aussi un facteur structurant de l’Histoire, cad que la vie politique
et sociale s’est construite comme un long héritage de la Révolution.

Les journées de 1789 permettent de comprendre celles de 1830, 1848. C’est à


l’Assemblée Constituante de 1791 que l’on doit le clivage droite - gauche, la
séparation des pouvoirs.
PARTIE I : LA REVOLUTION FRANCAISE ET SES
PROLONGEMENTS (1789 – 1814)

La Révolution remet en cause + de 10 siècles d’Histoire institutionnelle


Française. Elle ne signe pas seulement la disparition de l’Ancien Régime. Elle
donne aussi naissance à la première République. L’ampleur du changement
politique fut tel que le Consulat et l’Empire apparaissent comme des héritiers de
la Révolution.

Chapitre 1 : La disparition de l’Ancien Régime (1789 – 1792)

Ces trois années sont décisives car double mvt : terme du règne de Louis XVI +
mises en place des bases politiques du nouveau régime.

Section 1 : l’agonie de la monarchie

La disparition de l’Ancien Régime repose sur un malentendu initial. Louis XVI


avait donné l’impression qu’il s’accommoderait aux changements. Un grand
nombre de FR ont cru que le roi avait accepté la transformation révolutionnaire
de son pouvoir. Ils ont initialement cru en sa bonne foi, et qu’il deviendrait ainsi
un roi citoyen.

§ 1 – Le temps de la mise à l’épreuve du roi

A) Une triple révolution (juridique, populaire, sociale)

1- La révolution juridique

Au mois d’août 1788, Louis XVI décide de convoquer les Etats généraux pour
trouver une solution aux difficultés financières du royaume. Le roi souhaite
obtenir un accord des trois ordres sur la question fiscale. Le rdv est pris pour le
mois de mai 1789.
Les Etats Généraux se réunissent à Versailles le 5 mai 1789 de manière tout à
fait normale. 1200 députés dont environ 300 pour noblesse, 300 pour clergé et
600 pour Tiers-états. A l’intérieur du clergé, sur les 300, + de 200 sont en fait
des petits curés de paroisse. Ils sont socialement et affectivement proches du
Tiers-état.
La députation du Tiers-état est essentiellement composée de Bourgeois (avocats,
juristes, grands propriétaires fonciers, grands négociants)
Questions sur les modalités du vote : les députés vont-ils voter par ordre (suivant
l’usage) ou au contraire par tête (toute députation confondue) ?

Au début ni le roi ni Necker ne tranchent cette question pourtant cruciale. Les


trois ordres se séparent dans trois salles différentes. Les représentants du clergé
et de la noblesse s’éclipsent tandis que ceux du Tiers-état ne bougent pas et
décident de rester dans la grande salle. Pendant tout le mois de mai, ils vont
occuper la salle. Cette résistance physique est symbolique: il s’agit d’indiquer au
clergé et à la noblesse qu’ils ne partent pas. Tranquillement, les députés restent
dans la salle principale et attendent que les deux autres ordres se joignent à eux.

A la mi juin, 18 prêtres sautent le pas et rejoignent les députés du 1/3. Le 17


juin 1789, les députés du 1/3 état + 18 prêtres se proclament Assemblée
Nationale avec 491 voix « pour » et 90 voix « contre ».

La première décision prise par Assée est d’autoriser la perception provisoire des
impôts. C’est une révolution juridique qui vient de s’opérer. En tant que telle, le
17 juin, elle signe la fin de l’Ancien Régime car juridiquement, il n’y a plus
d’Etats Généraux (représentants des ordres distincts) ms une Assée nationale qui
représente toute la Nation.

En s’attribuant le pvr d’autoriser perception de l’impôt, Assée Nationale met le


roi ds l’impossibilité de prononcer la dissolution. Roi est bloqué juridiquement.
Si le roi dissolvait Assée, il se heurterait à un refus des contribuables de payer.
Assée a piégé le roi. Il annulerait du même coup l’impôt hors il en a besoin.

Louis XVI manque profondément de courage. Il ne maîtrisait pas le temps, ce


qui l’a perdu. Il convoque pour le 23 juin une séance royale : convocation de
tous les députés. Il annonce un programme précis de réformes. En effet, il
annonce le vote des impôts, des emprunts, du budget par les Etats Généraux., la
liberté. Il annonce la suppression des corvées ainsi que de la main morte
(incapacité civile des serfs de donner succession à ses fils). Mais il n’a rien
compris ; il maintien les ordres traditionnels en leur redemandant de se séparer.
Nouveau refus des députés du 1/3 Etats. Louis XVI cède.

Le 27 juin, il ordonne lui-même la fusion des trois ordres. Il ordonne une fusion
qui est faite juridiquement depuis 10 jours.

C’est une capitulation royale. L’Assemblée nationale se proclame le 9 juillet


Assemblée Nationale Constituante. Souveraineté du roi passe à la Nation,
représentée par l’Assée. Ca change tout car le roi ne règne plus par droit divin
dynastique mais par la force de la loi, expression de la volonté nationale. Donc,
le régime en Juillet 1789 reste monarchique mais c’est une monarchie qui a à sa
tête un roi placé par la volonté de la loi.

2 - La révolution populaire (14 juillet 1789)

Le 27 Juin 1789, Louis XVI a cédé en apparence. Il va essayer d’opposer au


coup d’Etat parlementaire un coup d’Etat militaire. Concentre armée autour de
Paris qui est prête à intervenir. Mais la nouvelle s’apprend aussitôt. Les
Bourgeois de Paris, le 11 juillet, constituent une résistance par le biais d’une
milice municipale. « Défendez Paris et ses habs contre Versailles et la
Monarchie ».

La peur monte de tous les côtés. Les Bourgeois craignent la réaction


aristocratique. Le peuple, + pragmatique craint la disette et la répression
militaire. C’est du coté du peuple que va venir la révolte. Il cherche des armes et
le 14 juillet il trouve enfin ce qu’il cherche aux Invalides (réserve de fusils). Il
se tourne vers la Bastille (ancienne forteresse devenue une prison - symbole de
l’Ancien Régime car reçoit des prisonniers sur ordre non motivé du roi). Il
massacre le gouverneur.

Dès le lendemain, le 15 juillet, le roi fait une fois de plus semblant de capituler.
Il renvoie les troupes qui encerclaient Paris. Le 17 juillet, il fait une visite à la
nouvelle municipalité révolutionnaire de Paris. Le roi arrive à l’Hôtel de ville, et
reçoit du nouveau maire la cocarde bleu et rouge (cocarde de Paris). Louis XVI,
en signe de réconciliation, prend le morceau de tissu, le met à sa boutonnière et
unit le bleu et le rouge au blanc qu’il portait déjà. Il fait ainsi semblant
d’approuver tout ce qui vient de se passer. Hors rien n’est plus faux et pour
preuve, il envoie à Madrid un émissaire secret, chargé de porter un message à
son cousin (roi d’Espagne : Charles IV). Ds cette lettre, il répute à l’avance
nulles et sans valeur toutes ces déclarations et signatures officielles passées ou
futures à compter du 15 juillet 1789. Il est en plein double jeu.

3 – La révolution sociale (le 4 août 1789)

Les troubles se répercutent en Province. Les villes sont gagnées par le mvt
municipal. Les intendants (représentants du roi) qui sont à la tête des
généralités se retirent. La structure administrative très centralisée est en train de
s’effondrer. Les électeurs se choisissent des équipes municipales à leur
convenance : élection sauvage.

Les campagnes sont gagnées par la Grande Peur. C’est le mouvement qui va
gagner la campagne. Phénomène de disette. Entretient un état de surexcitation et
des troubles de l’ordres public se multiplient (pillage de grains et de farine). Il y
a une sur- représentation de l’événement. Les gens ont surtout peur de ce qu’ils
entendent. Idée de bandes de brigands crée une peur collective qui va dégénérer
en micro - révoltes : les jacqueries  on entre ds château d’un seigneur, on met
le feu aux archives…on le pille…)

Cette inquiétude va déteindre sur Assée Constituante (seigneurs = nobles et


propriétaires fonciers = les bourgeois). Pour amener le calme, l’Assée vote ds la
nuit du 4 août l’abolition des droits féodaux et donc des privilèges. Après ce
premier travail, Assée décide de rédiger une Constitution et va adopter le 26
août la DDHC qui doit servir de préambule à la future Constitution.

La future Constitution…
 Un point est admis par TLM : celui de la séparation des pouvoirs,
prônée et imaginée par Montesquieu.
 Ce qui fait débat, c’est l’étendue du pouvoir royal. Derrière cette
question, il y a deux pbs techniques qui se posent.

 Question 1 : Le roi, titulaire du pvr exécutif, aura-t-il un droit de veto sur les
lois votées par le pouvoir législatif ?

 Question 2 : Le roi aura-t-il le pouvoir de nommer l’une des deux chambres


comme en Angleterre ou opte-on pour un pouvoir législatif exercé par une seule
chambre ?

En sept 1789, les Députés votent sur ces deux questions. Ils décident que les
partisans d’un pouvoir royal fort se situe à la Droite.
 A une majorité écrasante, les députés font le choix d’une chambre unique
élue par les citoyens.
 Après, il est décidé que sera retenu le principe du veto suspensif au profit du
roi ds le cadre de la pratique législative. Roi peut retarder dans le temps
l’application d’une loi qui ne lui plaît pas.

Le roi a laissé faire ms n’a tjs pas signé le décret du 4 août. Devant cette
passivité, ce refus passif, les meneurs organisent le 5 octobre une marche sur
Versailles. La foule s’embarque depuis Paris vers Versailles. Elle envahit le
château et contraint Louis XVI et la famille royale à venir s’installer à Paris aux
Palais des Tuileries. Evidemment, Louis XVI signe décret du 4 août. Plus grave,
il est l’otage physique du peuple de Paris. Il est encerclé par les émeutiers
parisiens. Le fossé s’élargit entre le peuple et le roi.

B) La rupture de l’Eglise catholique et de la révolution


1 – La confiscation des biens du clergé (2 nov 1789)

En Oct. 1789, Assée entreprend enfin de régler la question financière qui avait
justifié réunion des Etats Généraux. Il faut rembourser la dette public
considérable que les gvts de Louis XVI ont contracté pour financer la guerre
d’indépendance des Etats-Unis. Par conséquence, on vend ce qu’on a. Le 2 nov
1789, l’Assée décide que les biens du clergé sont mis à la disposition de la
Nation. C’est une confiscation arbitraire et générale.

Mais la Nation promet un échange et s’engage à une contrepartie. Nation


assurera la charge de l’entretien du clergé et des bâtiments de culte. Il était
matériellement impossible de vendre tout de suite cette masse énorme de biens.
(évaluée à plusieurs milliards de Livres)

En dec 1789, l’Assée ordonne l’émission d’un emprunt de 400 millions de


Livres divisés en titres de mille livres : les assignats. Les français sont amenés à
acheter ces titres. Emprunt avec intérêt de 5%. Français achètent assignats et
Nation les remboursera ensuite avec les intérêts.

Sept 1790, une nouvelle tranche d’assignats pour 800 millions de livres. Mais
cette deuxième tranche ne présente par d’intérêts.

Au départ titre d’emprunt, ensuite on s’échange des billets. Les Assées


révolutionnaires vont multiplier l’émission d’assignats, cause de la faillite
financière de la Révolution. Coût de la vie va monter prodigieusement.

Au plan politique, la vente des biens du clergé est une très bonne affaire. Ceux
qui vont se porter acquéreurs, ce sont les riches cad les bourgeois, les paysans
aisés (n’ont aucune envie d’une confiscation dc ont tout interet au niveau
régime). La constituant va susciter un mouvement de fidélité politique (en
décidant de la vente des biens des clergés) à son profit.

2 – La constitution civile du clergé

En votant la constitution civil du clergé les constituants pensent faire œuvre utile
en réorganisant l’église nationale le pb c ke cette constitution civile du clergé
contient des dispositions qui sont inacceptable pour les clerc d’abord parce
quelle touche a des éléments d’ordre spirituel ensuite par ce qu’elle ne tienne
pas compte du ???.

La constitution prévoit une rupture unilatérale du concordat de Bologne de 1516


entre François premier et le pape Léon X. Ce txt accordait un certain nbr de
prérogatives vis-à-vis de l’église il donnait le droit de nommer les prélats
Il est prévu que les évêques et les curés seront élus par les électeurs des districts
ou du département. L’institution canonique des évêques se fera désormais sans
aucune intervention du pape ce qui revient a rompre définitivement entre l’église
de France et le pape.

Malgré de tel mesure le pape ne réagit pas tout de suite mais dés l’été 1790 une
grande partie du clergé français proteste. Ainsi le 17 novembre 1790 l’assemblé
ordonne pour répondre à cet révolte que tous les prêtres doivent prêter serment à
ce que l’on va appelé le serment civique par lequel il jure soumission a la
constitution civile du clergé. Seul 7 prélats sur les 160 évêques et archevêque et
la moitié des prêtres obéissent. Lorsque Pie VI condamne enfin la constitution
civile du clergé en mars 1791 soit plus de 8 mois après.

La rupture est consommée entre le clergé français qui a prêté serment et le clergé
qui n’a pas prêté. On oppose dans ce schisme, le clergé jureur ou clergé
constitutionnel, au clergé réfractaire.

Cet épisode transforme la révolution en une sorte de guerre de religion, par là va


commencé un mouvement violent de déchristianisation, on massacre les
tympans des églises, on détériorent ce qui incarne le Christ.
Seconde conséquence cet épisode rejette historiquement l’église catholique de
France du côté de la contre révolution. C l’une des principales origines, qui
longtemps en France a opposé l’église et la république et surtout la gauche.

Cet épisode conduit Louis XVI a rompre définitivement avec la révolution, il


décide de ne pas céder car c’est un catholique convaincu, ainsi en juin 1791 la
famille royale parvient en s’enfuir des Tuileries en pleine nuit et met le cap sur
la ville de Varennes qui pense se mettre sous couvert de l’armé.

§2 la mise à l’écart du roi

A/ Le roi suspendu

1) Les conséquences de la fuite à Varenne

le 25 juin 1791 La famille royale est arrêté alors qu’elle s’enfuie. Le roi est
ramené a Paris, l’assemblé décrète la suspension du roi, elle le prive de
l’exercice du pouvoir exécutif. Le peuple et le roi sont en conflit. Dans
l’immédiat l’assemblé craint d’être débordé par le mouvement populaire
démocratique. Elle a peur également d’être débordé par l’intervention militaire
des souverains étrangers qui voit d’un mauvais œil ce qui arrive à Louis XVI.
C’est a ce moment la que commence à apparaître l’idée de république. L’onde de
choc provoqué par la chute du roi provoque une césure dans le front
révolutionnaire, il existe des divergences de vues entre les révolutionnaires
modérés et les avancés, certains désirent la république et la mort de louis XVI
d’autres veulent conserver Louis XVI.

En juillet 1791, le club des jacobins connaît une scission, ce club fondé en
1789 par des libéraux réunissait des patriotes aisés. Et bien ce club se vide des ¾
de ses membres qu’ils jugent trop timoré. Les ¾ vont fonder une structure
politique concurrente, le club des feuillants. Il devient le centre de ralliement de
l’aile la plus modéré, royaliste et constitutionnel. Désormais deux clubs vont
s’opposés le clubs démocrate, plus à gauche, qui est le club des jacobins
nouvelle formule qui va abrité Robespierre ; et le club des cordeliers avec Marat
et Danton.

Le 17 juillet 1791 les meneurs du club des cordeliers entraînent une


manifestation au champ de mars pour y déposer une pétition populaire
demandant la déchéance de Louis XVI. Ils sont attendu par un bataillon de garde
nationaux qui sur ordre de la municipalité de Paris ouvre le feu tuant plusieurs
dizaines de personne, c ce que l’on va appelé la fusillade du champ de mars.
Cette mort de partisans démocrates ordonné par la municipalité consacre alors
une nouvelle rupture entre la bourgeoisie feuillantiste et les démocrate. Les
feuillantiste veulent garder le roi pour faire tampon, et les démocrates quant à
eux veulent la mort du roi. Mais vu que la municipalité est composé de
bourgeois il y a rupture. Le 3 sept 1791 l’assemblé constituante adopte alors
le texte définitif de la constitution

2° La constitution du 3 sept 1791

Retouche après retouche la constitution de 1791 contient finalement deux points


faibles majeures qui vont rendre impossible une monarchie constitutionnelle
apaisée :

 Première faiblesse d’abord le droit de vote est restreint aux citoyens les
plus riches, cela veut dire que 3 millions d’électeurs sont écarté des
urnes, soit 3 millions de mécontent.
 La seconde Les différents pouvoirs sont constitutionnellement
séparés, il n’y a aucun travail conjoint possible entre l’exécutif et le
législatif. Les ministres ont ainsi a peine le droit de venir, et ne peuvent
parlé que sous certaines conditions. Tous les éléments de blocage sont
réunis. On parlera alors de la confrontation de deux méfiances.
Louis XVI ne peut faire autrement que d’accepter la constitution le 14 sept
1791. Aussitôt l’assemblé lui restitue l’exercice du pouvoir exécutif. Pour les
plus modéré, les feuillants, la révolution est terminée.

B/ Le roi déchu

1° de l’assemblé constituante à l’assemblé législative.

Les constituants se séparent le 30 sept 1791, des élections vont avoir lieu pour
les remplacé. Sur une proposition Robespierre il décide qu’aucun d’entre eux ne
siègera dans la future assemblé, ceci n’est pas bon pour la continuité du pouvoir.

L’assemblée législative prend ses fonctions pour deux ans, elle se compose de
745 députés. Qu’elle est la répartition de cet assemblée ?

A droite siège 364 députés tous inscrits au club des feuillants, ils sont
favorables à la monarchie constitutionnelle, comme le modèle anglais. Parmi
eux figure Lafayette, Duport, ou encore Barnave.

A gauche 136 députés issu du club des jacobins on les appellent les brissotin,
du nom de leur porte parole, Brissot (ce sont les futurs girondins).Il sont
admirateur de Rousseau et sont épris de liberté et d’égalité mais il se méfie
autant de l’agitation populaire que de la duplicité royale.

A l’extrême gauche siège quelques démocrates, ils sont favorables au SU et à


la république, il s’inspire des positions de Robespierre et du club des
cordeliers. La principale figue de l’extrême gauche est Lazare Carnot.

Au centre une masse de 345 députés qu’on appelle les Indépendants ou les
Impartiaux, ils sont indécis mais indispensable pour dégagés une majorité, il
s’allie d’abord aux feuillants puis aux brissotins ou jacobins.

Mais l’expression des urnes n’a pas calmé le besoin populaire de s’exprimé et
cela va mal car la conjoncture générale est mauvaise, la vie augmente, ce que
l’on appelle le petit peuple ne se sent pas représenté ni par les feuillants ni par
les jacobins. Il vont alors décidé de se faire entendre dans la rue, ainsi des
assemblées libre et spontanée se forme pour que chacun puisse s’exprimé.
Ainsi dans les quartiers populaires se créer le mouvement des sans culottes. C un
mouvement décalé qui agite ses idées sans limite autre que la fatigue. Il apparaît
au printemps 1792, il recrute dans le petit peuple des artisans, des boutiquiers,
ou des petits patrons. Ce mouvement va être l’animateur des grandes émeutes
des années 1792 et 1793 qui ont décidé du sort politique de la France.
2° La fin de la monarchie

En novembre 1791 Louis XVI s’entoure de ministre soutenu par les feuillants.
Ces ministres désirent poursuivre une politique étrangère pacifique. En effet les
souverains extérieurs peuvent aidé Louis XVI a assouvir son pouvoir. Léopold II
et le roi de Prusse rédigent une déclaration commune par laquelle ils appellent
tous les monarques d’Europe à rétablir l’autorité de Louis XI. Dans cette affaire
le roi d’Angleterre est hostile à toute intervention, il existe un risk de guerre
mais il est théorique.

En France certains souhaitent cette guerre, - d’abord le roi car il pense qu’une
intervention étrangère aura raison de l’armé française et lui permettra de
reprendre le pouvoir. - La gauche jacobine souhaite également la guerre car elle
pense qu’un conflit forcera le roi à se démasquer. - Robespierre à l’extrême
gauche est la seul à émettre des réserves, son raisonnement est le suivant, si la
guerre est perdue s’en est fini de la révolution, en revanche si la guerre est gagné
il y aura un risque de dictature porté par le général vainqueur. Sans le savoir
Robespierre prédit ce qui va ce passé avec Napoléon Bonaparte.

Au début de 1792 le parti de la guerre devient majoritaire à l’assemblée


législative, le jacobin Brissot c’est entendu avec Lafayette, ils font cause
commune et sont favorable à la guerre. En fait il s’agit d’un accord plein
d’arrière pensé.

 Pour les Brissotins la guerre va neutraliser le pouvoir royal.


 Pour les feuillants, le conflit va consolidé le roi et écarté les jacobins.

Ce calcul va précipiter la France dans la guerre, ainsi le 20 Avril 1792 sous


proposition du roi l’assemblé vote à la quasi unanimité la déclaration de
guerre à l’Autriche. Aussitôt la Prusse s’engage aussitôt au coté de l’Autriche.
La guerre commence par une série de revers pour la France, très vite la route
vers Paris est dégagée pour les troupes ennemies. Un décret est voté qui prévoit
la concentration de 20 000 gardes nationaux dans la ville de Soisson pour
couvrir Paris. Le roi oppose son veto constitutionnel prévu la constitution de 91.
L’émeute est immédiate dans le Paris populaire. Les brissotins donnent alors
leur accord pour des manifestations dont le but est selon eux de ramener roi a la
raison et non pas de le renverser. Le problème c ke le 20 juin 1792 un cortège
armé envahi les tuileries après avoir envahi l’assemblé. Le trône était encore
debout mais le peuple s’y était assis. Les brissotins se rencontre que l’émeute
leur échappe. C donc une nouvelle rupture, a la fin du moins de juillet, entre les
brissotin bourgeois et les jacobins démocratique.
Le 10 Août 1792 c le coup de force, les émeutiers s’installe à l’hôtel de ville et
constitue ce que l’on va appelé une commune insurrectionnelle, ils vont se
proclamé municipalité de Paris, ils se considèrent comme un mini
gouvernement, un quartier général. L’assaut va être lancé contre les tuileries,
Louis XVI se réfugie à l’assemblé. L’assemblé va agir sous la pression de la
rue : premier décret suspension, le second SU, troisième l’élection d’une
convention nationale, c'est à dire une nouvelle assemblé constituante.

A partir de là c la commune de Paris, ce gouvernement municipal


insurrectionnel qui domine la situation. Ainsi ceux que l’on va appelé « les
ennemis de la révolution » sont pourchassé, arrêté ou massacré. « On parlera
des massacres de septembre » (92).

Et la miracle !!!!!!!! l’assemblée législative se sépare le 20 septembre 1792, le


même jour sur les hauteurs du Nord est de la France, l’armée française arrête
les Prussiens à Valmy

Section II : les fondements du nouveau régime

Entre le 17 juin 1789 et le 20 sept 1792, la France vit sous un nv régime dont la
forme politique est la monarchie.

Le décret du 4 août 1789 sur l’abolition des privilèges et des droits féodaux, La
DDHC du 26 août 1789, et la constitution du 3 sept 91 font de
l’individualisme la clef de voûte du nouveau régime

§ 1 : La clef de voûte de l’ancien régime, l’individualisme

A/ le postulat philosophique et politique.

Dès les premiers mots de la DDHC, il apparaît que l’homme serait un être
naturellement bon. Dans cette optique il est logique de déclarer les droits
naturels de l’homme inaliénable, imprescriptible et sacré de l’homme. Ces
droits sont antérieurs et supérieures à la société, cela veut dire que c à la société
de les respecter, et non pas à l’homme de les négociés. Ce postulat individualiste
prend position sur le but de la société humaine, le but de toute association
politique est la conservation des droits imprescriptibles de l’homme, autrement
dit le bonheur humain. Le nouveau régime rejette tout ce qui ce faisait avant ou
l’homme seul n’était rien, il devait faire partie d’un corps ou d’un ordre. Dans
ces conditions tout groupement, toute structure qui prétendrait s’intercaler dans
les relations entre citoyen porterait atteinte aux principes individuels. Cette
approche va avoir des impacts économiques

B/ l’individualisme en matière économique et sociale.

1) le droit de propriété

Dans l’article 2 de la DDHC sont cité dans l’ordre : liberté, propriété, sûreté,
et résistance à l’oppression. Ce positionnement de la propriété traduit une
nouvelle manifestation des conceptions individualiste du texte. Alors non
seulement la propriété est élevée aux rend de droits naturel, mais la déclaration
revient sur la question dans l’article 17 qui en fait un droit inviolable et sacré.
On retrouve la conception bourgeoise.

2) La liberté du travail

Le décret Dallard permet à n’importe quel citoyen d’adhérer à n’importe quel


métier. Mais l’assemblée se méfie des groupements de types syndicaliste qui
pourrait gêné l’activité économique, ainsi la loi du 14 juin 1791, c la loi
Chapelier qui va proposé cette loi. Elle interdit toute association
professionnelle, elle interdit toujours les actions collectives. IL faudra
attendre la loi de 1884 pour que le syndicalisme soit autorisé en France. Cette
loi énonce que le contrat de travail est une affaire privé, nul ne groupement ne
peut s’immiscé dans ce rapport.

§ 2 la condamnation des privilèges

Elle repose sur un double refus, un refus de l’arbitraire et des monopoles

A/ Le refus de l’arbitraire

1- en matière pénal

La loi doit être égal pour tous, soit qu’elle protège soit qu’elle punisse,
formule tirée de l’article 6 de la DDHC, c le contre pied des régimes de
l’ancien régime en matière pénal. Il va falloir garantir les citoyens contre
l’arbitraire, arrestation, condamnation. C le sens de l’article 7. Nul homme ne
peut être accusé ou détenu que dans les cas déterminé par la loi, c'est à dire non
rétroactivité de la loi. Second principe de l’article 7 c le principe de la
présomption d’innocence, c'est à dire que ce n’est pas à l’accusé de prouvé son
innocence mais l’inverse. Il y a l’idée que le citoyen qui obéit aux lois et ne nuit
pas à autrui à droit à la tranquillité, la sûreté. La loi n’a le droit de défendre que
les actions nuisibles à la société.

2- En matière fiscale

Le décret du 4 août 1789 égalité fiscale. Répartition égale de l’impôt librement


consenti par les citoyens ou leur représentant, article 4 de la DDHC. Bien
entendu répartition égale ne signifie pas contribution égale. Ainsi, dans l’article
16 de la DDHC, il est bien admis de tenir compte des facultés contributives de
chacun. C de ce texte là que vient le caractère proportionnel de l’impôt. Chacun
paie le même pourcentage du revenu imposé. Alors on a cherché les raisons de
l’intérêt et on y trouve l’influence anglo-saxonne car lors de la guerre
d’indépendance des USA, les américains s’était rebellé contre l’occupant qui
voulait les taxés sans leur consentement. C pour cela que l’on a voulu faire
consentir l’impôt

B/ le refus des monopoles.

1) la liberté d’opinion

D’abord c la liberté de pensé, article 10 de la DDHC, liberté de pensé pourvu


que cela ne trouble pas l’ordre publique, c aussi la liberté de parlé, écrire,
imprimé. (article 11) Au delà des txt c a partir de 1789 que tout les moyens
d’expression politique vont échapper à toute forme de contrôle policier

2° La liberté de conscience.

Il s’agit ici de mettre un terme au monopole de l’église catholique, nul ne doit


être inquiété pour ses opinions, même religieuses (article 10) cette
reconnaissance de liberté implique évidemment une certaine laïcisation de
l’état. Ce la veut dire d’abord que l’état ne peut plus imposé a tout les citoyens
la loi de l’église catholique a partir du moment ou chaque citoyen est libre de ne
pas être catholique. Ainsi l’assemblée le 20 sept 1792 l’assemblé vote deux
mesures :
Première le divorce au nom de la liberté individuelle, il devient contrat
de droit civil qui peut donc être rompu comme n’importe quel contrat de droit
civil, il n’est plus un sacrement religieux.
Seconde mesure la laïcisation générale de l’état civil, qui autrefois
était tenu par les curé. Désormais les naissances les mariages et les décès sont
constaté par des officiers d’état civil installé ds chaque municipalité.

3°L’égale admissibilité aux emplois publique.


Déjà le décret du 4 août proclamé la possibilité d’entrer ds tous les emplois
civiles et militaires (art 11) Et bien la encore la déclaration des droits de
l’homme reprend cet aspect en précisant que les fonctions ne doivent être
attribué aux citoyens que selon leur capacité et sans autre distinction que
celle de leur vertu et de leur talent (article 6) cette précision ns éclaire
comment les rédacteurs conçoivent l’égalité civile. Cette notion d’égalité civile
n’à rien avoir avec un égalitarisme social. En effet pour eux les hommes non pas
les mêmes qualités intellectuelles, physiques, ou morales et la société doit en
tenir compte. La proclamation de ces libertés n’a de sens que si sont instaurées
des garanties à ces libertés. Ce sera fait par l’instauration d’un droit publique
nouveau

§ 3 La proclamation d’un droit publique nouveau

A/ La garantie des libertés individuelles

1) la souveraineté nationale

L’influence de Rousseau est omniprésente, en effet de la contrat social de 1762


demande au citoyen de remettre sa liberté aux mains de l’état pour que l’état
l’exerce en son nom, en effet d’après Rousseau seul la loi, expression de la
volonté générale du peuple souverain, peut garantir les droits individuels. Ces
principes se retrouvent mot pour mot dans la DDHC (art 3) le principe de
souveraineté réside dans la nation, nul corps nul individu ne peut exercé
d’autorité qui n’en n’émane expressément, l’ensemble des citoyens compose
la nation souveraine. Mais la nation dans la perspective rousseauiste est une
entité abstraite, c une collectivité invisible et perpétuelle. La loi est l’expression
de la volonté générale, la VG vient de la nation, la boucle est bouclée. La
volonté générale c la garantie suprême contre l’arbitraire, elle s’incarne dans la
loi, la loi est donc la meilleur garantie de la liberté.

2) La séparation des pouvoirs

La constitution de 91 a établi une stricte séparation des pouvoirs mais le principe


lui-même de la séparation des pouvoirs est bidon [ car dans son art 16 la DDHC
énoncé que toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assuré, n’y
la séparation des pouvoirs, n’a point de constitution.]

B/ L’instauration d’une démocratie censitaire

1/ La simplification administrative.
L’assemblée constituante réalise l’une des réformes des plus vivement souhaité,
c l’abolition de la multitude de circonscription que l’ancien régime n’a jamais
réussi a simplifié. En 1789 on fait table rase du passé et toute l’organisation
administrative est reconstruite a partir d’une nouvelle circonscription territoriale
nouvelle, uniforme, c le département.

Les départements sont créé par un décret du 15 janvier 1790, à l’époque on en


compte 83. Ce département est administré par une assemblée élu à la tête de
laquelle est placé un collège exécutif lui aussi élu que l’on va appeler le
directoire. Le département est divisé en district, divisé en canton, divisé en
commune.

Avec ce nouveau découpage tous les particularismes locaux sont effacés car la
nouvelle structure administrative est appliquée à tout le territoire national. Cette
uniformisation est accueillie avec enthousiasme dans les provinces, enfin de la
simplicité et de la clarté. En plus les constituants généralisent le principe électif
pour la désignation de tous les représentants de l’autorité publique, cela signifie
que seront élu les hommes placés à la tête des collectivités publiques, mais ce
principe va se vérifier aussi pour les fonctionnaires des administrations locales
qui sont eux aussi élus. Cela se vérifie aussi pour les juges, les évêques et curés
(constitution civile du clergé)

Il est ainsi mis en place une administration décentralisé, et municipalisé sur


laquelle le pouvoir central n’a aucune prise. Cette administration est soumise à
une démocratie censitaire.

2/ les limites de la liberté politique

Pour les hommes de 1789 qui ont fait la révolution (bourgeois, homme d’affaire)
la gestion des affaires publiques supposent à la fois une solide instruction et
une aisance matérielle garantie de l’indépendance morale. Pour eux le peuple
est envieux et ignorant, il est porté aux excès et constituent une proie facile pour
les extrêmistes qu’il soit démagogue ou réactionnaire. Malgré la position de
certaines personnes comme Robespierre seul des personnes aisées peuvent
participer aux élections publiques.

Ainsi en 1789 les citoyens sont répartis en 4 catégories, on distingue d’abord les
citoyens passifs, ils sont privée du droit de vote et écarté de la vie publique. Ce
sont ceux qui ne paient pas l’impôt requis pour être citoyen actif, ainsi que tous
les domestiques, car ils sont jugés trop dépendants de leurs maîtres. Au total cela
représent environ 3 millions de personnes.
Les citoyens actifs, ce sont ceux qui paient l’impôt direct pour une valeur au
moins égal à trois francs or, environ. Mais en plus de cela il faut être un homme
et avoir au moins 25 ans. Ces citoyens actifs se réunissent en assemblée primaire
pour élire d’une part les municipalités, et d’autre part pour élire les électeurs,
troisième catégorie de citoyen.

Les électeurs sont 50 000 au niveau national, ils sont élus par les citoyens actifs
parmi ceux qui paient l’impôt direct de 10 francs or. Les électeurs se réunissent
en assemblée électorale du département pour élire l’évêque, les curés, les juges,
les administrateurs du département et du district et enfin les députés.

Pour être député il faut être éligible pour cela ils doivent être propriétaire foncier
et payer un impôt direct au moins égal à 5O francs or.

Ce system est un system relativement démocratique car il confère un droit de


vote à la toute petite bourgeoisie mais aussi au peuple aisé.

En conclusion de ce chapitre on peut dire que le chemin accompli est immense,


car les assemblées qui ce sont succéder surtout la constituante on jeter les bases
d’un régime très éloigné du précédent. Toutefois les historiens ont noté un
certains nombres de lacune, par exemple l’esclavage colonial, il n’est pas aboli
malgré les efforts en ce sens de Sieyès ou Mirabeau ou encore Condorcet. La
DDHC ne mentionne pas la liberté d’association au nom de l’individualisme
qu’elle défend. En tout cas lorsque le 20 sept 1792 l’assemblée législative laisse
place à la convention et bien le contexte politique a bien changé, le 21
septembre 1792 la monarchie est abolie.

Chapitre 2 : La première république 1792  1799

C donc le 20 septembre 92 la convention est mise en place elle a deux mission :

Établir une nouvelle constitution


Exercé toute la souveraineté de l’état et gouverné la France

La convention est une assemblée dotée de tous les pouvoirs, dès le départ sa
situation est très fragile, d’abord la révolution reste menacé par la guerre de
coalition européenne. A l’intérieur la révolution est menacé par les forces contre
révolutionnaires où se mêlent les royalistes et les catholiques. Mais le régime
républicain est surtout fragile parce qu’il résulte d’un coup de force, on peut
considérer que le régime de la première république est viciée sur ses bases, la
convention va en effet connaître une série de tention interne, de prises de
pouvoir illégal qui vont orienter la convention dans des directions très
différentes. Parfois la convention penche vers des excès ultra révolutionnaire,
d’autres fois elle sera menacé par la restauration monarchique. La république est
en plein zigzag, en 1795 la convention laisse la place au directoire par un
nouveau coup de force en 1795 contre les royaliste destiné à sauvé la république,
le directoire va duré 4 ans , 1795  1799 c l’occasion pour le général Bonaparte
de montrer ses talents pour s’emparer du pouvoir, ce sera le coup d’état du 18
brumaire an 8, soit le 9 novembre 1799.

Section I la convention 1792  1795

La vie politique de la convention est animée par trois forces principales dont la
domination épisodique donnera à l’assemblée son évolution historique.
D’une part les fameux brissotin qui sont l’ancienne gauche de l’assemblée
législative, rejeté sur la droite par à coup, se font désormais appelé les girondins,
ce sera la droite de la convention.
A l’autre bout les Montagnards, car il siège sur les bancs les plus élevés.
Au milieu une masse de député indécis que l’on appelle le Centre ou la Plaine,
ou encore le marais. Qui soutient d’abord les girondins, puis la plaine soutien les
montagnard et pour finir ce marais va dominer tout seul la période de la
convention

§ I La phase girondine de la convention Octobre 1792  Juin 1793

A/ La composition de la convention

1/ Une base électoral faible.

Depuis le 10 août 1992 le sort de la France est entre les mains de la


commune de paris (mini gouvernement insurrectionnel) l’ambiance survolté ui
règne a paris influe les départements, les provinces et rejaillir sur les élections de
la convention qui ont lieu en deux temps :

Le 26 août 1992 les assemblées primaires se réunissent pour élire les


électeurs
Le 2 sept 1992 les électeurs désignent les députés que l’on va appelé les
« conventionnels »
A l’époque les élections se déroulent dans un tel climat de peur que seul 10%
des électeurs s’expriment soit 700 000 personnes sur une population de 7
Millions de votants potentiels. Ils sont élus par 10% du corps électoral, mais
10% de personnes mobilisé et informé. Sur les 760 personnes élux tous sont des
bourgeois, on retrouve 77 anciens membres de la constituantes et 186 anciens
députés de la législative. Pour la première fois ce fait jour un phénomène
nouveau, on revoit élu des têtes qui ont déjà oeuvré par le passé. 200 Girondins,
160 Montagnard, et une majorité de près de 400 membres de la plaine. Qu’es qui
sur le fond différencie ces conventionnels.

2/ Les forces en présence.

Il faut comprendre que les élus à la convention ne seront séparés ni par des
oppositions sociales, ni par des oppositions doctrinales. Tous sont des
révolutionnaires convaincus issus du même milieu bourgeois, sur le plan social
même milieu, sur le plan doctrinal tous des révolutionnaires.

Les ruptures viendront de rivalité de personne plutôt que de vraies


divergences de convictions.

Les Girondins représentent l’esprit de la bourgeoisie éclairé, leur base électorale


sont les assemblées départementales de provinces. Ils redoutent la commune de
Paris, son aspect dictatorial et imprévisible. Ces girondins sont plus des esprits
cultivés que des hommes d’action. Ils souhaitent la république mais pas
n’importe laquelle, ils souhaitent une république de notable respectueuse du
libéralisme économique. Ils ne sont pas proches pour résumé des aspirations
populaires. Ils vont défendre les intérêts des possédants.

Les Montagnards s’appuient eux sur le mouvement parisien, toutes les grandes
figures de la montagne sont des élus de Paris, Robespierre, Danton, Marat,
Camille Desmoulins et même le Duc d’Orléans qui est le chef de la branche
cadette des Bourbons qui se fait élire sous le pseudonyme de Phillipe-Egalité.
Ces Montagnards trouve l’unité dans le partage de conviction commune, ils
assument et acceptent la logique révolutionnaire avec ces excès, pour eux pour
que la révolution triomphe il faudra peut être recourir à l’illégalité voir à la
dictature. Ensuite ils sont partisans du poids déterminant de Paris dans la
conduite de la révolution. Ainsi les 24 députés que paris envoie à la convention
sont tous Montagnard. Les Montagnard sont d’avantage propre du petit peuple,
Ils sont près à prendre des mesures économiques autoritaires inspiré par un
esprit égalitaire.

La majorité, la Plaine, incarne la continuité de l’esprit de 1789, elle est plus


proche des girondins quand il s’agit de défendre la propriété, et la liberté. Mais
lorsque il s’agira de faire front pour s’opposer à la contre révolution, la Plaine
soutiendra les mesures exceptionnelles des Montagnards.

Cette première phase de la convention se caractérise par un duel arbitrer par la


Plaine entre Girondins et Montagnards.

B/ Le conflit entre la Gironde et la Montagne.

Trois questions vont diviser girondins et montagnards.

1/ la première source de conflit : le rôle de Paris dans la révolution

Le 21 septembre 1792 la convention aboli la monarchie, elle ne proclame


pourtant pas officiellement la république, elle se borne le 22 septembre a décidé
que les actes officiels seront daté « de l’An I de la République »

Le 23 septembre, les girondins ont un problème c lui de la protection de


l’assemblée, ils veulent une protection avec des soldats indépendants des
mouvements parisiens. Soit la convention a les moyens de sa liberté, soit elle
sera l’otage des émeutiers de Paris comme l’avait été Louis XVI en son temps.
Les girondins proposent donc de voter la création d’une garde de 500 individus
venus des provinces françaises. Derrière cela, c belle et bien la question du rôle
moteur de Paris qui est posé. Aussitôt Danton et Robespierre organise la riposte.
Non seulement les députés rejettent la proposition de créer cette garde, et votent
un décret proclamant la République comme une et indivisible, le 25 septembre
1792. Le stratagème girondin pour écarter paris vient d’échouer,

2/ La seconde source de conflit, le sort du roi

Les Montagnards veulent la mort de Louis XVI, car pour eux elle est nécessaire,
en effet c’est un symbole nécessaire pour fondé directement la république. A une
très faible majorité la convention vote la mort de Louis XVI le 19 janvier 1793
et sera exécuté le 21.

Les girondins n’ont pas fait bloc, ils se sont divisé, certains comme Condorcet
on refusé de voté la mort du roi préférant la réclusion, d’autres on voté la mort
avec sursis, d’autres la mort pur et simple. Tous les Montagnards ont voté la
mort du roi y compris son neveu Phillipe-Egalité.
Cette gironde n’a pas été capable de s’accorder sur un sujet aussi grave, mais
surtout ils vont désormais encourir le reproche terrible d’avoir essayer de sauver
le roi.

3/ la troisième source de conflit : les difficultés militaires


La France gagne à Valmy en sept 92, cela sonne comme une véritable victoire
pour les girondins. Ce sont eux en effet qui en Avril 1792 alors qu’on les
qualifier encore de Brissotin qui ont voulu la guerre. C’est aussi une victoire
pour les girondins car les généraux eux aussi sont girondins.

A partir de janvier 1793 la situation commence à se retourner en défaveur de la


France, presque toute l’Europe monarchique déclare la guerre à la jeune
république française. De janvier à avril, les français sont chassés de Belgique et
de Rhénanie. En février 1793 la convention décrète la mobilisation de 300 000
hommes pour défendre les frontières. Cette mobilisation de civil est très
impopulaire en particulier dans l’ouest de la France qui avait déjà très mal vécu
la confiscation des biens du clergé et la persécution des prêtres réfractaires. La
bas c l’insurrection en particulier dans une région qui est la Vendée, on parlera
de la Guerre de Vendée. Ces insurgés viennent de Vendée de l’Anjou, la
Bretagne, le Maine et même du sud de la Normandie. C’est une guerre civile
populaire qui rassemble des paysans et des nobles, hostile à la révolution.

Ajouté aux défaites militaires, cet épisode achève de discréditer les girondins. Ils
ne vont pas tarder à perdre la majorité à la convention.

C/ La chute des girondins.

Cette chute s’effectue en deux temps.

1/ La première Terreur. (Mars  Avril 1793)

L’agitation gronde dans le petit peuple de Paris, la situation financière de la


France est absolument catastrophique, en effet les impôts ne rentrent plus, les
assignats continuent de perdre de la valeur, et pour couronner le tout les prix
flambent. Les salaires bien sur ne suivent pas d’où d’important mécontentement.
Face à cette situation explosive la convention prend une série de mesure
d’exception, les Montagnards y sont bien sur favorable, alors que les girondins y
sont hostiles. Cet ensemble de mesure est qualifié de première Terreur.

Cet ensemble de mesure regroupe d’abord l’envoie de conventionnel dans


chaque département pour assurer la levé de 300 000 hommes, bretons compris.
Création du Tribuanl révolutionnaire pour jugé les suspects. Danton a
l’occasion du vote permettant l’instauration du tribunal révolutionnaire.:
« soyons terrible pour dispenser le peuple de l’être »
Création des comité révolutionnaire dans chaque commune chargé de
surveiller les contre révolutionnaire.
Création du Comité de Salut Publique composé de 9 membres élus par la
convention et chargé de contrôler l’action des ministres.
Envoie de 63 représentants de la convention auprès des armées de la
république, pour réveiller les généraux.

Dernière mesure autoritaire : est décrété le blocage des prix des grains et des
farines.

2/ Le soulèvement parisien contre la gironde (Mai  Juin


1793)

La gironde tente de s’opposer aux dérapages de la convention en consacrant ses


attaques sur la commune de Paris. Pour les girondins c’est encore est toujours là
que se situe les racines du mal qui rongent inexorablement la révolution. Alors
sur proposition d’un girondin une commission des 12 est nommé, sa mission est
d’enquêter sur les actes de la commune de Paris, de plus en province et plus
précisément à Bordeaux, Marseille, et Lyon les girondins s’allient avec les
contre révolutionnaires, et s’emparent du pouvoir local (commune, district,
département) A paris les sans culottes préparent la riposte. Ainsi le 31 les sans
culottes encerclent la convention et font part de leurs exigences. Leurs exigences
sont les suivantes :

Arrestation des députés girondins qui ont voulu la sauvegarde de Louis


XVI
Dissolution de la commission des 12
Création d’une armée de sans culottes chargé de poursuivre les suspects.
Etablissement d’une taxe sur les riches.

La convention ne vote que la dissolution de la commission des 12, la foule est


dispersé, l’émeute n’a rencontré qu’un demi succès. Mais ce 31 mai aura servi
de répétition générale à l’assaut final contre les girondins, celui-ci arrive deux
jours après, le 2 juin 1793. Les meneurs décident d’opérer un dimanche car cela
permet d’enrôler des ouvriers au repos. 80 000 hommes bloque les tuileries où
c’est installé la convention. Ils exigent l’arrestation de 29 députés girondins et
de deux ministres. Alors la convention tente une ultime manœuvre et sort alors
en groupe devant les émeutiers. Quelques députés parmi Robespierre et Marat
reste assis sur leurs bancs. Dans la cour le chef des insurgés ne se démontent pas
du tout, au contraire, et demande à ses hommes de se préparer à tirer. Terroriser
les députés rentrent en catastrophe dans l’assemblée et votent l’arrestation des
29 députés et des 2 ministres. Certains parviennent à s’enfuire mais l’immense
majorité est massacré à la fin de l’année. Cet épisode revêt une très grande
importance historique, pour la première fois dans l’histoire de la révolution, un
insurrection a été dirigé contre la représentation nationale issu de l’élection.
Le régime représentatif ce jou là en prend un sacré coup. Les parisiens pensent
dès lors qu’ils peuvent faire plier l’assemblée au fusil.

L’assemblée est toujours la mais purger des girondins, il ne reste plus que la
Plaine et les Montagnards qui auront désormais la majorité à la convention avec
l’appui de la Plaine.

§ 2 : La phase Montagnarde de la convention (juin 1793  juillet 1794)

A/ La constitution du 4 juin 1793 (constitution Montagnarde)

1/ une constitution démocratique

La constitution de 1793 a été écrite dans une période très troublé tout en ayant
vocation à régir une situation politique normale. C’est une constitution écrite par
un Montagnard. Elle est voté le 4 juin et ratifié en Juillet par référendum à une
grande majorité (2M/ 11 000). C’est une constitution plus démocratique que
celle de 91, la volonté de se rapprocher du peuple se retrouve dans le
vocabulaire utilisé, en effet le point de départ est « la souveraineté du peuple » et
non de la nation, notion trop abstraite. La souveraineté du peuple s’exprime
d’abord dans le SU des mâles de 21 ans ou plus. Il n’empêche que le suffrage
n’est plus censitaire et non seulement le suffrage n’est plus censitaire mais en
plus de cela il est direct, c'est à dire qu’il désigne sans intermédiaire les députés
pour un 1 an. Les citoyens dispose aussi du droit de pétition, et du droit à
l’insurrection lorsque le gouvernement viole les droits du peuple. Le pouvoir
législatif repose sur une assemblée unique dont les décisions peuvent être
soumise à une ratification populaire par la voie du référendum législatif.
Autrement dit le peuple souverain peut à la fois désigné ses représentants et
contrôler à chaque instant son action. Le pouvoir législatif est donc subordonner
au peuple, second élément, le pouvoir exécutif est subalterne et prend la forme
d’un conseil de 24 membres. Ce texte montagnard ne l’appliqueront pas car les
si principes démocratiques se mettent en place adieu les Montagnards.

2/ Une constitution inappliqué

La convention vote la constitution mais on suspend aussitôt l’application jusqu’à


la paix. Ce texte parce qu’il reste théorique il va susciter une sorte de mystique
chez les historiens. Pour beaucoup d’historien la constitution de 1793 restera
comme le modèle parfait de la constitution républicaine. On a parfois parlé
d’évangile de la démocratie. Tout au long du XIXème la constitution du 4 juin
1793 va RAYONNER comme un véritable phare au service de la république.
Pour les hommes de 1789 attachés aux principes démocratiques, cette
constitution qui vient d’être voté est au fond un aboutissement, ils ont en fin leur
constitution 4ans après les évènements de 89. Au lieu d’appliquer ce texte la
convention fait le choix d’un gouvernement révolutionnaire efficace, fort, dont
le véritable but et d’asseoir définitivement la victoire des Montagnards sur la
révolution, le régime sombre peu à peu dans la dictature.

B/ La dictature Montagnarde.

1/ La domination du comité de Salut Publique (Juillet 93 –


Avril 94)

2/ La domination de Robespierre

3/ La chute de Robespierre

MANK PLEIN DE COUR

c/ le pourvoir législatif morceler

la procédure de création des lois est diviser en 4 phases, soit en 4 assemblées.


L’initiative des lois appartient au premier consul c'est à dire à Bonaparte, son
projet est alors étudier et rédiger par une assemblée appelée conseil d’état dont il
nomme les membres et préside les séances. Ce conseil d’état est la résurrection
du conseil d’état du roi sous la monarchie. Le projet de loi une fois élaboré par
le conseil d’état est soumis a une seconde assemblé appelé tribunat qui est la
seconde assemblée composé de 100 tribuns. Le tribunat délibère et il conclu ses
délibérations par un vote favorable ou défavorable au texte. Mais ce vote n’est
qu’un vœu. Au final que le tribunat soit favorable ou pas le texte est soumis à la
troisième assemblée, le corps législatif. Il est composé de 300 législateurs qui
ont pour rôle d’écouter les conseillers d’état et les tribuns. Le corps législatif
doivent écouter en silence ils ne peuvent prendre part à la discussion, et il n’a
d’autre choix que d’accepter ou de refuser le projet par vote à bulletin secret. Ils
ne peuvent donc pas amender le projet de loi ni le discuter. Ce corps législatif
sera donc surnommer le corps des muets. Au plan des principes deux voies sont
possible, soit le projet est refuser par le corps législatif et la procédure s’arrêt
c'est à dire qu’il faudra reprendre le texte et donc suivre à nouveau toutes les
étapes ; soit le projet est accepter et alors le premier consul à le choix, il a deux
options, il peut promulguer directement la loi mais aussi la renvoyer pour juger
de sa constitutionnalité devant la quatrième assemblé appeler sénat. Les projets
refuser sont rares. Le sénat apparaît ici comme la pièce maîtresse du dispositif
constitutionnel car ce sénat a plusieurs fonctions, d’abord il juge de la
constitutionnalité des lois, mais aussi parce qu’il nomme les consuls, c le sénat
qui nomme les consuls pour 10 ans. Il nomme aussi les tribuns ainsi que les
législateur, c'est à dire les membres du conseil législatif. Bonaparte face à un tel
pouvoir n’ pas voulu que la constitution du sénat lui échappe, aussi il va donner
son accord aux deux nouveaux consul Cambacérès et Lebrun de désigner les
premiers sénateurs qui seront au nombre de 31. Ces 31 sénateurs vont se coopter
c'est à dire qu’ils vont se réunir pour s’élargir d’abord à 60 puis à 80. Donc
toutes les assemblées sont composé directement ou non par Bonaparte. Ns
sommes donc en présence d’une parodie de système parlementaire puisque en
plus d’être morceler le pouvoir législatif est dépendant du pouvoir exécutif.

d/ Le pouvoir exécutif accaparé.

Le pouvoir exécutif est confié à trois consuls nommés par le sénat pour 10 ans et
rééligible. Le problème c que les trois premiers consuls (Bonaparte,
Cambacérès, et Lebrun) sont nommé par la constitution. En fait l’essentiel du
pouvoir est confié entre les mains du premier consul, c lui qui nomme les
ministres, les fonctionnaires, les membres du conseil d’état. Il nomme aussi les
magistrats à l’exception des juges de paix élu pour trois ans dans les cantons, à
l’exception aussi des juges du Tribunal de cassation qui sont nommé à vie par le
sénat. De plus le premier consul à l’initiative des lois et c lui qui les
promulguent, il a en outre le pouvoir de faire des règlements pour assurer
l’application des lois. Sur le plan symbolique Napoléon s’installe aux Tuileries,
ancienne résidence royale. Au final Bonaparte est un souverain qui cache encore
son nom. Il conçoit vraiment son rôle comme un protecteur du peuple français.
Il observe que ce peuple reste marqué par des siècles de monarchie. Au fond la
vision des choses de Bonaparte est simple pour faire respecter les lois qui sont la
garantie des libertés conquises à la révolution il faut un homme fort et
incontesté. Pour aller au bout de cette logique des institutions sur mesure ne
suffisent pas.

2/ La mise au pas du personnel politique

D’abord cette volonté d’assurer sa prééminence sur le personnel politique va


apparaître dans la nomination des consuls et des ministres, et aussi dans
l’élimination des opposants

a/ Le choix des consuls et des ministres

Bonaparte veut aboutir à la réconciliation nationale en ralliant à sa cause l’esprit


révolutionnaire modéré et l’esprit royaliste éclairé. Cette volonté de
réconciliation nationale va se traduire dans le choix des consuls. Cambacérès est
un ancien jacobin régicide mais assagit. Lebrun lui est un royaliste rallier à la
révolution. Il a acquis la réputation d’un juriste compétent et ouvert, c’est un
ancien constituant incarcéré en 92 puis libérer par les thermidoriens. C’est un
connaisseur de l’administration royale. Sa place de troisième consul est très
symbolique car dans l’œuvre de conciliation qu’il veut poursuivre il veut faire
prédominer la tendance révolutionnaire, c pourquoi il est en troisième position
derrière Cambacérès

Talleyrand et Fouchet garde leur portefeuille ministériel qu’ils avaient à la fin du


directoire. Carnot est ministre de la guerre et Gaudin devient ministre des
finances. Cette volonté de mêler le personnel politique se retrouve au sein des
assemblées. Au conseil d’état tout d’abord les cinq sections de ce dernier sont
présidées par un personnel politique qui va mêler feuillants, girondins, et
proches de Bonaparte.

Au tribunat ont été placé un certain nombre de philosophe et de libéraux animé


de l’esprit critique, notamment Jean Baptiste Say, qui est un économiste libérale.
Mais aussi Benjamin Constant écrivain politique.

Le corps législatif sur trois cents membres, 277 proviennent des assemblées
révolutionnaires.

Il y a tout de même a tout ce haut personnel politique qui trouve son unité dans
la docilité qu’il fait preuve à l’égard du premier consul. Certains ne vont pas
supporter le pouvoir personnel de Bonaparte, ainsi le ministre Carnot
républicain sincère finira par démissionner, il ne supporte pas la dérive
Bonapartiste.

b/ La liquidation des oppositions

Bonaparte fait liquider les jacobins, pour cela il exagère la menace jacobine.
Pour préparer l’avenir il ordonne en 1800 quelques exécutions de jacobins pour
valeur d’exemple. En réalité rien ne prouve que les quelques meneurs mis hors
d’état de nuire serait vraiment passer à l’acte. Mais sa fermeté va inviter les
républicains fervent à se tenir tranquille. A droite on s’agite avec les royaliste
qui sont très actif, le comte de provence va donner de la voix, lui qui c t
proclamer louis XVIII qui était frère de Louis XVI. Il vit son exil en Russie et
après le coup d’état de Brumaire il écrit à Bonaparte en lui proposant d’être
l’homme de la restauration dans la perspective d’une restauration. Bonaparte
oppose un refus ferme et sec. Seulement le comte de Provence. Le premier
consul n’a pas tres bien jouer l’affaire car il comprend 5 ans apres tout le monde
que Bonaparte sera un obstacle a la restauration monarchique. Les royaliste de
Paris aussi le comprennent.
Vexé, certains royalistes songent à assassiner Bonaparte. Ils organisent un
attentat à la bombe le 24 décembre 1800 sur le passage du cortège ou se trouve
Bonaparte, il en sort indemne mais l’explosion fait néanmoins 22 morts et le
double de blessé.

La répression est exemplaire, une centaine de royaliste sont arrêté et les auteurs
de l’attentat guillotinés. Bonaparte en profite pour déposer un projet de loi
l’autorisant à créer des tribunaux criminels spéciaux. Ces tribunaux jugent sans
jury populaire, sans appels, et qui peuvent prononcer la peine de mort. Le projet
est vivement critiqué mais il est voté de justesse. Avec cela il veut mater ses
ennemis politiques et faire face aux émeutes populaires éventuelles, émeutes
possibles à cause des mauvaises récoltes. Par ces mesures radicales Bonaparte
apparaît comme un homme d’ordre aux yeux des possédants. Il est un rempart
contre les royalistes réactionnaires mais aussi contre les jacobins démocrate
mais encore contre le peuple. Cette position de rempart renforce le pouvoir de
Bonaparte.

B/ Un pouvoir personnel (1802 – 1804)

1/ Le consulat viager.

Début de l’année 1802, tout démontre que Bonaparte a réussi a pacifier la


société française mais aussi les relations de la France avec l’étranger. Les
généraux sont désoeuvrés. Ils sont à Paris et manifeste des sentiments très
républicains, Augereau et ses potes sont des hommes qui vont critiquer
l’autoritarisme du premier consul. Bonaparte prend conscience que l’armé
française est resté républicaine dans l’âme.

Un complot à rennes se trame contre Bonaparte, un complot fomenter par


quelques généraux. L’idée est d’en appeler à un soulèvement de l’armé contre
celui que l’on commence à appeler le Tyran. Mai 1802 le complot est découvert.
Napoléon en profite pour affirmer la subordination de l’armé au pouvoir civil. Il
destitue les généraux ou les envoie à Tatouin.

Le sénat souhaite témoigner sa gratitude au premier consul, le sénat pour


féliciter le premier consul de sa fermeté dans la gestion de la crise avec l’armé et
bien le Sénat en mai 1802 réélit Napoléon Bonaparte pour 10ans. C la première
fois que dans un texte le nom et le prénom apparaissent. Sur les conseils habiles
de Cambacérès Bonaparte décide d’accepter l’honneur qui lui est fait mais à
condition que le peuple soit consulté et donne son accord.
Le conseil d’état décide que le peuple sera consulté par plébiscite. Mais le
conseil d’état n’en reste pas là il va poser la question suivante, Napoléon
Bonaparte sera-t-il consul à vie ?

Le résultat est sans appels trois millions de oui 8 000 non. En août 1802 le sénat
proclame officiellement Bonaparte consul à vie. Le bonapartisme bénéficie d’un
large appui populaire. Le bonapartisme est un courant national autoritaire et
plébiscitaire chargé de garantir les acquis de la révolution.

2/ La constitution de l’an 10 4 août 1802

Elle est adoptée par un senatus consulte du 4 août 1802, soit le 16 thermidor an
10. Un senatus consulte est une décision du sénat prise sans le concours des
autres assemblées. Cette new constitution prévoit que le premier consul à le
pouvoir de désigner son successeur, ce qui annonce le retour de l’hérédité du
pouvoir.
Seconde disposition, le deuxième et troisième consul sont nommé à vie par le
sénat sur présentation du premier consul.
Bonaparte se rapproche d’un souverain, il reçoit le droit de grâce ou encore le
droit de conclure des traités internationaux. Les pouvoirs du sénat sont très
étendu, le sénat peut désormais régler par senatus consulte organique : « tout ce
qui n’est pas prévu par la constitution et qui est nécessaire à sa marche ». C le
premier consul qui a l’initiative des senatus consulte et c lui qui préside le sénat.
La constitution de l’an 10 supprime les listes de confiance de l’an VII, elle va
remplacer ces listes par un système électoral censitaire qui survivra jusqu'en
1848. L’idée est de faire reposer sur le scrutin sur des collèges électoraux réduit
tout entier dévouer au gouvernement. Dès la fin de l’année 1802 l’évolution du
régime apparaît clairement, en particulier la date anniversaire de Napoléon le 15
août est célébré comme une fête nationale. En 1803 l’effigie du premier consul
est frappé sur les pièces de monnaie, c'est à dire que même s’il n’en a pas le titre
Napoléon est un roi issu de la révolution et l’un de ces grands chantiers sera le
renforcement de l’état.

§ 2 Le renforcement de l’état.

NB rétablit l’administration centralisé et hiérarchisé. Ceci va favoriser


l’établissement d’un état bureaucratique et centralisé. D’autres part Bonaparte
parvient à obtenir le ralliement des catholiques.

A/ La centralisation étatique

On va la percevoir à travers trois grandes séries de réformes : financières,


administratives, judiciaires
1/ Les réformes financières

L’objectif est d’assurer à l’état des ressources abondantes et régulières. Les


quatre contributions directes créer par le directoire et la constituante sont
conservé. Ces quatre contributions sont : la contribution foncière, de la
contribution mobilière, la patente (impôt des commerçants), et la contribution
sur les portes et fenêtres. Mais la répartition de ces impôts et leur perception
sont entièrement réorganisée. La loi du 18 mars 1800 créer des percepteurs dans
les communes, mais aussi des receveurs particuliers dans les arrondissements, et
enfin des trésoriers payeurs dans les départements.

Le système bancaire fait lui aussi l’objet de bouleversement, c la création en


1800 de la Banque de France avec un capital de 30 millions de francs diviser en
actions de 1 000francs. Au départ son rôle est triple, d’abord la BanK de France
à vocation a distribué des crédits commerciaux. Seconde mission l’émission de
billets convertibles en métaux précieux éventuellement. Troisième mission la
BanK de France a vocation a faciliter les opérations de travaux publiques en les
finançant.

C’est en 1803 que la Bank de France recoit le privilège exclusif de l’émission


des billets. Jusqu'au en 1936 la bank de France restera une société privé dont les
dirigeants seront élus parmi les plus gros actionnaires. Toutes ces réformes
apportent leur fruit ainsi des 1802 le budget de la France est en équilibre,
Bonaparte a réussi a réglé la crise financière, c'est à dire là ou la révolution avait
échoué.

2/ Les réformes administratives.

L’essentiel des réformes administratives sont dans la loi du 28 pluviose an VII


soit du 17 février 1800 sur l’administration départementale. L’entité
géographique créer par la constituante, le département, est maintenu. Mais à tous
les échelons les assemblées élus sont remplacés par des agents uniques.
Désormais le département est administré par le préfet, assisté d’un conseil
général qui comprend entre 16 et 24 membres. C la résurrection de ce que l’on
appelé l’intendant, c le préfet du consulat. Le préfet ne connaît que le ministre et
le ministre ne connaît que le préfet. Le préfet a pour rôle d’appliquer les ordres
que lui transmet le pouvoir central.

Le département est divisé en quatre ou cinq arrondissement, chaqu’un est


administré par un sous préfet assisté d’un conseil d’arrondissement.
L’arrondissement est divisé en canton qui sont des échelons judiciaires et non
pas administratif. La commune est administré par un maire assisté d’un conseil
municipal. Le premier consul nomme les préfets, les conseilles généraux, les
sous préfets les maires des villes de plus de 5 000 habitants. Le préfet va
nommer les maires des communes de moins de 5 000 habitants ainsi que les
conseillers municipaux. Les premières liste de préfet sont établis, ce sont des
anciens députés modérés. Ces hommes devenus préfet vont alors peupler les
assemblées locales de riches propriétaires attachés à l’ordre social établi

3/ Les réformes judicaires.

Elles datent de l’année 1800. Election des juges par le premier consul, le corps
judiciaire est déclaré inamovible, et en même temps il est fonctionnarisé,
traitement nomination et avancement sont fait par l’état.
Seconde réforme majeure, en 1800 est reconstitué le ministère publique, c celui
qui accuse et représente la société, il nomme les procureurs. C le renforcement
de l’autorité de l’état.
La grande idée de la réforme est de calqué la hiérarchie judiciaire sur la
géographie administrative. En matière civile sont ainsi instituer un juge de paix
par canton, un tribunal de première instance par arrondissement et 29 tribunaux
d’appels dont le ressort englobent. En matière pénale la justice de paix se
transforme en tribunal de simple police.
Les tribunaux de première instance ainsi qu’en seconde recoivent compétence en
correctionnelle.
Au sommet de la pyramide judiciaire on trouve le tribunal de cassation chargé
de faire respecter une application uniforme de la loi par les différentes
juridictions. Il est présidé par Tronchet.

B/ La main mise de l’état sur l’église de France.

1/ Le Concordat de 1801.

Depuis les évènements révolutionnaires la France est dans un régime de


séparation de fait. Il faut dire que le catholicisme a beaucoup souffert de la
révolution. L’athéisme c largement diffusé dans la population. Dans un tel
contexte pourquoi Bonaparte c t-il rapprocher du catholicisme romain ?
L’analyse de Bonaparte est brillante, s’il fut affaibli par la révolution il n’a pas
disparu de la culture des français. Bonaparte veut récupérer ce mouvement
religieux pour consolider son pouvoir, l’état. Son analyse est la suivante pour lui
l’état ne dominera le Clergé français que lorsque celui-ci aura rompu avec les
héritiers royalistes. Pour cela il faut que l’église de France soit placé sous
l’autorité du Pape. Et lorsque ce sera fait il sera facile pour l’état français de la
dominer. Il fait donc organiser des négociations avec un représentant du Pape
afin de parvenir à un accord. Cet accord doit officialiser la soumission de
l’église catholique de France à l’autorité du Pape. Ces négociations sont très
difficiles car trois points présente des difficultés. D’abord la place du
catholicisme dans l’état. Le Pape a l’époque veut que le catholicisme redevienne
religion d’état. Le gouvernement souhaite la démission de tous les évêques pour
des nouveaux à la botte du régime.
Autre problème le sort des biens confisqué, le gouvernement français souhaite
que le pape reconnaisse la confiscation des biens du clergé de 1789 dans le but
de garantir les acquéreurs de ces biens contre d’éventuel dépossession. Le 16
juillet 1801 le concordat est signé il est composé d’un préambule et de XVII
articles qui va s’appliquer en France jusqu'en 1905. Malgré le désire du pape la
religion catholique n’est pas rétabli comme religion d’état. Mais dans l’article
premier elle est déclarée religion de la plus grande majorité des français. En
contrepartie le saint siège reconnaît le gouvernement français. En ce qui
concerne le clergé le pape promet de demander aux évêques réfractaires leur
démission. Le premier consul quant à lui a le droit d’imposer leur démission aux
évêques dit constitutionnel ou évêques jureurs. Pour l’avenir il est prévu que les
évêques soit nommé par le premier consul, et institué au plan canonique par le
Pape. C le rétablissement pur et simple de la pratique de l’ancien régime qui
était régit par le concordat de Bologne de 1516. Mais le texte de 1801 va plus
loin. Mais le texte de 1801 va encore plus loin sur un
point : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : : les évêques reçoivent le droit de nommer
tous les curés de leurs diocèses.

En ce qui concerne les biens du clergé le concordat ne reconnaît pas


formellement la confiscation des biens de 1789, mais le Pape renonce au nom de
l’église a toute action en restitution de ces biens. En contrepartie le texte prévoit
que l’état français servira un traitement convenable aux évêques et aux curés.
C’est une nouvelle volonté de réconciliation de Bonaparte, pour preuve il confit
l’application du concordat à Portalis, un catholique fervent et royaliste modéré.
Sa mission va être de rédiger les Articles organiques

2/ Les Articles organiques de 1802

MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK


COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS
MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK
COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS
MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK COURS MANK
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COURS MANK COURS MANK COURS
PARTIE II : L’IMPOSSIBLE STABILITE
POLITIQUE (1814-1870)

Pendant près de 60 ans la France va connaître une très grande instabilité


politique. Pendant toutes ces années la France sera dirigé par une série de régime
différent. Des régimes différents dans leurs fondements, leurs aspirations, leurs
dirigeants. On va retrouver la monarchie, la république, et l’empire jusqu'à a
l’établissement définitif de la république en 1870.

Il semble que l’on puisse isoler la période 1814-1848 parce que celle-ci forme
un ensemble très nettement caractériser , dans le domaine politique intérieur tout
d’abord la période est marquée par la monarchie censitaire. Une monarchie qui
consacre la domination des notables fortunés. Dans le domaine politique
internationale entre 1814 et 1848 la France se trouve isolé en Europe, elle va
subir pendant ces années là les conséquences diplomatiques de son passé
révolutionnaire. Cette période est marquée par la première grande dépression
économique du XIXème siècle. Arret en 1848 car la vie politique est marquée
par une réforme d’une très grande ampleur. C’est l’instauration du suffrage
universel. C’est un élément qui va changer la politique en France car il permet
l’arriver dans les élections des masses, ouvrières, paysannes, provinciaux…. Ils
vont changer le pouvoir car les notables parisiens n’auront plus la capacité de la
vie politique. L’instauration du SU va donner son unité à la période qui suit.

CHAPITRE I : La monarchie constitutionnelle et censitaire (1814-


1848)

Le consulat était en compromis entre monarchie et évolution, en 1814


commence en France la seconde tentative de compromis, de synthèse. En effet,
le régime qui succède à l’empire va consacré la domination des notables
censitaires qui sont hostile à la fois à l’aristocratie réactionnaire de l’ancien
régime et à la démocratie égalitaire jacobine. On va donc chercher un
compromis ce sera la monarchie qui n’aura rien a voir avec celle de l’ancien
régime. Cette tentative va prendre deux formes successives le royalisme
traditionaliste(la restauration) puis le royalisme libéral(la monarchie de juillet).

Section I : La restauration où l’échec du royalisme traditionaliste


(1814 -1830)

§ 1 Une monarchie mal engagée


A/ Une démarche ambigu

1/ Au plan politique

Au cours du funeste hiver de 1814 les armées victorieuses envahissent la


France. Cependant les souverains étrangers n’ont pas de solution concertée à
propos du régime politique du pays. Le 9mars 1814 4 Pays qui sont l’Angleterre,
l’Autriche, la Prusse et la Russie se contente de conclure le pacte dit de
Chaumont. Ce pacte se contente d’entériner l’échec de Napoléon 1er et de
ramener sa France aux frontières du 1er janvier 1792, c'est à dire avant les quêtes
d’expansion napoléoniennes. En fait les alliées contre la France sont d’accord
sur deux choses ils veulent mettrent fin à l’empire en héritier de la révolution ; et
ils veulent aussi enlever à la France les conquêtes de la révolution et de
l’empire. Pour le reste les puissances coalisées n’ont rien prévu de particulier.
Les royalistes français vont se saisir de cette impréparation, ils obtiennent des
allés une restauration de la monarchie, une restauration effectuée au profit du
premier frère de Louis XVI, le comte de Provence, Louis XVIII. Mais l’époque
a changé et il n’est pas question de faire revenir les français à l’ancien régime, il
faut des garanties constitutionnelles. Il faut calmer les ardeurs de ceux qui ont
bénéficié de la révolution et de l’empire.

Ainsi après l’entrée des alliés à Paris le 31 mars 1814 le sénat impérial qui
a été réuni par Tallérand, proclame la déchéance de l’empereur. Le 6 Avril 1814
le sénat au nom du peuple français appel au trône Louis XVIII avec le titre très
symbolique de Roi des Français. En effet Louis XVIII n’est pas roi de France, ce
n’est pas un monarque de droit divin, il n’est pas chef de la nation mais de la
population. La seule condition exigée est qu’il prête serment sur la constitution.
Louis XVIII ne répond pas, près d’un an plus tard le 2 mai 1814 le comte de
Provence lance une déclaration c la Déclaration Saint Ouem. Un texte dans
lequel il affirme être rappelé par l’amour de son peuple au trône de ses pères. La
formule est volontairement très subtil car elle entend signifier le rejet du
principe de la souveraineté national, l’un des plus grands acquis de la révolution.
Et dans le même temps il réaffirme le principe de la monarchie héréditaire de
droit divin. Autrement dit Louis XVIII veut montrer qui l’est roi par succession
dynastique, par droit personnel et inaliénable et non par la volonté du peuple ou
du sénat impérial. On lui propose d’être roi des français il reprend le titre de Roi
de France et de Navarre, comme Louis XVIII lorsqu’il a quitté le pouvoir. Louis
XVI croît rétablir une monarchie absolue détentrice et source unique de tous les
pouvoirs. Ce n’est pas du tout ce que les français attendent. Le problème c que
Louis XVIII tombe aussitôt dans l’ambiguïté, il fait l’erreur politique profonde.
En effet il annonce son intention d’adopter une constitution, et une constitution
qui introduirai le Bicamérisme, qui garantirai les libertés individuelles et qui
rendrai irrévocable la vente des biens du clergé, c’est illogique avec a monarchie
de droit divin.

Le 30 mai 1814 les alliés sont satisfaits, ils signent le traité de Paris. Ce
traité ramène la France à ses frontières de 1792, mais elle n’est soumise ni au
paiement d’une indemnité de guerre, ni à une occupation militaire. Dès les
premières semaines la restauration monarchie est ambigu le roi Louis XVIII
s’auto proclame monarque absolu, mais il s’engage dans le même temps à
prendre une constitution qui bornerai son pouvoir. Cette ambiguïté va se
retrouver dans la charte constitutionnelle du 4 juin 1814.

2/ Au plan juridique

Parler d’une charte c revenir au Moyen – Âge, époque où le roi octroyé des
franchises et des libertés. Une nouvelle fois Louis XVIII rejette la souveraineté
nationale en réaffirmant le principe de la souveraineté royale dynastique. Au cas
où on aurait un doute, la Charte est daté de la 19 ème année du règne, c'est à dire
que Louis XVIII considère qu’il règne en fait depuis 1795. C’est une fiction
symboliquement très forte pour lui rien ne s’est passé. De manière symbolique
le drapeau tricolore est remplacé par le drapeau blanc, aux couleurs de la
monarchie traditionnelle. La Charte révèle une totale intransigeance juridique en
apparence la Charte rétablit la monarchie absolue. Le roi concentre sur sa
personne la totalité des pouvoirs, il nomme et révoque librement les ministres
qui ne sont pas responsables politiquement devant les chambres, cela veut dire
que cette Charte établit un régime représentatif, elle n’établit pas un régime
parlementaire, parce que les ministres ne sont pas responsables devant les
chambres. En revanche les lois et les impôts doivent être voté par deux
chambres. D’abord ce que l’on va appeler la chambre des pairs dont les
membres sont nommés à vie par le roi et de manière héréditaire. C la chambre
haute, la chambre aristocratique. A coter d’elle la chambre des députés, élu pour
5 ans au suffrage censitaire et renouvelable par cinquième tous les ans. Pour être
électeur il faut payer trois cents francs de contribution directe, pour être éligible
il faut payer 1000 francs de contribution directe. On considère que les électeurs
sont environ 100 000, alors que 15 000 personnes pouvait être éligible. Pour le
reste la Charte conserve en bloc tous les acquis et toutes les réalisations de la
révolution et de l’empire, l’égalité civile et fiscal, l’égal accès aux emplois
publiques, la liberté de conscience et de culte, l’inviolabilité de la propriété, le
code civil, la légion d’honneur. Cela veut dire intransigeance de façade,
conservation des acquis sur le fond, cette ambiguïté juridique de la restauration
est une démarche profondément contestée.

B/ Une démarche contestée


1/ Une accumulation de frustration

Louis XVIII est un homme marqué par les épreuves de la vie à l’époque il est
veuf, n’a pas d’enfant et n’est pas remarié. Comme son frère Louis XVI il c’est
enfui en 1791, il a connu l’exil, en Italie, et en Belgique. C’est une épreuve qui a
fait évoluer un caractère au départ jaloux, égoïste, et sans doute excessif. En
1814 il a 60ans, c très vieux pour l’époque. Il a en plus un physique qui ne le
rend pas dynamique. Louis XVIII est usé il n’a pas la force de lutter, il est
devenu fondamentalement un modéré, et ceux qu’il souhaite, c l’apaisement, il
n’est pas dans une démarche de guerrier. « Je ne veux pas être le roi de deux
peuples ». Mais son entourage n’a pas la même vision de la situation. Les
royalistes sont rentrées de l’émigration, ils ont une rancune tenace, voir pour
certain un esprit de vengeance. Il faut comprendre que ces royalistes, sont
prisonniers de leurs mentalités, ils ont du mal à comprendre que l’époque a
changé et que restauré une monarchie type ancien régime est tout simplement
impossible. Ces royalistes qui gravitent dans l’entourage sont très déçus par la
charte de 1814. Il y a des frustrations dans l’entourage et du roi, et cet état
d’esprit est partagé également par certains prêtres. A l’occasion de la messe il
n’est pas rare de voir des prêtres réclamés la restitution des biens du clergé. Les
catholiques s’en prennent en protestant en particulier dans le Languedoc.
L’opinion publique est irritée du zèle clérical des préfets, ils en rajoutent, pour
beaucoup de personne c quelque chose de chocant, les bourgeois s’inquiètent
des menaces des nobles, qui veulent restaurer les droits féodaux, la dîme. Des
préfets zélés, des nobles qui se répandent sur la restauration des droits féodaux,
des bourgeois quoi sont inquiets. La France ce n’est pas Paris, ce n’est pas le
reflet du ressenti de la population, en France une sourde hostilité montre que les
nobles et les prêtres qui rappellent la période révolutionnaire. Ils ne veulent pas
revoir leurs vieux fantômes. Cela va profiter à un homme Napoléon Bonaparte,
il va tenter son come back. Un grand retour à l’occasion d’un moment célèbre
l’épisode des Cents - Jours.

2/ L’aventure des cents - jours

Il en exil sur l’île d’Elbe, il s’en évade, il rejoint Antibes, et entreprend une
marche triomphale qui le ramène à Paris le 20 mars 1815. Sur tous le parcours
Napoléon est acclamé y compris par l’armé que le Roi avait envoyé pour
l’arrêter. Les foules ne voient pas en lui le despote sanguinaire, elles voient le
général républicain qui va faire rempart à cette horde haïe des prêtres, des
nobles, et des rois. De retour a Paris il fait publier un acte additionnel aux
constitutions de l’empire, il tente instaurer un empire libéral une sorte de copie
finalement du régime instauré par la Charte de 1814. Deux hommes acceptent de
soutenir cela, Carnot et Lafayette. Un plébiscite est aussitôt organiser. En
comparaison des expériences précédents il est décevant, certes le oui est
largement majoritaire 1 000 000 de oui contre 5 000 non mais énormément
d’abstention.

Au plan géopolitique les conséquences de ce rétablissement sont immédiates, la


coalition étrangère contre la France se reforme aussitôt. Et c reparti pour un tour
dans le cadre de la lutte armée. La déroute de Waterloo le 18 juin 1815 mais un
terme définitif à la vie politique de Napoléon Bonaparte. Le 8 juillet 1815 Louis
XVIII rentre à Paris, la ville est occupée par les prussiens. Le problème c que
au-delà du Folklore, l’épisode des cents jours à eu des conséquences désastreuse
pour la France parce que les alliés, ont estimé que la confiance qu’ils avaient
placé en Louis XVIII et en son peuple avait été trompée. Et bien les alliés
veulent alors faire payer la France de ce qui est ressenti comme une trahison.
Second traité de Paris le 20 novembre 1815 enlève à la France Nice et la Savoie,
mais ce n’est pas tout le traité impose le paiement d’une indemnité de guerre de
700 000 000 de francs, c’est environ l’équivalent du budget annuel de l’état.
Enfin le traité prévoit le paiement. Le traité prévoit le paiement par la France de
la solde et de l’entretien de 150 000 soldats alliés chargé d’occuper pendant 5
ans le Nord-est de la France. Le total de ces frais dépasse 1 milliards et demi de
francs. Au-delà de ce gâchis les 100 jours ont durablement altéré l’image de la
France en Europe. Il y a une méfiance à l’époque unanime des pays européens
qui voient en elle un pays agressifs et conquérants qu’il faut surveiller.

Au plan interne les cents jours ont abouti a de graves excès intérieur

C/ Une démarche propice aux excès

1/ « La Chambre introuvable »

Louis XVIII est rentré à Paris et au moins d’août 1815 ont lieu des élections
législatives dans une atmosphère de revanche royaliste. Sur 400 députés élus
350 affiche un royalisme sans nuance, 4 ou 5 ont de la sympathie pour les idées
de la révolution les autres sont des ultra royaliste. La Chambre introuvable
marque une rupture dans la vie politique car de 1789 a 1815 la France avait été
gouverné par un personnel politique globalement composé des mêmes homes.
En 1815 on assiste à un profond renouvellement car pour la plupart les élus sont
des hommes jeunes et nouveau et dès septembre la Chambre laisse libre cours à
ces passions ultra royaliste. Louis XVIII doit renvoyer des ministres, il renvoie
Fouché, il doit renvoyer Tallérand. Il prend le duc de Richelieu. Louis XVIII est
dépassé les députés, c la terreur blanche.

2/ La terreur blanche
Dès la défaite de Waterloo une terreur royaliste populaire et spontanée sévit dans
le midi de la France, des royalistes s’empennent aux protestants et aux jacobins.
A Avignon le général Brune qui est devenu maréchal est massacré en tant
qu’ancien Jacobin. Un peu partout les anciens fonctionnaires, et les acquéreurs
des biens nationaux sont molestés, c’est un mouvement populaire qui va devenir
une terreur légale sur pression de la Chambre introuvable, en effet la Chambre
va voter une série de loi terroriste. D’abord la célèbre loi sur les écrits séditieux.
Elle établit la censure, une censure impitoyable sur la presse. Une loi aussi dites
de sûreté général qui autorise la détention sans jugement, en matière judiciaire
sont créer les cours prévôtales, elles sont des tribunaux spéciaux qui juge
sommairement et sans appel. La seule chose c que les arrêts de ces cours ne
peuvent même pas faire l’objet d’une grâce royale. La Chambre veut aller plus
loin et souhaite obtenir la négociation d’un nouveau concordat. Elle souhaite
aussi obtenir l’annulation de la vente des biens du clergé. Le gouvernement est
moins extrémiste que la Chambre il ne cède que sur un point, le divorce est
abolit en 1816. En septembre 1816 Louis XVIII est excédé, il est ulcéré par les
revendications extrémistes de la Chambre et prononce sa dissolution.

§ 2 une monarchie mal menée

A/ La volonté d’apaisement de Louis XVIII

1/ Le retour aux valeurs de la Charte

La chambre est dissoute et les élections d’octobre en 1816 sont favorables à


Louis XVIII, c’est une majorité favorable à Louis XVIII, les députés ultra sont
minoritaires. La majoritée vote trois grandes lois qui symbolisent le soucis de
Louis XVIII de rallier le plus grand nombre de notable. La première voté en
1817 c la Loi Laîné, c’est une loi électorale, elle prévoit l’élection des députés
par un seul collège électoral réunit au chef lieu du département au lieu de
l’élection a deux degré prévu la constitution de l’an 10. Le vote au chef lieu du
département doit en principe favoriser les notables bourgeois et au contraire
désavantager la noblesse rurale obligée de faire un déplacement long et pénible
pour voter. Dans les faits ce calcul c vérifié et les différentes élections
législatives partielles ont amené un lot de plus en plus nombreux de député
libéraux.

Seconde grande loi d’apaisement, une loi de 1818, c la loi Gouvion Saint-Cyr,
c’est une loi militaire, en effet la Charte de 1814 avait aboli l’égalité des
citoyens devant le service militaire. Désormais l’armé se recrute sur la base du
seul volontariat. La loi de Gouvion rétablit la conscription mais comme moyen
de complément des engagements volontaire. La loi prévoit un système de tirage
au sort avec faculté de remplacement, la loi prévoit en effet que les jeunes gens
fortunés d’éviter le service militaire en payant un remplaçant. La loi Gouvion
Saint-Cyr satisfait les notables.

La loi sur la presse de 1819 enlève la censure établit par la terreur blanche. Afin
de pouvoir en cas de délit de presse inculpé le responsable du journal, et bien la
loi soumet les éditeurs de tous journaux au dépôt d’une caution de 10 000
francs. Présenter comme une garantie pénale, cette caution est un barrage
destiné a éviter l’éclosion d’une presse à bon marché. Les journaux sont donc
dirigé par des notables et lus par des notables.

Les deux lois précédentes ont bien marché, celle là un peu moins. Les journaux
à l’époque seront acheter par les cafés qui les mettent à la disposition de leurs
clients. Le rôle de la presse dans la formation de l’opinion et donc de l’éducation
politique du pays, par le biais des cafés qui vont avoir un rôle crucial. La presse
est beaucoup plus d’opinion que d’information. A droite l’organe officiel du
gouvernement s’appelle le Moniteur mais les conservateurs lise aussi le Journal
des Débats, et la Gazette de France. La gauche a aussi ses journaux, elle a du
d’abord le Censeur, fondé par d’illustre économiste libéraux favorable à l’essor
de la grande industrie. En 1817 Benjamin Constant fonde le Mercure. Mais le
journal de gauche le plus lu et le Constitutionnel. Tous ces supports de l’opinion
vont s’inscrire dans le cadre de la vie parlementaire de l’époque.

2/ La naissance de la vie parlementaire contemporaine

Les partis politiques traditionnels ne ce sont constituer en France que fin


XIXème siècle. Jusque là le régime représentatif a pour règle l’absolu liberté du
député. Il doit être libre de toutes pressions y compris celle de ces collègues.
Cependant les députés qui partagent les mêmes idées sont souvent amener à se
rapprocher. On va constater l’apparition de tendance au sein de la Chambre des
députés. Quelles sont elles et qui regroupent elles ?

A droite il y a les ultra royalistes, il rejette en bloc les idées politiques et


philosophiques du XVIIIème siècle et des lumières. Ils restent attaché à la
conception de la monarchie de droit divin établit par Dieu pour le bien du
peuple. Ils rejettent la souveraineté du peuple et le régime représentatif mais ce
que les ultra royalistes regrettent ce n’est pas l’absolutisme de Louis XIV, c
l’image d’un ancien régime social et religieux. La preuve c que sur les insignes
de la légion d’honneur, c l’effigie d’Henry IV qui remplace celle de Napoléon.

Au centre se situe des royalistes modérées, désireux de stabiliser les acquis de la


révolution de 89 dans le cadre d’une monarchie libérale. Leurs chef de fil ce
sont des nobles libéraux, le Duc de Richelieu par exemple mais c’est aussi
d’ancien haut fonctionnaires de l’empire je pense au Comte Decazes. Mais c’est
aussi des grands bourgeois comme Guizot. Il est favorable a l’émergence de la
classe moyenne, il y voit, dans la charte de 1814, l’aboutissement de l’histoire
de France.

La gauche libérale qui apparaît en 1817 avec 25 députés, ils sont 90 en 1819.
C’est une coalition hétéroclite qui réunit dans l’opposition un certain nombre
d’hostilité. Dans la gauche libérale on rejette les Bourbons, taxé de pactiser avec
l’étranger, mais aussi l’Eglise que l’on accuse d’être affilié aux bourbons. A
l’époque la gauche libérale est patriote elle est rattaché aux valeurs de la patrie,
elle est rationaliste, elle est héritière des lumières. Deux grandes figures
l’incarne, Lafayette qui est député et puis Benjamin Constant qui est devenu
journaliste et qui est très influent. On trouve aussi dans les soutiens des hommes
d’affaires richissimes comme Jacques Laffitte, le plus puissant banquier de
France ; ou Casimir Perrier.

A l’extrême gauche se situe un petit groupe de républicain, ils n’ont pas de


représentation parlementaire mais ils sont actifs dans la clandestinité. Ils
exercent une très forte influence sur de nombreux étudiants et ouvriers parisiens,
cela même qui vont jouer un rôle clef dans la révolution de 1830.

Les relations entre l’exécutif et le législatif sont réguler par les rîtes de la vie
parlementaire. A l’époque sous la restauration, entre 1816 et 1820, la vie
parlementaire est influencé par le modèle anglais. On retrouve certaines
expressions emprunter aux britannique, la session annuel, s’ouvre par le discours
du trône où le premier ministre expose les lignes générales de la politique du
gouvernement. La chambre des députés y répond par un vote, appelé une adresse
au roi, c'est à dire c’est un vote général de tous les députés par lesquels les
députés approuve ou récuse la politique du gouvernement. Même s’il ny a pas de
représentation parlementaire au sens moderne du terme, il n’empêche que la
chambre des députés vote les lois et le budget après une procédure qui annonce
le fonctionnement parlementaire moderne. Les projets de loi ministériels sont
étudiés par les bureaux de la chambre comme aujourd’hui. Ces bureaux
désignent des rapporteurs qui doivent intervenir au nom de leur collègue en
séance plénière, c'est à dire que tout le monde est là. En séance la discussion est
libre pour chaque député et sans limite de temps, et enfin l’assemblé discute et
vote. Il n’y a pas de responsabilité politique du gouvernement, mais il existe
néanmoins une première forme de contrôle parlementaire, quelle est la forme de
ce premier contrôle parlementaire de l’activité gouvernementale ? Ceux sont les
« questions » et les « interpellations ». Cela complète ce dispositif qui montre la
volonté d’apaisement de Louis XVIII, il donne quelques outils au député pour
entrer en discussion avec le gouvernement. Après la volonté d’appaisement de
Louis XVIII…..
B/ La réaction ultra royaliste de Charles X 1820 – 1830

Il va vouloir revenir en arrière sur le terrain politique religieux et social

1/ La réaction politique

Louis XVIII n’a jamais eu d’enfant, il n’a donc pas d’héritier, celui qui hérite et
le comte d’Artois, celui-ci a eu deux fils, le duc d’Angoulême, et le Duc de
Berry. Lui non plus n’a pas d’enfant toute l’avenir de la ligné repose sur les
épaules du Duc de Berry, mais en février 1820 un fanatique poignarde le Duc de
Berry dans l’espoir d’éteindre la dynastie des Bourbons. Ce crime fut d’abord
inutile parce que 7 mois après la mort de son mari la duchesse de Berry
accouche d’un fils, qui se prénommera Henry, il sera le dernier des bourbons en
ligne direct et mort en 1883. C’est un crime funeste car il va littéralement
déchaîner les ultra royalistes, en effet les ultra accuse le gouvernement d’avoir
pêché par faiblesse. Si un tel crime a pu avoir lieu c que l’ordre ne règne plus en
France pour les ultra. Conséquence les ultra qui sont conduit par le comte
d’Artois, frère du roi, demande à Louis XVIII un durcissement général de la
politique qui est conduite. Ce durcissement ils vont l’obtenir la démission du
premier ministre Decazes, dès 1820 c le comte d’Artois qui inspire la politique
du gouvernement. Le comte d’Artois deviens charles X en 1824 mais deja avant
il est à la manœuvre. Le comte d’Artois est très différent autant Louis XVIII est
relativement cultivé et élégant, mais d’une apparence physique désastreuse.
Autant son frère est tout l’inverse, c’est une brute stupide avec un physique
avantageux. Il a connu les fastes de Versailles. Il est favorable à l’absolutisme de
manière extrémiste, en décalage avec la réalité politique de la France au début
du XIXème.

La réaction ultra va se déchaîner à partir de 1821, politiquement cette réaction se


manifeste par une restriction générale de la liberté d’opinion, tant dans la presse
qu’à travers les élections. Dès le moi de mars 1820, suite à l’assassinat du Duc
de Berry, la censure préalable est rétablie. En juin 1820 la loi électorale est
modifiée, est introduit le double vote, il s’agit en plus des députés élus par le
scrutin censitaire habituel, près de deux cents députés supplémentaire seront élus
par le quart des électeurs les plus imposés. Il a des agitations dans paris qui
subissent une vaste répression par le comte de Villèle qui sera premier ministre
de 1821 à 1828. en mars 1822 sont votés les lois qui organise la répression
permanente en matière de presse, c la grande époque de ce que l’on a appelé les
procès de tendance, c'est à dire qu’un journal pour faire l’objet d’un procès qui
ne portera pas sur un article mais sur une série d’article qui reflèteront une
tendance. La loi elle-même a dans ses termes « successions d’articles » qui
traduisent un « état d’esprit » ce sont des termes vagues. En 1824 les élections
ramènent à la chambre une majorité ultra royaliste, c la chambre retrouvé, le
double vote à fonctionner, l’opposition de gauche ne compte plus que 19 députés
sur 430.

La chambre retrouvé par la durée du mandat législatif de 5 à 7 ans. Elle


supprime le renouvellement partiel annuel. Le but est de se donner le temps
d’agir, de terminer l’œuvre de réaction. Celle-ci fini par provoquer de grave
mécontentement populaire. Charles X veut reprendre la main, il veut revenir
dans le jeu politique, en 1827 il dissout la chambre des députés, pour rebattre les
cartes et redevenir acteur principal du jeu politique. Il souhaite montrer au pays
par cette dissolution que les opposants libéraux très actifs ne disposent en réalité
d’aucune assise dans l’électorat censitaire. Les élections sont un désaveu pour le
roi, il ne peut plus compté que sur 180 députés, c’est un échec. Comment
expliquer un tel désaveu ? Il s’explique en grande partie dans la réaction
religieuse de Charles X.

2/ La réaction religieuse.

C’est en fait un ensemble de manifestations royales ressenti par la population


comme de véritable provocation. En mai 1825 Charles X va se faire sacré à
Reims selon le cérémonial traditionnel. La même année deux lois ravivent les
craintes de ceux qui redoutent l’influence cléricale.

La première de ces lois accorde aux congrégations religieuses des facilités


administratives et financières. La seconde loi punit de peine de mort les
profanateurs d’Ostie consacré. Cette loi ne sera pas appliquer, symboliquement
elle fait d’une croyances des catholiques une sorte de vérité légale, cela va
choquer une partie de la population de l’époque, ce qui est contraire au principe
affirmer de la liberté des cultes, dans l’article 5 de la Charte de 1814.

D’une manière générale, le zèle de l’administration en faveur de l’église et la


multiplication des cérémonies publiques de culte, entraînent dans le tréfonds
français un regain d’anticléricalisme. Ces éléments vont s’ajouter à une autre
exaspération.

3/ La réaction sociale

Les émigrés royalistes ont très tôt réclamé une indemnisation pour la perte de
leurs biens confisqués. En 1825 Villèle fait voter « le milliard des émigrés »
destiné à indemniser ceux qui avaient fuit la révolution. Ce milliard coûte par
définition très cher à l’état. Pour trouver les fonds nécessaires le premier
ministre décide de baisser de 5 à 4% la rémunération des rentes sur l’état. La
réaction à cette décision est immédiate, les rentes sur l’état sont en générales
acquises par les bourgeois. Et bien les rentes sur l’état étant en générale acquise
par les bourgeois, c derniers accusent le gouvernement et le roi d’attaquer leurs
intérêts pour une mesure profitable à la noblesse.

D’autres part en 1826, Villèle fait voté par le chambre des députés le
rétablissement du droit d’aînesse. Cette mesure était destiné a avantagé l’aîné
des enfants lors de la succession. Pour beaucoup de français de l’époque c’est un
retour à l’âge féodal. C’est une manière de réintroduire ce qui avait était aboli le
4 août 1789. Cette loi est rejetée par la chambre des pairs pourtant acquise au
roi. Les pairs dénoncent « la révolution contre la Révolution »

C/ La révolution de 1830

1/ Le jeu trouble de Charles X

En 1828 il se sépare de Villèle, mais cette séparation c faite à contre cœur.


Pendant quelques mois le roi fait semblant de se soumettre aux vœux des
électeurs. Il choisit pour cela un ministre plus modéré, Martignac, il est censé
incarné une certaine modération. C’est un homme de droite modéré est opposé à
la dérive réactionnaire du régime. Pour Charles X la nomination de Martignac
est un coup politique. Le but pour le roi est de montrer aux électeurs censitaires,
les dangers d’une politique qui s’ouvrirai plus vers la gauche.

Martignac essaie d’amadouer la gauche, ainsi en 1828 il supprime la censure sur


la presse ainsi que les fameux « procès de tendance ». Le problème de
Martignac c qu’il n’est politiquement soutenu par personne, il n’est pas soutenu
par le roi qui juge son attitude trop à gauche, il n’est pas soutenu par la gauche
qui juge ses réformes trop timide.

En septembre 1828 Charles X accomplit un voyage officiel dans l’est du pays et


il y reçoit un accueil triomphal. Il pense que cette popularité vaut le soutien de
tous les français. Il décide donc de renouer avec la politique de Villèle. Ainsi en
Août 1829 Martignac est renvoyé à bordeaux, c le Prince de Polignac qui le
remplace au poste de premier ministre. Ce dernier est un ami d’enfance du roi et
il est le fils de la meilleure amie de Marie Antoinette. Le seul nom de Polignac
évoque immédiatement dans l’opinion les pires souvenirs de la cour de
Versailles. Mais en plus tous ses ministres sont choisis parmi les plus dur à
l’égard de l’héritage de la révolution. Pour tout le monde c clair, le roi va tenter
de revenir à une monarchie d’ancien régime. Il veut se détacher de la Charte de
1814. Toutes les tendances se préparent à l’afforntement.

A Paris dans les salons de Talleyrand se constitue un nouveau mouvement


politique, c le parti orléaniste. L’idée qui préside à la naissance de se parti.
L’idée est de réaliser en France ce qui a été fait au XVIIIème siècle en
Angleterre, c'est à dire de remplacer en douceur une monarchie absolutiste, par
une monarchie libérale respectueuse des droits du parlement. Un homme va
émerger de ces salons orléaniste, c Adolf Thiers. Adolf Thiers est un journaliste
originaire de Marseille, c le porte voie de l’orléanisme et dans un nouveau
journal créer en janvier 1830, appelé « Le National » Thiers diffuse un slogan
qui résume sa pensée, il faut enfermer Charles X dans la Charte.

Le conflit éclate en mars 1830, au discours traditionnel du trône la chambre


répond par une adresse votée par plus de 200 députés, une adresse qui demande
au roi l’instauration du régime parlementaire. Ce n’est pas un régime
parlementaire au sens moderne (pas de responsabilité des ministres). Charles X
dissout l’assemblée. Les élections de juillet 1830, malgré les pressions
électorales, la loi sur le double vote, et bien c l’opposition libérale qui remporte
les élections face au soutien du roi. 274 aux opposants contre 143 ministériels.
Mais Charles X veut aller jusqu'au bout, à la fin du mois de juillet il décide
d’utiliser la charte, cette charte lui permet de régler par ordonnance toutes les
questions touchant à la sûreté de l’état. Aussi il signe 4 ordonnances.

La première rétablit la censure préalable


Il dissout la chambre nouvellement élue
Il modifie une nouvelle fois le droit électoral en écartant du corps
électoral ceux qui paient la patente, c l’impôt payé par la bourgeoisie
d’affaire, il limite les électeurs censitaires à l’aristocratie foncière qui vie
dans ses domaines.
Il fixe de nouvelles élections en septembre, dans sa quatrième
ordonnance.

Charles X est confiant, le préfet de police dit au roi Paris ne bougera pas il n’y
aura pas d’insurrection. Que pensez de la valeur juridique de ces ordonnances ?
Juridiquement ces quatre ordonnances ne sont pas contraires à la lettre de la
Charte de 1814. Politiquement elles sont contraires à son esprit

Les journalistes parisiens d’opposition amener par Thiers appelle le peuple à


l’insurrection dans les journaux. Les républicains rameutent leurs troupes. Le 27
juillet 1830, toute la partie est de la capitale se couvre de barricade et de
drapeaux tricolore. C le début d’une période de trois jours qui va durer du 27 au
29, les historiens ont parlé des Trois glorieuses. Ce sont trois journées au cours
desquels 50 000 hommes environ qui sont des petits bourgeois, des ouvriers, des
étudiants, se rendent maître de la ville. Il y a 1 000 millier de mort, mais les
troupes royales sont massacrées et là une fois de plus députés et journaliste
influents vont se précipiter pour récupérer les retombées de cette révolution.

2/ La récupération orléaniste.
Le 29 juillet quelques hommes politiques décident d’établir à l’hôtel de ville une
commission municipale. Ces hommes politiques confient à Lafayette le
commandement général de la garde national qui s’est rallié au peuple de Paris.

Lafayette croit son heure venue, il souhaite l’établissement d’une république à


l’américaine et se verrait en bien en Washington. Mais c’était sans compté sur
Talleyrand et Thiers qui prennent les devants, et dans la nuit du 29 au 30 juillet
ils répande une affiche qui va tout faire basculer. Une affiche qui refuse tous
compromis avec Charles X, une affiche qui écarte la république, et une affiche
qui suggère le nom du Duc d’Orléans dévoué à la cause de la Révolution.

Le 31 juillet se déroule la manœuvre décisive, le Duc d’Orléans accompagné de


Laffitte se rend à l’Hôtel de Ville où il retrouve Lafayette. Le Duc d’Orléans
tient un drapeau tricolore sur le balcon, la foule l’acclame. Mais tous les
républicains ne sont pas convaincus. Pour vaincre leurs réticences Thiers
multiplie les propos ambigu. Il proclame dans tous Paris que le Duc d’Orléans
qui va devenir Louis Philippe sera « la meilleure des républiques, sur un trône
entouré d’institution républicaine ». La province est informée par télégraphe,
elle approuve globalement la révolution parisienne, les grandes villes de
provinces arborent le drapeau tricolore.

Le 2 Août Charles X se résigne à abdiquer mais pas du tout en faveur de Louis


Philipe, il le fait en faveur de son petit fils Henry V, Duc de Bordeaux, il
s’embarque ensuite avec sa famille pour l’Angleterre. Le lendemain les députés
et les paires déclarent le trône vacant, ils ne tiennent pas compte d’Henry V. Le 7
Août les députés appellent au trône « Louis Philippe premier, roi des français par
la grâce de Dieu et la volonté national » Ce titre à vocation a bien montré le
caractère contractuel du pouvoir.

Tout de suite la Charte de 1814 est révisé, les seuils imposables pour être
électeurs, et éligibles sont abaissés. Le drapeau tricolore est officiellement
rétabli. La France reste en monarchie, mais elle est libérale, elle est dirigée non
pas par un membre de la famille des bourbons, mais par celle d’Orléans. Les
historiens l’ont appelé la Monarchie de Juillet.

Section II : La Monarchie de Juillet, ou l’échec du


royalisme libérale (1830-1848)

§ 1 Un régime fragile

A/ Les causes de cette fragilité


1/ Louis Philippe, roi - citoyen ?

Des le début le régime a été vicié sur le véritable caractère de Louis Philipe, il
était qualifié à l’époque roi des barricades. Il a longtemps était méprisé par les
royalistes, il l’appelé égalité fils. Philipe égalité qui n’avait pas hésité à voter la
mort du roi. Louis Philipe a beaucoup vécu en immigration à la fois en Europe et
en Amérique, c’est un homme cultivé, tout a fait comblé par la vie, il a épousé
une fille du roi de Sicile, il 8 enfants contrairement aux Bourbons. Louis Philipe
est rentré en France qu’en 1817 à la fin de la terreur blanche, à partir de là il a
vécu une vie discrète loin de la cour, la cour se moque de lui car il vit comme un
bourgeois et non comme un noble, il envoie ses fils au lycée.

Derrière sa vie d’appartenance très simple, se cache une stratégie politique très
intelligente. Le domicile de Louis Philippe devient vite le point de ralliement de
la haute bourgeoisie libérale, celle qui souffre de la réaction ultra royaliste, la
bourgeoisie d’affaire et intellectuelle. Il construit ses réseaux. Donc pendant
10ans entre 1820 et 1830, Louis Philipe va ruser pour s’attirer la sympathie des
milieux bourgeois. Donc en apparence on peut considéré que Louis Philippe fut
un roi citoyen, un roi plus bourgeois que noble. On peut même dire que Louis
Philipe fut un roi – citoyen par calcul.

En réalité il reste un bourbon autoritaire tout à fait conscient et fier de sa


naissance. En effet ses 4 grands parents sont tous des Bourbons. E fait c’est un
homme orgueilleux qui a payé de ses deniers pour sauvegarder le château de
Versailles. On nage en totale ambiguïté Louis Philipe est il représentatif

2/ Louis Philipe, roi - représentatif ?

Dans le renversement des bourbons il y a un caractère profondément nationaliste


ce que les hommes des barricades n’ont pas pardonné aux bourbons c d’avoir
pactisé avec les puissances étrangères, d’avoir trahi la France lorsqu’ils étaient
en émigration à l’étranger, notamment à Londres. Les bourbons ont notamment
ratifié les traités de Paris de 1815. Louis Philipe n’est en fait pas du tout
nationaliste, il est anglophile, et il n’a pas du tout l’intention de remettre en
cause les traités de 1815, il ne veut pas se faire mal voir par les autorités
étrangères.

A cette première équivoque s’en ajoute une seconde, les combattants de juillet
de 1830 sont issus en majorité du petit peuple de Paris, c’est lui qui a renversé
Charles X. Mais les grands bourgeois qui ont récupéré le mouvement, quel est
leur politique, c’est une politique de conservation sociale, pas du tout favorable
au petit peuple et aux ouvriers. Louis Philippe ne représente pas là encore ceux
qui ont créer les conditions de son accès au pouvoir et cela c toujours un facteur
de catastrophe

3/ Louis Philipe, roi – légitime ?

Le problème politique de Louis Philippe c son manque de légitimité :

Pour les « légitimistes » c'est à dire les royalistes fidèles aux bourbons, et à
Henry V, Louis Philipe n’est qu’un usurpateur quelqu’un qui n’est pas dans la
dynastie.
Pour les républicains, il n’a pas été désigné démocratiquement, le peuple n’ pas
été consulté.

En plus, les soutiens politiques de Louis Philippe sont divisés entre eux,

les uns comme Guizot ou Casimir Perrier, ils soutiennent qu’il n’y a pas de
révolution, il y a simplement eu un changement dans la personne du chef de
l’état.
Tous ces hommes là appartiennent à l’orléanisme de la résistance, qui est un
courant de l’orléanisme, qui repose sur l’idée que toute évolution ultérieure du
régime est à éviter. Pour eux c l’aboutissement de l’histoire de France, la classe
moyenne a gagné.

A cet orléanisme s’oppose l’orléanisme du Mouvement, emmené par Lafayette,


Jacques Laffitte. Pour eux ce n’est pas la fin de l’histoire mais une rupture qui
annonce le début d’une monarchie démocratique. Une monarchie démocratique
qui tirerai les conséquences de la révolution par le développement des libertés.

Ces soutiens ne sont pas suffisamment uni pour affermir son pouvoir

B/ Les signes de la fragilité

1/ L’instabilité politique

Pendant 10ans Louis Philipe a Louvoyé entre les difficultés que les milieux
politiques et sociaux ont suscité, déçu par l’évolution conservatrice du régime.
La force du roi dans cette période sera son habilité politique.

La charte de 1814 n’établit pas le régime parlementaire, cela signifie que


juridiquement le roi n’était pas tenu de renvoyer les ministres qui ne plaisait pas
aux chambres. Le roi se rend bien compte que ce que l’on appelle à l’époque le
pays légal, c'est à dire les électeurs censitaires, préfèrent le système
parlementaire de type anglais. Et bien il va tenter de satisfaire ce pays légal en
utilisant toute une série de moyens institutionnels, il va utiliser l’instabilité
ministérielle pour commencer. Pour lui cela va être un moyen de gouverner.

Dans un premier temps le but est de décrédibiliser le Parti du Mouvement, il


nomme le banquier Laffitte au poste de premier ministre en novembre de 1830.
Laffitte a une mission, rétablir l’ordre après les séries d’émeutes de la
révolution. C’est un piège car ramener l’ordre, signifie prendre des mesures durs
et impopulaires. Il est renvoyé en Mars 1831

Casimir Perrier prend la succession, c’est un homme dur et cassant, il va


ramener l’ordre sans ménagement. Le roi est donc obligé de le supporter. Mais
Casimir Perrier, impose au roi un principe de gouvernement « Toute la Charte,
rien que la Charte » le roi règne mais ne gouverne pas. En mai 1832, c la mort
de Casimir Perrier.

Survient, nouveau changement, le roi met en concurrence Thiers et Guizot, il les


neutralisent et sans débarassent en 1836.

1836-1839 le gouvernement est dirigé par le comte Molé. Il n’a aucune autorité
il a servi avec autant de docilité, Napoléon, Louis XVI et d’autres.

Le masque commence à tomber, la mise en avant du roi déclenche l’agitation


parlementaire qui exige l’institution d’un véritable régime parlementaire.

Louis Philipe va dissoudre 6 fois la chambre entre 1831 et 1846, en 15 ans


aucune chambre n’est arrivée à la fin de sa législature. C’est un signe de fragilité
politique du régime.

2/ L’emprise de la bourgeoisie censitaire

Entre 1831 et 33 les différents ministères font voter un certain nombre de loi
dans le but est de donner satisfaction aux revendications de la bourgeoisie
censitaire.

La loi électorale du 19 Avril 1831 abaisse le montant de l’impôt pour être


électeur ou éligible.

Le sort de la chambre des pères est réglé par la loi du 29 décembre 1831, deux
voies sont possible, pour certain il faut confirmer l’hérédité des pères pour les
autres il faut préférer l’élection des pairs.
La loi de casimir fait de la pairie une dignité viagère mais qui reste à la libre
nomination du roi. Avec l’abolition de l’hérédité commence le déclin de la
chambre des pairs, ce qui va renforcer l’autorité de la chambre élue.

La réforme de l’éducation a travers la loi Guizot, Juin 1833. Cette loi pose le
principe de la liberté de l’enseignement primaire, c’est une réponse au vœu de
l’église. En outre la loi fait obligation aux communes d’entretenir une école soit
laïque ou congréganiste. L’idée pour Guizot c de détaché les jeunes de deux
dangers : des idées légitimistes, et de l’influence des idées démocratiques.

3/ Le recours à la force des armes

Les gouvernements de la monarchie de Juillet ont eu une affaire a une double


agitation populaire. Une agitation sociale et républicaine. Dans les deux cas face
à la violence des émeutiers, la réponse sera l’usage des armes.

Le premier conflit est un conflit social, sur le terrain, en particulier, du droit du


travail. Casimir Perrier ne veut pas augmenter le salaire des ouvriers et à
l’automne 1831, éclate dans la ville de Lyon la révolte des ouvriers de la soie,
les canuts. Ils subissent la concurrence du textile anglais, les salaires baissent.
Le préfet tente de joué les intermédiaires, un accord entre patron et ouvriers et
signé, et la coup de théâtre Casimir Perrier désavoue le préfet et lui reproche de
ne pas avoir soutenu les patrons. En réaction le préfet du Rhône décide de ne pas
appliquer l’accord.

Pendant 48 heures plusieurs milliers de Canut armés viennent à bout des troupes
de polices dans les rues de Lyon. Il y a environ un millier de mort. Les canuts
ont gagné mais ne se livre à aucun pillage, le calme règne à nouveau et Casimir
Perrier décide d’organiser une répression exemplaire.

Il envoie un maréchal dans la ville, avec une armée et expulse de la ville 10 000
ouvriers. L’orléanisme de la résistance montre un conservatisme social
intransigeant.

L’agitation républicaine s’exprime à travers le journal « La Tribune », elle


réclame le SU et ce qui va avec, c'est à dire l’instruction pour tous. A partir de
1832 ce journal réclame aussi une meilleure répartition du travail ainsi que la
liberté d’association.

La tribune gêne le pouvoir et en 1835, Thiers fait voter les « Lois de


Septembre » Dont le but unique est d’arrêter la propagande républicaine. Le
contenu de ces lois tient en une phrase : « l’attaque contre le principe et la forme
du gouvernement est passible de poursuite » il est interdit donc de se dire
républicain. Puisque il est interdit de se désigner républicains, ils vont se donner
d’autres noms, ils vont s’appeler parfois démocrates ou radicaux.

§ 2 Un régime désavoué

A/ La montée des mécontentements

1/ En matière politique

Après 1840 avec le concours de Guizot, Louis Philipe semble être parvenu à ses
fins. D’abord il a domestiqué la chambre des députés par des mesures qui
garantissent le calme et la fidélité des parlementaires. Entre 1840 et 47, c Guizot
qui va piloter les différents gouvernements dans la coulisse.

Le programme de Guizot est simple, la paix à l’extérieur, une politique


conservatrice à l’intérieur. Une formule résume Guizot, « enrichissez-vous ». Il
est favorable au libéralisme économique, plus que cela pour lui cette formule
signifie que le régime doit rester censitaire. Guizot est hostile à toute réforme il
est figé dans l’immobilisme. Il ne fait pas évoluer la société, ce qui agace
beaucoup de ses contemporains, notamment Lamartine.

Pour consolidé le régime Guizot va ériger la corruption parlementaire en


système de gouvernement. Il pratique ce qu’il appelle des « conquêtes
individuelles », il fait des concessions de mines, de chemins de fer, il concède
des gratifications et des faveurs à tous ceux disposé à soutenir son
gouvernement.

C l’affairisme politico – financier, contrôler par la bourgeoisie. Les électeurs


censitaires ne font que maintenir à leurs postes des hommes corrompus. C la
première raison du mécontentement des français à l’égard de la monarchie
censitaire.

Second facteur qui va choquer l’opinion, un élément diplomatique. L’entente


cordiale avec l’Angleterre et la ligne politique du roi et de Guizot. Les français
en veulent aux anglais car ils ont hébergé les royalistes. Certains français
commencent à regretter Napoléon Bonaparte. En plus Guizot commet une
véritable erreur. A partir de 1846 afin de conforter la place de la France en
Europe, il entreprend de se rapprocher de l’Autriche. Ce rapprochement choque
profondément l’opinion publique française. Le régime de 1830 naît des
barricades est en train de s’allier avec l’ennemi de la France, championnes de la
monarchie absolue.
Tout au long de l’année 1847 le régime continu de se dégrader. Louis Philipe est
vieilli, il devient de plus en plus autoritaire, il refuse toute contestation. Cet
aveuglement lui fait commettre des erreurs politiques, il ne se sépare pas de
Guizot contre vents et marées, malgré la pression de ses conseillers. Il s’entête
parce que pour lui au fond il a toujours le soutien des députés. C’est une erreur
d’analyse complète, car il a le soutien des députés mais ils sont corrompus et ne
représentent donc pas la pensée commune du pays. Les scandales se multiplient,
les journaux inondent les français ou se mêle scandale concernant argent et
pouvoir. Il y a un phénomène de dégoût de la part de la population et de certains
acteurs politiques. Plusieurs gens de différents milieux se retrouvent car ils sont
tous dégoûtés du régime, on retrouve des conservateurs, des républicains,
légitimistes, orléanistes du Mouvement, mais aussi des ouvriers qui commencent
à être gagner par une idée nouvelle, le socialisme, apporté Louis Blanc et
Lamartine. Dans ce grand agglomérat du refus, des petits bourgeois écarter du
régime censitaire. Ils sont favorables à l’élargissement du corps électoral.

Tous cela n’inquiète pourtant pas le gouvernement car les masses paysannes
restent dociles, serviles. Elles sont proches du curé, souvent légitimiste et de
l’instituteur, parfois républicain. La masse paysanne du pays dans toutes les
régions et tout à fait docile.

2/ Le mécontentement en matière économique et sociale

En 1846, la France connaît sa dernière crise agricole de type ancien, c'est à dire
une crise qui va produire, la disette. Les céréales manquent et il faut en acheter à
l’étranger. Cette crise agricole entraîne une crise industrielle, financière et
commerciale qui se développe en 1847. le chômage fait son apparition ainsi que
le déficit budgétaire. Toutes les conditions sont réunies (affairisme, ingérence
politique, crise) pour une explosion du mécontentement.

B/ La révolution de 1848

Depuis les lois de septembre 1835, les républicains ne peuvent plus se réunir.
Alors les opposants orléanistes et les radicaux mettent au point une tactique pour
éviter de tombé sur le coup des lois qui interdisent la liberté de réunion. Puisque
la liberté de réunion est interdite ils vont organiser des banquets payants où les
frais de participation sont élevés pour écarter le peuple. A l’issu des repas des
discours sont prononcés, demandant notamment l’abaissement du seuil
imposable pour voté. Ces banquets jusqu'en 1847, 70 banquets sont organiser et
ont permis la réunion de 20 000 personnes.
Un de ces banquets est organisé à Paris pour le 22 février 1848, et là l’entrée du
banquet est envahie par des manifestants qui sont devant la salle. Il crie un
slogan, « Vive la réforme, à bas Guizot ! » la police disperse les manifestants, le
roi aux Tuileries n’est pas inquiet. Guizot dit néanmoins à la garde national de
ce tenir prête. Le lendemain matin l’agitation renaît et là la garde national au
lieu de disperser les manifestants, les rejoints. La garde national se met aussi à
crier le même slogan.

Dans l’après midi le roi demande à Guizot sa démission. L’émeute se calme


mais pas tout à fait, quelques agités vont conspuer Guizot à son domicile. La
police est là prête à intervenir. Sans avoir reçu d’ordre la police tire sur les
manifestants, 16 personnes sont tuées. Les meneurs républicains entassent les
corps sur un chariot et les promènes toute la nuit dans les rues de paris à la lueur
des torches.

Au matin du 24 février paris est couvert de Barricade, le gouvernement ordonne


de cesser le feu. Louis Philipe se résigne à abdiquer en faveur de son petit fils, le
comte de Paris, mais il n’a que 10 ans, la régence se déclenche. Accompagné de
sa mère il se rend au palais bourbon afin que soit proclamé la régence. Les
émeutiers envahissent le palais obligeant la famille royale à s’enfuir. Lamartine
est là, il calme les émeutiers, ils les entraînent à l’Hôtel de Ville pour proclamer
la république.

Cette seconde république n’est pas prête est donc le 24 février à l’Hôtel de Ville,
les républicains constituent un gouvernement improvisé, avec Louis Blanc,
Lamartine & co. Ils sont des modérés hostile aux bouleversement sociaux, le 25
février Lamartine parvient à éviter que les émeutiers ne remplacent le drapeau
tricolore de la république par le drapeau rouge des socialistes. C l’esprit du
romantisme, porté par des hommes désintéressés.

Cette révolution est une révolution de tolérance, il n’y a pas de haine (anti
-cléricalisme, anti - religion)

Au nom de la liberté en 1848, l’esclavage est aboli aux colonies, toutes les
entraves à la liberté de la presse sont levées.

Au nom de l’égalité les titres de noblesses sont abolis.

Au nom de la fraternité la rigueur de la répression pénale est atténuée, la peine


du fouet en prison est supprimé.
Les hommes de 1848 souhaitent réconcilier enfin les citoyens avec la révolution.
Dès le 26 février la peine de mort est abolie en matière politique. Il s’agit de
faire passer l’idée que l’on peut faire la révolution, sans imposer la terreur.

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