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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE M’HAMED BOUGARA-BOUMERDES

Faculté des Sciences de l’Ingénieur


Mémoire de Master
Présenté par :
Mr BAOUALI BILAL et Mr CHIBANE AMIR
En vue de l’obtention du diplôme de Master en
Génie Electrique
Option : Machines Electriques

Thème :

Etude du Système de Régulation Automatique de


la Tension AVR+PSS des Alternateurs de Grande
Puissance, Application : Alternateur 176 MW de
la Centrale de Cap-Djinet

Président Grouni Said Prof UMBB


Rapporteurs Bouzida Ahcene MCB UMBB
Examinateurs Boudouda Aimad MAA UMBB
Abdsalam Djamila MAA UMBB

- Promotion Juin 2017


: ‫ملخص‬
‫فً ىزا انؼًم نقذو دساست يفصهت نًٌنذ انطاقت انؼانٍت فً يحطت "كاب خناث" يغ نظاييا انًؼذل‬
‫ نُنت انًتزاينت تى استخزايو نتحذٌذ انخصائص انذٌنايٍكٍت نبؼط‬Park ‫ نًٌرج يبسػ‬،‫ نهقٍاو بيزا‬.ً‫اَن‬
.‫ تى اٌعا ػشض نتائح انًحاكاة باالػتًاد ػهى انقٍى انحقٍقٍت انخاصت بانًٌنذ‬.‫أًظاع انتشغٍم انخاصت‬
‫ٌخصص اندزء انثانً ين ىزه انذساست بانشبػ بٍن انًٌنذ ًينظى انديذ االنً ًتى ػشض نتائح انًحاكاة‬
‫نهشبكت يتؼذدة انًٌنذاث ين اخم يشاقبت االخشاءاث انتصحٍحٍت ًانًؼذنت ين غشف ينظًاث انديذ‬
.‫انًتصهت خالل حصٌل خهم احادي انطٌس ًثالثً انطٌس‬

‫الكلمات المفتاحية‬
‫ انشبكت انكيشبائٍت‬،‫ ينظًاث انديذ االنٍت‬،‫ اننظاو انطاقٌي‬،‫ النمذجة‬،‫آاللة المتزامنة‬

Résumé :
Dans ce travail nous présentons l’étude détaillée de l’alternateur de grande puissance
de la centrale de Cap-Djinet avec son système de régulation automatique. Pour ce faire un
modèle simplifié de Park de la machine synchrone a été utilisé pour déterminer les
caractéristiques dynamiques pendant certains modes de fonctionnement spéciaux. Des
résultats de simulation ont été également présentés basées sur les paramètres réels de
l’alternateur. Une deuxième partie est consacrée à l’étude de l’association de l’alternateur à un
régulateur de tension automatique AVR. Les résultats de simulation pour un réseau multi-
machines ont été présentés afin de monter les actions correctrices des régulateurs associés aux
alternateurs pendant l’apparition d’un défaut monophasé et triphasé.

Mots clés :
Alternateur, Modélisation, Système de puissance, régulateurs AVR, réseau électrique.

Abstract:
In this work we present a detailed study Generator of the Cap-Djinet power plant with
its automatic regulation system. Therefore, a simplified Park model of the synchronous
generator has been used to determine the dynamic characteristics during some special
operating modes. Simulation results are also presented basing on the real parameters of the
generator. A second part is reserved to studding of the association of the generator with the
automatic voltage regulator AVR. The simulation results for a multi-machine network has
been presented in order to show the regulation actions of the regulators associated with the
generators during the a single-phase and three-phase fault impact.

Keywords:
Synchronous generator, Modeling, Power system, Regulators AVR, Power Grid.
Nous tenons à remercier notre promoteur Dr
A.Bouzida qui a bien voulu nous encadrer pour
l’élaboration et le suivi de notre projet de fin d’étude.

Nous tenons à remercier également les membres du


jury qui nous ont fait l’honneur d’examiner ce
travail et d’apporter leurs réflexions et suggestions
scientifiques.

Nous tenons à exprimer notre profonde gratitude à


notre encadreur Mr Yacine.Tarzi pour son aide et
son encouragement qui n’a épargné aucun effort
pour que notre stage se déroule dans de meilleures
conditions ainsi que Mr Med HAOUCHINE, Mr
H.Amara et tous les responsables et le personnel du
central de Cap-Djinet.

Nous profitons l’occasion à remercier tous nos


enseignants de FSI/UMBB.

Enfin, que toutes celles et tous ceux qui, de près ou de


loin nous ont généreusement offert leurs concours à
l’élaboration de ce travail, trouvant ici l’expression
de notre profonde sympathie.
Dédicaces
Pour que ma réussite soit complète je le partage avec tous les personnes
que j'aime, je dédie ce modeste travail :
À mes très chers parents qui n'ont pas cessé de prier pour moi et qui
m'ont aidé durant toute la durée de mes études, que dieu les garde
pour nous.
À mes très chères frères et ma chère sœur qu’ils mon fourni tous leur
effort et moyen pour que je termine mes études.
A mes très chers cousins
À mon binôme Bilal avec qui j'ai partagé les plus beaux moments
durant notre cursus ainsi que tous les amis
À tous mes amis de lycée Chfai Ahmed
À toute personne ayant contribué de près ou de loin à la
concrétisation de ce travail
À tous mes amis d’UMBB particulièrement la promo de génie
électrique 2014
Enfin à tous ceux que j'aime et à tous ceux qui m'aiment.

AMIR
Dédicaces
À mes très chers parents qui n'ont pas cessé de prier pour moi et qui m'ont
aidé durant toute la durée de mes études, que dieu les garde pour nous.
À mes très chères frères et sœurs qu’ils mon fourni tous leur effort et moyen
pour que je termine mes études.
A mes très chers cousins
À mon binôme et meilleur ami Amir avec qui j'ai partagé les plus beaux
moments ainsi que toute sa famille.

A ceux que j‘ai eu la chance de connaître, dans les meilleurs et pires moments
de ma vie, à mes amis les plus fidèles.

A tous ceux que j’aime, à tous ceux qui m’aiment, je dédie ce modeste travail.

Bilal
Sommaire
Sommaire

Introduction generale
Chapitre I : Description de la centrale thermique de Cap-Djinet
Introduction : .......................................................................................................... 1

I.1. Présentation de la centrale thermique de Cap-Djinet ............................................ 1

I.2. Description technique d’un groupe ...................................................................... 2


I.2.1. La chaudière (générateur de vapeur) ........................................................................... 2
I.2.2. Turbine à vapeur ............................................................................................................ 2
I.2.2.1. Corps HP ...................................................................................................................... 2
I.2.2.2. Corps MP ...................................................................................................................... 3
I.2.2.3. Corps BP ....................................................................................................................... 3
I.2.3. Condenseur ...................................................................................................................... 4
I.2.4. Les pompes : .................................................................................................................... 5
I.2.5. La bâche alimentaire ...................................................................................................... 6
I.2.6. Les réchauffeurs : ........................................................................................................... 7
I.2.7. Alternateur ...................................................................................................................... 7
I.2.8. Le transformateur .......................................................................................................... 7
I.2.9. Les circuits du cycle eau-vapeur: .................................................................................. 8
I.2.9.1. Le circuit d’extraction « RM » ................................................................................... 8
I.2.9.2. Le circuit d’alimentation « RL » ............................................................................... 8
I.2.9.3. Le circuit « RA » .......................................................................................................... 9
I.2.9.4. Le circuit de vapeur à resurchauffer « RC » ............................................................ 9
I.3. Description de l’alternateur de Cap-Djinet ........................................................... 9
I.3.1. Rôle de l’alternateur ....................................................................................................... 9
I.3.2. Principaux éléments de l’alternateur :........................................................................ 10
I.3.2.1. Stator ........................................................................................................................... 10
I.3.2.2. rotor ............................................................................................................................ 11
I.3.2.3. circuit de refroidissement par l’hydrogène ............................................................. 13
I.3.3. Dispositif d’excitation de l’alternateur de la centrale de Cap-Djinet ...................... 13
I.3.4. Groupe d’excitation ...................................................................................................... 13
I.3.4.1. Constitution et fonctionnement ................................................................................ 13
I.3.4.2. Refroidissement du groupe d’excitation .................................................................. 14
I.3.4.3. Principe d’excitation de l’alternateur ...................................................................... 15
Sommaire

I.3.5. Spécifications et grandeurs électriques du groupe alternateur- excitatrice ............ 16


Conclusion : ........................................................................................................... 16

Chapitre II : Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

Introduction : ........................................................................................................ 17

II.1. Mise en équations des machines synchrones ...................................................... 17


II.1.1. Hypothèses simplificatrices ........................................................................................ 17
II.1.2. Convention de signe .................................................................................................... 18
II.1.3. Description de l'alternateur triphasé ........................................................................ 18
II.1.4. Modèle en a, b, c d’une machine synchrone à pôles lisse......................................... 19
II.1.4.1. Equations électriques : ............................................................................................. 19
II.1.4.2. Equations magnétiques :.......................................................................................... 19
II.1.5. Définitions des matrices inductance .......................................................................... 20
II.2. LA transformation de Park .............................................................................. 21
II.2.1. Equations électriques dans les axes d et q ................................................................. 22
II.2.2. Equations magnétique dans les axes d et q : ............................................................. 23
II.2.3. L’expression de la puissance ...................................................................................... 24
II.2.4. Expression du couple : ................................................................................................ 25
II.2.5. Angle interne δ : .......................................................................................................... 25
II.3. paramètres du régime transitoire de l’alternateur ............................................. 25
II.3.1. Expression des réactances et constantes du temps ................................................... 25
II.3.2. Schéma équivalant de la machine synchrone : ......................................................... 27
II.4. Simulation de modèle ...................................................................................... 27
II.4.1. Implantation des équations des flux .......................................................................... 27
II.4.2. Implantation des équations des courants .................................................................. 28
II.4.3. Implantation des équations des couples .................................................................... 29
II.4.4. Modèle des équations sur l’axe quadrature (Bloc q) ............................................... 29
II.4.5. Modèle des équations sur l’axe direct (Bloc d) ......................................................... 30
II.4.6. Modèle des équations mécaniques (Bloc rotor) ........................................................ 30
II.4.7. Modèle global de l’alternateur du grande puissance ............................................... 31
II.5. Résultats de simulation .................................................................................... 32
Sommaire

II.5.1. Fonctionnement normale ............................................................................................ 32


II.5.2. Un default monophasé permanent ............................................................................. 33
II.5.3. Un default triphasépermanent ................................................................................... 34
II.5.4. Un default monophasé fugitif ..................................................................................... 35
II.5.5. Un default triphasé fugitif .......................................................................................... 36
Conclusion : ........................................................................................................... 37

Chapitre III : Stabilité et régulation automatique de la tension

Introduction : ........................................................................................................ 38

III.1. Stabilité des alternateurs de puissance ............................................................. 38


III.1.1. Stabilité de l’angle du rotor (stabilité angulaire) .................................................... 40
III.1.1.1. Stabilité angulaire aux grandes perturbations-stabilité transitoire................... 40
III.1.1.2. Stabilité angulaire aux petites perturbations-stabilité dynamique .................... 40
III.1.2. Stabilité de tension de l’alternateur ......................................................................... 41
III.1.3. La stabilité de fréquence ........................................................................................... 41
III.2. Description des régulations. ............................................................................ 41
III.2.1. Les régulateurs de tension ........................................................................................ 42
III.2.2. Les régulateurs de puissance .................................................................................... 43
III.3. Réglage du système d’excitation d’alternateur de Cap-djinet ............................ 45
III.3.1. Régulateur de tension ................................................................................................ 46
III.3.2. Régulateur de courant de champ ............................................................................. 46
III.3.3. Régulateur à main ..................................................................................................... 47
III.3.4. Permutation des régulateurs ..................................................................................... 47
III.3.5. Conditions de couplage. ............................................................................................ 48
III.3.6. Les limitations ............................................................................................................ 48
III.4. Etude de la stabilité d’alternateur de Cap-Djinet avec régulateurs .................... 50
III.4.1. Présentation de logiciel de simulation EMTP Works............................................. 50
III.4.2.analyse de système multi-machine avec AVRs......................................................... 50
III.4.3. Résultats de simulation ............................................................................................. 52
III.4.3.1.default monophasé fugitif ....................................................................................... 53
III.4.3.2. Un default triphasé ................................................................................................. 56
Conclusion : ........................................................................................................... 60
Sommaire

Conclusion générale

Annexes

Notions et définitions

Bibliographie
Figures
Liste des figures

Chapitre I : Description de la centrale thermique de Cap-Djinet


Figure I.1 : Illustration du processus de transformation calorifique en énergie électrique
.................................................................................................................................................... 2
Figure I.2 : Corps HP............................................................................................................... 3
Figure I.3 : Corps M ................................................................................................................ 3
Figure I.4 : Corps BP ............................................................................................................... 4
Figure I.5 : Condenseur par surface....................................................................................... 5
Figure I.6 : La pompe d’extraction......................................................................................... 5
Figure I.7 : La pompe alimentaire .......................................................................................... 6
Figure I.8 : La bâche alimentaire ........................................................................................... 6
Figure I.9 : Alternateur ........................................................................................................... 7
Figure I.10 : Schéma synaptique d’une tranche thermique ................................................. 9
Figure I.11 : stator .................................................................................................................. 11
Figure I.12 : rotor ................................................................................................................... 12
Figure I.13 : rotor de l’excitatrice......................................................................................... 14
Figure I.14 : Principe d’excitation de l’alternateur ............................................................ 15

Chapitre II : Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance


Figure II.1 : machine synchrone triphasé avec amortisseur .............................................. 19
Figure II.2 : Interprétation de la transformation de Park pour une machine synchrone
.................................................................................................................................................. 22
Figure II.3 : Circuits équivalents du model simplifie de la machine synchrone
(a) Axe direct, (b) Axe quadrature ....................................................................................... 27
Figure II.4 : Relations entre flux et courants sur l’axe quadrature .................................. 29
Figure II.5 : Relations entre flux et courants sur l’axe direct ............................................ 30
Figure II.6 : Relations entre flux courants et couple dans le rotor .................................... 30
Figure II.7 : Schéma global de l’alternateur ....................................................................... 31
Figure II.8 : les caractéristiques de la machine en régime établie ..................................... 33
Figure II.9 : les caractéristiques de la machine avec un court-circuit monophasé .......... 34
Figure II.10 : les caractéristiques de la machine avec un court-circuit triphasé ............. 35
Figure II.11 : les caractéristiques de la machine avec un court-circuit monophasé fugitif
.................................................................................................................................................. 36
Liste des figures

Figure II.12 : les caractéristiques de la machine avec un court-circuit triphasé fugitif .. 37

Chapitre III : Stabilité et régulation automatique de la tension


Figure III.1 : Classification des différents types de la stabilité de système de puissance 39
Figure III.2 : Variation d’angle de rotor
Cas 1 : instabilité de première oscillation Cas 2 : instabilité de multi-oscillations .......... 40
Figure III.3 : Description bref de la régulation d'alternateur ........................................... 42
Figure III.4 : Modèle schématique d'un régulateur de tension AVR ................................ 43
Figure III.5 : Modèle schématique d’un PSS avance/retard .............................................. 44
Figure III.6 : La chaine de régulation de tension ................................................................ 46
Figure III.7 : La chaine de régulation du courant de champ ............................................. 47
Figure III.8 : schéma synoptique de la régulation automatique ........................................ 49
Figure III.9 : diagramme de puissances [P, Q] .................................................................... 50
Figure III.10 : Le modèle de trois alternateurs liés à un réseau infini ............................ 51
Figure III.11 : Le modèle de régulateur_1 ........................................................................... 51
Figure III.12 : Le modèle d’EXC_1 ...................................................................................... 52
Figure III.13 : Le modèle de PSS-IEEST ............................................................................. 52
Figure III.14 : Le modèle de Gov_1 ...................................................................................... 52
Figure III.15 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°1 ............................. 53
Figure III.16 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°2 ............................. 54
Figure III.17 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°3 ............................. 55
Figure III.18 : Superposition des angles internes et puissances mécaniques pour les trois
machines .................................................................................................................................. 55
Figure III.19 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°1 ............................. 56
Figure III.20 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°2 ............................. 57
Figure III.21 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°3 ............................. 57
Figure III.22 : Superposition des angles internes et puissances mécaniques pour les trois
machines .................................................................................................................................. 58
Figure III.23 : Comparaison des tensions des trois alternateurs avec et sans régulateur
AVR ......................................................................................................................................... 59
Figure III.24 : Comparaison de l’angle interne pour les trois alternateurs avec et sans
régulateur AVR ...................................................................................................................... 60
Tableaux
Liste des tableaux

Chapitre I : Description de la centrale thermique de Cap-Djinet


Tableau I.1 : caractéristiques de groupe alternateur-excitatrice....................................... 16
Annexe 2 : ALTERNATEUR C.T.RAS DJINET
Introduction générale
Introduction Générale
La découverte de l'énergie électrique a bien changé le monde. Cependant notre vie sans
électricité sera difficilement envisageable, elle occupe une place prépondérante dans l’industrie
et l’usage domestique. Cette énergie ne se trouve pas dans la nature sous forme exploitable, il est
donc nécessaire de la produire à partir de la conversion d’autres formes d’énergies telles que
l’énergie solaire, nucléaire, éolienne …etc.
La centrale thermique de Cap-Djinet datant de 1986, utilise l'énergie fournie par la
combustion d'un combustible (fuel, gaz naturel), cette dernière dégage une grande quantité de
chaleur utilisée pour chauffer de l'eau dans un générateur de vapeur. On dispose alors de vapeur
d'eau sous pression qui fait tourner à grande vitesse une turbine à vapeur pour produire de
l’électricité.
La tâche principale du central thermique est de satisfaire quantitativement et
qualitativement la demande en énergie de leurs clients, par conséquence chaque seconde
d’utilisation de cette énergie, doit être produite, distribué et comptabilisée en même temps.
Toute perturbation dans le processus de production, de transport, de distribution et
d’utilisation de cette énergie entraine des désordres qui peuvent mettre en péril la sécurité des
biens et des personnes.
L’importance de la stabilité dynamique d’un système de puissance exige aux centrales de
production de l’électricité d’intégré des outilles de surveillance et de régulation au niveau de
l’alternateur pour avoir un bon fonctionnement et un bon rendement productif.
La centrale de Cap-Djinet utilise un système de régulation classique, dont l’efficacité est
minimum et pour cela la centrale cherche à améliorer le système de régulation avec une
efficacité meilleure.
Le présent travail vise l’étudier de la stabilité d’alternateur de Cap-djinet associé à un
système de régulation moderne AVR+PSS durant certains modes de fonctionnements spéciaux.
Pour ce faire nous avons établi le plan d’étude réparti sur chapitres suivants :
 Un premier chapitre est consacré à la présentation de la centrale thermique de Cap-Djinet
et les différentes parties constructives.
 Le deuxième chapitre est consacré à la modélisation de l’alternateur de grande puissance
de Cap-Djinet avec la présentation des résultats de simulation.
 Le troisième chapitre décrit les différentes stabilités et l’association de l’ensemble des
régulateurs au modèle mathématique de l’alternateur. Un réseau multi-machine est
analysé pour tester la capacité des régulateurs de remettre le système à son état stable
dans les délais.
Chapitre I
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

Introduction :

Le développement de l’énergétique exerce une influence considérable sur le


développement de l’économie nationale des pays, qui influe aussi sur les besoins de l’humanité à
l’électricité qui est l’énergie la plus utilisé.

Les centrales thermiques classiques fonctionnent grâce à la combustion de gaz naturel, de


charbon (charbon pulvérisé) ou de fuel.

La centrale thermique de Cap-Djinet a été installée depuis 1986 pour renforcer le parc de
production électrique avec une puissance de 672 MW répartie par quatre groupes monoblocs de
176 MW. [1]

Dans ce chapitre nous allons présenter la centrale thermique de Cap-djinet avec ses
éléments principaux ainsi que le rôle détaillé de l’alternateur et ses caractéristiques générales.

I.1. Présentation de la centrale thermique de Cap-Djinet

La centrale de Cap-Djinet est située au bord de la mer près de la ville de Cap-Djinet dans
la wilaya de Boumerdès à 75 km à l’est d’Alger. Elle occupe une superficie de 35 hectares. [1]

Elle comprend 4 groupes de 176 MW chacun, soit une puissance électrique totale de 704
MW. La puissance fournit au réseau est de 672 MW, le reste (environ 32 MW) est consommée
par les auxiliaires. Cette centrale est construite entre les années 1980 à 1986, en vue de renforcer
alimentation en énergie électrique du pays. La première tranche d`énergie fournie au réseau de
distribution a été effectuée le 17juin 1986. [1]

Dans cette centrale thermique la transformation d’énergie ne se fait pas directement mais
elle provient de plusieurs transformations, à savoir (la figure I.1) :

 De l’énergie mécanique en énergie électrique.


 De l’énergie chimique (gaz ou fuel) en énergie thermique ou calorifique (chaleur)
 De l’énergie thermique en énergie cinétique (vapeur).
 De l’énergie cinétique en énergie mécanique.

Page 1
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

Energie Energie
Chaudière Turbine
Chimique Calorifique

Réseau Energie Energie


Alternateur Mécanique
Électrique Électrique

Figure I.1 : Illustration du processus de transformation calorifique en énergie électrique

I.2. Description technique d’un groupe


I.2.1. La chaudière (générateur de vapeur)
Le générateur de vapeur est un équipement permettant de faire passer l’eau
d’alimentation de l’état liquide à l’état de vapeur surchauffée, à haut pression.il est à circulation
naturelle.

Ce générateur de vapeur est composé de : [2]

 Chambre de combustion forme par les tubes écrans.


 Ballon (réservoir) et un économiseur.
 Trois surchauffeurs et deux resurchauffeurs.
 Trois désurchauffeurs par injection d'eau pour la régulation de température de vapeur,
deux pour HP (corps haut pression), et un pour corps (corps moyenne pression).
 Quatre colonnes de descentes.
 Huit brûleurs de combustion mixtes gaz/fuel.
 Deux ventilateurs de recyclage.
 Deux ventilateurs de soufflage, ont pour rôle de fournir l'air de combustion.
 Un réchauffeur rotatif d'air de combustion. sert à réchauffer l'air de combustion
par récupération de chaleur des fumées.
 Deux préchauffeurs d'air à vapeur, sert à augmentation de la température de l’air de
combustion avant le réchauffeur rotatif.

I.2.2. Turbine à vapeur


C’est une machine avec une seule ligne d’arbre permettant de transformer l'énergie
thermique contenue dans la vapeur provenant de la chaudière en un mouvement de rotation de
l'arbre, le travail mécanique obtenu sert à entraîner l'alternateur. La turbine est composée de trois

Page 2
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

corps : haute pression (HP), moyenne pression (MP) et basse pression (BP). Elle comporte six
(06) soutirages qui alimentent (03) réchauffeurs (BP), (02) réchauffeurs (HP), et la bâche
alimentaire. Le rotor de la turbine est accouplé avec l'alternateur, et l'ensemble tourne à une
vitesse constante réglée à 3000 tr/mn. [3]

I.2.2.1. Corps HP

Figure I.2 : Corps HP

I.2.2.2. Corps MP
Ce corps est composé d'une enveloppe externe, sous plan de joint horizontal et
L'enveloppe interne à double flux, la vapeur resurchauffée pénètre au milieu de l'enveloppe par
le bas et par le haut (Figure I.3). [3]

Figure I.3 : Corps MP

I.2.2.3. Corps BP
Ce corps est composé de trois enveloppes à plan point horizontale, le corps BP est de
type de double flux composé d'une carcasse et une double enveloppe, la vapeur qui sorte du

Page 3
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

corps MP pénètre dans celui-ci pour empêcher la déformation des enveloppes sous l'effet des
dilatations thermique (Figure I.4). [3]

Figure I.4 : Corps BP

I.2.3. Condenseur
Le condenseur est placé sous le corps BP de la turbine, c'est un échangeur de type fluides
sépares et a faisceaux tubulaires de chaleur. II a pour principale fonction (Figure I.5) :
 D'assurer la condensation de la vapeur d'eau évacuée de corps BP de la turbine par
la circulation de l'eau de mer de refroidissement dans les 14850 tubes en titane
contenu dans le condenseur.
 D'augmenter la chute d'enthalpie de la vapeur détendue en établissant une
dépression atmosphérique afin d'obtenir un rendement de la turbine aussi élevé que
possible.

 Dégazer le condensât et d'évacuer les incondensables (en majorité de l'air)

 Reçoit également le condensât des réchauffeurs BP


 Muni de différentes purges de la vapeur de contournement (by-pass BP)

Ses caractéristiques principales sont [4]:


 Surface d'échange 10101 m2.
 Epaisseur des tubes 0.7mm.
 Matériaux des tubes Titane.
 Vitesse de l'eau dans les tubes 1.8m/s.
 Débit vapeur 98.25 kg/s.
 Débit d'eau de refroidissement 6500 kg/s.
 Nombre de tubes 14850 tubes.

Page 4
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

 Longueur des tubes 11490 mm.


 Longueur de l'enveloppe à vapeur 6700 mm.
 Masse du condenseur à vide 285.51 tonnes.
 Pression dans le condenseur 0.05 bar.
 Température d'eau de refroidissement 20°C.

Figure I.5 : Condenseur par surface [4]

I.2.4. Les pompes :


Deux pompes d'extraction (une est en service et l’autre de réserve) assurent le transfert de
l'eau du puits du condenseur jusqu'à la bâche alimentaire en passant par les trois réchauffeurs BP
(débit nominal d'une pompes 414 m 3 /h) (Figure I.6)

Figure I.6 : La pompe d’extraction


Trois pompes d'alimentation (deux est en service et l’autre de réserve) servent à alimenter
la chaudière à partir de la bâche alimentaire (débit d'une pompe 261.6 m3/h) (Figure I.7) [5]
Page 5
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

Figure I.7 : La pompe alimentaire

I.2.5. La bâche alimentaire


C'est un réservoir cylindrique ou a lieu le dégazage de l'eau, l'eau sortant des réchauffeurs
BP se conduit vers la bâche alimentaire, cette dernière joue le rôle d'un échangeur a mélange
(réchauffeur), l'eau est chauffée alors par le soutirage du corps BP de la turbine. L'eau se
réchauffe jusqu'à la température de saturation correspondant à la pression de soutirage S4, en
condensant la vapeur qui est prélevée à la turbine.

Le niveau de l'eau et de vapeur reste constant pendant le fonctionnement du groupe.la


bâche alimentaire appelée aussi "la bâche dégazant" parce qu'elle dégage les gaz étrangers
incondensables vers l'atmosphère avec deux tuyauteries d'évacuation (Figure I.8). [1]

Figure I.8 : La bâche alimentaire

I.2.6. Les réchauffeurs :


 Les trois réchauffeurs bas pression BP

Page 6
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

Ce sont des échangeurs de chaleur par surface. Leurs rôle est d'augmenter la
température progressivement des condensats lors de son transfert dans la bâche
alimentaire, ils sont alimentes par les soutirages S1, S2 et S3 du corps basse pression
de la turbine. [7]
 Les deux réchauffeurs hauts pression HP

Ce sont des échangeurs de chaleur, leur rôle est d'augmenter la température de l'eau
lors de son transfert vers la chaudière, ils sont alimentés pas les soutirages HP5 et HP6
du corps haut pression de la turbine. [7]

I.2.7. Alternateur
C'est un générateur d'électricité. Il sert à transformer l'énergie mécanique produite par
l'arbre de la turbine en énergie électrique. C'est un alternateur à pôles lisses et le courant
électrique créé est un courant alternatif triphasé dont les caractéristiques sont [6]:
 La puissance maximale produite 176 MW.
 La tension 15,5 KV.
 La fréquence 50 Hz.
 L'intensité du courant 8195 A.

Cette transformation dégage une grande quantité de chaleur, d'où la nécessité de refroidir
l'alternateur. Le refroidissement se fait par un circuit fermé à Hydrogène qui est lui-même
refroidi à l’eau déminéralisée (Figure I.9).

Figure I.9 : Alternateur

I.2.8. Le transformateur

Page 7
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

Un transformateur électrique est un convertisseur permettant de modifier les valeurs de


tension délivrées par une source d'énergie électrique alternative, en un système de tension de
valeurs différentes, mais de même fréquence et de même forme.

 Transformateur élévateur évacue l’énergie électrique produite par son alternateur


(15,5 KV) au réseau (220 KV) et qui a une puissance nominale de 220 MVA.

 Transformateur abaisseur est alimenté par un réseau local et sert à alimenter les
auxiliaires du groupe avec une tension de 6,3 KV.

Le refroidissement du transformateur se fait par une circulation forcée d'huile en circuit fermé
qui est lui-même refroidie par l'air.

I.2.9. Les circuits du cycle eau-vapeur :


I.2.9.1. Le circuit d’extraction « RM »
Cet acheminement commence à la sortie du condenseur et se poursuit jusqu’au dégazeur
de la bâche alimentaire (Figure I.10).

Les pompes d’extraction aspirent le condensât à partir du condenseur avec une pression
de 0,05 bar et une température de 33°C. Elles refoulent l’eau vers les réchauffeurs BP1, BP2 et
BP3 ou l’augmentation de la température s’effectue comme suit [7] :

 T = 52°C à la sortie du réchauffeur BP1.

 T = 84°C à la sortie du réchauffeur BP2.

 T = 114°C à la sortie du réchauffeur BP3.

I.2.9.2. Le circuit d’alimentation « RL »


L’eau de la bâche alimentaire est aspirée par les pompes alimentaires qui l’envoient vers
la chaudière, passe par les réchauffeurs HP5 et HP6 (Figure 1.10), on constate que la température
augmente comme ceci [7] :

 T = 200 °C à la sortie du réchauffeur HP5.

 T = 246 °C à la sortie du réchauffeur HP6.

L’eau chaude comprimée arrive au ballon chaudière, elle traverse les parois tubulaires qui
tapissent la chambre de combustion où elle atteint la température d’ébullition et même la
température de vaporisation.

Page 8
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

La moitié supérieure du ballon chaudière contient de la vapeur saturée celle-ci est dirigée
vers les trois surchauffeurs, où la température va augmenter jusqu’à 540 °C, dans le cas où la
température est plus élevée que ceci, les désurchauffeurs se déclenchent afin de la diminuer à
540 °C, la pression reste presque constante (170 bar).

I.2.9.3. Le circuit « RA »

La vapeur surchauffée arrive au corps HP où elle se détend jusqu’à 40 bars et sa


température diminue jusqu’à 357 °C (Figure I.10). [7]

I.2.9.4. Le circuit de vapeur à resurchauffer « RC »

La vapeur qui sorte de la partie haut pression de la turbine ramenée à la chaudière par la
conduite RC. Cette vapeur conduite vers les resurchauffeurs qui se trouvent dans la chaudière où
elle se réchauffe pour atteindre les 540 °C. Ensuite, elle entre dans le corps MP de la turbine
suivant le circuit « RB » et continue jusqu’au corps BP (Figure I.10). En passant par ces trois
corps elle fournit un travail moteur. [7]

Figure I.10 : Schéma synaptique d’une tranche thermique.

I.3. Description de l’alternateur de Cap-Djinet


I.3.1. Rôle de l’alternateur

Page 9
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

L’alternateur est une machine synchrone triphasée, bipolaire à pôles lisses qui a pour rôle
de transformer l’énergie mécanique de la turbine en énergie électrique.

I.3.2.Principaux éléments de l’alternateur :


I.3.2.1. Stator
Le stator est constitué par l’enveloppe, le circuit magnétique, L’enroulement, le
réfrigérant d’hydrogène, les paliers et l’étanchéité d’arbre. [14]

a) Enveloppe du stator
L’enveloppe du stator est une construction soudée qui se compose d’une partie cylindrique de
deux brides et des nervures radiales et axiales, il supporte le circuit magnétique, et
l’enroulement.
Certaines parties de l’enveloppe situées au niveau des connexions de l’enroulement de stator sont
réalisées en acier amagnétique pour éviter les partes par courant de FOUCAULT. Les autres
parties sont principalement fabriquées en acier.
b) Paliers

L’enveloppe de stator est fermée coté turbine, et coté excitatrice par des flasques résistant à la
pression, les flasques contiennent les palies de l’alternateur et les étanchéités d’arbre.
c) Circuit magnétique

Le circuit magnétique est parcouru par un champ tournant afin de réduire les pertes par
hystérésis et par courant de FOUCAULT.

Dans cette partie active de l’alternateur, le circuit magnétique est constitué par un pillage de tôles
minces, chaque couche de l’empilage est constituée de plusieurs segments de tôles en silicium à
grande résistivité et isolées par du vernis.

Page 10
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

Figure I.11 : stator

L’enroulement de stator est constitué des barres, chaque barre est composée d’un grand nombre
de conducteurs élémentaires isolés. Les barres sont disposées de façon à constituer des têtes de
bobines coniques.
La liaison électrique entre barres d’alésage et de font d’encoche s’effectue par brasage. Les
connexions sont constituées par des conducteurs plats en cuivre dont la section est dimensionnée
de façon à permettre le passage de l’intensité maximale de l’alternateur.
d) Réfrigérant d’hydrogène
Les réfrigérants d’hydrogène sont des échangeurs par surface qui refroidissement l’hydrogène
chaud par la méthode des courants croisés. L’échange de refroidissement s’effectue par
l’intermédiaire des tubes à ailette parcourus par l’eau, les extrémités des tubes à ailettes sont
dudgeonnées (le moyen laquelle sont fixés dans des plaques tubulaires).

I.3.2.2. Rotor

Le rotor est constitué par : l’arbre, l’enroulement et les frettes (figure I.13). [14]
e) Arbre du rotor

L’arbre du rotor se compose d’une partie active appelé (table) et deux fusées. Les extrémités
libres des deux fusées sont usinées en forme des brides et constituent les plateaux
d’accouplement qui servent à relier le rotor de l’alternateur à la turbine et l’excitatrice. La table
est pourvue sur environ 2/3 de sa circonférence d’encoches longitudinales qui reçoivent
l’enroulement inducteur.

Page 11
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

f) Enroulement du rotor

L’enroulement inducteur se compose de plusieurs bobines logées les encoches. Les bobines sont
enroulées de façon à constitues deux pôles massif opposées.

Les conducteurs sont cintrés pour former des demi-spires qui sont logées dans les encoches et
assemblée sen série dans une même encoche forment une bobine.

Les bobines de l’enroulement du rotor sont à leur tour montées en série de façon à constituer un
pôle nord et un pôle sud.

Figure I.12 : rotor


g) Frettes
Les frettes serrent à éliminer les effets de la force centrifuge et à maintenir le bobinage rotorique.
h) Refroidissement de l’enroulement du rotor
Chaque spire est devisée en quatre zones de refroidissement parallèles, une zone de
refroidissement couvre les encoches de l’extrémité jusqu’au centre de la table de la moitié des
têtes de bobines. Le gaz de refroidissement de l’alternateur est mis en circulation par deux
ventilateurs axiaux dispose sur les deux fusées de l’arbre.
i) Connexion du courant d’excitation
La connexion du courant d’excitation assure la liaison électrique entre l’enroulement du
rotor et l’excitatrice. La pièce de raccordement est constituée par un conducteur rectangulaire en
cuivre une extrémité de la pièce de raccordement et brasée à l’enroulement du et l’autre
extrémité est vissée à la prise du courant
La connexion du rotor est reliée à la connexion de l’excitatrice par des bouches
MULTICONTACT constituant l’accouplement entre l’alternateur et l’excitatrice.

Page 12
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

I.3.2.3. Circuit de refroidissement par l’hydrogène


L’hydrogène circule en circuit fermé à l’intérieur de l’alternateur, il est refoulé par deux
ventilateurs axiaux qui aspirent l’hydrogène des réfrigérants, ils sont montés aux deux extrémités
de l’arbre du rotor. [14]

Le flux d’hydrogène se devise en trois parties :

L’hydrogène froid passe sous les frettes pour refroidir directement l’enroulement du
rotor.
Passe au-dessus des têtes de bobines du stator pour refroidir l’empilage de tôles et
absorbe au passage la chaleur de l’enroulement du stator.
Sur son trajet, l’hydrogène refroidir principalement les frettes du rotor, les extrémités
de la table du rotor et les extrémités du circuit magnétique.

I.3.3. Dispositif d’excitation de l’alternateur de la centrale de Cap-Djinet


Le système d’excitation des alternateurs utilisés dans la centrale thermique de Cap-Djinet
est statique à diodes tournantes.
I.3.4. Groupe d’excitation
I.3.4.1.Constitution et fonctionnement
Le groupe d’excitation à redresseurs tournants comprend les principaux éléments suivants :

Roue à diode

Excitatrice principale triphasée

Excitatrice pilot triphasée

Réfrigérants

Equipement de mesure et de surveillance


a) Roue à diodes
Les principaux éléments des roues à diodes au silicium qui sont montées dans les roues de façon
à constituer un pont triphasé. [14]
b) L’excitatrice pilote triphasée
L’excitation pilote triphasée est un alternateur a 16 pôles internes. L’enveloppe contient le
paquet de tôles et l’enroulement triphasé. Le rotor est constitué par la roue et les pôles saillants.
Chaque pole se compose d’aimant permanent revêtus de métal amagnétique et traversée par des
tiges d’assemblage allant de la roue à l’épanouissement polaire pour assurer leur fixation.la roue
du rotor est calée à chaud sur l’extrémité libre de l’arbre. [13]

Page 13
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

c)L’excitatrice principale triphasée


L’excitatrice principale est un alternateur a 6 pôles externes. L’enveloppe abrite les pôles,
l’enroulement inducteur et l’enroulement amortisseur. L’enroulement inducteur est placé sur les
pôles magnétiques feuilletés.
L’enroulement amortisseur est constitué par des barres logées à la surface de l’épanouissement
polaire. Une bobine de flux (mesurer le champ transversal) est montée entre deux pôles pour
mesurer le courant d’excitation par inducteur.

Le rotor se compose d’un empilage de tôles serrées au moyen de branches et de tiges


d’assemblage traversant l’empilage de part en part. L’enroulement triphasé est logée dans les
encoches du rotor.au niveau paquet de tôles .les barres constituant l’enroulement est du type
Rebelles tètes de bobines de l’enroulement rotor sont attachées au moyen de fil d’acier. Le coté
tourne vers les roues à diode et le cote de connexion de l’enroulement. Les extrémités des barres
forment un anneau collecteur diodes. Apres imprégnation totale avec de la résine synthétique et
polymérisation.

Le rotor complet est cale à chaud sur l’arbre, le palier est monte entre l’excitatrice
principale et l’excitatrice pilote il s’agit d’un palier lisse a graissage force qui est raccorde au
circuit d’alimentation en l’huile de l’alternateur. [14]

Figure I.13 : rotor de l’excitatrice

I.3.4.2. Refroidissement du groupe d’excitation


Le groupe d’excitation est refroidi par air en circuit fermé l’air chaud est refroidi à son tour dans
deux réfrigérants disposés en partie haute à extrémité du groupe d’excitation.

Page 14
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

L’ensemble du groupe d’excitation est protégé par un capot qui sert en même temps à
guider l’air de refroidissement. L’espace sous le capot constitue la zone d’air. L’air y aspiré par
le ventilateur et les roues à diodes qui le refoulent, une fois réchauffé sous la plaque de base du
groupe il traverse ensuite les réfrigérants avant de retourner dans la zone d’air froid ou le cycle
recommence.

Les roues à diodes sont entourées d’une enveloppe et s’auto-ventilent grâce à un guidage
approprié de l’air, un ventilateur destiné à refroidir l’excitatrice principale est monté sur l’arbre
du groupe d’excitation entre le palier et l’excitatrice pilote.

L’excitatrice pilote se trouve sur le trajet de l’air de refroidissement mis en circulation par
le ventilateur, comme elle n’a besoin que d’une petite quantité d’air de refroidissement aucune
communication spéciale n’est prévue entre cette excitatrice et la zone d’air chaud. [14]

I.3.4.3. Principe d’excitation de l’alternateur

L’excitation pilot triphasée est un alternateur à pôles internes à aimant permanent


tournant. Le courant triphasé produit par le stator excite l’excitatrice principale à pôles extérieurs
par l’intermédiaire d’un ensemble régulateur redresseur fixe.

Figure I.14 : Principe d’excitation de l’alternateur [14]

Page 15
Chapitre I Description de la centrale thermique de Cap-Djinet

1. Régulateur 6. Pont redresseur à diodes au silicium


2. Excitatrice pilote à aiment permanent 7. Connecteur courant triphasée
3. Bagues de mesure et balais associés 8. Connexion MULTICONTACT
Pour le contrôle de l’isolement 9. Enroulement rotor
4. Mesure inductive du courant d’excitation 10. Enroulement stator
5. Excitatrice triphasée
Le courant triphasé induit dans le rotor de l’excitatrice principale est ensuite transformé
en courant continu dans un pont de diodes tournantes puis envoyer à l’inducteur de l’alternateur
principal par l’intermédiaire de la connexion logée du rotor. [14]
I.3.4.4. Spécifications du groupe alternateur- excitatrice
Grandeurs nominales Alternateur Excitatrice principale Excitatrice pilot

Puissance apparente 220 MVA - 15 KVA

Puissance active 176 MW 588 KW -

Intensité 8195 A 2450 A 105 A

Tension 15.5KV 10% 240 V 220 V

Vitesse de rotation 3000 TPM 3000 TPM 3000 TPM

Fréquence 50 Hz - 400 Hz

Facteur de puissance 0.8 - -

Montage Y - -

Courant d’excitation pour 2450 A - -


puissance nominal

Tableau I.1 : caractéristiques de groupe alternateur-excitatrice [14]

Conclusion :

Cette étude nous a permis de découvrir l’environnement industriel et d’enrichir notre


connaissance théorique, pratique et surtout nous initier au processus de production de l’énergie
électrique dans les centrales thermiques.

Dans ce chapitre, nous avons présenté la centrale thermique de Cap-Djinet et ses


différents composants qui rentrent dans le cycle de production de l’énergie électrique.

Dans le chapitre suivant, on s’intéressera à la modélisation de la machine synchrone


(alternateur) ainsi que ses paramètres et de déterminer les performances dynamiques de
fonctionnement durant les régimes perturbés.

Page 16
Chapitre II
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

Introduction :
La machine synchrone est généralement utilisée pour générer l’énergie électrique, un
modèle mathématique ou un système d’équations qui permet d’étudier cette machine.
La modélisation de la machine synchrone est assez compliquée, pour cela on est obligé de
passer par les hypothèses simplificatrices ainsi que la transformation de Park afin de rendre le
système simple et facile à élaborer sur les simulateurs.
Dans ce chapitre on étudiera le modèle d’une machine synchrone à inducteur bobiné, à
pôle lisse avec amortisseurs. On simule ce modèle sur Matlab-Simulink afin d’observer les
résultats de la machine en régime permanant et en régime transitoire.

II.1. Mise en équations des machines synchrones


La mise en équations à l’aide de la décomposition selon deux axes est présentée de
façon assez détaillée afin d’une part de bien montrer que le modèle mathématique obtenu n’est
valable en toute rigueur que dans le cadre des hypothèses simplificatrices adoptées ,et d’autre
part de bien faire saisir l’interprétation physique du changement de variables associer à cette
décomposition. [15]

On peut modéliser la machine selon différentes méthodes :

 Les modèles en abc, découlant des équations différentielles à coefficients périodiques


régissant le fonctionnement de la machine. Ils sont utilisés essentiellement pour
l’étude des régimes permanents.
 Les modèles de la transformation de PARK, utilisés couramment pour l’étude des
régimes transitoires et pour la commande vectorielle des moteurs.

II.1.1. Hypothèses simplificatrices


Le modèle retenu repose sur les hypothèses simplificatrices suivantes : [15]

 On suppose que le circuit magnétique n’est pas saturé, ce qui permet d’exprimer les
flux comme fonction linéaire des courants.
 On suppose le circuit magnétique parfaitement feuilleté, ce qui permet de considérer
que seuls les enroulements (inducteur, induit amortisseurs) sont parcourus par des
courants et en outre on suppose que la densité de courant peut être considérée comme
uniforme dans la section des conducteurs élémentaire (absence d’effet pelliculaire).
 L’hypothèse dite « sinusoïdale » demande à être un peu plus détaillée que dans le cas
des machines à courant continu, des synchrones sont destinées à fonctionner en

Page 17
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

courant alternatif, cette hypothèse peut s’exprimer ici de façon simple suivant : on ne
considère que le premier harmonique d’espace de la distribution de force
magnétomotrice crée par chaque phase de l’induit
 En fin on admettra que l’ensemble des amortisseurs peut être représenté par deux
enroulements fermés en court-circuit sur eux-mêmes, l’un dit « amortisseur d’axe
direct », selon ‘Od’ (indice D), l’autre dit « amortisseur d’axe en quadrature » selon
‘Oq’ (indice Q).

II.1.2. Convention de signe


Les conventions associées aux équations électriques et magnétiques sont les mêmes que
pour la machine à courant continu : [15]

 Un courant positif crée à travers son propre enroulement un flux positif


 Une f.é.m. positive fait circuler un courant positif
 L’inducteur est considéré comme récepteur, l’induit comme générateur (convention
sans objet pour les amortisseurs, ceux-ci étant en court-circuit).

II.1.3.Description de l'alternateur triphasé


La machine synchrone à pôles lisses et à inducteur bobiné possède :

 Trois enroulements statoriques fixes, repérés a, b et c.


 Un enroulement inducteur tournant, repéré f.
 Deux enroulements amortisseurs tournants, repéré D et Q. ces enroulements sont en
court-circuit.
L’axe ‘ Od’ est l’axe de bobinage inducteur ; et l’axe ‘Oq’ est situé entre deux pôles, ces
deux axes sont en quadrature. Ces axes sont également porte les enroulements amortisseurs D et
Q. ils sont liés au rotor et tournent avec lui-même. Les axes Oa, Ob et Oc, sont les axes respectifs
des trois enroulements a, b et c du stator. La figure II.1 représente les enroulements fixes et
tournants de la machine synchrone triphasée avec amortisseur.

Page 18
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

Figure II.1 : machine synchrone triphasé avec amortisseur

II.1.4. Modèle en a, b, c d’une machine synchrone à pôles lisse


Le modèle en a, b, c découle directement des équations différentielles à coefficients
périodique régissant le fonctionnement de la machine synchrone. La machine à pôles lisses peut
être établie par simplification du model d’une machine à pôles saillants. [16]

II.1.4.1. Equations électriques :


v ⁄ t
Induit (stator) {v ⁄ t (II.1)
v ⁄ t

v ⁄ t
Inducteur (rotor) { ⁄ t (II.2)
⁄ t
En appelant :
: és stance ’une phase e l’ n u t
, , :Résistance e l’ n ucteur, e l’amort sseur ’axe ‘ ’, de l’amort sseur ’axe ‘q’
( =a, b, c, f, D, Q) : flux ’enroulement traversant l’enroulement
II.1.4.2. Equations magnétiques :
( ) , -( ) , -( )
{ (II.3)
( ) , -( ) , -( )

Page 19
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

En vertu de l’hypothèse de non-saturation et de feuilletage de circuit magnétique les flux


sont lié aux courant par les relations suivantes exprimées sous forme matriciel, et dans lesquelles
les coefficients ‘L’et ‘M’sont des fonctions de l’angle ‘ ’ :

= (II.4)

( ) [ ]( )

II.1.4.3. Définitions des matrices inductance


Quelle que soit la position du rotor, la perméance du circuit magnétique est constante. Par
conséquent, les inductances relatives au stator et au rotor sont constantes, ainsi que les mutuelles
inductances entre enroulements statoriques et rotoriques. Seules varient les mutuelles
inductances entre enroulements statoriques et rotoriques . La variation est supposée sinusoïdale,
avec une périodicité proportionnelle au nombre de paires de pôles. Les matrices sont les mêmes
que pour une machine a pôles saillantes.
 La M ab M ac 
Lss    M ab Lb M bc  (II.5)
 M ac M bc Lc 

L f M fD 0 
 
Lrr    M fD LD 0 
(II.6)
0 0 LQ 
 

 M af M aD M aQ 
 
M sr    M bf M bD M bQ  (II.7)
M M cD M cQ 
 cf
M rs   M sr  T (II.8)

Avec : = = =
= = =
, et Les inductances propres des phases a, b, et c.

: L’inductance mutuelle entre les phases a et b.

: L’inductance mutuelle entre les phases b et c.

Page 20
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

: L’inductance mutuelle entre les phases c et a.

= cos(θ) : L’inductance mutuelle entre l’inducteur et la phase a.

= cos (θ−2 ⁄ ) : L’inductance mutuelle entre l’inducteur et la phase b.

= cos (θ+2 ⁄ ) : L’inductance mutuelle entre l’inducteur et la phase c.

= cos(θ) : L’inductance mutuelle entre l’amortisseur D et la phase a

= cos (θ−2 ⁄ ) : L’inductance mutuelle entre l’amortisseur D et la phase b

= cos (θ+2 ⁄ ) : L’inductance mutuelle entre l’amortisseur D et la phase c

= cos (θ) : L’inductance mutuelle entre l’amortisseur Q et la phase a

= cos (θ−2 ⁄ ) : L’inductance mutuelle entre l’amortisseur Q et la phase b

= cos (θ+2 ⁄ ) : L’inductance mutuelle entre l’amortisseur Q et la phase c

: L’inductance propre de l’inducteur

: L’inductance propre de l’amortisseur D

: L’inductance propre de l’amortisseur Q

: L’inductance mutuelle entre l’inducteur et l’amortisseur D

=0 : L’inductance mutuelle entre l’inducteur et l’amortisseur Q

=0 : L’inductance mutuelle entre les deux amortisseurs.

II.2. LA transformation de Park


La transformation de Park implique la transformation des enroulements des phases a, b, c,
de la machine originelle en des enroulements équivalents du point de vue électrique et
magnétique disposés selon les axes d et q. Cette transformation a pour effet de rendre, les
inductances mutuelles du modèle de la machine, indépendantes de la rotation.

Dans la transformation de Park on définit une matrice unique de transformation pour les
courants, les tensions et les flux, à savoir : [16]

Page 21
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

cos cos( ) cos( )


p( )= s n s n( ) s n( ) (II.9)

[ ]

On a ainsi :

[ ] = [p( )] [ ], [ ] = [p( )] [ ], [ ] = [p( )] [ ]

Le coefficient ( ) correspond à un changement naturel de base dans des repères esorthonormés.

Changement qui, lorsqu’il est appliqué au vecteur courant et au vecteur tension, conserve la
valeur de la puissance (le produit scalaire est indépendant de la base choisie).

Ce type de changement de base présente également l’avantage d’obtenir une matrice de


transformation inverse qui est transposée de la matrice de transformation directe : [16]

cos sn
p( ) = [cos( ) s n( ) ] (II.10)
cos( ) s n( )

Avec la transformation de Park, la représentation schématique de la figure II.1 devient :

Figure II.2 : Interprétation de la transformation de Park pour une machine synchrone

II.2.1. Equations électriques dans les axes d et q


Nous appliquons les changements de variables définis par la matrice p( ) (équation II.9)
aux équations (II.1 et II.2) on obtient :

Page 22
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

= Rs

( ) ( )
p( ) ( )= Rs p( ) ( ) (II.11)

( )
p( ) ( )= p( ) ( ) Rs p( ) ( )

En multipliant à gauche par p( ) :

( )
( )= p(𝜃) p( ) p( ) ( )–Rs p(𝜃) p( ) ( )

( )
( )= p( ) ( )–Rs ( ) (II.12)

( )
( )= p( ) ( )–Rs ( )

On a :

( )
p( ) =[ ] (II.13)

En fin :

(II.14)

II.2.2. Equations magnétique dans les axes d et q :

. / [ ]. / (II.15)

( ) , -( ) , -( )
{
( ) , -( ) , -( )
p( ) ( ) , -p( ) ( ) , -( )
{ (II.16)
( ) , -p( ) ( ) , -( )

Page 23
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

( ) p( ), -p( ) ( ) p( ), -( )
{ (II.17)
( ) , -p( ) ( ) , -( )

Sachant que :

p( ), -p( ) [ ] (II.18)

Avec : { (II.19)

p( ), -=[ ] (II.20)

, -p( ) = [ ] (II.21)

En fin :

= (II.22)

( ) ( )
[ ]

II.2.3. L’expression de la puissance

La puissance électrique instantanée aux bornes de de la machine synchrone est :

v
p v v v ( v
) ( ) ( ) (v ) (II.23)
v
Avec :

p .p( ) ( )/ .p( ) (v )/

p ( ) (p( ) ) p( ) (v )
Alors :

p = (v v ) v

Page 24
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

p = ( ) ( ) +3( )

p = ( + ) ( ) ( ) (II.24)

La puissance électrique sortante de l’induit est composée de 3 termes :


 La première parenthèse représente la variation par unité du temps de l’énergie
magnétique emmagasinée.
 La deuxième parenthèse représente la puissance mécanique transformée en puissance
électrique à l’intérieur de la machine.
 La troisième parenthèse représente les pertes joule dans l’induit. [15]

II.2.4. Expression du couple :

( )
= ( ) (II.25)

L’équation mécanique est donne par la relation suivante :

=J + fv + (II.26)

Où J représente l'inertie des parties tournantes, fv un coefficient de frottement visqueux et le


couple résistant.

Pour notre modèle, on admet que à la sortie de la machine est positif pour un
fonctionnement moteur et négatif pour un fonctionnement générateur.

II.2.5. Angle interne δ :

L’angle de déphasage interne de l'alternateur est défini par la relation suivante :

(t) (t) (t) (t) ∫* (t) (t)+ t ( ) ( ) (II.27)

II.3. Paramètres du régime transitoire de l’alternateur


II.3.1. Expression des réactances et constantes du temps
En utilisant la transformée de Laplace, les équations de la machine deviennent :

Page 25
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

(p) (p) p (p) (p)


(p) (p) p (p) (p)
(p) (p) p (p) (II.28)
(p) p (p)
{ (p) p (p)

On éliminant les grandeurs rotoriques sur l’axe d ( , , , , , ), on obtient les


équations suivantes :

(p) (p) p (p) (p)


(p) (p) p (p) (p)
(II.29)
(p) (p) (p) (p) (p)
{ (p) (p) (p)

Avec :

( )( )
(p) (II.30)
( )( )

( )( )
(p) (II.31)
( )( )

( )
(p) (II.32)
( )( )

(p) : Inductance opérationnelle d’axe direct


(p) : Inductance opérationnelle d’axe en quadrature
(p) : Fonction de transfert de l’excitation
, : Constantes de temps transitoire longitudinal et transversal en court-circuit.
, : Constantes de temps sub-transitoire longitudinal et transversal en court-circuit.
, : Constantes de temps transitoire longitudinal et transversal en circuit ouvert.
, : Constantes de temps sub-transitoire longitudinal et transversal en circuit ouvert.
On définit :
 la réactance transitoire sur l’axe directe :

(Avec : 0.1 )

 la réactance sub-transitoire sur l’axe directe :

(Avec : 0.7 )

Page 26
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

Remarque : Cette réactance intervient du plus dans les régimes à variation rapide

II.3.2. Schéma équivalant de la machine synchrone :

Nous considérons dans ce qui suit un modèle de la machine synchrone. Les schémas
équivalents selon les deux axes seraient alors les suivants (Figure II.3). [16]

Figure II.3 : Circuits équivalents du model simplifie de la machine synchrone

(a) Axe direct, (b) Axe quadrature

II.4. Simulation de modèle sur Matlab/Simulink


La simulation du modèle mathématique développé dans cette section est repose sur
l’implémentation de différentes équations dans un enivrement de simulation. Pour notre cas nous
avons choisir Matlab pour ce faire. On procède à reformulation suivante des équations :
II.4.1. Implantation des équations des flux

[v ( )] (II.33)

[v ( )] (II.34)

[v - (II.35)

[ ( )] (II.36)

Page 27
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

[( )] (II.37)

[( )] (II.38)

w [( )] (II.39)

w ,( )] (II.40)

(II.41)

(II.42)

(II.43)

(II.44)

(II.45)

(II.46)

( ) (II.47)

. / (II.48)

Avec :

. / (II.49)

( ) (II.50)

II.4.2. Implantation des équations des courants

(II.51)

(II.52)

(II.53)

(II.54)

Page 28
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

(II.55)

II.4.3. Implantation des équations des couples


= ( ) N.m

( ) (II.56)

(t) (t) (t) (w (t) w (t)) ( ) ( ) (II.57)

w (t) w (t) ( ) (II.58)

( )⁄
(pu) (pu) (pu) (II.59)

Avec :

(II.60)

II.4.4. Modèle des équations sur l’axe quadrature (Bloc q)

Figure II.4 : Relations entre flux et courants sur l’axe quadrature

Page 29
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

II.4.5.Modèle des équations sur l’axe direct (Bloc d)

Figure II.5 : Relations entre flux et courants sur l’axe direct

II.4.6. Modèle des équations mécaniques (Bloc rotor)

Figure II.6 : Relations entre flux courants et couple dans le rotor

Page 30
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

II.4.7. Modèle global de l’alternateur

Figure II.7 : Schéma global de l’alternateur


Page 31
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

II.5. Résultats de simulation


La validation du modèle proposé a été réalisé avec les paramètres réels de l’alternateur de
grande puissance de Cap-djinet (voire annexe). Nous procédons dans la suite à l’exploitation des
différents résultats de simulation pour certains régimes de fonctionnements afin de tester les
caractéristiques dynamiques de l’alternateur.
Il faut noter ici que les paramètres de l’alternateur sont exprimés en unités réduites
« Pu », donc toutes les caractéristiques seront exprimées en « Pu ».
Les résultats de simulation de l’alternateur connecté à un réseau infini sont présentés dans
cette partie sous les modes de fonctionnements suivants :
 Un fonctionnement normal
 Un fonctionnement avec un court-circuit monophasé
 Un fonctionnement avec un court-circuit triphasé

II.5.1. Fonctionnement normale

Dans cette simulation, nous avons simulé l’alternateur pour un fonctionnement avec les
conditions normales pour voir les grandeurs normales.
0.6286
courant ia angle intèrne
1 courant ib
courant ic 0.6284
0.5
Delta (Rad)
Is (Pu)

0.6282
0

0.628
-0.5

-1 0.6278

0 0.5 1 1.5 0 1 2 3 4 5 6 7
Temps (s) Temps (s)

-0.7995 Couple éléctromagnetique vitesse de rotation

1
-0.8
Tem (Pu)

 (Pu)

-0.8005

-0.801
0 0.5 1 1.5 0 0.5 1 1.5
Temps (s) Temps (s)

Page 32
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

0.8 0.6008
puissance éléctrique active puissance éléctrique réactive
0.7998 0.6006
0.7996
0.6004
0.7994

Q (Pu)
P (Pu)

0.6002
0.7992
0.6
0.799

0.7988 0.5998

0.5996
0 0.5 1 1.5 0 1 2 3 4 5 6 7
Temps (s) Temps (s)

Figure II.8 : les caractéristiques de le l’alternateur pour un fonctionnement normal

II.5.2. Default monophasé permanent


Pour analyser le comportement de l’alternateur vis-à-vis aux défauts fréquents au réseau
de puissance, nous avons appliqué un défaut de court-circuit monophasé aux bornes de
l’alternateur à l’instant « t= 1s ».

4 1.1
courant ia angle intèrne
courant ib
1
courant ic
2
0.9
Delta (Rad)
Is (Pu)

0 0.8

0.7
-2
0.6

-4 0.5
1 1.5 2 2.5 3 0 5 10 15 20
Temps (s) Temps (s)

2 1.005
couple éléctromagnetique vitesse de rotation

1
Tem (Pu)

0
 (Pu)

1
-1

-2

-3 0.995
1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5 3
Temps (s) Temps (s)

Page 33
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

2 4
puissance éléctrique active puissance éléctrique réactive

1.5 3

1 2
P (Pu)

Q(Pu)
0.5 1

0 0

-0.5 -1
1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5 3
Temps (s) Temps (s)

Figure II.9 : les caractéristiques de l’alternateur pendant un court-circuit monophasé

D’après les résultats de simulation montrées par la figure II 9, nous avons constaté une
forte intensité de courant dans les phases, et notamment dans la phase affectée par le défaut. Les
figures montrent également que la machine a pu continuer son fonctionnement sans perdre le
synchronisme mais avec des performances dégradées.

II.5.3. Default triphasé permanent


Dans cette phase, un défaut triphasé permanent est introduit à l’instant « t=1s » en
mettant les trois tensions statoriques à une valeur nulle.

10 250
courant ia angle intèrne
courant ib
courant ic 200
5
Delta (Rad)

150
Is (Pu)

0
100

-5
50

-10 0
1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5 3
Temps (s) Temps (s)

6 2
couple éléctromagnetique vitesse de rotation
4 1.8

2 1.6
Tem (Pu)

 (Pu)

0 1.4

-2 1.2

-4 1

-6 0.8
1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5 3
Temps (s) Temps (s)

Page 34
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

puissance éléctrique active puissance éléctrique réactive


0.8 0.6
0.5
0.6
0.4

Q (Pu)
P (Pu)

0.4 0.3
0.2
0.2
0.1

0 0
-0.1
1 1.5 2 2.5 3 1 1.5 2 2.5 3
Temps (s) Temps (s)

Figure II.10 : les caractéristiques de l’alternateur pendant un court-circuit triphasé

Les figures montrent une forte intensité de courant (5*In) dans les phases statoriques. L’angle
interne de la machine augment rapidement est la machine se retrouve dans un cas instable suivie
d’une perte de synchronisme.

II.5.4. Default monophasé fugitif


Puisque le système de puissance est équipé toujours par des systèmes de protections
permettant d’éliminer les défauts dès leur apparition, nous allons procéder au testes de
l’alternateur avec des défauts fugitif.
Un défaut de courte durée est appliqué à l’instant « t=1s » et éliminé à l’instant « t=2s ».
4 0.85
courant ia angle interne
courant ib
0.8
courant ic
2
0.75
Delta (Rad)
Is (Pu)

0 0.7

0.65
-2
0.6

-4 0.55
1 1.5 2 2.5 3 3.5 0 5 10 15
Temps (s) Temps (s)

2 1.005
couple éléctromagnetique vitesse de rotation

1
Tem (Pu)

0
 (Pu)

1
-1

-2

-3 0.995
1 1.5 2 2.5 3 3.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Temps (s) Temps (s)

Page 35
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

2 4
puissance éléctrique active puissance éléctrique réactive

1.5 3

1 2

Q (Pu)
P (Pu)

0.5 1

0 0

-0.5 -1
1 1.5 2 2.5 3 3.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Temps (s) Temps (s)

Figure II.11 : les caractéristiques de l’alternateur pendant un court-circuit monophasé fugitif

D’après les courbes, l’alternateur a pu retrouver son point de fonctionnement après


l’élimination du défaut. Les résultats confirment l’utilisation des protections rapide afin
d’éliminer les défauts dans les bref délais et maintenir le réseau en bon fonctionnement.

II.5.5. Un default triphasé fugitif


L’application d’un défaut triphasé entre [1s 2s] montre que l’alternateur ne peut pas
rejoindre son état stable à cause de la durée de défaut (1s, considérée comme une période longue
pour un alternateur).
Pour garder un bon fonctionnement il faut que le défaut doive être éliminé dans une
période très rapide.
15 250
courant ia angle intèrne
courant ib
courant ic
10 200
Delta (Rad)

5 150
Is (Pu)

0 100

-5 50

-10 0
1 1.5 2 2.5 3 3.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Temps (s) Temps (s)

Page 36
Chapitre II Modélisation et simulation d’alternateur de grande puissance

6 3
couple éléctromagnetique vitesse de rotation
4
2.5

2
Tem (Pu)

 (Pu)
0
1.5
-2

1
-4

-6 0.5
1 1.5 2 2.5 3 3.5 2 4 6 8 10
Temps (s) Time (s)

8 2
puissance éléctrique active puissance éléctrique réactive
6 0

4 -2

2 -4
Q (Pu)
P (Pu)

0 -6

-2 -8

-4 -10

-6 -12
1 1.5 2 2.5 3 3.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5
Temps (s) Temps (s)

Figure II.12 : les caractéristiques de l’alternateur durant un court-circuit triphasé fugitif

Conclusion :

Dans ce chapitre nous avons présenté un modèle d’alternateur à inducteur bobinée, à


pôles lisses avec amortisseurs puis nous avons simplifié le modèle passant par des hypothèses
simplificatrices ainsi que la transformation du Park en obtenant un système simple, facile à
élaborer sur l’interface Simulink de MATLAB qui nous a permis d’étudier les caractéristiques
dynamiques de l’ alternateur tels que : les courant statoriques ,couple électromagnétique, vitesse,
puissances et angle interne en régime établie et avec defaults.

Dans le chapitre suivant nous intéressons aux différents types de stabilités et de résolution
des problèmes d’instabilité qui se pose dans le système et pour se faire nous utiliserons des
régulateurs de vitesse et de fréquence en vue de maintenir la tension constante aux bornes de
l’alternateur pendant les perturbations qui peuvent être apparaitre dans le réseau de puissance.

Page 37
Chapitre III
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Introduction :

La bonne performance d’un système de puissance dépend de sa capacité de fournir à tout


moment la puissance demandée dans des conditions de qualité satisfaisantes, en maintenant les
niveaux de tension et de fréquence dans des limites acceptables.

La stabilité peut être considérablement améliorée en utilisant des systèmes en boucle


fermée avec des systèmes de contrôle adaptés. Au fil des années, un effort de recherche
important était affecté pour une meilleure conception de tels contrôleurs.

Le problème de la stabilité des systèmes dynamiques a été et reste le sujet de


préoccupation majeur du travail des mathématiciens, des physiciens et des ingénieurs. Les
critères d’analyse de stabilité peuvent être classés en deux grandes catégories :
 Les critères fréquentiels : tels les critères de Nyquist, le diagramme de Bode. Ces
critères dépendent de la fonction de transfert du système.
 Les critères temporels : tels les critères de Kalman, les méthodes de Liapounov. Ces
critères dépendent du modèle d’état du système. [20]
Dans ce chapitre, nous allons décrire les différents types de stabilité pour évoquer
ensuite brièvement différentes techniques d’amélioration tell que régulation de fréquence et
tension et enfin nous présentons les résultats de simulation issus de l’implémentation d’un réseau
de puissance comportant plusieurs alternateurs occupés chacun d’un régulateur de tension
automatique AVR.

II.1. Stabilité des alternateurs de puissance


La stabilité d’un système de puissance est la capacité d’un système d'énergie électrique,
pour une condition de fonctionnement initiale donnée, de retrouver le même état ou un autre état
d’équilibre après avoir subi une perturbation, en gardant la plupart des variables de système dans
leurs limites, de sorte que le système entier demeure en fonctionnement normal. Habituellement,
la stabilité est divisée en trois groupes, à savoir : la stabilité de l’angle de rotor (stabilité
angulaire), la stabilité de tension et la stabilité de fréquence.

Le schéma en figure III.1 montre la classification utilisée pour mener une analyse en vue
de résoudre les problèmes d’instabilité d'un système de puissance [21].

Page 38
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Stabilité de système de puissance

Stabilité de l’angle du rotor Stabilité de la fréquence Stabilité de la tension

Stabilité de Stabilité de Stabilité de la Stabilité de la


l’angle du l’angle du rotor tension aux tension aux
rotor aux aux grandes petites grandes
petites perturbations perturbations perturbations
perturbations

Stabilité Stabilité
dynamique transitoire

Court terme Long terme


Court terme

De l’ordre de De l’ordre De l’ordre


10 à 20 de plusieurs de plusieurs
secondes secondes minutes

Court terme Long terme

De l’ordre de De l’ordre de
plusieurs plusieurs
secondes minutes

Figure III.1 : Classification des différents types de la stabilité de système de puissance

Page 39
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

II.1.1. Stabilité de l’angle du rotor (stabilité angulaire)


La stabilité de l’angle de rotor concerne la capacité des machines synchrones d’un
système de puissance interconnecté à rester en synchronisme suite à une perturbation. Elle
dépend de la capacité de maintenir ou restaurer l’équilibre entre les couples électromagnétique et
mécanique agissant sur le rotor de chaque machine synchrone dans le système. L’instabilité qui
peut résulter se produit sous forme d’augmentation des oscillations angulaires de certains
générateurs pouvant conduire à une perte de synchronisme avec d’autres générateurs [22-23].

II.1.1.1.Stabilité angulaire aux grandes perturbations-stabilité transitoire


La stabilité transitoire dépend non seulement de l’amplitude des perturbations et du point
de fonctionnement initial mais elle dépend également des caractéristiques dynamiques du
système. Elle se manifeste à court terme sous forme d’un écart croissant de façon apériodique de
certains angles de rotor. Si l’instabilité se manifeste directement suite à la perturbation (plus
précisément dans la première seconde qui suit l’élimination du défaut), elle est appelée instabilité
de première oscillation, (cas 1, figure (III.2)), et elle s’étend sur 3 à 5 secondes.

Figure III.2 : Variation d’angle de rotor


Cas 1 : instabilité de première oscillation Cas 2 : instabilité de multi-oscillations

II.1.1.2. Stabilité angulaire aux petites perturbations-stabilité dynamique


Cette stabilité appelée stabilité dynamique est définie par la capacité du système de
puissance à maintenir le synchronisme en présence de petites perturbations. L’instabilité qui
en résulte est sous forme d’un écart croissant, oscillatoire ou non entre les angles de rotor. Elle
dépend surtout du point de fonctionnement d’équilibre initial du système ainsi que des
caractéristiques dynamiques du système et ne dépend pas du niveau de perturbations, car celles-
ci sont en général en faibles amplitudes. Ces oscillations peuvent cependant aboutir à déstabiliser

Page 40
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

un alternateur, une partie du réseau ou tout le réseau. Dans ce cas, il peut à des modèles linéaires
pour simuler le système de puissance. [20]

II.1.2. Stabilité de tension de l’alternateur


La stabilité de tension, par définition, se rapporte à la capacité d’un système de puissance,
pour une condition de fonctionnement initiale donnée, de maintenir des valeurs de tensions
acceptables à tous les nœuds du système après avoir subi une perturbation. La stabilité de tension
dépend donc de la capacité de maintenir/restaurer l’équilibre entre la demande de la charge et la
fourniture de la puissance à la charge. L’instabilité résultante se produit très souvent sous forme
de décroissance progressive de tensions à quelques nœuds.

Généralement, l’instabilité de tension se produit lorsqu’une perturbation entraîne une


augmentation de puissance réactive demandée au-delà de la puissance réactive possible.

Enfin, la stabilité de tension peut être classée en deux catégories ; la stabilité de tension
aux grandes perturbations et aux petites perturbations.

II.1.3. La stabilité de fréquence


Le maintien de la fréquence à une valeur nominale dans un système de puissance est lié à
l’équilibre global entre les puissances actives produites et consommées (y compris les pertes).

Autrement dit, suite à certaines perturbations, l’équilibre global des puissances produites
consommée peut être déséquilibré : ce déséquilibre entraîne alors une variation de fréquence.

L’énergie cinétique stockée dans les pièces tournantes des machines synchrones et autres
machines électriques tournantes peut éventuellement compenser ce déséquilibre. Si ce dernier
n’est pas trop grand, les générateurs participant à la commande de fréquence régleront la
puissance active fournie à travers leurs réglages secondaires fréquence-puissance et ramèneront
ainsi l’écart de fréquence à des valeurs acceptables. Par ailleurs, si le déséquilibre est trop grand,
l’écart de fréquence sera significatif avec des graves conséquences (effondrement complet du
système). [24]

II.2. Description des régulations.


Les paramètres principaux pour la sureté du système de puissance sont : La tension, La
vitesse de la turbine, La fréquence et Le courant d'excitation. La régulation pendant des
perturbations est faite selon ces paramètres.

Page 41
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Régulation de l'alternateur

Régulation de la Régulation de la

fréquence tension

La vitesse de Puissance actif Système d’excitation


(énergie (courant
Rotation mécanique) d’excitation)

Figure III.3 : Description bref de la régulation d'alternateur

II.2.1. Les régulateurs de tension


Le système d’excitation est un système auxiliaire qui alimente les enroulements
d’excitation de la machine synchrone afin que cette dernière puisse fournir le niveau de
puissance demandé. En régime permanent, ce système fournit une tension et un courant continu
mais il doit être capable également de faire varier rapidement la tension d’excitation en cas de
perturbation sur le réseau. Les systèmes d’excitation sont équipés de contrôleurs, appelés
habituellement régulateurs de tension (AVR : Automatic Voltage Regulator). [20]

Ces derniers sont très importants pour l’équilibre de la puissance réactive qui sera fournie
où absorbée selon les besoins des charges. En outre ces contrôleurs représentent un moyen très
important pour assurer la stabilité transitoire du système de puissance.

Le régulateur de tension agit sur le courant d’excitation de l’alternateur pour régler le flux
magnétique dans la machine et "ramener" la tension de sortie de la machine aux valeurs
souhaitées. Une caractéristique très importante d’un régulateur de tension est sa capacité à faire
varier rapidement la tension d’excitation.

La figure suivante montre le modèle du système d’excitation et de son régulateur de


tension utilisé dans notre cas.

Page 42
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

-
+
e
1+s
+

Figure III.4 : Modèle schématique d'un régulateur de tension AVR

Tel que :
: Tension mesurée à la sortie de la machine synchrone

: Tension du nœud infini.

: Tension d’excitation de la machine synchrone

: Limite supérieure de la sortie de

: Limite inférieure de la sortie de

: Tension de référence.

: Constante de temps de l'AVR

: Gain de l'AVR

La grandeur réf, est la consigne de tension déterminée pour satisfaire les conditions de
l’état équilibrée. Le régulateur de tension compare le signal t à la tension de consigne réf.
Un signal complémentaire peut-être ajouté au nœud de sommation : il s’agit d’un signal issu
de certains dispositifs spécifiques de commande comme les stabilisateurs de puissance. Ensuite,
le signal d’erreur est amplifié pour donner la tension d’excitation demandée . La constante de
temps et le gain de l’amplificateur sont respectivement et . Les valeurs extrémales de la
tension d’excitation ( , ) sont fixées par un système de limitation. La relation
suivante décrit le fonctionnement dynamique du modèle : [20]

̇ ( )= ( ( (t) + (t)) ( )) (III.1)

II.2.2. Les régulateurs de puissance


Un PSS permet d’ajouter un signal de tension proportionnel à la variation de vitesse de
rotor à l’entrée du régulateur de tension (AVR) du générateur. Un couple électrique en phase
avec la variation de vitesse de rotor est ainsi produit dans le générateur. Par conséquent, avec un
Page 43
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

système d’excitation rapide et fort, l’avantage présenté par un couple synchronisant important est
toujours assuré et le problème de la décroissance du couple d’amortissement est corrigé.
Le PSS va s’opposer à toutes les faibles oscillations en forçant le système d’excitation à varier au
plus vite et au bon moment. [20]

Le type de PSS plus utilisé est connu sous le nom de CPSS conventionnel (ou PSS
avance/retard). Ce dernier a montré sa grande efficacité dans le maintien de la stabilité aux
petites perturbations. Ce PSS utilise la variation de vitesse de rotor comme entrée. Il se compose
généralement de quatre blocs. [20]

∆w s 1+s 1+s 3
1+s 1+s 2 1+s 4

Gain Filtre Blocs avance/ retard

Figure III.5 : Modèle schématique d’un PSS avance/retard

Tel que :
: Signal de sortie du PSS
T1, T2, T3, T4 : Constante de temps
: Limite inférieure de la sortie du PSS
: Limite supérieure de la sortie du PSS

: Gain du PSS
: Constante de temps du régulateur

Le premier bloc est un bloc amplificateur de gain constant Kpss, Il détermine la valeur de
l’amortissement introduit par le PSS.

Le deuxième est le filtre passe-haut "filtre washout", avec une constante de temps Tw qui
permet au signal associé aux oscillations dans la vitesse de rotor pour passer sans changement, et
ne permet pas aux changements d'état d'équilibre de modifier les tensions terminales.

Le dernier bloc, la compensation de phase, fournit la caractéristique avance de phase


désirée pour compenser le retard de phase entre l'entrée d'AVR et le couple électrique de

Page 44
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

générateur (air-gap). Dans la pratique, des blocs deux ou plus de premier ordre peuvent être
employés pour réaliser la compensation désirée de phase en ajustant les constantes T1, .., T4.

Le PSS doit être équipé d’un limiteur. Les valeurs minimales et maximales du limiteur
s’étendent de ± 0.02 à 0.1 Pu. La fonction de transfert de système de stabilisation de puissance
est donnée comme suit:

( )( )( )
p.u (III.2)
( )( )( )

m s m
{ s m m (III.3)
m s m

II.3. Réglage du système d’excitation d’alternateur de Cap-djinet


Dans les systèmes les plus anciens, la régulation de la tension était entièrement manuelle
en utilisant un rhéostat qui servait à faire varier la tension de la roue polaire. En 1940, on a
commencé à utiliser le régulateur électromécanique (Silverstat par exemple) qui fait la régulation
automatique tout en agissant mécaniquement sur un rhéostat pour la variation de la tension de la
roue polaire. [17]

Apres l’utilisation des thyristors (interrupteur commandé) et dans le but d’améliorer les
performances en régime transitoire et garantir la stabilité du système en présence des variations
inconnues de la charge, le régulateur PID se met en place. Plusieurs études ont été réalisées pour
la détermination des paramètres du régulateur.

On note que le régulateur PID analogique est utilisée jusqu’à aujourd’hui à cause de sa
simplicité et il ne nécessite pas la modélisation exacte ou précise du système car il est ajustable
selon l’application.

Le dispositif de réglage possède trois circuits complémentaires, séparés avec leurs


propres convertisseurs : [17]

 Régulateur de tension
 Régulateur de courant de champ
 Régulateur à main

Page 45
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

II.3.1. Régulateur de tension

Le régulateur est de type PI (proportionnel-intégrale) avec deux (2) boucles de régulation


de type P et PI respectivement pour courant rotor IR et courant de champs IF et d’un générateur
d’impulsion (GI) d’allumage des thyristors. La montée de tension, lors de la mise en service du
système d’excitation est menée avec une valeur de consigne pour éviter un éventuel dépassement
de la tension nominale Un.

Un système de stabilisation de la charge active est raccordé au régulateur de tension.


C’est un dispositif électronique par envoie des signaux additionnels au régulateur de tension afin
que celui-ci tient compte des variations de puissance active dues aux variations de tension
d’excitation. Le régime de réglage de tension U avec le régulateur de tension est la forme du
service normal.

La mise au point du potentiomètre de consigne peut se faire à la main, sur le pupitre on


moyennant de la commande à moteur.

La gamme de réglage est de Un 10% : 14 KV…….15.5KV………17KV. [17]

Salle de Excit 𝑼𝒆𝒇


Cmd princ
Alt
Régulateur
de courant
de champ
Armoire
JK
, IR, IF, IA
IF Simul IR
Elec
𝑼𝑪 εU IRC 𝜺𝑰𝑹 Reg IFC εIF Reg α
M Reg GI
PI P PI
IR IF
Ue

Figure III.6 : La chaine régulation de tension [18]

II.3.2. Régulateur de courant de champ

Le régulateur du courant de champs se compose dans une large mesure des mêmes
composants que le régulateur de tension et prend en charge le réglage de la machine en cas de
défaillance du réglage de tension ou lorsqu’un réglage de tension n’est pas indiqué (réglage de
protection, chauffage).

Page 46
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Le régulateur possède une caractéristique PI, il règle le courant de champs de


l’excitatrice. Le courant de champs est limité à une valeur maximale admissible. Lors
d’excitation, augmentation du courant de champ est limitée à peu près comme pour le régulateur
de tension indépendamment de la position de l’afficheur de consigne. La prise de la limitation de
courant de champs est signalée optiquement.

Le régulateur de courant de champ utilise son propre générateur d’impulsion et pont


redresseur à thyristor. [18]

M 𝑰𝑭𝒄 𝜺𝑰𝑭 Reg 𝜶


GI
PI
𝑰𝑭𝒆𝒇

Salle de Régulateur Excit 𝑼


Cmd Alt
de tension princ

Armoire
JK

Figure III.7 : La chaine régulation du courant de champ [18]

II.3.3. Régulateur à main

Pour le cas d’une perturbation non éliminable dans l’électronique ou dans l’excitatrice
pilote on a prévu un régulateur à main alimenté par le réseau des auxiliaires permettant de
fonctionner en régime de secours.

Le régulateur à main consiste en un transformateur de réglage télécommandé avec


contacts d’extrémité et automatisme de retour, qui excite l’excitatrice à courant triphasé en
passant par un transformateur intermédiaire et un redresseur.

Le régulateur à main n’est mis sous tension que dans la position appropriée du
commutateur sélectif de service. Une commutation entre le régulateur à main et le régulateur à
thyristor pendant le service n’est pas possible. [18]

II.3.4. Permutation des régulateurs


Le réglage de la tension de sortie de l’alternateur est assuré automatiquement par le
régulateur de tension. Une commutation de régulation de tension à régulation de courant de

Page 47
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

champ peut se faire de façon manuelle ou automatique. lors d’une défaillance du régulateur de
tension , l’installation commute automatiquement au régulateur de courant de champ .Un
réglage supplémentaire par poursuite et d’équilibrage ainsi qu’un appareil de contrôle d’avaries
du régulateur sont prévus pour réaliser cette exigence . [25]

Le régulateur par poursuite permet la commutation sans à coup de la régulation de


tension à la régulation de courant de champ et assure que l’afficheur de consigne du régulateur
de courant de champ suive le régulateur de tension.

II.3.5. Conditions de couplage


Lors de son couplage, le groupe de production ne doit être couplée au réseau Haute
Tension que lorsque les conditions suivantes sont respectées : [26]

 Ecart de fréquence inférieur à 0.1 Hz,


 Ecart de tension inférieur à 10 %,
 Ecart de phase inférieur à 10°.

II.3.6. Les limitations


Afin que les grandeurs ne dépassent pas les limites pré-établies, il a incorporé au
régulateur de tension des limitations qui interviennent directement sur le circuit d’impulsion
(générateur d’impulsion) pour réajuster l’excitation conformément aux limitations. [18]

 Limitation à action instantanée : IF à 40 A, δ à 70° (angle interne)


 Limitation temporisé à 10 secondes : IF à 28 A ; IR à 2900 A, IA à 8600 A

Le schéma global de la régulation automatique de la tension associé à l’alternateur de grande


puissance de Cap-Djenet est donné dans la figure III.8.

Page 48
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.8 : schéma synoptique de la régulation automatique [19]

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Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.9 : diagramme de puissances [P, Q]

II.4. Etude de la stabilité d’alternateur de Cap-Djinet avec régulateurs


II.4.1. Présentation de logiciel de simulation EMTP Works
EMTP Works est un logiciel spécialisé dans la simulation et l’analyse des phénomènes
transitoires sur les réseaux électriques. Le Groupe de Coordination pour le développement de
l’EMTP (DCG) est le résultat de plus de 20 années de recherche intensive. Il est utilisé pour
l’analyse détaillée de la stabilité transitoire conception de réseaux électriques, Électronique de
puissance …etc. [27]. Un progiciel (ScopeView) qui permet la visualisation de formes d’ondes et
offre des fonctions évoluées de post-traitement mathématique. [27]

II.4.2. Analyse de Système multi-machine avec AVRs


Nous proposons dans cette partie, l’analyse d’un réseau multi-machine afin de tester les
capacités des systèmes de régulation automatique de la tension AVRs de garder le système de
puissance dans les bonnes conditions durant certains mode de fonctionnement critiques. Le
modèle est composé de trois alternateurs identiques ayant les mêmes paramètres de celui de Cap-
Djinet. Les alternateurs sont interconnectés portés à une tension de 220 KV à l’intermédiaire de
trois transformateurs de tension 15.5/220KV et de puissance vaut 220 MVA chacun.

Les lignes de transports sont considérées dans le modèle par leurs paramètres équivalents
correspondants aux distances de 300, 200 et 400 Km successivement.

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Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

500 MVA

Charges

500 MVA
T4
220 MVA T1 T2 220 MVA
Out Out
Reg_1 MS_1 MS_2 In Reg_2
In
300 KM 200 KM

400 KM
220 MVA 220 MVA

220 MVA
T3
220 MVA

MS_3
Out

In
Reg_3

Figure III.10 : Le modèle de trois alternateurs liés à un réseau infini

Les trois alternateurs sont connectés à un régulateurs de tension automatique AVR. Le


bloc de régulation est schématisé dans les figures III.11, III.12, III.13 et III.14.

Efss
Vd
V mes Ef
Vq f (u) f (s) EXC_1
V aux

Out
In
Pe
PSS-IEEEST -1

Pmss
Pm
Delta-w GOV_1

Freq Delta-In

Figure III.11 : Le modèle de régulateur_1

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Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

m m m

- 1+s
+
e
1+s b 1+s e
+
m
u

Figure III.12 : Le modèle d’EXC_1

L m

Pe s 1+s (1 + 𝑠𝑇3 ) u
1+s 6 1+s 2 1 + 𝑠𝑇4

L m

Figure III.13 : Le modèle de PSS-IEEST

P e g o m

- 𝑎 3 𝑎2
delta_w + P_sum 1 1 g_pos 𝑎23 (1 + 𝑎
𝑎23
𝑠𝑇𝜔 ) Pe
𝑇𝑔
𝑠 1 + 𝑎 𝑠𝑇𝜔
1 + 𝑠𝑇𝑝 g_vel
+
𝑉𝑠 Pg_sum
g o m

+ Pg_perm
Signal

Pg_tran 𝛿𝑠𝑇𝑟
1 + 𝑠𝑇𝑟

Figure III.14 : Le modèle de Gov_1

II.4.3. Résultats de simulation


La validation du modèle a été effectuée avec les paramètres réels de l’alternateur de
grande puissance de Cap-djinet étudié dans le chapitre II (voir annexe).

Le système de puissance proposé est testé sous les conditions de fonctionnement


suivantes :

Page 52
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

 Un fonctionnement avec un court-circuit monophasé de 0.3s


 Un fonctionnement avec un court-circuit triphasé 0.3s

II.4.3.1. Default monophasé fugitif


Dans ce cas nous allons tester l’alternateur pour un défaut monophasé fugitif (rapide). Un
défaut court durée (0.3s) est appliqué dans la région indiquée dans la figure III.10 du réseau entre
les instants « t=1.5s » et « t=1.8s ». Les résultats pour les trois alternateurs sont présentés sur les
figures III.15, III.16, III.17 et III.18.

Figure III.15 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°1

Page 53
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.16 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°2

Page 54
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.17 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°3

Figure III.18 : Superposition des angles internes et puissances mécaniques pour les trois
alternateurs
D’après les résultats de simulation montrées sur courbes de courants, puissances et
tension d’excitation, nous pouvons constater une action rapide des systèmes de régulation AVR
sur la tension d’excitation et sur la consigne de la puissance mécanique afin de remettre les
grandeurs aux valeurs de références. La stabilité du réseau a été rétablie après 4-5s de l’instant de
l’apparition du défaut.
Les résultats montrent également la nécessité de l’utilisation d’un système de protection
rapide afin d’éliminer le défaut dans les délais afin de permettre aux régulateurs d’agir dans les
bonnes conditions.

II.4.3.2. Un default triphasé


Dans ce cas, le système de puissance est soumis à un défaut triphasé de courte durée dans
la région indiquée sur la figure III.11. Les résultats de simulation sont présentés dans les figures
III.18, III.19, III.20 et III.21.

Page 55
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.19 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°1

Page 56
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.20 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°2

Figure III.21 : Les caractéristiques dynamiques de l’alternateur N°3

Page 57
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.22 : Superposition des angles internes et puissances mécaniques pour les trois
alternateurs
Dans la suite nous présenterons une comparaison des tensions et angles interne de chaque
machine sans et en présence d’un régulateur AVR.

Page 58
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.23 : Comparaison des tensions des trois alternateurs avec et sans régulateur AVR

Page 59
Chapitre III Stabilité et régulation automatique de la tension

Figure III.24 : Comparaison des angles internes pour les trois alternateurs avec et sans
régulateur AVR
D’après les résultats de simulation montrées sur courbes de courants, puissances et
tension d’excitation, nous pouvons constater la sévérité des défauts triphasés sur le
comportement des systèmes de puissance électrique. Le défaut a été détecté et le système de
régulation intervient en essayant d’amortir les conséquences générées par le défaut triphasé. Une
action rapide des systèmes de régulation AVR sur la tension d’excitation et sur la consigne de la
puissance mécanique a été constatée dont le but de remettre les grandeurs aux valeurs de
références. A cause de la sévérité de défaut, la stabilité du réseau a été rétablie après plusieurs
secondes 18-20s de l’instant de l’apparition du défaut.
Les figures III.22 et III.23 montre l’action correctrice des AVR pour réguler le creux de
tension généré par le court-circuit triphasé en ajustant la tension d’excitation et sur la puissance
mécanique, les régulateurs ont pu rétablir la stabilité de la tension aux bornes des alternateurs et
réduire significativement les oscillations des rotors.

Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons défini les types de stabilité de l’alternateur ainsi que les
techniques d’amélioration de cette dernière. Il existe plusieurs techniques d’amélioration de
stabilité on s’est intéressé à celle qui utilise les régulateurs, tension (AVR), puissance (PSS) et
vitesse (GOV).
A la fin de notre travaille on a étudié l’influence des régulateurs AVR sur le
fonctionnement du système en régimes transitoires et leurs capacités de remettre les alternateurs
à l’état stables après avoir subir à des perturbations transitoires. Les résultats de simulation
montrent l’importance et le rôle majeur des régulateurs dans les réseaux électriques pour faire
face aux défaut les plus fréquents.
Page 60
Conclusion générale
Conclusion générale

Nous avons présente dans ce mémoire une étude de l’alternateur de grande puissance de
la centrale thermique de Cap-Djinet en vue d’analyser le système de régulation de la tension
associé et ces capacités de réguler la tension. En basant sur la connaissance préalable des
paramètres détaillés de l’alternateur et l’AVR, nous avons établi une étude théorique permettant
de reproduire les mêmes caractéristiques dynamiques de l’ensemble Alternateur-AVR que celui
installé dans la centrale.

Dans un premier temps, une présentation bref de la centrale de Cap-Djinet a été faite en
précisant la fonction de chaque élément constituant et mettre en évidence les caractéristiques
nominales des éléments électriques tels que l’alternateur, transformateur et le système
d’excitation.

Le deuxième chapitre présente une modélisation détaillée de l’alternateur dont laquelle


nous avons utilisé pour déterminer le comportement durant les défauts les plus fréquents dans le
réseau. En absence d’un système de régulation qui peut aider l’alternateur à retrouver son état
stable, les résultats montrent l’instabilité qui peuvent avoir lieu et même la perte de
synchronisme pour un défaut sévère.

Dans la dernière partie de ce travail nous avons étudié l’association Alternateur-AVR


pour montrer l’efficacité de système envers certaines perturbations qui apparaissent
quotidiennement dans le réseau électrique. Un réseau de puissance simulé nous a permet de
constater l’effet indispensable des régulateurs AVR pour garder la tension dans les limites
contractuelles et assurer une bonne qualité d’énergie aux consommateurs. Autrement,
l’élimination des défauts dans les brefs délais joue un rôle important dans l’établissement de la
stabilité des réseaux de puissance ce qui exige un système de protection à intervention rapide et
efficace en isolant les parties en défauts.
Annexes
Annexe I :

Schema general d’un tranche de production


Annexe II :
ALTERNATEUR C.T.RAS DJINET :

CARACTERISTIQUES GENERALES
Constructeur ELIN Service normal
Année de construction Refroidissement Rotor : direct H2
Type HDTGD 215/2-470 Stator : indirect H2
Commande N0 20.80 80 100 Echauffement admissible ou Rotor : B
N0 d’identification classe d’isolation Stator : B
Normes utilisées CEI Moment d’inertie Ja alternateur kg m2 3948
Nombre de phases 3 Moment d’inertie Jb ligne d’arbre kg m2
Fréquence Hz 50 Temps d’accélération s Lancer 1.8
Puissance nominale MVA 220 Vitesse nominal tr/min 3000
Tension nominale kV 15.5 Survitesse admissibletr/min 3600
Courant nominale A 8195 Rendement alternateur 98.81 %
Facteur de puissance cos φ 0.8 Mode d’excitation Avec excitatrice
Tension d’excitation .nom V 240
Courant d’excitation .nom A 2450 Neutre stator a la terre Oui/non : Ze . Ω

CARACTERISTIQUES ELECTRIQUES CALCULEES MESSUREES


Non sat Non sat
saturees saturees
Résistance de l’induit (pour T=200c) en continu Ra Ω /ph 0.0013 -- 0.00122 --
Résistance de l’enroulement rétorque (T=200c) en continu Rf Ω 0.074 -- 0.074 --
Réactance de fuit d’induit p.u. 0.161 -- -- --
Réactance synchrone longitudinal p.u. 2.12 1.89 2.08 1.89
Réactance synchrone transversal p.u. 2.0 1.79 -- --
Réactance transitoire longitudinal p.u. 0.261 0.236 0.284 --
Réactance transitoire transversal p.u. 0.49 0.55 -- --
Réactance subtransitoire longitudinal p.u. 0.2 0.167 0.187 --
Réactance subtransitoire transversal p.u. 0.222 0.184 -- --
Réactance de Potier p.u. 0.251 -- -- --
Résistance directe p.u. 0.00291 -- -- --
Réactance inverse p.u. 0.216 -- 0.192 --
Résistance inverse p.u. 0.02 -- -- --
Réactance homopolaire p.u. 0.11 -- 0.112 --
Résistance homopolaire p.u. 0.0045 -- -- --
Constante de temps transitoire longitudinal à circuit ouvert s 8.2 -- -- --
Constante de temps transitoire longitudinal en court-circuit s 0.95 -- 1.8 --
Constante de temps transitoire transversal à circuit ouvert s 2.5 -- -- --
Constante de temps transitoire transversal en court-circuit s 0.6 -- -- --
Constante de temps subtransitoire longitudinal à circuit s 0.04 -- -- --
ouvert
Constante de temps subtransitoire longitudinal en court- s 0.03 -- 0.6 --
circuit
Constante de temps subtransitoire transversal à circuit s 0.2 -- -- --
ouvert
Constante de temps subtransitoire transversal en court- s 0.1 -- -- --
circuit
Constante de temps à circuit ouvert de l’enroulement s 7.48 -- -- --
d’excitation
Constante de temps en court-circuit de l’enroulement s 0.904 -- -- --
d’excitation
Constante de temps à circuit ouvert du circuit amortisseur s 0.71 -- -- --
équivalent
Constante de temps en court-circuit du circuit amortisseur s 0.064 -- -- --
équivalent
NOTIONS ET DEFINITIONS
: Vitesse relative de rotation électrique de la machine synchrone en
: Vitesse nominale de rotation électrique de la machine synchrone
Angle de puissance (L'angle rotorique) de la machine synchrone rad/s
: Puissance électrique active
: Puissance électrique réactive
: Puissance mécanique entrant
D : Coefficient d'amortissement
H : Constant d’inertie s
: Tension mesurée à la sortie de la machine synchrone
: La composante quadratique de la tension terminale
: La composante directe de la tension terminale
: La composante quadratique du courant du stator

: La composante directe du courant du stator


: Tension du nœud infini.
: Tension transitoire en quadrature de la machine synchrone

: Tension d’excitation de la machine synchrone


: Limite supérieure de la sortie de
: Limite inférieure de la sortie de
Signal de sortie du PSS

: Limite supérieure de la sortie du PSS

: Limite inférieure de la sortie du PSS

: Tension de référence.
: Gain de l'AVR
: Gain d'amplification d'excitation.
: Tension d’excitation de la machine synchrone
: Gain du PSS

: Constante de temps de l'AVR s


: Constante de temps du régulateur s
: Constante de temps s
: Constante de temps s
: Constante de temps s
: Constante de temps s
: Vitesse de rotation de rad/s
Vitesse de synchronisme rad/s
: Résistance d’une phase statorique 
: Respectivement, résistances de l’inducteur, de l’amortisseur d’axe d et d’axe q 
: Les flux totaux à travers les bobines statorique wb
: Les tentions des phases statoriques V
: Constante, sont les inductances propres statoriques H
: Constante, sont les mutuelles entre phases statoriques H
: Inductance synchrone longitudinal H
: Inductance synchrone transversale H
: Inductance homopolaire H
: Inductance propre de l’inducteur H
: Inductance propre de l’amortisseur d’axe direct H
: Inductance propre de l’amortisseur d’axe quadrature H
: Inductance mutuelle entre l’inducteur et l’amortisseur d’axe direct H
: Inductance mutuelle entre l’inducteur et l’induit H
: Inductance mutuelle entre l’amortisseur d’axe direct et l’induit H
: Inductance mutuelle entre l’amortisseur d’axe en quadrature et l’induit H
: Couple électromagnétique N.m
K : Coefficient dépend de la machine --
: Flux inducteur wb
: Courant induit A

LEXIQUE
AVR : Automatic Voltage Regulator (régulateur de tension d’une machine synchrone.)
PSS : Power System Stabilizer (Stabilisateur d'un système de puissance)
CPSS : Conventionnel Power System Stabilizer (Stabilisateur conventionnel (classique) d'un
système de puissance).
EMTP Works : Electro-Magnetic Transients Program
Bibliographie
Bibliographie

[1] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5501 (document interne
de la centrale thermique de Cap-Djinet) 1984.

[2] formation technicien principal conduit central TV(FMT.1) « alternateur » (fascicule 1/5)
realisé par Ghersallah.A et Saada.D 1995.

[3] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5520 (document interne
de la centrale thermique de Cap-Djinet) 1984.

[4] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5522 (document interne
de la centrale thermique de Cap-Djinet) 1984.

[5] formation technicien principal conduit central TV(FMT.1) « alternateur » (fascicule 1/2)
realisé par Ghersallah.A et Saada.D1995.

[6] Aissat Abdelatif, Allaoui Hamza «Étude de la régulation de tension alternateur des
groupes de la centrale thermique de Cap-Djinet» Mémoire fin d’étude Ingénieur d’état ENPO

[7] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5512 (document interne
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[8] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5508 (document interne
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[9] Amara Saïd, Rial Islam «Automatisation de la mise en marche, arrêt et protection du
circuit AIR/FUMÉE de la chaudière par un API SIEMENS S7-300» Mémoire fin d’étude
UMBB 2016.

[10] Electricité de France. Notice technique sur centrales thermiques (fascicule N19) «
l’alternateur», aut1968 .2em Edition

[11] site internet « http://www.vitaminedz.org/centrale-electrique-a-cap-djinet


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[12] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5521 (document


interne de la centrale thermique de Cap-Djinet) 1984.

[13] Madoun Naima, Drif Houria «Etude de synchronisation du groupe turbo-alternateur de la


centrale de Ras-Djinet» Mémoire fin d’étude université de ST Houari Boumediene 2007.
Bibliographie

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Barret 1987.

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industriel » Mémoire fin d’étude UMBB 2016.

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centrale de Cap-Djinet » Mémoire fin d’étude université de Mouloud Mammri 2005.

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de puissance liée à un réseau infini », Mémoire fin d’étude UMBB 2016.

[21] Ziyad Bouchama « Stabilisateurs Synergétiques des Systèmes de Puissance » UFAS,


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[23] Kamel Saoudi « Stabilisateurs intelligents des systèmes électro-énergétiques » UFAS,


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EEH Power Systems Laboratory, ETH, Zurich, March 2006.

[25] KWU service de formation professionnel, Référence de la section 5546 (document


interne de la centrale thermique de Cap-Djinet) 1984.

[26] Sonelgaz Operateur Système Electrique « OS.Spa ».

[27] Powersys Solutions « SYME INTERNATIONAL », T  D

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