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D’autres auteurs ont complété la théorie de Béla BALASSA en rajoutant des étapes à son schéma d’intégration régionale.
Notamment Jean-Marc SIROËN, professeur à l’université Paris-Dauphine, il a rajouté l’étape de l’intégration des politiques
économiques et monétaires qui implique notamment des politiques communes, macroéconomiques, budgétaires et monétaires, des
parités fixes et irréversibles, qui induit une perte d’indépendance pour les pays membres avec une banque centrale régionale. Pour
passer des discussions à un accord régional il serait préférable d’utiliser la théorie des jeux.
En 1955, James Edward MEADE pose le principe de l’optimum de second rang dont LIPSEY et LANCASTER vont établir une
démonstration rigoureuse en 1956. Une situation de second rang peut être ainsi défini, une économie possède un ou plusieurs
éléments rendant impossible l’obtention des conditions de l’optimum de PARETO. Le théorème du second rang énonce d’après
LANCASTER que « si une des conditions de l’optimum ne peut pas être remplies alors une situation optimale de second rang est
obtenue seulement en partant de toutes les autres conditions d’optimum mais rien ne peut être dit au sujet de la direction ou de
l’amplitude des départs secondaires à partir des conditions de l’optimum de second rang ». En 1957, LIPSEY applique la théorie du
second rang à l’analyse des unions douanières.
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1- Le modèle de VINER
VINER a introduit 2 concepts la création d’échange et le détournement d’échange
Prix / Pays A B C
1) Coût de production 35 26 20
unitaire des biens
2) Prix
a) Droits ad valorem de
100% 35 26+100/100*26 = 52 40
Avec des tarifs douaniers importants il n’y a pas de commerce. Avec des droits ad valorem à 50%, on a un prix en C qui est le plus
faible, A importe les marchandises en provenance de C.
Si on crée une union douanière entre A et B. A importe des marchandises en provenance de B. Il y a détournement
d’échange car A importe ses marchandises en provenance de C qui a le coût de production le moins coûteux mais
maintenant A importe ses marchandises en provenance de B, mais B a des coûts plus élevés que C. Les recettes
douanière (union douanière) disparaissent, perte de revenue pour l’Etat A.
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Soit 3 pays A, B, C. A est le pays de référence est le plus coûteux. Au niveau des coûts de production on a A>B>C. A possède des
coûts croissants.
L’Autarcie
Le coût de production augmente au fur et à mesure que les quantités augmentent, plus on produit plus le prix unitaire augmente.
Les coûts de production unitaires de B et C sont constants. A va importer les marchandises en provenance de C en partie.
Le Libre-Échange :
La droite PLE, les producteurs de A produisent les marchandises D (Oq1) et les producteurs de C vont produit DE ou bien q1-q2. Par
rapport à la situation d’autarcie, les quantités ont augmenté et les quantités ont augmenté.
Le prix avec tarifs douaniers ou PTD :
Le producteur de A produise maintenant OF ou bien Oq3 et pour les producteurs C c’est moins rentable, ils vont vendre la quantité
FG soit q3-q4.
Création d’une union douanière AB :
Maintenant on va créer une union douanière entre A et B, les coûts sont parallèles à l’axe des quantités car les coûts sont constants.
B a des coûts plus faibles que ceux de A. Les producteurs de A offrent maintenant OH< OF, ils offrent maintenant moins qu’avant
ils offrent maintenant O-q5 car le prix sur le marché a baissé et comme les prix de production sont croissant ils offrent moins. B va
offrir maintenant HI soit q5-q6. Ce sont les producteurs de B qui prennent le relais de C, C n’exporte plus rien.
Avant j’achetais 10 pommes à 5€ et 20 pommes à 3€, le prix baissent les quantités augmentent, les demandeurs de A gagnent
le parallélépipède PTD-GI-PUD. Gains des demandeurs de A
Quelles sont les conséquences pour les producteurs de A. Les producteurs vendaient quel niveau de production à quel prix avant
l’union douanière et maintenant ils vendent quelle quantité à quel prix ? Ils vendent maintenant à un prix plus faible moins de
quantité passe de OF à OH. Ils ont perdu le parallélépipède PTD-F-H-PUD.
L’Etat A a-t-il gagné ou perdu de l’argent ? Ici les recettes douanières pour l’Etat A ont disparu. L’écart entre PLE et PTD. FGJK
sont les pertes douanières. On compare les deux triangles FLH avec GMI pour savoir s’il est > ou < au rectangle LMJK. Les 2 triangles
sont appelés les triangles marshalliens ou surplus. Les surplus peuvent être positif ou négatif.
Dans le schéma : quelles sont les créations d’échange ou détournement d’échange ?
On a des détournements d’échange car le pays le moins couteux exportait avant vers A et maintenant il n’exporte plus rien. FGLM
était exporté par C et est maintenant exporté par B donc il y a un détournement d’échange et il y a création d’échange.
A et B sont gagnants et C est perdant.
Les recettes douanières du pays A disparaissent car ils sont intégralement apportés du pays B. La valeur des recettes douanières
perdues est la zone verte. Les gains sont en rose – on les appelle les Triangles Marshallien
Les triangles font référence au Surplus
Pour voir si on gagne ou perds est la différence entre les gains et les rectangles du bas de la partie de
perte
Un surplus peut être positif ou négatif
Si c’est un commerce intrabranche on se rapproche à un = les deux pays sont compétitifs dans la production du produit
Si c’est un commerce interbranche on se rapproche à zero – il perde sa spécialisation dans la production du produit
𝑛
1 (𝑥𝑗 − 𝜋𝑗 )
G=1− ∑
𝑛 (𝑥𝑖 + 𝜋𝑖 )
𝑗=1
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Le commerce interbranche joue un rôle très limité. La plus grande partie du commerce est un commerce intrabranche. Le
modèle HOS ne concerne qu’une petite partie du commerce mondial.
STIGLITZ, KRUGMAN, DIXIT, LANCASTER sont également connus pour leurs travaux sur le commerce intrabranche.
Introduction
L’intégration européenne a commencé par une intégration économique sectorielle, la CECA : Communauté Économique du Charbon
et de l’Acier datant du 18 avril 1951, Traité de Paris (pères fondateurs SCHUMPETER et KEYNES). La CECA est une organisation à
caractère supranational et la haute autorité du charbon et de l’acier disposait de pouvoir de décisions indépendants des Etats. Après
l’échec de la CED en 1954, les pays du Benelux proposent la création d’une organisation commune des transports et des ressources
énergétiques. En 1955, à Messine en Italie, les ministres des affaires étrangères de la CECA décident de créer et de signer le traité
de Rome le 25 mars 1957 qui va instituer la CEE et l’Euratom (communauté économique de l’énergie atomique). Le traité de Rome
entre en vigueur le 1 er janvier 1958.
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Est-ce que ces économies d’échelle ont été rapidement réalisé?
Non, dans les années 1990 il a fallu reconstruire un nouveau traité lié au marché unique
Beaucoup d’obstacle technique et juridique a la constitution de ces économies d’échelle
Les progrès de l’intégration économique sont en premier temps rapide. Les problèmes existent mais sont résolu par la croissance
forte.
Le premier 1961, 3 ans après, les restrictions quantitatives Européens était réalisé
En 1968, l’Union douanière est réalisé
Le plan Verner a été réalisé
Le commerce intracommunautaire connaît au cours des années 60-70 une croissance continue et ce au détriment du commerce
CEE et reste du monde. Le taux de croissance fléchit à partir du milieu des années 70. Les échanges intracommunautaires par
rapport au PIB augmentent régulièrement à des taux relativement faibles, ils passent de 6.3% en 1958 à 13% en 1986. Après 1973,
la progression des échanges intracommunautaires diminue de façon de sensible, cependant les exportations intra CEE sont souvent
supérieurs aux exportations CEE reste du monde, mais les importations intracommunautaires après 1975 progressent rapidement
(car pétrole).
La CEE au milieu des années 70 participe de façon croissante à la division internationale du travail et elle connaît un certain manque
de compétitivité notamment dans l’innovation (vers une internationalisation, mondialisation des échanges). Ce ralentissement de
la croissance des échanges intracommunautaires semble montrer un ralentissement de l’intégration européenne et une intégration
de la CEE à l’économie mondiale.
A l’époque, la communauté européenne doit faire face à une concurrence accrue des Etats-Unis, du Japon et des NPI (Nouveaux
Pays Industrialisés).
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La croissance européenne est plutôt faible et le taux de chômage élevé. Les Etats-Unis et le Japon développent leurs échanges au
sein de leur zone d’influence respective. Les Etats-Unis ont une stratégie de libéralisation de leur marché intérieur. Les Etats-Unis
libéralisent le commerce nord-américain notamment avec l’ALENA (Etats-Unis, Canada, Mexique).
Section II : Le constat des limites du « marché commun » et les propositions d’achèvement du Marché
Unique Européen
La création de l’Union Douanière avec la suppression des Obstacles tarifaires (OT) et Obstacles Non Tarifaires (ONT) n’a pas suffi à
atteindre l’objectif du Marché Unique car de nombreux obstacles limitent la libre circulation des biens, des services et des facteurs
de production (Travail et Capital).
La crise qui a commencé en 1973 et qui se traduit par une croissance ralentie et un taux de chômage croissant constitue
un obstacle supplémentaire à l’achèvement du Marché Intérieur en renforçant les tendances à la recherche de solutions
nationales. (cf théorème HOS)
Le rapport CECCHINI et le livre blanc vont établir un constat de la situation et poser un programme d’action pour achever le marché
intérieur.
C. La limitation de l’ouverture des marchés publics nationaux aux entreprises des autres Etats
de la Communauté
Les Etats nationaux ont conservé des règles restrictives d’attribution des marchés publics qui privilégient les entreprises nationales
D. Les restrictions à la libre prestation des services et/ou à la liberté d’établissement (de
certaines activités)
Les services financiers ou les transports connaissent des restrictions importantes qui les empêchent de profiter du marché commun.
Les effets attendus de la réalisation du Marché Unique et de la suppression des barrières douanières étaient estimés dans une
fourchette évaluée à 170-250 milliards d’Ecus soit 4,25% à 6,5% du PIB pour les 12 pays de la Communauté européenne.
Section III : Les stratégies et modalités de réalisation du Grand Marché Intérieur (ou du Marché Unique)
1- L’abolition des frontières physiques
A. La disparition des contrôles aux frontières intra-européennes
Sauf en ce qui concerne l’immigration illégale, le terrorisme, le trafic d’armes, le trafic de drogues où le contrôle national de police
est maintenu. La perception de la TVA ne se fait plus aux frontières mais par les Administrations fiscales des pays de l’UE.
B. Les problèmes
Le problème des contrôles vétérinaires et phytosanitaires (plantes)
Ex. le problème de la vache folle crée par la commission européenne
Le problème de la libre circulation des hommes aux frontières : il y a la convention de Schengen (juin 1990) et l’Accord de
Schengen (1985) avec la coopération des systèmes judiciaires et de polices et avec contrôle aux frontières de l’UE = remise
en cause de Schengen de nos jours
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2- L’abolition des frontières techniques
A. L’harmonisation des normes techniques
Le rapport CECCHINI montre que dans les années 80, il existait + de 100 000 réglementations et normes techniques et que ce
nombre ne pourrait que croître avec le développement des normes technologiques. Le Marché Européen ainsi compartimenté
profitait plus aux entreprises américaines ou japonaises qui elles profitaient déjà d’un grand marché intérieur. (cf Cycle de produit
de Vernon)
La stratégie adoptée est plutôt conforme à l’arrêt REWE ou « Arrêt CASSIS de DIJON » de février 1979. Elle correspond à une vision
du principe de subsidiarité :
1- Principe de reconnaissance mutuelle des essais et certification au niveau communautaire
2- Harmonisation des réglementations nationales limitée aux secteurs de la santé, de la sécurité et de l’environnement
3- L’élaboration de normes européennes notamment pour les nouveaux produits et technologies (Comité Européen
de Normalisation, Comité Européen de Normalisation Electrotechnique, Institut Européen de Normalisation des
Télécommunications …)
Les Etats membres doivent s’informer mutuellement sur les normes et règles qu’ils veulent adopter.
Après l’Acte Unique, les directives précisent les règles de passation des marchés publiques. Les procédures nationales sont
coordonnées en introduisant des règles communes minimum pour les, travaux, services et fournitures (directive du 14 juin 1993).
Les programmes annuels d’appel d’offre et leurs calendriers d’achat doivent être publié et les délais de soumissions sont plus long.
Il a l’obligation de respecté les spécificités européennes. L’accord sur les marchés publics entre en vigueur le 1er Janvier
1996. Ces accords sont souvent réalisés dans le cas de l’OMC.
La libre circulation des travailleurs (article 48 – Traité de Rome), les obstacles juridiques furent supprimés par étapes en octobre
1968 on a créé la priorité communautaire. On a l’ouverture au prestations sociales par les migrants européens, l’ouverture au
européens des métiers de la location publique. Le problème de la reconnaissance des diplômes, problème de corporation et de
profession.
Chapitre III : Une tentative de définition du principe de subsidiarité des compétences dans l’UE
à partir des théories du choix public
Introduction : l’état des lieux : une extrême complexité
La référence américaine :
Aux USA, la répartition « globale » des compétences repose sur 2 principes :
1- L’énumération selon le critère matériel des compétences transférées à l’Union
2- La dévolution dans leur totalité à l’Union des compétences transférées
En donnant, la liste des compétences transférées à l’Union selon le critère Matériel, on rend compte de la répartition des
compétences fixées dans la Constitution.
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Pour l’UE, l’analyse est plus complexe, le degré de partage des compétences entre l’Union et les Etats défini selon le critère matériel
est variable d’une compétence matérielle à une autre.
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Ex. Les coordinations “molles” types (GOPE, Processus Cardiff, Processus de Cologne) – cet ensemble forme la méthode “ouverte”
de coordination. On peut y ajouter les stratégies communes du pilier PESC.
4- Les compétences coordonnées par une procédure avec objectifs quantifiés et processus de convergence
Domaine de l’emploi (processus de Luxembourg)
Politique de défense pour les missions dites de Petersberg (Headline goal d’Helsinki)
Les compétences coordonnées par un conseil informel
Coordination des politiques monétaires et budgétaires entre les participants de la monnaie unique
Le dialogue macroéconomique
Section II : Les doutes des opinions publiques et des responsables politiques locaux quant à la
légitimité de l’Europe (sphère politique)
1- Inquiétude croissante des citoyens et des représentants des collectivités territoriales
En ce qui concerne des Transferts inclus de Compétences contestation de l’Article 235
Principe d’efficacité fixant comme objectif une intégration toujours plus étroite et des décisions de la CJCE
Montée en puissance des mouvements nationalistes antieuropéens
Section III : Des compétences assurées par la Communauté ont une efficacité limitée
Le problème posé par les économistes est celui-ci : dans quelle mesure l’organisation actuelle est-elle proche d’un optimum social ?
La légitimité de la Communauté et de la Commission serait accrue si les processus européens permettaient d’améliorer la situation
des Européens
Ex. Grâce à un regain de croissance, une réduction du chômage ou une extension des droits fondamentaux
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2- Le problème de la Création d’agences Communautaires Indépendants
Ces agences au contact de l’activité qu’elles supervisent sont plus efficaces mais elles peuvent être soumises à des groupes de
pression. Parmi les fonctions remplies par la Commission Européenne, il faudrait déterminer ce qui est du ressort :
- D’une gestion directe par la commission
- D’une délégation à une agence
Puis, il faut définir, préciser :
- Les objectifs de ces Agences
- Les moyens de ces Agences
- Les formes de contrôle de ces Agences par les autorités politiques (ex. la BCE)
Section IV : Le problème d’un manque de réactivité aux changements structurels et aux nouvelles
demandes
Une architecture institutionnelle peut-être légitime et efficace à un moment donné mais perds de sa pertinence et de sa cohérence
du fait des changements structurels lié à l’évolution technologique, économique (spatialisation des économies) et sociale.
Il est nécessaire alors de redéfinir la répartition des compétences
L’élargissement se traduit par une augmentation de nombre des pays membres et de leur hétérogénéité ce qui plaide pour
l’attribution d’autres compétences à l’Union Européenne.
Quelques points d’analyse :
Augmentation des transferts liés à la PAC ou aux fonds structurels (problèmes entre les états et problèmes de la répartition
du budget)
Problèmes de l’Acquis communautaire (2 types de risque) :
1- Si la satisfaction est formelle seulement, cela induit une hétérogénéité préjudiciable à la cohésion de l’Union
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2- Si l’application de l’acquis Communautaire est stricte, cela peut remettre en cause les avantages compétitifs
des nouveaux membres et induire des problèmes d’ajustement
Ces biens peuvent être de taille différente et répondre à des collectivités de taille différente. On peut les échelonner du local au
global en passant par le transnational, le régional….
On doit distinguer aussi les biens publics naturels de ceux qui résultent d’une construction sociale et d’une organisation collective
(stabilité monétaire, maintien de la concurrence sur le marché…)
C. La redistribution
Des revenues et biens avec l’objectif d’Équité et de justice sociale. Il existe ici des analyses plus complexes. De plus, l’analyse dépend
aussi des conceptions de la justice sociale. L’objectif d’une Europe sociale est donc plus difficile à définir et à mettre en place
d’autant que l’élargissement transforme régulièrement le débat.
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C. Le problème du choix des mécanismes d’allocation
L’école du “choix publique” (1975) de James Buchanan a montré que les 2 mécanismes d’allocation des ressources et des biens que
sont le marché et l’intervention publique étaient soumis à de larges imperfections de sorte que les failles du marché n’étaient pas
nécessairement compensées par des procédures d’intervention de la croissance publique. Cette double remise en cause pose avec
une plus grande complexité la définition du champ respectif des biens publics et des biens privés.
En Europe on introduit un niveau supplémentaire de complexité puisqu’il y a un niveau supplémentaire de gouvernance. Dans ces
conditions le principe de subsidiarité semble être adapté à ce type de problème. Le principe de subsidiarité donne une prime aux
mécanismes du Marché car les coûts de gestion sont faibles ou nuls tandis que l’intervention publique a des coûts (lever des impôts,
les allouer à une administration, et le coût représenté par ce que possède chaque administration)
3- Les limites de l’analyse de la répartition effective des compétences dans l’UE par la théorie
des biens publics
On constate que la confrontation théorie-observation fait apparaitre des anomalies et écarts.
B. L’UE exerce des compétences dans des domaines où le caractère européen des biens
publics correspondants n’est pas établi
L’Exemple de la PAC où la question du niveau des domaines des intermédiations se posent. Au départ, l’objectif était un
accroissement de l’offre mais il s’ait transformer en défense du revenu des agriculteurs.
L’exemple de marché commun est né de l’idée de créer un Marché européen – venu d’assurer la paix en Europe après les guerres
mondiales (KEYNES, SCHUMPETER, 1949)
Du marché intérieur, de la concurrence Européenne on est passé à un autre bien publique : La Monnaie Unique. Au d’abord, comme
un outil de stabilité économique et monétaire interne et externe
L’unification monétaire européenne encourage le re-déplacement des actifs financiers ce qui incite a des fusions et
regroupements des banques et organismes financiers en Europe
Aujourd’hui au niveau européen, on constate que certains biens publics ont toujours été reconnus
Ex. Le Grand Marché Intérieur
Mais d’autre biens publics sont plus récents comme la monnaie unique et la préservation de la stabilité monétaire
La création des biens publics au niveau européen requiert un accord entre les intérêts des pays membres.
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1- Une complémentarité fonctionnelle
2- Une complémentarité “stratégique” résultant à un processus de négociation
Les élargissements successifs maintiennent les équilibres précédemment et peuvent remettre en cause les accords passés quant à
l’arbitrage entre biens publics et biens privés car les nouveaux pays membres ayant des préférences, des niveaux de vie et des
structures privilégient d’autres biens souvent privés. Ainsi, un processus de renégociation au sein de l’U.E. des biens publics et de
leur niveau de pertinence peut s’engager.
La complémentarité fonctionnelle définit un attracteur qui s’impose en longue période. Les biens publics de cette catégorie sont
plutôt des biens publics.
La complémentarité stratégique est soumise à la renégociation. Les biens publics sont plus souvent des biens publics par
destinations
Plusieurs logiques sont à l’œuvre dans la création et l’application des politiques économiques européennes :
Construction économique sectorielle : agriculture, industrie, services, commerce extérieur
Construction monétaire et financière
Construction d’une cohérence économique et sociale par l’intermédiaire de politique régionale et sociale
qui favorise la convergence et la correction des inégalités
Ces politiques sont conduites au niveau de la communauté notamment avec la politique monétaire ainsi que les autres politiques
communautaires et d’autres politiques sont conduites au niveau des Etats (ex : politique budgétaire). Ces 2 niveaux de
responsabilité sont articulés afin de coordonner leur effort mais les problèmes de niveaux de responsabilité et de coordination se
pose toujours pour le budget, la fiscalité et l’économie.
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A. L’analyse des biens publics (matrices des biens publics)
L’analyse moderne des biens a été initié par Samuelson en 1954, puis par Richard MUSGRAVE, OSTRÖM. Ils ont créé 4 catégories
de biens.
SAMUELSON : biens privés, biens publics
MUSGRAVE : biens de club
OSTROM : bien de ressources communes
On utilise 2x2 concepts pour définir 4 types de biens : la rivalité, la non-rivalité et l’excluabilité et la non-excluabilité.
b. Excluabilité / non-excluabilité
Bien Excluable = Un bien dont on peut exclure certaines personnes de la consommation par l’intermédiaire des prix, des
quotas…
Bien Non-Excluable = Un bien dont personne ne peut être exclu par quelque outil que ce soit.
Garrett HARDIN, sociologue américain a publié un ouvrage qui a relancé le débat sur le passager clandestin. Par exemple, dans
certains pays, l’eau est confiée à une entreprise privée pour la faire payer car sinon en termes de biens communs c’est une
catastrophe. Dans une démocratie tous les individus doivent être responsables c’est pour ça qu’on met en place un système
d’impôts.
La création d’un bien public nécessite la connaissance des préférences des individus. Ces préférences permettent de fixer le prix
que chaque individu doit payer pour obtenir le bien. Donc chaque individu a intérêt à ne pas révéler ses préférences et utiliser le
bien en passager clandestin. Il existe 2 types de passagers clandestins : volontaire ou involontaire. Pour éviter les passagers
clandestins, on augmente la taille de paiement des impôts pour payer ce bien.
(Ex : l’Opéra de Lyon est payé par tous les Lyonnais, mais tous les gens qui n’habitent pas à Lyon est qui profite de l’opéra
sont des passagers clandestins involontaires car ils profitent de ce bien)
D. L’aléa moral
L’aléa moral existe quand un joueur possède les moyens de ne pas révéler aux autres joueurs toute la vérité. Ce joueur a pour
objectif d’obtenir des avantages liés à l’asymétrie d’information (lui sait les autres ne savent pas) en dissimulant la réalité d’une
situation objective.
Exemple célèbre d’aléa moral dans l’UE : la dette grecque (tout le monde savait que la dette grecque était plus importante que celle
présentée pour intégrer l’UE, l’un des présidents de la BCE a été le dissimulateur de la dette grecque = Mario DRAGHI)
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Section II : Les modalités de la coopération
La coopération des politiques économiques suppose une coopération des Etats. Cette coopération peut prendre 2 formes
essentielles avec un continuum entre ces 2 formes : soit les Etats décident de coopérer tout en conservant leur
indépendance, leur stratégie mais cette coopération peut prendre fin à tout moment avec un risque d’échec, soit les Etats
décident de coopérer en abdiquant une partie de leur souveraineté à un organisme qui organise la coopération et qui
recherche la solution optimale.
(Le marchandage de NASH la coopération peut exister mais peut être remise en cause à tout moment. Exemple célèbre : le BREXIT :
débat sur lequel nous ne pouvons pas sortir de l’Union.
La coopération des Etats membres de l’UE emprunte à ces 2 voies. Cette construction est, inachevée, elle se poursuit notamment
avec les différents élargissements.
A. L’Eurogroupe
L’Eurogroupe a été créé en décembre 1997 par le conseil européen du Luxembourg. Il réunit les ministres Ecofin (économie &
finance), le président de la BCE pour discuter de la politique monétaire et de la politique économique.
B. Le processus de Cologne
Il a été créé par le conseil européen de juin 1999, on l’appelle aussi dialogue macroéconomique ou processus de Cologne. Il y a deux
groupes de travail, un qui travaillent avant l’adoption des GOPE (grande organisation politique économique) et l’autre qui travaillent
avant l’adoption des LDE. L’objectif est d’améliorer l’interaction entre l’évolution des salaires, la politique budgétaire, la politique
monétaire pour favoriser la croissance et l’emploi.
C. Le processus de Cardiff
Le processus de Cardiff datant de juin 1998 a pour but d’améliorer le fonctionnement du marché unique et favoriser l’allocation
efficace des ressources en renforçant la coordination des réformes structurelles dans les domaines des marchés, des biens, des
services et des capitaux. D’autres processus de coordination existe mais dans certains cas, l’Union impose aux Etats des règles de
gestion plus coercitives, c’est le cas des PSC : pactes de stabilité et des croissances, de la politique budgétaire.
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Section I : Les outils d’une réforme du Pacte de stabilité et de croissance et les nouveaux outils (6
Packs)
Le pacte de stabilité et de croissance avait été mise en place avant la crise de 2008. (Déficit budgétaire <3% PIB et dettes publiques
< 60% du PIB)
1- La transformation du PSC
A. La transformation du PSC
Le contrôle de l’endettement des Etats
« Les Etats doivent conduire une politique budgétaire prudente est donc contrôler leur endettement en période de conjoncture
haute. En cas de recettes exceptionnelles, les Etats doivent les utiliser pour réduire leurs dettes. »
Les Etats à titre préventif déposent 0,2% du PIB sur un compte rémunéré et si la politique des Etats n’est plus prudente les 0,2% ne
sont plus rémunérés et peuvent être transformés en amende si le déficit budgétaire se poursuit et l’amende peut aller jusqu’à 0,5%
du PIB.
Les conditions d’un retour à 60% de la dette publique d’un Etat sont fixées ainsi. La dette doit être réduite à un rythme moyen
d’1/20ème par an sur une période de 3 ans.
B. Les mécanismes de surveillance des politiques économiques
Des règlements définissent les modalités de détection des déséquilibres macroéconomiques et la prévention et la correction des
déséquilibres macroéconomiques excessifs.
Il existe un mécanisme d’alerte qui vise à détecter les déséquilibres et à les suivre.
2- Les outils de la nouvelle discipline budgétaire
Les outils de la nouvelle discipline sont le semestre européen, la stratégie Europe 2020 et le Pacte Europlus
A. Le semestre européen
Le semestre européen vise à renforcer le contrôle macroéconomique et la surveillance budgétaire des Etats membres. Il doit
permettre de renforcer les instruments de coordination déjà existants. Le semestre européen est un cycle de coordination ex ante
(avant) des politiques économiques et budgétaires des Etats.
C. Le pacte Europlus
Le pacte Europlus date du 11 mars 2011. Les Etats s’engagent à mettre en œuvre pour 2020 les moyens pour que leurs économies
convergent vers 4 domaines prioritaires : la compétitivité (avec évolution du cout du travail en fonction de la productivité), l’emploi,
la viabilité des finances publiques notamment en faisant évoluer le système des retraites, le renforcement de la stabilité financière.
En évoquant la viabilité des finances publiques, on parle de la règle d’or : le budget doit être en équilibre sauf en ce qui concerne
l’investissement. L’équilibre budgétaire doit être intégré dans les textes nationaux mais elle n’est pas respectée en France.
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croissance et la compétitivité de l’Union. Les propositions concernent le renforcement de la discipline budgétaire avec notamment
le renforcement de la surveillance des Etats ayant des déficits excessifs. En ce qui concerne, l’examen annuel de la croissance,
l’objectif est déterminé par la recherche de la croissance, des emplois, la coordination, la discipline des politiques budgétaires et la
recherche de la stabilité des marchés de la dette souveraine.
Section I : Le renforcement du rôle de la BCE par le Conseil Européen des 8 et 9 décembre 2011
La BCE est chargée de restaurer la confiance du système bancaire européen en apportant son aide financière aux banques
européennes afin de les doter de la capacité à soutenir le marché de la dette souveraine.
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budgétaire. Le MES peut accorder une assistance financière aux Etats de la zone euro confronté à des difficultés de financement.
Le MES accorde des prêts à ses membres. Les prêts sont octroyés par le Conseil des Gouverneurs à titre de prévention d’un risque.
Les prêts sont octroyés pour soutenir la stabilité d’un Etat et les prêts sont octroyés pour recapitaliser des institutions financières.
Le Conseil des gouverneurs peut acheter des titres émis par un Etat, membre du MES sur le marché primaire (lancement des
nouveaux produits, lancer new obligations) mais aussi sur le marché secondaire (anciennes obligations).
Le Conseil européen des 28-29 juin 2012 va instaurer le Pacte pour la croissance et l’emploi et l’Union bancaire Européenne.
L’approfondissement du marché unique fait référence au rapport MONTI de mai 2010 sur le marché unique, la croissance, l’emploi,
l’économie numérique, et le marché public. La commission du 13 avril 2011 va proposer 12 moyens et 50 actions pour atteindre
une croissance potentielle de 4% du PIB au cours de la période 2012-2022
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