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n°3-octobre 2010

« Je n’ai plus aucun espoir pour l’avenir


de notre pays si la jeunesse
d’aujourd’hui prend le commandement La Lettre
demain, parce que cette jeunesse est d'info des
insupportable, sans retenue, simplement
Cadres de la
terrible ». le
Hésiode, 720 av. J.C. CGT de la Vil
Les conflits de générations ont de Paris
toujours été d'actualité...
Edito
Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère
Les salariés ne peuvent supporter les sacrifices qu’une oligarchie financière qui s’est
appropriée les richesses du pays, veut faire peser sur eux.
Depuis 1993, le montant des pensions servies aux retraités a baissé de 20%
Modification du mode de calcul des retraites pour les salariés du privé.
Augmentation du nombre d’annuités nécessaires de 37,5 annuités à 41,5.
Décote de 5% par année manquante.
Report de l’âge légal de départ à la retraite de 60 à 62 ans.
Report de l’âge pour une retraite à taux plein de 65 ans à 67 ans.
Augmentation de 2,70% du taux de cotisation, soit une journée de salaire par mois.
Et a la ville de Paris... La mobilisation continue
Retrouvez en page 2 l'actualité des mouvements parisiens...
Le mouvement perpétuel des agents!
Une note du 8 juillet dernier signée de la Secrétaire Générale
demande aux encadrants en place depuis plus de 7 ans sur un
même poste de faire valoir leur droit à la mobilité...
« Même si le cadre donne encore satisfaction, il s'englue dans
la routine et les mauvaise habitudes », pire « ce cadre ne
serait plus en mesure de détecter les comportements
anormaux de ses collaborateur »
Bougisme, mobilité forcé, suspicion...It's time to move!
En préparation un numéro spécial sur cette note...
J'ai mal au travail, syndrome nouveau à la Ville
Objectifs contradictoires, réformes de structures, nouveaux
critères d'évaluations, déshumanisation des relations, mise en
compétition des agents...
le mal-être dans le service public s'installe a grande vitesse,
faisons le point.
Rapport de la chambre régionale des comptes IDF
La ville de Paris a fait l'objet d'une rapport de la chambre
régionale des compte île de France rendu public à la rentrée.
Ce rapport pointe du doigt un certain nombre de
dysfonctionnements, des incohérences dans les traitements
des directeurs, dans la gestion des primes.... Que doit-on en
penser? 1
1
Mobilisation sur les retraites: Travailler tous pour gagner plus !
Le débat sur les retraites n’a de sens que si on ouvre le débat sur l’emploi : l’emploi des
jeunes, l’emploi des seniors. A 60 ans, un salarié sur 3 n’est plus au travail. Pour résoudre le
problème des retraites, il ne faut pas travailler plus longtemps, mais travailler plus
nombreux. Le nombre de chômeurs de plus de 50 ans a augmenté de 16,6% en un an.
Ces mauvais chiffres sont le résultat des choix de gestion de la crise boursière par les
banques et les groupes industriels et commerciaux. Tous leurs efforts ont été concentrés
vers le maintien de la rémunération du capital au détriment de l’emploi, des salaires, des
cotisations sociales et de l’investissement.
Il manque 10 milliards pour financer les retraites. Dans le même temps, les exonérations
de charges sociales aux entreprises s’élèvent à 30 milliards d’euros.
Le choix du Maire de Paris de redéployer les effectifs plutôt qu’embaucher du personnel,
constitue un vrai manque à gagner pour nos caisses de retraites.
La CGT vous appelle à continuer la lutte le samedi 6 novembre pour une grande
manifestation qui partira de République vers Nation.
Le mouvement perpétuel des agents! À quelles fins?
La note aux directeurs, datée du 8 juillet et rédigée par notre Secrétaire Générale, Mme
Bedague-Hamilius a pour objet « la situation des cadres encadrants occupant le même poste
depuis plus de sept ans ». Le propos est édifiant, et la structure même de la note révélatrice
de ces nouvelles méthodes de management dont on a pourtant décrié les effets pervers tant
aux US qu'à France télécom...
- un cadre qui reste trop longtemps sur un même poste voit sa carrière pénalisée, ce qui
sous-tend que l'objectif principal du cadre c'est faire carrière (et non bien accomplir la
tache qui lui est confiée, travailler en bonne intelligence avec ses équipes, assurer ses
missions de service public...)
- « la routine », « les habitudes », « la perte de vigilance », « les comportements anormaux »,
« prendre conscience », le message se veut clair et didactique, rester trop longtemps sur un
même poste serait une mauvaise chose. Bien connaître son sujet, ses agents et les attentes
du public ne constituent pas une valeur, il faut coute que coute « évoluer », car si le cadre ne
bouge pas, il est suspect; Il ne faut pas s'attacher à son travail, à ses équipes, à ses
missions, il est indispensable de BOUGER, coûte que coûte, car c'est de cette façon qu'on
fait CARRIERE! Peut importe si il y a des pertes de compétence
- la méthode pour désigner les « victimes » avec la complicité de la DRH qui fournira « les
liste » et viendra en appui si en cas de difficultés. Ce « mouvement » devant se faire via des
entretiens dédiés, mais ce qu'on comprend in fine, c'est que ces encadrants devront trouver
seuls d'autre postes d'affectation... Quand on sait combien il est facile de « bouger » a la
ville et comme c'est confortable de se mettre à la recherche d'un nouveau poste...on imagine
les effets déstabilisateur, culpabilisants d'une tel valse de mobilité sur les « encadrants ».
Le message est clair, il n'est pas bon (pour qui?) de rester trop longtemps sur un même
poste! Il ne faut pas s'attacher à son travail, à ses équipes, a ses missions, il est
indispensable de BOUGER, coute que coute, car c'est de cette façon qu'on fait CARRIERE!
Peut importe si il y a des pertes de compétence, des effets collatéraux, une désorganisation
qui s'installe... bien au contraire, et c'est cette perte de sens des valeurs commune, notion
de travail bien fait, notion de service rendu au public...
même la SG n'en a cure, IT'S TIME TO MOVE! 2
2
La CGT revendique!
Ne soyons pas dupes de ces injonctions au bougisme, la question de fond n'est pas là,
Pourquoi devrions nous culpabiliser lorsque nous assumons correctement nos missions sur
un poste depuis plus de 7 ans.!
Revendiquons au contraire que la longévité dans un poste peut-être une preuve de
responsabilité, de savoir faire, de compétence...pourquoi battre ces valeurs en brèche?
Faut-il instaurer en système une mobilité à marche forcée? A quelle fin?
Une gestion humaine, au cas par cas semble plus appropriée qu'à ce type de postulat
odieux qui semble remettre en cause par principe, accusant les encadrants de
comportements déviants, de manière autoritaire et systématique!
Les effets collatéraux riquent d'être désastreux tant au plan humain que du point de
vue de l'efficacité des services...

J'ai mal au travail, un nouveau syndrome à la ville de Paris!


Le travail est aujourd’hui attaqué du côté des valeurs
Car, comme le dit le philosophe Paul Ricoeur, le travail est porteur
d’une proposition de monde. Ce n’est pas que les salariés se
l’approprient : ils ne le façonnent pas à leur goût, mais ils y ajoutent
une part d’eux-mêmes. Dans leurs gestes quotidiens se joue bien
autre chose qu’un simple enjeu technique.
Ils ne produisent pas seulement de la valeur marchande, comme le
demande leur direction. C’est un monde social qu’ils produisent.
Ils ne travaillent pas un simple objet matériel, mais un objet traversé
d’enjeux psychologiques et sociaux, qui activent chez eux le besoin d’y
répondre, ou non.Il s’agit de s’adresser aux collègues, au monde
extérieur, de faire écho à des souvenirs, etc. D’ailleurs, plus les
salariés sont expérimentés, plus se nouent aux enjeux techniques des
enjeux psychologiques et sociaux.
Quelles en sont les conséquences ?
Le désengagement des hiérarchies vis-à-vis des modalités du travail
fait partie des mouvements des dernières décennies. Mieux vaut, à
l’extrême, ne pas connaître le métier pour encadrer. Résultat : les
managers ne peuvent s’appuyer que sur des statistiques pour savoir
quel est le travail accompli par l’équipe, et par chaque salarié. Ils ne
connaissent rien au métier, à son contenu concret, aux adaptations
nécessaires pour le pratiquer.
Le principe est alors de se concentrer sur le plus mauvais pour
mettre la pression, indirectement, sur toute l’équipe.
Le travail est dimensionné pour les gens qui sont en pleine possession
de leurs moyens. Dès qu’une personne va moins bien, elle travaille
moins bien. Dans des grandes entreprises qui ne sont pas soumises à
des menaces particulières, on assiste à un phénomène étrange. La
direction fonctionne comme un état-major militaire en temps de paix,
qui simule des situations de guerre, qui effectue des manœuvres pour
s’y préparer. Cela revient, en entreprise, à travailler la flexibilité. Les
réformes de structure se succèdent. Les organisations se modifient
3
brutalement. 3
Manœuvrer pour se préparer à quoi ?
C’est difficile à savoir. Il s’agit peut-être d’assouplir les
salariés, pour qu’ils deviennent plus réactifs, plus high-
tech, plus adaptés au marché. L’idée pourrait être de
flexibiliser au maximum pour se débarrasser des
fonctionnaires, sortir de cette ambiance service public.

La CGT revendique!

L'instauration des Commissions Hygiène, Sécurité, Conditions de travail !

Rapport de la chambre régionale des comptes d'île de france...


Ce rapport est une véritable atteinte aux
spécificités du statut parisien. Les rapporteurs mettent en
cause la multiplicité des CAP et préconisent des fusions de
corps. Ils n’ont assurément aucune idée du nombre d’agents
par CAP.
Des CAP mammouth seraient ingérables pour les élus qui
n’auraient plus aucune visibilité sur la pertinence des
nominations au choix.
Lors des négociations sur la réforme de la catégorie
B, la CGT s’opposera catégoriquement à toute fusion de
corps.
Le rapport souligne le manque d’attractivité de
l’administration parisienne qui consacre 10 points de masse
salariale de moins que dans les autres CT. Lors de la
publication dudit rapport le Maire de Paris a enfin avoué
qu’il redéployait les effectifs. Alors que la Ville de Paris
ne cesse d’ouvrir de nouvelles structures (crèches…), les
effectifs restent constants. C’est la preuve de la
surcharge de travail des agents et de la souffrance au
travail qui s’ensuit.
Primes : ce rapport dénonce les primes
informatiques. Or ces primes sont attribuées dans la plus
parfaite transparence puisque les agents passent un
examen. D’autre part ces primes sont fixées selon un
barème précis. Est-ce un hasard si les seules primes qui ne
sont pas ‘à la tête du client’ sont si vivement dénoncées ?
Monsieur Collin, Secrétaire Général adjoint a
affirmé que ces primes ne seraient pas remises en cause. La CGT revendique la tenue
Mais les paroles s’en vont les écrits restent ! d’un CTP central consacré
S’agissant de la prime départementale, on constate un aux primes : Montant par
écart de 1 à 114 puisqu’elle s’échelonne de 350 euros à corps, par grade, et
40.000 euros. (pour ceux qui la touchent !) critères d’attribution ! 4
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