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VUIBERT VUIBERT

PC/PC*
MATHS
PC/PC* • PSI/PSI* • PT/PT*
PSI/PSI*
V. Queffelec
, des ouvrages pour faire la différence : PT/PT*

MATHS
– Des cours complets pour acquérir les connaissances indispensables
– Des fiches de synthèse et de méthodes pour réviser l’essentiel et acquérir
les bons réflexes
– De nombreux exercices intégralement corrigés pour s’entraîner :
Vrai/faux et exercices d’application
– Des sujets de concours corrigés pour se mettre en situation d’épreuve

SOMMAIRE PC/PC*•PSI/PSI*•PT/PT*

MATHS
1. Espaces vectoriels, endomorphismes et matrices – 2. Réduction des endomorphismes et des
matrices carrées – 3. Espaces préhilbertiens – 4. Endomorphismes des espaces euclidiens – 5. Espaces
vectoriels normés de dimension finie – 6. Fonctions vectorielles, arcs paramétrés – 7. Séries numériques
– 8. Intégrales généralisées – 9. Suites de fonctions, convergence dominée – 10. Séries de fonctions
– 11. Séries entières – 12. Intégrales dépendant d’un paramètre réel – 13. Probabilités sur un univers au
plus dénombrable – 14. Variables aléatoires discrètes – 15. Équations différentielles linéaires – 16. Calcul
différentiel

Les auteurs :
Vincent Queffelec est professeur en classe préparatoire scientifique au lycée Sainte-Anne à CON
Brest. Il est auteur des chapitres d’algèbre, d’analyse et de géométrie. AU N FORME
O
Hélène Cerf-Danon et Véronique Lods sont professeures en classe préparatoires au lycée PROG UVEAU
RAM
Louis-le-Grand à Paris. Elles sont auteurs des chapitres de probabilité.
Tout-en-un ME

➔ Tout le cours
➔ Fiches de synthèse
➔ Conseils méthodologiques
➔ Vrai/faux
➔ Exercices d’application
➔ Sujets de concours
➔ Tous les corrigés détaillés

ISBN : 978-2-311-40027-4

www. .fr

9782311400274-couverture.indd Toutes les pages 26/06/14 12:26

Sicogif Certified PDF LES PAOISTES


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ligne decitre.fr

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Avant-propos

Cet ouvrage vous propose, en un seul volume, toutes les clés nécessaires pour réussir
votre année de mathématiques en PC/PC*, PSI/PSI* et PT/PT*.

Cours complet
Rigoureusement conforme aux nouveaux programmes, il contient tous les outils pour
acquérir les connaissances et les savoir-faire indispensables.

Fiches de synthèse et de méthodes


Pour une révision efficace avant les kholles ou les épreuves, l’essentiel du cours est pré-
senté de manière synthétique sous forme de fiches de révision et complété par de nom-
breux conseils méthodologiques pour acquérir les bons réflexes.

Vrai/faux
Première étape vers l’entraînement, des vrais/faux vous permettent de tester rapide-
ment la compréhension du cours.

Exercices d’application
Application directe du cours, ces nombreux exercices sont assortis d’un corrigé détaillé.
Chacun à un niveau de difficulté clairement identifié : , ou .

Sujets de concours
Pour se mettre en situation d’épreuves, une sélection d’exercices extraits de sujets de
concours vous est proposée. Tous ces exercices sont intégralement corrigés.

3
Table des matières

Préface . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Chapitre 1. Espaces vectoriels, endomorphismes et matrices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9


1. Famille quelconque de vecteurs 9 – 2. Produit et somme d’espaces vectoriels 12 – 3. Endomor-
phismes remarquables d’un espace vectoriel 21 – 4. Déterminant 26 – 5. Matrices par blocs 34
– 6. Sous-espaces stables 39 – 7. Matrices semblables et trace 42 – 8. Polynôme d’un endomor-
phisme et polynôme d’une matrice 46 – 9. Formes linéaires et hyperplans 50 – Synthèse et
méthodes 56 – Exercices 58 – Corrigés 65

Chapitre 2. Réduction des endomorphismes et des matrices carrées . . . . . . . . . . . . . . . . 83


1. Éléments propres d’un endomorphisme 83 – 2. Éléments propres en dimension finie 87 –
3. Diagonalisation en dimension finie 95 – 4. Diagonalisation et polynôme annulateur 103 – 5. Tri-
gonalisation en dimension finie 107 – Synthèse et méthodes 110 – Exercices 112 – Corrigés 118

Chapitre 3. Espaces préhilbertiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131


1. Produit scalaire et norme associée 131 – 2. Orthogonalité 136 – 3. Bases orthonormales d’un
espace euclidien 140 – 4. Projection orthogonale sur un sous-espace de dimension finie 145 –
5. Formes linéaires sur un espace euclidien 152 – Synthèse et méthodes 154 – Exercices 156 –
Corrigés 162

Chapitre 4. Endomorphismes des espaces euclidiens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175


1. Isométries vectorielles 175 – 2. Matrices orthogonales 178 – 3. Orientation d’un espace eucli-
dien 182 – 4. Isométries vectorielles d’un plan euclidien 189 – 5. Isométries d’un espace euclidien
de dimension 3 194 – 6. Endomorphismes symétriques 199 – 7. Coniques 203 – Synthèse et
méthodes 210 – Exercices 212 – Corrigés 218

Chapitre 5. Espaces vectoriels normés de dimension finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 229


1. Normes et parties d’un espace vectoriel normé 229 – 2. Suites d’un espace vectoriel normé
de dimension finie 241 – 3. Topologie d’un espace vectoriel normé de dimension finie 245 –
4. Fonctions entre espaces vectoriels normés 253 – 5. Continuité sur une partie 256 – 6. Ap-
plications automatiquement continues en dimension finie 261 – Synthèse et méthodes 266 –
Exercices 268 – Corrigés 272

Chapitre 6. Fonctions vectorielles, arcs paramétrés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 283


1. Dérivabilité 283 – 2. Fonctions de classe C k 288 – 3. Arcs paramétrés 290 – 4. Propriétés
métriques d’une courbe plane 300 – Synthèse et méthodes 308 – Exercices 309 – Corrigés 313

Chapitre 7. Séries numériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 325


1. Séries absolument convergentes 325 – 2. Développement décimal d’un réel 327 – 3. Complé-
ment sur les séries à valeurs réelles 329 – 4. Séries alternées 336 – 5. Produit de Cauchy 340 –
Synthèse et méthodes 343 – Exercices 345 – Corrigés 350

4
Table des matières

Chapitre 8. Intégrales généralisées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 361


1. Intégrale des fonctions continues par morceaux 361 – 2. Intégrales généralisées sur [a , +∞[ 364
– 3. Intégrales généralisées sur un intervalle quelconque 370 – 4. Calculs d’intégrales généra-
lisées 378 – 5. Espaces fonctionnels et intégrabilité 381 – Synthèse et méthodes 384 – Exer-
cices 386 – Corrigés 389

Chapitre 9. Suites de fonctions, convergence dominée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 397


1. Modes de convergence d’une suite de fonctions 397 – 2. Régularité de la limite d’une suite
de fonctions 402 – 3. Convergence dominée 408 – Synthèse et méthodes 410 – Exercices 412 –
Corrigés 416

Chapitre 10. Séries de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 423


1. Modes de convergence d’une série de fonctions 423 – 2. Régularité de la somme d’une série de
fonctions 428 – 3. Série de fonctions intégrables 433 – Synthèse et méthodes 437 – Exercices 439
– Corrigés 445

Chapitre 11. Séries entières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461


1. Généralités sur les série entières 461 – 2. Rayon de convergence 462 – 3. Opérations sur les
séries entières 470 – 4. Régularité de la somme d’une série entière 473 – 5. Développements en
séries entières 475 – 6. Obtention de développements en série entière et développements des
fonctions usuelles 478 – 7. Série géométrique et exponentielle d’une variable complexe 484 –
Synthèse et méthodes 486 – Exercices 489 – Corrigés 493

Chapitre 12. Intégrales dépendant d’un paramètre réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 505


1. Continuité 505 – 2. Dérivation 508 – 3. Dérivées d’ordre supérieur 511 – 4. Calculs de limites 513
– Synthèse et méthodes 515 – Exercices 517 – Corrigés 522

Chapitre 13. Probabilités sur un univers au plus dénombrable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 537


1. Dénombrabilité 537 – 2. Espace probabilisé 539 – 3. Conditionnement 547 – 4. Indépen-
dance 550 – Synthèse et méthodes 554 – Exercices 558 – Corrigés 564

Chapitre 14. Variables aléatoires discrètes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 571


1. Variables aléatoires discrètes 571 – 2. Couple de variables aléatoires 578 – 3. Espérance 584 –
4. Fonctions génératrices 597 – 5. Lois usuelles 599 – 6. Résultats asymptotiques 603 – Synthèse
et méthodes 606 – Exercices 618 – Corrigés 627

Chapitre 15. Équations différentielles linéaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 639


1. Systèmes différentiels 639 – 2. Équations différentielles linéaires scalaires d’ordre 2 648 –
Synthèse et méthodes 662 – Exercices 664 – Corrigés 669

Chapitre 16. Calcul différentiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 679


1. Continuité des fonctions de plusieurs variables 679 – 2. Fonctions de classe C 1 680 – 3. Dé-
rivation d’une fonction composée et règle de la chaîne 687 – 4. Gradient 690 – 5. Applications
géométriques 691 – 6. Dérivées partielles d’ordre deux 703 – 7. Problèmes d’extrema 707 –
Synthèse et méthodes 716 – Exercices 718 – Corrigés 724

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 735

5
Préface

Depuis leur création à la fin du XIXe siècle (par Henri Vuibert, alors plus jeune agrégé de ma-
thématiques de France) les Éditions Vuibert proposent des manuels scientifiques rédigés par les
meilleurs auteurs, tous professeurs passionnés par leur discipline et leur enseignement.
Ce fut donc avec un très grand plaisir que je fus contacté pour diriger une nouvelle collec-
tion d’ouvrages scientifiques destinés aux étudiants préparationnaires, en adéquation avec les
nouveaux programmes de la rentrée 2013.
Nous avons réuni pour cette tâche difficile des auteurs de grand talent, aussi bien pour leur
qualification disciplinaire que pour leur désir de communiquer leur savoir à un public de plus en
plus hétérogène.
Entre 1980 et 2010, le nombre d’étudiants de CPGE scientifique a plus que doublé, de nouvelles
sections ont vu le jour, des classes ont ouvert dans un grand nombre de villes ; pendant cette
période, la formation initiale scientifique des élèves à la sortie de l’enseignement secondaire
a beaucoup évolué, en même temps que s’érodait le nombre d’heures alloué aux disciplines
scientifiques.
L’écart s’est donc creusé entre la terminale et les classes préparatoires aux grandes écoles. Il
revient alors aux manuels, comme aux professeurs, de faire preuve de qualités pédagogiques
exceptionnelles, sans jamais sacrifier la rigueur indispensable qui est une des forces de l’enseigne-
ment supérieur « à la française ». C’est dans ce but que les livres de la collection Vuibert Prépas
ont été pensés et rédigés. Ils sont destinés au plus grand nombre et visent à amener ce plus grand
nombre au niveau de l’excellence.
Le rôle d’un manuel de classe préparatoire n’est pas évident. Les étudiants disposent déjà de
leurs notes de cours, et parfois de polycopiés, provenant d’enseignants fort compétents. Mais
chacun sait qu’on observe mieux une statue et qu’on en apprécie mieux la beauté en la regardant
sous différents angles ; il en est de même des disciplines scientifiques dans lesquelles une diversité
d’approches ne peut que faciliter la compréhension et l’assimilation de notions a priori abstraites
et difficiles. En ce sens, les ouvrages de la collection « Vuibert Prépas » constituent une aide
conséquente pour les élèves de CPGE scientifiques.
À lire ces ouvrages, que ce soit dans les disciplines qui sont les miennes, Mathématiques et
Informatique ou dans des disciplines qui me sont moins familières comme la Physique, la Chimie
ou les Sciences de l’Ingénieur, je ne peux être qu’admiratif devant le talent des auteurs de toutes
origines qui, dans des délais très courts, ont eu à cœur de faire passer leur amour pour la science
et pour son enseignement.
Je suis certain que le public préparationnaire partagera mon enthousiasme pour cette collection
qui marque le retour des éditions Vuibert au service de ces filières.

Denis Monasse

7
CO
U
7

RS
Chapitre

Séries numériques
Dans ce chapitre, les suites considérées sont à valeurs dans K = R ou C.

1. Séries absolument convergentes


Cette partie a déjà été traitée en MPSI et PCSI. Elle est au programme des étudiants de PT et
peut constituer un rappel pour les étudiants de PC et PSI.

Définition 7.1. Convergence absolue


P P
On dit que la série u n converge absolument si la série |u n | converge.

Proposition 7.1.
P
Une
P série P u n à valeurs complexes converge absolument si et seulement si les deux séries
Re(u n ) et Im(u n ) convergent absolument.

Démonstration
P
Soit u n une série à valeurs complexes. Pour tout n ∈ N, on a, par l’inégalité triangulaire :
max(| Re(u n )|, | Im(u n )|) ≤ |u n | ≤ | Re(u n )| + | Im(u n )|
D’où le résultat par comparaison de séries à termes positifs.

Théorème 7.2. Condition suffisante de convergence


Toute série absolument convergente est convergente.
Autrement dit, pour les séries, la convergence absolue implique la convergence.

325
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

Démonstration
D’après la proposition
P précédente, on peut, sans perte de généralité, démontrer le résultat
pour une série u n absolument convergente à termes réels. Pour n ∈ N, on note :
( (
+ u n si u n ≥ 0 −u n si u n ≤ 0
un = un =

0 sinon 0 sinon

On a alors les relations u n = u n+ − u n− et |u n | = u n+ + u n− . De plus, les termes u n+ et u n− sont


positifs. Comme on a, en particulier, 0 ≤ u n+ ≤ |u n | et 0 ≤ u n− ≤ |u n |, et que la série de
terme général |u n | est convergente par hypothèse, alors, par comparaison, les séries de
termes généraux u n+ et u n− sont convergentes. Par opérations usuelles sur les suites (ou séries)
convergentes, la série de terme général u n = u n+ − u n− est convergente.

Conseils méthodologiques
P
Pour montrer qu’une série u n à termes quelconques converge, on peut vérifier, dans
l’ordre :
• Si son terme général (u n ) tend vers 0.
• Si son terme général (u n ) est de signe constant. Dans ce cas, on lui applique les théo-
rèmes de comparaison (sauf si (u n ) est négative), de domination ou d’équivalence.
• Si la série converge absolument, dans le cas où son terme général (u n ) n’est Ppas de
signe constants. Pour cela, on applique les théorèmes précédents à la série |u n | (à
termes positifs).
• Sinon, c’est plus délicat. On est souvent amené à employer des techniques plus fines.

Exemple 7.1
X ei n
La série converge absolument, donc converge.
n ≥1
n2

ei n 1 X 1
?
En effet, pour n ∈ N , on a 2 = 2 . Or, d’après l’exemple de Riemann, la série

n n n ≥1
n2
X ei n
converge. D’où, par définition, la convergence absolue de .
n ≥1
n2

Proposition 7.3.

P(u n ) est une suite à valeursPcomplexes et (v n ) une suite à termes positifs, si u n = O(v n ) et si
Si
v n est convergente, alors u n est absolument convergente, donc convergente.

Démonstration
C’est une conséquence du théorème de domination, en notant que u n = O(v n ) ⇔ |u n | =
O(v n ).

326
CO
Chapitre 7 – Séries numériques

U
RS
Exemple 7.2
X sin n sin n
€ 1
Š
La série 3/2 + cos n
converge absolument, donc converge. En effet, on a n 3/2 +cos n
=O n 3/2
,
n≥2
n
sin n
n 3/2 +cos n
car la suite de terme général 1
est bornée par 2.
n 3/2
X 1
• D’après l’exemple de Riemann, la série converge.
n ≥2
n 3/2
X sin n
• Par comparaison (ou domination), la série converge absolument.
n ≥2
n 3/2 + cos n

Corollaire 7.4.

P(u n ) est une suite à valeursPcomplexes et (v n ) une suite à termes positifs, si u n = o(v n ) et si
Si
v n est convergente, alors u n est absolument convergente, donc convergente.

Démonstration
C’est une conséquence du fait que u n = o(v n ) implique que u n = O(v n ).

Proposition 7.5. Inégalité triangulaire


X X+∞ X +∞
Si u n est une série absolument convergente, alors, pour tout N ∈ N, un ≤ |u n |.

n=N n =N

Démonstration X
Soit N ∈ N et soit M ∈ N tels que M ≥ N . Soit u n une série absolument convergente, c’est-
X n ≥0 X
à-dire que |u n | converge. D’après le théorème 7.2, la série u n converge. La convergence
n ≥0 n ≥0 X X
de deux séries précédentes implique la convergence des séries |u n | et u n . De plus,
n ≥N n ≥N
XM X M
on peut écrire l’inégalité triangulaire pour les sommes finies un ≤ |u n |. En faisant

n =N n=N
tendre M vers +∞ dans l’inégalité ci-dessus, on obtient le résultat.

2. Développement décimal d’un réel


Cette partie a déjà été traitée en MPSI et PCSI. Elle est au programme des étudiants de PT et
peut constituer un rappel pour les étudiants de PC et PSI.

327
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

Proposition 7.6. Développement décimal


Pour tout x ∈ R+ , il existe une unique suite d’entiers naturels (x n ) telle que :
n
X n
X
∀n ∈ N, x k 10−k ≤ x < x k 10−k + 10−n
k =0 k =0

De plus, la suite (x n ) est à valeurs dans [[0, 9]] pour n ≥ 1 et ne stationne pas sur 9.

Vocabulaire 7.3
• La suite (x n ) est appelée développement décimal propre de x .
n n
x k 10−k + 10−n sont les approximations décimales à l’ordre
P P
• Les valeurs x k 10−k et
k =0 k =0
n de x par défaut et par excès.

Proposition 7.7.
X xn
Soit x ∈ R+ , de développement décimal (x n ). Alors, la série converge vers x . On note
n≥0
10n
sa limite x = x 0 , x 1 x 2 x 3 . . ., qu’on appelle écriture décimale illimitée de x .

Remarque 7.4
Pour obtenir le développement décimal de x ∈ R− , on se ramène au développement décimal
de −x .

Remarque 7.5
Il existe des développements décimaux impropres : ceux où l’on n’impose pas la condition de
non-stationnarité sur 9. Dans ces conditions, il y a ambiguïté sur la description d’un nombre
par son développement décimal. Par exemple, on a :
1 = 1, 00000 . . . = 0, 99999 . . .

Définition 7.2.
Les nombres décimaux sont les réels dont la suite des décimales stationne sur 0.

Proposition 7.8.
Les nombres rationnels sont les nombres dont le développement décimal est périodique à
partir d’un certain rang.

328
CO
Chapitre 7 – Séries numériques

U
RS
3. Complément sur les séries à valeurs réelles
3.1. Règle de d’Alembert
Lemme 7.9.
X
Soit n 0 ∈ N et soit u n une série de terme général strictement positif.
n≥n 0
u n +1 X
• S’il existe k ∈]0, 1[ tel que ∀n ∈ N, n ≥ n 0 ⇒ ≤ k , alors u n converge.
un n ≥n 0
u n +1 X
• S’il existe k ∈]1, +∞[ tel que ∀n ∈ N, n ≥ n 0 ⇒ ≥ k , alors u n diverge.
un n≥n 0

Démonstration
u n +1
Supposons qu’il existe k ∈]0, 1[ tel que ∀n ∈ N, n ≥ n 0 ⇒ ≤ k . Par produit – dit télesco-
un
pique – d’inégalités entre nombres positifs, on peut écrire pour n ∈ N, n ≥ n 0 + 1 :
n −1 n −1
u n+1 Y u k +1 Y
= ≤ k = kn
u n0 k =0
u k k =0

Donc, u n = O(k n ). Or, on sait que la série géométrique de terme général k n converge, car
k < 1. Par comparaison, la série de terme général u n converge.
u n +1
De manière analogue, s’il existe k > 1 tel que ∀n ∈ N, n ≥ n 0 ⇒ ≥ k , on montre que
un
k = O(u n ). Par comparaison avec une série géométrique divergente, la série de terme
n

général u n diverge ((u n ) ne tend pas vers 0).

Théorème 7.10. Règle de d’Alembert


X
Soit u n une série de terme général strictement positif.
n ≥0
u n +1
On suppose, de plus, que lim = l ∈ R. Alors :
n →+∞ u n
X
• Si l < 1, la série u n converge.
n≥0
X
• Si l > 1, la série u n diverge grossièrement.
n≥0
• Si l = 1, on ne peut pas conclure.

Démonstration
u n +1
• Supposons que lim = l < 1. Par définition de la limite d’une suite, en prenant
n →+∞ un
" = 2 , il existe n 0 ∈ N tel que ∀n ∈ N, n ≥ n 0 ⇒ | uun +1 − l | ≤ ". En particulier, ∀n ≥
1−l
n

n 0 , uun+1 ≤ l + 1−l = 1+l


<
P
n 2 2
1. D’après le lemme précédent, n≥n n 0 u n converge, donc
P
u n converge également.

329
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

u n +1
= l > 1, alors u n diverge.
P
• On montre de même que, si lim
n →+∞ u n

Exemple 7.6
Pour illustrer le cas où l = 1 dans la règle de d’Alembert, on peut considérer les exemples
(séries de Riemann) suivants :
u n+1 X
• Pour u n = 1/(n + 1), on a lim = 1 et u n diverge.
n→+∞ u n
n≥0
u n +1 X
• Pour u n = 1/(n + 1)2 , on a lim = 1 et u n converge.
n →+∞ u n
n ≥0

Conseils méthodologiques
La règle de d’Alembert est particulièrement adaptée aux cas où le terme général u n est formé
de produits, quotients, puissances ou factorielles.

Exemple 7.7
X n2 n2
Considérons la série n
. Pour n ≥ 1, on a u n = > 0. De plus :
n ≥0
2 2n

u n +1 (n + 1)2 2n n +1 1
 
1
= n +1 2
= −→
un 2 n n 2 n→+∞ 2
X
D’après la règle de d’Alembert, la série u n converge.
n≥0

Remarque 7.8
La règle de d’Alembert s’adapte à la notion de convergence
absolue. Si (u n ) est une suite ne
s’annulant pas à partir d’un certain rang, telle que uun+1 → l < 1 alors, la série u n converge
P
n

absolument, donc converge. De même, si uun +1 → l > 1, alors (|u n |) ne tend pas vers 0 et (u n )

n

non plus.

3.2. Comparaison entre série et intégrale


Théorème 7.11. Théorème de comparaison entre une série et une intégrale
Soit f : [0, +∞[→ R une fonction continue par morceaux, positive et décroissante. Alors :
Zn
• La série de terme général w n = f (t )d t − f (n ) converge.
X n −1
• La série f (n ) converge si et seulement si f est intégrable sur [0, +∞[. ...
n≥0

330
CO
Chapitre 7 – Séries numériques

U
RS
Dans ce cas, on a :
+∞
X
Z +∞ +∞
X
wn = f (t )dt − f (n )
n =1 0 n =1

Démonstration
• Soit f vérifiant les hypothèses de l’énoncé. En utilisant le fait que [n − 1, n ] est de
longueur 1, on a, pour n ≥ 1 :
Zn Zn Zn
wn = f (t )dt − f (n )dt = (f (t ) − f (n ))dt
n −1 n −1 n −1

Puisque f est décroissante,


P ∀t ∈ [n − 1, n], f (t ) − f (n ) ≥ 0. Par positivité de l’intégrale,
w n ≥ 0 ; la série w n est à termes positifs. La décroissance de f implique aussi
∀t ∈ [n − 1, n ], f (n − 1) ≥ f (t ), d’où :
Zn
0 ≤ wn ≤ (f (n − 1) − f (n ))dt = f (n − 1) − f (n )
n −1

Pour N ∈ N? , on peut écrire, par télescopage :


N
X N
X
SN = wn ≤ (f (n − 1) − f (n )) = f (0) − f (N )
n=1 n=1

Or, f est décroissante et minorée (car positive) ; elle est donc bornée par f (0). On en
déduitPque la suite (S N )N ∈N? est bornée. Comme son terme général w n est positif, la
série w n est convergente.
n≥1
• Il suffit d’écrire, pour N ≥ 1 :
ZN N Z n N ‚ Z n Œ N
X X X
f (t )d t = f (t )dt = wn + f (n )dt = SN + f (n )
0 n =1 n −1 n =1 n −1 n=1

Comme la suite (S N ) est convergente, les suites suivantes sont de même nature :
ZN !
N
!
X
f (t )d t et f (n )
0 N ∈N? n=1 N ∈N?
Z x

Pour terminer, comme f est positive, elle est intégrable si et seulement si lim f (t )d t
x →+∞
x ∈R+ 0
Z N

existe. C’est équivalent à l’existence de la limite suivante lim f (t )d t , car on dis-


N →+∞
N ∈N 0
pose de l’encadrement suivant :
Z bx c Z x Z bx c+1

f (t )d t ≤ f (t )d t ≤ f (t )d t
0 0 0

331
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

Interprétation graphique
La preuve de ce théorème est basée sur la technique d’encadrement dite « des rectangles »,
qu’illustre la figure suivante.

f (n)

f (n+1)

n n+1

Figure 7.1. L’aire sous la courbe entre n et n +1 est comprise entre les aires des rectangles
du premier plan et de l’arrière-plan.

Une simple lecture graphique donne :


Z n+1 Z n +1 Z n

f (n + 1) ≤ f (t )dt ≤ f (n ) et f (t )dt ≤ f (n ) ≤ f (t )dt


n n n −1

Remarque 7.9
On peut faire des calculs analogues pour une fonction f croissante.

Proposition 7.12. Estimations du reste ou de la somme partielle


(Hors programme)
+∞
R
Soit f : [0, +∞[→ R+ continue et décroissante. On pose I = f (t )dt ∈ R ∪ {+∞}. On note S n
0
(resp. R n ) la somme partielle (resp. le reste) d’ordre n de la série de terme général f (n )
Z n+1 Zn
• Si I ∈ R, alors I − f (t )dt ≤ R n ≤ I − f (t )dt .
0 Zn 0

• Si I = +∞, alors S n ∼ f (t )dt .


n→+∞
0

Démonstration
• Supposons que I < +∞ (i.e. I ∈ R). Alors, la série f (n ) converge. Pour n ∈ N? et
P

p ∈ N, on obtient, par la méthode des rectangles :


Z n+1+p n+p Z n +p
X
f (t )dt ≤ f (k ) ≤ f (t )dt
n +1 k =n +1 n

332
CO
Chapitre 7 – Séries numériques

U
RS
En faisant tendre p vers +∞, ce qui est licite, et d’après la relation de Chasles :
Z n+1 ∞ Zn
X
L− f (t )dt ≤ f (k ) = R n ≤ L − f (t )dt
0 k =n 0

• Supposons
Zn que L = +∞. Alors, d’après le théorème 7.11, il existe a ∈ R+ tel que

Sn − f (t )dt = a + o(1). Par conséquent :


0

Sn a + o(1)
Rn =1+ Rn −→ 1
0
f (t )dt 0
f (t )dt n →+∞

Exemple 7.10 (de Bertrand)


Pour a et b réels, on considère la série de terme général :
1
un =
na lnb n
u n converge si et seulement si (a > 1) ou (a = 1 et b > 1).
P
Montrons que la série
n ≥2
Commençons par remarquer que ∀n ≥ 2, u n ≥ 0. On pourra donc utiliser tous les théorèmes
de comparaison appliquables aux séries à termes positifs.
1+a
1. Supposons que a > 1. Alors, on a c = 2
> 1. De plus :
1
n a lnb n n (1+a )/2 1
1
= =
nc
na ln n b
n (a −1)/2 lnb n
a −1 un
Or, > 0, donc lim 1 = 0, quel que soit b ∈ R, par croissances comparées. On en
2 n →+∞
€ 1 Š nc
déduitPque u n = o n c , avec c > 1. Par comparaison avec une série de Riemann, la
série u n converge.
n≥2
1+a
2. Supposons a < 1. Alors, on a c = 2
< 1. De plus :
1
nc n a lnb n lnb n
= =
1
n (1+a )/2 n (1−a )/2
n a lnb n
1
1−a nc
Or, 2
> 0, donc lim = 0, quel que soit b ∈ R, par croissances comparées. On en
un
n →+∞
déduit
P que n1c = o(u n ), avec c < 1. Par comparaison avec une série de Riemann, la série
u n diverge.
n≥2
3. On suppose maintenant que a = 1. Si b ≤ 0, on a n1 = O (u n ), par croissances comparées.
P
Par comparaison avec une série de Riemann (la série harmonique), la série un
n ≥2
diverge.
Dorénavant, on suppose b > 0.
1
On définit sur I =]1, +∞[ la fonction f par f (t ) = t lnb t
. Cette fonction est, d’après les

333
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

théorèmes usuels, de classe C 1 sur I , et on a :


lnb t + b lnb −1 t
∀t ≥ 2, f 0 (t ) = − ≤0
t 2 (lnb t )2
Donc la fonction f est décroissante sur [2, +∞[. On en déduit que, pour n ≥ 2, et
∀t ∈ [n , n + 1], on a 0 ≤ f (t ) ≤ f (n ). Par croissance de l’intégrale :
Z n +1 Zn Zn
0≤ f (t )dt ≤ f (n )dt = f (n ) = u n ≤ f (t )dt
n n−1 n −1

En sommant pour n allant de 3 à N ≥ 3 et d’après la relation de Chasles :


N Z n +1
X
Z N +1 N
X N Z n
X
ZN
f (t )dt = f (t )dt ≤ un ≤ f (t )dt = f (t )dt (7.1)
n =3 n 3 n=3 n=2 n −1 2

Étudions Xl’intégrale de droite : dès qu’elle admet une limite finie quand N → +∞, alors
la série u n converge, car ses sommes partielles sont majorées par cette limite. Par
n≥2
le changement de variable de classe C 1 u = ln t , on a, si b 6= 1 :
ZN Z ln N
du 1 1−b
f (t )dt = b
= [u 1−b ]ln
ln 2 = ln
N
(N ) − ln1−b (2)
2 ln 2
u 1 − b
Cette expression admet une limite finie quand N → +∞ si et seulement si b > 1 (on a
déjà exclu le cas b = 1).
Supposons maintenant b = 1. Le changement de variable précédent donne :
Z N +1
ln(N +1)
f (t )dt = [ln u ]ln 3 = ln(ln(N + 1)) − ln(ln 3)
3

qui tend vers +∞ lorsque N tend vers +∞. Comme la série est à termes positifs,
pour montrer qu’elle diverge, il suffit de montrer, d’après l’inégalité de gauche de la
relation (7.1), que la limite précédente vaut +∞.
En conclusion, dans le cas où a = 1, la série converge si et seulement si b > 1.

3.3. Formule de Stirling


Lemme 7.13. Intégrales de Wallis
Z π
2

Pour n ∈ N, on pose I n = sinn t dt . On a alors :


0
• I n+1 ≤ I n
n +1
• I n+2 = In
n +2
π
• (n + 1)I n +1 I n = 2
(2n)! π
• I 2n = 22n (n !)2 2

334
SY
N
TH
Synthèse et méthodes

ÈS
E
Séries numériques

Produit de Cauchy
P P P
É Le produit de Cauchy w n de deux séries numériques u n et v n est la série de
terme général :
X n
X
wn = u p vq = u k v n −k
p +q =n k =0
P P P
É Si les séries u n et v n sont absolument convergentes, alors w n l’est aussi et on a :
+∞ +∞ +∞
! !
X X X
wn = un vn
n =0 n =0 n =0

Règle de d’Alembert
Soit (u n ) une suite numérique. On suppose qu’il existe un rang à partir duquel (u n ) ne
s’annule pas et que, de plus :
u n +1
u → l ∈ R+ ∪ {+∞}

n

• Si l < 1, la série P u n converge absolument.


P

• Si l > 1, la série u n diverge grossièrement.


• Si l = 1, on ne peut conclure directement.

Comparaison série/intégrale
É Si f est une fonction positive continue et décroissante sur [0, +∞[, alors ∀n ≥ 1,
Z n +1 Zn
f (t )dt ≤ f (n) ≤ f (t )dt
n n −1

f (n ) converge si et seulement si f est intégrable sur [0, +∞[.


P
É La série

Les deux encadrés suivants ne figurent pas au programme des étudiants de PT.

Séries alternées
Une série u n est dite alternée si la suite ((−1)n u n ) est de signe constant.
P

É Théorème spécial :
u n est alternée et que la suite (|u n |) tend vers 0 en décroissant, alors
P P
Si un ...
converge.

343
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

É Majoration
P du reste :
Si u n est alternée relevant du théorème spécial, alors ∀n ∈ N :
+∞
X
• Rn = u k est du signe de u n +1 .
k =n+1
• |R n | ≤ |u n +1 |.

Formule de Stirling
 ‹n p
n
n! ∼ 2πn
e

Les faits suivants sont nouveaux pour les étudiants de PT et peuvent constituer un rappel pour
les étudiants de PC et PSI.

Convergence absolue
P P
É Une série
P u n est dite absolument convergente si |u n | est convergente.
É Si u n converge
P absolument :
• La série u n converge.
X+∞ X +∞
• On a l’inégalité triangulaire suivante : ∀N ∈ N, un ≤ |u n |.

n =N n=N
Si v n est le terme général positif d’une série convergente et si u n = O(v n ), alors
P
É un
converge absolument.

Rappel : exemples de référence


P 1
É Pour α ∈ R, converge si et seulement si α > 1.

≥1
nP
É Pour q ∈ C, q n converge si et seulement si |q | < 1.
n ≥0

Preuves de convergence
P
Pour montrer qu’une série u n converge, on peut :
• Montrer que u n = O(v n ), où v n est le terme général d’une série à termes positifs
convergente. P
• Appliquer la règle de d’Alembert à |u n |.
• Remarquer qu’il s’agit d’un produit de Cauchy de séries absolument convergentes.
• La comparer à une intégrale.
• Montrer qu’elle relève du théorème spécial des séries alternées.
• Effectuer un développement asymptotique de son terme général, en examinant la
convergence des séries dont les termes généraux sont les éléments de ce développe-
ment.

344
Exercices
Séries numériques

Vrai ou faux ?

Vrai Faux
 
P P
a) Si |u n | diverge, alors u n diverge.
b) Une série à termes positifs converge si et seulement si elle  
converge absolument.
X cos n
c) La série converge absolument, donc converge.  
n≥0
n2 + 1
Z +∞
sin t
d) Comme dt converge, on peut dire, par comparaison  
0
t
X sin n
entre série et intégrale, que converge.
n≥1
n

e) On a n! ∼ n n e−n 2πn .  
X (−1)n
f) La série converge si et seulement si α > 0.  
n≥1

 
P
g) D’après le théorème spécial, si u n est une série alternée telle
que u n tend vers 0, alors elle converge.
 
P P
h) Si u n converge, alors u n2 converge.
u
i) Si un +1 → l < 1, alors, d’après la règle de d’Alembert,  
P
un
n
converge.

Exercices

Exercice 1 (45 min.)


Soit a ∈ R? . Déterminer dans chacun des cas suivants, la nature de la série de terme général u n :
Æ Šn
2. u n = 1 + (−1)
n €
1. u n = nnn! p
n
− 1 3. u n = e − 1 + n1
3.6.9...(3n ) an 1
4. un = 5. un = 6. un =
nn
R(ln1n )t n
1+a 2n ln n
€ πn 2 Š
7. un = 2 ln(n 3 + 1) − 3 ln(n 2 + 2) 8. u n = sin n +1
9. un = 0 1+t
dt
S
CE
CI
ER

345
EX
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

Exercice 2 (20 min.)



1 π2
=
P
On admet que n2
. Dans chacun des cas suivants, calculer la somme S de la série de terme
n =1 6
général u n :  
1 1
1. u n = n 2 (n +1)2
2. u n = n (n +1)(n +2)
3. u n = ln 1 + n (n2+3)

Exercice 3 (15 min.)


En écrivant son terme général comme une intégrale, montrer que :

X (−1)n +1
= ln 2
n=1
n

Exercice 4 (20 min.)


Déterminer (sans la calculer) une approximation à 10−3 près des sommes suivantes :
+∞ +∞
X (−1)n X 1
S1 = et S 2 = 2 +1
n =1
n2 n =0
n

Exercice 5 (15 min.)


Déterminer la nature de la série de terme général u n défini par u 0 ∈ R et :
∀n ∈ N, u n+1 = 1 − cos(u n )

Exercice 6 Comparaison logarithmique (20 min.)


X X u n+1 v n+1
Soit u n et v n deux séries à termes strictement positifs et n 0 ∈ N. On suppose que ∀n ≥ n 0 , ≤ .
n ≥0 n≥0
un vn
1) MontrerXque : X
• Si v n converge, alors u n converge.
n≥0
X Xn ≥0
• Si u n diverge, alors v n diverge.
n≥0 n ≥0
2) En déduire une nouvelle démonstration de la règle de d’Alembert.

Sujets de concours

Sujet A Oral
X
Mines-Ponts PC (10 min.)
Nature de u n où :
1 1
u n = Arccos( p ) − Arccos( p )
n n +1

Sujet B Oral Mines-Ponts PC et PSI (10 min.)


p
a + (−1)n n
Soit a ∈ R?+ . Nature de la série de terme général u n = p , pour n ∈ N.
a + (−1)n n + n

346
Chapitre 7 – Séries numériques

Sujet C Oral Mines-Ponts PC (10 min.)


 p ‹
Nature de la série de terme général u n = cos π n 2 + n + n 1/3 , pour n ∈ N.

Sujet D Oral Centrale PC (15 min.)


Si n ∈ N? , soit s (n ) le nombre de chiffres de l’écriture en base 10 de n . Convergence et valeur de :
+∞
X s (n )
n =1
n (n + 1)

Sujet E Oral X-ESPCI PC (20 min.)


n
X 1
Soit, pour n ∈ N? : H n = .
k =1
k
1) Montrer que la suite de terme général u n = H n − ln n converge. On note γ sa limite.
2) Si (p, n ) ∈ (N? )2 , montrer que γ ≤ H n + H p − H n p ≤ 1.

Sujet F Oral X-ESPCI et TPE PC (15 min.)


+∞  
X 1 1 1
Calculer + − .
n=0
4n + 1 4n + 3 2n + 1

Sujet G Oral Mines-Ponts PSI (20 min.)


n
X ln k
1) Trouver un équivalent de u n = .
k =1
k
2) Montrer qu’il existe C ∈ R tel que u n = 12 (ln n )2 + C + o(1).
n
X 1
3) On admet que = ln n + γ + o(1), quand n tend vers +∞. Montrer que :
k =1
k
2n n 2n
X ln k X ln 2 X ln k
(−1)k = −
k =1
k k =1
k k =n +1
k
+∞
X (−1)k ln k
En déduire la valeur de .
k =1
k

Sujet H Oral CCP PSI (15 min.)


+∞
X 1
Pour n ∈ N, on note R n = .
k =n+1
k!
1) Justifier l’existence de R n . Quelle est la limite de la suite (R n ) ?
2) Montrer que lim (n + 1)!R n = 1.
n →+∞ X
3) En déduire la nature de la série sin(2πe (n !)).
n ≥0
S
CE
CI
ER

347
EX
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

Sujet I Oral CCP PC (20 min.)


Z 1 p
On définit une suite (a n ) par a n = tn 1 − t 2d t .
0
1) Calculer a 0 et a 1 .
2) a) Montrer que (a n ) est décroissante.
n +1
b) Montrer que a n +2 = an.
n +4
c) En déduire qu’au voisinage de +∞, on a a n ∼ a n +1 .
3) a) Montrer que la suite de terme général n(n + 1)(n + 2)a n a n−1 est constante.X
b) En déduire un équivalent de a n au voisinage de +∞ et la nature de la série an.
n≥0

Sujet J Oral Centrale et CCP PC (25 min.)


n!
Pour α ∈ R?+ , on pose Un (α) = Qn .
k =0 (α + k )
1) a) Montrer que (U
Xn (α))n ∈N est monotone et convergente vers l (α).
b) Montrer que Un (α) − Un−1 (α) converge.
n ≥0
c) En supposant l (α) 6= 0, montrer que Un (α) − Un−1 (α) ∼ − α.ln(α) . En déduire l (α) = 0.
1
2) On suppose dans cette question que α ∈ [0, 1]. Montrer que Un (α) ≥ . Conclure sur la
X n + α
nature de Un (α).
n≥0
Z +∞

3) Soit I n (α) = e −αt (1 − e −t )n dt .


0
a) Montrer que l’intégrale converge, et calculer I 0 (α) et I 1 (α).
b) Trouver une relation entre I n (α) et I n −1 (α).
c) En déduire que Un (α) = I n (α) pour tout n ∈ N.

Sujet K Oral X-ESPCI PC (20 min.)


Soit (u n ) la suite définie par u 0 ∈]0, 1[ et ∀n ∈ N, u n+1 = u n − u n2 . Déterminer la nature de la série
de terme général u n .

Sujet L Oral Centrale PC et PSI (15 min.)


Soit (u n ) une suite à valeurs positives. Pour n ∈ N, on pose :
un un
vn = et w n =
1 + un 1 + u n2
1. Les séries de termes généraux u n et v n sont-elles de même nature ?
2. Les séries de termes généraux u n et w n sont-elles de même nature ?

Sujet M Oral Mines-Ponts et CCP PC (20 min.)


Soit a ∈ R? et
P
u n une série à termes strictement positifs telle que :
u n +1 a 1
= 1 − + o( )
un n n

348
Chapitre 7 – Séries numériques

1. On suppose que a > 1 et on pose b = 1+a 2


et v n = n −b . Montrer qu’il existe N ∈ N? tel que
v n +1 u n +1 X
∀n ≥ N , ≥ . En déduire que u n converge.
vn un n≥1
2. On suppose que a < 1 et on pose b = 1+a 2
et v n = n −b . Montrer qu’il existe N ∈ N? tel que
v n +1 u n +1 X
∀n ≥ N , ≤ . En déduire que u n diverge.
vn un n≥1
3. Montrer que, dans le cas où a = 1, on ne peut conclure.
4. Nature des séries de termes généraux :
n
Y k +1
nn
un = et v n =
n !e n k =1
k +3

Sujet N Oral ICNA PSI (20 min.)


Soit (u n ) une suite décroissante
X qui converge
X vers 0.
Comparer la nature des séries u n et n (u n − u n +1 ).
n ≥0 n ≥0

S
CE
CI
ER

349
EX
Corrigés
Séries numériques

Corrigés des Vrai/Faux

(−1)n
a) Faux. Considérer, par exemple, u n = n
.
b) Vrai.
c) Vrai. Z +∞
sin t
d) Faux. Il est vrai que dt converge. Mais la comparaison entre série et intégrale ne
0
t
s’applique pas ici, car la fonction t p→ sint t n’est pas positive (ni même de signe constant).
p
e) Faux. La formule de Stirling donne n ! ∼ n n e−n 2πn .
f) Vrai. Si α ≤ 0, la série diverge grossièrement. Sinon, elle relève du théorème spécial.
g) Faux. Il manque l’hypothèse de décroissance de la suite (|u n |).
(−1)n
h) Faux. Considérer, par exemple, u n = pn .
i) Faux. La règle de d’Alembert ne s’applique qu’aux séries à termes de signe constant.

Corrigés des exercices

Exercice 1
u n+1 n n 1
1. La suite (u n ) est à termes strictement positifs et on a un
= ( n+1 ) → e
< 1. D’après la règle
de d’Alembert, la série converge.  
2. En effectuant un développement asymptotique, on obtient u n = 1 + (−1)
n
1
p −
2 n 8n
+O( n 13/2 ) −
1 = (−1) + v n , avec v n = O( n 13/2 ). La série (−1)
n n
1
P
p − p relève du critère spécial, donc converge. La
2Pn 8n n
1
P
série P 8n
est une série de Riemann divergente. La série v n converge absolument. Par somme,
la série u n diverge.
3. On a u n = e − exp(n ln(1 + n1 ) = e − exp(1 − 2n 1
+O( n12 )) = 2n
1
+O( n12 ). u n est donc la somme
du terme général d’une série divergente et du terme général d’une série absolument convergente.
La série est donc divergente.
4. La suite (u n ) est à termes strictement positifs et on a uun+1 = 3( nn+1 )n → e3 > 1. D’après la règle
n
de d’Alembert, la série diverge.
5. Si |a | < 1, |u n | ∼ |a |n et la série (géométrique) converge absolument, donc converge. Si |a | > 1,
|u n | ∼ |a |−n , et la série (géométrique) converge absolument, donc converge. Si a = ±1, la série
diverge grossièrement.
6. On a u n = exp(−(ln n ). ln(ln n )) = n − ln(ln n ) . Comme ln(ln n ) → +∞, il existe un rang n 0 à partir

350
Chapitre 7 – Séries numériques

duquel ∀n ∈ N, n ≥ n 0 , ln(ln n ) ≥ 2 et donc 0 ≤ u n ≤ n −2 . Par comparaison, la série converge.


7. Par un développement asymptotique, u n = 6 ln n + ln(1 + n13 ) − 6 ln n + ln(1 + n22 ) = O( n12 ). Par
comparaison, la série converge. 
8. On a u n = sin π((n +1) n+1
2 −2(n +1)+1)
= sin π(n + 1) − 2π + nπ+1 = (−1)n+1 sin n+1
€ Š € π Š
. La série est
donc alternée relevant du théorème spécial et converge donc.
9. La suite (u n ) est à termes strictement positifs par croissance de l’intégrale. Toujours par
R1 n
croissance de l’intégrale, on a u n ≥ 0 t2 dt = 2n 1
. Par minoration par une série divergente, la série
diverge.

Exercice 2
1. Pour n ∈ N? , on obtient par une décomposition en éléments simples que u n = n +1 2
− n2 +
1 1 ?
+ n 2 . Pour N ∈ N , notons S N la somme partielle d’ordre N de la série. On a, par changement
(n+1)2
d’indice et télescopage :
N +1 N N +1 n N +1
X 1 X 1 X 1 X 1 2 X 1 1
SN = 2 −2 + + = − 2 + 2 −1−
n=2
n n =1
n n=2
n 2
n =1
n 2 N + 1 n =1
n 2 (N + 1)2
π2
Par passage à la limite sur N , la somme cherchée est S = 3
− 3.
 
2. Pour n ∈ N? , on obtient, par une décomposition en éléments simples, que u 1 1 2 1
n = 2 n + (n +1) + n +2 .
Pour N ∈ N? , notons S N la somme partielle d’ordre N de la série. On a, par changement d’indice et
télescopage :
N N +1 N +2
X 1 X 1 X1 1 1 1 1 1
2S N = −2 + =1+ −2 −2 + +
n =1
n n =2
n n =3
n 2 2 N + 1 N + 1 N +2

Par passage à la limite sur N , la somme cherchée est S = 12 .


 2   
3. Pour n ∈ N? , on a u n = ln nn(n +3n +2
+3)
= ln (nn(n
+1)(n+2)
+3)
= ln(n + 1) + ln(n + 2) − ln n − ln(n + 3).
Pour N ∈ N? , notons S N la somme partielle d’ordre N de la série. On a, par changement d’indice et
télescopage :
N +1 N +2 N N +3
N +1
X X X X  
un = ln n + ln n − ln n − ln n = ln 3 + ln
n =2 n =3 n =1 n=4
N +3

Par passage à la limite sur N , la somme cherchée est S = ln 3.

Exercice 3
La série converge comme série alternée relevant du théorème spécial. Pour n ∈ N? , on peut
R1
écrire u n = (−1)n = (−1)n −1 0 t n−1 dt . Pour N ∈ N? , la somme partielle S N d’ordre N de la série
n+1

est, par linéarité de l’intégrale :


N Z 1 Z1 N Z1 Z1 Z1
!
X X 1 − (−t )N dt tN
Sn = (−t ) dt =
n −1
(−t )n−1
dt = dt = + (−1)N
dt
n =1 0 0 n =1 0
1+t 0
1+t 0
1+t
ÉS
IG
RR
CO

351
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

R R
1 tN 1 1
car on reconnaît une somme de série géométrique. D’une part, 0 1+t dt ≤ 0 t N dt = −→ 0.

N N →+∞
R 1 dt
D’autre part, 0 1+t = ln 2. Ainsi :
+∞
X (−1)n+1
= lim S N = ln 2
n =1
n N →+∞

Exercice 4
On notera, dans chacun des cas, S N (resp. R N ) la somme partielle (resp. le reste) d’ordre N de la
série.
1. La première série converge, car elle est alternée relevant du théorème spécial. On cherche N
1
tel que |S 1 −S N | = |R N | ≤ 10−3 . Il suffit pour cela d’obtenir N tel que (N +1)2 = |u N +1 | ≤ 10
−3 , en vertu

du fait que l’on dispose, pour les séries alternées relevant du théorème spécial, de la majoration
31
X (−1)n
|R N [≤ |u N +1 |. On peut, par exemple, prendre N = 31 et est alors une approximation
n =1
n2
convenable. Numériquement, S 1 = −π2 /12 ≈ −0, 8225 et S 31 ≈ −0, 8230.
2. Pour évaluer l’approximation de S 2 , on va comparer la série associée avec une intégrale. La
fonction t p→ 1+t 1
est continue, positive et décroissante sur R+ et intégrable. Pour n ∈ N? , on a
Zn2
donc f (n ) ≤ f (t )dt . En sommant cette relation pour n variant de p ∈ N? à q ∈ N? (q ≥ p ), on
n −1
obtient l’encadrement :
q Z q Z q
X dt 1 1
0≤ f (n ) ≤ f (t )dt ≤ 2
= −
n =p p p
t p q
1
Comme la série converge, on peut faire tendre q vers +∞ pour obtenir 0 ≤ R p ≤ p
. Ainsi,
1000
X 1
S 1000 = est une approximation de S 2 à 10−3 près.
n=0
n2 + 1

Exercice 5
Si u 0 = 2k π (k ∈ Z), on montre par une récurrence immédiate que ∀n ∈ N? , u n = 0. La série est
alors nulle et converge. Supposons maintenant que u 0 6∈ 2πZ. On a alors 0 < 1 − cos(u 0 ) = u 1 ≤ 2,
puis 0 < 1 − cos u 1 = u 2 ≤ 1 − cos(2) < π2 . On montre alors par une récurrence immédiate que
∀n ≥ 2, 0 < u n < π2 . La fonction f : x p→x − 1 + cos x est croissante et positive sur [0, π]. On en
déduit que ∀n ≥ 2, u n+1 = 1 − cos(u n ) ≤ u n . La suite (u n ) est donc décroissante à partir du rang
2 et minorée par 0. Elle converge donc vers une limite l ∈ [0, π2 ]. Par continuité de la fonction
cosinus, on a l = 1 − cos l dont l’unique solution sur [0, π2 ] est 0 (car f est strictement croissante et
u2
ne s’annule donc qu’en 0). De l’inégalité ∀x ∈ [0, π2 ] sin x ≤ x , on déduit que u n+1 = 2 sin2 u2n ≤ 2n .
€ Š2n −2 € Š2n−2
Par récurrence, on montre alors que ∀n ≥ 2, u n ≤ 12 u22 . Comme 0 ≤ u22 < 1, u n = O( u22 )
et la série converge.

352
Chapitre 7 – Séries numériques

Exercice 6
1) Par produit télescopique ∀n > n 0 :
n −1 n−1
un Y u k +1 Y v k +1 vn
= ≤ =
u n 0 k =n u k k =n
vk vn 0
0 0

On a donc u n = O(v n ). On en déduit le résultat, par comparaison (d’après le théorème de domina-


tion pour les séries).
2) Soit (u n ) une série à termes strictement positifs telle que lim u n = l ∈ R+ . On traite seulement
les cas où l est fini. Le cas l = +∞ s’y ramène.
• Si l < 1, en appliquant la définition de la limite avec " = 1−l 2
, on obtient qu’il existe n 0 ∈ N
€ 1+l Šn
tel que ∀n ≥ n 0 , uun+1 ≤ 1+l =
P
2
. En notant v n 2
pour n ∈ N, on a, d’une part, v n converge
n
et, d’autre part, ∀n ≥ n 0 , uun+1 ≤ vvn +1 . On en déduit – par comparaison logarithmique – que u n
P
n n
converge.
• Si l > 1, en appliquant la définition de la limite avec " = l −1 2
, on obtient qu’il existe n 0 ∈ N
€ 1+l Šn
tel que ∀n ≥ n 0 , uun +1 ≥ 1+l =
P
2
. En notant v n 2
pour n ∈ N, on a, d’une part, v n diverge et,
n
d’autre part, ∀n ≥ n 0 , vvn +1 ≤ uun +1 . On en déduit – par comparaison logarithmique – que u n
P
n n
converge.

Corrigés des sujets de concours

Sujet A
p
Pour n ∈ N? (n ≥ 2), la fonction x p→ Arccos(1/ x ) est de classe C 1 sur [n , n + 1], donc continue
sur [n , n + 1] et dérivable sur ]n , n + 1[. Sa dérivée étant donnée par :
p
−1 −1 x
x p→ p p p = p p
2x x 1 − 1/ x 2 2x x x − 1

D’après le théorème des accroissements finis, il existe c ∈ [n, n + 1] tel que :


p
Arccos( p1 ) − Arccos( p 1 ) = p pc

(n + 1 − n )
n n + 1 2c c c − 1
p
n +1
≤ p p = O(n −3/2 )
2n n n − 1
X
Par comparaison avec une série de Riemann, la série u n converge.
n ≥1
Un télescopage permet également de conclure.

Sujet B
En effectuant un développement asymptotique, on obtient :
a (−1)n a − 1 (−1)n a − 1 (−1)n
 
1 1
un = + p (−1)n
a
= + p +O( 3/2 ) = + p + vn
n n 1+ p + n n n n n
ÉS

n n
IG
RR
CO

353
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

La série de terme général (−1)


n
p
n
relève du théorème spécial, donc converge. La série de terme général
v n converge absolument par comparaison à une série de Riemann. Comme la série harmonique
diverge, la série u n converge si et seulement si a = 1.
P

Sujet C
Pour conclure, il suffit d’obtenir un développement asymptotique du terme général, par compo-
sition. On a :
1 1/2
   
p 1 1 1 1 1
n + n + n = n 1 + + 5/3
2 1/3 =n 1+ + − +O( 8/3 )
n n 2n 2n 5/3 8n 2 n
On a donc :
π π π
 
1
u n = cos n π + + − +O( 5/3 )
2 2n 2/3 8n n
π π π π
 
1 1
= (−1)n+1
sin − +O( ) = (−1)n +1 2/3 + (−1)n +O( 5/3 )
2n 2/3 8n n 5/3 2n 8n n
π π
= (−1)n+1 2/3 + (−1)n + vn
2n 8n
π π
Les séries de termes généraux (−1)n+1 2n 2/3 et (−1)n 8n sont alternées relevant du théorème spécial,
donc convergent. La série de terme général v n converge par comparaison avec une série de
Riemann. Par somme, la série de terme général u n converge.

Sujet D
Pour n ∈ N? , on a s (n ) ≤ b ln
ln n
10
ln n
c + 1. On a donc 0 ≤ u n = O( n (n+1) ). Comme ln n = O(n 1/2 ), on
a u n = O( n 13/2 ). La série de terme général u n converge donc par comparaison avec une série de
Riemann. Pour calculer la somme S de cette série, commençons par constater que, pour n ∈ N? :
(
s (n ) + 1 si n = 10p − 1, avec p ∈ N?
s (n + 1) =
s (n ) sinon
On a donc, en employant un télescopage et en faisant la somme des termes d’une suite géomé-
trique, pour q ∈ N? :
q +1 −2
10X q +1 −2 
10X q +1 −2 
 10X q
s (n ) s (n ) s (n ) s (n ) s (n + 1) s (n ) s (n + 1) − 1
 X  
= − = − + −
n =1
n(n + 1) n =1
n n +1 n=1
n n +1 p =1
n n +1
n6=10p −1 n=10p −1
10q −2  q
s (n) s (n + 1)

X X 1
= − +
n =1
n n + 1 p =1
10 p

 € 1 Šq +1 
s (1) s (10q − 1) 1  1 − 10
= − +

q 1
1 10 − 1 10
 
1 − 10
‚  q +1 Œ
q 1 1
=1− q + 1−
10 − 1 9 10
Comme la série est convergente, on sait que la limite, lorsque q tend vers +∞, de la quantité
précédente existe et vaut S. On en déduit que S = 1 + 19 = 10
9
.

354
Chapitre 7 – Séries numériques

Sujet E
Rappelons qu’on dispose de l’inégalité de concavité suivante : ∀x ∈] − 1, +∞[, ln(1 + x ) ≤ x . On
peut la démontrer en étudiant la fonction x p→x − ln(1 + x ) sur ] − 1, +∞[.
1) Soit n ∈ N? . On a u n +1 − u n = n+1
1 1
+ ln(1 − n +1 ) ≤ 0 d’après l’inégalité précédente. La suite
(u n ) est donc décroissante.
Par comparaison entre série et intégrale pour la fonction f : t p→1/t continue, positive et décrois-
sante sur [1, +∞[, on obtient :
Z n +1 n Zn
X 1
ln(n + 1) − ln 2 + 1 = f (t )dt ≤ ≤ f (t )dt = ln n + 1
2 k =1
k 1

On en déduit que 1 − ln 2 ≤ 1 + ln(1 + n1 ) − ln 2 ≤ u n ≤ 1. La suite (u n ) est donc minorée. D’après


le théorème de la limite monotone, elle converge vers une limite γ appartenant à l’intervalle
[1 − ln 2, 1], donc positive.
2) Soit (n , p ) ∈ (N? )2 . Par la même méthode, on obtient :
np Z np
X 1 dt
Hn p − Hn = ≤ = ln p
k =n+1
k n
t

On en déduit que H p + H n − H n p ≥ H p − ln p = u p ≥ γ, car la suite (u n ) est décroissante, donc


minorée par sa limite γ. D’autre part, en majorant les n termes de chacune des sommes sur l’indice
i par une même valeur (indépendante de i ) :
np p −1 (j +1)n p −1
X 1 X X 1 X n
Hn p − Hn = = ≥ = Hp − 1
k =n+1
k i
j =1 i =j n +1 |{z} j =1
(j + 1)n
1
≥ (j +1)n

D’où la seconde inégalité : H n + H p − H n p ≤ 1.

Sujet F
On va employer le développement asymptotique H n = ln n + γ + o(1), vu dans le sujet 5 et
compenser les termes de dénominateurs impairs par des termes de dénominateurs pairs. Ainsi,
pour N ∈ N? :
N N N N
X X 1 1 1 1 X 1 1 X 1
un = ( + + + )− + −
n=0 n=0
4n + 1 4n + 3 4n + 2 4n + 4 n=0 2n + 1 4n + 2 n =0 4n + 4
| {z } | {z }
1 1 1 1
=2 =2
| {z }
=H 4N +4 2n+1 2n+2

N N
3 X 1 1 1 X1
= H 4N +4 − + +
2 n=0 2n + 1 2n + 2 2 n =0 n + 1
| {z } | {z }
=H 2N +2 =H N +1
3 3 1 1
= ln(4N + 4) + γ − ln(2N + 2) − γ + ln(N + 1) + γ + o(1)
2 2 2 2
(N + 1)3/2
‚ Œ
3
= ln 4 − ln 2 + ln + o(1)
2 (N + 1)3/2
ÉS
IG
RR
CO

355
Maths PC/PC* PSI/PSI* PT/PT*

On en déduit que la somme recherchée est la limite, lorsque N tend vers +∞, de la quantité
ci-dessus, qui vaut ln22 .

Sujet G
1) Il suffit de lire la question qui suit pour savoir ce qu’on attend ! Prouvons donc que u n ∼
f (t )
1
2
f : t p→ t , définie et de classe C 1 sur R?+ , dont la dérivée est donnée par f 0 (t ) = 1−ln
(ln n )2 . Soit t2
t
.
La fonction f 0 est négative sur [e, +∞[. On en déduit que f est décroissante (et positive) sur [3, +∞[.
Par comparaison avec une intégrale, ∀n ≥ 4, on a :
Z n +1 Zn
f (t )dt ≤ f (n ) ≤ f (t )dt
n n−1
En sommant pour n variant de 4 à N ≥ 4, on obtient que :
Z N +1 ZN
ln 2 ln 3
f (t )dt ≤ u N − − ≤ f (t )dt
4
2 3 3
Intégrons f par parties :
Z b h ib
Z b

f (t )dt = (ln t )2 − f (t )dt


a
a a
On a donc :
1 1 1 ln 2 ln 3 1 1 1
(ln N )2 ∼ (ln(N + 1))2 − (ln 4)2 ≤ u N − − ≤ (ln N )2 − (ln 3)2 ∼ (ln N )2
2 2 2 2 3 2 2 2
D’où le résultat, par le théorème d’encadrement.
Z 2) D’après le théorème de comparaison entre série et intégrale, la série de terme général
n

f (t )dt − f (n) (où n ≥ 4) est convergente. Or, la somme partielle d’ordre N ≥ 4 de cette
n−1
série s’écrit :
Z N N
X 1 ln 3 ln 3 1
SN = f (t )dt − f (n ) = (ln N )2 − u n + + + (ln 3)2
3 n=4
2 3 3 2
On en déduit, par somme, que la suite ( 12 (ln n )2 − u n ) converge vers une limite notée −C ), donc
que 12 (ln n )2 − u n = −C + o(1).
3) En examinant les termes d’indices pairs et impairs, et en exploitant le fait que ln(a b ) =
ln a + lnb , on obtient :
2n n 2n n n 2n
X ln k X ln(2p ) X ln k X ln 2 X ln k X ln k
(−1)k =2 − = + −
k =1
k p =1
2p k =1
k k =1
k k =1
k k =1
k
C’est le résultat attendu, que nous conserverons sous cette forme. En employant les développe-
ments asymptotiques admis et obtenus précédemment, et en écrivant que (ln(2n ))2 = (ln n )2 +
2(ln 2)(ln n ) + (ln 2)2 , on a donc :
2n
X ln k 1 1 1
(−1)k = (ln 2)(ln n + γ) + (ln n )2 + C − (ln(2n ))2 − C + o(1) = γ(ln 2) − (ln 2)2 + o(1)
k =1
k 2 2 2
+∞
X (−1)k ln k 1
Ainsi, = γ(ln 2) − (ln 2)2 .
k =1
k 2

356
Chapitre 7 – Séries numériques

Sujet H
1) Pour n ∈ N, notons u n = n! 1
6= 0. On a uun+1 = n+1
1
→ 0. D’après la règle de d’Alembert, la série
P n
u n converge. D’où l’existence de son reste d’ordre n R n . En tant que suite de restes de P série
convergente, la suite (R n ) converge vers 0. Au passage, remarquons que la somme de la série u n
vaut e.
2) Pour n ∈ N, on a, en utilisant la somme d’une série géométrique :
+∞ +∞
X (n + 1)! X 1 1
1 ≤ (n + 1)!R n = 1 + ≤1+ =1+
k =n +2
k! k =1
(n + 2)k n +1

On en déduit, par encadrement, que (n + 1)!R n → 1.


n!
3) Pour n ∈ N, notons S n la somme partielle d’ordre n de la série u n . Pour k ∈ [[0, n ]],
P
k!
est
un entier naturel. Par somme, n !S n est un entier naturel. Ainsi, ∀n ∈ N :
 

sin(n !2πe) = sin(2πn !(S n + R n )) = sin(2πn !R n ) = sin ((n + 1)!R n ))
n +1
Comme (n +1)!R n → 1, on a n2π
+1

((n +1)!R n ) → 0. Par conséquent, sin(n !2πe) ∼ n+1 , qui est le terme
général d’une série divergente. Par équivalence, la série de terme général sin(n !2πe) diverge.

Sujet I
1) Par le changement de variable t = sin u , on obtient :
Z π/2 Z π/2
1 π
a0 = cos u du =
2
(1 + cos 2u )du =
0
2 0
4
On a aussi :
1h i1 1
a1 = − (1 − t 2 )3/2 =
3 0 3
p p
2) a) Pour t ∈ [0, 1] et n ∈ N, on a t n+1 1 − t 2 ≤ t n 1 − t 2 . Par croissance de l’intégrale, on
a donc a n+1 ≤ a n . Donc (a n ) est décroissante.
b) Soit n ∈ N. Par intégration par parties et linéarité de l’intégrale :
Z1
(1 − t 2 )3/2 i1 n + 1 n +1 n +1
‚ Œ
h
n +1
a n +2 = t − + t n (1 − t 2 )3/2 dt = − a n +2 + an
3 0 3 0
| {z }
p 3 3
=(1−t 2 ) 1−t 2

D’où (n + 4)a n +2 = (n + 1)a n .


c) Comme (a n ) est croissante, on a, pour n ∈ N, n+1 a = a n+2 ≤ a n+1 ≤ a n . On conclut en
n+4 n
divisant par a n non nul et en invoquant le théorème d’encadrement.
3) a) ∀n ∈ N? , on a a n−1 = nn+3 a n+1 , d’où u n = n (n + 1)(n + 2)a n a n−1 = (n + 3)(n + 1)(n +
2)a n a n +1 = u n +1 . On montre alors par une récurrence immédiate que (u n ) est constante.
b) Pour n ∈ N? , on a donc n (n + 1)(n + 2)a n a n −1 = 6a 0 a 1 = π2 . Comme (a n ) est positive et
π
p π
a n ∼ a n −1 , on en déduit que a n2 ∼ 12n(n +1)(n+2) , puis a n ∼ 12n 3 . Par théorème d’équivalence, la
X P 1
série a n converge (car n 3/2 converge).
n≥0
ÉS
IG
RR
CO

357
VUIBERT VUIBERT
PC/PC*
MATHS
PC/PC* • PSI/PSI* • PT/PT*
PSI/PSI*
V. Queffelec
, des ouvrages pour faire la différence : PT/PT*

MATHS
– Des cours complets pour acquérir les connaissances indispensables
– Des fiches de synthèse et de méthodes pour réviser l’essentiel et acquérir
les bons réflexes
– De nombreux exercices intégralement corrigés pour s’entraîner :
Vrai/faux et exercices d’application
– Des sujets de concours corrigés pour se mettre en situation d’épreuve

SOMMAIRE PC/PC*•PSI/PSI*•PT/PT*

MATHS
1. Espaces vectoriels, endomorphismes et matrices – 2. Réduction des endomorphismes et des
matrices carrées – 3. Espaces préhilbertiens – 4. Endomorphismes des espaces euclidiens – 5. Espaces
vectoriels normés de dimension finie – 6. Fonctions vectorielles, arcs paramétrés – 7. Séries numériques
– 8. Intégrales généralisées – 9. Suites de fonctions, convergence dominée – 10. Séries de fonctions
– 11. Séries entières – 12. Intégrales dépendant d’un paramètre réel – 13. Probabilités sur un univers au
plus dénombrable – 14. Variables aléatoires discrètes – 15. Équations différentielles linéaires – 16. Calcul
différentiel

Les auteurs :
Vincent Queffelec est professeur en classe préparatoire scientifique au lycée Sainte-Anne à CON
Brest. Il est auteur des chapitres d’algèbre, d’analyse et de géométrie. AU N FORME
O
Hélène Cerf-Danon et Véronique Lods sont professeures en classe préparatoires au lycée PROG UVEAU
RAM
Louis-le-Grand à Paris. Elles sont auteurs des chapitres de probabilité.
Tout-en-un ME

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➔ Fiches de synthèse
➔ Conseils méthodologiques
➔ Vrai/faux
➔ Exercices d’application
➔ Sujets de concours
➔ Tous les corrigés détaillés

ISBN : 978-2-311-40027-4

www. .fr

9782311400274-couverture.indd Toutes les pages 26/06/14 12:26

Sicogif Certified PDF LES PAOISTES

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