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Le 12 juillet 2018
La coordination des syndicats CGT du Groupe SANOFI est consternée face à la négligence dont vous
êtes coupable dans l’affaire de pollution du site SANOFI CHIMIE Mourenx , producteur de DEPAKINE.
Le syndicat CGT vous accuse d’avoir manqué à vos obligations de protection de la santé des salariés et
des riverains du bassin industriel de Mourenx.
Le directeur du site de MOURENX affirme qu’il ignorait les rejets dans l’atmosphère d’un résidu
chimique réactionnel, cancérigène et mutagène, le bromopropane. Comment peut-il tenir de tels
propos, alors même que SANOFI est dans l’obligation de déterminer et d’analyser l’ensemble des sous-
produits, résidus, réactifs, solvants, utilisés et/ou issus du process de production ? Celui-ci doit être
maitrisé et respecter les réglementations pour assurer la sécurité et la santé des salariés et des
populations. Plaider l’ignorance ne fait que pointer le manque de maitrise des procédés de production
de DEPAKINE, et porte le doute sur la totalité des sites de production de médicaments dans le monde.
Qui peut aujourd’hui affirmer que cette ‘’ignorance’’ ne frappe pas d’autres sites de fabrication ?
Le groupe SANOFI est en capacité de faire cadeau en 10 ans de plus de 50 milliards d’euros à la finance
et ses actionnaires, comment croire alors qu’il ne soit pas en capacité d’analyser et de traiter ses rejets
toxiques.
Le syndicat CGT vous accuse de faire passer la santé des actionnaires avant celle des salariés et des
populations.
Vous êtes coupable de mise en danger d’autrui,. Vous êtes coupable de faire porter le discrédit sur les
femmes et les hommes qui travaillent pour ce groupe et de mettre en danger l’emploi. Vous êtes enfin
coupable de faire courir un risque de rupture sur un médicament.
D’ici la fin de l’année 2019, SANOFI doit mettre en place un plan de prévention et de remédiation des
rejets toxiques sur la totalité du groupe SANOFI dans le monde, afin d’avoir la certitude que de telles
situations ne se produisent pas dans les mois ou années à venir. Au vu de la confiance que nous
pouvons accorder à SANOFI, ce plan devra être placé en France sous contrôle des CHSCT, des futurs
CSE, des associations de protection de l’environnement et des services de l’Etat.
BODIN Thierry coordonnateur CGT SANOFI PEYREN Jean Louis coordonnateur adjoint CGT SANOFI