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Intégrale de Riemann
Théorie et pratique
Mohammed El Amrani
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Intégrale de Riemann
Théorie et pratique
Intégrale de Riemann
Théorie et pratique
Mohammed El Amrani
Hermann éditeurs
www.editions-hermann.fr
Isbn 9 7 8 2 7 0 5 6 6 9 2 4 9
© 2009, Hermann éditeurs, 6 rue de la Sorbonne 75005 Paris
Avant propos ü
1 Intégrale de Riemann 1
1.1 Intégrale des fonctions en e s c a l ie r .................................... 2
1.2 Fonctions intégrables au sens de R ie m a n n ....................... 6
1.3 Propriétés générales de l’intégrale de Riem ann................. 16
1.4 Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 ................. 31
2 Primitives et intégrales 55
2.1 Intégrale indéfinie et p rim itiv e ............................................. 55
2.2 Changement de variable..........................................................62
2.3 Intégration par p arties............................................................. 65
2.4 Calcul de prim itives................................................................ 69
2.5 Limite uniforme dans les intégrales.......................................80
2.6 Calcul approché d’une in té g r a le .......................................... 82
2.7 Énoncés et solutions des exercices du ch ap itre....................89
Bibliographie 503
Index 505
Avant-propos ni
Avant-propos
Intégrale de Riemann
1
I ntégration
Une subdivision de [o, i>] sera notée a := (oq = a, ai, ,an = b).
À chaque subdivision a de [a, 6] nous associerons l’ensemble S consti
tué par les points de la suite cr.
Si CT et cr' sont deux subdivisions de [a, 6], on dit que a ' est plus^ne
que cr si les ensembles S, S ' respectivement associés à cr, </, vérifient
l’inclusion S C S'. En d’autres termes, la subdivision cr' est plus fine
que cr si tous les éléments de cr appartiennent à çr'. On note cr U cr'
la subdivision cr" dont l’ensemble associé est la réunion des ensembles
associés à cr et cr'.
Définition 1.1.3 Une fonction / : [a, 6] —> R est dite en escalier s’il
existe une subdivision (oq, . . . , o„) de [a, b] et des éléments Ai, . . . , A„
et rédigea un compte rendu sur les fondements du calcul infinitésimal. Newton a fondé
l’analyse moderne. En géométrie, il classifia les cubiques et en donna des tracés corrects
avec asymptotes, inflexions et points de rebroussement. En physique, ses contributions
sont immenses, notamment en optique et en mécanique, avec la mise en place de sa
théorie de l’attraction universelle.
Chapitre I. Intégrale de Riem ann
de R tels que
Rem arque 1.1.5 Une fonction en escalier n’est en fait pas spécifiée aux
points Oi de la subdivision o considérée, et l’intégrale I{f,cr) ne dé
pend donc pas de / en ces points.
Lemme 1.1.9 Muni des lois usuelles, l’ensemble 5([a, 6],R) est un R-
sous-espace vectoriel de l’espace des fonctions de [a, 6] dans R, et
l’application f f { x ) d x de 5([o, 6],R) dans R est linéaire.
D’où le lemme. □
On munit £{[a, b], R) de la norme uniforme Il * Iloo définie par
:= sup l/(x)|
x€[a,6]
Ja
est continue.
po po
2 ) Si f ,g E S{[a,b],M.),alors : f < g => I f ( x ) d x < I g{x)dx.
3 ) Si f € f ([a, Î>],1R), alors | / | E 5([a, i>],R+) et
f
\Ja
f {x) dx < (b — a)
et
£+{f) := {/i G 5([a, 6],R) ; f < h sur [a,6]}.
Posons
A-{f)
- ii: g(x) dx\ g e£.
et
A+{f)
- { j: h{x)dx] hGS+{f)
}
Quels que soient u € A - { f ) et u € A+{f), on a évidemment u < v.
D’autre part, les ensembles £ - { f ) et £+{f) sont tous deux non vides si
et seulement si la fonction / est bornée. Dans ce cas, l’ensemble A - ( /)
est majoré par tout élément de A+{f) et possède donc une borne supé
rieure finie, que nous notons / - ( / ) ; de même l’ensemble A+{f) est
minoré par tout élément de A - { f ) et possède donc une borne inférieure
finie, que nous notons / + ( / ) . On a alors
d’où V —u < e,ce qui prouve que / est intégrable. On a donc établi le
résultat suivant.
Alors, pour que f soit intégrable sur [a, 6] il faut et il suffit que l ’on ait
/ _ ( / ) = /+ ( /) .
/ _ ( / ) = /+ ( /) = i'f{x)dx.
Ja
/ - ( / ) := sup A - { f ) > 0,
On a alors
et
pb ^ ^ pb ^
/ g{x)dx = h ^ / ( a -h kh) ; / h{x) dæ = ^ / ( a -h kh),
k=0 1
d’où
et
y(x) = f{ai) - e, h(x) = f{ai) + e
pourtout X e ]a i_ i,a j[ (г = 1,2, . . . ,тг). Or la subdivision (а^)о<г<п
a été choisie de manière que l’on ait |/( x ) — f{ai\ < e pour tout x
élément de [ai_i, Oj]. On a donc, pour tout x € [a, b] :
rb i»b
I [h{x) —g{x)]dx = I 2 e d x = 2e{b —a).
Ja Ja
Le nombre e > 0 étant arbitraire, on conclut que la fonction / est
intégrable sur [a, &]. □
Définition 1.2.10 Une fonction f : [a, b] —* R est dite réglée si, quel
que soit le nombre e > 0, il existe une fonction en escalier (p sur [a, 6]
vérifiant :
Vx € [a, b] , |/( x ) - (p{x)\ < e.
6. HEINE Edouard (1821-1881). Mathématicien allemand. Célèbre par ses travaux
sur les fonctions spéciales et l’analyse réelle.
Chapitre 1. Intégrale de Riem ann 11
Définition 1.2.11 Une fonction / : [o, 6] —>R est dite rég/ée s’il existe
une suite de fonctions en escalier de [a, b] dans R, convergeant unifor
mément vers / sur [a, fe].
Rem arque 1.2.12 On dispose d’une caractérisation très utile des fonc
tions réglées (voir [1] p. 424) : pour qu’une fonction / : [a, 6] — R soit
réglée, il faut et il suffit que f admette une limite à droite en tout point
de [a, b[ et une limite à gauche en tout point de ]a, 6].
On vérifie sans difficulté (voir [1]) que toute fonction par morceaux est
réglée. On en déduit aussitôt le résultat important suivant.
12 I ntégration
Les fonctions tp et ri sont en escalier et vérifient \ f —tpl <rj sur [a, b].
De plus,
/•b ra+£ rb—£ çb
/ rj{x)dx = / Mdx-\- p {x)d x/ Mdx
Jd J CL Cb-\-£ J b—£
< M £ -I-£ -h M £ = (2M -h 1) £.
Corollaire 1.2.19 Si / : [a, 6] —> R est une fonction bornée sur [a, b]
et continue sur Vintervalle ouvert ]a, 6[, alors f est intégrable sur [o, &].
Démonstration : Quels que soient a , ¡3 vérifiant o < a < /3 < 6, la
fonction / est continue sur l’intervalle compact [a,/?], donc intégrable
sur cet intervalle. □
2 ^ ’ ~
Les intervalles Ji = [oj —h/2, ai + h/2] sont disjoints et contenus dans
[a, 6] ; et on obtient la fonction continue g cherchée en remplaçant p
sur chacun des intervalles Ji par la fonction affine prenant les mêmes
valeurs que p aux extrémités de Ji : en effet g est affine par morceaux,
elle vérifie |5 (x) — p{x)\ < 2 M sur la réunion J des p intervalles
J i, et g{x) = p{x) sur [o, b ] \ J ; d’où
et
De même, on obtient
Î f { x ) d x = I-{f,[a,b]) = I+{f,[a,b]),
Ja
donc
alors
Donc /1 est intégrable sur [a,c] et /2 est intégrable sur [c, 6]. Déplus,
rb pc pb
/ f{x)dx = / fi{ x )d x + / f 2{x)dx.
Ja Ja Je
et
/'b nb
/ — ipi{x)\ dx < e et / [>Ip2{x ) — ip2{x)\dx <e.
Ja Ja
Or ifi + (p2 et V’i + i >2 sont des fonctions en escalier sur [a, 6] et
vérifient ; + >P2 < / + 5 < V’i + ^^2 ainsi que
d’où
fb
/ [fl{x) + (P2{x)] dx < / _ ( / ) + /- ( g ) .
Ja
Or g>i + (p2 < f + g, et en passant au sup sur ip := ipi + ip2, il vient
I - { f + 9) < / - ( / ) + / - ( 5 ) .
De même, on obtient
et de plus
I - { f + 9) < f f { x ) d x + Î g{x)dx
Ja Ja
Chapitre 1. Intégrale de Riem ann 19
et
/ + ( / + p) > Î f { x ) d x + Î g{x)dx.
Ja Ja
Comme f + g est intégrable sur [o, 6], on a
VA € R+ , î A /(x) dx = X î /( x ) dx.
Ja Ja
Cette remarque montre que l’inégalité (1.2) peut se réduire à une éga
lité sans que l’on ait / = ^. Le théorème fondamental suivant montre
cependant que ce n’est pas possible si f et g sont continues.
Théorème 13.5 L ’intégrale d ’une fonction / positive et continue sur
[a, i»] ne peut être nulle que si cette fonction est partout nulle.
D’où le théorème. □
Théorème 1.3.6 Si f est une fonction numérique intégrable sur [o, b],
alors la fonction x |/(2;)| est intégrable sur [a, ù] et on a
eir(x) = {
/(x ) < 0 -/(x ) si /(x ) < 0.
22 I ntégration
Il suffit donc de montrer que f'^ et f~ sont intégrables sur [a, 6].
Donnons-nous 5 > 0. La fonction / étant intégrable sur [a, ¿>], on peut
trouver (f et 'tp dans 5([a,6],R ) telles que
i-b
< P < et / — ¥^(^)] dx < e.
Ja
ainsi que
pb pb
/ {x) — (x)] dx < £■ et / [ip~ {x) — (f~ {x)] dx < e.
Ja Ja
On a alors
= f [^■'■(x) —^"t(x)] dx
Ja
nb
+ / [p~{x)-il)~{x)]dx,
Ja
dx < M { b - a ) .
1 Ja
Chapitre I. Intégrale de Riem ann 23
fg = f ^ 9 ^ - r g ^ - f ' ^ 9 - + r9~ -
Comme f et g sont intégrables sur [a, 6], f ' ^ , f ~, g' ^ , g~ le sont aussi,
et d’après le cas étudié précédemment, les fonctions /■*■g"^ , f ~ g ^ , g'
et f ~ g~ sont intégrables. Comme toute somme de fonctions intégrables
est intégrable, on conclut que f g est intégrable sur [a, b]. □
24 I ntégration
|y f{x)g{x)dx ^ y j { f { x ) f d x j I j {g{x))^dxj ,
• l ’inégalité de Minkowski ;
r .6 ll/2 r .6 -jl/2 r ~6 -|l/2
/ { f { x ) +g{ x ) f dx < / {f{x)fdx + / {g{x))^dx
.J a J L « /a J LJa
1 / / W s W * ’! S / l/(x ) g{x)\dx.
B{ f , g) := f f{x) g{ x) dx.
Ja
Pour tout A e R, on a
5 ( A / + 5 , A / + 5) = \ ^ B { f J ) + 2 \ B { f , g ) + B{g,g) > 0 .
La fonction trinôme A t-> B { f , f ) + 2 X B { f , g ) + B{g,g) étant
positive, on a l’inégalité
rb pb pb
(1.3) m I g{x) d x < f{x) g{x) dx < M j g(x) dx.
Ja Ja Ja
Si de plus f est continue sur [a, 6], alors il existe c € [a, i>] tel que
(1.4) i f { x ) g { x ) d x = /( c ) f g{x)dx.
Ja Ja
et comme / est continue sur [a, 6], le théorème des valeurs intermé
diaires (théorème A.2.44) assure l’existence d’un point c 6 [a, 6] tel
que ( 1.4) soit satisfaite. □
1“ — Î f { x ) d x € [m, M].
0-aJa
Si de plus f est continue sur [a, 6], alors il existe c € [a, b] tel que
f { x ) d x = f{c).
1 /'*’
Définition 1.3.14 Le nombre ------ / f(x) dx est appelé la valeur
0-aJa
moyenne de / sur le segment [a, b].
13.15 Sommes de Riemann
Définition 1.3.17 Soit / une fonction numérique bornée sur [o, i>], et
soit CT = (ai)o<i<n une subdivision de [a, 6], et ^ . . . ,^n} tels
que, pour tout i € { 1 ,... ,n }, € [aj_i,ai]. On appelle somme de
Riemann de / relative à (a, ^), le nombre 5 ( /, cr, défini par
n
i= l
Rem arque 13.18 Lorsque / est une fonction en escalier sur [a, 6] et
que cr est une subdivision de [a, 6] adaptée à / , on a exactement, avec
S{ f , ( x , 0 = [ f { x) dx.
Ja
Chiq)itre 1. Intégrale de Riem ann 27
- é f/
I L 7 o i_ i
< è r \ m - m \ d x
j _ l J o i-\
n
i= l
i t ï ^ = i t/(^)
1=1 n 1=1
lim ^ = [ ln ( l- |- x ) ] i = ln2.
n -^ + o o '^ n + t Jq 1+ X ^ '^•'0
/ 6{x)dx < e.
Rem arque 1,3.25 Cette définition prolonge bien celle donnée dans le
cadre des fonctions numériques puisque si / est à valeurs réelles, alors
3 îe/ = / et = 0.
/ [ /( ^ ) dx
Ja
Dans tout ce qui précède nous avons défini l’intégrale de / sur [a, 6]
pour tout couple (o, b) de nombres réels vérifiant a < 6. En fait, on
peut s’affranchir de cette condition sur (a, b) en adoptant la définition
suivante.
30 I ntégration
/ f { x ) d x := - f f { x ) dx .
Ja Jb
Si a = 6, on pose
i f ( x ) d x := 0 .
Ja
i f { x ) d x = Î f { x ) d x + Î f { x ) dx ,
Ja Ja Jb
d’où
pb pc pc
/ f{x)dx = / f(x)dx - / f{x)dx
Ja Ja Jb
= î f { x ) d x + f f { x) dx.
Ja Je
Solution
Aucun des deux ensembles {i/2^°, 0 < i < 2^®} et {A;/10^, 0 <
k < 10^} n’est inclus dans l’autre. Donc aucune des deux subdivisions
proposées n’est plus fine que l’autre.
0 si X = 0 ou si a; ^
f{x) = 1 P
------- si X = - est irréductible; p,q^i
p+ q q
Montrer que f est Riemann-intégrable sur [0,1] et calculer son inté
grale.
Solution
Il s’agit de montrer que, quel que soit le nombre e > 0, il existe deux
fonctions en escalier p et 'ip sur [0,1] telles que (p < f < ip sur [0,1]
et ¡ ¿ i i ’ ix ) - ip {x ))d x < e.
Prenons pour (f la fonction identiquement nulle sur [0,1].
Pour chaque entier n > 1, considérons l’ensemble
En := { a : 6 Q n [ 0 , l ] ; / ( a : ) > i } .
e si X ^ En
i){x) = I f{x) si X € En-
f f { x ) d x = 0.
Jo
Exercice 1.3 Soit f une fonction bornée sur un segment [a, 6]. On
suppose qu’il existe deux suites (pn) et (/i„) de fonctions Riemann-
intégrables sur [a, b] telles que, pour tout x € [o, b], on ait
Solution
-M ontronsque / estRiemann-intégrablesur [a,6].
Soit e > 0. Il s’agit de montrer qu’il existe deux fonctions en escalier
ip et ‘ip sur [a, b] vérifiant :
Par hypothèse, il existe n € N tel que J^{hm — 9m) (x) dx < e pour
tout m > n . Fixons un tel entier n. Comme hn est intégrable sur [a, 6],
il existe deux fonctions en escalier Cn et dn telles que
çb
Cji dyj et j Gfi){^x) dx
Ja
donc a fortiori (dn —hn){x) dx < e.
De même, puisque pn est intégrable sur [a, 6], il existe deux fonctions
en escalier On et telles
On ^ 9n ^ f ^ hn ^ dn-
Par ailleurs,
rb
rO nb rb
/ {dn — an){x)dx = / {dn — hn){x) dx + / {hn—gn){x)dx
Ja Ja Ja
+ / {gn-an){x)dx
Ja
< 3e.
et comme
rb rb rb rb
/ ipn{x)dx < / gn{ x) dx < / hn{ x) dx < / 'ipri{x)dx,
Ja Ja Ja Ja
34 I ntégration
Irorb f { x ) d x = lim
po
fb
/ gn{x)dx = lim
ro
/ hn{x)dx.
/ := X[6„,6„+i[
n=0
Solution
- Vérifions d’abord que / est définie sur [0,1], c’est-à-dire que pour
chaque x € [0,1], la série donnant f{x) est convergente. En effet,
pour tout X fixé dans [0,1], il existe un et un seul entier n tel que
bn < X < ^n+i, donc la somme /( x ) se réduit à un unique terme On,
elle est donc convergente.
- Montrons maintenant que / est Riemann-intégrable sur [0,1].
D’abord, la fonction / est bornée puisque, pour tout x 6 [0,1], on a
|/(2:)| < M OÙ M est un majorant de la suite bornée (|a„|)„gN-
Donnons-nous un £ > 0. Il existe un entier m tel que 1 —e < ù/t < 1
pour tout k > m . Définissons alors deux fonctions en escalier par
m
Vm{x) = X[bn,bn+i[ -MX[bn+i,lb
71=0
et
^ ^ ^[^n,6n+i[ ^ ^[bn+iA['
n=0
[ f(x)dx = lim / ^ m{ x) dx
Jo m-»+oo J q
m
^ m ^ (^” +1 - K ) + M { 1 - bm+l),
n=0
c’est-à-dire
pi H-OO
/ /( ^ ) ^ ^ (Î^n+1 “ &n)*
V0 n=0
r ai 6i'j + ^ ( o i bj - üj biŸ = ^ a f ^ b ] ,
^ i=l / i^j i=l 2=1
¿onc en particulier
( ¿nU \ 2
ib ij
n
< ¿ a ? ¿6?.
n
Solution
l) On a
n n
y~! — O? ^ + ••• + Ûn ^
2=1 2=1 2=1 2=1
= ^ (af 6^ + 6?a^)
2=1
/ n X2
= i ^ ^ 62] 2 ^ ^ ûi bj üj bi
^2=1 ^ 2^j
+ ^ (“ i + ^ i “j)
i^j
/ n V2
= i ^ ^Oj 6j j + ^ bj Üj bi) ,
i=l '' i^j
par conséquent :
+ Y l i ^ i b j -üjbi)'^ = ^ a f ' ^ b f .
^ 2=1 ' i^j 2=1 2=1
n X 2 21 n
< ¿ a f ¿6?.
i= l ' i=l i= l
Exercice 1.6 Soient a, b, c, d des réels tels que a < b < c < d, et soit
f : [a, d\ M. une fonction Riemann-intégrable sur [a, d]. Pour tous
a , f 3 e [a,d\, on désigne par l’intégrale f {x)dx. Montrer que
pb pd PC pb pd pc
f f+ f f+ f f = o.
Ja Je Ja Jd Ja Jb
Solution
D’après la relation de Chasles, on a
Ja Je Ja LJe Ja J Ja Je Jb Ja
ainsi que
Ja Jd Ja f A l =
^Jd Ja J Ja Jd Je Ja
et
[ % f f
Ja Jb
= f
Ja
f \ f
LJb
f+ f f \
Ja J
= T / Jb
Ja
T / + JTa /J ai f -
i f { x ) d x < Î f { x ) dx .
Je Ja
38 I ntégration
Solution
Puisque / est Riemann-intégiable sur [a, b], pour tout e > 0 donné, il
existe des fonctions et ^ en escalier sur [a, 6] telles que
/.6
< V’ sur [o, b], et / (^ —‘p){x) dx < e.
Ja
Soit a = (ai)o<i<n une subdivision de [o, 6] adaptée à ¡p et à ip. U
existe donc des réels A i,. . . , An et tels que
Finalement,
/ f{x)dx < Î f(x)dx.
Je Ja
{ f { x ) Ÿ d x < —m M .
/'
Solution
Sur [0, 1 ] on a m < / < M, donc (M —/ ) ( / —m) > 0. D’après la
proposition 1 .2 .6 , on a alors
—f { f { x ) Ÿ d x + {m + M ) f f { x ) d x — m M > 0,
Jo Jo
c’est-à-dire ^
—f { f { x ) Ÿ d x —m M > 0 .
Jo
D’où le l’inégalité désirée.
Montrer que f = 0 ou f = 1,
40 I ntégration
Solution
Par linéarité de l’intégrale, on a
et comme (/^ — /)^ est continue et positive sur l’intervalle [o, 6], le
théorème 1.3.5 assure que (/^ —/ ) = 0 sur [a, b], c’est-à-dire
Exercice 1.10 Soit / ; [0,1] —> R continue telle que, pour toute fonc
tion g en escalier et croissante sur [0, 1 ], on ait Jq / ( x ) g(x) dx = 0.
Montrer que / est identiquement nulle sur [0,1].
Solution
Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe xq €]0, 1[ tel que
/(x o ) ^ 0, par exemple / ( xq) > 0. Puisque / est continue en xq, il
existe r/ > 0 tel que
0 si 0 < x < x o ~ 77
e(x) = ^ 1 si Xo —77 < X < Xo + 77
0 si Xo + 77 < X < 1,
Chapitre 1. Intégrale de Riem ann 41
on a
J 0 si 0 < X < xq — T)
g{x) =
\ 1 si Xq — T) < X < 1
et
J 0 si 0 < X < Xq +T]
h{x) =
\ 1 si Xq + r) < X < 1.
Par hypothèse, on a
f f{x)g{x)dx = f f { x ) h { x ) d x = 0,
Jo Jo
d’où
I f { x ) e { x ) d x = 0,
Jo
ce qui contredit (*). On a ainsi démontré que / ( xq) = 0 pour tout
Xq € ]0 , 1 [. Comme / est continue sur [0, 1 ], on déduit que / = 0 sur
ce segment.
Solution
- Supposons f {x) dx > 0. On a alors l’équivalence :
Or l/l — / est continue et positive sur [a, 6], donc l’égalité du second
membre de (*) entraîne, en vertu du théorème 1.3.5, que 1/1 — / = 0
sur [a, 6]. On déduit que / > 0 sur [a, 6].
- Supposons f{x) dx < 0. On se ramène au cas précédent avec —/
à la place de / . On a alors l’équivalence :
ce qui équivaut à écrire que —/ > 0 sur [a, 6], c ’est-à-dire / < 0 sur
ce segment.
Solution
Soit £ g ]0,7t/ 2[ et notons I{n) l’intégrale à étudier. La relation de
Chasles permet d’écrire :
^7T/2
I{n) = r s i n^ xdx + := Ii{n) + l 2{n).
JO A-."“”x d x
La fonction sinus étant croissante sur [0, f — |] ainsi que sa puissance
n-ième, on a
0 , ,
fb \ l/n
lim
n—»>+00 O
Solution
Si / est la fonction nulle, alors m ax/ = 0 et le résultat annoncé est
banal. Sinon, puisque / est continue sur le compact [a, b], le théorème
A.2.42 assure que M := m ax / est un nombre strictement positif et
qu’il existe un point z G [a, b] tel que f{z) = M.
Soit alors e G ]0, M[. Par continuité de / , on peut trouver un segment
[c,d] inclus dans [o, i>], contenant z et tel que f{x) > M —e > 0 pour
tout X G [c, d], d’où
Mais
b \ l / ï’i
a (/(x )rd x j < < [ ( 6 - a ) M ”] '/ "
= {b - M := an,
\ 1/^
Un > U \ i ( x ) r d x j >
Étant donné e G ]0, M[, on a trouvé des entiers no et n i tels que, pour
tout entier n > max(no, ni), on ait
lim Un = M = m ax f(x).
n ^ + o o x € [o ,6 ]
Solution
Il est évident que s’il existe a € R tel que f = ocg sur [a, 6], alors
l’inégalité ci-dessus est une égalité.
Pour démontrer la réciproque, considérons la fonction : R — R
définie par
pb
h{x) = / {f{t) + x g { t ) Ÿ d t
Ja
= x^ Î g^{t)dt 2x I f{t)g{t )dt + I f'^{t)dt,
Ja Ja Ja
et supposons 5 ^ 0 (si 5 = 0 il n’y a rien à démontrer). D’après le
théorème 1.3.5, on a g“
^{t) dt > 0, et en posant
2) En déduire Vinégalité :
Solution
1) Pour tout X € [a, b], on a
0<2<M <M ,
N g{x) n
et l’inégalité recherchée en découle aussitôt. On notera au passage que
n et N sont strictement positifs car f et g sont continues strictement
positives et que leurs bornes sont atteintes.
2) En développant le produit du premier membre de (*) et en multipliant
par nNg^{x), on obtient, pour tout x € [a, 6],
c’est-à-dire
c’est-à-dire
1 < ^ f ( x ) i x ) u : g{x) .
Solution
Les fonctions f et g sont continues et positives sur le segment [0,1],
donc y/J et y/g sont définies et continues sur [0,1], donc intégrables.
Puisque de plus 1 < f g sur [0,1], on a aussi 1 < y/J y/g sur [0,1]. La
proposition 1.3.3 et l’inégalité de Schwarz donnent alors
1 = ( ^ leía;) < V 7 M \Æ ))
< f{x)dx^ p (x )d æ ),
Solution
On a
^ i= l ^ ^ i= l ^ ^ i= l ''
{M<-UÆA
Donc
( fi pb \ ^ ^ fi
Ÿ ^ a i0 i+ f g j <
i= l ‘f i= l i= l
pb pb ^ pb
+ f l 5^ + 2 ¿ a i A / /5-
Ja Ja Ja
Or
+ E “î /
48 I ntégration
Solution
1) Puisque / est en escalier sur [a, b], il existe une subdivision
D ’OÙ
rb
0 < / /( æ ) e ‘” <fa: < - J 3 |A i |,
l- '. ” irt
donc
lim [ f [ x ) é ‘^ ^dx = 0.
n -^ + o o
On en déduit
c’est-à-dire
„ ÏÏfu / dx = 0 et /(a;) = q.
En d’autres termes.
Solution
1) La concavité de la fonction x In x donne
(*) a P
2) Distinguons deux cas.
• Si J^\f{x)\°‘ dx = 0 ou J * | 5 (x )|^ d x = 0, a lo rs /o u g est nulle
sur [a, i>] d’après le théorème 1.3.5, et dans ce cas l’inégalité de Hôlder
est évidente.
• S i /a 0 et S ^ \ g ( x ) f d x 7^ 0, posons
X =
1/1“ .. y =
et Isl'*
/ |/(x )|“ dx f \g{x)f dx
Ja Ja
1/1 •l5l
\ 1//3
\f{x)\°‘d x j \ g{x)f dx J
/ \f{x)\-\9{x)\dx
___________ J a ____________________________
\V /3 -< ia + 4/3 = 1.
(ji l/Wr<te) [I
D’où l’inégalité désirée.
Solution
Soit e > 0. Puisque / est intégrable sur [0,1], on peut trouver des
fonctions ip et P en escalier sur [0,1] telles que
avec
I kfji{x)dx < ke .
Jo
On en conclut que la fonction g o f est intégrable sur [0,1].
Solution
1) Observons d’abord que, pour tous x ,y £ R+, on a
V x T ÿ < Vx +
intégrable sur [0,1], on sait que, pour tout e > 0, il existe des fonctions
(p et P en escalier sur [0,1] telles que
lV 7 -7 b ll <
Comme de plus
1/ - Ivl I < 1/ - »>1 < *“.
on conclut que
OÙla fonction y/p est en escalier sur [0,1] et vérifie, d’après l’inégalité
de Schwarz,
\ 1/2
J y/p{x) dx < 1 dx^ ^J p{x) dx^ < y/ë.
Primitives et intégrales
Définition 2.1.1 Soit / une fonction intégrable sur [a, i>] et soit to un
point de [a, 6]. On appelle intégrale indéfinie * de / , la fonction
1. Par opposition, les intégrales dont les bornes sont fixées sont appelées alors inté
grales définies.
55
56 I ntégration
Quel que soit le nombre e > 0 donné, il existe un nombre h > 0 tel
que les inégalités t < u < t + h entraînent |/(it) —f { t + 0 ) | < e . Pour
tout U G [i, f + /i], on a alors
F{u)-F{t)
U — t
- f(t + o) < e.
F : [a, b] R, i h-»- / /( x ) dx
Ja
admet f(t ) pour dérivée en tout point t de [a, b] où f est continue.
58 I ntégration
On sait (voir [1] p. 134) que si une fonction (j) (numérique ou vecto
rielle) est continue sur l’intervalle [a, b] et admet sur ]a, i>[ une dérivée
à droite partout nulle, alors elle est constante sur [a, &]. On en déduit que
si / : [a, 6] —> R est continue, alors la différence de deux primitives de
/ e s t constante sur l’intervalle [a, 6]. Les primitives de / (s’il en existe)
sont donc définies à une constante additive près.
F : [a, b] —>R, f П х ) dx
Ja
La relation (2.2) est extrêmement importante et utile, car c’est elle qui
fournit le moyen le plus élémentaire pour calculer une intégrale. Ce ré
sultat est souvent appelé le théorème fondamental du calcul intégral.
On a alors
{
0 si X = 0
1 si X G ]0 ,1].
' —t si i G [—1,0[
n t ) ■= t f { x ) d x = 0 si f = 0
Jo t si î g ]0, 1].
Donc F{t) = |i| pour tout t G [—1,1]. Comme F n’est pas dérivable
en 0, elle ne peut être une primitive de / sur [—1 , 1 ].
Notation Sur un intervalle, une primitive de / sera notée J /( x ) dx et
elle est définie à une constante additive près !
Rem arque 2.1.12 II existe des fonctions / non Riemann-intégrables (et
donc a fortiori non continues) admettant des primitives. Ainsi, la fonc
tion / définie sur [0 , 1 ] par
^■(1) = (
[ 0 si X= 0
Or la fonction / n’est pas Riemann-intégrable sur [0,1] puisqu’elle
n’est pas bornée vu que
11 f f{ x )d x .
Jto
Toutes les autres primitives de f sur I se déduisent par addition d ’une
constante.
(2.3) i f{ x ) g { x ) d x = / ( o + O) Î g(x)dx.
Ja Ja
soit, puisque 70 = 0 :
rb n -l
/ f{x)g{x)dx = ^ 7 i(A i-A i+ i) + An7n-
i=i
Comme / est décroissante et positive sur [a, b], on a Ai — Aj+i > 0
pour Z = 1 , 2 , . . . , n — 1 , et A„ > 0. D’autre part, on a, par hypothèse :
m < ' y i < M pour Z = 1 , 2 ,. .. , n — 1. On en déduit :
•n—1 1 r lÎzJ
m ^ (A i-A i+ i)+ A „ J < j î{x)g{x)dx < Af |^ ^(A i-A i+ i)+ A n
c’est-à-dire :
d’où
lim
n—+00
f fn{x)g{x)dx - [ f{x)g{x)dx.
Ja
62 I ntégration
fn{a + 0) =
ip{t) = é et /(æ ) =
+\
Puisque ip est de classe sur [0,1] et que / est continue sur l’inter
valle compact (^([0, 1 ]) = [1 , e], le théorème de changement de variable
donne
e* dx r ,e 7Г
/ — - dt = / -------^ = arctanæ , = a x c ta n e — -.
J q e^* + l Ji 1 + x ^ '■ ■*1 4
t dt
2) Calculons / —¡ = à l’aide de la formule de changement de va-
h yJt-\
riable en prenant
tdt 2 .s, 1^ 20
I ~ Ji - 2 [3 + - 3 •
est bien définie et continue sur tout l’intervalle v?([a, b]) (intervalle qui
n’admet pas nécessairement (p{a) et (p{b) pour extrémités).
2) En pratique, on retrouve la formule (2.4) de façon purement méca
nique en posant x = ip(t), et en remplaçant dx par dt.
“ IInnXxdx
dx. .
d’où
Inxdx _ f^lntdt _ h
In i di
A l + X^ ^ i l IT i2 “ ~Ja î
d’où
_ Inx dx Inx dx
-b x2
7a 1+æ^ il l + x2
2.2.5 Exemples d ’applications
Exemple 2.2.6 Si / est une fonction de classe sur l’intervalle [a, 6],
alors
'>■ /'(X )
/a /'(f{x)x ) dx = I n !/(&)!- l n | / ( o ) | .
démontre que la fonction x i-> f { —x) est intégrable sur le même inter
valle et qu’elle vérifie la relation :
[ f{x)dx = f [f{x) + f { - x ) ] d x .
J -a Jo
f f{x)dx = 2 / f{x)dx,
J -a Jo
et si / est impaire :
I f { x ) d x = 0.
J —a
Rem arque 2.3,2 La formule d’intégration par parties est un moyen très
puissant pour calculer des intégrales et des primitives.
X
arctan X dx x arctan x dx
/ =
-A + X^
= X arctan X — - ln (l + x^) + Cte.
Zi
2) Calculons les primitives de a; In x sur
Les fonctions u : a: i-> In x et u : x a; sont de classe sur RÜj.,
et en intégrant par parties, on obtient aussitôt
dx = In X - J d x = In X — X + Cte.
/ In X X X
pb rn —1
/ u{x) dx = (x)
Ja '-k= l
pb
+ (—1)" / u^”^(x)u(x)dx.
Ja
Chapitre 2. Primitives et intégrales 67
u{x) = v{x) =
ni
on obtient :
(6 — xY (6 - x)»
/ (n -l)!
f ^ ^ \x ) d x =
n\ a '^o. n!
/ ( ”+^)(x)dx.
(6-
f^^^\x)dx
/ (n - 1)!
{b - a)^
m -E
/ =0 l
k\
<
ni
sup |/( ”^(a;)|.
ar€[a,6]
Rem arque 23.7 Pour une telle fonction / , et par abus de langage, on
note f une fonction définie sur [a, b] qui coïncide avec la dérivée de /
sur chaque intervalle ]oi,aj+i[ où 0 < i < n —1.
la formule d’intégration par parties sur [aj, Oj+i] (0 < i < n — 1), on
obtient
rai^i ^ r(ii+i
/ üi{x)v'{x)dx = [ui{x) v{x)]^^^ — / Ui{x)v{x)dx,
J J 0,%
La valeur d’une intégrale de dépendant pas de la valeur de la fonction
aux bornes de l’intervalle d’intégration, on a aussi
/• O i+ l /'O t+ 1
/ u{x)v'{x)dx = — / u'{x)v{x)dx,
J üi ^ J di
et par sommation, on obtient la formule désirée. □
- sur RÜj., les primitives de x i-^ 1/x sont les x i-^ Inx-h Cte.
- sur R!., les primitives de x 1/x sont les x ln (—x)-|- Cte.
Nous n’établissons aucun lien entre deux fonctions appartenant respec
tivement à l’une ou à l’autre des deux familles de primitives que nous
venons de décrire.
70 I ntégration
2.4.3 Formulaire
t “+ i f àr
/
/
x° dx = -------- hCte (a ^ —1 )
g(a+t^)x
a - t-1
g(o£+i/3)x
^
/ — = ln|x|-l-C te
J X
/»
I sinx dx = —cosx + Cte
a + il3 J
J tgx dx = —ln |c o sx |+ C te
J[ cos
dxX dx
_ = sin XX + Cte
+ Cte
J sinx ^^2
f dx . ^
J cotanx dx = In 1sinx| + Cte / — r—ax = tg X H- Cte
J cos^ X
f dx . ^
/ — — dx = —cotanx + Cte
J sin“' X / s in x c o sx
= ln |tg x l + Cte
j t h X dx = In ch X + Cte th — + Cte
J shx 2
dx
/ dx
= 2arctan(e^) + Cte f
J th X
dx
= ln|shx| + Cte
h ch ? X
= th x + Cte
/ sh^a
= —cothx + Cte
f dx 1 X ^ f dx 1 , IX —ai ^
/ -ô —— 9 = - arctan - + Cte / ^ ----- 5 = — In I— :— I + Cte
J x^ -\-a^ a a J x ^ —a-' 2a IX + a I
et
ax + b
dx — 4d < 0 et n E N*).
/ (x^ + cx + d)
1
• un élément simple de première espèce x -, n € N*, admet
(x —a )’
la primitive :
-1
X ^---- T----T si n > 1, X •—> In |x —o| si n = 1.
(n — 1 ) (x —a)
ax + b
• pour un élément simple de seconde espèce x
((x —р У +
avec n € N* et ç € R+, on écrit d’abord
ax = a(x —p )+ ap.
X —P
Les primitives de la fonction x 7, ox.. se calculent faci-
( ( x - p ) 2 + g2)”
lement grâce au changement de variable u = (x — + q^.
Le calcul des primitives de x — ------- 7=----- 7^ est ramené, par un
( ( x - p ) 2 + ç 2 )n
U = et v' = 1 ,
(x^ + 1)*^
72 I ntégration
on a
— 2nx
u' = et V = X.
(x“
^ + 1)"+1
D’où
X (x2+l)-l
Fn{x) = ”1“ 2ti dx
(x2 + 1)« / (x2 +
qui s’écrit ;
X
2nF n+ i{x) = + ( 2 n - l)F „ (x ).
(x2 + 1)*^
1 2t 2dt
cosx = sin x = dx =
l+ i2’ l+ i2’ IT i2 ’
d’où
f /1 — 2t \ 2
/ R {cosx, s in x )d x = J R rï^ ) r + l2
En écrivant
/ ----------- :---- dx sur — T> T •
cos X -H sm X J 4 4L
/:cos
COSX
X + sinx
dx
-It J l
dx
+ tgx
et en posant u = tgx, on obtient du = {1 + tg^ x ) dx, d’où
I
COSX
cos X -h Sin X
dx
-I du
(1 -I- ti) (1 -t- u^) '
En observant que
1 _ 1 ____ u - 1 \
(1 + u) (1 -h u^) 2 \l + u 1 + u^J
1 /1 U 1 \
2VH-U 1 + u ^ '^ l + u ^ )'
il vient
COSX
/ ----------- , X 1 , ,, . « X ^
:---- dx = — -I- - In (1 -t- sm 2x) + Cte.
COS X -h sm X 2 4
2t 2d t
ch x = 1_^2> s h x = I _ f 2 > -dx
- = I_i2>
J R{chx,shx)dx = J r (j ^ ,
r dx _ r 2dt
= 2 arctan t + Cte.
J chx J W+1
D’où
Î dx
= 2 axctane® -|- Cte.
J ch
c hxx
2.4.10 Intégrales abéliennes
/ R (x, (f{x)) dx
où R {X, Y ) est une fraction rationnelle réelle et x y?(x) est une
fonction dont le graphe est une courbe dite unicursale. Cela signifie
qu’on peut paramétrer la courbe de la façon suivante : Il existe deux
fonctions rationnelles P et Q telles que
i) i 1-^ P(t) est une bijection continue (des domaines de définition de
t et de x).
76 I ntégration
Intégrales de la forme
r dt _ 2 /•
= arctan U -|- Cte.
J t^ + t + 1 ~ y / l j
Finalement, on a, sur [1, -|- oo[,
ax + i.x + c = , . ( ( x + i ) + +
ax^ + bx + c =
4a
2ax + b
En effectuant le changement de variable t = on ramène le
calcul à celui de f S (t, y/1 + 1^) dt où S est une fonction rationnelle.
Ensuite, le changement de variable u = ln (i+ -\/l + ¿2) (d’où i = shu)
ramène le calcul à celui de / T (sh u, ch u) du où T est une fonction
rationnelle.
x^ + 2a.• + 2 dx 2 + 1 dt.
78 I ntégration
J + 1 dt = J ch^'it du = ^ J ch (2u) + 1 du
1 , /« V U ^
= - sh (2«) + —+ Cte.
4 2
Finalement, les primitives recherchées sont données sur R par
= i (x + 1) \Zx^ + 2x + 2
argsh (x + 1) + Cte
— i (x + 1) \/x2 + 2x + 2
+ i In (x + 1 + a/ x^ + 2x + 2) + Cte
- Deuxième cas : a < 0 et A > 0.
Alors :
-A
ux^ + bx -\- c —
4a
-l-1)
En effectuant le changement de variable t = — ^=—, on ramène le cal-
cul a celui de f S {t, V l —t^) dt où S est une fonction rationnelle.
Ensuite, le changement de variable u = arcsin i (d’où t = sinit) ra
mène le calcul à celui de J T (sin u, cos u) du où T est une fonction
rationnelle.
f dx
Exemple 2.4.13 Calculons / ,
J V -x 2 -I- 4x - 3
On a —x^ -I- 4x —3 = 1 — (x —2)^ et 1 — (x —2)^ > 0 si et seule
ment si X G ]1,3[. Nous nous placerons donc dans l’intervalle ]1,3[. Le
changement de variable t = x — 2 donne dt = dx, d’où
f dx i dt
J V —x2 -t- 4x —3 J \/l — t^
Chapitre 2. Primitives et intégrales 79
/vêp =
Finalement, on a, sur ]1,3[,
dx
/ \J—x^ + 4x —3
= —arccos (x —2) + Cte.
Vx G K, axr + bx + c = — ( ( ---- ) —1 ).
4 a V V \/Â ; J
^CbX b
En effectuant le changement de variable t = —— . on ramène le
calcul à celui de J S (i, — 1) dt, où S est une fonction rationnelle.
Ensuite, le changement de variable u = In {et+y/i^ — 1) (où e vaut-1
si t < 0 et +1 si i > 0) ramène le calcul à celui de f T (sh u, e ch u) du
où T est une fonction rationnelle.
dx
/ —= = = .
sjx^ - 2x
On a x^ —2x = (x —1)^ —1. Le trinôme x^ —2x est strictement positif
pour tout X élément de ] —oo, 0[ U ]2, + oo[. Nous allons rechercher les
primitives d’abord sur ]2, + oo[. Le changement de variable i = x —1
donne dt — dx et donc
i —f
J
y/x^ — 2x J
y/t^ — 1
En posant maintenant u = ln(i + y/t"^ — 1) = axgchi, on a aussitôt
sh u du = dt et donc, comme shu > 0, il vient y / ch^it — 1 = sh u,
d’où
f dt f
I r-f;-----= I du = U + Cte.
J J
Sur l’intervalle ]2, + oo[, les primitives recherchées sont données par
I dx
yjx^ — 2x
= In (x — 1 + y / x^ — 2x) + Cte.
80 I ntégration
dx
= —ln(a; —1 + y j x^ — 2x) + Cte.
/ y/x^ — 2x
f „2 ^ x e ] o , ^ [
Vn € N, 5„(x) = •<
Il est clair que la suite (gn) converge simplement vers la fonction nulle
sur [0,1] tandis qu’on a lim 5n(x) dx = -l-oo. On en conclut que
la convergence simple ne suffit pas pour intervertir la limite et le signe
d’intégration.
(2.5) f f{x) dx =
Ja n—
lim
+00
f fn{x) dx.
7^
Comme f ^ est intégrable sur [o, b], on peut trouver deux fonctions en
escalier (petO telles que
I Î fn{x)dx- f / ( x ) d x l
1J a Ja I
<
Ja
/ \fn{x)-f{x)\dx <
^
/ f { x ) d x = lim [ fn{x)
Ja n->+oo
d’où
« 6 n
(2.6) h + < / f{x)dx < h / ( g + kh).
h=0 Jo' k=l
Les inégalités (2.6) sont de la forme
rb
A < i f { x ) d x < B,
Ja
avec
b —a
B -A = h {f{b )-f{a )) =
n
b— a
(/(&)-/(«)),
n
et il suffit, en théorie, de prendre l’entier n assez grand pour avoir cette
valeur avec une précision arbitraire. Mais la précision obtenue est de
l’ordre de 1 /n et cette méthode obligerait le plus souvent à utiliser un
grand nombre de points de subdivision. Par exemple, pour calculer
/ ’ e* dx à 10 près,
il faudrait prendre n > 100 (e — 1), soit n > 172, ce qui exigerait de
calculer 172 valeurs de la fonction à intégrer !
(2.7) j f{x ) dx = { b - a ) -H = (b -a ) m + m
84 I ntégration
A ix K x jd x = ± r 9(x)dx =
^ /(® i) + e/ NJ
2 ^ (ai - O i - i ) -------- 5"^------------/ f{ x ) dx
i= l ^ da
est deux fois dérivable sur [a, 6], prend les mêmes valeurs que / aux
points a et 6 et vérifie, pour tout x G [a, b] :
les mêmes valeurs que / aux points a et b, on a alors h(x) < g(x)
pour tout X € [o, 6], d’où
Or.
l-b
(b - a)"
I {x — a) {b — x) dx =
Ja
13
xt->’ f{x) + - { x - a ) { b - x ) .
D’où le lemme. □
On en déduit la règle pratique suivante.
a {b — a)^ fi{b -a f
(2.9) < S — Î f{x)dx <
12n2 Ja 12n2 ’
ou
n — 1
b —a
S ;= /( o ) + / ( 6 ) + 2 /(a + k
2n
fc=i
Démonstration : 11 suffit d’appliquer la double-inégalité (2.8) sur cha
cun des intervalles [a -f- (A: — 1) h, a -|- kh], avec h = (b — a)/n, pour
/û = 1,2, . . . , n, et d’additionner membre à membre les inégalités ainsi
obtenues. □
86 I ntégration
Soit alors / une fonction intégrable sur [o, b], et soit (ao, a i, . . . , On)
une subdivision de cet intervalle. Désignons par g la fonction qui prend
les mêmes valeurs que / aux extrémités et au milieu de chaque inter
valle [oi_i,aj] (1 < i < n), et qui se réduit à un trinôme du second
degré sur chacun de ces intervalles. En appliquant la formule (2.10) à
chacun de ces intervalles, on obtient
< M jb-af
2880 ■
2. SIMPSON Thomas (1710- 1761). Mathématicien britannique. Auteur de nom
breux travaux, il est surtout reconnu pour sa méthode d’intégration numérique.
Chapitre 2. Primitives et intégrales 87
Vx € [a,i>], < M.
Soit (ao = a, oi, . . . , On = &) une subdivision de [o, 6]. Par intégra
tions par parties successives, on obtient
i (oi - x Ÿ { x - a i - 1Ÿ (x ) d x
J a i - i
pO>i
d’où
-\-2h{ai-i — x)^]dx
donc pdi
I /
J d i - i
(^(x) dx
- 2880 n4
En sommant pour i allant de 1 à n, on conclut que
pb pb
I / f{x)dx -
Jd
/ g{x)dx < M j b - a r
Jd 2880 n « ’
ce qui est précisément l’inégalité annoncée. □
88 I ntégration
Remarque 2.6.7 Cette méthode donne une approximation très fine car
l’erreur commise est en l/n'^. Cependant, son application peut être ren
due difficile à cause de la nécessité de calculer et de majorer la dérivée
cinquième de / .
Chapitre 2. Primitives et intégrales 89
//
JQ .-\-T
a+ T
f{t)dt = /
J CL
Solution
1) D’après le théorème 2.1.9, la fonction F : x •-> est
dérivable sur M, et on a
Vx G E, F'{x) = / ( x + T) - /( x ) = 0,
Vx G E, G'{x) = / ( x + T) = /( x ) .
D’où
pb pb-\-T
/ f{t)dt = G{b)-G{a) = / /(< )d i.
JCi J CL-\-T
90 I ntégration
Solution
La fonction F : [0,1] —> R, x Jq f{t) dt est une primitive de /
sur [0,1], c’est donc une fonction dérivable sur cet intervalle. Pour tout
X € [0,1], on a alors
(F (x -)e-^ ^ )' = F ' { x ) e - ^ ^ - C F { x ) e - ^ ^ = (/(x )-C F (x )).
D’après (*), cette dérivée est négative sur [0,1]. On en déduit que la
fonction X i-> F{x) est décroissante sur cet intervalle. Elle prend
en X = 0 sa valeur maximale qui est 0, donc F{x)e~^ ^ < 0 pour tout
X dans [0,1], d’où F{x) < 0 et en fait F{x) = 0 puisque F{x) > 0
par hypothèse. On en conclut que F est identiquement nulle sur [0,1],
donc / aussi.
- k o^^ 1 /
^ n 2 e fc /" ’ + „ 2) + 2n + k
k= \ k=
’ \’ k=
’ l
Solution
l) O n a
Tl 1 ^ Tl 1
V^ ^ = 1Tl. V -
^ ^ T). *
k= l ^ k= l ^
Chapitre 2. Primitives et intégrales 91
lim i —e = i x e ^ d x = l - 2 e ^‘ .
n-^+OOn Jq
In
k=l
Comme la fonction x ln (l + x^) est continue sur [0,1], on a
f ln (l + x ^ )d z = [ x ln ( l + x^)l^ — 2 I ^ x^ dx
Jo Jo 1
= ln 2
dx
= ln 2 - 2 + 2
/ 0î i +
= ln2 — 2 + 2 [arctan x ]^ — ln2 — 2 + ^ .
” / u2 \ t / n
+ = 2 e x p ( - - 2 ) .
fc=l ^ '
3) On a
^ 1 / k _ \ - A ___1 / k/n
“ n + k \ 2n + k
■ n ^^ 1 + k} / n Y 2 + k / n
k=l «=1
92 I ntégration
1 I X
et la fonction x i->------ . -- ----- est continue sur fO, 11. Donc
1+ x y 2 + x ^^
um i v ' = r 1
n-»+oo n j“ 1+ k /n y 2+ k /n Jq 1 + X y 2+ X
= r ~ dx.
Jl X y x + 1
X - 1
Le changement de variable t = \ ------- donne
V X +1
r-i/v /3 4 t^ d t
Jl x J X + 1 Jq (1 + î^)(1 — î^)
j-i/Vï / 2 1 1 \
dt
= ln 2 —2 a r c ta n - .
3
Donc
T 1 / fc 1 r\ n ^
lim > — —T A/ — —r = In 2 —2 arctan
n77,—
— »>-1-00
+ 0O f ■'^ n
k \ 2 ti + k
k=l
4) On a
^ _ 1 ^ k^/n^
fc^/r
8/c^ + v?
8k^ n^ n ^ S(k^/n^)
S ik^fn^) + 1 ’
k=l k=l
X^
et comme la fonction x i-* — 5----- est continue sur fO, 1 ], on a
1 k ‘^ /n? _ x^dx
n-i +00 n S{k^/n^) + 1 J q 8x ^ + 1
d’où
k^ 1
lim V —^ ^ = — ln3.
n-f+oo •4—' 8A;3 + 12
*:=1
Chapitre 2. Primitives et intégrales 93
lim — y ^ l n f l - t - — = f ln ( l- h x) dx,
d’où
= [ ( l + ^ ) l n ( l + x ) - ( l - h x ) ] J = 2 1 n 2 - l.
k=l ^ '
Par continuité de l’exponentielle, on en déduit
lim = e x p ( 2 1 n 2 - l) =
n—+ o o y n !n ” / e
6) La partie entière d’un nombre réel x est, par définition, le nombre
entier E{x) vérifiant x — 1 < E{x) < x. On a donc, pour tout entier
fc > 1, VX - K E{Vk) < Vk. D’où
k=l ^ V / V
enfin
y/n n y /n
k=l V n
^ Vn n
94 I ntégration
Comme la fonction x t-» ^/x est continue sur [0,1], on déduit que
2
lim
n — > -+ o o 0 “ 3’
et comme de plus
lim 1 = lim - ¿ V ^ ’
n-»+oo n Vn -Jn n-^+<x> n Vn
k=l k=l
on conclut par le lemme des gendarmes que
lim —^ ' ^ E { V k ) =
n -v/n "
i-* + o o 3
k=l
Ê ^ ( : ) =
fc= 0
Solution
Par linéarité de l’intégrale, on a
■ s f â i ' - “
^^k +n \k j A n+ 1
Chapitre 2. Primitives et intégrales 95
Exercice 2.5 Soient / : [0,1] —> M une fonction continue et <p une
fonction définie et convexe sur E. Montrer que
“ lo °
Solution
Puisque V? est convexe sur R, elle est continue, donc (po f est continue
sur [0,1], donc intégrable sur ce segment. De plus.
ainsi que
= l iv -fm d x .
En passant à la limite lorsque n —> +oo dans (*), on déduit, par conti
nuité de ip :
Solution
1) On a d’une part.
et d’autre part.
\dt
Exercice 2.7 Soit / : [0,1] —>R une fonction de classe telle que
m = /'(1 ) = 0
1) Montrer que
f f{ x ) dx
O 0<X <1
Solution
1) Posons
= f m dx.
Jo
98 I ntégration
et donc
1
-f = 2 y “ 2x) f"{x) dx.
< X su p | / " ( x ) l.
O 0<o;<l
| / '( x ) l = su p l/ " ( t) |.
0<t<l
Cela nécessite que |/ " | soit constante. Comme c’est une fonction conti
nue cela nécessite que f " soit constante. Alors
V n € N * , V ( æ i , . . . , x „ ) €
\ i= \ i= l
b)
V (a ,6 )€ R , V \ ^ \ > \VW\ - VWW-
2) Soient f , g : [0,1] ^ R+ continues. Montrer que
~ l v T sra g d z .
Solution
1) a) Pour tous a , b e R+, on a y/â~+b < y/â + Vb, comme on le voit
en comparant les carrés. On en déduit que
n \ 2 n
= + 2 v ïïv ïJ г
i= l ' i= l \<%<j<n г=1
d’où
л /^ > Л
2=1 \ i=i
b) Pour tous a, b 6 R, on a d’après a) :
On a alors
lim
n -* + o o
Vn = f
Jq
y / f{x) -h g{x) dx,
d’où
lim Un = y/f{x) -1- g{x) dx,
n -* + 0 0 J q
Chapitre 2. Primitives et intégrales 101
Solution
Posons y = ^J{x — a){b — x). On a y > 0 et
i a + b\ ^ 2 f ^
(*) h ( — )J + > ' = ( — )
Or (*) est l’équation d’une ellipse, on peut donc paramétrer en posant
a+b b —a
X — cos в
,2
b —a
y sin^,
et
Donc
rb --------------------- /■’f
J y/{x — a){b — x) dx = J ^ de
cos 20
dO,
■ m't-
102 I ntégration
et finalement
y/(x —a){b — x) dx = {b — a Ÿ ^
f 8
6^ 1
Exercice 2.10 1) Montrer que la fonction f •. -----:—: - ^ est
arcsin i t
bornée au voisinage de 0.
2) Calculer
f 2x gt
lim /, dt.
^0+ 7-r arcsin t
x-»o+
Solution
1) Pour tout t au voisinage de 0, on a
i (1 + i + o(i)) ~ { t + 0(i2)) ¿2 +
m = ¿2 + o(i2) i2 + o(i2)’
donc
lim
i->o arcsin t t
La fonction / est donc bornée au voisinage de 0. Il existe donc des
nombres réels a > 0 et M > 0 tels que
V i€ ]0 ,o [, < M.
arcsin t t
dt < M X.
\Jj. arcsin i I \Jj. \ arcsin f tj
Donc
lim dt = ln2.
a:-*0+ Jx arcsin t
Chapitre 2. Primitives et intégrales 103
Exercice 2.11 Soit f une fonction de classe sur [a, b] dont la dé
rivée est de signe constant, et soit g une fonction réelle continue sur
[a, 6]. Montrer qu’il existe un nombre réel c € [a, i>] tel que
pb pc pb
/ f{ x ) g { x ) d x = /( a ) / g{x)dx -i- f{b) / g{x)dx.
Ja Ja Je
Solution
Soit G la primitive de g sur [a, i>] qui s’annule en a, c’est-â-dire :
/*x
(j : [a, 6] ^ R, æ / g{t) dt.
Ja
D’où
Solution
L’équation proposée équivaut au système :
f{x) =
{ /(0 ) = 0,
e - f ( ^ ) f ( x ) = 1.
En intégrant, on a
= x + a.
-
On obtient ainsi
/( x ) = - ln (l - x).
e/(t) -
“ 1 -i’
d’où
f\m d t= r ^ = - i n ( i - x ) = /( x ) .
Jo JO ^
Donc / : ] — oo, 1[—> R, x ^ —ln (l — x) est bien solution de
l’équation proposée.
îip^) + Î / W dt = 0.
JO
Chapitre 2. Primitives et intégrales 105
Solution
On a
f {x) = f tf{t)dt - x i f { t ) dt .
JQ Jo
Il en résulte que /(0 ) = 0 et que / est dérivable sur E comme diffé
rence de primitives de fonctions continues sur R. On a alors
Solution
1. En intégrant par parties, on obtient
/Î - ^— - J
arcsmxdx = —y A-----
/ l —X‘^^ arcsinx
• +. /Î . --- dx
= — arcsin X + X + Cte,
106 I ntégration
d’où
On en déduit
= arctan t dt,
- / r + ¿2
avec
1 1
/ arctan( ^ ) dx = X arctan-^ + - ln(l H-x^^^) — + Cte.
Donc
Î xr Inx _ Inx 1 f dx
J (x^ H- 1)^ ^ 6(x^ l)2
6 (x^ + 1)2 y x(x^
6J ; + l)2*
Le changement de variable x^ + 1 = i donne ensuite
r dx _ 1 /* ^ ^ ^^ 1 /* dt
y X(x3 + 1)2 “ si (t-l)i2 “ “ si Î2 ' ‘•’ S y t - l
1 1 . i - 1 H” Cte,
Chapitre 2. Primitives et intégrales 107
, n2 . / \ 21 ^ /'^ arctan X ,
/ X (arctanx) dx = — (arctanxj —/ — ;----- 5— dx
Jo L2 J0 7o 1+ ^
7T^ , , ar
arctan X ,
arctan X dx + I —------tt dx.
32 Jo 7o 1 + x^
Or, d’après l’exemple 2.3.3,
I If 1 1 /1 2\1^ 1^2
I arctan x a x = - x arctan x — - ln (l + x ) = — —
jQ 2 L 2 J0 4 2
et d’autre part.
arctan X , 1 d ., , 0, ,
I = 2/0
= i [(arctanx)^]J =
On conclut
/ \2 J ’ ’’ 1 1
J X (arctan xj ax “ ~ 2
Î x^ + 11
,.5 -L fr dx f^ X dx
xdx f ax^ dx
J x6 + x4 J x4 - x2 -2 ’ J X-3-3X + 2 ’ J î + X'4 ’
Solution
1. Pour tout X G R * , on a d’abord
x^ + l X 1
+
X® + x'^ X^ + 1 X® + x“*’
108 I ntégration
et puis
1
______ OI
= 1 _ 2-2
X^ + 1 x2 + 1 ’
d’où
1
(x^ + 1) X"* X^ x^ + 1
Donc
et par conséquent
xdx 1 1 2 , x —1
H“ Cte.
/ x^ —3x -h 2 ■ 3 Î^ + 9 * “ x+2
x^
1 + x^ 2\/2 \1 —>/2x + x^ l + ^/2^ + a:^ )■
Chapitre 2. Primitives et intégrales 109
De plus.
X 1 2x — y/2 1
+
1 — \/2 X + x ‘^ 2 1 — ^ / 2 X + x “^ \/2 1 — y/ 2 x + ’
et
X 1 2x + \/2
1 + \/2 X + x^ 2 1 + y/2 X + x^ \/2 1 + \/2 x + x^
On en déduit
x^ dx 1 1 1^ ( ^ l - ^ Æ x + x^N
/ r + x^ 2y/2 [2 1 + \/2 X X J
+ arctan(V^x — 1) + arctan(\/2x + 1) + Cte.
cos X d x f ^~ da; i f dx
/ sin^x + 2 t g ^ x ’ J sinSx ’ J c h x - c h a ’ J dix Vch2x
Solution
1. L’expression sous l’intégrale étant invariante quand on change x en
7T — X, la règle de Bioche invite à effectuer le changement de variable
t = sinx. D’où
cos X dx COS X dx
sin^ X + 2 tg^ X = / -sin^x + 2
sin ^ X
1 —sin^ X
dt 0- ~
3i2-i4 •
x-\ 1 2
+
X (X -3) zx z{x-zy
110 Intégration
donne
-1
i2(i2_3) 3i2 + 3 ( i 2 - 3 ) ’
d’où
_ 1 1 t-
In + Cte.
/ 3i2 - ¿4 “ ^ i +V3
Finalement
cosx* J = — :------h
1 1 In sina; - ^ / 3
dx “)■ Cte,
/ sin^ X + 2 tg2 X sin X ‘ 6 a/3 sin x +
ces calculs étant valables sur R \ ttZ.
2. L’expression sous l’intégrale est invariante lorsqu’on change x en
—X, la règle de Bioche suggère le changement de variable t = cos x.
À l’aide des formules élémentaires 1 —cos2x = 2sin^ x et sinSx =
3 sin X —4 sin^ X, on obtient
f l —cos 2x ^ r —2 sin^ X dx Î —2 dt
J sin3x ^ J 3 s in x —4si n^x J 3 —4 (1 —f2)
J \l- 2 t l + 2tJ ’
d’où
1 —cos 2x , 1 , 1 + 2 cos XI
------------ ox = - m + Cte,
/ sin 3x 2 1 —2 cos X
ce résultat étant valable sur tout intervalle ne contenant pas de point de
la forme kn/Z où & € Z.
3. Pour a ^ 0, le changement de variable i = e® donne
f — f ^
J chx —cha J ¿2 _ 2i cho + 1
l r dt 1 f dt
sha J t — e°^ sha J t — e~“
d’où
dx
/ chx —cha sha \eiX ^ CL\ + Ct6.
Chapitre 2. Primitives et intégrales 111
Si maintenant o = 0, alors
J chx — 1 J —2 +1
Î dx f tdt f tdt
J e^^-2e^ + 1 “ J t ^ - 2 t + l ~ J ( ¿ - 1 ) 2 ’
r tdt _ n U 1 111 ^
du = ------ 1- In ki + Cte
J - J ~U‘‘ U
+ 2 In [t — 1| + Cte.
t-1
On conclut que
+ 2 l n | e * - 1| + Cte,
1 1
chx Vch2x ch^x V T T t h ^
r dx _ f dt
J chx Vch2x J V I + ¿2'
d’où
dx
= In (th X + \ / l + t \ ^ x ) + Cte.
/ : chx Vch2x
dx
L ( i + i 2 ) V T ^ ’ i ’’ V x + i ’X \/l + X + ^1 + X
Solution
1. Le changement de variable x = sin t donne dx = costdt, d’où
dx _ dt
Jo (1 + x^) \/l - 7o 1 + sin^i
dt
Jo cos^ i + 2 sin^ i
f’r/4 11
j-IT/4 1
dt.
7o cos2 i 1 + 2 tg H
_ l _______ 1 _ du
Jo COs2 Î 1 + 2 tg2 i * Jo 1 + 2«^
du 1 dv 1 /-
/ = “ }= / ^ aj:ctanv2.
7o l + 2«2 \/2 y o l + V2
Ainsi,
l/v^ dx
= —= axctanV ^.
l (1 + x^) \ / l —x^ -\/2
Chapitre 2. Primitives et intégrales 113
2 + ¿2
t ou encore x =
V i+ i r ^ ’
6i
on obtient dx = dt, donc
(1 - î 2)2
6i2 ( 2 + ¿2)
dt.
i2)3
6*2 (2 +<2) _ 1 / 33 3 21 21
(1 - *2)3 “ 8V Î + 1 i-1 (* + 1)2 (*-1)2
18
(* + 1 )3 (i-i)V ’
donne aussitôt
6 *2 (2 +*2)
dt = ^ ( 3 1n|* + l| - 3 1 n | * - l| +
/ (1 - *2)3
+ Cte.
*- 1 (* + 1)2 (*+ )
-2 , 2x-h r-^----------
I-M dx = — -— y x^ — X — 2
dx
f f '^ &^t^ d t
^/т + x + v r v . ~ Ji 1+ 1
114 I ntégration
2 , 1
= Î^-Î+ l-
1+ Î 1+i’
d’où
” [ s i* - 3 t^ + 6 t - 6 ln (l + i)]^
= 10 ^Æ -U -6 1 n (i^),
et finalement
dx
/ V 2 /
V l + a: + X
shx
Exercice 2.18 1) Pour a € M+, calculer dx.
= I l + chx
2) Intégrer par parties l ’expression
chæ
dx^
= i î + chx
et en déduire la valeur de
^ dx
= i ï + dix ’
Fia)
et en déduire Vexistence et la valeur de lim ------ .
a — > -+ o o a
C hapitre!. Primitives et intégrales 115
Solution
1) La fonction à intégrer est de la forme u '/u où u{x) = 1 + chx. On
en déduit que
, r sh x 1“ r sh^x
G{a) = ,— + / dx.
[1 + c hxJ o Jo (1 + chx)2
On en déduit que
sha
H{a) =
1 + cha
puis G{a) = a — H (a) c’est-à-dire
sha
G{a) = a —
1 + cha ’
H{a) ^ ^ G{a)
hm — — = 0 et hm —^ = 1,
a —»-+00 a a —»-+00 a
et par conséquent,
lim Î M = 1.
a —»>+00a
116 I ntégration
Solution
Notons I l’intégrale à calculer. En posant x = tg i, on obtient
/c o s í + sin
Jq \ cost J
7T
Mais en posant u = — —i, on trouve
^7t/4
J In ^cos ^i — di = J I ncos ndt i .
Donc
TT
/ = - ln2.
Vx € [a, 6], / ( a + 6 - x) = /( x ) .
Montrer que
i X /( x ) dx = f /( x ) dx.
Ja ^ Ja
Application : Calculer les intégrales :
Solution
En utilisant le changement de variable t = a + b —x, on obtient
pb rb pb
/ X f{x) d x = {a+b—t) f{a+b—t) d t = (a+b—x) f{x) dx.
Ja Ja Ja
Donc
pb pb
2 I Xf{x) dx = (a + b) I f{x) dx,
Ja Ja
d’où le résultat désiré.
Application :
sin x
• La fonction O ; fO, ttI ^ R, x i-> ^ , vérifie
V xe[0,7r], g{-K - x ) = g { x ) ,
donc
X sinx , TT sinx ,
/ -------------ô ~ d x = — / ----------- X— d x
Jq 1 + cos-^ X 2 Jq 1 + COS"^X
= ? [ — arctan (cosx)] q,
donc
sin X X
dx =
+ COs2' X
Jq 1 4
X cosx sin x
' La fonction h : [0,7r/2] —>R, x i—» ---- ^ ^ — vérifie :
cos'^ X + sin“* X
Vx €
donc
/•7T
X
-Tf cosx
r-. sin; 7T cosx* sinx* r'J nr»
/ cos'* X + sin“* 4 .Jo COS"^X + sin^ X
p n l2
7T sin 2x ,
------------- ô—
dx
4, L 2 — sin^ 2x
^5t/ 2
7T sin 2x
--------------7,— d x .
4 , /. 1 + COs2 2x
118 I ntégration
sin2x , 11 / ■ ' _ di
= a rc ta n l = —
7o
/0 1 + cos2i2 2x 2 y _ i 1 + i2
Finalement
•7t/2
X COSX Sinx , TT
/ ---- ;;--------- 3— dx = — .
cos'* X + sin X 16
dt
Exercice 2 ^ 1 Soit F{x) = J — .
Solution
1) La fonction f 1 / In i est continue sur ]0,1[U]1, + oo[, et elle
tend vers 0 quand t tend vers 0, on peut donc la prolonger par continuité
en 0 en posant /(0 ) = 0. De plus, si x € ]0 ,1 [, alors [x^, x] C [0,1 [ ; et
si X € ]1, + oo[, on a [x, x^] C ]1, + oo[. On en conclut que la fonction
F est définie sur T> = ]0, l [ u ] l , + oo[.
2) / étant continue sur V , elle y admet une primitive, disons ¡p. On a
alors, pour tout X € 2?,
/'(* ) = ~ t7 In
T ^i ’ ^
ce qui montre que / est décroissante sur ]0 ,1 [ et sur ]1, + oo [. Or, pour
tout X € ]0 , 1[, on a < X, donc
X —x^ ^ dt ^ X —x^
lii 2: ~ J3.2 In i ~ 2 In X
Donc O
— X X^ — X
Vx € ] 0 , l [ , < F{x) <
2 I nx ~ ~ Inx ’
De la même manière, on montre que cette double inégalité est vraie pour
tout X g ]1, + oo[.
Les inégalités ainsi obtenues donnent immédiatement :
ainsi que
F(x)
lim Fia:) = +oo et lim ----- - = +oo.
X—^+OO X—»>+00 X
4) Pour tout X G D, on a
120 I ntégration
Mais, pour tout X € ]0,1[, on a < x, donc pour tout t € [x^, x], on
aura i In i < 0, d’où
X
< - i - <
i In i i In i i In i ’
donc
^ ® td t
- X ln 2 < - x ^ ln2,
- jj.2 t In Î
et de là
lim F (x ) = ln2.
X—^1
5) D’après ce qui précède, on peut prolonger F par continuité en 0 et en
1 en posant F{0) = 0 et F ( l) = ln2. De plus, les calculs de limites
dans la question 3) montrent qu’on a aussi
de même qu’on a
vx.® . F -(x) = ! ; i i ^ .
In X
Or (Inx — 1 + x~^y = (x — 1) x “ ^, ce qui montre que la fonction
X 1-^ In x — 1 + x “ ^ admet un minimum absolu en 1 égal à 0, donc
Vx G P , F"{x) > 0.
Chapitre 2. Primitives et intégrales 121
pT\
cos X dx , sin X dx
et J
= /lo’ V l + cosx sin a; Jo v T + œ s z s ïn x
Solution
7T
chang
Le changement de variable x = — — t ramène immédiatement J à la
forme I. On a donc
1 cos X + sin X
^= =H V T + c ^ x s in x
dx
y/2 cos (x — dx
^ -^0 ^ 1 + è cos (2x - I )
Le changement de variable :
U = sin ~ ~ = 1 —2u^,
donne alors
V2 V^/2
V2 /-^ /2
sin I U \ / -
arcsin
2 J-V2/2 2 - v^ /2
= a r c s in - ^ .
V3
P7T/2
S in X — COS X*
/ dx = 0.
0 V cos"^ X + sin"^ X
122 I ntégration
Solution
1) Notons I l’intégrale à étudier. Si l’on pose t = тг/2 —x, on obtient
aussitôt
cos t — sin t ,
- f dt = - I ,
0 X + cos'* t
d’où / = 0.
2) Notons J l’intégrale proposée. Le changement de variable t — I f x
dans l’intégrale J donne
f \ f ^ \ 1 dt
J
= '“ 7 7î
'1/2
T( \ Г ^arccost dt.
Solution
1) Puisque arccos 1 + arccos(—1) = 0 + tt = tt, la formule proposée
est vraie pour t = 1 et pour t = —1. Supposons que t 6 ] — 1 ,1[. La
Chapitre 2. Primitives et intégrales 123
v t € |- i .i [ , / '( 0 = - ^ + ^ = 0.
arccos f , aiccos(—u) ,
arccos t TT du arccos u
et finalement
arccos i , TT /■* du
I —----- 7T dt = — I -------^ = TTarctan X.
l + i2 2 j _ ^ l + u^
x2
Vx* G M, 6 ^ 1+ X* H——
—I— — .
2 6
Solution
La fonction / : X étant de classe sur M, on peut lui appliquer
la formule de Taylor avec reste intégral sur [0, x] à l’ordre 3 :
X , .2
2;" ..3
x^ rrx (a; _
e - l +x+ - + -+ J ^ e' dt.
3!
124 I ntégration
On en déduit que
« - (i + ^ + y + y ) = I * *•
Solution
En appliquant deux fois la formule de Taylor avec reste intégral, on
obtient, pour tout X G [—a, a],
/( a ) = /( x ) + (a - x) /'( x ) + f (a - i) f"{t) dt
Jx
Chapitre 2. Primitives et intégrales 125
ou
= M { a ^ + x^)
Solution
Posons
W i(û ) = r f( . -------^ d x .
Jo f{x) + f { a - x )
Le changement de variable t = a — x donne
« /(a -i)
(**) dt.
i l é
= Jo / (û ~ *) + / ( 0
126 I ntégration
2 /(a) = f ° fjx) + / ( q - x)
dx = a.
Ja f(^) + /(« -
Donc
r _____ M _____ = Î
h /( x ) + / ( o - x ) 2'
Application :
En prenant a = 7t/ 2 et /( x ) = (cosx)®“ ® où x € [0,7t/ 2], on obtient
Ju{x)
Solution
1) Soit X G /. On a «(x) € J,v{x) € J , et comme / est continue
sur J elle l’est en particulier sur le segment [u(x), v(x)], donc 'î’(x)
existe. La fonction \t' est donc définie sur I. Comme / est continue
Chapitre 2. Primitives et intégrales 127
ce qui montre que 'i' est de classe sur I comme différence et com
posée de fonctions de classe sur I.
2) De la relation (*), on déduit, pour tout x G / ,
Jo n
Solution
X - 1
< -.N otons M = sup l/(x )l et observons que
2 xe[o,i] ^
n^Un ~ ^ Jo J x” /( x ) d x .
128 I ntégration
On a alors
« r^~'^ ^
Un < M 1 x^dx + 1 ; I dx
Jo Jo
<
n+1 Z
< M n (l-7 ? )" + ^ + I
2 (n + 1) (n + 2)
Zi
Comme M n ( l — tend vers zéro quand n tend vers l’infini, il
existe iV € N tel que
n^\un\ < 2 + 2 ^
g{x) = f i x ) - f i l ) (x - 1 ) - / ( 1 ).
Un = [ x ‘^ g { x ) d x + [ x” (/'(1 ) (x - 1 ) + / ( ! ) ) dx
JO Jo
/ 1\ r /Tr.^"I*2 ^
= “b ) + +
“ °(à ) + ^ 2 b i'
Chapitre 2. Primitives et intégrales 129
Or
1 1 1
n+ n 1 + ïï n
et
1 1 _ 1
n + : n 1+ ! n
d’où
lim
X -0 +
—
X Jo
f t f ( t ) d t = 0.
Solution
La fonction i i-> i étant intégrable et positive sur [0,1], et la fonction /
étant continue sur [0,1], la première formule de la moyenne (théorème
1.3.12) s’applique, donc
/**x 2
3cx € [0,x], t f { t ) d t = f{cx) tdt = /(c i) y .
(*) tf{t)dt = |/ ( c ^ ) .
Solution
1) - Pour tout X € M* fixé, on a
t=l
sin(ix) sin x
/o (x ) = / cos{tx)dt =
Jo Jt=o X
/i( x ) = / (1 — cos(ix) dt
Jo
t=i
r,, 2 x S in (ix )r“ ' 2 r . , , .
= (1 ~ t ) — 7— H— / i sin(ix) dt
L ^ J t=o ® -io
= — I t sin(ix) dt,
•e Jo
ainsi que
f t sin(ix) dt = —t + ~ / cos(tx) dt
Jo L ar x7o
cos X Sin X
+
X X2 •
D’où
Sin X — X cos X
/i( x ) = 2
x^
- En effectuant des intégrations par parties successives, on obtient
g
/ 2(x) = ^ (3 sin x —3x cosx —x^ sinx).
Chapitre 2. Primitives et intégrales 131
lini/o(a;) = 1.
lin i/i( x ) =
X—»0 á
Enfin,
2) Pour tout X G R, on a
d’où
liin l /n ( x ) - /n ( 0 ) l = 0,
ar—)-U
ce qui montre que, pour chaque n € N, /n est continue en 0.
3) Intégrons par parties en posant
tt = (1 — i^)” et v' = 1.
On a alors
u' = n { l — (~ 2 i) et V = t.
132
On obtient facilement
£ _ 2n + 2 ^
= â T T s ^»(0),
d’où l’on déduit aussitôt :
, , _ (2n + 2) 2n • • • 4 • 2
' ~ (2n + 3) (2n + l ) - - - 3 avec /o(Q) = i.
On a donc
, (2n + 2 ) 2 n - - - 4 - 2 o2(n+ri r/
“ (2n + 3) (2n + l) - - - 3. 1 ^ ------
(2n + 3)!
2) En déduire que
Solution
1) La fonction
px pj
5 : R + - ^ R , x^-^ / f { t ) d t + / f-i/.N
Jo Jo ■' \^) dt - :
est dérivable sur R+, et on a
g \x ) = f{x) + f i x ) f - \ f { x ) ) - (/(a;) ^ ^ ^
Chapitre 2. Primitives et intégrales 133
Solution
1) Pour tous jp, g G N, avec p > 0, intégrons par parties en posant
u= et u' = (1 —x y .
On a alors
u' = px^~^ et V = — — (1 —
1+Î ^ ^
donc
= [ x ^ { l —x y d x
Jo
dx
I{p-l,q+l).
1+ 9
De proche en proche.
dx
= / + 1)” ’
1) Calculer I q et I\.
2) Pour n > 2, trouver une relation de récurrence entre In et In-\-
Solution
1) On a immédiatement
Iq(x ) = J dx = X + Cte.
1 1 1 x -2
x^ -hl 3x-t-l 3x^ —x - l - l ’
et comme
x-2 1 2 x -1 1
x^ — x - l - 1 2 x ^ — x-t-1 2x^ — x-l-l’
/,( x ) = i InH + x l - 1 -x + 1) + i y i d + T -
136 I ntégration
Or
2 . / 3 3
—x- + l = i x - - l + +1
iU - l) ) '
et en posant
il vient
r dx _ VS fr dt ^/3
J x^-x ++ 1l ~ T2 J/ ? T ï = T
V3 2 / 1 ^
= arctan — = I X — - I + Cte.
2 V sV 2 '
Finalement,
= /n -i(æ ) - J dx.
{x^ + 1)^^
Une intégration par parties dans la dernière intégrale donne
X X
X dx = —
/ (x-3 + 1 ) ” 3 (n — 1) (x^ + 1)”“ ^
dx
+
S{nh— 1)
r Jj (x^ + l ) ” “ i ’
soit
X 3n — 4
In{x) = + /„ _ i(x ).
3 (n — 1) (x^ + 1)”“ ^ 3n — 3
^7T/4
Exercice 235 Pour tout n € N, on pose /,n = / tg - xdx.
Jo
Chapitre 2. Primitives et intégrales 137
Solution
1) Pour tout X dans [0,7r/4], on a 0 < tg x < 1, ce qui entraîne
0 < X < tg*^ X. En intégrant sur [0, tt/ 4] cette double inégalité,
on obtient aussitôt : 0 < 7n+i < In, ce qui montre que la suite (/„) est
décroissante et à termes positifs.
Comme tg est convexe sur [0, 7t/ 4], sa courbe représentative sur cet
intervalle est en-dessous du segment joignant les points d’abscisses 0 et
7t/ 4 ; autrement dit, on a
r Tr] 4
VxG 0, — , t g x < — X.
L 4J TT
On en déduit que
/4 \n TJ-
0 < In < (-x) dx = — —
Jo V tt / 4 (n - |- l)
lim In = 0.
n — J>+00
2) On a
< In <
2 (n -h 1) 2 ( n - 1)’
138 I ntégration
d’où
” < 2 n /n < ”
n +1 n —1
Le lemme des gendarmes donne alors lim 2nJn = 1, c’est-à-dire
n —>+00
Solution
1. On a
/■w/4 rt„n+l 2;1 ’"/4
r+„n+l,
In + I n+2= tg” x ( l + tg^ar)ito = —^
Jo L n -h 1 n+ 1
I q = -TT et 7i
T r
= r|^ -ln (co sx )J^. /
= — .
^ ^7t/4 1 dx
Jn+2 — /
Jo
L COS^X c DS^a;
I“^/4 ^7t/4 sin x
+ /r» tg x dx
COS^ a Cos"+l X
sin^a
= {^p£f - n i dx
Jo Cos"+2 X
= { V 2 r -n ( J n + 2 -J n ) ,
Chapitre 2. Primitives et intégrales 139
X (V 2)" , n X
“ n+ 1 n + 1
On peut donc calculer de proche en proche chaque J„ sachant que
J „ = î et J . = +
Kn = ^ (lna;)"“ ^dx = e - n K n - i -
„ÜToo Ê ( s ) ^ = 0-
«=0 ^ ^
Solution
1) Pour chaque n € N * , la fonction /„ : [0,1] — R, t >->■ y/1 — t
est continue, donc il existe a „ G [0,1] où /„ atteint son maximum.
Comme de plus /„(0 ) = /„(1 ) = 0, et que /„ (f) > 0 sur ]0,1[ et /„
est dérivable sur ]0,1[, on a
.n — 1
O',
Ckn ^ 1 / (t^n) — (2n - (2n + 1) o:„) = 0,
2y/T^^r
2n
d’où an = . Ainsi, puisque
2jî + 1
(*) lim [ V l — t dt = 0.
n—>-+00 J q
2) On a
f y/l — t dt = 2 f (1 — ds
Jo Jo
= -SC) 2k+ î ’
V i2 fk +i i3 ; = 0.
n->-+oo ^ \k j
k=0 ' '
Chapitre 3
Intégrales généralisées
141
142 I ntégration
Définition 3.1.1 Si F{x) admet une limite (finie) t lorsque x tend vers
b, on dit que l’intégrale généralisée f{t) dt existe, ou qu’elle conveige,
et on lui attribue la valeur £. On dit aussi que l’intégrale de / sur [a, à[
est convergente et qu’elle vaut £.
Les intégrales de / sur [o, 6[ et sur [c, 6[ sont donc de même nature
(i.e. toutes deux convergent ou toutes deux divergent) ; en cas de conver
gence, les intégrales généralisées diffèrent de la constante A.
d) Le changement de variable u = —t donne
J f{t)dt = J^ f{-u)du,
ce qui montre que tous les résultats de convergence que nous allons
établir lorsque —oo < a < b < -l-oo s’adaptent automatiquement au
cas —oo < a < b < -l-oo.
Chapitres. Intégralesgénératisées 143
r dt _ r i - “ +i x~°^+i - 1
J i Í“ “ [-a + 1 —a -h 1
144 I ntégration
Pour a > 1,
j-a+ l_
X
1 1
lim
- a + 1 a -1 ’
, /-+°° dt f+ °°dt _ 1
donc / — converge et
Ji i“ ' Jl i“ —a + 1
Pour a < 1,
x"“+^ - 1
lim = -1-00,
—a -h 1
donc / — diverge.
- Si a = 1,
r dt f+°° dt
I — = In x et lim In x = +oo, donc / — diverge.
Jl t Z—+00 Ji t
2) II suffit d’adapter la démonstration du cas 1) en considérant x dans
]0 ,1] et en le faisant tendre vers O'*’. □
Il arrive que / : [a, 6[—> R soit une restriction d’une fonction numé
rique / Riemann-intégrable sur [a, 6]. On sait alors que la fonction F
définie par (3.1) est une restriction à [a, &[ de la fonction continue
PX PX p(l
I f { t ) d t — I f { t ) d t = I f { t ) d t = Cte.
Je Jd Je
+0O
dt
= —axetanx.
/ X 1+Î^
/•+°° dt _ dt _dt TT TT
J -<x> 1 + 7-00 1 + Jo 1
Ja
est une forme linéaire sur ce sous-espace vectoriel.
Démonstration : Il s’agit d’une simple conséquence des théorèmes
sur les limites. □
I r^"
Ve G R ;, 3 c g [a,b[, W , x " G [c,b[, / f{t) dt < e.
Jx'
Démonstration : Considérons la fonction
F : [a,M- X f m dt.
Ja
Par définition, f{x) dx converge si et seulement si limF(æ) existe
et est finie. Il suffit alors d’appliquer à F le critère de Cauchy pour les
fonctions (voir théorème A.2.22). □
Chapitre 3. Intégrales généralisées 147
[ f{t)dt\< Î \f{t)\dt.
Ja I Ja
Démonstration : D’après le critère de Cauchy, on a
f f{t)dt\< I \f{t)\dt,
Ja I Ja
et comme les intégrales de / et de | / | sur [a, 6[ sont convergentes,
on peut passer à la limite quand x tend vers b, ce qui donne l’inégalité
désirée. □
On a
1) Si Jû 5(f) dt converge, alors f{t) dt converge.
2) Si f{t) dt diverge, alors g{t) dt diverge.
sin i
Vi € [1, + oo[, 0 < <
- —
¿a
1 + cos t
Vi 6 > —.
¥ - t°‘
Le résultat qui suit fait appel aux notations de Landau que nous rappe
lons au paragraphe A.2.26.
donc
Vi e [c,b[, ^g{t) < f(t ) <
En particulier.
Vi€[c,6[, f{t)>0.
Ceci étant, comme
t f { t ) dt = F ( 6 - 0 ) - F ( a + 0).
Ja
En appliquant ce résultat à chaque sous-intervalle [ci_i,cj] d’une sub
division {ci)o<i<n de [a, 6], on obtient la proposition suivante.
f f i t ) dt = F { b ) - F { a ) .
Ja
Démonstration : Pour chaque i = 1,2, . . . , n, la fonction / admet
une intégrale généralisée conveigente sur ]cj_ j., Cj [, et on a
Г f{t)dt = F i a ) - F i a . i ) ,
Jci-l
d’oit le résultat par addition. □
Rem arque 3.43 Lorsqu’on calcule une intégrale généralisée sur ]a, b[
au moyen d’une primitive, il faut s’assurer que la primitive considérée
est continue sur [o, 6]. Par exemple, l’écriture
1
car la fonction f In ji] n’est pas définie en 0. En fait, on sait par les
exémples 3.1.4 que l’intégrale ci-dessus est divergente !
Chapitre 3. Intégrales généralisées 153
[ fi^p(,x))ф{x)dx = f f{t)dt.
Ja Ja
(Ç,»?)->(û./3) (v,v)^{,a,b) Ju
Ceci achève la démonstration de la proposition. □
f dt
Ja y / { t - a ) { b - t)
(a < b).
D’abord, r intégrale proposée est convergente car, sur ]a, 6[, la fonction
/ : f I—s- 1 / J { t — a){b — t) est continue donc localement intégrable,
et on a ^ ^
f{t) ~ lorsque t —»• a'*’,
y/b — a y/t — a
ainsi que
m lorsque t ^ b ,
y/b — a y/b — t
c’est-à-dire
dt _ 1"^ dx
(3.3)
y / { t—
Ja y/(t - aa)(b
) { b -—1t)) J - I y/\ — x^
dx . . . . TT
I , = —arcsinu et hm arcsin« = ——,
Ju y f ï ^ «— 1 2’
d’où
dx _ -K
J-iV T ^ ~ 2’
Chapitre 3. I n tr a te s généralisées 155
0 v T— 2
De (3.3), on déduit que
dt
f
la y / { t - a ) { b - t)
= 7T.
Rem arque 3.4.10 Dans (3.4), on peut avoir une intégrale absolument
convergente au premier membre et une intégrale semi-convergente au
second membre (voir exercice 3.25).
est définie sur R+. En effet, la fonction 1 1—> e“ ‘ est continue sur
]0, -h oo[, donc localement intégrable, et elle est positive et équivalente
à t i-¥ au voisinage de 0, et négligeable devant t i-> 1/i^ au
voisinage de -l-oo.
Sur [0, + oo[, les fonctions u : e~* et v : t^ /x (a: > 0 fixé)
sont de classe et vérifient :
1 1
F(a;) = - e~H ^dt = - F ( x - l - l ) ,
X Jq X
Or
sint
lim —-= = — s in l,
A^+oo [ y/t
et on a
sili t
Vt G [1, + oo[, ¿3/2 ¿ 3 /2
cos¿
dt converge.
r
et
l/e
(a < 1) ou (a = 1 et /3 > 1).
L
158 I ntégration
1 ^ J 1 1 1 1 \
hm —---- 3— = 0 donc ------ 3— = -ttt- ---- ô- = 0 \ - r r r I,
dt In^ ^ X —1
Je t In ^ i 1 -1 3
[ i W t -
3 A > e, Vi > A, ^ 1
t°‘ In ^ i In ^ i t^ ^
ce qui montre que t~°‘ In“ ^ t dt diverge puisque c’est le cas pour
J
X \ 2 i*X
a f{t)g(t)dt\ <
3)
f Ç fit) dt ~ J g{t)dt.
2) Un réel £ > 0 étant donné, on peut trouver c € [a, b[ tel que, pour
tout t € [c, 6[, on ait f i t ) < e g{t). On a alors, pour tout x € [c, b[,
= o ( f g(t) d ^ lorsque x ^ b,
et a fortiori
D’où
PO PO
f ^ 9 ^ / f i t ) dt ^ ' / git)dt.
Ja Ja
Démonstration : 1) Puisque / = O (g) lorsque x —> b, on peut
trouver M > 0 et Cl G [o, 6[ tels que, pour tout t € [ci,6[, on ait
f(t ) < M g(t). On en déduit, pour tout x G [ci,6[,
px px px
/ f{t)dt < M g{t)dt < M f{t)d t.
J Cl J Cl Ja
162 I ntégration
Or px
lim / g{t)dt = + 00,
donc on peut aussi trouver C2 € [o, b[ tel que, pour tout x e [c2, 6[, on
ait /*C'^ /*X
/ f{ t ) d t < M g{t)dt.
Ja Ja
En prenant c = m ax(ci, C2), on a, pour tout x € [c, b[,
donc
£ /(i)d i = o (^J \it)d ty
on déduit
dt 1 .
/ 7—T----- T ~ In — lorsque x — O"'’
et cette dernière équivalence n’est pas évidente car on ne peut pas expli
citer de primitive de t>-* 1 / ln (l —i) qui permette d’évaluer l’intégrale
à l’aide de fonctions usuelles.
(3.5) f
Jx'
/(i) 9{i) dt < M f{x').
Soit £ > 0. D’après i), il existe c € [a, 6[ tel que, pour tout t G [c, 6[ :
I
V (x',x") G [c,6[x[c,6[, / f { t) g ( t) d t < e.
\ Jx'
Le critère de Cauchy est satisfait, d’où le résultat désiré.
Un ■■= / f{t) dt
Jxn
soit convergente.
” rxn+\
Sn := ^ U k = / f{t) dt
k=0
sont majorées par un nombre M indépendant de n. Le nombre x étant
arbitrairement donné dans ]a, + oo[, il existe n € N tel que Xn > x,
et on a alors
rx fXo fXn fXo
/ f{t)dt < / f{t)dt + / f{t)dt < M + f{t)d t,
Ja Ja fXQ
Jxn Ja
ex
ce qui montre que les intégrales f{t) dt sont majorées. La conver
gence de découle alors de la proposition 3.3.1. □
Démonstration : Posons
rn + l
Vn := / f i t ) dt.
Jn
/•+00
du
l ' ‘ly ju
r+oo du
i/0 ' 3«^/^
J f { t ) d t := fk{t)d^ek.
J f (t ) dt = t u fk{t)d?jek.
Chapitre 3. Intégrales généralisées 169
r+oo dt
Exemple 3.8.8 L’intégrale / —;----- - est convergente. En effet, la
Ji t<{t
(i + i)
*)
fonction 1 1 est continue par morceaux (car continue) sur
t{t + i)
[1, -h oo[, et de plus, l’égalité
1 t —i
t{t-\-i) t (i^ -h 1)
170 I ntégration
entraîne
f+°° dt . f+°° dt
k ¿2
t^ +
+1 VV il ¿(¿2 + 1)
D’où
dt 7T i ^
¿(¿ + i) ^ 4 “ 2
Solution
Puisque / est continue sur le compact [0,1], elle y est bornée ; il existe
donc M G R+ tel que \f{t)\ < M pour tout t G [0,1]. D’où
Or, sur ]0 ,1] on a I Intj = —ln¿ et on sait (voir exemples 3.1.4) que
l’intégrale de t >->■ ln¿ sur ]0 ,1] est convergente. L’inégalité (*) et le
théorème de comparaison 3.3.2 permettent de conclure que l’intégrale
de t H-> /(¿) ln¿ sur ]0 ,1] est absolument convergente.
Solution
Considérons la fonction F : [ 1 , + o o [ —>R, x i-*^ / ( i ) di. Puisque
F est une primitive de / sur [1, +oo[, elle est dérivable sur cet intervalle,
et comme pour chaque x > 1, la fonction / est continue sur [1, x], on
en déduit que F est de classe sur [1, x]. Une intégration par parties
donne alors
m dt = —^ m
{*) + a
i: ¿a+l dt.
i: i“ X“
Fit) M
ta+l <
¿a+1’
Exercice 3.3 Montrer que si / : [0, + oo[—>K est une fonction unifor-
/*+00
mément continue, alors l ’intégrale I dt est divergente.
Jo
Solution
Puisque / est uniformément continue sur [0, + oo[, on peut trouver un
7] € RÜJ. tel que
r r" dt,
Jx' Jx'
172 I ntégration
donc
I r^" ^ Í /•*" №
I dt > 1 1 co s(/(i) —f{x')) dt j
Jl y/i dt diverge et
/ i m ? dt converge.
Solution
La fonction / définie sur [1, -h oo[ par f{t) = convient. En
effet,
- la fonction t f { t ) / y/i est continue sur [1, -|- oo[, donc localement
intégrable ; de plus
fit) ^ 1 ^ 1
lorsque t -l-oo,
y/i \ / i ( v ^ Ini-h 1) flnf
f — t + n + n^
0
si
smon
i e l^n, n + , n > 2,
1) Montrer que f est continue sur [0, + oo[ et qu ’elle est non bornée.
2) Montrer que l ’intégrale de f sur [0, + oo[ est convergente.
Solution
1) La fonction / est continue sur [0, +oo[. En effet, / est manifestement
continue sur chacun des intervalles ] n - ^ , n [ e t ] n , n + ^ [ , e t d e
plus
et
de même que
lim /( f ) = n = lim / ( i ) .
t— t—
La fonction / n’est pas bornée puisque /( n ) = n pour tout n > 2.
2) Pour tout n > 2, on a
rn n +00 +00 ..
1 7T^
J /(*)<« < i i = '6'
•'° fc=2 k=2 k=l
174 I ntégration
La fonction ' :j >->■ Jq f(t ) dt est croissante (car / est positive) et majo
rée, donc elle admet une limite finie quand x tend vers -l-oo. Cela prouve
bien la convergence de l’intégrale de / sur [0, + oo[.
Solution
Les intégrales de f , g et h sur [1, -H oo[ étant convergentes, il en est
de même de l’intégrale de f + g + h.Or
Solution
Soit e > 0. Comme l’intégrale de / sur [0, + oo[ est convergente, le
critère de Cauchy 3.2.3 s’applique :
r2x
3 j4 > 0, Væ > j4, / f{t) dt < e.
Jx
On en déduit que 0 < 2x f{2x) < 2e pour tout x > A, ce qui en
traîne :
lim X f ( x ) = 0.
x -» + o o
Solution
Soit X > 0. En intégrant par parties sur le segment [0, x], on obtient
Solution
- D’après l’inégalité de Schwarz, on a pour 0 < a; < y :
tfit)f(t)d t = ^ x f ( x ) - f{t)dt,
d’où
(jo - Jq
a tm f{t)d tj
+oo \ 2 f'+oo f+ o o
Solution
La fonction fa,fi -t*-^ t~^ 111 (1 + est positive, et elle est continue
sur ]0, + oo[ donc localement intégrable. Lorsque t O"*", trois cas se
présentent :
- Si a > 0, alors fa,p{t) ~ Or t°‘~^ dt est un exemple de
Riemann qui converge si et seulement si /3 — a < 1. Donc fa,pdt
converge si et seulement si /? —a < 1.
- Si a = 0, alors fa,p{t) ~ (ln2) donc Jq fa,p dt converge si et
seulement si ^ < \ .
- Si a < 0, alors fa,i3{t) ~ Or t~^ I n i d i est un
exemple de Bertrand qui converge si et seulement si /0 < 1. Donc
Jo fa, fi dt converge si et seulemnt si /9 < 1.
178 Intégration
(1 - dt.
JO
Solution
La fonction fa, fi ■ ]0,1[— R+, t (1 — t)^~^ est positive,
continue sur ]0,1[ donc localement intégrable.
Lorsque t O"*", on a fa, fi ~ Or dt est un exemple de
Riemann qui converge si et seulement si 1—a < 1. D’après le corollaire
3.3.4, l’intégrale de fa, fi sur ]0 ,1/2] conveige si et seulement si 1 —
a < 1 c ’est-à-dire a > 0.
Lorsque t 1“ , on a fa, fi ~ (1 - Or Jq (1 - t)^~^ dt est un
exemple de Riemann qui converge si et seulement si 1 —/3 < 1, donc
l’intégrale de fa, fi sur [1 /2 ,1[ converge si et seulement si 1 — 0 < 1
c’est-à-dire 0 > 0.
En résumé :
'•0 l n | l + i|
dt.
/ -C X D '\/\t\ (1 + Î^)
Solution
ln|l + t |
Sur ] —oo, —1[U] —1,0[, la fonction f :t> est continue.
^ /ííï(l + í^)
donc localement intégrable.
- Lorsque t —y —oo, on a f{t) ~ jjj j^j q ,- l’intégrale de la
fonction t ln|i| sur ] —oo, —e[ est un exemple de Bertrand
convergent. Le théorème d’équivalence pour les fonctions positives per
met d’en déduire que l’intégrale de / sur ] —oo, —e] est convergente.
- Lorsque t —y —1“ , on a f{t) ~ ^ l n | l -I- i|. Le changement de
variable u = 1 + t donne
J In |1-h i| di = y Inluldu,
Solution
Sur ]0,7t/ 2], la fonction t i-> In(sini) est continue, donc localement
intégrable. De plus, lorsque i —> O"*", on a
I = J \o.2dt + J In y s i n - j dt + J In^cos-jdf
et finalement
1 / . N, TT In 2
l n ( s i n t ) a t = ----- -— .
L
Exercice 3.14 Convergence et calcul de
r+oo
+00
/ •00
(arctan(i + a) — arctan t) dt (a
Solution
- Convergence de I.
Observons d’abord que la fonction / ; i i-> a rc ta n i + a rc ta n (l/i)
est dérivable sur R*, et que f ( t ) = 0 pour tout t non nul. On en déduit
que / est constante sur RÜ et sur R!J.. En calculant / ( —1) et /(1 ), on
déduit aussitôt :
1 _ i —7t/ 2 si î g ] —oo, 0[
(*) arctan t + arctan - =
t y +7t/ 2 si î G]0, + oo[.
g :1 arctan (i + o) — a rc ta n i.
Cette fonction est continue sur ]—oo, +oo[, donc localement intégrable.
D’après (*), on peut écrire aussi
d’où ^
g{t) ~ lorsque t —>
■+oo.
182 I ntégration
nx-\-a
/
\
Or
a -x+a
arctan s ds + I
Jx
arctan s ds ) .
J
r arctan
■
J —x+a
s ds = r
J x —a
arctan
arc U du (poser ; u = —s),
d’oh
fx+ a
= lim / arctan s ds
X— + 0 0
Solution
- Étude de la convergence.
Pour tout a € 10, tt], la fonction f : t —, est conti
nt —cosa) vr^ —1
nue sur ]1, + oo[, donc localement intégrable. De plus.
m lorsque i ^ l"*",
V2 (1 —cos a ) y/t — 1
4x 2x
dt = — dx, \/t^ — 1 =
{x^ — 1)2 " x2 — 1
et
(1 —cos a ) -I- (1 -h cos a )
t — cos a =
x2 —1
Supposons d’abord a € ]0, 7t[. On a alors
. o O i o n Oi
2 sin"^ — x ‘^ + 2 cos^ — a 1-h
t — cos a = 2 _= 2 cos'^ —
a;2 — 1 X2 - 1
184 I ntégration
d’où
r dt _ 1 r_ dx
J (i - co sa) - 1 cos^- J 1 h ( x t 6 | )
- arctan ( y ï ^ t g | ) .
l"^°° dt _ ^ _ TT—a
Ji ( t - c o s a ) Vt^ - 1 sina V2 2/ sino: '
+1
- Si maintenant a = tt, alors en posant t = —-----, on obtient facile-
x-^ —1
ment :
f dt f dx 1 ^ lt-1
J (i + 1) Vt^ - 1 y X Mt + 1
d’où
dt t - 1
= lim = 1.
r (Í + 1 ) 1 A^+00 Í + 1J 1
r*+oo
e ‘ dt lorsque x —>
■+oo.
/ 2x
Chapitre 3. Intégrales généralisées 185
Solution
Pour tout Z > 0 fixé, la fonction t >->■ est continue sur [x, + oo[,
donc localement intégrable. De plus,
lorsque i ^ + o o .
(V)
donc
entraîne
r+oo
e dt JI e ^1 + ^ 2 ^ lorsque x —> +oo.
/
On a donc bien
r+oo
e dt lorsque x —♦ +oo.
L ‘ 2x
+°® dt 1
--- rsj — lorsque x —> +oo.
/ + e~^ X
186 I ntégration
On a
1 1 ^ 1
~ Î2 > 0 lorsque t + 00,
th 3 t-th 2 t
= r dt.
Jo t
Solution
- Convergence de I.
Sur ]0, + oo[, la fonction / ; i i-> (th 3 i —t h 2 i ) /i est continue, done
localement intégrable. De plus.
,. th 3 i „ ,. th12 i \
lim ------ = 3 et lim — = 2 lim f( t) = 1.
0+ t t->o+ t ) t^o+ ^ ^ ’
th i ^^ _ _= 1i - 2 e0-.-2
^ *Î ^+ o(e-^*),
1+ e
d’où
2e-2* /2 e - 4 ‘ \
m
= — ^ i — y
On en déduit que f{t) = o (1/i^) lorsque t +oo, d’où la conver
gence de l’intégrale de / sur ]1, -1- oo[ en vertu du corollaire 3.3.8. On
a donc établi la convergence de I.
- Calcul de I.
Chapitres. I n tr a te s généralisées 187
On a, d’une part.
— th 2 i
dt,
X— + 0 O J q t
et d’autre part,
th 3 i-th 2 i r th S t ^ r th 2 t
dt dt
/ t = /0 h -T -
ÎÎLîi du _ ÎîLÜ dv
Jo U Jo V
dt.
Jix ^
Or, pour chaque x €]0, + oo[, la fonction i i-> t h i est continue sur
[2x, 3x] et la fonction t 1 /t y est intégrable et positive, donc la
première formule de la moyenne (théorème 1.3.12) assure l’existence
d’un nombre Cx € [2x, 3x] tel que
/•3®thi , , , , r^^ d t , , , 3
/ —— dt = (thCa;) / — = (th c i) I n - .
J2x * J2x t Z
Lorsque x tend vers + 00, Cx tend vers + 00, donc th Cx tend vers 1.
D’où finalement :
+ " ^ th 3 t-th 2 i , , 3
---------- :------- dt = In
/0 t 2
h it
= / dt.
\ / i {\ — i)^/^
Solution
Ini
Sur ]0,1[, la fonction / : t est continue, donc locale-
^/í (1 - i)3/2
ment intégrable. De plus, elle est de signe constant sur cet intervalle.
188 I ntégration
d / i _ 1
In i
dt = -2VV 1î ?- 7i dt
( .) / V i { l - i)3/2 ^/í ( 1 - t ) '
Ini ~ —
Vty/l —t,
d’où l’on déduit lim \ —-— In t = 0. Donc (*) entraîne
t-»i- \ 1 — t
In t ____ dt
Jo V i { l - i)3/2 “ Jo \Z t{ l-ty
et de là
/
dt = —2 [arcsin(2t —1)]J = —2тг.
V T h )
Finalement,
Int
Jo V ^ (l-i) 3 /2 dt = —2тг.
Chapitres. Int^ralesgénéralisées 189
Solution
Considérons la fonction :
sin^ (n
/ : M-
sm
( V ) ~ (■''V ) ~
On en déduit
U
-I p 2tc Sin*^ 'fl ~ n /‘TT 'y
sin^ n t
( ,) I = ------- ^ d u = i d t,
27T71 J q sin^ — Jo sin ^ t
190 I ntégration
Considérons alors
^ sin(2n + l) t
dt.
- f sin i
On a
/•7T
6n+i — bn = 2 cos(2n + 2)i dt = 0,
Jo
d’où, par récurrence immédiate : bn = bo = tt pour tout n G N. On
en déduit
\t (a rc ta n i)^ — at — b — j j d i
Solution
- Étude de la convergence.
Chapitres. Intégrales généralisées 191
f : t>-^ t (arctan t Ÿ — a t — b — -
/7T^ \
/(*) ~ — a j t + o{t) lorsque t —>
■+oo.
TT 1\ 2 7T^ c
= ( --a rc ta n -)
1 / 1 \2
-
c
-TT t arctan — I- i ( arctan - j — b — -
= - ^ i( j + o (^ )) + i ( ^ + o (l)) - 6 - ^
= (-TT-fe) + + o (^ ),
+2 r +2
dt
TT2+2
t
-|- TTÎ — In i
8
¿2-1-1 7t2 î 2
(arctan i)2 — — h 7Ti
2 8
— Int — i arctan t + - ln(l + v).
Zi
192 I ntégration
4 G - 4 ) ) ( ' - 7 - ( p ) ) - T
7t2 3 , .
-g- + 2 + ^(1)-
Comme de plus
. , TT Stt ln2
= -Ï6 + T + - •
on conclut que
f+oo i , x2 1\ , 37T^ 37T 3 ln2
l (i(a rc ta n i) - ^ i + T T -
dt.
Jo0 e~^ + I sin t|
Chapitres. la té ra le s généralisées 193
Solution
Sur [0, + oo[, la fonction / : t est continue, donc
e~‘ + Isini|
localement intégrable. Comme de plus / est positive, le théorème 3.7.3
assure que l’intégrale I converge si la série de terme général
(n+l)7T
e* dt
Un :
e~* + I sin t|
converge. Or
/•(n+l)ir e‘^*dt (п+1)тг dt
Un = / < e,2(п+1)тг /
Jnir 1+ I sinij 1 + e^” ’^Isini|
Posons
(n + l)7 T /•7Г
dt du
/
Jn 1 + e^”’f |s i n i | " Уо Г + Isinit|
où l’on a effectué le changement de variable t = пж + u. Comme
sin и = sin(7r —it), on a alors
du
avec a= > 1.
Jq 1 + 0 sin U
Par concavité de u i-> sinzt sur [0, тг/2], on a sin u > (2/тг) u, donc
du ^ /■”■ /2 ¿U _ ж dv
Jq 1 + O sin U “ 7 o 1 + %^ 2o Уо 1 + ^
D’où
,27Г
Un < TTC ln2 et 0 < Un < K e avec ÜT = ln2.
A / tt ^ Jo V4 — 7o ln(l + 0
Solution
I. Sur] — oo, + oo[, la fonction f : t >->■ arctan(e~*) est continue,
donc localement intégrable. De plus, elle est positive et équivalente à
e~* lorsque t tend vers +oo. On en déduit
arctan(e *) = ^ ( ^ ) >
—c o s - ^ - ~ lorsque i — +oo.
\ t/ t
Comme l’intégrale de f 1/t^ sur [1, + oo[ est un exemple de Rie-
mann convergent, l’intégrale de / sur [1, +oo[ est elle aussi convergente.
3. Sur ]1, + oo[, la fonction / : i (1 + I n i) “ *“ * est continue, donc
localement intégrable. De plus, lim ln (l + ln i) = +oo donc, pour
t—^+OO
tout t positif suffisamment grand, on a
Q _ g - l n t l n ( l + l n i ) _ ÿ - l n ( l + l n t ) ^
Chapitres. Intégrales généralisées 195
/ ( f + t) = l n ( c < ,s ( |^ ^ ) )
= In (c o s + o ( i) ) )
= In (s in + o (f))) = In + o(f))
2
= In i + In ( ^ + o (l)) lu t,
f i t ) = In ( l - ^ +
ce qui montre que l’intégrale de / sur [1, + oo[ est convergente puisque
celle de t 1/t^ est un exemple de Riemann convergent. L’intégrale
proposée est donc convergente.
In i
------ ~ - lorsque t 0+.
y /4 ^ 2
In i h i2
lorsque i —> 2"
^/í
l/(i)l < donc /( ( ) = o ( i ) .
ln (l + t) y/i
ce qui montre, grâce au corollaire 3.3.4, que l’intégrale de / sur ]0 ,1]
est absolument convergente, donc convergente. D’autre part,
f+°° t l ï i t d t f+°° 1 . 1- .
/•+00
dt
-fi a r c s m ^ ^ d i
Jo (l + i2)2’ i l 1+ ’ Jo
h itd t dt
1: (1 + 1) v T r p ' r
Solution
t Int
1. - Sur ]0, + oo[, la fonction f : t est continue, donc
(1+Î2)2
localement intégrable. De plus,
i In i
( l + i2)2 = 0,
0 < < 1
- ( l + i2)2 - ( 1 + î 2)2 b ^2>
ce qui montre que l’intégrale de / sur [1, + oo[ est convergente car
celle de t i—> 1/i^ est un exemple de Riemann convergent. On a donc
établi la convergence de l’intégrale de / sur ]0, + oo[.
- Calcul de l’intégrale.
Soient £ > 0 et Л > e. En posant
U = et ü = In i,
(1 + ¿2)2
on a
U= —
2 (1 ^ 5 ) = ?
d'où
A pA
i In i ln¿ 1 dt
dt =
i: (1 + ¿2)2 2 ( 1 + ¿2)] . 4 . 2(1 + ¿2) ~ t‘
Or
1 dt 1 1 + ¿2 - ¿2 df
J, 2 ( l + ¿2) ¿ “ 2Л ~ ~ Ï+ W ~ T
dt
ч г е - щ . )
A
= Ь ( l + ¿2)
“Ш ] ;
donc
¿ ln¿ ln¿
dt =
i: J î+ W 2 (1 + ¿ 2 ) ,
1пЛ 1 , 1 \
2 (1 + ^2) “ 4 ^ 4 ^ Л2 j
1 , ,, O. 1 £2 Ine
+ 4 ‘“ ( ' + ^ ) - 2 Î T F '
198 I ntégration
D’où
f+°° tin t tin t ^
l + J e
1 -f
2. - Pour tout i € [1, + oo[, on a ^ € [—1,1], donc la fonction
l-i2
/ : i I 1 + i2 axcsm-1 + ¿2
est définie et continue sur [1, + oo[, donc localement intégrable. De plus
1 1 -i2
Vi € [1, + oo[, arcsin < î i
l + i2 l + i2 - 2 12’
ce qui montre que l’intégrale de / sur [1, + oo[ est absolument conver
gente car l’intégrale de i 1/i^ sur cet intervalle est un exemple de
Riemann convergent. L’intégrale proposée est donc convergente. Pour
la calculer, posons t = tg (u /2 ). On a alors
0 < - i_ < 1
l + i3 - i3 ’
fit) - ^ = - (— + ^
•“ 1 + t^ 3 \l +t ^ +
^ dt /■ ^ /1 - i + 2 \ ..
1 /-^ 2i-l 3 /• ■ dt
= la{l + A ) - - l
i2 - i H-1
dt
= ln ( l- h A ) - ^ ln | - ^ ^ - -^ + I l + 2 ^
Or
2 A
et le changement de variable u = y ~ 2 / donne
fA dt _ 2. f du
Jo t^-t + 1 yßJ- \/y/Z + 1’
A -1/2
où J5 =
v/3/2 ■ ^ . .
Finalement, comme a r c ta ji( l/ v ^ ) ~ vient
m —— lorsque t +oo,
ce qui prouve que l’intégrale de / sur ]0 ,1] est convergente car c’est
le cas pour celle de la fonction i i-> In i (voir exemples 3.1.4).
- Pour le calcul, posons
U = In ^1 + et v' = 1.
et comme
lim e in + = 0 et lim A l n f l + - ^ ^ = 0,
£_o+ \ e^/ A-^+00 V A^J
on déduit que
r+00
dt
i + = i f .
A —*+oo
I *“ ( ' + ? )
In i
_____________ y T ^
m = lorsque i — 1,
(1 + 1) ^ 1 - ^ 2 2y/2
l — v?
* = 11 +
^ 2 7o (1 + t) y/\— Jo \l + U ^ J
On a ensuite
ainsi que
Finalement,
L >
^ In < tZi , - TT
-------------- - = m2 — —.
'o (1 + î ) a/ T ^ 2
6. Sur ]0,1[, la fonction f ■.t ^ est continue, donc lo
calement intégrable. Lorsque t tend vers O"*", on a /( f ) ~ et
comme l’intégrale de f i~2/3 gц,. ]^^2] est un exemple de Rie-
mann convergent, on a convergence de l’intégrale de / sur ]0 ,1/2].
202 I ntégration
_ Z [ u+ 1 , 3 du
—5— - du = - lim
2Jo +1 2 A-»+oo / u 2 —u -h 1
/7: ,. r 2 u --l-\A
'¿ l-\A
= V 3 lim arctan — ^=- ,
A^+oo L Jo
d’où
Solution
Sur ]0, + oo[, la fonction f t ^ t~^ s in i est continue, donc loca
lement intégrable. De plus, elle tend vers 1 quand t tend vers 0, donc
l’intégrale de / sur ]0 ,1] est convergente.
Pour tout £ > 0 et chaque x > e, on a par intégration par parties :
sin i ,
/ — dt = 1 —COS t
+
—cost dt,
Je t t Je Je r- 12
Chapitre 3. Intégrales généralisées 203
(,) dt.
Jo t X J„ (2
Or
1 —cos t
Vi G
¿2 - i2 ’
donc l’intégrale
•+°° 1 - COSÍ
dt
- ÍJ Q i2
t-
/ N
{**) ^ JX _
dt - r^°° 1 - COSÍ
^2 dt.
sin i '
> — I sin il,
riTT
d’où
sin i
dt I siïit\d t
J(n— .
( n — 1)7T mr J ((r,n — 1)7T
•TT
sinudu = — ,
= -riTT fJo ut:
et
/•n7T
I— - t r -
Jo I ‘ » é ;*
204 I ntégration
Isin i
La série divergente, on en déduit que la suite / —— dt
Jo \ *
Isin Í
tend vers +oo quand n tend vers +oo. L’intégrale / —— diest
Jo \ ®
/*"^^ sin t
donc divergente. On a ainsi établi que / —— dt est semi-convergente
Jo *
(nous verrons dans exercice 4.6 que cette intégrale vaut 7t/2).
N.B. Il est intéressant de remarquer que la formule d’intégration par
parties nous a permis, via la formule (**), de transformer l’intégrale
semi-convergente I en l’intégrale absolument convergente J .
Solution
1) Sur [0, -I- oo[, la fonction t >->■ sin i“* est continue, donc locale
ment intégrable. D’autre part, pour tout A > 1 fixé, une intégration par
parties donne
Or
> 2 É / *
1 ”
> 7 ^ '^ 4 ih - a k )
k= l
= iO
n
4 (K - 4)
2Ê¿ { -Hh-. + ^ k H + ^ h + al
n o n ^
TT ^ TT i
>
M > 2 4 y (4 » )»
+00 ^
ce qui est impossible car ^ = +oo. D’où contradiction.
k=l
(*) Vi 6 ] 0 , + o o [ ,
( f+°° \
mm / -TT-— - dt .
0 < k< 2 n - 2 \ Jo ¿2™+ 1 J
Solution
1) Sur ]0, + oo[, la fonction f : t t+ est dérivable et on a
f'{ t) = (i^ — l)/i^ . On en déduit que / est décroissante sur ]0 ,1] et
206 I ntégration
1
~ ^ +°o-
Exercice 3.28 Soient a et b deux nombres réels tels que 0 < a < b. Soit
/(*)
converge.
1) Montrer que
Solution
1) La fonction t [/(û*) ~ f(bt)] est continue sur ]0, + oo[, donc
localement intégrable. Pour tout e > 0 et æ > e fixé, notons :
' / ( « ) dt.
t
En posant U = at dans la première intégrale et u = bt dans la seconde,
on obtient
I{e,x) = n ^ d u - r ^ n ^ ) du
Jae Jbe “
r»- f{u )
= du- du.
Joe U Jax ^
Or, d’après la relation de Chasles :
du = r ^ du +
J ax ^ «/1 U
f M * .
Jl U Jl U
to to = 0.
*->+<» 7 a i W X—+00 [ 7 i U Jl U
2) - Existence et calcul de I.
La fonction 1 1-> e~* est continue sur [0, + oo[ et l’intégrale de t
e~*/t sur [1, + oo[ est convergente puisque
+ 00 .
- Existence et calcul de J .
La fonction f : t sin^ t est continue sur ]0 ,1] donc localement
intégrable, et comme on a liin i“ ^sin^i = 0 . / se prolonge par conti
nuité en 0 en posant /(0 ) = 0. De plus, l’intégrale de i i-> f{ t) / t sur
[1, -1-00 [ est convergente puisque
sin^i
Vi G [1, -t- oo[,
¿2
d’où
3, „
—P5— dt = - m 3.
l 4
Solution
Sur [1, + oo[, la fonction / : t t ^ arctan i est continue, donc
localement intégrable. De plus,
axctan t 7T
lorsque t —»• +oo.
2
Le théorème d’équivalence pour les fonctions positives assure que l’in
tégrale de / sur [1, -1-00 [ est convergente. On a ainsi montré que I existe.
Pour la calculer, fixons x dans [1, -h oo[. En intégrant par parties, on a
, .
W
f® arctani ,
=
arctan X
- - 3 ? -
JL i r
^ 12 3 A
dt
f3(l-hf2)‘
+0O ._ 5 _
Or t~^ (1 + t^)~^ ~ t~^ lorsque t tend vers -|-oo, et °° t~^ dt est
un exemple de Riemann convergent, donc l’intégrale J de la fonction
t i-> (1 + t^)~^ sur [1, + oo[ converge. En faisant tendre x vers
-hoo dans (*), on obtient alors
Jl \U ^ U U + 1 J l U V ^ / J l
d’où
-ln2
J = ^ lim i + In Ü £ + 1 —in 2^ = —
2 I-+ + 0 0 \ X X J
Finalement,
arctan t TT 1 —In 2
------— dt = ----- \------------ .
/ 12 6
r ( “ - C S ) - ' ) *
Solution
Sur ]1, + oo[, la fonction f : 1 — 1 est continue, donc
localement intégrable. Comme tend vers 0 lorsque t tend vers
+ 00, on peut effectuer un développement asymptotique (un équivalent
ne suffit pas car / n’est pas de signe constant au voisinage de +oo) :
... s in i 1 sin^í /s in ^ í\
^ + 2 — + » ( — )•
sint
- Montrons que l’intégrale généralisée J dt converge.
En intégrant par parties, on a, pour chaque x € [1, + oo[ :
r ^ d t = \ - S ^ Y - ^ r ^ d t
Jl V i L y/i \ i ^ Jl
cosx , 1 cost
- +COS1 2 / ^ ¿3/2
Chapitres. Intégrales généralisées 211
F s in t 1 /‘+°®cosi
lim — <U = COSI -
X^+OO
donc
sin i
dt converge
i:
/1 Vi
sin i
Notons il : [1, -h oo[—>E, Í !-»• f{t) — On sait déjà que
y/t
.. 1 sin^i ( s in ^ i\ 1 sin^i
MO- 2 — j ~ 2—
(ici Tutilisation d’un équivalent est pertinente puisque h est de signe fixe
au voisinage de -l-oo). Par linéarisation.
cos2i
dt,
2T~
donc
lim / - dt = -f oo,
®—-1-00
212 I ntégration
ce qui montre que l’intégrale de i i—> sin^i sur [1, + oo[ est
divergente. Par le théorème d’équivalence pour les fonctions positives,
il en résulte que l’intégrale de h sur [1, + oo[ est divergente. Comme de
plus, f = g + h et que g{t) dt est convergente, on conclut que
r “ (e x p (^ )-l)d t diverge.
Solution
1) Les fonctions i + 1)“ ^ et t (i‘* + 1)“ ^ sont manifes
tement continues sur [0, -h oo[, donc localement intégrables. De plus,
lorsque t tend vers -l-oo, o n a
-1-1 F ’
/■ 1 r+°° 1 -h
21 = I +J
“ Jo 1 + t^ y_oo l + e^"
r+ o o
/•+°® chu , chu f+°°
j - o o ch2u ^ /.<30 H -2 sh ^ u ^ / - 0 0 l + 2a;2
Chapitre 3. Intégrales généralisées 213
Comme
Î 9 = [arctan(\/2x)]"^. =
y_oo 1 + 2x2 ^^+00^2^ ^ y/2
on en déduit
7T
I = J =
r+°° dt +°°
+ 4/
Jo +1
lilïl
>+CX3
I A
+ 1 Jo (i" + 1)'
+00 (¿4 + 1) _ 1
dt = 4 /-4 Ü :.
= V (i^ + 1)2
On en déduit
^+oo dt 3^/2
K ■ 7T.
Jo (¿4 + 1)2 “ 16
dt
Jo ^ + sin^ t
Solution
1) Le changement de variable x = it — t donne
r dt _ r '_ dt
X /2 1 + fe2 Sin^i 7o 1 + fc2 sin^ t ’
214 Intégration
p+oo du /‘+00
du
4 = 2/ ----- 3 = 21 -
Jo Jo 1 + (/í:^ + l)г¿^’
d’où
7T
Ik = lim ,------- - a rc tan {u \ / l + A;^)
A—»+00 [ v 1 + _0 \/l +
n■■=JriTT
j ^-
p{n-\-i)7Z tdt
г¿.
+ sin^ i
On a
^(^n+l/TT
(n + l),r ( „ + 1) TT
0 ^ î/ri < / dt,
^TITT 1 + (n7r)^ sin^ Î
et comme la fonction à intégrer est 7r-périodique, on en déduit
Kr^+l)7T (n + l)7T PTT
(n + 1) 7T
JuTT 1 + (n7r)® sin^ t
dt
^ Jo T
^0 1+ sin^ t
dt.
(n + 1)7T^
0 < Un <
y 'H - (n7r)®’
et puisque
(n + 1)7T^ 1
---------------------------- rsj --------- lorsque n +oo,
y/1 + (n7r)®
on en déduit que la série de terme général est convergente. Le théo
rème 3.7.3 permet de conclure que l’intégrale proposée est convergente.
Chapitre 3. Intégrales généralisées 215
Solution
La fonction fa : R —» C, i i—> (1 + t^)~^ (1 + iat)~^ est continue,
donc localement intégrable. D’autre part, comme |1 + ¿o:f| > 1, on a
1
Vi G M, l/a(f)| <
l + t2'
Or, (1 + t^)~^ ~ lorsque t tend vers +oo, et t~^ dt est un
exemple de Riemann convergent, le corollaire 3.3.4 permet de conclure
que l’intégrale fa{t) dt est (absolument) convergente. Pour la cal
culer, notons tout d’abord que
( 1 + î 2) ( i + ^2 î 2)-
La partie imaginaire de fa est impaire, donc son intégrale sur R, qui
converge absolument comme celle de fa, est nulle. Ainsi,
+00
/ •00
+00
fa {t)d t
^+00
Pour le calcul de on a
r+°°
f+ oo dt ¡-K/'Z
{I + P y ^ ^ Jo (.t = tge)
/•7T/2 ^
= / (l + cos20)d0 = —.
Jo 2
Conclusion :
r+ c x )
di TT
pour tout a G R.
/J —c (1 + i2) (1 + zai) 1 + 1«!
n i-> e r dt {a
Jo
Solution
- Supposons d’abord a < 0. On a alors lim e*"" = 1, donc d’après la
Í—»>+00
proposition 3.5.1,
71 /»n
/ dt J dt = n — 1 lorsque n +oo,
d’où
"■ f dt n (car lim e
n - + o o
= 1).
Pour a < 0, l’intégrale de 1 1-> e*“ sur ]0 ,1] est donc divergente.
- Si maintenant a > 0, alors e‘“ > 1 pour tout i > 0, donc l’intégrale
de Í 1-^ é°‘ sur [0, +oo[ est divergente, et on a lim (e*“ — = 1.
t—>^0*^
Une intégration par parties donne
d’où
e” — 1 e"
e*'°‘ dt ~ — — i --------- ^ lorsque n ^ + o o ,
X ' n“ ^ n“ ^
donc fV
rn 1
Jo n'a —1 '
Solution
nf{t)
Pour chaque n 6 N *,la fonction /„ : t i-» -—~V o est continue sur
1-1-
l’intervalle [0, -f oo[, donc localement intégrable. Puisque / est bornée
sur R+, notons M = sup |/( i) |. On a alors
ieM+
lim / ( - ) = /(0 ).
n —*+oo \n J
218 I ntégration
d’où
\ln - £ \ <
Jo
r \f{u/n) - /(0)1
1 +U^
du + 2A^
r+oo
Jx
+°° du
ï u2>
+
avec
du TT
/ , O = ~ axctanx.
1 + «2 2
Or, à tout £ > 0, on peut associer x > 0 tel que
TT
— — a rctan x <
Zà 4M ’
et alors
|/ ( V n ) - /(0)1
du.
l+ u 2
Comme / ( i ) tend vers /(0 ) quand t tend vers 0, on peut trouver un
77 > 0 tel que \f{t) — / ( 0)| < e / 7r dès que |i| < 77. À un tel rj > 0,
on peut associer tiq € N tel que 0 < x /n < 77 pour tout n > no.
Dès lors, pour tout n € [0, x], on a 0 < n / n < 77, et par conséquent
| / ( u / n ) ) - /( 0 ) | < e / 7T.Il en résulte
|/ ( u / n ) - /(0)1 £ P du
du <
/ l+ u2 ■ïïJq 1 + «2
^ £ /‘+°° du _ £
~ TT 7o 1+ 2’
Finalement
c’est-à-dire
/•H-oo
n fjt)
lim dt = I /(0 ).
n—i-H-oo Jo ï +
f+ O O
2nte —nt^
dt.
= i ln (l 4- i) + I cosi|
Solution
2nte -n t ‘
1) Pour chaque n € N *, la fonction fn ■t ^ ~ j — ;----- - est
ln(l + 1) -I- I cost|
continue sur [0, 4- oo[, donc localement intégrable. De plus, pour tout
nombre positif t suffisamment grand, on a
. ^ n . -nt^
0 < , —:—;------:7 < 2 n te ,
ln (l 4- i) 4- I cosi|
_ 2
2nie dt converge puisque
1.
/ 2nie“ "* dt = lim [ —^ Jo ”
Jo i4->+oo
T X 0 -5 -^ I J /-+00 ^ . On a donc établi
Le théorème 3.3.2 assure la convergence de
l’existence de In.
2) Le changement de variable u = t ^Jn donne
r 2nte -nt^ dt
In = ln (l + t) + I cosi|
Jo
2 u e -^ '' ____^ du.
= /
+1
220 I ntégration
r+OO _ 2
ce qui suggère de montrer que la limite de est / 2ue “ du,
Jo
c’est-à-dire 1.
lirn ( lInn ( l -h i ) -h Icosi]) = l.d o n c à to u t e donné dans ]0,1[,
On a lim
t-^o ''
on peut associer o > 0 tel que
1 ^ ^ e
Vi G [0, a], y/1 — e <
ln (l-|-w )-t-1 c o su | ~ 2’
d’où
ou encore
,____ ^av/n 2 ça / £\ r“'/" 2
\/ l —e J 2ue du < J fn{t)dt < \ l + —j J 2ue “ du.
Or
çay/n
ças/n ç+oo
/-H
lim / 22ue
u e ~ “ du = I 2ue ^ du = 1,
n->+oo J/0
q Jq
Jo
donc à e G]0,1[ on peut associer ni G N tel que
ra P
{*) Vn G N, n > n i => V l —£■ < / fn {t)d t < 1 - 1 - - .
Jo 2
1 1 1
0 < < ---^------- r <
ln (l -h n) -h I cos n| ln (l -H u) ln (l + a)
D’où
ç+ oo 1 +00
r+ oo ^-na^
^ R Î T ^ i. “ ln (l + a)
Chapitre 3. Intégrales généralisées 221
donc
/■+°° e
(**) Vn G N, n > ri2 => / fn{t)dt <
Ja 2
X I f{ x , t) dt
223
224 I ntégration
F : I X I / f{ x , t) dt.
Ja
Pour cela, nous commençons par établir le lemme suivant qui donne une
propriété générale de la fonction / que nous utiliserons dans un instant.
F : / ^ R, X j /( x , t)I dt
I
Ja
est continue sur I.
e"
F : dt,
" î + t'^x'^
il suffit d’observer que la fonction
/ : R X [0,1] R, (x , t)
1+
226 I ntégration
avec —oo < ol < fi < +oo. Soit f : {x,t) f { x , t ) une fonction
continue de A dans R, telle que la dérivée partielle d f ¡d x existe et
soit continue sur A. Alors la fonction
F : I ^ M X I / f{x, t) dt
Ja
est dérivable sur ja , fi[, et on a
(4.1) = J ^{x,t)dt.
/( x , t) - /(x o , i) - (x - Xo) t)
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 227
< e.
sur l’intervalle ]xq — h,xo + /i[ (le point t étant fixé). Puisque
^9,(x,t)
< e,
dx
< e |x —xoj.
F (x ) - F(xo) r df
lim
X—»-ÎCO X —Xq
D’où la formule (4.1). □
dt
г{x) = r
Jo
228 I ntégration
Partant de
iri,(/x )X = —
1 a rc ta n —,
1
X X
on peut ainsi, par dérivations successives, obtenir les valeurs de Fk{x)
pour tout entier k vérifiant 2 < k < n .
|$ ( x ,u , u ) - $(xo,tio,vo)| < s,
et il résulte du théorème 4.1.2 que cette dérivée partielle est continue sur
I X [a, f>] X [a, b]. D’autre part, les dérivées partielles
— {x,u,v) = - f { x , u ) et — {x,u,v) = f { x , v )
sont elles aussi continues : donc $ est une fonction différentiable du tri
plet (x, U, v) (voir définition A.5.1).
Par application immédiate des théorèmes relatifs aux fonctions compo
sées, on obtient immédiatement les résultats pratiques suivants.
Proposition 4.1.9 Si les hypothèses du théorème 4.1.2 sont réalisées et
si les deux fonctions x i-*- u{x) et x v(x) sont continues de I dans
[a, 6], alors la fonction
pv(x)
^ :I X / f { x , t ) dt
Jui x)
F : I X I dt
Ja
est continue sur I, et on a, pour tous a , P E l :
^ai3 = /‘ .
Or
H{p) = H{a) + / H'{x) dx,
Ja
et comme H{a) = 0, il vient
r0
H{p) = f F{x)dx.
J ol
On conclut
f{x,t)d^dt = J f{x,t)dt^dx,
f { t ) d t < M.
L
Si f E est positive et intégrable sur I, alors l’ensemble
des Jj f{t) dt (lorsque J décrit l’ensemble des segments inclus dans
1) est une partie non vide et majorée de R, elle admet donc une borne
supérieure dans R en vertu du théorème A. 1.6.
Définition 4.2.3 Soit / G positive et intégrable sur I. On
appelle intégrale de / sur I, et on note f i t ) dt, la borne supérieure
des J J f{t) dt lorsque J décrit l’ensemble des segments inclus dans I.
j f{t) J /(* ) ^ 0-
De plus, / est intégrable sur les quatre intervalles [a, /3], ]a, 0], [a, 0[,
]a, /?[, et les intégrales de / sur ces intervalles sont égales.
2) On convient que si I est un singleton, alors toute fonction f : I
est intégrable sur I et Jj f{t) dt = 0.
Proposition 4.2.5 Si f : I —*R est continue, positive et intégrable sur
I, alors
^ j f { t ) d t = 0^ => ( / = 0 sur I).
Jj
f f { t ) d t < JfJno f { t ) d t < M.
sup / f ( t ) d t = lim / f { t ) d t =
n>0 Jjn n-*-|-oo Jj^
Mo < / f{t)dt.
JJ
- On a vu dans la preuve de (iii) => (i) que, pour tout segment J inclus
dans I, il existe no G N tel que J C J„o et donc
f
J Jn
f{t)dt< f
J *JnQ
f{t)dt<Mo
[ + ^ Î f { t ) d t + [ g{t)dt
J Jn J Jn Jn
< A y* f { t ) d t + J g{t)dt,
lim /
n ^+ o o jj^
f(t)dt = f f{t)dt
JJ
et lim f g(t)dt = f g(t)dt,
Ji
on a
lim
n^+oo Jj^
[ ( X f + g){t)dt = lim
n - + o o
(x
\
f f(t)dt
Jj^
+ f
Jj^
g(t)d^
)
= J ^ f { t ) d t + J^g{t)dt.
D’où la proposition. □
236 I ntégration
f f i t ) dt < r f i t ) dt = Fi x) < L.
JJ Ja
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 237
Tous les résultats que nous avons établis pour les intégrales généralisées
restent donc vrais dans le cadre des fonctions intégrables positives sur
un intervalle [a, &[.
2) La fonction 1 1-^ sin t n’est pas intégrable sur [0, -I- oo[ car on
/•+°° sini
sait (voir exercice 3.25) que l’intégrale généralisée / ----- dt est
Jo t
semi-convergente.
Définition 4.2.16 Soit / € CM( I , K). On dit que / est intégrable sur
I si et seulement si la fonction 1/| (qui est continue par morceaux et
positive) est intégrable sur I.
Rem arque 4.2.17 Cette définition peut se traduire aussi en disant qu’une
fonction / : J ^ K continue par morceaux est intégrable sur I si et
seulement si l’intégrale généralisée de / sur I est absolument conver
gente.
/+ : 7 ^ R , := su p (/(f),0 )
/“ : / ^R , f ~{t) := s u p ( - /( i) ,0 ) .
Les fonctions /"'■ et f ~ sont définies dans I et positives. De plus, on a
f = f ^ - r et l/l = / + +
n est clair, en outre, que s i / € CAI (/, R), alors les fonctions f~^, f ~, | / |
appartiennent elles aussi à CM{ I , R).
:= J J + { t ) d t - J ^ f - (i) dt.
J f { t ) d t := J ^ e { f ) { t ) d t + i J S>m(/)(i) dt.
f i t ) dt = J f i t ) dt.
lim
n-^+ooJj^
f f(t)dt = f f{t)dt.
JJ
Démonstration : - Si / est à valeurs réelles, alors
Î f{t)dt = i { f + - f - ) ( t ) d t = Î f^ {t )dt - Î f - { t ) dt
J Jn Jn Jn Jn
et
f
Jjn
f^{t)dt -
Jjn
f f {t)dt
n- + 0 0 JJ
f f ^ { t ) d t - JiJf {t)dt,
d’où
et
f ^ e{ f ) { t ) dt + i f ^{f){t)dt
J jn JJn
n—»-+CX) Jl
f îîe(/)(i)di + * / ^m{f){t)dt,
Jl
d’où
= /(*)*■
Ceci achève la démonstration du lemme.
242 I ntégration
d’où
lim [ {Xf-\-g){t) dt = f {Xf-\-g){t) dt.
n ^ + O o J j^ JJ
A/
J jn
f{t)dt +
J jn
f g{t)dt — >
n -+ o o
A f f { t ) d t -f- f g{t)dt.
Jj Ji
Comme,
J^f{t)dt = j^f{t)dt.
Démonstration : 1)
2) On a
= J ^e{f){t)dt ~ ^j ^rn{f){t) dt
= J ^e{f){t)dt + * y '^'m{f){t)dt
- /)(i) dt > 0,
_ ( / ( < ) * et j j n m t ¡m \d t.
et de plus,
N i : f ^ N i i f ) := j m \ d t ,
= \ \ \ j \ m \ d t = \\\Ni{f),
de même que
et enfin
D’où la proposition.
lim N i {fn - / ) = 0.
n —»-+00
Comme et ^^^ont intégrables sur I, ( | / p -|- \gŸ )/2 l’est aussi, donc
\fg\ l’est, donc f g aussi. Pour établir maintenant l’inégalité annoncée.
246 I ntégration
Définition 4.2.41 Soit / € CM{I, K). On dit que / est de carré inté
grable sur I si et seulement si j/P est intégrable sur I.
\ 1/2
N M ) := ( /
ainsi que
( /> /) = 0 j ^ \ f i t ) \ ‘^ dt = 0 (/ = 0 s u r 7 )
lim N2ifn - / ) = 0.
n—Î-+00
/ ,
-1 ^ / Г ^
= 7T.
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 249
Alors
* pour to u t n € N, /„ est intégrable sur 7,
» / e s t intégrable sur 7,
» lim
n-»+ooJJ
f fn{i)dt = f f{t)dt.
JJ
Exemple 43.4 Calculons la limite lorsque n —» -l-oo de
^ 1 + nx ^
lin ) := / 7"------ ^ dx,
^ ’ Jo (1 + x-)"
1 H“ nx
La suite des fonctions définies sur ]0,1[ par /n(x) = ------- — converge
(1 + X)
simplement vers la fonction nulle puisque pour chaque x € ]0,1[, on a
n
fn{x) ~ lorsque n —> -|-oo.
De plus.
(1 + x)” = l + n x + ^ X
fe= 2
entraîne que \fn\ < 1. Comme la fonction constante æ l est inté
grable sur ]0,1[, on conclut par le théorème de convergence dominée
que
lim 7(n) = 0.
n->+oo
250 I ntégration
V ie /, |/ ( x ,t ) | < <^(t)
V ie /, lim /( o n ,i) = / ( x , i ) .
n —>+oo
lim
l— + 0 0
f fn{t)dt
JJ
=
JJ
f f{x,-) dt,
c’est-à-dire
lim /( a „ ) = /( x ) ,
n —>-+oo
ce qui prouve la continuité de F au point x, et finalement, la continuité
de F sm A. □
K X dt
est continue sur K . Il en résulte que /( x , •) est intégrable sur I pour tout
X E A, et que /(o „ ) tend vers /( x ) quand n tend vers -l-oo, ce qui
prouve la continuité de / au point x. La fonction f est donc continue
sur A. □
Chapitre 4. Intuyales dépendant d’un paramètre 253
f+oo g-i2
Exemple 4.4.7 La fonction F : x>-^ ----- rr dt est continue sur
7-00 a:-Mil
'Pjc ^ R —>R, 1 1
a + jíj
V (x,i) G X X R, |/ ( x ,i ) | <
Alors
• pour tout X Çl A^ la fonction t ^ d f, intégrable sur I,
254 I ntégration
Vi € / , < V>(*)
df
dy
/■^ d f
V(/i,i) 6 Ao X / , T{h,t) = ^y-
d¿
V(x, t) e A x I, {x,t) < p{t).
dx
On a donc, pour tout {h, t) E A q x I :
d y
< f (p{t)dy =
Jo
Ceci montre que T vérifie une hypothèse de domination sur A q x I.
D’après la proposition 4.4.5, il en résulte que la fonction
: A o - ^ K , h ^ T { h ) := J^T{h,t) dt
est continue sur A q. En particulier lim r{h) = r(0 ). Or, pour tout h
dans ^ 0 \ {0},
et
t (0) = J^ T {0 ,t )d t = j ^ ^ { x o , t ) d t .
te~* co^tju)
^dx = i+t
est définie sur R x [1, -l- oo[, continue par rapport à x, continue par
morceaux par rapport à f, et vérifie une hypothèse de domination sur
R X [1, -t- oo[ puisque
cos(xt)
Vx G F '(x ) = ^ dt.
ï+ t
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 257
c+oo ^ t sixi{xt)
F{x) = / dt.
Jo
1) Montrer que F est dérivable sur R.
2) Calculer F'{x) et en déduire une expression explicite de F{x).
258 I ntégration
Solution
1) Considérons
e ‘ sin(xi)
/ : R X [0, + oo[— R, (x,t)
lim / (x ,i) = X.
/ cos(xi) dt.
D’où
F'{x) -
ln(x + t)
dt.
- w = l ^
Solution
1) Déterminons le domaine de définition de F.
- Si X > 0, la fonction t (1 + î ) “ ^ ln(x + t) est continue sur
l’intervalle compact [0,1], donc F{x) existe.
- Si X = 0, la fonction t (1 + f)“ ^ ln i est continue sur ]0 ,1]
donc localement intégrable et on a (1 + In i ~ In i < 0 quand
t —*■O"'', donc, comme f i-> In i est intégrable sur ]0 ,1], le théorème
d’équivalence pour les fonctions de signe fixe assure que la fonction
i (1 + 1)~^ In i est intégrable sur ]0 ,1]. Donc F (0 ) existe.
- Si x‘ < 0, la fonction f •-> (1 + i ) “ ^ ln(x + 1) n’est pas définie sur un
voisinage à droite de 0, donc F{x) n’existe pas.
On conclut que la fonction F est définie sur [0, + oo[.
Étudions maintenant la continuité de F.
Considérons
ln(x + t)
/ : [0, + o o[x]0,1] (x, t)
1+ t
260 I ntégration
<
(x + i ) ( l + i) ^ (b + t )^{ l + t) := V’fc(f),
où '(pb est continue par morceaux sur ]0 ,1], positive et intégrable sur
]0 ,1] car ipb{t) tend vers 1/6 lorsque t tend vers 0.
Ceci montre que la fonction d f / d x vérifie une hypothèse de domina
tion locale sur ]0, -j- oo[x]0,1].
Le théorème 4.4.8 assure que F est de classe sur ]0, -I- oo[ et que
dt
i - l (x' 1) (1 -\-1)
Pour expliciter jP'( x), supposons d’abord x ^ 1. On a alors
1
= - J - f _____
(x -h i) (1 -h t) 1 —X y x + t 1 + ty
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 261
d’où
F -(.) = ^ / 7
\x^+ t 1+' tJ) dt
( ln(x + 1) —In X —In 2 ).
1 -x
De plus.
dt 1
^'(1) = r 1 + 1Jo 2‘
Jo ( 1 +
Conclusion :
F\ x ) = I
y
î r i ‘“ ( ^ )
1/2 si
*6]0.1[u|l,+ool
X = 1.
3) Montrer que
Vx € R ; , r ( x + l) = x r ( x ) ,
Solution
1) Pour chaque x G RÜj., la fonction t ^^ c. O* est continue
vv^iiiiiiu^
surOUI
donc localement intégrable. De plus, lorsque t tend vers O'*', on a
et cette fonction existe et est continue par rapport à t sur RÜJ.. Or, pour
X > 0, on a
pA
= (e^e"s _ A^e~^) + x J -1 e ^ dt.
c’est-à-dire : F (x -t-l) = x T (x ).
Par récurrence immédiate, on en déduit
Vn G N, F (n -1-1) = n! F (l),
264 I ntégration
et comme
f+OO
r ( l) = / e~^dt = 1,
Jo
on a bien la formule désirée.
4) D’après la question 2), la fonction F est de classe sur
Vx G / {t — ^) Int dt = r(x).
Jo
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 265
Solution
Pour chaque x E MÜj., la fonction / : t — x) {t e“ ‘ In i est
continue sur MÜJ., donc localement intégrable, et on a
ce qui montre que l’intégrale de / sur [1, + oo[ est absolument conver
gente. On a donc établi l’intégrabilité de / sur RÎj..
Compte tenu de l’exercice précédent, on a alors
p+oo p+OO
I {t — x) e~* l û t d t = / (In i) ^dt
Jo Jo
t+ oo
— X I {]nt)t^~^ e~* dt
Jo
= r '(x -f-l)-x r '(x ).
Comme r ( x - l - l ) = x F (x ), on déduit
d’où
f+OO
Vx G R ; , / ( i - x ) i ^ - ^ e - ‘ I n i d t = r (x ).
Jo
Exercice 4.5 Montrer que la fonction In o F est convexe sur ]0, -|-oo[.
Solution
Puisque la fonction F est de classe C'^ sur ]0, -h oo[ (voir exercice 4.3),
266 I ntégration
<
a e~* dt^
= r"(x )F (x ),
d’où p"{x) > 0, ce qui montre bien que p est convexe sur ]0, + oo[.
Remarque : Une fonction / à valeurs dans R+ et telle que In o f soit
convexe est dite logarithmiquement convexe.
Vx G]0 ,+ o o [ , r ( x + l) = y/x J f { x , t ) dt
où on a noté
si t < —y/x
2) Montrer que
et que
(**) Vx G [0, + o o [, Vi G [—-\/x, 0], 0 < f { x , t ) <
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 267
3) En déduire
Solution
1) Pour tout X G ]0, + oo[, on a
r+oo
r ( x + l) = / vfe-^du
Jq
= I {x + t y / ^ f e-x-tvÆ
7-^/г
Il s’agit de montrer que <p{t) > 0 > 0 pour tout i > 0. Or est
manifestement de classe sur [0, + o o [ et
//.N ^ ___ t - , ^ ^ n
I+Î f+ Vi (i + i)(i + Vi) -
Donc (f est croissante, et comme (/?(0) = 0, on déduit que (^ > 0 sur
[0, + oo[, d’où l’encadrement (*). Soit maintenant x G [0, + oo[ et
considérons la fonction :
V?
'0 : ] — 1,0] —>M, U I—> —ln (l + u) + U —
^ '(u ) = < 0.
c’est-à-dire
/
fn{t)dt = /
-00 J —oo
lim +
n -> + o o y _ ^ V y/Xn^ 7 -0 0
+00
/ -oo
e~'^ du = y/^.
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 269
Ce dernier résultat, valable pour toute suite (x„) à termes positifs ten
dant vers -hoo, permet de conclure que
+00 X ^ V2; —
et finalement
/ -vÆ
( l - l — 7=)
^ \ X ___
y/x'
dt = \ / 2 ^ ,
à l’aide de la fonction F.
Solution
1) Sur ]0,1[, la fonction
lim t° ‘ f ( t ) = lim f In y ) = 0.
t—
>0+ t—
»o+ V tJ
Comme 1/2 < (1—r ) /2 < 1, le corollaire 3.3.6 entraîne que l’intégrale
généralisée f{t) dt converge pour tout s € K.
Si r = —1, le changement de variable x = \ j t donne
/•1/2 / l\s /*+00
J f yhx-J dt = J (Inx)® — = +00 puisque s > —1.
2) En déduire
^ ln ( l + i) , TT ln 2
l
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 271
/ ; ] - l , + o o [x [0 ,l] -
^ . U t) *
dx ■ ^ (l+ i2 )(l+ x i)
est continue par rapport à x, continue par morceaux (car continue) par
rapport à t, et vérifie une hypothèse de domination locale sur ] —1, +oo[
car.pourtout a 6 ] —1, + o o [,o n ap o u rto u t (x,t) G [a, + o o [x [0 ,l] :
1 1
< < ------- <
(1 + f2) (1 + xt) 1 + ai 1+ a’
F : ] - l , + o o [, x h ^ [ f{ x ,t ) Iidt
Jo
est de classe sur ] — 1, + oo[ et, pour tout x > —1, on a
p>u) = f'Ê lu t) = t
^ ^ ^ Jo _____
il + t^){l + xt)
1 /x + t ^ \
l + x ^ J o \ l + t^ 1 + x tJ
= ^ ln (l + i^) + X axctani — ln (l + x i)l
l + x2 L2 ^ Jt=o
1 /ln2 7TX , ,,
= r r i î l T + T -
272 I ntégration
F (x ) = F{0) + r F'{t)dt
Jo
ln2 TT . 2\ /‘®ln(l + i)
= — arc ta n x + - to (l + x ) - dt.
F{1) = H (l + 1) dt,
TT ln2 _ / ln
4 Jo 11 +
7n
+ t) ,
ln (l +
mais comme on a aussi F[l) = I - y ---- ^ dt, on conclut que
Jo 1 + ï
^ l n ( l + Î) 7T lll2
dt =
‘Jo ~ T + W
D’où la formule désirée.
Solution
1) Considérons la fonction
g-X^(l+t^)
/ : R X [0,1] R, (x, t)
1 + f2
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 273
F '(x ) = f ^ {x,t) dt = [ — di
Jo dx Jq
^ : R ^ R, X F{x) + 2
Vx G R, A \ x ) = F'{x) + 2 ( = 0.
^ (x ) = A(0) = y = [ a r c ta n ijj =
D ’autre part.
/I
Vx dt = —e
G R+, 0 ^ ^ I TT^ 4
274 I ntégration
X \ 2
lin. ( /
x-^+oo \ J q
d’où
lim /r e ^ dt =
X^+OO In
^+°°Jo 2
Jo 2
arctan(xf)
„ arct£
ajctan(xi)
F : L X i-> / —— dt.
Jo i ( l + f2)
^ a r c ta n t^ ^
dt = 7T ln2.
Chapitre 4. la té ra le s dépendant d’un paramètre 275
Solution
axctan(xi)
1) Soit X € M. La fonction t est continue sur ]0, + oo[.
t (1 + 1^)
donc localement intégrable ; elle est de signe fixe au voisinage de 0 et
vérifie
arctan(xi)
lim — -,------ = X,
t->o t (1 + ¿2)
tandis que pour tout f > 1, on a
arctan(xt) TT
i(l+ i2) -
/ : Rx]0, + o o [ ^ R , (x ,i)
= ^^ lim [a rc ta n i — x arctan(xi)]*~Q
JL i/C i4.—►
~1”00
_ 1 /TT 7Ta;\ _ TT
l - x ^ \ 2 ~ ~ r J ~ 2(l + x ) ’
On conclut que
ln (l + x) si X> 0
Vx € E , F{ x ) = { I
—— ln (l —x) si X < 0.
5) Sur ]0, + oo[, la fonction : t i-> (t~^ arctaiii)^ est intégrable car
elle est continue sur ]0, + oo[ donc localement intégrable, et de plus
Uni arctani)^ = 1 et
/( aarrcct ta
a niif
f X\^^ ^ l’+oo aajTctani
rc ta n i or./ n\ i
K i ^ ) = - I n x Fn+i{x).
2) En déduire une méthode rapide pour calculer les intégrales Fn{x).
Solution
1) Pour tout X G R+, la fonction [0, + oo[—> R, t est
(i^ + x^)”
continue, donc localement intégrable. De plus, on a
1 1— Of* — 1 1
rs^ __
lim et
t-^o (¿2 + X^)” X^" (i^ + X^) n ^ 7f2n
^ i-^+oo,
OÙ 1 1—> l/f2 ” est intégrable sur [1, +oo[ puisque 2n > 1. Cela montre
que, pour tout n G N*, la fonction Fn est définie sur
Considérons à présent
1
/n ; R+ X [0, + o o [-* -R , (x,i)
(i^ + x^)” '
La fonction
df, —2nx
^ : R ; X [0, + o o [ ^ R , (x,i) (¿2 + ^:2)’^+!
7T 7T 1.3___(2n —3) 1
“ 4 x 3 ’ ^n{x) - 2 2 . 4 .. . ( 2 n - 2) x 2 ^ - i ‘
„ f sin t ,,
— '“ = 2 -
TT
Solution
1) Considérons la fonction / : R;îj.xR!j. —> R, (x,i) t~^ s in ie “ *^.
Pour X > 0 fixé, la fonction /( x , •) : RÜj. ^ R, i /( x , t) admet
une limite à droite en 0 car
sini
î ~ 1 lorsque t —> O"*’.
Chapitre 4. In t^ a le s dépendant d’un paramètre 279
< e —te
J—
Li —xJ1 = l-l-x^’
donc
Vx 6]0,-l-oo[, F'{x) = - ^
280 I ntégration
d’oh C = 7t/ 2 .
4) Compte tenu de la question 3), on a
dt\
J0
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 281
9 .(t) := 1 -
Il est clair que cette suite converge simplement sur ]0, + oo[ vers la
fonction nulle. De plus, la convexité de la fonction и e“ donne
Donc
1 —co sí
V i€]0,+oo[, |^„(i)| < i2 •
Or la fonction ip : (1 — cost)/t^ est continue sur ]0, + oo[, donc
localement intégrable, elle se prolonge par continuité en 0 en prenant
i^(0) = 1/2, et de plus
in r 1-cosi ^ 2
V i € ] l , + oo[, P <
lim = 0,
n—»>+00 \n J Jo t
c’est-à-dire
„/1 \ f+ °°sin t ,
hm F ( — J = / ----- dt.
n-^+ oo \n / Jq t
D’où (***).
гr+OO gi(ix-l)
F ix) := dt.
Jo Vt
282 I ntégration
Solution
1) Soit
1)
/ : Rx]0, + o o [ ^ C , (x,t)
~VT-
Pour chaque x G R, la fonction /( x , •) :]0, + oo[— C, t ^ f { x, t )
est continue, donc localement intégrable, et de plus,
(*) F{x) = - 2 { x + i ) F \ x ) .
Conclusion :
Vx € R , F{ x ) = ^ ) i /4 Q arctan a:).
3) Établir :
I T+°® ■>
Vx € R ;, F (x) - F \x ) = - = où I = e " ‘ dt.
Jo
4) En résolvant l ’équation différentielle ainsi obtenue, montrer que
Vx € R ; , F(x) = (I - 2/
5) En déduire
Jo 2
Solution
--Xt^
Pour chaque x € R+, la fonction /( x , •) : R+ —> R, t
l+ i2
est continue sur R^., donc localement intégrable. De plus.
^ : R+ X R+, (z ,i)
dx ’ l + i2
est définie sur R+ x RÜj., continue par rapport à x et continue par mor
ceaux (car continue) par rapport à t.
- Soit e > 0. Pour tout X e ]e, -t- oo[, on a
< e -st^
où la fonction t H-f est intégrable sur ]0, -I- oo[ car localement
intégrable et vérifie e“ ®* = o(l/i^). On déduit du théorème 4.4.8 que
F est dérivable sur ]e, -I- oo[ pour tout e > 0, donc dérivable sur ♦
De plus
Г+00
+00 +2 ç-xt^
Vx e n ; , F'(x) = - J ^ - dt.
+ (2
3) Pour tout X > 0, on a
x2 /■+°° 2 du
F{x) - F '(x ) = / e-^* d t = e"“ ^
Jo Jo
où l’on a posé U = y/x t pour x > 0 fixé. D’où
I r ^° ° 2
F(x) — F'( x ) = - 7 = avec 1 = 1 e“ ‘ dt.
JQ
4) L’équation différentielle homogène y' —y = 0 admet pour solutions
sur R les fonctions x où ÜT € R. En résolvant l’équation
complète par la méthode de variation de la constante, on obtient pour
tout X > 0 :
fX g -t i fy/x
Solution
i Ini
1) Pour chaque x dans M , la fonction t i . , est continue sur
]0, + oo[, donc localement intégrable. De plus.
i In i In i
~ lorsque t —> + 00.
(1 +
Or, pour tout e > 0, on a
In i
V i€]e,+oo[, — < _ <
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 287
^ /•+°° t Int ^
donc / J-— converge pour x > l + | , s o i t x > 1, et diverge
pour æ < 1. Donc D =]1, + oo[.
2) Pour chaque a € M+, la fonction (pa : x est convexe sur K
puisqu’elle y est deux fois dérivable et que l’on a
/
et le changement de variable ¿2^ 2 = U donne
dt < F{x) < p j n dt,
2 .(2 x -y / IP ^ ^ •
+00 , .
F : x ^ I e " ‘ +*‘^ dt
L 00
Solution
1) Les fonctions
Væ€M, F'{x) = r
J —OO
On en déduit
+00
2F
-OO
/ (—2i -|- ix) g-t2+ite
= -i lim = 0.
donc
/ -OO
e~^ cos tx dt =
K l ) + K ’' - | ) = s '" « -
Solution
1) Pour tout (x, t) G on a
d’où
lim - In (f^ —2ÎCOSX + 1) = —2 cosx.
(-►0+ t
L’intégrale définissant F{x) est donc convergente pour tout x G [0, tt].
3) La fonction F est manifestement paire et 2Tr-périodique. Son étude
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 291
sur [0, 7t] suffit donc à la déterminer entièrement. D’autre part, la fonc
tion
(x, t) 1-^ — ln(i^ —2ÎCOSX + 1)
est continue sur [0, tt] x ]0, 1] et se prolonge par continuité en (x, 0). On
en déduit que F est continue sur [0,7t].
4) Pour chaque t €. [0,1], la fonction x h-j- In (f^ — 2 ic o sx -1-1)
est dérivable sur ]0, 7t[, et on a
_ ,/ . 2 sinX dt „r / i —c o s x M i
F'(x) = / — ------------ - = 2 arctan ( — ^-------)
Jq — 2îc o s X -h 1 L V sinx /Jo
= 2 arctan ^ — 2 arctan ( (^ ~ ^ ) ) •
donc
Par conséquent :
x^
(*) Vx G ]0, 7t[, F{ x ) = TTX — ^ ^ c G R.
292 I ntégration
Comme F est continue sur [0, tt], la formule (*) est valable aussi pour
X = 0 et X = TT. D’autre part, on a
^ i [ l n ( i ^ - 2 t c < , s | + l)
+ In + 2icos ^ + l ) ]
12
- In {t^ —2t^ cos X + 1) dt,
-I 0 *
ri 1 1
/ - In (i^ —2t^ cosx + 1) dt = I — In ('u^ —2tiCOsa: + 1) du
Jo f Jq
= irW .
D’où c = Finalement,
Vx G [0,7t], F{ x ) = “ Y “ y-
pTl ln (l + a cosí)
Fia) = / dt.
JO cost
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 293
Solution
L’intégrande n’admet pas de primitive exprimable à l’aide des fonctions
usuelles. L’idée est alors de dériver F par rapport à a et d’observer
qu’ainsi on se ramène à une intégrale qu’on va pouvoir calculer.
Lorsque a € ] — 1, + oo[, l’intégrande est une fonction continue sur
[0, 7t/ 2 [ et elle se prolonge par continuité en tt/2 car au voisinage de ce
point, on a
ln (l + a cost)
/ : ] - 1, + oo[ X [o, ^ R, (a, t) ^
cost
admet une dérivée partielle par rapport à la variable a qui est continue
sur ] — 1, + oo[ X [O, f ] et donnée par
^ ( a , t ) = ------ ------- .
da^ 1 + a cos t
Le théorème 4.4.8 assure donc que F est dérivable sur ] — 1, + oo[ et
que
V ae]-1 ,+ o o [, F \a ) = / —
Jq 1 + 0 cos t
Le changement de variable u = tg (i/2 ) donne
dt
Vû g ] — 1, + oo[, i^^(o) — 2 I
Jo (1 + o) + (1 —o) V?
D’où
arccos a
(*) V a€ ]-l,l[, F \a ) =
V l — O?
- Si a G ]1, + oo[, on pose a = ch29 avec Ö > 0, de sorte que
du du
J_ r
J o ch^ô — sh2ô c\^9 Jo U2th^ö
2 dv 26
sh20 Jq 1+ ¡h ^ '
Donc
argch a
(**) V(2G]1, + o o [, =
^ arccos a*
F{a) = F{0)+ r F \ x ) d x = f dx
Jo Jo
(arccos x)^ 7r^ (arccos a) ^
Jo "s' 2
7T
F{1) = lim F{a) =
a —►!“ O
i*+°°ln(x2
f+°° In (a + i2)
dt.
Jo 1 + ¿2
1) Préciser le domaine de définition de F.
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 295
2) Étudier la dérivabilité de F.
3) Donner une expression explicite simple de F{x).
Solution
In (x^ + i^)
1) Pour chaque x 6 R, la fonction fx : ]0,+oo[- 1 1—^
1+
est continue, donc localement intégrable.
Si X est non nul, lim /a;(i) = Inx^. De plus, /o (i) ~ 2 Ini lorsque
t —> 0+, et Jq Intdt est convergente d’après les exemples 3.1.4. La
fonction fx est donc intégrable sur ]0 ,1]. D ’autre part, lorsque t tend
vers + 00, on a
r m "'^In(x2 + i2)
9n : ]0, oo[— >R, X I—> / r ” —111
~ dt,
Jo 1 f2
+
et posons
In(x2 + i2)
hn ■ ]0, + o o [ x [ 0 , n ] — R, (x,t)
l+ i2 ■
dhn / .\ _ 2x
dx ^“ (¿2 + 1 ) ( î 2 + ^2 )-
296 I ntégration
r 2xd t
G{x) := /
Jn (¿2 + l)(¿2 + x•2)•
2xt
Comme < 1 pour tout f > n, on a aussi
¿2 + x2
2x 1 1 /’+°° dt 1
< - et 0 < G(x) - s U x ) < - | ^
¿2 + a;2
ce qui montre que (p(j) converge uniformément sur ]0, + oo[ vers G
et que F est de classe sur ]0, + oo[, avec F ' = G.
3) Pour tout X e M+ \ {1}, on a
_ 2x / 1________ 1 \
(¿2 + 1) (¿2 + x2) x2 — 1 y ¿2 + 1 ¿2 + x-2 y ’
d’où
Or
/•+00 dt A
I -r— - = lim farctanfln = lim axctanx4 = —,
Jq ¿2 + 1 A-t+oo*- ■‘0 A^+oo 2
et en posant u = t / x (pour x > 0 fixé), on a
'■+°° dt _ 1 /-+°° du _
Jq ¿2 + x2 X Jq u2 + 1 2x ’
d’où
Chapitre 4. In t^ a le s dépendant d’un paramètre 297
d’où
, ,
2 F (1 ) = — J
^In (cos
, 2 U sin
• 2 \
ti) du
j
= —J
/ S in ^ 2t t \
In ^ — - — j du,
donc
Trln4 1 . 2 , , r> ^ ■ 2 J
2 F (1 ) = — --------- / In sin"^ lü d'u; = tt l n2— / In sin tudu;.
2 2 do Jo
On en déduit F{1) = tt ln2, puis F (z ) = tt ln (z -|- 1) pour tout
Z € M+. D ’autre part, le changement de variable t = l f u donne
Vz € R, F{x) = 7T l n ( l + |zl).
Solution
1) Première méthode :
298 I ntégration
fn ■ [o, *•
/‘Tt/ 4 /•tt/ 4
lim / tg ” t dt = I 0 dt = 0.
n—+00Jq Jq
Deuxième méthode :
À l’aide du changement de variable æ = tg i, on a
fn : [0, + o o [^ R, i i->
lün = t e * dt = 1 -----.
n-*+oo J/oq f” + e*
f” + Jq e
Deuxième méthode :
Avec les notations ci-dessus, on a, pour tout n > 2,
I r+oo p+oo
/ fn{t)dt - / f(t)dt
<-
+00
dt
i r ( ^ 4 ) - h / t^ + e*
P t^dt rr+oo dt
Jo (i"-h e ‘ )e ‘ + 7 1
1 1
-I- 0,
n -h 1 n —1 n-*+oo
et de plus
d’où
/•+00 ^
lim / fnit) dt = 1 -----.
n-^+OOJ q e
300 I ntégration
3) Première méthode :
Pour chaque entier n > 2, considérons
/„ : [0, + oo[-> R, 1 1
*2” + 1 ■
- Les fonctions /„ sont continues par morceaux (car continues) sur
[0, + oo[.
- L a suite (/„) converge simplement sur [0, + oo[ vers la fonction /
définie par
\ 1/2 si i = l.
- L a fonction / est continue par morceaux sur [0, + oo[.
De plus,
Vn > 2 , Vi G [0, + o o [, |/„ (i)| < ¥?(i),
où la fonction
si 0 < i < 1
if{t) ;=
1/i^ si i > 1
- {
est intégrable sur [0, + oo[.
Le théorème de convergence dominée permet de conclure que
r*+oo fU
/•-1-00
lim / -X----- T dt = 0.
Deuxième méthode :
On a, pour tout n > 2,
^-Hoo ri xn /* + 0 0 fil
dt = / -i2tA
Jo ----- d t +
n + i
-ô--------
i2 n + i
dt
® - Jo
f+°° dt
1 1
+ 0,
n + 1 n — 1 n-»+oo
lim rm
f i t )'
t
. nt dt.
sin
Solution
Nous allons discuter selon la position de 0 par rapport à o et 6.
- Premier cas : 0 ^ [«,&]•
Alors t f { t ) / t est continue sur [a, 6] et le lemme de Riemann-
Lebesgue (voir exercice 1.18) s’applique, d’où
ta
n-^+ oo
r mt sin n t d t = 0.
m - f{ o ) , sin nt ,
sin nt dt = / sin nt dt + /(0 ) / ------- dt.
/' U Jo t
La fonction t [/(f) — /( 0 ) ] /i étant continue sur le segment [0,6]
(en fait se prolonge par continuité en 0), le lemme de Riemann-Lebesgue
s’applique, d’où
lim f ^ n t d t = 0.
n —*^+oo Jo
Par ailleurs, on a
Jo t Jo U n-+oo 2
Finalement,
7T
ta i M sin nt dt = -2
l—>+oo J q t
lim f t
sin n td t = ^ 2 /(0).
-'^ ’
- Quatrième cas : a < 0, 6 > 0.
On écrit
m sin n t dt,
Ja ^ Ja ^ Jo ^
et on applique à chacune de ces intégrales le résultat obtenu précédem
ment, d’où
lim
1 -+ + 0 O
f t
sin n i d i = TT/(0).
Solution
Sur ] 0 , 1[, la fonction i i®/ In i est négative et continue, et elle se
prolonge par continuité en 0 puisque
i®
lim — = 0.
(-►0+ m i
En revanche, lorsque i tend vers 1“ , on a
i* 1
In i i —1
et / q (i — 1) ^ dt est un exemple de Riemann divergent. On en déduit
que l’intégrale proposée tend vers —oo lorsque y tend vers 1“ .
Les fonctions i i-> i“ / In i et t (i — 1)“ ^ sont de signe fixe et sont
équivalentes lorsque x tend vers 1. Comme leurs intégrales sur ]0,1[
sont divergentes, la proposition 3.5.3 donne
fy t^ fy dt
i„ to i * ~ r : ï ^
Chapitre 4. In t^ a le s dépendant d’un paramètre 303
c’est-à-dire :
y ¿æ
/ -— dt ~ ln (l —y) lorsque y 1~.
0
F : X f dt.
Jo
Solution
La fonction F est continue sur MÜj. car f e~^l^ est continue sur
]0 , -h oo[, donc localement intégrable et se prolonge par continuité en
O'*" en posant /(0 ) = 0. Donc F est définie et continue sur ]0, -f- oo[.
Pour chaque x € RÜJ. et pour tout t € ]0, x\, on a d’où
0 < F{x) < X. On en déduit que F est prolongeable par continuité en
0 avec F{0) = 0.
Comme lim = 0, la fonction F est de classe sur R+,
t^o+
on peut écrire :
F{x) = dt.
F{x) =
d’où
F{x) = x 2 -2 e^ /®
Jo
et
г 1. dt.
JO Jo
Or
D’où
0< dt < x^.
Jo
On en déduit que
F{x) = + o(x^).
Démontrons par récurrence, pour tout n > 2, la propriété {HR)n sui
vante :
71 px ^
F{x) = ^ ^ U k X ^ — n On I = ^ ^ a k x ^ + o{x^ ),
k=2 k=2
où ük = (-1)*^ {k - 1)!.
- Le résultat est déjà établi pour n = 2.
- Soit n > 2 tel que (HR)n soit vraie. On a alors
f ’ e -'e -'/U t = dt
Jo Jo ¿2
= -(« + ! ) / di-
Jo
Donc
n ûn f ^e dt =
Jo
n ttn —n (n + 1) ün f dt.
Jo
En posant ün+i = —nan, on a
n+l ft“r J
- AQj
Solution
1) La fonction f x - t >- ^( l + est continue sur si x < 0, et
elle est continue sur R+ si x > 0.
- Si X 6 R - , alors pour tout i > 1, fx{t) > 1/2, donc fx{t) dt
diverge.
- Si X € R+, alors fx{t) ~ t~^ lorsque t 0+, donc l’intégrale
fxif)dt converge si et seulement si x > 1. Dans ce cas, fx est
continue sur [0,1], donc / q fx{t)dt converge.
On a ainsi montré que la fonction F est définie sur ]1, -|- oo[.
2) On a 0 < fx{t) < t~^. Donc, pour x > 1 :
/•+00 p+oo 1
0 < / fx{t)dt < = - ^ 0,
Jo Jo X — 1 x-^+oo
Pour encadrer fx sur [0,1], observons que 1 — < fx{t) < 1, d’où
Finalement,
lim F(x) =
a:->+oo ^
lim
i-> + o o
f
Jq
fx{t)dt = 1.
et comme
[
Jq
fx(t)dt = lim f y ^ ( —
n-.+00jQ ^
dt
n -1 .1 +00 /
/ fx{t)dt = J fx{u)u^~‘^du
= lim
-+ 0 0 У 0
/
«1 n - 1
¿Q
(—l Ÿ du
n -1 .1
kx-^x —2
= lim У " ( - 1 ) * /
^ (-1 )^ ^ ^ (-i)fe
{k + l ) x — 1 kx — 1
A;=0 k=l
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 307
On obtient ainsi
+00 +00 +00
( - 1)* (-1 )‘
F(x) = 1 + V - t l L _ = 1 _ 2 'V _ L Z i T _
k=l + l ^k=lk x - 1 ^ fe 2 x 2 -l‘
k=l
Lorsque x +oo, le terme général de la dernière série équivaut à
(—l)^/(A:^x^),etona
2 ±5? (—^
( - 1)*
0 < F(x) - 1 + ^
^ A;2 x2 (x2 — 1) ’
+0O ( iN fc_l
et sachant que ^ on obtient le développement asymp-
, rC \.Zi
A;=l
totique suivant au voisinage de +oo :
En particulier.
TT
F{x) — 1 ~ lorsque x —*• +oo.
dt
F : X !—>■
l tx+l + t + l'
308 I ntégration
Solution
1) Pour X € M, la fonction fx : [1, + oo[—>R, i + t + 1)~^
est continue, donc localement intégrable.
Pour X > 0, on a fx{t) ~ lorsque t —>
■+oo, et dt
est un exemple de Riemann convergent puisque x + 1 > 1. D’après le
théorème d’équivalence pour les fonctions positives, fx{t) dt est
convergente.
Pour X < 0, on a
^n{x) := fx{t)dt
1.1 = “ /
^ Jo 1+ U + u ’^x ^ Jo
On est ainsi ramené à l’étude d’une intégrale sur le segment [0,1] dé
pendant d’un paramètre. La fonction (y, u) fy (u) étant continue sur
R+ X [0,1], le théorème 4.1.2 assure que la fonction y fy{u) du
est continue en 0. De l’égalité
f \ , du ln 3
X = X îT ^ = —
on déduit que
11/ \ ln 3 ,
~ Ti— lorsque x —>
■+oo.
2x
Pour chaque u € [0,1[, on a ^ lim fy{u) = (1 -I- u ) On est donc
amené à étudier la limite, lorsque y tend vers -l-oo, de
u^+y du
' lo (l + « ^ (l + u ) ( l + u + «i+v)-
Ainsi
. In2 ,
Fix) ^ ---- lorsque 2: ^ 0^.
X
Solution
Soit M un majorant de / sur E+. On a
Or
/•+00
/ ne~'^* dt — lim [— = 1,
Jo A—+00
ce qui prouve que I n est absolument convergente, donc convergente.
Posons nt = u. On a Jn = du et il est alors naturel
de conjecturer que
/•+00
= 2 Me ~ ^ ,
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 311
donc, pour A assez grand, le premier membre est majoré par e/2.
Un tel A étant fixé, on a par continuité de / en 0 :
D’où
\l i Uo
Pour e > 0 donné, on a donc trouvé A qui a servi à trouver no tel que
m = i ( l + 1(lni)2)2V
1) f est-elle intégrable sur ]0, + oo[?
2) f est-elle de carré intégrable sur ]0, + oo[ ?
Solution
1) Sur ]0, + oo[, la fonction / est définie et continue, donc localement
intégrable. De plus,
= t ( l + (ln t)e ) ~ « ( ¿ Ï F ‘ ^
312 I ntégration
dt
Or / / est un exemple de Bertrand convergent, et d’autre part.
Í (ini)2
f(t} = l/(t)p = ~ F ô W
/•1/e
^ exemple de Bertrand divergent. D’autre part.
lorsque t —» +oo,
t 2 ( l + (lnt)2)2 t2(lni)4
r-hoo dt
et / -ttt;—-TT est un exemple de Bertrand convergent.
7e i2(lni)4
/*+00
On en déduit que / |/(í)|^ d í est divergente. La fonction / n’est
Jo
donc pas de carré intégrable sur ]0, + oo[.
Solution
1 ) a) La fonction R x [0, T] —> C, (x, i) / ( i ) g{x — t) est continue
par rapport à x, continue par morceaux (car continue) par rapport à t,
et vérifie une hypothèse de domination sur R x [0, T] puisque
{ f * g ) ( x + T) = f f {t ) g{x + T - t ) dt
Jo
f { t ) g { x - t ) d t = if*g){x).
= /
toutes les deux paires ou toutes les deux impaires, et impaire si l'une est
paire et Vautre est impaire,
2) Soit a G et notons fa lafonction indicatrice du segment [—a, a] ;
Væ € R, t t \ := /■{1
fa(x) .SI û
^ 1^ 0 smon.
Solution
1 ) Le changement de variable —u = t donne, pour tout a: € R,
+00
/ -oo
+00
/a (- X - u) fb{u) du
/ -oo
f a { - X + t) fb{-t) dt,
on en déduit que (/a * fb) {—x) = {fa * fb) (x) si fa et fb sont de même
parité, et que { f a * f b) { ~x) = - { f a * fb){x) si f a et fb ne sont pas de
même parité.
2) Les fonctions fa et fb sont à support compact et la restriction de
chacune d’elles à son support est une fonction continue, donc fa * fb
est délinie sur R tout entier.
De plus, f et g étant paires, la fonction fa * fb l’est aussi, et il suffit
de calculer cette dernière sur R+. Pour tout a; > 0, on a
d’oii
* (a:) +00
fa fb
=
/
/
■ OO
PX-\-CL
f{x
g{t) dt
- t) g {t) d t
Jx—
rx+aa
px+a
si 0 < X < b — a
Jx—a dt = 2a
= rb
/ dt = b + a —X si b —a < X < b + a
Jx—a
0 si 6+ a < X.
2) En déduire
f
Jq
e~^\ntdt= lim
n—-i-oo V
f l n n — f l - | - ^ + ... + —
\ 2 n //
Solution
1) Pour tout n G N*, posons
fn{t) = ln iX ]o ,n ](i)
316 I ntégration
e"*|lni| <
J ^1 — In t dt = n j ln (n (l —x)) dx
n In n / x” dx = ------- In n,
Jo n +1
Chapitre 4. Intégrales dépendant d’un paramètre 317
1 1-
dx
n +i J o 1-x
1 /*1 ^ 1 1
= ----- ^ / y \ ^ d x = ----- Ц . V l .
Donc
A:=l
Sachant que
Donc
" 1
— = In n + 7 + 0( 1 ) quand n —>■+ 0 0 .
k=l
318 I ntégration
Intégrales multiples,
intégrales curvilignes
319
320 I ntégration
f /(x )d x : = / - ( / ) = /+ (/)
./M"
est appelé l ’intégrale de / sur R” .
f f ( x ) dx := f f {x) dx.
JA J mV’
Les intégrales multiples possèdent les mêmes propriétés que les inté
grales simples. Nous les regroupons dans la proposition suivante.
Ta K /' j m dx
est linéaire,
• Si f et g sont intégrables sur A, alors fg est intégrable sur A.
• Si f > 0 sur A, alors J f{x) dx > 0.
• Si f est intégrable sur A, alors | / | Vest aussi et on a
\ < - L \f{x)\dx.
1. FUBINI Guido ( 1879 -1943). Mathématicien italien. Connu pour ses importants
travaux en géométrie différentielle et surtout en intégration. Il s’intéressa également aux
équations différentielles et à l’analyse fonctionnelle.
2. TONELLl Leonida (1885-1946). Mathématicien italien. Auteur de travaux im
portants en calcul des variations et géométrie différentielle.
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 323
j ,(^)h(y)dxdy = ( / h{y) d y ^ .
Pour calculer des intégrales multiples sur des ensembles plus compli
qués que les pavés on utilise souvent les deux théorèmes suivants.
Théorème 5.2.6 (Sommation p ar piles) Soit B un ensemble mesu-
rable compact de 2—1, et soient •B deux applications
continues telles que < p2- Alors Vensemble
A := {{x,Xn) € B X R ; pi{x) < Xn < P 2{x)}
est mesurable sur R’^, et pour toute fonction continue f : A — on a
rr r^2{x)
r r r^2\x)
/ / f{x,xn)dxdxn = / / f{x,xn)dxn dx.
J JA J B l J í p i (x )
A{xn) := {x G R” “ ^ ; (x,x„) G A}
est mesurable dans R” alors pour toute fonction f : A conti
nue, on a
I f { x ) d x = jdetu^l f i f o( f ) { y) dy.
J m”
5.3.5 Passage en coordonnées polaires dans le plan
JJ f{x,y)dxdy = JJ f{rcos9,rsiTi6)rdrdO.
on déduit que
JJJ^f{x,y,z)dx dydz =
On définit ainsi une relation d’équivalence sur les arcs paramétrés. Chaque
classe est appelée arc géométrique de classe et tout représentant de
classe est un paramétrage admissible de l’arc géométrique. Deux pa
ramétrages admissibles d’un même arc géométrique de même arc ont
même support, on parle donc de support d’un arc géométrique.
i si Ui
Définition 5.4.10 Soit a une forme différentielle de degré 1 sur un ou
vert iî de R” .
S’il existe une fonction ^ ; O —> R de classe telle que a = dip, la
forme différentielle a est dite exacte.
Si a est de classe (c’est-à-dire si les Oj sont de classe C^), on
dit que a est fermée si, pour tous i , j dans [l,n ], on a dci fdxj =
daj/dxi.
a :=
çyi jf a.
l7 t=o
Définition 5.4.15 Soit F'*' un arc géométrique de classe C^, orienté et
à support dans fi. Alors, les intégrales curvilignes de a le long des pa
ramétrages admissibles de F'*' sont identiques, et leur valeur commune
est appelée intégrale curviligne de a le long de F “*", notée a.
/ ( A a i - f a a ) = X f a i + j Û2-
J'y «/'Y
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 331
/i ( i) si t e [ - 1 , 0]
9 : [-1 ,1 ]
/ 2(i) si t € [ 0,l]
définit un arc géométrique orienté 7 qui est formé de la “succession ”de
7 i et de 72 : on le note souvent (abusivement) 71 U 72 .
Proposition 5.4.18 Soient a une forme différentielle définie dans un
ouvert Cl de 71 et 72 deux arcs géométriques orientés de classe
dont le support est contenu dans Ct et tels que Vextrémité de 71
soit Vorigine de 72. Alors
[ a = f a ^ f a .
771U72 J'n Jj2
Soit 7 un arc géométrique orienté, de représentation paramétrique don
née par / : [a, b] R” . On note 7 “ ^ l’arc géométrique de représenta
tion paramétrique g définie pour tout t € [o, i>] par g{t) := f { a +b —t).
On notera que l’origine 7 “ ^(a) de l’arc 7 ” ^ est précisément l’extré
mité f{b) de l’arc 7 . En d’autres termes, 7 “ ^ est parcouru dans le sens
inverse de celui de 7 .
Proposition 5.4.19 Soient a une forme différentielle définie et conti
nue dans un ouvert Çl de R”, 7 un arc géométrique orienté de classe
dont le support est contenu dans Çl. Alors
f
J'V-l
a = -/a .
a := f[(p{b)]-f[ip{a)].
l
En particulier, si 7 est un lacet (Le. f{a) = f{b)), alors f a = 0.
332 I ntégration
a:IR2\{(0,0)} e /
, (x, y)
\ y
---- 2"- 2
1
+
^ 1
2 ^ ' 2 ^y-
On a évidemment
È. ( y \ = A l ^ \
dy \ dx \x'^ + y ^ ) '
donc a est une forme différentielle fermée. Elle n’est cependant pas
exacte car si 7 est le lacet ([0,27t] , / ) o ù f{6) = (cos^, sin0), on
trouve
on a
P pZTT pZTT
A{D) = xdy= ab costd{sm t) = ab cos^ td t
JJ JO Jo
ab . ab sin 2t
= — (l + cos 2t)(it = — = irab.
2 Jo 2
= 5 1 fr dO.
A{D) = 4 - /
1 „
p^de = -
1 •7t/ 4
cos20de =
cos 20
1 7t/ 4
= 1.
2 Jo 2 Jo Jo
5.4.27 Formule de Green-Riemann
[ ) y = R cosu,
^7tt//2
/•7 2
Z
I := J J ^ f { x , y) dxdy
Solution
1) Comme la fonction (x, y) i-> 6^ est continue sur K , la proposi
tion 5.2.10 donne
Ino ^ ^
Il en résulte que, si a 7^ 1 et a ^ 6 :
J= /■^¿,eX(lna-ln6)_gXlna)^x
1
^ r„x(lna—
l n 6 yo
ln6)11 ^ rilnal
in 6 (In a —In b) Jo inninf,!-® Jo
En résumé,
• Si a ^ l , 6 ^ 1 e t a ^ b :
a —b 1 —a
I = ------- 7 - ;., +
In a ln (a / 6) Ino ln 6 ’
• S i a ^ l , 6 ^ 1 et 0 = 6 :
1 —O -h a Ina
I =
(Ina)^
• Sia = l e t i > ^ l :
fl / ri-x — 1 —In 6
= / U = ^ 6)2 •
336 I ntégration
• S ia7^ 1 e t6 = l :
• Si a = b = 1 :
I = [ \ [ x^ dx dx = I {x — x ^ ) x ^ d x = 7^ .
J q U x^ J Jo 20
3) En coordonnées polaires, on a
K = |(r,0) € [0 ,7 t] x [0, ^ ] } .
I = j X c o s ( V z 2 + ^ ) d x d î/ — COS0 co sr drdO^
J JK J J [0,7t] x [0,5t/4]
Or
2 a+b—x 2 a+b—x
dy -1
l {x + y)3 _2{x + y)^\ ^
-1
+
2 (2a + 6)2 2 (a + x ) 2 ’
donc
0+ 6
-b
I =
2 (a + 6)2 2 (a + X')
et finalement
62
I =
4a ( 2 a + 6)2"
Solution
Désignons par A' le point de coordonnées (2 , 1 ). On a J? = Jîi U i ?2
où R i est le triangle A A 'D et R 2 est le carré A 'BC D . On en déduit
que
I l xydxdy = I l xydxdy + I l xydxdy.
J JR J J R\ J J R2
Or
■ / ■ ( l - i ) ' - - i
'De même, on a
JJ^ xydxdy = n i: x y d y j dx
338 I ntégration
Conclusion :
IL
R
x y d^x d^y = 39
°
la := J J dxdy.
Solution
En passant en coordonnées polaires, on a
Vo > 0, la = [ f e rdrdd,
J J [0,a] X [0,27t]
2
et comme la fonction (r, 6) r est continue sur [0, a] x [0, 27t],
on peut utiliser le théorème de Fubini, d’où
Posons maintenant
ce qui donne
- t2 r-
En faisant tendre a vers +oo, on déduit que / e dx = y/Tc.
J —OO
Solution
1) Le passage en coordonnées polaires :
= [yJo 2" ’
d’où
V (5 ) =
340 I ntégration
Solution
Le changement de variables u = y/x^, V
bien :
-% ^ 3y
y X “ X-2 “
On en déduit que
dudv
jj^ d ^ d y = J l
A
Solution
On a
- / / i dx dy dz
où
Q = |( a ;,y ,z ) e ^ ^ ^ < l} -
Chapitre 5. Intuyales multiples, intégrales curvilignes 341
X = -, Y = \, Z =
a b c
Le jacobien correspondant est donné par
¿ 0 0
D{X,Y,Z) 1
D{x, y, z) 0 i 0
abc
0 0 ic
donc
V = JJ^abcdXdYdZ
Solution
Remarquons tout d’abord que Di et D 2 sont deux ouverts de et
que l’application
^ : ]0 , + o o [ 3 ^ ] 0 , + o o [ 3 , (x,y,z) ^
est une bijection de ]0 , + oop sur lui-même ayant pour bijection réci-
proque :
V (£>2) =
JJJD2 JJùД2
14
8 3
2
[ I f d x d y d z = 4 / / du dv dw = 4 - - 7 Г = -7Г.
3
Exercice 5.8 On considère l ’ensemble
l ) f { x , y ) = ÿe^'^sin(x^
V f{x, y) = siii(xy^ y/x^ + y“^-h 1).
3) f{x,y) =
4) f{x,y) = x^.
Solution
l)O na
= // f{x,y)dxdy + / / f{x,y)dxdy
J JÇï\ J «/ÎÎ 2
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 343
où iîi est le triangle de sommets (—1 , 0), ( 1 , 0), (0, 1 ), et Ü2 est l’image
de iîi par la symétrie par rapport à l’axe des abscisses. Il en résulte
// f{x,y)dxdy = / / f{x,-y)dxdy.
J JÇÏ2 J Ji î l
// f{x,y)dxdy = - // f{x,y)dxdy,
J Jiïo J Jüi
d’où / = 0.
2) On a
1= f{x, y ) d x d y + / / f{x, y) dx dy
J J ÎÎ3 J
Or f { - x , y) = - / ( æ , y), donc
// f(x,y)dxdy = - // f{x,y)dxdy,
J J Q4 J J Q.Z
d’où 7 = 0 .
3) En reprenant les notations du 1), on a
// y^dxdy = / / i-yfdxdy,
J J Q2 '' ^1
d’où
7 = 2 y'^dxdy.
Or
// y^dxdy= / / y“
^dxdy+ / / y^dxdy
JJn, JjDi J J Do
344 I ntégration
// y^dxdy= // y ^d x d y
J J D\ J J D2
et donc
et l’on a donc
JJ^x^dxdy = Jj^y^dxdy =
C hapitres. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 345
_ ln(l + æ)
Exercice 5.9 Soit l ’intégrale I dx.
~ Jo 1 + ^'
1) Montrer que pour tout réel x dans ] — 1, oo[y on a
xdy
ln (l + . ) = ^ -
+ xy
En déduire que
_ JJ X dx dy
I où D =]0, l[x]0,1[.
(1 + x2) (1 + xy)
2) Intervertissant les rôles de x et y, montrer que
{x + y ) d x d y
J JD (1 + ^
7T
En déduire que / = — ln2.
8
Solution
1) Pour chaque x G ] — 1, + oo[, la fonction f x - y ^ h i(l + xy) est
dérivable sur [0,1] et on a
d’où
xdy
= f x(l) - fx{0) = ln (l + x).
Jo 1- + xy
On en déduit
ff xdxdy _ xdy \ dx
JJ d (1 + a;2) (1 + xy) Jo \ J o 1 + x y ) ï + x^
^ ln (l + x)
f M dx.
Jo 1 + x^
2) Le domaine D est invariant par la symétrie (p par rapport à la pre
mière bissectrice. Pour toute fonction f continue sur D, il en résulte
JJ^f{x,y)dxdy = JJ^f{y,x)dxdy,
346 I ntégration
et par conséquent
IL (1 +
xdxdy
(1 + xy)
if
JJif(D) (1 + y"^) (1 +
rr ydydx
ydydx
Il en résulte que
dxdy
if ( - ^ + i = 21.
JJ d \1 + 1 + 3 /^ / 1 + xy
De l’égalité
X y (x + y) (1 + xy)
+
1 + X-2 1 + y^ (1 + x^) (1 + y2) ’
on déduit alors
(x + y) dx dy
21
-IL (1 + x2) (1 + y2) ■
D’autre part.
fi xdxdy _ f \ ^y \
i i o ( 1 + x2) (1 + y2) yj^ 1+x^J ^ \Jo l + y 2 / ’
c’est-à-dire
1
IL X dx dy
Id (1 -t- X-2) (1 -I- y2)
=
- In (l-h x 2 )
7T
ô ln2.
JO
X [arctanyjQ
8
Par symétrie, on a
donc
IL X dx dy
( 1 -h x2) (H -y2) -IL
y dx dy
(l-t-x2)(l-l-y2)’
2 / = 2 ( i ln 2 ).
On en déduit
f'M
'" ( 1 1 1 ) = î to2.
Jo 1 -hx-2 8
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 347
I
-IL dxdy
x^ + xy +
Solution
Le passage en coordonnées polaires transforme Q, en où
J _ ff rdrdd _ 2 ^
JJw sin 6 cos 6 72 7o 2 + sin 20
dO
= 4 1n2 / ------r - ^ ,
J -ir/2 2 + s in 2 0
dO 1 r ° ° ___ d
/ •nl2 2 "Hsin 20 2 7 - -oo
0 0 1 + i + i2
r+oo dt
1
2
f
J-
(* + è) +^ “4
V I f 2 / l\\]^
lim —=
arctan —= i + - 1
A -+ ~ V 3 [ v ^ /з v 2jj\_
rcfVs.
Il en résulte
IL dxdy
+ xy +
= ^
i/3
47T ,
ln2.
„
348 I ntégration
Solution
Le changement de variable U = donne
du
= n ( r (1 + ti + J/2)2 + y2^ ^ dy-
En décomposant en éléments simples dans M(«), on trouve
1 1
+
(1 + U + '//2)2 (tt + 2/2) (1 + tt + 2/2)2 1 + ^ + y2 ti + 2/^
d’où
r+oo du / u + y^ \
(1 + U + '2/2)2 + ÿ2) 1 + ^ + y2
+ In
Jo \ l + u + y^J'
On en déduit
I = lim r - In
= —- 1 -H t; In-ü — -ü ln (l + 'ü)
4 L ^ ^Ji/n2
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 349
/» 7 1
In (1 + a cosx)
I{a) = / dx.
JO cosx
1) Montrer que
Ha) = Ha ) où J M =
Jo 70 ■*■+ y cosx-
En déduire lia).
Solution
1) La fonction (x,y) (1 + y co sx )“ ’^ étant continue sur le pavé
compact [0, tt/ 2] x [0, a], on peut donc appliquer le théorème de Fubini,
d’où
2) On a d’abord
- 1: U :
En posant t = tg (x /2 ) on trouve, pour tout y € [0, a],
rr / 2 dx _ 2dt
Jo 1 + y cosx Jo
2dt
Jo l + y + ( l - y ) t ^ '
350 I ntégration
Si y = a = 1, on trouve 1, sinon
r’^/2 dx 2
arctan
Jo ï + yCOSX ^ 1 - ÿ2 ( M
On a donc
J (a ) = r arctan
JO \/l ( v i s ) *
22 it
J(a) -- I —— - sin i di
Ja r c c o s a ^ ^
_ r+2 / 2]V 2 = _ (arccosa)^
L *' /■ ^ J a rc c o s a g 2
D’où
Zdx dy dz
fi f dxdydz, fff cos x d x d y d z , fff
J J Jili JJJçio J J Jçii
iÎ3 \J/ x ^ + y^
ou
Ü 2 = { { x ,y ,z ) € + y^ + < l}
SI3 = {(x,y, z) € R^ ; x^ + y^ < o^, 0 < Z < a}, a > 0.
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes_____ 351
Solution
1) Si / désigne l’intégrale à calculer, on a d’après le théorème de Fu-
bini :
r r rx+ y
I = I l dx dy I dz
JJD Jo
où D = {{x,y) € ; 0 < X < 1, 0 < y < 1}. Donc
2) On a
1 = 1 c o sx d x I I dydz
J-i J J dx
où Dx est l’intersection de ü et du plan d’équation X = x. Le do
maine Dx est donc défini par l’inégalité y^ + < 1 — x^. D’autre
part. I I dx dydz est l’aire de d’où
I = TT J (1 —x^) cosxdx.
3) On a
dxdy
vx2+y2
f f = Î"'m / “! : * = 2na.
J JD y j x ^ + y^ Jo Jo f
Donc I = TTa^.
352 I ntégration
Solution
Le théorème de Fubini-Tonelli donne
-J>JL (x^ +
dxdy
ÇTr/2 Pi c o s d
IL-.
7t/ 2 ça
dx dy
^2 _|_ y2 _|_ ^2^3 2 de
Jo Jo (r^ +
_ 1l r/-V2
/2 / 1________ J _ \
de
2 Jo (1 + cos^ ö)^ )
r-n/2 de de
J
Jo (1 -H COS^ 0)2 COs2 0 cos 2 0 ‘
Ll-h
COS.20
Mais
du 1 U
lA TT
= hm —= arctan
l 2 + «2 A^ +o o y / 2 [ y/2\o 2 V2 ’
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 353
et
r+ o o
du +°o „2 du
= lim
Jo 2+ i4^+oo [«2 + 2 J Q J/q. {u^ + 2)2
du
■ - ( r ^ - 4 («2 + 2)2
^+00 TT Stt
i’où / . Il en résulte J = ^ e t finalement
Jo ('“2 + 2)2 8^/2 “ 8 ^
/ = — il - — 'I
4a3 iJ ô !'
’ - H L {ax + hy + c z Ÿ dx dy dz où o, 6, c € R .
Solution
l)O na
= / x^ dx j dydz
J-i J J dx
où Dx est un disque de centre (0,0,0) et de rayon V l —a;2, d’où
et donc
JJJ x y d x d y d z = 0.
De même, on obtient
HL xz d x d y d z = HL y Z d x d y d z = 0.
Finalement
Montrer que
HL f{x)f{y)f{z)dxdydz = ^ f{t)dt^ ■
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes_______ 355
Solution
Soit F : [0,1] —» R définie par F{u) := Jq f{t) dt. On a
I I L f{x) f (y) f { z ) d x d y d z
/ ( /
= [\{F{y)f-F{x)F{y)]l
= - { F { x) - F { 1 ) Ÿ
De même, on a
= 1(F(1)-F(0))3
-IIL (1 +
dx dy dz
(1 + г/^z^)
Solution
l)O na
Pour tous
■ aarX, y e
(1 +
]0 ,1] fixés tels que x ^
dz
(1 + 2/2^2)
y, la fonction
^ dx.
_________ 1_________
^ (1 + x^z^) (1 + y^z^)
est continue sur [0, + oo[, donc localement intégrable ; et au voisinage
de + 0 O , elle est équivalente à z l / ( x ^ y ^ z ^ ) qui est intégrable sur
[1, + oo[. Ceci étant, on a
/ =
X^ - y 2 J q
r ( \ 1^+ xX^z2
2
_____ ^ ) d z
1+ J
= ^
2 (x + y)
D’où
I “ ( i Ï T ï ) * ' = | ^ ( M l + x)-lnx)dx.
Une intégration par parties donne
— lim [x In X — x l ^
£-►0 '• ■'e
= 21n2.
Finalement,
dx dy dz
= TT ln 2 .
IIL
If) (1 + x^z^) (1 + y2^2)
2) D’après le théorème de Fubini, on a
dz
' ■ r U ' r i l F ) ( r r i f c )
jQ U ^ Jo/
/•+00 / a r c t a n i\ ^
= i (— )
C hapitres. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 357
Donc
^ a x c ta n i^
/ dt = TT ln2.
Jo
Solution
1) Puisque /1 et /2 sont croissantes, on a
V(x,y) G [a,6]^, (/i(a;) - f i{ y ) ) ( / 2(2;) - / 2(y)) > 0,
d’où
if
J J[a,b]^
{ fl{ x ) - f l{ y ) ) ( / 2(x) - f 2{y ))d x d y > 0.
= (6 - a)" y ^ ^ f k { x) j dx,
k :)' k :)' K D -
Solution
Le domaine D est défini par
X ^ ^ X 5
I —
< W <
2
- ^ - 2
3x — 5 < y <
2
1
Zx.
Chapitre 5. Intégrales multiples, intégrales curvilignes 359
0 < U < \
—5 < V < 0.
Lejacobien J associé au changement de variables est
2 _2 2
5 5
J = 6 _i
5 5
5‘
D’où
et finalement : I = ^ (e= - 1 ) .
Solution
1) Le théorème de Fubini pour la fonction continue / : {x,y)
donne
b \ pXy'\y=P
/ = /V r d y ) dx = r [— 1^ ^ dx = dx.
Ja \ J a J Ja V . uy=a
=a Ja ^
De même, on a
\ f f i[ p X y '\ 3 :- b r fi p b y _ ^ay
1 = 1 e^dx]dy= / — dy= ------- dy.
Ja \Ja / Ja L y lx=a Jet y
Or sur le segment [x, x + /i], la fonction t i-» e** — e“* est continue
donc intégrable et la fonction i i-> est positive et d écroissante,
donc d’après la deuxième formule de la moyenne (théorème 2.1.14), il
existe io € ] X, X + /i[ tel que :
rx+h
ff{x + h ) - (f{x) = (e***®- e“ *°) / —
JX ^
= (gèto _ gato)
On a ainsi
et comme
on en déduit
^p{x + h) — (fix) ^bx _ ^ax
lim — ------- ^ = ------------- .
h^Q h X
En d’autres termes, est dérivable sur RÜj., et on a
^bx _
Va: € RÜJ., ip'{x) =
X
Solution
La paramétrisation de 7 permet d’écrire :
(*2TtTz
r'Z
1 = (2 cos^ t — sin^ i ) { —sin t) dt + (cos^ t + sin^ t) cos t dt.
Jo
Or
r2'K /*27T
/ cos^ t siïi td t = — cos^ t d (cos t) = — = 0,
Jo Jo Jo
et
!*2tz /•2TT
I sin^ t cos td t = I sin^ t d (sin t) = = 0.
Jo Jo JO
362 Intégration
et par linéarisation, on a
Solution
L’équation x^ + y^ —2y = 0 s’écrit aussi x^ + (y — 1)^ = 1, c’est
donc une équation cartésienne du cercle centré en (0,1) et de rayon 1.
On peut donc le paramétrer en prenant x = co sí et y = 1 + s in i où i
parcourt un intervalle d’amplitude 27t. On en déduit que 7 est paramétré
par X = cos Í, y = sin t avec t e [ —§?§]• Donc
et
D’où
N(t) . cos^t c o s i(l + sini)
= COS t sin t — ttt:—^ -------- z----------«
D{t) 2 (1 + s in i
/■ir/2
Par imparité, on a // ' t sin t dt = 0. De plus.
cos
J —7tI2
CO S^ t r / 2 1l -- s is ni n ^^ it P ^ ,r /2
J.^/2 l + sm y_,r/2
t/2 1 + s in i L
et
fir/2 ç%/2
I (1 + sin i) c o s tdi = / (1 + s in i)d (s in i)
7t/2 J —7t/2
r s in ^ Î l’^/2
= î H--------= 7T.
L 22 J — 7t/2
Finalement,
/•’f/2 N(t) ^ r.
" J-./2 m " "2 + 2 =
et t va de 0 à 2it.
Solution
On a
1 /‘2’^
= — ■= I < cost sin ^i co sí dt
2 v /2 J q
= —
1 7= / COS
2+ ■ i ai =
i sin ,^ ,
2 /2y Jo 16
et
72 := {(x, y) € R^ ; x^ + y^ = o^, y > 0 },
et des deux segments [—6, —a] et [a, b] de Vaxe des abscisses. On sup
pose que la courbe 7 est parcourue dans le sens positif.
s in x
2) En déduire la valeur de / ----- dx.
Jo ^
Solution
1) On vérifie facilement que
d [ e^y ^ \ -y
— (x sinx - y cosx)A = A p in x )^ ,
( x s in X + 2/ s in
dy \x^ H- î/- J dx \x^
Chapitre 5. la té ra le s multiples, intégrales curvilignes 365
Í a = — Í e“ “ cos(acos 0)
J'y2 Jo
lim
a^o+
f
Jo
e ® COSÍOcos = — [ d0 = —tt.
Jo
On a ainsi obtenu ;
366 I ntégration
lim . 2 dx — n
J'y
(û ,6 )^ ( 0 + ,+ o o ) ^ 7 Jo ^
et comme f ^ a = 0, on conclut que
r+00 s, m x
f X
dx = -
Solution
l)O na
2- J-Z-k/A 2 J-Z'k/A \ 2J
X^
~2 Ts" ^ 1 + —2 ^ 1 (0 < 6 < û).
tr Ir
Solution
Compte tenu des symétries, le domaine peut être scindé en huit do
maines de même aire ; l’aire de l’im d’eux, en représentant la deuxième
ellipse en coordonnées polaires, est
1 ^7t/4 dJO
- \L COS^ 0
~hT- +
I sin^ 0
1 du ah b
= - ------ =- = a x c ta n -,
¿ ,+ é 2 a'
Problèmes de révision et de
synthèse
Solution
1) a) Puisque k G ]0,1[, on a 1 — sin^ i > 0 pour tout t G M. Donc la
369
370 I ntégration
fonction f : y /l — k “
^ sin^ t est définie et continue sur M, elle est
donc intégrable sur tout segment [0, x \ . La fonction F est donc définie
sur R .
b) Le changement de variable u = —t donne
Solution
1) a) La fonction / : f i-> i / In i étant définie et continue sur RÜj. \ {!},
notons tp une de ses primitives sur cet ensemble. On a alors F{x) =
(p(x^) — (p{x) pour tout X € R+ \ {!}, ce qui montre que la fonction
F est continue et dérivable sur R!^. \ {1} et que
X‘‘ X X (x^ — 1)
F'{x) = 2x > 0.
In X^ In X In x
372 I ntégration
X —x)
+0 0 .
In x^+oo
D’où
lim F(x) = + 00.
x-»+oo
Notons au passage que l’inégalité ci-dessus donne aussi
F{x) ^ x^ — X
+ 00 ,
X In X^ X-^+00
ce qui montre que le graphe de F admet une branche parabolique de
direction Oy au voisinage de -t-oo.
d) Pour tout X €]0,1[, on a 0 < < x < 1. Par suite, pour tout
t G [x^, x], on a I n i < 0. D’autre part.
r dt ^ r i ^ 2 r dt
X
7 j.2 —i l n i ^ ^ 7^2 —i l n i J 3.2 —i l n i
et comme
fX Jf
J 2 ^ ln(|l nx2 |) - ln ( |l n x |) ,
on en déduit que
Donc
lim F{x) = ln2.
rr—>1“
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 373
et donc
lim F (x ) = ln2.
®^i+
------ r est définie et continue.
2) a) Sur ] —1 ,0[, la fonction g : x \-^
m (l + X)
donc localement intégrable. Comme de plus
X X
lim
x—*—1 ln (l + x)
= 0 et lim
x^O ln (l + x)
= 1,
I = [^ ^ r
Jq Inu Inu
du r^/ï yV
J q Inti Jq InU
Donc
U V '
I = ' ----du — I -— dv
0 Init Jq In v
/■* U
lim / — du = lim Fi y /x ),
x^lj^lnu x -1
et finalement.
X
dx = ln2.
/ _ X ln (l + x)
374 I ntégration
Solution
1) Le dénominateur D{x) := — 2ocosx + 1 a pour discriminant
A ' = cos^ X — 1 qui est strictement négatif pour tout x €]0,7 t[.
Pour X = 0, on a /7(0) = o^ —2o + 1 qui s’annule si et seulement si
tt = 1.
Pour X = 7T, on a /7(7t) = o^ + 2o + 1 qui s’annule si et seulement si
a = —1.
Donc, la suite (/n(û))„gN est définie si et seulement si a ^ ±1.
2) a) On a
pTT
cos nx
I ni - a) = / ^ dx.
Iq tt^ + 2a cos X + 1
Jo
Le changement de variable г¿ = tt —x donne alors
^ COs(n7T —nu)
du
Jo û? + 2a cos(7T —a) + 1
cosnTT • cos nu ,
= / “ ô— ------------ 7 du
Jq —2a cos г¿ + 1
co sn a
= (-1 )” r
— - du.
^ ^ Jo a 2 - 22a , cos u + 1
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 375
Ainsi,
Vn € N, Va € R \ { - 1 ,1 } , / „ ( - a ) = (- 1 )” 7„(a).
r _ n cosnx
“ Jo a - 2 - 2 a - i c o s x + l
cosnx , O, , ,
= / ---- T--------- — ^ dx = a /„ (a ).
J q 1 —2acosæ + a^
D’où
/ n ( i ) = a2/n(a).
3) Puisque cos(n + l)x + cos(n — \) x = 2 cosnx cosx, on obtient,
pour n € N* et tout a € R \ {—1,0,1},
T / \ r / \ n i cosnx cosx
CO
in + lW + I n -lW ~ ^ I ~2— dx.
JQ O, — 2 o co sx + 1
Or
cos n x cos X 1 2a cos n x cos x
— 2a cos x + 1 2a — 2a cos x + 1
et en écrivant
on obtient
1 a^ + 1
7„+i(a) + 7„_i(a) = — / cosnx dx + -------- 7„(a),
a Jq a
rit
et comme / cosnx dx = 0 pour tout n > 1, on a finalement
Jo
4) On a immédiatement
= / dt
0 a 2- - 2^ aa f e § + 1 l + i2
U
f+OO dt
= V .Q 5 (1 + i^) —2u(l —i^) + 1 +
dt
= 2 /
Jo t“^(a + 1)2 + (a —1)2
2 r+°° dt
( a + 1)2 Jo f2,(
2 fl + 1 fl + 1
lim arctan
(fl + 1 )2 fl — 1 A -» + o o fl — 1 0
2 7T
fl2 -l 2 ’
Ainsi,
7T
V f l e R \ { - i , i } , /o(û) = f l 2 - l
Pour le calcul de / 1, écrivons
On a alors
cosa:
- = i - i ___2ͱi____ il.
a^ —2a cos x + 1 2fl Lfl2 —2flcosx + 1 J
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 377
D’où
r \ _ 7T , + 1 dx
2acosx + 1
7T + 1
On a donc
7T
Va € M \ { -1 ,0 ,1 } , /i( a ) =
a (a^ — 1)
(a^ — 1) *
Jo 1+ V /
dv = r ( l —a) r ( a ) .
Solution
1) En effectuant le changement de variable t = v“
^, on obtient
r(x) = 2 fr+ oo
Jo
e~v dv.
= r(x )r(y ).
V x .v e K ; B (x,y)=
,.Ë. 3 . r
2 2 iï)
{2N - 1) {2N - 3) • • • 5 - 3 ^
2N y/TT
{2N)\
2^^ NI
B{x,y) =
Jo
^ dv
Jq {v+ 1)®~^ {v+ 1)2/“ ’- (u + 1)^
r+oo yV-t
=f (1 + v)^-^y
-L ^ ln (l + t^)
ty
dt.
^ ln (l + Í®)
2) On pose F{x) := [ dt.
Jo
a) Montrer que F est définie et continue sur ]0, +oo[.
b) Soit X > 0. Établir que
\n—1
que ^ = lu 2.
n
n=l
Retrouver le résultat par un calcul direct de J.
ln (l + e )
3) On posie G{x) := / dt.
Jo i2
a) Préciser le domaine de définition A de la fonction G.
b) Montrer que G est continue et dérivable sur A.
Solution
1) Sur ]0 ,1], la fonction fx,y : t t-> t~y ln (l + i^) est détînie et
continue, donc localement intégrable. De plus,
- Si x > 0, fx,y{t) ~ lorsque t O'*", donc I converge si et
seulement si y —x < 1.
- Si X = 0, fx,y{t) = ln2 t~y, donc I converge si et seulement si
y<l-
- Si X < 0, fx,y{l) ~ In f“^ = X t~'y Ini. Pour chaque nombre
réel a tel que y < a < 1, on a lim i“ (x i “ *' Ini) = 0, donc I est
t-*o
convergente.
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 381
donc
lim sup |iîn(<)| = 0.
n—+O0 tg[oi]
/•l1 TW ^ 1 ^{n—l)x \n —l rl
dt = 'y L J d — / ¿ ( n - i ) x dt.
Î 5
n t i ^ Jo
Autrement dit.
+00 n — 1
( - 1)
i 'w = E n [(n - 1) X + 1] ■
382 I ntégration
c) On a
^ ln (l + \/i)
J-= / dt
= -a )-
Or, pour X = 1/2,
(_ l)n -l n -l 2 (-l) n -l
(-1 )
n [(n - 1) X + 1] n ( 2 ^ + 1) n (n + 1)
2 ( - l ) ”- i 2 ( - l ) ” -^
n n+ 1
4 1 n 2 -2 .
'(5 ) = ^ =
- Pour retrouver ce résultat par un calcul direct, posons u = \/t. On a
alors ^
J = 2 I ln(l + u) du,
Jo
et en intégrant par parties, on obtient
J = 2 [u ln (l + u)]; - 2 ^ ' - du
+ U
/*1 /*1 ^
= 2 1 n 2 - 2 / du + 2 —^ = 2(2 l n 2 - 1).
Jo Jq 1 + u
3) a) D’après la question 1), si y = 2, G{x) existe si et seulement si
X > 1. En d’autres termes, G est définie sur A = ]1 , + oo[.
b) Étudions la continuité et la dérivabilité de G sur A.
Soit a € ]1, + oo[. La fonction g : (x, t) >->■ ln (l + t^) est mani
festement définie et continue sur [a, + oo[x]0,1]. De plus,
In i —In Î
0 < < - t a —2 Ini.
¿2 (1 + t=^) i2 1 + Γ
Solution
1) Une intégration par parties donne
ûn = / cos’^” ^ X cosx dx
Jo
= [cos”~^ X sinxjg + (n - 1) / cos” “ ^ X sin^ X dx,
J0
n —1 - _
On = ------- On-2 pour to u t n > J.
n
Comme de plus, ao = tt et a i = 0, on conclut par une récurrence
immédiate que
1 • 3 ■• • (2n - 1) (2n)!
" 2 - 4 .- - ( 2 n ) ~ 2 2 " ( n ! ) 2 ’' ’
R X [0, 7t], donc F est définie et continue sur l’intervalle compact [0, tt]
d’après le théorème 4.1.3.
b) Le changement de variable u = -ïï — t donne, pour tout x € M,
/»TT __________ pO
F{—x) — I ^ |1 + X cost| dt = — I \ / l l —X cos'u| du ■ F{x).
JO J-K
d x ^ '’ 2 V 1 -x c o s t'
Vérifions que 1 — x co st ^ 0 pour tout x g ] — 1 ,1[. C’est évident
lorsque x = 0. Pour x ^ 0, supposons que 1 —x cos t = 0. On a alors
cos t = x “ ^ G ] —oo, — 1[ U ]1, + oo[, ce qui est impossible.
— COS t
On déduit de ce qui précède que la fonction (x, t) — . . =
2 v l —X co st
est définie et continue sur ] — 1, l[x [0, tt] comme composée et produit
de fonctions continues. Le théorème 4.1.5 permet de conclure que F est
dérivable sur ] — 1 ,1[ et que
co st
nx) = - dt.
Jo 2 y/1 — X co st
D’autre part.
—cos^ t
— (x ,t) = -
’ 4 (1 —X cos ’
^ ^ 4(1 cost)3/2
et la fonction (x, t)
—cos^ t
-X
est définie et continue sur
] —1, l[x [0, 7t]. La fonction F est donc deux fois dérivable sur ] —1 ,1[
386 I ntégration
et de plus
—cos^ t
F"(x) = - / dt.
0 4 (1 —a; cosi)2/2
On a alors
_ r ^d ({ 2 s in t \
dt
" J 0 ^a t VVV lï —X cost J
t=7T
2 sin t
= 0
= [ y / 1 — X co st J j_o
(.) V X € |- 1 . 1 [ , g , ( x ) = 1 - g P ^ -^ X -C O S "« .
n=l ^ '
b) Pour tout i € R, on a
terme, d’où
F{x) =
+00
= TT - V (2n ~- 2)!
2^” “ ^ (n — 1 )! n!
n
+00
(4n — 2 ) \ x,2n
‘
24^-1 (2n - 1 )! ( 2n)!
+00
= ^ 6n
n=0
(4n - 2)!
_____________________ (2n)!
hji = 7T
24 "-i (2n - 1 )! ( 2n)! 22" (n !)2
(4 n -2 )!
= —TT
26n - i (2n — 1)! («0^
+c»
5) a) Posons y = ^ a„ x". On a alors
n=0
+00 +00
4 ( n - 1 )2 -1
Û-n+1 — 2 Û-n—lî
4 (n -h 1 )
(4 n -2 )! (4n - 2)!
«2n =
2^” (n!)2 (2n - 1)! 22"-i “ ° 2®"-i (2n - 1)! (n!)2 ‘
I, _ _ Û2n _ TT 2^ (n - 1)2 - 1 _
On — ^ ^ „0 ^n —2
ao ûo 2^ n2
24 (n - 1)2 - 1
i>n-l
24 n2
(4n —5) (4n —3)
24^i2
c) D’après 4) b), on a
^7T/2
/•TT/J
In ■= / sin” t d t (n
Jo
dites de Wallis.
1) Calculer / q et I\.
2) Donner une relation de récurrence entre In et In-2 {n > 2). En
déduire l2n et l2n+i en fonction de n.
1. WALLIS John (1616-1703). Mathématicien anglais. Ses travaux portent sur la
géométrie analytique, le calcul infinitésimal ainsi que sur la rectification des courbes.
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 389
1 < - ^ < i + i
•^271+1 2n
-+00 n
i<k<n
2k - 1 /2 ■
ce” TU
n!
5) Soit (a„)n>i la suite définie par On = ----j
n"+2
a) Trouver le nombre réel a tel que
In / an \ _ ^ ^ lorsque n —> + 0 0 .
\a n + \J
En déduire que la suite (an)n>i est convergente. On note i sa limite.
b) Montrer que lim permet de déterminer L
n —+oo l 2 n + l
c) En déduire Informulé de Stirling :
n! ~ ^ V2irm quand n — + 0 0 .
Solution
1) On obtient facilement I q = 7t/ 2 et Ii = 1.
2) Pour tout entier n > 2, une intégration par parties permet d’écrire,
avec u{t) = sin” “ ^t et v'{t) = sini,
pTc/2
In = [ ~ cosí sin” “ ^ Ao +
~ 1) / sin” “ ^ Í COS^ t Idt
J0
/•îr/2 /•’r/ü
= (n — 1) / sin” ~^ t dt — (n — 1) / sin” t dt
= 1) (n
Jo
In—2 (jl 1) I-n-
Jo
D’où
Vn > 2, n i n = {n — 1) I n - 2 -
390 I ntégration
^ _ (2n)! TT ^ , _ 22"(n!)2
(*) “ 22"(n!)2 2 “ (2n + l) ! ‘
3) L’inégalité sin“+^ t < sin" t, vérifiée pour tout t € [0, 7t/ 2], prouve
que la suite (J„) est décroissante. Donc, J 2 n + i < h n < h n - i p o u r
tout n > 1, et comme J2n+i > 0, il vient
J ^ l2n ^ l2n—l
^2n+l ^2n+l
Or
bnzl = 1 + — ,
J2n + 1 2 n ’
donc
Vn € N*, 1 < < 1+
J2„+i 2n
Notons au passage que le lemme des gendarmes entraîne :
(*=ü) lim = 1.
n— +00 l2n+l
4) D’après les résultats obtenus en 2), on a
= (2n + l) ( n ^ n .
J2n + 1
^k=l '
et compte tenu de {**), on déduit
_ ^ lim J 2 n + l)(n ^ ) 1 = 1.
^ k= l ^
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 391
ou encore
= v f-
«=1
5) a) On a immédiatement
CLn 1 /n +
Ûn+1
\n -\- i e \ n J
et lorsque n —^ +oo, il en résulte
4n^ ^ (n ^ )’
D ’où a = —1/4.
Pour n assez grand, on a In ( ) < 0, donc la suite (on) est dé-
^^n+1'
croissante. Étant positive, elle est donc convergente. Sa limite £ est posi
tive. En fait, l est strictement positive. En effet, la série de terme général
u„ = In ( —— ) converge et a pour somme :
n
S = lim > (InuA: —Inofe+i) = 1 — lim ln a„+ i,
n —^+oo n-»+oo
fc=l
(* * *) n! = ün e~" n ”‘*'5.
hn _ Q 2n+i (2 n + a2n tt
_ A Û2nH-l Û2n —1 f l + î,
-- 4 A ^
ai \ 2n) 2
392 I ntégration
az 1 ^^2n+¿ 7T
Û2n+1 Û2n
4e‘
+h) — ~ 27T
2
/ 1N
OÙ la seconde équivalence résulte du fait que lim^ + —j = e. La
suite (a„) étant convergente, sa limite £ (qui est strictement positive)
vérifie -TT = 2TT, d’où
£ = Æ .
c) Puisque lim On = V ^ , et compte tenu de (* * *), on déduit la
n —»-+00
formule de Stirling :
Vx €R, f i x ) := / m dt.
J —00
2) Montrer :
a) Pour tout f E ^ f est continue sur R.
b) Pour tout / G / est bornée sur R, et
^ /*+00
Vx GR, 1/( x )| < / \f{t)\dL
J —00
2. FOURIER Jean-Baptiste (1768-1830). Mathématicien et physicien français. Un
des créateurs de la physique mathématique. Il modélisa la propagation de la chaleur en
utilisant une série trigonométrique qui deviendra célèbre.
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 393
c) L ’application
O C (R ,C )
T
■A/ ^ ^ ( / ) := 7
/ -OO
m dt.
S i n ( ^ x) j(g+6)^/2 . ^ 0
:^ (X [a .6 l)(0 = X ^
b -a si X = 0.
^ (/(A Î))W =
VxeR,(^(i))'(a;)=-ijF(t/(i))(a:).
8) a) Soit f £ et g : R —* C continue par morceaux et bornée.
Montrer que, pour tout x € R, la fonction t f { l ) 9i ^ ~^ ) appartient
à C>.
On note +00
Solution
1) Soient / € et X € R. La fonction 1 f { t ) e ~ ^ ^ est continue
par morceaux sur R comme produit de fonctions continues par mor
ceaux. De plus, comme
Vî € R , |/ ( i ) e — ‘1 < |/( i) |,
R Xi C
$
(x ,i)
est continue par rapport à x, continue par morceaux (car continue) par
rapport à t, et vérifie :
b) Pour tout X € R, on a
^ r+oo
I r+oo /*+00
'¿xi I dt
l/(^)l= / /(i)e --* d i < / l/(i)
J —00 J —00
00
+00
dt
-L |/(i)l
// -00
+00
(A / + ^)(i)
f{t) d t+
dt
p+oo
g{t) e“ *'
dt
/) ( x ) + T{g){x), J —00
= A ^ (-00
/ -00
Ix m (î )I<î î = /
Ja
\X[a,b](*)\^* = /
Ja
dt = b-a < + 00.
396 I ntégration
2 V g - i( a + 6 ) x / 2 gj
•^(X[a, 6])(^) 3;
b —a si X = 0.
= / ■00 J —00
J ^ { f ) i- x ) = (:t ( / ) ) , ( x ).
du
De même.
+00_ _ _ _ f + 00 _ _ _ _ _ _ _
Enfin,
/ -00
m dt = /
J —00
/(<) dt = i T { f ) U x ) .
/ -00
f{t) dt=
J —00
f{t) dt = J^{f) (x).
H î) = H U ) = {H f)U
donc / est paire. On procède de la même manière pour / impaire.
- Si / est réelle et paire, alors
H f ) = H î ) = H f ) = H U ) = Hf ) ,
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 397
yw ) = n i.) = - n i),
donc / est imaginaire pure.
6) Le changement de variable u = Xt donne immédiatement
+00 1 />+oo
/ -oo
/(A i) e-'*" dt =
1^1 J —oo
f{u) du
=
De même, le changement de variables u = t — a donne
+0O
^du
/ -OO
/( « )
+00 du,
/ -00
f{u) e - '
V(x, i ) G R X R, r = !*/(«)!
-OO
398 I ntégration
= j (^jJ g { x - t ) \ d x ^ \ f { t ) \ d t
+00 / f+OO \
/ 4 -0 0
U \ g{u) \ duj \ m\ dt
/•4 -0 0
/ -00
|/(i)lcii /
J —00
\g{u)\du,
H f*9){x) =
/ -OO
-oo
+ 00 /
if
p+oo
—ixt
dt
\
/ i J
j+ oo ^ y+oo
/ ( “ ) 9{t - u) d u j e“ *®* dt
H-oo p+oo
/
=
/ -OO
f{u)e~^^'^du
:r(/)(a :) JF(p)(x),
J —OO
g{v)e-^^'’ dv
I{a) =
Jo
f hi{l —2a cos 9 + a^) dO.
de Riemann.
Solution
1) La relation 1 — 2a cos 9 + = {a — cos 0Ÿ + sin^ 6 montre que
1—2a cos 9+a^ = 0 si a = cos 9 et sin ^ = 0. Mais si sin 0 = 0 alors
cos 9 = ±1, donc a = ±1. Ainsi, 1 —2 a cos 0 + a^ > 0 pour tout réel
0 et tout a ÿé ±1. La fonction f a ' - 9 \ - ^ l n ( l —2 a c o s 0 + a ^ ) est donc
définie sur R, et elle y est manifestement continue comme composée
de fonctions continues. Donc fa est intégrable sur [0, tt]. En d’autres
termes, / ( a ) existe pour tout a G R \ {—1,1}.
2) Le changement de variable tp = — 9 montre que
Va G R \ { -1 ,1 } , J (a ) = / ( - a ) .
Donc
2 / ( a ) = 7(a) + / ( - a )
/•7T
= / In [(1 —2 a cos 0 + O?) (1 + 2 a cos 0 + a^)] dJ9.
JO
Comme
(1 —2a cos 0 + a^) (1 + 2 a cos 0 + a^)
= (1 + ~ cos^ 0
= 1 + 2 a^ (l —2 cos^ 0) + a^
= 1 —2a^ cos 20 + a^,
la relation (*) entraîne
donc
2I ( a) = + = I ( a ‘ ).
(**) V K ëN *, / ( a ) =
Va > 1, / ( a ) = 27t In a .
et comme
n -l
n = X ^ ^ -1
k = —n
/ \ W 1Î.T4C ^ 1 / ““ 1)
n \ a —1 /
- Si \a\ < 1, on a facilement lim Un = 0, donc I{a) = 0.
n —»■ +00
- Si |a | > 1, on transforme (* * *) en
= 2»lnla|+ i l n ( ^ ( i ~ 0 ) ’
f ( t , x ) = — ln (l + 2æ cosi + æ^).
X
1) a) Établir les inégalités
ln (l - x) ln (l + x)
< f(t,x) < 2
X X
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 403
et
ln (l —x)
< -2
X
dx
VtG]0,7r[, F \ t ) = —2 s i n i / —
JO 1 + 2x cos t + *
Solution
1) a) Soient Í € R et X € ]0,1[. De l’encadrement —1 < co sí < 1, on
déduit
(1 —x Ÿ < 1 + 2x cos Í + < (1 + xŸ -
404 I ntégration
dx
+ 2x cos Í + x^
l + 2 x c o s i + x ^ = (x + c o s i)^ + s in ^ i = sin ^ t
on déduit
dx 1 r / x + c o s t \i ^ = i
~2 = arctan I — — “ )
i ‘ r + 2x cos t + x^ sint L V sm i /Jx=o
= ^arctan ^cotan^^ — arctan(cotani)j
t
2 sînt
D’où
V tG ]0 ,7 r [, F \t ) = —t.
5) Soit Í G M. On a
ir(|)+ ir(^_ Î) = ^ i [ l n ( l + x2 + 2 x c o s |)
= ^ l n [ l + x ‘ + 2x ^ ( l - 2 c o s » ( î ) ) ] ^
/»1 2
= / — ln(l +x^ — 2x^ cost) dx.
Jo ^
406 I ntégration
^ ln (l + —2 u co si)
du
2u
1 ln (l + 'U^ + 2u COs(7T —t))
du,
-U U
c’est-à-dire
V--S X^
Or, pour tout a: G ]0 ,1 [, on a ln (l —x) = —^ — , et par suite
n>l
Th
ln (l — x ) _ X.n—1
(*) Vx€]0,l[,
X = -E n>l
n
Ainsi,
i ’w = - 2 E à -
n>l”
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 407
4) On suppose que p est de classe p' > 0 sur ]a, 6[, p^{a) = Q et
p"{a) > 0. À l ’aide d ’un changement de variable et de la relation (**),
montrer
IF e-^v>(a)y^(a)
F{x) lorsque x —» +oo.
2p"{a) y/x
Solution
Observons d’abord que, p étant croissante, on a pour tout x > x q :
|g-rr< ^ (t) ^ g -(o :-x o )¥ ^ (t) |e-X0¥>(t)
< Q-ix-xo) ip(a) jg-Æ
ov’W
/(i)|,
donc
pb
lF (x)| < / ( i ) |d i < + 0 0 .
Ja
Comme f est intégrable sur [a, 6[, la fonction F est bien définie
sur [xo, + oo[.
1) a) Comme / est continue en zéro, elle est bornée au voisinage de ce
point. En effet, pour e > 0 assez petit, il existe ce > 0 tel que pour tout
t 6 [0, a], on ait |/( i ) —/(0)1 < e. Il existe donc M := |/(0 )| + e > 0
et a €]0,6[ tels que l/( i) | < M pour tout t € [0, ce],
b) Le changement de variable u = x t { x > 0 fixé) entraîne que
(*) X f i t ) dt = / ( ^ ) du.
Par ailleurs
< M e -“
h~“ Kî)
et
3 + 0 0 ^ “ / 0 ) x [ O ,x a ] W = /( 0) e “ X [0,+oo[(ii)-
“ -Xt /(0 )
/ m dt
/0 X
Montrons maintenant
(ne*) lim X [ e f i t ) dt = 0.
Par suite.
I ^—xt m dt < I g —Xot l/( i) | dt.
Jo
rb
\x ^—xt f{ t) dt < |/( i ) | di.
/ : Jo
En faisant tendre x vers +oo, on obtient (**). On en déduit, compte
tenu de la question précédente,
poi
lim xF(x) =
X -+ 0 0
lim x
X -+ 0 0 J
I
q
f(t) dt + lim x
X -+ 0 0
I fit) dt,
d’où
lim x F (x ) = /(0 )
X—»+00
et l’équivalent recherché.
2) Puisque (p est de classe sur [a, 6[ et que p' > 0, la fonction 1 1->
p{t) — p{a) est strictement croissante et de classe sur [a, 6[, c’est
donc une bijection de [o, b[ sur [0, c[ où c = lim¥?(i) —p{a). Si V’ ^
Η(-6
[0, c[ —> [a, 6[ désigne l’application réciproque de p, le changement de
variable t = 'tp{s) entraîne alors
-/c J f(t)d t =
j * " e - ' m ) du = ^ m -
A'(i) =
2 y/ip{t) - (f{a)
De plus, lorsque t tend vers a"'", on a
F (x) =
2 ^/x
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 411
Montrer que les fonctions sn, en et dn sont de classe sur [0, a],
et déterminer leur dérivée.
5) a) Montrer que sn est deux fois dérivable sur [0, a] et
Solution
1) Il s’agit de montrer que l’intégrale Jq (1 — dt converge pour
tout X fixé dans [0,1]. Or, sur le segment [0, x] avec x < 1, la fonction
i (1 — est continue, donc intégrable. De plus
lorsque i ^ 1 ,
V T + ¥ y /T + ty /T ^ 2 y /i-t
1 < '
d’où
F{x,)-F(x2)=Jxf dt
> 0.
Vx € [0,1[, F'{x) =
y/\ — x^
Puisque F ' ne s’annule pas sur [0,1[, sa fonction réciproque sn est
dérivable sur [0, a] (voir corollaire A.3.6) et on a
De même, on a
et
D’où en définitive :
b) La fonction sn" est négative sur [0, a], donc sn est concave sur cet
intervalle d’après la proposition A.3.29. Sa courbe représentative est au-
dessus de toute sécante, en particulier.
d’où
sn"(i) < - 2 - ^ .
' 2 - iô ’
Pn{X) = ^ X ^ { q X - p r .
Solution
1) Le développement de {qX - p)” par la formule du binôme donne
-k {n + k)\
p S '* 'K x ) =
D’où
p M (0 ) = q‘ ( - p r ~ ‘-
Or
n! = ■' ( ” r ) ^
Donc P^”+*\0) G Z.
En définitive, Pn'°\o) G Z quel que soit l’entier k dans [0,2n].
2) en remarquant que
ni
416 I ntégration
on déduit
4) a) Si I > 7T, l’intervalle [0,7r] est inclus dans l’intervalle [O, ^],
donc
Vx € [ 0 , 4 |P„(x )| < 1 ( ^ ) ” .
On en déduit
I I i
/ Pn(x) siïix dx < I Pnix) dx < —T ( - r - ) •
\Jo \ J q n\ \AqJ
/p ^ \n
Or j est négligeable devant n! lorsque n tend vers -|-oo. Par
conséquent
P7T
lim /
n-*+oo J q
Pnix) siïixdx = 0.
r m . dt.
Fn{z) :=
JQ
Montrer que (Fn)neN converge uniformément vers F sur le demi-plan
Hio défini par
Ha;o := {z = X-\-iy e C \ x > xo}.
En déduire la continuité de F sur na;^.
3) Pour n € N fixé, on considère la fonction / : [0, + o o [ ^ C, i •—>i” .
Préciser A f et expliciter C f.
4) Pour n € N fixé, on considère ^ : [0, + o o [ —^ C, 1 e“ “* e*“**
où a E C et w E R.
a) Préciser Ag et expliciter Cg.
b) En déduire la valeur explicite des intégrales :
r+oo r+oo
h = / cos{wt) dt et Jo — I sin(u;i) dt
Jo Jo
ainsi que celle de
+00
r+oo ^+oo
J
/ cos{ivt) dt et Ji = t e “ ** sin(wi) dt.
418 I ntégration
Solution
1) Pourtout 2 € C ettout t € [0 ,+ o o [,o n a |/(i)e ~ ^ ‘ | < e“ ®* |/(i)l-
D’autre part, pour tout i € [0, + oo[ et tout x 6 [xq, + oo[, on a
—x t < —xot, donc
donc
V 2€n^o. \Fn{z) - F(z)\ < £,
ou encore.
d’où
autrement dit :
A f = { z Ç . C ; ^ e { z ) > 0}.
t" e dt,
Jo l Z io Z ,
et comme 2: ^ 0, il vient
^ n + 1 q—xA J^n+l a—zA
lim
— . , = 0 , donc lim , , = 0.
A-»+oo | 2:| A-++00 \z\
(*) V .€ A , C siz) =
On en déduit aussitôt
¡•+0 ^iwt _|_ ^—iwt 1 (
zt 1
Io = /
Jo 2 2 \ z — iw + '
z
+1 9 ’
et
^iwt _ ^—iwt 1 (
r,—zt 1
Jo
- f 2 Ti \ z — iw fiü)
w
+ -up-
En faisant a = 0 et n = 1 dans (=k), on obtient, pour tout z € Ü q,
+00 1
/ {z —iw )“
^
et
r+ oo
1
l ' (z + Z'tü)2 '
On en déduit immédiatement
r+oo
r+oo 11 ^+00
/■+°°
h = t cosiwt) dt = ^ / +
Jo 2 Jq
1 r 1 1 ‘
+
2 \_{z — iw Y {z + iw )‘^ y
d’où
z^ — uP
h =
(z^ + W^p
De même, on a
Ji /
=
r-yoo
r+oo
Jo
t siniwt) dt = —
2î
1
//*+oo
J q
i (e*“”* e“*“'*)
— di,
ce qui entraîne
2wz
J i= TT
2i \_{z — iw P {z + iw p \ {z‘^ + 'uPp
422 I ntégration
a) Calculer P u P2 P 3.
b) Soit n G N*. Établir, pour tout réel x, la relation :
c) Montrer que, pour tout entier naturel n^Pn est une fonction poly
nomiale dont on précisera , en fonction de n, le degré, la parité et le
coefficient du terme de plus haut degré,
d) Soit n G N*. Établir, pour tout réel x, la relation :
K i.^ ) = -2 n P „_ i(a;).
Solution
1 ) La fonction à intégrer est continue sur R donc localement intégrable.
De plus, la croissance comparée de l’exponentielle et des fonctions puis
sances donne lim P (x) = 0, c’est-à-dire
ÎD—i-±00
(P, P ) = 0 / P \ x ) e~^ dx = 0,
J —oo
d’où, par positivité de la fonction à intégrer, P^(x) dx = 0.
Par positivité et continuité de x P ^{x)e ^ on déduit
V x G [0 ,l], P 2 (x )e " ^ = 0,
c’est-à-dire
Vx € [0,1], P (x ) = 0.
Le polynôme P admet donc une infinité de racines, c’est donc le poly
nôme nul.
On a ainsi démontré que (•, •) définit un produit scalaire sur P .
2
3) a) La fonction p : x e~^ est indéfiniment dérivable sur R et
par des calculs élémentaires, on obtient : ^'{x) = —2x e ~ “'^, f" {x ) =
(4x^ —2) e~®*, ip'"{x) = (—8x^ -t- 12 x) e“ ®*, d’où
Po = 1 , P i = - 2 X , P 2 = 4X^ - 2, P 3 = -8 X '^ + 12X.
d’où
P „+i(x) = Pl^{x) - 2xPn(x),
et en comparant avec le résultat obtenu en 3) b), on déduit
= -2 n P „ _ i(x ).
4) a) On a
+00 P+OO
/ -oo
Pp{x) Pq{x) e~^ d x =
J—oo
P q {x)tp ^\x) dx.
Or ||P o f = dx = V ^.donc
Solution
1) La fonction
n C w T ^ ^ - C T h U r T ^ h '
d’où
r+°° dx _ J 1_ f+°° dt 7T
Jo 1 -h x2y ^/ÿ J0 1 + f2 2^ÿ’
426 I ntégration
donc
1 r°°
dy f+°° dt
I en posant = y)
~ 2Jo (1 + y) = " /o T T fi <
= 7tV 2.
On en déduit alors
dy
2 Jq \J o (1 + y) (1 + x2y) )■
Or, pour X 7^ 1, on a
X
(1 + y) (1 + x-2y) l - x ^ V l + ^^y 1+ y/
Ainsi
/*+oo
dy 1 + X^y
-------^ lim In
Jo (1 + y) (1 + x2y) 1 — A—>+00 1 + 2/ J y = o
In(x^)
1 —
Inx
= 2
X: 2 -l
et
In X 7T^
•' = /0
2) - En effectuant le changement de variable x = 1/u, on trouve
d’où
f^ ln x J 7T^
+00
In x
Pour tout X € ]0,1[, on a ^ Inx ), donc
n=0
+00 «X
= — / x^” In X dx
to J o
+0O ^
^(2 n -h l)2 ’
n=0 ^ '
^ s (2^)^ S (2” + ^ S ^
V -S . , „ 4 ^ 7r^
D ou, B = - - + A donc B = - A = — .
4 3 6
f{x^y) = sinx.
s in X
Vérifier que la fonction x ^ n ’est pas intégrable sur ]0, -|-oo[
et en déduire que la fonction f n ’est pas intégrable sur [0, -h oop.
/»-j-oo 2
On rappelle que / e""* dt = (voir exercice 4,9).
Jo 2
428 I ntégration
2) Soit a > 0 fixé. Vérifier que f est intégrable sur [0, o] x [0, + oo[
et en déduire que
Solution
1) - En effectuant le changement de variable x = y + mr, on obtient
r+oo ^
f y/x Vî
t OO Ip'•
I sin(ym + mr)\\ I
I c in f -1- rï'TT
dy,
■ s i y/ÿ+ mr
d’où
/■+°°lsinx| ^ ^ r , ^ 1
/ — -p=-dx > / smydy > , =
Jo Jo y /Ô T n ) ^
2 1
= :^ E = + 00 .
sin X
La fonction X 1-^ ! - n’est donc pas intégrable sur [0, + oo[.
YX
“ Puisque la fonction | / | est continue et positive, le théorème de Fubini-
Tonelli s’applique et on a alors
/»+00 ^+oo /»H-CX) / ^+oo \
J J \f( x ,y ) d x d y - J |s in x |iy e” ®*' d y jd x .
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 429
= ^ r e - ^ U t = ^ 4
Jo J0 ^/S 2
D’où
/.+CO .+0O 0F /•+ °°ls in x l
Jo Jo ^ Jq y/x ~
ce qui prouve bien que / n’est pas intégrable sur [0, + oop.
2) - Montrons que / est intégrable sur [0, a] x [0, + oo[ pour tout
a > 0.
I sinæ|
La fonction X est continue sur [0, + oo[ (car elle l’est mani
yfx
festement sur ]0, -1- oo[ et se prolonge par continuité en 0) et tend vers
sîn X
0 quand x tend vers -t-oo, donc il existe M > 0 tel que -— -=A- < M
y/x
pour tout X > 0. D’où
r \f( x ,y )d x d y = r i ^ ^ d x dt <
Jo Jo Jo Jo J
- Puisque / est intégrable sur [0, a] x [0, H- oo[, le théorème de Fubini
est applicable, doù
■v/ tF /■“ SinX ( /■“ _ 2 . \
2 7o Jo \J o J
Par ailleurs
J e sin X dx = 9 m e e“ dx^
f e~=^y e“ dx =
i-y " [
J— ;*| x= aû _
___
■la:=0 ~ „• _ „2 V
J- ^ ,-a y ^+ ia _
1),
d’où
1 —e cos a —y"^ e sin a
9a{y) = r e sin X dx =
Jo 1 + y^
430 I ntégration
Ainsi
y/TT r s i n x r+°°
~ L
3) Tout d’abord, pour tout y > 0, on a
, s, l + Icosaj+ lsina| 2 + y^
£ ---------------- r n ? ---------------- --- Î T 7 '
2 H~
où la fonction y I-» ;— J est intégrable sur [0, + oo[. D’autre part.
1+ '/
pour tout y > 0, on a
lim ga{y) = 7 — 4 .
a - ^ + o o 1 + 2/^
1"^°° dy _ TTy/2
JQ 1 + y^ 4 ’
4) - En vertu de 2) et 3), on a
^ Um r ° ° 9 a { y ) d y = Æ
Jo y/x y/ir 0-I-+00 J q V 2
I ^ * = 2 V 2 -
7 ~- iA V2 ^ —1.2-
^ k>N ^
Solution
1) - Considérons la fonction (ç définie sur [0,1] par
xlnx . _ _
{ ~2— r
-1
V?(0) = 0
SI
et
x€]0,1
1^ ( 1 ) = 1/2.
C’est une fonction dérivable sur ]0,1[ comme somme de fonctions déri
vables sur cet ouvert, et on a
, (x2-l)2
V» (a:) = - — "
X {x^ -H 1)2’
On en déduit que ip décroît de -l-oo à 0, ce qui montre que ip' est
positive sur ]0, 1 [. Donc p croît de 0 vers 1/2 :
1 1
- w = 4 E w
k=n+l
_ 0, donc
Or J2k>i ^ ^ converge, et d’après (* ) on a lim In+P "
- p^+oo
1 1
E
k=n+l
h-
Pour chaque n G N, l’entier N recherché est donc égal à n + 1.
Donnons-nous £ > 0 arbitraire. Par continuité de ^ en 1, on peut trou
ver 5 € ]0 ,1 [ tel que pour tout x G ]0 ,1 [, on ait
c’est-à-dire
Cela montre bien que la suite (/„) converge uniformément sur [0,1]
vers la fonction identiquement nulle.
- Pour tout æ € ]0,1 [, on a
,j.2n+l
= — In x ( l + x^ + ... + x ‘^P+
— 1
donc
1 ^2n-t-2p-|-3 jjj ^
- ^> ' /■' ^ 2fe+l In
= ~
« =
, ..
dx+
r
----
1 dx.
d’où
k=n ^ k>n+l
et
l r 1 /
;= / ^p{t)dt et lim - /
T —i^+oo 1 Jq T -^ + oo 1 J q
3) Montrer que
4) Montrer que si une fonction / est intégrable sur tout compact de R+,
alors
1
lim f{ t) = £ lim — / f{ t) d t = t.
t-^+oo ^ T^+oo T Jo
5) Utiliser ce qui précède pour montrer que
Solution
1) Sur [0, +oo[, la fonction x i-> sin(x^) est continue, donc localement
intégrable. De plus, pour >1 > 0 fixé, le changement de variable = t
puis une intégration par parties donnent ;
■ ! 2\ J 1 J r C O S ÎI^ ^ cosí
I sm(x ) dx = - I —p- di = -------- 7= — / dt.
Ji ^ ^ 2Ji y/t L 2Vtii Ji 4^2
436 I ntégration
donc
Jo Jo
1 /•-' 1 n
T Jo ^
^^Jo Jo
1 /•7t / 2 pT
Pour tout 6 tel que f{e) > 0, on peut faire le changement de variable
tf{e) = U, d’où
1 r'^ 1 O \ de
f{0y
1 / ‘^ /^ 'TT 1
puis
dd
= ( y , c o s (u ) a ]
m '
On montrerait comme précédemment que le dernier terme a une limite
nulle, donc
= l
3 ) Si Dt = [0,t]^, la formule cos(x^+j/^) = cosa;^ cosy^—sinx^ siny^
donne par linéarité de l’intégrale :
1
- m d t-t =-- ^ £ \ m - e \ d t
-- f i/(i) “ ^ ^
d’où
^ K T -A ^ ^ K
| - f{ t)d t-£ < + £ J, < 2e pour T >
J .
T--►+0O i
^ Jfq
(f{t) d t = C ^ - S ^ = 0,
438 I ntégration
et
“îo o f i
T-*+oo: = f-
Comme les réels C et S sont de même signe d’après la deuxième égalité,
on a alors
c = s = ± y | .
5 =
2 7o %/t
11 ^ s in i , 1 ¿2? n si
sinudu
■ ï S / - ^/u + n^г
dx
(1 + x4 )^‘
Solution
1) Il est clair que l’intégrale I q est divergente. Pour chaque n € N*, la
fonction
^ • ^„ ^ -------T
tri 1 T—
fonctions positives.
2) Soit n > 2. On a
= / (1 +
f+ o o 1 + ^ 4 y+ oo ^4
donc
+°°
J ou «/ — / f
Tji = Iji—1
Jo (1 +
dx.
J{A) := f dx.
JO (1 +
Puisque
/ 1 y x^
\( 1 + X‘^)” “ ^ / ^^(1+x^)"’
une intégration par parties donne
X dx
J{A) = + • — T 1-1 ■
4 ( n — 1) (1 + 4 ( nï —
—11)) 77o
0 (l + aJ“^ ) ”
J = In -X -
4 ( n - 1)
On en déduit que
Ifl — I n —l In -l,
4 (n — 1)
c’est-à-dire
_ An- 5
(*) “ 4 (n -l)
440 I ntégration
/•+°° dx
Jo 1 + a;4 '
dx _ r —
- ddtt _ i dt
X 1+ X^ X /e¿2 , 1 \ X
'1/e .O 1 + i^ ’
ddx
x _ tt^d
^ d tt ddit _ r 1 + ¿2
dt,
X 1 + a:^ X 1 + i “* X 1+ X 1 + i^
d’où
dt.
V . Î T ^ = i 2 1
Î + ti2:t
dx
dÆ _ n~^ du _ 1 u
arctan
X 1 + x'^ X -i 2 + «2 V2 V 2 J e - i ’
” " à | 5 - ( - S | -
d’où
f dæ _ 7T
^ X l + a;4 “ 2 v ^ '
Compte tenu de la relation (=i=), on déduit, pour tout n > 2 :
= f n ^
j2y/2
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse____________ 4 ^
4p '
p=i
d’où
In A n = ^ In il -
p=l ^
lim In = 0.
n —>>+00
f’^/2 dt
J{x) := /
JO V co s2 Í + a;2 s in ^ t
1) Vérifier que
f%l2 dt
J{X) = /
Jo + X-2 cos^i
2) On poie
^7t/2 cos Í dt
ü :( x ) := /
70 V sin^ Í + x2 COs2 Í
a) Montrer que
r^/2 1 __ cos t
lim (J(x ) - ÜTCæ)) = [ dt = ln2.
sin i
b) Calculer K{x),
442 I ntégration
c) En déduire que
Solution
1) En effectuant le changement de variable u = | —i, on obtient
df du
= r = r
Jo yco&^t + sin^i Jo \/sin ^U + X^ COS^'U
2) a) Faisons apparaître la différence entre la fonction et la limite présu
mée :
1 —cos t
/ dt - ( J(x ) - K{x))
sin i
^7t/2
= r { l - c o s t ) ( ^ -----------^ = ^ = = ) dt.
Jo \/s in ^ i -|- a;2 cos^tJ
Pour tout Í € ]0, 7t/ 2[, en posant 5 = sin i et C = cos t, on a
1 V S ^+ a ^-S
0 < - -
S V S ^T x^ S V S ^ + x2C2
5 V52 -h x2 C2 {S + + x^c^)
■C^
< = X
S V ^ V x ^ 52‘
Donc
lim (1 —c o s í ) — 7ÿ- =
t^o+^ sin^i 2
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 443
cosí
L’intégrale 1 = 1 (1 —cosí) ^ dt est donc convergente. On en
Jq sin'^ t
déduit
Or
1 —cos
dt
t sin(i/2)
dt
/ sin i = / 'o cos(i/2)
[ - 2 ln(cos(i/2))]Q /^ = ln2,
X ^ ^ ________
\Zx^ — 1
arcsin
[vP ^ X
1 . / Vx-2 - 1 \
, -■ arcsin -----------
\ X J
- > ^1 • Í[ \Í. 1 ---- T
arcsin
Vv x2y
arccos
x/x-2 — 1
444 I ntégration
du
K {x ) = f - J
Jo va + {1 — X^)
argsh
V l —X
argsh
V"1 —x “
^ ( ^ )
1
argsh
Vl —
argch
VT^ a )
1 (i+ V T ^ Y
V T—
-X^
X^ \
V X
X J
c) D’après la question précédente, on a , pour tout x < 1 :
1
K { x ) + In x =
■ "('- T r b î ) * ” "
In (1 + \/l — x^)
VT-
X
^ In x.
V l —x^ (V l —x^ + 1)
On en déduit
lim (ür(x) + ln x) = ln2.
I — >0+
lim (J (x ) - K (x )) = ln2,
x-^0+
on obtient finalement la formule désirée :
lim {J {x ) + In x) = 2 ln2.
Æ-I-0+
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse____________ 445
Solution
1) Il est clair que si (ttn)n€N est stationnaire, alors elle converge (vers
l’élément sur lequel elle stationne).
Réciproquement, supposons que (un)n€N converge vers € € R. Il
existe alors JV € N tel que :
P i’ ’ = è E ( i)
¿=0 ^ '
446 I ntégration
Pour tout i de N :
(x")W (o) = (
^ ^ ^ n! SI Z=
et
0 si % —n
n! si i = k — n.
(xn )(i)( 0 ) = 0 et ^ j = 0,
d’où
Pn{0) = P n [ - ) = oez.
• Si k > n , alors
d’où
F ^ (0 ) € Z et € Z.
7t" + i
Comme 0, on déduit que : /„ — > 0.
n! n —^+oo n —»>+00
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 447
^ (l) > 0.
c) On a démontré que tt est un nombre irrationnel : tt ^ Q.
L
2) Même question avec
1 e‘
axcsin t
dt lorsque x —>0“*".
V.2
-,— dt lorsque x —^0"^.
L3 arcsin t
3) À raide d*une intégration par parties, montrer que
dt X
-— -— lorsque x — +oo.
i2 In t In X
448 I ntégration
Solution
1) La fonction / : i I est continue sur ]0 ,1], et f( t ) rsj l i t
axcsini
lorsque t ^ O’*". Comme la fonction t 1/t n’est pas intégrable sur
]0 ,1], on déduit de la proposition 3.5.3 que
/•1 f l ¿f
I f{t)dt ~ / — = — Inx- lorsque x O ' * ’.
Jx Jx ^
é_ ^ é é
J^3 arcsm i Jx3 arcsin i arcsini
et en appliquant l’équivalence obtenue en 1), on peut donc écrire :
X- gi
dt = —In + o(ln x^) + In x^ + o(ln x^)
L3 arcsin t
= —lnx + o(lnx).
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 449
D ’où
dt —In X lorsque x ^ O'*’ .
L3 arcsin t
3) Pour tout X > 2 fixé, les fonctions i i —> i e t i i —> l / l n i sont
de classe sur le segment [2, x]. La formule d’intégration par parties
donne alors
dt
r ÉL - [_ L r r JL - ± ____ L r
J2 lu i J-2 ln ^ í In x ln2 J 2 In^i
Comme x /ln x tend vers +00 lorsque x tend vers + 00, on en déduit
que : (2 /ln 2 ) = o (x /ln x ).
Sur [2, + oo[, les fonctions
r dt i r d t\ ,
X + 00,
et finalement :
dt a-' ,
T— ~ — lorsque X -hoo.
i 2 In i In X
f fi t )
la ocfit)
dt a Inx.
(*) [ f i t ) d t = A f { A ) - x f{ x ) - Î t f { t ) d t .
Jx Jx
La fonction / est intégrable. La fonction g : t>-* tf'{t) est localement
intégrable (car continue) sur [x, -f-oo[ et vérifie g ^ a f en -|-oo,donc
elle est elle aussi intégrable sur [x, -Ь oo[. Les deux intégrales dans (*)
admettent donc une limite finie lorsque A tend vers -l-oo.
Le terme A f {A ) admet lui aussi une limite finie quand A —» -t-oo car
d’après la question précédente, il existe <5 > 1 et X > 0 tels que, pour
X > X , on ait la majoration /( x ) < 1/x^.
En passant à la limite quand A —> -f oo dans (=t=), on obtient alors
/•+00 /»H-oo
/ f{t)dt+ / tf{t)d t = -xf{x).
Jx Jx
Par ailleurs, on a
p+OO ^+oo
/ 9it) dt Oi I f{t) dt.
Jx Jx
Finalement, pour tout x positif assez grand,
f+<x> l'+OO / f+OO \
-xf{x) = J f{t)dt + a j f(t)d t+ o lj fit)dtj.
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 451
/•’t/2
0(x) = / (s in i)^ d i et ^(x ) = (x + l) 0 ( x ) ^ ( x - |- l) .
Jo
1) a) Montrer que la fonction 0 est de classe sur son domaine de
définition.
b) Préciser ses variations.
2) a) Montrer que 4> est 1- périodique.
b) Quelle est sa valeur aux points entiers ?
3) a) Montrer que <f>{x) admet une limite lorsque x —> -|-oo.
b) Que peut-on en déduire ?
452 I ntégration
Solution
1) a) La fonction x 6{ x ) est définie sur ] — 1, + oo[. En effet,
pour a; > 0, 9{x) est l’intégrale d’une fonction continue sur un seg
ment. Pour —1 < æ < 0, la fonction f : t (sini)® est continue
sur ]0, 7t/ 2] et admet 1 /i“ ^ pour équivalent en 0. Par comparaison de
fonctions positives, / est donc intégrable sur ] — 1,0]. La fonction 0
est donc bien définie sur ] — 1, -h oo[. Pour éviter de distinguer les cas
X > 0 et X- < 0, on considère que 0 est toujours définie par une inté
grale sur l’intervalle semi-ouvert ]0, 7t/2].
Vérifions les hypothèses du théorème de dérivation sous l’intégrale pour
toutes les dérivées successives :
= (In(sini))*^ (sini)®.
Montrons que <j>k est intégrable sur ]0,7t/ 2]. D ’abord, elle est continue
sur cet intervalle et, lorsque i — O"'', on a
7t/2
= f gk{x,t)dt.
Jo
La propriété est vraie pour A: = 1 puisqu’on a les hypothèses nécessaires
pour appliquer le théorème 4.1.5 à la fonction 6.
Si la propriété est vraie pour un certain entier k, on a les hypothèses
pour appliquer le théorème 4.1.5 à et obtenir
La propriété est donc vraie pour tout k. Finalement û est de classe C°°
sur [a, +oo[ pour un réel a > —1 arbitraire. Donc û est de classe
sur ] — 1, + oo[.
b) D’après les calculs ci-dessus, on observe que est du signe de
(—1)*. On en déduit notamment que la fonction â est décroissante et
convexe (voir proposition A.3.29).
2) a) Procédons à une intégration par parties en écrivant (sin ^
s in i (sini)®+^. Comme x - |-1 > 0, les fonctions en présence sont de
classe sur ]0, tt/2], et on a
Ainsi, 4> est encadrée par deux fonctions qui tendent vers tt/ 2 lorsque
X tend vers +oo. Par le lemme des gendarmes, la fonction <l> a pour
limite 7t/ 2 en +oo.
b) La fonction (j) est continue périodique et possède une limite finie en
+ 00, elle est donc constante. En effet, si x > —1, alors pour tout entier
positif n, on a <j){x) = <j){x + n). En faisant tendre n vers +oo dans
cette relation, il vient (f>{x) = 7t/ 2, pour tout x > —1.
4) Quand X > —1, on peut écrire x = —1 + h avec > 0. La relation
<^(x) = 7t/ 2 s’écrit alors :
Comme c’est vrai pour tout x > —1, on peut aussi écrire :
sin(7Tx)
3) Montrer que
_ ^ f^{x)
’ (f ) = f / - dx.
^ Jo SI
sin^(7Tx)
4) En déduire que
(*)
J[of' ^{ x)dx > -ïï^ J[of^{x )dx.
5) Déterminer les fonctions f de E pour lesquelles l ’inégalité précé
dente est une égalité.
456 I ntégration
Solution
1) La fonction g est continue sur ]0,1[ comme quotient de fonctions
continues (avec le dénominateur qui ne s’annule pas).
Au voisinage de 0, on a g{x) ~ f{x)/Trx. Or /(0 ) = 0 et / est
dérivable en 0, donc
Um M = i lùn _ m
a;—»-0 7TX TT x -^ 0 X* —0 TT
De même, on obtient
lin i 5 (a;) =
^ TT
I f dx.
i:,g sin(7ra;) [sin(7ra;)Jg ' 2 Jg sin^(7rx)
En faisant tendre e vers 0 et a vers 1, on obtient finalement
2 J q sin-^(îrx)
4) Par positivité de l’intégrale, on a
Sin(7rx)
et en développant, il vient
x)
/ tT^ COS^(7ГX 7T COS(7TX)
fix) - 2 fix) f i x ) -I- f^{x)^ d x > 0.
Jo \ sin^(7ra-) Sin(7Tx)
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 457
f
Jo
f'^{x )dx >
Jo
f 7T^/^(x) - —
Sin'‘(7rx)
dx = 7T^ / p { x ) d x .
Jo
5) Par continuité de la fonction considérée, l’inégalité (**) est une éga
lité si et seulement si la fonction :
7T C0S(7TX) ,, ,
X^ I . / /
/(x ) - f i ^ ) ^
Sin(Trx)
est identiquement nulle sur ]0,1[, c’est-à-dire :
i\sm^(7rx)
) /' =»•
On en conclut que les fonctions / qui appartiennent h E et pour les
quelles l’inégalité (*) est une égalité sont données par
Solution
I) Pour A € R et æ € [0, tt], on a
cos(nx)
Ifn : [0, tt] ^ R, X i->
1 —2A cos X + A^
est continue. D’où l’existence de In(A).
Pour A = ±1, Iji{X) n’est pas définie car les intégrales
/•71
cos(nx) , f " cos(nx)
^ ^ dx et / ■ „ - -— —
^ dx
Jo 2 (1 —cosx) Jo 2(1 + cos x)
sont divergentes.
/•TT
2) On a /o(0) = 7T et, pour n > 1, /«(0) = / cos(nx) dx = 0.
Jo
Si A € R \ { - 1 , 0 , 1 } ,
d’où
(*) / „ ( i ) = A 2 /„ (A ).
3) Pour A ^ {—1,1}, le changement de variable t = tg (x /2 ) donne
/‘+°° 2 di
“ io ( l + A 2)(l + i 2 ) - 2 A ( l - ( 2 )
dt
Jo ( 1 - A ) 2 + ( 1 + A)2(2
/ 1+ A M
arctan 1
“ i r b l . i i i 'î o o l-A “)J
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 459
d’où
7Г
/o(A) = |1 - A 2 |-
1 + A2
2 A / i (A) = Г ( - — ^ - l)d x ,
^ ' J q \ 1 —2A cos X + A2 /
d’où
2АД(А) = (1 + A2)/o(A) - 7Г,
donc
Лтг
0<|A|<1.
r Г 2 ccosx cos(nx)
in+l «Ч ЧO ~ cos(nx) ) dx
= 1 ( î ^ 2ACOSX + A2 '' V
Л ( /„ « + / „ - 0 = r ( - cos(n x)) *
J q \ l — 2Xcosx + X^ J
puis
Ш = ï ^ . А(Л) =
In W = 1-A2-
460 I ntégration
Ik = In X dx
Jo
après en avoir établi la convergence.
b) Établir la convergence de
. Ino: _ _ \ïix , ^ In x .
A := / ------- dx^ B := ------- dx et C := ------- ^ dx.
7o 1 + ^ 7o 1 “ ^ Jo
c) Montrer que : 2C = A + B et AC = B + AA.
2) a) Montrer que la fonction
Jo ^ ^ ^ Inxite^ + y ^
+00 J ^2
4) Sachant que = — , calculer les intégrales A, B et C.
7¿=l
Solution
1) a) - Pour chaque k € N, la fonction fk : æ x* In x est définie et
continue sur ]0 ,1], donc localement intégrable. D’autre part, si A; > 1,
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 461
I ^ In X dx
r
fc + 1
\n x - - - — f x*dx
1 -.Aî+l 1 r x'=+^ 1 ^
A/' H“ 1 ^ ^ - k T ïik T Ï .,
1 .A:+l
Ine — ^ (l-£ * + l).
fc + 1 {k + 1)2
On en déduit
h = lim
£-0+ A
f
X* In x d x = —
(fc + 1) 2 ’
In x ln (l —t) In x _ ln (l —t) 1
—1 et r>^----
1 —X 1 —x2 t{2 — t) 2’
. „ f 1 1 \ 1 . ^ Inx dx
462 I ntégration
2C = J { l - x + x)^^-^dx
Jq 1 + x Jq l-x^
= 2A+\b.
D’où les relations désirées.
2) a) La fonction V’ est manifestement définie et continue sur ]0 ,1 [. De
plus, lim ip(x) = 0, et en posant t = 1 — x,
x—^0
V, ,r a; Inx ^ ,
VxGlO, 1[, m < ------- < M.
1 —X
On en déduit, pour chaque n G N,
.y.n+1 1|.J n.
V xG ]0,l[, m x ” < , - < M x ".
1 —X
En intégrant, il vient
m f'x -d x ,
Jo JO 1 ^ JO
c’est-à-dire
m ^ x”+ i In x , ^ M
— dx < ------- ,
n + ï - Jo X n +1
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 463
m M
et comme — —r et ------r tendent vers 0 quand n tend vers l’infini.
n+ 1 n+ 1
on déduit du lemme des gendarmes que
lini
n—+00Jq
f 1—x
dx = 0.
1 - x” +i
1 + xH-------h a:" =
1 -x ’
d’où
x"+^ 1
1+ X + •••+ x” +
1 —x 1 —x
En multipliant les deux membres par In x et en intégrant, il vient
In x f ^ x™''"^ l n x \
Jo Jo 1 -x ;
= t i l '- “ «te-
lim n\ (e — T7^ = 0-
1^+00 V k\ J
^ k=0 '
2) En déduire que e est un nombre irrationnel.
3) On se propose de démontrer que le nombre e est transcendant, c ’est-
à-dire qu’il n ’est pas racine d ’un polynôme à coefficients entiers.
a) Soient k,£ e W et P un polynôme de degré i. Montrer que
cl
/ k e“ ** P{kt) dt = —e~^ Q{k) + Q(0)
e) On pose
X,m—l
P{x) = (x — 1)”* • • • (x —n )”*.
(m — 1)!
Solution
1) Pour tout n G N* et pour tout entier p > n + 1, on a
P i ” 1\ P »,1 P“ ” ^1
( E
fe=0
è - E à )
k=Q ^
= E M =fc=l
A:=n+1
p -n
E ç'■ r f ï ) ■i'
J ^
k=l
En passant à la limite lorsque p tend vers +oo, on obtient pour tout
entier n > 1 :
0 < = lim n! f ¿ i -
\^ 7^
k=0
/
'
p-^+oo V “ k\
^ A;=0
^ k\ 'J
k=0
n
lim n\ (e — A ^ = 0-
n-»+oo \ ^ kl j
^ k=0 '
^ *=0 ^
D’après 1), on peut trouver un entier n > 2 tel que
= + J^e-^P '{s)ds
= -e ~ ^ Q{k) -h Q(0).
(*) = 0.
k=0
n ^ /»1
0 = aoQ(O) + ^ a f c Q (f e ) + / e~'^^P{kt)dt
ik=l fe=i -^0
ou encore
n n pi
ûoQ(O) -H ^ a k Q { k ) = - P(kt)dt.
k=\ k=l
d) Pour chaque n dans N, la formule de Stirling permet de voir que
lim 7 " — = 0.
i-*+oo (j — 1)!
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 467
p { p — l ) - - - ( p — q + l ) x ^ ^ = q\ x^
ûoQ(O) + Q{k)
k=l
D’autre part.
n .1
y ' ü k ke ^ I e ~ ^ P { k t ) dt < M e " m ax lP (x)|
0<x<n
k=i
^ e n ^ (n + l)m
^ (m - 1 ) ! ^
468 I ntégration
lin. =
n-^+cx) r (n )
sin
Solution
1) Par continuité de la fonction F, on a lim F(æ + 1) = F (l) = l,e t
X ^0
compte tenu de la relation {*), on déduit que
/ e -‘ d t> J e~* dt =
e
F(x) = ( x - l ) F ( x - l ) >
e
ce qui entraîne
lim r(x) = + 00.
X—»-+00
Or,
/ i” e * di = —n ” e ” + n / ^e dt,
Jo Jo
d’où
-n ^ e -” + r t ^ - ^ e - * d t < In
Jo
^e-^ + n ^ - ^ f ee~^dt.
Jo
Si maintenant t > n, alors et i® > n®, d’où
/•+00 f+ 00
e~* dt < Jn < / i” e~‘ di.
lim £ ( x ^ ^ +k+ = 1,
n —>-1-00 n ^ r ( n ) n —►+00
r(x ) = r(x + n + l )
X (x -h 1) • • • {x + n)
i!n^
n! n® / r ( x -h n H- 1)
X (x -h 1)\ •■■ + n) \ (n -t-1)® r ( n + 1) ) ( ^
•■• (x -h ) ■
on obtient, compte tenu de (**),
71^ 71^
r(x ) = lim — -------------- 7------- \-
n-^-l-oo X (x - I - 1) • • • (x + n)
r(x ) r ( l - x)
(n!)^n
= lim
n->+oo X (x -h 1) • • • (x -|- n) (1 —x) • • • (1 -h n —x)
k=l
TT
+00
Sin 7TX
X
n e - a
d’où
K l ) = r ( ' 4 ) = 5 ‘’Q = f -
En effectuant le changement de variable s = i — 1, on obtient
r+OO ______ 1 r+OO 1 .Ov
V t ^ e~*dt = v /i e"® ds = - r ( ^ - j ,
l
d’où
r°°V ? ^ e-d i=
Ji 2e
/(g .6 ) = r ,
Jo y/a^cos^O + 6^sin^0
I{a ,b ) = I{b ,a )
{ I{X a ,X b ) = X ~ ^I{a ,b ).
b) En déduire que
1 /6'
i{a ,b ) = - g i - ) .
a \a /
4) a) En utilisant le changement de variable s = xfty montrer que
ry/x dt /•+00
ds
Jo V ( i 2 + l ) ( i 2 + a;2) V(s^ + 1 ) (s2 + x-2)
f y/ x 2dt
b) En déduire que gip^)
,. _, = /, ,______________
Jo'o V (*^ + l) (i 2 + x 2)
5) Montrer, en encadrant + \ sur l ’intervalle [0, y/x\, que g est
équivalente, quand x tend vers O"^, à la fonction h définie pour x > 0
par
2dt
7F T P -
6) a) Calculer h{x).
b) En déduire que g{x) ~ —In x lorsque x O'*'.
Solution
1) La fonction / : t est continue sur R, donc
v/(t2+a2) (*2+ 62)
localement intégrable. Au voisinage de ±oo elle est équivalente à l/i2 .
Comme les intégrales de I f t ^ sur ] —oo, —1] et sur [1, +oo[ sont
des exemples de Riemann convergents, on conclut, grâce au corollaire
3.3.4, que les intégrales I{a ,b ) et J(a, 6) sont convergentes.
Enfin, puisque la fonction / est paire, on a bien
/*+00 dt
J (a , 6) = 2 / = 21{a,b).
Jo0
474 I ntégration
/■irl2 de
I{a ,b ) = / cos
Jo
\ cos^u J \ cos^O )
Or
6^ sin ^ 0 2 .2 / 2 /1 1\
------— + = 62 tg 2 ^ + l) = -----
cos^e cos¡20’
d’où
^7T/2 d0
I(a ,b ) = / - = COs2 0
Jo I &2 ’
\l— (&2 sin^ 0 + a^ cos^ 0)
V cos'^p COs2 0
r/ ,bn) =
I{a / , ■dB
=
■ /0 y/a^cos^e + 62sin2^
I
^p{x,0) :=
COs2 0 + x2 sin2 0
lia ,b ) = = ^5 0 .
Chapitre 6. Problèmes de révision et de synthèse 475
l-y/x r+oo
dt xd s
Jo y/{fi + 1 ) (i2 + a ; 2 )
r+oo
ds
y/x y/{Ôfi + f i ) { ï + ^
f ds
g{x) = I { l, x ) = /
Jo y /{x ^ + S2) (1 + s2)
ry/x ds r+oo ds
+
Jo yy/{x^
/(x ' + S^) (1 + S^) V ( ^ 2 - H s2 ) ( 1 + s 2 )’
ds
g{x) = 2 !
Jo y/{s^ + l) {s^ + x ^ y
<
■y/(l 4- x) (fi -h X^) y j( f i + 1 ) ( fi -1- i ‘2) y /fi -\r X'2
fV î 2 dt 2dt
476 I ntégration
, rr-i/Vî
/v x 2 du
2du ^ r/“Args^i/Vî) ^ / U N
h {x) = / ■ :■ = 2 / dv (u = snv)
7o V + 1 Jo
= 2 A r g sh (^ ) = 2 1 n ( i + y r
= —In x + 2 ln (l + \ / l + rr).
Rappels d’analyse
fondamentale
Lorsqu’il existe, le plus grand élément (ou le plus petit élément) d’une
partie A de R est unique.
Définition АЛ.2 Soit A une partie non vide de R. On dit que A est
«iq/orée s’il existe un élément г de R tel que, pour tout ж G A, x < z.
Tout élément г de R vérifiant cette propriété est appelé un majorant
de A.
Définition A.1.3 Soit A une partie non vide de R. On dit que A est
rrùnorée s’il existe un élément z de R tel que, pour tout æ G A, on
477
478 I ntégration
Remarque A.1.4 Une partie non vide A de R peut être majorée (resp.
minorée) et ne pas avoir de plus grand élément (resp. de plus petit élé
ment). C’est par exemple le cas pour l’intervalle ouvert ]0,1[.
Ve > 0, 3c E [a,b[, Vx G]c, 6[, Vx' G]c, b[, |/(x ) - /(x ') j < e.
Ve > 0, 3c G]o, 6], Vx G]o, c[, Vx' €]a, c[, |/(x ) — /(x ')| < e.
Vx G A n ]c, -t- oo[, Vx' G A n ]c, + oo[, |/(x ) — /(x ')| < e.
Définition A.2.29 Soient deux fonctions f et g définies sur ]a, -I- oo[.
On dit que / est négligeable devant g au voisinage de H-oo si et seule
ment si :
Il existe a > 0 et une fonction e ; ja , -H oo[—>R tels que
A ^ 3 S Continuité et limite
Corollaire A.2.46 L ’image par une fonction réelle continue d ’un inter
valle fermé et borné de R est un intervalle fermé et borné.
lin, Îiîh iM = e,
X — >0. 'T* — n
x e l, x^a ^ “
existe (et est finie) ; on la note alors /¿(a). On définit de même la dérivée
à gauche / ' .
Par exemple, la fonction / ( x ) = |x| n’est pas dérivable au point a = 0,
mais elle y admet une dérivée à droite (égale à + 1) et une dérivée à
gauche (égale à - 1).
Si / est définie et dérivable en tout point a de l’intervalle I , on dit que
/ est dérivable dans I.
Quand X parcourt I , la dérivée f '{ x ) au point x devient elle-même une
fonction de X définie dans J, qu’on appelle la (fonction) dérivée de / , et
488 I ntégration
/ V / N ^ g(a)/(g) - f{a)g'{a)
g) ^^ b(û)]2
Théorème A.3.2 (Dérivée d’une composée) Soient J deux inter
valles ouverts de M. Soit f une fonction définie dans I, à valeurs réelles
qui appartiennent à J, et soit g une fonction complexe définie dans J.
Soit a un point de I ; posons h = /(a ). Supposons que f est dérivable
au point a, et que g est dérivable au point b. Alors la fonction composée
g Of est dérivable au point a, et
( r ‘ )'(i>) =
/'(a ) ■
Corollaire A.3.6 Si la fonction f a une dérivée partout non nulle dans
I, alors f~ ^ est dérivable dans J, et on a
( f - i y = -----------
^ f O /-1
X = siny
y = Arcsin X < г 7Г TT]
, ^ ^ 2 ’ 2] ’
Le théorème ci-dessus permet de vérifier aisément que Arcsin est une
fonction dérivable sur ] — 1 , 1 [, et que
n!
(I) = A:! (n - A:)!'
Définition A.3.10 On dit que la fonction / est de classe (Jp sur l’in
tervalle I si la dérivée existe en tout point de I et si l’application
X I—> est continue sur I . On dit que / est de classe C°® sur
I si f admet des dérivées de tous les ordres en tout point de J (ces
dérivées étant alors automatiquement continues sur I) .
Théorème A.3.16 (Rolle) Soient a et b deux nombres réels tels que a <
b. Soit f une fonction à valeurs réelles, définie et continue dans [a, 6],
et dérivable dans ]a, b[. Supposons que f{a ) = f{b ). Alors il existe au
moins un nombre c dans l ’intervalle ouvert ]a, 6[ tel que f'{ c ) = 0.
3. ROLLE Michel (1652 -1719). Mathématicien français. Autodidacte, il fit des tra
vaux concernant aussi bien l’algèbre que la géométrie, il s’intéressa notamment aux
racines des polynômes.
492 I ntégration
f { b ) - f ( a ) = ( 6 - o ) / '( c ) .
Corollaire A.3.20 Soient a et h deux réels tels que a < b. Soit f une
fonction à valeurs réelles, définie et continue dans [a, b], et dérivable
dans ]a, b[. Les deux assertions suivantes sont équivalentes :
i) f est croissante sur [a, 6] ;
ii) f { x) > 0 pour tout X € ]a, b[.
k=0
/W = + o ((œ -a r).
k=0
rpS rp2n+l
«2n
cosx =
2 n
l n ( l - t - x ) = x - % - -I- ( - l ) " '* ’ ^ ^ -H o ( x ” ) .
2 ni
/, ^/v , a (a — 1) • • • (a —n -h 1) „ ,
(1 -l-x) = 1 -t-ax -h ... H- —^ ----------- - X + o(x ).
n!
A 3.25 Fonctions convexes
L’inégalité ci-dessus exprime que tous les points du segment [(a, /( a ) ) , {b, /(&))]
sont au-dessus du graphe de / . Voici à présent quelques caractérisations
simples et très utiles de la convexité d’une fonction {attention aux hypo
thèses !).
f (/(ж ) + / Ы ) .
Vx = {xi,...,X m ) € X ¡ := + xl,.
Proposition A A 3 Si f{x) admet une lim ite quand x tend vers a dans
cette lim ite est unique.
A A A Continuité en un point
X i-> /( x ) ;= — (x — a) + a '.
r
De la relation r ( /( x ) — a') = r' {x — a), on déduit que
On a donc bien une bijection de B {a ,r) sur B { a ',r ') , continue car
lipschitzienne :
X H-î- f~ ^ (x ) := — ix ~ a') + a
r
est également lipschitzienne, donc continue. L’application / réalise donc
bien un homéomorphisme de B {a, r ) sur B {a', r')
df : U - , a dfa
A .5 3 Dérivées partielles
V rn
f ' ( A ■ = <P
fvW (0)'l ■:= lî1 m^ ---------
+ ---------- •
498 I ntégration
/i( » ) - f (<■)■
df
dfa =
i= l
i= l
0 si X = 0.
d f y { x ^ + 4 z ^ î /2 - y ^ ) d f - X {y^ + 4 x ^ J/^ - z ^ )
et
| ( 0, 0) = 0, | ( 0. 0) = 0.
ce qui donne
^ ^ (0, 0) = 1 et S 4 - { 0 , 0 ) = - 1 .
dxdy dydx
500 I ntégration
dxdy dydx
Sous réserve d’existence, on peut définir par récurrence sur m une dé
rivée partielle d’ordre m par la relation :
l< j< n
On l’appelle la matrice jacobienne (ou simplement la Jacobienne) de /
en a. Lorsque p = n, le déterminant de J a {f) est appelé/e déterminant
jacobien (ou le Jacobien) de l’application / au point a.
A nnexe A . Rappels d’analyse fondamentale 501
503
Index
A changement de variable, 62
Abel (règle d’-X 163 Chasles (relation de -), 16, 30
abélienne (intégrale -), 75 chemin de classe C^, 330
absolue (convergence-), 147 compact (intervalle -), 2
accroissements finis, 492 compléments (formule des -), 468
adhérence, 480 concave (fonction -), 493
adhérent (point -), 480 conjugués (nombres -), 50
aire, 321, 332 constante 7 d’Euler, 318
application continuité
- différentiable, 497 - uniforme, 496
- différentielle, 497 - globale, 496
- contractante, 480 - par morceaux, 11
arc géométrique orienté, 328 contractante (application -), 480
arc géométrique, 328 convergence
arcs C*- équivalents, 328 - uniforme, 80
-absolue, 147
B - en moyenne, 244
base duale, 329 - en moyenne quadratique, 245
Bertrand (exemples de -), 157 - monotone, 248
Bioche (règle de -), 73 - simple, 80
borne convexe (fonction -), 494
- inférieure, 478 convolution, 312
- supérieure, 478 coordonnées
boule (ouverte, fermée), 328 - sphériques, 328
- cylindriques, 327
- polaires dans l’espace, 326
Cauchy (critère de -), 146,482 - polaires dans le plan, 326
505
506 I ntégration
U
uniforme
- continuité, 496
- convergence, 80
- limite, 80
V
valeur moyenne, 26
valeurs intermédiaires, 486
voisinage (d’un point), 480
volume, 321
W
Wallis
- formule de -, 389
- intégrale de -, 388
Y
Young (inégalité de -), 132
Achevé d ’imprimer en septembre 2009
par la Sté ACORT Europe
www.cogetefi.com
Imprimé en France
Intégrale de Riemann
T h é o r ie e t p r a tiq u e
avec exercices corrigés
Mohammed El Amrani
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