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INTRODUCTION
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La traumatologie du sport est fréquente par la multiplication des disciplines sportives,
l’augmentation importante du nombre des pratiquants et les volumes d’entraînement
auxquels sont soumis certains athlètes. Parmi les pathologies rencontrées, les lésions
musculaires aiguës et chroniques ont une place de choix. Elles sont d’un abord difficile
sur le plan diagnostic et thérapeutique.
RAPPELS ANATOMIQUES
PHYSIOLOGIE DU MUSCLE
On peut définir quatre types de contractions selon leur effet sur le muscle :
Isométrique : n’induit pas de mouvement articulaire : contraction isolée
du quadriceps par exemple contre une résistance (force exercée par la
main du médecin).
Concentrique :par raccourcissement du muscle :contraction du
quadriceps par exemple avec extension de la jambe .
Excentrique : contraction en résistance à un étirement dans un
accroupissement ou un freinage. C’est le type de contraction le plus
délétère .
Pliométrique : par étirement puis contraction, c’est le mouvement
d’impulsion. Ce type de contraction au niveau des muscles du mollet est
particulièrement dangereux.
DIAGNOSTIC CLINIQUE
DIAGNOSTIC LESIONEL
Premier tableau qui est bénin (c’est à dire sans lésion anatomique), il s’agit alors :
1°d’une crampe (contraction brutale,
Douloureuse, spontanément résolutive en quelques minutes).
2° d’une contracture qui est une contraction
involontaire non résolutive spontanément. Elle dure 5 à 10 jours.
3° d’une courbature : douleurs musc. diffuses
survenant 12h à 24h après l’effort durant 2 à 3 jours.
Deuxième tableau qui est de plus en plus grave (avec lésion anatomique)
1° L’élongation (stade I) correspond à des micros
déchirures
2°La déchirure partielle (stade II)
3°La rupture complète du muscle (stade III)
4°La désinsertion musculaire intéresse surtout le
jumeau interne et les ischio-jambiers
NB : Les contusions par traumatismes indirects comportent le même type de lésions
bénignes ou graves.
EXAMENS COMPLEMENTAIRES
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1° Dans les accidents sans lésion anatomique, les examens complémentaire
sont inutiles : l’imagerie est négative dans les crampes et les contractures.
2° En revanche, si l’on soupçonne une lésion anatomique : l’imagerie est
positive.
L’ECHOGRAPHIE classe les lésions en 3 stades :
L’élongation se traduit par des images en flammèches
La déchirure donne une image avec un hématome entouré d’un liseré et
contenant un moignon myofibrillaire en battant de cloche
La rupture donne un hématome volumineux
La désertion est signée par image d’hématome avec une zone
hyperéchogène correspondant à la désinsertion.
NB : l’échographie ne doit pas être pratiquée trop précocèment, car un hématome peut
se former avec retard entre la 48ème et la 72ème heure.
LA RADIOGRAPHIE
La radiographie standard ne sera utile qu’en cas de suspicion d’un arrachement d’une
insertion musculaire chez l’enfant.
L’IRM
Elle n’est pratiquée qu’exceptionnellement, surtout lorsque l’hématome musculaire est
Profond dans la fesse ou la cuisse et pour évaluer ses limites en cas d’intervention
chirurgicale .
NB : l’échographie est suffisante donc permettant de faire le diagnostic, d’établir le
pronostic et de suivre l’évolution de la lésion.
LA THERAPEUTIQUE
à une infection .
NB : Interdiction de masser la région lésée avant au moins 5 à 6 jours, mais on peut
confier le blessé au kiné. Pour effectuer un drainage à distance .
PRONOSTIC
LES COMPLICATIONS
1° L’hématome résiduel
enkysté : qui n’est visible sur l’échographie qu’au bout d’un mois
compressif : entraînant des troubles neurologiques, des thromboses
vasculaires, voire un syndrome des loges ( délimitation d’un groupe musculaire par une
enveloppe appelée aponévrose ) .
2° La myosite ossifiante
Rare, mais redoutable, suspectée au bout de 10 à 15 jours devant
une augmentation de la chaleur locale, une zone indurée volumineuse, une persistance et
une aggravation des douleurs . A un stade précoce, si l’on y pense, la scintigraphie
osseuse concoure au diagnostic . A un stade tardif, c’est l’échographie qui s’en chargera.
3° La cicatrice fibreuse
Source de douleurs séquellaires par adhérence aponévrotique
4° La récidive
Due soit au non respect des délais dans la rééducation, soit à
l’absence de renforcement musculaire et la reprise trop précoce, soit à la fragilité d’une
cicatrice fibreuse.