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c u -tr a c k Nord. L'absence du demi-ton leur donne une apparence naïve et .d o
c u -tr a c k

enfantine. On peut en faire la preuve sur la romance de la Rose, qui


est une mélodie du Nord intercalée par Flotow dans _Martha_. Il suffit
de supprimer le demi-ton qui s'y trouve, car la modulation au milieu
est une addition trop évidente.

Les Japonais ont emprunté le système des Chinois en le développant et


en se servant librement du demi-ton. Ils emploient même la gamme
chromatique complète dans la musique instrumentale. Ils accordent les
instruments dont le manche est divisé en cases par octave, par quarte
et par quinte selon un des systèmes usités chez nous en physique.

Les Hindous, depuis un temps immémorial, accordaient leurs instruments


à cordes absolument comme la plupart de nos physiciens, à une
différence insignifiante près. Le procédé dont ils se servent
aujourd'hui, et qui date de plusieurs siècles avant Jésus-Christ,
n'est rien qu'un moyen expéditif d'obtenir une justesse suffisante,
car la déviation de la justesse mathématique n'atteint jamais un
comma (neuvième partie d'un ton). Ils se servent de notre gamme
transposée en différents tons.

Les Arabes ont montré une oreille moins délicate que les Hindous dans
l'accord de leurs instruments. Ils se sont aussi servis de notre
gamme; mais à une certaine époque ils ont tenté, non pas de chanter
par tiers de ton, ce qui est impossible, mais d'intercaler deux sons
dans l'intervalle d'une seconde majeure, à peu près comme nous le
faisons, en distinguant ut dièze de ré bémol; puis ils ont renoncé à
ce raffinement dont on ne rencontre aujourd'hui aucune trace dans la
pratique. Salvator Daniel, qui jouait du violon, se plaisait à faire
de la musique, en Algérie, avec les indigènes, sans jamais rencontrer
d'autre système que le nôtre. M. Victor Loret, en Egypte, a noté la
partition de tout un ballet d'almées. Il se faisait jouer chaque
partie d'instrument isolément, puis mettait le tout en partition et
vérifiait l'ensemble pendant l'exécution. La musique est conforme à
la nôtre, et tous les instruments que j'ai pu examiner moi-même
étaient chromatiques.

Les anciens Grecs avaient aussi cherché à utiliser des quarts de ton,
puis ils les ont abandonnés et s'en sont tenus à la gamme diatonique
sur laquelle est basé le plain-chant.

Si nous passons aux nations qui n'en sont pas arrivées à un système
tonal et sont restées au bas de l'échelle sociale, nous trouvons les
airs de musique conformes à notre gamme. M. Petitot, un très digne et
très respectable prêtre, a passé quinze ans sous le cercle polaire,
chez les Danites ou habitants indigènes du Canada. Il avait demandé à
être envoyé comme missionnaire, le plus loin possible, pour faire des
études de folkloriste. Il a décrit le pays et les mœurs de ses
habitants dans les livres qu'il a publiés; il en étudiait et il en
parlait la langue.

Il se servait d'un harmonium pour le culte religieux; il a noté près


de cinquante airs du pays, dont il n'a pu publier qu'une partie dans
ses ouvrages, mais dont j'ai la collection.

A l'autre extrémité de la terre habitée, nous trouvons les Hottentots.


Nous en avons vu, il y a quelques années, au Jardin d'acclimatation.
Je les ai entendus à différentes époques, je les ai bien examinés et
j'ai noté les airs qu'ils chantaient; c'étaient des mélodies courtes,
simples et faciles à saisir. Nous avons vu ensuite des spécimens de
diverses populations d'Asie ou d'Afrique, soit au Jardin
d'acclimatation, soit aux expositions universelles; j'ai noté leur
musique, ou d'autres personnes s'occupant d'études folkloristes l'ont
fait, et j'ai recueilli tous ces documents, dont la conclusion à tirer

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