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Mensuel Des Ponts Et Chaussée-782-Pcm-1979-Pcm-1979-08-09-Ch00 PDF
Mensuel Des Ponts Et Chaussée-782-Pcm-1979-Pcm-1979-08-09-Ch00 PDF
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Jacques LECLERCQ
Président de l'Association
Administrateur délégué :
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La page du Président 23
Philippe AUSSOURD
Editorial
Ingénieur P.D. COT ; 24
des Ponts et Chaussées La deuxième aérogare de l'Aéroport Charles de Gaulle à ROISSY
J.C. ALBOUY 25
Rédacteurs en chef : A. 36 - Beaune-Mulhouse
M. VILLEMAGNE 30
Olivier HALPERN
La ligne nouvelle à très grande vitesse
Ingénieur J . ALIAS 35
des Ponts et Chaussées Le métro de Caracas
Benoît WEYMULLER M. CANCELLONI 43
Ingénieur Le pont d'Ottmarsheim '
des Ponts et Chaussées J.P. TEYSSANDIER 49
Le pont de Brotonne
V. AMIOT 54
Secrétaire générale Le tunnel de Fréjus
de rédaction : M. LEVY 58
Brigitte LEFEBVRE DU PREY La technique de la terre armée
F. SCHLOSSER 63
La forme de radoub de Brest
Assistante de rédaction : M. NOYELLE 69
Eliane de DROUAS Le terminal méthanier de Montoir de Bretagne
P. DELAPORTE 77
Le réseau de gaz de Slovénie
Rédaction - Promotion G. de BUFFEVENT 80
Administration : La réalisation des centrales nucléaires : les grands choix
28, rue des Saints-Pères M. HUG 84
Paris-7" - 260.25.33 L'usine de Morsang sur Seine
Bulletin de l'Association des Ingénieurs R. COULOMB 89
des Ponts et Chaussées, avec la collabo- Construction de la plate-forme Cormoran A
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Z.e numéro de PCM qui sort au moment de légiant l'influence de la hausse du coût de
l'Assemblée Générale de l'Association dif- l'énergie, les préoccupations d'équilibre
fère, dans sa présentation, d'une longue des échanges extérieurs, les conséquences
série ; le recours à l'offset, une nouvelle sur les structures et sur la main-d'œuvre :
mise en page, devraient permettre, comme le succès de cette réflexion implique que se
vous en Jugerez avec ce premier essai, une maintienne une étroite liaison avec les
variété plus grande, dont nous espérons représentants de l'administration et des
qu'elle vous agréera, et, pour nos annon- organisations professionnelles.
ceurs, une qualité de service améliorée.
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23
" L'image " de l'Ingénieur des Ponts
et Chaussées est diverse : pour beau-
coup, il est un technicien, voire un
technocrate, versé dans l'administra-
éditorial
tion autant que dans la technique ;
certains le classent parmi les responsa-
bles de la profilération
symbole des agressions contre la
nature ; quelques-uns
du béton,
l'identifient
L'I.P.C. réalisateur
parmi les grands commis de l'État et
les prestigieux managers. La variété
par Pierre D. COT
des tâches assumées par nos camara- Ingénieur Généra/ des Ponts et Chaussées
des est grande, en effet. Dans cette Président du Jury du Prix Albert Caquot
livraison de notre revue, il s'agit de
montrer par quelques exemples, qui ne
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prétendent pas à l'exhaustivité, que
beaucoup d'entre eux, malgré la
charge des responsabilités administra-
tives, ou en dépit de l'attrait de l'exer-
cice du pouvoir qui s'attache à certai-
nes fonctions, pratiquent avec succès
ce que l'on nommait naguère l'art de
l'ingénieur.
La deuxième aérogare
de l'aéroport Charles de Gaulle
à Roissy-en-France
par J. C. ALBOUY
Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées
Directeur Technique et Industriel d'AÉROPORT DE PARIS
L'aéroport Charles de Gaulle, qui a été service d'une nouvelle installation apparaît Il convient tout d'abord d'envisager une
conçu pour accueillir à terme un trafic d'au comme indispensable. aérogare qui puisse recevoir à terme prévi-
moins 50 millions de passagers par an, sible dans une seule unité tout le trafic d'Air
devrait permettre de faire face au dévelop- France basé à Roissy et de ses compagnies
pement du transport aérien dans la Région associées, soit 30 à 40 millions de passa-
Parisienne jusqu'en l'an 2000. .e parti de l'aérogare n 2 gers. Il paraît en effet exclu de disperser le
trafic d'Air France sur un même aéroport
La mise en service de la première tranche entre plusieurs aérogares sans rendre inex-
de l'aéroport, au printemps de 1974, avec tricable le problème du guidage des passa-
une piste et une première aérogare d'une gers sur le réseau routier et sans rendre
capacité de 10 millions de passagers par an L'aérogare n 2 est destinée à recevoir techniquement difficile et financièrement
a permis alors de soulager l'aéroport d'Orly, essentiellement le trafic de la Compagnie prohibitif pour la Compagnie la gestion et
proche de la saturation. Air France. Elle a donc été étudiée en liai- sa flotte aérienne et de son personnel
Après une stagnation relative en 1974 et son très étroite avec la Compagnie Natio- d'exploitation.
1975, la croissance du trafic a repris à un nale, tant sur le plan de la conception géné- Mais réaliser une aérogare géante de 30 à
rythme de 8 à 9 % par an et dès 1978 te tra- rale, que sur ceux des dispositions fonc- 40 millions de passagers par an implique
fic sur l'aéroport d'Orly était supérieur à tionnelles et des méthodes d'exploitation. l'abandon des concepts traditionnels adop-
celui connu par cet aéroport avant l'ouver- Le fait que l'aérogare soit destinée à la tés pour les aérogares de taille moyenne
ture de Roissy. En 1980, le trafic aérien à Compagnie Nationale qui réalise, à elle que nous connaissons car la simple extra-
Paris avec 30 millions de passagers attein- seule, le tiers du trafic aérien à Paris, sa polation de taille conduirait à faire subir aux
dra la limite de capacité disponible sur les base principale, conduit à adopter des dis- passagers des distances de marche à pied
deux plates-formes (20 millions à Orly, 10 positions particulières dans le choix du incompatibles avec la qualité de service
millions à Roissy) et dès 1981, la mise en Darti. demandée par eux.
25
Fig. n 1 - Aéroport de Roissy. Plan de masse.
De plus, pour des motifs de rentabilité, il ble d'offrir à terme une capacité de 40 mil- — le parti est suffisamment souple pour
importe que la réalisation de l'aérogare lions de passagers/an ; il se développe sur s'adapter à une évolution des procédu-
puisse être aisément phasable de façon que une longueur de plus de 1400 m et avec les res d'exploitation ou de la typologie et
la capacité offerte suive au plus près la aires de stationnement pour avions couvre du comportement du passager aérien.
demande de trafic et que l'échéancier de une superficie d'environ 120 hectares. Ce En effet, si l'axe routier central, et dans
réalisation puisse aisément être adapté aux parti nous paraît répondre convenablement une moindre mesure les anneaux rou-
aléas de la croissance du trafic aérien. au problème posé : tiers de desserte sont prédéterminés
pour l'ensemble de l'aérogare, il reste
— il s'agit d'une aérogare géante offrant en revanche une liberté à peu près tota-
au passager un accès unique, aisé à le dans la conception des modules de
Les considérations nous ont conduit à trouver et pour la compagnie aérienne trafic qui pourront être, et très proba-
adopter un parti modulaire et une aérogare un ensemble unique permettant de tirer blement seront, tous différents.
du type " déconcentré linéaire " qui s'ins- tout le bénéfice des effets d'échelle
crit dans la partie au sud-est de l'aéroport dans la gestion. Le passager, arrivé à
son module de trafic, en voiture ou en L'échéancier de réalisation actuellement
de Roissy entre la gare ferroviaire de envisagé est le suivant
" Roissy Rail " et la piste n 2 (figure n 1). transport en commun, se trouve, mal-
Sous un axe routier central de direction gré le gigantisme de l'ensemble, dans — en 1981, ouverture du premier module
générale ouest-est qui constitue l'épine un bâtiment à l'échelle humaine, où les (au nord-ouest) qui recevra le trafic de
dorsale du dispositif s'inscrivent quatre distances de marche à pied sont faibles
Grande Bretagne d'Air France et de Bri-
anneaux routiers de forme ovale auxquels et la signalisation aisée à concevoir.
tish Airways, permettant de soulager de
viennent chaque fois " s'accrocher " face à — le phasage de réalisation est commode. 20 % le trafic de l'aérogare n 1,
face deux modules de trafic, petites aéro- La construction progressera d'ouest en
gares d'une capacité individuelle d'une — en 1982, ouverture du deuxième modu-
est, les anneaux routiers successifs, les le (au sud-ouest) permettant le transfert
capacité d'environ 5 millions de passagers modules de trafic et les modules de
par an. de la totalité du trafic d'Air France et
jonction (bâtiments de service de plus d'Air Inter présent à Roissy,
petite dimension qui les relient) pouvant
être construits sans interférence avec le — en 1983, ouverture du troisième module
L'ensemble, avec ses quatre anneaux et fonctionnement des bâtiments déjà en liée à la croissance du trafic transféré.
ses 8 modules de trafic, est donc suscepti- exploitation. Actuellement, les travaux des deux pre-
26
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Basas i 2JE -
Aérogare n 2.
Maquette photo J . CASSAN.
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n n n I-I ECU HH-'ri-r
Coupe sur module de trafic Long-courrier
Coupe. Aérogare n 2.
miers modules sont engagés et c'est à eux des passerelles ou des autobus élévateurs ves, un rez-de-chaussée situé au niveau de
que nous limiterons la description fonction- spéciaux. l'aire de stationnement des avions et essen-
nelle et technique. tiellement destiné au tri et à la manutention
L'ensemble des ouvrages peut être réparti des bagages, un étage de trafic sur lequel
entre quatre sous ensembles fonctionnels nous reviendrons plus tard, un étage mez-
distincts, le système routier surélevé, via- zanine partiel logeant des services destinés
duc et anneaux, déjà décrits, le parc à voi- aux passagers ou au public et enfin une toi-
Description fonctionnelle tures, les modules de trafic, et les bâti- ture qui ne comporte des poteaux qu'en
ments annexes reliant entre eux les modu- façades et dégage donc l'ensemble du
les de trafic et appelés modules de jonc- volume de l'étage de trafic.
tion. Dans l'épaisseur de cette toiture en caisson
Le passager aérien arrivant en voiture à sont situés les locaux techniques destinés à
l'aérogare circule d'abord sur le viaduc axial l'alimentation de l'étage de trafic et com-
qui surplombe à 12 m de haut l'ensemble Le parc à voitures, sur quatre niveaux et prenant les équipements de chauffage et
de l'aérogare, ce viaduc donnant accès par partiellement enterré, se trouve placé sous climatisation, d'éclairage et de sonorisa-
des bretelles (aller et retour) successive- l'anneau routier. Il est de forme ovale tion. Cette disposition a l'intérêt de libérer
ment aux quatre anneaux routiers qui se d'environ 320 m x 150 m selon les axes et l'espace intérieur de l'étage de trafic de
peut accueillir 5000 voitures environ. On y tous poteaux ou gaines techniques qui sont
trouvent eux à environ 5 m au-dessus du
accède par des rampes depuis l'anneau autant de " points durs " rendant difficiles
sol et desservent les modules de trafic. La
routier, les piétons pouvant rejoindre tous les réaménagements ultérieurs, tou-
particularité de l'aérogare est que cet
l'étage de trafic des modules par des batte- jours nécessaires dans une aérogare.
anneau routier surélevé dessert de plain-
ries d'ascenseurs situés sensiblement dans
pied le seul étage des modules de trafic qui
l'axe.
soit accessible en pratique au public et aux Les modules de jonction qui encadrent les
passagers tant au départ qu'à l'arrivée, et modules de trafic ont des dispositions de
dans lequel sont effectués l'enregistrement Les modules de trafic comportent deux éta- niveaux analogues à celles des modules de
et la livraison des bagages et les formalités ges de sous-sol desservis par une route de trafic à l'exception de l'étage technique de
de police et de douane. Cet étage surélevé service et où se trouvent les locaux techni- toiture qui est supprimé. Leur rez-de-
donne accès aux avions à niveau grâce à ques principaux, des magasins, des réser- chaussée est essentiellement constitué de
27
bureaux, le premier étage, à l'étage de tra-
fic, est destiné aux services annexes rendus
aux passagers (restaurants, bars, bouti-
ques).
Caisson en cours
de levage.
Photo J . J . MOREAU.
l'acceptation d'un niveau de risque impor- Mais la solution probablement la plus origi-
tant sur la tenue des délais. nale est la méthode de réalisation des cais-
sons de couverture des modules de trafic
Le premier choix fait est celui du recours (solution étudiée en collaboration avec le Le chantier
systématique à la préfabrication lourde en bureau d'études " STRUCTURES " ) . Ces
usine de façon à s'abstraire le plus possible caissons contiennent les éléments de cli-
des aléas climatiques. C'est relativement matisation de l'étage de trafic dont la mise
simple pour les parcs à voitures où les bacs en route conditionne la mise en place dans
préfabriqués précontraints sont d'usage l'aérogare d'équipements électromécani-
courant ; pour des viaducs, rampes et roca- ques et électroniques fragiles. Il était donc Le chantier de gros oeuvre a débuté à la mi-
des, il a été recouru à la préfabrication des important que la toiture puisse être mise en 1978. Les cadences de réalisation sont res-
coques de sous-face des ouvrages (en dal- place le plus tôt possible. Ces caissons de pectées avec une cadence de réalisation de
les précontraintes) de façon à simplifier les couverture (9 par module de trafic) ont planchers traditionnels au plus de 10 000
problèmes d'étaiement. 60 m de longueur environ et une section m 2 /mois et un levage de caisson de couver-
Pour les modules de trafic et de jonction, elliptique de 23 m de largeur et de 4,10 m ture toutes les trois semaines. Le recours à
l'effort a porté sur la simplification et la de largeur normale. Leur structure est com- la préfabrication lourde en usine, la ration-
systématisation de structures, nécessaire- posée de 2 poutres principales espacées de nalisation des méthodes, des outils, la
ment complexes par destination pour arri- 12 m et de deux poutres de rive, la rigidité standardisation des éléments de structure
ver à la normalisation d'un système par transversale étant assurée par des entretoi- permettent de réaliser le chantier de gros
poutrelles et pré-dalles réduisant au mini- ses hautes et basses. Le procédé choisi oeuvre avec moins de 600 personnes, alors
mum le béton coulé en place. consiste à couler ces caissons en béton que sur nos chantiers comparables précé-
léger de densité 1,7 sur le plancher de dents, avec des cadences moindres, le per-
Le deuxième choix a été de méthodologie. l'étage de trafic et de les soulever ensuite sonnel était du double. Mais surtout, les
Pour éviter les flottements fréquents de par vérins de 6 m jusqu'à leur hauteur défi- méthodes retenues conduisent à un
début de chantier, AÉROPORT DE PARIS nitive les quatre poteaux porteurs étant recours systématique à la main d'oeuvre
avant réalisé un dossier d'appels d'offres coulés ensuite en sous-oeuvre. La charge à qualifiée, ce qui à notre sens doit être un
plus complet que d'habitude, comprenant soulever du caisson sans sa dalle supé- objectif essentiel d'évolution de la profes-
non seulement la plupart des ferraillages rieure de couverture est voisine de 1 200 sion du bâtiment et des travaux publics en
d'exécution mais aussi (avec l'assistance tonnes. Cette solution qui, certes, n'est ori- France.
des bureaux de méthodes de grandes ginale que par une conjugaison inédite de
entreprises françaises) l'étude des moyens techniques déjà bien maîtrisées, permet de
de manutention et des outillages et la ciné- gagner environ 6 mois sur le délai global de
matique des grues pendant tout le déroule- réalisation par rapport à une solution tradi-
ment du chantier. tionnelle.
29
Autoroute A 36
Beaune-Mulhouse
Section Besançon-Gendrey
par Maurice VILLEMAGNE
Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées
Directeur Adjoint SCETAUROUTE
— assurer le meilleur transfert de charges Les dix premiers kilomètres classiques réali-
au droit des joints et, par suite du choix sés côté GENDREY, comportent une dalle
Exécution des chaussées délibéré d'écarter la liaison des dalles de roulement de 8 m de largeur et de sec-
en béton de ciment par des goujons, obtenir : tion trapézoïdale, l'épaisseur se réduisant
— la plus grande rigidité des dalles en de la droite vers la gauche de 28 à 22 cm
augmentant l'inertie pour tenir compte de ce que la voie de
— le meilleur engrènement des bords en droite supporte les charges les plus impor-
— raccourcissant la longueur des dalles tantes.
pour réduire l'ouverture des joints Mais au lieu de reposer sur une fondation
lors des contractions thermiques en graves stabilisées au ciment suivant la
En vue de l'expérimentation de nouvelles — réalisant des bétons ayant lès retraits méthode habituelle, comme on l'a déjà exé-
techniques de construction des chaussées hydrauliques et thermiques les plus cutée sur les derniers tronçons de la chaus-
en béton arrêtées en accord avec le Labora- faibles (bétons secs, utilisation de sées bétons réalisés (autoroute A4 à
toire Central des Ponts et Chaussées et le granulats de faible coefficient de dila- MEAU, élargissement de A6 au-delà du
Service d'Études Techniques des Routes et tation, bétonnage par temps frais, nœud de ST-GERMAIN), cette fondation a
Autoroutes, la Société des Autoroutes etc..) été réalisée en béton maigre sur une largeur
Paris-Rhin-Rhône (S.A.P.R.R.) a bien — augmentant la granulométrie des de 8,40 m débordant légèrement de la
voulu accepter que la section BESANCON- agrégats pour obtenir les reliefs les dalle, mais ne permettant pas la circulation
Ouest-GENDREY de l'autoroute A 36, plus accentués à la découpe des normale de la machine à coffrages glissants
BEAUNE-MULHOUSE ait ses chaussées joints. (fig. D.
réalisées en béton de ciment. Cette fondation a été mise en place sur une
couche de matériaux drainants (4-60) en
Ce sont toutes ces conclusions que l'on a concassé calcaire, posée sur une couche
tenté d'appliquer aux travaux à réaliser de forme elle-même réalisée soit en tout
Compte tenu des résultats des études et entre BESANÇON et GENDREY. venant calcaire d'une granulométrie très
des constatations faites sur les chaussées Ce tronçon d'autoroute de 15 km 650 a été voisine, soit en marne stabilisée à la chaux
en béton de l'autoroute Paris-Lyon, il est divisé en deux sections. Sur les dix pre- sur une épaisseur de 25/30 cm.
apparu que, pour éviter les défectuosités miers, côté GENDREY, il a été décidé de
constatées, il y aurait lieu pour les chaus- réaliser une chaussée de type classique,
sées neuves d' : c'est-à-dire des dalles de roulement en
béton de ciment posées sur une fondation
— augmenter la résistance à l'érodabilité en matériaux liés.
de la fondation sur laquelle la couche de
Sur la partie restante à l'ouest, la chaussée
roulement prend appui, au moins au
est réalisée en dalles épaisses, la fondation
droit des joints : pour en éviter l'attri-
et la couche de roulement étant réunies et
tion lors de la flexion des dalles au pas-
exécutées ensemble.
sage d'une charge sur le joint.
Ainsi chacune des voies supportera pen-
— écarter le plus possible du bord de la dant la même période des trafics identiques
dalle les roues les plus chargées en fai- et il sera possible de noter les différences
sant déborder de 50 cm les dalles de de comportements d'en analyser les causes
béton sur la bande d'arrêt d'urgence. et en tirer les conclusions sur les améliora-
tions à apporter aux techniques actuelles.
— éviter les entrées d'eau à l'interface
couche de roulement-fondation et, s'il
s'en trouvait, en provoquer l'évacuation
la plus rapide possible, d'où la nécessité
de soigner le remplissage des joints et
d'assurer un drainage efficace.
30
AUTOROUTE A 36 - BEAUNE - MULHOUSE
CHAUSSÉES EN BÉTON
DALLE CLASSIQUE - PROFILS EN TRAVERS
Courbes déversées
s^is»^^^^^^^^^^^^^^^^
Fig. n 1
Ces bétons ont été fabriqués par une cen- tés à l'aide de véhicules semi-remorques amorce de joint longitudinal réalisée dans le
trale de malaxage Heltzel (fig. 2) disconti- sur le chantier de mise en œuvre. béton frais sur 30 mm de profondeur. Cette
nue à contrôle pondéral comportant deux Pour accélérer les cadences de mise en amorce était décalée de 20 cm vers le terre-
cuves de malaxage, d'une capacité de œuvre et permettre plus de souplesse dans plein central pour éviter qu'elle se super-
400 m 3 /heure. Déjà utilisée sur les chan- l'exécution aussi bien de la couche de fon- pose avec le joint longitudinal de la dalle de
tiers des autoroutes A 4 et A 6 dont il a été dation que de la couche de roulement, roulement. Par contre les fissures transver-
fait mention, elle est équipée d'un enregis- deux machines à coffrages glissants furent sales ont été laissées aléatoires.
trement numérique et graphique des poids utilisées. Tant pour éviter la remontée de ces fissures
des différents constituants et des puissan- — Guntert et Zimmerman pour le béton dans le béton de roulement que pour assu-
ces appelées. maigre rer une protection de surface suffisante, le
— un autograde CMI, dual lane, pour la béton frais a été recouvert d'un produit de
dalle de roulement cure SIKA dosée à 240 g / m 2 .
De la centrale installée à l'extrémité Est du Malgré ce surdosage la rugosité du béton
chantier, les bétons frais étaient transpor- Le béton maigre n'a fait l'objet que d'une maigre était telle qu'un engrènement
31
mise en place du béton une remise en état
de cette couche drainante pour le cas où
l'uni aurait souffert.
f-
La ligne nouvelle
à très grande vitesse
reliant Paris au Sud-Est
de la France
par M. Jean ALIAS, Directeur de l'Equipement de la S.N.C.F.
La Société Nationale des Chemins de Fer montre la différence entre les temps actuels et demande de nombreuses études et dis-
Français a entrepris la construction d'une et futurs. Le gain de temps entre Paris et la cussions avec les autorités locales. Par ail-
ligne nouvelle à très grande vitesse entre la plupart des villes sera de l'ordre de deux leurs, la structure géologique de cette zone
banlieue Sud de Paris et le Nord immédiat heures (fig. 2). est complexe et l'on a rencontré le long du
de Lyon permettant de desservir toutes les Le présent article décrit les études et les tracé des terrains aux caractéristiques géo-
villes du Sud-Est de la France. travaux de la ligne nouvelle en insistant techniques très diverses qui ont demandé
En première étape, la vitesse maximale sera plus particulièrement sur les terrassements. des examens très détaillés.
de 260 km/h sur la ligne nouvelle, le tracé La figure 3 donne le profil en travers type
permettant 300 k m / h . Les rails étant à de la ligne. Rappelons sommairement les principales
écartement normal, les rames spécialisées étapes des études.
(T.G.V.) qui rouleront sur la ligne nouvelle
pourront emprunter également le réseau 1968-1969 étude de faisabilité. Ces études
existant (fig. 1). Une première mise en ser- établies à partir de cartes au 1 /25 000e et
1 — Les études d'un levé géologique ont permis de définir
vice entre St-Florentin et Lyon est prévue
en octobre 1981 et la mise en service de de nombreuses variantes qui, à la suite
l'ensemble de la ligne pour octobre 1983. d'une étude économique ont été éliminées
Inscrire dans un territoire comme la France, pour ne retenir qu'une desserte directe de
Il s'ensuivra une amélioration notable du une ligne nouvelle de 400 km de long ayant Paris à Lyon avec antenne vers Dijon et la
temps de parcours entre toutes les villes des rayons en plan de 4 000 m et des ram- Suisse. Cette étude était présentée au gou-
desservies. Cela ressort du schéma qui pes de 35 mm par mètre (fig. 4) est difficile vernement français en npvembre 1969.
35
T.G.V. PARIS-SUD-EST
Temps de parcours prévus
LEGENDE
PONTARLIER
** SUISSE
LAUSANNE
SUISSE
ITALIE
- via LAUSANNE
ANNECY
H^ SAVOIE
SAVOIE
ITALIE
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38
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CARACTÉRISTIQUE GÉOMÉTRIQUES
(prévues pour V = 300 k m / h )
TRACÉ EN PLAN
Rayon minimal des courbes 4 000 m 3 200 m
Raccordement parabolique 0,6 m m / m
(variation de dévers)
PROFIL EN LONG
Rampe maximale 0,035 m/m 0,035 m/m
Rayon minimal de raccordement cylindrique 16 000 m 14 000 m (convexe)
12 000 m (concave)
PLATEFORME
Entr'axe des voies 4,20 m
Largeur totale 13,00 m
Coût global du projet (infrastructure et Société Française d'Entreprises de Draga- Une voie ferrée à très grande vitesse doit
superstructure) (valeur 1979) : 4 milliards ges et de Travaux Publics. Européenne rester stable sous l'effet des convois ferro-
de francs. (Fig. n 5 et 6). d'Entreprises. viaires. Les études qui ont été entreprises
lot 8 — Entreprise Industrielle, Moinon, par la S.N.C.F. ont montré que les effets
Montcocol dynamiques engendrés à 260 k m / h par les
Les travaux d'infrastructure comprennent rames T.G.V. à essieux de 17 t, étaient
lot 9 — SPADA - Travaux Hydrauliques et
la réalisation, par un même groupement inférieurs à ceux créés par des essieux de
Entreprises Générales
d'entreprises, des terrassements généraux, locomotives de plus de 20 t à 160 k m / h .
Société Générale d'Entreprises, Maillard et
des ouvrages courants, des rétablisse-
Duclos
ments routiers, des ouvrages hydrauliques,
lot 10 bis — Société Générale d'Entreprises Les dispositions adoptées par la S.N.C.F.
des assainissements longitudinaux et des
lot 10 — Consortium Etudes et Réalisations ont été les suivantes :
couches d'assises.
Coûtant et Brézillon.
La ligne a été décomposée en lots de 40 km — rail lourd UIC 60 provenant de conver-
de long environ dont la durée d'exécution tisseurs à oxygène ausculté à l'ultrason à la
était voisine de deux ans. sortie des laminoirs par procédé RALUS et
Les travaux de superstructure suivent dès à parfaitement dressé.
présent les travaux d'infrastructure. Ils
Nous donnons ci-dessous la liste des entre- englobent : — traverses mixtes à deux blocs en béton
prises attributaires des lots déjà adjugés en — la pose de la voie en rail de 60 kg/ml armé de 84 cm de longueur reliés par une
février 1979. — la mise en œuvre du ballast et le rele- entretoise métallique ou traverses mono-
lot 3 — Chantiers Modernes et Valérian vage de la voie en 4 passes successives blocs précontraintes. Le rail sera fixé sur la
lot 4 — Spie-Batignolles - Citra et Bec — l'électrification de la ligne en courant traverse par des attaches élastiques type
lot 5 — Deschiron-Bruyère industriel 25 000 V - 50 Hz (fig. 7) " N A B L A " (fig. 8).
lot 6 — Deschiron-Bruyère — les travaux de signalisation (pose de — ballastage en pierre cassée dure de
lot 7 — Société Générale d'Entreprises câbles, équipement des centres de signali- 0,32 m d'épaisseur sous traverse et com-
(S.G.E.) sation, etc.) pactage par stabilisateur vibrant la voie.
Fig. 5 - viaduc de la Digoine.
Fig. 9
Méthode Q/S
Les études faites depuis de nombreuses années sur le compactage, les progrès réa-
lisés dans la conception des compacteurs et la connaissance précise de leurs carac-
téristiques énergétiques ont permis au Laboratoire Central des Ponts et Chaussées
d'établir une corrélation entre le mode de compactage à utiliser et la place occupée
par le matériau dans la classification des sols en vue de leur réutilisation.
Q = Sxe) Q e
S = Sxn
Instrument monté sur le tableau de bord d'un rouleau vibrant permettant au con-
ducteur de l'engin de mesurer directement la compacité de l'assise en traitement.
Le compacimètre reçoit ses impulsions d'un accéléromètre qui est monté, fixe, sur
le cylindre vibrant du rouleau.
Ces signaux électriques sont amplifiés et analysés dans le compacimètre. Les résul-
tats de cette analyse sont affichés en continu sur un écran à chiffres. Un dispositif
d'impression reportant les valeurs enregistrées sur une bande de papier peut être
raccordé à l'instrument.
42
Le métro de Caracas
par Maurice CANCELLONI
Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées
Directeur Général de la Société Générale de Techniques et d'Études (S. G. T.E.)
Président du Directoire de FRAMECA (France Métro Caracas).
Le contrat de construction du métro de Les Autorités Vénézuéliennes firent alors La constitution en est la suivante :
CARACAS signé en 1978 est l'aboutisse- choix d'un ingénieur-conseil américain, le
ment d'une longue histoire, où la foi et la groupement d'engineering PARSONS
ténacité tiennent une très grande part. BRINCKERHOFF, TUDOR, BECHTEL,
En 1965, un groupement de constructeurs S.A. (P.B.T.B.). Coordination - Pilotage
français conduit par la S.G.T.E. avait déjà Les études entreprises étaient suffisam-
fait des offres aux Autorités Vénézuélien- ment avancées en 1972 pour permettre un * SOCIÉTÉ GÉNÉRALE DE TECHNIQUES
nes pour réaliser en " clés en main " une lancement de l'opération. ET D'ÉTUDES (S.G.T.E.)
première ligne de métro à CARACAS, sur COMPAGNIE INDUSTRIELLE DE MATÉ-
un tracé sensiblement identique à celui qui A cette époque, il semblait que le passage à RIEL DE TRANSPORT (C.I.M.T. LOR-
RAINE)
est actuellement prévu. la phase de réalisation soit imminent.
Les solutions proposées à cette époque, C'est alors que, sur l'initiative de Monsieur
comprenant à la fois les études, les travaux Pierre GIRAUDET, alors Directeur Général Matériel Roulant
de génie-civil ainsi que tous les équipe- de la R.A.T.P., un groupement industriel
ments d'un métro sur pneus, ne furent pas fut constitué sous l'égide de la S.G.T.E., * COMPAGNIE INDUSTRIELLE DE MATÉ-
retenues par les Vénézuéliens et les pour- de façon à répondre à toute consultation, RIEL DE TRANSPORT (C.I.M.T. LOR-
parlers furent interrompus. sur cette affaire. RAINE)
43
ALSTHOM ATLANTIQUE bilités de présenter des offres compétitives des charges qui, tout en permettant l'intro-
MATÉRIEL DE TRACTION ÉLECTRIQUE aléatoires. De plus, malgré des démarches duction de variantes, était cependant basé
(M.T.E.) faites auprès des autorités vénézuéliennes sur la technique et les normes américaines,
TRACTION CEM OERLICKON (T.C.O.) qui avaient assuré que tout serait fait pour une seule solution donnait une possibilité
ATELIERS DU NORD DE LA FRANCE permettre un élargissement de la compéti- de succès : présenter des offres suffisam-
(A.N.F. INDUSTRIE) tion, les chances du groupement français ment compétitives au départ, pour permet-
pouvaient paraître assez mincis. tre de défendre l'intérêt, l'expérience et la
cohésion de la technique française, notam-
Électrification pour la traction ment en disposant de l'appui de SOFRETU.
des trains Les offres furent remises en définitive le 18
mars 1977 et ouvertes en séance publique.
* COMPAGNIE GÉNÉRALE D'ENTREPRI- En janvier 1976, le Métro de CARACAS, Le classement des 8 offres remises était le
SE ÉLECTRIQUE (C.G.E.E. ALSTHOM) qui était alors un Office Ministériel rattaché suivant (en Bolivars) :
SPIE BATIGNOLLES. au Ministère des Travaux Publics, lançait
un appel d'offres de préqualification pour
les équipements, par lots séparés :
— Matériel roulant,
Contrôle des trains et communication — Électrification pour la traction des 1. Groupement français (S.G.T.E.)
trains, pour : 985 368 000 Bs
* SOCIÉTÉ D'ÉTUDES TECHNIQUES ET — Contrôle des trains et communications, 2. Groupement japonais (TOH.C.)
D'ENTREPRISES GÉNÉRALES — Voies ferrées, pour : 1 044 530 609 Bs
TRANSMISSION - AUTOMATIQUE - IN- — Ventilation des tunnels, 3. Groupement allemand (SIEMENS)
FORMATIQUE (SODETEG TAI) — Équipements mécaniques pour : 1 109 015 392 Bs
ALSTHOM ATLANTIQUE 4. Groupement américain-franco-suisse
— Escaliers mécaniques.
JEUMONT SCHNEIDER (FRANCO-BELGE) pour : 1 275 063 484 Bs
COMPAGNIE D'ÉTUDES ET DE RÉALI- 5. Groupement américain (PULLMAN)
SATIONS CYBERNETIQUE INDUSTRI- Cette forme de consultation qui risquait pour : 1 311 606 607 Bs
ELLE (C.E.R.C.I.) d'entraîner un achat d'équipements dissé- 6. Groupement américain (WESTING-
COMPAGNIE DES SIGNAUX ET D'EN- minés entre plusieurs pays, et le fait que les HOUSE) pour : 1 319 925 497 Bs
TREPRISES ÉLECTRIQUES (C.S.E.E.) conditions techniques étaient toujours
7. Groupement canadien (URBAN
SOCIÉTÉ INTER-ELEC. basées sur les normes U.S.A., rendait, TRANSPORTATION) pour : 1 611 715 836 Bs
pour le groupement français, l'affaire extrê- 8. Groupement anglais (G.E.C.)
mement difficile. pour : 2 605 002 637 Bs
Tout en répondant à la préqualification
Voies ferrées dans les formes imposées, le groupement
français insista sur l'intérêt de réunir dans
* SPIE BATIGNOLLES une même consultation les techniques de
COMPAGNIE GÉNÉRALE D'ENTREPRI.- base constituant le système métro et,
d'élargir les conditions de normalisation, de L'offre française classée première fut vio-
SE ÉLECTRIQUE (C.G.E.E. ALSTHOM)
façon à permettre une large compétition lemment attaquée, car les techniques
MONTCOCOL.
internationale. qu'elle présentait, tout en respectant la
conception de l'esprit du cahier des char-
Les sociétés dont le nom est précédé d'une ges établi par l'ingénieur-conseil américain,
astérisque (*) sont les chefs de file des Cet appel fut entendu des Autorités Véné- faisait appel à la technologie française, déjà
groupes spécialisés, leurs représentants zuéliennes, puisque la préqualification fut mise en pratique avec succès dans diffé-
forment le Comité Directeur du groupe- octroyée uniquement à des groupements rents pays (Montréal - Mexico - Santiago
ment présidé par le représentant de la pouvant présenter ce qui fut appelé le du Chili).
S.G.T.E. " Système Intégral " du Métro et qui com- Un certain nombre de mises au point furent
prenait les lots techniques groupés sui- nécessaires, tant sous forme de réponses
Parallèlement, un pool bancaire était cons- vants :
écrites à des questionnaires, que sous
titué sous le leadership de la Banque de — Matériel roulant, forme d'explications verbales dans des réu-
Paris et des Pays-Bas et de la Société — Électrification pour la traction des nions au cours desquelles les techniciens
Générale. trains, vénézuéliens firent preuve d'un remarqua-
Dès cette époque, il était très nettement — Contrôle des trains et communications ble esprit d'objectivité.
envisagé de séparer la réalisation des — Voie ferrée. Sur le plan commercial et financier, la
ouvrages de génie-civil de celle des équipe- 10 groupements furent retenus pour con- bataille fut âpre et difficile, en particulier
ments et en conséquence le groupement courir sous cette forme : avec le concurrent japonais, classé
constitué ne comprenait que des construc- — 1 groupement français (le groupement deuxième, à un prix très proche de celui
teurs et des entreprises de montage d'équi- S.G.T.E.) des Français.
pements. — 2 groupements américains
— 2 groupements canadiens
— 2 groupements allemands Le groupement français avait proposé un
Un certain nombres de démarches ont été — 1 groupement anglais crédit acheteur, remboursable sur 8,5 ans
alors entreprises, mais pour des raisons — 1 groupement japonais après réception des ouvrages. Le groupe-
politiques et économiques le lancement du — 1 groupement mixte américano-franco- ment japonais proposait un crédit fournis-
projet a été différé. seur de même durée et de même taux de
suisse.
La réalisation du projet a été décidée par les base, mais qui, en intégrant tout frais
Autorités Vénézuéliennes en 1975 et un d'assurance et de gestion bancaire, pouvait
certain nombre d'appels d'offres relatifs Les cahiers des charges de l'appel d'offres apparaître plus attractif.
aux travaux de génie-civil ont été lancés. furent remis aux concurrents en août 1976 Au mois de janvier 1978, seuls restaient en
En ce qui concerne les équipements, les et les offres devaient être remises en février concurrence, les Japonais et le groupe-
études faites par l'ingénieur-conseil améri- 1978. ment français. Pour contrebalancer les
cain étaient basées sur des techniques et effets de la surchauffe du yen, les Japonais
surtout sur les normes spécifiquement Pour le groupement français face à la con- firent alors une cotation en dollars U.S., ce
issues des U.S.A. ce qui rendait'les possi- currence internationale et devant le cahier qui était très attractif pour les Autorités
44
Vénézuéliennes, dont la monnaie, le boli- pour la première étape de la 1 e r e ligne du
var, est de fait rattachée au cours du dollar. métro de CARACAS (Pro Patria-Chacaito),
La situation de l'offre française dépendait 13 km environ, pour un montant de (valeur
alors, au plan financier, de l'appréciation mars 1977) :
1 - Voies ferrées
conjoncturelle de l'évolution du cours du 605 509 284 F F
francs, par rapport au dollar U.S. (et donc 82 234 341 Bs
au bolivar), pendant la durée du rembour-
sement du crédit. Le contrat comporte également une option Le cahier des spécifications techniques éta-
à lever dans un délai de 24 mois pour la réa- bli par PBTB prévoyait une pose des rails
lisation des mêmes équipements pour la directement sur béton dans le tunnel et sur
deuxième étape de la première ligne du traverses et ballast dans la partie du tracé
Devant cette situation et les garanties que Métro (Chacaito-palo-verde) 9 km environ, en aérien.
demandaient les Autorités Vénézuéliennes, pour un montant de (valeur mars 1977) :
le groupement français a été amené à pro- Pour des raisons de meilleures conditions de
poser, avec l'aide de son groupement ban- réglage, le groupement français a proposé
caire, et en particulier de la BANQUE DE de remplacer la pose directe sur béton par
PARIS ET DES PAYS BAS, une opération une pose STEDEF, c'est-à-dire sur des tra-
399 726 537 F F
d'achat à terme de francs contre dollars verses composées de deux blochets en
51 766 783 Bs
U.S., avec décote linéaire annuelle de 2 % béton reliés par un profilé en acier. Les blo-
l'an. Il est prévu de plus une 2e option avec le
chets étant encastrés dans le béton avec
même délai de levée pour la réalisation des
interposition d'un chausson élastique, il en
mêmes équipements pour une 2e ligne
résulte une amélioration du confort des
(Caricuao - Centre) : 14 km environ, dont le
voyageurs notamment par absorption des
Cette opération dénommée " SWAP " montant, non encore fixé, est du même
vibrations.
faite également avec la participation de la ordre de grandeur que celui de la 1 e r e étape
de la 1 e r e ligne. Cet avantage a fait que ce système, qui est
MORGAN GUARANTEE TRUST, permit,
actuellement généralisé dans les tunnels
compte tenu des garanties techniques don-
par la R.A.T.P. et la S.N.C.F., a été adopté
nées par le groupement français et des
par la Compagnie du métro de CARACAS.
autres conditions financières consenties,
(en particulier, la limitation de la hausse des
prix français), d'emporter la décision, et la
" Buena Pro " fut finalement accordée au
groupement français le 12 mai 1978. 2 - Électrification
pour ia traction
Caractéristiques
La phase de négociations finale au contrat des équipements du système Le groupement français est chargé de l'ali-
commença alors tant sur la mise au point mentation à partir du réseau 30 kV - 60 Hz,
définitive des conditions techniques que
intégral du métro de Caracas
de la transformation de cette énergie en
sur celle des conditions commerciales et courant continu à 750 V et de la distribution
financières. de ce courant continu tout le long de la
Les impératifs juridiques et administratifs voie.
du VENEZUELA entraînèrent pour le grou- L'équipement à installer se décompose en :
pement français la constitution d'une
société anonyme qui a pris le nom de : Lorsque la construction sera terminée, la — 2 postes d'alimentation en 30 kV dont
FRAMECA ligne n 1 du métro aura une longueur un dans le tronçon de la 2 e phase ;
totale de 20,700 km et comportera 23 sta-
(FRANCE MÉTRO DE CARACAS)
tions. — 2 feeders 30 kV (2 x 3 câbles mono-
titulaire du contrat et qui sous-traite à tous
Cette construction se fera en deux phases : phasés 30 kV cheminant sous la voûte
les membres du groupement français les
— Phase 1 : de Pro-Patria à Chacaito, soit du tunnel) ;
fournitures et prestations objet du contrat.
11,700 km, dont :
Cette société a été domiciliée au VENE-
3,6 km en tunnel à 1 voie (bitube) — 14 postes de redressement dont 8 pour
ZUELA.
1,6 km en aérien entre les stations Agua la phase 1 :
Salud et El Silencio
Ces négociations ont permis la signature 6,5 km en tunnel à 2 voies (monotube). — 1 rail de courant à faible impédance (bi-
du contrat commercial entre la Compagnie Dans cette phase, la ligne est divisée en 2 métallique). Ce rail de courant sera pro-
A n o n y m e du Métro de C A R A C A S tronçons et comporte 14 stations. tégé par un capot isolant aux stations,
(C.A.M.C.)et FRAMECA le : aux ateliers et dans les zones de traver-
14 septembre 1978 — Phase 2 : de Chacaito à Palo Verde, sée des voies par le personnel d'entre-
Ce contrat porte sur les équipements du soit 9 km entièrement en tunnel bitube. tien.
système intégral : Cette 2e phase comportera un seul tronçon
— matériel roulant avec 9 stations. Les postes de redressement comprennent
— électrification pour la traction des trains En amont du terminus Pro-Patria sera ins- chacun deux groupes transformateur-
— contrôle des trains et communications tallé un faisceau de voies de garage et des redresseurs en parallèle dont la puissance
— voie ferrée ateliers d'entretien du matériel roulant. unitaire varie de 3 000 kW à 4 000 kW.
45
Le système d'alimentation en énergie élec-
3 - Contrôle des trains trique, comportant des hacheurs, permet-
tra le freinage électrique avec récupération
et télécommunications d'énergie.
Les contraintes de poids très sévères,
Cette partie du contrat couvre : fixées par les spécifications, exigent la mise
au point de bogies légers.
— un système de contrôle et de protection Les voitures seront équipées d'un système
des trains (pilotage automatique et si- de climatisation par air réfrigéré.
gnalisation) y compris les équipements La longueur des quais des stations est de
à monter à bord des trains ; 150 m, ce qui permettra la constitution de
trains de 7 voitures ayant une capacité
— un système informatique de gestion et totale de 1 250 voyageurs.
de simulation, comprenant un ordina- L'intervalle minimum prévu entre deux
teur central situé au poste de com- rames est de 90 secondes.
mandes centralisées (PCC) et des termi-
naux aux différentes stations ;
Les caractéristiques des voitures sont les
— un système de télécommunications suivantes :
comprenant : — largeur : 3,050 m
une liaison THF entre le PCC et les trains — longueur : 2 1 , 600 m
en ligne — hauteur totale : 3,548 m
une liaison radio entre le centre de con- — hauteur au-dessus du plancher : 2,498 m
trôle du garage et les trains au garage — bogie avec roues fer bi-moteur
un système de téléphone automatique
entre les différents points du métro
des téléphones de maintenance et de se-
cours 5 - R.A.M.S
— un système de " public address " pour
les annonces au public dans les stations
et dans les trains. La construction du métro de CARACAS
devra faire l'objet d'études de contrôles
très poussées en matière de RAMS, initia-
les qui signifient en anglais : fiabilité, dis-
4 - Maté ponibilité, maintenabilité, sécurité.
En particulier, un critère de disponibilité,
qui devra être évalué au cours des études et
mesuré au cours de la première année de
fonctionnement, a été défini dans le con-
La 1 e r e phase comporte la fourniture de 140
trat.
voitures et la 2e phase la fourniture de 102
voitures. Les études devront montrer et les mesures
Les voitures seront toutes motrices : elles devront vérifier que la valeur de ce critère
sont classées en 2 catégories suivant atteint 0.96 pour chacun des 4 sous-
qu'elles comportent un poste de conduite systèmes. Cette valeur est élevée si l'on
(voitures A destinées aux extrémités des considère que la valeur 1 correspondrait à
trains) ou qu'elles n'en comportent pas la perfection (aucune panne pendant un
(voitures B). an).
Les caisses de voitures seront en alliage
d'aluminium. Ainsi s'est conclu cet important contrat
46
pour les équipements du métro de CARA-
CAS, dont l'importance est à souligner
pour les raisons suivantes :
— il montre la prépondérance de la techni-
que française en matière de transports
urbains et la compétitivité de notre
industrie à l'échelon mondial ;
— il revêt pour l'industrie française une im-
portance de première grandeur car avec
88 % de valeur exportée, il apporte aux
usines françaises une activité de plu-
sieurs années ;
LA REFORME
DE LA RESPONSABILITE
ET DE L'ASSURANCE
DANS LE DOMAINE
DE LA CONSTRUCTION
par Adrien SPINETTA I.G.P.C.
Vice-Président du Conseil Général des Ponts et Chaussées
Président de la Commission Interministérielle
d'Etude de la Réforme
En annexe :
Loi du 4 janvier 1978 et tous les récents décrets d'application (nov. et déc. 1978)
BON DE COMMANDE
à adresser à la revue « Annales des Ponts et Chaussées »
254, rue de Vaugirard - 75740 PARIS Cedex 15
NOM
ADRESSE
REFERENCES OU SERVICE
par virement postal au CCP « Annales des Ponts et Chaussées » 2361700 W PARIS
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Z.l. Romanet, 2 1 , rue de Douai, 87004 LIMOGES Cedex. Tél. (55) 30.55.18. Télex : 580.766.
57
Le tunnel rou
par Michel
Directeur à la l
et aux 2/3 de la longueur, on peut assurer — Les ouvrages de génie civil nécessaires
la ventilation par tronçons de 2 km comme à la ventilation
Introduction indiqué sur le schéma ci-joint (fig. 4). Le puits côté France (fig. 5) à une hauteur
Le principe de ventilation consiste à intro- de près de 800 m (dont 700 m verticaux) un
duire de l'air frais réparti dans le tunnel diamètre de 7,40 m et il est séparé en 2
grâce au conduit situé dans le plafond et à compartiments par une cloison en béton
Le 12 mai 1979, le Premier Ministre Fran- faire sortir l'air vicié par les têtes du tunnel. armé. Le puits côté Italie se compose de 2
çais rencontrait son homologue italien au Le circuit d'aspiration n'est utilisé qu'en cas tubes inclinés à 45 de 700 m de longueur
milieu du tunnel routier du Fréjus et passait de trafic intense ou en cas d'incendie. et de 5,40 m de diamètre.
de France en Italie en voiture à travers le
chantier, préludant ainsi à la mise en ser-
vice de l'ouvrage qui est prévue pour juin
1980.
A cette réalisation, ont participé de nom- Fig. 1 et 2.
breux ingénieurs des Ponts et Chaussées
tant du côté du Maître d'Ouvrage
(S.F.T.R.F.) que du Maître d'Oeuvre
(SETEC TP) (Commission Intergouverne-
mentale, DDE, CETu). Nous allons donner
dans l'article qui suit un rapide aperçu du
projet et de sa réalisation.
Le projet
Caractéristiques géométriques
et géologiques
La ventilation
— Principe de ventilation
Le profil du terrain naturel favorisant
l'implantation de puits de ventilation au 1/3
58
tier du Fréjus
LEVY
SETEC TP
Au pied de chaque puits on trouve une On dispose, au total, de 24 ventilateurs à courante, renforcé près des têtes assure
usine souterraine constituée par un ensem- pales variables en marche (12 pour l'air une bonne visibilité renforcée par la couleur
ble de galeries permettant d'implanter des frais, 12 pour l'air vicié) assurant chacun claire des piédroits.
ventilateurs et d'assurer le passage de l'air un débit de 127,5 m 3 /s pour l'air frais et Les appareils de contrôle et sécurité (analy-
entre le puits et le plafond du tunnel. A 104 m 3 /s pour l'air vicié, ce qui fera du tun- seurs de CO, opacimètres, télévision) per-
chaque tête du tunnel on trouve également nel du Fréjus l'un des tunnels routiers les mettent de moduler la ventilation en l'adap-
une usine extérieure de ventilation. mieux ventilés. tant au trafic et à la pollution avec un mini-
Autres équipements mum de " gaspis " .
— Les équipements de ventilation Un éclairage de 50 lux environ en section Des postes d'appel de secours, une con-
duite d'incendie, des refuges ventilés assu-
rent une sécurité convenable des usagers.
L'alimentation électrique de 16 MVA est
faite en 20 000 V à partir de l'ENEL et de
PROFIL EN LONG ET VUE EN PLAN. l'EDF. En cas de défaillance simultanée
d'EDF et d'ENEL, 2 groupes électrogènes
assurent un service minimal d'éclairage et
de ventilation, cependant que des groupes
à temps zéro assurent la permanence des
organes de sécurité et de contrôle et le bali-
sage du tunnel.
D
r- 1000
cr
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> 500*
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2000 3000 4000 5000 6000 PM (m)
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5000 6000 PM (m)
Fig. 1
La technique
de la terre armée
par François SCHLOSSER
Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées
P.D.G. de la Société d'Études de la TERRE ARMÉE
Dans le domaine du génie civil l'innovation qu'eu contraire les applications du procédé plan pratique, cela impose d'utiliser un
technique est une des clefs de l'exporta- ont été rapides et spectaculaires. Comme il matériau de remblai frottant et a conduit à
tion, mais c'est aussi un chemin difficile qui arrive assez fréquemment, la pratique a la mise au point de spécifications précises.
requiert beaucoup d'enthousiasme, de précédé la théorie !
patience et d'obstination. La Terre Armée,
inventée par Henri VIDAL en 1963, en est Le type d'ouvrage le plus couramment réa-
un bon exemple. Onze ans après les pre- lisé avec ce matériau a été et reste le mur de
mières réalisations, plus de deux mille soutènement. La figure 1 y montre la dispo- Les débuts de la Terre Armée
ouvrages ont été construits un peu partout sition horizontale des armatures (bandes et les ouvrages de Roquebrune
dans le monde. Mais cet essor rapide, crénelées en acier galvanisé) et le parement
notamment en France, sous-entend qu'à souple (écailles de béton) sur lequel elles Menton
bien des titres les Ingénieurs des Ponts et sont fixées. Ce dernier ne joue qu'un rôle
Chaussées ont contribué au succès et au mécanique secondaire, car, comme pour le
développement de cette technique, comme béton armé, ce sont les armatures qui, en
on pourra le constater à travers ce bref his- résistant à la traction, donnent de la cohé- Le 14 Mars 1965, Henri VIDAL prononça à
torique du procédé et les quelques exem- sion à l'ensemble du matériau et lui permet- Paris sa première conférence sur la Terre
ples des réalisations les plus marquantes. tent de prendre des formes quelconques. Armée. A l'époque, il n'existait qu'un seul
ouvrage en Terre Armée, le mur expéri-
Le frottement entre la terre et les armatures mental de Pragnière de 5 mètres de hau-
est le phénomène fondamental qui gou- teur, construit de façon artisanale en 1964.
verne le mécanisme et le comportement de Mais toute une recherche, à la fois théori-
Le matériau Terre Armée la Terre Armée. Sa mobilisation est com- que et expérimentale sur des petits modè-
plexe, comme l'ont montré les études les réduits avait déjà été réalisé par l'inven-
expérimentales et théoriques ; mais on peut teur lui-même.
Plus de quinze années après l'invention de mettre en évidence, pour les forces de trac- Dès 1966, le Laboratoire Central des Ponts
la Terre Armée, il est frappant de constater tion le long des armatures, des lois de varia- et Chaussées s'intéressa à la Terre Armée.
que le concept et le mécanisme de ce maté- tion qui soient propres à chaque type Au début de l'année 1967, il entama de pre-
riau composite (terre associée à des arma- d'ouvrage et ainsi élaborer des méthodes mières études expérimentales pour vérifier
tures) n'ont pas été admis aisément, alors de dimensionnement appropriées. Sur le les méthodes de dimensionnement des
63
murs. Dans le même temps, les ingénieurs
de cet organisme participaient à l'étude
géotechnique de la première autoroute de
montagne en France : l'autoroute A8 dans
sa section Roquebrune-Menton. Préoccu-
pés par l'édification de remblais de grande
hauteur sur des pentes d'éboulis, proches
de la limite d'équilibre, ils pensèrent avec le
maître d'oeuvre que cette nouvelle techni-
que de la Terre Armée pouvait apporter une
solution intéressante compte tenu de sa
souplesse, proche de celle d'un remblai.
L'implantation de l'autoroute dans ce site
avait en effet déjà donné lieu à l'étude de
trois solutions :
1 ) Une solution en déblai, avec des talus de
grande hauteur,
2) Une solution avec des remblais, mais
nécessitant des ouvrages de soutènement
pour en limiter l'emprise,
3) Un viaduc fondé sur pieux.
65
Fig. 5 : Viaduc de Magnan sur l'autoroute
Nice-Menton
' iFMWi*
fcVJ&VJ
w,Œ
-j-'
67
Fig. 10 : Murs d'autoroute avec chaussées décalées - Colorado U.S.A.
armée dans des pentes va bien au-delà de
la simple construction de plate-formes
décalées. Il s'agit en fait d'intégrer la terre
armée aux structures mêmes des maisons.
Le développement à l'étranger
:
ig. 1 Plan du port de commerce de Brest.
Le port de commerce de Brest comprend de radoub "allongeable en cours de travaux 1975. C'est aussi un problème de survie de
deux parties : le port marchand et la répa- ou ultérieurement, pour recevoir des navi- cette activité à Brest :
ration navale qui, toutes les deux, sont en res de 500 000 t p l " . Deux quais de 400
plein développement. mètres doivent flanquer cette forme. — Exploiter une seule grande forme
Le trafic marchand a été de 2,25 millions de entraîne un travail en dent de scie nécessai-
tonnes en 1978 dont 1,75 hors hydrocarbu- rement onéreux.
res. Il se développe surtout avec l'élevage Avec deux grandes cales sèches et cinq
breton. Pourquoi une troisième postes à quai, la souplesse est beaucoup
forme de radoub ? plus grande.
La réparation navale emploie déjà plus de
1 000 personnes sur le port en utilisant la — Il y a dans le monde, 900 navires de plus
"petite" forme de radoub n 1 pour de 150 000 tonnes et seulement la moitié
bateaux de 40 000 tpl, construite en 1910 et Pour la réparation navale, point n'est d'entre eux peuvent être reçus dans la
la forme de radoub n 2 mise en service en besoin d'être sur un terminal pétrolier. Il est forme n 2 alors qu'ils pourront tous l'être
1968 (forme Yves Kerdreux) pour pétroliers même préférable de se trouver sur la route dans la nouvelle. De plus, le nombre de for-
de 250 000 tpl, ainsi que les quais de répa- du retour. mes susceptibles d'accueillir les plus gros
rations navales n 1, 2 et 3 mis en service A l'entrée de la Manche, avec sa rade pro- navires est moins grand : une trentaine de
en 1970, 1975 et 1976. tégée, profonde et d'accès facile, Brest est cales de plus de 250 000 tpl.
Le 4 septembre 1975, à l'occasion du plan bien placé pour être la "station service" des La forme de radoub n 3 de Brest est un
de relance de l'économie française, le prési- pétroliers qui desservent l'Europe. ouvrage de l'Etat construit avec la partici-
dent de la République annonçait la décision La nécessité de construire la forme n 3 a pation du Syndicat Mixte Brest-lroise -
de construire à Brest, une troisième forme fait l'objet d'études de rentabilité serrées en S.M.B.I. - égale à 50 % du coût de l'infrasr
69
tructure (500 MF). En plus de ce fonds de La cale sèche est fermée par un bateau-
concours de 250 MF, le S.M.B.I. finance la porte de 85 m de long, reposant sur un
totalité des superstructures (135 MF), seuil à la cote - 9 m CM.
Le lancement des travaux
c'est-à-dire principalement les grues, l'élec- L'épuisement est réalisé en moins de 3 h 30
tricité et les réseaux divers ainsi qu'une sta- par trois pompes principales d'une capacité Le 4 septembre 1975, les études préliminai-
tion de déballastage et une station de sou- unitaire de 40 000 m 3 /h complétées par res disponibles étaient très sommaires.
tage. trois pompes d'assèchement ainsi que trois Il a fallu dans les plus brefs délais, renforcer
Le S.M.B.I. comprend à parts égales : pompes de drainage pour relever et éva- les structures de l'Arrondissement, faire
— La région de Bretagne, cuer les débits arrivant sous le radier que prendre en considération le projet, lancer
— le département du Finistère, l'on estime à moins de 700 m 3 / h . La station les diverses enquêtes et notamment l'Ins-
— la communauté urbaine de Brest, de pompage est également équipée de truction Mixte (une bonne vingtaine de
— la Chambre de Commerce et d'Industrie pompes pour le reballastage des navires directions centrales consultées), réunir plu-
de Brest. sortant de réparation ainsi que des pompes sieurs commissions, faire désigner et con-
La maîtrise d'oeuvre des travaux est assu- pour assurer la protection incendie. Le rem- sulter un expert en environnement (on ne
rée par la Direction Départementale de plissage s'effectue gravitairement par trois parle pas encore d'étude d'impact), faire
l'Equipement du Finistère - Arrondissement aqueducs. délibérer toutes les collectivités locales du
de Brest. La forme de radoub et les deux quais de Syndicat M i x t e , trouver des zones
réparation à flot seront desservis par une d'extraction de sable et des zones de
La forme sera ensuite concédée comme un
grue sur rail de 150 tonnes à 38 m d'une dépôt, obtenir les autorisations nécessai-
outillage à la Chambre de Commerce et
portée maximum de 58 m, la plus puissante res, lancer une douzaine d'études techniques
d'Industrie de Brest, à charge pour celle-ci
de France, construite par la Société Paris et les sondages indispensables ainsi que les
de récupérer, par la location de la forme et
de Nantes et par trois grues sur rail de 151 à appels d'offres pour commencer les pre-
des quais, les frais de fonctionnement et les
46 m avec une capacité de 3 t en bout de miers travaux avant la fin décembre 1975,
ressources nécessaires au remboursement
flèche (70 m) construites par la Société condition pour bénéficier des crédits du
des emprunts du S.M.B.I. avec lequel elle
Fives Cail Baboock près de Lille. Un plan de Relance.
est liée par convention.
système d'aiguillage permet de faire passer Le 15 décembre 1975, la Société Euro-
les grues d'un quai à l'autre ainsi que de péenne d'Entreprises entame la construc-
part et d'autre de la forme. tion de cordons d'enclôture pour gagner
Les caractéristiques sur la mer les terre-pleins industriels pour la
de l'ouvrage La construction d'un tunnel routier pour réparation navale et pour l'accès et les ins-
descendre en fond de forme des convois de tallations de chantier de la nouvelle forme.
La définition de la forme n 3 a fait l'objet gabarit autoroutier, permettra d'économi- Cet endiguement sera d'ailleurs poursuivi
de longs débats. ser une ou deux grues supplémentaires et pour constituer un lieu de dépôt pour les
les frais d'exploitation correspondants. produits de dragage. Nous parlerons plus
La largeur était la caractéristique la plus Les bâtiments d'exploitation et les réseaux en détail de cet endiguement "complémen-
importante à définir et l'on a longtemps permettant de desservir tous les types de taire" financé par le S.M.B.I. avec le con-
hésité entre 70, 75 et 80 m. Pour finir, on navires ainsi que les équipements d'infras- cours de la Datar et du Fonds Européen de
estima plus opportun et plus rentable de tructure et superstructure sont prévus : Développement régional.
disposer de la largeur maximale envisagée, électricité, eau douce, eau de mer, incen-
soit 80 m, pour donner passage aux navires die, air comprimé, vapeur, etc. Pour les travaux principaux (Génie Civil,
les plus larges (une dizaine de plus de 70 m) dragage et équipement d'infrastructure),
ainsi que bon nombre de plates-formes de Un terre-plein de 20 hectares est mis à dis-
position des réparateurs et le principal un concours est lancé. La procédure com-
recherches pétrolières en mer qui auront un
d'entre eux, les Ateliers Français de l'Ouest binée (entreprise générale et 4 lots spéciali-
jour ou l'autre besoin d'entretien.
(A.F.O.) va bientôt entreprendre l'édifica- sés : dragage, bateau-porte, station de
De même, la longueur fût portée de 370 à tion d'un bâtiment de tôlerie lourde dans pompage, tins) a été retenue pour le con-
420 mètres pour accueillir les pétroliers les l'axe de la forme. Les caréneurs et notam- cours.
plus longs (415 m pour la série des 550 000 ment la Sobrecar, ont également fait des
tpl, type Batilus). demandes de terrain. Les principales dates sont les suivantes :
Fig. 2
FORME DE RADOUB 3 GRUE 15t. à 38m
GRUE 150t. à 38m 3t. à 70m
+ 64m PÉTROLIER
550.000 t.
long, ht 414,22 m
larg. ht 63 m
creux 35,90 m
Lac
fW/Z/WM - 1 3 m ' W ^ T f P f f l K W ! »
80m
— 23 septembre 1975 : appel des candida- future forme, celle-ci étant construite à paroi moulée dans les remblais du batar-
tures. l'intérieur et les quais à l'extérieur. deau exécutée par Soletanche.
— 13 novembre 1975 : envoi du premier
dossier de concours qui sera suivi de plu- Pour le fond de la cale sèche, les forces de Dans le cadre nécessairement limité de cet
sieurs lettres pour compléter le dossier ini- sous pression sont telles que presque tou- article, je ne parlerai pas de l'ensemble du
tial. tes les entreprises ont proposé une solution chantier qui emploie actuellement 850 per-
— 17 décembre 1975 : réunion de la Com- radier drainant. Mais nous avons demandé sonnes de divers corps d'Etat et a subi un
mission spécialisée des marchés. Son avis à chaque groupement de nous proposer un ensemble d'aléas relativement normal :
est transmis aux entreprises pour être pris prix de radier ancré si la géologie apparais- grand nombre d'obus dragués avec les
en compte dans les offres. sait à l'exécution moins favorable que ne le sables destinés au remblaiement des terre-
— 10 février 1976 : remise des offres du laissaient penser les sondages (plus-value pleins (un seul à explosé), cote du rocher
concours. plus profonde et moins régulière qu'esti-
de 25 MF). Ce ne sera pas le cas.
mée initialement, tempêtes, mise au point
Six groupements d'entreprises répondent A la suite des précisions demandées systé- difficile des bétons dont il a fallu couler
malgré les délais très tendus. Ils présentent matiquement par télex et des rectifications 330 000 m 3 en un peu plus d'un an, avec
des documents très complets avec beau- apportées par le Service — d'ailleurs ren- des agrégats "difficiles" et des ciments un
coup d'idées et plusieurs solutions satisfai- forcé par plusieurs ingénieurs de la Direc- peu "chauds", difficultés pour faire faire
santes. tion des travaux maritimes de la Marine 1 000 allers et 1 000 retours par jour à des
Le jury de concours présidé par l'Inspecteur Nationale à Brest et du service central tech- camions semi-remorques traversant toute
général Laval, se réunit une première fois le niques de la Direction des Ports de Compiè- la ville pendant plus d'un an, e t c . . La
24 février 1976 pour prendre connaissance gne — pour rendre homogènes les projets, vidange du batardeau, comparable à la
des offres. il apparaît que trois groupements propo- mise en eau d'un barrage de 23 mètres de
sent des offres particulièrement intéressan- hauteur et 1 300 mètres de longueur, s'est
Il apparaît assez vite que trois types de pro- tes. déroulée en 35 jours, fin 1977, malgré la
jets se dégagent, correspondant chacun à découverte d'une faille à la naissance de la
un type de batardeau. En définitive, le jury retient le classement digue Nord qui a pu être injectée correcte-
suivant : ment.
1 — Réalisation d'un batardeau provisoire
entourant tout l'ensemble de l'ouvrage, — 1 e r : Groupement Campenon Bernard Je ne mentionnerai que 3 points particuliers
quais compris, qui serait ainsi construit à Cetra — Fougerolles — Dodin — Marc — pour l'ensemble de ces travaux dont la fin
sec. Cette solution permet une réalisation Levaux (batardeau de type 3). est prévue au début de 1980 :
assez sophistiquée : utilisation de la pré- — 2 e : L'entreprise G.T.M. (batardeau de — Le dépôt des vases et l'extansion de la
contrainte par exemple. type 1). zone industrielle.
— 3e : Le groupement S.F.E.D.T.P. - — Le bateau-porte.
2 — Caissons préfabriqués amenés par flot- S.G.E. — Européenne d'entreprises et — La station de déballastage et de sou-
taison et coulés sur place. Une fois reliés, Morillon-Corvol (batardeau de type 3). tage.
l'ensemble de ces caissons forme batar- Le Directeur départemental de l'Equipe-
deau pour construire à sec la forme propre- ment notifia le marché le 13 juillet 1976 au
ment dite, la station de pompage et le groupement Campenon Bernard Cetra,
bateau-porte. En phase finale, ces caissons Fougerolles, Dodin, Marc, Levaux, avec la
constituent les quais de part et d'autre de la Dépôt des vases draguées
S.N.T.D. comme sous-traitant dragage et
forme. Bergeron pour la station de pompage. et zone industrielle
3 — Batardeau en matériaux tout-venant L'étanchéité du batardeau sera assurée,
de carrière intégré au terre-plein de la non pas par des palplanches, mais par une Pour dégager les accès et atteindre le
71
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Cet ouvrage rassemble les 6 Rapports Généraux et les 75 Mémoires présentés aux
XV e JOURNÉES DE L'HYDRAULIQUE (Toulouse, 1978) par 180 des meilleurs
experts français et quelques spécialistes étrangers.
Il comporte également le compte rendu complet des Discussions auxquelles ces
travaux ont donné lieu.
72
Fig. 4 — La partie avant de la forme et le batar-
deau qui va être levé à partir de sep-
tembre 1979. On voit les gabions pro-
tégeant le garage du bateau-porte et
la structure alvéolaire de celui-ci. Sur
la droite, le futur tunnel d'accès en
fond de forme.
Fig. 5 — Maquette du bateau-porte en cours d'essai en bassin pour étudier son comportement en
cours de manœuvre avec de la houle.
rocher sur le site de la forme n 3 à la cote
— 12 CM environ, il fallait retirer 7 Mm 3
d'un mélange vasard comprenant 25 % de
bon matériau (maerl), 25 % de sable très fin
(70 à 200 microns) et 50 % de vase molle
(inférieur à 70 microns).
Initialement, il était prévu de transporter
cette vase à l'extérieur de la rade puisqu'il
n'était pas question de claper une telle
quantité à l'intérieur de la rade dont les
18 000 ha sont déjà bien occupés.
Mais il est vite apparu que le coût du trans-
port était très élevé et incompatible avec
l'économie du projet. Nous avons donc
imaginé de réaliser plusieurs polders qui
seraient transformés ultérieurement, après
stabilisation des vases, en zone industrielle
portuaire. Le fait qu'absolument toutes les
forces vives locales, président et membres
du Syndicat Mixte Brest-lroise, élus, per-
sonnalités diverses, etc, étaient partisans
du développement du port, a permis de
démarrer cette affaire dans les plus brefs
délais. Il a été tenu compte d'une étude de
la SOGREAH définissant l'influence de
cette protubérance de 100 hectares sur les
courants de la rade de Brest.
L'engin destiné à sillonner la zone de dépôt de vase pour accélérer le dessèchement de la surface.
Cet ensemble intégré permettra donc de
réduire de façon sensible les charges
d'exploitation qui auraient été bien plus éle- tenay, la S.M.P., liée par contrat avec la MF) a fait l'objet d'un contrat avec le grou-
vées pour faire fonctionner des unités indé- Chambre de Commerce et d'Industrie de pement d'Engeenierie Auxitec-Theobald -
pendantes, mais nécessaires. Il sera géré Brest. Port Autonome de Marseille - le D.D.E.
par une filiale de la Société pétrolière Mon- La construction de cette véritable usine (55 assurant la conduite de l'opération.
Le terminal méthanier
de Montoir de Bretagne
par Pierre DELAPORTE
Directeur Général de Gaz de France
A la suite de la signature en avril 1976 avec d'entre eux peut recevoir des méthaniers Le transfert de la cargaison de GNL s'effec-
la Société algérienne SONATRACH d'un dont la capacité est comprise entre 25 000 tuera, sur chaque appontement, par une
contrat d'approvisionnement de gaz natu- et 200 000 m 3 , ils pourraient, après quel- batterie de cinq bras articulés en acier
rel liquéfié (GNL), le Gaz de France a entre- ques aménagements, recevoir des navires inoxydable : 4 bras pour le déchargement
pris la construction d'un terminal méthanier de 300 000 m 3 . du GNL, 1 bras pour le retour du gaz. A
à MONTOIR-de-BRETAGNE près de cause, d'une part, du marnage important et
SAINT-NAZAIRE. Chaque appontement, disposé parallèle- d'autre part de la variété des navires sus-
ment au rivage et à l'axe du chenal de navi- ceptibles d'accoster, ces bras auront un
Le Gaz de France a déjà construit et gation, comprend : débattement très important.
exploite des terminaux au HAVRE et à Chacun des deux réservoirs de stockage
FOS-sur-MER, mis en service respective- — quatre ducs d'Albe d'accostage sou- est conçu pour recevoir, sous une pression
ment en 1965 et 1972. ples, composés de tubes à inertie varia- légèrement supérieure à la pression atmos-
ble ; les deux ducs d'Albe d'extrémité
Le contrat porte sur des fournitures annuel- phérique, 120 000 m 3 de GNL dont la tem-
les de GNL s'élevant pour les premières peuvent absorber chacun une énergie
pérature d'ébullition est de - 165 C envi-
années, à 4,5. 106 tonnes environ, soit maximale de 275 tonne mètres et les
ron et la masse volumique moyenne de
encore à 65. 109 kWh ce qui équivaut à deux ducs d'Albe intermédiaires peu-
0,45 t / m 3 . Leur diamètre extérieur est de
5,5. 10 9 m 3 (n) de gaz naturel. Les installa- vent absorber chacun une énergie maxi-
64,30 m et leur hauteur totale de 54,90 m.
tions du terminal sont conçues de façon à male de 120 tonne mètres ;
permettre un accroissement des récep-
— deux ducs d'Albe élastiques, également Il sont du type à membrane intégrée, selon
tions.
composés de tubes à inertie variable, un procédé mis au point par la Société
Les premières livraisons régulières de GNL pour les amarres longitudinales, et qua- TECHNIGAZ et déjà utilisé sur de nom-
sont prévues pour 1980. tre massifs d'amarrage à terre en béton breux navires méthaniers.
armé, pour les amarres transversales ; Le principe de cette technique est de disso-
Un terminal méthanier doit assurer essen- cier la fonction d'étanchéité de la fonction
tiellement trois fonctions : — une plate-forme de 150 m de long sur
de résistance mécanique.
— la réception des navires méthaniers, 20 m de large, reliée à la terre par 3 pas-
— le stockage du GNL après le décharge- serelles d'accès ; cette plate-forme sup-
ment des navires, porte les canalisations et les bras de La résistance mécanique est assurée par la
— la compression et la gazéification du déchargement du GNL et permet l'ac- cuve externe, construite en béton armé et
GNL avant l'émission dans le réseau de cès à bord. précontraint de 90 cm d'épaisseur ; les
transport du Gaz de France. efforts dus à la charge hydrostatique du
Le front d'accostage a été fixé à 90 m de la GNL et à la pression de la phase gaz sont
crête de rive, de façon à permettre à la fois transmis à cette cuve externe par l'isolation
A cet effet, le terminal de MONTOIR com-
une pente du talus de berge assez faible et porteuse.
prend essentiellement :
une position du méthanier à poste aussi en L'étanchéité au GNL et au gaz est assurée
— deux appontements conçus pour rece- retrait que possible du chenal de naviga- au niveau du fond et des parois par une
voir les navires méthaniers ; deux navi- tion. membrane en acier inoxydable austénitique
res de 125 000 m 3 seront affectés nor- Les trois passerelles d'accès à la plate- de 1,2 mm d'épaisseur ondulée dans deux
malement au transport du GNL entre forme de déchargement sont destinées, directions orthogonales, conçue de façon à
l'ALGÉRIE et MONTOIR ; l'une exclusivement aux canalisations de prendre des déformations thermiques très
déchargement, les deux autres à l'accès du importantes en ne développant que de fai-
— deux réservoirs de stockage d'une personnel et à ravitaillement des navires. bles contraintes. L'étanchéité est complé-
capacité unitaire de 120 000 m 3 , à cuve Chaque plate-forme sera équipée d'une tée au niveau du dôme par une tôle métalli-
externe en béton précontraint et cuve tour d'accès à bord à plusieurs niveaux. que en acier au carbone qui sert également
interne constituée d'une membrane de coffrage au béton de coupole.
assurant l'étanchéité ;
Le gaz naturel sortant des gazéifieurs est voyer sur le navire le volume de gaz corres-
dirigé, après comptage, vers le réseau de pondant au déplacement de la cargaison.
transport du Gaz de France, sous une pres- Les surcroîts de gaz d'évaporation éven-
sion d'environ 80 bar. tuels seraient brûlés sur les deux torches
Les evaporations produites par les fuites (l'une pour le terminal et l'autre pour le
thermiques des tuyauteries et des réser- navire) prévues à cet effet.
voirs sont récupérées par 3 compresseurs Par ailleurs, le terminal comprend des ins-
de 2 000 m 3 /h qui maintiennent constante tallations de sécurité générales ou particu-
la pression absolue dans la phase gazeuse lières à une partie des installations, des
des réservoirs et refoulées sous 10 bar vers moyens de lutte contre l'incendie, une salle
un mélangeur qui assure leur dissolution de contrôle et de commande, des bâti-
dans le GNL. ments d'exploitation, ainsi que tous les
Au cours du déchargement des métha- auxiliaires indispensables à son fonctionne-
niers, des surpresseurs permettent de ren- ment.
79
Le réseau de Gaz de Slovénie
par Georges de BUFFEVENT
Ingénieur des Ponts et Chaussées
Directeur Général de SPIE-CAPAG
Un souci d'harmonie entre les besoins de la — un réseau complet de télécommunica- Le parc matériel nécessaire à toutes ces
Slovénie en énergie et le respect de l'envi- tions, opérations représente environ 25.000 che-
ronnement ont amené les autorités de la veaux. Il est constitué de bulls, pelles
République Yougoslave de Slovénie à con- — 80 stations de régulation et comptage. hydrauliques, side-booms, cintreuses,
cevoir le projet du " Slovenian Gas Pipe- trancheuses pour le gros équipement.
line " .
La difficulté dans la construction d'un tel
Ce réseau, qui couvre l'ensemble de la Slo- Construction réseau est de coordonner des chantiers
vénie permettra d'approvisionner en gaz éloignés les uns des autres et qui se dépla-
naturel, d'une part, les consommateurs cent c o n t i n u e l l e m e n t . L'organisation
Les tubes proviennent de deux origines :
industriels, d'autre part, trois centres de d'ensemble est coordonnée par une direc-
les tubes de petits diamètres, (11.000 ton-
distribution pour la consommation domes- tion de projet qui rassemble à Ljubljana
nes de 12" à 2") ont été commandés locale-
tique des villes principales : Ljubljana, engineering, approvisionnements et admi-
ment à la tuberie de Sisak. Les tubes dans
Maribor et Celje. nistration. L'effectif du chantier a atteint en
les diamètres de 20" et 16" (24.000 tonnes)
La consommation de la Slovénie en gaz période de pointe cinq cents personnes
ont été commandés en France chez Vallou-
naturel a été fixée pour 1980 à 750 millions dont deux tiers de Yougoslaves.
rec et Pont à Mousson.
de m 3 /an à pression normale, pour 1990 à
Les tubes de petits diamètres sont revêtus
1.8 milliard de m 3 /an et au-delà de 1995 à
en ligne au moyen de bandes plastiques.
2.2 milliards de m 3 /an. Le réseau de gaz a Conception du réseau
Les tubes de 20" et 16" ont été revêtu en
été conçu pour satisfaire aux besoins et détermination du tracé
usine (Isopipe Sedan) selon un procédé
jusqu'en 1995, sans modification et sans
nouveau en Europe : le polyéthylène
adjonction de station de compression.
extrudé à chaud sur un primer réversible à
base de Butyl qui adhère à la fois au tube Le réseau comporte quatre parties :
Un contrat pour la fourniture de ces quanti- acier et au revêtement polyéthylène. Ce — Une ligne principale Nord-Sud (M1) de
tés en gaz naturel a été signé avec l'Union revêtement résiste très bien aux températu- 65 km de long, diamètre 2 0 " . Cette
Soviétique. Les livraison s'effectuent à la res extérieures et aux contraintes subies ligne qui amène le gaz en provenance
frontière autrichienne à la station de Cersak lors du cintrage des tubes. d'U.R.S.S. depuis la frontière autri-
qui raccorde le réseau Slovène au Trans- chienne continue vers la Croatie à tra-
Austria-Gasleitung (TAG) lui même ali- vers les villes de Maribor et de Rogatec.
menté en gaz russe. Le réseau est égale- Le transport des tubes a été effectué par
chemin de fer jusqu'en Slovénie puis, par — Une seconde ligne principale Ouest-Est
ment raccordé à l'Ouest au système gazier (M3) venant de la frontière italienne et
européen par la station de Nova Gorica sur camions des gares Slovènes aux sous-
dépôts de chantiers. Enfin, les tubes sont continuant jusqu'à Vodice après avoir
la frontière italienne. L'extension future du traversé Ljubljana. Cette ligne de 20" a
réseau jusqu'à Koper et la construction disposés en cordon le long de la piste par
des engins chenilles porte-tubes. Les tubes 97 km de long.
éventuelle d'un terminal maritime de récep-
tion de gaz liquéfié devraient ouvrir des sont ainsi bardés en tenant compte de leur
— Une ligne secondaire (M2) raccordant
possibilités nouvelles d'importation. épaisseur qui varie de 6 à 12 mm suivant les
les deux lignes principales M1 et M3.
normes liées à la densité de population des
Cette ligne mesure 108 km avec un dia-
Le montant initial de l'investissement repré- zones traversées.
mètre de 16".
sentait environ 500 millions de francs.
L'ensemble des crédits français ne pouvant Le tracé dans l'ensemble est peu sinueux, il — En plus de ces lignes principales, les
couvrir le montant de financement requis faut cependant compter une moyenne de lignes latérales suivantes raccordent les
par les autorités Yougoslaves, le complé- dix à vingt cintrages au kilomètre. centres de consommation et les clients
ment était apporté par des crédits hollan- Le raccordement se déroule en plusieurs individuels au réseau :
dais, ce qui impliquait une participation opérations successives : chanfreinage des Vodice - Kranj (Primskovo)
hollandaise à la réalisation du projet. extrémités des tubes, soudure, meulage de 10 3 / 4 " longueur 12 km
Le 21 juillet 1976, un accord préliminaire la soudure, application du joint de revête- Kranj - Jesenice
était signé entre le client Yougoslave, ment. 8 5 / 8 " longueur 33 km
PETROL TOZD ZEMELSKI PLIN, et un La qualité de ces opérations est contrôlée Zalec - Velentje - Rayne na Koroskem
groupement Franco-Hollandais piloté par en permanence. Une sonde annulaire est 8 5 / 8 " longueur 42 km
SPIE-CAPAG. Le financement extérieur utilisée pour vérifier l'étanchéité du revête- Kidricevo - Ptuj - Ljutomer
était assuré de la manière suivante : ment. De plus, chaque soudure est radio- 10 3 / 4 " longueur 43 km
* Un crédit acheteur français graphiée et les développements sont effec- Ljutomer - Lendava
Un crédit acheteur hollandais tués quotidiennement pour corriger immé- 8 5 / 8 " longueur 19 km
Un crédit financier organisé par un grou- diatement les défauts éventuels. Nova Gorica - Anhovo
pement bancaire international (BNP, Le pipe devant être recouvert d'un mètre 8 5 / 8 " longueur 20 km
Bankers, Trust, Hollandse Bankunie, de terre, la tranchée a une profondeur Trojane - Hrastnik
etc.), moyenne de 1,50 m et une largeur à la base 8 5 / 8 " longueur 21 km
les financements yougoslaves étant mon- de 0,60 m. Une trancheuse effectue la
tés par la LJUBLJANSKA BANKA. majeure partie de l'excavation assistée en
permanence par plusieurs pelles hydrauli- Stations de comptage
Le contrat définitif était signé le 16 septem- ques. Celles-ci sont également employées
bre 1976 et portait sur la fourniture " clé en pour réaliser les " points spéciaux " : pas- Les stations principales de comptage et
mains " de l'ensemble du réseau de gaz de sages de routes, franchissements de riviè- régulation sont installées aux postes fron-
Slovénie soit : l'engineering, les fournitu- res ou de zones rocheuses, points de rac- tières :
res, la construction et la mise en route de : cordements, e t c . . Cersak : à la frontière autrichienne
Les tronçons sont mis en fouille par des Nova Gorica : à la frontière italienne
— 620 kilomètres de pipeline dans des dia- s
et à Rogatec : à la limite de la Républi-
mètres allant de 20" à 2 " , " side-booms " et raccordés entre eux.
Après remblayage de là tranchée, la terre que de Croatie.
— les distributions moyenne et basse pres- végétale est remise en place et nivelée et
sion des villes de Ljubljana, Maribor et l'aspect initial du paysage est reconstitué Le volume de gaz débité est mesuré par
Celje, par gazonnement. l'intermédiaire de compteurs à orifice. Ce
81
comptage ainsi que la pression et la tempé- réduction de pression à simple étage. vingt six villes et communautés urbaines et
rature sont transmis par radio au Centre de Les pressions de service vont de 67 à 20 un grand nombre de consommateurs
Dispatching de Ljubljana. D'autres mesures bars dans le réseau haute pression et de 10 industriels.
telles que le poids spécifique, la valeur de à 1 bar dans le réseau basse pression. Un tel outil de transport constitue un
réchauffage ne sont pas retransmises mais L'ensemble du projet a été exécuté en trois apport économique important et créateur
seulement enregistrées. phases. Les deux premières phases ont été d'emplois dans des régions jusque là éloi-
Le Centre de Dispatching est installé à achevées respectivement en juin et décem- gnées des zones de développement indus-
Ljubljana et permet la supervision et le con- bre 1978 selon le calendrier contractuel et triel.
trôle de l'ensemble. grâce à une excellente collaboration avec
les fournisseurs et sous-traitants Yougosla- C'est là un des mérites du pipeline, ouvrage
En dehors des stations principales de ves. discret puisque sa réalisation tend à le ren-
comptage, chaque consommateur indus- dre invisible mais ouvrage efficace et éco-
triel possède à l'entrée de son installation Quand la phase III du projet sera terminée nomique qui contribue au développement
une petite station de comptage/régulation. au mois de décembre de cette année, la des régions sans troubler leur environne-
Ceci représente 37 stations avec réduction Slovénie disposera d'un réseau de distribu- ment.
de pression à double étage et 38 avec tion de gaz naturel alimentant quelques
82
Algeria
Austria
Belgium
Brazil
„f.^ ;«we"* : ' ; ~ Canada
France
Gabon
Germany
SPIE-CAPAG engineers and constructs ail types of product, oil, gas or slurried Great Britain
solid pipelines, as well as any related facilities such as pumping and compressor Holland
stations, terminal facilities, cathodic protection, télécommunication Systems... Indonesia
SPIE-CAPAG has gained a unique expertise in constructing over 20,000 km of Iran
pipelines during the last 30 years, in 23 countries on the five continents, Iraq
under most severe conditions ranging from Algerian désert to Bornéo swamps, Italy
Brazilian jungle, Austrian Alp mountains or Dutch polders...
SPIE-CAPAG has adéquate resources — men and means — to carry out any Libya
major pipeline project, of any size, any time, anywhere in the world... Luxembourg
Mauritania
spie-capag Morocco
Sénégal
OSLO BUILDING - 2, PLACE DE L'EQUERRE Spain
Switzerland
SILIC 312-94588 RUNGIS CEDEX F R A N C E - P H O N E : 687.31.45 Tunisia
TELEX: SPICA 202010 Yugoslavia
Hall de l'usine de Chalons s/Seine.
une fois réalisée la tête de série, la con- vations ou simplement tête de série. Par la étapes discontinues (" trains " à l'intérieur
centration des études sur un seul produit et suite, ce potentiel d'études est utilisé pour des paliers techniques). Ainsi bénéficie-t-
l'effet de série sur les réalisations se tradui- corriger les défauts des premières tranches on d'une certaine stabilité, du temps et de
sent directement par une diminution des (apparus en exploitation) au bénéfice des l'expérience nécessaire pour préparer une
délais. On peut en outre escompter une suivantes. En outre, la réduction du nom- évolution et peut on éviter les inconvé-
amélioration de l'instruction des procédu- bre des types de matériels, des modifica- nients de changements mal motivés et
res d'autorisation ; tions et des corrections à apporter à ceux- désordonnés.
ci, l'harmonisation des spécifications per-
de plus une série de matériels identiques met aux industriels de renforcer leurs
à des stades divers de construction consti- Au niveau des grands composants : cuves,
moyens d'études et de rationaliser leur
tue un volant de rechange en cas d'avarie internes, générateurs de vapeur, pompes
fabrication au bénéfice des coûts, des
sur les premières tranches en cours de primaires, turbines, alternateurs, l'unicité
délais et de la fiabilité de leurs fournitures.
démarrage ; du constructeur a été jugée nécessaire
compte tenu de la taille des investisse-
à cela s'ajoute une diminution des frais ments industriels nécessaires et de la diffi-
intercalaires liée à la réduction des délais et Au regard de ces avantages incontestables, culté des techniques. Ce choix accompa-
un dégonflement des stocks de pièces de les limites de la standardisation des tran- gne l'effort de standardisation et de série et
rechange ; ches nucléaires sont rencontrées sur les le valorise. A l'inverse au niveau du génie
sites difficiles, devant l'évolution des tech- civil, des charpentes métalliques, de la ven-
par ailleurs, il est un avantage essentiel tilation des locaux, des installations électri-
qui prend un relief particulier dans le cadre niques et devant certaines contraintes
industrielles. ques générales, de certains matériels com-
de centrales nucléaires : il s'agit de la me les pompes, les transformateurs, e t c . .
réduction des aléas. L'étude d'un projet, et il serait en effet onéreux, sinon irréaliste, il a été jugé souhaitable de conserver une
par la suite l'étude de solutions nouvelles de tenter de définir un projet standard certaine souplesse industrielle. La compati-
ou simplement modifiées pour les tranches capable de couvrir tous les lieux possibles. bilité entre la standardisation des centrales
suivantes, se fait au prix de tâtonnements Le compromis raisonnable consiste en un et des matériels et cette souplesse a été
et de mises au point. L'uniformisation des projet standard couvrant la bonne majorité recherchée dans différentes directions, le
tranches, en revanche permet de réduire des sites et conçu, en outre, pour s'adapter regroupement d'industriels prenant con-
les aléas d'études, de limiter les maladies jointement et solidairement la responsabi-
sans trop de difficultés à des sites plus con-
de jeunesse aux premières tranches. De lité d'un marché pluriannuel reporte au
traignants.
plus, il est possible de concentrer sur les niveau de leurs bureaux d'études l'effort de
problèmes essentiels le gros des moyens Il faut permettre en outre à la technique standardisation c'est la solution retenue
d'études et d'approfondir le projet. Il d'évoluer tout en contrôlant cette évolu- pour les installations électriques générales.
devient possible également de réaliser des tion. C'est pourquoi, pour mieux bénéficier
maquettes détaillées d'installation (à de la standardisation, comme cela avait
grande échelle) de développer des essais de déjà été fait pour les centrales thermiques
matériaux, de financer des bancs pour y (" paliers techniques " ) , à une évolution La dévolution de matériels homologues de
essayer les matériels comportant des inno- continue est substituée une évolution par deux trains différents à des industriels con-
86
currents permet, si ces trains présentent différencient guère que par la salle des facilement adaptable à plusieurs sites. (Il
dans le temps un recouvrement suffisant, machines. Les premières sont disposées est possible par exemple de modifier le
un certain équilibre industriel, c'est par tangentiellement alors que les secondes le niveau relatif de la salle des machines par
exemple le cas des turbo-pompes alimen- sont radialement. Ce palier constitue donc rapport à celui de l'ilôt nucléaire sans modi-
taires. un ensemble de 30 tranches (plus 3 tran- fication des conditions d'installation). Le
ches supplémentaires) très homogènes projet est en outre conçu pour s'adapter
entre elles. L'expérience d'exploitation de aux différentes conditions de réfrigération
celles de FESSENHEIM (2) et de BUGEY (rivière, mer, réfrigérants). Le projet est lié
Les tranches nucléaires (4) permettra ainsi d'optimiser la disponibi- enfin aux conditions d'accès (chemin de fer
standard françaises lité et la fiabilité de l'ensemble du palier. ou route) et de liaison au réseau électrique.
Le standard ainsi mis en oeuvre facilite non
Pour le nouveau palier 1 300 M W qui seulement la valorisation de l'expérience
Devant la taille des investissements indus- s'engage avec la construction de PALUEL d'exploitation des premières tranches mais
triels nécessaires et le caractère forcément 1 et 2, les tranches sont indépendantes, constitue également un atout considérable
limité des capacités nationales, les pouvoirs répétitives par translation. L'augmentation dans l'effort d'exploitation.
publics ont préféré l'unicité du construc- de puissance a été obtenue en portant de 3
teur aussi bien dans le domaine de la chau- à 4 le nombre de bouches de circuit pri-
dière que dans celui du trubo-alternateur. maire. L'enceinte est nouvelle ainsi que
Dans le cadre d'une grande continuité Les résultats
certains agencements. Toutefois ce palier
technique permettant l'usage maximum de bénéficie pleinement de l'expérience du
l'expérience d'exploitation, principale palier 900 M W grâce au fait que les compo-
garantie de la fiabilité et de la sûreté des L'engagement d'un programme important,
sants essentiels présentent beaucoup de la nécessité d'étudier les projets dans le
ouvrages, les paliers techniques sont points communs, par exemple les premiè-
décomposés en trains de tranches, afin de cadre d'une standardisation poussée, la
res turbines comporteront 3 corps BP iden- recherche de l'effet de série et d'un niveau
conserver une certaine souplesse dans le tiques à ceux des turbines du deuxième
choix des autres fournisseurs et sous- de qualité sans précédent conduisent à
train 900 M W . imposer une évolution des méthodes de
traitants, ou même, pour pouvoir introduire La définition du standard, correctement
les améliorations souhaitées le moment travail et une redistribution des moyens.
adapté à la majorité des sites et facilement
venu. adaptable à d'autres, résulte de certains
choix. On a ainsi retenu une fourchette rai-
En ce qui concerne le palier des tranches sonnable pour les différentes caractéristi-
ques de définition des sites. En second lieu, * Le Comité interministériel de l'énergie électro-
900 M W après FESSENHEIM et BUGEY nuclaire qui s'est tenu le 3 avril 1979 a décidé de
(qui en constituent en quelque sorte les on s'est efforcé de concevoir le projet pour
prolonger le palier des tranches 900 M W en
têtes de série), deux autres trains de tran- qu'il s'adapte aisément à des sites dont les autorisant l'engagement de trois tranches
ches jumelées ont été engagés. Le premier caractéristiques sortiraient des fourchettes 900 M W supplémentaires au titre des program-
de ceux-ci comporte 16 tranches et le choisies. Par ailleurs, l'agencement des mes des années 1980-81. Ces tranches devraient
second 8 tranches *. Ces deux trains ne se ouvrages est conçu pour rendre la tranche s'inscrire dans les deux trains du palier 900 M W .
87
Sans pouvoir faire ici une analyse exhaus-
tive de ces points, il faut souligner l'effort
exceptionnel de mobilisation qui a été réa-
lisé par les industriels, les entrepreneurs,
l'exploitant et le maître d'oeuvre.
un réservoir de 20.000 m 3 à LINAS (devant être quadruplé à l'avenir) ; On découvre sur la chaîne numéro 1 :
: - une station de surpression à LINAS équipée pour refouler en première étape l'injection des réactifs : floculant (sulfate
500 m 3 h. d'alumine), adjuvant (silice activée),
charbon en poudre.
89
Usine d'AUBERGENVILLE
Usine de la
MAULDRE
TRAPPES
VAL
D'YERRES
LINAS
EVRY
Usine de MORSÀNG
Canalisations Existantes
Programmes en cours
Programmes ultérieurs
ETfiURE 1
90
Interconnexion Morsang - Aubergenville. Réservoir de LINAS.
Première cuve de 20 000 m3 mise en service en 1978. Il est prévu de construire sur le même site dans
l'avenir trois autres cuves de même capacité.
un floculateur-décanteur " Pulsator " ,
d'un débit maximal de 3.300 m 3 /h pour
une vitesse ascensionnelle de 5,50 m/h à
ce débit.
construire un ouvrage moins important salle de contrôle dès que l'un ou l'autre des
Une batterie de filtres à sables Aquazur pour un même débit traité. paramètres sont d'une fourchette détermi-
V, travaillant à une vitesse maximum de née à l'avance. De plus, les données enre-
9 m/h. filtration sur sable à une vitesse de 13 m / h . gistrées par cette station sont transmises
puis une ozonation de l'eau filtrée assu- ozonation. au Centre de télécontrôle de la Banlieue
rée par sa mise en contact avec de l'air Sud, à Vigneux, où elles sont archivées sur
ozone, dans deux tours en série, pendant filtration sur charbon actif en grains. des supports informatiques, pour ultérieu-
au moins dix minutes. rement être traitées statistiquement avec
l'ambition d'adapter exactement le traite-
La sécurité étant un élément fondamental,
ment à la qualité de l'eau brute.
La conception de la deuxième chaîne est le s'agissant d'eau potable, un " Ichtyotest "
résultat de longues études menées sur des a été installé à 2,5 km en amont de Mor-
installations pilotes et industrielles pendant sang. Cet appareil, construit par Degré-
plusieurs années et qui ont abouti, par rap- mont, réalise un test global de pollution en
port à la première branche : au remplace- contrôlant l'activité de truites. Ce poisson
ment du charbon actif en poudre, injecté est en effet extrêmement sensible à l'aug-
mentation de pollution. Dans une telle L'avenir de Morsang -
en tête du traitement, par du charbon actif
en grains régénérable en deuxième étage hypothèse, une alarme est envoyée au res- L'optimisation des ouvrages
de filtration, en aval de l'ozonation ; à ponsable de l'usine de Morsang, qui en de traitement
l'accélération de la décantation par utilisa- arrêterait alors le fonctionnement. Afin de
tion d'un nouvel appareil, le superpulsator. renforcer efficacement la surveillance, la
Le circuit de l'eau dans la deuxième chaîne Lyonnaise des Eaux a demandé en outre à
est donc : Degrémont d'aménager au niveau de la Une filière - ou chaîne - de traitement est
prise d'eau une station d'analyse automati- constituée par la succession des opérations
floculation-décantation dans un Super que qui mesure en permanence : la tempé- élémentaires qui transforme une eau brute -
Pulsator, qui permet de doubler les vites- rature, la conductivité, le p H , la turbidité et de Seine - en une eau conforme aux nor-
ses ascensionnelles (11 m/h) et donc de l'ammoniaque. Cet équipement prévient la mes de potabilité. Chaque traitement élé-
91
EAU BRUTE
DE SEINE
PRECHLORATION
COAGULATION COAGULATION
SULFATE AL SULFATE AL
AJUSTEMENT PH AJUSTEMENT PH
I CHAUX I CHAUX
CHARBON ACTIF-
POUDRE
1 ~
FLOCULATION FLOCULATION FLOCULATION
SILICE ACTIVEE SILICE ACTIVEE SILICE ACTIVEE
I
DECANTATION DECANTATION
I
DECANTATION
PULSATOR SUPER PULSATOR PULSATOR
1
FILTRATION
SUR SABLE
FILTRATION
SUR SABLE G FILTRATION
SUR SABLE
±
OZONATION OZONATION OZONATION
OZONATION
CHAINE
INDUSTRIELLE
©
CHAINE
INDUSTRIELLE
(D
PILOTE . 1
INDUSTRIEL DESINFECTION
i
, CHAINE
PILOTE
CHLORE
FIGURE 2
J
EAU
POTABLE
LES FILIERES DE TRAITEMENT A L'USINE DE MORSANG/SEINE
1
94
Le projet, la construction, l'équipement et
la mise en place d'une plate-forme en mer
ont été décrits dans le détail à plusieurs
occasions. C'est pourquoi, afin d'éviter une
répétition fastidieuse, le présent article ne
comprend que le rappel de quelques chif-
fres, et de nombreuses photographies,
ainsi qu'une bibliographie qui permettra au
lecteur de retrouver les sujets qu'il souhai-
terait approfondir.
béton.
97
Fig. 7 - les toits des cellules du caisson sont coulés sur des coques en béton préfabriquées constituées par du béton projeté sur un
quadrillage d'armatures.
99
Fig. 12 - le remorquage s'effectue à la vitesse d'environ 3 nœuds, sur une distance de 800 miles nautiques, avec un tirant d'eau de
40 m.
100
Fig. 13 - six remorqueurs de tête et deux
remorqueurs arrière prennent en
charge la plate-forme pour la
conduite à STORD, en Norvège,
où la profondeur sera suffisante
pour une immersion quasi-totale.
Fig. 14 - le pont métallique est formé d'un quadrillage de poutres-caissons de section rectangulaire. Construit à Fos-sur-Mer, il est ripé
sur une barge, et remorqué jusqu'à STORD.
Fig. 15 pour sa mise en place sur les colon nés, le pont est supporté à ses extrémités par
deux barges en configuration de catamaran, puis amené au-dessus de la plate-
forme, préalablement immergée jusqu'à ce que les colonnes n'émergent que de
5 m.
102
BIBLIOGRAPHIE
Le poids économique
du bâtiment est considérable
Ponts et Chaussées
et le logement La complexité du bâtiment
est très grande :
106
Au plan énergétique, l'économie à attendre
tant pour les constructions neuves que
pour le patrimoine existant est considéra-
ble. L'ingénieur a un domaine de toute pre-
mière urgence a explorer car presque tout
reste à faire. Régulation et isolation sont les
deux techniques qui donneront de bons
résultats, mais les innovations, notamment
pour la production d'énergie nouvelle ou le
lancement de systèmes mixtes : solaire,
géothermie, pompes à chaleur, e t c . . com-
mencent à peine à être mises en œuvre.
Personne ne peut plus aujourd'hui préten- Celui-ci se substituera à des bâtiments peu L'instruction administrative et le nécessaire
dre être seul l'auteur ou le responsable d'un fonctionnels, parfois même encore dotés débat politique et économique sur ces pro-
grand investissement public, et notamment de salles communes et dont les caractéristi- jets sont aujourd'hui très avancés.
d'un hôpital. ques techniques et la nécessité de ne pas J'aurais pu sélectionner l'un deux pour
D'abord parce que les 45 000 à 50 000 interrompre l'activité médicale qui s'y décrire un ouvrage public auquel un ingé-
mètres carrés qui constituent aujourd'hui exerce, rendent très délicate la modernisa- nieur des Ponts et Chaussées aura colla-
un hôpital de taille moyenne (500 lits) ne tion dans les murs. boré - puisque tel est le thème de ce
peuvent plus être décrits par un homme numéro - quitte à être démenti quelques
seul, ni le maître d'ouvrage que je repré- Ainsi l'Assistance Publique de Paris, qui années plus tard, à son achèvement, par un
sente ici, ni l'architecte, presque toujours regroupe en une seule entité 38 établisse- autre représentant du maître d'ouvrage, ou
entouré d'une équipe, et collaborent avec ments hospitaliers presque exclusivement par moi-même.
un bureau d'études, ni les entreprises qui situés à Paris et dans la région Ile de
partagent la responsabilité de la construc- France, achève-t-elle actuellement un nou- Je propose plutôt d'évoquer ici une autre
tion, ni les futurs utilisateurs du bâtiment, veau bâtiment hospitalier de 900 lits à côté réalisation dont la construction proprement
personnel hospitalier, médecins, malades, de l'ancien hôpital Bichat, qu'y sera trans- dite a débuté cette année avec les travaux
visiteurs, étudiants. féré (ouverture début 1980) et construit-elle préalables à l'ouverture du chantier, le
au Kremlin-Bicêtre un centre hospitalier NOUVEL HÔPITAL SAINT-LOUIS dans le
universitaire de 814 lits, qui accueillera à 10e arrondissement de Paris.
Ensuite parce que la durée qui s'écoule son ouverture en 1981 une part importante
entre le projet de construction d'un hôpital Avec l'achèvement actuel des travaux préa-
des activités de l'ancien hôpital de Bicêtre. lables, la réalisation de l'intégralité des
et son achèvement est en moyenne de dix
ans. financements acquis et inscrits dans les
La construction proprement dite dépasse Dans le plan directeur général de l'Assis- projets de budgets 1980, la demande de
rarement trois à quatre ans, mais est précé- tance Publique de Paris approuvé en 1978 permis de construire déposée, le nouvel
dée de longues années de maturation admi- par le Maire de Paris, président du Conseil hôpital Saint-Louis a atteint le stade de la
nistrative, médicale et financière - si lon- d'Administration de l'Assistance Publique, réalisation définitive.
gues que le représentant du maître de et le Ministre de la Santé et de la Famille, Il s'agit d'un bâtiment d'une emprise au sol
l'ouvrage a de fortes chances d'avoir figurent deux autres projets d'hôpitaux qui totale de 16.900 m 2 composé d'une galette
changé entre le début et la fin de cette joueront un rôle comparable : technique comportant deux niveaux en
période. sous-sol, un niveau en rez-de-chaussée et
— un hôpital d'enfants et une maternité au un premier étage, sur laquelle viennent
nord de Paris, d'une capacité totale de s'accrocher six plots - deux de trois étages
Mais construit-on encore des hôpitaux en 436 lits, destiné à se substituer aux et quatre de quatre étages - destinés à
France ? hôpitaux Hérold et Bretonneau très dif-
accueillir l'hospitalisation proprement dite
ficiles à moderniser sur place,
et deux plots, respectivement d'un et deux
Cette question est souvent posée par ceux — un hôpital général de 702 lits dans le 15e niveaux réservés aux logements des per-
qui ont trop rapidement assimilé l'objectif arrondissement de Paris, destiné à sonnels astreints aux gardes.
de stabilisation - voire de réduction - du accueillir les activités des hôpitaux Bou- L'ensemble représente une surface construite
nombre de lits d'hospitalisation rendu pos- cicaut, Vaugirard, Laënnec et d'une hors œuvre de 90.000 m 2 dont 28.728 m 2
sible par l'amélioration de la qualité des partie de Necker. pour les chambres de malades, 31.543 m 2
soins et l'arrêt de la modernisation du patri- de pièces réservées à un usage médico
moine hospitalier. technique, 29.729 m 2 de locaux réservés
La construction d'un hôpital ne constitue aux services communs de l'hôpital, environ
plus aujourd'hui le moyen d'accroître le deux kilomètres de circulation principales.
La présence dans l'hôpital d'un important
potentiel de soins de la région concernée,
secteur d'hématologie, qui nécessite des
mais celui de réaliser dans les meilleures
installations particulières présentant
conditions un outil de soins moderne.
108
Hôpital Saint-Louis. Vue générale. Janvier 1978. Photo Assistance publique.
d'excellentes conditions d'asepsie, d'un sonnel médical et hospitalier qui travaillera Il aura d'abord à rappeler sans cesse les
centre lourd de radiothérapie et d'un dans l'établissement. deux contraintes qui pèsent sur le projet :
ensemble urologie - néphrologie complété son coût - 320 millions de francs en valeur
par un secteur d'hémodialyse confèrent Il serait inattendu de parler d'architecture 4e trimestre 1978 pour la première tranche,
sans doute un caractère technique poussé sans citer le nom des architectes à qui taxes et honoraires compris - et ses délais
à cette réalisation, qui comporte par ailleurs l'Assistance Publique de Paris a confié la de réalisation de trois ans et demi pour
un bloc opératoire de onze salles et un réalisation du nouvel hôpital Saint-Louis : cette première tranche.
important centre de radio-diagnostic. Daniel Badani et Pierre Roux-Dorlut, assis-
tés du bureau d'études techniques :
Mais s'il fallait caractériser le futur hôpital Sans cesse, en effet, jusqu'à l'achèvement
SEDIM.
Saint-Louis c'est plus d'architecture que de des travaux, la tentation va être grande,
technique qu'il faudrait parler. non de dépenser plus, mais de faire mieux,
Dans la foule des centaines de personnes de parachever le projet en y ajoutant tel
Architecture extérieure, qui parvient à ne qui à un titre ou un autre, fonctionnaires, perfectionnement technique, telle amélio-
pas rompre l'unité du site historique (le concepteurs, ouvriers des entreprises de ration à caractère médical.
nouveau bâtiment n'est pas visible du construction, auront construit Saint-Louis, Il ne suffit pas de repousser ces demandes,
" carré historique ") tout en rejetant la quel est le rôle d'un ingénieur des Ponts issues du corps médical pour une part, de
monotonie et l'uniformité de trop d'hôpi- et Chaussées à qui le hasard d'une car- la maîtrise d'oeuvre ou de la maîtrise
taux passe-partout construits ces dernières rière administrative a confié le rôle de d'ouvrage pour d'autres.
années, architecture intérieure qui recher- représentant du maître de l'ouvrage et que
che systématiquement le confort maximal peut-il apporter de spécifique à cette réali- Il faut les évaluer, proposer à un moment
des malades, bien sûr, mais aussi du per- sation ? de dire oui, lorsque la modification est prise
109
CHU Bichàt façade ouest. Juin 1979. Photo Assistance publique.
Façade nord. Juin 1979.
Phare
Le complexe hôtelier
de l'indépendance à Conakry
par Philippe FLEUR Y
ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées
Société NORD-FRANCE
Un système constructif
adapté à la main d'œuvre
locale
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117
DDû®QaW®DDû o
MUTATIONS DÉCISIONS
M . Jean ZULBERTI, I.P.C. à la Direction M . Jacques M A R C H A N D , I.P.C. est, à
Départementale de l'Équipement de la CÔTE compter du 15 Novembre 1978, placé en
D'OR, est, à compter du 16 juin 1979, muté service détaché pour une période de cinq
à la Direction Départementale de l'Équipe- ans éventuellement renouvelable auprès de
ment de l'HÉRAULT pour y être chargé du la Communauté Urbaine de BORDEAUX,
Groupe d'Études et de Programmation. en qualité de Directeur des Services Tech-
niques de l'Eau et de l'Assainissement.
Arrêté du 27 Juin 1979.
Arrêté du 7 juin 1979.
M . Louis RUELLE, I.P.C. à la Direction M . François de M A R I N de M O N T M A -
Départementale de l'Équipement de la R I N , I.G.P.C, est, à compter du 10 janvier
deau raconte quels obstacles il fallut MANCHE, est muté à la Direction Départe- 1978, placé en service détaché pour une
vaincre, et quels appuis furent trouvés mentale de l'Équipement de la RÉUNION période de cinq ans, éventuellement renou-
pour cette œuvre de longue haleine. en qualité d'Adjoint au Directeur. velable, auprès de la PRÉFECTURE de
Il prouve qu'il est possible de faire beau- Arrêté du 2 juillet 1979. PARIS, en qualité de Directeur de .l'Urba-
coup plus encore, et que les grands nisme et des Équipements.
fléaux de la société moderne peuvent Mademoiselle GONTIER, I.P.C. à la Arrêté du 7 juin 1979.
être dominés, pour peu qu'on le veuille. Direction Régionale de l'Équipement " ILE
M . Barthélémy R A Y N A U D , I.P.C. est en
Car si les drames de la route ont pro- DE FRANCE " , est, à compter du 1 e juillet
sa qualité de Directeur de l'Artisanat, placé
gressé sans cesse pendant un quart de 1979, muté à la Direction Départementale
en service détaché auprès du Ministère de
siècle, c'est que personne ne voulait de l'Équipement de la VIENNE pour y être
L'industrie du 5 avril 1978 au 1 e février 1983
vraiment les combattre et que notre chargée de l'Arrondissement Opérationnel.
inclus pour être mis à la disposition du
société a été coupable d'indifférence à Arrêté du 2 juillet 1979. Ministère du Commerce et de l'Artisanat.
l'égard des victimes.
En affirmant que la responsabilité pre- Arrêté du 7 juin 1979.
M . Christian GEIMTRIC, I.P.C. à la Direc-
mière des accidents n'incombe pas uni- tion Départementale de l'Équipement de
quement aux usagers de la route, mais l'ARDÈCHE, est, à compter du 1 e juillet M . Christian PARENT, I.P.C. en service
aussi à ceux qui ont des pouvoirs de 1979, muté à la Direction Départementale détaché auprès du Bureau Central d'Études
décision, Christian Gérondeau va à de l'Équipement du VAUCLUSE pour y être pour les é q u i p e m e n t s d'Outre-Mer
rencontre des idées reçues, et jette un chargé du Groupe d'Études et de Program- (BCEOM) est, à compter du 1 e juillet 1979,
éclairage nouveau sur les relations entre mation. réintégré dans son administration d'origine
le citoyen et la collectivité dans le
Arrêté du 2 juillet 1979. et affecté à la Direction Départementale de
monde moderne.
l'Équipement du BAS-RHIN en qualité
M . Lucien BOLLOTTE, I.P.C. à la Direc- d'Adjoint au Directeur.
"La mort inutile" est aussi un ouvrage tion Départementale de l'Équipement du Arrêté du 22 juin 1979.
éducatif, contenant de multiples con- DOUBS, est, à compter du 1 e septembre
seils de sécurité aux usagers de la route. 1979, muté à la Direction Régionale de M . Robert BOYER, I.P.C. est, à compter
"La mort inutile" : un livre aux aspects l'Équipement " BOURGOGNE " en qualité du 1 e janvier 1979, placé en service détaché
multiples qui s'adresse aux publics les de Chargé de Mission auprès du Directeur. pour une période d'un an éventuellement
plus plus divers, et dont la lecture Arrêté du 4 juillet 1979. renouvelable auprès du Centre National de
devrait être indispensable pour tous les la Recherche Scientifique sur un emploi
Français. d'Attaché de Recherche.
M . François LEPINGLE, I.P.C. au Centre
— automobilistes Arrêté du 26 juin 1979.
d'Études Techniques de l'Équipement
— motocyclistes
d'AIX EN PROVENCE, est, à compter du M . François F A V A N T , I.P.C. est, à
— parents 16 août 1979, muté à la Direction Départe-
— candidats au permis de conduire compter du 1 e mai 1979, placé en service
mentale de l'Équipement du GARD en qua- détaché pour une période de cinq ans éven-
— membres de grandes associa- lité d'Adjoint au Directeur.
tions (Prévention Routières ; tuellement renouvelable auprès de la Con-
A u t o m o b i l e Clubs ; T o u r i n g - Arrêté du 4 juillet 1979. fédération Nationale du Crédit Mutuel en
Clubs ; Croix-Rouge ; Protection vue d'y exercer des fonctions de Direction.
Civile) M . Michel C O N R U Y T , I.P.C. au Centre Arrêté du 26 Juin 1979.
— enseignants d'Études Techniques de l'Équipement
— médecins d'AIX EN PROVENCE, est, à compter du M . Jean M O R E L , I.P.C, au Service
— gendarmes, policiers, secouris- 1 e r août 1979, muté au Service Spécial des Technique de l'Urbanisme, est à compter
Basses Aériennes des BOUCHES DU du 1 e juillet 1979, mis à la disposition du
tes, e t c . .
RHÔNE à AIX-en-PROVENCE, arrondisse- Ministère de l'Intérieur, Direction de la Pro-
Un témoignage passionnant, car cha- tection Civile.
ment de l'Est.
cun est concerné.
Arrêté du 11 juillet 1979. Arrêté du 2 juillet 1979.
118
M . Pierre A N D R A U , I.C.P.C. en service
détaché auprès du Port Autonome de
NANTES-SAINT-NAZAIRE, en qualité de APPEL DE CANDIDATURES POUR UN ENSEIGNEMENT
Directeur, est, à compter du 7 avril 1979, D'" AEROPORT ET TRANSPORTS AERIENS "
maintenu dans la même position et dans les
mêmes fonctions auprès de cet organisme
pour une période d'un an.
Arrêté du 2 juillet 1979 (Enseignement Spécialisé ES 22)
PROMOTIONS
Les Ingénieurs en Chef des Ponts et Chaus-
sées dont les noms suivent son promus
Rapport exportation
Ingénieurs Généraux des Ponts et Chaus-
sées à compter des dates ci-après indi-
quées :
Audience de M. d'Ornano
M. Roger V I A N 21 mai 1979 L'AIPC et l'AENPC ont constitué conjointe- ler à l'étranger et maintiennent des exigen-
M. Jean GAYET 22 juin 1979 ment, durant l'automne 1978, une commis- ces souvent excessives, en particulier en
M. François V A L I R O N 28 juin 1979 sion de réflexion sur l'exportation dans le matière financière ; des efforts doivent être
bâtiment et les travaux publics. menés au niveau des Ecoles (formation aux
Arrêté du 25 mai 1979. langues, sensibilisation à la nécessité de
Cette commission, présidée par René
Mayer Directeur Général de l'I.G.N. pour l'exportation et à ses contraintes) et des
l'AIPC et par Jacque Hervet Directeur entreprises (modération des exigences des
RETRAITES Général Adjoint de la F.N.T.P. pour expatriés, mais aussi définition d'une politi-
l'AENPC, et dont le rapporteur était Alain
M . Albert J O U V E N T , I.G.P.C., chargé de Gerbaldi, Secrétaire Général de l'AIPC,
l'Inspection Générale spécialisée dite du était composée de 19 membres ayant des
Contrôle des Sociétés Concessionnaires responsabilités importantes dans l'adminis-
d'Autoroutes, est, à compter du 27 novem- tration, les bureaux d'études et les entrepri-
bre 1979, admis à faire valoir ses droits à la ses du secteur BTP ; elle s'est réunie 8 fois
retraite. entre octobre 1978 et mars 1979 et son rap-
Arrêté du 13 juin 1979. port a été remis à Monsieur le Ministre
d'Ornano le 20 août par M M . BIC, Prési-
M . Jean S T A I M E S S E , I.G.P.C., mis à la dent de l'AENPC ; Mayer, qui représentait
disposition du Ministère de l'Industrie, est, J . Leclercq, Président de l'AIPC ; Hervet et
à compter du 25 décembre 1979, admis à Gerbaldi ; M. Picard, Directeur du Cabinet
faire valoir ses droits à la retraite. du Secrétaire d'Etat et Conseiller du Minis-
Arrêté du 13 juin 1979. tre, participaient à la réunion.
Le rapport, après avoir rappelé l'impor-
tance vitale de l'exportation pour le secteur
M . Jacques I M B E R T , I.C.P.C, au Centre BTP, compte tenu du ralentissement d'acti-
d'Etudes Techniques de l'Equipement
vité en France, étudie les obstacles au
d'Aix-en-Provence, est, à compter du 17
développement de cette activité :
décembre 1979, admis à faire valoir ses
droits à la retraite. problèmes humains : les cadres fran-
Arrêté du 13 juin 1979. çais restent relativement réticents à travail- M. Gerbaldi
M. Hervet OROP
M. Mayer OROP
ÉPANDEUSES STOCKAGE
avec rampe et RÉCHAUFFAGE
— Eure et Loir de liants
— Jets multiples
à commande — Citernes
pneumatique mobiles
— Spécialistes
POINT A TEMPS de l'équipement
— Classiques des installations
fixes
— Amovibles
Equipement épandeur à transmission hydrostatique
— Remorquables et rampe à commande pneumatique (300 réalisations)