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des correcteurs
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RÉALISATION NUMÉRIQUE DES CORRECTEURS ______________________________________________________________________________________________
1. Architecture d’une
Perturbations
commande numérique Bloc correcteur
c (t ) + ε (t ) Éléments de u (t ) Processus y (t )
commande à piloter
--
1.1 Passage d’une structure analogique
à une structure numérique z (t ) Éléments de
retour
1.2 Architecture matérielle Si l’on fait coïncider les instants d’échantillonnage avec les fronts
montants de HTR, par exemple, on peut suivre le flot des informa-
tions au sein de la machine. Pour cela, en complément de la
La figure 2 est un schéma de principe. La figure 3 fournit la struc- figure 3, qui donne une illustration spatiale des opérations effec-
ture informatique correspondante, articulée autour des trois bus tuées, le chronogramme de la figure 4 fournit une représentation
fondamentaux : bus des adresses (A.bus), bus des données (D.bus) temporelle du cadencement de ces opérations.
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A. bus
Calculateur u (t ) Processus y (t )
Entrée 2 3 à piloter 1
AC HTR CNA CAN
consignes
2
1
Cn Un Yn
D. bus
C. bus
Calcul de Un Calcul de
Un + 1 Le processus précédent induit un retard à la commande
(figure 4) :
Temps τr = τa + τc
nTe 1 2 3
τa τc τs (n + 1) Te (n + 2) Te
qui peut être négligé si le coefficient de suréchantillonnage
τr dépasse la valeur pratique 5.
Te Te Dans le cas contraire, τr n’est plus négligeable vis-à-vis de la
dynamique du système et il faut l’intégrer dans la fonction de
transfert de la chaîne d’action pour le calcul des équations du
correcteur. Enfin, le bon fonctionnement de la machine n’est
Figure 4 – Chronogramme des opérations dans la machine évidemment possible que si :
de contrôle-commande de la figure 3
τr < Te
U0
U1
Un
Un + 1
2. Organisation du logiciel
Un + 2
de correction
Temps
Te
2.1 Présentation
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plus utilisées pour les calculs suivants (Un + 1), sont retirées des files
d’attente tandis que les valeurs Un , Yn et Cn y sont introduites, et
ainsi de suite. Cn
■ La figure 6 illustre les phases successives du calcul de Un réa- Signal nTe Signal
lisées par le logiciel de la machine, en mode opérationnel. analogique analogique
1 Phase de gestion du temps Yn Un
y (t ) u (t )
CAN Calculs CNA
Cette phase correspond à la recherche d’un instant d’échantillon- 1
nage tel que nTe . À cet instant, les différentes files d’attente se trou-
vent dans les états Un , Yn et Cn indiqués sur la partie gauche de la 2
figure 6.
2 Phase de traitement des données Un -- 1 Yn -- 1 Cn -- 1 Un Yn Cn
Dès que l’instant nTe a été détecté, le logiciel enchaîne les opéra-
tions suivantes :
— a) : • demande de conversion sur le CAN ;
• attente de fin de conversion ;
— b) : • lecture puis mémorisation de Yn et de Cn ;
• calcul puis mémorisation de Un à partir de Yn , Cn et des Un -- I Yn -- J Cn -- K Un -- I + 1 Yn -- J + 1 Cn -- K + 1
éléments contenus dans les files d’attente ;
• envoi de Un sur le CNA.
3 Phase de gestion des données 3
Un Yn Cn Un + 1 Yn + 1 Cn + 1
À l’issue de la phase 2, le logiciel dispose de toutes les informa-
tions nécessaires à la mise à jour des files d’attente pour la période
d’échantillonnage suivante (n + 1)Te . Cette mise à jour correspond à Figure 6 – Phases du logiciel de calcul de la commande Un
la mise aux états Un + 1 , Yn + 1 et Cn + 1 tels qu’indiqués sur la par-
tie droite de la figure 6.
Le cycle 1 - 2 - 3 est répété durant tout le fonctionnement de la
machine. 2.2.2 Mode interruption
■ Au démarrage, le premier cycle est précédé d’une phase d’initia- Dans ce mode, HTR doit être connectée sur la ligne d’interruption
lisation comprenant les opérations suivantes : du processeur, de manière à déclencher une interruption à chaque
— initialisation de la pile du processeur ; instant d’échantillonnage, c’est-à-dire à chaque front montant de
— éventuellement, initialisation des interruptions ; HTR dans l’exemple que nous avons choisi.
— initialisation des ports d’entrée-sortie ; Dans ces conditions, le processeur est complètement déchargé de
— initialisation des convertisseurs ; la détection des instants d’échantillonnage et l’arbre programmati-
— initialisation des files d’attente (mise à zéro) et du mécanisme que complet du correcteur numérique prend la forme indiquée sur
de gestion de ces files. la figure 8. Les interruptions sont inhibées avant la phase d’ini-
tialisation, précisément pour permettre une initialisation non pertur-
La suite du paragraphe 2 fournit les précisions concernant la bée par les interruptions. Ensuite, après validation des
réalisation des fonctions définies dans les phases 1 , 2 et 3 . interruptions, les phases 2 et 3 sont exécutées successivement à
En ce qui concerne la phase d’initialisation, les opérations s’y chaque interruption, c’est-à-dire à chaque instant d’échantillonnage.
rapportant relèvent plus spécifiquement de la programmation Dans ce mode de programmation, la procédure phase 1 a évidem-
générale des microprocesseurs et ne seront donc pas précisées ment disparu.
davantage ici.
■ Le mode interruption est particulièrement avantageux dans
la mesure où il libère le processeur du temps de synchronisa-
2.2 Gestion du temps tion τs (figure 4). Ce temps peut alors être mis à profit pour la
réalisation d’autres fonctions telles que modification des para-
Elle se ramène à la détection des fronts d’horloge matérialisant mètres du correcteur ou des consignes par saisie sur clavier,
les instants d’échantillonnage. Pour cela, deux modes de program- roues codeuses..., l’ensemble de ces fonctions constituant les
mation sont possibles : tâches de fond (figure 8).
— la scrutation logicielle de l’horloge temps réel (HTR) ; ■ Il est possible de libérer le processeur du temps d’acquisition
— l’utilisation de la ligne interruption du calculateur. τa , en plus du temps τs. Pour cela, il suffit de commander la
demande de conversion du CAN à l’aide de HTR (fronts mon-
tants pour l’exemple choisi) et de connecter la sortie « fin de
2.2.1 Mode scrutation conversion » du CAN à la ligne d’interruption du processeur.
Dans ces conditions, le processeur n’est sollicité que lorsque la
Dans ce cas, si l’on considère que les instants d’échantillonnage donnée Yn est valide en sortie du convertisseur. Dès lors,
sont matérialisés par les fronts montants de HTR comme dans déchargé de la demande de conversion et de l’attente de fin de
l’exemple précédent, le logiciel a pour fonction de détecter, sur HTR, conversion, le processeur ne doit exécuter que la partie b de la
le passage de l’état 0 à l’état 1. Cela s’effectue simplement par lec- phase 2 (§ 2.1) et l’arbre programmatique complet est, dans ce
ture du bit d’entrée sur lequel est branchée HTR, selon l’arbre pro- cas, identique à celui de la figure 8, 2 étant remplacé par b
grammatique de la figure 7a qui décrit la phase 1 en mode de 2 .
scrutation.
Dès lors, la figure 7b indique comment, dans ce cas, la procédure ■ La routine d’interruption de la figure 8 intègre évidemment,
phase 1 s’intègre dans l’arbre programmatique complet du correc- comme toute routine d’interruption, une sauvegarde et une res-
teur numérique. titution du contexte de la tâche interrompue.
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Correcteur
numérique
Séquence
Séquence
js
Détection Détection
état 0 état 1 Cycle Arrêt
Séquence
js js
js jusqu'à ce que (condition test)
Lire HTR HTR = 0 Lire HTR HTR = 1 procédure 1 2 3
condition test
Interruption
Correcteur HTR Routine
numérique d'interruption
Séquence Séquence
Réglages consignes
Réglages paramètres ...
2.3 Traitement des données Dès lors, deux types de problèmes doivent être résolus pour l’exé-
cution du calcul de Un :
échantillonnées
— un problème de respect du format des données ;
— un problème de rapidité d’exécution des calculs, notamment
des multiplications de la combinaison linéaire [3].
2.3.1 Généralités
2.3.2 Formatage des données
Dans le cas le plus courant d’un correcteur linéaire, le calcul de Un
se ramène à une combinaison des échantillons contenus dans les Même si toutes les données utilisées sont codées selon le même
files d’attente Un , Yn et Cn , les coefficients de cette combinaison format de N bits, il se produit, au cours des calculs intermédiaires,
étant mémorisés dans une pile dite pile des coefficients. un dépassement de ce format. En effet, chaque produit de la combi-
Dans ces conditions, d’abord par le jeu de changements d’échel- naison linéaire, qui est un produit de deux nombres de N bits, se
les d’amplitude semblables à ceux effectués en calcul analogique, et code sur 2N bits. Par ailleurs, soit S le nombre d’additions de la
ensuite par une normalisation des fonctions de transfert Un /Cn et combinaison et ν l’entier tel que :
Un /Yn conduisant à des gains maximaux de 1, il est possible de
2ν – 1 < S < 2ν
représenter en machine les grandeurs Cn , Yn , Un et les coefficients
de la combinaison linéaire sous forme d’entiers ayant tous le même Alors, le résultat du traitement, noté U n*, apparaît sur 2N + ν bits, ce
format, soit N bits, le plus souvent en code complément à deux ; un qui signifie qu’il faut prévoir un format de 2N + ν bits pour effectuer
cas très courant est le codage sur un octet (N = 8) qui fournit une les calculs intermédiaires de la combinaison linéaire. Pratiquement,
précision de 1/256, soit 0,4 % environ de la pleine échelle. on choisit le plus petit format en mots machine incluant ce format.
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Ŷ n = b n
De plus, an est la dérivée exacte de ŷ ( t ) en nTe soit : (n -- q)Te nTe (n + q)Te Temps
Ŷ n′ = a n
Figure 11 – Principe de la segmentation
Cette procédure permet donc d’évaluer simultanément les suites
{Ŷ n } et {Ŷ n′ } à partir de { Yn } .
Les coefficients an et bn sont calculés en minimisant l’écart qua-
dratique moyen entre {Yn + i , i = – q, + q } et le segment Sn . Si nTe est
l’origine des temps, cette erreur s’exprime par : nTe
+q
= ---------------- ∑ ( Y n + i – a n i T e)
2 1 2
En 2 q + 1 Signal Yn + q + 1
i = –q CAN Σn q qΣn + Yn -- q
2
En minimisant E n par rapport à an et bn il vient :
Yn + q
+q
3 dŶ
∑
Yn + q -- 1 An
a n = -------------------------------------------------- iY n + i = ---------n-
q ( q + 1 ) ( 2 q + 1 ) Te i = –q
dt Bn
+q Yn -- q ∆n
b n = ---------------- ∑ Y n + i = Ŷ n
1 Bn + 1 An + 1
2 q + 1 i = –q
addition soustraction
Par ailleurs, en effectuant les changements d’échelles d’ampli-
tude suivants :
Figure 12 – Calcul en temps réel de An + 1 et Bn + 1
q ( q + 1 ) ( 2 q + 1 ) Te
A n = -------------------------------------------------- a n
3
Bn = (2q + 1)bn L’ensemble des relations (3) ne nécessite que six additions-sous-
tractions et une multiplication par q. Ces opérations peuvent être
on peut définir des relations de récurrence simples liant An + 1 et effectuées en moins de 300 µs sur un microcontrôleur 8 bits utilisant
Bn + 1 à An et Bn . Il vient : la double précision, conformément aux mécanismes décrits au
paragraphe 2.
A n + 1 = A n – B n + qΣ n + Y n – q
(3) La figure 12 illustre le schéma de calcul de An + 1 et Bn + 1, c’est-à-
Bn + 1 = Bn + ∆n dire Ŷ n + 1 et Ŷ n′ + 1 , en temps réel.
Ce dispositif, qui réalise un filtre dérivateur à moyenne glissante,
avec : Σn = Y n + q + 1 + Y n – q , constitue un outil simple et très efficace pour déterminer les
∆n = Y n + q + 1 – Yn – q . termes P (soit Ŷ n ) et D (soit Ŷ n′ ) d’un PID (P = proportionnel,
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D = dérivée). La valeur de q est à régler en fonction du filtrage Cela revient à dire que le processus à piloter se comporte comme
recherché. un filtre passe-bas, vis-à-vis de la commande en escalier u (t )
(figure 5).
Exemple : à titre indicatif, si fe désigne la fréquence d’échantillon-
nage, la fréquence de coupure du filtre vaut 0,18 fe /q à – 2dB [5]. La Dans cette hypothèse, si on considère, sur une période d’échan-
valeur q = 3 est pratiquement acceptable si le coefficient de suréchan- tillonnage, une commande υ (t ) de la forme indiquée sur la
tillonnage vaut 5. figure 13, pour laquelle :
Toutefois, il est prudent d’effectuer des essais pour fixer à q une — la constante positive M désigne l’amplitude de la commande ;
valeur correcte. — ε ∈ {– 1 ; + 1} désigne le signe de la commande ;
— α ∈ [0, + 1] désigne la fraction de Te pour laquelle υ (t ) ≠ 0 ;
cette commande peut être assimilée à sa valeur moyenne (valeur fil-
En temps réel, le dispositif précédent induit un retard pur de q trée), sur chaque période d’échantillonnage.
périodes d’échantillonnage, inhérent à la méthode. Si ce retard
est trop important vis-à-vis de la dynamique du système, il faut L’expression de cette valeur moyenne sur la période d’échan-
l’intégrer dans le calcul du correcteur. tillonnage numéro n est alors tout simplement :
<Un > = ε α M (4)
On peut en déduire les expressions de ε et α, en fonction de la
3.2 PID commande échantillonnée Un calculée par l’algorithme de correc-
tion AC de la figure 3, en imposant <Un > = Un :
Le PID est simplement réalisé en effectuant d’abord une combi-
naison linéaire des termes Ŷ n et Ŷ n′ définis au paragraphe 3.1 (ter- ε = signe (Un)
mes P et D). On ajoute ensuite à cette combinaison le terme I α = |Un |/M
(intégral). Celui-ci est obtenu en calculant la somme cumulée des
échantillons Ŷ n , ce qui pratiquement constitue une approximation Cette commande à trois valeurs {–M ; 0 ; +M } est appelée
suffisante de l’intégrale par la méthode des rectangles. commande par modulation de largeur d’impulsion (MLI) (Pulse
Les combinaisons linéaires, qui mettent en jeu les coefficients du Wide Modulation (PWM) en anglais) [6].
PID, sont effectuées selon les mécanismes décrits au paragraphe 2, La figure 14 illustre la correspondance entre la commande en
avec, éventuellement, changements d’échelles d’amplitude pour escalier u (t ) et la commande MLI υ (t ).
simplifier les calculs.
4. Commande numérique
directe αTe
Temps
4.1 Présentation Te
Temps
4.2.1 Principe
On sait que pour obtenir un bon fonctionnement du système
échantillonné, il importe de respecter la contrainte pratique
[relation (1)] :
Te < 1/10 fmax Figure 14 – Correspondance entre y (t ) et u (t)
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4.2.2 Mise en œuvre — le refroidissement s’effectue par MLI sur la variable logique
V2 :
La commande MLI s’obtient simplement en réalisant une commu- V2 = 1 ⇒ refroidissement,
tation sur des actionneurs tout ou rien (vanne tout ou rien, commu-
soit :
tation de tension sur un moteur électrique ou sur une résistance de
chauffage, etc.). Cette commutation est commandée par des υ (t ) = – M ;
signaux logiques délivrés par le calculateur, à partir de timers
— V1 = V2 = 0 correspond à une commande nulle,
(cf. exemple § 4.4.2).
Il est à noter que, dans la majorité des cas, les actionneurs tout ou soit :
rien sont moins onéreux et plus fiables que les actionneurs à action υ (t ) = 0 ;
progressive. C’est, par exemple, le cas de la vanne tout ou rien par — on considère, pour simplifier, que la pompe P est constam-
rapport à la vanne proportionnelle ou de la commutation électrique ment activée,
de puissance par rapport à l’amplification analogique.
soit :
P = + 1, ∀ t ;
Échangeur
4.4 Exemple thermique (E) Vanne
d'alimentation
Vapeur
Pompe (P )
4.4.1 Présentation générale V1
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4.5 Conclusion
Température θ (°C)
34
33 La MLI constitue un moyen simple et efficace de réalisation de
32 commandes numériques. Outre qu’elle permet de s’affranchir de
31 dispositifs de conversion parfois coûteux, elle conduit à des mises
30 u (t ) en œuvre fiables utilisant des actionneurs fonctionnant uniquement
29 en commutation. Toutefois, la durée de vie de tels dispositifs est
28 essentiellement liée au nombre (ou plus exactement à la densité) de
27 commutations imposées à ces actionneurs. Dans ce sens, il peut
26 s’avérer utile et rentable de développer des algorithmes de
25 commande minimisant le nombre de commutations.
24
23
22
21
0 20 40 60 80 100 120 140
5. Réalisation des fonctions
Temps (min) complexes
consigne
température du bain
axe de la commande
Il n’est pas toujours possible de ramener le calcul de la
commande commande Un à une combinaison d’éléments de files d’attente.
Cela se produit notamment lorsque la correction est non linéaire.
Dans ce cas, les calculs mettent en jeu des fonctions complexes
Figure 17 – Réponse en température (sinus, exponentielles, intégrales, etc.) et les contraintes temps réel
nécessitent alors l’utilisation de techniques spécifiques.
Parmi ces techniques, les plus répandues sont la tabulation et
4.4.2 Réalisation de y (t ) l’interpolation.
∫
Te = NT yn
f ( Yn ) = Un = exp ( sin u ) cos u du
Ainsi, la valeur ν d’initialisation du timer correspondant à la durée 0
αTe (durée de l’impulsion) est définie, en valeurs entières, par la
relation : Le calcul de Un nécessite beaucoup de temps, car il intègre l’éva-
ν T = α Te luation d’une intégrale à partir de fonctions trigonométriques.
L’opération ne peut donc pas être réalisée en temps réel. Dès lors,
Donc :
pour satisfaire les contraintes de vitesse de calcul, on consigne,
ν = entier(α N + 0,5) dans un tableau, N valeurs de f (x ) prédéterminées :
ce qui représente la valeur entière la plus proche de α N.
f (xi ) (i = 1,N)
Dans ces conditions, l’algorithme de commande par MLI prend la
forme : Ces valeurs, qui doivent être équiréparties sur tout le champ de
N : valeur maximale du timer variation de Yn , sont calculées hors ligne. Ainsi, à la lecture de Yn , il
Te : période d’échantillonnage suffit de consulter le tableau et d’affecter à Un la valeur f (xj ) corres-
M : valeur maximale de la commande pondant au xj le plus proche de Yn .
faire V1 = 0 et V2 = 0 En général, cette procédure simple de lecture de table permet
tant_que fonctionnement d’obtenir très rapidement une bonne approximation du Un cherché.
faire L’évaluation est évidemment d’autant plus fine que N est grand.
attendre instant d’échantillonnage
lire Yn et Cn
calculer Un selon AC (algorithme de commande) 5.2 Interpolation
calculer ε = signe (Un)
calculer α = |Un|/M.
calculer ν = entier(α N + 0,5 ) Lorsque les valeurs tabulées sont peu nombreuses, la méthode
si ε = 1, faire V1 = 1 et V2 = 0 précédente peut se révéler imprécise. Dès lors, pour améliorer la
précision, on peut compléter la tabulation par une interpolation réa-
sinon faire V1 = 0 et V2 = 1
lisée selon les mécanismes suivants :
initialiser timer à ν
— après lecture de Yn , chercher dans la table les deux valeurs
attendre que timer = 0
f (xj ) et f (xk ) telles que :
faire V1 = 0 et V2 = 0
xj < Y n < x k
fin_faire
fin_tant_que xj et xk étant les plus proches possible de Yn ;
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— affecter à Un la valeur f (Yn ) définie par interpolation linéaire à Soit, par ailleurs, IXM la valeur maximale de IX ; c’est le nombre
partir de f (xj ) et f (xk ), soit : de lignes du tableau :
IXM = 13
Un = f (Yn) = f (xj ) + [(Yn – xj )/(xk – xj )] [f (xk ) – f (xj )]
Dans ces conditions, la relation liant IX à D s’écrit :
Cette opération se ramène donc à quatre additions-soustractions
et deux multiplications-divisions, quelle que soit la complexité de la D = Dm + (IX – 1) [(DM – Dm)/(IXM – 1)] (4)
fonction f (x ). La méthode est donc particulièrement bien adaptée à
expression dans laquelle (DM – Dm)/(IXM – 1) représente le pas de
une mise en œuvre en temps réel.
variation de la grandeur d’entrée D du tableau 1. Ce pas est donc
supposé constant.
■ De même, pour JX et la variable θ, on a :
5.3 Exemple de commande complexe
θ = θm + (JX – 1) [(θM – θm)/(JXM – 1)] (5)
■ Les relations (4) et (5) ne sont vraies que pour les valeurs de D et
Soit un système dont la commande Un est réalisée à partir de
θ appartenant au tableau. Pour les valeurs n’appartenant pas au
1 2
deux grandeurs de sortie Y n et Y n (par exemple, une température : tableau, on cherche des valeurs d’encadrement, en procédant par
1 2 approximation en valeurs entières.
Yn = θn et un débit : Yn
= Dn ). On suppose, par ailleurs, que la loi
de commande n’a pas d’expression algébrique et que l’on dispose Calculons, à titre d’exemple, la valeur de Un correspondant au
seulement d’une représentation tabulée de cette loi, telle que celle couple :
fournie par le tableau 1. θn = 28 et Dn = 1 471
La réalisation numérique d’une telle commande fait appel à une Les valeurs d’index correspondantes sont définies, à partir des
technique de recherche tabulée, complétée d’une double interpola- relations (4) et (5), par :
tion linéaire.
( I XM – 1 )
La recherche tabulée est effectuée en utilisant deux index IX et JX I X n = ENTIER 1 + ( D n – D m ) ------------------------
DM – Dm
qui réalisent l’adressage des données dans le tableau, à partir des (6)
variables D et θ. ( JX M – 1 )
JX n = ENTIER 1 + ( θ n – θ m ) -------------------------
θM – θm
■ Considérons, à titre d’exemple, l’index IX de repérage des lignes
du tableau 1. La correspondance entre IX et la variable associée D
est établie, selon une loi linéaire, de la manière suivante : où ENTIER [ ] représente la partie entière de la quantité entre cro-
chets.
Soit DM et Dm les valeurs maximale et minimale prises par D ;
dans l’exemple considéré : Dans le tableau 1, on trouve, pour θn = 28 et Dn = 1471 :
DM = 1560 et Dm = 1320 IXn = 8 et JXn = 6
JX =
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Index
et variable
u = 0 oC u = 5 oC u = 10 oC u = 15 oC u = 20 oC u = 25 oC u = 30 oC u = 35 oC u = 40 oC u = 45 oC u = 50 oC
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Dès lors, et dans le cas général, Un peut être encadré par les qua-
tre valeurs suivantes du tableau :
θn
U 0 = U ( I X n , JX n ) θ JXn JXn + 1
D
U 1 = U ( I X n , JX n + 1 )
(7)
U 2 = U ( I X n + 1 , JX n ) U0 U1
U'
IX n
U 3 = U ( I X n + 1 , JX n + 1 )
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