MPSI B 29 juin 2019

Énoncé Corrigé
Notons E le R-espace vectoriel R4 muni de la base canonique C = (e1 , e2 , e3 , e4 ). 1. a. En utilisant les opérations L4 ← L4 − αL1 et L2 ← L2 − 2L1 , le rang de A est
Pour tout réel α, on considère l'endomorphisme f de E déni par aussi celui de  
  1 1 0 0
1 1 0 0 0 −1 1 1 
 
2 1 1 1 0 0 0 α
Mat f = A =  0 0 0 α

C 0 0 0 0
α α 0 0
On en déduit que le rang est 2 si α = 0, le rang est 3 sinon.
1. a. Déterminer, en discutant sur α, le rang de f . b. Pour déterminer une base de l'image, on cherche 2 ou 3 colonnes combinaisons
b. Expliciter dans les diérents cas, une base de l'image et une base du noyau de f . des colonnes de A et les engendrant. Pour la base du noyau, on cherche des
c. Déterminer les α pour lesquels Im(f ) et ker(f ) sont supplémentaires. combinaisons nulles de colonnes de A. On obtient :
 si α = 0 : Im f = Vect(e1 , e2 ), ker f = Vect(e3 − e4 , e1 − e2 − e3 ).
Dans la suite, on suppose que α 6= 0 et λ est un nombre réel. On pose
 si α 6= 0 : Im f = Vect(e2 , e3 , e1 + αe4 ), ker f = Vect(e1 − e2 − e3 ).
ε1 = λe1 + αe4 , ε 2 = e2 , ε 3 = e3 , B = (ε1 , ε2 , ε3 ), F = Im(f ) c. Pour toutes les valeurs du réel α, l'image et le noyau de f sont supplémentaires.
En eet, dans les deux cas, la somme des dimensions est 4. Il sut donc de vérier
2. Déterminer λ pour que B soit une base de F . que l'intersection est réduite au vecteur nul. Pour cela, examinons l'image d'un
Dans la suite on supposera λ ainsi xé. Soit g la restriction de f à F . vecteur de l'image.
 Dans le cas α = 0.
3. Montrer que g est un endomorphisme de F , écrire la matrice B de g dans la base B .       
4. Montrer que g est inversible et écrire la matrice de g −1 dans la base B . 1 1 0 0 λ λ+µ 0 (
2 1 1 1 µ 2λ + µ 0 λ+µ=0
5. Soit h l'endomorphisme de E vériant    = 
0 0 0 0  0   0  0
= ⇒ ⇒λ=µ=0
2λ + µ = 0
( 0 0 0 0 0 0 0
∀i ∈ {1, 2, 3}, h(εi ) = g −1 (εi )
h et f ont le même noyau  Dans le cas α 6= 0.

a. Montrer que ces conditions dénissent bien h. Écrire la matrice D de h dans C .

      
1 1 0 0 x1 x1 + x2 0
b. Déterminer le produit ADA. 2
 1 1 1
 x2  (2 + α)x1 + x2 + x3  0
= = 
0 0 0 α   x3   α 2 x1  0
α α 0 0 αx1 α(x1 + x3 ) 0
⇒ x1 = x2 = x3 = 0

Un autre moyen simple de montrer que les espaces sont supplémentaires serait
de former des famille en concaténant les bases obtenues pour le noyau et l'image
chaque cas puis de calculer le rang de la matrice de ces familles. On trouverait
facilement 4 ce qui montrerait que ce sont des bases et donc que les espaces sont
supplémentaires.

Cette création est mise à disposition selon le Contrat 1 Rémy Nicolai Aalglin19
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France
disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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2. D'après la base de Im f trouvée à la question précédente lorsque α 6= 0, on peut choisir Utilisons ensuite la formule de changement de base
λ = 1 soit ε1 = e1 + αe4 , ε2 = e2 , ε3 = e3 .
En fait on doit choisir λ = 1 car, si e1 + αe4 ∈ Im f , il existe des réels u, v , w tels que Mat h = P −1 Mat
0
h·P
C B

avec P = PB0 C . D'autre part :

(
λ=w coe. de e1
e1 + αe4 = ue2 + ve3 + w(e1 + αe4 ) ⇒ ⇒w=λ=1
α = wα coe. de e4 

ε = e1 + αe4  e1 = ε2 + ε3 + ε4
 1
 

 e2 = ε2

3. L'application g est linéaire par dénition, elle prend ses valeurs dans F = Im f puisque

ε 
2 = e2
⇒
c'est une restriction de f . D'autre part : 
 ε3 = e3 

e3 = ε3
 e4 = 1 (ε1 − ε2 − ε3 − ε4 )
 
= e1 − e2 − e3
 
ε4 
g(ε1 ) = e1 + 2e2 + αe4 + α(e2 + αe3 ) = e1 + αe4 + (2 + α)e2 + α2 e3 α
= ε1 + (2 + α)ε2 + α2 ε3
1
   
1 0 0 1 0 0 0
g(ε2 ) = e1 + e2 + αe4 = ε1 + ε2  1 1 0 −1
α
 0 1 0 −1
P −1
 
= P = α
g(ε3 ) = e2 = ε2  0 0 1 −1

  1 0 1 −1


α
  α 0 0 0 1 0 0 − α1
1 1 0  
Mat g =  2 + α 1 1  α 0 α −1
B
α2 0 0 1  −α 0 −α α2 + 1 
D = Mat h = 3  
C α α3 − α2 − α α3 −α2 − α 2
−2α + α + 1
4. L'application g est inversible car c'est la restriction de f à un supplémentaire de son α2 0 α2 −α
noyau. Le calcul de la matrice inverse conduit à
b. Il ne faut surtout pas calculer le produit matriciel. Remarquons plutôt que ADA
est la matrice dans B de f ◦ h ◦ f . Dans ker f , l'endomorphisme f ◦ h ◦ f est
 
0 0 1
1 toujours nul ; dans Im f , h ◦ f = h ◦ g = IdIm f donc f ◦ h ◦ f coïncide avec f .
Mat g −1 = 2  α2 0 −1 
B α 2 2 Comme ker f et Im f sont supplémentaires et que f ◦ h ◦ f et f coïncident sur ces
−α α −(α + 1)
sous-espaces, ils sont égaux dans E tout entier. On en déduit ADA = A.
5. a. Les conditions de l'énoncé dénissent h dans F par prolongement linéaire en préci-
sant les images d'une base de F . Comme ker f et F = Im f sont supplémentaires,
poser h(x) = 0 pour x dans ker f comme l'impose l'énoncé achève de dénir h
dans E . Il prend évidemment ses valeurs dans E , c'est donc bien un endomor-
phisme.
Écrivons d'abord la matrice de h dans B 0 = (ε1 , ε2 , ε3 , ε4 ) avec ε4 = e1 − e2 − e3 .
Comme (ε4 ) est une base de ker f , on a :
 
0 0 1 0
1  α2 0 −1 0 
Mat h= 2 2 2

B 0 α  α α −(α + 1) 0 
0 0 0 0

Cette création est mise à disposition selon le Contrat 2 Rémy Nicolai Aalglin19
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