Vous êtes sur la page 1sur 26

Monographie de la région MOULAY DRISS ZERHOUN 

1. PRESENTATION DE LA REGION DE MOULAY DRISS ZERHOUN :

 SITUATION GEOGRAPHIQUE : 
La zone étudiée durant le stage de développement est Moulay Driss Zerhoun. Elle s’étend sur
une superficie totale de 55.800 ha. Faisant partie de la Wilaya de Meknès, elle est limitée au
nord par les provinces de Sidi Kacem et de Taounate, au sud par la zone de Dkhissa, à l’est par
la province de Zouagha Moulay Yaakoub et à l’ouest par la zone de Ain Jemaa.

Figure 1 : Carte de la zone d’action Source : CCA de Béni Amar 

 DECOUPAGE ADMINISTRATIF :
La zone d'action du CCA de Béni Amar se compose d'un cercle, de 3 Caïdats, 5 communes
rurales et une commune urbaine. Son découpage administratif est comme suit :

Tableau n°1 : Découpage administratif


Cercle Caïdats Communes Communes Urbaines
Rurales
ZERHOUN Walili Walili Moulay Idriss

N’zalat N’zalat
Cherkawa
Mghassyine Mghassyne
Sidi abdellah Lkhayate

 Présentation du centre de conseil agricole de Béni Amar :


Le CCA de Béni Amar est l’organe d’exécution de l’ONCA dans cette zone d’action de Moulay
Driss Zerhoun et participe au développement du secteur agricole de cette dernière par :

 L’orientation du dispositif de conseil agricole.


 La sensibilisation et l’accompagnement des agriculteurs
 La proposition d'idées de projet pilier II à la DPA concernée pour développer
l’agriculture de la région.

Le CCA de Beni Amar aide par, les efforts qu’il fournit, les agriculteurs à mieux produire, de
manière efficiente tout en préservant l’environnement, leur accompagnement se déroule à fur et
à mesure et ceci afin de mieux repérer les pratiques qui freinent le producteur durant son travail
et ainsi faire le nécessaire pour améliorer sa productivité et surtout sa situation aussi bien dans
le milieu rural que dans le milieu urbain.

 Population :
La population totale vivant dans la zone d'action de Béni Amar, recensée en 2004, est de
54.879 habitants dont 42268 rurale et 12.611 urbaine.

Tableau n°2 : Répartition de la population agricole et rurale par Commune Rurale

Nombre Importance (%)


C.R et C.H d’habitants d’agriculteur (2)/(1) d’habitant d’agriculteurs
(1) s (2) * 100 s
Cherkaoua 5.540 671 12 13 18
Nzala de Beni 8.609 797 9 20 21
Amar
Kermet Ben 4.180 420 10 9 11
Salem
Walili 6.151 497 8 15 13
Mghassynne 7.774 554 7 18 15
Sidi Abdellah 10.014 833 8 24 22
Lhayat
Total 42.268 3.772 9 100 100

 Climat, sol, topographie et eau :


Climat :
Le climat est de type méditerranéen avec des hivers froids et des étés chauds.
 Pluviométrie annuelle moyenne : 580 mm
 Températures moyennes des minimas de  : 11°C
 Températures moyennes des maximas de : 26°C

Sols et topographie :
Pratiquement, plus de 50 % des terrains agricoles se situent sur des pentes qui dépassent
15%. Les sols suivants sont rencontrés, avec une prédominance des sols calcaires et argilo-
calcaires.
Tableau n°3 : Types de sol

Type Sup. (ha) Importance (%)

Dehs 6800 12

Hamri 10200 19
Tirs 16500 30
Hrech 7800 14
Biad 9100 16
Autres 5400 10
Total 55800 100

Les sols dominants de la région sont le Tirs et le Hamri : ces sols retiennent une grande quantité
d’eau et sont d’une profondeur importante, ajoutons aussi que leur teneur en éléments
fertilisants est aussi bien élevée.

Eau :

Disposant des ressources ci-dessous, la zone d'action du CCA de Béni Amar bénéficie d’une
pluviométrie annuelle satisfaisante mais souffre de la rareté des eaux souterraines c’est donc une
zone de bour favorable.
Tableau n°4 : Ressources en eau

Ressource en eau Nombre


- Oueds 1
- Sources hydrauliques 8
-Seguias 5
-Stations de pompage 3
- Puits 70

 Occupation du sol et répartition de la SAU :


La SAU se répartie comme suit :

Tableau n°5 : Occupation du sol :

Superficie (ha) %
Superficie agricole utile 33.400 60
Forêt 2.840 5
Parcours 7.590 14
Terres incultes 11.970 21
Superficie Totale 55.800 100
Il n’est pas évident toutefois de bénéficier de toute la superficie du fait que la région car la pente
du terrain ne le permet pas toujours. La superficie agricole utile est de 33400 ha, elle se répartit
comme suit :

Tableau n°6 : Répartition de la SAU

Cultures Superficie (ha) Part de la SAU


Bour Irriguée Totale (%)
Céréales 20.000 20.000 60
Légumineuses 7.000 7.000 21
Fourrages 400 400 1
Cultures industrielles 100 100 0.3
Maraîchage 500 500 15
Arboriculture 10.420(*) 150 10.570 31
Jachère 0 0 0
TOTAL 38.420 38.570 128,3

(*) Y compris 500 ha de Caroubier.


La répartition de la SAU montre, qu’après les céréales, l’arboriculture (à base de l’olivier)
et les légumineuses alimentaires occupent une place de choix dans l’assolement.
Dans sa stratégie de développement agricole, la DPA de Mekhnès a subdivisé sa zone en
trois pôles de développement et la région de Zerhoun est le pôle de l’olivier.
La faiblesse de la rentabilité du tournesol et la maîtrise partielle de l’orobanche ont
encouragé le développement des légumineuses au dépend de la culture du tournesol.
Aussi, le figuier, l’amandier, la vigne et le caroubier, sont des espèces à développer afin de
reconstituer la diversité de la production fruitière de Zerhoun, valoriser ses produits de terroir et
contribuer à la protection de son environnement.

2. BILAN DE REALISATIONS DU PLAN MAROC VERT DANS LA ZONE DU


CCA DE BENI AMAR :

 Réalisations dans le cadre de l’agriculture solidaire (projets pilier II)


Quatre filières ont été visées par le PMV au niveau de la région de Moulay Driss Zerhoun
notamment l’olivier, le caroubier, le câprier et l’amandier. Chacune de ces cultures à une
importance différente par rapport à son abondance dans la région.
D’abord l’olivier avec 6 projets, le caroubier avec 2, et en dernier lieu l’amandier et le câprier
avec 1 seul projet.
Ce tableau concerne la culture du câprier :
Type de projet Duré Type d’opération Superficie Nombre des Attribution du
e (ha) bénéficiaires CCA Béni
Amar
Construction de l’unité
de valorisation,
Intensification et équipement d’unité de
Encadrement
valorisation du câprier valorisation,
270 des bénéficiaires
au niveau de la 2010 étude -Assistance 250
pour
Commune rurale Nzala technique , Travaux de
pérennisation
Béni amar plantation- réhabilitation
et Formation –
sensibilisation

Importances des cultures au Maroc :


1. Câprier

Superficie :

Au Maroc, la culture du câprier s’étend sur une superficie de l’ordre de 15000Ha. Cette
espèce prend de plus en plus d’importance et son mode de gestion est passé du traditionnel
avec des plantations spontanées dans les champs pour se développer en vergers commerciaux
plus rentables

Zone de production :

Les principales régions productives de cette plante sont : Safi, Fès, Taounate et Taroudnat
avec une concentration plus au moins importante localisée à Sidi Kacem, Al Hoceima,
Missour et Taza.

Exportation :
La grande majorité (près de 95%) de la production des câpres est exportée : entre 14 000 et
17 000 tonnes partent pour le marché international chaque année. Ce produit représente à lui
seul 10% des exportations végétales marocaines. Le Royaume produit plus de 65% des câpres
exportés dans le monde, ce qui fait de lui le plus grand exportateur mondial pour cette culture.
Les principaux clients du Maroc sont l’Union Européenne, l’Amérique du Sud et l’Asie.

Rendement :

Dans les zones de production, les rendements restent moyens et ne dépassent pas les 1,5
qx/ha

Variétés :

Parmi les 300 espèces environ de câpriers connues dans le monde, l’espèce la plus cultivée
au Maroc pour la production est Capparis spinosa (câprier épineux)
 Caractères de la floraison : Nombreuses grandes fleurs odorantes blanches ou blanc
rosé, avec de nombreuses étamines violettes et longues.
 Caractères de la plante : Variété sauvage jusqu’à 1,5 m de haut. Feuilles caduques et
épineuses à la base. Longs rameaux souples retombants.

Fiche technique :
Nom latin Capparis Spinosa
Famille Capparidaceae
Type de végétation Arbuste vivace, épineux, ornemental et
condimentaire.
Mode de multiplication Semis et bouturage. La production des
plants par culture In Vitro
Qualité du sol Pas très exigent, le câprier accepte tous les
types de sol à condition qu'ils soient bien
drainés.
Amendement et Fertilisation Les amendements et les fertilisations ne
sont pas nécessaires.
Hauteur 80 à 120 cm avec une croissance lente
Espacement 50 à 70 cm
Profondeur de plantation : 2 cm de recouvrement des graines au semis
avec de la terre affinée.
Période de floraison Fleurs parfumées au mois de mai jusqu'aux
gelées.
Période de Récolte La récolte s'effectue au fur et à mesure de la
naissance des boutons floraux. Ces derniers
sont à cueillir avant leur épanouissement et
leur éclosion. Dès qu'ils sont coupés il est
nécessaire de les laisser sécher au soleil.
Parasites Escargots, limaces et piérides du chou.
Maladies Pourriture en cas d'excès d'humidité.
2. Figuier :

Superficie :

Au Maroc, la culture du figuier s’étend sur une superficie d’environ 48.000 ha et génère une
production d’environ 109.000 tonnes de figues fraîches, soit un rendement moyen de 2,3 t/ha.
Le Maroc se place ainsi au 4ème rang des pays producteurs au monde avec 7% de production
mondiale de figues séchées.

Zone de production :

Les deux principales régions de production des figues sèches sont Taounate et Chefchaouen
qui totalisent, à parts égales, près de 64% de la production nationale. Le dernier tiers de la
production est assuré par les régions de Tétouan et Al Hoceima avec 8,4% chacune, Safi avec
6,1%, Loukkos (4,1%), Nador (3,5%), Rabat/Salé (2,8%), Settat (2%), Taza (1,4%) et
Ouarzazate (0,5%). Dans les principales zones de production, cette espèce a été considérée à
importance secondaire et a été associée à l’olivier  (91% des cas) ou conduite en intercalaire
avec des cultures annuelles (2% de la superficie utilisable).

Variétés :

Il existe actuellement un grand nombre de variétés au Maroc et probablement beaucoup de


synonymie d'appellation. 24 variétés commercialement cultivées ont été identifiées dans trois
zones du Rif. Parmi ces variétés, 6 sont cultivées à grande échelle et il s'agit de: El Messari ou
Homrame ou Johri, Lembdar Labiad(blanc), Lembdar Lakhal(noir), Rhouddane, El Koté et
Aounq Hmam. A l'exception de la variété El Koté qui ne fructifie qu'en automne, toutes les
autres variétés sont bifères. C'est à dire qu'elles présentent une fructification estivale (de la
mi-juin à juillet) et une seconde automnale (de la mi-août à septembre).
La variété Rhouddane est un type commun qui ne comporte que des fleurs pistillées. Elle n'a
pas besoin de pollinisation, alors que toutes les autres variétés sont de type San Pedro et
nécessitent une pollinisation pour la fructification de septembre-octobre, qui produit le plus de
fruits.
Pour le figuier, une opération importante (caprification) consiste à planter à côté des figuiers
femelles un caprifiguier pour en assurer la pollinisation grâce à un insecte, le Blastophaga
psenes. Trois à cinq caprifiguiers assurent la caprification d’environ cent figuiers femelles.
Dans la zone Nord du Maroc, les caprifiguiers: L'Hlou, l'Mer et l'Hmer sont à floraison
échelonnée et sont utilisés comme source de pollen. Un caprifiguier, le MKH n° 5, a aussi été
sélectionné pour sa richesse en Blastophages, par l'INRA Marrakech.

Import,export et production :

La production de la figue sèche en 2006 a vu une baisse et n’a pas excédée 14 000 tonnes
contre 14 980 Tonnes pour l’année 2005. Les importations du Maroc en figues sèches atteint
en moyenne 100 à 150 t/an. Les exportations du Maroc en figues séchées pour l’alimentation
humaine ont atteint 1 600 Tonnes en 2007.
Fiche technique :

Nom latin Ficus Carica


Famille Moracées
Type de végétation Arbre fruitier à fruits comestibles.
Rustique, il supporte des températures allant
jusqu'à -15 voire -20°C.
Mode de multiplication Marcottage et prélèvement des drageons, des
rejets.
Qualité du sol Léger, sec, pauvre, humifère, calcaire et
drainé. Il tolère en fait tous les sols à condition
qu'ils ne soient pas trop acides.
Amendement et Fertilisation Faire un apport de compost décomposé à la
plantation. Un nouvel apport est à effectuer
tous les ans au printemps.
Hauteur 3 à 4 mètres avec une croissance assez lente
Espacement 4 à 5 mètres
Période de floraison Fleurs au printemps et en été.
Période de Récolte La récolte commence généralement après 4 ou
5 ans de culture. Les fruits se cueillent
lorsqu'ils sont bien mûrs et commencent à se
détacher tous seuls. Les figues-fleurs se
récoltent du mois de juin au mois d'août et
celles d'automne, du mois d'août au mois
d'octobre.
Parasites Cicadelle, cochenille, mouche noire des figues,
scolyte, teigne du figuier.
Maladies Mosaïque et pourridié

3. Grenadier :

Superficie :

Au Maroc, la culture du grenadier s’étend sur une superficie de l’ordre de 12.300 Ha. Cette
culture prend de plus en plus d’importance et sa gestion s’est améliorée comme pour le
câprier en passant d’un mode traditionnel avec des plantations dans des jardins familiaux
et/ou en plantations éparses pour se développer en verges commerciaux plus rentables,
assurant une diversification fruitière à l’échelle nationale.
La qualité des fruits est tributaire des variétés et des conditions du milieu, notamment au
niveau des zones à forte humidité où il y a de grands risque de maladies causant la pourriture
des fruits. La plantation se déroule de la fin d’automne au printemps. La densité adoptée est
de 400 Arbres/Ha.

Zone de production :

 En 2018, le volume de production a avoisiné les 133.000 Tonnes avec un rendement moyen
national de 11,8 T/Ha. Le grenadier est cultivé dans toutes les régions avec une certaine
concentration dans la plaine du Tadla avec pas moins de 24 %, au Haouz (20 %), Settat (6,6
%), Taounate (5,8 %), Nador (5,3 %), Chefchaouen (4,5 %), Azizal (3,3 %) et dans certaines
oasis du sud. Elle est conduite en plantation régulière, seule ou associée à d'autres arbres
fruitiers, mais aussi en plantations isolées à proximité des centres urbains.

Variétés cultivées au Maroc :

Il existe cependant un grand nombre de variétés de grenadier au Maroc. Ces variétés portent
des dénominations différentes, attribuées selon la forme du fruit (Ounk Hmam), selon la
couleur de l’épiderme (Grenade rouge et Grenade jaune(Sefri)) ou la zone (Bzou).
 L’échange de matériel végétal entre différentes régions est très fréquent. Deux
groupes de variétés sont cultivées au Maroc :
Les grenades à pépins doux consommées fraîches : Le Sefri de Beni Mellal, les
grenades rouges et jaunes de Marrakech, le Kharaji de Bzou, le Mesri de Meknès et
Laroussi de Fès.
 Les grenades acides à pépins durs destinées généralement à la transformation : On
distingue Wonderful, Negro, Monstruoso, et Dwarf semi evergreen.

Exportation :

Une partie des fruits est commercialisée au niveau du marché national et l’autre est dédiée à
l’exportation vers les pays de l’U.E.
Au cours de la campagne agricole de 2016-2017, la quantité de grenades exportée était
d’environ 361,3 T soit une augmentation de 27,7% par rapport à la campagne précédente.

Fiche technique :

Nom latin Punica Granatum


Famille Lythracées, Punicacées
Type de végétation Arbuste fruitier et ornemental rustique.
Mode de multiplication Semis, bouturage, marcottage et greffage.
Qualité du sol Profond, riche et drainé. Le grenadier tolère les
sols calcaires.
Amendement et Fertilisation Faire un apport de fumier ou de compost
décomposé à la plantation. Bien qu’il soit
facultatif, un nouvel apport peut être effectué
tous les ans au printemps.
Hauteur 300 à 400 cm
Espacement 150 à 200 cm
Période de floraison Petites fleurs simples ou doubles du mois de
mai au mois d'août.
Période de récolte Les grenades se récoltent en septembre et en
octobre. Il faut surveiller le mûrissement car les
fruits se récoltent colorés mais ne doivent pas
être éclatés.
Parasites Acarien rouge, mouche méditerranéenne des
fruits, puceron.
Maladies Oïdium et pourriture des fruits.

Principaux problèmes phytosanitaires des cultures mineurs :


I. Ravageurs
1. figuier :
Mouche : Silba adipate
-Taxonomie

Classe : Insecta
Ordre : Diptera
Famille : Lonchaeidae
Genre : Silba
Espèce : Silba adipata

Morphologie
L'adulte est noir brillant avec une teinte bleuâtre, 3,5-4,5 mm de long, de grands yeux rouges
et des pattes brunes.
 Larve blanchâtre pouvant atteindre les 8 mm de long.

Figure 1: photo de la mouche noire du figuier


a. Dégâts :
L’infestation provoque une chute prématurée des fruits, qui peut être confondue avec des
problèmes physiologiques de la figue.

Les dégâts, dont l'intensité varie d'année en année, peuvent être très importants.
Figure 2 : dégâts de la mouche sur la figue

La mouche pond 1 à 4 œufs à l'intérieur de la figue, via l'ostiole. Elle ne perce donc pas de
trou pour pondre dans la figue. 
Lorsque la larve atteint sa taille maximale, elle sort de la figue en perforant un trou dans
l'épiderme de celle-ci (le plus souvent lorsque la figue est encore sur l'arbre ce qui provoque
donc la chute de la larve au sol). 
2. Cochenille : Cercoplastes rusci
-Taxonomie

Classe : Insecte
Ordre : Hemiptera
Super-famille : Coccoidea
Famille : Coccidae
Genre : Ceroplastes
Espèce : Cerplastes rusci

a. Morphologie
L'adulte est ailé possédant une seule paire d'ailes, mobile et dépourvu de protection cireuse.
La femelle adulte présente un bouclier ovalaire (4,5 x 3,5 mm), épais, globuleux, formé de 8
plaques tégumentaires fusionnées, de couleur brun clair.
Les oeufs sont de forme ovoïde de dimension : 0,317 x 0,229 mm. Ils sont d'abord de couleur
ocre puis prennent une couleur de rouille ou cannelle. Les oeufs demeurent sous le bouclier de
la femelle après la ponte.
Larve : Au 1er stade, la larve est ovale, de couleur rouille, et mesure 0,47 x 0,23 mm.
Figure 3 : Morphologie de Ceroplastes rusci

c. Dégâts
La présence de cette cochenille entraîne un affaiblissement des pousses et des feuilles, qui
peut provoquer leur dépérissement. Le miellat qu'elles excrètent est en général envahi par la
fumagine, ce qui réduit la photosynthèse et affecte la croissance et le développement de la
plante.
3. Acarien ériophyde : Aceria ficus
-Taxonomie

Classe : Arachnida
Sous-classe: Acari
Ordre : Trombidiformes
Famille : Eriophyidae
Genre : Aceria
Espèce : Aceria ficus

a. Morphologie :
L'acarien de la figue est un acarien microscopique largement répandu (de 0,003 à 0,005
pouces de long) qui possède deux paires de pattes près de l'extrémité antérieure. L’acarien est
pourvu d'un corps en forme de coin de couleur jaune pâle.

Figure 4 : Photo microscopique de l’ériophyde de figuier


b. Dégâts :
L’ériophyde A. ficus est l’agent vecteur du virus de la mosaïque du figuier.

4. Psylle du figuier : Homotoma ficus

-Taxonomie

Embranchement : Arthropoda
Classe : Insecta
Ordre : Hemiptera
Famille : Homotomidae
Espèce : Homotoma ficus

a. Morphologie

Figure 5 : photo du psylle du figuier.

Morphologie de l’Adulte : Son corps vert clair chez les spécimens fraîchement mués, devient
plus tard plus foncé, la couleur verte peut tendre au brun foncé. Les Antennes sont densément
recouvertes de longues soies et les ailes antérieures anguleuses avec des membranes
transparentes.
Larve : Premier stade au corps jaune, yeux rouges vifs et les jambes marron foncé.
Œuf : De forme ovale, avec pédicelle situé ventralement en plus du filament terminal long.

b. Dégâts :
En se nourrissant, les larves excrètent du miellat qui est habituellement recouvert de cire, de
sorte que leur présence puisse être reconnue par la sécrétion de cire sous forme de gouttes ou
de fils sur les feuilles.

II. grenadier
1. Puceron du grenadier : Aphis punicae
-Taxonomie :
Classe  Insecta
:
Ordre Hemiptera
:
Sous ordre  Sternorrhyncha
:
Super- Famile : Aphidoidea
Famille : Aphididae
Genre  : Aphis
Espèce : Aphis punicae

a. Morphologie :
Oeuf : La période de l'œuf varie entre 1 et 2 jours.
Nymphe : Les nymphes sont ovales ou légèrement allongées, brunes rougeâtres avec six
antennes segmentées.
Adulte : Le corps de la femelle aptère est vert clair, y compris le cauda et le siphoncule. La
longueur du corps de la femelle est de 1 à 2 mm. La tête et le thorax des femelles sont foncés.

Figure 6 : Photo des adultes de puceron.

a. Dégâts
L'alimentation de cette espèce provoque la chute des feuilles, une réduction de la qualité des
fruits de la grenade et un rabougrissement de l'arbre. Le miellat du ravageur et la moisissure
aggravent ces blessures.
2. Thrips de grenade : Rhiphiphorothrips cruentatus (Hood) et Scirtothrips
dorsalis (Hood)

-Taxonomie : Rhiphiphorothrips cruentatus


Classe Insecta
Ordre Thysanoptera
Famille Thripidae
Genre Rhipiphorothrips
Espèce Rhipiphorothrips cruentatus
-Taxonomie Scirtothrips dorsalis (Hood)
Classe Insecta
Ordre Thysanoptera
Famille Thripidae
Sous famille Thripinae
Genre Scirtothrips
Espèce Scirtothrips dorsalis

a. Morphologie :
Les adultes (Rhiphiphorothrips cruentatus) sont des insectes minuscules, minces, au corps
mou et de couleur brune noirâtre. Les ailes sont jaunâtres et mesurent 1,4 mm de long.

- L’Adulte Scirtothrips dorsalis est de couleur jaune pâle. Les nymphes sont minuscules
d'un brun jaunâtre.

Figure 7 : Morphologie de Scirthothrips dorsalis

Figure 8 : Morphologie de Rhiphiphorothrips cruentatus

 Dégâts :
Les nymphes et les adultes se nourrissent sur la face inférieure des feuilles en râpant la
surface et en suçant la sève cellulaire.
3. Pyrale des dattes : Ectomyelois ceratonia
- Taxonomie :
Classe Insecta
Ordre Lepidoptera
Famille Pyralidae
Genre Ectomyelois
Espèce Ectomyelois ceratoniae
Morphologie :

Figure 9 : Adulte de la pyrale des dattes

Adulte : L'adulte est de couleur gris-clair, de longueur du corps variant entre 6 et 12mm.
L'envergure est d’environ 16 à 22 mm. Les ailes antérieures, relativement étroites, sont de
couleur grise avec des dessins plus ou moins bien marqués; avec des ailes postérieures plus
claires et bordées d'une frange soyeuse blanchâtre.
Larve : Les 5 stades larvaires sont caractérisés par le nombre et la taille des crochets des
fausses pattes ainsi que par les dimensions des capsules céphaliques.
a. Dégâts :
Les fruits attaqués, présentent une tache de contour irrégulier.

4. Fausse teigne : Thaumatotibia leucotreta

a- Taxonomie :

Classe Insecta
Ordre Lepidoptera
Famille Tortricidae
Genre Thaumatotibia
Espèce Thaumatotibia leucotreta

Morphologie :
Figure 10 : Adulte de la fausse teigne

Œufs : Aplatis, ovales de diamètre égal à 0,9 mm.


Larve : Elle est blanche jaunâtre avec des taches foncées lors de ses premiers jours. La larve
adulte mesure environ 15 mm de long, rouge ou rose vif avec une tête prothoracique en
plaque.
Nymphe : Contenue dans un cocon de soie solide dans le sol.
Adulte : Fortement dimorphe. L’envergure du mâle est d’environ 15 à 16 mm, légèrement plus
petit que la femelle qui mesure 19 à 20 mm. Chez les deux sexes, le motif de l'aile antérieure est
constitué d'un mélange de marques grises, brunes, noires et bruns-orange.
5. Cératite: Ceraitis capitata
Taxonomie :
Classe : Insecta
Sous-classe : Pterygota
Ordre : Diptera
Sous-ordre : Brachycera
Famille : Tephritidae
Genre : Ceratitis
Espèce : Ceratitis capitata

a. Morphologie :

Figure 11 : adulte de cératite


Adulte : La mouche adulte mesure 3 à 5 mm de long, est légèrement plus petite qu'une
mouche domestique possédant un corps brun clair. Les ailes sont tachetées de bandes brunes
distinctes qui s'étendent jusqu'à l'extrémité des ailes.
Larves (Asticots) : Les œufs éclosent en larves en 2 à 4 jours. Elles sont blanches avec une
tête plate et pointue.
b- Dégâts :
Les fruits attaqués présentent généralement des signes de piqûres de ponte.

III. câprier :
Insecte bouclier : Bagrada hilaris 

-Taxonomie :
Embranchement Arthropoda
Classe Insecta
Ordre Hemiptera
Famille Pentatomidae
Espèce Bagrada hilaris

a. Morphologie :

Figure 12 : photo d’un adulte de punaise

Adulte : Le corps de l'adulte est en forme de bouclier, et sa taille varie de 5 à 7 mm de long et


de 3 à 4 mm de large.
Larve : Ces punaises ont cinq stades larvaires (Singh et Malik 1993). Les premiers stades
nouvellement apparus sont rouge vif avec une coloration légèrement foncée à noire sur le
pronotum.
b. Dégâts :
Les punaises bagrada, qui se nourrissent de plantes, causent des dommages physiques en
perçant et en suçant en utilisant leurs pièces buccales. Le stade cotylédon des plants semés
directement au champ est fragile et est le plus susceptible de subir des dommages.

II. Maladie
1. Grenadier

Photos des symptômes de la grenade malade ;


A. (Alternaria alternata'pourriture du cœur'),
B. (Aspergillus niger'pourriture des fruits'),
C. (Aspergillus niger'pourriture du cœur'),
D. (Botrytis cinerea'grey moisissure'),
E. (Penicillium spp.'moisissure bleue')
F. (Coniella granatai),
G. (Rhizopus stolonifer'fruit rot'),
H. (Xanthomonas axanopodis pv punicae'Bacterial blight rot'),
I. (Xanthomonas axanopodis pv punicae'Pourriture bactérienne'),
J. (Colletotrichum gloeosporioides'Anthracnose')
K. Ceratocystis spp ('Wilt')
2. figuier
Virus de la mosaïque du figuier

-Aspergillus niger
-Botrytis cinerea

-maladie de racine : rosellinia nacatrix

*Maladies du caprier

-Fusarium spp
-Sclerotium rolfsii
-Leveillula taurica
-Albugo capparidis

A. Le jaunissement des veines a causé cause par le virus EMDV.


B. Chlorose et mosaïque de pointes de câpres infectées par le CMV.
C. Malformation foliaire dans les infections chroniques par EMDV et CapLV.
D. Pourriture basale de la transplantation de câpres causée par Fusarium solani.
E. Flétrissement des branches de câpres causé par Sclerotium rolfsii.
F. Mycélium de S. rolfsii encerclant la branche basale du câprier
I- Technique de l’étude :
1- Localisation des Régions Enquêtées :

Figure7 : Carte de Localisation des zones enquêtées source : Google MAPS

Pour une atteinte efficace des objectifs assignés du stage, l’élaboration d’une fiche d’enquête est
indispensable. Cependant, le traitement de la thématique intitulée «diagnostic des problémes
phytosanitaires et moyen de lutte du Figuier ,Câprier et Grenadier dans la région de Moulay Driss
Zerhoun », nous a mener à la réalisation de 37 Enquêtes prises au hasard au sein de la région de
Moulay Driss Zerhoun, pour une durée de 8 jours.

2- Les éléments de l’enquête :

Pour atteindre efficacement les objectifs assignés au stage, l’élaboration d’une fiche d’enquête est
indispensable. Celle-ci a porté sur les paramètres suivants :
1. Identification de l’Exploitant (niveau d’instruction,fonction …).
2. Caractéristiques de l’Exploitation (localisation, , superficie et espèces présentes).
3. Itinéraire Technique adopté au sein de l’exploitation (Variétés , Origine des plants,
fertilisation…).
4. Problèmes Phytosanitaires (Maladies et Ravageurs, Date d’apparition, Traitements,
Origine de décision…).
5. Utilisation des Produits Phytosanitaires (modalités d’utilisation, matériels et équipements
utilisés...).
6. Désherbage (Mode, Période, Produits Utilisés-dans le cas du mode de désherbage
chimique-…).
7. Normes et Sécurité (Protection, Environnement et Stockage…).
Au terme de la période du stage sur le terrain, 37 exploitations ont été visitées et entretenues.
1- Le déroulement de l’enquête :
Le stage du développement s’est déroulé dans la région de sais entre le 16 et le 23 décembre
2019.
Le choix des exploitations dans la région est basé sur un échantillonnage aléatoire tout en
effectuant une interview face à face avec les agriculteurs (question-réponse), ces derniers sont
de types direct, indirect ou à choix multiples pour que l’enquêté ne s’ennuie pas.
La durée de l’enquête varie entre 25 et 35 min par agriculteur, selon sa connaissance.

Analyse des données :


L’analyse des résultats obtenus à été effectuée à l’aide de l’Excel version 2016, en
effectuant des graphes pour les différentes variables afin de réaliser une analyse descriptive.

I- Caractéristiques de l’exploitation et de l’exploitant : 


Niveau d’éducation : 
Fonction

II- Itinéraire technique :


Variétés :
Rendements :
Taille :
Irrigation : 

III- Problèmes phytosanitaires


Ravageurs :

FIGUIER :
Au niveau de la région Moulay Idriss Zerhoun les ravageurs que nous avons
rencontrés sont :

 La cochenille qui se développe sur l'écorce, les feuilles et les fruits, sécrétant une
substance cireuse blanche-rosâtre (miellat).
 Les acariens qui laissent de nombreuses petites piqures sur les feuilles et les fruits.
 La mouche (silba dipata) dont la larve se développe à l’intérieur du fruit.
 La chenille de la teigne du figuier provoque des dégâts, qui se manifestent par une
cavité blanche de forme ovale et noirâtre aux bords, devenant brunâtre en se
desséchant.
 Le psylle qui secrète du miellat, favorisant le développement de la fumagine et peut
entrainer la chute du fruit.
 Le moineau est un ravageur de moindre importance, cet oiseau ronge une partie du
fruit.

Graphe

CULTURES INTERCALAIRES :

Le figuier est associé à plusieurs cultures intercalaires céréalières et légumineuses telles


que les fèves, les pois-chiches, le blé et l’orge. Le ravageur qui attaque ces cultures
intercalaires au niveau des exploitations visitées est le puceron, ses dégâts sont souvent
aggravés par la production de la fumagine due au miellat secrété par cet insecte.

GRENADIER :

Les ravageurs du grenadier que nous avons rencontré dans la région de Moulay Idriss
Zerhoun sont :

 Le puceron qui envahi le grenadier et s’attaque au jeunes pousses, cet insecte est
responsable de la sécrétion du miellat suivi du développement de la fumagine.
 Les acariens qui provoquent des dégâts sous forme de nombreuses petites piqures
sur les feuilles et les fruits.
 La ceratite : ceratitis capitata est également un ravageur du grenadier, l’infestation
est visible sur le fruit par une petite tache noire entourant le point de piqure, tache
qui s’agrandit par la suite et entraine des pourritures.
 La pyralle dont la larve dévore le fruit tout en se dirigeant vers le noyau.
 Le thrips est un insecte qui attaque le grenadier et rend le feuillage de la plante
marqué de minuscules taches grises, prenant l'aspect de stries argentées avec le
temps. Les jeunes pousses, les fleurs et les fruits se déforment, puis subissent une
nécrose, et les feuilles finissent par se dessécher.
 Le moineau est un oiseau qui attaque le fruit quand il est éclaté il le dévore lorsqu’il
est sur l’arbre et peut provoquer la chute de ce fruit.

Graphe

CULTURES INTERCALAIRES :

Le grenadier est associé à plusieurs cultures intercalaires céréalières et légumineuses telles


que les fèves, les pois-chiches, le blé et l’orge. Le ravageur qui attaque ces cultures
intercalaires au niveau des exploitations visitées est le puceron, ses dégâts sont souvent
aggravés par la production de la fumagine due au miellat secrété par cet insecte.

CAPRIER :

Même si Les plants adultes sont résistants à la plupart des maladies et ravageurs, il existe
toutefois des insectes qui risquent de provoquer quelques dégâts tels que :

 La larve de la piéride dont les dégâts sont graves et ronge les feuilles du câprier.
 La punaise est également un ravageur dont les dommages sont des petites piqures
sur les feuilles.
 Une larve blanche qui se développe sur le fruit qui est très répandue dans la région
concernée qui manque à identifier.

graphe

CULTURES INTERCALAIRES DU CAPRIER :

Nous avons rencontré un ensemble de cultures intercalaires en ce qui concerne la


culture du câprier, ces cultures sont attaquées par un ravageur qui est le puceron.

Maladies :

Figuier :

 La pourriture grise (botrytis cinerea) est une maladie qui entraine la pourriture du
fruit.
 L'aspergille noir : Aspergillus niger ou charbon du figuier est également une maladie
présente au niveau du figuier.
graphe

Cultures intercalaires :
 la Septoriose est une maladie qui se manifeste par des taches blanches allongées ou
brunes, de formes ovales ou rectangulaires, épaisses, souvent bordées d’un halo
jaune.
Les taches se rejoignent pour former de grandes plages irrégulières. Elles sont
visibles sur les deux faces du limbe.
Cette maladie est présente chez l’orge et le blé.
 La rouille brune de l’orge est une maladie dont les symptômes apparaissent sur ou
sous les feuilles sous forme de pustules orangées dispersées en relief,
exceptionnellement sur les épis.
Parfois, des halos chlorotiques apparaissent autour des pustules.
 Les symptômes de la rouille brune du blé ressemblent à celles de la rouille brune de
l’orge.
graphe

Grenadier :

 L'aspergille noir : Aspergillus niger qui entraîne une pourriture du fruit qui devient
impossible à consommer.
 Botrytis cinerea est un champignon responsable de la pourriture grise sur le fruit du
grenadier.
 Alternaria alternata déclenche des pourritures de cœur et de taches noires sur le
fruit.
 Le champignon Rhizopus stolonifer envahit les tissus du fruit par son mycélium qui
cause le recouvrement par une moisissure blanchâtre à grisâtre.
 Alternaria solani est un champignon phytopathogène entrainant une pourriture noire
à l’intérieur du fruit sans symptômes extérieurs apparents.
Graphe

Cultures intercalaires :

 Comme pour les cultures intercalaires des deux précédentes, elles sont touchées
par les mêmes maladies notamment la Septoriose et la rouille brune (blé et orge).

Câprier :

Dans la région visitée, la majorité des agriculteurs enquêtés n’observent pas de symptômes
de maladies sur leurs productions.

Cultures intercalaires

 La rouille brune du blé est fréquemment présente sous la forme de pustules de


couleur orange à brune.
Adventices :

Comme pour l’intégralité des cultures, les adventices sont généralement présentes au
niveau des pieds des cultures étudiées entrainant ainsi une compétition pour l’eau, pour la
lumière et pour les nutriments aussi bien avec les cultures mineures qu’avec leurs cultures
intercalaires.

Les adventices peuvent être de nature dicotylédones ou des graminées, sans oublier
l’orobanche qui se trouve parasitaire au niveau des légumineuses.

Adventices du figuier et ses cultures intercalaires

Adventices du grenadier et ses cultures intercalaires

Adventices du câprier et ses cultures intercalaires

Vous aimerez peut-être aussi