Vous êtes sur la page 1sur 7

Conception 2 LUGM1

CHAPITRE 2 : CALCUL DES RESSORTS

I. GENERALITE
Un ressort est un élément de mécanisme qui peut revenir à son état initial après avoir
subi une déformation relativement importante.
I.1. Classification des ressorts
Les ressorts sont classés à partir de la sollicitation reçue. Le matériau travail soit en
torsion, soit en flexion. La sollicitation du ressort n’est pas nécessairement la même que celle
du matériau.

I.2. Principaux matériaux pour ressorts


Les aciers (bruts, zingués, étamés, etc.) sont les plus utilisés. Leur résistance varie avec
la taille et le procédé d'obtention.

Mariem AMMAR 31
Conception 2 LUGM1

II - GROUPEMENTS OU ASSOCIATIONS DE RESSORTS


Les ressorts peuvent être montés en parallèles ou en séries ; les raideurs K
correspondantes sont indiquées ci-dessous.

Mariem AMMAR 32
Conception 2 LUGM1

III - RESSORTS DE COMPRESSION A SPIRES


Cette famille est la plus répandue. Le fil enroulé en hélice travaille essentiellement en
torsion (analogie avec une barre de torsion enroulée en hélice).

III.1. Représentations normalisées

Les spires deviennent jointives, en contact les unes avec les autres, en cas de surcharge et
le ressort réagit comme une pièce « solide », ce qui le protège de la rupture.

Les ressorts coniques et à volute sont très peu encombrants en position comprimée.

III.2. Hypothèses des calculs


Le calcul est relatif à un ressort hélicoïdal à fil rond travaillant sous l’effet de deux forces
directement opposées.
- Le fil enroulé supporte un couple de torsion : Mt=F.D/2
- La force exercée sur le ressort est concentrée. (Spires meulées)
- Les forces d’appui sont perpendiculaires à l’axe du ressort.
- Condition d’encombrement : 5≤ D/d≤10.
- Choisir le pas tel que la pente de l’hélice doit être inférieure à 1/8.

Mariem AMMAR 33
Conception 2 LUGM1

Pas 1
tgi  
D 8
III.2.1. Formules utilisées

Les formules suivantes sont obtenues en résistance des matériaux « cas de la torsion ».

8.F .D
 Max  : Contrainte f : L-L0 = flèche du ressort en (mm)
d 3 F : charge appliquée en (N)
D : diamètre d’enroulement en (mm)
8.F .D 3 .N a d : diamètre du fil en (mm)
f  : Flèche
G.d 4 G : module d’élasticité transversal du matériau
F G.d 4 (G- 80 000 N/mm² pour les aciers)
K  : Raideur K : raideur ou rigidité du ressort en (N/mm)
f 8.N a .D 3
Na : nombre de spires actives (ou n) ou utiles

Na = N-2 = n = nt - 2 Na = N-1,5 = n = nt - 1,5

III.2.2. Résistance au flambage


II y a risque de flambage lorsque la longueur libre Lo est supérieure à 4D ou 5D. Le risque
diminue lorsque les ressorts sont maintenus ou guidés aux deux extrémités (cas C et D) et
disparaît s'ils sont totalement guidés (cas A et B).

Le flambage apparaît dès que la charge F sur le ressort atteint la valeur critique Fc.

Mariem AMMAR 34
Conception 2 LUGM1

Charge critique de flambage Fc.


Fc : charge produisant le flambage (N)
Fc = K. L0.a
K : raideur (N/mm)
L0 : longueur libre au repos (mm)
a : coefficient dépendant de L0/D (paramètre)

IV. RESSORTS DE TRACTION CYLINDRIQUES A SPIRES

Les spires sont jointives ou en contact au repos car ces ressorts sont légèrement
préchargés au moment de leur fabrication (tension initiale Fo valant 10 à 25 % de la valeur de
la charge maximale admissible).

Représentations normalisées (cas A, B, C), formes de boucles possibles (G, H, I, J). La


réduction progressive du diamètre des spires (cas I) permet de diminuer les concentrations de
contraintes au niveau du crochet, point faible de ces ressorts. Pour les cas difficiles, il est
préférable d'utiliser un ressort de compression transformé plutôt qu'un ressort de traction (cas
L).
L'étude de ces ressorts est analogue à celle des ressorts de compression (D, E, F, K).

IV.1. Hypothèses des calculs

8.N a .D 3 .F  F0  G.d 4 F  F0


f  : Flèche K 3
 : Raideur
G.d 4 8.N a .D . f

Mariem AMMAR 35
Conception 2 LUGM1

F, charge sur le ressort, et F0 précharge en (N)

V. RESSORTS DE TORSION

V.1. Ressorts de torsion cylindriques à spires

Ces ressorts sont généralement montés sur un axe qui les traverse. Le diamètre de l'axe doit être
plus petit que le diamètre intérieur D1 du ressort afin de tenir compte de la contraction sous
charge.
La déformation du ressort résulte de la flexion du fil des spires.

V.1.1. Hypothèses des calculs

Formules utiles (issues de la résistance des matériaux, cas de la flexion) :

64.F .h.D.N
 : Angle d’enroulement
E.d 4

E.d 4 Mf
K  : Raideur
64.N .D 

32.h.F
  Kf  Rpe : Contrainte maxi (flexion)
 .d 3 .

D, d et h en (mm)
α : angle d'enroulement en radians
F : charge en (N)
N : nombre de spires actives
E : module d'élasticité longitudinal en (N/mm2 ou MPa)
Mf = F.h : moment de flexion en (Nmm)
σ : contrainte en (N/mm2 ou MPa)
Kf : coefficient de concentration de contraintes fonction de la courbure.
Rpe : résistance pratique à l’extension en (N/mm²)

Mariem AMMAR 36
Conception 2 LUGM1

V.2. Ressorts de torsion à spirale

C’est un ressort fait d’une bande de coupe rectangulaire enroulée dans la forme de la
spirale d’Archimède, avec un espacement constant entre ses spires actives, sous l’action d’un
couple de forces dans la direction de l’enroulement.

V.2.1. Hypothèses des calculs

La spire enroulée, de forme rectangulaire (b x h), travaille en flexion. Le moment


fléchissant est maximum au centre (Mfmaxi = F.a).

12.F .a.L
 : Angle d’enroulement
E.b.h 3

MfE.b.h 3
K  : Raideur
 12.L

a, L (longueur de la spirale), b et h en (mm) ;


F en (N) ;
Mf en (Nmm) ;
E (module d'élasticité longitudinal du matériau) en (N/mm2).

Mariem AMMAR 37

Vous aimerez peut-être aussi