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Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur JNGG2012–Bordeaux 4-6 juillet 2012

INCLUSIONS RIGIDES EN CENTRIFUGEUSE : MÉCANISME DE


TRANSFERT DE CHARGES

RIGID INCLUSIONS IN CENTRIFUGE: LOAD TRANSFER MECHANISM

Matthieu BLANC1, Gérard RAULT1, Luc THOREL1, Umur Salih OKYAY2,

1 LUNAM Université, IFSTTAR, Nantes, France


2 Entreprise PINTO, Fougères, France

RÉSUMÉ — Le renforcement de sols compressibles par inclusions rigides permet de


réduire et d’homogénéiser les tassements sous de nombreux types d’ouvrages. Un
matelas granulaire, situé entre le sol renforcé et la structure en surface, transfère une
partie des charges de surface vers les têtes d’inclusion. Un dispositif expérimental a
été spécialement conçu afin de simuler cette technique de renforcement en
centrifugeuse à 20g. Les efforts repris par les inclusions ainsi que les tassements en
surface du matelas granulaire sont mesurés. L’efficacité du transfert de charges et la
réduction des tassements différentiels sont étudiées pour différents modèles réduits
de fondations en faisant varier la hauteur du matelas granulaire ainsi que le maillage
d’inclusions rigides.

ABSTRACT — Soft soil reinforcement with rigid inclusions is a solution to reduce


and homogenize settlements under many types of civil engineering works. A granular
mattress, located between the reinforced soil and the surface, transfers a part of
loads directly in the inclusions caps. An experimental device has been especially
designed to simulate this technique in centrifuge at 20g. Loads on inclusions and
settlements above the granular mattress are measured. The efficiency of the load
transfer and the reduction of differential settlement can be studied for different
models of foundations with three different granular mattress thicknesses and two
networks of inclusions.

1. Introduction
Le renforcement de sol par inclusions rigides devient une méthode couramment
utilisée à la fois pour des remblais et des dallages. Cette technique de renforcement
consiste à insérer un groupe d’inclusions rigides verticales dans le sol compressible
puis à déposer au-dessus une matrice granulaire compactée. Ainsi, une partie des
charges de surface est transférée aux têtes d’ inclusion grâce aux effets de voûtes
(Terzaghi, 1943) qui se développent au sein du matelas granulaire (Figure 1). Ces
derniers dépendent de la géométrie du renforcement (diamètre a d’une inclusion,
distance s entre deux inclusions, épaisseur H du matelas ou taux de couverture 
rapport entre l’aire d’une tête d’inclusion a2/4 sur celle d’une cellule élémentaire s2)
ainsi que des propriétés mécaniques du matelas granulaire.

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surcharge Tableau 1 . Facteurs d’échelle

Mécanisme Proto- Modèle


matelas H de transfert Quantités Unité
type Ng
granulaire de charge Dimensions classiques :
inclusion Longueur m 1 1/N
rigide Force kN 1 1/N2
a
sol Masse kg 1 1/N3
compressible Temps (diffusion) s 1 1/N2
s
Contrainte kPa 1 1
Déformation % 1 1
substratum Plateau mobile :
rigide Poids volumique(g) kN/m3 1 1
Hauteur matelas (H) m 1 1/N
Figure 1 . Renforcement de sol par Diamètre inclusion (a) m 1 1/N
inclusions rigides Taux de couverture ( ) % 1 1

Dans le cadre du Projet National ASIRi (« Amélioration des Sols par Inclusions
Rigides »), des campagnes expérimentales étudiant cette technique de renforcement
ont été menées sur des modèles réduits 2D (Jenck, 2005) et des modèles réduits 3D
centrifugés (Baudouin, 2010; Okyay, 2010).

Un dispositif expérimental a été spécialement conçu à l’IFSTTAR afin d’étudier ce


type de fondation composite en centrifugeuse (Rault et al., 2010). Ce dispositif est
constitué d’un plateau mobile perforé qui, en descendant, simule le tassement du sol
compressible renforcé (fictif). Un matelas granulaire est installé sur ce plateau. Le
matelas est poinçonné par les inclusions rigides lors de la descente du plateau
mobile provoquant ainsi le mécanisme de transfert de charges par effets voûtes. Cet
article présente les résultats d’une étude paramétrique faisant varier la hauteur du
matelas granulaire ainsi que le taux de couverture. Le but est de mieux comprendre
le rôle clé de ces deux paramètres géométriques dans les mécanismes de transfert
de charges se développant au sein du matelas granulaire.

2. Modélisation physique
2.1. Principales lois de similitudes

En centrifugeuse, les modèles réduits à l’échelle 1/N sont soumis à une macro-
gravité de N×g où g est la gravité terrestre. Leur conception nécessite le respect de
certaines conditions de similitudes de telle sorte que les résultats puissent être
transposés à l’ouvrage réel qu’on appelle prototype. Des facteurs d’échelle relient
chaque grandeur physique du prototype à celle du modèle. Le facteur d’échelle est
défini comme le rapport de la grandeur prototype sur la grandeur modèle (Tableau
1). Le plateau mobile est un modèle réduit au 1/20ème testé sous 20g (N = 20).

2.2. Plateau mobile

Le but est de simuler le tassement du sol mou très compressible (imaginaire dans
notre cas). Dans sa configuration initiale (Figure 2), le plateau mobile (d’un diamètre

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1 2 3 4 5 6 7 8 9

A
M3
B A - treuil
a = 25 mm s = 100 mm
C B - membrane
D
C - réservoir d’eau
A - hoist
E M1
D -Bmatelas
- membrane granulaire
F
C - water tank
E - plateau mobile
G D - granular mattress

H F -Einclusion
- mobile tray rigide
M2 F - rigid inclusions
I G -Gmoteur
- electric motor

H -Hsupport
- stand

Figure 2 . Schéma du plateau Figure 3 . Modèle réduit embarqué dans la


mobile et photo de l’interface centrifugeuse (Rault et al., 2010)
rugueuse

interne de 900 mm) offre la possibilité d’utiliser un groupe de soixante et une


inclusions d’un diamètre a = 25 mm espacée d’une longueur s = 100 mm ce qui
représente un taux de couverture  = 4,91%. En enlevant une inclusion sur deux, il
est possible d’atteindre  = 2,45% (i.e. s = 141 mm). Une interface rugueuse
constituée du sable utilisé pour le matelas est collée sur le plateau afin de simuler au
mieux l’interface sol mou - matelas granulaire.

Trois épaisseurs H de matelas granulaire ont été étudiées (H = 35, 50 et 90 mm).


Une surcharge q0 est appliquée sur ce dernier en remplissant un réservoir d’eau
(Figure 3). L‘intensité de cette surcharge est contrôlée par le niveau d’eau.

Durant les essais, différentes grandeurs sont mesurées :


 neuf capteurs de forces situés dans les têtes des inclusions centrales afin de
P C z
P C
capteur de
déplacement

réservoir d’eau
(surcharge)
DwP
DwC
sable sec

plateau
mobile
Dw
inclusion 2s
capteur a
LASER

Figure 4 . Représentation des mesures du déplacement du plateau Dw et des


tassements en surface au dessus d’une pile (DwP) et du centre d’une cellule (DwC)

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mesurer les efforts repris par celles-ci,


 deux capteurs de pression situés au fond du réservoir d’eau qui permettent de
calculer la surcharge appliquée,
 deux capteurs LASER situés au-dessous du plateau mobile qui mesurent son
déplacement au bord et en son centre, ce dernier capteur donnant la valeur
du tassement simulé du sol compressible Dw (Figure 4),
 deux capteurs de déplacement situé dans le réservoir permettant de mesurer
les tassements du matelas granulaire en surface : au dessus d’une inclusion
DwP et au dessus du centre d’une cellule DwC (Figure 4).

3. Campagne expérimentale
La campagne expérimentale présentée est constituée de six essais effectués à 20g
sur deux maillages  = 4,91 et 2,45% et trois épaisseurs de matelas H = 35, 50 et
90mm. La nomenclature adoptée pour ces essais est la suivante : l’essai intitulé
« H50S100L0 » est effectué avec une épaisseur de matelas H = 50 mm sur un
réseau  = 4,91% (s = 100mm), « L0 » signifiant que le matelas granulaire n’est pas
renforcé.

3.1. Matelas granulaire

Afin de favoriser le développement des effets de voûtes dans le matelas granulaire,


le sable d’Hostun, dont les grains sont plus anguleux que ceux du sable de
Fontainebleau, a été choisi. Ce matériau modèle doit représenter un matériau à
granulométrie étalée de diamètre maximum 30mm. D’autre part, l’échelle du modèle
impose dmax < 1mm. Ainsi un mélange de cinq fractions granulaires (HN38, HN34,
HN31 et HN04/08 et HN06/16) a été choisi (Baudouin et al., 2008) avec la dernière
fraction HN06/16 écrêtée à 1mm (Figure 5).

3.2. Chronologie d’un essai

3.2.1. Préparation du matelas

La préparation de l’essai se fait avec le plateau mobile installé dans la nacelle de la


centrifugeuse. Le matelas granulaire est déposé manuellement jusqu’à la hauteur
souhaitée en essayant d’être le plus homogène possible. La masse de sable est
pesée avant et après l’essai afin de contrôler la densité du matelas. Celle-ci est
d’environ 1,63 t/m3 pour cette campagne expérimentale.

3.2.2. Cycles d’accélération centrifuge

Cette première séquence, « phase I » sur la Figure 6 6, se caractérise par deux


cycles de montée en g. Cette phase, dite de stabilisation ou de conditionnement,
permet d’imposer des conditions initiales quasi identiques d’un essai à l’autre. Du fait
de l’augmentation de la gravité, le plateau fléchit sous son propre poids d’environ
0,5 mm alors que ses côtés, supportés par trois vérins, restent fixes (Figure 6).

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100
14 140
90 HN 38
HN 34 H50S100L0
80 HN 31 12 120

70 HN 04/08 [mm]
HN 06/1 10 100
[kPa]
60 mix w
passant [%]

D
tassement simulé q0
50 8 80 surcharge
0 q

40
6 60
30 Dw
20 4 40

10
2 20
0
0,1 1 0 0
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000
diamètre [mm]
temps [s]

Figure 5 . Courbe granulométrique du


matelas granulaire constitué d’un Figure 6 . Déplacement du plateau mobile au
mélange de cinq fractions de sable niveau de son centre Dw et surcharge
d’Hostun (HN38, HN34, HN31, appliquée q0 lors des trois phases de l’essai
HN04/08 and HN06/1) H50S100L0
3.2.3. Surcharge

Durant cette séquence (« phase II » sur la Figure 6), une surcharge est appliquée en
remplissant en vol (sous une macrogravité de 20g) le réservoir d’eau jusqu’à la
valeur souhaitée de 80kPa, ceci afin de simuler le poids d’un remblai d’une hauteur
de 5m environ. Due à cette surcharge, le plateau fléchit de nouveau de 0,5mm.

3.2.4. Simulation du tassement du sol compressible

Enfin, lors de la « phase III » sur la Figure 6, le tassement du sol compressible est
simulé par la descente du plateau mobile : tout d’abord, à faible vitesse
(0,05mm/min) afin de mieux apprécier le mécanisme de transfert de charges, puis
plus rapidement (0,1 - 0,2 - 1mm/min) pour limiter la durée de l’essai. Au total, le
plateau descend de 12 mm soit près de 50% du diamètre a d’une inclusion. En
pratique, les recommandations du Projet National ASIRi (Simon, 2012) demandent à
ce que ce tassement soit inférieur à 10% du diamètre de l’inclusion, gamme
largement couvert par ces essais.

3.3. Résultats d’un essai type

Dans ce paragraphe sont étudiés les résultats de l’essai H50S100L0. Sur la Figure
7(a) sont représentées les valeurs des capteurs de force situés dans les inclusions
instrumentées. Durant la phase I, ces forces augmentent du fait de la combinaison
de deux facteurs. Le premier, direct, reflète l’augmentation du poids du système sous
l’effet de la macro-gravité. Le second, indirect, est induit par l’activation du
mécanisme de transfert de charges due au fléchissement du plateau. Ces deux
facteurs conduisent de nouveau à l’augmentation des forces lors de la phase II, de
façon directe avec l’application de la surcharge et de façon indirecte avec la
poursuite du mécanisme de transfert de charges due à l’accroissement du

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600 600 100 100
Fmoy Fmoy
500 500 Fmoy +/-F10% +/- 10%
600 600 moy 80
100 80
100
Fmoy Fmoy a c H50S100L0
400 400

E [%] E [%]

E [%] E [%]
500 500 Fmoy +/-F10% +/- 10%
moy 60
80 60
80
forces [N]forces [N]

forces [N]forces [N]

EfficacitéEfficacité

EfficacitéEfficacité
300 300
400 400
40
60 40
60
200 200
300 300
20
40 20
40
100 100
200 200

0 0 0
20 0
20
100 0 100
1000
0 2000
1000 3000
2000 4000
3000 5000
4000 6000
5000 7000
6000 8000
7000 8000 0 0 10 1020 2030 3040 4050 5060 60
temps [s]
temps [s] H50S100L0 Dw/a [%]
Dw/a [%]
0 0 0 0
0 1000
0 2000
1000 3000
2000 4000
3000 5000
4000 6000
5000 7000
6000 8000
7000 8000 0 0 10 1020 2030 3040 4050 5060 60
temps [s]
temps [s] Dw/a [%]
Dw/a [%]
14 14 35 35
Dw Dw H50S100L0
b 30 d 30
12 12 DwP DwP
14 14 35 35
10 10 Dw
DwC Dw
DwC 25 25
[mm]

[mm]

-Dw )/a [%]

-Dw )/a [%]


12 12 DwP DwP 30 30
8 8 20 20
DwC DwC
tassements

tassements

P
10 10 25 25
[mm]

[mm]

)/a [%]

)/a [%]
6 6 15 15
C

C
(Dw -Dw (Dw

(Dw -Dw (Dw


8 8 20 20
tassements

tassements

10 P 10
4 4
6 6 15 15
C

2 2 5 5
4 4 H50S100L0 10 10
0 0
0 0
20 1000
20 2000
1000 3000
2000 4000
3000 5000
4000 6000
5000 7000
6000 8000
7000 8000 50 5 0 10 1020 2030 3040 4050 5060 60
temps [s]
temps [s] Dw/a [%]
Dw/a [%]
0 0
0 0
0 1000
0 2000
1000 3000
2000 4000
3000 5000
4000 6000
5000 7000
6000 8000
7000 8000 0 0 10 1020 2030 3040 4050 5060 60
Figure 7 . Evolutions (a) des neuf capteurs de force et (b) desDwvaleurs
Dw/a [%]des différents
temps [s]
temps [s]
/a [%]

tassements en fonction du temps - Evolutions (c) de l’efficacité E du mécanisme de


transfert de charges et (d) du tassement différentiel adimensionné ( DwC-DwP)/a en
fonction du tassement simulé Dw - essai H50S100L0

fléchissement du plateau. Enfin, pendant la phase III, seul le mécanisme de transfert


de charges induit, dans un premier temps, une augmentation des forces avant que
celles-ci ne diminuent.

Les différents tassements à la surface du matelas DwP et DwC sont suivis au cours de
l’essai. Dans un premier temps (phase II et début de la phase III), ces tassements
suivent le tassement simulé du sol compressible DwEnsuite, le tassement au-
dessus d’une inclusion DwP est bien moins important que celui observé au dessus du
centre d’une maille DwC. Le tassement différentiel DwP - DwC est présenté sur la
Figure 7(d) en fonction de la descente du plateau mobile.

Afin d’étudier l’amélioration apportée par cette technique de renforcement, en plus de


la réduction des tassements différentiels, l’efficacité E du transfert de charges peut
être calculée. Elle est définie (Hewlett et Randolph, 1988) comme le ratio de la force
F transférée sur une inclusion sur la force totale appliquée sur une maille
élémentaire : le poids W du matelas granulaire plus la surcharge q0 qui lui est
appliquée. De cette façon, l’efficacité permet de comparer différentes configurations
(taux de couverture du maillage et hauteurs de matelas) entre elles.

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4. Analyse des résultats


Les résultats de la campagne expérimentale sont analysés au travers de paramètres
adimensionnels : l’efficacité E du transfert de charges et de la réduction des
tassements différentiels adimensionnés (DwC-DwP)/a qui sont représentés sur la
Figure 8 en fonction de Dwa. Ces deux paramètres sont liés lors des essais en
centrifugeuse alors qu’ils ne le sont pas sur site. Lors des essais, le tassement du sol
compressible ne s’arrête jamais (il est simulé) même si l’augmentation de l’efficacité
et donc du déchargement du sol compressible auraient permis d’atteindre un état
d’équilibre sur site.

Sur la Figure 8, l’efficacité E augmente avec l’épaisseur H du matelas granulaire et


avec le taux de couverture  du réseau d’inclusions. Il est facilement compréhensible
que les effets de voûtes sont plus prononcés lorsque le matelas est plus épais et
Plus le matelas100 est épais, plus il est aisé pour les particules de sable de se
réarranger sans entraîner de changement en surface. Le taux de couverture joue un
rôle moins important
80
sur le tassement, néanmoins il diminue avec . Cependant,
100
H35S100L0
Efficacité E [%]

60 H35S141L0
80 H50S100L0
H50S141L0
40 H90S100L0
H35S100L0
Efficacité E [%]

60 H90S141L0
H35S141L0
 = 4,91% H50S100L0
20
H50S141L0
40 H90S100L0
H90S141L0
0
0 10 20 30 40 50 =
602,47%
20

0
0 10 20 30 40 50 60
35
H = 35mm
30

25
35
H35S100L0
(Dw -Dw )/a [%]

H = 50mm H35S141L0
20
30
H50S100L0
P

H50S141L0
15
25
C

H90S100L0
H35S100L0
(Dw -Dw )/a [%]

H90S141L0
H35S141L0
10
20
H50S100L0
P

H50S141L0
5
15 H = 90mm
C

H90S100L0
H90S141L0
0
10
0 10 20 30 40 50 60
Dw/a [%]
5
Figure 8 . Evolutions de l’efficacité E et du tassement différentiel adimensionné
10 wC-D20
wP/a30en fonction 60Dw/a
0
0 (D 40 du
50 ratio
Dw/a [%]

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comme il a été rappelé au paragraphe précédent, entre deux taux de couverture,


l’amélioration en tassement différentiel doit être comparée pour un même niveau
d’efficacité (ces deux paramètres étant liés dans notre modèle physique). Ainsi
maillage plus resserré réduit, de façon indirecte dans notre modèle physique, les
tassements différentiels.

5. Conclusion
Dans le cadre du Projet National A.S.I.RI, une campagne expérimentale a été menée
en centrifugeuse sur un modèle réduit de sol renforcé par inclusions rigides. Cette
étude paramétrique a eu pour objectif de montrer les rôles clés que jouent la hauteur
du matelas de répartition de charges et le taux de couverture du groupe d’inclusions
dans le mécanisme de transfert de charges. Ces résultats complètent la banque de
données expérimentales obtenue en centrifugeuse, afin notamment d’entreprendre
des modélisations numériques. D’autres configurations incluant le renforcement du
matelas granulaire par géogrille sont envisagées.

Remerciements
Les auteurs remercient les différents partenaires du projet national A.S.I.RI., ainsi
que le Réseau Génie Civil et Urbain et la DRI pour leur soutien.

Références bibliographiques
Baudouin G. (2010). Sols renforces par inclusions rigides: modélisation physique en centrifugeuse de
remblais et de dallage. Thèse de doctorat, IFSTTAR, LUNAM.

Baudouin G., Rosquoët F., Canou J., Dupla J.C., Thorel L., Rault G. et Andria-Ntoanina I. (2008).
Caractérisation mécanique d’un mélange de sables d’Hostun. Journées Nationales de
Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur, Nantes, pp. 491-498.

Hewlett W.J., Randolph M.F. (1988). Analysis of piled embankment. Ground Engineering, 21, pp. 12-
18.

Jenck O. (2005). Le renforcement des sols compressibles par inclusions rigides verticales.
Modélisation physique et numérique. Thèse de doctorat, INSA, université de Lyon.

Okyay U. (2010). Etude expérimentale et numérique des transferts de charge dans un massif renforcé
par inclusions rigides - Application à des cas de chargements statiques et dynamiques. thèse de
doctorat, INSA, Université de Lyon.

Rault G., Buttigieg S., Thorel L., Derkx F., Okyay U., Six G., Neel, A. (2010). Inclusions rigides en
centrifugeuse : développement d’un dispositif expérimental à plateau mobile. Journées
Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur, Grenoble, pp. 721-728.

Simon B. (2012). Amélioration des sols par inclusions rigides. Presses des Ponts, Paris.

Terzaghi K. (1943). Theoretical Soil Mechanics. Wiley, New York, pp.510.

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