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Les équipements du pont jouent un rôle fondamental dans la conception, le calcul et la vie de
l’ouvrage. Ce sont eux qui permettent à un pont d’assurer sa fonction vis-à-vis des usagers.
a. Définition:
Les joints de chaussée sont conçus et réalisés pour assurer la continuité de circulation entre deux
éléments métalliques identiques solidarisés aux deux parties d'ouvrage au moyen de tiges précontraintes.
Dans le plus part des cas, est inséré entre les éléments métalliques, un profil en élastomère qui empêche
la pénétration des corps étrangers.
Le choix d’un type de joint de chaussée fait référence à une classification basée sur l’intensité du trafic
et le souffle, on distingue :
Les joints lourds pour les chaussées supportant un trafic journalier supérieur à 3000 véhicules.
Les joints semi lourds pour un trafic entre 1000 et 3000 véhicules.
Les joints légers pour un trafic inférieur à 1000 véhicules.
- Confort et esthétique :
- Souple, il assure la continuité de la surface de roulement quelle que soit l'importance de
l'hiatus.
- Absence de bruits de vibrations.
- Résistance :
- Le choix des matériaux constitutifs (nature et qualité), est garant de bon comportement sous
une circulation sous cesse croissante.
- Etanche :
- En assurant la continuité de l'étanchéité, il participe activement à la protection de l'ouvrage
qu'il équipé et aussi une bonne évacuation des eaux.
- Fiable :
- La pureté de sa conception et la simplicité de ces principes de fonctionnement lui confèrent
son efficacité à long terme.
Le souffle est la variation maximale d’ouverture que peut tolérer un joint. Les variations maximales de
la longueur Δl des tabliers définissant donc le souffle du tablier.
Elles sont la somme algébrique de plusieurs facteurs : les rotations d’extrémités des poutres, la
température, le retrait et le fluage.
La rotation d’extrémité d’une poutre sous charge crée, au niveau du joint de chaussée, un
déplacement horizontal, Δl = h*tg α, on accepte pour le dernier voussoir une rotation de 0.02 rad ce
qui crée un déplacement de 5,0 cm.
Δl
About du tablier
Appareil d’appui
Dilatation thermique :
La température étant considérée comme action durée. On prend dans le cas généralement un
Δl
=30×10−5
raccourcissement relatif l . L’étant la longueur dilatation du tablier.
Pour notre cas l /2 = 255 m ⇒ Δl = 7,65 cm
Retrait :
Δl
=3 .5×10−5
l Dans les zones où la température est considérable, (cas de Mila).
l /2 = 255 m ⇒ Δl = 0,89 cm
Fluage :
Les raccourcissements dus au fluage sont fonction des contraintes normales appliquées. On pourra
Δl
=K fl×10−4
prendre en première approximation l
k fl : Coefficient du fluage à t =0 au moment où il subit la contrainte σ b est de2 à 3.
Δl
=3×10−4
l /2 = 255 m : l ⇒ Δl = 7,65 cm
Le rôle d’un appareil d’appui, placé à la liaison d’une structure et son support est de permettre dans
certaines limites et sous certaines conditions :
La transmission des efforts normaux avec un ou deux degrés de liberté dans le plan perpendiculaire ;
La liberté des déplacements et rotations tout en garantissant la stabilité d’ensemble.
Pour tout pont, un appareil d’appui au moins est fixe afin d’éviter le basculement des appareils d’appuis
mobiles.
Il existe essentiellement quatre types d’appareils d’appui qui sont :
Les appareils d’appuis en béton.
Les appareils d’appuis spéciaux.
Les appareils d’appuis en acier.
Les appareils d’appuis en élastomère fretté.
Ce dernier type est compatible avec notre ouvrage pour les raisons qu’on va indiquer :
Ils sont constitués de feuillets d’élastomère (en général de néoprène) empilés avec interposition de
tôles d’acier jouant le rôle de frettes (appui semi-fixe). Ils ne sont donc ni parfaitement fixes ni parfaitement
mobiles.
Ce type d’appareils d’appuis est plus couramment employé pour tous les ouvrages en béton à cause
des avantages qu’ils présentent :
Facilité de mise en œuvre.
Facilité de réglage et de contrôle.
Ils permettent de repartir les efforts horizontaux entre plusieurs appuis.
Ils n’exigent aucun entretien.
Leur coût est relativement modéré.
Ils transmettent les charges normales à leur plan, et ils permettent en même temps d’absorber par
rotation et distorsion les déformations et translations de la structure.
Le principal intérêt de ces appareils d’appuis réside dans leur déformabilité vis-à-vis des efforts qui
les sollicitent .ils reprennent élastiquement les charges verticales, les charges horizontales et les rotations.
Pour ce faire, le tablier repose sur deux appareils d’appui fixes sur la culée (ne permettant pas les
translations destinées à équilibrer les efforts horizontaux tel que le freinage), l’autre appareil d’appui est
mobile afin de permettre les translations.
b. Dimensionnement :
Le dimensionnement des appareils est essentiellement basé sur la limitation des contraintes de
cisaillement qui se développent dans l’élastomère au niveau des plans de frettage et qui sont dues aux
efforts appliqués ou aux déformations imposées à l’appareil. On suppose l’incompressibilité de
l’élastomère.
t b
a
Fig. XII.4. Appareil d’appuis.
R
σm=
ab
Les contraintes maximales de cisaillement se développent sur les bords de chaque feuillet est de :
3 t (a+b ) R
τ N=
a2 b 2
La réaction totale maximale sur l’appui est de 9350,95 KN répartir sur deux appareils d’appuis :
9350 ,95
R= =4675 , 47 KN
2
On prend a = b = 700mm, t =15mm.
3×15(600+700 )4675475
τ N= =1, 55 MPa
6002×700 2
4675475
σm = =11, 32 MPa≤15 MPa
600×700
La distribution des contraintes au niveau du plan de frettage est uniforme, deux cas se présentent :
La déformation u1de l’appareil est lente (effort horizontal H1de dilatation, fluage)
H G×u1
τ H 1= 1 =
ab T , tel que G = 0,8 MPa module de déformation transversale d’élastomère.
u1 =76,5 mm (calculé lors le calcul des joints de chaussée pour la dilatation thermique).
0,8×76 ,5
τ H 1= =0 , 36 MPa
171
L’appareil est soumis à un effort dynamique H2 (freinage, vent) provoque u2 :
G est doublé sous l’effort dynamique.
30
=15t
L’effort de freinage dû à un camion BC est de H2 = 2
H2 2 G×u2 150000
τ H 2= = = =0 , 357 MPa
ab T 600×700
La contrainte de cisaillement conventionnelle de calcul sous déformation lente et rapide est de :
τ 0 , 357
τ H =τ H 1 + H 2 =0 , 36+ =0 , 54 MPa
2 2
Rotation : compression partielle :
1iere condition : 1,55 + 0,54 + 0,11 = 2,2 MPa ≤ 5 x 0,8 = 4 MPa, condition vérifiée.
2ieme condition : 0,36 ≤ 0,5 x 0,8 = 0,4 MPa, condition vérifiée.
3ieme condition : 0,56 ≤ 0,7 x 0,8 = 0, 56 MPa, condition vérifiée.
4ieme condition : 0,11 ≤ 1,95 MPa, condition vérifiée.
H ≤ f. R
0,6 0,6
f =0 , 10+ =0 , 10+ =0 , 146
Avec : σm 13 mm/N.
H=H 1 + H 2=( τ H 1 +τ H 2 ) ab=0 , 54×600×700=226800 N
Elle consiste à limiter la hauteur nette d’élastomère en fonction de la plus petite dimension en plan
a a
≤T≤
10 5 D’où : 60≤171≤120 condition non vérifiée
Remarque :
Condition de non flambement n’est pas vérifiée donc on utilise l’appareil d’appui métallique à disque
élastomèrique.
Dimensionnement :
Appui fixes :
Charge verticale R = 4675,47KN ⇒ B = 570mm et H = 90mm
B0= A2 + B2 = 1,265m2
2 B0
h= =0 , 80 m .
P0= 2 (A + B) = 3,18m P0
b. Ferraillage des dés d’appuis :
Armature de chaînage :
A=N / σ’s
Bx
10
Appareil d’appuis
By B
Dés d’appuis
10