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SOMMAIRE DU CHAPITRE
1.1. Introduction.
1.2. Concept du canal sans fil.
1.3. Spectre électromagnétique.
1.4. Historique de la communication mobile.
1.5. Types de systèmes de communication sans fil.
1.6. Objectifs des systèmes cellulaires.
1.7. Réseaux cellulaires.
1.8. Le concept cellulaire.
1.9. Notion de trafic.
1.10. Techniques d’accès multiple et duplexage.
1.11. Conclusion.
Radiocommunication mobile Canal de communication
Bibliographie
[2] ATM Forum Contribution 96-1109, « Work items for wireless ATM over GEO
satellite links », 1996.
[3] ATM Forum Contribution 96-1452, « Satellite access service description », 1996.
[4] ATM Forum Contribution 96-1574, « A candidate distributed mac protocol for
WATM », 1996.
[5] ATM Forum Contribution 97-0318, « A unified framework of MAC protocols for
WATM », 1997.
[7] ATM Forum Contribution 97-0565, « MAC requirements for WATM », 1997.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
[27] The ATM Forum Technical Committee, « Traffic Management Specification », 1996.
[29] E. G. CUEVAS, « AKT ATM technical trial : physical and ATM layer performance
test results », Proc ATM Workshop, EUTELSAT, 1996.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
[31] E J. DIETRICH, « The globalstar satellite cellular communication system design and
status », In International Mobile Satellite Conférence (IMSC'97), p. 139-144. JPL
Publications, 1997.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
1.1 Introduction
Notion de canal
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Le canal lui-même modifie le signal par des moyens qui peuvent être plus ou moins non
prédictibles au récepteur, qui doit être conçu pour détecter ces modifications et délivrer
l’information à la destination finale avec quelques erreurs ou distorsions possibles.
Spécifiquement dans un canal de communication sans fil, les sources de bruit peuvent
être subdivisées en des effets multiplicatifs et additifs comme le montre la figure 1.3.
Le bruit additif résulte d’un bruit généré par le récepteur lui-même (cas du bruit
thermique dans les appareils actifs et passifs) et à partir des sources externes (cas des
effets atmosphériques, des radiations cosmiques et des interférences à partir d’autres
émetteurs et des appareils électriques).
Le bruit multiplicatif résulte des processus variés, rencontrés par les ondes émises sur
leur voie, de l’antenne émettrice vers l’antenne réceptrice.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
X +
BRUIT BRUIT
MULTICATIF ADDITTIF
Figure1.3: deux types de bruit dans un canal de communication sans fil
Ceux-ci apparaissent comme des processus variant dans le temps entre les antennes,
comme présentés à la figure 1.4.
La figure 1.5 illustre ces trois types d’évanouissement. Elle montre le signal reçu par un
récepteur mobile déconnecté d’une station de base émettrice.
Les pertes de chemin décroissent dans le champ de forces, à mesure que la distance
entre l’émetteur et le récepteur augmente.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
La conception d’un système type de transmission sans fil peut induire des variations
des pertes de chemin d’environ 150 dB dans sa zone de couverture.
L’ombrage imposé sur les pertes de chemin, change rapidement avec des variations
significatives au-delà des distances de 100m et entraîne généralement des variations
d’environ 20 dB.
L’ombrage provient des obstacles particuliers entre la base et le mobile, tels les
immeubles particulièrement élevés et les forêts denses.
Une forte atténuation entraîne des variations sur l’échelle de demi longueur d’onde (50
cm à 300 Mhz, 17 cm à 900 Mhz) et introduit fréquemment de grandes pertes du signal
d’environ 35 à 40 dB.
Figure 1.5 : les trois types de variation d’un signal de communication mobile
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Radiocommunication mobile Canal de communication
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Les bandes de fréquences réservées pour les nouveaux systèmes ont tendance
à croître au fur et à mesure que la demande en cette ressource pour la communication
sans fil augmente. Ceci parce que de très larges bandes passantes sont disponibles en
haute fréquence.
Comme la taille des obstacles augmente par rapport à la longueur d’onde, leurs effets
tendent aussi à augmenter, réduisant ainsi la plage de fonctionnement desdits systèmes
en haute fréquence.
Quelques évènements clés dans le développement des communications sans fil sont
listés dans la table1.2. La communication mobile existe il y a un peu plus de 100 ans,
mais c’est seulement dans la dernière décennie que la technologie a avancé à un point
où la communication entre plusieurs points de la surface terrestre est devenue pratique.
La communication à travers les liaisons fixes a été pratiquée il y a longtemps, avec les
liens terrestres fixes fournissant habituellement les services téléphoniques depuis 1940,
et les liaisons satellitaires étant utilisées pour les communications intercontinentales
depuis 1960.
L’industrie des communications cellulaires mobiles a récemment été l’une des industries
les plus florissantes de tous les temps, avec le nombre d’utilisateurs grandissant
rapidement et de façon indéniable. En implémentant des investissements financiers
importants pour de tels systèmes, on assiste à un essor dans les des techniques
appliquées dans la communication sans fil.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Interoperability for Microwave Access», soutenue par Intel qui l’intègrera dans sa
future génération de microprocesseurs.
• Les réseaux sans fil nationaux, déployés par les opérateurs de téléphonie mobile,
et dont les générations successives permettent de plus en plus de débit: GSM,
GPRS, EDGE, UMTS. Ces deux dernières technologies, en cours de
déploiement, amèneront des débits compatibles avec de véritables échanges de
données d’entreprise.
Jusqu'à une date récente, les technologies (cf. figure 1.7) utilisables par l’industrie
étaient celles des réseaux administrés. Les solutions en présence sont indiquées sur la
figure 1.8.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
La figure 1.10 montre six types de communication sans fil qui sont spécifiquement
développés dans la suite du cours. Les principes développés seront aussi appliqués à
d’autres types de systèmes: les liaisons satellitaires fixes, les liaisons terrestres fixes,
les Méga cellules, les Macro cellules, les Micro cellules, les Pico cellules.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Elles sont typiquement crées entre des stations terrestres fixes avec de larges antennes
et des satellites géostationnaires. Les effets de propagation sont largement dus à
l’atmosphère terrestre, incluant les effets météorologiques tels que la pluie. Les bandes
de fréquences utilisées sont: SHF et EHF.
Elles sont utilisées pour créer des liaisons à grande vitesse entre différents points sur la
terre, pour des services tels que le téléphone, les réseaux de données, ainsi que
l’interconnexion de station de base dans les systèmes cellulaires. Elles permettent la
large couverture en milieu urbain et rural. Les effets associés aux obstacles tels que les
collines, des arbres et des immeubles ainsi que la météorologie sont significatifs. Les
bandes opérationnelles sont : VHF et EHF.
Elles proviennent des systèmes satellitaires pour les utilisateurs mobiles, permettant de
couvrir de très larges régions avec des densités raisonnables d’usagers. Un simple
satellite à une basse altitude d’orbite pourrait typiquement couvrir une zone de 1000 km
de diamètre. Les effets de propagation sont dominés par des objets près de l’usager,
mais les effets atmosphériques jouent un rôle très important en hautes fréquences.
Plusieurs systèmes dans le proche avenir opéreront dans les bandes L et S pour fournir
les services de voix et de faibles débits de données. Les systèmes opérant dans la
bande Ka seront bientôt déployés pour l’accès Internet et les hauts débits sur des zones
limitées.
Elles sont conçues pour fournir les services mobiles (incluant la voix et les paquets),
particulièrement dans des environnements ruraux, extérieurs et urbains, avec des
densités de trafic moyens. Les antennes des stations de base sont plus hautes que les
sommets des immeubles, produisant ainsi une cellule dont le rayon est d’environ 1 km à
quelques dizaines de km. Ces cellules opèrent généralement dans les bandes: VHF et
UHF.
Elles sont conçues pour des trafics denses dans des régions rurales et urbaines, pour
des usagers qui se trouvent à l’extérieur ou dans un immeuble. Les antennes des
stations de base sont montées en dessous des sommets des immeubles. La largeur de
la cellule est d’environ 500m. Elles opèrent aussi en VHF et UHF.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Elles sont utilisées pour des trafics très denses ou des applications à hauts débits, dans
des environnements internes. Les usagers peuvent être mobiles ou fixes. Un exemple
d’usagers fixes est un ensemble de réseaux d’ordinateurs connectés sans fil.
Ces six systèmes de communication mis ensemble donnent lieu à des réseaux très
efficaces sur la terre.
La complexité des systèmes qui permettent une large couverture, particulièrement les
systèmes cellulaires, influence les paramètres importants du canal. On distingue
essentiellement trois principaux buts:
• La couverture et la mobilité:
Le système doit être disponible à n’ importe quel endroit où les utilisateurs souhaitent
l’utiliser. Grâce au développement des nouvelles technologies (nouveaux systèmes), on
applique des larges couvertures en extérieur qu’à l’intérieur à la demande des usagers.
Dans le souci d’opérer avec un simple appareil (terminal) entre différents systèmes, les
systèmes doivent ainsi permettre la mobilité avec respect de l’allocation de ressources
et du support des inter fonctions entre différents standards ( postes ).
• La capacité :
Au fur et à mesure que le nombre d’utilisateurs augmente dans le système mobile, les
demandes placées sur le spectre alloué augmentent proportionnellement ainsi que les
ressources disponibles. Ces demandes sont exacerbées par l’augmentation de l’usage
des services à hauts débits. Cela nécessite une réutilisation dense des canaux entre les
cellules afin de minimiser les problèmes avec appels bloqués ou retirés.
• Qualité :
Dans les réseaux de cet ampleur, l’emphase est portée sur le fait que les services
fournis doivent être de haute qualité; ce qui sous-entend une bonne qualité dans la
perception de système de voix et le taux d’erreurs (BER: bit error rate) dans un système
de données.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
La figure1.11 montre les éléments clés d’un réseau cellulaire standard. La terminologie
utilisée est prise du GSM (Global System for Mobile), le standard cellulaire numérique
européen qui est utilisé aussi au Cameroun, mais un ensemble similaire d’éléments
existe dans tout système moderne. Dans tout système GSM, la station mobile comprend
deux parties :
MSC
Le noyau central du réseau est le centre de commutateur mobile (MSC), souvent appelé
le switch simplement. Cela fournit le rapport entre le réseau cellulaire et le réseau
téléphonique publique commuté (PSTN) et aussi entre abonnées cellulaires.
Détails des abonnés pour qui le réseau est le réseau principal tenu sur une base de
données appelé le registre HLR de la position initiale, pendant que les détails des
abonnés qui sont venus d’ailleurs dans le réseau sont sur le registre de l'emplacement
du visiteur (VLR). Ces détails incluent la certification et facturent des détails, plus
l'emplacement courant et statut de l’abonné.
BSS
La zone de couverture du réseau est maniée par un grand nombre de station de base.
Le sous- système de la station de base BSS est composé d'une station de contrôle de
base BSC qui s’occupent des fonctions logiques, plus une ou plusieurs stations de
base émetteur-récepteur BTS lesquels contiennent la fréquence radio RF réelle et la
bande de base de la BSS..
Les BTS communiquent sur l'interface air (AI) avec les postes mobiles MS. L'interface
air inclut tous les effets de canal aussi bien la modulation, démodulation et les
procédures de l'allocation du canal dans la station mobile MS et BTS. Un BSS seul peut
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Figure 1.11 : Eléments stands d’un système cellulaire utilisant les terminologies
GSM
1.8. Le concept cellulaire
Chaque BTS, généralement connu comme station de base BS, doit être conçue pour
couvrir aussi complètement que possible, une région désignée ou cellule (figure 1.9). La
perte du puissance implique dans la transmission entre la station de base et le mobile
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Quand les multiples cellules et les multiples utilisateurs sont servis par un système, le
système concepteur doit allouer des canaux disponibles (en fréquence, temps et
espace) aux cellules dans un sens, afin de minimiser l’interaction entre cellules. Une
approche serait d’allouer complètement des canaux distincts à toutes les cellules mais
ceci limiterait le nombre total de cellules possibles dans le système conformément au
spectre que le concepteur a défini. Plutôt l’idée maîtresse des systèmes cellulaires est
qu’il est possible de servir un nombre illimité d’abonnés et de distribuer à travers une
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Un ensemble de cellules, chacune d’elles opérant sur un canal différent (ou un groupe
de canaux) forme un « cluster ». Le « cluster » est ainsi répété plusieurs fois si
nécessaire pour couvrir une large surface. La figure1.10 illustre l’utilisation d’un
« cluster » à sept cellules. L’utilisation des surfaces hexagonales pour représenter les
cellules est grandement idéalisée, mais c’est toujours communément quand la perte de
trajectoire est traitée comme une fonction uniforme. Dans ce cas, les hexagones
représentent la surface avec laquelle une BTS émettrice donnée produit une très grande
puissance dans le mobile récepteur.
La dimension du « cluster » étant réduite, les canaux disponibles sont par conséquent
plus efficacement utilisés. La dimension allouable du « cluster », et ainsi l’efficience
spectrale du système, est limité par le niveau d’interférence que le système peut
supporter avec une qualité acceptable. Ce niveau est déterminé par le rapport entre les
signaux voulus et les signaux interférés qui peuvent être tolérés pour des qualités de
communication raisonnable dans le système. Ces niveaux dépendent des types de
modulation, de codage, et des techniques de synchronisation employées dans la station
de base et le mobile.
Chaque cellule a un rayon R, et les centres des cellules adjacentes sont séparés par
une distance D appelée distance de réutilisation.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Considérant la cellule centrale dans la figure 1.11 comme cellule cible et les six autres
interférences (voisines), la formule de la perte de la trajectoire (1.1) suggère qu’un
mobile localisé aux bords de la cellule cible a un rapport C/I de:
(1.2)
Cela suppose que les distances entre cellules voisines et le mobile sont
approximativement égales et que les BTS ont les mêmes hauteurs et puissances
transmises.
(1.3)
N : dimension du « cluster ».
Ainsi, prenant (1.2) et (1.3) ensemble, cette dimension et le rapport C/I sont liés par :
(1.4)
Par exemple, si le système peut réaliser une qualité acceptable avec un rapport C/I =18
dB, alors la dimension du « cluster » est égale à 6,5 après calculs. Ainsi, la valeur N=7
serait suffisante.
La dimension du « cluster » ne peut prendre que des valeurs bien précises, compte tenu
des restrictions de la géométrie hexagonale. Les valeurs possibles sont: 3, 4, 7, 12, 13,
19, 27.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
A un faible rapport C/I correspond une faible dimension du « cluster ». Par conséquent
les canaux disponibles peuvent être réutilisés sur une base dense, desservant un grand
nombre d’utilisateurs et produisant une capacité énorme. La dépendance suivant le
paramètre r dans (1.1) aurait été faible si la dimension du « cluster » était plus grande
que 7. Donc les caractéristiques de pertes de trajectoires ont un impact direct sur la
capacité du système.
• 10log(C/I)=18 dB
• C/I=101.8 = 63.095
• Or
• N=( 63,095*6/9)1/2 = 6.48
La sectorisation
Inconvénient de la sectorisation
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Avantage de la sectorisation
Malgré ces inconvénients, la sectorisation est largement utilisée dans les systèmes
cellulaires modernes, particulièrement dans les zones nécessitant une grande densité
de trafic. Plus de trois secteurs peuvent être utilisés pour améliorer davantage la
réduction des interférences; l’idéal est d’avoir des antennes à faisceau étroit qui suivent
la position du mobile.
Le Handover (Handoff)
Si cette marge est trop grande, alors le mobile peut se déplacer dans la zone de
couverture d'une nouvelle cellule lointaine, en causant l’interférence avec les autres
utilisateurs et lui-même souffrira de la mauvaise qualité du signal. La marge du
handover optimum est crucialement mise par le niveau de la filature dans le système,
puisqu’elle détermine la variation du niveau du signal le long des limites cellulaires.
L'exactitude du handover est améliorée par le « handover mobile assisté », dans lequel
le mobile veille sur la cellule courante et plusieurs cellules avoisinantes, et renvoie le
signal et les rapports de la qualité au BS du service courant.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
donné par la formule de ERLANG-B: Où A est le total de trafic offert (en Erlang), et C
est le nombre total de canaux disponibles.
Pr (probabilité de blocage)
La formule de Erlang-B est tracée en figure 1.16. Elle donne un point de départ
important dans l’estimation du nombre de canaux requis.
Dans le partage statique, une quantité fixe des ressources est pré-allouée à une
connexion. Les méthodes traditionnelles de partage statique sont :
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Radiocommunication mobile Canal de communication
• l'accès multiple à répartition par code (AMRC) : chaque source a ses propres
séquences individuelles (codes) pour la transmission des symboles (cf. des « 0 »
et des « 1 »). Le partage se fait donc en allouant des codes spécifiques à des
sources différentes.
Pour une portion du spectre de fréquence, on peut y attribuer à plusieurs utilisateurs des
canaux selon plusieurs techniques. Les trois principales sont :
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Radiocommunication mobile Canal de communication
L'avantage de cette méthode d'accès par rapport aux méthodes basées sur la
répartition en temps est qu'elle n'a pas de besoin de synchronisation temporelle entre
les sources.
Cette technique est plus utilisée pour les systèmes analogiques que numériques. Il est
décrit en figure 1.17.
Dans l’accès multiple à répartition dans le temps (AMRT ou en anglais Time division
multiple access TDMA), on définit un cycle (encore appelé trame), découpé en
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Radiocommunication mobile Canal de communication
tranches. Dans chaque cycle, chaque source transmet pendant une tranche de temps
prédéterminée.
Pour pouvoir allouer une bande passante différente à des sources distinctes, on définit
aussi l'AMRT généralisé : une source peut transmettre pendant plus d'une tranche par
cycle.
L'AMRT est une méthode d'accès très répandue dans les communications satellitaires.
Par exemple les satellites GEO de EUTELSAT utilisent cette méthode avec une tranche
de 2 ms ; Iridium utilise une méthode qui combine l'AMRT et l'AMRE.
Les inconvénients de l'AMRT par rapport à l'AMRF sont d'abord la nécessité d'une
synchronisation temporelle entre les sources, puis le fait que cette méthode demande
des puissances instantanées de transmission plus élevées. En effet, si on veut
transmettre à une puissance moyenne donnée, et que la transmission n'est possible que
pendant une fraction a de temps, il est clair qu'il faut transmettre pendant cette période
une puissance supérieure (à la moyenne) d'un facteur de a-1. Dans l'AMRF, par contre,
on peut se contenter de transmettre tout le temps à la puissance moyenne.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Nous allons analyser et comparer dans cette section les délais et les temps d'attente
moyens de transmission de paquets en utilisant l'AMRF et l'AMRT en présence de
phénomènes d'attente. Plus précisément, on suppose que les sources génèrent des
paquets à certains instants aléatoires, et un paquet d'une source ne peut être transmis
que si tous les paquets précédents ont déjà été transmis. Un paquet qui ne peut pas
être transmis est stocké dans un tampon (qui est supposé être suffisamment large pour
pouvoir stocker les paquets avant transmission), en attendant son tour de transmission.
a) La file M/G/1
Il est naturel d'utiliser les outils de la théorie des files d'attente. Pour cela, nous
rappelons d'abord le modèle d'une file d'attente dite M/G/1. La sémantique des notations
pour les files d'attente est la suivante : le premier symbole désigne la distribution des
temps entres arrivées, le deuxième la distribution des temps de service; le chiffre qui
suit désigne le nombre de serveurs. S'il y a un quatrième chiffre (entier), il désigne la
taille de la file d'attente ; en absence d'un tel chiffre, la file d'attente est supposée avoir
une taille (c'est à dire une capacité de stockage) infinie. Pour les deux premiers
symboles, la lettre M désigne une distribution exponentielle, la lettre G une distribution
générale et la lettre D une distribution déterministe. Par conséquence, la notation M/G/1
désigne une file d'attente de capacité infinie avec un seul serveur, où le temps entre les
arrivées est exponentiellement distribué et où les temps de services ont une distribution
générale.
Description du problème
On suppose qu'il y a une seule source qui génère des paquets aux instants
aléatoires τ = {K,τ − 1,τ 0 ,τ 1 ,τ 2 , K,τ n , K}. On suppose que le processus r est
poissonnien, de paramètreλ. Cette hypothèse revient à supposer que :
•
le nombre de paquets transmis dans un intervalle de temps quelconque [t, t + S]
a une distribution de Poisson de paramètre λS 1 ;
1
Rappelons qu'une variable aléatoire X a une distribution de Poisson de paramètre 0 si pour tout entre n,
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Radiocommunication mobile Canal de communication
• les nombres de paquets transmis dans des intervalles de temps disjoints sont
indépendants.
Les durées de transmission des paquets suivent toutes la même loi (elles ont la même
distribution). Ces temps sont indépendants les uns des autres et ne dépendent pas des
instants de génération des paquets. On note T la durée moyenne de transmission d'un
paquet et T 2 son deuxième moment (l'espérance de son carré). En théorie des files
d'attente, on appelle les temps de transmission temps de services, et le transmetteur est
donc appelé serveur.
Ces deux valeurs sont données par la formule de Pollaczek-Khinchine, que nous
démontrons par la suite, pour le cas où AT < 1
La formule de Pollaczek-Khinchine
Soit tn l'instant où le ne paquet part du système. Soit Qn la taille de la file d'attente juste
après l'instant tn.Qn (qui est en fait une chaîne de Markov) évolue selon la dynamique :
Ici, x+ indique le max entre x et 0, et An indique le nombre de paquets qui sont arrivés
durant le service du ne paquet. En particulier, comme le processus d'arrivée est
poissonnien, on a (voir par exemple [50, p. 185]) :
θn
P( X = n ) = exp(− θ )
n!
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Radiocommunication mobile Canal de communication
On déduit que :
Donc l'espérance du nombre de paquets dans la file d'attente aux instants tn dans le
régime stationnaire est
Des arguments standards de la théorie des files d'attente montrent que cette expression
n'est pas seulement valide aux instants t, mais peut s'étendre pour exprimer l'espérance
du nombre de paquets dans la file d'attente aux instants arbitraires dans le régime
stationnaire. On appelle cette expression pour E[Q] la formule de Pollaczek-Khinchine
pour le nombre moyen de paquets dans une file d'attente M/G/1. Finalement, W est
obtenu à partir de l'équation (6.3) en utilisant la loi de Little, qui dit que E[Q] = AW
(même pour des processus d'arrivées et de services beaucoup plus généraux que ceux
que nous avons considérés).
Pour analyser l'AMRT, nous aurons besoin d'une extension du modèle de la file M/G/1
(et donc de la formule de Pollaczek-Khinchine) pour y inclure ce qu'on appelle vacances
ou interruptions de services. On suppose que les processus de génération de paquets
et de taille de paquets sont inchangés.
La nouveauté par rapport au modèle de file M/G/1 simple est qu'on suppose qu'à
chaque fois que la file se vide, le service est interrompu pour une durée aléatoire qu'on
appelle vacance. Si un paquet est généré durant une telle période de vacance, il doit
attendre la fin de la vacance pour être transmis. Si aucun paquet n'est généré durant
une vacance, alors à la fin de la vacance une autre période de vacance est prise, et à
nouveau, des paquets arrivant durant cette vacance doivent attendre jusqu'à la fin de
cette vacance, etc. Les durées des vacances consécutives sont données par une suite
de variables qui sont supposées indépendantes et identiquement distribuées. On note
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Radiocommunication mobile Canal de communication
leur espérance V et leur deuxième moment (l'espérance de leur carré) V2. Une fois que
la transmission d'un paquet débute, aucune vacance n'est prise jusqu'à ce que la file
soit vide. Le temps d'attente et le délai moyens sont donnés alors par l'expression [54,
73] (voir aussi [21] p. 147)
Considérons d'abord l'AMRF avec M sources (Fig. 1.19). On suppose que les paquets
ont une taille constante d'une unité. Nous considérons le cas symétrique où la bande
passante par source est inversement proportionnelle au nombre de sources. En
supposant que, globalement un paquet peut être transmis par unité de temps (en
moyenne), on voit que pour chaque source, la durée de transmission d'un paquet est de
M unités de temps. (Le temps de transmission d'un paquet d'une source donnée est
donc proportionnel au nombre de sources.)
Chacune des M sources se comporte comme une file M/G/1. En utilisant l'équation (6.
1), on obtient le temps d'attente et le délai moyen pour l'AMRF
Pour faciliter l'analyse de l'AMRT nous considérons d'abord une variante de l'AMRF
([21] p. 149) : on suppose à nouveau que M sources partagent la bande passante
disponible, et donc la transmission d'un paquet de chaque source prend à nouveau M
unités de temps. Mais, on suppose que la transmission de paquets d'une source ne peut
débuter qu'aux instants M, 2M, 3M, .... Nous appelons cette variante AMRF synchronisé
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Radiocommunication mobile Canal de communication
(AMRFS). Pour calculer le temps d'attente moyen, nous pouvons utiliser le modèle de
file M/G/1 avec vacances. Les vacances ont la même durée que les temps de
transmission de paquets, c'est à dire V = V = M , et V 2 = M 2 . En utilisant l'équation (6.4)
on obtient :
Pour l'obtenir, on note simplement que le délai est la somme du temps d'attente et du
temps de transmission (qui est d'une seule unité de temps).
En comparant l'AMRF à l'AMRT on voit que
Ces comparaisons sont obtenues pour λT < 1. Quand λT se rapproche de 1, on voit que
les temps d'attente et délais moyens deviennent larges, et que la différence relative
entre l'AMRF et l'AMRT devient négligeable.
L'Accès multiple à répartition par code ou AMRC en abrégé (en anglais Code
Division Multiple Access (CDMA)) est un système de codage utilisé en téléphonie
mobile, il consiste à « étaler le spectre » pour faire passer une information
supplémentaire : un code alloué à chaque communication.
Dans l'AMRC, tous les usagers peuvent utiliser toute la bande passante tout le temps.
Le signal transmis a une bande passante très supérieure à sa bande passante initiale.
L'AMRC est utilisé dans la constellation de satellites Globalstar (contrairement à Iridium,
qui utilise un mélange d'AMRT et d'AMRF).
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Dans la méthode la plus courante, appelée DS (direct sequence, voir [78, p.280] ou [63,
p.271]), chaque source a une séquence quasi-aléatoire qui la caractérise, connue par le
récepteur. La source multiplie chaque symbole binaire par cette séquence.
Le récepteur a un filtre adapté à chaque source pour décoder les symboles initiaux. Les
symboles d'autres sources se présentent comme un bruit aléatoire.
Pour illustrer le fonctionnement de l'AMRC nous décrivons une mise en oeuvre binaire.
On souhaite transmettre une séquence de bits, où les zéros et uns sont représentés par
des valeurs de -1 et de 1, respectivement.
La durée de transmission d'un bit d'information (appelée un temps bit) est divisée en
intervalles de temps appelés chips. Le nombre de chips par temps bit est typiquement N
= 64 ou N = 128; les valeurs des chips sont binaires : 1 ou -1.
Considérons une séquence quasi-aléatoire a = (a1, .... aN) de chips qu'une source utilise
pour coder et transmettre ses informations. La source transmet cette séquence de chips
a quand elle souhaite transmettre le bit d'information b = 1, et elle transmet la séquence
de chips - a si elle souhaite transmettre le bit d'information b = -1. La séquence de chips
transmise est donc représentée par la multiplication c = b . a.
Si les différentes sources sont synchronisées de telle sorte que les premiers chips des
bits d'information de chaque source arrivent à la destination en même temps, alors le
bruit Z1 est supprimé si les différentes séquences de chips sont orthogonales. Pour
illustrer cela, considérons les deux séquences :
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Si la source i transmet le bit d'information bi, i ∈ {1, 2}, alors le signal reçu est brai +
b2a2. Si à l'instant t les Ne (les derniers) chips de b1 (t) et de b2(t) arrivent, on aura
En pratique, on ne peut pas assurer que d'autres sources soient synchronisées, à moins
de transmettre à la même destination. En l'absence de synchronisation, l'impact d'autres
sources se présente alors comme du bruit additif. Cet impact peut être estimé et ensuite
déduit par des mécanismes de filtrage [58].
En pratique, les séquences de chips multipliées par les bits d'informations sont souvent
utilisées pour moduler un signal sinusoïdal de fréquence élevée f avant la transmission
du signal. Le signal transmis est alors :
où a(t) est la valeur à l'instant t de la séquence de chips et b(t) est la valeur du bit
d'information qui est en train d'être transmis dans la séquence à l'instant t. À la
réception, le signal S, est démodulé en éliminant la fréquence f. Cela se fait en
multipliant Sr par sin(2irft), ce qui nous donne :
Le récepteur utilise ce même code pour démoduler le signal qu'il reçoit. Pour écouter
l’utilisateur N, le récepteur n’a qu’à multiplier le signal reçu par le code N associé à cet
utilisateur. Il est de plus en plus utilisé dans les GSM. Il est présenté en figure 1.20.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
• Plus de robustesse :
- aux phénomènes d'atténuations par des multichemins,
- aux interférences.
• Gain de multiplexage statistique :
Dans l'AMRT, la quantité d'information que l'on peut transmettre est limitée par
les contraintes temporelles fixées d'avance.
Dans l'AMRF, ce sont les contraintes de fréquences fixées d'avance : chaque
source est limitée par la bande de fréquence allouée (ce qui limite son débit
d'après ce que nous avons vu dans le chapitre précédent). Ici, la quantité
d'information qu'on peut transmettre est limitée par l'énergie du bruit,
proportionnelle au nombre d'autres sources actives.
• L'AMRC permet une meilleure utilisation spatiale, car l'atténuation des signaux
d'un faisceau voisin doit être de 2 à 3 dB pour LAMRC, comparé à 18 dB ou plus
pour l'AMRF et l'AMRT [63].
On peut transmettre plus d'information avec la même énergie en utilisant le fait qu'au
cours d'une partie du temps, certaines sources restent silencieuses. En effet, le débit
que chaque source peut transmettre à une puissance donnée est une fonction du
34
Radiocommunication mobile Canal de communication
rapport signal sur bruit, où la transmission d'autres sources est prise en compte dans le
bruit. Une source peut donc profiter du silence d'autres sources. Par conséquence,
malgré le fait qu'une ressource (ensemble de codes) est partagée d'une manière fixe
comme dans l'AMRT et l'AMRF, l'AMRC a des propriétés intéressantes de méthodes
d'accès adaptées à la demande.
Dans les constellations de satellites, l'AMRC est utilisé comme méthode d'accès dans
Globalstar et dans ECCO. Dans iridium, l'accès est basé sur une combinaison entre
l'AMRT et l'AMRF : dans chaque faisceau on utilise l'AMRF; il y a 80 canaux (sous-
fréquences) par faisceau. Dans chacun des canaux, il y a des trames de durée de 90
ms partagée par 4 usagers (en AMRT). Le débit alloué à chaque usager est de 50
Kbit/s. Dans la constellation Teledesic, une méthode semblable (AMRT Multi-
Fréquence, en anglais MF-TDMA pour multi-frequency TDMA) est utilisée pour le lien
ascendant et AMRT A (AMRT Asynchrone, en anglais ATDM-A : Asynchronous TDMA)
est utilisé pour le lien descendant.
L'AMRC est souvent utilisé avec des contrôleurs de puissance à boucle ouverte et à
boucle fermée (dans les terminaux et dans les stations-passerelles) afin que tous les
signaux atteignent le récepteur avec environ la même puissance. C'est le cas, par
exemple, dans la constellation Globalstar.
Les techniques d'accès aléatoire sont conçues pour permettre une approche
décentralisée pour l'accès au canal de communication, lorsqu'une source utilise le canal
seulement en cas de besoin : quand elle a vraiment des informations a transmettre.
Contrairement à l'AMRF et à l'AMRT, quand le canal n'est pas utilisé par une source, il
est complètement disponible pour d'autres sources. Dans le cas où un grand nombre de
sources sont souvent inactives, l'accès aléatoire permet une utilisation beaucoup plus
efficace du canal. En ajoutant à cela la simplicité de la mise en oeuvre due à la
décentralisation des protocoles d'accès aléatoire, on peut comprendre l'importance de
ces techniques, aussi bien dans les réseaux locaux terrestres (dont l'Ethernet), que
dans les réseaux satellitaires.
Dans les techniques d'accès aléatoire, plusieurs sources peuvent tenter de transmettre
des paquets en même temps, ce qui peut provoquer des collisions, et une
retransmission ultérieure.
Dans les réseaux satellitaires, on peut utiliser les techniques d'accès aléatoire soit
directement pour transmettre des informations, soit pour faire des réservations, c'est-à-
dire pour demander l'allocation d'une bande de fréquence fixe.
a) Aloha
L'Aloha, une méthode d'accès aléatoire, a été conçu et mis en oeuvre pour la première
fois pour un réseau radio de diffusion de paquets reliant les îles d'Hawaï en 1970.
Aujourd'hui, il est toujours utilisé comme méthode d'accès dans les réseaux satellitaires.
35
Radiocommunication mobile Canal de communication
b) Aloha en tranches
L'Aloha en tranches ou Slotted Aloha (aussi parfois appelé Aloha discret) permet
l'amélioration de l'utilisation du canal au prix d'une synchronisation temporelle entre tous
les transmetteurs. Le temps est discrétisé, c'est-à-dire découpé en tranches de temps
appelés slots. La durée d'une tranche est le temps de propagation aller-retour maximum
entre deux points dans le réseau. Les stations sont synchronisées, et savent quand un
slot commence. Une station ne peut transmettre un paquet qu'au début d'un slot.
L'amélioration par rapport à l'Aloha sans tranches est due au fait que deux trames qui se
superposent ne le font que sur un slot au maximum, au lieu de 2 slots (car elles
commencent au début du même slot). Le débit maximum atteint un facteur de 0,36, soit
le double de l'Aloha simple.
c) Autres variantes
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Accès aléatoire avec écoute de la porteuse (CSMA pour Carrier Sense Multiple
Access)
Une station qui désire émettre se met à l'écoute du canal ; si elle détecte un signal en
ligne, elle diffère l'émission de sa trame. Plusieurs variantes existent selon le type de
décision pris lorsque le canal est détecté comme étant occupé
Il s'agit de la technique la plus utilisée parmi les disciplines d'accès aléatoire dans les
réseaux terrestres. C'est la méthode normalisée par l'ISO (International Standards
Organization).
37
Radiocommunication mobile Canal de communication
Nous analysons dans cette section l'Aloha en tranches puis l'Aloha sans tranches. Dans
les deux cas nous allons obtenir le débit maximum de transmission. L'analyse permettra
d'identifier un comportement bistable de l'Aloha. Plus de détails pourront être trouvés
dans [21]. Nous considérons m sources, et nous nous intéressons au cas où m est
large.
1. Système à temps discret : tous les paquets transmis ont la même longueur, la
transmission de chaque paquet prend une tranche de temps d'une unité. Les
noeuds sont synchronisés. Ils commencent à transmettre au début des tranches
de temps.
2. Arrivées poissonniennes : le taux d'arrivées global est de λ.
3. Collision ou réception parfaite : si un seul paquet est transmis, il est reçu sans
erreur. Si plus d'un paquet est transmis, tout est perdu. Aucune information sur le
contenu et la source des paquets n'est obtenue.
4. Feedback immédiat de 0, 1, e : à la fin de chaque tranche de temps, toutes les
sources savent si 0, 1 ou davantage de paquets ont été transmis.
5. Retransmission de collisions : chaque paquet impliqué dans une collision devra
être retransmis ultérieurement.
6. Pas de tampons : si un paquet est en cours de transmission, ou s'il attend une
retransmission ultérieure, aucun nouveau paquet n'arrive à la source.
Une hypothèse alternative est :
7. Nombre infini de nouds : m = ∞, et chaque nouveau paquet arrive à un autre
noeud.
8. Les retransmissions : un paquet mal transmis est retransmis après un nombre
aléatoire de tranches de temps. On suppose que le choix des instants de
retransmission est tel que le nombre total de paquets (transmis et retransmis) par
unité de temps est poissonnien de taux G > λ.
Nous allons étudier le modèle sous l'hypothèse 6b. Cela nous donne une borne
supérieure sur des systèmes à m fini (avec l'hypothèse 6a).
Nous rappelons que la probabilité d'avoir n transmissions durant la même tranche de
temps est :
38
Radiocommunication mobile Canal de communication
Pour un débit À supérieur à 0, 386, il n'y a pas de point d'équilibre. En pratique, cela
veut dire que le nombre de paquets en phase de retransmission croît indéfiniment, ainsi
que le temps moyen jusqu'à la transmission réussie d'un paquet.
Pour un débit λ inférieur à 0, 386, on observe sur la figure 1.21 deux points d'équilibre,
qui sont les points d'intersection entre la constante λ et la courbe G → G exp(-G). Soient
les valeur de G à l'équilibre G1 et G2, où G1 < G2. L'équilibre G1 est celui souhaité, il y a
peu de retransmission ce qui veut dire peu de collision. On appelle G2 l'équilibre
congestionné : les délais moyens jusqu'à la transmission réussie d'un paquet sont bien
supérieurs à cet équilibre à cause des collisions et retransmissions.
Cette analyse est seulement une approximation mais on constate aussi l'apparition de
deux équilibres dans une analyse plus exacte [21 ]. Les analyses plus fines montrent
que dans l'équilibre congestionné, non seulement les délais sont plus élevés, mais le
débit est aussi inférieur.
Nous montrons dans cette section qu'en l'absence de synchronisation entre les sources,
le débit de l'Aloha est réduit à la moitié de la valeur obtenue pour le cas de l'Aloha en
tranches.
39
Radiocommunication mobile Canal de communication
Nous présentons à nouveau une analyse simplifiée pour montrer le phénomène de bi-
stabilité et pour calculer le débit maximum.
Hypothèses :
1. Système non discret : tous les paquets transmis ont la même longueur, la
transmission de chaque paquet prend une unité de temps. La transmission des
paquets n'est pas synchronisée.
2. Arrivées poissonniennes : pour chacune des m sources Taux d'arrivées global :
λ, Taux d'arrivées par noeud : λ/m.
3. Collision ou réception parfaite : si un paquet est transmis avant que la
transmission d'un autre ne soit finie, il y a collision.
4. Feedback immédiat de 0, 1, e : chaque source reçoit l'information sur des
collisions avec le paquet transmis.
5. Retransmission de collisions : chaque paquet impliqué dans une collision devra
être retransmis ultérieurement.
6. Pas de tampon : si un paquet est en cours de transmission, ou s'il attend la
retransmission ultérieure, aucun nouveau paquet n'arrive à la source.
Une hypothèse alternative est :
7. Nombre infini de nouds : m = ∞, et chaque nouveau paquet arrive à un autre
noeud. On retiendra cette hypothèse par la suite.
8. Les retransmissions : un paquet mal transmis est retransmis après un temps
aléatoire r. On suppose que le temps aléatoire τ jusqu'à une retransmission (en
cas de collision) est exponentiellement distribué de paramètre x, c'est à dire P(τ >
a) = exp(-xa).
Le débit est donné par le taux global de transmission et retransmission G(n) multiplié
par Psucc
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Radiocommunication mobile Canal de communication
La figure 1.22 nous montre que l'Aloha non discret a aussi deux points d'équilibre, et
qu'il a le même type de problèmes de stabilité que l'Aloha discret (i.e. en tranches). Son
débit maximum est la moitié de celui de l'Aloha discret.
DAMA (Demand-Assigned Multiple Access) est le nom général pour des techniques
d'accès où le partage se fait par la demande. À un mécanisme d'allocation fixe de
ressources, tel que l'AMRF, on peut ajouter un moyen dynamique de réservation, de
ressources. Une tranche de fréquence ou des tranches temporelles peuvent alors être
obtenues jusqu'à ce que la source n'en ait plus besoin, ou bien, pour une période qui est
déterminée durant la réservation.
Un des schémas les plus simples de DAMA est celui où des données sont transmises
durant des trames ; chaque trame est précédée par un intervalle de réservation, qui
contient un nombre de slots égal au nombre de sources qui pourraient demander la
réservation pour transmettre durant la trame qui suit. Une trame a une longueur
minimale mais elle peut être prolongée selon le nombre de réservations. On a donc un
partage temporel du type AMRT seulement pour la période de réservation, qui est
courte par rapport à la durée de la trame d'information qui suit. Par conséquent, on peut
profiter de la simplicité de la méthode d'accès d'AMRT tout en profitant d'une grande
efficacité et d'une bonne utilisation de la bande passante disponible, qui est allouée
d'une manière dynamique suivant la demande. Cette méthode est décrite et ses
performances sont analysées dans [47] et dans la section 4.5.1 de [21].
Pour illustrer l'opération de DAMA, nous allons décrire le protocole SPADE [74] qui est
plus complexe que le protocole précédent. SPADE sont les initiales de Single-channel-
per carrier, Pulse-code-modulation, multiple-Access, Demand-assignment, Equipment; il
est utilisé par Intelsat.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
Dans le système Intelsat IV, il y a 800 canaux indépendants couvrant les 36 MHz de
bande passante pour un transpondeur (une unité de transmission/réception). L'un des
12 transpondeurs utilise SPADE. Le lien ascendant utilise les fréquences 6,302-6,338
GHz, et le lien descendant : 4,077-4,113 GHz. Les canaux sont de 38 kHz chacun et
espacés de 45 kHz (afin de diminuer les interférences) sur les 36 MHz.
SPADE est utilisé pour les stations qui ont une charge faible (qui sont souvent
silencieuses). La communication mondiale par Intelsat se fait en combinant des
méthodes d'accès fixes avec du partage de fréquence à base de demande (SPADE).
Une station souhaitant commencer une communication choisit une fréquence aléatoire
parmi celles qui sont disponibles dans son tableau. Elle transmet cette fréquence et
l'adresse de la station de destination.
Toutes les stations écoutent ce canal. Les tableaux de fréquences sont mis à jour en
fonction des signaux de connexions et de déconnexions.
Si une autre station a utilisé la même fréquence, la station qui appelle et la station de
destination recevront un signal occupé. La station qui appelle choisit alors une autre
fréquence.
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Radiocommunication mobile Canal de communication
S'il n'y a pas de conflit, la destination lisant sa propre adresse transmet un acquittement
à son tour, et se prépare pour établir une communication à la fréquence qui a été
spécifiée.
La session commence quand l'acquittement revient, c'est-à-dire après environ 0,6 s, ce
qui correspond essentiellement au délai nécessaire pour faire deux bons par satellite
GEO : un bon pour la réservation, et un pour l'aquittement.
En comparant SPADE à l'Aloha, on peut constater que si le débit est faible, alors nous
perdons en délai : l'Aloha n'a pas besoin d'attendre l'acquittement de l'établissement de
la connexion pour transmettre un paquet. L'Aloha est donc mieux adapté aux cas de
transmissions sporadiques de petites quantités d'information (un seul paquet). Mais
quand il s'agit de la transmission d'une trame de paquets, on gagne en délai moyen et
en débit disponible en utilisant SPADE, car une fois la connexion établie, le délai des
acquittements n'intervient plus. En plus, le débit maximum de l'Aloha, comme on l'a vu
dans la section 6.5.1, est assez faible.
En conclusion, les méthodes de partage par la demande pour l'accès au lien satellite
contiennent une composante de réservation suivie d'une période longue (par rapport à
la partie de réservation), durant laquelle la bande passante demandée est allouée si elle
est disponible. Ces méthodes d'allocation par la demande sont dynamiques et
permettent donc de profiter d'une grande efficacité et d'une bonne utilisation de la bande
passante disponible.
Notons que des méthodes de partage par la demande bien plus sophistiquées existent
dans les réseaux terrestres, surtout dans les réseaux locaux et métropolitains. Des
exemples sont les bus à jetons (IEEE 802.4 [21] p. 267), les anneaux à jeton tel que
IEEE 802.5 ([211 p. 261) et le FDDI ([67] p. 443), le DQDB ([67] p. 611) et bien d'autres.
Toutes ces méthodes sont basées sur le fait que toutes les sources peuvent entendre
toutes les autres, étant donné qu'elles sont physiquement sur le même bus ou
connectées par une (ou plusieurs) fibre optique ou câble. En plus, toutes ces méthodes
ont une possibilité de s'adapter aux demandes des différentes sources bien plus
rapidement que ce qui est possible dans le lien satellitaire, car elles s'appliquent à des
distances inférieures à 100 km. Cela explique qu'elle ne sont pas encore implémentées
pour l'accès aux liens satellitaires.
1.11. Conclusion
Le reste du livre détaille les principes et appliquent les techniques pratiques nécessaires
pour comprendre, prédire et évaluer les effets du canal sur le système.
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