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Chapitre II : Les organes de la procédure de traitement des difficultés.

Ils sont expressément prévus par le législateur qui vise essentiellement le tribunal, le juge

commissaire et son suppléant, le syndic, les contrôleurs et l’association des créanciers

instituée par la nouvelle loi du 19 Avril 2018.Les salariés n’ont qu’une intervention très

ponctuelle à la différence du droit français qui leur a permis de participer depuis la loi de

1985 confirmée par celle de 2005.

Section 1 : Le tribunal.

Le tribunal de commerce détient les pouvoirs du prononcé du jugement d’ouverture, son

administration et sa direction jusqu’à sa clôture. A cet effet, il dispose d’une compétence

élargie pour connaître de toutes les contestations découlant des procédures de

redressement et de liquidation judiciaire telle que l’extension de la procédure à une autre

entreprise. Par dérogation aux dispositions de l’article 3 du code de la procédure civile, le

tribunal de commerce dispose d’un pouvoir souverain d’appréciation, du choix de la

procédure de traitement de difficultés à la lumière des pièces du dossier. De ce fait, il n’est

pas tenu de la demande du débiteur et peut librement décider de la procédure la plus

adaptée à la situation de l’entreprise.

Section 2 : Le juge commissaire et son suppléant.

La surveillance par le tribunal de la marche quotidienne de l’affaire est quasiment impossible

du fait de la formation collégiale d’où l’idée de déléguer à un magistrat du tribunal avec pour

mission de suivre la procédure depuis son origine jusqu’à sa clôture. C’est dans ce sens

qu’est née l’institution du juge commissaire qui existe dans un grand nombre de législations

étrangères à titre d’exemple cette institution a été créée en France en 1807.

Paragraphe 1 : Nomination.

Le juge commissaire et son suppléant est désigné parmi les magistrats du tribunal par le

jugement d’ouverture, il est à noter que le législateur ne prévoit aucune condition

spécifique à sa nomination notamment d’ancienneté comme c’est le cas dans le droit

français. Il est à noter que la loi du 19 Avril 2018 a instituée pour la première fois la
nomination d’un suppléant au juge commissaire appelé à remplacer ce dernier en cas

d’empêchement pour assurer une indépendant et impartialité du juge commissaire, aucun

parent jusqu’au 4ème degré inclusivement du chef d’entreprise ou des dirigeants de

l’entreprise ne peut être désigné comme juge commissaire.

Paragraphe 2 : Les missions.

Elles sont définies d’une manière large par l’article 671 du Code De Commerce qui

précise : « Le juge commissaire est chargée de veiller au déroulement rapide de la

procédure et à la protection des intérêts en présence par ses larges pouvoirs.» Le juge

commissaire est devenu le pivot central de la procédure, il dispose d’un pouvoir

juridictionnel propre et constitue un véritable juge du premier degré. Afin d’accomplir son

rôle, le juge commissaire reçoit des informations de diverses sources à savoir, le syndic, les

contrôleurs, les créanciers et le procureur du Roi, des pouvoirs importants sont accordés au

juge commissaire pour accomplir sa mission, il contrôle l’action du syndic et dispose du

pouvoir de demander son remplacement, il joue un rôle décisif dans la procédure

d’admission des créances, il arrête l’état des créances et décide s’il y a lieu ou non de

procéder à la vérification des créances. Il désigne un à trois contrôleurs parmi les créanciers

qui leur font la demande par ailleurs, le juge commissaire dispose du pouvoir d’ordonner ou

d’autoriser un certain nombre d’acte qui dépasse le pouvoir du syndic c’est ainsi que dans la

procédure de redressement judiciaire, le juge commissaire autorise le chef de l’entreprise ou

le syndic à consentir une hypothèque ou nantissement à transiger ou compromettre. En cas

de cession de l’entreprise le juge commissaire peut demander des explications

complémentaires sur l’offre faîte par le candidat à l’acquisition. Dans la procédure de

liquidation judiciaire et lorsque les unités de productions composées de tout ou partie de

l’actif mobilier ou immobilier peuvent faire objet d’une cession globale, le juge commissaire

procède au choix qui permet d’assurer durablement l’emploi et le paiement des créanciers.

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Il ordonne la vente aux enchères publiques ou de gré à gré les autres biens de l’entreprise,
enfin le juge commissaire peut d’office ou à la demande du syndic ou des créanciers

ordonner le paiement à titre provisionnel d’une quotepart de la créance définitivement

admise. Il est à souligner que pour l’accomplissement de sa mission, le juge commissaire

peut demander au procureur du Roi tous les renseignements qu’il détient qui peuvent être

utile à la procédure, cette communication au juge commissaire peut intervenir d’office par le

procureur du Roi , il est à noter que cette communication est d’ordre public du fait que le

législateur a prévu qu’elle peut intervenir nonobstant toute disposition législative contraire.

Paragraphe 3 : La forme juridique des décisions du juge commissaire et les recours.

Le juge commissaire statue par ordonnance sur les demandes de contestations et

revendications relevant de sa compétence notamment les demandes en référées, les

demandes provisoires, les mesures conservatoires liées à la procédure et les plaintes

formulées contre les actes du syndic à l’exception des ordonnance présidentielles elles sont

préjudice des dispositions relatives au recours contre les décisions prononcé dans le cadre

de la vérification des créances, les ordonnances du juge commissaire peuvent faire objet

d’un appel dans le délai de 10 jours à compter du prononcé de la décision pour le syndic et

de la date de la notification pour les autres parties.

Section 3 : Le syndic.

Paragraphe 1 : Le statut du syndic.

Le jugement qui prononce l’ouverture des procédures de traitement des difficultés désigne

le syndic, la fonction de syndic peut être assurée par le greffe du tribunal ou le cas échéant

par un tiers et ce dans l’attente d’un texte règlementaire qui définira les compétences

nécessaires pour exercer les fonctions de syndic et sa rémunération. Le tribunal peut

remplacer le syndic à la demande du ministère public, de la nouvelle institution créée par la

loi du 19 Avril 2018 : l’association des créanciers, le juge commissaire soit d’office soit sur

réclamation du chef de l’entreprise ou d’un créancier et enfin du chef d’entreprise ou du

créancier dont la réclamation n’a pas été examinée par le juge commissaire dans un délai de

15jours. Le syndic qui a été dispensé de ses fonctions doit remettre au nouveau syndic
l’ensemble des documents relatifs à la procédure et un rapport sur les comptes y afférant

dans les 10 jours suivants la dispense de ses fonctions. Le syndic dispensé de ses fonctions

demeure tenu par le secret professionnel.

Paragraphe 2 : Les pouvoirs.

Dans l’ancien code de commerce, le rôle du syndic consistait en cas de faillite à réaliser le

patrimoine du débiteur avec la double mission de représenter celui-ci et l’ensemble des

créanciers composant la masse (regroupement des créanciers dans l’ancienne législation)

(association des créanciers dans la nouvelle législation). Dans la nouvelle législation, les

missions du syndic sont définis par l’article 673 à 676 du code de commerce, il est chargé de

surveiller le plan de sauvegarde, gérer les opérations de redressement et de liquidation

judiciaire depuis l’ouverture de la procédure jusqu’à sa clôture, il veille à l’exécution du plan

de continuation ou de cession aussi le syndic procède à la vérification des créances sous le

contrôle du juge commissaire. Dans l’exécution de sa mission, le syndic est tenu au respect

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des obligations légales et conventionnelles incombant au chef de l’entreprise, il informe le

juge commissaire du déroulement de la procédure. Le syndic et le juge commissaire peuvent

à tout moment requérir la communication de tout contrat ou document relatif à la

procédure. Le procureur du Roi communique au juge commissaire sur la demande de celui-ci

ou d’office nonobstant toute disposition législative contraire tous les renseignements qu’il

détient et qui peuvent être utile à la procédure diligentée par le syndic sous réserve des

droits reconnus aux contrôleurs et à l’association des créanciers, le syndic est seul qualifié

pour agir au nom et dans l’intérêt des créanciers dans le respect des droits qui leurs sont

reconnus. Le syndic prend toute mesure pour informer et consulter les créanciers, il

communique au juge commissaire les observations qui lui sont adressées par les contrôleurs.

Paragraphe 3 : Responsabilité du syndic.

Dans l’exercice de sa mission, le syndic assume une responsabilité civile et pénale. La

responsabilité civile est engagée conformément au règles du droit commun quant à la


responsabilité pénale, elle est définie par l’article 757 du code de commerce qui prévoit la

peine de la banqueroute de tout syndic ayant commis l’un des faits suivants :

- Avoir porté sciemment et de mauvaise foi atteinte aux intérêts des créanciers soit

en utilisant à des fins personnelles et qui sont perçues dans l’accomplissement de sa

mission soit en attribuant des avantages qu’il savait n’être pas dû ;

- Avoir fait illégalement des pouvoirs qui lui sont dument conférer un usage autre que

celui auxquels ils sont destinés et contrairement aux intérêts des créanciers et du

débiteur ;

- Avoir abusé des pouvoirs dont il dispose aux fins d’utiliser ou d’acquérir pour son

compte des biens du débiteur soit personnellement soit par personne interposée ;

- Avoir refusé de réaliser la passation de pouvoir au nouveau syndic par suite de son

remplacement par application de l’article 677 du code de commerce.

Les peines applicables sont d’un an à cinq ans d’emprisonnement et d’une amende de

10.000 à 100.000DHS ou l’une de ces deux peines seulement.

Section 4 : Les contrôleurs.

Paragraphe 1 : Le statut.

Le juge commissaire désigne un à trois contrôleurs parmi les créanciers qui lui font la

demande. Les contrôleurs peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales.

Lorsque le juge commissaire désigne plusieurs contrôleurs, il veille à ce qu’au moins l’un

d’eux soit choisi parmi les créanciers titulaires et qu’un autre choisi parmi les créanciers

chirographaires. Aucun parent ou allié jusqu’au 4ème degré inclusivement du chef

d’entreprise ne peut être nommé contrôleur ou représentant d’une personne morale

désignée comme contrôleur. Les contrôleurs peuvent être révoqués par le tribunal sur

proposition du juge commissaire ou du syndic. Les contrôleurs sont tenus par le secret

professionnel.

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Paragraphe 2 : Les pouvoirs.


Les contrôleurs assistent le syndic dans ses fonctions et le juge commissaire dans sa mission

de surveillance et de gestion de l’entreprise. Ils peuvent prendre connaissance de tous les

documents transmis au syndic, ils devront observer la confidentialité sur les documents et la

procédure. Ils rendent compte aux autres créanciers de l’accomplissement de leur mission à

chaque étape de la procédure. Les fonctions des contrôleurs sont gratuites, le contrôleur

peut se faire représenter par procuration spéciale par l’un de ses préposés ou par ministère

d’avocat.

Section 5 : L’association des créanciers.

Elle constitue une nouveauté du Dahir du 19 Avril 2018 qui lui a consacré les articles 606 à

621.

Paragraphe 1 : Conditions de constitution et de fonctionnement de l’association des

créanciers.

A-Modalités de constitution.

L’association des créanciers est constituée à l’ouverture de la procédure de redressement

judiciaire, elle est créée uniquement dans les 3 cas suivants :

1- Toute entreprise soumise à une obligation de nomination d’un commissaire aux

comptes conformément aux dispositions législatives en vigueur ;

2- Toute entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est supérieur à 25 millions DH et

qui emploi un nombre de salarié qui ne peut être inférieur à 25 au cours de l’année

précédant l’ouverture de la procédure ;

3- Sur décision motivée du tribunal à la demande du syndic et ce en l’absence des

conditions précédentes dès lors qu’il existe des raisons valables.

Le jugement du tribunal est insusceptible de recours.

L’association des créanciers est composée comme suit :

1- Le président.

La présidence est assurée par le syndic à l’exception de l’assemblée délibérant sur

son remplacement qui est présidé par le juge commissaire.


2- Les membres.

- Le chef d’entreprise ;

- Les créanciers inscrits sur la liste des créances déclarées remise par le syndic au juge

commissaire en application des dispositions de l’article 727 du code de commerce.

Lorsque l’association est convoquée pour se réunir avant la date du dépôt de la liste

des créanciers au greffe du tribunal, les créances indiquées ne doivent pas faire

l’objet de la part du syndic d’une proposition de refus ou de renvoi devant le

tribunal à moins que le juge commissaire ne les autorise à participer à ces travaux.

- Les créanciers dont les créances ont été acceptées par le juge commissaire. Lorsque

l’association est invitée à se réunir après la date de dépôt de cette liste au greffe du

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tribunal, les créanciers peuvent assister personnellement aux travaux de

l’association ou se faire représenter par un mandataire.

B- Fonctionnement.

1- Domaine de compétence.

L’association se réunit pour délibérer sur les points suivants :

- Le projet de plan de redressement pour la continuité de l’activité de l’entreprise

proposé par le syndic dans le cadre de la préparation de la solution ;

- Le projet de plan de redressement assurant la continuité de l’activité de l’entreprise

proposé par les créanciers en remplacement de celui présenté par le syndic et qu’ils

ont refusés ;

- La modification des objectifs et des moyens du plan de redressement assurant la

continuité de l’activité mentionné dans l’article 629 du code de commerce ;

- La demande de remplacement du syndic nommé en application des dispositions de

l’article 677 du code de commerce ;

- La cession d’un ou plusieurs principaux actifs énumérés à l’article 678 du code de

commerce.
2- Convocation en réunion.

L’association se réunit sur invitation du syndic et en cas de carence de ce dernier à l’initiative

du juge commissaire soit d’office soit sur demande du chef de l’entreprise soit d’un ou

plusieurs créanciers. Au cas où il faut débattre sur le changement du syndic l’association se

réunit sur convocation du juge commissaire. L’avis de convocation de l’association doit être

inséré dans un journal habilité à recevoir les annonces légales, judiciaires et administratives

et afficher au panneau réservé à cet effet au tribunal. La réunion peut également se faire par

le biais de convocation des créanciers adressée à leur domicile élu ou par voie électronique.

L’avis de convocation doit comporter le lieu, le jour, l’heure de réunion ainsi que l’ordre du

jour, il doit également mentionner le droit des créanciers à consulter les documents

énumérés à l’article 612 du code de commerce au siège de l’entreprise ou tout autre lieu

précisé dans l’avis de convocation. L’avis de convocation doit préciser que l’absence à la

réunion d’un des créanciers ou son représentant vaut acceptation de toute décision prise

par l’association. Lorsque l’association est invitée à se réunir, elle statut sur la modification

des objectifs et des moyens de plan de continuation, il est indiqué sur l’avis que les

créanciers qui ne sont pas d’accord sur la modification des réductions de créances

proposées dans le plan de continuation doivent présenter leur proposition lors de la

réunion.

3-Délai de convocation.

Les délais sont fixés par les articles 595 615 629 607 et 618 du code de commerce.

Les délais sont variables en fonction de la nature des décisions et sont définit dans chaque

cas par le législateur.

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4-Validité des délibérations.

1- Le quorum.

Pour la validité des décisions de l’assemblée générale de l’association, le quorum est

conditionné par la présence des créanciers représentants au moins les deux tiers des
créances déclarées, au cas où le quorum n’est pas atteint, le président de l’association

rédige un PV de constatation dans lequel il fixe une nouvelle date de réunion de l’association

qui doit intervenir dans un délai ne dépassant pas 10jours suivant la réunion. L’avis de

convocation doit être inséré dans un journal habilité à recevoir les annonces légales, les

délibérations sont réputées valables quel que soit le montant des créances détenues par les

créanciers présents. La validité des décisions de l’association est subordonnée à

l’approbation par les créanciers présents ou représentés qui participent au vote dont le

montant des créances représente la moitié des créances. Les décisions prises par

l’association légalement réunie s’imposent aux créanciers absents. Une feuille de présence

est tenue lors de la réunion de l’association dans laquelle figure les noms, les prénoms, le

domicile de chaque créancier présent ou son représentant, elle doit être dument émargée

(signée) par les créanciers présents et accompagnée des procurations des mandataires. Un

procès-verbal est dressé et signé par le président de l’assemblée, ce procès-verbal

mentionnera la date, le lieu de l’assemblée, l’ordre du jour, l’objet des délibérations, le

quorum atteint, les documents présentés, il sera accompagné de la feuille de présence.

C- Le plan de remplacement.

Si l’association rejette le plan de redressement proposé par le syndic, les créanciers qui n’ont

pas voté en faveur du plan présenté par le syndic doivent présenter un plan de

remplacement dans les 15jours qui suivent la réunion. Le plan de remplacement n’est pris en

compte que s’il est signé par la majorité des créanciers. Chaque créancier ne peut signer

qu’un seul plan de remplacement, si le plan de remplacement indique des remises

supérieures à celles proposées dans la période d’observation, le plan doit être accompagné

de l’approbation écrite des créanciers à l’origine de ces nouvelles remises. Le syndic, adresse

la convocation à la réunion de l’association pour délibérer sur le plan de remplacement le

jour ouvrable suivant sa réception, lorsque l’association approuve le plan de remplacement

le syndic le renvoi au tribunal le jour ouvrable suivant la réunion.

Paragraphe 2 : Homologation du projet de redressement par le tribunal.


Le plan de redressement proposé par le syndic est approuvé par l’association est présenté le

jour ouvrable suivant la réunion par le syndic au tribunal. Le tribunal, homologue le plan de

redressement dans les 10jours qui suivent son dépôt dans le cas où les créanciers ne

présente pas de plan de remplacement dans les délais fixés ainsi que dans le cas où

l’association ne se décide pas sur le plan proposé par les créanciers, le syndic soumet au

tribunal le jour ouvrable suivant les délais légaux fixés ou la date de la réunion de

l’association selon les cas le projet de plan de continuation qu’il a précédemment présenté.

Le syndic doit joindre au plan de continuation qu’il soumet à l’homologation du tribunal tous

les procès-verbaux des réunions de l’association des créanciers. Le tribunal homologue le

plan de continuation de l’entreprise s’il constate que les créanciers obtiendront dans le

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cadre du projet de plan de redressement un montant qui ne peut être inférieur à ce qu’ils

obtiendront en cas de liquidation de l’entreprise.

En cas de refus d’homologation par le tribunal du projet de plan, le syndic doit convoquer à

nouveau l’association selon les modalités légales afin de délibérer sur une nouvelle

proposition de plan qui tient compte de la décision du tribunal. Il est à noter que le principal

des créances publiques telles que définies à l’article 2 de la loi n°15-97 formant le code de

recouvrement des créances publiques promulgué par le Dahir n° 1-00-175 du 3 Mai 2000 ne

peut faire objet de réduction. Lorsque l’association accepte les remises proposées dans le

cadre de la modification des objectifs et des moyens du plan de continuation, le syndic

procède au dépôt du procès-verbal de la réunion de l’association au tribunal, le jour

ouvrable suivant la réunion afin son homologation dans les 10jours suivants son dépôt. En

revanche, si l’association refuse les remises proposées, chaque créancier qui n’a pas donné

son approbation adresse au syndic de nouvelles propositions de remises, dans ce cas, le

syndic dresse un rapport avec les remises proposées dans le cadre de la modification des

objectifs et des moyens du plan de redressement assurant la continuation de l’entreprise et

le dépose au tribunal dans le jour ouvrable suivant la réunion aux fins d’homologation dans
les 10jours qui suivent son dépôt.

Paragraphe 3 : Droit de consultation des créanciers et recours.

A- Droit de consultation des créanciers.

Tout créancier peut sur demande présentée au syndic durant la période d’exécution du plan

de continuation, consulter au siège de l’entreprise les documents suivants :

- Les informations relatives à la situation financière de l’entreprise y compris celle des

actif et des dettes avec une présentation détaillée des créances privilégiées et

chirographaires ;

- Les flux de trésorerie ;

- Les informations non financières susceptibles d’influencer la capacité de l’entreprise

pour exécuter ses engagements dans l’avenir.

Tout créancier peut personnellement ou à travers un mandataire obtenir à ses frais les

copies de ces documents.

B- Recours contre les décisions de l’association.

Les décisions de l’association ne sont susceptibles d’aucun recours à l’exception de celle en

cours devant le tribunal pour statuer sur la demande d’homologation d’une proposition de

l’association.

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