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1.

Introduction générale
Dans un premier temps, dans les hôpitaux, les actes chirurgicaux se
faisaient dans les salles d’hospitalisation : les chirurgiens opérant les
malades dans leur lit. Ce n’est qu’au 18ème siècle avec les hôpitaux
militaires qu’apparaîtra une salle annexe à l’hospitalisation, salle réservée
aux interventions chirurgicales. Ces salles d’opération se sont multipliées
en même temps que s’étendait le champ des indications opératoires…
Mais c’est seulement au 19ème siècle, avec les avancées sur la notion
d’asepsie opératoire et la prise de conscience du risque de contamination
aéroportée, que les locaux opératoires ont été isolés du reste de l’hôpital.
Au total, le bloc opératoire est issu de ces évolutions mettant en évidence
le besoin d’un environnement de plus en plus lourd et complexe de
matériel, de diagnostic, d’assistance et de contrôle. Parallèlement, l’équipe
opératoire s’est agrandie et diversifiée.
Ces exigences croissantes ont conduit aux évolutions techniques :
matériel et mobilier spécialisé, protection contre les contaminations,
rapprochement de la stérilisation, éclairage du champ opératoire, traitement
de l’air, et pour la rationalisation du personnel, les salles ont été regroupées
en blocs opératoires.
Ce rapport est organisé comme suit:
– Une première partie dans laquelle nous passerons en revue les bases
architecturales et environnementales du bloc opératoire.
– Une deuxième partie est consacré à détailler les différentes étapes de
pré-installation et l’installation des quelques équipements de bloc
opératoire.
– Une troisième partie dans laquelle nous représenterons quelques règles
de maintenance des quelques équipements médicaux.
– Finalement, nous clôturons ce rapport par une conclusion qui comporte
une illustration de notre projet.
Chapitre I :
Bases architecturales et
environnementales du bloc opératoire

I. Introduction 
Le bloc opératoire est une structure totalement indépendante du reste de
l’hôpital dans laquelle elle se trouve et où sont pratiquées les interventions
chirurgicales, les gestes d’anesthésie-réanimation nécessaires au bon
déroulement de l’intervention, ainsi que les suites de celle-ci qui ont lieu en
général à l’extérieur du bloc opératoire.

II. Conception architecturale :

Le bloc opératoire est une enceinte spécifique construite selon une


architecture bien déterminée et régie par des procédures particulières. Les
comportements, les circulations des personnes, des malades, des matériels
et des déchets peuvent être à l’origine, même dans le bloc opératoire le
mieux conçu, de dysfonctionnements en matière d’hygiène et d’éventuelles
infections nosocomiales.

Figure1 : Conception du bloc opératoire


1. Salle d’opération :
Une salle opératoire est une partie d'un bloc opératoire servant à pratiquer une intervention
chirurgicale.

Elle contient le matériel approprié à chaque intervention. Au centre, se trouve la table


d'opération. La salle opératoire est une salle de grandes dimensions, d'environ 35 m2 dans la
plupart des cas.

Figure2 : salle d’opération

2. Bloc opératoire pluridisciplinaire:


Il s'agit de l'ensemble de plusieurs salles d'opérations réunies dans une même unité
immobilière, cet ensemble fonctionne de manière autonome. Il présente une solution
beaucoup moins coûteuse et plus rationnelle. L’avantage essentiel est en effet de mettre en
commun les équipements mais aussi la majorité des personnels : anesthésistes, infirmiers de
bloc, aides soignants, agents de service, brancardiers.

3. Locaux annexes:
Locaux annexes Ils sont surtout représentés par les salles de préparation des équipes
chirurgicales, les salles d’induction anesthésique, les locaux de décontamination et les locaux
de stockage, l’ensemble de ces locaux pouvant être regroupé au sein d’un même secteur
pour desservir plusieurs salles d’opération. D’autres locaux sont représentés par le bureau
du chef de bloc, la salle de repos, les vestiaires et différents locaux de rangement, la salle de
surveillance post-interventionnelle étant étudiée secondairement.
4. Salle de surveillance post interventionnelle (SSPI):
La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) accueille durant une plus ou moins
longue durée, l’ensemble des patients relevant d’une surveillance post-anesthésique et
ayant subi une intervention chirurgicale.

La SSPI doit se situer à proximité des sites opératoire et permettre l’admission de tous les
patients dès la fin de l’intervention hormis les patients dont l’état de santé nécessite une
admission directe en réanimation, elle doit comporter au moins 4 postes et chaque poste
doit être équipé d’une arrivée de fluides médicaux, d’une prise de vide, d’un cardio scope,
d’un sauromètre, d’un appareil de mesure de la pression artérielle et d’un moyen de
réchauffement du patient.

De plus, La SSPI doit être pourvue d’un dispositif d’assistance ventilatoire muni d’alarmes,
d’un défibrillateur et d’un uréomètre.

Il est important de pouvoir disposer de postes de lavage des mains suffisamment nombreux
avec distributeurs de solutions hydro alcooliques. La majorité des équipements est disposée
en hauteur afin de faciliter les soins et l’entretien des sols.

Figure3 : Salle de surveillance post interventionnelle (SSPI)

5. Salle de vide :
Il est également très répandu avec une salle dont la plupart des éléments techniques ont
disparu durant les périodes d’inactivité. Ne restent donc sur place que les éléments
plafonniers (bras, scialytiques), au sol la présence éventuelle d’un socle fixe de table en cas
de choix de ce modèle de table et aux murs la possible présence d’écrans plats intégrés,
compatibles avec les techniques actuelles d’imagerie). La facilité du bionettoyage et
l’amélioration de la lutte contre les infections nosocomiales représentent bien évidemment
les avantages essentiels d’un tel concept de salle, dont le revêtement est à base de plastique
souple très résistant, remontant suffisamment haut, voire jusqu’au plafond.
6. Traitement de l’air au bloc opératoire:
La qualité de l’air au bloc opératoire et dans les salles interventionnelles est un
sujet fréquent de débat pluridisciplinaire au sein de nos établissements de santé.
Un système de traitement d'air pour être efficace doit être régulièrement
entretenu si non il peut engendrer des pollutions spécifiques.
L'efficacité du traitement de l'air dépend de 4 paramètres :
- Le renouvellement de l'air dans le local permet d'aboutir à des différentes
classe d'empoussièrement.
- Le mode de diffusion d'air. Il entraîne une élimination plus ou moins rapide des
contaminants.
On distingue deux modes de diffusion qui sont les suivants :
*La diffusion par flux non unidirectionnel (flux turbulent) : l’air filtré est
soufflé dans la salle propre, puis il se mélange par effet d’induction de manière
idéale à l’air ambiant en provoquant la dilution des impuretés. c’est pour cela
que l’on utilise plutôt ce type de flux pour atteindre des classes de propreté au-
delà de l’ISO7.
*La diffusion par flux unidirectionnel (flux laminaire) : l’air propre est
écoulé dans l’enceinte qui est totalement balayé par cet air à une vitesse
régulière d’environ 0,45 m/s. Les impuretés sont directement refoulées hors de
l’enceinte. Cette sorte de diffusion est aussi nommée « diffusion par plafond
soufflant », et on le retrouve plutôt dans les classes de propreté ISO5 et mieux.
-La surpression du local par rapport aux locaux annexes.
-La filtration de l'air: Le choix de la filtration conditionne la propreté particulaire
de l'air soufflé dans le local, en retenant les particules dont la taille est
supérieure à 3 m.
Les filtres sont inclus dans la centrale de traitement de l’air.

Figure4 : Central de traitement d’air

La phase de pré-filtrage contient un filtre de moyenne efficacité (méthode


gravimétrique) puis un filtre de haute efficacité (méthode opacimétrique).
Le filtre gravimétrique est constitué d’une nappe de fibre synthétique non
régénérable, et il a une durée de vie de 15 jours à 3 mois selon la qualité de
l’environnement.
Le filtre opacimétrique assure un rendement moyen supérieur à 95 % pour les
particules de taille supérieure ou égale à 0,4 m et sa durée de vie est de 3 mois
à 1 an.
Un troisième filtre de très haute efficacité est positionné à l'extrémité de la
centrale de traitement de l’air.
Ces filtres empêchent l’entrée de particules de taille supérieure ou égale à 0,3
m avec une efficacité de 99,97 %. Ces filtres sont aussi nommés absolus.
En fonction de ces paramètres, il est possible de classer les systèmes de
distribution d'air en 2 familles qui offrent des performances croissantes en terme
de qualité d'air :
– Zone à risques modérés : Système à flux turbulent tout air neuf :
* L'air neuf est filtré par une double filtration.
* Diffusé dans la salle par des injecteurs directs (plafonniers ou muraux).
– Zone à très haut risque : plafond ou mur soufflants à flux laminaire :
* L'air neuf et recyclé est traité par une double filtration au niveau de la centrale
de traitement d'air.
* Diffusé dans la salle par l'intermédiaire de filtre et un flux laminaire.

Salle Classe particulaire Type de zone Type de flux d’air


Salle d’orthopédie ISO 5 Zone à risque de Flux unidirectionnel
prothétique Niveau 4
Salle
chir.polyvalente,
d’ORL/OPH et
autre orthopédie
Zone à risque de Flux non
Salle de chirurgie ISO 7
Niveau 3 unidirectionnel
digestive, viscérale,
urologie
Salle de chirurgie
cardio-vasculaire
Salle de soins pré-
opératoire (SSPO)
Salle de soins post- Zone à risque de Flux non
ISO 8
opératoire (SSPI) Niveau 2 unidirectionnel
Circulation dans les
blocs opératoires
7. Le Système d’Evacuation des Gaz anesthésiques (SEGA)
Le système d'évacuation des gaz anesthésiques collecte les gaz expirés de la
zone de travail et les évacue de manière passive ou active hors de la salle
d'intervention. Il comporte :
- Un dispositif de recueil des gaz anesthésiques ;
- Une canalisation de transfert ;
- Une interface destinée à protéger le circuit patient des variations de pressions
induites par le système.
Le système de capture des gaz anesthésiques est relié au circuit respiratoire ou
au ventilateur mécanique. Il inclut une valve d’ajustement de pression appelée
valve « pop-off ». Ce système peut être partie intégrante de la machine
d’anesthésie.

Figure5: Composants des systèmes SEGA passifs et actif

L’interface protège le circuit respiratoire ainsi que le patient contre des


pressions négatives ou positives excessives. Cet interface peut être ouverte (sans
valve et en contact avec l’air ambiant) ou fermée (munie d’une valve de
pression positive et d’une valve de pression négative, avec éventuellement un
réservoir de taille variable pour plus de sécurité).
Le système d’évacuation élimine les gaz anesthésiques de la zone de travail. Il
peut être passif ou actif.
Dans un système d’évacuation passif, la première possibilité consiste à évacuer
les gaz par un tuyau relié à l’extérieur de la structure via une fenêtre ou une
ouverture dans le mur ou le toit ; la seconde option est que ces gaz passent à
travers une cartouche de charbon actif qui va piéger les dérivés halogénés mais
pas le protoxyde d’azote, l’air ainsi purifié est rejeté dans la salle de travail. Les
cartouches de charbon actif sont très utiles dans les structures où un autre
système d’évacuation ne peut être mis en place mais elles sont couteuses et ont
une durée de vie relativement courte de quelques dizaines d’heures
d’anesthésies.
Dans un système d’évacuation actif une pression négative est induite
mécaniquement pour aspirer les gaz anesthésiques qui quittent ainsi le système
SEGA.
8. LES SOLS, LES MURS ET LE PLAFOND
a) LES SOLS
Les sols du bloc opératoire doivent être dessinés afin d’assurer la continuité de
l’imperméabilisation du sol ainsi que la facilitation lors du nettoyage. D’abord,
il faut tenir compte de l’élimination de l’angle droit entre le mur et le sol: les
sols plastiques en polychlorure de vinyle sont souvent utilisés pour favoriser le
profil arrondi entre le sol et le mur, profil qui remonte le long du mur sur une
hauteur de 10 à 15 cm. Ensuite, afin d’assurer une grande résistance à l’usure,
les résines à base de polyuréthane ou époxy sont communément utilisées. Le
seul problème de ces résines est leur mise en place, qui est nettement plus
délicate.
De plus, la dureté de la chape ainsi que sa planéité devront être contrôlées en
vue de l’utilisation des tables à transfert et du mobile de radioscopie.
En outre, les sols seront lisses et résistants à l’action mécanique et chimique des
opérations de désinfection, et tous les matériaux (tels que le négatoscope ou les
tableaux électriques) seront encastrés.
b) LES MURS
Afin de permettre un lavage aisé et une bonne résistance mécanique aux chocs
tout en assurant un confort acoustique acceptable, les murs sont recouverts de
lés soudés avec des matériaux plastiques similaires à ceux des sols (polychlorure
de vinyle), ou peints avec du polyuréthane. D’ailleurs, il faut tenir compte des
éléments tels que les connections avec l’alimentation électrique, les fluides
médicaux, les commandes d’éclairage et de ventilation ainsi que les bouches de
reprise d’air. Afin d’éviter des problèmes, tous ces éléments devront fournir une
excellente continuité avec le revêtement mural, un minimum d’aspérités et une
bonne étanchéité (Fagot, 2000).
De plus, afin de procurer un confort visuel à l’équipe chirurgicale ainsi que de
garder la notion du temps, une fenêtre sera incluse dans la mesure du possible
dans la salle d’opération. Or, puisqu’il y a des opérations qui nécessitent un état
de semi-obscurité (notamment endoscopiques), ces ouvertures doivent présenter
la possibilité de leur occlusion.
En outre, de la même manière que pour les sols, les murs seront lisses et
résistants à l’action mécanique et chimique des opérations de désinfection, et
tous les matériaux (tels que le négatoscope ou les tableaux électriques) seront
encastrés.
c) PLAFOND
Les éléments les plus importants à considérer lors du dessin des plafonds sont :
 Fixation des éclairages opératoires,
 Fixation des bras de distribution des fluides médicaux, l’énergie électrique.
Ceci comporte la création de renforts pour supporter le poids des éléments fixés
au plafond, ainsi que la nécessité de trappes d’accès pour effectuer la
maintenance.
En outre, le plafond devrait être lisse et lavable.

III. FLUIDES MÉDICAUX


Les fluides médicaux ou gaz médicaux sont des éléments entrant dans la
dénomination D.M (dispositifs médicaux).
Les fluides concernés les plus courants ainsi que son repérage à l’aide d’anneaux
à la couleur conventionnelle du gaz considéré sont montrés dans le tableau 6
figurant ci-dessous :
Fluide médical Code chimique Couleur conventionnelles Prise murale

Oxygène O2 Blanc

Air comprimé O2 + N2 Noir avec une barre


blanche

Protoxyde d'azote N2O Bleu

Vide - Vert /Jaune

1. Oxygène médicinal
L’oxygène c’est le gaz de l'air entretenant la vie. Il est incolore, inodore,
insipide et par ailleurs oxydant ou comburant. Sa densité est supérieure à celle
de l’air ce qui favorise son accumulation dans les points bas des pièces.
Le mode de production de l'oxygène médicinal le plus courant est la
liquéfaction de l'air suivie d'une distillation fractionnée permettant d’isoler de
l'oxygène à haut degré de pureté. Il peut également être produit par des
générateurs à partir de l'air selon le principe d'adsorption sélective des gaz.
L'oxygène médicinal peut être conditionné sous forme de gaz comprimé dans
des cadres de bouteilles destinés à être placés dans des endroits suffisamment
ventilés et à une température ne dépassant pas 50°C. Il peut également être
conditionné sous forme liquide dans des évaporateurs fixes destinés à alimenter
les réseaux de distribution des hôpitaux, ou dans des évaporateurs mobiles.

2. Protoxyde d'azote médicinal (N2O)


Le protoxyde d'azote est un gaz indiqué comme adjuvant de l'analgésie et
comme adjuvant de l'anesthésie générale, en association avec les agents
d'anesthésie administrés par voie intraveineuse ou par inhalation.
Le N2O est un gaz comburant incolore et inodore. Sa densité supérieure à
celle de l'air ce qui entraîne son accumulation dans les parties basses des pièces
dans lesquelles il s’échappe. En cas d'incendie, sa combustion dégage des
vapeurs
nitreuses, il peut également former des mélanges explosifs en association avec
des gaz ou vapeurs d'anesthésique inflammables.
Le mode de production industriel du N 2O est celui de la décomposition
thermique du nitrate d'ammonium suivi d'une épuration afin d'obtenir la haute
pureté requise. Le N2O est conservé sous forme liquéfiée sous pression dans des
bouteilles destinées à alimenter les réseaux de distribution des centres
hospitaliers. Ces conditionnements doivent être placés dans des endroits frais et
ventilés.

3. Air médical
L’air médical peut être considéré à la fois comme un médicament et un
dispositif médical.
L'air médical est utilisé pour l'inhalation en mélange avec l'O2 dans les
respirateurs de réanimation et d'anesthésie et pour la nébulisation
(aérosolthérapie) pour véhiculer un médicament en inhalation. Il est également
utilisé pour l'entraînement des équipements médicochirurgicaux et pour des
équipements de stérilisation.

4. L'aspiration à usage médical (vide médical)


Le vide médical est utilisé pour l'aspiration des mucosités et des liquides
biologiques principalement par les blocs opératoires, les unités de chirurgie, les
unités de réanimation, les unités de soins intensifs, les unités de pneumologie et
les services des urgences.
Le vide médical est toujours fabriqué surplace par des pompes d’aspiration
médicales (les centrales d’aspiration ont le statut de dispositif médical).

5. Dioxyde de carbone médical (C02)


Le dioxyde de carbone (CO2) est ininflammable, incolore et inodore à saveur
piquante. Le CO2 gazeux, n'entretient pas la vie et provoque l'asphyxie pour une
concentration supérieure à 7% v/v dans l'atmosphère ambiante. C'est un gaz de
densité supérieure à celle de l'air qui peut donc s'accumuler dans les points bas.
Le CO2 est principalement utilisé sous forme d'un gaz pur supérieur à 99,5%
v/v
dans la pratique de la coeliochirurgie. Il peut se présenter sous forme liquide ou
de gaz comprimé.

6. Stockage des gaz médicaux


Les gaz à usage médical préparés à l’avance peuvent être stockés sous les
différentes formes suivantes:
➢ Bouteilles pour gaz médicaux:
Ce sont des récipients sous pression transportables destinés à une utilisation
en ambulatoire, à l'alimentation d'un dispositif médical où à l'alimentation d'une
centrale. Elles peuvent être en acier, en aluminium ou en matériau composite
avec ou sans soudure. Elles sont équipées d'une robinetterie spécifique suivant la
nature gaz et présentent un certain nombre de caractéristiques codifiés comme le
codage couleur d'identification; le marquage du poids, de l'année de fabrication,
du numéro de bouteille, du fabricant, du propriétaire, de la date de la dernière
épreuve, de la pression d'épreuve et de mise en service, de l'étiquette de lot du
gaz voire une puce électronique d'identification permettant la traçabilité de la
bouteille et de son contenu.

Ces équipements sous pression transportables ont une capacité variant de 1 à


50 litres (volume en eau des bouteilles) et une durée de vie de 30 à 40 ans, et
subissent de nombreuses contraintes quotidiennes d’où la nécessité de contrôles
et maintenances périodiques et préventifs. D'autre part, l'usage et la manutention
de ces équipements sous pression nécessitent le respect des précautions
essentielles de sécurité pour le stockage, le transport et la manutention.

➢ Evaporateurs et récipients cryogéniques

Les évaporateurs, qu'ils soient fixes ou mobiles, sont des équipements sous
pression destinés à stocker le gaz sous forme liquide à des températures de
l'ordre de –180°C. Ils permettent de le délivrer ensuite, sous forme gazeuse, pour
son utilisation à travers un réseau de distribution par exemple. Ils doivent être
isolés pour éviter les entrées de chaleur. Pour ce faire ils sont constitués de deux
parois séparées par un matériau isolant thermique sous vide. Ils comportent un
serpentin et un régulateur de pression permettant de maintenir la pression à une
valeur déterminée (généralement 11 à 14 bars).
Les récipients cryogéniques sont des équipements sous pression destinés à
stocker et délivrer le gaz sous forme liquéfiée. Ils peuvent être mobiles ou fixes.

Les locaux de stockage de gaz médicaux du CHU étaient sécurisés et rendus


inaccessibles au public par le verrouillage des portes d'entrée avec des cadenas à
l'exception du site de stockage de l'oxygène médical.
Les surfaces de site de stockage étaient individualisées en fonction de la nature
du gaz médical et de la quantité de bouteilles qu'ils contenaient, la plus grande
étant allouée à la rampe d'oxygène médical et la plus petite à la rampe
d'alimentation des urgences. L'état de propreté et l'accès de la rampe des
urgences étaient identiques à celle de la rampe (CO2 et N2O)
Le système de classement des bouteilles à l'intérieur des sites est identique:
- First In, First Out (F.I.F.O.) c'est-à-dire les premières bouteilles réceptionnées
étaient les premières à être utiliser. Le système de contrôle de température et les
supports d'enregistrement étaient absents dans les trois rampes de stockage.
-La rampe de stockage de protoxyde d'azote et de dioxyde de carbone ne
possédait aucune affiche à l'intérieur tandis que les deux autres possédaient des
consignes de sécurité et d'exploitation.

7. Centrales et réseaux de distribution des gaz médicaux


un système complet pour gérer les fluides médicaux comprend une centrale
d’alimentation, un réseau de canalisation et des prises murales en des points où
des gaz médicaux ou des évacuations de gaz anesthésiques peuvent être requis.
D’ailleurs, la source de secours est la partie de la centrale qui alimente le réseau
en cas de panne des sources en service et en attente, servant également pour la
maintenance et en cas d’urgence.
Le système de distribution se compose de deux réseaux divisés par des
organes de détente, de régulation et de sécurité. Le premier réseau (réseau
primaire) contient les gaz médicaux à une pression de 8 ou 10 bar. Le réseau
secondaire maintient les gaz médicaux à une pression de 3 bars avec une
variation de plus ou moins 10 pour cent.

IV. Sécurité électrique au bloc opératoire:


le régime de l'installation électrique d'une salle d'opération est celui du neutre
isolé (IT), qui se caractérise par l'absence de tout point du réseau directement
relié à la terre, Ce-ci est réalisé en alimentant chaque salle d'opération par
l'intermédiaire d'un transformateur de séparation dont le secondaire ne présente
aucun point commun avec le circuit primaire et la terre,
1. Protection et surveillance des circuits :
Le transformateur d'isolement constitue un éléments important de protection
contre les risques de mise à la terre par suite de défaut d'isolement, Il permet de
ne pas couper la distribution du courant au premier défaut.
Ce premier défaut est signalé par le Contrôleur permanent d'isolement (CPI) qui
mesure la résistance d'isolement par injection de courant dans chaque
conducteur isolé, La mesure consiste à évaluer la chute de tension par rapport au
fil de protection mis à la terre.
La coupure de circuit lors d'un deuxième défaut est obtenu par l'ouverture d'un
disjoncteur.
2. É clairage opératoire :
L’éclairage opératoire des salles d’opération doit être alimenté, en cas de
défaillance de l’alimentation électrique normale, par une source de
remplacement dédiée dont le délai de mise en service automatique ne doit pas
être supérieur à 0,5 s, et ayant une autonomie d’au moins une heure.
le bloc opératoire dispose d’une alimentation électrique secourue, avec relais
automatique de la source de secours dans un délai inférieur à 15 s. En cas de
coupure du réseau, le courant revient dans la salle après 15 s d’arrêt. Pendant la
coupure, l’éclairage opératoire assure une lumière ambiante.

3. Le sol antistatique :
L'utilisation de matières synthétiques isolantes (semelles de chaussures,
roulettes des chariots) a fait naitre dans le bloc opératoire le problème de charges
électrostatiques, lorsque l'accumulation de charge électrostatique est importante,
le champ électrique existant entre 2 corps peut produire des étincelles qui
peuvent provoquer des explosions de mélange des gaz anesthésiants,
Deux moyens permettent d'éliminer les risques dus à ce phénomène :
– Maintenir un taux d'humidité relativement élevé entre 70% à 80% en
salle d'opération, mais cela impose des conditions désagréables de travail,
Le taux d'humidité varie entre 45% et 55%,
– Canaliser les charges électrostatiques à la terre pour éviter
l'accumulation, cette condition est satisfaite par l'exécution du sol de la
salle d'opération aux matériaux conducteurs et la mise en place d'un
grillage métallique relié à la terre,
La résistance maximale d'une dalle antistatique est de l'ordre 500 kOhm et cette
valeur doit être vérifier périodiquement selon les prescriptions définies par le
règlement de sécurité contre les incendies,

V. Les équipements du bloc opératoire :


1. Le scialytique :
Scialytique est une marque de luminaires, il est un des équipements clé de la
salle d’opération, orientable et composé de nombreuses sources de lumière et de
miroirs, il présente la particularité de diffuser une lumière blanche (pour mieux
distinguer les tissus et organes), uniforme et sans ombres portées. Il est venu
remplacer les anciens éclairages de salles opératoires, auparavant éclairées par
de simples plafonniers.
Figure6 : scialytique
2. BRAS ANESTHÉ SISTE  
Le bras anesthésiste est une sorte de bras distributeur et porteur en
approvisionnement des gaz nécessaires (oxygène, protoxyde d’azote, air
comprimé médical, vide, extraction de gaz d’anesthésie) pour l’anesthésie ainsi
que des outils dont l’équipe chirurgicale a besoin.
En tant que bras de distribution, celui-ci est attaché au plafond (autrement dit,
bras plafonnier), permettant une meilleure flexibilité lors de l’arrivée des fluides
en salle d’opération.
3. BRAS CHIRURGIEN
Il est en principe plus simple que celui destiné à l’anesthésie. Le bras chirurgien
se positionne du côté des pieds du patient. Ce positionnement doit, comme pour
le bras anesthésiste, être étudié en fonction du type de bras, de manière à n’avoir
aucune incompatibilité avec les méthodes de l’équipe utilisatrice ni avec les
autres équipements suspendus.

Figure7 : Bras de distribution

4. Table d’opération
C’est l’un des matériels du bloc opératoire dont l’acquisition doit être la plus
mûrie et réfléchie, car au delà des considérations techniques, cet équipement
conditionne l’organisation même des blocs opératoires, leur infrastructure et la
gestion des flux, les choix stratégiques.

Figure8 : Table d’opération

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