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Introduction générale
Dans un premier temps, dans les hôpitaux, les actes chirurgicaux se
faisaient dans les salles d’hospitalisation : les chirurgiens opérant les
malades dans leur lit. Ce n’est qu’au 18ème siècle avec les hôpitaux
militaires qu’apparaîtra une salle annexe à l’hospitalisation, salle réservée
aux interventions chirurgicales. Ces salles d’opération se sont multipliées
en même temps que s’étendait le champ des indications opératoires…
Mais c’est seulement au 19ème siècle, avec les avancées sur la notion
d’asepsie opératoire et la prise de conscience du risque de contamination
aéroportée, que les locaux opératoires ont été isolés du reste de l’hôpital.
Au total, le bloc opératoire est issu de ces évolutions mettant en évidence
le besoin d’un environnement de plus en plus lourd et complexe de
matériel, de diagnostic, d’assistance et de contrôle. Parallèlement, l’équipe
opératoire s’est agrandie et diversifiée.
Ces exigences croissantes ont conduit aux évolutions techniques :
matériel et mobilier spécialisé, protection contre les contaminations,
rapprochement de la stérilisation, éclairage du champ opératoire, traitement
de l’air, et pour la rationalisation du personnel, les salles ont été regroupées
en blocs opératoires.
Ce rapport est organisé comme suit:
– Une première partie dans laquelle nous passerons en revue les bases
architecturales et environnementales du bloc opératoire.
– Une deuxième partie est consacré à détailler les différentes étapes de
pré-installation et l’installation des quelques équipements de bloc
opératoire.
– Une troisième partie dans laquelle nous représenterons quelques règles
de maintenance des quelques équipements médicaux.
– Finalement, nous clôturons ce rapport par une conclusion qui comporte
une illustration de notre projet.
Chapitre I :
Bases architecturales et
environnementales du bloc opératoire
I. Introduction
Le bloc opératoire est une structure totalement indépendante du reste de
l’hôpital dans laquelle elle se trouve et où sont pratiquées les interventions
chirurgicales, les gestes d’anesthésie-réanimation nécessaires au bon
déroulement de l’intervention, ainsi que les suites de celle-ci qui ont lieu en
général à l’extérieur du bloc opératoire.
3. Locaux annexes:
Locaux annexes Ils sont surtout représentés par les salles de préparation des équipes
chirurgicales, les salles d’induction anesthésique, les locaux de décontamination et les locaux
de stockage, l’ensemble de ces locaux pouvant être regroupé au sein d’un même secteur
pour desservir plusieurs salles d’opération. D’autres locaux sont représentés par le bureau
du chef de bloc, la salle de repos, les vestiaires et différents locaux de rangement, la salle de
surveillance post-interventionnelle étant étudiée secondairement.
4. Salle de surveillance post interventionnelle (SSPI):
La salle de surveillance post-interventionnelle (SSPI) accueille durant une plus ou moins
longue durée, l’ensemble des patients relevant d’une surveillance post-anesthésique et
ayant subi une intervention chirurgicale.
La SSPI doit se situer à proximité des sites opératoire et permettre l’admission de tous les
patients dès la fin de l’intervention hormis les patients dont l’état de santé nécessite une
admission directe en réanimation, elle doit comporter au moins 4 postes et chaque poste
doit être équipé d’une arrivée de fluides médicaux, d’une prise de vide, d’un cardio scope,
d’un sauromètre, d’un appareil de mesure de la pression artérielle et d’un moyen de
réchauffement du patient.
De plus, La SSPI doit être pourvue d’un dispositif d’assistance ventilatoire muni d’alarmes,
d’un défibrillateur et d’un uréomètre.
Il est important de pouvoir disposer de postes de lavage des mains suffisamment nombreux
avec distributeurs de solutions hydro alcooliques. La majorité des équipements est disposée
en hauteur afin de faciliter les soins et l’entretien des sols.
5. Salle de vide :
Il est également très répandu avec une salle dont la plupart des éléments techniques ont
disparu durant les périodes d’inactivité. Ne restent donc sur place que les éléments
plafonniers (bras, scialytiques), au sol la présence éventuelle d’un socle fixe de table en cas
de choix de ce modèle de table et aux murs la possible présence d’écrans plats intégrés,
compatibles avec les techniques actuelles d’imagerie). La facilité du bionettoyage et
l’amélioration de la lutte contre les infections nosocomiales représentent bien évidemment
les avantages essentiels d’un tel concept de salle, dont le revêtement est à base de plastique
souple très résistant, remontant suffisamment haut, voire jusqu’au plafond.
6. Traitement de l’air au bloc opératoire:
La qualité de l’air au bloc opératoire et dans les salles interventionnelles est un
sujet fréquent de débat pluridisciplinaire au sein de nos établissements de santé.
Un système de traitement d'air pour être efficace doit être régulièrement
entretenu si non il peut engendrer des pollutions spécifiques.
L'efficacité du traitement de l'air dépend de 4 paramètres :
- Le renouvellement de l'air dans le local permet d'aboutir à des différentes
classe d'empoussièrement.
- Le mode de diffusion d'air. Il entraîne une élimination plus ou moins rapide des
contaminants.
On distingue deux modes de diffusion qui sont les suivants :
*La diffusion par flux non unidirectionnel (flux turbulent) : l’air filtré est
soufflé dans la salle propre, puis il se mélange par effet d’induction de manière
idéale à l’air ambiant en provoquant la dilution des impuretés. c’est pour cela
que l’on utilise plutôt ce type de flux pour atteindre des classes de propreté au-
delà de l’ISO7.
*La diffusion par flux unidirectionnel (flux laminaire) : l’air propre est
écoulé dans l’enceinte qui est totalement balayé par cet air à une vitesse
régulière d’environ 0,45 m/s. Les impuretés sont directement refoulées hors de
l’enceinte. Cette sorte de diffusion est aussi nommée « diffusion par plafond
soufflant », et on le retrouve plutôt dans les classes de propreté ISO5 et mieux.
-La surpression du local par rapport aux locaux annexes.
-La filtration de l'air: Le choix de la filtration conditionne la propreté particulaire
de l'air soufflé dans le local, en retenant les particules dont la taille est
supérieure à 3 m.
Les filtres sont inclus dans la centrale de traitement de l’air.
Oxygène O2 Blanc
1. Oxygène médicinal
L’oxygène c’est le gaz de l'air entretenant la vie. Il est incolore, inodore,
insipide et par ailleurs oxydant ou comburant. Sa densité est supérieure à celle
de l’air ce qui favorise son accumulation dans les points bas des pièces.
Le mode de production de l'oxygène médicinal le plus courant est la
liquéfaction de l'air suivie d'une distillation fractionnée permettant d’isoler de
l'oxygène à haut degré de pureté. Il peut également être produit par des
générateurs à partir de l'air selon le principe d'adsorption sélective des gaz.
L'oxygène médicinal peut être conditionné sous forme de gaz comprimé dans
des cadres de bouteilles destinés à être placés dans des endroits suffisamment
ventilés et à une température ne dépassant pas 50°C. Il peut également être
conditionné sous forme liquide dans des évaporateurs fixes destinés à alimenter
les réseaux de distribution des hôpitaux, ou dans des évaporateurs mobiles.
3. Air médical
L’air médical peut être considéré à la fois comme un médicament et un
dispositif médical.
L'air médical est utilisé pour l'inhalation en mélange avec l'O2 dans les
respirateurs de réanimation et d'anesthésie et pour la nébulisation
(aérosolthérapie) pour véhiculer un médicament en inhalation. Il est également
utilisé pour l'entraînement des équipements médicochirurgicaux et pour des
équipements de stérilisation.
Les évaporateurs, qu'ils soient fixes ou mobiles, sont des équipements sous
pression destinés à stocker le gaz sous forme liquide à des températures de
l'ordre de –180°C. Ils permettent de le délivrer ensuite, sous forme gazeuse, pour
son utilisation à travers un réseau de distribution par exemple. Ils doivent être
isolés pour éviter les entrées de chaleur. Pour ce faire ils sont constitués de deux
parois séparées par un matériau isolant thermique sous vide. Ils comportent un
serpentin et un régulateur de pression permettant de maintenir la pression à une
valeur déterminée (généralement 11 à 14 bars).
Les récipients cryogéniques sont des équipements sous pression destinés à
stocker et délivrer le gaz sous forme liquéfiée. Ils peuvent être mobiles ou fixes.
3. Le sol antistatique :
L'utilisation de matières synthétiques isolantes (semelles de chaussures,
roulettes des chariots) a fait naitre dans le bloc opératoire le problème de charges
électrostatiques, lorsque l'accumulation de charge électrostatique est importante,
le champ électrique existant entre 2 corps peut produire des étincelles qui
peuvent provoquer des explosions de mélange des gaz anesthésiants,
Deux moyens permettent d'éliminer les risques dus à ce phénomène :
– Maintenir un taux d'humidité relativement élevé entre 70% à 80% en
salle d'opération, mais cela impose des conditions désagréables de travail,
Le taux d'humidité varie entre 45% et 55%,
– Canaliser les charges électrostatiques à la terre pour éviter
l'accumulation, cette condition est satisfaite par l'exécution du sol de la
salle d'opération aux matériaux conducteurs et la mise en place d'un
grillage métallique relié à la terre,
La résistance maximale d'une dalle antistatique est de l'ordre 500 kOhm et cette
valeur doit être vérifier périodiquement selon les prescriptions définies par le
règlement de sécurité contre les incendies,
4. Table d’opération
C’est l’un des matériels du bloc opératoire dont l’acquisition doit être la plus
mûrie et réfléchie, car au delà des considérations techniques, cet équipement
conditionne l’organisation même des blocs opératoires, leur infrastructure et la
gestion des flux, les choix stratégiques.