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Epaule

Cas clinique 2
Traumatisme fermé de l’épaule droite, chez un enfant de 14ans, suite à une chute de
sport. L’examen a trouvé une douleur au niveau de la clavicule, avec palpation de l’os
sous la peau.

 1. Quel imagerie demandez-vous?


R1 : Une radiographie de l’épaule droite de face et de profil

C1 : Certaines fractures peuvent être difficiles à voir et nécessitent parfois de


multiplier les incidences pour dérouler la clavicule (incidences ascendantes et
obliques). .

La radiographie faite, a montré: fig1


 2. Quel est votre diagnostic?

R2 : Fracture médio-diaphysaire déplacée de la clavicule droite avec menace de la


peau.

 3. Quelle attitude préconisez-vous pour cette lésion?


R3 : Vu le risque d’ouverture cutanée secondaire, une réduction chirurgicale avec
embrochage a été proposée (fig3)

C3 ; Le traitement chirurgical des fractures de la clavicule est indiqué en cas de:


 menace d’ouverture cutanée
 lésion de l’artère et/ou de la veine sous clavière,
 d’atteinte du plexus brachial ou du dôme pleural,
 subluxation acromio-claviculaire

Epaule

Cas clinique 3
Suite à un AVP, un enfant de 13 ans a présenté un traumatisme fermé de l’épaule
gauche. L’examen clinique a objectivé une impotence fonctionnelle totale et une
déformation de l’épaule. L’examen vasculo-nerveux a été sans anomalie.

La radiographie de l’épaule gauche faite, a montré: (fig1)


 1. Interpréter la radiographie.

R1 Fracture décollement épiphysaire stade I de SALTER et HARRIS de l’extrémité


supérieure de l’humérus gauche avec déplacement secondaire.

C1Les fractures de l’extrémité supérieure de l’humérus sont très fréquentes. Leur


diagnostic clinique se fait par la mise en évidence de l’impotence fonctionnelle et de
la déformation du moignon de l’épaule.
Les fractures-décollements épiphysaires les plus fréquentes sont:
 ➢ les décollement purs du cartilage de croissance (Type I de SALTER et HARRIS),
 ➢ les décollements impurs associés à une fracture métaphysaire (type II).

2. Citez les différents types de décollement épiphysaire décrits par SALTER et HARRIS
? R2
La classification des décollements épiphysaires selon SALTER et HARRIS (fig2):
 type I: décollement épiphysaire pur
 type II: décollement épiphysaire avec fracture métaphysaire
 type III: décollement-fracture épiphysaire
 type IV: fracture épiphysio-métaphysaire
 type V: écrasement du cartilage de croissance

 3. Quel traitement proposez-vous?


R3 : Une réduction orthopédique de la fracture et stabilisation par un embrochage
centro-médullaire élastique stable ou embrochage fasciculé (fig3).

C3 : Traitement des fractures-décollements épiphysaires:
➢ la majorité des fracture-décollements épiphysaires de l’extrémité supérieure de
l’humérus relèvent d’un traitement orthopédique,
➢ les fractures-décollement épiphysaires de type I non déplacées ou avec un
déplacement minime sont immobilisés coude au corps, sans réduction, par un simple
bandage ou un Gerdy platré. Une immobilisation de 3 semaines est suffisante, relayée
par une simple écharpe pour encore 3 semaines.
➢ Pour le type II ou III: à partir de 20° d'angulation, la réduction devient nécessaire et
sera associée à une immobilisation plâtrée, coude au corps, si la fracture est stable.
Pour les fractures instables, il est préférable de réaliser un embrochage centro-
médullaire élastique stable (ECMES) ou fasciculé; à foyer fermé.
➢ l’embrochage centro-médullaire élastique stable (ECMES) est une technique
d’ostéosynthèse adaptée aux fractures diaphysaires de l’enfant et de l’adolescent. La
technique chirurgicale utilise deux broches en acier ou en titane dont le diamètre est
égale à 40% du diamètre médullaire. Ces deux broches béquillées et cintrées sont
disposées en double arc sécant à l’intérieur du fût médullaire de façon à assurer une
stabilité de la réduction obtenue.
➢ L’embrochage fasciculé, décrit par Hackethal en 1961, s’applique parfaitement aux
fractures humérales. Cette technique stabilise l’humérus grâce à un contact
interfragmentaire étroit, l’autoblocage mutuel d’un nombre maximal de broches
cendomédullaires, leur divergence métaphyso-épiphysaire proximale dans l’os
spongieux céphalique et l’obstruction de la fenêtre d’entrée corticale distale.
➢ Certaines fractures-décollements épiphysaires très déplacées peuvent faire l’objet
d’une réduction chirurgicale

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