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Interview avec Félix Guattari

https://www.youtube.com/watch?v=E9jwK0_eDds&t=271s

première réponse
Ben, c'est-à-dire que pour moi la question ne se pose pas d'être
ou ne pas être un psychanalyste, mais de savoir quelle est
l'utilité, l'opportunité de se préoccuper de l'analyse des
formations de l'inconscient.
Et car / pour moi, le sujet analytique n’est pas forcément un
psychanalyste, mais peut être un processus, un processus
comme dans la psychothérapie institutionnelle.
C'est un processus institutionnel qui mène l'analyse des
formations de l'inconscient. Ou dans un établissement scolaire,
on peut imaginer différents groupes, différentes instances
analytiques.
Donc pour moi l'analyse est décentrée par rapport à la personne
du psychanalyste.

deuxième réponse
Non, je crois pas. Non, J'ai beaucoup de respect pour le courage,
notamment le courage politique de Reich, mais sa conception du
sexuel me semble réductionniste.
C'est-à-dire que d'ailleurs nous avons beaucoup plus parlé du
désir que de la libido.
C'est beaucoup plus au niveau des productions collectives de
subjectivité que nous sommes situé, tandis que Reich restait
encore dans l'individuation de la sexualité.
troisième réponse
Oui, mais alors – ça va apparaitre comme un esprit de
contradiction, pour me démarquer à nouveau d’un de vos
termes – je parle moins en termes d'individuation qu'en termes
de singularisation.
C'est-à-dire que l'individuation reste toujours, selon moi,
quelque chose qui tend à réduire la complexité de la subjectivité.
Vous avez un auteur qui vient d'être traduit là aux presses
universitaires – Daniel Stern – qui montre combien la subjectivité
est fait de niveaux parallèles et de niveaux hétérogènes les un
par rapport aux autres.
L'individu, la saisie de l'individu comme tel, dans son unicité,
dans son caractère de responsabilité, etc., est toujours quelque
chose de réducteur.
Il me semble que, par contre, la singularisation elle, elle peut
s’opérer à travers cette mouvance, cette multivalence de la
subjectivité.

quatrième réponse
Malheureusement, on pourrait dire de la psychanalyse que elle
l'a bien cherché; que elle l'a bien cherché en se dogmatisant, en
se ( ) corpusculaire, par la façon dont les analystes s'organisent
et font la formation... Alors que au fond la vocation première de
l'analyse dans la perspectif freudienne était une ouverture
extrêmement long à tous les problèms sociaux, esthétique, etc.
Alors... Donc que finalement c'est moins le sort de psychanalyste
que m'intéresse que le sort d'analyse des formations subjectives
inconscientes.
Et ça... Je crois que ça m'apparaît relativement desservi par le
fonctionnement de la psychanalyse, en particulier de la
psychanalyse qu'on peut dire structuraliste, dans la mouvance
lacanienne, qui est elle-même très complexe.
Les formations de subjectivité inconsciente, ça veut dire la sortie
de la subjectivité prédeterminée, la subjectivité telle qu'elle est
causée dans le / tous le sens du mot dans la societé par le masse
midia, par les équipements colectifs.
Ça veut dire la production de subjectivité, l'invention de soi
même, l'invention du contexte dans quel on vit.
Ça, le grande mérite de l'analyse ( ) sur le caracteur creactioniste
de la subjectivité.
C'est que très grave avec cette débandade, on peut dire de la
psicanalyse actuelle
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