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Université Ibn Zohr Année Universitaire : 2018 - 2019

Faculté des sciences, Agadir Prof. F. MARAGH


Département de Mathématiques Filière : SMA

Correction d’Examen d’Analyse 2 - Session de Rattrapage

Durée : 1h30min

Barème
Exercice 1 (Questions de cours sur 3 pts).
Soient f, g : ]a, b] → R+ deux fonctions localement intégrables tels que f ∼ g en a+ .
Montrer que : (3 pts)
Z b Z b
f (t) dt et g (t) dt sont de même nature.
a a
+
Indication : f ∼ g en a ⇐⇒ il existe une fonction θ dont lim θ(t) = 0 tel que f (t) = (1 + θ(t))g(t) au
t→a+
voisinage à droite de a.
Réponse : f ∼ g en a+ , il existe θ une fonction dont lim+ θ(t) = 0 tel que
t→a

f (t) = (1 + θ(t))g(t)
au voisinage à droite de a.
— Donc
∀ε > 0, ∃η > 0, ∀t ∈ ]a, b] ; 0 < t − a < η =⇒ |θ(t)| < ε.
1
Pour ε = 2, ∃η0 > 0 tel que :
1 3
a < t < a + η0 =⇒ g(t) < f (t) < g(t).
2 2
Soit η = inf {η0 ; b − a} (Ou prendre η0 tel que ]a, a + η0 ] ⊂]a, b]), alors on peut conclure que :
Z b 1 Z a+η1
1 a+η1
Z Z b
— f (t)dt converge =⇒ f (t)dt converge =⇒ g(t)dt converge =⇒ g(t)dt converge.
2 a
Zab a
Z a+η a
3 a+η1 b
1
Z Z
— f (t)dt diverge =⇒ f (t)dt diverge =⇒ g(t)dt diverge =⇒ g(t)dt diverge.
a a 2 a a
Z b Z b
Alors f (t)dt et g(t)dt sont de même nature.
a a

Exercice 2 (6 pts).
(1) Calculer la limite de la suite (un ) définie par : (3 pts)
v
u n  2 !
uY
n
k
un = t 1+ .
n
k=1

Réponse : On a :
v
u n  2 ! n  2 !!
uY
n
k 1X k
un = t 1+ = exp ln 1 + .
n n n
k=1 k=1

n  2 !
1X k
ln 1 + est une somme de Riemann pour la fonction continue sur [0,1] définie par f (x) =
n n
k=1
Z 1
2
ln(1 + x ) qui converge vers ln(1 + x2 )dx. Par composition des limites, (un ) converge vers :
0
Z 1 
2
 π π−4
exp ln(1 + x )dx = exp ln(2) − 2 + = 2e 2 .
0 2

1
2

— L’intégrale se calcule à l’aide d’une intégration par parties :


1 1
x2
Z Z
1
ln(1 + x2 )dx x ln(1 + x2 ) 0 − 2

= 2
dx
0 0 1+x
Z 1 
1
= ln(2) − 2 1− dx
0 x2 + 1
1 π
= ln(2) − 2 [x − arctan x]0 = ln(2) − 2 + .
2

(2) Discuter suivant la valeur du paramètre α ∈ R, la convergence de l’intégrale : (3 pts)


+∞ α
t + t2−α
Z
Iα = √ dt.
1 t3 + t

tα + t2−α
Réponse : Il y a problème en +∞, sur l’intervalle [1, +∞[, on a t 7→ √ a signe constante (positive)
t3 + t
et on a :

— t3 + t ∼ t3 .
— Si α ≤ 2 − α ⇔ α ≤ 1, alors tα + t2−α ∼ t2−α , donc

tα + t2−α 1
√ ∼ α+1 .
t3 + t t

Iα converge si et seulement si α + 1 > 1 ⇔ α > 0, donc α ∈]0, 1].


— Si α ≥ 2 − α ⇔ α ≥ 1, alors tα + t2−α ∼ tα , donc

tα + t2−α 1
√ ∼ 3−α .
t3 + t t

Iα converge si et seulement si 3 − α > 1 ⇔ α < 2, donc α ∈ [1, 2[.


Finalement : l’intégrale Iα converge si et seulement si α ∈]0, 1] ∪ [1, 2[=]0, 2[.

Exercice 3 (6 pts).
Soient a, ε et X > 0 on définit les deux intégrales suivantes :
Z +∞ Z X
ln(t) ln(t)
I= dt et Iε,X = dt.
0 t2 + a2 ε t2 + a2

(1) Montrer que I est une intégrale convergente. (2 pts)


Réponse : Il y a deux problèmes un en 0 et un en +∞.
ln(t)
— En 0 on a : sur l’intervalle ]0, 1], on a t 7→ t2 +a2 a signe constante (négative) et on a :

1 ln(t)
lim t 2 =0
t→0+ t2 + a2
R1 ln(t) 1
Donc 0 t2 +a2
dt converge d’après les règles de Riemann car 2 < 1.
ln(t)
— En +∞ on a : sur l’intervalle [1, +∞[ , on a t 7→ t2 +a2 a signe constante (positive) et on a :

3 ln(t) ln(t)
lim t 2 = lim 1 =0
t→0+ t2 + a2 t→0+ t 2 (1 + t−2 a2 )

R +∞ ln(t) 3
Donc 1 t2 +a2 dt converge d’après les règles de Riemann car 2 > 1. D’où I est une intégrale convergente.
a2
(2) A l’aide du changement de variable t = x , montrer que : (2 pts)

Z a2
2 ln(a)  a  2 ln(a) a X ln(t)
Iε,X = − arctan + arctan + dt.
a X a ε a2
ε
t2 + a2
3

a2
 
2 ln(t) ln
Réponse : On a dt = − xa2 dx et
x
t2 +a2 = a4
x2
+a2
 
a2 a2
Z X
ln(t)
Z X ln x

a2

Iε,X = dt = a4
− dx
ε t2 + a2 a2
ε x2 + a2 x2
a2
2 ln (a) − ln (x)
Z X
= (−1) dx
a2
ε
x2 + a2
Z aX2 Z aX2
2 ln (a) ln (x)
= − 2 2 + a2
dx + 2 2 + a2
dx
a
ε
x a
ε
x
Z a2 1 Z aX2
2 ln (a) X a ln (x)
= − 2 dx + 2 dx
a a 2 x
+1 a x2 + a2
ε ε a
Z a Z a2
2 ln (a) X 1 X ln (t)
= − 2
dt + dt
a a
ε
t +1 a2
ε
t2 + a2
Z a2
2 ln(a)  a  2 ln(a) a X ln(t)
= − arctan + arctan + dt.
a X a ε a2
ε
t2 + a 2

(3) Déduire la valeur de I. (2 pts)


2 2
a a
Réponse : On a lim = +∞ et lim = 0 alors
ε→0+ ε X→+∞ X
Z a2 Z 0
x ln(x) ln(x)
lim dx = dx = −I
X→+∞ a2
ε
a2 + x2 +∞ a2 + x2
ε→0+

et a
π a
lim arctan et lim arctan = = arctan(0) = 0.
ε→0+ ε 2 X→+∞ x
En faisant tendre ε vers 0 et X vers +∞ dans la relation ci-dessous on obtient :
π 2 × ln(a)
I= × −I
2 a
D’où
π ln(a)
I= .
2a
Exercice 4 (5 pts).
(1) Calculer l’intégrale suivante : (2 pts)
x2 − 1
Z
dx.
x (1 + x2 )

x2 − 1 a bx + c
Indication : On pourra chercher a, b et c réels tels que 2
= + 2 ·
x (1 + x ) x x +1
Réponse : On a
x2 − 1 a bx + c (a + b) x2 + cx + a
= + 2 =
x (1 + x2 ) x x +1 x (1 + x2 )
Par identification des constantes on a :
 
a = −1
 a = −1

a+b=1 =⇒ b = 2
 
c=0 c=0
 

Donc
x2 − 1 −1 2x
2
= + 2
x (1 + x ) x x +1
4

Alors
x2 − 1
Z  
−1
Z
2x
dx = + 2 dx
x (1 + x2 ) x x +1
= ln x2 + 1 − ln |x| + c

 
|x|
= − ln + c,
x2 + 1
avec c une constante réel.
(2) Résoudre sur ]0, +∞[ l’équation différentielle : (3 pts)
x2 − 1
1 + x2 y 0 +

y = −2.
x
Réponse : L’équation différentielle linéaire du premier ordre (SSM) sans second membre est :
x2 − 1 x2 − 1
1 + x2 y 0 + y = 0 ⇐⇒ y 0 +

y=0
x x (1 + x2 )
— La solution y0 de l’équation SSM est sous la forme :
x2 −1
x
R
− dx
x(1+x2 )
y0 (x) = Ke , avec K ∈ R.
=K
+1 x2
— La méthode de la variation de la constante pour trouver yp une solution particulière de l’équation, on
a:
x x −2
yp (x) = K (x) 2 =⇒ K 0 (x) 2 = 2 =⇒ K(x) = −2 ln(x) + C.
x +1 x +1 x +1
Donc
−2x ln x
yp (x) = 2 est une solution particulière.
x +1
— D’où la solution générale y = y0 + yp de l’équation différentielle linéaire du premier ordre est :
x
y(x) = 2 (K − 2 ln x) , avec K ∈ R.
x +1
Fin

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