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Les mutations sont à l’origine de la diversité allèliques des individus de l’espèce humaine, mais aussi à l’origine de la grande
variabilité des agents pathogènes (Virus, bactéries, champignons).
Ces variations génétiques impliquent que nous ne sommes pas génétiquement égaux face aux maladies et qu’une course est
engagée pour trouver des traitements efficaces contre la grande diversité des agents pathogènes.
Objectifs :
✓ Comprendre comment notre patrimoine génétique détermine nos sensibilités aux maladies
✓ Etudier les moyens dont dispose l’homme pour lutter contre les maladies génétiques
✓ Expliquer l’apparition de résistances aux antibiotiques
=>La mucoviscidose est une maladie fréquente (un nouveau né sur 4600) qui se traduit par une production
surabondante de mucus dans différents organes (bronches, appareil digestif..). L’obstruction des bronches
conduit à une grave insuffisance respiratoire et favorise le développement d’infections ([macroscopique]. La
cause de cette maladie est une altération (mutation) du gène CFTR, codant pour une protéine ([moléculaire])
du même nom. Il y a pour cette maladie un déterminisme génétique absolu.
La mutation du gène CFTR conduit à des allèles mutés. Les allèles mutés sont à l’origine de protéines CFTR non
fonctionnelles. Les cellules des bronches ([cellulaire]) sont incapables de libérées des ions Cl -, d’où un mucus
épais et les symptômes cliniques. (Voir schéma bilan des 3 niveaux du phénotype de la mucoviscidose).La
mucoviscidose est une maladie monogénique, le caractère de la maladie est lié à un seul gène.
=> Les individus homozygotes pour le gène CFTR possédant deux allèles déficients sont malades (maladie
autosomique récessive), ils ne fabriquent pas la protéine CFTR indispensable à la fluidification du mucus au
niveau des bronches. Le mucus trop visqueux pour être évacué s’accumule et piège des bactéries, à l’origine
d’infections qui détruisent les poumons.
En Europe une personne sur 34 porte l’allèle muté du gène CFTR. L’étude d’un arbre généalogique permet de
prévoir le risque de transmission de la maladie. Si un couple a déjà eu un enfant malade, le risque de donner à
nouveau un enfant malade est d’un risque sur quatre. (Voir TP1)
2. Les traitements
=> Aujourd’hui les solutions consistent à limiter les effets de la maladie. On élimine l’excès de mucus par des
exercices de kinésithérapie respiratoire et par la prise de fluidifiants. Des traitements antibiotiques visent à
limiter l’infection qui dégrade les poumons. Le dernier recours est la greffe pulmonaire. Aujourd’hui l’espérance
de vie reste inférieure à 50 ans.
=> Un espoir repose sur la thérapie génique. On cherche via un vecteur (virus modifié) d’implanter un allèle
fonctionnel du gène CFTR dans chaque cellule pulmonaire atteinte. Cette technique n’est encore qu’au stade des
essais.
Au sein d’un tissu, certaines cellules somatiques subissent des mutations et deviennent capables de proliférer
de façon indéfinie et incontrôlée. Les mutations touchent les gènes intervenants dans les mécanismes de
contrôle du cycle cellulaire, comme le gène p53 (anti-oncogène). Les cellules sont devenues immortelles,
cancéreuses. Elles prolifèrent et forme un amas de cellules appelé tumeur. Les cellules cancéreuses stimulent la
formation de nouveaux vaisseaux, ce qui permet la croissance de la tumeur.
Certaines cellules cancéreuses gagnent la circulation sanguine et migrent dans tout l’organisme, elles forment
alors de nouvelles tumeurs ou métastases. Plus un cancer est avancé plus les chances de survie diminuent. Il est
donc essentiel de dépister et traiter un cancer le plus tôt possible.
Les études épidémiologiques ont montré l’importance des facteurs mutagènes dans la genèse des cancers. En
effet, même si la mutation est un phénomène spontané, la survenue d’une mutation est facilité par des facteurs
mutagènes comme le tabac, la pollution, l’amiante. Limiter l’exposition des individus à ces facteurs diminue le
risque.
Aujourd’hui un lien est établi entre l’infection virale et le développement de certains cancers. C’est le cas
entre le papillomavirus (une protéine virale détruit la protéine p53) et le cancer du col de l’utérus ou le virus de
l’hépatite b et le cancer du foie.
Les bactéries (cellules procaryotes) sont généralement sensibles aux antibiotiques, des molécules utilisées
par l’homme pour éliminer les bactéries pathogènes. La technique de l’antibiogramme (voir TP4) permet
d’identifier le spectre de sensibilité d’une souche bactérienne aux différents antibiotiques. Les antibiotiques
agissent de différentes façons :
✓ Les antibiotiques entrainent une dégradation de la paroi bactérienne ou une dégradation de la membrane
plasmique.
✓ Les antibiotiques empêchent la synthèse de l’ADN bactérien ou la synthèse des protéines bactériennes.
Ils privent la cellule bactérienne de certaines molécules indispensables à son métabolisme.
Comme tous les êtres vivants les bactéries subissent des mutations à l’origine de leur résistance aux
antibiotiques. Au début les formes mutantes sont peu nombreuses, mais si un antibiotique est utilisé
massivement, il va détruire les bactéries sensibles et « sélectionner » les souches porteuses de la mutation, les
seules à résister à l’antibiotique qui vont de venir de plus fréquente, il s’agit d’une sélection naturelle. Un
antibiotique conduit à la sélection de mutants résistants.
Depuis quelques dizaines d’années, l’utilisation des antibiotiques a favorisé cette sélection des bactéries
résistantes. On observe des bactéries multirésistantes. Il faut donc mieux utiliser les antibiotiques et trouver
de nouvelles molécules actives.
D. Des maladies aux origines plurifactorielles (dépendantes de plusieurs facteurs => TP4)
Contrairement à ce que nous avons vu pour la mucoviscidose, de nombreuses maladies, comme le diabète de
type 2 ou les maladies cardiovasculaires sont associées à des gènes dont certains allèles rendent plus probable le
développement de la maladie, sans pour autant la rendre certaine. On parle de gènes de prédisposition.
Le risque de développer la maladie dépend non seulement des la présence de ces facteurs génétiques, mais
aussi de facteurs liés à l’environnement, au mode de vie (régime alimentaire, activité sportive, tabac...)
Pour identifier les différents facteurs, il est nécessaire de comparer un grand nombre de personnes malades
et de personnes témoin, puis de procéder à une analyse statistique, il s’agit d’une approche épidémiologique.
Gène CFTR localisé sur le
chromosome 7
[Moléculaire]
[Macroscopique]
Individu ayant le
gène p53 non
Individu ayant le
actif
gène p53 actif
Irrigation de la tumeur et
Gène p53 suppresseur des
développement des métastases =
tumeurs. Pas de cancer
Cancer généralisé
QUESTION N°1
QUESTION N°2
QUESTION N°3
La mucoviscidose :
A) - est une maladie multifactorielle fréquente chez les individus présentant un allèle
de prédisposition.
B) - est une maladie génétique transmise selon un mode récessif et qui provoque
une atrophie du muscle.
C) - peut être traitée par un régime alimentaire adapté.
D) - est due à la déficience d’un gène codant la fabrication d’un canal
transmembranaire aux ions chlorures
QUESTION N°5