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Table des matières

Introduction
Présentation des 12 plaques
Déplacements des 12 plaques
Déplacements des plaques sur la sphère
Sismicité et tectonique des plaques

Introduction
L'écorce terrestre n'est pas "homogène" elle est constituée de plaques qui dérivent à la surface
et qui se frottent les unes contre les autres. Le moteur de ces mouvements est le phénomène de
convection qui se produit à l'intérieur du manteau terrestre. L'intérieur de la Terre est composé de
roches faiblement radioactives dont la désintégration produit de la chaleur. Certaines zones du
manteau sont donc plus chaudes, et se mettent à monter vers la surface sous l'effet de la force
d'Archimède (zone plus chaude donc moins dense = montée). Une fois refroidie en surface (ce qui
évacue la chaleur produite à l'intérieur de la Terre), la matière replonge vers les profondeurs (zone
plus froide donc plus dense = descente).
Le système s'organise de telle façon que des zones "stables" apparaissent : à certains endroits,
la matière monte (ce sont les dorsales), à d'autres endroits, elle redescend (ce sont les zones de
subduction). En surface, la matière est simplement translatée des dorsales vers les zones de
subduction. Sous l'effet du refroidissement, cette matière devient cassante et constitue de grandes
plaques d'une épaisseur de 10 à 100 km. C'est ce mouvement, appelé tectonique des plaques, qui
donne lieu à la dérive des continents.
L'hypothèse de Wegener de la dérive des continents a été confirmée depuis une trentaine
d'années par des observations géophysiques. Parmi celles-ci, la plus flagrante est sans nul doute
la découverte de l'existence de bandes magnétiques dans les planchers océaniques, marquant un
champ magnétique dirigé alternativement vers le Nord et vers le Sud. Ces bandes, parallèles à la
dorsale, proviennent de l'aimantation rémanente du champ magnétique terrestre, piégé dans les
roches magnétiques au moment de leur refroidissement, c'est-à-dire peu après leur sortie de la
dorsale. La polarité du champ terrestre s'inversant plus ou moins régulièrement au cours du temps,
on obtient cette « peau de zèbre », preuve de l'expansion des fonds océaniques et donc de la
tectonique des plaques.
Des estimations de la vitesse de cette dérive des continents ont pu être produites à partir de la
datation de ces bandes et de leur largeur. L'inconvénient majeur de ces méthodes réside dans le
fait qu'elles fournissent une estimation moyennée sur les temps géologiques. Les vitesses des
déplacements actuelles pouvant être sensiblement différentes, il était indispensable de pouvoir
mesurer la vitesse instantanée des déformations actuelles. Parmi tous les outils géodésiques
terrestres et spatiaux dédiés à cette tâche, le GPS est particulièrement bien adapté à la mesure de
la déformation dans une zone donnée.

Présentation des 12 plaques


On distingue 12 plaques tectoniques principales à la surface de la Terre (par ordre de taille).

Figure 1. Les 12 grandes Figure 2. Les 12 plaques, par Figure 3. Les 12 grandes
plaques tectoniques (carte ordre de taille plaques tectoniques (carte
en projection cylindrique) en projection Mollweide)
En fait certaines plaques peuvent être subdivisées en plusieurs plaques plus petites qui ont des
mouvements relatifs entre elles plus petits (par exemple Inde et Australie ou Afrique et Somalie).

Déplacements des 12 plaques


Ces plaques se déplacent, entraînées par la convection dans le manteau. Les vitesses de ces
déplacements vont de presque rien à plusieurs centimètres par an, jusqu'à 20 cm/an dans
certaines région du Sud-Est asiatique (Papouasie-Nouvelle Guinée) et du Pacifique (Tonga-
Kermadec) !
Comme tout bouge à la surface de la Terre, il est nécessaire de dire par rapport à quoi
exactement on définit un mouvement donné. On a constaté qu'un certain nombre de volcans (en
général marins, les fameux points chauds !) ne bougeaient que très faiblement les uns par rapport
aux autres : en gros, ils sont stables et les plaques "défilent par dessus.

Figure 4. Les vitesses des 12 grandes Figure 5. Les vitesses des 12 grandes
plaques tectoniques (carte en projection plaques tectoniques (carte en projection
cylindrique) Mollweide référentiel points chauds)

Déplacements des plaques sur la sphère


En fait les choses sont un peu plus compliquées que cela : tout déplacement sur la surface d'une
sphère (ici la Terre) est assimilable à une rotation autour d'un axe vertical passant par un point
situé quelque part sur la surface de cette même sphère. La vitesse V de n'importe quel point sur
une plaque donnée dépend donc simplement de sa distance R par rapport au pôle de rotation de
la plaque, et de la vitesse de rotation de cette plaque autour de ce pôle de rotation. Le tableau
suivant donne les positions des pôles de rotation, ainsi que les vitesses de rotation autour de ces
pôles en degrés par million d'années, déterminés pour les 12 grandes plaques dans le modèle
NUVEL-1 (DeMets et al, 1990, Argus et Gordon, 1991, et DeMets et al., 1994).
Figure 6. Pôles et vitesses de rotation des plaques tectoniques

Figure 7. La composition Figure 8. Les pôles de Figure 9. Les pôles de


des vecteurs en rotation des plaques (carte rotation des plaques (carte
coordonnées sphériques : en projection Mollweide) en projection Nord et Sud)
comment on obtient le
mouvement d'une plaque à
partir de son pôle de
rotation

Dans le référentiel dans lequel la moyenne des mouvements est nulle (référentiel no-net-
rotation ), les plaques ont en gros les déplacements décrits dans le tableau ci-dessous.
Figure 10. Vitesse de déplacement des plaques tectoniques dans un référentiel no-net-
rotation
Sismicité et tectonique des plaques
À cause de leurs mouvements, les plaques "frottent" les unes aux autres ou "se tamponnent" les
unes contre les autres. Les "chocs" des plaques les unes contre les autres sont l'origine des
tremblements de Terre (ou séismes). Une des conséquence très importante de ce qui précède est
que ces séismes ne se produisent pas n'importe où mais uniquement le long des frontières entre
les plaques .
Figure 11. Carte de la sismicité mondiale

C'est d'ailleurs comme cela que l'on définit la notion de plaque : ce sont les zones entourées de
séismes. Sur la carte de la sismicité dans le monde, on voit très bien que les séismes se
positionnent sur des lignes qui entourent de grandes surfaces non-sismiques : les plaques. Les
plus gros séismes ont lieu en général là où les plaques sont les plus rapides.
Parfois, les forces en présence sont tellement importantes que les plaques normalement à peu
près rigides se déforment. C'est ce qui se passe lors de la collision entre deux plaques
continentales par exemple (comme deux voitures lors d'une collision frontale). C'est ce phénomène
qui est à l'origine de la création des chaînes de montagnes comme les Alpes ou l'Himalaya. La
sismicité est alors diffuse dans toute la région qui se déforme. Les séismes ont donc lieu sur des
failles. Le glissement sur le long de ces failles, apparemment continu à l'échelle des temps
géologiques, s'effectue par une succession de séismes. Il existe différents types de failles, vous
pouvez voir une animation pour les types principaux.

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